NUMéRO
160
Septembre 2016
Logistique urbaine
Un champ d’innovations
Pièces détachées
Numéro 160 - Septembre 2016 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 e
Un secteur toujours en mouvement
Stéphane Maurin
La guerre des livraisons est déclarée
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édito
La livraison en voie d’ubérisation
C
e qu’il se passe aujourd’hui en matière de livraison est en réalité un phénomène dont les prémices remonte à… plus de 40 ans. En 1974, une grève prolongée des postiers met en danger la profession des vépécistes. Lesquels se mettent à racheter des entreprises de transport pour assurer leurs livraisons. Délai standard de l’époque : “10 jours”, nous apprend Jean-Sébastien Leridon, directeur général de Relais Colis (p.33). L’idée de consolider les commandes des particuliers sur des points de consolidation était née. Et cette idée bien française du relais-colis s’est colportée dans le monde entier. La conséquence d’une grève a donc été à l’origine d’une innovation logistique. Mais Hervé Street, dirigeant de Star’s Service et du syndicat des transports légers (SNTL), alerte aujourd’hui les pouvoirs publics du risque d’ubérisation (p.29) rampante de la profession des coursiers, réapparue dans les villes pour livrer les particuliers. Des auto-entrepreneurs, des individus ou des voisins, aidés par la multiplication des « L’annonce outils de mise en relation, sont désormais appelés à remplir ces tâches, sans contrat, ni couverture sociale. d’Amazon de Dans ce domaine, rien n’est joué à l’avance mais la leçon livrer en 1 heure Uber risque d’être une nouvelle fois tirée, tout au moins fait le même en France, car la cour de récréation a aujourd’hui une effet que celle du dimension européenne. Il n’empêche que la guerre des livraisons est belle et 48h chrono par bien ouverte. L’annonce d’Amazon de livrer en 1 heure La Redoute en fait le même effet que celle du 48h chrono de La Redoute en son temps. Depuis, le J+1 s’est imposé comme un son temps. » standard dans le monde de la logistique. Le H+1 est-il du bluff ? C’est la question à laquelle tente de répondre notre dossier sur les livraisons à l’occasion du salon Paris Retail Week (p.48). Se jeter dans cette bagarre nécessite trois choses : l’excellence opérationnelle, des partenaires de choix et des systèmes d’information performants, répond notre dossier. Des recettes de base sans doute, mais pourquoi vouloir réinventer le fil à couper le beurre ?
Gilles SOLARD Rédacteur en chef
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
La fragmentation croissante des livraisons bouleverse les schémas logistiques urbains (p.28)
sommaire Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
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3 Edito
6 Tableau de bord 11 Développement durable 12 En Mouvement
22 Site du mois
J ean-Sébastien Leridon, DG de Relais Colis
48 L a guerre des livraisons
14 Entreprise
28 Logistique urbaine
Un champ d’innovations
36 Value Chain Parts
62 Les équipements de stockage
26 Interview
13 Economie • Scachap fait son tri • Viapost lance 123palette
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“ Ambition 2020” se joue à Moulins
Oscar de Bok
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n secteur toujours U en mouvement
En lançant Prime Now au printemps dernier, Amazon a déclenché une réaction en chaîne des professionnels du e-commerce, suscitant autant de peur que d’admiration.
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74 Index des sociétés g toute l’info sur strategieslogistique.com en couverture
18 Infrastructures
• Nouvel entrepôt pour FM Logistic
• CHEP en région PACA
42 Les outils de la mobilité
L ’Internet des objets booste le marché
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
rencontre avec
Stéphane Maurin, directeur logistique de BrandAlley
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tableau de bord
Tableau de bord
les chiffres clés de septembre
65
86 %
Le e-commerce surfe sur une croissance de 14 % par rapport à 2014 avec un chiffre d’affaires de 65 milliards en 2015, soit une progression des ventes sur internet de 675 % en 10 ans. (e-Logik)
Pour les français, les priorités en matière de livraison sont la rapidité (86 %), un engagement sur le jour de livraison (86 %) et sur l’horaire de livraison (62 %). (Metapack)
Indice des coûts logistiques Légère hausse hausse
A
mi-2016, on observe une très légère hausse des coûts de la logistique en France reflétée par l’indice composite (synthèse des 3 autres indices) qui augmente de 0,17 % depuis le dernier trimestre. C’est la deuxième hausse consécutive de l’année, alors
que l’indice avait tendance à stagner, voire à reculer depuis deux ans. L’indice stockage perd 1% en un an, pratiquement exclusivement au 2e trimestre 2016 du recul de l’indice des coûts de la construction. Les deux autres sous indices repartent à la
hausse, respectivement de 0,49 % et de 0,28 %, du fait de la remontée des coûts de personnel et de l’indice des prix à la consommation. On peut donc parler de frémissement mais certainement pas de reprise de l’économie, qui va de pair avec la hausse des coûts logistiques.
www.tl-a.com n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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26 %
62 %
Entre le 15 juillet et le 15 août, la part du m-commerce par rapport à l’ensemble du e-commerce a représenté plus du quart du total des transactions enregistrées, soit une hausse du m-commerce de 5 points durant l’été. (Webloyalty Panel)
Immobilier Index de Résilience Dynamisme Singapour, Malaisie, des marchés Indonésie secondaires
L
e marché de l’immobilier logistique en France (entrepôts > 10 000 m²) réalise un 1er semestre honorable avec plus d’1,2 million de m² loués sur l’ensemble du territoire. Si ce résultat est en baisse de 10 % par rapport au 1er semestre 2015, il reste nettement supérieur à la moyenne constatée généralement à cette période (autour de 925 000 m²). L’axe Nord/Sud (Lille-Paris-LyonMarseille), qui soutient généralement le marché de l’hexagone, affiche également un retrait avec ~ 482 000 m² commercialisés. A l’inverse, les territoires situés hors de cet axe affichent une dynamique record avec près de 723 000 m² loués, et représentent donc 60 % des surfaces louées depuis le début de l’an-
née, du jamais vu depuis 2011. Sur ces marchés dits “secondaires” les entreprises profitent de conditions financières plus avantageuses pour développer des opérations “sur-mesure”, correspondant à leur activité. Du côté des chargeurs, c’est de nouveau la grande distribution qui anime le marché puisque le secteur représente près de 60 % des surfaces commercialisées. En tête, nous retrouvons Carrefour avec ~ 133 000 m² (2 transactions), suivi par Intermarché ~ 120 000 m² (également 2 transactions) et enfin Leclerc, ~ 77 000 m² (3 transactions). Les loyers restent stables sur l’ensemble du territoire à l’exception de la région lyonnaise, qui voit son loyer prime augmenter légèrement, oscillant désormais entre 44 € et 47 €/m²/an.
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C’est le % de personnes considérant que la livraison est le critère le plus important lors de l’achat sur Internet alors que 95 % des personnes souhaitent que les informations sur la livraison arrivent plus tôt dans la commande. (livre blanc Envoimoinscher.com)
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Avis de concession SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR/ ENTITÉ ADJUDICATRICE I.1) NOM ET ADRESSES épad, Parc de Trigance 2, Point(s) de contact : Stéphane ARANDA, 13800, ISTRES , F, Téléphone : (+33) 4 42 41 16 51, Courriel :saranda@epad.fr, Fax : (+33) 4 42 41 16 59, Code NUTS : FR824 Adresse(s) internet : Adresse principale : http://www. epad.fr Adresse du profil acheteur https://www.boamp.fr/ demat/consultation/CONS-16-120651 Syndicat Mixte d’Equipement Euro-Alpilles, Domaine des molières, Giratoire de Toupiguières, 13142, MIRAMAS, F, Téléphone : (+33) 4 90 17 47 90, Courriel : ‘smeuro-alpilles@wanadoo.fr’, Code NUTS : FR824, Adresse internet http://www.clesud.fr I.3) COMMUNICATION Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet, à l’adresse https://www.boamp.fr/demat/consultation/CONS-16120651 Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : le ou les point(s) de contact susmentionné(s) Les candidatures ou, le cas échéant, les offres doivent être envoyées : au(x) point(s) de contact(s) susmentionné(s) I.4) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR : Autre type : EPIC I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE : Autre activité : Aménagement et développement de zones économiques
SECTION II : OBJET II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ II.1.1) Intitulé : concession de travaux relative à la construction et exploitation du second terminal de transport combine clesud Numéro de référence : 2016-019 II.1.2) Code CPV principal : Mots descripteurs : Délégation de service public, Ouvrage d’infrastructure, Transport, Voies ferrées / Descripteur principal : 45213322 II.1.3) Type de marché : Travaux II.1.4) Description succincte : Concession de travaux relative à la construction et exploitation du second terminal de transport combiné clesud. La présente consultation a pour objet de confier à un tiers la conception, le financement, la construction et l’exploitation du second terminal de transport combiné, sur le territoire des Communes de Grans et de Miramas permettant la formation, le chargement et le déchargement de trains ainsi que les stockages
nécessaires, d’une capacité minimale de 35 000 unités de transport intermodal. II.1.5) Valeur totale estimée : Valeur hors TVA : 56 000 000 euros II.1.6) Information sur les lots : Ce marché est divisé en lots : oui, Il est possible de soumettre des offres pour tous les lots II.2) DESCRIPTION II.2.1) Intitulé : Terminal multitechnique / Lot nº : 1 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) : Mots descripteurs : Ouvrage d’infrastructure, Voies ferrées : Code CPV principal : 45213322 II.2.3) Lieu d’exécution : Code NUTS : FR824 Lieu principal d’exécution : Communes de GRANS et Miramas II.2.4) Description des prestations : La présente consultation a pour objet de confier à un tiers la conception, le financement, la construction et l’exploitation du second terminal de transport combiné, sur le territoire des Communes de Grans et de Miramas permettant la formation, le chargement et le déchargement de trains ainsi que les stockages nécessaires, d’une capacité minimale de 35 000 unités de transport intermodal. II.2.5) Critères d’attribution La concession est attribuée sur la base des critères décrits ci-dessous 1. Pertinence des solutions techniques proposées par le groupement candidat ou le candidat (30%) 2. Analyse juridique du montage proposé par le groupement candidat ou le candidat et analyse juridique des modifications apportées au contrat – appréciation du partage des risques contractuels (25%) 3. Performance économique de la solution proposée par le groupement candidat ou le candidat (25%) 4. Pertinence du calendrier de mise en oeuvre proposé par le groupement candidat ou le candidat et pertinence du calendrier d’obtention des autorisations administratives (20 %) II.2.6) Valeur estimée : Valeur hors TVA : 56 000 000 euros II.2.7) Durée de la concession : Durée en mois : 516 II.2.13) Information sur les fonds de l’Union européenne Le marché s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires : Variante : Durée de concession : 30 ans
SECTION III : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE JURIDIQUE, ÉCONOMIQUE, FINANCIER ET TECHNIQUE III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1.1) Habilitation à exercer l’activité professionnelle, y n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la profession. Liste et description succincte des conditions, indication des informations et documents requis. Liste et description succincte des conditions : si le candidat est en redressement judiciaire, la copie du ou des jugements prononcés ; Extrait Kbis (inscription au RCS) Statuts certifiés conformes Noms des dirigeants, représentants légaux, personnes dûment désignées Etat négatif de procédure collective ou jugement en cas de redressement judiciaire Etat des nantissements et privilèges Attestation d’assurance RCP en cours de validité (c’est-à-dire justifiant le paiement des primes pour la période en cours). Attestations des autorités compétentes en matière fiscale et sociales. III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1.2) Capacité économique et financière Liste et description succincte des critères de sélection, indication des informations et documents requis : Liste et description succincte des critères de sélection : - Description détaillée de l’entreprise de l’opérateur économique et de ses moyens (moyens financiers, moyens en personnel, organisation interne, activités principales et accessoires). - Déclaration indiquant l’effectif moyen annuel du soumissionnaire au cours des trois derniers exercices. - En cas d’appartenance à un groupe, présentation d’un organigramme juridique et financier des sociétés composant ce groupe. - Bilans et comptes de résultat des trois derniers exercices. - Chiffre d’affaires global et concernant les prestations similaires à celles objet de la concession au cours des trois derniers exercices clos disponibles. - Attestation d’assurance RCP et décennale en cours de validité pour l’activité objet de la concession. III.1.3) Capacité technique et professionnelle Liste et description succincte des critères de sélection, indication des informations et documents requis : - Présentation d’une liste de prestations similaires vérifiables, en matière de maîtrise d’ouvrage ou maîtrise d’ouvrage déléguée, financement, et exploitation de terminaux de transport combiné dans le cadre d’une gestion directe, effectuées par le soumissionnaire au cours des dix (10) dernières années, indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé (expériences et/ou références). - Qualification professionnelle en matière de terminal de transport combiné et d’opérations ferroviaires des cadres et personnels de l’opérateur économique qui seront en charge des missions de la concession. - En cas de recours à d’autres opérateurs économiques pour réaliser les missions de la concession (sous-traitant, cotraitant...), le soumissionnaire présentera une note méthodologique précisant l’ensemble des moyens humains et matériels qu’il envisage de mobiliser ainsi que la répartition des missions entre les différents opérateurs économiques. Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
Niveau(x) spécifique(s) minimal/minimaux exigé(s) : III.1.5) Informations sur les concessions réservées III.2) Conditions liées à la concession III.2.1) Information relative à la profession : Référence des dispositions législatives, réglementaires ou administratives applicables : III.2.2) Conditions d’exécution de la concession III.2.3) Informations sur le personnel responsable de l’exécution de la concession III.2.4) Marché éligible au MPS : La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : NON
SECTION IV : PROCÉDURE IV.1) DESCRIPTION IV.1.8) Information concernant l’accord sur les marchés publics (AMP) : Le marché est couvert par l’accord sur les marchés publics : oui IV.2) RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ADMINISTRATIF IV.2.2) Date limite de remise des candidatures ou de réception des offres : 30 septembre 2016 - 12:00 IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l’offre ou la demande de participation : Français
SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES VI.1) RENOUVELLEMENT : Il ne s’agit pas d’un marché renouvelable Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis : VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES VI.3) INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Marseille, 22 Rue Breteuil, 13006, MARSEILLE, F, Téléphone : (+33) 4 91 13 48 13, Courriel : greffe.ta-marseille@juradm.fr VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation : VI.4.3) Introduction de recours : VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus sur l’introduction de recours : Tribunal administratif de Marseille, 22, Rue Breteuil, 13006, MARSEILLE, F, Téléphone : (+33) 4 91 13 48 13, Courriel : greffe.ta-marseille@juradm.fr VI.5) DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 11 août 2016 n
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développement durable
La logistique urbaine a besoin des nouvelles énergies En Europe, la part du secteur transport et de la logistique représente en moyenne 10 % du PIB dont la logistique urbaine constitue une part prépondérante.
L
a logistique urbaine prend en compte différents enjeux complexes à évaluer car intègre des problématiques de sécurité, de partage de la voirie, de congestion, de bruit ou de pollution. Il existe plusieurs moyens permettant d’en diminuer les coûts sociétaux, notamment pour son “dernier kilomètre”, partie la plus coûteuse pour la société : congestion, bruit, accidents et particules fines. On peut réduire ces coûts par la mutualisation et le remplacement des flottes par des véhicules plus récents et plus respectueux de l’environnement. Il est de la responsabilité sociétale des chargeurs et transporteurs de réduire leurs nuisances générées autant que faire se peut. Le report modal est rarement possible et reste donc très limité. C’est plus un report vers les autres énergies que le gas-oil qui est observé : véhicules fonctionnant à l’électricité ou au gaz naturel. TK’ Blue Agency, agence de labellisation et de notation du transport, compare ici les coûts sociétaux de quatre poids lourds 19t transportant 6t sur 20 km et d’énergie différente : diesel euro IV qui est la génération de véhicules la plus courante, euro VI, hybride, GNV et électrique. Après évaluation des coûts, on observe une diminution des coûts sociétaux totaux générés par les différentes
externalités négatives de 5,3 % pour l’hybride, 9,1 % pour le GNV et 29,5 % pour l’électrique (pour autant que l’on considère un véhicule de 19t, prochainement disponible, et non pas 6 VUL de 3,5t, seuls véhicules disponibles à ce jour, qui généreraient 6 fois plus de coûts sociétaux, notamment de congestion) Les quatre véhicules ayant les mêmes dimensions et parcourant la même distance pour un même tonnage, les passages au carburant alternatifs n’affecteront que les externalités environnementales. Si l’on ne considérait que celles-ci, la réduction s’élèverait respectivement à 15,2 %, 26,6 % et 83,5 % pour l’hybride, le GNV et l’électrique. Au niveau du coût sociétal lié au bruit, l’utilisation d’un véhicule hybride permet une légère diminution par rapport au diesel, alors qu’avec un porteur GNV, on observe une réduction du niveau sonore allant jusqu’à 50 %. La différence la plus notable est tout de même avec l’électrique pour qui la source de bruit est principalement mécanique. En ce qui concerne les polluants, l’EURO VI et l’hybride sont sensiblement identiques. Le GNV par contre émet une quantité importante de NOx. Le véhicule électrique est le plus performant car il n’émet que des particules fines venant
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du freinage et de l’usure des pneus. Bien que le GNV soit un peu moins performant sur le plan des émissions de polluants, il contre balance cette tendance grâce à son processus amont-aval particulièrement efficace. En effet, l’atout du GNV réside dans ses émissions de SO2 négligeables. Les coûts sociétaux liés au changement climatique sont logiques ; les moteurs hybrides et GNV voient leurs émissions de GES réduites de près de 20% par rapport à l’EURO IV. L’électrique lui, doit en grande partie son efficacité globale par rapport aux autres carburants à un facteur d’émission de GES nul. Le dernier kilomètre ayant l’impact le plus important sur les coûts sociétaux du transport, il est impératif d’adopter des moyens visant à les réduire en milieu urbain. Bien qu’il n’agisse de manière conséquente que sur quatre externalités néga-
tives, le passage à des carburants plus propres est un bon levier. Même si les transporteurs peuvent être réticents à l’idée de nouveaux investissements, il est clair que la modernisation de la flotte a des effets importants sur la pollution de l’air, et donc de la santé des consommateurs. n
CHEP AIDE LA
SUPPLY CHAIN
A ÊTRE PLUS
DURABLE CHAQUE JOUR
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en mouvement
EN HAUSSE Jean-Luc Thomé Bâtir les solutions de demain, construire une usine plus performante et plus compétitive : voilà l’ambition du groupe BA Robotic Systems créé par Jean-Luc Thomé. La holding regroupe désormais BA Systèmes, BA Healthcare et Port Automation Systems dont le dénominateur commun est la robotique, précisément.
Christophe Kuhner Generix Group le recrute en 2014 comme responsable du marketing produit. En deux ans à peine, ce mosellan de naissance gravira les marches de l’entreprise jusqu’au poste de directeur marketing opérationnel et communication, au moment où Generix compte élargir son empreinte internationale et mettre en oeuvre une stratégie marketing digitale.
Clément Schmitt Clément Schmitt a rejoint cet été l’équipe de direction d’Actemium Lyon Logistics pour accompagner la croissance de la marque de VINCI Energies sur le segment de la logistique. Après plusieurs années chez Promalyon en tant que technico-commercial export, l’ingénieur en génie mécanique devient responsable d’affaires chez Actemium et intègre l’équipe de direction.
DHL Supply Chain
Oscar de Bok, globetrotter polyglotte DHL Supply Chain annonce la nomination d’Oscar de Bok comme nouveau CEO pour la région Europe Continentale, Moyen Orient et Afrique. Il a rejoint le groupe DHL en 1992 et occupé plusieurs fonctions au niveau des ventes, de la gestion de projet, de la direction opérationnelle et de la direction générale sur les marchés européen et asiatique. Plus récemment, Oscar de Bok était CEO de DHL Supply Chain pour la région Asie Pacifique. Avant de prendre ses fonctions en Asie, il était directeur général de DHL Supply Chain pour la région Nordique & Baltique, ainsi que pour l’Italie. Diplômé de l’université de Groningen (Pays-Bas), Oscar de Bok possède un double Master en droit des affaires et en droit privé. En plus de Singapour, il a vécu en Italie, en Suède, aux Pays-Bas et en République Tchèque. Il va poursuivre la mise en œuvre de la stratégie définie par le groupe et reportera directement à John Gilbert, pdg de DHL Supply Chain.
Euro Cargo Rail
AR Racking
Vekia
Gottfried Eymer
David Bollé
André Léveillé
Fort d’une expérience internationale dans le domaine ferroviaire, Gottfried Eymer, dirigeant d’origine allemande, prend la tête d’Euro Cargo Rail. Polyglotte, cet avocat de formation a effectué une partie de ses études en France et débute sa carrière en France chez Decathlon, où il occupera entre 1997 et 2003. Il entre alors chez DB en tant que directeur commercial de DB Station & Service puis devient directeur de la stratégie de DB Services, DB Energy et DB Passengers Stations. En 2008, on lui confie la création de COBRA, la société de production ferroviaire commune de DB Schenker Rail et SNCB Logistics. Un succès qui l’a ensuite entraîné en 2012 au Danemark, chez DB Cargo Scandinavia, où il y reste quatre ans et dont il devient le pdg.
AR Racking France renforce sa structure commerciale en nommant David Bollé, 49 ans, comme responsable des grands comptes. Après une formation technique en construction mécanique et dessin industriel, David Bollé rejoint un bureau d’études où il effectuera la première partie de sa carrière, puis entre en 1995 chez un grand constructeur de chariots élévateurs où sera chargé d’études pendant 8 ans, puis coordinateur de chantiers rayonnages durant 6 ans et enfin comme chargé d’affaires pendant 5 ans. « Participer au lancement d’une société en France représente un vrai challenge », souligne David Bollé. AR Racking France renforce ainsi sa présence en France, après y avoir réalisé des installations significatives chez Leroy Merlin notamment.
Le spécialiste des solutions de supplychain et pionnier du “machine learning”, a annoncé la nomination d’André Léveillé au poste de directeur commercial et marketing de Vekia, basée au coeur d’Euratechnologies à Lille. Diplômé de Sup de Co Tours (ESCEM), André Leveillé, 51 ans, est riche d’une expérience de 25 années dans le développement des ventes dans l’information technology. Il a été successivement directeur commercial chez IBM de l’entité PME/PMI en Région Nord & Normandie, directeur de très grands comptes de la distribution chez CGI/Logica et directeur pour le secteur “distribution & industrie de grande consommation” chez Sogeti/Cap Gemini. Cette nomination intervient après celle du directeur général, des opérations clients et de l’offre produit.
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économie
TPG Capital acquiert Transporeon
La société d’investissement a signé un accord pour acquérir une participation majoritaire dans la société Transporeon, en rachetant les parts de The Riverside Company. Cette transaction s’ajoute au palmarès de TPG qui détient déjà le gestionnaire d’immobilier logistique P3. Transporeon est une plate-forme européenne d’échanges pour la logistique qui connecte plus de 1000 chargeurs avec 57 000 transporteurs dans le monde. « Nous avons hâte de suivre le même chemin que Riverside avec TPG », explique Peter Förster, co-fondateur de Transporeon. « La supplychain commence à saisir les opportunités offertes par la digitalisation et à remplacer les processus manuels par des solutions automatisées », analyse de son côté Malte Zanzarik, de TPG Capital.
Chronopost achète Biologistic
La filiale de La Poste a annoncé le rachat du spécialiste de solutions de transport sous température dirigée de produits de santé. Dirigé par Philippe Higelin, le groupe de transport Flash a réalisé 166 M CA en 2015 dont 25 millions pour sa filiale santé. Cette dernière s’inscrit dans une démarche d’innovations avec le développement de systèmes de traçabilité à base de RFID ou de solution de froid électrique intitulé Biobox. Elle a été la première à lancer un véhicule électrique tri-température en 2015 et s’apprête à expérimenter un drone de transport de produits sanguins, équipé d’un packaging isotherme. Côté Chronopost, le marché de la santé est stratégique. Il représente un marché de 14 millions de colis en 2015. Biologistic devient filiale à 100 % de Chronopost.
Malherbe et Safar créent Masa
Le transporteur normand s’est associé à Masa pour créer une joint venture spécialisée dans la logistique média. Une alliance visant à accélérer le développement de Codimas chez Malherbe et de The Logistic’s Box chez Safar. Malherbe et Safar proposent ainsi des solutions dans 4 domaines de la logistique média : publi-promotionnel (affiches, kakemonos, PLV, leaflets...) ; marketing et communication (catalogues, objets publicitaires, échantillons) ; événementiel (bons cadeaux, cartes de fidélité, stands et podiums) ; économat et merchandising (imprimés commerciaux, brochures, enseignes, décor). « Nous avons ainsi comme ambition de devenir le 3e acteur sur ce secteur de niche qui est évalué à 300 millions d’euros en France », explique Noël Samson, président de Codimas SAS.
Contargo croit au transport ferroviaire
Depuis le 1er juillet 2016, Contargo a consolidé ses activités ferroviaires dans Contargo Rail Services GmbH. Le prestataire de transport trimodal de conteneurs regroupe ainsi les activités des trois modes de transport au sein de trois sociétés dédiées : Road Logistics, Waterway Logistics et Rail Services. Contargo Rail Services GmbH a son siège à Mannheim en Allemagne et est dirigée par deux experts du transport ferroviaire : Andreas Mager et Michael Lückenbach. « Nous voulons faire de la nouvelle société un opérateur performant dans le transport combiné multimodal rail/route », explique Andreas Mager, co-gérant de Contargo Rail Services GmbH, dont le but consiste à développer de nouveaux produits ferroviaires.
Naissance du groupe BA Robotic Systems
C’est pour fournir de nouvelles solutions d’automatisation et de robotique mobile que BA Systèmes annonce la naissance du groupe BA Robotic Systems, qui devient ainsi la holding de tête regroupant BA Systèmes (intralogistique), BA Healthcare (médical) et Port Automation Systems (automatisation des ports). La consonance anglo-saxonne de la SAS permet de penser que le groupe envisage une activité au delà des frontières de l’hexagone. BA Systèmes a clôturé l’année 2015 sur un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros et une croissance supérieure à 10% par an pour la sixième année consécutive. Une tendance que le groupe BA Robotic Systems entend bien poursuivre dans les années futures. Avec des recrutements à la clé (http://emploi.basystemes.fr).
IER et Kratzer Automation signent un accord
L’intégrateur de solutions de traçabilité et le spécialiste du Transport Management System (TMS) se rapprochent pour décupler leurs capacités de développement. Fin 2015, IER créait la business unit “Track & Trace” pour regrouper dans une entité à part ses activités de suivi et de traçabilité, dont Christophe Agaësse en prend la tête. Six mois plus tard, cette création débouche sur un accord stratégique avec l’éditeur Kratzer Automation France, un grand nom du TMS qui offre une solution complète du process transport, entièrement disponible sous Androïd. « IER n’a pas vocation à être un éditeur », explique IER dont l’entité compte une trentaine de personnes et un site à Nantes. De son côté, la filiale française du groupe allemand compte 20 personnes pour 16 millions d’euros de ventes avec le logiciel Cadis Transport. Le rapprochement s’inscrit dans une volonté commune d’accélérer l’intégration du TMS dans les entreprises sur un marché encore loin de la maturité. Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
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entreprise Après l’Ecobulk, le Recobulk
Scachap fait son tri
Arvato s’étend en Italie
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Schütz Recobulk est un emballage Ecobulk recyclé avec les mêmes normes de sécurité et de qualité qu’un IBC neuf dans le monde entier.
Sa filiale santé ouvre un nouveau centre de distribution à Calcinate, près de Bergamo destiné aux produits pharmaceutiques.
JDA réduit sa dette
JDA Software Group a conclu un accord avec les fonds Blackstone et New Mountain Capital pour recapitaliser la société à hauteur de 570 millions de dollars.
Knapp en très forte hausse
Knapp a enregistré une nouvelle année record avec un chiffre d’affaires en hausse de 25 %, à 582 millions d’euros, pour un bénéfice de 30,5 millions d’euros.
Motor Coach Industries choisit Syncron
Il s’agit de maximiser la disponibilité de 28 000 autocars en déployant une solution cloud dédiée à la gestion des pièces de rechange.
Vekia pilote les Galeries Lafayette
L’éditeur de solutions supplychain, pionnier du Machine Learning, a remporté l’appel d’offre des Galeries Lafayette pour la refonte des outils de pilotage de la supplychain.
Delta dessine son futur
L’enseigne de cadeau d’affaires Delta a sélectionné la solution WMS Bext WS de l’éditeur Infflux pour optimiser ses process dans son entrepôt de 12 000 m2.
Actemium installera courant 2016 un nouveau système de tri haute cadence pour les produits secs à la centrale d’achat E.Leclerc de Ruffec en Charente.
est en 1998 que le premier projet de collaboration Actemium et Scachap voit le jour, avec l’intégration d‘un nouveau système de contrôle commande du trieur existant pour les produits frais. Avec toujours plus de produits à traiter, un nouveau trieur viendra compléter l’existant, puis de nouvelles sorties. Le trieur pour les produits secs sera lui aussi optimisé grâce au retrofit du contrôle commande en 2015. Et pour suivre la croissance des magasins drive, la Scachap s’équipera courant 2016 d’un nouveau sys-
tème de tri complémentaire pour les produits secs. Trois ans après l’installation du premier trieur de type cross-belt, c’est donc un second système de tri qui va être ajouté. De type shoe-sorter, le trieur devra traiter près de 18 000 colis par jour, via 34 sorties. Les colis en provenance du premier trieur seront acheminés vers le second trieur via un système de convoyage. Le contrôle commande et l’informatique de ces deux trieurs seront pilotés par Actemium. La mise en service de cette installation est prévue pour la fin d’année
2016. Rappelons que la Société Centrale d’Approvisionnement CharentesPoitou Scachap) est la centrale d’achat de 38 hypers et supermarchés Leclerc et 25 drives déportés de la région Poitou Charentes Limousin en marchandises. Environ 100.000 colis sont réceptionnés, stockés, triés puis expédiés quotidiennement vers les magasins. n
Exo, pour la préparation de commandes Exotec Solutions annonce le lancement d’Exo, un système de préparation de commande à base de robots mobiles pour apporter efficacité et flexibilité dans l’entrepôt.
