4 PAGES RDC JA 3091 DU 26/07/20

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PALMARÈS LES 100 LEADERS DU DROIT DES AFFAIRES NO 3091 – AOÛT 2020

TUNISIE

LES FEMMES DU PRÉSIDENT

CÔTE D’IVOIRE

POURQUOI OUATTARA SERA CANDIDAT

DOSSIER

LE MAROC D’APRÈS Spécial 12 pages

Les 100 africains les plus influents .

Algérie 420 DA Allemagne 9 € • Belgique 9 € • Canada /A 12,99 $CAN • Espagne 9 € • France 7,90 € Grèce 9 € • DOM 9 € • Italie 9 € Maroc 50 MAD • Pays-Bas 9,20 € • Portugal continental 9 € • RD Congo 10 USD • Suisse 15 CHF • Tunisie 8 TND • Zone CFA 4800 F CFA • ISSN 1950-1285

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AFRIQUE DE L’OUEST 16 pages


RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO LA GRATUITÉ DE L’ENSEIGNEMENT, UNE RÉALITÉ La gratuité de l’enseignement de base est un défi de taille du quinquennat du président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, qui en fait « la priorité des priorités ». L’article 43 de la Constitution consacre le caractère gratuit et obligatoire de cet enseignement en République démocratique du Congo. Pa r l a r é a l i s a t i o n d e s a promesse de campagne de décembre 2018, inscrite au pilier 8 de l’axe consacré à « L’homme » dans le programme présidentiel, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO entend poser les fondements d’un autre Congo, avec l’éducation de la jeunesse comme gage d’une véritable démocratie : celle qui ouvre l’accès à l’information, permet la compréhension des droits et des devoirs du citoyen, la liberté de penser, la paix et la transformation de l’énorme potentiel du peuple congolais, promis à un avenir meilleur au cœur de l’Afrique et dans le concert des nations pour les soixante prochaines années. Dans sa vision « Le peuple d’abord », le cinquième chef de l’État congolais exprime sa d é te rmi na ti o n à v ou loir le m eilleu r p ou r les enfants de son pays. Il se montre persuadé des bénéfices de l’éducation en tant que puissant agent de changement et d’amélioration de la qualité de vie et de la santé des citoyens. Reflet bien perceptible de cette volonté, la gratuité de l’enseignement de base allège la charge des parents, permet aux enfants issus des milieux défavorisés de fréquenter l’école, améliore les conditions salariales des enseignants et viabilise les infrastructures scolaires.

Des avancées remarquables Une année plus tard, en dépit du contexte économique, la gratuité de l’éducation est bel et bien effective dans l’ensemble du territoire national congolais. Et les premières réalisations sont allées bien au-delà des prévisions. Les effectifs des écoles officielles ou conventionnées ont doublé, voire triplé, dès la rentrée de septembre 2019. Environ 4 millions d’enfants en â ge d’être scolarisés ont pu reprendre le chemin des classes, qu’ils avaient désertées faute de moyens. Le salaire des enseignants a connu une nette amélioration. Le premier palier de salaire des enseignants dits « debout et assis » (gestionnaires des écoles) a été honoré. Les enseignants des écoles catholiques (soit 71,4 %) ont été payés, et 11 465 écoles catholiques (soit 70,7 %) ont été mécanisées et budgétisées. Les frais de fonctionnement des écoles primaires ainsi que les frais de motivation, tous niveaux confondus (maternelle, primaire et secondaire), ont été revalorisés. D’autres frais scolaires, jugés inutiles, ont été supprimés. Plusieurs infrastructures scolaires, tant à Kinshasa que dans l’arrière-pays, ont été construites, à l’image de l’Institut Mokengeli et de l’école du camp Tshatshi.

L’éducation de la jeunesse est le gage d’une véritable démocratie Son Excellence M. Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, président de la République démocratique du Congo


MESSAGE

L’éducation est un puissant agent de changement De la volonté politique au financement

Les efforts du gouvernement dans la mobilisation des recettes nécessaires à la matérialisation de la noble vision éducative du chef de l’État – évaluées à 2,64 milliards de dollars (USD) pour l’exercice budgétaire 2020 – ont été soutenus par des partenaires internationaux. Ainsi, l’ambitieux Projet équité et renforcement du système éducatif (PERSE), essentiellement destiné à améliorer l’accès à l’enseignement primaire dans les provinces et à renforcer les systèmes éducatifs de base, a-t-il rencontré l’enthousiasme de la Banque mondiale, qui a alloué 800 millions USD pour le financer.

