JA 3021 du 8 au 8 déc 2018 Dossier Santé

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TUNISIE

RD CONGO Ramazani Shadary, l’héritier

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2019, L’ANNÉE DE TOUS LES ENJEUX

SÉNÉGAL Madické Niang : « Non, je n’ai pas trahi les Wade »

HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL NO 3021 DU 2 AU 8 DÉCEMBRE 2018

DOSSIER

SANTÉ Spécial 6 pages

GABON

Marie-Madeleine Mborantsuo « Je défends les intérêts de la République, pas ceux de la famille Bongo » Une interview exclusive de la présidente de la Cour constitutionnelle ÉDITION INTERNATIONALE ET AFRIQUE SUBSAHARIENNE

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France 3,80 € Algérie 290 DA Allemagne 4,80 € Autriche 4,80 € Belgique 3,80 € Canada 6,50 $ CAN Espagne 4,30 € Éthiopie 67 birrs Grèce 4,80 €

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Guadeloupe 4,60 € Guyane 5,80 € Italie 4,30 € Luxembourg 4,80 € Maroc 25 DH Martinique 4,60 € Mayotte 4,60 € Norvège 48 NK Pays-Bas 4,80 €

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Portugal cont. 4,30 € Réunion 4,60 € RD Congo 6,10 $ US Royaume-Uni 3,60 £ Suisse 7 FS Tunisie 3,50 DT USA 6,90 $ US Zone CFA 2 000 F CFA ISSN 1950-1285


COMMUNIQUÉ

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SFEH poursuit le même but depuis plus de 35 ans : Améliorer les structures de santé dans les pays en voie de développement.

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JAMG/DIFCOM - PHOTOS : © D.R.

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TOGO ! Plus connu pour les

phosphates ou le port en eau profonde de Lomé, le Togo a un

trésor caché. Ses interminables plages de sable blond, des plateaux verdoyants, de vertigineuses

Tourisme

Une nouvelle pépite

cascades, des parcs naturels protégés, et un réel patrimoine artistique, en font une destination rêvée. Les investissements hôteliers en

E

n 2017, les arrivées de touristes au Togo ont progressé près de 47 %, selon les chiffres publiés par l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO), soit 496 000 visiteurs (y compris les voyageurs d’affaires) contre 338 000 en 2016 et 200 000 il y a huit ans. Certes le tourisme est une activité émergente au Togo mais le Gouvernement en a fait une priorité. Le Plan National de Développement (PND) 2018-2022 envisage de positionner le Togo comme un centre international du tourisme d’affaires. Ce dernier représente 80 % des flux actuellement. Lomé, la capitale, accueille des institutions financières de premier plan (BOAD, BIDC, Orabank, Ecobank, etc.) et constitue un hub d’affaires et financier de premier rang en Afrique de l’ouest.

cours et l'aéroport international de Lomé devraient permettre de donner une nouvelle impulsion au développement touristique qui figure parmi les priorités du Gouvernement.

Lomé

PUBLI-INFORMATION


TOGO L'aéroport international Gnassingbé-Eyadema L’aéroport Gnassingbé-Eyadéma, situé dans le quartier de Tokoin à Lomé a été inauguré en avril 2016 par le président de la République, Faure Gnassingbé.

Le village de Kebo Dzighz épouse les pentes verdoyantes du mont Agou.

M

ais ce potentiel ne se limite pas aux businessmen. Le Togo dispose de grandes richesses naturelles : lacs, cours d’eau, montagnes, forêts, cascades, parcs nationaux et une multitude de paysages très différents les uns des autres. C’est aussi un pays chargé d’histoire et doté d’une riche culture. L’écotourisme, pour ne donner que cet exemple, est un produit qui peut très bien se vendre en Europe auprès d’une clientèle à la recherche d’authenticité et de préservation de la nature. Le Togo est dans une position idéale pour proposer une offre touristique conséquente.

© PHOTONIKO

Le nouveau terminal s’étend sur une superficie de 21 000 m2. Outre la nouvelle aérogare, un parking avion, un viaduc, un taxiway et une zone de fret ont été construits. L’ouvrage a été financé à hauteur de 150 millions de dollars par un prêt de la China Exim Bank et a été réalisé par deux entreprises chinoises : Weihai International Economic Technical Cooperative Co. (WIETC) et China Airport Construction Group Corporation (CACC).

Modernisation du parc hôtelier

Le jeune groupe Onomo, qui possède déjà des hôtels à Abidjan, Bamako, Dakar et Libreville, a ouvert en 2015 à Lomé un établissement de 127 chambres et 4 suites. L’Hôtel du Golfe, situé au cœur du centre commercial Assiganmé, le plus grand de la capitale, a lui aussi ouvert ses portes en 2015, avec une trentaine de chambres haut de gamme. À ces hôtels de luxe viennent s’ajouter des structures de gamme moyenne et des guest house édifiées par des entrepreneurs locaux.

DR

L’aéroport devrait pouvoir accueillir 2 millions de passagers par an, contre environ 600 000 aujourd’hui. 50 000 tonnes de fret devraient y transiter, contre 15 000 tonnes actuellement. « C’est une infrastructure de standard international comme il en existe en Europe ou en Amérique du Nord, avec des services qui n’existaient pas auparavant » a déclaré Henok Teferra, le directeur général d’Asky, la compagnie aérienne qui a fait de Lomé son hub et transporte surtout des passagers en transit (75 % de la clientèle). « Le nouvel aéroport est un atout décisif » ajoute-t-il.

Cette priorité accordée au tourisme se traduit dans des actes concrets. La modernisation de l’aéroport international de Lomé, effective depuis 2016, facilite

l’arrivée des touristes. Le gouvernement encourage la modernisation du secteur hôtelier qui est en pleine mutation. L’hôtel du « 2-Février » à Lomé, fleuron historique de l’hôtellerie africaine, a fait l’objet d’un investissement important pour sa modernisation. Le bâtiment d’une trentaine d’étages, l’un des plus hauts d’Afrique, est désormais une référence incontournable en Afrique de l’ouest.

Incontournable, l'hôtel du 2-Février à Lomé a retrouvé tout son lustre. L' hôtel du 2-Février à Lomé.


Tourisme Une nouvelle pépite

© JACQUES TORREGANO

© JACQUES TORREGANO

L'offre touristique est diversifiée, respectueuse de l'environnement, de la qualité de vie et des cultures.

Le Sarakawa à Lomé.

Étonnantes cases fortifiées de Koutammakou.

Des enjeux majeurs pour le pays La promotion de la destination Togo a été renforcée auprès des principaux décideurs du tourisme mondial. Certes, il s’agit d’un travail de longue haleine et l’expérience d’autres pays en développement montre que la réussite repose sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs (hôtellerie, restauration, transport, agences de voyages, etc.) et leur capacité à offrir des prestations de qualité. Le Togo a beaucoup à gagner au développement du tourisme : création d’emplois, développement de l’activité

Ancien palais présidentiel de style colonial à Lomé.

