Collector 1000

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Dans le mille

mars 2005 - 7 novembre 2024. Deux décennies et 1 000 numéros de La Semaine* séparent ces deux dates. Et 1 000 fois cette question s’est posée au moment de boucler : a-t-on fait le maximum pour apporter à nos lecteurs ce pas de côté, ce petit plus qui nous distingue de nos confrères et qui aide ceux qui nous suivent à mieux appréhender notre environnement local et régional ? Sans doute n’avons-nous pas à chaque fois tapé dans le mille, loin de là, mais cette longévité célébrée aujourd’hui, et sur laquelle peu avaient parié, est la preuve que La Semaine a su traverser son époque et évoluer. Ce supplément Collector en apporte la démonstration. On découvrira ou on se rappellera que La Semaine d’aujourd’hui ne ressemble plus à celle d’hier. Que si l’essentiel est toujours selon nous au rendezvous – professionnalisme, rigueur, analyse, honnêteté –, les équipes ont su faire grandir ce média en s’adaptant aux mutations des vingt dernières années, notamment l’avènement du numérique et des réseaux sociaux, et leur corollaire l’effondrement du modèle économique de la presse traditionnelle.

Au fil des ans, votre média s’est transformé, s’est diversifié, sur papier comme sur le Net, en essayant de s’adapter aux nouveaux modes de consommation de l’information, toutes générations confondues. En créant des suppléments, des guides, des newsletters, des sites internet, etc. Dernières mutations en date, le changement de format de l’hebdomadaire depuis le numéro 993 pour en faire un vrai magazine d’analyse régional premium et la refonte de lasemaine.fr voilà quelques semaines.

Des mutations indispensables rendues possibles par le socle solide que constituent les 1 000 premiers numéros de La Semaine. Et qui mieux que Jean-Pierre Jager pouvait vous servir de guide pour ce supplément collector, lui le fondateur de La Semaine qui a présidé à ses destinées pendant presque 800 numéros. Avec émotion et sans doute un brin de nostalgie, Jean-Pierre s’est replongé avec gourmandise dans les petites et grandes histoires de cette belle aventure que nous continuons à vivre avec enthousiasme. Avec vous et surtout grâce à vous. Mille mercis !

Stéphane Getto, Président Groupe La Semaine

(*) 1 000 numéros pour La Semaine de Metz - Moselle - Thionville La Semaine de Nancy n’en est qu’à sa 740e édition.

Supplément de La Semaine. Ne peut être vendu séparément – Édité par EDI.M3 – Directeur de la publication : Stéphane Getto – Rédaction : Jean-Pierre Jager – Conception maquette et couverture : l’agence Orange Claire, orangeclaire.com – Impression : Imprimerie de Champagne (Langres) – ISSN : 1773-3391 – CPPAP : 0325C86497 – ISNN : 2108-2537 – CPPAP : 0525 C 90390 – Le papier de ce supplément est fabriqué en Belgique. Taux de fibres recyclés 0 %. Papier issu de forêts gérées durablement. Eutrophisation : Ptot 0,015 kg/tonne

Parcelles, étincelles et paysage

Rêver du premier numéro de La Semaine de Metz puis en accoucher un matin de mars 2005. Escalader ensuite l’échelle des chiffres, des nombres et des jeudis pour arriver au 10 puis au 100.

Savourer ces instants comme un palier mais aussi un tremplin.

Deux sentiments qui nous animent pour ce numéro 1 000.

CPar Jean-Pierre Jager, fondateur de La Semaine

onnaître le même enthousiasme créateur cinq ans plus tard à Nancy au moment où, déjà, le numéro 300 de Metz se profile à l'horizon. Faire les 400 coups deux années plus tard pour le numéro 400 puis réunir dans le 500 les contributions pour le moins inattendues de Jean-Marie Rausch, Carlo Molinari, mais aussi Claude Puhl... Les trois figures aussi emblématiques qu'absolues du début de ce siècle à Metz, incarnations d'un ordre des choses où le lancement d'un journal totalement indépendant du RL n'avait pas forcément sa place. Et pourtant, grâce à vous lecteurs (certains me disent avoir gardé tous les numéros de cette aventure que d'aucuns annonçaient éphémère), diffuseurs, collaborateurs réguliers ou ponctuels et bien sûr actionnaires, nous l'avons prise cette place... à Metz-Thionville Moselle comme à Nancy. Dans le Grand Est grâce au Mensuel Éco aussi.

La Semaine fête aujourd'hui son numéro 1 000 en s'étant même offert le luxe de faire, depuis le 17 septembre, sa révolution de format. Le site a suivi et la nouvelle appli est en route, mais d'autres vous en parleront mieux que moi. La révolution-transmission à la tête de La Semaine a eu lieu il y a près de 5 ans. À ce moment où, avec les valeureux et fidèles actionnaires du départ, nous avons accordé une place juste et déterminante à une génération montante sous la conduite de Stéphane Getto.

Nous voilà donc à ce numéro 1 000. Le souvenir me revient de mes années d'étudiant quand L'Express il fêtait le sien ! Par coquetterie JJSS avait même choisi de célébrer le 1001 et non pas le 1 000. Pas bête ! Alors gardez le supplément que vous avez en main et cela fera le 1 001 aussi !

En attendant, pour mettre dans le 1 000 dès aujourd'hui, je vous propose de revenir dans ce numéro sur quelques étapes et publications qui ont marqué ces presque 20 ans. Sur les constantes comme sur les coups d'adrénaline, sur cette cascade de générosité, de créativité et de fidélité sans laquelle rien ne se fait. Sur ce lien qui unit et constitue les aventures humaines.

Millénaire

On venait juste de repartir pour 1 000 ans... difficile parfois d’imaginer, même si cela ne remonte qu’à un quart de siècle, la fièvre symbolique qui s’était emparée de nous tous (enfin, ceux qui étaient là) au moment de basculer dans le troisième millénaire. Des fantasmes métaphysiques aux craintes du grand bug numérique, tout y était ; en passant par l’envie de faire la fête et la certitude de partager un moment rare.

Qui plus est, dans notre espace Lorrain, ce tournant s’accompagnait d’une double perspective assez enthousiasmante : voir arriver enfin le TGV (prévu pour 2007) et la divine surprise d’une première décentralisation à Metz du Centre Pompidou. Un pari signé Jean-Marie Rausch, maire de Metz, mais résultant aussi d’une connivence bienvenue entre Christine Raffin, son adjointe à la culture, et Jean-Jacques Aillagon, un autre Lorrain, président du Centre Pompidou et futur ministre de la Culture. Ça allait bouger... Mais en fait, ça n’a pas tant bougé que cela ! Du moins au début.

