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SURPRISE PARTY

Cette édition 2024 du Moselle Open est particulièrement ouverte. Outsiders, le Belge Zizou Bergs, les Français Quentin Halys, Pierre-Hugues Herbert et Benjamin Bonzi veulent s'ouvrir aujourd'hui les portes des quarts de finale.

Zizou Bergs
Quentin Halys
Pierre-Hugues Herbert
Benjamin Bonzi

EN CHIFFRES

Ugo Humbert a remporté 13 de ses 14 derniers matchs disputés en indoor en France. Vainqueur de quatre matchs lors de ses sacres au Moselle Open 2023, puis de l’Open 13 de Marseille 2024, il en a ajouté cinq de plus à sa collection au Rolex Paris Masters avant de trébucher sur la dernière marche.

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Ugo Humbert termine cette saison à la quatorzième place mondiale, soit six rang de mieux que la saison passée.

Le Messin a ajouté deux nouvelles lignes à son palmarès en 2024 : l’Open 13 de Marseille face au Bulgare Grigor Dimitrov et, surtout, l’ATP 500 de Dubaï (Émirats arabes unis) contre le Kazakh Alexander Bublik. Il faut y ajouter deux finales, perdues, contre Arthur Fils à Tokyo (Japon) et donc l’Allemand Alexander Zverev au Rolex Paris Masters.

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UGO HUMBERT : « LA PLUS BELLE SAISON DE MA CARRIÈRE »

Bien trop fatigué après sa folle semaine au Rolex Paris Masters, Ugo Humbert ne pouvait tout simplement pas enchaîner et disputer ce Moselle Open 2024, dont il était le tenant du titre. Un crève-cœur pour le Messin qui a fait le choix de la raison et se projette déjà avec ambition sur la prochaine saison.

Pull blanc de la célèbre marque avec un crocodile sur un jean bleu foncé, Ugo Humbert débarque relax en conférence de presse, ce mardi 5 novembre à 17h08. Le Messin aurait théoriquement dû être sur le court quasiment au même moment pour partir à l’assaut d’un deuxième titre d’affilée au Moselle Open, face à son compatriote Hugo Gaston. Sauf que le Rolex Paris Masters est passé par là et le

Messin a réalisé le plus beau parcours de sa carrière dans un tournoi de cette dimension. Cinq victoires, dont une d’anthologie face au nouveau roi espagnol de la terre battue Carlos Alcaraz jusqu’à la finale face à la montagne allemande Alexander Zverev, impossible à gravir. Une avalanche d’émotions, une décompression psychologique et, surtout, un corps qui couine en cette fin de saison ont eu raison de lui. Le 14e joueur mondial est venu s’expliquer sur cette décision à la fois déchirante et sage. Pendant près de 15 minutes, il ne se la raconte pas, mais se raconte facilement, avec simplicité, pudeur, un brin de timidité, mais surtout beaucoup de sincérité. Le chouchou des courts est tout aussi attachant en dehors et donne rendez-vous à l’an prochain.

Vous avez décidé de déclarer forfait pour ce Moselle Open, ce lundi 4 novembre, après une bonne nuit de réflexion après la finale du Rolex Paris Masters. Le corps ne suivait plus…

Ugo Humbert : « C’est exactement ça. Ce n’est pas l’envie qui manquait de jouer ici, à la maison, sur ce tournoi qui compte tant à mes yeux et dont j’étais le tenant du titre. Mais je ne suis pas un robot. J’ai beaucoup puisé dans mes réserves physiquement et mentalement la semaine passée au Rolex Paris Masters. J’ai des douleurs un peu partout. Cela n’avait aucun sens de me présenter sur le court dans cet état. Je suis évidemment déçu de ne pas jouer, mais j’ai préféré prendre cette décision qui me semble cohérente. »

Si vous aviez été exempté de premier tour avec un premier match le mercredi, auriez-vous tenté de jouer ?

« Non, je ne pense pas. J’ai joué toute la semaine dernière sous anti-inflammatoires. J’ai très mal au dos et encore plus depuis que j’ai arrêté. Il n’aurait vraiment pas été judicieux de m’aligner cette semaine, peu importe le jour de mon entrée en lice. »

Vous avez conservé votre statut de numéro 1 français. Vous aviez terminé la saison 2023 à la vingtième place mondiale. Vous avez gagné six places cette fois-ci, sans parvenir à rentrer dans le Top 10. Êtes-vous satisfait de votre saison ?

