JA 3093 du 27 septembre 2020 Inter Suisse

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OCTOBRE 2020

BÉNIN PATRICE TALON

« J’ai pris le risque d’être impopulaire »

Une interview exclusive du chef de l’État

Ouattara-Bédié, le dernier combat

les

PREMIÈRES BANQUES AFRICAINES

NO 3093 – OCTOBRE 2020

CÔTE D’IVOIRE

200 CLASSEMENT

ALGÉRIE

Corruption, mode d’emploi

AFFAIRE BEN BARKA De Gaulle-Hassan II : la conversation secrète

DJIBOUTI

TÊTE DE PONT DU CONTINENT

JEUNE AFRIQUE N O 3 0 93

BLACK LIVES MATTER

Une colère noire Pour les Africains du continent, l’assassinat de George Floyd a été le catalyseur d’une prise de conscience majeure : le combat existentiel contre le racisme n’est plus l’affaire de la seule diaspora, mais aussi (et avant tout) la leur. Enquête sur une révolution en marche.

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Spécial 16 pages


INTERNATIONAL

SUISSE-AFRIQUE

PAX PETER KLAUNZER/EPA/MAXPPP

helvetica

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Les ministres des Affaires étrangères mozambicain (José Condungua Pacheco, à g.) et suisse (Ignazio Cassis, à dr.) signant un accord de coopération sous le regard de leurs présidents respectifs (Filipe Nyusi et Alain Berset), à Berne, le 28 février 2018.

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38 Interview Daniel Schneider, directeur du Swiss Business Hub Southern Africa

42 Santé « Big Pharma », grands défis

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INTERNATIONAL

SUISSE-AFRIQUE

Dépositaire des Conventions de Genève, la Confédération helvétique se sent investie d’une mission: promouvoir la paix dans le monde en offrant discrètement ses bons offices.

S OLIVIER CASLIN

ixaoût2019,leMozambique vient de signer un accord de paix historique. Costumes sombres et mines réjouies, Filipe Nyusi, le président mozambicain et chef du Front de libération du Mozambique (Frelimo), le parti au pouvoir, serre la main de son opposant, Ossufo Momade, leader de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), devant les photographes venus immortaliser cet événement, lequel met un terme à plusieurs décennies de conflit. À leurs côtés, Mirko Manzoni, ambassadeur de Suisse dans le pays, applaudit, visiblement heureux d’avoir accompli la mission qui lui incombait depuis trois ans déjà, à savoir amener les différentes parties à la table de négociation. Le monde entier découvre ainsi le rôle joué par la Suisse au Mozambique. Les Suisses euxmêmes prennent connaissance de ce qu’Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et également présent dans la capitale mozambicaine, qualifie alors de « plus grand succès pour la diplomatie suisse, ces dernières années ». Ce n’est pas la première fois, en effet, que la Confédération offre ses bons offices. Berne s’est même établi une solide réputation en la matière, apportant sa médiation dans plus d’une trentaine de processus de paix, lesquels concernent plus de vingt pays à travers le monde. En Afrique, le Mozambique s’est inscrit dans une tradition amorcée dès le lendemain des indépendances, au chevet des négociations entre le gouvernement français et les nationalistes algériens – lesquelles aboutiront aux accords d’Évian en 1962. Passée par le Soudan, par le Burundi ou par l’Érythrée, elle se poursuit actuellement du côté du