La chaine de l'Atakora abrite des cascades vertigineuses.

Une attractivité renforcée ! Le code des investissements, adopté en 2012, qui permet des exonérations de droits de douanes, de taxes et d’impôts indirects sur les importations. Les exonérations concernent

dans le monde rural, gains en devises, etc. Rien n’est acquis d’avance mais il y a une certitude. Le pays est en mesure de répondre aux attentes des touristes et d’œuvrer pour le développement d’un tourisme diversifié, respectueux de l’environnement, de la qualité de la vie et des cultures. ■

également l’impôt sur les sociétés, la taxe professionnelle et la taxe foncière. ! La nouvelle loi sur la zone franche qui offre aux entreprises une exonération de tous les droits et taxes de douanes portant sur le matériel nécessaire au fonctionnement

© TODD REESE / ALAMY

de leurs installations. Ces exonérations concernent également l’exportation des produits fabriqués. ! Le nouveau code des douanes, voté par le parlement en juin 2018, revisite un texte qui datait de 1968. Il cadre désormais davantage avec les directives de l’Organisation mondiale des douanes et améliore le climat des affaires. Le littoral bordé de longues plages et de palmiers à Lomé.

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Tourisme Une nouvelle pépite

TOGO

Bord de mer, lacs, rivières, montagnes, forêts, cascades, parcs nationaux… On redécouvre les grandes richesses naturelles du Togo. Aného : la splendeur

plusieurs visages La capitale du Togo partage avec quelques autres capitales africaines la particularité d’être à la fois un centre de commerce et de communication, et une invitation à se laisser aller à la douceur de vivre,

de l’ancienne capitale Cette belle ville coloniale assoupie occupe un site unique, qui fait tout son charme. Aného (prononcez « Anécho ») a beau avoir été capitale à deux reprises, de 1885 à 1897 et de 1914 à 1920, elle ne compte plus aujourd’hui que 24 891 hab.

© JACQUES TORREGANO

les Portugais, à 30 km à l’est de Lomé, présente effectivement deux visages.

du vaudou La ville qui donna son nom au pays, lors de la signature d’un accord de protectorat avec le consul allemand Gustav Nachtigal en 1884, n’était à l’époque que le cœur d’un petit royaume éwé qui subsiste © JACQUES DU SORDET

dans ses quartiers paisibles aux ruelles sablonneuses, et surtout sur son interminable plage.

Togoville : le berceau

Agbodrafo : le passé et le présent Paisible station balnéaire et lagunaire appréciée pour les loisirs qu’elle propose, ou centre mémoriel du pays et de la côte des esclaves ? Agbodrafo, baptisée Porto Seguro par

aujourd’hui. En revanche, elle était et demeure l’un des centres très vivant du culte vaudou, dont on découvre des fétiches dans tous les quartiers.

www.togo.tg ou www.republicoftogo.com

Atakpamé : « la ville

Chef-lieu de la préfecture de l’Ogou et de la région des Plateaux, Atakpamé occupe aujourd’hui encore une position stratégique sur la RN1, au carrefour entre le nord et le sud du pays.

Koutammakou : le pays de « ceux qui façonnent la terre » Avec ses étonnantes cases fortifiées en terre modelée à la main, ses paysages rocheux à la végétation clairsemée, son isolement à la frontière avec le Bénin et ses traditions préservées, le Koutammakou est un « paysage culturel »

aux sept collines » Si le noyau initial d’Atakpamé était blotti dans une cuvette, la cité s’est ensuite développée sur les hauteurs voisines, à tel point qu’elle fut surnommée « la ville aux sept collines ». unique, qui figure sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. C’est le pays des Batammaribas (ouTambermas), dont le nom signifie « ceux qui façonnent la terre ».

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JAMG/DF - PHOTOS : © CÉLINE BÉNARD/LES ÉDITIONS DU JAGUAR SAUF MENTION.

Lomé : une ville à


Santé

au Burkina Faso Vers une meilleure accessibilité, qualité et équité

≥ Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré s’entrenant avec des étudiants lors d’une visite de l’universté de Bobo-Dioulasso.

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D

epuis trois ans, le gouvernement burkinabè fait du renforcement de l’offre de services de santé, en quantité et en qualité, l’un de ses principaux objectifs. Pour être mis en œuvre, cet engagement présidentiel a vu le budget national alloué au secteur approcher les 12 % (et bientôt 15 %, prévoit le chef de l’État, Roch Marc Christian Kaboré) afin d’atteindre les objectifs fixés lors de la déclaration d’Abuja, en 2001. Les efforts entrepris dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES) permettent graduellement de rattraper

le retard infrastructurel du pays en termes de capacité d’accueil, aux niveaux national, régional et communal, ainsi qu’en termes d’équipements. Ils permettent également de former et recruter davantage de soignants et agents communautaires. Dans le même temps, les autorités facilitent au plus grand nombre, l’accès aux services de santé. La gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans, pour les femmes enceintes et les personnes âgées indigentes, s’inscrit dans cette perspective. La mise en place du Régime d’assurance maladie universel, un défi colossal, est en train d’être relevé.


Santé au

Burkina Faso

Des infrastructures à construire, des soignants à former

C

ertains indicateurs sanitaires ont baissé depuis deux décennies au Burkina Faso, bien qu’insuffisamment par rapport aux normes internationales et aux Objectifs du millénaire pour le développement. Le quotient de mortalité des enfants de moins de 5 ans est ainsi passé de 219 ‰ en 1998 à 81 ‰ en 2015. La mortalité maternelle est passée de 484 décès pour 100 000 naissances vivantes à 330 sur la même période. Pour améliorer encore ces résultats, le PNDES décuple les investissements dans les infrastructures sanitaires, les équipements et la formation des ressources humaines.

≥ Visite des autorités sanitaires et régionales du Centre d’hémodialyse de Bobo-Dioulasso à l’issue de son inauguration, le 26 avril 2018.

(ex-Bassinko), le CHU de Bobo-Dioulasso et les hôpitaux de district de Mangodara, Karangasso-Vigué, Lena, Tougouri et Gayéri. Dans le même temps, 135 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) ont été construits, dont 107 ont été équipés, alors que 86 autres sont en cours de construction. Quatorze CSPS ont été transformés en centres médicaux et 33 sont en cours de transformation. Le ministère de la Santé a également poursuivi la réalisation des infrastructures sanitaires de troisième niveau. Au 31 octobre, on note les taux d’exécution suivants par formation sanitaire :

≥ Le Faso mise sur une formation locale de ses agents de santé. Depuis 2015, 3 659 agents ont été formés dans les Écoles nationales de santé publique (ENSP).

