Stratégies Logistique 144 - Extrait

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NUMÉRO

144

Décembre 2013/ Janvier 2014

Enquête TMS :

Fin de la préhistoire ? Dossier prestataires :

Numéro 144 - Décembre 2013/Janvier 2014 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 €

Top 20 des e-prestataires

Emmanuel Favreuille

DELTA 3, ACTE II strategieslogistique.com


Inauguration de l’entrepôt Système U de Fontenay-leComte en Vendée (p.18).

SOMMAIRE

Stratégies Logistique > n° 144 > Décembre 2013/Janvier 2014

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3 Edito

6 Tableau de bord

16 L’innovation

8 L’analyse

34 DOSSIER

10 En Mouvement

18 Site du mois

YSTáME 5 /UEST Ü 3 &ONTENAY L #OMTE EN 6END£E

20 Interview

11 Entreprise

s #ENTRE DE 2OUTAGE Collaboratif s 3TILL R£DUIT LES CO TS s 6IASTORE SE MONDIALISE

15 Immobilier

Zalando et Amazon voient grand

ACHETER

42 Chariots de manutention

UAND LE i 3MART 1 Lighting » éclaire l’entrepôt

9 Développement durable Laurent Bogros le Clezio

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* EAN $AVID !TTAL directeur général DE 6IASTORE France

22 Témoignage

$ELTA DOUBLE DE TAILLE

26 Enquête

4 -3 lN DE LA préhistoire ?

Stratégies Logistique > n° 144 > Décembre 2013/Janvier 2014

Les prestataires logistiques En dépit de la crise, les prestataires logistiques tirent leur épingle du jeu mais le marché européen et mondial restent très atomisés, malgré des approches sectorielles bien choisies.

25

50 Index des sociétés 4/54% , ).&/ 352

strategieslogistique.com EN COUVERTURE

RENCONTRE AVEC

Emmanuel Favreuille, directeur général de Delta 3

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TABLEAU DE BORD

25 %

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Le quart des dirigeants d’entreprise estiment que la réduction des stocks, la flexibilisation de la supply chain, l’amélioration de la prévision de la demande et la flexibilité industrielle sont des défis à relever pour les années à venir. (Argon Consulting)

Les ventes sur Internet ont atteint 10 milliards d’euros à Noël et le cap des 50 milliards a été franchi en 2013. (Fevad)

IMMOBILIER Baromètre exclusif Jones Lang LaSalle/Stratégies Logistique

L

e marché des entrepôts de la dorsale (LilleParis-Lyon-Marseille) reprend quelques couleurs au fil des trimestres. Ainsi, au 3ème trimestre ce sont près de 340 000 m² qui ont été loués, portant la demande placée globale depuis le début de l’année à près de 768 000 m². Malgré cette bonne performance, le marché est tout de même en baisse de 15%. La part des chargeurs ne cesse de croître depuis 2009, et compte pour près de 70% des surfaces louées depuis janvier, le contexte économique les poussant à ré internaliser leur processus logistique, ce qui s’est traduit sur le marché par la signature de nombreux bâtiments

réalisés sur-mesure (opérations clé-en-main). L’Ile-de-France conserve sa place de 1er marché logistique français (environ 1/3 des surfaces commercialisées), suivi par la région Nord Pasde-Calais (30%). Ces deux marchés ont enregistré de très bonnes performances au 3ème trimestre. Le marché lyonnais est, quant à lui toujours ralenti, affecté par un manque d’offre de qualité. Le marché marseillais revient, lui, à son niveau habituel de commercialisation après un 2ème trimestre exceptionnel grâce à la signature de CASTORAMA (77 000 m²). L’offre d’entrepôts n’a pas connu d’évolution significative en un an,

Source : Jones Lang LaSalle/ImmoStat

Demande en baisse mais bonne performance au 3ème trimestre

et se positionne à plus d’1,4 million de m² à fin septembre 2013. L’offre de surface neuve ne cesse de diminuer, et seul le

lancement spéculatif de nouveaux projets pourrait alimenter le marché en surfaces neuves à court terme.

