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“Tout s’est bien passé” (Mandarin Prod
Tout s’est bien passé
DEVIS INITIAL
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1. Droits artistiques............................ 612 500 €
11. Sujet.............................................................. 75 000 € 12. Adaptation dialogues....................... 302 500 € 13. Droit d’auteur du réalisateur.......... 100 000 € 14. Droits musicaux.................................... 50 000 € 15. Droits divers (documents archives).................................. 7 000 € 16. Traductions et dactylographie.......... 9 000 € 17. Frais sur manuscrits................................. 9 000 € 16. Frais préliminaires et frais de reprise d’un projet existant .................. 5 000 € 19. Agents littéraires et conseils............. 55 000 €
2. Personnel..................................... 1 492 848 €
21. Producteurs............................................ 263 325 € 22. Réalisateur technicien..................... 100 000 € 231. Direction administration................ 109 092 € 232. Régie...................................................... 105 000 € 233. Mise en scène techniciens.............. 116 945 € 234. Conseillers spécialisés........................ 3 500 € 235. Prises de vues....................................... 119 293 € 235. Machinerie-Electricité...................... 106 471 € 236. Son........................................................... 34 042 € 237. Costumes................................................ 64 285 € 238. Maquillage............................................. 72 623 € 24. Equipe décoration............................... 210 337 € 25. Montage et finition............................... 135 728 € 27. Main-d’oeuvre décors......................... 24 000 € 28. Divers (prestation personnel tournage et décor, etc.) ............................ 23 000 € 29. Agents artistisques personnel technique ..................................... 5 207 €
3. Interprétation................................. 821 429 €
31. Rôles principaux................................... 652 520 € 33. à 35. Petits rôles, doublures, figuration........................................................... 94 717 € 36. Personnels artistiques après tournage................................................ 3 000 € 39. Agents artistiques.................................... 71 192 €
4. Charges sociales........................... 955 200 € 41. Auteurs ........................................................ 17 263 € 42. Artistes..................................................... 186 649 € 44. Réalisateur technicien........................ 55 000 € 45. Equipe technique............................... 670 398 € 46. Eléments de salaires annexes.......... 25 890 €
5. Décors et costumes....................... 703 469 € 512. Plateaux et annexes................................. 800 € 54. Aménagements décors.................... 50 200 € 55. Meubles et accessoires .................... 100 650 € 56. Moyens de transports jouants........ 39 000 € 57. Effets spéciaux.......................................... 5 000 € 58. Costumes................................................. 35 000 € 59. Maquillage et coiffure......................... 28 000 €
6. Transports,défraiements, régie .. 386 580 €
61. Déplacements avant tournage.......... 5 000 € 62. Transports et frais de séjour tournage..................................... 146 750 € 63. à 67. Repas, défraiements, déplacements après tournage, droits de douanes ....................................... 112 390 € 68. à 69. Frais de bureau, régie et divers............................................... 122 440 €
7. Moyens techniques......................... 211 930 €
71. Matériels prises de vues “cinéma”.... 71 500 € 72. Matériels additionnels à la prise de vue ............................................... 3 000 € 73. Machinerie................................................ 53 850 € 74. Eclairage.................................................... 58 950 € 75. Son................................................................. 16 130 € 76. Montage pellicules et supports ........ 8 500 €
8. Pellicules - Laboratoires................ 281 232 € 811. Montage image......................................... 1 000 € 812. Montage son.......................................... 10 000 € 813. Projections................................................ 13 130 € 814. Prestations son........................................ 8 100 € 815. Prestations post-synchro................. 14 800 € 816. Auditorium............................................. 37 025 € 83. Laboratoire numérique ..................... 67 060 € 84. Effets visuels numériques................. 25 525 € 85. Génériques et films annonces........ 33 000 € 86. Eléments de livraison .......................... 53 692 € 87. Sous-titrages et audiodescription.. 17 900 €
9. Assurances et divers..................... 330 061 € 91. Assurances............................................... 50 630 € 92. Publicité....................................................... 7 000 € 93. Frais juridique............................................ 7 000 € 94. Frais financiers..................................... 265 431 €
TOTAL PARTIEL........................................ 5 795 249 €
Frais généraux ............................................ 368 654 € Imprévus........................................................ 526 649 €
TOTAL HORS TVA.................................... 6 690 552 €
PLAN DE FINANCEMENT INITIAL
Producteur France
Apport propre – Numéraire
Mandarin Production.............................. 1 714 542 €
Autres coproducteurs France
Numéraire
Playtime ........................................................ 106 000 €
Coproduction télévision
Numéraire
France 2 Cinéma ...................................... 500 000 €
Préventes et minima garantis
Télévisions
Canal+ Catch up, Suisse et inter inclus........... 1 307 010 € Ciné+ (catch up inclus)........................... 250 000 € France 2........................................................ 500 000 €
Salle, vidéo, VàD, VàDA
Diaphana..................................................... 800 000 €
SOFICA
Sofica garantie(s)
Manon 10 (Playtime ) ............................... 144 000 €
Sofica non garantie(s)
La Banque Postale Image 14................ 250 000 € SG Image 2019............................................ 150 000 € Palatine Étoile 18......................................... 160 000 € Indefilms 9.................................................. 200 000 € Cofinova 17.................................................... 190 000 €
Aides publique Aides non remboursables Région Ile-De-France............................. 320 000 €
PART FRANÇAISE (98,52 %)................... 6 591 552 €
Producteurs étrangers
Apport 1er coproducteur étranger
Scope............................................................... 99 000 €
PART ÉTRANGÈRE ( 1,48 %)....................... 99 000 €
TOTAL GÉNÉRAL .................................... 6 690 552 €
HLa présidente réélue de la région Ile-de-France revient sur les actions pour aider le secteur pendant la pandémie, évoque les films soutenus présents à Cannes, et annonce les axes de sa politique en faveur du cinéma et de l’audiovisuel pour son nouveau mandat.
