NUMÉRO
168
Décembre 2017 Janvier 2018
DOSSIER
GUIDE D’ACHAT
Numéro 168 - Décembre 2017/Janvier 2018 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 €
Chariots de manutentions
Asie, à la recherche d’une performance logistique @stratlog strategieslogistique.com
© Bolloré Logistics
Des prestataires entre dispersion et consolidation
© Arcelor Mittal
Le fossé semble s’agrandir entre les attentes des chargeurs et l’offre de transport ferroviaire de marchandises en France. En particulier, la gestion des sillons est souvent jugée « totalement déconnectée de la réalité ».
SOMMAIRE
Stratégies Logistique > n° 168 > Décembre 2017/Janvier 2018
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3 Édito
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6 Innovation
26 Sécurité
8 Développement durable 10 En mouvement
28 Fret ferroviaire
Christophe Boustouller, directeur général France d’UPS
12 Entreprise
Plan d’action pour les ports français Protection des données personnelles, la supplychain en première ligne
Trois témoignages pour faire le point
34 WCL
Asie, une performance logistique encore à construire
42 Systèmes d’information
Trilogiq, une révolution industrielle signée ERP Des ERP open source pour piloter la supply-chain
Sogaris se déploie dans le Grand Paris
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66 Chariots de manutention
L’intelligence artificielle dans la supply-chain
44 Solution
18 Infrastructures
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54 Prestataires logistiques Un secteur entre deux époques
Entre atomisation et consolidation, entre localisation et globalisation, entre spécialisation et diversification, le marché de la prestation logistique est plus que jamais balayé par des vents contraires.
EN COUVERTURE
78 Tour de France de la logistique 98 Index des sociétés g TOUTE L’INFO SUR : strategieslogistique.com
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46 WMS
Dartess, un seul WMS pour les remplacer tous
20 Compte rendu SLID 24 Site du mois
LVMH automatise son hub Asie-Pacifique à Singapour
Stratégies Logistique > n° 168 > Décembre 2017/Janvier 2018
Asie, à la recherche d’une performance logistique
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EN MOUVEMENT JEAN-LUC DECLAS À 56 ans, Jean-Luc Declas prend la direction générale du groupe Dimotrans. Une nouvelle étape dans la carrière de celui qui possède une solide expérience dans les métiers de la supply-chain : il a été senior vice-président développement de XPO Supply Chain Europe, après avoir occupé des postes de direction générale chez Norbert Dentressangle et Giraud Logistics, en France et à l’international. Jean-Luc Declas intègre un groupe qui emploie 1 250 personnes pour 250 M€ de chiffre d’affaires en 2016. Avec les acquisitions récentes d’Henri Ducros et Maxitrans, l’objectif du groupe est d’atteindre les 500 M€ de CA à l’horizon 2020.
MATTHIAS MOORTGAT-MARTEL Matthias Moortgat-Martel devient directeur des opérations logistiques de Mutual Logistics. Il a rejoint le groupe en qualité de directeur des opérations logistiques, membre du comité de direction. Il est désormais responsable de l’ensemble des activités d’entreposage frigorifique et non frigorifique du groupe en France, ainsi que de la croissance des réseaux. Diplômé de l’École de transport et de logistique, Matthias Moortgat-Martel, 40 ans, a commencé sa carrière chez Giraud Logistics dans le domaine automobile, avant de devenir directeur de site avec la société Wincanton. Depuis 2009, il était directeur multisite chez Rhenus Logistics France.
UPS
Christophe Boustouller, directeur général France Christophe Boustouller est devenu directeur général pour la France d’UPS, en charge de la stratégie et du développement commercial, ainsi que des opérations. Il a pour mission de « renforcer la place d’UPS en France et faire fructifier les investissements récents ». Le groupe UPS a récemment investi 110 M€ dans de nouvelles infrastructures en France. Un nouveau hub a été inauguré à Lyon en 2016, et une nouvelle plateforme de tri de colis de 31 000 m² est en construction entre Évry et Corbeil-Essonnes. À 51 ans, Christophe Boustouller a fait ses armes pendant dix ans au sein de DHL, il a occupé des postes de direction chez Chep et TNT, avant de devenir vice-président senior Europe du Sud de FedEx Express depuis l’Italie. Christophe Boustouller succède à Mike Harrell, promu président de l’activité Freight Forwarding pour UPS Europe.
