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Chantal Khoeiry : portrait d'une femme de valeurs
Texte Elisabeth Clauss
DO GOOD, LE PROGRAMME QUI FAIT DU BIEN SHOPPING ET ENGAGEMENT HUMANISTE
La consommation, quand elle est durable et bien ciblée avec des pièces de qualité, n’est pas incompatible avec responsabilité. Au sein du groupe The Bicester Collection, qui possède notamment Maasmechelen Village, le programme Do Good s’engage concrètement pour un cercle vertueux.
PRESSE
Chantal Khoueiry
our décrypter cette initiative mise en place dans les onze vilP lages de shopping haut de gamme du groupe, Chantal Khoueiry, Chief Culture
Officer, pose le contexte de cet engagement d’entreprise : « Nous soutenons dix associations caritatives orientées vers l’autonomisation des femmes et des enfants. Elles œuvrent notamment pour l’accès à l’éducation, contre le mariage des enfants, soutiennent ceux qui grandissent dans des zones de conflits, facilitent l’accès à l’eau potable… Nous diversifions nos actions pour embrasser plusieurs dimensions, en valorisant à la fois les notions d’implication et de devoir. L’objectif est de générer un impact transformateur aux niveaux local et social pour débloquer les enjeux du futur, en résonance avec les 17 objectifs de développement durable établis par les Nations unies, à l’horizon 2030. »
D’origine libanaise, éthiopienne et italienne, Chantal Khoueiry a fait ses études en France, a vécu et voyagé un peu partout dans le monde, elle est construite de la richesse de nombreuses cultures. C’est donc dans ce domaine qu’elle excelle et qu’elle s’engage, promouvant au sein de The Bicester Collection les cinq sens qui valorisent la cohésion d’entreprise : le sentiment d’appartenance, la raison d’être, l’inspiration, le potentiel de développement, aussi, et surtout, le fun. « Notre mission est d’améliorer la vie d’autrui, au niveau des guests et des employé·e·s, comme des communautés auprès desquels nous somment engagés. Concrètement, il s’agit d’actions de sensibilisation associées à des programmes qui visent à lever des fonds. Par exemple l’opération Smiley, initiée cet été et très symbolique après deux années difficiles, invite d’une part à prendre le temps de sourire et de faire du bien, et d’autre part, 100 % des bénéfices issus de la vente de tous les produits associés sont reversés aux associations. »
Vers le mieux-être des femmes et les enfants
Formalisé en 2019 juste avant les confinements, le programme Do Good apporte son soutien aux plus vulnérables : « Quand il y a des catastrophes, des guerres, des pandémies, les femmes et les enfants sont les premiers touchés. Tous les enjeux d’autonomisation et de sécurisation des femmes et des enfants passent par l’éducation. Il faut savoir que globalement, la crise Covid a plus frappé les filles que les garçons. Aujourd’hui, 9 millions de filles dans le monde ne poseront jamais un pied à l’école, contre 3 millions de garçons. Et 132 millions d’entre elles n’ont pas ou plus accès à l’éducation. Les conséquences sociales pour ces femmes et pour les générations futures seront terribles. Avec Do Good, nous essayons de porter les valeurs d’une éducation de qualité pour toutes les filles, et globalement, pour tous les enfants. »
« NOTRE MISSION EST D'AMÉLIORER LA VIE D'AUTRUI »
CHANTAL KHOUEIRY
Des actions ponctuelles, tout au long de l’année
Le programme Smiley s’étendra jusqu’à la fin de l’année avec des opérations spéciales autour de la période de Noël et, dans la foulée, The Bicester Collection lancera un album collector en édition limitée siglée du sourire jaune en collaboration avec David Guetta, toujours au bénéfice des dix associations. « Parallèlement », souligne Chantal Khoueiry, « nous continuons d’organiser des tables rondes avec des structures humanitaires, pour comprendre les obstacles qui freinent encore le développement des femmes et des enfants, et pour appréhender au plus juste les complexités de leur situation. » En amont, l’entreprise pousse le renforcement des femmes au sein du groupe : « 60 % de nos collaborateurs sont des collaboratrices. Nous nous concentrons sur leur évolution dans notre société, à l’occasion d’un processus qui commence dès l’embauche jusqu’à la formation au leadership, avec le recrutement de nouvelles forces vives issues de différentes écoles internationales. Apprendre, grandir, et soutenir : il faut parfois tout un village, même de shopping, pour aider des associations de terrain à élever des enfants. »
Texte Elisabeth Clauss
NOUVELLE CHAIR DE PHILOSOPHIE LE LIVRE QUI DONNE CORPS AU FANTASME
D’après le philosophe Alexandre Lacroix, celles et ceux qui pensent que le désir naît d’un émoi dans le bas ventre viseraient un mètre trop bas. Dans son essai « Apprendre à faire l’amour »*,
