FREESKI CU LTURE
HIVER 2018
TRAVELING CIRCUS: UNE DÉCENNIE SUR LA ROUTE ABRUZZES: RÉSERVE SECRÈTE DE FREERIDE THE BUNCH: LOVE IS IN THE A IR
SAM ANTHAMATTEN
Photos: Clayton Boyd, Tero Repo
Magnetic Simplicity
Magna-Tech Collection
MAGNETIC
LENS
INNOVATION
Superior Clarity
Learn More at anonoptics.com
Enhanced Contrast Technology
Magnetic Lens Connection
PHOTOGRAPHE
Louis GARNIER Skieur
Julien LANGE
TU AS
ÉTÉ
ENCADRÉ
DROPPING
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GUIDE POUR ÉDITORIAL SKI-CHÉ L’ÉDITORIAL COMMENTAIRE-DES-TEMPS-ACTUELS En des temps dingues comme les nôtres, on a plus que tout besoin de skier. Tandis que les médias nous bombardent de reportages sur le destin tragique de l’humanité, ces quelques pages sont dédiées au simple amour du ski, nous rappelant que la chute de la civilisation n’est qu’à quelques virages de poudreuse.
L’ÉDITORIAL ASSEMBLER-TOUT-LE-CONTENU-INTELLIGEMMENT Le freeski est une question de rassemblement, de destinations, de crews, d’histoires et surtout, de personnes. Des personnes poursuivant leurs passions, comme Sam Anthamatten (p. 16) et Lisa Zimmermann (p. 92). Des personnes racontant des histoires, comme Michelle Parker (p. 46), qui se regroupent, comme le Traveling Circus (p. 52) et The Bunch (p. 70). Des voyages racontés comme les Abruzzes (p. 62), ou Riksgränsen (p. 84) et Loser (p. 88), ou des rassemblements comme Back on Track (p. 82). Découvrez toutes ces connexions, presque comme nous l’avions planifié.
L’ÉDITORIAL VARIÉTÉ-DU-SPORT
Qu’est-ce que le freeski? C’est une corne d’abondance de disciplines, liées entre elles par l’amour de la créativité sur des skis –c’est tout le monde sauf les parieurs et les coureurs. Même si ce qui lie tout ça peut parfois sembler lointain ou artificiel, quel rapport peut-on trouver entre du backcountry et du halfpipe? Ils existent, tout simplement. Nous sommes tous liés par l’amour de glisser sur la neige. L’amour mec, l’amour.
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L’ÉDITORIAL VALEUR-DU-PAPIER Avec les déferlantes de gamins et leur maudit Snap****, ça fait du bien de s’asseoir, de se relaxer et de prendre du recul devant du bon vieil encre sur papier. Sentez ce grain authentique sous vos doigts, appréciez le bruissement des pages et les histoires finement conservées en leur sein. Vous avez déjà passé assez de temps sur vos appareils –retour à l’essentiel. L’ÉDITORIAL NARRATION-IMMERSIVE-EN-PREMIÈRE-PERSONNE Dès que j’enclenche mes fixations, je ressens le doux appel de la gravité, et me laisse prendre. Quelques secondes après, je suis à fond, sans contrôle, dans un champ de bosses glacé et raide, avec mes membres se débattant sauvagement. Je sens l’air croustillant de la montagne me pincer les joues, et la montée d’adrénaline soudaine quand je me lance vers le bas. Oui, c’est aussi bon que la première fois. L’ÉDITORIAL MALIN-MAIS-TOUJOURS-AVEC-HUMOUR-SCATOLOGIQUE Avez-vous déjà entendu parlé du système nerveux entérique? C’est le centre nerveux de votre intestin, et c’est la raison pour laquelle dans des moments d’anxiété extrême, comme pourraient l’être des tentatives de reproduction des activités de ce magazine, vous avez si peur que vous vous chiez littéralement dessus. Avancez avec prudence.
L’ÉDITORIAL CONFESSION-INTIME
C’est la faute de Jonny Moseley. C’était mon moi de 14ans, dans la fleur de l’âge, toute la vie devant moi. Puis il a dû se lancer et graber en mute sur une chaine TV nationale, et presque deux décennies plus tard, je suis ici, écrivant cette liste de clichés d’éditos de magazines de ski.
L’ÉDITORIAL RESTER-SOI-MÊME C’est un mag de ski. On l’a fait, on l’aime. On espère que vous aimerez aussi.
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SCOTT-SPORTS.COM © SCOTT SPORTS SA 2017.18 | Photo: Pally Learmond
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INTERVIEW: SAM ANTHAMATTEN
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FRESHIES: GALAAXY, SNOWBUDDIES.CH
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GALLERY
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DÉTAIL: BARRYVOX, PRO TREK
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Q&R: TOM RITSCH VS TOM GRANIER
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ÉQUIPEMENT: KITS HOMMES ET FEMMES
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MEDIA: SEEKING NIRVANA
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THOUGHT: UNE LONGUE CARRIÈRE DANS LE SKI
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CREATIVE: NICO VUIGNIER
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LINE TRAVELING CIRCUS
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UNE DÉCENNIE DE «RESTONS AUTHENTIQUES»
ABRUZZES
LOIN DES PISTES, DANS LA RÉSERVE DE POUDREUSE EUROPÉENNE CACHÉE
THE BUNCH
LOVE IS IN THE AIR TONIGHT
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SPRAY: LE VIRAGE
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ÉVÉNEMENT: BACK ON TRACK
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DESTINATION: RIKSGRÄNSEN
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STASH: LOSER
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SCÈNE: LA FORCE D'UNE PERSONNE
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PORTRAIT: LISA ZIMMERMANN
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VIBES: KIMBOSESSIONS
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APRÈS: FAKE FRESHIES
CONTENU
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COLLABORATEURS
Alric LJUNGHAGER
Neil WILLIMAN Qu’il s’agisse de jouer aux jeux de société, d‘améliorer son lancer au disc-golf ou de skier, à chaque fois que Neil Williman trouve quelque chose qui lui plait, il en devient obsédé. Ex-compétiteur du freeride world tour, il participe encore de temps en temps à quelques contests de freeride. Dans ce numéro, il partage avec nous son nouvel événement favori: l’événement de free-touring Autrichien peu connu, nommé Back on Track.
C’est le photographe officieux et officiel de l’influent crew Suédois The Bunch, les images vibrantes et idiosyncratiques d’Alric Ljunghager répondent au défi de documenter l’empreinte unique de ce crew. Du Kashmir au Canada, Alric a accompagné The Bunch dans leurs différents périples, transcrivant l’esthétisme de ce crew en photographie pour le plaisir d’un public international. Ses photos forment la colonne vertébrale de cette section peu conventionnelle pour un groupe de skieurs très peu conventionnel.
Ilanna BARKUSKY
Bene HÖFLINGER Co-fondateur du légendaire Freeski Crew, Bene Höflinger n’est pas étranger aux aventures folles, et souvent avec des camping-cars. Que ce soit pour l’ascension de volcans de plus de 6000m en Équateur ou à la recherche de poudreuse Japonaise, Bene est chez lui en montagne, un endroit où repousser ses limites physiques et mentales, mais aussi une source de paix et d’inspiration. Avec des amis d’Innsbruck, il partit la saison dernière en van vers une des destinations de ski les moins connues d’Europe: les Abruzzes en Italie. Le compte-rendu de cette chasse à la poudreuse inhabituelle est dans la section feature.
Originaire de Vancouver au Canada, Ilanna Barkusky a grandi avec la passion des sports en extérieur et de la photographie. Sa ville natale figure souvent sur ses photos de ski, grâce à une vue superbe sur la ville depuis Grouse Mountain. Passant des montagnes en bord de ville au snowpark estival de Whistler, Ilanna a trouvé le temps de documenter le milieu local du freestyle en plein essor, tout en se diplômant en science-po et relations internationales à l’université de Colombie Britannique. Dans ce numéro, Ilanna offre un aperçu du projet webisode de Mike Henitiuk: Seeking Nirvana.
EN COUVERTURE: SKIEUR
Colter HINCHLIFFE
Photographe
LIEU
Guy FATTAL
Whistler/BC, Canada
MENTIONS LÉGALES Éditeur Distillery Concept & Creation GmbH Innsbruck, Autriche Rédacteur en Chef Ethan Stone | ethan@distillery.cc Directeur de Projet Mark von Roy | mark@distillery.cc Production & Éditeur Photo Klaus Polzer | klaus@distillery.cc Équipe éditoriale Klaus Polzer, Christian Stadler, Ethan Stone, Mark von Roy Éditeur en ligne Roy Kittler | roy@distillery.cc Photographes pour cette édition Daniel Amman, Martin Axell, Niklas Blom, Rachel Bock, Elmar Bossard, Florian Breitenberger, Dan Brown, Jeff Cricco, Anton Enerlöv, Guy Fattal, Ruedi Flück, Mattias Fredriksson, Louis Garnier, Ben Girardi, Dominik
DOWNDAYS #9
Hadwiger, Blake Jorgenson, Blake Kimmel, Pally Learmond, Alric Ljunghager, Mason Mashon, Shane McFalls, Takahiro Nakanishi, Klaus Polzer, Christian Pondella, Tero Repo, Lou Staub, Ethan Stone, Jake Strassman, LJ Strenio, Stephan Sutton, Tatsuya Tayagaki, Simon van Hal, Cristophe Vaury, Jamie Walter, Will Wesson Auteurs our cette édition Ilanna Barkusky, Leo Björklund, Kim Boberg, Bene Höflinger, Jason Levinthal, Robert Maruna, Shane McFalls, Sämi Ortlieb, Konstantin Ottner, Michelle Parker, Andy Parry, Klaus Polzer, Ethan Stone, Jake Strassman, Mark von Roy, Will Wesson, Neil Williman Traduction française & Correction Pierre Brun Art Direction & Design W—THM Büro für Gestaltung | www.wthm.net
Layout Floyd E. Schulze | hello@wthm.net Image Processing & DTP Klaus Polzer Maison d’Impression F&W Druck- & Mediencenter | www.fw-medien.de Publicité, Marketing & Distribution Christian Stadler | christian@distillery.cc Si vous voulez le Magazine Downdays dans votre shop, chalet ou bar, envoyez-nous s’il vous plaît un e-mail!
Maison d’Édition & Adresse éditoriale Distillery Concept & Creation GmbH Leopoldstrasse 9 6020 Innsbruck Autriche Tel.: +43 (0)512-307 811 Fax: +43 (0)512-307 812 info@distillery.cc www.distillery.cc Downdays Magazine est publié en Français, Anglais et Allemand. Downdays est aussi un site web: www.downdays.eu Downdays Social Media: www.facebook.com/downdays www.instagram.com/downdays_eu
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saalbach.com
INTERVIEW
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FREERIDE ET STYLE ALPIN
TEXTE
Klaus POLZER PHOTOS
Tero REPO
IL EST UN PEU LE COUTEAU SUISSE DU FREERIDE, MAIS PAS SEULEMENT PARCE QU’IL PROVIENT DU PIED DU MATTERHORN. SAM ANTHAMATTEN PEUT SKIER LES LIGNES LES PLUS DINGUES DE BIG MOUNTAIN, ATTEINDRE LEUR DÉPART SANS AIDE EXTÉRIEURE ET EN ÉVALUER CORRECTEMENT LES RISQUES. IL NE FAIT PAS QUE DESCENDRE LE LONG DES LIGNES, MAIS IL SKIE VITE ET AVEC STYLE, PARFOIS MÊME AVEC UN GROS TRICK DE FREESTYLE AU MILIEU. SA PREMIÈRE PASSION ÉTAIT L’ESCALADE, OÙ IL A ÉGALEMENT ACCOMPLI DES EXPLOITS REMARQUABLES, PUIS IL TROUVA ENSUITE SON CHEMIN DANS LE FREESKI EN TANT QUE FREE STYLER. DANS LES MONTAGNES ENTOURANT SA MAISON DE ZERMATT, TOUTES CES INFLUENCES SE SONT COMBINÉES POUR PRODUIRE UN TALENT RARE ET POLYVALENT DONT LES COMPÉTENCES VONT BIEN AU-DELÀ DE SON DIPLÔME DE GUIDE DE HAUTEMONTAGNE. PAR CONSÉQUENT, MÊME S’IL A OCCUPÉ LE DEVANT DE LA SCÈNE SUR LE FREERIDE WORLD TOUR EN TANT QU’ATHLÈTE ET DEVANT LES CAMÉRAS DES GRANDES PRODUCTIONS VIDÉO, SAM EST SOUVENT TRÈS OCCUPÉ DERRIÈRE LES PROJECTEURS. POUR LA SAISON À VENIR, IL COMPTE SE CONCENTRER SUR SES PROJETS, COMME IL LE RÉVÈLE DANS CETTE INTERVIEW. SAM ANTHAMATTEN
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Salut Sam, comment s’est passé l’été? Tu as un peu skié ou juste fait de l’alpinisme? Cet été je n’ai fait que de l’alpinisme, mais mon hiver a duré pratiquement jusqu’à mi-juillet. J’avais un projet vidéo avec The North Face, pour skier dans le Caucase à Ushba, qui a pris plus de temps que prévu. Ma saison a duré de mi-septembre à mi-juillet, après quoi j’avais fait assez de ski pour prendre une pause. J’ai passé l’été à la maison à Zermatt et c’était cool. J’ai escaladé, fait beaucoup de mountain bike, et aussi travaillé en tant que guide. En automne je suis allé faire de l’escalade en Amérique, c’est toujours très important pour moi, et je voulais escalader quelques beaux itinéraires. Parle-nous de ton projet Ushba! Ushba est une montagne magnifique en Géorgie. Avec 4700mètres ce n’est pas la plus haute, mais elle reste une des plus spectaculaires du Caucase. Elle ressemble au Matterhorn vu depuis chez moi. On voulait faire une descente en ski de Ushba, mais malheureusement ça n’a pas marché. J’ai vu des images où la montagne est gavée de neige, mais l’hiver dernier les conditions n’ont jamais été les bonnes. On voulait faire une tentative en Mai, mais c’était trop glacé. On a repoussé au mois de Juin et on s’est dit «allez, on le tente!». Mais c’était trop tard dans la saison. Les températures augmentaient si vite que chaque neige nouvelle se transformait et devenait ensuite de la glace. C’était tout de même un bon projet et je pense que ce sera un bon film aussi. As-tu enlevé ce projet de ta liste maintenant? Non absolument pas, la Géorgie est un endroit formidable. Je ferai sans aucun doute une autre tentative sur Ushba quand les conditions seront meilleures, et je retournerai aussi en Géorgie pour d’autres voyages. Les montagnes y sont spectaculaires, et les conditions de neige peuvent y être fantastiques. J’y ai été deux fois l’hiver dernier, une première fois tard dans l’hiver pour explorer la région et filmer un peu de ski, aussi bien pour le projet Ushba que pour «Steep Series» de North Face. Les conditions étaient parfaites, aussi bonnes qu’en Alaska, mais avec moins de soucis. Et la Géorgie n’étant qu’à 2 heures d’avion depuis l’Europe, je préfère voler là-bas plutôt qu’en Alaska! Tu as déjà filmé avec les plus grandes productions, incluant MSP, en voyageant autour du globe. La saison dernière tu as aussi filmé chez toi à Zermatt. C’est plus facile de shooter sur son propre territoire?
INTERVIEW
De l’engagement: Sam aborde une ligne Géorgienne technique.