INDICE DES COÛTS LOGISTIQUES

Analyse 3e trimestre 2013

la fin septembre 2013 on observe une hausse des coûts de la logistique en France reflétée par l’indice composite qui a augmenté de +1,30 % en un an et de +0,21 % par rapport au dernier trimestre. Presque tous les sous-indices sont en hausse annuellement. En effet,sur l’année écoulée, l’indice de coût du stockage est en baisse de -0.33%, l’indice des coûts des prestations est en hausse de +1,86 % et celui du support de +1.06 %. Sur ce trimestre, l’indice stockage est en baisse de -0.51 % dû principalement à la baisse de l’indice des coûts de la construction.Quand à l’indice prestations, ce trimestre, il connait une hausse de +0,44 %. Cette hausse est due à l’augmentation des frais de personnel. Enfin l’indice support, représentatif des frais généraux, est en hausse de +0.20 % par rapport au 2e trimestre 2013.

Source : TL&A

A

Source : TL&A

Tableau de bord

LES CHIFFRES CLÉS DE JANVIER

n° 144 > Décembre 2013/Janvier 2014 > Stratégies Logistique


PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

2,7 %

5,3

Les drives représentent 2,7% de parts de marché avec 2707 points de vente comptabilités en octobre 2013 (850 ouvertures en un an) et 3,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires. (Club Déméter)

Le coût de la démarque inconnue en France s’élève à 5,3 milliards d’euros, soit 1,4% du chiffre d’affaires de la grande distribution, dont 56% est représenté par du vol à l’étalage. (Checkpoint)

TRANSPORT a 17e édition de l’Indicateur du Marché du Transport (IMT) indique que l’indice des prix du transport a diminué de 0,6% au trimestre 2013 (indice 100) par rapport au trimestre précédent. Mais il est resté stable par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Les prix ont donc retrouvé leur niveau de 2012. En revanche, l’indice de capacité, calculé en comparant le prix moyen au kilomètre dans le temps, augmente. Signification : la capacité de transport disponible est supérieure à celle du trimestre précédent. Cet accroissement est de 10,3%, légèrement moins que l’augmentation

Source : Cap Gemini pour Transporeon

L

de 11,5% observée l’année dernière à la même période. Le Global Trade Flow Index (GTFI) de Cap Gemini

Consulting montre par ailleurs une baisse des volumes d’échange en Europe de 2,5% par rapport au trimestre

précédent, à 635 milliards d’euros en Europe. La baisse atteint 4,8% par rapport à l’année précédente.

EMBALLAGE

Source : Observatoire de l’Emballage

I

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nitié en 2005 par le salon de l’Emballage, l’Observatoire de l’emballage est un outil prospectif qui met en perspective l’offre et la demande dans le secteur de l’emballage en France. Le graphique tiré de cette étude montre que la réduction des coûts est la préoccupation numéro 1 des acheteurs d’emballage, loin devant la réglementation ou le recyclage des matériaux. L’enseignement est que les emballages sont éminemments logistiques. La même question posée aux fabricants d’emballage montre que la réduction des coûts est aussi la première préoccupation pour 69% des répondants. Par secteurs, la réduction des coûts paraît plus importante dans les produits de luxe (76% des réponses) que dans la santé (74%), les industries mécaniques (73%) ou l’agroalimentaire hors liquides (67%).

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L’ANALYSE

Caducité partielle des titres d’exploitation des entrepôts «multi-rubriques» : quel risque ? Comme expliqué dans un précédent numéro de cette même revue, le droit des installations classées organise le principe d’une caducité du titre d’autorisation d’exploitation des installations, lorsque pendant un délai de deux années consécutives, l’exploitant a interrompu son activité (article R. 512-74 du Code de l’environnement).