DOMINO’S PIZZA
BOA CONCEPT
ID LOGISTICS
Thomas Fredon (33 ans) est nommé directeur logistique Europe de Domino’s Pizza Enterprises. Diplômé de l’ESLI en 2007 et directeur logistique multisite en France depuis 2013, il a mené à bien fin 2016 la construction et la mise en route du nouveau centre de production et de logistique à Gennevilliers (Hauts-deSeine). Auparavant, Thomas Fredon a été responsable transport de Maisons du Monde de 2007 à 2013. Sa mission est de diriger les trois sites de production et plateformes logistiques de Domino’s Pizza Europe qui approvisionnent en pâtes, produits frais, produits carnés, boissons et matériels divers, les 650 magasins Domino’s Pizza en France, Belgique et aux Pays-Bas.
Diplômé de l’EPHEC (École pratique des hautes études commerciales à Bruxelles), Michel Urban, 50 ans, a travaillé c o m m e brand manager chez Altadis avant de rejoindre Mercedes-Benz en Belgique, puis de devenir directeur des marchés européens pendant 14 ans pour l’équipementier TecMate International (charge et test de batteries, diagnostic et réglage de moteurs). Il a poursuivi sa carrière au sein d’ALSO-Group, groupe belge fabricant et distributeur de composants de convoyeurs à applications intralogistiques. Chez Boa Concept, il a pour mission de développer les marchés belges, luxembourgeois et néerlandais, ainsi que ceux du nord de la France.
Rick Lyu est désormais directeur général d’ID Logistics Chine. Il remplace Jean-Marie Guérin. Âgé de 49 ans, Rick Lyu a passé près de 25 ans dans le secteur de la logistique en Chine. Chez ID Logistics Chine, il supervise le développement commercial en poursuivant la diversification du portefeuille client du groupe implanté dans 17 pays. D’abord directeur général adjoint de la filiale chinoise de Saima Avandero S.p.A., il a ensuite été senior general manager de FedExDTW, puis directeur du développement commercial de la filiale chinoise d’ABX Logistics. Il a aussi occupé le poste de directeur planification et ingénierie chez TNT China, avant d’être directeur général adjoint de Kerry EAS Logistics.
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ÉCONOMIE
La SNCF finalise la vente de STVA au groupe CAT.
STVA, prestataire de solutions logistiques industrielles sur mesure pour l’automobile, plus de 2 000 personnes en France réparties dans 31 sites logistiques en Allemagne, au Royaume-Uni et au Maroc, a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 320 millions d’euros, soit le transport de 2,8 millions de véhicules neufs et d’occasion par route et par rail, avec une flotte de 725 camions et de 2 600 wagons. Les activités principales de CAT englobent la logistique des véhicules et les prestations associées à valeur ajoutée, ainsi que la logistique des pièces de rechange, de composants industriels et des motocycles. Présent dans 26 pays, le groupe, par le biais de ses deux divisions Véhicules et Cargo, a livré en 2016 plus de 5 millions de véhicules et 766 000 tonnes de pièces et composants.
Egemin et NDC désormais marque unique Dematic
Filiale de Kion Group, Dematic, spécialiste de la technologie intégrée automatisée, officialise le regroupement, sous la marque unique Dematic, de l’ensemble des solutions d’automatisation Egemin Automation et de NDC Automation, dès 2018 dans le monde entier. C’est une nouvelle étape que franchit le groupe, suite au rachat fin 2016 de Dematic (chariots, solutions de stockage et solutions logicielles et d’automatisation) par Kion (chariots industriels et services associés, solutions logistiques et services aux entreprises). L’objectif du rapprochement est d’asseoir le leadership de Kion sur les activités chariots et solutions logistiques, et de trouver des synergies avec la technologie de Dematic sur l’automatisation, bien implantée en Europe et aux USA.
Eurotranspharma rachète Ciso Transport aux Pays-Bas
EHDH, la société mère d’Eurotranspharma, spécialiste du transport pharmaceutique qui avait créé son propre réseau de messagerie, a racheté la société néerlandaise Ciso Transport, spécialisée dans le transport express à température dirigée pour l’industrie pharmaceutique. Cette opération dévoile l’ambition d’Eurotranspharma de poursuivre sa croissance sur le marché du transport dédié à l’industrie pharmaceutique et au secteur de la santé en France, Allemagne, Belgique et globalement en Europe. Cisco Transports continuera d’exister en tant qu’entité indépendante sous le nom d’Eurotranspharma Netherlands. Elle pourra en parallèle accroître son champ d’action, en s’appuyant sur le réseau Eurotranspharma en France et en Belgique.
