STRATÉGIE ET TIGER BRANDS CROQUA DANGOTE…
HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 53e année • HORS-SÉRIE
AFRIQUE DE L’OUEST
CARGILL, LES SECRETS D’UN GÉANT
NO 32
MAROC
MANAGEURS
SUCCÈS DE FAMILLES
LES NOUVEAUX BARONS DE L’INDUSTRIE
jeuneafrique.com
ALGÉRIE
COMMENT COSIDER EST SORTI DU TROU
Les
500
PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES
Malgré les crises économiques, les champions du continent maintiennent le cap de la croissance.
ÉDITION GÉNÉRALE
France 6€ • Algérie 360DA • Allemagne 8€ • Autriche 8€ • Belgique 7€ • Canada 9,95 $ CAN • Danemark 59DKK • DOM 8 € • Espagne 8€ • États-Unis 11,95 $ US • Éthiopie 95Birr • Grèce 8€ • Italie 8€ • Maroc 45 DH • Mauritanie 1800MRO • Pays-Bas 8 € • Portugal 8 € • Royaume-Uni 6 £ • Suisse 14FS • Tunisie 6,50DT • Zone CFA 3000 F CFA • ISSN 1959-1683
cartier.com
Nouvelle Collection TANK ANGLAISE
3
Éditorial Frédéric Maury
Faut que ça bouge!
D Parmi les 50 premières entreprises de notre classement, 28 figuraient déjà dans ce peloton de tête il y a dix ans.
ISONSLE HONNÊTEMENT : la quatorzième édition du classement des 500 premières entreprises africaines n’est pas la plus réjouissante pour le capitalisme du continent. À l’heure où les projecteurs du monde entier se détournent de l’Europe, des États-Unis et même – dans une moindre mesure – de certains grands pays émergents pour se braquer sur l’Afrique, ses plus grandes entreprises connaissent une deuxième alerte, après celle de la fin des années 2000. À l’époque, ses fleurons avaient subi les contrecoups de la brutale crise financière internationale de 2008. En 2011, année de référence pour le classement que vous trouverez à partir de la page 86, ce sont les secousses du Printemps arabe, celles de la crise ivoirienne et le ralentissement encore plus net de l’Europe – toujours le premier partenaire du continent – qui auront coûté à ces entreprises quelques points d’une croissance que la planète entière commence pourtant à leur envier. Résultat : sur cette année, le chiffre d’affaires (en dollars) de nos 500 aura progressé de 3,4 %. Loin des 17,7 % enregistrés lors de notre précédent palmarès. Faut-il s’en inquiéter ? À regarder l’un de nos tout premiers classements, celui publié il y a précisément dix ans, la réponse semble négative. Il est réjouissant et stimulant de voir les incroyables parcours qu’ont connus depuis certains groupes du continent. L’égyptien Orascom Construction Industries a ainsi multiplié par 8,6 ses revenus au cours de ce laps de temps. Le groupe de téléphonie MTN, basé en Afrique du Sud, a multiplié les siens par 9,1 et ses bénéfices par 36,9. Son chiffre d’affaires, qui ne dépassait à l’époque celui de Maroc Télécom
que de 28 % environ, est aujourd’hui plus de quatre fois plus important. Le Nigeria, qui ne plaçait il y a dix ans aucune société dans les 50 premières places, compte maintenant deux compagnies aux avant-postes : MTN Nigeria (34e) et Oando (40e). Cependant, il y a comme une gêne à regarder les lignes que nous avions publiées alors. Parmi les 50 premières entreprises de notre classement 2013, 28 figuraient en effet déjà dans ce peloton de tête il y a une décennie. Tentons deux explications simples. Si ces géants sont restés en haut de l’affiche tout ce temps, ils peuvent le devoir à leur seul talent, à leur capacité à exploiter les possibilités qui se sont offertes à eux. Autre explication : le continent n’est pas totalement entré dans l’ère de la saine concurrence, non pas celle qui brise les acquis, mais celle qui peut faire naître en quelques années de nouveaux fleurons, qui stimule, pousse à imaginer et à créer. Osons une comparaison et regardons comment le capitalisme américain a évolué durant la même période. Aux États-Unis, parmi les 50 premières entreprises du pays aujourd’hui, 29 apparaissaient déjà dans le classement du magazine Fortune il y a dix ans. Avec 22 nouveaux entrants sur une décennie contre 21 outreAtlantique, l’Afrique aura fait à peine mieux qu’un pays certes puissant, mais qui a quitté depuis longtemps l’époque de la croissance soutenue et l’ébullition des premiers pas du capitalisme. Difficile de s’en satisfaire. Souhaitons que les dix prochaines années réservent plus de surprises aux observateurs que nous sommes. Détrônons la Sonatrach ! Dépassons les plus grands ! Bougeons ! ●
Rédaction en chef Frédéric Maury • Rédaction en chef technique Laurent Giraud-Coudière • Secrétariat de rédaction Sabine Clerc, Marie Martin, Ophélie Négros • Base de données et classements Jérôme Besnault (les500@jeuneafrique.com) • Directeur artistique MarcTrenson • Rédaction graphique Sydonie Ghayeb, JeanPhilippe Gauthier • Infographies Éric Le Mière, Jean-Philippe Gauthier • Iconographie DanTorres (directrice photo), Nathalie Clavé, LaureTroussiere • Révision Nathalie Bedjoudjou (chef de service), Vladimir Pol, Colin Porcile • Chef de fabrication Philippe Martin • Publicité Laure Nitkowski (coordination), Difcom, Groupe Jeune Afrique, 57 bis rue d’Auteuil, 75016 Paris •Tél.: 33 1 44301960 • Ont collaboré à ce hors-série Saïd Aït-Hatrit, Ryadh Benlahrech, Julien Clémençot, Muriel Devey, Sébastien Dumoulin, Éric Dupuy, Christophe Le Bec, Sébastien Le Belzic, Omer Mbadi, Mehdi Michbal, Baudelaire Mieu, Michael Pauron, Nicholas Norbrook, Amir Rabah, BriceTahouk, NicolasTeisserenc. LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
UN UNIVERS DE MARQUES
Getty Images •
S’OFFRE À VOUS
Depuis 125 ans, CFAO est le partenaire privilégié des plus grandes marques internationales en Afrique. Répondre aux besoins de mobilité et aux envies de consommation courante, promouvoir l’accès aux médicaments de qualité, accompagner le développement des infrastructures et participer à l’essor des nouvelles technologies. À travers ses métiers, CFAO satisfait les besoins de ses clients. CFAO, au service de la rencontre des plus grandes marques et d’un continent en mouvement.
www.cfaogroup.com L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
5
8
CHINE-AFRIQUE Et plus si affinités ? Les relations économiques continuent à se développer. Reste à savoir ce que le continent pourra en retirer.
26
CÔTE D’IVOIRE SECRETS DE GÉANT Depuis quinze ans, Cargill West Africa fait la pluie et le beau temps dans la filière cacao. Et met désormais le cap sur l’huile de palme.
3
Éditorial
26 AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Faut que ça bouge ! 26 Côte d’Ivoire Secrets de géant 8 8
ENQUÊTE Chine-Afrique Et plus si affinités ?
12 Télécoms La nouvelle frontière 15 Mines Les Chinois retroussent leurs manches 16 Construction La fin d’une lune de miel 19 Interview Rodolphe Saadé, directeur général délégué de CMA CGM 22 Tribune Adams B. Bodomo, professeur et directeur du programme d’études africaines à l’université de Hong Kong LES 500 • ÉDITION 2013
34 Portrait Henri Epesse, toujours droit devant 36 Matériaux Ciments du Sahel se sent à l’étroit 41 Énergie Douala met les gaz 42 L’opération de l’année Comment Tiger Brands a croqué Dangote Flour 44 Huile de palme En quête d’un nouveau départ 46 Nouveaux entrants Sotelma, Seplat JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
6
48
MAROC AFFAIRES DE FAMILLES Quelques grandes dynasties pilotent les plus importantes entreprises du royaume.
86
Classements
68
MANAGEURS PIONNIERS DE L’INDUSTRIE Malgré les obstacles, certains patrons se sont lancés. Des exemples à suivre pour créer des emplois.
48 MAGHREB & MOYEN-ORIENT 48 Maroc Affaires de familles 54 Tribune Yacin Mahieddine, membre du comité de direction de l’activité conseil de PricewaterhouseCoopers (PwC) 56 Algérie Comment Cosider a remonté la pente 58 L’opération de l’année La drôle de paix d’Orascom et Orange 61 Interview Rabah Jerad, PDG deTunisair 64 Nouveaux entrants Benamor 68 MANAGEURS 68 Industrie Sur les traces des pionniers 73 Interview Alexandre Vilgrain, PDG de Somdiaa 78 Portraits Hocine Mansour Metidji, Jean-Claude Mimran, Martial Yacé, Issad Rebrab, André Fotso, Abdelmadjid Kerrar, Fadel Sekkat, Adham El Khalil, Léopold Ekwa Ngallé, Joseph Hage… JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500
PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES – ÉDITION 2013 86 CLASSEMENTS 86 Panorama Touchés mais pas coulés 95 Classement général 117 Classements par régions 118 Afrique du Nord 124 Afrique de l’Ouest 130 Afrique australe et océan Indien 136 Afrique de l’Est 140 Afrique centrale 147 Classements par secteurs 148 Agrobusiness 152 Boissons 154 Hydrocarbures 156 Industries extractives 158 BTP 160 Matériaux 162 Télécoms 164 Distribution 166 Transport 170 POST-SCRIPTUM 170 Small is beautiful LES 500 • ÉDITION 2013
ENQUÊTE
FRANCESCO ZIZOLA/NOOR
8
TÉLÉCOMS
La nouvelle frontière
Ì L’USINE SHINING CENTURY, DIRIGÉE PAR DES CHINOIS ET DES TAÏWANAIS, est l’un des principaux centres de production textile au Lesotho. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
MINES
Les Chinois retroussent leurs manches
CONSTRUCTION
La fin d’une lune de miel
INTERVIEW
Rodolphe Saadé
9
Directeur général délégué de CMA CGM
CHINE-AFRIQUE
Et plus
si affinités? Les relations économiques entre le continent et la deuxième économie mondiale dépassent aujourd’hui largement le cadre de la « diplomatie du chéquier ». Et elles devraient continuer à se développer. Reste à savoir ce que l’Afrique pourra en retirer. FRÉDÉRIC MAURY,
D
avec
SÉBASTIEN LE BELZIC,
à Pékin
epuis une petite décennie, on ne parle que d’elles. Crise ou pas, les multinationales chinoises n’ont pas ralenti leur percée internationale ni leur conquête africaine et elles ont été plusieurs en 2012 à marquer profondément l’actualité. En février, le pétrolier Cnooc finalisait son acquisition d’un tiers de plusieurs blocs en Ouganda pour 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) ; le même mois, Minmetals Resources s’offrait pour 1,3 milliard de dollars Anvil et ses mines congolaises de cuivre ; en juillet, Sinochem entrait au capital de Siat, société agro-industrielle belge opérant en Afrique, pour 146 millions d’euros ; en novembre, Sinopec prenait 20 % du puits de pétrole nigérian OML 138 pour 2,5 milliards de dollars. Une année sans surprise, diraient certains, mais qui est venue confirmer – à l’heure où Européens et Américains se débattaient avec leurs difficultés internes – que l’entreprise Chine a bel et bien décidé de s’internationaliser. Avec l’arrivée de Huawei et ZTE dans la téléphonie mobile (lire p. 12), celle de China Merchants Holdings dans la gestion des ports africains ou encore l’implantation sur le continent du Google chinois, Baidu, le message est clair : même si les Chinois manquent parfois – prétendent les Occidentaux – de compétences techniques, leurs entreprises nourrissent les plus grandes ambitions. Et elles en ont les moyens. Leurs soutiens financiers, China Exim Bank et China Development Bank, sont présents dans toutes les grandes opérations d’internationalisation ou presque. Mieux : ils sont désormais enclins à prêter en dehors de leur clientèle habituelle, les entreprises chinoises. Fin 2012, China Development Bank a ainsi accepté de prêter 200 millions de dollars au nigérian Shoreline dans le cadre de la reprise d’un puits de pétrole. « C’est la première fois qu’un financement venu de Chine n’a pas été donné à une entreprise de construction ● ● ●
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Enquête
10
Chine-Afrique ð Sur un puits creusé par GREATWALL DRILLING COMPANY (filiale du pétrolier CNPC) pour l’exploitation géothermique au Kenya.
ZHAO YINGQUAN/XINHUA PRESS/CORBIS
se font que très rarement concurrence pour la reprise d’une entreprise étrangère… Restent plusieurs interrogations. Les Chinois vont-ils continuer, comme ils l’ont fait en grande partie jusqu’à aujourd’hui, à réserver leurs chantiers à leurs nationaux ? Vont-ils commencer à travailler avec les autres multinationales ? L’Afrique en tirera-t-elle parti ? Sur le premier point, la pression grandissante exercée sur les constructeurs chinois (lire pp. 16-17) pourrait les contraindre rapidement, sur fond de tensions sociales grandissantes, à changer leurs méthodes. Sur le deuxième, de grands pas ont déjà été faits, et le choix de plusieurs miniers chinois d’acquérir des compétences internationales pour travailler dans leur pays plutôt que d’avancer en solo en est un signe supplémentaire. Sur le dernier point, enfin, l’Afrique doit sans doute développer une relation décomplexée avec Pékin en imposant ses exigences de développement et de création de richesses et d’emplois. « La Chine est le premier prêteur étranger des États-Unis et personne ne parle des droits de l’homme à ce sujet-là », a ainsi souligné l’économiste Dambisa Moyo en février, lors de la conférence minière Mining Indaba, tout en appelant les gouvernements africains à être « vigilants et [à] s’assurer qu’ils retirent quelque chose de leur engagement avec la Chine ».
chinoise ou à un développeur chinois », a alors expliqué Kola Karim, le patron de Shoreline. Un changement de paradigme qui ne devrait pas laisser insensibles les grands entrepreneurs africains, pas plus que les bailleurs de fonds du continent, qui courent depuis longtemps après la générosité de l’empire du Milieu.
●●●
Un partenaire commercial de premier plan…
DÉLOCALISATIONS. Car un ultime enjeu
Sur les dix premiers mois de 2012
126,7 milliards d’euros d’échanges
+ 20 % en base annuelle
progressive de groupes privés chinois, alors que l’Afrique était plutôt jusqu’ici le terrain de jeu des grandes compagnies publiques comme le pétrolier Sinopec ou le constructeur CSCEC. Un signe que l’on pourrait croire fort, mais qui, selon plusieurs spécialistes, revêt moins de sens que dans les économies occidentales. « Il est difficile en Chine de tracer une frontière entre les groupes qui appartiennent à l’État et les grandes entreprises privées, explique ainsi Jean-Pierre Cabestan, directeur du département de sciences politiques de l’université baptiste de Hong Kong. Prenez le cas de Huawei et ZTE, deux sociétés basées à Shenzhen et présentées comme des entreprises privées. Dans les faits, elles sont très proches de l’État. C’est le “China Inc.”, marqué par une coordination très forte – beaucoup plus que chez nous – entre les entreprises et l’État. Les Français se plaignent souvent du manque de coordination entre les pouvoirs publics et les entreprises, ce n’est pas le cas en Chine. » Les groupes de l’empire du Milieu, d’ailleurs, ne JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
29,5 milliards d’euros
+ 27 % en base
annuelle de contrats signés en Afrique par des groupes chinois
… et un bailleur de fonds ambitieux milliards d’euros
16,3
de lignes de crédits annoncées en juillet 2012 pour les trois prochaines années, soit le double du montant débloqué en 2009
SOURCE : MINISTÈRE CHINOIS DU COMMERCE
PUBLIC ET PRIVÉ. Autre évolution : l’arrivée
demeure, très sensible : celui d’un début de transfert de compétences entre la deuxième économie mondiale et le continent africain dans ce qu’elle sait faire de mieux, l’industrialisation. Alors que la Chine semble glisser, selon un nombre croissant d’experts, vers un nouveau type d’organisation économique marqué par une nette hausse des salaires, l’Afrique pourrait en effet avoir beaucoup à gagner à travailler avec elle sur les questions industrielles. « Les délocalisations chinoises vers l’Afrique sont encore peu nombreuses mais pourraient être amenées à croître en raison de l’augmentation du coût de la main-d’œuvre en Chine et de l’expansion des marchés intérieurs de certains pays africains, souligne Jean-Pierre Cabestan. Les obstacles aux délocalisations sont connus : absence d’infrastructures, électricité déficiente, faible productivité et qualification de la maind’œuvre, en plus, souvent, de problèmes de sécurité intérieure. Bref, les coûts de production en Afrique sont dans l’ensemble supérieurs à ceux que l’on peut observer en Asie orientale ou méridionale. » Mais les investissements massifs en cours sur le continent dans le domaine des infrastructures pourraient changer la donne et bouleverser durablement les relations économiques entre l’Afrique et la Chine. ● LES 500 • ÉDITION 2013
matériel agricole manutention traitements des eaux energie location ascenseurs
cFao a conçu pour vous cFao eQuiPement Vous intervenez ou investissez dans le BTP, le secteur agricole, l’énergie, la logistique, les transports … Nous vous offrons notre expertise et de nouveaux services sur-mesure pour l’acquisition et la gestion de vos matériels. Avec le réseau dédié de cFao equipement, faites le choix d’un nouveau partenaire pour votre développement.
Et si vous choisissiEz d’êtrE miEux sErvi ?
Crédits photo : Masterfile®, shutterstock®
matériel BtP
12
Enquête
Chine-Afrique
TÉLÉCOMS
La nouvelle frontière Le chinois Huawei lance un smartphone spécialement destiné au continent. Son concurrent ZTE aussi compte bien profiter de l’explosion du marché africain du mobile.
U
ne nouvelle étape dans le développement des groupes chinois de télécoms en Afrique : Huawei a lancé début février 2013 un smartphone low cost à destination du continent. En association avec le géant Microsoft, l’entreprise propose désormais son Huawei 4Afrika. L’appareil, qui fonctionne sur la plateforme Windows Phone 8, sera vendu dans un premier temps dans sept pays : Angola, Égypte, Côte d’Ivoire, Kenya, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud. Il devrait coûter un peu plus de 100 euros et sera proposé avec une série d’applications spécifiques destinées aux utilisateurs africains. Avec un chiffre d’affaires global de 26,4 milliards d’euros, Huawei est en passe de ravir la première place mondiale à ÉLABORÉ AVEC WINDOWS, LE HUAWEI 4AFRIKA Ericsson. Pour réussir à croître sera initialement vendu dans sept pays. de 10 % en 2013 sur un marché attendu en hausse de 5 %, le construc900 millions en 2015. Sur ce marché teur mise sur l’Afrique, qui représente en forte croissance, le quart des télédéjà 13 % de ses ventes. Il y dispose phones portables vendus est fabriqué de trois bureaux, en Afrique du Sud, par Huawei et ZTE, l’autre champion au Nigeria et en Égypte, et y emploie chinois des télécoms. Ce dernier, qui a connu une année 2012 difficile, marplus de 5 800 personnes. quée par des échecs sur le continent Avec 720 millions d’abonnements américain, met le cap sur l’Afrique. mobiles (selon les dernières données Après s’être longtemps concentré sur disponibles), l’Afrique devance déjà la construction d’infrastructures, il l’Union européenne. Et ce n’est pas vend désormais ses combinés dans fini : elle pourrait passer la barre des
la plupart des pays du continent. Ces deux entreprises peuvent compter sur le soutien sans faille de Pékin. « Elles bénéficient d’une synergie importante avec les grands prêteurs publics, comme l’Exim Bank, qui financent les réseaux de télécommunications, assure Jean-Pierre Cabestan, professeur à l’université baptiste de Hong Kong. Il ne faut pas oublier qu’en matière de stratégie de développement international l’État chinois n’est jamais loin. Huawei et ZTE ont beau être deux entreprises privées, elles bénéficient de son soutien. » TOUT EN UN. Sur le front des nouvelles technologies, les deux constructeurs ne sont plus les seuls à s’aventurer en Afrique. En embuscade, Baidu, le Google chinois (et l’une des trois plus importantes capitalisations boursières du monde dans le domaine de l’internet), a annoncé récemment la signature d’un partenariat avec Orange pour le lancement d’un navigateur mobile adapté au continent. « Les fabricants chinois surveillent avec beaucoup d’intérêt le marché africain, qui a pour eux un grand potentiel, explique Nicholas Jotischky, analyste chez Informa Telecoms & Media. L’arrivée de Baidu pourrait signifier prochainement un partenariat 100 % chinois pour le software et le hardware à destination de l’Afrique. » Le point fort des Chinois est en effet de proposer des contrats tout en un : réseaux filaires et mobiles, centraux et combinés téléphoniques. Des contrats forcément plus avantageux et négociés au cent près. Exit alors les Américains : Baidu, ZTE et Huawei pourraient très bientôt dominer seuls le marché africain des télécoms. ● SÉBASTIEN LE BELZIC, à Pékin
Somagec GE, bâtir l’avenir
Aménagement du port et du paséo de Malabo Construction du port et de l’aéroport d’Annobon
Maîtriser la mer Depuis sa création en 2005, Somagec GE a mené de front plusieurs chantiers portuaires à Malabo, Bata, Kogo, Corisco et d’Annobon...
Extension du réseau routier
Façonner la terre Somagec construit des routes, mais aussi des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées…
Réalisation de l’aéroport et du tarmac de Corisco
Apprivoiser le ciel Somagec GE a réalisé l’extension de l’aéroport de Malabo et doté Bata, Annobon et Corisco d’infrastructures aéroportuaires modernes…
Construire, agrandir, moderniser les infrastructures essentielles que sont les routes, les ports et les aéroports pour encourager le développement économique, mieux relier les hommes et favoriser leurs échanges, voilà les défis que Somagec GE est fière de relever pour contribuer à bâtir l’Afrique du futur. Son engagement en Guinée Equatoriale traduit cette volonté de favoriser le développement humain, le bien-être et la prospérité des citoyens.
Innovation - Confiance - Sécurité - Rentabilité Edificio Ureca, Calle Parque de Africa - BP 405 Malabo - Guinea Ecuatorial Tel: +240 333 09 92 75/76/77 Fax : +240 333 09 92 71/74/79 www.somagecge.com - contact@somagecge.net
Créateur de développement
Et plus si affinités ? MINES
Les Chinois retroussent leurs manches
Les groupes ne se contentent plus du rôle d’acheteurs de minerais qu’ils jouaient jusqu’alors. Ils acquièrent des projets sur le continent pour se muer en opérateurs à part entière.
«
E
n 2013, il n’y a pas un seul groupe chinois parmi les vingt-cinq plus grands miniers du globe. Mais ne nous y trompons pas, avec leurs besoins immenses en minerais, leurs moyens financiers massifs et leur capacité à apprendre,dansdixans,ilspiloteronteuxmêmes des mines africaines », estimait début février l’analyste David Humphreys, s’adressant au Cap (Afrique du Sud) à un parterre de cadres du secteur – majoritairement anglo-saxons. Pour le moment, les groupes chinois se positionnent comme financiers, constructeurs ou acheteurs de métaux de base, mais très rarement comme développeurs de projets ou opérateurs de mines. Pourtant, en ce mois de février, Wang Min, le vice-ministre chinois des Ressources naturelles, avait lui-même fait le déplacement au salon Mining Indaba. « Ils regardent les possibilités dans le cuivre, le fer, le charbon et la bauxite. Avec la crise en Occident, ils savent qu’il est difficile pour les compagnies australiennes et canadiennes de lever des fonds sur les marchés internationaux. Pour eux, c’est une belle occasion de signer des deals intéressants à prix cassés », analyse l’avocat Otsile Matlou, du cabinet Edward Nathan Sonnenbergs (ENS), qui a travaillé sur plusieurs contrats à Pékin pour le compte de miniers sud-africains. TOURNÉE. De fait, avec la conjoncture
difficile, les groupes africains et occidentaux n’ont cessé, durant le salon Mining Indaba, de faire de l’œil aux chinois. La compagnie congolaise Gécamines aimerait bien les avoir pour partenaires. Son président, Albert Yuma Mulimbi, a effectuté une tournée à Pékin pour séduire les principaux acheteurs de cuivre, de cobalt et d’étain. « Nous ne voulons pas qu’ils gèrent nos mines, c’est à nous de le faire. Mais nous souhaitons qu’ils nous aident à financer notre développement, via une prise de participation minoritaire ou la construction d’infrastructures », précise-t-il. Pas sûr que Minmetals, Yunnan Tin et Yunnan Copper – qu’il a rencontrés – acceptent LES 500 • ÉDITION 2013
Chinalco
Aluminium et fer
GUINÉE SIERRA LEONE
Les futurs géants déjà présents en Afrique… CÔTE D’IVOIRE
Minmetals Nickel
Shandong Iron & Steel
Minmetals Zijin Mining Group Or et métaux non ferreux
Cuivre
RD CONGO
Fer
Minmetals Cuivre
ZAMBIE
… et ceux qui cherchent à s’y implanter Jiangxi Copper - Cuivre China Coal - Charbon Yunnan Copper - Cuivre Yunnan Tin - Étain Hanlong Mining - Fer
Zijin Mining Group Or et métaux non ferreux
Minmetals
ZIMBABWE
AFRIQUE DU SUD
qui est d’abord un installateur industriel. d’être totalement déchargés des tâches Si le rachat est validé, notre management opérationnelles. australien, qui maîtrise toutes les phases Car quand les miniers chinois entrent du développement minier, restera en dans un projet, un transfert de compéplace, mais nous aurons des adjoints tences en leur faveur est toujours au programme. « Leur montée en compétence chinois à nos côtés », explique le dirigeant est planifiée par la puissante Commission de Sundance, qui travaillait auparavant nationale de développement et de pour le sidérurgiste chinois Sinosteel. réforme, la NDRC. Même si le groupe est L’économiste zambienne Dambisa privé,ilnepeutsignerunaccordindustriel Moyo n’a aucun doute sur la montée en sans son aval », indique Giulio Casello, directeur Les compagnies qui s’engagent général de Sundance, qui dans un projet attendent toujours mène le projet de Mbalam un transfert de compétences. (à la frontière entre le Cameroun et le Congo) et qui est en cours de rachat par le chinois puissance de ces nouveaux venus : « Ils Hanlong. « Cela fait maintenant deux ans sont pragmatiques et méthodiques. Ils que nous négocions avec cette société. réussiront à devenir des acteurs miniers La Chine est très intéressée: ses banques globaux », a-t-elle lancé au public de étudient le dossier depuis 2008. Une des Mining Indaba. Et d’ajouter: « C’est plutôt raisons qui expliquent ce long délai, c’est une bonne nouvelle pour l’Afrique : les que la NDRC veut impérativement que Chinois ne sont pas de plus mauvais nous ayons un partenaire chinois plus au partenaires que les autres. » ● fait des questions minières que Hanlong, CHRISTOPHE LE BEC, envoyé spécial JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
15
Enquête
Chine-Afrique
LOUIZA AMMI
16
CONSTRUCTION
La fin d’une lune de miel
Présent depuis trente ans en Algérie, CSCEC a fait du pays son premier marché à l’étranger. Mais faute d’employer la main-d’œuvre locale et d’investir dans la formation, il est aujourd’hui contesté.
À
Staoueli, commune côtière de la périphérie ouest d’Alger, personne ne connaît la « cité des 56 logements », siège de China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). Mais chaque passant sait où se trouve « l’entreprise des Chinois ». Comme tous les Algériens, ils ont appris à connaître cette société qui a œuvré dans 35 des 48 provinces du pays. Ces derniers temps, les habitants de la capitale voient son sigle s’inscrire en blanc sur fond bleu sur les 2 km de tôle qui cachent la construction de Djamaa el-Djazaïr, la Grande Mosquée d’Alger (à livrer en 2015) et sur les treize grues qui s’y activent depuis le milieu de l’année 2012. Fondé en 1957, le groupe public chinois s’implante en Algérie en 1982. Il commence doucement, en réalisant JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
des groupes scolaires ou des cités à taille humaine, à une époque où les barres de dix étages – qu’il a depuis vulgarisées – sont une exception. En 1999, CSCEC accélère et livre le Sheraton Club des Pins Alger à l’occasion du sommet de l’Organisation de l’unité africaine. Mais c’est au début des années 2000 que son carnet de commandes explose. Avec le recul de la violence islamiste et la hausse
! L’HÔTEL SHERATON ORAN, construit par le géant chinois et inauguré en 2005.
d’offres, jusqu’aux moins rentables. En dix ans, il réalise plus de 70 projets : près de 80 000 logements, des hôpitaux, des universités, l’aéroport d’Alger, le siège du ministère des Affaires étrangères ou encore l’hôtel Marriott Renaissance de Tlemcen. Sous la houlette de son directeur général, Chen Wenjian, 41 ans, CSCEC Algérie fait du pays le principal marché extérieur du groupe.
MOINS CHER. Comme d’autres entreprises publiques de l’empire du Milieu, le groupe peut compter sur l’aide de China Exim Bank. En 2005, il signe avec cette banque d’État un contrat de coopération de 3 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) Sur le chantier de la Grande sur cinq ans devant lui Mosquée de la capitale, 7 000 des permettre de développer 17 000 employés seront chinois. son portefeuille extérieur. « Avec ce soutien stable et du prix du pétrole, le président Bouteflika à long terme, nous sommes confiants lance trois plans de relance consécutifs dans notre capacité à entrer en compétotalisant plusieurs centaines de miltition avec nos rivaux internationaux, se liards de dollars et ciblant largement réjouissait alors Sun Wenjie, directeur général du groupe. Nos trois principaux le BTP. CSCEC répond à tous les appels LES 500 • ÉDITION 2013
Et plus si affinités ?
Un groupe puissant mais contesté • Créé en 1957 • Premier groupe de construction immobilière en Chine et l’un des vingt premiers au monde • Présent dans une trentaine de pays du monde (dont la Guinée équatoriale, le CongoBrazzaville, le Botswana ou l’Afrique du Sud), il a notamment réalisé le nouveau siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba • Interdit de participation pour six ans aux appels d’offres de la Banque mondiale en 2009 à cause d’une affaire de corruption aux Philippines • Coté à la Bourse de Shanghai • Chiffre d’affaires 2011 : 58,7 milliards d’euros
marchés extérieurs sont l’Afrique (principalement l’Algérie), l’Asie du Sud-Est et les États-Unis. » CSCEC est souvent mieux-disant en termes de budget que la concurrence. S’il a remporté le marché de la Grande Mosquée d’Alger – la troisième plus grande au monde et la première hors d’Arabie saoudite, avec son minaret de 265 m et ses 20 ha de terrain –, c’est grâce à son offre de 109 milliards de dinars (1 milliard d’euros), inférieure aux 130 milliards demandés par le groupement algéro-espagnol formé parCosider, ETRHB et FCC Construcción, et surtout aux 218 milliards du consortium italolibanais Astaldi-ACC. Pour pratiquer ces tarifs, CSCEC importe de Chine – en plus d’une partie de ses équipements – l’essentiel de sa main-d’œuvre. Ainsi, 7 000 des 17 000 employés du chantier de la Grande Mosquée seront chinois. Une réalité parfois mal vécue dans un pays marqué par le chômage. Mouloud Kheloufi, président de l’Association générale des entrepreneurs algériens, n’y trouve néanmoins rien à redire. « Nous sommes sortis de la décennie noire [des années 1990, LES 500 • ÉDITION 2013
NDLR] avec un retard de vingt ans dans la construction. Nous avions besoin des entreprises étrangères, et CSCEC a fait un travail colossal en livrant plusieurs dizaines de milliers de logements, souligne-t-il. Entre-temps, nos entreprises se sont améliorées. » Aujourd’hui encore, les sociétés de BTP disent manquer de main-d’œuvre, en partie à cause du succès des programmes publics d’aide à la création d’entreprise, boostés depuis deux ans pour maintenir la paix sociale. COENTREPRISES. Bien que l’accueil au
siège de CSCEC – aussi protégé qu’un bâtiment public, avec caméras et sas de sécurité – soit chaleureux, la société n’a pas souhaité répondre à nos questions. Son directeur général ne s’est jamais exprimé dans les médias. Dans sa documentation, le groupe affirme avoir coopéré avec plus de 500 soustraitants locaux et employé plus de 20 000 Algériens entre 2002 et 2010. Il n’est pas certain que cela suffise. Tout en soulignant la qualité de son travail, le précédent ministre de l’Habitat, Noureddine Moussa, a demandé à l’entreprise, début 2011, de respecter ses délais, d’employer plus de main-d’œuvre locale et d’investir davantage dans la formation. Il a également invité CSCEC à s’associeravecdesacteursalgériens,dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009 qui limite à 49 % la participation des entrepreneurs étrangers dans le capital des sociétés. Son successeur, Abdelmadjid Tebboune, a franchi un pas supplémentaire en confiant de gré à gré fin 2012 des chantiers à des sociétés européennes. Des coentreprises algéro-portugaises nouvellement créées construiront ainsi 50 000 logements, et des contrats similaires avec des Espagnols devraient suivre. Le nouveau directeur général de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL, pourtant grande cliente de CSCEC) affirmait même en décembre dernier la nécessité de mettre fin au « monopole » chinois. Mis en concurrence, CSCEC pourrait revoir ses méthodes. À moins que l’entreprise, qui s’enorgueillit d’avoir longtemps répondu seule à des appels d’offres peu rentables lorsque les groupes européens n’étaient pas acculés par la crise, puisse compter sur quelques renvois d’ascenseur. ● SAÏD AÏT-HATRIT, à Alger JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Et plus si affinités ? TRANSPORT MARITIME
Rodolphe Saadé « Nous avons eu peu de problèmes avec nos partenaires chinois » Présent en Chine depuis une vingtaine d’années, le troisième armateur mondial est bien placé pour observer l’essor des échanges avec l’Afrique. L’analyse du directeur général délégué de CMA CGM.
PROFIL • 1970 Naissance • 1993 Fonde Dynamics Concept, entreprise de refroidisseurs d’eau, au Liban • 1994 Entre chez CMA CGM, où il dirige successivement plusieurs lignes • 2004 Nommé directeur général de CMA CGM • 2008 Nommé président de Delmas (acquis en 2005) THOMAS VOLLAIRE POUR J.A.
• 2010 Nommé directeur général délégué et membre du conseil d’administration de CMA CGM
C
hezCMACGM,ilyacommeun parfum de Chine. Le groupe, fondé à Marseille (France) par une famille libanaise, s’y est implanté dès 1992, bien avant l’explosion économique du pays. Un pari qui a fini par payer. Si dans la première décennie du XXIe siècle le spécialiste du transport conteneurisé s’est hissé au troisième rang mondial, c’est en grande partie à l’envolée du commerce entre la Chine et le reste du globe qu’il le doit. Numéro un aujourd’hui sur les lignes reliant l’empire du Milieu à la Méditerranée, numéro deux sur celles avec l’Amérique, CMA CGM raccorde aussi chaque jour, ou presque, l’Afrique au pays qui est devenu son deuxième partenaire (derrière l’Europe). Depuislafindel’année2005etl’acquisitiondeDelmas,CMACGMs’estpositionné LES 500 • ÉDITION 2013
audeuxièmerangdestransporteursmaritimes desservant en lignes régulières les ports africains, notamment dans le golfe de Guinée. Une position privilégiée pour observer ce qui reste une relation relativementdéséquilibrée.Netransportantpasde pétroleettrèspeudeminerais,l’entreprise voitlaplupartdesesbateauxrepartiràvide des côtes africaines, alors qu’ils arrivent chargésdebiensdeconsommation«made in China ». Rodolphe Saadé, directeur général délégué du groupe, a répondu aux questions de Jeune Afrique. JEUNE AFRIQUE: Vous vous êtes rapproché en janvier 2013 de China Merchants Holdings, numéro un du secteur portuaire en Chine. Pourquoi ce choix ? RODOLPHE SAADÉ : Nous avons
décidé il y a plusieurs mois de céder une
participation minoritaire de notre activité dans les terminaux [portée par la société Terminal Link, NDLR]. Nous n’avions pas besoin d’avoir 100 % du capital et nous cherchionsunpartenairestratégiquepour continuer à nous développer et aller dans certainspaysdumonde.Nousavonsinitié desdiscussionsavecChinaMerchants,qui est un groupe ultrapuissant en Chine, très présent dans les terminaux portuaires. Nousavonsconstatéquenosdeuxcompagnies s’accordaient véritablement. China Merchants avait l’objectif de développer ses activités aux États-Unis, en Amérique du Sud, dans les Caraïbes et dans d’autres pays du monde, et, à ce titre, nous avons trouvé que ce partenariat avait beaucoup de sens. CMA CGM garde le contrôle de cetteactivité,maisfaitentrerunpartenaire à hauteur de 49 %. ●●● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
19
Enquête
20
Chine-Afrique Les trois plus grands armateurs mondiaux sont européens. Les Asiatiques sont assez présents sur certains marchés, comme le transpacifique, mais peu sur les autres. Ils sont en train de se développer sur l’Afrique, car ils y sont poussés par l’État. Mais l’Afrique est un continent complexe et on ne peut pas ouvrir du jour au lendemain un réseau sur place.
VINCENT FOURNIER/J.A.
Les Chinois ont un autre atout : les largesses de leurs banques d’État. CMA CGM n’est-il pas tenté de financer son développement grâce à ces établissements ?
Avec 10 millions d’équivalents vingt pieds transportés en 2011, LE GROUPE FRANÇAIS A ENREGISTRÉ UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 11,5 MILLIARDS D’EUROS. ● ● ● CMA CGM a une histoire très particulière avec la Chine…
CMA CGM a débuté son histoire en Chine en 1992, période à laquelle on ne pouvaitfairequedutransbordementdans ce pays: il était impossible d’y faire escale en direct. Nous avons commencé par quelques bureaux dansle sud de la Chine; ensuite, nous nous sommes étendus vers le centre, et aujourd’hui nous avons plus de soixante bureaux en propre dans le pays. Nous y avons très peu d’expatriés ; la plupart des employés, dont nos deux patrons sur place, sont chinois. Nous sommes numéro un ou deux en Chine quelle que soit la destination, vers le nord de l’Europe, vers l’Amérique, vers la Méditerranée. CMA CGM est bien placé pour constater la croissance des échanges entre l’Afrique et la Chine. Cette tendance a-t-elle résisté au ralentissement mondial?
Lorsque nous avons repris Delmas, c’était une compagnie très concentrée sur les liaisons Europe-Afrique. Nous l’avons connectée à nos liaisons internationales vers l’Amérique, vers la Chine. Delmas reste une marque indépendante mais, grâce au maillage, a accès à un réseau mondial. La croissance des échanges avec l’Afrique reste très importante, car le continent produit très peu et importe presque tous les produits dont il a besoin. Notamment en provenance de Chine. Les conteneurs, donc, repartent toujours à vide… JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Au départ de Chine et d’Europe, nos navires sont bien pleins. Au départ de l’Afrique, nous avons quelques commodités, comme le coton. Mais le sens lucratif reste celui de l’import vers l’Afrique. Cela évolue ?
Peu, mais nous avons parfois des surprises car certains pays d’Afrique se mettent à exporter [en conteneurs, NDLR] quelques produits comme la noix de cajou.
Absolument. D’ailleurs, le groupe CMA CGM a passé commande de dix navires de 9 000 EVP [équivalents vingt pieds, unité de mesure du trafic conteneurisé] qui seront construits en Chine et financés par des banques chinoises. Ces navires permettront de relier la Chine à l’Amérique du Sud. C’est la première fois que nous en commandons dans ce pays. La Chineestdésormaiscapabledeconstruire de grands navires et commence à rivaliser avec la Corée du Sud. Et nous avons obtenu des facilités financières qui nous ont vraiment intéressés. Auprès de quelle banque ?
La banque d’import-export chinoise [China Exim Bank].
La croissance des échanges avec l’Afrique reste importante car le continent produit peu. Les groupes chinois se décident-ils vite pour investir ?
Dans le cas de China Merchants, nous faisons escale depuis longtemps dans un port du sud de la Chine géré par ce groupe. Nous le connaissions donc déjà bien. Nous avons conclu notre partenariat avec eux en six mois, ce qui est très court. Nous sommes présents dans de nombreux pays et dans certains d’entre eux, nous avons des soucis avec des partenaires. Mais de manière générale, depuis que nous travaillons en Chine, nous avons rarement eu de problèmes avec nos partenaires chinois. Les armateurs chinois sont peu nombreux dans les ports africains. Est-ce parce que des compagnies comme la vôtre ou Maersk occupent la place ?
Vous pourriez travailler de nouveau avec ces financiers ?
Oui, c’est tout à fait possible.
Vous avez aussi des lignes vers l’Inde et le Brésil, les autres grands pays émergents. Se développent-elles aussi rapidement ?
La Chine reste le moteur numéro un de notre croissance. L’Inde se développe, mais a des problèmes d’infrastructures. Nos lignes avec la Russie sont en forte croissance, comme vers l’Inde et les États-Unis. Nous avons des services vers l’Afrique au départ du Brésil et de l’Argentine, au départ du Moyen-Orient et de l’Inde, mais aujourd’hui les liens en forte croissance restent malgré tout ceux avec la Chine. ● Propos recueillis par FRÉDÉRIC MAURY LES 500 • ÉDITION 2013
OLAM, ENGAGÉ POUR LE MIEUX ÊTRE DES POPULATIONS EN AFRIQUE
24 PAYS Olam a des opérations commerciales dans 24 pays africains
1,7 MILLIONS DE TONNES Le volume de produits agricoles d’Olam en Afrique s’élevait l’année dernière à 1,7 millions de tonnes
3,4 MILLIONS D’AGRICULTEURS Olam travaille avec 3,4 millions de petits exploitants agricoles à travers l’Afrique
A cours des 23 dernières années, OLAM a amélioré les vies des populations, depuis la plantation jusqu’au point de vente final, en passant par l’usine. Nous fournissons la matière première pour l’industrie alimentaire et textile, et avons développé des partenariats durables avec nos fournisseurs et nos clients en Afrique.
olamonline.com
Enquête
22
Chine-Afrique
TRIBUNE
GARETH JONES PHOTOGRAPHY
Opinions & éd ditoriaux
ADAMS B. BODOMO Professeur et directeur du programme d’études africaines à l’université de Hong Kong
Les Chinois réussissent là où les Occidentaux ont échoué
L
E STATUT DE LA CHINE, deuxième plus importante économie de la planète, a profondément changé. Le pays est devenu une superpuissance mondiale sur le plan géopolitique, et les entreprises chinoises ont accompagné ce mouvement ; elles sont de plus en plus internationales. Il faut souligner que la grande majorité des groupes qui ouvrent des filiales à l’étranger sont des entreprises d’État, des SOE (State-Owned Enterprises), et ils reçoivent pour cela des subventions et des aides importantes du gouvernement. Les autorités développent en outre toute une série d’incitations et de soutiens à ce processus. Le top 10 des entreprises chinoises les plus présentes et les plus actives en Afrique est intégralement constitué par ces SOE. Il regroupe Sinopec, China National Petroleum Corporation, State Grid Corporation, Industrial and Commercial Bank of China, China Railway Construction Corporation, Sino-Congo Forêt (Sicofor), Citic-CRCC, China International Fund, China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) et Federated Steel. Comme leurs noms le laissent deviner, les principales motivations de leur présence en Afrique sont d’exploiter les vastes ressources minérales et minières du continent et de répondre à ses besoins dans le domaine des infrastructures (routes, voies de chemin de fer, ports ou barrages hydroélectriques). Ces dix entreprises – mais on pourrait généraliser à la grande majorité des sociétés chinoises présentes en Afrique – sont devenues en moins de dix ans très profitables. Elles ont réussi là où de nombreuses compagnies africaines et étrangères, notamment occidentales, avaient échoué.
atteindre leurs objectifs de production. Comme je l’ai écrit dans mon livre [Africans in China : A Sociocultural Study and Its Implications on Africa-China Relations (« Africains en Chine : une étude socioculturelle et ses implications dans les relations Chine-Afrique »), non traduit, paru en 2012 aux éditions Cambria Press, NDLR], les compagnies chinoises sont très réactives pour décrocher des marchés, débuter les opérations et tenir les délais. Elles sont à ce titre beaucoup plus efficaces que les groupes locaux africains et que leurs concurrents occidentaux, qui, souvent, doivent passer par un long processus bureaucratique et légal, et obtenir l’accord de leur tutelle. Les relations entre ces entreprises et la plupart des gouvernements du continent sont, en outre, très cordiales. En plus d’être soutenues par le gouvernement chinois, ces sociétés ne posent en effet pas de conditions
Si le néocolonialisme est le contrôle, via des investissements importants, de l’économie et, par ce biais, du processus de décision politique, alors Pékin y a recours.
Pourquoi ont-elles réussi? L’une des raisons principales pour lesquelles les entreprises chinoises ont si bien réussi leur processus d’internationalisation, pas seulement en Afrique mais dans le monde entier, tient dans le fait qu’elles sont très efficaces pour JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
à leur action telles que la dérégulation d’un secteur économique, la privatisation ou la démocratisation. La Chine pratique-t-elle le néocolonialisme en Afrique ? À cette question, ma réponse était et est toujours : si le néocolonialisme se définit comme la prise en otage et le contrôle de l’économie et, par ce biais, du processus de décision politique d’un pays, via des investissements importants, alors oui, la Chine pratique le néocolonialisme. Mais pas seulement en Afrique. Elle le fait dans le monde entier ! Beaucoup de statistiques viennent appuyer ma réponse. Par exemple, même si la Chine importe plus du tiers de son pétrole d’Afrique (selon les chiffres de l’année 2011), seuls 10 % du total de ses investissements directs à l’étranger vont en direction de ce continent! Cela signifie-t-il que la Chine pratique 90 % de sa politique néocolonialiste hors d’Afrique, y compris en Occident ? ● LES 500 • ÉDITION 2013
L’Afrique by Air France. Avec KLM et nos partenaires, nous vous proposons l’un des plus grands réseaux vers l’Afrique, vous permettant de profiter de plus de 50 villes africaines.
www.airfrance.com
FAIRE DU CIEL LE PLUS BEL ENDROIT DE LA TERRE
GABON NUMÉRIQUE L’ANINF connecte les Gabonais entre eux et au reste du monde
L’
MESSAGE
Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) a été créée en janvier 2011 pour bâtir le « Gabon des services », l’un des trois piliers du plan d’action du président Ali Bongo Ondimba, le « Gabon émergent », avec le « Gabon industriel » et le « Gabon vert ». Elle doit permettre de faire du pays un acteur économique et social incontournable dans le secteur africain des TIC. L’agence fusionne dans cette tâche deux entités créées en 2010 : l’Agence Nationale de l’Informatique (ANI) et l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC). Placée sous la tutelle technique du ministre chargé de l’Économie numérique, elle est dirigée par M. Alex Bernard Bongo Ondimba.
TOUTE L’ÉQUIPE DE L’ANINF.
Coordonner l’effort national Les missions colossales de l’ANINF concernent aussi bien les télécommunications que l’audiovisuel et l’informatique. Son rôle principal : créer et gérer les infrastructures et les ressources nationales de transport et de connectivité communes à ces trois secteurs. Pour garantir la cohérence du système national, c’est elle qui valide tous les projets de l’économie numérique. L’agence établit un lien entre l’administration et les citoyens en rendant disponible les services administratifs en ligne (e-learning, télémédecine, e-governement…). Dans le secteur des télécommunications, elle élabore le plan national des fréquences radioélectriques, une tâche anciennement dévolue à l’Agence de régulation des télécommunications (ARTEL).
« Le Gabon numérique » Les missions de l’ANINF sont notifiées dans le détail à travers un plan opérationnel sectoriel 2011-2016 conçu autour de six axes stratégiques : AXE 1 : mise en place d’un cadre institutionnel AXE 2 : création d’un cadre juridique de la société de l’information AXE 3 : construction et opération de l’infrastructure numérique AXE 4 : normalisation et informatisation des grands registres unifiés de l’Etat
et des secteurs sociaux dans la société de l’information, du savoir et de la connaissance
La mise en application de ces axes se fait à travers 19 programmes, eux-mêmes décomposés en quarante projets.
MISE EN PLACE DES NOC/NDC.
Le « backbone » gabonais, colonne vertébrale numérique C’est la priorité de l’ANINF. Dans le cadre de la construction et de la gestion de l’infrastructure numérique, il s’agit de réaliser la colonne vertébrale terrestre du réseau de fibre optique national. Ce maillage de l’ensemble du pays, qui s’étendra sur près de 2555 Km, avec 2013 Km de câble enterré et 542 Km de câble sous-marin, permettra à toutes les localités du Gabon d’être desservies par le réseau haut débit. Une fois achevée, l’infrastructure fera du pays un point nodal des TIC dans la sous-région. De quoi lui garantir une place de leader dans ce secteur, en Afrique, ainsi que dans ses applications socio-économiques. Il est déjà classé huitième sur le continent et premier au sein de la CEEAC (Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale ), sur l’indice de développement des TIC publié en 2010 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence des Nations unies pour les TIC.
ZOOM sur… Tous les projets menés ou coordonnés par l’ANINF ne sont pas au même stade d’avancement. Tour d’horizon de ceux qui sont aujourd’hui les plus avancés.
LE DATACENTER L’ANINF gère directement le projet Datacenter (centres de traitement de données). Ces plateformes de gestion permettent pour des administrations ou des grandes entreprises, sous stricte surveillance, de stocker, sauvegarder, traiter et transmettre rapidement de vastes quantités de données informatiques. Il permettra par exemple de recevoir les données du projet Plan National Géomatique, que l’ANINF a récupéré en décembre dernier des mains du directeur général du Budget, ainsi que l’ensemble des applications à caractère transversal de l’administration gabonaise.
LE PROJET WIMAX Le projet WiMax vise à doter l’administration gabonaise d’un réseau d’accès sans fil haut débit qui interconnecte l’ensemble des sites de l’administration, mais aussi qui permette la mise en place d’un réseau de téléphonie interne dans lequel tous les agents de l’Etat pourront
ANTENNE WIMAX.
communiquer gratuitement entre eux. Le WiMax sera disponible dès le début de l’année à Libreville et Franceville, les deux villes qui accueillent les rencontres de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 (CAN), et dans le reste du pays après la compétition.
« GABON ON LINE » Le projet Gabon On Line (GOL) vise à offrir une vitrine internet à l’ensemble des ministères du Gabon et à créer un portail gouvernemental. Des services en ligne seront proposés à la population, aux entreprises et aux personnels de l’Etat. Il s’agit en un mot de créer un lien direct entre l’Etat et ses administrés. Le projet est structuré autour de trois composantes : un portail de la République gabonaise, un intranet administratif et une plateforme de vidéoconférence et de présentation interactive.
GEDU@LIGNE : L’E-EDUCATION GABONAISE L’ANINF mène également des projets en partenariat avec différents ministères. « Gedu@ligne » (Gabon éducation en ligne) est l’un d’eux. Il offre au système éducatif gabonais d’intégrer des technologies de l’information et de la communication. Il a été adopté en novembre dernier dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de l’ Éducation et les responsables éducation de Microsoft Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest. Il proposera notamment la publication des données administratives, des absences, des notes, des emplois du temps, des annuaires ou encore un espace de messagerie et de travail collaboratif grâce à la solution Live@Edu.
A GENCE N ATIONALE DES I NFRASTRUCTURES N UMÉRIQUES ET DES F RÉQUENCES
Cours Pasteur (Immeuble de la Solde) • B.P. 798 • Libreville, Gabon Tél.: + 241 79 52 77 • www.aninf.ga
DIFCOM/DF - PHOTOS : DR
AXE 5 : mise en place de l’e-gouvernement AXE 6 : accompagnement du secteur productif
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
SSEMEN
e 217 rang
CL
3
E
X
LA
T
C
26
USIF 20
1
CÔTE D’IVOIRE
Secrets de
géant LUC GNAGO/REUTERS
Depuis quinze ans, Cargill West Africa fait la pluie et le beau temps dans la filière cacao. Et met désormais le cap sur l’huile de palme.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
PORTRAIT
Henri Epesse Directeur
juridique d’AES-Sonel
MATÉRIAUX
Ciments du Sahel se sent à l’étroit
ACQUISITION
CommentTiger Brands a croqué Dangote Flour
HUILE DE PALME
En quête d’un nouveau départ
! SAN PEDRO, premier port mondial pour l’exportation de fèves, compte parmi les six implantations du groupe dans le pays.
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
27
28
Afrique subsaharienne BAUDELAIRE MIEU, à Abidjan
U DES DÉBUTS TONITRUANTS • 1995 Lionel Soulard prospecte en Côte d’Ivoire • 1998 Cargill scelle pour 5 milliards de F CFA (7,6 millions d’euros) un partenariat avec la Société internationale de café cacao (Sicc) • 2000 Création des Moulins ivoiriens du cacao (Micao) • 2001-2002 Cargill devient numéro un du cacao ivoirien • 2002 Sifca quitte le café/ cacao
ne grande année! En 2012, Cargill West Africa a vu son chiffre d’affaires bondir de plus de 50 % pour atteindre 500 milliards de F CFA, soit 762,2 millions d’euros. La filiale du géant américain Cargill, fournisseur d’ingrédients alimentaires et négociateur de matières premières, fête en 2013 sa quinzième année d’activité en Côte d’Ivoire (et seizième année de présence). Elle réaliserait, selon un analyste financier spécialiste du négoce, « des marges nettes de plus de 30 % à 40 % ». Rumeur ou fait avéré ? Difficile de trancher, le géant ivoirien, adepte de la discrétion, n’étant pas très disert sur ses comptes. Mais son poids dans le paysage économique de la Côte d’Ivoire est indéniable: chaque année, Cargill West Africa achète environ un quart des fèves du pays, soit quelque 280000 tonnes, qui prennent la route des usines du groupe implantées en Europe. La réputation de la filiale, quant à elle, n’est pas au beau fixe. Arrivé en 1997 dans le pays à l’occasion de la libéralisation de la filière cacao (effective en 1999), Cargill s’est fait connaître en livrantuneconcurrenceféroceauxacteurslocaux… Depuis, les critiques fusent contre celui qui est devenu numéro un du cacao en Côte d’Ivoire (pays lui-même premier producteur mondial)… mais jamais publiquement. La filiale de Cargill a pu s’implanter à Abidjan en 1998 grâce à son association avec Daniel Usher et Hamed Koffi Zarour, deux hommes d’affaires ivoiriens qui dirigeaient alors la Société internationale de café cacao (Sicc), un des fleurons du négoce local. Deux ans plus tard, Cargill s’est séparé de ses deux partenaires et a inauguré sa propre structure en s’appuyant sur René Amani. L’homme est alors au cœur du système : il dirige en effet la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (Caistab), le puissant organisme public régissant le cours du cacao ivoirien avant la libéralisation du secteur. René Amani – qui deviendra, quelques années plus tard, ministre de la Défense – est alors coopté par Cargill pour mener les actions de lobbying qui protégeront le groupe durant l’interminable crise que traversera la Côte d’Ivoire à partir de septembre 2002. « Cargill avait une seule stratégie en tête en débarquant en Côte d’Ivoire, contrôler une bonne partie de la
récolte pour approvisionner ses usines en Europe. Le groupe a même sponsorisé la création d’une fédération du mouvement paysan pour accélérer le processus de libéralisation », explique un leader du monde agricole, qui n’a pas de mots assez sévères contre Cargill. L’arrivée de l’américain et d’autres multinationales favorise la disparition d’entreprises locales. Cargill profite de ses immenses moyens financiers pour mener une véritable guerre des prix, dont la principalevictimeseralegroupeSifca.Misàmalpar la concurrence du nouveau venu, qui surpaie les fèves de cacao, celui qui était jusqu’alors le premier acheteur de fèves au monde quittera totalement la filière en 2002, trois ans après la signature de la libéralisation de la filière cacao, pour se concentrer sur de nouveaux produits (palmier à huile et hévéa). D’autres acteurs locaux, comme Delbau ou Socatené, connaîtront le même sort. En 2001, lorsque le président Laurent Gbagbo décide de plafonner les quantités d’achat pour éviter des positions monopolistiques dans le cacao, Cargill fait appel à des acheteurs locaux pour pouvoir continuer à fournir à ses usines européennes les quantités nécessaires à leur fonctionnement. SUBVENTIONS. Habile, Cargill sait pourtant soi-
gner son image. En 2000, le groupe se lance dans la transformation de fèves et monte les Moulins ivoiriens du cacao (Micao) dans la zone industrielle de Yopougon, banlieue nord d’Abidjan. Environ 100 millions de dollars (près de 75 millions d’euros) sont investis dans l’unité de fabrication de produits dérivés du cacao, qui a aujourd’hui une capacité de broyage de 120000 t par an. « Nous investissons 3 millions de dollars par an pour l’entretien et les équipements de Micao », explique Lionel Soulard, directeurgénéraldeCargillWestAfrica.Lespaysans sont également soignés. À travers le programme Cargill Cocoa Promise, le groupe contribue au financement de coopératives en proposant des formations sur les pratiques culturales standardisées. Il subventionne également l’acquisition de nouveaux plants de cacao pour le renouvellement des vergers. Au cours de la saison 2011-2012, qui signe la fin de la libéralisation de la filière cacao – l’État souhaitant aujourd’hui opter pour un système de prix minimum garanti –, le géant américain a investi 1,5 million de dollars dans son programme de partenariat avec les producteurs via les champs-écoles et a distribué 8 millions de ● ● ●
LA SOMDIAA CULTIVE SON SAVOIR-FAIRE AGRO-ALIMENTAIRE en Afrique pour l’Afrique
www.somdiaa.com
1er réseau de logistique intégrée sur le continent africain 1er opérateur de partenariat public-privé portuaire en Afrique 25 000 collaborateurs
Rejoignez-nous sur www.bollore-africa-logistics.com
Afrique subsaharienne
LUC GNAGO/REUTERS
30
UNE TAXE À L’EXPORTATION concernant le cacao et ses produits dérivés, à l’étude au niveau du gouvernement ivoirien, pourrait gêner les activités de la multinationale.
dollars de bonus aux coopératives de paysans membres de son réseau. « Si aujourd’hui les rapports entre Cargill et les paysans sont au beau fixe, cela n’a pas toujours été le cas, explique Bernard N’Guessan, membre du réseau de coopératives de Cargill. Ces derniers se méfiaient du groupe américain, qui arrivait et achetait à un bon prix. D’autant qu’après la réfaction [système qui permet à l’acheteur de ponctionner entre 10 % et 20 % de la valeur des fèves quand elles sont jugées de mauvaise qualité, NDLR] les prix étaient revus à la baisse. » Aujourd’hui, alors que Cargill a largement assis sa position de leader et emploie directement plus de 470 personnes dans le pays, la pression vient de la concurrence internationale. L’américain Archer Daniels Midland (ADM), historiquement implanté et numéro deux de la filière cacao en Côte d’Ivoire, mais aussi le suisse Barry Callebaut, le français Cémoi et le singapourien Olam accentuent leur ●●●
offensive pour jouer les premiers rôles. Olam, notamment, a investi 43,5 millions de dollars pour poursuivre la construction de son unité de transformation à San Pedro et possède déjà à Abidjan des unités de conditionnement et de stockage. NOUVELLE RÉGLEMENTATION. Depuis
novembre 2012 et la signature d’un arrêté sur la fiscalité par le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances d’alors, Charles Koffi Diby, le groupe Cargill est également gêné. Avec cette nouvelle disposition, la Côte d’Ivoire envisage de percevoir une taxe à l’exportation sur les produits semi-finis de cacao (jusque-là exonérés). Le droit unique de sortie (DUS) pour les fèves de cacao et tous leurs produits dérivés est fixé à 14,6 % du prix CAF (coût, assurance, fret), tarif de référence établi par l’organisme de gestion de la filière. Cargill a depuis gelé ses plans d’extension de la capacité de broyage de son usine et entamé des négociations avec ● ● ●
LES HOMMES DE CARGILL LE FRANÇAIS LIONEL SOULARD est le « Monsieur Cargill » en Afrique subsaharienne. Arrivé discrètement en 1995 en Côte d’Ivoire, il travaillera pendant trois ans à comprendre au mieux le fonctionnement de la filière. On le dit aujourd’hui JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
incontournable concernant la stratégie au sein de la division Cargill Cocoa and Chocolate, basée aux Pays-Bas, dont dépend Cargill West Africa. À Abidjan, où il réside depuis dix-huit ans et occupe le poste de directeur général de Cargill West Africa, Soulard a pour complice l’Ivoiro-
Américain René Amani, qui assure la viceprésidence du conseil d’administration. Il est le véritable VRP du groupe en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale. En 2010, Lionel Soulard a coopté l’avocate d’affaires Aichata Kone au conseil d’administration de Cargill. En novembre dernier, il a
également introduit auprès des autorités ivoiriennes Jos De Loor, président de Cargill Cocoa and Chocolate. Le 5 février, c’était au tour de Paul Naar, président Europe du groupe Cargill, d’être reçu en audience dans les bureaux de Daniel Kablan Duncan, le Premier B.M. ministre ivoirien. ● LES 500 • ÉDITION 2013
ASSURANCES TOUTES BRANCHES
ENTREPRISES ET PARTICULIERS
Vos Risques, Nos Solutions
Africa Desk ascoma-international@ascoma.com
www.ascoma.com
Le Groupe
en Afrique
Abidjan - Accra - Antananarivo - Bamako - Bangui - Bata - Brazzaville - Bujumbura - Casablanca Conakry - Cotonou - Dakar - Douala - Kigali - Kinshasa - Libreville - Lomé - Malabo N d j a m é n a - N i a m e y - N o u a k c h o t t - O u a g a d o u g o u - Po i n t e - N o i r e - Po r t - G e n t i l - Ya o u n d é
Afrique subsaharienne
SIA KAMBOU/AFP
32
! Le pays d’Afrique de l’Ouest est LE PREMIER PRODUCTEUR MONDIAL DE CACAO.