J’ai filmé avec Johnny Collinson pour le film de Faction This Is Home. Au début on était chez Johnny en Utah où il m’a montré ses montagnes, puis il est venu chez moi à Zermatt et on a skié quelques lignes. C’était un concept intéressant. J’avais déjà beaucoup filmé sur les montagnes autour de Zermatt, et j’avais toujours trouvé ça plus stressant que de partir pour un voyage, parce que je ressentais beaucoup plus de responsabilité pour ce que l’on faisait. Ça a été particulièrement compliqué la saison passée avec le mauvais hiver et les mauvaises conditions que nous avions. Je suis évidemment assez déçu quand j’ai Johnny Collinson à la maison et que je ne peux pas lui montrer les plus belles lignes à cause des conditions de neige. En plus, quand on travaille à la maison je m’implique dans l’organisation. Je mène de front le shooting avec Johnny, ce qui implique pas mal de travail en plus. Mais
d’un autre côté c’est cool de pouvoir montrer au monde entier comme son chez-soi est incroyable. Les montagnes de Zermatt, et les Alpes en général, sont le meilleur endroit au monde où skier, du moins quand il y a de la neige. Il n’y a vraiment pas besoin d’aller n’importe où ailleurs. En tant que guide de haute montagne, tu es souvent impliqué dans des projets, pas seulement en tant qu’athlète, mais aussi pour des fonctions de choix de lignes et de sécurité, je pense à La Liste avec Jérémie Heitz et au Freeride World Tour. Ça ne rend pas les choses plus difficiles pour se concentrer sur la performance? Tout d’abord je vois un avantage d’être guide de haute montagne, parce que grâce aux entrainements et à l’expérience accumulés en tant que guide, j’ai
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une meilleure vision de la gestion du risque en général. Ça m’aide aussi en tant qu’athlète. Mais c’est à double tranchant. On voit toujours les risques quand on est en montagne avec quelqu’un, et en tant que guide on ne peut pas mettre ces risques de côté. Le problème est que même quand je filme avec un skieur expérimenté comme Jérémie Heitz et que quelque chose se passe, alors la responsabilité me retombe toujours dessus en tant que guide, à moins qu’il y ait un autre guide avec nous spécifiquement responsable de la sécurité. À cause de ça, je fais extrêmement attention au choix des personnes avec qui je vais filmer ou même skier, elles doivent se comporter de manière responsable et ne pas représenter une charge pour moi. C’est aussi pourquoi j’ai décidé de ne pas faire de contest cette saison. Si quelque chose comme la Skiers Cup se présente à nouveau, je la ferai peut-être spontanément, mais ce n’est pas prévu. Je préfère me concentrer sur mes projets pour cet hiver. Tu peux nous donner quelques détails sur tes projets à venir?
TOUT D’ABORD JE VOIS UN AVANTAGE D’ÊTRE GUIDE DE HAUTE MONTAGNE, PARCE QUE GRÂCE AUX ENTRAINEMENTS ET À L’EXPÉRIENCE ACCUMULÉS EN TANT QUE GUIDE, J’AI UNE MEILLEURE VISION DE LA GESTION DU RISQUE EN GÉNÉRAL. ÇA M’AIDE AUSSI EN TANT QU’ATHLÈTE. MAIS C’EST À DOUBLE TRANCHANT. ON VOIT rait se passer un peu de temps avant que l’action sur neige ne débute. TOUJOURS LES RISQUES QUAND ON EST EN MONTAGNE AVEC QUELQU’UN, ET EN TANT QUE GUIDE ON NE PEUT PAS METTRE CES RISQUES DE CÔTÉ.
J’ai quelques idées pour cet hiver, mais je dois d’abord en parler avec mes sponsors, donc je ne peux rien dire pour l’instant. Je peux juste dire que je
planifie un nouveau projet avec Jérémie Heitz qui se déroulera sur trois ans. L’idée est semblable à La Liste, mais cette fois avec des montagnes dans le monde entier; des 5000 et des 6000 mètres, toutes de forme pyramidale avec de belles descentes. Pour cela on est allé au Pérou, en Chine et dans le Caucase pour nommer quelques endroits. Mais on est encore en phase de validation du financement, donc il pour-
Tu as dit que tu referais la Skier’s Cup, mais que tu ne veux pas repartir sur le Freeride World Tour. Pourquoi? La Skier’s Cup est un concept génial. C’est le meilleur événement que j’ai vu jusqu’ici. S’il y avait une chance que ça recommence, je voudrais en être. Je peux aussi envisager de refaire le Freeride World Tour dans le futur, mais ça fait maintenant 4 ans que je le faisais et j’ai besoin d’une pause. Je crois aussi que le
En dépit de l'adage en montagne de toujours garder les pieds sur le sol, Sam aime vraiment prendre de l'air.
SAM ANTHAMATTEN
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Les grosses faces autour de chez lui à Zermatt sont un théâtre naturel pour alpinistes et freeriders hardcore. Ici, Sam est à fond sur le Hohberghorn.
Freeride World Tour doit un peu réévaluer son concept…même si les organisateurs le font déjà de toute façon. Par exemple, c’est une bonne chose d’avoir intégré le Japon cette saison, bien que –ou peut-être parce que- le terrain y est bien plus simple que sur le Bec des Rosses. Parfois les fenêtres de compétition trainent trop longtemps. Je ne comprends pas pourquoi, par exemple quand les conditions au Wildseeloder sont horribles, on ne se déplace pas sur quelque chose de moins extrême, avec un terrain plus varié où on peut mettre en place un meilleur événement. Je crois que plus de personnes se sentiraient proches des contests s’ils n’étaient pas si extrêmes. La Skier’s Cup était un excellent compromis et était aussi très bien perçue. Comment vois-tu le futur du freeride en général? Je pense que le sport évolue dans la bonne direction, même si le boom n’est pas aussi gros qu’il y a 3 ou 4 ans. Plus de gens sortent sur des reliefs naturels, mais le nombre d’accident diminue, ce qui est un bon signe. La tendance actuelle va vers le freetouring, que j’aime beaucoup. C’est proche de la nature, et l’expérience est belle même sans rien faire d’extrême. Notre sport a
INTERVIEW
un bon futur devant lui, particulièrement dans les Alpes. Où d’autre peut-on accéder à de si belles descentes aussi facilement, et avoir une information aussi complète sur les avalanches, les itinéraires et la météo? Je m’en rends bien compte en voyageant, surtout dans des pays comme la Chine. On est gâté dans les Alpes, et honnêtement je crois qu’on a le paradis juste à notre porte. Avec tous tes accomplissements, es-tu devenu une sorte de célébrité à Zermatt?
Zermatt est un petit village, donc tout le monde se connaît. Je ne saurais pas dire quand quelqu’un devient célèbre, mon environnement social est important et je salue toujours les gens que je connais. Naturellement c’est sympa quand on obtient de la reconnaissance pour ce qu’on fait en hiver, mais ce qui compte le plus pour moi c’est de voir, par exemple à la première d’un film, que je peux inspirer des gens. Je n’ai absolument pas besoin d’être décrit comme un héros. En fin de journée, je paie ma bière comme tout le monde, le plus justement du monde.
Né le: 28 Septembre 1986 Vit à: Zermatt, Suisse Musique préférée: Wolfmother, Led Zeppelin Activités en été: Escalade, trail, running, mountain bike Devise: Fais ce que tu veux, mais fais le bien! Sponsors: The North Face, Swatch, Faction, Julbo, Bayard-Sport, Komperdell Vidéo: Superheroes of Stoke, MSP Days of My Youth, MSP White Noise, Timeline Missions La Liste, Timeline Missions Degrees North, Timeline Missions This Is Home, Faction Collective Tsirku, The North Face/Sherpas Cinema Ushba, The North Face/Timeline Missions
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Résultats: Freeride World Tour 2011 2ème Overall 1èr à Sotchi 2ème à Kirkwood Freeride World Tour 2012 3ème à Courmayeur Skiers Cup 2015 & 2016 Membre de l'équipe gagnante (Europe) Accomplissements Alpins: Matterhorn Face Nord itinéraire Anthamatten, première montée Jasemba (7350 m, Himalayaa) première montée, Face Sud Mount Hunter (Alaska) North Buttress-Moonflower Cerro Torre (Patagonia) Mont Blanc Peuterey Integral El Capitan (Yosemite, California) Freerider (5.12d)
# L A A X I S N I C E Y O
LA «STATION SPATIALE» DE LAAX EN RÉNOVATION
Les Suisses sont connus pour leur approche inhabituelle de l’architecture en montagne, et la gare d’arrivée emblématique de la remontée Crap Sogn Gion
n’y fait pas exception. Achevée en 1969, cette arrivée ronde, rétro-futuriste a longtemps dominé l’horizon de Flims-LaaxFalera, ressemblant à un engin spatial sorti de 2001, l’odyssée de l’espace ayant atterri sur les montagnes des Grisons. En dépit d’une apparence futuriste, la gare d’arrivée Crap Gion était prête pour un lifting après 50 années de service. Le Groupe Weisse Arena de Laax a décidé de s’inspirer de l’espace et de rénover les parties principales sur le thème «GaLAAXy». Le but est de donner un look neuf à ce bâtiment et de retravailler le design intérieur. Avec des nouveautés comme un cinéma, de la gastronomie alternative dans le restaurant à 360°, un design original avec des néons, un dance floor vintage, un ancien distributeur de soda transformé en porte, Laax veut faire décoller son ancienne station spatiale vers le futur. Après une ouverture partielle en Décembre, la station spatiale ré-imaginée sera officiellement ré-ouverte le 13 Janvier 2018.
Station spatiale: version camouflage numérique. Photo: LAAX/Daniel Amman
SNOWBUDDIES:
CHOC NUMÉRIQUE POUR FREERIDERS SUISSES
«No friends on a powder day» (pas d’amis un jour de poudreuse) est une affirmation désormais discréditée. Une recherche approfondie démontre que c’est tout le contraire: les amis ne rendent que meilleures les journées de poudreuse. Que ce soit pour vous décrocher d’un arbre ou pour partager la joie du moment, les amis sont indispensables. Et quand on découvre un nouvel endroit, un ami du coin peut faire la différence entre une journée médiocre et la meilleure de tous les temps. Un nouveau site web sera lancé cet hiver en Suisse pour se connecter à un réseau en ligne de potes afin de réaliser le plus de choses possibles. SnowBuddies.ch est une plateforme conçue par Andi Müller et Silvan Poltera, deux skieurs Suisses qui ont saisi l’occasion d’injecter du raffut numérique dans le milieu du freeride. «L’idée est partie d’un problème que nous avions», explique Poltera. «Tout le monde n’a pas les mêmes hobbies ou le même emploi du temps. Parfois, les amis ou les gens de l’entourage ne sont pas disponibles. Nous avons pensé qu’il devait exister un moyen de trouver des gens avec qui aller skier. Mais il n’y avait rien sur le marché, alors on a décidé de créer notre propre plateforme.»
FRESHIES
Le résultat fut SnowBuddies, un site web conçu pour faciliter une large gamme d’interactions entre freeriders. Les options proviennent d’un forum de type «ride-sharing», où les membres peuvent poster leurs prévisions de freeride et trouver des partenaires, réserver des guides professionnels ou même trouver des partenaires de ski VIP. Une fonctionnalité de grand intérêt est «Local Buddies», où les gens du coin peuvent filer les bons plans pour les zones qu’ils connaissent bien. Avec une cartographie intuitive pour trouver des potes et des astuces pour le freeride en Suisse, avec un système de paiement intégré pour faciliter les transactions
entre membres, SnowBuddies a le potentiel pour devenir une ressource précieuse pour la communauté freeride. Un autre bon point est la BuddyCard, qui offre aux membres des réductions dans une douzaine de stations Suisses. Le but, pour Poltera, n’est pas seulement de pousser les gens à skier ensemble, mais aussi de les amener à visiter de plus petites stations locales «secrètes» qui offrent de bonnes possibilités et moins d’attente aux remontées. Müller et Poltera envisagent de lancer une version été l’année prochaine, et espèrent ensuite étendre le projet en-dehors de la Suisse.
Silvan Poltera et Andi Müller. Photo: LNDA Photography
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PHOTOGRAPHY: © XXX
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Will WESSON PHOTOGRAPHE
Stephan SUTTON
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LIEU
Helsinki, FINLANDE
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SKIEUR
Daniel LOOSLI PHOTOGRAPHE
Lou STAUB LIEU
Laax, SUISSE
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Henrik WINDSTEDT PHOTOGRAPHE
Mattias FREDRIKSSON LIEU
Åre, SUÈDE
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SKIEUR
Fabi LENTSCH PHOTOGRAPHE
Pally LEARMOND LIEU
Haines/AK, USA
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SKIEUR
Wiley MILLER PHOTOGRAPHE
Blake JORGENSON LIEU
Bralorne/BC, CANADA
SKIEUR
Magnus GRANÉR
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LIEU
PHOTOGRAPHE
Québec, CANADA
Jamie WALTER
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SKIEUR
KC DEANE
PHOTOGRAPHE
Ben GIRARDI
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Pemberton/BC, CANADA 31
SKIEUR
Keegan KILBRIDE PHOTOGRAPHE
Blake KIMMEL LIEU
Denver/CO, USA
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SKIEUR
Nico ZACEK PHOTOGRAPHE
Klaus POLZER LIEU
Glacier de Stubai, AUTRICHE
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SKIEUR
Tom RITSCH PHOTOGRAPHE
Ethan STONE LIEU
Laax, SUISSE
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BARRYVOX S INTUITION TECHNOLOGIQUE
L
’évolution des secours en avalanche débuta il y a environ 200 ans par intuition. Sur le col du Grand St Bernard, un chien du monastère local était connu pour rechercher par instinct les voyageurs perdus, les sauvant parfois des avalanches. Ça a été le début des recherches des victimes d’avalanches avec un chien, et c’est vite devenu standard sur cet important col Alpin, puis dans toutes les Alpes. Il y a presque 50ans, la technologie vint s’y ajouter. Différents modules de recherche en avalanche par signal radio –DVA pour faire court- furent développés au fil des années. Un de ces DVA, produit par Mammut pour l’armée Suisse, fut nommé Barryvox en honneur au chien légendaire homonyme du col du Grand St Bernard. Depuis ces jours-là, beaucoup de choses ont évolué dans le monde des DVA. Plus d’antennes pour de meilleures capacités d’émission-réception en dépit des conditions, analyse des signaux numériques avec guidage directionnel et plus généralement une technologie plus fiable et efficace. Tout au long de ces développements, la ligne Barryvox, âgée de 25ans, est restée un des leaders du marché. Nouveauté cet hiver, le Barryvox S continue de bousculer les standards avec une largeur de bande de recherche de 70mètres et un guidage automatique même durant la recherche rapprochée. Mais la caractéristique du Barryvox S n’est pas seulement cette technologie améliorée. «Le Barryvox S est le premier DVA qui aide la personne en mode recherche avec des instructions claires
du début jusqu’à la fin de la recherche. L’affichage est facile à comprendre, même pour les utilisateurs d’autres appareils» explique Ilari Dammert de chez Mammut. On pourrait dire que cet appareil enseigne l’intuition. «Pour ce faire, nous avons travaillé avec des psychologues et des concepteurs de produits» continue Ilari. «Même durant une situation stressante de réelle avalanche, celui qui recherche sera guidé de manière sûre et efficace vers les personnes ensevelies.» L’intervalle de temps critique avant qu’une personne ensevelie ne soit retrouvée dépend souvent plus de l’efficacité de la personne qui cherche que de la technologie du DVA utilisé. Même si beaucoup de freeriders s’entrainent à utiliser leur appareil de temps en temps, la façon dont ils vont le gérer en situation réelle est tout autre chose. Un DVA qui offre une aide optimale et qui élimine les doutes est d’une grande valeur. Sur cet aspect, la qualité du Barryvox S ne peut être entièrement évaluée avec des paroles, le tenir entre vos mains clarifiera bien mieux cet usage intuitif. Mammut est conscient de proposer le DVA le plus avancé actuellement sur le marché. «La combinaison d’une interface utilisateur intuitive avec une largeur de bande de recherche inégalée peut réduire considérablement la durée de secours» conclut Ilari Dammert. À propos de cette largeur de bande de recherche: elle dépend de différents facteurs. Selon le dogme courant, elle est fixée de 20 à 30mètres quel que soit l’appareil afin de couvrir toute éventualité.
