TUNISIE INGOUVERNABLE ?
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Pourquoi l’Afrique du Nord inquiète Par Béchir Ben Yahmed
HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL NO 3066 DU 13 AU 19 OCTOBRE 2019
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Touché par la grâce ?
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CAMEROUN
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France 3,80 € Algérie 290 DA Allemagne 4,80 € Autriche 4,80 € Belgique 3,80 € Canada 6,50 $ CAN Espagne 4,30 € Éthiopie 67 Br Grèce 4,80 € Guadeloupe 4,60 € Guyane 5,80 € Italie 4,30 € Luxembourg 4,80 € Maroc 25 DH Martinique 4,60 € Mayotte 4,60 € Norvège 48 NK Pays-Bas 5 € Portugal cont. 4,30 € RD Congo 5 $ US Réunion 4,60 € Royaume-Uni 3,60 £ Suisse 7 FS Tunisie 4 DT USA 6,90 $ US Zone CFA 2 000 F CFA ISSN 1950-1285
De la libération de Maurice Kamto à celle des militants anglophones en passant par les conclusions du « grand dialogue national », le président Paul Biya a pris à contre-pied tous ceux qui fustigeaient son inertie. Reste à connaître les raisons (et la portée) de ce coup de théâtre.
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CO-HOST
9 & 10 mars 2020 ORGANISATEUR
SOGEAC AÉROPORT DE CONAKRY
S
ociété d’économie mixte, la SOGEAC (Société de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Conakry) a été créé le 2 novembre 1987. Elle associe
majoritairement l’État Guinéen à hauteur de 51 % à différents partenaires français tels que : l’Aéroport de Paris management, l’Agence française de
développement et la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux.
Nos missions
• Gérer et exploiter l’aéroport en mettant à disposition des usagers des installations de qualités ; • Assurer l’entretien et le renouvellement des infrastructures existantes ; • Veiller au maintien d’un service de sécurité incendie performant ; • Proposer des services d’escale efficaces aux compagnies aériennes (assistance aéroportuaire) et aux activités qui s’y rattachent (à l’exception de la circulation aérienne confiée à l’agence de la navigation aérienne).
Nos objectifs
• Promouvoir et développer les installations portuaires, le trafic, les lignes aériennes, le fret et les services ; • Maintenir et améliorer l’accessibilité aérienne de la Guinée ; • Adapter progressivement les infrastructures existantes pour répondre qualitativement aux besoins des passagers ; • Améliorer la capacité d’accueil de nouveaux avions, type gros porteurs ; • Favoriser la desserte ; • Créer une synergie entre tous les partenaires de la plateforme aéroportuaire ; • Investir pour dynamiser les performances de l’aéroport afin d’accompagner l’essor économique du pays ; • Gérer la sécurité et la sûreté du transport aérien sur la plateforme ; • S’adapter aux nouvelles orientations stratégiques en développant des activités extra-aéronautiques (restaurants, commerces et services).
LES COMPAGNIES AÉRIENNES RÉGULIÈRES QUI DESSERVENT L’AÉROPORT INTERNATIONAL DE CONAKRY G’BÉSSIA Air France • Tunis Air Brussels Airlines • Ethiopian Airlines Royal Air Maroc • TransAir Asky Airlines • Air Sénégal Air Côte d’Ivoire • DHL (cargo et courrier express) Mauritania Airlines • Divers vols charters (cargos, affaires,
• • • • • • • Emirates • Turkish Airlines
© CELLOU BINANI
© CELLOU BINANI
privés, évacuations sanitaires, humanitaires et VIP)
SOCIÉTÉ DE GESTION ET D’EXPLOITATION DE L’AÉROPORT DE CONAKRY BP 3126 Conakry, République de Guinée • Tél. : (+224) 656 999 080 / (+224) 656 999 050 • E-mail : sogeaccep@sogeac-conakry.com
COMMUNIQUÉ
© YOURI LENQUETTE
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Aéroport International de Conakry, le moteur de la vitalité économique guinéenne
www.aeroportdeconakry.com
SOGEAC AÉROPORT DE CONAKRY
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Dans le cockpit d’un simulateur de vol sur un Boeing 737-800, au Maroc.
FORMATION
GILLES ROLLE/REA
Focus Ciel africain
Y aura-t-il un (bon) pilote dans l’avion ? L’explosion du trafic impose aux compagnies et aux aéroports africains de se mobiliser pour recruter, former et fidéliser leur personnel. Faute de quoi leur essor sera entravé.
