MO24-samedi-0911-2025

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L'ULTIME COMBAT

Le Britannique Cameron Norrie, ex-8e joueur mondial, dispute au Moselle Open, dernier tournoi de la saison, sa première finale en indoor et peut soulever son premier trophée en 2024. Le Français Benjamin Bonzi rêve, lui, de décrocher tout bonnement son premier titre sur le circuit ATP.

Benjamin Bonzi
Cameron Norrie

FINALE

BENJAMIN BONZI

Âge : 28 ans

Nationalité : Français Classement ATP: 124e

CAMERON NORRIE

Âge : 29 ans

Nationalité : Britannique

Classement ATP : 57e

LES REVANCHARDS

Diminués ces derniers mois par des pépins physiques et redescendus bien loin de leur meilleur classement, le Britannique

NORRIE, L’ATOUT FRAÎCHEUR

BONZI INTOUCHABLE DEPUIS DEUX MOIS

Cameron Norrie et le Français Benjamin Bonzi ont retrouvé leur meilleur niveau cette semaine au Moselle Open. Ils disputent leur première finale ATP en 2024, le second vise même son premier titre à ce niveau pour succéder à Ugo Humbert.

Blessé au bras juste avant les Jeux olympiques de Paris, Cameron Norrie a été absent trois mois du circuit entre mi-juillet et début octobre, manquant notamment l’US Open, le quatrième et dernier tournoi du Grand Chelem. L’Anglais a mis du temps à revenir, mais ne manque pas de fraîcheur en cette fin de saison alors que les joueurs tombent comme des mouches. Il semble monter en puissance sur ce Moselle Open. Après deux premiers tours marqués par des trous d’air face à l’Espagnol Roberto Carballes Baena (3/6 6/4 6/3), puis le lucky-loser Luca Van Assche (6/3 3/6 6/1), il a sorti hier un match solide pour se sortir du piège tendu par le Français Corentin Moutet (6/2 7/6), signant son vingtième match remporté de la saison sur le circuit ATP.

Il n’est ni le joueur le plus fantasque ni le plus démonstratif sur le court. Mais Benjamin Bonzi enfile les victoires comme les élèves studieux et appliqués collectionnent les bons résultats. Hier face à l’Américain Alex Michelsen, classé 80 places devant lui, il a de nouveau rendu une bonne copie. Malgré la perte de son premier set du tournoi, puis la blessure à la hanche de son adversaire, obligé de servir à 120 km/h ou à la cuillère, il est resté concentré et dans sa bulle pour gober sa vingtième victoire en quatre semaines, synonyme de quatrième finale d’affilée (Challengers de Roanne, Saint-Brieuc et Brest). « C’était l’horreur absolue. C’est très compliqué de jouer comme ça, sans rythme. C’est beaucoup plus difficile de retourner des services à cette vitesse que lorsqu’il s’en-

gageàfond.Cetroisièmesetaétéunlong chemin. Je suis passé par beaucoup de sentiments.Jesuiscontentdem’ensortir. »

Sur ce Moselle Open, entamé samedi 2 novembre lors du premier tour des qualifications, il s’est offert le premier Top 10 de sa carrière (le Norvégien Casper Ruud 6/4 6/4), un ancien membre (l’Espagnol

Roberto Bautista Agut 7/6 6/3) et en retrouve un autre aujourd’hui, avec l’espoir de débloquer enfin son compteur personnel, avec un premier titre sur le circuit ATP.

TOP 50 ET MUR DU 100

À BELGRADE, MÊME SCÉNARIO

Disputé la même semaine que le Moselle Open, le tournoi de Belgrade offre un scénario similaire à s’y méprendre. La finale oppose également un ex-Top 10 à la recherche de son lustre d’antan (le Canadien Denis Shapovalov) à un joueur national (Hamid Medjedovic).