« C’est clairement la plus belle saison de ma carrière. J’ai gagné l’Open 13 de Marseille et Dubaï (Émirats arabes unis), disputé la finale à Tokyo (Japon) et une première en Masters 1000, à Paris. J’ai renoué avec la deuxième semaine dans un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon. C’était aussi très important moi. Je suis très satisfait de ce que j’ai réalisé en 2024. »

Quel est votre programme dans les prochains jours ?

« Je fais partie des joueurs qui ont disputé le plus de matchs durant la saison. J’ai même trop joué à mon sens. J’ai parfois enchaîné trop de tournois. Pour être performant, il faut être frais mentalement, physiquement et dans la tête. Les joueurs jouent tellement bien qu’il faut être à 100 % de ses moyens pour les battre. Je vais couper du-

rant deux grosses semaines avant de me préparer un mois pour la prochaine saison. Mais avant ça, je vais passer du temps avec mes parents et ma sœur. »

Allez-vous revoir votre programmation de la saison prochaine pour continuer votre ascension ?

« Quand tu fais partie des meilleurs joueurs de la planète, tu as le luxe de faire ta programmation, de cibler tes objectifs principaux et de choisir vraiment les tournois les plus importants, ceux durant lesquels il faut sortir son meilleur tennis pour gagner de gros points ATP. Ce n’est pas le cas quand tu navigues autour de la cinquantième place mondiale. Je vais pouvoir faire ça car c’est la deuxième année où je suis bien installé dans le Top 20. »

Le Top 10 est-il l’objectif de la saison prochaine ?

« J’ai très bien commencé l’année 2024. Intégrer le Top 10 est même devenu une obsession. Je m’en rapprochais, je suis monté jusqu’à la treizième place mondiale. Sans m’en rendre compte, j’ai perdu beaucoup d’énergie à courir après cet objectif. J’ai souvent été déçu après une contre-performance et j’ai parfois eu du mal à passer à autre chose. Je veux désormais juste bien faire les choses et me préparer comme il se doit pour les grands rendez-vous. Si ça doit se faire, ça se fera. Si je continue à être sérieux, à bien travailler, il n’y a aucune raison que je n’y rentre pas. »

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COURT CENTRAL À 12 H

[1] Santiago GONZALEZ (MEX) et Édouard ROGER-VASSELIN (FRA) / Rithvik Choudary BOLLIPALLI (IND) et Francisco CABRAL (POR)

PAS AVANT 14 H

[LL] Pierre-Hugues HERBERT (FRA) / [Q] Quentin HALYS (FRA)

SUIVI DE...

[LL] Luca VAN ASSCHE (FRA) / Cameron NORRIE (GBR)

Que ressentez-vous en revenant tout de même un an après votre sacre au Moselle Open ?

« J’ai vécu le moment le plus intense de ma carrière en remportant l’an dernier le Moselle Open. Même d’être ici derrière ce micro et devant vous, ça me fait bizarre car j’avais le trophée à côté de moi (sourire). Je suis content d’être avec les organisateurs du tournoi ou avec mes sponsors. C’est toujours un plaisir d’être ici. »

Et depuis, avec cette finale au Rolex Paris Masters, est-ce toujours le moment le plus intense de votre carrière ?

« C’est différent car ici il y a une attache affective. Je viens au Moselle depuis que j’ai l’âge de 8 ans. C’est en venant sur ce tournoi durant ma jeunesse que j’ai eu envie de devenir tennisman professionnel et de faire ce que je fais actuellement. Ce titre à Metz reste toujours le plus important à mes yeux. »

Est-il possible de vous voir sur le court samedi pour remettre le trophée au vainqueur ?

« Je ne sais pas encore, je ne connais pas encore mon programme exact jusqu’à la fin de la semaine (rires). »

Propos recueillis par Arnaud Demmerlé

PAS AVANT 18 H

[Q] Benjamin BONZI (FRA)

[2] Casper RUUD (NOR)

SUIVI DE...

Yunchaokete BU (CHN) / [Q] Jesper DE JONG (NED

COURT1 À 12 H

Sander ARENDS (NED) et Luke JOHNSON (GBR) / Jakob SCHNAITTER (GER) et Mark WALLNER (GER)

SUIVI DE...

