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REPORTAGE SIDI BOUZID, CENT JOURS APRÈS

HEBDOMADAIRE OMAD OM ADAI AD AIRE AI RE INTERNATIONAL I INDÉPENDANT • 51e année • N° 2623-2624 • du 17 au 30 avril 2011

NO U EN NU VELL VE MÉ E F NT RO O E D D RM EU OU UL X S BL E EM E AIN ES

jeuneafrique.com

CÔTE D’IVOIRE OUATTARA PEUT-IL RÉUSSIR ?

Un nouveau monde arabe

Maghreb et Moyen-Orient sont en ébullition. Un tournant historique, mais aussi un véritable saut dans l’inconnu… Les fruits tiendront-ils la promesse des fleurs ? Spécial 12 pages

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| Not for sale.


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Économie

IMMOBILIER

Surchauffe à Kinshasa

CONSOMMATION

Le thé en pleine ébullition

La CAF verrouille les FOOTBALL

Pour la première fois, la retransmission de matchs des phases éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations est facturée aux chaînes. Désormais, la Confédération africaine de football entend tirer profit au maximum des compétitions qu’elle organise.

STÉPHANE BALLONG

D

et

JULIEN CLÉMENÇOT

ébut juin, les Lions indomptables affronteront sur leurs terres ceux de la Teranga. Une rencontre capitale, puisque ce match retour Cameroun-Sénégal compte pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se déroulera au Gabon et en Guinée équatoriale, en janvier et février 2012. Pour avoir le droit de retransmettre le match sur le petit écran et satisfaire des millions de téléspectateurs, la Radio Télévision sénégalaise (RTS), ainsi que toutes les autres chaînes africaines hormis celles du Cameroun, devront mettre la main à la poche. Et verser près de 300 000 euros à Sportfive, l’agence française de marketing sportif qui détient l’exclusivité de la commercialisation des droits audiovisuels des compétitions organisées par la Confédération africaine de football (CAF). Les télés, pompes à fric de la CAF ? Fini la gratuité et l’époque où les chaînes publiques s’arrangeaient entre elles pour retransmettre les matchs des phases éliminatoires (quatre par pays) de la compétition la plus prisée d’Afrique. Début

107 millions d’euros

Ce sont les revenus TV et marketing de la CAF pour la période 2010-2017. Entre 1994 et 2016, ces recettes auront été multipliées par 30.

TÉLÉVISION, RADIO, INTERNET : LES AUTRES QUESTIONS QUI FÂCHENT AL-JAZIRA décrochera-t-elle à nouveau tous les droitsTV, au Maghreb, pour la CAN 2012 ? Rien n’est signé, selon la CAF, pour qui cela serait un gros contrat. Mais les chaînes du Maroc et d’Algérie ont fait savoir qu’elles n’apprécieraient pas de devoir négocier avec leur concurrente qatarie. Autre source de litige : la vente des droits radio. Lors du match éliminatoire Algérie-Maroc, le français RMC a refusé de payer les 4 000 euros exigés par Sportfive. Sur internet, le site de la CAF, Myafricanfootball.com, permettant de voir des matchs en pay-per-view, sera réactivé. J.C. Suffira-t-il à contrer les sites de retransmission pirates ? ● N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

2011, la CAF, dirigée par le Camerounais Issa Hayatou, a indiqué qu’elle prendrait désormais le contrôle exclusif de tous les droits de diffusion des rencontres de sa compétition phare, des phases éliminatoires jusqu’à la phase finale. Et que son agent, la société française Sportfive, filiale du groupe Lagardère, s’occuperait de leur commercialisation. Les télés publiques sont immédiatement montées au créneau pour dénoncer cette première au goût amer pour le monde audiovisuel. Dans un communiqué daté du 5 avril, l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) a demandé à ses membres de refuser l’offre de Sportfive. La retransmission de ces matchs relève de « l’émanation du droit à l’information et du droit à l’identité culturelle », s’est-elle insurgée. « Conformément à ses statuts, la CAF détient l’ensemble des droits relatifs aux matchs de JEUNE AFRIQUE


INTERNATIONAL

Une croissance à deux vitesses

INTERVIEW

MARCHÉS FINANCIERS

Alain Champeaux Directeur

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Spécial Bourse de Tunis

Afrique, raffinage et marketing deTotal

droits télé

les quatre derniers matchs de qualification de son équipe. Pour les sélections susceptibles de faire le spectacle (Nigeria, Côte d’Ivoire, Cameroun, Égypte…), l’enveloppe pourra dépasser 600000 dollars. Sauf que la redistribution de cette manne s’effectue dans la plus grande opacité, la transparence n’étant pas la première qualité de la CAF, des fédérations et de Sportfive (lire page 109). EXPLOSION DES TARIFS. Seule certitude : les prix

JEUNE AFRIQUE

CAF

qualification et de la phase finale de la CAF. « Cette décision n’est que la mise en application d’un droit, rétorque Hicham El Amrani, secrétaire général de la CAF. Par ailleurs, son entrée en vigueur a été préparée bien à l’avance. Pas moins de huit communications ont été adressées aux cinquante-trois fédérations membres entre 2007 et 2010 pour les avertir. » « Cette centralisation de tous les droits audiovisuels par la CAF permet de mieux les valoriser et de redistribuer les revenus à toutes les fédérations », justifie pour sa part Suketu Patel, président de la commission des finances de l’institution panafricaine. Bref, faire jouer la solidarité pour aider les petites fédérations qui peinent à rentabiliser leurs droits. D’après Suketu Patel, le contrat avec Sportfive permet de reverser au minimum 150 000 dollars (plus de 100 000 euros) à chaque fédération pour

flambent. Entre les CAN 2008 et 2010, les droits de retransmission des matchs de la phase finale, vendus par LC2-Afnex – de l’homme d’affaires béninois Christian Lagnidé –, se sont envolés de 30 %. Avant l’achat de ces droits par LC2 en 2003 Ý SUPPORTEURS MALIENS. à Sportfive, TV Africa, la Certaines société sud-africaine qui les télévisions détenait, permettait aux chaîpubliques nes africaines de rediffuser s’endettent gratuitement les matchs en pour satisfaire la passion de incluant les plages publicitaimillions de res préalablement négociées. téléspectateurs. Mais depuis l’arrivée de LC2, la donne a changé. Lors de la CAN 2010, la société de Christian Lagnidé a ainsi réclamé jusqu’à 3 millions d’euros à la télévision nigériane pour diffuser la compétition. Un tarif fixé selon l’« intérêt marketing » du pays. Quatre autres catégories avaient été créées pour des montants allant de 1,3 million d’euros pour le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Mali, dont les équipes étaient qualifiées, à 280 000 euros pour les États les moins intéressés par le football. Autre exemple plus récent: pour les deux matchs Algérie-Maroc (joué fin mars 2011) et Centrafrique-Maroc (prévu en septembre), ANTONY NJUGUNA/REUTERS comptant pour la phase éliminatoire de la CAN 2012, la chaîne chérifienne Medi 1 TV aurait ISSA HAYATOU déboursé autour de 1,8 million d’euros ! « La plupart des chaînes publiques ont compris Âgé de 64 ans, ce Camerounais dont qu’il faut payer pour rediffuser les rencontres des la gestion de la CAF, compétitions de la CAF. Mais la grande majorité qu’il dirige depuis 1988, d’entre elles n’ont pas les moyens de verser les est jugée très opaque, montants exorbitants réclamés par les détenteurs a annoncé qu’il quitterait des droits… En plus, les tarifs sont fixés à la derla tête de l’organisation en 2013. nière minute, nous laissant peu de temps pour négocier », accuse Sidiki Konaté, président du Réseau de l’audiovisuel public d’Afrique francophone (Rapaf ) et ancien directeur de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali. « À ce rythme, nous craignons le pire pour la phase finale », s’alarme Abdou Ndao, directeur administratif et financier de la RTS. Seules des chaînes satellitaires comme Canal+ ou Al-Jazira sont capables de s’aligner. Faute ● ● ● N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011


Entreprises marchés de moyens, le Togo, le Maroc et le Tchad n’avaient pas retransmis la phase finale de la compétition en 2010. Seront-ils plus nombreux en 2012? Aujourd’hui, les chaînes publiques africaines n’ont d’autre choix que de s’endetter (la RTS a emprunté 450 000 euros pour payer les droits en 2010) ou de faire appel à la générosité de l’État, leur actionnaire. « Les chaînes africaines doivent faire davantage d’efforts pour obtenir un retour sur investissement. Au Sénégal, elles pourraient s’associer pour supporter à plusieurs le coût de diffusion », suggère l’avocat Moustapha Kamara, spécialiste du droit du sport. Un avis partagé par Christian Lagnidé: « Si les télévisions produisaient elles-mêmes les matchs, elles pourraient facturer les coûts de production à Sportfive. Mais elles ne veulent rien faire et tout avoir. »

QUESTIONS À | Hicham El Amrani

●●●

« Nous redistribuons nos revenus » Ð Le secrétaire général de la CAF évoque les droits TV Ð L’organisation a reversé 25 millions de dollars en 2010

FAIBLES RENTRÉES PUBLICITAIRES. Reste un pro-

D.R.

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JEUNE AFRIQUE : Pourquoi la CAF a-t-elle centralisé les droits de retransmission des éliminatoires de la CAN 2012 ? HICHAM EL AMRANI : Le souhait de la CAF est de permettre le développement de ses 53 fédérations membres en redistribuant les revenus générés par ses compétitions. Les droits des quatre derniers matchs des éliminatoires de la CAN 2012 assureront au minimum 150 000 dollars [plus de 100000 euros, NDLR] à chaque fédération. Ce montant pourra être multiplié par quatre ou cinq en fonction du potentiel commercial des équipes. Selon ces principes, la CAF a redistribué 25 millions de dollars aux fédérations en 2010. Toutes les fédérations serontelles gagnantes ? Les grandes fédérations peuvent penser qu’elles feraient aussi bien seules. Mais commercialiser les droits des petits pays sans inclure de grandes N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

nations comme le Nigeria ou l’Égypte n’aurait pas de sens. C’est en englobant tous les pays que nous créerons de la valeur et développerons le football africain, y compris dans les petits pays. Ce financement du football ne se fait-il pas sur le dos des télévisions, qui dénoncent les tarifs demandés par Sportfive pour diffuser les matchs éliminatoires ? C’est un débat ancien. Nous sommes en communication constante avec Sportfive pour éviter tout excès. Notre but est de garantir une couverture maximale de l’événement. Par ailleurs, lorsque les matchs étaient gérés par les fédérations, des affiches se négociaient déjà 150000 ou 200000 euros. Les montants fixés par Sportfive ne sont pas le fruit du hasard, mais établis dans une logique de marché. ● Propos recueillis par JULIEN CLÉMENÇOT

blème de taille : le décalage entre le montant des droits et le potentiel publicitaire. « Un match éliminatoire, c’est tout au plus un revenu de 76 000 euros pour notre chaîne, donc très loin des 300 000 euros à investir », affirme Abdou Ndao. « Pour un match acheté plus de 1 million d’euros, nous pouvons au mieux espérer 100000 euros de rentrées publicitaires », témoigne Abdel Kader Bouazza, manager des droits sportifs à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) du Maroc. De plus, explique-t-il, « l’essentiel pour nous est de ramener les images à nos téléspectateurs, ce n’est pas de faire des recettes ».

Certains pays sont tiraillés entre ces exigences financières et des rendez-vous électoraux. Un discours à des années-lumière de la stratégie très business de la CAF. Pour les diffuseurs, cette situation tient avant tout au calendrier imposé par Sportfive et la CAF. « Lors de la dernière CAN organisée en janvier 2010, les négociations des droits TV avec les chaînes avaient commencé en décembre 2009. C’est beaucoup trop tardif pour que nous puissions optimiser nos rentrées publicitaires, d’autant que tous les gros annonceurs avaient déjà été approchés par la CAF », dénonce Abdou Ndao. Pour trouver un terrain d’entente, l’UAR a envoyé un courrier à l’instance dirigée par Issa Hayatou, au mois de mars, pour que s’ouvrent au plus vite des discussions pour la CAN 2012. D’autant que certains pays sont pris en étau entre les exigences financières de la CAF et des rendez-vous électoraux. « La compétition se déroulera à la veille des élections présidentielles, il est inenvisageable que la RTS ne la diffuse pas. En réalité, nous n’avons pas le choix », déplore Abdou Ndao. Un cas de figure partagé par les chaînes de dix autres pays africains qui connaîtront aussi des échéances électorales nationales en 2012. La partie s’annonce serrée. ● JEUNE AFRIQUE


Entreprises marchés

Sportfive, l’agent de l’ombre Filiale du français Lagardère, la société opère dans le football africain depuis plus de quinze ans. En toute discrétion.

D

ifficile de parler de la Confédération africaine de football (CAF) sans évoquer Sportfive. Acquise en 2006 par le groupe français Lagardère pour 865 millions d’euros, la société détient l’exclusivité de la commercialisation des droits marketing des compétitions de la CAF pour la période 20082016. Elle est surtout l’héritière de la relation nouée par son fondateur, Jean-Claude Darmon, avec Issa Hayatou, l’inamovible président de la CAF depuis 1988. C’est en 1994 que Sportfive est devenu le partenairecommercialdel’instance sportive africaine pour les droits audiovisuels. En 2001, la faillite

d’ISL, l’agence de marketing fondée par Horst Dassler, alors patron d’Adidas, lui a permis de récupérer aussi la gestion de la publicité. Des contratsqui,depuis,onttoujoursété reconduits, notamment grâce au travailduMarocainIdrissAkki,pilier du dispositif africain de Sportfive.

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française de football afin d’éliminer toute concurrence dans la commercialisation des droits marketing de 1985 à 2002. Une époque révolue, clament ses dirigeants, qui continuent pourtant à préférer œuvrer dans la discrétion et refusent les interviews. Impossible de connaître les montants des contrats signés et les détails de l’accord qui lie Sportfive à la CAF. RÉSULTATS DÉCEVANTS. Si la

L’agence détient l’exclusivité de la commercialisation des droits marketing de la CAF. L’entreprise est une habituée des contrats au long cours. En 2009, elle a été condamnée en France à une amende de 6 millions d’euros pour s’être entendue avec la Fédération

firme affiche toujours un beau catalogue (droits médias de plusieurs championnats de football européens et des Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, en Russie, et de 2016, à Rio de Janeiro), ses résultats sont en revanche plus décevants. Le chiffre d’affaires du pôle sport de Lagardère (constitué pour l’essentiel de Sportfive) accuse en 2010 une chute de près de 23 %, pour s’établir à 396 millions d’euros. ● J.C.

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Un événement


Entreprises marchés IMMOBILIER

Surchauffe à Kinshasa

La présence massive d’expatriés dans la capitale congolaise tire les loyers vers le haut. Une aubaine pour les propriétaires, constructeurs, promoteurs et agences immobilières. Un cauchemar pour les locataires…

Q

uelque 8 000 dollars p a r m o i s (e nv i ro n 5 525 euros). Tel est le loyer d’un somptueux appartement – quatre chambres, un salon, vue sur le fleuve Congo, piscine et salle de sport partagées – de La Gombe, le nec plus ultra de Kinshasa. Une commune très chic où résident le chef de l’État, les Congolais nantis et nombre d’ambassadeurs. Très chic, mais inabordable. Du coup, la demande se déplace peu à peu vers l’ouest, vers des quartiers comme GB et Socimat (voir carte), où les immeubles poussent comme des champignons… mais où la facture reste encore très salée. Comptez entre 3 000 et 5 000 dollars par mois pour un appartement, selon le standing et le nombre de pièces. Voire 7 000 dollars pour une vaste villa. Autre quartier en vogue, Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema, est de plus en plus recherché pour ses maisons

cossues équipées de belles piscines que s’était fait construire la nomenklatura du temps de Mobutu Sese Seko. Ici, les loyers sont plus abordables, mais peuvent quand même grimper jusqu’à 4 000 dollars. LA FAUTE À LA MONUSCO. Dans

la capitale congolaise, il n’y a pas vraiment de loyer de référence. Comme ailleurs, tout dépend de la localisation, du standing, de l’existence ou non d’une piscine, certes. Mais ici, la gourmandise des propriétaires joue aussi, et elle n’a cessé de grandir depuis l’arrivée à Kinshasa, en 2000, de la Monuc (devenue Monusco, Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo. Celle-ci a raflé terrains et habitations libres à La Gombe pour loger son personnel. Par la suite, la demande croissante émanant des cadres d’entreprises étrangères, des diplomates et des employés d’ONG n’a rien arrangé. Autant

Des loyers inabordables F

Gare centrale

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Brazzaville CONGO

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LOGEMENTS NEUFS. Les grands

De 250 000 à 500 000 dollars C’est le budget

pour acheter une villa à La Gombe. Le prix peut même dépasser le million de dollars.

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GOMBE BE

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8 000 $

GB ET SOCIMAT

BARUMBU

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7 000 $ KINTAMBO

MA CAMPAGNE

NGA NGALIE NGALIEMA

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Gare KALAMU

LIMETE

Prix mensuel du loyer (en dollars)

NGIRI-NGIRI

d'une villa

gagnants de ce boom immobilier sont bien évidemment les propriétaires de villas, les sociétés de construction – qui comptent de plus en plus de groupes chinois, dont China Jiangsu Construction Development Company –, mais aussi les promoteurs, comme Klat International, Simkha, le belge Orgaman et surtout les libanais Congo Futur et Achour, qui construisent à tour de bras. Conséquence: plus abondante, l’offre en logements – surtout neufs – a fait légèrement baisser les prix. Mais le marché a néanmoins encore de beaux jours devant lui. « La villa reste le logement idéal pour les expatriés en Afrique », estime Patricia Cuvelier, chez

Incapables de s’aligner, beaucoup de Kinois ont fui les quartiers chics.

