Africa Day 2013

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Journée de l’Afrique au Maroc 2013 >>Africa Day 2013 in Morocco

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a Fondation Diplomatique, en collaboration avec les Ambassadeurs des pays africains accrédités au Maroc, et en partenariat avec le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, a organisé, le samedi 25 Mai 2013, au Sofitel de Rabat «Jardins des Roses», une célébration citoyenne de la Journée de l’Afrique, et qui s’est tenue sous le thème: «Panafricanisme et Renaissance Africaine». Un rendez-vous désormais incontournable qui célèbre les racines africaines du Maroc, commémorant cette année le cinquantième anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963.

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he Diplomatic Foundation, in collaboration with African Ambassadors accredited in Morocco, in partnership with the Ministry of Foreign Affairs and Cooperation, organized, Saturday 25 May 2013, at Sofitel Rabat «Garden of Roses», a civic celebration of Africa Day, held under the theme: «Pan-Africanism and African Renaissance». An unmissable meeting celebrating the African roots of Morocco, and commemorating this year the fiftieth anniversary of the creation of the Organization of African Unity in 1963.


Un peu d’histoire… >>A little history...

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Après trois jours et une dizaine d’heures de discussions, le 25 mai, la charte portant création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), initiée par l’Éthiopie, est adoptée. L’OUA fonctionnera ainsi de 1963 à 2002, date à laquelle elle a été dissoute et remplacée par l’Union Africaine (UA), à Durban, en Afrique du Sud, en application de la déclaration de Syrte du 9 septembre 1999.

After three days and ten hours of talks, on May 25, the charter founding the Organization of African Unity (OAU), initiated by Ethiopia, was adopted. The OAU will work from 1963 to 2002, a date when it was dissolved and replaced by the African Union (AU) in Durban, South Africa, pursuant to the Sirte Declaration of September 9, 1999.

L’OUA, fruit d’un long processus

The OAU, result of a long process

ous sommes le 22 mai 1963, en fin d’après-midi, à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie. Une trentaine de chefs d’État et de Gouvernement du continent, des plus illustres aux moins connus, sont réunis dans l’hémicycle de l’Africa Hall, siège de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

L’adoption par les chefs d’État et de Gouvernement de la charte portant sur les fonts baptismaux l’Organisation de l’Unité Africaine est l’aboutissement d’un long processus. Dans toutes les parties du continent, différents leaders sont persuadés que l’avenir de l’Afrique est tributaire d’une union des forces. En Afrique du Nord, dès 1945, des partis nationalistes du Maroc et de la Tunisie mettent l’accent sur la constitution d’un grand Maghreb. Initiative qui prend forme en 1958 lorsque le Maroc et la Tunisie, auxquels s’ajoute le Front de Libération Nationale (FLN) algérien, se mettent d’accord pour lancer le processus. Mais l’idée ne sera pas concrétisée. D’autre part, en 1960, Habib Bourguiba, alors Président de la République tunisienne, se prononce en faveur d’une fusion entre la Tunisie et l’Algérie. Pour lui, cela peut contribuer à résoudre l’équation algérienne. Une telle union ne verra pas le jour.

M. Abdelati Habek et M. Abdelhak El Merini, Porte-parole du Palais Royal Mr. Abdelati Habek and Mr. Abdelhak El Merini, Spokesman of the King’s Palace

ay 22, 1963, late afternoon, Addis Ababa, capital of Ethiopia. About thirty Heads of State and Government of the continent, from the most illustrious to the lesser-known, met in the chamber of the Africa Hall, headquarters of the UN Economic Commission for Africa.

The adoption by the Heads of State and Government of the charter on the foundations of the Organization of African Unity is the culmination of a long process. In all parts of the continent, different leaders are convinced that Africa’s future depends on a union of forces. In North Africa, in 1945, nationalist parties in Morocco and Tunisia shed light on the creation of a Greater Maghreb. An initiative emerging in 1958 when Morocco and Tunisia, in addition to the National Liberation Front (NLF) in Algeria, agree to launch the process. But the idea will not be realized. On the other hand, in 1960, Habib Bourguiba, then President of the Tunisian Republic, urged for a TunisiaAlgeria merger. For him, this may contribute to the resolution of the Algerian equation. Such a union would not be born.

La Fondation expose des photos des grandes rencontres africaines du passé The Foundation presents photographs of famous past African encounters


De l’autre partie du continent, en Afrique subsaharienne, les mêmes préoccupations sont partagées. Ainsi, en novembre 1958, Kwamé Nkrumah annonce l’union de son pays, indépendant depuis un an, avec la Guinée, qui vient à peine d’accéder à la souveraineté internationale. Une initiative vouée à l’échec.

In the other part of the continent, in sub-Saharan Africa, the same concerns are shared. Thus, in November 1958, Kwamé Nkrumah announced the union of his country, independent since a year, with Guinea, which has just accessed the international sovereignty. An initiative doomed to failure.

Au lendemain des indépendances

On the aftermath of independence

En 1960, plusieurs pays du continent deviennent indépendants. Kwame Nkrumah, jouissant du prestige d’être le Président de la première colonie à avoir accédé à l’indépendance au sud du Sahara, voit là l’occasion de prêcher la bonne nouvelle du panafricanisme malgré l’échec de son union avec la Guinée et, ensuite, avec le Mali de Modibo Keïta, lequel avait précédemment formé une fédération avec le Sénégal avant de divorcer de façon spectaculaire. C’est dans ce contexte d’échecs répétés des tentatives de fusion au niveau des États qu’éclate la crise congolaise qui allait diviser l’Afrique en deux blocs. D’un côté, ceux qui décident de reconnaître la République des lumumbistes sous l’appellation de «Groupe de Casablanca» formé par le Ghana, l’Égypte, la Guinée, le Mali, le Maroc et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). D’autre part, le groupe, dit «de Monrovia», considère que le seul Gouvernement légitime au Congo est à Léopoldville. Ainsi, en janvier 1961, le Maroc organise une conférence à Casablanca, pour répondre à l’UAM (l’Union Africaine et Malgache), qui soutient l’indépendance de la Mauritanie. A l’issue de cette rencontre, une charte de Casablanca est publiée, qui sera ratifiée plus tard au Caire. Une telle charte institue un comité politique, un comité économique, un comité culturel et un haut commandement à la défense. Plus tard, en mai, le groupe de Monrovia, auquel l’Éthiopie s’est jointe, se réunit, à son tour, dans la capitale libérienne. C’est à Monrovia que la décision de rassembler tout le monde afin de discuter est prise. Le groupe de Casablanca est invité à une rencontre à Lagos, en janvier 1962. Il s’ensuit un certain nombre de péripéties. En fin de compte, la réunion se tint. Dix-neuf pays sont présents. C’est à Lagos qu’est adoptée et ratifiée une charte de l’Organisation des États africains et malgache sur la base d’un projet initié par Tubman. Mais elle n’est pas rendue publique dans l’espoir que le groupe de Casablanca y adhère. Ce sera à Addis-Abeba que la vision de promouvoir l’unité et la solidarité des États africains et de faire acte de voix collective du continent a pris acte : l’Organisation de l’Unité Africaine fut créée le 25 mai 1963. Aujourd’hui, après 50 ans d’existence de l’OUA, l’Afrique semble se chercher encore. Les défis persistent. Le continent doit, plus que jamais, songer à «renaître». Mais pour renaître, faudrait-il mourir d’abord. En d’autres termes tuer en soi ce qui bloque notre épanouissement. D’où l’importance du thème qui a été retenu pour cette deuxième édition de la Journée de l’Afrique: «Panafricanisme et Renaissance Afrique». Compte rendu d’un évènement pas comme les autres…