Maire, président et ministre visionnaire des années 80, Jean-Marie Rausch, qui avait laissé entendre qu’il passerait le témoin à Nathalie Griesbeck, sa première adjointe depuis 1995, repart pour les élections de 2001 avec quelques vieux compagnons et un assemblage assez hétéroclite. Il se déclare contre les nouvelles préconisations gouvernementales en matière d’intercommunalités puis en crée une quand même.

Du côté du FC Metz, Carlo Molinari, 35 ans après son arrivée au club, 15 ans après son retour et l’exploit de Barcelone, vient de connaître une fin de siècle prodigieuse. Un championnat de rêve

en 1998 (Pires, Pouget, Meyrieux, Rodriguez, Song, Kasten et Cie) puis une finale de coupe de la Ligue au stade de France en 1999. Il n’en voit pas moins son club replonger pour la première fois depuis 1967 en deuxième division.

Coté RL enfin, autre monument ou tabou du paysage messin, Mme Marguerite Puhl Demange est décédée en 1999. La fille du fondateur du quotidien était celle qui avait su incarner le dépassement par rapport à certains objectifs au jour le jour. Son époux, Claude Puhl, et son fils, Mathieu, restent aux commandes de ce qui va se transformer psychologiquement en affaire de presse plus banale que le Crédit Mutuel rachètera en 2007. Une page qui commence seulement à se tourner au moment où l’histoire est précisément la plus intéressante à écrire. La politique ayant son rythme et ses rendez-vous, le sport sa part de réussite ou de malchance assez aléatoire, c’est le choix de la création d’un nouveau média qui sera fait pour porter un message plus large, moins encombré des péripéties du quotidien. L’association Initiative Metz Métropole Moselle, que je fonde avec des chefs d’entreprises et des amis convaincus va déboucher sur la création, en toute indépendance, de La Semaine, malgré les embûches ou les pressions qui ne manqueront pas. (Lire « Psychose de Presse Metz – Il faut tuer La Semaine » paru aux éditions Metz Libris).

« L’inconfort de l’incertitude

de soi »

Cette expression a été utilisée il y a quelques jours, lors d’une émission littéraire, par le général Lecointre, ancien chef d’état-major des armées.

À propos de son livre « Entre guerres », il nous dit que « le moteur de l’ambition, c’est l’inconfort de l’incertitude de soi » Et il complète, quelques secondes plus tard, en affirmant que l’enjeu est souvent aussi « d’être à la hauteur de l’estime que les autres ont de vous » Des mots que je trouve justes, qui m’ont plus précisément éclairé sur un certain nombre de mes propres moteurs.

Au moment de chercher une expression pour vous dire, dans ce numéro 1 000 et en guise d’adieu à cinquante années de journalisme, la raison de la création et du pari de La Semaine, cette analyse m’a touché. L’inconfort oui. Être à la hauteur de l’estime de ceux qui m’ont accompagné, oui aussi. Et je les remercie.

Pour ce qui est du moteur de l’échange entre auteurs et lecteurs, j’ai aussi pensé au titre du premier livre que j’ai eu à chroniquer au sein du service magazine du Républicain Lorrain. Ce devait être en 1975. Il s’agissait d’un roman de Dominique Ménager intitulé J’ai vécu de vous attendre. Dans l’inconfort de soi il y a aussi cette attente, ce signal en retour du lecteur qui nourrit un fol espoir. Celui d’être lu, peut-être même compris et de voir un sentiment partagé. 1 000 numéros, ce sont 1 000 bouteilles que l’on jette à la mer en attendant une réponse.

Un mot encore sur cette première acheteuse de La Semaine croisée sur un trottoir de Metz et que j’ai eu envie d’embrasser.

Sur ceux d’entre vous qui m’ont dit qu’ils avaient gardé les numéros de notre hebdo. Sur cette amie d’une voisine enfin qui, l’autre jour à la terrasse d’un café, m’a reparlé de Dalton Pas ceux de Lucky Luke, mais ce soldat un peu paumé que j’avais ramené au quartier Collin un soir et qui allait partir les jours suivants pour l’Afghanistan.

C’était il y a douze ans. Je vous l’avais raconté. Il nous avait même écrit par la suite. Et elle s’en souvenait ! Magique, non ? /JPJ

La Semaine et son fondateur récompensé lors du congrès national de la presse hebdomadaire à Metz en 2008.
© La Semaine

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Première figuration de La Semaine On y retrouve l’appellation
« Métropole Metz-Moselle » et bien sûr aussi le TGV.

Quatre maquettes et trois formats

« Un vrai journal dont le papier craque et qui permet d’ouvrir les bras... Mais pas trop quand même. » En clair... plus petit et pratique que le RL.

2005-2010

Les premières mises en page

Au moment du lancement de La Semaine de Metz l’hypothèse d’une format magazine sera évoquée, mais le temps n’était peut-être pas encore venu de jouer dans la même cour que les hebdos nationaux. Qui plus est, la profusion des documents et cahiers publicitaires de la grande distribution sur papier glacé dans les boîtes aux lettres ne donnait guère l’envie de s’y mélanger. Le choix sera fait du format berlinois (celui de Libé) avec un papier 60 grammes de qualité. Et il sera de mise pendant 12 ans, avec deux types de mise en page différent. Toujours imprimé par Roto Champagne à Chaumont.

2017 Gros changement

Pour L'Équipe, Libé et bientôt les quotidiens régionaux, le temps est au Tabloïd, un format plus petit. La Semaine anticipe un peu ce mouvement et passe à ce nouveau format avec une maquette signée Claire Jolin. Avec aussi un changement de couleur pour le titre qui s'inscrit sur un fond bleu-vert.

Autre changement de taille également, l'impression se fera à présent à Nancy chez Nancy Print, ce qui offre à la fois des délais et des coûts de transport réduit. Roto Champagne continue à imprimer

Les Cahiers de La Semaine de même que le nouveau Mensuel Éco Grand Est

Patrick Trommenschlager et les équipes d’Approche

Conseil à Metz avaient dessiné les prototypes et la maquette des cinq premières années avec le titre en bleu au départ. Puis viendra une version plus rythmée mais plus douce dans les couleurs signée Pro Edito, une agence spécialisée de Paris qui faisait référence.