Fle

LA GOMBE

dire que la note est élevée pour les locataires. De fait, la plupart des Kinois, incapables de suivre l’évolution des loyers, ont fui les quartiers prisés des expatriés et autres dignitaires congolais à fort pouvoir d’achat.

d'un appartement

Immoaf, l’une des plus anciennes agences immobilières de Kinshasa. « Et la demande ne faiblit pas, car il y a de plus en plus de sociétés étrangères qui s’installent en RD Congo, ajoute-t-elle. Dès qu’un immeuble se construit, les entreprises courent réserver des logements pour leurs cadres. Il n’y a pas de risque de bulle dans l’immédiat. » Le promoteur Charif Klat explique cet engouement pour la location – au détriment du marché de l’achat – par le fait que « la culture de la copropriété est peu développée ». « Si l’on ne veut pas qu’un immeuble se détériore rapidement, mieux vaut le louer et en assurer soi-même la gestion », conseille-t-il. Une aubaine, aussi, pour les agences immobilières. ● MURIEL DEVEY, envoyée spéciale JEUNE AFRIQUE


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Entreprises marchés Ý Plantation de thé d’UNILEVER, au Kenya. La production du pays est très dépendante des aléas climatiques.

SVEN TORFINN/PANOS-REA

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CONSOMMATION

Le thé en pleine ébullition

Alors que les récoltes, erratiques, peinent à satisfaire la demande mondiale, les prix grimpent. Pour diversifier leurs approvisionnements, les négociants s’intéressent aux pays de la région des Grands Lacs.

S

i le thé, symbole de l’accueil et de l’apaisement des esprits, se déguste en toute quiétude et selon un lent cérémonial, son marché est au contraire très agité. Ces deux dernières années, les planteurs, et plus encore les négociants de la plante reine des infusions, ont bien du mal à garder leur calme face aux récoltes erratiques et aux hausses de prix qui ponctuent le marché mondial (25 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 3,7 millions de tonnes). À l’approche de la récolte 2011, prévue en mai au Kenya, premier exportateur mondial (10 % de la production), ainsi qu’en Chine et en Inde, les deux premiers producteurs du globe, les acteurs de la filière s’interrogent. Quels seront les volumes récoltés ? Comment

La raison ? Les sécheresses et les inondations se sont multipliées chez les pays producteurs traditionnels – Kenya, Inde et Chine – et ont fortement affecté les récoltes depuis 2005. Emblématique, la sécheresse chinoise de 2010 a fait baisser de 70 % la production de thé vert dans l’empire du Milieu. « Le thé est extrêmement sensible aux niveaux d’humidité et d’ensoleillement. Une petite hausse de température ou trop de précipitations peuvent ruiner une récolte », explique Kaison Chang, secrétaire du groupe intergouvernemental sur le thé de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

RÉCHAUFFEMENT. Les grands évolueront les prix ? Des quesde la filière imputent ces aléas Qui boit le thé tions qui touchent autant le thé au réchauffement climatique. kényan ? Pour s’adapter, Unilever, noir (80 % de la consommation mondiale), prisé en Égypte et propriétaire de Lipton (15 % du marché monau sud du Sahara, que le thé vert, apprécié des Marocains dial), Associated British 7% AUTRES et des Algériens. Food (Twinings, 6 %), SOUDAN À Mombasa, la plus 11 % Finlays ainsi que l’inAFGHANISTAN dien McLeod Russel importante Bourse du thé noir de la planète (28 % du cherchent à diversithé exporté s’y vend, soit ÉGYPTE fier leurs approvision441 000 t en 2010), le kilonements, qu’ils jugent PAKISTAN ROYAUME-UNI gramme, qui pendant un quart trop concentrés dans les de siècle s’est échangé à moins de pays producteurs tradition2 dollars, a entamé en 2008 une nels. « Nous n’avons pas l’intenPremier exportateur ascension impressionnante. Son tion d’agrandir nos plantations mondial, prix oscille depuis 2010 entre 3 et kényanes », indique ainsi Richard le Kenya a 4 dollars (3,3 dollars début avril Darlington, directeur du comvendu 2011). Une tendance identique est merce de gros du groupe britan441 000 tonnes observée en Inde et au Sri Lanka. nique Finlays, tout en avouant de thé en 2010, pour Quant au prix du thé vert, à 80 % « regarder avec intérêt » ce qui 880 millions chinois, il a gagné près de 20 % se passe dans les pays voisins de d’euros en 2010. l’Ouest. « Ce sont dorénavant le

27 %

21 %

17 % 17 %

LE MAROC PAIE CHER SON ADDICTION SI LE CONTINENT AFRICAIN boit surtout du thé noir kényan ou sri-lankais, le Maroc est le champion mondial des importateurs de thé vert chinois. Il en a importé 53 000 tonnes en 2010, ce qui représente 1,76 kg par an et par habitant, un record africain. Les principaux importateurs du pays, Somathes et Mido Food, qui détiennent respectivement 15 % et 25 % du marché, ont dû faire face à des hausses de 20 % à 50 % des prix N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

de leurs fournisseurs chinois, avec lesquels ils travaillent sur des contrats à trois mois. « Ces variations s’expliquent par les mauvaises récoltes, mais aussi par l’augmentation de 30 % du salaire minimum chinois et par le fait que la qualité moyenne que nous achetons est très demandée aussi en Asie », explique un importateur de Casablanca, qui se plaint d’avoir dû sacrifier ses marges cette année pour préserver ses volumes. ● C.L.B . JEUNE AFRIQUE


Coulisses

L’indien McLeod Russel compte déjà six plantations en Ouganda. déjà six plantations en Ouganda. Et il a conclu le 1er avril un accord pour l’acquisition au Rwanda de Gisovu Tea Garden, qui ajoutera 20 000 t de thé à sa production actuelle de 100 000 t. McLeod Russel indique qu’il recherche d’autres terres dans le pays des mille collines. À court terme, ces acquisitions ne devraient pas faire baisser les prix du thé, orientés durablement à la hausse. Car il faut trois ans pour obtenir une première récolte commercialisable issue d’une nouvelle plantation. Et, surtout, le monde veut boire toujours plus de thé. C’est le cas de la Chine, de l’Inde, de la Russie et du Pakistan. L’Afrique du Nord n’est pas en reste. « L’Égypte est le plus grand importateur de thé noir kényan, le pays s’adjuge 21 % des volumes exportés. En janvier et février 2011, du fait de la révolution, les achats égyptiens avaient diminué de 9 %, mais ils sont repartis à la hausse depuis,avecuneconsommationen mars de 20 % supérieure à celle de l’année dernière », détaille Richard Darlington. Son groupe, qui a produit 40 000 t en 2010 – dont la moitié au Kenya –, mise aussi sur des hausses de la consommation soudanaise (7 % des ventes kényanes) et tchadienne. Une seule certitude pour les spécialistes : les amateurs continueront de payer cher leur breuvage favori, au moins jusqu’en 2012. ● CHRISTOPHE LE BEC JEUNE AFRIQUE

groupe agroalimentaire Olam, à l’origine de ce projet. En novembre 2010, le groupe singapourien et Libreville avaient en effet annoncé la création d’une coentreprise, qu’ils détiennent respectivement à 80 % et 20 %, dotée de près de 1,3 milliard de dollars. Avec l’arrivée deTata, les parts des deux partenaires seront désormais de 62,9 % et 12 %. Ce qui impliquera des apports en capitaux propres de 146 millions de dollars pour Olam et de 19 millions pour le Gabon. Outre le complexe de fertilisants ammoniacurée, dont la mise en service est prévue pour le premier semestre 2014 (1,3 million de tonnes d’urée par an), le projet prévoit le développement de la culture de palmiers à huile sur 200 000 ha. ● JUSTIN GUARIGLIA/REDUX-REA

Rwanda, le Burundi, mais aussi l’Ouganda, des pays jugés moins vulnérables à la sécheresse, qui bénéficient de l’attention des grands du secteur », observe Kaison Chang. McLeod Russel, qui veut faire passer sa part de thé produit hors d’Inde de 25 % à 50 % d’ici à 2015, s’est lancé dans une politique d’acquisitions majeures. Il compte

Entreprises marchés marchés Entreprises

ENGRAIS ET PALMIERS À HUILE TATA CHEMICALS DÉBARQUE AU GABON LA BRANCHE CHIMIQUE du conglomérat indienTata s’apprête à prendre une participation de 25,1 % dans la construction d’un complexe de fabrication d’engrais ammoniacurée au Gabon, pour un montant de 290 millions de dollars (200 millions d’euros). C’est ce qu’indique le

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• TUNISIE Le fournisseur d’accès internet Hexabyte entrera en Bourse

en mai • NIGERIA Dangote Cement construira de nouveaux sites de

M•

S

production en Éthiopie, en Tanzanie, au Congo et au Gabon, pour 3,9 milliards de $ ÉGYPTE Les recettes du canal de Suez ont progressé de 9 % entre 2009

et 2010, à 413,5 millions de $ • NIGERIA La banque sud-africaine FirstRand négocie une prise de participation de 28 % dans Sterling Bank

MADAGASCAR BNP PARIBAS S’EN VA PRÉSENTE À DJIBOUTI et à la Réunion, la banque française Bred a racheté, pour un montant qui n’a pas été révélé, la Banque malgache de l’océan Indien (BMOI), filiale de BNP Paribas. Ce dernier souhaite quitter certains pays pour se concentrer uniquement sur ceux où il est fortement implanté. En mars 2010, le groupe a cédé sa filiale mauritanienne à un consortium formé par Banque populaire et le marocain Attijariwafa Bank. ● ALGÉRIE SONATRACH MISE SUR IN-SALAH LE GROUPE ALGÉRIEN Sonatrach et ses partenaires BP et Statoil ont annoncé, le 11 avril, avoir signé un contrat de 820 millions d’euros avec le

britannique Petrofac, pour le développement des gisements de gaz du sud d’In-Salah. Le contrat porte sur la réalisation des infrastructures nécessaires au traitement de 17 millions de m3/jour de gaz naturel et des « infrastructures y afférentes (routes, piste d’atterrissage, base de vie) ». En outre, le groupe indique que 33 puits de gaz seront forés entre 2012 et 2016. ● SÉNÉGAL DES MILLIONS POUR LES PME EN PROIE à des difficultés d’accès au financement, les PME-PMI sénégalaises bénéficieront d’un coup de pouce de plus de 150 millions d’euros. « Les bailleurs se sont engagés à hauteur de 120 millions, auxquels s’ajouteront probablement 35 millions de la Chine », a confié à Jeune Afrique Abdoulaye Baldé, le ministre des PME. ● N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

113


International Ý OLIVIER BLANCHARD, économiste en chef au FMI, lors de la présentation du « World Economic Outlook », le 11 avril à Washington.

STEPHEN JAFFE/IMF

114

CONJONCTURE

Une croissance à deux vitesses Selon le FMI, l’économie mondiale progressera de 4,4 % cette année, contre 5 % en 2010. Les pays en développement demeurent le fer de lance de l’activité de la planète, tandis que la zone euro se traîne.

P

lusquejamais,l’économie de la planète est coupée en deux. Le « Panorama m o n d i a l » ( « Wo r l d Economic Outlook ») qu’a publié le Fonds monétaire international (FMI), lundi 11 avril à Washington, montre des pays industrialisés englués dans une croissance molle de 2,4 % en 2011 et de 2,6 % en 2012, alors que les pays émergents ou en développement devraient caracoler à 6,5 % durant chacune de ces deux années, à peine moins que les 7,3 % réalisés en 2010. À l’exception de la Grèce, du PortugaletdelaCôted’Ivoire,aucun paysneconnaîtpluslarécession,car « l’économiemondialearetrouvéde la vigueur et les craintes de rechute ne se sont pas concrétisées », a souligné Olivier Blanchard, économiste en chef au FMI. Même si la croissance planétaire se tasse un peu : 4,4 % prévus en 2011, contre 5 % l’an dernier. Ces bonnes nouvelles s’expliquentd’abordparlefaitquela demande privée a pris le relais des plans de relance dans les pays avancés. Les pays en développement, N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

eux, ont pratiquement retrouvé leur tonus d’avant la crise grâce à leurs exportations. L’ASIE EN TÊTE. Si l’on fait le tour

descontinentsetdeszones,c’estune fois de plus l’Asie qui mène (8,4 % de croissance en 2011), entraînée par une Chine toujours trépidante (9,6 %)etparl’Inde(8,2 %).L’Afrique subsaharienne (lire ci-contre) se classe deuxième (5,5 %), devant la Communauté des États indépendants (5 %), l’Amérique latine (4,7 %), l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (4,1 %), et l’Europe centrale et orientale (3,7 %). L’Amérique du Nord est loin derrière, avec une croissance de 2,8 % pour les États-Unis comme pour le Canada. La zone euro se traîne (1,7 %), avec l’Allemagne à 2,5 %, le Royaume-Uni à 1,7 %, la France à 1,6 %, l’Italie à 1,1 % et l’Espagne à 0,8 %. Le Japon, meurtri par le séisme et le tsunami, retombera à 1,4 % (après 3,9 % en 2010), encore heureux d’éviter la récession si la crise nucléaire de Fukushima et le rationnement en électricité

La plus forte croissance prévue en 2011

+ 20% QATAR

La plus forte récession CÔTE D’IVOIRE

- 7,5%

se résolvent dans les prochaines semaines. Le FMI ne dispense donc pas les mêmes conseils aux deux groupes de pays. Pour le monde en développement, sorti quasiment indemne de la crise, c’est la surchauffe qui menace. L’inflation reprend de la vigueur et dépasse les 10 % au Vietnam, en Géorgie, en Argentine, au Nigeria ou en Angola. Les capitaux affluent dans ces économies dont le taux de croissance fait miroiter des bénéfices bien supérieurs à ceuxattendusdanslespaysduNord, mais qui déstabilisent leur balance des paiements et leurs marchés financiers. Le FMI leur conseille de miser sur le développement de leur demandeintérieure,dereleverleurs taux d’intérêts, de réduire les déficits budgétaires creusés par leurs plans de relance anticrise et de mettre en placedescontrôlesdecapitauxpour dissuader la spéculation à très court terme – une nouveauté pour le FMI qui a longtemps considéré que le laisser-faire était préférable. DÉFICITS BUDGÉTAIRES. Aux pays

développés, qui se trouvent dans l’incapacité de faire baisser un taux de chômage frôlant les 10 %, le FMI propose de jouer la carte de la demande extérieure et des exportations. Il suggère encore de ne pas supprimer trop vite les déficits budgétaires afin de soutenir la croissance, sauf pour les États-Unis, seul pays riche qui verra s’aggraver le sien en 2011 et dont la montagne de dettes (14 200 milliards de dollars, soit 9 825 milliards d’euros) a atteint un niveau « insoutenable ». Les États-Unis sont encore priés d’assainir un marché immobilier toujours malade de la bulle créée par les subprimes. En revanche, la vieille Europe se voit conseiller d’assainir ses finances publiques et de mieux surveiller son secteur bancaire, dont la recapitalisation et la transparence ne sont toujours pas à la hauteur des besoins. JEUNE AFRIQUE


International L’économie mondiale est-elle pour autant tirée d’affaire ? Pas sûr, répond prudemment le FMI. Des incertitudes demeurent. Le prix du pétrole, qui lui a servi à faire ses prévisions, est de 108 dollars le baril. Il est évident que des interruptions de production pour des raisons politiques ou techniques provoqueraient un renchérissement dont l’institution apprécie mal les effets. Autre menace : la hausse des cours des matières premières alimentaires

peut contribuer à relancer l’agriculture vivrière dans les pays du Sud, mais elle pourrait aussi provoquer des troubles sociaux parmi leurs populations urbaines. Le FMI demande aux gouvernements de ne pas détraquer leurs économies par des mesures budgétaires ou fiscales inconsidérées et de ne subventionner la nourriture que de façon très ciblée, c’est-à-dire uniquement au profit des plus démunis. ● ALAIN FAUJAS

L’Afrique tient le haut du pavé

La croissance va de nouveau franchir la barre des 5 %. Mais les troubles politiques, l’agitation sociale et la cherté des matières premières pourraient tempérer cette dynamique.