In 1960, several African countries became independent. Kwame Nkrumah, enjoying the prestige of being the President of the first colony to have gained independence in southern Sahara, considers this an opportunity to preach the good news of Pan-Africanism despite the failure of his union with Guinea and then with Mali of Modibo Keita, who had previously formed a federation with Senegal before divorcing dramatically. It is in this context of repeated failures of attempts to merge at the States level that outbreaks the Congolese crisis that would divide Africa into two blocks. On the one hand, those who decide to recognize the Republic of Lumumbists under the name «Casablanca Group» formed by Ghana, Egypt, Guinea, Mali, Morocco and the Provisional Government of the Algerian Republic (GPRA). On the other hand, the so-called «Monrovia» group considers that the only legitimate Government in Congo is in Leopoldville. Thus, in January 1961, Morocco organized a conference in Casablanca, to meet the AMU (African and Malagasy Union), which supports Mauritania’s independence. After this meeting, a Casablanca charter is published, which will be ratified later in Cairo. This charter establishes a political committee, an economic committee, a cultural committee and a high defense command. Later, in May, the Monrovia Group, which was joined by Ethiopia, meets, in its turn, in the Liberian capital. It is in Monrovia that the decision to bring everyone to discuss is taken. The Casablanca Group was invited to a meeting in Lagos in January 1962. It followed a number of incidents. Ultimately, the meeting was held. Nineteen countries are present. It was in Lagos that a charter of the Organization of African States and Madagascar was adopted and ratified based on a project initiated by Tubman. But it was not made public in expectation of the Casablanca group’s accession. It was in Addis Ababa that the vision to promote unity and solidarity of African States and to act as a collective voice of the continent was noted: the Organization of African Unity was established on May 25, 1963. Today, after 50 years of the OAU’s existence, Africa is looking for itself again. Challenges remain. The continent must, more than ever, consider to «be revived». But to be revived, we shall die first. In other words, killing in ourselves what blocks our development. Hence the importance of the theme that was chosen for this second edition of the Africa Day, «PanAfricanism and African Renaissance». Report of an original event ...


M. Abdelati Habek, Président de la Fondation Diplomatique Mr. Abdelati Habek, President of the Diplomatic Foundation

«Le peuple marocain est africain avant tout» >> «The Moroccan people is above all African».

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est le message principal qu’on retiendra du discours d’ouverture prononcé par M. Abdelati Habek, Président de la Fondation Diplomatique. «L’avenir du Royaume du Maroc est lié à celui de ses frères africains», a-t-il indiqué, rappelant que le Maroc constitue le point de l’Afrique vers le Nord. Mais, une telle proximité avec l’Europe n’éloigne pas le Royaume du continent dans lequel il plante résolument ses racines traditionnelles et culturelles importantes. «Le peuple marocain est africain avant tout», a affirmé le Président qui n’a pas manqué de rappeler les origines lointaines des relations maroco-africaines. «Les anciens Sultans marocains entretenaient des liens étroits avec les peuples africains», a-t-il mentionné.

D’autre part, cette fraternité et cette solidarité ô combien sincères et solides, qui scellaient la relation entre ces anciens Chefs marocains et leurs confrères africains, ont été perpétuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. «Le Souverain a toujours été aux cotés des pays africains à chaque fois que l’intégrité et l’indépendance de ceux-ci sont menacées », a souligné M. Habek, prenant comme illustration «les nombreux voyages de Sa Majesté le Roi à travers l’Afrique durant la dernière décennie». Par ailleurs, le Président de la Fondation Diplomatique a plaidé pour que cette Journée soit «le début d’une nouvelle renaissance africaine contre les guerres, la pauvreté, l’exclusion et les endémies afin de relever le défi du développement et de la justice sociale». Avant de clore son allocution, M. Abdelati Habek a tenu à remercier le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Dr Saad-Eddine El Otmani, ainsi que l’ensemble des Ministres, des Ambassadeurs et des hautes personnalités qui ont bien voulu honorer, de par leur présence et leur participation active, cette rencontre d’envergure.

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his is the main message of the opening speech of Mr. Abdelati Habek, President of the Diplomatic Foundation. «The future of the Kingdom of Morocco is linked to that of its African brothers», he pointed out, recalling that Morocco is the point of Africa towards the north. But such proximity to Europe does not distance the Kingdom from the continent in which it resolutely plants its important traditional and cultural roots. «The Moroccan people is above all African», said the President who recalled the distant origins of the Moroccan-African relations. "The ancient Moroccan Sultans had close ties with the African people," he noted. On the other hand, these sincere and firm brotherhood and solidarity sealing the relationship between these ancient Moroccan leaders and their African fellows, have been perpetuated by His Majesty King Mohammed VI. "The Sovereign has always supported the African countries each time the integrity and independence of these countries are threatened», stressed Mr. Habek, taking as example «the many trips of His Majesty the King through Africa during the last decade». In addition, the President of the Diplomatic Foundation called for considering this Day «the beginning of a new African renaissance against war, poverty, exclusion and endemic diseases to face the challenge of development and social justice». Before concluding his sppech, Mr. Abdelati Habek thanked the Head of Government, Minister of Foreign Affairs and Cooperation, Dr. Saad-Eddine El Otmani and all Ministers, Ambassadors and prominent figures who have honored, by their presence and active participation, this important meeting.


Dr Saad Dine El Otmani, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Dr. Saad Dine El Otmani, Minister of Foreign Affairs and Cooperation

Le Maroc a quitté l’OUA, mais pas l’Afrique >> Morocco left the OAU, but not Africa

«C’est un moment marquant, chargé de sens, célébré dans toutes les capitales du Monde et qui interpellent les pays africains afin qu’ils puissent jeter un regard critique sur leur histoire». C’est en ces termes que Dr Saad-Eddine El Otmani, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a qualifié le cinquantième anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), lors de son discours à l’occasion de la séance inaugurale de la Journée. «L’avenir de l’Afrique est entre les mains des Africains», a-til indiqué, rappelant que «le Maroc a quitté l’OUA mais il n’a pas quitté l’Afrique». «Le Maroc n’a jamais cessé d’œuvrer pour la cause africaine», a souligné le Ministre rappelant également qu’il est fait mention dans la Constitution marocaine de cette dimension africaine. Cette appartenance et cet attachement du Maroc à l’Afrique est d’ailleurs justifiés par le dynamisme du partenariat qui unit le Royaume avec de nombreux pays africains. Un partenariat dont le Maroc est déterminé à accélérer la cadence.

This is a breakthrough moment, full of meaning, celebrated in all the capitals of the world calling African countries to reflect critically on their history. «It is in these terms that Dr. Saad-Eddine El Otmani, Minister of Foreign Affairs and Cooperation described the fiftieth anniversary of the creation of the Organization of African Unity (OAU), in his speech during the inaugural session of the Day. «Africa’s future is in the hands of Africans», he said, recalling that «Morocco left the OAU but he has not left Africa». «Morocco has constantly worked for the African cause», stressed the Minister also noting that this African dimension is also mentioned in the Moroccan Constitution. Morocco’s belonging and attachment to Africa is also justified by the dynamic partnership between the Kingdom and many African countries. A partnership which Morocco is determined to accelerate.