U
n préparateur de commande parcourt habituellement 15 kilomètres dans sa journée. Afin de réduire ce parcours, d’offrir de meilleures conditions de travail aux préparateurs et de gagner en productivité, Exotec déploie des flottes de robots, appelés les Exos, qui évoluent au sein des stocks. Au plus près des préparateurs, les robots viennent les seconder, en leur apportant les commandes qui nécessitent des prélèvements dans leur zone. Avec une charge utile de 50 kg et une vitesse atteignant les 10 km/h, ces
robots collaboratifs naviguent sans infrastructure, naturellement entre les rayonnages et sont dirigés par une intelligence centrale, le Fleet Control. Exotec a bâti le système pour qu’il puisse s’adapter facilement aux évolutions des installations logistiques. De nouveaux Exos peuvent être ajoutés à tout
moment et sont immédiatement pris en charge par le Fleet Control, qui leur assigne des missions. La flotte est ainsi ajustée à la capacité de préparation nécessaire. En parallèle, tout élément nouveau, comme une étagère, est reconnu par les machines et pris en charge comme nouvel élément de stock en moins de 24h. « Vous n’avez plus besoin d’engager vos prévisions sur les 5 années à venir, c’est le système qui s’ajuste à vos besoins », annonce Romain Moulin, CEO d’Exotec Solutions, ancien directeur technique de BA Systèmes. n
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entreprise Haropa-Port du Havre joue en 3D
Depuis le 16 juin 2016, HAROPA - Port du Havre s’affiche en trois dimensions grâce à l’évolution de son progiciel S-WiNG©.
Jadéo construit une plate-forme
Le spécialiste de la distribution de déguisements et d’articles de fête par internet Jadéo réalise sa plate-forme à VaulxMilieu (38) en Co Design&Build avec OpenBox.
E.Leclerc choisit les Abricolis d’InPost
Le mouvement E.Leclerc va déployer 900 Abricolis, dont 400 dès cette année, comme solution de livraison de l’ensemble de ses sites e-commerce.
Medlink Ports lance Medlink Safe
Medlink Ports innove avec la mise en place d’un nouveau service, MEDLINK SAFE, pour les exportations de marchandises dangereuses conteneurisées.
Schoeller Allibert, leader en RTP
Le leader européen de la caisse plastique réutilisable ouvre un nouveau site de production dédié à l’industrie automobile à Zabrze en Pologne.
La Redoute et Relais Colis avec BLUEDISTRIB’
La Redoute, en partenariat avec Relais Colis, propose désormais à ses clients franciliens le service de consignes automatiques 24/7 Bluedistrib’ associé à des livraisons en véhicules électriques.
Viapost lance 123palette
123palette est la nouvelle offre Viapost pour les PME-ETI à la recherche de solutions d’expédition de 1 à 6 palettes, en France et vers l’Europe.
A
ccessible sur internet, 123palette leur permet de simuler un tarif, de réserver, payer et expédier en 48h/72h leur transport de palettes BtoB. L’enlèvement des palettes s’effectue à J en France métropolitaine pour toute commande passée en J-1 avant 12h. Ce nouveau service concerne tous les secteurs d’activité, hors produits frais : cosmétique, bien-être et beauté, textile, petit électroménager, jouets, équipement de la maison ou vins et spiritueux. Outre l’expédition de 1 à 6 palettes en France (avec simulation tarifaire, réservation immédiate et paiement en ligne), 123palette
propose 2 offres complémentaires : une de plus de 6 palettes, sur devis avec simulation tarifaire envoyée sous 48h maximum ; une deuxième d’envoi de palettes en Europe, sur devis avec une proposition tarifaire envoyée sous 48h maximum. « 123palette. fr est une offre de service novatrice qui associe une solution de vente de messagerie palettisée 1 à 6 palettes avec une solution de commercialisation en ligne en quelques clics », explique Christophe Baboin, directeur général de Viapost Transport Management. 123palette by Viapost est un transporteur qui dispose d’une équipe de 100
spécialistes du transport management. L’entité réalise aujourd’hui 303 millions d’euros de chiffre d’affaires dans le transport avec un réseau de 130 plate-formes de crossdocking. Le service est joignable par téléphone au 0809 1000 23 et par email à serviceclient@123palette. fr. n
Contrôle d’accès en logistique Avec sa nouvelle clé Bluetooth, Locken apporte un niveau de protection supplémentaire aux magasins, entrepôts, plate-formes et parkings.
P
ionnier du contrôle d’accès sans câblage par clé intelligente, Locken est aussi le premier fournisseur à permettre la communication en temps réel dans le contexte d’une solution autonome. Concrètement, l’insertion d’une puce Bluetooth dans la clé électronique Locken permet à celle-ci de communiquer directement avec un Smartphone Android ou Windows. Ainsi l’utilisateur peut récupérer ses droits d’accès en temps réel dès qu’il a signalé sa présence sur le site, et uniquement pour la durée de son intervention. En retour, le responsable
de la sécurité peut être informé instantanément de tous les évènements d’accès se produisant sur un site donné. Ces nouvelles fonctionnalités permettent de répondre aux aspirations affichées des directeurs de la sécurité en matière d’amélioration des procédures et de renforcement des mesures de sûreté. Un exemple ? Un technicien de maintenance devant in-
tervenir en urgence pourra recevoir ses nouveaux droits sur sa clé électronique via son smartphone et ouvrir ainsi les cylindres électroniques ou cadenas électroniques. Il lui suffira pour cela qu’il ouvre son App MyLocken qui transmettra directement à sa clé les droits temporaires liés à l’intervention qu’il doit effectuer. « Avec cette nouvelle solution qui permet la transmission de données d’accès en temps réel sans la contrainte du câblage, Locken apporte une réponse simple au marché », indique Catherine Laug, directrice marketing de Locken. n
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FM Logistic sponsorise Stockbooking
Stockbooking est la première plate-forme européenne de stockage temporaire qui recense les espaces disponibles dans les entrepôts et les besoins des entreprises.
E
n France, d’après les estimations, les entrepôts présenteraient un taux de sous-occupation compris entre 20 et 40 %. Ces espaces inexploités sont synonymes de coûts supplémentaires élevés et de rentabilité dégradée pour leur propriétaire. Parallèlement, de nombreuses entreprises sont à la recherche de locaux, pour une durée limitée, pour le stockage de leurs produits, notamment lors de pics d’activité. Pour convertir ces espaces en véritables opportunités commerciales, la société Stockbooking a mis au point, via son site www.stock-booking. com, un service centralisé, sans équivalent à ce jour, permettant d’associer une offre
à une demande : d’une part, des espaces de stockage disponibles et d’autre part, des biens à entreposer temporairement, pour une semaine ou pour une année, pour gérer des pics d’activité (soldes, fêtes de fin d’année...), ou répondre à des besoins de stockage déporté, de débord ou d’emballages. Lorsqu’une entreprise est à la recherche d’un espace de stockage temporaire à court ou moyen terme, elle remplit une demande de devis, en précisant ses besoins spécifiques : lieu, volume, type et conditions de stockage, types de produits, services demandés, sans oublier les dates de début et de fin d’entreposage souhaitées. Une sélection de fournisseurs d’espaces com-
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patibles est alors envoyée sous 48 heures pour les opérations les plus simples. Elle prend en compte des critères essentiels tels que la proximité, la qualité et le prix de la prestation par rapport à la zone indiquée. L’entreprise fait ainsi son choix en toute transparence et contracte, via Stockbooking, avec le fournisseur de capacité dont l’offre lui correspond. Une première version du site a été mise en ligne début avril. Grâce à la compilation de nombreuses données économiques, les premières offres des partenaires ont été détectées dans cinq zones régionales : Alsace, Grand Paris, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Rhône-Alpes. Plus de 150 000 emplacements
de palettes en rack et plus de 20 000 m2 de stockage de masse, disponibles à ce jour, sont actuellement recensés. Avec l’aide de FM Logistic, Stockbooking prévoit, à l’horizon 2017, l’automatisation de sa place de marché et la mise en place d’un système d’information centralisée. À terme, le site développera, outre une offre à l’international, de nouvelles prestations, telles que la mise à disposition d’entrepôts sous douanes ou d’espaces de stockage en zone urbaine. « Au travers de la commercialisation digitalisée Stockbooking, des portes s’ouvrent vers une solution plus flexible du stockage », explique Pablo Gomez, directeur Innovation pour le groupe FM Logistic. n
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infrastructures
Nouvel entrepôt pour FM Logistic
P3 accélère le développement du parc P3 Prague D11 avec la construction d’un nouvel entrepôt clé-en-main pour FM Logistic, désormais présent sur 6 parcs de P3 en Europe Centrale.
P
3 vient de démarrer la construction d’un nouvel entrepôt au sein du parc P3 Prague D11. Ce bâtiment de 40 000 m2 sera non seulement le deuxième entrepôt construit dans le parc mais également le plus grand. Plus d’un tiers de ce bâtiment soit 15 000 m2 sera dédié à la construction d’un clé-en-main pour FM Logistic, l’espace restant sera construit en blanc. Le bâtiment conçu pour FM Logistic inclura des espaces de bureaux et une zone à température dirigée
pour stocker des produits alimentaires. P3 a conçu un bâtiment de dernière génération minimisant, entre autres par l’utilisation d’une isolation renforcée, les déperditions d’énergie. La hauteur de 12,2 m du bâtiment permet à FM Logistic de bénéficier d’une capacité de stockage de 20 % supplémentaire par rapport à un bâtiment standard, un gain d’espace qui correspond à une économie de loyer de 25 %. « FM Logistic va ainsi presque tripler le nombre de
Zalando s’intéresse à la France
Le spécialiste de la mode en ligne prévoit de renforcer sa présence en France avec l’ouverture prochaine d’un entrepôt satellite à proximité de Paris.
L’
ouverture de cet entrepôt satellite en France est en phase avec la stratégie globale de Zalando, visant à renforcer son réseau logistique européen. La plate-forme européenne de mode en ligne a commencé à étendre son empreinte logistique en dehors de l’Allemagne avec l’ouverture d’un premier entrepôt satellite à Stradella en Italie en 2015. L’enseigne accélère aujourd’hui en annonçant être à la recherche d’un constructeur et d’un site pour installer son deuxième entrepôt en Europe et renforcer ainsi sa proximité avec les consommateurs franciliens. « Cette étape renforce notre engagement sur le marché français, qui est l’un des principaux marchés de la mode en Europe et qui a été parmi les premières destinations de notre internationalisation », explique Delphine Mousseau, directrice des marchés chez Zalando. Après Lahr, proche de la frontière alsacienne et qui ouvrira ses portes au printemps prochain et Mönchengladbach, le nouveau satellite français confirme son intérêt pour le marché français et européen puisque Zalando annonce déjà le début de la construction d’un nouveau centre logistique en Pologne, qui sera opérationnel à l’automne 2017. n
m2 loué à P3 en République Tchèque », indique Tomas Micek, directeur général de P3 en République Tchèque. Le logisticien français est désormais présent sur six parcs répartis sur 3 pays d’Europe Centrale. L’espace
restant du bâtiment est disponible pour la location de petites unités (à partir de 2 000 m2), ce qui représente des surfaces idéales pour des start-ups en croissance ou de nouvelles entreprises. n
Tailliez Logistique Nord s’agrandit
Tailliez Logistique Nord (TLN) a inauguré son nouvel entrepôt, situé sur la zone logistique du Port Ouest de Dunkerque, à proximité immédiate du terminal à conteneurs.
P
our la société belge, cette extension de 3000 m2, représentant un investissement de 1.5 million d’euros, a pour objectif d’augmenter sa capacité de stockage et d’accroître ses activités liées à la logistique. Présents sur place, les nombreux partenaires économiques et institutionnels, ainsi que la communauté portuaire se sont félicités de cette nouvelle étape pour la société TLN. Filip Tailliez a ouvert son premier entrepôt de 3000 m2 au Port Ouest de Dunkerque en 2008. Offrant des prestations logistiques variées (empotage de conteneurs export, déchargement de conteneurs import, stockage de marchandises diverses, filmage, ensachage de bois, de
bobines d’acier, de sucre, de matériaux de construction, etc.), l’entrepreneur a rapidement réussi à fidéliser sa clientèle. Cette nouvelle extension, ainsi que les 4000 m2 de terre-plein extérieur, permettront de concourir aux développements des flux via Dunkerque-Port. « Si la région totalise un trafic d’environ 750 000 conteneurs pleins chaque année, seulement 25% passent aujourd’hui par le port de Dunkerque. Le potentiel de développement est considérable et l’activité logistique représente 6000 emplois pour 1 million d’EVP », a rappelé Stéphane Raison, président du directoire de DunkerquePort, lors de l’inauguration de l’entrepôt le 1er juillet dernier. n
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Coup double pour Rhenus Logistics
L
e prestataire logistique a inauguré deux nouveaux entrepôts multi-clients au cours du mois de juin 2016, au sud de Hambourg et à proximité de l’aéroport de Francfort. . L’entrepôt de Hamburg-Hamburg a une superficie de 31 000 m2 pour stocker des marchandises dangereuses et des produits inflammables. Il dispose de 43 000 emplacements palettes au total et est déjà utilisé par un groupe du secteur des lubrifiants. « Grâce à sa situation géographique très favorable près d’un embranchement autoroutier à 30 km au sud du port de Hambourg et à proximité des ports de Brème, son extension d’une surface supplémentaire de 21 000 m² est déjà prévue pour juin 2017 », a annoncé Michael Brockhaus, membre
du Directoire du groupe Rhenus. L’entrepôt de FrancfortSud développe de son côté une superficie de 40 000 m2 dans le parc logistique de Rodgau dont 23 000 m2 sont dédiés à des produits pharmaceutiques. Mis en service au printemps, il a obtenu en mai 2016 l’autorisation de produire des emballages secondaires et pour le négoce pharmaceutique. En cas de besoin, l’entrepôt pourra être agrandi de 42 000 m². « Tous les sites de notre réseau de l’unité d’affaires Rhenus Pharma Service bénéficient du système d’assurance qualité développé par le groupe Rhenus qui est basé sur les Bonnes Pratiques du secteur (GxP) et sur la norme ISO13485 », indique Christiane Schütz, directrice générale de Rhenus Pharma Service. n
Jadéo construit une plate-forme
C
réée en 2007, Jadéo connait un développement important et rapide. Parallèlement au développement de sa gamme de produits (articles de fête), la société se développe hors des frontières. Après l’Allemagne et le Royaume-Uni fin 2011, l’entreprise se lance en Espagne et au Portugal puis, en 2013, en Italie et aux Pays-Bas. Le pure-player, qui exploite notamment la marque deguisetoi.fr sur le marché français, va se doter d’un outil logistique adapté à cette croissance. Considérée comme stratégique, la logistique est une activité internalisée. Avec des approvisionnements depuis l’Asie et des expéditions au colis le jour même de la commande, cette activité est considérée comme un projet “d’usine à
colis” : Jadéo emploie jusqu’à 120 personnes sur sa plateforme lors de ses pics d’activité pour Halloween et Carnaval. Après plusieurs mois de collaboration, une étude financière puis une consultation des principaux contractants généraux de la région lyonnaise, Jadéo confie sa plate-forme E-commerce à OpenBox, qui mise sur l’intelligence collective. « Le Co Design&Build s’affirme comme une innovation de rupture par rapport aux autres méthodes proposées par les contractants généraux », explique le communiqué. Le projet se compose ainsi de deux cellules logistiques d’une superficie de 12 000 m2 avec une mezzanine de picking de 9000 m2 alimentée par des convoyeurs et une zone de tri/ expédition de 3000 m2. n
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infrastructures
CHEP en région PACA
CHEP et son partenaire Lomatrans ont inauguré à Châteauneuf-les-Martigues un site entièrement rénové de 7,5 hectares, dont 6 500 m2 dédiés au reconditionnement des palettes bleues.
L
omatrans compte 150 collaborateurs formés à la logistique, à la manutention et à la gestion des emballages. Basée à Châteauneuf-lesMartigues (13), l’entreprise collecte et livre des palettes sur de nombreux départements du Sud-Est, mais également sur toute la France, l’Italie et l’Espagne. Inauguré le 9 juin dernier, le centre de conditionnement de Châteauneuf-les-Martigues a été entièrement refait et agrandi avec l’objectif d’accompagner CHEP dans l’industrialisation de son outil. Chaque année, près de 3 millions de palettes bleues y seront triées et
750 000 seront réparées afin de répondre aux normes de qualité labellisées CHEP. La capacité de production du site a ainsi été doublée ainsi que les surfaces de stockage intérieure/extérieure. Les équipements du centre sont innovants avec 5 000 m2 d’enrobé, 2000 m2 de bâtiment coupe-feu avec rideau d’eau, et détecteurs d’incendie. Sa ligne de production d’environ 100 m est l’une des plus importantes en France. Sur cette chaîne, tous les opérations nécessaires sont intégrées : tri, reconditionnement, mise en conformité des plateaux, mesure de conformité des skis, du marquage ou
De g. à d., Latifa Gahbiche, directrice supplychain de CHEP et Paul Menotti, directeur général de Lomatrans encore la mesure du taux d’humidité. Ce projet de rénovation qui a pour objectif l’évolution du métier pour réduire la pénibilité, per-
mettra conjointement de renforcer la productivité et les contrôles. Il a nécessité 3 millions d’euros d’investissements. n
1ère pierre d’UPS à Evry
UPS investit plus de 100 millions de dollars à Corbeilles-Essonnes/Evry dans la construction d’un centre de tri et de livraison de colis.
D’
une valeur de plus de 100 millions de dollars US, ce centre, dont l’ouverture est prévue pour le premier trimestre 2018, devrait permettre de créer plus de 100 nouveaux postes au sein d’UPS. Le site sera une vitrine de la technologie de tri automatisé d’UPS qui permettra de réduire considérablement le temps de transit pour la livraison finale. Le nouveau centre de tri et de distribution du sud parisien remplacera les installations plus petites de Chilly-Mazarin et de Savigny aussi bien pour les petits colis que pour le fret. Il disposera d’une
surface d’exploitation de plus de 30 000 mètres carrés et emploiera 950 collaborateurs. Il sera équipé de technologies avancées qui permettront de trier jusqu’à 37 000 colis par
heure. Le centre disposera de 124 zones de chargement/déchargement pour les conteneurs et de 125 places de parking pour les véhicules de livraison UPS.
Le Premier ministre Manuel Valls assistait à la cérémonie de la pose de la première pierre.
Le nouveau centre sera conforme aux critères d’obtention de la certification internationale LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), niveau argent. Il utilisera plusieurs véhicules électriques et/ou au gaz naturel pour le ramassage et la livraison des colis, et sera alimenté par des sources d’énergies renouvelables. « La France représente un marché clé pour UPS, et la construction de la nouvelle plate-forme en banlieue sud de Paris témoigne de notre engagement vis-à-vis de l’économie française », a déclaré Mike Harrell, Directeur général d’UPS en France. n
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SITE du mois
“Ambition 2020” se joue à Moulins
L’industriel Bosch est le premier chargeur à s’installer sur ce nouveau parc d’activités localisé dans l’Allier. Visite de la nouvelle plate-forme logistique de la division Thermotechnology du groupe Bosch à Moulins.
A
u tout début, il y avait une région désireuse de faire valoir ses atouts et ses ambitions. Avec ses 60 000 habitants et 44 communes, Moulins Agglomération se situe sur un axe majeur autoroutier nord-sud et est-ouest, plus précisément à proximité de la RCEA, de l’A77 et de l’A71/A75. Il se place donc à la fois proche de Paris et de Lyon, à deux heures et demi en train comme en voiture, à quatre heures de Bordeaux et à 1 heure de Clermont-Ferrand. Le foncier y est abordable et de grandes
Jérôme Lardeur, responsable de projet :
« Nous avons d’ores et déjà retrouvé notre taux de service précédent, avant le regroupement des deux sites ».
1500
entreprises s’y sont d’ores et déjà installées : MEVA (entreprise allemande de blanchisserie), Bosch déjà implanté localement, Somab, Potain, SCA Centre, BSMAT (armée), Groupe Bourrat (Transports). Puis est venue l’idée d’y construire un parc d’activités disposant d’avantages certains : 184 hectares, un aérodrome, un circuit automobile privé, une certification ISO 14001 depuis 2014, un classement Seveso, une voie ferroviaire en développement se présentant comme une alternative au couloir rhodanien, un éloignement des habitations… Inaugurée le 23 juin dernier, Logiparc 03 est ainsi née de la collaboration de trois acteurs : le port de Sète, Bosch installé depuis le 1er mars 2016 et les Transports Bourrat, associés à Eiffage. Pour ce dernier, un bâtiment de 18 000 m² sur 6 hectares est prévu l’année prochaine. Il comprendra des cellules de 3 000 m², chacune divisée en 300m² autonome en protection, en classification Seveso 3 sur produits conditionnés. A venir également sur le site Logiparc, une zone dédiée au recyclage et une autre au tertiaire (contrôle, formation, restauration), ainsi que 2 corridors
C’est le nombre de références en stock, regroupant les sites d’ELM Leblanc à Brest et Bosch à Bonneuil
disponibles dans le sud de l’Ile de France, à Orléans et encore à Lyon. Au final, décision est prise en mars 2015 de prester en en interne le site de Moulins alors que cette activité était sous-traitée auparavant. Les premiers travaux commencent donc en août 2015
Le site de Bosch flambant neuf est situé dans la zone d’activité Logiparc 03 près de Moulins dans l’Allier. écologiques de 32 hectares et une zone environnementale à maintenir. Logiparc est maintenant dans une phase opérationnelle et sera desservi à terme par les transports en commun. Au final, la plate-forme propose trois grands espaces distincts : le premier destiné aux activités de stockage et/ou de conditionnement de produits dits sensibles dans des entrepôts de dernière génération et de grande capacité. Le deuxième propose des possibilités d’implantation pour les activités logistiques plus classiques et de déconstruction et enfin, un dernier pôle orienté services.
Deux sites en un Avant de s’implanter à Logiparc, Bosch réalise des études et étudie les centres de livraison près de Nevers ainsi que les emplacements
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avec comme objectif une mise en route fin février 2016 après 7 mois de travaux, réalisés par le constructeur R3I. Chez Logiparc, Bosch dispose d’un bâtiment de 8000 m² sur un terrain de 30 000 m² dont il est locataire. Dans le contexte, Bosch voulait repenser sa solution de stockage et de distribution et en même temps, diminuer ses coûts logistiques et gagner en qualité de service. Pour cela, l’industriel prend la décision de regrouper en un seul et même endroit le site d’ELM Leblanc à Brest et le site Bosch de Bonneuil. La démarche entre cependant dans un projet plus global d’un plan stratégique baptisé “Ambition 2020” donnant de nouvelles perspectives au groupe au travers de la conquête de nouveaux marchés et de la diversification
Bosch reçoit 50 camions en réception et expédie 30 camions par semaine
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SITE du mois de ses activités. « Pour tout dire, le regroupement d’activité a commencé à Yzeure sur le site avec le transfert de l’entrepôt de Brest et celui de Drancy. Mais il s’agissait d’une solution provisoire avec seulement quelques mètres carrés de disponibles qui ne pouvait contenir le volume des deux sites. Il s’agissait d’une solution provisoire avant le déménagement au 1er mars du site de Bonneuil à Moulins », développe Jérôme Lardeur, responsable du projet Bosch (côté ELM Leblanc).
Faire le plein d’énergie Aujourd’hui, le site de Moulins réceptionne, stocke et expédie des produits finis de chauffage et de production d’eau chaude, à la limite climatisation et ce, dans toutes les énergies : chaudières fioul à condensation, pompes à chaleur, chaudières murale connectée au design étudié avec télécommande,
chaudières murale hybride (gaz et pompe à chaleur) et chaudières gaz à condensation avec le pilotage à distance ELM Touch sont donc désormais entreposées dans l’entrepôt, soit un total de 1 500 références en stock. 8 personnes y travaillent en équipes comprenant un superviseur par équipe et 6 préparateurs de commandes par équipe également, soit 18 personnes au total, sachant que Bosch est en capacité de mutualiser ses ressources humaines avec celles de son site d’Izeure dédié au freinage, soit au total 48 personnes, lors de pics d’activité, de mi-septembre à janvier. Dans la logique du flux, le site dispose d’une cellule de réception 3 quais qui reçoit 50 camions par semaine depuis 10 usines du groupe, 20 fournisseurs externes et les deux sites de production en France Bosch St Thégonnec (Brest) et ELM Leblanc Drancy qui est filiale à 100 % de Bosch.
Le train sur Logiparc Logiparc 03 a été conçu comme un port sec et vise à s’intégrer dans le réseau des plate-formes portuaires terrestres et maritimes. A ce titre, il mise sur le développement du ferroviaire. L’installation terminale embranchée (ITE) donnera ainsi accès aux principaux ports français de l’Atlantique (Nantes, SaintNazaire et La Rochelle), au Benelux via Paris et à l’Allemagne via Dijon. La côte méditerranéenne est raccordée via Lyon, et l’Espagne via Toulouse/Limoges. Cette ligne permet de faire transiter des convois de fret chargés à 22,5 tonnes à l’essieu. Le premier train est prévu dès le deuxième semestre 2017. Il empruntera un faisceau ferroviaire comportant 3 voies de plus de 550 mètres avec des quais et une aire de stockage ainsi que la possibilité d’y aménager à terme, un terminal de transport combiné pour le vrac, le bois, les palettes et les bigbags, les conteneurs et les véhicules automobiles.
4000 m
2
La préparation de commandes est réalisée sur 4000 m2 et 4 quais d’expédition
Des résultats immédiats
En préparation, un chariot à mât rétractable scanne les emplacements équipés en codes Datamatrix. Le stockage a lieu dans 80 % des cas en racks dans les quelque 10 000 emplacements rack prévus à cet effet et dans les 750 emplacements au sol. Le stock se monte sur 10,35 m de hauteur, le bâtiment mesure 12,50 mètres de 5 à 7 niveaux. En préparation, un chariot à mât rétractable lit en scan les emplacements qui sont fournis en Datamatrix. Une cellule de préparation de 4 000 m² et composée de 4 quais est dédiée à l’expédition qui a lieu en début d’après-midi. En expédition, 30 camions partent du site chaque semaine, ce qui représente 200 commandes par jour ou encore 1500 adresses de livraison partout en France, mais également en Allemagne, en Italie et en Suisse. Côté matériels, l’entreprise utilise un système de dépalettisation, 12 chariots de manutention et 2 filmeuses. La solution informatique est interne mais passera sous SAP en 2017, Bosch oblige.
10 000
Avec le regroupement des sites, Bosch a dû revoir son plan de transport. Il a donc relancé un appel d’offres sur le sujet. Au final, il possède aujourd’hui 4 canaux de distribution, selon le volume de la commande. Ainsi pour les petits colis, l’entreprise utilise Chronopost en 24 heures. Pour les poids supérieurs à 30 ou 40 kg, le messager Heppner transporte sur ses hubs par camions entiers. Pour les volumes plus importants, la société fait appel à l’affrètement en porte à porte, pour les produits de 800 à 900 kg, sans passage à quai. Enfin, en ce qui concerne les urgences, des camions sont employés. « Aujourd’hui, nous sommes en cours d’amélioration sur les délais de livraison sachant que nous avons d’ores et déjà retrouvé notre taux de service précédent, avant le regroupement des deux sites. Il nous faut encore réaliser des réglages, mais les clients ne reçoivent plus deux livraisons quand ces dernières provenaient des deux sites distincts », explique Jérôme Lardeur. L’objectif de l’industriel est donc de réduire ce délai dont les coûts ont d’ores et déjà été réduits de 10 %, estime l’industriel. Enfin, Bosch n’envisage pas pour le moment d’utiliser le ferroviaire car celui-ci est en construction et nécessite des volumes importants. Mais la solution sera tout de même étudiée l’année prochaine. n Sylvie Druart
Le bâtiment de stockage dispose de 10 000 emplacements de stockage dont 750 emplacements au sol.
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interview
Jean-Sébastien Leridon, directeur général de Relais Colis
« Notre pari ? Celui de la vitesse pour tout, pour tous et tout le temps... » Relais Colis annonce un investissement majeur de 40 millions d’euros pour transformer l’entreprise et la préparer à la guerre des livraisons menée par les géants du e-commerce. Interview de Jean-Sébastien Leridon, directeur général de Relais Colis et auteur de ce plan de transformation. Stratégies Logistique : Pouvez-vous présenter le contexte de la création de votre entreprise ? Jean-Sébastien Leridon : Nous avons été l’inventeur de la livraison relais et nous sommes aujourd’hui leader sur ce segment et le plus gros alternatif de La Poste. Les grèves de La Poste en 1974 ont en effet poussé les vépécistes à racheter des sociétés de transport. Ça a été le cas de La Redoute qui a racheté la Sogep à l’époque. Notre métier de départ consistait à livrer les colis dans un délai standard de 10 jours. En 1983, La Redoute a voulu marquer une rupture en innovant sur le délai : c’est le lancement du 48 h chrono. C’était à l’époque une révolution aussi importante qu’Amazon déclarant vouloir livrer dans l’heure. Nous nous sommes alors dit que la livraison de tous les particuliers en 48h était impossible. Il fallait consolider la livraison sur des points : au départ, il s’agissait de particuliers eux-mêmes qui pouvaient réceptionner pour leur voisinage. Mais Cette organisation représentait un risque
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trop important notamment vis-à-vis de l’Ursaff qui menaçait de requalifier cers partenaires en salariés. S.L. : L’idée a donc capoté ? J-S. L. : Regardez ce qui arrive à Uber ou à d’autres aujourd’hui, ce n’est pas nouveau.. Un directeur régional a alors eu l’idée de poursuivre le projet avec des commerçants pour lesquels il n’y avait pas de risque de subordination. C’est comme cela qu’a été inventée la livraison en relais colis, idée copiée depuis de nombreuses fois et dans les autres pays mais au départ, c’est une invention française, de Relais Colis ! Nous nous sommes ainsi développés sur le métier du petit colis et dans le giron exclusif de La Redoute, filiale du groupe PPR. Dans les années 1990, la Sernam qui avait le monopole de la messagerie B2C en France a voulu se recentrer sur le B2B. La Redoute, premier vendeur de meubles par correspondance, a dû trouver une solution et nous avons ainsi trouvé notre deuxième métier : la livraison de meubles et d’électroménager à domicile
Relais Colis distribue 35 millions de colis par an et revendique la place de leader français avec un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros (estimation).
sur rendez-vous. Voilà pour l’histoire ancienne. S.L. : Et pour l’histoire moderne ? J-S. L. : En 2009, lorsque François-Henri Pinault décide de recentrer PPR (aujourd’hui Kering) sur le luxe,le groupe nous donne la possibilité de travailler avec des entreprises extérieures à La Redoute. C’est là que je rejoins Relais Colis pour diversifier l’entreprise en travaillant avec Amazon, vente-privee ou CDiscount. La Sogep prend alors le nom de Relais Colis en se développant sur le marché du e-commerce. En juin 2014, Relais Colis est repris à 100% par Nathalie Balla et Eric Courteille qui ont fait de chois de ne conserver que 54% et ont distribué les 46% restant aux cadres dirigeants et aux salariés Et en janvier 2016, DHL Parcel est entré dans le capital à hauteur de 27%. S.L. : Pourquoi DHL Parcel ? J-S L. : Parce que c’est un marché en forte croissance. Nous partons du principe qu’entre 2015 et 2020, ce marché de la livraison va tripler et il va évo-
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luer. Les pure players comme Amazon, la Redoute ou CDiscount exigent des délais de plus en plus en court, il y a de plus en plus de TPE-PME et de particuliers qui se mettent à expédier des colis. L’enjeu de notre plan de transformation sur lequel nous travaillons depuis deux ans consiste donc à capter la croissance de ce marché en se concentrant à la fois sur la vitesse – mais la vitesse à moindre coût – et sur un marché de plus en plus large de TPE et de particuliers. S.L. : En quoi consiste ce plan de transformation ? J-S. L. : Nous avons décidé de nous transformer pour capter cette croissance du marché. Nous sommes aujourd’hui sur un positionnement de délais en 24/48 h. Nous nous dirigeons clairement sur l’express pour offrir aux internautes la possibilité d’acheter sur les sites jusqu’à 19-20h et être livré le lendemain dans nos 5000 point relais d’ici la fin de l’année en France et 8 000 relais d’ici 2020. Pour cela, Nous lançons un plan d’investissement de 40 millions d’euros en quatre ans. Cela passe par de nouveaux centres de tri mécanisés. Le premier ouvre à la fin de l’année en région parisienne, avant Lyon et Lille. Ce hub apportera de la capacité (300 000 colis par jour) et per-
En 2015, le marché de la livraison de petits colis est estimé à 500 millions de colis en France.
n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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PARCOURS EXPRESS
mettra de trier plus vite les colis, en cinq minutes contre deux heures aujourd’hui. L’innovation est qu’au lieu de trier par plate-forme régionale, nous allons directement trier par tournée de livreurs (800). Nos plate-formes régionales seront également modernisées, à commencer par Marseille cet été.
