JA 3090 DU 28 JUIN 2020 TOP 500 DES ENTREPRISES AFRICAINES

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SE MOBILISER. RÉINVENTER. CONTINUER À AVANCER. Nous sommes à vos côtés, présents dans 19 pays sur le continent africain, pour vous accompagner dans tous vos projets d’avenir.

Société Générale, S.A. au capital de 1 066 714 367,50 € – 552120222 RCS PARIS – Siège social : 29, bd Haussmann, 75009 PARIS. Crédit photo : Vitaly Yurasov – Juin 2020.



CLASSEMENT

LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES 21e ÉDITION PALMARÈS EXCLUSIF 2020

Comme chaque année, Jeune Afrique publie en exclusivité le classement des principales entreprises du continent. Fondée sur les résultats financiers de 2018, cette photographie du secteur privé africain révèle des dynamiques bouleversées par la pandémie de Covid-19, sans qu’on puisse à ce jour mesurer l’impact de cette crise. no3090 – JUILLET 2020

OLIVIER POUR JA, BUA, HICHEM, RINDRA RAMASOMANANA

De g. à dr.: Sébastien Kadio-Morokro, Abdul Samad Rabiu, Fatma Rekik et Hassanein Hiridjee

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CLASSEMENT

ENTRETIEN

Abdul Samad Rabiu « Avec une agriculture forte, le Nigeria n’aurait même plus besoin du pétrole »


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

Le fondateur et PDG du conglomérat BUA Group, dont la filiale BUA Ciment occupe la 361e place de notre classement, ne jure que par l’immense potentiel de son pays, où il multiplie les projets et nourrit de grandes ambitions.

A

Jeune Afrique : Quel a été l’impact de la pandémie sur vos opérations ?

PROPOS RECUEILLIS PAR NICHOLAS NORBROOK TRADUCTION: OLIVIER HOLMEY

Abdul Samad Rabiu : Le siège social a continué de fonctionner, en télétravail, mais nos usines ont dû réduire leur activité. Dans les premiers temps de la pandémie, certaines travaillaient à 40 % de leur capacité, d’autres à 50 %. La situation s’est améliorée depuis la mi-avril. En réalité, c’est déjà une chance d’avoir pu maintenir une telle cadence de travail, car d’autres ont dû cesser toute activité. Cela nuira évidemment à nos résultats. Ceux du deuxième trimestre ne seront pas conformes à nos attentes de début d’année. Mais je pense que les résultats des troisième et quatrième trimestres seront bons. Je constate que la demande repart déjà à la hausse. Et n’oubliez pas que la plupart de nos usines sont largement automatisées, si bien que de petites équipes suffisent à faire fonctione ner nos installations. C’est surtout BUA Cim ent l’acheminement des marchandises 326 mil lio depuis nos usines vers nos marchés dollars e ns de n 2018 qui pose problème. Mais cette situation s’améliore également, à mesure que rouvrent les frontières. Nous venons de publier les résultats 2019 de BUA Cement. Après impôts, nos résultats se sont élevés à environ 62 milliards de nairas (142 millions d’euros). Au premier trimestre de cette année, nous avons engrangé quelque 20 milliards de nairas. Ainsi, même si le deuxième

bdul Samad Rabiu, 59ans,huitièmefortune d’Afrique selon Forbes, est à la tête d’un groupe diversifié qui s’étend du ciment à l’agro-industrie, en passant par l’immobilier et la logistique portuaire. Le magnat nigérian, grand concurrent d’Aliko Dangote, revient pour Jeune Afrique sur l’actualité de ces derniers mois, marquée par la pandémie de coronavirus et la cotation de sa filiale BUA Cement. Il prédit une reprise des activités de son groupe dans la seconde moitié de l’année et défend avec ferveur le potentiel économique du Nigeria, en particulier celui de la filière agricole, encore trop peu exploitée.

À son bureau, à Lagos.

BUA

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CLASSEMENT ENTRETIEN

ABDUL SAMAD RABIU

trimestre venait à décevoir, nos résultats sur l’année pourraient être meilleurs que ceux de 2019. Le prix des produits importés semble augmenter au Nigeria. Y voyez-vous une opportunité pour BUA, étant donné l’importante capacité de production nationale du groupe ?

Oui, le prix des produits augmente, et c’est particulièrement vrai des produits alimentaires. Le manque de devises et la dévaluation du naira en sont la cause, ainsi que la pandémie elle-même, qui a empêché un certain nombre de personnes de faire des affaires. D’un point de vue logistique, l’importation de marchandises a été particulièrement difficile. C’est donc bien sûr une opportunité pour les biens produits localement.

Par le passé, vous avez dit vouloir exploiter les gisements de minerai de fer du Nigeria. Pourquoi n’êtes-vous pas encore passé de la parole aux actes ?

Nous attendons d’obtenir toutes les licences requises, ce à quoi le gouvernement travaille actuellement. Le problème, c’est qu’il faut que l’usine sidérurgique soit située là où se trouvent les matières premières, c’est-à-dire dans l’État de Kogi. C’est là qu’est concentrée la majeure partie des réserves de minerai de fer du pays. Mais il faut aussi du gaz pour alimenter les aciéries, qui consomment beaucoup d’énergie. Pour faire marcher le type d’installation que nous envisageons, il faudrait une centrale d’une capacité d’environ 250 mégawatts. Le réseau électrique ne peut pas subvenir à des besoins aussi élevés. Nous essayons donc actuellement d’obtenir une concession sur le prix du gaz auprès du gouvernement, afin de pouvoir construire notre propre gazoduc. Il faudrait que celui-ci raccorde le delta du Niger à l’État de Kogi, soit une longueur d’environ 350 kilomètres. C’est difficile, mais pas impossible. Sans gazoduc nous ne pourrons pas réaliser ce projet. Un tel gazoduc vous permettrait d’alimenter d’autres projets industriels, par exemple une usine d’engrais. Ce secteur vous intéresse-t-il?

Avec du gaz, vous pouvez évidemment tout faire. Mais votre usine de production d’engrais alimentée au gaz n’a pas besoin d’être dans l’État de Kogi. Vous pouvez simplement la créer dans le delta du Niger, où les sociétés d’engrais Indorama et Notore sont déjà installées.

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Parlons ciment. Vos revenus dans ce secteur ont augmenté de 50 % l’an dernier. Comment s’explique cette augmentation prodigieuse ?

Deux nouvelles lignes de production, démarrées ces deux dernières années, ont grandement contribué à ce succès. L’une des deux n’était pas encore fonctionnelle en début d’année dernière, de sorte que son plein potentiel ne se ressentira que cette année. Malgré le Covid-19, nous pensons donc que cette année sera meilleure que l’année dernière, en raison de l’augmentation de notre capacité de production. Pourquoi avoir décidé d’introduire BUA Cement, dont la cotation a démarré en janvier, à la Bourse de Lagos ?

Principalement par souci de transparence. Une entreprise cotée en Bourse est sujette à un examen constant, ce qui la rend plus efficace et plus susceptible de résister à l’épreuve du temps. Cela permet aussi aux investisseurs d’acheter des parts dans une entreprise nationale de qualité. Le pays a 95 % de tout ce dont un cimentier a besoin. Il peut nous arriver d’importer des pièces de rechange, et nous avons des experts que nous rémunérons en devises étrangères, mais c’est tout. Ensuite, cette cotation nous permet de lever des fonds pour investir au Nigeria dans de nouveaux projets. D’autres entreprises souhaitent se développer dans le reste de l’Afrique. Mais je pense que le Nigeria a suffisamment de potentiel pour satisfaire nos ambitions. Je ne dis pas que les opportunités manquent ailleurs en Afrique, mais, pour ma part, je préfère saisir les opportunités nationales avant de m’engager à l’étranger.

JE SAIS OÙ SONT LES OPPORTUNITÉS, OÙ EST L’ARGENT. IL NE NOUS RESTE PLUS QU’À NOUS METTRE AU TRAVAIL.

Comment comptez-vous renforcer la gouvernance au sein de BUA ?

La Bourse a un certain nombre de règles gouvernant le fonctionnement des entreprises qui y sont cotées, ce qui a pour effet de rassurer les investisseurs. Je vais demander à plusieurs personnalités issues d’Europe, d’Asie ou d’ailleurs de rejoindre le conseil d’administration de BUA Cement en tant qu’administrateurs indépendants. Cela nous aidera à être encore plus transparent, pour faire de l’entreprise un modèle de bonne


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

gestion. Nous envisageons également une introduction à la Bourse de Londres. Vous étiez parmi les 150 hommes d’affaires du monde entier conviés début 2019 par le président Emmanuel Macron au sommet Choose France,àVersailles.Quellesopportunitéscommerciales voyez-vous avec la France?

Le Nigeria et la France peuvent travailler ensemble sur un certain nombre de choses. J’envisage actuellement de m’associer à l’une des meilleures sociétés françaises de l’industrie verrière pour exploiter la silice, une matière première que nous avons en abondance au Nigeria. L’État d’Ogun regorge de silice. Or cette ressource n’est pas suffisamment exploitée. La filière ne compte qu’une ou deux entreprises au Nigeria. Je ne veux pas dire de quelle société française il s’agit, mais celle-ci souhaite travailler avec un partenaire sérieux au Nigeria. Nous en avons discuté et sommes plus ou moins parvenus à un accord. Vous attendez-vous à des investissements plus importants au Nigeria ces prochaines années ?

Aucun marché africain n’est comparable au marché nigérian. Il faut simplement prendre le temps de comprendre ses rouages. Le marché est là, les ressources sont là, les ports sont là, nous avons tout ce qu’il faut. Le Nigeria a vocation à devenir la plaque tournante de l’Afrique, mais pour cela il nous faut réparer l’infrastructure du pays. Le gouvernement ne peut pas y parvenir seul, le secteur privé doit également contribuer à cet effort national. Plus les gens viennent et investissent, mieux ce sera non seulement pour l’économie mais aussi pour les Nigérians. On parle souvent du risque de faire des affaires ici au Nigeria. Mais le jeu en vaut largement la chandelle. Vous pouvez produire ce que vous voulez dans le pays, le marché est là pour écouler vos produits. Quel est le secteur le plus porteur de croissance malgré la pandémie de coronavirus ?

L’agriculture. Je ne sais pas pourquoi ce secteur est si rarement évoqué. J’ai commencé une plantation de canne à sucre dans l’État de Kwara il y a environ trois ans. Pendant longtemps, je ne me suis pas rendu compte de l’opportunité de tels investissements. J’ai visité la plantation Kakira, en Ouganda. C’était de loin la plus impressionnante plantation de canne à sucre que j’avais jamais vue. Cela m’a beaucoup inspiré. Je me suis

dit que nous pouvions produire nous-mêmes le sucre qu’importe actuellement le Nigeria. Avec cette plantation, que nous comptons boucler cette année, nous serons en mesure de produire près de 70 tonnes de sucre blanc à bas prix et d’employer plus de 10 000 personnes. Ce qui est vrai pour le sucre l’est tout autant pour d’autres produits alimentaires. Je pense qu’il est très important d’investir dans ce secteur. Si nous développons notre agriculture, le Nigeria n’aura même plus besoin du secteur pétrolier. Voilà ce qui devrait être notre objectif. Il n’y a pas de raison que le Nigeria importe sa nourriture, que l’Afrique importe sa nourriture. Nous avons les capacités de faire pousser sur place ce dont nous avons besoin. Il y a encore quelques années, le Nigeria importait au prix fort environ 600 à 700 millions de tonnes de riz. Le gouvernement a interdit ces importations il y a cinq ans. Aujourd’hui, le Nigeria produit quasiment tout ce qu’il nous faut. Cela montre bien qu’il s’agit avant tout d’une question de volonté. BUA, Dangote et Flour Mills sont toutes trois en train d’installer des plantations de canne à sucre. Si elles sont opérationnelles d’ici à fin 2021-début 2022, la production nationale de sucre devrait bientôt être en mesure de répondre à la demande nationale, soit une production d’environ 2 millions de tonnes par an. Il y a suffisamment de terres arables pour porter ensuite cette production à 10 millions de tonnes de sucre par an et commencer à en exporter une partie. L’agriculture est la filière la plus prometteuse, selon moi.

LA FILIÈRE MINIÈRE EST TRÈS PROMETTEUSE, MAIS JE PRÉFÈRE L’AGRICULTURE PARCE QU’ELLE A UN IMPACT SUR L’EMPLOI.

Plus encore que les mines ?

Certes, la filière minière est également très prometteuse, mais je préfère l’agriculture parce qu’elle a un impact direct. Le Nigeria a une population énorme, dont de nombreuses personnes sans emploi. En investissant dans l’agriculture, il est possible de faire travailler un grand nombre de personnes, tout en restant profitable. Quand je regarde les ressources dont nous disposons, je me rends compte que ma place est ici. Je veux rester en Afrique, je veux rester au Nigeria, je veux voir tout ce que je peux y accomplir. Je sais où sont les opportunités, où est l’argent. Il ne nous reste plus qu’à nous mettre au travail.

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CLASSEMENT

STRATÉGIE

Mines Barrick en quête d’actifs de classe mondiale

Le géant canadien a le vent en poupe. Grâce à sa bonne santé financière, il est à l’affût d’opportunités dans les filières de l’or et du cuivre pour servir ses ambitions panafricaines.

U

CHRISTOPHE LE BEC

n an et demi après sa fusion avec Randgold Resources, le géant de l’or Barrick, piloté par le Sud-Africain Mark Bristow, est en pleine forme. Numéro deux mondial du secteur, derrière l’américain Newmont Mining, le groupe canadien devrait devenir cette année le premier producteur du métal précieux en Afrique, avec plus de 2 millions d’onces extraites, après la vente en février par AngloGold Ashanti de ses mines sud-africaines à Harmony Gold. Grâce aux actifs de Randgold, qui était très présent en Afrique de l’Ouest (Mali, Côte d’Ivoire…), mais aussi à la conviction de son patron que le soussol africain, encore largement inexploré, recèle des gisements attractifs, Barrick est aujourd’hui le seul groupe à mettre en œuvre une véritable stratégie panafricaine. Si l’épidémie de Covid-19 a obligé le géant minier à instaurer des protocoles sanitaires draconiens sur ses sites – notamment en acheminant des dizaines de milliers de tests –, le rythme de sa production n’a pas baissé, du Mali à la Tanzanie. « Toutes nos mines sont pilotées par des Africains, et l’essentiel du management est issu du pays, ce qui fait que nous avons moins souffert de l’impossibilité pour les expatriés de voyager », indique Mark Bristow. Confiné en Afrique du Sud pendant les mois d’avril et de mai, le dirigeant n’a luimême repris ses incessants voyages, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée jusqu’au Nevada, que début juin. En maintenant sa production, Barrick a profité à plein des sommets atteints par les cours de l’or, dopés par

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no3090 – JUILLET 2020

le statut de valeur refuge du métal précieux. Montée à 1736 dollars le 11 juin à la Bourse de Londres, l’once n’était pas loin de ses plus hauts niveaux depuis dix ans, avec un record à plus de 1800 dollars en août 2011. « C’est un moment particulièrement favorable pour Barrick, qui se retrouve avec un bilan solide et un endettement net d’environ 2 milliards de dollars, qui se réduit rapidement puisque les flux de trésorerie tirés de notre production minière en 2020 devraient s’élever

QUATRE FILIALES DANS LES 500

Si le groupe canadien n’apparaît pas directement dans notre classement, quatre de ses mines africaines y figurent.

