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La rentrée se profile à peine – nos vêtements d’été n’ont pourtant pas été beaucoup froissés – qu’on tourne déjà les yeux vers l’année prochaine. Les fashion weeks de septembre s’apprêtent à présenter les nouveaux outils de langage de la mode pour tout exprimer, des préoccupations sincères et occasionnellement greenwashées, aux intimités de notre époque agitée, habillée. Après quelques saisons en extraversion et paillettes, sessions de rattrapage sur trop de molleton à la maison, la sentence sur sequins est sans appel : l’automne qui arrive verra déferler des vagues de pastels, de l’écume de gris, du bleu Marine comme s’il fallait parer une nouvelle fashion army. Sur un pic de culot, un peu de bordeaux. Cette soif d’intemporel, ce cri silencieux pour s’approprier les codes d’une élégance reposante et non clivante illustrent les revendications ouatées d’une sociologie qui aspire à un peu de calme.
EN MODE ACCÉLÉRÉ En témoigne notre dossier tendances automne-hiver, avec des matières de qualité déclinées en gammes de couleurs neutres évoquant l’univers du luxe, que les grandes maisons, Chanel, Valentino, Louis Vuitton… interprètent en classicisme impeccable, inspiré de naturalité. Vous pourrez aussi, grâce à notre exploration de la Fashion Week londonienne, vous initier au langage de la nouvelle génération de créateurs·rices héritier·e·s du décalage propre aux Britanniques, avec Susan Fang, David Koma et Sinead Gorey. Pour voyager en savoir-faire, vous saurez tout de la scénographie tentaculaire toute en rondeurs et en broderies du dernier show Dior, conçu par l’artiste portugaise Joana Vasconcelos. Un hommage aux artisanats traditionnellement féminins, brodés et particulièrement colorés, contre-pied à ce minimalisme de saison qui donne déjà le la(s). Après la crise de 2020 sur laquelle on ne finit pas de tourner la page, on a beaucoup appelé au ralentissement, dans la production de vêtements notamment. Ce n’est pas la haute couture qui surproduit, ni les collections de prêt-à-porter de marques de créateurs·rices indépendantes, ou celles à échelle raisonnée. Nourries par notre boulimie de nouveauté, les enseignes à large distribution et la fast fashion poursuivent une croissance qui ne tisse pas exactement le fil de la rationalité. Non, la mode n’a pas ralenti. Mais elle se conscientise, grâce à une jeune génération de designers impliqué·e·s, à l’implacable détermination. Ils·elles développent des solutions de production durable à l’instar de Raquel Van Oost, notre « coup de cœur ELLE x La Cambre ». Ils·elles réutilisent des matières nobles inemployées, ils·elles s’emparent de la technologie pour prendre leurs responsabilités. Pour nous permettre de les connaître et d’accéder à leurs innovations techniques et créatives, des « découvreurs de talents » consacrent tout le leur à soutenir ces créateurs·rices engagé·e·s, qu’ils accompagnent pour se tailler une place dans l’industrie. Ils nous partagent leur vocation dans une enquête dédiée. Et parmi les créateurs·rices belges qui brillent (avec maestria et modestie !) sur les marchés du monde entier, éthiques, intègres, évitant la tentation de l’ego à géométrie variable, le Brugeois Glenn Martens secoue la mode, lui imprime son rythme, sa subversion fantastique, son humour. Les Belges n’ont pas besoin d’appuyer sur l’accélérateur : ils·elles ont la clef de l’ascenseur. Elisabeth Clauss, journaliste mode elisabethclauss
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36 Radar : quels sont nos coups de coeur pour septembre ? 56 London Fashion Week : on a rencontré les créateurs·trices anglais·es qui font bouger les lignes 76 Adresses : le Dansaert d'Anaïs Carion, directrice du MAD Brussels 90 Art : L'Edji Gallery, "The new art kid on the block" 98 La princesse Delphine fait de la mode un art 101 Psycho-rigolo : que feriez-vous à votre place ? 182 Ligature des trompes : pourquoi est-ce si compliqué en Belgique ?
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MODE
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28 Mood : la rentrée sera mode ! 30 Front row : les tendances couleurs de l'automne-hiver 42 Ole Lynggaard fête ses 60 ans 54 Rebel Rebel. Liv Lismonde qui voue un amour franc à la mode conceptuelle, belge et humoristique 64 Franchi, franchement ! La créatrice italienne nous parle de sa vision de la féminité 66 Nouveaux designers : qui sont les découvreurs de talents ? 72 La Cambre : rencontre avec Raquel Van Oost 84 Dans le décor du défilé Dior : l'artiste Joana Vasconcelos nous raconte sa collaboration 93 Glenn Martens : « La mode belge n'a plus besoin d'être niche pour être aimée » 104 Édito mode : Pastel Sunset 120 Le guide des tendances automne-hiver magazine ELLE 23
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140 140 Dries Van Noten nous ouvre les portes de son univers beauté 144 Comment accepter ses cheveux afros ? Témoignages 148 Prendre soin des cheveux des kids 150 Cate Blanchett avec un grand Sì. Interview 154 Beauty focus : toute l'actu beauté de septembre
LIFESTYLE 166 Home tour chez la fondatrice de The Frankie Shop 174 On a testé : un voyage à bord de l'Orient-Express 178 Disneyland : que valent les spectacles ? 180 Vie pratique. Le photoreading pour gagner du temps 186 C'est mon histoire : "Je me suis faite arnaquer !" 194 L'héroïne du quotidien : Johana Grislain
EN COVER Maud @ Platform agency porte un blazer oversize à double boutonnage et un pantalon large assorti, Valentino. Photographe : Lalo + Eva Styliste : Francis Boesmans Coiffure et make-up : Elke Binnemans pour Sisley Cosmetics Assistante photo : Gaëlle Spaas Assistants stylisme : Xander Pauwels & Joshua Basubi Assistante MU&HA : Fanny Bibaer
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Texte Marie Guérin
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Les créateurs et créatrices se sont donné le mot : la couleur ou rien. Leurs collections automne-hiver reflètent une vision monochrome de nos envies, comme autant d'expressions radicales qui ne laissent aucune place à la nuance.
DOLCE & GABBANA
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TENDANCE COULEUR
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ALEXANDER MCQUEEN
La dame en rouge n’a pas peur de se démarquer. Cette saison, elle a choisi d’augmenter sa dose de glamour en arborant des tons passion très prononcés. Juste ce qu’il faut de dangereux et de distingué. La seule façon de la porter ? De la tête aux pieds.
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ERMANNO SCERVINO
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PAUL & JOE
NINA RICCI
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ELIE SAAB
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MARNI
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VALENTINO
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VALENTINO
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SALVATORE FERRAGAMO
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TENDANCE COULEUR
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Jaune ? Pour l’hiver ? Absolument. Des nuances les plus douces de sable aux touches électriques de chartreuse, en passant par la citrine, le safran et le canari, considérez ceci comme une dose de vitamine D, juste au moment où vous en avez le plus besoin.
PROENZA SCHOULER
RICHARD QUINN
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ROI SOLEIL
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BOTTEGA VENETA
PRABAL GURUNG
ERMANNO SCERVINO
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TENDANCE COULEUR
DRÔLES DE COMBO
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DRIES VAN NOTEN
GERMANIER
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Pistache et bubble-gum. Vert acide et rose fuchsia. Marron et... encore plus de marron. Tirez le meilleur parti de votre garde-robe en vous associant à des combinaisons de couleurs inattendues.
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ra d a r
elle Vanhoof
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Marie
Guérin
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Elisabeth
Clauss STELLA MCCARTNEY
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L A MO D E E N MO UV E M E N T
LAUREN DUNN
Circulaire, répétitive, mais malgré tout, source de changements. Quels sont les game changers de l'automne ?
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e ll e radar
EN SOMME
CRUSH SUR CRUSH
Le tout est plus que la somme de ses parties, affirme la créatrice de
La recette du succès pour une vie joyeuse : le color blocking de la tête aux pieds. La Belge Jill Van Vooren, alias Jill Shaw, crée une mode qui fait du bien, avec une bonne dose de couleurs et de cachemire. Pour nous, ce fut un véritable coup de foudre.
bijoux Lore Van Keer. Avec sa collection Summa, la Bruxelloise rend hommage à cette expression avec des pièces empilables et des teintes combinables à l’infini.
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Broche en argent plaqué or, 535 €. lorevankeer.com
MOVE YOUR CLIO Ludique, fonctionnelle et même lavable : la collection Motion fait bouger Clio Goldbrenner. La marque belge de sacs à main passe pour la première fois au nylon et lance une gamme de sacs fonctionnels pour les déplacements avec des sangles colorées en macramé. La subtilité ne fait pas partie de son ADN, mais pour une sacoche de caractère, on veut bien succomber.
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MES PETITS SOULIERS À la rentrée, les school girls ne sont jamais loin
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et, avec elles, leurs paires de mocassins. Ce classique iconique se revisite, et du plus minimaliste au plus déjanté, chacune trouve chaussure à son pied !
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90'S QUEENS La semelle rouge a trouvé une basket à sa hauteur : avec ses couleurs flamboyantes venues des années 90, ses spikes et sa structure ultra-légère, l’Astroloubi est la paire de la rentée. Unisexe, on peut aussi l’offrir à notre mec qui ne s’est toujours pas départi de sa Kenergy ! Une paire de sneakers, donc... idéale pour marcher des kilomètres, faire du skate ou ne rien faire (sauf être fabuleuse) !
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RÉPANDRE L'AMOUR Les icônes du style Jeanette Madsen et Thora Valdimars de la marque danoise Rotate s’associent à ELLE Danemark et à Amnesty International pour leur campagne annuelle « L’amour n’est pas un crime ». La collection capsule de T-shirts et débardeurs porte le message en rose étincelant, un cœur pour la communauté LGBTQ+ et un doigt d’honneur levé à tous les discours haineux qui circulent.
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VERY FUN TRIP Nous avons déjà vu un éléphant rose, mais un jaune ? Sac à bandoulière en cuir, 680 €. loewe.com
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livre
ODE À ANDY Bien avant de devenir l’un des artistes les plus célèbres du XXe siècle, Andy Warhol a créé sept livrets faits à la main, remplis de dessins uniques et de textes excentriques mettant en scène des chats, de la nourriture et des chaussures. De nos jours, les originaux se vendent à des milliers de dollars dans les ventes aux enchères, mais les réimpressions méticuleuses de Taschen sont tout à fait abordables. Un must pour la bibliothèque ! “Andy Warhol. Seven Illustrated Books 1952 - 1959”, 60 €. taschen.com magazine ELLE 37
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e ll e radar MY LITTLE PONY
JOLI CIRÉ
Nous ne sommes pas du tout fans des orteils en fourrure, sauf dans ce tissu bleu ciel
Une première pour le CAD (College of Art & Design) de Bruxelles : cinq étudiants ont obtenu un diplôme en design de mode et de textile. Cette formation, axée sur la slow fashion, a été créée il y a trois ans avec l’aide des professeurs Edouard Vermeulen et Jean Paul Knott. Notre regard a été particulièrement attiré par les créations de Philippine d’Hoffschmidt, qui sont littéralement comme de la cire entre ses mains. Dans sa collection de fin d’année What’s the purpose ?, elle cire différents matériaux, tels que le cuir et la maille. Une expérience réussie.
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Besoin de se faire dorloter ? Rendez-vous à l’Hôtel du Parc, récemment rénové, à Ostende. À seulement 100 mètres de la mer, ce bâtiment Art déco emblématique vous invite à remonter le temps. L’intérieur épuré fait encore référence à la grandeur d’antan, avec des touches de marbre, des carreaux de salle de bains expressifs et du bois d’acajou chaleureux. Et celles et ceux qui se promènent entre les différents étages, pieds chaussés, peuvent même rencontrer le fantôme d’hôtes célèbres tels qu’Albert Einstein et James Ensor. En prime, le bistrot Café du Parc, qui accompagne l’hôtel et où Shannah Zeebroek (exhôtesse du Willem Hiele) promet le meilleur de la mer du Nord dans l’assiette. hotelduparc.be
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RETRO RESET Laura Delcon, basée à Bruxelles, crée les plus beaux motifs (et les plus colorés) à partir de vieux tissus d’ameublement et de literie. Gardez un œil régulier sur son
PARIS, JAIPUR ET PHNOM PENH
Instagram pour de nouvelles chutes, car gone is gone.
La créatrice franco-cambodgienne Titya Ravy nous fait voyager grâce à ses bijoux hautement symboliques. C’est après avoir assisté à un rituel funéraire en Inde où elle découvre la signification de la mort dans la tradition hindouiste (une transmigration de l’âme) qu’elle a l’idée de créer des bijoux qui seraient des liens entre générations. Chaque pièce est inspirée de l’incarnation d’une divinité sur terre.
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e ll e radar Texte Maya Toebat
OLE LYNGGAARD SOUFFLE SES 60 BOUGIES Depuis six décennies, l’entreprise familiale danoise Ole Lynggaard séduit, grâce à des bijoux élégants, une large clientèle comprenant la cour du Danemark. Pourtant, la directrice artistique Charlotte Lynggaard continue de croire au pouvoir de la simplicité. « Nos bijoux sont suffisamment discrets pour être associés à un vieux jean. »
De retour au Danemark, votre père a fondé la marque après un voyage autour du monde. Pourquoi une maison de joaillerie ? Il était attiré par l’artisanat et le design depuis son plus jeune âge. Après une formation en orfèvrerie, il a voulu parcourir le monde, alors il a visité des ateliers à New York, à Paris, en Allemagne et en Asie. Fort de cette expérience, il ne voyait plus qu’une seule chose : lancer sa propre marque. Il a toujours vu les choses en grand, donc, dès le départ, il voulait fabriquer des bijoux haut de gamme, surtout en or. Maintenant que j’ai des enfants du même âge que lui à l’époque, je réalise à quel point il était jeune. Ça me rend encore plus fière de lui.
La marque a énormément grandi, mais les bijoux continuent de suivre la même ligne de conduite que celle développée les premières années. Sur quoi s’appuient-ils ? Nous plaçons la barre haut et avons le souci du détail. Tout est fabriqué par des artisans en interne, ce qui est unique.
Les collections rendent hommage à la nature. Vous passez beaucoup de temps à l’extérieur ? Quand je ne travaille pas, j’aime passer du temps dans mon jardin au milieu des fleurs. La nature me procure l’espace et le calme nécessaires pour recharger mes batteries. Je puise également mon inspiration dans les formes et les textures des saisons. De cette manière, la nature m’accompagne à travers les bijoux.
Vous êtes directrice artistique, votre frère CEO. Vous avez toujours voulu faire partie de l’entreprise familiale ? Je savais que je voulais exercer un métier créatif, mais j’ai longtemps hésité avec la mode. Après avoir travaillé un an à Paris, j’ai décidé d’apporter ma vision à la maison de joaillerie familiale. Nous avons désormais un département graphique et publicitaire, et nous réalisons des robes couture, ça me plaît énormément. Toutes les choses qui m’attiraient quand j’étais jeune, je peux maintenant les concrétiser au sein de notre marque.
PRESSE
bijoux
Par ailleurs, il est important pour nous que nos bijoux soient des pièces du quotidien. Ils peuvent être associés à une robe de soirée, mais ils sont suffisamment discrets pour permettre à nos clientes de les porter avec un vieux jean.
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e ll e radar Texte Elisabeth Clauss
LA PIÈCE QU’ON N ’AVA I T PA S V U E V E N I R
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DES PLUMES EN HIVER Il n’y a pas que la laine et le duvet pour se réconforter quand l’automne commence à frissonner. Le style aussi, ça réchauffe. Au sens propre : les oiseaux gonflent leurs plumes pour se composer un air conditionné personnalisé. Cette saison, la mode adopte la force d’une tendance pleine de délicatesse, et se sent souffler du vent dans les ailes.
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Les plumes, brodées, cousues ou appliquées, évoquent le travail de la main. Elles reflètent une idée du luxe, la rareté fragile d’un artisanat, le bruissement d’un savoir-faire. On les dispose en fonction du volume recherché, on prend plaisir à les décaler. Les plumes s’échappent des occasions grand soir, elles se déposent, subtiles comme un souffle d’air, sur l’épaule ou le col, même pour une virée au supermarché. Parce qu’on a bien fait le tour du confort décomplexé et qu’une touche de sophistication nous reconnecte avec la joie d’en rajouter. La sobriété a amorcé son plongeon et cet hiver, si votre ramage se rapporte à votre corsage, vous aurez tout bon.
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VICTORIA BECKHAM
Ça n’est pas le premier ornement auquel on penserait, à coincer sous un manteau ou une veste molletonnée. Pourtant, dès la rentrée, les plumages, plus inattendus qu’une dentelle de cachemire, mais pas plus sages, seront partout. Aucun phénomène de mode n’est anodin, ils racontent tous une aspiration, le sens d’une évolution. À l’occasion, des revendications, mais pas ici. Il faut parfois laisser aussi la légèreté faire son nid.
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CHOUCHOU Le nom l’indique : c’est notre sac préféré de la saison. Un vrai petit bijou ! Sac à main en cuir métallisé, 530 €. jacquemus.com
GO BIG ! Pour la rentrée, la marque de joaillerie française Messika voit grand : avec la collection So Move, le bijou Uno, aux lignes fines et délicates, se métamorphose en une maille forte XXL. Une façon de s’affirmer un peu plus avec une touche de bling chic. So Move se décline en pendentif sur chaîne, colliers, boucle d’oreille et bague dans un style très couture. Évidemment, Rihanna ne s’y est pas trompée : elle sublime son mummy look streetwear avec une cascade de diams et shine bright... like a diamond ! Messika.com
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Lorsque les tendances du monde s‘allient au savoir-faire artisanal de remonte, cela donne la combinaison parfaite entre mode et confort ! Le confort – depuis 1876 www.remonte.com
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e ll e livres
CLASSES LITTÉRAIRES
FLEURS BRÛLÉES
TRANSPARENCE
Années 50, Connecticut. Pour des jeunes femmes bien nées comme les filles Chapel, se marier représente la porte de sortie de leur maison étouffante. Malheureusement, une étrange malédiction pèse sur elles, et le mariage provoque chez l’aînée, puis chez la suivante, une mort prématurée. Des six sœurs aux prénoms de fleurs, il ne restera qu’Iris, l’avant-dernière. Devenue Sylvia Wren, artiste célèbre, mais recluse, elle se souvient de son adolescence et des quelques années tragiques qui ont précédé sa fuite, quand elle a perdu tout ce qu’elle aimait.
Nous sommes en France, suivant une courte période de troubles ayant donné naissance à une nouvelle ère : celle de la transparence, une démocratie directe où plus rien n’est caché et où la justice est faite par le peuple. Dans ces conditions, comment une famille entière peut-elle disparaître en quelques minutes, sans aucun témoin ? Chargée de l’enquête, Hélène va découvrir que, derrière les vitres étincelantes des beaux quartiers, les êtres humains aux apparences lissées peuvent encore cacher de sombres aspérités.
« Les voleurs d’innocence », Sarai Walker, Gallmeister, 26,40 €
« Panorama », Lilia Hassaine, Gallimard, 20 €
DEVENIR RIEN
TOUT AVOIR
On saura tout de la narratrice de ce roman, mais pas son nom. Perdue dans les affres de sa passion pour un homme qui l’estime peu, elle optimise avec fougue tous les détails de leur vie commune dans l’espoir de lui devenir indispensable. S’abîmant peu à peu face à l’indifférence et à la violence psychologique, la narratrice décrit un quotidien sous tension, entre angoisse du manque, débordements émotionnels et pulsions incontrôlables. Un roman qui expose les mécanismes d’une relation abusive et les leviers pour en sortir.
Ottavia Selvaggio a appris à cuisiner dans la trattoria de son père, avant d’ouvrir son propre restaurant, réputé bien au-delà de Rome. De sa mère, qui refusait catégoriquement de se mettre aux fourneaux pour sa famille, Ottavia a hérité un tempérament indomptable et une méfiance à l’égard des limites que tracent tacitement le mariage et le foyer dans la vie d’une femme. En 307 pages d’une écriture précise, puissante et sincère, l’auteure dresse le portrait d’une nouvelle héroïne qui s’empare de son propre destin.
« Plus jamais », Megan Nolan, L’Olivier, 22,50 €
« Sauvage », Julia Kerninon, L’Iconoclaste, 20,90 €
PRESSE
L’ivresse de l’été fait place à celle de la rentrée, avec des centaines de parutions à se mettre sous la dent pour se consoler de la fin des vacances ! En voici un premier échantillon, à base de personnages féminins percutants.
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REALITY
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L’insaisissable Sydney Sweeney (« Euphoria », « The White Lotus ») est parfaitement à sa place dans ce drame politiquement chargé. Elle incarne Reality Winner, une jeune femme vétéran de l’US Air Force, amoureuse des animaux et professeure de yoga, qui trouve un jour le FBI sur le pas de sa porte. Qu’a-t-elle fait de mal ? Elle rêve d’une nouvelle mission au sein de l’armée, mais comment pourrait-elle diffuser des informations top secrètes ? Les dialogues du film sont directement tirés de la transcription du rapport du FBI sur l’arrestation de Sweeney. Un film parlant, surréaliste et aliénant, ainsi qu’un monument au courage d’une jeune femme à l’ère Trump.
STRANGE WAY OF LIFE À 73 ans, le grand réalisateur espagnol Pedro Almodovar (« Volver ») n’a pas de temps à perdre avec les excès. Dans son nouveau film « Strange Way of Life », un western de 32 minutes, il va droit au but. Deux amoureux (Ethan Hawke et Pedro
À partir du 16 août au cinéma
ONE TRUE LOVES Le mari d’Emma, son amour de jeunesse, s’écrase en hélicoptère au-dessus de la mer. Son rêve le plus cher ? Qu’il revienne vivant. Mais lorsque cela se produit quatre ans plus tard, c’est un véritable cauchemar émotionnel. Emma vient tout juste de remettre de l’ordre dans sa vie, et a même trouvé un nouvel amour. Peutelle encore retrouver Jesse (un rôle pour le charmant Luke Bracey de « Holiday » et « Little Fires Everywhere ») ? Les amateurs et amatrices de romans à l’eau de rose se régaleront de cette adaptation du livre de Taylor Jenkins Reid. L’auteure est la reine des choix larmoyants et signe elle-même le scénario du film. À partir du 30 août au cinéma
Pascal de « Game of Thrones ») se revoient après 25 ans. Certes, ils ont vécu des nuits mexicaines endiablées, mais à présent, place à une affaire de meurtre à résoudre. Dans un court-métrage situé quelque part entre « Brokeback Mountain » et « Misery » de Stephen King, Almodovar aborde des questions pertinentes : qu’est-ce qu’aimer ? Qu’est-ce que prendre soin l’un de l’autre ? À partir du 16 août au cinéma One True Loves
LES FILLES D’OLFA Olfa, une mère tunisienne célibataire, a quatre filles. Les deux plus jeunes vivent encore avec elle. Les deux aînées ont été « dévorées par le loup ». Ce qu’elle entend par là est révélé au fur et à mesure. La réalisatrice Kaouther Ben Hania reconstitue le drame familial avec la vraie Olfa et ses filles, ainsi que trois actrices. La distribution mixte traite du cœur des filles et des droits des femmes, de la malédiction des mères sur leurs filles et du « Châtiment de la tombe ». Un portrait mémorable de jeunes femmes tunisiennes, entre costume de majorette et niqab.
PRESSE
À partir du 13 septembre au cinéma
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Clinique
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3 QUESTIONS À OLIVIA
JEUNE TALENT BELGE À TENIR À L’OEIL
PHOTOS : MAURINE WILMUS - MAKE-UP ARTISTE : AURIANE DE HULTS
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La musique a toujours fait partie de la vie d’OLIVIA. Petite, elle apprend sur YouTube les chansons de ses idoles. Adolescente, elle rêve de participer à The Voice, X Factor ou Idols. Ce qu’elle fait avec succès à 17 ans. Aujourd’hui, au côté de la marque Clinique, elle est prête à montrer au monde son univers. Avec son nouveau single Better Now, elle prouve qu’elle a trouvé son style avec des chansons qui vous encouragent à suivre vos rêves et à croire en vous.
De quoi parle ton nouveau single ? C’est la première chanson qui ne parle pas de moi directement mais je peux totalement m’y retrouver, comme beaucoup de personnes. Le sujet est qu’il n’est jamais facile de mettre fin à une relation mais après quelques temps, on se rend finalement compte qu’on est mieux sans cette personne et que ce n’est pas si dur de passer à autre chose.
Comment est née ta collaboration avec Clinique ? Que penses-tu de leur campagne “Lashes, get loud” ? Nous avions déjà envisagé de collaborer dans le passé mais le timing était compliqué. Quand ils m’ont contactée cette fois-ci, j’étais ravie ; surtout que je trouve cette campagne tout à fait remarquable. Elle casse les codes et propose quelque chose de différent.
Quels sont, selon toi, les critères d’un bon mascara ? Je suis en quête d’un mascara qui booste le volume de mes cils et les allonge en les séparant mais qui ne fait surtout pas de paquets. J’ai des cils assez longs naturellement donc ça m’est déjà arrivé sauf depuis que j’utilise le mascara High Impact High-Fi de Clinique qui est une pépite. Il est d’ailleurs testé par des ophtalmologues et convient aux yeux sensibles.
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Découvrez les chansons favorites d’Olivia pour se préparer.
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN COLLABORATION AVEC CLINIQUE. WWW.CLINIQUE.BE
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e ll e musique G ré g or y
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NOS COUPS DE CŒUR DE LA RENTRÉE Glauque
SOROR
SOROR, « NEW BORN »
« J’suis pas un artiste / J’aime pas l’appellation » : direct Glauque annonce la couleur, entre le bleu (à l’âme) et le vert (de rage, de bois)… Comme si par ces mots préliminaires, les quatre Namurois se devaient de lever le doute sur leurs doutes, d’être des imposteurs, des « aquoibonistes » (rip Jane), des « rappeurs sciences po » qui ne veulent pas « transmettre leur mal de l’époque »… Alors que bon : ce qu’ils ont réussi, avec ces douze tracks de hip-hop en panne d’idéal, c’est un vrai tour de force stylistique et textuel. Il fait noir dans leur tête, mais on danse, entre techno dark ambient (genre Jon Hopkins, Rival Consoles voire Ben Frost) et rap extralucide (genre Odezenne, Psykick Lyrikah voire Orelsan). Violente est l’écorce de l’art, mais c’est de l’art quand même. Et ne leur en déplaise : du solide. Qui t’accrochera et restera. @glauque.band – En concert le 1er décembre au Botanique
@sororband – En concert le 21 septembre au Botanique
CAMILLE, « MAGIE » Pour faire court, on vous présente : l’Angèle flamande. 22 ans, 371.000 abonné·e·s TikTok, plus gros carton belge de 2021 avec son single « Vuurwerk », artiste belge la plus googlée en 2022 (devant Stromae), trois Sportpaleis sold out en 2024, une ligne de vêtements chez JBC, un « telenovela » à sa gloire sur VTM, une victoire à « The Masked Singer (Vlaanderen) saison 2 »… Et un troisième album en trois ans, qui porte bien son titre : « Magie », tant Camille réussit à te mettre le smile avec ses tubes dance-pop ultra-léchés, entre Riri, Ariana Grande et euh, Milk Inc. (d’ailleurs Regi produit). Ah oui, on a oublié de vous dire : elle chante en flamand évidemment. Et vous savez quoi ? Het is geweldig. Sorry hé ! @camille_dhont – en concert le 4 (deux fois) et 5 mai 2024 au Sportpaleis
JORRE JANSSENS, PRESSE
GLAUQUE, « LES GENS PASSENT, LE TEMPS RESTE »
Du rock DIY qui se nourrit de la complicité entre deux musiciennes (Alice et Sophie) qui sont comme deux sœurs l’une pour l’autre, et qui en ont plein (six pour Alice, deux pour Sophie) : autant dire que SOROR, leur nom de scène, s’imposait presque comme un emblème… Même s’il y a aussi deux mecs, Thibaut (à la guitare et aux synthés) et Théo (à la batterie)… Et que le féminisme, et cette fameuse sororité, ne sont pas forcément leur cheval de bataille : ici pas de politique, juste une éthique 100% rock, dans le son (de The XX à Sonic Youth) comme dans le look et l’attitude. En dix chansons où contrastent l’ombre et la lumière, l’indie et la dream pop, le quatuor bruxellois vaporise son éther comme on prépare le foyer pour accueillir un nouveau-né : avec pudeur et acuité. Beaucoup de bonheur aux deux papas-mamans !
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lolacasademunt.com
Call me LOLA
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e ll e radar Texte Elisabeth Clauss
40 ANS ET TOUTE LA MAISON NATAN défilé
Parce que les Belges excellent à décaler différentes doublures de lecture, la collection couture de l’hiver prochain, moderne et épurée, portée par un artisanat de précision avec des broderies de plumes qui lançaient sur le catwalk des robes-oiseaux aux lignes essentielles, a défilé dans un lieu historique, pour le coup peu enclin au minimalisme. L’Hôtel de Salm, XVIIIe siècle, les ors de la culture classique – c’est le Palais de la Légion d’honneur –, habillés d’un tapis blanc pour souligner le contraste avec des silhouettes affûtées inspirées par les lignes minimalistes des années 50, projetées dans un contexte contemporain. Précieux, et inspiré.
Edouard Vermeulen a célébré les 40 ans de la maison qu’il a fondée avec des interprétations féminines des codes du costume, des propositions de capes intégrées à l’élégance protectrice qui soulignent le corps au lieu de le cacher, des robes à grands volumes, mais très courtes, composant une cohérence sensuelle avec des jupes évasées à plis architecturaux. Postulat rare dans l’histoire de Natan, une série de silhouettes d’un noir profond, intemporel, ancré et sensuel. Accompagnée par un concert live de Loïc Nottet qui a livré une sélection de morceaux intimistes de son nouvel album, la collection a traversé les nuances comme des émotions, voyageant de la douceur des pastels à des accords agrumes intenses, jusqu’à des notes fortes, métallisées. L’art du travail de la main, sous le regard avisé d’une maison en permanente évolution.
