Extrait de Stratégies Logistique 169

NUMÉRO

Alan Turing

Numéro 169 - Février/Mars 2018 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 €

STRATÉGIES LOGISTIQUE - Numéro 169

Février/Mars 2018

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Février/Mars 2018

Faut-il craindre l’intelligence artificielle ?

DOSSIER

Vers une logistique des derniers mètres

ENQUÊTE

GMS, une décennie de transformation

@stratlog strategieslogistique.com

Dans les villes, les grands réseaux de distribution de colis s’appuient sur des coursiers à vélo ou à pied pour effectuer les derniers mètres des livraisons. Pour eux, La Poste va créer 80 micro-hubs à Paris.

Mondial Relay et Relais Colis les utilisent pour aller chercher les colis à votre place aux points relais.

SOMMAIRE Stratégies Logistique > n° 169 > Février/Mars 2018

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3 Édito

6 Stratégie

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73 Écosolutions

26 Reportage campus de l’innovation à la RFID

32 Intelligence artificielle

Pour continuer de comprendre les supply-chains

8 Développement durable 10 En mouvement

Michel Gaté, directeur général de l’AUTF

42 Enquête GMS

Grande distribution : une décennie de transformation(s)

32

12 Entreprise

Avec le rachat de Dispeo, Hopps Group se structure XPO et Alstef accompagnent l’automatisation de Mars France

20 Infrastructures Kramp, un distributeur logisticien

Les réseaux de messagerie et l’express, spécialisés dans la livraison de petits colis, doivent inventer aujourd’hui une logistique des derniers mètres au cœur des villes. La principale solution consiste à prolonger la mutualisation, et donc la massification des flux, jusqu’au plus près des destinataires.

EN COUVERTURE

11 Économie

22 Site du mois

60 Messagerie express

51 Publirédactionnel Nouveautés SITL

Stratégies Logistique > n° 169 > Février/Mars 2018

82 Index des sociétés g TOUTE L’INFO SUR : strategieslogistique.com Photo de couverture : Alan Turing, mathématicien et cryptologue britannique, auteur de « Computing Machinery and Intelligence », un article publié en 1950, considéré comme fondateur de l’intelligence artificielle.

Algorithmes et intelligence artificielle

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Une entreprise allemande vient de se doter de camions fonctionnant au biométhane, pour approvisionner son usine… de biométhane.

L

e constructeur de poids lourds Iveco a annoncé fin janvier la livraison de cinq véhicules de type Stralis NP, animés chacun par un moteur de 400 ch fonctionnant au biométhane, au groupe allemand Verbio Logistik GmbH, filiale logistique de Verbio AG, l’un des principaux producteurs de biocarburants outre-Rhin. Les véhicules sont équipés de deux réservoirs contenant au total 920 litres de GNC (gaz naturel compressé), leur donnant une autonomie de 570 kilomètres.

Or, ces camions servent à transporter la paille qui va alimenter les fermenteurs

de production du biométhane dont leurs réservoirs sont remplis. Selon le constructeur, par rapport à des véhicules diesel, l’utilisation de biogaz représente une baisse de 90 % des émissions de CO2, ainsi qu’une diminution significative des émissions d’oxyde d’azote (particules). Avec ces véhicules, Verbio lancerait la première flotte de poids lourds neutres en CO2 d’Allemagne. Bernd Sauter, directeur des achats et de la logistique de Verbio, explique que l’entreprise utilise une flotte de 80 véhicules lourds, dont 12 sont des camions bicarburant, gazole/biométhane. n

Réduire les émissions d’oxyde de soufre

D

B Schenker et Hapag-Lloyd ont lancé un projet, en collaboration avec une marque cosmétique prestigieuse, pour réduire les émissions d’oxyde de soufre dans les ports, en particulier d’Asie et d’Amérique latine. Concrètement, depuis mi-2017, le client paie une surtaxe volontaire sur chacun de ses conteneurs expédiés par ces ports. Ce supplément est entièrement consacré par Hapag-Lloyd à l’achat de combustible à faible teneur en soufre. Le tout est contrô-

© DR

Des camions en économie circulaire

lé par un auditeur externe.