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Plus de 200 centres de santé construits, transformés et équipés Depuis 2016, le Centre hospitalier régional (CHR) de Ouahigouya a été transformé en Centre hospitalier universitaire (CHU) et l’hôpital de district de Bogodogo a été transformé en CHU. De leur côté, les CHU de Bobo-Dioulasso et de Tengandogo (Ouagadougou) ont été renforcés par une unité d’hémodialyse. Plusieurs projets de construction et d’équipement sanitaires sont en instance de démarrage, tels que le CHU de Sabtenga

CHU régional de Dédougou > 34 % Centre de cancérologie > 20 % Centre de médecine traditionnelle > 92 % CHR de Ziniaré > 25 % CHR de Manga > 75 % Centre de neurochirurgie > 16 %

Plus de 17 000 recrutements effectués L’o ff re d e sa nté d e p rox i m i té s ’e st fortement accrue depuis 2016 avec le recrutement de 17 668 agents de santé issus de la communauté locale au profit de l’ensemble des villages

du pays. Ont également été recrutés 3 995 nouveaux agents de santé, parmi lesquels 787 médecins. L’optimisation de la gestion des ressources humaines a permis de mettre à la disposition des CHR du personnel de santé spécialisé (cardiologues, gynécologues-obstétriciens, radiologues…). En octobre dernier, 3 659 nouveaux agents de santé issus des p ro m o t i on s 2 0 1 5 - 2 0 1 6 , 2 0 1 6 - 2 0 1 7 et 2017-2018 des Écoles nationales de santé publique (ENSP) ont prêté serment à Kaya, dans le centre du pays.

Poursuite de la mise en place du SAMU 34 ambulances ont déjà été acquises dans le cadre d’un projet qui vise l’achat, au total, de 300 nouveaux véhicules à l’horizon 2020. Le Conseil des ministres a appelé en septembre dernier à prendre les dispositions pour doter toutes les communes d’ambulances ainsi que d’un Service d’assistance médicale d’urgence (SAMU).


L

e gouvernement a débuté en avril 2016 une politique de gratuité des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes.

25 % de la population prise en charge L’État a conssacré en 2017 la somme de 30 milliards de F CFA pour assurer la gratuité dans le cadre de 16 millions d’actes pour les enfants et les femmes. Rien qu’entre janvier et septembre 2018, cette mesure a concerné 8,1 millions d’actes pour des enfants de moins de 5 ans, 3,8 millions de consultations pour des grossesses, 890 432 accouchements et 27 585 dépistages des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Elle couvre au total près de 25 % de la population. Le paiement direct des ménages n’est plus, comme c’était le cas depuis dix ans, la première source de financement de la santé au Burkina.

Des enfants plus souvent examinés par un médecin L’indicateur/norme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), concernant le taux de fréquentation des centres sanitaires par les enfants, est de trois consultations par an. Alors que ce taux n’était que de 1,7 en 2012, il a atteint 2,7 en 2017 et même 3,1 en 2018.

RAMU et gratuité : un accès plus équitable aux soins de santé RAMU : vers une mise en œuvre en 2019 C’est en 2008 que la décision de créer un Régime d’assurance maladie universelle (RAMU), outil de prévoyance sociale destiné à faciliter l’accès de tous les Burkinabè à des soins de qualité et à moindre coût, a été prise. Depuis trois ans, sa mise en place s’est accélérée, bien que les autorités

prennent toutes les garanties possibles pour réaliser cet objectif sensible. Il vise à mettre en place les bases d’un système solide, viable et pérenne, en convainquant toutes les catégories sociales de la nécessité d’y participer financièrement. Dès 2019, le RAMU devrait connaître un début de mise en œuvre pour que l’essentiel de la population puisse bénéficier du paiement de seulement 20 % de ses frais médicaux.

La Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) a son premier directeur général

≥ Peu avant l’inauguration du Centre d’hémodialyse de Bobo-Dioulasso, le Pr Nicolas Méda, Ministre de la Santé du Faso, encourage les agents de santé présents.

Plusieurs études ont été réalisées ces dernières années au sujet du plan stratégique de développement 2017-2026 et du statut du personnel de la CNAMU, du panier de soins ou encore de la nomenclature des actes de soins et des tarifs du RAMU. Preuve de l’accélération du processus, le tout premier directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU), a pris ses fonctions le 5 novembre 2018. Il aura la charge de mettre en place tout le processus d’opérationnalisation du RAMU.


Santé au

Burkina Faso

Des indicateurs encourageants ≥ Campagne de riposte contre la rougeole.

mortalité infra-hospitalière, en particulier du taux de mortalité maternelle, du taux d’accouchement assisté ou encore du taux de prévalence du VIH. Mais le chemin reste encore long pour atteindre les objectifs fixés par le PNDES.

2015

2018

2020

Taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes

330

290

242

Indice synthétique de fécondité

5,4

5

4,7

Quotient de mortalité infanto-juvénile

81,6/1000 (2014)

69/1000

54,7/1000

Taux de mortalité

11,8/1000 (2006)

10/1000

8/1000

Taux de mortalité infra-hospitalière

63,1/1000

57/1000

Moins de 50

PUBLI-INFORMATION

Source : PNDES

pharmacovigilance des produits de santé vise à améliorer l’efficacité et la sûreté d’emploi des produits de santé.

Faire profiter le Burkina Faso du « dividende démographique » Le PNDES vise également à accélérer la transition démographique, à travers l’amélioration des politiques de planning familial, pour faire profiter le Burkina Faso du « dividende démographique ». Cette notion décrit la situation d’un pays dans lequel la part des jeunes dans la population augmente et le taux de fécondité diminue. Un état qui peut provoquer une hausse de la productivité, lorsque le ratio de la population active par rapport au nombre de personnes à charge s’accroît.

Des réformes réglementaires en cours de réalisation

L’importance de l’autonomisation des femmes

Pour atteindre ces objectifs, les autorités appliquent des réformes réglementaires qui réorganisent le secteur de la santé. La mise en œuvre de la loi sur la fonction publique hospitalière, adoptée en décembre 2017, et qui régit le personnel de la santé, est avancé. Le protocole d’accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux a permis de définir et d’adopter les grilles indemnitaires et indiciaires. De son côté, la réforme sur le renforcement du système national de

Les autorités réalisent depuis trois ans des campagnes de sensibilisation d’acteurs politiques et sociaux sur l’importance de l’autonomisation des femmes. Le taux de rupture des contraceptifs au sein des centres sanitaires est passé de 17,4 % en 2016 à 13,9 % en 2017. Près de 5 000 filles victimes ou risquant des mariages précoces ont bénéficié d’un appui à la scolarisation. Quant à la réforme portant sur la gratuité des services de planning familiale, elle est en cours de mise en œuvre.