Matwe MIDDELKOOP (NED) et Jean-Julien ROJER (NED) / [3] Julian CASH (GBR) et Lloyd GLASSPOOL (GBR)

SUIVI DE...

Zizou BERGS (BEL) / Hugo GASTON (FRA)

SUIVI DE...

Manuel GUINARD (FRA) et Gregoire JACQ (FRA) / Pierre-Hugues HERBERT (FRA) et Albano OLIVETTI (FRA)

DAILY TIME'S est coédité par la SAS Moselle Open & EDI.M3 (La Semaine) / Co-directeurs de publication : Yves Henri & Stéphane Getto

Rédaction : La Semaine (lasemaine.fr) & Arnaud Demmerlé

Rédaction-graphique : L’agence Orange Claire, orangeclaire.com

Impression : Imprimis Communication (57) moselle-open.com

PORTRAIT

BERGS, LA BELGIQUE TIENT SON ZIZOU

David Goffin n’est plus tout seul outre-Quiévrain. À 25 ans, Zizou Bergs concurrence sportivement le vainqueur du Moselle Open 2014 et s’est fait un nom grâce à sa personnalité rafraîchissante et à son prénom atypique, en référence à l’exdouble buteur français de la finale de la Coupe du Monde 1998. Présentation de la nouvelle coqueluche belge, une fois !

Un prénom iconique

Il ne se prénomme pas Zizou par l’opération du Saint-Esprit. Le Belge de 25 ans doit son prénom à l’ex-idole de la Juventus Turin, du Real Madrid et bien sûr des Bleus d’Aimé Jacquet, avec qui il a remporté l’indélébile Mondial 1998 en France. Explications. « Ma mère (Anne-Mie Driesen, ancienne joueuse de handball de haut niveau) pensait avoir une fille, mais je suis né. Mon père Koen jouait au foot et était surnommé Zizou. Il est donc venu avec la super idée de m’appeler Zizou », a-t-il expliqué en conférence de presse. Avec un tel prénom, Zizou Bergs ne passait pas inaperçu à l’école et n’en garde pas forcément un bon souvenir. « Quand j’étais petit, c’était un peu moyen. À l’école, dès que tu es un peu spécial, ils disent 'ouais Zizou, ton nom, tout ça', ils sont un peu méchants. » De l’histoire ancienne. Surtout quand le Flamand pose ses raquettes et son sac en France, comme cette semaine. « Les gens sont déjà plus sympas avec moi, juste pour mon prénom, et ça c’est génial. » Aura-t-il pour autant les faveurs du public messin aujourd’hui face à Hugo Gaston ?

Ambianceur du dernier

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Roland-Garros

Pour la première fois de sa carrière, Zizou Bergs s’est hissé au troisième

tour d’un tournoi du Grand Chelem, lors du dernier Roland-Garros. Issu des qualifications, il a confirmé dans le tableau final avec des victoires sur le Chilien Alejandro Tabilo (3/6 7/6 6/2 6/2), puis l’Allemand Maximilian Marterer (3/6 6/3 6/1 6/3) avant de chuter, avec les honneurs, face au Bulgare Grigor Dimitrov (3/6 6/7 6/4 4/6). Le Belge s’est également distingué en faisant le show, lançant sur le court après son deuxième tour victorieux : « Où est la fête ? » Ses fidèles supporters lui ont répondu dans la foulée : « C’est ici la fête. » Les Arènes pourraient donc vibrer en cas de fièvre du samedi soir, ce 9 novembre.

2024, sa grande saison

Zizou Bergs a plafonné durant trois saisons, de 2021 à 2023, entre la 200e et la 100e place mondiale. Il a clairement franchi un cap en 2024. Outre son joli parcours à Roland-Garros, le Belge s’est illustré avec une victoire sur la terre battue de Tallahassee (Challenger aux États-Unis), mais également avec un quart de finale à l’ATP 250 d’Anvers (Belgique). Des résultats qui lui permettent de porter cette semaine le dossard planétaire numéro 61, pas très loin de son chef de file David Goffin, 52e joueur mondial.