2024

La « Révolution »

La « Révolution », avec passage au format magazine et une maquette signée Claire Jolin a eu lieu le 19 septembre dernier : un pari sur la nouvelle complémentarité entre les outils numériques de La Semaine et un support papier plus durable. L’objectif est clairement une montée en gamme pour positionner La Semaine comme un magazine hebdomadaire d’analyse et de réflexion sur l’actualité locale. Une évolution qui s’accompagnera d’une refonte totale du site internet.

Les premiers pas...

et déjà le

Page de gauche : le tout premier numéro de La Semaine... Puis une actu qui ne manque pas de relief. Il y a des élections dans l'air !

Page de droite : en un temps où les classements faisaient encore fureur La Semaine consacre son numéro 100 à un palmarès établi avec un vrai jury de compétences.

Le préfet Pierre-René Lemas, l'entrepreneur Charles Ruggieri y apparaissent notamment.

Jean-Marie Pelt, Jean-Marie Rausch et Philippe Leroy également. Tous trois ont disparu et nous saluons leur mémoire.

La Semaine offre aussi une vision panoramique sur tout ce qui va bouger à Metz.

n°100 - 8 février 2007

Des repères qui s’installent

Un brin de malice, un brin de service et une touche d'histoire... C'est sans doute aussi grâce à la rubrique des « bulles », à son « Bon Plan » et à ses pages « Nostalgie » que La Semaine de Metz a réussi à établir un courant de sympathie et de proximité avec ses lecteurs dès son lancement en mars 2005.

Ces petites bulles de vie en plus !

Elles vous ont longtemps accompagné en page 3 de votre hebdo, comme un premier clin d’œil, une manière de s’affranchir des conventions. En « décoinçant les bulles » sur les photos d’actualité, La Semaine prêtait à certains des acteurs de l’actualité des propos qu’ils n’auraient pas forcément reniés, mais assurément pas tenus. De quoi apporter une touche d’irrévérence, de piment ou d’humour généralement bien acceptée.

Vos bons plans

Traverser la vie et la ville en faisant profiter les autres de son expérience : autre forme de proximité que La Semaine a choisi de développer, dès ses premiers numéros, avec ses bons plans. Les parcours des invités et leurs actualités s’accompagnent, sur deux colonnes latérales, de bonnes adresses et d’évocations plus personnelles.

C’était comment avant ?

Bien avant que les réseaux sociaux en soient inondés, La Semaine avait fait de l’évocation de notre cadre de vie quelques décennies auparavant, une promenade hebdomadaire. Dans les rues de Metz des années 60 par exemple, avant la piétonnisation et les franchises. De la gare à la cathédrale en passant par la place Saint-Louis ou la rue des Allemands. Des documents anciens qui nous étaient prêtés, des aquarelles, mais aussi et surtout l’évocation par Jean-Jacques Wolff des enseignes et des aventures commerciales. Pour la rue Serp’ il avait fallu trois semaines... Autre temps ! Idem pour la rue des Clercs.

mesBonsPlans 5

Chroniqueur, journaliste, communicant, Vianney Huguenot est un Lorrain pur jus. Tombé en amour pour un territoire plein de promesses et de surprises, il lui a dédicacé un ouvrage entier : « Les Vosges comme je les aime ». Paru aux Editions Vent d’Est, il retrace les pérégrinations du bonhomme, émerveillé de tout.

Mon restaurant

A l’Institut, rue Braconnot à Nancy

« On y mange vraiment bien. C’est une autre époque, une belle ambiance. Mon plat favori làbas ? La tête de veau.»

Mon lieu

Issoire, une petite ville du Puy-de-Dôme

« J’y vais en vacances depuis 41 ans.»

Mes lectures

« Ca s’est fait comme ça » de Depardieu

« L’écriture est très proche de l’oralité, sans tabou, les choses sont dites telles qu’elles sont. Franchement, c’est un type touchant. Et ça aide à comprendre la vie qu’il a vécu, ça aide à comprendre qu’il n’en ait “rien à foutre”. Et puis, c’est un super bel acteur.»

Mes musiques

Bon, c’est un peu ringard. Je suis classique,franco-françaisà95%

« J’adore Bashung, tellement émouvant par sa voix, dans ses textes. Mais aussi Brel, Eddy Mitchel et Serge Lama. Je suis aussi un peu dans ma période Dalida, que j’écoute en voiture.»

Mon péché mignon

La gourmandise

« Je suis très salé, pas trop dessert. J’adore découvrir de nouveaux plats. Je suis aussi un grand amateur de vins, le vin du Jura, le savagnin ou le vin Jaune.»

Ma devise

« Plus je vois les gens, plus j’aime mon chien. »

On se moque souvent des p’tits vieux avec leur chien mais, au final, on se rend compte que c’est vital. J’adore ma chienne Nina, un croisé griffon.

Vianney

Huguenot Vosgien enraciné

Lunettes de soleil sur le museau. A l’aise. Une des terrasses de la place Stan’, sous les premiers rayons de la matinée, les derniers d’août. Premiers frimas. Vianney Huguenot est là, posé en terrasse, une cigarette au bec. Il admire. La quiétude du lieu lui ressemble bien. Une force tranquille, un brin taquin, curieux de tout, exaspéré de rien. Et justement, la place Stanislas, il connaît bien. « Lorsqu’elle était encore pavée et accessible à la circulation, mon père avait conduit ma mère enceinte jusqu’au cou ici. Il roulait en 2 chevaux sur les pavés pour déclencher l’accouchement », s’enjoue-t-il. « Autre anecdote : je suis né à la maternité Adolphe Pinard. C’est la blague dans le coin, et ça explique beaucoup de choses ! », s’exclame encore l’écrivain. Le Déodatien est donc né dans la cité ducale. Et y a débuté. « J’ai fait la fac d’histoire, un peu de sociologie aussi. Mais ce n’était pas mon truc, alors que j’étais bon élève au lycée. Du coup, j’ai trouvé du boulot. » Et de cette période estudiantine, il garde de bons souvenirs

« C’est une belle ville étudiante. J’avais ma piaule à Saurupt, c’était un quartier gai, vivant. Ca a été deux ans et demi de découverte pour moi. J’allais très peu à la fac mais j’adorais ça » explique Vianney, souriant.