In this sense, Dr. El Otmani noted that this year will be marked by the signing of several contracts and agreeDans ce sens, Dr El Otmani a précisé que cette année sera ments, as well as the enhancement of diplomatic repremarquée par la conclusion de plusieurs contrats et conven- sentation in some African countries. tions, ainsi que par le rehaussement de la représentation diplomatique dans certains pays d’Afrique.


Un partenariat solide

A strong partnership

L’approche africaine du Maroc émane d’une profonde conviction de l’importance du partenariat Sud-Sud, a poursuivi le Ministre, rappelant par là même les efforts déployés par le Royaume à l’égard de ses frères africains sur tous les plans.

Morocco’s African approach stems from a deep conviction of the importance of South-South partnership, said the Minister, recalling the Kingdom’s efforts regarding its African brothers at all levels. Politically and diplomatically, Morocco has provided great support to African liberation movements and contributed to various peace missions in Africa as well as the preservation of sovereignty and territorial integrity of the countries of the continent, noted Dr. El Otmani, noting that «the first weapons delivery to Nelson Mandela of South Africa was given by the Kingdom of Morocco».

Sur le plan politique et diplomatique, le Maroc a apporté un grand soutien aux mouvements de libération africains et contribué aux différentes missions de paix en Afrique ainsi qu’à la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays du continent, a noté Dr El Otmani, rappelant que «la première livraison d’armes à Nelson Mandela de l’Afrique du Sud a été donnée par le On the other hand, Morocco has participated in peacekeeping efforts in several African countries, mainly in Royaume du Maroc». the Democratic Republic of Congo, Cote d’Ivoire and D’autre part, le Maroc a participé aux efforts de main- recently the Republic of Mali, added the Minister.

tien de la paix dans plusieurs pays africains, notamment en République Démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire At the economic level, Morocco had, for several et récemment en République malienne, a ajouté le decades, partnership relations with many African countries following a strategic approach based on mutual Ministre. interest and win-win relationship, mainly in fields of Sur le plan économique, le Maroc entretient, depuis déjà renewable energy, transport, logistics and telecommuplusieurs décennies, des relations de partenariat avec nications, pointed out the Minister recalling that the beaucoup de pays africains suivant une approche straté- recent visit of His Majesty the King in Africa has given gique basée sur l’intérêt mutuel et un rapport gagnant- a new dynamic to this partnership. gagnant, principalement dans les domaines des énergies renouvelables, du transport, de la logistique et des télécommunications, a indiqué le Ministre rappelant que les Moroccan presence in Africa récentes visites de Sa Majesté le Roi en Afrique ont Moroccan banks, said the Minister, are present in more imprimé une nouvelle dynamique à ce partenariat. than 22 African countries in addition to the insurance companies that facilitate the mission to Moroccan Une présence marocaine en Afrique investors wishing to operate in Africa. Morocco is also present culturally, based on its belief in the importance of cultural exchange for the African complementarity. As evidence, the number of African students who carry out their studies in Morocco estimated, currently, at about 12,000 students, he said, Le Maroc est également présent sur le plan culturel, par- noting also that many Moroccan students are establitant de sa conviction de l’importance de l’échange cul- shed in many African countries. turel pour la complémentarité africaine. En témoigne, le nombre d’étudiants africains qui poursuivent leurs Before thanking the Diplomatic Corps accredited in études au Maroc estimé, actuellement, à quelque 12.000 Rabat and the Diplomatic Foundation, Dr. El Otmani reiétudiants, a-t-il révélé, soulignant également que plu- terated Morocco’s firm commitment to become a memsieurs étudiants marocains sont établis dans beaucoup de ber of the AU when the latter «changes its attitude», arguing that «no country in the world accepts to join a pays africains. Union that threatens its territorial integrity and indeAvant de remercier le Corps Diplomatique accrédité à pendence». Rabat et la Fondation Diplomatique, Dr El Otmani a réitéré l’engagement ferme du Maroc à redevenir membre de l’UA lorsque cette dernière «rectifiera le tir», arguant qu’ «aucun pays du Monde n’acceptera de rejoindre une Union qui met en péril son intégrité territoriale et son indépendance».

Les banques marocaines, a poursuivi le Ministre, sont présentes dans plus de 22 pays africains en plus des compagnies d’assurance qui facilitent la mission aux investisseurs marocains désireux de s’implanter en Afrique.


S.E.M. Ismaila Nimaga, Doyen du Corps Diplomatique accrédité à Rabat H.E.Mr Ismaila Nimaga, Dean of the Diplomatic Corp accredited to Rabat

«L’avenir de l’Afrique est entre nos mains» >> The future of Africa is in our hands

«

«

We do underestimate ourselves. The future of C’est nous qui nous sous-estimons. L’avenir de l’Afrique Africa is in the hands of Africans.» This is the phiest entre les mains des Africains». C’est autour de cette losophy around which the Dean of the Diplomatic philosophie que le Doyen du Corps Diplomatique accréCorps accredited in Rabat, Mr. Ismaila Nimaga, focused dité à Rabat, M. Ismaila Nimaga, a axé son allocution. his speech. L’Ambassadeur de Centrafrique a ainsi plaidé pour une Union de l’Afrique, seul moyen à même de garantir l’évolution et The Ambassador of Central Africa has called for an le progrès du continent. «L’Afrique ne peut évoluer qu’en African Union, the only way to guarantee the developétant unie», a-t-il déclaré, appelant à une intégration poli- ment and progress of the continent. «Africa’s developtique, économique, financière et culturelle des pays du ment is dependent on its union,» he said, calling for a continent et au rejet des divisions. «Je voudrais, par cette political, economic, financial and cultural integration occasion, implorer les Chefs d’Etat africains à faire preuve of African countries and the rejection of divisions. «I de responsabilité», a déclaré le Doyen, poursuivant que le would like, on this occasion, to implore the African «chacun pour soi et l’égoïsme» vont à contre-courant des Heads of State to act responsibly,» said the Dean, intérêts du continent. Car « 50 ans après, nous continuons adding that «every man for himself and selfishness» go encore à nous rechercher, à nous interroger, alors que nous against the interests of the continent. For «50 years later, we still continue to look for ourselves, to ask ourne manquons pas de richesses», a-t-il défendu. selves, while we have resources», he defended. Rappelant l’engagement ferme du Maroc auprès des pays de l’Afrique ainsi que les efforts inlassables de Sa Majesté le Roi Recalling Morocco’s commitment to the African counMohammed VI pour la stabilité et l’union du continent noir, tries as well as the tireless efforts of His Majesty King S.E.M. Nimaga a souligné que le Maroc mérite d’être cité en Mohammed VI for the stability and unity of the black exemple pour la solidarité dont il fait montre à l’égard de continent, HE Mr. Nimaga stressed that Morocco is a good example of solidarity it shows towards its African ses frères africains. brothers. Le Doyen a, à ce propos, cité l’acte de générosité du Royaume du Maroc qui a dernièrement fourni une assistance The Dean, in this regard, mentioned the generous médicale d’urgence aux blessés centrafricains suite aux vio- action of Morocco which recently provided emergency lences qu’a connues récemment son pays. A la fin de son dis- medical assistance to the injured Central-Africans folcours, le Doyen du Corps Diplomatique a réitéré ses remer- lowing the recent violence in his country. At the end of ciements sincères aux Ambassadeurs pour leur présence qui his speech, the Dean of the Diplomatic Corps reiterated «témoigne de leur attachement au développement de his sincere thanks to the Ambassadors for their prel’Afrique», selon lui. Des remerciements qui sont également sence «reflecting their commitment to the developadressés à la Fondation Diplomatique pour sa disposition et ment of Africa», he said. Special thanks are also sa disponibilité renouvelées à offrir, aux Ambassadeurs, des addressed to the Diplomatic Foundation for its renewed cadres de discussions sérieuses sur des problématiques cen- willingness and availability to offer, to Ambassadors, arena for serious discussions on central and developtrales et de développement. ment issues.