UNE MULTINATIONALE DU NÉGOCE Plus importante société non cotée aux États-Unis, Cargill fournit des ingrédients pour les géants de l’industrie alimentaire, mais ne vend pas sa production au grand public. Détenu par la famille Cargill, le groupe a réalisé 133,9 milliards de dollars (plus de 101 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2012. Il emploie 142 000 personnes dans 65 pays. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
le gouvernement, sans résultats probants au moment où nous publions ces lignes. « Cargill, comme tous les autres transformateurs, exagère, estime un membre du gouvernement qui a requis l’anonymat. Pendant plus de dix ans, ces derniers n’ont pas permis au pays d’atteindre un niveau de transformation de 50 %, malgré tous les avantages fiscaux accordés. Il est normal que l’État reconsidère les règles du jeu pour qu’elles soient le plus équitables possible. De nouveaux investisseurs se signalent et nous analysons le phénomène. Il n’est plus obligatoire de supporter le diktat de Cargill et des autres multinationales. » Même son de cloche du côté des bailleurs de fonds, qui expliquent que les transformateurs de cacao ont bénéficié pendant plus de vingt ans de conditions incitatives, sans faire progresser le niveau d’industrialisation de la filière, qui stagne autour de 30 %. La nouvelle réforme du secteur, basée sur un système stabilisé de vente à terme, a également freiné la boulimie de nombreuses multinationales. ●●●
DES VUES AILLEURS. Du coup, pour assurer l’approvisionnement de ses usines européennes, dont les besoins sont estimés à 300 000 t par an, Cargill accélère son développement au Ghana et au Cameroun (par l’intermédiaire d’un partenaire local, Telcar Cocoa Limited), où il est également implanté depuis longtemps. Le groupe américain achète 65 000 t de fèves par an au Ghana et y a investi entre 70 et 80 millions de dollars dans la construction d’une usine de transformation sur le port de Tema, près d’Accra. Le chiffre d’affaires réaliséen2012danscepaysavoisineraitles100milliards de F CFA. Au Cameroun, Cargill achète plus de 100 000 t de fèves par an, devançant Olam et
la SIC Cacao, filiale locale de Barry Callebaut. Le seul échec notable de Cargill dans le cacao africain est le Nigeria, quatrième producteur mondial, où Cargill a dû fermer ses bureaux en 2009. « On avait du mal à accéder aux fèves. Et dans ce pays, nous n’achetions que 20 000 t », révèle Lionel Soulard. Avec ses 133,9 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012 et un bénéfice net de 1,17 milliard de dollars, Cargill souhaite également diversifier ses opérations en se focalisant sur les oléagineux, précisément le palmier à huile en Côte d’Ivoire, au Liberia et au Cameroun. Cargill West Africa pilote ce projet dans les trois pays pour un investissement évalué à plus de 400 milliards de F CFA. En Côte d’Ivoire, les discussions avec les autorités portent sur la mise à disposition de 50 000 hectares de terres cultivables, afin de créer des plantations industrielles et une unité de transformation pour un investissement de 200 milliards F CFA au cours des cinq prochaines années. Au Cameroun, le groupe vise également 50 000 ha, pour un financement du même montant. Cargill explique son intérêt pour cette filière par son énorme potentiel de développement: le déficit en huile alimentaire en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale est d’environ 1,3 million de tonnes par an et pourrait grimper jusqu’à 3 millions de tonnes en 2020. À l’échelle mondiale, il pourrait atteindre 28 millions de tonnes. « Tout est en attente. Notre objectif est de dynamiser la filière oléagineuse grâce à ces nouveaux investissements. Nous sommes confiants sur l’issue », avoue Lionel Soulard, qui a rencontré, le 5 février dernier, Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre ivoirien. Preuve que l’histoire de Cargill avec l’Afrique subsaharienne est loin d’être terminée ● LES 500 • ÉDITION 2013
LE NOUVEAU NOM DE LA PERFORMANCE
L'ACTEUR CLÉ DE LA LOGISTIQUE ET DE LA DISTRIBUTION INTERNATIONALE Un projet industriel d'envergure : une complémentarité des activités, un réseau unique de compétences logistiques et de transports, une présence dans plus de 30 pays, une croissance maintenue depuis plusieurs années. Ports & Logistics
Freight Forwarding
Oil & Gas
Automobile & Equipment
Necotrans - 40, avenue George V - 75008 Paris - France - Tél. : +33(0)1 53 83 83 83 - www.necotrans.com
CAMEROUN
E
X
Toujours droit devant
e 297 rang
CL
3
C
Afrique subsaharienne
SSEMEN
T
34
LA
USIF 20
1
Gérer les contentieux, valider les contrats : deux des missions du service juridique d’AES-Sonel, piloté par Henri Epesse. Un nouveau défi pour ce quadragénaire, ancien avocat au barreau de Paris.
C
haque vendredi en fin d’après midi, Henri Epesse est sur ses gardes. Une mauvaise surprise susceptible d’assombrir le début de son week-end est vite arrivée : comme s’ils se passaient le mot, les clients et les administrations ont pris l’habitude d’attendre ce moment pour glisser des peaux de banane à AES-Sonel. « Les services des impôts ont même eu l’idée de faire saisir les comptes de l’entreprise ce jour-là », lâche, un brin amusé, le directeur des affaires juridiques de l’entreprise camerounaise de production et de distribution d’électricité, dont le holding africain (AES African Power Company) a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 429,9 millions de dollars (332 millions d’euros). Gérer les réclamations de plus de 850 000 clients et affronter une centaine de procès par an est loin
NIC
O
EYI LAS
O DI P
UR
J. A .
d’être une sinécure. Pour parer à toute surprise désagréable, le jeune quadragénaire s’est entouré d’une vingtaine d’hommes et de femmes, anciens avocats et juristes d’entreprises rompus au droit des affaires. Il a aussi pour habitude de confronter ses vues avec d’autres responsables des affaires juridiques à travers l’Association des juristes d’entreprises du Cameroun (Ajec), qu’il préside. « C’est un travailleur qui déteste la médiocrité et la mauvaise foi », avoue Rosalie Elyse Obele, une ancienne du barreau qui a raccroché la robe pour rejoindre AES-Sonel, filiale de la multinationale américaine AES Corporation. Henri Epesse est arrivé au service juridique de l’entreprise en mars 2005. Sous-directeur rattaché au directeur général, il ne chôme pas : renégociation de l’accord de concession et de celui liant AES-Sonel à son ! Au sein du cabinet Herbert Smith, IL AVAIT CONSEILLÉ
AES LORS DU RACHAT DE
SONEL.
premier client, Aluminium du Cameroun (Alucam), négociation des contrats de construction ou de réhabilitation des barrages, bouclage du plan de financement de 300 millions de dollars octroyé par des bailleurs de fonds internationaux. Parallèlement,ilrestructureetcoordonne la gestion du contentieux, et met en place de nouvelles activités : rédaction et validation des contrats, régulation, secrétariat juridique, etc. En mars 2012, la direction des affaires juridiques est créée « pour donner plus de poids à cette fonction stratég stratégique », affirme-t-il. ALERTE PERMANEN PERMANENTE. « C’est un métier où vous dev devez être en alerte permanente par rap rapport à l’environnement interne, résume résume-t-il. La direction financière vous inte interpelle sur la saisie d’un compte, celle cchargée des infrastructures sollicite un avis juridique sur un problème d’indemnisation relatif d’inde à la construction d’un barrage… Vous devez vous porter au secours du service commercial confronté à des difficultés de recouvrement et, en m même temps, vous occuper des branchem branchements frauduleux. » Les bouleverseme bouleversements de l’environnement externe ne le laissent lai pas non plus indifférent. « La production prod législative et réglementaire a été phénoménale ces vingt dernières anné années dans notre pays. Il y a eu la réforme du droit du travail et celle de la législation bancaire, l’entrée en vigueur du code de procédure pénale et du traité de l’Ohada l’Oha [Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, NDLR], ssans compter la loi sur la protection des de consommateurs votée en 2011 et les différents textes d’application. Il faut êêtre attentif à toutes ces évolutions pour ne pas être pris de court », analyse-t-il. Appelé égaleme également à coordonner l’assistance juridique de l’entreprise et de ses filiales Kribi Po Power Development Company (KPDC, q qui gère la centrale à gaz de la cité bal balnéaire de Kribi) et Dibamba Powe Power Development Corporation (DPD (DPDC, pour la centrale à fioul lourd situé située à la sortie est de LES 500 • ÉDITION 2013
Afrique subsaharienne Douala), Henri Epesse a une conception originale de son travail. « Il faut être à la fois stratège et chef d’orchestre pour amener nos collaborateurs et nos avocats, tant locaux qu’internationaux, à garder le cap. » Il définit tout aussi clairement sa relation avec sa hiérarchie. « Notre rôle n’est pas de donner raison ou de faire plaisir à notre patron. Il consiste à sensibiliser le management sur l’adéquation ou la non-adéquation entre les actes posés et la réglementation d’une part, et entre lesdits actes et le contrat de concession d’autre part. Nous disons ce qui peut être fait, et nous les laissons apprécier », explique-t-il. AMBITION. Son expérience dans des
cabinets parisiens l’a préparé à faire face à ces défis. En 1988, ce Camerounais s’envole pour la France. Son baccalauréat en poche, il s’inscrit en faculté de droit. « J’ai fait ce choix parce que je voulais être avocat, une ambition que je cultivais déjà très jeune. Le droit des affaires et le droit international m’intéressaient particulièrement. » Il concrétise son rêve en 1997, en décrochant le certificat d’aptitude à la profession d’avocat de l’école de formation du barreau de Paris. Impossible, du reste, de rater la photo de sa prestation de serment qui orne l’un des murs de son bureau. Il intègre alors l’équipe Afrique de la branche juridique d’Ernst & Young. « C’est là que je découvre et pratique le droit [de l’]Ohada au profit des entreprises désireuses d’investir sur le continent. » Au bout de deux ans, le jeune avocat dépose son CV dans des cabinets d’affaires internationaux ayant pignon sur rue dans la capitale française. « Je voulais travailler dans des activités plus spécifiques, comme les privatisations,
BIO EXPRESS
de l’Ouest et en Afrique centrale… Chez Herbert Smith, il conseille en outre AES Corporation lors du rachat de la société publique d’électricité, Sonel – un processus lancé en 1999 et achevé en 2001. Quelques années plus tard, l’entreprise privatisée veut injecter du sang neuf dans ses effectifs. Le dossier est confié au cabinet AfricSearch, qui organise une réunion à Paris à l’intention de la diaspora. « Les dirigeants, parmi lesquels l’actuel directeur général [Jean-David Bilé], nous ont expliqué leur vision, et à la fin j’ai laissé mon CV », se souvient Henri Epesse. Il est vite contacté, et, « comme on dit, ils m’ont fait une offre que je ne pouvais pas refuser », sourit-il. Cette offre arrive au bon moment pour le Camerounais, qui s’interrogeait sur l’orientation qu’il voulait donner à sa carrière. « En 2004, je me suis posé une question: qu’est-ce que je vais faire dans dix ans ? Mon parcours estudiantin m’a influencé. J’appartiens à cette génération ayant vécu l’ouverture démocratique en Afrique pendant les années 1990. Nous en les projets miniers, les infrastructures discutions énormément entre étudiants en Afrique », admet-il. africains vivant en France, notamment à Il sera servi, car débutent alors « cinq Sciences-Po. Contrairement à nos aînés, années exceptionnelles » au sein de la noussommes,pourlaplupart,parvenusà la conclusion que ce sont les Africains qui filiale parisienne du cabinet anglo-saxon vont construire l’Afrique. » Des considérations per« Il faut être à la fois stratège et sonnelles ont aussi guidé chef d’orchestre pour amener nos son choix : « L’exercice du collaborateurs à garder le cap. » métier d’avocat impose une vie assez stimulante, mais tumultueuse. Je voulais goûter à Herbert Smith. Négociation de convenune existence paisible en entreprise. tions ou de contrats de partage de proSur un autre plan, je participe à la prise duction, dossiers d’octroi de titres ou de conventions minières, structuration de de décision. Le stress est différent, mais projets aéroportuaires et routiers, privaexaltant. » Son épouse et ses deux enfants tisations ou restructurations de sociétés lui en savent aujourd’hui gré. ● d’électricité et de télécoms en Afrique OMER MBADI, à Douala • 1971 Naissance • 1995 Maîtrise en droit option carrières judiciaires • 1996 Diplôme de l’IEP Paris (Sciences-Po) section économique et financière • 1997 Intègre l’équipe Afrique de la branche juridique d’Ernst &Young après l’obtention du certificat d’aptitude à la profession d’avocat et d’un DESS de juriste d’affaires internationales • 1999 Entre au cabinet d’avocats international Herbert Smith • 2005 Intègre AES-Sonel • 2012 Création de la direction des affaires juridiques, qui lui est confiée
Agence de voyage, Billetterie, Hôtellerie, Tourisme, Location de véhicules
www.ztravelmali.com Hamdallaye ACI 2000, Rue 390, Porte 1886 ! 03 BP 170 BKO 03 - Bamako Mali - Tél: +223 20.29.80.54 Cell: +223 66.12.48.48 - Email: zorome@ztravelmali.com
35
Afrique subsaharienne
CIMENTS DU SAHEL
36
MATÉRIAUX
Ciments du Sahel se sent à l’étroit
En difficulté sur un marché domestique saturé, le numéro deux sénégalais souhaite se régionaliser. Sa première cible : le Bénin, où il ouvrira une usine en juin.
F
ace à un marché local saturé, Ciments du Sahel n’a d’autre choix que de viser hors du Sénégal. Là où la demande n’est pas satisfaite. Parmi les pays les plus attrayants, le Nigeria : « Il y manque 18 millions de tonnes par an », souligne Michel Layousse, directeur général adjoint de la société fondée et détenue majoritairement par Latfallah Layousse. Avant de mettre le cap sur Lagos, elle tente toutefois une approche progressive. Avec des actionnaires minoritaires, Ciments JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
du Sahel ouvrira en juin au Bénin sa première usine en dehors du Sénégal. D’un coût de 250 millions d’euros, cette cimenterie aura une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an. Est ciblée l’alimentation du marché local « mais aussi de la sous-région, en particulier du Nigeria si nous obtenons leur autorisation », précise Michel Layousse. Près de 600 Béninois devraient être embauchés à terme par Nouvelle Cimenterie du Bénin (Nocibé), la société créée pour chapeauter cette nouvelle unité de production.
Au Sénégal, Ciments du Sahel a grandi très vite. Son fondateur, Latfallah Layousse, connaissait bien le secteur : il avait auparavant travaillé pendant plusieurs années pour le Groupe Faouzi Layousse, qui possède la Compagnie générale d’exploitation de carrières (au Sénégal) et la Société malienne d’exploitation de carrières, actives dans le concassage d’agrégats de routes, de voies ferrées et de bâtiments. En 2002, l’homme d’affaires lance sa cimenterie sur un marché jusqu’alors dominé LES 500 • ÉDITION 2013
Afrique subsaharienne par Sococim, filiale du groupe français Vicat. En 2011, le coup d’accélérateur est donné avec l’inauguration d’une extension portant la capacité totale de production de 2 millions à 3,2 millions de tonnes. L’investissement de 220 millions d’euros est en partie financé par l’entrée au capital, deux ans plus tôt, du capital-investisseur panafricain Aureos, à hauteur de 10,4 %. Dans le même temps, Sococim avait porté sa capacité de moins de 1 million de tonnes avant 2000 à 3 millions aujourd’hui. Une véritable course au volume qui a encore accentué la surcapacité sur le marché : la consommation sénégalaise, bien qu’en hausse de 4 % par an, n’a absorbé que 2,4 millions de tonnes sur les 4,6 millions produites en 2012 (dont 2,1 millions par Ciments du Sahel). Les pays voisins servent de débouchés : 52 % de la production de Ciments du Sahel a été exportée en 2012, notamment vers le Mali. Mais l’insuffisance des infrastructures portuaires et routières freine ses ambitions, estime Michel Layousse : « Aujourd’hui, chacun loue par-ci par-là, mais ce n’est pas notre métier. » GÉANT NIGÉRIAN. L’arrivée annoncée
LE SITE DE KIRÈNE a une capacité annuelle de 3,2 millions de tonnes. C’est plus que la consommation nationale (2,4 millions de tonnes).
LES 500 • ÉDITION 2013
au Sénégal du groupe Dangote devrait encore compliquer la donne. Même si l’ouverture de l’usine du géant nigérian a été plusieurs fois repoussée et reste bloquée, début 2013, par un conflit foncier, le surplus annoncé de 1 million de tonnes devrait pousser un peu plus les prix à la baisse. Il y a quelques années, la tonne de ciment frôlait les 200 dollars (environ 150 euros)… « Aujourd’hui nous la vendons à 105 dollars. On ne peut pas être en dessous », assure Michel Layousse. Résultat: pour lui, le nouvel arrivant aura du mal à « casser les prix et à inonder le marché » comme il entendait le faire. Mais Ciments du Sahel souffre déjà : son chiffre d’affaires a nettement baissé en 2012, pour atteindre 87 milliards de F CFA (132,6 millions d’euros), contre plus de 100 milliards l’année précédente. « Nous avons aussi un problème de coût de l’électricité, poursuit le directeur général adjoint. Aujourd’hui, nous l’achetons 117 F CFA le kilowattheure. L’énergie, c’est 48 % du prix de revient! Au Bénin, le kilowattheure coûte 61 F CFA. » Un obstacle qui devrait être progressivement levé avec la signature de plusieurs contrats permettant d’augmenter ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Mercure International Retail & Distribution
250 magasins, 3 continents
PUB 1/2 PAGE
Martinique Guadeloupe
France
Maroc
Sénégal Côte d’Ivoire Gabon
Italie
Tunisie Algérie
Cameroun Congo
Ile Maurice Ile de la Réunion
Format total (avec débords de coupes) L = 100 x H = 280
Sport
Surface utile (déllimitée en noir) L = 91 x H = 260
Alimentaire Mode 17 avenue Albert II 98005 MONACO CEDEX Tel: +377 93 10 14 00 Fax: +377 93 10 14 40 Site web : www.mercureinternationalgroup.com Email : expansion@mim.mc
38
Afrique subsaharienne les capacités électriques du pays. Le ministre sénégalais de l’Économie et des Finances, Amadou Kane, estime ainsi pouvoir proposer avant la fin du mandat de Macky Sall (2017) un prix du kilowattheure autour des 70 F CFA… Mais il devra également répondre à une autre interrogation du secteur. Fin 2011, le gouvernement a instauré une contribution de 5 % sur toutes les ventes de ciment, y compris à l’export. L’objectif était d’obtenir les fonds nécessaires pour mettre à niveau les mines et les carrières. « Nous n’avons rien vu. Un an est passé, sans consultation, et on paie toujours cette taxe », s’insurge Michel Layousse. En attendant, Ciments du Sahel regarde plus loin. Il y a dix-huit mois, la société déclarait son intention d’ouvrir deux autres usines, dont une au Tchad. Des annonces sans doute un peu prématurées, mais Michel Layousse assure toujours avoir des ambitions dans ce pays, ainsi qu’en Angola et en Guinée-Conakry. ●
À L’OUEST, DU NOUVEAU
●●●
MICHAEL PAURON
M
arqué par un déficit important en Côte d’Ivoire, au Mali ou au Burkina Faso, le marché cimentier ouest-africain change de physionomie, avec la multiplication des ouvertures (ou des annonces d’ouverture) d’unités de production. Un basculement qui pourrait pousser les prix à la baisse et permettre de mieux satisfaire la demande locale sur fond de boom du BTP. Ciments d’Afrique (la société de l’homme d’affaires marocain Anas Sefrioui) a ainsi lancé au Burkina Faso les travaux de sa
troisième usine dans la zone, après la Côte d’Ivoire et la GuinéeConakry. Dans le cadre de son plan de développement panafricain de plus de 2,5 milliards d’euros, Dangote Cement entend, lui, développer une production locale au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Au Mali, West African Cement (Wacem, déjà présent auTogo) inaugure son site de production. Au Nigeria, premier marché de la région, les investissements des acteurs présents, dont Dangote et le français Lafarge, ne sont pas parvenus à couvrir
We deliver you
solutions
DistributeurexclusifKomatsu,Sandvik, Bomag et Cummins en Afrique de l’Ouest & Centrale, BIA Overseas est la solution pour vos projets miniers et de travaux publics. Quels que soient vos besoins, nous serons heureux d’y répondre. Illustration:
Maintenance sur site minier
BIA Overseas s.a. Avenue Einstein, 6F B-1300 Wavre Tél: +32 10 23 45 11 Fax: +32 10 23 45 00 E-mail: info@biaoverseas.com www.biaoverseas.com
l’immense déficit de production, d’autant que la demande augmente de 12 % par an, selon le courtier londonien Exotix. Logique, du coup, que Nocibé, la nouvelle filiale béninoise de Ciments du Sahel, souhaite pouvoir y exporter une partie de sa production: « Si eux peuvent venir s’installer au Sénégal, pourquoi ne pourrions-nous pas exporter au Nigeria? » se demande Michel Layousse, qui espère obtenir un agrément. Le prix de la tonne de ciment est deux fois plus élevé au Nigeria M.P. qu’au Sénégal. ●
MetropolitanRepublic/9725/E
ConnectÊs, c’est le Fun des Fans. Pour obtenir les meilleures informations concernant le Football Africain et mondial, allez sur MTNFootball.com
Ce Nouveau Monde il est pour toi.
FONDS AFRICAIN DE GARANTIE ET DE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE (FAGACE)
UN PARTENAIRE STRATÉGIQUE POUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE Monsieur Henri Marie DONDRA, vous êtes le Directeur Général du FAGACE, pouvez-vous nous dire un mot sur cette Institution panafricaine ? HMD : Je voudrais d’abord vous remercier pour l’opportunité que vous me donnez de parler du Fonds Africain De Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) qui est une Institution Financière, spécialisée dans la promotion des investissements publics et privés. Créée en 1977 avec un capital de 5 milliards de F CFA, le FAGACE a pour objet de contribuer au développement économique et social des États membres à travers la garantie des emprunts productifs à moyen ou long terme, la bonification de taux d’intérêt des projets publics, l’allongement de la durée de crédit, le financement direct des projets de développement, la prise de participation au capital social d’entreprises nationales ou régionales, la gestion des fonds pour le compte de tiers. Son capital social est de 200 milliards F CFA. Il compte 14 États membres et son siège se trouve à Cotonou en République du Bénin.
Tchad ont-ils adhéré au Fonds respectivement à hauteur de 6 milliards de F CFA et de 5 milliards de F CFA, portant ainsi le nombre d’États membres de 12 à 14. Au plan opérationnel, le suivi rapproché des projets bénéficiaires des interventions du Fonds a contribué à l’obtention des résultats positifs au cours des exercices 2010-2011- voir même 2012. Tout ceci avec le soutien constant du Conseil d’Administration qui a mis en place un Comité d’Audit dont la mission essentielle est d’exercer des contrôles de gestion financière et comptable du Fonds.
On note un déséquilibre des interventions dans les pays membres notamment votre pays la Centrafrique. Vous avez parfaitement raison, les interventions du Fonds en RCA demeurent faibles malgré notre
Que pensez-vous des derniers événements dans votre pays ? J’ai été profondément peiné par la crise politico militaire qui a évolué d’un cran. Il ne fallait pas qu’on en arrive à ça, hélas. Cependant, je salue les accords de Libreville qui ont permis de calmer la situation. Je voudrais exhorter mes compatriotes à faire preuve de tolérance pour une Centrafrique unie afin de lutter efficacement contre les maux économiques qui hypothèquent le développement du pays.
Votre dernier mot Mr le Directeur Général. Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique 2012-2015, le FAGACE reste ouvert et disponible à accompagner le financement, des projets tant publics que privés dans tous les secteurs (agriculture, élevage, industrie, énergie, télé-
Quel bilan peut-on faire de ses activités ?
Qu’est ce qui a changé depuis votre nomination au poste de Directeur Général en 2010 ?
PUBLI-INFORMATION
Les trois dernières années ont été consacrées au renforcement des capacités d’intervention du Fonds, à l’élargissement de son actionnariat et à la gestion du portefeuille projets. Ainsi, son capital social a été porté de 100 à 200 milliards et une part de 16,3 milliards a été appelée. Aussi, deux nouveaux États à savoir le Congo et le
Le Centrafricain HENRI-MARIE DONDRA, Directeur Général du FAGACE.
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique FAGACE, a permis l’injection de plus de 1400 milliards de FCFA pour le développement de ses États membres. ferme volonté d’accompagner les pays les plus défavorisés. Comme vous le savez le concours d’une Institution en faveur d’un État dépend du dynamisme économique de ce pays. Malheureusement la RCA est toujours en proie à une série de crises politique et économique qui ne favorisent pas l’émergence d’opérateurs économiques, notamment privés et la réalisation des projets à même de bénéficier de nos interventions.
communications, transports, tourisme, hôtellerie, santé, éducation, infrastructures de base). En effet, ses capacités opérationnelles vont être renforcées au cours de l’exercice 2013 en partie par la mobilisation de nouvelles ressources notamment sur le marché financier de la CEMAC et off shore, ce qui devrait permettre, à court et moyen terme, une augmentation des concours du Fonds dans tous les États membres de l’Institution.
Un outil financier au service du Développement en Afrique Boulevard CENSAD, route de l’aéroport - Cotonou, Bénin Tél. : (+229) 21 30 03 76 / (+229) 21 30 08 77 - Fax : (+229) 21 30 02 84 E-mail : fagace_dg@yahoo.fr - www.le-fagace.org
DIFCOM/DF - PHOTOS : DR
Au 31/12/12, les concours en garantie du Fonds s’élèvent à 294 milliards de F CFA. Grâce à l’effet de levier de ce mécanisme d’intervention, le Fonds a permis l’injection dans les économies des pays, d’importantes ressources financières estimées à plus de 1 400 milliards FCFA en faveur des projets de développement dans les secteurs économiques prioritaires à savoir, l’agro industrie, l’énergie, l’industrie et les télécommunications. La part du secteur privé représente 70 %. La réalisation des projets concernés a non seulement contribué à la création de richesses mais aussi à la création de milliers d’emplois dans les États membres. Par ailleurs, le Fonds a contribué au financement d’importants projets à travers la bonification du taux d’intérêt. Les concours du Fonds pour cette forme d’intervention ont permis la mobilisation de 240 milliards F CFA. Ce qui a permis l’amélioration du cadre de vie des populations et des échanges commerciaux inter régionaux, la création d’emplois additionnels.
Afrique subsaharienne
DR
! Depuis 2009, LA FILIALE DU BRITANNIQUE VICTORIA OIL AND GAS a investi 95 millions de dollars sur le site.
HYDROCARBURES
Douala met les gaz
Lassées des délestages, une vingtaine d’entreprises de la capitale économique camerounaise se sont tournées vers une source d’énergie alternative.
C
alculatrice en main, Oumarou Fadil fait ses comptes : « Nous avons économisé entre 5 % et 7 % sur le coût de l’énergie », estime l’administrateur directeur général du Complexe chimique camerounais. Depuis décembre 2012, deux des trois chaudières de sa savonnerie fonctionnent au gaz naturel, fourni par Rodeo Development Limited (RDL). Au-dessus de l’usine, située dans la zone industrielle de Bassa, à Douala, le changement est visible. La cheminée qui rejetait il y a quelques semaines encore une épaisse fumée noire semble avoir été murée. Le ciel est dégagé. Directeur des Aciéries du Cameroun, Hyacinthe Trujillo a également adopté cette source d’énergie moins polluante pour faire fonctionner ses fours. « C’est ce qui m’a tout de suite emballé lorsque Rodeo est venu nous voir il y a trois ans, alors que le premier puits n’était pas encore creusé. En plus, on s’y retrouve sur le plan financier », se réjouit cet ancien d’ArcelorMittal, qui se garde toutefois d’avancer le moindre chiffre précis. Confrontées à l’instabilité de la fourniture d’électricité, plusieurs entreprises
LES 500 • ÉDITION 2013
Filiale du britannique Victoria Oil and Gas, RDL exploite un gisement de gaz naturel découvert en 1955 par Serepca, et abandonné par Total en 1999. En octobre 2010, les réserves probables du champ de Logbaba, à l’est de Douala, étaient estimées à 6 milliards de mètres cubes (dont 1,4 milliard de réserves prouvées) et le chiffre pour l’ensemble du bloc pourrait dépasser 28 milliards de mètres cubes. « Nous avons investi 95 millions de dollars depuis 2009 pour implanter l’usine, rouvrir deux puits et construire un gazoduc long de 15 km », déclare Jonathan Scott-Barrett, directeur général de RDL. Le dernier trimestre de 2012 n’a pas été de tout repos pour les équipes, qui ont dû connecter au réseau de fourniture de gaz 12 des 16 entreprises actuellement clientes. Avec en tout 21 contrats de vente de gaz sur vingt ans bouclés, 2013 s’annonce sous d’heureux auspices. Et l’entreprise pourrait dépasser les 100 millions de dollars de revenus d’ici à deux ans. « Dès la fin du mois de février, nous serons en mesure de couvrir nos charges d’exploitation », souligne Jonathan Scott-Barrett.
de la capitale économique se sont déjà tournées vers la source d’énergie alternative proposée par RDL: le gaz naturel. « Sur un mois, on peut facilement BONABÉRI. Fort de ses premiers succès, perdre 20 % du chiffre d’affaires à cause RDL étend son réseau – mais pas vers des coupures d’électricité », souligne Yassa (à l’entrée est de Douala), qui devait Germain Tagny, directeur général de être la prochaine zone équipée. « Notre Plasticam (fabrication de plastiques et de ambition est d’être présents dans la zone cartons), dont la chaudière fonctionne au industrielle de Bonabéri, à l’ouest de gazdepuisle1er décembre2012.Uninvesla ville, à la fin du troisième trimestre tissement de plus de 152000 euros 2013, compte tenu de son potencomprenant l’acquisition tiel économique », indique Les réserves du d’un brûleur bicombusNeil Kendrick, directeur gisement de Logbaba tible (gaz et fioul). « La des projets de Victoria pourraient dépasser fourniture en énergie Oil and Gas. Pour y est constante, stable et parvenir, le gazoduc régulière », confirme– d’une trentaine de t-il. Résultat : malgré kilomètres – doit être le prix, qu’il juge trop immergé dans les élevé – 16 dollars, soit eaux du fleuve Wouri. 12 euros, pour 26,5 m3 –, Ce chantier, couplé à la ce patron, à la tête de trois construction d’une cenentreprises, compte avoir trale à gaz de plus grande recours aux services de RDL pour capacité et à la mise en service sesdeuxautressociétés.Ilenvisagemême de trois nouveaux puits pour répondre de souscrire au nouveau service de fourà une demande croissante, nécessitera niture d’électricité à partir du gaz que un investissement supplémentaire de Rodeo Development commercialisera plus de 30 millions de dollars d’ici à la à partir du printemps 2013. fin de 2014. ● OMER MBADI, à Douala
28 milliards
de mètres cubes
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
41
L’OPÉRATION DE L’ANNÉE
42
Comment Tiger Brands a croqué Dangote Flour En reprenant le spécialiste nigérian des pâtes et de la farine, le sud-africain s’est offert une plateforme de choix pour se développer en Afrique de l’Ouest.
AKINTUNDE AKINLEYE/REUTERS
ð Dangote Flour Mills détient 30 % DE PART DE MARCHÉ dans le pays.
NICOLAS TEISSERENC
T
IGER BRANDS fait preuve d’un appétit insatiable. Fort d’un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros en 2012, le numéro un subsaharien de l’agroalimentaire (hors boissons) fait partie des groupes sud-africains qui ont mené la charge dans le reste du continent, tout particulièrement au Nigeria où il a bouclé trois opérations. En septembre 2011, lorsqu’il débute les négociations avec Dangote Flour Mills (DFM), le groupe au tigre vient à peine d’engloutir le biscuitier nigérian Deli Foods, une transaction consécutive à l’achat de 49 % d’UAC Foods, l’une des principales sociétés alimentaires du pays… Mais l’acquisition pour 30,1 milliards de nairas (147,3 millions d’euros) de 63,4 % de DFM – filiale à 73,4 % du groupe Dangote Industries cotée sur la Bourse du Nigeria et spécialisée dans la farine et les pâtes alimentaires – est de loin l’opération la plus significative de la série. Finalisée au second semestre 2012, elle n’a, semble-t-il, pas du tout été préméditée. C’est en tout cas ce qu’explique Dipo Okuribido, avocat chez Banwo & Ighodalo : « Dangote Industries réfléchissait à une nouvelle stratégie de développement pour sa division alimentaire dans le cadre d’un examen
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
de l’ensemble de ses activités. Cela a coïncidé avec le souhait de Tiger Brands de continuer à se développer sur le marché nigérian », explique celui qui a conseillé DFM sur l’opération. « Après avoir envisagé différentes options, y compris la constitution d’un joint-venture à parts égales, les deux parties ont conclu que l’acquisition d’actions en direct par le sudafricain constituait la meilleure option », révèle un conseil financier sous le couvert de l’anonymat. La transaction s’est déroulée de façon « relativement pacifique », assure Dipo Okuribido. Un banquier de Standard Bank, conseil financier de Tiger Brands, parle, lui, d’une opération « amicale », avant d’ajouter que « les négociations sur le prix ont pris un certain temps ».
Les banquiers
Malgré les faibles performances de DFM – la société accusait des pertes après impôt de 815 millions de nairas au premier semestre 2012 –, les analystes comprennent la prime de 16 % payée par l’acquéreur. Pour Ugodre Obi-Chukwu, un blogueur financier nigérian, le prix de 9,50 nairas par action reflète une « prime de contrôle », bien que le montage n’exclue pas entièrement l’ancien propriétaire, qui conserve 10 % des actions pour au moins cinq ans. « Tiger Brands était ouvert à l’idée d’une acquisition totale, mais a finalement jugé préférable que Dangote reste au capital pour un atterrissage en douceur au Nigeria », explique l’un des conseils financiers. Reshu Bagga, analyste chez Proshare, un cabinet basé à Lagos, rappelle quant à lui que les perspectives de croissance du secteur de l’agroalimentaire et de la grande consommation au Nigeria n’ont jamais été si bonnes. Il souligne que DFM, avec ses 30 % de part de marché, fournit une « plateforme solide » àTiger Brands pour accentuer ses investissements dans la région. L’opération a largement modifié la physionomie du groupe sud-africain, portant la part de l’international dans son chiffre d’affaires de 15 % à 26 %. Ne reste plus qu’une seule question à régler : le sort de Dangote Agro Sacks, l’une des filiales de DFM considérée comme non stratégique par son acquéreur et qui pourrait bientôt réintégrer l’empire Dangote. ●
Chuka Eseka, Yemisi Deji-Bejide, Yetunde Falore, de Vetiva (Falore a depuis rejoint Standard Chartered Securities au Nigeria) Brad Webber et Clive Potter (Afrique du Sud), ainsi que Fradreck Shoko et Folasope Aiyesimoju (Nigeria), de Standard Bank; ainsi qu’une équipe en interne
Les avocats
Asue Ighodalo, Dipo Okuribido, Azeezah Muse-Sadiq, Akindeji Oyebode, chez Banwo & Ighodalo Steven Louis, chez ENS; Olufolake Elias-Adebowale, Ozofu Ogiemudia et Nkechi Nwagbara, chez Udo Udoma & Belo-Osagie; ainsi qu’une équipe en interne
LES 500 • ÉDITION 2013
Afrique subsaharienne
KRIS PANNECOUCKE/FERONIA
44
AGRO-INDUSTRIE
En quête d’un nouveau départ Alors que les investissements dans l’huile de palme se multiplient sur le continent, la RD Congo, autrefois deuxième exportateur mondial, peine à redresser une filière sinistrée.
I
l est loin le temps où la RD Congo était le deuxième exportateur mondial d’huile de palme. Ce pays d’Afrique centrale, dont le potentiel agricole est parfois comparé à celui du Brésil, a vu sa production s’effondrer, au point d’importer aujourd’hui 80 % de ses besoins. Un coup dur pour les industriels de la transformation, tels que Marsavco, Nova Product et Savcoki, qui fabriquent à partir de l’huile brute des savons, des détergents, des cosmétiques, de l’huile alimentaire et de la margarine. Pas question pour eux de compter sur la seule production artisanale, certes importante mais en partie autoconsommée et aux rendements faibles. Leurs espoirs reposent donc sur la relance du secteur industriel, qui ne compte aujourd’hui qu’une poignée d’acteurs. Les Plantations et Huileries du Congo (PHC), dont le canadien Feronia détient 74,2 % de parts sociales, rachetées en 2009 augroupeUnilever,disposentdetroissites d’exploitation: Boteka et Yaligimba, dans l’Équateur, et Lokutu, dans la Province orientale. Le Groupe Blattner Elwyn (GBE), lui, détient cinq sites, dotés chacun d’une unité d’extraction et répartis dans trois sociétés : Brabanta (qui dépend du français Bolloré, via la société JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
luxembourgeoise Socfin), la Société commerciale et industrielle Bemba (Scibe) Congo, la Nouvelle Compagnie africaine d’exportation (Nocafex). Quelques autres sont également actives, mais sur des superficies beaucoup plus réduites. « Nous disposons d’environ 10 millions d’hectares pour la culture du palmier à huile, affirme un conseiller du ministère de l’Agriculture. Les provinces où les rendements sont les meilleurs sont l’Équateur, la Province orientale et le Bandundu. » En attendant, alors qu’un nombre croissant de pays africains investit massivement dans la production
reste inférieure à celles du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, deux leaders dans la filière. Aucun acteur congolais du secteur ne pointe son nez dans notre classement des 500 premières entreprises africaines. Avec environ 30000 tonnes produites sur 10 000 ha, GBE aurait réalisé en 2012, selon nos estimations, une vingtaine de millions de dollars de chiffre d’affaires. Les revenus de Feronia, coté en Bourse, sont, eux, officiellement connus: en 2012, forts d’une production d’environ 7 000 t, ils ont atteint quelque 7 millions de dollars (5,3 millions d’euros). Loin, très loin des 302,8 millions de dollars engrangés en 2011 par le numéro un ivoirien, Palmci. manque
Principal problème : le d’infrastructures pour acheminer la production. d’huile de palme, une activité idéale en zone tropicale et fortement pourvoyeuse d’emplois, une trentaine de milliersd’hectares seulement seraient exploités de manière industrielle en RD Congo. La production, de 185 000 tonnes en 2012 (provenant en majorité du secteur villageois), selon le ministère américain de l’Agriculture, s’est nettement redressée depuis le début des années 1990 mais
FREINS. Malgré le poten-
tiel, divers obstacles continuent de décourager les grands investisseurs, qui, comme le singapourienWilmar,sedéveloppentailleurs en Afrique. « Le principal problème, c’est le manque d’infrastructures, explique un dirigeant d’un grand groupe international d’agrobusiness sous le couvert de l’anonymat. Il est extrêmement compliqué d’acheminer l’huile vers les zones de consommation. » Alors que l’état des lieux du secteur a été réalisé, les études LES 500 • ÉDITION 2013
Afrique subsaharienne
KRIS PANNECOUCKE/FERONIA
Les lenteurs administratives pour l’acquisition de terrains et le manque de mesures d’accompagnement n’arrangent rien. Les investisseurs attendent notamment la révision de l’article 16 de la loi agricole du 24 décembre 2011, qui réserve les concessions à des personnes physiques de nationalité congolaise ou morales de droit congolais « dont les parts sociales ou les actions, selon le cas, sont majoritairement détenues par l’État congolais et/ou par les nationaux ». Parmi les rares acteurs de poids à s’être engagés en RD Congo, le chinois ZTE Agribusiness a fini par suspendre un projet portant sur 100 000 ha de nouvelles palmeraies. Autant dire que la filière est encore loin de pouvoir espérer répondre à la demande intérieure, qui devrait atteindre 1 million de tonnes d’ici à 2030.
! Avec trois sites d’exploitation et deux usines, PHC A PRODUIT ENVIRON 7 000 TONNES D’HUILE EN 2012. L’entreprise investit pour atteindre, à terme, 280 000 tonnes par an.
de faisabilité se font attendre. Outre le manque de capitaux, « la partie congolaise a du mal à s’adapter aux nouveaux modes de gestion. Les privés ne veulent pas prendre de risques ni les partager et ontdumalàs’inscriredanslelongterme», souligne le conseiller du ministère de l’Agriculture. Même l’État renâcle à signer des conventions de partenariat avec des sociétés étrangères qui souhaitent investir
dans de nouvelles plantations. Le coût d’investissement – 5 000 à 6 000 dollars par hectare pour ouvrir une plantation, incluant la construction d’une usine d’extraction et d’autres infrastructures, et environ 2000 dollars par hectare pour la réhabilitation – et la faiblesse des rendements (12 t de régimes à l’hectare contre 30 t en Malaisie), liée au vieillissement des plantations, sont d’autres freins.
OÙ SONT LES AFRICAINS ? NOTAMMENT sous l’influence des frères Lever, créateurs de ce qui est devenu aujourd’hui Unilever, la culture industrielle de l’huile de palme est ancienne en Afrique. Pourtant, la filière a fait naître peu de leaders continentaux au regard d’autres secteurs agricoles, comme le sucre, la farine ou le cacao. LES 500 • ÉDITION 2013
Notre classement des 500 premières entreprises africaines n’en compte d’ailleurs qu’une active dans l’huile de palme : l’ivoirien Palmci, qui a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 302,8 millions de dollars (233,8 millions d’euros). Le plus grand acteur nigérian, Presco, n’a atteint qu’une cinquantaine de millions de dollars
de revenus sur la même période. Mais la croissance des entreprises de la filière est solide, à plus de deux chiffres en général. Leur principale difficulté ? 3, des importations illégales d’huiles (souvent de palme) venues d’Asie, première zone de production au monde… ● FRÉDÉRIC MAURY
REPLANTER. Les opérateurs déjà actifs, eux, investissent selon leurs moyens. Les premières opérations engagées visent à remettre en état et à replanter les exploitations, dont les plus touchées par les conflits armés entre 1999 et 2002 sont celles situées dans l’Équateur et la Province orientale. « Il faut planter 147 palmiers par hectare, au prix de 1 dollar la graine palmiste réchauffée. Sans compter le coût des autres travaux », explique Paul Mabiala N’Landu, le secrétaire général de GBE, dont le programme de relance a débuté dès 2003. Après avoir replanté 3 000 ha en 2012, Feronia – qui a reçu début 2013 un apport en capital du Fonds africain pour l’agriculture – va lancer un programme portant sur 5 000 ha par an. Cela représente « un investissement annuel de 11 millions de dollars », précise Agnès Kasongo, administrateur délégué de PHC, dont les autres investissements ont été consacrés au rééquipement des usines d’extraction d’huile de Boteka et de Lokutu et à la construction d’une nouvelle unité à Yaligimba, d’une capacité de traitement de 30 t de régimes à l’heure et qui sera opérationnelle d’ici à la fin du premier semestre 2013. PHC devrait alors atteindre une production de 15000 t par an, mais sur le long terme l’entreprise vise 280000 t, ce qui, au cours actuel de l’huile de palme, lui rapporterait plusieurs centaines de millions de dollars. Brabanta (qui va lancer la construction d’une usine), Scibe, Nocafex et quelques autres veulent également replanter plusieurs milliers d’hectares. ● MURIEL DEVEY JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
45
NOUVEAUX ENTRANTS
Mali Les bonnes ondes de Sotelma L’ancien opérateur historique, qui a opéré depuis 2009 un redressement spectaculaire, prend pied dans notre classement. Et poursuit sa croissance en 2012 malgré la crise. SÉBASTIEN DUMOULIN
R
installations et élargir sa couverture du territoire. « Depuis sa privatisation, So t e l m a a r é i nv e s t i chaque année pas moins de 44 % de son chiffre d’affaires dans les infrastructures, fait-on valoir chez Maroc Télécom. Les investissements réalisés au cours des trois dernières années, qui ont atteint un montant cumulé de 157 milliards de F CFA [plus de 239 millions d’euros, NDLR] à ce jour, ont permis de rénover les infrastructures techniques existantes et de développer les capacités tout en les sécurisant. »
IEN NE LAISSAIT prévoir le succès de Sotelma lorsqu’en 2009 le gouvernement du Mali s’est décidé à céder 51 % du capital de la société à un acteur privé – Maroc Télécom. À l’époque, non seulement Sotelma n’était plus en situation de monopole depuis l’arrivée, en 20 03, d’Orange, mais l’entreprise s’était largement laissé distancer par son concurrent et ne contrôlait plus que 17 % du marché malien. Le nou! MALITEL, FILIALE MOBILE DE L’EX-SOCIÉTÉ PUBLIQUE, a notamment veau propriétaire va rapiprofité de la forte progression de l’équipement en dement renver ser la téléphones portables. vapeur. « Maroc Télécom Reste à savoir si ce a apporté son savoir-faire et opéré première filiale étrangère du groupe retour en force sera durable alors un gros travail de restructuration, en Maroc Télécom, devant Onatel que le pays s’enfonce dans la guerre. prenant des décisions rapides – ce Le gouvernement malien, qui comp(Burkina Faso). En 2012, malgré la tait céder 29 % du capital de Sotelma que ne pouvait pas faire un acteur guerre et la crise politique, le chiffre public. Sotelma, qui était très présent d’affaires devrait encore progresser, sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM, à Abidjan) pour sur le fixe, est revenu en force sur bien que plus modestement (+ 16 % n’en conserver que 20 %, a finaleles marchés du mobile et de l’intersur les neuf premiers mois de net », explique Hicham Saadani, anament reporté l’opération. Et Sotelma l’année). a provisionné 1,6 million d’euros au lyste chez le courtier marocain BMCE Bien sûr, Sotelma a profité de la Capital. premier semestre 2012 pour « dépréforte progression de l’équipement des Maliens en téléphones mobiles ciation des immobilisations […] du fait des troubles politiques [dans le] En mettant l’accent sur le – alors qu’en 2010 seule une personne sur deux en possédait un, dès nord du Mali ». Malgré tout, l’anamobile – marketing et publicité à l’année suivante, 80 % de la populyste Hicham Saadani se veut rasl’appui –, Sotelma voit sa base de clients exploser. Alors qu’il ne complation avait un portable. Mais l’opésurant. « L’essentiel de la population tait qu’à peine plus de 800 000 utilirateur a également su investir et de l’activité est concentré dans le sud du pays. De plus, comme la sateurs de ses cartes prépayées en massivement pour renforcer ses technologie développée au Mali est 2009, l’opérateur dépasse les 2 mille CDMA et non le GSM, les installions de clients fin 2010, 4 millions lations ne sont pas très chères et en 2011 et franchit la barre des 6 millions au troisième trimestre de 2012. ont une grande portée dans une Rang dans les 500 474e Avec une part de marché de 44 %, zone sans beaucoup de relief. » Activité Opérateur de télécommunications Sotelma n’est plus très loin de faire Dernier argument en faveur de jeu égal avec Orange, et ses caisses Sotelma, la crise pourrait retarder Nationalité Malienne se remplissent. le démarrage effectif du troisième Date de création 1990 Dès 2010, les revenus de l’entreopérateur (une licence a été attribuée Principal actionnaire prise bondissent de 26 %. En 2011, au consortium Monaco TélécomMaroc Télécom la croissance s’accélère encore: 35 %. Planor). De quoi permettre à ce nouChiffre d’affaires 2011 Avec 173 millions d’euros de chiffre veau venu de consolider sa position 223,9 millions de dollars dans notre classement… ● d’affaires, Sotelma devient alors la DR
46
En bref
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
47
DR
Et les autres…
! L’entreprise a bénéficié d’une PRISE DE PARTICIPATION DE MAUREL & PROM.
Nigeria Régional de l’étape Seplat a été l’une des premières sociétés locales à racheter des actifs pétroliers détenus par des majors.
S
eplat est un symbole. Celui de l’émergence des sociétés locales actives dans l’exploration et l’exploitation pétrolières au Nigeria, premier producteur d’or noir du continent. Longtemps chasse gardée de quelques multinationales, le pays d’Afrique de l’Ouest a en effet entamé depuis quelques années une évolution d’ampleur, avec pour objectif de faire naître peu à peu une véritable industrie pétrolière locale. Les géants de la distribution comme Oando ou Conoil se sont naturellement engouffrés dans la brèche, mais d’autres acteurs plus modestes en profitent aussi. C’est le cas de Seplat, qui fait son entrée cette année dans notreTop 500 (basé sur le chiffre d’affaires 2011). Fondée en 2009 par deux sociétés nigérianes, Shebah E&P et Platform Petroleum, l’entreprise a acquis au milieu de l’année 2010 auprès de Shell, Total et Agip 45 % des droits sur trois licences onshore (permis no 4, no 38 et no 41) situées au Nigeria, dans le delta du Niger. Le prix? Près de 400 millions de dollars (environ 300 millions d’euros), financés grâce à l’entrée du français Maurel & Prom dans le capital de Seplat. Le nouvel arrivant a injecté 193 millions de dollars dans la société, s’engageant à trouver le reste du financement nécessaire à l’acquisition des puits. Depuis, Maurel & Prom a transféré cette participation à une nouvelle LES 500 • ÉDITION 2013
En bref Rang dans les 500 284e Activité Exploitation pétrolière Nationalité Nigériane Date de création 2009 Principal actionnaire Privés nigérians Chiffre d’affaires 2011 452,6 millions de dollars
société, MP Nigeria, dont il a distribué 100 % du capital (à ses actionnaires) et qu’il a cotée sur la Bourse de Paris. Pour Seplat, l’association avec le français présente deux avantages : elle lui facilite l’accès aux financements internationaux et lui permet de bénéficier d’un transfert d’expertise. De 35000 barils par jour (b/j) environ, la production des puits exploités par Seplat et Nigerian Petroleum Development Company (NPDC) pourrait atteindre 50 000 b/j. Même si Oando l’a doublé dans le rachat des activités de ConocoPhillips, Seplat est désormais bien positionné pour profiter du désengagement des majors, comme le soulignait fin 2012 son directeur général, Austin Avuru : « Le climat pour les sociétés locales est meilleur qu’il ne l’a jamais été. » Celles-ci pourraient totaliser d’ici à quelques années une production de 250000 b/j, soit plus de 10 % du total national. ● FRÉDÉRIC MAURY
NOTRETOP 500 accueille cette année 32 nouveaux entrants subsahariens sur un total de 48 nouvelles entreprises classées. L’entrée la plus impressionnante est celle du sud-africain Blue Label Telecoms, directement au 67e rang africain. Ce spécialiste de solutions dématérialisées (tickets prépayés, factures, chèques cadeaux, etc.), qui s’est retiré du Nigeria mi-2011, est leader dans son pays mais aussi en Inde et au Mexique. Autres arrivants dans la première moitié de notre palmarès: Shell Gabon (116e) et la Société gabonaise de raffinage (Sogara, 155e). Le premier est, avec Total, le numéro un de l’exploitation pétrolière dans le pays d’Afrique centrale, et ce depuis les années 1960. Sogara, de son côté, fait un retour dans notre classement: les derniers chiffres dont nous disposions sur son activité remontaient à 2007. L’entreprise réalisait alors 696 millions de dollars de chiffre d’affaires, contre 913,4 millions (705,3 millions d’euros) en 2011. Parmi les autres entrées marquantes, citons la Société des mines de Tongon (305e). À peine née (la mine d’or est exploitée depuis le second semestre 2010), la filiale du groupe Randgold Resources s’impose comme un acteur incontournable en Côte d’Ivoire, avec 425,1 millions de dollars de revenus. Une performance d’autant plus incroyable qu’elle a été réalisée en grande partie pendant la crise postélectorale. Randgold, historiquement installé au Mali voisin, où il exploite quelquesunes des plus importantes mines du pays, aurait profité de la proximité de Tongon avec la frontière pour faciliter la sortie du métal jaune. ● F.M. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
MAGHREB & MOYEN-ORIENT
48
MAROC
Affaires
HASSAN OUAZZANI POUR J.A.
de familles
! LE MOROCCO MALL, À CASABLANCA. Ce centre commercial, le plus grand d’Afrique du Nord, a été lancé par le groupe Aksal, présidé par Salwa Idrissi Akhannouch, l’épouse du ministre de l’Agriculture et patron d’Akwa Group. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
TRIBUNE
Yacin Mahieddine
PricewaterhouseCoopers
ALGÉRIE
Comment Cosider a remonté la pente
ACQUISITION
La drôle de paix d’Orascom et Orange
INTERVIEW
Rabah Jerad PDG deTunisair
Quelques grandes dynasties pilotent les plus importantes entreprises du royaume. Gouvernance, successions… Les embûches ne manquent pas. ÉRIC DUPUY
P
as un Marocain qui ne connaisse leurs noms: Benjelloun, Chaâbi, Akhannouch, Bensalah, Lamrani… Depuis une cinquantaine d’années au moins, ces grandes familles – et quelques autres – marquent de leur empreinte l’histoire économique, et parfois politique, du pays. Dans notre classement des 500 premières entreprises africaines, et surtout dans le palmarès régional Afrique du Nord, ils jouent depuis de longues années les premiers rôles. « Ces groupes vont partout où il y a un potentiel de croissance, et lorsqu’il y en a moins à l’intérieur des frontières du pays, ils n’hésitent pas à aller la chercher en dehors, notamment au sud du Sahara », souligne Tarik Hari, chercheur au Centre marocain des sciences sociales. Résultat: des groupes tentaculaires, présents dans la finance, l’immobilier, la grande distribution, l’industrie, et souvent dans plusieurs pays africains… Si l’on fait exception des sociétés appartenant directement ou indirectement à la famille royale (dont le holding SNI) et des groupes publics ou entre les mains d’investisseurs étrangers (comme l’OCP et Maroc Télécom), ces grandes familles ont bâti et fait ● ● ●
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
49
Maghreb Moyen-Orient
50
LA FAMILLE AKHANNOUCH
AMP PRESS
Épiciers dans les années 1940, Ahmed Ouldhadj Akhannouch et Ahmed Wakrim, de grands nationalistes, s’associent dans la distribution de gaz et d’hydrocarbures pour combattre le monopole étranger. L’aventure débouche sur la création d’Akwa Group (contraction du nom des deux pères fondateurs), qui a réalisé 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011 et est aujourd’hui leader de la distribution de gaz (à travers sa filiale cotée en Bourse Afriquia Gaz) et de la distribution d’hydrocarbures (grâce au vaste réseau de stations-service d’Afriquia SMDC). Décédés, les deux entrepreneurs ont légué leur patrimoine à leurs fils, dont le plus connu est sans doute Aziz Akhannouch (photo), qui s’est retiré de la gestion du groupe depuis qu’il a été nommé ministre en 2007. Son épouse, Salwa, fille d’un grossiste soussi ayant fait fortune dans l’importation de thé, est à la tête du groupe Aksal, autre géant local.
prospérer les plus grandes entreprises du pays : Akwa Holding (59e entreprise africaine) et ses filiales Afriquia SMDC (72e) et Afriquia Gaz (301e) pour la famille Akhannouch, Ynna Holding (121e) pour Chaâbi, Médi Télécom (195e) et RMA Watanya (267e) pour Benjelloun.
alors qu’Attijariwafa Bank, dont le holding royal était l’actionnaire de référence, commençait lui aussi à se lancer au sud du Sahara. Dynamiques, ces groupes n’en ont pas pour autant bloqué l’émergence de nouveaux acteurs marocains. Depuis une décennie sont ainsi apparus des fleurons comme le distributeur Label’Vie (220e) de Zouhaïr Bennani, le promoteur immobilier Douja Promotion Groupe Addoha (134e) d’Anas Sefrioui ou encore Saham (200e),
●●●
Ces groupes ont explosé dans les années 1970 avec la marocanisation de l’économie impulsée par Hassan II.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
indépendances, ces entreprises ont explosé dans les années 1970 avec la politique de marocanisation de l’économie impulsée par Hassan II, souligne un homme d’affaires local. Souvent en bénéficiant de liens politiques, elles ont occupé l’essentiel de la scène économique et aujourd’hui les jeux sont faits, les places sont prises. » Karim Lamrani, patron du Groupe Safari et l’un des Marocains les plus riches, a été Premier ministre de plusieurs gouvernements, du début des années 1970 au milieu des années 1990. Aziz Akhannouch est ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime depuis 2007. Mais cette image de collusion n’est pas toujours réelle: Miloud Chaâbi, pionnier de l’immobilier bien avant l’indépendance, a évolué à distance du pouvoir, s’engageant même un temps dans le Parti du progrès et du socialisme. Othman Benjelloun, ce Fassi à l’allure si britannique, a lui aussi toujours mené le développement de son groupe, notamment en dehors du Maroc, sans attendre un quelconque feu vert du Palais. Ce fut par exemple le cas en 2007 lorsque BMCE Bank, qu’il détient, acquit 35 % du capital du groupe panafricain Bank of Africa,
DR
LIENS POLITIQUES. « Nées en général avant les
LES 500 • ÉDITION 2013
Maghreb Moyen-Orient
LA FAMILLE BENJELLOUN
HASSAN OUAZZANI POUR J.A.
Fils d’une longue lignée de commerçants qui a bâti le socle de la fortune familiale dans l’import-export avec Manchester (Royaume-Uni) à l’époque du protectorat français, Othman Benjelloun (photo), 80 ans, est l’un des premiers Marocains à avoir étudié en Suisse, à l’École polytechnique de Lausanne, dès les années 1950. De retour au Maroc à l’âge de 28 ans, il rejoint son frère aîné Omar (aujourd’hui décédé), qui a déjà fait fructifier l’argent de la famille dans plusieurs unités industrielles. Aluminium, sidérurgie, chaîne de montage d’automobiles… Les frères Benjelloun touchent à tout et tissent un vaste réseau d’alliances internationales avec des géants mondiaux comme Volvo ou Goodyear. Mais ce n’est qu’à la fin des années 1980 que l’étoile de « Sir » Benjelloun, comme on le surnomme, brillera. Sentant un nouvel appel d’air provenant du monde de la finance, il met la main sur la Royale marocaine d’assurances (RMA), une compagnie créée en 1949 par dix nationalistes dont son père, Haj Abbas Benjelloun. En 1995, il prend le contrôle de la Banque marocaine du commerce extérieur, jusque-là publique, pour en faire BMCE Bank.
le groupe de services de Moulay Hafid Elalamy. Trois « nouveaux » qui ont depuis quelques années bouleversé l’ordre établi et se sont parfois, eux aussi, lancés à la conquête de nouvelles contrées : né en 1995, Saham est le principal assureur panafricain, tandis qu’Addoha (fondé sept ans plus tôt), accompagné par les sociétés de production de ciment d’Anas Sefrioui, déploie sa stratégie dans plusieurs pays francophones subsahariens.
LA FAMILLE BENSALAH C’est dans les années 1970 que naît Holmarcom, à la suite du rachat par Abdelkader Bensalah de plusieurs entreprises qui forment toujours le cœur du groupe: les Eaux minérales d’Oulmès, le Comptoir métallurgique marocain, Orbonor Textile et Orbonor Céréales. Aujourd’hui dirigé par le fils du fondateur, Mohamed Hassan Bensalah (photo), 43 ans cette année, le groupe Holmarcom est présent dans les assurances (Atlanta et Sanad), les boissons, le négoce et la distribution (Comptoir métallurgique marocain, Mass Céréales al-Maghreb) mais possède aussi des parts minoritaires dans la compagnie aérienne low cost Air Arabia Maroc et développe plusieurs projets immobiliers. Son chiffre d’affaires a atteint 302,6 millions d’euros en 2011. La fille du fondateur, Miriem Bensalah Chaqroun, est quant à elle présidente de l’organisation patronale marocaine, la CGEM. LES 500 • ÉDITION 2013
Reste pour ce dynamique capitalisme familial marocain à affronter un véritable défi : celui de la succession des générations, alors qu’un grand nombre des patrons fondateurs ont désormais plus de 70 ans. La situation a été jusqu’à présent diversement gérée. « Discuter avec les entrepreneurs familiaux de la question de la succession est compliqué », souligne Zakaria Fahim, patron de BDO Maroc, qui a créé il y a quelques années un baromètre de la transmission des entreprises familiales. Il rappelle que le problème, dans le royaume, est bien plus large: 40 % des entreprises du pays (soit quelques dizaines de milliers de sociétés) seraient actuellement entrées, de gré ou de force, dans une période de transition. Certes, on recense quelques successions réussies au sein des grands groupes familiaux marocains : à la tête de Holmarcom, après le décès d’Abdelkader Bensalah dans les années 1990, et au sein du Groupe Safari, dont le fondateur Karim Lamrani a passé la main à sa fille Saïda. Mais, dans l’ensemble, l’évolution est lente. « Dans les grands groupes, les modes de management ont changé, les techniques se sont modernisées, mais le pouvoir reste essentiellement entre les mains de la famille », souligne Tarik Hari. ACTIONNAIRES. Rares sont les entreprises à avoir
su tracer cette ligne de partage très anglo-saxonne entre possession du capital et management avec la mise en place d’organes clairement séparés : conseil de famille, conseil d’administration, direction générale. « Mais la mort subite, début ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
51
Maghreb Moyen-Orient
LA FAMILLE CHAÂBI
Rares sont les entreprises à avoir su tracer une ligne de partage nette entre possession du capital et management.