Maintenant, il est de l’autre côté. Devenu professeur pour l’Université Lorraine, il enseigne à Metz en licence d’information et communication et en DUT technique de commercialisation. « On ressent une certaine fierté. Et on comprend mieux ses élèves quand on a été aussi peu assidu que j’ai pu l’être ! plaisante-t-il. De ma première heure

photographies de lui et illustrations du dessinateur Laurent Cagniat. Un mémento de ses explorations dans des contrées reculées et boisées, sur un ton cocasse, ponctué de belles rencontres : « Les gens adorent parler de leur région, ce sont eux les meilleurs guides touristiques », affirme l’ancien directeur de la communication de SaintDié-des-Vosges. Une cinquantaine de communes y sont décortiquées, offrant de belles parenthèses sur les richesses du département : le cinéma, la gastronomie, les foires, la bière, l’imprimerie, les personnalités et j’en passe. Une série qu’il souhaite ouvrir encore plus à la Lorraine, en réalisant la même chose pour la Meurthe-et-Moselle ou encore la Meuse. « C’est un endroit assez injustement traité. Certes, c’est désuet. Mais ce n’est pas le Far West. » Et l’écrivain compte s’étendre à la grande région, en abordant dans un ouvrage prochain la belle Alsace.

Vosges Nostalgie

Même s’il adore crapahuter, parcourir la France et s’il a posé bagages dans la cité messine, son chez-lui, ce sont les grands espaces. « A Metz, la forêt me manque, confie-t-il, tandis qu’à SaintDié, la forêt, on y est en 10 minutes. » Ces bois justement, cet enchantement vosgien, il y tient. « Il n’y a rien de mieux que le matin en forêt, il y a quelque chose de mystérieux, on ne croise personne. En somme, on est peinards. C’est véritablement un trésor à portée de main. » Le bonhomme a étayé son argumentaire pour faire valoir ses racines : « C’est un département mal connu, berceau de beaucoup de personnalités. Moi qui voyage beaucoup pour Cap France, je me rends

Mon coup de cœur

L’émission

« J’irai dormir chez vous »

« Antoine de Maximy, il a cette gueule, ce sourire.»

Mon coup de gueule

J’utilise beaucoup Facebook pourletravail,c’estunoutil merveilleux

« Mais il se balade aussi tellement de conneries là-dessus. Et ça a un effet boule de neige qui provoque un climat d’angoisse générale.»

Mon plan forme Je marche 1 heure tous les matins

« Je me l’impose parce que je prends facilement du poids. Lorsque je suis en vacances, c’est 2 heures ! Et surtout, lorsque je pars, je ne prends pas mes cigarettes. »

Mon actu perso

« Les Vosges comme je les Aime ». Son ouvrage découverte, sorti en mai dernier, aux éditions Vent d’Est.

Justice à SaintLouis !

Aux Ameublements Saint-Louis plus précisément qui vivent leurs dernières semaines avant la « fermeture définitive ». Un monument dans cette branche d’activité aussi bien par la durée de l’aventure que par l’importance de ses surfaces de vente en cœur de ville (rue Haute-Seille à Metz) ou dans les périphéries. Les Baumgarten ont été le dernier exemple de ces branches familiales du meuble (Mayer, Kraemer, Gaessler, Virrion, Galeries Pasteur) qui, entre foire, magasin et réclames, ont accompagné la vie et l’équipement des foyers messins. Mais c’est une autre caractéristique de la maison Saint-Louis que nous voudrions aussi rappeler : celle, symbolique mais forte, d’avoir compté dans son équipe de vente un certain André Jeanmaire. Il était l’auteur pionnier, depuis les années 70, d’une série d’ouvrages sur les « rues et venelles de Metz », « les petits contes de la campagne » ou les « petits faits d’histoire ». Une manière d’être bien dans sa ville et dans ses meubles. Pensées à sa mémoire et à Saint-Louis.

Les Cahiers, les Guides et les suppléments

Le plaisir d’un bon papier sur un beau papier a été une constante dans la recherche de La Semaine. Quatre Cahiers annuels pour commencer qui passeront vite à sept en dos carré et papier semi-mat pour la prise en main. Une rédaction en chef adjointe dédiée, une vraie direction artistique et une mobilisation des forces commerciales et de vente pour un beau rayonnement.

Des suppléments, historiques aussi comme celui de Pompidou titré « La Lorraine va vous épater » et tiré à 340 000 exemplaires. Il sera distribué, grâce à nos confrères « de Lille jusqu’à Chambéry ».

Le sud monte à bord

Nancy ! La Semaine de Nancy ! Une création en 2010 qui repose sur la stature, le talent et l'expertise de Pierre Taribo ancien rédacteur en chef de L'Est Républicain, éditorialiste nationalement reconnu.

La naissance puis l'équilibre trouvé de La Semaine de Metz, dans cette Lorraine qui était le seul désert sur la carte de la presse hebdomadaire régionale (PHR) en France, ne sont pas passés inaperçus, notamment à Nancy. Très vite une envie de Semaine de Nancy est apparue. Deux éléments vont rendre la chose possible et la précipiter : le premier et le plus important est la proposition que Pierre Taribo vient faire à Jean-Pierre Jager à Metz lors d'un déjeuner. « Si tu veux y aller, je suis ton homme ! » Difficile d'imaginer plus bel atout que celui-là. Et dans la foulée, il commence à alimenter une chronique nancéienne de haut vol dans La Semaine de Metz puisque, par définition, c'est l'espace plus large et le Sillon qui nous intéressent.

Le second déclencheur sera la sollicitation d'un collectif d'entrepreneurs nancéiens qui nous proposera de s'associer à la démarche, comme nos actionnaires messins l'avaient fait quelques années avant. La réalisation connaîtra quelques variantes, mais Pierre Taribo sera là et quelques entreprises nancéiennes aussi.

Aujourd'hui, en même temps que le 1 000 de Metz, c’est déjà le 740e numéro de La Semaine de Nancy qui paraît. De la rue Saint-Georges nous sommes passés place Carnot. Les personnalités et les approches restent souvent assez différentes, mais le bonheur est réel de jouer sur une complémentarité terriblement enrichissante.

Un engagement et une efficacité qui n’ont connu aucune faille. Avec chaque semaine encore des entretiens et une chronique que tout support national rêverait d’accueillir. C’est Élise de Grave, une des « petites jeunes » de l’équipe du début (à l’époque avec Céline Lutz, Matthieu Bonis) qui assure aujourd’hui la rédaction en chef adjointe de La Semaine de Nancy et couvre avec Jennifer Febvay l’actualité nancéienne au sens large.

promotion de rue de l’édition de Nancy vec les étudiants ici rassemblés place Stanislas.
et de Nancy pour un pot amical place jours du lancement de Nancy.

Vous avez dit ?

