ELLE Belgique - Octobre 2023

BELGIQUE

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LE SPORT S’AMÉLIORE

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edito

On ne peut pas dire que la couleur domine, dans notre maison. En ce dimanche matin, me voilà assise dans mon canapé greige sous un plaid RAL 9001, occupée à dévorer le roman « Sunset » de Jessie Cave (un super livre, btw). Avec sa couverture arc-en-ciel et son titre en gros caractères bleus, on ne voit pratiquement que lui dans la pièce. Allongés près de la fenêtre à quelques mètres de là, Pablo et Ziggy ronronnent en suivant la course du soleil. L’un est gris, l’autre beige – les spécialistes des British Shorthair opteraient plutôt pour bleu et lilas, mais ça ne les rendraient pas plus colorés. Notre sol est gris clair avec des taches noires/beiges/ blanches. La plupart des murs sont blancs, certains en béton. La table basse et l’escalier sont en acier noir.

Dans la cuisine, c’est le chêne chaud qui domine. Quant à nos rideaux et notre couvre-lit, les aficionados de la déco les verraient respectivement sable et noisette. Autant le dire franchement : notre maison n’a rien à voir avec le logis bigarré du designer-fan de tricot Stephen West à Amsterdam (p. 152). Des murs violets, bleus et rouges, des châssis jaune canari et un canapé jaune, lui aussi, et puis des plumes roses et un tapis aux allures de tigre sauvage. Waouh, Stephen, tu envoies du lourd !

DES GOÛTS ET DES COULEURS Ce n’est pas que je n’aime pas la couleur, je la préfère simplement chez les autres. Quand il m’arrive de faire une folie, j’en fais des insomnies... Comme la fois où, sur un coup de tête, j’ai acheté des étagères Muller Van Severen en jaune moutarde, pour changer de l’indémodable noir. À l’exception de l’un ou l’autre imprimé floral, mon dressing n’est guère plus audacieux que notre intérieur. Mais je suis loin d’être un cas isolé, car la plupart de mes ami·e·s et collègues voient également leurs vêtements en noir et blanc. Cela dit, détrompez-vous, les filles de la rédaction n’ont pas des allures d’enterrement. Que du contraire : nous sommes imbattables pour déceler les toutes dernières tendances (p. 22), nous testons plus de vernis à ongles et de rouges à lèvres que la tiktokeuse moyenne, et nous savons absolument tout ce qui se passe sur les catwalks et dans les salles obscures. Pour assister à l’avant-première du film « Barbie », nous avons tout misé sur le rose, de la tête aux pieds ! Mais alors, comment expliquer le fait que certain·e·s aient besoin d’une explosion de couleurs dans leur intérieur alors que d’autres voient la vie en blanc ? Pourquoi jeter mon dévolu (et une bonne partie de mon salaire) sur The Frankie Shop plutôt que me pavaner dans un pantalon fait maison, à partir d’écharpes d’équipes de football rivales (p. 52) ? Et pourquoi un designer ne voit-il plus que par un matériau particulier (p. 72) alors que l’autre change plus souvent de style que de sous-vêtements ? Inutile de vous faire languir plus longtemps. Sans transition, feuilletons ce magazine jusqu’à l’interview d’Austin Butler par notre (très chanceuse) collègue Marie (p. 130). Car voilà de quoi mettre tout le monde d’accord : quel BG !

Jolien Vanhoof, journaliste mode jolene.vh

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RÉDACTRICE EN CHEF

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

DIRECTRICE ARTISTIQUE

COORDINATRICE ELLE.BE

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard

Jessica Fine, jfi@elle.be

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Rosalie Bartolotti, rba@venturesmedia.be @rosaalieeb

Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

@jessicafine1

DIGITAL ART DIRECTOR @noemidellaira

DIGITAL CONTENT CREATOR

EDITING

Juliette Debruxelles, jdb@elle.be

@juliettedebxl

MODE

Marie Guérin, mgu@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be

Natasha Bearzatto, nbe@venturesmedia.be @natasha_bearzatto

CELLULE WEB @elisabethclauss

BEAUTÉ

Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be

SALES DIRECTOR

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be

LIFESTYLE

CREATIVE SALES MANAGERS

Céline Pécheux, cpe@elle.be

CULTURE

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

GRAPHISTES

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

TRAITEMENT DE L’IMAGE Walter Vleugels, wvl@elle.be

PHOTOGRAPHIE

Justin Paquay, jpa@elle.be

@walt_wings

@paqju

CORRECTEUR Geoffrey Favier

TRADUCTION Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Maya Toebat, Eveline Janssens, Ringo GomezJorge, Stephen Mattues, Delphine Dumoulin, Sarah Carlier, Simon Waterkeyn, Godwin Agosa, AnneMarie Ngiamba

Johanna Webb, jwe@venturesmedia.be Kelly Gielis, kgi@venturesmedia.be Alexia Neefs, alexia.neefs@venturesmedia.be Valérie Decallonne, vdc@venturesmedia.be Nathalie Fisse, nfi@venturesmedia.be Elodie Andriveau; ean@venturesmedia.be

PRINT PRODUCTION COORDINATOR Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Lore Mosselmans (Chief Marketing Officer) lmo@venturesmedia.be Laura Collu (Senior Campaign Coordinator) lco@venturesmedia.be Marine Petrisot (Junior Campaign Coordinator) mpe@venturesmedia.be Yael Sempels (Junior Campaign Coordinator) yse@venturesmedia.be

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Valérie De Jonghe, vdj@venturesmedia.be

EVENT

Charlotte Villers cvi@venturesmedia.be

EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be IMPRIMERIE Quad/Graphics DISTRIBUTION AMP ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress. be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

TRADEMARK NOTICE

ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.

LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benqué CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Fashion Editor - Charlotte Deffe Beauty & Celebrity Editor - Virginie Dolata Syndication Director - Séverine Laporte Syndication Coordinator - Sylvia Pelc Copyrights Manager - Kenza Allal Database Manager - Pascal Iacono Digital & Graphic Design Manager - Marine Le Bris Marketing Director - Morgane Rohée www.elleinternational.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

PRODUCTION

Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

IT-MANAGER Dominique Remy (alpha-chrome)

VENTURES MEDIA CEO Bernard de Wasseige RÉDACTION ELLE BELGIQUE

431 D chaussée de Louvain - 1380 Lasne - info@elle.be

DIRECTEUR GÉNÉRAL

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ?

Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be

Didier Henet

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Radar : que se passe-t-il en octobre ?

Pourquoi la Monnaie est-il l'Opera le plus cool du monde ?

Jamie Chadwick : le portrait d'une pionnière de la F1 Lous and The Yakuza : « L'artiste est là pour susciter une réaction : si tu crées et que personne ne ressent rien, tu ne fais pas de l’art »

23 MODE

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22 Front row, les tendances accessoires 54 Byronesque : un e-shop comme un musée, avec les plus belles pièces d'archives à shopper !

58 Dans l'atelier des broderies Prada 60 Notre décryptage de la Fashion Week d'Oslo 69 Lingerie en Belgique : dans les coulisses de Marie Jo 72 Material matters : quand les designers sont obsédés par une matière 80 Crush : les sacs personnalisables 90 Édito mode : Preppy in the city magazine ELLE 15

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130 BEAUTÉ

LIFESTYLE 152 Amsterdam Home Tour : l'univers coloré de Stephen West 160 Escale à Vienne : nos adresses 164 Minorque : à la découverte de la galerie 10N Menorca du Belge Jérôme Nicod 172 Voyage en Écosse. Une expérience singulière 174 C'est Mon Histoire : « Je suis amoureuse d’une femme qui ne le sait pas » 178 L'héroïne du quotidien : Kelly Gielis

138 EN COVER Lous and The Yakuza porte une robe sablier avec manches à imprimé trompette, un sac à main GO-14 MM en cuir d'agneau et de la joaillerie fine, le tout Louis Vuitton.

Photographe : Stephen Mattues Assistant photo : Simon Waterkeyn Stylisme : Delphine Dumoulin Assistant stylisme : Godwin Agossah Make-up : Sarah Carlier pour Dior Beauty Coiffure : Anne-Marie Ngiamba avec Itsbraidseason Direction artistique : Iris Rombouts

SHUTTERSTOCK, PRESSE

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125 Dossier parfums : quoi de neuf dans le secteur ?

130 Austin Butler : « Il y a des parties de moi-même que je ne peux pas montrer au monde ou que je peux réprimer » 144 En pratique : le retour de la musculation

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e ll e must have

EYE CATCHER Chaque mois, notre directrice artistique, Iris Rombouts, sélectionne un accessoire de premier ordre.

C’est le doux nom du nouveau Messenger Bag de Jérôme Dreyfuss. Directement inspiré des années 70, c’est le fourre-tout ultra-pratique que les femmes adorent depuis des générations. Chic, il nous séduit par sa couleur et ses superbes finitions, issues d’un savoir-faire artisanal de plus de 20 ans. Jerome-dreyfuss.com

IRIS ROMBOUTS

CIAO MARIO !

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Robe à ourlet en velours et bustier 3D. Sac à main Alma BB en cuir d’agneau malletage bicolore. Bottes Olympia en cuir noir et bijoux, le tout Louis Vuitton.

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THE BIGGER PICTURE Il faut parfois prendre le recul nécessaire pour savoir apprécier la vie en détail. Ce spécial accessoires se concentre sur l'essentiel.

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e ll e front row Texte Jolien Vanhoof

SPOTLIGHT Qu'il s'agisse d'accessoires drôles pour les oreilles, de talons à sensations ou de fleurs dans des rôles principaux ou secondaires, les accessoires célèbrent leur heure de gloire hollywoodienne cet hiver.

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Parfois, on a juste besoin d’un câlin.

Mais un manteau douillet, un bonnet en tricot ou une paire de chaussures en fourrure peuvent aussi faire l’affaire. Le programme de la soirée : une laine et une bouillotte ! Nous vous conseillons la version mode de Daniel Lee pour Burberry.

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LAISSE TOMBER Plus c’est long et voyant, mieux c’est. C’est notre devise en matière de boucles d’oreilles cette saison. Optez toutefois pour des clips, afin d’éviter que vos lobes ne suivent la tendance.

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1 BALMAIN 2 BALMAIN 3 GUCCI 4 GIAMBATTISTA VALLI 5 GIVENCHY

LE BON PARI Vous ne miserez jamais sur le mauvais cheval en portant ce classique à l’épaule ou au poignet. L’emblématique Horsebit de Gucci s’associe sans effort à l’ensemble de votre garde-robe hivernale.