1974
Naissance à Paris
1997
Diplômé de l’Edhec business School
1997
Entre dans le groupe DHL à des postes de vente ou de marketing
S.L. : Quid des logiciels ? J-S. L. : Nous allons aussi moderniser nos outils informatiques et nous doter d’un TMS de gestion de tournées dynamique. Il faudra également se doter d’un nouveau CRM et d’un outil comptable moderne. Nous remettons tout à plat et nous avons cinq ans pour le faire. A l’arrivée, nous aurons tout changé chez Relais Colis sauf trois choses : la livraison de petits colis en relais et la livraison de meubles et d’électroménager à domicile; et on garde surtout notre capital humain avec nos 500 salariés actionnaires. A part cela, on change les offres en lançant l’express, une offre pour les TPE-PME et une offre pour les particuliers en octobre. Nous changeons les hubs, les agences et les outils et même le modèle économique. Tout cela pour multiplier par 2,5 le poids de l’entreprise.
de colis rien qu’en Allemagne chez des particuliers ! Elle ne possède pas moins de 15 000 relais, 3000 consignes et ouvre des dizaines de hubs. Cela va nous aider dans l’exécution de notre plan.
S.L. : Comment vous financez cet investissement ? J-S. L. : Nous avons fait entrer la DHL Parcel, l’équivalent de la poste allemande, dans notre capital. Cette entreprise nous apporte son savoirfaire : elle livre 1,2 milliards
S.L. : Votre nouveau service intitulé Bluedistrib’, c’est quoi ? J-S. L. : C’est de l’innovation. Il y a de plus en plus de colis à livrer dans les centres urbains avec des contraintes de plus en plus fortes et il n’y a pas
300 000
S.L. : Quel type de commerces vous recherchez pour vos points relais ? J-S. L : Nous sommes sur un marché en croissance sur lequel les consommateurs ont des attentes très différentes. Il faut donc proposer différents types de commerces : des points presse, des fleuristes et du commerce traditionnel de proximité. Mais on nous demande aujourd’hui d’avoir des hypers, des drives, des FNAC ainsi que des consignes. Il faut ce panel de services pour proposer de la diversité. L’avenir n’est pas le relais ou la consigne, c’est l’addition de tous ces services différents.
Le nouveau centre de tri permettra de traiter 300 000 colis par jour dans l’ordre des 800 tournées des livreurs de points relais.
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
suffisamment de commerces traditionnels. Donc nous innovons et nous testons un dispositif de livraisons en véhicules électriques avec la filiale Blue Solutions du groupe Bolloré. Il s’appuie sur un réseau de consignes partagées accessible 24/7 dans 13 stations Autolib’ à Paris et proche banlieues. S.L. : Comment faites-vous pour gagner de l’argent dans ce métier très compétitif ? J-S. L. : Nous avons en effet toujours fait le choix de rester profitable. Cela demande une grande rigueur sur les coûts mais aussi de l’industrialisation pour bénéficier d’économies d’échelle. Cela passe aussi par une grande diversité de clients. Notre métier est un métier de volume avec des marges faibles, identiques à celles de la grande distribution. Le e-commerçant a besoin de nous pour avoir cette livraison pas chère. Il a besoin de transporteurs fiables pour fidéliser ses clients. Nous sommes ainsi de vrais partenaires parce nous sommes au cœur de leur business model. n
2002
Directeur marketing de DHL Express
2007
Directeur commercial et marketing de DHL Global Mail
2010
Rejoint Relais Colis en tant que directeur commercial et marketing
2015
Directeur général de Relais Colis
2016
Présentation du plan de transformation de Relais Colis
propos recueillis par Gilles solard
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C’est le nombre de points relais à Paris, à raison de 20 à 25 colis par jour, nécessitant un vrai véhicule de livraison qui devrait devenir électrique à terme.
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Logistique urbaine
Un champ d’innovations La fragmentation croissante des livraisons bouleverse les schémas logistiques urbains. Dans l’immédiat, aucune solution idéale n’émerge face à cette évolution. Seule certitude, la transition digitale et les nouvelles technologies numériques seront au cœur des futures organisations.
A
ctivité essentielle des villes et de leur développement économique, la livraison de marchandises est en pleine mutation depuis près d’une décennie. « Le nouveau commerce de proximité en centre-ville, orchestré par la grande distribution, l’explosion du e-commerce et son volume de colis à acheminer quotidiennement, et les impératifs de rapidité de livraison pour fidéliser les clients, ont redimensionné cette fonction urbaine obligeant les pouvoirs publics et professionnels à se pencher sur l’impact environnemental généré », relève l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France. Dans une note publiée en juin 2016, l’IAU rappelle les enjeux qui pèsent sur la logistique urbaine : « Le transport de marchandises, une de ses composantes, est responsable pour 36 % des émissions de CO2, 50 % des émissions d’oxyde d’azote et 42 % des émissions de particules fines en ville. Il représente environ 20 % des kilomètres parcourus en agglomération ». Au-delà, elle souligne l’importance croissante du e-commerce
15 %
Le duo relais - consignes L’e-commerce et son corollaire, la livraison à domicile, engendre une nouvelle problématique d’échelle de livraison, liée à la fragmentation du dernier kilomètre. L’une des solutions avancée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France consiste à massifier à nouveau cette dernière étape en développant, par exemple, des dispositifs de consignes, ouvertes 24h/24 - 7j/7, et de points relais permettant aux © Côté Quimper clients finaux de retirer eux-mêmes leurs commandes. Telle la voie qu’ont récemment privilégié le distributeur E.Leclerc, Mondial Relay et Relais Colis. Les deux premiers ont conclu un partenariat début juillet avec Inpost, fournisseur des consignes Abricolis. Dans ce cadre, E.Leclerc prévoit le déploiement de 900 Abricolis à proximité de ses magasins, dont 400 dès cette année, pour accompagner le développement de ses sites e-commerces. Ce réseau pourra également être utilisé par Mondial Relay pour lequel InPost s’engage à mettre à disposition un parc de 1 000 consignes en France d’ici à la fin de l’année. Cette complémentarité entre points relais et consignes est aussi au cœur de l’accord conclu entre Relais Colis et Blue Solution, filiale du groupe Bolloré qui anime notamment son réseau Autolib’… et son offre de livraison en consignes automatiques Bluedistrib’. Dans treize stations Autolib’ équipées en Ile-de-France, Relais Colis propose ainsi l’enlèvement de ses produits dans des consignes… approvisionnées par véhicules électriques depuis un dépôt basé à Buc dans les Yvelines.
et ses conséquences sur les flux logistiques urbains avec plus de 400 millions de colis livrés sur toute la France, pour l’essentiel dans ses principales agglomérations. « Le nombre de destinataire et de tournées de livraison augmente avec des colis plus petits et dont il faut gérer de nombreux retours. Ces nouvelles pratiques fragmentent la chaîne logistique traditionnellement basée sur la massification ».
En Ile-de-France, le transport routier de marchandises occupe 15 à 20 % de l’espace voirie (Ville de Paris)
Nouvelle donne Cette fragmentation est à l’origine « d’une probable rupture dans l’organisation des chaînes logistiques » approuve Mehdi El Alami. « Elle s’oppose au principe de mutualisation et de massification des flux, priorités des réseaux de distribution actuels, adaptés aux besoins des marchés BtoB ». Pour le directeur chargé de la logistique au sein du cabinet Roland Berger, l’essor
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du BtoC rebat les cartes et redéfinit la fonction transport. « L’entrée de nouveaux acteurs, non transporteurs, dans le jeu de la logistique urbaine change la donne. Dans leur modèle économique, le coût du transport intégré ou non n’a pas vocation à être couvert par son prix de (re) vente intrinsèquement. Il est financé par péréquation grâce aux marges réalisées sur leurs activités de commerce ».
4 hectares réservés à la logistique urbaine sont nécessaires pour desservir 100 000 habitants (IAU Ile-de-France)
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Chapelle International, une nouvelle approche Mehdi El Alami, consultant chargé des transports et de la logistique au sein du cabinet Roland Berger :
« L’entrée de nouveaux acteurs, non transporteurs, dans le jeu de la logistique urbaine change la donne ».
Cette nouvelle approche a pour conséquence de déséquilibrer l’écosystème des transporteurs source, à leurs yeux, de distorsion de concurrence. Mehdi El Alami relève par ailleurs « la porosité croissante entre les services de livraison BtoB et BtoC à travers les nouveaux canaux de distribution ou l’omnicanal ».
Conçu pour rationaliser la distribution en ville, l’hôtel Sogaris de Chapelle International dans le 18e arrondissement de Paris inaugure un nouveau type de plate-forme au service de la logistique urbaine. Cet espace urbain de distribution opérationnel d’ici septembre 2017 intègre un terminal ferroviaire relié au faisceau ferroviaire de la Gare du Nord. Selon un accord conclu en mars 2016 entre Sogaris, Eurorail et XPO Logistics, les marchandises seront acheminées par fer au départ de Dourges puis, dans un second temps, de Bruyères-sur-Oise, et la distribution locale réalisée au moyen de véhicules propres. En tant qu’organisateur de la solution de transport globale, XPO sera en charge de sa conception, de son pilotage et de sa commercialisation, et assurera la prestation de transport routier. Eurorail de son côté via sa filiale RegioRail, sera responsable de la gestion des acheminements par voie ferroviaire, y compris la réservation des sillons auprès de SNCF Réseau, la location des wagons, la gestion des équipes de conducteurs etc. Au total, le bâtiment réservera 33 000 m2 aux activités logistiques, soit 61 % de la surface plancher du projet. L’originalité de l’hôtel Sogaris de Chapelle International réside aussi dans la mixité de ses activités. En sus de sa fonction logistique, il abritera un data centers, des bureaux, une école de formation professionnelle, des équipements sportifs et des surfaces dédiées à l’agriculture urbaine. L’ensemble permettra d’opérer une péréquation entre la logistique urbaine, peu rentable, et les activités tertiaires qui le sont davantage. Gage d’une meilleure rentabilité économique du projet sachant que l’investissement engagé par Sogaris Paris, filiale de Sogaris, la Caisse des Dépôts et Consignations et Haropa Ports de Paris, s’élève à 80 millions d’euros.
Face à cette évolution, les schémas d’organisation testés en logistique urbaine ont chacun leurs limites. A
commencer par l’éco-régulation reposant sur la multiplication des taxes et des contraintes réglementaires
Paris met des sites au service de la logistique urbaine Au nombre de cinq, les sites mis à la disposition le 6 juillet dernier par la Ville de Paris vise à développer des logistiques urbaines durables. Pour y prétendre, les entreprises candidates doivent concourir à l’appel à projets “Logistique urbaine à Paris” avant le 28 octobre 2016. Parmi les implantations proposées, deux sont localisées à Porte-de-Champerret dans des stations-services désaffectées avec des surfaces de 2 500 m2 et 2 200 m2, et des hauteurs de 2,4 m. Sous les Halles, le 3e site s’étend sur 600 m2 avec une hauteur de 4 m et un accès rue de Turbigo. Les deux derniers sont situés sous le périphérique, l’un à Porte-de-Pantin (1 000 m2, hauteur de 5,5 m), l’autre à Portede-La-Villette (350 m2, hauteur de 3,8 m). Après analyse des propositions, trois candidats seront retenus par site pour une phase de négociation. Connus dans le courant du premier semestre 2017, les lauréats bénéficieront de convention d’exploitation du domaine public pour une durée de 12 ans maximum. Renseignements sur l’appel à projets sur https://api-site.paris.fr/images/83527 et /83684.
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L’impact acoustique des camions a été divisé par 12 au cours des 30 dernières années (Transfrigoroute France)
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pour limiter les accès en ville. Consistant à confier à un opérateur unique la gestion partielle ou globale des flux de logistique urbaine mutualisés, la délégation de service public expérimentée à La Rochelle, Copenhague ou à Monaco, interpelle de son côté sur ses conséquences. « Elle limite de fait la liberté d’accès aux marchés et suppose un financement public lourd en l’absence de rentabilité économique. Elle génère en outre l’insatisfaction de la part des transporteurs et des chargeurs confrontés à un modèle subi ». Face aux
La présence de véhicules industriels dans les accidents a été divisée par 9 au cours des 30 dernières années (Transfrigoroute France)
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Logistique urbaine nouveaux schémas proposés par les e-retailers, aux risques d’ubérisation de certaines fonctions logistiques urbaines comme la livraison du dernier kilomètre, voire à l’émergence de chaînes d’approvisionnement automatisées, dans l’immédiat, aucune solution idéale s’impose. « Cette analyse montre qu’une logistique urbaine efficace résulte de plusieurs conditions. A ce jour, il n’y a pas de solution miracle mais seulement un ensemble de
solutions partielles pouvant conduire, si on les combine, à une situation satisfaisante sinon optimale. La coordination des acteurs semble toutefois une condition clé ».
Vers une libéralisation des données ? Dans l’attente d’une éventuelle normalisation du colis ou de l’unité utilisé à terme en logistique urbaine, la coordination des acteurs autour de la normalisation des données semble pour Mehdi El Alami
et l’IAU d’Ile-de-France une voie plus prometteuse. « Les nouvelles technologies numériques contribuent à l’optimisation du fonctionnement urbain en particulier dans sa dimension d’approvisionnement et de distribution », confirme l’Institut francilien. « Le virtuel se mettra ainsi au service du “système physique”, à travers par exemple les mutualisations – en temps réel – des véhicules, en s’inspirant de logiques radicalement nouvelles de
coordination électronique décentralisée comme la technologie blockchain », valorise le consultant. Si l’accès et la mutualisation des données dont de circulation, de capacité et de besoins de transport, est présenté comme un moyen d’optimiser la logistique urbaine du futur, reste aux acteurs concernés à en définir les standards d’interopérabilité, les conditions d’accès et les modes de financement… n Erick Demangeon
Livraison de nuit
La chaîne du silence Depuis 2012, la démarche Certibruit a franchi plusieurs étapes. Au cœur de la logistique urbaine de plusieurs leaders de la distribution tels que Carrefour et de chaînes de restauration comme McDonald’s, elle est aujourd’hui reconnue par les collectivités territoriales. Point sur cette initiative qui promeut la livraison en horaires décalés à travers la concertation et le dialogue entre acteurs publics, privés et les riverains.
L
es grandes villes fonctionnement en flux tendus. « En cas de rupture d’approvisionnement alimentaire, leur autonomie est de deux à trois jours », selon JeanMarc Platero. Aussi pour le président de Transfrigoroute France et directeur d’exploitation du réseau national transport du groupe STEF, la livraison urbaine et l’accès aux centres villes figurentils parmi « les défis majeurs auxquels vont être confron-
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tés demain les collectivités et les opérateurs de transport ». Et plutôt de les opposer, « un dialogue soutenu et régulier entre politiques, utilisateurs et constructeurs de solutions techniques doit permettre une coordination des efforts, et surtout, éviter la dispersion, tant financière qu’opérationnelle, pour tous les acteurs concernés ». Telle est la philosophie à l’origine de la démarche Certibruit qui promeut la livraison de nuit des centres urbains.
Les émissions d’oxyde d’azote des camions ont été divisés par 7 en 25 ans (à partir d’une motorisation Euro 6)
Depuis sa création en 2012 par le Cemafroid, le Centre d’information sur le bruit et le Laboratoire national de métrologie et d’essais, elle a démontré sa pertinence, et s’est associée des compétences multiples à l’image de la Fédération Nature et Environnement ou du Club Demeter Environnement & Logistique. C’est d’ailleurs avec le concours de ce dernier que la démarche a pu être testée en conditions réelles. « La livraison en horaires
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décalés est aujourd’hui une piste prioritaire pour nos membres concernés par les livraisons de marchandises en milieu urbain », reconnaît Julien Darthout, délégué général du Club. « Son déploiement a produit des résultats positifs, et a démontré que les leviers de collaboration entre les acteurs publics et privés pouvaient être nombreux ». A ce jour, six de ses membres l’ont déployé et font circuler plus de 400 véhicules qui répondent à
Les émissions de particules des camions ont été divisées par 20 en 25 ans (à partir d’une motorisation Euro 6)
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Cadre national pour des chartes sur la logistique durable en ville
Eric Devin, président de l’association Certibruit :
« Le rôle de Certibruit est de fédérer les acteurs engagés dans le développement des livraisons silencieuses ». la norme anti bruit Piek : Auchan, Carrefour, Casino, Martin Brower – McDonald’s, Picard et Monoprix.
Au cœur de la stratégie “Carrefour” Grand témoin lors de l’inauguration des nouvelles installations d’essai du Cemafroid, le centre d’expertise de la chaîne du froid, à Fresnes le 30 juin 2016, Philippe Pieri a souligné les enjeux et les solutions aujourd’hui privilégiées par Carrefour pour la livraison de ses magasins en ville. Le directeur stratégie et négociation transport de la supplychain du distributeur rappelle tout d’abord que « les magasins de proximité sont les moteurs de la croissance du groupe ». Et sur un parc de 6 000 magasins tous formats confondus, « plus d’un millier de proximité se situent dans des zones sensibles ». Face à ces enjeux, la
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Créer une concertation à l’échelle nationale dans le but d’harmoniser les volontés collectives et les réalités économiques des acteurs autour de la logistique urbaine. Tel le but du Cadre national pour des chartes sur la logistique durable en ville piloté par le ministère en charge des Transports et de l’Environnement (MEEM). « Ce cadre n’a pas de caractère prescriptif mais rassemble des actions pouvant être déclinées localement afin de s’adapter aux spécificités géographiques, environnementales et aux nécessités de développement économique des territoires concernés », explique Annette Gogneau, chef de bureau à la DGITM. Cette initiative s’intègre dans la stratégie nationale “France Logistique 2025”. Laquelle prévoit en effet de Annette Gogneau, chef « promouvoir le développement des chartes locales en faveur d’une de bureau à la DGITM : logistique urbaine durable, en déclinant le cadre national. Ces chartes « Les chartes constituent de bons outils de dialogue et d’actions communes entre locales acteurs publics et privés. L’expérimentation des outils d’accompagne- constituent de ment se fera à partir de juin 2016 auprès des collectivités volontaires ». bons outils de Dans cette perspective, les finalités de ce Cadre national et une “boîte dialogue entre à outils”, reprenant les actions recensées à disposition des collec- acteurs publics tivités souhaitant s’engager dans l’élaboration d’une charte locale, et privés ». sont consultables aux adresses http://www.developpement-durable. gouv.fr/IMG/pdf/cadre_national.pdf, et http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ Fiche_cadre_national_mars_2016_VD1-1.pdf. Une vingtaine de fiches concernent les livraisons à horaires décalés et silencieuses.
stratégie de Carrefour pour pénétrer les cœurs de ville par la route s’appuient sur trois piliers. « Economique, le premier vise à réduire le
Julien Darthout, délégué général du Club Demeter environnement & logistique :
« La livraison en horaires décalés est une piste prioritaire pour les livraisons de marchandises en milieu urbain ».
C’est la part de la route dans les flux de marchandises en Ile-de-France (IAU Ile-de-France)
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nombre de camions utilisés en optimisant les chargements et en diminuant les kilomètres à vide en amont. Ces règles de bon sens nous ont permis d’améliorer nos coefficients de remplissage de 15 à 20 % ». Consacré à l’environnement, le deuxième privilégie les motorisations alternatives. Après un test concluant à Lille puis à Paris, Carrefour a opté pour le gaz naturel et le
biométhane avec le déploiement, d’ici à 2017 avec le concours de transporteurs, d’une flotte de 200 véhicules au GNV et Bio – GNV approvisionnant 250 magasins urbains dans les principales agglomérations françaises. A travers cette action, l’enseigne prévoit de réduire de plus de 20 000 tonnes de CO2 l’impact de ses livraisons en 2017. « Cela représente une réduction de 10 % de
Référentiel Piek, intransigeant sur les nuisances sonores Les équipements portant le marquage Piek contribuent à la diminution du bruit engendré par les livraisons et au respect des riverains. Les seuils fixés par le référentiel est de 65 dB(A) pour les livraisons entre 19 h et 23 h, et de 60 dB(A) pour celles réalisées entre 23 h et 7 h. Tous les matériels sont concernés, du moteur du camion aux groupes frigorifiques en passant par les remorques et caisses des véhicules, les hayons, les engins de manutention comme les transpalettes… Le Cemafroid, le centre d’expertise de la chaîne du froid, est l’organisme qui gère les droits d’utilisation du marquage Piek en France, et attribue la certification aux différents matériels sur la base de tests et essais normés.
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Logistique urbaine l’empreinte carbone de la supplychain de Carrefour France », relève Philippe Pieri. Une contribution importante au regard du programme de réduction des gaz à effet de serre du groupe à hauteur de 40 % entre 2010 et 2025. Quant au surcoût à l’acquisition des véhicules GNV et Bio - GNV, le responsable assure qu’il est amorti sur 5 ans, durée des collaborations conclues avec ses transporteurs engagés dans la démarche.
Plans de prévention des bruits de l’environnement Selon Olivier Chrétien de l’Agence d’écologie urbaine, 11 % des Parisiens résideraient dans un environnement sonore bruyant à cause du trafic routier, soit un environnement dont le bruit ambiant est supérieur à 68 dB(A). Avec la même origine, plus de 5 % seraient également victimes de nuisances nocturnes, soit supérieur à 62 dB(A). Ces données proviennent des cartes de bruits rendues obligatoires par la directive européenne n°2002-49 du 25 juin 2002 qui prévoit la mise en œuvre de plans de prévention des bruits de l’environnement (PPBE). En ligne avec la démarche Certibruit, ces plans visent à prévenir et à réduire l’exposition au bruit dans l’environnement, y compris le bruit ambiant issu des transports et des livraisons. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit serait le deuxième facteur environnemental sur la santé derrière la pollution de l’air… autre cible de la démarche Certibruit.
Certification des magasins Sociétal, le troisième pilier promeut la certification Certibruit des magasins et la livraison en silence à l’aide de véhicules Piek. En sus de ses qualités environnementales avec la baisse de 60 % des émissions de CO2 et de 90 % des oxydes d’azote et des particules, les motorisations au gaz divise par deux les nuisances sonores par rapport aux motorisations diesel Euro 6. « La certification Certibruit est une vrai réponse pour les commerçants responsables avec le conducteur et le management comme facteurs clés de succès ». D’ores et déjà, Carrefour revendique la plus grande flotte respectant la norme Piek avec plus de 150 véhicules.
Jean-Marc Platero, président de Transfrigoroute France, directeur d’exploitation du réseau national transport du groupe STEF :
« Eviter la dispersion, tant financière qu’opérationnelle, pour tous les acteurs concernés ». D’ici fin 2016, le distributeur prévoit la labellisation de 20 magasins dans huit grandes agglomérations françaises, contre quatre fin 2015. Illustrés par l’enseigne de distribution, les déploie-
ments en cours du label Certibruit « démontrent la conséquence positive des nouveaux schémas logistiques mais également les conditions requises pour soutenir ces pratiques en termes d’organisation et de moyens techniques », reprend Julien Darthout. « L’enjeu est de livrer le moins souvent et de rester en ville le moins longtemps possible. Pour atteindre cet objectif, les livraisons en horaires décalés représentent une bonne réponse opérationnelle qui prend en compte les réalités des entreprises, mais aussi celles des riverains et des collectivités ».
l’Environnement et la mairie de Paris, Rémi Paing du groupe Fraikin a dressé un état des lieux de l’évolution des matériels certifiés Piek. « La marque Piek atteste que les matériels respectent le seuil sonore de 60 dB(A), ce qui les rendent adéquats aux livraisons nocturnes pour lesquels il est d’usage de ne pas dépasser les seuls suivants : 65 dB(A) pour les livraisons entre 19 h et 23 h, et 60 dB(A) pour les livraisons entre 23 h et 7 h ». Depuis 2009, année de la première semi-remorque frigorifique Piek en France conçue via le partenariat
Une gamme complète Lors du colloque sur les livraisons de nuit organisé le 13 mai 2016 par l’association Certibruit avec le soutien du ministère en charge de
Livraison de nuit : Quels résultats ? A partir des travaux conduits par le Club Demeter environnement & logistique, ses membres possèdent aujourd’hui d’une base chiffrée sur les avantages des livraisons en horaires décalés ou de nuit avec des organisations et moyens respectant la norme Piek. En termes d’émissions polluantes telles que le CO2, les NOx et les particules, les réductions s’élèvent jusqu’à 37 % ! L’amélioration du taux de ponctualité des livraisons est de l’ordre de 16 %, et l’augmentation de la vitesse commerciale des véhicules jusqu’à 15 %. Non quantifiées, le Club met aussi en avant la baisse du stress des conducteurs et la diminution du nombre de véhicules lors des heures de pointe, participant à la baisse de la congestion routière.
Philippe Pieri, directeur stratégie et négociation transport, Carrefour France :
« Les règles de bon ses nous ont permis d’améliorer nos coefficients de remplissage de 15 % à 20 % ».
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entre le carrossier industriel Chereau, le fabricant de groupes frigorifiques Carrier Transicold et le fournisseur de hayons élévateurs Dhollandia, la gamme s’est sensiblement étoffée. Aujourd’hui, le label est attribué à des motorisations diesel Euro 5 EEV et Euro 6 respectant son référentiel, et à tous les véhicules fonctionnant au gaz naturel compressé (GNC) et liquéfié (GNL). Sous température dirigée ou non, une quinzaine de carrossiers industriels proposent également des matériels Piek. Côté groupes frigorifiques, si les modèles thermiques n’accèdent pas toujours aux seuils minima requis, en revanche, les nouvelles générations électriques et cryogéniques le reçoivent nativement ; ces derniers fonctionnant la plupart des cas de façon autonome avec le moteur du véhicule en marche ou à l’arrêt. Les fabricants de moyens de manutention sont aussi dans
dans le cas d’une motorisation au gaz.
Reconnaissance
Rémi Paing, chargé de mission au sein du groupe Fraikin :
« La marque Piek atteste que les mmatériels respectent le seuil sonore de 60 dB(A), ce qui les rendent adéquats aux livraisons nocturnes ».
la boucle qu’ils soient fournisseurs de hayons comme Dhollandia et MBB Plafinger, ou de transpalettes à l’image de Fenwick, Still, OM et Toyota Material Handling. Selon Rémi Paing, le surcoût d’un ensemble routier Piek s’élève entre 6 et 15 %, plus
Aujourd’hui l’association Certibruit compte 45 adhérents. « Son rôle est de fédérer les acteurs engagés dans le développement des livraisons silencieuses, d’accompagner les collectivités et les entreprises, de développer les outils opérationnels de déploiement des livraisons de nuit à travers le label Certibruit, des formations des personnels… et de participer aux expérimentations », présente Eric Devin, son président. En complément d’affichettes remis aux sites labellisés qui ont parfois consentis à de lourds investissements pour améliorer l’insonorisation de leurs installations, l’association encourage aujourd’hui la délivrance de macarons à poser sur les matériels des transporteurs engagés. Au total, une quarantaine de sites sont certifiés en France
dont 72 % sont des restaurants (enseigne McDonald’s en particulier), et 28 % des magasins. La moitié des sites sont situés dans Paris. Autres nouveautés et améliorations de la charte avancées par Eric Devin : « La mise en transparence des notations des sites, et la formation des personnels intégrés aux visites de contrôle » qui assurent une démarche d’amélioration continue en complément d’audits annuels. Assortie d’une ligne téléphonique indépendante et d’une information des riverains, la démarche Certibruit est de plus en plus reconnue par les collectivités locales. Cette reconnaissance revêt un caractère capital pour les enseignes de distribution et chaînes de restauration qui souhaitent développer leurs réseaux dans les villes… à l’heure où les places sont de plus en plus rares et les autorisations difficiles à obtenir. n Erick Demangeon
La marche et le vélo investissent la logistique urbaine Un temps délaissé, le vélo et depuis peu la marche accompagnent les politiques des villes consacrées à la logistique urbaine. Autour de points de consolidation mobiles ou fixes, ces outils se révèlent par leur polyvalence et leur souplesse d’exploitation. Reste à en affiner les règles d’exercice sur le marché du transport et de la logistique.
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armi les 22 solutions retenues par l’appel à projets d’expérimentation Logistique urbaine durable lancé en mars 2015 par la Ville de Paris en
association avec Paris&Co et ses partenaires, quatre s’appuient sur des organisations pédestres ou au moyen de vélos cargos. Diversifié, leur périmètre couvre la
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
mutualisation des flux, la fourniture de stockage mobile et la livraison. Dans le cas de son projet “Shopping Center”, Coursier.fr a conçu ainsi un hub de consolidation
de 500 m2 situé dans le 8e arrondissement couplé à des triporteurs et véhicules électriques. « Cette organisation conjugue des opérations d’enlèvement et de livraison.