C

omme en 2010, seule la croissance des pays émergents d’Asie dépassera celle des pays africains en 2011 et 2012. « L’Afrique subsaharienne s’est bien remise de la crise financière mondiale », relève le « Panorama mondial » du Fonds monétaire international (FMI), publié le 11 avril. Grâce à la vigueur de la demande intérieure, aux rebonds des échanges commerciaux et des cours des matières premières, « les projections laissent présager une expansion de l’activité réelle de l’Afrique subsaharienne de 5,5 % en 2011 et de 6 % l’an prochain », anticipe le rapport. Des perspectives à nuancer selon les pays. Avec l’entrée en production du champ pétrolier Jubilee cette année et le dynamisme des autres secteurs économiques, le Ghana affichera un taux de croissance de 13,7 % en 2011. Avec l’Éthiopie (8 %) et le Kenya (5,5 %), il sera l’une des locomotives du continent. Dans le camp des pays pétroliers, les économies de l’Angola (7,8 %), du Congo (7,8 %) et du Nigeria (7 %) sont dopées par la remontée des cours de l’or noir. Mais les troubles politiques et le retour de tensions inflationnistes pourraient ternir le tableau du FMI. « La hausse des prix des produits alimentaires va sans doute affecter particulièrement les JEUNE AFRIQUE

habitantsdespayspauvresdeszones urbaines. Les pouvoirs publics vont devoir envisager de mettre en place des mesures ciblées de protection sociale », note le rapport. NÉCESSAIRES RÉFORMES. Les

pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont eux aussi « relativement bien surmonté la crise mondiale », indique le FMI, avec une perspective de croissance de 4,1 % en 2011 (4,2 % l’an prochain). Le Maroc (3,9 %), l’Algérie (3,6 %) et la Tunisie (1,3 %) se situent un

Le Ghana, l’Éthiopie et le Kenya seront les locomotives du continent. cran en dessous. « Le mécontentement politique, le chômage élevé et la hausse des prix alimentaires causent dans un certain nombre de pays une agitation sociale qui va sans doute peser sur la croissance à court terme », tempère le FMI. Face à ces turbulences, l’institution suggère aux États l’idée d’une réforme en profondeur du marché du travail, pour le rendre plus réactif aux besoins des économies et ainsi réduire des taux de chômage très élevés. ● JEAN-MICHEL MEYER

ANALYSE

Opinion ns &é éditoriaux dito oria auxx

Alain Faujas

La paix par-dessus tout

A

U MOMENT où les destructions se multiplient en Côte d’Ivoire et en Libye, le rapport 2011 sur « le développement dans le monde » qu’a publié le 11 avril la Banque mondiale est cruellement d’actualité, car il est consacré aux ravages que les conflits, les guerres et l’insécurité infligent aux pays pauvres: 1,5 milliard de personnes vivent dans des pays connaissant des cycles de violences, et 90 % des guerres – civiles ou étrangères – se produisent dans des pays qui ont déjà connu un conflit au cours des trente années précédentes. L’Afrique a payé lourdement son tribut à cette malédiction, du Liberia au Nigeria, du Rwanda au Soudan. Les dégâts provoqués par les armes, même légales, sont immenses. Ils s’appellent « misère » et « développement bloqué ». En moyenne, une guerre « coûte » trente ans de croissance économique et aggrave de 20 % le taux de pauvreté des pays qui en sont victimes. La convalescence est toujours laborieuse: en moyenne, il faut compter vingt-cinq ans pour que des réformes pacifient en profondeur une société malade de la violence. Malgré ses 2 millions de morts, l’Indonésie est un des pays qui s’est le plus vite redressé: en quinze ans. Les parades et les remèdes à l’insécurité ? Ils sont banals, ce qui ne veut pas dire aisés à mettre en œuvre : donner confiance aux citoyens dans la justice et la police ; créer des emplois ; limiter les inégalités ; combattre la criminalité. Autrement dit, construire un État digne de ce nom. En refermant ce copieux rapport de 290 pages où l’horreur est soigneusement disséquée, on se dit que les fameux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui ambitionnent de réduire la misère, la faim, la soif, l’ignorance, la maladie et la mortalité, sont vains face à la violence faite aux femmes et aux hommes. Pourquoi financer des dispensaires et des écoles en Palestine si les obus israéliens les anéantissent dans les mois qui suivent ? Le premier ingrédient du développement et de la justice, c’est la paix. ● N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

115


Les décideurs INTERVIEW

Alain Champeaux

DIRECTEUR AFRIQUE

ET

MOYEN-ORIENT, RAFFINAGE

« Total veut être présent dans un maximum de pays » Alors que les autres majors ont déserté le continent, le patron de l’activité aval du groupe pétrolier compte ouvrir une cinquantaine de stations-service chaque année dans la zone Afrique et Moyen-Orient.

Les investissements pour la mise aux normes des stations-service ou des dépôts de carburant ont-ils découragé les autres groupes ?

C’est une question de choix : si

N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

Nous mobilisons environ 300 millions d’euros par an [Afrique et Moyen-Orient, soit 10 % du budget et aval du groupe, NDLR] pour ouvrir uvrir en moyenne une cinquantaine aine de stations et en réaménager ager environ 250. Cet effort est nécessaire, écessaire, d’abord pour accompagner gner la croissance de la demandee pétrolière sur le continent, qui se situe entre 2 % et 3 % par an, ensuite nsuite parce que nos nouveaux concurrents africains sont sérieux et très actifs.

Total en Afrique (raffinage et marketing) Plus de

3800

stations-service réparties dans

43 pays

Actionnaire de

Part de marché moyenne

12 %

AL

5

raffineries (Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Afrique du Sud, Cameroun)

E /T O T

nent ne représentait qu’une petite part de l’activité de nos concurrents. Shell, par exemple, est beaucoup plus présent en Asie, et ce depuis un siècle. Ce n’est pas le cas de Total, qui a en Afrique une présence historique vieille de plus de cinquante ans. Nos autres avantages sont la qualité de nos ressources humaines et notre mode de fonctionnement pays par pays. L’Europe et l’Afrique sont nos principaux marchés, et alors que nous sommes en pleine restructuration dans le premier continent, le second est en forte croissance : pourquoi ne pas en profiter ?

Combien investirez-vous ?

N IQ U

JEUNE AFRIQUE : Total est la dernière major à posséder un réseau de distribution sur toute l’Afrique. Pourquoi ? ALAIN CHAMPEAUX : Le conti-

on veut imposer des normes à toutes nos stations, on le fait. Ce n’est pas un obstacle pour rester.

VERO

I

ngénieur des Mines, Alain Champ eaux , 61 ans, a commencé sa carrière au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Entré à Total en tant que directeur du réseau allemand en 1980, il se consacre à la zone Afrique et Moyen-Orient depuis 2002. Sous sa houlette, l’activité aval du groupe français, loin de se désengager du continent comme ses concurrents ExxonMobil, Chevron et, dernièrement, Shell, compte au contraire y renforcer ses positions. Précisions.

PA U L

116

ET MARKETING DE

TOTAL

Quel sera l’impact sur vos résultats des crises en Tunisie, en Égypte, en Libye et en Côte d’Ivoire ?

Ce qui nous importe en premier lieu, c’est la sécurité de notre personnel. Ensuite, nous faisons notre possible pour maintenir une activité essentielle pour les populations. Cependant, en Égypte et en Tunisie, nous avons été obligés d’arrêter temporairement la distribution de carburant, faute de pouvoir nous approvisionner, et nous l’avons reprise dès que possible. Ces deux pays représentent quand même 10 % de nos volumes. En Libye, ye, nous ne sommes pas dans l’aval. Quant à la présents dan d’Ivoire, qui représente Côte d’Ivo 2 % à 3 % de notre résultat, la précédente crise y avait déjà précéden fait chute chuter la consommation d’un tiers tiers. Mais globalement, les résult résultats d’autres régions, comme l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud, ont comces pertes. C’est pourpensé ce quoi nous tenons à être présents maximum de pays. dans un ma que dernière major En tant q l’aval en Afrique, ne dans l’av risquez-vous pas d’être trop risquez-v exposé ?

Nous ne sommes pas en No situat situation de monopole, et les nouveaux entrants, comme le sud-africain comm Engen et le suisse Vitol En [acheteurs de Shell], [a font une entrée remarfo quée. Au Nigeria, où la qu concurrence est très co dynamique, notre part dy de marché n’excède pas pa 15 %, ce qui est déjà dé bien dans le pays le plus peuplé d’Afrique. qu Nous devrons cependant être vigice lants dans les pays où notre part de marché dépasse 30 %. ● Propos recueillis par MICHAEL PAURON JEUNE AFRIQUE


Les décideurs de marché en 2003, est révolue. Tamer el-Mahdi, la quarantaine passée, a démontré la capacité de résistance de l’opérateur malgré un sévère passage à vide en 2010. Le chiffre d’affaires s’est stabilisé à 1,3 milliard de dollars (900 millions d’euros) et la marge Ebitda (revenu avant intérêts, impôts, dotations et provisions) est toujours pharaonique, à 55,2 % (740 millions de dollars).

TÉLÉCOMS

Pour Tamer el-Mahdi, mission Djezzy accomplie

Plus de 15 millions d’abonnés. En publiant les chiffres du marché pour 2010, l’autorité de régulation algérienne confirme le leadership de la marque d’Orascom. Et distribue indirectement un satisfecit à son patron.

D

EMBÛCHES. Pourtant,lesembûches

FAYÇAL/NEW PRESS

ifficile d’être égyptien en Algérie lorsque l’on dirige la filiale locale d’Orascom Telecom Holding (OTH, de Naguib Sawiris) et sa marque Djezzy, à l’origine de lourdes tensions entre Alger et Le Caire. En septembre 2008, lorsqu’il a pris la tête d’Orascom Telecom Algérie (OTA), Tamer elMahdi s’attendait sans doute à une mission plus paisible. Mais l’obstination a fini par payer. Début avril, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a confirmé la place de numéro un de Djezzy sur le marché du mobile en Algérie en 2010, une place que l’opérateur occupe depuis l’attribution de la licence à OTA en 2001. Mieux: selon l’ARPT, l’an passé, Djezzy a été le premier à dépasser les 15 millions d’abonnés, sur un marché total de 33 millions d’individus. Sa part de marché atteint ainsi 46 %, et la

117

Tamer el-Mahdi a pris les rênes d’ORASCOM TELECOM ALGÉRIE en septembre 2008.

marque distance ses concurrents : Mobilis, filiale d’Algérie Télécom, a perdu plus de 600 000 abonnés, chutant à 9,4 millions en 2010, pour une part de marché de 28,8 %; l’outsider Wataniya Télécom progresse de 200 000 clients, à 8,2 millions d’abonnés, pour une part de marché de 25,2 %. Bien sûr, l’écrasante domination de Djezzy, avec ses 88,4 % de parts

n’ont pas manqué sur sa route: un redressement fiscal record en 2009 (420 millions de dollars), lastigmatisation de l’entreprise à la suite d’un match de football qui a dégénéré entre l’Égypte et l’Algérie en novembre 2010, le bras de fer continu entre les autorités et Naguib Sawiris, la volonté d’Alger de faire capoter la vente de la filiale au sud-africain MTN puis au russe Vimpelcom, et la menace d’une préemption par l’État – un audit est en cours pour fixer la valeur d’OTA. Quelle qu’en soit l’issue, l’aventure Djezzy restera sans doute l’expérience la plus marquante de l’ancien directeur des technologies d’OTH, entré dans le groupe en 2003, et déjà riche d’une quinzaine d’années passées dans plusieurs multinationales des télécommunications. ● JEAN-MICHEL MEYER

MOURAD NAÏTABDESSELAM MICROSOFT ALGÉRIE Après un début de carrière en France, au sein du groupe américain Dun & Bradstreet puis chez Microsoft, cet ingénieur vient diriger la filiale algérienne de l’éditeur de logiciels américain. JEUNE AFRIQUE

JEAN-MICHEL SEVERINO I&P L’ancien patron de l’AFD est partout : annoncé aux conseils d’administration de FranceTélécom et de Danone, il prendra le 1er mai la tête de la société de gestion I&P, qui investit dans des institutions africaines de microfinance.

OLUFUNKE IGHODARO TIGER BRANDS À 48 ans, cette SudAfricaine, actuellement directrice financière de Primedia, a été nommée directrice exécutive et financière de la firme agroalimentaire cotée à Johannesburg. Elle prendra ses fonctions le 1er juin.

PAULO GOMES BIDC Le Bissau-Guinéen de 47 ans est pressenti à la tête de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao. En janvier, il était annoncé comme candidat à la présidence de la Commission de l’UEMOA. N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

MICROSOFT ALGÉRIE, VINCENT FOURNIER/J.A., D.R.

ON EN PARLE


Marchés financiers

NICOLAS FAUQUÉ/IMAGESDETUNISIE.COM

Ý Détenue à 13 % par Marwan Mabrouk, LA BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE a clairement séparé management et actionnariat.

BOURSE DE TUNIS

Les actifs du « clan » gardent la cote Malgré le gel des parts détenues par les proches de Ben Ali, les cinq principales entreprises concernées ont bien résisté en Bourse. Preuve qu’elles restent des valeurs intéressantes ?

T

unis a fait mentir la réputation qui colle aux marchés financiers, faite de réactions excessives, de phénomènes de panique, d’aversion radicale aux risques et à l’incertitude… Depuis début février, la Bourse n’a rien connu de tout cela, malgré la conjonction de trois facteurs défavorables : situation politique toujours tendue, effondrement de la croissance économique, vague de nationalisations sans précédent dans un pays qui, comme tant d’autres, a passé les quinze dernières années à privatiser à tout-va. Plus étonnant encore: les valeurs que l’on aurait pu croire condamnées à une longue descente aux enfers, celles liées à la famille de l’ancien président Ben Ali, n’ont guère subi les foudres attendues. La Banque de Tunisie (BT, détenue à hauteur de 12,9 % par les Trabelsi), la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT, 13 % par MarwanMabrouk),Ennakl(60%par El-Materi), Carthage Cement (15 % par Trabelsi) ou encore Monoprix (26 % par Marwan Mabrouk) ont plutôt bien résisté à l’incertitude N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

et à la tourmente. « Le fait que ces partsaientétégeléesn’apaseud’impact majeur sur les cours », résume Aymen Ben Zina, analyste chez Attijari Intermédiation. « Nos clients necraignentpasd’éventuelsproblèmes opérationnels liés aux enjeux capitalistiques », confirme Olfa Borsali Trabelsi, chez Finacorp. L’évolutiondescoursrévèlemême une réalité plus surprenante et confirme que ces titres sont globalementbiennotésetbienconsidérés parlacommunautéfinancière.Après avoir touché un plus bas en février, avecuneperted’environ25%depuis le début de l’année, les cinq valeurs ont depuis retrouvé une pente ascendante, suivant d’ailleurs en cela l’ensemble du marché tunisien. Carthage Cement tient le choc Cours de l’action depuis la réouverture de la Bourse (en dinars tunisiens)

3

2,63

2,56 2,5

2 février

mars

avril

SOURCE : BOURSE DE TUNIS

118

En moyenne, elles enregistraient le 7 avril un gain de 9,5 % par rapport à la journée du 25 février. Ennakl a ainsi rebondi de 11 %, Monoprix et la BT de 10,5 %. PAS D’INQUIÉTUDE. La BT et la

BIAT, deux institutions privées réputées, respectivement première et troisième capitalisation du marché, ne suscitent guère d’inquiétudes. « Dans ces banques, il y a une séparation claire entre management et actionnariat », estime Olfa Borsali Trabelsi. Idem chez Monoprix. Restent les cas de Carthage Cement et d’Ennakl, plus complexes. Représentant de plusieurs grandes marques de voitures internationales, le concessionnaire Ennakl profitait de généreux quotas d’importations. En sera-t-il toujours de même maintenant que son ancien principal actionnaire est en fuite ? De même, Carthage Cement aurait profité de l’influence des Trabelsi pour développer plus aisément son projet de cimenterie. Malgré cela, ces valeurs sont conseillées à l’achat par plusieurs courtiers locaux. Selon eux, ces titres disposent à moyen terme de bons positionnements pour profiter d’une reprise économique. Àpluslongterme,laBoursepourrait également bénéficier de ces bouleversements capitalistiques. Notamment via l’introduction sur le marché des parts gelées par l’État (à condition qu’après enquête il en devienne bien le propriétaire) dans des sociétés non cotées. « Il est peu probable que les 51 % [de Marwan Mabrouk] dans Orange Tunisie soient introduits, car la sociétéesttropjeune,estimeAymen Ben Zina. En revanche, les 25 % [de Sakhr el-Materi] dans Tunisiana devraient l’être, probablement en 2012, car ce sera un gros ticket, et la conjoncture actuelle, avec la dégradation de la note souveraine de la Tunisie, ne se prête pas à ce type d’opérations. » ● FRÉDÉRIC MAURY JEUNE AFRIQUE


Baromètre

Marchés financiers Marchés financiers - Spécial Tunis

Des perspectives incertaines

INTRODUCTION

La société tunisienne de logiciels espère lever 6 millions d’euros.

C

’est une société typique de ce que l’on souhaite pour la Tunisie. » Férid Ben Brahim, le patron de la banque d’affaires Axis Capital, ne tarit pas d’éloges sur Telnet, la société tunisienne que ses équipes (avec celles d’un autre courtier local, AFC) vont introduire à la Bourse de Tunis dans lessemainesquiviennent.Alorsque s’ouvre la période de souscription, quidureratroissemaines,cevétéran des marchés tunisiens n’a aucun doute sur le succès de l’opération, d’une taille somme toute modeste: 12millionsdedinarstunisiens(6millionsd’euros).Ilfautdirequ’elleoffre aux investisseursune diversification inespérée dans un secteur d’activité – les logiciels – absent ou presque des places maghrébines, nettement dominéesparlesvaleursfinancières ou la distribution.

«

IMMUNITÉ. Fondée en 1994 par Mohamed Frikha et quelques autres ingénieurs, Telnet a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires d’environ 29,3 millions de dinars (+ 28 %), pour 3,1 millions de bénéfice net (+ 28 % également). L’entreprise tire les trois quarts de ses revenus du développement de logiciels, vendus principalement à des multinationales françaises, d’où une relative immunité vis-à-vis de la conjoncture économique tunisienne. La société, qui compte s’implanter en Allemagne et se développer en Algérie, prévoit une croissance de ses bénéfices de 32 % par an d’ici à 2014. Ce qui justifierait la valorisation retenue pour l’introduction en Bourse: un ratio cours/bénéfices de 20,7 en 2010, contre 14 en moyenne sur le marché tunisien. ●

VALEUR

SECTEUR

COURS au 13 avril (en dollars)

ÉVOLUTION depuis le début de l'année (en %)

Banque de Tunisie

BANQUE

8,12

– 4,5

UBCI SFBT ATB Amen Bank Attijari Bank BIAT

BANQUE

28,31 8,05 4,97 47,55 13,14 41,92

– 5,1 – 11,9 – 14,8 – 16,1 – 17,5 – 21,5

5,29 1,84 15,27

– 22,3 – 23,9 – 29,2

Poulina Carthage Cement Banque de l’habitat

BOISSONS BANQUE BANQUE BANQUE BANQUE AGROBUSINESS BTP BANQUE

MÊME SI LE MARCHÉ s’est stabilisé depuis quelques semaines, la Bourse reste pénalisée par la forte chute enregistrée en janvier. Sans surprise, avec un indice en recul de 17 % depuis le début de l’année, toutes les grandes capitalisations tunisiennes sont dans le rouge. La Société tunisienne de banque (STB), premier établissement financier public du pays (elle n’apparaît pas dans notre tableau), recule même de

près de 53 %… Et les perspectives restent globalement incertaines : le secteur financier, mais aussi la distribution ou l’agroalimentaire devraient largement souffrir du ralentissement économique. Les investisseurs semblent d’ailleurs l’avoir compris : les volumes échangés à la Bourse restent encore inférieurs de moitié à ceux enregistrés l’année dernière, en pleine euphorie boursière. ●

Valeur en vue BIAT Les fondamentaux restent bons BOURSE Tunis • CA 2010 160 millions d’euros (+ 17,4 %)

COURS 57,3 dinars tunisiens (13/4/2011) • OBJECTIF 61,5 dinars tunisiens

PREMIÈRE EN TERMES de dépôts et quatrième en termes de crédits à la clientèle, la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) a encore confirmé en 2010 sa position de leader, avec des indicateurs en amélioration (+ 48,7 % pour le résultat d’exploitation). Elle totalise un niveau d’engagement élevé avec les membres de la famille de l’ex-président (350 millions de dinars, soit 175 millions d’euros), mais les montants à classer restent faibles Salma Zammit (5,9 millions de dinars). Malgré la morosité éconoAnalyste chez MAC SA mique, la BIAT ouvrira quinze nouveaux points de vente en 2011 et développera le segment PME. Même si la banque fait face à l’incertitude quant au sort de la participation du groupe Mabrouk (38 % du capital), elle dispose de forts atouts concurrentiels et de bons fondamentaux qui assurent sa pérennité. Les ratios prudentiels et de risques sont conformes aux orientations stratégiques. En 2010, le titre a connu un rendement annuel de 17 %, totalement effacé en janvier et février, avec une chute du cours de 24,6 %, avant un rebond à partir de début mars au niveau de notre objectif. ●

MAC SA

Telnet se lance

F.M. JEUNE AFRIQUE

N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

119


120

Dossier

Emploi

INTERVIEW Samira

Haddouch, DRH d’Aksal

MARCHÉ DU TRAVAIL

Bonnes perspectives pour

2011

Les grandes entreprises recherchent des cadres opérationnels dans les matières premières ou encore le BTP. Mais le secteur tertiaire reste le premier employeur et celui qui attire le plus les jeunes.