S

i, lorsque l’on se trouve en présence d’une installation soumise à la seule rubrique 1510 de la nomenclature des installations classées, l’application de cette règle ne soulève d’autres difficultés que celle de la preuve de la suspension de l’activité pendant ce délai de deux années - laquelle est à la charge de l’administration -, la question est autrement plus complexe lorsque le raisonnement s’applique à une unité logistique « multi-rubriques » dont quelques-unes seulement peuvent faire l’objet d’une période discontinue d’utilisation sans que, pour autant, l’entrepôt ait globalement cessé de fonctionner. La problématique est, en effet, la suivante. L’administration a cherché, au fil des années, à identifier le plus précisément possible les risques liés aux stockages de certains produits. Les différentes rubriques de la nomenclature susceptibles de s’appliquer à une activité d’entreposage ont pour objet de cerner les risques liés à certaines catégories de matières combustibles et tenter au mieux d’en prévenir les effets en cas, notamment, d’incendie. Ainsi par

exemple, perçoit-on clairement que l’objectif poursuivi pour les stockages de certains produits toxiques est principalement orienté vers la prévention de la pollution des eaux d’extinction, vers la prévention des fuites du stockage et/ ou des dégâts susceptibles d’être causés par des eaux d’extinction auxquelles seraient mélangées des matières toxiques qui pourraient se répandre dans les réseaux d’assainissement ou l’environnement. Sous cet angle, ce sont donc moins les flux thermiques qui sont en cause vis-àvis des tiers que la toxicité des produits et, le cas échéant, les fumées qu’ils sont susceptibles de dégager à haute température. Il en est donc résulté une démarche que l’on pourrait décrire par référence aux matryoshkas ou poupées russes, démarche au sein de laquelle la nomenclature à travers sa rubrique 1510 - rubrique à vocation généraliste - s’intéresse d’abord à l’entrepôt lui-même, c’est à dire à la «boîte», tandis que les rubriques plus spécialisées s’intéressent, pour leur part, aux volumes de matières stockées susceptibles d’engendrer certaines nuisances spécifiques.

Ce seuil est au demeurant assez rapidement atteint avec des entrepôts de taille moyenne dès lors que l’on prend en compte les palettes et les emballages des produits courants stockés.

Jean-Pierre BOIVIN est avocat spécialiste en droit de l’environnement et directeur scientifique du Bulletin de Droit de l’Environnement industrie

C’est bien pour autant que l’intitulé même de la rubrique 1510 vise le volume de l’entrepôt, c’est-à-dire, la capacité globale de stockage de l’unité logistique. La classification entre les régimes de la déclaration, de l’enregistrement et de l’autorisation s’opère, en effet, à partir d’un calcul générique qui consiste à appréhender le volume théorique de stockage en multipliant la surface au sol par la hauteur sous ferme. Outre le volume théorique ainsi calculé, la seconde clé d’entrée de la nomenclature pour la rubrique 1510 est l’existence d’une masse réputée significative de 500 tonnes de produits combustibles «classiques».

Les rubriques plus spécialisées au contraire (rubriques 1530, 1532, 2662, 2663, 1412, 1432, etc.) sont seulement calées sur le volume de matières stockées de manière à mieux cerner les comportements et les risques spécifiques de ce type de matières en cas d’accident ou d’incendie. À titre prospectif, les nouvelles rubriques 4000 de la nomenclature résultant de la transposition de la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 (dite directive « Seveso 3 ») - laquelle intègre dans son annexe 1 les principales familles de risque du règlement n° 1272/2008 du 31 décembre 2008 (dit règlement « CLP ») -, devraient, à l’horizon 2015, aboutir à une approche encore plus ciblée des sensibilités des produits à risque stockés. Il en résulte que l’exercice pourrait conduire à un paradoxe. Nous vous invitons à lire la suite de l’article sur le site « strategieslogistique.com »). Jean-Pierre Boivin

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EN MOUVEMENT

EN HAUSSE Sylvie Charles Sylvie Charles prend la tête du pôle transport ferroviaire de marchandises de SNCF Geodis. Elle pilote désormais Fret SNCF, VFLI, Captrain et les entreprises de services ferroviaires Itnovem, Ecorail ou Ermechem, mais aussi Naviland Cargo et VIIA. Lauréate de l’IEP de Paris et ancienne élève de l’ENA, elle a effectué l’essentiel de sa carrière dans la logistique. Elle était auparavant directrice de Fret Sncf.