136e

KIBALI GOLD MINE (RD Congo)

166e

SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO-GOUNKOTO (Mali)

304e

NORTH MARA GOLD MINE (Tanzanie)

389e

SOCIÉTÉ DES MINES DE TONGON (Côte d’Ivoire)

entre 1 et 2 milliards de dollars. D’ici à deux ans, le groupe pourrait être complètement désendetté tout en étant propriétaire du meilleur portefeuille de mines de la filière aurifère », se félicitait Mark Bristow en janvier 2020,

alors que les cours de l’once tournaient autour de 1550 dollars. Lepatronsud-africain,avecquiJeune Afrique s’est à nouveau entretenu au début de juin, reconnaît être à l’affût d’acquisitions, avec une attention particulière pour le continent. « S’il y a des opportunités, nous saurons les saisir, maisnousresteronsextrêmementdisciplinés dans nos investissements. Nous ne nous positionnerons sur des projets d’acquisition, de fusion ou de combinaison d’actifs que s’ils peuvent faire émerger des mines de classe mondiale, c’est-à-dire capables de produire plus de 500000 onces d’or par an pendant unedécennie »,faitvaloirMarkBristow. En Afrique, Barrick dispose déjà selon lui de deux complexes miniers de cette envergure : celui de Kibali, en Ituri, dans l’est de la RD Congo, qui produit quelque 800000 onces par an, et celui de Loulo-Gounkoto, dans l’ouest du Mali,quitourneàplusde700000onces par an. Et Mark Bristow espère bien en faire émerger un troisième, en Tanzanie, grâce à la combinaison de ses mines de North Mara et de Bulyanhulu, après avoir pacifié ses relations avec les autorités du pays. Quant aux mines de Tongon en Côte d’Ivoire (273 000 onces en 2019) et de Morila au Mali, qui entrent dans leurs dernières années d’exploitation, l’objectif est d’optimiser l’utilisation de leurs installations industrielles, notamment en exploitant des gisements adjacents. L’exploration autour des sites d’extraction actuels est clairement la priorité de Mark Bristow, en achetant ou en rachetant des licences. Une stratégie déjà mise en œuvre il y a quatre ans en RD Congo, avecl’acquisitiondugisementdeMoku, situé à proximité de Kibali et dont l’or


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

peutêtretraitéparlesinstallationsetles équipes de ce complexe minier.

Diversification

Le dirigeant n’a pas pour autant renoncé à découvrir de nouveaux gisements. « Nous explorons le soussol de la Côte d’Ivoire (notamment le centre du pays, en coentreprise avec Endeavour Mining), l’est du Sénégal, l’ouest et le sud du Mali (en partenariat avec l’État malien pour cette dernière région). Nous regardons aussi avec intérêt les opportunités dans cette large région comprise entre l’Est de la RD Congo, où est situé Kibali, et nos sites tanzaniens. Enfin, nous gardons un œil sur l’Érythrée, l’Éthiopie, l’Égypte et l’Arabie saoudite », détaille Mark Bristow. En revanche, le patron exclut tout projet dans sa patrie d’origine en raison d’un climat politique et social qu’il considère comme « trop tendu ».

En parallèle, Barrick réfléchit à explorer de nouveaux horizons. En mars 2020, son patron a fait savoir son intérêt pour la filière cuivre, au moment où les cours du métal rouge atteignaientleurplusbasniveaudepuis quatre ans, du fait de la pandémie de Covid-19 et des incertitudes qui planent sur la demande chinoise. Pariant sur un retournement de tendance à long terme, il a notamment formulé une offre pour la mine de Grasberg, située en Indonésie et appartenant à

EN MAINTENANT SA PRODUCTION MALGRÉ LE COVID, LE GROUPE A PROFITÉ À PLEIN DES SOMMETS ATTEINTS PAR LES COURS DE L’OR.

l’américain Freeport-McMoRan, restée lettre morte pour l’instant. Même s’il cible prioritairement des gisements à la fois aurifères et cuprifères, plutôt rares en Afrique, Mark Bristow n’exclut pas une acquisition liée au cuivre sur le continent. « En RD Congo, où nous sommes très bien implantés, cela n’est pas inenvisageable », indique-t-il. Barrick dispose déjà d’une mine de cuivre en Zambie, à Lumwana, mais cet actif n’a ni la taille ni la rentabilité souhaitées. « Le principal souci est que cette mine n’a pas de fonderie. Si nous voyons un moyen d’associer Lumwana à un autre acteur local pour bâtir un ensemble davantage créateur de valeur, nous le ferons », explique-t-il. Barrick a d’ailleurs déjà réalisé une opération de ce type en décembre 2019 au Sénégal, en cédant son projet lié à l’or de Massawa à Teranga Gold, déjà actif dans le pays, contre une participation de 11 % à son capital.

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LES 500

CLASSEMENT

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

STRATÉGIE

BTP Le géant Group Five n’a plus la cote

I

RÉMY DARRAS

l n’y a pas que pour les géants sud-africains South African Air ways, Eskom ou encore ShopRite que les temps sont difficiles. Le secteur de la construction voit lui aussi sombrer ses fleurons un à un, mais les causes sont cette fois antérieures à la pandémie de Covid-19. Le 15 juin, c’est l’une des majors du secteur, Group Five (près de 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2017, soit 885 millions d’euros), qui est sortie de la Bourse de Johannesburg (JSE) après quarante-six ans de présence. Cette entreprise fondée dans les années 1970 est célèbre pour avoir construit les aéroports de King Shaka (Afrique du Sud), de Dubaï et de Jebel Ali (Émirats arabes unis), le stade Moses-Mabhida, à Durban, le gazoduc Durban-Johannesburg, les sièges sociaux de Nedbank et de Cell C, etc. Depuis mars 2019, sa cotation était suspendue. Valorisée 8,2 milliards de rands (860 millions d’euros) en 2007, l’entreprise ne valait plus que 100 millions de rands. Cette dégringolade touche d’ailleurs l’ensemble des acteurs de la construction en Afrique du Sud. Toujours en 2007, les cinq premiers groupes du secteur pesaient 60 milliards de rands, contre 15 milliards aujourd’hui. Le boom qu’ont connu Group Five et ses concurrents avec les chantiers de la

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no3090 – JUILLET 2020

258 e

509 mil lio dollars e ns de n 2018

RAJESH JANTILAL/AFP

Fragilisée avant même la crise du Covid, l’entreprise sud-africaine autrefois florissante vient de sortir du JSE et doit céder ses actifs.

L’aéroport international King Shaka, à Durban, construit en 2010 par le groupe de BTP sud-africain.

Coupe du monde de football de 2010 semble désormais loin. La chute de la commande publique dans le pays, une forte concurrence qui tire les prix vers le bas, une industrie minière moribonde et une économie chancelante ont fortement affecté le dynamisme du secteur depuis trois ans.

Fiasco au Ghana

Alors que ses réalisations à l’extérieur des frontières sud-africaines auraient pu constituer une planche de salut pour Group Five, le projet de centrale électrique de Cenpower Generation à Kpone, au Ghana, a viré au fiasco. 62,7 millions de dollars de pénalités de retard lui ont été réclamées en 2018 sur un contrat de 410 millions de dollars, réduisant à néant une trésorerie déjà mal en point. Un consortium de prêteurs a par la suite refusé de lui octroyer de nouveaux financements, le sachant non solvable. De quoi entraîner le groupe dans une spirale infernale, les entreprises sud-africaines de BTP ayant tendance à porter

EN 2007, LE TOP 5 DES GROUPES DE BTP PESAIT 60 MILLIARDS DE RANDS, CONTRE 15 MILLIARDS AUJOURD’HUI.

par elles-mêmes le risque financier de leurs opérations. Placé sous procédure de sauvetage en mars 2019, « Group Five n’existera plus sous la forme qu’on a connue jusqu’ici » commente Dave Lake, l’un des deux business rescue practitioners du cabinet Metis chargés du dossier. « Il n’était plus en mesure de faire face à ses obligations », poursuit-il. Pour rembourser ses créditeurs, il a procédé à une vente par appartements de ses actifs. « Group Five est vu comme une entreprise de construction, mais, d’un point de vue de la valeur, c’est probablement la part la plus petite de son business », souligne Dave Lake. La majorité de ses contrats en cours, comme le développement de centres commerciaux en Afrique du Sud et au Zimbabwe, et de ses participations dans des joint-ventures ont été cédés. Quant à ses filiales profitables, elles ont été vendues, comme l’opérateur autoroutier Intertoll, présent notamment en Afrique australe, en Europe de l’Est et en Inde, ou sont en passe de l’être, à l’instar du cimentier Everite et de la division immobilier du groupe. Si de nombreux litiges restent encore à régler, Dave Lake se félicite que 60 % des 7000 emplois de Group Five aient pu être sauvegardés. Même s’il va falloir se contenter de peu. Les créditeurs ne pourront être remboursés intégralement. Quant aux actionnaires, leurs fonds semblent bel et bien perdus.



CLASSEMENT

STRATÉGIE

Le complexe gazier de Reggane.

BILOU

Pétrole & gaz Freinage d’urgence de Sonatrach

Durement touché par la chute des prix des hydrocarbures, le géant algérien doit réduire ses activités d’exploration. Au risque de mettre en péril sa capacité de production future.

L

DJAMILA OULD KHETTAB, À ALGER

e gouvernement algérien impose un régime sec à la compagnie publique Sonatrach pour faire face aux répercussions de la pandémie du coronavirus. Le pays, dépendant de sa rente pétrolière, accuse une baisse de près de 30 % de ses recettes en hydrocarbures au premier trimestre par rapport à l’an passé. Plombé par l’effondrement du cours du Brent, le groupe pétro-gazier, qui contribue à près de 60 % du budget de l’État et à plus de 95 % des recettes en

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devises du pays, est sommé de sabrer dans ses dépenses. Objectif: ramener de 14 à 7 milliards de dollars (de 12,4 à 6,2 milliards d’euros) son budget pour 2020. Soit une réduction de moitié!

Cure d’austérité

Cette cure d’amaigrissement drastique était prévisible alors que les cours peinent à remonter, avec un baril avoisinant les 40 dollars, contre près de 60 dollars en début d’année. « Toutes les entreprises pétrolières sont en train de diminuer leurs investissements en raison de la baisse de la demande mondiale », tempère

1 er

48,2 mil lia dollars e rds de n 2018

Mohamed Saïd Beghoul, ancien cadre de la société. « L’État algérien, qui est l’unique propriétaire de Sonatrach, se trouve en grande difficulté et n’a pas d’autre choix que de réduire la voilure », confirme Mourad Preure, ancien directeur de la stratégie à Sonatrach. Selon lui, le groupe a les reins assez solides pour faire face à ce nouveau choc pétrolier. « L’industrie des hydrocarbures est cyclique. Dans des situations de dépression, une compagnie pétrolière se doit d’être en mesure d’établir des scénarios de recul pour maintenir ses équilibres tout en résistant à la dépression. C’est un sport que Sonatrach maîtrise parfaitement », soutient-il. Et de rappeler que ce n’est pas la première fois que l’entreprise doit se serrer la ceinture: « La société a été contrainte de faire des coupes budgétaires importantes par le passé, comme dans les années 1990, lorsque le pays s’écroulait sous le poids de la dette extérieure. » Le défi s’annonce toutefois colossal. L’Algérie sort d’une année difficile,


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

marquée par une forte instabilité politique. Des secteurs, comme l’automobile ou le BTP, sont à l’arrêt, et l’on observe une érosion continue des réserves de change du pays. Amputées d’un tiers de ses stocks en trois ans, ses réserves en devises pourraient passer sous la barre des 50 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année. Et pour ne rien arranger, le secteur minier algérien continue d’être boudé par les leaders du marché. « Sonatrach est isolée pour faire face à cette nouvelle crise, car sa stratégie de partenariats à l’international a été sévèrement contrariée par les manipulations intempestives de la législation pétrolière pendant ces vingt dernières années, qui ont brouillé l’image du pays et causé les échecs des derniers appels d’offres. C’est pourquoi l’État est davantage mobilisé que si le groupe pouvait compter sur plusieurs grands partenaires avec lesquels partager le risque », souligne Mourad Preure.

Attirer les majors

Pour restaurer l’attractivité de Sonatrach, les autorités placent leurs espoirs dans la nouvelle loi régissant les hydrocarbures, entrée en vigueur en décembre 2019. Contesté par une partie de l’opinion publique, ce dispositif législatif offre plus de flexibilité aux investisseurs étrangers dans l’exploration et le développement des champs ainsi qu’une baisse sensible du niveau général du prélèvement fiscal. Sauf que les majors, dans le rouge depuis le déclenchement de la pandémie, ne se bousculent pas au portillon. « Il reste encore des champs gazéifères et pétrolifères à découvrir. Sont-ils de la taille des grands gisements comme Hassi R’mel ou Hassi Messaoud ? C’est peu probable. Les majors ont un grand appétit. Elles ne vont pas affluer en Algérie pour

OFFENSIVE DANS LE GAZ EN ESPAGNE Face à la concurrence du gaz russe et des gaz de schiste américains, aux prix plus attractifs, et à une baisse estimée à 25 % de ses volumes de vente en 2020, Sonatrach passe à l’offensive. Troisième fournisseur gazier en Europe, avec 11 % de part de marché, la compagnie publique algérienne a pris le contrôle de Medgaz SA, gérant du gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne, à la suite de l’acquisition des 19,10 % d’actions détenues par l’entreprise espagnole Cepsa Holding. Sonatrach se retrouve ainsi majoritaire dans cette société aux côtés de Naturgy (49 %), son partenaire historique espagnol. D.O.K.

de petits gisements, commente Mohamed Saïd Beghoul. Si c’est pour attirer des sociétés moins puissantes que Sonatrach, autant qu’elle continue à mener ses activités d’exploration en solo », tranche-t-il. Préparé à la hâte, le plan de réduction budgétaire n’a pas encore été rendu public. Le nouveau PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, qui a pris ses fonctions quelques semaines avant le début de la propagation du Covid-19, a seulement annoncé le report « des projets qui ne revêtent pas un caractère d’urgence » et une diminution de la « charge d’emploi de près de 30 % ». Les opérations de forage ne sont pas épargnées. Depuis mars, 26 puits d’exploration et 30 puits de développement ont été mis à l’arrêt. Une telle situation ne risque-t-elle pas de compromettre ses capacités de production, en baisse constante ? La production de la compagnie a reculé d’environ 20 % au cours des dix dernières années malgré un effort d’investissement annuel maintenu autour de 10 milliards de dollars. Pour de nombreux experts, réduire l’activité de forage revient à asphyxier le cœur de métier

POUR CERTAINS EXPERTS, DIMINUER LES OPÉRATIONS DE FORAGE REVIENT À ASPHYXIER LE CŒUR DE MÉTIER DU GROUPE.

de Sonatrach et à mettre en danger l’équilibre naturel de la gestion des gisements pétrolifères et gazéifères. « On peut faire des économies mais pas au détriment de l’activité de base, qui est l’exploration et le développement. D’autant que la fermeture de ces puits ne représente qu’un gain d’environ 400 millions de dollars. On est loin du compte. Alors autant ne pas toucher aux forages et réduire des segments d’activité moins productifs, comme les bureaux à l’étranger, qui ne rapportent pas beaucoup », propose Mohamed Saïd Beghoul.

Surexploitation

Pour Mourad Preure, la priorité reste de conserver les principaux champs gazéifères et pétrolifères, surexploités. « Dans un scénario de recul, on part toujours de l’amont, de la préservation des gisements, car c’est là que se trouve la puissance de la compagnie. C’est donc dans l’aval que les projets d’investissement doivent être reportés. On n’a jamais vu une compagnie pétrolière faire faillite à cause de son raffinage ou de sa pétrochimie, mais plutôt à cause de son amont. Soit parce qu’elle n’a plus de réserves, soit parce que celles-ci sont trop chères à produire. Donc, la première préoccupation de toute compagnie pétrolière, c’est de maintenir la santé de ses gisements », rappelle-t-il.

no3090 – JUILLET 2020

37


ASECNA

PRÊTE POUR L’APRÈS COVID 19

L

Le second avion de calibration de l’ASECNA dans le hangar d’AERODATA, à Wichita, Kansas, (États-Unis), en juin 2019.

a pandémie du Covid-19 a eu un impact important pour le secteur du transport aérien. Depuis le mois de mars en effet, des milliers d’avions sont cloués sur les tarmacs, mettant à rude épreuve la survie même de certaines compagnies aériennes. Dans certaines régions du monde, le trafic aérien a été réduit de plus de 90 %. Tous les acteurs de la chaine du

transport aérien ont été impactés par cette crise : compagnies aériens, gestionnaires d’aéroports, opérateurs des plates formes aéroportuaires et fournisseurs de services de navigation aérienne et autorités de l’aviation civile.