Le client reçoit une déclaration factuelle sur le changement de carburant pour tous ses conteneurs, pendant que DB Schenker supervise la transaction.

Le mouvement est exceptionnel, car il va au-delà de la réglementation actuelle : alors que certaines régions dans le monde prévoient une teneur en soufre de 0,1 % à ne pas dépasser, de nombreux ports ne disposent toujours pas d’une telle réglementation. Ces derniers peuvent brûler jusqu’à 3,5 % de soufre dans leur carburant, afin de faire fonctionner les installations des navires pendant les séjours au port, lors du chargement et du déchargement. n

Zéro

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De gauche à droite : Bernd Sauter, Verbio Logistik et Pierre Lahutte, Iveco.

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Stratégies Logistique > n° 169 > Février/Mars 2018

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EN MOUVEMENT PHILIPPE LABILLE Nommé directeur technique France de Bito Systèmes, groupe international spécialisé dans les solutions de stockage et de préparation de commandes, Philippe Labille a été directeur adjoint chez Sofemi (Société française d’équipements et de montage industriels).

Bito Systèmes emploie 900 personnes et a réalisé 240 M€ de chiffre d’affaires en 2016, dont 15 millions en France.

JOCHEN MÜLLER Jochen Müller prend le poste de Chief Operations Officer chez Dachser. Il avait rejoint l’entreprise en 2016. Il succède à Thomas Reuter, parti à la retraite fin 2017 après 39 ans passés au service de l’entreprise.

En tant que COO de Dachser Air & Sea Logistics et membre de l’Executive Board, Jochen Müller est chargé d’étendre le réseau international aérien et maritime de fret, et de l’imbriquer avec le réseau européen de transport terrestre.

LUDOVIC SIMONNOT Ludovic Simonnot devient directeur transport de DHL Supply Chain France. Il aura en charge de développer les solutions transport et de mettre en avant le savoir-faire de DHL en matière de lead logistics provider pour piloter les opérations d’un bout à l’autre de la chaîne logistique. Il est titulaire d’un DUT en gestion transport et logistique et d’un master Advanced Management Programme de l’EM Lyon.

AUTF

Michel Gaté En nommant un directeur général en la personne de Michel Gaté, l’AUTF (Association des usagers de transport de fret) annonce une refonte significative de sa structure de pilotage.

Michel Gaté occupe depuis le 2 janvier les fonctions de directeur général en charge du pilotage stratégique de l’association et de l’évolution de ses modes de fonctionnement internes comme de suivi de projet, y compris en s’ouvrant à de nouveaux partenariats.

De son côté, Christian Rose est nommé directeur des relations adhérents et institutionnels. Il est l’interlocuteur privilégié des partenaires de l’AUTF et se voit confier le déploiement des adhésions au niveau national comme dans les territoires.

L’association indique dans un communiqué que l’équipe sera renforcée dans les semaines à venir, conformément aux nouvelles orientations politiques du projet AUTF 2020, qui vise notamment, selon Denis Choumert, président de l’AUTF, à « conforter sa représentativité et accroître sa capacité à défendre la compétitivité des entreprises utilisatrices des différents modes de transport de marchandises ».

LA POSTE

CBRE

GSA LOGISTICS

Alexandre Berger

Evelyne Pascual

Alain Elfassi

Au sein de la Poste, il pilote désormais les services supply-chain à destination des commerçants, petits ou grands : opportunités de stockage en hypercentre urbain ; ship-from-store et livraison jour J ; messagerie B to B longue distance, de la palette au colis. Alexandre Berger a passé 24 ans dans le domaine de la grande distribution GSA. Après ses débuts en hypermarché, Il rejoint en 2005 la direction supply-chain. Au sein du périmètre France, il a piloté l’approvisionnement des produits culturels, multimédia et électroménager, puis mis en place le service de planification supply-chain, avant de rejoindre la direction des projets stratégiques pour piloter les sujets transverses.