L’actualité avec Florange n’est pas réjouissante en cette fin d’année 2012, le temps des promesses est passé. La jeune équipe de La Semaine n’en est pas moins déterminée à faire les 400 coups et à entrainer dans l’aventure ses lecteurs. Elle décline le thème sur tous les registres, quitte à tordre le cou aux coups !

, tant de choses déjà !

Déjà en novembre... mais 2014 cette fois. Juste avant que ne commencent les fêtes, La Semaine de Metz célèbre son 500e numéro et évoque le cap des 10 années. Ce pari de l’existence d’un hebdomadaire en Lorraine auquel certains ne donnaient que quelques mois est en bonne partie gagné. Et, bon joueur, Claude Puhl, le patron du RL, le reconnaît.

Jean-Marie Rausch et Carlo Molinari aussi, avec un bienveillance bien antérieure.

Faber, avec ses dessins s’en paye une tranche, Nancy et Esch

Belval (l’axe nordsud toujours) sont au rendez-vous pendant qu’Anne de Rancourt nous confie le ressenti quasi familial de sa présence dans nos colonnes.

Une double page photos illustre aussi l’ouverture qui, plus que jamais, figure au programme.

Ne pas célébrer un anniver saire à contre emploi...

Pour son le 17 novembre

La Semaine par proposer 600 emplois

Elle accueille une longue interview de François Lenglet qui en exclusivité, les questions à l’économie, la dette, les régions. Il aborde également la de la communication artificielle, un thème plus actuel que jamais. Enfin, Metz et Nancy font sur les sujets qui fâchent qui rassemblent.

Ces moments intenses

11 octobre 2006

Le train de Zoufftgen

11 h 44, le mercredi 11 octobre 2006, deux trains, l'un de voyageurs, l'autre de marchandises, entrent en collision à Zoufftgen, à quelques mètres de la frontière entre la France et le Luxembourg. Six morts et deux blessés grave sur cet axe ferroviaire vital. Et tout cela à l'heure même où nous mettons la dernière main au numéro du lendemain. Pierre Rebondy, à l'époque photographe pour le journal file sur place et parvient, à travers champs et forêts, à nous apporter les images qui feront notre une. Le sablier de la livraison des pages à l'imprimerie est inexorable. Tout doit être à Chaumont en fin d'après-midi... et le sera.

11 mai 2010

La visite de « Chefs d'Œuvres »

7 janvier 2015

Tous Charlie

Mercredi 7 janvier 2015 en toute fin de matinée, le bouclage en est à sa dernière étape lorsque qu'un frisson parcourt la rédaction : Charlie Hebdo ! Oui, une attaque, un massacre. Wolinski, Cabu, Maris, Charb, Tignous et tous les autres au presque. Le temps s'arrête et la folie continue là-bas.

La une du dernier Hebdo Hara Kiri en 1970 revient en tête : « Bal tragique à Colombey », ironie que certains jugeront déplacée à propos de la mort du général de Gaulle. Mais c'est l'esprit Hara Kiri qui deviendra Charlie Alors nous choisissons de titrer sur ces « balles tragiques à Charlie » en reprenant la même typographie qu'ils avaient utilisée il y a 45 ans.

Toute la une, pub comprise, passe en noir et blanc. L'édito change et déjà on se prépare pour se retrouver à 18 h devant l'hôtel de ville.

L'horreur et l'effroi se poursuivront onze mois plus tard sur les terrasses et au Bataclan. « Cette douleur qui ne passe pas » avions nous titré en fin d'année.

Laurent le Bon, premier directeur mais aussi en grande partie accoucheur du Centre PompidouMetz a pu mesurer au fil des années, et notamment pendant cet hiver 2007 de tous les dangers (problème de bureau d'études, tourbillon d'élections municipales mal emmanchées) notre enthousiasme et notre attachement à ce projet. Alors, quelques jours avant l'ouverture (11 mai 2010) et même la visite de presse, il me conduit à travers la galerie du premier étage de l'exposition inaugurale « chefs d'œuvres ». Un éblouissement qui dépasse tout ce que j'avais pu imaginer... un peu comme un enfant devant une vitrine de jouets qui n'en finirait pas. Le principe même de la promenade au fil du temps, des époques et des styles est divin. Et le cap du premier million de visiteurs sera en vue dès la fin de la première année. Le numéro collector du jeudi a sa matière. Ne reste plus à Nicolas Sarkozy qu'à couper le ruban.

© La Semaine

Ces destins qui marquent !

1 000 numéros, ce sont des événements, des hommes, des lieux mais aussi quelques destins qui se jouent et restent dans les mémoires. Au fil de ces années, trois d’entre eux ont peut-être retenu plus particulièrement encore l’attention et le sentiment.

Le destin de François Zanella dès l'été 2005

Ce mineur de charbon lorrain, au fond de son jardin à Rosbruck, avait passé dix ans à construire une réplique au 1/8e d'un de ces bateaux de croisière de la Royal Caribbean qui le faisaient rêver : le « Majesty of the seas ». Un bateau de plus de 33 mètres de long et 5 de large que François Zanella rêvait de voir naviguer sur le canal. Un projet complètement fou mais un enthousiasme et une persévérance plus impressionnants encore, ce qui lui avait valu une jolie couverture médiatique. Et même un coup de main des chantiers de Saint-Nazaire. Matthieu Villeroy avait raconté l'homme, la mobilisation extraordinaire qui avait permis d'extraire le bateau de son jardin puis d'aller le mettre à l'eau à Sarreguemines. François Zanella décèdera dix ans plus tard. Après quelques navigations le Majesty reste définitivement à quai à Sarreguemines. Comme un rêve trop grand pour être repris tel quel, il attend la suite de son histoire. /JPJ

© La Semaine

Le destin d’Hubert de Chevigny

Celui d’Hubert de Chevigny, président de l’association des opérés du docteur Roux. Des patients qui, comme ceux de « Metz a du cœur », s’étaient mobilisés pour défendre la cause, l’honneur et les compétences de celui qui les avait opérés. En l’occurrence le docteur Pierre-Michel Roux, patron du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Bon-Secours à Metz. Un service dont le directeur de l’agence

régionale de santé, Jean-Yves Grall avait suspendu les activités en octobre 2010 avant de révoquer le docteur Roux. Opéré lui-même par le docteur Roux, Hubert de Chevigny, un meusien aviateur et explorateur français, familier des pôles (pas hospitaliers ceux-là ! ) avait voulu en avoir « le cœur net » et mis toute son énergie, sa conviction et ses principes dans la défense du docteur Roux. Nous nous en étions très largement fait l’écho et la confiance entre nous s’était installée. La quasi totalité des décisions et sanctions seront levées au fil des années et des combats. L’honneur du docteur Roux rétabli. Seule restera la disparition de la chirurgie cardiaque à Metz au profit de Nancy. /JPJ