CHRISTINE MURRIS

A

vec une croissance de l’emploi, en 2010, de 2,5 % en Afrique du Nord et de 2,8 % en Afrique subsaharienne, contre respectivement 2,1 % et 2,6 % en 2009 (voir infographie), les signes d’une embellie sont bien là. Les perspectives de croissance économique pour cette année (5,5 % en Afrique) devraient logiquement rendre pérenne cette reprise du recrutement, qui n’a pourtant pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise de 2008 – plus de 3 %. Mines, énergie, banques, télécoms, agroalimentaire… Autant de secteurs qui se développent en Afrique. Et qui recrutent. Leur santé tient à plusieurs facteurs. Pour les mines et l’énergie, la prospérité est adossée à l’envolée du cours des matières premières et à

Les télécoms offrent de vraies carrières et des perspectives de mobilité internationales.

UNE JEUNESSE EN MANQUE DE JOBS ALORS QUE LES ÉCONOMIES DÉVELOPPÉES ONT CONNU, comme leur PIB, une récession de l’emploi (– 0,9 % en 2010), le continent s’en sort bien, avec un taux moyen de plus de 2,6 %, en croissance de 0,3 point par rapport à 2009. Néanmoins, il lui faudra plus pour faire reculer un taux de chômage endémique, source d’instabilité politique dans de nombreux pays. Les jeunes sont les premiers touchés. En Afrique subsaharienne, plus de 55 % d’entre eux sont sans emploi, 37 % en Afrique du Nord. Surtout, ces taux restent inchangés depuis dix ans, malgré une croissance bien souvent supérieure à 5 % ou 6 %. La jeune génération est pourtant la première richesse d’un pays, et le prouve bien souvent à travers la création d’entreprises (lire MICHAEL PAURON pp. 126-127). ● N O 2622 • DU 10 AU 16 AVRIL 2011

la demande croissante de l’industrie. Le secteur pétrolier en est le premier bénéficiaire. Au Ghana, en Angola, en RD Congo, au Nigeria ou encore en Algérie, ingénieurs et techniciens sont toujours recherchés ; en outre, de plus en plus de postes de haut niveau seront disponibles, les multinationales revendiquant clairement l’africanisation en cours de leurs équipes de direction. Les plans de développement des infrastructures programmés par nombre de gouvernements, soutenus bien souvent par les bailleurs de fonds, stimulent quant à eux le BTP. Les sociétés de conseil en recrutement, sollicitées en particu-

lier pour les postes de cadres, insistent sur le dynamisme de ce secteur qui a besoin de chefs d’agence, de directeurs techniques, de directeurs des travaux… DYNAMISME. Autre vecteur de développement pour les entreprises, et donc pour l’emploi: l’émergence d’un véritable marché de consommateurs africains, bien au-delà des pôles traditionnels du Maghreb et de l’Afrique du Sud. Premières gagnantes, les banques et les assurances (lire p. 124), qui entendent booster la vente de crédits et de produits et satisfaire ainsi des besoins plus sophistiqués que par le passé. Les champions africains comme Ecobank ou BGFI Bank sont en première ligne. Des multinationales s’inscrivent dans le même mouvement : la Société générale prévoit ainsi d’ouvrir plusieurs centaines d’agences d’ici à 2014 au sud du Sahara. Les assurances ont quant à elles toujours autant de mal à recruter des gestionnaires de sinistres, des rédacteurs de contrats ou des juristes. Loin de s’essouffler, les télécoms demeurent en pleine expansion : « Ces entreprises sont recherchées par les jeunes diplômés, car elles ont une JEUNE AFRIQUE


FINANCE Que les gros

SÉNÉGAL Retour

des trentenaires

ÉCOLESxxxxxxxx MAGHREB Le boom Xxxxxxxxx xxxxxxxx Camaraderie à vie de l’e-recrutement

121

PAUL LANGROCK/ZENIT-LAIF-REA

salaires lèvent le doigt

LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE est en recherche constante d’ingénieurs (ici sur un projet solaire en Égypte).

JEUNE AFRIQUE

Croissance annuelle de l’emploi % 3 2 1

3,1 2,6 1,8 1,4

3,1 3 1,5 0,6

0

2,6 2,1 0,7

2,8 2,5 1,3 – 0,9

–1 –2 2007

2008

– 2,2

2009

Afrique subsaharienne Afrique du Nord Monde

Économies développées et Union européenne

2010

(estimations) N O 2622 • DU 10 AU 16 AVRIL 2011

SOURCE : BIT

image de modernité et de dynamisme très attractive », explique Jannick Yamachui, consultant senior chez AfricSearch, cabinet de recrutement spécialisé sur l’Afrique subsaharienne. « On y trouve des emplois, mais aussi et surtout des carrières, des avantages qui comptent – comme la couverture médicale pour le salarié et pour sa famille – et des perspectives de mobilité à l’échelle régionale, qu’il s’agisse de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale ou de l’océan Indien. » Ainsi Maroc Télécom prévoit-il de « recruter des jeunes diplômés, essentiellement dans les domaines des réseaux télécoms, des systèmes d’information, du marketing, de la relation clients ou de la finance », selon la direction du groupe. De même, l’implantation de shopping malls (Dakar, Casablanca…) est un vrai vivier d’emplois (lire notre interview p. 122) : vendeurs et commerciaux en herbe ou confirmés y bénéficient

en outre d’un réel plan de carrière au sein de structures importantes. Au cours des années à venir, le secteur tertiaire continuera de fournir plus de 40 % des emplois en Afrique. Commerciaux et spécialistes du marketing et de la qualité ont de beaux jours devant eux. ●


Dossier Emploi INTERVIEW

Samira Haddouch

DIRECTRICE

DES RESSOURCES HUMAINES DU GROUPE

AKSAL

« Au Maroc, le secteur de la distribution doit se professionnaliser » Promoteur du Morocco Mall, Aksal va recruter 1 200 personnes. Également détenteur d’une vingtaine de franchises, le groupe ouvre son propre centre de formation.

de l’Anapec. Ils doivent alors démontrer leurs qualités en participant à une étude de cas. Enfin, les candidats qui ont franchi ces étapes passent un entretien individuel avec un directeur de magasin et un chargé de recrutement, avant d’intégrer l’académie. Pour les postes de manager, il n’y a pas d’entretien de groupe, mais uniquement des rendez-vous individuels. Toutes nos recrues sont ensuite envoyées en formation.

JEUNE AFRIQUE: Le Morocco Mall devrait ouvrir à l’automne. Avec combien d’emplois à la clé ? SAMIRA HADDOUCH : Le centre com-

mercial va créer 5 000 emplois directs. Parmi eux, Aksal va en recruter directement 1 200 pour ses propres besoins, dont plus de 1 000 conseillers de vente et une centaine de managers. Il y aura aussi des spécialistes du merchandising et de l’image, de la logistique, du service, des achats… Les premières embauches ont débuté. Quels types de profil recherchez-vous ?

Nous recherchons les meilleurs candidats et, en même temps, nous avons conscience du rôle social que nous devons jouer. C’est la raison pour laquelle nous avons noué un partenariat avec l’Anapec

Comment fonctionne votre académie ?

D.R.

122

Oui. La solution a donc été de créer notre propre centre de formation, l’Aksal Academy. Le secteur de la distribution est relativement nouveau au Maroc et a besoindeseprofessionnaliser.Auparavant, personne ne pensait pouvoir y faire une carrière. Mais notre groupe offre de vraies opportunités.

L’Aksal Academy va nous permettre d’améliorer la gestion des carrières des salariés. [Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, NDLR], afin de permettre aux jeunes diplômés de rejoindre notre groupe. Les candidats devront avoir fait au minimum une année après le bac, et surtout montrer une grande motivation pour nos métiers. Car aujourd’hui, nous représentons au Maroc plus d’une vingtaine de marques parmi les plus connues au monde : Dior, Gucci, Zara, Galeries Lafayette, Fnac… Les compétences sont-elles difficiles à trouver ? N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

Comment recrutez-vous vos futurs collaborateurs ?

Le processus, qui a débuté fin février, compte trois étapes clés. Les candidats aux postes de conseiller de vente sont d’abord présélectionnés sur notre site aksalacademy.com, puis au travers d’un premier entretien téléphonique. Ensuite, ils sont convoqués pour un entretien en groupe, en présence d’un jury composé d’un directeur de magasin, d’un chargé de recrutement, d’un représentant de la CFCIM [Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc] et d’un autre

Le cursus se décompose en deux temps. Pour la partie théorique, une première formation de cinq semaines est assurée par nos partenaires : l’Institut supérieur de commerce et d’administration des entreprises [Iscae] pour les managers, la CFCIM pour les conseillers de vente. Elle aborde les techniques d’accueil, de vente, la gestion des situations difficiles… À l’issue de ce tronc commun, les nouveaux collaborateurs sont répartis entre les enseignes partenaires et suivent une spécialisation de deux à quatre semaines en fonction des marques et des produits. Les exercices pratiques représentent 50 % des enseignements. L’Aksal Academy a-t-elle vocation à poursuivre ses activités après l’ouverture du Morocco Mall ?

Tout à fait, elle va nous permettre d’améliorer la gestion des carrières des salariés du groupe. Nous avons déjà mis en place un plan de succession pour nos managers. Trente-six hauts potentiels ont été identifiés parmi nos 300 collaborateurs présents dans les boutiques et seront formés au sein de l’académie, avec pour certains la possibilité de devenir directeurs de magasin. Par ailleurs, cette structure a pour vocation de devenir la référence dans le secteur de la distribution au Maroc. Elle proposera des formations à toutes les enseignes qui le souhaitent. ● Propos recueillis par JULIEN CLÉMENÇOT JEUNE AFRIQUE


J’ai appris l’importance du travail d’équipe pour atteindre les sommets. Mes forces sont mes connaissances et mon expérience. Je sais toujours retomber sur mes pieds.

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124

FOTOLIA

Ý Pour les postes d’encadrement, les CONTRATS D’IMPATRIÉS sont alignés sur les rétributions en vigueur dans les pays développés.

FINANCE

Que les gros salaires lèvent le doigt

En Afrique, les banques recrutent surtout des commerciaux. Mais elles offrent aussi quelques postes très convoités dans la finance spécialisée, rémunérés plusieurs dizaines de milliers d’euros par an.

T

homas est un privilégié : ce jeune FrancoCamerounais fait partie des happy few qui ont obtenu un poste d’analyste dans la haute finance africaine, ce qui lui permet de travailler sur le continent avecunsalairemensueldeplusieurs milliers d’euros, autant que ce qu’il aurait pu toucher en Europe pour une fonction équivalente. « Ce type de poste est rare et généralement situé à Londres ou à Paris », explique Thomas, qui ne boude pas son plaisir. Et qui doit faire beaucoup de jaloux parmi ses anciens camarades de promotion. « Il y a un besoin croissant de cadres venant de la banque d’investissement sur les plus gros marchés financiers africains comme le Nigeria, le Maroc, l’Égypte ou le Kenya, explique Tyra Malzy, de MichaelPageAfrica.Cesontdesprofils qui se trouvent en Europe ou aux États-Unis, avec une spécialisation Bourse ou fusions-acquisitions. » Descompétencesquiontunprix:un patron de banque d’investissement auNigeriapeutgagner250000euros par an. En Afrique subsaharienne francophone, où les salaires sont N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

Reste que l’essentiel des recrutements dans le secteur financier est plutôt orienté vers le commercial, surtout en Afrique francophone. Et pour cause : les grands groupes panafricains, d’Ecobank à Attijariwafa Bank en passant par Bank of Africa, sont de plus en plus actifs en matière de recherche et de fidélisation des clients, de marketing… « La majeure partie des banquesquifontappelànouscherchent surtout à étendre leur réseau, à le structurer, à le renforcer », rappelle Julien Verspieren. Elles recrutent donc soit sur des postes de direction générale et de direction des opérations, soit, en local, sur des postes de commerciaux spécialisés dont le rôle sera de faire croître tel ou tel type de clientèle. SURENCHÈRE. De manière géné-

globalement moins élevés mais où le coût de la vie est sans commune mesure, un banquier d’investissement disposant d’une dizaine d’années d’expérience peut espérer environ 10000 euros par mois. Parmi les autres expertises de plus en plus recherchées en Afrique figurent la gestion des risques – un élément devenu central pour les banques africaines –, la microfinance et le leasing – « deux domaines dans lesquels nous sommes de plus en plus sollicités », affirme Julien Verspieren, associé du cabinet de recrutement Fed Africa. « Au Maroc, il y a aussi quelques postes relativement nouveaux qui apparaissent, ajoute Tyra Malzy. Dans les ressourceshumainesnouvellegénération – développement de talents et politiques d’intéressement – ou dans la communication. »

rale,pourlespostesdemanagement et d’encadrement, les salaires proposés pour les contrats d’« impatriés » (destinés aux Africains de la diaspora qui reviendraient dans leurs pays d’origine) sont alignés sur ceux pratiqués sur les marchés développés, avec parfois quelques avantages supplémentaires (aide financière temporaire pour se loger, couverture sociale équivalente, etc.). Mais l’opération séduction s’arrête là. Il y a deux, trois ans, plusieurs acteurs venus du Nigeria, notamment United Bank for Africa, avaient fait flamber les salaires en Afriquesubsahariennefrancophone à travers une politique active de débauchage chez les concurrents. « Les banques panafricaines ne veulent plus de cette surenchère », conclut un banquier. ● FRÉDÉRIC MAURY

COMBIEN GAGNENT-ILS? DIRECTEUR GÉNÉRAL banque d’investissement Nigeria

SENIOR MANAGER banque d’investissement UEMOA

DIRECTEUR DE CRÉDIT banque commerciale UEMOA

250 000

100 000

90 000

euros par an

euros par an

euros par an JEUNE AFRIQUE



126

Dossier Emploi SÉNÉGAL

Ces trentenaires qui reviennent

De plus en plus de jeunes actifs, après avoir étudié et travaillé quelques années en Occident, décident de rentrer à Dakar pour y devenir entrepreneurs. Portraits.

D

un côté, il y a les amis et la famille qui dissuadent les trentenaires expatriés de rentrer au Sénégal, arguant qu’« ici, il n’y a pas de travail », ou, au contraire, les poussent à investir au pays. De l’autre, il y a ceux, la majorité, qui se

demandent bien pourquoi ils quitteraient un bon job en France, aux États-Unis ou au Canada, pour retourner dans leur pays natal, où le taux de chômage s’élève à 48 %. Et pourtant. Poussés par la volonté de participer au développement de leur pays et par l’envie d’un meilleur cadre de

vie, ils sont de plus en plus nombreux à se réinstaller et à investir, principalement à Dakar. Portraits de ces anciens expatriés qui prouvent que l’avenir n’est pas forcément meilleur ailleurs. ● AURÉLIE FONTAINE, à Dakar Photos : YOURI LENQUETTE pour J.A.