LE SACERDOCE DE LA CONTINUITÉ DU SERVICE

DES INNOVATIONS MAJEURES POUR 2020

Malgré des conditions de travail difficiles,

En pleine pandémie du Covid-19, l’ASECNA

l’ASECNA a continué, depuis le début de

a bouclé en avril dernier l’étude sur l’archi-

la pandémie du Covid-19 à fournir, sans

tecture de son système de navigation par

discontinuité, des services de navigation

satellite « SBAS pour l’Afrique et l’Océan

aériennes de qualité dans les espaces aériens

Indien ». Cet ambitieux projet, fondé sur

qu’elle gère. La continuité du service est une

le programme européen EGNOS, vise à

exigence de l’aviation civile internationale et

renforcer les opérations de navigation

l’ASECNA, principal fournisseur de services de

et de surveillance au cours de toutes les

navigation aérienne sur le continent africain

phases de vol, et à améliorer ainsi, de

assure cette mission avec le plus grand

manière significative et durable, la sécu-

professionnalisme depuis plus de 60 ans.

rité et l’efficacité des vols dans sa zone de

L’ASECNA A ÉTÉ FAÇONNÉE PAR LE COURAGE ET L’ABNÉGATION DES PREMIERS INGÉNIEURS AFRICAINS


PUBLI-INFORMATION

Schéma du SBAS ASECNA

responsabilité et au-delà, sur l’ensemble

d’effectuer le contrôle en vol de mise en ser-

du continent africain. Ces services permet-

vice et/ou contrôle périodique de tous les

tront, à partir de 2021/22, d’augmenter les

équipements d’aide à la navigation aérienne

performances de positionnement fournies par les constellations existantes de navigation par satellite, comme le GPS ou Galileo. L’ASECNA a également acquis un second avion de calibration de type Cessna Sovereign pour renforcer son ATR 42 en service depuis 1989.

et à l’atterrissage installés dans son espace aérien. L’ASECNA, après les célébrations réussies de son 60e anniversaire en décembre dernier, et malgré les difficultés engendrées

Avec cette acquisition, la capacité annuelle

par la pandémie du Covid-19, se positionne

de services de calibration offerts par l’Agence

plus que jamais comme un acteur incon-

passera de 800 heures actuellement à environ

tournable en Afrique dans le domaine de

2 000 heures.

la sécurité aérienne. L’agence conforte

Il convient de noter que, dans le cadre de

également sa position de futur fournisseur

ses missions et en application des recom-

de services de navigation aérienne par sa-

mandations de l’OACI, l’ASECNA est tenue

tellite à l’échelle du continent.

JAMG - © D.R.

L’ASECNA EST UN ACTEUR INCONTOURNABLE EN AFRIQUE DANS LE DOMAINE DE LA SÉCURITÉ AÉRIENNE

CONTACT

www.asecna.aero

Lancement officiel ADS-B ASECNA à Dakar, Janvier 2020

N N

32-38 avenue Jean Jaurès BP 3144 Dakar Tél. : (+221) 33 849 66 00


LES 500

CLASSEMENT

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

STRATÉGIE

Industrie La saga Elloumi Le champion tunisien de l’export, qui a conquis le monde avec ses câbles automobiles, s’est diversifié dans l’agroalimentaire en utilisant les mêmes recettes: vision, savoir-faire et discrétion.

Q

MATHIEU GALTIER, À TUNIS

uiconque a déjà effectué un freinage d’urgence p e u t p ro b a b l e m e n t remercier le groupe tunisien Elloumi pour la qualité de ses produits. Son vaisseau amiral, Coficab, qui emploie 4 500 salariés, est le numéro deux mondial de la câblerie automobile, avec plus de 15 % de part de marché, dont 45 % en Europe. En 2016, il réalisait un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros exclusivement grâce à ses exportations. Un succès rare à l’échelle du continent : « Si le pays arrive, malgré ses difficultés économiques, à exporter pour 10 milliards d’euros, c’est grâce à des capitaines d’industrie comme la famille Elloumi », se félicite Afif

Chelbi, ancien ministre de l’Industrie (2004-2011).

Success-story

Au lendemain de son indépendance, en 1956, la Tunisie cherche à se moderniser. Taoufik Elloumi, petit entrepreneur de Sfax qui s’est lancé dix ans plus tôt, y voit immédiatement une opportunité et devient l’un des plus importants fournisseurs de câbles de la Steg, la société nationale de l’électricité. La réussite déjà patente devient une véritable success-story à la fin des années 1980, lorsque ses fils Faouzi et Hichem, respectivement centralien et polytechnicien, et ses filles Selma et Aouatef, jugeant le marché tunisien trop étroit pour leurs ambitions, font le pari de l’exportation en fournissant le sous-traitant automobile américain Delphi Corporation. « À cette époque,

tout était réuni pour se développer en Tunisie. Les multinationales y accéléraient la délocalisation de leurs usines : la loi 72 leur accordait des exonérations fiscales, tandis que la main-d’œuvre y était bon marché et plutôt qualifiée », détaille Hatem Essoussi, directeur de la Promotion des secteurs à technologie évoluée au sein de l’Agence de promotion des investissements étrangers (Fipa). Rapidement, les deux héritiers identifient d’autres produits à fort potentiel et créent une entreprise pour chaque production : Coficab pour le câble automobile, Cofat pour les systèmes électriques dans les véhicules et Chakira pour le câble électrique et de téléphonie. Fort du savoir-faire unique acquis auprès de l’américain Delphi, le groupe décide de s’implanter au plus près des constructeurs. En 1993, il installe une usine au Portugal, puis suivront le Maroc, la Roumanie, la Serbie, la Chine, le Mexique, les États-Unis, l’Inde et l’Allemagne. En 2008, Faouzi Elloumi assurait que la moitié des COFICA B

1,26

milliard de dolla rs en 2016

NICOLAS FAUQUÉ POUR JA

Le siège du numéro deux mondial de la câblerie automobile, à Sidi Hassine, dans la banlieue sud-ouest de Tunis.

40

no3090 – JUILLET 2020


Photo © Getty Images/iStockphoto - Illustration © Thomas Vieille

Façonner un environnement durable, dès maintenant

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LES 500

CLASSEMENT STRATÉGIE

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

INDUSTRIE

Culture de l’innovation

Pendant les années Ben Ali, le groupe jouit d’une certaine proximité avec le pouvoir, mais ses dirigeants ont su préserver l’indépendance nécessaire à la conduite de leurs affaires. Pour l’ambassade américaine, dont les câbles diplomatiques ont été révélés par WikiLeaks, l’empire Elloumi est même un modèle à suivre pour le secteur privé tunisien. Après la révolution, la famille a conservé son influence, notamment au sein du patronat tunisien, dont Hichem Elloumi est le premier vice-président, mais aussi dans la sphère politique, où Selma Elloumi, après avoir été élue au Parlement, a été ministre du Tourisme de 2015 à 2018. Son engagement pour l’intérêt général est ancien et s’est manifesté par la promotion des régions défavorisées auprès des groupes étrangers du secteur automobile. « Si la société japonaise Yazaki a investi à Gafsa dès 2009, c’est grâce aux efforts du gouvernement, mais aussi à l’implication d’opérateurs tels que Hichem Elloumi, qui a mis son temps et ses réseaux au service de l’État, ce qui n’est pas forcément évident pour un

Fatma Rekik, petite-fille du fondateur du groupe.

HICHEM

câbles en courant continu présents sur les Chrysler aux États-Unis ou sur les Volkswagen et Peugeot en Europe venaient du groupe. Ce succès, la famille Elloumi préfère le savourer discrètement. Aucun de ses membres n’a souhaité répondre à nos questions. Ses détracteurs dénoncent un management opaque et rigide, où même les syndicats sont interdits. « Si le groupe a toujours refusé d’introduire ses sociétés en Bourse, c’est parce qu’il rechigne à se soumettre aux impératifs de transparence », analyse Adel Ayari, économiste et sociologue au think tank Carep (Centre arabe de recherches et d’études politiques).

acteur privé », souligne l’ancien ministre Afif Chelbi. À l’image de l’ensemble des industriels dans le monde, la pandémie de Covid-19 fait peser une menace soudaine sur les activités du groupe. En Tunisie, le confinement décrété de la fin de mars à la mi-mai a entraîné l’arrêt des usines. Cofat comme Coficab n’ont pas été épargnées, mais leur existence n’est pas remise en cause, même si leurs dirigeants peuvent être légitimement inquiets face à l’effondrement des ventes des constructeurs automobiles en avril (– 55%) et en mai (– 76%). Avant la crise, le groupe avait pris le virage des voitures électriques et autonomes. Dès 2014, Coficab s’était dotée d’un deuxième centre de recherche au Portugal afin de mieux répondre aux besoins des constructeurs. Ces investissements dans le développement de technologies innovantes ont permis à Coficab et Cofat de mettre au point, en partenariat avec le leader allemand de l’équipement automobile, Leoni, une nouvelle génération de câbles utilisée pour la production de l’Audi Q6 e-Tron. La culture de l’innovation s’inscrit d’ailleurs au cœur de l’ADN du

APRÈS LA RÉVOLUTION, LA FAMILLE ELLOUMI A CONSERVÉ SON INFLUENCE AU SEIN DU PATRONAT ET DE LA SPHÈRE POLITIQUE. 42

no3090 – JUILLET 2020

groupe. Au cours des années 1990, le gouvernement avait convaincu ses dirigeants de participer à la redynamisation du secteur agroalimentaire tunisien. Créée pour mettre en valeur un domaine de 224 hectares dans la région du cap Bon, la société Stifen a été l’une des pionnières dans l’adoption d’une technique de surgélation (individual quick frozen) qui permet de surgeler à cœur des fruits en quelques secondes, devenant l’un des fournisseurs de géants comme Danone, Kellogg’s ou encore Andros. « Notre avantage par rapport à la concurrence marocaine ou égyptienne, c’est notre savoir-faire sur la traçabilité, depuis le plant jusqu’au produit fini. Une préoccupation qui vient directement de la câblerie. Que ce soit dans l’automobile ou l’alimentaire, la sécurité du consommateur est primordiale. D’ailleurs, les contrats avec les clients, Danone ou Volkswagen, sont similaires : il faut pouvoir tracer les produits à toutes les étapes de la chaîne de valeur. Et ça, nous savons le faire parfaitement », résume Emna Ben Yahia, responsable vente et marketing chez Stifen.

Troisième génération

Aujourd’hui, l’entreprise agro-industrielle, qui est une référence régionale, réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires à l’exportation (Europe, Moyen-Orient, États-Unis, etc.). Cette dynamique a démarré dès 2007, avec l’installation d’une usine en Égypte. Pendant la crise, si les sites de production ont ralenti leur rythme, l’activité est restée importante, aidée en cela par le mois du ramadan, qui est traditionnellement une période de forte consommation. Depuis 2018, Fatma Rekik, fille de Selma Elloumi Rekik, a pris les rênes de Stifen. Celle qui incarne la troisième génération à la tête des entreprises du groupe a impulsé un virage important au cours des vingt-quatre derniers mois. Désormais, Stifen n’est plus seulement un fournisseur des géants de l’agroalimentaire, elle commercialise ses propres produits finis sous les marques La Fruitière et Furketta.



LES 500

CLASSEMENT

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

STRATÉGIE

Agroalimentaire Crise de croissance pour Zalar?

260 e

Un élevage de dindes, dont le prix a baissé en raison d’une surproduction dans le royaume.

Le spécialiste marocain de l’aviculture, qui a connu, certes au prix d’un endettement important, un développement rapide au cours des quinze dernières années, continue d’intéresser des investisseurs de premier plan.

44

no3090 – JUILLET 2020

EL MEHDI BERRADA, À CASABLANCA

À

la fin de février, une semaine avant le début de l’épidémie de Covid19 au Maroc, le conseil d’administration de Zalar Holding, qui chapeaute 21 entreprises du secteur avicole, accompagné par le cabinet international PwC, a opéré une réorganisation interne très remarquée. Ali Berbich, administrateur général de l’entreprise depuis 2013, a été propulsé au poste de président du conseil d’administration, laissant sa place à Siham Benhamane, auparavant responsable des pôles nutrition animale et accouvage. La quinquagénaire accède à la tête d’une entreprise fondée en 1974 et toujours contrôlée par la famille Chaouni. Le chiffre d’affaires de Zalar

– 498,33 millions d’euros en 2018 – la place dans les 300 premières entreprises du continent, alors qu’elle a connu trois exercices déficitaires ces dernières années. La nouvelle patronne n’arrive cependant pas en terrain inconnu puisqu’elle a intégré le groupe en 2005. « Les actionnaires n’étaient pas complètement satisfaits des réalisations du holding », commente le patron d’une banque d’affaires marocaine. « Siham Benhamane a été nommée pour améliorer les performances opérationnelles des filiales et pour créer davantage de synergies. L’intégration verticale de la filière avicole – négoce, nutrition, élevage, transformation et distribution – reste une priorité », confirme un cadre du groupe, qui emploie près de 2500 salariés. Très discret sur ses performances, Zalar – qui n’a d’ailleurs pas

KATE KLINE MAY/FOODPIX/GETTY IMAGES

498 mil lio dollars e ns de n 2018


COMMUNIQUÉ

Ricex Pte Ltd

AVIS D’EXPERT

Rice Exchange

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Abaisser le niveau de risque dans le commerce du Riz L’

Afrique de l’Ouest reste l’un des acteurs principaux des importations de riz au monde. En 2020, les prévisions d’importations atteignent environ 14 millions de tonnes provenant surtout d’Asie du Sud et du Sud Est. La pandémie du Covid-19 a révélé la fragilité de cette chaîne d’approvisionnement pourtant vitale. L’effondrement de certaines grandes sociétés de négoce de matières premières renforce une inquiétude, notamment auprès des banques qui considèrent le financement des matières premières de plus en plus risqué. Cela aura certainement un impact supplémentaire sur la taille des cargaisons de riz mais surtout sur les financements de stockage à destination.Les banques et les institutions financières souhaitent désormais une meilleure visibilité sur les opérations de négoce, et des moyens fiables et sécurisés pour détecter et éviter les fraudes ou autres.

Lorsque nous avons décidé de créer Rice Exchange, en 2018, le négoce international du riz augmentait de façon presque continue au cours des 30 dernières années, atteignant environ 48 millions de tonnes. Les opérations de négoce de riz sont encore structurées de façon archaïque.Acheteurs et Vendeurs traitent avec des contreparties connues par manque de confiance sur d’autres terrains, et aucune information sur les prix. Le commerce est basé sur papier

avec possibilités d’erreur humaine, et pire encore, il peut arriver que des cargaisons soient avariées, ou non conformes aux termes contractuels, avec des chances de remboursement d’assurances, très faibles. Les acheteurs et les vendeurs se retrouvent face à des litiges difficiles à solutionner, entraînant des pertes. Il était alors évident et urgent que cela change. Nous avons donc créé une plateforme numérique pour ce marché appelant à résoudre de manière conséquente ces problèmes. Nous avons réuni ainsi de nombreux vendeurs de plusieurs pays, afin de permettre aux acheteurs d’avoir accès à des prix plus compétitifs. Notre plateforme mise en place par Fujitsu est entièrement basée sur la dernière technologie Hyperledger. Cela signifie qu’il existe une version de la vérité sur laquelle toutes les parties peuvent s’entendre.

Frank GOUVERNE, Co-fondateur et COO de Rice Exchange

permettant une meilleure visibilité de la chaine. Nous estimons que Rice Exchange permet aux importateurs d’économiser90 % de leur temps,20 % de leurs coûts et augmente potentiellement leur accès au financement. Le riz restera toujours une denrée vitale pour l’Afrique, comme pour beaucoup d’autres pays au monde. L’actuelle pandémie a encore plus révélé les lacunes liées à cette matière première, et nous devons incontestablement améliorer cette chaîne d’approvisionnement pour la rendre plus fiable et sécurisée d’où l’urgence

Le riz est une denrée vitale pour l’Afrique. Nous devons chercher les moyens de rendre les chaînes d’approvisionnement moins risquées et plus digitalisées. Tous documents générés ne sont pas

de la digitaliser. Ainsi ce nouveau

modifiables, ce qui réduit les risques

système ne pourra être que bénéfique

de fraude ou de non conformité. La

aux importateurs de riz, ainsi qu’aux

plateforme offre tous les services per-

banques, qui les financent, et aux

mettant l’exécution d’une opération,

consommateurs.