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Cameroun. Dépositaire des Conventions de Genève depuis 1864, la Suisse se sent investie d’une mission. La promotion de la paix est depuis toujours un pilier de l’action extérieure confédérale, et elle figure encore en bonne place dans la stratégie mise en place par le DFAE pour les années 2021-2024 (lire p. 36). Presque un paradoxe pour un pays qui, au nom de l’héritage d’Henry Dunant, fondateur à la fin du XIXe siècle du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), entend jouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale, sans toutefois participer à l’édification de la communauté internationale. Outre son refus d’entrer dans l’Union européenne, la Suisse a attendu 2002 pour adhérer aux Nations unies (ONU). « C’est le compromis le moins douloureux, pour un pays soucieux avant tout de conserver son indépendance, seule garantie à ses yeux de sa neutralité », explique Alexandre Liebeskind, directeur régional pour l’Afrique francophone au Centre pour le dialogue humanitaire (HD). Berne est donc régulièrement sollicité pour – à tout le moins – faire passer les messages entre deux pays qui s’ignorent officiellement. Cela a été le cas entre Cuba et les États-Unis, et, plus récemment, entre les États-Unis et l’Iran – mais sans que la Suisse soit systématiquement invitée autour de la table des négociations pour autant.

AVEC SANT’EGIDIO, LE CENTRE POUR LE DIALOGUE HUMANITAIRE (HD) EST L’UN DES MÉDIATEURS LES PLUS APPRÉCIÉS.

Diplomatie « privée »

Voilà pour le versant officiel. Car, avec le temps, les autorités confédérales ont laissé se développer, « par pragmatisme et flexibilité », une diplomatie parallèle ou officieuse – « privée », préfère Alexandre Liebeskind –, dont HD est aujourd’hui l’une des principales composantes. Le Centre, appelé HenryDunant lors de son inauguration en 1999, a depuis raccourci son nom et abandonné au passage toute référence à l’humaniste suisse. Comme pour mieux se démarquer d’un CICR, figure de proue d’une armada d’organisations, de fondations et d’universités majoritairement concentrées sur l’humanitaire et l’aide au développement sous toutes leurs formes. Au « peace building », HD préfère le « peace making », en ajoutant le versant politique. Son expérience et son expertise en font aujourd’hui – avec la communauté romaine de Sant’Egidio – l’un des médiateurs les plus recherchés et appréciés dans le petit monde très discret des négociateurs de paix.



INTERNATIONAL

FERHAT MOMADE/AP/SIPA

SUISSE-AFRIQUE

Le président mozambicain (Filipe Nyusi, à g.) et le dirigeant de la Renamo (Ossufo Momade, à dr.), lors de la signature des accords de paix de Maputo, le 6 août 2019.

Né « de l’union illégitime entre la Confédération suisse et le CICR », selon un observateur des arcanes de la diplomatie outre-Jura, HD n’a aucun lien « structurel » avec le DFAE, mais conserve bien sûr une relation « naturelle » avec l’ensemble de la galaxie helvète de la coopération internationale. Au Cameroun, où HD collabore très étroitement avec Berne, diplomates et humanitaires suisses, passés à un moment de leur carrière par la Croix-Rouge ou par les Affaires étrangères, se croisent et jouent de leur complémentarité, de leurs réseaux. « Nous faisons ce que les chancelleries officielles ne peuvent pas se permettre – comme prendre contact avec des gens jugés infréquentables », résume Alexandre Liebeskind, pour qui les voies de la diplomatie parallèle vont être de plus en plus empruntées, depuis l’émergence des mouvements jihadistes. Et pas seulement en Suisse.

Bien comprendre les intérêts de chacun

L

e 19 février 2020, à Berne, le Conseil fédéral a adopté la stratégie de coopération internationale pour les années 2021 à 2024 élaborée un an plus tôt par les services réunis du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et de son équivalent pour l’économie, la formation et la recherche, le DEFR. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité de celle suivie entre 2017 et 2020, jugée à l’époque aussi « novatrice » que celle défendue par Ignazio Cassis, l’actuel chef du DFAE, au début de cette année. Pourquoi changer une formule qui gagne, puisque le Conseil fédéral a estimé, toujours en février, que le programme de coopération avait « pour l’essentiel » atteint ses objectifs, « en

