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Frontrow : streetstyle shopping
Iris Rombouts must-have elle
EYE CATCHER
Chaque mois, notre directrice artistique, Iris Rombouts, sélectionne un accessoire de premier ordre.
IRIS ROMBOUTS
LE SAC AUX MERVEILLES
Qui lit ne s’ennuie jamais. Deux recommandations : un livre sur la maquilleuse Inge Crognard décrivant sa carrière internationale, et le premier livre de Martin Margiela sur son art. Magnifiquement conçu par Irma Boom avec des bonus tels que des post-its et des petits papiers de différentes tailles. Toute cette beauté que vous emportez avec vous dans encore plus de beauté : le it-bag Dior Lady 95.22.
It-Bag Lady 95.22, Dior. Inge Grognard, 1989-2005, Zegris. Martin Margiela, Guillaume Houzé, chez Lafayette Anticipations.
Coordination Marie Guérin
INTERNATIONAL STREET STYLE ORGASM
Vous pensiez qu’on ne vous avait pas vu·e ? Dans la rue, les looks les plus scrutés deviennent les belles inspirations de l’année. Voici les tendances auxquelles s’attendre pour ce printemps 2023. Milan
IMAXTREE, PRESSE
Paris
OVERDOSE DE DENIM
Le denim n’a jamais quitté le catwalk depuis que le streetwear est devenu incontournable dans l’industrie du luxe. Mais cette saison, c’est en version année 2000 maximisée que le jean se réinvente. Pour notre plus grand plaisir, on le porte en total look en veillant à varier les plaisirs : teintes, volumes et textures. Et on remercie Glenn Martens pour son travail chez Diesel, car c’est lui qui donne le «la » de ce qui se fait et ne se fait pas.
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1 Casque en jean, Arket, 39 € 2 Veste sans manche, Lois, 169,95 € 3 Jean droit écorché, Levi's, 139,95 € 4 Sac en jean, Chanel, prix sur demande 5 Pantalon à pattes d'éléphant, Guess 6 Choker en argent 'Piss Off', Anna Nina, 109,95 € 7 Brassière à pression en jean, Levi's, 64,95 € 8 Mules à talons, Morobé, 450 € 9 Boucle d'oreille Escargot, Anna Nina, 54,95 € 10 Jupe courte à poches, Essentiel Antwerp, 145 €.
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UNE RIVIÈRE DE VERTS
Il est temps d’ajouter une belle dose de chlorophylle à notre dressing. Le vert ne s’affiche désormais plus comme la couleur de l’espoir, mais celle de la détermination. Pour entamer cette saison avec conviction, on multiplie les nuances du vert-de-gris au vert sapin en passant par le menthe à l’eau. Ce que l’on préfère : opter pour l’imprimé ligné qui apporte une dimension plus sophistiquée.
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1 Ensemble de lingerie, Love Stories, 65 € et 40 € 2 Top court rayé, Tommy Jeans, 64,90 € 3 Claquettes à boucles, Molly, 44 € 4 Robe longue en maille, JBC,49,95 € 5 Baskets montantes 'Minotaur', Veja, 170 € 6 Ensemble fluide à rayures, CKS, 89,99 € et 79,99 €.
IMAXTREE, PRESSE
Paris
New York Paris New York
Londres
TOUT DÉTAIL EST SACRÉ
Il n’est pas toujours nécessaire de concevoir un look entier pour faire sensation. Un staking de bijoux, une paire de chaussures audacieuse ou un couvre-chef déroutant suffisent amplement pour faire sensation. Quel est l’accessoire de votre dressing que vous pensiez ne jamais oser porter?
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LA FIÈVRE DU MERCREDI
Sur Netflix, c’était la série inratable en 2022. Le génial personnage de Mercredi interprété par Jenna Ortega a fait des émules sur le pavé. La tendance gothique chic est partout ce printemps, mais de quoi parle-t-on ? Mi-écolière au look sévère, mi-dominatrice sexy (cuir, rivets, sangles), elle s’amuse avec les volumes (tulle, dentelle et franges) dans des déclinaisons uniquement en noir et blanc. Et ça marche !
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1 Mocassins vernis, MISBHV, 390 € sur Zalando.be 2 Minirobe avec franges, David Koma 1.000 € sur Zalando.be 3 Sacs matelassés en coeur, Chanel, prix sur demande 4 Trench avec dentelle, Viktor & Rolf, 1.289,95 € 5 Bottillons en résille, Chanel, prix sur demande 6 Top avec col, Furore, 535 € 7 Ceinture en cuir avec clou, MM6 Maison Margiela, 290 € sur Zalando.be.
IMAXTREE, PRESSE
Paris
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FLUO À GOGO
Attention, ici pas de color blocking. Si le pink peut être « shocking », ce n’est pas par association. On doit choisir son camp. Une couleur, un statement, mais allons-y gaiement. Notre nuance préférée ? Le Rose Valentino, évidemment.