M. Idriss Azami El Idrissi, Ministre Délégué auprès du Ministre des Finances chargé du Budget Idriss Azami El Idrissi, Minister Delegate to the Minister of Finance for the Budget

Une bonne gouvernance pour une Afrique solide >> Good governance for a strong Africa

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a Bonne gouvernance renvoie certes à une pratique politique saine, à une gestion propre et saine des ressources naturelles. Mais, la bonne gouvernance c’est aussi concevoir et mettre en place des systèmes économiques et financiers solides, à même de mener vers le développement. Telle est la conviction de M. Idriss Azami El Idrissi, Ministre Délégué auprès du Ministre des Finances chargé du Budget. S’exprimant à l’occasion de la séance inaugurale de la Journée, le Ministre Délégué a appelé à un changement de paradigme dans la conception que nous avons souvent de l’Afrique vis-à-vis de ses partenaires occidentaux. Selon lui, il est «inconcevable que les yeux du monde entier soient centrés sur le continent africain, en tant que source de ressources naturelles et humaines, au moment même où nous Africains n’en sommes pas conscients», appelant ainsi à ce que l’Afrique exploite et valorise elle-même ses nombreuses richesses.

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ood governance certainly refers to a sound political practice, sound management of natural resources. But good governance is also the design and implementation of strong economic and financial systems, leading to development. This is the conviction of Mr. Idriss Azami El Idrissi, Deputy Minister to the Minister of Finance in charge of the Budget. Speaking during the opening session of the Day, the Deputy Minister has called for a paradigm shift in the vision we often see Africa vis-à-vis its Western partners. According to him, it is «inconceivable that the eyes of the whole world are focused on the African continent as a source of natural and human resources, at the same time we Africans are not aware of this», calling for Africa to operate and develop itself its many riches. In this respect, he called for serious reflection on means of an efficient economic integration likely to achieve the expected development. «Morocco has recognized the strategic importance of the Pan-African integration, displayed by the network of agreements signed with its African brothers (18 agreements) to encourage and promote investment in Africa as well as the nine agreements on the avoidance of double-taxation», stressed Mr. Azami El Idrissi.

Sur ce registre, il a appelé à engager une réflexion sérieuse sur les moyens d’une intégration économique efficiente susceptible de réaliser le développement escompté. «Le Maroc a pris conscience de la dimension stratégique de l’intégration panafricaine, illustrée par le réseau de conventions conclues avec ses frères africains (18 accords), en vue d’encourager et de promouvoir l’investissement en Afrique ainsi que les neufs conventions sur la suppression de la doubleThe Minister stated that 70% of foreign investment in imposition», a souligné M. Azami El Idrissi. Morocco are directed to the African market. Investment Le Ministre a, en outre, précisé que 70% des investissements based on mutual trust, he added, defending that the extérieurs du Maroc sont dirigés vers le marché africain. Des continent’s development can, in no way, do without the investissements basés sur la confiance mutuelle, a-t-il economic and financial leverage. ajouté, défendant que le développement du continent ne puisse, aucunement, se passer du levier économique et financier.


Mme Amani Abou Zeid, Représentante Résidente de la BAD au Maroc Mrs Amani Abou Zeid, Resident Representative of ADB in Morocco

L’Afrique, moteur de croissance mondiale >> Africa, world’s growth engine

La Représentante de la Banque africaine de développement au Maroc (BAD), Mme Amani Abou-Zeid a, à son tour, souligné l’importance des infrastructures dans un continent comme l’Afrique, qui se veut «une terre des opportunités et un point focal des investissements et des grands projets». Selon elle, «les infrastructures sont des prérequis pour la compétitivité d’un pays et un catalyseur important pour l’économie».

The Representative of the African Development Bank in Morocco (ADB), Mrs. Amani Abou-Zeid, in her turn, stressed the importance of infrastructure in a continent like Africa, which is «a land of opportunities and a focal point of investment and major projects. According to her, «infrastructure are prerequisites for the competitiveness of a country and an important catalyst for the economy.»

Pour Mme Amani Abou Zeid, «il faut aller au-delà des perceptions». L’Afrique, défend-elle, a tout pour prendre un réel décollage vers la prospérité. Malgré les crises financières généralisées, les taux de croissance de plusieurs pays africains ont dépassé les 5%. Egalement, 17 pays d’Afrique parmi les 54 ont vu une nette amélioration de leur climat d’affaires, avec une transition démocratique et pacifique de plus en plus remarquable dans nombreux pays, a-t-elle souligné.

For Mrs. Amani Abou Zeid, «we must go beyond the perceptions.» Africa, she defends, has the potential to make a real take-off towards prosperity. Despite the widespread financial crises, growth rates in many African countries exceeded 5%. Also, the business environment of 17 African countries among 54 have significantly improved, with a democratic and peaceful transition more remarkable in many countries, she stressed.

D’autre part, poursuit Mme la Représentante résidente de la BAD, il y a une émergence de la classe moyenne africaine, un marché qui se développe de plus en plus, ainsi qu’une accélération de l’urbanisation qui crée de nouvelles opportunités pour les 40% d’Africains qui y vivent. Aussi, plusieurs pays africains ont réalisé, en totalité ou en grande partie, les Objectifs du millénaire pour le développement. Toutefois, certains défis doivent être relevés. «Nous sommes 54 pays avec des marchés fragmentés. Il y a un immense déficit d’infrastructures. Mais, il faut dépasser cette vision afro-pessimiste, car l’Afrique ce sont des matières premières qu’il faut transformer, c’est une formidable jeunesse face à des continents vieillissants, ce sont des opportunités d’investissement», a-telle affirmé.

On the other hand, says the ADB Resident Representative, there is an emergence of the African middle class, a growing market, as well as a rapid urbanization that creates new opportunities for 40% of Africans living in Africa. Also, many African countries have achieved, wholly or mainly, the Millennium Development Goals. However, some challenges must be faced. «We are 54 countries with fragmented markets. There is a huge infrastructure deficit. But we must go beyond this Afropessimism, because Africa embodies the raw materials that must be transformed, a great youth facing aging continents, investment opportunities,» she said.

In addition, Mrs. Amani Abou Zeid underlined the many commendable efforts made by ADB as part of the proPar ailleurs, Mme Amani Abou Zeid est revenue sur les motion of green infrastructure and sustainable devenombreux et louables efforts fournis par la BAD dans le lopment. In this regard, she mentioned the example of cadre de la promotion des infrastructures vertes et du the major projects undertaken by Morocco in the solar,


développement durable. A ce propos, elle a cité en exem- wind and water saving fields. Among these gigantic prople les projets majeurs réalisés par le Maroc dans le jects, the Ouazarzate solar power plant mainly funded domaine du solaire, de l’éolien et de l’économie de by ADB and other major and strategic projects. l’eau. Parmi ces projets gigantesques, la Centrale solaire d’Ouazarzate dont la BAD est le principal financier, ainsi A strategy for Africa que d’autres projets aussi grands que stratégiques.

Une stratégie pour l’Afrique

To support and assist Africa in its development, ADB has established a ten-year strategy 2013-2022. «This strategy is the result of field surveys work, the rise of needs and expectations of the people,» she pointed out. The first pillar of this strategy is based on an inclusive growth, shared by all: men and women, young and old, urban areas and rural areas, etc..