DES POINT(E)S POUR PRADA L’escarpin le plus austère de Prada se fait refaire le nez et devient une véritable œuvre d’art pour le pied.

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Des oreilles rouges ou une tache de succion sur le cou ?

Vous n’avez qu’à les camoufler.

Avec des fleurs !

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C’EST LE BOUQUET

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SAINT LAURENT

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VIKTOR & ROLF

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Cendrillon ne les aurait jamais laissées derrière elle. Des mules pointues avec de jolis petits talons ou des talons sculpturaux.

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TO THE POINT

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L’imprimé sur imprimé est le nouveau ton sur ton. Sortez les rayures et les carreaux, et rassemblez-les dans un magnifique motif graphique.

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VISION TROUBLE

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A.W.A.K.E MODE

Jolien Vanhoof I Marie Guérin I Elisabeth Clauss

LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT

DOIGTS DE FÉE Un grand coup de pouce pour les adeptes du ron­ ge­ment d'ongles, car la manucure parfaite est désormais à portée de main. Reste à savoir com­ment déverrouiller son smartphone avec ces doigts roses.

magazine ELLE 29

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GAGNANTGAGNANT

L’AMOUR AU CARRÉ La collection Le Cube Diamant marie subtilement deux formes basiques, le rond et le carré, pour créer des bijoux du quotidien. Inspirée du contraste

Pourquoi faire des compromis quand on peut tout avoir en même temps ? Les looks d e B e r n a d e tte A n twe r p sont idéaux à la fois pour un dimanche de farniente éhonté en style boudoir et pour un moment de luge inoubliable au Festival du film de Venise.

Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le compte Instagram de la rédactrice en chef Marie.

entre la spiritualité du diamant rond et la stabilité du carré, elle révèle l’importance de la géométrie dans le design de Dinh van. La forme parfaite.

Bague en or jaune et diamant, prix sur demande. dinhvan.com

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PLUS QU’UN SAC S’agit-il d’un mini sac ou plutôt d’un généreux portefeuille pour tous vos sous durement gagnés ? À vous de choisir. Longue vie aux accessoires multifonctions !

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RENAISSANCE Salvatore Ferragamo avait à peine 12 ans lorsqu’il a conçu sa première paire de chaussures, alors qu’il était pieds nus et analphabète. Lorsque, 15 ans plus tard, il est devenu le premier chausseur d’Hollywood, il a parlé de sa première renaissance. La seconde a suivi en 1927, lorsque le créateur est retourné à ses racines à Florence, phare de la Renaissance italienne et siège de la Galleria degli Uffizi. Le fait que le célèbre musée ait récemment prêté quelques tableaux pour servir de toile de fond à la dernière campagne Ferragamo n’est pas une coïncidence. ferragamo.com

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LA VIE EN ROUGE L’équipe du ELLE prend son métier très au sérieux. La couleur tendance de 2023, on la porte de la tête aux pieds.

Ballerines, Molly Goddard, 575 €, mollygoddard.com

CHRONOMÉTRER LE STYLE Breitling enrichit sa gamme iconique Navitimer avec deux nouvelles tailles, 36 et 32 mm, pour celles qui préfèrent l’élégance des petits cadrans. Associant le nacre, l’or rouge 18 carats et les diamants synthétiques (il sont plus durables !), cette nouvelle collection est incarnée par Charlize Theron dans leur nouvelle campagne et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle nous donne une bonne leçon de chic : jean large, t-shirt noir et montre au cadran vert menthe, c’est l’allure dans la décontraction. À imiter sans modération. breitling.com

CLIQUE ÉCOLO Notre collaboration préférée de l’automne : Veja et le label de mode américain Reformation lancent la capsule de chaussures Venturi, un mélange réussi de matériaux organiques et de principes écologiques.

Depuis des années, la devise de Reformation est la suivante : « Être nu·e est la première option la plus durable. Reformation est la deuxième. » On se demande si la marque va maintenant partager cette deuxième place avec Veja.

Sneaker Venturi Juta, 195€. veja-store.com

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NUEVO NOUVEAU L’artiste et designer espagnol Jaime Hayon – alias l’Antoni Gaudí des temps modernes – présente son travail au MAD Bruxelles. Des créatures mystérieuses en céramique et des objets poétiques aux intérieurs colorés et aux peintures intrigantes. C’est une véritable cure d’énergie pour les jours sombres de l’hiver.

Accessible gratuitement jusqu’au 27 janvier 2024 au MAD Bruxelles, 10 Pl. du Nouveau Marché au Grains. magazine ELLE 31

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ROSA, ROSAE, ROSAM

L’APPEL DE LA NATURE

Pour Octobre Rose, la galerie Aliénor Prouvost expose des œuvres de six artistes talentueux et engagés. Ils célèbrent le rose, couleur d’optimisme et d’espoir, surtout pour celles touchées par le cancer. En partenariat avec la fondation Fournier-Majoie, l’exposition veut ouvrir la discussion sur ces maladies qui affectent trop de femmes. À cette occasion, 10 % des ventes iront vers deux projets de recherche, Chasser les nuages et La cape d’invisibilité.

imprimés floraux et animaliers,

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Des couleurs chaudes, des

des étendues de verdure... Nous rêvons déjà du printemps 2024 dans notre hibernation.

Jusqu’au 28/10 au 64, rue Washington, 1050 Bruxelles. Alienorprouvost.com

Summer Memories, la nouvelle collection du label de sacs à main bruxellois Parsley, évoque l’été avec nostalgie. Les chemises collantes, l’impression du bikini sur le corps bronzé, les grains de sable partout...

On pense spontanément au persil dans le jardin de notre grand-père.

Cela fait mouche.

Fabriqués à partir de deadstock de marques de luxe italiennes. En éditions limitées sur parsleybruxelles.com

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1 Sac 'Toujours' moyen, Dior, 3.500 € 2 Robe midi à manches drapées, Victoria Beckham, 990 € 3 Sandales 'Amour Pom', Kate Spade, 275 €.

4 Boucle d'oreille, Givenchy, 350 € 5 Chemise à col foulard, Jil Sander, 1.750 € 6 Manteau droit en maille, Molly Bracken, 120,95€ 7 Ceinture en cuir léopard effet daim, Imprevu, 100€

PRESSE

BIEN ÉPICÉ

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JARDINS EXTRAORDINAIRES Parce que la nature est une source d’inspiration inépuisable, Rado dévoile un nouveau chapitre de sa collaboration avec l’organisation Great Gardens of the World qui regroupe des jardins parmi les plus magnifiques dans le monde. À cette occasion, la marque suisse met à l’honneur les plantes exotiques avec trois nouveaux designs pour son modèle iconique en céramique, le True Thinline, en noir, en blanc ou en gris plasma : le Palmier de Hawaï, l’Araucaria du Chili et le Dragonnier de Socotra, autant d’espèces en voie de disparition. À chaque plante son chapitre, son motif et sa personnalité.

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BELLE BÊTE !

Nous avons la chair de poule lorsque nous pensons à un insecte sur notre corps, mais pour cette libellule étincelante, nous faisons volontiers une exception. Épinglez-la sur votre poitrine et envolez-vous !

Broche avec cristaux de verre et plumes, 289 €. maxmara.com

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Texte Marie Guérin

POURQUOI LA MONNAIE EST-IL L’OPÉRA LE PLUS COOL AU MONDE ?

Nous avons posé la question à son directeur général et artistique, Peter de Caluwe, et à Tim Beernaert responsable PR & Développement.

Peter de Caluwe

de l’impulsion de Peter depuis presque 20 ans. » Mais est-ce que cela reste accessible ou ce n’est que pour les intellos ? « J’invite souvent des personnes qui ne connaissent pas l’opéra et, ce qu’il en ressort, c’est que c’est toujours une expérience incroyable. Que vous aimiez ou non la mise en scène, ce sont les décors, les costumes, les chanteurs et chanteuses, l’orchestre – car nous avons notre propre orSoyons chauvins ! Ce qui est vrai, est vrai. Le Théâtre Royal chestre symphonique ! – qui créent toujours des émotions de La Monnaie a beau exister depuis plus de 300 ans, il a uniques. » Et pour cela, La Monnaie n’hésite pas à créer réussi à conquérir sa place parmi les grands avec d’ailleurs la surprise : en engageant Romeo Castellucci, Peter de plusieurs reconnaissances aux International Opera AwarCaluwe a fait le pari de bouleverser les codes avec un metds. « La Monnaie a toujours été un acteur important au teur en scène déconcertant au point de vue radical « qui touche les niveaux les plus proniveau international, même si elle dispose d’un plus petit budget », explique Tim Beerfonds du système nerveux, qui embrasse les hauteurs et les naert. « Nous sommes une maison de créaprofondeurs de l’expérience teurs et créatrices, ce qui signifie que nous humaine » selon sa biographie. avons nos propres ateliers qui fabriquent Il n’hésite pas à faire intervenir tout de A à Z. Nous avons toujours été plus des animaux sur scène, à repousavant-gardistes que d’autres maisons du PETER DE CALUWE top 10 comme La Scala ou l’Opéra Garser les limites du corps avec, par exemple, des grands brûlés sur la scène de sa « Flûte ennier, tout simplement parce que leur public est plus large et plus compliqué à gérer : si vous faites la Traviata à La chantée », en 2018. C’est donc à lui qu’a été confiée la tâche Scala, le public s’attend à une proposition traditionnelle. (gigantesque) d’interpréter « Der Ring des Nibelungen » de Mais pas chez nous. Nous avons un public fantastique, Wagner, une tétralogie qui n’avait plus été jouée à Bruxelles qui apprécie les spectacles plus pointus. Et tout cela vient depuis les années 80. Le premier volet, « Das Rheingold »,

MIREILLE ROOBAERT, PRESSE

« NOUS N'ACHETONS PAS DE STARS. NOUS LES FABRIQUONS »

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sera présenté le 24 octobre suivi de « Die Walküre » en janvier 2024, « Siegfried » et « Götterdämmerung » en septembre 2024 et en janvier 2025.