Jusqu’à ce qu’il soit désigné par le magazine Forbes comme le Marocain le plus riche, Miloud Chaâbi (photo) n’était pas forcément le plus connu des grands patrons. Son groupe,Ynna Holding, créé en 1948, est pourtant un pilier du capitalisme familial. Il est actif dans un grand nombre de secteurs : industrie, immobilier, ciment, sidérurgie, grande distribution, hôtellerie et même énergies renouvelables. Miloud Chaâbi fut longtemps l’extraterrestre du capitalisme marocain, un self-mademan dans un univers d’héritiers, un campagnard qui a bousculé les richards – et surtout inspiré toute une génération de jeunes entrepreneurs, désormais affranchis des complexes de leurs aînés. Il a 83 ans et plusieurs de ses enfants sont impliqués dans le groupe, dont les revenus se sont élevés à 953 millions d’euros en 2011.
YASMINE TAHIRI
52
janvier, de Farid Berrada, patron de Colorado, a profondément bouleversé le monde économique marocain, explique un homme d’affaires qui rappelle que les Berrada figurent aussi parmi les grands noms du pays. La disparition du patron aurait pu laisser la société en grande difficulté mais, comme celle-ci est cotée, les actionnaires ont su réagir vite et ont sélectionné un directeur général hors de la famille en séparant ce poste de celui de président du conseil d’administration, aux mains de la famille. » En théorie, la diversité des membres composant les conseils d’administration est un autre garde-fou en cas de succession compliquée. Mais la présence d’administrateurs indépendants, « capables de challenger la famille ou les administrateurs qui lui sont liés », reste limitée, signale Zakaria Fahim. ●●●
Bien que cotée, BMCE Bank ne compte qu’un seul administrateur réellement indépendant (Adil Douiri) sur douze. Addoha, en revanche, dispose depuis 2012 de deux véritables administrateurs indépendants sur les quatre membres de son conseil. Un modèle qui reste à améliorer, notammentpourdonnerl’exempleau«tissuéconomique marocain, qui est composé à 95 % de PME aux méthodes de gouvernance très paternalistes », souligne Tarik Hari. Quelques successions en préparation sont ainsi observées discrètement : celle d’Othman Benjelloun, dont le fils ne souhaite pas reprendre le management de FinanceCom, ou celle de Miloud Chaâbi. De grands patrons qui regardent sans nul doute vers ce qui s’est fait ailleurs dans d’autres grandes familles capitalistes, de Lagardère à Pinault. ●
L’INFLUENCE FASSIE AUJOURD’HUI ENCORE, nombre des hommes d’affaires les plus riches et les plus influents du royaume sont héritiers de grandes familles de Fès. C’est le cas d’Othman Benjelloun, magnat de la finance, d’Anas Sefrioui, un des majors de la promotion immobilière, ou encore de Karim Lamrani, dirigeant du groupe diversifié Safari. Au XIXe siècle, Fès, JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
jusque-là centre commercial du pays, est coupé de ses débouchés à l’est après la conquête de l’Algérie par les Français. Nombre de grandes familles fassies partent s’établir à Casablanca, pôle économique en devenir. « Habiles spéculateurs, ils ont au fil du temps accumulé des fortunes considérables. La présence française a ébranlé bon nombre de
leurs acquis », écrit SofiaTozy, chercheuse marocaine à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), dans son projet de thèse, « Parcours d’entrepreneurs de l’économie du bazar au capitalisme de cours ». C’est de cette époque que date la puissance de ceux que l’on appelle « les Fassis de MEHDI MICHBAL Casablanca ». ● LES 500 • ÉDITION 2013
Maghreb Moyen-Orient
54
TRIBUNE
Les secrets des champions maghrébins
B
DR
Opiniions & édito oriaux
YACIN MAHIEDDINE Membre du comité de direction de l’activité conseil de PricewaterhouseCoopers (PwC)
ÉNÉFICIANT d’une position remarquable au carrefour de l’Europe, du MoyenOrient et de l’Afrique, le Maghreb est en train de devenir une plateforme unique. Ses entreprises historiques se transforment en champions régionaux, et de nouveaux acteurs émergent, prêts à conquérir le continent. Quelles sont les clés du succès de ces champions maghrébins ? Comment réussissent-ils à s’imposer à l’échelle africaine ?
Une vision stratégique claire et tournée vers le continent est le point commun de nombre d’entre eux. Au Maroc, l’Office chérifien des phosphates (OCP) a ainsi anticipé la croissance de la demande de produits alimentaires et s’est mis en position de livrer les engrais nécessaires à l’augmentation des rendements et à la régénération des sols appauvris. Pari gagné grâce à une forte innovation en matière de produits et à son ambition : l’OCP prévoit d’ouvrir six unités de production d’ici à 2020. En Tunisie, AfricInvest-Tuninvest est l’un des premiers fonds d’investissement à se positionner sur le Maghreb et l’Afrique. Les importants besoins régionaux de financements l’ont conduit à se concentrer sur des cibles sectorielles clés comme les services financiers, les télécommunications, l’agriculture, la construction ou la distribution. Ces entreprises visent une taille critique, par croissance externe, par extension de la chaîne de valeur ou grâce à leur développement géographique. Attijariwafa Bank a ainsi affirmé sa position de leader régional en s’appuyant sur ce qui faisait sa force sur son marché domestique pour partir à la conquête de l’Afrique : le groupe bancaire marocain a su harmoniser son organisation, ses processus et son modèle de gestion des risques, avant de les répliquer dans d’autres pays. De son côté, Kitea, première enseigne marocaine à introduire le concept de mobilier en kit, a privilégié le développement d’un réseau de franchisés, une stratégie adaptée à un continent délaissé par les grandes enseignes internationales. Quant au groupe algérien Cevital, il a réussi à s’imposer comme un champion de dimension régionale en diversifiant ses
produits et services pour répondre aux besoins fondamentaux de son pays : modernisation des circuits de distribution alimentaire (supermarchés Uno), accompagnement des grands projets de construction (usines de béton préfabriqué ou de verre plat)… La recherche d’une plus grande compétitivité, comparable à celle des acteurs internationaux, est également une des clés du succès. Pour ce faire, l’innovation et l’excellence opérationnelle font la différence. Le leader marocain du BTP, SGTM, a construit l’aéroport d’Al-Aïn, aux Émirats arabes unis, et bâti ce qui sera l’un des plus gros barrages du Burkina Faso. Il a récemment été mandaté pour réaliser trois viaducs de la ligne de train à grande vitesse CasablancaTanger. Impossible de décrocher ce projet international sans une parfaite maîtrise technique et opérationnelle. Dans une économie du savoir, la prochaine guerre à gagner sera celle des talents. La Mediterranean School of Business (MSB) a été créée en 2002 enTunisie. Elle n’a pas hésité à travailler avec des entreprises et des universités américaines de renom pour offrir des masters professionnels et des programmes de MBA à l’intention des manageurs et des cadres. Le Maroc voit aussi se développer de nombreux cursus professionnels, comme celui de BMCE Bank. Pour former ses cadres dirigeants, cette banque a très tôt mis en place une université
Certains acteurs s’adaptent avec pertinence et font de la résilience un savoir-faire à part entière qui leur permet de se déployer sur le continent.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
d’entreprise, BMCE Academy, connectée avec les grandes écoles européennes. Les entreprises au Maghreb, comme en Europe, affrontent aujourd’hui de nombreux défis économiques et humains. Certains acteurs s’adaptent avec pertinence et deviennent les champions de la résilience. Cela devient même un savoir-faire à part entière qui leur permet de s’adapter et de se déployer sur le continent. Un réel espoir pour le développement du Maghreb et de l’Afrique. ● LES 500 • ÉDITION 2013
Maghreb Moyen-Orient
56
ALGÉRIE
Comment Cosider a remonté la pente
SSEMEN
CL
USIF 20
! Les autorités ont fait de la société, créée à la fin des années 1970, LEUR BRAS ARMÉ POUR RÉALISER DES INFRASTRUCTURES.
L
a moisson de contrats n’aura jamais été aussi bonne qu’en 2012 pour Cosider. « Nous avons terminé l’année avec un plan de charge de plus de 500 milliards de dinars [4,7 milliards d’euros, NDLR] contre 200 milliards de dinars en 2011 et 153 milliards en 2010 », se réjouit Lakhdar Rekhroukh, 54 ans, PDG du géant public algérien du BTP. Parmi les grands projets décrochés figurent la réalisation de trois lignes ferroviaires (117 milliards de dinars), la construction de 30 000 logements pour le compte de l’État, la réalisation d’un gazoduc de 309 km dans le sud du pays, l’édification de deux barrages hydrauliques (12,2 milliards de dinars) et de ponts (28 milliards de dinars), le réaménagement de l’oued El-Harrach, à Alger, et des ponts d’Alger et deMostaganem(16,5milliardsdedinars), trois hôpitaux et des équipements administratifs (47,3 milliards de dinars)… À ces JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
3
e 158 rang
LOUIZA AMMI POUR J.A.
E
X
LA
T
C
Le groupe public de BTP était au bord du gouffre à la fin des années 1990. Aujourd’hui, son carnet t. de commandes déborde et son chiffre d’affaires s’envole. Avec le soutien actif de l’État.
projets s’ajoutent les contrats conclus avec cette année-là de 24 %, à 14,7 milliards le ministère de la Défense nationale, l’un de dinars, tandis que le résultat net prodes plus gros clients de Cosider. gressait de 21 %, à 8,7 milliards de dinars. « Les prévisions de clôture pour 2012 augurent d’une progression d’environ PARLEMENT. Après une belle année 20 % des résultats enregistrés, tant en 2012, 2013 devrait être aussi profitable, chiffre d’affaires et en valeur ajoutée que prévoit Lakhdar Rekhroukh : « Les propour les bénéfices », précise le PDG. Un jections pour cette année sont en cours retour à la croissance après la baisse de 1 % enregistrée Après une belle année 2012, en 2011 (à 62,4 milliards 2013 devrait être aussi profitable, de dinars), due principaprévoit le PDG. lement au retard pris dans le lancement du plan public quinquennal 2010-2014 (de plus de d’élaboration. Les niveaux de croissance 200 milliards d’euros) et à l’obligation resteront du même ordre si ce n’est plus faite aux entreprises publiques d’appliélevés, avec l’amélioration de l’environquer le code des marchés publics, qui, nement de l’entreprise. » Le groupe est selon Lakhdar Rekhroukh, a fortement candidat, en partenariat avec le franralenti leur fonctionnement. Mais malgré çais Vinci, à la réalisation du siège des la stagnation de son chiffre d’affaires deux chambres du Parlement algérien en 2011, Cosider était resté rentable. dans le futur centre administratif d’ElL’excédent brut d’exploitation avait bondi Hamma, proche du centre-ville, pour LES 500 • ÉDITION 2013
1
Maghreb Moyen-Orient
DE PLEIN FOUET. Difficile aujourd’hui
d’imaginer qu’à la fin de la décennie 1990 Cosider était au bord du gouffre. « Les années 1990 ont été très difficiles. Il y a eu les dévaluations subites du dinar, l’inflation galopante, le manque de projets d’équipements et la destruction de notre matériel par les terroristes », détaille Lakhdar Rekhroukh. Le groupe a également subi de plein fouet la raréfaction des projets d’équipements, les licenciements massifs et la fuite des élites vers l’étranger. À la fin de la décennie, avec le recul des attentats islamistes et la hausse du prix du pétrole (donc des recettes de l’État), le sauvetage de Cosider commence. En 1998, la Banque extérieure d’Algérie (BEA, publique), première banque du pays, rachète 55 % de son capital pour 4,3 milliards de dinars. « C’était une véritable bouffée d’oxygène, mais ce n’était pas suffisant. Nous avions une dette de 16 milliards de dinars pour un chiffre d’affaires de 12 milliards. Le coût du découvert bancaire était colossal. Le LES 500 • ÉDITION 2013
groupe était en très grande difficulté financière », raconte Lakhdar Rekhroukh, ingénieur issu de l’École nationale polytechnique d’Alger, qui a rejoint Cosider en 1985 avant d’en devenir le PDG en 2002. En 2003, Rekhroukh lance un plan de relance, au moment où l’État commence à investir massivement pour reconstruire un pays durement touché par dix ans de guerre civile. « Notre chiffre d’affaires est passé de 18 milliards de dinars en 2003 à 35 milliards en 2005. Les effectifs ont augmenté en moyenne de 1 000 salariés par an depuis. Nous avons mis en place un nouveau mode de gestion basé sur la solidarité entre les filiales [dix, NDLR] du
groupe, la rigueur, le respect du client et des engagements », résume le patron. Une stratégie qui a fini par porter ses fruits. L’entreprise envisage aujourd’hui de s’internationaliser, mais veut aussi conserver ses positions sur le marché local, face aux concurrents redoutables que sont le groupe privé algérien ETRHB Haddad, mais surtout le géant public chinois CSCEC (lire pp. 16-17), les espagnols OHL et FCC Construcción, l’égyptien Orascom Construction Industries ou les français Vinci et Bouygues. En 2011, Cosider a perdu le contrat symbolique de construction de la Grande Mosquée d’Alger, attribué à CSCEC pour 1 milliard d’euros. ● AMIR RABAH, à Alger
QUESTIONS À | Lakhdar Rekhroukh PDG de Cosider
COSIDER
« Nous voulons travailler à l’international » JEUNE AFRIQUE : Avez-vous des objectifs à l’international ? LAKHDAR REKHROUKH : Nos objectifs à moyen et long terme sont de relever encore les niveaux de maîtrise des métiers du BTP de manière à gagner plus de parts de marché en Algérie. Cela devrait nous permettre, avec notamment l’accompagnement des instances concernées, de travailler à l’international afin de contribuer substantiellement à l’augmentation des exportations hors hydrocarbures. Combien allez-vous investir dans les prochaines années ? Nous allons consacrer 2 milliards de dinars [19 millions d’euros, NDLR] sur cinq ans à la formation du personnel. En 2013, nous comptons investir 10 milliards de dinars et pour les autres années, nos investissements seront en moyenne de 7 à 8 milliards de dinars par an, essentiellement pour l’acquisition de matériel de chantier. Cosider envisage-t-il d’entrer en Bourse pour financer sa croissance ? À court terme, ça n’est pas une préoccupation. ● Propos recueillis à Alger par A.R.
Une décennie de croissance Chiffre d’affaires en millions d’euros 800 700
573
600 500
371,2
400 300 200
201,7
200
2002
2003
439,9 449,4
623,9
693,5
488,6
245,7 2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
SOURCE : JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE « LES 500 »
plus de 50 milliards de dinars. Il envisage également une coopération avec le groupe français dans le bâtiment. « Nous sommes en train de travailler avec Vinci sur une offre commerciale à proposer au ministère de l’Habitat pour réaliser des logements avec la qualité requise », affirme le PDG. Cosider est également en lice pour la construction de nouvelles lignes du métro d’Alger comme celle qui reliera El-Harrach à l’aéroport d’Alger, dans la banlieue est de la capitale. Si l’entreprise en est là, c’est principalement à l’État, son actionnaire, qu’elle le doit. Elle a en effet obtenu une bonne partie de ses contrats publics de gré à gré. Le gouvernement a recours à ce mode de passation de marchés pour accélérer la réalisation des projets et donner du travail aux groupes publics. Cette politique a permis aux autorités de faire de la société, créée à la fin des années 1970, leur bras armé pour réaliser des routes, des logements, des lignes ferroviaires, des barrages, des immeubles administratifs, des infrastructures militaires, etc., réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis des groupes étrangers. Financièrement, l’État joue également son rôle, et Cosider a bénéficié en 2009 d’un crédit à taux bonifié de 25,7 milliards de dinars du Fonds national d’investissement (FNI) pour l’acquisition et le renouvellement d’engins de chantier.
57
L’OPÉRATION DE L’ANNÉE
58
La drôle de paix d’Orascom et Orange Le rachat de Mobinil par le français en mai 2012 marque la fin d’un bras de fer de cinq années avec le groupe de Naguib Sawiris, son partenaire local.
FABIANO/SIPA
obtenir ses parts. « D’un caractère obstiné et intransigeant, il était prêt à tout perdre », affirme un autre témoin. Il semble que la personnalité de Didier Lombard, alors PDG de France Télécom, ne fût pas non plus étrangère à ces difficultés. « La mauvaise gestion du dossier Mobinil par FranceTélécom fait partie des raisons qui ont provoqué son départ en 2010 », va jusqu’à affirmer l’un des professionnels impliqués dans l’opération. L’arrivée de Stéphane Richard à la tête du groupe français en mars 2010 coïncide d’ailleurs avec la reprise des négociations.
France Télécom détient 94 % DE L’OPÉRATEUR ET 100 % DE SON HOLDING. NICOLAS TEISSERENC
C
ONCLU POUR 1,5 milliard d’euros fin mai 2012, le rachat de Mobinil par France Télécom-Orange s’est arrogé le titre de plus importante opération de fusion-acquisition de l’année sur le continent. Mais il semble avoir compté aussi parmi les plus complexes. « L’une des pires affaires que j’ai eu à traiter », commente un avocat intervenu comme conseil, manifestement soulagé d’avoir tourné la page. Il évoque pêle-mêle nuits blanches, négociations interminables et bras de fer permanent entre les deux parties… Depuis la création de l’opérateur égyptien en 1998, France Télécom se partageait Mobinil avec le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, propriétaire d’Orascom Telecom puis d’Orascom Telecom Media &Technology. Le français était actionnaire majoritaire (71,25 %) du holding Mobinil, qui détenait 51 % de la société opérationnelle ECMS, cotée à la Bourse du Caire et exerçant des activités d’opérateur sous la marque Mobinil. De son côté, Orascom détenait 28,75 % du holding ainsi que 20 % d’ECMS. Un montage complexe à souhait. « Sur le papier, Naguib Sawiris était le partenaire idéal, souligne toutefois Gamal Abouali, associé du cabinet
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
d’avocats Cleary Gottlieb Steen & Hamilton (conseil d’Orascom), notamment en raison de son statut dans la communauté égyptienne des affaires. » Pourtant, tout se gâte fin 2007 lorsque Orascom lance une procédure d’arbitrage international visant à récupérer les parts de FranceTélécom « pour des raisons budgétaires », explique un cadre du groupe français. Débouté deux ans plus tard et obligé de transférer sa participation au groupe français, Naguib Sawiris fait alors tout pour retarder l’application de cette décision. Décrit comme « un très grand joueur » par une source proche du dossier, il engage une véritable partie de poker avec FranceTélécom. À l’époque, il va jusqu’à déclarer publiquement qu’il faudra lui « passer sur le corps » pour
Les banquiers
Mais une autre personnalité jouera un rôle clé dans le dénouement de la transaction. À Noël 2009, France Télécom et Orascom Telecom s’entendent pour engager Vincent Le Stradic, associé de la banque d’affaires Lazard, qui se retrouve ainsi conseil financier des deux parties. Une situation pour le moins inhabituelle que ce familier des deux groupes justifie en expliquant que l’affaire aurait été « impossible » sans un « diplomate » capable de jouer les intermédiaires : « Après de longs mois de négociations, nous sommes parvenus à un compromis en avril 2010. Finalement, l’OPA annoncée en avril 2012 n’était rien d’autre que la suite de ce qui avait été négocié à l’époque. » Selon cet accord, FranceTélécom-Orange (qui a racheté la totalité du holding Mobinil) détient désormais 94 % d’ECMS, Orascom 5 %, tandis que 1 % reste flottant à la Bourse du Caire. ●
Vincent Le Stradic et Gilles Tré-Hardy, de Lazard Vincent Le Stradic, de Lazard, et Iman Naguib, d’Accelero Capital
Les avocats
François Hellot, Ermine Bolot-Massé et Guillaume Briant, de Dechert Gamal Abouali et Mark Adams, de Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LES 500 • ÉDITION 2013
e 201 rang
E
Rabah Jerad « L’État n’est pas étranger à notre situation »
CL
Maghreb Moyen-Orient
61
3
C X
SSEMEN
T
TUNISIE
LA
USIF 20
1
Ébranlé par la révolution, Tunisair peine à se relever. D’après son PDG, seuls un plan de restructuration et un coup de pouce de l’État peuvent tirer d’affaire la compagnie.
! À 64 ANS, l’homme est un expert en gestion des entreprises publiques.
chute du nombre de passagers transportés de plus de 40 %. Sans parler du poids des décisions prises avant la révolution. C’est-à-dire…
En 2009, l’ordre d’acquérir un avion présidentiel lui a coûté 190 millions de dollars [132,5 millions d’euros, NDLR], avec des crédits qui génèrent maintenant des charges financières de plus de 3 millions de dollars par an. C’est un appareil non productif, qui en plus se déprécie. Tunisair avait déjà signé en 2003 une conventionaveclaprésidenceconcernant
ONS ABID POUR J.A.
M
iné par les conflits sociaux et le crash du secteur touristique tunisien, Tunisair a connu après la révolution une véritable annus horribilis. Fin 2011, ses pertes ont atteint 158 millions de dinars (75 millions d’euros). Pour redresser les comptes, le gouvernement provisoire a misé sur un candidat au profil atypique. Novice en matière de transport aérien, Rabah Jerad, 64 ans, ancien directeur général adjoint de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), est avant tout un expert en gestion des entreprises publiques. Près de un an après sa prise de fonctions, l’ingénieur n’a pas réalisé de miracle, mais la compagnie a retrouvé un bon niveau d’activité. Pour Jeune Afrique, le PDG de Tunisair dresse un portrait lucide de l’entreprise, présente ses solutions et appelle l’État à prendre ses responsabilités.
sociaux signés après la révolution. Ma première décision a été de geler les recrutements. Concernant le kérosène, nous avons poursuivi le programme de réduction de la consommation entamé depuis cinq ans. Nous sommes convenus avec l’Office de l’aviation civile et des aéroports de geler notre dette [166 millions de dinars] au 30 juin 2012. Nous demandons maintenant son effacement. En contrepartie, Tunisair s’est engagé à régler ses factures à partir du mois de juillet 2012. Quel est votre bilan au bout de un an ?
Dès 2014, nous pourrions retrouver une marge positive comprise entre 2 % et 3 %. JEUNE AFRIQUE: Dans quel état Tunisair était-il à votre arrivée ? RABAH JERAD : Tunisair a subi les
retombées de la révolution. Le 3 février 2011, des accords sociaux ont été conclus pour réintégrer trois filiales avec un alignement des salaires sur ceux de la société mère. Ensuite, une grève de quatre mois chez Tunisie Catering a abouti au retour de près de 400 agents, en gardant l’activité externalisée. À cela s’est ajoutée la récession économique. La compagnie a enregistré en 2011 une LES 500 • ÉDITION 2013
un premier appareil. Il s’agissait d’annuler une créance de 3,6 millions de dinars et de louer l’avion pour 400 000 dinars par an, quel que soit le nombre de voyages. On peut dire que la société a travaillé gratuitement pendant neuf ans. Sans oublier les cadeaux VIP, qui représentent plus de 3 millions de dinars entre 2005 et 2010. Qu’avez-vous entrepris pour redresser Tunisair ?
À mon arrivée, la compagnie souffrait d’un sureffectif, compte tenu des accords
En 2012, Tunisair a transporté près de 3,8 millions de passagers, soit, à 10 000 personnes près, son record de 2008. Au final, la société a fait passer son déficit annuel de 158 millions de dinars en 2011 à 83 millions l’an dernier. La compagnie peut-elle redevenir compétitive ?
Oui. Avec le plan de redressement, dès 2014, Tunisair pourrait retrouver une marge positive comprise entre 2 % et 3 %. Quelles sont les grandes lignes de ce plan ?
Pour retrouver notre compétitivité, il faut améliorer la qualité de notre service via le renouvellement de la flotte ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Maghreb Moyen-Orient L’expression « concurrence déloyale » n’est peut-être pas la mieux choisie. Mais c’est une compagnie qui veut réaliser le programme commercial de Tunisair à la place de Tunisair. Cette entreprise ne devait opérer qu’à partir de Sfax, et elle annonce l’ouverture d’une dizaine de destinations sur lesquelles Tunisair travaille depuis des années et pour lesquelles elle a engagé l’achat d’appareils. Mais ce sont les autorités tunisiennes qui accordent les autorisations…
J’ai demandé aux autorités qu’elles jouent leur rôle.
NICOLAS FAUQUÉ
62
! UNE GRÈVE DE TUNISIE CATERING a abouti au retour de près de 400 agents, en maintenant la filiale externalisée.
et la formation du personnel. Nous allons supprimer les lignes non rentables, grouper certaines destinations, fermer quelques structures à l’étranger et ouvrir des liaisons vers l’Afrique subsaharienne [par exemple Ouagadougou, N’Djamena et Douala] à raison de quatre destinations par an jusqu’en 2016. Bien sûr, il y a aussi la mise à niveau de l’entreprise grâce au déploiement d’un nouveau logiciel de gestion d’ici à juin. À terme, nous voulons également rattraper une part de notre activité charter, moyennant la révision de nos tarifs pour les tour-opérateurs. Et dans cinq ans, adhérer à une alliance. ●●●
Avez-vous les moyens de mener à bien votre plan ?
Nous avons demandé la garantie de l’État pour pouvoir décrocher des crédits auprès de bailleurs de fonds étrangers et payer nos avions. Au cours du premier semestre 2013, nous allons actualiser le plan de flotte pour voir s’il faut le maintenir. Entre 2014 et 2015, nous allons réceptionner trois A330 et, surtout, trois A350 entre 2020 et 2023. Mais la livraison des A330 ayant pris un retard de deux ans et Tunisair n’étant pas capable d’avoir six avions long-courriers, la question se pose de savoir si nous devons reporter l’achat des A350. Ce plan de sauvetage s’accompagne aussi de mesures drastiques en matière d’emploi… JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Effectivement. Le gel des embauches va être poursuivi en 2013 et 2014, mis à part le remplacement d’une trentaine de techniciens. Nous envisageons aussi la suppression de 1 700 postes sur deux ans, via des retraites anticipées ou des départs volontaires. En 2011, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) – le syndicat majoritaire – avait exigé la réintégration des salariés des filiales dans Tunisair. Va-t-elle être favorable à un plan de départs ?
Elle participe à un groupe mixte de travail avec la direction générale. Nous attendons les résultats. Tout le monde constate la présence d’agents non productifs, mais c’est des conditions de départ que nous discutons.
N’avez-vous pas plus à craindre d’Air France ?
Ce que nous craignons d’Air France, c’est qu’il ne transfère ses vols à Transavia, sa compagnie low cost. Commercialement, ce serait effectivement dangereux. Que pensez-vous des négociations sur l’accord Open Sky de libéralisation du transport aérien débutées avec l’Union européenne en novembre ?
Lors de cette réunion, le ministre des Transports [Karim Harouni] a exprimé la position de la Tunisie. L’ouverture du ciel doit être progressive, tenir compte de la mise à niveau des compagnies tunisiennes et de la saturation de l’aéroport Tunis-Carthage. La prochaine réunion est programmée fin mars en Tunisie. Ces négociations sont réclamées par les opérateurs touristiques en Tunisie. Comprenez-vous leurs attentes ?
Nous comprenons leurs inquiétudes. Cependant, selon nous, l’Open Sky n’est pas la solution à leurs problèmes. Pensez-vous avoir le soutien du gouD’abord, le pays n’a pas encore retrouvé vernement ? le niveau de fréquentation touristique Actuellement, nous avons le soutien du ministère des Transports. Nous attende 2010, il reste une marge de 1 million dons celui du gouvernement entier. de visiteurs. Ensuite, on constate qu’au L’État n’est pas étranger Maroc l’Open Sky a surà la situation de Tunisair, tout contribué à créer des donc son devoir est de pics de fréquentation le week-end, ce qui est déjà sauver la compagnie. Un déficit le cas en Tunisie. Cela ne annuel en va pas aider à remplir les L’année 2012 a vu la diminution hôtels. Quand on analyse création de la compal’expérience marocaine, gnie tunisienne prion voit qu’aucune nouvée Syphax Airlines. velle ligne n’a été créée. ● Pourquoi l’accusezvous de concurrence déloyale ?
2011 : 75 millions d’euros 2012 : 43,2 millions d’euros
Propos recueillis par JULIEN CLÉMENÇOT LES 500 • ÉDITION 2013
». Algeria made in tionales « a n r e t n i s n Les innovatio
Modernisme, qualité, investissement humain : les recettes du succès d’EL KENDI
L’usine ultramoderne peut produire 66 millions de boîtes de médicaments par an.
Une équipe dont la moyenne d’âge ne dépasse pas la quarantaine.
Un boost de la production locale EL KENDI produit localement et à moindre coût la plupart des médicaments utilisés en Algérie, sous toutes les formes (comprimés, gélules, sirops, pommades, crèmes). Dans chaque classe thérapeutique que l’entreprise a choisie, elle propose un portefeuille complet de traitement. Cette démarche, ainsi que la qualité de sa production lui ont permis de s’imposer rapidement face aux laboratoires internationaux pourtant implantés de longue date en Algérie. Plus important encore, EL KENDI est le premier laboratoire algérien à s’être lancé dans la fabrication locale de spécialités qui, auparavant, étaient importés. C’est particulièrement vrai dans les maladies chroniques, où EL KENDI fait déjà partie des cinq premiers fournisseurs, après seulement deux années d’exercice. Résultat qui suppose, évidemment, que la qualité et l’efficacité des produits d’EL KENDI ont fait leurs preuves et convaincu les milieux médicaux. Poursuivant ses développements, l’entreprise travaille à de nouveaux produits dans les domaines de l’oncologie et des vaccins.
Des têtes bien faites Dans le but d’assurer la disponibilité d’un médicament de grande qualité aux patients algériens, EL KENDI est dotée d’équipements de production de dernière génération. Pour respecter les exigences requises par les normes locales et internationales, la société a mis en place un contrôle qualité de haut niveau, opéré par de jeunes diplômés des universités algériennes, en pharmaceutique, chimie ou en microbiologie. Ils disposent des équipements d’analyses choisis parmi les plus performants. Ces résultats sont aussi l’œuvre des 800 collaborateurs d’EL KENDI, encadrés par de jeunes managers dont la moyenne d’âge ne dépasse pas la quarantaine. L’entreprise veille à former son équipe en continu, en Algérie et à l’étranger, à tous les corps de métiers de l’industrie pharmaceutique, comme le développement, la production et le contrôle des médicaments, la réglementation, l’export et le marketing. Entreprise citoyenne, EL KENDI soutient en complément de nombreuses activités sociales et scientifiques organisées au service des Algériens.
Haouch Kaouche Dely Brahim, 16302 Alger, Algérie. Tél. : (+213) 21 36 61 89
www.elkendi.com
DIFCOM/DF - PHOTOS DR SAUF MENTION.
En moins de quatre ans, EL KENDI est devenu le fleuron de l’industrie du médicament en Algérie. Premier laboratoire pharmaceutique du pays par le chiffre d’affaires, classée dans le Top 5 sur le marché, EL KENDI connaît une croissance exponentielle depuis l’entrée en opération de son usine, inaugurée en 2008. Construite sur 8 000 m2 à Zéralda, dans la banlieue sud-ouest d’Alger, l’usine d’EL KENDI peut produire 66 millions de boîtes de médicaments par an, ce qui représente un sixième du marché algérien. Sa construction a coûté 45 millions de dollars, un montant maintenant doublé avec la mise en place de nouvelles lignes de production. C’est l’un des plus grands investissements industriels dans le domaine de la pharmacie en Algérie. Créée grâce à des fonds arabes, la société a vocation à s’implanter progressivement au Maghreb puis à desservir l’Afrique subsaharienne. La filiale EL KENDI Maroc est opérationnelle depuis 2010.
© RAHMANI NADJIB/PROCOMSHOOT
S’appuyant sur un outil de production ultra-moderne et grâce au dynamisme des cadres et employés nationaux, la société s’est rapidement imposée premier laboratoire pharmaceutique Algérien.
NOUVEAUX ENTRANTS
64
Algérie Benamor, des semis aux conserves
DR
Le groupe agroalimentaire a crû très rapidement depuis dix ans grâce à une diversification réussie et à l’intégration de sa filière d’approvisionnement.
! L’ENTREPRISE FAMILIALE s’est lancée dans la production de tomates en 2003. FRÉDÉRIC MAURY
E
N ALGÉRIE, il fait partie de cette nouvelle génération de patrons qui émerge peu à peu. À 46 ans, Mohamed Laïd Benamor est à la tête de l’un des plus importants groupes agroalimentaires locaux. Depuis 1984 et le lancement des Conserveries alimentaires Benamor (CAB, aujourd’hui Conserveries Amor Benamor, produisant des conserves de tomates, de la harissa et des confitures) par le père de l’actuel PDG, le groupe a parcouru du chemin. Les Moulins Amor Benamor (semoule) ont été lancés au début des années 2000, puis se sont diversifiés en 2009 dans la fabrication de pâtes et de couscous. Aujourd’hui, le groupe Benamor est l’un des acteurs qui comptent dans le domaine des pâtes et le numéro un pour les conserves de tomates, sur un marché algérien où la demande est immense. Mais il regarde aussi au nord de la Méditerranée. À l’image de nombreux groupes familiaux nord-africains, Benamor tente d’étendre sa toile dans différents secteurs : la construction de logements, l’hôtellerie et le tourisme haut de gamme. Il entre cette année dans notre classement des 500 premières entreprises africaines, avec un chiffre
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
d’affaires 2011 de 258,8 millions de dollars (près de 200 millions d’euros) et plus de 1000 employés. Plus qu’un simple transformateur, le groupe basé entre Annaba et Constantine (Est) est, depuis 2003, un producteur agricole via la société Benamor développement agricole. Une mue qui lui a permis de maîtriser sa filière d’approvisionnement en tomates. Mais aussi de stimuler la production: grâce à diverses techniques, les rendements moyens à l’hectare se sont alignés sur ceux enregistrés en Tunisie, alors qu’ils étaient quatre fois inférieurs. En 2010, Benamor a appliqué les mêmes méthodes à la culture des céréales, un secteur prometteur en Algérie. Le pays a fait du développement agricole une priorité ces dernières années afin de réduire l’énorme facture des importations alimentaires. ●
En bref Rang dans les 500 433e Activité Agroalimentaire Nationalité Algérienne Date de création 1984 Actionnaire principal Mohamed Laïd Benamor Chiffre d’affaires 2011 258,8 millions de dollars
Et les autres… NOTRE CLASSEMENT accueille cette année 16 nouveaux venus basés en Afrique du Nord sur 48 nouvelles entreprises classées au total. Parmi eux, peu de grandes surprises. Huit marocains arrivent ou reviennent dans notre palmarès. La Société nationale d’investissement (SNI, 21e) remplace l’Omnium nordafricain (ONA) à la faveur de la fusion entre les holdings royaux. Afriquia SMDC fait son entrée au 72e rang. Le numéro un de la distribution de carburants dans le pays – avec plus de 420 stationsservice – est une filiale d’Akwa Group, propriété du ministre Aziz Akhannouch. Parmi les autres entrants marocains, le groupe d’assurances Saham Finances (245e), principal acteur panafricain du secteur, détenu par Moulay Hafid Elalamy. Brasseries du Maroc (419e) fait son retour dans les 500 après en être sorti l’année dernière pour cause de chute de ses ventes sur fond d’augmentation des taxes. Malgré un contexte difficile, la filiale du français Castel est parvenue en 2011 à faire accepter à ses clients une hausse des prix. En 2012, toutefois, les ventes semblent s’être stabilisées. Côté tunisien, la principale évolution est le retour de deux géants publics, le Groupe chimique tunisien (175e) et la Compagnie des phosphates de Gafsa (325e), qui ne répondaient plus à nos questionnaires depuis des années. Leoni Wiring Systems Tunisia (289e), un spécialiste de l’industrie du câble travaillant comme sous-traitant des groupes automobiles européens, arrive aussi dans le Top 500. L’allemand Leoni emploie 25000 personnes en Afrique du Nord et figure parmi les plus importants F.M. employeurs en Tunisie. ● LES 500 • ÉDITION 2013
Groupe Public Système Hopscotch SA-RCS Nanterre 602 063 323 - Crédit Photo © Philip Plisson
CAC
Technology Consulting
Nous accélérons votre croissance en réduisant vos charges d’exploitation et en améliorant votre performance opérationnelle. CAC Technology Consulting propose aux entreprises nationales et multinationales, institutions et administrations publiques, des services à forte valeur ajoutée sur l’urbanisation des systèmes d’information, la mise en place et/ou l’alignement de leur stratégie IT avec leurs métiers.
UN PARTENARIAT STRATÉGIQUE POUR UN ACCOMPAGNEMENT À FORTE VALEUR AJOUTÉE CAC Technology Consulting, intégrateur de solutions nouvelles technologies des systèmes d’information, est membre de CAC International, firme qui accompagne depuis 1982 les entreprises nationales et multinationales, les administrations et les institutions du continent africain dans l’amélioration de leurs performances opérationnelles.
COMMUNIQUÉ
Forte de ses valeurs, de la qualité de ses professionnels, de ses normes de travail, de ses références et de la confiance de ses clients, CAC Technology Consulting a noué avec SAP,
Microsoft et IBM des partenariats stratégiques permettant de mettre à la disposition de décideurs, dans une Afrique en pleine mutation technologique, des compétences nouvelles portant sur : • leur stratégie IT (urbanisation SI, schéma directeur, gouvernance…) • le déploiement de solutions SAP • l’intégration d’infrastructures • le Développement Durable
CAC Technology Consulting place les technologies au cœur des initiatives de transparence et d’excellence opérationnelle des entreprises et des administrations en Afrique
Jérôme Minlend Associé Président Directeur Général
Jacques Ndjamba Associé Directeur Général Adjoint
UN PORTEFEUILLE DE SERVICES OPTIMISÉS ■
La ligne de services SAP
Un déploiement réussi d’un ERP (Enterprise Ressource Planning) requiert d’abord une approche métier puis technologique. La problématique dans ce cadre se pose essentiellement en termes de maîtrise du cœur de métier des organisations concernées. CAC Technology Consulting met les technologies au service du cœur de métier de ses clients pour l’efficacité et la performance de leurs opérations et systèmes. Il est pour cela muni de son expertise des organisations, de sa connaissance des secteurs d’activités moteurs de croissance en Afrique (pétrole & gaz, mines, énergie, banque, assurances, secteur public et agro-industrie) et de son expérience de plusieurs années dans l’analyse, la refonte et la conception de systèmes d’information. En tant qu’intégrateur de solutions SAP, CAC Technology Consulting propose une gamme variée de services à forte valeur ajoutée qui inclut le déploiement de solutions SAP, le support et la formation SAP, l’externalisation et le Cloud SAP (ERP en ligne, qui en réduit les coûts d’acquisition). CAC Technology Consulting place les technologies au cœur des initiatives de transparence et d’excellence opérationnelle des entreprises et des administrations en Afrique, à travers la mise en place de systèmes intégrés de gestion des finances publiques et des budgets, de la fiscalité, de l’e-gouvernement, des agents (paie, carrières,…), des immobilisations et de la dématérialisation.
■
La ligne de services IT Strategy
CAC Technology Consulting propose aux entreprises et aux administrations des services sur l’urbanisation des systèmes d’information et la mise en place de leur stratégie IT. Le but : aider les directions générales et les DSI à aligner l’informatique sur la stratégie globale et métier de leur organisation. Cette ligne de services comporte des offres telles que la conception de schémas directeur, la gouvernance IT ou encore l’organisation et l’audit des SI. ■
La ligne de services Intégration d’infrastructures
CAC Technology Consulting peut déployer des projets clé en main grâce à son partenariat combiné avec Microsoft et IBM. Ces deux partenariats lui permettent en effet de proposer à ses clients la couche application et la couche infrastructures sans rupture. Ces offres couvrent la distribution de licences et de matériel, les migrations/ installations Windows/Office/Messagerie ou encore les formations Microsoft. ■
CAC Technology Consulting
Siège social, Tour CNPS, 1043 Rue de l’hôpital Bonanjo BP 443 Douala Cameroun
Tél. : +237 33 06 23 01 Tél. : +237 33 06 23 02 Courriel : cactechnology. consulting@ cac-international.com www. cac-international.com
Le développement durable : environnement, hygiène, sécurité
Pour servir les objectifs de développement de l’Afrique, CAC Technology Consulting apporte une innovation en proposant à ses clients des conseils autour du développement durable. Dans ce cadre, notre firme propose la mise en place de solutions informatisées de gestion des déchets, matières/sites dangereux, contrôle des fuites de gaz dans les installations pétrolières, gestion et prévention des accidents, gestion de la ville (cadastre, parcelle, héritage…).
CAC Technology Consulting s’appuie sur un effectif de consultants techniques et fonctionnels qui intègrent des profils d’ingénieurs, architectes de systèmes d’informations, spécialistes en organisation, comptables, auditeurs, économistes ou juristes. Ils sont tous experts dans
un secteur d’activité et ont une bonne connaissance de l’ensemble des méthodologies, outils et techniques liés aux TIC ou à l’urbanisation des systèmes d’information. Ils participent ou dirigent depuis plusieurs années des missions en Afrique Centrale et de l’Ouest.
DIFCOM/FC PHOTOS : DR
NOTRE ATOUT MAJEUR : LE PERSONNEL DE CAC
MANAGEURS
68
GETTY IMAGES
INDUSTRIE
Sur les traces des En dehors d’une poignée de pays, le continent souffre d’un manque criant d’industries. Malgré les obstacles – nombreux –, certains patrons ont franchi le pas. Des exemples à suivre : le secteur pourrait devenir le premier créateur d’emplois stables dans les années à venir. FRÉDÉRIC MAURY JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
E
n un chiffre, tout est dit ou presque. Pesant seulement 12 % du PIB, l’industrie est devenue, en quelques décennies d’abandon, le parent pauvre de l’économie du continent. « Sur notre échantillon des vingtsept principales économies africaines, la part de l’industrie dans le PIB est tombée de 15 % en 2000 à 12 % en 2010 », indiquait mi-2012 le cabinet de conseil McKinsey. La filière n’emploie que 7 % de la population en âge de travailler, quand l’agriculture LES 500 • ÉDITION 2013
INTERVIEW
AGRO-INDUSTRIE
CIMENT
PDG de Somdiaa
PHARMACIE
MÉTALLURGIE
Alexandre Vilgrain
pionniers en occupe près de la moitié. Cette réalité se reflète cruellement dans notre class^ement des 500 premières entreprises africaines. Certes, 144 d’entre elles entrent dans la vaste catégorie de l’industrie, maisdanslelotunevingtainerelèventduBTPetune autre vingtaine de la mise en bouteille. À de rares exceptions près, l’industrie lourde est absente du paysage économique: seule une poignée de pays, Afrique du Sud, Égypte ou Maroc, en sont pourvus. Des 144 entreprises industrielles de notre Top 500, 94 sont d’ailleurs issues d’un de ces trois pays… LES 500 • ÉDITION 2013
Pourtant, l’espoir existe. Le Maroc a ainsi inauguré en février 2012 le nouveau site Renault de Tanger, d’une capacité de 250000 voitures par an. La Tunisie abrite une usine aéronautique, filiale d’EADS. Une quasi-révolution. Quelques mois après l’inauguration de Tanger, l’Algérie décrochait elle aussi un projet dans le même secteur : en association avec des groupes algériens, Renault y lancera en 2014 une usine prévue pour produire 25000 véhicules par an pour le marché local, puis 75 000. Il serait étonnant que le Nigeria ne ● ● ●
! Sur les vingt-sept principales économies africaines, le secteur ne représentait que 12 % DU PIB EN 2010, CONTRE 15 % EN 2000.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
69
Manageurs
ONS ABID POUR J.A.
70
retrouve pas lui aussi une production automobile digne de ce nom; dans les années 1970, le pays d’Afrique de l’Ouest fut un acteur de poids dans ce domaine. Dans le sillage des grands projets, c’est tout un écosystème qui en sortirait renforcé. La Tunisie, d’ailleurs, compte déjà des entreprises en pointe dans la sous-traitance automobile. Et une usine de fabrication de composants aéronautiques créée par le canadien Bombardier a ouvert ses portes début 2013 au Maroc. ●●●
NÉGATIFS. Les pistes existent, donc, mais la prin-
cipale, au nord comme au sud du Sahara, est connue : développer l’industrialisation des deux principaux secteurs d’activité africains, l’agriculture et les ressources naturelles. Si quelques grands groupes agro-industriels, comme l’ivoirien Sifca, ont émergé ici et là depuis dix ans, le bilan reste plus que modeste. Pourtant, c’est en poussant à un stade avancé la transformation des productions locales, du coton au cacao en passant par l’huile de palme, que l’industrie africaine naîtra. Même chose pour la transformation des minerais, même si là l’enjeu est autrement plus complexe : il faut des centaines de millions de dollars, au moins, pour développer des aciéries. Dans les pages qui suivent, nous avons tenté de dresser le portrait d’une quinzaine d’entrepreneurs d’Afrique francophone qui, à leur façon, ont participé ou participent à l’industrialisation du continent. Un chemin de croix pour la plupart, mêmesipeuparmieuxmettentenavantlesaspects négatifs. Ceux-ci sont pourtant nombreux. La production moyenne d’électricité en Afrique est d’un peu moins de 700 kilowattheures (kWh) par habitant, contre plus de 1 600 kWh en moyenne dans les grands pays émergents du club des Bric JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
(Brésil, Russie, Inde et Chine). Encore l’Afrique du Sud représente-t-elle à elle seule l’immense majorité de cette production, avec plus de 4 500 kWh par tête, contre 100 à 200 à peine dans la plupart des autres pays subsahariens. Comment produire, embouteiller, transformer, industrialiser sans électricité? Certains patrons, à l’instar d’Alexandre Vilgrain (Somdiaa, lire son interview pp. 73-76) ou de Jean-Claude Mimran (Compagnie sucrière sénégalaise, lire p. 78), peuvent utiliser leur propre production agricole – le sucre, en l’occurrence – pour produire de l’électricité. Mais le problème reste entier pour les autres. Comment transporter, également, le produit fini dans un continent qui compte, par rapport à sa superficie, 5 fois moins de routes que les Bric (hors Russie) et 2,5 fois moins de voies de chemins de fer ? MAIN-D’ŒUVRE. L’Afrique a plus que jamais
besoin d’industries. L’exploitation des ressources naturelles contribue massivement au renforcement des capacités financières des États, aux entrées de devises aussi. Mais elle n’emploie, selon McKinsey, que moins de 1 % de la population du continent en âge de travailler. À l’inverse, l’institut de recherche du cabinet estime que, en cas de reprise d’une politique ciblée, l’industrie pourrait devenir le premier contributeur, avec la fonction publique, à la création d’emplois stables, devant l’agriculture. Elle pourrait ainsi générer quinze millions d’emplois nouveaux d’ici à 2020. Après tout, la main-d’œuvre coûte en moyenne moins cher sur le continent qu’en Chine, où les tensions salariales se font de plus en plus vives. Reste maintenant aux pays africains à affronter l’immense défi des infrastructures et aux patrons à se lancer. En suivant l’exemple tracé par quelques-uns. ●
AÉROLIA, FILIALE D’EADS, assemble des structures aéronautiques dans la zone industrielle d’El Mghira, en Tunisie.
Quelques groupes, comme Sifca, ont émergé dans la transformation agricole, mais le bilan reste très modeste.
LES 500 • ÉDITION 2013
SkyVision. Votre lien vers une communication à l’échelle planétaire.
SkyVision est l’un des principaux fournisseurs de services de télécommunication IP au monde et propose des solutions combinant des plateformes satellites et des connexions fibre optique à haut débit. Chez SkyVision, notre métier consiste à faire en sorte que votre entreprise soit, en permanence, connectée de manière sûre et fiable. • • • • • •
Infrastructure réseau couvrant le monde entier Connectivité sans faille Approche et soutien au niveau local Gamme complète de services Solutions de bout en bout personnalisées Centre d’assistance disponible 24/7
Que vous ayez besoin d’une connectivité Internet ou VPN, d’un système de gestion de réseau ou bien de services de planification ou de continuité des opérations, nous avons la solution. Contactez-nous. BusinessSolutions@skyvision.net Tel +44 20 8387 1750 www.skyvision.net
Photos : Joëlle Dollé – Toutes les photos ont été réalisées avec les collaborateurs de Sage – SAS au capital de 500000 euros – Siège social : 10, rue Fructidor, 75017 Paris – RCS Paris 313 966 129 –
POUR OPTIMISER LA GESTION DE VOTRE ENTREPRISE, LA SOLUTION C’EST NOUS.
Des solutions de gestion et des services innovants, mais avant tout des équipes de confiance pour vous conseiller sur sage.fr
COMPTABILITE/FINANCE • ERP/CRM • PAIE/RH DES SOLUTIONS A QUI PARLER.
Manageurs
73
AGROBUSINESS
Alexandre Vilgrain « On peut être industriel en Afrique et être rentable » Depuis plus de soixante ans, Somdiaa produit et commercialise sur le continent des denrées alimentaires. Le groupe a lancé en 2012 un vaste plan d’investissement pour développer ses capacités. Un pari sur l’avenir, que son PDG considère d’un œil optimiste.
F
Entretien avec Alexandre Vilgrain, à la tête de l’entreprise depuis le milieu des années 1990. JEUNE AFRIQUE: En 2012, vous avez fait le choix d’investir 320 millions d’euros pour renforcer vos productions locales quand d’autres préfèrent importer. Pourquoi? ALEXANDRE VILGRAIN : Le marché
croît, et quand vos entreprises fonctionnent, il faut essayer d’investir pour pouvoir le satisfaire. Sur les 320 millions
d’euros, une partie sera investie au Gabon, une partie au Cameroun et une autre en Côte d’Ivoire. Nous avons aussi d’autres projets au Tchad. Les difficultés d’accès à l’énergie et le manque d’infrastructures ne vous font pas peur ?
Dans le domaine du sucre, l’énergie n’est pas un problème puisque nous sommes nos propres producteurs d’énergie. Concernant le manque ● ● ●
BRUNO LEVY POUR J.A.
arine, sucre, aliments pour bétail… Depuis 1947, la famille Vilgrain, fondatrice de Somdiaa, a fait le pari de l’agro-industrie enAfrique.En2012,Somdiaa,quiemploie 17000personnessurlecontinent,aréalisé 446,9 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour 38,9 millions d’euros de bénéfices. Preuve qu’on peut être un industriel en Afrique, souffrir du manque d’infrastructures et des importations frauduleuses et néanmoins bâtir un groupe solide.
PROFIL • 56 ans • À la tête de Somdiaa depuis 1995 • Entré dans le groupe en 1979 après des études de droit à Paris • Fondateur, en 1985, de Délifrance Asia, une chaîne de cafés-boulangeries implantée dans plusieurs pays asiatiques. Il introduit la société en Bourse à Singapour en 1996 et la quitte en 1998 pour se concentrer sur Somdiaa • Président du Conseil français des investisseurs en afrique (Cian) depuis 2009 LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Manageurs ● ● ● d’infrastructures, la construction de routes avance de façon incroyable. L’effort mené sur les dernières années est extraordinaire, que ce soit au Tchad, au Cameroun, au Congo ou en Côte d’Ivoire.
Être industriel en Afrique, est-ce rentable ?
Oui, on peut être industriel en Afrique et être rentable. La vérité, c’est qu’il y a des gens qui sont tout à fait capables de produire sur place: les cadres et les ouvriers sont là. Les activités sont rentables à partir du moment où il y a un marché, des gens pour acheter et d’autres pour fabriquer. Plus rentable que d’importer ?
Pour conquérir les marchés, on ne peut pas se contenter d’importer. Prenez l’exemple du ciment. Il n’y a pas si longtemps, il était exporté vers l’Afrique par bateaux entiers. Maintenant, on en produit et cela crée des fortunes. Regardez Dangote ! Comment expliquez-vous que l’Afrique ne parvienne pas à s’industrialiser ?
Les choses prennent du temps et demandent aussi de l’argent. Il y a beaucoup d’attentes à l’égard du continent africain, et ce dernier a beaucoup d’espérances. Vous pourrez déverser des centaines et des centaines de millions de dollars sur l’Afrique, les choses n’iront pas beaucoup plus vite. Le temps de faire une route, une usine, est incompressible. L’Afrique est dans son tempo, elle a une bonne croissance, même si elle est largement freinée par les difficultés en Occident. Partout il y a de nouveaux projets, comme jamais il n’y en a eu. À mon sens, c’est formidable.
ça au Mali, en Côte d’Ivoire, au Tchad), des entrepreneurs comprennent qu’il est absurde de faire des tee-shirts en Europe alors que leur pays produit du coton… et reçoit des tee-shirts d’occasion. Ensuite, c’est une question de marketing, d’accès au marché. Une question de protection du marché aussi, parce qu’il est clair que lorsque vous fabriquez des tee-shirts dans un pays mais que l’Europe vous en envoie d’autres gratuitement, d’occasion ou fabriqués avec votre propre coton, vous n’en vendrez pas beaucoup.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
L’Union européenne, avec les accords de partenariat économique (APE), ne va-t-elle pas ruiner le peu d’industries africaines qui existe ?
Les pays africains en font-ils assez pour protéger leurs industries ?
L’Afrique a été obligée d’entrer de plainpied dans le commerce mondial avec les réformes structurelles des années 1990, qui ne correspondaient pas forcément à ce qu’il fallait. C’est le seul continent
Les APE sont là pour défendre les intérêts européens, pas forcément ceux des pays africains. Un des problèmes de l’Afrique – mais cela devrait se résorber –, c’est qu’il y a très peu de commerce interne au continent, commerce qui devrait en principe diminuer l’intérêt pour les marchés européens. Le sucre qui est fabriqué en Afrique est expédié à un prix préférentiel en Europe, alors que l’Afrique manque de sucre.
Un poids lourd de l’agroalimentaire africain Basé à Paris, le groupe Somdiaa est actif dans la production de sucre et de farine dans six pays d’Afrique centrale ainsi qu’en Côte d’Ivoire et sur l’île de la Réunion
Comment résoudre la question du financement ?
Quand vous êtes dans des pays en voie de développement, vous avez besoin de temps. Pour créer des activités nouvelles, il faut au minimum dix à douze ans, mais des financements à douze ou quatorze ans, vous en avez peu. Les fonds ou les financiers comme [le français] Proparco, [le néerlandais] FMO et [l’allemand] DEG investissentplutôtsurdesduréesdecinqà septans.LesQataris,lesTurcs,lesChinois, eux, disposent d’argent à un peu plus long terme, sous forme de participations en fonds propres.
Répartition du chiffre d’affaires par pays en 2011
(en %)
La Réunion France Cameroun 2,6 Centrafrique 4,8 5,2 28 Congo 9,2 Total
Côte d’Ivoire
419,4 millions
14,9
Des projets industriels ?
Pour l’industrie, il faut des matières premières avec tout un schéma de développement. Pas de sucre sans canne à sucre. A priori, donc, l’Afrique s’oriente plutôt vers une industrialisation de type agro-industriel. Il apparaît assez facile pour un certain nombre de pays de se spécialiser dans des domaines qui permettent de faire de la transformation plutôt que de l’exportation… et donc de créer de la valeur ajoutée localement. Prenez l’exemple du coton, qui jusqu’à il n’y a pas si longtemps était exporté par balles entières vers la Chine et l’Europe pour être traité. Aujourd’hui, même si ça ne marche pas toujours très bien (on a vu
vraiment intégré au commerce mondial: n’importe qui peut y acheter et y vendre n’importe quoi. Or quand vous avez une politique de développement, vous êtes bienobligédeprotégerunminimumvotre industrie. Je reconnais toutefois qu’il est très difficile pour les dirigeants de mener une politique agressive de protection, parce qu’ils sont pris entre l’envie de créer des emplois et de les protéger et celle de satisfaire les consommateurs qui veulent le produit le moins cher possible.
d’euros
18,4
16,9
Tchad
Gabon
Une solution qui vous tente ?
Oui, absolument. Parce qu’il faut plus de sept ans pour faire sortir de terre un projet ex nihilo.
Évolution de la production (en milliers de tonnes)
350
L’intégration des trois sucreries Sucaf à la suite du rapprochement avec Castel booste la production
300
339,8
Vous avez rapproché en janvier 2011 vos activités sucrières de celles de Castel. Dans l’industrie, la notion de taille critique est-elle essentielle ?
SUCRE FARINE
250
218,2
225,5
214
200
190,8
150
138
100
2007
134,4 2008
149,8
148,8
152,1
2009
2010
2011
SOURCE : SOMDIAA
74
C’est d’abord le projet industriel qui compte.LerapprochementfaitavecPierre Castel a été un exemple pour beaucoup d’entreprises qui, toutes seules, sont trop petites sur ce continent. Le fait de créer des synergies, donc de créer tout ● ● ● LES 500 • ÉDITION 2013
Manageurs
SOMDIAA
76
DANS UN ENTREPÔT DE LA SOSUCAM (Cameroun), l’une des six filiales sucrières de l’entreprise. ● ● ● de suite une masse suffisante pour pouvoir continuer, est d’abord un projet industriel. On a pu faire du sourcing en commun sur huit sucreries plutôt que sur quatre d’une part et quatre de l’autre.
Vous prévoyez un mouvement de consolidation dans l’agro-industrie ?
J’espère qu’il va continuer.
Vous avez lancé il y a quelques années la marque régionale de sucre Princesse Tatie. Les industriels africains commencent-ils à comprendre l’importance du marketing ?
Nous avions des marques nationales, alors que certains marchés produisent plus que ce qu’ils consomment et d’autres produisent moins que ce qu’ils consomment… Si on peut avoir la même marque partout, et un effort marketing qui soit le même, cela coûte moins cher pour les consommateurs. Princesse Tatie marche très bien. Nous avons suivi en cela l’exemple de Castel. Qu’elle soit fabriquée au fin fond de l’Algérie ou de l’Angola, la bière s’appelle Castel, c’est le même nom et c’est la même bière. On essaie de faire la même chose. On avait commencé à le JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
faire avant d’être associés. Mais c’est le même principe, et c’est très intelligent.
France, avec un bec verseur. Jusque-là, les produits vendus en Afrique, c’était un peu le tout-venant.
Cela a-t-il eu un effet sur vos ventes ?
Nous avons trois types de débouchés: 25 % à 30 % des ventes sont destinés aux industriels, pour lesquels nous n’avons pas besoin de marque. Ensuite, il y a les sacs de 50 kg pour les grossistes. Enfin, la vente au détail : cette partie ne repré-
Comment luttez-vous contre les importations frauduleuses ?
Il y en a, c’est certain. En général – je parle bien en général et pas de cas particuliers –, elles sont voulues par l’État. Nous sommes assez démunis pour lutter
Quand vous avez une politique de développement, vous êtes bien obligé de protéger un minimum votre industrie. sente que 10 % à 15 % du total, mais c’est celle qui a le plus augmenté. Et la valeur ajoutée y est plus importante. L’émergence de la classe moyenne estelle un moteur de croissance pour vous?
Oui, et puis les consommateurs africains sont comme partout ailleurs : ils ont envie d’avoir des dosettes, des emballages plus pratiques. Nous allons ainsi sortir un emballage plastique, comme en
contre ça. La meilleure réponse devrait être : vous signez un papier avec l’État, vous avez une règle, et si quelqu’un ne la respecte pas et que vous, vous la respectez, vous êtes en droit d’attaquer l’État pour non-respect du cahier des charges, juridiquement. Mais quand vous êtes une société, c’est compliqué d’attaquer l’État pour non-respect de sa signature. Tout cela fait partie des impondérables. ● Propos recueillis par NICOLAS TEISSERENC LES 500 • ÉDITION 2013
www.bio-invest.be
Renforcer le secteur privé dans les pays en développement
Financer des entreprises et des projets locaux Créer des emplois pérennes Promouvoir les standards sociaux et environnementaux
Manageurs
78
SÉNÉGAL
Jean-Claude Mimran Président de la CSS
AMIR RABAH, à Alger
FRÉDÉRIC MAURY
LOUIZA AMMI POUR J.A.