RÉMY DARRAS
M
i-septembre, une délégation d’une quinzaine de structures de formation d a n s l e s e c te u r aérien s’est rendue à Dakar. Outre l’installation sur l’ancien aéroport international Léopold-Sédar-Senghor – reconverti en aérodrome militaire en 2017 – d’un espace destiné à la maintenance d’avions et d’hélicoptères, à la fabrication de drones et à la déconstruction d’aéronefs, il s’agissait surtout d’y préparer le lancement, au début de 2020, d’un institut
de formation. Consacré à tous les métiers de l’aérien, il sera accessible aux quinze pays de la Cedeao et proposera des programmes de pilotage et de maintenance pour l’ensemble des gammes d’appareils. Le chef de file du projet de cet établissement, lequel devrait atteindre sa vitesse de croisière d’ici à deux ans, est le Centre français de formation et de conseil (C2FC), actif depuis quarante-deux ans sur le continent. Preuve de l’intérêt stratégique d’un tel institut, d’importants acteurs du « petit village du ciel africain » participaient à la mission, dont l’Académie tuniso-française de formation
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Focus Ciel africain FORMATION
en sûreté de l’aviation civile (Afsac), ainsi que Perkasa, la plus grande école indonésienne de pilotage, et Eforsa, le numéro un européen de la formation de pompiers d’aérodrome. Étaient aussi présents des spécialistes internationaux de simulation de vol, de la formation d’équipages cabines ou encore du transport des marchandises dangereuses. L’ancien aéroport de la capitale sénégalaise offre, il est vrai, un beau potentiel. L’espace aérien au-dessus de la base est désormais dégagé, tandis que les simulateurs et les équipements de la tour de contrôle sont utilisés bien en deçà de leur potentiel. Le futur institut formera des pilotes, des contrôleurs aériens, des sapeurs-pompiers, mais aussi des personnels navigants commerciaux (PNC), des techniciens de maintenance aéronautique, des personnels aéroportuaires, des employés de sûreté et de sécurité… Autant de ressources humaines qui pourront obtenir le plus haut niveau de certification internationale – EASA, IATA et OACI. Alors que le trafic sur le continent est appelé à doubler en vingt ans, Boeing a présenté des projections chiffrées : il faudra avoir formé 86 000 techniciens et pilotes pour
l’Afrique d’ici à 2038 (voir infographie p. 69). « Cela représente 1 500 pilotes par an. Personne ne sera en mesure de former autant de personnes avec les structures actuelles », s’alarme un bon connaisseur du secteur. Selon les estimations des avionneurs Airbus et Boeing, pour les 1 400 appareils qui rejoindront les flottes africaines au cours des vingt prochaines années, le continent devra recruter entre 21 000 et 29 000 pilotes, entre 25 400 et 27 000 techniciens et plus de 30 000 personnels de cabine, ce qui représente au total 4 % des besoins mondiaux. « Il faut 200 personnes pour s’occuper d’un seul avion. Comme de plus en plus d’appareils seront commandés, cela se répercute sur chaque branche de la filière, du catering au handling jusqu’au ravitaillement et aux personnels d’aéroport », souligne un professionnel du ciel africain. Le mouvement « flygskam » – la « honte » de prendre l’avion pour des raisons environnementales, qui affecte pour l’instant surtout les pays scandinaves – ne semble pas en mesure de freiner cette croissance du trafic et des besoins substantiels du continent en main-d’œuvre qualifiée. D’autant plus qu’il sera difficile d’aller débaucher à l’étranger, en raison
notamment de l’explosion du transport aérien en Asie. À l’échelle mondiale, le secteur aura ainsi besoin de recruter, toujours dans les vingt prochaines années, entre 550 000 et 804 000 pilotes, entre 640 000 et 769 000 techniciens, et plus de 914000 personnels de cabine.
Le continent s’engage dans la bataille des compétences
Déjà sous-doté en capacités, le continent va donc se trouver de plus en plus sous tension. Y compris dans le contrôle aérien et les opérations au sol, puisque les aéroports y poussent comme des champignons. Ethiopian Airlines, qui dispose d’un important centre de formation à l’aéroport d’Addis-Abeba, a créé des filiales ou noué des partenariats dans plusieurs pays orphelins de pavillons nationaux faute de ressources humaines suffisamment qualifiées. Mais la compagnie éthiopienne commence à avoir des difficultés à répondre à ses propres besoins. Et il n’y a déjà plus assez de formateurs en Europe pour accompagner les équipages africains, parfois obligés de faire appel à des instructeurs indonésiens. Le continent est pourtant loin d’être un désert en matière de formation.