Das Rheingold

elle

Das Rheingold

« C’est une sacrée œuvre, un monument », explique Peter de Caluwe. « C’est une pièce qui a souvent été interprétée pour parler de l’esprit du temps, mais c’est difficile d’en faire une version politique, aujourd’hui. La chose la plus forte que l’on puisse faire, c’est de revenir à l’idée de base du compositeur en se demandant ce que cela signifie d’être visionnaire en présentant la musique de Wagner. J’ai toujours refusé de présenter cette pièce jusqu’au jour où j’en ai parlé avec Romeo Castellucci, qui est pour moi le plus grand visionnaire du théâtre en ce moment. Ça va être un défi ! » Et on peut s’attendre à quelque chose de grandiose avec, spoiler alert, des chevaux sur scène.

Il n’y a pas que l’opéra dans la vie

La Monnaie, c’est aussi des concerts, de la danse, de la musique de chambre et toute une série d’événements toujours plus abordables, notamment avec une politique de réductions pour les moins de 30 ans (des tickets à 25 €, 50 €).

Parmi ces événements, il y en a un des plus prestigieux : le Gala annuel qui, cette année, se tiendra le 19 octobre dans les ateliers du théâtre, un espace qui n’est jamais accessible au public. Certainement la soirée où il faudra voir et être vu et pour cela on peut compter sur le dresscode : pink !

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e ll e radar Texte Elisabeth Clauss

LA PIÈCE QU’ON N ’AVA I T PA S V U E V E N I R

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C’EST UN PIC, C’EST UN CAP C’est le moment de prendre de la hauteur. Si, cet hiver, la tendance sera à l’épure avec des pièces patrimoniales – les classiques durent plus longtemps – le plat cède le pas. Les talons vertigineux et escarpins effilés nous rattrapent par les lacets des baskets, pour nous rappeler, même si ce n’est que pour une heure ou deux, que là-haut, l’air est plus pur.

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On l’a vu dans les défilés, chez Thom Browne et chez Diesel, chez Ferragamo et chez Saint Laurent, à 10 ou 12 centimètres, ultra-fins ou un peu plus épais pour plus de stabilité, les talons hauts n’entament pas le bon sens de la marche. Non seulement ils reviennent en force, mais ils séduisent même les garçons, en version atténuée, à peine quelques degrés, sur des bottines et des souliers. Ce n’est pas tout à fait nouveau, puisque les hommes ont historiquement été les premiers à en porter (si la mode suscite emballement et curiosité, elle s’accompagne aussi souvent d’amnésie). Cette saison, le féminin joue toutes ses variations, le stiletto et la botte pointue ne toléreront plus d’être connotés frivoles ou impraticables, on fait ce qu’on veut, on marche comme on peut. La vraie force avance souvent sur la pointe des pieds.

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Ce sera pratique si l’hiver est froid : sur verglas, mieux vaut porter des pics aux pieds que du lisse et glissant. Supplantant progressivement des talons blocs et les semelles à plateau transitoires qui ont remonté le moral de celles qui gagnent en confiance plantées sur des ergots, les talons hauts sortent leurs griffes, et renvoient les kitten heels aux journées pressées à escalader des escaliers. Pour enfoncer le clou d’un argument d’autorité, pour relever le menton et redresser les épaules, pour captiver sans cabrer son interlocuteur, le soulier élevé prend tout son sens.

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Trois femmes au foyer irlandaises gagnent un pèlerinage à Lourdes. En 1968, un tel voyage est un cadeau improbable : une chance pour ces femmes de sortir de leur quotidien et de goûter à l’indépendance. Le voyage prend une tournure inattendue lorsqu’une « fille perdue » s’y joint. Une comédie sur l’amitié, la foi, le pardon et la guérison. Avec pour notre plus grand bonheur : pas une, pas deux, mais trois lauréates des Oscars sur l’affiche – Kathy Bathes, Laura Linney (« Ozark ») et Maggie Smith (« Downtown Abbey »).

HET SMELT

À partir du 25 octobre au cinéma

THE ETERNAL DAUGHTER

Prenez l’histoire du plus grand best-seller

Quoi de mieux qu’un film avec Tilda Swinton ? Un film dans lequel la meilleure actrice britannique joue les deux rôles principaux, bien sûr ! Dans l’aliénant « The Eternal Daughter », un duo mère-fille (toutes deux interprétées par Swinton) se retire dans une maison de campagne isolée au pays de Galles.

La mère a passé son enfance dans cette belle propriété qui sert aujourd’hui d’hôtel. Mais pourquoi l’endroit est-il si vide ? Et quels sont les sombres souvenirs qui remontent à la surface ? Un film qui donne la chair de poule, mais avec beaucoup d’émotion !

flamand de la décennie (de Lize Spit).

À partir du 27 septembre au cinéma

Il n’existe pas de recette infaillible pour un succès cinématographique. Mais la préparation de « Het Smelt » s’en rapproche.

Confiez la réalisation (pour la première fois) à Veerle Baetens aux multiples casquettes.

The Eternal Daughter

Et faites appel à des talents prometteurs comme Charlotte De Bruyne (« The Twelve ») et Rosa Marchant. Le résultat a été salué au festival du film de Sundance, dans l’Utah, et ne demande qu’à conquérir le cœur des Belges. Ces films doivent pouvoir résister à des conditions difficiles. Le traumatisme de l’enfance d’Eva, le personnage principal, est mis en lumière de manière impitoyable. À partir du 25 octobre au cinéma

BANEL & ADAMA

À partir du 11 octobre au cinéma

PRESSE

Quel triomphe, ce film de la jeune réalisatrice franco-sénégalaise RamataToulaye Sy. Avec des images percutantes d’une terrible réalité, elle parvient à nous plonger corps et âme dans « Banel & Adama ». Le jeune couple du titre rêve de vivre selon ses propres règles, dans une maison située juste à l’extérieur de leur village. Mais lorsque la sécheresse et le changement climatique frappent, la loyauté d’Adama envers la communauté s’effrite, tandis que Banel (un rôle pour la magnifique Khady Mane) refuse d’abandonner leur projet.

Une histoire d’amour tragique dans l’Afrique rurale.

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e ll e musique G ré g or y

LE MOGA À ESSAOUIRA

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Bienvenue dans l’ère des festivals du monde d’après, où l’important c’est plus vraiment la prog’ mais l’expérience, l’écosystème et le vivre ensemble. On prend.

Un « voyage extraordinaire » et « enchanteur », une « expérience immersive » où les festivaliers « écrivent l’histoire ensemble », dans une atmosphère de « joie et de liberté » totales, en « connexion » avec la nature et la musique, dans un cadre idyllique au bord de l’océan : c’est ça la sémantique des festivals dits « boutique », ces festivals du monde d’après où le line-up n’est plus forcément ce qui motive… L’important c’est le cadre, l’ambiance, la convivialité, le sentiment d’appartenir à une communauté – cette valeur ajoutée qui fait la différence et qui s’avère l’ADN de festivals comme le MOGA, à Essaouira. « Nous, on ne croit plus du tout aux festivals de 50.000 personnes qui sont de plus en plus aseptisés et standardisés », commente Matthieu Corosine, l’un des deux fondateurs de l’event marocain. « Ce qu’on a voulu faire avec MOGA, c’est un festival à la

carte, à taille humaine (3.500 personnes/jour), où on vient vraiment pour se faire du bien. » Comprenez : au-delà des DJ sets et des live électro (une cinquantaine d’artistes, dont la moitié du cru), on vient au MOGA pour se la couler douce, faire du surf et du yoga, visiter la médina (inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO), faire une balade à dos de chameau, bref profiter de tout ce que peut offrir la « cité des alizés » aux « digital nomads » et aux « club-trotters » de tous bords (de mer)… « En fait, la tête d’affiche du festival, c’est la ville », insiste l’organisateur. Connue et réputée pour sa « low life », son climat doux toute l’année et son (good) mood hippie chic, Essaouira est l’une des destinations les plus prisées du nord de l’Afrique, qu’on s’appelle Jimi Hendrix, Orson Welles (il y a tourné son « Othello »), Daenerys (la ville sert de décor pour Astapor, dans la saison 3 de « Games of Thrones »)… ou simple touriste en quête de quiétude et d’authenticité. Pendant cinq jours, le MOGA (pour Mogador, l’ancien nom – portugais – de la ville) s’empare donc d’Essaouira, en mode « off » et « on » : d’abord pendant deux jours d’activités variées dans plus de 30 hot spots de la cité, puis pendant trois jours de musique. C’est dans le Sofitel du coin (le plus grand d’Afrique) que la « MogaTribe » se retrouvera pour danser sur de la « desert house » ou de l’amapiano, de l’électro et de la techno, face au coucher de soleil ou même au bord de la piscine : imagine le tableau. « On propose même des séances de stretching à l’ouverture des portes, pour que tout le monde puisse danser sans s’arrêter… Et on arrête vers 2-3h du matin, comme ça tu profites bien du lendemain. » C’est beau.

MOGA Festival, du 4 au 8 octobre, Essaouira, Maroc – mogafestival.com - @mogafestival

JOSEPH OUECHEN, HAKIM WISEMAN JOUNDY

CE N’EST PLUS UN FESTIVAL C’EST UN MODE DE VIE

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Un ouvrage passionnant qui mêle récit, réflexion et biographie.

L’autrice se penche sur six férues de marche à pied, qui avalaient déjà les kilomètres quand la rando n’était pas une affaire de femmes, et ce que cette activité leur a apporté – de l’élan créateur à l’indépendance. En plus de la rencontre avec ces artistes, écrivaines et philosophes, elle nous offre de magnifiques passages sur la liberté, l’affirmation de soi, ou encore la joie de ressentir son corps et d’être connectée à la nature.

Enfin, voici la réédition d’un titre essentiel pour toutes (et tous !). Suivant l’adage « le personnel est politique », l’icône Gloria Steinem nous donne des clés concrètes pour renforcer l’estime de soi, souvent minée par les pressions sociales, les inégalités et les injustices. Témoignages inspirants et conseils remplis de bienveillance montrent que, comme le préface Mona Chollet, « l’attention à soi peut être une force révolutionnaire ».

En avant toutes !

Méfiez-vous des femmes qui marchent, Annabel Abbs, Pocket, 8,60 €

Révolution intérieure, Gloria Steinem, Harper Collins, 21,90 €

PRENDRE SOIN

S’ACCROCHER

À 17 ans, « une petite bombe » a explosé dans le cerveau de Martha. Depuis, sa vie est une succession de hauts et de bas (surtout de bas), dont elle ne connaît ni la cause ni la solution.