PRESSE
Pour célébrer cet anniversaire rare dans l’histoire des maisons indépendantes, Natan a présenté lors de la dernière saison haute couture à Paris un show inspiré par les savoir-faire qui font son identité. Précieusement conçues dans ses ateliers propres, des pièces emblématiques ont défilé, fortes d’une modernité ancrée dans une histoire d’élégance au classicisme revisité.
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THE NEW FRAGRANCE
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e ll e portrait Texte et photo Ringo Gomez-Jorge
REBEL REBEL
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À chaque génération ses figures rebelles qui font bouger les lignes du paysage urbain. Qui sont-elles aujourd'hui ? Rencontre avec Liv Lismonde (21 ans), une graphiste en devenir qui voue un amour franc à la mode conceptuelle, belge et humoristique.
ujourd’hui, je suis entièrement habillée de mode belge. C’est ma nouvelle obsession. Je porte des mules à talon en plastique et un top Margiela, ainsi qu’une jupe Meryll Rogge. Cette marque est au sommet de ma liste depuis longtemps, depuis l’exposition au MoMu sur ses années Hermès, mais jusqu’à récemment, je n’avais pas le budget pour l’acheter. Maintenant que je travaille, je consacre une grande part de mon budget à la mode (rires). Cependant, je suis toujours à l’affût des soldes et des bonnes affaires. C’est tellement bien qu’il y ait aujourd’hui de nombreuses plateformes en ligne où l’on peut acheter de la haute couture d’occasion. La vraie mode est devenue plus accessible. Pour moi, la fast fashion appartient au passé. » « Je suis toujours à la recherche d’une mode conceptuelle et déconstructiviste. Une robe qui n’est que belle ne m’intéresse pas. Mes bottes, par exemple, ont un talon en forme de gobelet en plastique. L’humour est important pour moi. Une pièce drôle permet d’engager la conversation. En même temps, il ne faut pas se prendre trop au sérieux non plus. » « La mode belge en général m’a toujours fascinée et cela me vient en grande partie de ma mère. Elle portait des marques comme Ann Demeulemeester et aimait beaucoup AF Vandevorst. Elle avait constitué des archives complètes de cette
marque, dont j’avais le droit d’emprunter une pièce de temps en temps. Il y a trois ans, ma mère est décédée. Maintenant, sa garde-robe est ici avec moi. C’est presque un sanctuaire dans lequel je fouille lorsque je veux porter quelque chose pour une occasion importante. » « À l’adolescence, j’étais déjà fascinée par la mode. Vers l’âge de 15 ans, je me suis promenée avec deux amies dans une école stricte de Schoten en portant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Chaque jour, nous cherchions comment nous pouvions transgresser les limites de ce qui était permis. Nous voulions résister aux règles. Avant et après les cours, nous nous asseyions ensemble avec une valise de vêtements chacune et nous échangions nos styles. Même pendant les heures de cours, nous disparaissions dans les toilettes pour modifier légèrement nos tenues. Nous nous encouragions mutuellement à devenir de plus en plus excentriques. En y repensant, nos tenues étaient assez exagérées, mais c’était une phase d’expérimentation. » « Mon style est devenu plus mature. C’est lié à l’âge. Je travaille maintenant pour une maison de production de mode où je rencontre des gens intéressants qui portent des pièces très spécifiques d’une manière réfléchie. J’ai appris qu’il n’est pas nécessaire d’opter pour la tenue la plus voyante. La mode belge excelle souvent dans la stylisation et se concentre davantage sur les proportions et la silhouette que sur la couleur, à quelques exceptions près. Les proportions sont un peu le fil conducteur de ma garde-robe. Pendant longtemps, par exemple, j’ai eu du mal à accepter mon corps et j’ai essayé de le déguiser et de le déformer. Je me trouvais trop maigre et on me traitait parfois de crêpe à l’école – un classique (rires). Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec mon corps. Le monde de la mode me conforte dans cette idée, car on me demande parfois de faire des essayages. C’est fascinant de voir à quel point les différents milieux ont des points de vue divergents sur le corps. » @inavanva
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« UNE PIÈCE DRÔLE PERMET D'ENGAGER LA CONVERSATION » LIV LISMONDE
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SHUTTERSTOCK, LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT, PRESSE
ONDON CALLING
SUSAN FANG
Parmi les Fashion Weeks, c’est sans conteste celle de Londres qui fait couler le plus d’encre. Kate Moss y a fait ses débuts à 16 ans, Alexander McQueen y a gagné ses galons d'enfant terrible de la mode et Sophie Dahl a ravivé le débat sur l'anorexie en exhibant fièrement sa taille 42. La controverse s'est atténuée ces dernières années, mais la London Fashion Week reste l'endroit idéal pour spotter des talents avant-gardistes. Sur notre radar : trois futur·e·s créateur et créatrices incontournables, tout droit venus de Shanghai, Tbilissi et Londres itself.
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reportage
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Texte Jolien Vanhoof
SUSAN FANG Avant ses 18 ans, Susan Fang a vécu dans plus de villes que la plupart d’entre nous au cours de toute une vie. Elle a grandi en divers endroits de la Chine, du Canada et des États-Unis, considérant chaque déménagement comme « un coup du destin ». Elle a fini par atterrir à Londres, où le Central Saint Martins l’attirait. Après des stages chez Céline et Stella McCartney, la jeune créatrice a trouvé sa propre voix créative en 2017. Elle décrit son univers comme « un monde imaginaire où des éléments surréalistes se fondent harmonieusement avec les émotions tapies au plus profond de nous-mêmes ». Elle ajoute que son enfance nomade constitue une source inépuisable d’inspiration. Cette période de sa vie a éveillé sa curiosité et façonné sa compréhension profonde des nuances culturelles. « Je suis frappée par la manière dont la perception du mot “chinois” diffère d’un pays à l’autre », dit-elle. « Je ne l’ai jamais vraiment considéré comme une insulte, mais j’ai découvert que les malentendus peuvent parfois accoucher d’un imaginaire d’une grande beauté. » Le nom de la styliste chinoise est désormais indissociable de son iconique Bubble Net Bag, fabriqué à partir de centaines de perles de verre qui capturent et reflètent la lumière. L’Air-weave est également de son cru. Il s’agit d’une technique artisanale qui permet aux vêtements de passer de la 2D à la 3D, s’adaptant constamment au corps de la personne qui les porte. Le savoir-faire de Susan Fang, associé à des merveilles technologiques et durables, est son plus grand atout. Pour sa nouvelle collection automne-hiver, elle a introduit une semelle imprimée en 3D avec des encoches pour y enrouler des cordes. « Nous avons utilisé des tissus excédentaires des saisons précédentes et crocheté les cordes à la main. C’était un processus exigeant, mais j’aime ajouter un soupçon de fantaisie à mes créations. » Ses slippers à motif chevron et les fleurs de trompette sur le talon de certaines sandales sont également réalisées par une imprimante 3D. Susan Fang, aujourd’hui âgée de 30 ans, était demi-finaliste du Prix LVMH en 2019. Un an plus tard, elle a remporté le Lane Crawford Creative Call Out, qui lui a permis d’empocher 25.000 dollars. Ses
« NOUS AVONS PUISÉ NOTRE INSPIRATION DANS L'HISTOIRE D'UN EXTRATERRESTRE QUI DIFFUSE UN MESSAGE DE PAIX ET D'UNION SUR TERRE » magazine ELLE 57
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e ll e reportage
Automne/Hiver 2023
La collection hiver actuelle, présentée sur un podium de roses, est placée sous le signe des vêtements d’intérieur élégants. Au menu, cols complexes, épaules drapées et détails en dentelle. Cependant, ce sont surtout les pièces les plus originales qui nous ont tapé dans l’œil : des ailes avec de la brume d’eau, des robes au délicat parfum de fleurs. Enfin, des marmots absolument adorables dans des tenues assorties. « Nous avons puisé notre inspiration dans le livre “Ami – L’enfant des Étoiles” d’Enrique Barrios. C’est l’histoire d’un extraterrestre qui diffuse un message de paix et d’union sur terre. Nous sommes cet alien (rires) ! » À noter : Susan Fang parle toujours en « nous ». Sa marque porte son nom, certes, mais elle affirme qu’elle n’existerait pas sans sa mère. « C’est mon bras droit. Actuellement, elle forme une équipe de mères au foyer dans notre atelier d’artisanat à Shanghai. » Leur ambition commune ? « Notre première collection pour enfants nous a donné envie de plus. Nous souhaitons également nous étendre aux hommes, au lifestyle, aux cosmétiques et aux parfums. À long terme, nous rêvons d’un poste de direction créative dans une maison de mode de premier plan. Imaginez, les possibilités en matière de production durable seraient infinies. » susanfangofficial.com
David Koma n’avait que 15 ans lorsqu’il a présenté sa première collection. Il suivait alors une formation aux Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Pas forcément évident pour un adolescent, mais ses parents l’ont soutenu, de son propre aveu, « à 100% ». « J’ai développé un amour pour le dessin dès mon plus jeune âge et, honnêtement, je me considère avant tout comme un artiste. La mode est simplement ma façon de donner corps à ma vision artistique. » David Koma (nom complet : Komakhidze) est né à Tbilissi, capitale de la Géorgie, point de départ de son voyage créatif. Après une escale en Russie, il s’est installé à Londres où il a obtenu son diplôme avec distinction au Central Saint Martins en 2009. La même année, il a lancé sa marque, qui a rapidement emporté l’adhésion du public lors de la London Fashion Week. Le style de David Koma est en apparence simple : des robes moulantes monochromes à travers lesquelles le créateur, selon le « Times », fait ce qu’il sait faire de mieux : bringing sexy back. Lui-même aime utiliser les mots « séduisant », « sculptural » et « féminin ». Et complexe. Car aussi directes que soient ses silhouettes moulantes, la « fille Koma » est loin de se résumer à ça. « Pleine de contrastes, elle est à la fois rock et sensuelle, libre et maîtrisée, jeune et mature. Je l’imagine comme une femme fatale du XXIe siècle : forte et confiante, avec un sex-appeal raffiné. »
En parlant de #komagirls : la marque est aujourd’hui non seulement populaire auprès des grands noms du streetstyle international, mais aussi des célébrités de tout premier plan. Nombre d’habituées des tapis rouges les foulent régulièrement dans ses robes auda-
« LA MODE EST SIMPLEMENT MA FAÇON DE DONNER CORPS À MA VISION ARTISTIQUE »
DANIEL HAMBURY, LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT, PRESSE
créations innovantes ont séduit le magazine « Forbes », qui l’a sélectionnée à la fois en 2019 et 2020 dans sa célèbre liste « 30 Under 30 ». Le succès commercial ne s’est pas fait attendre. Susan Fang est présente dans le monde entier, sur les portants des magasins les plus en vue : Browns, Selfridges, Dover Street Market, Tasoni, Machine-A... mais aussi en ligne, notamment sur Farfetch et Net-A-Porter.
DAVID KOMA
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reportage
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cieuses. De Lady Gaga, Gal Gadot, Penelope Cruz à Anne Hathaway, Scarlett Johansson et Diane Kruger, en passant par Beyoncé, qui a lancé sa récente tournée « Renaissance » dans une minirobe iridescente et un manteau Koma. « Je crois chaque jour davantage en la puissance de la couleur », souligne David Koma. Changement de cap pour l’ancien directeur artistique de Mugler (2013-2017), qui ne jurait alors que par des looks noir et blanc.
Automne/Hiver 2023
Avec des points de vente dans le monde entier et une fanbase à faire pâlir d’envie, tout porte à croire que the sky is the limit pour David Koma. Pour son défilé automne-hiver 2023, nous avons eu la chance de le suivre jusqu’au septième ciel. Ou du moins jusqu’au onzième étage du 88 Woodstreet. Avec la skyline londonienne en toile de fond, il a présenté une collection qui explore les frontières entre les modes masculine et féminine. S’y entrechoquent manteaux oversize et chemises classiques pour homme, mini-robes volumineuses en tulle, à froufrous et à fleurs délicatement découpées à la main. Comme c’est souvent le cas avec David Koma, le contraste est au cœur de son travail. « La seule constante dans ce que je fais, c’est mon amour pour le corps féminin », affirme-t-il. Et il est rarement fidèle à une seule muse. Cette fois, l’élue de son cœur n’est autre que la légende d’Hollywood, Marlène Dietrich. « Son look androgyne allait au-delà de son sens du style. À son époque, c’était une rebelle. » Peut-être David Koma s’est-il senti pousser des ailes d’ange bleu lorsqu’il a envoyé ses mannequins sur le podium avec une cigarette et un pendentif assorti. Controversé ou simplement cool le temps d’une saison ? davidkoma.com magazine ELLE 59
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e ll e reportage
Voici la marque la plus récente de notre liste. Sa créatrice Sinead Gorey l’a fondée juste avant la Covid, dans un abri de jardin chez ses parents à Bromley, dans le sud-est de Londres. Un mal pour un bien, c’est ainsi qu’elle préfère qualifier ce timing malencontreux. « Plusieurs de mes looks sont devenus viraux sur Instagram, ce qui n’aurait peut-être pas été possible si les gens ne s’étaient pas retrouvés aussi désœuvrés, constamment devant l’écran de leur téléphone (rires). » Une expansion virale ? C’est peu dire : Cardi B, Miley Cyrus et la Youtubeuse Emma Chamberlain ont été aperçues dans ses créations excentriques aux imprimés psychédéliques, couleurs bombastiques et découpes extrêmes. C’est clair : Sinead Gorey s’adresse à celles qui veulent accrocher le regard, celles qui aiment faire la fête. Comme elle-même et ses amies en fait, qu’elle considère comme sa plus grande source d’inspiration. « Nous allions à des raves clandestines tous les week-ends, mais nous trouvions peu de vêtements fun et abordables. Aujourd’hui, je dessine pour la jeune version de nous-mêmes. Pour construire une marque unique, il faut faire référence aux choses avec lesquelles on ressent une véritable connexion. Sinon, ça semble complètement fake. »
« AUJOURD'HUI, JE DESSINE POUR LA JEUNE VERSION DE NOUS-MÊMES »
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SINEAD GOREY
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Julian Alaphilippe Champion du monde de cyclisme 2020-2022
Marion Rousse Journaliste de télévision et partenaire de Julian Alaphilippe
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e ll e reportage
« ENFILEZ UNE PIÈCE, ET VOUS VOUS SENTIREZ IMMÉDIATEMENT SEXY » Le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre, c’est le moins qu’on puisse dire, puisque les parents de Sinead Gorey étaient – et sont toujours – des ravers passionnés. Du genre à gagner Ibiza chaque été pour les fêtes d’ouverture et de clôture de la saison. Alors que ses camarades de classe organisaient leur défilé de fin d’année sur le campus du London College of Fashion, elle a monté une rave illégale dans un immeuble de bureaux vacant sur Great Portland Street. La police a mis un terme aux réjouissances, mais elle a attiré l’attention du British Fashion Council, qui lui a réservé une place dans l’espace NewGen lors de la London Fashion Week en septembre 2019. En février dernier, elle a présenté son premier solo. « C’était tellement stressant et en même temps incroyablement grisant. C’est comme ça que les choses doivent être. »
Automne/Hiver 2023
« Think Coyote Ugly meets the Wild West… She’s hot, she’s wild, she’s the boss and she wears Sinead Gorey. » Si l’invitation n’avait pas été aussi prometteuse, nous n’aurions certainement pas passé une heure à grelotter dans le froid londonien. Une fois à l’intérieur du 23 Paul Street, on erre d’un étage à l’autre. Sinead Gorey a transformé pour l’occasion la maison mitoyenne étroite slash strip-club en un saloon américain. Les modèles se frottent contre un taureau de rodéo, jouent aux cartes avec des cowboys et dansent lascivement sur les rythmes de « You Never Can Tell » de Chuck Berry. Le dress code ? Bas résille, lycra imprimé numériquement, pantalons en cuir, bodys ornés de strass et sous-vêtements gainants sans couture, prolongés de franges. Faut-il être une vraie fêtarde pour porter du Sinead Gorey ? « Probablement (rires)... Mais je suis convaincue que mes vêtements s’adressent à tout le monde. Enfilez une pièce, et vous vous sentirez immédiatement sexy et pleine d’assurance, même si vous n’avez pas forcément confiance en vous. » sineadgorey.co.uk
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e ll e reportage Texte Marie Guérin
Elisabetta Franchi
M A D E I N I TA LY
Partie de rien, elle a créé un univers dédié à des milliers de femmes. En 2019, Elisabetta Franchi atteignait 120 millions d'euros de chiffre d’affaires. Comment celle qui a tout misé sur la sensualité et la féminité s’estelle réinventée au fil des années ?
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’est avec un grand sourire que je suis accueillie par la reine de la bodycon dress en personne. Elisabetta Franchi est une Italienne de la mode comme on les aime : chaleureuse et généreuse. Elle me parle en italien et je remercie les quelques cours que j’ai pris l’année passée, un petit challenge que je m’étais lancé. Tout de suite, on entre dans le vif du sujet : quelle est sa vision de la féminité ? Une notion qui a bien changé depuis ses premières créations, il y a 20 ans. « La féminité est propre à chacune et dépend de son rapport au corps. Ma féminité est sexy, dans le sens où elle est sensuelle, dépourvue de vulgarité. Elle correspond à l’équilibre parfait des éléments qui mettent en valeur ce qu’on aime le plus chez soi. » Cet hiver, la créatrice a voulu faire place à la fluidité. Le corps s’émancipe grâce aux drapés, portés avec une lourde doudoune. Elle brouille les vestiaires, mélange l’outfit de soirée à l’utilitaire. Elle suggère de porter le pantalon cargo en denim sur un top en perles : une combinaison qui parle à plusieurs générations. « Aujourd’hui, j’habille trois générations (rires) ! Et c’est quelque chose que je garde à l’esprit quand je crée. S’il y a 20 ans j’imaginais les vêtements pour moi, maintenant je pense à ma fille. Il y a une grande part de transmission. » C’est aussi une transmission de valeurs. Elisabetta Franchi a été une des toutes premières marques haut de gamme à se positionner contre l’utilisation de la fourrure. « Ça a été un processus long et compliqué, car il fallait faire changer les mentalités. Maintenant, il n’y a plus que quelques marques italiennes qui emploient encore la fourrure, le monde a évolué. » Et les magazines ELLE du monde entier ont suivi son exemple en 2021, en signant une charte qui met fin à la promotion de la fourrure animale dans ses magazines, sur ses sites, tant d’un point de vue rédactionnel que commercial. Mais la lutte pour la préservation des espèces s’inscrit dans un mouvement plus général de préservation de la planète. Une question sur laquelle la marque s’exprime moins, d’ailleurs. Quels sont ses objectifs environnementaux ? « Une marque de mode est comme une
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petite plante que tout le monde regarde grandir, en particulier les jeunes qui ont de grandes attentes en matière de durabilité. Nous sommes conscients de notre responsabilité sociale. Nous avons donc commencé par des petits pas : il y a quatre ans, nous avons d’abord changé nos habitudes de consommation d’eau, de plastique, le recyclage, au sein de l’entreprise. Ensuite, on s’est attaqué au packaging. Le parcours continue et nous sommes en recherche et développement sur la chaîne de production. Tout le système est à revoir. Chaque fournisseur. Une matière peut être certifiée éco, mais il faut ensuite être attentif·ve à la teinture, à son acheminement… Nous savons où nous mettons nos exigences, mais le parcours prendra du temps. Raison pour laquelle nous ne communiquons pas. » En ouvrant récemment une boutique au Luxembourg, ce qui offre une autre option pour les Belges qui ne veulent pas se rendre à Bruxelles, la marque réaffirme son désir d’expansion des points de vente physiques. Un modèle incontournable pour une marque qui met le dressing de soirée au centre de sa stratégie. « La boutique en ligne nous a bien sauvés pendant la Covid. Mais nous avons constaté que 50 % des femmes qui achètent en ligne sont aussi des clientes de boutique. D’ailleurs, l’e-commerce se porte toujours mieux sur les marchés où nous avons un point de vente. C’est ce qui apporte le conseil, l’expérience. » En parlant d’expérience, la marque est aussi connue pour ses shows lors de la Fashion Week de Milan. Je voulais savoir si elle trouvait toujours cela pertinent. « C’est une question compliquée, parce qu’on a toujours eu des défilés où il y avait du monde ( jusqu’à 1.200 personnes !). Nous voulions partager ce moment. Aujourd’hui, ils se réduisent à 400-500 places. Je n’aime pas l’idée d’une industrie en huis clos. J’espère que les règles vont s’assouplir. Néanmoins, cela reste pour moi le moment où je me charge en énergie. Il y a l’adrénaline, l’excitation de présenter son travail et les retours qui me donnent l’énergie de recommencer la saison prochaine. Ce ne sont que 15 minutes, mais elles reflètent énormément de travail. Et c’est important. » Et comptez sur nous pour être au rendez-vous.
« MA FÉMINITÉ EST SEXY, SENSUELLE, DÉPOURVUE DE VULGARITÉ »
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e ll e reportage Texte Elisabeth Clauss
MODE ÉMERGENTE
QUI SONT LES DÉCOUVREURS DE TALENTS ?
Pour qu’une jeune marque passe de l’atelier à la postérité, et avant cela de la table à dessin à la vitrine, il ne suffit pas que les planètes s’alignent. La magie opère bien plus prosaïquement, par la curiosité, la passion et l’engagement de professionnels impliqués qui, ensemble, composent des incubateurs de talents.
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Silhouette de Tiago Messa, Portugal, finaliste du Festival de Mode, de Photographie et d'Accessoires à Hyères, édition 2023.
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cheteurs de grands magasins ou pour des boutiques indépendantes, directeurs et directrices de salons qui exposent et vendent la création, agents dévoués qui portent les jeunes créateurs et créatrices à bout de kilomètres parcourus pour les faire connaître, ils investissent dans l’avenir, parient sur des personnalités. Évoluant dans un marché ultra-concurrentiel et économiquement à peu près impitoyable, une poignée de métiers de l’ombre se reconnaissent et se complètent. Des « découvreurs et découvreuses de talents » unissent leurs compétences, parfois chacun de leur côté, mais en action coordonnée, pour promouvoir un secteur créatif qui, à de rares exceptions artisanales près, ne peut exister sans (importants) financements ni se passer d’une communication répétée et soutenue. « Ceux qui vont pouvoir s’imposer sont ceux qui travaillent le plus dur, et qui ne cherchent pas à faire comme les autres. Une approche qui a fonctionné pour l’un ne sera pas forcément la bonne pour quelqu’un d’autre. » Serge Carreira est directeur des initiatives marques émergentes auprès de la Fédération de la haute couture et de la mode à Paris. Le tour d’équilibrisme pour les professionnel·le·s qui soutiennent : identifier, chez un jeune créateur prometteur, les signes d’une capacité à se développer et à durer. D’après Serge Carreira, responsable notamment du showroom de découvertes Sphère organisé par la Fédération à l’occasion de chaque Fashion Week, « fondamentalement, il n’existe pas de recette miracle dans notre industrie. À chacun·e de trouver son propre dosage, tout en étant en mesure de diffuser son message, et en restant cohérent. Évoluer, tout en cultivant une identité forte. Être capable d’exprimer sa complexité de façon simple, mais pas simpliste. Le tout en reposant sur une réalité commerciale. Nous sommes une activité créative, mais aussi marchande. Je ne crois pas au génie incompris ».
Les fées penchées au-dessus de la machine à coudre
« Quand j’ai commencé, la jeune création, ça n’intéressait pas grand monde, mais comme la mode a gagné une place énorme économiquement, elle a généré à la fois curiosité et accompagnement, et le soutien de la relève par les institu-
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Affiche du salon Tranoï, édition de septembre 2023, par la styliste Marylin Fitoussi.
tions et les groupes du luxe, mécènes de l’ANDAM. » Nathalie Dufour est directrice et fondatrice de cette organisation qui rassemble tous les grands acteurs et actrices de l’industrie depuis le début des années 90, pour contribuer efficacement au développement de marques prometteuses, qui peuvent déjà se prévaloir d’une solidité structurelle. « En plus des 700.000 euros de dotations annuelles, j’ai mobilisé ces contributeurs dans un système de mentorat d’expertises avec notamment Google, Instagram, OTB ou My Teresa pour la digitalisation des collections, et la mise à disposition de matières premières inutilisées par des grandes maisons françaises. En 30 ans d’histoire, l’ANDAM a soutenu et lancé de beaux succès, et quand je fais le bilan des lauréat·e·s, aucun·e n’a lâché sa vocation. Le dialogue entre créateurs et mé-
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« À CHACUN DE TROUVER SON PROPRE DOSAGE, TOUT EN ÉTANT EN MESURE DE DIFFUSER SON MESSAGE, ET EN RESTANT COHÉRENT » SERGE CARREIRA magazine ELLE 67
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e ll e reportage « POUR ARRIVER JUSQU’AUX DÉTAILLANTS, LES MARQUES DOIVENT SÉDUIRE DES ACHETEURS DE MULTIMARQUES OU DE COMMERCE EN LIGNE » BORIS PROVOST À gauche : Boris Provost, directeur de Tranoï. À droite : Tranoï Homme, juin 2023.
L’intuition d’un succès en gestation
Pour Jean-Pierre Blanc, « lorsque les créateurs et créatrices participent au Festival, ils et elles intègrent une famille, une cohérence. Le suivi des lauréat·e·s se fait d’ailleurs sur plusieurs années ». Les critères pour participer à ce festival qui s’étend sur cinq jours, et où les grand·e·s capitaines de l’industrie rencontrent des jeunes créateurs·trices parfois encore étudiant·e·s, entre un concert, un drink dans l’herbe et une conférence sur les enjeux du secteur ? « Nous n’appliquons pas de grille de sélection, ce sont les jurys eux-mêmes qui choisissent les candidat·e·s et qui décernent les prix. Parfois, certain·e·s passent à travers les mailles du filet, mais finissent quand même par percer. Les vrais talents trouvent toujours leur chemin. Nous défendons les marques underground, une scène créative a priori confidentielle. » En France en particulier, différents écosystèmes s’inspirent et se renforcent. « Les projets mis en lumière sont ceux qui aiguisent l’attention et l’intérêt de plusieurs de ces acteurs. Il faut un ensemble d’énergies conjointes pour faire émerger une marque. C’est d’ailleurs la condition de leur croissance ensuite. » Julien Dossena (Paco Rabanne) et Anthony Vaccarello (Saint Laurent) ont tous les deux été primés en 2006. Et le duo à la tête de la marque Botter est passé directement du Festival d’Hyères à la direction artistique de Nina Ricci. Quand la route vers les studios prestigieux n’est pas aussi spectaculairement droite – dans la plupart des cas –, les jeunes designers font connaître leur travail grâce à des salons professionnels dédiés. Directeur de Tranoï, qui présente plusieurs fois par an des marques indépendantes hommes et femmes, Boris Provost décrypte les canaux de diffusion de la jeune création : « Pour arriver jusqu’aux détaillants, les marques doivent séduire des acheteurs et acheteuses de multimarques ou
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RETO SCHMID, PRESSE
cènes est permanent, tou·te·s les patron·ne·s de l’industrie s’investissent, conscients qu’il est indispensable de soutenir la nouvelle génération, et qu’il faut être accompagné, en plus d’être financé. » Les Belges Glenn Martens pour Y/Project, Stéphanie d’Heygere, Ester Manas, ou celles et ceux qui le sont par « diplômes et affinités », Marine Serre, Botter ou Louis-Gabriel Nouchi, ont bénéficié de cette aide providentielle, distillée sur le long terme, bien plus important qu’un « kick » de départ. « En 1989, année de création de l’ANDAM, je suis allée en backstage de l’un des premiers défilés de Martin Margiela à Paris, et je lui ai donné un dossier à remplir à la main. Il m’a fait confiance parce que Saint Laurent l’inspirait beaucoup, et que nous étions soutenus par Pierre Bergé. Margiela a été notre premier lauréat. » Les rampes de lancement des jeunes créateurs et créatrices sont par essence le fait de passionné·e·s, à la vocation d’explorateurs ou exploratrices de l’innovation
chevillée au corps, qui, comme Nathalie Dufour, consacrent toute leur carrière à faire décoller celle des autres. Jean-Pierre Blanc, fondateur du Festival de Mode, de Photographie et d’Accessoires à Hyères, compte parmi ces tenanciers de boîtes à révélations, à l’action indispensable pour la jeune création, addictive pour qui se dope aux premières émanations du futur.
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Des filtres à plusieurs couches
Pour composer une sélection cohérente, avec une curation, le salon explore les potentialités des marques en fonction de leur identité créative, du produit lui-même, et de la situation du marché. « D’une certaine façon, nous sommes un entremetteur entre les nouveaux acheteurs de la scène créative internationale et les distributeurs qui pourront les faire connaître au grand public. Récemment, nous avons collaboré avec la Corée du Sud, bientôt ce sera la Chine, pour des marques au savoir-faire exceptionnel. Nous travaillons aussi avec la scène émergente subversive berlinoise, chilienne, brésilienne et portugaise », souligne Boris Provost. « On voyage, on cherche, on identifie, on analyse, puis nous mettons ces collections innovantes en scène, de manière à ce qu’elles soient appréhendées par un public de professionnel·le·s qui misera dessus. » Pour qu’un découvreur de talents soit suivi, il faut d’abord qu’il installe des partis pris. « Lors du dernier salon Tranoï Hommes en juin dernier, nous avons présenté des collections qui témoignaient de l’intérêt de l’époque pour le genderless, le genderfluid, l’hybridation des styles, les matières douces, les bijoux pour hommes, les silhouettes souples, sensuelles, qui répondent aux codes du féminin. Nous suivons et nous accompagnons l’hybridation contemporaine des codes. Parallèlement, nous valorisons l’artisanat. Enfin, nous mettons l’accent sur une durabilité authentique, engagée,
« CETTE JEUNE GÉNÉRATION DE CRÉATEURS EST IMPLIQUÉE DANS DES RÉFLEXIONS D’ÉCORESPONSABILITÉ, TRÈS CONSCIENTE DES DÉFIS DE LA MODE » NATHALIE DUFOUR
En haut : Nathalie Dufour, fondatrice et directrice de l'ANDAM. En bas : silhouette de Petra Fagerstrom, Suède, finaliste du concours Mode du Festival d'Hyères, édition 2023.
qui évolue avec les saisons en fonction du sourcing. » Cela en vérifiant la solidité financière et la qualité de fabrication de chaque proposition.