Malgré la fatigue accumulée durant cette harassante saison, Cameron Norrie et Benjamin Bonzi ne doivent pas regretter une seule seconde leur venue en Moselle. Au-delà de l’aspect financier et du joli chèque qu’ils vont recevoir (88 125 euros pour le vainqueur et 51 400 pour le finaliste), ils vont retrouver, grâce à leur épopée, un classement davantage en adéquation avec leur talent, même s’ils ont déjà porté des dossards planétaires bien plus petits. Le Britannique, ex-8e joueur mondial, va, lui, effectuer son retour dans le Top 50 alors que Benjamin Bonzi va casser pour la troisième fois de sa carrière le mur du cent et rentrer directement dans le tableau final de l’Open d’Australie, le premier Grand Chelem de la saison. « Si on m’avait dit ça ily a quelques semaines, jenesaispassijel’auraiscru.C’estunetrès bonnenouvelle,maisjevaisresterlespieds surterrepourgagnermapremièrefinale » , annonce le Français de 28 ans. En cas de victoire aujourd’hui, Benjamin Bonzi peut même faire un bond de 48 places au classement, en passant du 124e au 76e rang mondial, lui qui est grimpé jusqu’à la 42e place en février 2023.

PREMIÈRE

CONTRE EXPÉRIENCE

Seule différence, ce dernier n’est pas issu des qualifications, mais a bénéficié d’une wildcard des organisateurs du tournoi et notamment de Djordje Djokovic, le frère de Novak.

Le dernier représentant tricolore de ce Moselle Open n’est pas un habitué des finales sur le circuit ATP. Il ne disputera aujourd’hui que la troisième de sa carrière, 622 jours après sa dernière, perdue face au Polonais Hubert Hurkacz (3/6 6/7), à l’Open 13 de Marseille. Un tournoi qui se déroule lui-aussi en indoor, dans des conditions presque similaires. « Les rebonds sont

un poil plus bas ici. Ce ne sont pas les mêmes balles non plus, elles sont légèrement plus dures », nuance Benjamin Bonzi avant d’ajouter. « Ça reste des conditions d’indoor où il est important de bien servir, de bien retourner et d’être performant sur les premiers coups. » Cameron Norrie est bien plus expérimenté et connaît par coeur ce dernier jour de compétition où il faut sortir son meilleur tennis, serrer le jeu quand il le faut et ne pas avoir le petit bras pour soulever le trophée. Il dispute sa quinzième finale pour un ratio largement négatif (Cinq succès pour neuf défaites, soit 35,7 % de réussite, ndlr), mais il s’agira de la première en indoor, le terrain de jeu préféré de Benjamin Bonzi qui se projette. « On devrait assisteràunebelleopposition de styles. Il a un jeu assez diversifié. Il met beaucoup plus de trajectoire dans ses coups droits alors que c’est bien plus rasant enrevers.C’estungaucher,ilvafalloirque jechangetousmeseffetssurlesretours.Je nel’aijamaisaffronté,maisonaunpeutapé la balle durant la semaine à l’entraînement. Jeconnaisunpeuplussaballequecellede Michelsen.C’estmaquatrièmefinaled’affilée. Je commence à savoir comment les aborder.Jevais prendre ma chance à fond etmettrebeaucoupd’énergie. » Vous avez dit ouvert ?

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COURT CENTRAL À 14 H

Pierre-Hugues HERBERT (FRA) et Albano OLIVETTI (FRA) / Sander ARENDS (NED) et Luke JOHNSON (GBR) PAS AVANT 16 H 30

Cameron NORRIE (GBR) / [Q] Benjamin BONZI (FRA)

Arnaud Demmerlé

DAILY TIME'S est coédité par la SAS Moselle Open & EDI.M3 (La Semaine) / Co-directeurs de publication : Yves Henri & Stéphane Getto Rédaction : La Semaine (lasemaine.fr) & Arnaud Demmerlé Rédaction-graphique : L’agence Orange Claire, orangeclaire.com Impression : Imprimis Communication (57) moselle-open.com

LES CHIFFRES

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Cameron Norrie marche sur les traces d’Andy Murray, le seul Britannique qui s’est hissé par le passé en finale du Moselle Open. Le double champion olympique en simple s’était incliné en finale de l’édition 2007 face à l’Espagnol Tommy Robredo, malgré un 6/0 en sa faveur lors du premier set (6/0 2/6 3/6).