Malgré cela, Mammut garantit une largeur de 70mètres pour tous les appareils fonctionnant correctement, même pour ceux ayant quelques années. Découvrez-en plus sur mammut.com.
CASIO PRO TREK PRG-650-1ER
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otre smartphone peut faire beaucoup de choses dernièrement, mais pas toutes. Et même en ayant des apps pour à peu près tout, elles ne serviront plus quand la batterie sera morte. C’est là qu’une montre à énergie solaire, résistante au froid comme la Pro Trek PRG650-1ER devient vraiment utile. Avec une boussole numérique, un altimètre, un baromètre et un thermomètre intégrés, cette montre contient des outils très utiles dans un format compact, la rendant le compagnon idéal pour votre prochaine aventure en montagne. Suivez vos progrès à la montée avec le calculateur de
DÉTAIL
dénivelé et enregistrez jusqu’à 40 données altimétriques différentes dans la mémoire de la montre. Résistant jusqu’à un froid de -10°c, elle continuera de marcher même dans les conditions les plus dures, et sa résistance à l’eau de 10 bars signifie qu’une fois en bas de la montagne, vous pourrez prendre votre montre dans le jacuzzi. Découvrez-en plus sur protrek.eu.
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5th generation game changer
The new lofoten collection is in stores now - 15 years of uncompromising freeride perfection.
Welcome to nature
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UN QUI VIENT DE FRANCE, L’AUTRE D’AUTRICHE; UN EST GRAND, L’AUTRE PLUS PETIT. ILS PARTAGENT LE MÊME PRÉNOM ET UN AMOUR AUTHENTIQUE ET SANS CONCESSION POUR LE SKI. TOM RITSCH ET TOM GRANIER SONT DES SKIEURS ULTRA-TALENTUEUX SOUS-ESTIMÉS. CE SONT LES TOM QUI RESTENT DISCRETS…
TOM GRANIER TOM RITSCH
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Photo: Cristophe Vaury
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TOM GRANIER Né le: 18 Décembre 1994 à Grenoble, France Sponsors: Dakine, Oakley, Ho5Park, LibTech, FullTilt
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TEXTE
Mark von ROY
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Skieur Préféré? Antti Ollila Tanner Hall Trick favori? Backflip Cork 360 Film de Ski Préféré? Mutiny de Stept Productions Yearbook de Matchstick Productions Nourriture Autrichienne Préférée? Schnitzel et frites Schnitzel Nourriture Française Préférée? Tacos Crêpes Trick préféré que fait l’autre Tom? J’aime son bio 1080. Ses switch 540s sont magnifiques.
Station: Les 7 Laux
TOM VS TOM
Taille / Poids: 165 cm / 60 kg
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Ok Tom G., Ta nourriture française préférée est le tacos? Vraiment? Photo: Ruedi Flück Lieu: Crans Montana, Suisse
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TOM VS TOM TOM RITSCH Né le: 2 Décembre 1993 à Mittersill, Autriche L’Autriche a-t-elle un programme spatial? Tom R. envoie sa candidature. Photo: Klaus Polzer Lieu: Suzuki Nine Royals, Watles, Italie
Sponsors: Völkl, Marker, Dalbello, Snowpark Kitzsteinhorn, Hotel Active by Leitner, Lead Fabrics Station: Kitzsteinhorn/Kaprun
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Décris l’autre Tom en une phrase! Tom Ritsch est un BON skieur qui aime la bouffe, sourire tout le temps et ne refuse jamais une bière. Tom Granier est un skieur talentueux qui laisse parler ses skis pour lui, il peut aussi bien déchirer un park que l’urbain ou que le backcountry.
Taille / Poids: 186 cm / 78 kg Photo: Rachel Bock
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Point culminant de la saison dernière? Projet Top-to-bottom aux 7 Laux avec JR Ceron. «Man of the Day» à Suzuki Nine Royals.
Qu’as-tu fait de plus bizarre étant jeune? Quelque chose qui désappointera ma mère si je le dis! Je suis allé en Italie sans manger de pizza. Votre plus grand rêve dans le ski? Faire ce que je fais jusqu’à ma mort. Profiter de chaque jour d’hiver avec mes amis, autour du monde. Rester en bonne santé et skier pour le reste de ma vie, parce que le ski me rend heureux et me fait oublier le reste. Tu es bloqué dans un refuge, avec une tempête de neige dehors et pas d’électricité, les trois choses que tu voudrais avoir? Fromage, vin et tous mes amis. Une lampe de poche, un sac de couchage et mon snack préféré.
TOM VS TOM
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SKIER DU HAUT JUSQU’EN BAS? COUVREZ-VOUS DE LA TÊTE AUX PIEDS. VOICI QUELQUES IDÉES.
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NIRVANA
SEEKING
UN CREW CANADIEN ARTISTIQUE
TEXTE
Ilanna BARKUSKY
PHOTOS
Mason MASHON
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a définition de «Nirvana» varie en fonction de l’interlocuteur. Pour le skieur Canadien Mike Henitiuk, l’homme derrière le projet vidéo Seeking Nirvana, c’est la production d’un film de ski dans les montagnes avec ses meilleurs amis. Entrant dans sa 3ème saison de prises de vues, Seeking Nirvana, projet mené par les athlètes, a déjà atteint son but initial de se différencier du panorama actuel des médias de ski en produisant des séquences cinématographiques inhabituelles.
Mike Henitiuk
MEDIA
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En s’en tenant au vieil adage « La seule constante est le changement», ne soyez pas surpris de voir le crew de Seeking Nirvana évoluer encore cette année. Ils font même allusion à quelque chose qui s’éloigne complètement de tout ce qu’ils ont fait auparavant, dans un autre format que la vidéo. «Ça fait peur de changer de style chaque année, nous ne sommes pas sûrs que nos spectateurs vont aimer» dit Henitiuk. «Mais ça rend le processus bien plus intéressant. J’espère que ça continuera comme ça.» Fondé en 2015/16, maintenant dans sa 3ème saison Lieu: Colombie Britannique, Canada Membres: Mike Henitiuk, Riley Leboe, Joe Schuster, Matt Margetts Sponsors: Norrøna, EDGEtv, MEC, Tyrolia À voir ici: www.vimeo.com/strangeadventures Oubliez les skis, je vais rider cette autoroute.
Henitiuk grandit en skiant dans l’ouest du Canada avec ses amis. Après des carrières pleines de succès dans les films d’autres productions, ce groupe d’amis a décidé de s’associer avec une envie de changement. Ils voulaient produire quelque chose qui touche tout le monde dit Henitiuk, montrant le lifestyle, la camaraderie et le travail de groupe au-delà du ski; des refuges perdus dans le backcountry de la Colombie Britannique jusqu’aux rues du Chili en skate. Le groupe a décidé que leur but principal serait de se démarquer en éloignant l’attention de l’action en ski. «La ligne et les tricks sont les objectifs de beaucoup de skieurs, mais c’est loin d’être le nôtre.» dit Henitiuk. «Les conditions, les paysages et les blagues en cours de route sont ce qui rendent les journées inoubliables, et nous voulons montrer et expliquer aux gens le processus de ce que nous faisons.» Ce changement d’attention amena l’équipe de Seeking Nirvana à rechercher de l’inspiration en-dehors du monde du ski. La première saison a été marquée par l’esthétisme du célèbre réalisateur Wes Anderson (La famille Tenenbaum; La vie aquatique), en rendant hommage à son style visuel unique et à son approche originale du cadrage et des couleurs. Le style de narration d’Anderson entra en jeu grâce à Colby James West et au père d’Henitiuk, Jay. Après le succès retentissant de la première saison, ils ont décidé de mixer leur approche du style avec un autre réalisateur, Guy Ritchie (Lock; Snatch) durant la deuxième saison, avec des intros rapides et dynamiques des personnages et un traitement sombre des couleurs. «Si nous nous contentons de ce pour quoi nous sommes reconnus, alors qu’est-ce qui va nous différencier des réalisateurs desquels nous tentons de nous éloigner» explique Henitiuk.
SEEKING NIRVANA
Mike transforme ce drop en pur art dans le backcountry de la Colombie Britannique.
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MICHELLE PARKER A PRESQUE PASSÉ LA MOITIÉ DE SA VIE EN TANT QUE SKIEUSE PROFESSIONNELLE. UNE ENFANCE PASSÉE À LA POURSUITE DE SES HÉROS SUR LES MONTAGNES DE LAKE TAHOE EN CALIFORNIE, ELLE EST DEVENUE ELLE-MÊME UNE HÉROÏNE DU SKI, TRAÇANT UN CHEMIN QUI MARQUA L‘ÉVOLUTION DES COMPÉTITIONS DE FREESKI FÉMININES AVANT DE PASSER AU BACKCOUNTRY ET AU BIG MOUNTAIN. NOUS AVONS DEMANDÉ À MICHELLE DE NOUS RACONTER L’HISTOIRE DE SA CARRIÈRE, ET LES CHANGEMENTS QU’ELLE A CONNUS EN COURS DE ROUTE.
PAR MOMENTS:
LA LONGÉVITÉ
D’UNE
CARRIÈRE DANS LE SKI TEXTE
Michelle PARKER
Née le: 10 Avril 1987 à Truckee/CA, USA Sponsors: Anon, Red Bull, Black Crows, Mountain Hardwear, Squaw Valley, Arcade, Backcountry.com, Kicker 2017: 2016: 2015: 2014: 2013: 2012:
Michelle ride de grosses lignes avec confiance et style, et elle joue aussi du ukulele. Photo: Jeff Cricco
2009: 2008: 2007: 2006:
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Vidéo: Drop Everything, Matchstick Productions Ruin and Rose, Matchstick Productions Fade to Winter, Matchstick Productions Days of my Youth, Matchstick Productions Like There’s no Tomorrow, Warren Miller Entertainment Superheroes of Stoke, Matchstick Productions In Deep, Matchstick Productions Claim, Matchstick Productions Yeah Dude, Poor Boyz Productions Ski Porn, Poor Boyz Productions
Michelle Parker Photo: Christian Pondella
C
’était une journée ensoleillée de printemps typique à Squaw Valley. Je skiais avec des potes dans le snowpark sur mes premiers twintips, ma tresse sortait du casque, un pantalon bien trop large et des bâtons bien trop courts. J’avais 15ans et je venais d’abandonner les courses alpines. Je ne voulais plus que mes parents dépensent de l’argent pour une passion qui me passait peu à peu. Je voulais des jours de poudreuse avec mes amis à Squaw sur la remontée KT-22, et la liberté d’aller où je voulais sur la montagne. Les courses ne remplissaient pas ces critères. C’était dur de ne pas être influencée par les skieurs sponsorisés autour de moi, Shane McConkey, JT Holmes, CR Johnson et bien d’autres. Très jeune j’essayais déjà de les croiser sur la montagne, puis je rentrais à la maison regarder le dernier film de Matchstick Productions, les yeux grands ouverts sur le monde qui se trouvait autour de moi. Ce jour précis, j’ai été approchée par un certain Jason Levinthal. Il m’a arrêtée et m’a donnée sa carte de visite après que j’ai slidé un rail dans le park et que je traçais pour faire un autre run. C’était écrit Jason Levinthal, propriétaire de Line Skis; «appelle-moi, j’aimerais te donner une paire de skis» me dit-il. J’étais folle de joie. Une paire de skis gratuite? Il pensait que j’étais un mec jusqu’à ce qu’il voit ma tresse. Jason s’occupa de moi et m’emmena à mon premier contest de slopestyle, l’US Open à Vail, Colorado. Je ne savais pas
vraiment faire de 360, mais j’étais au point sur les rails et j’ai vite appris les rotations avant mon départ sur le slopestyle. J’en suis ressortie avec l’envie de progresser et une passion ravivée pour les compétitions. J’ai continué ce chemin pendant plusieurs années. J’ai eu de bons résultats et j’ai été invitée aux premiers X Games de freeski ouverts aux filles. À l’époque il n’y avait que le halfpipe, ce qui n’était absolument pas ma spécialité, mais j’ai tout donné. J’étais dans la porte de départ, avec toutes les lumières, la foule, et le buzz autour des X Games, juste à côté de CR. Il me demanda si j’étais nerveuse, et me dit de simplement m’amuser parce que c’est ça qui compte. Après avoir entendu ça, j’ai droppé avec un grand sourire. Je savais que je n’allais pas gagner, mais j’allais m’amuser. En bas du pipe, je suis allée à fond sur le mur de gauche prête à charger. J’ai mis un alleyoop flat spin, un trick que je faisais pour la première fois. La foule a hurlé, et même si j’ai raté la réception, j’étais au septième ciel. Tout était plus facile à l’époque. Tu allais aux contests et faisais de ton mieux, tu attendais les photoshootings, et tentais ta chance pour intégrer un crew qui filmait. J’ai commencé de travailler avec Poor Boyz Productions et j’ai préféré les shootings vidéo aux compétitions, même si je continuais les deux. Il y avait un temps pour tout. J’étais jeune et me sentais invincible. À
18ans je me suis fait mon premier ligament croisé. C’est là que j’ai changé. J’ai appris à prendre soin de moi et de mon corps. J’ai soigné mon genou et je suis revenue avec la hargne pour gagner la première compétition après mon retour, l’Aspen Open. Les contests féminins grandissaient, il y avait désormais bien plus que les 8 filles habituelles. Le slopestyle commençait à ressembler à un vrai sport. J’ai fini le lycée juste après les X Games, et j’ai demandé à mon père s’il était d’accord pour que je prenne une année off avant la fac. Je n’avais que le ski en tête. Je gagnais un peu d’argent et commençais à penser de transformer cette passion en vrai travail. Une année s’est transformée en deux, puis trois, et à ce moment c’était une carrière à part entière. Gérer une carrière quand on est jeune demande de la pratique, des essais et des erreurs. Je me suis bien plantée quelques fois, mais j’ai toujours saisi les opportunités et continue de le faire aujourd’hui encore. Depuis, les temps ont changé. On a désormais plus d’opportunités grâce aux réseaux sociaux. Les fans ont un lien direct avec leurs superstars à travers ces plateformes sur les téléphones, et c’est notre choix de contacter ou d’interagir. On peut décider à quel point y travailler, et trouver le juste équilibre. Des athlètes, comme Cody Townsend par exemple, proposent des voyages sur les réseaux sociaux où le skieur crée tout le contenu. Ces projets sont guidés par la passion, et nous avons la responsabilité du contenu créé et de l’image que nous donnons à notre audience. Ça donne un sentiment de puissance et, en tant qu’athlète, ça offre plus d’opportunités de travailler avec des marques et d’être créatif.