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Logistique urbaine Elle permet de consolider et de mutualiser les flux de nos clients de manière à limiter leur empreinte carbone et à abaisser leurs coûts d’expédition », valorise Antoine Petit, directeur commercial de Coursier.fr. Avec une livraison garantie dans la journée pour les commandes reçues avant 13 h, et J+1 avant 13 h pour les commandes reçues après 13 h, ce “Shopping center” s’intègre à une nouvelle offre refondue l’an passé par l’entreprise de courses. Elle comprend aussi la prestation “#Day” pour les livraisons à vélo dans la journée à Paris et en 1ère couronne pour des commandes passées avant 13 h, et “#Distrib” pour les envois en masse. Ici, le client précise les caractéristiques de ses expéditions, et Cousier.fr lui soumet plusieurs tarifs dégressifs en fonction du délai de livraison choisi.
Vélo cargo à assistance électrique type Nihola utilisé par Coursier.fr Egalement sélectionné par la Ville de Paris, le projet d’UPS contourne la nécessité d’un ELU au moyen « d’un point de consolidation mobile à partir duquel des vélos électriques partent pour réaliser les livraisons chez les professionnels et les particuliers », présente le prestataire. En provenance de toute la France et de l’étranger, les colis préparés dans son agence de La Courneuve sont placés dans une remorque. Laquelle est ensuite intégrée à la tournée d’un camion de 12 tonnes qui
Triporteur équipé d’une caisse frigorifique la dépose le matin jusqu’à une aire de livraison dans le 2e arrondissement de Paris. Au départ de ce point de consolidation mobile, les livraisons réalisées par des vélos cargos sont couplées à des enlèvements de colis ramenés à la remorque. Celleci est ensuite reprise dans l’après-midi par le camion à la fin de sa tournée pour être acheminée à l’agence de La Courneuve.
La livraison de quartier Associant Biocycle et Au Pas de Courses, un 3e projet consiste à mutualiser leurs espaces et leurs moyens logistiques dans le cadre d’activités de valorisation des invendus alimentaires et de livraison de produits frais. Avec le concours du réseau de magasins Franprix (et ouvert à d’autres partenaires), l’objectif « est d’assurer une rotation collecte-distribution 2 à 3 fois par semaine au moyen de triporteurs : Biocycle apporte son savoirfaire dans le domaine du don alimentaire et son réseau d’associations, Au Pas de Courses son réseau de quartier (Batignolles), sa plateforme en ligne et ses livreurs “ultra-local” à pieds et en vélos cargos ». A l’initiative de Voisins Relais, le 4e projet permet à un particulier d’utiliser l’adresse d’un voisin pour se faire livrer ses commandes effectuées en ligne. « Le client
achète via Internet et indique l’adresse d’un voisin comme adresse de livraison. Celui-ci réceptionne le colis et le relivre sur un créneau horaire d’un quart d’heure défini par le client. Pour ce service, le voisin est rémunéré », renseigne la start-up créée en 2015. Testé sur 4 arrondissements, ce service vise à « neutraliser l’insatisfaction de l’acheteur sur Internet, créer un lien social, diminuer les coûts de transport et le trafic ainsi que la pollution dans les villes ». Il est également expérimenté à Reims avec le concours de 10 000 internautes. Pour cette solution, la marche est le mode de livraison privilégiée. Le mode pédestre est d’ailleurs celui qui a fait le succès des points relais en transférant la gestion du dernier kilomètre au client pour aller chercher son colis dans un point de consolidation, soit un commerce de proximité ou une consigne.
Polyvalence Quels enseignements tirés de ces quatre exemples en cours de test à Paris, et éligibles à des aides financières du Fonds Paris Innovation Amorçage créé par la Ville de Paris et BPI France, ou à la mise à disposition de locaux ? Le principal est le recours à un point de consolidation mobile ou fixe. Lequel semble indissociable d’une logistique pédestre ou au moyen de vélos cargos en
raison de leur rayon d’action limité. Historiquement, les services postaux en France et à l’étranger fonctionnent d’ailleurs sur ce principe pour la distribution du courrier et de colis légers. En France, La Poste est toujours l’entreprise qui possède la première flotte de vélos avec près de 20 000 exemplaires dont plus de la moitié avec assistance électrique. De nombreuses entreprises privées s’appuient sur un schéma similaire à l’image de La Petite Reine, filiale du groupe Star’s Service, Novéa, Vert chez Vous, filiale du groupe Labatut qui a repris Greenway début 2016, ou encore Green Link.
Vélo cargo développé par UPS Le deuxième enseignement est la diversité des prestations proposées. A Rennes par exemple, Toutenvelo est spécialisé dans la course au moyen de vélos et triporteurs mais aussi dans le déménagement sur zone courte avec l’emploi de remorques d’une capacité jusqu’à 400 kg et 15 m3. Le loueur Petit Forestier a également enrichi son catalogue de véhicules d’un triporteur avec caisse frigorifique pour le transport de produits sous température dirigée.
Profession encadrée
Tok Tok Tok propose une prestation d’achat délégué avec livraison en mode doux
Le renfort de nouvelles technologies est une autre caractéristique du développement des services de livraison à pieds et à vélo. Grâce à leurs portails, Coliweb et Deliver.ee
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ZCR et classes de véhicules : Paris et Lyon ouvrent la voie
Triporteur conçu par Vert Chez Vous, filiale du groupe Labatut permettent ainsi la mise en relation entre l’offre de coursiers “runners” ou cyclistes (motorisés également), et la demande de clients pour des services BtoB, BtoC et CtoC. Selon la même logique, outre-Atlantique, la société Uber a lancé en avril 2014 à New-York son service UberRush. Différence de taille toutefois entre ces trois exemples, en France, Coliweb et Deliver.ee interviennent en qualité de commissionnaires de transport. Sur le territoire national, les coursiers à vélo ont vu leur statut évolué en effet depuis le 12 décembre 2014. Depuis cette date et la publication de l’avenant n° 104 dans le Journal officiel du 2 avril 2015, ils sont intégrés à la Convention collective nationale des transports routiers et des loueurs. Un moyen de les protéger et… de lutter contre une concurrence jugée déloyale par les professionnels historiques de la course soumis à des obligations pour exercer : acquitter des charges sociales et fiscales, s’inscrire au registre du commerce et des sociétés ainsi qu’au registre des transporteurs et des loueurs…
par Hervé Street dirigeant de Star’s Service, s’inquiète du risque “d’ubérisation” de leur profession. Un risque réel au regard du bras de fer engagé dans le secteur des taxis et des VTC, et de la multiplication des outils de mise en relation entre la demande exprimée par des particuliers voire des entreprises, et d’autres particuliers, sans statut ni qualification spécifique, proposant des services de livraison à pied ou en bicyclette. Deliveroo, UberEats, Coursier Privé, Take Eat Easy, Foodora, Tok Tok Tok, Stuart, Resto In… sont quelquesunes de ces entreprises qui ont investi depuis trois ans pour les plus anciennes, le marché de la livraison à domicile. Adossées à des applications informatiques de mise en relation très performantes dans différentes filières, elles sont à l’origine de nouveaux services qui se focalisent, pour l’heure, sur le BtoC mais avec des ambitions affichées dans le BtoB. Grâce à l’intermédiation, un particulier situé à Paris peut ainsi accéder par exemple à des milliers de restaurants pour une course rémunérée au mieux à 7,5 €. Ces livraisons sont assurées par des particuliers, pour la plupart
Risque “d’ubérisation” Pour autant, le Syndicat National des Transports Légers (SNTL), membre de l’Union TLF, du GATMARIF et présidé depuis le 30 janvier 2016
Coursier à vélo de la société Novéa
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En application de la loi de transition énergétique, deux textes parus fin juin 2016 offrent de nouveaux outils aux collectivités territoriales pour réguler leur circulation automobile et intervenir sur leur qualité de l’air. Donnant naissance aux vignettes Crit’Air, le premier établit une nouvelle classification des véhicules, de transport de marchandises compris, en fonction de leur niveau d’émission de polluants atmosphériques. De la plus à la moins vertueuses à partir des motorisations, des normes Euro et/ou des dates de première immatriculation, huit classes sont ainsi définies dont deux réservées aux véhicules électriques, hydrogènes, hybrides et au gaz. A motorisation diesel, seuls les poids lourds jusqu’à la norme Euro 3 sont classés. Pour les identifier, chaque véhicule pourra apposer une vignette de couleur à commander sur www.certificat-air.gouv.fr en acquittant 3,7 € hors frais postaux. Le second texte offre la possibilité aux collectivités qui le souhaitent de mettre en place des zones à circulation restreinte pour les véhicules les plus polluants sur tout ou partie de leur territoire. Ces “ZCR” sont créées au moyen d’un arrêté local après justification par une étude environnementale et avis des autorités organisatrices de la mobilité, des conseils municipaux des communes limitrophes, des gestionnaires de voirie et des CCI concernées. La classification des véhicules devrait aider les collectivités à définir les modalités de leurs futures ZCR… Paris et Lyon sont les deux premières métropoles qui ont annoncé la mise en œuvre de ces nouveaux outils.
Service de livraison en triporteur proposé par La Petite Reine, filiale de Star’s Service sous statut auto-entrepreneur, à vélo, roller ou à pieds mais aussi en scooters et véhicules thermiques. Ces livreurs n’ont pas de contrat de travail mais des contrats de prestation, rémunérés à la tâche sans couverture sociale ni de santé en cas d’accident. Dès lors, le SNTL dénonce « ces pratiques déviantes de l’économie collaborative. Elles sont à l’origine d’une concurrence déloyale, et mettent en péril nos entreprises et nos emplois ». Le Syndicat rappelle que les nouveaux entrants nés de l’économie collabo-
rative « doivent respecter les lois et réglementations en vigueur de commissionnaires ou de transporteurs ». Il souligne aussi que « pour livrer des colis, il est interdit de faire travailler des particuliers ou des autoentrepreneurs. Nous demandons aux pouvoirs publics de clarifier cette situation, et d’imposer des règles communes à tous, y compris en termes de charges et de fiscalité ». Dans l’attente d’une position urgente de la part des pouvoirs publics, le SNTL a engagé ses premières procédures judiciaires auprès d’entreprises ne respectant pas ces règles. Le syndicat met aussi en garde leurs partenaires, fonds d’investissement et établissements financiers qui les soutiennent, « s’exposant aux mêmes risques de sanctions qu’eux ! » n Erick Demangeon
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Pièces détachées
Un secteur toujours en mouvement
Transposition du modèle e-commerce à la logistique de la rechange, essor du marché de la pièce d’occasion, accroissement des catalogues, intensification de la concurrence et demain impression 3D : voilà autant de phénomènes auxquels doivent s’adapter les acteurs de la pièce détachée.
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our se faire une idée de l’évolution du contexte et des pratiques dans la distribution des pièces de rechange, c’est d’abord vers le secteur automobile qu’il faut se tourner. Et les choses bougent, comme en témoigne Frédéric Pasqual, directeur général de Geodis pour le métier de la logistique contractuelle en France : « L’activité pièces détachées n’est pas la plus conséquente parmi celles de l’activité logistique contractuelle de Geodis. Néanmoins, nous constatons une accélération des appels d’offre sur le sujet dans l’automobile. Cette accélération résulte de l’arrivée de nouveaux acteurs dans un contexte de diminution des marges et des prix ». Le tout sur fond de progression du canal de distribution internet, marché qui aurait plus que doublé ces 5 dernières années, et de vieillissement du parc automobile, avec des véhicules âgés en moyenne de 5 à 7 ans. Pour l’instant, les études tendent à montrer que les acheteurs de pièces
La pièce détachée auto de rechange en chiffres :
Syncron débarque en France Syncron, éditeur suédois de solutions SaaS de planification, de tarification et de gestion des pièces de rechange, enregistre depuis trois ans une croissance à deux chiffres et vient d’annoncer l’ouverture d’une implantation en France, à la fois pour mieux accompagner sa clientèle locale et pour répondre aux besoins d’un marché en plein développement, lequel ne se limite plus au seul univers automobile : « Si la demande est historiquement forte dans l’automobile, elle émane aujourd’hui d’une multitude de secteurs, comme ceux de la construction et des outils et équipements, par exemple dans le monde de l’embouteillage », note Frank Wachowiak, responsable commercial de Syncron dans l’Hexagone. Concurrent plus ou moins direct d’acteurs comme PTC ou JDA, Syncron met en avant la rapidité de déploiement de sa solution ainsi que son expérience dans la pièce détachée : « Dans ce domaine, et en particulier dans l’automobile, il n’y a pas de parfaite continuité dans les commandes. Il faut une parfaite connaissance du secteur pour des prévisions statistiques fiables en termes de stocks utiles au respect des engagements contractuels. Il faut pouvoir suivre en même temps le cycle de vie de la pièce et celui de l’appareil qui l’incorpore, afin d’anticiper la tendance naturelle à la baisse de la demande sur tel ou tel article », commente Antonio Mascolo, directeur avant-vente de Syncron pour la zone Europe du Sud. Syncron investit aujourd’hui 30 % de ses revenus en R&D. Ses solutions permettraient d’atteindre un ROI de 7 à 15 % sur l’optimisation des stocks/flux de pièces, et de 5 à 7 % sur le volet “price management”.
en ligne sont généralement les plus motorisés, mais nul ne peut nier la démocratisation de ce canal, par lequel le consommateur bénéficierait de prix 40 à 60 % inférieurs à ceux pra-
12,88
tiqués dans la distribution traditionnelle.
Un secteur-clé : la pièce auto « Le canal e-commerce connaît une croissance
Le marché français de la pièce de rechange hors main d’œuvre pesait 12,88 milliards d’euros en 2014, soit une baisse d’environ 1 % par rapport à 2013.
exponentielle et représente maintenant un mode d’achat à part entière. Tous les principaux acteurs de la filière se sont investis sur le sujet », commente
53,4 %
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Les réseaux des constructeurs automobiles détiennent encore 53,42 % de ce marché.
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Daikin France
Une logistique de la rechange optimisée
La pièce de rechange n’est pas traitée avec soin que dans le secteur automobile. Elle l’est partout où le SAV est un facteur-clé de compétitivité. Exemple avec Daikin France, qui gère un stock de plus de 3 000 références. Depuis plus de 16 ans, la logistique des produits finis de Daikin France, spécialiste des systèmes de chauffage et de climatisation, est externalisée auprès du prestataire Rhenus Logistics, une collaboration qui vient d’être reconduite pour 5 années supplémentaires par suite d’un appel d’offres classique. Si la pièce détachée de rechange, qui est venue se greffer aux attributions de Rhenus il y a six ans, n’était pas le dossier le plus stratégique de cette remise en concurrence, son acheminement rapide dans le cadre du process Daikin de maintenance curative demeure pour la marque un élément-clé de la qualité de service et de la satisfaction client. De fait, la logistique des pièces de Daikin France a connu un certain nombre d’améliorations ces dernières années. Sur proposition de Rhenus, le mode d’entreposage a d’abord évolué : une grande partie des 16 000 pièces (lesquelles correspondent aux 3 330 références les plus demandées) sont désormais stockées par le prestataire en armoires à plateaux Kardex, ce qui a permis un gain de place et une préparation plus efficace pour les pièces de poids et de dimensions acceptables. Comme souvent dans le monde de la pièce détachée, ces références sont diversement sollicitées : sur le site Rhenus de Saint-QuentinFallavier, on trouvera donc 364 pièces de la référence Daikin la plus stockée contre une seule pièce de la moins stockée. Et comme souvent, toutes ces références ne forment que la partie émergée de l’iceberg : « le reste du catalogue, composé de pièces moins couramment utilisées, est stocké dans notre entrepôt européen, situé en Belgique », détaille Dominique Dovis, manager du service logistique de Daikin France. Cette proximité de la Belgique est un atout : quel que soit le type de pièce requise et l’entrepôt d’où elle provient, le client français subissant une panne pourra être livré et dépanné à J+1. Les références de pièces stockées à l’échelle de la France représenteraient approximativement un quinzième du catalogue. Dans ce contexte d’externalisation, « Daikin conserve ses prérogatives en ce qui concerne l’achat des produits, la décision
7 000
Dans l’UE à 15, on recense environ 3 000 fabricants et 7 000 distributeurs de pièces détachées, soit plus d’un million de salariés.
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sur la composition du stock de pièces de rechange ainsi que le transport de celles-ci jusqu’à l’entrepôt de Rhenus, qui gère le stockage et le transport à partir des ordres de commandes que nous leur faisons parvenir », explique le manager. Autrement dit, le prestataire intervient au niveau opérationnel : il traite actuellement 350 commandes (en moyenne 1,2 ligne) de pièces détachées chaque jour, un chiffre qui a beaucoup augmenté ces dernières années, tant du fait de la conjoncture des ventes que de l’expansion structurelle du parc d’appareils installés. Tendance assez logique : « Dans le secteur de la climatisation, les pannes constatées surviennent généralement soit aussitôt après la première mise en route, soit après plusieurs années d’exploitation ». Ce qui va se traduire dans les flux de pièces expédiées, avec en gros une moitié de pièces destinées à des appareils neufs, et une autre moitié à des appareils plus anciens. Ces données ne simplifient pas la prévisibilité des sorties de pièces et imposent un débat permanent sur ce qui doit être maintenu ou non en stock, notamment en fonction du cycle de vie des gammes d’appareils. Mais la marque a des atouts et des repères solides. « Pour cette problématique de la pièce détachée, nous bénéficions de l’expérience de notre maison-mère japonaise : le marché japonais de la climatisation est en effet saturé, et la demande y est avant tout de renouvellement, ce qui explique que la partie service/maintenance/dépannage y ait pris une grande importance », conclut Dominique Dovis. En dépit de toutes ces évolutions, Daikin France et Rhenus ne cessent d’explorer d’éventuelles pistes d’amélioration. Cellesci vont par exemple concerner les choix d’emballage ou la gestion des retours de pièces. Le chantier de la rechange n’est bien sûr jamais terminé…
6,5 %
Le e-commerce représentait 6,5 % du marché en 2014, où 15 % des automobilistes ont acheté des pièces auto sur internet, contre 7 % en 2010.
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Pièces détachées Frédéric Pasqual, lequel parle en connaissance de cause puisque Geodis opère la logistique du réseau Norauto depuis maintenant 18 ans, acheminant les pièces en France, en Italie et dans la péninsule ibérique à partir d’un entrepôt situé en région lyonnaise. Ce réseau européen du réparateur s’est fortement densifié ces dernières années : il se compose désormais de plus de 500 centres auto. Le cas est intéressant, puisqu’on y perçoit clairement l’effet de toutes les tendances ayant cours dans le secteur. Cela fait plus de 5 ans que Norauto s’est lancé dans le e-commerce, dans le cadre de son partenariat avec Geodis. L’entreprise a donc déjà acquis une certaine expérience dans ce domaine. La logique multicanal est même déjà bien intégrée, avec la possibilité de retirer une pièce en magasin en moins de 2 heures ou de faire livrer sa commande sous 24h, soit dans un centre Norauto (Click and Collect), soit à domicile ou dans un point
Frédéric Pasqual, Geodis Logistics :
« Nous constatons une accélération des appels d’offre dans la pièce détachée automobile. »
Value Chain Parts : l’événement pièces détachées En 2015, Value Chain Parts, « le rendez-vous annuel des entreprises dont l’activité fournit des pièces détachées ou intègre un SAV, la maîtrise de la supply chain des consommables MRO, des pièces de rechange, des outillages et des équipements », avait réuni 180 professionnels en quête de bonnes idées le temps d’une journée. Cette année, l’événement se tiendra le 22 novembre à la Cité Internationale de Lyon, suivant le même protocole que les éditions précédentes. Au menu : rendez-vous-experts et ateliers “sur mesure” répondant aux préoccupations des acteurs du monde de la pièce détachée ou de rechange, retours d’expérience ciblés et exposés thématiques. L’an dernier, Volkswagen France était venu apporter son témoignage sur la réorganisation de son secteur pièces détachées dans l’Hexagone. Cette année, les organisateurs devraient entre autres mettre l’accent sur les problématiques de prévision et de planification. Le programme devrait commencer à être dévoilé à partir de la rentrée.
relais (Click and Delivery). Évidemment, le client peut aussi prendre rendez-vous, en ligne, pour faire monter la pièce en atelier. La part des ventes de Norauto via internet connaît ainsi une croissance à deux chiffres. Ce type de dispositif impliquant la mise en place de services web connectés au WMS du logisticien est déjà déployé par Geodis dans d’autres métiers du e-commerce : il trouve ici un nouveau champ d’application. Mais la digitalisation n’est pas la seule préoccupation d’un acteur comme Norauto, confronté comme les autres à l’augmentation structurelle du nombre de références en catalogue. « Ces dix dernières années, le nombre de pièces référencées sur le marché a progressé de 40 %. Elles peuvent être stockées sur la plateforme dédiée, portées par les fournisseurs et traitées en cross-docking, ou encore livrées directement par le fournisseur », détaille Frédéric Pasqual. Tout ceci en tenant compte des pics d’activité saisonniers, sur
un marché où la concurrence accrue fait déjà naturellement pression sur les prix et les délais. Toutes ces conditions nécessitent un process maîtrisé et un système d’information souple et performant. En résumé, un prestataire logistique investi d’un important dossier pièces détachées doit se distinguer par sa capacité à tenir un stock multi-références en se montrant compétitif sur les délais, à accompagner ses clients sur le web et dans un périmètre géographique souvent étendu, ou encore à “gérer des ICPE spécifiques et des produits réglementés”.
Des nouvelles tendances La question des délais, avec des livraisons 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à J0 ou J+1 qui deviennent la norme, n’est pas seulement plus aigüe du fait de l’essor du ecommerce. « Nous traitons de plus en plus de matériel crucial dans ces dossiers pièces détachées. Par exemple, Daikin nous a tou-
jours demandé une parfaite réactivité : les climatiseurs peuvent être installés dans des salles d’opérations où toute panne doit être gérée immédiatement », explique Egbert Maagd, président de Rhenus Logistics France, prestataire qui gère également des clients dans le high tech ou le secteur de la préparation de kits médicaux à haute valeur ajoutée (voir notre cas sur Daikin). Pour le dirigeant, « le champ des prestations proposées aux acteurs distribuant de la pièce de rechange a tendance à s’élargir. La gestion des retours devient de plus en plus une règle. Dans le cadre de certains contrats, notre rôle va s’étendre jusqu’à la réception de matériel défectueux, au premier diagnostic et même à de la réparation simple ». Un constat valable pour la rechange et la logistique de distribution mais aussi pour la première monte et la logistique de production, avec par exemple des prestations de montage sortant du cœur de métier du client. ••• Suite page 37
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Laurent Gontharet, directeur supplychain d’Autodistribution « Les principaux éléments structurants de notre activité demeurent la gestion d’une multiplicité de produits et la connaissance de leur cycle de vie » Startégies Logistique : Comment s’organise la logistique d’un groupe comme Autodistribution ? Quel est son degré de centralisation ? Laurent Gautharet : La particularité de notre activité est qu’elle nécessite une logistique à la fois centralisée et décentralisée. Centralisée, d’abord, parce que celle-ci repose sur des entrepôts amont performants qui concentrent une grande partie des flux livrés par les fournisseurs et où nous stockons plusieurs centaines de milliers de références. Nous approvisionnons principalement nos magasins à partir de ces entrepôts nationaux, qui sont organisés par familles de produits et pour la plupart situés en région parisienne : l’entrepôt Bremstar de Saint-Fargeau traite les pièces PL, l’entrepôt Logisteo de Moissy les pièces mécaniques VL, un autre site Seveso à Brie Comte Robert les produits dangereux (peinture, etc.). À Gennevilliers, l’entrepôt ACR stocke des pièces de freinage, châssis, moteur et alternateurs/démarreurs. À Lyon, nos entrepôts CORA gèrent pièces de carrosserie, projecteurs et pare-brises, des produits plus volumineux nécessitant un stockage et un transport spécifiques. S.L. : Et localement ? L.G. : Ensuite, notre logistique s’appuie à l’échelle locale sur plus de 450 magasins stockant, pour les plus importants, jusqu’à 30 000 références. Une hiérarchie des magasins en termes de
Autodistribution en trois mots Autodistribution, qui enregistre un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, est le leader de la distribution indépendante de pièces détachées VL et PL en France. Le groupe compte 5 500 collaborateurs en France et 1 000 en Pologne. Au-delà de son propre réseau de distributeurs, le groupe anime un groupement de 57 distributeurs, ainsi que le premier réseau français de garages et carrosseries (2 000 entreprises) et encore environ 1 100 enseignes Autoprimo. Le groupe Autodistribution, qui se distingue également par une ambitieuse politique de croissance externe, a annoncé en juin être entré en négociations en vue d’acquérir son homologue belge Doyen Auto, présent en France et au Benelux, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 194 millions d’euros en 2015.
capacité de stockage et d’organisation transport, permet à la fois de servir les clients au comptoir ou de les livrer. Dans les faits, un client peut être livré plus de 4 fois par jour et, selon son éloignement et les produits considérés, nous lui assurons une livraison en H+2 ou H+4, que rend notamment possible une vision du stock disponible en temps réel sur le web. Les pièces non stockées et disponibles dans nos entrepôts centraux, si elles sont commandées avant 18 heures, sont livrées le lendemain en sas avant l’ouverture des magasins. Il faut par ailleurs noter que nos entrepôts nationaux, qui gèrent à la fois le flux régulier de réapprovisionnement des stocks des magasins et celui, plus urgent, des commandes de dépannage (pièces non stockées localement), peuvent également faire office d’entrepôts régionaux avec une promesse équivalente à celle de nos magasins. S.L. : Comment déterminez-vous si une pièce de rechange sera stockée en amont ou en aval de votre réseau ? L.G. : L’implantation du stock en magasin est décidée par les enseignes, à partir de recommandations formulées en central par une équipe d’experts, lesquels ont pour objectif de maximiser la disponibilité immédiate en H+2 et H+4. Les décisions sont surtout dictées par la logique commerciale et marketing. La supplychain, en étroite relation avec les achats et les fournisseurs, identifie les opportunités de d’optimiser le service et le niveau de stock de l’entreprise, en centralisant l’ensemble des gammes et en particulier les très faibles rotations. Sachant que nous vendons plus d’un demi-million de références chaque année et que notre catalogue en comprend plusieurs millions, cette optimisation est un travail de tous les instants. S.L. : Quel est l’impact de phénomènes comme l’essor du ecommerce ou l’intensification de la concurrence sur votre activité ? Engendrent-ils une pression supplémentaire sur les délais ? L.G. : Ces phénomènes ont évidemment un impact sur l’activité, et les chantiers d’optimisation de la supplychain sont guidés par une logique d’aller toujours plus loin en termes de service, et de capacité à s’adapter. Nous avons conscience que les délais tendront encore à diminuer, comme dans certaines villes aux États-Unis, où des milliers de références sont aujourd’hui livrées en moins de 30 minutes. Nous cherchons naturellement à nous rapprocher petit à petit de ces standards. Nous travaillons par exemple sur nos entrepôts, aux moyens d’évoluer vers des “cut-off” plus tardifs pour la prise de commande avec livraison le lendemain. Nous aimerions amener cette heure limite jusqu’à 20 heures ou 21 heures. S.L. : Quels sont vos principaux chantiers d’optimisation ? L.G. : Notre principal projet en cours est la construction d’un entrepôt entièrement automatisé et robotisé de 36 000 m² à Réau, près de Moissy, justement destiné à remplacer le site
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Portrait Laurent Gontharet (ingénieur, ESIEE, Noisy-le-Grand) a d’abord exercé dans les années 1990 comme consultant en organisation industrielle et logistique chez PEA, puis a pris la direction logistique & approvisionnement de Brico Dépôt. Il a ensuite occupé plusieurs postes de directeur supplychain au sein des groupes Go Sport et Saint-Gobain (Building Distribution), et enfin dirigé les opérations d’Intermarché LEMI. Il est directeur supplychain d’Autodistribution depuis juillet 2014. Pendant son temps libre, il joue de la batterie, instrument qui comme la logistique impose de tenir la cadence !
Logisteo, actuellement saturé, employant 250 personnes sur 20 000 m², stockant 60 000 références de pièces pour VL et préparant quotidiennement 30 000 lignes de commandes. Le nouvel entrepôt permettra au minimum de doubler le nombre de références stockées et le nombre de lignes à préparer. L’installation incorpore des systèmes de type shuttle et miniload. Le bâtiment et les équipements viennent d’être livrés. Nous commencerons à y établir le stock en septembre pour un lancement de l’exploitation en janvier 2017. Cette nouvelle plateforme nous permettra de décupler notre réactivité dans la gestion des commandes urgentes qui nous parviennent en fin de journée. Nous avons d’autres chantiers d’amélioration mais celui-ci est évidemment le plus important. S.L. : Comment jugez-vous la maturité de la fonction supplychain dans le secteur de la distribution des pièces de rechange ? L.G. : Le métier se professionnalise. La pièce de rechange était l’un des derniers secteurs dans lesquels beaucoup de choses restaient à optimiser. Mais la filière se développe et rattrape progressivement son retard comme l’avait fait en son temps la GSB, mais aussi le négoce de matériaux électriques et du bâtiment. Il y a ceci dit beaucoup à faire dans le partage des approvisionnements, des prévisions avec les fournisseurs d’un côté, et dans la logistique du dernier kilomètre de l’autre. Les fournisseurs et nous distributeurs, pouvons encore accroître notre niveau de performance dans la gestion des gammes toujours plus larges, conséquence de l’augmentation du nombre de marques et de modèles de véhicules, et de leurs durées de vie. Cette multiplicité de références et la connaissance de leur cycle de vie demeurent les principaux éléments structurants de notre activité.
