Ja 2821 du 1er au 07022015 dossier assurances

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Algérie la fêtE Est fInIE ? No 2821 • du 1er au 7 février 2015

Hebdomadaire international indépendant • 55e année

jeuneafrique.com

NigeriA Goodluck, lE vraI bIlan LE PLUS

de Jeune Afrique

AFRIQUE-FRANCE

Un New Deal?

Spécial 12 pages

RD CONGO

La forteresse

Kabila

Ils sont dix, irréductibles fidèles, qui veillent jalousement sur le président. Enquête sur une garde rapprochée déterminée à défendre son chef.

édition internationale et afrique subsaharienne

France 3,50 € • Algérie 200 DA • Allemagne 4,50 € • Autriche 4,50 € • Belgique 3,50 € • Canada 5,95 $ CAN • Danemark 35 DKK • DOM 4 €

Espagne 4 € • Éthiopie 65 birrs • Finlande 4,50 € • Grèce 4,50 € • Italie 4 € • Maroc 23 DH • Mauritanie 1 100 MRO • Norvège 45 NK • Pays-Bas 4 € Portugal cont. 4 € • RD Congo 5,50 $ US • Royaume-Uni 3,50 £ • Suisse 6 FS • Tunisie 3,30 DT • USA 6,50 $ US • Zone CFA 1 700 F CFA • ISSN 1950-1285


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Dossier

Assurances

IntervIew

Abdou Cissé

Fondateur de Cisco Consulting

législation

Inciter oui, impo

Alors que la généralisation des contrats obligatoires pourrait stimuler le développement du secteur, la plupart des États africains et les principaux assureurs restent frileux.

L

Frédéric Maury

e 30 décembre, les forces de police avaient choisi les villes de Louga, Kaffrine et Fatick, respectivement situées dans le nord, le sud et l’ouest du Sénégal, pour contrôler les attestations d’assurance des automobilistes et transporteurs de voyageurs. À leurs côtés, quelques représentants du secteur de l’assurance, venus les assister dans ces opérations dont l’objectif est clair : vérifier que tout conducteur roule avec une assurance en bonne et due forme. Cela fait une dizaine d’années que les assureurs sénégalais organisent, tous les trois mois environ, ces « opérations coup-de-poing ». « Dans les grandes agglomérations, entre 800 et 1 000 véhicules sont contrôlés, pour 400 à 500 dans les plus petites », explique Ousmane Sy, directeur du pool Transport public de voyageurs (TPV), l’un des organisateurs et participants de ces opérations avec la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurance et le Fonds de garantie. « Lors de ces coups de filet, les véhicules non assurés sont mis en fourrière jusqu’à régularisation. Les automobilistes ne sont bien sûr pas prévenus à l’avance et, pour préserver l’effet de surprise, les contrôles ne durent pas plus deux jours », poursuit Ousmane Sy. D’après lui, ces initiatives, menées également en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains, ont plus d’effet que n’importe quelle action de sensibilisation. pilier. Au Sénégal, le taux de non-assurance dans

le domaine automobile constaté via ces contrôles inopinés est tombé à moins de 5 %, un niveau très bas. « Il y a quatre ou cinq ans, ce chiffre s’élevait à 30 % », insiste Sidy Faye, directeur général de la NSIA (Nouvelle Société interafricaine d’assurance) au Sénégal. Et sur le continent, le cas sénégalais n’est plus isolé. « En Angola, lorsque l’obligation d’assurance auto a été appliquée, ce segment a vu son activité s’envoler », raconte Raymond n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

jeune afrique


stratégie

Coface Maroc passe à la vitesse supérieure

algérie

Pierre Olivier Adrey, en toute confiance

oser jamais?