Pour Michelle, skieuse d'image, la montée en backcountry fait partie du job. Photo: Christian Pondella
LA LONGÉVITÉ D’UNE CARRIÈRE DANS LE SKI
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Michelle skie encore la tresse à l'air, tout comme ce fameux jour à Squaw Valley il y a des années. Photo: Jeff Cricco
Ça nous donne des points de vente pour la créativité et une plateforme pour communiquer. De plus en plus d’athlètes s’impliquent dans un discours politique, défendant l’environnement et utilisant leur image pour accélérer le changement. Au début de ma carrière, je pensais que ce chemin était égoïste, mais maintenant j’ai trouvé un but à ce que je fais, et c’est motivant. Si je peux utiliser ces plateformes pour faire passer des messages positifs, inspirer les gens et les impliquer pour des sujets qui me tiennent à cœur, alors à la fin de la journée j’ai le sentiment d’avoir été plus utile que de simplement chercher la meilleure poudreuse en montagne. En tant qu’athlètes nous avons la possibilité de créer un changement positif, de faire partie de quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Pour ma part, j’ai co-fondé des cours sur les avalanches avec trois autres skieuses professionnelles, Elyse Saugstad, Jackie Paaso et Ingrid Backstrom. Cet événement nommé S.A.F.E.A.S. a été créé dans le but de sensibiliser sur la sécurité et les avalanches, et a déjà regroupé 750 participants. On voulait créer quelque chose en particulier pour les filles, afin d’apprendre dans un milieu motivant. D’autres athlètes sont eux-aussi actifs, Chris Rubens et Eric Hjorleifson donnent des cours dans des camps similaires au Canada, et depuis plus de 10ans Jeremy Jones a créé Protect Our Winters, un organisme à but non-lucratif qui mobilise la communauté des sports en
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extérieur sur le changement climatique. En Septembre, des membres de P.O.W., moi incluse, ont voyagé à Washington D.C., pour faire pression et parler en personne à nos décideurs à propos du changement climatique. En tant qu’individu au sein de la communauté des sports extrêmes, c’est profondément inspirant de savoir que nous pouvons faire la différence. En quatorze ans de skieuse pro, ces changements ont amené une nouvelle direction dans ma carrière. Être de plus en plus impliquée en tant qu’athlète donne plus de valeur ajoutée aux yeux des entreprises avec qui on travaille, il ne tient vraiment qu’à nous de faire évoluer les choses. N’oublions pas que le ski dans son ensemble a progressé vers ce monde de disciplines séparées. Il n’est plus possible d’être le meilleur dans tous les aspects du ski, voire même d’être juste vraiment bon dans toutes les disciplines. Je participais surtout aux compétitions de slopestyle et de halfpipe tout en filmant à côté. Aujourd’hui je me concentre sur l’image, puisque je n’ai tout simplement pas assez de temps pour tout faire. Les compétitions et les films sont deux mondes très différents. Comment faire le lien? Sammy Carlson est un athlète que j’admire car il fait les deux avec succès et depuis longtemps. Il est devenu un génie pour choisir des reliefs naturels où mettre des tricks. J’ai eu le plaisir de skier avec Sammy l’an dernier, et j’ai été témoin de ses talents incroyables. Mais pour la majorité, les athlètes d’image
sont en montagne à la recherche de poudreuse profonde et de hauts sommets, tandis que les compétiteurs voyagent autour du globe contest après contest, restant au goût du jour pour les derniers doubles et triples. Ces deux mondes, apparemment distincts, ne s’entrecroisent que rarement, mais quand c’est le cas, ce qui nous lie est encore et toujours la passion de glisser sur le neige et de prendre de l’air avec style. Ma passion pour le ski évolue constamment et c’est pour ça qu’elle reste vive et excitante. Je ne passe plus mes journées dans le snowpark. Mon attention s’est portée sur l’exploration, la découverte de sommets jamais skiés dans des contrées lointaines, et leur approche en sécurité avec mes partenaires. J’ai trouvé plus de profondeur, des liens profonds, une neige profonde dans mes nouveaux exploits. Ce qui ne m’empêche pas de faire un tour dans le park à l’occasion. Dans cette passion, le plaisir et le sentiment de liberté sont les mêmes. Même si le monde environnant risque de changer, c’est important de s’accrocher à ces sentiments fugaces qui maintiennent la flamme en nous.
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LIVE. SKI. REPEAT.
Dawn Patrol 25 Pack Helio 105 Skis Guide Gloves
BD Athlete Tobin Seagel | Montana
Tim Kemple
IL EST ASSEZ DIFFICILE DE SE DÉMARQUER DE LA MASSE, MAIS ÇA NE L’EST PAS POUR NICO VUIGNIER QUI SEMBLE TOUJOURS TROUVER UNE NOUVELLE APPROCHE DE VOIR LES CHOSES. EN 2016 CE FREESKIEUR SUISSE DE 26ANS A FAIT LE BUZZ AVEC SA VIDÉO «CENTRIPHONE», GRÂCE À L’IDÉE SIMPLE MAIS RÉVOLUTIONNAIRE DE FAIRE TOURNER SON SMARTPHONE AU BOUT D’UNE FICELLE TOUT EN SKIANT. LA SAISON DERNIÈRE, IL A FAIT «POOR MAN’S SELFIE DRONE» EN UTILISANT UN SYSTÈME POUR LANCER ET FAIRE PLANER SA GOPRO. LES DERNIÈRES VIDÉOS EN LIGNE DE NICO CONTIENNENT DES ASTUCES DE MONTAGE VIDÉO TOUJOURS PLUS BLUFFANTES, UTILISANT DES OBJETS DU QUOTIDIEN –STYLOS, MONNAIE, LIVREPOUR LES MÉTAMORPHOSER EN STRUCTURE POUR LE SKI, COMME DANS LES RÊVES DE TOUT ÉCOLIER.
NICO VUIGNIER
UNE VIDÉO DINGUE, UN PEU COMME LA VISION D’UN OVNI, MONTRE UNE LIGNE ÉTRANGE DANS LES NUAGES OÙ APPARAÎT UN SKIEUR QUI SE MET À LA SLIDER. ON DIRAIT QUE NICO VOIT DU SKI ET DES SKIEURS OÙ QU’IL REGARDE. NOUS AVONS DÉFIÉ NICO, QUI TRAVAILLE GÉNÉRALEMENT AVEC DES IMAGES EN MOUVEMENT, DE PRODUIRE UNE IMAGE FIXE POUR CETTE PAGE. VOICI CE QU’IL PRÉSENTE. CREATIVE
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LINE TRAVELING CIRCUS
Sämi Ortlieb absorbe la vie VIP dans le Van du TC. Photo: Jake Strassman
IL Y A DIX ANS, DEUX JEUNES SKIEURS AMÉRICAINS DE L’ÉTAT DE NEW YORK ARRIVÈRENT AVEC LE PROJET D’ALLER SKIER PENDANT L’HIVER ET DE PRODUIRE QUELQUES VIDÉOS EN LIGNE POUR AIDER À PAYER TOUT ÇA. WILL WESSON ET ANDY PARRY NE SAVAIENT PAS QU’ILS S’ÉTAIENT EMBARQUÉS POUR UN VOYAGE DE DIX ANS QUI LES EMMÈNERAIT DE PAR LE MONDE POUR DES AVENTURES BIZARRES À SKI, TRANSFORMANT LEUR DUO EN DES HÉROS POUR UNE GÉNÉRATION ENTIÈRE DE SKIEURS. LEUR CRÉATION, LE LINE TRAVELING CIRCUS, EST DEVENU UN DES WEBISODES LES PLUS POPULAIRES, AVEC DES MILLIONS DE VUES ET DES DIZAINES DE MILLIERS DE FANS DANS LE MONDE. LE SECRET DE LEUR SUCCÈS? RESTER NATURELS. AVEC UN MÉLANGE ÉCLECTIQUE DE SKI TECHNIQUE EN PARK, D’IDÉES FARFELUES ET DE PITRERIES EN TOUT GENRE AVEC LEUR JOYEUX GROUPE DE COLLABORATEURS, WILL ET ANDY ONT FAIT LEUR CHEMIN AU CŒUR DU SKI, UN ÉPISODE LOUFOQUE À LA FOIS. DIX ANS SONT DÉSORMAIS PASSÉS POUR LE TRAVELING CIRCUS, EN ESPÉRANT QU’IL Y EN AIT ENCORE BEAUCOUP D’AUTRES. RECUEILLI PAR
Ethan STONE TRAVELING CIRCUS
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UNE DÉCENNIE DE « RESTONS AUTHENTIQUES »
PHOTOGRAPHY: © XXX
Andy Parry, Shane McFalls et Will Wesson. Photo: Dan Brown
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Le magicien Andy Parry en pleine sorcellerie sur du jib inhabituel. Photo: Shane McFalls
La machine à rails Will Wesson et ses setups DoItYourself. Photo: Jake Strassman
TRAVELING CIRCUS
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Des Débuts Modestes
lambda. On vient de la Côte Est et nous n’avions pas les meilleures conditions. Nous voulions préserver la fierté de venir de la Côte Est: on skierait de partout dans n’importe quelle condition. Peu importe la taille, la structure, la station etc. Où que nous soyons, allons skier.
rythme constant d’une machine. Il devient meilleur chaque année. On avait compris qu’on devait exploiter notre côté un peu bizarre dans Traveling Circus. Il commença d’intégrer tout ça dans l’urbain, approchant les choses d’une manière différente, mais tout en étant cool. Il a un très haut standard pour ce qui est cool ou pas. Il a développé un sens pour déterminer si une chose est faisable, techniquement difficile et visuellement cool.
Andy et Will m’avaient envoyé leurs vidéos de ski dans leur jardin et on les avait postées sur la chaine Youtube de Line Skis. Après s’être diplômés à l’université, ils ont un peu paniqué en réalisant qu’ils avaient deux options: trouver Will Wesson un travail ou trouver un moyen d’être payés pour skier. C’est là qu’ils m’ont appelé pour dire qu’ils voulaient avoir une conversation sérieuse à propos de leur proAndy Parry jet vidéo afin de promouvoir mes skis. Je leur ai dit de venir chez Le Magicien moi et de m’en parler. On s’est assis sur ma véranda pendant J’ai rencontré Andy au collège une heure, et ils m’ont explien 3ème, et on a fait pleins de qué leur besoin d’être payés montages de rails dans le jarpour financer leur rêve de din en été et en hiver durant voyager et skier, et d’empêles années suivantes de lycée. cher leurs parents de les marDurant les premières d’uniteler pour trouver un travail. versité il commença à faire les Je me souviens leur avoir dit slides les plus étranges que que si on le faisait il fallait que l’on ait jamais vus. Andy a ce soit du sérieux, comme un Andy vivant le rêve ski-bum sur le matelas de quelqu’un. Photo: Will Wesson trouvé le moyen d’inventer de show TV, afin que les gens nouveaux tricks, et pleins de soient marqués et qu’ils attendent le pro- La saison 1 a été une grosse année pour gosses l’admirent et le suivent pour ça. chain épisode. Pour moi la cohérence nous. C’était la première fois qu’on allait Mais il a aussi ce sixième sens pour l’imétait fondamentale pour que ça marche. dans l’Ouest, loin de là où on a grandi. On provisation et pour plaquer quelque Will et Andy m’ont assuré d’être a dormi sur beaucoup de canapés dans de chose venu de nulle part. Grâce à ça, au sérieux et constants, on a fait un brains- nombreux États. Je me rappelle d’être à lieu de n’être qu’un gars qui fait des torming pour trouver le nom Traveling Mammoth et de ne pas avoir assez tricks étranges, il est devenu l’emblème Circus , et je leur ai offert très peu, d’argent pour une chambre, alors j’ai du Traveling Circus. quelque chose comme 250$ par épisode. vendu mon outerwear en ligne afin d’en Les gens aiment appeler tout ça des Je pensais qu’ils allaient aller cet été-là à tirer le plus d’argent possible. Je me rap- tricks de magicien. Parfois un gars va Mt Hood et que je n’entendrais plus pelle très bien expédier tout ça à la poste tomber de manière bizarre, genre jamais parler d’eux. J’en ai même honnê- en me disant, «Super, maintenant je peux comme si il avait l’air de marcher sur un tement oublié le projet pendant deux me payer une chambre où dormir». Je suis rail, et on va lui dire «tu fais des tricks à mois. Puis, un jour, ils m’ont envoyé le rentré à la maison, j’ai essayé de gagner le la Andy Parry». Mais les gens oublient premier épisode, épisode que l’on a dif- plus d’argent possible, et tout recom- parfois qu’il sait aussi faire plein d’autres fusé; les gens ont adoré! À ma grande mença la saison suivante. tricks. On est tous plus ou moins connu surprise ils m’envoyaient un nouvel épi- Andy Parry pour quelque chose en particulier, mais sode chaque mois, en continuant avec la ce n’est pas toujours la seule chose que même formule. Au fil du temps c’est l’on sache faire. Il est victime de son sucdevenu plus consistant et plus popucès. Les gens ne retiennent que les tricks laire, comme nous l’espérions, et c’est de magicien. 100% grâce à leur travail acharné! Ils se Will Wesson sont énormément investis d’année en année, et c’est cet élan constant qui les a rendu si forts. Jason Levinthal (fondateur de Line Skis & J Skis)
Les Premiers Jours On ne pensait pas que ça durerait plus d’un an. On voulait faire un gros road trip pendant un an et avoir l’excuse pour dire à nos parents qu’on faisait tout ça pour une marque de skis. Ça a évidemment duré bien plus d’un an, et le message «restons super naturels», comme dirait Andy, est encore bien vivant. Notre idée était d’être plus proches du skieur
Will Wesson Photo: Jake Strassman
La Machine à Rails Will était un peu timide et maladroit quand on rencontrait des gosses ou qu’on dormait chez quelqu’un au début. Il est bien plus à l’aise maintenant, comme un être humain normal. En tant que skieur, il a évolué constamment au
UNE DÉCENNIE DE «RESTONS AUTHENTIQUES»
Andy Parry Photo: Will Wesson
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ché utilisé pour les records de vitesse en voiture-fusée. On voulait conduire le van sur le désert de sel pour filmer un peu en tirant un skieur derrière. On s’amusait bien, 4 potes irresponsables dans un gros van jaune, et tout d’un coup le van a commencé à ralentir. Tout le monde cria, «tourne, tourne!» À mi-virage on a perdu toute propulsion. On a tenté de pousser, de pelleter, de mettre des bouts de bois, on a même essayé avec les skis. Rien à faire, on ne faisait que creuser un trou plus profond. Au final on a appelé une remorqueuse et ils ont dit qu’ils envoyaient le ratrack. On se demandait ce qu’ils voulaient dire. On a attendu, fait du karaté avec des constructions en sel, et attendu encore. Puis on a vu le ratrack arriver au loin. C’était un ratrack comme en montagne qu’ils utilisaient pour sortir les voitures bloquées par le sel. Ça a été un remorquage plutôt coûteux. Shane contrôle son travail. Photo: Will Wesson
Quelque chose venu de nulle part Le style des vidéos est vraiment proche du slogan «faire quelque chose venu de nulle part» que Andy et Will faisaient déjà depuis longtemps sur la côte Est. On travaille avec ce qu’on a. On ne pouvait pas se permettre une super caméra, mais on n’en sentait pas non plus le besoin. Et c’était plus fun comme ça. Je n’avais même pas de trépied. J’ai été un caméraman «pro» pendant 8 ans sans même avoir un trépied! Notre style provient du skate. Les choses doivent être rapides, fun et simples-en partie par nécessité et en partie parce que c’est le style que l’on recherche. Shane McFalls
Quelle direction pour ze Autobahn?