Philippe Arfi L’acteur de l’immobilier logistique a nommé Philippe Arfi comme directeur France de Goodman pour poursuivre la stratégie du groupe. Entré chez Goodman en avril 2008, il était précédemment directeur du développement France de Goodman depuis 2010. Sous sa direction, l’équipe française a développé près de 300 000 m2 d’entrepôt logistique, notamment celui de 90 000 m2 situé dans le Nord et loué à Amazon.

Xavier Urbain Ceva a annoncé l’arrivée de Xavier Urbain en tant que PDG et successeur de Marvin O. Schlanger qui quitte ses fonctions en janvier 2014. Hays, Kuehne+Nagel, ACR Logistics : la carrière de Xavier Urbain à la tête des prestataires logistiques est aussi longue que variée. A partir de janvier prochain, il prend la tête de Ceva Logistics. Un poste basé au siège de la société à Hoofddorp aux Pays-Bas.

Symphony EYC

Laurent Bogros le Clezio, de la physique au marketing Laurent Bogros le Clezio, 43 ans, est nommé directeur des programmes marketing de Symphony EYC dans le cadre d’une stratégie de croissance du groupe. Il débute sa carrière en 1995 chez VeriFone comme responsable marketing EMEA avant de rejoindre L’Oréal en 2001 au sein de la direction générale de la communication. A compter de 2003, il devient directeur marketing groupe de Wegener DM, prestataire en marketing direct et optimisation de la relation client. En 2006, il prend la direction générale de l’agence de communication DMS en Arabie Saoudite. Deux années au cours desquelles il lance un salon du marketing direct dans ce pays. De retour en France, il est en charge du marketing et de la communication d’Upsale Group, éditeur de solutions Saas. Et avant de rejoindre Symphony EYC, il occupait le poste de directeur marketing et communication d’Ellegiance, éditeur de logiciels spécialisé dans la gestion de campagnes marketing multicanal. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur physicien, d’un DEA en physique des matériaux et d’un MBA obtenu en 2000 à l’ESCP Europe Paris. Sa première mission consistera à soutenir la stratégie commerciale menée par Nicolas Cron, vice-président de Symphony EYC. « L’évolution du comportement des consommateurs et de leurs attentes est telle qu’elle bouleverse le monde de la distribution », analyse le nouveau directeur des Programmes Marketing de Symphony EYC. CEVA

Bernadette Plaza

Bernadette Plaza a été nommé à la direction commerciale de Ceva pour la France et l’Algérie et directrice commerciale du prestataire logistique. Un coup double pour Bernadette Plaza ! L’ex directrice générale de Geodis Wilson pour l’Algérie prend le poste de directrice du freight management de Ceva plus celui de la direction commerciale France et Algérie puisque Ceva dispose d’un bureau dans ce pays. En poste chez Geodis Wilson depuis 5 ans, elle dispose de 20 ans d’expérience dans le transport overseas. Les nouvelles responsabilités de Bernadette Plaza comprennent l’ensemble des opérations (aérien, maritime, route, douane, oil and gaz et projets) ainsi que le développement de stratégies visant à assurer la croissance et l’expansion du prestataire.