Le destin d’Yvon Gérard

Yvon Gérard, ce notaire dynamique, animateur flamboyant du Moselle Open puis initiateur du projet de construction de l'hôtel Starck à Metz. C'est lui qui proposera à La Semaine, au moment où elle était encore largement blacklistée par le RL à Metz, d'éditer le journal du Moselle Open. Lui aussi qui nous permettra d'obtenir une interview tout à fait exclusive de Philippe Starck le jour de la présentation du future hôtel au Centre Pompidou-Metz. La relation sera parfois chaotique, notamment pendant les difficultés ou errements du chantier, mais c'est à La Semaine et à son fondateur qu'il accordera le privilège de la dernière visite personnelle de son chantier le 14 juin 2022. Deux mois plus tard il disparaissait. D'aucuns tentent d'effacer son souvenir. Pour nous il reste l'homme de Starck. /JPJ

La Semaine, sur tous les terrains

« Bonjour, La Semaine s'il vous plaît ? »

Faire un journal c'est bien... Le vendre ou du moins le faire acheter et lire, c'est encore mieux. Et c'est vital. Même si 300 abonnés fondateurs avaient signé pour trois ans avant même que le journal n'existe, même si de très nombreux et fidèles abonnés nous ont vite apporté une marge de visibilité bienvenue, c'est en bonne partie chez les buralistes (puis chez certains boulangers) que se gagnera la bataille de l'existence de La Semaine Une dynamique qu'entretiendront les présentoirs, animations, diffuseurs et concours, mais qui sera surtout le fait d'une réelle sympathie de nombreuses figures de ce métier. Les sœurs Svilar du Chagall en Fournirue, la famille Tritschler place du Quarteau, le tabac de La Rép’ et celui de l'angle des Arcades, la maison de la presse de la rue Fabert, le tabac du Moyen Pont, Neisius à Longeville, son collègue de Talange président des buralistes, Séverine au relais H de la gare, indicateur de vente grandeur nature. Mille autres encore, le long de l'avenue de Nancy à Metz notamment, mais aussi à Bouzonville, Boulay et Nancy, que nous voudrions ici mille fois remercier.

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La Semaine multisports

Le tennis et plus précisément le Moselle Open est devenu un des terrains d’expression de La Semaine : savoir-faire rédactionnel, mais aussi publicitaire et art de la relation publique. Le journal de l’Open, le programme, le livre sur les 20 ans, les bandeaux lumineux le long du court.

Le golf aussi figure au programme. Dès 2006, un La Semaine est organisé sur le parcours de Chérisey sera le partenaire fidèle et enthousiaste du golf aux Ormes pour l’organisation (21 éditions) de son la Mirabelle d’Or, une compétition du circuit profession nel Alps Tour.

Comment ne pas rappeler aussi que La Semaine, longtemps hébergée dans les bâtiments de l’ancien éperon messin, sur le boulevard Saint-Symphorien (nous n’avons pas pour autant mangé à tous les râteliers) a aussi parrainé des compétions d’équitation et des grands prix à Jouy-aux-Arches, le golf, les chevaux…

La foire bien sûr !

Comment ne pas utiliser le formidable vecteur d’image qu’est la Foire Internationale de Metz, surtout quand Jean-Pierre Jager en a été le directeur. Le stand de La Semaine, dans le point de rencontre, prendra au fil des années une importance et une consistance reconnues. Un sondage sur les attentes des lecteurs effectué grâce à la complicité active d’un groupe de travail des étudiants de l’Isfates, des offres d’abonnement spécifiques, souvent un voyage à gagner en relation avec le thème de la Foire (New York, Japon et Égypte notamment) mais aussi une dimension artistique comme cette subtile collection de vêtements La Semaine créée par la styliste Anne Delattre et qui nous a permis de dire, sans forfanterie, que « La Semaine est un hebdo qui se porte bien ». Une occasion aussi pour les visiteurs de rencontrer à la fois la rédaction, le service des ventes et celui de la publicité de notre journal.

La Semaine plastique !

Metz n’a pas attendu Pompidou pour exister en matière d’art contemporain ! Le message de la page Semaine plastique qu’animeront dans nos colonnes Pierre Aubert et Sarah Teulet n’avait pas la prétention de l’arrogance, mais voulait démontrer qu’un vrai tissus d’artistes existait. Chaque semaine l’un d’eux était mis en évidence sur une page collector et souvent, Le Printemps à Metz, sous l’impulsion de sa directrice Claire Collet, organisait un vernissage de l’artiste le jeudi soir dans son magasin. Une expo des pages sera aussi organisée à la Médiathèque du Pontiffroy pour nos quatre ans.

Puis vint Internet

Accessoire en 2005, la présence numérique de La Semaine est aujourd’hui au cœur de la stratégie du média.

Hebdomadaire papier à sa naissance, La Semaine a très vite créé son site internet. C’était en 2006. Avec une maquette et un usage qui étaient ceux de son époque. Longtemps simple complément d’une stratégie surtout articulée autour du journal « print », le numérique est monté peu à peu en puissance. Avec un changement de maquette notable en 2019, avec pour la première fois la possibilité de régler son abonnement en ligne par carte bancaire ! Bien avant, la première newsletter Jour de Semaine avait été créée, de même que les

comptes Facebook, Twitter puis LinkedIn. Suivra l’application mobile iOS et Android pour lire l’hebdo sur sa tablette ou son smartphone. Aujourd’hui, le numérique est bien sûr placé au centre de la stratégie du Groupe La Semaine. Preuve en est la refonte totale du site lasemaine.fr opérée en octobre 2024, devenu un véritable site d’informations et d’analyse. C’est d’ailleurs à partir de sa charte graphique qu’a été réalisée la maquette du nouveau format de l’hebdomadaire. Une révolution copernicienne en quelque sorte.

Des plumes et des clics

S’embarquer dans l’aventure de la création d’un journal puis le garder à flot, c’est imaginer une destination, mais surtout être conscient de la nécessité de former un équipage. Pas simple compte tenu du caractère toujours un peu autocentré des journalistes... mais pas inaccessible. Chez nous, certains sont partis puis sont même revenus (au moins trois, et des bons !), d’autres restent... et grandissent. Et la plupart ne nous oublient pas.