à savoir l’affrètement de navires ou conteneurs, l’inspection, l’assurance

Il est alors grand temps d’adapter le

maritime et l’aide juridique. Ceci

négoce de riz à ce 21e siècle.


LES 500

CLASSEMENT STRATÉGIE

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

AGROALIMENTAIRE

répondu à nos sollicitations – tire une part importante de ses revenus de ses activités de négoce. L’entreprise est par conséquent directement impactée par la fluctuation des cours mondiaux des matières premières agricoles. C’est ce qui explique, outre une surproduction de viande de dinde au Maroc, la baisse de son chiffre d’affaires sur la période 2012-2015, en dépit d’investissements importants. En juin 2019, date de la dernière communication financière du groupe, ses dettes atteignaient plus de 2 milliards de dirhams (183 millions d’euros), soit presque quatre fois ses fonds propres. « Le plus délicat, c’est qu’une grande partie de cette dette est de court terme, sous forme de découverts bancaires ou de concours bancaires courants qu’il faudra payer rapidement. Mais sans plus d’informations détaillées, par métier, il est impossible de savoir où le bât blesse », explique le financier interrogé. Pour l’instant, l’enjeu pour le groupe est d’être en mesure de poursuivre le programme d’investissement pour lequel il a obtenu en février un financement de 25 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI). Cette enveloppe servira à agrandir des installations de stockage de céréales, mais aussi à construire de nouvelles fermes d’élevage, ainsi qu’à moderniser des fermes existantes. « La crise du Covid ne freinera pas les investissements. Le secteur avicole a été relativement épargné, et le groupe a besoin d’augmenter ses volumes

AVEC SON FORT ESSOR DANS UN SECTEUR LUIMÊME EN CROISSANCE, ZALAR OFFRE UNE BELLE OPPORTUNITÉ AUX INVESTISSEURS. pour faire baisser ses coûts fixes », estime le banquier consulté. Zalar entend aussi augmenter les parts de marché de sa marque de charcuterie Dindy, aujourd’hui moins connue que les produits de son concurrent Koutoubia, pourtant plus petit. Pour décrocher le financement de la BEI, Zalar a une nouvelle fois mandaté la banque d’affaires Ascent Capital Partners (ACP), cofondée en 2010 par Mehdi Berbich, ex-directeur exécutif chez JP Morgan et parent d’Ali Berbich, et Abdellatif Imani, ancien gestionnaire de fonds de Société générale. « Grâce à leurs expériences aux ÉtatsUnis et en France, les deux patrons d’Ascent permettent à Zalar de démarcher des investisseurs étrangers intéressés par l’Afrique. Avec son fort développement dans un secteur lui-même en croissance, l’entreprise offre la belle histoire que beaucoup recherchent », explique notre source. C’est au départ parce qu’il ne voulait pas être dépendant de ses fournisseurs que Mohammed Chaouni Benabdallah s’est progressivement agrandi, créant des sociétés distinctes

LA FAMILLE CHAOUNI CULTIVE SON JARDIN Après Zalar Holding, IFC, la filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le secteur privé, a prêté en début d’année 24 millions de dollars à Zalar Agri. Cette structure, également détenue par la famille Chaouni – et dont Ali Berbich est actionnaire –, qui a débuté avec la culture des pommes, s’est diversifiée pour produire aujourd’hui une dizaine de fruits différents (prunes, abricots, pêches, cerises, dattes, mandarines, amandes, grenades, avocats, kakis) dans seize vergers qui s’étendent sur plus de 1300 hectares. E.M.B.

46

no3090 – JUILLET 2020

pour chacune des étapes de la chaîne de valeur avicole. Une stratégie particulièrement appréciée des investisseurs. L’accélération du développement du groupe date de 2009, lorsque Zalar a fusionné ses activités avec celles du groupe Al Atlas, avant de racheter, deux ans plus tard, les parts de ses partenaires. En 2013, les actionnaires de l’entreprise décidaient, déjà avec l’appui d’Ascent Capital Partners, d’ouvrir le capital de Zalar à la Société financière internationale (IFC, filiale de la Banque mondiale), cédant 17,9 % du capital contre 24 millions de dollars (21,3 millions d’euros).

Tour de table prestigieux

Grâce à cette caution internationale, le groupe réussissait l’année suivante à lever 475 millions de dirhams, dont les deux tiers sur le marché obligataire marocain et le reste auprès de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd). Pour concrétiser ses ambitions, la famille Chaouni, toujours accompagnée par les banquiers Mehdi Berbich et Abdellatif Imani, a par la suite ouvert par deux fois le capital du groupe. En 2015, les actionnaires accueillaient au tour de table l’américain Seaboard, conglomérat spécialisé dans l’agro­ alimentaire et le négoce, qui a pris 12 % de Zalar contre 176 millions de dirhams. En 2018, c’était au tour du japonais Mitsui & Co., conglomérat présent dans l’agroalimentaire et les transports, d’injecter 25 millions de dollars sous la forme d’une augmentation de capital. Focalisé sur l’amélioration de ses résultats au Maroc, le groupe n’a pas fait de son développement international une priorité, malgré plusieurs annonces en ce sens et un investissement de 18 milliards de F CFA (27,5 millions d’euros) au Sénégal, en 2015, pour y construire un couvoir et plusieurs unités d’élevage et d’abattage. « Nous n’avons pas d’autres projets en Afrique ni évalué nos investissements futurs sur place », avoue avec franchise un cadre financier du groupe. Pour Zalar, l’avenir immédiat se jouera avant tout à domicile.



LES 500

CLASSEMENT

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

TÉLÉCOMS

OPÉRATION DE L’ANNÉE

Axian s’inspire de Telma pour piloter Togocom

Acquis à la fin de 2019, l’opérateur togolais fait figure de test grandeur nature en Afrique de l’Ouest pour le conglomérat malgache, déjà présent au Sénégal via Free. QUENTIN VELLUET

la 5G « au plus tard en 2021 », nous confiait il y a L’année 2019 aura été celle de l’ancrage d’Axian en quelques mois Cina Lawson, ministre des Postes, Afrique de l’Ouest. Un mois seulement après avoir de l’Économie numérique et des Innovations techofficiellement lancé la marque Free au Sénégal nologiques. L’engagement porte en outre sur la mise – grâce à l’opérateur Tigo Sénégal, qu’il a repris en en place d’une banque mobile baptisée MVola, du 2018 à Millicom avec ses partenaires Yérim Sow nom de la plateforme de services financiers déveet Xavier Niel –, Hassanein Hiridjee, patron du loppée par Telma à Madagascar. conglomérat malgache, a finalisé Togocom dispose déjà d’un seren novembre 2019 l’acquisition, CONSEILS AUPRÈS vice de transfert d’argent par via le consortium Agou Holding, DE L’EXÉCUTIF TOGOLAIS Pour la réforme du secteur mobile appelé TMoney. créé avec son partenaire minorides télécoms: McKinsey taire Emerging Capital Partners (ECP), de 51 % de Togocom, l’opéPour la privatisation de Togocom: rateur public togolais (mobile, Pour mener ces projets, Agou la banque d’affaires franco-américaine fixe, internet). L’État a conservé Holding a nommé à la tête de Lazard (Xavier Atieh, Vincent Le Stradic, 49 % de l’entreprise, qui a réalisé Togocom Paulin Alazard, ex-diRoy Azzam, Alexandre Issa-El-Khoury); en 2018 un chiffre d’affaires d’enrecteur général adjoint de Telma. le cabinet de conseil Jones Day (Rémy viron 183 millions d’euros. Celui qui a également été direcFekete et David Guitton) Cette opération a permis à l’enteur financier du koweïtien Zain, à Conseil financier: Alain Kete et Niton treprise publique, qui emploie Madagascar, et d’Airtel, au Gabon, Coulibaly, d’EY Côte d’Ivoire 1400 collaborateurs, d’être valoridevra poursuivre en parallèle la sée à 320 millions d’euros. Du côté restructuration de l’entreprise CONSEILS AUPRÈS D’AXIAN d’Axian, elle lui permet de renfordans un contexte social tendu. En Le cabinet d’avocats new-yorkais cer son ancrage ouest-africain, mai 2019, le gouvernement avait Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom dans la perspective de futures déjà obtenu le départ volontaire synergies avec ses activités dans de 300 salariés, deux ans après la Évaluation financière: Rémy Boulesteix, de KPMG France l’énergie. Le conglomérat entend fusion de Togo Télécom et Togo appliquer à Togocom le modèle Cellulaire pour créer Togocom. CONSEIL AUPRÈS D’ECP qui a fait de sa filiale Telma, racheLe 2 juin, le holding s’est fendu White & Case tée en 2004 à l’État malgache, le d’un communiqué pour dresleader du marché sur la Grande ser un premier bilan d’étape. Île, à savoir la maîtrise des infrastructures et le déveSelon l’entreprise, 97 nouveaux sites 2G et 3G ont loppement de services à valeur ajoutée. été installés, 400 sites 4G+ ont été activés, attirant En première ligne du virage numérique que sou170000 nouveaux abonnés. La résilience du réseau haite prendre le Togo (huit millions d’habitants), a aussi été renforcée grâce à la mise en place d’une les nouveaux actionnaires se sont engagés à mener connexion en fibre terrestre avec le Ghana. Dans d’importants investissements. Environ 245 millions le même temps, Axian a réorganisé le réseau comd’euros doivent être alloués sur les sept prochaines mercial et profité de sa force de frappe (Madagascar, années afin de moderniser et densifier les réseaux Comores, île de La Réunion, Mayotte et Sénégal) mobile et fixe. Promesse a même été faite de lancer pour renégocier les contrats avec les fournisseurs.

Restructuration

48

no3090 – JUILLET 2020

160 e

888 mil lio dollars e ns de n 2018


LA MEILLEURE BANQUE DU MOYEN-ORIENT POUR

LA RESPONSABILITÉ

D’ENTREPRISE


CLASSEMENT

BILAN

Voilure réduite avant la tempête

Les entreprises leaders du continent ont vu leur activité marquer le pas en 2018, notamment en Afrique du Sud et au Nigeria.

C

PIERRE-OLIVIER ROUAUD

est dans un contexte proprement extraordinaire, celui de la crise mondiale du coronavirus, que Jeune Afrique publie cette année son classement des 500 premières entreprises africaines. L’effet dépressif de cette pandémie sur l’activité des sociétés pour 2020 et au-delà reste encore inconnu. Selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD) datant de mai, la crise liée au Covid-19 pourrait se traduire en 2020 par une chute de 0,7 % à 2,8 % du PIB continental. Il s’agit d’une première depuis la récession de 1992, avec des impacts désastreux attendus, notamment sur les pays et entreprises exposés au cours des hydrocarbures qui se sont effondrés. Pour mesurer toute l’ampleur de la crise, il faudra attendre notre classement de 2022,

LÉGÈRE RECHUTE

CA cumulés annuels des 500 entreprises du Top 500 de Jeune Afrique en milliards de dollars

2012

757

2013

742

713

2014

690

2010

637

Variation du chiffre d’affaires en dollars dans les 500

NATIONAL CO. FOR MAIZE PRODUCTS

Égypte

MISR NATIONAL STEEL

Égypte

SIXTH OF OCTOBER DEVELOPMENT & INVESTMENT CO.

Égypte

Différence de rang

+ 168 % + 72 %

_ _ _

+ 61 %

LES PLUS FORTES BAISSES 2018

621 2009

50

LES PLUS FORTES HAUSSES

2017

690

586

Rebond de l’Égypte

Hors affaiblissement sud-africain, ce Top 500 connaît une hausse des chiffres d’affaires globaux, que ce soit au niveau des palmarès régionaux ou sectoriels (non publiés cette année). Ainsi, en Afrique du Nord, deuxième région du continent (voir carte p. 54) par son poids dans le classement, l’activité des 150 premières entreprises progresse de 14,6 %, totalisant 175 milliards de dollars de revenus. Cela découle notamment du redressement des cours du baril

2015

561

no3090 – JUILLET 2020

2016

568

Variation du chiffre d’affaires en dollars dans les 500

DRIEFONTEIN MINE

Afr. du Sud

– 46 %

SANLAM

Afr. du Sud

– 42 %

SOUTH DEEP GOLD MINE

Afr. du Sud

– 41 %

Différence de rang

– 133 % –8% – 131 %

SOURCES : JA

2011

listant les comptes de 2020. Le palmarès que nous publions porte, pour rappel, sur les comptes de 2018. Il doit être pris pour ce qu’il est, à savoir une photographie, en situation économique « ordinaire », des grandes entreprises africaines, dix-huit mois avant le déclenchement d’une crise centennale. Ce Top 500 est marqué par une légère baisse du chiffre d’affaires 2018 des entreprises, exprimé en dollars. Après le contre-choc pétrolier de 2015 et 2016 et les crises monétaires qui s’en étaient suivies au Nigeria et en Égypte notamment, les 500 étaient reparties nettement de l’avant en 2017. Ce qu’avait traduit un bond de 12,1 % des facturations de notre dernier Top 500. Pour cette édition, ce cumul baisse de 2,55 %, en dépit d’un contexte plutôt favorable sur la période. La croissance du PIB continental en 2018 s’est en

effet établie à 3,5 % (niveau quasi identique à celui de 2017) selon la Banque africaine de développement, un rythme qui s’est poursuivi en 2019 (+ 3,4 %). Quid alors du léger recul de ce Top 500? Il s’explique, pour l’essentiel, par la contre-performance des entreprises sud-africaines. Celles-ci pèsent d’un poids écrasant, 51,8 % en valeur, dans le classement, mais leur chiffre d’affaires global y chute de 12,7 % (soit 47 milliards de dollars), en bonne partie sous l’effet monétaire. Le rand, en 2018, s’est déprécié d’environ 15 % vis-à-vis du dollar. Illustration : le géant des télécoms MTN (7e place), dont les revenus en monnaie nationale ont bondi de 6 % en 2018, voit ceux-ci, convertis en dollars, plonger de 13,1 % dans le Top 500.


LES 500 1-50 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018* 3939,4

1

1

Sonatrach

Énergie

Algérie

48181,5

2

3

Sonangol

Énergie

Angola

15778,2

257,5

3

2

Steinhoff International Holdings

Bois, papier

Afrique du Sud

14685,2

– 771,6

4

5

Sasol

Chimie, caoutchouc, plastique

Afrique du Sud

12562,5

1787,7

5

4

Eskom

Eau, électricité & gaz

Afrique du Sud

12453,9

– 1435,1

6

6

Shoprite Holdings

Commerce

Afrique du Sud

10059,5

360,9

7

7

MTN Group

Télécommunications

Afrique du Sud

9315,6

663,1

8

9

Imperial Holdings

Groupe diversifié

Afrique du Sud

8908,7

235,9

9

8

BID Corp. Ltd

Agro-industrie

Afrique du Sud

8263,3

283,5

10

11

Spar Group

Commerce

Afrique du Sud

7131,2

126,5

11

12

Massmart Holdings

Commerce

Afrique du Sud

6312,4

60,1

12

13

Vodacom Group

Télécommunications

Afrique du Sud

6237,6

1066,1

13

15

Pick’n Pay Stores Group

Commerce

Afrique du Sud

5972,6

107,6

14

25

OCP

Mines

Maroc

5845,5

585,7

15

22

Suez Canal Authority

Transports

Égypte

5812,3

ND

16

24

Sappi

Bois, papier

Afrique du Sud

5806

323

17

18

Engen Petroleum

Énergie

Afrique du Sud

5711,5

124,8

18

10

Sanlam

Activité financière

Afrique du Sud

5380,6

886,3 269

19

17

The Bidvest Group

Groupe diversifié

Afrique du Sud

5328,2

20

20

The Bidvest Group South Africa

Groupe diversifié

Afrique du Sud

5252,2

ND

21

23

Anglo American Platinum Corp.