AKANEA DÉVELOPPEMENT

Patrick Vattepin

Patrick Vattepin prend la direction commerciale d’Akanea Développement, éditeur de progiciels pour la supply chain et pour la filière agroalimentaire. Ingénieur diplômé de l’ESIEA, Patrick Vattepin a développé des compétences dans le domaine de l’ERP, de la GPAO et des logiciels d’entreposage auprès d’éditeurs comme Informia (directeur commercial), aSys (directeur des ventes) et Alef Progression (directeur marketing puis pdg). Avec 25 ans, d’expérience, il prend les fonctions de directeur commercial d’Akanea Développement, spécialisé dans les logiciels de transport de marchandises, de la douane, de la gestion d’entrepôt et de l’agroalimentaire. «J’ai senti en Akanea un projet d’avenir, très professionnel et plein de dynamisme», déclare-t-il.

SAVOYE

Olivier Renaud

Savoye renforce son équipe commerciale en France avec l’arrivée d’Olivier Renaud, 45 ans, au poste de responsable commercial. Sous la direction d’Alain Bussod, directeur de la business unit Europe, Olivier Renaud a pour mission de piloter l’équipe commerciale en place et de développer les activités systèmes de préparation de commandes détail, les machines d’emballage et les systèmes automatisés de stockage. Diplômé de l’ESSEC, Olivier Renaud débute sa carrière en 1990 comme responsable de région chez Feu Vert (entretien et accessoires automobiles), avant de rejoindre Kraft comme responsable grands comptes. En 2004, il intègre le transiticien allemand SSI Schaefer comme directeur des ventes en charge de projets globaux, jusqu’à aujourd’hui.

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ENTREPRISE A-SIS SE VISSE À VISWOOD

Le spécialiste de la visserie et boulonnerie a mis en place WMS Magistor de l’éditeur a-Sis sur son nouveau site de Sury-le-Comtal.

HENKEL ALLEMAGNE PASSE À LA LOCATION

Henkel Allemagne remplace ses palettes «échange» par des palettes locatives pour réduire ses émissions de CO2 d’environ 900 tonnes par an.

ACTEOS CRÉE DU TRAFIC

L’éditeur Lillois va déployer sa dernière solution de pilotage d’entrepôt pour accompagner l’enseigne Trafic dans sa stratégie de développement.

SHELL S’ÉQUIPE DE JDA ESO

Depuis la première mise en production en Norvège en 2010, Shell a déployé la solution sur 2300 stations-service réparties dans 9 pays.

DACHSER EN INDONÉSIE

Après Singapour, la Thaïlande, le Vietnam, et la Malaisie, Dachser poursuit son expansion en logistique Air & Sea en formant une joint venture en Indonésie.

BÜCHER SHÖRLING DENSIFIE SON STOCKAGE

Le fabricant suisse de balayeuses a opté pour des tours de stockage LogiMat et une installation de stockage dans son entrepôt de pièces détachées de Niederweningen.

IDEA GROUPE RECONNU PAR L’AFNOR

Les services support du groupe Idea ont obtenu l’évaluation Afaq 26000 pour leur démarche RSE (responsabilité sociale d’entreprise).

Still réduit les coûts

Evian multiplie les équipements de sécurité en partenariat avec le constructeur de chariots Still pour réduire ses coûts et ses nuisances.

G

estion de parcs Fleet Data Services, contrôle d’accès, détection de zones et caméras embarquées : Evian ne lésine pas avec les nouvelles technologies pour réduire ses coûts et son bilan carbone. A Amphion-les-Bains, l’embouteilleur fabrique pas moins de 7 millions de bouteilles par jour, soit 7000 palettes correspondant à 100-150 camions quotidiens et 22 trains hebdomadaires ! Pour expédier ces quantités, Evian s’appuie sur Still. «Nous exploitons 126 chariots électriques Still en full service, dont 96 chariots frontaux», explique Ronald Germon, chef d’atelier parc roulant voies ferrées d’Evian : chariots RX20 pour l’évacuation des lignes, RX 60-50 pour la mise en stock, R70-40 pour acheminer les marchandises dans la cour et des tracteurs