PRÉSIDENCE DU FASO Direction de la Communication : 03 BP 7030 - Ouagadougou 03 - Tél.:+226 25 49 83 00 - www.presidence.bf

DIFCOM/DF- PHOTOS :©. SUIVANT MENTION.

L

a gratuité des soins, la construction d’infrastructures et leur équipement, la formation et le recrutement de nouveaux agents, tout cela permet d’améliorer plusieurs indicateurs. C’est le cas notamment du taux de


500 et 600 millions de dollars dans ses différents projets en 2019. À commencer par le champ gazier sénégalo-mauritanien de GrandTortue, qui est encore en phase d’exploration et de développement. Le projet est vorace en capital, les réserves se trouvant sur une zone étendue et à plus de 2 500 m sous la surface de la mer. Interrogé par Jeune Afrique, Lennert Koch, analyste en chef pour l’Afrique subsaharienne chez Wood Mackenzie, confirme : « Grand-Tortue a encore besoin d’investissements considérables. » Tout en précisant que BP, la major britannique associée à Kosmos sur ce projet, s’est engagée à couvrir les frais de développement à hauteur de 500 millions de dollars, soulageant ainsi la société américaine d’au moins une partie des dépenses. Grand-Tortue étant le champ où Kosmos détient ses réserves les plus

importantes – elle possède 30 % des 15 000 milliards de pieds cubes de gaz qui s’y trouveraient –, la société a néanmoins tout intérêt à assurer sa capacité à financer ce développement. Ses activités dans le golfe du Mexique, qu’elle entend étendre par ailleurs, pourraient l’aider à tenir jusqu’au début des ventes du gaz issu du gisement sénégalo-mauritanien, prévu pour 2021.

Candidat probable à l’exploration de trois nouveaux blocs au Ghana

Kosmos ne misant pas exclusivement sur Grand-Tortue, le groupe a également besoin de fonds pour ses autres projets. L’année dernière, la société s’est tournée vers l’Afrique centrale en faisant son entrée en Guinée équatoriale, au large de l’embouchure du Río Muni, dans le sud du pays. En 2017, elle est également entrée en Côte d’Ivoire, où elle compte explorer cinq blocs

avec BP. Deux projets africains qui s’annoncent eux aussi dispendieux. Enfin, au Ghana, où Kosmos continue d’exploiter Jubilee, la société pourrait être tentée de se lancer dans de nouvelles recherches. Le gouvernement a en effet lancé un appel d’offres pour trois blocs encore inexplorés au large de ses côtes. « Kosmos est un candidat très probable pour ces blocs. La demande en gaz étant actuellement faible au Ghana, du fait de la saturation du marché local, la compagnie y chercherait probablement du pétrole », estime Lennert Koch. Thomas Golembeski, porte-parole de Kosmos, n’a pas souhaité commenter l’intérêt que porterait le groupe à ces blocs, tout en précisant que ses équipes sont toujours à l’affût de nouveaux lieux d’exploration. Kosmos avait jusqu’à la fin de novembre pour communiquer ses intentions aux autorités ghanéennes.

Pionnière de l'industrie Pharmaceutique en Tunisie

Toujours au service de la santé

SOCIETE DES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES DE TUNISIE Créé en 1989 Répartition du Capital : 68 % Pharmacie Centrale de Tunisie 32% privés. Participations dans plusieurs entreprises pharmaceutiques :

35% du capital : Pierre Fabre 30 % du capital : Pfizer Tunisie 5 % du capital : Technopole de Sidi Thabet 2,5% du capital : Saiph

Cotée en bourse Depuis 2001

Leader dans le secteur hospitalier Exporte sur (Libye, Gabon, Côte d’Ivoire, Mali, Yemen...) une gamme de 214 AMM Accord de partenariat avec 9 laboratoires étrangers : Bayer, Boehringer, G2D pharma, Sanofi-Aventis, Dar Eddawa, Meda, Solvay Pharma, Bieffe Medital Siège social & Usine : Fondouk Choucha 2013 Ben Arous - Tél : (216) 71 381 222 - Fax l : (216) 71 382 768 Site Web : www.siphat.rns.tn


SEBAA RAHIM/NOVONORDISK

Dossier Santé

DIABÈTE

Site de production d’antidiabétiques oraux, à Tizi-Ouzou.

Davantage attirés par des débouchés locaux en forte croissance que par les perspectives d’exportation, les géants du secteur pharmaceutique se sont trouvé un nouveau pôle industriel.

L’Algérie, un marché pour les laboratoires 72

jeuneafrique no 3021 du 2 au 8 décembre 2018


SAÏD AÏT-HATRIT, à Alger

L

e groupe Novo Nordisk a lancé en mars, avec l’entreprise publique Saidal, les travaux de construction d’une usine de fabrication d’insuline en Algérie, à Boufarik, à une trentaine de kilomètres d’Alger, pour un investissement de 73,4 millions de dollars. Dès 2019, elle pourra produire 45 millions d’unités de cette substance indispensable à la survie des personnes atteintes du diabète de type 1 et nécessaire à certains malades du type 2. Leader mondial dans le traitement de cette maladie, le laboratoire danois n’a pas attendu la restriction en Algérie, au début des années 2010, de l’importation de médicaments équivalents à ceux localement produits pour y investir. Il a installé en 2006, à Tizi-Ouzou, sa seule unité mondiale de production d’antidiabétiques oraux, dont il a étendu les capacités en 2015. Il est aussi en partenariat depuis 2012 avec Saidal, à Constantine, pour couvrir les besoins nationaux en insuline humaine.

Une personne sur deux ignore qu’elle est atteinte de diabète

Dans son rapport annuel 2018, Novo Nordisk fait de l’Algérie un « marché stratégique » dans lequel investir, dans la région AAMEO (Afrique, Asie, Moyen-Orient et Océanie), aux côtés de la Russie et de l’Iran. L’obligation, depuis 2009, pour un investisseur étranger de s’associer à hauteur de 49 % au maximum avec un opérateur local n’a pas été une entrave pour l’entreprise danoise. Pas plus que pour le

MOINS DE 1 % DES DÉPENSES MONDIALES En 2017, les personnes atteintes de diabète en Afrique subsaharienne ont, selon l’International Diabetes Federation, dépensé 3,3 milliards de dollars en soins de santé. Cela représente moins de 1 % des dépenses mondiales, alors que la région abrite 3 % des personnes malades. La Guinée équatoriale, l’Afrique du Sud et la Namibie sont les pays dont les dépenses moyennes ont été les plus élevées, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et Madagascar présentant les dépenses les plus faibles. S.A.-H.