Cap au nord pour Old Mutual et Sanlam

Farhat, directeur général de Saham Finances, un groupe d’assurance panafricain qui a finalisé, en octobre 2013, le rachat de GA Angola Seguros, l’un des principaux assureurs du pays lusophone. En Afrique, la branche automobile est un des piliers de l’activité des assureurs, représentant selon les pays entre un quart et plus de la moitié des primes émises. La responsabilité civile (RC), seule assurance de cette catégorie à être obligatoire dans tous les pays, génère à elle seule un tiers des revenus des assureurs IARD (incendie, accidents et risques divers) du Bénin et environ 20 % de ceux du Cameroun. Au Niger, le chiffre dépasse les 40 %. Autant dire que le monde de l’assurance a intérêt à ce que l’obligation de tout automobiliste de souscrire à un contrat soit enfin respectée. D’un pays à l’autre, la situation reste pourtant encore très contrastée. « Le niveau de fraude dans le domaine automobile reste assez élevé, confirme Benjamin Romain, associé au sein de la société de conseil Okan Consulting. Pas tellement en raison d’une absence pure et simple d’assurance, un phénomène qui est finalement négligeable, mais plutôt à cause de l’existence de fausses attestations ou d’attestations émises par des assureurs presque informels, à des tarifs trop bas. » Mêmesiellesontpourbutdeprotégerlescitoyens et les entreprises des grands risques qui pèsent sur eux, les assurances obligatoires restent encore très peu nombreuses dans la grande majorité des pays du continent, à l’exception notable de la Tunisie, qui en compte plus de 20. « En France, un marché mature, il en existe 80, expliquait à Jeune Afrique, début 2014, Mohamed Hassan Bensalah, président delaFédérationdesassurancesduMaroc.AuMaroc, on n’en a que trois, qui sont la RC automobile, la RC décennale et la RC pour la chasse. » Dans la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances(Cima),lebilanestaussifaible:«Iln’ya que deux assurances obligatoires, la RC automobile et l’assurance sur les marchandises importées », souligneBenjaminRomain.Quelquesrarespaysont également institué l’obligation d’assurance dans le domaine de la construction (au Congo) ou encore l’assurance scolaire (au Gabon), qui couvre les dommages qu’un élève pourrait occasionner à un tiers. Youri Lenquette pour J.A.

q Le siège d’Allianz à Dakar. Le Sénégal est un des rares pays où les professions réglementées (médecins, architectes…) doivent être assurées.

jeune afrique

tendance

réforme. D’autres États ont aussi rendu obli-

gatoires la RC chasse (le Sénégal, où l’assurance maritime l’est également) ou les assurances des professions réglementées (médecins, architectes, etc.). Étonnamment, les couvertures dans le domaine de la construction et de l’immobilier restent souvent facultatives. « La multirisque habitation l l l n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

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Dossier Assurances

nabil zorkot

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est très rarement obligatoire », constate ainsi Raymond Farhat. « Son taux de souscription est dérisoire », déplore-t-on chez Allianz Africa. En 2009, au Sénégal, le code de la construction a bien imposé plusieurs assurances dans ce domaine, notamment la « tous risques chantier », mais, cinq ans plus tard, les arrêtés permettant la mise en application de la réforme se font toujours attendre. « Je suis plutôt favorable à l’augmentation du nombre d’assurances obligatoires, explique Sidy Faye. Dans les pays développés, leur nombre est beaucoup plus important, et cela a contribué à développer le secteur et la culture de l’assurance. Il ne faut pas oublier le rôle de protection sociale des assureurs, notamment lorsqu’il y a un dommage causé à un tiers. » Autre avantage, la réduction automatique de ce que les assureurs appellent l’« antisélection », un phénomène qui fait que s’assurent en premier ceux qui présentent le plus fort risque. « Lorsque l’on rend une assurance obligatoire pour tout le monde, il n’y a plus d’antisélection et le risque diminue en raison de la mutualisation, explique Raymond Farhat. Du coup, des produits d’assurances auparavant non rentables le deviennent. » Les assureurs interrogés par Jeune Afrique insistent sur le caractère central des assurances obligatoires mais se refusent le plus souvent à faire du lobbying auprès des législateurs. « Ce n’est pas notre rôle », répond Raymond Farhat. « Nous poussons plutôt les législateurs à réduire la fiscalité appliquée sur les contrats d’assurance afin de les rendre plus attractifs, souligne Mamadou Diop, directeur général de Sonam Assurances, au Sénégal. Nous préférons l’incitation à l’obligation. » lll

qualité. Lesprofessionnelsdusecteur,notamment

les plus importants, manient le sujet avec précaution. Car si les assurances obligatoires peuvent porter l’activité des plus petits assureurs – les plus prompts à casser les prix –, les leaders des marchés africains préfèrent miser sur des services de qualité leur offrant des marges confortables. « Avec la RC automobile, et notamment parce que certains n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

p Les routes dégradées peuvent être à l’origine d’accidents. Ici à Yopougon, une commune d’Abidjan.