Pour un envol réussi
En octobre 2023, le Festival d’Hyères signera sa 38e édition, avec Charles de Vilmorin comme président du jury Mode. Pour JeanPierre Blanc, « grâce aux nouveaux canaux de diffusion, le métier a vraiment changé, avec la possibilité de lancer des petites structures et de développer d’autres façons de vendre. Il y a plus d’opportunités pour les marques émergentes, mais aussi plus de concurrence entre les groupes qui rendent les choses plus compliquées ». Alors, face à l’offre exponentielle – la mode n’a jamais vraiment eu l’intention de ralentir –, susciter l’attention de plusieurs acteurs et actrices du métier est un préalable pour jeter les bases d’une nouvelle entreprise. Serge Carreira rappelle qu’il est important d’inciter les jeunes créateurs et créatrices à candidater à des concours, à se façonner une visibilité. « Ils doivent se construire en fonction de qui ils sont, et nourrir une communauté autour d’elles et eux pour les accompagner et les faire éclore. » La durabilité dans toutes ses dimensions est d’ailleurs au cœur des préoccupations de toutes les structures émergentes : Nathalie Dufour constate que « cette jeune génération de créateurs et créatrices est impliquée dans des réflexions d’écoresponsabilité, très consciente des défis de la mode, comme Marine Serre qui a réussi à industrialiser l’upcycling. Avec notre prix de l’Innovation, nous offrons des outils pour répondre à la demande – et à la nécessité – de développer des initiatives de production durable, avec une réelle intention disruptive. Ces jeunes développent une dimension sociale et politique dans la mise en place de leur marque : ils s’engagent pour l’éthique, l’accessibilité, la réinsertion. Les projets soutenus sont toujours inscrits dans la responsabilité sociale. Il réside de nombreux défis pour toutes les égalités, et la tolérance ». Le monde s’exprime, les mécènes veillent, et la mode avance.
MARIANNE ROSENSTIEHL, PRESSE
de commerce en ligne, qui dispatchent eux-mêmes les collections entre les e-shops et les réseaux sociaux. En amont s’opère le B2B, entre professionnel·le·s. » En l’occurrence, les salons, showrooms et défilés.
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LE CACHEMIRE, ENTRE DOUCEUR ET COULEURS Les jours raccourcissent et le mercure entame sa descente. Le moment est venu de ranger les tenues estivales et de ressortir le vestiaire d’hiver. Pas besoin d’une foule de vêtements pour passer l’automne au chaud en toute élégance. On pioche quelques pièces dans la collection cachemire de C&A et le tour est joué ! Rien de tel que la collection cachemire de C&A pour s’armer de chaleur et de réconfort à l’approche de la saison hivernale. Cette matière, dont la douceur sublime le confort, n’hésite pas à se parer de couleurs vives comme l’orange, le bleu profond et le violet pour faire entrer le soleil dans la maison, même en hiver, sans toutefois délaisser les tons plus intemporels. Des tops aux pulls en passant par les bonnets et les écharpes, l’hiver sera doux et chaud.
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RAQUEL VAN OOST
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Diplômée en juin dernier, elle a fondé sa collection sur la mise en abyme de l'accumulation compulsive émotionnelle de vêtements. Raquel Van Oost, Bruxelloise de 24 ans issue d’une famille d’artistes, architectes et éditeurs, a enroulé les fils de sa pensée sur des bobines symboliques, s’appropriant la façon dont on archive et conserve les pièces de collection, comme dans un musée. Avec son interprétation d’un upcycling sublimé, le support est devenu le sujet.
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Texte Elisabeth Clauss
on point de départ : les piles de textiles enchevêtrés dans son appartement. Et la nécessité créative de trier à la fois ses habits, ses habitudes, et ses idées. Elle a donc travaillé le papier de soie qui sert à protéger, a extrapolé la notion des boîtes de conservation, en a extrait des vêtements sur mesure. Le système de rangement a muté en vêtement.
Une approche pluridisciplinaire
« Le rapport aux vêtements est proche de la sculpture avec un travail en 3D. Pour ce projet, je me suis renseignée sur les systèmes d’archivage développés par les musées. J’ai découvert l’hyperpréciosité des procédés de conservation, les tiroirs organisés, les cintres rembourrés pour ne pas abîmer les épaules, que j’ai mis en perspective avec la façon dont je traitais mes propres vêtements – c’est-à-dire entassés partout – et cela m’a inspiré une construction de collection selon ces procédés traditionnels et rigoureux. » æd’un cintre, d’un coussin ou d’un écrin à bijou sur lequel on dépose un vêtement et qui en épouse la forme. « J’ai utilisé la dualité des matières, développé des pièces en velours sur néoprène. J’ai toujours aimé les doubles niveaux de lecture. » Pour flouter les effets de perception, elle a créé des accessoires en trompe-l’œil, à l’instar de perles d’huîtres en bois, peintes à la main.
Son propos engagé
« LA MODE EST AUSSI UN MOYEN D'ÉMANCIPATION »
Le travail de Raquel exprime une évidente sensibilité pour l’écoresponsabilité, « indissociable des questions de l’accès à la consommation », mais, prête à se lancer sur le marché, elle porte un raisonnement nuancé, même si déterminé : « Il est délicat de critiquer la fast fashion, dans le sens où ce système ouvre à beaucoup de gens l’expression par le vêtement. Mais clairement, il faut trouver une alternative à cette surproduction délétère. » Elle n’achète que des pièces de seconde main, consciente aussi que tout le monde n’y trouve pas forcément son compte. Impliquée et désireuse de contribuer à la recherche de nouvelles solumagazine ELLE 73
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e ll e reportage « ON N'EST PLUS À L'ÈRE DE FAIRE JUSTE DES JOLIES ROBES » tions, travailler dans le luxe l’intéresse dans la perspective de proposer des innovations à des marques qui valorisent la créativité. « Il ne faut pas oublier que la mode est aussi un moyen d’émancipation, un lieu d’expression actif et actuel. » Elle se destine à une carrière orientée vers la recherche et le développement, et commencera par un stage chez Loewe, à la rentrée.
Des solutions d’écodurabilité
En juin dernier, l’étudiante a notamment présenté au très attendu défilé de La Cambre une sélection de pièces en fourrures récupérées : « On m’a fait don d’anciens manteaux, et j’en ai aussi achetés en seconde main. Chez Kiloshop, on en trouve à 10 euros le kilo, parce que ça perd sa valeur marchande. Puis je les ai désassemblés, pour créer de nouvelles formes. Cette matière ouvre évidemment un dialogue à propos de l’écologie de la durabilité, et on peut discuter notamment de la fausse fourrure qui est extrêmement polluante, ou du paradoxe de condamner la fourrure tout en continuant à porter du cuir. La discussion est toujours intéressante, et mène à ce qui touche finalement plus à des questions de société et de valeurs, de pression sociale, qu’à un réel discours cohérent sur l’écologie. Mais je comprends aussi le rejet de la fourrure. Le tout, en conscience et en étant parfaitement informé, est de poser et d’assumer ses choix. » Raquel a teint la matière avec des colorants pour cheveux dans une démarche de revalorisation de la matière, de manière que, paradoxalement, et un peu ironiquement, elle ressemble à de la fausse fourrure. Elle a ajouté dans sa collection des manteaux en papier de soie imprimés de fleurs façon tapisserie, et pour toute sa collection, n’a utilisé que des « deadstocks », matériaux issus de surplus.
Comment équilibrer des revendications anti-gaspi tout en se lançant dans un secteur qui produit ? « J’ai accepté mes contradictions, et je pense de toute façon que la meilleure solution doit venir de l’intérieur. En outre, toutes les entreprises ne m’intéressent pas indifféremment, je vise celle dont la part de créativité supplante les choix d’images. Si je veux être juste avec moi-même, je dois travailler à être encore plus structurée en ce qui concerne mes objectifs de conscience écologique. Il faut avoir un sujet solide, de bonnes bases et un projet personnel pour se distinguer dans l’offre émergente des maisons écoresponsables. On n’est plus à l’ère de faire juste de jolies robes. » Mais à celle d’une belle responsabilité ancrée.
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Les incontournables paradoxes
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e ll e reportage Texte Maya Toebat Photos Justin Paquay
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Avant de devenir directrice du MAD, Anaïs Sandra Carion (32 ans) s’aventurait rarement au cœur de la capitale. Depuis janvier, elle fait la navette vers le centre bruxellois de la mode et du design et un monde inconnu s'est ouvert à elle. Boutiques, magasins de déco, bars... Chaque semaine, elle découvre un spot tendance. Immersion dans son Dansaert.
Dès le début, la vie d’Anaïs Sandra Carion s’annonçait créative. Fille de deux architectes d’intérieur, elle préférait déjà à 2 ans une chaise Rietveld plutôt qu’un modèle ordinaire. Lorsqu’adolescente, elle a déménagé en Italie, le sésame de la mode s’est ouvert sous ses yeux ébahis. « En Belgique, on s’habille comme on veut, mais en Italie, j’ai appris à soigner ma tenue. Là-bas, la mode sert à exprimer un ensemble de situations géopolitiques et culturelles. » Grandir dans un milieu artistique, c’est une chose, mais y travailler soi-même en est une autre. À ses yeux, ça relevait pourtant de l’évidence. « Je ne suis pas une artiste, mais je ne peux pas imaginer ma vie sans mes passions créatives. C’est une chance inouïe de pouvoir rencontrer de nouveaux designers chaque semaine. Plus qu’un travail, c’est une source d’énergie. » Animée par son sens esthétique, elle a donc commencé à bâtir dès son plus jeune âge une carrière dans le monde du design et de la mode. Avant d’arriver au MAD Brussels, le centre de la mode et du design, elle a travaillé comme journaliste design pour le magazine italien « Designspeaking » avant de devenir Area Communication Manager chez Hermès. Au MAD, ses deux expériences se conjuguent parfaitement. Selon elle, c’est logique, ••• magazine ELLE 77
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LES ADRESSES D’ANAÏS SANDRA CARION car mode et design vont de pair. « Les tendances suivent des voies parallèles. Il fut un temps où c’était in de s’habiller de manière classique et basique, en synergie avec des intérieurs revêtus de beige et de blanc. Aujourd’hui, de nombreux designers d’intérieur optent pour des motifs et des couleurs vives, et le monde de la mode redevient plus extravagant. » C’est justement parce qu’il y a tant de points de rencontre entre la mode et le design qu’elle estime plus fécond de les réunir. Ainsi, elle rechigne à enfermer les dix designers en résidence au MAD dans des cases. « L’un se concentre sur l’intelligence artificielle, un autre explore l’upcycling dans la mode, et une troisième travaille des techniques de pliage. Au début, je pensais qu’ils venaient de disciplines trop différentes pour apprendre les uns des autres, mais c’est justement ce qui fait la richesse de leurs échanges. Ainsi, l’un des créateurs, invité à la foire du design à Milan, a demandé à un autre résident d’imprimer une de ses pièces en 3D. » C’est aussi une façon pour les designers de se construire un réseau, et c’est un aspect sur lequel Anaïs Sandra Carion mise fortement en tant que nouvelle directrice du MAD. « Peu importe la qualité d’un produit, sans réseau, il ne se vendra pas. C’est pourquoi un collaborateur a pour tâche exclusive de nouer et de travailler son réseau. Les jeunes designers en ont énormément besoin. Nous avons de fantastiques écoles d’art et de mode en Belgique, mais elles ne préparent pas forcément au monde professionnel. Beaucoup de designers ne savent pas comment présenter leur travail. Parfois, ils veulent créer leur propre marque, mais la vision commerciale leur fait défaut. Chacun·e son métier, et les talents se complètent. C’est pourquoi nous souhaitons associer des étudiant·e·s en commerce bruxellois à nos résident·e·s, afin qu’ils puissent s’épauler mutuellement. » Un solide réseau, ça commence par Bruxelles. La ville regorge de designers et pourtant, on ne les connaît pas assez. « Contrairement aux designers italiens, qui savent vanter leur travail, les Belges restent modestes », explique Anaïs Sandra Carion. « Pourtant, j’ai croisé tellement de talents au cours des six mois que j’ai passés au MAD. » Elle estime que Bruxelles est « la plaque tournante de l’art en Europe ». Pourtant, elle a eu du mal à s’adapter à son retour d’Italie. « Au début, j’avais du mal à vivre à Bruxelles. La chaleur des Italien·ne·s, la possibilité de prendre le petit déjeuner en terrasse me manquaient... » Jusqu’à ce qu’un jeudi soir, après trois ans, elle passe par la place du Luxembourg, dans le quartier européen. « J’ai enfin trouvé un lieu où mes racines belges et la communauté expatriée se rencontraient. C’est comme si mes yeux venaient de s’ouvrir : on trouve ici tant de cultures, chacune avec ses plats typiques, son art, sa musique. Pour moi, aucune ville européenne n’offre un mélange aussi riche que Bruxelles. »
Anaïs habite dans le sud de Bruxelles et ne se rendait guère au centre-ville avant de travailler au MAD. Son travail l’a conduite à redécouvrir sa ville, et surtout le quartier Dansaert, épicentre de la mode et du design. « Il y a une boutique ou un bar branché à chaque coin de rue. Je continue de découvrir des endroits chaque semaine. » Voici ses favoris. MAD INCUBATOR
LES TALENTS DE DEMAIN « L’Incubateur où résident pendant deux ans dix créateurs et créatrices de mode et designers est une partie fondamentale du MAD. Tou·te·s cherchent à répondre aux défis actuels : innovation, durabilité et inclusivité. La résidence se trouve à dix minutes à pied du MAD et chaque fois que je m’y rends, je suis étonnée de voir la différence entre le quartier branché de Dansaert et le quartier vivant d’Anneessens. Suivre de près les jeunes designers, c’est fondamental pour moi, ça me permet de me tenir au courant des défis que le MAD peut les aider à relever. » Rue du Vautour 4 - Deux fois par an, les ateliers organisent des journées portes ouvertes. Envoyez un e-mail à contact@mad.brussels •••
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« C’EST UNE CHANCE INOUÏE DE POUVOIR RENCONTRER DE NOUVEAUX DESIGNERS CHAQUE SEMAINE »
Le créateur Fernando Mirò et un blazer de sa marque, Mipinta.
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MAD BRUSSELS
DES EXPOSITIONS QUI INSPIRENT « Notre centre bruxellois de la mode et du design veut soutenir et connecter les designers entre eux, mais aussi inspirer les gens. Nous poursuivons ce double objectif à travers des expositions gratuites, comme la très belle expo du photographe Mous Lamrabat l’été dernier. À partir du 22 septembre, une nouvelle exposition de Jaime Hayon sera présentée. En 2023, l’Espagne prendra la présidence de l’Union européenne. C’est pourquoi nous avons choisi cet artiste espagnol, connu pour ses créatures en céramique, ses intérieurs colorés et ses peintures intrigantes. Du 15 au 23 septembre, il sera également possible d’admirer les créations des lauréats du MAD Graduation Prize. » Place du Nouveau Marché aux Grains 10
« PEU IMPORTE LA QUALITÉ D’UN PRODUIT, SANS RÉSEAU, IL NE SE VENDRA PAS »
BRASSERIE SURRÉALISTE
BIÈRE ART DÉCO « Quand les frères Edouard et Charles m’ont pitché le concept de leur brewpub, j’avais des doutes. J’avais tort. C’est ainsi que la Brasserie Surréaliste a ouvert l’année dernière dans un bâtiment Art déco de 1932, une ancienne fabrique de bananes. Ils ont transformé le sous-sol en brasserie et la production de leurs bières IPA a financé le bar. Le lieu se compose d’un jardin d’hiver, où il fait bon se détendre près de la fontaine, et d’un imposant bar où siroter une bière brassée sur place, des tapas et de la haute cuisine. Chaque jeudi, il y a de la musique live ; les vendredis et samedis, il est possible de réserver une visite de la brasserie. » Place du Nouveau Marché aux Grains 23
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ARTHUR ORLANS
DES COCKTAILS SUR MESURE « Mes amis vivent comme moi dans le sud de Bruxelles, mais depuis quelques années, certains lieux les attirent dans le centre. En 2018, Arthur Orlans a ouvert un bar à cocktails qui mérite qu’on se donne la peine de prendre le tram. On sonne, puis on est conduit à l’intérieur. Le service est formidable, et le lieu magnifique. Le bar est situé dans l’ancienne boutique d’un tailleur. On se croirait dans l’Angleterre des années 1920. J’aime m’y poser pour discuter tranquillement avec des amis, avant d’aller faire la fête à L’Archiduc. » Rue Antoine Dansaert 67
KAT EN MUIS
VÊTEMENTS LUDIQUES POUR PETITS ET GRANDS « Depuis plus de 31 ans, Kat en Muis est un incontournable en matière de vêtements incroyables pour enfants. Lorsque le magasin multimarques a déménagé dans un nouvel emplacement il y a quelques années, il a également commencé à proposer des pièces pour femme ainsi que des accessoires. C’est l’endroit idéal pour découvrir des talents locaux, comme Les Vraies Filles, la marque de la propriétaire, Kaat. Le lancement de cette dernière a d’ailleurs été supervisé par le MAD. » C’est ainsi qu’Anaïs Sandra Carion a découvert la boutique. « Je cherchais un cadeau pour une amie et on m’a conseillé d’aller chez Kat en Muis. Depuis, c’est l’une de mes boutiques préférées. Les vêtements ludiques correspondent tout à fait à mon style et je viens régulièrement ici chercher mes cadeaux, car tous mes amis ont maintenant des bébés. Des boutiques créatives comme celle-ci rendent le quartier Dansaert unique. »
Kelly était déjà une grande passionnée de design, mais l’idée d’ouvrir une boutique de déco lui est venue lorsqu’elle a traversé la Suisse en train. C’est alors, en 2010, qu’est née La Fabrika. « La sélection a demandé du temps et du travail », souligne Anaïs Sandra Carion. « Dans les magasins de design, on retrouve souvent les mêmes marques, mais j’ai tout de suite vu que La Fabrika opérait des choix plus originaux. Observer les créations de jeunes designers, souvent belges, est déjà une source d’inspiration en soi. »
Rue du Vieux Marché aux Grains 35-37
Rue Antoine Dansaert 97
LA FABRIKA
UN INTÉRIEUR INNOVANT
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RUN BABY RUN
PERSDOC.
Participez à la ELLE RUN MAASMECHELEN VILLAGE le 16 septembre 2023.
Bien que Maasmechelen Village soit principalement connu pour être la destination belge pour le shopping de luxe, le paradis de la mode se transforme, le temps d’une journée, en une piste de course. Le 16 septembre, la ELLE Run se déroulera dans le village pour sa cinquième édition, animée par la coach sportive Marie de Burbure et l’ex-Miss Belgique Joke van de Velde.
LE PROGRAMME La participation à la course coûte 10 €, que vous récupérez sous forme de crédit shopping pour la journée. De plus, les boutiques offrent des promotions intéressantes aux participants. Découvrez-les toutes sur ELLE.be !
10h00 : Ouverture du Village ELLE Run 10h00-12h00 : Shop ‘till you drop 12h00-13h00 : Lunch offert par Le Pain Quotidien 13h00-13h45 : Échauffement avec Joke van de Velde et Marie de Burbure 14h00 : Départ de la course 15h30 : Etirements et activations post-course 16h30 : Remise des prix 17h30 : Fin de l’événement avec distribution des goodiebags
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC MAASMECHELEN VILLAGE. WWW.THEBICESTERCOLLECTION.COM
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e ll e reportage Texte Céline Pécheux
Quand les créatures fantastiques de l’artiste Joana Vasconcelos s’invitent au défilé Dior de Maria Grazia Chiuri, on découvre un univers poétique où féminité et féminisme vont de pair.
LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT, SAVOIR-FAIRE SCENOGRAPHY © PEDRO MOURA SIMAO © JOANA VASCONCELOS
STRANGER THINGS
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C’ est presque devenu une tradition. Chaque saison, Maria Grazia Chiuri collabore avec des artistes femmes pour la création des décors de ses défilés. Une façon, selon la directrice artistique de la maison Dior, « de créer des ponts entre l’art et la mode, mais aussi d’être en prise directe avec son temps et ses valeurs ». Par conséquent, après Eva Jospin, qui avait transformé le catwalk en forêt enchantée, place, pour le show prêt-à-porter automne-hiver 2023, à Joana Vasconcelos, connue pour ses Valkyries monumentales, inspirées des divinités de la mythologie nordique.
Femmes puissantes
Le 28 février 2023 à Paris, ce ne sont pas moins de 96 looks qui sont présentés à 1.500 invités triés sur le volet dans une immense tente dressée dans le jardin des Tuileries… Alors qu’une émeute se forme déjà devant l’entrée du défilé, à l’intérieur, la créature textile monumentale et tentaculaire signée Joana Vasconcelos attend patiemment que les convives prennent place à ses pieds... Spécialement créée pour l’occasion, elle rend hommage à Catherine Dior, la
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sœur de Christian, une femme forte, célibataire, véritable modèle d’émancipation féminine qui fut membre de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale et qui épaulera son frère au début de sa carrière. Sur le catwalk, la collection de prêt-à-porter automne-hiver 2023-2024 imaginée par Maria Grazia Chiuri est au diapason et met à l’honneur les Françaises des années 1950, d’Édith Piaf à Juliette Gréco : « Je voulais mettre à l’honneur les muses des années 50, mais pas de manière glamour et fantasmée, plutôt des femmes ancrées dans la vraie vie, indépendantes, portées par le droit de vote et la lecture du “Deuxième Sexe” de Simone de Beauvoir », explique Maria Grazia Chiuri. Imaginé par deux personnalités féminines sous le feu des projecteurs, ce défilé-hommage aux combattantes « quelque peu » oubliées par l’histoire est d’autant plus fort qu’il est le résultat d’une jolie rencontre… « Maria Grazia Chiuri est une grande professionnelle. Une femme qui travaille beaucoup et qui s’est battue pour faire sa place. J’ai été très impressionnée par son professionnalisme et sa créativité. On s’est tout de suite comprises. Nous n’avions pas besoin d’expliquer dans les détails ce que nous allions faire chacune de notre côté, elle pour les silhouettes, moi pour la scénographie. Nous savions que nos deux univers allaient parfaitement fonctionner ensemble », nous confie Joana Vasconcelos pour qui travailler avec une autre femme est toujours une grande chance. « Car dans le milieu de l’art comme celui de la mode, ça n’arrive pas si souvent que deux personnalités féminines soient aux commandes. » ••• magazine ELLE 85
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Scénographie immersive
Quelques minutes avant le début du défilé, Joana Vasconcelos vérifie donc une dernière fois la parfaite articulation de sa fameuse « Valkyrie Miss Dior »… Dans la mythologie nordique, les Valkyries sont des divinités combattantes qui servent le dieu Odin. Pour Dior, elles prennent la forme d’une créature marine fabuleuse, tentaculaire, nouant et dénouant ses courbes dans une atmosphère bleutée. Composée d’un patchwork de chinés floraux (inspirés des archives de la maison de couture), mais aussi de broderies de perles, de dentelles et, pour finir, d’éléments en crochet d’une extravagante complication, l’oeuvre est en totale symbiose avec les looks qui défilent entre ses appendices… Devant les yeux d’un public médusé, les étoffes écossaises et les motifs floraux des robes et des manteaux de la griffe semblent faire corps avec la
« JE VEUX CRÉER DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE » MARIA GRAZIA CHIURI scénographie qui célèbre, elle aussi, l’image kaléidoscopique d’une féminité libérée et puissante. Sensible au rôle des femmes valeureuses et combatives, l’artiste portugaise – dont on aurait tort de croire que l’art serait juste décoratif – célèbre ainsi la liberté créative des femmes, mais aussi leurs savoir-faire artisanaux. Mais ne vous fiez pas aux apparences… Si l’artiste connue pour ses prises de position engagée surjoue la féminité, c’est pour mieux en dénoncer les lieux communs ! On n’a d’ailleurs pas besoin de la questionner longtemps pour qu’elle reconnaisse la part de critique féministe qui sous-tend son oeuvre. Elle la revendique d’autant plus volontiers que celle-ci est à l’origine de nombreuses difficultés rencontrées tout au long de sa carrière. « Mon engagement féministe est né de mon vécu en tant que femme artiste. J’ai été très souvent la première femme à avoir brisé certains plafonds de verre… J’ai été, par exemple, la première femme commissaire d’une exposition internationale ou encore la première femme qui a eu une rétrospective au Guggenheim… » (Joana Vasconcelos a en effet participé à de grandes expositions internationales – dont la Biennale de Venise en 2005, où a été présentée son installation engagée “The Bride”. Une rétrospective au musée Guggenheim de Bilbao lui a également été dédiée en 2018. Elle a été aussi la première femme artiste à exposer au château de Versailles, dès 2012, NDLR.) « Je me suis du coup demandé ce qui c’était passé avec toutes les autres femmes avant moi ! Force est de constater que l’égalité hommes-femmes n’était et n’est toujours pas de mise dans le monde de l’art •••
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« MARIA GRAZIA CHIURI ET MOI NOUS SOMMES TOUT DE SUITE COMPRISES » JOANA VASCONCELOS
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« LES COLLABORATIONS AVEC DES MARQUES SONT TRÈS ENRICHISSANTES CAR ELLES NOUS SORTENT DE NOTRE ZONE DE CONFORT » JOANA VASCONCELOS Les noces de l’art et de la mode
« On me demande souvent pourquoi j’accepte de travailler pour des marques de mode… La raison est simple : n’étant pas moi-même d’origine fortunée, je n’aurais jamais pu concevoir ni fabriquer la plupart de mes pièces sans être soutenue par des mécènes. Le mécénat est essentiel pour les artistes, déjà à l’époque de la Renaissance comme aujourd’hui. Il permet à l’art d’évoluer et de s’exprimer. En tant qu’artiste, les collaborations avec des marques sont très enrichissantes, car elles exigent de nous adapter, de sortir de notre zone de confort, de repousser nos limites. De plus, le luxe est un pourvoyeur essentiel d’emplois. Ce secteur permet de faire vivre des réseaux d’artisans et de faire perdurer des savoir-faire traditionnels. Et puis, personnellement, le luxe m’inspire beaucoup. Dans mon travail, j’aime détourner l’artisanat portugais : j’utilise la dentelle, la broderie, la soierie, la passementerie. J’aime faire vivre ces techniques. » Les Fashion Weeks terminées, la Valkyrie Miss Dior de Joana Vasconcelos ne terminera pas aux oubliettes, mais continuera à voyager partout dans le monde pour être exposée dans des musées et autres expositions. Une visibilité entièrement financée par LVMH à qui appartient l’œuvre. « L’art contemporain porte encore trop souvent cette étiquette de monde fermé, intellectuel, élitiste qui ne s’adresse qu’à une certaine partie de la population. Les marques comme Dior donnent un coup de projecteur extraordinaire sur les artistes et leurs œuvres. Et puis, si ce genre de collaboration peut sensibiliser les gens à la beauté et à l’art et leur donner envie d’entrer dans un musée, je trouve que ça vaut le coup ! »
SAVOIR-FAIRE SCENOGRAPHY © PEDRO MOURA SIMAO © JOANA VASCONCELOS
contemporain. Je remarque que souvent, les femmes doivent en faire trois fois plus pour être considérées comme des artistes reconnues. Du coup, elles ont bien souvent le réflexe de mettre de côté leur féminité pour gagner en légitimité. Or je pense que la féminité est justement notre plus grande force et qu’il faut la revendiquer ! Je me sens très responsable de ces femmes qui, avant moi, n’ont pas eu la chance d’être reconnues à leur juste valeur. Du coup, dès que j’en ai l’occasion, je leur rends hommage grâce à mes installations. »
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e ll e art column "I've never even been to Paris", Leonardo Guglielmi.
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THE NEW ART KID ON THE BLOCK La Belgique est le pays des collectionneurs et collectionneuses. Malgré plus de 450 galeries d’art installées, de nouvelles venues gonflent les rangs chaque saison. Cette année, la Edji Gallery ouvrait ses portes en plein coeur du Châtelain. À la tête de ce nouvel espace bruxellois : Edward Van Houtte et Ranji Safarian.
Pour la rentrée, dès le 7 septembre, la Edji Gallery présente le Solo Show « Canvas Chronicles » de l’artiste Leonardo Gugielmi. La première exposition personnelle de l’artiste italien à Bruxelles ouvrira durant les Brussels Gallery Weekend. C’est en Italie, contrée de son homonyme Leonardo Da Vinci, que Guglielmi étudie les techniques classiques de la peinture. Mais c’est en Chine, son pays d’adoption depuis cinq ans, que l’artiste défie les règles de l’art traditionnel en intégrant des éléments modernes dans ses oeuvres. Il crée ainsi un dialogue entre tradition et réalité contemporaine. L’exposition présente des œuvres sur toile où des figures masculines sont ornées de tatouages, mélangeant habilement références classiques et actuelles. Son travail est une célébration de son l’évolution artistique et de l’impact profond de l’histoire de l’art sur la vie de l’artiste. Une belle aventure à suivre. Leonardo Guglielmi - “Canvas Chronicles”, du 7 septembre au 19 octobre à la Edji Gallery.
PRESSE
Ensemble au travail comme à la ville, ces collectionneurs d’art contemporain chevronnés et consciencieux sont à la tête de plus d’une cinquantaine de pièces acquises en seulement quelques années. Piqués par le virus de l’art, ils décident, après un passage par la prestigieuse Sotheby’s Institute, de réaliser leur rêve : ouvrir leur propre lieu, la Edji Gallery. Les deux galeristes se concentrent sur la présentation de jeunes artistes contemporains en début de carrière et surtout sans représentation par une autre galerie d’art. La Edji Gallery prend le parti de montrer, à une clientèle belge et internationale, le travail d’artistes issu·e·s de communautés qui n’ont pas l’habitude d’être présenté·e·s sur le devant de la scène : femmes, personnes LGBTQ+ ou personnes dites « racisées ».