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
Au final, « les prestations deviennent plus pointues et complexes tout en sortant davantage du strict cadre de la logistique ». Et ce n’est pas tout : un certain nombre de nouveaux sujets sont déjà sur la table pour les prestataires. Si nous revenons un peu dans l’automobile, il y a d’abord cette émergence notable d’un marché de la pièce d’occasion, poussé par les assureurs et l’environnement réglementaire, les constructeurs étant soumis à l’obligation de recycler 95 % d’un véhicule. Ce marché de la pièce de réemploi, s’il ne représenterait encore que 2 % de celui de la rechange, est vu comme un moyen de contrer la hausse annoncée des prix. C’est donc un nouveau flux à traiter pour les logisticiens. Il y a ensuite la question, déjà maintes fois évoquée, de la prévision, liée évidemment à celle du raccourcissement des délais. De plus en plus d’outils existent pour améliorer la visibilité sur les sorties de stocks,
Egbert Maagd, Rhenus Logistics :
« Le champ des prestations proposées aux acteurs de la pièce détachée a tendance à s’élargir. »
notamment via un meilleur suivi des véhicules en circulation, véhicules de plus en plus connectés. Côté utilisateur, se généralisent les applications pour smartphone qui préviennent l’automobiliste des changements et révisions à opérer sur sa voiture. Ou comment passer d’une réparation subie à un entretien planifié pour mieux maîtriser les flux.
Impression 3D : révolution en vue ? Et à plus long terme, le marché de la rechange pourrait bien être plus profondément bouleversé par un autre phénomène : la démocratisation des moyens d’impression 3D. « Nous nous y préparons activement, confie Egbert Maagd. Si les imprimantes deviennent assez performantes, cela entraînera une diminution considérable des quantités de pièces stockées. Au Pays-Bas, une production de prothèses dentaires vient par exemple d’être relocalisée et fonctionne déjà sur ce mode ». Et si pour l’heure il est surtout question de pièces plastiques, le dirigeant rappelle que « l’impression de pièces métalliques est déjà techniquement possible ». Bien sûr, l’impression à la demande de pièces auto de rechange n’est pas encore tout à fait d’actualité, autant que la demande sur ces sujets reste extrêmement limitée. Mais le fait que les prestataires soient en veille active sur le sujet montre qu’ils ne comptent pas rester à la traîne le moment venu… n julien monchanin
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Mobilité professionnelle
L’Internet des objets booste le marché
Le passage à la mobilité professionnelle se généralise peu à peu dans la supplychain. Il est tiré par la transformation digitale des entreprises mais par des gains productivité, de la performance et de la qualité de service.
L
«
a mobilité est devenue l’une des pierres angulaires de la transformation digitale des entreprises et un puissant moteur pour l’optimisation des process existants” déclare, sur la “Une” de sa plaquette de présentation, l’équipe du salon “Mobility for Business”. C’est dire combien le mouvement vers la mobilité professionnelle (appliquée notamment à la supplychain) est aujourd’hui important et installé en profondeur. Les solutions de mobilité professionnelle apportent en effet beaucoup aux entreprises. Elles permettent, en tout premier lieu, à tous leurs itinérants, d’avoir accès au système informatique centralisé, en temps réel et où qu’ils soient. Lors de notre dernière enquête, il y a un an, nous observions que les projets “d’applis” mobiles au service de la supplychain étaient quatre fois plus nombreux que les projets natifs de l’entreprise. Et que la mobilité était devenue la priorité n°2 des directeurs informatiques, après le traitement analytique. Le constat de l’époque était aussi que les
10 %
Jean de Brossia, PDG de Praxedo :
« Nous avons vu apparaître de très nombreuses demandes de la part d’indépendants, de type Uber, pour des livraisons de colis ou de repas ». solutions de mobilité étaient plus faciles et plus rapides à mettre en oeuvre (pas plus de 6 mois) quand le niveau de connexion des entreprises était élevé. Aujourd’hui, les projets de mobilité professionnelle continuent à beaucoup progresser, comme l’indique de nombreuses déclarations de professionnels de ce secteur professionnels. « Après quelques années difficiles et plutôt atones, le marché de
Le marché mondial de la mobilité devrait continuer à croître de 10 % chaque année d’ici à 2020. (VDC 2016)
la mobilité professionnelle a commencé à se réveiller en 2015 et la demande reste forte en 2016. Cette mobilité est devenue pour les sociétés un véritable outil de compétitivité », rappelle Stanislas de Cordoue, directeur marketing de Hub One. « Concernant aussi bien la supplychain des entreprises que celle des aéroports et des centres commerciaux, les projets que nous rencontrons consistent surtout à mettre en place des services à forte valeur ajoutée. Aujourd’hui, la mobilité va de soi. On assiste même à une sorte de banalisation. Du coup, les demandes affluent et beaucoup d’entre elles viennent d’entreprises de plus en plus petites », tient à préciser Jean de Brossia, PDG de Praxedo. « En une année, le marché a beaucoup mûri », constate pour sa part Michel Sasportas, PDG de Danem. « Les entreprises ont réfléchi sur l’intérêt de la mobilité et évalué les retours sur investissement possibles. On a vu apparaître aussi de très nombreuses demandes de la part d’indépendants, de type Uber, pour des livraisons de colis ou de repas… »
50 %
« En matière d’optimisation de tournées, notamment, la mobilité progresse avec l’usage croissant du cloud, qui facilite le passage aux versions mobiles », assure de son côté Didier Robert, directeur général adjoint de Geoconcept. « Nous sommes d’ailleurs en train d’installer, dans le cloud de Microsoft/ la plate-forme Azur, tous les webservices d’optimisation de notre solution Tour Solver Cloud et de quoi la commercialiser en mode SAAS. Ce qui
Didier Robert, directeur général adjoint de Geoconcept :
« La mobilité progresse avec l’usage croissant du cloud, qui facilit le passage aux versions mobiles ».
50,7 % des Français se connectent chaque jour à Internet sur leur smartphone et 46,9 % le font par l’ordinateur. (Médiametrie/Netratings 2015)
n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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Trois questions… Gwen Rabier, directeur du salon “Mobility for Business” Stratégies Logistique : A quelques mois de l’ouverture de la 6e édition, comment se présente le salon Mobility for Business ? Gwen Rabier : Encore une fois, cet événement devrait connaître un grand succès. Les raisons de ce succès restent inchangées. Dès le début, nous avons su décrire la manière dont les solutions de la mobilité étaient conçues et les “applis” qu’elles peuvent porter. Nous avons réussi à trouver le bon discours pour orienter tel ou tel produit vers les bonnes personnes et vers les bons usages. Enfin, nous continuons à suivre de très près les tendances en matière de mobilité professionnelle. Ce qui est, bien sûr, très attendu des utilisateurs. Ainsi, en début d’été, 60 % des stands étaient déjà réservés. Le nombre d’exposants total devrait atteindre 140, contre 127 l’année dernière. Jacques Deckert, responsable marketing de Timcod :
« Beaucoup de flottes de transporteurs ne sont pas encore équipées de télématique embarquées ».
est très demandé en Europe mais aussi en Chine et en Inde où explose le e-commerce. » A noter que Tour Solver Cloud n’a pas d’extension mobile, mais qu’elle est mise à disposition des smartphones et autres outils par des partenaires comme Orange Business Services, Tom Tom… « Dans le secteur du transport, beaucoup de flottes ne sont pas encore équipées de télématique embarquée », indique Jacques Deckert, responsable marketing de
53 %
S.L. : Quelles sont les tendances les plus marquantes de cette édition ? G.R. : Le salon accueillera, cette année, une technologie très tendance, les objets connectés (l’Internet des objets) et les réseaux dédiés. Plusieurs nouveaux exposants – tels Famoco, Majikan, IER… – exposeront de telles offres. Et nous ouvrirons aussi un pôle dédié, IoT, conçu par le CNRFID, pour présenter des cas concrets sur une plate-forme d’expérimentations et d’usages. La découverte de cette édition, c’est aussi celle de l’innovation et des nouveaux modèles d’affaires que portent les startup les plus prometteuses du secteur. Elles bénéficieront d’ailleurs d’un espace dédié, le “Mobile Up” et auront 5 mn de temps de parole pour présenter leurs solutions. L’idée est, non pas qu’elles vendent, mais qu’elles rencontrent des sociétés déjà en place, qu’elles voient, apprennent et “networkent” avec elles. S.L. Allez-vous reconduire votre événement “Mobility Awards” ? G.R. : Oui, bien sûr, car c’est un moment fédérateur. Après une première édition très réussie, qui avait attiré une quarantaine de dossiers de candidature dans huit catégories de prix (dont une nouvelle réservée aux start-up), le jury devra très probablement faire face à une inflation de propositions. Ce sera, en tous cas, une façon très efficace de faire émerger les initiatives et la créativité. Propos recueillis par Sabine Carantino
Timcod, intégrateur de solutions informatiques mobiles. « Nous avons de nombreux dossiers à traiter, issus surtout de petites entreprises et aussi de quelques gros transporteurs. »
53 % des mobinautes (acheteurs e-commerce sur mobiles) ont déjà utilisé leur smartphone en magasin pour regarder les prix de la concurrence ou montrer au vendeur le produit souhaité. (Mediametrie/Netratings 2015)
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
Les IoT au service de la mobilité Comme on l’observait déjà en 2015, le marché de la mobilité est fortement dopé par la montée en puissance de la connexion des entreprises et du nombre d’objets connectés (IoT) par le biais de capteurs ou de puces RFID. A tel point que le salon “Mobility for Business” ouvre un nouveau pôle, baptisé IoT (Internet des objets), qui lui permettra de coller encore d’avantage aux besoins de l’industrie du futur (4.0). Créé par le CNRFID, ce pôle présentera des cas concrets (traçabilité plus
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sécurisée, flux logistique plus fluide…) sur une plateforme d’expérimentations et d’usages de ces IoT (smartphones et toutes autres solutions mobiles). « Les objets connectés deviennent, comme beaucoup d’autres technologies, des outils à part entière de la mobilité professionnelle et de la traçabilité. Nous ne pouvions donc pas en faire l’impasse », indique Gwen Rabier, directeur du salon “Mobility for Business”. Ainsi, plusieurs des entreprises concernées, présentes l’année dernière, ont repris un stand. Telle Majikan, la filiale
Chaque année, 33 millions de voitures vendues devraient être connectées en 2020. Plus de 163 millions de tera-octets de données seront alors générées et échangées. (Here)
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Mobilité professionnelle créée par Veolia il y a un an, qui développe en parallèle deux solutions de gestion, des IoT et des tournées. Telles aussi Qowisio et Sitflox qui ont développé des réseaux dédiés spécifiquement aux objets connectés. Sitflox a récemment mis en place en France un réseau de chaudières connectées. Lequel réseau permet des communications en temps réel sur l’état de fonctionnement des machines, facilite la prévention (alertes prévisionnelles de pannes…) et optimise les déplacements et donc le travail des hommes de maintenance sur le terrain. La communication entre machines facilite donc le travail des hommes. L’enjeu est tel que les sociétés spécialisées dans les réseaux de communication se sont très vite intéressées au sujet en créant leurs propres structures dédiées. « Les objets connectés ne sont pas des nouveautés pour nous », tient à rappeler Olivier Ondet, directeur marketing d’Orange
Ottvio Rivelli, directeur inconso France :
« Notre module Track & Trace est en test dans une entreprise qui a besoin de confirmer les livraisons e-commerce chez ses clients finaux ».
Hub One trace Rossignol Une des marques leaders sur le marché du ski mondial, Rossignol a fait appel à Hub One pour tracer ses cages et racks métalliques nécessaires au transport des skis. Son objectif : réduire significativement la perte et améliorer le suivi de ces matériels réutilisables. Hub One a ainsi déployé sa solution logicielle Hub One Track, qui permet d’avoir une visibilité sur l’état du stock de ces matériels, localiser et tracer en temps réel le flux de ces matériels et récupérer efficacement ces matériels après la livraison des skis. La solution mise en place intègre Hub One Track, une solution CAB sur chaque contenant (étiquettes codes-barres) et des PDA pour effectuer le suivi des opérations (expéditions, entrées, sorties et inventaires).
Business Services/OBS, en charge du programme “Objets connectés”. « Tous secteurs confondus, nous gérons déjà plus de 10 millions d’objets connectés, dont 2 millions de véhicules, parmi lesquels 100 000 véhicules professionnels. Nous proposons, pour cela, notre solution de gestion de flotte Ocean capable de géolocaliser, mesurer le nombre total de kilomètres, interagir avec les plannings d’intervention… » OBS propose d’ailleurs un catalogue très fourni de capteurs de détection d’événements (comme l’ouverture de portes) et de mesure de pression, résistance, température, tension…. En effet, les capteurs connectés se multiplient sur les installations et deviennent financièrement plus abordables. OBS a aussi souhaité aller plus loin en mettant en place un réseau dédié de type LoRa, en fait un réseau radio longue portée à basse consommation d’énergie. « Avec ce type de réseau, nous arrivons par exemple à optimiser 15 fois l’autonomie des capteurs/ objets connectés les moins visités », ajoute Olivier Ondet. Beaucoup d’autres éditeurs se mobilisent aussi sur le sujet des objets connectés. Danem a, par exemple déjà dans son escarcelle, une “appli”, disponible sur smartphone,
Michel Sasportas, président de Danem :
« Pour répondre aux nombreux petits marchés de type Uber, nous avons fait le choix du Web en mode SaaS ». permettant de relier un objet connecté à un système d’information. Développée à l’origine pour la sécurité enfants (bracelets connectés…), cette “appli” pourrait tout à fait être adaptée aux problématiques du transport, par exemple, avec des objets connectés permettant de suivre la consommation de carburants, la pression des pneus… Geoconcept sort ainsi la version 2.5 d’Opti-Time mobile, une solution d’optimisation de tournées plus complète que la précédente, qui va permettre de remonter diverses données, dans un système centralisé, à partir d’objets connectés (fonctionnement, maintenance…). PTV, éditeur
de solutions de gestion des interventions sur le terrain, a déjà intégré la remontée d’informations à partir d’objets connectés pour des interventions préventives. Inconso s’investit aussi dans la connexion mais par le biais de la réalité augmentée. Disponible sur une plate-forme web, les nouveaux modules (AR Pack Check pour l’entrepôt, Track and Trace pour l’extérieur) se retrouvent dans toutes les solutions de l’éditeur et accessibles sur les terminaux. « Dans notre offre, la réalité augmentée ne prend pas la forme de lunettes, qui n’ont pas assez d’autonomie, elle passe par des terminaux mobiles qui, par le biais du cloud et des applis webservice dédiées, peuvent être connectés à de nombreux objets et faire remonter beaucoup plus d’informations qu’auparavant, par exemple sur un colis en cours de traitement », indique Ottavio Rivelli, directeur Inconso France. En entrepôt, le module AR Pack Check aide l’opérateur à optimiser le remplissage des colis clients. Outdoor, le module Track and Trace suit les puces RFID de ces colis et remonte de multiples informations dans une base de données. Laquelle base de données est accessible par le WMS et autres solutions du
n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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Anatoms gagne 15 % de productivité
client. « Notre module Track and Trace est aujourd’hui en test dans une entreprise qui a besoin de confirmer les livraisons e-commerce chez ses clients finaux », ajoute Ottavio Rivelli.
Optimiser les performances avant tout Quel que soit le secteur d’activité, pour que la mobilité change la donne, il faut que la productivité soit vraiment au centre des priorités des utilisateurs. Très réceptives, ces derniers sont de plus en plus nombreux à reconnaître les solutions de mobilité comme des outils efficaces, notamment pour optimiser leurs activités tout en diminuant leurs coûts logistiques ou en augmentant la qualité de leurs services. Les éditeurs de solutions logicielles (back office et “applis” mobiles) ne le savent que trop et en font même un argument de compétitivité. Ils seront d’ailleurs présents en nombre sur le salon “Mobility for Business” avec des petits nouveaux comme la start-up Gyzmo
Yvonnick Boivin, directeur général d’Optilogistic :
« Nous avons opéré à une réorganisation très profonde de nos produits qui a nécessité 5 ans de développement ».
PME spécialisée dans la location de bennes avec chauffeur et de matériels divers pour le BTP, Anatoms vient de confier à Fleetmatics la géolocalisation de sa flotte. Il n’avait plus aucune visibilité sur sa flotte (nombreux retards, heures supplémentaires, stress…) et sa productivité - basée principalement sur le nombre de rotations effectuées dans la journée était très diminuée. Chacune des bennes est aujourd’hui équipée de la solution de télématique embarquée Fleetmatics Reveal. La qualité du service a grandement augmenté. Grâce au suivi GPS, les équipes peuvent désormais communiquer en temps réel une heure estimée mais précise de passage. En moins de deux mois, la productivité a été augmentée de 15 %. Le temps passé chez le client pour la dépose et les formalités est, en effet, passé de 25-27 minutes à 12-13 minutes. Enfin, les conditions de travail se sont considérablement améliorées pour les conducteurs, qui se disent aujourd’hui “plus sereins et plus efficaces”.
Technology qui développe des applications SaaS, multi-systèmes et multi-plate-formes, personnalisées. Le commerce de détail est une des cibles privilégiées de ce type de solutions. “Actuellement, nous avons beaucoup de projets dans le commerce de détail”, indique Olivier Ondet (OBS). « Il s’agit, notamment, de modéliser de manière très précise les flux logistiques de chaque produit jusqu’au consommateur final, y compris même un passage en cabine d’essayage. Toutes les infos sont remontées vers une plate-forme unique. Et tous les employés concernés dans l’entreprise, qu’ils soient dans une situation de mobilité ou non, peuvent y avoir accès. » Présente dans le Cloud, la plate-forme logicielle Datavenue d’Orange Business Services (dont le logiciel Ocean fait partie ainsi que des solutions de traçabilité) est, en effet, capable de collecter et d’analyser des données et d’enclencher diverses actions. Elle gère les différentes solutions logicielles qui la composent (disponibles en version mobile), individuellement ou en les combinant. Le transport gagne aussi beaucoup en performances avec la télématique embarquée. Avec sa solution Fleetmatics Reveal, Fleetmatics en
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fait l’expérience tous les jours. Il vient d’équiper Anatoms (encadré page 41), un loueur de bennes et d’équipements de chantier, qui en deux mois a gagné 15 % de productivité. Disponible en SaaS et sur une plate-forme Web, et consultable sur PC, tablette et smartphone (Androïd ou IOS), Reveal a l’avantage de tout intégrer : géolocalisation des flottes, suivi de l’activité des véhicules, remontée des informations par chauffeur, croisement et analyse à la fois globale et précise des données. « Depuis un an, les transporteurs s’intéressent davantage à l’optimisation de tournées », observe Marc Dalbard, responsable marketing du groupe PTV. « Sans rien changer à leur parc de véhicules et à leurs moyens, ils prennent davantage d’initiatives vis-àvis de leurs clients et leur proposent des solutions plus performantes. Nous avons donc développé PTV Navigator, une sorte de GPS dédié aux poids lourds, capable de s’interfacer à d’autres solutions comme un logiciel indiquant l’adresse des destinations, livraison après livraison... » L’éditeur propose aussi PTV Smartour, un logiciel d’optimisation des transports connecté à une télématique embarquée (Vehco). Le fabri-
cant de menuiseries et de volets roulants, Atlantem, qui l’utilise depuis un an, relève des résultats très tangibles : une baisse du nombre de kilomètres parcourus supérieure à 5 %, un ordonnancement et une qualité de transport bien meilleures et une plus large diffusion de l’information en interne... La notion de budget est d’ailleurs essentielle dans ce type de projet. Pour répondre aux nombreux petits marchés de type Uber qui apparaissent, Danem a fait le choix de proposer sur le Web et en mode SaaS l’essentiel de son offre. A partir de ce mois de septembre, et d’ici la fin de l’année, deux de ses solutions métier (maintenance, livraison de colis) seront ainsi disponibles et plus accessibles financièrement. Rappelons que l’éditeur avait déjà beaucoup fait évoluer ses solutions qui ont beaucoup gagné en simplicité d’utilisation mais aussi en automatisation et en rapidité (notamment pour le transfert d’informations). La relation client a été améliorée, le contrôle en back office optimisé.
Planification et suivi de tournées plus accessibles C’est aussi pour répondre aux freins budgétaires qu’Optilogistic commence à commer-
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Mobilité professionnelle cialiser en mode SaaS son offre de planification et de suivi de tournées qui, avant cela, a été profondément remodelée. « Nous avons opéré une réorganisation très profonde de nos produits », rappelle Yvonnick Boivin, directeur général d’Optilogistic. « Un travail énorme qui a nécessité cinq ans de développement ! », précise t-il. Axiodis 6 est une offre unique qui fédère, sous forme modulaire, les trois précédentes solutions : Axiodis, dédiée à la planification et à l’optimisation de tournées ; Axiotrans, au suivi d’exécution en back office (orienté TMS) ; Axiomobile pour les appli’s mobiles. « L’intégration est totale, ce qui améliore considérablement les échanges de données avec le back office », ajoute Yvonnick Boivin. Le niveau de fonctionnalités d’Axiodis 6 a été préservé mais la logique du système a été totalement repensée dans un concept de workflow logistique. Ainsi, toutes les étapes de la tournée (planification, suivi d’exécution…, révision à partir de l’historique…) sont gérées en continu. L’ergonomie a aussi été considérablement améliorée grâce à une interface unique, qu’il s’agisse de planifier des tournées ou d’assurer leur suivi. Plusieurs dossiers sont en cours, dont un avec Vitagaz (filiale du groupe Rubis, un des principaux distributeurs de gaz en vrac en France) qui, finalisé fin 2016, ira encore plus loin. Axiodis 6 aura, grâce à ce projet, gagné en capacité de remonter, en temps réel, vers ses clients (donneurs d’ordre, clients livrés…) un beaucoup plus grand nombre d’informations concernant la livraison. « Ces remontées se feront par
Timcod équipe Maximo Distributeur de produits surgelés et d’épicerie à domicile, chez 600 000 clients répartis dans la France entière, Maximo doit gérer une flotte de 1 200 véhicules et 600 chauffeurs-livreurs. Jusqu’au printemps 2016, ces chauffeurs étaient équipés d’un système double (fixes recto-verso sur un boîtier), PDA et terminal de paiement TPE Ingenico IPA 280 pour les règlements au moment de la livraison (4 000 transactions bancaires abouties par jour). Ce système était lourd, peu ergonomique et ses performances limitées par rapport à celles des technologies actuelles. La solution développée, il y a peu, par Timcod combine le PDA Zebra TC 55 (600 exemplaires) et le terminal de paiement IXM 250 d’Ingenico (600 exemplaires), deux outils moins épais, plus légers et au design plus modern que les précédents, et présentés dans deux poches indépendantes. Grâce à une “appli” spécifique, le PDA reçoit chaque matin les commandes Internet à préparer et indique quand le camion est correctement rempli. Par un simple clic, il déclence la navigation. Il intègre aussi un vrai lecteur de codes-barres. La particularité est que le paiement se fait par le biais du terminal TC 55, qui échange les données en blue tooth avec le TPE. Une seule carte SIM est donc nécessaire et le paiement est sécurisé par le logiciel bancaire P2P (cryptage point à point).
SMS ou mail et, à l’avenir, sur un portail », ajoute Yvonnick Boivin. La solution logicielle de gestion d’interventions de Praxedo est également disponible sur le cloud en mode SAAS. Sa capacité de pilotage en temps réel des équipes terrain est aujourd’hui très pointue. Ainsi, les interventions planifiées ont cédé leurs places sur le planning aux heures réelles de début et de fin d’intervention. Et la charge de chacun des intervenants est désormais visible, ce qui permet de répartir plus équitablement les tâches et d’optimiser les plannings. Ces intervenants sont d’ailleurs tenus de faire un compte-rendu, dans le système, de chacune de leurs tâches, ce qui permet de réajuster les tournées en temps réel. Le suivi des interventions se distingue en deux notions, les “interventions liées” (s’il y a besoin de situer les interventions les unes par rapport aux autres) et les “ordres de service” (pour regrouper des interventions). « Nous procédons régulièrement à des évolutions de notre système. Les
Stanislas de Cordoue :
« Nous avons intégré le suivi des températures dans notre solution de gestion des tournées dédiée aux chauffeurs-livreurs, “Hub One Delivery” ». mises à jour automatiques du back office et de l’appli mobile sont d’ailleurs facilitées par la présence de notre solution sur le web », informe Jean de Broissia, directeur général de Pradexo. « Ainsi, en avril dernier, le système a été enrichi d’un algorithme d’optimisation automatique et d’un module de gestion des stocks dans les véhicules pour chaque utilisateur. » L’application mobile, qui avait récem-
ment été complétée de nouvelles fonctionnalités à partir du terminal, comme l’ajout de pièces jointes, l’accès à la base documentaire des sites et des équipements et la replanification d’une intervention à un autre collaborateur terrain, est encore plus souple au niveau des photos, qui peuvent désormais être annotées, géocodées...
Suivre beaucoup plus finement La traçabilité est un autre domaine qui bénéficie des avancées de la mobilité. OBS vient, par exemple, de développer, pour une entreprise du bâtiment, une solution de suivi de l’approvisionnement de pièces en amont, disponibles en version mobile. « Les caisses sont classiquement équipées de capteurs cellulaires, en réseau 2G, et les camions de GPS », ajoute Olivier Ondet. « La nouveauté se trouve dans le très grand nombre de capteurs et d’événements saisis. » Connu, entre autres, pour ses solutions de traçabilité (“Hub One Track”), Hub One ne cesse de multiplier les
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projets de “tracking”, mais cette fois les demandes sont beaucoup plus complètes et plus fines, allant de la fabrication jusqu’à la livraison chez le client final. Il est aussi de plus en plus confronté à des projets combinant le suivi des entités-produits et le suivi de leur température tout au long de leur manipulation. Les transporteurs voulant, en effet, apporter le maximum de garanties à leurs clients. Pour y répondre, l’éditeur va intégrer, dans sa solution de gestion de tournées dédiée aux chaufeurs-livreurs “Hub One Delivery”, le suivi des températures (capteurs sans câblage, connectés par des réseaux radios de type LoRa, alarmes…) et exploiter au maximum toute l’interopéra-
bilité possible entre ses différentes solutions logicielles (dans ce cas, Track et Delivery). Un pilote sera installé au cours du dernier trimestre de cette année chez un transporteur de denrées périssables. A noter que Hub One Delivery vient de sortir en mode SaaS, ce qui l’ouvre aux entreprises ne bénéficiant pas de gros budgets.
Des matériels toujours très innovants Après une période un peu difficile, qui a conduit à de nombreux regroupements de constructeurs, le marché des matériels mobiles (PDA, smartphones, tablettes, télématique embarquée, imprimantes) semble s’être stabilisé. Trois grands acteurs
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
y tiennent aujourd’hui la vedette : Zebra Technologies et Honeywell, tous les deux généralistes et d’envergure mondiale, proposent non seulement l’ensemble de ces terminaux mobiles mais aussi commencent à éditer des solutions logicielles de traçabilité reposant sur les réseaux IoT : Zatar de Zebra et Movilizer de Honeywell. Plus modeste et européen, Datalogic est, quant à lui, très réputé pour ses lecteurs de codes-barres et ses terminaux mobiles. Pour faire à des marchés français et européens en forte croissante, l’offre de matériels n’est pas figée. Bien au contraire, comme en témoigne le salon “Mobility for Business” 2016 avec ses nou-
veaux acteurs. Des constructeurs chinois, comme GTAC et Seulic, y exposeront, non plus sous marque “blanche”, mais à leurs marques propres. Le groupe américain XPlore/ Motion Computing, acteur mondial, y sera là pour la première fois avec ses tablettes durcies… Outre ces nouveaux entrants au salon, l’offre globale du marché s’est elle-aussi enrichie de propositions de niche, issues de sociétés très spécialisées ou qui souhaitent se diversifier vers la mobilité professionnelle : Brother avec ses imprimantes et scanners mobiles, Cognex avec ses PDA, Logic Instrument avec lecteurs de codes et tablettes durcies… n Sabine Carantino
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livraisons
La guerre des livraisons En lançant Prime Now au printemps dernier, Amazon a déclenché une réaction en chaîne des professionnels du e-commerce, suscitant autant de peur que d’admiration. Après un décryptage de cette annonce, Stratégies Logistique recense trois leviers à disposition des logisticiens pour se battre à armes égales. Et analyse le cas de BradAlley qui tente de former un poids lourd du e-commerce. LE contexte
La guerre des livraisons aura bien lieu ��������������45
les leviers
• L’excellence opérationnelle ���������������50 • Des partenaires de choix �������������������52 • D es systèmes d’information performants ���������������������������������������54
LE cas
BandAlley affûte ses délais ������������������� 56
n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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Le contexte
La guerre des livraisons aura bien lieu Initiée par le géant Amazon, la bataille sur le front des délais de livraison pourrait faire des morts et émerger de nouveaux héros. Tous se battent ainsi pour cette arme logistique, devenue lourde de sens et particulièrement stratégique sur le marché. Décryptage.
A
mazon n’aura eu de cesse cette année de lancer des annonces plus fracassantes les unes que les autres. Tout d’abord, le e-commerçant américain avait présenté en mai dernier son programme Expédié afin de livrer les produits plus efficacement dans l’Union Européenne, puis pendant l’été proposé sa deuxième édition des Prime Day, toujours réservée à ses abonnés, basée sur des promotions concernant 500 000 articles de toutes sortes. Et d’annoncer des performances insolentes : les commandes des clients ont en effet dépassé le niveau de Prime Day 2015 de plus de 60 % dans le monde et plus de 50 % aux Etats-Unis. Mais ce sont surtout son service d’abonnement de livraison illimité (moyennant 49 euros par an) Premium ainsi que la livraison express Prime Now en une heure pour Paris et la petite couronne sur un panel de 18 000 références qui font grincer les dents. Car si même la livraison en une heure est facturée 5,90
L’étude ITinsell sur le sondage Ifop juin 2016 montre :
Stuart livre Allo Resto Après Franprix, Sushi Shop et Pizza Hut, le livreur Stuart a annoncé la signature d’un partenariat stratégique avec Allo Resto portant sur la livraison de repas à domicile. Ce partenariat a pour objectif la mise à disposition d’une flotte de plus de 5 000 coursiers Stuart au sein de l’outil de gestion de points de vente de Allo Resto, afin de proposer une livraison en temps record. « Stuart, c’est la garantie d’un coursier à vélo chez le restaurateur en 10 minutes et d’une livraison au client final en 30 minutes », affirme Benjamin Chemla, co-fondateur de Stuart. « Nous entendons mutualiser nos savoir-faire respectifs pour accroître la qualité de nos services auprès des restaurateurs et des consommateurs. Nous apportons ainsi aux restaurants une solution complète de digitalisation du point de vente par Allo Resto et de livraison à vélo par Stuart », explique de son côté Gilles Raison, directeur général de Allo Resto. « Ce partenariat prouve de nouveau que Stuart est le partenaire clé de tous les acteurs de la vente qui souhaitent transformer leur logistique en profondeur pour gagner en efficience », conclut Pingki Houang, directeur général de Stuart.