assureurs ne dédommageaient pas correctement les sinistres, l’assurance a été perçue comme une taxe », décrypte Frédéric Baccelli. Du coup, le directeur général d’Allianz Africa, assureur présent dans onze pays au sud du Sahara, reste prudent sur ce caractère obligatoire. « Il faut que l’assurance soit perçue comme un service qui apporte une valeur ajoutée. Le fait de la rendre obligatoire n’est donc pas forcément une solution. » Certains plaident pour des obligations limitées dans la durée, notamment dans le domaine de l’habitation. « Cela permettrait de diffuser la culture de l’assurance dans certains secteurs où elle est presque indispensable, estime Mamadou Diop. Et en limitant l’obligation dans le temps, on limite le caractère contraignant de ces contrats, qui pose aussi des problèmes. » À commencer par la capacité des États à s’assurer que les obligations sont respectées. Les assureurs reconnaissent ainsi que la plupart des deux-roues ne souscrivent pas de contrat. Ils ont également eu longtemps des difficultés à assurer Certains plaident pour les minibus et autres transporteurs des obligations de voyageurs, très répandus sur le limitées dans la durée. continent. En cause, la sinistralité très élevée et l’antisélection. Depuis la création de pools d’assureurs TPV (qui participent aux opérations de contrôle d’assurance avec la police) permettant de mutualiser les risques, la situation est largement réglée au Sénégal et en Côte d’Ivoire. L’autre point qui inquiète les compagnies, c’est le prix. « Qui dit assurance obligatoire dit contrainte de tarifs fixés par les autorités et qui ne permettent pas toujours d’assurer la rentabilité des contrats », souligne Mamadou Diop. Allianz cite ainsi le cas d’un petit marché à la situation révélatrice, la Centrafrique. « À Bangui, les tarifs minimaux obligatoires sont trop bas et n’évoluent pas, malgré l’inflation », souligne Claire Hamonic, responsable automobile et transport chez Allianz Africa. Fort heureusement pour les assureurs, ce n’est pas partout le cas. l jeune afrique



Dossier Assurances interview

Abdou Cissé

Fondateur du cabinet Cisco Consulting

« La réglementation doit être durcie » Ce spécialiste du secteur revient sur l’investissement croissant des assureurs occidentaux sur le continent et la nécessité de mieux structurer ce marché.

en dépit de groupes panafricains comme saham, sunu ou nsia, le paysage est morcelé. doit-on pousser le marché à se structurer ?

Pour mieux structurer le marché africain, la Conférence interafricaine des marchés d’assurances [Cima] doit faire évoluer le montant plancher des fonds propres des compagnies au-delà de 1 milliard de F CFA [1,5 million d’euros]. Une telle mesure, déjà envisagée, pousserait des acteurs n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

Oui, même si les compagnies affirment que l’assurance santé est un produit déficitaire. Je pense que la concurrence les pousse à une sous-tarification et qu’elles gèrent mal le tiers payant [avance des frais chez le médecin], ce qui favorise la fraude. Sans oublier qu’elles ne mutualisent pas toujours les contrats des entreprises entre elles. Résultat, si les salariés d’une société occasionnent plus de dépenses que le montant de leurs cotisations, l’assureur augmentera la prime l’année suivante. Difficile d’encourager les entreprises à souscrire dans ces conditions.

au-delà des assurances obligatoires, comme les contrats automobile, voit-on de nouveaux produits émerger ?

On retrouve des produits d’assurance vie de type « rente éducation » ou « panier de rentrée scolaire » adaptés aux réalités africaines. Au Cameroun, les assureurs constatent que les ménages sont de plus en plus réceptifs, y compris en milieu rural. Sur ce créneau, les chiffres d’affaires progressent entre 10 % et 20 % par an. La Côte d’ivoire est en train de mettre en place la couverture maladie universelle. quel bilan faites-vous de l’expérience du sénégal dans ce domaine ?

L o r s q u e j ’a i demandé, il y a

quelques mois, à des responsables du projet la préétude actuarielle faite avant son lancement, je n’ai pas obtenu de réponse. Cela veut dire que la dimension régime assurance du projet n’a pas été prise en compte. En tant qu’actuaire, je m’interroge donc sur la pérennité de cette couverture maladie. Le privé a-t-il une carte à jouer dans le domaine de la santé ?

Elle peut y contribuer, car elle répond aux besoins du secteur informel. Ce modèle va se développer d’autant plus rapidement que les États vont imposer des obligations en matière d’assurance. Le jour où les petits commerçants de Dakar et d’ailleurs devront se couvrir contre les risques de type incendie, ils se tourneront forcément vers la microassurance.

Les assureurs africains sont-ils de mauvais payeurs ?

VINCENT FOURENIER/J.A.

croissance est aujourd’hui quasi absente en Occident, ces groupes européens qui ont toujours dégagé des profits en Afrique consolident leur position sur notre continent où le réservoir de croissance est immense.

La microfinance est-elle un bon moyen de faire progresser le nombre d’assurés en afrique ?

/J. A.

jeune afrique : axa, allianz… Comment expliquez-vous l’intérêt des assureurs occidentaux pour l’afrique subsaharienne, où ce secteur est encore balbutiant ? abdou CissÉ : Comme la

du marché à fusionner. Réussir à passer à 2 milliards constituerait déjà une avancée.