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FLÂNER AU GRÉ DE SES ENVIES DE VIN MYKNOKKE-HEIST.BE
interview
GLENN MARTENS
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Texte Elisabeth Clauss
LA MODE BELGE TOUJOURS SUR ORBITE
PRESSE
Directeur artistique de deux marques emblématiques d’une époque qui plébiscite la personnalité et revendique la singularité, le créateur brugeois superstar renverse le marché de la mode indépendante avec Y/Project, et vrombit en Italie avec Diesel. S’il vit entre Milan et Paris, son cœur bat en Belgique. On l’adore en Asie, on se l’arrache aux États-Unis. Accessible même sous pression, lucide, forcément distancié comme celles et ceux qui voient loin, Glenn Martens évoque pour nous le futur de la mode belge. •••
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« LA MODE BELGE N'A PLUS BESOIN D'ÊTRE NICHE POUR ÊTRE AIMÉE »
nommée, son talent s’exerce entre deux studios de créations, dans lesquels il dirige en tout une soixantaine de personnes réparties entre ses univers distincts, mais complémentaires. Nous l’avons attrapé entre deux avions et trois réunions, à la faveur d’une pause, qui n’en était pas une puisque nous l’avons fait parler du futur. Comme tout, il l’a pris avec philosophie : c’est à ça qu’il carbure.
Comment la mode belge est-elle en train d’évoluer ? Elle devient plus globale, même si sa signature reste conceptuelle avant tout. Les médias sociaux accentuent son retentissement international, et elle n’a plus besoin d’être niche pour être aimée, même par les Belges. Pendant longtemps, c’était un créneau un peu intello, maintenant, elle s’ouvre à d’autres types d’expériences. Je suppose qu’il y aura toujours une dimension « bien pensée » et « très pensée » dans la mode belge, mais que son identité devient peut-être un peu moins « snobe » (rires). Quand je pense à mes collègues créateurs et créatrices belges, je ne perçois pas d’élitisme, mais plutôt de l’ouverture. Cette mode a un côté très réfléchi, une attention à chaque détail qu’on pourrait prendre à tort pour une posture intello, mais en réalité, les Belges sont surtout très rationnel·le·s, avec les pieds sur terre. J’ai moi aussi cette envie d’explorer et de créer strictement ce qui me plaît, sans regarder ce que font les autres. De cultiver une identité propre, et c’est généralement ce qui nous différencie.
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Est-ce que des maisons belges indépendantes, pérennes et avec un succès international comme celle de Dries Van Noten, pourraient encore voir le jour dans ce nouveau contexte de marché ? Oui, c’est tout à fait possible. J’ai l’impression que le côté conceptuel de la mode, très présent chez les Belges, attire à nouveau de plus en plus de gens, en raison d’une certaine •••
DANIELE MANGO, FILIPPO FIOR
i on la met en perspective de la tradition de la couture française, des grandes maisons italiennes ou des tailleurs anglais, la mode belge, intarissable distributeur d’avant-garde, est relativement jeune. Une quarantaine d’années d’évolution permanente, et une identité intrinsèquement en question. Objet de fascination à la fois populaire et élitiste, narrative et radicale, habitée, obsessionnellement construite, second degré parfois, elle s’est internationalisée, mais s’est enrichie sans se diluer. Les créateurs et créatrices belges président au succès de maisons iconiques : Anthony Vaccarello chez Saint Laurent, Pieter Mulier chez Alaïa, Nicolas Di Felice chez Courrège, Mathieu Blazy chez Bottega Veneta, Raf Simons chez Prada, sans oublier Demna Gvasalia, directeur artistique de Balenciaga formé à l’Académie d’Anvers, ou Julien Dossena, diplômé de La Cambre, chez Paco Rabanne. Quant à Glenn Martens, qui a failli devenir égyptologue, mais a choisi d’explorer l’Histoire sous un autre angle, celui d’une Renaissance réinterprétée et bien
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Comment faites-vous pour établir une identité à la fois radicale et distincte pour deux maisons qui sont au centre de l’attention, l’une estampillée « créateur belge » et l’autre « active wear made in Italy » ?
« Y/ PROJECT ET DIESEL PARTAGENT UNE IDÉE DU FUN, DE L'HARMONIE, UNE ENVIE DE PROFITER DE LA VIE » pertinence, et de la recherche d’une essence. Après trop de logos et de marketing sur les réseaux sociaux, on revient à un message plus investi. En ce sens, Y/ Project est disruptif, et cette identité affirmée plaît : la marque est en constante évolution. Les collections se vendent bien, alors que les vêtements ne sont pas forcément compréhensibles au premier regard, et qu’il faut se les approprier. C’est sans doute ce qui crée un lien personnel et émotionnel avec la marque.
Qui sont les client·e·s Y/ Project ? Comme nous créons une mode éclectique, nous touchons un éventail de personnalités très variées. Il n’existe pas de phénomène « d’armée Y/ Project », nous nous adressons à plusieurs marchés très différents, au grand dam de nos commerciaux (rires). La croissance de la marque est constante et organique, on ne force rien, le développement se produit naturellement. Ça fonctionne très bien en Asie, et pour toutes les lignes, ce qui est plutôt atypique : le flou, le tayloring, le jersey, l’ensemble de la collection parle aux acheteurs et acheteuses. Je suis allé à Séoul récemment, et j’ai été très surpris d’être reconnu et interpellé dans la rue ! Aux USA par exemple, on vend surtout des pièces en denim. Je suis un peu devenu « Monsieur Jeans ». Mais tout le plaisir en réalité, c’est de développer des collections complètes.
Qu’en est-il du ralentissement de production qui avait été évoqué pour la mode il y a quelques saisons ? Je ne regarde pas ce que font les autres autour de moi, mais pour parler de Y/ Project, le plan de collection n’a pas changé malgré le fort développement de la marque. Nous n’avons pas ajouté de précollection, nous présentons toujours deux fois par an, l’homme et la femme ensemble. Je préfère prendre mon temps pour réfléchir, pour pousser les produits avec un respect pour leur identité. Même chez Diesel, j’ai fait du tri en arrivant. J’ai supprimé des capsules, élagué des collections, j’ai parfois dû insister, et j’ai fini par rassembler, par concentrer les pièces. Et ça marche très bien. Quand on apporte une réponse directe à une question essentielle, on travaille avec intégrité.
Comment est-ce que la nouvelle génération de créateurs et créatrices fait évoluer la mode belge ? Quand je participe à des jurys d’écoles, je vois que les jeunes continuent d’explorer les mêmes thèmes que nous lorsque nous étions étudiant·e·s*, et sans doute Martin Margiela avant nous, chacun·e y appliquant son identité. Les futurs créateurs et créatrices mélangent leur héritage de culture mode avec des préoccupations et des inspirations très 2023, les genres, la durabilité… mais le fil reste le même. C’est une réflexion qui étudie le sens et l’usage du vêtement, sa construction, ses interprétations, créatives, mais finalement rationnelles. On ne fait pas des vêtements pour faire des vêtements, on les étudie pour que chacun ait un sens et chaque collection, une cohérence. Avec une exigence constitutive et un regard intègre, décalé, je pense que ça contribue à notre différence. *Il a étudié en même temps que Stéphanie D’Heygere et Meryll Rogge, notamment.
LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT
DIESEL
Ces deux maisons, Y/ Project et Diesel, ça reste moi, avec une direction artistique différente, et deux équipes bien séparées. Je partage ma concentration de manière claire, j’évite la « contamination d’idées », mais ces marques partagent une idée du fun, de l’harmonie, une envie de profiter de la vie. Y/ Project se positionne plutôt sur la construction, sur le tayloring et sur la recherche conceptuelle. Les pièces sont entièrement conçues selon des processus de fitting, toute la journée on coupe, on épingle, on travaille un concept de construction. Chez Diesel, on travaille par expérimentation en 2D, sur traitement de matériaux.
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THE WILTCHER’S L’hôtel de légende à Bruxelles depuis 1913 Steigenberger Icon Wiltcher’s Avenue Louise, 71 1050 Bruxelles www.wiltchers.com
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LA PRINCESSE DELPHINE FAIT DE LA MODE UN ART Delphine de Saxe-Cobourg aborde la vie de manière décalée. L'apparente légèreté qui émane de ses œuvres d'art imprègne aussi son « art portable ». Le slogan de sa collaboration avec Maasmechelen Village cet été, « love imperfection », était un plaidoyer en faveur de la bienveillance. « Quand on ne s‘aime pas, la vie devient difficile. »
LOVE IMPERFECTION PAR MAASMECHELEN VILLAGE, WIM VANDEGENACHTE
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Texte Maya Toebat
Cet été, celles et ceux qui ont visité Maasmechelen Village ont pu voir une statue étonnante donnant corps à une femme audacieuse, un miroir à la main. Il s’agissait de « Delphineken Pis », son interprétation humoristique de Manneken Pis. En juillet et août, la princesse a en effet investi le temple du shopping en extérieur, y créant trois installations. Et ce n’est pas tout, puisqu’elle a également conçu une série d’imprimés et lancé un pop-up store baptisé « The Creative Spot ». Bien que la mode joue un rôle important dans la vie de Delphine de Saxe-Cobourg – elle crée de l’« art portable » et soutient volontiers les créateurs belges –, cette demande de collaboration l’a surprise. « Je n’étais jamais allée à Maasmechelen Village, mais je suis toujours ouverte aux nouveaux défis. Lorsque j’ai visité l’endroit, j’ai tout de suite trouvé l’inspiration. Comme c’est piétonnier, il est possible d’y toucher un public large, et jeune. Le lieu constituait le décor idéal pour développer un thème qui me tient à cœur depuis un moment : l’amour de l’imperfection. »
par eux. « Le bonheur ne vient pas simplement à nous. C’est une attitude sur laquelle il faut travailler. Créer de l’art avec des mots, c’est ma façon de mener ce travail. J’espère que mes textes rappelleront également à d’autres les valeurs qui leur sont chères. »
Fière du talent belge
Lorsque Delphine ne porte pas ses propres vêtements, il n’est pas rare qu’on la croise dans des créations belges. Ainsi, pour le défilé royal du 21 juillet, elle a porté une robe signée Ebru Sari ainDelphine de Saxe-Cobourg sait très bien que s’aimer soi-même ne relève si qu’une paire de chaussures Morobé. pas toujours de l’évidence, surtout pour les adolescents. En tant qu’ambassa- En 2021, elle portait une robe Erratum, drice de Warme William, un organisme d’aide aux adolescents, elle souhaite conçue par Siré Kaba, et en 2022, elle a jeté son dévolu sur Pol Voœuvrer pour renforcer le bien-être mental des jeunes. « Depuis la Covid, ils passent encore plus gels. Ces deux créateurs de temps devant leurs écrans, ce qui les rend peu ont également été invités à sûrs d’eux. Sur les réseaux sociaux, tout le monde la boutique éphémère chasemble passer des vacances inoubliables, entouré peautée par la princesse d’amis formidables. Ces images sont fausses, et à Maasmechelen Village. les jeunes ont parfois du mal à le comprendre. » « Les dix artistes belges DELPHINE DE SAXE-COBOURG Pour entamer une conversation sur le perfecque j’ai sélectionnés, je les ai découverts par hasard. tionnisme, la princesse utilise son éternel allié : J’avais déjà collaboré avec eux, j’avais l’art. C’est aussi à travers lui qu’elle accepte ses imperfections, refusant de se eu vent de leur travail à la suite d’une prendre trop au sérieux. « Pour s’accepter soi-même, il faut sortir de sa zone de confort. J’aime relever ces défis en tant qu’artiste. En prenant des risques, recommandation de mon styliste Jody Van Geert, ou plus simplement par le on se sent plus sûr de soi. » bouche-à-oreille. Les deux artistes interArt portable nationaux figurent parmi les finalistes du Une campagne sur l’amour de soi dans un village de shopping : une initia- prix The Bicester Collection for Emertive audacieuse, donc indispensable. D’ordinaire, on associe plutôt la mode ging Designers et ont décroché leur place à des looks parfaits. « Les vêtements ne définissent pas qui nous sommes. dans The Creative Spot grâce à un sysIls peuvent influencer notre humeur, mais doivent rester une parure ex- tème de mentorat. » térieure », souligne Delphine de Saxe-Cobourg. « On doit faire attention à notre façon d’interpréter les tenues d’autrui. Une jeune femme légèrement Étant donné que la chance joue un rôle vêtue ne cherche pas nécessairement à être perçue de manière sexuelle. On si décisif dans la réussite ou l’échec d’une entreprise, Delphine estime qu’il ne peut pas réduire une personne à ses vêtements. » est d’autant plus important de souteLa mode ne doit pas dicter l’image de soi ni celle qu’on se fait des autres, mais nir les jeunes créateurs. « J’adore faire c’est un outil intéressant pour façonner son identité et son état d’esprit, selon grandir des marques belges et internaDelphine. Depuis quelques années, ses peintures figurent sur des vêtements, tionales. En tant qu’artiste, je sais comparsemées de messages et slogans. « Never give up ». « No more blabla ». bien c’est difficile, surtout quand on est « Lovelovelovelove ». Quand on porte ces mots, on ne peut être que touché·e né sans connexions. Les stylistes étaient tellement heureux, énergiques et enthousiastes. C’est un honneur de faire partie de cette grande famille. »
« LES VÊTEMENTS NE DÉFINISSENT PAS QUI NOUS SOMMES »
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TA L E N T BELGO-GUINÉEN
ERRATUM
Votre marque est née de la nécessité de donner une visibilité à la communauté africaine. Quel était le point de départ de votre réflexion ? L’idée a commencé à germer pendant mes vacances en Afrique lorsque je suis allée au marché pour acheter des tissus et concevoir une combinaison avec l’aide d’un tailleur. De nombreux souvenirs ont afflué : quand j’étais petite, je vivais encore en Guinée et nous confectionnions des vêtements pour chaque fête. Plus tard, en Belgique, ma fille m’a montré une brochure où ne figuraient que des personnes blanches. Elle m’a demandé : « Et nous ? On ne compte pas ? Papa, toi et moi, on n’est pas importants ? » C’est à ce moment-là que ça a fait tilt. Mon envie de remédier au manque de représentation des personnes racisées a éclaté au grand jour, et la mode serait mon outil pour parvenir à mes fins.
Comment vous y prenez-vous pour transmettre un message à travers vos créations ? En montrant la richesse des tissus africains. Je n’utilise pas seulement les sempiternels tissus wax, mais aussi d’autres matières, telles que les tissus tissés, le batik... Il est important pour moi que ces tissus soient produits en Afrique et non aux Pays-Bas, comme c’est souvent le cas. Je privilégie également la diversité en ce qui concerne ma clientèle. Je veille à ce que mes créations conviennent à
toutes : femmes africaines, blanches, asiatiques... Parfois, on me demande si tout ça ne relève pas de l’appropriation culturelle. Or, je suis justement fière que des clientes de tous horizons portent mes créations. Mais c’est très important que cette question puisse être posée, c’est la preuve que les mentalités évoluent. Le débat sur l’appropriation et la réappropriation doit être mené.
Erratum est également une marque belge : tout est produit localement. Mes valeurs sont les suivantes : ouverture d’esprit, diversité et production locale. Maintenir la production à Bruxelles s’avérait donc crucial. Je collabore avec des ateliers de réinsertion socioprofessionnelle. Il y a des collaborateurs qui viennent de Syrie, du Maroc, du Cameroun, de Guinée... Avec ma marque, je veux jeter des ponts. C’est pourquoi je suis ravie que ce soit le cas, dès le stade de la production.
Comment avez-vous réagi lorsque la princesse Delphine de Saxe-Cobourg a mis en avant votre marque lors du défilé royal et à travers sa boutique éphémère à Maasmechelen Village ? C’était incroyable. Elle a montré qu’une marque peut être pleinement belge tout en ayant des origines étrangères. Nommée deux fois aux Belgian Fashion Awards, Erratum a été reconnue à sa juste valeur. Grâce au choix de la princesse en faveur de la marque, les gens prennent également conscience que des vêtements fabriqués à partir de tissus africains peuvent atteindre un certain prix. Le lien d’Erratum avec la culture africaine ne diminue en rien sa valeur. PRESSE
Siré Kaba, créatrice d'Erratum, est l'un des talents mis en lumière par la princesse Delphine entre les murs de sa boutique éphémère à Maasmechelen Village. Avec sa marque de prêt-à-porter urbaine et colorée, elle jette des ponts entre son identité guinéenne et sa belgitude.
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Texte Elisabeth Clauss
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QUE FERIONS-NOUS SI NOUS ÉTIONS… À NOTRE PLACE ? Dans un quiz autobiographique aux sujets soulevés assez enlevés, Charly Delwart, écrivain et scénariste, soumet questions utiles et décisions futiles à un ego-questionnaire dont nous sommes potentiellement tou·te·s les héros.
Dès les premières lignes, nous savons que nous allons nous poser des questions existentielles en écho de celles de l’auteur, QCM intime qui pop-up chez chacun∙e de nous au quotidien, sans dessiner forcément de lien. Bruxellois d’origine, désormais Parisien, dans « Que ferais-je à ma place »* Charly s’interroge sur tout et rien (fallait-il changer de capitale ? Il a répondu à celle-ci), et dans chacune de ses questions, il nous tend obligeamment un miroir.
Peut-on ne communiquer que par émojis ? Charly Delwart explore la tentation du minimalisme relationnel, répondre à un texto – voire à un mail – par un pouce levé ou un bisou-cœur. La nouvelle interaction, le poids des mots, taclé par le choc des émo. Il écrit (avec des vraies lettres de l’alphabet) : « Il n’y a aucune question ou donnée à laquelle on ne puisse répondre par émojis, même la plus philosophique (Dieu existe-t-il ? L’existentialisme est-il humanisme ? Sommes-nous fondamentalement libres ?). » Mais certaines questions ne sont-elles pas plus importantes que les réponses ? Hein ? CE QU’ON FERAIT, NOUS
On a beau être né∙e à une époque où le Bescherelle dirigeait encore le monde francophone, il ne faut pas crier à la paresse intellectuelle pour autant : il y a autant de codes en émojis qu’en littérature, même si parfois, un bon symbole exprime avantageusement un vif « nique ta grammaire ». On en use donc à toutes les sauces, pour donner encore plus d’impact à nos messages rédigés. Car un émoticon ne remplacera jamais une argumentation. Émoji bras d’honneur.
Doit-on faire un best of de nos meilleurs moments vécus ? A priori, la question touche un peu à la superstition. Charly Delwart, qui propose pour chaque question qui l’assaille plusieurs options d’(in)actions, hésite entre ajouter chaque soir à sa liste ce que sa journée lui a apporté, s’y atteler sous forme de bilan annuel chaque 31 décembre, ou laisser tomber avant d’avoir commencé, parce que « ce qui est passé est passé ». Il y a du fatalisme dans les réponses, mais tout autant de joie à profiter sans figer. On y réfléchira en perspective de l’un des piliers des réseaux sociaux : « Si ça n’est pas posté, ça n’a pas existé. » CE QU’ON FERAIT, NOUS
Il existait autrefois un concept ancien mais éprouvé, qui s’appelait un album photo. On y collait les images des instants heureux, parfois anodins mais rassurants dans leur normalité, un enfant commun qui pose à côté d’un manège banal, quand est calme. Oui, on pourrait créer une note dans notre téléphone pour graver, comme le suggère Charly, ces plénitudes qu’on ne veut pas oublier. Mais comme il l’a sans doute choisi, lui, on n’écrira rien. Parce que dans nos albums mentaux, ce sont les pages blanches qu’on préfère. •••
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Peut-on se fier aux souvenirs fabriqués ? « Je regarde des photos de mon enfance. Certaines scènes qui y figurent n’ont pourtant pas existé. » Charly vient de retomber sur des images composées pour un reportage portant sur son père. Il s’y revoit, petit, dans des mises en scène insouciantes de vie quotidienne qui lui semblent décalées. Il envisage de pousser le concept en se photoshopant une nouvelle enfance romanesque. Comme tous les gamins du monde, qui sont plus idéalistes que mythos, si on y prête attention. CE QU’ON FERAIT, NOUS
On transforme déjà les traces de notre histoire, tous les jours sur les réseaux sociaux, avec comme filtre inaltérable notre subjectivité. Le procédé est aussi ancien que les photos elles-mêmes : à partir du moment où on sourit pour le cliché, l’instant est faussé. On se rapproche dans le cadre de quelqu’un qu’on ne toucherait pas avec un bâton, ou on prend l’air sérieux alors qu’on rigolait en hennissant comme un lama une seconde avant. Les livres d’histoire sont écrits par ceux qui pointent le menton en rentrant les joues, trois quart face, yeux qui brillent.
Est-on hypocondriaque quand on est juste vigilant ? L’auteur aime bien sa santé. C’est parfaitement légitime et sensé. En conséquence de quoi, se posant la question de la dimension éventuellement névrotique de cette vigilance – pur jugement social – il oscille entre différentes réponses : soit il lui arrive juste plus de choses qu’à d’autres, soit il est en effet hypocondriaque mais réussit à le masquer (on n’y arrive jamais, tu sais), soit il est juste prudent. Il évoque le rôle de l’amygdale du cerveau, « qui régule les émotions, encode les souvenirs, souvent ceux associés à la peur », et dont le rôle est « de maintenir le corps en sécurité ». Il rappelle que l’humanité lui doit donc sa pérennité (on fuit devant le tigre à dents de sabre et on ne traverse pas au rouge). Alors, entre deux crises de tachycardie, l’amygdale, on lui dit merci. CE QU’ON FERAIT, NOUS
Les hypocondriaques vivent plus longtemps. Ils ne laissent pas traîner une grosseur bizarre, une tache étrange. Ils commencent tout juste à cesser de porter des SFP2, ce qui leur a épargné l’exposition aux UVB-UVA sur 60% du visage pendant trois ans. Leurs rhumes n’ont pas le temps de devenir des pneumonies, puisqu’ils sont aux urgences au moindre éternuement. L’hypocondrie, c’est de la survie. Nous, à sa place, on ferait un bilan complet, avec scanner du corps entier. Comme on le fait chaque année. *Flammarion
QUE FAIRE FACE AUX NOUVELLES QUESTIONS QUI SURGISSENT ? Charly Delwart cite David Foster Wallace : « Réfléchissez-y : vous n’avez jamais vécu une expérience dont vous n’étiez pas le centre parfait ». Que ferions-nous à la place de ? On est toujours au centre dès qu’on se pose une question, voilà la morale de l’histoire.
votre place, on lirait cette plongée en tergiversations, sans hésitation. Parce que ce qui éclaire les péripéties de l’un, rassure nos névroses à nous.
PRESSE
L’auteur en a identifiées soixante-dix (et non septante, puisqu’il vit en France). Nous, à
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Maud : manteau matelassé à imprimé floral, Psophía. Chemise en soie imprimée, Erdem via Zalando. Jacqui : cardigan matelassé à imprimé floral, Marc Cain. Top, Coperni. Jupe en soie, Erdem.
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IN TO TH E SUN SE T Stylisme Francis Boesman Photos Lalo + Eva
Il est temps de switcher en mode workboss avec des pièces puissantes aux nuances d'été indien. Nous passons de la plage à la ville, en parant notre corps du plus magique des couchers de soleil.
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Maud : manteau oversize, legging en résille et sac 'Snatched', Maison Margiela. Escarpins en cuir verni, REV.
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Lunettes solaires, Dolce & Gabbana. Boucle stud Lotus or, turquoise opale et diamants, Ole Lynggaard Copenhagen.Bikini bandeau jaune, Eres. Top en résille strass, Tezenis.
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Maud : robe drapée, Marie Adam-Leenaerdt. Chaussures argentées, Liviana Conti.
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Maud : robe bustier en caoutchouc et bottes assorties, House of Rubber. Jacqui : robe blazer et bottes à volants, AKNVAS.
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Jacqui : top en résille avec cristaux et jupe crayon assortie, Max Mara. Lunettes de soleil, Emporio Armani.
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Maud : veste en fausse fourrure, Gucci.
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Maud : blazer en cuir, jupe crayon assortie et escarpins, Prada. Jacqui : pull en laine, pantalon, sac à main et escarpins, Prada.
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BEAUTYTIPS TEINT MAUDE : Super Soin Solaire / Instant Perfect / Phyto-Teint Nude 2N ivory beige / Blur Expert YEUX : Phyto-Cernes éclat 1 / Phyto-Kohl Star 8 mat / Les Phyto-Ombres 31 metallic pink, 12 silky rose / Mascara So Intense 1 black YEUX + LÈVRES LOOK 2 : Phyto-Levres Perfect sweet coral BLUSH : Phyto-Blush Twist 5 Contour SOURCILS : Phyto-Sourcils Fix 1 LÈVRES : Phyto-Lèvres Perfect rose the / Phyto-Rouge Shine 21 sheer rosewood CHEVEUX : L’Huile Précieuse Cheveux / La Crème 230 / Le Spray Volume Tous les produits sont signés Sisley. Top en dentelle, cardigan en laine et pantalon avec empiècement plissé, Fendi.
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Jacqui : robe en lycra avec œillets, Timsto, Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers.
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Maud : cardigan en laine, Botter. Sac à bandoulière en éponge, Furla. Pantalon flare avec paillettes métalliques, Alberta Ferretti via Zalando. Bottines en velours, Morobé.
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Maud : manteau long en fausse fourrure, Nina Ricci. Body, Florentina Leitner. Sandales en fausse fourrure, Liviana Conti. Jacqui : haut asymétrique, cagoule avec les bords en fausse fourrure et jambières, Florentina Leitner. Jupe imprimée, Stella McCartney chez SN3. Mocassins, Jill Jiayue She, Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers.
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ÉQUIPE DE PRODUCTION Direction artistique : Iris Rombouts Modèles : Maud & Jacqui @ Platform agency Coiffure & make-up : Elke Binnemans pour Sisley Cosmetics Assistante photo : Gaëlle Spaas Assistant stylisme : Xander Pauwels & Joshua Basubi Assistante coiffure & make-up : Fanny Bibaer
Maillot de bain rayé, Eres. Lunettes solaires dorées, Louis Vuitton. Stud d’oreille funky Stars en or et diamants, Jacqui stud : robe-chemise, d’oreille, Evil The eye, Attico en or, chez turquoise, quartz, onyx et diamants, Ole lyngaard Copenhagen. Petite chaine en or et pendentif, Leaves, en or brossé etSN3. pendentif, Collants, Sprout, Wolford. en orEscarpins, et turquoise MSGM et longue chaine en or et 2 pendentifs, Leaves, en or brossé, Ole Lynggaard Copenhagen. Bracelet, Nature en or et turquoise via Zalando. et bague, Lunettes Lotus, de soleil, or etAcne turquoise, Ole lyngaard Copenhagen. Studios via Mytheresa.
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Jacqui : robe en feutre sans bretelles avec imprimé Rothko, Yue Kong, Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers. Maud : blazer oversize à double boutonnage et pantalon large assorti, Valentino. Escarpins en cuir, AGL.
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TR END S Coordination Marie Guérin Leen Hendrickx
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L'automne-hiver 23 s'en donne à coeur joie : looks monochromes, rayures, pois, noeuds XXL et imprimés paysage, s'en est fini du minimalisme. On vous le dit !
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NINA RICCI
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Vous n’arrivez pas à choisir entre le romantisme et le drame ? Prenez les deux. Gonflé à des proportions XXL ou porté en plusieurs exemplaires, à la taille, sur les épaules ou noué au cou, c’est le genre d’ornement dont votre feed se régalera.
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FESTIVAL DE NOEUDS
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1 Robe avec épaules dénudées, Aje, 490€ 2 Blouse à pois avec lavallière, MSGM, 365€ 3 Pochette en organza plissé, Loeffler Randall, 240€ 4 Body avec noeud organza, Ate Body Couture via farfetch.com, 345€ 5 Bustier dos nus en laine avec broche en cristaux, Area, 1.330€ 6 Sandales à nœuds en organza de soie noire, Alexandre Vaultier, 1.000€.
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C’EST MINI
UN ZOEK SHORT, DE SHORT OÙ ÇA ?
MIU MIU
MISSONI
VALENTINO
SUSAN FANG
Si si, on le voit ! La mini-jupe est remplacée par le minishort pour le plus grand bonheur des longues jambes (ou des petites qui font encore bien ce qu’elles veulent).
TENDANCE
GOUTTE D’EAU Un décolleté d’un nouveau genre qui dévoile tout et si peu à la fois. Une affaire de suggestion. 2
1 Givenchy 2 Alexander McQueen 3 Johanna Ortiz 4 Magda Butrum 5 Laquan Smith 3
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LOEWE
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GUCCI
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MANTEAUX
BABY IT’S COLD OUTSIDE Mais les manteaux saison 23 font monter la température. Les fausses fourrures duveteuses sont proposées dans des proportions généreuses et dans une palette de couleurs vives. Facteur de confort : élevé (mais invisible).
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Chez Paco Rabanne, Coperni et Stella McCartney, on porte l’évasion avec nos looks cartes postales qui reflètent des univers chimériques dont nous sommes les muses.
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« LE CAMÉLIA, C’EST PLUS QU’UN THÈME, C’EST UN CODE ÉTERNEL DE LA MAISON. IL M’EST RASSURANT ET FAMILIER, J’AIME SA DOUCEUR ET SA FORCE »
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Commencer l’automne avec une fleur qui jaillit sur scène, qui éclot sur les poches, les vestes, les boutons comme autant de signes d’une renaissance joyeuse, c’est ce que peut nous offrir une maison comme Chanel. Un printemps en automne, de la joie en hiver. Une collection en mouvement qui éclate par petites touches de nuances de rose par-ci par-là, pour souligner son éternel contraste noir et blanc. Le paradoxe se retrouve également dans la forme avec un jeu d’asymétries sur les manteaux, les robes fendues et les tailleurs-bermudas qui jouent avec les proportions. Les genres aussi. Des vestes d’hommes : la dame aux camélias se fait dandy. En front row, nous avons rencontré une fleur de tout autre calibre, la charmante Whitney Peak, des étoiles dans les yeux : « Je suis tellement chanceuse d’être ici. Mon look préféré en Chanel ? Un blazer oversize, une blouse en soie avec une lavallière, un pantalon large, des talons hauts. So chic ! » La marque ne pouvait pas rêver meilleure ambassadrice.
CHANEL
L’ÉC LO SI ON
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MARC JACOBS
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LINGERIE
DENTELLE & BRETELLE
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Comment prolonger la tendance transparence cet automne ? En multipliant les couches et en mixant les effets de matières : une jolie lingerie, une chemise en organza de soie, un gilet en crochet ou un blazer. Avec un jean, c’est d’enfer !