Mines

Afrique du Sud

5163,3

484,1 418,6

22

16

Transnet

Transports

Afrique du Sud

5127,9

23

19

Vodacom South Africa

Télécommunications

Afrique du Sud

4937,8

ND

24

21

Woolworths Holdings

Commerce

Afrique du Sud

4748,6

– 245,7

25

26

Barloworld

Groupe diversifié

Afrique du Sud

4390,6

271,4

26

31

Datatec

Informatique, nouvelles technologies

Afrique du Sud

4332,4

13,1

27

28

Indequity Group

Activité financière

Afrique du Sud

4094,8

595,1

28

52

Ethiopian Airlines

Transports

Éthiopie

3983,5

ND

29

32

Medi Clinic Corp.

Santé

Afrique du Sud

3955,6

– 175,4

30

27

Anglogold Ashanti

Mines

Afrique du Sud

3943

150

31

29

Old Mutual Life Assurance Co.

Activité financière

Afrique du Sud

3803,1

624,5

32

34

Groupe Maroc télécom

Télécommunications

Maroc

3764,2

628,4

33

37

Al Mada (ex-SNI)

Groupe diversifié

Maroc

3544,9

486,2

34

35

Sibanye Gold

Mines

Afrique du Sud

3506,9

– 174,5

35

Multichoice Africa

Communication

Afrique du Sud

3468,1

– 88,3

36

43

South African Airways

Transports

Afrique du Sud

3295

– 420

37

14

Naspers

Communication

Afrique du Sud

3291

6921

38

30

Office national de l’électricité et de l’eau potable

Eau, électricité & gaz

Maroc

3839,1

204,6

39

49

Société nationale de l’électricité et du gaz

Eau, électricité & gaz

Algérie

3264,3

ND

40

33

Kumba Iron Ore

Mines

Afrique du Sud

3165,5

872

41

45

Arcelor Mittal South Africa

Métallurgie, sidérurgie

Afrique du Sud

3134,3

94,8

42

39

MTN South Africa

Télécommunications

Afrique du Sud

3091,7

ND

43

40

Naftal

Énergie

Algérie

3044,2

ND

44

38

Transnet Freight Rail

Transports

Afrique du Sud

3017,2

ND

45

36

Orascom Construction

BTP

Égypte

3013,5

154,7

46

72

Afriquia SMDC

Énergie

Maroc

2941

92,3

47

42

Telkom

Télécommunications

Afrique du Sud

2892

231,5

48

48

MTN Nigeria

Télécommunications

Nigeria

2847,2

399,2

49

46

Global Telecom Holding

Télécommunications

Égypte

2828,1

– 238,4

50

44

Liberty Group

Activité financière

Afrique du Sud

2811,5

236,1

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

* En millions de dollars

no3090 – JUILLET 2020

51


CLASSEMENT

BILAN

en 2018 (64,80 dollars en moyenne annuelle pour le WTI, contre 50,90 dollars en 2017, selon la Banque mondiale). Le groupe algérien Sonatrach, qui reste de loin notre champion toutes catégories, a vu son activité exprimée en billets verts bondir de 45 %! À noter, par ailleurs, que la plupart des entreprises égyptiennes, à l’image d’Egyptair (87e, soit un bond de 35 places), voient leur rang progresser, illustrant une forme de normalisation dans le pays d’Abdel Fattah al-Sissi après les désordres monétaires puis inflationnistes de 2016-2017. L’Égypte, pour rappel, a enregistré une croissance de 5,6 % sur son exercice fiscal 2018-2019. De son côté, le Maroc demeure, après l’Afrique du Sud, le pays à placer le plus grand nombre d’entreprises (61), pesant 8,7 % du total du Top 500. Son champion, le groupe OCP (14e), progresse de onze places à la faveur d’un fort dynamisme commercial, notamment sur les engrais composés.

LE MAROCAIN OCP PROGRESSE DE 11 PLACES À LA FAVEUR D’UN FORT DYNAMISME COMMERCIAL. L’Afrique de l’Ouest demeure la troisième région en nombre d’entreprises et en chiffre d’affaires. Mais ses entreprises s’affichent en petite forme. Les 150 premiers groupes régionaux voient leurs facturations progresser de seulement 3 %. En dépit du prix de l’or noir, qui profite à des entreprises comme Oando (76e, + 27 places), le contexte régional est resté marqué par l’atonie de la croissance du Nigeria. Le géant présidé par Muhammadu Buhari n’aura affiché que 1,8 % de croissance en 2018. Une médiocre performance que le dynamisme, cette même année, des PIB du Ghana (+ 6,3 %) ou de la Côte d’Ivoire (+ 7,4 %) n’aura pas suffi à contrebalancer. Bénéficiant de la reprise de 2018 des cours de l’or

noir, les compagnies pétrolières ghanéennes, à l’image de la filiale locale de Tullow Oil (103, + 12 places), tirent toutefois leur épingle du jeu dans notre Top 500. À l’inverse, les cours en berne de certaines matières premières agricoles ont eu un impact notable sur des entreprises telles que l’ivoirienne Sifca (173e, – 30 places), plombée par les prix du caoutchouc et de l’huile de palme. De l’autre côté du continent, les groupes d’Afrique de l’Est continuent à prendre du poids dans notre classement. Les facturations des 150 premières entreprises de la région ont connu une hausse de 12,3 %, à 27,2 milliards de dollars. En témoigne le bond spectaculaire du leader de l’aérien Ethiopian Airlines (28e), qui gagne


LES 500 51-100 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018* – 91,6

51

61

Ezz Steel Co.

Métallurgie, sidérurgie

Égypte

2742,3

52

41

Aspen Pharmacare Holdings

Santé

Afrique du Sud

2691,1

497,3

53

50

Gold Fields

Mines

Afrique du Sud

2577,8

344,8 182,7

54

56

Foschini

Commerce

Afrique du Sud

2570,4

55

53

Discovery Health

Activité financière

Afrique du Sud

2539,7

397

56

47

Impala Platinum Holdings

Mines

Afrique du Sud

2482,2

– 747,2

57

67

Dangote Cement

BTP

Nigeria

2469,3

1069,5

58

58

Super Group

Transports

Afrique du Sud

2468,9

103,3

59

64

Safaricom

Télécommunications

Kenya

2444,8

618,8

60

55

Wilson Bayly Holmes – Ovcon

BTP

Afrique du Sud

2425

58,4

61

59

Elsewedy Electric Co. (ex-El Sewedy Cables)

Équipement électrique

Égypte

2370,1

285,1

62

60

Santam

Activité financière

Afrique du Sud

2292,1

175,1

63

68

Maroc télécom

Télécommunications

Maroc

2167,9

658,8

64

66

Remgro

Groupe diversifié

Afrique du Sud

2154,1

636,8

65

62

Clicks Group

Commerce

Afrique du Sud

2144,9

102,1

66

70

Edgars Consolidated Stores

Commerce

Afrique du Sud

2120,2

ND

67

75

Aveng

Groupe diversifié

Afrique du Sud

2117,1

– 243,6

68

Middle East Oil Refineries

Énergie

Égypte

2108

96

69

63

Momentum Metropolitan Holdings (ex-Mmi Holdings)

Activité financière

Afrique du Sud

2069,5

98,4

70

82

Al Ezz Dekheila Steel Co.

Métallurgie, sidérurgie

Égypte

2013,6

ND

71

99

Egyptair Holdings

Groupe diversifié

Égypte

1995,7

– 32,5

72

65

Masswarehouse

Services aux collectivités

Afrique du Sud

1992,3

76,2

73

54

Masscash

Commerce

Afrique du Sud

1985,4

ND

74

57

Tiger Brands

Agro-industrie

Afrique du Sud

1971,2

168,3

75

77

Sonatel

Télécommunications

Sénégal

1916,3

352

76

103

Oando

Énergie

Nigeria

1861,7

78,9

77

74

Distell Group

Agro-industrie

Afrique du Sud

1812,4

62,1

78

73

RCL Foods

Agro-industrie

Afrique du Sud

1792,2

– 12,7

79

69

Blue Label Telecoms

Télécommunications

Afrique du Sud

1790,9

– 458,5

80

76

Exxaro Resources

Mines

Afrique du Sud

1764,7

488,9

81

71

Cevital

Agro-industrie

Algérie

1744,4

46,5

82

81

Royal Air Maroc

Transports

Maroc

1724,5

16,1

83

78

Kansanshi Mining

Mines

Zambie

1672

ND

84

94

Société tunisienne des industries de raffinage

Énergie

Tunisie

1657,2

ND

85

83

Life Healthcare Group

Santé

Afrique du Sud

1626,1

132,5

86

91

AECI

Chimie, caoutchouc, plastique

Afrique du Sud

1614

71,1

87

122

Egyptair Airlines

Transports

Égypte

1598

– 106,8

88

86

KAP International Holdings

Groupe diversifié

Afrique du Sud

89

111

Société nationale des hydrocarbures

Énergie

Cameroun

1591,3

110,1

1572

754,3 206,4

90

80

Mr Price Group

Commerce

Afrique du Sud

1563,6

91

102

Vivo Energy Maroc

Énergie

Maroc

1561,3

ND

92

93

Cosider

BTP

Algérie

1529,2

283,7 23,7

93

89

Kenolkobil

Énergie

Kenya

1523,6

94

79

Murray & Roberts Holdings

BTP

Afrique du Sud

1512,5

18,6

95

85

Société tunisienne de l’électricité et du gaz

Eau, électricité & gaz

Tunisie

1501,1

– 695,5

96

97

Dis-Chem

Santé

Afrique du Sud

1482,9

52,9

97

106

Petroleum Projects and Technical Consultations Co.

Énergie

Égypte

1478,2

ND

98

95

Groupe Saham

Groupe diversifié

Maroc

1470

ND

99

92

Flour Mills Nigeria

Agro-industrie

Nigeria

1445,1

11

100

135

Ghabbour Auto

Industrie automobile

Égypte

1439,8

44

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

* En millions de dollars

no3090 – JUILLET 2020

53


CLASSEMENT

BILAN

L’AFRIQUE DU SUD ULTRA-DOMINANTE

L’Afrique du Nord consolide sa deuxième place. Ses entreprises gagnent 4 points en matière de poids, avec 28 % du total des facturations. Mais l’effectif des acteurs classés évolue peu, avec seulement 3 entreprises de plus que l’an dernier, soit 142 au total. Ce chiffre était de 143 il y a deux ans. L’Algérie domine la région en matière de poids (10,3 %), et le Maroc en matière d’effectif (61 entreprises).

L’Afrique de l’Ouest, qui comptait de moins en moins de champions ces dernières éditions, place 5 entreprises de plus pour atteindre un total de 83. Son poids dans les facturations se redresse légèrement aussi, à 8,12 % du total, contre 7 % l’an dernier, mettant un terme à deux années de baisse inquiétante. Voilà trois ans, la région pesait encore 9,9 % du Top 500 en valeur. Le Nigeria place 31 entreprises, pesant 3,5 % du total.

L’Afrique de l’Est compte une entreprise de plus que l’édition dernière et affiche 32 champions. La région pèse 3,73 % du chiffre d’affaires du Top 500, contre 3 % l’an dernier et 3,5 % il y a deux ans. Leader régional, le Kenya place 17 entreprises pesant 1,9 % du total.

La région Afrique australe et océan Indien marque le pas. Son nombre d’acteurs chute à 217 entreprises, soit 43,6 % du total, contre 229 l’an dernier. La part dans les facturations des 500 plonge, elle, de plus de 4 points, à 58 %. Avec 164 groupes placés et 51,8 % du chiffre d’affaires, l’Afrique du Sud reste ultra-dominante.

L’Afrique centrale, bien que modeste, voit entrer trois groupes supplémentaires dans le Top 500 pour atteindre 26. Ceux-ci pèsent 2,25 % des facturations totales, contre 1,8 % lors du classement précédent. Gabon et Cameroun comptent chacun 10 entreprises, respectivement 1 et 2 de plus que l’an dernier.

24 places depuis l’édition précédente. Également en forme, le kényan Safaricom (59e) grimpe de cinq rangs.

Recul de la profitabilité

Pour clore ce panorama continental, si l’Afrique centrale demeure la région qui place le moins d’entreprises dans ce Top 500, elle fait mieux que l’an dernier, avec 3 entreprises de plus, soit 26 au total. Les 70 principaux groupes de la région voient même leur chiffre d’affaires bondir de 22 %, à 16,3 milliards de dollars, essentiellement en

SOURCES : JA

raison de l’effet pétrole. Au Cameroun, la Société nationale des hydrocarbures (SNH, 89 e) progresse de 22 places. Dans le secteur du manganèse, assez bien orienté, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), deuxième entreprise de la région, se hisse au 109e rang de notre classement (+ 9). Enfin, sur le plan général, cette édition est marquée par un recul en matière de profitabilité. La marge nette moyenne des 401 entreprises du Top 500 pour lesquelles nous disposons de données (ce qui exclut, par

exemple, les holdings familiaux tels que Dangote) se chiffre à 7,3 %, contre 8,4 % lors de l’édition précédente. La rentabilité des 100 entreprises les plus performantes s’affiche, elle, à 27,4 %. Un résultat très proche des 27,5 % de l’édition 2019. Le champion des profits est cette année le sud-africain Naspers (210,3 %) en raison d’une forte plus-value réalisée lors de la cession d’actions du chinois Tencent. Même en période de croissance molle, certains gardent les poches pleines.

DANS LE SECRET DES 500 Pour ce classement, nous avons adressé un questionnaire à plus de 14000 entreprises et pu recueillir les éléments financiers d’environ 1500 sociétés. Ces données nous ont permis de réaliser le palmarès des 500 entreprises africaines selon leur chiffre d’affaires de 2018. Le Top 500 prend en compte les entreprises juridiquement présentes sur le continent, les holdings et leurs filiales. Tous les éléments financiers proviennent d’une source fiable, identifiable, ou sont certifiés pour les sociétés cotées. Certains groupes comme Dangote, détenus par quelques actionnaires familiaux, n’établissent pas de comptes consolidés et sont donc absents du classement, tout comme

54

no3090 – JUILLET 2020

les sociétés qui ne publient pas de comptes. Les chiffres portent sur l’exercice clos à la fin de 2018 et sont convertis en dollars américains aux taux constatés le 31 décembre 2018. Pour les entreprises clôturant leurs comptes en cours d’année, la règle est la suivante: jusqu’au 31 mars 2019, les chiffres apparaissent en année 2018. Pour les autres, sont présentées les performances de l’année précédente. Lorsque nous ne parvenons pas à obtenir les données, nous publions celles du classement précédent en l’indiquant. Au bout de deux ans d’absence de comptes vérifiables, la société disparaît du Top 500. P.O.R.


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018*

101

51

Network Healthcare Holdings

Santé

Afrique du Sud

1434,2

328,4

102

88

Harmony Gold Mining Co.

Mines

Afrique du Sud

1415,9

– 309,7

103

115

Tullow Ghana

Énergie

Ghana

1404,1

ND

104

87

Pioneer Foods Group

Agro-industrie

Afrique du Sud

1395,1

74,6 ND

105

84

Massdiscounters

Commerce

Afrique du Sud

1365,9

106

117

Lonmin

Mines

Afrique du Sud

1345

62

107

104

Total Maroc

Énergie

Maroc

1305

81,7

108

90

Nampak

Bois, papier

Afrique du Sud

1299,2

39,4

109

118

Compagnie minière de l’Ogooué

Mines

Gabon

1289,9

269,7

110

100

Omnia Holdings

Chimie, caoutchouc, plastique

Afrique du Sud

1289,6

– 28,2

111

105

Mohammed Enterprises Tanzania

Commerce

Tanzanie

1286,8

ND

112

129

Telecom Egypt

Télécommunications

Égypte

1270,1

194,7

113

Vivo Energy Kenya

Énergie

Kenya

114

Katanga Mining Ltd

Mines

RD Congo

1270

ND

1265,1

– 806,2

115

113

Ethio Telecom

Télécommunications

Éthiopie

1261,8

ND

116

119

The Arab Contractors – Osman Ahmed Osman & Co.