Son mari vient de la quitter, ses parents sont bizarres, mais heureusement sa sœur est là, toujours. Meg Mason met en scène une héroïne à la Fleabag qu’on ne peut qu’aimer malgré ses défauts, avec un humour cynique qui apporte la lumière, même dans les moments les plus sombres. Absolument hypnotisant.

Tourbillonnant, immersif, choral, ce premier roman (en cours d’adaptation en série pour HBO) nous fait vivre l’âge d’or du rock’n’roll en compagnie d’un duo dont la carrière s’envole et puis se brise à la suite d’un tragique événement. Plus encore, il nous emmène en backstage aux côtés d’Opal Jewel, artiste talentueuse et radicale, afropunk avant l’heure, qui, dans les années 70, refuse de se compromettre face à l’hypocrisie et au racisme de l’industrie musicale. Daisy Jones, un cran au-dessus.

Évidemment Martha, Meg Mason, Points, 9,40 €

Le dernier revival d’Opal & Nev, Dawnie Walton, Zulma, 24,50 €

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Se réinventer, s’accomplir, se remettre en question… mais d’abord s’inspirer, grâce aux livres évidemment !

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COMMENT LUTTER CONTRE LES EFFETS DE LA GRAVITÉ ?

Shiseido est une marque de beauté à la pointe de l'innovation et qui collectionne les brevets. Dernière sortie en date : Vital Perfection Concentré Nuit Eclat et Contours Redéfinis. Inspirée des dernières avancées scientifiques, sa formule sensorielle offre des réponses ciblées aux besoins de lift, de fermeté et d’éclat des femmes de plus de 40 ans dont fait partie leur nouvelle égérie : l’actrice Anne Hathaway.

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UNE SOLUTION EXPERTE Pour lifter, sculpter et redessiner les contours du visage, Shiseido a mis au point une technologie pionnière, la LiftDynamic 4D Technology, une quadruple prise en charge du relâchement cutané qui vient renforcer le système anti-gravité interne de la peau et soutenir son auto-régénération nocturne.

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Du 9 au 15 octobre, la Semaine de la mode belge aura lieu pour la cinquième fois. Cette initiative de Creamoda et de Mode Unie vise à donner à notre mode nationale l’attention qu’elle mérite.

Wendy Luyckx et Laura Buydaert de Creamoda donnent le coup d’envoi de la semaine.

Pourquoi la mode belge est-elle si méconnue ?

Wendy : « La mode belge est aimée, et après les dernières années de la Corona, elle l’est encore plus qu’avant. Pourtant, beaucoup de nos marques, de nos jeunes créateurs et de nos valeurs sûres ne sont pas suffisamment reconnus et toute initiative est bonne à prendre pour changer cela. En tant que Belges, nous pourrions vraiment être plus chauvins et fiers des petites et grandes marques de notre pays. Souvent, les consommateurs·rices ne font pas la différence entre les marques belges et les autres. Nous voulons contribuer à cette prise de conscience. »

Laura : « Nous offrons une plateforme aux marques et aux magasins pour qu’ils se mettent en avant pendant cette semaine. Ils décident euxmêmes des activités qu’ils veulent organiser ou de l’ampleur qu’ils veulent leur donner : actions physiques sur le lieu de vente, via la boutique en ligne, cadeaux via les réseaux sociaux, collaborations avec des influenceurs·euses, etc. Nous essayons également de donner un coup de pouce par l’intermédiaire de nos propres canaux et de la presse, afin d’inspirer les marques, les magasins et les consommateurs·rices. » Plus d’infos et tou·te·s les participant·e·s 2023 sur www.sdlmb.be

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Que nous réserve l’avenir ?

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WE LOVE BELGIAN BRANDS FOREVER Les fleurs se

C’est le podcast incontournable pour tous les fans de la mode belge.

podcast

Animé par la Parisienne Astrid Lefèvre, qui vit à Anvers depuis 15 ans,

fanent, les roses

ce podcast brise les barrières linguistiques et culturelles. Astrid

périssent, mais ce

invite non seulement des créateurs et des directeurs artistiques, mais

pendentif en or est éternel.

aussi ceux qui œuvrent en coulisses, abordant ainsi la richesse et la complexité du secteur de la mode en Belgique. Du commercial au digital, des talents émergents aux marques établies, elle offre un mélange rafraîchissant de

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voix et d’histoires. Diffusé chaque jeudi, ce podcast explore au-delà des clichés et révèle la variété des carrières dans la mode. Un must, vraiment.

À découvrir sur Spotify, Deezer, Apple podcast et Podcast Addict.

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e ll e Narciso Rodriguez

MICA ARGAÑARAZ

MUSE AUTHENTIQUE La mannequine et artiste argentine est le visage de la campagne pour le lancement de all of me, le tout nouveau parfum féminin rêvé par le créateur Narciso Rodriguez.

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Narciso Rodriguez

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Vous aviez déjà travaillé avec Narciso Rodriguez à l’occasion de ses défilés.

Pourriez- vous nous raconter votre rencontre et décrire l’évolution de votre relation ?

J’ai adoré participer aux défilés de cette grande icône de la mode. Cependant, lors de ces évènements, vous n’avez pas toujours l’occasion de vous rapprocher du créateur, car le rythme est trépidant en coulisses. J’ai été heureuse de pouvoir passer du temps en sa compagnie lors de ce tournage, et pas seulement de travailler à nouveau avec lui, mais aussi d’apprendre à le connaître. C’est un homme généreux et passionnant. Sur le tournage de la campagne, nous avons échangé nos idées pour saisir au mieux l’esprit de la femme all of me et je suis très fière de ce que nous avons accompli.

Qu’est-ce que le nom all of me signifie pour vous ? Comment l’interprétez-vous ?

Je pense qu’il nous rappelle de mener une vie authentique, en entretenant précieusement chaque facette de notre identité.

Pourriez-vous nous dévoiler un peu les vôtres ?

Alors là, cela pourrait prendre un certain temps. J’ai l’impression de pouvoir être dix personnes différentes en l’espace d’une journée ! J’ai un côté très créatif et artistique, mais un autre très énergique et déterminé.

De nature plutôt indépendante, je sais ce que je veux. Cela dit, dans les moments de doute, j’ai besoin d’être rassurée par mes proches. Je peux être radicalement différente d’un jour à

l’autre : parfois, je sors jusqu’au bout de la nuit et, parfois, j’ai simplement envie de rester sur mon canapé avec un bon programme Netflix et un plat à emporter. Je suis très sociable, mais j’ai aussi besoin de plages de solitude.

Que vous évoquent les notes de all of me (rose, géranium et musc) ?

J’ai toujours trouvé le musc particulièrement addictif. C’est d’ailleurs ce qui m’a initialement attirée vers la marque narciso rodriguez lorsque j’ai commencé à essayer ses parfums il y a quelques années. J’adore le côté « peau contre peau » du musc. Je considère la rose comme un grand classique, mais je n’en avais jamais porté parce que je pensais que ce serait précisément trop traditionnel. Cela dit, all of me la métamorphose tout en modernité, bien loin de ce que j’imaginais. Quant au géranium, je ne savais pas grand-chose de son odeur avant. En travaillant avec Narciso Rodriguez, j’ai appris que c’était un ingrédient atypique dans les parfums pour femme, car il est presque exclusivement utilisé dans les parfums pour homme. Je trouve formidable qu’il y en ait dans all of me.

Quelle est votre principale astuce dans la vie ?

Je crois qu’il faut « voyager léger », au propre comme au figuré : se décharger des poids – physiques et émotionnels – superflus pour se concentrer sur l’essentiel.

Comment prenez-vous soin de vous ?

En prenant du temps pour moi et en faisant passer ma santé mentale avant tout.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC NARCISO RODRIGUEZ

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e ll e portrait Texte et photo Ringo Gomez-Jorge

REBEL REBEL

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À chaque génération ses figures rebelles qui font bouger les lignes du paysage urbain. Qui sont-elles aujourd'hui ?

Rencontre avec Maya Mertens (30 ans), alias Vieze Meisje, une musicienne qui refuse d'entrer dans les cases et qui met tous les imprimés dans un gigantesque blender.

our moi, il doit toujours y avoir un juste équilibre entre la plaisanterie et le sérieux. J’aime porter mes chaussures Margiela les plus chères sous un pantalon de pyjama Zeeman. Les vêtements doivent également correspondre à ma façon de bouger. Par exemple, je veux une tenue pour me détendre à Bruxelles toute la journée, sortir le soir et marcher sur les pavés pendant encore 20 minutes la nuit. Je recherche donc un certain confort. En hiver, c’est encore difficile. En portant plusieurs couches confortables les unes sur les autres, je perds complètement la forme.

Mes ami·e·s me disent parfois : «Encore une journée de merde (rires) ?»

Mon personnage musical, Vieze Meisje, est une extension de ma personnalité. Sur scène, j’essaie d’être aussi intemporelle que possible, ce qui se traduit par des vêtements faits maison. Par exemple, j’ai un costume en châle composé d’un poncho et d’un pantalon fabriqués à partir d’écharpes de supporters de football. Je me fais également peindre par ma grande amie et peintre Fleur De Roeck.

Son art est ludique et libère l’animal qui est en moi et que je veux aussi incarner lors de mes spectacles : ses toiles ont parfois un petit quelque chose d’exorcisme. Sur scène, je recherche l’honnêteté totale et la nudité (peinte) va dans ce sens.

Je suis originaire d’Amsterdam, mais je vis depuis sept ans à Bruxelles. À Amsterdam, les gens s’habillent pour être vus, sans aucune faute. Face à des gens trop stylés, je me dis souvent : « Ta personnalité ne correspond pas à ta tenue. » Je préfère me présenter avec un pantalon de survêtement pourri et un chemisier Ajax. Au moins, je brille en tant que personne. C’est toi qui dois porter ta tenue et non l’inverse.

Quand je vois des ados bruxellois qui mélangent tout, je me dis « yes ».

Petite, j’étais aussi une enfant sauvage. À l’adolescence, j’avais l’habitude d’essayer un nombre insensé de vêtements en faisant du shopping. Après de longues hésitations, j’achetais quelque chose. À la maison, je l’enfilais immédiatement et me regardais dans le miroir. Je me disais : «Oh, maintenant, je suis ce genre de personne. » Puis je retournais le vêtement au magasin. De cette façon, j’ai coché de nombreux styles, du preppy à l’emo. Le shopping est un jeu de connaissance de soi : on sait très bien qui on est et qui on n’est pas.