Afin d’appuyer et d’accompagner l’Afrique dans son développement, la BAD a mis en place une stratégie décennale 2013-2022. «Cette stratégie est le fruit d’un travail d’enquêtes de terrain, de remontées des besoins et attentes des populations», a-t-elle indiqué. Le premier pilier de cette stratégie repose sur une croissance inclu- This requires the support of reforms towards more sive, partagée par tous: hommes et femmes, vieux et governance, fight against corruption, but also of finanjeunes, monde urbain et monde rural, etc. cial sector reforms that attract investment, she said. On the other hand, the second pillar for infrastructure: Cela passe par l’appui des réformes vers plus de gouver- roads, ports, airports, telecommunications... which are nance, de lutte contre la corruption, mais aussi des important foundations of a country’s competitiveness. réformes des secteurs financiers qui permettent d’attirer They are, also, means for connecting countries to allow les investissements, a-t-elle poursuivi. D’autre part, le them a better circulation of Men, goods, merchandise second pilier concerne les infrastructures: routes, ports, and create jobs, new trades, she concluded. aéroports, télécommunications… qui sont des fondements importants de la compétitivité d’un pays. Elles constituent, également, des moyens pour relier les pays entre eux afin de permettre une meilleure circulation des Hommes, des biens, des marchandises et de créer des emplois, de nouveaux métiers, a-t-elle conclu.

Plusieurs Ambassadeurs, diplomates, étudiants, ainsi que de hautes personnalités issues d’horizons divers ont participé au débat Several Ambassadors, many diplomats, students, as well as dignitaries from various backgrounds participated in the debate


M. Aziz Rebbah, Ministre marocain de l’Equipement et du Transport Mr. Aziz Rebbah, Moroccan Minister of Equipment and Transport

Construire des ponts en Afrique >> Building bridges in Africa

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our sa part, le Ministre marocain de l’Equipement et du Transport, M. Aziz Rebbah, a appelé à renforcer la coopération public-privé dans les pays africains et à tirer profit des atouts dont regorge le continent pour aboutir à une réelle intégration africaine. «Il ne faut plus se contenter du rôle de fournisseur de ressources naturelles brutes et de ressources humaines, considérées comme étant les plus intégrées et les plus intégrables dans l’économie mondiale», a déclaré M. Rebbah.

or his part, the Moroccan Minister of Equipment and Transport, Aziz Rebbah, called for strengthening public-private cooperation in African countries and taking advantage of the continent’s potential to achieve a real African integration. «We should no longer be satisfied with the role of supplier of raw natural resources and human resources, considered the most integrated and the most incorporated into the global economy», said Mr. Rebbah.

Le Ministre a axé principalement son discours sur la nécessité de développer des infrastructures en matière de transport. Cette construction d’autoroutes, d’aéroports…permet une plus fluide mobilité des marchandises et des Hommes, ce qui boosterait également les relations commerciales entre les pays africains.

The Minister’s speech focused mainly on the need to develop transport infrastructure. The construction of highways, airports ... allows a more fluid movement of goods and Men, which would also give a boost to trade between African countries.

Also, «it would make our country attractive for tourism,» Aussi, «cela rendrait nos pays attractifs pour le tourisme», a- he considered calling for more cooperation and partnership t-il considéré, appelant à davantage de coopération et de between the various African nations. partenariat entre les différentes nations africaines. Considering that Morocco can be a model for its African Estimant que le Maroc peut constituer un modèle pour ses brothers politically and economically, the Minister expresfrères africains sur le plan politique et économique, le sed Morocco’s disposal to share its experience in many Ministre a fait part de la disposition du Maroc de partager areas. son expérience dans nombre de domaines. He has finally found it inconceivable that the geographic Il a, enfin, estimé inconcevable que les frontières géogra- boundaries stand as an obstacle to the political, economic phiques se dressent comme un obstacle devant l’échange and human exchange in general, defending that the opepolitique, économique et humain en général, défendant que ning to each other must be set. l’ouverture des uns aux autres doit être de mise.


Partenariats public-privés pour l’Afrique >> Public-private partnerships for Africa

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es travaux de la deuxième édition ont été ensuite marqués par une table ronde tenue sous le thème: «Partenariats publics-privés pour l’Afrique» à laquelle ont pris part d’imminentes personnalités. Il s’agit du Ministre de l’Equipement et du Transport, M. Aziz Rebbah, de l’Ambassadeur du Bénin, S.E.M. Bio Toro Orou Guiwa, de M. Nabil Kadiri, Responsable des Financements de Projets d’Attijariwafa Bank, de Dr. Adil Moussaoui, Professeur en Relations Internationales Spécialiste des questions africaines à l’Université Mohammed V Souissi et de M. Younes Boumehdi, Président Groupe Hit Radio Maroc/Afrique. Modérée par la journaliste Mme Farida Moha, cette table ronde a été l’occasion de passer en revue l’important rôle que peut jouer le partenariat public-privé dans la réalisation de projets d’envergure et plus généralement dans le développement de l’Afrique.

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he second edition was then marked by a roundtable held under the theme: «Public-Private Partnerships for Africa» which was attended by eminent figures. They are Minister of Equipment and Transport, Mr. Aziz Rebbah, Ambassador of Benin, H.E.Mr. Bio Toro Orou Guiwa, Mr. Nabil Kadiri, Head of Attijariwafa Bank Projects Finance, Dr. Adil Moussaoui, Professor of International Relations Specialist in African issues at Mohammed VSouissi University and Mr. Younes Boumehdi, President of Hit Radio Morocco/Africa Group. Moderated by journalist Mrs. Farida Moha, this roundtable was an opportunity to review the important role that the public-private partnership can play in the implementation of large-scale projects and more generally in the development of Africa.


M. Aziz Rebbah, Ministre marocain de l’Equipement et du Transport apporte des éclaircissements sur la notion de partenariats publics-privés Mr. Aziz Rebbah, Moroccan Minister of Equipment and Transport clarifies the concept of public-private partnerships

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«Un levier de croissance»

elon M. Rebbah, le partenariat public-privé fait partie intégrante de la stratégie de développement de plusieurs pays. En effet, même les pays les plus riches font recours à ce type de financement. Toutefois, tempère-t-il, des problèmes peuvent parfois se poser au niveau du payement. « L’Etat peut recourir à un opérateur privé pour la réalisation d’un projet et verse à celui-ci une redevance annuelle. L’Etat peut également laisser le partenaire privé s’occuper exclusivement du financement et de la gestion dudit projet», a-t-il fait savoir. D’autre part, le Ministre a tenu à rappeler que le partenariat publicprivé ne date pas d’aujourd’hui. «Nous avions déjà les gestions déléguées qui constituent une forme de partenariat publicprivé», a-t-il confirmé, regrettant, toutefois, le fait que ces dernières «n’atteignent pas souvent les résultats escomptés». Interrogé sur la question des PME et PMI en matière de partenariat public-privé, le Ministre a rappelé que le Maroc accorde une grande importance à ces entreprises qui représentent une part importante du tissu industriel marocain.