stratégique

numéro deux mondial de la production d’insuline, le français Sanofi, qui vient d’inaugurer son plus grand complexe en Afrique et qui souhaite y fabriquer ses antidiabétiques. Le PDG du groupe dans le pays, Haissam Chraiteh, a indiqué en octobre qu’il attendait une réponse des autorités à la demande qu’il a formulée en ce sens. L’allemand Merck a de son côté mis en route en novembre 2015 la production pour le marché local d’un antidiabétique oral, le Glucophage. Si les géants mondiaux du secteur s’intéressent à l’Algérie, c’est d’abord pour la taille de son marché. L’International Diabetes Federation (IDF) estime à environ 2,4 millions le nombre de personnes qui y sont atteintes de diabète, quand les médecins locaux pensent que, dès lors qu’une personne sur deux ignore sa maladie, ce chiffre pourrait être deux fois plus élevé. Une enquête réalisée en 2016-2017 par le ministère de la Santé, avec l’OMS, a révélé que plus de 14 % des Algériens âgés de 18 ans à 69 ans souffrent de diabète, contre 8 % il y a quinze ans. Toujours selon l’IDF, avec 42500 cas, l’Algérie, derrière les États-Unis, l’Inde, le Brésil, la Chine et la Russie, est le sixième pays qui compte le plus grand nombre de cas de diabètes de type 1 chez les enfants et les adolescents en 2017.

Ascensia s’engouffre dans les marchés des bandelettes

Mais, pour qu’un fabricant puisse vendre ou produire ses médicaments dans un marché, encore celui-ci doit-il être solvable. Dans les pays émergents, le reste à charge est en moyenne de 60 % (25 % dans les pays matures), estimait en 2016 Peter Guenter, ancien responsable des marchés émergents à Sanofi. C’est un obstacle au déploiement des Big Pharma dans ces régions, pourtant un relais de croissance essentiel avec l’innovation. Pas en Algérie, où le diabète est pris en charge à 100 % par la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). En août, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a détaillé la facture pour l’année

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FELIPE CAPARRÓS/AGE FOTOSTOCK

Dossier Santé STRATÉGIEDIABÈTE

En Afrique subsaharienne, l’insuline n’est accessible en pharmacie que dans 30 % des pays.

« SI LE VICTOZA N’EST PAS REMBOURSÉ, NOUS NE LE PRODUIRONS PAS DANS NOTRE NOUVELLE USINE », PRÉVIENT JEAN-PAUL DIGY, VICE-PRÉSIDENT MAGHREB DE NOVO NORDISK. 74

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2017 : 1,5 million de personnes prises en charge, et des frais de médicaments qui se sont élevés à 37,76 milliards de dinars (278,5 millions d’euros). Au total, cela représente 19,6 % de la dépense globale en remboursement du médicament. L’Algérie est privilégiée en Afrique, où l’insuline, pourtant vitale, n’est disponible pour le public que dans 30 % des pays, selon une étude (portant sur 26 pays de l’Afrique subsaharienne) publiée par la revue scientifique The Lancet. Mais tous les produits n’y sont pas pris en charge, et des progrès restent à réaliser. L’un des dossiers remis sur la table en août concerne la limitation du nombre de bandelettes d’autosurveillance glycémique remboursées pour certains malades. Après s’être attiré les foudres des associations de patients, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a assuré que ces bandelettes sont « importées à des proportions inquiétantes » (8,5 millions de boîtes) et ont coûté 13,5 milliards de dinars en 2017. Une opportunité qu’Ascensia, né en 2016 du rachat de Bayer Diabetes Care par Panasonic Healthcare Holdings, veut saisir. Leader dans la fabrication des produits d’autosurveillance de la glycémie, elle a investi cette année 25 millions de dollars dans la construction de sa deuxième usine dans le monde, à l’ouest d’Alger, en association avec le laboratoire Imedial. Les travaux dureront deux ans, et la moitié des 10 millions de bandelettes produites sera rachetée par les filiales d’Ascencia (31 pays en filiales et 125 en distribution) pour faire de l’Algérie « une plateforme de production pour les pays du MoyenOrient et de l’Afrique ».

Réduire les frais liés aux complications

L’autre débat porté notamment par Novo Nordisk, qui revendique 60 % de part de marché en Algérie dans les antidiabétiques, concerne le schéma thérapeutique. Le groupe met en avant l’efficacité de traitements récents, notamment dans le contrôle du risque cardiovasculaire et dans celui

de l’hypoglycémie, qu’il aimerait voir remboursés. Outre l’amélioration de la santé des malades, ces produits permettraient de réduire les frais liés aux complications associées au diabète. « La population diabétique algérienne est surinsulinisée », commentait en octobre le vice-président Maghreb de Novo Nordisk, Jean-Paul Digy, lors d’une conférence de presse consacrée aux nouvelles recommandations internationales. « Des études, expliquait-il, ont démontré que les nouvelles molécules réduiraient le taux de l’insulinisation entre 8 % et 24 %, avec des économies qui se comptent en milliards de dollars. » Le Dr Sellam, président de la Société algérienne des affaires réglementaires et de la pharmaco-économie, estimait ces économies à 40 000 dinars par patient et par an. La seule variété de ce produit autorisée sur le marché algérien est le Victoza, importé par Novo Nordisk et bientôt fabriqué dans son usine de Blida, mais il n’est pas encore pris en charge. « Si le Victoza n’est pas remboursé, nous ne le produirons pas dans notre nouvelle usine », a prévenu Jean-Paul Digy.

Le Lantus, ex-produit star du groupe français Sanofi

Autre enjeu : l’usine que Sanofi, numéro un en Algérie avec 12 % de part du marché du médicament, souhaite construire doit notamment produire le Lantus. Cette insuline, star du groupe français, a généré 6,3 milliards de dollars de revenus en 2014. Mais, importée sur le marché algérien depuis 2004, elle est concurrencée dans le monde après avoir perdu son brevet en 2015, ce qui a permis la fabrication de « biosimilaires », moins onéreux. Aux États-Unis, plus grand marché mondial, l’arrivée du Basaglar, biosimilaire produit par les groupes Eli Lilly et Boehringer, a fait fondre les revenus de Sanofi, alors même qu’explosait une polémique, en justice, sur les coûts des antidiabétiques. CVS, l’un des organismes de remboursement américains, a remplacé en 2017 le Lantus par le Basaglar.


COMMUNIQUÉ

ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ :

l’offre multidisciplinaire et sur-mesure de VAMED CHU Jeanne Ebori est un prestataire de services intégrés, leader au niveau mondial pour des hôpitaux et autres établissements de santé. Son offre va de l’élaboration et de la planification de projets, y compris la construction clés en main dont équipements, à la maintenance et aux prestations techniques, en passant par la gestion complète des établissements de santé. La réalisation en 1982 du projet pharaonique de l’Hôpital Général de Vienne – Cliniques Universitaires (Autriche), comprenant notamment une cinquantaine de blocs opératoires et presque 2 000 lits, marque la naissance d’un géant du domaine de la réalisation hospitalière clés-en-mains : VAMED.