Évelyne Pascual rejoint l’opérateur immobilier CBRE à Lyon en tant que consultante senior.

Elle a pour mission principale de développer l’activité retail auprès des entreprises et enseignes de la région lyonnaise. Diplômée en droit de l’urbanisme à l’université de Lyon 2, Évelyne Pascual a débuté chez Bluntzer Promoteur Constructeur, puis chez GRC EMIN avant de se spécialiser en immobilier commercial au sein d’enseignes comme Vivarte ou le groupe Casino. Avant son arrivée chez CBRE Lyon, elle était consultante en urbanisme commercial chez PV Conseil où elle accompagnait les promoteurs immobiliers, les collectivités, les investisseurs et les enseignes.

Alain Elfassi devient directeur général adjoint de GSA Logistics (Global service automotives, groupe GIBI). Il sera la cheville ouvrière de la nouvelle stratégie de l’entreprise pour les dix prochaines années. Son principal objectif est : « d’élargir son spectre d’activités et de prestations en France et à l’international », en conquérant d’autres marchés que ceux du pneu et de l’ a u t o m o bile, et de faire reconnaître GSA Logistics comme un multispécialiste. Ayant déployé auparavant WMS Geode pour plusieurs centaines de clients dans le monde, spécialiste aguerri de l’intégration d’ERP, Alain Elfassi se concentrera principalement sur le commerce, le marketing et l’informatique.

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ENTREPRISE ZALANDO SE DÉPLOIE EN EUROPE

Pour rester dans la course face à Amazon, Zalando, leader de la vente de vêtements en ligne en Europe, investit dans ses capacités logistiques en Europe, mais aussi dans la gestion de ses services retour. En plus de ses entrepôts centralisés en Allemagne et un entrepôt en Italie, l’entreprise continue son maillage européen : l’année dernière, elle a ouvert une plateforme en Pologne et un hub logistique en région parisienne, et devrait bientôt lancer une unité en Suède près de Stockholm. En 2016, Zalando employait 12 000 personnes pour un chiffre d’affaires de 3,6 Md€.

RAKUTEN ET WALMART DÉFIENT AMAZON

Au Japon et aux États-Unis, le géant américain de la distribution Walmart et le leader nippon de l’e-commerce Rakuten ont annoncé une « nouvelle alliance stratégique ».

Objectif : offrir de nouveaux services, dès le second semestre 2018 avec une offre globale, mais aussi et surtout contrer Amazon.

Rakuten proposera en ligne une offre alimentaire, jusque-là distribuée par la chaîne de supermarchés Seiyu appartenant à Walmart. La logistique sera répartie sur les magasins Seiyu du pays, appuyé par un nouvel entrepôt entièrement tourné vers cette nouvelle activité.

PLAN CHOC POUR CARREFOUR

Le plan de transformation du groupe Carrefour prévoit 2 Md€ d’investissements par an dès l’année prochaine, en partie consacrés à l’accroissement des investissements supply-chain.

L’objectif est la création d’une offre omnicanale dans l’alimentaire par l’automatisation des plateformes de préparation de commandes.

Carrefour a annoncé notamment la généralisation de la technologie blockchain pour améliorer la traçabilité des produits dès 2018.

Par ailleurs, afin d’accroître le développement des services de livraison à domicile des courses alimentaires et non alimentaires, un partenariat avec le groupe La Poste (via sa filiale Stuart spécialisée dans la course urbaine urgente) a été signé pour gérer la logistique du dernier kilomètre.

Avec le rachat de Dispeo, Hopps Group se structure Fin d’un long processus, le français Hopps Group, spécialiste de la distribution et de la communication de proximité, confirme le rachat de Dispeo, spécialiste des opérations logistiques, à 3SI Services (3Suisses International).

A

l’origine outil logistique des 3Suisses, Dispeo travaille pour des marques comme Showroomprive. com, Camaïeu, 3Suisses, Wanimo. Pas encore assez rentable, la société avait élargi l’année dernière son portefeuille de clients audelà du créneau de la mode, notamment vers le high-tech, la cosmétique et l’équipement de la maison.