Will Wesson
Les camping-cars étaient démolis. Il y avait plein de plastique et de bois bon marché dedans, et presque tous les rebords et poignées étaient cassés. À l’intérieur c’était le hamam. On voulait garder de la chaleur pour survivre, mais on était trempé après chaque jour de poudreuse. On vivait dans l’environnement le plus humide des Alpes, chaque camping-car rempli avec 4 mecs dedans. Des fringues mouillées de partout. J’ai cru que j’allais chopper un virus tropical. Will Wesson
Les Mésaventures en Van On était sur la route entre Salt Lake City et Lake Tahoe, et on a décidé d’aller au Great Bonneville Salt Flats, un lac assé-
Couch Surfing On a fait tellement de couch surfing que ça en est presque devenu une science. On savait quoi acheter pour faire plaisir aux gens. Je fais toujours la vaisselle, je suis désormais un invité génial grâce à tout le couch surfing qu’on a fait. Genre tu as envie que je vienne vivre chez toi. Mais les gens se lassent vite avec 4 mecs dans le salon, tous devant l’écran de leur mac, rendant le wifi super lent, avec des vêtements trempés de partout, et quelqu’un en permanence dans la cuisine. Sans parler du fait d’avoir un gros van jaune dans l’allée à la vue des voisins. Quand on arrive, c’est un peu comme un essaim. Shane McFalls
La première fois que j’ai rencontré le Traveling Circus a été pendant la saison 4. On skiait de la poudreuse chaque jour en Autriche et en Suisse. On avait de gros camping-cars et on s’est trouvé bloqués pleins de fois à cause le neige. Roy [Kittler] en avait marre des ricains parce qu’ils conduisaient mal et prenaient à chaque fois la mauvaise direction. Ça s’est fini avec Shane qui a planté un des camping-cars dans une navette de la station et qui a éclaté le pare-brise. Line a dû payer une belle facture à l’agence de location. Pendant ce voyage, la vitre conducteur de ma voiture s’est brisée, et on a dû conduire, Will et moi, d’Autriche jusqu’en Suisse sans vitre. Il faisait grave froid. Sämi Ortlieb
Pas de record de vitesse ce jour-là. Photo: Will Wesson
TRAVELING CIRCUS
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Garrett Russell au Japon sur un module typique du TC: Vous ne saurez pas ce qui se passe tant que vous ne le verrez pas. Photo: Tatsuya Tayagaki
UNE DÉCENNIE DE «RESTONS AUTHENTIQUES»
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Cole Drexler, tentant de ne pas rater son avion. Photo: Tatsuya Tayagaki
En Chine, les bosses doivent être comme ça. Shane suit la ligne. Photo: Will Wesson
TRAVELING CIRCUS
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Le Dernier Skimouraï Un de mes voyages préférés a été celui au Japon à la fin de la saison 5 quand on a trouvé ces rails circulaires de dingues. On s’est fait dégager rapidement, mais on savait que l’on devait revenir pour tenter de les rentrer. Le dernier jour, on s’est levé tôt et y est retourné, un peu paranos parce que quelqu’un avait déjà appelé les flics la fois d’avant. On a passé du temps à tenter de replaquer le rail, et aussi pas mal de temps à se planquer derrière des cumuls de neige quand quelqu’un arrivait. On avait notre vol le soir-même et le temps se raccourcissait. Par chance, Rob [Heule], Cole [Drexler] et moi l’avons replaqué, on a sauté dans la voiture et tracé vers l’aéroport. Notre vol était en retard, sinon nous l’aurions raté. Je suis monté dans l’avion en tenue de ski, puant comme pas deux. Rob s’est changé au Check-in. C’est comme ça qu’on a laissé Hokkaido. Will Wesson
Une Nuit avec les Druides Faire du ski indoor au Royaume-Uni était bien différent. On se réveillait à 2h de l’après-midi, on allait skier de 21h jusqu’à minuit, puis on allait au prochain spot. Ça a été un voyage particulier, traversant ce pays, d’une station indoor vers la prochaine, en skiant à des heures improbables, sur une neige bizarre. La neige indoor est pourrie, on dirait du sable. Encore un truc du genre «Mais qu’est-ce qu’on fait ici?» Andy Parry
On est aussi allé à Stonehenge, et les billets étaient plutôt chers pour marcher sur un chemin et ne pas s’approcher des pierres. On a commencé à parler à ce gars habillé bizarrement du genre théorie du complot, et il nous a dit de revenir la semaine suivante. Pendant chaque équinoxe et chaque solstice, on peut venir toucher les pierres à 6.30h du matin, et c’est gratuit. On a garé le van là-bas la nuit précédente, et il y avait pleins de druides. On a entendu des femmes hurler pendant la nuit, des chants étranges et des chiens aboyer. Personne n’a bien dormi. Le matin suivant ils étaient tous en côte de mailles avec épées en main et le corps entièrement peint et chantaient tous ensemble. Comme le dit Andy dans l’épisode, je crois que ce fut le lundi le plus étrange de ma vie. Will Wesson
ON A GARÉ LE VAN LÀ-BAS LA NUIT PRÉCÉDENTE, ET IL Y AVAIT PLEINS DE DRUIDES. ON A ENTENDU DES FEMMES HURLER PENDANT LA NUIT, DES CHANTS ÉTRANGES ET DES CHIENS ABOYER. Shane McFalls PERSONNE N’A BIEN DORMI. LE MATIN SUIVANT ILS ÉTAIENT TOUS EN CÔTE DE MAILLES AVEC ÉPÉES EN MAIN ET LE CORPS ENTIÈREMENT PEINT ET CHANTAIENT TOUS ENSEMBLE.
Je suis devenu vraiment bon pour demander aux gens de pouvoir les filmer. C’est pas si simple, et j’ai eu besoin de quelques saisons. C’était «Shane, va leur parler», et je ne voulais pas. Mais au final, je le faisais toujours. S’il y avait un mec déguisé en pizza à la station essence, c’était certain qu’on allait me dire d’aller lui parler. Autrement on se serait répété pendant tout le voyage «merde, on aurait dû descendre de la voiture. On avait besoin de cette séquence.»
Ross Imburgia: Le Cascadeur J’espère qu’il ne me haïra pas pour avoir dit ça, mais Ross est mon ami malin le plus stupide, ou mon ami stupide le plus malin. C’est un génie des maths et de l’ingénierie, mais quand il est sur des skis il oublie les principes de la physique. Ross a posé des backflips de dingue de pleins de manières différentes. Un de mes préférés est le switch backflip dans l’arbre dans Mayisode de la saison 7. Andy a dit un truc du genre, «cher Jesus, fait que Ross ne se casse rien», et juste après, Ross s’est mis un des plus gros crashs de sa vie. Il est sorti sur le côté du kicker et s’est planté dans l’arbre après une moitié de switch backflip. On savait qu’il pouvait le poser, mais on lui a dit, «Ross, t’es trop fatigué», et on l’a convaincu d’arrêter de lancer son corps vers un arbre pour la journée. Il l’a replaqué le jour suivant après quelques essais. Will Wesson
Saison 8: Changement de Caméraman Je regardais le TC religieusement avant d’y prendre part en tant que caméraman. Comme dans toute bonne vidéo, les personnages sont marrants, ce qui rend les épisodes particulièrement amusants à regarder. Une de mes préoccupations en rejoignant l’équipe en tant que caméraman était d’être capable de capturer ces moments authentiques qui rendent le tout si spécial. Shane avait fait du super boulot en montrant la personnalité de Will et Andy dans les vidéos, ils avaient une longue histoire ensemble et avaient bâti une amitié et une relation de travail fortes. Être à l’aise tous ensemble est très
UNE DÉCENNIE DE «RESTONS AUTHENTIQUES»
important quand on veut retranscrire des personnalités, et j’espérais qu’un nouveau mec derrière la caméra ne changerait pas la dynamique de groupe. Pour le premier épisode à filmer, Swiss Cheese Socks j’ai demandé des conseils à Shane. Au lieu d’astuces concrètes, il a eu des paroles sages: «évite de dormir dans le même lit qu’Andy, et Will ronfle». Mon premier épisode s’est bien passé et ce voyage restera un de mes préférésdu ski de printemps dans les Alpes, des après-ski, du super fromage, le park secret de Sämi Ortlieb dans les bois, skier sur un avion de chasse Italien à Livigno. Je ne me souviens pas si Will a ronflé, mais j’ai compris pourquoi ne pas partager le lit avec Andy, il sent assez fort sans une bonne douche. J’avais fini dans la même chambre que Andy dans notre appartement en campagne, et la brise de fumier de l’extérieur qu’on utilisait pour aérer était plus tenable que l’odeur d’Andy. Après dix années, c’est difficile d’avoir des idées nouvelles pour un nouvel épisode. Il est courant qu’Andy et Will me disent «on a déjà fait ça» quand on réfléchit au prochain épisode. La priorité est de garder la barre haute, c’est ce qui a permis de continuer toutes ces années. Filmer un bon épisode signifie parfois partir pour une destination exotique, mais je crois que les meilleurs épisodes proviennent de la créativité des rails DoItYourself et des sessions stylées dans le jardin. Il se trouve que trainer avec des potes et être bizarre sur les skis sont les meilleurs moments que l’on puisse passer. Jake Strassman
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Will ride une vague Chinoise. Photo: LJ Strenio
Considérations sur une Décennie Il y a sans aucun doute une génération entière de jeunes skieurs qui a été influencée par ces vidéos, tout comme la mienne l’a été avec Propaganda, Happy Dayz et Royalty. Traveling Circus a été leur Propaganda, comme un des tout premiers Poor Boyz Production, ce qui est assez étrange pour moi. Je suis fier que l’on ait fait carrière dans la vidéo de ski en provenant d’une petite ville du New York. Will et Andy sont des skieurs professionnels, et j’ai dû produire du contenu pour eux et pour ma marque de ski préférée –mon moi du lycée n’y aurait jamais cru.
ça. Où aller ensuite? Ça ne nous coûte rien d’envoyer un mail et tenter notre chance. On ne meurt pas si on nous dit non, et si on nous dit oui, on finit quelque part comme en Angleterre, au Japon ou en Australie. Quand on a commencé les épisodes à l’étranger, on pensait juste qu’on verrait plus tard où aller ensuite, qui nous dirait oui, et c’est ce qu’on fait aujourd’hui encore. Devrions-nous aller
en Norvège? Comment payer ça? Qui nous aidera? Ok ça pourrait marcher, achetons les billets. Andy Parry
Shane McFalls
L’influence que l’on a eu sur les jeunes est bien plus importante pour moi qu’avoir fait ces dix années. Dans n’importe quelle station avec un park, les gosses vont dire «regarde il y a Will Wesson et Andy Parry», et ils vont venir nous parler. Je ne sais pas pourquoi les gens apprécient autant voir ce que l’on fait, parce que c’est étrange et nous sommes étranges, mais les gens s’y identifient. Si on nous demande pourquoi nous le faisons, la réponse est simple –pour skier et voyager gratuitement. C’est littéralement
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Où aller skier ensuite? «Mars, ou peut-être en Europe», dit Andy. Photo: Will Wesson
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A DECADE OF DOING IT RIGHT. WITH WILL WESSON, ANDY PARRY & FRIENDS
LineTravelingCircus.com THE LONGEST RUNNING ONLINE FREESTYLE SERIES IN THE UNIVERSE
ABRUZZES:
LOIN DES PISTES, DANS LA RÉSERVE DE POUDREUSE EUROPÉENNE CACHÉE RETOUR EN FÉVRIER 2015: ON EST LOIN DE LA POUDREUSE DE LA MAISON, AU JAPON POUR ÊTRE EXACT. TOUT S’ÉTAIT RÉCHAUFFÉ À L’IMPROVISTE, ET NOUS ÉTIONS SCOTCHÉS À NOS SMARTPHONES APRÈS UNE JOURNÉE DE SKI PEU SATISFAISANTE. ON APPREND QU’UN NOUVEAU RECORD DE CHUTE DE NEIGE VIENT D’ÊTRE ÉTABLI EN ITALIE, 256 CENTIMÈTRES EN 18 HEURES. MAIS AUCUNE PHOTO À L’HORIZON DE JOURNÉE DE POUDREUSE ÉPIQUE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX DE NOS AMIS. LA PETITE VILLE CAPRACOTTA, OÙ LE RECORD A ÉTÉ ÉTABLI, N’EST PAS DANS LES ALPES, ELLE SE SITUE À L’EST DE ROME, DANS LA RÉGION DES ABRUZZES. ET ICI-MÊME DANS L’ELDORADO DE LA POUDREUSE AU JAPON, L’IDÉE DE FAIRE UN TOUR DANS CETTE PARTIE DU CENTRE DE L’ITALIE VENAIT DE NAÎTRE. TEXTE
Bene HÖFLINGER PHOTOS
Florian BREITENBERGER
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ABRUZZES
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RÉSERVE DE POUDREUSE EUROPÉENNE CACHÉE
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ne visite préliminaire en mountain-bike des Abruzzes pendant l’été 2015 confirme nos suspicions : même en Juillet, les sommets les plus hauts de la région sont encore enneigés. La topographie des Apennins centraux est semblable à celle des Alpes- mais avec vue sur la mer Adriatique. Nous devions revenir en Hiver, aucun doute.
MILANO
ABRUZZO
ROMA
NAPOLI
L’ITALIE, ÉCHELLE 1 : 13 MILLIONS
Pourquoi cette région UNE REMONTÉE magnifique près de Rome est AVEC LA TÉLÉquasi inconnue en tant que destination de ski? Je pense CABINE COÛTE que les Alpes créent, à nous 5 EUROS. LE d’Europe centrale, un certain DOMAINE SKIABLE blocage mental. Après tout, AVEC SES DEUX on a tout ce dont on a besoin ici à la TÉLÉSKIS N’A PAS maison. Les gens ÉNORMÉMENT À OFFRIR. aiment leurs habitudes, et ne les MAIS LES CHOSES SONT c h a n ge n t qu e DIFFÉRENTES QUAND ON lorsque d e s MET LES PEAUX JUSQU’AU
REFUGE DUCA DEGLI ABRUZZI À 2388M ET QUE L’ON DÉCOUVRE L’ENDROIT : ENTIÈREMENT SEULS ET LIBÉRÉS DE LA CIVILISATION.
circonstances inhabituelles le requièrent. Des circonstances comme par exemple trois mauvais Hivers consécutifs dans les Alpes. Mais bizarrement, et je ne suis pas le seul dans ce cas, nos solutions alternatives en dehors des Alpes nous font passer directement par la case aéroport, pour nous emmener aux derniers coins dans le monde assurés d’être enneigés- le Japon et l’Amérique du Nord. Mais les contraintes de notre agenda ne nous le permettaient pas en 2017. La news d’une avalanche dramatique refocalisa notre attention sur les Abruzzes. Là-bas, où les loups et les ours se souhaitent encore bonne nuit, l’hiver battait apparemment son
Invasion Romaine du téléphérique sous Campo Imperatore durant le weekend.
ABRUZZES
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L'immense plateau alpin de Campo Imperatore.
plein: deux mètres de neige et un enneigement jusqu’à basse altitude. Il n’a pas été difficile d’abandonner les Alpes en Février 2017 –pas de neige jusqu’au col du Brenner, et de la pluie en prévision. Nous, les réfugiés climatiques: Flo Geyer, Torge Nagel, Flo Breitenberger, mon frère Marinus et moi-même avons chargé notre camping-car et pris la direction du Sud. Il commença de pleuvoir vers Rimini, avec encore trois heures de route devant nous. Avions-nous pris la bonne décision? La matin suivant nous en donna la certitude: on était à l’endroit parfait! Derrière les vitres du camping-car, à Fonte Cerreto au pied de Corno Grande, plus haut sommet des Apennins avec 2912m, la neige tombait et les nuages s’interrompaient pour dévoiler l’immense massif du Gran Sasso recouvert de neige. On a pris la première télécabine vers Campo Imperatore à 2130m et on a profité de ce petit domaine skiable désertique dans 30 à 50cm de poudreuse. On était déjà sous le charme des Abruzzes. Les dieux de la météo s’amusaient. On a exploré ce haut plateau à Campo Imperatore pendant 3 jours. Une remontée avec la télécabine coûte 5euros. Le domaine skiable avec ses deux téléskis n’a pas énormément à offrir. Mais les choses sont différentes quand on met les peaux jusqu’au refuge Duca degli Abruzzi à 2388m et que l’on découvre l’endroit : entièrement seuls et libérés de la civilisation, avec tout un tas de faces dans des conditions parfaites à observer. La descente dans le couloir d’avalanche jusqu’à notre camping-car à Fonte Cerreto fut le point culminant de la journée. Cet hiver les avalanches sur le Gran Sasso ont été d’une intensité incroyable, avec des débris de plusieurs mètres jusque dans des jardins d’habitation. Par chance, les gens de Fonte Cerreto ont été épargnés par la tragédie- contrairement à l’autre côté du massif, où, en Janvier 2017, une énorme avalanche enterra un hôtel entier et prit près de 30 vies.