FO UR NI ER

A

ctuaire conseil d’assureurs comme Activa (Douala), d’institutions comme la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Brazzaville) et de groupes bancaires comme la Banque régionale des marchés (Dakar), Abdou Cissé accompagne aussi des entreprises dans la gestion de leurs engagements sociaux. À 53 ans, cet ex-prof de maths a travaillé dix ans au sein du groupe HSBC à Paris avant de rejoindre le cabinet Computer Sciences Corporation, puis de fonder, en 2009, Cisco Consulting. Pour Jeune Afrique, il porte un regard sans complaisance sur les évolutions du marché.

VI NC EN T

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Dans le monde entier, les assurés affirment que les assureurs sont de mauvais payeurs. Le problème n’est pas typiquement africain. Ceci étant dit, la Cima ne cesse d’alerter les compagnies pour qu’elles accélèrent le paiement des sinistres. Dans ce domaine, la réglementation devrait être durcie. l Propos recueillis par juLien CLÉmençot jeune afrique



Le groupe AXA affiche ses ambitions en Afrique S’appuyant sur sa présence historique au Maroc, en Algérie et en Afrique subsaharienne (Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal), le deuxième assureur européen fait son entrée au Nigeria, troisième marché africain de l’assurance.

MICHEL HASCOËT

PDG d’AXA Assurance Maroc

« Pour AXA, 2015 sera vraiment l’année de l’Afrique» En 2014, AXA s’est implanté au Nigeria. Quelle est la signification de cette acquisition ? Michel Hascoët : Cette opération illustre les ambitions de notre groupe en Afrique et les concrétise. Le Nigeria est la première économie et le troisième marché de l’assurance en Afrique. En s’associant avec une entreprise de renom et une équipe talentueuse, nous entrons par la grande porte sur ce marché attractif. Avec une croissance moyenne de plus de 20 % par an ces dernières années, Mansard Insurance est un acteur majeur, 4e en assurance dommages et 5e en assurancevie. En mettant l’expertise et la dimension internationale du groupe AXA au service de cette entreprise dynamique, nous allons contribuer au développement de l’assurance au Nigeria, mais aussi de l’économie de ce pays en général. Et nous prenons une place de choix sur cet immense marché potentiel. Avez-vous des ambitions sur d’autres marchés africains, à quelle échéance ? M.H. : L’Afrique est au cœur de notre stratégie de développement. Nous voulons participer à son formidable développement économique. Notre partenariat avec l’IFC, filiale d’investissement de la Banque mondiale, et notre prise de participation dans MicroEnsure, spécialiste de la micro-assu-

rance, vont dans ce sens. Nous voulons aussi élargir de façon significative notre présence. Nous envisageons toutes les possibilités d’implantation : démarrage des opérations à partir de zéro comme en Algérie ou pour nos projets en Égypte, des partenariats ou des acquisitions. Nous allons également renforcer et élargir nos implantations actuelles. Nous sommes ambitieux, pragmatiques et avec une vision long terme de croissance et de pérennité. Quel bilan faites-vous de l’année 2014 en Afrique francophone ? M.H. : L’année 2014 est pour nous une consécration et un tournant. Les comptes sont en cours de certification mais nous pouvons dire que nous avons réalisé nos objectifs de chiffre d’affaires, de croissance et de résultats. Après seulement trois ans d’activité, AXA Algérie est maintenant un acteur majeur de son marché et son modèle est validé, en ligne avec nos ambitions. La zone CIMA est pour nous une source de satisfaction. Elle dépasse nos attentes en termes de croissance et de résultats et confirme son potentiel et la qualité des équipes. Enfin, AXA Assurance Maroc, un des leaders du marché, poursuit sa croissance. Le bilan est donc très positif et nous en sommes très fiers. Quelle est l’organisation pour soutenir les nouvelles ambitions du groupe sur le continent ? M.H. : Nous mettons en place une nouvelle direction Afrique, installée à Casablanca. Ce sera une véritable plateforme au service du développement de nos activités. Par ailleurs, l’ensemble de nos projets en Afrique est piloté par une direction spécialisée dans les pays émergents, basée à Madrid. Dans le respect de la diversité des pays et des cultures, en tenant compte des différents schémas d’implantation, l’articulation de nos différentes sociétés passe par l’adhésion aux valeurs communes, aux standards et aux règles de fonctionnement d’AXA. Partout dans le monde, et en Afrique, le groupe met à la disposition de ses clients sa puissance et son expertise. ■