CLIENT

Ministère de la Santé, Gabon DONNÉES CLEFS

Nombre de lits : 176 Surface : 17,500 m² DÉTAILS DU PROJET

• Réalisation clefs-en-main (design, construction, équipements) • Formation du personnel • Maintenance 1 an • Premier pôle mère-enfant du pays IMPLÉMENTATION : 2012-2016

Forte progression à l’international Cette entreprise autrichienne s’est engagée rapidement dans la diffusion de son expertise et de son savoir-faire à l’échelle mondiale. En effet, avec plus de 35 ans d’expérience et 18 000 salariés dans le monde, VAMED a réalisé plus de 850 projets dans plus de 80 pays depuis sa création. VAMED couvre l’ensemble de la chaîne de valeur pour tout type d’établissement sanitaire : étude de conception, architecture, ingénierie, financement, construction, installation et mise en service d’équipements médicaux, réhabilitation et mise à niveau, et même gestion hospitalière (administrative, clinique, et technique). Dans la mesure où chaque établissement de santé est un cas unique, il est évident qu’une approche « copier-coller » n’est pas souhaitable. VAMED propose une approche multidisciplinaire et sur-mesure, qu’il s’agisse d’un projet de clinique privée au Moyen-Orient, d’un CHU en Afrique Centrale, ou même d’un centre de radiothérapie en Afrique de l’Ouest.

Expertise intégrée Avec tous les experts basés sous le même toit, c’est-à-dire impliqués directement dès la conception, VAMED dispose d’un savoir-faire sans égal grâce à tous ses spécialistes : ingénieurs biomédicaux, architectes, experts en génie civil, chefs de projets, médecins, professeurs, informaticiens, et même spécialistes de planning fonctionnel…. En définitive, VAMED dispose de tous les éléments nécessaires afin de mener à bien les projets complexes de réalisation clés-en-main de tout type de structure médicale. Formation et assistance à la gestion VAMED propose également des modules de formation ainsi que l’assistance à la gestion hospitalière dans sa gamme de services. Intégré, ou non, dans le cadre d’un

Centre d’Oncologie Jendouba CLIENT

Ministère de la Santé, Tunisie DONNÉES CLEFS

Capacité : env. 100 patients/jour Surface : 3,250 m² DÉTAILS DU PROJET

• Traitement : radiothérapie, chi-miothérapie, curiethérapie • Diagnostic : laboratoire, imagerie médicale • Centre de référence national IMPLÉMENTATION : 2016-2018

contrat clés-en mains, cette solution de renforcement des ressources humaines spécialisées a pour objectif d’appuyer la gestion de toute cliniques, et la gestion technique. Ces contrats, généralement d’une durée de 2 à 3 ans (renouvelables), sont bien adaptés au démarrage d’un nouvel établissement, mais peuvent également venir en appui d’une structure existante.

www.vamed.com

JAMG/DF - PHOTOS : DR.

structure médicale à trois niveaux clés : l’administration, les opérations


Dossier Santé

PHARMACIE

Les pays émergents dans le viseur du sud-africain Aspen Après avoir cédé sa branche nutrition au français Lactalis, le groupe entend se concentrer sur les médicaments. Rencontre avec son PDG, Stephen Saad.

n septembre, le laboratoire pharmaceutique sud-africain Aspen cédait sa branche nutrition au groupe français laitier Lactalis pour 740 millions d’euros afin de se concentrer sur son cœur de métier: la pharmacie. C’est ainsi qu’il continue d’investir dans ses capacités de production. Le groupe a annoncé en octobre qu’il allait injecter 3,4 milliards derands(216millionsd’euros)dansson unité de fabrication de Port Elizabeth, dans la province du Cap-Oriental. Bien que l’Afrique du Sud continue d’être un centre de production

E

Le groupe emploie 10 000 personnes, et ses produits sont commercialisés dans plus de 150 pays.

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et une source de revenus essentielle pour le groupe, l’expansion d’Aspen en Europe, en Chine ou en Amérique latine a été jusque-là bien supérieure à ce qu’elle est en Afrique du Sud et sur le reste du continent. Cependant, comme le déclare à Jeune Afrique Stephen Saad, fondateur et directeur général du groupe, « si les marchés africains n’ont pas atteint la taille critique de certains des autres territoires où le groupe est présent, les taux de croissance peuvent y être très élevés ». Aspen, dont les revenus, avec une augmentation de 3 %, ont atteint en 2018 42,6 milliards de rands, produit

plus de 24 milliards de comprimés par an et dispose de 25 unités de fabrication réparties sur 17 sites. Il emploie plus de 10 000 personnes et vend ses produits dans plus de 150 pays. En Afrique subsaharienne, qui représente 23 % de son chiffre d’affaires, le groupe fournit des médicaments de marque ou des génériques, principalement en Afrique du Sud, mais aussi au Botswana, en Namibie, au Kenya, en Tanzanie, au Nigeria, au Ghana et en Ouganda. L’activité Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) du groupe fournit des produits pharmaceutiques de marque mondiale et des marques

ASPEN

MARCIA KLEIN, à Johannesburg


COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Peter SANDS,

Directeur Exécutif du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme

Promouvoir l’égalité des sexes pour mettre fin au VIH Lorsque je rencontre des dirigeants politiques et chefs d’entreprise et que je leur mentionne que près de 1 000 jeunes femmes et jeunes filles sont chaque jour infectées par le VIH, je fais régulièrement face à de l’incrédulité. Dans les pays les plus touchés d’Afrique subsaharienne, les filles représentent plus de 80 % des nouvelles infections chez les adolescents. Beaucoup se demandent comment une telle chose est possible. La vérité est facile à trouver, et elle tient en peu de mots : l’inégalité des sexes. Pendant trop longtemps, les femmes du monde entier ont été maintenues au plus bas du fait de facteurs culturels et structurels les prédisposant à de nombreux maux, dont notamment des maladies.

À l’occasion du 30éme anniversaire de la Journée Mondiale du Sida, nous célébrons les progrès considérables accomplis dans la lutte contre le VIH.

À l ’o c c a s i o n d u 30 ème anniversaire de la Journée Mondiale du Sida, nous célébrons les progrès considérables accomplis dans la lutte contre le VIH. Cependant, cette réussite en termes de vies sauvées n’a pas rencontré le même succès concernant la réduction du nombre de nouvelles infections au VIH chez les femmes et jeunes filles. Inégalité des sexes, discrimination et accès limité à des opportunités économiques entravent l’accès des jeunes femmes et jeunes filles aux soins de santé. Du fait de grossesses précoces et de responsabilités ménagères importantes, les filles risquent davantage d’abandonner prématurément leurs études. Or les filles non scolarisées sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que celles encore à l’école. En Afrique subsaharienne, le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans devrait doubler au cours de la prochaine décennie. Il est donc aujourd’hui primordial de lutter contre la croissance dramatique du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes afin de préserver les générations futures du VIH.