Je pense que les vêtements devraient être avant tout une forme d’expression personnelle. Si vous vous habillez en fonction des photos des magazines, quelle valeur a votre style ? La majeure partie de ma garde-robe me vient de ma mère. Elle a un très bon flair pour dénicher de bonnes pièces d’occasion et fabrique également ses propres vêtements. Par exemple, elle a trouvé un pantalon à la braderie que je porte souvent aujourd’hui. Souvent, des ami·e·s me font la remarque : «Jolie tenue ; de ta mère, sûrement ?» vieze_meisje

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« LE SHOPPING EST UN JEU DE CONNAISSANCE DE SOI » MAYA MERTENS

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e ll e reportage Texte Elisabeth Clauss

BYRONESQUE

COLLECTION D’ARCHIVES ET CURATION

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Il y a dix ans, Gill Linton, consultante en marketing mode, et Justin Westover, photographe, inauguraient un concept avant-gardiste de ventes d’archives de créateurs en ligne : une curation muséale, avec l’accessibilité d’une boutique.

Sans doute trop visionnaire à l’époque, Byronesque se relance, nous offrant des pièces vintage iconiques, en conscience.

Quelle est l’origine de ce projet ? À New York, je conseillais des marques dans leur développement, pour les aider à se différencier. Mais au bout d’un moment, j’ai commencé à me sentir frustrée. J’ai toujours acheté beaucoup de vintage, et à cette époque-là, j’ai réalisé qu’il était très difficile d’obtenir ce qu’on appelle aujourd’hui du « vintage contemporain ». On trouvait facilement des pièces qui allaient jusqu’aux années 2000, des jeans vieillis, des manteaux des années 70, des robes Dior des années 60, mais c’était un défi de se procurer les pièces Margiela du début, que je voulais absolument. J’ai eu l’intuition que l’achat d’archives allait prendre de l’ampleur.

Quelle est votre histoire personnelle avec le vintage ?

J’ai toujours détesté faire du shopping ; c’est toujours le cas. Et la perspective d’aller dans un magasin de fripes, avec cette odeur caractéristique, me faisait horreur. Je caressais l’idéal d’une boutique facile d’accès, qui opérerait une curation sur les vêtements d’archives, qui les assemblerait avec cohérence, qui les organiserait et les débarrasserait de cette odeur d’ancien, tout en préservant le vertige de la chasse à la rareté. Tout cela, en collaborant avec des collectionneurs partout dans le monde. Je savais qu’il y avait comme moi des gens qui rêvaient de trouver des pièces Comme Des Garçons de 1995, mais qui n’avaient pas envie de passer des heures sur eBay ou à faire le tour des boutiques seconde main.

•••

EZRA PETRONIO, MARTIN CROOK, PRESSE

es vêtements, œuvres portables d’art appliqué, et accessoires de maisons indépendantes constituent un vocabulaire culturel. Sexy par leur histoire, désirables par leur rareté, doublées de sens, conçues avec science, certaines pièces deviennent iconiques, et par là, statutaires. Face à l’accélération des rythmes de production et à une forme d’uniformisation, Gill Linton, CEO de Byronesque qu’elle a cofondé à New York avant de l’installer à Paris « où les client·e·s sont plus sensibles à notre démarche », s’est engagée dans une réflexion sur la curation. Byronesque se présente comme une boutique en ligne de pièces anciennes, mais pas si lointaines, plus ou moins introuvables, d’Alexander McQueen, Chloé ou Balenciaga, et offre en parallèle des « corners virtuels » à des maisons qui y distribuent leurs propres archives. Gill, Londonienne discrète à la voix

feutrée, nourrie par la subversion punk et passionnée de subcultures, fan de Margiela, des Six d’Anvers et logiquement influencée par Vivienne Westwood, milite pour une durabilité excitante.

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Gill Linton

Justin Westover

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ALEXANDER MCQUEEN

ALEXANDER MCQUEEN

« J'AI EU L'INTUITION QUE L'ACHAT D'ARCHIVES ALLAIT PRENDRE DE L'AMPLEUR » GILL LINTON

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e ll e reportage « J'AI TOUJOURS CONSIDÉRÉ QUE LES CHAUSSETTES ÉTAIENT SOUS-ESTIMÉES » GILL LINTON

même que celles de Martin Margiela, avec un accent sur les vestes oversized des années 2000. Globalement, la plupart des pièces que nous vendons viennent des maisons elles-mêmes, et de collectionneurs privés.

À qui vous adressez-vous ?

Nous avons créé Byronesque pour celles et ceux qui cherchent de la rareté éclectique, qui ne veulent pas être catégorisé·e·s, qui portent des vêtements dont la marque n’est pas immédiatement identifiable, tamponnée de logos. C’est pour ça que je suis particulièrement attirée par les archives de maisons créateurs. On y trouve des pièces intelligentes, interpellantes, mieux fabriquées que la plupart des vêtements que l’on vend aujourd’hui.

Pourquoi citez-vous les Belges parmi vos icônes ?

Ma culture de mode a été influencée par Vivienne Westwood, mais aussi par les Six d’Anvers, qui ont émergé à Londres dans les années 80. Ils portaient, chacun d’entre eux, une forme de mélancolie. Y compris Walter Van Beirendonck, même s’il utilise toujours beaucoup de couleurs. Il y a peu de grands poètes qui portent du jaune !

Nous n’essayons pas de crier plus fort que les autres, mais juste d’être les plus intelligents et les mieux habillés (rires). On observe généralement que lorsqu’une marque indépendante est rachetée par un groupe, ou qu’elle change de direction, la demande pour les pièces originales augmente d’un coup. Par conséquent, les pièces d’Ann Demeulemeester avant son départ sont très recherchées, de

Chez Westwood par exemple, ce serait les Ghillie Shoes, à très hautes plateformes. Personnellement, je suis une grande fan de chaussettes, même contemporaines : il faut au moins posséder quelques paires de Miu-Miu. J’ai toujours considéré que les chaussettes étaient sous-estimées.

Des chaussettes Prada des premières collections, qui n’ont pas été portées, ne les laissez pas passer. Chez Martin Margiela, ce sont évidemment les Tabi Shoes, du début de sa carrière. En fait, plus une marque grandit et devient populaire, plus il est important, en tant que collectionneur, de trouver des pièces singulières et anciennes, plutôt que leur version modernisée.

Qu’est-ce qui vous anime ?

Si on ne veut pas se laisser happer par le style produit à la chaîne, il faut cultiver le goût d’une mode exclusive. Ce qu’on achète aujourd’hui fait partie d’une démarche de responsabilité pour le futur. Nous proposons aux gens de les aider à s’offrir des pièces qu’ils porteront très longtemps.

Leur valeur sentimentale et financière ne fera qu’augmenter : ce sont des investissements qu’ils et elles ne regretteront jamais.

Dans votre démarche de curation, offrez-vous des conseils ?

C’est même l’une de nos principales activités, et ce qui nous différencie. Vous serez toujours en interaction avec quelqu’un qui connaît parfaitement l’histoire de la mode contemporaine. Nous avons un service de sourcing pour combler les trous de nos archives, et nous proposons notre expertise pour des évaluations.

« Byronesque » parce que...

C’est en hommage à Lord Byron, le premier dandy mode, un poète sombre, dont l’esprit confinait au génie. Il se fichait de l’establishment. Il défiait les standards vestimentaires de l’époque, il portait ce qu’il voulait, surtout si le contexte exigeait autre chose. Être « Byronesque » signifie se positionner hors codes imposés, être créatif et résilient.

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COMME DES GARÇCON

Quelles sont les pièces d’archives à pister ?

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Texte Marie Guerin

Paloma Elsesser le sait… et on s’inspire de son look dans la dernière campagne Tommy Hilfiger pour passer un automne élégant et branché.

COMMENT PORTER LE TARTAN ?

La douce doudoune

Retour aux sources pour la marque américaine qui met la famille au coeur de sa campagne pour la rentrée. Si on découvre Paloma Elsesser entourée de ses proches, ce n’est pas la seule star qui s’est prêtée au jeu Quincy Jones, SZA, Amber Valletta, Devon et Steve Aoki prennent également la pose, emmitouflée dans une collection qui sent bon la nature et le feu de bois.

Un esprit preppy mais pas que

C’est vrai, la marque est réputée pour ses intemporels, des pièces classiques chic qui résistent au temps. Cependant, ce qui nous plaît aussi c’est de voir comment les porter en y apportant également une touche branchée. Dans la famille Elsesser, la clé c’est de s’amuser avec les coupes, les textures et les imprimés. Pour une touche de streetwear, le tartan s’associe à la chemise en denim. Pour un look tendance, la jupe courte et le tailleur sont les atouts de la school girl. Mais le combo que l’on préfère ? Tartan sur tartan ! Gilet sur chemise ou veste: on accumule l’imprimé pour une attitude cool et sophistiquée. « Cette campagne est une célébration totale des valeurs de notre marque, à savoir l’appartenance et l’inclusion, et met l’accent sur la famille », explique Tommy Hilfiger. « Nous avons réuni un casting d’amis et de familles au talent unique, dont les liens profonds et le soutien inébranlable me rappellent les relations puissantes que j’entretiens avec mes proches ».

Si le tartan est le tissu phare de la campagne, sa tête d’affiche, c’est la doudoune New York. Version contemporaine de cette pièce qui a marqué le sportswear des années 90, on l’adopte parce qu’elle confère une dégaine décontractée à n’importe quel look. Sage Elsesser (le petit frère) porte la version de la New York à carreaux, dans sa déclinaison classique en rouge, blanc et bleu - avec ce petit remix de tartan signature. Cette collection offre donc une nouvelle lecture des motifs et couleurs iconiques de la marque, du tartan intemporel au trio patriotique de rouge, blanc et bleu, en passant par les rayures et le monogramme TH, mêlant héritage et modernité, parce qu’au fond, n’est-ce pas cela la véritable intemportalité ? be.tommy.com

POUR DÉCOUVRIR L A COLLECTION EN LIVE Le ELLE Belgique vous invite à sa masterclass, le 12 octobre à la boutique Tommy Hilfiger de Bruxelles. Cette

PRESSE

session sera donnée par la rédactrice en chef du magazine, Marie Guérin, qui expliquera comment interpréter les différentes pièces de la campagne pour en faire les essentiels de notre dressing de l’automne.