M. Nabil Kadiri, Chef de Projet et spécialiste d’Attijariwafa Bank, intervient lors du débat Mr. Nabil Kadiri, Project Manager and specialist of Attijariwafa Bank, speaking in the debate

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Le Maroc mise sur le privé

urant son allocution, M. Nabil Kadiri est revenu sur l’expérience marocaine en matière de partenariat public-privé. Il a cité comme exemple le projet de construction de la Centrale solaire d’Ouarzazate financé principalement par des partenaires privés. Rappelant les multiples efforts déployés par Attijariwafa Bank dans ce sens, M. Kadiri a tenu à souligner que le secteur bancaire marocain contribue, de manière considérable, au financement de projets d’infrastructures. Le Port de Tanger-Med en est une parfaire illustration. «Les terminaux de ce projet sont concédés à des opérateurs privés et financés par des institutions privées», a-t-il rappelé. «Derrière chaque grand projet, il y a beaucoup de de PME et de PMI», a déclaré ce responsable, en réponse à une question qui lui a été posée sur ce sujet. Sur un autre registre, M. Kadiri a souligné l’attention particulière que porte Attijariwafa Bank au soutien des jeunes africains, notamment à travers des subventions ou des financements de leurs projets prometteurs.

«A growth leverage»

«Morocco focuses on the private sector»

According to Mr. Aziz Rebbah, the public-private partnership is, today, an integral part of the development strategy of several countries. Indeed, even the richest countries make use of this type of funding. However, he added, some problems may sometimes arise concerning payment. «The State may resort to a private operator for the realization of a project and pays to it an annual fee. The State may also leave the private partner deal exclusively with the funding and management of the said project», he said. On the other hand, the Minister recalled that the public-private partnership is not new. «We already had the delegated managements which constitute a form of public-private partnership», he confirmed, regretting, however, the fact that these managements «do not often reach the expected results». Answering a question about SMEs and PMI in terms of public-private partnership, the Minister recalled that Morocco attaches great importance to these enterprises representing an important part of Moroccan industrial fabric.

During his speech, Mr. Nabil Kadiri reviewed the Moroccan experience in public-private partnership. He mentioned as an example the project of construction of Ouarzazate solar power plant funded mainly by private partners. Recalling Attijariwafa Bank’s efforts in this regard, Mr. Kadiri underlined that the Moroccan banking sector contributes, significantly, to the financing of infrastructure projects. Tanger-Med Port is a perfect illustration. «The project termination phase is conceded to private operators and funded by private institutions», he recalled. «Behind every great project, there are many SMEs and SMIs», said the official answering a question on this topic. On another note, Mr. Kadiri emphasized the special attention that Attijariwafa Bank gives to the support of young Africans, particularly through grants or funding of their promising projects.


S.E.M. Bio Toro Orou GUIWA, Ambassadeur du Bénin au Maroc, illustre la thématique dans le contexte de l’expérience rencontrée dans son pays H.E. Mr. Bio Toro Orou GUIWA, Ambassador of Benin to Morocco, illlustrates the theme in the context of the experience encountered in his country

M. Adil Moussaoui, Professeur en Relations Internationales à l’Université Mohammed V Souissi, apporte toute son expérience académique au débat Mr. Adil Moussaoui, Professor of International Relations at the University Mohammed V Souissi, brings all his academic experience in the debate

Le Bénin partage son expérience

Du discours de la Renaissance

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’Ambassadeur du Bénin, S.E.M. Bio Toro Orou Guiwa, a, lors de son discours, fait un survol sur l’expérience béninoise en matière de partenariat public-privé.

Il a, à cet égard, rappelé que son pays, à partir des années 60, «avait adopté un régime dirigiste», l’Etat constituant la force quasi unique par laquelle passent la réalisation et la gestion de tout projet. Ainsi, au fil des années, les choses commencèrent à changer: «on marche de plus de plus vers la libéralisation», a-t-indiqué, expliquant que, à un moment donné, «la nécessité de prendre des réformes devenait une urgence».

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ar son intervention, M. Adil Moussaoui, professeur en Relations Internationales Spécialiste des questions africaines à l’Université Mohammed V Souissi, a donné une «touche académique» au débat, pour reprendre ses propres mots à l’abord de son discours. Dans le contexte de son éclosion, le Discours de la Renaissance Africaine était considéré comme une réclamation et une incarnation d’une identité africaine, d’une culture et des valeurs africaines. Un concept qui servait alors de positionnement culturel par rapport aux autres civilisations, notamment celles occidentales. Elle est inspirée de la Renaissance asiatique, a indiqué le spécialiste des Relations Internationales.

On assiste ainsi à une volonté d’assainir de plus en plus le climat des affaires et de rendre la région plus attractive. Aujourd’hui, plus que jamais, le partenariat public-privé est nécessaire pour la République béninoise afin de relever les défis qui l’assaillent et l’interpellent, a-t-il conclu.

En effet, pour que l’Afrique puisse renaître, il faut qu’elle prenne conscience de son génie, ses valeurs culturelles fortes, sa capacité intellectuelle, et cette prédisposition à compter sur ses propres forces.

Benin shares its experience

«Renaissance discourse»

Ambassador of Benin, H.E.Mr. Bio Toro Orou Guiwa has, during his speech, made an overview of Benin’s experience in public-private partnership. He recalled, in this regard, that his country, from the 60s, «had adopted a command regime», the State constituting almost single force through which the implementation and management of any project pass. Thus, over the years, things began to change: «we are gradually moving towards liberalization» he pointed out, explaining that, at a given time, «the need for reform became an emergency».

In his speech, Mr. Adil Moussaoui, Professor of International Relations Specialist in African issues at Mohammed V Souissi University, gave an «academic touch» to the debate, to use his own words at the beginning of his speech. As part of its outbreak, the African Renaissance Discourse was considered a claim and an incarnation of an African identity, African culture and values. A concept which then served as cultural position in relation to other civilizations, mainly the Western ones. It is inspired by the Asian Renaissance, pointed out the specialist in International Relations.

We are witnessing a willingness to clean up more business climate and make the region more attractive. Today, more than ever, the public-private partnership is necessary for the Beninese Republic to meet the challenges besetting and challenging it, he concluded.

Indeed, to be revived, Africa must become aware of its genius, its strong cultural values, its intellectual capacity, and its willingness to rely on its own strength.


Hit Radio, PME marocaine en Afrique

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renant part à la table ronde, M. Younes Boumehdi, Président du Groupe Hit Radio Maroc/Afrique, a tenu à partager l’expérience du groupe, notamment son élargissement vers de nouveaux horizons africains. La Radio a reçu l’obtention de licences nationales au Gabon et au Sénégal, après l’ouverture d’une fréquence à Bangui en République Centrafricaine. En effet, Hit Radio a pu diffuser ses premières émissions à Libreville, en collaboration avec Love FM, lors de la visite de Mohammed VI au Gabon avant d’installer ses propres antennes. Le Président affiche l’ambition de son groupe de poursuivre davantage son élargissement en Afrique subsaharienne, particulièrement en Afrique Centrale et de l’Ouest. Cependant, Hit Radio pourrait être confrontée à un double challenge: technique concernant la négociation d’emplacements avec les opérateurs locaux; et culturel, dans la mesure où le média doit s’adapter aux tendances et goûts musicaux du pays concerné. Younes Boumehdi, Directeur Général de HIT RADIO Younes Boumehdi, Director General of HIT RADIO

Hit Radio, Moroccan SME in Africa

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aking part in the roundtable, Mr. Younes Boumehdi, President of Hit Radio Morocco/Africa Group wanted to share the group’s experience, mainly its expansion into new African horizons. The Radio received national licenses in Gabon and Senegal, after the opening of a frequency in Bangui in the Central African Republic. Indeed, Hit Radio broadcasted its first programs in Libreville, in collaboration with Love FM, during the visit of King Mohammed VI in Gabon

Forte participation lors de la table ronde animée par Mme Farida Moha Strong participation in the panel discussion moderated by Mrs. Farida Moha

before installing its own antennas. The President declares his group’s ambition to continue its expansion in Sub-Saharan Africa, particularly in Central and West Africa. However, Hit Radio could face a double challenge: technical concerning the negotiation of locations with local operators; and cultural, since the media must adapt to the musical trends and tastes of the concerned country.