Pour notre dernier jour dans le parc national du Gran Sasso, nous avons skié sur le haut plateau en-dessous de Campo Imperatore, où un lac idyllique réjouit les touristes venant de Rome en été. Nous avions repéré dès le premier jour des crêtes impressionnantes sur le côté Est. La montée a été longue et magnifique jusqu’au sommet. Mais nous avons été pris tout d’un coup par le brouillard. Nous n’avions plus de contact visuel avec le groupe. Flo Breitenberger et moi avons continué de grimper, et les nuages se séparaient de temps en temps pour laisser apparaître la mer Adriatique. Assis au sommet dans le brouillard, aucun signe de Torge, Marinus et Flo Geyer. Dans la porte de départ, moi skis aux pieds et Flo appareil photo en main, avons attendu une éclaircie pour la descente. Puis le moment arriva, une brise légère emporta les nuages, découvrant le ciel bleu. Un rêve! Je pouvais voir Marinus, Flo et Torge en-dessous sur la crête. Plus tard, après qu’ils aient eux-aussi skié une des nombreuses lignes possibles, et que nous nous soyons retrouvés sur le plateau, la cause de leur retard devint claire, les peaux de Marinus n’avaient pas tenu sur la semelle. La fixation de randonnée de Flo s’était cassée et ne fonctionnait qu’en mode descente. Tout d’un coup nous étions projetés dans la réalité de haute montagne, la remontée jusqu’au domaine skiable n’était plus envisageable. Grâce à notre voyage précédent pendant l’été, nous savions qu’il y avait un sentier qui menait au village, à 23km d’ici. Le trajet se fit dans le brouillard. À la tombée de la nuit, épuisés mais satisfaits, au chaud dans le camping-car, des pâtes nous attendaient. Le massif du Gran Sasso nous a bien souri, nous avions repris confiance dans l’hiver, dans sa beauté et ses possibilités infinies. Mais il était temps d’aller au Sud vers le Parc National Majella, que nous avions également visité en été. L’idée était de monter jusqu’au bivouac Carlo Fusco, pour découvrir de nouveaux terrains dans un isolement total. Les 1000m de montée furent comme prévu longs et difficiles, surtout pour Flo, qui
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Flo Geyer et Torge Nagel rentrent d'une belle journée dans les parois derrière le Rifugio Duca degli Abruzzi.
Buon appetito! Diner au bivouac Carlo Fusco.
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Flo Geyer ride une des «spines d'Alaska» au-dessus du plateau de Campo Imperatore.
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Du ski avec vue sur l'Adriatique: Flo Geyer sur un hip au parc national Majella.
Entre neige et mer: camp de base Ă Majella.
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effectua la montée bouteille de vin aurait fait des miracles, pourquoi l’avons-nous AU SOMMET, À 2793M, avec une fixation laissée dans le camping-car? NOUS AVONS FAIT UNE de randonnée bloAu moment d’ouvrir la porte sur le massif Majella, les prePAUSE POUR ADMIRER quée. Ça allait un miers rayons de soleil du jour nous firent vite oublier cette nuit CES ENDROITS peu mieux pour compliquée. La dernière centaine de mètres de dénivelé fut nous autres malgré facile. Au sommet, à 2793m, nous avons fait une pause pour SPLENDIDES OÙ LE SKI les sacs à dos admirer ces endroits splendides où le ski nous amène: Rome à NOUS AMÈNE: ROME À lourds, les sacs de l’Ouest, la mer Adriatique à l’Est, et une belle pente couverte couchage et la de neige en-dessous de nous- inoubliable! Nous avons choisi L’OUEST, LA MER une ligne directe vers le bivouac- pas de sauts, juste ADRIATIQUE À L’EST, ET UNE BELLE PENTE de gros virages et du pur plaisir. COUVERTE DE NEIGE Retour au camping-car, on avait encore un jour nourriture pour devant nous. Le printemps faisait son apparition, deux jours. Arrivés EN-DESSOUS DE NOUSmême dans ce paradis Européen de la poudreuse. au bivouac, INOUBLIABLE! L’air se réchauffa, et la poudreuse devint rapidement lourde NOUS AVONS CHOISI UNE LIGNE sous le soleil de l’Italie centrale. La journée fut à base de sessions de kickers, de jib et de cappuccino, et on célébra la fin de DIRECTE VERS LE BIVOUACce voyage spécial dans notre camping-car confortable, avec des PAS DE SAUTS, l ’ a m b i a n c e murs de neige d’un mètre de haut devant les vitres et la MédiJUSTE DE GROS VIRAGES incroyable et les terranée juste en-dessous. Bella Italia! Chers Abruzzes, nous reviendrons. Il ne nous restera pas ET DU PUR PLAISIR. vues sur la mer
Adriatique récompensèrent nos efforts. Notre hébergement pour la nuit était une canette de métal jaune enterrée profondément dans la neige en-dessous d’une crête à 2455m. Peu de gens viennent ici en hiver. La montée est longue, à travers un terrain de plus en plus raide et rocheux. Mais au-delà du bivouac, un des parcs nationaux les plus vierges d’Europe, le paradis du skieur, s’ouvre devant nous: des descentes orientées dans toutes les directions, des cascades, des cliffs, une bonne sous-couche et 30cm de poudreuse qui brillent comme de l’or, éclairés par le soleil couchant. La nuit fut froide. De l’eau tomba constamment goutte à goutte depuis le toit sur nos visages. Une
en mémoire qu’un voyage parfait de poudreuse, de soleil et de groupe; non, d’autres sentiments sont ancrés, des sentiments peu fréquents dans les Alpes. Nous avons vu des marques étranges dans la neige qui se sont révélées être des traces d’ours, nous avons vécu la «dolce vita» avec du vin et des pâtes, et avons profité de la vie au-delà des sentiers battus des Alpes.
Avalé par la solitude: une nuit au bivouac Carlo Fusco à 2455 mètres.
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THE BU NCH: PHOTOS
Alric LJUNGHAGER
LES PAGES SUIVANTES CONTIENNENT DES REPRÉSENTATIONS NON CENSURÉES, INTRADUISIBLES, VISUELLES ET POÉTIQUES DU CREW CONNU EN TANT QUE THE BUNCH.
FAITES-EN CE QUE VOUS VOULEZ.
TEXTE
Leo BJÖRKLUND
LOVE IS IN THE AIR TONIGHT
THE BUNCH
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THE BUNCH IS IN THE AIR WITH SKIS OR NO SKIES. SKILLED TO THE BONE, CARRYING THE LOAD OF A WARM TREMULOUS FEELING. NAMELESS AT THE GROUP GATE. EVERY ELEMENT WAS AN OPPOSITE. OPPOSITE THROUGHOUT THE CONNECTION. BODY BROS. WHILE WATER IS COLD FIRE IS HOT. STILL, FIRE CAN FEEL LIKE ICE AS WATER CAN BE BOILING. THUS, THE MATERIAL WORLD, COMPOSED BY THE INDEFINITE AND BOUNDLESS. LOVE IS IN THE AIR TONIGHT. LOVE IS IN THE AIR TONIGHT. THE BUNCH IS IN THE AIR WITH SKIS OR NO SKIES. SKILLED TO THE BONE, CARRYING THE LOAD OF A WARM TREMULOUS FEELING.
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LATER ON PASSING THROUGH AS AN EXPLORER. THE TEMPTATION TO SHARE YOUR JOURNEY. DOES THE TEMPTATION CHANGE WHILST SHARING IT WITH AN OLD FRIEND? TO LAY ALL THE COLOUR PAINTED DAYS ON THE SAME TABLE. PLENTY SMALL WINDOWS IN AN OLD, BOUGHT, ASSURING MILITARY TENT. STEP OUT AND YOU BECOME THE WINDOW. STEP INSIDE AND CHILL OUT. SURPRISED BY THE TINTED LIMO WINDOWS. THE FIRE BURNS AND NEEDS MORE FIREWOOD, CRACKLING SOUNDS FROM THE CORNER OF THE OCTET SHAPED TENT SAYS MONEY DOESN’T GROW ON TREES.
PLENTY STARS OUTSIDE THE CITY SHEETS COVERED WITH OIL, SAID THE OCEAN IN A WAST AND UNTAMED MANNER OF SPEECH. TELL US SOMETHING WE DON’T KNOW, SHOULD BE QUITE EASY.
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WHEN TIME REACHES THE DESTINATION OF SPEECH, FRIENDS ARE GOOD TO HAVE. WITHOUT THEM TIME CAN ONLY SPEAK TO TIME. AND TIME KNOWS THE HEAVY BURDEN OF KNOWLEDGE, TIME KNOWS THAT KNOWLEDGE IS FLEETING AND STUCK FLEEING FROM TIME ITSELF. KINDLY GESTURED IN SUCH POWERFUL CHOICES. THE POWER OF CHOICE, YES, ALWAYS THERE, ALWAYS WANTING TO PLAY THE HARMONICA OR CLARINET. MOSTLY THE CLARINET. MOSTLY GETTING HOME WHILE STUCK IN A SNOWSTORM BLIZZARD, CANADA. NEEDLESS TO SAY WHEN NEW DELHI ARRIVES. BUT YOU SEE, WE’VE BEEN ON A JOURNEY, AN EXPEDITION IF I MAY, AND WE ARE NOT WEARY NOR TIRED, ONLY SCRAPED AND INJURED AND WE ALL KNOW SOUP CAN FIX MOST THINGS. THE SIMPLEST SOUP COULD PROBABLY STOP A GREAT WAR. BRING BUNCH MORE SOUP ON THE NEXT ADVENTURE. NEEDLESS TO SAY WHEN MATTERHORN RISES. THANKFUL WHEN THE COOK APPROACHES HAPPILY. DETERMINATION IS USEFUL WHEN ROCKS ARE HEAVY AS SHIPS AT SEA. FLOAT IS ONE WAY, REACQUIRES A CERTAIN VAST, HOLLOW, BOWL SHAPED MIND. FLY IS ANOTHER, THE DREAMERS POINT. FORMATTING INTO A SEA TURTLE IS A LONG AND LIFE APPROACHING PROCESS, FULL OF SHELLS AND SHIELDS.
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FREEDOM IS ANOTHER WAY, FREEDOM OF SPEECH, SURFING, PACE, TASTE, HAIR COLOUR, TIGHTS, SOFAS, NOT DOING ANYTHING, DOING EVERYTHING, COUNTING, WAITING, LIFTING, HELPING, TAKING, GIVING, TRAVELING, SEEING, EATING, MATING, NO IRONY, LOVE, SELLING, SENDING, CREATING, CONVERSING, SINGING, PAINTING, EDITING, PLAYING, TELLING TRUTH, DWELLING, CONCENTRATING, DRINKING, PARTYING, THINKING, LINKING, BUILDING, SMOKING, DIGGING, SHAPING, BREAKING, SLEEPING, SKIING, SKIING, PREACHING, TEACHING, KEEPING, WARMING, WARNING, CONFUSING, CHOOSING, AMUSING, LOOSING, WANTING, WINNING, SINKING, HACKING, CUTTING, BURNING, LEARNING, TURNING, GROWING, ATTENDING, STANDING, TALKING, LOOKING, BARKING, FILMING, CARVING, PACKING, CARRYING, UNPACKING, LAUGHING, DECIDING, DISTANCING, SHIPPING, CLOSING, OPENING, DANCING, COOLING, STRETCHING, LATCHING, BORROWING, RETURNING, MOVING, ENTERING, PASSING, ASKING, WORRYING, ASSURING, READING, CONCERNING, FORGETTING, DENYING, TRYING, DEVOTING, FEELING.
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SO MY POINT IS THE BUNCH IS WHAT EVER YOU WANT IT TO BE.
LE
VIRAGE …SOIT CE QUI COMPTE VRAIMENT TEXTE
PHOTOS
Klaus POLZER
Takahiro NAKANISHI
ais que se passe-t-il donc sur ces photos? Ne vous inquiétez pas si vous ne le voyez pas immédiatement, je ne l’ai pas vu tout de suite non plus. Puis j’ai réalisé à quel point ce télémarkeur Japonais apprécie ce qu’il fait. Ce ne sont que deux images d’une longue série du
carver ninja créatif Takemitsu Ueno, défiant apparemment la physique en traçant dans cette couche fraiche, son corps suspendu quelques centimètres au-dessus de la neige. Il n’y a pas de pose et rien n’est fake, c’est du fun inaltéré à l’état pur avec la force centrifuge.
M
SPRAY
Je me demande si Takemitsu a eu des héros de qui s’inspirer? Difficile à savoir. Ses virages me rappellent des photos d’il y a quelques temps, avec des snowboarders faisant des virages du même genre. On disait à l’époque «euro carve», mais c’était il y a longtemps. Ces vingt dernières années, d’autres modes sont venues définir ce qui est cool dans le snowboard. Avec deux planches et des fixations alpines normales, des manœuvres similaires sont quasi impossibles, ou du moins pas sans se casser une jambe. Cependant, Takemitsu Ueno explore de nouvelles possibilités avec son télémark, totalement en marge avec la mode actuelle des sports de glisse et, ce faisant, il m’inspire. Quand on est sur deux skis, on n’a aucune obligation. À l’inverse de nos ancêtres, qui utilisaient des planches en bois pour chasser et ensuite pour des raisons militaires, la version moderne des skis n’a qu’un seul but: le plaisir. Même si nos sphères sociales tentent souvent de restreindre ce qui est acceptable ou bien cool sur des skis, les seules limites d’un skieur sont celles qu’il s’impose. Si vous permettez à ces influences sociales de plier votre imagination, vous n’avez personne d’autre à blâmer que vous-même. Bien sûr, préserver sa liberté mentale est plus facile à dire qu’à faire. La saison dernière, quand l’hiver en Europe était bien plus sec que prévu, mon envie de skier diminuait encore plus en voyant les images d’une poudreuse profonde qui ornait le Japon et l’Amérique du Nord. Pourtant, chaque fois que je chaussais les skis, le plaisir revenait instantanément. Cette ouverture d’esprit vers les conditions et les reliefs -dénominateurs communs du freeski dans sa forme moderne, de la randonnée au street- est devenu mon objectif pour la saison à venir. Mais si jamais un vrai hiver décide de se montrer, j’accepte aussi hein. Dans le cas contraire, je remettrai mes skis de piste pour la première fois depuis des années…Qui sait, peutêtre même avec des fixations de télémark. L’important est de ne pas laisser quiconque ou quoi que ce soit voler le plaisir, peu importe quand, où et la raison pour laquelle vous prenez les skis.
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BACK ON
IMAGINEZ UN FORMAT DIFFÉRENT DE CONTEST DE FREERIDE…
TEXTE
Neil WILLIMAN
I
TRACK
maginez qu’il existe un spot pour locaux seulement à Montafon -en Vorarlberg en Autriche- qui n’existe que grâce à un barrage hydroélectrique qui a nécessité un téléphérique et des navettes pour transporter les ouvriers. Mais au lieu du dogme: pour locaux seulement, les remontées seraient ouvertes au public pour un accès au ski de randonnée. À quel point serait-ce génial? Imaginez, qu’en descendant de la navette, le silence des montagnes soit si fort que vous n’entendiez que votre respiration, le bavardage de vos amis et le bruit de la navette qui fait demi-tour. Le massif s’étend autour de vous comme les piliers
d’un temple du freeride au point de donner le torticolis. Ajoutons un refuge dans la première vallée, après une montée facile, où vous pourrez vous imprégner de l’environnement et repérer les accès vers des pentes incroyables? Ça sonne plutôt bien, ajoutons-y encore des dortoirs avec de splendides tables en bois et un bar gérés par des gens amicaux du coin au dialecte exotique qui vous rappelle que vous êtes bien loin d’une station de ski. Imaginez à présent ce que vous feriez si vous saviez que cet endroit existe vraiment et qu’il est derrière chez vous. Auriez-vous le cœur assez grand pour partager tout ça? Iriez-vous jusqu’à organiser un événement- moitié contest moitié fête et ski de groupe- afin de le faire découvrir à plus de gens? Je crois que si vous le faisiez, ce serait un équilibre compliqué entre garder tout ça pour les amis des amis et en faire un événement assez gros pour attirer les sponsors. Ce serait un travail ingrat. Mais qu’en serait-il si vous l’organisiez tout de même, que seuls des gens cools se
présentent, que la météo et la neige coopèrent, que les compétiteurs envoient du lourd, que le contest soit jugé par les athlètes avec des séquences de drones tout en buvant des bières et en faisant du grabuge dans toutes les langues? Ça ressemblerait à une fête, avec des prix allant de paires de skis et peaux à d’énormes morceaux de bacon pour le plus gros crash. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas ajouter ciel bleu et poudreuse de printemps le jour suivant, avec assez de motivation de la part de tout le monde pour skier les lignes glacées autour du refuge? Puis que tous ceux avec des caméras se regroupent par terre et regardent les séquences avec bonne humeur comme si c’était en quelque sorte un film de ski en direct? Aller dans un endroit de ce genre pourrait changer votre perception du slogan secret spot pour «locaux seulement», et vous donner une opinion positive sur le retour des compétitions de big mountain. Imaginez tout ça.