Matthieu Erly, directeur de ColisConsult :
« Aujourd’hui les transporteurs, ont un peu d’avance et essayent de donner des créneaux horaires de livraison toujours plus petits ».
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Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
euros, elle se révèle gratuite en deux heures pour les fidèles Premium. Résultats, un vent de panique a agité tout d’abord la Maire de Paris Anne Hidalgo qui a immédiatement réagi, tant cette mesure serait susceptible de menacer “les équilibres commerciaux parisiens”. Puis les acteurs du marché chez qui les réactions sont diverses et varient entre admiration et inquiétude. « Amazon tire vers le haut l’ensemble des acteurs pour essayer d’apporter le même service », analyse Philippe Boulay,
C’est le nombre moyen de transporteurs utilisé par les e-commerçants pour la livraison de marchandises.
fondateur et propriétaire d’Upela. « Amazon propose de nouvelles choses et nous suivons cela de près. Tout ce qu’ils font a souvent du sens. Ils sont souvent en avance », commente de son côté Olivier Rochet, PDG de Scallog. Ce dernier reconnaît parallèlement que ce service récent devrait avoir un impact important sur les méthodes de travail en plates-formes logistiques. Une démarche complexe à son sens. « Amazon propose au final un service adapté aux besoins du consommateur. Ils essaient d’aller
78 %
8 e-commerçants sur 10 utilisent les solutions de La Poste pour expédier leurs produits.
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livraisons le plus loin possible dans cette réflexion. C’est un peu un rouleau compresseur » expose-t-il.
En 1 heure chrono Le ton est donc donné. « La livraison est vraiment le nerf de la guerre ou un des leviers les plus importants pour éviter les abandons de paniers » reconnaît Mickaël Ott, chef de produit btoc chez DPD France. « La logistique du e-commerce a souvent été considérée comme une nécessité, plus qu’une capacité. Clairement aujourd’hui, la livraison dans les commerces est un facteur différenciant à la fois pour la fidélisation parce que quand on y réfléchit, c’est l’élément qui va concrétiser le click, la commande virtuelle en commande physique, des produits réceptionnés. La livraison représente véritablement le maillon essentiel
Philippe Boulay, fondateurprésident d’Upela :
« Nous ne travaillons pas avec des transporteurs qui ne sont pas capables d’apporter un certain niveau de service ».
52 %
Des consignes automatiques InPost chez Monop’ Parce que le paysage marchand évolue, l’enseigne s’est équipée des solutions de consignes automatiques InPost. Un succès car selon une étude TNS Sofrès pour Monop’, 91 % des clients ayant cette proposition dans un des 7 magasins équipés testée ont une forte (21 %), très forte (28 %) voire extrêmement forte (51 %) préférence pour cette solution de retrait, comparé aux autres actuellement proposées. 85 % d’entre eux affirment qu’ils réutiliseront très certainement ces casiers InPost installés dans un magasin Monop’. L’installation des Abricolis InPost dans les magasins Monop’ représente un vrai levier de trafic : 79 % des e-consommateurs ont ainsi l’intention de revenir faire leurs courses dans un Monop’ accueillant un Abricolis. « Nous sommes maintenant présents géographiquement sur toute la France. D’un point de vue livraison, nous faisons la prise en charge tous les jours ou à J+1 le lendemain. 75 % des clients retirent leur colis dans les 12h après la livraison » explique Sarah Cohen, directrice logistique d’InPost.
de la transformation d’une commande et elle peut fidéliser mais encore mieux permettre l’acquisition de nouveaux clients », conseille Florian Cimetière, gérant d’ITinsell. « Nous sommes passés de la livraison en J+1 à la livraison le même jour, 6h, 4h, 2h et maintenant 1h. Cela s’est accéléré et étendu aussi, des produits électroniques, à la livraison de repas, d’un petit peu tout, potentiellement les vêtements », énumère Xavier Hua, délégué général d’ECR France. « Nous ne parlons plus en J+ mais en H+. Peutêtre que l’on restera sur de la livraison en un ou deux jours. Mais clairement cela sera du H+1, H+2 ou H+24 et non plus à J+2 ou 3 comme c’est la norme aujourd’hui », poursuit Florian Cimetière (ITinsell). Mais l’intérêt de ce service en une ou quelques heures n’est pas partagé. Il est, en tout état de cause, déjà appliqué dans certains domaines, diront certains, comme la livraison de repas, dans les drives ou
Plus de la moitié des dirigeants interrogés déclarent que le choix du transporteur se fait d’abord en fonction du coût de la livraison.
Karim Elouatassi, DGA des opérations chez Viapost :
« L’omnicanal coûte très cher aux commerçants et ils commencent à peine à traiter ce sujet, pour faire vite et économique ». encore le click and collect. « On parle beaucoup des délais de livraison dans la presse ces derniers jours mais pour moi, il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil. La guerre du service a commencé il y a très longtemps. Dans les années 70, on livrait sous 10 jours les colis chez les particuliers. Dès les années 80, des acteurs comme La Redoute ont lancé le 48 et le
13 %
24 chrono et nous pouvons voir des services de livraison dans l’heure ou le jour même depuis déjà plusieurs années », se souvient JeanSébastien Léridon, directeur général de Relais Colis. De son côté, Carrefour s’estime encore plus puissant de par son maillage commercial qui met un magasin de son enseigne à 5 ou 10 minutes de la plupart des Français. « Selon les dernières études, lorsque les cyberacheteurs précisent leurs attentes au niveau de la livraison sur un site e-commerce, tout le monde s’accorde à dire que du 24, 48h même 3 à 5 jours encore en France aujourd’hui est suffisant. Sachant que le marché français n’a pas la même maturité que le Royaume-Uni ou l’Allemagne aujourd’hui », précise Mickaël Ott (DPD). « Amazon investit massivement parce qu’il en a la taille et les moyens. Cependant, monter une offre de transport avec cette idée d’un prix unique pour un nombre illimité de
Seulement 13 % des e-commerçants considèrent être confrontés à une récurrence de problèmes de livraison élevée...
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livraisons dans beaucoup de cas ne fait pas de sens économique », explique Pierre Soria, vice-président Europe du Sud chez Metapack. Ce dernier cite en effet l’exemple d’une commande d’une trilogie arrivée en trois livraisons différentes, donc issues de trois entrepôts différents. Ce qui traduit clairement une volonté assurée de gagner des parts de marché sur les enseignes traditionnelles, quitte à ne pas faire beaucoup de marge, voire perdre de l’argent sur la livraison. « Cela leur coûte plus cher mais c’est le prix à payer pour ne pas stocker les produits partout. Ça marche dans les livres mais cela ne serait pas acceptable pour certains autres produits
© Artiste Sang de la veine, Laszlo SZABO
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Jean-Baptiste Maillant et Antoine Sentenac co-fondateurs de Wing :
« 98 % des sites e-commerce français ne sont pas chez des logisticiens et gèrent leur logistique en interne ». pour lesquels Amazon ne s’engage pas sur le même délai de livraison », analyse Isabelle Badoc, responsable de l’offre supplychain chez Generix Group. Le modèle
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économique d’Amazon est ainsi focalisé sur le nombre de membres vendeurs qu’il facture en prestations de ventes. Et pour attirer un maximum de vendeurs,
force est donc d’attirer un maximum de clients et d’investir dans ce sens, sachant que l’offre illimitée de livraison est un puissant levier de fidélisation. Un service en quelques heures non rentable, excepté pour certains produits dans le luxe, et au final, peu demandé mais que tous les e-commerçants doivent toutefois proposer, voilà le paradoxe Amazon. Pour ne pas parler de syndrome ! « Les donneurs d’ordres sur leur site internet souhaitent pouvoir le proposer parce que c’est un argument de service et marketing. Il faut y être. A partir du moment où Amazon a proposé ce service, il faut être aussi capable de le proposer. Pour l’instant, les clients
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livraisons en proportion qui sont dans l’exigence du jour même, à part sur du produit très particulier, une demande de l’urgence comme un sac de voyage quelques heures avant un départ », intervient Alain Sebban, directeur du développement de Crosslog International. « Cette offre de niche va attirer les clients, un peu comme la piscine de l’hôtel. Vous choisissez un hôtel parce qu’il y a une piscine et finalement, vous n’allez pas vous y baigner. Elles sont souvent très petites et servent très peu à l’ensemble des clients de l’hôtel. Elles sont souvent sous-dimensionnées parce que les hôteliers savent bien que c’est une raison du choix mais que les clients l’utiliseront peu », sourit Karim Eloutattassi, directeur général adjoint et directeur des opérations de Viapost.
Pierre Soria, VP Europe du Sud de Metapack :
« Les livraisons sont un triangle avec trois enjeux sur chacun de ses sommets, le consommateur, le transporteur et le retailer ».
31 %
Vite et à la demande Dans ce contexte du toujours plus rapide, l’offre de service autour du produit s’est démultipliée aussi pour répondre au mieux aux attentes et aux besoins du client : créneau de 4, 2 ou 1 heure chez soi ou à l’adresse souhaitée, en point relais, en magasin ou dans un casier. « L’offre de service de livraison a maintenant tendance à être structurée de manière plus carrée pour le consommateur. Ce dernier apprécie par ailleurs le fait d’avoir plusieurs options à choisir et d’avoir l’impression d’être maître de sa commande jusqu’au bout », note Xavier Hua (ECR). « Ce kaléidoscope de solutions transport est un élément différenciant et prépondérant dans la décision, dans l’acte d’achat. C’est crucial. Aujourd’hui je n’achète pas un produit, mais le service qui va avec. Le produit je peux le trouver au même prix chez plusieurs commerçants. La valeur différenciante se porte sur la partie transport très fortement et quand je dis transport, c’est le délai global de livraison », remarque Nicolas Recapet, manager supplychain chez Cereza Conseil. « Dans les SMS que nous envoyons au client pour lui demander ses options d’achat, seuls 20 % nous répondent. Parmi eux, la moitié préfèrent une livraison en consigne automatique ou en point relais », complète Brice Devinoy, directeur des opérations de DHL Express.
Un tiers des e-commerçants offrent à leurs clients un accès direct au suivi de leurs colis depuis t leur site.
Henrique de Carvalho, responsable du développement commercial de Star’s Service :
« Tous nos outils informatiques sont développés en interne, portés par notre DSI et adaptés à notre métier ». Une livraison à tiroir
La livraison est un gage de succès pour le e-commerçant. « Il n’y a rien de pire que les cadeaux de Noël qui arrivent en retard ou avec un défaut », constate Xavier Hua (ECR). Les livraisons sont un domaine qui évoluent à la fois très vite avec des applications et des modes de fonctionnement qui émergent quasiment tous les jours et dans la durée, certains s’installent et d’autres ne prennent pas. Les déploiements les plus rapides se font cependant à un niveau micro plutôt que dans toutes les villes de France. « Ils commencent dans un quartier puis s’étendent de manière capillaire », poursuit-il. Pour Wing, si les années 2012 et 2013 ont été celles du co-voiturage et de la VTC (chauffeurs privés), les trois prochaines années
15 %
devraient être placées sous le signe de la livraison. « La logistique et la course à la livraison vont connaître une réorganisation totale en fonction de la nature du terrain. On a trop longtemps constaté de multiples aberrations au niveau des transporteurs, des prix ou des délais. Tout est remis en question aujourd’hui grâce aux systèmes d’information. Des start-ups qui se lancent dans ce domaine prometteur de la livraison rapide. Le service devient clé », promet Jean-Baptiste Maillant, président et co-fondateur de Wing. « La tendance ne se limite pas à la réduction unique des délais de livraison mais implique également une volonté de mieux interagir avec le destinataire en lui donnant le choix des modalités de livraison et du créneau horaire dans lequel il sera livré. L’idée n’est pas tant que cela à la course à la vitesse, mais aussi une meilleure communication entre un client destinataire, un vendeur et son transporteur. Tout cela grâce aux technologies », dit Matthieu Erly, directeur de ColisConsult. « Nous assistons à une livraison avec des tiroirs de services, plus qu’à des services cloisonnés en amont », conclut Alain Sebban (Crosslog). La livraison a longtemps été un «trou noir». Elle est devenue un ciel étoilé. Attention aux étoiles filantes ! n
Sylvie Druart
Pour 15 % des sondés, c’est la rapidité de la livraison qui prime sur leurs choix.
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Levier n°1
L’excellence opérationnelle Pour accélérer les délais de livraison ou plus exactement la mise à disposition de la marchandise pour le client, depuis le clic de la commande jusqu’à la livraison, les entreprises peuvent mettre en œuvre une série de dispositifs visant à une meilleure exploitation.
L
«
a recette du succès réside en une meilleure organisation logistique générale, sachant que les commerçants n’ont désormais plus le droit à l’erreur. S’ils ne sont pas mieux organisés que d’habitude, ils se plantent. Le moindre incident est exponentiel », prévient Jean-Pierre Gautier, directeur des métiers à l’Acsep. Les exploitations des magasins, des entrepôts, des hubs logistiques, doivent être optimisées, productives et performantes pour garantir des délais de livraison acceptables ou tout simplement tenir la promesse client. « Il faut tenir compte de l’ordonnancement, c’està-dire de la rationalisation des tâches : une personne traite seule les commandes urgentes ou spécialisées, de manière à ce que sa mission soit logique, cohérente et continue, en évitant les erreurs », poursuit ce spécialiste de l’organisation logistique dans l’entrepôt.
La fin du batch Fini le batch, bienvenu au traitement des commandes au fil de l’eau et au retardement des cuts off. Ce principe qui a pour objectif de déterminer la fin et le début d’un exercice comptable est désormais très fréquemment accommodé à la mode logistique. « En tant
Pingki Houang, DG France de Stuart :
« Amazon Prime Now envoie un message très fort sur le marché et répond à un vrai besoin ». que consommateur, quand vous passez une commande sur un site avant telle heure dans la journée, vous êtes livré le lendemain. C’était au départ cela le cut off. Cette heure fatidique est aujourd’hui repoussée le plus loin possible par les distributeurs », constate Xavier Hua (ECR). Chez Crosslog, prestataire logistique du e-commerce, afin d’assurer une livraison en 3h ou en soirée, l’heure limite de fin de préparation de commandes a été repoussée. « Cela demande une vraie organisation des ressources humaines pour employer des équipes qui commencent plus tôt et prennent de l’avance sur les préparations de commandes de la veille », prévoit Alain
Sebban de Crosslog. « Mais utiliser un transport express pour toute commande passée jusqu’à 14h ou 15h livrée le lendemain avant 13h est un vrai argument de vente qui peut énormément booster les commandes prises sur l’heure du déjeuner par les e-consommateurs », complète-il. Autre point crucial : le positionnement des stocks. Il s’agit de positionner les produits géographiquement pas trop éloignés des clients pour réduire le temps d’acheminement. « Si vous avez un stock européen pour livrer l’Europe entière, vous n’allez pas avoir les mêmes délais que si vous avez plusieurs stocks dans un même pays », explique Isabelle Badoc chez l’éditeur Generix Group. Ce réseau logistique est établi en fonction des articles et du maillage existant. « Une des façons de réduire les délais de livraison est de mettre le bon stock au bon endroit et surtout d’être capable de le faire bouger », résume Jean-Pierre Gautier (Acsep). Un des éléments de ce réseau, le magasin, est lui aussi en pleine mutation. « Le ship on store, c’està-dire l’expédition depuis le magasin, va forcément se développer parce qu’il résout la complexité et permet de sortir par le haut. Il
permet notamment de réduire le coût de transport », observe Karim Elouatassi de Viapost. Beaucoup d’éditeurs et de prestataires travaillent aujourd’hui sur cette nouvelle forme d’organisation qui demande à ce que les points de vente soient mieux outillés et préparés. « Nous proposons une offre principalement parisienne qui a vocation à se développer : la livraison au départ des points de vente sur un schéma en H+. Cela peut être une livraison en H+1, H+2 ou H+3 selon la promesse et la zone de livraison définie avec les marques », déclare Henrique de Carvalho, responsable du développement commercial de Star’s Service qui travaille sur ce point avec l’enseigne Nicolas.
Nao Nussbaum, fondateur de Couriier :
« On ne peut pas dissocier la vitesse de livraison de la qualité de livraison ».
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Relais Colis démultiplie ses forces
Click & collect La livraison à partir des magasins a d’autres avantages. « Au lieu d’attendre la période des soldes pour se débarrasser de stocks, le but est d’essayer de servir les commandes en ligne directement depuis le magasin. Et là, le délai de livraison est réduit et le stock piégé diminué. On évite ainsi les retours du stock à l’entrepôt, le déstockage et on fait de la place pour la prochaine collection », recommande Yamina Tassin, responsable marketing France de Manhattan Associates. « Les départs magasins sont cependant des freins car les enseignes continuent de voir la vente à distance type e-commerce comme concurrente de la vente physique », analyse
Relais Colis livre dans des points relais et à domicile des colis plus volumineux. « Sur le sujet petit colis, nous avons un positionnement aujourd’hui qui consiste à collecter des colis en début d’après-midi dans les entrepôts de nos clients, des entreprises comme Vente privée, Amazon, FNAC, La Redoute ou C-Discount, et les livrer le lendemain dans nos 4500 relais », explique Jean-Sébastien Léridon directeur général de Relais Colis. Ce qui fait une livraison à J+2 depuis le clic de commande. Un délai que l’entreprise souhaite maintenant réduire en mettant en place de nouvelles plates-formes et de nouvelles organisations qui, demain permettront de collecter jusqu’à 20h chez ses clients et distribuer le lendemain sur les 8000 points relais prochains. Pour parvenir à cet objectif, un investissement de 40 millions est débloqué sur 4 ans. Il inclut la création de
Alain Sebban de Crosslog. C’est notamment le cas des réseaux de franchisés où le site e-commerce de la marque est un concurrent. « Utiliser les points de vente comme une force pour le e-commerce sont difficiles politiquement », regrette-til. A l’instar des cuts off qui reculent, les livraisons en
Stratégies Logistique > n° 160 > Septembre 2016
trois nouveaux centres de tri mécanisé dont le premier en Ile-de-France dès l’année prochaine. Ce dernier comprendra une trieuse d’une capacité supérieure à 14 000 colis par heure, soit 200 000 colis par jour. Le deuxième ouvrira à Lyon l’année suivante puis le troisième à Lille, l’année d’après. Une démarche d’agrandissement et de déménagement de certains des entrepôts de province est parallèlement prévue. Le système d’information est également refondu, notamment la gestion de tournée en dynamique, un nouvel outil de base CRM et une nouvelle solution comptable. Une offre à destination des petits sites marchands sera également lancée à l’automne. « Livrer des colis dans un point est structurellement moins coûteux et plus simple à faire que de livrer des particuliers. C’est cela qui permet de démocratiser la vitesse », analyse notre interlocuteur. S.D.
journée tendent également à grignoter du terrain en soirée, le samedi ou le dimanche. « Ces livraisons détendent la chaîne logistique, font gagner du temps et de plus, améliorent la satisfaction client tout en réduisant le coût global », se réjouit Karim Elouatassi de Viapost. Un changement radical
pour La Poste qui se voit aujourd’hui contrainte de suivre le mouvement enclenché depuis une dizaine d’années. La vielle dame s’est mise à la livraison après 19h à Angers et Lyon ! Et a pris une participation dans la start up de courses urbaines Stuart. Il n’y a plus de saison ! n Sylvie Druart
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livraisons
Levier n°2
Des partenaires de choix
Les acteurs traditionnels doivent renouveler leurs offres sous le coup de butoir de nouveaux venus innovants.
L
es acteurs de la livraison se sont largement diversifiés quand le e-commerce s’appelait tout simplement de la vente à distance : La Poste a de son côté du évoluer sensiblement dans le petit colis, malgré un maillage exceptionnel de l’hexagone, pour faire face au déclin du courrier. Et les expressistes (UPS, Fedex, TNT et DHL) ainsi que les acteurs BtoB du colis se sont considérablement développés. Tous développent en permanence de nouvelles offres mais sont aujourd’hui perturbés par de nouveaux acteurs de la livraison très innovants. « Ces derniers n’ont pas de livreurs en mobylettes mais une application sur laquelle des gens vont se connecter et devenir des livreurs », explique Pierre Soria, viceprésident de Metapack. Le marché de la livraison s’est ainsi scindé entre des acteurs historiques qui ne disposent pas forcément de systèmes d’information aptes à fonctionner en web services et les nouveaux acteurs du transport, pour la plupart des start-up. « Nous ne sommes pas encore passés dans un modèle industriel mais dans une phase de transition du marché », constate Nicolas Recapet chez Cereza Conseil.
Uber or not Uber Parmi les nouveaux venus, Stuart fait beaucoup parler de lui, en partie du fait de son
Upela, un spécialiste de l’extrême urgence Upela de son côté s’est positionné sur le créneau de l’extrême urgence en agglomération avec la couverture des 15 plus grandes villes de France en deux ou trois heures ainsi qu’un service national et international de ramasse en 1h puis de livraison directe sur l’Europe. Ces offres de service sont disponibles sur le site internet de l’entreprise et appliquent des tarifs très agressifs. « Il suffit d’aller sur le site, d’indiquer l’origine de la mission, avec le pays, le code postal et la destination, le poids et la dimension du colis et nous vous donnons tout de suite le tarif. Nous proposons le service express sous-traité chez UPS et DHL ou Chronopost, ou bien le service éco qui va être plutôt du J+2 sur France et en Europe », détaille Philippe Boulay, président d’Upela qui fournira prochainement une livraison grande distance coursier ainsi qu’une offre à destination des petits e-commerçants.
actionnaire minoritaire, Geopost (filiale de la Poste). A la base, une application mobile met en relation un commerce ayant besoin d’une livraison souvent en moins d’une heure et une communauté de coursiers sélectionnés par Stuart, mais avec le statut d’auto-entrepreneurs. « Nous sommes déjà déployés aujourd’hui à Paris, à Londres et à Barcelone et nous nous étendons dans les grandes villes européennes. D’ici la fin de l’année, nous serons probablement à Madrid, en plus de Barcelone, Londres, Bordeaux, Lille et Lyon », table Pingki Houang, co-fondateur de Stuart, start up qui effectue ainsi plus d’un millier de courses par jour. Pour sa part, Couriier adresse à la fois les particuliers et les e-commerçants
avec une livraison jusqu’à 80 kilos le jour même en vélo également. Sa flotte de coursiers est en grande partie professionnelle mais auto-entrepreneuse, avec une minorité de salariés. « Nous donnons la possibilité à l’utilisateur de piloter sa livraison et de se faire livrer au bon moment. La livraison déclenchée nous paraît ainsi être l’après course à la vitesse », analyse Nao Nussbaum, fondateur de Couriier. Son secret : un système de géolocalisation de chacun des plis rendu disponible aux partenaires et traçable par le client final sur son site web. Couriier traite ainsi 150 à 200 courses par jour avec la volonté de se développer à l’international. D’autres opérateurs se pluggent sur le site d’information
du commerçant, pilotent les livraisons de manière centralisée et proposent de multiples options de livraison. C’est le cas d’EnvoiMoinsCher qui propose des tarifs ultra négociés. « Nous accélérons les délais dans le sens où nous donnons accès à des offres de services qui ne seraient pas ouvertes aux petits commerçants. Nous avons par ailleurs intégré Delivery.com, un réseau de coursiers qui travaille avec la FNAC », annonce Virginie Ducrot, présidente de Boxtal (anciennement EnvoiMoinsCher) dont l’application est d’ores et déjà connectée avec C-Discount et Amazon. De son côté, Wing collecte, emballe et gère pour les petits e-commerçants entre 1 et 1 000 colis par mois, soit 200 000 sites en France. « Un petit marchand chez un logisticien est engagé à traiter ses commandes à J0, c’està-dire qu’il y a une commande sur son site à 15h, il emballe et affranchit pour la poste ou le transporteur le Jour J. Ensuite, les transporteurs livrent les produits en fonction des services que l’on paie chez eux, c’est-àdire point relais, 24 et 48h », explique Jean-Baptiste Maillant, CEO et Co-Founder de Wing. Pour réaliser ces opérations, Wing est partenaire de 60 ateliers logistiques en France à qui il apporte ainsi un nouveau flux à traiter. Des nouveaux venus à surveiller de près... n Sylvie Druart
n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
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Levier n°3
Des systèmes d’information performants Les systèmes d’informations et les nouvelles technologies sont les supports et les garants par excellence de la promesse client, mais pas que.
L
«
e système d’information devient névralgique car l’ensemble des opérations de bout en bout doivent être traitées en temps réel », reconnaît Nicolas Recapet, de Cereza Conseil. « Tous les éditeurs de solutions SCM et tout l’écosystème supplychain aujourd’hui doivent intégrer les nouvelles technologies. L’interopérabilité des systèmes pour nous est au cœur des enjeux des prochaines années », poursuitil. Au coeur des enjeux de livraison : Le retailer qui va en effet devoir personnaliser les délais de livraison en fonction du contexte particulier de chaque vente pour apporter au consommateur la meilleure vision des délais de livraison. « Notre outil calcule des règles en fonction de paramètres de livraison qui intègre tous les paramètres de contexte de la vente », Pierre Sora (Metapack) dont l’outil propose pas mois de 4 000 offres de service.
Star’s Service franchit une étape Le sujet de la livraison par drone est controversé mais certains ont passé le pas. Déjà utilisé en inventaire ou en circuit fermé, il trouve aujourd’hui une nouvelle application « au niveau de la santé, notamment des urgences médicales et surtout en possibilité de désengorger les livraisons terrestres et de gagner en rapidité », énonce Jean-Rémy Rougier, directeur développement et qualité du pôle santé de Star’s Service qui a effectué un vol d’essai en juillet dernier au moment des Journées Internationales de la Biologie. La solution Star’s Service a développé un caisson de transport par drone pourrait être utilisée également ponctuellement dans les en température dirigée thermo-régulé. zones difficiles d’accès telles les îles ou en montagne mais également de façon plus régulière, pour des transferts d’analyses biologiques. « L’idée pour nous est d’être prêt demain pour ce nouveau système de livraison développé en partenariat avec Civic Drone qui propose ce drone logistique prévu pour le port de charge sécurisé sous toutes conditions météorologiques », témoigne notre interlocuteur. Des vols qui restent sous contraintes car soumis à des autorisations auprès de la DGAC mais qui offrent de multiples options. « Aujourd’hui, on voit bien voler au-dessus de sa tête un A80 sans que cela pose problème à personne. Demain, il faut que l’on puisse livrer avec des drones fiabilisés, très techniques sur des vols pré-enregistrés. Ce qui fait que cela va permettre d’effectuer des livraisons tout à fait classiquement en déterminant des zones de vols, en prévenant les autorités de chaque vol qui sera effectué et de pouvoir livrer normalement, des charges de 8 kilos (!) dès l’automne, comme on livre aujourd’hui en véhicule. Ce sera un véhicule aérien ni plus ni moins », affirme simplement Jean-Rémy Rougier. S.D.
Agilité et rapidité Pour aller dans le sens d’une meilleure efficacité opérationnelle, il faut tout d’abord accélérer la préparation en entrepôt qui est une partie de la réponse à apporter. Les logiciels d’entreposage sont de bons supports de cet efficacité. L’enjeu en entrepôt
Jean-Pierre Gautier, directeur des métiers chez Acsep :
« Amazon a internalisé à outrance sa logistique pour mieux la maîtriser et investi des sommes colossales ».
est parallèlement de faciliter l’exécution également en termes de traitement des volumes, parfois très inégaux d’une période à l’autre. « Selon le portefeuille de commandes, l’objectif est de décider comment préparer un lot de commandes pour s’assurer qu’il parte avec la navette de la poste à 15h30. Toute l’exécution en entrepôt est ainsi entraînée par les contraintes liées aux transporteurs et à l’organisation du transport en aval », précise Isabelle Badoc (Generix Group).
Toujours dans l’entrepôt, l’automatisation accélère les processus et se démocratise : chariot multicommande, trieurs, convoyeurs intelligents... « Nous constatons une vraie volonté de mettre en place des solutions entièrement automatisées. Certains secteurs le font, excepté dans le cas de préparation de détail fine », indique Olivier Rocher (Scallog). Pour leur part, les solutions Goods to man permettent de multiplier par 3 ou 4 la productivité d’un opérateur. Outre le fait de
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Un robot pour accélérer le tri
© Studio Falour
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Sarah Kadouch-Cohen, directeur produit et logistique InPost :
« La livraison est le nerf de la guerre, un élément essentiel pour le succès de tout site internet qui se respecte ». réduire la pénibilité, sujet on ne peut plus d’actualité, ces solutions s’adaptent aux infrastructures existantes et apportent un gain de surface de 20 à 30 %, dans un contexte où les mètres carrés sont chers. « Nous préconisons ce type d’organisation dès lors que les lignes de préparation par jour dépassent les 5000 », ajoute-il. Un autre pan de réponse vient avec les solutions OMS (Order Management System) dont le but est de gérer la distribution multicanale, en fonction des contraintes de l’entreprise. Elles procurent ainsi la visibilité sur le stock nécessaire à leur pilotage. Les logiciels de transport (TMS) constituent une autre partie de la réponse. Beaucoup d’acteurs développent un TMS en interne pour s’assurer d’une parfaite cohésion avec leur organisation. « Notre outil est interfacé avec tous nos clients. Il leur permet à la fois (pour des besoins départ point de vente et même web)
Pour alléger toutes ces tâches de chargement comme d’expérience terrain, Soly se présente comme un robot transporteur de colis via son chariot. Il est connecté à un système d’information central qui le pilote et se déplace au moyen de pistes dans le sol. Il est alors capable en distribution comme en préparation de reconnaître le colis au moyen d’un système d’acquisition de l’image de colis qui intègre les informations de codes à barres et d’adresse, de récupérer le colis chargé manuellement à son arrivée à l’agence, de l’apporter au chauffeur dans l’ordre de la tournée, afin que ce dernier charge son véhicule. Cet ordre de tournée peut cependant être changé au fil des volontés du chauffeur, des aléas ou des demandes de changement d’horaires ou de destination du client. Dans ce cas, le système d’information comprend et prévient le chauffeur sur son informatique embarquée, PDA, smartphone ou autre. « La solution s’adapte au bâtiment logistique et non l’inverse ainsi qu’au rythme de l’activité », souligne Emmanuel Miette, directeur
de saisir directement les informations de livraison ainsi qu’un montant global de l’achat, éventuellement pour déclencher des assurances supplémentaires. Les consommateurs choisissent leur mode de livraison, suivent en temps réel la livraison avec les différents statuts liés à l’enlèvement, à l’acheminement, la livraison réalisée ou à son échec », détaille Henrique de Carvalho de Star’s Service.