Hussein Lo Administrateur de Senboutique.com

I

l a hésité un bon moment C’est son cousin, Sénégalais installé aux ÉtatsUnis, qui l’a convaincu de rentrer à Dakar pour y gérer son supermarché en ligne : les Sénégalais de la diaspora, qui préfèrent parfois faire des courses directement pour leur famille restée au pays plutôt que d’envoyer de l’argent, passent commande sur senboutique.com ; Hussein Lo et son équipe de deux personnes achètent à Dakar puis livrent dans les principales villes du pays. Parti en 1999 à Paris pour ses études en ressources humaines et conseil en

N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

organisation, le jeune entrepreneur de 33 ans avait des opportunités d’emploi en France. Mais « en stage de master, j’ai été victime d’un acte de racisme », raconte-t-il. En 2008, il décide donc de rentrer chez lui. « Ici je crée des emplois, j’investis dans l’économie de mon pays », se félicitet-il. Avec environ 70 clients par mois, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions de F CFA en 2010 (91 500 euros). Hussein Lo ne regrette pas son choix, et son frère jumeau, encore en France, pense lui aussi au retour. ●

Yacine Ndoye Directrice de Radia Déco

A

près un master de marketing et quelques années de travail en tant que commerciale dans de grandes entreprises françaises, Yacine Ndoye en a eu assez du métro-boulot-dodo parisien. En février 2010, elle s’installe donc à Dakar, une formation de décoratrice d’intérieur en poche. « Ce marché est en développement ici, c’est une niche. » La femme de 32 ans, qui gère par ailleurs une boutique de vêtements, se donne deux ans avant de se verser un salaire. En attendant, elle réinvestit tout dans son agence et espère rapidement embaucher des employés. « J’ai toujours eu l’envie de revenir, de participer à la croissance de mon pays. J’attendais juste le bon moment, il me fallait d’abord un bac+5 et un bon bagage professionnel. » À Dakar, on lui a dit: « Pourquoi rentrer alors que les autres veulent partir ? » Mais en France, ses amis sénégalais l’ont comprise et l’ont poussée à revenir. ● JEUNE AFRIQUE


Le marché en 2011

Salimata Diagne Administratrice de la crèche La Maternelle

O

Abdou Khadre Lo Directeur général de Primum Africa Consulting

uvrir une crèche lui trottait dans la tête depuis quelques années déjà. C’est chose faite depuis octobre 2010 pour cette jeune femme de 31 ans, revenue en 2009 au Sénégal après un master en audit et contrôle de gestion et un premier travail à la Société générale à Paris, soit neuf ans en France. Sa crèche colorée borde la route du quartier des Mamelles, à Dakar. « C’est un secteur qui se développe, car les jeunes cadres habitent de plus en plus en appartement. Il n’y a donc plus les femmes

de la maison familiale pour s’occuper des enfants. » À la Maternelle, qu’elle a financée sur fonds propres et via des organismes d’aide au retour, cinq personnes ont été employées. Ce retour, elle ne le regrette pas, car « aujourd’hui, le Sénégal commence à avoir les structures et le potentiel pour accueillir les jeunes diplômés ». De fait, autour d’elle, Salimata Diagne constate que, depuis cinq ans, de plus en plus de trentenaires rentrent au pays. ●

A

près une maîtrise de sociologie et un passage par Sciences-Po Paris – avec en parallèle un travail à la cellule audiovisuelle du ministère français des Affaires étrangères –, Abdou Khadre Lo, 34 ans, est rentré à Dakar en 2005. « Je suis sénégalais, c’était clair dès le début que je reviendrais une fois mes diplômes obtenus », dit-il. Quelques années de travail salarié au Sénégal plus tard, il crée son entreprise. Depuis deux ans, son agence Primum Africa Consulting, forte de trois salariés et d’une trentaine de consultants de toutes nationalités, opère depuis une grande villa du quartier de la VDN, à Dakar. Son activité : le conseil en communication auprès d’organismes internationaux. « Il faut montrer que des ressources locales peuvent faire du bon travail dans le respect des normes internationales. Il n’y a pas de raisons qu’on fasse systématiquement appel aux expatriés. » Son autre objectif : prouver aux autres jeunes de la diaspora qu’ils peuvent y arriver ici. « Le risque est à prendre, car c’est en voyant notre réussite qu’ils reviendront au pays. » ●

SUR PLACE, DES STRUCTURES DE SOUTIEN ● Au Sénégal, le Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd) propose, en collaboration avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), des aides au retour pour les jeunes entrepreneurs. « Nous leur finançons une étude de faisabilité, nous leur offrons une formation de renforcement de capacités en gestion et en marketing, nous leur apportons

JEUNE AFRIQUE

7 000 euros d’aide financière et nous leur assurons un suivi pendant un an », explique Papa BiramaThiam, coordinateur du Paisd. Résultat : de 2006 à 2011, 182 jeunes de 20 à 35 ans ont été soutenus par ce programme. www.codev.gouv.sn ● Le programme Entrepreneurs en Afrique, piloté par l’agence CampusFrance, soutient actuellement treize projets en Afrique francophone,

dont trois au Sénégal. « Nous sommes passés de petites entreprises de service, de commerce et d’artisanat, à des créations de PME à forte valeur ajoutée : ingénierie, communication, conseil… » indique Moussa Sidibé, responsable du programme. Avis aux porteurs de projets à vocation technologique. www.entrepreneurs-en-afrique.com ● A.FO. N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

127


Dossier Emploi Ý ALEXANDRA MONTANT, fondatrice de rekrute.com.

HASSAN OUAZZANI POUR J.A.

128

MAGHREB

L’e-recrutement tisse sa toile Les sites rekrute.com au Maroc et emploitic.com en Algérie font un carton. Forts de leur succès, ils s’ouvrent à l’international et lorgnent les réseaux sociaux pour accroître leur trafic.

L

Rétrospectivement, la partie e recrutement par le web aurait-il atteint l’âge de rain’était pas gagnée d’avance. « En son au Maghreb? Si le taux 2006, moins de 1 million d’Algéde pénétration d’internet riens étaient connectés, se sou(33 % au Maroc, 14 % en Algérie, vient Djaffer Louaï, directeur 34 % en Tunisie) reste bien loin de associé d’emploitic.com. Mais celui des pays occidentaux (près de cela ne posait pas de problème 60 % en Europe), le marché de l’epour nous, car nous avions une recrutement, balbutiant au milieu démarche élitiste et visions des profils de cadres – qui, eux, étaient des années 2000, a vu l’émergence connectés. Pour en avoir l’habitude de deux acteurs majeurs qui envisagent l’avenir avec optimisme : dans d’autres pays, les multinatiorekrute.com au Maroc et emploitic. nales ont tout de suite adopté ce com en Algérie. Destins croisés : mode de recrutement et nous ont d’emblée fait confiance. » « Contre après cinq ans d’existence, leurs toute attente, notre site a cartonné résultats économiques, relayés à grand renfort de communication, dès la première semaine », se félicite alimentent la success story. pour sa part Alexandra Montant, Ainsi, rekrute.com se présente fondatrice de rekrute.com. Preuve comme le « premier site de recruque la demande existait bel et bien et qu’il suffisait d’y répondre par tement par internet du Maghreb » et le « sixième portail marocain le une offre bien calibrée. plus visité » en 2010, revendiquant quelque 600 000 visiteurs uniques par mois. Chiffre d’affaires 2010 : 16,3 millions de dirhams (1,4 million d’euros). De son côté, d’emploi s’il se refuse à communiquer des ✔ 700 offres montants précis, emploitic.com om ✔ 450 offres d’ en ligne emploi en ligne s at ne lésine pas sur les donnéess id nd ca ✔ 250 000 cand ✔ 320 000 idats inscrits flatteuses : un chiffre d’affaires en n inscrits ✔ 350 000 vis progression de 88 % par rapport à iteurs par mois siteurs ✔ 600 000 vi 2009 et une marge brute de 20 %. ✔ les entrepris par mois es qu La fréquentation est également nt recrutent : Novo i i qu Nordisk es is pr tre (industrie phar ✔ les en en hausse, passant de 3 millions ns maceutique), undai recrutent : Hy No vis oft (informat à 4 millions de visites entre 2009 09 (automobile), Busi Impianti (m ique), s), atériel m et 2010. co lé (té i w In indu N 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011 O

McDonald’s … (restauration)

striel)…

Car l’immédiateté d’internet peut passer pour un miroir aux alouettes. « Les entreprises nous sollicitent lorsqu’elles ne sont pas parvenues à trouver leur “mouton à cinq pattes” sur le web », commente Saïd Agbanrin, gérant de Mane Gere Associés, cabinet spécialisé dans le recrutementetlaformation,présent dans plusieurs pays d’Afrique. « Ces employeurs font le constat que les CV reçus via internet ne sont pas en rapport avec les compétences attendues », poursuit-il. RAPIDE ET CIBLÉ. « Les premiers

sites d’e-recrutement en Algérie ont été créés par des ingénieurs qui avaient une approche uniquement technologique, sans vision marketing ni souci de la satisfaction client », admet Djaffer Louaï. Avant de rappeler les atouts de l’e-recrutement: rapide, ciblé et économique. « Là où un client devra débourser 15 000 dinars [145 euros, NDLR] par jour pour la publication d’une annonce au format carte de visite dans un quotidien national, il aura droit, pour le même montant, à un mois ou deux de mise en ligne. » Si les deux principaux sites de recrutement maghrébins ont fort à faire sous leurs propres latitudes, de nouveaux horizons se présentent déjà à eux. En effet, emploitic.com et rekrute.com ont comme autre point commun d’appartenir depuis 2008 à un réseau international d’erecrutement : the-network.com. Fondé en 2000 à l’instigation de stepstone.com (Royaume-Uni) et totaljobs.de (Allemagne), il s’est étoffé de 36 sites partenaires, couvrant ainsi 70 pays. Face au « mammouth » du secteur, monster.com, la constitution d’un tel réseau répond à la volonté de ses créateurs d’étendre leur présence sur le globe sans avoir à créer de filiale ad hoc. La condition pour faire partie du cercle? Occuper la première ou la deuxième place dans son pays. « En intégrant the-network.com, chaquemembrepeutrevendrelocalement toutes les prestations de JEUNE AFRIQUE


Le marché en 2011 ses partenaires, détaille Alexandra Montant. L’avantage pour un recruteur est qu’il a affaire à un interlocuteur local pour diffuser une annonceàl’étrangerouconsulterles “CVthèques” de tous les partenaires du réseau, et qu’il peut régler en devise locale. De même, les candidats marocains souhaitant travailler à l’étranger auront accès, via notre site, au portail du partenaire dans le pays concerné. » Les réseaux sociaux sont également vus comme de possibles tremplins. « Facebook ou Viadeo peuvent nous aider à rendre notre marque plus visible », pense Djaffer Louaï, évoquant l’achat d’espaces

publicitaires. Mais plus qu’un simple rôle de vitrine, ces sites donneraient aux portails de recrutement la possibilité d’élargir leur palette. « En allant sur un portail, un recru-

Sur Facebook, il est possible de toucher des gens « passifs » mais aux profils intéressants. teur pourrait ainsi du même coup prospecter sur les réseaux sociaux. Les portails de recrutement concernent des gens en recherche active d’emploi, tandis que sur les réseaux sociaux, il est possible de toucher des gens “passifs”, mais qui peuvent

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néanmoins présenter des profils intéressants », explique Alexandra Montant. Un raisonnement qui a naturellement poussé rekrute.com à sceller un accord « exclusif sur le Maghreb » avec Viadeo. Comme pour ses partenaires de the-network.com, le portail marocain commercialise désormais les solutions e-recrutement de Viadeo (postage d’annonces, accès à la « profilthèque »). De son côté, Djaffer Louaï, n’injuriant pas l’avenir, fait savoir qu’il rencontrera le nouveau représentant de Viadeo en Afrique « dans les prochaines semaines ». ● IDIR ZEBBOUDJ

Viadeo à la recherche de connexions africaines Le réseau social professionnel français s’installe à Dakar. Il compte déjà 1 million d’utilisateurs sur le continent.

E

ntrel’AfriqueetViadeo,réseausocial professionnel aux 35 millions de membres, l’histoire n’est pas nouvelle. Alors qu’il n’avait pas encore de représentationsurlecontinent,sacommunauté y comptait déjà 1 million de membres.Maislesitefrançaisadécidédepasser à la vitesse supérieure en ouvrant à Dakar son premier bureau africain. L’opportunité de prendre de vitesse le rival américain LinkedIn, en retard sur cette zone avec deux fois moins d’utilisateurs. Pourquoi s’implanter au sud du Sahara quand le gros des utilisateurs se trouve au Maghreb (250 000 au Maroc, 130 000 en Algérie et 100 000 en Tunisie) ? « Cela marque notre volonté de développer d’autres marchés, comme le Sénégal

(50 000 utilisateurs), la Côte d’Ivoire (80000) ou le Cameroun (50000) », justifie Chams Diagne, directeur des opérations en Afrique. Pour augmenter son audience et surtout la transformer en monnaie sonnante et trébuchante, Viadeo compte d’abord sur le recrutement d’abonnés « premium » qui, moyennant un abonnement (entre 8 et 5 euros par mois), ont un accès libre à tous les profils du réseau. Discrète sur les chiffres, la compagnie indique juste que le nombre de ces abonnés est encore limité sur le continent, alors qu’en France ils représentent 60 % de son chiffre d’affaires. Parmi ses autres sources de revenus, Viadeo prévoit le développement de la

publicité et des services vendus aux entreprises. « Nous sommes en contact avec plusieurs agences de communication à Dakar qui pourront servir de prescripteurs auprès de leurs clients, explique Chams Diagne. Au Maroc, notre stratégie est un peu différente, avec un premier partenariat avec le site rekrute.com. » La politique de Viadeo repose également sur la production de contenus locaux (clubs, pubs ciblées…). À cela s’ajoute l’organisation d’événements pour prolonger « off line » les échanges démarrés sur le Net. « On doit encore faire un peu de pédagogie pour expliquer à certains la différence entre Viadeo et Facebook, mais on sent un intérêt très fort pour ce nouvel outil de gestion de carrière, aussi bien chez les recruteurs que chez les gens à l’affût d’opportunités », assure Chams Diagne. ● JULIEN CLÉMENÇOT

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Dossier Emploi Ý Selon L’ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE DE DIJON, 18 % des diplômés trouvent leur premier job grâce au réseau des anciens.

JEAN-CHRISTOPHE TARDIVON/MAXPP

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ÉCOLES

Camaraderie à vie Les diplômés du monde entier étoffent leur carnet d’adresses via les associations d’anciens élèves. Un réseau incontournable dont il faut savoir prendre soin tout au long de sa carrière.

À

encroirelesspécialistes du recrutement, 60 % des offres d’emploi transitentparlemarché caché,c’est-à-direleréseau.Pourles diplômés, ce dernier se construit en priorité au sein de l’association des anciens élèves, une institution qui se place résolument au centre de la vie de l’établissement et revendique souvent un rôle de double interface: entre diplômés, mais aussi entre diplômés et école. Adhérer à l’association des anciens donne accès à sonannuaire,véritablesésamepour tout jeune diplômé. En possession des contacts de personnes évoluant danssonsecteur,ilpeutainsiobtenir des informations et des conseils, échanger des expériences, l’idée étant d’améliorer son employabilité ou de doper sa carrière. À l’Université catholique de Yaoundé, où l’association des anciens est couplée au service emploi-carrières, c’est là que transitentlesoffresd’emploietdestage,au pointquel’insertionprofessionnelle du jeune diplômé est généralement tributaire de son appartenance à N O 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

ladite association. En France, selon leschiffrescommuniquésparl’École supérieure de commerce de Dijon, 18 % des diplômés trouvent leur premier job grâce au réseau des anciens, 37 % grâce à un stage. « Le grand intérêt du réseau des anciens est de vous rendre visible aux yeux de gens qui vous connaissent peu ou pas du tout », résume le Camerounais Francis Happi, chef d’entreprise et responsable

À la tête de grands groupes, des générations de cadres issus du même établissement. pour la région Afrique centrale de l’associationdesdiplômésdel’École des hautes études commerciales de Paris (HEC), qui revendique 72 bureaux (dont un à Douala et un à Johannesburg) et 44000 adhérents à travers le monde. Dans cette relation entre diplômés, c’est davantage la cooptation qui est mise en avant. Le phénomène est tel qu’il n’est pas rare de trouver aux commandes de grands

groupes des générations de diplômés d’une même école. Certains établissements, notamment les plus prestigieux, en font un argument pour attirer de nouvelles recrues. Performantes, réunies en commissions, leurs associations entretiennent un sentiment communautaire qui anime aussi bien les jeunes diplômés que les plus anciens, au sommet de leur trajectoire. MÉCÈNES. « Et ça paie », affirme

Alexis Mersch, rédacteur en chef de la revue Hommes et Commerce, une publication de l’association des ex-HEC. « Pour s’installer n’importe où dans le monde, il suffit de contacter l’un de nos adhérents dans le pays convoité pour avoir des informations. » Et alors que sur le marché du travail, un camarade de classe peut être un concurrent, contacté dans le cadre de l’association, il devient généralement un apporteur d’affaires, notamment s’il a plusieurs propositions de poste ou s’il a connaissance de l’existence d’opportunités ne correspondant pas à ses envies, mais aux vôtres. En théorie, les activités de l’association profitent à tous les inscrits. D’où l’intérêt pour ceux-ci de payer leurs cotisations pour lui assurer un budget de fonctionnement acceptable.Premièresourcedefinancement des budgets, leur montant varie en fonction de la notoriété de l’établissement. Plus l’école est réputée, plus elleadechancesd’attirerpartenaires et mécènes. Si les études ont une durée limitée, le réseau, lui, peut être l’objet d’un engagement à vie. Pour le consultant en transition de carrière Hervé Bommelaer, un réseau qui fonctionne repose sur l’échange : on reçoit beaucoup, mais il faut être prêt à donner en retour. Il préconise également de garder à l’esprit cet adage : « La capacité à créer et à entretenir un réseau est la seule caractéristique commune aux personnes ayant réussi. » ● CLARISSE JUOMPAN-YAKAM JEUNE AFRIQUE


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Petro Management : (Aspects juridiques, comptables, fiscaux, audit, inspection, contrôle…des contrats de partage pétroliers et gaziers) du 16 au 27 mai 2011 Suivi & évaluation des projets de développement : du 04 au 15 juillet 2011 Gestion Axée sur les Résultats, du 10 au 21 octobre 2011

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Tunis, Tunisie

24 octobre au 3 500 Euro 4 novembre 2011 Frais pédagogiques

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Bourses de Leadership Mo Ibrahim – Appel à candidature Le nouveau Programme pour le Leadership de la Fondation Mo Ibrahim vise à préparer la future génération de dirigeants africains, en proposant une opportunité unique de formation au niveau décisionnel de la Banque Africaine de Développement (BAD), de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Chacune des trois institutions accueillera pendant un an un boursier Ibrahim au sein même de sons équipe de direction. Ce programme est ouvert aux professionnels en début et milieu de carrière ­ cadres âgés de quarante ans ou moins, quarante­ cinq ans ou moins pour les femmes avec enfants. Les participants doivent être ressortissants d'un pays africain, titulaire d’un Master, avec 7 à 10 ans d'expérience professionnelle. Pour davantage d’informations sur ce programme, critères d’admission et dossiers de candidature, merci de visiter : www.moibrahimfoundation.org/fr/bourses La date limite des inscriptions est fixée au 31 juillet 2011.