KARIM ELLOUMI Président de la Fédération tunisienne des pilotes de ligne (FTPL) « Trop de pilotes formés en Afrique sont recrutés par les compagnies du Moyen-Orient »
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demande de revalider sur place nos certifications. Il ne nous autorise plus à travailler avec un diplôme étranger, qui n’est valable que temporairement. Les pilotes qui ont un diplôme tunisien peuvent travailler dans tous les pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), à l’exception de l’Europe, mais l’inverse n’est pas possible! En Tunisie, les formations au pilotage sont aujourd’hui saturées, ce qui influe sur leur
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qualité. Il faut former les instructeurs, mettre à jour les formations par rapport aux standards mondiaux, notamment ceux de l’Union européenne, avec laquelle la Tunisie a signé à la fin de 2017 un accord de ciel ouvert (Open Sky). J’observe actuellement une tendance regrettable: des pilotes bien formés sur le continent sont recrutés par les compagnies du Moyen-Orient et s’expatrient quelques années plus tard dans la région
Asie-Pacifique, où, par le jeu de la dévaluation de notre monnaie, ils bénéficient d’un salaire qui leur offre un excellent niveau de vie quand ils reviennent au pays. »
FTPL
« Après avoir obtenu mon bac scientifique en Tunisie, je suis parti aux États-Unis, où je suis resté de 1993 à 1999. J’y ai décroché un diplôme d’ingénieur en aéronautique, une licence commerciale et une licence de pilote de ligne. À l’époque, la réglementation tunisienne facilitait l’équivalence en matière de certification des diplômes. Mais depuis dix ans, pour favoriser la création de centres tunisiens de formation, l’État nous
IAMA
L’Institut africain des métiers de l’aérien (IAMA), basé à Bamako, et dont Air France est partenaire.
promotion de 17 pilotes cadets de l’École aéronautique de l’Institut national polytechnique FélixHouphouët-Boigny (INP-HB). Quant à Air Mauritius Institute, il a sélectionné en septembre une première promotion de douze pilotes stagiaires afin qu’ils intègrent sa Flying Academy. Ceux-ci bénéficient de cours agréés par l’aviation civile sud-africaine et sortiront avec une licence reconnue par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Si les initiateurs du futur centre de formation de Dakar croient fermement en leur projet, c’est surtout parce que, en dehors de l’Afrique du Sud et de l’Éthiopie, la plupart des centres du
DES BESOINS CONSIDÉRABLES
Personnel supplémentaire nécessaire estimé par Boeing pour la période 2018-2038 Afrique
Monde
Pilotes
29 000
804 000
Techniciens
27 000
769 000
Personnel de cabine
30 000
914 000
SOURCE : BOEING
À Bamako, l’Institut africain des métiers de l’aérien (IAMA), appuyé par Air France et l’Asecna, propose des formations aux opérations aéroportuaires. La Tunisie et l’Algérie accueillent quant à elles plusieurs instituts privés. Au Maroc, l’Institut spécialisé des métiers de l’aéronautique et de la logistique aéroportuaire (Ismala) a certes pris la suite en 2014 de la Royal Air Maroc Academy, mais il ne forme plus que des techniciens. Les pilotes de la compagnie marocaine sont désormais pris en charge à Benslimane (entre Rabat et Casablanca) par l’établissement privé International Aero Training Center, ou bien à l’étranger : ENAC et Esma Aviation Academy en France; Oxford Air Training School au Royaume-Uni. Au Maroc comme au Sénégal, certains lycées polytechniques et l’armée de l’air peuvent aussi faire office d’écoles pour des pilotes qui se tourneront un jour vers l’aviation commerciale. Par ailleurs, quand ils vendent leurs appareils, Airbus, Boeing et Bombardier délivrent une formation, mais pour seulement un tiers des pilotes et techniciens. Il revient alors aux compagnies d’assumer le reste, ce qui en incite quelques-unes à prendre les devants. Air Côte d’Ivoire a ainsi financé cette année la formation à Charleroi (Belgique) d’une deuxième
Total
86 000
2 487 000
continent ne dispensent que certains types de formation et ne fournissent pas de certifications internationales. Ce qui limite les horizons de carrière pour les futurs navigants. 150 ex-pilotes de Tunisair sont aujourd’hui au chômage. Formés avant la révolution de 2011, quand leur compagnie poursuivait des ambitions grandioses sur tous les continents, ils ne disposent que d’une certification tunisienne et ne peuvent donc pas être recrutés à l’étranger. Seule l’Afrique du Sud assure la formation aux certifications américaine et européenne. La maîtrise parfois faible de l’anglais peut constituer un autre frein à l’embauche des personnels issus du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne francophone et lusophone. Ce contexte tendu pousse les compagnies à engager des pilotes européens. Quant aux meilleurs éléments du continent, ils sont tentés de se former en Europe, aux États-Unis ou en Australie, malgré un coût pouvant atteindre 120000 euros. Et, le plus souvent, ils font alors carrière loin du continent, attirés par les généreux salaires et les nombreux avantages offerts par les compagnies du Golfe. Car si l’Afrique a l’ardent défi de former son personnel aérien pour répondre à ses besoins d’expansion, elle devra aussi créer les conditions pour qu’il demeure sur le continent.