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ICONIQUE
LE TRENCH
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ERMANNO SCERVINO
Cette saison, le classique de nos dressings se revisite à petites touches : dentelle sur les manches, imprimé audacieux (il a plu !) ou coupe oversize. Le même, mais en mieux !
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3 1 Trench en laine avec manches ajourées, Chloé, 3630€ 2 Trench imprimé vache, Acne Studios, 1.200€ 3 Manteau à capuche, Burberry, 2.085€.
L’A C C E S S O I R E
UNDERCOVER
GCDS
Elle se détourne de ses codes et vient apporter une touche d’étrangeté à nos looks de soirée. Un élément disruptif qui aurait oublié d’être sage. La cravate est sexy, c’est Valentino qui le dit.
ANTONIO MARRAS
VALENTINO
DAVID KOMA
LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT
LA CRAVATE
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OFF-WHITE
HOT SPOTS Les petits pois donnent du punch à l’austère noir et le blanc. On les trouve délicatement parsemés sur des robes diaphanes ou portés en grand et en gras pour plus d’éclat.
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6 1 Robe asymétrique fendue, Nicholas, 885€ 2 Blouse fluide blanche à pois noirs, Atu Body Couture via Farfetch.com, 388€ 3 Escargots à pois, Saint Laurent via matchesfashion.com, 695€ 4 Chemise à poches, Lee Mathews, 451€ 5 Jupe plisée, Zimmerman, 595€ 6 Broche camélia, Chanel, prix sur demande.
LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT
MIU MIU 1
L’ I M P R I M É
VALENTINO
MARNI
CHANEL
BALMAIN
COURRÈGES
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Théâtre Ro
yal d e s G a
Directeur :
David Mich
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leries
J’ai envie de toi de
Sébastien
Castro
Avec Cath e
Mise en sc ène : Alexis Goslain Décor : Fra ncesco De le o Costumes : Sophie M alacord Lumières : Laurent Co miant
rine Decro lier Marie-Sylv ie Hubot Juliette M anneback Gauthier B ourgois Denis Car pentier et David L eclercq
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Du 13 septembre au 8 octobre 2023
En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
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BOTTEGA VENETA
GUCCI
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DENIM CORE
THE COOL & THE GANG Un simple jean et un haut blanc ? Oui, mais pas vraiment : Bottega Veneta, Gucci et Y/ Project élèvent cette recette toujours gagnante dans une version plus luxueuse et étonnamment désirable.
L E D É TA I L
Saint Laurent nous a appris que lorsqu’il s’agit de s’imposer, il faut un blazer à la hauteur. Les épaules démesurées montrent qui est le patron ! Le power dressing est de retour.
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GCDS
ÉPAULES XXL
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QUAND MON PARTENAIRE SE TROMPE DE PRÉNOM Je suis venu te dire que je m’en vais
Serge Gainsbourg
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EN DIRECT DU C AT W A L K
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Texte Marie Guérin
Le point de départ de cette collection est le détournement d’un lieu commun, une question rhétorique que pourrait poser un·e professeur·e en première année d’école de mode : qu’est-ce que le style français ?
e jeu pour un directeur artistique comme Nicolas Ghesquière, quand on lui pose cette question, c’est de ne pas tomber dans le cliché, mais de puiser dans un imaginaire moderne et ancré dans la réalité. Cette collection est une merveilleuse réponse et démontre la richesse du savoir-faire français, parfois détourné de ses codes, et parfois non. « La mode française est traversée par plein de cultures. C’est d’ailleurs sa particularité et son exemplarité. Ici, c’est aussi un studio et des équipes internationaux, et cela m’intéresse beaucoup de débattre avec eux et de partager cette question. Pour ma part, mon travail ne vient jamais d’une seule source d’inspiration, plutôt d’une somme d’idées, un pêle-mêle d’images et de concepts. Ce sont des strates successives qui m’ont marqué personnellement, auxquelles je suis attaché et qui peuvent illustrer mon idée, parmi d’autres, d’une signature française…», explique le directeur artistique des collections femme. Ce dialogue de générations aboutit sur un étonnant mélange de classicisme et d’innovations. Une robe en broderies tridimensionnelles donne cette impression de maillage d’une toile d’araignée, la laine qui s’avère être du cuir gaufré sur un long manteau camel, un jean rayé à paillettes. Et les références à la France ne manquent pas. Subtiles, mais visibles comme cette étiquette en cuir bleu-blanc-rouge appliquée sur les mailles, le cardigan, le sac matelassé GO 14 ou les gants en cuir qui reprennent également ce motif tricolore. On peut également citer les matières comme le cachemire, la flanelle et le tweed, autant d’éléments constitutifs de l’uniforme français. Un hommage à la tradition Vuitton, mais il serait dommage de s’arrêter à cela, car que serait une collection de Ghesquière sans une part de science-fiction ? Des éléments futuristes amenés par les masques lumineux, ces visières comme autant de fenêtres tournées vers l’avenir. Il
« C’EST UNE COLLECTION DE FAUX-SEMBLANTS » NICOLAS GHESQUIÈRE
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précise sa vision : « Un classicisme twisté. Des faux tailleurs drapés comme emballés. Les colliers de perles font des robes. Des manteaux, dont les tissus donnent un effet carbone. Des peignoirs sur des shorts en fausse fourrure, un chic négligé… Cela paraît formel, mais tout est en mouvement, dans une grande souplesse. Les chaussures aussi sont comme des clins d’œil, peintes à la main comme de faux escarpins. Les bijoux sont de petits instruments de musique, tous les cuivres d’une fanfare… C’est une collection de faux-semblants. » L’idée ludique d’un détournement. Mais quelles ont été les sources d’inspiration de cette collection ? « Je ne veux magazine ELLE 133
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« MON TRAVAIL NE VIENT JAMAIS D’UNE SEULE SOURCE D’INSPIRATION, PLUTÔT D’UNE SOMME D’IDÉES, UN PÊLE-MÊLE D’IMAGES ET DE CONCEPTS » NICOLAS GHESQUIÈRE
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pas dresser de liste ni faire un inventaire précis… Je veux laisser l’énigme du style français en suspens. Mais disons que cette réflexion a pris forme quand j’ai réalisé l’habit vert d’Anne Démians, première femme architecte installée à l’Académie des Beaux-Arts. La Coupole, le quai Conti, les Immortels… M’exprimer dans le strict protocole vestimentaire d’une institution très solennelle et si emblématique de la culture française m’a beaucoup plu. Alors, il y a de ça. L’étiquette, l’ordonnance et peut-être même le cérémonial. Un certain classicisme et les conventions qui font notre histoire et qui d’ailleurs sont très ancrés dans la mythologie de Louis Vuitton, un nom qui dit aussi ce qu’est notre culture… Comment transposer ce classicisme dans une pure expression de mode. Comment raconter cette allure française entre sophistication et désin-
volture qui fascine encore le monde entier… » D’ailleurs, le cérémonial du show n’a pas été négligé. C’est une autre piste de réponse, tournée vers la ville. L’installation conçue par Philippe Parreno et James Chinlund reproduisait l’ambiance d’une rue pavée de Paris, avec des voitures qui klaxonnent, des chiens qui aboient et des talons qui claquent. Un concept d’illusions sonores imaginées par le compositeur Nicolas Becker. Elle nous rappelle que les collections de Ghesquière gardent le contact avec la réalité. Une couture street qui ne s’enlise pas dans le passé. « Nous continuons notre dialogue où la collection et son environnement sont entremêlés », explique le créateur. « Nous sommes dans les salons du Musée d’Orsay. Tout un dispositif acoustique accompagne chaque mannequin. Un jeu d’effets sonores et des captures de sons, les battements de cœurs, le bruit des pas. Mais aussi les captations des résonnances extérieures de la ville… Chaque mannequin génère sa propre résonance qui répond aux échos de la rue. » Ce qui accroît le mystère des contours insaisissables du style français. Une question qui reste ouverte pour une mode qui appartient à tou·te·s.
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reportage
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Texte Elisabeth Clauss
E T T O U T E S L E S FA C E S D ’ U N E S A G A D E M O D E Incarnant la deuxième génération de l'histoire de boutiques de luxe de référence en Flandre, Miguel Dheedene revient sur 50 années d’engagement pour des collections prestigieuses
Les marques distribuées par cette famille d’explorateurs des griffes les plus désirables sous l’égide de la société Fashion Club 70 évoquent le meilleur de la légende milanaise : Versace, Dolce Gabbana, Moschino, Prada... liste sur la vitrine bien plus longue qu’une jupe Miu-Miu. Miguel Dheedene À l’origine de ce succès qui a vu naître plusieurs boutiques entre Anvers et la Côte, la reprise en 1974 par Luc Dheedene, devenu le père de Miguel cette même année, d’une société préexistante, dont il était le comptable. Excellent calcul : en 2024, Fashion Club célébrera un demi-siècle de développement constant. « Dans la boutique de Knokke, nous distribuons désormais toutes les lignes Moncler Femme, y compris “Genius”, qui est rare et très aboutie, et dont nous sommes très fiers. À Anvers, nous avons ajouté à nos sélections les marques Miu-Miu, Dior Femme et Bottega Veneta, pour les vêtements et les accessoires. »
mode, puis on a eu besoin de vêtements faciles, sport, confortables. Mais désormais, on revient à plus d’élégance. On le voit notamment dans le choix des chaussures ; bien sûr, les baskets ont toujours beaucoup de succès, mais nos client·e·s investissent aussi dans des souliers plus chics, et ce point en particulier est symptomatique. Certain·e·s plébiscitent bien les logos, mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à poser des questions sur les conditions de fabrication des collections. Les client·e·s sont avisé·e·s, ils se renseignent en amont. Alors, de notre côté, nous nous informons à tous les niveaux, et nous préparons les vendeurs et vendeuses de manière à ce qu’ils puissent répondre aux questions grandissantes, que ce soient niveau de
NICOLAS VANTOMME, PRESSE
Le luxe de la durabilité
Selon cet entrepreneur de la première heure – il est tombé dedans quand il était tout petit – « quand on investit dans des pièces d’un certain prix, il faut que l’on puisse les porter pendant plusieurs saisons. Qu’elles soient durables, et qu’elles puissent s’harmoniser entre elles. C’est ce qu’on appelle le “quiet luxury” (luxe apaisé), de belles pièces qui résistent au temps ». Avec ses années d’expérience, Miguel constate une évolution dans la consommation de pièces haut de gamme : « Une évolution s’est marquée pendant la Covid. Avant, on plébiscitait beaucoup la mode pour la
La boutique Verso à Anvers.
l’origine des matières, ou de la chaîne de production. Cet investissement des consommateurs·trices crée du dialogue, et c’est une bonne chose. » Pour prendre des décisions responsables sous tous les angles, et au Verso.
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INNOVER ET TRANSFORMER
BRUSSELS
FINEST Des travaux de rénovation d’un montant de 6 millions d'euros à Uccle et l'ouverture d'un nouveau Club à Sterrebeek consolident la position de tête qu’occupent les Clubs David Lloyd à Bruxelles. David Lloyd ouvrira les portes de son nouveau Club à Sterrebeek en septembre prochain. La salle de sport d’Uccle subit quant à elle l’objet une véritable métamorphose, avec un investissement de plusieurs millions d'euros. Des sites époustouflants, des installations de luxe - David Lloyd s’enorgueillit d'offrir à ses membres le summum du luxe en matière de fitness et de bien-être. Son investissement dans des sites époustouflants et de haut niveau témoigne de cet engagement. La nouvelle salle de Sterrebeek sera située dans les installations du célèbre National Golf Brussels, tandis que celle d’Uccle se trouve à 15 minutes du centre-ville, dans la luxuriante forêt de Soignes. Les deux sites offrent des cadres exceptionnels et inspirants, que toute la famille appréciera, que ce soit pour faire du sport ou pour se détendre. Ces deux sites magnifiques abritent des salles de sport spacieuses, des spas de luxe, des studios conçus sur mesure, les meilleures piscines intérieures et extérieures du pays et des vestiaires dotés de produits et de finitions de luxe Elemis. De plus, le Clubroom offre des espaces soigneusement compartimentés pour toute la famille, tandis qu'un salon d'affaires séparé propose un espace confortable pour mettre votre travail à jour. Ces installations sont complétées par une appétissante carte de plats fraîchement préparés, ce qui en fait l'endroit idéal pour passer du temps seul ou en compagnie de vos amis et de votre famille. En parlant de famille, David Lloyd a également veillé à ce que les plus petits ne soient pas oubliés, avec DL Kids – une offre unique qui encourage les enfants à développer leur confiance et leurs aptitudes dans un environnement amusant et actif. Un produit d’excellence développé grâce à des années d'expertise David Lloyd a perfectionné son offre sur le marché de la santé, du sport et du bien-être au fil de ses 40 années d'expérience. Les cours d'exercices collectifs ont été conçus par une équipe d'experts pour stimuler le corps et nourrir l'esprit, afin de garantir une approche d’ensemble du fitness. Les salles de sport ultramodernes sont dotées d'équipements de pointe et d'entraîneurs personnels qui aident les membres à passer à la vitesse supérieure. Toutefois, l’objectif n’est pas seulement d'accélérer votre rythme cardiaque : David Lloyd propose également tout ce qu’il faut pour se détendre. Les installations du spa et du jardin du spa ont été agencées avec soin pour offrir un sanctuaire dédié à la relaxation où vous pouvez vous reposer et vous rétablir.
Des gens comme vous - Des installations fantastiques ne seraient rien sans un personnel fantastique. Chez David Lloyd, l'équipe est au cœur de l'expérience. Chaque membre du personnel est un professionnel dûment formé, sélectionné pour aider les membres à atteindre leurs objectifs en matière de forme physique et de bien-être. En outre, en tant que membre, vous avez la possibilité de rencontrer d'autres membres du Club qui partagent vos idées et de nouer des contacts avec eux, que ce soit au quotidien ou lors d'événements exclusifs organisés par le Club. Flâner à Uccle - Situé dans un château majestueux au milieu d'une forêt ancienne et enchanteresse, ce site allie la tranquillité de la nature à des équipements de pointe et offre une expérience de fitness sans égale. Les travaux de transformation, d'un montant de 6 millions d'euros, ont déjà commencé et le Club d’Uccle promet de devenir un havre de paix où vous pourrez vous déconnecter du monde extérieur. Les membres découvriront une nouvelle retraite thermale de luxe où ils pourront redynamiser leur corps et rajeunir leur esprit. La salle de sport fait l'objet d'une rénovation complète et sera dotée de nouvelles technologies dans les domaines du cardio et de la résistance. La piscine intérieure est totalement rénovée. Vous pourrez plonger dans ses eaux cristallines, dans un cadre magnifique. Un tout nouveau court de padel est en construction – l’idéal pour les joueurs qui désirent progresser. Enfin, un nouvel espace DL Kids est en cours de création et une nouvelle crèche, plus grande, y est ajoutée pour un accueil optimal de toute la famille. S'évader à Sterrebeek - L'ouverture du Club de Sterrebeek suscite beaucoup d'enthousiasme. Le dernier-né de la famille David Lloyd sera doté d’installations de pointe et de finitions à couper le souffle. À ce titre, il sera une destination très prisée pour tous les passionnés de fitness et de bien-être. Niels Van den Steen, General Manager, supervise les préparatifs de l'ouverture en septembre. Il déclare : « David Lloyd Sterrebeek s’annonce comme un lieu extraordinaire. Nos membres bénéficieront d'installations nouvelles et sans égales, avec notamment des espaces extérieurs incroyables et des studios d'exercice collectif conçus sur mesure. Nous nous engageons fermement à faire de David Lloyd Sterrebeek une destination de choix dont la population locale pourra être fière. » Le Club jouit déjà d’une très grande popularité et l'équipe est impatiente d'accueillir les membres dès l’inauguration, prévue le 26 septembre. Saisissez votre chance - Les inscriptions à ces deux Clubs hors du commun affluent. Le nombre de places étant limité, ne tardez pas si vous souhaitez accéder aux meilleurs clubs de Bruxelles. David Lloyd Uccle est ouvert pendant les travaux de transformation. David Lloyd Sterrebeek ouvrira ses portes le 26 septembre 2023. Découvrez le meilleur de Bruxelles sur www.davidlloyd.be
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e ll e billet d 'humeur
PRENDRE UN VENT VIOLENT Dans le meilleur des cas. Dans le pire, il a ri, il t’a auréolé·e d’un émoji et t’a souhaité une bonne rentrée. C’était méchant, c’était pas fait exprès. T’es là tout·e seul·e dans ta forêt, dans ton lit, dans ton trou de souris. Autour de toi, des gens s’agitent. Ceux qui t’aiment, ceux qui t’irritent. Il reste du linge dans le panier. T’as pas la force de remonter l’escalier. Tu prends des bains trop chauds, tu manges des trucs trop froids. Tu vas faire sauter l’émail de tes dents à force de te bouffer en dedans. Tu stalkes, tu disparais, tu te punis, tu te relis. Tu ressens des frissons de la honte qui te parcourent de haut en bas. Comment t’as osé écrire, dire ou penser des trucs comme ça à quelqu’un que tu ne connais pas ? D’ailleurs, c’est qui ? Une image sur Insta, un surfer de là-bas, une sirène aux cheveux plats, une projection de toi ? Et tu le vois, là, d’un coup, que l’autre n’avait rien demandé, que tu étais seul·e à tout imaginer. Et ces messages qui t’ont fait frissonner étaient des réponses à d’autres questions posées. Tu ris, tu ris et tu pleures en même temps : c’était pas de toi qu’il parlait quand il disait son envie d’avoir envie. C’était du mot d’avant, de celui d’à côté. Tu parlais d’aubergine, il pensait moussaka. Tu savais qu’entre ami·e·s on ne se montre pas son zizi ? T’as pris tes rêves pour des réalités, il va falloir jongler avec ta dignité. Retiens : quelqu’un (amant potentiel, amie virtuelle, coup d’un soir ou amour d’une vie) qui veut te voir, te sentir, te faire rire et t’adorer, même pour un shoot en secret, trouvera toujours le temps de s’organiser. Toujours. Rien d’autre à comprendre, rien d’autre à chercher. Tu es cramé·e. Mais tu le sais qu’il était nécessaire de t’exposer pour exploser. Et pour le coup, tu as volé. Au vent.
TU L’AS SENTI BATTRE DANS TES DOIGTS, DANS TES YEUX, DANS TA POITRINE, DANS TA CULOTTE, PEU IMPORTE.
PRESSE
C’est la fin de l’été, le temps des bilans et de la lumière qui s’éteint, le rangement de la collection de cailloux ramassés. Tous sauf un : celui qui restera dans la chaussure des mois entiers. Le caillou qui est venu se glisser sous ta semelle le jour où tu as pris un Vent. Celui qui est venu alourdir ton sac de pierres après avoir cru qu’il fallait y aller, te découvrir, te déclarer. Quand, finalement, tu n’as récolté de l’autre qu’un départ gêné. On ne parle pas du vent du dragueur de rue ni du « vu » d’un message envoyé à un·e inconnu·e en fin de soirée. On parle du Vent, du vrai, de celui qui vient foutre à terre ton château de cartes. Celui que tu avais patiemment dressé avec les morceaux de timbres qu’il restait de toi après que ton cerveau t’a conduit·e tout en bas à force de draches estivales et de fragilité mentale. Juste de quoi t’abriter des pluies diluviennes qui inondent tes joues depuis que tu as perdu ton chat/ pris du poids/compris qu’on meurt tous et toutes (même toi). Ou les trois. Dans ton marasme, il y a eu une pulsion de vie. Une ombre, un visage, un·e revenant·e, une furie. Tu l’as senti battre dans tes doigts, dans tes yeux, dans ta poitrine, dans ta culotte, peu importe. Mais cette étincelle a rechargé ta capacité à sortir de ton canapé, à reculer à l’approche du train sur le quai, à rire et à dormir. Et dans ton sommeil, tu as rêvé. De toi et de l’autre dans une caravane aux vitres embuées de condensation, de vous allongés sur la pelouse trempée, de vous collés aux arbres dans une forêt de sapins. De vos souffles emmêlés, de sa voix, de vos mains. L’autre comme un pont qui te relie à un monde dans lequel ta folie est drôle et jolie. Et puis après – selon ton cas – des heures à tournoyer, des semaines à hésiter, des mois à sous-entendre et désirer, tu l’as dit, à l’autre, que tu aimerais lui donner ta nuit, tes souffles et tes mercis. Tu lui a demandé s’il voulait bien être là, après les vacances, dans le café d’en bas, dans le canapé, dans tes draps, une fois, plein de fois. Et l’autre a dit non. 138 ELLE magazine
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UN AUTOMNE EN BEAUTÉ Quoi de neuf en septembre ? Découvrez nos coups de coeur de la rentrée !
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TRÉSORS DE BEAUTÉ C’est au coeur du Paris artistique, à Saint-Germaindes-Prés, que Dries Van Noten a ouvert sa première boutique beauté, le trait d’union entre ses collections masculine et féminine.
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e nouvel espace dédié à la beauté et aux accessoires se trouve exactement entre les deux boutiques homme et femme. Un nouveau concept qui se veut d’ailleurs non genré, était-ce une façon pour vous d’augmenter l’univers Dries Van Noten ? C’est l’augmenter, mais aussi montrer qu’il y a vraiment un lien très fort entre les collections homme-femme, la beauté et les accessoires. C’est une nouvelle dimension à cet univers que j’ai imaginé avec la même créativité, avec la même vision, c’est ce qui était vraiment le plus important pour moi. D’un côté, il y a des éléments de la boutique femme qui reviennent, avec les rideaux en soie jaune, mais il ya aussi une touche de vert qui crée un petit effet boudoir d’une ancienne parfumerie. C’est très parisien : la vitrine évoque les bouquinistes le long du fleuve. Les matériaux comme l’albâtre ou les marbres ont des connotations différentes liées à l’histoire du bâtiment qui date de 1625. Il a par exemple appartenu au ministre Jules Mazarin, l’amant de la reine Anne d’Autriche, qui aurait aménagé un tunnel pour passer d’un côté à l’autre de la Seine. La boutique porte cet héritage.
Et pourquoi mélanger les accessoires à la beauté ? Simplement parce que je trouve que l’accessoire est une extension des collections au même titre que le rouge à lèvres ou les parfums. Les sacs, les bijoux, c’est la même chose, et c’est pour moi les mêmes gestes que se parfumer : cela convoque tous les sens, le côté tactile et olfactif.
PRESSE
Cela fait un an que vous avez lancé votre ligne de beauté : quel est votre recul sur cette première année ? Le lancement était en effet l’année passée, mais on a commencé à travailler sur ce projet il y a cinq ans. C’était une première étape, aujourd’hui la boutique en est une deuxième, et en 2024 il y aura de nouveaux produits (il n’en dira
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Texte Marie Guérin
pas plus, NDLR). Ça grandit, mais on prend le temps. On ne veut pas se dépêcher, il n’y a pas un timing qui nous met sous pression. Pour nous, c’est important que le produit arrive à point, que le côté écologique soit vraiment bien étudié. Ça ne sert à rien de lancer des produits simplement pour en lancer ! Quand on a lancé les rouges à lèvres, j’ai toujours dit que je voulais avoir vraiment une intensité de pigments et un produit qui tient bien. J’avais compris que le plus compliqué, c’était la tenue. Ils ont trouvé une formule dont l’intensité est vraiment exceptionnelle et qui tient à merveille. À partir de ce moment-là, j’ai réfléchi à une idée pour le rendre plus écologique avec un système de recharge. Le papier d’emballage est aussi recyclé, c’est ce qui se fait de plus durable en Europe. Donc, pourquoi ça prend cinq ans à développer ? La réponse est dans les détails (rires) !
Quelle est votre vision du secteur de la beauté, quelle est votre perception de cet univers ? Je crois que j’essaye de traduire ma vision de la beauté avec les produits que je fais. Premièrement, le produit en tant que tel doit être beau. J’aime que le rouge à lèvres ou le parfum soit pensé comme un objet qui a une valeur et que l’on veut garder. Je déteste vraiment les choses que l’on jette après utilisation ou qu’on laisse dans un coin sans plus les regarder. Chaque objet doit avoir une raison, une beauté, une valeur en soi. Ensuite, je refuse d’imposer un dictat. Quand on a commencé avec la collection de parfums,
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« J’AIME CRÉER UN ALPHABET ET C’EST AUX GENS DE FORMER DES MOTS » je me suis dit que je ne voulais pas voir un parfum, mais une série de dix pour donner à chacun·e le loisir de choisir celui qui lui va. Pour moi, c’est comme s’habiller, c’est la réflexion de sa personnalité. Même idée pour les rouges à lèvres qui ont tout de suite été déclinés en plusieurs versions « sheer, mat, satin » et dans une grande diversité de couleurs.
tions. Il ya des idées reçues très romantiques sur ce qu’un créateur de mode doit faire, pour moi, le suivi est le cœur du métier : voir chaque tissu, prendre des décisions sur les modèles, scruter chaque paillette, chaque fil pour les tricots, chaque couleur doit être choisie, sélectionnée. Alors, le soir, quand j’arrive à la maison ou que je vais dans un restaurant, je reçois une carte devant moi et je dis : « Apporte-moi quelque chose à manger, j’ai déjà pris trop de décisions aujourd’hui (rires) ! » Mais c’est avec beaucoup de plaisir que je fais encore ce métier et j’espère que ça se voit dans mon travail.
Et justement, vous avez lancé un rouge à lèvres, ce n’est pas anodin. Vous auriez pu lancer une ombre à paupières. Qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Je ne sais pas, mais c’est peut être plus facile de poser la question à d’autres personnes, chacun·e en a sa propre idée. C’est ce que j’aime bien, comme je le disais, je ne veux pas faire de dictat et je veux offrir aux gens des vêtements, des parfums et des rouges à lèvres. Après, c’est à chacun·e de raconter sa propre histoire. J’aime créer un alphabet et c’est aux gens de former des mots.
Ça fait déjà presque 40 ans que vous êtes dans cette industrie. Vous avez déjà réalisé beaucoup de choses. Vous avez lancé la beauté il y a un an. En avez-vous déjà eu marre de faire des vêtements ? Non ! Enfin, parfois… mais alors, il y a un nouveau tissu qui arrive et c’est reparti à nouveau ! Je crois que c’est normal : créer, ça demande beaucoup d’émotions. On passe sa journée à faire des sélec-
Quel est votre sentiment sur l’évolution de la mode et comment pensez-vous que votre marque va s’adapter aux évolutions du secteur ? J’ai vécu le temps des télex, après c’était le fax, puis le mail (rires). J’ai déjà vu beaucoup de choses changer en effet ! Mais la base reste la même : la manière de vendre une collection reste la même, la manière de la montrer. La pandémie qui a empêché les défilés, sauf d’une manière digitale, et nous a obligés à vendre en ligne a été une grande source de changements. Mais à la fin, ce sont les produits, les vêtements qui restent les mêmes. C’est la base de ce que je fais, et de ce que j’aime.
Quelles sont vos envies aujourd’hui, vos aspirations? J’ai envie de continuer ! Continuer à trouver ma propre manière d’avancer et être entouré d’une équipe qui m’enthousiasme à poursuivre. C’est très important de pouvoir parler, d’avoir un challenge chaque jour quand je rentre au bureau et me dire : « OK, qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? »
PRESSE
Pour moi, c’est le geste qui est tellement beau. Dans la boutique, il y a beaucoup d’objets qui se cachent dans les tiroirs, parce que j’aime bien aussi le geste d’ouvrir un tiroir, de montrer quelque chose, le service. Montrer, éduquer, c’est important.
Et c’est quoi Dries Van Noten aujourd’hui, comment voyez-vous votre marque ?
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e ll e beauty Texte Yvoire de Rosen
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TÉMOIGNAGES
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LLES ONT APPRIS À AIMER LEURS CHEVEUX TEXTURÉS 144 ELLE magazine
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Notre rapport à notre corps, à nos cheveux, à nos identités et notre confiance en soi se déterminent dès l’enfance. En tant que femmes afrodescendantes, socialisées dans un contexte européen, belge en particulier, ce processus d’acceptation de soi cristallise des enjeux complexes. Djia Mambu et Valérie Kinzounza me racontent, sans filtre, leur évolution capillaire, leurs choix et partagent des éclairages avisés. Abordons avec elles les questions de représentation, de transmission et de quête de soi que soulève la chevelure au naturel.
DJIA MAMBU
Djia Mambu est belge d’origine congolaise (RDC). Solaire et engagée, cette femme aux multiples casquettes excelle à l’international et est devenue une référence dans le septième art ! Journaliste, critique de cinéma, curatrice, collaboratrice médias dont TV5 Monde / membre du comité de sélection de Festivals de Films / autrice de « Peau noire, médias blancs », un manuscrit sur la stigmatisation des Noir·e·s et de l’Afrique dans les médias belges et français. Elle est, par ailleurs, mère de deux filles et d’un garçon.
Retour en enfance
On a commencé à défriser mes cheveux à l’âge de 6 ans ; c’était l’œuvre des grandes soeurs, des tantes. Au départ, il n’y a rien de mal dans tout ça… Le côté militant, il vient après. En fait, tu hérites à cet âge-là de la pratique qui vient de tes aînées, elles te transmettent ça sans le savoir ; du coup, ça te paraît plus facile à coiffer, c’est la croyance qui en découle et ça arrange tout le monde.
Le déclic
Ça fait une dizaine d’années que je suis revenue à mes cheveux naturels ; c’était au Canada où j’ai vécu pendant dix ans. Je baignais pleinement dans le mouvement du retour aux sources, qui consiste à redécouvrir son identité. Ce mouvement plus développé en Amérique de Nord, au départ, s’est étendu en Europe et dans le monde. Au Canada, j’ai été confrontée à beaucoup plus de femmes qui portaient leurs cheveux naturels, elles étaient visibles dans de nombreux secteurs, et ce, contrairement à la Belgique, où la majorité des femmes portaient des extensions ou défrisaient leurs cheveux. Le déclic a eu lieu beaucoup plus rapidement au Canada, où j’étais également abordée par des militantes avant-gardistes qui me disaient : « si tu regardes bien, identitairement, économiquement et écologiquement, nous sommes complètement perdantes ! » Cela faisait partie de la militance, du combat, cela devenait politique de ne plus défriser ses cheveux.
Et aujourd’hui ?