BTP

Égypte

1239,2

30,9

117

Vodafone Egypt Telecommunications

Télécommunications

Égypte

1227,2

306,8

118

96

Truworths International

Commerce

Afrique du Sud

1214,8

184,5

119

101

Tongaat-Hulett Group

Agro-industrie

Afrique du Sud

1211,9

ND

120

132

Ghana Oil Co.

Énergie

Ghana

1174,2

16,8

121

98

Altron

Équipement électrique

Afrique du Sud

1171,7

51,9

122

107

Saham finances

Activité financière

Maroc

1147,1

47,8

123

108

Sun International

Tourisme, loisirs

Afrique du Sud

1136,8

24,3

124

169

Econet Wireless

Télécommunications

Zimbabwe

1136,7

106,4

125

109

EOH Holdings

Télécommunications

Afrique du Sud

1131,3

– 7,2

126

182

Kenya Airways

Transports

Kenya

1116,5

– 74,2

127

120

Tsogo Sun Holdings

Tourisme, loisirs

Afrique du Sud

1104,6

112,3

128

Airtel Nigeria

Télécommunications

Nigeria

1098,3

312,9

129

123

Société nationale de raffinage

Énergie

Cameroun

1090,6

ND

130

136

Société nationale burkinabé d’hydrocarbures

Énergie

Burkina Faso

1081,5

49,4

131

116

132

Marjane Holding

Commerce

Maroc

1065,6

44,1

Hassan Allam Holding

BTP

Égypte

1060

50,2

133

126

Total Kenya

Énergie

Kenya

1053,2

22,6

134

138

IBL Group

Groupe diversifié

Maurice

1044,7

67,6

135

110

Adcorp Holdings

Services aux collectivités

Afrique du Sud

1043

18,1

136

354

Kibali Gold Mine

Mines

RD Congo

1041

241

137

114

RMI Holdings

Activité financière

Afrique du Sud

1040,4

295,4

138

131

Mota Engil Africa

BTP

Afrique du Sud

1035,6

47,7

139

155

Choppies Enterprises

Commerce

Botswana

986,2

– 40,6

985,7

115,2

979

– 2,5

140

112

Hosken Consolidated Investments

Groupe diversifié

Afrique du Sud

141

142

Société africaine de raffinage

Énergie

Sénégal

142

145

Renault commerce Maroc

Industrie automobile

Maroc

965,8

39,9

143

124

Algérie télécom Mobilis

Télécommunications

Algérie

965,7

112,3

144

144

Nigerian Breweries

Agro-industrie

Nigeria

959,6

53,3

145

128

Massbuild

BTP

Afrique du Sud

952,3

ND

146

153

Gold Fields Ghana

Mines

Ghana

950,8

30,9

147

219

Jumia Group (ex-Africa Internet Group)

Commerce

Nigeria

949,5

ND

148

157

Label Vie

Commerce

Maroc

944,5

30,1

149

130

Alviva Holdings (ex-Pinnacle Technology Holdings)

Équipement électrique

Afrique du Sud

943,5

28,9

150

140

Holmarcom

Groupe diversifié

Maroc

932,4

ND

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

101-150

* En millions de dollars

no3090 – JUILLET 2020

55


CLASSEMENT

151-200

Rang 2019

151

156

152

139

Société

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018*

Activité

Pays

Kenya Power and Lighting

Eau, électricité & gaz

Kenya

931,7

18,7

Rand Water

Eau, électricité & gaz

Afrique du Sud

931,4

217,9

153

127

Anglovaal Industries

Agro-industrie

Afrique du Sud

930,3

176,7

154

125

Compagnie ivoirienne d’électricité

Eau, électricité & gaz

Côte d’Ivoire

927,4

8,5

155

133

Transnet Port Terminals

Transports

Afrique du Sud

905,9

ND

156

149

Total Gabon

Énergie

Gabon

904,9

258,2 162,1

157

121

PSG Group

Activité financière

Afrique du Sud

902,8

158

134

Astral Foods

Agro-industrie

Afrique du Sud

898,5

99,3

159

161

Taqa Morocco (ex-Jorf Lasfar Energy Co.)

Eau, électricité & gaz

Maroc

889,9

109,7

160

212

Axian Group

Groupe diversifié

Madagascar

161

162

Wafa assurance

Activité financière

Maroc

888

35

875,3

63,6 22,1

162

151

Pétrole du Maghreb

Énergie

Maroc

875,1

163

146

Transnet National Ports Authority

Transports

Afrique du Sud

861,9

ND

164

168

MTN Ghana (Scancom Ghana Ltd)

Télécommunications

Ghana

850,3

155,4

845,1

– 53,5

165

171

Lafarge Africa

BTP

Nigeria

166

244

Société des mines de Loulo-Gounkoto

Mines

Mali

167

175

Total Nigeria

Énergie

Nigeria

168

250

Sonatel Orange (ex-Sonatel Mobiles)

Télécommunications

Sénégal

843,7

ND

169

167

The Petroleum, Oil & Gas Corp. Of South Africa

Énergie

Afrique du Sud

840,4

– 144,2

170

137

Orange Côte d’Ivoire

Télécommunications

Côte d’Ivoire

833,6

39,3

171

160

Lafargeholcim Maroc (ex-Lafarge Ciments)

BTP

Maroc

824,7

165,6

172

165

Algérie télécom

Télécommunications

Algérie

818

159,4

173

143

Sifca

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

805,4

– 33,6

174

227

OK Zimbabwe

Commerce

Zimbabwe

801,9

49,2

175

154

Compagnie sucrière marocaine de raffinage

Agro-industrie

Maroc

801,7

93,2

176

172

Hulamin

Métallurgie, sidérurgie

Afrique du Sud

798,5

– 53,5

177

186

African Reinsurance Corp.

Activité financière

Nigeria

797,4

31,3

178

148

Optimum Telecom Algérie

Télécommunications

Algérie

793,5

ND

179

248

Meikles Africa

Groupe diversifié

Zimbabwe

791,6

66

180

245

Alexandria Minerals Oils Co.

Énergie

Égypte

788,5

83

181

187

Al Ezz Rolling Mills

Métallurgie, sidérurgie

Égypte

783,3

ND

182

163

CMH Group

Industrie automobile

Afrique du Sud

772,2

15,8

183

183

Condor Electronics

Équipement électrique

Algérie

770,9

37

184

159

Growthpoint Properties

BTP

Afrique du Sud

759,9

547,3

185

186

184

844

247

843,9

21,8

Etisalat Misr

Télécommunications

Égypte

758,6

-

Lydec

Eau, électricité & gaz

Maroc

757,2

21,3

187

194

Orange Égypte (ex-Mobinil)

Télécommunications

Égypte

755,5

ND

188

215

Munich Reinsurance Co. of Africa

Activité financière

Afrique du Sud

749,9

ND 236,5

189

224

Eastern Co.

Agro-industrie

Égypte

748,1

190

189

Sanam Agro

Agro-industrie

Maroc

741,9

ND

191

206

Total Côte d’Ivoire

Énergie

Côte d’Ivoire

739,6

20,1

192

152

Ooredoo Algeria (ex-Wataniya Telecom Algérie)

Télécommunications

Algérie

739,1

ND

193

173

Mpact (ex-Mondi Packaging South Africa)

Bois, papier

Afrique du Sud

734,7

22,6

194

256

Qalaa Holdings

Activité financière

Égypte

734,6

51,8

195

176

PGI Holding – Amen Group

Groupe diversifié

Tunisie

733,7

70,4

196

205

Nestlé Nigeria

Agro-industrie

Nigeria

729,6

117,8

197

150

Transnet Rail Engineering

Transports

Afrique du Sud

728,6

ND

198

177

Reunert

Informatique, nouvelles technologies

Afrique du Sud

726,4

79,8

199

181

Invicta Holdings

Industrie automobile

Afrique du Sud

723,4

15,9

200

230

Delta Corp.

Agro-industrie

Zimbabwe

722,4

143,2

* En millions de dollars

56

no3090 – JUILLET 2020

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

Rang 2020


LES 500

201-250 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018*

722

50,5

201

180

Poulina Group Holding

Groupe diversifié

Tunisie

202

170

Pretoria Portland Cement Co.

BTP

Afrique du Sud

720,6

10

203

203

East African Breweries Group

Agro-industrie

Kenya

716,9

70,8 48,4

204

185

Metair Investments

Industrie automobile

Afrique du Sud

711,5

205

179

Cashbuild

BTP

Afrique du Sud

706,7

29,4

206

198

Johannesburg Water Co.

Eau, électricité & gaz

Afrique du Sud

697,6

93,9

207

191

Mondi Group South Africa

Bois, papier

Afrique du Sud

697,2

ND

208

274

Eterna Oil & Gas

Chimie, caoutchouc, plastique

Nigeria

690,1

2,8

209

207

RMA

Activité financière

Maroc

685,3

78,7

210

164

Stefanutti Stocks Holdings

BTP

Afrique du Sud

685,2

– 7,7 6,8

211

210

SNDP–Agil

Énergie

Tunisie

676,1

212

209

Orange Mali

Télécommunications

Mali

669,7

ND

213

201

Liquid Telecom

Télécommunications

Maurice

668,9

– 116,1

666,9

40,1

214

195

Tarkwa Mines

Mines

Ghana

215

235

Total Sénégal

Énergie

Sénégal

665

11

216

229

Volta River Authority

Eau, électricité & gaz

Ghana

659

ND

217

221

Orange Maroc

Télécommunications

Maroc

643,3

ND

218

192

African Rainbow Minerals

Mines

Afrique du Sud

641,3

333,8

219

225

Ciel Group

Groupe diversifié

Maurice

640,9

30,9

220

286

Seplat Petroleum Development Co.

Énergie

Nigeria

625,8

122,9 – 9,5

221

216

Tanzania Electric Supply Co.

Eau, électricité & gaz

Tanzanie

617,5

222

178

Société nationale d’électricité

Eau, électricité & gaz

Sénégal

616,9

ND

223

202

RMB Holdings

Activité financière

Afrique du Sud

610

592,6

609,5

95,1

224

271

Talaat Moustafa Group

BTP

Égypte

225

232

Vivo Energy Côte d’Ivoire

Énergie

Côte d’Ivoire

226

217

SA des Brasseries du Cameroun

Agro-industrie

Cameroun

605

9,4

601,5

44,7

227

199

Raubex

BTP

Afrique du Sud

589,8

8,1

228

223

East African Breweries Kenya

Agro-industrie

Kenya

588,3

70,8

229

262

Zimplats Holdings

Mines

Zimbabwe

582,5

2,6

230

263

Société nationale industrielle et minière

Mines

Mauritanie

581,2

– 31

231

231

Oriental Weavers Co.

Textile

Égypte

580,4

41,7

232

278

Afriquia Gaz

Énergie

Maroc

578,3

68,6

233

174

Clover Holdings

Agro-industrie

Afrique du Sud

575,5

– 2,6

234

218

Air Mauritius

Transports

Maurice

570,8

– 24,8

235

242

Essakane Gold Mine

Mines

Burkina Faso

564,1

ND

236

214

Redefine Properties

BTP

Afrique du Sud

563,1

458,1

563

20,4

237

193

Kloof Gold Mining Co.

Mines

Afrique du Sud

238

211

Nigerian Bottling Co.

Agro-industrie

Nigeria

555,5

ND

239

288

CMDT

Agro-industrie

Mali

551,1

21,2 98,8

240

267

Entreprise tunisienne d’activités pétrolières

Énergie

Tunisie

546,9

241

324

Al Ezz Flat Steel

Métallurgie, sidérurgie

Égypte

546

ND

242

260

Saham assurance Maroc

Activité financière

Maroc

546,1

34,4

243

226

Assore

Mines

Afrique du Sud

540,3

358,3

244

257

Ascendis Health

Santé

Afrique du Sud

535,6

20,9

245

241

Oceana Group

Agro-industrie

Afrique du Sud

535,3

61,1

246

317

Julius Berger Nigeria

BTP

Nigeria

533,3

16,7

247

253

Biopharm

Santé

Algérie

531,7

63,5

248

200

Zeder Investments

Agro-industrie

Afrique du Sud

529

16,8

249

247

Holding Al Omrane

BTP

Maroc

525

44,1

250

233

Northam Platinum

Mines

Afrique du Sud

522,8

– 48,8

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

CLASSEMENT

* En millions de dollars

no3090 – JUILLET 2020

57


LES 500

251-300 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018* – 5,6

251

255

Produce Buying Co.

Agro-industrie

Ghana

522,1

252

236

Société tunisienne de l’air

Transports

Tunisie

521

ND

253

243

Bell Equipment

Industrie automobile

Afrique du Sud

521,6

19,1

254

249

Eneo Cameroun

Eau, électricité & gaz

Cameroun

519,7

19,2

255

259

CTP Printers

Communication

Afrique du Sud

517,4

36,7

256

251

CDG Développement

Services aux collectivités

Maroc

512,3

ND

257

239

Metropolitan Life

Activité financière

Afrique du Sud

510,1

ND

258

158

Group Five Holdings

BTP

Afrique du Sud

508,7

– 94,5

259

246

Auto Hall

Industrie automobile

Maroc

503,1

15,6

260

277

Zalar Holding

Agro-industrie

Maroc

498,3

– 7,7

497,7

– 56,3

497

– 29,3 ND

261

197

Centrale Danone

Agro-industrie

Maroc

262

234

Famous Brands

Tourisme, loisirs

Afrique du Sud

263

220

MTN Côte d’ivoire

Télécommunications

Côte d’Ivoire

495,5

264

238

Airports Co. of South Africa

Transports

Afrique du Sud

493,3

68

265

303

Total Petroleum Ghana

Énergie

Ghana

490,4

8,9

266

228

Innscor Africa

Agro-industrie

Zimbabwe

489,9

80,5

267

272

Sefalana Holding Co.

Agro-industrie

Botswana

484,9

18,2

268

293

Salam Gaz

Énergie

Maroc

481

ND

269

312

Misr Insurance Co.

Activité financière

Égypte

477,3

54,8

270

289

Vodacom RDC

Télécommunications

RD Congo

473,3

– 87

271

265

Tradex

Énergie

Cameroun

472,8

15,6

272

281

Pioneers Holding

Activité financière

Égypte

472

ND

273

280

Egyptian Sugar and Integrated Industries Co.

Agro-industrie

Égypte

466,9

17,2 – 120,1

274

314

Office national des chemins de fer

Transports

Maroc

465,2

275

319

Tanzania Breweries

Agro-industrie

Tanzanie

463,9

57,2

276

343

Egypt Kuwait Holding Co.

Groupe diversifié

Égypte

462

125,2

277

295

Eclosia Group

Agro-industrie

Maurice

461,4

23,3

278

Aenergy

Énergie

Angola

456,8

28,9 84,9

279

279

Namibian Power Corp.

Eau, électricité & gaz

Namibie

456,6

280

240

Groupe Managem

Mines

Maroc

455,5

38,7

281

284

Electricidade de Moçambique

Eau, électricité & gaz

Mozambique

454,3

– 47,5

282

321

Maurel & Prom Gabon

Énergie

Gabon

283

258

Kaap Agri Ltd

Agro-industrie

Afrique du Sud

454

ND

453,4

17,2

284

270

Adcock Ingram Holdings

Santé

Afrique du Sud

452,8

44,6

285

268

Comair

Transports

Afrique du Sud

452,5

22,5

286

350

11 (ex-Mobil Oil Nigeria)

Énergie

Nigeria

451

25,6

287

276

Hollard Insurance

Activité financière

Afrique du Sud

449,8

47,5

288

264

Pharmacie centrale de Tunisie

Santé

Tunisie

445,2

ND

289

302

Mutuelle Attamine Chaabi

Activité financière

Maroc

444,7

ND

290

252

South African Broadcasting Corp.