Simplicité et humanité

Malgré son ascension, Zizou Bergs n’est pas du genre à se prendre pour

un autre ou à frimer à la moindre occasion. La tête solidement vissée sur les épaules, il est très apprécié en Belgique par sa simplicité. Un exemple ? Très loin au classement ATP durant la période Covid, il n’a pas hésité à travailler au Lidl de son quartier avant de distribuer à vélo des masques sanitaires, confectionnés avec sa maman. « Quand on est 530e mondial et qu’on ne peut même plus pratiquer son sport, c’est dur ! Mais je ne suis pas quelqu’un qui reste les bras croisés à attendre que ça passe. Je suis aussi impliqué dans un projet au Burundi où j’envoie des raquettes, des chaussures et des vêtements sportifs, pour aider les jeunes locaux, via un Belge que je connais là-bas », a-t-il confessé dans les colonnes de SudPresse.

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À fond sur les réseaux

Zizou Bergs n’est pas le nouveau chouchou de la Belgique pour rien. Attachant, naturellement sympathique, il n’hésite pas à partager sa vie, son quotidien de joueur professionnel aux quatre coins de la planète, ses joies comme ses peines sur ses réseaux (Instagram, Facebook et TikTok). Il se montre très actif, grâce à l’aide précieuse de son père Koen et, surtout, de sa compagne Jirth Maesen. Celle-ci a même créé Socialista, une société spécialisée dans la gestion des médias sociaux et la création de contenu. Il ne fait aucun doute que de nouvelles photos ou stories de leur présence au Moselle Open sont déjà sur la Toile.

Arnaud Demmerlé

Depuis 2018, le programme Team BNPP Jeunes

Talents soutient plus de 150 espoirs du tennis mondial dans leurs évolution, parmis lesquels Diane, Luca, Ksenia, Arthur, Guilhem ou encore Gabriel.

Nous sommes fier de pouvoir proposer un accompagnement dédié afin de les aider à s’épanouir sur et en dehors des courts.

BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis plus de 50 ans.

Merci aux Jeunes Talents d’incarner le tennis de demain

LE SAVIEZ-VOUS ?

POURQUOI COMPTE-T-ON 15, 30, 40 AU TENNIS ?

Le major gallois Walter Clopton Wingfield, retraité de l’armée des Indes, s’est largement inspiré du jeu de paume lorsqu’il a fait breveter le tennis en 1874. Cette discipline, inventée par des moines français et démocratisée durant la Renaissance, se pratiquait, à l’époque, sur un vaste terrain rectangulaire séparé en deux parties longues de 60 pieds chacune (environ 18 m). Parallèlement au filet étaient tracées des lignes numérotées 15, 30 et 40. Après chaque point remporté, le joueur s’avançait de 15 pieds (équivalent à environ 4,5 m), d’où le 15. Puis encore de 15 pieds en cas de nouveau point et ainsi de suite jusqu’à remporter le jeu. La ligne 45, considérée comme trop proche du filet, a simplement été reculée de 5 pieds.

PEUT-ON REMPORTER UN MATCH

EN MARQUANT MOINS DE JEUX ET DE POINTS

QUE SON ADVERSAIRE ?

Oui et c’est même assez fréquent dans la mesure où il faut glaner deux ou trois sets pour remporter un match. Un joueur peut donc complètement passer à côté d’un set et prendre par exemple une « bulle », mais finalement s’imposer. Lors de la finale du Moselle Open 2008, le Français Paul-Henri Mathieu a, par exemple, remporté 16 jeux et 101 points contre 14 jeux et 94 points pour Dmitry Tursunov, mais c’est bien ce dernier qui a inscrit son nom au palmarès du tournoi messin sur le score de 7/6, 1/6, 6/4. Sept ans plus tard, Jo-Wilfried Tsonga soulevait pour la troisième fois le célèbre œuf de cristal, grâce à sa victoire sur Gilles Simon (7/6 1/6 6/2) qui comptait le même nombre de jeux (14) et… un point de plus (97 contre 96). C’est aussi la preuve qu’il y a des points plus importants que d’autres dans le tennis, à 30-30 plutôt qu’à 40-0, par exemple. AD

« RICHIE », C’EST FINI !