Chiffres clés d’AXA en Afrique subsaharienne ACTIFS GÉRÉS

en M FCFA

13 %

24 % 6%

CHIFFRE D’AFFAIRES

29 %

39 084 39 793

49 189

CINQ ANNÉES DE FORTE CROISSANCE 52 861

28 %

■ Immobilier ■ Valeurs Mobilières ■ Prêts Divers ■ Titres de placement et de participation ■ Banques et Caisses

Exercices

2010

2011

2012

2013

2014

Variation de 2010 à 2014

> Chiffre d’Affaires

39 084

39 793

42 341

49 189

52 681

35,3 %

> Fonds Propres

19 813

19 594

23 508

23 176

21 911

10,6 %

61 955

70 678

77 987

84 740

82 266

48,9 %

(En Millions de FCFA)

42 341

> Actifs gérés

2010

2011

2012

2013

2014

> Ratio de solvabilité

473,66 % 468,94 % 464,09 % 422,13 % 264,03 %

> Ratio de couverture des engagements

126,02 % 138,56 % 153,44 %

108 %

172,38 %


AXA en Afrique subsaharienne

Acteurs importants sur les marchés phares Première marque mondiale d’assurance, AXA a décidé d’accélérer son développement sur le continent. Pour la réalisation de cette stratégie, le groupe sait qu’il peut capitaliser sur ses performances et ses équipes dans les quatre premiers marchés d’Afrique subsaharienne francophone.

Alioune DIOUF Directeur des opérations Afrique subsaharienne

Thierry KEPEDEN AXA Cameroun BP 4068 Douala Tél. : (+237) 33 42 41 98

TROIS QUESTIONS À…

ABDELHAK EL MANSOUR Directeur Afrique

« L’Afrique subsaharienne est au cœur de notre stratégie » Vous avez été l’un des artisans de l’implantation d’AXA en Algérie. Sur quelle base a été créée cette activité et quelle a été sa progression depuis ? Abdelhak El Mansour : Je connaissais bien le marché algérien de l’assurance pour avoir participé au redressement et à la relance d’une compagnie en difficulté. Quand AXA a décidé de s’im-

Joël MULLER AXA Gabon BP 4047 Libreville Tél. (+241) 01 79 80 94

Roger Eugène Boa JOHNSON AXA Côte d’Ivoire 01 BP 378 Abidjan 01 Tél. : (+225) 20 31 88 88

planter en Algérie, j’ai pris la direction des opérations. Deux compagnies ont été créées en 2011, pour l’assurance dommages et l’assurance-vie, avec deux partenaires prestigieux, le Fonds national d’investissement et la Banque extérieure d’Algérie. En trois ans, AXA Algérie est devenue incontournable. Son chiffre d’affaires a été multiplié par six ces deux dernières années et sa croissance se poursuit à un rythme soutenu. AXA Algérie est un acteur majeur en prévoyance et en santé. Elle est aussi une référence en assurance des entreprises, en automobile et leader en matière d’innovation et de qualité de service. Aujourd’hui, vous rejoignez la direction d’AXA au Maroc, avec quelles missions ? A.M. : En tant que secrétaire général d’AXA Assurance Maroc, mon rôle est de seconder Michel Hascoët dans le pilotage de l’activité pour poursuivre et approfondir nos succès. De plus, j’ai la charge de la nouvelle direction Afrique pour en faire une plateforme opérationnelle, un hub d’experts au service de nos entités, de nos équipes et de nos ambitions en Afrique subsaharienne.

Alioune DIAGNE AXA Sénégal BP 182 Dakar Tél. : (+221) 33 849 10 10

Je vais aussi consolider et développer nos positions dans la zone CIMA, poursuivre et approfondir les réalisations du management et des équipes, au service de nos clients, de nos partenaires et des sociétés avec lesquelles nous travaillons. Quels sont les objectifs d’AXA en Afrique ? A.M. : L’assurance est une activité sensible qui exige, au-delà d’une relation de confiance et de l’expertise des risques, une fiabilité et une solidité financière durable. Leader mondial de l’assurance, le groupe AXA dispose de cette légitimité internationale. Il est tourné résolument vers l’Afrique. Je m’engage donc avec nos équipes à offrir à nos clients, nos agents, courtiers et partenaires, globalement et dans chaque pays, au moins les mêmes services et la même qualité que dans les marchés que l’on dit « matures ». Ma mission est d’accélérer notre croissance et de transformer nos structures pour s’inscrire dans les mutations de nos marchés et de nos sociétés. Notre continent est en train de prendre son envol, il s’agit pour AXA Afrique d’y contribuer pleinement et de prendre à l’occasion, le même envol. ■

PUBLI-INFORMATION


Dossier Assurances stratégie

Coface Maroc passe à la vitesse supérieure

La filiale du leader français de l’assurance-crédit vient d’obtenir un agrément lui permettant de traiter directement avec les entreprises… et de renforcer ainsi sa présence sur le continent. « Les autorités ont bien compris ce que nous pouvons apporter au marché : une offre concurrentielle permettant de doper l’activité économique des entreprises marocaines sur le marché domestique et à l’export », poursuit Jean Christophe Batlle. champions. Les entreprises du

Hassan Ouazzani pOur J.a.