Benjamin Bonzi peut devenir le troisième joueur issu des qualifications à s’imposer au Moselle Open, après l’Alsacien Jérôme Haehnel il y a vingt ans (2004) et l’Allemand Peter Gojowczyk (2017). Les compatriotes de ce dernier, Misha Zverev (2009) et Matthias Bachinger, ont, eux, buté

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sur la dernière marche nommée Gilles Simon.

Benjamin Bonzi peut devenir le huitième joueur tricolore à inscrire son nom au palmarès du Moselle Open après Arnaud Clément (2003), Jérôme Haehnel (2004), Gaël Monfils (2009), Gilles Simon (2010, 2013 et 2018), Jo-Wilfried Tsonga (2011, 2012, 2015 et 2019), Lucas Pouille (2016) et Ugo Humbert (2023)

C’est la seizième fois en vingt-et-une éditions qu’il y a au moins un Français en finale du Moselle Open.

© Moselle Open
Jean-Christophe Fraisse, Chryslène Caillaud,

BENJAMIN BONZI RETROUVE LA LUMIÈRE

Retombé à la 180e place mondiale en septembre dernier, Benjamin Bonzi est en feu en cette fin de saison. L’ex-numéro 1 français reste même sur vingt victoires lors de ses vingt-et-un derniers matchs et dispute aujourd’hui sa troisième finale sur le circuit ATP. À 28 ans, le Nîmois retrouve clairement son meilleur niveau. Présentation de « La Bonz » en cinq points.

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Il a gagné Roland-Garros chez les juniors

Repéré à l’âge de 14 ans par la Fédération Française de Tennis (FFT), Benjamin Bonzi intègre rapidement le Centre de Ressources, d’Expertise et de Performances Sportives (CREPS) de Boulouris, puis l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP). Il s’illustre en 2014 chez les juniors, en remportant le tournoi de double de Roland-Garros, associé à Quentin Halys qu’il a éliminé en quarts de finale de ce Moselle Open en deux manches (6/3 7/6). Pas de pitié, même entre amis.

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Il a longtemps été surnommé « le Djokovic » du circuit Challenger

Benjamin Bonzi sort du relatif anonymat dans lequel il était lors de la saison 2021. En remportant six tournois sur le circuit Challenger (Saint-Tropez, Cassis et Rennes en France, Ségovie en Espagne, Ostrava en République tchèque et Potchefstroom en Afrique du Sud), la deuxième division mondiale du tennis professionnel, il devient seulement le quatrième joueur de l’histoire à réussir pareille performance et le premier, depuis Mikhail

Youzhny en 2016, à réaliser un triplé en trois semaines, sur le sol français. Il est depuis régulièrement affublé du surnom de « Djokovic » du circuit Challenger.

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Il a été numéro 1 français

Benjamin Bonzi confirme ses progrès en 2022 en ajoutant deux nouveaux Challengers à son palmarès, à Cherbourg et à Aix-en-Provence. Il débute l’année 2023 en fanfare avec ses deux premières finales ATP à Pune (Inde), puis à l’Open 13 de Marseille, battu respectivement par

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le Néerlandais Tallon Griekspoor (6/4 5/7 3/6) et le Polonais Hubert Hurkacz (3/6 6/7). Des performances répétées qui lui permettent de monter au 42e rang mondial et de devenir numéro 1 français. Le Nîmois ne le sait pas, mais il est alors à l’apogée de sa carrière, car il se blesse au poignet peu de temps après et va mettre presque dix-huit mois à retrouver son meilleur niveau. « J’ai très mal géré cette blessure. J’ai voulu revenir le plus vite possible sans forcément prendre le temps. J’ai joué ensuite mes matchs pour ne pas les perdre et non pour les gagner », a-t-il reconnu. Depuis septembre dernier, il retrouve la très grande forme et reste sur une série vertigineuse de vingt victoires en vingt-et-un matchs.