110 millions d’euros au cours des six dernières années et prévoit d’en dépenser près de 50 autres sur les cinq prochaines années pour produire des spaghettis et développer sa filiale spécialisée dans les produits d’étanchéité. Metidji, qui emploie 1 500 salariés, investit également dans l’amont agricole en accompagnant les céréaliculteurs pour améliorer les rendements dans le blé dur. Il ambitionne désormais de conquérir des marchés à l’international en exportant notamment ses produits au sud du Sahara. ●
À bientôt 70 ans, Jean-Claude Mimran est de retour. S’il a conclu en novembre 2012 une convention avec la Côte d’Ivoire pour construire une centrale thermique, il est surtout attendu dans la riziculture ivoirienne. Le secteur agro-industriel est bien plus familier au Français. Le Groupe Mimran est en effet né en 1946, au Sénégal, avec la création des Grands Moulins de Dakar par Jacques Mimran, son père. Une expérience dupliquée en Côte d’Ivoire, en 1963, avec les Grands Moulins d’Abidjan. Mais JeanClaude Mimran est surtout à l’origine, dans les années 1970, de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), avant de faire une brève percée dans le cacao ivoirien à la fin des années 1990. Au début des années 2000, le ciel se couvre. Au Sénégal, de nouveaux venus dont le groupe Advens, négociant de produits agricoles, remettent en question son monopole sur la farine et le sucre. L’arrivée annoncée (mais encore attendue) du nigérian Dangote Sugar fera un peu plus trembler le groupe, dont le chiffre d’affaires cumulé en Côte d’Ivoire et au Sénégal a dépassé les 300 millions d’euros en 2011. Mais il en faudra plus pour bouleverser celui qu’à Dakar on appelle « le roi du sucre ». ●
ALGÉRIE
Hocine Mansour Metidji Autodidacte PDG du groupe Metidji
À
63 ans, Hocine Mansour Metidji, PDG et fondateur du groupe qui porte son nom, est un homme d’affaires comblé. Créée au début des années 1970, sa société est aujourd’hui l’un des poids lourds de la transformation des céréales en Algérie – avec les groupes SIM, Benamor et La Belle, tous privés. « Nous détenons 10 % du marché national de la farine, qui représente en tout 3 millions de tonnes par an. Nous avons 15 % de celui de la semoule pour une consommation nationale de 1,5 à 2 millions de tonnes par an », précise le fils aîné de Hocine Mansour, M’hamed, 32 ans, directeur adjoint du groupe. Entre 2009 et 2011, l’entreprise familiale a multiplié par trois son bénéfice net pour dépasser 10,1 millions d’euros (1 milliard de dinars). Le chiffre d’affaires a lui aussi bondi en deux ans, passant de 138,7 à 179,2 millions d’euros. « Nous produisons actuellement 310 000 tonnes de farine, contre 60 000 en 2001 au lancement de notre premier moulin. Sur la même période, nous avons triplé notre production de semoule pour la porter à 310 000 t par an », explique M. Metidji. Issu d’une famille de propriétaires terriens et d’agriculteurs de Tiaret (ouest du pays), Hocine Mansour Metidji, autodidacte, a commencé sa carrière d’entrepreneur en 1972, avec la création de la Société oranaise JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
de construction (SOC), spécialisée dans la fabrication de cabines sahariennes et les travaux routiers. En 1986, il crée une société de fabrication de produits d’étanchéité pour le bâtiment (toujours filiale du groupe Metidji). Dès 1994, alors que l’Algérie est au bord de la cessation de paiement, il se lance dans l’importation de produits alimentaires, avant de se spécialiser dans les céréales à partir de 1997. En 2001, la première minoterie du groupe entre en production à Mostaganem, à 350 km à l’ouest d’Alger. Quatre ans plus tard, l’entreprise rachète deux minoteries publiques. Et en 2012, elle met en marche sa première unité de production de pâtes alimentaires. SPAGHETTIS. Le groupe a investi plus de
LES 500 • ÉDITION 2013
Manageurs CÔTE D’IVOIRE
ALGÉRIE
Martial Yacé Essai transformé
Issad Rebrab Président du groupe Cevital
PDG de Sucso
Gagnez des parts de marché en toute sérénité La police d’assurance-crédit Globalliance • Prévient et garantit le risque d’impayés • Facilite l’accès au crédit
Siège régional pour le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et Centrale Coface Services Maghreb - 26 Rue Ibnou Khalikane – Casablanca - MAROC + 212 522 98 98 93 coface_services_maghreb@coface.com www.coface.com
3
C
55 rang
T
NABIL ZORKOT POUR J.A.
SEM
S EN Issad Rebrab est aujourd’hui LA le premier agro-industriel e du continent. L’entrepreneur algérien, né en 1944, diplômé en X 1 comptabilité, a débuté dans CL USIF 20 l’industrie. Il a créé la société de construction métallique Socomeg, puis lancé Profilor, une entreprise de fabrication de rayonnages, et enfin la compagnie sidérurgique Metal Sider. Mais avec Cevital, né à la fin des années 1990, il s’est imposé dans un autre domaine, l’agroalimentaire. Dans les huiles, puis le sucre. À présent, c’est au sud du Sahara qu’il porte son regard: le raffinage de sucre et la trituration de graines oléagineuses au Soudan, l’huile en Éthiopie ou l’agro-industrie, plus généralement, en Côte d’Ivoire. F.M. Mais ce ne sont que des projets… ●
E
T
ransfuge de l’ex-Caisse de stabilisation (Caistab) ivoirienne, MartialYacéaportélongtemps son projet d’usine de transformation de fèves de cacao sur le port de San Pedro. L’homme qui a commencé sa carrière à la fin des années 1970 en tant que chef de service pour la vente de cacao, de café et de coton à la Caistab s’est très vite reconverti après le démantèlement de cette dernière, au début des années 2000. Ce diplômé de l’École supérieure de gestion des entreprises de Rennes (France) a en effet piloté l’implantation en Côte d’Ivoire du chocolatier français Cémoi, dont il a été le secrétaire général. En 2003, son projet prend forme et il crée la Société d’usinage et de conditionnement du Sud-Ouest (Sucso), spécialisée dans le négoce de fèves de cacao. Quatre ans plus tard, grâce à un financement de 5 milliards de F CFA (7,6 millions d’euros) de la défunte Compagnie bancaire de l’Atlantique Côte d’Ivoire (Cobaci, groupe Banque Atlantique), dont il était administrateur, il parvient à créer une usine d’une capacité annuelle de broyage de 24000 tonnes et d’usinage de 30000 tonnes. Sucso bénéficie d’un partenariat exclusif avec Cémoi. Prochain objectif de Martial Yacé: l’ouverture d’une usine de transformation au Cameroun. ● BAUDELAIRE MIEU, à Abidjan
79
Manageurs MAGHREB
Les capitaines du Nord
En Tunisie et au Maroc, l’industrie représente environ 30 % du PIB. Dans les deux pays, quelques fleurons se démarquent.
SSEMEN
e 14 rang
CL
3
C
LA
T
USIF 20
1
ONS ABID POUR J.A.
chemin qu’emprunte seulement maintenant une autre figure de HICHEM ELLOUMI (ci-dessus), à la tête de Coficab, l’industrie tunisienne, MOSTAFA TERRAB (en haut à droite), PDG de l’OCP, et Moncef Sellami, patron MONCEF SELLAMI (ci-contre), patron de One Tech. Ì de One Tech, producteur de câbles et composants électroniques travaillant en sous-traieffet espérer l’émergence d’un réseau de tance. Face aux difficultés actuelles du sous-traitants et d’ingénierie. Les groupes marché tunisien, principalement dans le tunisiens ne s’y sont pas trompés, pas domaine social, il ouvrira en fin d’année plus que les leaders mondiaux, comme un centre de production au Maroc, au Nexans, qui ont choisi de s’y développer. nord de Rabat. Avec 272,6 millions de Mais les hommes d’affaires marocains dollars de chiffre d’affaires en 2011, semblent relativement absents du débat jusqu’à présent. Dans le royaume – plutôt l’ex-Tunisie Câbles espère profiter de la JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
X
E
SOUS-TRAITANCE. Un
vague d’industrialisation en cours dans le royaume dans le secteur de l’automobile. Car le Maroc peut désormais espérer diversifier un peu plus son tissu industriel, largement dominé par la transformation agricole d’un côté et la construction de l’autre. L’ouverture du port de Tanger Med et l’implantation non loin de là par Renault d’une première véritable usine automobile (et pas d’un simple lieu d’assemblage) au Maghreb laissent en
VINCENT FOURNIER/J.A.
P
esant plus de 30 % du PIB national – un niveau comparable à celui enregistré au Maroc, où le BTP (comptabilisé dans la rubrique industrie) compte pour une grande partie de cette performance –, l’industrie tunisienne est l’une des plus développées d’Afrique. Résultat : le petit pays du Jasmin compte un grand nombre de fleurons industriels. Parmi ceux-ci, le groupe Elloumi. Aujourd’hui dirigé par la deuxième génération, Selma, Faouzi et Hichem Elloumi, le leader tunisien de l’industrie du câble emploie 7 000 personnes, dans son pays mais aussi au Maroc, au Portugal, en Roumanie et en Égypte. S’il se fait discret sur son chiffre d’affaires consolidé, celuici dépasse sans aucun doute le milliard de dollars (plus de 740 millions d’euros). Surtout, Hichem Elloumi, qui pilote la principale entité, Coficab, est parvenu à diversifier la présence géographique du groupe et à le rendre moins dépendant d’un marché tunisien gagné par les concurrents étrangers. NICOLAS FAUQUÉ
80
LES 500 • ÉDITION 2013
Manageurs
PHILIPPE PERDRIX POUR J.A.
industrialisé, à l’échelle du continent –, l’accent est résolument mis sur le plan Maroc vert, dont l’un des pans est le développement d’une agriculture intégrée, de l’amont jusqu’à l’industrialisation. Une politique soutenue par Mostafa Terrab, PDG de l’Office chérifien des phosphates (OCP), dont les chantiers ne manquent pas. Le directeur du pôle financier du groupe, Mohamed El Hajjouji, affirmait ainsi dans les colonnes de Jeune Afrique fin 2011 que le groupe public avait besoin de 8,9 milliards d’euros sur cinq ans pour ses investissements: modernisation des mines, création d’usines chimiques et de terminaux à Jorf Lasfar, le site placé au cœur de la stratégie industrielle du numéro un mondial des phosphates. La création d’une usine de désalinisation de l’eau de mer est prévue – la ressource hydrique étant fondamentale dans la transformation du minerai. Un dynamisme que sont loin de connaître la Compagnie des phosphates de Gafsa et son petit frère, le Groupe chimique tunisien, englués dans les difficultés et les crises sociales. L’enjeu, pourtant, est là pour les paysdu Maghreb: ne pas se limiter à une industrie de la sous-traitance mais promouvoir un véritable développement basé sur les avantages locaux. En l’occurrence, bien souvent, la valorisation des productions agricoles et des ressources minérales. ●
CAMEROUN
André Fotso Qui veut peut Président de TAF Investment Group
LES 500 • ÉDITION 2013
e 417 rang
CL
3
E
X
SSEMEN
T
C
FRÉDÉRIC MAURY
LA
USIF 20
1
81
POUR FAIRE DES AFFAIRES, le patron des patrons camerounais a de qui tenir. « Dès l’âge de 7 ans, aîné d’une famille de cinq enfants, je me levais tous les matins à 5 heures pour prendre livraison du pain pour la boutique de mon père, qui était à l’époque l’unique épicerie dans le quartier Elig Essono, à Yaoundé », racontait André Fotso quelques minutes avant de remporter l’élection qui l’a propulsé à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le 21 décembre 2011. « Un fonceur » : c’est ainsi qu’un ex-collaborateur qualifie cet entrepreneur de 53 ans, diplômé en sciences de gestion de l’université de Lyon-II, qui tisse discrètement sa toile industrielle depuis deux décennies. En 1991, le natif de Bandjoun (Ouest) – comme le magnat Victor Fotso, avec lequel il n’a aucun lien de parenté – démissionne de son poste de directeur administratif et financier de la filiale Afrique
centrale de Rhône-Poulenc pour créer 3T Cameroun, une entreprise spécialisée dans les métiers portuaires (logistique, transport, aconage). Deux ans plus tard, FME-Gaz, qui œuvre dans la production et la distribution de gaz industriels et médicaux, voit le jour. En 2008, le holdingTAF Investment Group est porté sur les fonts baptismaux « pour homogénéiser le management de toutes les sociétés et insuffler la même culture d’entreprise à chaque employé », précise André Fotso, qui est en outre président du conseil d’administration d’Ecobank Cameroun. TAF Investment Group s’agrandit en mars 2010 avec le rachat à Optorg et CFAO de l’entreprise de construction métallique Cometal. Le credo de ce patron féru d’art japonais, qui reste discret sur le chiffre d’affaires global de son groupe, est résumé dans ce proverbe nippon : « Naseba Naru » (« Là où il y a une volonté, il y a une OMER MBADI, à Douala voie »). ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Manageurs ALGÉRIE
Abdelmadjid Kerrar Remède miracle PDG de Biopharm production également, il dispose d’une usine, basée à Alger, dont la capacité s’élève à 50 millions d’unités.
E
443 rang
302,7 millions d’euros
T
C
« Biopharm a été pendant des années le partenaire privilégié du laboratoire français Rhône-Poulenc, qui a été absorbé par Sanofi ensuite. Cette « MONEY MAKER ». Abdelmadjid position lui a permis de devenir un Kerrar, la soixantaine passée, est l’un grand acteur du marché », détaille le des plus anciens industriels algériens. même commentateur. Respecté et très influent En 1964, deux ans après en Algérie, Abdelmadjid l’indépendance de son Kerrar a changé propays, il crée sa première gressivement le cap de entreprise, la Société Biopharm en renforçant africaine pour le comses investissements dans merce international. la production – un marDeux ans après, il lance ché de plus de 1,1 milliard la Compagnie indusC’est le chiffre d’affaires 2011 d’euros – pour s’adapter trielle des caoutchoucs de Biopharm à la nouvelle politique et plastiques et, en 1969, il monte la Société algéalgérienne en matière de rienne d’émaillage et de galvanisation, médicament. En 2008, l’État interdit en avec l’aide du groupe industriel chinois effet d’importer les produits pharmaceutiques qui sont déjà fabriqués sur le Tin Fung Iron Works. Homme d’affaires redoutable, Kerrar est connu pour territoire national, afin de protéger et d’encourager la production locale. Le sa grande capacité à détecter SSEMEN gouvernement oblige aussi les imporles entreprises rentables. LA tateurs à investir dans la production, « C’est un money maker et e au risque de perdre leur agrément. Cela un autocrate qui s’occupe afin de réduire la facture des imporde tout dans sa boîte », tations de médicaments – laquelle a explique un industriel du X 1 médicament. atteint 1,7 milliard d’euros en 2012, soit CL 0 USIF 2 une hausse de 13,6 % par rapport à 2011. Le chiffre d’affaires du grou est passé de 283,5 milgroupe lions d’euros en 2010 à PARTENARIAT. Pour rester un grand 3 0 2 , 7 m i l l i o n s d’e u ro s acteur de la pharmacie algérienne, (29,9 milliards de dinars) Biopharm a conclu en avril 2012 un en 2011. « Biopharm accord avec le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca pour la construction domine la distribution. d’une usine de production de médicaIl est l’un des trois plus ments près d’Alger, d’un coût de près grands importateurs de médicaments en Algérie. de 40 millions d’euros. La future unité Ma i s i l d é v e l o p p e sera détenue à 49 % par AstraZeneca aussi sa production », et à 51 % par le premier groupe privé explique un connaisalgérien de distribution du domaine. seur du milieu. Le Cette usine devrait fabriquer notamgroupe, qui emploie ment des anticancéreux et des médica1 500 salariés, doit ments pour le traitement des maladies son succès à la cardiovasculaires (Atacand et Crestor), seule activité première cause de mortalité dans le d’import, dans pays. Et permettre à Abdelmajid Kerrar laquelle il repréde rivaliser avec de grands laboratoires s e nt e l e s p l u s comme Sanofi (numéro un en Algérie) grands laboratoires dans la production. ● de médicaments. AMIR RABAH, à Alger 3
D
anslesecteurjuteux dumédicament, Abdelmadjid Kerrar, fondateur et PDG du groupe pharmaceutique Biopharm, fait figure de pionnier en Algérie. Créé en 1992 alors que le pays s’ouvrait à l’économie de marché, Biopharm est aujourd’hui un acteur de premier plan dans l’importation, la production et la distribution de médicaments. Il est même numéro un dans cette dernière activité, grâce à sa filiale de distribution en gros aux pharmacies, Biopure. Parallèlement, le groupe figure aussi parmi les plus grands importateurs de médicaments en Algérie. Actif dans la
DR
82
LES 500 • ÉDITION 2013
Manageurs AFRIQUE FRANCOPHONE
Les autres rois du ciment
Les matériaux de construction ont fait la fortune d’Aliko Dangote, mais aussi de certains de ses concurrents.
S
’
il est un secteur où l’industrialisation de l’Afrique a pris, c’est bien le ciment. Depuis une décennie, des acteurs africains sont apparus. Le premier d’entre eux, bien entendu, est nigérian : Aliko Dangote, qui a mis sur pied Dangote Cement, aujourd’hui leader au Nigeria et peut-être bientôt l’un des principaux cimentiers d’Afrique subsaharienne. Côté francophone, deux acteurs ont percé et peuvent désormais s’affirmer comme de réels concurrents pour les majors du secteur, de Lafarge à Holcim en passant par Italcementi ou Heidelberg Cement. Le principal est le groupe d’Anas Sefrioui. L’homme d’affaires marocain, qui a fait fortune dans la promotion immobilière (avec
Douja Promotion Groupe Addoha), a mis sur pied en 2007 Ciments de l’Atlas. Disposant de deux cimenteries et de cinq centrales à béton, ce nouvel acteur est entré en production en 2010 et a atteint dès l’année suivante 111,9 millions d’euros de chiffre d’affaires. Surtout, dans la foulée, Sefrioui a lancé une offensive continentale : la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Burkina Faso devraient en effet bientôt disposer – d’ici à la fin de l’année 2013 pour les deux premières – de leurs propres cimenteries, construites par Ciments d’Afrique. Cette société ajouterait ainsi 2 millions de tonnes (500 000 t par pays) aux capacités de production du groupe Sefrioui, soit, aux prix locaux, 300 à 400 millions de
dollars (220 à 300 millions d’euros) de revenus potentiels… De quoi dépasser l’un des autres grands acteurs africains, Ciments du Sahel (lire pp. 36-38), numéro deux au Sénégal et qui se développe désormais au Bénin via la société Nocibé. Un ensemble détenu par l’homme d’affaires sénégalais d’origine libanaise Latfallah Layousse. MILLIONS. Deux réussites africaines
(trois avec Dangote) qui pourraient susciter d’autres ambitions. Pour les imiter, la principale difficulté n’est ni la ressource minérale (le calcaire est abondant dans plusieurs pays de la région) ni les débouchés, mais les financements. Si la mise en place d’une simple usine de broyage, comme celles qu’implante Anas Sefrioui au sud du Sahara, ne coûte que deux à trois dizaines de millions d’euros, la construction d’une véritable cimenterie nécessite au moins 100 millions d’euros. Mieux vaut alors compter, comme Latfallah Layousse, de solides partenaires bancaires. ● F.M.
Bénéficier du bon éclairage ouvre de nouvelles perspectives Deloitte, ce n’est pas seulement un leader des services professionnels fortement implanté en Afrique francophone et sur le reste du continent depuis plus de trente ans. C’est aussi une offre de services multidisciplinaires. Forts de nos expertises sectorielles, combinant la qualité de nos ressources locales et l’apport de compétences du réseau Deloitte, nous proposons aux acteurs économiques et institutionnels, privés ou publics, des solutions sur mesure.
© 2013 Deloitte SA - Deloitte Touche Tohmatsu Limited
83
Manageurs
PDG de Maghreb Steel
D
ans la vie d’un industriel, tout est possible. Fadel Sekkat, fondateur en 1975 de Maghreb Steel, une petitePMEdevenue numéro un de la sidérurgie marocaine (dans le secteur privé), le sait bien. Le 26 avril 2012, l’homme d’affaires marocain inaugurait un complexe industriel près de la ville de Mohammedia (située entre Rabat et Casablanca) d’une capacité de production annuelle de 2,9 millions de tonnes d’acier. Un investissement de 5,7 milliards de dirhams (508 millions d’euros). Quelques mois plus tard, la presse marocaine annonçait la fermeture de sa société. Même si les difficultés ont été selon lui exagérées, Fadel Sekkat a dû négocier avec ses créanciers (Attijariwafa Bank, Banque populaire, BMCE Bank et Crédit du Maroc) sa lourde dette bancaire, qu’il estime à 4 milliards de dirhams quand les médias locaux annoncent le double. Une mission réussie depuis. « Nous avons le soutien des grandes banques marocaines. Elles ont souscrit de nouveau à des billets de trésorerie arrivés
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
à échéance fin 2012. Elles ont également allongé de trois ans la maturité d’un crédit bancaire », explique Fadel Sekkat. DANS LE ROUGE. Cours de l’acier en
X
E
Fadel Sekkat Pari sur l’avenir
SSEMEN
e 393 rang
CL
3
MAROC
LA
T
C
HASSAN OUAZZANI POUR J.A.
84
USIF 20
1
resteront fortement dans le rouge. Malgré cela, Fadel Sekkat reste confiant. Le privilège, sans doute, de ceux qui se projettent dans le temps. Car l’homme d’affaires n’oublie pas d’où il vient. Né en 1945 à Fès (300 km au nord-est de Casablanca), il a arrêté ses études au lycée. « Je suis pour ainsi dire un autodidacte, j’ai un niveau baccalauréat. J’ai appris le métier avec ma famille, qui évoluait déjà dans
chute libre, concurrence déloyale… La belle époque au cours de laquelle Maghreb Steel annonçait la construction de son usine de Mohammedia semble loin, comme sa future introduction en Bourse. Le prix international de la tonne d’acier Cours de l’acier en chute libre, a en effet chuté de plus concurrence déloyale… de 1 200 dollars en 2007 à La belle époque semble loin. moins de 500 dollars, avant de se reprendre timidement pour dépasser les 600 dollars (près l’industrie », confirme-t-il. Dès l’âge de 17 de 450 euros). La surproduction euroans, il occupe divers postes dans la société péenne, notamment espagnole, a provode son père, spécialisée dans le secteur qué le déversement de plusieurs milliers de la plasturgie. À trente ans, l’entreprede tonnes d’acier à bas prix au Maroc. neur crée Maghreb Steel. Au fil des ans, il Depuis 2009, Maghreb Steel enchaîne développe les capacités de production de les pertes : 157,2 millions de dirhams en son entreprise et introduit de nouveaux 2009, 9,8 en 2010 et 114 en 2011. Pour procédés comme le laminage à chaud et à l’exercice 2012, le chiffre d’affaires a atteint froid, la galvanisation ou le prélaquage. Et 2,6milliardsdedirhams,maislescomptes profitelargementduboomimmobilierdu
LES 500 • ÉDITION 2013
Manageurs CAMEROUN
royaume et des grands chantiers d’infrastructures du pays (routes, ponts, hôtels, centrales électriques). Le chiffre d’affaires de Maghreb Steel passe alors de 56,1 millions de dollars en 2001 à 311,9 en 2007, sa meilleure année.
Léopold Ekwa Ngallé IBC
LES 500 • ÉDITION 2013
SSEMEN
3
e 398 rang
CL
DR
LA
T
RYADH BENLAHRECH
X
E
avancer, Fadel Sekkat la met aujourd’hui au service de la survie de sa société. Le patron a demandé en novembre 2012 l’ouverture d’une enquête antidumping auprès du ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. Dans son viseur : les importations de tôles en acier laminé à chaud venues de l’Union européenne et de la Turquie. « Nous attendons les décisions du gouvernement pour limiter cette concurrence déloyale », soulignet-il. Non sans un certain désabusement, même si des mesures antidumping pourraient être décidées selon les conclusions de l’enquête, qui durera au moins un an. Outre la négociation avec les banques, Fadel Sekkat a décidé, en décembre dernier, d’augmenter le capital de Maghreb Steel de 600 millions de dirhams afin de donner un peu d’air à la trésorerie de la société. Résultat, aucun des 2 000 postes occupés dans l’entreprise n’est en danger, malgré la violence de la crise : « Pour le moment, aucun licenciement ni aucune mesure de chômage technique ne sont à l’ordre du jour, tient à clarifier l’industriel. La production de l’usine de Mohammedia va monter en puissance, conformément à nos objectifs, ajoutet-il. On attend tout de même les mesures gouvernementales pour protéger notre industrie. » L’entrepreneur évoque toujours l’introduction à la Bourse de Casablanca de son groupe, en précisant qu’elle attendra une conjoncture plus favorable au secteur sidérurgique, un retour au bénéfice et un assainissement des comptes de Maghreb Steel. Ce père de trois enfants « qui travaillent dans chacune des trois sociétés du groupe », précise-t-il, attend l’éclaircie dans un secteur d’activité difficile où les investissements sont lourds et la rentabilité se fait à moyen terme. Se définissant comme un « itinérant », affirmant ne pas avoir de bureau personnel pour rester proche de ses collaborateurs, il se change les idées en jouant au golf et aux échecs ou en s’impliquant dans la fondation familiale, Sekkat. ●
C
UN « ITINÉRANT ». Cette capacité à
USIF 20
1
CÔTE D’IVOIRE
Adham El Khalil
PDG d’Eurofind L’homme d’affaires ivoiro-libanais Adham El Khalil, PDG du groupe Eurofind (actif dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie et de l’alimentaire), est toujours président du groupe Afrique, basé en Côte d’Ivoire. Sous le patronage de Moustapha Khalil, son ex-beau-père et président fondateur d’Eurofind, Adham El Khalil, qui cultive une grande discrétion, a piloté, à partir de sa base abidjanaise, l’implantation d’une kyrielle de filiales au Mali,Togo, Bénin, Cameroun (à travers, entre autres, la société phare du groupe, Sotaci), au Sénégal et au Cameroun. Eurofind poursuit sa croissance et s’est diversifié en montant en Côte d’Ivoire Les Brasseries ivoiriennes. Le chiffre d’affaires du groupe a approché 397 millions d’euros (plus de 260,3 milliards de F CFA) en 2011. ● B.M.
EN MATIÈRE DE CONSTRUCTION de hangars métalliques au Cameroun, on sait d’emblée que c’est IBC qui raflera les appels d’offres. Il présente toujours la meilleure offre compte tenu de son expertise en la matière », complimente un fonctionnaire. International Business Corporation, créé en 1993 par Léopold Ekwa Ngallé, s’est fait un nom dans la fabrication et la transformation des aciers et métaux industriels. Cet ancien cadre des Brasseries
du Cameroun a débuté comme simple distributeur. Se rendant compte de la forte demande en Afrique centrale, notamment en Guinée équatoriale, où une filiale est ouverte, il convainc la Société nationale des hydrocarbures (SNH) d’entrer (à hauteur de 51 %) dans le capital d’IBC, dont le chiffre d’affaires ne nous a pas été communiqué. Fort de cet appui, il bâtit une usine de fabrication opérationnelle depuis juillet 2010 à Douala. ● OMER MBADI, à Douala
BURKINA FASO
Joseph Hage Groupe Hage
A
près avoir quitté son Liban natal, l’homme d’affaires libano-burkinabè Joseph Hage a réussi à devenir, en trois décennies, l’un des champions ouest-africains du secteur de la production, de la transformation et de la commercialisation de l’acier. Pourtant, à la fin des années 1970, Joseph Hage n’était qu’un simple commerçant de marchandises diverses installé à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Avide de challenges et de défis, il met sur pied en 1997 un consortium de plusieurs entreprises spécialisées dans les différents métiers de l’acier. En 2001, face à la croissance de ses activités, Joseph Hage entreprend de fusionner toutes ses entreprises en un holding unique dénommé Hage Industries. Après avoir ouvert la Société industrielle d’acier du Bénin (Siab) à Cotonou et la Société togolaise de tôles (Sototôles) à Lomé, son groupe (128,2 millions d’euros de revenus en 2011) vise de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire, la Guinée ou le Mali, où Joseph Hage ne possède jusqu’à présent aucune implantation. ● B.M. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
85
CLASSEMENT
Classement
86
PANORAMA
JESSICA DIMMOCK/VII NETWORK
Touchés
mais pas coulés Après le rebond en 2010, la stagnation. Les crises politiques de l’année 2011 ont freiné le développement des grands groupes du continent. Pourtant, leur chiffre d’affaires cumulé progresse, preuve de la solidité du capitalisme africain.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
CLASSEMENT PAR RÉGIONS
CLASSEMENT GÉNÉRAL
CLASSEMENT Classement PAR SECTEURS
! DANS LES VESTIAIRES D’UNE MINE PLATINUM. Le groupe sud-africain gagne quatre places dans notre classement, mais le poids relatif de ses compatriotes décroît, conséquence de la baisse du rand face au dollar.
EXPLOITÉE PAR IMPALA
FRÉDÉRIC MAURY
C
rise postélectorale en Côte d’Ivoire, révolutions en Tunisie et en Égypte, guerre en Libye… Les 500 premières entreprises africaines auront eu en 2011 les plus grandes difficultés pour poursuivre leur trajectoire sur le chemin de la croissance, finissant l’année sur un chiffre d’affaires cumulé en hausse de seulement 3,4 %. Une quasi-stagnation qui fait écho à celles de 2008 et 2009 – période durant laquelle la crise financière internationale avait fortement affecté l’activité des grandes entreprises africaines – et qui fait pâle figure par rapport aux 17,7 % de progression enregistrés en 2010. LES 500 • ÉDITION 2013
Cela n’est pas une surprise. Au cours de cette très instable année, les économies du continent auront crû en moyenne de 4,7 % au sud du Sahara et de seulement 0,5 % au nord. Parmi les poids lourds, l’Afrique du Sud et l’Égypte auront vu leur PIB progresser, respectivement de 3,1 % et 1,8 %. Le Kenya s’est contenté d’un modeste (à l’échelle africaine) 4,4 %, la Côte d’Ivoire enregistrant même une croissance négative (– 4,7 %). Dans le nord du continent l’effondrement du PIB libyen – divisé par deux en un an – aura été le symbole d’une année politiquement forte mais économiquement très difficile. Les grandes entreprises africaines ont connu au cours de cette délicate période des ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
87
Classement Panorama Une croissance au ralenti
Chiffre d’affaires cumulé des 500 (en milliards de dollars) 800
713
690
700
(+ 3,4% )
Les géants continentaux restent petits sur le plan mondial…
568
586
498,6
CA cumulé des 100(1) Royal Dutch Shell
470,2
ExxonMobil
467
ExxonMobil
400
SOURCE : JEUNE AFRIQUE
394,6
Royal Dutch Shell
31,2
Sinopec
393,7
Chevron
26,9
BP
386,5
RN cumulé des 10(2)
26,4
Apple
25,9 23,9
443,9
253,7
BHP Billiton
ConocoPhillips
251,2
BP
(1) Premières entreprises par le chiffre d’affaires
PORTÉ PAR SONATRACH. De manière générale,
les équilibres régionaux se sont peu modifiés. Seule l’Afrique du Nord, malgré les difficultés tunisiennes et égyptiennes, a progressé nettement dans notre classement (de 28 % à 31 % du chiffre d’affaires total), portée en grande partie par la hausse de plus de 13 milliards de dollars (plus de 10 milliards d’euros) des revenus du numéro un de la région (et du continent), Sonatrach. L’envolée du groupe algérien a renforcé le poids déjà élevé du pétrole dans notre classement : sa part est passée en un an de 18,7 % à 23 % du total des 500. Une mauvaise nouvelle pour les partisans de la diversification économique du continent, JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
314,8
Chevron
● ● ● évolutions très différentes. Sans surprise, les groupes égyptiens et tunisiens ont souffert du ralentissement économique national et, dans une moindre mesure, des pillages et destructions qui ont accompagné les révolutions arabes. Le recul des géants sud-africains dans notre classement (la part de la zone Afrique australe et océan Indien dans les 500 est passée de 62 % à 58 %) est quant à lui le reflet des difficultés du pays, mais aussi, en grande partie, celui de l’évolution du taux de change du rand, qui a nettement baissé en 2011 par rapport au dollar, provoquant le recul mécanique des entreprises du pays dans le Top 500 (établi à partir du chiffre d’affaires en dollars). Ailleurs en Afrique, les sociétés affichant de très solides envolées sont toutefois nombreuses : c’est le cas, par exemple, du groupe est-africain de stations-service KenolKobil, basé au Kenya, dont les revenus ont doublé (en monnaie locale comme en dollars). Son alter ego nigérian, Oando, a vu les siens bondir de plus de moitié, un avantgoût de son spectaculaire développement à venir, puisque le groupe se diversifie désormais dans la production pétrolière.
41,1 31,3
PetroChina
2006 2007 2008 2009 2010 2011
46,2
Gazprom
CA cumulé des 50(1)
500
54,2
RN cumulé des 100(2) RN cumulé des 50(2)
567
456
Résultat net (en milliards de dollars)
Chiffre d’affaires (en milliards de dollars)
Walmart 600
… mais très rentables
SOURCES : FORBES, JEUNE AFRIQUE
88
21
(2) Premières entreprises par le résultat net
même si le poids des mines, lui, n’a que très marginalement bougé. Cependant, en raison du niveau élevé du baril, cette prédominance reste logique – le problème de l’Afrique n’étant pas le poids des ressources naturelles, mais plutôt ce qui en est fait. Les télécoms, dont la part dans le Top 500 avait déjà reculé lors de notre derMalgré les difficultés tunisiennes nier classement, et égyptiennes, l’Afrique du Nord cèdent encore du progresse dans notre classement. terrain, leur poids passant de 11,3 % à 10,7 %. Sur un marché qui arrive peu à peu à saturation – et en attendant les relais de croissance comme l’internet mobile et les produits associés –, la nouvelle n’étonnera guère non plus. Au final, Sonatrach est la seule compagnie africaine, avec son équivalent angolais Sonangol, à pouvoir prétendre figurer parmi les ● ● ●
CE N’EST (PEUT-ÊTRE) QU’UN AU REVOIR QUARANTE-HUIT ENTREPRISES sortent cette année de notre classement, soit près de 10 % du total. Ce nombre s’explique en grande partie par le refus de certaines sociétés de répondre à notre questionnaire (lire notre méthodologie p. 92), ce qui provoque au bout de deux ans leur suppression automatique. C’est le cas, par exemple, du groupe Elloumi (Tunisie), qui rejoint ses nombreux compatriotes (Mabrouk, Chaïbi, etc.) peu adeptes de la transparence. D’autres,
en revanche, ont réellement disparu du paysage capitalistique africain, comme le marocain ONA, holding fusionné avec un autre holding (royal), SNI, qui prend sa place dans notre classement. Enfin, la sortie de plusieurs groupes est tout simplement due à la baisse (ou à la croissance insuffisante) de leur chiffre d’affaires. Le concessionnaire automobile tunisien Ennakl est l’un eux: en raison de la révolution, ses revenus se sont effondrés de 34,6 % en 2011. ● F.M. LES 500 • ÉDITION 2013
90
Classement Panorama Le poids de l'Afrique du Sud baisse…
Part dans le chiffre d’affaires cumulé des 500, en % Afrique de l’Est Afrique 1,8 centrale 1,9 Afrique de l’Ouest
58,1
… et celui des ressources naturelles s’accroît Part dans le chiffre d’affaires cumulé des 500, en %
Afrique australe et océan Indien
Énergie (dont pétrole)
23,7
Autres secteurs
7
47,4
10,7 31,2
8,6
Afrique du Nord
Télécoms
9,6
Groupes diversifiés
Mines SOURCE : JEUNE AFRIQUE
Faut-ils’inquiéterdecedécalage?D’unecertaine 500 premières entreprises mondiales clasmanière oui, car il reflète en partie le manque de sées par le magazine américain Fortune. Mais, parce qu’elles ne sont pas cotées en Bourse, elles dynamisme de nombre de géants du continent. En n’y apparaissent pas. Une sanction en termes dehors de l’Afrique du Sud, dont certaines entred’image, alors que le capitalisme africain reste prises sont depuis de longues années devenues de véritables multinationales (MTN, Sappi, etc.), absent de la scène mondiale. Parviendra-t-il à s’y faire une place et à faire naître en son sein des aucun pays africain n’a réellement vu ses fleurons Petronas (Malaisie), Petrobras (Brésil) ou China se lancer à l’assaut du monde. Certains, comme le Mobile qui font la fierté du monde Maroc avec le groupe phosphatier émergent ? Sans doute faudra-t-il OCP, sont plus avancés que d’autres, Les fleurons attendre encore quelques années. mais le bilan reste modeste: le capidu continent Grâce à leur stratégie de diversifitalisme du continent a encore du ont encore du cation internationale, les 500 premal à rayonner en dehors de ses mières entreprises mondiales ont frontières. La faiblesse des marmal à rayonner en effet crû plus vite en 2011 que chés financiers locaux reste un en dehors de leurs consœurs africaines, voyant frein: certes, 230 entreprises parmi ses frontières. leurs revenus cumulés bondir de nos 500 sont cotées en Bourse, mais plus de la moitié d’entre elles (126) 13,2 % par rapport à 2010 pour sont sud-africaines. Hors de la nation Arc-en-Ciel, atteindre un total de 29 500 milliards de dollars, première économie du continent, il reste difficile selon Fortune – bien au-delà des 3,4 % africains. Leurs profits auront augmenté de 1 600 milliards de trouver les financements à long terme nécesde dollars, un volume qui représente à lui seul saires aux investissements et au développement. plus de deux fois les revenus des 500 premières entreprises africaines. Le chiffre d’affaires du MASTODONTES. Le panorama actuel du capinuméro un mondial, le groupe pétrolier Royal talisme africain explique aussi sa faiblesse Dutch Shell, s’est ainsi envolé de 28,1 % en 2011… au niveau international. Si seules 91 de ● ● ● ●●●
ROIS DU PÉTROLE… ET DES BÉNÉFICES LA LOGIQUE EST RESPECTÉE : les quatre premiers de notre classement par le chiffre d’affaires le sont aussi en termes de bénéfices, les pétroliers algérien Sonatrach et angolais Sonangol devançant même de très loin les autres entreprises. Dix des JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
vingt premiers acteurs par les bénéfices opèrent dans l’exploitation des ressources naturelles, comme la filiale sudafricaine du diamantaire De Beers ou AngloGold Ashanti, qui font leur retour parmi les sociétés les plus rentables. De manière générale, en
raison de la dégradation de l’environnement économique, 41 entreprises de notre Top 500 ont perdu de l’argent en 2011, contre 29 dans notre classement publié l’année dernière (il faut noter qu’une centaine refusent de communiquer leurs résultats nets). Une
dizaine ont enregistré des pertes supérieures à 100 millions de dollars (plus de 77 millions d’euros). Derniers de la classe en 2011, deux sud-africains : le papetier Sappi et le distributeur Edgars, qui ont chacun perdu plus de 200 millions F.M. de dollars. ● LES 500 • ÉDITION 2013
C’est avec une approche pratique, que nous repoussons sans relâche les limites de l'innovation pour créer les solutions offrant un avantage compétitif à nos clients, les compagnies aériennes et leurs passagers. Pour eux, notre travail ne s'arrête jamais. Sûreté, Sécurité et Qualité
La référence de l’assistance en escale en Afrique et au Moyen-Orient
Afrique : Afrique du Sud • Bénin • Ghana • Guinée Equatoriale • Niger • République Centrafricaine • Sénégal Moyen-Orient : Jordanie
AHS est un groupe du réseau Menzies Aviation, troisième opérateur mondial d’assistance en escale www.ahs-group.com • info@ahs-group.com
Classement Panorama
92
! Très affecté par la révolution, LE CONCESSIONNAIRE TUNISIEN
ENNAKL SORT
DE NOTRE CLASSEMENT : HICHEM
ses revenus se sont effondrés de 34,6 % en 2011.
nos 500 entreprises sont publiques – soit 18,2 % du total, alors qu’elles génèrent 31,2 % des revenus cumulés –, celles-ci restent souvent dominantes dans l’économie de leur pays. Très rarement gérés de manière efficiente, ces mastodontes campent trop souvent sur leurs acquis, se contentant d’engranger des ressources gagnées sans beaucoup d’efforts (pétrole, coton, minerais, etc.), alors qu’ils pourraient (et même devraient) se développer au niveau international, ce qui leur permettrait ainsi d’exercer un effet d’entraînement bénéfique sur l’ensemble du tissu économique de leur pays. Dans ce contexte, le secteur privé émerge comme il le peut et là où il le peut. Comment s’étonner, à ce titre, que l’offensive continentale vienne d’un pays comme le Maroc, où l’esprit d’entreprise est porté à la fois par de grandes familles locales (lire pp. 48-52) et par le pouvoir royal ?
●●●
Mais tout n’est pas noir… Si les grandes entreprises du continent se sont développées moins vite en 2011 que leurs homologues mondiales, elles ont cependant montré une nouvelle fois leur capacité à dégager d’exceptionnels niveaux de rentabilité malgré les crises. Moins de 10 % des 500 sociétés de notre classement perdent de l’argent (lire l’encadré p. 90) ; les 100 premiers groupes du continent par le résultat net ont vu leurs profits cumulés s’envoler de 31,2 %, les 50 premiers de 41,7 % et les 10 premiers de 25,7 %. Un rythme de progression soutenu et globalement plus rapide que celui affiché par les grandes multinationales. De quoi augurer de meilleures performances pour 2012, année au cours de laquelle le continent aura globalement échappé à l’instabilité de l’année précédente. ●
Comment élaborons-nous ce Top 500? Cette année, plus de 6 200 sociétés ont été sollicitées pour établir le classement, basé sur les résultats financiers de l’année 2011.
S
ur 7 292 sociétés répertoriées dans notre base de données, 6 252 ont reçu cette année un questionnaire détaillé. Après de multiples relances et vérifications, nous avons établi un classement comportant les données financières de 1 510 sociétés. Cela nous a permis de réaliser un palmarès des 500 premières entreprises africaines selon le chiffre d’affaires ainsi que les classements annexes par secteurs d’activité et – pour la deuxième année – par zones. Nous avons établi les règles suivantes: tous les éléments financiers ont une source bien définie et sont en priorité JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
ceux communiqués par les sociétés. Notre cellule recense également les rapports annuels des firmes cotées – africaines ou opérant en Afrique – à la recherche de données financières. SIÈGE SOCIAL. Le classement porte sur l’exercice clos au 31 décembre 2011. Pour les entreprises clôturant leurs comptes en cours d’année, le choix suivant a été arrêté : jusqu’au 31 mars 2012 inclus, les chiffres annuels apparaissent en année 2011. Pour les autres, notamment celles arrêtant leurs comptes à fin juin, ce sont les comptes de l’année précédente (20102011) qui sont présentés. Lorsque les
sociétés nous communiquent leurs données financières en monnaie locale, celles-ci sont converties en dollars au taux de change du 31 décembre 2011. Nous intégrons les entreprises juridiquement établies sur le continent, ce qui explique qu’un holding et ses filiales puissent figurer dans le même palmarès, mais aussi que certains géants africains – ou considérés comme tels – n’apparaissent pas, leur siège social étant basé hors du continent… Lorsque nous ne parvenons pas à obtenir les données actualisées, nous gardons celles du classement précédent (elles sont alors présentées en italique). Au bout de deux ans de silence, la société disparaît du palmarès. ● JÉRÔME BESNAULT et FRÉDÉRIC MAURY LES 500 • ÉDITION 2013
CLASSEMENT GÉNÉRAL
LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES – ÉDITION 2013 LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
95
Classement Général
Rang 2012
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
1
SONATRACH
Hydrocarbures
Algérie
72 040 250
9 015 485
2
2
SONANGOL
Hydrocarbures
Angola
33 280 794
3 131 805
3
3
SASOL
Industrie chimique
Afrique du Sud
17 493 990
2 431 099
4
4
MTN GROUP
Opérateur de téléphonie mobile
Afrique du Sud
14 969 793
2 549 006
5
5
THE BIDVEST GROUP
Groupe diversifié
Afrique du Sud
14 552 050
434 629
6
6
ESKOM
Électricité
Afrique du Sud
14 094 823
1 627 488
7
7
SHOPRITE HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
8 879 613
308 251
8
9
VODACOM GROUP
Opérateur de téléphonie mobile
Afrique du Sud
8 220 220
1 247 360
9
10
IMPERIAL HOLDINGS
Holding
Afrique du Sud
7 942 401
314 665
10
18
DE BEERS CONSOLIDATED MINES
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
7 378 000
978 000 – 232 000
11
16
SAPPI
Papeterie
Afrique du Sud
7 286 000
12
14
VODACOM SOUTH AFRICA
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
6 992 388
ND
13
11
PICK’N PAY STORES HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
6 795 692
49 791
14
24
OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES (OCP)
Extraction, autres minerais
Maroc
6 782 576
ND
15
8
SANLAM
Assurances
Afrique du Sud
6 666 424
744 903
16
13
MASSMART HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
6 503 331
107 725
17
15
ANGLO AMERICAN PLATINUM CORP.
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
6 278 190
441 047
18
17
BARLOWORLD
Groupe diversifié
Afrique du Sud
6 119 261
124 908
19
20
KUMBA IRON ORE
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 963 279
2 093 098
20
19
ANGLOGOLD ASHANTI
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 876 814
1 385 655
21
-
SOCIÉTÉ NATIONALE D’INVESTISSEMENT (SNI)
Holding
Maroc
5 853 456
499 402
22
30
SAB MILLER SOUTH AFRICA
Industrie de boissons
Afrique du Sud
5 815 000
ND
23
37
SAMIR
Hydrocarbures, raffinerie
Maroc
5 777 036
50 405 505 896
24
21
TRANSNET
Tous services de transport
Afrique du Sud
5 637 438
25
36
SUEZ CANAL AUTHORITY
Logistique portuaire
Égypte
5 540 000
ND
26
32
ORASCOM CONSTRUCTION INDUSTRIES
Travaux publics
Égypte
5 405 674
665 574
27
12
STEINHOFF INTERNATIONAL HOLDINGS
Ameublement
Afrique du Sud
5 286 173
630 804
28
31
GOLD FIELDS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 143 309
863 019
29
38
DATATEC
Informatique, bureautique
Afrique du Sud
5 033 394
80 846
30
28
NASPERS
Médias
Afrique du Sud
4 849 793
355 441
31
22
MTN SOUTH AFRICA
Opérateur de téléphonie mobile
Afrique du Sud
4 740 484
ND
32
23
SPAR GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
4 723 498
116 998 71 749
33
35
GRINDROD
Transport maritime
Afrique du Sud
4 407 427
34
26
MTN NIGERIA
Opérateur de téléphonie mobile
Nigeria
4 283 839
ND
35
25
AVENG
Groupe diversifié
Afrique du Sud
4 215 625
144 584
36
40
IMPALA PLATINUM HOLDINGS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
4 069 272
815 279
37
27
TELKOM
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
4 062 763
– 26 529
38
34
ARCELORMITTAL SOUTH AFRICA
Métallurgie, sidérurgie
Afrique du Sud
3 863 057
983
39
99
MIDDLE EAST OIL REFINERIES
Hydrocarbures, raffinerie
Égypte
3 825 000
201 500
40
61
OANDO
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
3 774 728
15 885
41
29
MURRAY & ROBERTS HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
3 750 284
– 213 105
42
50
NAFTAL
Hydrocarbures, services annexes
Algérie
3 650 480
ND
43
42
GROUPE MAROC TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
3 581 409
943 405
44
43
ORASCOM TELECOM
Opérateur de télécommunications
Égypte
3 570 633
658 487
45
39
EDGARS CONSOLIDATED STORES
Commerce de détail
Afrique du Sud
3 424 713
– 245 517
46
48
TRANSNET FREIGHT RAIL
Transport ferroviaire
Afrique du Sud
3 396 956
ND
47
45
LIBERTY GROUP
Assurances
Afrique du Sud
3 353 232
373 127
48
41
OLD MUTUAL LIFE ASSURANCE CO.
Assurances
Afrique du Sud
3 238 395
403 587
49
44
WOOLWORTHS HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
3 141 981
202 776
50
52
TOTAL E&P ANGOLA
Hydrocarbures
Angola
3 095 712
1 458 990
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N 32 O
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Les 500 premières entreprises africaines (1-50) Rang 2013
96
Classement
97
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) 33 436
Rang 2012
Activité
Rang 2013
Société
51
54
EZZ STEEL CO.
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
3 074 498
52
62
OFFICE NATIONAL DE L’ÉLECTRICITÉ
Prod. & distrib. d’électricité
Maroc
2 943 924
ND
53
51
SOUTH AFRICAN AIRWAYS
Transport aérien
Afrique du Sud
2 930 608
– 103 537
54
46
ALLIED ELECTRONICS CORP.
Équipements bureautiques
Afrique du Sud
2 894 008
21 371
55
67
CEVITAL
Agro-industrie
Algérie
2 862 870
261 872
56
49
NETWORK HEALTHCARE HOLDINGS
Gestion des hôpitaux
Afrique du Sud
2 852 003
198 600
57
-
MAROC TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
2 783 411
ND
58
55
MEDI CLINIC CORP.
Gestion des hôpitaux
Afrique du Sud
2 700 321
149 963
59
58
AKWA HOLDING
Holding
Maroc
2 593 800
ND
60
114
KENOLKOBIL
Hydrocarbures
Kenya
2 573 639
37 878
61
96
SONELGAZ
Prod. & distrib. d’électricité et de gaz
Algérie
2 515 339
– 140 558
62
53
TIGER BRANDS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
2 509 237
317 355
63
70
EL SEWEDY CABLES
Fabrication de câbles électriques
Égypte
2 505 952
84 106
64
57
MASSCASH
Commerce de détail
Afrique du Sud
2 410 183
ND
65
65
EGYPTAIR HOLDINGS
Holding
Égypte
2 314 141
91 324 170 652
66
47
THE ARAB CONTRACTORS
Travaux publics
Égypte
2 293 802
67
-
BLUE LABEL TELECOMS
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
2 218 691
52 990
68
63
SANTAM
Assurances
Afrique du Sud
2 174 774
172 562
69
64
PIONEER FOODS GROUP
Agroalimentaire
Afrique du Sud
2 069 901
89 490
70
113
MMI HOLDINGS (EX-MOMENTUM GROUP)
Assurances
Afrique du Sud
2 068 412
204 250
71
91
72
-
KANSANSHI MINING
Extraction de cuivre
Zambie
2 048 000
ND
AFRIQUIA SMDC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
1 994 288
ND 321 000
73
60
LONMIN
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 992 000
74
89
AL EZZ DEKHEILA STEEL CO.
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
1 985 154
ND
75
56
NAMPAK
Emballage, conditionnement
Afrique du Sud
1 942 840
111 471
76
104
SONARA
Hydrocarbures, raffinerie
Cameroun
1 935 790
ND
77
72
JD GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 933 310
85 114
78
74
STIR
Hydrocarbures, raffinerie
Tunisie
1 854 141
– 197 824
79
90
AFRICAN RAINBOW MINERALS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 829 158
406 657
80
77
KONKOLA COPPER MINES
Extraction de cuivre
Zambie
1 825 000
309 100
81
73
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE (SIR)
Hydrocarbures, raffinerie
Côte d’Ivoire
1 819 328
– 30 048
82
66
WILSON BAYLY HOLMES - OVCON
Travaux publics
Afrique du Sud
1 813 638
90 085
83
86
SOCIÉTÉ NATIONALE DES HYDROCARBURES
Hydrocarbures
Cameroun
1 809 850
43 111
84
79
ORASCOM TELECOM ALGÉRIE
Opérateur de téléphonie mobile
Algérie
1 782 960
ND
85
95
PETROSA
Hydrocarbures
Afrique du Sud
1 774 012
168 668
86
83
EGYPTAIR AIRLINES
Transport aérien
Égypte
1 745 319
22 374
87
71
CLICKS GROUP (EX-NEW CLICKS HOLDINGS)
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 732 121
79 947
88
78
MOBINIL
Opérateur de téléphonie mobile
Égypte
1 682 063
– 51 244
89
92
IMPERIAL TOBACCO MAROC (EX-ALTADIS MAROC)
Industrie de tabac
Maroc
1 671 753
ND
90
75
REMGRO
Groupe diversifié
Afrique du Sud
1 662 000
1 150 209 95 677
91
84
AECI
Industrie chimique
Afrique du Sud
1 638 382
92
76
MASSDISCOUNTERS
Grande distribution
Afrique du Sud
1 637 498
ND
93
81
TELECOM EGYPT
Opérateur de télécommunications
Égypte
1 634 637
483 874 – 11 230
94
96
STEG
Prod. & distrib. d’électricité et de gaz
Tunisie
1 600 140
95
108
FLOUR MILLS NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
1 572 852
51 016
96
109
TOTAL GABON
Hydrocarbures
Gabon
1 570 616
352 072
97
85
MASSWAREHOUSE
Service aux entreprises
Afrique du Sud
1 562 627
ND
98
120
DISCOVERY HEALTH
Assurances
Afrique du Sud
1 533 531
316 753
99
59
EXXARO RESOURCES
Exploitation minière
Afrique du Sud
1 531 688
939 941
100
88
HARMONY GOLD MINING CO.
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 528 495
75 780
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Les 500 premières entreprises africaines (51-100)
Classement Général
Les 500 premières entreprises africaines (101-150) Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
101
97
ASPEN PHARMACARE HOLDINGS
Industrie pharmaceutique
Afrique du Sud
1 520 905
317 956
102
80
DISTELL GROUP
Industrie de boissons
Afrique du Sud
1 514 099
117 990 – 201 596
103
98
ROYAL AIR MAROC (RAM)
Transport aérien
Maroc
1 505 701
104
102
TONGAAT-HULETT GROUP
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 483 788
260 993
105
93
MR PRICE GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 481 510
148 431
106
129
SNIM
Extraction, autres minerais
Mauritanie
1 448 427
832 610
107
111
DANGOTE CEMENT
Matériaux de construction
Nigeria
1 436 722
766 791 194 314
108
101
FOSCHINI
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 428 458
109
143
ETHIOPIAN AIRLINES
Transport aérien
Éthiopie
1 419 449
70 638
110
118
NIGERIAN BREWERIES
Industrie de boissons
Nigeria
1 401 449
231 578
111
106
TRANSNET RAIL ENGINEERING
Logistique ferroviaire
Afrique du Sud
1 383 690
ND
112
216
KAP INTERNATIONAL HOLDINGS
Groupe diversifié
Afrique du Sud
1 353 231
73 201
113
105
OMNIA HOLDINGS
Industrie chimique
Afrique du Sud
1 344 265
77 377
114
94
REUNERT
Équipements bureautiques
Afrique du Sud
1 341 526
164 223 173 402
115
107
116
-
117
131
ALEXANDRIA MINERALS OILS CO.
Hydrocarbures
Égypte
1 332 188
SHELL GABON
Hydrocarbures
Gabon
1 304 680
ND
ASSORE
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 295 482
395 450 251 156
118
-
ETAP
Hydrocarbures
Tunisie
1 285 059
119
140
KENYA AIRWAYS
Transport aérien
Kenya
1 248 368
19 206
120
126
SAFARICOM
Opérateur de téléphonie mobile
Kenya
1 237 938
147 377
121
116
HOLDING YNNA
Holding
Maroc
1 234 684
ND
122
147
AIRTEL NIGERIA
Opérateur de téléphonie mobile
Nigeria
1 229 400
– 110 786 297 948
123
119
SONATEL
Opérateur de télécommunications
Sénégal
1 226 247
124
122
GHABBOUR AUTO
Construction automobile
Égypte
1 225 006
31 492
125
103
ALLIED TECHNOLOGIES
Fabrication d’appareils électriques
Afrique du Sud
1 224 761
– 78 973 158 096
126
110
LIFE HEALTHCARE GROUP
Gestion des hôpitaux
Afrique du Sud
1 205 105
127
127
VIVO ENERGY MAROC (EX-SHELL MAROC)
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
1 187 940
ND
128
150
ENDIAMA
Extraction de diamant
Angola
1 160 000
ND
129
124
MUTUAL & FEDERAL INSURANCE
Assurances
Afrique du Sud
1 137 350
54 086
130
87
GROUP FIVE HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
1 130 803
– 26 788
ILLOVO SUGAR
Agro-industrie
Afrique du Sud
1 126 652
54 422
TSOGO SUN HOLDINGS
Tourisme, hôtellerie
Afrique du Sud
1 109 187
210 882
131
115
132
-
133
100
GRINAKER - LTA
Travaux publics
Afrique du Sud
1 087 522
ND
134
158
DOUJA PROMOTION GROUPE ADDOHA
Promotion immobilière
Maroc
1 083 892
213 112
135
138
MARJANE HOLDING
Commerce de détail
Maroc
1 083 278
ND
136
132
AL EZZ ROLLING MILLS
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
1 081 399
ND – 827
137
176
TOTAL KENYA
Hydrocarbures, services annexes
Kenya
1 070 631
138
145
AURECON HERITAGE COMPANIES
Ingénierie
Afrique du Sud
1 070 008
ND
139
123
SUN INTERNATIONAL
Tourisme, hôtellerie
Afrique du Sud
1 062 516
53 181 232 224
140
134
TOTAL NIGERIA
Hydrocarbures
Nigeria
1 059 349
141
135
RAINBOW CHICKEN
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 058 879
47 144
142
112
ASTRAL FOODS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 056 977
52 716 29 683
143
146
JULIUS BERGER NIGERIA
Travaux publics
Nigeria
1 031 725
144
117
TRANSNET NATIONAL PORTS AUTHORITY
Logistique portuaire
Afrique du Sud
1 014 125
ND
145
183
SIFCA (GROUPE)
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
997 135
194 930
146
139
STEFANUTTI STOCKS HOLDINGS
Groupe diversifié
Afrique du Sud
990 971
32 454
147
152
PALABORA MINING CO.
Extraction de cuivre
Afrique du Sud
989 192
179 808
148
154
TOTAL MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
986 793
ND
149
137
TRUWORTHS INTERNATIONAL
Commerce de détail
Afrique du Sud
965 120
238 639
150
136
EQSTRA HOLDINGS
Concessionnaire
Afrique du Sud
964 874
36 846
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N 32 O
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Société
Rang 2012
Rang 2013
98
BÂTIR L’AFRIQUE DE DEMAIN Offrir des solutions industrielles sur mesure. Etre un acteur primordial dans le secteur de la construction. Fournir de l’acier et des produits en aluminium de qualité. Tels sont les engagements des sociétés industrielles deYeshi Group. Grâce à la complémentarité de leur savoir-faire et leur professionnalisme, elles offrent ainsi l’expertise des solutions et des moyens efficaces, tout en ayant le souci de la qualité et le respect des contraintes. UNIVERSELLE INDUSTRIES Zone Industrielle – Route Sicta yopougon Nord 01 BP 232 Abidjan 01 Tél. +225 23 46 78 83 / 45 00 30 00 • Fax. +225 23 52 18 41 Site web : www.universelleindustries.com
SOTRALGA ZI OWENDO B.P 3880 Libreville GABON Tel: (241) 70 32 69 Fax:(241) 70 04 06
ALUCONGO Avenue Marien Ngouabi B.P 1105 Pointe-Noire République du CONGO Tel: (+242) 22 299 04 12 Fax:(+242) 22 299 20 90 Email: commercial@bernabe-cng.com
COLALU Rue des Chavannes B.P 1326 Tel: (236) 21 61 20 42 Fax: (236) 21 61 55 29 Email: colalu@intnet.cf
www.universelleindustries.com
Classement Général
Les 500 premières entreprises africaines (151-200) Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
151
121
SUPER GROUP
Construction automobile
Afrique du Sud
962 274
45 285
152
199
CONOIL
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
959 248
17 959
153
125
ANGLOVAAL INDUSTRIES
Agroalimentaire
Afrique du Sud
944 031
85 704
154
142
HOSKEN CONSOLIDATED INVESTMENTS
Groupe diversifié
Afrique du Sud
934 866
203 597
155
-
SOGARA
Hydrocarbures, raffinerie
Gabon
913 388
– 16 482
156
128
CMH GROUP
Concessionnaire
Afrique du Sud
904 228
14 742
157
157
TARKWA MINES
Extraction d’or
Ghana
899 455
ND
158
167
COSIDER
Travaux publics
Algérie
898 035
173 052
159
148
MASSBUILD
Bâtiment
Afrique du Sud
893 024
ND
160
225
GML
Groupe diversifié
Maurice
880 437
55 641
161
162
SOUTH AFRICAN POST OFFICE
Services postaux
Afrique du Sud
872 610
ND
162
130
AFGRI
Production agricole
Afrique du Sud
866 741
23 336
163
149
TRANSNET PORT TERMINALS
Logistique portuaire
Afrique du Sud
866 495
ND
164
164
SOC. NAT. DE DISTRIBUTION DES PÉTROLES AGIL
Hydrocarbures, services annexes
Tunisie
857 882
ND 9 786
165
161
HULAMIN
Aluminium
Afrique du Sud
854 469
166
228
SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE (SAR)
Hydrocarbures, raffinerie
Sénégal
846 451
ND
167
153
TALAAT MOUSTAFA GROUP
Promotion immobilière
Égypte
842 207
95 404 96 414
168
141
PRETORIA PORTLAND CEMENT CO.
Matériaux de construction
Afrique du Sud
838 369
169
272
WATANIYA TELECOM ALGÉRIE
Opérateur de téléphonie mobile
Algérie
812 926
ND
170
156
CLOVER HOLDINGS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
803 528
21 984
171
133
SUEZ CEMENT CO.
Matériaux de construction
Égypte
796 336
93 940
172
169
ADCORP HOLDINGS
Services éducatifs
Afrique du Sud
788 901
16 667
173
290
PRODUCE BUYING CO.