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Groupe international de presse et d’édition (30 millions € C.A. – 120 collaborateurs) spécialisé sur l’Afrique et le Moyen-Orient recherche, dans le cadre de son développement :

Un chef de rubrique Maghreb et Moyen-Orient (H/F) MISSIONS :

Vous viendrez enrichir notre équipe composée d’une quarantaine de personnes en charge de notre hebdomadaire et de ses hors-séries. Doté(e) d’une très bonne connaissance des acteurs et de l’environnement politique et social du Maghreb et du Moyen-Orient, vous aurez – sous la direction de votre rédacteur en chef – la responsabilité de l’élaboration et de la réalisation du contenu de cette rubrique. Vous aurez en charge plus particulièrement : • Le suivi de l’actualité de l’ensemble des pays de ladite zone; • L’élaboration de sommaires d’enquêtes; • La recherche de collaborateurs (pigistes) et experts; • La rédaction d’articles; • L’animation des membres de la rédaction chargés de couvrir cette zone. Poste basé à Paris.

PROFIL :

Idéalement issu(e) d’une école de journalisme, sciences politiques ou littéraire, vous avez au minimum 3 ans d’expérience dans la presse écrite quotidienne ou magazine. Dynamique, rigoureux(se) et méthodique, vous savez faire preuve de créativité, de disponibilité et d’esprit d’équipe. Vous possédez un réel sens d’investigation, une réactivité face à l’information et des qualités rédactionnelles et relationnelles. Un très bon niveau d’anglais est exigé, la connaissance de l’arabe serait un plus. Réf. : REDCHEFMMO 0511

Envoyer C.V., lettre de motivation et prétentions sous références REDCHEFMMO 0110 à : Jeune Afrique – Service Ressources Humaines – 57 bis rue d’Auteuil 75016 PARIS ou par email : recrutementja@jeuneafrique.com N° 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

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Olam is a Global Leader in the Supply Chain Management of Agricultural Products and Food Ingredients. We operate an Integrated Supply Chain for 20 Products, with presence in 64 Countries and selling to over 10,600 customers, employing over 14000 people across the world. We have a strong presence in all over Africa and are looking to recruit for our West Africa Francophone Operations

❖ Young, dynamic Graduates with Degrees (Engineering or BAC + 5) in Business, Sales & Marketing, Logistics, Finance, OR ❖ Degree (Engineering or BAC+5) in Mechanics, Electrical, Production, Industrial Maintenance, Industrial Automation ❖ Having prior work experience of 1-3 years ❖ Excellent command over English & French: Reading, Writing, Speaking ❖ Interest in a long term career with a global leader in the Agri-Business Sector ❖ Ready to work across different countries & upcountry locations Applicants would be taken through a rigorous multi-step selection process Selected Candidates will go through a comprehensive cross-functional training of 18 months with Olam Kindly send your applications along with detailed CV (only in English) before end of April 2011 at the following email ID: waf-exectrainee@performancesconsulting.com

Un Directeur des Ressources Humaines - Un Directeur de l’Audit POSTE 1 : DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES Vous justifiez d’une formation universitaire ou professionnelle en gestion ou administration des entreprises, sanctionnée par un diplôme d’études supérieures (BAC + 5) et jouissez d’une expérience professionnelle réussie d’au moins quinze ans, dont dix années au moins à un poste de Directeur des Ressources Humaines. Le management des organisations et des hommes est votre pratique quotidienne et la maîtrise de la législation sociale dans un contexte international est un de vos atouts ; Sous l’autorité du Directeur Général, vous aurez pour missions de définir et actualiser la politique des Ressources Humaines du Groupe, définir les orientations stratégiques en matière de gestion des Ressources Humaines, concevoir et mettre en œuvre les outils de gestion des carrières, contribuer à assurer un bon climat social à travers l’élaboration d’ outils d’évaluation de la satisfaction des collaborateurs, coordonner les actions de mise en œuvre de la politique Ressources Humaines dans l’ensemble du Groupe, concevoir et mettre en œuvre une politique d’évaluation et de rémunération des dirigeants des filiales du Groupe ; assurer la supervision et le coaching des Directeurs et Responsables des Ressources Humaines dans les filiales ; Organisé, méthodique et rigoureux, vous devez avoir un sens élevé de probité, d’intégrité, et des responsabilités. Vous devez disposer d’une grande capacité à travailler dans des contextes régionaux (UEMOA et CEMAC) et un environnement multiculturel. Vous devez faire preuve d’autorité, d’une grande capacité managériale et à fédérer des équipes pour l’atteinte des objectifs. POSTE 2 : DIRECTEUR DE L’AUDIT Vous justifiez d’une formation supérieure en gestion ou administration des entreprises sanctionnée par un diplôme d’études supérieures (BAC + 5) et jouissez d’une expérience professionnelle réussie d’une quinzaine d’années, dont dix au moins à un poste de Directeur d’Audit. Vous êtes rompu à la pratique de l’audit bancaire, la conception et l’élaboration des outils d’audit et de contrôles. Sous l’autorité du Directeur Général, et en relation avec le Comité d’audit du Conseil d’Administration, vous aurez pour missions d’élaborer les plans d’audit en coordination avec les Directeurs Généraux et les Directeurs en charge du Contrôle Interne des filiales ; d’élaborer et mettre à jour un manuel d’Audit comportant notamment l’ensemble des procédures d’Audit ; de veiller à la mise en œuvre d’une structure de contrôle interne fiable au sein du Groupe ; d’organiser et réaliser des missions d’Audit ; de veiller à la mise en œuvre des recommandations émises dans les rapports d’Audits internes et externes ; d’évaluer la fiabilité et l’intégrité des mécanismes de contrôle interne du Groupe ; d’évaluer l’efficacité des structures, des systèmes et processus du Groupe. Organisé, méthodique et rigoureux, vous devez avoir un sens élevé de probité, d’intégrité, de l’éthique et des responsabilités. Doté d’un esprit d’analyse et de synthèse, vous avez le sens du résultat et vous faites montre d’excellentes capacités rédactionnelles et communicationnelles. CONTACT Merci de nous faire parvenir à l'adresse email : recrutac@jeuneafrique.com votre lettre de motivation, votre CV portant vos références professionnelles ainsi que votre prétention salariale. JEUNE AFRIQUE

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OFFRES D’EMPLOI

Dans le cadre du renforcement de son équipe dirigeante, une importante Institution Bancaire exerçant ses activités en Afrique de l’Ouest et Centrale recrute pour un contrat à durée indéterminée avec lieu de fonction dans un pays de l’UMOA :


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Annonces classées Dans le cadre du programme de développement des infrastructures au Sénégal, l’APIX et les partenaires au développement recherchent des spécialistes en Project management dont la mission sera d’assurer la coordination de la mise en œuvre du projet d’autoroute à péage et d’assurer l’amélioration continue de management stratégique des grands projets de développement en cours. UN MANAGER DE PROJET AUTOROUTE Sous l’autorité hiérarchique du Directeur Général, ses missions consisteront à : - Analyser et proposer un cadre organisationnel et juridique de mise en œuvre des grands projets d’infrastructure tant au niveau des études que de l’exécution ; - Améliorer les outils de suivi, d’alerte et de coordination existants ; - Analyser les problèmes liés au suivi des travaux et proposer des solutions ; - Proposer un cadre et des procédures d’évaluation et d’audit des grands projets ; - Aider aux recrutements des équipes et à la mise en place du plan de renforcement des capacités ; - Appuyer la Coordination des Grands Travaux dans la définition des différents protocoles, conventions, contrats, marchés, procédures de fonctionnement et de mise en œuvre des grands projets. Profil • Bac + 5 en Génie Civil ou des Travaux Publics ou en Gestion de Projet • Au moins 15 ans d’expérience en maîtrise d’ouvrage ou assistance à la maîtrise d’ouvrage et en renforcement des capacités institutionnelles, éventuellement complétée par une expérience en maîtrise d’œuvre de grands projets d’infrastructure dont au moins 5 ans dans un pays émergent ou en voie de développement, de préférence en milieu urbain. • Une bonne connaissance de l’environnement institutionnel sénégalais serait un atout.

UN MANAGER SYSTÈMES D’INFORMATIONS Sous l’autorité hiérarchique du Projet Manager Sénior, sa mission principale est d’administrer le système d’information du Projet Autoroute. Il aura notamment pour missions de : - Mettre en place des procédures de maintien et de gestion du système d’informations ; - Élaborer des outils de management pour la cellule ainsi que la coordination Générale des grands travaux ; - Gérer le cycle de vie des différentes étapes du projet ; - Contrôler et assister les utilisateurs du système d’information du projet ; - S’assurer de l’application effective des procédures de gestion du système d’information, de l’identification des risques liés aux différents programmes, les anomalies, des attentes des différentes parties prenantes au projet etc. Profil • Bac + 4 (minimum) en Management des Systèmes d’Informations, MIAGE ou équivalent ; • Avoir 5 années d’expérience confirmée à un poste similaire ou dans le domaine du suivi de projets ; • Disposer des qualifications de programmeur de logiciel (conception de base de données et une connaissance du langage Java est souhaitée) ; • Avoir une bonne compréhension des méthodologies de gestion de suivi de projets. Pour participer à la procédure de sélection, merci d’envoyer votre CV ainsi qu’une lettre de motivation avant le 05 mai 2011 à : info@africsearch.com

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UN PROJECT MANAGER JUNIOR Sous l’autorité hiérarchique du Projet Manager Sénior (PMS), sa mission principale sera d’assister le Project Manager Sénior dans l’exécution de ses fonctions. Il aura pour tâches notamment de : - Assister le PMS dans la définition, le montage et la gestion du projet autoroute ; - Assister le PMS dans l’amélioration des outils de suivi, d’alerte et de coordination existants, la mise en place de nouveaux outils de suivi des budgets, des délais et de la qualité, des procédures de mise œuvre des grands projets.

- Assister le PMS dans l’identification des besoins en recrutements et en formation du personnel du projet, participer aux réunions de coordination, commissions et comités techniques liés aux projets ; - Assister le PMS dans le suivi des différents protocoles, conventions, contrats et marchés ; Profil • Bac + 5 en Génie Civil ou des Travaux Public, en Gestion de Projet ou équivalent Au moins 3 ans d’expérience en maîtrise d’ouvrage, assistance à la maîtrise d’ouvrage, ou en gestion de projets.

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Annonces classées Les offres de la semaine de Michael Page Africa Le spécialiste du recrutement sur l’Afrique Energie Electricité

General Manager Construction Rwanda ◆ H/F ◆ 115 K€ net Réf. : QMNA 580282

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Directeur(trice) Général(e) Opérations Angola ◆ H/F ◆ 200 K€+ Réf. : QPKO 580519

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COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL PERMANENT INTERSTATE COMMITTEE FOR DROUGHT CONTROL IN THE SAHEL

Secrétariat Exécutif

AVIS DE VACANCE DE POSTE (Les candidatures féminines sont fortement encouragées)

Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a obtenu auprès de l’Union Européenne (UE), une subvention pour mettre en œuvre un Programme Régional de Gestion Durable des Terres (PRGDT). L’objectif global de ce Programme est de créer les conditions politiques, stratégiques, techniques et sociales pour que les acteurs locaux puissent choisir, mettre en œuvre et gérer des actions de gestion durable des terres qui améliorent leurs revenus et réduisent leur vulnérabilité aux changements climatiques. Ce Programme contribuera directement à la mise en œuvre du Plan de Travail 2009-2013 du CILSS dans lequel s’inscrivent toutes les actions de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles de l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), notamment celles des coopérations française, italienne, canadienne et américaine. Il sera également en étroite coordination et complémentaire des actions qui seront mises en œuvre sous (i) la composante 2 du FSTP « Lien entre systèmes d’information et prise de décision pour améliorer la sécurité alimentaire » et (ii) de l'initiative Support to the Global Climate Change Alliance (GCCA), financé sur les ressources du 10e FED Intra-ACP. Afin d'assurer une mise en œuvre efficiente des différents programmes, le CILSS recrute les postes ci-après : Secrétariat Exécutif – Ouagadougou Un (1) Agro-Economiste, Spécialiste des Politiques, Coordination des projets et programmes en Sécurité Alimentaire et Gestion des ressources naturelles ; Un (1) Expert en Génie Rural ; Un (1) Expert en Suivi-Evaluation ; Un (1) Expert chargé des outils d’analyse des politiques et stratégies de Sécurité alimentaire ; Un (1) Spécialiste en Passation de marchés ; Un (1) Gestionnaire des services généraux ; Un (1) Gestionnaire Financier ; Trois (3) Comptables ; Un (1) Assistant administratif ; Un(e) Assistant(e) de Direction Centre Régional AGRHYMET – Niamey Un (1) Expert GRN/Coordination Mastère GDT ; Un (1) Expert forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie ; Un (1) Expert en développement et modélisation/quantification de carbone ; Un (1) agro-météorologue post doc ; Un (1) Assistant de laboratoire bio carbone ; Un (1) Expert(e) Climatologue chargé(e) de la collecte, de la gestion et de l’exploitation des données sur le climat ; Un (1) Climatologue Post doc ; Un (1) Expert Hydrologue Un (1) Gestionnaire des Services Généraux ; Un (1) Chauffeur ; Un(e) (1) Secrétaire. Les dossiers de candidature devront parvenir par courrier électronique à l’adresse suivante : candidature.uamgrh@cilss.bf Pour toute information complémentaire, veuillez consulter les termes de référence des postes disponibles sur les sites : www.cilss.bf, www.insah.org et www.agrhymet.ne Ouagadougou, le 21 mars 2011 Pour le Secrétaire Exécutif, p. o Le Secrétaire Exécutif Adjoint, Issa Martin Bikienga

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Diriger, Inspirer, Transformer

Vous êtes passionné(e) par le continent Africain Vous avez un fort tempérament commercial

Responsables de programmes régionaux Dakar, Dar es Salaam ou Addis-Abeba et Pretoria salaire compétitif ONGI En rejoignant nos toutes nouvelles équipes présentes à travers l’Afrique, vous nous aiderez à développer ce que nous avons accompli en 30 ans d’existence – en nous attachant à faire évoluer les mentalités concernant l’eau et l’assainissement et, plus que jamais, à faire figurer ces questions en tête des priorités de la communauté internationale. Vous optimiserez l’efficacité de notre action dans votre région, en dirigeant la planification de nos programmes et en assurant leur efficacité et leur impact global positif. Vous veillerez à ce que nos équipes nationales obtiennent le soutien nécessaire à leur fonctionnement efficace et explorerez les possibilités de collaboration avec d’autres organisations. Ayant occupé des fonctions de responsabilité dans un pays en développement à un niveau d’encadrement supérieur, vous justifiez d’un parcours de gestion de projets et de programmes impressionnant – conforté par une connaissance approfondie du secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Vous serez responsable de budgets considérables, assurerez la planification stratégique et opérationnelle et responsabiliserez vos collaborateurs, que vous saurez inspirer par votre leadership éclairé. Ce poste nécessite de nombreux déplacements.

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Pour toute information complémentaire sur ce poste et sur d’autres postes tout aussi passionnants proposés à travers l’Afrique, veuillez consulter

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Date limite de dépôt des candidatures : 30 avril 2011.

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Appel à candidatures de consultants internationaux en microfinance / développement local UNCDF est l’agence d’investissement des Nations Unies pour les 48 pays les moins avancés du monde. Il crée de nouvelles opportunités pour les populations pauvres et leurs communautés en augmentant l’accès à la microfinance et aux investissements. Les programmes de UNCDF aident à autonomiser les femmes et visent à attirer des investissements plus importants du secteur privé, des gouvernements nationaux et des partenaires au développement, en vue d’un impact maximum dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement. UNCDF procède actuellement à la mise à jour d'une banque de ressources humaines pour des mandats de services ponctuels dans les pays les moins avancés. Il est à la recherche de consultants disposant d'une expérience avérée (au moins cinq années d’expériences dans la consultation) dans les domaines de la microfinance et/ou du développement local. Les personnes intéressées doivent faire parvenir leur curriculum vitae actualisé à l’adresse suivante : pour la Microfinance roster.if@uncdf.org et pour le Développement local roster.ld@uncdf.org. Pour plus d’informations veuillez consulter la rubrique Roster sur le site internet de l’UNCDF : http://www.uncdf.org). Date limite de réception des dossiers de candidature : 31 mai 2011. N° 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

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Consultant Expert en Suivi-Evaluation Consultants Professionnels Financiers République Démocratique du Congo Un cabinet international d’audit et de conseil recherche un Consultant expert en suivi-évaluation et des Consultants professionnels financiers pour rejoindre son équipe à Kinshasa. CONSULTANT EXPERT EN SUIVI-EVALUATION Compétences et expérience requises : • Etre titulaire d’un diplôme supérieur en planification de projets de développement sanitaire, en santé publique, en économie de la santé, en statistiques, en démographie ou en sciences sociales ; • Un diplôme de Docteur en Médecine serait un atout majeur ; • Avoir une expérience de plusieurs années dans la conception, mise en place, gestion et évaluation des systèmes de suivi évaluation (plan de suivi évaluation, base de données…), notamment dans le domaine de la santé ; • Avoir une expérience dans la gestion programmatique et du suivi des projets à caractère humanitaire et/ou des projets de développement dans le domaine de la santé ; • Une bonne connaissance des systèmes de santé en Afrique sub-saharienne ainsi qu’une expérience de collaboration avec des ONGs locales et internationales, ou avec des administrations publiques et des bailleurs de fonds (USAID, Fonds Mondial, Union Européenne, etc.) seraient appréciées ; • Une bonne pratique de la recherche, des méthodes scientifiques de collecte de données et es techniques et outils d’analyse de données sont souhaitables ; • Une bonne maitrise des outils informatiques : Word, Excel, PowerPoint et en particulier les programmes de base de données (Epi-Info, SPSS, CsPro, MS Project, Access ) ; • Etre bilingue français/anglais et démontrer une capacité à communiquer facilement et à rédiger des rapports professionnels dans les deux langues ; • Esprit d’équipe et intégrité professionnelle requis ; • Etre en mesure de travailler sous pression, de manière autonome, et également à contribuer activement au travail dans une équipe pluridisciplinaire.