R06 et R07, sans compter les transpalettes et les gerbeurs. Ce qui est remarquable dans cette flotte est la façon dont elle est utilisée pour améliorer les conditions de travail par exemple. Les frontaux sont ainsi équipés de contrôleurs d’accès pour affecter un cariste à un ou plusieurs chariots. Le boîtier enregistre l’utilisation des véhicules, les incidents, les chocs et transmet les informations à un logiciel d’analyse. Résultat : Une diminution nette des incidents., une baisse de 15% à 20% de la casse et des économies de 20% sur les frais de maintenance. «Nous avons déjà équipé 80 de nos 126 chariots de Fleet Data Services. Nous comptons étendre le système à l’ensemble de notre parc au cours de l’année 2014», indique Ronald Germon. Autre technologie : Evian a acquis

sur tous ses RX20 un dispositif de détection de zone, opéré par des capteurs au sol pour réduire la vitesse des chariots dans les zones sensibles, dans les courbes et en position de fourche haute. Et Blue Safety Light dégage sur le sol une lumière bleue quand le chariot est en marche arrière. Enfin, la politique environnementale d’Evian l’a amené à renouveler son parc de chariots thermiques pour adopter des chariots électriques Still. Un dispositif qui permet de limiter les bruits à moins de 80 décibels et à économiser sur les coûts d’entretien et de maintenance. Les leviers apportés par les nouvelles technologies des chariots sont donc bien réels, à condition de les utiliser à bon escient.

Balea contrôle le poids de L’Oréal Initiée en Russie avec L’Oréal, la solution Solea de contrôle pondéral de la préparation de commandes va être généralisée à tous les sites de FM Logistic.

L

a solution a été trouvée avec la société Balea qui propose un système de préparation de commandes équipé d’une pesée embarquée permettant un contrôle qualitatif en temps réel. «Nous avons lancé en 2008 Solea, notre solution globale de contrôle applicable à tous les secteurs», raconte Vassili Cosmas, directeur général délégué de Balea qui a mis en place la solution sur le site russe de L’Oréal

opéré par FM Logistic. La solution Solea est une application intuitive facile à mettre en oeuvre. Un contrôle poids est effectué à chaque dépose d’un produit pour comparer en temps réel le poids théorique et le poids réel du produit. Mise en place en 2010 sur de la préparation unitaire avec l’objectif d’augmenter de 25% la productivité, Solea a fait ses preuves. Au point que le prestataire a pris la décision de mettre en place

la solution sur la préparation colis dans le cadre d’un ambitieux plan de déploiement. «Nous avons identifié 30 dossiers prioritaires pour lesquels cette solution apporte une valeur ajoutée et nous prévoyons d’investir 1,5 million d’euros dans son déploiement en 2014 et 2015. Tous nos secteurs d’activité et tous nos pays sont concernés», explique Jean-Marc Tolini, directeur de l’amélioration continue du groupe FM Logistic.

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L’INNOVATION

Quand le « Smart Lighting » éclaire l’entrepôt Briand Énergies, dont la nouvelle solution brevetée équipe le site vendéen d’Heppner, est en train de changer la donne dans le domaine de l’éclairage à LED, jusque-là réputé trop onéreux.

L

a jeune filiale du groupe Briand, ce spécialiste de la charpente métallique employant 700 personnes et générant 140 millions d’euros de chiffre d’affaires, pourrait bien réussir à convertir quelques concepteurs et gestionnaires d’entrepôts aux bienfaits de l’éclairage à LED, présent depuis quelques années maintenant sur le marché et en pleine démocratisation. Jusqu’ici, le problème ne résidait pas tant dans l’efficacité de la LED elle-même que dans son coût, souvent considéré comme prohibitif par les logisticiens, en particulier en ces temps délicats.