Agro-industrie
Ghana
786 026
16 698
174
174
POULINA GROUP HOLDING
Groupe diversifié
Tunisie
783 229
30 047
175
-
176
165
GROUPE CHIMIQUE TUNISIEN
Industrie chimique
Tunisie
780 135
26 580
MONDI PACKAGING SOUTH AFRICA (MPSA)
Emballage, conditionnement
Afrique du Sud
771 432
13 228
177
151
MPACT
Emballage, conditionnement
Afrique du Sud
771 432
11 029
178
168
BASIL READ HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
765 225
17 315
179
188
TUNISIANA
Opérateur de téléphonie mobile
Tunisie
762 958
ND
180
187
CENTRALE LAITIÈRE
Agroalimentaire
Maroc
762 734
50 637
181
191
ORIENTAL WEAVERS FOR CARPETS
Fabrication de produits textiles
Égypte
761 397
40 148
182
171
GUINNESS NIGERIA
Industrie de boissons
Nigeria
753 108
109 182
183
184
AIR ALGÉRIE
Transport aérien
Algérie
734 160
ND
184
155
COMILOG
Extraction, autres minerais
Gabon
732 610
251 278
185
172
AVUSA
Médias
Afrique du Sud
732 376
19 160
186
233
EGYPTIAN ALUMINIUM PRODUCTS CO.
Aluminium
Égypte
732 356
89 797
187
166
MTN GHANA
Opérateur de téléphonie mobile
Ghana
729 674
ND
188
180
RAND WATER
Prod. & distrib. d’eau potable
Afrique du Sud
723 551
65 890 104 396
189
186
EASTERN CO.
Industrie de tabac
Égypte
722 585
190
201
LYONNAISE DES EAUX DE CASABLANCA
Prod. & distrib. d’eau et d’électricité
Maroc
717 726
26 874
191
163
FORTE OIL (EX-AFRICAN PETROLEUM)
Hydrocarbures
Nigeria
712 524
– 94 907 – 2 579
192
82
MONDI GROUP SOUTH AFRICA
Papeterie
Afrique du Sud
707 320
193
193
COSUMAR
Agro-industrie
Maroc
703 925
72 239
194
170
CASHBUILD
Matériaux de construction
Afrique du Sud
696 082
18 450
195
197
MÉDI TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
692 311
ND
196
215
SONABHY
Hydrocarbures, services annexes
Burkina Faso
689 628
9 522
197
173
SOUTH AFRICAN BROADCASTING CORP.
Médias
Afrique du Sud
689 342
42 188
198
195
INVICTA HOLDINGS
Construction automobile
Afrique du Sud
687 726
60 378
199
177
EVRAZ HIGHVELD STEEL & VANADIUM CORP.
Métallurgie, sidérurgie
Afrique du Sud
686 195
5 527
200
209
SAHAM HOLDING
Groupe diversifié
Maroc
685 226
ND
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N 32 O
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Société
Rang 2012
Rang 2013
100
Classement Général
Rang 2012
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) – 96 714
201
185
TUNISAIR
Transport aérien
Tunisie
682 899
202
196
ELLERINE HOLDINGS (ELH)
Ameublement
Afrique du Sud
675 069
60 330
203
182
NAMDEB DIAMOND CORP.
Extraction de diamant
Namibie
674 052
99 616
204
246
205
-
VOLTA RIVER AUTHORITY
Prod. & distrib. d’électricité
Ghana
670 229
49 875
MOHAMMED ENTERPRISES TANZANIA
Groupe diversifié
Tanzanie
667 532
57 006
206
203
NIGERIAN BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Nigeria
666 214
16 020
207
283
INWI (EX-WANA CORP.)
Opérateur de téléphonie mobile
Maroc
661 998
ND
208
204
MONDI SHANDUKA NEWSPRINT
Médias
Afrique du Sud
652 343
ND
209
253
TOTAL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
651 572
ND
210
254
OPTIMUM COAL HOLDINGS
Extraction de charbon
Afrique du Sud
649 643
76 650
211
223
DANGOTE SUGAR REFINERY
Agro-industrie
Nigeria
648 646
43 306 193 257
212
207
LAFARGE CIMENTS
Matériaux de construction
Maroc
646 551
213
261
SONASID
Métallurgie, sidérurgie
Maroc
645 350
17 217
214
189
AFRICAN OXYGEN
Industrie chimique
Afrique du Sud
644 314
22 476
215
205
ALGÉRIE TÉLÉCOM MOBILIS
Opérateur de téléphonie mobile
Algérie
633 120
ND
216
208
AFRICAN REINSURANCE CORP.
Assurances
Nigeria
631 490
69 199 2 328
217
198
CARGILL WEST AFRICA
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
629 701
218
227
JORF LASFAR ENERGY CO.
Prod. & distrib. d’électricité
Maroc
629 679
ND
219
200
TRIDENT STEEL
Constructions métalliques
Afrique du Sud
627 647
ND
220
222
LABEL’VIE
Grande distribution
Maroc
627 313
5 356
221
249
INNSCOR AFRICA
Tourisme, hôtellerie
Zimbabwe
627 077
38 711
222
220
BELL EQUIPMENT
Construction de véhicules utilitaires
Afrique du Sud
622 794
36 463
223
211
MVELAPHANDA GROUP
Groupe diversifié
Afrique du Sud
618 643
130 257
224
287
SOMACA
Construction automobile
Maroc
618 183
ND
225
194
RAUBEX
Génie civil
Afrique du Sud
618 107
41 906 94 073
226
243
WAFA ASSURANCE
Assurances
Maroc
613 219
227
242
CATOCA SOCIEDADE MINEIRA
Exploitation minière
Angola
611 300
ND
228
271
ECONET WIRELESS
Opérateur de téléphonie mobile
Zimbabwe
611 116
165 741
229
213
OLAM NIGERIA
Agro-industrie
Nigeria
611 020
4 090
230
266
PINNACLE TECHNOLOGY HOLDINGS
TIC
Afrique du Sud
609 196
27 048
231
339
PETROLEOS DE MOÇAMBIQUE
Hydrocarbures, services annexes
Mozambique
608 951
1 827
232
241
SOCIAL SECURITY AND NAT. INSURANCE TRUST
Assurances
Ghana
605 371
313 033 102 367
233
238
NESTLÉ NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
596 582
234
235
LEWIS GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
596 574
98 330
235
231
SUDATEL
Opérateur de télécommunications
Soudan
594 369
43 171
236
220
HOLDING D’AMÉNAGEMENT AL OMRANE
Promotion immobilière
Maroc
588 830
ND
237
256
TOTAL PETROLEUM GHANA
Hydrocarbures, services annexes
Ghana
586 712
13 624
238
263
GROUPE CFAO ALGÉRIE
Groupe diversifié
Algérie
585 873
ND
239
234
PHARMACIE CENTRALE DE TUNISIE
Industrie pharmaceutique
Tunisie
581 040
8 956
240
329
TRENCOR
Transport maritime
Afrique du Sud
570 990
211 250
241
206
GROWTHPOINT PROPERTIES
Promotion immobilière
Afrique du Sud
569 885
– 39 671
242
226
243
-
244
277
245
-
AIR MAURITIUS
Transport aérien
Maurice
568 291
12 850
JOHANNESBURG WATER CO.
Prod. & distrib. d’eau potable
Afrique du Sud
567 237
47 290
SALAM GAZ
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
565 165
15 739
SAHAM FINANCES
Assurances
Maroc
563 976
17 769
246
229
SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN (SABC)
Industrie de boissons
Cameroun
563 189
87 342
247
262
CDG DÉVELOPPEMENT
Développement territorial
Maroc
557 472
64 806
248
300
DELTA CORP.
Industrie de boissons
Zimbabwe
554 767
73 747
249
202
ADCOCK INGRAM HOLDINGS
Industrie pharmaceutique
Afrique du Sud
546 987
92 631
250
255
PÉTROLE DU MAGHREB
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
541 249
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
ND LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Les 500 premières entreprises africaines (201-250) Rang 2013
102
Le goût du monde
60 implantations dans le monde dont 16 en Afrique. Le goût du monde pour Servair c’est – hier, aujourd’hui et demain – beaucoup celui du continent africain. Le goût d’y tisser des partenariats respectueux des normes internationales et des spécifi cités locales. Le goût des métiers de la restauration et aussi de ceux des services aéroportuaires. Et bien sûr, le goût du service pour répondre aux attentes quotidiennes et événementielles de nos clients : compagnies aériennes, entreprises et collectivités.
www.servair.fr
Classement Général
Rang 2012
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
251
-
MVELASERVE
Groupe diversifié
Afrique du Sud
540 517
13 809
252
239
MURRAY & ROBERTS CEMENTATION
Matériaux de construction
Afrique du Sud
536 956
40 622
253
240
CONCOR
Travaux publics
Afrique du Sud
535 301
55 215
254
248
SONATEL MOBILES
Opérateur de téléphonie mobile
Sénégal
534 856
ND
255
192
METOREX
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
533 394
69 458
256
212
CTP HOLDINGS
Médias
Afrique du Sud
533 091
56 866
257
214
BUSINESS CONNEXION GROUP
Informatique, bureautique
Afrique du Sud
529 868
11 341
258
489
IRELAND BLYTH
Bâtiment
Maurice
528 822
18 848
259
230
METAIR INVESTMENTS
Construction automobile
Afrique du Sud
527 408
50 155
260
264
LIBYA OIL MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
525 114
5 830
261
343
MAUREL & PROM GABON
Hydrocarbures
Gabon
524 936
208 760 – 29 696
262
219
ILIAD AFRICA
Matériaux de construction
Afrique du Sud
519 472
263
274
EAST AFRICAN BREWERIES GROUP
Industrie de boissons
Kenya
519 436
13 723
264
262
RMB HOLDINGS
Assurances
Afrique du Sud
518 018
1 434 415
265
247
GROUPE ETRHB HADDAD
Travaux publics
Algérie
517 919
59 189
266
294
SOCIÉTÉ NATIONALE D’ÉLECTRICITÉ
Prod. & distrib. d’électricité
Sénégal
509 928
ND
267
244
RMA WATANYA
Assurances
Maroc
508 531
ND
268
366
ALLIANCES DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER
Promotion immobilière
Maroc
504 164
113 004
269
273
EGYPT KUWAIT HOLDING CO.
Groupe diversifié
Égypte
499 251
182 011 98 408
270
291
TANZANIA BREWERIES
Industrie de boissons
Tanzanie
496 588
271
257
OLYMPIC GROUP
Holding
Égypte
493 098
21 894
272
160
KENYA POWER AND LIGHTING
Prod. & distrib. d’électricité
Kenya
491 558
48 820 12 267
273
236
COMPAGNIE IVOIRIENNE D’ÉLECTRICITÉ
Prod. & distrib. d’électricité
Côte d’Ivoire
490 592
274
259
RENAULT MAROC
Construction automobile
Maroc
490 021
ND
275
289
ABU QIR FERTILIZERS & CHEMICAL INDUSTRIES
Industrie chimique
Égypte
488 006
222 316
276
190
ZURICH INSURANCE CO. SOUTH AFRICA
Assurances
Afrique du Sud
477 773
15 299
277
275
ENTREPRISE NATIONALE DE TRAVAUX AUX PUITS
Hydrocarbures
Algérie
473 205
42 739
278
284
GOLDEN STAR RESOURCES
Extraction d’or
Ghana
471 007
– 2 502
279
237
DISTRIBUTION & WAREHOUSING NETWORK
Commerce de détail
Afrique du Sud
465 811
– 3 725
280
327
BULYANHULU GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
465 037
ND
281
267
TOTAL TUNISIE
Hydrocarbures, services annexes
Tunisie
463 395
8 085
282
286
CIMENTS DU MAROC
Matériaux de construction
Maroc
461 948
113 340
283
308
EGYPTIAN IRON & STEEL CO.
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
461 025
– 55 699 63 156
284
-
SEPLAT PETROLEUM DEVELOPMENT CO.
Hydrocarbures
Nigeria
452 596
285
303
LESIEUR CRISTAL
Agroalimentaire
Maroc
452 481
3 833
286
295
EAST AFRICAN BREWERIES KENYA
Industrie de boissons
Kenya
449 639
125 224 40 920
287
250
OCEANA GROUP
Agro-industrie
Afrique du Sud
449 177
288
258
MOOLMANS
Exploration minière
Afrique du Sud
449 030
ND
289
-
LEONI WIRING SYSTEMS TUNISIA
Fabric. d’équipements automobiles
Tunisie
445 599
4 216
290
276
COMAIR
Transport aérien
Afrique du Sud
440 648
9 457
291
299
PZ CUSSONS NIGERIA
Industrie cosmétique
Nigeria
439 424
15 463
292
218
NORTHAM PLATINUM
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
438 596
42 890
293
281
RAYA HOLDING FOR TECHNOLOGY AND TELECOM.
Fabrication d’appareils électriques
Égypte
437 119
5 908
294
306
COMPAGNIE MAROCAINE DES HYDROCARBURES
Hydrocarbures
Maroc
436 382
ND
295
260
MRS OIL (EX-CHEVRON OIL CO. NIGERIA)
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
432 098
6 309 11 622
296
251
MUSTEK
Informatique, bureautique
Afrique du Sud
430 653
297
305
AES AFRICAN POWER CO.
Prod. & distrib. d’électricité
Cameroun
429 884
156
298
358
ENGEN RD CONGO
Hydrocarbures, services annexes
RD Congo
429 782
11 558
299
285
OFFICE NATIONAL DE L’EAU POTABLE
Prod. & distrib. d’eau potable
Maroc
429 746
16 270
300
312
SFBT
Industrie de boissons
Tunisie
429 261
52 438
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N 32 O
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Les 500 premières entreprises africaines (251-300) Rang 2013
104
Au carrefour de l’Afrique, du monde arabe et de l’Asie
Un environnement propice à l’innovation. Économie diversifiée. Réseau bancaire dense et fiable. Hub régional de transports et de télécommunications.
DIFCOM © : V. FOURNIER /JA - DR
Infrastructures modernes.
DJIBOUTI AU SERVICE DES INVESTISSEURS
Classement Général
Les 500 premières entreprises africaines (301-350) Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
301
302
AFRIQUIA GAZ
Énergie, autres
Maroc
427 893
40 656
302
265
PETROCI
Hydrocarbures
Côte d’Ivoire
427 828
67 007
303
268
GROUPE LOUKIL
Groupe diversifié
Tunisie
425 286
23 258
304
270
ORANGE CÔTE D’IVOIRE
Opérateur de téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
425 270
15 627
305
-
SOCIÉTÉ DES MINES DE TONGON
Extraction d’or
Côte d’Ivoire
425 060
273 686
306
320
SANIA CIE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
424 999
– 5 593
307
288
SIEMENS EGYPT
Fabrication d’appareils électriques
Égypte
424 108
ND
308
500
MTN CAMEROUN
Opérateur de téléphonie mobile
Cameroun
419 667
56 291
309
293
FREEWORLD COATINGS
Industrie chimique
Afrique du Sud
415 996
22 690
310
340
BAMBURI CEMENT
Matériaux de construction
Kenya
415 178
60 662
311
322
OFFICE NAT. DES CHEMINS DE FER DU MAROC
Transport ferroviaire
Maroc
415 061
8 234
312
420
OK ZIMBABWE
Commerce de détail
Zimbabwe
412 531
10 306 66 814
313
292
HOLCIM
Matériaux de construction
Maroc
405 778
314
335
GHANA OIL CO.
Hydrocarbures, services annexes
Ghana
405 562
5 268
315
304
GROUPE TTS
Tourisme, hôtellerie
Tunisie
403 893
13 460
316
280
DANGOTE FLOUR MILLS
Agro-industrie
Nigeria
403 653
4 127
317
310
PRESS CORPORATION
Holding
Malawi
403 614
20 849
318
279
VIVO ENERGY MAURITIUS (EX-SHELL MAURITIUS)
Hydrocarbures, services annexes
Maurice
403 004
10 634
319
279
MTN CÔTE D’IVOIRE
Opérateur de téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
395 420
58 919 146 977
320
350
SIDI KERIR PETROCHEMICALS CO.
Hydrocarbures
Égypte
393 647
321
296
HOLDING MAROC. COMMERCIALE ET FINANCIÈRE
Holding
Maroc
391 851
ND
322
352
MARIDIVE AND OIL SERVICES
Hydrocarbures, services annexes
Égypte
391 306
42 112
323
318
HUDACO INDUSTRIES
Construction automobile
Afrique du Sud
390 846
39 843
324
337
UAC OF NIGERIA
Groupe diversifié
Nigeria
387 252
62 131 124 050
325
-
COMPAGNIE DES PHOSPHATES DE GAFSA
Extraction de phosphate
Tunisie
386 250
326
316
SONIDEP
Hydrocarbures, services annexes
Niger
386 000
12 948
327
319
ORANGE MALI
Opérateur de téléphonie mobile
Mali
385 516
119 627 51 820
328
390
LAFARGE CEMENT WAPCO
Matériaux de construction
Nigeria
380 637
329
330
AXA ASSURANCE MAROC
Assurances
Maroc
380 231
ND
330
313
MOBIL OIL NIGERIA
Hydrocarbures
Nigeria
378 189
22 838
331
314
CIEL GROUP
Groupe diversifié
Maurice
377 664
23 822
332
396
SAPH
Production agricole
Côte d’Ivoire
376 589
88 323
333
432
TOTAL BURKINA
Hydrocarbures, services annexes
Burkina Faso
375 327
ND
334
349
CECA-GADIS
Commerce de détail
Gabon
371 953
23 321
335
355
JUHAYNA FOOD INDUSTRIES
Industrie de boissons
Égypte
370 644
30 717
336
357
ROYAL BAFOKENG PLATINUM
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
365 377
33 579
337
351
FOOD AND ALLIED GROUP OF COMPANIES
Agroalimentaire
Maurice
364 972
18 034
338
344
SEVEN-UP BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Nigeria
364 572
12 600
339
338
GROUPE MANAGEM
Extraction, autres minerais
Maroc
356 399
55 550
340
346
MEIKLES AFRICA
Groupe diversifié
Zimbabwe
354 102
– 3 537 ND
341
331
CNIA SAADA ASSURANCES
Assurances
Maroc
352 833
342
333
SOC. D’EXPLOIT. DES MINES D’OR DE SADIOLA
Extraction d’or
Mali
349 288
ND
343
342
NAKUMATT HOLDINGS
Grande distribution
Kenya
348 998
3 190
344
-
BUZWAGI GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
348 184
ND
345
321
COUNTRY BIRD HOLDINGS
Élevage
Afrique du Sud
348 153
15 062
346
334
MOHINANI GROUP
Groupe diversifié
Ghana
347 000
ND
347
406
MAURITANIAN COPPER MINES
Extraction de cuivre
Mauritanie
346 000
-
348
391
AIRTEL ZAMBIA
Opérateur de téléphonie mobile
Zambie
345 621
55 907
349
336
ANOUAR INVEST
Holding
Maroc
343 482
ND
350
317
SOCIÉTÉ MAGASIN GÉNÉRAL
Commerce de détail
Tunisie
343 270
– 15 296
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Activité
Rang 2012
Société
Rang 2013
106
© AfDB 2013 - DESIGN ERCU/YAL
Classement Général
Les 500 premières entreprises africaines (351-400) Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
351
375
ROGERS GROUP
Groupe diversifié
Maurice
340 719
11 675
352
307
REDEFINE PROPERTIES
Promotion immobilière
Afrique du Sud
338 357
– 74 578
353
430
TOTAL MAURITIUS
Hydrocarbures, services annexes
Maurice
337 947
7 384
354
401
SOC. NATIONALE DES TABACS ET DES ALLUMETTES
Industrie de tabac
Algérie
336 927
170 430 40 698
355
413
MCEL MOÇAMBIQUE
Opérateur de téléphonie mobile
Mozambique
336 339
356
341
CAIRO POULTRY
Agroalimentaire
Égypte
336 022
39 793
357
456
AIRTEL CONGO RDC
Opérateur de téléphonie mobile
RD Congo
335 973
– 65 060
358
373
UNILEVER NIGERIA
Parachimie
Nigeria
333 269
33 440
359
364
AUTO HALL
Construction automobile
Maroc
332 918
21 149
360
345
GOLD REEF CASINO RESORTS
Jeux de hasard
Afrique du Sud
332 626
42 271
361
325
AVENG MANUFACTURING
Génie civil
Afrique du Sud
331 233
ND
362
378
ORANGE CAMEROUN
Opérateur de téléphonie mobile
Cameroun
330 671
56 887 36 451
363
442
BIDVEST NAMIBIA
Groupe diversifié
Namibie
329 024
364
369
OFFICE NATIONAL DES AÉROPORTS
Logistique aéroportuaire
Maroc
327 805
ND
365
309
PEERMONT GLOBAL
Tourisme, hôtellerie
Afrique du Sud
327 770
ND
366
398
GROUPE CFAO CONGO
Groupe diversifié
Congo
327 338
ND
367
418
DELTA HOLDING
Groupe diversifié
Maroc
324 993
38 262
368
332
METMAR
Métallurgie, sidérurgie
Afrique du Sud
324 803
8 896
369
298
ALEXANDRIA PORTLAND CEMENT
Matériaux de construction
Égypte
323 930
85 992
370
470
INTERNAT. TRADING OIL & COMMODITIES CORP.
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
323 342
ND
371
232
SOC. ÉGYPT. D’ENTREPRISES – MOKHTAR IBRAHIM
Travaux publics
Égypte
323 017
13 492
372
353
ALGÉRIE POSTE
Services postaux
Algérie
321 836
ND
373
324
SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO
Extraction d’or
Mali
321 199
109 600
374
370
COOPÉRATIVE COPAG TAROUDANT
Agroalimentaire
Maroc
320 356
ND
375
367
SANTOVA LOGISTICS
Organisation du transport de fret
Afrique du Sud
320 051
2 712
376
411
377
-
SOCIÉTÉ D’ÉNERGIE ET D’EAU DU GABON
Prod. & distrib. d’eau et d’électricité
Gabon
319 936
12 155
CHOPPIES ENTERPRISES
Grande distribution
Botswana
319 658
13 537 14 000
378
-
COMPANHIA DE TRANSMISSÃO DE MOÇAMBIQUE
Prod. & distrib. d’électricité
Mozambique
319 000
379
360
REDAL
Prod. & distrib. d’eau potable
Maroc
318 080
ND
380
278
GIJIMA AST GROUP
Informatique, bureautique
Afrique du Sud
315 228
– 25 791 – 66 672
381
380
DRDGOLD
Extraction d’or
Afrique du Sud
315 072
382
-
COMPTOIR COMMERCIAL SOPE NABY
Import-export
Sénégal
314 596
ND
383
363
ENTREPRISE NATIONALE DE FORAGE
Hydrocarbures
Algérie
311 139
43 923
384
412
COMPAGNIE GÉNÉRALE IMMOBILIÈRE
Promotion immobilière
Maroc
309 792
43 615
385
301
ASTRAPAK
Papeterie
Afrique du Sud
309 231
– 3 606
386
326
SENTULA MINING
Exploitation minière
Afrique du Sud
308 575
– 65 364
387
323
SEARDEL INVESTMENT CORP.
Fabrication de produits textiles
Afrique du Sud
307 884
20 068
388
455
OUTSPAN IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
307 479
405
389
377
SOCIÉTÉ MAROCAINE DE CARBURANTS - ZIZ
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
304 671
ND
390
374
NORTH AFRICA BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Maroc
303 422
ND
391
-
PALMCI
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
302 773
56 805
392
421
UNIVERS ACIER
Métallurgie, sidérurgie
Maroc
302 205
ND
393
462
MAGHREB STEEL
Métallurgie, sidérurgie
Maroc
301 513
ND
394
379
AMREYAH CIMPOR CEMENT CO.
Matériaux de construction
Égypte
300 322
91 051
395
415
EOH HOLDINGS
Service aux entreprises
Afrique du Sud
298 326
18 088
396
311
MERAFE RESOURCES
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
298 054
14 339
397
-
JAN DE NUL (PACIFIC)
Hydrocarbures
Maurice
297 958
ND
398
417
GROUPE EUROFIND AFRIQUE
Groupe diversifié
Côte d’Ivoire
296 545
ND
399
438
GROUPE INDUSTRIEL DES PRODUCTIONS LAITIÈRES
Industrie laitière
Algérie
296 260
11 563
400
384
METRO MAROC
Commerce de détail
Maroc
293 353
– 3 051
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Société
Rang 2012
Rang 2013
108
Classement Général
401
490
402
-
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
AICO AFRICA
Agro-industrie
Zimbabwe
293 292
2 743
CERVEJAS DE MOÇAMBIQUE
Industrie de boissons
Mozambique
291 265
291 265
403
385
SOFITEX
Coton
Burkina Faso
291 028
1 283
404
400
MAGHRÉBAIL
Intermédiation financière
Maroc
290 925
9 338
405
405
406
-
GROUPE CFAO CAMEROUN
Groupe diversifié
Cameroun
290 516
ND
BAI CO.
Assurances
Maurice
289 780
6 675 5 856
407
382
TOTAL CÔTE D’IVOIRE
Hydrocarbures, services annexes
Côte d’Ivoire
289 097
408
416
SOC. DE PROMOTION IND. AUTOMOBILE MAROC
Construction automobile
Maroc
288 265
ND
409
397
PETROMINS-OIL DU MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
282 473
ND
410
372
CÔTE D’IVOIRE TÉLÉCOM
Opérateur de téléphonie fixe
Côte d’Ivoire
281 617
26 992
411
403
NAMIBIAN POWER CORP.
Prod. & distrib. d’électricité
Namibie
281 210
19 903
412
393
DAMANG MINES
Extraction d’or
Ghana
280 069
ND
413
-
COFICAB MAROC
Fabric. d’équipements automobiles
Maroc
278 659
14 624
414
408
SOCIÉTÉ NATIONALE D’ASSURANCES
Assurances
Algérie
277 234
33 225
415
389
SEFALANA HOLDING CO.
Agroalimentaire
Botswana
276 102
11 001
416
402
NORTH MARA GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
272 943
ND
417
453
GROUPE ONE TECH
Fabrication de câbles électriques
Tunisie
272 582
11 828
418
-
NSIA PARTICIPATIONS S.A
Holding
Côte d’Ivoire
272 479
15 724
419
-
BRASSERIES DU MAROC
Industrie de boissons
Maroc
272 477
41 636
420
435
YAZAKI MAROC
Fabrication de câbles électriques
Maroc
271 419
ND
421
432
ZAMBIA SUGAR
Agro-industrie
Zambie
271 223
54 753
422
410
SHELL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
269 716
ND
423
445
CENTRALE AUTOMOBILE CHÉRIFIENNE
Concessionnaire
Maroc
269 589
ND
424
404
ROYAL SWAZILAND SUGAR CORP.
Agro-industrie
Swaziland
267 630
11 708
425
443
SOCOCIM INDUSTRIES
Matériaux de construction
Sénégal
267 404
ND
426
392
FAMOUS BRANDS
Tourisme, hôtellerie
Afrique du Sud
264 753
32 770 11 562
427
414
SOC. MAROC-ÉMIRATS ARABES UNIS DE DÉV.
Holding
Maroc
264 552
428
437
SOCIÉTÉ CENTRALE DE BOISSONS GAZEUSES
Industrie de boissons
Maroc
261 742
2 692
429
394
BSI STEEL
Métallurgie, sidérurgie
Afrique du Sud
261 625
7 449
430
475
AIRTEL GABON
Opérateur de téléphonie mobile
Gabon
261 460
ND
431
425
AMENDIS
Prod. & distrib. d’eau potable
Maroc
260 772
ND 6 991
432
471
433
-
434
446
435
-
436
388
CIEL TEXTILE
Fabrication de produits textiles
Maurice
260 235
GROUPE BENAMOR
Agroalimentaire
Algérie
258 835
ND
MAURITIUS TELECOM
Opérateur de téléphonie mobile
Maurice
258 389
60 756
TRANSNET PIPELINES
Hydrocarbures
Afrique du Sud
257 431
ND
SNMVT - MONOPRIX
Grande distribution
Tunisie
254 626
6 202
437
-
RMI HOLDINGS
Assurances
Afrique du Sud
254 360
90 764
438
447
COMPAGNIE DU KOMO
Holding
Gabon
253 486
22 716
439
362
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TRAVAUX DU MAROC
Promotion immobilière
Maroc
253 185
ND
440
422
TOTAL MARKETING GABON
Hydrocarbures, services annexes
Gabon
251 945
7 562 3 108
441
-
MISR LIFE INSURANCE CO.
Assurances
Égypte
251 465
442
423
PALMERAIES KOUTOUBIA
Agroalimentaire
Maroc
251 352
ND
443
454
BIOPHARM
Industrie pharmaceutique
Algérie
250 227
17 637
444
-
445
482
ETERNA OIL & GAS
Industrie chimique
Nigeria
250 104
7 375
NEW MAURITIUS HOTELS
Tourisme, hôtellerie
Maurice
249 468
24 613
446
463
INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL
Extraction de phosphate
Sénégal
246 899
ND
447
365
KELLY GROUP
Service aux entreprises
Afrique du Sud
244 242
– 2 709
448
348
SOCIÉTÉ MULTINATIONALE DE BITUMES
Hydrocarbures, raffinerie
Côte d’Ivoire
243 981
6 330
449
-
STAR OIL MAURITANIE
Hydrocarbures, services annexes
Mauritanie
243 000
9 600
450
427
EGYPTIAN INTERNATIONAL TOURISM CO.
Tourisme, hôtellerie
Égypte
242 725
19 729
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2012
Les 500 premières entreprises africaines (401-450) Rang 2013
110
Transformer l’avenir
Sonasid est le premier producteur de rond à béton et fil machine au Maroc. Être leader nous engage à offrir des produits et un service de qualité qui ont eu la confiance des plus grands projets immobiliers et d’infrastructure. Un savoir-faire que nous portons au-delà de nos frontières en renforçant notre présence sur le marché africain. Nos aciers, identifiables par un marquage Sonasid, garantissent traçabilité et sécurité de vos constructions. Contact :
Tél. : +212 5 22 95 86 46 consultation@sonasid.ma - www.sonasid.ma
Classement Général
Les 500 premières entreprises africaines (451-500) Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
451
474
SOCIÉTÉ DES BRASSERIES DU GABON
Industrie de boissons
Gabon
242 675
34 832
452
-
ATLANTIQUE TÉLÉCOM CÔTE D’IVOIRE
Opérateur de téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
242 262
47 909
CAPITAL PROPERTY FUND
Promotion immobilière
Afrique du Sud
239 032
202 602
ORASCOM FOR HOTELS AND DEVELOPMENT
Tourisme, hôtellerie
Égypte
236 240
– 26 070
453
-
454
328
455
466
PROSUMA
Grande distribution
Côte d’Ivoire
236 187
1 167
456
448
TOGO TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Togo
235 610
49 338 7 899
457
-
458
477
459
-
NATIONAL FOODS HOLDINGS
Agroalimentaire
Zimbabwe
233 998
INDUSTRIAL PROMOTION SERVICES WEST AFRICA
Groupe diversifié
Côte d’Ivoire
233 130
ND
BRITISH AMERICAN TOBACCO KENYA
Industrie de tabac
Kenya
232 998
35 841
460
368
BOTSWANA INSURANCE HOLDINGS
Assurances
Botswana
231 925
61 858
461
472
HONEYWELL FLOUR MILLS
Agro-industrie
Nigeria
231 858
16 455
462
457
SOLIBRA
Industrie de boissons
Côte d’Ivoire
231 766
36 288
463
-
INDIANOIL MAURITIUS
Hydrocarbures, services annexes
Maurice
231 192
ND
464
458
SANYATI HOLDINGS
Génie civil
Afrique du Sud
230 649
– 18 117
465
460
466
-
COOPER MAROC PHARMACEUTICALS
Industrie pharmaceutique
Maroc
229 957
ND
SOCIÉTÉ DES MINES DE GOUNKOTO
Extraction d’or
Mali
228 370
154 547
467
449
DELTA SUGAR
Agro-industrie
Égypte
228 116
64 724
468
433
UMGENI WATER-AMANZI
Prod. & distrib. d’eau potable
Afrique du Sud
228 095
72 627
469
436
SOC. D’EXPLOITATION DES PORTS - MARSA MAROC
Logistique portuaire
Maroc
226 705
ND
470
468
ENGTP
Hydrocarbures
Algérie
225 153
3 970
471
496
ENTREPRISE NATIONALE DE GÉOPHYSIQUE
Hydrocarbures
Algérie
224 705
25 224
472
493
MISR NATIONAL STEEL
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
224 168
2 930
473
469
SEMAFO BURKINA FASO
Exploration minière
Burkina Faso
224 109
ND
474
-
SOTELMA
Opérateur de télécommunications
Mali
223 928
48 993
475
461
GROUPE ACIMA
Commerce de détail
Maroc
223 429
ND
476
297
REBAB CO.
Extraction, autres minerais
Maroc
222 716
507 020
477
441
VALUE GROUP
Organisation du transport de fret
Afrique du Sud
220 832
13 449
478
452
COMPAGNIE DE DISTRIBUTION DE CÔTE D’IVOIRE
Commerce de détail
Côte d’Ivoire
220 748
– 392
479
409
ARGENT INDUSTRIAL
Matériaux de construction
Afrique du Sud
220 733
8 570
480
419
NAMIBIA BREWERIES
Industrie de boissons
Namibie
218 847
25 731
481
-
482
494
483
-
484
426
UPPER EGYPT FLOUR MILLS
Agroalimentaire
Égypte
218 127
16 907
ESORFRANKI
Génie civil
Afrique du Sud
217 599
3 677
COPRAGRI
Agro-industrie
Maroc
217 298
ND
LIBYA OIL SÉNÉGAL
Hydrocarbures
Sénégal
217 257
ND 34 630
485
479
CIPLA MEDPRO
Industrie pharmaceutique
Afrique du Sud
217 092
486
361
VOX TELECOM
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
216 673
6 995
487
464
BRIMSTONE INVESTMENT CORP.
Intermédiation financière
Afrique du Sud
216 144
59 795
488
356
SOCIÉTÉ CENTRALE DE RÉASSURANCE
Assurances
Maroc
215 942
ND
489
444
DATACENTRIX HOLDINGS
TIC
Afrique du Sud
215 888
11 157
490
483
SHARIKET KAHRABA HADJRET ENNOUSS
Prod. & distrib. d’électricité
Algérie
215 657
29 651
491
-
VILLAGE MAIN REEF
Extraction d’or
Afrique du Sud
215 581
– 219 049 10 599
492
-
LITHA HEALTHCARE GROUP
Industrie pharmaceutique
Afrique du Sud
214 570
493
485
ELF OIL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
214 251
ND
494
-
AIRTEL TANZANIA
Opérateur de téléphonie mobile
Tanzanie
213 612
– 53 577
495
-
496
440
SOCIÉTÉ NATIONALE DES AUTOROUTES DU MAROC
Génie civil
Maroc
212 895
ND
AL EZZ FLAT STEEL
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
212 282
ND 79 018
497
-
CORONATION FUND MANAGERS
Intermédiation financière
Afrique du Sud
211 976
498
491
EGYPTAIR MAINTENANCE & ENGINEERING
Logistique aéroportuaire
Égypte
210 350
20 942
499
465
GÉCAMINES
Exploitation minière
RD Congo
208 454
– 173 905
500
386
TOURAH PORTLAND CEMENT CO.
Matériaux de construction
Égypte
207 916
32 544
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N 32 O
LES 500 • ÉDITION 2013
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Activité
Rang 2012
Société
Rang 2013
112
CAMEROUN
POTENTIALITÉS
PUBLI-REPORTAGE
DR
JEAN-PIERRE KEPSEU
ENQUÊTE D’INVESTISSEMENTS
DE GAUCHE À DROITE : > LOGEMENTS À YAOUNDÉ. > CONSTRUCTION DE LA ROUTE NGAOUNDÉRÉ. > PLATE-FORME PÉTROLIÈRE DE LIMBÉ. > PAUL BIYA, LORS DE LA POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DU BARRAGE DE MEMVE’ELE. > NOUVEL ÉCHANGEUR DANS YAOUNDÉ.
C
rédité d’une appréciation positive par le rapport mondial de compétitivité réalisé par le Forum économique mondial de Davos pour son édition 2011-2012 avec le concours de l’université de Harvard aux États Unis, (stabilité macro-économique acceptable en raison du niveau correct de la dette publique, marché du travail en pleine évolution), le Cameroun n’en vit pas moins un « paradoxe » : une faible attractivité internationale : 10 % des investissements étrangers directs de la CEMAC pour une économie nationale qui contribue à hauteur de 40 % au PIB sous-régional.
CAMEROUN
POTENTIALITÉS
ENQUÊTE D’INVESTISSEMENTS
PUBLI-REPORTAGE PUBLI-REPORTAGE
Q
Un boulevard ouvert aux investisseurs
DR
u’est ce qui constitue alors ces « freins vivaces aux investissements étrangers » évoqués pourlacirconstance,alorsque sur l’autre plateau de la balance,lespotentialitésénormes diverses dont jouit le pays pèsent de tout leur poids ? Les réformes conséquentes, dont les centres de formalités de création d’entreprises(CFCE)quibouclenten 72 heures toute demande y afférente, et les Guichets uniques des opérations du Commerce extérieur (GUCE) avec comme objectif avoué, la réduction des délais de passage au port de Douala, sont, entre autres, les initiatives les plus éloquentes au-delà de l’amélioration remarquable du climat des affaires. Paul Biya, le chef de l’État du Camerounenvisitedetravail enFranceles30et31Janvier derniers y a rencontré les hommes d’affaires français réunis au sein du MEDEF (Mouvement des entreprises de France). L’accompagnement du Cameroun sur la voie de l’émergence à l’horizon 2035 qu’a choisie l’unedeséconomies les plus performantes en Afrique subsaharienne à travers des projets de vastes chantiers dénommés « Grandes Réalisations » était au centre des discussions.Àcetteoccasion, leCamerounn’apasmanqué d’arguments de poids.
LE PÉTROLE : UNE DES PLUS IMPORTANTES RESSOURCES DU CAMEROUN.
L’
argument principal dont jouit pour la circonstance le Cameroun, dans un environnement continental en proie de part en part à des soubresauts déstabilisateurs, c’est incontestablement sa stabilité politique. Elle se double aujourd’hui d’une stabilisation des finances publiques, soumises des années durant aux effets conjoints de la crise économique et de l’ajustement structurel. Aux autorités publiques camerounaises est revenu le mérite d’avoir saisi l’opportunité de cette embellie pour requérir de l’ensemble des structures et autres institutions étatiques, une mise en œuvre intégrale des mesures novatrices de fonctionnement et de gestion, qu’imposent du reste pour la survie des uns et des autres, les exigences de la mondialisation. Le nouveau « package » préparé par Paul Biya, le chef de l’État camerounais, à l’intention de ses collaborateurs, s’est donc abondamment nourri d’une bonne dose de recommandations de bonne gouvernance, de gestion stratégique optimale des affaires publiques, de renforcement de l’État de droit, de la sécurité des personnes et de leurs biens, et de l’amélioration du climat des affaires. Il a été également question de l’accès du citoyen à l’information, de l’amélioration de l’environnement des affaires, de la satisfaction de l’intérêt général au détriment des préoccupations
particulières, du goût de l’innovation et de l’action, du sens de l’intégrité et de la justice, du respect de la chose publique. Et si au sein des différents départements ministériels, on s’attèle à conférer progressivement à ces différentes recommandations, une issue concrète, c’est le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat qui s’est positivement illustré en la matière, avec le concours de la Primature. Le Cameroon Business Forum que cette dernière organise depuis quelques années avec comme missions majeures le renforcement de la concertation entre les pouvoirs publics et le monde des affaires tout autant que le soutien de la croissance nationale à travers l’amélioration du climat des affaires, a eu pour effet un redressement du Cameroun de douze points au classement « Doing-Business », effectué sous l’égide de la Banque mondiale. Cela, incontestablement, a dû peser d’un poids certain dans l’argumentaire du président Paul Biya, face aux hommes d’affaires français du MEDEF.
CHANTIER DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS À YAOUNDÉ.
LA CENTRALE À GAZ DE KRIBI AURA UNE CAPACITÉ TOTALE DE 216 MW.
Il y a mieux, s’agissant notamment de la facilitation des procédures de création des entreprises. Soixante-douze heures contre quarante-cinq jours auparavant : c’est l’innovation majeure dont est porteur l’avènement des centres de formalités de création d’entreprises (CFCE) , avec un seul lieu géographique pour des démarches administratives inhérentes au Trésor public, à la Justice, aux Impôts et à la Sécurité sociale. Le dispositif se complète par l’institution des Chambres spécialisées auprès des juridictions d’instance, s’agissant du règlement des litiges commerciaux et par l’opérationnalisation du Guichet Unique des opérations du commerce Extérieur (GUCE) pour une réduction sensible des délais de passage au port de Douala. Mises bout à bout et jointes entre autres à la facilitation des transactions foncières pour les entreprises commerciales, ces différentes initiatives se posent comme un véritable boulevard ouvert par le Cameroun en faveur des investisseurs sans exclusive. Une voie royale qui conduit aux chantiers des Grandes Réalisations.
De sérieux atouts à faire valoir
U
n signe encourageant supplémentaire sur la voie du redressement économique du pays est donné par le rapport mondial de compétitivité réalisé par le Forum économique mondial de Davos avec le concours de l’Université de Harvard aux États-Unis pour le compte de son édition 20112012. Il attribue en effet de bons points à l’indice de compétitivité mondiale (ICM) du Cameroun, établi sur la base de douze critères préalablement déterminés. Le Cameroun, sur les 142 pays en lice, « continue de bénéficier d’une stabilité macro-économique qui le hisse au 77ème rang mondial », en raison, précise le rapport, du niveau acceptable de sa dette et d’un marché du travail en pleine évolution. Des performances qui interpellent en tout cas les autorités compétentes pour une prise en compte sérieuse de la « faible attractivité internationale » du pays, également soulignée par ledit rapport. Cette ombre au tableau qualifiée tout de même de « paradoxe » par les observateurs résulterait des « freins aux investissements étrangers qui demeurent vivaces ». À Paris, Paul Biya a cherché à rassurer véritablement ses interlocuteurs du MEDEF sur ce sujet, avec une promesse de rectification du tir qu’impose la vérité troublante des chiffres. En effet, créditée de 40 % du Produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’économie camerounaise ne saurait objectivement se contenter de gérer, comme c’est bien le cas actuellement, uniquement 10% des investissements qui y sont entrepris.
LES HAUTS PLATEAUX DE L’OUEST SONT ESSENTIELLEMENT AGRICOLES.
Sur la voie de l’émergence à l’horizon 2035 dans laquelle il s’est engagé, en laissant la porte ouverte à tous les investisseurs désireux de l’y accompagner dans un partenariat gagnantgagnant, le Cameroun a, de son côté, de solides arguments à faire valoir. Audelà des possibilités qu’offre l’exploration de ses ressources minières dont l’échantillonnage porte sur quelques 52 spécimen officiellement répertoriés, (pierres précieuses, minerais industriels, produits énergétiques…), de grands projets structurants s’exécutent depuis 2012 sur l’ensemble du territoire national. Ils sont portés par le concept de « Grandes Réalisations » et officiellement encadrés dans leur programmation (2010-2020-2035) et leur mise en œuvre par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Leur vaste degré d’implication en constitue l’attractivité. Ils puisent en effet dans des domaines variés : énergie (barrages hydroélectriques, centrales à gaz…), infrastructures routières (autoroute Yaoundé-Douala, 2ème pont sur le Wouri), portuaires (complexe industrialo-portuaire de Kribi), ferroviaire (chemin de fer Mbalam – Kribi), agriculture, construction de logements sociaux, développement des technologies de l’Information et de la communication…
CAMEROUN
POTENTIALITÉS
ENQUÊTE D’INVESTISSEMENTS
« Les Grandes Réalisations » ouvertes à tous les partenaires
SALLE DE CONFÉRENCES DU PALAIS DES CONGRÈS DE YAOUNDÉ.
PUBLI-REPORTAGE
Cela s’avère déjà suffisamment incitatif, mais il ne faut pas oublier également un environnement national riche d’un marché potentiel de quelques 20 millions de consommateurs, articulé autour de plus de 90.000 entreprises et des ressources humaines dotées de solides compétences. Le tout appuyé par des secteurs primaire en pleine redynamisation, secondaire en régénérescence et tertiaire tenant fermement le haut du pavé. Sans oublier cette position stratégique du pays, lové au cœur de l’Afrique, aux confluents de divers courants commerciaux et passage privilégié de l’économie des autres pays de l’Afrique centrale avec au cœur de la manœuvre, le port de Douala, véritable plaque tournante qui assure 95 % des échanges extérieurs du pays.
NŒUD ROUTIER VERS BAFOUSSAM, SUR LE PRINCIPAL ACCÈS DE L’OUEST DU CAMEROUN.
l est clair que le Cameroun est appelé à jouer un rôle dans ce processus de développement qui doit constituer pour l’Afrique, l’ambition prioritaire de ce début de siècle. Le Cameroun dispose pour cela d’acquis non négociables, et est regardé par ses pairs comme par le reste de la communauté internationale comme l’exemple d’un pays qui veut s’organiser pour gagner, dans l’intérêt de son peuple. » Jean-Paul VEZIANT, alors ambassadeur de France au Cameroun, auteur de ces propos tenus en 2003, ne s’est nullement trompé sur le compte de son pays d’accréditation pendant cinq ans. Aujourd’hui, dix ans plus tard, tout concourt à donner entièrement raison à cette vision prospective du diplomate français. L’ambitieux document de stratégie pour la croissance et l’Emploi (DSCE) dont s’est doté depuis quelques années le Cameroun, au terme de vigoureuses réformes structurelles et institutionnelles, fait la part belle à de vastes chantiers (les grandes réalisations) censés vitrifier l’effectivité de l’action gouvernementale. Une première phase (2012-2020) s’articule autour de projets structurants en cours de réalisation ou simplement annoncés dans les domaines des infrastructures routières, portuaires,
ferroviaires ou sportives. L’industrie, les mines, l’hydraulique, l’énergie, l’eau… ne sont pas en reste. Un vaste programme, appelé à conférer au Cameroun, son statut programmé de pays émergent à l’horizon 2035. L’importance des enjeux que véhiculent ces perspectives se dégage toute seule s’agissant des autorités camerounaises. Les par tenaires traditionnels occidentaux, font quant à eux, montre à l’occasion d’un enthousiasme mesuré dans un contexte national ouvert à une coopération tous azimuts… Face aux hommes d’affaires réunis au sein du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Paul Biya, le chef de l’État camerounais a de solides arguments convaincants. Au-delà des potentialités diverses dont son pays est crédité, la conviction du chef de l’État est faite que tous ceux qui sont désireux d’accompagner le Cameroun dans le processus irréversible de son développement, bénéficieront, sans exception aucune, des conditions idoines de sécurisation maximale de leurs investissements.
DIFCOM/DF - PHOTOS : RENAUD VAN DER MEEREN/ÉDITIONS DU JAGUAR SAUF MENTION.
«I
CLASSEMENTS PAR RÉGIONS
AFRIQUE DU NORD
Redémarrage en douceur AFRIQUE DE L’OUEST
Les télécoms prennent la tête AFRIQUE AUSTRALE ET OCÉAN INDIEN
Une année en trompe l’œil AFRIQUE DE L’EST
Le Kenya ne flambe plus AFRIQUE CENTRALE
L’or noir, et après ?
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
117
118
Classement Par régions
Afrique du Nord Redémarrage en douceur La croissance économique, faible, reste marquée par le Printemps arabe. Mais les prix élevés du pétrole permettent aux pays producteurs de limiter l’érosion. BRICE TAHOUK
D
émocratie et croissance économique ne font pas forcément bon ménage. L’instabilité politique engendrée par le Printemps arabe a lourdement pesé sur la progression du PIB des pays d’Afrique du Nord. Fin 2011, alors que le régime du Libyen Mouammar Kaddafi vient de tomber et que les Tunisiens sont appelés aux urnes pour élire leurs députés, le Fonds monétaire international (FMI) dresse la liste des conséquences des révolutions : croissance en berne, ralentissement durable de l’économie, chute du tourisme, inquiétude et fuite des investisseurs étrangers… Pour couronner le tout, les agences de notation, qui, avant le Printemps arabe, saluaient les régimes égyptien et tunisien, ont dégradé les notes de ces deux pays, réduisant ainsi leur capacité à se financer sur les marchés. La relance keynésienne de l’économie sera pour Le chiffre d’affaires cumulé une autre fois… des 150 premières La Libye a souffert de entreprises d’Afrique huit mois de conflit en du Nord a augmenté 2011, faisant logiquede 14,9 % sur un an ment chuter le PIB de 60 %. Dès 2012, la production pétrolière a retrouvé ses niveaux d’avantguerre et lui a permis d’afficher une croissance record de 121,9 %. Selon le FMI, le PIB devrait dépasser les 16 % en 2013, ce qui permettrait au pays de retrouver son activité de 2010.
219,4 milliards de dollars
INCERTITUDES. En Égypte, les affrontements ont été
plus brefs, ce qui lui a évité le scénario « montagnes russes » du PIB libyen. Depuis 2010, le pays a malgré tout perdu quatre points d’une croissance qui a progressé de 1,9 % en 2012 (exercice clos en juin). En cause notamment, une baisse des recettes du tourisme et un effondrement des investissements directs étrangers (IDE). Pour 2013, le FMI prévoyait une légère amélioration (+ 3,3 %), mais le contexte politique reste tendu : les manifestations qui se succèdent depuis décembre 2012 laissent toujours planer beaucoup d’incertitudes sur l’avenir ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
L’Omnium nord-africain (ONA) disparaît au profit de SNI, résultat de la fusion des deux entités détenues en grande partie par la famille royale
69,5 %
La part des engrais dans la marge d’exploitation d’Orascom Construction Industries. Le groupe égyptien a décidé de scinder ses activités BTP et engrais
2,3
Groupe Maroc Télécom est présent dans cinq pays sur le continent : Maroc, Burkina Faso, Gabon, Mali et Mauritanie. Nous comptons 29 millions de clients à la téléphonie mobile, contre 1 million en 2000 » ABDESLAM AHIZOUNE, président du directoire de Maroc Télécom
milliards d’euros
Le montant de l’amende infligée à Ahmed Ezz pour blanchiment d’argent. Le magnat égyptien de l’acier, condamné également à sept ans de prison, s’est vu reprocher sa proximité avec la famille Moubarak
1 087
Le nombre de salariés qui ont accepté de quitter la compagnie marocaine dans le cadre d’un plan de départs volontaires qui a permis, avec d’autres mesures, de restaurer la rentabilité de la RAM en 2012
La première entreprise privée tunisienne a ajouté une corde à son arc en reprenant, avec le groupe Amen, 60 % du capital d’Ennakl, concessionnaire, entre autres, de Volkswagen dans le pays LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
119
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) 9 015 485
1
1
SONATRACH
Hydrocarbures
Algérie
72 040 250
2
14
OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES
Extraction, autres minerais
Maroc
6 782 576
ND
3
21
SOCIÉTÉ NATIONALE D’INVESTISSEMENT (SNI)
Holding
Maroc
5 853 456
499 402 50 405
4
23
SAMIR
Hydrocarbures, raffinerie
Maroc
5 777 036
5
25
SUEZ CANAL AUTHORITY
Logistique portuaire
Égypte
5 540 000
ND
6
26
ORASCOM CONSTRUCTION INDUSTRIES
Travaux publics
Égypte
5 405 674
665 574 201 500
7
39
MIDDLE EAST OIL REFINERY
Hydrocarbures, raffinerie
Égypte
3 825 000
8
42
NAFTAL
Hydrocarbures, services annexes
Algérie
3 650 480
ND
9
43
GROUPE MAROC TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
3 581 409
943 405
10
44
ORASCOM TELECOM
Opérateur de télécommunications
Égypte
3 570 633
658 487
11
51
EZZ STEEL CO.
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
3 074 498
33 436
12
52
OFFICE NATIONAL DE L’ÉLECTRICITÉ
Production & distribution d’électricité
Maroc
2 943 924
ND
13
55
CEVITAL
Agro-industrie
Algérie
2 862 870
261 872
14
57
MAROC TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
2 783 411
ND
15
59
AKWA HOLDING
Holding
Maroc
2 593 800
ND
16
61
SONELGAZ
Prod. & distrib. d’électricité et de gaz
Algérie
2 515 339
– 140 558 84 106
17
63
EL SEWEDY CABLES
Fabrication de câbles électriques
Égypte
2 505 952
18
65
EGYPTAIR HOLDINGS
Holding
Égypte
2 314 141
91 324
19
66
THE ARAB CONTRACTORS
Travaux publics
Égypte
2 293 802
170 652
20
72
AFRIQUIA SMDC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
1 994 288
ND
21
74
AL EZZ DEKHEILA STEEL CO.
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
1 985 154
ND – 197 824
22
78
STIR
Hydrocarbures, raffinerie
Tunisie
1 854 141
23
84
ORASCOM TELECOM ALGÉRIE
Opérateur de téléphonie mobile
Algérie
1 782 960
ND
24
86
EGYPTAIR AIRLINES
Transport aérien
Égypte
1 745 319
22 374 – 51 244
25
88
MOBINIL
Opérateur de téléphonie mobile
Égypte
1 682 063
26
89
IMPERIAL TOBACCO MAROC (EX-ALTADIS MAROC)
Industrie de tabac
Maroc
1 671 753
ND
27
93
TELECOM EGYPT
Opérateur de télécommunications
Égypte
1 634 637
483 874
28
94
STEG
Prod. & distrib. d’électricité et de gaz
Tunisie
1 600 140
– 11 230
29
103
ROYAL AIR MAROC
Transport aérien
Maroc
1 505 701
– 201 596
30
106
SNIM
Extraction, autres minerais
Mauritanie
1 448 427
832 610
31
115
ALEXANDRIA MINERALS OILS CO.
Hydrocarbures
Égypte
1 332 188
173 402 251 156
32
118
ETAP
Hydrocarbures
Tunisie
1 285 059
33
121
HOLDING YNNA
Holding
Maroc
1 234 684
ND
34
124
GHABBOUR AUTO
Construction automobile
Égypte
1 225 006
31 492
35
127
VIVO ENERGY MAROC (EX-SHELL MAROC)
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
1 187 940
ND
36
134
DOUJA PROMOTION GROUPE ADDOHA
Promotion immobilière
Maroc
1 083 892
213 112
37
135
MARJANE HOLDING
Commerce de détail
Maroc
1 083 278
ND
38
136
AL EZZ ROLLING MILLS
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
1 081 399
ND
39
148
TOTAL MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
986 793
ND
40
158
COSIDER
Travaux publics
Algérie
898 035
173 052
41
164
SOC. NAT. DE DISTRIBUTION DES PÉTROLES AGIL
Hydrocarbures, services annexes
Tunisie
857 882
ND
42
167
TALAAT MOUSTAFA GROUP
Promotion immobilière
Égypte
842 207
95 404
43
169
WATANIYA TELECOM ALGÉRIE
Opérateur de téléphonie mobile
Algérie
812 926
ND
44
171
SUEZ CEMENT CO.
Matériaux de construction
Égypte
796 336
93 940
45
174
POULINA GROUP HOLDING
Groupe diversifié
Tunisie
783 229
30 047
46
175
GROUPE CHIMIQUE TUNISIEN
Industrie chimique
Tunisie
780 135
26 580
47
179
TUNISIANA
Opérateur de téléphonie mobile
Tunisie
762 958
ND
48
180
CENTRALE LAITIÈRE
Agroalimentaire
Maroc
762 734
50 637
49
181
ORIENTAL WEAVERS FOR CARPETS
Fabrication de produits textiles
Égypte
761 397
40 148
50
183
AIR ALGÉRIE
Transport aérien
Algérie
734 160
ND
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 150 premières entreprises d’Afrique du Nord (1-50)
Classement Par régions
du pays. Autre point noir, la Banque centrale d’Égypte a récemment reconnu que ses réserves en devises, qui ont chuté de 36 milliards à 15 milliards de dollars (de 26,7 milliards à 11,1 milliards d’euros) en deux ans, étaient à un « minimum critique ». Des négociations sont en cours avec le FMI pour un prêt de 4,8 milliards de dollars. Cependant, quelques secteurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu égyptien. Le prix du baril de brent, dont le cours moyen dépasse les 110 dollars depuis deux ans, a permis à Middle East Oil Refinery (7e) et à Alexandria Minerals Oils Co. (31e) de garder la santé. Les revenus générés par le canal de Suez (Suez Canal Authority, 5e) n’ont pas non plus été affectés. Ils sont même en progression de 3,5 % entre 2011 et 2012 (exercice clos en juin). Et, depuis début 2012, une hausse des flux nets d’IDE a été observée par l’ambassade de France en Égypte, notamment grâce au rachat, en mai 2012 (lire p. 58), par France Télécom de la majorité des parts détenues par Orascom Telecom (10e) dans Mobinil (25e) pour un montant d’environ 1,5 milliard d’euros. Comme dans tous les autres pays d’Afrique du Nord, le secteur des télécoms a encore réalisé de très belles performances.
1,4
●●●
milliard de dollars
Le montant du prêt sécurisé en 2012 par l’émirati Taqa pour augmenter de 700 MW la capacité de la centrale de Jorf Lasfar, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Casablanca
En Tunisie et en Égypte, où Leoni compte respectivement 13 000 et 4 000 employés, le groupe n’a pas réduit la voilure, contrairement à certains de ses concurrents. Nous avons prouvé à nos clients européens que, malgré la crise, nous étions capables de livrer dans les temps » ADEL BEN KHALED, DG de Leoni Maroc
DÉPENDANCE. Au Maghreb, la visibilité est meil-
leure. Du moins sur le plan politique. Bien que, dans son rapport « Doing Business » 2013, la Banque mondiale déplore un ralentissement de l’élan réformateur dans la région depuis début 2011, la Tunisie et le Maroc retrouvent des couleurs après une année 2011 très difficile. L’institution de Bretton Woods estime, pour la première, un taux de croissance d’environ 2,7 % en 2012, Les profits cumulés des grâce à un niveau élevé 150 premières entreprises de production agricole, d’Afrique du Nord ont baissé une reprise de l’activité de 13,5 % sur un an dans le secteur des phosphates et une augmentation des IDE (+ 45 % au premier semestre). La croissance devrait ensuite atteindre 3,5 % en 2013. Au Maroc, elle ne devrait pas dépasser les 2,8 % en 2012, contre une moyenne de 5 % ces dix dernières années. Le royaume chérifien n’a pourtant pas connu – ou presque pas – les bouleversements du Printemps arabe. Mais, à l’image de la Tunisie, le Maroc reste dépendant de la bonne santé de l’Union européenne, laquelle traverse une crise durable. Certains secteurs exportateurs comme le textile en ont été très affectés. Quant à la croissance, elle est toujours dopée essentiellement par les investissements publics, qui favorisent en premier lieu les entreprises de ● ● ●
17,3 milliards
de dollars
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Dernier arrivé sur le marché marocain de la téléphonie, Inwi, leader dans le fixe, a quasiment rattrapé le numéro deux du mobile, Méditel. Tant en parts de marché qu’en chiffre d’affaires
HICHEM
120
Figure emblématique du monde des affaires en Tunisie, Aziz Miled, le fondateur du groupe de tourisme et d’hôtellerie TTS, est décédé début novembre 2012
43 %
Le taux d’occupation en 2011, en pleines révolutions arabes, de La Mamounia, célèbre hôtel de Marrakech détenu à 60 % par l’ONCF
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
121
Les 150 premières entreprises d’Afrique du Nord (51-100) Rang 2013
Rang dans les 500 186
EGYPTIAN ALUMINIUM PRODUCTS CO.
Aluminium
Égypte
732 356
89 797
52
189
EASTERN CO.
Industrie de tabac
Égypte
722 585
104 396
53
190
LYONNAISE DES EAUX DE CASABLANCA
Prod. & distrib. d’eau et d’électricité
Maroc
717 726
26 874
54
193
COSUMAR
Agro-industrie
Maroc
703 925
72 239
55
195
MÉDI TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
692 311
ND
56
200
SAHAM HOLDING
Groupe diversifié
Maroc
685 226
ND – 96 714
Activité
Pays
Résultat net (en milliers de dollars)
57
201
TUNISAIR
Transport aérien
Tunisie
682 899
58
207
INWI (EX-WANA CORP.)
Opérateur de téléphonie mobile
Maroc
661 998
ND
59
212
LAFARGE CIMENTS
Matériaux de construction
Maroc
646 551
193 257
60
213
SONASID
Métallurgie, sidérurgie
Maroc
645 350
17 217
61
215
ALGÉRIE TÉLÉCOM MOBILIS
Opérateur de téléphonie mobile
Algérie
633 120
ND
62
218
JORF LASFAR ENERGY CO.
Production & distribution d’électricité
Maroc
629 679
ND
63
220
LABEL’VIE
Grande distribution
Maroc
627 313
5 356
64
224
SOMACA
Construction automobile
Maroc
618 183
ND
65
226
WAFA ASSURANCE
Assurances
Maroc
613 219
94 073
66
236
HOLDING D’AMÉNAGEMENT AL OMRANE
Promotion immobilière
Maroc
588 830
ND
67
238
GROUPE CFAO ALGÉRIE
Groupe diversifié
Algérie
585 873
ND
68
239
PHARMACIE CENTRALE DE TUNISIE
Industrie pharmaceutique
Tunisie
581 040
8 956
69
244
SALAM GAZ
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
565 165
15 739
70
245
SAHAM FINANCES
Assurances
Maroc
563 976
17 769
71
247
CDG DÉVELOPPEMENT
Développement territorial
Maroc
557 472
64 806
72
250
PÉTROLE DU MAGHREB
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
541 249
ND
73
260
LIBYA OIL MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
525 114
5 830 59 189
74
265
GROUPE ETRHB HADDAD
Travaux publics
Algérie
517 919
75
267
RMA WATANYA
Assurances
Maroc
508 531
ND
76
268
ALLIANCES DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER
Promotion immobilière
Maroc
504 164
113 004
77
269
EGYPT KUWAIT HOLDING CO.