A la découverte de la Gastronomie africaine >> Discovering the African Cuisine Le «Grand Buffet Africain» qui a suivi les travaux de cette deuxième édition d’«Africa Day» a été l’occasion de faire découvrir au public présent les richesses et les délices de l’art culinaire africain. De la «pastilla» marocaine, sans oublier le «Ngoudja na niama» centrafricain, en passant par le «Thiep» sénégalais ou l’«Athiéké» ivoirien, et encore d’autres plats des plus méconnus mais sans doute des plus délicieux, la gastronomie africaine dans sa diversité et son originalité a séduit le public de marque qui a répondu présent au rendez-vous.

The «Great African Buffet» which followed the work of this second edition of «Africa Day» was an opportunity to make the public discover the richness and delights of African cuisine. From the Moroccan «pastilla», to the Central-African «Ngoudja na niama», the Senegalese «Thiep» or Ivorian «Athiéké», and other dishes not widely known but undoubtedly the most delicious, the African cuisine in its diversity and originality enchanted the distinguished audience attending the event.


Le Buffet marocain

>> The Moroccan Buffet Cuisine méditerranéenne, la cuisine marocaine est caractérisée par sa variété de plats issus des traditions arabes, berbères ou juives, utilisant de nombreuses épices. Les spécialités marocaines sont mondialement connues. Parmi elles: le tajine, le couscous, la harira…), la pastilla, ou encore le méchoui.

Mediterranean cuisine, the Moroccan cuisine is characterized by its various dishes originating from Arab, Berber or Jewish traditions, using many spices. Moroccan specialties are world famous. Among them: the tagine, couscous, harira ...), pastilla, or the mechwi.

Afrique du Sud La cuisine Sud-africaine est très riche et diversifiée, en raison de l’influence des diverses communautés et du cosmopolitisme. Mais, la «Cape Malay» est le plat qui s’impose: elle puise ses racines dans Le Cap du XIXe siècle. Il s’agit d’un mix entre ingrédients africains, épices indonésiennes et savoir-faire européen. South Africa. South African cuisine is rich and varied, due to the influence of various communities and cosmopolitanism. But the «Cape Malay» is the main dish: it is rooted in the nineteenth century Cape Town. It is a mixture of African ingredients, Indonesian spices and European expertise.

Angola La cuisine angolaise est très riche en produits végétaux. Parmi les plats les plus consommés, on trouve notamment l’Abobora, le calulu, la canja angolaise, le haricot blanc à l’huile de palme, ainsi que l’Assola de maïs. Ce dernier est très prisé par les populations du Sud de l’Angola.

The Angolan cuisine is very rich in plant products. Among the most consumed dishes, there are particularly Abobora, the Calulu, the Angolan canja, white bean with palm oil, as well as Assola corn. The latter is very popular in Southern Angola.


Burkina Faso Le plat national est le tô (ou saghbo en moré), une pâte à base de farine de mil, de maïs ou de sorgho accompagnée d’une sauce. Par exemple, la fameuse sauce gombo, verte et gluante, à base d’oseille. Le riz est également une céréale très utilisée dans la cuisine burkinabè. The national dish is tô (or saghbo in Moré), a paste of millet, maize and sorghum flour with a sauce. For example, the famous gumbo sauce, green and slimy, based on sorrel. Rice is a cereal widely used in the Burkinabe cuisine.

Cameroun La cuisine camerounaise varie selon les régions géographiques du pays, les ethnies et les religions. Globalement, l’alimentation est basée sur les produits végétaux comme le mil, le manioc les arachides, l’igname, la patate douce, le «ndolé» (feuilles mélangées avec de la pâte d’arachide), et les fruits tropicaux. Cameroonian cuisine varies according to the country’s geographic regions, ethnicities and religions. Generally, food is based on plant products such as millet, cassava, peanuts, yam, the sweet potato, «ndolé» (leaves mixed with peanuts paste), and tropical fruits.

Centrafrique En Centrafrique, le plat national se nomme «Ngoudja na niama». Il se prépare à base de tripes, du poisson fumé ou même de la viande boucanée. Le «Ngoudja na niama» peut aussi s’accompagner de riz blanc, ou de bananes plantains cuites à l’eau salée. In Central Africa, the national dish is called «Ngoudja na niama». It is based on tripe, smoked fish or smoked meat. The « Ngoudja na niama» can also be accompanied by white rice, or plantains boiled in salt water.


Djibouti Au Djibouti, galettes, Fatira (omelette djiboutienne), Samboussas (mets triangulaires frits), Petite viande (plat épicé de viandes de bœuf), Fah-fah (soupe djiboutienne), Iskudhex karis (riz), Foul (soupe de fèves), et autres beignets constituent la cuisine locale. In Djibouti, cakes, Fatira (Djibouti omelette) Samboussas (triangular fried cookies), Small meat (spicy beef dish), Fah-fah (Djibouti soup), Iskudhex karis (rice), Foul (bean soup) and other donuts are the local cuisine.

Gabon La gastronomie gabonaise est riche en diversité et en saveurs. Les plats nationaux sont : la feuille de manioc, l’odika, la boulette, le nyembwe… La plupart des aliments découlent des conditions de vie de chacune des multiples ethnies qui ont des habitudes particulières aux unes ou aux autres. Gabonese cuisine is various and rich in flavors. National dishes are: cassava leaves, the odika, dumpling, the Nyembwe ... Most foods are derived from the living conditions of each of the multiple ethnic groups who have specific habits different from each other.

Gambie Le riz est l’aliment de base. Comme au Sénégal, les plats principaux sont le poulet yassa, le domoda et le benechin, qui est l’équivalent du thiéboudiène sénégalais. Ces plats sont plus ou moins épicés selon les goûts de chacun. Rice is the staple food. As in Senegal, the main dishes are Yassa chicken, domoda and benechin, which is the equivalent of Senegalese Thieboudiene. These dishes are more or less spiced according to taste.


Ghana Comme dans la majeure partie des pays du Golfe de Guinée, le plat typique ghanéen se compose d’une «pâte» et d’une pièce de viande ou poisson en sauce. Cette «pâte» est faite de féculents cuits à l’eau et se présente grossièrement sous la forme d’une purée ferme. As in most of the Gulf of Guinea countries, the typical Ghanaian dish consists of a «paste» and a piece of meat or fish sauce. This «paste» is made of starches cooked in water and served in a firm puree.

Guinée Bissau La gastronomie bissau-guinéenne est très influencée par le riz, qui accompagne presque tous les plats locaux. Les plus appréciés de ces plats sont : la moqueca de peixe, le Caldo di Mankara, le Caldo di Tiébem, ou encore le Poportada.

Guinea-Bissau cuisine is strongly influenced by rice that accompanies almost all the local dishes. The most popular of these dishes are: moqueca peixe, Caldo di Mankara, Caldo di Tiébem, or the Poportada.