Au sein du Fonds mondial, nous avons fait de l’égalité des sexes un pilier stratégique de notre travail. Par l’investissement de plus de 100 millions de dollars américains dans des pays fortement touchés, le Fonds mondial s’engage à lutter contre les normes et pratiques liées au genre qui engendrent de la violence ou empêchent les adolescents, garçons et filles, d’accéder à un système complet de services de santé. Afin d’enrayer cette spirale de nouvelles infections, il est nécessaire de trouver des manières plus rapides et innovantes de toucher le jeune public. Cela signifie regarder au-delà de l’aspect biomédical pur. Les jeunes sont les mieux placés pour expliquer leurs expériences et leurs besoins. Les impliquer dans la conception de programmes efficaces est crucial. Nous devons travailler à mieux intégrer les programmes adaptés aux jeunes dans les systèmes de santé. Nous devons investir dans des partenariats plus larges qui nous permettront d’éliminer les obstacles à la santé liés au genre. L’investissement dans le bien-être des jeunes femmes et jeunes filles est la meilleure voie à suivre. L’égalité des sexes changera la vie de milliards de femmes et jeunes filles, transformera les sociétés et aboutira à la construction d’économies prospères. C’est le combat de notre époque. Nous devons également en faire le combat de nos vies.

Le Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme Global Health Campus 40 Chemin du Pommier 1218 Grand-Saconnex Genève, Suisse www.theglobalfund.org facebook.com/theglobalfund twitter.com/globalfund IG: @globalfund


Dossier Santé PHARMACIE

locales au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notamment en Égypte, en Algérie, au Maroc et en Arabie saoudite, cette dernière représentant environ la moitié des ventes de la région.

La question de l’harmonisation de l’enregistrement des brevets

La cession de l’activité nutrition à Lactalis permettra aux branches des régions Asie-Pacifique, Amérique latine et Afrique subsaharienne de se concentrer sur leurs activités pharmaceutiques principales. Par cette vente, Aspen ne diminue pas son attention sur l’Europe. L’Europe de l’Ouest représente 29 % de son chiffre d’affaires, plus que l’activité africaine du groupe, et l’Europe de l’Est, 7 %. Outre ses investissements industriels en Afrique du Sud, il développe également ses capacités de fabrication sur ses sites en France et en Allemagne. Néanmoins, Aspen a pour principal objectif de se concentrer sur les pays émergents, où il détient des « positions solides » et où il prévoit de croître en augmentant ses volumes. Ses résultats financiers pour 2018 indiquent que les revenus générés par l’ensemble de ses produits ont enregistré une croissance nettement plus gents que forte sur les marchés émerg sur les marchés développés.. ment cenL’Afrique reste un élém tral de cette stratégie. « Nottre vision Sud et de stratégique de l’Afrique du S potentiel l’Afrique est qu’il existe un p ple raison de croissance pour la simp que les gens veulent un meilleur déclaré accès aux médicaments, a d engaSaad. Pour démontrer notre e gement, nous avons établi des Accra, capacités de production à A où on Dar es-Salaam et Nairobi, o souhaite commercialiserr nos produits. » Saad rappelle qu’Aspen a une ue de forte présence en Afriqu Shelys l’Est grâce à Beta Kenya et S et qui Tanzanie, acquis en 2012 e ecteur sont des acteurs clés du se pharmaceutique pour less proment et duits prescrits médicalem pour ceux en vente libre. Deux eu

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fabricants qui fournissent une base pour l’expansion d’Aspen en Afrique centrale et en Afrique de l’Est, y compris pour les marques génériques. Cependant, dans certains pays africains, les coupures de courant, la mauvaise qualité de l’eau et le manque de compétences pour répondre aux besoins du groupe sont un frein à son déploiement. Par ailleurs, explique Saad, il y a aussi la question de l’harmonisation de l’enregistrement des médicaments, par exemple en Afrique de l’Est, ainsi que celle des notices, pour lesquelles les réglementations peuvent être différentes en fonction des pays. « Beaucoup d’entre eux, explique-t-il, ont un faible volume, et un enregistrement séparé peut être contraignant. Ce serait un changement très important pour le groupe si l’enregistrement harmonisé était plus largement accepté sur le continent. »

Des investissements importants au Kenya et en Tanzanie

Les chiffres d’Aspen peuvent suggérer que, dans le portefeuille mondial d’Aspen, d’autres territoires sont de plus en plus dominants par rapport à ceux de l’Afrique. « Bien que la taille absolue du marché africain hors Afrique du Sud soit relativement petite e, les taux de croissanc ce en pourcentage son nt élevés, et il n’y a au ucune raison pour qu’iils ne

soient pas parmi les plus élevés. » Le groupe a réalisé des investissements importants, en particulier au Kenya et en Tanzanie, et a transféré une partie de la fabrication dans les usines qu’il y a implantées, notamment pour les produits en vente libre. « Nous les utilisons également comme base pour nous implanter plus largement dans le reste de la région, et nous regardons plus loin en nous concentrant particulièrement sur l’Afrique de l’Est, a déclaré Saad. Nous sommes le plus grand fournisseur de médicaments en Tanzanie. » Cependant, il faudra une croissance significative pour que les opérations africaines se rapprochent de celles de l’Afrique du Sud ou de l’Europe en matière de contribution aux revenus. Comme un certain nombre de sociétés sud-africaines, Aspen a indiqué avoir entendu l’appel du président, Cyril Ramaphosa, aux entreprises pour sortir le pays de la récession. Le laboratoire a ainsi annoncé « le plus gros investissement pharmaceutique » sud-africain, de 3,4 milliards de rands, dans la production d’anesthésiques stériles. Néanmoins, des inquiétudes concernant la stabilité politique et économique persistent. Des préoccupations similaires concernent de nombreux États africains, en particulier la Tanzanie. Mais Saad reste optimiste pour les activités tanzaniennes et africaines du groupe.

UNE POSITION DE LEADER Le secteur pharmaceutique privé sud-africain était évalué à 42,9 milliards de rands pour le premier semestre de l’année 2018, selon Aspen. Le premier groupe pharmaceutique du secteur privé sud-africain détient une part de marché de 12,9 % en valeur, représentant une ordonnance sur cinq délivrée par des pharmaciens sud-africains et 6 des 25 plus grandes marques du secteur privé. Sa part dans la catégorie des anticoagulants injectables en Europe est restée stable, à 18 % à la fin de mai 2018. M.K. Stephen Saad, fondateur et directeur général d’Aspen. WALDO SWIEGERS/BLOOMBERG



Dossier Santé

CLINIQUES

LOUIS WITTER/LE PICTORIUM

Le groupe comptera bientôt 8 établissements dans le royaume.