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contribuant à sauver des vies, à réduire la pauvreté, à créer des perspectives économiques et à promouvoir la paix » – et ce pendant quatre ans ? L’enveloppe attribuée pour financer cette stratégie, laquelle regroupe l’aide humanitaire, la coopération au développement, ainsi que la promotion de la paix et de la sécurité, n’a guère bougé non plus, avec un budget de 11,25 milliards de francs suisses (environ 10,6 milliards d’euros) – soit une hausse de 1,4 % par rapport à la période précédente. L’aide publique au développement (APD) de la Suisse atteint 0,46 % du PNB, et reste donc en deçà du 0,5 % promis par Berne pour 2015. Faute de moyens supplémentaires, dans un contexte sanitaire et environnemental plus incertain, la Suisse entend « améliorer

l’efficacité » de sa coopération par « un recentrage des priorités thématiques et géographiques ». Le nombre de pays prioritaires passe de 46 à 34 à travers le monde, le DFAE prévoyant même de se désengager de l’Amérique latine en 2024.

Un esprit de partenariat

L’Afrique de son côté semble jouir d’un tout autre statut, comme le montre la tribune qu’Ignazio Cassis lui a consacrée au début de septembre dans la presse alémanique. Le conseiller fédéral y justifie d’abord la politique d’aide extérieure en direction d’un lectorat et d’un électorat prompts à en refuser le principe en cette période de crise. Il cite ensuite « les pays africains qui connaissent un essor fulgurant » en exemple

d’une coopération conçue dans « un esprit de partenariat et non plus dans une logique de donateur unilatéral ». Il s’appuie enfin sur son voyage, à la fin de 2019, dans le sud du continent pour affirmer que la Suisse inspire confiance en Afrique, et qu’il est donc temps pour son pays et pour ses entreprises « de se positionner comme un partenaire scientifique et économique novateur ». « L’Afrique va prendre de plus en plus d’importance dans la nouvelle stratégie 2021-2024 », assure pour conclure Ignazio Cassis. Ne serait-ce que pour répondre aux intérêts propres de la Suisse. La question migratoire sera dorénavant systématiquement incluse dans les accords de coopération signés par Berne. O.C.


Vivre le progrès.

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INTERNATIONAL

SUISSE-AFRIQUE

Daniel Schneider

Directeur du Swiss Business Hub Southern Africa

« Nous aidons les entreprises à prendre la décision la plus appropriée »

S

PROPOS RECUEILLIS PAR OLIVIER CASLIN

witzerland–Global Enterprise (S-GE) est officiellement chargée de la promotion des exportations des PME et de la place économique suisse auprès des investisseurs étrangers. En tant qu’organisation à but non lucratif, S-GE agit sous mandat du secrétariat d’État à l’économie (Seco) et des différents cantons. En collaboration avec le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), S-GE gère des antennes dans trente et un pays, dont certaines, les Swiss Business Hubs (SBH), sont intégrées dans les ambassades suisses, comme c’est le cas à Pretoria depuis 2007. Rencontre avec son directeur, Daniel Schneider.

nisation mandatée par le gouvernement suisse depuis 1927, nous avons des décennies d’expertise et d’expérience dans la promotion du commerce international. Même si nous nous concentrons exclusivement sur l’exécution de nos mandats officiels, nous restons, en tant qu’organisation de droit privé, proches du marché et bien ancrés dans l’économie. Nous connaissons donc très bien les besoins de nos clients, auxquels nous apportons un soutien complet grâce à nos réseaux national et mondial. Comment fonctionnent les SBH?

Ces hubs constituent le réseau extérieur de S-GE ; ils ont accès aux

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BENJAMIN HADAD

Je u n e A f r i q u e : P o u r q u o i l a Confédération délègue-t-elle ces missions de promotion à un organisme indépendant comme le vôtre? Daniel Schneider : En tant qu’orga-

LES MARCHÉS ÉMERGENTS SONT DEMANDEURS DE VRAIS PARTENARIATS, CRÉATEURS DE VALEUR AJOUTÉE.

meilleurs contacts possible à l’étranger. Ce réseau, de taille mondiale, souligne avec réussite les efforts communs de S-GE, du DFAE et du Seco. Cette intégration des services diplomatiques et économiques est bénéfique pour tout le monde. Elle fait naître des synergies avec d’autres départements, tels que le secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri), Suisse Tourisme, etc. Nous travaillons ensemble de façon complémentaire, selon différentes

approches, pour soutenir au mieux nos entreprises. Et qu’attendent-elles de votre part, notamment en Afrique?