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 Soixante-dix personnes travaillent dans les bureaux de Casablanca.

E

n décembre 2014, Coface Maroc obtenait des autorités de régulation le fameux agrément d’assurance et de réassurance qui l’autorise à proposer directement ses solutions aux entreprises marocaines. « C’est l’aboutissement d’une stratégie de long terme », s’enthousiasme Jean-Christophe Batlle. Basé à Casablanca, le directeur adjoint Afrique et Méditerranée du groupe Coface ne cache pas sa satisfaction: « Nous allons accélérer notre développement au Maroc et renforcer notre activité en Afrique. » Avant cela, l’activité de la filiale, créée en 2007, reposait sur le partenariat que le groupe avait tissé avec Axa Assurance Maroc, qui distribuait les produits d’assurancecrédit mis au point par Coface. « Ce partenariat n’est pas remis en question et va même se consolider, car Axa et Coface ont des ambitions communes en Afrique de l’Ouest », insiste Jean-Christophe Batlle. Et de faire remarquer que les deux assureurs ne visent de toute façon pas vraiment les mêmes cibles de clientèle. n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

Une chose est sûre, l’obtention de cet agrément conforte la stratégie de développement du groupe français dans le royaume, qui emploie aujourd’hui 70 personnes au sein du quartier Palmiers à Casablanca. Déjà en mars 2014, l’une de ses entités au Maroc, Coface Services Maghreb, avait obtenu le statut de Casablanca Finance City (CFC), qui permet de bénéficier de conditions avantageuses, notamment sur le plan fiscal, pour accompagner les entreprises marocaines sur le continent. Un peu plus tôt, en 2012, le groupe avait décidé d’installer au Maroc son troisième backoffice (après l’Inde et le Pérou). Enfin, c’est depuis les bureaux de Casablanca que l’assureur-crédit pilote ses activités dans onze pays du Maghreb, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Au sein de la zone Afrique et Méditerranée, supervisée par l’Italien Antonio Marchitelli, « le Maroc s’affirme désormais comme l’un des marchés les plus importants et les plus stables. Le pays constitue le centre de nos ambitions régionales », selon ce dernier.

Chiffre d’affaires de la division Afrique et Méditerranée

217 M€ en 2013

secteur du BTP, pour lesquelles l’Afrique subsaharienne constitue un nouveau relais de croissance, occupent une place importante dans le portefeuille clients de Coface Maroc. Le montant des engagements de l’assureur-crédit au Maghreb et en Afrique de l’Ouest enregistre d’ailleurs une hausse de 20 % par an depuis 2012. « En matièrededéfaillanced’entreprises, le Maroc est dans les standards du marché. Au sein du secteur du BTP, les retards de paiement sont prépondérants, mais les taux de recouvrementoscillententre50%et 70 % d’une année à l’autre », détaille Jean-Christophe Batlle. Pour accompagner la percée des champions économiques marocains au sud du Sahara, Coface Maroc peut faire valoir son offre de produits, comme cette assurance-crédit conçue spécifiquement pour les PME qui doit être très prochainement lancée. Mais surtout, l’assureur dispose d’un atout de taille par rapport à son principal concurrent, Euler Hermes Acmar, la filiale marocaine

L’entreprise peut à présent faire valoir son offre de produits destinés spécifiquement aux pme. du groupe allemand Allianz : ses implantations dans 14 pays africains, dont les principaux marchés de la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Sénégal). l marie cadoux jeune afrique



Dossier Assurances

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Algérie

Pierre Olivier Adrey, en toute confiance Une équipe renforcée, une distribution étendue, une nouvelle marque, Amana… le directeur de la filiale de la Macif a posé les bases d’un développement durable. En 2015, il veut élargir son offre à la santé.