En tant que maman, je suis très attentive au choix des outils d’apprentissage, aux jeux et aux livres ; il m’importe que les femmes noires, ainsi que l’Afrique, soient bien représentées. Heureusement, je fais partie d’une génération qui bouge, il est dès lors possible d’avoir des poupées noires avec des cheveux crépus. Il est impensable de les défriser, je leur apprends à aimer leurs cheveux. L’une de mes filles m’a demandé un jour : « Maman pourquoi est-ce que mes cheveux sont différents de ceux de ma copine ? ». Elle a commencé à comparer les textures, je lui ai expliqué toute la beauté, la versatilité de ses cheveux, je lui ai montré qu’elle pouvait faire plus de coiffures différentes. Ma fille me voit aussi souvent changer de coiffure, ce qui la fascine complètement. Je fais très attention à tous ces aspects, parce que je sais ce que ça représente d’être une petite fille non blanche dans un contexte majoritairement blanc. Par ma visibilité, il m’importe de diffuser cette image de moi avec mes cheveux naturels. Grâce à ma notoriété dans l’audiovisuel, je veux directement faire passer ce message aux jeunes filles afrodescendantes qui aspirent à devenir journalistes. Je souhaite qu’elles se disent qu’elles n’ont pas besoin de se lisser les cheveux pour pouvoir exercer ce métier, je veux transmettre ce message de valorisation de nous-mêmes, je veux les encourager à foncer ! •••
« QUAND VOUS ASSUMEZ VOS CHEVEUX NATURELS, VOUS VOUS AFFIRMEZ, VOUS VOUS SENTEZ BELLE, C’EST UNE LIBÉRATION DE CHAÎNES INVISIBLES ET ÇA FAIT TELLEMENT DE BIEN ! » magazine ELLE 145
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e ll e beauty « QUAND ON EST BLANC.HE, ON NE SE REND PAS TOUJOURS COMPTE DE TOUT CE QUE REPRÉSENTE LES CHEVEUX, ÇA NE SE RÉSUME PAS UNIQUEMENT À UN FACTEUR ESTHÉTIQUE ! »
Retour en enfance
Petite, je ne me suis jamais posé de questions par rapport à mes cheveux, j’ai grandi au Congo-Brazzaville, je me sentais épanouie dans mon rapport avec mes cheveux. Mes tantes me coiffaient, me faisaient de jolies coiffures, des tresses avec des perles, donc tout allait bien ! Les problèmes ont commencé quand je suis arrivée en Europe à 12 ans, parce que mes parents avaient décidé que nous allions faire nos études en Belgique. À ce moment-là, ma mère a fait le choix de me couper les cheveux courts, car elle s’est dit que ma grand-mère ne serait pas en mesure d’en prendre soin. Cela été un choc. Une fois arrivée à Profondeville, ce petit village namurois, je suis devenue l’attraction, les gens regardaient avec stupéfaction mes cheveux, venaient les toucher… La plupart des filles étaient blondes avec de longs cheveux lisses, je me trouvais moche, avec mes cheveux courts naturels, et ma grand-mère ne savait pas les coiffer, mes cheveux sont vraiment devenus un complexe.
Le déclic
Tout d’abord, avec tout ce que je faisais : défrisage, lissage, coloration, mes cheveux étaient très abîmés. De surcroît, avec l’âge, ils sont devenus cassants, donc j’ai eu cette envie de retrouver un aspect plus naturel. Ensuite, on a traité ma fille aînée de mouton, en raison de la texture de ses cheveux. Elle a commencé à détester ses cheveux, elle faisait un chignon très serré pour ne pas laisser apparaître la moindre boucle. Face au rejet de ses cheveux, son père et moi lui répétions sans cesse qu’ils étaient beaux, qu’elle ne devait pas les cacher, qu’elle était magnifique avec ses cheveux lâchés. Un jour elle m’a dit : « Maman, tu me dis de ne pas avoir honte de mes cheveux, alors que toi qui a des cheveux comme moi, tu les lisses ! » Sa remarque m’a vraiment remise en question, comment être légitime, comment lui montrer l’exemple ? C’est pourquoi j’ai fait le choix du retour aux cheveux naturels pour moi et pour ma fille aînée aussi, car il fallait que je sois fière de moi et cohérente dans l’image que je lui renvoyais.
est une slasheuse vibrante, humaine et inspirante. Journaliste freelance / Chroniqueuse TV RTBF / Copywriter / Consultante média/ Créatrice du concept store Metiss / Mère de deux filles.
Et aujourd’hui ?
Je me suis reconnectée à moi-même, mon choix capillaire me correspond plus, je suis davantage affirmée, il y a des choix que je n’aurais pas faits avant et que j’ose aujourd’hui. Je me suis réapproprié mon image actuelle, totalement différente de celle que je projetais quand j’avais mes cheveux lisses. Quand on est blanc·he, on ne se rend pas toujours compte de tout ce que représentent les cheveux, ça ne se résume pas uniquement à un facteur esthétique ! Il y a aussi tout ce que ça peut projeter, toute la dimension de quête identitaire qu’il y a derrière et d’affirmation de soi. Depuis ma transition capillaire, en fait, je me sens à une période de ma vie où je n’ai jamais été aussi épanouie, je constate l’impact positif sur ma confiance en moi. Auparavant, j’enfuyais une partie de moi, aujourd’hui, je suis plus alignée avec moi-même, je renoue avec une partie de mes racines, avec ma double culture, je me suis révélée à moi-même. Au niveau professionnel, j’étais rédactrice en chef chez « Flair », dans un milieu majoritairement blanc et très codifié au niveau de l’apparence. J’avais peur de venir avec mes cheveux naturels. Le fait de devenir entrepreneuse m’a renforcée dans mon affirmation de moi-même, ça m’a libéré de la pression du regard des autres que je vivais dans mon ancien job. En matière de critères de beauté, par rapport à quand j’étais petite, il y a plus de diversité. Dans les médias généralistes, il n’y a pas encore pas assez de représentations pour les femmes afrodescendantes. Quand j’étais rédactrice en chef, j’ai essayé de faire bouger les choses, en mettant des femmes noires ou métisses en couverture : il importe que chaque femme puisse s’identifier ! Peu importe le secteur dans lequel vous travaillez, même si certains milieux sont encore parfois étriqués, c’est aussi notre posture audacieuse qui va être déterminante. Donc, j’invite les femmes à incarner leur pleine confiance, à se défaire du regard des autres, à remettre en question les idées reçues, mais aussi leurs propres peurs. Assumez-vous, osez, car c’est libérateur !
LAETIZIA BAZZONI
VALÉRIE KINZOUNZA
Valérie Kinzounza, métisse belgo-congolaise (Brazzaville),
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e ll e beauty Texte Marie-Noëlle Vekemans
COMMENT PRENDRE SOIN DES CHEVEUX TEXTURÉS DES KIDS ?
A savoir Les cheveux des enfants sont souvent multitexturés, c’est-à-dire qu’on y retrouve plusieurs types de boucles différents. Alors, quels produits utiliser ? Quelles étapes établir ? Quels gestes appliquer ? On vous explique comment en prendre soin simplement et efficacement.
Cheveux ondulés, bouclés, crépus, frisés, à chaque texture ses soins naturels adaptés. Pour maintenir les cheveux des plus petits en bonne santé, il faut miser sur des soins de qualité et une routine capillaire adaptée. - LE LAVAGE. Il est conseillé de laver les cheveux texturés une fois par semaine avec un shampoing doux, composé d’ingrédients naturels, sans sulfates ni parabènes. Utilisez de l’eau tiède pour ne pas agresser le cuir chevelu. - LE DÉMÊLAGE. Cette étape est cruciale, car il faut absolument éviter la casse. Commencez par séparer les cheveux en plusieurs sections. Puis, sous la douche, démêlez doucement des pointes aux racines, après avoir laissé agir cinq minutes l’après-shampoing en utilisant une brosse ou un peigne à dents larges. - L’HYDRATATION. Les cheveux texturés ont naturellement tendance à être secs et fragiles. Il est donc important de les hydrater quotidiennement à l’aide de produits adaptés à leur nature pour une meilleure pénétration dans les fibres. Une fois par semaine, laissez agir un masque pendant 15 à 20 minutes pour une hydratation plus en profondeur. - LA PROTECTION. Elle est nécessaire matin et soir. Au lever, rafraîchissez les cheveux en les humidifiant et en appliquant un produit définissant ou coiffant. Le soir, appliquez un soin
Il est crucial de choisir des produits doux, aux ingrédients naturels et hydratants, de démêler les cheveux avec délicatesse, et d’opter pour des coiffures qui n’abîment pas les cheveux. En adoptant ces pratiques, vous aiderez à maintenir les cheveux de vos enfants beaux et en bonne santé. Happy hair, happy life !
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hydratant et optez pour une coiffure protectrice telle qu’une tresse, un ananas ou des twists.
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e ll e beauty Texte Jolien Vanhoof
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Choisis avec soin, les rôles de Cate Blanchett lui ont valu deux Oscars. Mais quand c’est Monsieur Armani himself qui sollicite l’actrice australo-américaine pour un nouveau parfum et une nouvelle campagne, elle dit Sì sans hésiter !
« LA VANILLE DÉGAGE UNE CHALEUR INTENSE, CHARGÉE DE SENSATIONS POSITIVES » CATE BLANCHETT
PRESSE
Cate Blanchett et Giorgio Armani se connaissent depuis longtemps. Ils se sont rencontrés pour la première fois en 2005, dans les coulisses du premier défilé d’Armani Privé. Elle a eu le privilège d’essayer l’une de ses robes. À sa grande surprise, il a renvoyé tout le monde et a procédé lui-même aux essayages. Depuis, ils ne se quittent plus. « Ma relation avec M. Armani est constante, même si je ne l’ai pas vu depuis un certain temps », affirme Cate Blanchett, qui désigne invariablement le magnat italien de la mode par un grand M. « Pour moi, c’est vraiment une pointure. J’adore le voir travailler en backstage, sa passion est contagieuse. Il se montre affectueux et reconnaissant envers tous les membres de son équipe, tou·te·s celles et ceux qui l’ont aidé à donner corps à sa vision. J’admire beaucoup son énergie et son éthique de travail. » Un respect qui semble réciproque. Cate Blanchett incarne les parfums Sì depuis 2013 et porte également le titre d’ambassadrice Giorgio Armani Global Beauty depuis cinq ans. Elle était la toute première à se voir attribuer cette fonction dans l’histoire de la marque. Elle brille donc non seulement dans les campagnes pour les parfums, mais aussi dans le domaine des soins de la peau et du make-up. Ses produits de prédilection ? « Maman de quatre enfants qui travaille, je dois parfois faire vite, alors je ne jure que par le Lip Power 108 et le mascara Eyes to Kill Classico. Une protection solaire, une quantité généreuse de parfum, et me voilà fin prête. Si je n’ai vraiment que deux minutes ? Crème solaire et parfum ! »
En d’autres termes, l’actrice trouve toujours le temps de se parfumer. Comme aujourd’hui, alors qu’elle vient présenter à la presse beauté internationale (et à notre magazine) le nouveau Sì Intense Eau de Parfum de Giorgio Armani. Malgré la distance – Cate Blanchett est assise derrière son écran d’ordinateur –, l’assemblée boit ses paroles. Plus qu’une ambassadrice, elle est le fil conducteur de tous les parfums Sì. Ouverte, de bonne humeur, elle égrène les anecdotes. Comme celle de cette amie d’université qui se promenait avec une gousse de vanille dans son sac à dos. « Chaque fois qu’elle se sentait un peu déprimée, elle sortait la gousse et en humait le parfum. C’est le pouvoir de cet arôme, il dégage une chaleur intense, chargée de sensations positives. » Cate Blanchett nous révèle donc son ingrédient préféré du nouveau parfum Armani. •••
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e ll e beauty
« UN SEUL PARFUM PEUT ÉVOQUER TOUTE UNE GAMME D’ÉMOTIONS » CATE BLANCHETT
Comment qualifier l’odeur de Sì Intense ? de perfection. Hors d’atteinte, inaccessible. Mais le parfum est bien plus profond. Une seule odeur peut évoquer toute une gamme d’émotions et faire le lien entre le passé et le présent. » Dans le spot publicitaire qui accompagne le parfum, Cate est rejointe par l’actrice de « Stranger Things » Sadie Sink, la mannequin espagnole Eugenia Silva et l’actrice italienne Matilde Gioli. Ensemble, elles disent sept fois Sì au son du « Beggin’ » de Måneskin. « Sì to new beginnings. Sì to freedom. Sì to love. Sì to myself. Sì to us. Sì to passion. Sì to life. » Cate Blanchett dit-elle aussi facilement « oui » dans la vie de tous les jours ? « Oui (rires) ! Au grand dam de mon mari. J’ai trop d’énergie, je crois. Mais j’essaie de dire plus souvent oui aux petits moments en famille, laissant les mille autres projets dans la file d’attente. Ils n’ont qu’à patienter. » Pourtant, on a bien l’impression que M. Armani attend déjà le prochain Sì de Mme Blanchett... Sì Intense Eau de Parfum Rechargeable, en 30 ml (95 €), 50 ml (135 €) ou 100 ml (185 €). Sì Intense Eau de Parfum Recharge, disponible en 100 ml (150 €). Armani.com PRESSE
L’arôme le plus marquant est celui du nectar de cassis. La parfumeuse Julie Massé a associé cette note juteuse et charnue à la douceur de l’osmanthus et au piquant du thé noir. Pour la sensualité florale, elle a également ajouté au cœur de la fragrance la rose d’Isparta et le davana velouté. Les notes de fond sont la vanille crémeuse et l’huile de patchouli. Elle évoque une histoire complexe, truffée de contrastes, d’attraction et de répulsion. Et c’est précisément ce que Cate Blanchett adore. « Nous parlons toujours de la beauté comme s’il s’agissait d’une destination finale, d’une île
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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans
POURQUOI LE BAKUCHIOL VOLE-T-IL LA VEDETTE AU RÉTINOL ?
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Un ingrédient naturel super-puissant
Baptisé le « rétinol naturel », le bakuchiol est issu de la plante Psoralea Corylifolia. Comparativement au rétinol, il est facilement toléré par la peau et limite le risque d’irritations et de réactions allergiques. Il offre une alternative plus apaisante et tout aussi efficace. Un de ses avantages majeurs est son pouvoir anti-âge. Tout comme le rétinol, il stimule la production de collagène et réduit ainsi l’apparition des différents signes de l’âge, dont les rides et les ridules. Cet ingrédient est aussi réputé pour ses puissantes propriétés antioxydantes qui jouent un rôle crucial dans la protection de la peau contre les radicaux libres qui peuvent causer des dommages cellulaires. Le bakuchiol détient également des propriétés anti-inflammatoires, ce qui en fait un choix de premier plan pour les personnes aux prises avec des affections cutanées inflammatoires, comme l’acné ou le psoriasis. Un autre avantage est sa capacité à améliorer la texture de la peau et l’éclat du teint. Enfin, il a aussi été démontré qu’il réduit la production de mélanine, ce qui peut aider à atténuer l’apparence des taches pigmentaires.
Une exposition au soleil possible
Mais le plus important des avantages du bakuchiol sur le rétinol est qu’il est stable à la lumière et à l’air, ce qui signifie qu’il ne se dégrade pas et ne perd pas en efficacité à la suite d’une exposition. C’est une option idéale pour celles et ceux qui recherchent une alternative plus douce au rétinol, tout en désirant bénéficier des mêmes effets anti-âge et revitalisants. Attention tout de même, si vous envisagez d’introduire le bakuchiol dans votre routine de soins de la peau, il est conseillé de commencer avec des produits cosmétiques contenant une faible concentration pour voir comment votre peau réagit. Step by step, à vous la peau digne de Photoshop !
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Le bakuchiol est rapidement devenu un ingrédient phare que les marques de beauté se sont empressées d’ajouter à leurs formules. Buzz mérité ou effet de mode, quels sont les réels bienfaits de cet ingrédient tendance ?
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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans
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DESTINATION BRÉSIL
rentrée
Lancée en 2015, Sol de Janeiro est une marque de beauté brésilienne engagée qui
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HIBOO FAIT SON NID À BRUXELLES
Hiboo est une marque belge lancée par trois amis persuadés qu’un sommeil de qualité est primordial pour mener une vie équilibrée. Ils ont donc imaginé une offre de lit « tout compris » personnalisable. Ils se basent sur le concept du boxspring ; un type de support de matelas composé d’une tête de lit et d’un caisson sommier à ressorts ensachés sur lequel on vient poser un ou deux matelas. Cette disposition unique apporte un soutien supplémentaire et améliore la circulation de l’air, le tout dans un confort optimal garanti. Le boxspring fait impression dans une chambre à coucher. La tête de lit qui accompagne le sommier est recouverte du même tissu de qualité pour un rendu luxueux et indémodable. Chez Hiboo, votre lit est entièrement personnalisable pour s’adapter aux besoins et aux goûts de chacun. Et ce n’est pas tout ! La marque propose également des couettes et oreillers naturels, mais aussi des produits comme des bougies à base de cire végétale… Le tout conçu dans un souci d’éco-responsabilité. La marque privilégie un circuit court ; c’est pourquoi leurs lits et tous les éléments qui les composent sont fabriqués et assemblés en Belgique. De plus, afin d’éviter la surproduction et les coûts de stockage, chaque commande est fabriquée à la demande et livrée jusqu’à votre chambre dans un délai de cinq semaines.
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el le beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans
NOUVEL OR
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J’Adore, fragrance iconique de la Maison Christian Dior. Parfum-totem devenu grand classique. Le défi est de taille, mais Francis Kurkdjian est un parfumeur talentueux, réputé pour ses créations étonnantes. C’est aussi l’occasion pour lui de laisser son empreinte. Pour imposer son style, il s’attaque au coeur même du bouquet floral de J’Adore, à l’essentiel de sa formule. Il veut y amener un renouveau sensuel et mise sur un parti-pris olfactif inédit : tendre vers un minimalisme radical et une concentration unique. En d’autres mots, isoler les fleurs et forcer leur trait.
L’Or de J’Adore 50 ml, 176 €.
Des fleurs en mode majeur
L’objectif du parfumeur est simple : obtenir la quintessence olfactive libérée du superflu. J’adore ne sent pas toutes les fleurs, mais bien une fleur idéale, qui n’existe pas et qui incarne le mystère et la sensualité. Francis Kurkdjian s’empare dès lors du bouquet floral en deux étapes : épurer pour ensuite magnifier. L’Or de J’Adore opère sa métamorphose en exaltant sa floralité. Le bouquet est renouvelé, modernisé, maximisé, du jasmin à la rose, de l’ylang au muguet et à la violette. La transformation est d’envergure, ambitieuse, généreuse.
Une amphore conçue pour durer
Encore plus luxueux, le flacon a été conçu comme un écrin précieux que l’on garde. Conçue pour durer, sa coiffe dotée de matériaux nobles devient un véritable talisman que l’on conserve au fil du temps. Minimaliste, dédié uniquement au parfum, le corps en verre sera disponible en recharge dès mars 2024.
« L’OR DE J’ADORE REVIENT À L’ESSENTIEL, EXALTE LA BEAUTÉ DE FLEURS PORTÉES DANS UN CONCENTRÉ SUAVE ET SOLAIRE » FRANCIS KURKDJIAN
SHUTTERSTOCK, PRESSE
« Respecter la tradition et oser l’insolence. » Ces mots sont ceux de Christian Dior et ils ont guidé Francis Kurkdjian, directeur de la création des parfums, dans le difficile exercice qu’est la réinterprétation d’un sillage de légende.
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Brasserie Surréaliste
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L’ADRESSE LA PLUS SURRÉALISTE DE BELGIQUE La Brasserie Surréaliste est un endroit comme il n’en existe nulle part ailleurs. Installé dans un ancien bâtiment industriel de style art déco, ce lieu de vie et de dégustation nous en met plein la vue et les papilles. Il aura fallu plusieurs années pour réhabiliter l’ancien entrepôt de bananes en un lieu complètement atypique. Bières artisanales vieillies en fûts, bancs d’églises centenaires et toilettes psychédélique en miroir courbé. Le terme « surréaliste » n’est pas volé !
QG DES BRUXELLOIS·ES Rendez-vous dans cet espace de 1500 mètres carrés situé au coeur de la capitale et dans un quartier qui bouge à nouveau comme à l’époque de Brel. Un lieu décalé à découvrir absolument pour sa déco, son ambiance, son beer shop, sa brasserie, son restaurant et ses soirées live music. Bref, un peu de tout, comme on dit par chez nous.
CECI N’EST PAS (QUE) UNE BRASSERIE Brassant leur bière dans le garage familial depuis 2018, les fondateurs réalisent enfin leur rêve quelques années plus tard, celui de fonder un projet autour de la bière, alliant
micro-brasserie locale et gastronomie. L’objectif est de créer un endroit qui sort réellement de l’ordinaire. Le pari est réussi. On entre via un jardin d‘hiver aux lustres majestueux et canapés de velours pour ensuite découvrir des volumes industriels exceptionnels associés à des éléments décoratifs anciens néogothiques. Très loin des codes tendances « pinterest », l’univers de la Brasserie Surréaliste ne ressemble à aucun autre et on est fier que cela se passe à Bruxelles. Le restaurant est l’endroit idéal pour célébrer un moment d’exception grâce à ses tables grandioses pouvant accueillir de 14 à 24 convives et un concept basé sur le « food sharing ». Au menu donc : bières brassées sur place, aubergine miso, chimichurri de bœuf et choux de Bruxelles grillés. Mais aussi un FoodCounter (sans réservation) avec des tapas à tomber tel que le burger de porc mariné à la bière surréaliste ou encore les nachos fait maison.
L’activité à ne pas rater : chaque samedi entre 13h et 15h, venez profiter d’un lunch avec une bière offerte suivi d’une visite de la brasserie et d’une séance de dégustation. 35 euros par personne. brewerytour@brasseriesurrealiste.com www.brasseriesurrealiste.com/brewery-tour
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LA BRASSERIE SURRÉALISTE. WWW.BRASSERIESURREALISTE.COM
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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans
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news
ET DE
Après le succès de l’ouverture de la toute première Maison
Sisley de Belgique, à Bruxelles, l’hiver passé, la très chic marque de beauté française s’offre un nouveau pied-à-terre à Anvers.
Les saisons passent, les tendances changent, mais l’esprit sixties continue de nous inspirer inlassablement. Pour un retour au boulot marquant, on opte pour cette coiffure rétro et élégante signée Dessange : un look Baby Doll faussement sage où la mèche placée tel un bandeau apporte un volume fou à la chevelure. Cette coiffure se réalise sur des cheveux longs, dégradés et lissés, et sublimés par une couleur chaleureuse, pleine de nuances. L’atout chic : la barrette bijou qui fixe l’ensemble et apporte une touche de glamour supplémentaire. salon.dessange.com
Si le lieu, qui s’étend sur 460 m2, a été imaginé pour refléter l’ADN de la marque et la sensibilité artistique de la famille d’Ornano, tout est pensé pour s’adapter aux besoins des citadins souhaitant s’accorder une parenthèse de bien-être. Vitrines élégantes, présentoirs lumineux, décoration originale soignée, le lieu est singulier et invite à la découverte. La boutique, qui se trouve à l’avant, est le point culminant de ce nouvel espace, regroupant tous les produits de soins pour le visage et le corps ainsi qu’une section dédiée au maquillage, un comptoir de parfums, et un espace consacré aux soins capillaires Hair Rituel. Sur deux niveaux s’étend un espace institut qui comprend plusieurs cabines à l’atmosphère cocooning dédiées aux différents rituels de soins. Une nouvelle adresse qui vaut le détour. Schuttershofstraat 21, 2000 Anvers, du lundi au samedi, de 10h à 18h30, +32 (0)3 284 07 49, maisonsisley.antwerp@sisley.fr
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LOOK BARDOT
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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans
SPA EXOTIQUE L’île Maurice comme destination de tourisme wellness, c’est le pari de l’hôtel 5 étoiles Heritage Le Telfair, situé au sud-ouest, sur le domaine de Bel Ombre, dans la plus belle partie du pays
Maurice, on s’y rend pour profiter du soleil, des plages, des palmiers, de la nature luxuriante, des sports nautiques et des sourires de ses habitant·e·s. Mais on peut aussi y faire escale pour se retrouver, spirituellement, et se reconnecter à son corps et à ses besoins grâce à un séjour bien-être sur mesure.
Luxe et plaisir
Avec leur tout nouveau programme bien-être, Heritage Le Telfair confirme sa réputation d’hôtel de luxe dédié au wellness. Du spa à la table en passant par les activités au coeur de la nature, la force de cette nouvelle offre est sa personnalisation dans les moindres détails. Le bien-être est pris en compte dans toute son intégralité. L’hôtel, les restaurants, le spa et les différents prestataires d’activités travaillent main dans la main pour répondre aux désirs de leurs hôtes. C’est simple, tout est à la carte : cuisine locale, internationale, gourmande, healthy, vegan ou veggie, c’est possible ; un séjour ponctué d’activités sportives, nautiques ou de découverte de la nature, encore possible ; un focus sur la spiritualité, toujours possible, un soin esthétique ou massage par jour, il suffit de demander. L’offre est large et complète, elle met l’accent sur le plaisir des sens, qu’il soit tactile, visuel, olfactif, gustatif ou auditif. Des traitements spéciaux sont adaptés et conçus spécifiquement pour les futures mères, les familles avec enfants (l’hôtel dispose d’un kids club premium adapté tant aux besoins des bébés qu’aux envies des ados), les golfeurs, golfeuses et les couples en lune de miel. L’unique objectif du séjour : goûter au bonheur!
Lieu d’exception
Il est vivement conseillé de préciser, lors de la réservation, le souhait de mettre en place un programme bien-être durant le séjour. Infos et réservations : Heritage Resorts, tel: +230 601 55 00 - fax: +230 601 55 55, info@heritageresorts.mu, www.heritageresorts.mu
PRESSE
Le domaine de Bel Ombre est le seul sanctuaire abritant un environnement préservé et protégé à l’île Maurice. C’est un lieu calme et reposant, où il fait bon vivre et qui accueille une nouvelle génération : celle du tourisme vert et responsable. Avec sa réserve naturelle, le site est magnifique et propice à l’agritourisme, à l’écotourisme, au tourisme sportif, et à celui du bien-être. Un véritable plus qui permet aux hôtes de sortir de l’hôtel et de découvrir sans aucune difficulté toute la richesse de la nature.
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Sion
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DÉCOUVREZ SION, LA DESTINATION AUTHENTIQUE ET VIVIFIANTE Nichée au cœur des montagnes suisses, la capitale du canton du Valais conjugue Histoire et modernisme. Une expérience unique, chaleureuse et captivante. Les ruelles pavées de Sion font résonner les souvenirs médiévaux qui ont marqué sa vieille ville, pour un voyage à travers les siècles. Le château de Tourbillon, le château de Valère, et sa majestueuse cathédrale, la riche histoire remontant à l’époque romaine… la vieille ville recèle de passionnants trésors architecturaux et culturels.
UNE DESTINATION GASTRONOMIQUE UNIQUE Charmants cafés, bistros intimes et restaurants étoilés font honneur aux produits locaux du terroir valaisan, tels que le délicieux fromage raclette et les célèbres vins. Rendez-vous à l’incontournable B64, une brasserie et un bar lounge à l’atmosphère authentique et à la carte saisonnière gourmande et variée.
PLEIN AIR ET HOSPITALITÉ Sion est un véritable paradis pour les amoureux et amoureuses de la nature et les adeptes des activités en plein air. Les montagnes environnantes offrent des sentiers de randonnée, des pistes de ski et des panoramas à couper le souffle. Sion se distingue également par la chaleur de son accueil, embrassant toutes les diversités.
DES FESTIVALS ET ÉVÉNEMENTS EXALTANTS Tout au long de l’année, Sion s’anime autour de festivals et d’événements. Du festival de musique classique dans la cathédrale historique aux événements culturels mettant en avant les artistes locaux, en passant par les foires traditionnelles, la vie culturelle vibrante de Sion saura vous séduire et vous captiver. Laissez-vous envoûter par l’élégance et le charme intemporel de Sion lors de votre prochaine escapade en Suisse.
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LA VILLE DE SION. WWW.SION.CH
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e ll e hub.brussels
LES HUB.AWARDS LE CONCOURS QUI RÉCOMPENSE LES ENTREPRISES GÉNIALES
Le 22 juin, les hub.awards de hub.brussels ont été décernés à l’issue d’une cérémonie à Bozar. Près de 1.500 personnes étaient présentes pour applaudir les 6 entreprises bruxelloises récompensées pour leurs innovations dans les dimensions sociale et environnementale de leur activité. Et les 162 entreprises en lice !
hub.brussels est l’agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise. Elle travaille avec les entrepreneur·es de la capitale et avec ses partenaires à l’avènement d’une économie urbaine moderne qui intègre les valeurs sociales et environnementales. Chaque année, à travers les hub.awards, elle récompense les entreprises bruxelloises qui se démarquent par leurs actions innovantes dans ces domaines. « Les hub.awards, c’est la vitrine d’une économie bruxelloise qui transforme son modèle et qui avance vers plus de responsabilité sociale et environnementale. L’objectif de la Région est que l’ensemble des entreprises bruxelloises empruntent progressivement ce chemin », explique Barbara Trachte, secrétaire d’État à la Transition économique.
Bravo à Seed, Greenzy, BC materials, Electra, In-Between International et La Ferme Nos Pilifs !
Cette année, les entreprises lauréates ont été choisies par un panel d’expert·es bruxellois·es lié·es au monde de l’entreprise. Le prix du public a été décerné via le vote des personnes présentes à la cérémonie, ainsi que des téléspectateur·ices de Bruzz et BX1. Les 6 lauréats se sont démarqués parmi les 167 candidatures reçues, un record depuis la 1ère édition du concours lancé en 2019. Elles ont chacune reçu 5.000 € pour le développement de leurs activités et bénéficieront d’une visibilité médiatique sur Bruzz et BX1. Vous êtes candidat·e ou entrepreneur·e ? Votre activité impacte positivement Bruxelles ? hub.brussels vous propose gratuitement pléthore de conseils, services et outils nécessaires à la réussite de votre projet.