Prochain événement: 23-25 Mars 2018 Site Web: http://bot-freeride.at/ BoT remercie ses sponsors: Intersport Montafon-Rankweil-Dornbirn, Arc’teryx, Jones Snowboards, Black Crows, Pieps, Illewerke Tourismus, Montafon Tourismus, Contour, SP
Les sommets glacés de Litzner-Seehorn offrent une étape parfaite à un contest freetouring. Photo: Dominik Hadwiger
ÉVÉNEMENT
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Glace? Quelle glace? Hanno Sperger plein rĂŠgime. Photo: Dominik Hadwiger
BACK ON TRACK
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LE SCANDINAVIAN BIG MOUNTAIN CHAMPIONSHIPS À RIKSGRÄNSEN EN SUÈDE EST LE CONTEST DE FREESKI RAIDE LE PLUS TRADITIONNEL EN EUROPE, MAIS CE N’EST PAS L’UNIQUE RAISON POUR LAQUELLE LES FREERIDEURS ET FREESTYLERS SCANDINAVES FONT LE PÈLERINAGE VERS LE GRAND NORD CHAQUE PRINTEMPS. CETTE PETITE STATION AVEC DU GROS BACKCOUNTRY EST MAGIQUE. LE FREERIDEUR ALLEMAND KONSTANTIN OTTNER EN A ÉTÉ TÉMOIN EN MAI DERNIER, QUAND IL A GAGNÉ LE CONTEST VIDÉO DOWNDAYS ET PEAK PERFORMANCE ET SON BILLET POUR LE SBMC. VOICI LE RÉCIT DE SON VOYAGE AU NORD DU CERCLE POLAIRE.
RIKSGRÄNSEN UNE STATION Texte
Konstantin OTTNER
DESTINATION
TRÈS SPÉCIALE Photos
Niklas BLOM
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L
e dernier contest des Freeride World Qualifiers était derrière moi, tout comme la pression et la peur de se blesser. Le printemps battait son plein, le meilleur moment de la saison pour moi. Virages en poudreuse ou session de neige slushy le matin, et après-midi à prendre le soleil en short- quoi de mieux? Valentin Walther et moi rentrions juste d’une journée comme ça sur le glacier d’Hintertux quand nous avons vu le contest vidéo Downdays/Peak Performance sur Instagram. Le gagnant aurait la chance de voyager à Riksgränsen pour le Championnat Scandinave de Big Mountain; il fallait juste envoyer une courte vidéo «Spring Edit» avec le hashtag #peakperformancespring. Puisqu’on avait déjà filmé, et qu’un trip en Suède avait l’air cool, Valentin s’est mis au boulot et a monté nos séquences de la journée. Notre vidéo a dû faire bonne impression, parce que trois jours plus tard nous étions dans un avion pour Stockholm, où nous avons rencontré les gars de chez Peak Performance. Ensemble nous sommes allés à Kiruna au nord de la Suède. Kiruna est une ville de 18000 habitants et où se trouve une des plus grandes mines de fer du monde. D’ici 2040, toute la ville devrait être délocalisée à l’est à cause de l’expansion des mines, une perspective assez étonnante puisque des maisons entières devront être déplacées et transplantées. De Kiruna nous sommes partis pour la dernière étape du voyage le long d’une ancienne ligne ferroviaire autrefois utilisée pour transporter les minerais vers la
RIKSGRÄNSEN
côte Norvégienne. Riksgränsen, qui signifie «frontière nationale en Suédois», était une station frontalière avec la Norvège. Aujourd’hui c’est devenu une petite, mais cependant renommée, station de ski. Déjà bien au nord du cercle polaire, c’est une des stations les plus au nord du monde. Le trajet de deux heures à travers un paysage quasi inhabité –une maison toutes les 20minutes- a offert un décor unique. Une bonne partie du voyage longe un grand lac qui est couvert de neige même en Mai. Il y a longtemps que je n’avais pas vu autant de neige. Notre hôtel, le seul de la ville, rouge et blanc comme tous les bâtiments du nord de la Suède, est juste à côté du domaine skiable, et est réservé toute la semaine pour les participants au contest. La Suède est un peu différente de l’Allemagne ou de l’Autriche. On peut se balader de partout en motoneige, et de temps en temps un Sami, un indigène nord de la Scandinavie, arrive en traineau pour vendre ses prises fraîches de poissons. Oh et il ne fait pas nuit à cette période de l’année. C’est pour ça qu’on est resté éveillé toute la nuit. Bizarrement, c’est après le diner que nous sommes allés faire la reconnaissance de la face de qualification pour le Scandinavian Big Mountain Championships, ensemble avec les locaux. Qui aurait pu deviner: en soirée, tout était extrêmement glacé! Par chance, des chutes de neige étaient au programme. Les championnats scandinaves de big mountain sont les championnats de freeride les plus renommés des pays nor-
diques. Tout le milieu se rassemble ici depuis 1992, et le niveau de riding, que ce soit en ski ou télémark, est extrêmement haut. Les conditions difficiles n’ont pas semblé ennuyer du tout ces hommes et femmes du nord, ils envoyaient des barres de 12mètres de haut sur des atterrissages béton, sans parler des télémarkeurs posant des backflips de partout. Beaucoup de riders ont tout mis dans leur run, parce que si vous voulez vous retrouver en haut du classement, il va falloir passer devant de gros noms. Le format des SBMC est différent de celui du Freeride World Tour et des Qualifiers. Après un run de qualification le premier jour, il y a deux runs de finale sur deux faces différentes ce qui est très exigeant pour les compétiteurs. Ce n’est plus un mystère pour moi de voir autant de Suédois en haut des classements du freeride international. Contrairement à d’autres événements, la face du contest peut être skiée le jour de la compétition afin de faire une bonne reconnaissance des takeoffs et des atterrissages. Malgré la concurrence féroce, le fun était bien là, avec de la musique live, un bbq et des bières dans l’aire d’arrivée. Après les runs de contest, on a exploré le reste de la station, avec des fêtes dans l’hôtel, des tournois de pingpong et des bières gratuites grâce à Peak Performance qui a payé l’addition. Malgré des remontées mécaniques modestes et vieillotes, Riksgränsen n’a pas à rougir face à d’autres stations plus connues. Les freestylers aussi peuvent en avoir pour leur argent. Il n’y a pas de
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tions capricieuses, Riksgränsen vaut la peine de faire un skitrip pour explorer ses possibilités. On a énormément apprécié notre séjour «là-haut», et on reviendra! Les SBMC 2018 sont déjà marqués sur mon calendrier. Les organisateurs seraient super enthousiastes de voir un afflux de riders d’autres pays européens et du monde entier- alors venez y faire un tour, ça en vaut la peine!
snowpark à proprement dit, toute la station en fait office, avec pleins de windlips, de spots pour kickers, de quarterpipes naturels et de murs de granit vierges prêts à être jibbés. Au-delà du domaine skiable se trouve le paradis du freerideur. Des lignes intéressantes, des cliffs et des cascades, toutes accessibles par une brève marche, peuvent occuper les riders les plus expérimentés pendant des jours. Ceux qui veulent aller plus haut ou plus loin doivent se munir d’une motoneige. Il y a pleins de mecs du coin qui vont dans le backcountry avec ces machines transformées en jouets. Mais tout n’est pas toujours glacé. Riksgränsen est connu pour sa neige de printemps qui, grâce à des températures
DESTINATION
plus stables, est meilleure que celle que nous avons dans les Alpes. Et même tard dans la saison, en Mai/Juin, il y a encore des jours avec de la poudreuse et des bonnes conditions de neige. Avant d’organiser une voyage, vérifiez que la station soit ouverte: l’ouverture officielle de la saison en 2018 ne sera pas avant le 23 Février! Avant cette date, il n’y a que peu d’heures de lumière, et il fait trop sombre pour skier. La récompense vient plus tard avec des journées de soleil apparemment sans fin, n’oubliez pas la crème solaire! Mais la météo peut changer en quelques secondes passant en un instant d’ensoleillée à tempête de neige. La faute à la proximité de l’océan atlantique, qui influence la météo. Même avec ces condi-
Valentin a documenté son voyage avec Konstantin à Riksgränsen sur une brève vidéo postée sur downdays.eu. Plus d’infos sur Riksgränsen à riksgransen.se, et sur les Scandinavian Big Mountain Championships à bigmountain.se.
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SNOW PARKS COUNTRIES
QPARKS EVENTS 2018 PHOTOGRAPHY: © XXX
9 QPARKS FREESKI TOUR STOPS 7 GIRLS SHRED SESSIONS 5 SHRED POKER SESSIONS
Pics: Patrick Steiner, Martin Herrmann, Roland Haschka, Felix Pirker, Marco Joerger, Katja Pokorn (all QParks)
facebook.com/qparks instagram: @qparksfreestyle
UN VOYAGE NOSTALGIQUE
LOSER TEXTE
Robert MARUNA PHOTOS
Simon VAN HAL
ELLES N’ONT PEUT-ÊTRE PAS L’INFLUENCE DES COINS RENOMMÉS DU SKI, MAIS ELLES ONT PLUS DE VALEUR POUR NOUS QUE LES GRANDES STATIONS. LES PETITS DOMAINES SKIABLES NOUS SÉDUISENT DE PLUSIEURS FAÇONS: PARFOIS AVEC DES TONNES DE NEIGE, PARFOIS PAR LEUR RELIEF, PARFOIS PARCE QU'ILS SONT JUSTE À CÔTÉ. QUEL QUE SOIT CE DÉTAIL PARTICULIER, L’ATMOSPHÈRE FAMILIÈRE -CELLE QUI DONNE UN GOÛT SPÉCIAL AUX JOURS DE SKIRESTE LA MÊME. ROBERT MARUNA A VÉCU QUELQUES JOURS DE CE GENRE DURANT LE MODESTE HIVER DERNIER À LOSER, UN JOYAU DE MONTAGNE EN AUSSEERLAND EN AUTRICHE, CONNU POUR ÊTRE UNE RÉSERVE DE POUDREUSE. STASH
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n samedi matin en Janvier 2017, Simon et moi entrons sur le parking de Loser. Je ne sais pas si c’est mon côté groggy matinal ou les épais murs de neige, mais je ne vois pas plus de 4 véhicules autour de nous. 40cm de neige sont tombés dans la nuit et les nuages persistent dans leur générosité. Premier café, les remontées ouvrent dans une demi-heure. On enfile péniblement les chaussures de ski, le vent et la neige sifflent dans nos oreilles. Il fait super froid –un miracle que ma voiture ait démarré ce matin. On est accueilli chaleureusement dans le petit bar à côté des remontées. L’expresso a la bonne saveur –ce n’est pas toujours le cas dans les stations en-dehors de l’Italie. Les flocons tombent derrière les fenêtres, et je prie dieu pour que les remontées sous les arbres puissent ouvrir. Loser –une station de 1838m d’altitude dans le Nord-Ouest de la région Steiermark- bénéficie de plusieurs belles tempêtes de neige de Nord en 2017. À la fin de l’hiver, elle comptait parmi les stations les plus enneigées des Alpes, exceptionnel pour Loser. Quelle chance que ce coin calme des Alpes soit l’un de mes anciens terrains de jeu. Simon me sort de mes pensées, le Loserfenster restera fermé mais le Loserjet 1 et le Sandlingjet ouvriront. 500m de dénivelé de pur ski dans les arbres, juste pour nous! Une des raisons pour lesquelles je n’ai pas de job standard, pas la pire des raisons non plus. 16.45h retour à la voi-
LOSER
ture, l’adrénaline vibre encore dans nos veines, on rit comme des gosses. On fait le plein avant de rentrer, diesel pour la voiture et double expresso pour le conducteur afin de lutter contre la fatigue à venir. Simon s’endort après un demi de bière et je me perds à nouveau dans mes pensées. Les chutes de neige ont cessé dans la nuit, et le soleil du dimanche matin réchauffe nos corps fatigués à travers le pare-brise quand nous arrivons sur le parking, et le rituel recommence: chaussures, matériel et expresso avant que la foule n’arrive. Mais surprise: aucune foule n’arrive. Le crew local de Sebastian Hirsche et quelques randonneurs partagent la montagne avec nous aujourd’hui. Depuis les sièges du Loserfenster, se dévoile en-dessous de nous une vue capable de faire battre fort le cœur de tout amoureux de la neige. Des windlips à perte de vue, pleins de barres à dropper, le tout dans une poudreuse brillante et légère à hauteur de hanche. Fin de la remontée, et le bruit des câblages me sort de mes rêveries. On doit faire un choix: se lancer à droite dans le raide vers le réservoir, ou faire quelques runs tranquilles d’échauffement sur la gauche. Le passage menant à droite dans le raide a une grosse fracture du manteau neigeux, et puisque Simon et moi ne voulons pas faire les gros titres de journaux locaux, on va à gauche. Les autres souvenirs sont perdus dans des nuages de poudreuse, et si
Simon n’avait pas pris de photo, cela aurait pu être juste une autre rêverie. Quand on poursuit nos rêves assez longtemps, on trouve un endroit où se rencontrent illusion et réalité. Loser est un de ces endroits.
Malgré seulement 4 télésièges, 2 perches, et 1000m de dénivelé, Loser compte parmi les trésors cachés du ski dans les Alpes. Ça vaut toujours une visite, surtout les bons jours. Plus d’infos sur loser.at.
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LA FORCE D’UNE PERSONNE LIVIGNO, PLACE FORTE DU FREERIDE
TEXTE & PHOTO
Klaus POLZER
I
l y a de nombreux endroits dans les Alpes qui sont parfaits pour le freeride. Certains sont devenus des places fortes du milieu, d’autres sommeillent dans l’obscurité. Quelle est la cause de ce développement disparate? Ce n’est pas souvent dû à de grosses campagnes marketing, mais plutôt à l’enthousiasme d’un nombre restreint de personnes qui fait pencher la balance. Parfois, il suffit d’une personne pour changer les choses. C’est ce qui est arrivé à Livigno. Livigno est un des plus hauts lieux des Alpes. Entouré par des pics escarpés et des quantités de pistes et de remontées, c’est un paradis naturel du freeride. Mais il y a eu un hic pendant longtemps: le ski hors-piste n’était pas autorisé à Livigno jusqu’à il y a quelques années. Bien-sûr les gens skiaient quand même en-dehors des pistes, la plupart sans connaître l’existence de l’interdiction. Mais avec cette dernière, la situation était un vrai problème pour ceux qui voulaient promouvoir le freeride. La cause de ce fait inhabituel réside dans la particularité de la loi Italienne et du terrain Alpin autour de Livigno. Afin d’éviter toute responsabilité, les autorités locales ont interdit le hors-piste. Et pendant longtemps, rien n’a changé… jusqu’à ce que Fabiano Monti arrive.