Les candidat(e)s intéressé(e)s doivent adresser un dossier de candidature comprenant : une lettre de motivation et un curriculum vitae détaillé (avec les noms et coordonnées de 2 références) et les photocopies de diplômes universitaires et certificats de travail, au plus tard le 30 Avril 2011 par courrier électronique à honorine.ngeli@cd.pwc.com, pascale.lohier@fr.pwc.com et viviane.bathily@ci.pwc.com ou déposer un dossier de candidature complet à l’adresse suivante : 13 Avenue Mongala, au 4ème étage de l’Immeuble MIDEMA à Kinshasa - République Démocratique du Congo.

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CONSULTANTS PROFESSIONNELS FINANCIERS Compétences et expérience requises : • Etre titulaire au moins d'une maîtrise ou diplôme équivalent (Bac +5) en Finance, Audit, Gestion, Commerce, Economie, Finances publiques, ou toute autre discipline similaire, • Avoir une expérience avérée d’au moins quatre (4) ans dans l’audit de projet et/ou la gestion financière et comptable de projets de développement (particulièrement dans le domaine de la santé), incluant de préférence la supervision d’une équipe ; • Avoir une expérience et une bonne connaissance de la gestion et du suivi des projets à caractère humanitaire ; • Avoir une bonne expérience de collaboration avec des ONGs locales et internationales, avec des administrations publiques et des bailleurs de fonds (USAID, Fonds Mondial, Union Européenne, etc ) ; • Une expérience en audit serait un avantage, de même qu’une expertise en suivi et évaluation de programmes ; • Avoir une aptitude avérée à appréhender un nombre important d’informations, les analyser et les synthétiser pour produire des recommandations de gestion ; • Avoir une bonne maîtrise des outils informatiques : Word, Excel, Power Point • Etre bilingue français/anglais et démontrer une capacité à communiquer facilement et à rédiger des rapports professionnels dans les deux langues ; • Esprit d’équipe et intégrité professionnelle requis ; • Etre en mesure de travailler sous pression, de manière autonome, et également de contribuer activement au travail dans une équipe pluridisciplinaire .


ANNONCES CLASSÉES

Concernant cette rubrique, adressez-vous à Fabienne Lefebvre -Tél. : 01 44 30 18 76 - Fax : 01 44 30 18 77 - Email. : f.lefebvre@jeuneafrique.com DIFCOM Régie publicitaire centrale du Groupe Jeune Afrique - 57 bis, rue d’Auteuil 75016 Paris - France

REPUBLIQUE DU TCHAD PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE PRIMATURE MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

UNITE- TRAVAIL- PROGRES

SECRETARIAT D’ETAT A L’EDUCATION NATIONALE SECRETARIAT GENERAL DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DE L’ADMINISTRATION DIRECTION DES PROJETS EDUCATION PROJET D’APPUI A LA REFORME DU SECTEUR DE L’EDUCATION AU TCHAD

Avis d’Appel d’offres International République du Tchad Projet d’Appui à la Réforme du Secteur de l’Education au Tchad AOI N° 03 pour l’acquisition des mobiliers scolaires 1. Le Gouvernement de la République du Tchad a obtenu un financement de l’Association Internationale pour le Développement pour financer le Projet d’Appui à la Réforme du Secteur de l’Education au Tchad, et à l’intention d’utiliser une partie de ce financement pour effectuer des paiements au titre du Marché pour l’acquisition des mobiliers scolaires. 2. Le Ministère de l’Education Nationale sollicite des offres fermées de la part des soumissionnaires éligibles et répondant aux qualifications requises pour fournir les mobiliers scolaires dans un délai maximum de 90 jours pour chaque lot à partir de la notification de l’approbation du marché par l’autorité compétente. Lot N° 1 : Batha, Barh El Gazal, Kanem, Lac, Salamat et Guéra : 1150 tables-bancs ; 56 Chaises, 56 bureaux-instituteurs. Lot N° 2 : Mayo-kebby Est, Mayo kebby Ouest, Mandoul, Tandjilé, N’Djaména : 1850 tables-bancs, 92 chaises, 92 bureaux-instituteurs. Lot N°3 : lycée de Walia, lycée d’Atrone, lycée de Diguel: 1013 tables-bancs

Le Directeur des Projets Education Mahamat Issa HALIKIMI JEUNE AFRIQUE

N° 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

Appel d’offres

3. La passation du Marché sera conduite par Appel d‘offres international (AOI) tel que définit dans les « Directives : passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les Crédits de l‘IDA », et ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que définis dans les Directives. 4. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir des informations auprès de la Coordination du PARSET à la Direction des Projets Education au Ministère de l’Education Nationale et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse numéro Coordination PARSET B.P : 1174 ; Tél : 00235 251 58 32 de 8 heures à 15 heures 30 mn (heure locale). 5. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en français en formulant une demande écrite à l’adresse : Coordination du PARSET/Direction des Projets Education contre un paiement non remboursable de soixante quinze mille (75 000) francs CFA ou de sa contre valeur en devise. La méthode de paiement sera en espèce ou en chèque contre un reçu des Services de la Coordination du PARSET. Les candidats n’ayant pas de représentants à N’Djaména peuvent payer en plus une somme de cinquante mille (50 000) F CFA comme frais d’expédition afin que la Coordination du PARSET (Direction des Projets Education / Ministère de l’Education Nationale) leur fasse parvenir le dossier complet de l’Appel d’Offres à une adresse précise qu’ils voudront bien indiquer. Le document d’Appel d’offres sera adressé par courrier rapide. 6. Les offres devront être soumises à l’adresse ci-après au plus tard le 1er juin 2011 à 9 heures précises. La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires présents qui souhaitent assister à la séance d’ouverture le 1er juin 2011 à 10 heures précises. Les offres doivent comprendre une garantie de l’offre d’un montant égal au moins à 2% du montant de l’offre. Coordination du PARSET - Direction des Projets Education Ministère de l’Education Nationale - B.P : 1174 – N’Djaména/TCHAD - Tél : 00235 251 58 32


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Annonces classées

Avis d’Appel d’Offres International République du Mali Programme d’Appui au Développement Sanitaire et Social en Ve Région (PADSS)

AOI N° 08/DT/AGETIER/2011 1. Le Gouvernement de la République du Mali a reçu de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’Etat Belge, ci-après dénommée AFD/CTB, une subvention pour contribuer au financement du Programme d’Appui au Développement Sanitaire et Social en Ve Région (PADSS). Une partie de ce fonds est destinée à couvrir les paiements au titre du marché faisant l’objet du présent Avis d’Appel d’Offres. Le Ministère de la Santé par délégation, a désigné l’AGETIER-Mali comme Maître d’Ouvrage Délégué pour la construction et l’équipement de certaines infrastructures. 2. L’AGETIER-Mali invite les soumissionnaires intéressés à présenter leur soumission cachetée en vue de la FOURNITURE ET L’INSTALLATION D’EQUIPEMENTS BIOMEDICAUX ET GENERAUX POUR LE NOUVEL HOPITAL DE MOPTI A SEVARE. Nombre de Lot : deux (2) Lot 1 : Equipements biomédicaux Lot 2 : Equipements généraux Le délai maximum de livraison et d’installation est de quatre (04) mois.

Appel d’offres

3. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir de plus amples renseignements auprès de l’AGETIER Mali à l’adresse suivante : agetier@agetiermali.com et examiner le Dossier d’appel d’offres à l’adresse ci-dessous : AGETIER Mali ; BP 428 Tél. 21 32 18 09 / 21 32 12 24 Fax : 21 32 18 08 ; Rue 545, Porte 324, Quartier Résidentiel Ségou Mali à partir de 7 h 30 mn jusqu’à 16 h tous les jours ouvrables. 4. Les spécifications de qualification (entreprise seule ou en groupement) comprennent : - Être le fabricant ou le concessionnaire agrée du fabricant ; - Justifier : Pour le lot 1 : Avoir exécuté au moins un (1) marché similaire au cours des cinq (5) dernières années au Mali ou dans la sous région sub-saharienne avec le même type de matériels. Les pièces justificatives probantes (PV de réception, attestation de bonne fin, bordereaux de livraison) avec les adresses exactes des acheteurs doivent être fournies. Pour le lot 2 : Avoir exécuté au moins deux (2) marchés similaires au cours des cinq (5) dernières années au Mali ou dans la sous région avec le même type de matériels. Les pièces justificatives probantes (PV de réception, attestation de bonne fin, bordereaux de livraison) avec les adresses exactes des acheteurs doivent être fournies. - avoir au minimum un ingénieur et deux (02) techniciens permanents pour le lot 1 et un (01) technicien permanent pour le lot 2. - Avoir réalisé sur les trois derniers exercices (2008 à 2010) un chiffre d’affaire annuel moyen qui soit supérieur ou égal à : Lot 1 : Huit cent millions (800 000 000) F CFA Lot 2 : Cent millions (100 000 000) F CFA Le calcul du CA moyen sera réalisé sur la base des bilans des trois exercices certifiés par un cabinet d’expert comptable. - Disposer au Mali ou dans la sous région, d’un service après vente effectif équipé d’un magasin de pièces de rechange et d’un atelier capable d’assurer l’entretien ainsi que les grosses réparations des équipements fournis. A défaut, il remettra dans son offre un engagement sur l’honneur à mettre en place un tel service après vente à la satisfaction de l’Acheteur à compter de la date d’attribution du marché. Le non respect de cet engagement sera un motif d’annulation de l’attribution et de saisie de la garantie d’offre. 5. Le Dossier d’appel d’offres complet en français peut être acheté par les soumissionnaires intéressés par demande écrite à l’adresse ci-dessous contre paiement d’un montant non remboursable de cinquante mille (50 000) FCFA. Le paiement sera effectué en espèce ou par virement automatique sur le compte bancaire N°60000011B00008/BNDA-Ségou. Le Dossier d’appel d’offre sera retiré à la Direction Administrative et financière de l’AGETIER Mali à Ségou à compter du 19 avril 2011 6. Les Soumissions devront être déposées à l’adresse ci-dessous avant ou le 03 juin 2011 à 10 h 00. Les dépôts électroniques ne seront pas admis. Les soumissions présentées hors délais seront rejetées. Les Soumissions seront ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister à l’adresse ci-dessous le 03 juin 2011 à 10 h 15 mn. 7. Toutes les Soumissions doivent être accompagnées d’une Garantie de Soumission pour un montant d’au moins égal à : Pour le lot 1 - Vingt millions (20 000 000) de francs CFA ; Pour le lot 2 - Deux millions huit cent cinquante mille (2 850 000) francs CFA. 8. L’adresse mentionnée ci-dessus est : Le Secrétariat de la Direction Technique de l’AGETIER–MALI – Porte 324, Rue 545, Quartier Résidentiel Ségou, BP 428 Tél : 21-32-18-09 et 21-32-12-24.

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JEUNE AFRIQUE


Annonces classées

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NOUVELLE DIFFUSION POUR AVIS DE REPORT

PROJET DE REOUVERTURE ET D’ENTRETIEN DES ROUTES HAUTEMENT PRIORITAIRES, « PRO ROUTES »

Fonds Fiduciaire BM-DFID (P101745)

Avis d’Appel d’Offres International (AAOI)N°004/MITPR/CI/PRO-ROUTES/2011 « FOURNITURE DE CARBURANT ET LUBRIFIANTS POUR LA BRIGADE DE L’OFFICE DES ROUTES DE KALEMIE, PROVINCE DU KATANGA ». 1 Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru le 12 Février 2008 et le 21 mai 2009 dans le Dg Market. 2 Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a sollicité et obtenu des dons d’un Fonds Fiduciaire (DFID) et de l’Association Internationale pour le Développement qui totalisent environ 123 millions de dollars des Etats-Unis pour financer « le Projet de réouverture et d’entretien des routes hautement prioritaires, PRO-ROUTES », et a l’intention d’utiliser une partie de ces dons pour effectuer des paiements au titre des marchés de fournitures de carburants et lubrifiants figurant au point 3 ci-après. La passation des Marchés sera conforme aux règles et procédures d’éligibilité de la Banque mondiale et aux dispositions spécifiques des Accords de financement du projet PRO-ROUTES. 3 La Cellule Infrastructures sollicite des Offres fermées de la part des soumissionnaires éligibles et répondant aux qualifications requises pour fournir des articles suivants repartis en lots indivisibles, chaque lot constituant un marché : Pour la Brigade de Kalemie avec livraison à Kalemie : - Lot 1 : 600 m3 de Gasoil - Lot 2 : 35.100 litres de Lubrifiants et 3.600 kg de Graisse 4. La Passation de Marchés sera conduite par Appel d’Offres Ouvert International tel que défini dans les « Directives : Passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les Crédits de l’IDA », édition Mai 2004 et révisée en Octobre 2006 et Mai 2010, ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que définis dans les Directives. 5. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir des informations auprès de la Cellule Infrastructures ; sise avenue Roi Baudouin, n°70A, à Kinshasa/Gombe (RDC), Tél. (+243) 81 037 64 94, E-mail : celluleinfra@vodanet.cd et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse mentionnée ci-dessous de 9h00’ à 16h00’. 6. Les exigences en matière de qualification sont : la conformité aux spécifications, le délai de livraison et le montant de l’offre (priorité au moins disant). Une marge de préférence « ne sera pas » octroyée aux soumissionnaires nationaux éligibles. Voir le document d’Appel d’offres pour les informations détaillées.

7. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en français en formulant une demande écrite à l’adresse mentionnée ci-dessous contre un paiement non remboursable de 100 $ US (Cent Dollars Américains). Ce montant peut être réglé en espèces à la caisse contre un reçu, par chèque certifié et/ou par virement direct sur le compte ci-après de la Cellule Infrastructures dans les livres RAWBANK en précisant le numéro du DAO pour lequel le versement est effectué (NUMERO DU COMPTE : 0501-0100132602-20 EURO, SWIFT : RAWBCDKIXXX, IBAN : FR76 0510005101010013260220). Le Dossier d’Appel d’Offres acquis sera expédié par voie électronique ou retrait à la Cellule Infrastructures. Sur demande du soumissionnaire et moyennant un paiement complémentaire forfaitaire de 50 USD (Cinquante Dollars Américains), la Cellule Infrastructures peut se charger d’expédier ledit dossier par courrier rapide. Elle ne sera en aucun cas tenue responsable des retards ou pertes subis durant cet acheminement. 8. Les Offres devront être soumises à l’adresse ci-dessous au plus tard le 01 Juin 2011 à 14h00 (heure locale). La soumission des offres par voie électronique « n’est pas » autorisée. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes au jour ci-dessus en présence des représentants des soumissionnaires présents en personne, à l’adresse mentionnée ci-dessous à 14h30’ (heure locale). Les Offres doivent comprendre « une Garantie d’Offre », pour le montant fixé dans le Dossier d’Appel d’Offres et par lot comme suit : - Lot 1 : 20.000 USD - Lot 2 : 3.000 USD 9. L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est la suivante : Cellule Infrastructures 70A, Avenue Roi Baudouin, n°70A, Kinshasa/Gombe République Démocratique du Congo Téléphone : (+243) 81.037.64.94 E-mail : celluleinfra@vodanet.cd Site web : www.celluleinfra.org Amidou SERE Coordonnateur

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JEUNE AFRIQUE

UNIÃO AFRICANA

INVITATION TO TENDER FOR THE SUPPLY OF TISSUE CULTURE RINDERPEST VACCINES TO THE PAN AFRICAN VETERINARY VACCINE CENTRE OF THE AFRICAN UNION (AU/PANVAC), DEBRE ZEIT, ETHIOPIA The Pan African Veterinary Vaccine Centre of the African Union has received funds from The Food and Agricultural Organization of the United Nations (FAO) (Reference No PR 46490) for the procurement of vaccines and related ancillary services, and now invites sealed bids from eligible bidders for the supply of Tissue Culture Rinderpest Vaccines Interested companies can download bidding documents from http://www.au.int/en/bids or The Director, AU/PANVAC, P.O.Box 1746 Debre Zeit, Ethiopia. Tel. +251 11 433 8001; Fax +251 11 433 8844 N° 2623-2624 • DU 17 AU 30 AVRIL 2011

Appel d’offres

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Annonces classées NOUVELLE DIFFUSION POUR AVIS DE REPORT

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DES INFRASTRUCTURES,TRAVAUX PUBLICS ET RECONSTRUCTION Projet de Réouverture et d’Entretien des Routes Hautement Prioritaires (PRO-ROUTES)