Communication

Afrique du Sud

443,9

– 33,4

291

291

Axa assurance Maroc

Activité financière

Maroc

442,4

35,1

292

273

Hudaco Industries

Industrie automobile

Afrique du Sud

441,8

27,7

293

323

Raya Holding for Tech. and Telecommunications

Équipement électrique

Égypte

441,2

5

294

283

Vodacom Tanzania

Télécommunications

Tanzanie

440,2

38,8

Prosuma Group

Commerce

Côte d’Ivoire

439

2,2

Caxton & CTP, Publishers & Printers

Communication

Afrique du Sud

438,5

28,1 12,3

295

285

296

297

269

Lesieur Cristal

Agro-industrie

Maroc

435,3

298

362

Société générale des travaux du Maroc

BTP

Maroc

435

ND

299

Compagnie des bauxites de Guinée

Mines

Guinée

432,9

48,6

300

297

Waco International

BTP

Afrique du Sud

426,5

17,9

* En millions de dollars

58

no3090 – JUILLET 2020

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

CLASSEMENT


COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Revolution’air Ltd Rwanda Triumph Building - KG 11 Avenue Gasabo Kigali - RWANDA Tél. : (+250) 788-129-500 Courriel : info@revair.rw

www.revair.rw

Deux jeunes entrepreneurs gabonais de 30 ans qui font bouger les Télécoms en Afrique S

elena SOUAH et Feissal MOMBO sont les co-fondateurs de

Revolution’air ltd, fournisseur d’accès internet créé en 2018 à Kigali, Rwanda, avec l’objectif d’impacter positivement l’économie des pays africains : « C’est un fait ! L’Afrique est le deuxième continent le plus peuplé, avec lapopulationlaplusjeuneetpourtant c’est le continent le moins connecté. La révolution Internet a apporté des opportunitéséconomiquesetsociales sansprécédentdanslemondeentier.» Après avoir obtenu en 2019 une licence d’exploitation accordée par le gouvernement Rwandais pour une durée de 15 ans, la première étape du projet « Vision 2021 » de l’entreprise est de créer une usine d’assemblage d’équipements à Kigali pour accélérer le déploiement de sa technologie dans tous les pays membres de la zone SMART AFRICA. La deuxième étape sera le déploiement en République Démocratique du Congo et au Soudan. Revolution’air ltd développe une solution technologie capable de remplacer un réseau câblé et de donner aux utilisateurs finaux des débits descendants avoisinant les 1GO/S. Cela se traduit par un coût de l’accès à l’internet haut débit fixe abordable et à l’éclosion de multiples services à valeur ajoutée.

La société déploie une solution performante de « last mile connectivity » (connexion finale) pour permettre aux clients,particuliers et PME situés dans les milieux urbains et ruraux,d’accéder à un service internet de qualité grâce à une technologie nouvelle et innovante qui fonctionne sans fil.

Selena SOUAH,

Feissal MOMBO,

Fondatrice/ Présidente (Founder/ Chairman)

Fondateur/ Directeur Général (Founder/ CEO)

selena.souah@revair.rw

feissal.mombo@revair.rw

Selena et Feissal ont toujours baigné dans le secteur des Télécoms. Leurs pères respectifs, Thomas SOUAH et Lin MOMBO, ont construit puis géré le réseau de télécommunications au Gabon.

d’entreprendre dans les secteurs de l’éducation, du digital et des télécommunications.

Selena Souah, 30 ans, de nationalité franco/gabonaise, diplômée d’un master 2 en Finance d’entreprise à l’Institut Supérieur de Commerce de Paris après avoir complété son secondaire avec des études en

Feissal Mombo, 30 ans, d’origine gabonaise, diplômé en Master of Science en Banque et Finance Internationale à Lingnan University à Hong Kong après avoir obtenu un Bachelor of Science en Gestion

« Notre objectif est de figurer parmi les premiers opérateurs à consolider l’offre Internet, téléphone et télévision IP en Afrique avec une vision Panafricaine de développement. » Commerce International dans le prestigieux internat de la Maison d’Éducation de la Légion d’Honneur française. Selena a travaillé en qualité d’analyste financier des risques à la BESV à Paris, avant

d’Entreprise à Suffolk University Boston. En 2013, Feissal a rejoint Airtel Gabon en qualité d’agent des comptes clients avant d’entreprendre dans les secteurs de l’immobilieret des télécommunications.


LES 500

301-350 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018* 58,3

301

309

Office national des aéroports

Transports

Maroc

424,9

302

287

Lewis Group

Commerce

Afrique du Sud

424,9

21,4

303

213

Groupe Addoha – Douja Promotion

BTP

Maroc

424,8

42,8

304

304

North Mara Gold Mine

Mines

Tanzanie

305

355

Abu Qir Fertilizers & Chemical Industries

Chimie, caoutchouc, plastique

Égypte

423

147

421,3

135 55,9

306

318

Copperbelt Energy Corp.

Eau, électricité & gaz

Zambie

421,2

307

296

Ciments du Maroc

BTP

Maroc

420,3

107

308

379

Italtile

BTP

Afrique du Sud

419,8

74,8

309

282

African Oxygen

Chimie, caoutchouc, plastique

Afrique du Sud

418,6

31,6

310

196

Société burkinabé des fibres textiles (Sofitex)

Agro-industrie

Burkina Faso

417,6

ND

311

335

Suez Cement Co.

BTP

Égypte

414,4

6,8

312

332

Palm Hills Development Co.

BTP

Égypte

414

50,6

313

237

Dangote Sugar Refinery

Agro-industrie

Nigeria

412

60,2

314

308

Société gabonaise de raffinage

Énergie

Gabon

406,5

ND

315

310

Umeme

Eau, électricité & gaz

Ouganda

403,2

35,9

316

305

Ooredoo Tunisia (ex-Tunisiana)

Télécommunications

Tunisie

403,1

ND

317

313

Société nationale de sidérurgie

Métallurgie, sidérurgie

Maroc

400,4

1,3

318

353

Juhayna Food Industries

Agro-industrie

Égypte

397,3

22,8

Société africaine de cacao

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

395,5

2,5

Mustek

Informatique, nouvelles technologies

Afrique du Sud

392,6

5,6

Group IHS Towers

Télécommunications

Maurice

392,5

– 107,6 27,2

319

320

298

321

322

346

Guinness Nigeria

Agro-industrie

Nigeria

391,8

323

299

Tunisie télécom

Télécommunications

Tunisie

390,4

ND

324

275

Merafe Resources

Mines

Afrique du Sud

388,1

47,3

325

320

Kenya Ports Authority

Transports

Kenya

385,9

91,3

326

Compagnie d’assurances et de réassurances Astree

Activité financière

Tunisie

382,2

5,4

327

306

Société de fabrication des boissons de Tunisie (SFBT)

Agro-industrie

Tunisie

378,8

ND

328

337

South African Post Office

Services aux collectivités

Afrique du Sud

376,4

– 76,1

329

300

MTN Uganda

Télécommunications

Ouganda

375,4

ND

330

Caisse nationale de prévoyance sociale – Cameroun

Services aux collectivités

Cameroun

369,9

129,1 33,6

331

338

Forte Oil

Énergie

Nigeria

369,1

332

336

Transnet Pipelines

Énergie

Afrique du Sud

364,3

ND

333

376

Vivo Energy Mauritius

Énergie

Maurice

364,3

8,8

334

Asecna

Transports

Sénégal

364,1

50,3

335

311

Espitalier Noël Group

Groupe diversifié

Maurice

363,7

32,5

336

347

Bamburi Cement

BTP

Kenya

363,7

6

337

333

BSI Steel

Métallurgie, sidérurgie

Afrique du Sud

363,4

ND

338

334

NSIA Participations

Groupe diversifié

Côte d’Ivoire

363,3

10,4

339

290

Aveng Steel

Métallurgie, sidérurgie

Afrique du Sud

361,4

ND

340

344

Tigo Tanzania

Télécommunications

Tanzanie

341

348

Maghrébail

Activité financière

356

ND

Maroc

355,7

10,5

342

208

Driefontein Mine

Mines

Afrique du Sud

353,8

– 243,8

343

326

Rhodes Food Group Holdings

Agro-industrie

Afrique du Sud

353,7

10,7

344

340

Solibra

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

352,9

2,3

345

351

Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG)

Eau, électricité & gaz

Gabon

348

ND

346

352

Puma Energy Zambia

Énergie

Zambie

346,3

9,6

347

325

Entreprise nationale de forage

Énergie

Algérie

344,2

ND

348

294

MTN Cameroun

Télécommunications

Cameroun

343,3

ND

349

361

Alliances développement immobilier

BTP

Maroc

342,9

33,8

350

375

Vodacom Mozambique

Télécommunications

Mozambique

340,7

ND

* En millions de dollars

60

no3090 – JUILLET 2020

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

CLASSEMENT



LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

351-400 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018*

351

Orange Cameroun

Télécommunications

Cameroun

340

ND

352

329

Sania

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

339,6

– 1,1

353

369

Airtel Uganda

Télécommunications

Ouganda

338,3

91,9

354

364

Conoil

Énergie

Nigeria

334,9

4,9

355

307

Bissa-Bouly Gold

Mines

Burkina Faso

330,8

ND

356

International Breweries

Agro-industrie

Nigeria

330,5

– 10,6

328,5

– 31,9

357

316

Maghreb Steel

Métallurgie, sidérurgie

Maroc

358

188

Orange Burkina Faso

Télécommunications

Burkina Faso

286

ND

359

442

Taqa Arabia

Énergie

Égypte

327,1

15,1

360

367

Autoroutes du Maroc

BTP

Maroc

326,5

10,9

361

BUA Cement

BTP

Nigeria

326,1

175,6 – 15,4

362

356

Aveng Mining

Mines

Afrique du Sud

326,3

363

261

Sudatel Telecom Group

Télécommunications

Soudan

325,7

49,1

364

392

Sidi Kerir Petrochemicals Co.

Énergie

Égypte

322,4

72,4

365

254

Industrial Promotion Services West Africa

Groupe diversifié

Côte d’Ivoire

321,3

6,8

366

322

Société Magasin général

Commerce

Tunisie

318,6

7,6

367

315

Beatrix Mine

Mines

Afrique du Sud

318,5

– 12,8 15,8

368

Société nationale burkinabè d’électricité

Eau, électricité & gaz

Burkina Faso

317,8

369

371

Enl Land Ltd

Agro-industrie

Maurice

317,8

39

370

372

Energie du Mali

Eau, électricité & gaz

Mali

317,2

– 114,9

371

301

Zain Sudan

Télécommunications

Soudan

316

45

372

342

Ceca Gadis

Commerce

Gabon

315,5

– 2,3

373

374

Ciel textile

Textile

Maurice

310,3

9

374

349

Dangote Flour Mills

Agro-industrie

Nigeria

307,8

– 3,2

375

378

Tasiast Mauritanie

Mines

Mauritanie

307,8

ND

376

359

Advtech Group

Services aux collectivités

Afrique du Sud

303,9

28,2

377

384

Entreprise nationale de grands travaux pétroliers

Énergie

Algérie

303,2

31,1

378

383

Ciments de l’Atlas

BTP

Maroc

301

61,2

379

345

Novus Holding

Bois, papier

Afrique du Sud

299,9

11,8

380

382

National Foods Holdings

Agro-industrie

Zimbabwe

297,9

17,2

381

447

Seven-Up Bottling Co.

Agro-industrie

Nigeria

297,6

ND

382

406

Semafo Burkina Faso

Mines

Burkina Faso

296,7

– 6,9

383

380

Orange Guinée

Télécommunications

Guinée

295,9

ND

384

377

Delta Holding

Groupe diversifié

Maroc

295,1

22,6

385

Orange RD Congo

Télécommunications

RD Congo

295,1

ND

386

395

Cervejas de Moçambique

Agro-industrie

Mozambique

293,9

34,3

387

357

Santova Logistics

Transports

Afrique du Sud

292,2

4,2

388

400

Press Corporation

Groupe diversifié

Malawi

291,6

49,9

389

328

Société des mines de Tongon

Mines

Côte d’Ivoire

390

393

Leal Group

Groupe diversifié

Maurice

291

31

289,5

7,1

391

403

Société d’exploitation des ports – Marsa Maroc

Transports

Maroc

287,3

56,9

392

399

New Mauritius Hotels

Tourisme, loisirs

Maurice

286,5

3,8

393

365

Chirano Gold Mine

Mines

Ghana

286

ND

394

387

Kenya Electricity Generating Co.

Eau, électricité & gaz

Kenya

285,8

77

395

455

Transnational Corp. of Nigeria

Groupe diversifié

Nigeria

285,4

29,2 25,1

396

360

Quantum Foods Holdings

Agro-industrie

Afrique du Sud

285,4

397

390

Companhia de transmissao de Moçambique

Eau, électricité & gaz

Mozambique

281,7

7,3

398

358

Alexander Forbes

Activité financière

Afrique du Sud

280,9

26,9

399

391

Distribution & Warehousing Network

Commerce

Afrique du Sud

280,9

– 34,4

400

363

Délice Holding

Agro-industrie

Tunisie

280,6

10,3

* En millions de dollars

62

no3090 – JUILLET 2020

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

CLASSEMENT


COMMUNIQUÉ

Gradian Health Systems

AVIS D’EXPERT

40W 25th St., 6th Floor, NewYork, NY 10010, USA Courriel : info@gradianhealth.org E facebook.com/GradianHealthSystems D @GradianHealth

www.gradianhealth.org

La résilience après l’urgence, l’Afrique devant l’enjeu des technologies médicales E

sources d’oxygène.

d’Afrique, mais aussi d’Europe, des États-Unis, et d’ailleurs. Face à un besoin numéraire impossible à combler, notre modèle d’entreprise sociale, qui place l’utilisateur au centre d’une offre technologique et didactique adaptée à son cadre clinique, nous a permis de transformer un moment de crise en opportunité de changement durable. La question qui nous a guidés est celle que doit se poser tout acteur du développement : où aurons-nous l’impact le plus important, et quelles sont les conditions d’un écosystème résilient ?

Un mois plus tard, la crise du Covid-19 créait une demande massive et mondiale pour les respirateurs. Si les besoins étaient si importants, c’est en partie parce que les services de réanimation ont été négligés dans de nombreuses régions du monde, y

Gardant à l’esprit les contraintes spécifiques des réanimateurs africains,nous n’avons pas répondu aux demandes provenant d’autres marchés, où notre technologie aurait moins d’impact une fois la crise passée. Nous avons accéléré la distribution de nos équi-

n février dernier, nos équipes

de NewYork,Nairobi et Dar-es-

Salaam faisaient ce qu’elles font d’ha-

bitude : vendre,distribuer, et former du personnel médical et biomédical sur l’utilisation et la maintenance de nos technologies - dont le Gradian CCV, un respirateur de réanimation conçu pour les infrastructures africaines. Il continue de fonctionner pendant les pannes de courant, et peut être raccordé à de multiples

La question qui nous a guidés est celle que doit se poser tout acteur du développement : où aurons-nous l’impact le plus important, et quelles sont les conditions d’un écosystème résilient ? compris en Afrique. La pandémie a mis un coup de projecteur brutal sur des vulnérabilités anciennes.

pements sur le continent, digitalisé nos formations, et renforcé le service technique local.

Une déferlante de demandes,excédant largement notre capacité de production, nous est venue non seulement

Pour nous, ce qui émerge de ces premiers mois de crise, où un nombre conséquent de respirateurs ont été

Lina SAYED, Chief Executive Officer

expédiés vers l’Afrique, c’est une validation du modèle que nous prônons : les technologies acquises pour renforcer les services de réanimation dans le cadre des plans de riposte contre le Covid-19 offriront un retour sur investissement bien supérieur si les utilisateurs sont accompagnés dans la durée et pas seulement dans l’urgence. Nous avons une longue relation avec la Sierra Léone, un pays qui n’est pas novice en matière de crises sanitaires. Quand le gouvernement nous a contactés pour des acquisitions d’urgence,les différents interlocuteurs du système de santé ont aussi abordé avec nous les questions de formation des ressources humaines et de renforcement des capacités biomédicales. C’est cette conversation qui est l’enjeu du monde post-Covid-19, car elle détient les clés pour développer des systèmes de santé capables de mieux résister aux crises présentes et futures.