À

Sidali djenidi pour j.a.

son arrivée à Alger en 2011, la Macif opère sous le nom de Saps (Société d’assurance, de prévoyance et de santé) à travers un joint-venture avec trois entreprises publiques, la Société algérienne d’assurance (SAA), la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) et la Banque de développement local (BDL). La filiale du groupe français compte une dizaine de collaborateurs. Quatre ans plus tard, Pierre Olivier Adrey, sondirecteurgénéral,atoutchangé. L’entreprise a été rebaptisée Amana (« confiance », en arabe), emploie 85 salariés et génère un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros. « Notre évolution s’est faite lentement, mais il était essentiel de fortifier nos fondations, souligne le patron. La première phase a consisté à recruter et former, la seconde phase à élaborer des méthodes de travail. » Depuis sa nomination, le responsable aux

yeux clairs et aux cheveux poivre et sel transmet son savoir à ses collaborateurs, tous algériens et pour la plupart fraîchement diplômés. Une équipe où les femmes constituent presque 50 % de l’effectif. Mener ce

Notre évolution s’est faite lentement, mais il était essentiel de fortifier nos fondations. projet dans son pays natal confère une dimension sentimentale à sa mission, reconnaît le patron, heureux des liens privilégiés noués avec ses collaborateurs. « Nous nous sommes nourris de nos différences », aime à répéter l’unique Français de la compagnie, qui a pris soin d’aménager une salle de détente pour ses employés avec table de ping-pong afin de favoriser une atmosphère conviviale. À 57 ans, ce diplômé en droit des assurances a passé toute sa carrière dans son secteur de prédilection,

 Ce diplômé en droit des assurances a mis l’accent sur le recrutement et la formation.

d’abord chez Generali, puis à la Mutuelle des motards, avant d’intégrer la Macif en 2001. Pour les employés algériens de la société, l’apprentissage fut lent mais probant. Le gigantesque chantier de « relooking » de la marque en 2013, avec une vaste campagne de communication autour du changement de nom et de logo, a été achevé avec succès. Amana est dorénavant une compagnie d’assurances connue et reconnue en Algérie, capable de soutenir la comparaison avec ses principaux concurrents Axa, Macirvie, Tala ou encore Caarama. Et la société poursuit son évolution, ouvrant des bureaux dans les grandes villes du pays, étoffant sa gamme de produits, grandissant si bien que le siège inauguré l’an dernier est déjà devenu trop petit. défi. « Nous nous concentrons notamment sur le développement commercial de la compagnie », pointe Pierre Olivier Adrey. Car, contrairement à ses concurrents, Amana dispose de très peu d’agences. Pour distribuer ses produits, l’assureur s’appuie sur les 1 000 points de vente de ses huit partenaires, quatre compagnies d’assurances et quatre banques, répartis à travers les 48 wilayas (départements) du pays. Le défi, en 2015, sera d’assurer la même qualité de services sur l’ensemble du territoire.« Pourcela, nous allons renforcer nos actions de formation vis-à-vis de nos réseaux de distribution », souligne le directeur général. 2015 sera aussi l’année de « l’assurance santé » pour Amana. Après avoir lancé, en 2014, les forfaits rapatriement de corps et assurance voyage, la compagnie mise sur « les complémentaires santé », qui représentent déjà 60 % du chiffre d’affaires, contre 40 % pour les contrats individuels. « Nous sommes persuadés que l’Afrique est le continent qui va bouger dans les cinquante prochaines années. Et que le secteur clé sera la santé », prédit PierreOlivier Adrey. L’Algérie, avec son modèle de partenariat progressivement bâti, pourrait bien être l’exemple à suivre. l Chloé Rondeleux, à Alger

n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

jeune afrique



Dossier Assurances Tendance

Cap au nord pour Old Mutual et Sanlam de 600 000 clients en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest. De plus, la croissance structurelle de ces régions et la forte demande de nos services devraient assurer une croissance stable à notre compagnie », avait prévenu l’an dernier Julian Roberts, directeur général du groupe, cité dans un rapport du cabinet d’audit PwC.

Les grandes compagnies sud-africaines attendent beaucoup des marchés du continent pour poursuivre leur croissance… Avant tout de ceux des pays anglophones. Les deux leaders du secteur montrent la voie.

monopole. Cette approche est

L

PABALLO THEKISO/AfP

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Afrique du Sud a beau être toujours considérée comme un pays émergent, depuis deux ans, sa croissance est loin d’être impressionnante. En 2013, elle n’a pas dépassé 1,9 %, et le chiffre de 2014 devrait encore s’établir audessous de 2 %. Tout comme le secteur bancaire, les poids lourds de l’assurance se doivent d’accélérer leur déploiement sur d’autres marchés du continent s’ils veulent continuer de prospérer.