C’est accompagné par Matthieu Villeroy que Jean-Pierre Jager avait jeté les bases du projet éditorial d’un hebdomadaire, d’un contenu avec ses affinités (l’intelligence de l’espace lorrain, le pari des hommes et de la culture) mais aussi des renoncements délibérés, comme le traitement des faits divers ou les pages télé. Mais c’est Pascaline issue de l’école de journalisme de Lille, qui sera la première embauchée. Farah Houssamih et Thomas Glottin compléteront l’équipe. Fabrice Barbian (pour le compte de JB Presse) est présent dans nos colonnes depuis le début, malgré de sérieuses intermittences. Sur ce registre, Pierre Théobald y fera aussi deux belles apparitions.

Quelques pépites comme Florent Pottier, Pierre Feisthauer, Justine DemadePellorce, Arnaud Stoerkler, Gaël Formentin, Aurelie Mohr-Boob, Arnaud Demmerlé se révèleront et resteront un temps au sein de l’équipe messine. Mais c’est Aurélia Salinas, aujourd’hui rédactrice en chef, qui incarne le plus intensément l’esprit Semaine à Metz. Originaire de Grenoble, étudiante en journalisme à Lille, elle avait tenu a faire son stage de fin d’études à La Semaine il y a 17 ans. Et elle y est restée ! Le goût du sport puis de la politique, celui des contacts et des portraits, de l’émotion juste, de l’image qu’on retient. Un tableau auquel est venu s’ajouter l’animation d’une équipe avec à présent Jonathan Nennich, Marine Prodhon et David Leduc, en symbiose avec la rédaction nancéienne (Elise De Grave et Jennifer Febvay).

© Faber
© La Semaine

De sujet à complément

Un des plus grands bonheurs pendant toutes ces années a été de voir se rajouter spontanément à cet équipage central des talents et enthousiasmes d'écriture. Dans deux cas ce sont même des personnes sujets de papiers qui sont devenu d'extraordinaires compléments de notre aventure.

Fernand-Joseph Meyer était le président de l'association Ciné Essai de Thionville que Pascaline Marion interroge dans un de nos premiers numéros à propos des menaces sur l'avenir du cinéma Scala. Sous le titre Un cœur en hiver, référence à un film et à la situation de la salle, est expliquée la mobilisation mais aussi la colère des cinéphiles. Fernand-Joseph apprécie et propose dans la foulée de devenir notre critique cinéma. Banco... et il l'est encore. Sa perception de l'actualité à travers les diagonales vous est familière aussi.

Même scénario ou presque quelques semaines plus tard avec Anne de Rancourt, professeur d'allemand à Metz.

Une interview sur son livre Comment élever des ados d'appartement ? qui se passe bien, une confiance qui s'installe et l'envie de nous faire partager ses états d'Anne. Une fenêtre hebdomadaire d'âme et de vie qui a marqué toutes ces 1 000 premières Semaines

Rencontre rotarienne cette fois avec Béatrice Hamet un jour à Thionville. Redevenue « Arvet », son nom de jeune fille, elle entame une chevauchée de chroniques sur les livres qui aidera à mettre La Semaine sur orbite. Un supplément littéraire commun à toute la presse hebdo régionale et un prix littéraire des hebdos verront le jour. Jean-Marc Louis, homme d'éducation et de réflexion est un des autres chroniqueurs avec Anny Marzolin. Il avait été précédé par Philippe BuronPilatre, Fréderic Niedzielski, Pierre Brasme et tant d'autres parmi lesquels François Zoude (c’est un pseudo) avec ses chroniques à la Vialatte. Une série de chef d'œuvre que ce cycliste et haut fonctionnaire de Metz adorait distiller pour notre bonheur.

Images !

Et les clics ? Ce sont ceux des photographes qui ont eu le déclic pour La Semaine Christopher Courtois à Nancy, Michel Dell'aiera à Metz mais aussi Héléna, une jeune femme russe sortie d'une école d'architecture de Saint-Pétersbourg. Elle passe un jour devant le local de la place de Chambre et me montre ses images. Des tableaux composés avec un art jamais démenti. Ils illustreront nos pages pendant 10 ans et ressortent encore à l'occasion.

Le trait... un point, c’est tout !

Magie du trait et du dessin... Les portraits crayonnés des auteurs d’articles dans Les Échos, au début de ce siècle, en disaient plus qu’une photo, car ils laissaient une place à l’imagination. Pas étonnant donc que le trait et le dessin, l’infographie et les plans aient pris une belle place dans La Semaine naissante.

Avec notamment un tout jeune homme qui faisait ses premiers pas dans le métier : Jean-Noël Pauline Notre « Pauline » qui accompagne encore la page des échos politiques. Un garçon au dessin tonique, généreux et même coloré à l'époque. Son Jean-Marie Rausch tenant à bout de bras le toit de Pompidou au-dessus du chantier un moment en panne est un délice. Au sens premier mais aussi parce qu’il reprenait le « si je ne fais pas tout ! » que Jacques Faizant avait mis dans la bouche de De Gaulle en survêtement au lendemain des Jeux Olympiques de Rome en 1960. Des jeux où les Français avaient peu brillé.

Autre grande figure permanente de nos dessins, celle d'André Faber. Une vieille fidélité personnelle et un talent dingue que ce soit pour le trait comme pour l'esprit de ses œuvres. Son strip du café de la place nous fait tortiller sur les tabourets, sa synthèse des sujets nous ouvre des horizons, sa plume dans ses romans (nous avions passé La Quiche était froide en feuilleton) nous bouleverse. Son Chat souris à Metz paru aux Éditions de La Semaine s'est écoulé comme un rêve. Il est au rendez-vous de chacun de nos numéros un peu spéciaux... et pour celui-ci, il a mis dans le Mille. Pas étonnant.

Et puis il y a eu l'époque Schafer. Richard Schafer un homme de la com et de la déco mais surtout un œil tendrement féroce. Ou l'inverse. Un vrai dessinateur politique : le crayon-pistolet dans une main, l'autre bras libre pour aider et secourir. Le volume Survivre à Metz avait permis de regrouper ses dessins sur la vie locale et JMR son personnage phare. Son sujet de une sur « Metz ville verte » suite à la profusion de PV avait fait tilt. Un grand bonhomme !

D'autres talents graphiques aussi ont accompagnés l'aventure : Denis Chapot et ses aquarelles pour les pages Nostalgie ; André Flori, touche à tout de génie qui avait le fantastique talent de se projeter instantanément car il aimait la vie, les choses et le mouvement. Pompidou l'a inspiré pour nos colonnes. Le Metz de la belle époque aussi pour un livre qui est devenu un classique.