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Focus Ciel africain
INFOGRAPHIE
Décollage sino-africain de ressortissants, mais aussi par 800000 touristes annuels. Six villes chinoises offrent des liaisons directes avec l’Afrique : Guangzhou (Canton), Pékin, Shanghai, Shenzhen, Chengdu et Changsha. Près de 90 % du trafic sont accaparés par les trois premiers aéroports de cette liste. Ainsi, 867 000 passagers « chinafricains » sont passés l’année dernière par Guangzhou, 741 000 par
CHRISTOPHE LE BEC
L
e trafic aérien depuis et vers l’empire du Milieu a pour la première fois dépassé le seuil des 2,5 millions de passagers en 2018, indique OAG, spécialiste de l’analyse du secteur. Ce dynamisme est soutenu par l’installation sur le continent de 10000 entreprises chinoises et de plus de 1 million
423 000
LE TOP 5 DES COMPAGNIES Parts de marché estimées
21 %
LE TRAFIC
(en millions de passagers)
EMIRATES
Dubaï
Passagers sur les vols Chine-Afrique en 2018
589 000
14 %
ETHIOPIAN AIRLINES
5%
Addis-Abeba
Autres compagnies
2,08
277 000
29 %
4%
27 %
LES 10 PRINCIPALES LIAISONS
78
147 86
Addis-Abeba Nairobi
SOURCES : OAG AVEC JA
2,54
QATAR AIRWAYS Doha
ETIHAD 94 000
Abou Dhabi
AIR FRANCE 77 000
2015
Pékin
2016
2017
2018
Shanghai Guangzhou
LES LIGNES DIRECTES
Ethiopian Airlines
48
70
2,38
62
Le Caire
Lagos
2,27
Paris/CDG
105
En milliers de passagers en 2018
Alger
Pékin et 569 000 par Shanghai. Si Ethiopian Airlines truste la première place sur cet axe Chine-Afrique – avec 29 % des passagers transportés en 2018 –, la compagnie éthiopienne est toutefois la seule représentante du continent parmi les cinq meilleures sur ce créneau, les transporteurs du golfe Persique Qatar Airways, Emirates et Etihad réussissant à capter 40 % des passagers.
Maurice Johannesburg
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47
EgyptAir
43
Kenya Airways Rwandair Air Madagascar China Southern Air Algérie Air China Sichuan Airlines Air Mauritius
48 54
Addis-Abeba - Guangzhou Addis-Abeba - Pékin Addis-Abeba - Chengdu Addis-Abeba - Shanghai Le Caire - Guangzhou Le Caire - Pékin Nairobi- Guangzhou Kigali - Guangzhou Antananarivo - Guangzhou Guangzhou - Nairobi Alger - Pékin Pékin - Johannesburg Chengdu - Le Caire Port-Louis - Shanghai
® LE TRANSPORT AÉRIEN EN AFRIQUE Créer un environnement propice au développement du trafic aérien • Le protocole le libre mouvement des personnes, des biens, des capitaux et des services pour faciliter les investissements Ces différents projets initiés par l’Union Africaine devraient contribuer à améliorer la situation des compagnies aériennes. Le taux élevé de croissance économiques, la jeunesse de la population et l’émergence d’une classe moyenne de citoyens sont tout aussi des opportunités à saisir.