Quel a été le niveau des aides exceptionnelles déployées pour soutenir le secteur du cinéma pendant la pandémie?
Notre plan de relance pour la culture en Ile-de-France s’élève à 38 M€, dont un fonds d’urgence grâce auquel nous avons maintenu le versement des subventions régionales à 100%, y compris lorsque les projets n’ont pas, ou pas totalement, pu être réalisés, comme les festivals. Nous avons attribué 2,5 M€ au titre des aides exceptionnelles Covid-19 pour les commerces et lieux culturels que sont les librairies, les disquaires, les galeries d’art et les cinémas, en complément des aides économiques régionales auxquelles ils étaient également éligibles. A ce jour, nous en avons aidé 350, dont 135 cinémas indépendants sur tout le territoire francilien : d’une part, une aide forfaitaire de 5000€ qui a permis de compenser une partie des pertes d’exploitation au plus dur de la crise sanitaire, d’autre part, une aide d’un montant maximal de 35000 € pour financer les aménagements, les travaux et les équipements de protection permettant un retour en salle des publics dans les conditions de sécurité sanitaire optimales. Ces aides exceptionnelles, créées dès 2020, ont été reconduites pour 2021 et de nombreux exploitants ont pu en bénéficier.
Vous aviez demandé au ministre du Budget de revoir une disposition du code général des collectivités territoriales qui plafonne les aides à 30 % du chiffre d’affaires des cinémas. Avez-vous été entendue?
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, a accédé à ma demande. Le taux maximal du montant de subvention pouvant être accordé par la région Ile-de-France aux salles de cinéma sera porté de 30 % à 60 %, après examen du Conseil d’État. Toutes les demandes de subvention éligibles présentées pourront alors bénéficier de cette majoration jusqu’au 1er janvier 2023. J’ai également été entendue concernant ma demande de prolongation du crédit d’impôt pour les productions cinématographiques et audiovisuelles internationales jusqu’à la fin de l’année 2024. C’est primordial, d’autant plus aujourd’hui, à l’heure où nous devons être aux côtés des professionnels du secteur, les aider à panser les plaies et les accompagner dans la reprise.
Quel est le bilan des soutiens 2020 pour le cinéma et l’audiovisuel?
Cette année, nous avons un budget sans précédent dédié au cinéma et à l’audiovisuel: 22 M€. Nous avons attri-
Valérie Pécresse
« Un très bon cru cannois pour l’Ile-de-France »
bué 57 aides à la production de longs métrages au titre du fonds de soutien au cinéma et de son volet international, ainsi que 60 aides pour des projets audiovisuels, et 45 œuvres cinématographiques ou audiovisuelles ont également bénéficié de notre aide à l’après-réalisation, qui est précieuse notamment pour la jeune création puisque nombre de jeunes cinéastes ont pu finaliser leur premier court ou long métrage grâce à elle et le voir distribuer en salle. De plus, 47 % des films soutenus par la région ont été réalisés par des femmes. Cela représente 27 œuvres de réalisatrices –parfois aussi scénaristes – parmi lesquelles Céline Sciamma (que nous avions précédemment soutenue pour Portrait de la jeune fille en feu, distingué à Cannes en 2019) pour Petite maman, Audrey Estrougo pour Suprêmes, ou Alice Winocour pour Paris Memories. Au cours de mon premier mandat qui vient de s’achever, nous avons aidé plus de 700 projets cinématographiques et audiovisuels, dont plus de 500 longs et courts métrages de fiction, séries et documentaires, au seul titre du fonds de soutien. Plus de 1 100 projets ont été candidats à nos dispositifs de soutien en 2020, en hausse de 50 % par rapport à 2019. Preuves de la vitalité et de la créativité du secteur, de l’attractivité du territoire francilien et de la force des dispositifs de soutien de la région Ilede-France!