Groupe diversifié
Égypte
499 251
182 011
78
271
OLYMPIC GROUP
Holding
Égypte
493 098
21 894
79
274
RENAULT MAROC
Construction automobile
Maroc
490 021
ND
80
275
ABU QIR FERTILIZERS & CHEMICAL INDUSTRIES
Industrie chimique
Égypte
488 006
222 316
81
277
ENTREPRISE NATIONALE DE TRAVAUX AUX PUITS
Hydrocarbures
Algérie
473 205
42 739
82
281
TOTAL TUNISIE
Hydrocarbures, services annexes
Tunisie
463 395
8 085
83
282
CIMENTS DU MAROC
Matériaux de construction
Maroc
461 948
113 340
84
283
EGYPTIAN IRON & STEEL CO.
Métallurgie, sidérurgie
Égypte
461 025
– 55 699
85
285
LESIEUR CRISTAL
Agroalimentaire
Maroc
452 481
3 833
86
289
LEONI WIRING SYSTEMS TUNISIA
Fabric. d’équipements automobiles
Tunisie
445 599
4 216
87
293
RAYA HOLDING FOR TECHNOLOGY AND TELECOM.
Fabrication d’appareils électriques
Égypte
437 119
5 908
88
294
COMPAGNIE MAROCAINE DES HYDROCARBURES
Hydrocarbures
Maroc
436 382
ND
89
299
OFFICE NATIONAL DE L’EAU POTABLE
Prod. & distrib. d’eau potable
Maroc
429 746
16 270 52 438
90
300
SFBT
Industrie de boissons
Tunisie
429 261
91
301
AFRIQUIA GAZ
Énergie, autres
Maroc
427 893
40 656
92
303
GROUPE LOUKIL
Groupe diversifié
Tunisie
425 286
23 258
93
307
SIEMENS EGYPT
Fabrication d’appareils électriques
Égypte
424 108
ND
94
311
OFFICE NAT. DES CHEMINS DE FER DU MAROC
Transport ferroviaire
Maroc
415 061
8 234 66 814
95
313
HOLCIM
Matériaux de construction
Maroc
405 778
96
315
GROUPE TTS
Tourisme, hôtellerie
Tunisie
403 893
13 460
97
320
SIDI KERIR PETROCHEMICALS CO.
Hydrocarbures
Égypte
393 647
146 977
98
321
HOLDING MAROC. COMMERCIALE ET FINANCIÈRE
Holding
Maroc
391 851
ND
99
322
MARIDIVE AND OIL SERVICES
Hydrocarbures, services annexes
Égypte
391 306
42 112
100
325
COMPAGNIE DES PHOSPHATES DE GAFSA
Extraction de phosphates
Tunisie
386 250
124 050
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
51
Société
122
Classement Par régions
BTP. Ces dernières commencent d’ailleurs à s’implanter en Afrique subsaharienne. Les promoteurs immobiliers Douja Promotion Addoha (36e) et Alliances Développement Immobilier (76e) vont ainsi construire des logements sociaux dans cette partie du continent, notamment en Côte d’Ivoire. L’Office chérifien des phosphates (2e) a encore réalisé de très belles performances grâce à un cours élevé de ce minerai. La consommation intérieure est forte également, et les distributeurs comme Marjane Holding (37e) ou Label’Vie (63e) en profitent. Autre point positif, les touristes sont de retour dans les deux anciens protectorats français, après une année 2011 catastrophique. Dans le domaine de l’agroalimentaire, l’opération menée par la multinationale française Danone, qui a porté sa participation dans le marocain Centrale laitière (48e) à 67 % en acquérant une partie des actions détenues par le holding royal SNI pour 550 millions d’euros, est celle qui a fait le plus de bruit. Enfin, grâce à un prix du baril de pétrole élevé, l’Algérie devrait, selon les prévisions d’octobre 2012 du FMI, afficher une croissance de 2,6 % en 2012 et de 3,4 % en 2013. L’activité est soutenue par la demande intérieure et les investissements en cours dans les infrastructures. ETRHB Haddad a ainsi pu devenir le premier groupe privé de BTP du pays, et il se diversifie dans le sport, le tourisme et les médias. En parallèle, la reprise dans le secteur des hydrocarbures a permis au chiffre d’affaires de Sonatrach de progresser de près de 14 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) en 2011. Pour le FMI, l’équilibre des finances publiques s’est fait avec un baril élevé. Mais en cas de chute, bien que peu probable, de son cours, c’est tout l’équilibre économique du pays qui pourrait être remis en question. ● ●●●
52 %
D’ici à 2015, le minier marocain souhaite que plus de la moitié de ses revenus proviennent des métaux précieux (or et argent), contre 20 % aujourd’hui
Il y a une crise internationale. On est touché par cette crise et on a demandé au gouvernement de prendre des mesures antidumping contre les importations dans ce secteur » FADEL SEKKAT, PDG de Maghreb Steel, en réaction aux rumeurs de faillite du fleuron marocain, fin 2012
25
Le nombre d’agences ouvertes en 2012 par Axa Algérie, propriété d’Axa et de la Société nationale d’assurances, qui a débuté ses activités fin 2011
À la demande de nos partenaires, nous allons ouvrir fin 2013 à Kenitra, au nord de Rabat, un centre de production de composants électroniques » MONCEF SELLAMI, fondateur et président de One Tech
Défait à Abidjan, où il concourait pour la concession du deuxième terminal à conteneurs, Marsa Maroc a remporté fin 2012 celle du troisième terminal à conteneurs du port de Casablanca
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
123
Rang 2013
Rang dans les 500
Les 150 premières entreprises d’Afrique du Nord (101-150)
101
329
AXA ASSURANCE MAROC
Assurances
Maroc
380 231
ND
102
335
JUHAYNA FOOD INDUSTRIES
Industrie de boissons
Égypte
370 644
30 717
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
103
339
GROUPE MANAGEM
Extraction, autres minerais
Maroc
356 399
55 550
104
341
CNIA SAADA ASSURANCES
Assurances
Maroc
352 833
ND
105
347
MAURITANIAN COPPER MINES
Extraction de cuivre
Mauritanie
346 000
ND
106
349
ANOUAR INVEST
Holding
Maroc
343 482
ND
107
350
SOCIÉTÉ MAGASIN GÉNÉRAL
Commerce de détail
Tunisie
343 270
– 15 296 170 430
108
354
SOC. NAT. DES TABACS ET DES ALLUMETTES
Industrie de tabac
Algérie
336 927
109
356
CAIRO POULTRY
Agroalimentaire
Égypte
336 022
39 793
110
359
AUTO HALL
Construction automobile
Maroc
332 918
21 149
111
364
OFFICE NATIONAL DES AÉROPORTS
Logistique aéroportuaire
Maroc
327 805
ND
112
367
DELTA HOLDING
Groupe diversifié
Maroc
324 993
38 262
113
369
ALEXANDRIA PORTLAND CEMENT
Matériaux de construction
Égypte
323 930
85 992
114
371
SOC. ÉGYPT. D’ENTREPRISES – MOKHTAR IBRAHIM
Travaux publics
Égypte
323 017
13 492
115
372
ALGÉRIE POSTE
Services postaux
Algérie
321 836
ND
116
374
COOPÉRATIVE COPAG TAROUDANT
Agroalimentaire
Maroc
320 356
ND
117
379
REDAL
Prod. & distrib. d’eau potable
Maroc
318 080
ND
118
383
ENTREPRISE NATIONALE DE FORAGE
Hydrocarbures
Algérie
311 139
43 923
119
384
COMPAGNIE GÉNÉRALE IMMOBILIÈRE
Promotion immobilière
Maroc
309 792
43 615
120
389
SOCIÉTÉ MAROCAINE DE CARBURANTS - ZIZ
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
304 671
ND
121
390
NORTH AFRICA BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Maroc
303 422
ND
122
392
UNIVERS ACIER
Métallurgie, sidérurgie
Maroc
302 205
ND
123
393
MAGHREB STEEL
Métallurgie, sidérurgie
Maroc
301 513
ND
124
394
AMREYAH CIMPOR CEMENT CO.
Matériaux de construction
Égypte
300 322
91 051
125
399
GROUPE INDUS. DES PRODUCTIONS LAITIÈRES
Industrie laitière
Algérie
296 260
11 563
126
400
METRO MAROC
Commerce de détail
Maroc
293 353
– 3 051
127
404
MAGHRÉBAIL
Intermédiation financière
Maroc
290 925
9 338
128
408
SOC. DE PROMOTION IND. AUTOMOBILE MAROC
Construction automobile
Maroc
288 265
ND
129
409
PETROMINS-OIL DU MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
282 473
ND
130
413
COFICAB MAROC
Fabric. d’équipements automobiles
Maroc
278 659
14 624
131
414
SOCIÉTÉ NATIONALE D’ASSURANCES
Assurances
Algérie
277 234
33 225
132
417
GROUPE ONE TECH
Fabrication de câbles électriques
Tunisie
272 582
11 828
133
419
BRASSERIES DU MAROC
Industrie de boissons
Maroc
272 477
41 636
134
420
YAZAKI MAROC
Fabrication de câbles électriques
Maroc
271 419
ND
135
423
CENTRALE AUTOMOBILE CHÉRIFIENNE
Concessionnaire automobile
Maroc
269 589
ND
136
427
SOC. MAROC-ÉMIRATS ARABES UNIS DE DÉV.
Holding
Maroc
264 552
11 562
137
428
SOCIÉTÉ CENTRALE DE BOISSONS GAZEUSES
Industrie de boissons
Maroc
261 742
2 692
138
431
AMENDIS
Prod. & distrib. d’eau potable
Maroc
260 772
ND
139
433
GROUPE BENAMOR
Agroalimentaire
Algérie
258 835
ND
140
436
SNMVT – MONOPRIX
Grande distribution
Tunisie
254 626
6 202
141
439
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TRAVAUX DU MAROC
Promotion immobilière
Maroc
253 185
ND
142
441
MISR LIFE INSURANCE CO.
Assurances
Égypte
251 465
3 108
143
442
PALMERAIES KOUTOUBIA
Agroalimentaire
Maroc
251 352
ND
144
443
BIOPHARM
Industrie pharmaceutique
Algérie
250 227
17 637
145
449
STAR OIL MAURITANIE
Hydrocarbures, services annexes
Mauritanie
243 000
9 600
146
450
EGYPTIAN INTERNATIONAL TOURISM CO.
Tourisme, hôtellerie
Égypte
242 725
19 729
147
454
ORASCOM FOR HOTELS AND DEVELOPMENT
Tourisme, hôtellerie
Égypte
236 240
– 26 070
148
465
COOPER MAROC PHARMACEUTICALS
Industrie pharmaceutique
Maroc
229 957
ND
149
467
DELTA SUGAR
Agro-industrie
Égypte
228 116
64 724
150
469
SOC. D’EXPLOIT. DES PORTS – MARSA MAROC
Logistique portuaire
Maroc
226 705
ND
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Société
Classement Par régions
Afrique de l’Ouest Les télécoms prennent la tête Tandis que la Côte d’Ivoire se stabilise, c’est le Mali qui souffre. Mais le Nigeria, le Ghana et le Sénégal assurent la santé de la région. Agro-industrie et ressources naturelles restent de puissants moteurs.
Cette acquisition correspond à notre stratégie : faire croître notre portefeuille d’actifs au Nigeria en optant pour des opportunités capables de générer une croissance élevée en matière de réserves et de production » PADE DUROTOYE, DG d’Oando Energy Resources, au sujet de l’acquisition des actifs de ConocoPhillips au Nigeria
274 355
FRÉDÉRIC MAURY
E
n Afrique de l’Ouest, les crises succèdent aux crises. Alors qu’en 2011 c’est la Côte d’Ivoire qui s’enfonçait dans le chaos postélectoral, en 2012, c’est le voisin malien qui a été ravagé par l’instabilité politique et la partition de son territoire. Même si la guerre a chassé les mouvements islamistes et les trafiquants en tout genre des grandes villes du nord du Mali, de nombreuses incertitudes existaient encore début février 2013 : la suite du conflit, l’attitude des rebelles touaregs, et le maintien d’un gouvernement très peu légitime (car arrivé au pouvoir dans la foulée du coup d’État mené contre le président A m a d o u To u m a n i Touré). En 2012, la croissance malienne s’est établie à environ – 4,5 % (une chute comparable à celle connue par Abidjan en 2011). Le chiffre d’affaires cumulé Malgré tout, la forte des 150 premières reprise de l’économie entreprises d’Afrique ivoirienne (8,1 % en de l’Ouest a augmenté 2012), la croissance de 8,5 % sur un an soutenue au Nigeria (7,1 %) et au Ghana (8,2 %), ainsi que les développements tout aussi impressionnants dans les autres États de la zone ont offert aux entreprises de la région un panorama plutôt porteur qui laisse présager une hausse des revenus et des profits.
59,9 milliards
de dollars
DE BEAUX DÉVELOPPEMENTS. À l’instar du
Sénégal, qui a réussi sa transition politique au cours de l’élection présidentielle organisée au début de l’année 2012, les pays francophones ont enregistré de solides croissances et de beaux développements. Ainsi en est-il du Burkina, désormais pays aurifère de premier plan dans la région et État minier prometteur pour d’autres minerais comme le manganèse ; ou du Niger, dont les finances publiques profitent de la nouvelle manne pétrolière. Grâce à ses 170 millions d’habitants (plus de la moitié de la population ouest-africaine), ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
millions d’euros
La dette accumulée par la SIR, véritable caisse noire du régime Gbagbo
millions de dollars
Le montant levé en 2012 pour accroître de 50 % la capacité de l’usine électrique Takoradi 2, détenue par le ghanéen Volta River Authority et l’opérateur émirati Taqa
RANDGOLD RESOURCES
124
24 OCTOBRE 2011
Près de onze mois après le début de ses activités, la mine de Tongon était inaugurée par le président ivoirien, Alassane Ouattara. En 2011, 250 390 onces d’or en ont été extraites
L’activité de la filiale du groupe Sifca, en perte en 2011, a souffert de la crise ivoirienne, mais aussi et surtout de l’explosion des importations frauduleuses d’huile asiatique dans les mois qui ont suivi
+ 10,7 %
Malgré la crise, le nombre de clients d’Orange Mali a bondi au premier semestre 2012, à 7,13 millions
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
125
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
34
MTN NIGERIA
Opérateur de téléphonie mobile
Nigeria
4 283 839
ND
2
40
OANDO
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
3 774 728
15 885
3
81
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE
Hydrocarbures, raffinerie
Côte d’Ivoire
1 819 328
– 30 048
4
95
FLOUR MILLS NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
1 572 852
51 016
5
107
DANGOTE CEMENT
Matériaux de construction
Nigeria
1 436 722
766 791
6
110
NIGERIAN BREWERIES
Industrie de boissons
Nigeria
1 401 449
231 578
7
122
AIRTEL NIGERIA
Opérateur de téléphonie mobile
Nigeria
1 229 400
– 110 786
8
123
SONATEL
Opérateur de télécommunications
Sénégal
1 226 247
297 948
9
140
TOTAL NIGERIA
Hydrocarbures
Nigeria
1 059 349
232 224
10
143
JULIUS BERGER NIGERIA
Travaux publics
Nigeria
1 031 725
29 683
11
145
SIFCA (GROUPE)
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
997 134
194 930 17 959
12
152
CONOIL
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
959 248
13
157
TARKWA MINES
Extraction d’or
Ghana
899 455
ND
14
166
SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE (SAR)
Hydrocarbures, raffinerie
Sénégal
846 451
ND
15
173
PRODUCE BUYING CO.
Agro-industrie
Ghana
786 026
16 698
16
182
GUINNESS NIGERIA
Industrie de boissons
Nigeria
753 108
109 182
17
187
MTN GHANA
Opérateur de téléphonie mobile
Ghana
729 674
ND
18
191
FORTE OIL (EX-AFRICAN PETROLEUM)
Hydrocarbures
Nigeria
712 524
– 94 907
19
196
SONABHY
Hydrocarbures, services annexes
Burkina Faso
689 628
9 522
20
204
VOLTA RIVER AUTHORITY
Production & distribution d’électricité
Ghana
670 229
49 875 16 020
21
206
NIGERIAN BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Nigeria
666 214
22
209
TOTAL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
651 572
ND
23
211
DANGOTE SUGAR REFINERY
Agro-industrie
Nigeria
648 646
43 306
24
216
AFRICAN REINSURANCE CORP.
Assurances
Nigeria
631 490
69 199
25
217
CARGILL WEST AFRICA
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
629 701
2 328
26
229
OLAM NIGERIA
Agro-industrie
Nigeria
611 020
4 090
27
232
SOCIAL SECURITY AND NAT. INSURANCE TRUST
Assurances
Ghana
605 371
313 033
28
233
NESTLÉ NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
596 582
102 367
29
237
TOTAL PETROLEUM GHANA
Hydrocarbures, services annexes
Ghana
586 712
13 624
30
254
SONATEL MOBILES
Opérateur de téléphonie mobile
Sénégal
534 856
ND
31
266
SOCIÉTÉ NATIONALE D’ÉLECTRICITÉ
Production & distribution d’électricité
Sénégal
509 928
ND
32
273
COMPAGNIE IVOIRIENNE D’ÉLECTRICITÉ
Production & distribution d’électricité
Côte d’Ivoire
490 592
12 267 – 2 502
33
278
GOLDEN STAR RESOURCES
Extraction d’or
Ghana
471 007
34
284
SEPLAT PETROLEUM DEVELOPMENT CO.
Hydrocarbures
Nigeria
452 596
63 156
35
291
PZ CUSSONS NIGERIA
Industrie cosmétique
Nigeria
439 424
15 463
36
295
MRS OIL (EX-CHEVRON OIL CO. NIGERIA)
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
432 098
6 309
37
302
PETROCI
Hydrocarbures
Côte d’Ivoire
427 828
67 007
38
304
ORANGE CÔTE D’IVOIRE
Opérateur de téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
425 270
15 627
39
305
SOCIÉTÉ DES MINES DE TONGON
Extraction d’or
Côte d’Ivoire
425 060
273 686
40
306
SANIA CIE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
424 999
– 5 593
41
314
GHANA OIL CO.
Hydrocarbures, services annexes
Ghana
405 562
5 268
42
316
DANGOTE FLOUR MILLS
Agro-industrie
Nigeria
403 653
4 127
43
319
MTN CÔTE D’IVOIRE
Opérateur de téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
395 420
58 919
44
324
UAC OF NIGERIA
Groupe diversifié
Nigeria
387 252
62 131
45
326
SONIDEP
Hydrocarbures, services annexes
Niger
386 000
12 948 119 627
46
327
ORANGE MALI
Opérateur de téléphonie mobile
Mali
385 516
47
328
LAFARGE CEMENT WAPCO
Matériaux de construction
Nigeria
380 637
51 820
48
330
MOBIL OIL NIGERIA
Hydrocarbures
Nigeria
378 189
22 838
49
332
SAPH
Production agricole
Côte d’Ivoire
376 589
88 323
50
333
TOTAL BURKINA
Hydrocarbures, services annexes
Burkina Faso
375 327
ND
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest (1-50)
126
Classement Par régions
le Nigeria domine de la tête et des épaules le classement régional des entreprises établi par Jeune Afrique. Huit des dix principales sociétés de la zone en sont originaires. Les compagnies nigérianes réalisent à elles seules 44 % du chiffre d’affaires cumulé des 150 plus importantes compagnies d’Afrique de l’Ouest. MTN Nigeria (1er) est désormais la première entité du groupe sud-africain MTN par le nombre de clients. Toutefois, l’opérateur a vu ses revenus en dollars baisser en 2011 (l’année de référence pour le classement). Son avance sur le numéro deux, Oando, s’est donc très fortement réduite. Il faut dire que le groupe pétrolier nigérian, jusqu’ici spécialiste de l’aval, commence à profiter à plein de la politique gouvernementale visant à favoriser l’émergence de compagnies d’exploration pétrolière locales puissantes. La filiale d’Oando pour l’exploration se retrouve d’ailleurs, à la suite d’une opération d’acquisition, cotée à la Bourse de Toronto, la Place mondiale de référence pour les ressources naturelles. Derrière les géants nigérians viennent, comme l’année dernière, les ivoiriens. La part des télécoms dans Avec à leur tête la le chiffre d’affaires cumulé Société ivoirienne des 150 premières entreprises de raffinage (3e), les d’Afrique de l’Ouest 46 entreprises classées de ce pays ont réalisé en 2011 un chiffre d’affaires cumulé de 13 milliards de dollars (10 milliards d’euros), soit 21,7 % des revenus cumulés des 150 premières entreprises de la zone. Un chiffre stable par rapport au classement 2012. Le Ghana (10,9 % des revenus cumulés) aurait pu rejoindre, ou presque, son voisin ivoirien si Tullow Oil, qui exploite (avec d’autres sociétés) le champ pétrolier Jubilee depuis la fin de l’année 2010, communiquait les chiffres de sa filiale ghanéenne. Avec 66 000 barils par jour extraits en 2011 de ce champ offshore, le poids des compagnies ghanéennes aurait été sérieusement accru. Le Sénégal place également de nombreuses entreprises dans le classement et se retrouve même, avec près de 12 % du chiffre d’affaires cumulé, légèrement devant le Ghana. ●●●
22,3 %
LEADERSHIP. La diversification économique des
pays ouest-africains reste, au final, assez limitée. Trois secteurs continuent de peser massivement : l’agro-industrie, les ressources naturelles et les télécoms. Pour la première fois dans la zone, les acteurs de ce secteur dépassent désormais – en chiffre d’affaires cumulé – les entreprises minières et pétrolières, représentant environ 22 % des revenus totaux des 150 premières entreprises ouestafricaines. Un leadership qui arrive au moment où ces mêmes opérateurs sont confrontés à de nouveaux challenges : l’arrivée à saturation des ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Le groupe Eurofind, dirigé par le Libano-Ivoirien Adham El Khalil, produira 250 000 hectolitres de bière et de soda par an à partir de 2013. Une rude concurrence pour Solibra (76e)
En raison du rachat des activités aval de Shell par Vitol et Helios, Shell Sénégal est devenu fin 2012 Vivo Energy Sénégal, mais les stationsservice opèrent toujours sous la marque Shell
Les deux cimentiers sénégalais ont du souci à se faire : au premier semestre 2013, Dangote Cement devrait (enfin) débuter ses activités dans le pays, déjà en surcapacité
Depuis janvier 2012, la société de négoce Yeshi Group fait aussi dans l’activité bancaire : elle est actionnaire minoritaire de BGFI Bank Côte d’Ivoire, nouvelle filiale du groupe gabonais
– 31,6 %
La chute du chiffre d’affaires de Nestlé Côte d’Ivoire au premier semestre 2011. Très lourdement touchée par la crise postélectorale, la société sort du Top 500 de J.A.
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
127
Rang dans les 500
51
338
SEVEN-UP BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Nigeria
364 572
12 600
52
342
SOC. D’EXPLOITATION DES MINES D’OR DE SADIOLA
Extraction d’or
Mali
349 288
ND
53
346
MOHINANI GROUP
Groupe diversifié
Ghana
347 000
ND
54
358
UNILEVER NIGERIA
Parachimie
Nigeria
333 269
33 440
55
370
INTERNAT. TRADING OIL & COMMODITIES CORP.
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
323 342
ND
56
373
SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO
Extraction d’or
Mali
321 199
109 600
57
382
COMPTOIR COMMERCIAL SOPE NABY
Import-export
Sénégal
314 596
ND
58
388
OUTSPAN IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
307 479
405
59
391
PALMCI
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
302 773
56 805
60
398
GROUPE EUROFIND AFRIQUE
Groupe diversifié
Côte d’Ivoire
296 544
ND
61
403
SOFITEX
Coton
Burkina Faso
291 028
1 283
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
62
407
TOTAL CÔTE D’IVOIRE
Hydrocarbures, services annexes
Côte d’Ivoire
289 097
5 856
63
410
CÔTE D’IVOIRE TÉLÉCOM
Opérateur de téléphonie fixe
Côte d’Ivoire
281 617
26 992
64
412
DAMANG MINES
Extraction d’or
Ghana
280 069
ND
65
418
NSIA PARTICIPATIONS S.A
Holding
Côte d’Ivoire
272 479
15 724 ND
66
422
SHELL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
269 716
67
425
SOCOCIM INDUSTRIES
Matériaux de construction
Sénégal
267 404
ND
68
444
ETERNA OIL & GAS
Industrie chimique
Nigeria
250 104
7 375
69
446
INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL
Extraction de phosphate
Sénégal
246 899
ND
70
448
SOCIÉTÉ MULTINATIONALE DE BITUMES
Hydrocarbures, raffinerie
Côte d’Ivoire
243 981
6 330
71
452
ATLANTIQUE TÉLÉCOM CÔTE D’IVOIRE
Opérateur de téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
242 262
47 909
72
455
PROSUMA
Grande distribution
Côte d’Ivoire
236 187
1 167
73
456
TOGO TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Togo
235 610
49 338
74
458
INDUSTRIAL PROMOTION SERVICES WEST AFRICA
Groupe diversifié
Côte d’Ivoire
233 130
ND
75
461
HONEYWELL FLOUR MILLS
Agro-industrie
Nigeria
231 858
16 455
76
462
SOLIBRA
Industrie de boissons
Côte d’Ivoire
231 766
36 288
77
466
SOCIÉTÉ DES MINES DE GOUNKOTO
Extraction d’or
Mali
228 370
154 547
78
473
SEMAFO BURKINA FASO
Exploration minière
Burkina Faso
224 109
ND
79
474
SOTELMA
Opérateur de télécommunications
Mali
223 928
48 993
80
478
COMPAGNIE DE DISTRIBUTION DE CÔTE D’IVOIRE
Commerce de détail
Côte d’Ivoire
220 748
– 392
81
484
LIBYA OIL SÉNÉGAL
Hydrocarbures
Sénégal
217 257
ND
82
493
ELF OIL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
214 251
ND
83
-
CADBURY NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
207 730
22 533 1 544
84
-
SOCIÉTÉ AFRICAINE DE CACAO (SACO)
Agroalimentaire
Côte d’Ivoire
206 879
85
-
LES CIMENTS DU SAHEL
Matériaux de construction
Sénégal
206 408
ND
86
-
YESHI GROUP
Groupe diversifié
Côte d’Ivoire
199 923
10 769
87
-
COCAF IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
199 510
– 1 039
88
-
SUNEOR
Agro-industrie
Sénégal
195 884
411
89
-
SOCIÉTÉ NATIONALE BURKINABÉ D’ÉLECTRICITÉ
Production & distribution d’électricité
Burkina Faso
192 872
– 29 280
90
-
ÉNERGIE DU MALI
Production & distribution d’électricité
Mali
192 404
– 34 720
91
-
SOCIÉTÉ BÉNINOISE D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Production & distribution d’électricité
Bénin
189 197
2 700
92
-
BRASSERIES DU BURKINA
Industrie de boissons
Burkina Faso
187 183
ND
93
-
NESTLÉ CÔTE D’IVOIRE
Agroalimentaire
Côte d’Ivoire
186 372
12 138
94
-
OFFICE NATIONAL DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Opérateur de télécommunications
Burkina Faso
185 101
4 841
95
-
SOCIÉTÉ DES CAOUTCHOUCS DE GRAND-BÉRÉBY
Industrie du caoutchouc
Côte d’Ivoire
184 726
59 123
96
-
OLAM GHANA
Agro-industrie
Ghana
184 280
560
97
-
GROUPE CFAO CÔTE D’IVOIRE
Groupe diversifié
Côte d’Ivoire
176 112
ND
98
-
SOC. D’EXPLOITATION DES MINES D’OR DE YATELA
Extraction d’or
Mali
174 935
ND
99
-
LES GRANDS MOULINS DE DAKAR
Agroalimentaire
Sénégal
173 747
ND
100
-
GROUPE HAGE
Métallurgie, sidérurgie
Burkina Faso
165 980
3 667
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2013
Les 150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest (51-100)
128
Classement Par régions
marchés, la pression sur les marges, le défi du développement de nouvelles offres et technologies. Le secteur reste toutefois l’un des plus rentables, et rares sont les entreprises de télécommunications à ne pas afficher de solides bénéfices. Parmi les exceptions, la filiale nigériane (7e) du groupe panafricain (d’origine indienne) Airtel, qui continue de cumuler les pertes : plus de 300 millions de dollars entre 2010 et 2011. En matière de rentabilité, la palme revient sans surprise aux sociétés minières, qui profitent de l’envolée des cours des minerais. L’or a ainsi grimpé de 1 100 dollars l’once environ début 2010 à plus de 1 600 dollars début 2013, avec des pointes intermittentes à 1 800 dollars. Les quelques sociétés aurifères présentes dans notre classement et actives dans la zone riche (en or) allant de l’est du Sénégal au nord du Togo, en passant par les grands pays aurifères que sont le Mali, le Burkina et le Ghana, en ont profité. En Côte d’Ivoire, Randgold, qui exploite la mine d’or de Tongon, a ainsi réussi l’exploit de sortir ses premières onces d’or alors que le pays sombrait dans la crise politique. La Société des mines de Tongon (39e) fait du coup une entrée impressionnante dans notre classement avec, de surcroît, l’une des plus fortes rentabilités, rejoignant les tout aussi rentables mines maliennes de Morila ou Gounkoto. À noter : le cas particulier de la mine de Sabodala au Sénégal, près de la frontière avec le Mali, qui a perdu de l’argent jusqu’en 2012… ● ●●●
2,3
Après l’Angola, où Colina a racheté GA Angola Seguros fin 2011, la filiale assurances du groupe marocain Saham vise le Nigeria
milliards d’euros
Le prix payé par la maison de négoce japonaise Toyota Tsusho Corporation pour la prise de contrôle du groupe de distribution spécialisée CFAO et de ses nombreuses filiales en Afrique
Seule compagnie de télécoms cotée à Lagos, Starcomms, en difficulté financière depuis plusieurs années, a fusionné en 2012 avec Multilinks et MTS. Objectif : relancer ces opérateurs utilisant la technologie CDMA
L’alliance entre le groupe nigérian et le sud-africain Woolworths a pris forme en 2012 avec l’ouverture de plusieurs magasins Woolworths à Lagos. Un grand retour dans la première économie d’Afrique de l’Ouest pour la chaîne de distribution
La filiale du groupe Eurofind, l’un des rares transformateurs de produits sidérurgiques en Afrique de l’Ouest, entre dans le classement régional
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
129
Rang 2013
Rang dans les 500
Les 150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest (101-150)
101
-
COLINA PARTICIPATIONS
Assurances
Côte d’Ivoire
164 264
8 212
102
-
SOCIÉTÉ DES MINES DE TAPARKO
Extraction d’or
Burkina Faso
161 732
52 833
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
103
-
UNILEVER CÔTE D’IVOIRE
Industrie cosmétique
Côte d’Ivoire
159 034
5 318
104
-
SABODALA GOLD OPERATION
Extraction d’or
Sénégal
158 478
– 22 530
105
-
SHELL CÔTE D’IVOIRE
Hydrocarbures
Côte d’Ivoire
158 212
– 2 200
106
-
SMART PRODUCTS
Agroalimentaire
Nigeria
157 151
35 000
107
-
SOCIÉTÉ DES MINES DE MORILA
Extraction, autres minerais
Mali
156 770
79 045
108
-
ESSAKANE
Extraction d’or
Burkina Faso
154 923
ND
109
-
CÉMOI CÔTE D’IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
154 582
– 4 710
110
-
AIRTEL GHANA
Opérateur de téléphonie mobile
Ghana
154 551
63 390
111
-
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DES TABACS
Industrie de tabac
Côte d’Ivoire
152 421
15 741
112
-
OLAM IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
150 706
– 304
113
-
NIGERIAN BAG MANUFACTURING CO.
Emballage, conditionnement
Nigeria
147 512
8 453
114
-
GUINNESS GHANA BREWERIES
Industrie de boissons
Ghana
147 507
322
115
-
GROUPE CFAO SÉNÉGAL
Groupe diversifié
Sénégal
147 162
ND
116
-
AIRTEL NIGER
Opérateur de téléphonie mobile
Niger
144 958
11 574
117
-
SOC. D’ÉTUDE ET DÉV. DE LA CULTURE BANANIÈRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
139 272
2 904
118
-
COMPAGNIE SAHÉLIENNE D’ENTREPRISES
Travaux publics
Sénégal
138 817
677
119
-
UNION DES ASSURANCES DE CÔTE D’IVOIRE - VIE
Assurances
Côte d’Ivoire
138 333
9 085 20 782
120
-
AIRTEL BURKINA FASO
Opérateur de téléphonie mobile
Burkina Faso
137 749
121
-
LABOREX CÔTE D’IVOIRE
Industrie pharmaceutique
Côte d’Ivoire
134 961
5 946
122
-
COMPAGNIE SUCRIÈRE SÉNÉGALAISE
Agro-industrie
Sénégal
134 596
12 663 ND
123
-
MINE D’OR D’INATA
Extraction d’or
Burkina Faso
132 800
124
-
SENTEL GSM
Opérateur de téléphonie mobile
Sénégal
127 599
ND
125
-
SÉNÉGALAISE DES EAUX
Prod. & distrib. d’eau potable
Sénégal
127 434
ND 19 586
126
-
ASHAKA CEMENT
Matériaux de construction
Nigeria
124 878
127
-
STARCOMMS
Équipements de télécommunications
Nigeria
122 787
– 110
128
-
UNILEVER GHANA
Industrie chimique
Ghana
120 970
15 235 13 151
129
-
TROPICAL RUBBER CÔTE D’IVOIRE
Industrie du caoutchouc
Côte d’Ivoire
120 593
130
-
ELTON OIL CO.
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
120 000
ND
131
-
R.T. BRISCOE NIGERIA
Concessionnaire
Nigeria
119 394
1 315
132
-
LES MOULINS MODERNES DE CÔTE D’IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
118 829
2 055
133
-
GHANA PORTS AND HARBOURS AUTHORITY
Logistique portuaire
Ghana
118 368
22 752
134
-
CHELLARAMS
Grande distribution
Nigeria
116 891
1 294
135
-
AIICO INSURANCE
Assurances
Nigeria
112 324
8 112
136
-
SOC. TROPICALE D’ENGRAIS ET PROD. CHIMIQUES
Industrie chimique
Côte d’Ivoire
110 741
5 537
137
-
GLAXOSMITHKLINE CONSUMER NIGERIA
Industrie pharmaceutique
Nigeria
109 950
16 048
138
-
CABO VERDE TELECOM
Opérateur de téléphonie mobile
Cap-Vert
109 812
ND
139
-
BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS SÉNÉGAL
Organisation du transport de fret
Sénégal
109 542
2 084
140
-
SAUDI BINLADIN GROUP
Travaux publics
Sénégal
108 652
ND
141
-
BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CÔTE D’IVOIRE
Tous services de transport
Côte d’Ivoire
108 445
4 331 12 973
142
-
BEN & CO
Hydrocarbures
Mali
107 591
143
-
ETNOCELL
Fabrication d’appareils électriques
Sénégal
107 264
ND
144
-
LES GRANDS MOULINS D’ABIDJAN
Agroalimentaire
Côte d’Ivoire
106 575
3 054
145
-
SOTACI
Métallurgie, sidérurgie
Côte d’Ivoire
101 204
837
146
-
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE CIMENTS ET MATÉRIAUX
Matériaux de construction
Côte d’Ivoire
100 608
10 789
147
-
PORT AUTONOME D’ABIDJAN
Logistique portuaire
Côte d’Ivoire
98 898
2 693
148
-
GROUPE CFAO MALI
Groupe diversifié
Mali
98 151
ND
149
-
COMPTOIR COMMERCIAL MANDIAYE NDIAYE
Import-export
Sénégal
96 285
ND
150
-
SODECI
Prod. & distrib. d’eau potable
Côte d’Ivoire
94 781
3 281
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Société
Classement Par régions
Afrique australe et océan Indien Une année en trompe l’œil Les entreprises de la nation Arc-en-Ciel règnent toujours sur notre classement. Pourtant, l’Afrique du Sud marque le pas en regard du dynamisme des pays voisins. FRÉDÉRIC MAURY
I
l faut se méfier des apparences. Si, une fois de plus, les entreprises sud-africaines écrasent littéralement leurs consœurs d’Afrique australe et de l’océan Indien, ce n’est plus de la pointe sud du continent que vient le dynamisme, mais des pays voisins comme l’Angola ou le Mozambique. En 2012, la nation Arc-en-Ciel a même souffert, avec une croissance modeste (2,6 %) marquée du sceau de la contestation sociale. Nombre d’investisseurs internationaux se sont détournés de la première puissance économique du continent. Cet effet de change cache une réalité nettement plus complexe. En 2011, les grands groupes du pays ont en effet enregistré une hausse assez soutenue de leurs activités. Ce fut le cas notamment du géant de la pétrochimie Sasol (2e), qui a vu son résultat opérationnel augmenter de 25 % en 2010-2011 et de 23 % en 2011-2012. Mais aussi de MTN Group (3e), dont le chiffre d’affaires a progressé de 9,7 % (à change constant) en 2011. Pour la plupart de ces entreprises, la croissance s’est poursuivie en 2012 : les revenus en monnaie locale de Shoprite (6e) ont ainsi crû de 13,8 % au second semestre. GRÈVES. La situation des groupes miniers sudafricains est en revanche plus confuse. Si certains, comme AngloGold Ashanti (18e), ont profité de leur relative diversification internationale pour amortir le choc, d’autres auront subi de plein fouet les mouvements sociaux qui ont paralysé l’industrie minière locale en 2012. La journée du 16 août, durant laquelle 34 mineurs grévistes Le chiffre d’affaires cumulé furent tués à la mine des 150 premières de Marikana (exploitée entreprises d’Afrique par Lonmin, 50e), resaustrale et de l’océan Indien tera longtemps gravée a reculé de 3,7 % sur un an dans les mémoires. Anglo American Platinum (15e), numéro un mondial du platine, devrait clore l’année 2012 sur une perte d’une ampleur exceptionnelle – accentuée par la crise économique en Europe, dont les industries ● ● ●
394,9 milliards de dollars
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
9%
La part des revenus de MTN réalisée en Iran. Une présence qui lui vaut de nombreux problèmes auprès de la communauté internationale en raison des sanctions imposées au pays, et auprès de Turkcell, évincé du consortium Irancell en 2005 au profit du groupe sud-africain, qu’il accuse de corruption
Notre challenge est de rester en avance par rapport aux autres opérateurs, en avance par rapport au raz-de-marée de la data [trafic de données] » SHAMEEL JOOSUB, DG de Vodacom South Africa
DR
130
Le 8 octobre 2012, Siza Mzimela a quitté son poste à la tête de South African Airways, première compagnie aérienne du continent par le chiffre d’affaires, plombée par les pertes
34
La mine de Kansanshi, en Zambie, est la première mine de cuivre en Afrique et la huitième dans le monde. Elle est opérée par le canadien First Quantum
Le nombre de morts à la mine de Marikana, détenue par Lonmin, le 16 août 2012. Les grévistes ont été tués par une unité spéciale de la police sud-africaine
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
131
Rang dans les 500
1
2
SONANGOL
Hydrocarbures
Angola
33 280 794
3 131 805
2
3
SASOL
Industrie chimique
Afrique du Sud
17 493 990
2 431 099
3
4
MTN GROUP
Opérateur de téléphonie mobile
Afrique du Sud
14 969 793
2 549 006
4
5
THE BIDVEST GROUP
Groupe diversifié
Afrique du Sud
14 552 050
434 629
5
6
ESKOM
Production & distribution d’électricité
Afrique du Sud
14 094 823
1 627 488
6
7
SHOPRITE HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
8 879 613
308 251
7
8
VODACOM GROUP
Opérateur de téléphonie mobile
Afrique du Sud
8 220 220
1 247 360
8
9
IMPERIAL HOLDINGS
Holding
Afrique du Sud
7 942 401
314 665
9
10
DE BEERS CONSOLIDATED MINES
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
7 378 000
978 000
10
11
SAPPI
Papeterie
Afrique du Sud
7 286 000
– 232 000
11
12
VODACOM SOUTH AFRICA
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
6 992 388
ND
12
13
PICK N PAY STORES HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
6 795 692
49 791
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
13
15
SANLAM
Assurances
Afrique du Sud
6 666 424
744 903
14
16
MASSMART HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
6 503 331
107 725
15
17
ANGLO AMERICAN PLATINUM CORP.
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
6 278 190
441 047
16
18
BARLOWORLD
Groupe diversifié
Afrique du Sud
6 119 261
124 908
17
19
KUMBA IRON ORE
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 963 279
2 093 098
18
20
ANGLOGOLD ASHANTI
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 876 814
1 385 655
19
22
SAB MILLER SOUTH AFRICA
Industrie de boissons
Afrique du Sud
5 815 000
ND
20
24
TRANSNET
Tous services de transport
Afrique du Sud
5 637 438
505 896
21
27
STEINHOFF INTERNATIONAL HOLDINGS
Ameublement
Afrique du Sud
5 286 173
630 804
22
28
GOLD FIELDS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 143 309
863 019
23
29
DATATEC
Informatique, bureautique
Afrique du Sud
5 033 394
80 846
24
30
NASPERS
Médias
Afrique du Sud
4 849 793
355 441
25
31
MTN SOUTH AFRICA
Opérateur de téléphonie mobile
Afrique du Sud
4 740 484
ND
26
32
SPAR GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
4 723 498
116 998
27
33
GRINDROD
Transport maritime
Afrique du Sud
4 407 427
71 749
28
35
AVENG
Groupe diversifié
Afrique du Sud
4 215 625
144 584
29
36
IMPALA PLATINUM HOLDINGS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
4 069 272
815 279
30
37
TELKOM
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
4 062 763
– 26 529
31
38
ARCELORMITTAL SOUTH AFRICA
Métallurgie, sidérurgie
Afrique du Sud
3 863 057
983
32
41
MURRAY & ROBERTS HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
3 750 284
– 213 105 – 245 517
33
45
EDGARS CONSOLIDATED STORES
Commerce de détail
Afrique du Sud
3 424 713
34
46
TRANSNET FREIGHT RAIL
Transport ferroviaire
Afrique du Sud
3 396 956
ND
35
47
LIBERTY GROUP
Assurances
Afrique du Sud
3 353 232
373 127
36
48
OLD MUTUAL LIFE ASSURANCE CO.
Assurances
Afrique du Sud
3 238 395
403 587
37
49
WOOLWORTHS HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
3 141 981
202 776
38
50
TOTAL E&P ANGOLA
Hydrocarbures
Angola
3 095 712
1 458 990
39
53
SOUTH AFRICAN AIRWAYS
Transport aérien
Afrique du Sud
2 930 608
– 103 537
40
54
ALLIED ELECTRONICS CORP.
Équipements bureautiques
Afrique du Sud
2 894 008
21 371
41
56
NETWORK HEALTHCARE HOLDINGS
Gestion des hôpitaux
Afrique du Sud
2 852 003
198 600
42
58
MEDI CLINIC CORP.
Gestion des hôpitaux
Afrique du Sud
2 700 321
149 963
43
62
TIGER BRANDS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
2 509 237
317 355
44
64
MASSCASH
Commerce de détail
Afrique du Sud
2 410 183
ND
45
67
BLUE LABEL TELECOMS
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
2 218 691
52 990
46
68
SANTAM
Assurances
Afrique du Sud
2 174 774
172 562
47
69
PIONEER FOODS GROUP
Agroalimentaire
Afrique du Sud
2 069 901
89 490
48
70
MMI HOLDINGS (EX-MOMENTUM GROUP)
Assurances
Afrique du Sud
2 068 412
204 250
49
71
KANSANSHI MINING
Extraction de cuivre
Zambie
2 048 000
ND
50
73
LONMIN
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 992 000
321 000
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2013
Les 150 premières entreprises d’Afrique australe et de l’océan Indien (1-50)
132
Classement Par régions
● ● ● sont de grandes consommatrices de ce minerai. Cynthia Carroll, directrice générale du géant anglo-sud-africain, en aura perdu sa place, et sera remplacée à partir d’avril 2013 par Mark Cutifani, l’homme qui a sorti AngloGold Ashanti des difficultés financières. Les talents de diplomate de ce patron, président de la Chambre des mines d’Afrique du Sud, ne seront pas de trop pour apaiser les tensions dans un pays où le secteur minier traduit plus que tout autre les inégalités sociales profondes qui divisent la population. Contraintes d’aller chercher la croissance en dehors de leurs frontières, un nombre grandissant d’entreprises sud-africaines s’intéressent au reste du continent et semblent désormais militer pour un véritable déploiem e nt p a na f r i c a i n . Leurs ambitions restent encore modestes dans l’ensemble, mais certains groupes montrent Les profits cumulés des résolument l’exemple, 150 premières entreprises comme le géant des d’Afrique australe et de télécoms MTN ou le l’océan Indien sont restés distributeur Shoprite. constants sur un an À l’image d’un Tiger Brands (43 e) prenant le contrôle en 2012 de Dangote Flour Mills (la société de production de farine et de pâtes du milliardaire nigérian Aliko Dangote), les entreprises de la nation Arc-en-Ciel s’intéressent surtout aux pays anglophones, au premier rang desquels le Nigeria, marché le plus porteur du continent. Mais les pays francophones semblent également dans leur ligne de mire, notamment la RD Congo, avec son formidable potentiel agricole et son riche sous-sol, et où les groupes miniers sud-africains se risquent déjà.
PetroSA a mis un pied dans l’immense champ ghanéen de Jubilee. Un pas de plus dans sa nouvelle stratégie panafricaine
33,8 milliards
de dollars
MONTÉE EN PUISSANCE. Les pays voisins, pen-
dant ce temps, soignent leur croissance. Celle de la Zambie a atteint 6,5 % en 2012 et celle de l’Angola 6,8 %. Surtout, le PIB du Mozambique a bondi de 7,5 % ; le pays est promis à un bel avenir sur le plan financier depuis que les découvertes au large de ses côtes et de celles de la Tanzanie voisine ont fait de cette zone l’un des prochains grands bassins mondiaux pour l’extraction de gaz. Notre classement ne traduit encore que marginalement la montée en puissance de ces pays, en dehors de la première place du géant pétrolier Sonangol (dont les revenus fluctuent au gré des variations des prix du pétrole). L’Angola place trois autres entreprises dans notre classement régional, toutes actives dans l’exploitation de ses ressources naturelles : Total E&P Angola (38e), filiale d’exploration et production du groupe pétrolier français, ainsi que deux sociétés diamantifères, Endiama (77e) ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Aspen, la première entreprise pharmaceutique en Afrique, compte 18 usines sur les 5 continents. Elle distribue des produits dans plus de 150 pays
90
millions d’euros
Le prix qu’a prévu de payer Rainbow Chicken, numéro un de l’aviculture en Afrique du Sud, pour acquérir Foodcorp, troisième groupe agroalimentaire du pays, et diversifier ainsi sa gamme de produits
300
Le nombre de sociétés figurant au portefeuille de GML, le plus grand groupe mauricien. Né du regroupement de deux holdings familiaux, il emploie 15 000 personnes
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
133
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) 111 471
51
75
NAMPAK
Emballage, conditionnement
Afrique du Sud
1 942 840
52
77
JD GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 933 310
85 114
53
79
AFRICAN RAINBOW MINERALS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 829 158
406 657
54
80
KONKOLA COPPER MINES
Extraction de cuivre
Zambie
1 825 000
309 100
55
82
WILSON BAYLY HOLMES - OVCON
Travaux publics
Afrique du Sud
1 813 638
90 085
56
85
PETROSA
Hydrocarbures
Afrique du Sud
1 774 012
168 668
57
87
CLICKS GROUP (EX-NEW CLICKS HOLDINGS)
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 732 121
79 947
58
90
REMGRO
Groupe diversifié
Afrique du Sud
1 662 000
1 150 209
59
91
AECI
Industrie chimique
Afrique du Sud
1 638 382
95 677
60
92
MASSDISCOUNTERS
Grande distribution
Afrique du Sud
1 637 498
ND
61
97
MASSWAREHOUSE
Service aux entreprises
Afrique du Sud
1 562 627
ND
62
98
DISCOVERY HEALTH
Assurances
Afrique du Sud
1 533 531
316 753
63
99
EXXARO RESOURCES
Exploitation minière
Afrique du Sud
1 531 688
939 941
64
100
HARMONY GOLD MINING CO.
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 528 495
75 780
65
101
ASPEN PHARMACARE HOLDINGS
Industrie pharmaceutique
Afrique du Sud
1 520 905
317 956
66
102
DISTELL GROUP
Industrie de boissons
Afrique du Sud
1 514 099
117 990
67
104
TONGAAT-HULETT GROUP
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 483 788
260 993
68
105
MR PRICE GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 481 510
148 431
69
108
FOSCHINI
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 428 458
194 314
70
111
TRANSNET RAIL ENGINEERING
Logistique ferroviaire
Afrique du Sud
1 383 690
ND
71
112
KAP INTERNATIONAL HOLDINGS
Groupe diversifié
Afrique du Sud
1 353 231
73 201
72
113
OMNIA HOLDINGS
Industrie chimique
Afrique du Sud
1 344 265
77 377
73
114
REUNERT
Équipements bureautiques
Afrique du Sud
1 341 526
164 223
74
117
ASSORE
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 295 482
395 450
75
125
ALLIED TECHNOLOGIES
Fabrication d’appareils électriques
Afrique du Sud
1 224 761
– 78 973
76
126
LIFE HEALTHCARE GROUP
Gestion des hôpitaux
Afrique du Sud
1 205 105
158 096
77
128
ENDIAMA
Extraction de diamant
Angola
1 160 000
ND
78
129
MUTUAL & FEDERAL INSURANCE
Assurances
Afrique du Sud
1 137 350
54 086
79
130
GROUP FIVE HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
1 130 803
– 26 788
80
131
ILLOVO SUGAR
Agro-industrie
Afrique du Sud
1 126 652
54 422
81
132
TSOGO SUN HOLDINGS
Tourisme, hôtellerie
Afrique du Sud
1 109 187
210 882 ND
82
133
GRINAKER - LTA
Travaux publics
Afrique du Sud
1 087 522
83
138
AURECON HERITAGE COMPANIES
Ingénierie
Afrique du Sud
1 070 008
ND
84
139
SUN INTERNATIONAL
Tourisme, hôtellerie
Afrique du Sud
1 062 516
53 181
85
141
RAINBOW CHICKEN
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 058 879
47 144
86
142
ASTRAL FOODS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 056 977
52 716
87
144
TRANSNET NATIONAL PORTS AUTHORITY
Logistique portuaire
Afrique du Sud
1 014 125
ND
88
146
STEFANUTTI STOCKS HOLDINGS
Groupe diversifié
Afrique du Sud
990 971
32 454
89
147
PALABORA MINING CO.
Extraction de cuivre
Afrique du Sud
989 192
179 808
90
149
TRUWORTHS INTERNATIONAL
Commerce de détail
Afrique du Sud
965 120
238 639
91
150
EQSTRA HOLDINGS
Concessionnaire
Afrique du Sud
964 874
36 846
92
151
SUPER GROUP
Construction automobile
Afrique du Sud
962 274
45 285
93
153
ANGLOVAAL INDUSTRIES
Agroalimentaire
Afrique du Sud
944 031
85 704
94
154
HOSKEN CONSOLIDATED INVESTMENTS
Groupe diversifié
Afrique du Sud
934 866
203 597
95
156
CMH GROUP
Concessionnaire
Afrique du Sud
904 228
14 742
96
159
MASSBUILD
Bâtiment
Afrique du Sud
893 024
ND
97
160
GML
Groupe diversifié
Maurice
880 437
55 641
98
161
SOUTH AFRICAN POST OFFICE
Services postaux
Afrique du Sud
872 610
ND
99
162
AFGRI
Production agricole
Afrique du Sud
866 741
23 336
100
163
TRANSNET PORT TERMINALS
Logistique portuaire
Afrique du Sud
866 495
ND
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 150 premières entreprises d’Afrique australe et de l’océan Indien (51-100)
134
Classement Par régions
et sa filiale, la mine de Catoca (125e). Dans le même secteur, une entreprise namibienne figure au 116e rang : Namdeb, filiale du géant mondial du diamant De Beers (9e) codétenue avec l’État namibien. Dotée d’une généreuse ceinture de cuivre, la Zambie fait pointer deux de ses fleurons, Kansanshi Mining (49e) et Konkola Copper Mines (54e), dans le classement des 150 premières entreprises de la région. Seuls le Zimbabwe et l’île Maurice parviennent à montrer un visage un peu plus diversifié : transport aérien, boissons, tourisme, télécoms… ● ●●●
Cette opération marque une étape supplémentaire dans notre volonté de renforcer notre présence en Afrique subsaharienne. L’usine de Cimerwa est située dans une région certes difficile, mais très stratégique pour les marchés d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale » PAUL STUIVER, DG de PPC, après l’acquisition du cimentier rwandais Cimerwa
1,3
million de carats
Sur la production totale de diamants en 2011 de Namdeb, la majorité provient désormais de l’exploitation en mer
Avec EcoCash et l’acquisition de 45 % du capital de TN Bank, le numéro un du mobile au Zimbabwe entend faire du paiement mobile un relais important en termes de croissance des revenus et des bénéfices
1,1
milliard de dollars
Le prix payé par le chinois Jinchuan pour s’offrir Metorex, également convoité par le brésilien Vale. À la clé, des mines de cuivre et de cobalt en Zambie et en RD Congo
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
135
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
101
165
HULAMIN
Aluminium
Afrique du Sud
854 469
9 786
102
168
PRETORIA PORTLAND CEMENT CO. (PPC)
Matériaux de construction
Afrique du Sud
838 369
96 414
103
170
CLOVER HOLDINGS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
803 528
21 984
104
172
ADCORP HOLDINGS
Services éducatifs
Afrique du Sud
788 901
16 667 13 228
105
176
MONDI PACKAGING SOUTH AFRICA (MPSA)
Emballage, conditionnement
Afrique du Sud
771 432
106
177
MPACT
Emballage, conditionnement
Afrique du Sud
771 432
11 029
107
178
BASIL READ HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
765 225
17 315
108
185
AVUSA
Médias
Afrique du Sud
732 376
19 160
109
188
RAND WATER
Prod. & distrib. d’eau potable
Afrique du Sud
723 551
65 890
110
192
MONDI GROUP SOUTH AFRICA
Papeterie
Afrique du Sud
707 320
– 2 579
111
194
CASHBUILD
Matériaux de construction
Afrique du Sud
696 082
18 450
112
197
SOUTH AFRICAN BROADCASTING CORP.
Médias
Afrique du Sud
689 342
42 188
113
198
INVICTA HOLDINGS
Construction automobile
Afrique du Sud
687 726
60 378
114
199
EVRAZ HIGHVELD STEEL & VANADIUM CORP.
Métallurgie, sidérurgie
Afrique du Sud
686 195
5 527
115
202
ELLERINE HOLDINGS (ELH)
Ameublement
Afrique du Sud
675 069
60 330 99 616
116
203
NAMDEB DIAMOND CORP.
Extraction de diamant
Namibie
674 052
117
208
MONDI SHANDUKA NEWSPRINT
Médias
Afrique du Sud
652 343
ND
118
210
OPTIMUM COAL HOLDINGS
Extraction de charbon
Afrique du Sud
649 643
76 650
119
214
AFRICAN OXYGEN
Industrie chimique
Afrique du Sud
644 314
22 476
120
219
TRIDENT STEEL
Constructions métalliques
Afrique du Sud
627 647
ND
121
221
INNSCOR AFRICA
Tourisme, hôtellerie
Zimbabwe
627 077
38 711
122
222
BELL EQUIPMENT
Construction de véhicules utilitaires
Afrique du Sud
622 794
36 463
123
223
MVELAPHANDA GROUP
Groupe diversifié
Afrique du Sud
618 643
130 257 41 906
124
225
RAUBEX
Génie civil
Afrique du Sud
618 107
125
227
CATOCA SOCIEDADE MINEIRA
Exploitation minière
Angola
611 300
ND
126
228
ECONET WIRELESS
Opérateur de téléphonie mobile
Zimbabwe
611 116
165 741 27 048
127
230
PINNACLE TECHNOLOGY HOLDINGS
TIC
Afrique du Sud
609 196
128
231
PETROLEOS DE MOÇAMBIQUE
Hydrocarbures, services annexes
Mozambique
608 951
1 827
129
234
LEWIS GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
596 574
98 330
130
240
TRENCOR
Transport maritime
Afrique du Sud
570 990
211 250
131
241
GROWTHPOINT PROPERTIES
Promotion immobilière
Afrique du Sud
569 885
– 39 671
132
242
AIR MAURITIUS
Transport aérien
Maurice
568 291
12 850
133
243
JOHANNESBURG WATER CO.
Prod. & distrib. d’eau potable
Afrique du Sud
567 237
47 290
134
248
DELTA CORP.
Industrie de boissons
Zimbabwe
554 767
73 747
135
249
ADCOCK INGRAM HOLDINGS
Industrie pharmaceutique
Afrique du Sud
546 987
92 631
136
251
MVELASERVE
Groupe diversifié
Afrique du Sud
540 517
13 809
137
252
MURRAY & ROBERTS CEMENTATION
Matériaux de construction
Afrique du Sud
536 956
40 622
138
253
CONCOR
Travaux publics
Afrique du Sud
535 301
55 215
139
255
METOREX
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
533 394
69 458 56 866
140
256
CTP HOLDINGS
Médias
Afrique du Sud
533 091
141
257
BUSINESS CONNEXION GROUP
Informatique, bureautique
Afrique du Sud
529 868
11 341
142
258
IRELAND BLYTH
Bâtiment
Maurice
528 822
18 848
143
259
METAIR INVESTMENTS
Construction automobile
Afrique du Sud
527 408
50 155
144
262
ILIAD AFRICA
Matériaux de construction
Afrique du Sud
519 472
– 29 696
145
264
RMB HOLDINGS
Assurances
Afrique du Sud
518 018
1 434 415
146
276
ZURICH INSURANCE CO. SOUTH AFRICA
Assurances
Afrique du Sud
477 773
15 299
147
279
DISTRIBUTION & WAREHOUSING NETWORK
Commerce de détail
Afrique du Sud
465 811
– 3 725
148
287
OCEANA GROUP
Agro-industrie
Afrique du Sud
449 177
40 920
149
288
MOOLMANS
Exploration minière
Afrique du Sud
449 030
ND
150
290
COMAIR
Transport aérien
Afrique du Sud
440 648
9 457
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 150 premières entreprises d’Afrique australe et de l’océan Indien (101-150)
Classement Par régions
Afrique de l’Est Le Kenya ne flambe plus En 2012, la région a renoué avec la performance, Nairobi ayant réussi à maîtriser l’inflation. Ailleurs, la croissance a surtout été portée par le secteur extractif. BRICE TAHOUK
L
e Kenya respire. En 2011, l’économie du pays avait enregistré une croissance correcte, à 4,4 %, selon le Fonds monétaire international (FMI), mais néanmoins mise à mal par une inflation galopante, la dépréciation de ses taux de change et des coûts élevés de l’énergie. Le pays a, depuis, su redresser la barre, et en septembre 2012 l’inflation reculait pour le dixième mois consécutif, à 5,3 %. Alors que la Banque centrale a pu abaisser son taux directeur, les entreprises – notamment celles liées au secteur de la construction, comme Bamburi Cement (13e) ou East African Portland Cement (33e) –, qui avaient beaucoup souffert des difficultés d’accès au crédit et de la flambée des prix des intrants, ont retrouvé la voie de la croissance. L’économie a aussi été stimulée par les investissements étrangers dans l’exploration pétrolière et gazière. Le PIB devrait ainsi progresser de 5,1 % en 2012 et continuer sur sa lancée… à condition que le déroulement des élections générales du 4 mars 2013 n’hypothèque pas l’avenir. Malgré ces difficultés conjoncturelles, le secteur privé kényan reste le plus dynamique et le plus structuré des pays d’Afrique de l’Est. Ce qui Le chiffre d’affaires cumulé permet aux entreprises des 70 premières entreprises du pays, à l’image de d’Afrique de l’Est a KenolKobil (1er), d’East progressé de 19,7 % African Breweries (8e) sur un an ou encore de Nakumatt (14e) de dominer notre classement. Toutes ou presque ont en outre largement entamé leur régionalisation, profitant au passage des bonnes performances réalisées par les pays voisins.
17,6 milliards
Puma Energy parviendra-t-il à prendre le contrôle de KenolKobil, numéro un kényan de la distribution pétrolière ? Depuis l’annonce de l’opération, en mai 2012, les obstacles se multiplient, parmi lesquels l’opposition de nombreux salariés
BRUNO LEVY CEO FORUM/J.A.