La gratuité de l’enseignement de base va de pair avec la qualité de l’éducation. Le crédit alloué au secteur éducatif pour l’exercice budgétaire 2020 (1,647 milliard USD, soit 17,84 % de l’ensemble des dépenses du budget général) est complété par l’appui de la France, qui a promis de soutenir cet enjeu avec un financement de 15 millions d’euros, en mettant l’accent sur la formation des instituteurs. Le gouvernement doit poursuivre ses efforts et mobiliser davantage de recettes publiques afin de répondre positivement aux attentes des enseignants, axées essentiellement autour de la paie complémentaire de septembre 2019, de la prise en charge des NP et des NU du secondaire, et de l’extension de l’indemnité de transport et de logement à toutes les villes du pays pour la prochaine rentrée.

Avec la mise en place de la gratuité de l’enseignement de base, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est en train de gagner un pari : celui de permettre aux Congolais de relever le front, dans un pays devenu « exportateur de la paix », et de faire en sorte que change « le filtre et la narrative » au sujet de la RD Congo. Ainsi le chef de l’État l’a-t-il exprimé à New York, en septembre 2019, lors de la réunion de haut niveau sur l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Assurément, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est sur la bonne voie pour relever un tel défi.

PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Palais de la nation, avenue Roi-Baudouin – Gombe-Kinshasa – BP 201 Kin1 - Tél. : (+243) 844 999 601 E-mail : communication@presidence.cd – http://www.presidence.cd – D @Presidence_RDC

JAMG - © PRÉSIDENCE DE RDC

La Banque mondiale n’est pas le seul partenaire engagé. Le gouvernement français a rendu disponible un fonds de 106 millions d’euros dans le cadre du contrat de développement et de désendettement (C2D) signé en novembre 2019 entre la RD Congo et la France. Ce C2D cible, entre autres, l’éducation et la formation professionnelle.


RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO La valorisation des investissements privés dans le secteur agricole en RD Congo

« Enjeux et perspectives » En République démocratique du Congo – un paradis mondial pour l’agriculture, avec ses millions d’hectares de terres arables offrant de multiples opportunités –, la pandémie du Covid-19 a exacerbé les carences dont souffre le pays, notamment sur le plan socio-économique, et a affecté plus particulièrement l’approvisionnement de la capitale depuis les provinces. Dès lors, pour faire face aux conséquences de cette crise sanitaire et se doter d’une économie résiliente et diversifiée, la République démocratique du Congo a mis sur pied le Programme multisectoriel d’urgence d’atténuation des impacts de la Covid-19 (PMUAIC-19), évalué à 2 610 620 000 de dollars américains (USD), qui vise, entre autres, la promotion de l’entrepreneuriat local dans divers domaines d’activité.

« Il est temps que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol ! » Son Excellence M. Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, président de la République démocratique du Congo

Le PMUAIC-19 contribue à la stabilité macroéconomique et à la relance de l’économie par la mise en œuvre de mesures adaptées, le soutien des activités économiques indispensables et susceptibles d’atténuer le choc dû à la pandémie, un meilleur encadrement des secteurs productifs et le renforcement de la résilience grâce à une diversification de l’économie. Dans la même optique de résilience et de diversification de l’économie nationale, le ministère de l’Agriculture a traduit les aspirations du gouvernement en mettant en place le Programme volontariste agricole, qui implique le concours de

quelques structures des secteurs public et privé, et celui de la société civile pour un coût total évalué à 46,8 millions USD, couvrant les dépenses d’exploita tion et d’investissement sur toute la chaîne de valeur. Arrimée au PMUAIC-19, l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), organe Conseil du gouvernement central et des gouvernements provinciaux en matière de promotion des investissements et de l’améliora tion du clima t d e s a ffa ir e s, a à s o n to u r in scr it l’a g r icu ltu r e parmi ses priorités dans son Plan d’urgence pour l’exercice 2020, à l’instar des infrastructures et de l’énergie. Pour l’ANAPI, la relance des investissements productifs dans le secteur agricole constitue en effet l’un des leviers indispensables et l’une des solutions optimales à encourager pour penser différemment l’économie congolaise, créer de la valeur ajoutée, résorber notablement le chômage et améliorer la position de la balance commerciale grâce à la réduction sensible des importations de produits alimentaires. Cette conviction de l’ANAPI repose essentiellement sur le potentiel de la RD Congo : 80 millions d’hectares de terres arables, dont 4 millions d’hectares irrigables, un climat privilégié, une pluviométrie exceptionnelle et plusieurs avantages comparatifs à même de développer une véritable chaîne agroindustrielle, tant au niveau national qu’au niveau continental, voire mondial. Le chef de l’État congolais synthétise sa vision en ces termes : « Il est temps que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol ! » Face à l’écart structurel enregistré entre l’offre et la demande de produits agricoles, et compte tenu des bouleversements causés par le Covid-19,