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1 Jogging effet peau de pêche, Fiorucci, 149,95 € sur Zalando.be 2 Gilet à boutons, Steve Madden, 69,99 € 3 Pantalon droit, CKS, 89,99 € 4 Blouse, Mayerline, 109 € 5 Sandales à lanières, Steve Madden, 99 € 6 Bustier en coton, Steve Madden, 69,99 € 7 Sneakers, Steve Madden, 99,99 € 8 Slip dress à flammes, Steve Madden, 89,99 € 9 Écharpe en mohair, Loewe, 230 €.
J u lie tte Debruxelles
L’ANIMAL DOMESTIQUE
La maltraitance animale commence dans notre besoin d’amour et de reconnaissance.
Et si on lui offrait un hérisson pour son anniversaire ? Un hérisson, comme sur Insta. Un hérisson de 400 grammes qu’elle pourrait rouler en boule, porter dans sa poche et habiller avec des petits chapeaux en tricot. Mais où trouver un hérisson domestique ? Pas évident. À l’animalerie, il n’y a que des poussins rassemblés sur 30 cm carrés et cramés à la lampe infrarouge, des poules agglutinées et des lapins qui touchent la paroi en deux sauts. Faut dire que c’est con, un lapin. Celles et ceux qui en ont déjà eu un le savent : ce n’est pas aussi marrant que sur écran. Ça flippe tout le temps, ça se débat quand on veut lui donner un bain, ça se cache dans les coins et ça crotte copieusement quand on lui fait un câlin. Dans ce cas-là, le mieux est de le donner à sa petite cousine. En général, le contact brutal avec un enfant de moins de 5 ans réduit considérablement l’espérance de vie de la bête et on peut en racheter un plus neuf, plus beau, moins capricieux. Les animaux, de toute façon, ça se multiplie, ça éclot, ça prend vie, ça distrait un peu les gens puis ça meurt. C’est fait pour ça. Ce n’est pas vraiment des êtres vivants sensibles et dotés d’une forme de conscience, sinon on ne les offrirait pas en cadeau à des enfants, on ne les dresserait pas pour faire des vues sur TikTok, on ne les abandonnerait pas, on ne les enfermerait pas dans des zoos au prétexte de sauvetage ou de pédagogie. Si ? Un poisson rouge qui ne bouge plus après avoir tourné un an dans un bocal de 3 litres, c’était son destin. Et tant que l’on continuera à en acheter, on continuera à en élever, CQFD. Celui qu’on « sauve » en l’emmenant chez soi dans son petit sac plastique noué crée un appel d’air pour en « produire » des milliers. Le must dans les années 80, c’était le hamster ou le cochon d’Inde. Les gens emprisonnaient les petites bêtes dans des cages de quelques dizaines de centimètres, les regardaient tourner sans fin dans leur roue à la con, les sortaient pour amuser les gosses le temps d’une séance de torture (déguisements, acrobaties, noyade, enfoncement d’objets dans les orifices, chutes…) et s’étonnaient de devoir organiser des funérailles dans une boîte à chaussures après quelques mois seulement. Les hamsters, c’est chiant, c’est pas résistant. Dans l’historique des tendances de la domestication vinrent ensuite les chiens de poche génétiquement trafiqués, les reptiles, les molosses considérés comme des armes, les lapins béliers, les chats scottish fold, les tarsiers (des petits mammifères aux gros yeux globuleux) et… les hérissons. Un hérisson c’est top parce qu’on peut lui enfiler de minuscules tongs. Le hic c’est qu’on n’en trouve pas encore chez les « éleveurs » (nom donné aux personnes faisant commerce de vie et de destin d’animaux). Reste un plan pour assouvir ce besoin pressant d’être maître·sse : en dénicher un qui hiberne dans le jardin des darons et le ramener à l’appart. Un petit être qui a trouvé refuge dans un tas de feuilles après avoir échappé aux pesticides, aux tondeuses de l’été et à la traversée de routes goudronnées sera bien plus heureux terrorisé sous un évier de cuisine. Bien joué ! En tant qu’idiot·e pétri·e de bonnes intentions (l’enfer en est pavé), le ou la « propriétaire » lui aura déjà acheté une litière et un petit panier en feutrine. Ça devrait taper le million de vues lorsque la bête, telle une Cendrillon, sortira de son sommeil et s’étirera de tous ses membres, le regard chargé de reconnaissance. En vérité, tout le monde s’en foutra et la personne en aura ras la phalange quand elle se sera piquée quatre fois, sera dégoûtée quand l’eczéma dû au stress aura fait perdre ses épines au malheureux animal et quand sa diarrhée chronique aura ruiné la moquette. La bête traumatisée sera alors bonne pour un trip en bagnole « LE MUST DANS LES dans l’autre sens et un nouveau stage nature et découverte dans son tas de feuilles où elle mourANNÉES 80, C’ÉTAIT LE HAMSTER OU LE ra traumatisée et désorientée comme le serait une personne COCHON D’INDE » enlevée par des extraterrestres. Soumettre un animal pour lui monter sur le dos, le faire tourner comme une toupie ou monétiser sa souffrance est une insulte à la nature. Le comprendre conduit à se pencher sur notre besoin de douceur, d’affection et de domination. La solution au grand sentiment de vide de nos existences se trouve chez le psy, pas à l’animalerie. PRESSE