136
Tewolde Gebremariam, patron d’Ethiopian Airlines, a été nommé en novembre 2012 CEO of the year lors du Africa CEO Forum, coorganisé par le Groupe Jeune Afrique
20 000
Le nombre d’employés de METL, groupe présent dans le textile, les télécoms, l’agriculture, le transport, les assurances
Nous avons été surpris par le fait qu’en Afrique des tarifs plus bas ne génèrent pas des volumes plus importants. Les clients utilisent l’argent économisé pour acheter à manger, pas pour parler davantage » SUNIL BHARTI MITTAL, président de Bharti Airtel, qui continue de perdre de l’argent en Afrique
de dollars
POTENTIEL CONSIDÉRABLE. Le Soudan du Sud est
d’ailleurs au centre de toutes les attentions. Recelant d’importantes réserves de pétrole (dont l’extraction assure 98 % des recettes publiques et 99 % des exportations), le pays dispose, selon le FMI, d’un « potentiel économique considérable », même s’il devra, pour en tirer profit, normaliser ses relations avec son voisin du Nord, mettre en place de véritables institutions ●●● et développer ses infrastructures. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
+ 24 % L’augmentation du nombre de passagers transportés (825 159) lors de son exercice 2011-2012 par la compagnie régionale Precision Air, dont Kenya Airways est actionnaire
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
137
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
60
KENOLKOBIL
Hydrocarbures
Kenya
2 573 639
37 878
2
109
ETHIOPIAN AIRLINES
Transport aérien
Éthiopie
1 419 449
70 638
3
119
KENYA AIRWAYS
Transport aérien
Kenya
1 248 368
19 206
4
120
SAFARICOM
Opérateur de téléphonie mobile
Kenya
1 237 938
147 377
5
137
TOTAL KENYA
Hydrocarbures, services annexes
Kenya
1 070 631
– 827
6
205
MOHAMMED ENTERPRISES TANZANIA (METL)
Groupe diversifié
Tanzanie
667 532
57 006
7
235
SUDATEL
Opérateur de télécommunications
Soudan
594 369
43 171
8
263
EAST AFRICAN BREWERIES GROUP
Industrie de boissons
Kenya
519 436
13 723
9
270
TANZANIA BREWERIES
Industrie de boissons
Tanzanie
496 588
98 408
10
272
KENYA POWER AND LIGHTING
Production & distribution d’électricité
Kenya
491 558
48 820
11
280
BULYANHULU GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
465 037
ND
12
286
EAST AFRICAN BREWERIES KENYA
Industrie de boissons
Kenya
449 639
125 224
13
310
BAMBURI CEMENT
Matériaux de construction
Kenya
415 178
60 662
14
343
NAKUMATT HOLDINGS
Grande distribution
Kenya
348 998
3 190
15
344
BUZWAGI GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
348 184
ND
16
416
NORTH MARA GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
272 943
ND
17
459
BRITISH AMERICAN TOBACCO KENYA
Industrie du tabac
Kenya
232 998
35 841
18
494
AIRTEL TANZANIA
Opérateur de téléphonie mobile
Tanzanie
213 612
– 53 577
19
-
ETHIOPIAN SHIPPING LINES
Organisation du transport de fret
Éthiopie
195 286
38 914
20
-
MUMIAS SUGAR CO.
Agro-industrie
Kenya
182 752
22 367
21
-
KENYA ELECTRICITY GENERATING CO.
Production & distribution d’électricité
Kenya
166 481
24 067
22
-
UNGA GROUP
Agroalimentaire
Kenya
152 891
5 103
23
-
TANGA CEMENT CO.
Matériaux de construction
Tanzanie
144 995
13 820
24
-
JUBILEE HOLDINGS
Assurances
Kenya
139 521
22 103
25
-
CMC HOLDINGS
Concessionnaire
Kenya
136 588
– 2 096
26
-
SCANGROUP
Agence de communication
Kenya
136 106
8 388
27
-
TANZANIA PORTLAND CEMENT CO.
Matériaux de construction
Tanzanie
134 701
31 375
28
-
TULAWAKA GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
131 751
ND
29
-
NATION MEDIA GROUP
Médias
Kenya
130 114
23 126
30
-
AIRTEL KENYA
Opérateur de téléphonie mobile
Kenya
127 349
81 421
31
-
UCHUMI SUPERMARKET
Grande distribution
Kenya
125 427
4 517
32
-
TRANS-CENTURY
Holding
Kenya
123 818
4 127
33
-
EAST AFRICAN PORTLAND CEMENT CO.
Matériaux de construction
Kenya
117 692
6 494
34
-
NETCO TRADING CO.
Import-export
Éthiopie
117 647
ND
35
-
BRALIRWA
Industrie de boissons
Rwanda
106 532
24 039 1 566
36
-
SDV TRANSAMI KENYA
Organisation du transport de fret
Kenya
103 800
37
-
GROUPE CFAO KENYA
Groupe diversifié
Kenya
103 651
ND
38
-
PRECISION AIR
Transport aérien
Tanzanie
101 098
393
39
-
TATA CHEMICALS MAGADI
Industrie chimique
Kenya
97 000
ND
40
-
AIRTEL UGANDA
Opérateur de téléphonie mobile
Ouganda
96 113
– 28 724
41
-
ATHI RIVER MINING (ARM)
Matériaux de construction
Kenya
94 654
13 311
42
-
EAST AFRICAN BREWERIES OUGANDA
Industrie de boissons
Ouganda
90 442
5 195
43
-
JUBILEE INSURANCE KENYA
Assurances
Kenya
88 429
11 132
44
-
KILOMBERO SUGAR CO.
Agro-industrie
Tanzanie
86 232
17 760
45
-
PANGEA MINERALS
Extraction d’or
Tanzanie
78 647
ND
46
-
KENYA REINSURANCE CORP.
Assurances
Kenya
76 523
22 152
47
-
DJIBOUTI TÉLÉCOM
Opérateur de téléphonie mobile
Djibouti
75 466
8 313
48
-
ALUMINIUM AFRICA
Aluminium
Tanzanie
74 465
2 870
49
-
CAR & GENERAL
Construction automobile
Kenya
70 416
3 011
50
-
OLAM TANZANIA
Agro-industrie
Tanzanie
67 750
1 700
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 70 premières entreprises d’Afrique de l’Est (1-50)
138
Classement Par régions
En Tanzanie, l’exploitation des ressources naturelles porte de plus en plus l’activité. La demande d’or sur le marché mondial, toujours plus importante, a permis aux exportations de progresser et aux sociétés minières telles que Bulyanhulu (11e), Buzwagi (15e) ou North Mara (16e) de sortir renforcées de la crise. La croissance tanzanienne est estimée à 6,5 % en 2012 et attendue à 6,8 % en 2013. En 2012, le pays a même fait son entrée dans le club des futurs grands producteurs africains d’énergie grâce à plusieurs découvertes de gaz au large des côtes de la Tanzanie et du Mozambique. Total a par ailleurs remporté un appel d’offres pour explorer un bloc dans le lac Tanganyika. Enfin, le Rwanda, qui faisait figure de modèle en termes de performance et de gouvernance économiques, pourrait subir les conséquences des accusations de soutien à la rébellion congolaise du M23 portées contre Kigali. Le pays dépend pour près de la moitié de son budget de l’aide internationale (plus de 600 millions d’euros en 2012). Or ses principaux donateurs (Union européenne, Royaume-Uni…) ont décidé de suspendre leurs subsides. La croissance rwandaise pourrait sérieusement en pâtir en 2013. ● ●●●
– 17 %
La chute des profits de l’assureur kényan CIC Insurance Group au premier semestre 2012, en raison des coûts liés à son introduction en Bourse
RETROUVEZ CHAQUE LUNDI
JEUNE AFRIQUE SUR VOTRE IPAD ! > Achetez Jeune Afrique où vous voulez, quand vous voulez ! > Retrouvez la version intégrale du magazine sur votre IPAD > Bénéficiez d’un tarif préférentiel > Ayez accès à tous les anciens numéros de Jeune Afrique
Pour y accéder, TÉLÉCHARGEZ l’application Zinio sur l’AppStore.
Classement
139
Rang dans les 500
51
-
TOURISM PROMOTION SERVICES EASTERN AFRICA
Tourisme, hôtellerie
Kenya
63 241
7 126
52
-
CIC INSURANCE GROUP
Assurances
Kenya
61 834
6 759
53
-
ETHIOPIAN INSURANCE CORP.
Assurances
Éthiopie
60 923
6 430
54
-
DESALEGN G/MICHAEL TRADING
Production agricole
Éthiopie
60 806
– 714
55
-
EAST AFRICAN CABLES
Fabrication de câbles électriques
Kenya
57 522
3 641
56
-
BRITISH AMERICAN INVESTMENTS CO. KENYA
Assurances
Kenya
57 118
– 22 646
57
-
EAST AFRICAN BREWERIES TANZANIE
Industrie de boissons
Tanzanie
47 175
ND
58
-
CROWN PAINTS KENYA
Matériaux de construction
Kenya
44 586
1 493
59
-
SAMEER AFRICA
Organisation du transport de fret
Kenya
42 522
945
60
-
WILLIAMSON TEA KENYA
Production agricole
Kenya
41 738
9 497
61
-
GROUPE CFAO TANZANIE
Groupe diversifié
Tanzanie
38 233
ND
62
-
PAN AFRICA INSURANCE CO.
Assurances
Kenya
38 182
5 130
63
-
THE STANDARD GROUP
Médias
Kenya
36 734
2 537
64
-
SASINI
Agro-industrie
Kenya
35 624
4 527
65
-
GROUPE AL GAMIL
Bâtiment
Djibouti
31 415
4 389
66
-
KAKUZI TEA
Production agricole
Kenya
30 016
6 363
67
-
REA VIPINGO PLANTATIONS
Exploitation forestière
Kenya
26 246
5 405
68
-
JUBILEE INSURANCE TANZANIA
Assurances
Tanzanie
26 107
993
69
-
JUBILEE INSURANCE UGANDA
Assurances
Ouganda
22 374
10 679
70
-
SORAS GROUP
Assurances
Rwanda
20 495
2 916
Société
Activité
Pays
Matériel de production de Riz
Machine de traitement de Manioc, maïs et Arachides
Matériel d’irrigation
Moteurs Essence & Diesel
Moteurs éléctriques, électrogènes et alternateurs Machine de traitement d’huile de Palme
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2013
Les 70 premières entreprises d’Afrique de l’Est (51-70)
Classement Par régions
Afrique centrale L’or noir, et après? La domination des entreprises gabonaises et camerounaises s’accentue. Les deux pays diversifient leur économie avant la fin annoncée de l’exploitation pétrolière. BRICE TAHOUK
A
vec 21 millions d’habitants, le Cameroun représente un quart du PIB de la sousrégion comprenant les membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et la RD Congo. Le Gabon (1,5 million d’habitants) en génère quant à lui plus de 15 %. Ces deux pays dominent largement notre classement. En effet, si le poids de la Guinée équatoriale et de la RD Congo en termes de PIB n’est pas négligeable, dans le secteur privé, la différence est nette. En 2011, 60 des 70 premières entreprises de la zone sont basées au Gabon ou au Cameroun. Au Gabon, l’année 2011 a été intense sur le plan de l’activité économique, avec une progression du PIB de 6,6 %, selon le Fonds monétaire international (FMI) – qui évalue la croissance en 2012 à 6,1 %. La Coupe d’Afrique des nations 2012, coorganisée avec la Guinée équatoriale, a ainsi transformé Libreville, où ont été construits des hôtels, un hôpital, des routes, des stades… Les entreprises de BTP locales, comme Socoba-EDTPL (27e) ou Le chiffre d’affaires cumulé Colas Gabon (56e, filiale des 70 premières entreprises du français Bouygues), d’Afrique centrale a bondi mais aussi étrangères, de 23,7 % sur un an notamment chinoises, en ont largement profité. Et le gouvernement prévoit d’investir encore massivement dans les infrastructures. La volonté de diversifier l’économie est clairement affichée, avec par exemple la création d’une zone économique spéciale (ZES) à Nkok.
19,3 milliards
de dollars
DYNAMIQUE. Le Gabon peut s’appuyer sur la manne
pétrolière (60 % des revenus de l’État, 75 % des exportations), grâce au prix élevé du baril, qui a par ailleurs fait s’envoler les revenus de Total (3e), Shell (4e), Maurel & Prom (8e) ou encore Petro Gabon (31e). De la même manière, les activités liées au manganèse (Compagnie minière de l’Ogooué, ou Comilog, 6e) et au bois (Rougier, 48e ; Société nationale des bois ●●● du Gabon, 54e) se portent bien. JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
305
millions d’euros
Le prix payé (investissement compris) par le vietnamien Viettel pour s’offrir la troisième licence de téléphonie mobile au Cameroun
200 000 TONNES
La capacité annuelle de traitement de l’usine de cuivre que la Gécamines, ex-entreprise d’État devenue société commerciale, envisage de construire en RD Congo pour 1,5 milliard de dollars
JEAN-PIERRE KEPSEU
140
3 HEURES
Le temps qu’il faudra pour relier Douala à Yaoundé selon le projet de train rapide du groupe Bolloré, actionnaire de référence de Camrail
Actif dans l’hévéa et le palmier à huile au Nigeria, au Ghana, au Gabon et en Côte d’Ivoire, le belge Siat a fait entrer à son capital GMG Global (filiale du chinois Sinochem), présent en Côte d’Ivoire et au Cameroun
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
141
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
76
SONARA
Hydrocarbures, raffinerie
Cameroun
1 935 790
ND
2
83
SOCIÉTÉ NATIONALE DES HYDROCARBURES
Hydrocarbures
Cameroun
1 809 850
43 111 352 072
3
96
TOTAL GABON
Hydrocarbures
Gabon
1 570 616
4
116
SHELL GABON
Hydrocarbures
Gabon
1 304 680
ND
5
155
SOGARA
Hydrocarbures, raffinerie
Gabon
913 388
– 16 482
6
184
COMILOG
Extraction, autres minerais
Gabon
732 610
251 278
7
246
SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN (SABC)
Industrie de boissons
Cameroun
563 189
87 342
8
261
MAUREL & PROM GABON
Hydrocarbures
Gabon
524 936
208 760
9
297
AES AFRICAN POWER CO.
Prod. & distrib. d'électricité
Cameroun
429 884
156
10
298
ENGEN RD CONGO
Hydrocarbures, services annexes
RD Congo
429 782
11 558
11
308
MTN CAMEROUN
Opérateur de téléphonie mobile
Cameroun
419 667
56 291
12
334
CECA-GADIS
Commerce de détail
Gabon
371 953
23 321
13
357
AIRTEL CONGO RDC
Opérateur de téléphonie mobile
RD Congo
335 973
– 65 060
14
362
ORANGE CAMEROUN
Opérateur de téléphonie mobile
Cameroun
330 671
56 887
15
366
GROUPE CFAO CONGO
Groupe diversifié
Congo
327 338
ND
16
376
SOCIÉTÉ D'ÉNERGIE ET D'EAU DU GABON
Prod. & distrib. d'eau et d'électricité
Gabon
319 936
12 155 ND
17
405
GROUPE CFAO CAMEROUN
Groupe diversifié
Cameroun
290 516
18
430
AIRTEL GABON
Opérateur de téléphonie mobile
Gabon
261 460
ND
19
438
COMPAGNIE DU KOMO
Holding
Gabon
253 486
22 716
20
440
TOTAL MARKETING GABON
Hydrocarbures, services annexes
Gabon
251 945
7 562
21
451
SOCIÉTÉ DES BRASSERIES DU GABON
Industrie de boissons
Gabon
242 675
34 832 – 173 905
22
499
GÉCAMINES
Exploitation minière
RD Congo
208 454
23
-
CORLAY CAMEROUN (EX-TEXACO CAMEROUN)
Hydrocarbures, services annexes
Cameroun
204 502
656
24
-
TRADEX
Hydrocarbures, services annexes
Cameroun
198 927
9 575 61 463
25
-
BRASSERIES DU CONGO
Industrie de boissons
Congo
197 760
26
-
BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CAMEROUN
Organisation du transport de fret
Cameroun
193 929
–
27
-
SOCOBA-EDTPL
Travaux publics
Gabon
187 052
ND
28
-
SHALINA RESOURCES
Extraction de cuivre
RD Congo
186 070
27 290
29
-
FONDS SPÉCIAL D'ÉQUIP. ET D'INTERV. INTERCOM.
Service aux entreprises
Cameroun
184 008
17 171
30
-
CIMENTERIES DU CAMEROUN (CIMENCAM)
Matériaux de construction
Cameroun
183 671
21 233
31
-
PETRO GABON
Hydrocarbures, services annexes
Gabon
179 490
ND
32
-
AIRTEL CONGO
Opérateur de téléphonie mobile
Congo
161 337
– 17 645
33
-
CAMEROON DEVELOPMENT CORP.
Agro-industrie
Cameroun
154 612
35 778
34
-
GROUPE CFAO GABON
Groupe diversifié
Gabon
150 464
ND
35
-
SOCOFRAN
Bâtiment
Congo
147 220
ND
36
-
SODECOTON
Coton
Cameroun
143 972
10 393
37
-
SOCIÉTÉ ALIMENTAIRE DU CAMEROUN
Agroalimentaire
Cameroun
137 587
2 324
38
-
OLAM CAM
Agro-industrie
Cameroun
134 280
3 830
39
-
CAMEROON TELECOMMUNICATIONS (CAMTEL)
Opérateur de téléphonie mobile
Cameroun
131 338
5 350
40
-
CAMEROON RAILWAYS (CAMRAIL)
Transport ferroviaire
Cameroun
119 477
ND
41
-
GABON TÉLÉCOM
Opérateur de téléphonie fixe
Gabon
117 734
4 161
42
-
SOCIÉTÉ SUCRIÈRE DU CAMEROUN
Agro-industrie
Cameroun
103 562
8 631
43
-
LOUIS DREYFUS COMMOD. CAM. (EX-ADER CAMER.)
Import-export
Cameroun
101 286
2 532
44
-
SOCIÉTÉ DES PLANTATIONS DU HAUT PENJA
Production agricole
Cameroun
100 503
– 6 106
45
-
GROUPE CFAO RD CONGO
Groupe diversifié
RD Congo
96 951
ND
46
-
CAMEROUNAISE DES EAUX
Prod. & distrib. d'eau potable
Cameroun
96 712
ND
47
-
NESTLÉ CAMEROUN
Agroalimentaire
Cameroun
94 042
ND
48
-
ROUGIER OCÉAN GABON
Exploitation forestière
Gabon
93 752
ND
49
-
AIRTEL TCHAD
Opérateur de téléphonie mobile
Tchad
93 417
21 497
50
-
SIAT GABON
Production agricole
Gabon
91 828
25 024
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 70 premières entreprises d’Afrique centrale (1-50)
Classement Par régions
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
51
-
LIBERTIS GABON
Opérateur de téléphonie mobile
Gabon
86 869
ND
52
-
SOC. INDUSTRIELLE CAMEROUNAISE DES CACAOS
Agroalimentaire
Cameroun
86 108
529
53
-
SDV GABON – GROUPE BOLLORÉ
Organisation du transport de fret
Gabon
84 476
905
54
-
SOCIÉTÉ NATIONALE DES BOIS DU GABON
Exploitation forestière
Gabon
84 360
6 460 – 13 228
55
-
SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION DU TRANSGABONAIS
Transport ferroviaire
Gabon
82 986
56
-
SOCIÉTÉ ROUTIÈRE COLAS DU GABON
Travaux publics
Gabon
81 639
ND
57
-
SOCIÉTÉ CAMEROUNAISE DE PALMERAIES
Agro-industrie
Cameroun
79 941
16 706
58
-
SOC. CAMEROUNAISE DE RAFFINAGE MAYA & CIE
Agro-industrie
Cameroun
79 000
ND
59
-
SOCIÉTÉ ALIMENTAIRE DE LA NOMBA
Agroalimentaire
Gabon
78 356
1 903
60
-
HÉVÉA CAMEROUN
Exploitation forestière
Cameroun
77 866
ND
61
-
SOC. DE DISTR. DE MATÉRIEL DE TRAVAUX PUBLICS
Concessionnaire
Gabon
74 419
ND
62
-
PORT AUTONOME DE DOUALA
Logistique portuaire
Cameroun
74 238
ND
63
-
TOYOTA GABON
Concessionnaire
Gabon
74 062
ND
64
-
ENGEN GABON
Hydrocarbures
Gabon
71 370
ND
65
-
CFAO MOTORS GABON
Concessionnaire
Gabon
69 153
ND
66
-
SOC. MODERNE DU PNEUMATIQUE CAMEROUN.
Pneumatiques
Cameroun
65 283
ND
67
-
CADYST INVEST
Holding
Cameroun
61 780
ND
68
-
SOC. D'ACCONAGE DE TRANSPORTS ET MANUT.
Hydrocarbures, services annexes
Gabon
59 114
2 152
69
-
AZUR
Industrie cosmétique
Cameroun
58 191
1 188
70
-
CIMGABON
Matériaux de construction
Gabon
57 405
ND
Longtemps seul producteur gabonais de ciment, CimGabon aura bientôt affaire à deux concurrents de taille : Dangote et le groupe Sefrioui, qui a annoncé mi-2012 la construction d’une cimenterie de 500 000 tonnes
●●● L’économie camerounaise est plus diversifiée. Le secteur privé est dynamique, et le port de Douala (géré par Bolloré Africa Logistics) est considéré comme un minihub régional. Les indicateurs du pays sont au vert, juge le FMI, qui estime la croissance à 4,2 % pour 2011 et 4,7 % pour 2012. Le déclin de l’exploitation pétrolière est pourtant amorcé, même si un gisement offshore a été découvert en octobre 2012 par Addax Petroleum, filiale du chinois Sinopec. Yaoundé entend profiter de sa position dominante au sein de la Cemac pour permettre à ses entreprises de bénéficier, à l’avenir, du renforcement de l’intégration régionale – qui reste à réaliser. La Société
nationale des hydrocarbures (2e) exploite, via sa filiale Tradex (24e), une vingtaine de stations-service en Centrafrique. Les infrastructures de transport et les ports camerounais permettent en outre au Tchad d’exporter ses productions pétrolière et minière. Les projets transnationaux se multiplient entre les deux pays : réhabilitation de la route reliant Maroua (Cameroun) à N’Djamena (Tchad) via Mora et Kousseri ; prolongation de la voie de chemin de fer Yaoundé-Ngaoundéré jusqu’à N’Djamena par Bolloré, actionnaire majoritaire de Camrail (40e) ; connexion du Tchad à la fibre optique par Camtel (39e)… Des projets qui pourraient, à terme, faire de la Cemac un véritable marché commun. ●
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Les 70 premières entreprises d’Afrique centrale (51-70) Rang 2013
142
VOTRE PORTE D'ENTRÉE SUR L'AFRIQUE DE L'OUEST Plateforme d’échanges avec les pays voisins, le Bénin est un marché en plein essor (10 millions d’habitants). Les transports, l’agriculture, l’énergie, l’hydraulique et le tourisme offrent de multiples débouchés modernes et prometteurs. STRATÉGIE DE TRANSPORT INTÉGRÉE Les grands travaux prioritaires concernent l’« Épine dorsale » du Bénin, un réseau routier et ferré qui s’étend du Port de Cotonou, dont la capacité atteindra bientôt 14 millions de tonnes, et du nouvel aéroport international de Tourou, jusqu’à l’extrémité nord du pays, vers les pays enclavés voisins.
DIFCOM Creapub / © D.R. / Réa / Fotolia
POSITION GÉOGRAPHIQUE IDÉALE Voisin du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, le Bénin offre également des connexions directes depuis le Golfe de Guinée jusqu’au Niger et au Burkina Faso. Par mer, route ou voie ferrée, il vous donne accès à un marché de plus de 200 millions de personnes.
Centre de Promotion des Investissements benin.eregulations.org FORTE VOLONTÉ DE DÉVELOPPEMENT Stabilité politique se conjugue avec objectifs économiques assumés et bien définis : résolument engagé sur la voie de l’émergence, le Bénin a su convaincre ses partenaires internationaux qui investissent et accompagnent sa croissance.
CLIMAT DES AFFAIRES PERFORMANT Lutte effective contre la corruption, guichet unique compétitif, fonction publique dynamique, main d’œuvre jeune et qualifiée, facilités fiscales et zones économiques prioritaires : le Bénin a mis en place un environnement particulièrement favorable aux investissements.
Fleuve Congo Hôtel tel Fleuve Congo Hôtel est un hôtel 5 étoiles situé à Kinshasa, en République Démocratique du Congo aussi appelé “le Cœur de l’Afrique”.
Ou bien, vous pouvez toujours essayer notre restaurant Chinois avec ses 3 salles privées avec plateau tournant et des plats préparés par un Chef Chinois reconnu pour sa dextérité.
Situé dans le quartier d’affaires de Kinshasa et à 35 mn de l’aéroport international, notre hôtel dispose d’une vue exclusive et envoûtante sur le grand Fleuve Congo.
Ensuite après diner, vous nous rejoindrez sûrement au Lobby Bar pour un délicieux café ou bien à Churchill pour un cigare cubain accompagné d’un cognac ou sinon rendez-vous au Jazz Bar pour écouter de la musique live ou simplement boire un verre.
En accord avec les standards internationaux,celui-ci offre 237 chambres comprenant 30 suites spacieuses dans un décor de grande classe. Toutes nos chambres sont equipés de télé avec large écran plasma et plus de 30 chaînes, pay-per-view et high speed internet. Le confort et l’élégance dont vous bénéficierez satisfera les clients les plus exigeants. Notre équipe Congolaise et Internationale vous acceuillera à bras ouverts dans un monde d’excellence à travers un service personnalisé ainsi que de superbes restaurants et bars. Avec 3 Restaurants et 3 Bars, vous découvrirez des saveurs qui surprendront meme votre palais. Au Restaurant Panorama, vous apprécierez une cuisine international avec sushis ou peut-être vous souhaiterez goûter à notre gastronomie italienne au Corleone.
Nos salles de conférences et Auditorium pourront agrémenter vos séminaires ou évènements avec une approche personnalisé et services de secrétariat. Notre hotel dispose aussi d’une piscine, 2 courts de tennis, une salle de fitness equipée ainsi que d’un petit centre commercial. Pour ceux qui sont dans les chambres Executive, un salon privé sera mis à votre disposition.
Pensez Rêvez
Kinshasa,
Fleuve Congo
Le Vrai Luxe
Hôtel
Q
avec Mr Franck Massicard Directeur Général Adjoint du Fleuve Congo Hôtel
Q
Tout d’abord, pourquoi le nom “Fleuve Congo Hôtel”?
Nous avons souhaité faire ressortir le nom du Fleuve Congo tout en gardant une note internationale. Nous bénéficions d’une vue exclusive sur le Fleuve Congo et nous avons voulu lui rendre hommage.
Q
La réhabilitation du CCIC ou CCIZ a été un succès, mais que peut-on attendre du service au sein de l’hôtel?
On doit et on peut s’attendre à un service 5 étoiles aux standards internationaux. Nous avons eu plus de 4000 personnes qui ont postulé pour travailler au sein de notre hôtel, seulement 300 ont été sélectionné dont plus de 90 % de nationalité Congolaise. Ensuite, nous les avons formé de A à Z pour en faire de vrais hôteliers. Maintenant il est évident que la formation continuera et que la supervision de notre équipe sera un des points essentiels d’un service d’excellence.
Tout d’abord, je pense que nous participerons au développement du tourisme local. Ensuite, nous offrons une option de luxe pour les investisseurs potentiels qui souhaiteraient investir à Kinshasa mais aussi en RDC.
Q
Le XIV e sommet de la Francophonie est un sommet très important, qu’en est-il pour le Fleuve Congo Hôtel ?
C’est un événement suivi par le monde entier et nous sommes très fiers d’y prendre part. Nous mettrons tout en œuvre à notre niveau pour s’assurer que ce sommet soit un succès, ce qui est dans l’intérêt de l’Afrique entière.
Q
En quelques mots pouvez vous nous définir votre hôtel ?
Le Vrai Luxe. En d’autres mots, nous souhaitons devenir le meilleur hôtel en Afrique Centrale. Nous voulons devenir les ambassadeurs de l’élégance Africaine. Toute notre équipe est consciente des obstacles sur notre route mais les premiers commentaires de clients nous encouragent à continuer ainsi.
Q
Le futur du Fleuve Congo Hôtel ?
Le Fleuve Congo Hôtel c’est le futur (rires). Notre but est d’apporter les services d’un lieu élégant et reposant ainsi que de proposer des évènements uniques et d’amener notre hôtel à devenir un des endroits incontournables de Kinshasa.
Fleuve Congo Hôtel
119 boulevard Colonel Tshatshi Commune de Gombe, Kinshasa RDC Tél. : +243 825 000 300 +243 971 00 10 99 fleuvecongohotel.net
True Luxury
DIFCOM – FA / Photos D.R.
Entretien Entretien
Selon vous, que peut apporter le Fleuve Congo Hôtel à la ville de Kinshasa?
CLASSEMENTS PAR SECTEURS
AGROBUSINESS
Quand l’appétit va, tout va HYDROCARBURES
Moins de barils, plus d’investissements INDUSTRIES EXTRACTIVES
Grises mines BTP
Un nouveau leader TÉLÉCOMS
Les gros avalent les petits DISTRIBUTION
Les sud-africains intouchables TRANSPORT
Sortie de la zone de turbulences LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
147
148
Classement Par secteurs
Agrobusiness Quand l’appétit va, tout va Peu touchées par la crise, les entreprises du secteur investissent massivement. Notamment dans les terres arables, pour produire leurs propres matières premières.
Nous avons décidé de nous internationaliser, notamment en Afrique, car nous sommes persuadés que la croissance la plus forte dans les dix prochaines années sera en Afrique » ISSAD REBRAB, président de Cevital
SÉBASTIEN DUMOULIN
L
a crise financière a beau frapper, il faut toujours manger, et le secteur agroalimentaire se porte bien. Très bien même en Afrique, où la demande explose, démographie et augmentation du niveau de vie obligent. Alors que la production mondiale et locale tarde à s’ajuster, les cours des matières premières agricoles se maintiennent relativement haut, comme pour le sucre, dont le prix a plus que doublé en cinq ans, au bénéfice de ses deux plus gros producteurs et transformateurs africains Tongaat Hulett (6e) et Illovo (7e). En conséquence, les grandes entreprises du secteur sur le continent connaissent une croisLe chiffre d’affaires cumulé sance à deux chiffres. des 100 premières Ce n’est pas une nouentreprises agro-industrielles veauté pour l’algérien (hors boissons) a progressé Cevital, numéro un de de 3,9 % en un an notre classement, qui est passé depuis sa création, en 1998, de 39 millions de dollars de chiffre d’affaires à près de 3 milliards (près de 2,3 milliards d’euros). Mais la tendance s’accélère. Pour 2012, le géant algérien pense passer la barre des 4 milliards de dollars.
40,1 milliards
de dollars
FUSIONS-ACQUISITIONS. Cette bonne santé attire les
investisseurs internationaux. Dans l’huile de palme, par exemple – malgré les réserves européennes sur ce produit. Les deux premiers producteurs mondiaux, le malaisien Sime Darby et l’indonésien Golden AgriResources, ont prévu d’engager 3,6 milliards d’euros pour développer près de 450000 ha de palmiers à huile rien qu’au Liberia. Parmi les groupes locaux, l’ivoirien Sifca, associé dans l’huile de palme à Olam et à Wilmar mais également actif dans le sucre et le caoutchouc naturel, a su tirer son épingle du jeu et approcher en 2011 le milliard de dollars de chiffre d’affaires. Signe de cette vigueur, l’année qui vient de s’écouler aura vu quelques belles opérations de fusions-acquisitions se réaliser dans l’agroalimentaire africain. Au Maroc, notamment. Après la finalisation, début 2012, de la prise de contrôle de l’huilier Lesieur Cristal par le français Sofiprotéol, c’est Centrale laitière qui a ● ● ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
En raison de la crise au Mali, Illovo Sugar a mis un terme à son projet géant de production de sucre dans le pays
Sifca avait perdu 30 000 tonnes d’huile de palme à cause du conflit ivoirien. Mais en 2011 la production a progressé de 8 %, à 260 000 tonnes
67 %
La part détenue par Danone dans le numéro un des produits laitiers au Maroc, Centrale laitière, après l’acquisition de 37,8 % du capital pour 550 millions d’euros
147 millions d’euros
Le prix payé par Tiger Brands pour s’offrir le contrôle du numéro deux de la farine et des pâtes au Nigeria, Dangote Flour Mills
+ 31,1 %
L’envolée des bénéfices de SAPH, leader du caoutchouc en Côte d’Ivoire, en 2011
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
149
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
55
CEVITAL
Agro-industrie
Algérie
2 862 870
261 872
2
62
TIGER BRANDS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
2 509 237
317 355
3
69
PIONEER FOODS GROUP
Agroalimentaire
Afrique du Sud
2 069 901
89 490
4
89
IMPERIAL TOBACCO MAROC (EX-ALTADIS MAROC)
Industrie de tabac
Maroc
1 671 753
ND
5
95
FLOUR MILLS NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
1 572 852
51 016
6
104
TONGAAT HULETT GROUP
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 483 788
260 993
7
131
ILLOVO SUGAR
Agro-industrie
Afrique du Sud
1 126 652
54 422
8
141
RAINBOW CHICKEN
Agroalimentaire
Afrique du Sud
1 058 879
47 144
1 056 977
52 716
997 135
194 930
9
142
ASTRAL FOODS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
10
145
SIFCA (GROUPE)
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
11
153
ANGLOVAAL INDUSTRIES
Agroalimentaire
Afrique du Sud
944 031
85 704
12
162
AFGRI
Production agricole
Afrique du Sud
866 741
23 336
13
170
CLOVER HOLDINGS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
803 528
21 984
14
173
PRODUCE BUYING CO.
Agro-industrie
Ghana
786 026
16 698
15
180
CENTRALE LAITIÈRE
Agroalimentaire
Maroc
762 734
50 637
16
189
EASTERN CO.
Industrie de tabac
Égypte
722 585
104 396
17
193
COSUMAR
Agro-industrie
Maroc
703 925
72 239
18
211
DANGOTE SUGAR REFINERY
Agro-industrie
Nigeria
648 646
43 306
19
217
CARGILL WEST AFRICA
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
629 701
2 328
20
229
OLAM NIGERIA
Agro-industrie
Nigeria
611 020
4 090
21
233
NESTLÉ NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
596 582
102 367
22
285
LESIEUR CRISTAL
Agroalimentaire
Maroc
452 481
3 833
23
287
OCEANA GROUP
Agro-industrie
Afrique du Sud
449 177
40 920 – 5 593
24
306
SANIA CIE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
424 999
25
316
DANGOTE FLOUR MILLS
Agro-industrie
Nigeria
403 653
4 127
26
332
SAPH
Production agricole
Côte d’Ivoire
376 589
88 323 18 034
27
337
FOOD AND ALLIED GROUP OF COMPANIES
Agroalimentaire
Maurice
364 972
28
345
COUNTRY BIRD HOLDINGS
Élevage
Afrique du Sud
348 153
15 062
29
354
SOC. NAT. DES TABACS ET DES ALLUMETTES
Industrie de tabac
Algérie
336 927
170 430 39 793
30
356
CAIRO POULTRY
Agroalimentaire
Égypte
336 022
31
374
COOPÉRATIVE COPAG TAROUDANT
Agroalimentaire
Maroc
320 356
ND
32
388
OUTSPAN IVOIRE
Agro-industrie
Afrique du Sud
307 479
405
33
391
PALMCI
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
302 773
56 805
34
399
GROUPE INDUSTRIEL DES PROD. LAITIÈRES
Industrie laitière
Algérie
296 260
11 563
35
401
AICO AFRICA
Agro-industrie
Zimbabwe
293 292
2 743
36
403
SOFITEX
Coton
Burkina Faso
291 028
1 283
37
415
SEFALANA HOLDING CO.
Agroalimentaire
Botswana
276 102
11 001
38
421
ZAMBIA SUGAR
Agro-industrie
Zambie
271 223
54 753
39
424
ROYAL SWAZILAND SUGAR CORP.
Agro-industrie
Swaziland
267 630
11 708
40
433
GROUPE BENAMOR
Agroalimentaire
Algérie
258 835
ND
41
442
PALMERAIES KOUTOUBIA
Agroalimentaire
Maroc
251 352
ND
42
457
NATIONAL FOODS HOLDINGS
Agroalimentaire
Zimbabwe
233 998
7 899
43
459
BRITISH AMERICAN TOBACCO KENYA
Industrie de tabac
Kenya
232 998
35 841
44
461
HONEYWELL FLOUR MILLS
Agro-industrie
Nigeria
231 858
16 455
45
467
DELTA SUGAR
Agro-industrie
Égypte
228 116
64 724 16 907
46
481
UPPER EGYPT FLOUR MILLS
Agroalimentaire
Égypte
218 127
47
483
COPRAGRI
Agro-industrie
Maroc
217 298
ND
48
-
CADBURY NIGERIA
Agroalimentaire
Nigeria
207 730
22 533
49
-
ILLOVO MALAWI
Agro-industrie
Malawi
207 173
65 205
50
-
SOCIÉTÉ AFRICAINE DE CACAO (SACO)
Agroalimentaire
Côte d’Ivoire
206 879
1 544
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 100 premières entreprises agro-industrielles (1-50)
Classement Par secteurs
changé de mains. Le groupe Danone s’est offert 37,8 % du capital de l’entreprise pour 550 millions d’euros en juin 2012, portant sa participation à 67 %. Leader des produits laitiers sur son marché national, avec la plus large plateforme de distribution du pays – 30 bases logistiques desservant 70 000 points de vente –, Centrale laitière constitue une excellente tête de pont pour la multinationale et devrait lui permettre d’atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires en Afrique du Nord. SNI, le holding de la famille royale marocaine, a également cédé en septembre ses parts dans la biscuiterie Bimo à l’américain Kraft Foods, pour 118 millions d’euros. Au nombre des mouvements à retenir, on trouve aussi la vente des activités de minoterie de Dangote au sud-africain Tiger Brands, finalisée en octobre 2012. Pour empocher 63 % du numéro deux nigérian de la farine et des pâtes, Tiger Brands a déboursé 147,3 millions d’euros. L’opération devrait consolider sa position et laisser Dangote se concentrer sur ses cimenteries et ses activités de raffinage du sucre – le groupe nigérian va notamment investir pour porter la capacité annuelle de sa filiale Savannah Sugar Company de 50 000 à 1 million de tonnes en 2015. ●●●
APPROVISIONNEMENT. Enfin,lesopérationsdecrois-
sance externe se complètent par de traditionnelles expansions commerciales. C’est notamment le cas de Cevital, qui prospecte à tout va au sud du Sahara. Dans sa stratégie figure enbonneplacelavolonté deproduirelui-mêmeles produits agricoles transformés ensuite dans ses usines ou, à défaut, de raccourcir autant que possible sa chaîne d’apLes profits cumulés des provisionnement,afinde 100 premières entreprises ne pas voir ses marges agro-industrielles rognéesparl’envoléedes (hors boissons) prix des produits agricoles. Cevital compte produire du riz en Côte d’Ivoire sur 300 000 ha de terre ou encore investir 50 millions de dollars dans les activités de pêche à Djibouti. Il pourrait aussi s’intéresser au cacao ivoirien, dont la production a battu des records en 2010-2011 (en plein conflit), à 1,5 million de tonnes. La folie des grandeurs? Pas sûr. Comme le constatait un récent rapport de la Banque mondiale, l’Afrique a les moyens de se nourrir, mais aussi de générer des recettes agricoles, estimées à 20 milliards de dollars annuels. « Cependant, ce potentiel n’est pas exploité, car les agriculteurs sont confrontés à plus d’obstacles commerciaux pour acheminer leurs produits alimentaires jusqu’au marché qu’ailleurs dans le reste du monde », nuance Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique. ●
3 milliards
de dollars
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Fin 2012, le Franco-Sénégalais Abbas Jaber, actionnaire de Suneor et de Geocoton, a ajouté une autre corde à son arc en entrant au capital des Grands Moulins de Strasbourg, important exportateur de farine en Afrique
VALÉRIE DAYAN
150
Né en 2009, le concurrent des Grands Moulins d’Abidjan (autrefois en situation de quasi-monopole) fait son apparition dans notre classement
118
Abdelkader Taïeb Ezzraïmi, PDG du groupe SIM, a acquis en 2012 une concession à long terme de 5 000 ha de terres arables. Il entend notamment cultiver du blé de qualité destiné à l’exportation (sur 3 000 ha) et des oliviers (sur 1 000 ha) pour la production d’huile
millions d’euros
Le prix payé par Kraft Foods pour s’offrir les parts de SNI dans la biscuiterie marocaine Bimo
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
151
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) – 1 039
51
-
COCAF IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
199 510
52
-
SUNEOR
Agro-industrie
Sénégal
195 884
411
53
-
MIDDLE & WEST DELTA FLOUR MILLS
Agroalimentaire
Égypte
186 940
9 075
54
-
ZAMBEEF
Agroalimentaire
Zambie
186 796
8 443
55
-
NESTLÉ CÔTE D'IVOIRE
Agroalimentaire
Côte d’Ivoire
186 372
12 138
56
-
OLAM GHANA
Agro-industrie
Ghana
184 280
560
57
-
PRINCES TUNA
Agro-industrie
Maurice
184 074
5 345
58
-
MUMIAS SUGAR CO.
Agro-industrie
Kenya
182 752
22 367
59
-
LES GRANDS MOULINS DE DAKAR
Agroalimentaire
Sénégal
173 747
ND
60
-
STOCK PRALIM
Agroalimentaire
Maroc
167 706
ND
61
-
NESTLÉ MAROC
Agroalimentaire
Maroc
161 182
ND
62
-
OFFICE NATIONAL DE L'HUILE
Agroalimentaire
Tunisie
160 069
ND
63
-
TNS TOBACCO CO.
Industrie de tabac
Maurice
159 186
ND
64
-
SMART PRODUCTS
Agroalimentaire
Nigeria
157 151
35 000
65
-
CAMEROON DEVELOPMENT CORP.
Agro-industrie
Cameroun
154 612
35 778
66
-
SOVEREIGN FOOD INVESTMENTS
Agroalimentaire
Afrique du Sud
154 593
5 277
67
-
CÉMOI CÔTE D'IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
154 582
– 4 710
68
-
UNGA GROUP
Agroalimentaire
Kenya
152 891
5 103
69
-
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DES TABACS
Industrie de tabac
Côte d’Ivoire
152 421
15 741 – 304
70
-
OLAM IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
150 706
71
-
INAAM MAROC
Agroalimentaire
Maroc
147 498
ND
72
-
SOC. DÉVELOPPEMENT DU COTON DU CAMEROUN
Coton
Cameroun
143 972
10 393 2 904
73
-
SOC. D'ÉTUDE ET DÉV. DE LA CULTURE BANANIÈRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
139 272
74
-
SOCIÉTÉ ALIMENTAIRE DU CAMEROUN
Agroalimentaire
Cameroun
137 587
2 324
75
-
COMPAGNIE SUCRIÈRE SÉNÉGALAISE
Agro-industrie
Sénégal
134 596
12 663
76
-
OLAM CAM
Agro-industrie
Cameroun
134 280
3 830
77
-
SAISS CÉRÉALES
Fabrication d'aliments pour animaux
Maroc
134 169
ND
78
-
DÉLICES DANONE
Agroalimentaire
Tunisie
130 443
ND
79
-
NATIONAL CO. FOR MAIZE PRODUCTS
Agroalimentaire
Égypte
129 878
9 881
80
-
OMNICANE
Agro-industrie
Maurice
128 072
12 860
81
-
GROUPE SIM (EX-SEMOULERIE IND. DE LA MITIDJA)
Agroalimentaire
Algérie
125 888
8 667
82
-
UBOMBO SUGAR CO.
Agro-industrie
Swaziland
121 481
9 629
83
-
LES MOULINS MODERNES DE CÔTE D'IVOIRE
Agro-industrie
Côte d’Ivoire
118 829
2 055
84
-
YORK TIMBER HOLDINGS
Exploitation forestière
Afrique du Sud
117 802
4 706
85
-
SEED CO.
Production agricole
Zimbabwe
117 708
19 085
86
-
RÉGIE NAT. DES TABACS ET DES ALLUMETTES
Industrie de tabac
Tunisie
117 020
– 13 423
87
-
SENURITA FOOD PRODUCTION
Agroalimentaire
Égypte
115 200
6 512
88
-
AGRA (CO-OPERATIVE)
Production agricole
Namibie
111 770
2 807
89
-
GOLDEN AGRI-RESOURCES
Agro-industrie
Maurice
110 958
45 054
90
-
SOC. NAT. DE COMMERCIALISATION DE SEMENCES
Production agricole
Maroc
110 455
ND
91
-
OLAM MOÇAMBIQUE
Agro-industrie
Mozambique
109 733
– 768
92
-
CIEL AGRO INDUSTRY - DEEP RIVER BEAU CHAMP
Production agricole
Maurice
107 848
10 228
93
-
EAST DELTA FLOUR MILLS
Agroalimentaire
Égypte
107 575
4 634
94
-
LES GRANDS MOULINS D'ABIDJAN
Agroalimentaire
Côte d’Ivoire
106 575
3 054
95
-
SOCIÉTÉ SUCRIÈRE DU CAMEROUN
Agro-industrie
Cameroun
103 562
8 631
96
-
HIPPO VALLEY ESTATES
Agro-industrie
Zimbabwe
101 532
8 972
97
-
SOCIÉTÉ DES PLANTATIONS DU HAUT PENJA
Production agricole
Cameroun
100 503
– 6 106
98
-
THE ARAB DAIRY PRODUCTS CO.
Agroalimentaire
Égypte
100 296
– 107
99
-
BISCUITERIE INDUSTRIELLE DU MOGHREB
Agroalimentaire
Maroc
97 537
13 274
DAIRIBORD HOLDINGS
Agroalimentaire
Zimbabwe
95 983
7 377
100
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 100 premières entreprises agro-industrielles (51-100)
152
Classement Par secteurs
Boissons La pression monte Investissements massifs, bataille marketing : quatre grands brasseurs s’affrontent. SÉBASTIEN DUMOULIN
C
’
est un combat à fleurets à peine mouchetés que se livrent en Afrique quatre géants mondiaux de l’industrie de la boisson. Il y a SAB Miller, dont l’antenne sud-africaine reste bonne première du classement, et Heineken, le brasseur néerlandais qui contrôle notamment Nigerian Breweries (3e). Les deux autres se nomment Diageo – aux manettes notamment de Guinness Nigeria (4e) et d’East African Breweries (8e), qui domine le marché kényan – et Castel, dont la filiale africaine BGI détient la Société anonyme des brasseriesduCameroun (SABC, 6e), elle aussi en position de force sur son marché national. À eux quatre, ces groupes contrôlent 80 % du juteux marché africain, en pleine expansion. Le chiffre d’affaires cumulé Certes, malgré des des 50 premières entreprises rumeurs périodiques de boissons a progressé de rachat, SAB Miller de 14,6 % sur un an et Castel sont liés depuis plus de dix ans à travers des participations croisées. Mais les divers partenariats du premier avec Diageo ont pris fin depuis 2011, renforçant la compétition dans l’est du continent. Il y a un an, Diageo se désengageait ainsi de Tanzania Breweries (9e, dont il détenait 20 % via East African Breweries) au profit de SAB Miller, qui lui revendait la même part de Kenya Breweries.
18,1 milliards
de dollars
SAB Miller a étendu la distribution de sa marque de bière africaine d’entrée de gamme Chibuku de quatre pays début 2011 à dix actuellement
Nous avons clairement des objectifs en Afrique subsaharienne » PIERRE PRINGUET, DG du groupe français de spiritueux Pernod Ricard, concurrent de Distell
Avec Nigerian Breweries, Heineken détient 70 % du marché nigérian, le deuxième du continent, en croissance de 9 % par an
East African Breweries va investir 38 millions d’euros dans ses capacités de production au Kenya, notamment pour développer l’export
RACHATS. Les positions de chacun se clarifiant, la
bataille se joue à coups d’investissements et de stratégies commerciales. Les rachats continuent – Castel a par exemple acquis la brasserie Star, à Madagascar, dans la seconde moitié de 2011. De nouveaux sites de production sont ouverts. SAB Miller a lancé fin août une brasserie à Onitsha (sud-est du Nigeria), investissant 100 millions de dollars (environ 80 millions d’euros), après en avoir consacré 80 millions à une unité à Mbarara, dans l’ouest de l’Ouganda. Enfin, les groupes n’hésitent plus à diversifier leur offre, proposant des références d’entrée de gamme – la Senator Keg de Diageo, la Chibuku de SAB Miller – comme du haut de gamme, jusqu’aux spiritueux dont Distell (2e), détenu à 29 % par SAB Miller, est le producteur le plus emblématique. ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Changement de dénomination pour la Société frigorifique et brasserie de Tunis (SFBT), devenue Société de fabrication des boissons de Tunisie LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
153
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
22
SAB MILLER SOUTH AFRICA
Industrie de boissons
Afrique du Sud
5 815 000
ND
2
102
DISTELL GROUP
Industrie de boissons
Afrique du Sud
1 514 099
117 990
3
110
NIGERIAN BREWERIES
Industrie de boissons
Nigeria
1 401 449
231 578
4
182
GUINNESS NIGERIA
Industrie de boissons
Nigeria
753 108
109 182
5
206
NIGERIAN BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Nigeria
666 214
16 020
6
246
SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN (SABC)
Industrie de boissons
Cameroun
563 189
87 342
7
248
DELTA CORP.
Industrie de boissons
Zimbabwe
554 767
73 747
8
263
EAST AFRICAN BREWERIES GROUP
Industrie de boissons
Kenya
519 436
13 723
9
270
TANZANIA BREWERIES
Industrie de boissons
Tanzanie
496 588
98 408
10
286
EAST AFRICAN BREWERIES KENYA
Industrie de boissons
Kenya
449 639
125 224
11
300
SFBT
Industrie de boissons
Tunisie
429 261
52 438
12
335
JUHAYNA FOOD INDUSTRIES
Industrie de boissons
Égypte
370 644
30 717
13
338
SEVEN-UP BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Nigeria
364 572
12 600
14
390
NORTH AFRICA BOTTLING CO.
Industrie de boissons
Maroc
303 422
ND
15
402
CERVEJAS DE MOÇAMBIQUE
Industrie de boissons
Mozambique
291 265
291 265
16
419
BRASSERIES DU MAROC
Industrie de boissons
Maroc
272 477
41 636
17
428
SOCIÉTÉ CENTRALE DE BOISSONS GAZEUSES
Industrie de boissons
Maroc
261 742
2 692
18
451
SOCIÉTÉ DES BRASSERIES DU GABON
Industrie de boissons
Gabon
242 675
34 832
19
462
SOLIBRA
Industrie de boissons
Côte d’Ivoire
231 766
36 288
20
480
NAMIBIA BREWERIES
Industrie de boissons
Namibie
218 847
25 731
21
-
BRASSERIES DU CONGO
Industrie de boissons
Congo
197 760
61 463
22
-
SECHABA BREWERY HOLDING
Industrie de boissons
Botswana
194 064
20 571
23
-
BRASSERIES DU BURKINA
Industrie de boissons
Burkina Faso
187 183
ND
24
-
ZAMBIAN BREWERIES
Industrie de boissons
Zambie
174 659
13 557
25
-
FRUITAL
Industrie de boissons
Algérie
155 419
ND
26
-
GUINNESS GHANA BREWERIES
Industrie de boissons
Ghana
147 507
322
27
-
LES EAUX MINÉRALES D'OULMÈS
Industrie de boissons
Maroc
127 798
2 844
28
-
PHOENIX BEVERAGES
Industrie de boissons
Maurice
122 639
5 368
29
-
BRALIRWA
Industrie de boissons
Rwanda
106 532
24 039
30
-
COMPAGNIE DES BOISSONS GAZEUSES DU SUD
Industrie de boissons
Maroc
101 469
3 003
31
-
EAST AFRICAN BREWERIES OUGANDA
Industrie de boissons
Ouganda
90 442
5 195
32
-
SOCIÉTÉ DES BRASSERIES DE L'OUEST AFRICAIN
Industrie de boissons
Sénégal
79 388
ND
33
-
CIE DE BOISSONS MAROCAINES ET INTER.
Industrie de boissons
Maroc
65 085
2 960
34
-
BRASSERIES DU NORD MAROCAIN
Industrie de boissons
Maroc
62 415
7 039
35
-
COMPAGNIE DES BOISSONS GAZEUSES DU NORD
Industrie de boissons
Maroc
61 939
2 312
36
-
NLLES CONSERVERIES ALGÉRIENNES - ROUIBA
Industrie de boissons
Algérie
60 756
2 465
37
-
INTERNATIONAL BREWERIES
Industrie de boissons
Nigeria
60 340
897
38
-
BOISSONS GAZEUSES DU SOUSS
Industrie de boissons
Maroc
54 934
ND
39
-
BOURCHANIN & CIE
Industrie de boissons
Maroc
49 940
ND
40
-
NATIONAL BREWERIES
Industrie de boissons
Zambie
47 381
6 699
41
-
EAST AFRICAN BREWERIES TANZANIE
Industrie de boissons
Tanzanie
47 175
ND
42
-
EBERTEC
Industrie de boissons
Maroc
35 436
ND
43
-
SOCIÉTÉ TUNISIENNE DE BOISSONS GAZEUSES
Industrie de boissons
Tunisie
31 179
ND
44
-
SOCIÉTÉ DES BOISSONS DE TUNISIE
Industrie de boissons
Tunisie
30 405
1 775
45
-
GROUPE VITAJUS
Industrie de boissons
Algérie
29 369
1 893
46
-
SOEGUIBE
Industrie de boissons
Guinée équatoriale
24 710
664
47
-
SOCIÉTÉ DES EAUX MINÉRALES DU CAMEROUN
Industrie de boissons
Cameroun
23 036
1 042
48
-
SIAC BRASSERIES ISENBECK
Industrie de boissons
Cameroun
17 588
64
49
-
HARAR BREWERY
Industrie de boissons
Éthiopie
16 829
1 006
50
-
AFRICAN DISTILLERS
Industrie de boissons
Zimbabwe
15 030
– 932
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 50 premières entreprises de boissons
Classement Par secteurs
Hydrocarbures Moins de barils, plus d’investissements Perturbée par les soubresauts politiques, la production africaine est en baisse. Mais le cours élevé de l’or noir stimule les majors comme les compagnies nationales. SÉBASTIEN DUMOULIN
La compagnie algérienne a commencé les travaux d’une nouvelle raffinerie à Biskra pour un coût de 3 milliards de dollars
A
vec ses crises politiques en série, 2011 aura vu la production pétrolière africaine reculer de 12,8 % par rapport à l’année précédente, avec 8,8 millions de barils par jour. Alors que l’activité a repris de la vigueur en Irak et que les hydrocarbures non conventionnels ont le vent en poupe, la part du continent sur le marché mondial a chuté de 12,2 % en 2010 à 10,4 % en 2011. Pourtant, ce recul est relatif. La Libye a en effet retrouvé en 2012 son rythme de production d’avant la guerre. Le Ghana confirme sa place de nouveau pays pétrolier grâce au champ Jubilee, qui atteignait 83 000 barils par jour au mois d’août. Alors que le cours du baril s’installedurablement autour des 100 dollars (environ 75 euros), les profits suivent et les gisements offshore Le chiffre d’affaires cumulé mobilisent les invesdes 50 premières entreprises tisseurs. Total et BP pétrolières a progressé ont ainsi relancé des de 30 % en un an campagnes d’exploration respectivement en Mauritanie et en Angola, tandis qu’Eni a annoncé en septembre sa première découverte importante au large des côtes du Ghana. Pas moins de 374 puits sous-marins ont été creusés en Afrique en 2011.
1,8
milliard de dollars
C’est le prix du rachat fin décembre 2012 par le nigérian Oando des activités de la major américaine ConocoPhillips dans le pays
60 000 BARILS PAR JOUR
En investissant avec le francobritannique Perenco dans un terminal pétrolier flottant pour le bassin camerounais du Rio del Rey, la SNH compte économiser 343 millions d’euros sur les quinze prochaines années
164,3 milliards de dollars
La production que Total Gabon compte retrouver (contre 56 800 b/j en 2011) grâce à un plan d’investissement de 3 milliards de dollars, qui devrait aussi réduire ses coûts
EXPLORATION. Pour ce qui est des compagnies du
continent, l’algérienne Sonatrach a conforté saposition de numéro un, devant Sonangol. Le groupe, qui tire la croissance du pays, a vu son chiffre d’affaires bondir de 59 à 72 milliards de dollars entre 2010 et 2011. Il a annoncé 80 milliards de dollars d’investissements dans l’exploration, mais aussi dans le traitement avec la construction de cinq nouvelles raffineries qui devraient doubler la capacité nationale. Quant au nigérian Oando, qui ambitionne de devenir « une major 100 % africaine » avec 100 000 barils par jour en 2013, le rachat de deux permis offshore et d’un terrestre à l’américain ConocoPhillips devrait lui en donner les moyens. En attendant, il s’assure la 5e place du classement avec un chiffre d’affaires (en dollars) en hausse de 53 % sur un an. ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
HAMILTON/REA
154
Soit nous sommes rachetés, soit nous fusionnons » JEAN-FRANÇOIS HÉNIN, PDG de Maurel & Prom
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
155
Rang dans les 500
1
1
SONATRACH
Hydrocarbures
Algérie
72 040 250
9 015 485
2
2
SONANGOL
Hydrocarbures
Angola
33 280 794
3 131 805
3
23
SAMIR
Hydrocarbures, raffinerie
Maroc
5 777 036
50 405
4
39
MIDDLE EAST OIL REFINERIES
Hydrocarbures, raffinerie
Égypte
3 825 000
201 500
5
40
OANDO
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
3 774 728
15 885
6
42
NAFTAL
Hydrocarbures, services annexes
Algérie
3 650 480
ND
7
50
TOTAL E&P ANGOLA
Hydrocarbures
Angola
3 095 712
1 458 990
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
8
60
KENOLKOBIL
Hydrocarbures
Kenya
2 573 639
37 878
9
72
AFRIQUIA SMDC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
1 994 288
ND
10
76
SONARA
Hydrocarbures, raffinerie
Cameroun
1 935 790
ND
11
78
STIR
Hydrocarbures, raffinerie
Tunisie
1 854 141
– 197 824 – 30 048
12
81
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE
Hydrocarbures, raffinerie
Côte d’Ivoire
1 819 328
13
83
SOCIÉTÉ NATIONALE DES HYDROCARBURES
Hydrocarbures
Cameroun
1 809 850
43 111
14
85
PETROSA
Hydrocarbures
Afrique du Sud
1 774 012
168 668
15
96
TOTAL GABON
Hydrocarbures
Gabon
1 570 616
352 072
16
115
ALEXANDRIA MINERALS OILS CO.
Hydrocarbures
Égypte
1 332 188
173 402
17
116
SHELL GABON
Hydrocarbures
Gabon
1 304 680
ND
18
118
ETAP
Hydrocarbures
Tunisie
1 285 059
251 156
19
127
VIVO ENERGY MAROC (EX-SHELL MAROC)
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
1 187 940
ND
20
137
TOTAL KENYA
Hydrocarbures, services annexes
Kenya
1 070 631
– 827 232 224
21
140
TOTAL NIGERIA
Hydrocarbures
Nigeria
1 059 349
22
148
TOTAL MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
986 793
ND
23
152
CONOIL
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
959 248
17 959 – 16 482
24
155
SOGARA
Hydrocarbures, raffinerie
Gabon
913 388
25
164
SOC. NAT. DE DISTRIBUTION DES PÉTROLES AGIL
Hydrocarbures, services annexes
Tunisie
857 882
ND
26
166
SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE (SAR)
Hydrocarbures, raffinerie
Sénégal
846 451
ND
27
191
FORTE OIL (EX-AFRICAN PETROLEUM)
Hydrocarbures
Nigeria
712 524
– 94 907
28
196
SONABHY
Hydrocarbures, services annexes
Burkina Faso
689 628
9 522
29
209
TOTAL SÉNÉGAL
Hydrocarbures, services annexes
Sénégal
651 572
ND
30
231
PETROLEOS DE MOÇAMBIQUE
Hydrocarbures, services annexes
Mozambique
608 951
1 827
31
237
TOTAL PETROLEUM GHANA
Hydrocarbures, services annexes
Ghana
586 712
13 624
32
244
SALAM GAZ
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
565 165
15 739
33
250
PÉTROLE DU MAGHREB
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
541 249
ND
34
260
LIBYA OIL MAROC
Hydrocarbures, services annexes
Maroc
525 114
5 830
35
261
MAUREL & PROM GABON
Hydrocarbures
Gabon
524 936
208 760
36
277
ENTREPRISE NATIONALE DE TRAVAUX AUX PUITS
Hydrocarbures
Algérie
473 205
42 739
37
281
TOTAL TUNISIE
Hydrocarbures, services annexes
Tunisie
463 395
8 085
38
284
SEPLAT PETROLEUM DEVELOPMENT CO.
Hydrocarbures
Nigeria
452 596
63 156
39
294
COMPAGNIE MAROCAINE DES HYDROCARBURES
Hydrocarbures
Maroc
436 382
ND
40
295
MRS OIL (EX-CHEVRON OIL CO. NIGERIA)
Hydrocarbures, services annexes
Nigeria
432 098
6 309 11 558
41
298
ENGEN RD CONGO
Hydrocarbures, services annexes
RD Congo
429 782
42
301
AFRIQUIA GAZ
Énergie, autres
Maroc
427 893
40 656
43
302
PETROCI
Hydrocarbures
Côte d’Ivoire
427 828
67 007
44
314
GHANA OIL CO.
Hydrocarbures, services annexes
Ghana
405 562
5 268
45
318
VIVO ENERGY MAURITIUS (EX-SHELL MAURITIUS)
Hydrocarbures, services annexes
Maurice
403 004
10 634
46
320
SIDI KERIR PETROCHEMICALS CO.