il décode à la lumière de l’esprit le basculement de la théorie, au creux du lit. drait une réaction pré-écrite (un bouton défait = une tirette baissée). Grâce aux romans, au cinéma et aux séries (ou à cause des mêmes), nous serions tous remarquablement peu originaux peau contre peau, avec tout au plus « des petites particularités ou fantaisies de-ci de-là ». Et Sigmund dans tout ça ? Alexandre Lacroix analyse : « Même si on ne poursuit que le plaisir, on doit faire comme si on visait la procréation, finalité nécessaire, voire noble, et qui justifie l’acte. » Il érige un parallèle avec le drame classique, structure Aristote : « Exposition-nœud de l’intrigue-crise-dénouement. » On se croyait dans une chambre à coucher, on est en réalité dans une bibliothèque. Pour construire le titre d’introduction À – ça commence bien – l’auteur pose le cadre de son étude : plaisir, déconstruisons ses chapitres. homme hétéro, il se fonde sur son expérience et son étude intimes du sujet, mais permet à chacun·e, quels que soient En préambule, les préliminaires son départ et son histoire, d’extrapoler vers son propre Alexandre Lacroix attribue l’invention de la notion de préscénario. La plupart des cabrioles en chambre seraient liminaires à Freud (il semble pourtant que la tendresse ne d’après lui fondées sur la matrice fondatrice qu’il appelle date pas du début du XXe siècle, mais admettons). Il qua-
« freudporn ». « Une erreur très commune à propos de lifie ce terme de « fourre-tout », ce qui est prescripteur, si l’acte sexuel est de croire que celui-ci est instinctif, natu- on y pense. Le philosophe rappelle que le psychanalyste rel, indépendant des conventions qui régissent d’ordinaire tenait ces pratiques câlines et sophistiquées pour des perla vie sociale. » Il cite la « théorie des scripts sexuels », éla- versions, si la finalité n’était pas un bon emboîtement à borée en 1973 par les chercheurs John Gagnon et William l’ancienne. Dans cette cartographie moderne de l’extase,
Simon (de l’institut Kinsey de Bloomington, États-Unis), on caresse quand même l’idée que le plus important c’est qui démontre que nos comportements sexuels, que l’on le voyage, plus que la destination. pense individuels et pulsionnels, obéiraient banalement
« à une codification sociale très fine ». Chaque geste atten-
On repasse les habits du désir
En matière de gaudriole comme de pizza à l’ananas, il y a plusieurs écoles. À poil ou la chemise relevée on peut varier les plaisirs, le derme exfolié et le coton froissé. L’auteur souligne que chez un adulte, la peau couvre environ deux mètres carrés, ce à quoi on arrive à peine avec une jupe en soie plissée. « La relation sexuelle idéale ou le coup parfait me paraît requérir, à un moment ou à un autre, la nudité intégrale des partenaires. Pour que le rapport soit vraiment profond, il faut que les peaux se touchent de la manière la plus complète possible. » Faut-il pour autant abandonner dans l’escalier escarpins et sous-vêtements coûteux ? Pas forcément, ou pas tout de suite. Mais Alexandre Lacroix milite pour la vérité nue : la rencontre authentique, avec ses inévitables cicatrices de vie. « Il est un phénomène fréquent, mais dont on ne parle jamais, et qui est comme le secret le mieux gardé des alcôves : les zones d’inconfort sont susceptibles de se transformer en zones érogènes, puisque c’est là où il est le plus vulnérable que l’autre me permette d’être le plus proche de lui. » Reste à doser la lumière.
On dézoome
À ce propos, l’auteur alerte sur la di érence entre le gros plan abondamment utilisé dans les vidéos spécialisées, et la réalité de la vision humaine : « Quand je m’approche d’un corps, ses contours se brouillent et j’ai la sensation de plonger en lui, de nager dans une zone colorée semi-fi gurative. » Bon à savoir : le punctum proximum, point le plus proche où l’individu sans lunettes voit net, se situe à environ vingt-cinq centimètres. Concrètement, et on cite ici l’ouvrage avec toute la poésie incarnée dont nous sommes capables, « les veinules, ridules ou déformations de la peau, la dilatation des pores, les squames, les plaques rouges, les sécrétions séborrhéiques, tout ce qu’il est si désagréable de découvrir quand on s’inspecte dans l’un de ces miroirs de maquillage grossissant (…), ces divers accidents et anomalies qui au fond n’intéressent que le maniaque ou le dermatologue, tombent dans l’indistinct ». L’essentiel est parfois vraiment invisible pour les yeux, on ne voit bien que du bout des doigts. Les mêmes qui servent à tourner les pages du bouquin, mais c’est peut-être mieux de se laver les mains avant.