Mickaël Ott, chef de produit btoc chez DPD France :
« La livraison est un des plus gros leviers des e-commerçants pour éviter tout ce qui est abandon de panier ».
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technique chez Solystic. Aujourd’hui, une première expérimentation est démarrée chez l’opérateur logistique DPD France qui a accepté d’être partenaire. Le bilan est intéressant : pour une agence moyenne traitant 2 à 3 000 colis par jour et disposant de 15 chauffeurs en charge de 3 tournées chacun, soit 45 tournées au total, chaque chauffeur passe en moyenne 1h45 pour préparer sa tournée, avant de partir avec son véhicule. Avec Soly, il ne passe qu’un quart d’heure en chargement.
Quant à l’optimisation de tournée, elle est un point de passage obligé pour qui souhaite optimiser son parcours, calculer les temps d’arrivée, prévenir son client de l’heure de livraison ou encore intégrer des changements de parcours en temps réel. « Le vrai sujet de réflexion actuelle est de savoir comment synchroniser la prise de rendezvous pour aller livrer le client et le faire au moment où il fait sa commande. Le client veut en effet savoir quand il sera livré. Il faut donc arriver à optimiser les tournées de livraison en même temps que l’on propose des créneaux, ce qui implique des modèles mathématiques puissants », reconnaît Isabelle Badoc de Generix Group. Morale de l’histoire : les outils intégrant de plus en plus d’intelligence sont devenus indispensables pour réaliser une bonne livraison. On a longtemps cru que les logiciels seuls permettraient de solutionner le problème. Force est de constater que les robots sont aussi en train de s’imposer dans les entre-
Virginie Ducrot, directrice générale d’EnvoiMoinsCher. com :
« Bientôt, des promoteurs construiront des immeubles avec des sous-sols équipés de consignes ». pôts pour accélérer la préparation de commandes. Mais dans cette histoire ne doit pas être négligé. « La technologie facilite beaucoup de choses mais ne fait pas tout. A un moment donné, il faut des hommes pour livrer un produit physiquement », se persuade Xavier Hua d’ECR. Le sourire du livreur reste pour l’instant improgrammable. Pour combien de temps encore... n Sylvie Druart
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livraisons
Le cas
BrandAlley affûte ses délais de livraison Traitement article efficace et rapide, préparation de commandes musclée, livraisons multiples et optionnelles, BrandAlley gère ses flux de manière rigoureuse, automatisée et précise.
P
rêt à porter, chaussures, accessoires, sport, cosmétiques : BrandAlley propose un grand choix d’articles pour femme sur son site. Racheté il y a plusieurs mois par le groupe Andrino, BrandAlley rejoint ainsi l’actionnaire de référence du site internet de vente privée, Private Outlet, dans le but de former un poids lourd du e-commerce. « A l’origine, nous étions stockeurs off line depuis plus de 30 ans », rappelle Stéphane Maurin, directeur logistique de BrandAlley. La spécificité du site, pour se démarquer de showroomprivé ou de venteprivee, est que BrandAlley réalise la moitié de ses volumes sur le catalogue, c’est-à-dire la collection actuelle d’une marque. Les clients retrouvent ainsi sur le site BrandAlley les mêmes articles qu’en magasin. « Le client qui habite dans un milieu rural qui n’a pas de magasin d’une marque spécifique proche de chez lui, peut commander sur notre site, au même prix » ajoute notre interlocuteur. BrandAlley travaille ainsi avec les marques principales de prêt à porter féminin telles que Aubade, Desigual, La City, Lacoste, Princesse Tam-Tam, Mango, Kookaï et d’autres. Soit environ 1 000 marques répertoriées sur tout le site. L’autre moitié du volume est réalisée
prise. Cette dernière génère les codes à barres, les envoie chez son fournisseur qui étiquette ses produits.
50 000 pièces à l’heure
Le trieur comprend 12 000 pochettes, soit un traitement de 50 000 pièces à l’heure.
sur de la vente privée, soit sur du stock physique non présent en entrepôt mais chez le fournisseur. Le fournisseur assure un stock déterminé à l’issue de 7 jours de “ventes privées”. Les commandes à la pièce sont alors passées chez le fournisseur avant d’être réceptionnées dans l’entrepôt BrandAlley, en flux tendus.
Se démarquer sur les délais « La concurrence, le nerf de la guerre se fait surtout sur la vente privée. Nous et nos concurrents avons quasiment tous les mêmes marques et réalisons les mêmes ventes. Là où nous pouvons cependant nous démarquer, ce sont sur les temps de traitement de la marchandise, une fois arrivée dans nos entrepôts et sur le délai de livraison aux clients », annonce Stéphane Maurin. Le délai standard pour une commande lors
du premier jour de la vente privée est bloqué pendant le temps de la vente privée, soit 7 jours. A cette semaine, s’ajoutent un délai de passation de commande auprès du fournisseur, un autre pour la réception de la facture et des marchandises, leur intégration au stock et leur expédition. Au total, entre 15 jours et trois semaines pour la livraison au minimum. « Ce qui fait que chaque jour gagné est crucial », ajoute-t-il. Un traitement des marchandises important avec, en réception, la possibilité d’intégrer plusieurs milliers de pièces par jour lors de la clôture d’une vente privée. Pour cela, le cadencement des codes à barres doit être rigoureux. Dans 90 % des cas, le fournisseur procède lui-même à cette étape de marquage des codes à barres, mais dans 10 %, cette tâche est dévolue à l’entre-
Au niveau de la préparation, en collaboration avec le logisticien SED Logistique sur le site de 25 000 m² de Marly-laVille (Val-d’Oise), BrandAlley essaie de soulager ses opérateurs. A cette fin, l’entreprise a déterminé dans le WMS que chacun d’entre eux ne se déplace pas dans plus de 7 allées. Dans le même esprit, dans les allées de mises en stock, chaque bac comprend un unique SKU, afin de limiter les erreurs de préparation. Dans le caddie, les articles pickés sont scannés, sachant que chaque produit est pesé et mesuré par avance dans le système pour optimiser le remplissage des emballages. Le picking se fait en mode multicommande, puis l’objet est inséré dans le tri en pochettes par un convoyeur. Sur le trieur, les articles sont injectés à la volée avant d’être scannés sur les postes d’injection. Le trieur comprend 12 000 pochettes, soit un traitement de 50 000 pièces à l’heure réalisé par deux équipes sur une tranche horaire de 6 à 18 heures. Cette dernière est extensible. Lors des soldes, le site fonctionne
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jusqu’à minuit. Ainsi, si en temps normaux le site emploie 70 personnes, le chiffre grimpe à 120 lors de cette période. « Les soldes, je les compare à des vendanges. Pour les vendanges, quand le raisin est là, il faut le cueillir. Pendant les soldes, nous allons placer des personnes surtout sur les postes d’injection par exemple. Le personnel plus ancien sera dédié aux contrôles », développe Stéphane Maurin. Chaque pochette est munie d’une puce RFID, sachant que chaque code à barres est associé à la puce de la pochette. Ensuite, les commandes clients se recomposent. Dans la suite du flux, les pochettes sont regroupées et prennent deux options possibles. La première, celle de l’ensacheuse, la deuxième une machine en carton automatisée (B+ Equipement) avec des cartons prédécoupés au format du contenu. « Avec cette optimisation, il est possible de placer deux fois plus de colis sur les palettes ».
Options de livraison Le client peut commander une pièce en stock et une pièce en vente privée dans le même panier. Ces deux pièces n’ayant pas la même date de livraison, il est possible de les recevoir en même temps mais également en différé moyennant un coût de 3,90 euros, les frais de livraison étant gratuits à partir de 160 euros de commande. « La stratégie du délai de livraison est très importante. Le but est de gagner un ou deux jours. C’est certes de la vente privée avec un délai de 3 semaines. Mais le client connaît la promesse qu’on lui a faite et s’il
Stéphane Maurin, directeur logistique de BrandAlley :
« La stratégie du délai de livraison est très importante. Nous n’avons plus le droit à l’erreur ». n’a pas son colis à cette date, il contacte le service client. D’où l’intérêt de gagner du temps », reconnaît notre interlocuteur. Prévenu des délais de livraison, le client reçoit un premier message électronique de confirmation de commande contenant les délais de livraison prévus. Et dans tous les cas de figure, il reçoit un deuxième message quand sa commande est en préparation. Enfin, lors de la livraison, il est également prévenu. De nombreuses options de livraisons sont proposées aux clients : Chronopost pour le lendemain, mais aussi Colissimo. Mondial Relay est, lui, désormais choisi par plus de la moitié des clients, une tendance remarquée depuis l’année dernière. Avec Star’s Service, toute commande passée avant 10 ou 11h, est livrée le jour même avec un
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créneau de 2h choisi par le client. Star’s Service livre jusqu’à 22h et peut-être bientôt le dimanche pour BandAlley… Pour cela des ramasses quotidiennes ont lieu, voire plusieurs en cas de soldes. BrandAlley expédie 1,4 million de colis à l’année. A l’international, l’entreprise travaille aussi avec DHL Express, UPS et Bpost en Belgique en point relais.
Atelier spécifique Pour leur part, les retours représentent 10 % du flux et sont gratuits chez BrandAlley, soit en remboursement sous 14 jours maximum sous forme d’avoir avec un retour pré-payé, soit par la filière classique La Poste ou Mondial Relay. « Ce sont des points sur lesquels nous n’avons plus le droit à l’erreur avec les informations qui circulent sur les forums
et autres », explique notre interlocuteur. Pour leur traitement, BrandAlley a mis en place un atelier spécifique qui établit s’il est besoin de remplacer le contenant, de nettoyer, de réparer… Trois destinations sont ainsi prévues : si l’article a été renvoyé pour défectueux, il est envoyé dans un canal spécifique ; si l’article est conforme, il est remis en stock dans le catalogue ; si l’article ne correspond pas à la commande et comprend une erreur au niveau des codes à barres, il repart dans un process de remise en ligne après avoir été modifié et re-scanné. L’année dernière, BrandAlley a apporté beaucoup d’évolutions mécaniques sur sa machine à cartons et a fait en même temps évoluer l’ensacheuse. En termes d’organisation de flux, l’entreprise entend optimiser le traitement de ses articles en ventes privées (la moitié de ses volumes) qu’elle doit mettre en stock avant de réaliser le picking. Elle compte aujourd’hui les injecter directement dans le trieur et ainsi ne plus passer dans la case rangement, ce qui devrait lui faire gagner une journée en traitement. Une phase qui passera bientôt en recettes. « La livraison du dernier kilomètre devient cruciale. Il faut livrer plus rapidement car Amazon est arrivé avec son Prime Now. Donc tout le monde cogite, se dit qu’il pourrait réaliser lui-même ses propres livraisons en région parisienne. C’est un autre métier, celui du transport mais pourquoi pas », table Stéphane Maurin. La guerre des livraisons ne fait que commencer... n Sylvie Druart
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EQUIPEMENTS DE STOCKAGE
Des équipements toujours plus diversifiés Des bacs aux navettes automatisées en passant par les palettes, les PDA ou des modules Wi-Fi pour imprimante : les fabricants d’équipement de stockage rivalisent pour proposer des produits plus technologiques, plus performants ou plus polyvalents.
D
epuis leur création dans les années 1940, les palettes n’ont eu de cesse d’évoluer. Aujourd’hui le premier des équipements de stockage continue sur sa lancée : fabrication 100 % PEFC et éco-conception pour PGS qui relocalise, collecte, répare
et stocke les palettes; Chez LPR les palettes sont aussi PEFC et aux normes ISO. Le fabricant ajoute des renforts en acier pour offrir plus de robustesse à ses palettes. Les palettes plastiques ne sont pas en reste : Craemer élargit ainsi sa gamme avec une palette légère et
modulable d’une capacité de 5 000 kg. IPP Logipal Pooling Partners améliore lui son quart de palette en augmentant notamment les points d’accroche et avec une aide de fixation pour le film étirable. L’empilement est aussi amélioré pour faciliter le stockage des palettes
Une navette pour stocker plus Pour Storax, filiale française du groupe Ramada, la performance d’une entreprise se mesure aussi par sa capacité à optimiser le volume de ses entrepôts et à gérer au plus juste ses stocks, c’est pour cette raison qu’elle va mettre en avant au prochain CFIA sa navette Ranger. Le transiticien a choisi de se spécialiser dans les solutions de stockage à forte densité et ses 35 ans d’expérience ont permis de développer chaque projet en fonction des exigences techniques et des besoins de la clientèle. La navette satellite Ranger est donc une solution de stockage qu’on qualifie de semi-automatisée. Elle s’utilise avec une structure de rayonnage à très forte compacité, mais elle représente une innovation car elle fonctionne indépendamment du chariot ou de l’opérateur. Le cariste ne rentre plus dans les couloirs et ne travaille qu’en façade du bloc de rayonnage. Dans un couloir, chaque niveau est ainsi rempli indépendamment des autres. C’est une amélioration en matière de sécurité et surtout, une avancée en termes de productivité, puisque la navette opère automatiquement le déplacement des palettes dans les rayonnages. La navette Ranger supporte jusqu’à 1 500 kg avec des palettes Europe. Il est capable de gérer les palettes aussi bien en FIFO qu’en LIFO et sa vitesse de (dé)chargement des couloirs est comprise entre 0,8 et 1 mètre par seconde. Il n’y a pas de limitation du nombre de palettes stockées en profondeur et il peut travailler en chambre froide (jusqu’à -30°C). Avec le Ranger, Storax cherche à réduire le temps de manutention, et pouvoir stocker différents types de produits sur les différents niveaux d’une même travée pour atteindre une augmentation du nombre de références par rapport à un rayonnage accumulation classique. Dans l’avenir, la navette satellite pourra utiliser le système en Wi-fi (comme alternative à la radiofréquence), ce qui offre de nombreuses fonctionnalités comme le stockage d’un nombre donné de palettes, l’inventaire, la liste de tâches pour chaque mouvement, la date de la première palette dans le tunnel... Ou encore la gestion possible via un PDA ou un pupitre de commande avec clavier embarqué dans le chariot.
elles-mêmes. Smart-Flow fait aussi évoluer sa gamme en garantissant à la fois une plus grande durée de vie et une ergonomie améliorée dans la conception de la palette emboîtable. Plus solide, emboîtable, ergonome, durable... les fabricants de palette continuent de faire des progrès sur ce produit à priori basique, mais souvent méconnu. Avec 250 millions d’exemplaires en circulation en France les palettes jouent un rôle important dans la logistique.
Identification et caisses Que ce soit pour identifier une zone de l’entrepôt, une allée, ou un emplacement, l’identification, qu’elle se fasse par l’opérateur ou le lecteur de code-barre, se doit d’être rapide et le plus intuitif possible aussi. Pour cela il faut des équipements qui correspondent à ces critères, tout en étant résistants et modifiables en cas de changement d’affectation par exemple. Inotec propose ainsi un nouveau marquage au sol RFID adaptable sur tous types de sols en intérieur comme en extérieur. Une solution mêlant aluminium et polycarbonate pour plus de résistance. Inotec encore propose aussi un bandeau, constitué en matériau synthétique, sur
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mesure à disposer directement sur les rayonnages, à hauteur de l’opérateur. Les bacs et les caisses n’échappent pas à la règle : Linum mise sur un bac multifonction gerbable, emboîtable et empilable. La Winebox de Plastibac est au contraire dédiée spécifiquement au stockage de bouteille de vin. Pour répondre aux besoins de l’enseigne Auchan, Euro Pool System a créé des bacs et des chariots pour la filière viande. Un ensemble plus léger que la solution existant jusqu’alors et réparti dans les 135 magasins, 8 centres de distribution et 2 centres de lavage du groupe. Bito à fait appel à des ergonomes
pour concevoir son nouveau bac pliable disponible en de nombreuses versions et avec différentes options. Un bac mais pas seulement. CabkaIPS vient de sortir une nouvelle version de son système de pièces volumineuses, mais légères.
De nouvelles navettes... Les systèmes de navettes évoluent de plus en plus, ainsi SSI Schaefer complète son catalogue avec une solution dédiée aux bacs et cartons pesant moins de 35 kg. Chez Mécalux l’idée est d’automatiser la navette en l’alliant à un transtockeur. Knapp veut lui augmenter l’efficacité tout en diminuant la complexité de ses nouvelles na-
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vettes. Feralco mise sur une radio-navette qui s’approche du robot autonome. Pour protéger les marchandises, mais aussi le matériel présent dans les entrepôts, Boplan dispose de nouvelles protections en polymères dont l’efficacité a été améliorée tout en facilitant le temps de montage et démontage. Son concurrent A-Safe propose lui un matériau à la plus grande mémoire de forme et capable de supporter un impact important avec un chariot. Datalogic vient de sortir un PDA Androïd durci et tactile avec de nombreuses applications. Toujours dans la technologie, TSC a mis au point des modules Wi-Fi
pour équiper ses propres imprimantes à code-barres. Kardex-Remstar va profiter du ALL4Pack de novembre pour dévoiler sa solution de stockage, un LR 35 lancé depuis peu de temps en Allemagne. Le LR35 à une charge totale maximum de 63 tonnes et il existe en plusieurs dimensions. Globalement, tous les secteurs de l’équipement de stockage présentent des nouveautés ou de nouvelles versions d’équipements existants. Des plus simples aux plus lourdes, l’idée est toujours de gagner en ergonomie et en efficacité tout en maintenant un coup le plus acceptable possible. n Franck Chevallier
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EQUIPEMENTS DE STOCKAGE ECO PALETTE – PGS REVERSE PGS REVERSE, la branche gestion de parc de palettes de PGS Group, dispose aujourd’hui d’une gamme d’écopalettes adaptées, en termes de charge et de réutilisation, à leur usage. Cela concerne donc 4 formats : - Une palette ECOPGS 80 x 120, lourde, sécurisée et validée en situation réelle par des tests garantissant 1 200 kg en stockage. - Une palette ECOPGS 100 x 120, pour 1 900 kg en stockage. Une déclinaison en format “demi-lourde” pour 800 kg de charge en stockage (ECO 800), et une “légère” avec 400 kg de charge en stockage (ECO 400), afin de répondre parfaitement aux besoins des clients. Des palettes associées avec une prestation de collecte dans le cadre d’une utilisation multi-client, multi-rotations. Eco-conçue, écologique, économique, les palettes ECOPGS ont une fabrication 100 % certifiée PEFC, pour obtenir une optimisation de la matière première et allongement de la durée de vie, de plus, PGS étend leur collecte bien au-delà des circuits balisés de la GSA pour offrir à chaque entreprise la possibilité d’agir pour l’environnement. Ainsi, le fabricant va étudier les points de livraison client pour évaluer les capacités de collecte via le réseau. Les palettes seront alors relocalisées, collectées, réparées et stockées.
CAISSE A VINS – PLASTIBAC Plastibac ajoute à sa gamme une caisse plastique pliable pour bouteille de 75 cl baptisée Winebox. Le bac pliable se veut idéal pour le transport ou le stockage horizontal de bouteilles de vin. Il est bien sûr empilable et il permet de gagner de l’espace une fois vide et plié en position fermée. La structure de la caisse Plastibac autorise une bonne protection physique des bouteilles et permet de ranger horizontalement jusqu’à 12 bouteilles de 75 cl. La Winebox possède une porte battante porte-étiquettes, qui peut être retournée pour que l’étiquette soit encore lisible quand elle est ouverte. L’accès reste aussi possible même lorsque les caisses sont empilées. La Winebox, qui est vendue démontée, existe en une seule dimension (L 485 x l 266 x H 247 mm) et trois coloris (vert, rouge, noir), les côtés sont pleins pour protéger le vin de la lumière lors du stockage et des poignées sont ouvertes sur les côtés.
BAC – LINUM
Linum vient de sortir un bac multifonction qui est gerbable, emboîtable et empilable. Le bac Euronorm PB-DS-6414P-BC mesure 600 x 400 mm pour une hauteur allant de 123 à 187 mm et une capacité de 22, 25 ou 34 litres. Il est bicolore (bleu ou jaune), il est emboîtable à 50 % (par rotation de 180°), le fond et les côtés peuvent être pleins ou ajourés. Ce bac est en plastique HDPE et il peut donc être utilisé dans de nombreux domaines (alimentaires ou non-alimentaires), le bord supérieur est équipé de support pour un empilage facile. Il est aussi marquable, il dispose d’un emplacement pour des étiquettes sur le petit côté et de poignées ouvertes sur les 4 côtés.
BACS ET CHARIOTS – EURO POOL SYSTEM Pour répondre aux besoins spécifiques de l’enseigne Auchan, la société Euro Pool System a créé des bacs gerbables et emboîtables (800 x 600 x 229 mm) pour la filière bœuf, veau et agneau et des bacs pliables (600 x 400 x 115 mm et 600 x 400 x 165 mm) pour la filière porc. Ces nouveaux bacs s’associent à un chariot et un couvercle adapté. Ainsi, les nouveaux bacs ont été déployés auprès des magasins et des partenaires industriels au niveau national. Au total, plus de 150 000 nouveaux bacs et chariots équipés de RFID circulent en circuit fermé dans un système au sein duquel le suivi et la traçabilité sont assurés de bout en bout. Le projet intègre l’ensemble des fournisseurs d’Auchan soit 135 magasins, 8 centres de distribution et 2 centres de lavage. Le premier avantage est la réduction des troubles musculosquelettiques et des accidents du travail du personnel. Ils ont été réduits grâce notamment à une sécurisation des manipulations. Avec cette nouvelle solution, le poids à vide du contenant a été divisé par trois en passant d’un roll métallique de 100 kilos à 7 bacs plastiques sur un chariot à roulettes, l’ensemble pesant 38 kilos. De plus, les bacs sur chariot sont beaucoup plus maniables et renforcent la sécurité au travail par la présence de roulettes équipées d’un frein. Euro Pool System a également optimisé les flux logistiques grâce à la standardisation des bacs réutilisables et en développant une organisation logistique performante facilitant la mutualisation du parc en obtenant à l’aide du suivi des emballages par la RFID un taux d’utilisation de plus de 85 %.
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MARQUAGE RFID - INOTEC Avec plus de 50 000 marquages au sol Floortag installés en Europe en 10 ans, Inotec lance une nouvelle version baptisé Floortag ITF. Elle se compose d’une étiquette épaisse en polycarbonate haute résistance contrecollée sur une embase en aluminium elle même scellée au sol. La nouvelle version peut être remplacée très facilement pour une évolution du marquage des emplacements dans l’entrepôt. L’embase reste fixée au sol offrant ainsi la possibilité de décoller et remplacer l’étiquette pour modifier l’identifiant code-barres. Autre nouveauté, la nouvelle solution peut être imprimée en couleur pour définir différentes zones de stockage et distinguer de manière immédiate l’emplacement des produits ou bien pour identifier les différentes allées de l’entrepôt. Bien que facilement interchangeable et remplaçable, la nouvelle solution Floortag ITF offre une extrême résistance. En effet l’étiquette polycarbonate est imprimée dans la masse pour une plus grande durabilité. Les codes (codes-barres ou 2D DataMatrix) peuvent être lus à distance par un opérateur depuis son chariot élévateur. Son installation est assurée par les équipes Inotec et peut être réalisée en intérieur comme en extérieur, sur tous types de sols stables (béton, résine, enrobé, carrelage…).
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BANDEAU D’IDENTIFICATION - INOTEC Inotec offre avec inoCode une solution d’identification pour les rayonnages lourds et légers. Le bandeau inoCode a été développé pour permettre aux caristes d’effectuer leurs opérations de manutention et de les valider par lecture du code-barres depuis le sol, quel que soit la hauteur de stockage, sans erreur d’interprétation, et cela avec un lecteur standard. L’avantage de cette solution est de pouvoir regrouper sur un bandeau unique tous les emplacements d’une colonne de palettes. De plus, le bandeau est collé sur la 1ère lisse, à hauteur de l’opérateur, donc beaucoup plus facilement accessible. Quant à l’adresse code-barres, elle est imprimée sur la couleur du niveau correspondant, ce qui permet d’identifier rapidement chaque emplacement. Autre atout, l’inclinaison du code-barres évite toute erreur de lecture puisque le faisceau laser du scanner ne peut lire qu’un seul code à la fois. Les bandeaux inoCode sont réalisés sur mesure, selon le nombre de niveaux, le contenu du code, la distance de lecture et la taille souhaitée. De plus, ils sont conçus dans des matériaux synthétiques indéchirables avec adhésifs haute résistance pour une identification sur le long terme. Le bandeau offre une identification efficace, rationnelle et intuitive des emplacements de stockage sur palettiers. Enfin, Inotec propose cette solution en matériau souple ou épais, adhésif ou magnétique, notamment pour les entrepôts frigorifiques.
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EQUIPEMENTS DE STOCKAGE STOCKAGE EN TOUR - KASTO Dans la menuiserie métallique et le négoce de produits métalliques, ainsi que dans les entreprises de transformation, le stockage optimal des produits revêt une grande importance : un entrepôt doit occuper le moins possible d’un espace précieux, mettre à disposition tous les produits avec efficacité et sans erreur, se gérer d’une manière simple et intuitive, et se raccorder sans faille à d’autres processus logistiques ou de traitement. La société KASTO propose avec le système de stockage en tour UNITOWER une solution qui doit répondre à toutes ces exigences. Ce système est disponible en trois versions : l’UNITOWER pour le stockage de produits longs, l’UNITOWER B pour le stockage de tôles, produits plats et bacs, et l’UNITOWER C, système de stockage universel compact pour tôles et produits longs. Les magasins en forme de tour sont de conception modulaire, ce qui permet de réaliser aisément des solutions personnalisées. L’UNITOWER est disponible sous forme de tour simple ou double, soit disposé dans un hall, soit en tant que magasin à part, placé séparément dans un bâtiment de stockage couvert. Les stations de stockage et de déstockage peuvent être disposées en nombre quelconque sur tous les côtés et à différents niveaux de la tour de stockage, selon les exigences du client. Les supports de charges utilisés sont des cassettes, des palettes ou des cadres porteurs. Selon la version, chaque emplacement peut supporter des charges jusqu’à cinq tonnes.
NAVETTE – SSI SCHAEFER SSI Schaefer dispose d’un nouveau système de navette, baptisé “Cuby”, pour bacs et cartons pesant jusqu’à 35 kg. Les systèmes de navette sont de plus en plus en vogue dans la technique de stockage. Grâce à son Cuby, le fabricant complète son offre qui compte déjà le système Navette (navettes à plusieurs niveaux pour petits supports de charge), le système de plateaux Schaefer (navettes à plusieurs niveaux pour couches de palette) et le système Lift&Run (navettes à plusieurs niveaux pour palettes). Le Cuby est donc composé d’un rayonnage, d’au moins un élévateur, d’une navette par niveau de stockage, d’un élévateur pour navettes à l’arrière, d’une plate-forme de maintenance (plate-forme de levage et armoire électrique à l’avant ; plate-forme d’accès à l’arrière), ainsi que d’un logiciel de pilotage. Lors de sa conception, SSI Schaefer a optimisé la répartition des fonctions entre le rayonnage et la navette afin d’utiliser moins de capteurs et d’actionneurs pour la navette et le dispositif de préhension de charge. Cela doit rendre le système plus fiable et plus économique que les autres. Avec une longueur maximale de 100 m et une hauteur de 15 m, le Cuby s’adapte aux dimensions de nombreuses allées. Cela permet d’obtenir une densité de stockage aussi importante que possible grâce à des passages plus étroits pour les navettes à un niveau et à une utilisation optimale de l’espace avec le système de stockage double profondeur et une distance verticale réduite entre les niveaux.
PROTECTION DE RAYONNAGES - BOPLAN Boplan est un acteur majeur et un fabricant des barrières de sécurité en polymères utilisées partout dans le monde, ces barrières offrent une protection optimale pour les infrastructures, le personnel et les équipements. Pour une alternative aux protections métalliques Boplan dispose d’un système, baptisé RackBull, qui est une nouvelle protection de rayonnage de la gamme FLEX IMPACT qui protège les rayonnages en cas de choc avec des engins de manutention (chariots élévateurs, transpalettes, gerbeurs...). Les RackBull s’adaptent ainsi aux largeurs différentes de racks actuellement utilisés (75 mm à 120 mm). Constitué d’un noyau antichoc mobile et amortisseur, Rackbull épouse les montants des rayonnages et assure une protection optimale. De plus, cette protection se met en place facilement grâce à un kit d’installation composé d’une pince qui permet de placer le produit en quelques secondes seulement et sans effort. En cas de besoin, le démontage est tout aussi rapide. Rackbull est disponible en plusieurs couleurs (selon quantité) et il est personnalisable. Il est aussi disponible en translucide pour conserver un visuel sur le pied de rack.
NAVETTE ET TRANSTOCKEUR AUTOMATISE – MECALUX Mécalux a mis au point une version automatisée de son Pallet Shuttle, il a pour cela, combiné navette automatisée (pallet shuttle) et transtockeur pour augmenter les entrées et sorties de palette. Le transtockeur remplaçant ainsi le chariot élévateur. Bien sûr, cette solution est valable lorsque les flux de palettes sont conséquents. Au lieu d’acquérir un grand nombre de navettes, il est parfois préférable d’étudier les performances et le ROI du système combiné Pallet Shuttle avec transtockeur. Pour le Pallet Shuttle automatisé, Mécalux intègre les équipements automatiques dans les processus de maintenance des entrepôts de stockage par accumulation. Par conséquent, les chariots élévateurs sont remplacés par des transtockeurs ou des navettes qui transportent le Pallet Shuttle et le chargement. La navette entre dans les canaux de stockage et positionne chacune des palettes dans l’alvéole libre la plus profonde, ce en suivant les ordres transmis par Easy WMS. Avec le transtockeur, c’est lui qui exécute les mouvements depuis les positions d’entrée et de sortie de l’entrepôt jusqu’à un canal de stockage quelconque de l’entrepôt. Ici le Pallet Shuttle se charge de déplacer les palettes depuis la nacelle du transtockeur jusqu’à l’emplacement dans le canal correspondant.