Infos et inscription sur elle.be magazine ELLE 57

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e ll e reportage Texte Noemi Dell'Aira

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ART DE LA BRODERIE MADE IN PRADA

À chaque défilé son lot de préciosité. Pour la collection automne-hiver 2023 de Prada, voici ce que l’on retiendra : une histoire étincelante autour de la jupe, mi-longue ou courte, parée de son blanc immaculé et de broderies florales toutes bien pensées, même dans la complexité des tracés.

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(extra)ordinaire

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Quelques mois auparavant, on vous parlait de la mode-objet, celle qui mise tellement sur l’extravagance qu’elle se collectionne, mais ne se porte pas. Ici, on est loin de ça. Au tour de la simplicité d’inspirer la haute couture pour les collections automne-hiver. C’est le cas de la maison Prada qui célèbre plus que jamais la valeur du vêtement ordinaire : « Ces vêtements-uniformes, liés au monde quotidien, sont généralement inconsidérés. Pour cette collection, nous avons donc aimé l’idée de les célébrer parce que ces vêtements sont importants et les personnes qui les portent sont importantes. À l’inverse, nous prenons aussi des pièces pour une occasion spéciale, comme une robe de mariée, et nous en faisons un élément de tous les jours. Pourquoi cette célébration de l’amour ne devrait-elle avoir lieu qu’un seul jour ? », questionne Raf Simons, codirecteur artistique de la griffe italienne. De cette idée, les couturier·e·s expert·e·s de la maison ont créé la magie autour d’une pièce pourtant simple, mais si envoûtante : la jupe. Elle se voit accorder une notion d’exceptionnel avec des broderies délicates nécessitant des techniques uniques qui requièrent des heures de travail manuel. Chaque pièce devient une œuvre d’art, un témoignage de dévouement.

Le mariage de la simplicité quotidienne et de l’exception s’incarne dans des jupes brodées, symboles de cette collection. L’art de la broderie est un langage silencieux, une histoire racontée à travers le fil et l’aiguille. Trois techniques sont réalisées, dont la première, la broderie « Pendant », marie des fleurs de satin, des callas, des clochettes et des lys, dispersées avec grâce sur les jupes. Ces détails floraux sont assemblés avec une précision extrême par des mains expérimentées, à l’aide d’un métier à tisser.

Chaque pétale, chaque tige est façonné avec soin pour créer une pièce qui raconte son propre récit. La broderie « Standing » met à l’honneur la fleur de jasmin déployée avec l’habileté typique de la haute couture, évoquant le voile d’une mariée. Chaque étamine de coton organza est façonnée à la main, chaque pétale est une déclaration d’amour à l’artisanat. Finalement, la broderie « Pom Pom », un motif garni de pièces tubulaires aux longueurs et épaisseurs variées, dessine des cabochons semi-sphériques. Ces ornements sont assemblés avec une maîtrise experte, chaque morceau de tissu est coupé en biais puis roulé pour former des pompons. La création de cette texture sculpturale requiert un savoir-faire précieux, chaque pièce étant façonnée à la main. Satin duchesse, popeline, gazar de soie, organza et mousseline servent de toiles sur lesquelles ces broderies prennent vie, chacune portant sa propre histoire. Autant d’éléments qui appuient la vision artistique de Miuccia Prada et Raf Simons, qui rend hommage à la puissance de la réalité et aux moments du quotidien qui méritent d’être sublimés. Pour citer Miuccia Prada, « la vie réelle est bien plus riche que n’importe quelle fantaisie ».

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e ll e reportage Texte Elisabeth Clauss

O S L O R U N W AY

ENVELOPE 1976

HERITAGE OF DEVOLD

LA MODE QUI VIENT DU NORD

Depuis quelques années, les studios scandinaves redoublent de créativité. De Suède en Finlande jusqu’au Danemark, de jeunes maisons se distinguent avec la construction d’identités singulières, contrastées. Immersion en Norvège, à la découverte de marques dynamiques qui cultivent l’éthique et la tradition, la sensualité et l’innovation.

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HERITAGE OF DEVOLD

À

reportage

Oslo, la fashion week initiée en 2015 se développe chaque saison. Présentant des maisons fondées dans les années 90 ou des initiatives de jeunes diplômés, cette plateforme de marques émergentes ou confirmées présente toute la diversité de la mode norvégienne, jeune par son histoire, riche de potentiels par son ancrage et son originalité. On y a appris que l’été 2024, quelles que soient les conditions climatiques, se déroulera principalement en transparences. Presque tous les défilés ont fait la part belle aux mailles arachnéennes, aux silhouettes tout en résilles, aux courbes, à la peau, à la nature célébrée. Tandis qu’en arpentant la ville on croisait des baigneurs et baigneuses plongeant dans les eaux pas loin d’être glacées de la mer du Nord, tout juste sorti·e·s de saunas flottants aux abords des grands musées, à l’envers des clichés, la mode nordique se déshabille, dévoilant la décomplexion d’une jeunesse (évidemment) hyperconnectée.

La maison ESP, spécialisée dans les vêtements d’extérieur, interprète des matières naturelles en collections épurées, confortables, faites de superpositions de belles laines et de mélanges de modernité. Des basiques drapés, accumulés et affûtés, avec un pas sur le côté. De son côté Cathrine Hammel, reconnue à l’international et plébiscitée depuis longtemps à Paris, présentait sa prochaine saison dans sa propre maison, à la décoration entièrement parée de blanc et d’écru. Un minimalisme reposant pour des vêtements déclinés dans une palette chromatique de terre et de pierre, de mer, exposés dans chaque pièce comme on doit les vivre.

Une présentation simple et intime, liée au sens de la marque. Cathrine se concentre sur la maille duveteuse et le jean, invente des chemises à capuche (quelle bonne idée), des pièces de sport en fibres naturelles et en polaire fine, essentielles, indémodables, impeccables. Ancrée dans un environnement où la forêt et la mer sont omniprésentes, la mode norvégienne est intrinsèquement engagée dans une démarche de durabilité. C’est le cas de Heritage Of Devold, une jeune marque aux racines longues, fondée l’année dernière sur l’histoire préexistante d’une société familiale de plus de 170 ans et reprise dans les années 80 par les

ESP

PHIL AICKEN, RANURTE / UNSPLASH, PRESSE

L’artisanat réinventé

« LA TRADITION, C'EST TRÈS IMPORTANT DANS LE PROCESSUS DE CRÉATION » MARIA LILLY

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CATHRINE HAMMEL

LA MODE NORVÉGIENNE EST INTRINSÈQUEMENT ENGAGÉE DANS UNE DÉMARCHE DE DURABILITÉ

PEARL OCTOPUSS.Y

parents de Maria Lilly Flakk. Elle gère aujourd’hui avec une volonté de fer dans un gant de cachemire cette ligne qui détricote et modernise la tradition historique – et longtemps vitale – de mailles destinées aux marins, conçues pour protéger de l'eau et du vent. Le design est pointu, les motifs modernes et discrets, inusables dans un dressing, même si nos fjords sont à Knokke.

La plupart des laines utilisées par la marque sont norvégiennes, mixées à du mohair ou à de la soie, de toute façon à des matières nobles. La confection est assurée en Italie. Maria Lilly souligne l'importance de la laine dans la culture norvégienne : « C'est naturel, écologique, durable, et ce secteur perpétue des techniques de tricotage ancestral. Pour moi, c’est ça, le luxe. Et la tradition, c'est très important dans le processus de création de la nouvelle génération. »

Collectionneuses ou amateurs de bijoux opulents, qu’on ne trouve pas (encore) autour de tous les cous, penchez-vous sur les œuvres d’art à porter de Pearl Octopuss.y. Des parures articulées, brillantes et provocantes, si on sait où les placer. Pour une autre transversalité, la marque One and Other s’empare quant à elle des codes du costume. Elle déconstruit, minimalise, dégenre, corrige le trench, joue avec l’androgynie. Dans un style plus rock, plus taillé pour la nuit, Envelope 1976 séduit par sa radicalité charnelle, presque sulfureuse (si on s’y prend bien). En noir, blanc et scintillant, la collection contraste avec les codes de naturalité brute, mais douce qui fleurissent dans tant de showrooms autour. On perçoit l’influence des écoles de stylisme qui se multiplient, des inspirations qui se mélangent pour que toutes les identités créatives trouvent leur expression.

PHIL AICKEN / UNSPLASH, PRESSE

PEARL OCTOPUSS.Y

Rock, sexy, clinquant

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www.atmosfashion.be

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EDDA

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« NOS COLLECTIONS DÉCLINENT DES INSPIRATION D'ARCHIVES e e DES XIX ET XX SIÈCLES » BYTIMO

En arrivant chez byTiMo, on se croyait à Milan. C’était déroutant. Ils l’ont pris comme un compliment. Ambiance « Petite maison dans la prairie », décoration de cottage fleuri au cœur d'une ville où, chance pour la végétation, il a pas mal plu lors de notre visite. La durabilité était incluse dès l'origine de ce projet, même quand ça n'était pas un sujet très « mode » : coton bio, viscose certifiée FSC, laines et soies issues de labels éthiques. La production est assurée en Inde, dans les ateliers d'artisan·e·s dédié·e·s. Mélange de modernité et d'esthétique historique, byTiMo est une marque familiale lancée en 2004 qui a les imprimés chevillés à l'ADN : « Nos collections déclinent des inspirations d'archives des XIXe et du XXe siècle avec une attention portée au travail de la dentelle, parfois seulement en détail. » Avec une signature à 180° de ce qu'on attend de l'esthétique traditionnelle nordique, ce parti pris fleuri-girly est lié à la nature omniprésente. ByTimo est vendue à New York et chez Liberty à Londres. Dans un autre esprit de bouquets imprimés et pour écrire un conte décalé, entre haute couture et esquisses naïves, il faudra se tourner vers EDDA. Les robes emblématiques d’Edda Gimnes, drapés théâtraux ou minimalisme de vêtements de poupée en 2D (de ceux qu’on aimante au corps à habiller), portées par Lady Gaga et Cardi B, ont été chorégraphiés par les danseuses du Norwegian National Opera & Ballet. Un moment suspendu, où l’on percevait tous les messages d’une apparente simplicité, en réalité pliages et recadrages de réflexions sur l’époque. EDDA cultive une identité de marque singulière avec l’expression d’une recherche artistique exigeante, la preuve en était faite sur des pointes maîtrisées. Oslo a accompli son ballet, sa scène créative ne fait que commencer son entrée en scène.