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ENTREPRISE SOGARIS CHOISIT CHARTIER DALIX L’agence Chartier Dalix a été choisie pour l’hôtel logistique et d’activités de la ZAC Gare Ardoines à Vitry-sur-Seine. Ce sera l’un des premiers bâtiments de ce site stratégique du Grand Paris. Sur plus de 35 000 m², il accueillera des activités de logistique urbaine intégrée, des surfaces d’activités et des surfaces tertiaires. À terme, l’ensemble devrait générer plusieurs centaines d’emplois.
DECATHLON À LA CONQUÊTE DE L’AFRIQUE Le spécialiste de la distribution d’articles de sport vient d’installer une base logistique à Tanger (Maroc), annoncent Les Echos. Le Maroc a été le premier pays africain visé par l’enseigne, avec l’installation d’une usine de production dès 2009. Decathlon exploite 20 000 m2 sur le port de Tanger Med, avec possibilité de développement sur 40 000 m2. Trois nouveaux magasins viennent d’être ouverts successivement dans les villes d’Agadir, Meknès et Kénitra.
GOODMAN SUR L’ANCIEN SITE DE STORA ENSO Goodman va racheter l’ex-parc à bois de Stora Enso à Brebières, annonce La Voix du Nord. Le promoteur immobilier, à l’origine du site d’Amazon à Lauwin-Planque, espère acquérir le terrain du papetier finlandais avant la fin de l’année pour y installer de nouvelles activités de logistiques. Le quotidien régional précise également que le groupe souhaite racheter la piscine Beghin voisine.
Plan d’action pour les ports français
Au cours des Assises de l’économie de la mer, organisées au Havre les 21 et 22 novembre, le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé son plan d’action pour le développement des ports français, deuxième façade maritime mondiale.
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arce que sans ports puissants, pas de puissance maritime. Pas d’industrie portuaire, pas d’emplois, pas d’avenir pour Le Havre, Marseille, Dunkerque. Pas de France dans la mondialisation », a résumé Édouard Philippe lors du lancement de l’évènement. Pour lui, « la France n’a pas un trafic maritime digne de sa façade maritime » : elle gagnerait à proposer des ports complémentaires et compétitifs. Parmi les grandes préoccupations du Premier ministre : la nécessité d’une stratégie portuaire (complémentarité entre les axes, compétitivité des ports, fluidité du passage portuaire) et le développement de l’acti-
vité éolienne, pour lesquels des appels d’offres seront lancés en 2018, en vue de démarrer l’éolien flottant en Bretagne et en Méditerranée. Édouard Philippe a annoncé deux directions dans le travail : le pilotage unifié des ports de l’axe Seine : Le Havre, Rouen et Paris, aujourd’hui réunis au sein du GIE Haropa (rapport remis en février) ; celui de l’axe Méditerranée-RhôneSaône à partir du port de Marseille (rendu de copie à l’été prochain) ; le port de Dunkerque, tête de pont sur l’axe Nord. Le Premier ministre souhaite donc « un seul port français avec trois portes d’entrée », ce qui pourra être
possible avec l’unification des systèmes logistiques des ports français (il en existe deux) et la digitalisation des plateformes portuaires, en prenant exemple sur le top en la matière, Singapour. Il a promis une visibilité sur les charges fiscales des ports et la simplification des règles d’optimisation des espaces portuaires. Il a aussi esquissé des réflexions sur de nouvelles modalités de financement des navires, une adaptation de la réglementation pour l’approvisionnement des futurs navires propulsés au GNL et une simplification « radicale » des procédures d’instruction pour les projets d’énergies maritimes renouvelables. n
Afilog pour la Mobilité 3.0
Afilog pilote le volet transport de marchandises du projet Mobilité 3.0 d’Atec ITS France. L’association vient de publier 10 propositions pour contribuer à la loi d’orientation sur les mobilités, avec des propositions inattendues, notamment un encadrement juridique des plateformes numériques pour protéger les opérateurs de transport.