Qu’en est-il des aides aux auteurs?
Plus de la moitié des 40 bénéficiaires de notre aide à l’écriture de scénario en 2020 sont des auteurs débutants ! Audelà d’un soutien financier, les auteurs, particulièrement les débutants, ont besoin d’un accompagnement spécifique et soutenu, non seulement pour parachever leurs projets, mais aussi pour parvenir à se repérer dans un secteur professionnel et un environnement institutionnel parfois complexes. Au sein de la future Maison francilienne des scénaristes que nous allons créer, en lien avec des partenaires et notamment le CNC, ces jeunes auteurs trouveront un soutien personnalisé et les ressources nécessaires à leur insertion professionnelle, comme l’organisation de séances de pitch, de rencontres avec des auteurs plus expérimentés et la possibilité de recevoir des conseils tant artistiques que juridiques.
Combien de films aidés figurent dans les sélections cannoises?
2021 est un très bon cru cannois pour la région Ile-de-France avec 20 films soutenus sélectionnés. Sur les sept films français en Compétition cette année à Cannes, quatre ont bénéficié du soutien de la région, et cela nous rend évidemment très fiers : France, de Bruno Dumont, Titane, de Julia Ducournau, Tout s’est bien passé, de François Ozon, et Un héros, d’Asghar Farhadi, bénéficiaire du nouveau volet international du fonds de soutien que nous avons adopté en mars 2020. Cette aide, que nous attribuons aux coproducteurs français ou européens minoritaires, a pour ambition de dynamiser la filière cinématographique francilienne et de contribuer à l’attractivité de l’Ile-deFrance, en relocalisant davantage de productions internationales. De plus, dix films aidés figurent en Sélection officielle hors compétition, et six autres dans des sections parallèles. Ces vingt films illustrent la grande richesse et l’éclectisme de l’ensemble des œuvres soutenues par la région.
Quels seront les nouveaux axes de votre politique de soutien en faveur du cinéma et de l’audiovisuel?
Au cours du mandat qui s’ouvre, nous allons instaurer une aide régionale à la création de contenus numériques, en particulier de podcasts, dont l’offre connaît une croissance exponentielle en France, portée par des studios créatifs indépendants. Nous créerons également deux nouveaux bonus qui concerneront aussi bien les longs et courts métrages de fiction et d’animation, que les documentaires, les séries TV ou le jeu vidéo, afin de favoriser la création de musiques originales pour l’image, d’inciter producteurs et réalisateurs à passer des commandes aux compositeurs franciliens, d’offrir de nouvelles opportunités professionnelles à des artistes et de dynamiser un écosystème artistique et économique dans la région : un bonus pour la création en Ile-de-France de musique originale pour l’image, et un autre bonus pour l’enregistrement sur le territoire francilien de musique originale pour l’image. Ce sera une première pour une région française.
HLa Région Sud a depuis de nombreuses années soutenu le secteur du cinéma et de l’audiovisuel. Cette mobilisation s’est particulièrement manifestée lors de la pandémie. Fonds de soutien, financement, mesures sociales et fiscales n’ont pas manqué. Le président réélu de la Région, Renaud Muselier, fait le point sur sa politique et ses ambitions pour ce secteur.
Vous venez d’être réélu à la tête de la Région Sud pour un mandat de six ans. Dans les grandes lignes, quelle est votre ambition pour votre région?
Les 20 et 27 juin derniers, les urnes ont rendu leur verdict. Nous avons aujourd’hui, en charge et en responsabilité pour plus de six ans, la vie et le destin d’une des plus belles régions du monde, dotée d’une situation géographique exceptionnelle et d’une population qui l’est tout autant : la Provence, les Alpes, la Côte d’Azur et leurs cinq millions d’habitants. Notre responsabilité est immense et je mesure la tâche qui nous attend. Dès aujourd’hui, nous déployons notre action autour de trois axes majeurs : témoin d’un retour à la vie que nous attendons tous, notre région sera sans masque, prospère et apaisée.