SCÈNE
Fabiano n’est pas un freerider célèbre et ne vient même pas de Livigno. Il vient de Côme au pied des Alpes Italiennes, et il est un expert reconnu en nivologie. Après plusieurs années de travail à l’Institut Suisse d’étude de la neige et des avalanches à Davos, il lança une entreprise avec deux collègues qui donne des prévisions de l’état du manteau neigeux dans le monde entier avec l’aide d’un modèle informatique. La société s’appelle: Alpsolut, et compte parmi ses nombreux clients des agences de transport en Norvège et en Autriche. Mais Fabiano voulait aussi satisfaire sa passion pour les montagnes. C‘est pourquoi il y a aujourd’hui une base pour Alpsolut à Livigno. Fabiano Monti a développé un concept accueilli avec enthousiasme à Livigno. L’élément central est un bulletin journalier d’avalanche que Fabiano crée spécialement pour Livigno, en faisant la seule ville au monde avec un service d’alerte avalanche entièrement indépendant. Une douzaine de stations de mesures furent installées dans la vallée pour ça, et Fabiano travaille main dans la main avec les guides locaux. Un bulletin d’avalanche juste pour Livigno a du sens puisque les conditions y varient souvent significativement par rapport au reste de
la région recevant le bulletin de Lombardie. La situation est plus proche de celle de l’Engadin, mais le bulletin Suisse n’a pas de valeur légale en Italie. C’est pourquoi Fabiano coopère avec les deux organisations frontalières SLF et ARPA Lombardia. Avec quelques guides –Giuliano Bordoni, Davide Spini et Alberto Marazzi de White Line Guides- un concept de freeride avec des zones hors-pistes a été développé pour Livigno. À l’intérieur de ces zones –et en fonction des bulletins d’avalanche- les règles des pistes normales s’appliquent, rendant enfin le freeride légal à Livigno. De l’héliski fait aussi partie du concept, pas avec le but de commercialiser le freeride, mais pour financer les hélicoptères de Livigno; ce qui représente un avantage majeur pour les secours et pour le contrôle des avalanches, puisqu’avant ces développements, l’hélicoptère le plus proche était à Sondrio, et pas toujours disponible. Trois ans plus tard on ressent ce changement à Livigno. Il y a désormais des informations régulières pour les freeriders, de nombreux guides et des cours gratuits pour les gens du coin pour apprendre comment se comporter en hors-piste. Le milieu local s’est épanoui. Il y a bien plus de gens en hors-piste équipés correctement et des contests de freeride de haut niveau ont été organisés. Mais il y a un avantage encore plus grand: grâce aux meilleures estimations du danger d’avalanche et aux contrôle hélicoptère, les fermetures de route, de sentiers et de pistes de fond sont réduites. Livigno est devenu plus libre et accessible sur de nombreux aspects. C’est Fabiano Monti seul qui a dû sacrifier un peu de liberté. Créer un bulletin avalanche journalier, avant l’ouverture des remontées, signifie un réveil très tôt pour regrouper et analyser les données. Mais pour lui, le développement continu de ce nouveau paradis du freeride en vaut la peine, et il forme déjà de nouveaux employés afin de répartir la charge de travail. Ainsi, Fabiano pourra enfin profiter des résultats de son labeur.
Le bulletin avalanche de Livigno apparaît chaque jour sur livigno.eu. Plus d’infos sur Fabiano Monti et Alpsolut sur alpsolut.eu, et pour White Line Guides sur whitelineguides.com.
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UN PORTRAIT
TALENT
ZI MMER MANN
ÉNIGMATIQUE 92
Photo: Klaus Polzer
LISA
ELLE REMPORTE LA MÉDAILLE D’OR AUX X GAMES LA SAISON DERNIÈRE ET NE LA TROUVE PLUS QUELQUES SEMAINES PLUS TARD. C’EST L’UNE DES SEULES FREESKIEUSES À POSER UN 1260, MAIS ELLE NE POSE PAS DE 360. ELLE FAIT LA FÊTE, MAIS NE BOIT PAS D’ALCOOL. SES RÉSEAUX SOCIAUX SONT TOUT AUTANT ÉTRANGES. CE QUI SUIT EST UN ESSAI POUR COMPRENDRE CE PERSONNAGE TALENTUEUX ET PARFOIS CONTROVERSÉ QU’EST TEXTE
LISA ZIMMERMANN.
M Née le: 2 Mars 1996 à Nuremberg, Allemagne Sponsors: O’Neill, Red Bull, Pistenbully, Atomic, Tyrolia, Lifeproof, Haibike, Kiku Résultats: 1ère X Games Big Air, Aspen 2017 1ère FIS Big Air World Cup, Milan 2016 1ère FIS Big Air World Cup, Boston 2016 1ère FIS Slopestyle World Championship, Kreischberg 2015 1ère FIS Slopestyle World Cup, Gstaad 2014 1ère FIS Slopestyle World Cup, Silvaplana 2014 1ère Suzuki Nine Queens Big Air, Serfaus 2013 & 2015
Même si beaucoup de skieurs ont déjà entendu parler d’elle, la plupart ne savent pas qui est vraiment Lisa Zimmerman, et ceux qui pensent le savoir se trompent certainement. J’en suis sûr et certain. Mais après avoir assisté à son double cork 1260 parfait au Nine Queens en 2013, puis à son switch double cork 1080 deux ans plus tard -deux premières chez les filles- il était clair que Lisa avait l’audace et le talent les plus bruts que j’aie jamais vus chez une fille dans un park. Derrière ce talent naturel se cache une personnalité effrénée, hilarante et intelligente qui permet à Lisa Zimmerman de faire tout ce que Lisa Zimmerman désireau grand désarroi et à la consternation de certains observateurs.
Mark von ROY
Pour en savoir plus, j’ai rencontré Lisa à Innsbruck, où l’on vit tous les deux. On s’est croisé ici et là au fil des années, mais on n’a jamais eu de vraie conversation auparavant, et j’ai dû commencé notre échange par une confession. En tant que membre du comité de sélection des X Games qui a refusé de l’inviter sur le slopestyle la saison dernière, je me sentais coupable. Même si j’ai tenté de plaider sa cause, les autres sélectionneurs semblaient imperméables à son talent et à son dynamisme, affirmant «elle n’est pas constante», ou d’autres conneries du même genre. Après ne pas avoir reçu l’invitation au contest le plus prestigieux de ce sport, Lisa publia un post marrant à l’encontre
Lisa volant haut au-dessus du château Suzuki Nine Queens. Photo: Klaus Polzer
LISA ZIMMERMANN
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des X Games sur les réseaux sociaux –«De nouveau, les X Games ont décidé que le niveau de slopestyle féminin est trop élevé pour moi»- après quoi, des «son attitude n’est pas la bonne» ont fait le tour du comité. Heureusement, Lisa était tout de même invitée au Big Air des X Games, qu’elle a remporté avec un style massif. Tandis que je tente maladroitement de m’excuser à propos de cette situation avec le comité de sélection, Lisa intervient brièvement. «Peu importe, je me fiche un peu des X Games» me dit la première Allemande à remporter l’or aux X Games. «je n’ai pas été personnellement offensée qu’ils ne m’invitent pas. S’ils ne me veulent pas, alors ainsi soit-il.» Il n’y avait aucune trace de rancœur, il est évident que Lisa le pense vraiment. Elle s’en fiche, mais d’une bonne manière. Pour Lisa, le fait d’aller skier et d’apprendre de nouveaux tricks a toujours été bien plus important que les compétitions, même que celle avec les cinq anneaux colorés. Bien sûr, elle serait heureuse de remporter l’or aux JO, mais si elle n’arrive pas en finale, elle ne sera pas déçue plus que ça. Et aucun doute qu’elle ne fera pas semblant de l’être devant les médias. En tant qu’espoir de médaille pour l’Allemagne aux derniers JO, une chose étrange nommée «les attentes d’une nation» est tombée sur elle: les organismes officiels gouvernementaux, les journaux nationaux et le grand public commencèrent à se soucier de ses décisions. Les journalistes grand public étaient déconcertés par son attitude apparemment blasée «il faut rester chill» répondait-elle aux questions sur la préparation des compétitions. À la différence des autres se mettant sous les
skier autant que possible, être hilarante, et faire des trucs marrants le reste du temps. Peu de temps après sa victoire sur le Big Air des X Games, lors de sa première participation, Lisa se rompit les ligaments croisés à la coupe du monde FIS à
PORTRAIT
Mammoth en Californie. «je ne voulais pas aller à Mammoth» dit-elle. «Je voulais aller au Costa Rica, j’étais en quelque sorte contente de ma blessure parce que je pouvais faire une pause avec les compétitions». Personne ne comprenait
chirurgie du genou et les alternatives possibles. En rentrant en Allemagne, elle décida de ne pas opérer son genou. C’était un risque, une décision que beaucoup de gens, incluant la fédération nationale, remirent en question. Après des meetings stressants lui mettant la
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Photography: © XXX
EN TANT QU’ESPOIR DE MÉDAILLE POUR L’ALLEMAGNE AUX DERNIERS JO, UNE CHOSE Pendant son run à Mammoth Mountain, juste avant de se blesser au genou. Photo: Elmar Bossard ÉTRANGE NOMMÉE «LES ATTENTES D’UNE NATION» EST TOMBÉE SUR ELLE: LES pourquoi elle était de si bonne humeuravec les JO en approche la saison suiORGANISMES OFFICIELS GOUVERNEMENTAUX, LES vante, c’était une blessure sérieuse à JOURNAUX NATIONAUX ET LE GRAND PUBLIC gérer. Mais Lisa laissa le passé au passé, et disparut rapidement vers le Costa Rica projecteurs, Lisa COMMENCÈRENT À SE SOUCIER DE SES pendant quelques mois. ignora les attentes DÉCISIONS. LES JOURNALISTES GRAND Là-bas, cette jeune de 21ans s’est extérieures et PUBLIC ÉTAIENT DÉCONCERTÉS PAR plongée dans la médecine alternative, continua de faire s’informant sur les résultats d’une son truc à elle: SON ATTITUDE APPAREMMENT BLASÉE.
pression, Lisa dit à tout le monde de la laisser tranquille, et elle commença à se concentrer sur sa rééducation. «Il y a quelques années, j’aurais dit: allez tous vous faire foutre, je ne ferai plus de contests.» dit-elle. «Mais aujourd’hui je réalise que je veux tirer le meilleur de cette carrière. Je suis très reconnaissante. Si je peux participer aux JO, je le ferai. Si je suis invitée aux X Games, j’y irai.» Mais elle le fera selon ses conditions. Espérons qu’elle prouve à ses détracteurs qu’ils ont tort, et que la décision de ne pas se faire opérer soit payante. Tout cela ne signifie pas que Lisa n’a pas d’ambition ou d’objectifs. Elle en a, et elle en a déjà atteint un bon nombre, dont nous ne saurons rien pour la plupart. Sans être la plus grande fan des contests, Lisa met quand même le feu quand elle est en forme. Gagner les JO n’est pas son rêve, mais prendre part à un match SLVSH - peut-être même contre un mec- est un de ses objectifs. «Pour moi il ne s’agit pas de battre un mec, il s’agit de me forcer à faire des tricks que les mecs font.» Elle a regardé tous les matchs de SLVSH – le format de compétition qui représente le mieux notre sportet elle s’en inspire pour de nouveaux tricks de mecs, une habitude qui débuta quand elle skiait avec son frère. «j’ai commencé à skier parce que c’était cool d’aller en montagne avec des potes et d’apprendre de nouveaux tricks.» dit-elle.
Quand elle se concentra sur les compétitions, elle s’arrêta d’apprendre de nouveaux tricks, et en perdit même quelquesuns: «Le monde des contests est aussi pourri que ça». Pendant sa pause tropicale sans ski, Lisa réalisa qu’elle voulait reprendre les lattes comme à ses débuts. De la manière avec laquelle Lisa raconte sa période en Amérique Centrale, remplie de méditation et de relaxation, il m’est désormais clair que Lisa est devenue une jeune fille pleine d’assurance. Peut-être est-elle ainsi depuis toujours, et je ne m’en rends compte que
maintenant. Cette réalité, en termes de ski, est pourtant limitée par le fait qu’elle n’est jamais allée faire de vraie poudreuse. «C’est assez embarrassant» admet-elle. «Mais skier de la poudreuse est en haut de ma liste des choses à faire!» Je suis certain que le futur sourira à cette femme talentueuse et idiosyncratique. J’ai hâte de voir ce que Lisa fera avec de gros skis sous les pieds et un kicker de backountry plus loin.
En haut: Lisa se rappelle son passé dans le ballet pour Generations of Freeskiing. Photo: Klaus Polzer En bas: Grab pour l’or des X Games à Aspen. Photo: Christian Pondella
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S ESSIONS
IMAGINEZ UNE STATION SUÉDOISE FERMÉE JUSTE POUR VOUS -ON VOUS DONNE LES CLÉS DES REMONTÉES- AVEC DES TONNES DE NEIGE À SHAPER COMME VOUS VOULEZ, ET TOUS VOS POTES VIENNENT SKIER ET SHOOTER. QUOI DE PHOTOS MIEUX QUE ÇA? AJOUTEZ UN GROUPE DE MÉTAL NOMMÉ Martin AXÉLL MECAINIAX POUR LA FÊTE DE FERMETURE ET VOUS OBTENEZ UN SETUP PARFAIT.
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n a commencé à faire de gros shootings de printemps depuis quelques années dans la station vers chez moi, Kläppen. On a été très supporté et toutes les personnes impliquées ont adoré, donc aucun doute sur le fait de continuer et de se développer. Puis mon pote Fredrik, qui travaille pour Monster, les a convaincus de nous rejoindre, et c’est comme ça qu’est né Kimbosessions. Monster était super motivé par le concept de free session sans aucune règle ni agenda. Ce n’est pas facile de tout concevoir quand on a des centaines d’idées
VIBES
différentes en tête pour des modules à construire. Le chauffeur de ratrak Kristofer Olsson, aussi motivé que moi par le concept, a vraiment participé à pousser l’événement vers là où il est aujourd’hui. Son talent au volant et sa passion pour construire sont énormes. Je pensais qu’on devrait pelleter des jours entiers, mais ce mec a tout fait au ratrak, irréel. Tout ce qu’il a construit fonctionnait parfaitement comme on l’avait imaginé sur papier. On était presque 50, skieurs et snowboarders, et depuis le rail vous pouviez voir droit devant vous le niveau le
plus dingue de tous les temps! Difficile à décrire, il fallait être là pour voir ça. Tellement de nouveaux tricks auxquels personne n’avait pensé auparavant. Avec tant de skieurs concentrés sur toutes les coupes du monde en saison, on a besoin de sessions comme ça pour nous rappeler ce qu’est vraiment le ski. Un gros merci à Monster Energy, Kläppen, Oakley, Xtravel et SLVSH pour avoir rendu tout ça possible! TEXTE
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Cette page: Pär Hägglund en butter au coucher de soleil. Page d'en face: Le caméraman SLVSH Charlie Lasser profite d'un ride bien mérité.
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Skieurs
Oscar SCHERLIN, Carl REGNÉR et Olle REGNÉR Lieu
PHOTOGRAPHE
Anton ENERLÖV APRÈS
Disentis, SUISSE 98
PHOTOGRAPHY: © XXX
KN IGHTS AN D QUE E NS ARE H ISTORY LONG LIVE TH E AUDI N I N ES
SÖLDE N
14.04.2018 SÖLDEN
WWW.AUDININES.COM
Paddy Graham is wearing the Frozen Wave Anorak and the Bib Pant. Find them at www.oneill.com
O’NEILL RE-ISSUE Light years ahead of its time.