PHIL AICKEN / UNSPLASH, PRESSE

ONE AND OTHER

ILAG

La poésie et le geste

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Imprevu

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IMPREVU INTERPRÈTE SA CARTE POSTALE DES FÊTES

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L’automne s’avance à peine qu’on se prépare à célébrer une année nouvelle qui frémit d’innovation et de potentiel.

Justine God, la créatrice de la marque belge Imprevu, maison éthique par ses choix de production et les matières utilisées, a fondé sa collection de plein hiver sur une carte postale, mais pas sur ses clichés.

A l’origine de son inspiration, un dégradé de couleurs. Quand le soleil s’est couché, quand l’été s’est retiré. Une image de Biarritz, envoyée en souvenir par l’un de ses fournisseurs de tissus, en vacances. Quand on cultive une marque de création à taille humaine, les partenaires de son développement deviennent une famille. La communauté Imprevu plonge ses racines en Italie et au Portugal, auprès d’artisans engagés, qui perpétuent un savoirfaire et s’impliquent pour une qualité sans concession. Fidèle à la signature de ses collections, Justine God insuffle sophistication douce et confort à des coupes seyantes qui s’adaptent autant à un événement codifié qu’à un moment décontracté. Pour exprimer

les nuances de ce coucher de soleil source d’inspiration, la créatrice a longtemps cherché un velours chatoyant aux mouvements brillants. Se projetant dans la prochaine saison de fêtes, elle a utilisé une matière stretch, scintillante comme une boule à facettes.

Des pièces pour sortir, ou pour rester au chaud, cosy mais sexy.

C’est le premier jour du disco, la jupe part en club ou au bureau.

Imprevu aime célébrer ses mantras alors cet hiver, T-Shirts et pulls clament « Born to be strong » et « You are unique ».

Des mots tissés pour se rappeler les forces qu’on en nous, pour briller, avec ceux qu’on aime et parfois parce que ça fait du bien aussi, rien que pour soi.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN COLLABORATION ÉTROITE AVEC IMPREVU BELGIUM. IMPREVUBELGIUM.COM

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reportage

DANS LES ARCHIVES DE MARIE JO

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Texte Jolien Vanhoof

POUSSIÈRE D’ÉTOILE Le 10 septembre 1997, De Tijd titrait : « Un fabricant de lingerie à contre-courant conquiert pro­ gressivement l’Europe ». Plus d’un quart de siècle s’est écoulé, et la famille Van De Velde prospère encore et toujours grâce à ses soutiens-gorge, culottes et maillots de bain comptant parmi les meilleurs.

ELLE s’est entretenu avec Carole Lambert qui occupe la fonction de Head of Brands & Design depuis quelques mois.

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Carole Lambert

près avoir étudié à La Cambre, fait un stage chez Elvis Pompilio, puis à la Maison Margiela, c’est un peu par hasard que Carole Lambert a atterri dans le monde de la lingerie. Seule parmi les Flamands à Schellebelle, elle a rejoint l’entreprise familiale Van De Velde en 2003. Elle pensait y rester tout au plus trois mois – pour rafraîchir son néerlandais – mais elle s’est rapidement intégrée au sein de la famille. « J’ai été submergée par la profondeur et la richesse de ce métier », explique Carole Lambert. « Quand vous êtes designer pour une maison de haute couture, vous

ne créez généralement qu’une petite partie de l’ensemble de la collection. Il s’agit, somme toute, d’un processus assez impersonnel : vous faites votre part du travail et n’avez que peu de contacts avec les autres départements. Ici, c’est totalement différent : je suis impliquée dans chaque projet, du début à la fin. » Carole a également été séduite par le pouvoir de la lingerie, à savoir la capacité d’une chose aussi simple qu’un soutien-gorge parfaitement ajusté à renformagazine ELLE 69

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cer votre confiance en vous. « Chez Van De Velde, nous travaillons sur une pièce que personne – ou du moins pratiquement personne – n’a l’occasion de voir », poursuit-elle. « La valeur se situe donc ailleurs. Pour nous, elle réside dans l’ajustement parfait. La comparaison avec les jeans est très parlante. Pour certaines personnes, trouver le jean idéal s’apparente à un véritable défi, mais une fois la coupe parfaite dénichée, plus rien d’autre ne peut la détrôner. Et quand elle se décline dans différents looks, c’est encore mieux, évidemment ! »

« LA VALEUR SE SITUE DANS L'AJUSTEMENT PARFAIT. J'ACCORDE BEAUCOUP D'IMPORTANCE À CE QUE LA CLIENTE FASSE LE BON ACHAT »

préoccupons non seulement de la manière dont un modèle spécifique s’adapte à la poitrine, mais surtout de la façon dont il vit. »

Dès sa nomination au poste de Head of Brands & Design l’été dernier, Carole Lambert a eu le plaisir CAROLE LAMBERT d’annoncer le retour d’Étoile, le best-seller de Marie Jo tout droit venu des années 80, véritable clin d’œil à Jane Fonda et au roller disco. Visuellement, la collection actuelle est pratiquement la copie exacte des ensembles des années 80 – avec du tulle transparent et des fleurs bleu saphir confectionnées en perles – mais Carole Lambert a apporté une touche contemporaine en matière de confort. « De meilleures bretelles, un lycra plus souple... Oh, et des culottes plus hautes !

Les anciens modèles étaient extrêmement bas (rires). Quelle richesse de pouvoir se plonger dans des archives aussi vastes que celles de la famille Van De Velde. J’aime analyser nos précédentes réalisations. Ça permet d’apprendre des choix judicieux que nous avons faits, mais également des moins bons. Le temps apporte beaucoup de réponses. » S’il y aura d’autres rééditions ? « Oui, mais certainement pas à chaque saison. Il nous arrive de faire ressurgir, de temps à autre, certains détails du passé, comme nos bretelles à fleurs qui font partie intégrante de la collection depuis plus de 20 ans. Mais je préfère préserver certains trésors dans les archives, car il serait dommage qu’ils perdent leur unicité. »

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Marie Jo propose donc une large gamme de soutiens-gorge rembourrés, non rembourrés, plongeants, à balconnets, push-up, mais aussi emboîtants pour un soutien maximal et un confort inégalé.

Et ici, à Schellebelle, on ne lésine pas sur le confort. Juste en face du département Innovation – le seul bastion masculin du bâtiment – se trouve une immense « armoire d’essai » renfermant plusieurs modèles que chaque employée peut essayer en avant-première. « J’accorde beaucoup d’importance à ce que la cliente fasse le bon achat. Il est donc de notre devoir de tester, tester et tester encore. Nous veillons à disposer de l’échantillon le plus représentatif de poitrines, en faisant appel aux collègues des différents départements, de l’informatique aux ressources humaines en passant par la production. » Ce n’est pas commun de recevoir un bikini de son employeur, avec pour consigne d’aller parfaire son bronzage en vacances, sans oublier de dévaler les toboggans. Mais ça porte ses fruits, d’après Carole Lambert. « C’est la force de Marie Jo : nous nous

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Remco Evenepoel Champion du monde de cyclisme

Oumi Rayane Étudiante, influenceur et partenaire de R. Evenepoel

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e ll e reportage Texte Jolien Vanhoof

ATERIAL MATTERS

NICOLE HUISMAN, PRESSE

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Tous les matériaux ne se valent pas. Souvent bien plus qu’un moyen d’aboutir à un bel accessoire ou à un joli vêtement, chaque matériau est, en définitive, inestimable et irremplaçable. Parce qu’il témoigne d’un souci de dura­ bilité, parce qu’il reflète la personnalité de son créateur ou juste parce qu’il brille par sa simplicité. Trois designers nous parlent de leur matériau fétiche.

CÉDRIC ETIENNE

KAROLIN VAN LOON

BENJAMIN BENMOYAL

L E L I È G E , L’A G AT E E T L E S V H S … .

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reportage

elle

KAROLIN VAN LOON Dans une vie précédente, Karolin Van Loon (47 ans) jouait déjà avec les formes et les couleurs.

Celle qui était alors architecte d’intérieur est aujourd’hui devenue créatrice de bijoux. Peu portée sur les tendances et les effets de mode, elle conjugue son amour des bijoux de prestige à sa passion pour l’agate. En coupant la pierre naturelle en deux, on obtient deux parts égales, magnifiquement cristallisées. « La partie creuse de chaque géode renferme une énergie qui vous attire ou non. »

Pourquoi les géodes d’agate sont-elles aussi attirantes à vos yeux ?

Je suis avant tout séduite par leurs teintes uniques.

Il n’y a pas deux pierres les mêmes. C’est d’ailleurs ce qui me fascine. Mon mari est diamantaire et vise donc la perfection pour chaque pierre. La pureté, la couleur, la qualité de la taille... tout doit être irréprochable. C’est pourquoi j’aime associer les diamants à quelque chose de brut ou d’inachevé, car je ne suis moi-même pas parfaite (rires). Quand j’étais architecte d’intérieur, j’étais obsédée par les parquets de caractère. Il m’est aussi arrivé de me rendre en Italie avec des client·e·s pour choisir un marbre dont la veine était légèrement différente. Pour les agates, c’est un peu pareil. Il s’agit de bulles d’air, venues se loger dans la lave il y a des millions d’années et dans lesquelles la pierre s’est formée. Bref, plutôt quelque chose d’anarchique et de poussiéreux. D’ailleurs, lorsque j’ai découvert les agates pour la première fois sur un salon, elles avaient été remisées dans un coin. J’ai même dû me mettre à plat ventre pour mieux les voir. Elles sont plutôt brutes, en apparence, mais lorsqu’on les ouvre, elles éblouissent par la variété de couleurs et de cristaux qu’elles renferment.

Vous parachevez vos créations avec un liseré de diamants.

En effet. N’étant pas polie, contrairement à la tourmaline par exemple, l’agate n’est pas considérée comme une pierre précieuse, mais plutôt comme un résidu. C’est ce qui m’a amenée à donner un certain éclat aux pierres en les associant à ces matières nobles que sont l’or et les diamants 18 carats. On me demande régulièrement pourquoi je ne crée pas une gamme en argent, mais je

« JE SUIS INTIMEMENT CONVAINCUE QUE LES PIERRES ME CHOISISSENT, SOUS L’ACTION DE L’UNE OU L’AUTRE ÉNERGIE POSITIVE »

n’en ai tout simplement pas envie. Ça ne me permettrait pas de mettre les agates suffisamment en valeur.