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PALETTE pour petits conditionnement – LPR Conçue et construite pour les petits conditionnements, la palette polyvalente Dusseldorfer (600 X 800 mm) permet de mettre en valeur les produits en magasin, elle est aussi adaptée aux systèmes de production et stockage automatisés. De par sa conception robuste, la résistance est renforcée avec l’utilisation de solides blocs profilés en acier, les palettes LPR sont contrôlées unitairement à chaque rotation et réparées le cas échéant, en suivant des procédures strictes. Compatible avec tous les équipements standards de manutention le fabricant n’utilise pour son pool de palettes que des essences de qualité dont l’origine est contrôlée. Les palettes Dusseldorfer sont facilement identifiables par leur peinture rouge hydrosoluble appliquée sur toutes les parties en bois. De plus, comme toutes les palettes LPR, elles sont conçues et fabriquées selon les normes ISO applicables. Les palettes sont aussi conformes à la législation européenne applicable au secteur des biens de consommation, et aux exigences du REACH (un règlement européen qui vise à sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne). LPR est aussi la première entreprise du secteur de la location de palettes certifiée PEFC “chain of custody”, les palettes LPR sont testées et validées selon la norme ISO 8611. Le poids moyen de la Dusseldorfer est 14 kg et la charge nominale est de 500 kg.
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PALETTE PLASTIQUE – CRAEMER Avec plus de 45 ans d’expérience et de savoir-faire, le fabricant allemand Craemer est le premier fournisseur de palette pour la logistique. Après H-Palettes, pour l’hygiène, Ecomax, la première demie-palette durable, CR-Palettes, avec des performances maximales de très haut niveau, et TC-Palettes, une palette lisse, le fabricant met sur le marché, D-Palettes, une nouvelle génération de palette légère, modulable avec une capacité de charge adaptable et qui se veut plus économique. De nombreuses versions et options sont disponibles, pour une optimisation des coûts de stockage. Les palettes industrielles D3 et D3-5 ECO, 1 200 x 1 000 mm, sont de qualité supérieure tout en offrant les avantages économiques de la matière régénérée. Ces palettes peuvent évoluer pour s’adapter à toutes les utilisations dans toutes les activités. Chez le fabricant, ECO signifie matière régénérée. C‘est la contribution du fabricant à la gestion responsable des matières premières. La charge admissible de la série D est de 5 000 kg en statique, 1 000 kg en dynamique et 400 kg sur rack, comme toutes les palettes Craemer elles sont conformes à la norme ISO 8611.
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EQUIPEMENTS DE STOCKAGE QUART DE PALETTE – IPP LOGIPAL POOLING PARTNERS Le quart de palette d’IPP Logipal Pooling Partners offre de multiples possibilités pour le stockage et la présentation des produits jusque dans le commerce de détail. Accessible des quatre côtés et empilable, il s’est imposé comme un standard dans la grande distribution depuis des années. Ce nouveau produit propose donc des pieds emboîtables avec les systèmes déjà existants ; 15 possibilités de fixation symétriques sur le dessus ; un verrouillage et un levage du côté avec arrêt compatible avec tous les profils ; de nouveaux points d’accroche aux coins ; des encoches de guidage pour le strapping standardisé et enfin une aide de fixation pour film étirable. Produit en polyéthylène recyclé de haute densité 100 % recyclable, il est plus léger, ce qui permet d’économiser énergie et coût à chaque étape du processus, tout en préservant l‘environnement. Il est certifié par le label allemand l’Ange Bleu et permet une réduction de l’empreinte CO2. Le nouveau quart de palette s’empile de façon encore plus compacte et s’emboîte aussi avec d‘autres solutions existantes. Ainsi, 35 quarts de palettes “rentrent” dans une pile de 2 mètres et on peut en ranger 140 au lieu de 120 auparavant par m2.
SOLUTION DE STOCKAGE – KARDEX-REMSTAR Après avoir été lancé en Allemagne sur des sites pilotes, Kardex va profiter du prochain ALL4PACK, en novembre prochain, pour dévoiler sa LR 35, une nouvelle solution modulaire basée sur le concept du mini-load. Le LR 35 est donc une solution de stockage et de mise à disposition d’articles légers de petits volumes. Il s’adapte dans de nombreuses zones, il améliore la productivité et réduit la consommation en énergie qu’il soit utilisé pour approvisionner une ligne de production, en tant que stock tampon dans la zone d’assemblage, ou pour le picking de pièces à faible rotation dans l’entrepôt de distribution. De plus, les pièces de valeur bénéficient d’un stockage sécurisé grâce à l’accès contrôlé. Le LR 35 à une charge totale de 63 tonnes et il existe en dimension de 1 920 à 10 470 mm de large et 2 350 mm de profondeur pour une hauteur de 3 000 à 12 000 mm, pour des bacs de 600 à 400 mm et une charge de 35 kg /bac. En option il dispose notamment de plusieurs ouvertures d’accès par unité ; de différentes configurations d’ouverture ; d’un raccordement automatique à la technologie de convoyage existante ; d’un pointeur LED ; d’un affichage de position ; d’un lecteur RFID pour identifier l’utilisateur...
NAVETTES – KNAPP Pour faire face à la flexibilisation des processus logistiques, Knapp étoffe encore son portefeuille de navettes et veut apporter des solutions pour répondre aux exigences de la logistique 4.0. « Notre philosophie all-in-shuttle a pour objectif clé de traiter les processus centraux dans l’entrepôt avec une seule technologie – notre technologie des navettes – afin de réduire la complexité et d’augmenter l’efficacité. Le choix de la navette à utiliser dépend fortement des exigences » explique Stéphane Conjard, directeur de Knapp France. Ainsi, l’OSR Shuttle classique a été enrichi de divers systèmes d’élévateurs et de postes de travail spécifiques à différents secteurs d’activité et il est possible de choisir entre un stockage en simple, double ou triple profondeur. Par sa flexibilité, YLOG-Shuttle, dont la technologie repose sur des navettes individuelles, circulant librement, est destinée à des applications en production, ou pour les entreprises dans l’assemblage, par exemple comme entrepôt de stockage intermédiaire de production. YLOG-Shuttle est disponible dans trois tailles standards et les navettes sont équipées de roues pivotantes. Elles se déplacent de manière autonome dans le rayonnage, à travers plusieurs niveaux et aux limites des rayonnages.
RADIO NAVETTE – FERALCO La radio-navette de Feralco est un robot autonome, semiautomatique, pour rayonnage à palettes de grande densité de stockage. Elle effectue des mouvements au sein de la structure sans que les caristes n’aient à pénétrer dans les couloirs de stockage. Outre la haute densité de stockage, ce système permet la mixité de palette (Euro, Palette industrielle…). Concrètement, la radio-navette soulève la palette sur sa plate-forme et peut se déplacer “librement” dans le couloir spécifié en circulant sous les palettes stockées. La radio-navette peut être rapidement et facilement transférée d’un couloir à l’autre à l’aide d’un chariot élévateur. Les opérations de manutention peuvent être réalisées soit par télécommande soit par un système de gestion d’entrepôt intégré (WMS). La radionavette supprime aussi toute intervention humaine à l’intérieur de la structure de rayonnage et limite les risques de TMS (trouble musculosquelettique) ainsi que les coûts de cycle de vie de l’installation. La radio-navette existe en 4 versions avec une profondeur variant de 820 à 1 220 mm, la capacité de charge est toujours de 1 200 à 1 500 kg.
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BAC PLIABLE – GAMMA-WOPLA Gamma-Wopla est spécialisé dans la conception et la production de bac plastique, il met sur le marché des bacs pliables pour la manutention et le stockage. Très robustes, ces bacs en polypropylène sont facilement dépliables et repliables. De plus, ils sont également gerbables pour permettre de réduire l’encombrement une fois plié. Les bacs pliables du fabricant offrent une grande capacité de contenance grâce à leurs dimensions de 600 x 400 mm et leurs deux hauteurs de 215 ou 320 mm pour un volume respectif de 39 L et 59 L. De plus, lorsqu’ils sont repliés, la hauteur du bac n’est plus que de 64 mm seulement, ce qui permet d’optimiser l’espace de stockage et de réduire les coûts de transport à vide. Lors du transport par camion, il est possible d’empiler 64 bacs sur 1 palette standard de 800 x 1 200 mm et de charger au total 4 224 bacs, à raison de 33 piles de 128 bacs sur deux niveaux de chargement. En matière de sécurité, les bacs sont dotés de deux systèmes de verrouillage situés directement à l’intérieur. Ils peuvent aussi être munis d’un couvercle solidaire et peuvent être plombés si besoin pour protéger entièrement les marchandises transportées. De plus, une dragonne est proposée en option pour faciliter l’ouverture et le pliage du bac. Les bacs peuvent être personnalisés par marquage directement dans la masse ou en tampographie (logo ou texte), et ils peuvent être identifiés également à l’aide d’étiquettes codes-barres ou RFID pour une traçabilité des contenants en circuit fermé.
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EQUIPEMENTS DE STOCKAGE BAC PLIABLE – BITO Bascule de blocage-déblocage (une simple poussée suffit pour débloquer les côtés, le mécanisme, développé en coopération avec des ergonomes, est facile et rapide à utiliser et il prévient tout risque de blessures), couvercle intégré plombable, prise relevable (accessoire optionnel qui permet la manipulation aisée des bacs à parois sans ouverture de prise, même à parois fermées les bacs sont plus confortables à porter), variante de fond (standard, nervuré ou double, les nervurés et les doubles conviennent également pour les magasins automatisés), porte-documents d’expédition (accessoire optionnel, monté à l’intérieur du bac, il ne se perd pas et évite que l’extérieur des bacs ne soit empâté par des étiquettes adhésives et des résidus de colle)... Bito multiplie donc les arguments pour révolutionner le bac pliable avec BITOBOX EQ. Robuste et durable les EQ existent en deux hauteurs différentes (285 et 320 mm), leur capacité de charge est de 20 à 50 kg, la capacité de gerbage de 180 kg.
PALETTES PLASTIQUES EMBOITABLES – SMART-FLOW La dernière née de Smart-Flow est une palette plastique emboîtable appelée “SMART RETAIL PALLET”. Cette palette emboîtable de 800 x 1200 se présente comme une solution innovante et économique permettant de garantir et d’assurer plus de rotations que les autres palettes standards du marché. Extrêmement robuste, la nouvelle Smart-Flow permet en effet de multiplier par 10 les rotations grâce à sa structure renforcée qui a été parfaitement étudiée pour offrir une ergonomie maximale. Dotée de 9 plots renforcés dont les parois ont été arrondies, la nouvelle palette offre une meilleure résistance et réduit aussi tout risque d’impact pouvant être dû à des coups de fourche. Ses 4 angles ont été également arrondis et renforcés pour limiter tout risque d’endommagement lors de la manipulation de la palette, ce qui est souvent le cas sur les palettes à angle droit. L’emplacement des plots a été optimisé au maximum pour fournir une meilleure surface d’appui et donc une meilleure stabilité de la palette, lui permettant d’augmenter sa capacité de charge. Autre atout, une pente a été créée sur chaque entrée (2 par face) pour un passage optimal des fourches afin de faciliter le désemboitement des palettes par les chariots.
CONTENEUR A BAC – CABKA-IPS Pour les secteurs de la logistique automobile et des entrepôts, Cabka-IPS propose une nouvelle version de son CabCube 2.0. Un nouveau système de charge gros volume pliable pour un transport des matériaux en toute sécurité. Il est une évolution par rapport aux systèmes de charge de gros volume du fabricant, il est conçu pour les pièces volumineuses, mais légères qui doivent être livrées sur des lignes de production ou dans des entrepôts. CabCube 2.0 se compose donc de trois parties : une palette, un couvercle et un bac pliable. L’innovation importante du produit est la surface plane et complètement fermée de la palette. Ainsi, diverses marchandises peuvent être transportés proprement. Les revêtements de fonds onéreux ne sont plus utile. En outre, Cabka-IPS offre une plus grande flexibilité à ses clients : la palette et le couvercle peuvent également être achetés sans le bac pliable. Grâce à sa production selon le procédé de moulage par injection le CabCube 2.0 se veut robuste, précis et résistant, il en résulte une stabilité accrue entre ses trois éléments. CabCube 2.0 mise sur son caractère compact et est adapté aux longs trajets. La manipulation sans précaution et les impacts brutaux par les engins de transport sont bien absorbés. Avec ses 39 kilogrammes, il est toutefois très léger et facile à manipuler par les opérateurs et son volume peut être réduit au maximum.
BARRIÈRES DE SÉCURITÉ – A-SAFE Inventeur et fabricant depuis plus de 10 ans de barrière de protection flexible pour l’industrie préservant personnel, outils de production et bâtiments contre les chocs des chariots élévateurs, A-Safe vient de mettre au point son dernier produit. Les iFlex sont donc en Memaplex, un matériau unique à mémoire de forme qui absorbe et diffuse l’énergie de l’impact du véhicule en mouvement avant de retrouver sa forme initiale. Leur nouveau design intègre un système de couplage poteau-barrière articulé avec absorbeur d’énergie. Complétée par la déformation réversible du matériau, en cas de choc, l’énergie cinétique absorbée par la barrière est quasiment doublée. Concrètement, les nouvelles barrières iFlex peuvent absorber le choc frontal d’un chariot de 10 tonnes à 10 km/h, ou celui d’un chariot de 20 tonnes avec un angle de choc de 30 degrés. Elles assurent également la protection des infrastructures, postes de sécurité (incendie...), outils de production, racks de stockage et préservent les dalles béton (la dissipation de la force d’impact évite l’arrachement des poteaux). Elles sont entièrement jointées par construction. Une fois assemblées, elles résistent aux projections liquides. De plus, les bases et fixations peuvent être fournies en inox, ce qui permet une utilisation sans contrainte en milieu agro-alimentaire, sans peinture et sans rouille.
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PLATEFORME – PROVOST Le fabricant français Provost développe des solutions pour créer des espaces de travail ou d’accueil supplémentaires, libérer la place au sol et gagner des mètres carrés sans construire, propose une nouvelle génération de plate-formes “longue portée”. Elle se veulent de hautes performances, robustes, fiables, sécurisées et modulables de quoi les destiner particulièrement aux zones de stockage. Avec 53 années d’expérience le bureau d’études de Provost a modifié sa plate-forme de stockage Proplus LP. La dernière née, Proplus LP 3, du fabricant spécialiste dans l’aménagement des espaces professionnels, la conception et la réalisation d’espaces tertiaires et industriels, est donc capable de performances telles que d’avoir 10 mètres d’entre-axe entre poteaux et jusqu’à 850 kg/m2 de capacité. Les LP 3 peuvent être équipés d’une gamme complète d’accessoires respectant les normes en vigueur (barrièresécluses, portillons, escaliers, garde-corps, cloisons grillagées...). Le recouvrement existe lui en plancher bois, plancher en caillebotis métallique, plancher tôle).
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PDA durci sous Androïd – DATALOGIC Datalogic, est un des leaders mondiaux de la collecte automatique de donnée et de l’automation industrielle, fabricant de lecteurs code-barres, terminaux portables, capteurs, systèmes de vision et de marquage laser, il vient d’ajouter à son catalogue un PDA. Le DL-Axist est donc un PDA durci sous Androïd, doté d’un grand écran lumineux de 5 pouces, entièrement tactile et d’une technologie de lecture avancée. Il est idéal pour la gestion des stocks, les applications en points de vente tels que la vente assistée, le merchandising, les applications sur le terrain ou en tant que terminal de gestion pour Manager. Ce PDA doté d’une robustesse industrielle est équipé d’un écran en verre renforcé pour une longévité supérieure en environnement difficile. Une housse en caoutchouc est également disponible, pour offrir une protection supplémentaire. Ce PDA possède une touche de scan virtuelle “flottante” dont l’utilisateur peut définir le placement sur l’écran à sa guise. La technologie peut être utilisée pour activer une multitude de fonctions prédéfinies pour l’utilisateur. « Le PDA DL-Axist ouvre la voie à une nouvelle génération de produits disponibles avec le système d’exploitation Android », déclare Francesco Montanari, Vice-Président et General Manager de la Business Unit Terminaux Portables de Datalogic. Polyvalent, il convient à de nombreux secteurs d’activités tels que le transport et la logistique pour la gestion des stocks en entrepôt, la gestion des tournées, la livraison directe en magasin ou la gestion des opérateurs sur le terrain...
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EQUIPEMENTS DE STOCKAGE STOCKEURS rotaifs – HANEL
MODULES WI-FI – TSC
Si l’entreprise Hänel a vu le jour en 1953, aujourd’hui les Rotomat sont produits dans trois usines et exportés dans le monde entier, Hänel ayant des représentations dans plus de 60 pays. Il est devenu un leader dans les systèmes de stockage et d’organisation. Le stockeur industriel Rotomat est un système d’organisation et de mise à disposition qui s’adapte parfaitement aux besoins de ses clients. Il va exploiter au maximum la hauteur sous plafond et sa compacité permet de gagner jusqu’à 60 % de capacité de stockage et, donc, d’utiliser plus efficacement les espaces de stockage coûteux. Le stockeur est un système de mise à disposition automatisée. Il minimise les déplacements et accélère la distribution des articles demandés. Le principe du rayonnage rotatif permet d’avoir une cadence de préparation élevée. Les produits se déplacent vers l’opérateur et non l’inverse. Aujourd’hui 12 modèles de Rotomat sont disponible pour une charge utile maximale par plateau de 150 à 250 kg, tandis que la charge utile maximale par appareil est de 3 tonnes à 10 tonnes. Pour répondre à tous les besoins, les Rotomat existent également avec un contrôle de l’humidité, pour les articles qui doivent être protégés de l’humidité et de la corrosion. Un contrôle des particules pour un stockage en salle propre ou encore avec le maintien d’une température positive ou négative constante.
Pour imprimer directement sur le site et de manière autonome des étiquettes code-barres pour faciliter le stockage, TSC Auto ID fait un pas en avant en termes de connectivité en intégrant de nouvelles options Wi-Fi dans un grand nombre de ses modèles d’imprimantes thermiques. De quoi offrir au marché une meilleure connectivité radiofréquence pour répondre à la demande croissante des clients en matière de communication en temps réel. Les nouveaux modules bi-bande RF-WRN de TSC sont plus rapides et plus robustes. Ils fonctionnent sur un plus grand nombre de réseaux sans fil et offrent de meilleures performances et connectivités. Ces nouveaux modules Wi-Fi sont conçus pour fonctionner avec les outils de gestion standard de TSC pour pouvoir gérer et intégrer les imprimantes en réseau de manière plus simple et plus rapide. Selon les modèles, les modules Wi-Fi seront intégrés directement en usine ou proposés en option. Les modules Wi-Fi sont disponibles tout d’abord sur les imprimantes TSC comme la série TTP-2410MT à transfert thermique, la série MX240 à transfert thermique conçue pour les missions critiques d’impression, la série de bureau TX200 à transfert thermique et les imprimantes portables thermiques directes de la série Alpha-3R / Alpha4L. L’option Wi-Fi sera également étendue par la suite à d’autres modèles comme sur la série DA200 notamment.
CANTILEVER – REDSTOCK Redstock conçoit, fabrique et installe des rayonnages cantilever, des racks à palettes et toutes solutions de stockage pour organiser, sécuriser, préserver, présenter et valoriser des marchandises. La conception exclusive de son Cantipro a fait l’objet d’un brevet. Effectivement, il est le seul rayonnage cantilever dont la colonne profilée en paroi mince est assemblée par rivetage et boulonnée à son embase, facilitant ainsi sa maintenance et son transport. L’ensemble de la gamme a reçu la certification du bureau Véritas quant au respect des normes et règlements en vigueur applicables à ce type d’ouvrages. La colonne du Cantipro est donc constituée de deux profilés d’acier galvanisé emboîtés et rivetés. Tandis que les 32 plis lui confèrent une énorme rigidité et une grande résistance au flambement. Disponible en deux largeurs, quatre
profondeurs et 4 épaisseurs, la colonne peut s’adapter à toutes les problématiques de stockage, de hauteur ou de charge. Les bras sont fixés par deux clavettes trapézoïdales autobloquantes qui assurent une connexion simple et efficace et une répartition optimale des efforts. Ce système exclusif breveté permet une répartition des efforts sur un plus grand périmètre d’appui et diminue les sollicitations sur les perforations, contrairement aux systèmes de bras relevables. Disponible dans de nombreuses longueurs et pour des charges dépassant la tonne, la gamme de bras Cantipro répond à tous les besoins de ceux qui désirent stocker des charges longues et lourdes. Les bras peuvent aussi accueillir différents accessoires comme des butées, des plateaux de caillebotis, des tôles de fermeture ou des supports tourets…
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BAC EMBOITABLE - IFCO En complément de sa gamme de caisses fruits et légumes Green plus, IFCO enrichit son offre de solutions d’emballages plastique réutilisables avec le lancement d’un bac emboîtable et empilable de dimensions 800 x 600 mm spécialement conçu pour répondre aux exigences logistiques et hygiéniques spécifiques de la filière viande. Ce bac rouge, totalement ouvert sur un de ses grands côtés, est notamment utilisé pour le transport de la viande de porc et de bœuf fraîche sous vide Prête à Découper (PAD). Empilé sur une hauteur de 7 caisses chargées à 40 kg sur un support plastique à roulettes (Dollies), ce matériel remplace avantageusement le roll métallique en gardant les mêmes fonctionnalités (capacité de picking sans dépiler, manœuvre aisée) tout en y ajoutant des atouts significatifs (qualités hygiéniques, légèreté, ergonomie, stabilité, sécurité du personnel et protection des produits). Enfin, une fois vidés de leur contenu, ces bacs IFCO s’empilent les uns dans les autres permettant d’importantes économies logistiques, un seul camion de matériels IFCO vides représentant l’équivalent de 5 camions de rolls métalliques et concourant à un bénéfice environnemental très significatif. IFCO teste actuellement des solutions innovantes analogues pour d’autres familles de produits afin de faire profiter plus largement des bénéfices environnementaux et économiques des bacs plastiques réutilisables.
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PALETTIERS MOBILES – AR RACKING AR Racking a amélioré ses palettiers mobiles. Des modifications significatives ont été apportées tant au niveau de la sécurité que du confort et de la simplicité d’utilisation. Sur le plan du fonctionnement des racks mobiles : le moteur contrôlé par un variateur de fréquence, permet de déplacer les rayonnages sans heurts et avec une grande précision. Côté freinage : l’arrêt du variateur de fréquence, permet d’augmenter son efficacité et de réduire le délai entre l’activation du freinage et l’arrêt effectif. Le déplacement des rangées de palettiers (jusqu’à 20 m de longueur) est parfaitement contrôlé par le système motorisé. Les barrières lumineuses en façade sont disponibles sur trois hauteurs à 1 m, 0,5 m et 0,9 m et peuvent être facilement ajustées. Si les barrières lumineuses ne fonctionnent pas : un mode manuel permet de déplacer ou stopper le déplacement des racks à l’unité ou par section entière. Une notification avertit les utilisateurs quand la visite de contrôle annuelle doit être réalisée. Le système de contrôle avancé est disponible sur écran couleur tactile. Il affiche la durée d’exécution d’une commande. Il est possible d’ouvrir une nouvelle allée tout en laissant d’autres allées ouvertes. Dans une section, il est possible de déplacer les racks vers la gauche ou vers la droite de façon différenciée.
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INDEX DES SOCIétés citées uA IFCO uD Acsep 54 12, 14 Actemium Agence d’écologie urbaine 28 Agrilog 62 Allo Resto 49 Amazon 26, 49, 55, 61 45 Anatoms Andrino 60 AR Racking 12, 73 Arvato 14 70 A-Safe Athesi 47 Aubade 60 Auchan 31, 64 Au Pas de Courses 34 Autodistribution 40
B
u BA Healthcare 12 BA Robotic Systems 12, 13 BA Systèmes 12, 13 Biocycle 34 Biologistic 13 Bito 70 Bluedistrib’ 16 Blue Solution 27, 30 Bolloré 27, 30 Boplan 66 Bosch 22 Bpost 61 BrandAlley 60 47 Brother B+ Equipement 61
C
u Cabka-IPS 70 Caisse des Dépôts et Consignations 29 Carrefour 7, 29, 31 Carrier Transicold 29 Casino 31 26, 55 C-Discount Cemafroid 31 Cereza Conseil 52, 56, 58 Chapelle International 29 CHEP 20, 62 Chronopost 13, 56, 61 Civic Drone 58 Club Demeter Environnement & Logistique 30 Cognex 47 ColisConsult 52 Coliweb 34 Container Centralen 62 13 Contargo Contraload 62 Couriier 56 coursier.fr 29 Coursier Privé 35 Craemer 65 Crosslog 51, 54
Daikin France 37 Danem 42 Datalogic 47, 71 degui-setoi.fr 19 Deliver.ee 35 Deliveroo 35 14 Delta Desigual 60 DGITM 31 DHL 52, 56, 61 26 DHL Parcel DHL Supply Chain 12 Dhollandia 29 40 Doyen Auto DPD 49
E
u ECR 50, 54, 59 E.Leclerc 14, 16, 28 6 e-Logik EnvoiMoinsCher 7, 56 Euro Cargo Rail 12 Euro Pool System 64 Eurorail 29 Exotec Solutions 14
F
u Famoco 43 Fédération Nature et Environnement 30 Fenwick 29 Feralco 68 Fleetmatics 45 17, 18 FM Logistic FNAC 27, 55 Foodora 35 Fraikin 29 Franprix 34, 49
G
u Galeries Lafayette 14 Gamma-Wopla 69 Generix Group 12, 51, 54, 58 Geoconcept 42, 44 Geodis 36 Geopost 56 Green Link 34 Greenway 34 47 GTAC Gyzmo Technology 45
H
u Hänel 72 Haropa Ports de Paris 29 HAROPA - Port du Havre 16 62 Hatteland Honeywell 47 Hub One 42, 46
I
u IAU d’Ile-de-France 30 IER 13, 43
Ifop Inconso Infflux Inotec Inpost IPP Logipal Pooling Partners ITinsell
73 49 44 14 65 16, 28 68 50
J-K
u Jadéo 16, 19 JDA 14, 36 Kardex-Remstar 68 Kasto 62 Kering 26 Knapp 14, 68 Kookaï 60 Kratzer Automation France 13
L
u Labatut 34 Lacoste 60 La City 60 La Petite Reine 34 La Poste 26, 34, 49, 55, 61 La Redoute 16, 26, 55 Linum 64 16 Locken Logic Instrument 47 Logtek 52 20 Lomatrans LPR 67
M
u Majikan 43 13 Malherbe Mango 60 Manhattan Associates 55 Martin Brower – McDonald’s 31 13 Masa Maxilog 62 Maximo 46 MBB Plafinger 29 McDonald’s 30 Mécalux 66 Medlink Ports 16 Metapack 6, 50, 56, 58 Mondial Relay 28, 61 Monoprix 27, 50 Motor Coach 14
N-O
u Nicolas Norauto Novéa OM OpenBox Optilogistic Organisation mondiale de la santé Orange Business Services/ OBS
54 38 34 29 19 45 28 44
P
u Petit Forestier 34 PGS REVERSE 64 Picard 31 49 Pizza Hut Plastibac 64 Port Automation Systems 12 26 PPR Praxedo 42, 46 Princesse Tam-Tam 60 Private Outlet 60 71 Provost PTC 36 PTV 45
R
u Ramada 62 Redstock 72 Relais Colis 16, 26, 24, 50, 55 35 Resto In Rhenus Logistics 19, 37 Roland Berger 28
S
u Safar 13 14 Scachap 49, 58 Scallog Schoeller Allibert 16, 62 SED Logistique 61 Sernam 26 Seulic 47 showroomprivé 60 Sitflox 43 Smart Carriers 62 Smart-Flow 70 SNCF 29 SNTL 35 Sociétal 28 Sogaris 29 Sogep 22 Solystic 59 SSI Schaefer 66 Star’s Service 35, 54, 58, 61 29 Still Stock-booking 17 Storax 62 Stuart 35, 49, 56 Sushi Shop 49 Syncron 36
T
u Tailliez Logistique Nord 18 Take Eat Easy 35 Timcod 43, 46 TK’ Blue Agency 11 TL & Associés 6 TLF 6 TMS 13 TNS Sofrès 50 35 Tok Tok Tok Tom Tom 43 Toutenvelo 34 Toyota Material Handling 29
TPG Capital 13 Transfrigoroute 30 Transporeon 13 TSC 72
U-V
u Uber 26, 35 UberEats 35 Upela 49, 56 UPS 20, 34, 56, 61 Vekia 12, 14 Vente privée 26, 55, 60 Veolia 43 Volkswagen France 38 Vert chez Vous 34 Viapost 16, 51, 54 Vitagaz 46 Voisins Relais 34
W-X-Z
u Webloyalty Panel 7 Wing 52, 56 XPO Logistics 29 Zalando 18 Zebra Technologies 47
index des annonceurs
All for Pack 19 Alstef 67 Avex 4e de couv 8 Avis de concession Bito 73 Boa Concept 63 Byd 21 Chep 11 CrossLog 55 Electroclass 69 23 Expo Protection Feralco 69 Geoconcept 47 Hardis 2e de couv Hyster 15 Interroll 65 Mobility 25 Preventica 10 Prodex 71 Solystic 57 Star’s Service 51 Syncron 39 Upela 53 Waberer’s 17 Ce numéro 160 comporte 76 pages. Il inclut en page 4 une page Abonnement et en 3e de couverture une page Prix de l’innovation durable. Le catalogue “Page Up” (24 pages, 57 grammes) de SSI Schaefer est encarté dans ce magazine.
u24, allée des Verdiers – 95800 Courdimanche – Tel : 09 612 644 58 – www.strategieslogistique.com uEditions Presse Pilote – Directeur de la publication : Gilles Solard uRédaction - Rédacteur en chef : Gilles Solard - Tel : 09 612 644 58 - gilles.solard@strategieslogisque.com
Secrétaire de rédaction : Hélène Fouquet. Ont participé à la rédaction : Sabine Carantino, Franck Chevallier, Erick Demangeon, Sylvie Druart, Julien Monchanin. uRéalisation : Sandy Crocco - creastell@orange.fr uPublicité : Editions Presse pilote - 24 allée des Verdiers - 95800 Courdimanche Portable : 06 38 38 36 87 - Fax : 01 34 46 02 45 - email : administration@strategieslogistique.com uTarifs abonnements France (TVA 2,1 % incluse) : 1 an : 6 numéros + accès web : 100 euros TTC - Etudiants/demandeurs d’emploi : 55 euros TTC sur justificatif. Etranger : nous consulter. Règlement à l’ordre des Editions Presse Pilote – Pour la CEE, précisez le numéro de TVA Intracommunautaire. uStratégies Logistique est édité par les Editions Presse Pilote. Principal actionnaire : Gilles Solard – SAS au capital de 5 000 euros – 519 521 363 RCS Pontoise ISSN 1249-2965 – Imprimé en France : Centre Impression, 11 rue Marthe Dutheil – 87220 Feytiat.
n° 160 > Septembre 2016 > Stratégies Logistique
Numéro 160 - Septembre 2016 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 e