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laboré avec la participation de TLF, ce cahier d’acteurs livre les pistes des professionnels du transport et de la logistique pour contribuer au projet de loi d’orientation sur les mobilités. Le document contient, entre autres, un ensemble de propositions visant à protéger la confidentialité des données fournies par les acteurs du transport aux systèmes futurs de
régulation des trafics. Afilog et TLF y demandent que « soient cadrées par la loi les conditions d’exercice, de rémunération et l’architecture des plateformes numériques », notamment afin
« de garantir que le transporteur ne devienne pas un simple exécutant ne pouvant pas agir sur l’organisation des flux, le coût du transport, la relation avec le client, etc. ». À l’évidence, ces dispositions viseraient surtout les plateformes de réservation et d’achat de transport routier en ligne. n http://www.afilog.org/propositionspour-la-loi-dorientation-sur-lesmobilites/
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ENTREPRISE ÉTIQUETTES GÉOLOCALISABLES : UWINLOC POURSUIT SA CROISSANCE
La start-up toulousaine vient d’annoncer une levée de fonds de 920 000 € avant un nouveau tour de table de 2 à 3 M€ en 2018, indique La Tribune. Une nouvelle étape pour cette enseigne de 27 salariés, spécialisée dans des étiquettes permettant de réaliser des inventaires en temps réel. Jusqu’alors en phase de test chez Airbus, Alstom ou Safran, les étiquettes géolocalisables sont désormais produites en série. La levée de fonds permettra de renforcer la présence de la start-up à l’étranger.
ID LOGISTICS EN ROUMANIE
Dix-sept ans après sa création, le groupe s’est implanté dans un dix-septième pays grâce à son client Carrefour Depuis octobre, ID Logistics est présent en Roumanie. Plus précisément sur la plateforme de Chiajna, à 10 kilomètres de Bucarest. Sur 60 000 m2, 400 collaborateurs réceptionnent, entreposent, préparent et expédient les commandes (produits secs et produits non alimentaires) dans plus de 200 magasins du groupe Carrefour en Roumanie. 40 millions de colis seront expédiés par an, pour 20 000 références.
Protection des données personnelles, la supply-chain en première ligne
L
e nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles, publié en 2016, entrera en vigueur en mai 2018. Chargeurs et logisticiens n’ont pas encore fini d’en mesurer toutes les implications. Le RGPD, qui remet à jour une vieille directive européenne de 1995, va rapidement obliger les entreprises à mettre en place une organisation et des procédures systématiques dédiées à l’identification, au contrôle et au partage sécurisé des données personnelles. Des données dont le périmètre a évolué, jusqu’à inclure désormais les adresses IP individuelles. Dès le printemps prochain, tous les acteurs de la chaîne logistique devront, eux aussi, s’être mis en conformité avec les nombreuses dispositions de ce règlement visant à redonner aux citoyens le contrôle sur les données les concernant. Ces dispositions, si elles définissent un cadre juridique plus clair, sont parfois contraignantes. Ainsi, chaque nouveau produit ou
service lancé devra prendre en compte cette obligation de protection des données dès l’étape de conception. Pour nombre de grandes entreprises, ce chantier de la RGPD compliance, fort complexe, ne sera pas une mince affaire. Pourtant, « mis à part dans certains secteurs comme celui des jeux numériques, le sujet ne semble pas encore avoir obtenu toute l’attention requise », témoigne William Culbert, directeur technique EMEA chez Bomgar, éditeur de solutions informatiques d’assistance à distance et de contrôle d’accès, un marché qui, RGPD oblige, est en pleine ébullition. « Mais attention, prévient notre interlocuteur, si le logiciel est un outil efficace et important pour protéger les données, la mise en conformité avec le RGPD passe d’abord et avant tout par des changements dans la politique interne des entreprises. » Quel sera l’impact particulier de ce règlement sur les chargeurs, e-commerçants et prestataires logistiques ? « La principale dif-
ficulté paraît moins résider dans les données relatives au personnel du secteur que dans la gestion de celles relatives aux clients finaux », explique William Culbert. En d’autres termes, la surveillance de plus en plus accrue des comportements des caristes, préparateurs et autres chauffeurs routiers, posera moins problème que la question du droit à l’oubli des consommateurs, qui va nécessairement impliquer « une harmonisation des politiques RGPD à travers toute la supply-chain, et non seulement à l’échelle d’une entreprise ». Car les données personnelles d’un particulier passant commande sur Internet auprès de telle enseigne circulent non seulement chez elle, mais encore chez son prestataire logistique et, plus en amont, chez le fournisseur. En logistique de distribution plus qu’ailleurs, ce RGPD va donc imposer un minimum de coordination, à la mesure de la complexité des systèmes d’information. Et l’échéance approche… n Julien Montchanin
GENERIX GROUP ET GEDMOUV CONNECTÉS
Accélérer les échanges entre opérateurs de la supply-chain et suivre les livraisons en temps réel. Voilà pourquoi Generix Group et GedMouv, marque S2PWeb, opérateur de traçabilité mutualisée, viennent de mettre en place un connecteur entre leurs plateformes, GedMouv et Easy Order Tracking de Generix Group.
