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Au détour d’un livre… Le dernier jour d’un condamné – Victor Hugo « Les mots manquent aux émotions. » Que feriez-vous s’il ne vous restait plus que 24h à vivre ? Un homme, dont nous ne connaitrons ni le nom ni le crime dont il est accusé, lui a choisi de nous faire partager du fond de son cachot ses dernières heures de vie, cet anonyme parmi tant d’autres. Nous faisant part de ses peurs, ses angoisses, ses faiblesses, et ses doutes, tentant désespérément de s’accrocher à la vie malgré son sort inéluctable, malgré l’horreur de l’échafaud, il se remémore les jours où il n’était qu’un homme simplement heureux de vivre. Au fil de son récit, il nous confie ses dernières pensées, ses dernières sensations, nous crie sa souffrance, et nous bouleverse à chaque instant. Victor Hugo l’humaniste et le visionnaire nous offre avec ce livre un récit poignant, un véritable plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort, un plaidoyer pour la vie et la dignité humaine.
L’écume des jours – Boris Vian « Il me faudra des mois, des mois pour que je me rassasie des baisers à vous donner. Il faudra des ans de mois pour épuiser les baisers que je veux poser sur vous, sur vos mains, sur vos cheveux, sur vos yeux, sur votre cou… » Un livre qui ne ressemble à aucun autre, le chef-d’œuvre d’un touche-à-tout de génie qui nous transporte dans un univers à la fois absurde et familier, une histoire d’amour tragique sur fond de jazz. Cette histoire surréelle et poétique, c’est celle de Colin, un jeune homme idéaliste à la recherche de l’amour qu’il trouvera en la personne de Chloé, une idylle rapidement entachée par la maladie de la jeune femme, ce « nénuphar qui grandit dans son poumon » et qui bouleverse leur vie. Cette œuvre pleine d’audace et d’une modernité déconcertante, faisant la critique de la religion, de la superficialité, de l’aliénation par le travail, nous plonge dans un monde fantastique à la rencontre de Duke Ellington et de Jean-Sol Partre. Un livre déroutant, unique.
Le livre de ma mère – Albert Cohen « C’est vers Toi que j’appelle, Dieu de ma mère, mon Dieu que j’aime malgré mes blasphèmes de désespoir. Je T’appelle au secours, Aie pitié de ce mendiant abandonné au coin du monde. Je n’ai plus de mère, je n’ai plus de Maman, je suis tout seul et sans rien et j’appelle vers Toi qu’elle a tant prié. Donne-moi la foi en Toi, donne-moi la croyance en une vie éternelle. Cette croyance, je l’achèterais au prix d’un milliard d’années en enfer. Car après ce milliard d’années en cet enfer où l’on Te nie, je pourrai revoir ma mère qui m’accueillera, sa petite main timidement à la commissure de sa lèvre. » Il est de ces livres qui vous marquent à jamais, et si je devais n’en choisir qu’un, ce serait celui-là. Un cri d’amour qui vous bouleverse, l’hommage d’un fils à sa mère, entre souvenirs et remords. Ce fils c’est vous, c’est moi. Un récit émouvant, poignant, déchirant, qui vous colle à la peau, tout simplement la plus belle histoire d’amour.