Comment ne pas citer encore Olivier Weinberg, dessinateur d’une BD créée spécialement pour la Semaine et dont l'action se situait sur le territoire de notre métropole, mais aussi Patrick Molodzoff, cet homme du pays haut dont le trait est un mélange d'amour et d'humour. /JPJ

Pauline ©
Schafer Spad
Faber

Tous sur le pont

Partie visible ou moins visible de l'Iceberg ?

Pour assurer sa flottaison puis sa progression, un journal doit avoir une bonne base. Dès le départ, la partie commerciale, vente et administration est vitale.

Dans l’aventure de La Semaine deux comptables et responsables administratives ont été et restent déterminantes. Martine Wollensack, des premières heures au tournant des années 2010, Geneviève Isler magistrale depuis. Du coté des ventes ce sont Céline Denis, Céline Gallot puis Morgane Jacques qui assureront pendant l’essentiel de cette période le contact avec le réseau de diffuseurs et son animation. Les annonces légales devront un coup de chapeau (et la vie sauve) à Guillemette Salmon et Émilie Padilla notamment. Côté pub, Didier Bauer et David Bisénius, futurs DGA et directeur du développement ont installé sur une belle orbite l’hebdo, les suppléments, les Guides et les supports numériques avec, comme figure quasi historique Béatrice Vautrin, le métronome.

© La Semaine

Quand les blocs (notes) se rejoignent

Un dernier pour la route

Le Bloc-Notes de JPJ a été un marqueur fort de La Semaine de ces dernières années, entre le numéro 700 et le printemps 2024. Aujourd’hui en guise d’au revoir, le fondateur de l’hebdo vous offre un dernier « bloc » qui résume à sa façon l’actualité des derniers mois.

En matière de sports le FC Metz a trouvé le moyen de jouer son avenir en Ligue 1 lors d'un match retour des barrages contre Saint-Étienne à Saint-Symphorien l’après-midi même où Metz Handball participait à son troisième final four de la Ligue des champions à Budapest ! Dans le premier cas, on a perdu. Dans le deuxième... on n'a pas gagné. J'avais choisi Budapest et je vais y revenir.

L'Europe était encore à l'affiche le dimanche suivant avec des élections dont le résultat provoquera la foudre de Jupiter et une dissolution de l'assemblée dès 21  h, c'est à dire avant même que les résultats soient définitifs ! Trois et quatre semaines plus tard ce seront des législatives à la mords-moi-le-Front dont les conséquences vont se trouver un temps sous l'éteignoir de JO éblouissants. Une trêve enchantée dont la traine lumineuse sera étirée jusqu'à la mi-septembre, masquant plus ou moins notre barnum politique et même le retour du grand Barnier.

Ajoutez-y, sur le plan international, les tirs au Trump, le bide de Biden, le retour de la dame (au) Kamala, la guerre qui se poursuit en Ukraine, Israël qui fait sauter les bippers puis les patrons du hezbollah et vous aurez une idée du tableau...

Alors, soulagé de ne plus avoir à écrire chaque semaine, le père Jager ?

Sur le coup, oui... mais un peu frustré aussi, d'autant que les sujets potentiels finissent par prendre autant de place dans la tête que ceux que l'on traite. Peut-être plus encore même puisque, n'étant pas écrits, on les triture ou les modifie virtuellement à souhait.

Pour que les choses soient claires entre nous voici donc, pour ce numéro 1 000 et sur fond des trois thématiques aussi intemporelles que d'actualité, un survol (entre racines et nuages) de ce temps qui continue à nous lier autant qu'il nous libère.

Dragonnes : jamais sans elles !

Jamais sans ailes non plus, Chloé Valentini et Lucie Granier sont là pour en témoigner. La trajectoire de vie de La Semaine correspond presque exactement à la trajectoire de feu des dragonnes de Metz Handball sous l’impulsion de leur président Thierry Weizman. On ne doit pas être trop loin des 1 000 matchs non plus (un peu au-dessus je crois). De manière plus large c’est d’ailleurs un livre sur les 60 ans de ce club devenu le plus titré de tout le sport collectif français qui se prépare.

Mais revenons à nos joueuses. À Budapest bien sûr même si la fête du printemps dernier fut en demiteinte. À la victoire il y a quelques jours contre les autres hongroises du FTC annoncées comme les ogres de la poule qualificative.

Revenons surtout à quatre des visages qui ont accompagné ces 1 000 numéros et nous ont profondément séduit par leur qualité et leur panache. Hélène François tout d’abord et avant 2010 pour sa vision du jeu et une élégance dans tous les mouvements comme dans ses choix. Une fille d’entraîneur messin devenue stratège ! Xenia Smits a été un autre phénomène, monument de tonus et de sérieux, de force et d’intelligence collective. C’est elle qui nous barrera en grande partie l’accès à la finale de Budapest l’an dernier sous ses couleurs de Bietigheim. Louise Burgaard encore qui tenait la boutique la saison dernière et avait fédéré une vague danoise sur les rives de la Moselle. Professionnelle jusqu’au bout des ongles mais d’une délicieuse civilité. On pense bien sûr aussi à Anna Gros

et à son tir, à Sladana Pop-Lazic et à son regard, à nos gardiennes Amandine et Laura. À Bruna De Paula la magicienne, à Grace Zaadi comme son nom l’indique, à Méline Nocandy la malicieuse, à Hatadou Sakho encore... mais difficile de se sortir de l’esprit le sourire de Cléopâtre Darleux, la revenante redevenue reine en un soir de coupe d’Europe.

L’Europe, l’Europe...

Le référendum sur un « traité établissant une Constitution pour l'Europe » avait été un des grandes affaires du printemps 2005, au moment de la sortie des premiers numéros de La Semaine. J'étais plutôt pour, en cohérence à la fois avec mes idéaux teintés d'histoire et une certaine perception de la géographie au sein de notre espace des trois frontières. Matthieu Villeroy, mon adjoint,

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Rester une référence

Garder un niveau d’exigence élevé, alimenter les réflexions des décideurs et des habitants de notre territoire, quels que soient les vecteurs et les supports. Grâce entre autres à un hebdomadaire qui revendique la place de magazine de référence de décryptage et de débats en Lorraine. Voilà le défi que nous relevons. Les années à venir nous diront si nous avons été à la hauteur de ce challenge. Et comme toujours, le seul verdict sera celui des lecteurs. /SG

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