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Comment booster sa carrière ?

« IL FAUT FAIRE EN SORTE DE CONSTRUIRE ET POSER DES CHOIX CONSCIENTS AUJOURD’HUI POUR NE PAS REPRODUIRE LES ERREURS DU PASSÉ » ALEXANDRA WATENBERG

UNE RÉVOLUTION NUMÉRIQUE, PROFESSIONNELLE ET SOCIÉTALE

Le Web3 offrira les mêmes opportunités professionnelles que dans le monde traditionnel, simplement transposé sur un univers numérique. « Il y aura toujours une demande de comptables, de chefs de projets, d’ingénieurs », confirme Alexandra, « et cela peut attirer celles et ceux qui ne sont plus en accord avec les valeurs des entreprises traditionnelles. » C’est aussi l’avis de Benjamin Boutin-Spark, formateur et Keynote Speaker dans le milieu du Web3, qui insiste sur l’importance d’appréhender le Web3 sans jugement et de comprendre comment il fonctionne pour pouvoir se l’approprier. « Lorsqu’on rentre dans le digital, on croise forcément le Web3 », explique-t-il, « et l’on comprend qu’il s’agit simplement d’outils supplémentaires à la société digitale qui vient. » Le monde réel continuera à fonctionner en parallèle avec le monde digital. C’est pourquoi il faut rester les pieds dans le réel et apporter des solutions hybrides qui s’ancrent dans le physique et le digital. À travers cette révolution numérique, il y a une révolution sociétale qui se fait. « Il faut comprendre ce qui est en train de se passer », insiste Alexandra Watenberg, « sur le Web2, on s’est laissé dépasser par l’avènement des GAFA dans les années 2000, par la collecte de nos données et nous en avons souffert les conséquences : les fake news sur Facebook, le cyberharcèlement, les théories complotistes, etc. Le Web3 rebat ces cartes, offre de nouvelles perspectives et il faut prendre le train en marche. Le Web3 soulève d’importants enjeux au niveau de l’environnement, de l’éthique. Il faut faire en sorte de construire et poser des choix conscients aujourd’hui pour ne pas reproduire les erreurs du passé. »

Les podcasts à écouter pour en savoir plus sur le Web3 : NFT Business, Claudia Lomma et Benjamin Boutin-Spark, NFT Morning, John Karp & Rémy Peretz, WAGMI Podcast, Carole Stromboni et Thomas Germond et L’art du NFT, Benjamin Boutin-Spark et Lucie-Éléonore Riveron.

PRESSE

SONIA CAMELIA MOUSSAID

COMMENT CONSTRUIRE UNE RELATION HARMONIEUSE AVEC L’ARGENT ?

Nous l’avons tous entendu : les femmes gagnent moins d’argent que les hommes. Les raisons invoquées? Nous sous-estimons notre capacité financière, nous avons historiquement compté sur les hommes et, pour la plupart, nous n’avons pas de modèles financiers féminins solides. Quoi qu’il en soit, les femmes doivent être plus activement impliquées financièrement. La question, comme toujours, est de savoir comment. Entrepreneuse à impact, surfeuse et fondatrice de Wave Makers qui accompagne la transformation positive des organisations, Marina Vassalo Rachline est engagée dans l’écoresponsabilité et l’entreprise à impact positif. Elle aide les femmes à avoir une relation harmonieuse avec l’argent et à réaliser leurs rêves professionnels. Historiquement exclues des livres d’histoire, les femmes ont longtemps été présentées comme dépensières, irresponsables et incapables de gérer leurs finances. «La femme dans notre société est conditionnée pour ne pas être à l’aise avec l’argent», résume Marina, «on devrait se contenter de ce qu’on a et surtout, que l’on n’ose pas demander plus.» Aujourd’hui, malgré les avancées, on remarque que la conversation autour de l’argent reste compliquée jusque dans le milieu familial. « On parle des problèmes d’argent, mais pas de notre relation avec», s’étonne Marina. Pourtant, si l’on veut apprendre à gérer ses finances correctement et se créer un patrimoine, il est indispensable d’interroger sa relation à l’argent. Selon elle, cette éducation commence donc par une prise de conscience : quelles sont les croyances de nos parents qui ont impacté notre propre relation à l’argent? Y a-t-il eu des conflits dans la famille qui y sont liés? Des valeurs bafouées en son nom? Il est important de comprendre comment notre passé a affecté notre relation émotionnelle à l’argent. Ensuite, il faut s’instruire financièrement, au travers de formations, par exemple, mais aussi sur TikTok ou YouTube. « À défaut d’avoir eu cette éducation en famille ou à l’école, de nombreuses personnes vulgarisent très bien la gestion personnelle et professionnelle des finances sur les réseaux», explique Marina. La dernière étape consiste à développer son mantra sur l’argent. Ce n’est qu’en définissant des objectifs clairs que l’on peut créer un plan d’action et travailler à sa réalisation. «Nos objectifs nous motivent à voir l’argent comme un moyen pour réaliser ses rêves», résume Marina. En passant au-delà de la vision de l’argent comme une entité abstraite qui ne permet que de faire les courses, gérer l’inflation et payer le loyer, on y trouve un moteur d’action qui s’inscrit dans une palette du champ des possibles.