MDMM pour JAMG

Gwenn Dubourthoumieu pour JAMG

MESSAGE

L’ANAPI en appelle aux investisseurs nationaux et internationaux pour booster le secteur agricole congolais. la relance efficace du secteur agricole est impérieuse en vue de combler le déséquilibre survenu dans l’approvisionnement en produits de grande consommation, tels que le maïs, le manioc, le riz, le haricot, et la rupture des exportations de produits issus des cultures pérennes, comme le café, le cacao et le thé. Il convient de noter que quelques grands projets agricoles ont déjà été lancés pour renforcer l’autosuffisance alimentaire. Son Excellence M. FélixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, président de la RD Congo, a indiqué, lors de son allocution à l’occasion des 60 ans de l’indépendance, ceci : « Trente-trois mille hectares à travers le pays ont été affectés aux cultures vivrières et commencent à produire leurs premiers résultats, dont 3 000 tonnes de riz à Kimpese, 4 000 tonnes de paddy à Nkundi. Nous attendons de récolter et de transformer bientôt le manioc planté sur 800 hectares à Wangata. » La transforma tion de cette production en produits finis dans la chaîne de valeur pour créer de la richesse nationale requiert, ipso facto, des investissements dans le secteur de l’énergie, avec l’installation de pico-, micro- et petites centrales hydroélectriques. Le développement des énergies renouvelables (biomasse, solaire…) dont le pays dispose représente également un atout considérable. Le potentiel hydroélectrique de la RD Congo est estimé à plus de 100 000 MW, dont seulement 2 520 MW, soit 2,5 %, sont jusque-là exploités.

L’ANAPI, qui en appelle aux investisseurs nationaux et internationaux pour booster le secteur agricole congolais, opte pour l’approche ciblée de quelques filières, dont celles qui concernent la grande consomma tion et certaines cultures pérennes susceptibles d’être à nouveau exportées, afin de générer des réserves en devises en faveur de l’économie nationale. Il importe de rappeler qu’investir aujourd’hui dans le secteur agricole offre plusieurs avantages, en particulier les exonérations douanières, fiscales et parafiscales accordées par le Code des investissements (loi n o 004/2002 du 21 février 2002), par la Loi agricole et par le Décret sur le Partenariat stratégique sur la chaîne de valeur. Par ailleurs, la République démocratique du Congo g a r a n tit l’a m é lio r a tio n d u cl im a t d es affa ir es . Si celui-ci n’est pas encore mieux ressenti, la lutte contre la corruption et l’instauration de la bonne gouvernance par un État de droit prennent aujourd’hui forme. C’est dans cette optique que le président TSHISEKEDI a créé, par ordonnance du 28 mars 2020, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), dont la principale mission est d’intervenir, en amont de l’action des institutions judiciaires, sur la corruption qui gangrène le pays. En somme, l’ANAPI tient à rassurer les investisseurs et les assure de sa volonté et de sa détermination à les accompagner dans la concrétisation de leurs projets en RD Congo.■

AGENCE NATIONALE POUR LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS 33C, boulevard du 30-Juin, BP 1797 – Kinshasa 1 Kinshasa, République démocratique du Congo E-mail : anapi@investindrc.com Tél. : 00243 999 925 026

JAMG - © D.R.

D.R.

Le sous-secteur de l’électricité est totalement libéralisé. Avec en sus la promulgation de la loi n o 18/016 du 9 juillet 2018 portant sur le partenariat public-privé, l’ANAPI lance un appel aux investisseurs, tant publics que privés, en leur rassurant que ce cadre constitue un gage de préservation des droits et obligations des parties.


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