AFRAA
LES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES L’aviation représente environ 2 % des émissions mondiales. Il faut rappeler que le transport aérien est la première industrie mondiale à s’être volontairement engagée à stabiliser ses émissions de CO2 à partir de 2020 et à les réduire de moitié d’ici à 2050 malgré les prévisions de croissance du secteur. Au niveau de l’AFRAA, nous supportons les efforts de l’industrie (constructeurs d’avions, OACI, IATA …) pour réduire l’impact du transport aérien sur l’environnement. Nous privilégions la sensibilisation et la formation de nos compagnies membres sur le sujet de l’environnement.
Abdérahmane BERTHE Secrétaire Général de l’AFRAA Association des compagnies aériennes africaines
Le continent africain héberge 17 % de la population mondiale alors que son trafic aérien est inférieur à 3 % du trafic mondial. Les compagnies aériennes africaines perdent en moyenne 1,54 dollars par passager transporté alors qu’au niveau mondial les compagnies aériennes gagnent 6,12 dollars par passager transporté. Dans plusieurs régions du monde aujourd’hui on peut acheter un billet d’avion à moins de 100 dollars pour un vol de 1,5 heure alors qu’en Afrique souvent la taxe totale sur le billet est supérieure à 100 dollars. Le trafic passager entre l’Afrique et le reste du monde est dominé par des compagnies non africaines qui souvent pratiquent des tarifs exorbitants. Sur les 55 états africains, seulement 8 ont des vols directs vers plus de 20 autres états africains. Très souvent, le passager est obligé de passer par une ou plusieurs escales. Ces données doivent interpeller toutes les parties prenantes pour s’engager dans les défis à relever pour les compagnies aériennes africaines. Les défis du secteur du transport aériens sont multiples : • Coûts d’exploitation élevés en raison des charges au sol et en vol • Infrastructures inadaptées • Prix élevé du carburant comparé au reste du monde • Niveau élevé des taxes sur les compagnies et les passagers • Restrictions sur les droits de trafic • Restrictions sur l’octroi des visas aux passagers • Le financement des avions En dehors des défis il y a des opportunités et toutes les parties prenantes devraient œuvrer à les concrétiser pour faire progresser le transport aérien : • Le Marché Unique du Transport Aérien Africain (MUTAA) pour améliorer la connectivité • La Zone le Libre Echange Continentale pour accroître le commerce et les échanges intra africains
LE RÔLE DE L’AFRAA L’AFRAA compte 43 compagnies aériennes africaines qui transportent plus de 85 % du trafic intra africain. Elle fut créée en 1968 et est basée à Nairobi au Kenya. L’association œuvre à promouvoir une industrie du transport aérien viable, interconnectée et accessible aux africains, dans laquelle les compagnies aériennes africaines deviennent des actrices et moteurs du développement économique du continent. Elle est au service des compagnies aériennes africaines pour défendre les intérêts de l’industrie du transport aérien en Afrique. Les priorités pour l’AFRAA pour les années à venir sont : # Maintenir un bon niveau de sécurité et de sûreté. # Augmenter la part de marché des compagnies aériennes africaines dans le transport aérien mondial. # Atteindre l’objectif d’un transport aérien durable : • Plaider auprès des parties prenantes et des décideurs pour créer un environnement favorable au développement de l’aviation • Développer le capital humain nécessaire pour soutenir la croissance de l’aviation civile # Promouvoir la coopération entre les compagnies africaines : entreprendre des initiatives communes visant à réduire les coûts d’exploitation des compagnies aériennes, à augmenter les revenus et les parts de marché : achats en commun, Alliance Africaine. # Renforcer l’intelligence des données à travers : • Les études de marché et les études statistiques • Les services de conseil QUEL FUTUR POUR LE TRANSPORT AÉRIEN AFRICAIN L’Afrique est un continent avec un fort potentiel de développement. Pour réaliser ce potentiel, toutes les parties prenantes devront jouer leur rôle afin de promouvoir un système de transport aérien durable et efficace. Etant donné l’énorme superficie de l’Afrique, l’absence d’infrastructures adéquates au sol, le fort taux de croissance des économies et de la population africaine, le transport aérien va jouer un rôle clé dans le développement du continent. Selon les experts, le trafic aérien en Afrique devrait doubler tous les 15 ans. Nous devons être préparés à absorber cette croissance.
www.afraa.org
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