Des analyses de marchés et de l’accompagnement dans la recherche de partenaires locaux. Nous proposons dans ce domaine des programmes pour que chacun de nos clients rencontre les interlocuteurs adéquats et développe son intelligence économique, afin d’être en mesure



INTERNATIONNAL

SUISSE-AFRIQUE Le célèbre cube Maggi du suisse Nestlé. Ici à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

En plus du hub de Pretoria, S-GE dispose d’un trade point à Lagos depuis 2016. Le Nigeria est-il un pays particulièrement ciblé par le secteur privé suisse ?

Au niveau de la croissance économique et de la demande en produits et en services, le Nigeria est certainement l’un des principaux marchés en développement sur le continent. Comme toutes nos implantations, le trade point de Lagos est le fruit d’une décision prise par tous les services concernés et d’une certaine volonté politique conforme à la stratégie suisse pour l’Afrique. Selon les cas, la mise en place d’un SBH ou d’un trade point répondàunedemande–constatée – des entreprises suisses, ou, au contraire, doit porter à leur attention des tendances ou des occasions d’entreprendre identifiées. Ce second cas de figure est, selon moi, bien plus observé dans le contexte africain. Ciblez-vousd’autrespaysenAfrique?

Nous suivons les marchés qui soutiennent les économies régionales, comme c’est le cas de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et du Nigeria, mais également du Ghana, du Sénégal, du Kenya ou de l’Éthiopie. Le Maghreb est intéressant car il a des liens très forts avec l’Europe mais aussi avec le reste du continent. Nous nous concentrons dans certains cas sur les secteurs d’activité, comme les technologies financières au Kenya et à Maurice ou médicales en Afrique du Sud. Au regard du potentiel du continent, il est tout à fait envisageable que S-GE ouvre d’autres hubs en Afrique.

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LUC GNAGO/REUTERS

de prendre la décision la plus appropriée. Les marchés émergents tels queceux de l’Afrique sont demandeurs de vrais partenariats, créateurs de valeur ajoutée pour les pays euxmêmes. Les entreprises suisses en sont conscientes et elles disposent du savoir-faire nécessaire pour saisir les occasions présentes sur place. Afin d'y parvenir, il est important de pouvoir actionner les bons partenaires et les bons réseaux.

SABC, un réseau d’affaires qui ne cesse de s’élargir

L

e cercle d’affaires SuisseAfrique (SABC, SwissAfrican Business Circle) fête cette année ses dix ans d’existence. En une décennie, cet organisme, créé à l’initiative de cinq entreprises helvètes, a largement démontré son utilité. Et le cercle s’est agrandi, puisqu’il compte aujourd’hui 85 membres, représentatifs de la diversité du secteur privé suisse. Lancé à l’origine pour apporter une meilleure connaissance des marchés africains à ses membres, le cercle a élargi ses prérogatives à mesure qu’il agrandissait son réseau en Suisse et en Afrique. « Nous sommes aujourd’hui reconnus comme un partenaire fiable des deux côtés de la Méditerranée, en même temps que comme une plateforme efficace pour développer des activités en Afrique et avec les Africains », confirme Verena Utzinger, présidente du SABC depuis 2016. La pandémie de Covid-19, qui a parfois eu un impact sévère sur ses membres présents sur le continent, n’a pas empêché le cercle de poursuivre ses missions. Les événementsphysiques–plusde140organisés en dix ans – ont laissé place à

des formats numériques, lesquels n’ont en rien nui à la qualité des échanges. « Cela nous a permis de tirer le meilleur parti de notre réseau, par-delà les frontières physiques », constate Verena Utzinger. Et le SABC veut poursuivre sur cette voie. Son Africa Business Day, organisé le 23 octobre, sera cette année entièrement virtuel, « avec