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Bouygues Telecom lance un service de géolocalisation sur son réseau LoRa
© Régiorail
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bjenious, la filiale de Bouygues Telecom spécialisée dans l’Internet des objets, vient d’annoncer l’ouverture d’un service de géolocalisation sans GPS, utilisant le réseau bas débit (LoRa) de Bouygues Telecom. La précision de la localisation est de 50 m en zone urbaine, de 100 m en zone périurbaine et de 250 m en zone peu dense, pour tout type de capteur connecté. Avantage, une très faible consommation d’énergie pour les échanges, et donc une autonomie des capteurs très importante. En France, le réseau LoRa (low power wide area network) de Bouygues Telecom s’appuie sur 4 300 antennes sur les 20 000 que compte le réseau. Objenious s’en sert désormais pour proposer un service
de géolocalisation utilisant la TDOA (time difference of arrival). Il s’agit d’un algorithme de triangulation qui donne la position d’un capteur au moment où il émet un signal, en calculant le temps mis par ce signal pour arriver aux
antennes les plus proches. Le système fonctionne à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments et dispose aujourd’hui d’une couverture nationale. Les capteurs n’ont pas besoin d’être équipés pour la géolocalisation. Ils peuvent être
de nature différente, capteurs de température, de mouvement, de pression, de couple (desserrage des écrous), etc., et assurer des fonctions diverses de maintenance, de suivi d’emballages ou de véhicules. n Luc Battais
Axxès Fleet Manager débarque en 2018
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ix ans après sa première génération d’applications de géolocalisation, Axxès innove : disponible début 2018, Axxès Fleet Manager proposera de nouvelles fonctionnalités et une interface client plus intuitive et personnalisable. Parmi les améliorations de cette application SaaS, une interface plus ergonomique qui permet l’affichage de deux modes de visualisation sur la carte interactive en fonction du nombre de véhicules à suivre. En amont du trajet, le gestionnaire a la possibilité de
réaliser des simulations afin de connaître l’itinéraire le moins cher, le plus rapide ou le plus court, tout en estimant les coûts liés au péage, à la taxe belge, au carburant, ou encore d’estimer les émissions de CO2. Les gestionnaires de flotte ont accès à des données plus complètes sur les poids lourds, suivis notamment
Stratégies Logistique > n° 168 > Décembre 2017/Janvier 2018
grâce au système map matching. De quoi repérer les véhicules sur la carte de manière beaucoup plus précise, que cela soit en France ou en Europe. En un seul coup d’œil, les gestionnaires visualisent l’ensemble de leurs véhicules, leur position, leur sens de circulation, s’ils sont en activité ou non, et peuvent même connaître
leur vitesse. Pour optimiser davantage les opérations de transport, des alertes de geofencing préviennent lorsqu’un véhicule s’approche d’un point d’intérêt enregistré au préalable. Autre atout de cette nouvelle application, Axxès Fleet Manager permet de visualiser les trajets effectués et d’obtenir des rapports que le gestionnaire peut personnaliser selon les données qu’il souhaite intégrer. Il peut également automatiser ces rapports pour les générer, et les recevoir par e-mail tous les matins par exemple. n
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INFRASTRUCTURES
Le groupe Panhard vient d’annoncer avoir vendu à la banque d’affaires britannique Barings une nouvelle plateforme logistique de 30 500 m2 en blanc au Coudray-Montceaux (Essonne), à 35 km de Paris, en bordure de l’autoroute A6 et à proximité immédiate de l’agglomération d’Évry-Corbeil. Le nouveau bâtiment sera composé de 6 cellules avec une hauteur libre de 12 mètres. Certifié BREEAM Very Good et classé Performant 2 étoiles par Afilog, le bâtiment sera livré en juillet 2018. Les travaux ont démarré en septembre.