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

401-450 Rang 2020

Rang 2019

Société

Activité

Pays

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018*

401

413

Zambeef

Agro-industrie

Zambie

280,3

1,1

402

388

One Tech Holding

Équipement électrique

Tunisie

278,6

21,8

403

397

Princes Tuna

Agro-industrie

Maurice

277,9

– 2,3

404

370

Office national des télécommunications

Télécommunications

Burkina Faso

276,7

55,4

405

421

Axia Corp.

Commerce

Zimbabwe

275,9

16,9

406

404

Airtel RD Congo

Télécommunications

RD Congo

274,7

18,2

274,5

6,1

273

– 24,1

407

408

368

Wescoal

Mines

Afrique du Sud

Golden Star Resources

Mines

Ghana

409

401

Peermont Global

Tourisme, loisirs

Afrique du Sud

410

429

Kenya Pipeline Co.

Énergie

Kenya

411

408

Groupe des boissons du Maroc

Agro-industrie

Maroc

270,3

33,9

412

411

Compagnie centrale de réassurance

Activité financière

Algérie

268,5

25,9

413

414

366

272

ND

270,4

83,6

BGI Ethiopia

Agro-industrie

Éthiopie

267,8

ND

Coronation Fund Managers

Conseil, audit

Afrique du Sud

266,4

101,8 31,8

415

419

Rogers & Co.

Groupe diversifié

Maurice

265,4

416

435

Arise (ex-Gabon Special Economic Zone)

Transports

Gabon

264,5

91,4

417

420

Unilever Nigeria

Chimie, caoutchouc, plastique

Nigeria

261

28,9 40,8

418

402

Jubilee Holdings

Activité financière

Kenya

260,7

419

480

ELB Group

BTP

Afrique du Sud

257,1

7,7

420

394

MTN Bénin

Télécommunications

Bénin

256,9

ND

421

427

Cairo Poultry

Agro-industrie

Égypte

255,2

8,2

422

428

Atlanta assurances

Activité financière

Maroc

254,4

23,1

423

415

Avbob Industries

Activité financière

Afrique du Sud

251,6

0,5

424

418

Aveng Grinaker-Lta

BTP

Afrique du Sud

251,3

ND

425

385

Royal Bafokeng Platinum

Mines

Afrique du Sud

251,1

17,7

426

386

Compagnie générale immobilière

BTP

Maroc

250,3

– 5,7

427

417

Groupe industriel des productions laitières

Agro-industrie

Algérie

250

ND

428

410

TGCC

BTP

Maroc

249,5

23,6 ND

429

407

Bryte Insurance Co.

Activité financière

Afrique du Sud

249,2

430

398

Nestlé Côte d’Ivoire

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

248,8

1,4

431

381

MRS Oil

Énergie

Nigeria

245,4

– 3,5

432

425

Orange Tunisie

Télécommunications

Tunisie

244,3

ND

433

451

Britam Holdings

Activité financière

Kenya

243,9

– 27,9

243,6

ND

434

490

Société de développement du doton du Cameroun

Agro-industrie

Cameroun

435

478

Indianoil Mauritius

Énergie

Maurice

243

6,1

436

445

Leadway Assurance Co.

Activité financière

Nigeria

241,2

16,5 ND

437

436

Société des brasseries du Gabon

Agro-industrie

Gabon

239,6

438

405

Société minière de Dinguiraye

Mines

Guinée

239

ND

439

422

Grindrod

Transports

Afrique du Sud

237

202,2

440

430

Al Arafa For Investment in Garments Manufacturing

Textile

Égypte

236,6

3,1

441

437

Engen RD Congo

Énergie

RD Congo

236,1

6,9

442

462

Guelb Moghrein Copper-Gold Mine

Mines

Mauritanie

443

373

Bidvest Namibia

Groupe diversifié

Namibie

235

ND

234,1

– 2,1

234

24,3

444

446

Société nationale d’assurances

Activité financière

Algérie

445

450

Brimstone Investment Corp.

Activité financière

Afrique du Sud

233,8

4,9

446

Société multinationale de bitumes

BTP

Côte d’Ivoire

233,5

13,7 13,7

447

470

Eqdom

Activité financière

Maroc

232,7

448

443

Société chérifienne d’auto. et de matériel agricole

Industrie automobile

Maroc

231,9

2,3

449

409

Alteo (ex-Deep River Beau Champ)

Agro-industrie

Maurice

231,8

19,9

450

454

Engen Botswana

Énergie

Botswana

231,6

11,6 * En millions de dollars

64

no3090 – JUILLET 2020

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

CLASSEMENT


Communiqué

L’OAPI appuie le développement d’une agriculture endogène et durable L’accès à des semences de qualité constitue un véritable défi pour les paysans africains dans un contexte marqué par le changement climatique. Pour relever ce défi, il est nécessaire de mettre à leur disposition un matériel végétal adapté à travers le système des obtentions végétales. C’est dans cette optique que l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a lancé le Projet de Renforcement et de Promotion du Système de Protection des Obtentions Végétales (PPOV), avec le concours des partenaires au développement. Appui à la recherche agronomique Cette initiative vise à renforcer la promotion du système de protection des obtentions végétales dans les 17 États membres de l’OAPI, en vue de stimuler la productivité agricole, d’assurer la sécurité alimentaire et de promouvoir le développement durable. La mise en œuvre du projet va stimuler la recherche agronomique dans les 17 États membres, par le biais du renforcement des capacités des centres de recherche à réaliser l’examen DHS (Distinctivité, Homogénéité et Stabilité) de nouvelles variétés de plantes. La création et l’accréditation de 4 nouveaux centres d’examen DHS sont également prévues.

▲ Vue du présidium lors de la cérémonie officielle.

de moteur au développement agricole et donner une meilleure chance à l’agriculture d’être compétitive dans les États membres de l’OAPI et ailleurs. Il a plaidé pour que les obtentions végétales cessent d’être perçues comme une contrainte, mais plutôt comme un atout majeur qui peut contribuer significativement au développement des économies des pays membres de l’OAPI en renforçant la production agricole. « Il en va de l’intérêt de nos populations » a-t-il affirmé. ■

Le projet inclut la formation de 20 experts à l’examen DHS et de plus de 500 parties prenantes aux politiques et stratégies efficientes de production, de valorisation et de commercialisation des obtentions végétales. Le projet PPOV : un atout majeur Un contrat de financement du projet a été signé avec la Commission Européenne et l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) par le Directeur général de l’OAPI, M. Denis L. BOHOUSSOU, le 4 juillet 2019, au siège de l’OMC à Genève. Le PPOV a été officiellement lancé le 23 septembre 2019 à Lomé au Togo. À cette occasion, M. Denis L. BOHOUSSOU s’est dit convaincu que la propriété intellectuelle peut servir

▲ Signature du contrat par le DG de l’OAPI, M. Denis L. BOHOUSSOU entouré de M. Viwanou GNASSOUNOU, SousSecrétaire Général du Groupe ACP, à sa droite, et de M. Axel POUGIN DE LA MAISONNEUVE de la Commission Européenne, à sa gauche.

À Propos de l’OAPI L’OAPI est l’office intergouvernemental des 17 États membres chargé de délivrer les titres de propriété industrielle, notamment les brevets d’inventions et les certificats d’enregistrement des marques de produits ou de services, des dessins ou modèles industriels et des obtentions végétales. C’est également l’agence chargée de promouvoir l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle à des fins de développement dans les États membres. États membres de l’OAPI Bénin, Burkina Faso, Cameroun, République Centrafricaine, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

OAPI, Place de la Préfecture - BP 887, Yaoundé, Cameroun Tél. (+237) 222 205 700 / 699 314 672 / 677 314 084 Email : oapi@oapi.int

www.oapi.int f n t


LES 500 PREMIÈRES ENTREPRISES AFRICAINES

451-500 Rang 2020

Rang 2019

Société

451

433

452

Chiffre d’affaires 2018*

Résultat net 2018*

Activité

Pays

Radeema

Eau, électricité & gaz

Maroc

230,5

16

Abosso Goldfieds – Damang Mines

Mines

Ghana

229

ND

453

439

Groupe Intelcia

Services aux collectivités

Maroc

228,9

ND

454

396

Société africaine de plantations d’hévéas

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

225,9

– 1,5

455

Misr Life Insurance Co.

Activité financière

Égypte

223,8

65,4

456

National Co. For Maize Products

Agro-industrie

Égypte

222

4

457

460

Airtel Zambia

Télécommunications

Zambie

216,5

35,9

458

424

UAC of Nigeria

Groupe diversifié

Nigeria

215,8

– 26

459

412

Hyprop Investments

BTP

Afrique du Sud

215,6

174,5

460

464

Airtel Tanzania

Télécommunications

Tanzanie

214,8

– 15,8

461

444

Botswana Insurance Holdings

Activité financière

Botswana

214,7

33,9

462

491

Old Mutual Zimbabwe

Activité financière

Zimbabwe

214,1

300,7

463

Auto Nejma

Industrie automobile

Maroc

213,5

11,8

464

416

Tullow Gabon

Énergie

Gabon

213,6

ND

465

488

Swan Group

Activité financière

Maurice

213,5

10

466

467

Fonds spécial d’équipem. et d’interv. intercommunale

Services aux collectivités

Cameroun

212,4

ND 10,5

467

475

Sanad assurance

Activité financière

Maroc

211,6

468

466

Société centrale de réassurance

Activité financière

Maroc

211,6

31,4

469

473

Tanger Med Port Authority

Transports

Maroc

211,2

83,4

470

-

Edita Food Industries

Agro-industrie

Égypte

210,6

16,9

471

339

South Deep Gold Mine

Mines

Afrique du Sud

210,1

– 224,7 11,8

472

Misr National Steel

Métallurgie, sidérurgie

Égypte

209,1

473

449

Workforce Holdings

Services aux collectivités

Afrique du Sud

208,7

7,2

474

432

Maridive and Oil Services

Énergie

Égypte

208,2

12,9

475

436

NU World Holdings

Transports

Afrique du Sud

208

12,9

476

Sixth of October Development & Investment Co.

BTP

Égypte

207,8

25,2 ND

477

465

Groupe Sipromad

Groupe diversifié

Madagascar

206,1

478

Petro ivoire

Énergie

Côte d’Ivoire

206

0,1

479

Phoenix Beverages

Agro-industrie

Maurice

205,6

11,4

480

484

Afrimat

BTP

Afrique du Sud

205,4

21,1

481

498

Mauritius Telecom

Télécommunications

Maurice

205,3

14

482

474

Airports of Mauritius

Transports

Maurice

205,1

ND 13,8

483

Simbisa Brands

Tourisme, loisirs

Zimbabwe

204,7

484

426

Deneb Investments

Activité financière

Afrique du Sud

204,6

–1

485

441

Snmvt – Monoprix

Commerce

Tunisie

204,4

ND

486

487

Honeywell Flour Mills

Agro-industrie

Nigeria

203,9

0,2

487

453

PZ Cussons Nigeria

Chimie, caoutchouc, plastique

Nigeria

203,7

3,2

488

493

Britam Kenya

Activité financière

Kenya

203,1

ND

489

Egyptian International Tourism Co.

Tourisme, loisirs

Égypte

202,7

ND

490

British American Tobacco Kenya

Agro-industrie

Kenya

202,5

39,9

491

492

481

493

494

477

495

496

483

Airtel Kenya

Télécommunications

Kenya

201,7

28

Gabon télécom

Télécommunications

Gabon

201,7

ND

Krystal Digital Network Solutions Ltd

Informatique, nouvelles technologies

Nigeria

201,3

2,2

Umgeni Water-Amanzi

Eau, électricité & gaz

Afrique du Sud

201

82,3

Compagnie sahélienne d’entreprise

BTP

Sénégal

200,9

4,9

Compagnie algérienne des assurances

Activité financière

Algérie

200,9

22,6 64,3

497

452

The Rand Mutual Assurance Co.

Activité financière

Afrique du Sud

199,7

498

458

MTN Zambia

Télécommunications

Zambie

198,9

ND

499

438

Zambia Sugar

Agro-industrie

Zambie

196,7

0,9

500

461

Rössing Uranium Mine

Mines

Namibie

196,3

11,5

* En millions de dollars

66

no3090 – JUILLET 2020

CHIFFRES 2018 – EN ITALIQUE : CHIFFRES 2017 – ND : NON DÉTERMINÉ

CLASSEMENT


PUBLIRÉDACTIONNEL

L’Organisation des Zones Economiques Africaines (AEZO) se penche sur les Défis des Zones Economiques Africaines face à la Crise du Covid -19 En partenariat avec la Commission de l’Union Africaine, l’Organisation des Zones Economiques Africaines (AEZO) a tenu le 10 juin 2020, une édition spéciale de son webinaire sous le thème «Les zones économiques en Afrique face à la crise de Covid-19». La conférence a réuni plus de 280 participants représentant 70 pays. Cette session a été marquée par le discours d’introduction de S. E. l’Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire au Commerce et à l’Industrie de la Commission de l’Union Africaine, qui a félicité AEZO pour son initiative et rappelé le rôle crucial de la ZLECAF pour assurer la progression des zones économiques en Afrique.

AFRICA ECONOMIC ZONES ORGANIZATION

M. Ahmed Bennis, Secrétaire Général de l’Organisation des Zones Economiques Africaines (AEZO) et Directeur du Développement du Groupe Tanger Med, a souligné que la crise du COVID-19 pourrait être une opportunité pour reconsidérer la chaine de valeur régionale et l’intégration industrielle en impliquant les Zones Economiques en tant que stimulateur pour le déploiement de politiques innovantes.

Les Zones Economiques sont considérées comme l’un des instruments les plus populairesdedéveloppementéconomique et ont significativement contribué à la croissance du PIB dans le continent africain. Plus de 189 Zones économiques ont été développées et 57 projets sont en cours de réalisation.

M. Christopher Marks, Directeur des Marchés Emergents à Mitsubishi UFJ Financial Group, a modéré le débat mené par des représentants de haut niveau de la Commission de l’Union Africaine, la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), la SFI - Groupe de la Banque Mondiale et l’AfroChampions Initiative.

Au cours des cinq dernières années, la mise en place de Zones économiques en Afrique a généré plus de 60 millions d’emplois dans divers secteurs notamment l’industrie, l’agroalimentaire et les services.

Les conférenciers se sont focalisés sur les principales lignes directrices pour soutenir la durabilité des zones économiques, lesquelles pourraient être un déclencheur de la reprise économique du Continent face à la pandémie du COVID-19. Ils ont présenté des solutions pratiques pour soutenir les exportations, l’attraction des IDE et le maintien des emplois. Ce webinaire a également permis d’exposer l’expérience pilote de la plateforme industrielle Tanger Med Zones, qui a mis en œuvre un Plan de Continuité des Activités et une série de mesures spécifiques pour assurer une qualité de services répondant aux standards internationaux, et pour soutenir les activités industrielles d’import-export au sein de ses 6 zones d’activités.

Fondée en novembre 2015 par le Groupe Tanger Med, l’Organisation des Zones Economiques Africaines (AEZO) est une association continentale regroupant les principales institutions publiques et privées en charge du développement, de la gestion et de la promotion des zones économiques en Afrique. Avec près de 80 membres représentants 45 pays, AEZO s’efforce de soutenir les projets des zones économiques Africaines et de renforcer les relations au sein de son écosystème en mettant l’accent sur la croissance et la prospérité.

TESMIMONIALS «...Les zones économiques africaines pourraient être le fer de lance de la relance de l’activité économique dans le sillage de Covid-19, basée sur la diversification de la chaîne de valeur, l’intégration régionale et l’attraction des investissements...». M. Ahmed Bennis,

Secrétaire Général (AEZO) et Directeur du Développement du Groupe Tanger Med

«...Le ciel est la limite pour l’Organisation des zones économiques africaines pour faire face à la pandémie de COVID-19, réaliser son plein potentiel et se développer sur une base durable...». S. E. l’Ambassadeur Albert Muchanga,

Commissaire au Commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union Africaine



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