« ON PARLE DES PROBLÈMES D’ARGENT, MAIS PAS DE NOTRE RELATION AVEC »

MARINA VASSALO

QUELS SONT LES FREINS À L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ ?

En Belgique, la femme ne peut ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de son mari que depuis 1973. À l’aube du cinquantième anniversaire de cette étape cruciale dans l’émancipation financière des femmes, les entrepreneuses sont encore trop peu nombreuses aujourd’hui. Matthieu Stefani, cofondateur en 2013 d’une agence de conseil et marketing digital, est devenu une figure de l’entrepreneuriat avec son podcast Génération Do It Yourself. Il remarque que le terme en lui-même est encore confus : « Je ne sais jamais si l’on doit dire entrepreneure ou entrepreneuse », avoue-t-il. Une confusion qui n’est qu’un symptôme d’un plus grand problème. Si l’on prend l’exemple de la Tech, le milieu dans lequel évolue Matthieu Stefani, on réalise que seulement 8 % des diplômées dans les études STIM (Sciences Technologie Ingénierie Mathématiques) sont des femmes. Puisqu’elles sont moins représentées dans le secteur, elles risquent d’être moins prises au sérieux lors de la création d’entreprises innovantes. En résultat, elles ont plus de difficultés à trouver des financements et commencent leur activité avec un capital moins important que leurs homologues masculins. Selon Matthieu, on sent tout de même du changement. « Tout doucement, elles se rendent comptent qu’elles peuvent se lancer, lever des fonds, même si elles ont des enfants », partage-t-il. Ce sont ces role models qui vont inspirer d’autres femmes à faire la même chose. Les femmes doivent se serrer les coudes, mais elles ont aussi besoin d’alliés pour les soutenir. « Lorsqu’on finance des projets féminins », explique Matthieu, « on a plus de chance d’avoir un bon retour sur investissement. Les femmes ont tendance à être plus sérieuses, plus méticuleuses, à mieux être préparées. » Cela s’explique en partie par le fait qu’elles portent généralement la charge mentale dans le couple et ont donc l’habitude de gérer des tâches de façon efficace. « À cela s’ajoute le besoin de prouver leur légitimité, là où certains hommes auront tendance à penser que tout leur est dû. » La levée de certains freins à l’entrepreneuriat féminin semble encore aujourd’hui dépendre d’une modification profonde des représentations sociales liées à la place de la femme dans la société et d’une réévaluation des rôles et fonctions domestiques au sein du foyer. Des efforts sont sans doute nécessaires pour lever certains stéréotypes et changer le regard que les femmes portent sur elles-mêmes et sur leur capacité et légitimité à devenir chef d’entreprise.

À la rentrée 2022, Matthieu lance Alvo.Market avec ses deux associés, Thomas Colin et Germain Michou-Tonning. La plateforme a pour mission de rendre accessibles au plus grand nombre la cession et la reprise d’entreprises de petite taille. L’entrepreneuriat à portée de main, sans nécessairement créer un nouveau business, mais en accédant à la reprise et en permettant la transmission d’entreprises existantes. Comme pour son podcast Generation Do It Yourself, qui vise à permettre au plus grand nombre de bénéficier de l’expérience des meilleurs pour se lancer, Matthieu a pour ambition de faciliter l’accès à l’entrepreneuriat en utilisant la technologie pour faire circuler l’information, mais aussi en proposant aux dirigeant·e·s et entrepreneur·e·s l’accompagnement des meilleur·e·s professionnel·le·s.

« LORSQU’ON FINANCE DES PROJETS FÉMININS, ON A PLUS DE CHANCE D’AVOIR UN BON RETOUR SUR INVESTISSEMENT » MATTHIEU STEFANI

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