Nouvelle filière logistique Après de longues négociations, Dispeo a donc été racheté par Hopps Group, une holding créée par les spécialistes de la livraison à domicile : Éric Paumier et Guillaume Salabert de Colis Privé (livraison de colis à domicile, détenue à 25 % par Amazon) et d’Ad-

toutes les cartes logistiques pour gérer jusqu’au dernier kilomètre, et poursuivre son objectif de devenir leader des solutions e-commerce en France et en Europe. « Par cette acquisition, nous devenons le seul acteur réellement capable d’offrir à ses clients des solutions totalement intégrées autour de la logistique, de la distribution et de la communication de proximité », se réjouit Philippe Pons, coprésident de

« Nous devenons le seul acteur réellement capable d’offrir à ses clients des solutions totalement intégrées autour de la logistique, de la distribution et de la communication de proximité. » rexo (distribution en boîte aux lettres de prospectus), ainsi que Frédéric Pons de Pataugas, avec pour objectif des synergies de transport, de logistique et de livraison à domicile.

Hopps Group intégrera Dispeo grâce à une filiale spécialisée dans la logistique e-commerce nommée Log’Hopps. Désormais, le groupe a en main

Hopps Group (ex-dirigeant d’Adrexo, à la tête de Colis Privé). L’offre 3PL (logistique tierce partie) couvre l’ensemble des opérations de supply-chain.

Structuration d’un ensemble Dispeo (600 salariés, 35 M€ de chiffre d’affaires) était devenu l’un des leaders de la prépa-

ration de commandes en France, proposant un ensemble de solutions logistiques intégrées à travers quatre entrepôts situés dans la métropole lilloise, dont celui de Hem, ultramécanisé, plus grand centre de préparation de commandes ouvert aux enseignes de l’e-commerce en France.

Hopps Group quant à lui se structure autour de trois filiales : Distri’Hopps, spécialisée dans la communication de proximité ; Log’Hopps, pour l’ensemble des opérations de logistique e-commerce ; Start’Hopps, pour la création de réseaux de distribution et le développement de marques mode et bien-être.

Dans le groupe, on trouve Adrexo, Colis Privé, Cibléo, Dispeo, Pataugas, Company Group, LinkSense, DLG, Watts. L’ensemble pèse 22 000 collaborateurs sur plus de 270 sites en France et 450 M€ de chiffre d’affaires consolidé en 2017. Hopps Group vise les 2 Md€ de chiffre d’affaires en 2022. n

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Déméter crée une académie pour les talents de demain

Créer une académie pour accompagner les innovations en matière de supply-chain, c’est ce que propose le Club Déméter logistique responsable.

L

e credo de Julien Darthout, délégué général de Déméter est clair pour la nouvelle académie : « Des programmes qui osent la rupture et qui, d’ores et déjà, expriment les besoins d’innovation, d’anticipation, et d’adaptation liés à l’évolution des métiers et des compétences du secteur ». Les programmes seront exclusivement conçus par les membres du Club, et donc en connexion directe avec les enjeux de demain. « Par exemple, nous sommes convaincus que le rôle commercial du conducteur routier va s’amplifier dans les années à venir ; c’est la raison pour laquelle l’accent sera mis cette année sur la formation conducteur-livreur ambassadeur, spécifiquement conçue et déployée au sein des entreprises concernées et impliquées du Club », souligne Julien Darthout.

Trois formations L’académie proposera notamment : - Une licence management logistique opérationnel, accessible via validation des acquis de l’expérience (VAE) : développé depuis trois ans en partenariat avec l’université d’Aix-Marseille, ce parcours a déjà 40 personnes avec 110 % de réussite. « Les rencontres avec des personnes externes ainsi que les visites de différentes entreprises les enrichissent

et leur permettent d’apporter à notre entreprise des idées nouvelles. C’est pourquoi nous souhaitons poursuivre cette association avec le Club Déméter qui accompagne très bien les candidats à la VAE », relève Marion Guide, DRH Bassin chez Carrefour Supply Chain.