Au Maroc, ODM veut rassurer sur son modèle Le spécialiste de la radiologie et de l’oncologie souhaite, pour se développer, maintenir une bonne relation entre ses médecins actionnaires et ses bailleurs de fonds. EL MEHDI BERRADA, à Casablanca

u Maroc, et depuis son adoption, en 2015, la loi 11313 permet à des investisseurs non médecins d’ouvrir des cliniques privées. Dans un secteur qui présente un potentiel énorme, plusieurs groupes ont commencé à tisser leur réseau à travers les villes du royaume. Le groupe Oncologie et Diagnostic du Maroc (ODM) s’est récemment servi dans le portefeuille du réseau Meden Healthcare, filiale du groupe Saham, en rachetant deux centres de radiologie, le Blue Park, à Casablanca, et le centre Bouregreg, à Rabat. Le réseau d’ODM devrait bientôt compter huit établissements répartis à Casablanca, Rabat, Marrakech, Oujda et Fès. « Notre ambition est de continuer d’élargir la couverture au Maroc en allant vers des zones plus excentrées », nous explique le PDG

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et fondateur du réseau, Mohamed Elmandjra. Le groupe, qui, contrairement à certains concurrents ayant opté pour des cliniques plus généralistes, s’est spécialisé dans l’oncologie et la radiologie, a accueilli en juin le fonds d’investissement britannique Alta Semper. Ce dernier a repris toutes les participations que détenait l’émirati Abraaj, permettant ainsi à ODM de garder dans son tour de table un partenaire financier solide capable de sortir son chéquier en cas de besoin. D’ailleurs, Mohamed Elmandjra, l’ancien patron de Méditel, devenu Orange Maroc, rêve déjà d’une internationalisation d’ODM, principalement au sud du Sahara. « Sur les dix-huit mois à venir, nous nous concentrerons sur le Maroc. On doit y asseoir notre réseau avant d’aller voir au-delà des frontières. Ce qui devrait se faire à partir de 2020 », promet-il. Le groupe cumule plus de

100 millions de dirhams (9,2 millions d’euros) d’investissements depuis le début. Dans chacune des cliniques qui composent le réseau d’ODM, les médecins sont, eux, actionnaires, mais ils ne s’occupent, selon le patron, que de la question médicale. « En tant qu’investisseurs, nous nous focalisons sur l’amélioration des processus administratifs et du parcours du patient, sur les relations avec les organismes et les institutions financières et, de manière générale, sur la qualité des services », martèle notre interlocuteur. Les praticiens sont donc débarrassés de toutes considérations non médicales et peuvent ainsi se concentrer sur leur mission principale. « Au Maroc, la médecine est intuitu personæ, et le patient cherchera à se soigner chez le médecin X ou Y, presque indépendamment de l’établissement où il exerce. C’est moins le cas à l’étranger, où le patient opte plus pour une institution », poursuit notre interlocuteur. Rappelons que, par crainte que l’appât du gain ne prenne le dessus sur la santé des patients, la loi 113-13 avait soulevé un tollé. « ODM s’est montré, au début de l’aventure, très réceptif à cette problématique, et ses dirigeants ont tout de suite tracé les frontières et établi les fonctions de chacun. Personnellement, je pense que c’est un bon modèle, mais il faut voir si ça va tenir dans la durée », prévient un médecin propriétaire d’une clinique casablancaise.

DÉMANTÈLEMENT DU PÔLE SANTÉ DE SAHAM

La cession de deux cliniques à ODM a marqué le début du démantèlement de Meden Healthcare, filiale de Saham. Le groupe avait flairé rapidement la bonne affaire, une fois la loi promulguée, et il a investi lourdement pour constituer un réseau de cliniques privées qu’il a baptisé « Evya ». Deux unités à Casablanca restent dans le portefeuille du groupe et attendent de trouver un acquéreur. E.M.B.


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COMMUNIQUÉ

LA QUALITÉ EST UNE HABITUDE ! « Nous avons les compétences pour que la Tunisie fasse beaucoup plus » est la conviction profonde de Iyadh Rekik, Directeur Général de

Medica Sud, qui met son énergie à valoriser les capacités de la Tunisie avec pour mot d’ordre « Imaginer, Penser, Agir ».

Cette ambition est soutenue par le savoir-faire d’un personnel hautement qualifié et d’une maîtrise technologique certifiée ISO 13485 et CE pour la fabrication et la distribution des dispositifs et d’équipement médicaux qui range Medica Sud parmi les concurrents sérieux des multinationales. Après avoir débuté par la commercialisation de produits couvrant les différentes gammes et spécialités destinées aux infrastructures publiques et privées du secteur de santé, Le groupe fondé en 2014, Medica Sud industrie, spécialisée dans la conception, la fabrication ainsi que la stérilisation des dispositifs médicaux stériles à usage unique de classe I, IIa, IIb et dans le domaine de l’habillage, du drapage, et de la fourniture de trousses complètes personnalisés. Une large gamme de produits à usage unique spécifique à

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chaque type d’intervention assurant un confort optimal aux patients et aux professionnels de la santé. Ces divers produits, fabriqués dans des zones d’atmosphère contrôlé (ISO7 et ISO8), améliorent la qualité de service du secteur de la santé, dont celle de la chirurgie générale, la pédiatrie et la néonatologie, la réanimation, l’anesthésie, l’urologie ; réduisant ainsi le risque infectieux avant et au cours d’intervention afin d’atteindre les exigences pharmaceutiques et les normes d’hygiène reconnues à l’échelle mondiale. Ce process s’appuie également sur deux laboratoires d’analyses microbiologiques et physico-chimiques qui assurent le contrôle des matières premières des produits en cours de production, des produits semi-finis et produits finis. Ces performances et une équipe jeune et motivée, permettent à Medica Sud de se mettre au diapason de la mondialisation et de se développer à l’international. Medica Sud Industrie Distribue ses produits dans plusieurs pays notamment Le Sénégal, La Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Maroc, le groupe table sur les rapports gagnant-gagnant et s’apprête à lancer deux projets industriels en Afrique.

Fabrication & stérilisation de textile médicaux stériles à usage unique

© D.R. sauf bandeau supérieur AdobeStock

L’entreprise, filiale de MS Group, le confirme ; depuis sa création en 2002 et avec les dispositifs médicaux pour cœur de métier, elle a articulé son développement autour d’ un axe commercial et d’un pôle industriel et s’accapare 40 % des parts du marché tunisien avec pour objectif de réaliser un chiffre d’affaires à l’export de 15 millions d’euros en 2019.


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