Une solution économique « La LED amène une qualité de la lumière produite, en

Premier site à s’être doté du nouveau système d’éclairage à LED développé par Briand Énergies avec l’appui de Neolux, l’entrepôt de messagerie d’Heppner est situé à La Roche-sur-Yon (85). termes de clarté et de rendu des couleurs, nettement supérieure à celle d’un éclairage de type fluo-compact, le plus fréquemment rencontré », synthétise Emmanuel Morisot, directeur de Briand Énergies. Le prix élevé d’un système à LED est traditionnellement lié à celui des composants entrant dans sa fabrication, qu’il s’agisse de la source elle-même ou du dispositif de dissipation thermique. Car en effet, pour fonctionner, la LED a besoin d’être couplée à un dissipateur évacuant la cha-

Les linéaires s’intègrent parfaitement à la charpente métallique, qui participe du processus de dissipation thermique exigé par l’éclairage LED.

Starbeam, c’est :

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leur qu’elle produit. C’est ici qu’intervient l’expertise de la branche énergie du charpentier, qui a déposé un brevet il y a quelques mois, se proposant de faire de la charpente métallique où se greffe l’éclairage le conducteur de chaleur recherché : « Nous vérifions sur chaque projet que le niveau de chaleur re-

quis se situe au-dessous de la limite d’élasticité du métal de la charpente, contre laquelle est plaquée la LED, dont l’installation ne nécessite plus de chemin de câble, ni de sacrifier de la hauteur dans l’espace à éclairer », commente le dirigeant. Pour commercialiser sa solution auprès des électriciens, Briand Énergies recourt à l’expertise des spécialistes de l’éclairage avec lesquels il a noué des partenariats. Ainsi, c’est avec le concours de la société Neolux LED Lighting Solutions, qui commercialise des systèmes LED à haute valeur ajoutée, que l’éclairage haute puissance mettant en œuvre cette innovation, baptisée Starbeam, a d’abord été déployé en entrepôt logistique. En fonction des cahiers des

Le système est couplé à de larges puits de lumière, conduisant à des économies d’énergie supérieures à 30 % en journée.

Briand Energies apporte une garantie de 6 ans ou 36 000 h sur son produit.

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Le dispositif à LED divise les frais de maintenance par quatre.

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LED : une révolution dans l’éclairage

charges et de la nature des différents projets, l’entreprise va sélectionner l’éclairagiste le plus adapté aux besoins, et vérifier la compatibilité de la charpente avec un surplus de chaleur. Les produits sont proposés aux clients finaux ou aux installateurs. Premier site équipé, l’entrepôt de messagerie d’Heppner à La Roche-sur-Yon, d’une hauteur de 8 mètres et d’une surface de 4 000 m², incorpore ainsi « plus de 100 mètres de pannes métalliques lumineuses développant 300 lx au sol pour une puissance installée de 13 kW, soit moins de 4W par m² ». La toiture, intégrant des puits de lumière, assure en journée des économies d’énergie de l’ordre de 35 %, par l’allumage et l’extinction automatiques des linéaires, alors que « pour un site tel que celui-ci, qui travaille beaucoup de nuit, l’éclairage est l’un des premiers postes de dépense ».