- Une formation conducteur-livreur ambassadeur : huit entreprises (chargeurs et transporteurs) ont développé une formation de deux jours valorisant le métier de conducteur. « Le projet est né de nos échanges sur l’attractivité de la profession et la nécessité d’accompagner les conducteurs sur leur rôle d’ambassadeur dans le cadre de la transformation de leur métier en termes de relation client, enjeux sur la RSE, de l’intégration des nouvelles technologies et de l’importance des interactions avec les autres usagers de la route », rappelle Cédric Maulard, responsable de l’institut GT Location.

- Une école de la deuxième chance dans le Val-deMarne : onze jeunes, sans qualification ni diplôme actuellement, ont été retenus pour suivre quatre stages d’immersion (au sein de plusieurs entreprises du Club Déméter) et des enseignements théoriques. À l’issue, les stagiaires pourront poursuivre par l’entrée en apprentissage ou en titre professionnel. n

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ENTREPRISE MANHATTAN SCANNE LES RÉSEAUX SOCIAUX

Manhattan Customer Engagement est une solution qui connecte les conversations se déroulant sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, avec les données temps réel des achats et commandes, et fournit une photographie complète et détaillée du parcours d’achat de chaque client. Elle combine les données non structurées issues des conversations sur les réseaux sociaux avec les données structurées des commandes clients. « Customer Engagement fonctionne de manière intégrée et transparente avec Enterprise Order Management pour anticiper et identifier les problèmes potentiels, et les corriger automatiquement avant qu’ils n’impactent négativement l’expérience client. »

OCTAL CHOISIT GT NEXUS

Octal produit chaque année près d’un million de tonnes métriques de PET et de DPET™, au sein de ses usines situées à Salalah (Oman), à Cincinnati (États-Unis) et à Riyad (Arabie saoudite), pour ensuite les expédier dans plus de 75 pays dans le monde.

La plateforme optimise l’ensemble de la logistique, des opérations de planification et du service client, notamment à l’exportation.

La plateforme GT Nexus Commerce Network relie les différents partenaires aux systèmes informatiques et aux équipes opérationnelles en interne. Cela permet le contrôle des applications et des documents, tout en ayant une meilleure visibilité des flux d’expédition, des tarifs de fret associés, de l’activité des partenaires et de la fluidité des voies de transport et des événements logistiques.

Still lance une nouvelle génération de RX20 Le constructeur de chariots de manutention a présenté en début d’année une version profondément remaniée de son frontal électrique RX20, qui n’avait pas connu de modification majeure depuis 13 ans.

L

e RX20, a été vendu à plus de 80 000 exemplaires depuis sa sortie en 2005. À l’époque, ce chariot s’était signalé par une innovation de taille : le changement de batterie latéral, permettant un remplacement d’énergie avec un simple transpalette électrique. Devenu une référence sur le marché, le RX20 a permis des avancées décisives au chariot électrique par rapport au thermique.

Treize ans plus tard, il était temps de revisiter la conception du chariot fabriqué à pas moins de 10 000 exemplaires par an en vitesse de croisière. « Still a cherché à optimiser les performances et les fonctionnalités de ce nouveau chariot avec un seul objectif : rester la référence sur le marché de l’électrique », explique Thomas Fischer, directeur des ventes de Still. Ainsi, 80 % des composants ont été changés. Le constructeur est d’ailleurs revenu du plastique en réintroduisant des pièces métalliques jugées moins fragiles. Le changement le plus significatif est sans doute l’introduction d’un nouvel essieu en provenance du groupe Kion. Libérant de la place, il a par ricochet permis de revoir l’agencement de la cabine pour une plus grande facilité de conduite. Autre changement : le Still Easy Control a été entièrement revu pour rendre les touches configurables individuellement.

La nouvelle série RX20 compte désormais 13 types de chariots dont 7 modèles à trois roues et 6 modèles à quatre roues pour une capacité de charge de 1,4 à 2 tonnes.