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Avant de décrocher la timbale au Moselle Open et de soulever en 2023 le trophée fabriqué par la Cristallerie Lehrer de Sarrebourg, Ugo Humbert était loin d’être prophète en son pays. Le Messin avait enchaîné les désillusions et les dé-

faites précoces. Un an auparavant, il avait été éliminé d’entrée par Benjamin Bonzi (2/6 6/2 1/6), contre qui il s’était déjà incliné quelques semaines auparavant au premier tour de l’US Open (6/7 1/6 7/5 6/3 2/6). Il est donc son dernier bourreau dans ce tournoi qui compte tant à ses yeux depuis sa plus tendre enfance.

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Sa compagne a remporté une célèbre émission de TV

Sa compagne, Maxine Eouzan, ancienne championne de gymnastique et de plongeon, proche de participer aux Jeux Olympiques de Rio (2016) avant de faire un burnout, est journaliste sportive. Elle est aussi connue pour sa victoire dans l’émission « Koh-Lanta, les Armes Secrètes », diffusée en 2021 sur TF1. Elle est très amie avec Arnaud Deshayes, le candidat mosellan de Hampont, près de Château-Salins. Il ne serait donc pas étonnant de voir ce dernier assister aujourd’hui à la finale, Arnaud Demmerlé

La petite balle jaune continue de rythmer son quotidien. Propriétaire du Moselle Open qu’il a remporté à quatre reprises durant sa brillante carrière de joueur (2011, 2012, 2015 et 2019), Jo-Wilfried Tsonga a sa petite idée sur l’évolution du tournoi. Il revient également avec beaucoup de fraîcheur sur la saison tennistique dont il reste un témoin privilégié.

Rencontre .

Après la phase finale de la Coupe Davis, du 19 au 24 novembre à Malaga (Espagne), Rafael Nadal ne sera plus un joueur professionnel. Comment avez-vous vécu l’annonce de sa prochaine retraite ?

Jo-Wilfried Tsonga : « Comme à chaque fois qu’un joueur de ma génération décide de prendre sa retraite, c’est comme une partie de moi qui s’en va à nouveau. Pas mal de souvenirs sont remontés à la surface lors de son annonce : les batailles sur les courts, mais aussi les bons moments en dehors. J’ai regardé quelques vidéos que nous avions ensemble, c’est toujours émouvant de voir un tel champion s’éteindre, en quelque sorte. Beaucoup de fans de tennis vont le regretter. Il a marqué l’histoire du tennis et notamment Roland-Garros qu’il a remporté à quatorze reprises, c’est presque surréaliste en y repensant. C’était un exemple parfait en tant que sportif et personnalité. »

Avez-vous un match face à lui qui revient spontanément en mémoire et qui vous a marqué ?

« J’en ai beaucoup. Nous nous sommes affrontés à quatorze reprises sur le circuit, j’ai réussi à en gagner quatre. Il y a ce match de Coupe Davis en 2011 où j’ai presque eu peur de prendre trois fois 6/0 sur terre battue, chez lui à Cordoue (défaite en réalité 0/6 2/6 4/6, ndlr). On jouait dans une enceinte de tauromachie. C’était assez particulier comme ambiance, j’avais l’impression d’être une petite vachette (rires). Je me souviens aussi de ma demi-finale de l’Open d’Australie 2008. J’avais sorti un match presque irréel (6/2 6/3 6/2), un moment suspendu dans ma carrière. »

On a assisté à l’émergence cette saison de l’Italien Jannik Sinner, nouveau numéro 1 mondial, mais aussi de l’Espagnol Carlos Alcaraz, qui se sont envoyés deux tournois du Grand Chelem. Qu’en pensez-vous ?