« NOUS SOMMES AUJOURD’HUI RECONNUS COMME UN PARTENAIRE FIABLE DES DEUX CÔTÉS DE LA MÉDITERRANÉE. » l’objectif d’améliorer notre visibilité en Afrique et d’attirer davantage d’acteurs locaux », reprend la présidente du SABC. Quelque part entre l’appareil confédéral et la Genève internationale, le cercle continue de trouver sa place et d’affiner son rôle. Au nom du secteur privé suisse. O.C.


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INTERNATIONAL

SUISSE-AFRIQUE

Santé « Big Pharma », grands défis

En réponse à la crise sanitaire, les deux géants suisses implantés sur le continent se mobilisent. L’un a décidé d’accélérer sur place la production de moyens de dépistage, l’autre a gracieusement mis à disposition des pouvoirs publics ses quinze produits contre la maladie.

Roche mise sur les tests

RÉMY DARRAS

R.D.

© NOVARTIS

Novartis compte deux sites de production en Afrique du Nord et quatre autres au sud du Sahara, sans oublier ses nombreux bureaux à travers le continent, grâce à sa filiale Sandoz. Spécialisé dans le traitement de maladies comme la malaria ou la tuberculose, le laboratoire bâlois comptant parmi les « Big Pharma » s’est lancé, au cours de la dernièredécennie,dansledéveloppementd’unegammedemédicamentsàprixabordable pour fidéliser sa clientèle africaine.Face au coronavirus, Novartis a dès, le mois de mars, effectué ses premiers tests à base d’hydroxychloroquine sur des animaux. Le laboratoire place aussi beaucoup d’espoir dans les effets possibles de l’un de ses médicaments anticancéreux, ainsi que dans une autre molécule contre la sclérose en plaques. Depuis juillet, Novartis a mis à disposition – sans profit financier – ses 15 produits anti-Covid auprès des pouvoirs publics, des ONG et d’autres institutions dans 79 pays à travers le monde – dont l’ensemble des pays africains. Sur le continent, le géant suisse collabore avec l’Union africaine (UA) à travers la Plateforme africaine de fournitures médicales (PAFM), afin d’en fournir les 55 États membres en médicaments et en matériel.

Sur les 95 000 salariés que compte,àtraverslemonde,le géantpharmaceutiquesuisse Roche(spécialisédans laproduction de médicaments et d’outils de diagnostics), 700 travaillaient, en 2019, sur le continent africain, dont 300 dans son usine du Cap, les autres dans ses différents bureauxdeventeauMaghreb et en Afrique de l’Ouest. À en croire ses équipes de communication, plus de 725000 patients auraient été traités en Afrique au cours de l’année dernière, à l’aide des différents médicaments développés par Roche contre des pathologies telles que le diabète, le cancer ou encore le sida. Face à la crise sanitaireactuelle,legroupebâlois a décidé d’accélérer la production (sur place) des tests et des médicaments qu’il détient dans son portefeuille, et qui pourraient être utilisés dans la lutte contre le virus.

Novartis partenaire de l’UA

SOURCE : BANQUE NATIONALE SUISSE

(stock en milliards de francs suisses)

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(en milliards de francs suisses)

Importations

Exportations

5,2

13,1

2,1

1,8

2015

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2018

2017

5,7 3,7

3,6

3,4

11,3

Total

5,7

2

2018

2019

SOURCE : SWISS AFRICAN BUSINESS CIRCLE

Des échanges commerciaux sous le signe de la stabilité

Des investissements directs à l’étranger en panne


AFRICA BUSINESS DAY LA PLATEFORME ANNUELLE DES AFFAIRES ENTRE LA SUISSE ET L’AFRIQUE

EVENEMENT VIRTUEL www.sabc.ch/africa-business-day

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