Il aura été le maître du suspense sur ce début de semaine et fait chavirer les Arènes de Metz pour sa dernière représentation au Moselle Open. Deux matchs jusqu'au tiebreak du troisième set. Victorieux lundi soir du Brésilien Thiago Monteiro (4/6 6/4 7/6), Richard Gasquet s’est incliné hier au deuxième tour face à l’Américain Alex Michelsen (7/6 6/7 6/7), malgré deux balles de match. Une sortie frustrante, mais avec les honneurs et sous les applaudissements du public mosellan. Merci pour l’ensemble de ton oeuvre, « Richie » !

HIER SUR LES COURTS

RUBLEV, UNE VICTOIRE ET PUIS S’EN VA

Victorieux de l’Italien Lorenzo Sonego pour son entrée en lice au Moselle Open, Andrey Rublev a ensuite déclaré forfait pour la suite du tournoi en raison d’une blessure abdominale. Benjamin Bonzi et Hugo Gaston se sont, eux, qualifiés pour le deuxième tour. Pas Adrian Mannarino .

Rublev assume

La nouvelle est tombée mardi en fin de matinée. Comme on pouvait s’y attendre, Novak Djokovic n’était pas à se prélasser et à siroter un cocktail ces derniers jours sur une plage des Maldives pour préparer le Masters de Turin. Le Serbe a décidé de ne pas participer à la grande messe de fin de saison qui réunit les huit meilleurs joueurs de la planète, qualifiant de facto Andrey Rublev, Casper Ruud et Alex de Minaur. Ce dernier n’a pas mis longtemps à se retirer du tournoi de Belgrade. Heureux comme un pape de composter son billet pour le Piémont, Andrey Rublev est, lui, entré sur le court à 14 h, avec une idée bien en tête : prendre sa revanche sur Lorenzo

Sonego qui l’avait éliminé en cinq manches lors de Roland-Garros 2023. Un défi atteint en deux manches et 112 minutes (7/6 7/5). Malheureusement victime d’une lésion abdominale lors de ce match, la tête de série numéro 1 de ce Moselle Open 2024 a préféré jeter l’éponge et se rendre directement à Turin pour « suivre un protocole de soins et de récupération, afin de maximiser ses chances de participer à l’ATP Finals ».

La performance : Benjamin Bonzi

« C’est un bon match à jouer, un vrai test pour savoir où j’en suis maintenant face à un joueur de ce

calibre. » Benjamin Bonzi peut arborer son plus beau sourire : il a passé le test Roberto Bautista Agut avec succès. Le Français s’est offert en deux sets (7/6 6/3) le vétéran espagnol de 36 ans, pourtant de retour à un très bon niveau ces dernières semaines et titré à l’ATP 250 d’Anvers (Belgique). De nouveau en pleine possession de ses moyens et avec une confiance décuplée, il enchaîne une dix-septième victoire en dix-huit rencontres et peut croire à un joli parcours sur ce Moselle Open. Le finaliste 2023 de l’Open 13 de Marseille affronte aujourd’hui le Norvégien Casper Ruud pour une place en quarts de finale.

La déception : Adrian Mannarino

Il en a violemment jeté sa raquette de rage après la balle de match perdue. Adrian Mannarino n’a guère apprécié sa prestation indolente face au Chinois Bu Yunchaokete (6/7 4/6), synonyme d’élimination d’entrée de ce Moselle Open 2024. Après ce qu’il avait montré la semaine passée au Rolex Paris Masters, s’inclinant d’un rien en huitième de finale face à l’Australien Jordan Thompson (5/7 6/7), on s’était dit que le Français de 36 ans

avait un bon coup à jouer cette semaine, dans la partie de tableau la plus ouverte. Que nenni. Il n’a finalement pas répondu aux attentes et termine cette saison 2024 sur une mauvaise note.

La satisfaction : Hugo Gaston

Après le forfait d’Ugo Humbert, Hugo Gaston pensait certainement avoir gagné au change en affrontant le lucky-loser Titouan Droguet, 174e joueur mondial. Mais le Toulousain en a bavé sur le court numéro 1, rempli jusqu’à la gueule pour le voir à l’oeuvre. Face à un adversaire sans complexe et en feu au service (16 aces), il a dû sortir toute sa panoplie pour s’en sortir en trois sets et après 2 h de match (7/6 4/6 6/3). Il affronte aujourd’hui pour une place dans le Top 8 de ce Moselle Open le Belge Zizou Bergs, vainqueur autoritaire de Manuel Guinard, autre lucky-loser français (6/4 6/4).