Hydrocarbures
Égypte
393 647
146 977
47
322
MARIDIVE AND OIL SERVICES
Hydrocarbures, services annexes
Égypte
391 306
42 112
48
326
SONIDEP
Hydrocarbures, services annexes
Niger
386 000
12 948
49
330
MOBIL OIL NIGERIA
Hydrocarbures
Nigeria
378 189
22 838
50
333
TOTAL BURKINA
Hydrocarbures, services annexes
Burkina Faso
375 327
ND
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2013
Les 50 premières entreprises pétrolières
156
Classement Par secteurs
Industries extractives Grises mines Les grèves qui ont paralysé les exploitations sud-africaines en 2012 ont affaibli les grandes entreprises du secteur. SÉBASTIEN DUMOULIN
P
our le secteur minier du continent, largement dominé par l’Afrique du Sud, qui place 21 entreprises dans le Top 50, l’année 2012 a fait l’effet d’un tremblement de terre. Les chiffres que nous publions – à fin 2011 – ne s’en ressentent pas encore, mais la filière a connu depuis un mouvementsansprécédentdegrèvessauvages,quiont mobilisé quelque 140000 mineurs sud-africains entre août et novembre 2012. La crise a éclaté dans la mine de platine Marikana, exploitée par Lonmin (9 e), avec la mort de 34 grévistes le 16 août dans des affrontements avec la police. Comme Lonmin, qui a consenti des augmentations de Le chiffre d’affaires cumulé 11 % à 22 %, le secteur des 50 premiers miniers a dans son ensemble a dû progressé de 5 % en un an se plier aux revendications des grévistes. Après avoirabsorbél’explosion des prix de l’électricité depuis 2008, il a dû renoncer aux coûts de main-d’œuvre très bas dont il bénéficiait.
69,5 milliards
de dollars
–44% Au premier semestre 2012, le bénéfice net de De Beers s’élevait à 386 millions de dollars, contre 694 millions un an plus tôt
La Banque européenne d’investissement a accordé en octobre 2012 un prêt de 130 millions d’euros pour soutenir la modernisation des infrastructures de l’OCP
PERTES. Résultat : les entreprises souffrent. C’est
notamment le cas d’Anglo American – maison mère d’Anglo American Platinum (3e) et de Kumba Iron Ore (4e), mais aussi détentrice de 85 % du diamantaire De Beers (1er) –, dont la patronne, Cynthia Carroll, a été débarquée. Et de Gold Fields (6e), qui a dû scinder ses activités internationales et sud-africaines. Il se murmure que d’autres pourraient lui emboîter le pas. Le secteur minier sud-africain, qui représente environ 9 % du PIB, estime avoir enregistré des pertes de 900 millions d’euros. En comparaison, les entreprises du reste du continent s’en sortent donc très bien. Les phosphates extraits par l’Office chérifien des phosphates (OCP, 2e) continuent notamment d’alimenter les caisses marocaines. Et pour les géants, les relais de croissance sont désormais clairement hors de la nation Arc-enCiel. Pour limiter la casse, AngloGold Ashanti, qui ne tirait plus que 32 % de ses revenus d’Afrique du Sud au premier semestre 2012, compte par exemple sur le Ghana et la Tanzanie, mais surtout sur ses projets en développement dans l’est de la RD Congo. ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Exploitée par AngloGold Ashanti et Randgold Resources, la mine d’or géante de Kibali, en RD Congo, entrera en activité en 2013
550
millions de dollars
La perte affichée par Lonmin sur un an, à fin septembre 2012
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
157
Rang dans les 500
1
10
DE BEERS CONSOLIDATED MINES
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
7 378 000
2
14
OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES
Extraction, autres minerais
Maroc
6 782 576
ND
3
17
ANGLO AMERICAN PLATINUM CORP.
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
6 278 190
441 047
4
19
KUMBA IRON ORE
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 963 279
2 093 098
5
20
ANGLOGOLD ASHANTI
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 876 814
1 385 655
6
28
GOLD FIELDS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
5 143 309
863 019
7
36
IMPALA PLATINUM HOLDINGS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
4 069 272
815 279
8
71
KANSANSHI MINING
Extraction de cuivre
Zambie
2 048 000
ND
9
73
LONMIN
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 992 000
321 000
10
79
AFRICAN RAINBOW MINERALS
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 829 158
406 657
11
80
KONKOLA COPPER MINES
Extraction de cuivre
Zambie
1 825 000
309 100
12
99
EXXARO RESOURCES
Exploitation minière
Afrique du Sud
1 531 688
939 941
13
100
HARMONY GOLD MINING CO.
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 528 495
75 780
14
106
SNIM
Extraction, autres minerais
Mauritanie
1 448 427
832 610 395 450
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) 978 000
15
117
ASSORE
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
1 295 482
16
128
ENDIAMA
Extraction de diamant
Angola
1 160 000
ND
17
147
PALABORA MINING CO.
Extraction de cuivre
Afrique du Sud
989 192
179 808
18
157
TARKWA MINES
Extraction d’or
Ghana
899 455
ND
19
184
COMILOG
Extraction, autres minerais
Gabon
732 610
251 278
20
203
NAMDEB DIAMOND CORP.
Extraction de diamant
Namibie
674 052
99 616
21
210
OPTIMUM COAL HOLDINGS
Extraction de charbon
Afrique du Sud
649 643
76 650
22
227
CATOCA SOCIEDADE MINEIRA
Exploitation minière
Angola
611 300
ND
23
255
METOREX
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
533 394
69 458
24
278
GOLDEN STAR RESOURCES
Extraction d’or
Ghana
471 007
– 2 502
25
280
BULYANHULU GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
465 037
ND
26
288
MOOLMANS
Exploration minière
Afrique du Sud
449 030
ND
27
292
NORTHAM PLATINUM
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
438 596
42 890
28
305
SOCIÉTÉ DES MINES DE TONGON
Extraction d’or
Côte d’Ivoire
425 060
273 686 124 050
29
325
COMPAGNIE DES PHOSPHATES DE GAFSA
Extraction de phosphate
Tunisie
386 250
30
336
ROYAL BAFOKENG PLATINUM
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
365 377
33 579
31
339
GROUPE MANAGEM
Extraction, autres minerais
Maroc
356 399
55 550
32
342
SOC. D’EXPLOITATION DES MINES D’OR DE SADIOLA
Extraction d’or
Mali
349 288
ND
33
344
BUZWAGI GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
348 184
ND
34
347
MAURITANIAN COPPER MINES
Extraction de cuivre
Mauritanie
346 000
ND
35
373
SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO
Extraction d’or
Mali
321 199
109 600
36
381
DRDGOLD
Extraction d’or
Afrique du Sud
315 072
– 66 672
37
386
SENTULA MINING
Exploitation minière
Afrique du Sud
308 575
– 65 364
38
396
MERAFE RESOURCES
Extraction, autres minerais
Afrique du Sud
298 054
14 339
39
412
DAMANG MINES
Extraction d’or
Ghana
280 069
ND
40
416
NORTH MARA GOLD MINE
Extraction d’or
Tanzanie
272 943
ND
41
446
INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL
Extraction de phosphate
Sénégal
246 899
ND 154 547
42
466
SOCIÉTÉ DES MINES DE GOUNKOTO
Extraction d’or
Mali
228 370
43
473
SEMAFO BURKINA FASO
Exploration minière
Burkina Faso
224 109
ND
44
476
REBAB CO.
Extraction, autres minerais
Maroc
222 716
507 020
45
491
VILLAGE MAIN REEF
Extraction d’or
Afrique du Sud
215 581
– 219 049
46
499
GÉCAMINES
Exploitation minière
RD Congo
208 454
– 173 905
47
-
SHALINA RESOURCES
Extraction de cuivre
RD Congo
186 070
27 290
48
-
SOC. D’EXPLOITATION DES MINES D’OR DE YATELA
Extraction d’or
Mali
174 935
ND
49
-
SOCIÉTÉ DES MINES DE TAPARKO
Extraction d’or
Burkina Faso
161 732
52 833
50
-
SABODALA GOLD OPERATION
Extraction d’or
Sénégal
158 478
– 22 530
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2013
Les 50 premières entreprises minières
158
Classement Par secteurs
BTP Un nouveau leader Signe des difficultés des sociétés sudafricaines, l’égyptien Orascom devance Murray & Roberts. Mais l’horizon s’éclaircit pour les groupes de la nation Arc-en-Ciel. BRICE TAHOUK
O
rascom Construction Industries (OCI) devient la première entreprise de BTP en Afrique. L’année dernière, le groupe égyptien dirigé par Nassef Sawiris avait raté la première place à 100 millions de dollars (75,5 millions d’euros) près, au bénéfice du sudafricain Murray & Roberts. La progression de près de 15 % de son chiffre d’affaires (5,4 milliards de dollars) en 2011 lui permet de passer devant. Mais la donne pourrait changer dès l’année prochaine. En mai 2012, les actionnaires ont en effet validé le plan de la direction d’OCI qui consiste à scinder le groupe entre l’activité de construction, désormais logée dans Orascom Engineering & Construction, et l’activité liée aux engrais, confiée à OCI Fertilizers.
PIDA. Globalement, le secteur de la construction
se porte bien, même si la concurrence continue de réduire les marges. Ce sont les sociétés sud-africaines qui ont le plus souffert, avec des pertes à déplorer pour Murray & Roberts (2e), Group Five (5e) ou Growthpoint Properties (16 e), par exemple. Mais le plan de modernisation des Le chiffre d’affaires infrastructures annoncé cumulé des 50 premières en octobre 2012 par le sociétés de BTP a reculé gouvernement sud-afride 14 % en un an cain devrait leur permettre de se refaire une santé. Pas moins de 355 milliards d’euros doivent être investis sur quinze ans dans dix-huit « projets stratégiques intégrés »: développement de corridors miniers et industriels, de plateformes logistiques et industrielles, modernisation des hôpitaux, déploiement de réseaux de fibre optique, construction d’écoles et d’universités, projet d’intégration régionale… En parallèle, en janvier 2012, l’Union africaine a adopté, avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), un Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida). Cinquante et un projets ont été sélectionnés pour un coût estimé à 52 milliards d’euros. De quoi donner un peu de visibilité au secteur du BTP. ●
31,1 milliards
de dollars
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
7 000
Le nombre de logements qu’Alliances Développement Immobilier va construire en Côte d’Ivoire. Après Douja Promotion Groupe Addoha, un autre promoteur immobilier marocain franchit le Sahara
ETRHB Haddad est devenu le premier groupe privé de BTP en Algérie. Il mise désormais sur la diversification dans le sport, le tourisme et les médias
+ 47,5 %
L’augmentation du chiffre d’affaires (187 millions de dollars) de Socoba-EDTPL en 2011. L’entreprise a bénéficié des investissements liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, coorganisée par le Gabon
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
159
Rang 2013
Rang dans les 500
Les 50 premières entreprises de BTP
1
26
ORASCOM CONSTRUCTION INDUSTRIES
Travaux publics
Égypte
5 405 674
665 574
2
41
MURRAY & ROBERTS HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
3 750 284
– 213 105 170 652
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
3
66
THE ARAB CONTRACTORS
Travaux publics
Égypte
2 293 802
4
82
WILSON BAYLY HOLMES-OVCON
Travaux publics
Afrique du Sud
1 813 638
90 085
5
130
GROUP FIVE HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
1 130 803
– 26 788
6
133
GRINAKER-LTA
Travaux publics
Afrique du Sud
1 087 522
ND
7
134
DOUJA PROMOTION GROUPE ADDOHA
Promotion immobilière
Maroc
1 083 892
213 112
8
138
AURECON HERITAGE COMPANIES
Ingénierie
Afrique du Sud
1 070 008
ND
9
143
JULIUS BERGER NIGERIA
Travaux publics
Nigeria
1 031 725
29 683 173 052
10
158
COSIDER
Travaux publics
Algérie
898 035
11
159
MASSBUILD
Bâtiment
Afrique du Sud
893 024
ND
12
167
TALAAT MOUSTAFA GROUP
Promotion immobilière
Égypte
842 207
95 404
13
178
BASIL READ HOLDINGS
Travaux publics
Afrique du Sud
765 225
17 315
14
225
RAUBEX
Génie civil
Afrique du Sud
618 107
41 906
15
236
HOLDING D’AMÉNAGEMENT AL OMRANE
Promotion immobilière
Maroc
588 830
ND
16
241
GROWTHPOINT PROPERTIES
Promotion immobilière
Afrique du Sud
569 885
– 39 671 55 215
17
253
CONCOR
Travaux publics
Afrique du Sud
535 301
18
258
IRELAND BLYTH
Bâtiment
Maurice
528 822
18 848
19
265
GROUPE ETRHB HADDAD
Travaux publics
Algérie
517 919
59 189
20
268
ALLIANCES DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER
Promotion immobilière
Maroc
504 164
113 004
21
352
REDEFINE PROPERTIES
Promotion immobilière
Afrique du Sud
338 357
– 74 578
22
361
AVENG MANUFACTURING
Génie civil
Afrique du Sud
331 233
ND
23
371
SOC. ÉGYPT. D’ENTREPRISES-MOKHTAR IBRAHIM
Travaux publics
Égypte
323 017
13 492
24
384
COMPAGNIE GÉNÉRALE IMMOBILIÈRE
Promotion immobilière
Maroc
309 792
43 615
25
439
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TRAVAUX DU MAROC
Promotion immobilière
Maroc
253 185
ND
26
453
CAPITAL PROPERTY FUND
Promotion immobilière
Afrique du Sud
239 032
202 602
27
464
SANYATI HOLDINGS
Génie civil
Afrique du Sud
230 649
– 18 117
28
482
ESORFRANKI
Génie civil
Afrique du Sud
217 599
3 677
29
495
SOCIÉTÉ NAT. DES AUTOROUTES DU MAROC
Génie civil
Maroc
212 895
ND
30
-
SOCOBA-EDTPL
Travaux publics
Gabon
187 052
ND
31
-
SOCIÉTÉ LES GRANDS TRAVAUX ROUTIERS
Travaux publics
Maroc
167 440
ND
32
-
ELB GROUP
Bâtiment
Afrique du Sud
160 747
8 254 66 534
33
-
EMIRA PROPERTY FUND
Promotion immobilière
Afrique du Sud
150 327
34
-
SOCOFRAN
Bâtiment
Congo
147 220
ND
35
-
SOCIÉTÉ NAT. DE GÉNIE CIVIL ET BÂTIMENTS
Génie civil
Algérie
140 091
17 807
36
-
ERBACON INVESTMENT HOLDINGS
Promotion immobilière
Afrique du Sud
139 655
14 751
37
-
COMPAGNIE SAHÉLIENNE D’ENTREPRISES
Travaux publics
Sénégal
138 817
677
38
-
GENERAL CONSTRUCTION CO.
Bâtiment
Maurice
137 041
8 493
39
-
MEDZ
Promotion immobilière
Maroc
128 799
ND
40
-
SOMAGEC
Génie civil
Maroc
124 745
4 908
41
-
SOC. DE TERRASSEMENT AGRICOLE MAROCAINE
Travaux publics
Maroc
123 081
4 028
42
-
WINHOLD
Bâtiment
Afrique du Sud
121 630
2 043
43
-
VUKILE PROPERTY FUND
Promotion immobilière
Afrique du Sud
120 273
45 267
44
-
HOUAR ENTREPRISE
Travaux publics
Maroc
116 562
ND
45
-
COLAS MAURICE
Travaux publics
Maurice
115 609
ND
46
-
FOUNTAINHEAD PROPERTY TRUST
Promotion immobilière
Afrique du Sud
110 816
87 617
47
-
SAUDI BINLADIN GROUP
Travaux publics
Sénégal
108 652
ND
48
-
RESILIENT PRPOPERTY INCOME FUND
Promotion immobilière
Afrique du Sud
107 652
94 589
49
-
HAREL MALLAC & CO. (GROUPE HAREL)
Bâtiment
Maurice
99 708
5 047
50
-
CFI HOLDINGS
Bâtiment
Zimbabwe
98 086
– 4 494
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Société
160
Classement Par secteurs
Matériaux Un développement à prise rapide Alors que l’activité ralentit sur le marché sud-africain et sur ceux du nord du continent, c’est la ruée au sud du Sahara. BRICE TAHOUK
L
e secteur du ciment et des matériaux de construction est en pleine ébullition. Les projets et les acquisitions se multiplient. Mais le dynamisme est très inégal selon les zones. Au nord du Sahara et en Afrique du Sud, le marché est mature et le potentiel de croissance plus faible. C’est donc vers le reste de l’Afrique que les regards se tournent. En tête du classement, Dangote Cement – leader au Nigeria depuis le rachat de Benue Cement Company en 2010 – est le plus agressif. Sa cimenterie sénégalaise et une unité debroyageauCameroun commencentàfonctionner. Devrait suivre, en 2014, une succession d’ouvertures d’usines en Éthiopie, en Zambie, en Afrique du Sud, en Le chiffre d’affaires cumulé Tanzanie, en RD Congo des 50 premières entreprises et au Gabon. De quoi de matériaux de permettre de faire baisconstruction a baissé ser les prix dans cette de 3,7 % sur un an partie du continent, qui comptent parmi les plus élevés au monde. Le français Lafarge, le suisse Holcim et l’allemand HeidelbergCement continuent eux aussi d’investir massivement en Afrique subsaharienne. En parallèle, et malgré une baisse de son chiffre d’affaires en dollars de 18 % en 2011, Pretoria Portland Cement (PPC, 2e) a acquis en 2012 la majorité des parts du rwandais Cimerwa et 27 % de l’éthiopien Habesha Cement. Le leader du marché en Afrique australe vise la région des Grands Lacs, où les perspectives sont meilleures.
13,1 milliards
3,9
milliards de dollars
Le budget du vaste plan de développement dévoilé en 2011 par Dangote Cement et qui prend enfin corps avec le lancement, début 2013, des activités au Sénégal
2,5
millions de tonnes
La capacité annuelle de la cimenterie que la société sénégalaise Ciments du Sahel ouvrira au Bénin à la fin du premier semestre 2013
de dollars
ÉLITES. La situation des acteurs en Afrique du Nord
est différente. En Égypte, le secteur est en récession à cause de la crise économique. À titre d’exemple, le chiffre d’affaires de Suez Cement (3e), filiale d’Italcementi, a chuté de plus de 24 %, à 796 millions de dollars (environ 615 millions d’euros). Les cimentiers marocains ont mieux résisté. Soutenue par les grands travaux lancés dans le royaume, la production a même progressé en 2011 sans que les marges n’aient à souffrir de l’arrivée, au début de l’année, de Ciments de l’Atlas (fondé par Anas Sefrioui, PDG de Douja Promotion Groupe Addoha). Du moins pour l’instant. ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Cimenteries du Cameroun, filiale du groupe français Lafarge, devrait ouvrir une nouvelle usine d’ici à la fin de l’année au sud de Yaoundé L’autre filiale nigériane de Lafarge (avec Wapco, 11e) veut tripler sa capacité, de 0,9 million de tonnes à 3 millions
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
161
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
107
DANGOTE CEMENT
Ciment
Nigeria
1 436 722
766 791
2
168
PRETORIA PORTLAND CEMENT CO. (PPC)
Ciment
Afrique du Sud
838 369
96 414
3
171
SUEZ CEMENT CO.
Ciment
Égypte
796 336
93 940
4
194
CASHBUILD
Distribution de matériaux
Afrique du Sud
696 082
18 450
5
212
LAFARGE CIMENTS
Ciment
Maroc
646 551
193 257
6
252
MURRAY & ROBERTS CEMENTATION
Ciment
Afrique du Sud
536 956
40 622
7
262
ILIAD AFRICA
Distribution de matériaux
Afrique du Sud
519 472
– 29 696
8
282
CIMENTS DU MAROC
Ciment
Maroc
461 948
113 340
9
310
BAMBURI CEMENT
Ciment
Kenya
415 178
60 662
10
313
HOLCIM
Ciment
Maroc
405 778
66 814
11
328
LAFARGE CEMENT WAPCO
Ciment
Nigeria
380 637
51 820
12
369
ALEXANDRIA PORTLAND CEMENT
Ciment
Égypte
323 930
85 992
13
394
AMREYAH CIMPOR CEMENT CO.
Ciment
Égypte
300 322
91 051
14
425
SOCOCIM INDUSTRIES
Ciment
Sénégal
267 404
ND
15
479
ARGENT INDUSTRIAL
Matériaux métallurgiques
Afrique du Sud
220 733
8 570 32 544
16
500
TOURAH PORTLAND CEMENT CO.
Ciment
Égypte
207 916
17
-
LES CIMENTS DU SAHEL
Ciment
Sénégal
206 408
ND
18
-
SINAI CEMENT CO.
Ciment
Égypte
198 063
54 320
19
-
NATIONAL CEMENT CO.
Ciment
Égypte
193 229
50 152
20
-
NATAL PORTLAND CEMENT CO.
Ciment
Afrique du Sud
191 990
38 319
21
-
CERAMIC INDUSTRIES
Céramique
Afrique du Sud
190 033
16 360
22
-
ITALTILE
Céramique
Afrique du Sud
186 809
39 425
23
-
CIMENTERIES DU CAMEROUN (CIMENCAM)
Ciment
Cameroun
183 671
21 233
24
-
GAMMA-CIVIC
Matériaux de construction
Maurice
183 023
24 201
25
-
CONSOLID. INFRASTRUCTURE GROUP (EX-BUILDWORKS)
Matériaux de construction
Afrique du Sud
177 543
13 577 – 3 400
26
-
LECICO EGYPT
Céramique
Égypte
160 366
27
-
BUILDMAX
Matériaux pour les mines
Afrique du Sud
156 233
– 381
28
-
LAFARGE CEMENT ZAMBIA
Ciment
Zambie
146 780
23 831
29
-
TANGA CEMENT CO.
Ciment
Tanzanie
144 995
13 820
30
-
TANZANIA PORTLAND CEMENT CO.
Ciment
Tanzanie
134 701
31 375
31
-
MISR CEMENT CO.
Ciment
Égypte
130 653
52 204
32
-
ENTREPRISE DES CIMENTS ET DÉRIVÉS D’ECH-CHELLIF
Ciment
Algérie
129 474
48 010
33
-
MISR BENI SUEF CEMENT
Ciment
Égypte
128 311
52 053
34
-
ASHAKA CEMENT
Ciment
Nigeria
124 878
19 586
35
-
AFRIMAT
Matériaux de construction
Afrique du Sud
122 346
5 386
36
-
PROTECH KHUTHELE HOLDINGS
Matériaux de construction
Afrique du Sud
118 619
– 1 359
37
-
EAST AFRICAN PORTLAND CEMENT CO.
Ciment
Kenya
117 692
6 494
38
-
CIMENTOS DE MOÇAMBIQUE
Ciment
Mozambique
116 718
– 397
39
-
ASMENT DE TEMARA
Ciment
Maroc
114 145
28 667
40
-
BITUMA
Matériaux de construction
Maroc
109 588
ND
41
-
SUPER CÉRAME
Céramique
Maroc
107 348
ND
42
-
SOC. DE RECHERCHES ET D’EXPLOIT. INDUSTRIELLES
Matériaux de construction
Maroc
105 310
ND
43
-
SOCIÉTÉ DES CIMENTS DE JBEL OUST
Ciment
Tunisie
103 373
21 072
44
-
OLYMPIA CAPITAL
Matériaux de construction
Botswana
101 625
38 152
45
-
SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE CIMENTS ET MATÉRIAUX
Ciment
Côte d’Ivoire
100 608
10 789
46
-
ENTREPRISE NAT. DES MATÉRIELS DE TRAVAUX PUBLICS
Matériaux de construction
Algérie
96 000
ND
47
-
ATHI RIVER MINING (ARM)
Matériaux pour les mines
Kenya
94 654
13 311
48
-
SOCIÉTÉ DES CIMENTS D’ABIDJAN
Ciment
Côte d’Ivoire
92 376
9 032
49
-
SOCIÉTÉ DES CIMENTS DU BÉNIN
Ciment
Bénin
87 054
8 542
50
-
UNITED BASALT PRODUCTS
Matériaux de construction
Maurice
84 810
7 757
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 50 premières entreprises de matériaux de construction
Classement Par secteurs
Télécoms Les gros avalent les petits Les années se suivent et se ressemblent. La tête du classement ne bouge pas, et l’emprise des multinationales sur le secteur s’accroît. BRICE TAHOUK
L
es fusions-acquisitions se poursuivent inexorablement dans le secteur des télécoms, marqué par une forte tendance à la concentration. Alors qu’en 2010 le russe Vimpelcom entrait dans le capital d’Orascom Telecom, il voudrait désormais se débarrasser des activités de l’opérateur égyptien en Centrafrique, au Bur undi et au Zimbabwe pour se concentrer sur l’Europe. Orascom a d’ailleurs été rebaptisé Global Telecom Holding fin 2012. M a i s c ’e s t a u Le chiffre d’affaires Ma g h re b q u e l e s cumulé des 50 premiers mouvements ont été opérateurs télécoms les plus nombreux. a baissé de 2 % en un an Le qatari Qtel a pratiquement doublé sa participation dans Wataniya Telecom, passant de 52,5 % à 92,1 % du capital. Ce rachat a des conséquences en Algérie – où les autorités l’ont validé in extremis – mais aussi en Tunisie, car le koweïtien Wataniya possède 75 % des parts de Tunisiana. Le sort du groupe Maroc Télécom, présent dans cinq pays, est aussi en question. Vivendi, qui en détient 53 %, veut s’en séparer. QTel, Etisalat (Émirats arabes unis), MTN (Afrique du Sud), Saudi Telecom (Arabie saoudite) et Orange (France) seraient sur les rangs.
76,5 milliards
[L’achat de Maroc Télécom] pourrait être stratégiquement intéressant » STÉPHANE RICHARD, PDG de France Télécom-Orange, le 5 décembre 2012, dans le quotidien français Le Figaro
CHAMUSSY/SIPA
162
de dollars
INNOVATION. Du côté de l’Afrique subsaharienne,
les opérateurs indépendants sont souvent sur la sellette, faute d’avoir les moyens de financer leur développement, notamment dans la 3G. Quatre groupes concentrent 72 % des abonnés africains : MTN (toujours en tête du classement), Vodacom (filiale du britannique Vodafone), Orange et l’indien Bharti Airtel. Avantage de cette concentration : elle est propice à l’innovation. Donc à l’amélioration du service pour les utilisateurs. ●
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
En Côte d’Ivoire, entre inauguration de la 3G et développement de la fibre optique, MTN se transforme pour concurrencer Orange (26e)
60
millions d’abonnés sur le continent
C’est le cap franchi en octobre 2012 par l’indien Bharti Airtel, présent dans 17 pays africains
L’opérateur vietnamien Viettel fait son entrée au Cameroun avec la 3G, technologie que MTN Cameroon et Orange Cameroun n’ont pas encore déployée
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
163
Rang dans les 500
1
4
MTN GROUP
Opérateur téléphonie mobile
Afrique du Sud
14 969 793
2 549 006
2
8
VODACOM GROUP
Opérateur téléphonie mobile
Afrique du Sud
8 220 220
1 247 360
3
12
VODACOM SOUTH AFRICA
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
6 992 388
ND
4
31
MTN SOUTH AFRICA
Opérateur téléphonie mobile
Afrique du Sud
4 740 484
ND
5
34
MTN NIGERIA
Opérateur téléphonie mobile
Nigeria
4 283 839
ND
6
37
TELKOM
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
4 062 763
– 26 529
7
43
GROUPE MAROC TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
3 581 409
943 405
8
44
ORASCOM TELECOM
Opérateur de télécommunications
Égypte
3 570 633
658 487
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
9
57
MAROC TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
2 783 411
ND
10
67
BLUE LABEL TELECOMS
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
2 218 691
52 990
11
84
ORASCOM TELECOM ALGÉRIE
Opérateur téléphonie mobile
Algérie
1 782 960
ND
12
88
MOBINIL
Opérateur téléphonie mobile
Égypte
1 682 063
– 51 244
13
93
TELECOM EGYPT
Opérateur de télécommunications
Égypte
1 634 637
483 874
14
120
SAFARICOM
Opérateur téléphonie mobile
Kenya
1 237 938
147 377
15
122
AIRTEL NIGERIA
Opérateur téléphonie mobile
Nigeria
1 229 400
– 110 786
16
123
SONATEL
Opérateur de télécommunications
Sénégal
1 226 247
297 948
17
169
WATANIYA TELECOM ALGÉRIE
Opérateur téléphonie mobile
Algérie
812 926
ND
18
179
TUNISIANA
Opérateur téléphonie mobile
Tunisie
762 958
ND
19
187
MTN GHANA
Opérateur téléphonie mobile
Ghana
729 674
ND
20
195
MÉDI TELECOM
Opérateur de télécommunications
Maroc
692 311
ND
21
207
INWI (EX-WANA CORP.)
Opérateur téléphonie mobile
Maroc
661 998
ND
22
215
ALGÉRIE TÉLÉCOM MOBILIS
Opérateur téléphonie mobile
Algérie
633 120
ND
23
228
ECONET WIRELESS
Opérateur téléphonie mobile
Zimbabwe
611 116
165 741
24
235
SUDATEL
Opérateur de télécommunications
Soudan
594 369
43 171
25
254
SONATEL MOBILES
Opérateur téléphonie mobile
Sénégal
534 856
ND
26
304
ORANGE CÔTE D’IVOIRE
Opérateur téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
425 270
15 627 56 291
27
308
MTN CAMEROON
Opérateur téléphonie mobile
Cameroun
419 667
28
319
MTN CÔTE D’IVOIRE
Opérateur téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
395 420
58 919
29
327
ORANGE MALI
Opérateur téléphonie mobile
Mali
385 516
119 627 55 907
30
348
AIRTEL ZAMBIA
Opérateur téléphonie mobile
Zambie
345 621
31
355
MCEL MOÇAMBIQUE
Opérateur téléphonie mobile
Mozambique
336 339
40 698
32
357
AIRTEL CONGO RDC
Opérateur téléphonie mobile
RD Congo
335 973
– 65 060
33
362
ORANGE CAMEROUN
Opérateur téléphonie mobile
Cameroun
330 671
56 887
34
410
CÔTE D’IVOIRE TÉLÉCOM
Opérateur téléphonie fixe
Côte d’Ivoire
281 617
26 992
35
430
AIRTEL GABON
Opérateur téléphonie mobile
Gabon
261 460
ND
36
434
MAURITIUS TELECOM
Opérateur téléphonie mobile
Maurice
258 389
60 756 47 909
37
452
ATLANTIQUE TÉLÉCOM CÔTE D’IVOIRE
Opérateur téléphonie mobile
Côte d’Ivoire
242 262
38
456
TOGO TÉLÉCOM
Opérateur de télécommunications
Togo
235 610
49 338
39
474
SOTELMA
Opérateur de télécommunications
Mali
223 928
48 993
40
486
VOX TELECOM
Opérateur de télécommunications
Afrique du Sud
216 673
6 995
41
494
AIRTEL TANZANIA
Opérateur téléphonie mobile
Tanzanie
213 612
– 53 577
42
-
ONATEL
Opérateur de télécommunications
Burkina Faso
185 101
4 841
43
-
MOBILE TELECOMMUNICATIONS CO.
Opérateur téléphonie mobile
Namibie
176 928
38 830
44
-
AIRTEL CONGO
Opérateur téléphonie mobile
Congo
161 337
– 17 645
45
-
AIRTEL GHANA
Opérateur téléphonie mobile
Ghana
154 551
63 390
46
-
AIRTEL NIGER
Opérateur téléphonie mobile
Niger
144 958
11 574
47
-
MAURITEL
Opérateur téléphonie fixe
Mauritanie
139 594
43 269
48
-
AIRTEL MALAWI
Opérateur téléphonie mobile
Malawi
139 327
20 048
49
-
AIRTEL BURKINA FASO
Opérateur téléphonie mobile
Burkina Faso
137 749
20 782
50
-
ORANGE BOTSWANA
Opérateur téléphonie mobile
Botswana
131 963
32 468
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang 2013
Les 50 premiers opérateurs télécoms
164
Classement Par secteurs
Distribution Les sud-africains intouchables Les groupes de la nation Arc-en-Ciel s’exportent et dominent le secteur. À l’inverse, en Afrique francophone, les acteurs restent locaux. BRICE TAHOUK
C
ette année encore, les enseignes sud-africaines dominent largement le classement. Il faut même aller jusqu’au treizième rang pour qu’une société d’une autre nationalité apparaisse, en l’occurrence le marocain Marjane Holding. L’importance de la classe moyenne de la nation Arc-en-Ciel explique à elle seule cet écart. Les spécialistes de l’alimentaire Shoprite et Pick n Pay arrivent en tête, suivis de Massmart (racheté fin 2010 par l’américain Walmart, numéro un mondial de la distribution). Nombre d’acteurs sud-africains poursuivent depuis une dizaine d’années leur développement sur le reste du continent, notamment au Nigeria, sans avoir jamais trouvé de concurrence sérieuse sur place. Néanmoins, leur développement se limite pour l’essentiel aux pays anglophones et lusophones. ÉLITES. De Dakar à Kinshasa, les enseignes de grande
distribution restent donc locales, en attendant qu’une véritable classe moyenne émerge. Les quelques supermarchés sont fréquentés par les élites et les expatriés. Mercure International est le seul distributeur à avoir su se déployer dans une dizaine de pays du Maghreb, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Mais le groupe consolide son Le chiffre d’affaires cumulé chiffre d’affaires (envides 50 premières entreprises ron 650 millions d’eude distribution du continent ros) à Monaco. D’autres a chuté de 9 % en un an acteurs existent, comme le Comptoir commercial Sope Nabi au Sénégal ou la Société ivoirienne de promotion de supermarchés (Prosuma, 25e). Mais ils ne franchissent que rarement leurs frontières. L’offensive pourrait venir du Maghreb, où le marché est plus mature. Marjane et Acima détiennent près des deux tiers du marché marocain, suivis de Label’Vie (15e), qui a racheté Metro Maroc (23e) en 2010 et pourrait s’engager au sud du Sahara dans l’avenir. À l’échelle sous-régionale, le tunisien SNMVT-Monoprix (24e) est déjà passé à l’offensive en annonçant des développements au Maroc et en Libye, en attendant sans doute l’Algérie. ●
52,9 milliards
2,4
milliards de dollars
C’est le prix payé par l’américain Walmart pour acquérir le sud-africain Massmart. Malgré les réticences de Pretoria, l’opération a finalement été validée en 2012
Georges Plassat, PDG du groupe français Carrefour, a préféré l’appellation Atacadão à Carrefour Maxi. Tous les magasins Metro Maroc (23e), rachetés par Label’Vie, seront rebaptisés ainsi d’ici à mars 2013
“Life begins at 40” [“La vie commence à 40 (ans)”, NDLR] : pour Nakumatt, ce proverbe sonne juste puisque nous ne sommes qu’à deux succursales du nombre magique, que nous espérons atteindre en février prochain » ATUL SHAH, DG de Nakumatt Holdings, lors de l’ouverture du 38 e magasin de l’enseigne, en novembre 2012
de dollars
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Notre ambition est de nous développer dans les pays que nous jugeons mûrs pour la grande distribution » AFIF BEJAOUI, PDG de SNMVT International, filiale de SNMVT-Monoprix qui s’implante en Libye et au Maroc
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
165
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars) 308 251
1
7
SHOPRITE HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
8 879 613
2
13
PICK N PAY STORES HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
6 795 692
49 791
3
16
MASSMART HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
6 503 331
107 725
4
32
SPAR GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
4 723 498
116 998
5
45
EDGARS CONSOLIDATED STORES
Commerce de détail
Afrique du Sud
3 424 713
– 245 517
6
49
WOOLWORTHS HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
3 141 981
202 776
7
64
MASSCASH
Commerce de détail
Afrique du Sud
2 410 183
ND
8
77
JD GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 933 310
85 114 79 947
9
87
CLICKS GROUP (EX-NEW CLICKS HOLDINGS)
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 732 121
10
92
MASSDISCOUNTERS
Grande distribution
Afrique du Sud
1 637 498
ND
11
105
MR PRICE GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 481 510
148 431 194 314
12
108
FOSCHINI
Commerce de détail
Afrique du Sud
1 428 458
13
135
MARJANE HOLDING
Commerce de détail
Maroc
1 083 278
ND
14
149
TRUWORTHS INTERNATIONAL
Commerce de détail
Afrique du Sud
965 120
238 639
15
220
LABEL’VIE
Grande distribution
Maroc
627 313
5 356
16
234
LEWIS GROUP
Commerce de détail
Afrique du Sud
596 574
98 330
17
279
DISTRIBUTION & WAREHOUSING NETWORK
Commerce de détail
Afrique du Sud
465 811
– 3 725
18
312
OK ZIMBABWE
Commerce de détail
Zimbabwe
412 531
10 306
19
334
CECA-GADIS
Commerce de détail
Gabon
371 953
23 321
20
343
NAKUMATT HOLDINGS
Grande distribution
Kenya
348 998
3 190
21
350
SOCIÉTÉ MAGASIN GÉNÉRAL
Commerce de détail
Tunisie
343 270
– 15 296
22
377
CHOPPIES ENTERPRISES
Grande distribution
Botswana
319 658
13 537
23
400
METRO MAROC
Commerce de détail
Maroc
293 353
– 3 051
24
436
SNMVT-MONOPRIX
Grande distribution
Tunisie
254 626
6 202
25
455
PROSUMA
Grande distribution
Côte d’Ivoire
236 187
1 167
26
475
GROUPE ACIMA
Commerce de détail
Maroc
223 429
ND
27
478
COMPAGNIE DE DISTRIBUTION DE CÔTE D’IVOIRE
Commerce de détail
Côte d’Ivoire
220 748
– 392
28
-
EGYPTAIR TOURISM & DUTY FREE
Commerce de détail
Égypte
167 440
8 522
29
-
DISWAY
Commerce de détail
Maroc
155 716
2 935
30
-
HOLDSPORT
Commerce de détail
Afrique du Sud
152 731
18 877
31
-
HYPROP INVESTMENTS
Commerce de détail
Afrique du Sud
131 599
– 10 321
32
-
UCHUMI SUPERMARKET
Grande distribution
Kenya
125 427
4 517
33
-
CHELLARAMS
Grande distribution
Nigeria
116 891
1 294
34
-
BOSTWANA FURNITURE MANUFACTURERS
Commerce de détail
Botswana
109 850
14 321
35
-
INNODIS
Commerce de détail
Maurice
109 711
6 520
36
-
LEAL GROUP
Grande distribution
Maurice
104 066
3 875
37
-
EXCELLERATE HOLDINGS
Commerce de détail
Afrique du Sud
97 280
4 205
38
-
UDIS
Grande distribution
Maurice
82 070
ND
39
-
SOMAGS
Commerce de détail
Maurice
76 765
ND
40
-
COURTS (MAURITIUS)
Commerce de détail
Maurice
70 461
1 444
41
-
REX TRUEFORM CLOTHING CO.
Commerce de détail
Afrique du Sud
62 402
4 904
42
-
MAURITIUS DUTY FREE PARADISE
Commerce de détail
Maurice
60 028
ND
43
-
DAMAG
Grande distribution
Sénégal
57 143
ND
44
-
BERNABÉ CÔTE D’IVOIRE
Commerce de détail
Côte d’Ivoire
53 674
3 416
45
-
EDGARS STORES ZIMBABWE
Commerce de détail
Zimbabwe
51 079
3 493
46
-
EGYPT FREE SHOPS CO.
Commerce de détail
Égypte
49 642
8 256
47
-
SODIGAB
Grande distribution
Gabon
45 825
1 266
48
-
BERNABÉ GABON
Commerce de détail
Gabon
45 609
2 858
49
EDGARS STORES ZIMBABWE
Commerce de détail
Zimbabwe
51 079
3 493
50
EGYPT FREE SHOPS CO.
Commerce de détail
Égypte
49 642
8 256
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 50 premières entreprises de distribution
Classement Par secteurs
Transport Sortie de la zone de turbulences Si de nombreuses difficultés subsistent dans le secteur aérien, du côté des ports les investissements sont massifs.
SÉBASTIEN DUMOULIN
A
près une année 2009 catastrophique, la stabilisation amorcée en 2010 se poursuit, même si les résultats ne sont encore guère brillants. Les trois entreprises sud-africaines qui se partagent une nouvelle fois le podium accusent un très léger repli de leur chiffre d’affaires, alors que les taux de rentabilité restent désespérément faibles. Pourtant, le secteur continue d’intéresser les investisseurs. Les infrastructures portuaires de la façade ouest ont connu de sérieux coups de jeune, grâceauxgrandstravauxfinancéspardesgestionnaires deportsinternationauxcommeBolloréAfricaLogistics (dont trois filiales figurent dans notre classement).
ÉQUILIBRE. De son côté, le secteur aérien retrouve quelques couleurs malgré la hausse des coûts du carburant. L’année 2012 aura même vu la relance d’une compagnie nationale ivoirienne, Air Côte d’Ivoire, soutenue par l’État, Air France et le fonds Aga Khan. Les grands transporteurs africains ont montré le chemin de la réussite, Le chiffre d’affaires cumulé comme Kenya Airways des 35 premiers e (9 ) et surtout Ethiopian transporteurs a baissé Airlines (7e), qui affide 1 % en un an chait en 2011 un chiffre d’affaires (1,4 milliard de dollars) en hausse de plus de 40 %. En juin 2012, l’entreprise annonçait que son trafic passager sur douze mois avait bondi d’environ 30 %. Pour les compagnies du Maghreb, 2012 semble aussi avoir marqué la sortie des turbulences. Chez Royal Air Maroc (6e), qui a encore enregistré des pertes de près de 200 millions de dollars (environ 155 millions d’euros) en 2011, le plan de restructuration drastique lancé cette même année a ramené les comptes à l’équilibre en 2012. De son côté, Air Algérie, qui a également eu droit à son plan social, reste stable au 11e rang et a décidé de mettre les gaz, avec un plan d’investissement de 600 millions d’euros annoncé en juillet 2012, comprenant l’achat de cinq appareils. ●
31 milliards
de dollars
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
Nous disposons aujourd’hui d’une flotte de 52 avions. En 2027, notre plan stratégique prévoit d’en compter 120 » TEWOLDE GEBREMARIAM, DG d’Ethiopian Airlines, première compagnie africaine équipée d’un Boeing 787
THE BOEING COMPANY
166
Transnet dispose d’une enveloppe de plus de 4 milliards d’euros pour développer de nouveaux terminaux portuaires sud-africains
Air Algérie est tout juste à l’équilibre financièrement grâce au soutien de l’État » MOHAMED SALAH BOULTIF, PDG d’Air Algérie
250
millions d’euros
Le montant moyen des investissements annuels de Bolloré Africa Logistics dans les ports du continent
+ 9,7 %
L’augmentation du trafic (en tonnes) s’est poursuivie dans le canal de Suez en 2011 malgré la révolution
LES 500 • ÉDITION 2013
Classement
167
Société
Activité
Pays
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
1
24
TRANSNET
Tous services de transport
Afrique du Sud
5 637 438
505 896
2
33
GRINDROD
Transport maritime
Afrique du Sud
4 407 427
71 749
3
46
TRANSNET FREIGHT RAIL
Transport ferroviaire
Afrique du Sud
3 396 956
ND
4
53
SOUTH AFRICAN AIRWAYS
Transport aérien
Afrique du Sud
2 930 608
– 103 537
5
86
EGYPTAIR AIRLINES
Transport aérien
Égypte
1 745 319
22 374
6
103
ROYAL AIR MAROC
Transport aérien
Maroc
1 505 701
– 201 595 70 638
7
109
ETHIOPIAN AIRLINES
Transport aérien
Éthiopie
1 419 449
8
111
TRANSNET RAIL ENGINEERING
Logistique ferroviaire
Afrique du Sud
1 383 690
ND
9
119
KENYA AIRWAYS
Transport aérien
Kenya
1 248 368
19 206
10
163
TRANSNET PORT TERMINALS
Logistique portuaire
Afrique du Sud
866 495
ND
11
183
AIR ALGÉRIE
Transport aérien
Algérie
734 160
ND
12
201
TUNISAIR
Transport aérien
Tunisie
682 899
– 96 714
13
240
TRENCOR
Transport maritime
Afrique du Sud
570 990
211 250
14
242
AIR MAURITIUS
Transport aérien
Maurice
568 291
12 850
15
290
COMAIR
Transport aérien
Afrique du Sud
440 648
9 457
16
311
OFFICE NAT. DES CHEMINS DE FER DU MAROC
Transport ferroviaire
Maroc
415 061
8 234
17
375
SANTOVA LOGISTICS
Organisation du transport de fret
Afrique du Sud
320 051
2 712
18
477
VALUE GROUP
Organisation du transport de fret
Afrique du Sud
220 832
13 449
19
498
EGYPTAIR MAINTENANCE & ENGINEERING
Logistique aéroportuaire
Égypte
210 350
20 942 – 39 818
20
-
NOUVELAIR TUNISIE
Transport aérien
Tunisie
200 415
21
-
NU WORLD HOLDINGS
Organisation du transport de fret
Afrique du Sud
197 731
2 462
22
-
ETHIOPIAN SHIPPING LINES
Organisation du transport de fret
Éthiopie
195 286
38 914
23
-
BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CAMEROUN
Organisation du transport de fret
Cameroun
193 929
ND
24
-
COMPAGNIE TUNISIENNE DE NAVIGATION
Transport maritime
Tunisie
187 746
– 2 309
25
-
1TIME HOLDINGS
Transport aérien
Afrique du Sud
157 873
– 19 310
26
-
AIR MADAGASCAR
Transport aérien
Madagascar
134 715
2 640
27
-
INTERNATIONAL MARITIME TRANSPORT CORP.
Transport maritime
Maroc
130 162
ND
28
-
JET4YOU
Transport aérien
Maroc
127 862
ND
29
-
COMPAGNIE MAROCAINE DE NAVIGATION
Transport maritime
Maroc
125 298
ND
30
-
EGYPTAIR EXPRESS
Transport aérien
Égypte
120 922
1 132
31
-
CAMEROON RAILWAYS (CAMRAIL)
Transport ferroviaire
Cameroun
119 477
ND
32
-
BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS SÉNÉGAL
Organisation du transport de fret
Sénégal
109 542
2 084 4 331
33
-
BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CÔTE D’IVOIRE
Tous services de transport
Côte d’Ivoire
108 445
34
-
LEGAL MARITIME TRANSPORT CONSULTING
Organisation du transport de fret
Maroc
106 888
ND
35
-
SOC. NAT. DES TR. ROUTIERS DE MARCHANDISES
Transport routier
Algérie
105 968
2 950
Chiffre d’affaires (en milliers de dollars)
Résultat net (en milliers de dollars)
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 35 premiers transporteurs
Société
Activité
Pays
1
25
SUEZ CANAL AUTHORITY
Logistique portuaire
Égypte
5 540 000
ND
2
144
TRANSNET NATIONAL PORTS AUTHORITY
Logistique portuaire
Afrique du Sud
1 014 125
ND
3
364
OFFICE NATIONAL DES AÉROPORTS
Logistique aéroportuaire
Maroc
327 805
ND
4
469
SOC. D’EXPLOITATION DES PORTS - MARSA MAROC
Logistique portuaire
Maroc
226 705
ND
5
-
AGENCE NATIONALE DES PORTS
Logistique portuaire
Maroc
133 302
13 898
6
-
OFFICE DE L’AVIATION CIVILE ET DES AÉROPORTS
Logistique aéroportuaire
Tunisie
132 512
865
7
-
GHANA PORTS AND HARBOURS AUTHORITY
Logistique portuaire
Ghana
118 368
22 752
8
-
PORT AUTONOME D’ABIDJAN
Logistique portuaire
Côte d’Ivoire
98 898
2 693
9
-
DP WORLD DAKAR
Logistique portuaire
Sénégal
88 326
ND
10
-
AIRPORTS OF MAURITIUS
Logistique aéroportuaire
Maurice
81 961
ND
LES 500 • ÉDITION 2013
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N O 32
CHIFFRES 2011 – EN ITALIQUE, CHIFFRES 2010 – ND : NON DÉTERMINÉ
Rang dans les 500
Rang 2013
Les 10 premières autorités de gestion
Partenaires du continent w w w. s a i 2 0 0 0 . o r g COURS INTENSIFS D’ANGLAIS École Commerciale Privée fondée en 1955 THIS SCHOOL IS AUTHORIZED UNDER FEDERAL LAW TO ENROLL NONIMMIGRANT ALIEN STUDENTS
Comptabilité sur ordinateur Gestion de bureau sur ordinateur dBase Management ® Microsoft Office Suite - Windows Traitement de texte Microsoft ® Lotus Suite - (T1) Internet access • Membre accrédité du “ACICS” • Établissement reconnu par le Département d’Éducation de l’État de New York • Commence dès ce mois-ci • Cours offerts le matin, l’après-midi et le soir. Tél. (212) 840-7111 Fax (212) 719-5922 SKYPE Studentclub SPANISH-AMERICAN INSTITUTE 215 W 43 St. (Times Square) Manhattan, NY 10036-3913
info@sai2000.org
Retrouvez toutes nos annonces sur le site : www.jeuneafrique.com
Partenaires du continent Recrutements Top et Middle Management pour l’Afrique Contrat local - Expatriation - Missions
• une équipe de consultants multiculturelle • une culture du résultat • des outils et méthodes de recherche internationaux • une expérience terrain de l’Afrique • un partenaire conseil à vos côtés qui s’inscrit dans la durée
contact@fedafrica.com T : + 33 1 40 82 19 81 www.fedafrica.com
LE SPÉCIALISTE DU RECRUTEMENT DE CADRES ET DE DIRIGEANTS SUR L’AFRIQUE 4 EL02 9* < >>> 5*:501*K*I12 5.?L"2.2 9?I2 +! 7?F2 3(5":?"I2 ?0 :8052 9*2 ' 9*5I",5*2 ?II.*2A 4 )! :8I20L1?I12 27.:"?L"2.2 205 LJ3(5"60* :8K="I?I1 L? 980=L* */7*51"2* K.1"*5@K?5:$.A 4 -I* ?7758:$* :8K="I?I1 7L02"*052 K.1$89*2 9* 5*:$*5:$* M #:$"*5C ?7758:$* 9"5*:1*C ?II8I:*2 75*22* *1 "I1*5I*1A 4 E?&*G5807 M 7L02 9* +' ?I2 9J*/7.5"*I:* 90 5*:501*K*I1 ; LJ"I1*5I?1"8I?L H<%) =05*?0/ B +) 7?F2D 7805 LJ*/7?15"?1"8IC L* 9.1?:$*K*I1C L* 5*:501*K*I1 L8:?L *1 LJ"I1.5"K K?I?&*K*I1A
Contact : Paul Mercier
Pour vos recrutements : relationsclients@michaelpage.fr
Téléphone : +33(0)1 41 92 44 88
Pour votre évolution de carrière : afrique@michaelpage.fr
Paris ! Londres ! Johannesburg ! Le Cap ! Casablanca ! Alger ! Le Caire ! Tunis
Africa
Spécialiste du recrutement sur le continent Africain www.michaelpageafrica.com
HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL POLITIQUE, ÉCONOMIE, CULTURE
170
Post-scriptum Nicholas Norbrook
Fondé à Tunis le 17 oct. 1960 par Béchir Ben Yahmed (53e année) Édité par SIFIJA Siège social : 57 bis, rue d’Auteuil – 75016 PARIS Tél. : 01 44 30 19 60 ; Télécopieurs : rédaction : 01 45 20 09 69 ; ventes : 01 45 20 09 67 ; Courriel : redaction@jeuneafrique.com DIRECTION
Small is beautiful
L
E TOP 500 OFFRE UNE BELLE MOISSON: les plus grandes entreprises en Afrique, destinées à faire de grandes choses. Mais ce post-scriptum est un plaidoyer pour les « petites » : les sociétés que vous ne verrez dans aucun classement de ce genre, mais qui constituent une partie essentielle de l’écosystème industriel. En particulier les petites et moyennes entreprises (PME) qui fournissent aux grandes des services vitaux ou des composants essentiels. Comme le géant américain de la distribution Walmart vous le dira, on n’est jamais aussi bon que sa chaîne d’approvisionnement. La solide performance économique de l’Allemagne ces dernières années est ainsi due à son Mittelstand, ce tissu dense de PME qui soutient les puissants exportateurs du pays. Si Renault-Nissan a choisi de mettre en place une usine de fabrication au Maroc, dans la zone industrielle de Tanger Med, c’est notamment parce que le constructeur avait la certitude d’y trouver une masse critique de fournisseurs (compétents). En d’autres termes, les 500 premières entreprises africaines devraientpartagerledésirdevoirdesPMEfortes.Malheureusement, trop d’obstacles jonchent encore la voie de ces « petites sœurs ». Prenez la finance. Les sociétés d’une certaine importance peuvent souvent utiliser leur propre trésorerie ou leurs réserves pour financer leur expansion, afin d’éviter les taux d’intérêt prohibitifs que les banques appliquent en Afrique. Ce n’est pas le cas des PME. James Scriven, directeur chargé des marchés financiers mondiaux pour la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), explique qu’il s’agit d’un problème global : bien que 75 % des PME dans les marchés émergents aient un compte bancaire, 80 % d’entre elles ne disposent pas de crédit formel.
Directeur de la publication : BÉCHIR BEN YAHMED (bby@jeuneafrique.com) Directeur général : Danielle Ben Yahmed Vice-présidents: Aldo de Silva, Danielle Ben Yahmed, François Soudan, Amir Ben Yahmed Actionnaire principal : Béchir Ben Yahmed RÉDACTION Directeur de la rédaction : François Soudan (f.soudan@jeuneafrique.com) Directeurs exécutifs : Marwane Ben Yahmed (mby@jeuneafrique.com), Amir Ben Yahmed (aby@jeuneafrique.com) Rédaction en chef : Claude Leblanc (c.leblanc@jeuneafrique.com), Élise Colette (éditions électroniques, e.colette@jeuneafrique.com), Laurent Giraud-Coudière (technique, lgc@jeuneafrique.com) Conseillers de la direction de la rédaction : Hamid Barrada, Abdelaziz Barrouhi (à Tunis), Aldo de Silva, Dominique Mataillet, Renaud de Rochebrune Secrétariat : Chantal Lossou, Joëlle Bouzignac Chefs de section : Joséphine Dedet (La semaine de J.A.), Philippe Perdrix (Grand angle), Anne Kappès-Grangé (Afrique subsaharienne), Tarek Moussa (Maghreb & Moyen-Orient), Frédéric Maury (Économie), Jean-Michel Aubriet (Europe, Amériques, Asie), Cécile Manciaux (Le Plus de J.A.), Séverine Kodjo-Grandvaux (Culture & médias), Clarisse Juompan-Yakam (Vous & nous) Secrétaires de rédaction : Sabine Clerc, Fabien Mollon, Ophélie Négros Rédaction : Pascal Airault, Youssef Aït Akdim, Mehdi Ba (à Dakar), Stéphane Ballong, Ryadh Benlahrech, Pierre Boisselet, Rémi Carayol, Julien Clémençot, Frida Dahmani (à Tunis), Georges Dougueli, Malika Groga-Bada, Trésor Kibangula, Christophe Le Bec, Nicolas Michel, Haby Niakate, Cherif Ouazani, Michael Pauron, Abdel Pitroipa, Fanny Rey, Laurent de Saint Périer, Justine Spiegel, Tshitenge Lubabu M.K., Marie Villacèque ; collaborateurs : Edmond Bertrand, Christophe Boisbouvier, Patrick Seale; accords spéciaux : Financial Times Responsable de la communication : Vanessa Ralli (v.ralli@jeuneafrique.com) RÉALISATION Maquette: Marc Trenson (directeur artistique), Stéphanie Creuzé, Julie Eneau, Jean-Philippe Gauthier, Éric Le Mière, Valérie Olivier; révision: Nathalie Bedjoudjou (chef de service), Vladimir Pol; fabrication: Philippe Martin (chef de service), Christian Kasongo; service photo: Dan Torres (directrice photo), Nathalie Clavé, Vincent Fournier, Claire Vattebled; documentation: Anita Corthier (chef de service), Sylvie Fournier, Florence Turenne, Angéline Veyret JEUNEAFRIQUE.COM Direction éditoriale : Élise Colette ; chefs d’édition : Pierre-François Naudé, Frédéric Maury (économie) ; rédaction : Vincent Duhem, Jean-Sébastien Josset, Mathieu Olivier, Benjamin Roger et Nicolas Teisserenc Responsable web : Jean-Marie Miny ; studio : Cristina Bautista, Jun Feng et Maxime Pierdet VENTES ET ABONNEMENTS Directeur marketing et diffusion : Philippe Saül ; responsable des ventes adjointe : Sandra Drouet ; chef de produit : Dhouha Boistuaud ; abonnements : Laetitia Banelle avec: COM&COM, Groupe Jeune Afrique 18-20, avenue Édouard-Herriot, 92350 Le PlessisRobinson. Tél. : 33 1 40 94 22 22 ; Fax : 33 1 40 94 22 32. E-mail : jeuneafrique@cometcom.fr ●
Bien sûr, nombre de ces petites sociétés naviguent à la frontière de l’économie informelle. Mais les gouvernements ne les aident pas à évoluer, selon James Mwangi, dont le modèle au sein d’Equity Bank a permis d’offrir des crédits aux PME. Le banquier kényan – moult fois primé – reste frustré par les régulateurs bancaires qui rendent cette démarche difficile. « Il est important d’obtenir des régulateurs une réflexion sur les besoins du secteur informel, plutôt que d’étiqueter les banques qui prêtent aux PME comme imprudentes », explique-t-il. Certes, le volume des ressources nécessaires pour gérer et recouvrer de petits prêts est très élevé. Mais peut-être est-ce le rôle des gouvernements – en partenariat avec des banques spécialisées dans le financement de ce type d’acteurs – d’amortir les coûts. Les PME comptant pour 80 % de la création nette d’emplois dans les économies en développement selon la SFI, il n’est pas difficile de voir les avantages politiques d’une telle intervention. Des systèmes de formation – qui font cruellement défaut – et de parrainage pour le personnel et les dirigeants des PME africaines pourraient également être mis en place. L’existence d’une maind’œuvre très qualifiée en Allemagne, par exemple, est le fruit d’un programme de formation professionnelle soutenue. Si les établissements d’enseignement africains sont trop lents à réagir, les gouvernements doivent trouver de nouvelles solutions pour offrir au marché les compétences nécessaires. ● JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE N 32 O
LES 500 • ÉDITION 2013
COMMUNICATION ET PUBLICITÉ AGENCE INTERNATIONALE POUR LA DIFFUSION DE LA COMMUNICATION
S.A. au capital de 3 millions d’euros – Régie publicitaire centrale de SIFIJA 57 bis, rue d’Auteuil – 75016 Paris Tél. : 01 44 30 19 60 Fax : 01 45 20 08 23/01 44 30 19 86. Courriel : regie@jeuneafrique.com
Président : Danielle Ben Yahmed ; directeur général : Amir Ben Yahmed ; direction centrale : Christine Duclos ; direction du développement : Florian Serfaty ; secrétariat : Chantal Bouillet ; chef de studio : Chrystel Carrière ; gestion et recouvrement : Pascaline Brémond ; service technique et administratif : Mohamed Diaf RÉGIES : Direction de la publicité : Laure Nitkowski, avec Catherine Weliachew, Virginie Vatin, Zehia Yahiaoui (directrices de clientèle), Nsona Kamalandua (chef de publicité), assistées de Patricia Malhaire ; annonces classées : Fabienne Lefebvre avec Blandine Delporte, Richelle Abihssira, assistées de Sylvie Largillière Chargées de mission : Nisrine Batata, Zine Ben Yahmed, Fatoumata Tandjan REPRÉSENTATIONS EXTÉRIEURES MAROC SIFIJA, Nabila Berrada. Centre commercial Paranfa, Aïn Diab, Casablanca. Tél. : (212) (5) 22 39 04 54 Fax : (212) (5) 22 39 07 16. TUNISIE SAPCOM, Mourad Larbi. 15-17, rue du 18-Janvier-1952, 1001 Tunis. Tél. : (216) 71 331 244 ; Fax : (216) 71 353 522. SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DE FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT S.C.A. au capital de 15 millions d’euros Siège social : 57 bis, rue d’Auteuil – 75016 PARIS | RCS PARIS B 784 683 484 TVA : FR47 784 683 484 000 25
Gérant commandité: Béchir Ben Yahmed; vice-présidents: Aldo de Silva, Danielle Ben Yahmed, François Soudan, Amir Ben Yahmed Directeur général adjoint: Jean-Baptiste Aubriot; secrétariat: Dominique Rouillon; finances, comptabilité: Monique Éverard et Fatiha Maloum-Abtouche; juridique, administration et ressources humaines: Sylvie Vogel, avec Karine Deniau (services généraux) et Delphine Eyraud (ressources humaines); Club des actionnaires: Dominique Rouillon IMPRIMEUR SIEP - FRANCE. COMMISSION PARITAIRE: 1016C80822. DÉPÔT LÉGAL: À PARUTION. ISSN 1950-1285.
L’avenir est dans le panafricanisme Ecobank peut faire prospérer votre activité, en vous donnant accès à 33 pays africains à partir d’un seul point de contact.
ecobank.com