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HUB.BRUSSELS. WWW.HUB.BRUSSELS
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lifestyle
LE PHÉNOMÈNE «FRANKIE»
ADELINE MAI
Derrière l'une des marques de mode préférées d'Instagram se cache une femme aux goûts exceptionnels en matière de décoration d'intérieur, disposant d'une garde-robe à envier et d'une rangée de guitares rock. Bienvenue chez Gaëlle Drevet de The Frankie Shop.
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e ll e reportage
THE FRANKIE SHOP
LA VIE INTÉRIEURE DE GAËLLE DREVET Gigi Hadid et Rihanna sont des adeptes de son blazer boyfriend. On s’immisce à l'intérieur de la maison de la fondatrice de The Frankie Shop pour vous inspirer de sa créativité sans artifice.
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i la marque populaire The Frankie Shop prône l’élégance dans la vie réelle, sa fondatrice, Gaëlle Drevet, met en pratique ce qu’elle prêche. L’entrée de son appartement du Marais, situé au sixième étage, présente certes les moulures d’un couloir parisien classique, mais aussi deux tricycles soigneusement garés, appartenant à son fils de cinq ans. « Mon compagnon dit toujours que c’est une maison “no design” », explique Gaëlle. « C’est comme ça qu’on l’aime. Il n’y a pas d’encombrement, pas de décoration – il s’agit simplement de choses intéressantes et pratiques. » L’espace principal répond à ce cahier des charges : un immense salon au parquet à chevrons est agrémenté d’un tapis berbère déniché à Marrakech. Le couple s’approvisionne en pièces vintage auprès de galeries, de marchés aux puces et de maisons de vente aux enchères pour donner une touche seventies à l’ensemble. Il y a une table basse très prisée, fabriquée par le designer italien Willy Rizzo, et un canapé Tito Agnoli incurvé, tout aussi désirable – et très blanc. Le thème du blanc se poursuit sous la forme d’un classique du design moderne : une table à manger et des chaises Eero Saarinen. Des signes de la vie familiale sont également disséminés, de la guitare miniature alignée à côté de plusieurs guitares de taille adulte, aux chaussons de bébé que Gaëlle ne peut se résoudre à donner. Ici, le blanc n’est pas synonyme de minimalisme immaculé. C’est une toile de fond amusante, comme les bols rose fluo en équilibre sur une chaîne hi-fi vintage ou le bouquet de plumes de paon qui se révèle derrière une enceinte.
reportage
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Texte Lauren Cochrane Photos Adeline Mai
En haut à gauche : l'œuvre d'art préférée de Gaëlle Drevet, réalisée par le peintre japonais Yu Nishimura.
Lumière et espace (de stockage)
Gaëlle – une présence énergique avec une chevelure de corbeau lustrée et des lunettes de vue assorties – explique que deux facteurs ont attiré le couple dans cet espace : la lumière, qui entre par les fenêtres des deux côtés, et l’espace de rangement généreux, mais élégant – les murs sont tapissés d’armoires blanches discrètes. « Il y en a une que je n’avais même pas remarquée – c’est comme Louis XIV avec ses portes
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e ll e reportage
« J'AI ÉTÉ INSPIRÉE PAR MES AMIS LONDONIENS ET PAR LA MANIÈRE DONT ILS ASSEMBLENT LES CHOSES DE MANIÈRE PLUS AUDACIEUSE »
Dans chaque recoin de son intérieur se trouvent des joyaux décoratifs, mais aussi des pièces mode ultra désirables : ces esparpins Prada, par exemple, captent toute l'attention.
crètes », plaisante-t-elle. Ses vêtements sont derrière ces portes et rangés sur un rail dans une chambre d’amis, même si, admet-elle, « ce n’est pas très organisé… J’ai besoin de Marie Kondo avant qu’elle ne démissionne ». Si les tringles à vêtements bénéficient du travail de Gaëlle, les murs ici reflètent celui de son compagnon – il travaille à la Galerie Hussenot à Paris, dédiée aux artistes contemporain·e·s. L’art est partout. Gaëlle apprécie particulièrement le portrait d’une jeune femme du peintre japonais Yu Nishimura, ainsi qu’une œuvre de l’artiste marocain Mounir Fatmi réalisée à l’aide de fils téléphoniques. « Il s’agit d’un verset du Coran, qui évoque le lien entre Dieu et les nou-
veaux médias et la technologie dans le monde d’aujourd’hui », explique-t-elle. Le couple a commencé à vivre dans l’appartement il y a une dizaine d’années, même si Gaëlle voyageait beaucoup à l’époque. Elle s’est installée définitivement à Paris en 2017 après avoir vécu à New York et travaillé comme journaliste d’investigation pendant deux décennies (à un moment, elle essayait de retrouver Oussama ben Laden). L’appartement était une bonne transition par rapport à la vie dans la Grosse Pomme, puisqu’il se trouve sur un grand boulevard : « Autant je pourrais me plaindre du bruit, autant je ne pense pas que je pourrais vivre dans un quartier calme. J’aurais peur la nuit. »
Entre Londres et Paris
Gaëlle a d’abord songé à devenir styliste pendant son enfance à SaintÉtienne, dans le centre de la France, mais s’est tournée vers le journalisme, une voie professionnelle moins risquée. Ce n’est qu’au milieu de la trentaine qu’elle a renoué avec son rêve d’enfant, alors qu’elle séjournait à Londres en attendant de résoudre un problème de visa pour son job aux États-Unis. Ses employeurs ayant pris en charge son logement, elle a pu économiser suffisamment d’argent pour commencer à produire des vêtements. En 2014, The Frankie Shop – ou, comme l’appelle Gaëlle, « Frankie » – a vu le jour.
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« UN MÉLANGE DE MEUBLES CLASSIQUES DU MILIEU DU SIÈCLE ET D'ACCESSOIRES ARTISTIQUES POUR UN MAXIMUM D'IMPACT AVEC UN MINIMUM D'EFFORTS »
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e ll e reportage « JE N'AI PAS PEUR. C'EST CE QUI ME FAIT ME LANCER » Aujourd’hui, près de dix ans plus tard, c’est un succès fulgurant avec plus d’un million de followers sur Instagram et un look signature immédiatement reconnaissable : le blazer boyfriend surdimensionné. D’un point de vue esthétique, Frankie est né du constat que Gaëlle ne trouvait rien à se mettre sur le dos. « Je voulais un look de tous les jours qui ne soit pas trop artificiel, qui ne soit pas trop pouponné », se souvient-elle. « Je voulais du minimalisme, mais aussi un peu d’audace. » Londres avait un rôle à jouer. « Nous [les Français·es] avons des tonnes de règles, et ils [les Londonien·ne·s] les enfreignent et c’est incroyable », dit-elle. « Je me souviens d’avoir été inspirée par mes amis londoniens et par la façon dont ils assemblent les choses de manière plus audacieuse. Sinon, je n’aurais porté qu’une marinière et un jean. » Jane Birkin – la Franco-Britanique par excellence – reste une muse.
Selon Gaëlle, un trait de personnalité l’a aidée dans sa carrière. « Je n’ai pas peur », dit-elle. « C’est ce qui me fait me lancer – et en fait, il faut juste y aller. » Sa formation en journalisme lui a permis d’appréhender rapidement le pouvoir des réseaux sociaux. « Je pouvais faire mes propres relations publiques. Je n’avais pas besoin de payer un·e attaché·e de presse. J’étais ma propre directrice artistique et je savais exactement quel genre de photos je voulais... Grâce aux réseaux, les choses se sont mises en place de manière organique. En décembre, The Business of Fashion a qualifié Frankie de « marque de mode préférée d’Instagram » et a révélé un chiffre d’affaires net de 40 millions de dollars en 2022. En plus de son activité en ligne, Frankie dispose d’une boutique physique à New York, et d’autres sont prévues, ainsi que de deux boutiques à Paris, d’une boutique prévue à Londres et de plusieurs pop-up.
Les bougies Frankie sont disponibles dans une gamme de couleurs pour s'adapter à tous les intérieurs.
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Pour la rentrée, offrez-vous la qualité et le design italiens 100 % cuir, 100 % design italien Découvrez l’essence du style et du raffinement avec ces trois nouveaux modèles créés et fabriqués par les meilleurs artisans italiens du cuir.
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Repensons notre quotidien
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Ci-dessous : la garderobe de Gaëlle Drevet, cachée derrière une porte secrète, comme Louis XIV.
« ON NE PEUT PAS ÊTRE UNE MARQUE ET ÊTRE COMPLÈTEMENT DÉCONNECTÉE DE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE SOI » dont les bénéfices sont reversés au National Network of Abortion Funds (réseau national de fonds pour l’avortement). « On ne peut pas être une marque et être complètement déconnectée de ce qui se passe autour de soi », dit-elle. « Cela signifierait que je ne suis pas humaine, vraiment. » Si des marques comme Celine et The Row sont des géants du minimalisme, leurs prix les rendent inaccessibles pour de nombreuses personnes. En revanche, Frankie est relativement abordable, avec une paire de jeans autour de 100 euros et des blazers autour de 200 euros. La marque est également conçue pour être intemporelle. « Je veux m’assurer que toutes les filles qui aiment la mode comme moi puissent se permettre d’avoir des pièces de qualité qui dureront, je l’espère, pour toujours », explique Gaëlle. Un certain pragmatisme – la même approche que pour les intérieurs de son appartement – est également présent ici. « Je veux simplement offrir des outils pour vous simplifier la vie », dit-elle.
Ne jamais avoir peur
Grâce à son ancienne carrière, Gaëlle s’exprime sur les questions qui la passionnent. Après que l’arrêt Roe vs Wade a privé de nombreuses femmes de leur droit à l’avortement aux États-Unis, elle a lancé un T-shirt avec le slogan « If You Are Not Angry You Are Not Paying Attention » (« Si vous n’êtes pas en colère, vous ne faites pas attention »),
Le succès de Frankie a sans doute compliqué sa propre vie, car il a coïncidé avec la naissance de son fils. « À l’époque où j’ai emménagé dans cet appartement, Frankie décollait et je venais d’avoir un bébé en même temps », dit-elle. « J’ai donc dû m’occuper de deux bébés. » Ces préoccupations tout aussi exigeantes les unes que les autres ont entraîné un changement dans son mode de vie – un changement qui reste présent dans le lien qu’elle entretient avec son cocon. « Je dois dire que les souvenirs de cet appartement sont liés au fait que j’ai eu un enfant », dit-elle. « J’aimerais pouvoir dire qu’il est toujours rempli d’amis, mais il y a surtout ma mère et ma famille. » Comme son fils est maintenant en âge d’aller à l’école, elle pense que ça pourrait changer – l’activité autour de la table de Rizzo pourrait bientôt se résumer à du vin et des conversations d’adultes plutôt qu’à du lait et des bavardages de cour de récré. Et quel sera le prochain ajout à la maison ? « Nous aimons la musique », dit-elle. « Je voulais mettre un piano ici. Nous avons eu des négociations très animées, mais ce n’est pas encore fait. » Étant donné sa détermination d’abandonner une carrière de journaliste pour lancer une marque de mode encore plus florissante, il y a fort à parier que Gaëlle ajoutera bientôt quelques notes d’ivoire à cet espace des plus parisien.
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Dopper
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POUR TRINQUER À LA SANTÉ DES OCÉANS
Cet été, Dopper habille sa gourde iconique non pas d’une mais de trois nouvelles couleurs inspirées du monde marin. Difficile de faire mieux en mode Mermaidcore. À travers ses gourdes réutilisables, le Néerlandais Dopper encourage les consommateurs à boire plus d’eau du robinet et à tourner le dos à l’eau préemballée. Un plaidoyer en faveur d’une eau potable zéro pollution plastique pour tous. Et le chemin à parcourir est encore long. Afin d’attirer l’attention sur les dommages du plastique sur nos océans, sa bouteille isotherme puise ses nouveaux coloris dans les fonds marins. Souvent qualifiés de poumons des océans, les récifs coralliens forment un véritable écosystème riche en faune et en flore. Ils se démarquent aussi par leur superbe teinte rouge orangé choisie par Dopper pour sa gourde Deep Coral. Des coraux au dauphin, il n’y a qu’une ondulation. Rien d’étonnant à ce que Dopper se soit inspiré de l’animal marin le plus populaire pour sa variante Bottlenose Blue. Produite à base de matériaux et pigments durables, elle est inoffensive pour l’océan comme pour ses habitants. Troisième du lot, sa Green Lagoon adresse un clin d’œil aux lagons paradisiaques des plus beaux spots du monde : de quoi inciter à les sauver à tout prix de la destruction.
BON À SAVOIR Parfaite pour garder l’eau, le thé ou le café bien chauds pendant 9 heures ou au frais pendant 24 heures, la bouteille isotherme Dopper est la compagne idéale en toute saison.
CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC DOPPER. DOPPER.COM
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el le voyage Texte Elspeth Jenkins
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UN GLAMOUR INTEMPOREL
UR LES TRACES D’HERCULE POIROT
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voyage
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N’est-ce pas le summum du romantisme ? Voyager dans un train de luxe où l’on se met sur son 31 pour dîner et où l’on dort au moins aussi bien qu'à la maison. Le Venice Simplon-Orient-Express nous emmène de Paris à Venise en moins de 24 heures. Si ça ne tenait qu’à nous, ça aurait pu être beaucoup plus long.
Bienvenue à bord du Venice Simplon-Orient-Express de Belmond, où le champagne coule à flots, où les passager·e·s enfilent leurs habits de lumière pour dîner et où la plupart des compartiments-couchettes sont de véritables suites. Ce train de luxe constitue l’une des manières les plus luxueuses de voyager, ce qui se répercute naturellement sur le prix. Pourtant, les billets sont très convoités, car ils permettent de lever le voile sur un pan de l’histoire du train. Et bien plus encore.
Un voyage féerique
PRESSE
On s’imagine souvent l’Orient-Express comme un seul train. On pense aussi qu’une fois à bord en compagnie d’Hercule Poirot, il y a de fortes chances que quelqu’un soit tué. En réalité, il s’agissait à l’origine d’une ligne regroupant une famille de trains qui emmenaient l’aristocratie de Londres à Istanbul en passant par Paris. De là, le voyage se poursuivait vers Bagdad ou Alep. Il y a 100 ans, les voyages étaient encore très dangereux et l’Orient-Express était le seul moyen pour les super-riches occidentaux de rallier l’Orient sans risquer leur vie. Il y avait donc un steward dans chaque wagon, qui veillait toute la nuit pour que les client·e·s puissent dormir sur leurs deux oreilles.
Le Venice Simplon-Orient-Express est composé de voitures-lits originales de la Compagnie internationale des wagons-lits datant des années 1920 et 1930. Au-dessus de chaque compartiment, on peut consulter les itinéraires empruntés par notre wagon chargé d’histoire. Peut-être se trouve-t-on dans une section du Train bleu vers la Côte d’Azur, ou dans le Rome Express, et qui sait, peut-être notre wagon a-t-il jadis poursuivi sa route vers Constantinople, ancien nom d’Istanbul. Le nom « Simplon » fait référence aux trains qui traversaient l’Italie vers l’est via la Suisse. C’était possible depuis 1906, après l’ouverture du tunnel du Simplon. Autre détail tout aussi historique : chaque wagon était encore chauffé par du charbon et réalimenté pendant le voyage.
Icône Art déco
L’embarquement s’effectue, entre autres, à Paris, gare de l’Est, là où l’Orient-Express a entamé son voyage inaugural le 4 octobre 1883. L’idée a germé dans la tête du Belge Georges Nagelmackers, fondateur de la Compagnie internationale des wagons-lits et instigateur de la liaison ferroviaire Orient-Express entre Paris et Constantinople.
UN VOYAGE DANS LE TEMPS, VERS UNE ÉPOQUE DE DÉMESURE ET DE SPLENDEUR magazine ELLE 175
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e ll e voyage
Luxe, calme et volupté
Aucun meurtre au programme lors de notre voyage de luxe en 2023. Nous profitons plutôt d’une multitude de vues à couper le souffle. Et d’une gastronomie sans pareil. Plusieurs fois au cours du voyage, on prend place dans l’une des trois voitures-restaurants aux noms évocateurs d’Étoile du Nord, Côte d’Azur et L’Oriental. Le service est remarquable, la cuisine du chef Jean Imbert se hisse au niveau Michelin, tandis que le code vestimentaire privilégie le « black tie ». Ici, pas de jeans ni de baskets : à bord du Venice Simplon-Orient-Express, tout le monde est tiré à quatre épingles, ce qui confère une touche de glamour supplémentaire au voyage. Chaque élément dans ce train est authentique et parfaitement soigné, du style des portes aux sièges. Le train lui-même est une icône Art déco, un style qui a connu son apogée pendant l’entre-deux-guerres. Les wagons étaient décorés par des artistes comme Lalique et les affiches du train étaient conçues par des plasticiens renommés. Parmi les passager·e·s célèbres figuraient l’écrivain Léon Tolstoï, le révolutionnaire Léon Trotski, Marlène Dietrich et... Agatha Christie bien sûr. Qui ne connaît pas son classique « Le Crime de l’Orient-Express » ? De nombreux fans rêvent de monter dans ce train, car Miss Christie y a elle-même voyagé et y a puisé l’inspiration pour son livre. Dans le film de 1974, le Simplon-Orient-Express joue un rôle de premier plan.
INFOS PRATIQUES
Les amateur·rice·s de voyages à l’ancienne, façon luxe et élégance, sont dans leur élément. Le soir, de retour du dîner, le steward a transformé le compartiment en chambre à coucher dotée de lits superposés d’époque. La « salle de bains » consiste en un meuble derrière lequel se cache un lavabo, ce qui ne fait qu’ajouter au charme du lieu. Ici, chaque centimètre a été utilisé à bon escient. Celles et ceux qui désirent avoir les coudées franches peuvent réserver l’une des Grandes Suites avec lit double et salle de bains privée en marbre. C’est là toute la magie du VSOE : un voyage empreint de nostalgie, vers une époque de démesure et de splendeur. Et de retour dans l’époque contemporaine, on descend à Venise. C’est magique...
Pour un voyage de Paris à Venise, il faut compter au moins 4.000 euros par personne. Plusieurs fois par an, le train part également de Bruxelles-Midi.
La nouveauté de cet hiver, c’est la destination des routes de ski dans les Alpes françaises (avec de nouvelles suites !).
est disponible sur www.belmond.com.
PRESSE
L’horaire complet des trains
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« LES AMATEUR·RICE·S DE VOYAGES À L’ANCIENNE, FAÇON LUXE ET ÉLÉGANCE, SONT DANS LEUR ÉLÉMENT »
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e ll e lifestyle Texte Noemi Dell'Aira
TOUS EN SCÈNE
Que l’on soit fan de Mickey, prince·sse en herbe ou simplement addict au bonheur, les spectacles de Disneyland Paris sont aussi époustouflants que les attractions elles-mêmes. Frissons garantis, et probablement une petite poussière de fée dans l’oeil aussi.
pas le seul à remplir ma jauge d’énergie. L’un des plus populaires du parc, « Mickey et le magicien », qui a remporté le prestigieux prix IAAPA Brass Ring Award l’année de sa création en 2016 pour la meilleure production théâtrale, a également séduit mon âme d’enfant. J’y ai retrouvé Mickey, qui rêve de devenir un vrai magicien, auprès de personnages qui m’ont bercée comme le Génie d’Aladdin, Lumière de la Belle et la Bête, Rafiki du Roi Lion et Elsa de La Reine des Neiges.
Nostalgie et nouvelles technologies
Plein les yeux, et le coeur
Il faut se satisfaire du nécessaire. C’est bien vrai, surtout quand il te prend par les tripes, comme le spectacle « Le Roi Lion et les rythmes de la Terre », inspiré du plus célèbre des films Disney et de la comédie musicale. Plus de 30 chanteurs et chanteuses, danseurs et danseuses, acrobates et percussionnistes transportent le public au coeur de la savane africaine pour revivre l’histoire de Simba. Une explosion de couleurs, comme un gros câlin de 30 minutes dont j’avais vraiment besoin. Mais il n’est
Pour célébrer les 30 ans de Disneyland Paris, l’équipe de l’entertainment a vu encore plus grand. Il suffit d’attendre la tombée de la nuit pour découvrir « Disney D-Light », un spectacle en plein air de sept minutes combinant projections vidéo, jets d’eau, effets lumineux, lasers et musiques Disney. Pas moins de 200 drones viennent couronner le Château de la Belle au bois dormant et forment le logo du 30e anniversaire, tandis que dans le parc Walt Disney Studios, jusque’à 500 drones s’élèvent dans le ciel autour du Hollywood Tower Hotel dans le show « Avengers : Power the Night ». Bluffant. C’est sans parler du nouveau spectacle inédit qui fait trembler le parc Walt Disney Studios, « Together : une aventure musicale Pixar ». Au programme : effets spéciaux immersifs, chorégraphies endiablées, décors surdimensionnés et chansons iconiques de l’univers Pixar, le tout dirigé par un orchestre de huit musicien·ne·s live. Je n’ai pas eu l’occasion d’y assister pendant mon séjour, mais n’est-ce pas la meilleure des raisons de retourner au pays enchanté ?
PRESSE
De ma plus tendre enfance à mon petit âge adulte (27 ans), je n’ai jamais porté attention aux spectacles de Disneyland Paris. Tout ce qui m’intéressait, c’était de me mettre la tête à l’envers, littéralement. Cheveux au vent et les mains sur mes lunettes pour éviter qu’elles ne s’envolent, mais toujours les yeux fermés parce que… faut pas déconner. Même quand on m’a proposé un séjour au parc pour découvrir les différents shows, mon premier réflexe a été de vérifier si j’avais du temps libre sur le planning pour retrouver mes attractions préférées. J’avais tort.
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La folie du bébé
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LA PASSION AU SERVICE DES (FUTURS) PARENTS
Enseigne de puériculture, La Folie du Bébé s'est établie comme un incontournable pour guider et accompagner les futurs et jeunes parents. Sandra, sa gérante, nous dévoile les secrets de cette réussite.
Comment a débuté l’aventure de La Folie du Bébé ? En 2008, La Folie du Bébé ouvre dans une galerie commerçante. Très vite, nous avons ouvert un magasin plus spacieux avec plus de 40 chambres décorées où nous avons rassemblé les plus grandes marques de puériculture. Et puis, nous nous sommes également installés à Waterloo afin de partager avec davantage de personnes notre vécu de maman tout en restant à l’écoute et en offrant des conseils avec bienveillance.
Quels sont les atouts de votre marque ? Notre présence aux salons en Wallonie et à Bruxelles nous distingue. Cela nous permet d’offrir un aperçu de notre gamme de produits, ainsi que l’enthousiasme et la bonne humeur de notre équipe.
Comment choisissez-vous les marques avec lesquelles vous travaillez ? Avec minutie ! Notre but est de permettre aux parents de s’immerger dans une variété de produits. Ainsi, ils peuvent, par exemple, tester la poussette idéale et la loger dans leur voiture, garantissant un choix parfait.
Un conseil pour les parents novices ? Plutôt que de céder aux tendances, identifiez vos besoins réels. Notre fierté réside dans les retours positifs tels que : «Nous avons tout utilisé et c’est effectivement très pratique.» C’est notre mission de proposer les articles les plus adaptés aux différents modes de vie des parents.
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LA FOLIE DU BÉBÉ. WWW.LAFOLIEDUBEBE.BE
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e ll e lifestyle Texte Marie-Noëlle Vekemans
LIRE 25.000 MOTS À LA MINUTE Comment est-ce possible ? C’est légitimement la première question qui vient à l’esprit à la lecture de ce titre. La réponse tient en un mot : le photoreading, une méthode révolutionnaire de lecture rapide.
Dans notre société où le temps est précieux, la capacité de lire rapidement est devenue une compétence essentielle. Le photoreading se distingue en promettant d’améliorer considérablement la vitesse de lecture, de compréhension et de mémorisation.
Comment ça marche ?
La technique a été développée dans les années 80 par Paul R. Scheele. Contrairement à la lecture traditionnelle qui consiste à déchiffrer chaque mot, le photoreading repose sur l’idée que le cerveau est capable de capturer l’essence d’une page entière en une fraction de seconde. La méthode repose sur cinq étapes à réaliser dans un ordre bien précis. Tout d’abord, le lecteur doit se préparer mentalement à la lecture en créant un état de relaxation et de concentration. Ensuite, il réalise une prise de vue rapide du texte pour comprendre le sujet. L’étape suivante consiste à « scanner » les pages. Il faut les faire défiler avec les pouces en fixant le regard au centre du document Marion Ceysens anime des stages axés sur les sans besoin de distinguer clairement les mots. compétences du cerveau. Certifiée depuis 1991 par Viennent enfin les étapes de préactivation et d’activation pendant lesquelles le lecteur Learning Stratégies Corporation (USA), elle est la revient brièvement aux parties du livre qui première formatrice au photoreading en Europe. nécessitent une attention plus approfondie. On décide donc de passer quelques jours avec elle, Il est conseillé d’attendre au moins deux lors d’une formation de groupe. On arrive curieuse, heures avant de s’interroger sur la matière apprise. Cette méthode tire parti des capamais sceptique. À la voir tourner frénétiquement cités du cerveau à traiter l’information à un les pages d’un livre qu’elle tient à l’envers, en niveau subliminal.
ON A TESTÉ
Pour qui et pourquoi ?
La technique s’avère salvatrice pour les étudiants, mais aussi pour les professionnels qui doivent maîtriser une énorme quantité d’informations tels que les avocats ou les médecins et qui peuvent ainsi rapidement se rafraîchir la mémoire. Grâce au photoreading, tout un chacun peut améliorer son orthographe et son vocabulaire en lisant le dictionnaire et le Bescherelle en quelques minutes seulement. Les informations sont stockées dans la mémoire à long terme et disponibles plus tard, au moment opportun.
« GRÂCE AU PHOTOREADING, AMÉLIOREZ VOTRE VOCABULAIRE »
récitant en boucle des phrases d’encouragement sur une musique imitant le bruit des vagues, on se demande clairement si tout ça n’est pas une
blague. Pour conclure, on vous racontera qu’on a terminé la formation par une lecture d’un livre de 300 pages tenu à l’envers et dont la couverture était masquée. À chaud, on a pu immédiatement identifier qu’il s’agissait d’un roman philosophique qui parle de la quête de soi et du sens de la vie et dont une partie du récit se passe en Égypte. On venait de photolire « L’Alchimiste ».
Formation en Photoreading de Marion Ceysens, www.cpossible.be, + 32 (0)2 374 42 93, prix : 500 € pour les entreprises, 370 € pour les particuliers, 270 € pour les étudiants à temps plein et les demandeurs d’emploi.
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e ll e reportage Texte Camille Vernin
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QU’EN PENSE VOTRE MÈRE ?
A LIGATURE DES TROMPES La pratique est plébiscitée par près de 37 % des Américaines. Pourtant, elle reste globalement taboue en Belgique (8 %) et en France (4 %)*. La stérilisation féminine - surtout quand on est jeune et sans enfant - est même décrite comme un vrai parcours de combattante chez nous. Une mise sous tutelle médicale des femmes qui en dit long sur les injonctions à la maternité encore bien ancrées dans notre société. 182 ELLE magazine
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reportage
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J’AI RÉALISÉ QUE JE ME RESPECTAIS TELLEMENT EN FAISANT CE CHOIX
FANNY SELIGMANN
« Je ne veux pas d’enfants », explique Fanny Seligmann, 28 ans. La jeune femme qui a pris la pilule pendant huit ans décide un jour d’arrêter. Comme de nombreuses femmes, elle ne veut plus d’hormones, et elle n’envisage pas le stérilet en cuivre à cause de règles très douloureuses. Elle apprendra par la suite qu’elle souffre d’endométriose. « J’ai compris que la pilule pouvait cacher beaucoup de problèmes de santé. J’ignorais que je souffrais d’hypothyroïdie et de prédiabète depuis des années. » Depuis longtemps, Fanny porte en elle la conviction qu’elle ne veut pas d’enfants et qu’elle n’en voudra jamais. Elle songe à la stérilisation. Chez l’homme, on parle de vasectomie, chez la femme, de ligature des trompes. Trois méthodes existent : les clips, l’ablation partielle et l’ablation complète des trompes. 80 % du temps, c’est la troisième méthode qui est privilégiée, car elle diminue le risque de cancer de l’ovaire, très rare, mais redoutable. L’intervention se fait sous anesthésie générale. On accède aux trompes via trois petites incisions dans le ventre, que l’on gonfle ensuite d’air pour pouvoir opérer. C’est invisible, indolore, presque 100 % remboursé par la mutuelle et l’effet contraceptif est immédiat. Cela sans aucun impact hormonal (règles, poids, libido, peau, humeur…).