Guinée Equatoriale La gastronomie équato-guinéenne bénéficie d’une large variété de plats et est influencée autant par la cuisine africaine que par l’européenne. La Pépé Soupe (soupe de poisson piquante), est un des plats de base, de même que le pangolin au chocolat, la bambucha ou la soupe de cacahuète. Equatorial Guinean cuisine has a wide variety of dishes and is much influenced by both African and European cuisine. The Pepe Soup (spicy fish soup) is one of the basic dishes, as well as the chocolate pangolin, bambucha or peanut soup.


République de Guinée La cuisine guinéenne repose essentiellement sur le riz, le manioc, le maïs et l’igname. Le riz jollof, le poulet farci à l’arachide, le couscous au lait, le taro gluant et la banane loko en constituent les plats les plus appréciés. Des plats qui sont généralement servis avec du riz épicé ou non. Guinea cuisine is essentially based on rice, cassava, maize and yam. The jollof rice, chicken stuffed with peanut, couscous pudding, sticky taro and loko banana are the most appreciated dishes. Dishes that are usually served with seasoned or unseasoned rice.

Mali La cuisine malienne s’est construite autour des deux aliments de base que sont le riz et le mil. Du pays sonrhaï, au dogon, en passant par le bambara (ethnies maliennes), les repas sont préparés à partir de ces deux aliments. Seuls les accompagnements (sauces, légumes, épices, viandes, poissons) varieront en fonction du repas et de la localité. Malian cuisine is based on two staple foods : rice and millet. From Songhai country, through the Bambara (Malian ethnicities), meals are prepared from these two foods. Only accompaniments (sauces, vegetables, spices, meat, fish) vary depending on the meal and the location.

Nigeria La cuisine nigériane et riche en soupe. Elle est souvent composée d’huile de palme ou de viande comme pour la soupe egusi. Le long de la côte l’ont affectionne plutôt les soupe à base de poisson et de crevettes séchées. La frite fait aussi partie de la gastronomie nigériane mais faite à partir de la patate douce. Nigerian cuisine is rich in soup. It is often made of palm oil or meat as for egusi soup. Along the coast, soups are prepared with fish and dried shrimp. Chips are also part of the Nigerian food but made from sweet potatoes.


République du Congo La cuisine congolaise est connue à travers des plats comme le fou-fou, la patate douce et les bananes frites qui sont en vente partout à Brazzaville et à Pointe-Noire. Pour ce qui est des boissons, il existe 3 sortent de bières locales et des sodas, agréables pour les fins connaisseurs. Il y a également le Bissap (infusion de fleurs d’hibiscus) et le jus de gingembre. Congolese cuisine is known through dishes like fufu, fried sweet potatoes and bananas that are sold everywhere in Brazzaville and Pointe-Noire. For drinks, there are 3 kinds of local beers and sodas, pleasing the well acquainted. There is also the Bissap (infusion of hibiscus flowers) and ginger juice.

République Démocratique du Congo Le Congo est vaste et pluriculturel. Sa cuisine est également très variée selon qu’elle provient des bords des cours d’eau, des savanes, des régions forestières ou celles des montagnes. Ici ou là, l’aliment typique sera le poisson, le gibier, la chèvre, la poule ou le bovidé. Celui-ci s’accommodera de banane plantain, de riz, de pâte de manioc ou de maïs... The Congo is vast and multicultural. Its cuisine is varied depending on whether it originates from the edges of rivers, grasslands, forests or mountains areas. Here and there, the typical food is fish, game, goat, chicken or bovine. It is accompanied by plantains, rice, cassava or corn paste...

Soudan Le plat traditionnel local est composé de fool, un genre de haricot, et de dura, maïs ou mil cuit, accompagné de légumes. La gastronomie soudanaise offre aussi d’autres menus comme la salata ma jibna, la pyramide de poissons à la sauce verte, la shata, ou encore le maschi.

The traditional local dish is composed of fool, a kind of bean, and dura, maize or cooked millet, served with vegetables. Sudanese cuisine also offers other menus like salata ma jibna, the fish pyramid of fish with green sauce, shata, or the maschi.


Sénégal La cuisine du Sénégal propose des mets aux saveurs riches comme le Thiéboudienne (riz au poisson), le Yassa de poulet ou encore le Maffé. Côté boissons, outre les incontournables jus de fruits exotiques (mangue, goyave, papaye, etc.), le Sénégal possède une variété de jus naturels: le bissap, le gingembre, le tamarin (ou dakhar), le bouye… Senegalese cuisine offers dishes with rich flavors like Thieboudienne (rice with fish), the Yassa chicken or the Maffé. As for drinks, in addition to the main exotic fruit juices (Mango, guava, papaya, etc.), Senegal has a variety of natural juices: the Bissap, ginger, tamarind (or Dakhar), the bouye ...

Tchad La cuisine tchadienne est une cuisine typiquement sahélienne. A base de céréales essentiellement, les plats s’accompagnent de sauce de viande ou de poisson dans des jus de légumes, frais ou secs. Parmi les recettes les plus connues, la «Boule de mil ou Eche», alimentation de base toute la population. Chadian cuisine is a typical Sahelian cuisine. Based essentially on cereals, dishes are accompanied by fish or meat sauce in fresh or dried vegetable juices. Among the most famous recipes, «millet boule or Eche» a popular staple food.


Grand Dîner de Gala Africain >> African Gala Dinner

Dernier acte de la Journée, le Dîner de Gala Africain a clôturé les activités ô combien riches de cet événement désormais incontournable. Organisé dans le cadre enchanteur des jardins du grand Palace de la Capitale du Maroc, le Sofitel Rabat «Jardins des Roses», cette soirée a accueilli, en plus de nombreux Ambassadeurs accrédités à Rabat, des centaines d’invités de marque.

Last act of the day, the African Gala Dinner closed the various activities of this unmissable event. Held in the enchanting gardens of the great Palace of the Capital of Morocco, Sofitel Rabat «Jardins des Roses», this evening hosted, in addition to many Ambassadors accredited in Rabat, hundreds of distinguished guests.




Vibrer aux rythmes africains! >> Enjoy the African rhythms! Après un mot de bienvenue prononcé par le Président de la Fondation Diplomatique, la troupe musicale «Africa United», lauréate du concours Génération Mawazine 2010, a ouvert le programme culturel de la soirée. Un défilé de la Troupe ivoirienne a ensuite captivé l’attention du public de marque venu découvrir la beauté artistique africaine, avant d’effectuer un voyage magnifique dans l’univers de la danse de plusieurs pays africains tels que le Sénégal, le Madagascar, la Côte d’Ivoire et les Iles Comores.

After a word of welcome given by the President of the Diplomatic Foundation, the musical troupe «Africa United», winner of Mawazine Generation 2010 contest, opened the cultural program of the evening. A parade of the Ivorian Troupe then hold the attention of the distinguished audience who came to discover the African artistic beauty, before making a wonderful journey into the world of dance of several African countries such as Senegal, Madagascar, Côte d’Ivoire and the Comoros Islands.

Le Dîner de Gala de la deuxième édition de la Journée de l’Afrique a vibré aux rythmes et couleurs africains. Des danses et des défilés traditionnels africains ont peint la richesse culturelle et civilisationnelle incommensurable du continent des Hommes braves et des valeurs hautement humaines de solidarité, partage, fraternité, bravoure, respect…pour ne citer que quelques-unes de ces vertus qui peignent le charisme de la tradition africaine.

The Gala Dinner of the second edition of Africa Day vibrated with African rhythms and colors. African traditional dances and parades painted the immeasurable cultural and civilizational richness of the continent of brave Men and high human values of solidarity, sharing, brotherhood, courage, respect ... to mention only a few of these virtues characterizing the charisma of the African tradition.


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