NOUVELLE PLATEFORME À CONTENEURS POUR LE PAS
Le port autonome de Strasbourg (PAS) construit une nouvelle plateforme multimodale à conteneurs dans la zone portuaire de Lauterbourg, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale alsacienne. Objectif pour le PAS : accroître ses capacités, soulager les installations existantes et capter les trafics du nord de l’Alsace. La mise en service devrait intervenir durant le premier semestre 2018.
MONTEA À CAMPHIN-ENCAREMBAULT
Dès le premier trimestre 2018, la commune de Camphin-enCarembault (Nord) aura un nouveau bâtiment logistique. Et pas n’importe lequel : il s’étalera sur 24 400 m2 (soit 4 cellules) dont 18 500 sont d’ores et déjà occupés par un distributeur de boissons. C’est la société Montea, foncière spécialisée dans les locaux logistiques et industriels qui fait construire ce second entrepôt.
Sogaris se déploie dans le Grand Paris Devenir en dix ans la foncière leader de la logistique urbaine du Grand Paris. Telle est l’ambition de Sogaris, entreprise à capitaux publics majoritaires, spécialisée dans la conception, la construction et la gestion de sites logistiques.
L
e groupe a remporté l’appel à projet du concours « Inventons la Métropole du Grand Paris », dans le cadre du Groupement Les Lumières Pleyel, représenté par le groupe en immobilier tertiaire Sogelym Dixence. Le projet global porte sur un ensemble mixte de plus 176 000 m2 à Saint-Denis, au sein du quartier Pleyel, véritable porte d’entrée du Grand Paris à horizon 2023. Sogaris a proposé un espace de logistique urbaine de 6 450 m2, où s’installeront une entreprise dédiée à la logistique urbaine et une autre exploitée à temps partagé avec la RATP. Ce site pourrait servir à la logistique des JO 2024. D’autre part, le groupe a acheté un nouveau site à Stains, à quelques kilomètres de Paris. Avec l’acquisition de cette plateforme de 30 000 m2 pour un montant de 20 millions d’euros, il entend ainsi redévelopper des actifs existants dans le Grand Paris, conformément à une stratégie de développement à trois niveaux : pla-
© Sogelym/Snøhetta
PANHARD, UNE PREMIÈRE OPÉRATION AVEC BARINGS
teformes, hôtels logistiques et espaces de proximité.
Derniers kilomètres « Au-delà du développement d’objets neufs, notre volonté est de transformer dans la durée des actifs existants en sites dédiés aux derniers kilomètres, avec le double objectif de répondre aux besoins de nos clients et de travailler en bonne intelligence avec les collectivités locales », confirme Jonathan Sebbane, directeur général de Sogaris. Dans le même temps, le groupe a cédé sa plateforme historique de Rouen. Il développe une nouvelle base de 7 000 m2 dans Paris. Avec Chapelle International (18e arrondissement, 45 000 m2) prochainement
inauguré, le site de Beaugrenelle (15e arrondissement, 3 500 m2) et le site de Pantin (sous le boulevard périphérique, 1 000 m2), il comptera quatre implantations de proximité au cœur du Grand Paris. Sogaris a également remporté la consultation pour le réaménagement du parking du pont de Grenelle (16e arrondissement), dans le cadre de l’appel à projet « Réinventer la Seine ». Jonathan Sebbane résume : « Arrimé au fleuve, le projet du pont de Grenelle propose de nouveaux services aux habitants du Grand Paris : base de logistique urbaine multimodale, station-service multi-énergies, centre de formation, espace public ». n
180 000 m2 pour Conforama
À Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne), Conforama va s’installer dans un entrepôt de 180 000 m2 dès mi-2018. Les travaux de ce qui est annoncé comme le plus grand entrepôt logistique de France viennent de débuter. Gazeley, développeur d’entrepôts logistiques récemment racheté par GLP, et Argan, foncière française spécialisée dans le développement et la location d’entrepôts premium, ont été choisis par Conforama pour cette opération. À titre de comparaison, le dernier entrepôt d’Amazon annoncé à Brétigny-sur-Orge (Essonne) comptera 142 000 m2, la plateforme Carrefour d’ArtenayPoupry (Eure-et-Loir) totalise quant à elle 131 000 m². Construit sur un terrain de 33 hectares, ce bâtiment fera 800 mètres de long sur 250 de large. Il disposera de 31 cellules et d’une capacité de stockage de 270 000 palettes pour 187 portes à quai. n° 168 > Décembre 2017/Janvier 2018 > Stratégies Logistique