Alors que débute ce second mandat, je souhaite réaffirmer mes engagements. Avec les élus qui composent ma majorité, nous continuerons d’accompagner le retour à la vie. Cela a déjà commencé et comme promis, nous mettrons tout en œuvre pour faire de 2021 une année résolument culturelle.
Vous êtes une des régions qui s’est le plus mobilisée pour soutenir le secteur du cinéma et de l’audiovisuel, notamment en débloquant d’importants fonds de soutien. Pouvez-vous nous faire un premier bilan de vos actions et de l’accueil des entreprises du secteur (production et postproduction, studios, distribution, salles de cinéma, écoles…)?
Dès le début de notre premier mandat, nous nourrissions de fortes ambitions pour le cinéma et l’audiovisuel. Cela s’est concrètement traduit par une première augmentation en 2017 de 50 % du Fonds de soutien à la création et à la production, qui a atteint 6 millions d’euros contre 4 millions d’euros. En 2020, nous avons poursuivi notre effort en assurant une hausse de 30 % et nous souhaitons maintenir cette dynamique en 2021. Afin d’aller plus loin, depuis 2019, en étroite collaboration avec la filière régionale, nous avons préparé un plan stratégique pour le cinéma et l’audiovisuel. Dès 2020, il était pleinement opérationnel.
Renaud Muselier
« 2021, une année résolument culturelle »
Par ailleurs, j’ai souhaité faire de ce dialogue constant avec l’ensemble des parties prenantes l’un des fondements de notre politique culturelle. Aussi, quand il s’est agi de mettre en place des mesures d’urgence pour affronter la situation sanitaire, nous étions prêts pour répondre efficacement aux besoins concrets du secteur. Je pense notamment à notre Fonds d’urgence pour les auteursréalisateurs, pour les producteurs et pour les salles de cinéma, qui étaient alors à l’arrêt complet. Sur l’intégralité de cette période, la filière du cinéma et de l’audiovisuel a pu compter sur plus de 11,16 millions d’euros, dont 1,1 million d’euros pour le seul Fonds d’urgence.
Après avoir traversé cette tempête, il apparaît que notre stratégie est reconnue par les professionnels du secteur. Sociétés de production, studios d’animation ou d’effets spéciaux, réalisateurs et réalisatrices, scénaristes continuent de s’installer actuellement en région Sud. Ils nous témoignent leur confiance et savent pouvoir y trouver des techniciens compétents, des industries techniques, des prestataires disponibles et une certaine qualité de vie.
En 2020, vous avez mis en place un plan stratégique triennal ambitieux en faveur du cinéma et de l’audiovisuel. Compte tenu de la pandémie, où en êtes-vous de l’exécution de ce plan?
Avec plus de 5 000 jours de tournages par an, près de 50 producteurs délégués, des industries techniques fortement représentées et près de 2 000 techniciens sans oublier les auteurs et les comédiens, notre région s’est affirmée comme une terre de production. Notre ambition est que de plus en plus de films et de séries soient entièrement créés sur le territoire régional, depuis l’écriture du scénario jusqu’à la post production. Forts de ce constat, nous avons développé notre plan stratégique 20202022 pour le cinéma et l’audiovisuel pour répondre à un seul objectif : faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une terre de création, de production et de décision. Aujourd’hui, plus de 80 % des actions sont réalisées ou en cours. Dès que la situation sanitaire l’a permis, nous avons renforcé notre présence sur les salons internationaux. Je pense au récent Salon d’Annecy qui a permis la création autour de nos équipes de l’association professionnelle régionale SudAnim. Elle réunit plus de 23 structures régionales, des producteurs, des studios, des écoles, des talents et des distributeurs, tous spécialisés dans l’animation en région.
Vous êtes déjà la région du cinéma et de l’audiovisuel; sur quels
éléments travaillez-vous pour être encore plus attractifs (structures, équipements, aides, crédit d’impôt…)?
A l’heure où l’ensemble des studios d’Europe sont pleins pour plusieurs mois, des équipements de pointe existent sur notre territoire et nous nous employons à le faire savoir. Aujourd’hui, nous sommes pleinement capables d’accueillir les projets de films ou de séries qui, à l’image de la série internationale Serpent Queen, nécessitent de fortes capacités de stockage, de plateaux, de construction de décors. Il est pour nous primordial de renforcer et de développer l’attractivité de notre territoire. Cela passe évidemment par une filière structurée, qui repose sur une main d’œuvre qualifiée, des prestataires techniques reconnus, des décors naturels exceptionnel, mais aussi des infrastructures exceptionnelles.