SOLLICITATION DE MANIFESTATION D’INTERET

Divers - Manifestation d’intérêt

Service de Consultant : Etudes techniques pour la mise en place d’une opération de gestion et d’entretien par niveau de service (GENIS) sur la RN4, Kisangani – NiaNia – Beni (741 km) et la réhabilitation de 11 ponts métalliques sur la section Banalia-Kisangani-Beni N° Avis : AMI N° 003/CI/PRO-ROUTES/2011 - Date de l’Avis : 17 avril 2011 1. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a obtenu un don de l’Association Internationale de Développement et un don de DFID, globalement de 123 millions de USD pour financer le Projet Pro-Routes dont l’objectif global est de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce au rétablissement et à la préservation durable des infrastructures routières permettant l’accès des populations aux marchés et aux services sociaux et administratifs nécessaires à la relance socio-économique et à la réintégration du pays. Il a l’intention d’utiliser une partie du montant de ces dons pour effectuer les paiements au titre du contrat de services d’une Firme Internationale, pour la réalisation des études techniques pour la mise en place d’une opération de gestion et entretien par niveau de service (GENIS) sur la route Kisangani-Niania-Beni (741 km) et la réhabilitation de onze (11) ponts à tabliers métalliques modulaires de portée variant entre 20 et 240 mètres sur l’axe Banalia-Kisangani-Beni. 2. Pour répondre aux critères de sélection, la Firme de renommée Internationale doit : a. prouver qu’elle possède des capacités professionnelles et une expérience avérée dans le domaine de l’ingénierie routière. Une déclaration prouvant que la firme a une telle expérience, en citant les missions déjà réalisées qui lui permettent de remplir ces critères (nature de la mission, pays, dates, administration responsable, bailleurs de fonds etc.) sera présentée ; b. soumettre les bilans certifiés des cinq (5) dernières années qui établissent qu’elle est dans une situation financière saine ; c. avoir réalisé au cours des cinq (5) dernières années (i) au moins deux (2) opérations d’étude relatives à l’aménagement ou l’entretien de réseaux routiers en terre en climat tropical, (ii) au moins deux (2) opérations d’étude ou de contrôle de travaux de réouverture ou de réhabilitation de route en terre en utilisant l’approche par traitement de point critiques et aménagement progressif et (iii) au moins deux (2) opérations d’étude ou de contrôle de travaux de constructions ou de réhabilitation d’ouvrages métalliques du type de ceux qui sont prévus dans le projet ; d. être en mesure de mobiliser des experts jouissant d’une très bonne expérience dans la réalisation d’étude d’aménagement et d’entretien routier sur routes non revêtues dans un environnement similaire, et l’évaluation économique des projets routiers (de préférence dans des projets financés par la Banque Mondiale) et ayant déjà participé effectivement à des études correspondant aux services à fournir ; e. disposer d’une expérience de travaux de gestion et entretien de routes par niveau de service (GENIS) serait un atout. 3. La Firme visée ci-dessus devra fournir les services suivants : a. la réalisation d’une étude d’avant-projet sommaire y compris l’évaluation économique ; b. la réalisation de l’avant projet détaillé ; c. l’élaboration des dossiers d’appel d’offres complet, l’estimation des travaux et l’appui à la passation des marchés de travaux. La durée totale des études est estimée à Sept (7) mois, avec une intensité de travail variable. Le bureau mobilisera des experts internationaux pour une durée de sept (7) mois, et des experts nationaux pour une durée de trois (3) mois (cumulatifs). Des prestations supplémentaires d’une durée d’environ quatre semaines seront nécessaires pour les activités d’appui (assistance) au processus de lancement des appels d’offres, d’évaluation des soumissions, etc. 4. La Cellule Infrastructures invite les candidats admissibles, firmes ou groupement de bureaux à manifester leur intérêt à fournir les services précités. Les candidats potentiels intéressés doivent fournir les informations indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter ces services (brochures, références concernant l’exécution des contrats analogues, expériences dans des conditions semblables, disponibilité de personnel permanent ou ponctuel ayant les compétences nécessaires, une lettre de motivation (2 pages maximum) expliquant les motivations profondes d’intérêts pour le présent projet, les qualifications et expériences spécifiques pertinentes et similaires à prendre en compte pour l’examen des expressions d’intérêts en vue de la constitution de la liste restreinte, etc.). Ils doivent fournir les éléments de justification des expériences spécifiques exigées au point 2.c ci-dessus. 5. Un consultant sera sélectionné, en accord avec les procédures définies dans les Directives : « Sélection et Emploi des Consultants par les emprunteurs de la Banque mondiale », édition Mai 2004, révisée en Octobre 2006 et Mai 2010. 6. Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence à la CI à l’adresse ci-dessous, les jours ouvrables de lundi à vendredi de 9 h 00 à 16 h 00, heures locales. Le démarrage de la mission est prévu fin août 2011. Les Manifestations d’Intérêts, rédigées en langue française, doivent parvenir par courrier ou par e-mail à l’adresse ci-dessous au plus tard le 06 mai 2011 à 14 heures locales et porter clairement la mention : «AMI N°003/CI/PRO-ROUTES/2010–Recrutement d’un Consultant pour la Réalisation des Etudes Techniques pour la Mise en Place d’une Opération de Gestion et Entretien par Niveau de Service (GENIS) sur la Route Kisangani – Niania – Beni (741 km), y compris la Réhabilitation de Onze (11) Ponts Métalliques et la Réparation de la Route » : Cellule Infrastructures du Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction 70A, Avenue Roi Baudouin, n°70A, Kinshasa/Gombe - République Démocratique du Congo Téléphone : (+243)81.037.64.94 - E-mail : celluleinfra@vodanet.cd - Site web : www.celluleinfra.org Coordonnateur Amidou SERE

Bâtiments industriels

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JEUNE AFRIQUE


Annonces classées MINISTERE DE LA SANTE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA

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REPUBLIQUE DU BENIN

AVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION D’INTERET POUR LE RECRUTEMENT D’UNE AGENCE FIDUCIAIRE POUR APPUYER LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA FINANCE PAR LE FONDS MONDIAL 6. L’appui à la préparation et finalisation des dossiers de clôture des subventions 7. Renforcement du contrôle interne 8. Mise en place de l’audit interne IV. QUALIFICATIONS REQUISES 1. Etre un Cabinet d’expertise comptable et de Gestion de renommée nationale ou Internationale ; 2. Respecter les normes internationales comptables et de gestion Financière 3. Posséder des capacités professionnelles et une expérience avérée d’au moins 10 ans dans le domaine d’expertise comptable et de l’audit 4. Démontrer la disponibilité de ses experts /consultants en charge de la mission 5. Avoir des compétences (expérience d’au moins 3 années) dans les domaines : a. de gestion des projets financés par les bailleurs internationaux, particulièrement le Fonds Mondial b. de renforcement de capacités en gestion comptable, Financière et en passation de marchés 6. Ne pas être en faillite, 7. Avoir une capacité de préfinancement de la mission

II- OBJECTIF Appuyer le Principal Récipiendaire qui est le PNLS et ses Sous Récipiendaires dans la gestion financière des programmes financés par le Fonds Mondial

V- MODALITES DE REPONSE 1. Les Consultants devront adresser une proposition technique et financière contenant : a) Une proposition méthodologique pour la réalisation de cette mission ; b) Un budget d’intervention détaillant les coûts unitaires HT en FCFA 2. (Honoraries, per diem, transport, etc.) ; c) Un détail sur le profil et les compétences du cabinet/Agence Fiduciaire/consultant dans le domaine concerné ; d) Un CV détaillé de la (ou des) personne (s) qui sera (ont) proposée (s) pour l’intervention ; e) Les dossiers comprenant toutes les informations notées doivent parvenir au plus tard 21 jours après le début de la publication, à l'adresse électronique suivante: pnlsbenin@yahoo.fr, Ou par courrier à l’attention du Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), 04 BP 378 Cotonou (Bénin) ; f) Une copie des TdR détaillés est à retirer auprès du Secrétariat Administratif du PNLS ; g) Les résultats de l’étude des offres seront publiés deux semaines au plus tard après la clôture du dépôt des offres et l’obtention de l’avis de non objection du Fonds Mondial

III-MISSION DE L’AGENCE Recrutée pour une durée de douze mois renouvelables pour six mois, l’AGF aura pour mission de renforcer le PNLS, bénéficiaire principal des projets Fonds mondial 9e tour afin qu’il puisse maîtriser de manière pérenne les outils et les procédures de gestion des subventions du Fonds Mondial. L’Agence travaillera au sein de l’Unité de gestion du PNLS, comme un service technique spécialisé d’appui. Elle rend compte à la Coordination du PNLS. Les principales fonctions qui seront de la responsabilité de ce cabinet sont : 1. L’appui à la gestion Financière et comptable des programmes financés par le Fonds Mondial ; 2. Le renforcement des capacités des différents intervenants sur le plan, financier et comptable ; 3. L’appui à la passation des marchés ; 4. L’appui au suivi évaluation de la gestion financière et comptable des Sous Récipiendaires du PNLS ; 5. L’appui à la rédaction des différents rapports financiers et à l’élaboration des dossiers de demande de décaissement,

DOCUMENTS À PRODUIRE A. Pour L’offre Technique (3 exemplaires) - Documents officiels portant création de la société, - Le plan de localisation du cabinet, - Une présentation du cabinet, - La liste du personnel permanent du cabinet, - Les références du cabinet, - Les CV des personnels proposés pour la mission, - Le relevé bancaire des trois derniers mois, - Une lettre de soumission. B. Pour L’offre Financière (3 exemplaires) - Une lettre de soumission financière ressortant le montant global du marché, - L’offre financière fera ressortir le détail du budget présenté par rubrique, - L’offre financière sera libellée en FCFA et en Euros, - Pour tout contact, s’adresser au Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), 04 BP 378 Cotonou (Bénin), ou à l’adresse électronique pnlsbenin@yahoo.fr

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Manifestation d’intérêt

I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION Le Gouvernement de la République du Bénin à travers le Comité National de Coordination (CNC) a bénéficié sur le volet SIDA de plusieurs subventions. Il s’agit notamment des subventions du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme gagnées sur les séries 2, 5 et 9. Le volet SIDA du round 9 a été consolidé avec le reliquat de la phase 2 de la série 5. Cette subvention de la série 9 consolidée avec le 5 prend en compte le volet lutte contre VIH, le Renforcement du Système de Santé (RSS). Depuis 2002 la gestion des subventions a été confiée à des structures différentes. Ainsi la subvention de la série 2 a été gérée par le PNUD puis le transfert de la gestion a été faite au Ministère de la santé qui a mis en place une unité de gestion composée de compétences extérieures au Ministère. Dans le cadre des déclarations de Paris, cette unité devrait faire un transfert de compétence aux structures de mise en œuvre du Ministère, ce transfert a été effectif pour le volet tuberculose au programme contre la tuberculose depuis juillet 2010, tandis que ce n’est pas le cas pour le volet Sida. En effet l’évaluation rapide du programme national de lutte contre le Sida faite par le LFA, instruit par le Fonds Mondial, a permis de noter des insuffisances au niveau du système de gestion financière. Ces lacunes dans la gestion financière ont amenées le Ministère a opté, suite aux recommandations issues de l’évaluation du PNLS, à l’utilisation d’une agence fiduciaire. Notons que trois PR sont chargés d’assurer la mise en œuvre de la subvention de la série 9 consolidée avec la 5 relative au VIH et au RSS. Il s’agit de la Société Electrique et Industrielle du Bénin (SEIB) pour le volet lié au secteur privé en relation avec le VIH, Plan Bénin pour le volet lié à la prévention du VIH et aux soutiens aux personnes infectées et / ou affectées par le VIH et le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) pour les aspects liés aussi à la prévention du VIH, aux soins des personnes infectées par le VIH et le RSS. Tenant compte des insuffisances constatées et pour mettre en place un environnement favorable à la gestion de cette subvention, le PNLS a bénéficié de l’appui technique de Grant Management Solution (GMS), appui sans lequel l’accord de financement de la série 9 n’aurait pas pu être signé. L’appui de GMS doit être remplacé par celui d’une agence de gestion financière pendant 12 mois. C’est à cet effet qu’est publié le présent avis de recrutement.


REPUBLIQUE DU CAMEROUN

REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie

Peace – Work – Fatherland

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DE LA PLANIFICATION ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

MINISTRY OF ECONOMY, PLANNING AND REGIONAL DEVELOPMENT

COMITE DE PILOTAGE ET DE SUIVI DU PROJET DE CONSTRUCTION DU PORT EN EAU PROFONDE DE KRIBI

AVIS D’APPEL INTERNATIONAL A MANIFESTATION D’INTERET N°011/AMI/PEPK/COPIL DU 8 AVRIL 2011 POUR LA PREQUALIFICATION DES BUREAUX D’ÉTUDES EN VUE DE LA REALISATION DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PORT GENERAL DANS LE CADRE DU PROJET DE CONSTRUCTION DU PORT EN EAU PROFONDE DE KRIBI I. Objet de l’Avis d’Appel à Manifestation d’Intérêt Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Président du Comité de Pilotage et de Suivi du Projet de Construction du Port en Eau Profonde de Kribi, Maître d’Ouvrage, lance un Avis d’Appel à Manifestation d’Intérêt à l’intention des bureaux d’études spécialisés dans les études et évaluations environnementales, qui désirent participer à la pré-qualification pour la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social du Port général dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Construction du Port en Eau Profonde de Kribi. II. Nature et consistance des prestations A la suite des études déjà réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du processus environnemental et de gestion sociale du Projet de construction du Port en eau profonde de Kribi à savoir : - l’étude du cadrage environnemental et social du complexe industrialo-portuaire de Kribi, - le Plan d’action d’indemnisation et de réinstallation des populations affectées par le projet ; - l’étude d’impact environnemental spécifique aux travaux de terrassement généraux ; - la réalisation de l’inventaire du potentiel forestier et établissement du plan d’exploitation et de sauvegarde du bois contenu dans la zone du Projet ; - la réalisation de l’inventaire du potentiel faunique et établissement des mesures de sauvegarde des espèces animales contenues dans la zone du Projet ; - l’étude hydraulique, hydrologique et hydrogéologique de la zone du Projet ; - l’étude hydro-sédimentaire, les prestations à réaliser dans le cadre de l’étude d’impact environnemental et social du Port Général comprennent, notamment : L’Analyse de l'état initial et de l'environnement (zone d'influence du projet) Eléments pertinents qui caractérisent l'environnement de l'aire de l'étude : • Environnement physique • Environnement biologique • Environnement socioéconomique et humain L’Analyse des alternatives, y compris la situation sans projet L’Identification et l’évaluation des impacts L’Analyse des risques L’Identification des mesures d'atténuation et l’évaluation de leurs coûts Les Consultations publiques L’Elaboration du plan de gestion environnementale et social III. Conditions de Participation et Critères de Qualification 1) Etre un Bureau d’études spécialisé dans le domaine des études et évaluations environnementales. 2) Justifier des capacités administratives, techniques et financières requises et notamment : a) présenter un dossier administratif conforme aux spécifications du IV.1 ci-après ; b) présenter un dossier technique conforme aux spécifications du IV.2 ci-après et notamment : - justifier d’une bonne expérience dans la réalisation des études et évaluations environnementales des grands projets, notamment d’envergure similaire à la construction du Port en eau profonde de kribi, - disposer du personnel compatible avec les prestations à réaliser, - présenter une capacité financière compatible avec les prestations à réaliser, - être agréer à la réalisation des études d’impact environnemental et sociales par le Ministère de l’environnement ou être associé à un bureau d’études agréé. IV. Composition du Dossier de Candidature 4.1 Pièces administratives Les pièces datant de moins de trois mois ci-après doivent être fournies : - une lettre de motivation dûment signée du candidat ; - une attestation de non-faillite délivrée par la Chambre de Commerce ou le Greffe du Tribunal du siège social du Cabinet ; 4.2 Pièces techniques Le dossier technique devra comprendre les pièces ci-après : a) Une note relative à la compréhension de la mission ; b) Les références du Bureau d’études ou du groupement de Bureaux d’études

Le candidat présentera ses références, notamment celles relatives à des prestations similaires. Il précisera : - le nombre d’années d’expérience dans la réalisation d’étude d’impact des projets d’envergures ; - les justificatifs des références relatives à des prestations similaires pour les cinq (05) dernières années. c) La liste du personnel clé Le candidat fournira la liste du personnel clé accompagnée : - du curriculum vitae de chaque personnel ; - de la copie certifiée conforme du diplôme de chaque personnel. Le personnel-clé sera composé comme suit : - expert environnementaliste spécialiste des EIES (10 ans d’expérience minimum) ; - expert biologiste maritime / terrestre (10 ans d’expérience) ; - expert hydro-géologue (10 ans d’expérience); - hydro-sédimentologiste marin (10 ans d’expérience) ; - expert socio-économiste spécialiste des populations (10 ans d’expérience) ; - expert en risque industriel (10 ans d’expérience). Outre ce personnel clé, le candidat pourra proposer d’autres expertises pour la réalisation des prestations, le cas échéant. 4.3 Pièces financières Le candidat présentera les justificatifs démontrant son chiffre d’affaires des trois (03) dernières années. V. Evaluation du dossier de manifestation d’intérêt a) Critères éliminatoires - Dossier administratif ou technique non-conforme aux prescriptions du présent avis ; - Fausse déclaration ou pièce ; - Note d’évaluation du dossier inférieure à 80 points sur 100. b) Grille de notation N° 01 02 03 04 05

Critères d’évaluation Compréhension de la mission Références professionnelles du bureau d’études, notamment celles relatives à des prestations similaires Qualification et expérience du personnel-clé à affecter à la réalisation des prestations envisagées Capacité financière du soumissionnaire Présentation générale des documents de l’offre

Total score of evaluation of the file

Points 05 40 40 10 05 100

VI. Dépôt des Dossiers Le dossier de manifestation d’intérêt rédigé en français ou en anglais, devra être déposé en trois (03) exemplaires dont un (01) original et deux (02) copies, sous pli fermé, à Yaoundé – Cameroun, à la Direction du Projet sise au quatrième étage de l’immeuble SNI, porte 404, au plus tard le 29 Avril 2011 à 12 heures, heure locale, Portant la mention : AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET N°011/AMI/PEPK/COPIL DU 8 AVRIL 2011 POUR LA PREQUALIFICATION DES BUREAUX D’ÉTUDES EN VUE DE LA REALISATION DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PORT GENERAL DANS LE CADRE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET DE CONSTRUCTION DU PORT EN EAU PROFONDE DE KRIBI VII. Renseignements complémentaires Pour des besoins de renseignements complémentaires, les entreprises intéressées sont invitées à se présenter aux heures ouvrables à la Direction du Projet, à Yaoundé, Cameroun, immeuble SNI, quatrième étage, porte 404. Tél (237) 22 65 30 33 / Fax (237) 22 14 62 04 Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de L’Aménagement du Territoire, Président du Comité de Pilotage Monsieur Louis Paul MOTAZE


ET L’INFO DEVIENT MONDIALE www.rfi.fr


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