conquête. Le groupe anglosud-africain Old Mutual, présent depuis longtemps en Namibie, au Zimbabwe, au Kenya et au Malawi, illustre parfaitement cette tendance. Après s’être implanté au Ghana et au Nigeria en 2013, il a racheté, en janvier, via sa division n o 2821 • du 1 er au 7 février 2015

marchés émergents, 60,7 % du capital du groupe financier kényan UAP Group pour environ 218 millions d’euros. L’acquisition de ces parts sera finalisée à la fin du premier semestre. UAP Group est bien ancré au niveau national, où il est le deuxième assureur dans le secteur des maladies et le troisième dans l’immobilier. Le rachat de parts d’UAP pourrait également permettre à Old Mutual de se déployer dans d’autres pays, car le groupe kényan est aussi présent en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie, au Soudan du Sud et en RD Congo. Pour Old Mutual, si la conquête du continent s’intensifie à l’est, l’Afrique de l’Ouest reste une priorité. « Nous nous rapprochons de notre objectif, qui est de devenir leader des services financiers en Afrique en 2020. Nous avons plus

p Siège d’Old Mutual, à Johannesburg. Le groupe revendique plus de 600 000 clients en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest.

également partagée par Sanlam, deuxième acteur du secteur en Afrique du Sud, déjà présent dans onze pays du continent. « L’Afrique du Sud est toujours un marché émergent, mais on se doit d’être présent dans ces pays à forte croissance, comme nos voisins, ou le Nigeria bien sûr [où le groupe est implanté depuis 2014]. Et on garde un œil sur l’Afrique de l’Ouest », précise Thabied Majal, directeur du développement pour les marchés émergents chez Sanlam. La stratégie d’expansion de l’assureur est déjà bien rodée. Il affirme avoir 1,3 million de contrats d’assurance hors d’Afrique du Sud dans une dizaine de pays, notamment en Namibie, au Botswana ou au Ghana, où il a renforcé, en octobre dernier, sa présence dans le groupe Enterprise en prenant 40 % de la branche non-vie. Car si le taux de pénétration du marché des assurances en Afrique du Sud dépasse aujourd’hui 14 %, il n’est par exemple que de 0,68 % au Nigeria, la nouvelle première économie d’Afrique avec ses 174 millions d’habitants. « Certes, la régulation diffère selon les pays, comme par exemple au Congo, où il y a encore un monopole d’État sur les assurances. Mais le taux de pénétration du marché en Afrique est très bas, les perspectives de croissance de certains pays sont durables et l’espérance de vie augmente. Il y a donc de grandes opportunités à saisir », estime Alfons Van der Vyver, directeur exécutif du département des risques pour Centriq, jeune afrique


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une compagnie d’un autre groupe sud-africain, Santam. Toutefois, étendre sa présence sur le continent ne se fait pas si aisément : tous les pays africains n’ont par exemple pas encore adhéré aux normes IFRS (International Financial Reporting Standards). Les assureurs doivent également composer avec les différences culturelles entre l’Afrique du Sud et d’autres pays du continent, comme en Afrique de l’Est où la mort reste taboue, ce qui rend difficile la vente d’assurances-vie. Enfin, le manque d’infrastructures reste un obstacle. Les sociétés sud-africaines préfèrent donc récupérer des compagnies d’assurances locales déjà implantées. « En rachetant des partenaires locaux, on s’assure une bonne connaissance du marché local et des méthodes de management, c’est plus efficace », explique Thabied Majad, de Sanlam.

D’autres choisissent de s’associer avec les banques sud-africaines parties elles aussi à la conquête du continent, à l’image de Liberty, qui s’est allié avec Standard Bank en Afrique de l’Est pour développer des contrats de Bancassurance. Les quatre banques principales d’Afrique

Les firmes doivent souvent composer avec les différences culturelles entre les pays. du Sud sont connues pour leur expertise dans ce domaine, elles constituent donc un canal de distribution naturel pour les assureurs, qui, pour l’heure, visent avant tout les marchés anglophones. innovations. Afin de se déve-

lopper sur ces nouveaux territoires, les compagnies doivent

innover, notamment pour toucher les populations rurales. « On utilise des systèmes de microassurance, des assurances low cost. Et pour faciliter l’accès à nos produits, on se sert des innovations dans le domaine du téléphone mobile », explique Thabied Majad. La pénétration grandissante du portable en Afrique, jusque dans les milieux ruraux, est en effet particulièrement précieuse pour les firmes. Si l’avenir semble plein de promesses pour les assureurs sud-africains, la concurrence s’annonce rude sur le continent, y compris dans les pays anglophones où le français Axa, l’allemand Allianz, l’américain American International Group (AIG), l’ivoirien NSIA et, depuis quelques mois, le marocain Saham veulent eux aussi développer une présence sur le long terme. l Pierre DonaDieu, à Johannesburg

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