C’est pour cela que nous avons soutenu la création de The Next Stage. Ce nouveau plateau à la pointe de la technologie permet aux équipes qui choisissent la région Sud de disposer d’un outil exceptionnel, capable de générer des décors entièrement virtuels. Au-delà de notre filière et de nos atouts géographiques, nous souhaitons tout mettre en œuvre pour que ProvenceAlpes-Côte d’Azur demeure la première région de France en termes de dépenses de tournages des films étrangers. Grâce au crédit d’impôt international, cela représente déjà plus de 19 millions d’euros.
Aujourd’hui, nous allons réfléchir à la mise en place d’un fonds d’aide pour les tournages internationaux qui viendrait en complément. Mais plus que tout, l’attractivité de notre territoire passe par l’accueil de talents et d’artistes qui trouvent en région Sud un cadre propice à la création. Afin de leur garantir les meilleures dispositions nous avons prévue de doubler le nombre de résidences d’artiste d’ici la fin de la mandature.
Où en est la réflexion sur la création d’un pôle Cinéma et Audiovisuel dans la région?
Notre région, berceau mondial du cinéma, se doit d’être un phare culturel. Aussi, toujours dans cet esprit de dialogue constant, nous allons relancer des ateliers avec les professionnels pour créer une Maison régionale du cinéma et de l’audiovisuel. Nous avions d’ores et déjà défini les missions de cette structure dans le plan 2020-2022, il s’agit aujourd’hui d’aller au bout de la démarche.
Quelle est votre ambition en matière de formation?
En région Sud, nous avons la chance de disposer de très bonnes écoles de formation préparant à la majorité des métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Aujourd’hui, des pôles d’excellence se profilent, comme le technopôle créatif de la Bastide Rouge à Cannes, la SATIS à Marseille ou encore en Arles, en Avignon et à Marseille autour des films d’animation. Nous avons invité ces établissements sur notre stand au Festival de Cannes le 8 juillet, pour évoquer ensemble la question de l’insertion à la fin de des études.
La formation continue des professionnels, intermittents ou permanents est pour moi un enjeu primordial qui est, je le crois, reconnu par l’ensemble de notre filière. Je pense notamment à l’initiative portée par les Studios de la Victorine, qui vont accueillir des cycles de formation de la prestigieuse école Louis-Lumière. De notre côté, afin d’accompagner les équipes qui souhaitent travailler sur des tournages internationaux, nous allons mettre en place des formations à l’anglais et dès 2022, nous ferons venir des formations liées à l’éco-
production. Quant à l’opération “Immersion Cinéma”, conçue notamment avec l’association La Réplique, le groupe Newen, l’Ecole régionale d’acteurs Cannes/Marseille et les directrices et directeurs de casting de la région, elle sera amplifiée pour mieux intégrer des jeunes de moins de 30 ans éloignés des formations artistiques. Enfin, en partenariat avec le CNC, nous proposerons des séquences de sensibilisation et de prévention du harcèlement et des violences.
Votre région accueille depuis plus de 70 ans le premier festival du cinéma au monde. Pouvezvous nous dire comment vous capitalisez sur cet événement?
Cette édition 2021 a la saveur particulière qu’ont tous les événeAvec plus de 5000 jours de ments attendus tournages par an, près de après de longs 50 producteurs délégués et mois de distan ciel et de visio près de 2000 techniciens, conférences. notre région s’est affirmée Nous retrouvons comme une terre de peu à peu la vie et nous sommes production. très heureux que le Festival retrouve son public cette année dans le respect des mesures sanitaires. Mais plus que tout, elle est une preuve de la qualité de notre territoire et de l’accompagnement que nous avons su mettre en place. Les huit films présentés à Cannes cette année dans les différentes sélections reflètent la diversité de création que nous continuons de soutenir et de promouvoir.
En tant que région hôte du Festival de Cannes, nous avons pensé notre stand au Village Riviera comme un point de ralliement pour tous. Dans cet espace partagé avec Film France se dérouleront plus de 14 rencontres professionnelles organisées avec nos partenaires. La relance des salles de cinéma, le travail des scénaristes, les écoles de cinéma, le soutien à la web-création, l’offre des studios en région Sud, la coproduction internationale, l’émergence de nouveaux talents en animation, le court-métrage – tous les sujets y seront abordés. Parmi ces rencontres, nous en organiserons trois entre professionnels et élèves dans le cadre de notre opération “Lycéens et apprentis au cinéma” : plus 150 élèves seront présents cette année. Ces espaces d’échanges sont pour moi la garantie d’une meilleure compréhension des enjeux et des défis que doit relever la filière. Et comme pendant la crise, c’est grâce à ce dialogue que nous serons en mesure de les accompagner efficacement tout en leur garantissant une création libre.