« C’est l’année de la confirmation pour Carlos Alcaraz et de la consécration pour Jannik Sinner. Ce sont deux joueurs assez extraordinaires qui n’ont quasiment aucune faille. Ils incarnent le 2.0 du tennis. Ils risquent d’amener le tennis dans une autre dimension dans les prochaines années. »

Quel est votre avis sur Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard, respectivement 20 et 21 ans et qui incarnent le présent et le futur du tennis français ?

« Giovanni Mpetshi Perricard, c’est moi 2.0 ! Nous avons déjà les mêmes origines, son père a aussi des origines congolaises. Il a un peu le même gabarit que moi sauf qu’il fait 15 centimètres de plus. Il a un jeu qui s’apparente au mien. Il s’appuie sur

un gros service. Il sera important pour lui d’être bon dans le money-time des sets et des matchs. Il n’aura pas forcément besoin d’une certaine régularité du fond du court pour amener les meilleurs joueurs dans ce money-time. Il peut rêver des plus grandes victoires. On me parlait souvent d’Arthur Fils et Luca Van Assche pour évoquer la relève du tennis français, mais je disais à chaque fois qu’il fallait rajouter Mpetshi Perricard. Je ne me suis pas trompé et je n’oublie pas non plus Arthur Cazaux. Le tennis français peut se réjouir d’avoir de tels espoirs qui commencent vraiment à avoir des résultats significatifs. On peut rêver à ce que l’un d’entre eux remporte les plus grands trophées et pourquoi pas un Grand Chelem. »

Ugo Humbert s’est invité à la table des rois la semaine passée avec un parcours exceptionnel jusqu’en finale du Rolex Paris Masters. Il a marché sur vos pas. Vous a-t-il bluffé ?

« Il ne m’a pas bluffé, car je le connais depuis très longtemps. Je me suis toujours dit qu’il n’avait aucune limite à avoir sur les surfaces rapides. Sur les autres, notamment la terre battue, il y a encore du boulot et tant mieux car le plus important dans une carrière tennistique est d’avoir un projet et de continuer à progresser. Ugo est très consciencieux et sérieux. Il aime charbonner à l’entraînement et travailler car il aime profondément le tennis.  Je suis confiant pour lui et pour son avenir. »

Que lui manque-t-il pour intégrer ce fameux Top 10 ?

« Pour être très fort au tennis, il faut, selon moi, développer une différence. Faire comme les autres, c’est finalement être une copie un peu pâle de ce qu’ils font. Ugo a cette singularité. Il est gaucher et a trouvé ce service de gaucher si particulier qu’il n’avait pas il y a trois, quatre ans et qui lui donne pas mal de points. C’est une vraie arme qui lui permet de se reposer un peu plus sur ses jeux de service et de garder de l’énergie pour breaker ses adversaires. Il doit continuer à développer sa singularité. »

Le Moselle Open a connu comme la plupart des tournois son lot de forfaits, mais Andrey Rublev et Casper Ruud sont quand même venus et ont joué alors qu’ils étaient déjà qualifiés pour le Masters de Turin, contrairement par exemple à Alex de Minaur à Belgrade… « Je regrette évidemment ces nombreux forfaits qui sont dommageables pour les spectateurs et les fans de tennis. Andrey Rublev et Casper Ruud ont honoré leur engagement et c’est tout à leur honneur ! Mais il est clair que l’événement doit être au-dessus des joueurs ici au Moselle Open. Il est important que l’événement continue d’avoir lieu, que les acteurs économiques puissent s’y rencontrer et faire la fête du tennis, peu importe les joueurs sur le court. Il faut continuer à créer l’événement dans l’évènement comme, par exemple, avec les concerts de Yannick Noah, de Stomy Bugsy et Passi ou la journée autour de la jeunesse le mercredi. Dans d’autres tournois que j’organise, il y a une journée de la femme ou de l’entrepreneuriat. Il ne faut rien d’interdire. »

Propos recueillis par Arnaud Demmerlé

© Moselle Open / Chryslène Caillaud,

UN CHALLENGER 75 ARRIVE À THIONVILLE EN 2025 MOSELLE

Le petit frère arrive en 2025. Porté par les organisateurs du Moselle Open, un nouveau tournoi, un Challenger 75, verra le jour à Thionville, du 2 au 9 mars prochain.