Arnaud Demmerlé

DERNIÈRE MINUTE

MOUTET PREND UNE DEMIE !

Mardi 5 novembre, 23 h 58. Les tribunes du court central du Moselle Open sont clairsemées. Quelques irréductibles n’en ont pas manqué une miette et se lèvent pour saluer Corentin Moutet en scandant son nom avec une ferveur endiablée. Poing rageur, sourire malicieux, le Français se tape sur le coeur : il vient de venir à bout de l’Allemand Jan-Lennard Struff, après un combat épique de minutes 154 minutes (7/6 5/7 6/3). La victoire de l’intelligence de jeu, de la vélocité et de la pugnacité face à la puissance. Le protégé de Petar Popovic est épuisé, mais il ne veut pas quitter le court. « J’ai kiffé ce match et ce moment avec vous, merci », lance-t-il. Corentin Moutet ne se qualifie pas pour les quarts de finale, mais pour les demi-finales. Il profite en effet du forfait d’Andrey Rublev pour passer un tour supplémentaire, sans jouer. C’est la deuxième fois de la saison qu’il rejoint le dernier carré d’un tournoi ATP, après Santiago (Chili), en février dernier. Et il a désormais un peu de temps pour se reposer et préparer ce rendez-vous puisqu’il ne reviendra que vendredi. Bref, une soirée interminable, mais vraiment rentable !

COULISSES

MOSELLE : LA GRANDE AGGLOMÉRATION THIONVILLE FENSCH PRÉSENTÉE AU MONDE ÉCONOMIQUE

Les présidents des agglomérations de Portes de France-Thionville et du Val de Fensch ont donné rendez-vous, ce mardi 5 novembre, aux acteurs économiques du territoire au Moselle Open, pour leur présenter les enjeux de la future grande agglomération qui réunira leurs territoires.

L’exercice est désormais régulier, depuis le 1er août 2024 date de la validation de la fusion entre les communautés d’agglomération du Val de Fensch et de Portes de France–Thionville. La seule de cet ordre en France, puisque l’on parle bien de deux collectivités similaires en termes de taille qui s’assemblent pour ne former plus qu’une, passant de 80 000  à 160 000 habitants [et pas d’absorption d’une petite par une grande collectivité].

Derrière le pupitre, on retrouve les deux présidents Michel Liebgott [Val de Fensch] et Pierre Cuny [Portes de France–Thionville] qui répondent à des sensibilités politiques différentes mais ont

su s’unir pour faire avancer leur territoire. L’idée de faire corps face aux enjeux du nord mosellan était dans les têtes depuis un bout de temps, les premiers rapprochements se sont faits en 2018 pour une grande agglomération Thionville-Fensch qui doit être opérationnelle du moins sur le plan administratif et humain, le 1er janvier 2026, à l’aube de nouvelles élections municipales qui définiront plus en détail sa composition.

Un accueil positif

Petite subtilité de cette conférence du mardi 5 novembre : elle se tient au Moselle Open, l’un des événements les plus attractifs du territoire et en présence des acteurs économiques de

celui-ci. Son objectif : brosser le portrait d’une grande agglomération plus forte en termes de mobilité, de transfrontalier, de transition écologique, d’attractivité, de développement économique, d’enseignement supérieur et de santé. Une fusion des agglomérations vue comme une première étape pour l’entité qui souhaite encore se développer dans les années à venir et construire une métropole frontalière du fait de sa proximité avec le Luxembourg. L’ambition a été saluée par les acteurs économiques du territoire. « Nous sommes à la fois admiratifs et enthousiastes et ce qui nous importe c’est aussi la démarche : apprendre à connaître l’autre, ses différentes facettes et agréger ses différences. Ça imprègne complètement votre projet et vous l’exprimez bien. », a souligné Fabrice Genter, président de la Chambre du commerce et de l’industrie. Sentiment partagé par l’assemblée du jour.

Viens au musée, c’est gratuit. TU VEUX IMPRESSIONNER BELLEMAMAN ?

PLUS BESOIN DE MONNAIE POUR VOYAGEZ*

En 2024, dans les sites

Passionnément Moselle

La culture prend le relais !

Dernière ligne droite avant la fin de la saison culturelle

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