La LED, qui se démocratise et devrait supplanter progressivement les lampes fluo-compactes et autres luminaires à tubes, pourrait représenter 75 % du marché de l’éclairage d’ici à 2020, tendance à laquelle les grandes surfaces, entrepôts logistiques, parkings et autres locaux d’entreprises ne devraient pas échapper. Toutes sortes d’applications existent déjà, du téléviseur au feu tricolore en passant par l’éclairage public intelligent. Les avantages en sont multiples par rapport aux sources de lumière traditionnelles : une consommation énergétique inférieure, de meilleures possibilités de résistance aux chocs ou aux vibrations, une taille réduite et une durée de vie largement supérieure, sans oublier la rapidité d’extinction et d’allumage, qui tranche franchement avec les tubes habituels et facilite les déclenchements à détection de présence. L’éclairage à LED, en particulier intégré à la charpente, résoudra pour le logisticien certains problèmes pratiques, comme la perte de hauteur de stockage liée aux éclairages suspendus, l’installation, le relamping ou la maintenance. Dans des environnements professionnels comme l’entrepôt, les linéaires de LED doivent néanmoins inclure un système de dissipation de la chaleur, car les diodes électroluminescentes convertissent une partie de l’énergie électrique en lumière, le reste étant dégagé sous forme de chaleur. Le coût des LED, deux à quatre fois supérieur aux dispositifs classiques, est encore augmenté par de tels mécanismes de dissipation. L’innovation déposée par Briand Énergies permet en cela de réduire l’investissement initial, l’un des freins actuels au développement de la LED dans les entrepôts.

Pour ce projet, Neolux a insisté sur l’homogénéité du flux lumineux et de la température de couleur aussi bien que sur la conception d’une protection anti-corrosion, aboutissant à l’installation « d’éléments LED modulaires interconnectés pour réaliser des bandeaux de lumière ». Le développement de l’application a monopolisé deux personnes du bureau d’études de l’éclairagiste pendant une année. Depuis ont été équipés par Briand quatre autres sites, dont un autre entrepôt logistique avec ce même partenaire, celui de Schenker à Toulon.

Une maintenance réduite « Nous garantissons 36 000 heures le procédé, dont on peut estimer la durée de vie à environ 50 000 heures de fonctionnement, soit approximativement 8 années d’exploitation pour un site comme celui de La Rochesur-Yon. Un retour sur investissement peut finalement être envisagé au bout de deux ans », ajoute Emmanuel Morisot. Le dispositif à LED divise par ailleurs les frais de maintenance par quatre, ne nécessitant évidemment aucun relamping pendant toute la durée de son exploitation. Il peut être déployé dans des

L’avenir passe par le smart lighting

Emmanuel Morisot, directeur de Briand Énergies :

« Notre solution d’éclairage LED peut apporter un retour sur investissement au bout de deux ans ».

30 %

Outre la problématique d’optimisation des coûts de la LED et de son exploitation, l’une des principales pistes d’innovation pour les éclairagistes est aujourd’hui le fameux « smart lighting », éclairage intelligent qui comme l’explique Ludovic Labidurie, PDG de Neolux LED Lighting Solutions, « se caractérise par la prise en compte de l’environnement extérieur par le système d’éclairage », ce qui va se traduire non seulement par des systèmes de détection de présence ou de régulation de l’intensité en fonction du niveau de luminosité extérieure, mais aussi « par des luminaires communicants, permettant une gestion et une maintenance centralisées du parc d’éclairage ».

Le système combiné à des puits de lumière conduit à des économies supérieures à 30% en journée.

Stratégies Logistique > n° 144 > Décembre 2013/Janvier 2014

-20°C

environnements dont la température est comprise entre -20 et 50°C, ce qui rend cette solution tout à fait crédible en milieu réfrigéré. Parkings, entrepôts et grandes surfaces sont pour l’instant les cibles privilégiées de la PME innovante. Mais tous les types de bâtiments sont concernés. Briand Énergies, qui compte 20 salariés basés à Vertou (44) pour 10 millions d’euros de revenus, œuvre même « sur un projet de serre pour adapter le dispositif à la croissance organique des végétaux », avec laquelle la LED est pourtant par essence peu compatible. Bien que le recul manque encore sur l’exploitation longue durée du système, la PME travaille déjà dans deux directions : la standardisation et l’industrialisation de l’offre ainsi que son élargissement aux charpentes en bois, pour lesquelles Briand est un des leaders du marché et qui on le sait reviennent en force dans la construction de nouveaux édifices. GILLES SOLARD

Le dispositif peut être employé dans des environnements dont la température est comprise entre -20°C et +50°C.

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