L«e sport joue un rôle essentiel dans la dynamisation et l’attractivité des territoires. C’est même le levier le plus important avec la culture. » Pierre Cuny, maire de Thionville, a décidé de faire du sport l’un de ses chevaux de bataille depuis plusieurs années et les résultats parlent en sa faveur. La ville de Moselle Nord connaît une très belle vitalité en la matière. L’US Thionville-Lusitanos, le club de foot, reste sur trois montées successives, évolue désormais en National 2 et rêve d’un nouveau beau parcours en Coupe de France, comme l’an dernier avec ce 32e de finale historique et indélébile à SaintSymphorien face à l’Olympique de Marseille.

Thionville Moselle Handball est, lui, monté en National 1, le troisième échelon national alors que le Sporting Club de Thionville, premier club labellisé communautaire, excelle en natation et en water-polo.

Le petit frère du Moselle Open

L’édile thionvillois rêve désormais d’accueillir une étape du Tour de France en 2026, pourquoi pas en partenariat avec le Luxembourg ou la Ville de Sarrebourg, candidate depuis de nombreuses années. Avant ça, la deuxième ville de Moselle va abriter, du 2 au 9 mars prochain, un tournoi de tennis, un Challenger 75, dont le directeur sportif sera Ted Ranghella, le président du Tennis Club de Thionville. « Un aboutissement de la réflexion entamée il y a 3 à 4 ans », précise Pierre Cuny. Derrière ce projet, on retrouve les organisateurs du Moselle Open et la société All In Moselle de Jo-Wilfried Tsonga et Thierry Ascione. « Nous sommes très heureux d’amener un nouvel événement de cette ampleur en Moselle », annonce le quadruple vainqueur du tournoi messin (2011,

2012, 2015 et 2019). Des joueurs classés entre la 87e et la 230e place mondiale devraient donc participer à la première édition du Thionville Open, qui sur le long terme pourrait se dérouler une année sur deux, à partir de 2027, à Esch-surAlzette (Luxembourg). « Je dois prochainement rencontrer Georges Mischo, le Ministre des sports et Christian Weis, le bourgmestre », admet Pierre Cuny.

Le Spot, le nouvel écrin idoine

Thionville ne possède pas un équipement comme les Arènes, mais un nouvel écrin flambant neuf  de 4 800 mètres carrés : le SPOT (Site Polyvalent Omnisports de Thionville) en lieu et place de l’ancien gymnase Jean Burger. « On avait trois possibilités  : ne rien faire, le réhabiliter dans sa configuration actuelle ou le repenser à travers un bâtiment plus performant. La troisième option a été retenue pour un coût de 14 millions d’euros », avance Pierre Cuny. Occupé au quotidien par l’ATGRS (Association Thionvilloise de Gymnastique Rythmique et Sportive), le premier club français en la matière et par le Club Escalade Évasion de Thionville, le SPOT est un «  bâtiment exceptionnel  », dixit Yves Henri, le président de la SAS Open de Moselle

De gauche à droite, Roland Balcerzak (maire d'Hettange-Grande), Pierre Cuny (maire de Thionville), Yves Henri (président de la SAS Open de Moselle), Jo-Wilfried Tsonga (All In Moselle) et Véronique Schmit (première adjointe de la Ville de Thionville).

avant de poursuivre. « On part d’une feuille blanche, mais quand on sait faire le Moselle Open, on sait tout faire. » Avec l’espoir de monter rapidement en catégorie pour devenir un Challenger 125. La première édition sera décisive. Pour mettre tous les atouts de son côté, les organisateurs devaient trouver une solution à une équation longtemps insoluble : avoir deux terrains d’entraînement avec la même surface, la résine, que les courts de compétition. Leur planche de salut est venue d’Hettange-Grande, de son club de tennis local présidée par Muriel Rivet et de son maire Roland Balcerzak qui annonce la couleur. « Je suis ravi qu'Hettange-Grande soit de la partie, en tant que locomotive dans ce projet. » Le train « Thionville Open » est, lui, bien attendu en quai du 2 au 9 mars prochain.