Un parcours de combattante
En Belgique, cette opération est accessible à toute personne de plus de 18 ans. Aucun délai de réflexion n’est imposé par la loi (il est de quatre mois en France). Néanmoins, chaque médecin est libre de la refuser en invoquant une « clause de conscience ». Il ou elle est alors tenu·e de référer à la patiente un confrère ou une consœur susceptible de procéder à l’intervention. Ça, c’est ce que dit la loi. Sur le terrain, les choses sont un peu plus compliquées. Quand Fanny, alors âgée de 27 ans, expose son envie de se faire stériliser à sa gynécologue, c’est un non catégorique. « Elle m’a sorti le sermon classique “tu es trop jeune, ça va naître en toi” », explique-t-elle. « J’y étais préparée d’ailleurs. J’avais passé des mois sur des groupes Facebook de stérilisation volontaire où je lisais pas mal de témoignages de refus : “vous allez le regretter”, “qu’en pense votre mère ? ”, “qu’en pense votre mec ?” » Sur ce groupe Facebook s’échangent aussi les noms de chirurgien·ne·s ouvert·e·s sur la question. « Beaucoup de gens expliquent se faire bloquer dès la prise
de rendez-vous dans certains cabinets privés. L’avantage à l’hôpital, c’est qu’on ne te demande pas pourquoi tu viens. » Fanny prend son premier rendez-vous en août 2022 au service gynécologique du CHU Saint-Pierre, réputé pour être un des seuls à prendre en compte les demandes de femmes de moins de 30 ans à Bruxelles. Si son désir de non-maternité est pris au sérieux, elle passera néanmoins par un parcours de soin qui sera validé par un conseil d’éthique. Elle aura un rendez-vous avec une infirmière sociale – qui retracera son parcours contraceptif pour vérifier qu’aucune alternative n’a été négligée – et deux chez une psychologue. « Elle m’a demandé d’écrire la raison pour laquelle je ne voulais pas d’enfants », explique-t-elle. « Lors du deuxième rendez-vous, elle a lu le papier devant moi, c’était tellement confrontant de l’entendre dans la bouche de quelqu’un d’autre que j’ai pleuré. J’avais l’impression d’avoir écrit ce papier par obligation, avec beaucoup de colère. En réalité, c’était très doux et bienveillant vis-à-vis de moi-même. J’ai réalisé que je me respectais tellement en faisant ce choix. » Son dossier validé, elle se fait opérer quelques mois plus tard après avoir signé un formulaire de consentement au préalable. « Quand je me suis réveillée, je me suis sentie à la fois heureuse et soulagée. » •••
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e ll e reportage
Contrôler le corps des femmes
« Ce phénomène révèle l’attitude très paternaliste de certain·e·s médecins vis-à-vis du corps des femmes », explique Laurène Lévy, autrice du livre « Mes trompes, mon choix ! ». « Mais aussi une forme d’hypocrisie, notamment quand on pense aux stérilisations forcées des femmes réunionnaises dans les années 60-70 en France, pendant que celles de la métropole se battaient pour leur droit à la contraception. Il y a quelques mois à Mayotte, des jeunes femmes ont été invitées à se faire ligaturer les trompes pour contrôler la démographie. » Un contrôle du corps de la femme à géométrie variable dénoncé par la Ligue des droits humains. « Il est clairement plus facile pour un homme de demander une vasectomie », confirme le docteur Yannick Manigart, gynécologue-obstétricien et chef de clinique au CHU Saint-Pierre. En cause ? Notamment l’idée communément admise qu’une vasectomie est réversible, contrairement à la ligature des trompes. Or, la technique par occlusion tubaire (par clips) permet aux chirurgien·ne·s de réparer les trompes en supprimant la section bouchée. Les chances de réussite varient entre 40 et 85 %, en fonction de l’âge de la femme. La ligature complète des deux trompes est quant à elle irréversible, et nécessite de passer par la PMA. « On n’en parle peu ou pas, car la stérilisation féminine est ultra-taboue, on le voit dans nos cercles privés comme dans nos réunions pluridisciplinaires. Ce sont des siècles de morale judéo-chrétienne à défaire. » Le gynécologue explique pourtant qu’une hausse des demandes a été observée depuis 2017. « Ce sont des femmes qui n’ont jamais ressenti le besoin d’avoir un enfant. Elles ont une peur terrible d’être enceintes, et une aversion profonde pour la grossesse. C’est rarement politique, mais plutôt quelque chose de profondément ancré en elles. »
IL EST PLUS FACILE POUR UN HOMME DE DEMANDER UNE VASECTOMIE
5 à 7% de regrets
Pour répondre à leur demande, SaintPierre a donc mis un parcours de soins spécifique (les Cliniques universitaires Saint-Luc lui ont embrayé le pas). « Il permet surtout de nous rassurer, nous, soignant·e·s. Mais aussi d’accompagner dans le processus », explique le docteur. Un protocole parfois décrié par certaines associations féministes pour sa bienveillance autoritaire. Aucun procès n’a été intenté pour l’instant en Belgique, on en compte deux en France. « Pour chacun, il s’agissait d’un manque d’informations. On sait que, plus il y a d’explications, plus le taux de regret est minime. Plus on est jeune, plus celui-ci augmente. En revanche, le fait d’avoir déjà eu des enfants ne change rien, au contraire. » Les chiffres varient selon les études, mais on estime que le taux de regret tournerait autour de 5-7%**. « Un chiffre trop faible que pour servir de prétexte à un refus d’opérer », affirme Laurène Lévy qui rappelle le slogan « mon corps, mon choix », pour le meilleur et pour le pire. « La ligature des trompes est inscrite dans la loi. Si une jeune femme le regrette ensuite, ça ne regardera qu’elle. On considère qu’une femme jeune sans enfant ne sait pas ce qu’elle fait, mais qu’une femme jeune enceinte, c’est parfaitement normal. Pourtant, la décision est tout aussi définitive. »
DR. YANNICK MANIGART
*D’après l’étude des Nations unies « World Contraceptive Us » de 2022. **Une étude française rapporte que 5,5 % des femmes stérilisées expriment un sentiment de regret trois ans et demi après l’opération. Une étude des CDC, les autorités sanitaires étasuniennes, compte 7 % de regret à cinq ans pour les femmes stérilisées. Au Royaume-Uni, une troisième étude enregistre 4 % de regrets cinq à quinze ans après la stérilisation et 1,2 % d’opération d’inversion. 184 ELLE magazine
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Divine Wines
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DIVINE WINES
DÉCOUVREZ VRAIMENT LE VIN
C’est ici que se goûtent et se partagent, sans chichis ni éprouvante théorie, de très belles références et de jolies découvertes, dont plus de 80% de vins bio ou biodynamiques. Complexe, technique, difficilement accessible, il arrive qu’à force de vouloir trop en faire, la découverte du vin effraie. Il s’agit pourtant d’un univers fait de simplicité, d’évidences et de passion. Le vin est une œuvre, le fruit de la terre dans ce qu’elle a de plus noble. Il s’offre à qui veut, franc et honnête, et emmène l’esprit dans des voyages teintés d’arômes enveloppants. Chez Divine Wines, le vin raconte l’histoire des vignerons et vigneronnes et de leurs terroirs uniques. La mission des lieux ? Rendre le monde du vin accessible à tous et toutes grâce à une véritable expertise rehaussée d’amour des belles et bonnes choses. À l’écoute des attentes, des envies, des demandes, les sommeliers et sommelières de Divine Wines traduisent les ressentis en mots justes et conseillent avec patience et bienveillance. Dans sa cave, une sélection de trésors comprenant des vins rouges, blancs et rosés, des champagnes de renom et même quelques pépites belges. Rejoignez la communauté des passionné·e·s du vin et découvrez ceux que vous aimez et qui vous ressemblent. Pour votre plaisir, surtout et avant tout. CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HIBOO. WWW.DIVINEWINES.BE
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e ll e c'est m on histoire Texte Juliette Debruxelles Illustration Florence Collard
J’AI ÉTÉ VICTIME D’UNE ARNAQUE
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Je ne suis pas riche, je ne m’en donne pas l’air, je n’ai pas de problèmes avec mes voisins, mes collègues, ni avec ma famille. J’ai depuis un moment renoncé à rester jeune et si je me maintiens en forme, je ne suis plus un objet de désir brûlant pour les hommes qui m’entourent. C’est en tout cas ce que j’ai cru…
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c'est mon histoire
hierry venait de décéder. Après près de 20 ans de vie commune, l’homme qui m’avait consolée de mon divorce et qui avait élevé mes deux filles presque comme les siennes était parti. Une longue agonie qui avait posé un voile noir sur toute la maison et sur mon quotidien. Je traversais une grosse dépression. Thierry me manquait terriblement et je ne parvenais pas à entretenir seule cette grosse baraque entourée d’un énorme jardin et de haies devenues gigantesques au fil des années. Lorsque nous nous étions installés ici, nous étions six : les deux filles de Thierry qui avaient alors une dizaine d’années et vivaient avec nous en garde alternée et les deux miennes, un peu plus jeunes, qui ne voyaient plus leur papa. Cinq chambres, trois salles de bains, une énorme cuisine, un salon entouré de baies vitrées… Nous avions acheté la maison ensemble, après que j’ai hérité de mes parents, juste avant que notre quartier devienne l’endroit chic et « bien fréquenté » qu’il est aujourd’hui. L’impression que nous donnions pouvait être celle d’une famille fortunée, alors qu’en réalité, entre le boulot de kiné de Thierry et le mien de secrétaire médicale, nous vivions des périodes compliquées, en particulier durant les études supérieures des filles. Maintenant que Thierry était parti et que ma retraite approchait, je n’allais pas pouvoir assumer seule les charges d’une maison si grande. La décision m’appartenait, car Thierry, avant sa mort, avait tenu à me privilégier dans sa succession plutôt que ses filles qui, à ce stade de leur vie, n’avaient pas besoin d’argent. Certes, j’allais sans doute être grand-mère un jour, certes, il y avait ici des souvenirs, mais à chaque fois que j’appelais le jardinier pour couper ces foutues haies ou que le système d’alarme se déclenchait parce qu’une mouche passait, je n’avais qu’une envie : vivre dans un espace que je maîtriserais. Sur les conseils du mari de Justine – la fille cadette de Thierry –, j’ai donc contacté une agence immobilière et demandé à parler au gérant. Une recommandation sur laquelle mon gendre avait insisté : « Tu ne t’adresses qu’à lui, c’est le meilleur et il pourra vraiment t’aider administrativement. » Rendez-vous fut pris avec Xavier qui, quelques jours plus tard, se présentait à moi tout sourire. Xavier avait une personnalité chaleureuse, il semblait bienveillant, se montrait à l’écoute. Après avoir visité la maison, il a listé les choses qui devaient être réparées avant
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de mettre le bien sur le marché. Un robinet à remplacer, un carreau de la douche qui avait sauté, une trace d’humidité due à la condensation dans la buanderie… Des petits bricolages pour lesquels j’allais devoir trouver quelqu’un, car je ne me sentais pas capable de les réaliser. Après quelques jours à chercher vainement, j’ai demandé conseil à Xavier qui devait bien avoir des références dans son carnet d’adresses. Il m’a répondu : « Ne vous embêtez pas à chercher quelqu’un qui va vous demander des sommes folles, je vais m’en occuper. Vous êtes à la maison le week-end prochain ? » J’ai d’abord refusé avant de me laisser convaincre. « Je serai heureux de vous aider et ne vous inquiétez de rien, j’apporte mes outils, mais je vous préviens : j’ai de l’appétit, je risque de vider votre frigo. » J’ai ri, ça m’a fait penser à ce que les plombiers disent dans les films pornos. Il est en effet venu et pendant qu’il réparait ce qui devait l’être, nous avons bavardé. Il avait perdu son père peu de temps avant, il savait ce que c’est que d’accompagner quelqu’un dans une longue maladie. Il avait été marié, sa femme lui avait brisé le cœur et il avait des difficultés à accorder sa confiance depuis. Son job le passionnait, il l’envisageait comme une mission pour rendre les gens heureux. Il se disait « un peu trop honnête », ce qui réduisait ses commissions, mais qui lui permettait de s’endormir serein le soir. Xavier se montrait aux petits soins. Petit à petit il s’est imposé comme mon « homme de confiance », je pouvais l’appeler n’importe quand, qu’il s’agisse d’une question à propos de la maison ou d’un coup de cafard. Je me suis attachée à lui, pudiquement. Il était devenu la personne la plus importante de ma vie. Après quelques visites, il m’a annoncé que la maison avait été vendue. Un soir, il est venu dîner, il avait
« TOUT CELA AVAIT ÉTÉ ORCHESTRÉ... C’EST COMME ÇA QUE JE LE RESSENS » apporté du champagne pour fêter la signature du compromis de vente. Nous avons trinqué, il m’a dit des choses envoûtantes et m’a embrassée pour la première fois, pendant qu’il me tendait un stylo. J’ai signé, enivrée. Il s’est avéré que la maison avait été vendue à la sœur de mon gendre à un prix bien inférieur à ce que j’en attendais. Sur les documents, initiaux, j’avais accepté que Xavier mette la maison en vente à un prix ridicule pour ensuite laisser les offres se faire jusqu’à atteindre le maximum envisageable. C’était une arnaque. Tout cela avait été orchestré. J’ai déposé plainte contre Xavier, mais aussi contre mon gendre et sa sœur, et j’ai bon espoir de voir la vente annulée. Mais le plus dur, c’est que l’affaire n’a pas été qualifiée ni d’arnaque aux sentiments ni d’abus de faiblesse. C’est pourtant comme ça que je la ressens…
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c olof on
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EDITION VENTURES WOMAN
RÉDACTRICE EN CHEF
RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE
DIRECTRICE ARTISTIQUE
COORDINATRICE ELLE.BE
CEO Bernard de Wasseige
DIGITAL ART DIRECTOR
COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be
Rosalie Bartolotti, rba@venturesmedia.be @rosaalieeb
IMPRIMERIE Quad/Graphics
CELLULE WEB
DISTRIBUTION AMP
Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans
Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Noemi Dell’Aira, nda@elle.be
@noemidellaira
EDITING
Juliette Debruxelles, jdb@elle.be
@juliettedebxl
MODE
Marie Guérin, mgu@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be
@elisabethclauss
BEAUTÉ
Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be
LIFESTYLE
Céline Pécheux, cpe@elle.be
CULTURE
Grégory Escouflaire, ges@elle.be
GRAPHISTES
Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard
TRAITEMENT DE L’IMAGE Walter Vleugels, wvl@elle.be
PHOTOGRAPHIE
Justin Paquay, jpa@elle.be
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@paqju
CORRECTEUR
Jessica Fine, jfi@elle.be
@jessicafine1
Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be
SALES DIRECTOR
Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be
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TRADUCTION Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO
Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Yvoire de Rosen, Hélène Laloux, Ohana Nkulufa, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Maya Toebat, Eveline Janssens, Ringo Gomez-Jorge, Eslpeth Jenkins, Lalo + Eva, Francis Boesmans, Maud & Jacqui @ Platform agency
Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress. be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be
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INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman
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Didier Henet
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communiqué
elle
DELSEY PARIS
Les essentiels de voyage
TOPICREM
Trente ans d’expertise
Voyager oui, mais avec raffinement ! Rien de tel qu’une valise chic, propre au savoir-faire et à l’élégance à la française, dans un design fin et inventif, qui évoque l’architecture typiquement parisienne et ne ressemble à nul autre. Un rappel vintage à la bagagerie d’autrefois, rehaussé d’une modernité qui la rend unique. Le plus ? Un port USB intégré sur le dessus des valises ! Chatelet Air 2.0 valise soute 469 € delsey.com
Pour marquer ses 30 ans, Topicrem modernise les packagings des soins, en préservant les formules et leur efficacité. L’iconique Ultra-Hydratant, le lait corps qui promet l’hydratation et le bien-être dermatologique de toutes les peaux sensibles, est enrichi en glycérine, en urée et en cire d’abeille. On aime sa texture onctueuse, non grasse, non collante et son hydratation efficace pendant 48 h !
Pour le 100e anniversaire de Disney, Stokke lance une collection haut de gamme de produits et d’accessoires à l’effigie de Mickey Mouse. Univers magique pour les enfants au quotidien. Deux nouveaux designs originaux, « Mickey Signature » et « Mickey Celebration » pour des souvenirs inoubliables, à la maison ou en déplacement !
Ultra-Hydratant lait corps, 22,95 € En pharmacies, parapharmacies et sur topicrem.com
Tripp Trapp® Classic Kussenset – Mickey Signature, 55 € stokke.com
STOKKE
La magie Disney
CASADEMUNT Rentrée stylée
AURÉLIA DEJOND, PRESSE
SANI RESORT
ABAMA RESORT
Voyage culinaire
Sous le soleil exactement
Après le succès de l’édition annuelle du festival culinaire Sani Gourmet, rendez-vous incontournable pendant lequel des chefs étoilés Michelin de différents pays emmènent les clients en voyage gastronomique, le Water Restaurant du Sani Resort continue à ravir nos papilles tout au long de l’année, grâce à la cheffe doublement étoilée Stéphanie Le Quellec. Ode à la délicatesse !
On adore la ligne premium de Lola Casademunt by Maite, creative director de la marque espagnole, dont la capsule Lime Monogram, fusion parfaite entre la couleur citron vert et le monogramme que l’on retrouve sur les it-pièces du moment, comme les bombers, les blazers et les pantalons évasés. La touche ultime d’un look original et pepsy !
L’Abama Resort est le point de départ idéal pour découvrir Tenerife, dans l’un des hôtels 5 étoiles, un appartement ou une villa de luxe. À Las Villas del Tenis, les villas de 2 et 3 chambres sont les maisons de vacances rêvées pour toute la famille. L’intérieur peut être entièrement adapté aux souhaits de la famille. Les chambres dotées de salles de bains privatives permettent une intimité totale.
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MARRY ME CHERI
BONSEMBIANTE
CRÉATRICE D’ÉLÉGANCE ET DE SUR-MESURE
PARFUMS ARÔMES ET SENTEURS
Passionnée depuis toujours, avec l’amour des belles robes et des matières transmis par ses grands-mères, Julie Allemandou a créé Marry Me Cheri : une maison dédiée aux robes de mariées uniques créées sur-mesure.
Pour exprimer votre personnalité ou votre humeur du jour sans pour autant dépenser une fortune en parfum de marque, Bonsembiante vous propose ses créations, des versions alternatives de parfum de marques célèbres à un prix beaucoup plus abordable.
La magie de Julie opère dès le premier rendez-vous : un croquis qui sera la base de travail de la robe, et qui évoluera en fonction des souhaits de la cliente au détail près. Un service sur-mesure où chaque cliente accompagnée dans son univers, y trouvera l’effet « whaouu » qui collera à sa personnalité et à son corps quelle que soit sa morphologie.
Pour hommes et femmes, vous avez le choix parmi une gamme de plus de 250 senteurs différentes. Les collections sont élaborées artisanalement avec des ingrédients naturels sans danger pour votre santé. Parfums, Home fragrances, cosmétiques, décoration. Tous les produits sont disponibles en boutique ou sur son E-shop.
Une robe de mariée qui vous ressemble vraiment. BONSEMBIANTE AROMES & SENTEURS Hypermarché Cora La Louvière : rue de la Franco-Belge 228 - 7100 La Louvière Hypermarché Cora Hornu : Rue de Mons 163 -7301 Mons Tél. : +32 485 17 79 05 www.bonsembiante.be
MARRY ME CHERI www.marrymecheri.com Atelier-Showroom 38, rue Jean-Pierre Plicque – 77124 Villenoy Tél : 06 84 16 91 29 Facebook & Instagram : @marrymecheri
INSTITUT DE BEAUTÉ ISABELLE DEMARET SUBLIMER NATURELLEMENT VOTRE VISAGE Madame Isabelle Demaret est d’abord une artiste; danseuse, maquilleuse de scène, formatrice, elle est passionnée depuis plus de 30 ans par l’esthétique. Ambiance zen et détendue, rassurante et relaxante, dans cet institut où beauté rime avec naturelle. spécialiste du maquillage semi-permanent, le travail d’Isabelle est de privilégier les traits naturels du visage. L’objectif: redessiner les traits, illuminer le regard, placer la bonne couleur… tout cela dans la subtilité.
INSTITUT DE BEAUTE ISABELLE DEMARET Rue du Buck 17A/1 4210 Burdinne Tél. : +32 495 99 71 47 www.institut-demaret.be PAGES RÉALISÉES PAR OSEZ LE CENTRE VILLE
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Bien sûr, l’Equipe de l’Institut Isabelle Demaret vous propose également tous les soins de beauté « spécifique » , et effectivement Conseillère en Beauté, conseillère sur les cosmétiques. Une très bonne adresse à recommander pour prendre soin de soi.
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CÉCILE JOAILLERIE CRÉATRICE DE BIJOUX SERTISSEUSE Cécile Marchand diplômée en bijouterie joaillerie, spécialisée en sertissage, ouvre en 2017 son atelier en Belgique après avoir travaillé pendant 10 ans pour des professionnels. Sa source d’inspiration ? La nature, et les peuples du monde… autant d’éléments qui développent son imagination et sa créativité. DES PIÈCES UNIQUES
De la fonte au sertissage, Cécile façonne et fabrique chaque élément à la main. Des pièces en or 18 carats ou en argent, des pierres naturelles, fines ou précieuses, chaque bijou est unique, car réalisé en 1 seul exemplaire. Les colliers, bracelets ou boucles d’oreilles se déclinent dans les collections « Nature » « Joaillerie » ou « Petites pierres naturelles », et une collection spéciale mariage pour personnaliser le plus beau jour de votre vie. Des créations qui s’adaptent à tous les budgets en fonction des matériaux utilisés. DES BIJOUX SUR MESURE
Pour aller à la rencontre de votre identité, Cécile propose des pièces intemporelles et très personnelles. Attentive aux souhaits de ses clients, sur rendez-vous, elle écoute leur histoire et met tout son savoir-faire au service de leurs envies. Sa force ?
Un goût raffiné pour les détails et les couleurs qui s’adaptent à tous les goûts. Cécile transforme également les bijoux auxquels vous tenez le plus. Osez montrer au monde entier une part de vous-même grâce à des bijoux uniques ! Cécile est aujourd’hui à la recherche de boutiques partenaires. En attendant, retrouvez toutes ses collections originales en ligne sur son site ! CÉCILE JOAILLERIE www.cecile-joaillerie.be
WORLD OF NATURE
SOUS LIBRAIRIE SPÉCIALISÉE EN DÉVELOPPEMENT PERSONNEL ET SPIRITUEL «CE QUI FAIT SENS FAIT SOIN»
Au cœur de Namur, Dominique Borrens et Kalil- John Macé, à la tête de cette librairie où bien-être se conjugue avec épanouissement, sont, depuis la création de l’enseigne, il y a déjà 18 ans, perpétuellement à la recherche de méthodes et de produits destinés à vous apporter équilibre, harmonie, et «hygiène émotionnelle». Livres, mais également bijoux, lithothérapie, cartes, encens, bougies, huiles essentielles, bols tibétains ou aides à la méditation... World Of Nature propose une immense sélection «tournée vers l’humain» qui nous fait déjà nous sentir mieux, rien qu’en flânant de découvertes en découvertes. Sans oublier l’espace apaisant, Le WoN Bar- the mystical coffee, où s’installer pour boire un très bon thé ou un excellent café et le programme très complet de rencontres dédicaces avec des auteurs... Une très bonne adresse pour se reconnecter avec soi...
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WORLD OF NATURE Rue du Président 15/17 5000 Namur Tél. : +32 81 22 72 42 www.world-of-nature.be PAGES RÉALISÉES PAR OSEZ LE CENTRE VILLE
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HACELOCA CRÉATIONS TOUJOURS CROIRE EN SES RÊVES
Sa folie -c’est la traduction en espagnol de Haceloca»-, sa joie de vivre, son éternelle bonne humeur et sa détermination... vont vous parer de bijoux -des boucles d’oreilles, principalement- très colorés, parfaits pour vous insuffler du bonheur et de la confiance en soi. Artiste dans l’âme, Caroline est à la fois une maman et une jeune chef d’entreprise pétillante, à l’imagination débordante et dont vous aimerez, chaque jour, porter les créations ! RIEN N’EST JAMAIS DÛ AU HASARD
« Pour mettre la féminité de chacune en valeur, Caroline «s’éclate» à jouer de son imagination et réinvente son univers à travers des séries limitées »
EN CIRCUIT COURT
Les bijoux Haceloca Créations sont en vente uniquement dans des points de vente physiques pour privilégier le contact humain. Depuis bientôt 4 ans, Caroline a développé ainsi une collaboration avec plus de 80 partenaires, en Belgique, en France et au Luxembourg. N’hésitez pas à la contacter pour devenir revendeur et aussi partager sa folie et faire partie de sa famille. www.haceloca.be Maquillage et coiffure : Eleonore Quickels by Alan Coiffure PAGES RÉALISÉES PAR OSEZ LE CENTRE VILLE
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DES BIJOUX UNIQUES ET TENDANCES
Bien dans l’air du temps, Haceloca Créations propose des bijoux artisanaux élégants, lumineux, très colorés dont la plupart sont des boucles d’oreilles, à dépareiller ou à accumuler selon votre humeur. Pour mettre la féminité de chacune en valeur, Caroline «s’éclate» à jouer de son imagination et réinvente son
univers à travers des séries limitées. Dans son atelier, elle travaille l’acier inoxydable, des pierres précieuses ou semi-précieuses -malachite ou jade, par exemple...-, de la résine Epoxy, des perles, des paillettes... et toujours de la couleur ! Sans oublier une nouvelle gamme de bracelets, de broches et la très mignonne collection pour enfants Hacelo’Kids que sa bout de chou, déjà très coquette, ne manque jamais une occasion de porter.
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Caroline a vécu à différentes étapes de sa vie au Costa Rica, un pays qu’elle a adoré. Il était donc évident que le nom de sa marque devait évoquer, à la fois, un climat ensoleillé et la chaleur de vivre. Hormis aimer «faire la folle», Haceloca réunit aussi les initiales des prénoms et du nom de la jolie petite famille de Caroline, qui ne manque jamais une occasion de soutenir sa «leader». Sa maman, Christine, après avoir imaginé le logo de la marque, tient également une place importante au sein de l’entreprise. Perpétuellement en mouvement et toujours en quête de défis, Caroline a ainsi changé de vie. Haceloca Créations a pris de l’ampleur au fils des années gagnant la confiance de tous, les clients tout comme les revendeurs.
Fiers de travailler. Fiers d’être Daoust.
Parce que l’hygiène n’a jamais été aussi importante, nos travailleurs Daoust Titres-Services sont fiers de garder votre foyer impeccable. Vous aussi, rejoignez la grande famille sur www.daoust.be
Daoust, Welcome to the Family!
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INTERIM • SELECTION • OUTPLACEMENT • CAREER MANAGEMENT • PUBLIC SECTOR • TITRES-SERVICES E . R . : G . D A O U S T, G A L E R I E D E L A P O R T E L O U I S E 2 0 3 / 5 , 1 0 5 0 B R U X E L L E S . 0 2 / 5 1 3 1 4 1 4 . I N F O @ D A O U S T. B E - A G R É M E N T S T I T R E S - S E R V I C E S : W A L L O N I E : W 4 0 0 6 3 , B R U X E L L E S : B 4 0 0 6 3 , F L A N D R E : V 4 0 0 6 3
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Tous les mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.
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Prisonnière de son corps, Johana déplace des montagnes grâce à la force de son mental, sa vive intelligence, son sens de l’autodérision redoutable et son grand cœur. « Je m’appelle Johana Grislain. J’ai bientôt 23 ans et je suis atteinte d’une infirmité motrice neurologique appelée choréo-athétose qui se caractérise principalement par des mouvements involontaires répétitifs de tous les membres de mon corps. Résultat : je ne peux absolument rien faire sans être assistée par un humain ou une machine. Le texte que vous avez sous les yeux, j’ai mis quatre jours à l’écrire grâce à un ordinateur qui reconnaît mes mouvements oculaires. Tout a commencé le jour de ma naissance où, à cause d’une erreur médicale, j’ai manqué d’oxygène dans le ventre de ma maman. Les médecins ont pris la décision de me réanimer. Ils m’ont d’abord donné quelques heures à vivre, puis quelques jours, et finalement, je suis toujours là. Je vis et me déplace en voiturette électrique que je dirige grâce à un mouvement bien précis de mes pieds. Ça a pris six ans pour mettre cet engin de 200 kg au point. Aujourd’hui, malgré mon corps “mal foutu”, j’aime la vie. J’adore peindre, papoter (même si mon moyen de communication va trop lentement à mon goût), écrire... J’essaie de faire un maximum de choses comme les filles de mon âge. Je suis très têtue. Dans mon cas, c’est une qualité, car si je ne l’étais pas, je n’en serais pas là… Mon handicap, je dis souvent que c’est un cadeau empoisonné. D’un côté, je le déteste, car plus je vieillis et plus il est lourd à porter pour mes proches et moi. Et d’un autre côté, il me permet de rencontrer des personnes extraordinaires qui m’aident avec tout leur cœur et ça, c’est un beau cadeau de la vie. Petite, mes parents m’ont emmenée partout avec eux, même aux sports d’hiver ! Ils ont toujours fait en sorte que je profite de l’existence la plus ordinaire possible. Du coup, rien ne me fait peur. J’ai même entamé des études de psychologie à l’Université de Louvain-La-Neuve l’année passée... Malheureusement, après un an dans mon kot, force est de constater qu’à cause de mes besoins de prise en charge, mes études passaient souvent au second plan… Au début, tout était rose. Mes colocataires m’aidaient à manger, à ouvrir les portes, à aller aux toilettes… Le matin, une infirmière me levait, me douchait et m’habillait pour aller au cours, et le soir des éducateurs venaient me laver
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et me coucher… Pendant deux semaines, j’ai cru que ça pouvait marcher. Et puis, certaines de mes coloc’ m’ont lâchée. Du coup, l’organisation de mon quotidien était devenue tellement compliquée que je n’avais plus la force d’aller aux cours… Mais j’ai quand même réussi mon année avec 23 crédits sur 25 ! Chaque nouvelle étape dans ma vie est donc une bataille et jusqu’à présent, je suis fière d’avoir remporté la plupart de mes combats, même si, à chaque fois, il y a des personnes qui essayent de me décourager. Ce que je déteste le plus, c’est quand certaines personnes m’infantilisent à cause de mon apparence physique. Elles ne comprennent pas que dans ma tête, je suis aussi intelligente qu’elles. Prouver aux sceptiques que je suis capable d’atteindre mes objectifs me donne la force d’avancer. Ce qui me révolte aussi beaucoup, c’est l’attitude de certains professionnels qui s’occupent de nous – des personnes en situation de handicap, dépendantes et vulnérables – comme si nous étions des tâches. Quand ils ne nous écoutent pas, quand ils vont vite. Tout ce que nous demandons, c’est un peu d’humanité et de chaleur. J’aimerais que la société soit plus inclusive. On devrait tou·te·s vivre mélangé·e·s. Ce serait tellement enrichissant et bénéfique pour tout le monde ! Au quotidien, je me contente des petits bonheurs de la vie, manger un bon morceau de chocolat, prendre le soleil… Je suis heureuse avec pas grand-chose. J’aime partager ma joie de vivre, mon autodérision, ma folie aussi... J’ai énormément d’amour à donner. Malheureusement, mon corps un peu bizarre rebute les gens. La plupart n’osent pas m’approcher ni me parler… Ils pensent bien souvent que je ne suis pas capable de tenir une conversation. Du coup, si je pouvais faire passer un message, ce serait qu’il ne faut pas avoir peur de la différence. Quand vous avez une personne différente devant vous, agissez normalement et osez aller vers elle. Faites-moi confiance, elle a beaucoup à vous apprendre. »
« CE QUI ME RÉVOLTE BEAUCOUP, C’EST L’ATTITUDE DE CERTAINS PROFESSIONNELS QUI S’OCCUPENT DE NOUS COMME SI NOUS ÉTIONS DES TÂCHES »
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