Mais ce qui va distinguer particulièrement ce chariot, c’est son compartiment batterie à double technologie : plomb-acide ou lithium-ion. « Nous misons plutôt sur le lithium-ion », indique Thomas Fischer, balayant la technologie de la pile à combustible d’un revers de main. Le contrat de 80 chariots à pile à combustible passé avec Carrefour en 2017 n’était donc qu’un avatar de l’histoire du chariot. En revanche, le lithium-ion va permettre de doubler, voire tripler la durée de vie de la batterie, ce qui modifie de fond en comble le modèle de l’investissement dans un chariot dont l’efficacité énergétique a été améliorée au global de 15 %. n G. S.

Mitsubishi dévoile son cobot

M

itsubishi Electric a dévoilé son nouveau robot collaboratif (cobot), baptisé MELFA, travaillant avec un opérateur sans barrières de sécurité. Les caractéristiques de performance du modèle de Mitsubishi Electric sont annoncées comme équivalentes à celles de sa gamme de robots industriels. « Avec une précision

de répétabilité de ±0,02 mm, malgré l’utilisation de capteurs de force et de couple sensibles », précise le constructeur. Le modèle de robot peut porter entre 5 et

6 kg, sa portée est comprise entre 800 et 1 000 mm. Le robot collaboratif est équipé d’un terminal opérateur à écran tactile, qui peut être raccordé au robot. Cette interface intuitive permet d’enseigner la tâche sans aucune connaissance de programmation particulière. Elle peut être ensuite retirée pour une meilleure liberté de mouvement. n

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Supply Chain Hub, la nouvelle solution de Generix Group

A

vec la disponibilité produit et le respect des délais, l’information, si possible proactive, est au cœur des attentes des consommateurs. Extraites de l’étude OpinionWay présentée le 15 février à Paris, ces attentes s’appliquent à tous les canaux de distribution à l’heure où le commerce se réorganise autour d’écosystèmes étendus. « En témoignent Amazon et ses 14 millions de fournisseurs », souligne Jean-Charles Deconninck, président du directoire de Generix Group. « Le client ne consomme plus, il vit des expériences. En donnant un avis en ligne, il juge l’efficacité de la supply-chain déployée autour du produit. »

Pour accompagner cette évolution, l’éditeur a lancé sa nouvelle plateforme collaborative de traitement et de gestion des flux baptisée Supply Chain Hub. Selon Jean-Charles Deconninck, la transformation digitale du commerce impose aux distributeurs omnicanaux « de faire appel à un nombre grandissant d’acteurs et d’intervenants qu’il faut synchroniser, sans couture, pour réaliser l’engagement donné au client ». Pour ce faire, Generix Supply Chain Hub rassemble trois grands domaines d’expertise : l’exécution de la supply-chain, le pilotage des flux et le reporting des opérations. « Notre plateforme collabora-

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tive accueille gratuitement et de manière hautement sécurisée, l’ensemble des acteurs et de leurs systèmes, afin que chacun puisse collaborer avec plus de 80 % de ses clients et 80 % de ses partenaires ».

Par son biais, chaque acteur de l’écosystème omnicanal s’abonne à un ensemble de processus métier et traite tout ou partie de ses flux de commandes autour de deux dimensions : leur exécution physique et la gestion des informations, des procédures et des documents associés. « Ces processus temps réel sont tracés à chaque étape de l’exécution du flux de commande, de la prise de commande à sa livraison. Ces informations synchronisées

sont relayées dans un dialogue continu à toutes les autres parties prenantes de l’écosystème jusqu’au client, au moyen d’outils de transmission automatique, de portails de consultations ou d’interaction. » Les clients Generix bénéficieront automatiquement de l’accès à la plateforme Supply Chain Hub, créant une communauté connectée de plus de 50 000 sociétés au sein de laquelle plus de 10 millions de transactions sont exécutées chaque jour par quelque 250 000 utilisateurs localisés dans 50 pays. Cette communauté est appelée à s’étendre « à des centaines de milliers d’autres, grâce à l’interopérabilité de la plateforme » projette l’éditeur. n

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