Arnaud Demmerlé

le

© Ville de Thionville
Inauguré
16 septembre dernier, le Site Polyvalent Omnisports de Thionville (SPOT) sera le théâtre du Thionville Open, le nouveau tournoi Challenger 75, du 2 au 9 mars prochain.

DES ÉTUDIANTS, ENTREPRENEURS ET « CHEFS » RÉUNIS AU MOSELLE OPEN COULISSES

À l’occasion de la « Soirée de l’engagement et de l’entrepreneuriat » organisée par le Collégium Lorraine Management Innovation de l’Université de Lorraine, le PeeL et le Groupe ILP.

Beaucoup de monde le 6 novembre du côté du Moselle Open, à l’occasion de la traditionnelle « soirée de l’engagement et de l’entrepreneuriat » organisée par le Collégium Lorraine Management Innovation (composé de l’IAE Metz School of Management, de l’IAE Nancy School of Management et de l’Institut des sciences du Digital, Management et Cognition de Nancy - IDMC), le Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine (PeeL) et le Groupe ILP (fonds d’investissement de proximité).

L’occasion de mettre en lumière des étudiants qui, parallèlement à leurs études, s’engagent dans des associations, des structures sociales ou culturelles voire au sein même de l’Université, au bénéfice de l’intérêt général. Et de récompenser trois jeunes entrepreneurs « passés » par le PeeL : Ahmad Chalhoub (ergothérapeute et fondateur de Noctimed), Arnaud Tonon (Black Ticket) et Mathieu Muller (cofondateur de Noviatek, start-up qu’il a cédée, et qui porte au-

jourd’hui un projet en lien avec les loisirs indoor à Amnéville les Thermes). PeeL qui se porte toujours bien puisqu’il confirme cette année encore sa place de numéro 1 français (en nombre d’étudiants) dans son registre avec «  plus de 250 nouveaux étudiants-entrepreneurs accueillis depuis le début de l’année, soit 570 jeunes actuellement accompagnés », a souligné Christophe Schmitt, le directeur de ce pôle qui a pour mission de développer la culture entrepreneuriale (donc au-delà d’accompagner la création d’entreprises) à l’Université de Lorraine.

À la table des chefs

Une table ronde intitulée « Le leadership en action : regards croisés sur l’engagement d’un chef » a également réuni quatre personnalités de quatre univers très différents pour échanger sur leur vision du « management » : Hélène Boulanger, présidente de l’Université de Lorraine, Charles Coulombeau, chef du restaurant étoilé

La Maison dans le Parc, du restaurant Yozora et de la brasserie Umé au centre Pompidou Metz, Olivier Kim, général de corps d’armée, commandant de la région de gendarmerie du Grand Est, ainsi que Nathalie Vaxelaire, présidente de la société Trane et présidente de l’UIMM Lorraine (Union des industries et métiers de la métallurgie).

François Werner, président du Groupe ILP, vice-président de la Région Grand Est, Cédric Gouth, président des fonds ILP Innovation et ILP Accélération, vice-président de la Région Grand Est et maire de Woippy, ainsi qu’Élisabeth Deschanet, directrice du Collegium LMI ont également pris la parole lors de cet évènement qui a rassemblé de nombreux acteurs des sphères économique, universitaire et associative.

Fabrice Barbian

Viens au musée, c’est gratuit.

VÉLOMET’ par LE MET’

VÉLOS

SERVICE DE LOCATION DE VÉLOS

La culture prend le relais !

Dernière ligne droite avant la fin de la saison culturelle

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