On trouve les mots pour le dire
On sait que sous l’apparente a rmation « je t’aime » se cache neuf sur dix la question « et toi ? ». Si on ajoute à cette dimension cryptique la passion du désir et la pression de se le dire, d’après Alexandre Lacroix, cette « obligation déclarative devient à peu près aussi aphrodisiaque qu’un contrôle des Douanes ». Attention donc aux bavardages intempestifs : il y a un moment pour tout, papoter en pleine action risque de faire retomber la tension – c’est encore pire si on rit –, et n’oubliez pas qu’on ne parle pas la bouche pleine. Parallèlement le philosophe milite pour une ingénuité bien gérée, une saine innocence : de même qu’on ne profi te d’un blockbuster que si on oublie le fond vert derrière le superhéros qui se jette d’un gratte-ciel, les sensations seraient meilleures entre les draps si on choisit de croire aux confi dences sur l’oreiller. Il évoque ainsi « une disposition psychologique propice au plaisir, qui consiste en une décision de naïveté, à ne pas confondre avec la naïveté au premier degré, la simple crédulité ». On rencontre quelqu’un, on se délecte de son baratin, on n’en attend rien.
On jouit de la situation
Qu’est-ce qui nous importe le plus ? La consommation de l’objectif ou le chemin vers le plaisir (ça fonctionne en pâtisserie, dans le sport ou dans tous les domaines qui vous excitent) ? Alexandre Lacroix s’interroge : « Où se range l’action de faire l’amour ? » Tout dépend de la fi nalité : faire un enfant, entretenir une relation qui ronronne, obtenir une catharsis nerveuse vite fait ou sublimer l’exploration de soi par l’autre – à moins que ça ne soit le contraire – cinq minutes ou cinq heures, il n’y a pas toujours que l’intention qui compte. « Beaucoup de crispations et de tensions naissent dans les couples autour de cet orgasme institué comme un devoir – à peine moins contraignant que les objectifs ambitieux assignés aux commerciaux, dans les entreprises (…) Nous devons éviter d’en faire une exigence obsessionnelle et tyrannique, pour revenir à une compréhension beaucoup plus simple et détendue du phénomène érotique. » Et lire ce livre, pour jouir du plaisir de réfl échir.
*Allary Editions
Anvers vient d’accueillir Cocon, un nouvel espace beauté qui vaut vraiment le détour. Son truc en plus ? Offrir une expérience unique dans un écrin de détente et de sérénité grâce à un service personnalisé hors normes. Cocon propose différents traitements pour le visage, le corps et les cheveux : soins de la peau, manucure et pédicure, coupes et colorations. Ils sont prodigués par des professionnels de la beauté dans un « cocon » privé à customiser en fonction de ses envies, par exemple en matière de musique et d’éclairage d’ambiance. Le tout dans un cadre magnifique qui comporte également un café pour un lunch équilibré et un coin business pour les accros au boulot.
BEAUTÉ : CAP SUR LE SEPTIÈME CIEL
TRAITEMENTS SUR MESURE
Chaque soin de la peau ou des cheveux est précédé d’un diagnostic à 360° établi sur la base du mode de vie, des habitudes et des souhaits. Il permet de cerner leurs besoins ponctuels et d’y répondre à travers des conseils et un traitement individualisés. Le rituel de soin peut même se poursuivre à domicile grâce aux produits en vente à la boutique. De quoi préserver la beauté de sa peau et de ses cheveux jusqu’à la prochaine visite chez Cocon.
ESPACE ZÉRO STRESS
Cocon est l’adresse idéale quand on a un style de vie (hyper) actif. On peut regrouper différents traitements comme une coloration et un soin visage dans un seul rendez-vous et aussi profiter de soins apaisants qui favorisent un mental sain. Ces derniers s’inscrivent dans le cadre du tout nouveau concept « Welnamis », fondé sur des thérapies vibratoires et sonores bienfaisantes qui agissent sur les ondes cérébrales. Ses avantages : un cerveau entraîné au lâcher prise et un traitement aux vertus anti-inflammatoires. Hopland 47, 2000 Anvers. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 18 h et jusqu’à 20 h le vendredi et 16 h le samedi.