Vous arrive-t-il encore souvent de vous mettre à plat ventre pour sélectionner vos agates ?

Je vois que ça vous a marquée (rires) !

Je travaille désormais avec une entreprise familiale au Mexique. Elle a obtenu l’autorisation d’exploiter une mine à ciel ouvert recelant les agates aux plus belles couleurs. Je m’y rends une fois par an avec mon mari pour choisir quelque 400 géodes d’agate par jour, sur une table en plastique – difficile de faire moins glamour (rires). Je fais toujours ma sélection à l’instinct. Je suis intimement convaincue que les pierres me choisissent, sous l’action de l’une ou l’autre énergie positive, tout comme elles choisiront plus tard l’un·e de mes client·e·s. Nous nous approvisionnons donc à la source, sans intermédiaire : les pierres provenant de la mine arrivent directement dans mon studio à Brasschaat. magazine ELLE 73

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e ll e reportage

Au départ, il fut surtout question d’expérimentations, d’échecs et de nouvelles tentatives. Je me suis entourée d’une jeune équipe d’orfèvres qui ont désormais trouvé l’espace idéal entre la pierre et le liseré de diamants. C’est un équilibre subtil, car le rendu n’est pas très heureux quand l’écart est trop important, mais un liseré trop proche risque aussi d’endommager la pierre. Nous avons donc dû tout apprendre sur le tas, petit à petit. Il s’avère également que les pierres vertes sont les seules à présenter une enveloppe poreuse qui s’effrite rapidement, et qu’il faut donc poncer au préalable. Bref, il y a énormément de choses à découvrir et chaque jour apporte son lot d’apprentissages. La nature nous offre des merveilles à exploiter, mais en contrepartie, il est de notre devoir de nous calquer sur son rythme.

La nature pourra-t-elle donner encore longtemps ? Les gisements d’agates sont-ils inépuisables ?

Les gisements d’agates ont leurs limites, tout comme ceux de diamants. Un jour, il ne restera plus rien à exploiter. Mais ces pierres sont aussi très solides et durables. Pour mes bijoux, j’utilise exclusivement des géodes d’agate de qualité AAA. Mes créations se portent donc toute une vie et se transmettent de génération en génération. C’est pour cela que l’on peut dire qu’elles sont à l’épreuve du temps.

Pensez-vous pouvoir un jour aimer autant un autre matériau ?

Il arrive que des client·e·s me demandent de retravailler un bijou de famille, n’ayant absolument aucun point commun avec l’agate. C’est un exercice auquel je me prête volontiers, car j’aime l’histoire et les émotions que cela véhicule. Mais je ne me vois pas travailler avec une autre pierre taillée. Je préfère continuer à élargir ma collection d’objets à la gloire de l’agate, notamment mes vernis à ongles, déclinés dans la même gamme de couleurs et, prochainement, une ligne de parfums et de cosmétiques. karolinvanloon.com

BENJAMIN BENMOYAL Jamais les vieux films de Disney n’ont fait autant rêver. Dans son atelier parisien, le designer franco-israélien Benjamin Benmoyal (32 ans) tisse une étoffe unique en son genre à partir de bandes de cassettes audio et vidéo recyclées, en privilégiant celles des contes de fées classiques. Avant de lancer son propre label en 2020, l’ancien élève de Central Saint Martins, la prestigieuse école de mode londonienne, a travaillé comme assistant styliste chez Alexander McQueen et Hermès.

Comment vous est venue l’idée de fabriquer des vêtements à partir de vieilles cassettes ?

Lorsque je me suis inscrit au CSM, je venais de servir pendant trois ans comme paracommando en Israël. J’étais alors extrêmement pessimiste quant à l’avenir. Pour mon premier projet, j’ai eu l’idée d’explorer le concept de nostalgie comme processus de guérison. C’était ma manière à moi de recouvrer progressivement l’innocence et la naïveté que j’avais perdues à l’armée. J’ai rassemblé tous les films Disney de mon enfance et j’ai commencé à incorporer la bande des cassettes dans mes créations pour lui donner une nouvelle vie, en quelque sorte.

Ce matériau est-il facile à travailler ?

Les débuts ont été plutôt laborieux : personne ne pouvait ou ne voulait m’aider à développer un matériau solide à partir de bandes magnétiques. J’ai dû interrompre mes études pendant un an pour apprendre à tisser. Je suis finalement parvenu à créer une collection entière à partir de bandes de cassettes tissées.

Ce n’est pourtant que lors du lancement de mon propre label, une fois mon diplôme en poche, que le véritable défi s’est présenté. Par souci de rentabilité, il n’était en effet plus possible de poursuivre le tissage manuel. À force de persévérance, je suis parvenu à convaincre quelques grands acteurs de produire le tissu

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Est-ce un matériau facile à travailler ?

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à l’échelle industrielle. Nous avons donc dû adapter nos métiers à tisser aux bandes magnétiques – comparables au lurex – et tissons désormais notre étoffe aussi facilement que d’autres tissus. Elle peut donc être coupée, repassée, lavée et cousue.

Vous définissez-vous avant tout comme un designer ou comme un artisan ?

Je suis un designer qui a recours à l’artisanat pour créer ses collections. D’ailleurs, est-il bien nécessaire de faire cette distinction en 2023 ? Chaque créateur·trice de mode est aussi un peu un·e artisan·e. Nous drapons, tissons, tricotons, coupons des patrons, développons des imprimés maison... McQueen était l’un des meilleurs designers de tous les temps, mais il était avant tout tailleur ! Il en va de même pour Sonia Rykiel, tricoteuse de génie, et bien d’autres encore...

première fois un défilé à la Fashion Week de Paris la saison prochaine, avec de vraies pièces de collection.

Votre collection de fin d’études se composait exclusivement de bandes de cassettes tissées à la main. Aujourd’hui, d’autres types de tissus retiennent également votre attention. Êtes-vous à la recherche de matières faciles à porter ?

Très franchement, ça ne m’inquiète pas. J’ai déjà rassemblé des milliers de kilomètres de bandes de cassettes, notamment auprès d’entreprises ayant fermé leurs portes dans les années 2000. Mes espaces de stockage sont bien remplis, j’ai donc de quoi faire pendant un moment... Qui plus est, j’utilise de moins en moins ce matériau dans mes collections. Je travaille avec ces bandes magnétiques depuis des années et préfère maintenant me concentrer sur le développement de nouvelles étoffes durables à associer aux pistes de mes vieilles cassettes. En utilisant des fils recyclés, par exemple, et du papier.

Concevoir une collection de fin d’études, c’est une chose, créer votre propre label en est une autre. Quand j’étais étudiant, je n’avais pas à me soucier de la production, des ventes, des coûts... Ma créativité était alors ma seule limite. Mais une fois que vous créez votre propre label, vous ne pouvez plus raisonner de la sorte, sinon vous courrez à votre perte. Il faut en effet proposer suffisamment de looks susceptibles de séduire les client·e·s pour que l’offre soit commercialisable. Mais je dois l’admettre, cette époque où j’avais la liberté d’inventer une mode folle et conceptuelle me manque. C’est pourquoi je présenterai pour la

« J’AI DÉJÀ RASSEMBLÉ DES MILLIERS DE KILOMÈTRES DE BANDES DE CASSETTES »

Les cassettes sont en voie de disparition. Y a-t-il malgré tout un avenir pour vos vêtements ?

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e ll e reportage

CÉDRIC ETIENNE

Quel est le rapport entre le liège et le silence ?

Je crée des intérieurs propices à l’ancrage. Des espaces qui vous encouragent à faire une pause et à échapper au rythme effréné du quotidien. Il y a quelques années, alors que j’étais en pèlerinage, je me suis retrouvé dans un lieu de méditation au Japon. Ça m’a

incité à travailler avec des matériaux qui stimulent ce sentiment de recharge énergétique et de calme. Les propriétés acoustiques du liège sont par ailleurs excellentes. Je l’ai découvert plus tard lors d’une récolte dans les collines de l’Alentejo. Le liège isole et atténue les bruits. Mais c’est davantage la perception qu’on a du liège qui m’attire. Considéré comme bon marché, ce matériau est en effet sous-estimé. Avec Studio Corkinho, je souhaite rendre au liège toute sa noblesse et encourager d’autres designers à l’utiliser.

Est-ce un matériau facile à travailler ?

Plutôt, oui. Après la récolte au Portugal, l’écorce de liège est réduite en granulés qui sont ensuite compressés en blocs solides. C’est à partir de ces blocs que nous réalisons nos créations sur mesure en Belgique. Toutes les techniques utilisées pour le bois peuvent également s’appliquer au liège.

Notre petit secret ? L’imprégnation d’huiles végétales. Celles-ci confèrent au liège une texture unique en son genre et une sensation très chaleureuse.

« JE CRÉE DES INTÉRIEURS PROPICES À L'ANCRAGE »

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L’univers créatif de Cédric Etienne (43 ans) est à couper le souffle. Fasciné par le pouvoir du silence, celui qui prêta ses talents de scénographe à des marques comme Armani et Christian Wijnants a fondé en 2017 Corkinho, un studio de design pluridisciplinaire faisant la part belle au mobilier, à l’art de la table et même à des parfums ayant pour point commun le liège. Il lancera d’ailleurs prochainement ses collections sous son propre nom. Sa devise ? It’s cork, but not as you know it (C’est du liège, mais comme vous n’en avez jamais vu !).

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www.atmosfashion.be

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e ll e reportage

Tout votre studio respire le liège. Est-ce un matériau d’avenir ?

Le liège est très dépendant du climat. Depuis plusieurs années, les étés sont extrêmement secs, on pourrait même dire trop secs pour permettre une récolte efficace. Pour maintenir les niveaux de production, les entreprises qui récoltent le liège investissent aujourd’hui massivement dans la technologie. Heureusement, grâce à son cycle de vie circulaire, le liège est bel et bien un matériau écologique. Chaque création peut en effet être recyclée et réincorporée dans le processus de production en tant que matière première. Ce matériau de finition contemporain est donc 100 % zéro déchet.

Pensez-vous pouvoir un jour aimer autant un autre matériau ?

Je suis tout à fait disposé à explorer d’autres matériaux de construction à l’avenir. En tant que designer, je souhaite en effet développer une approche holistique et réfléchir davantage à la manière dont un concept spatial peut contribuer à une plus grande paix intérieure. J’ai ouvert ma première Still Room en 2020 sur l’eilandje, à Anvers, où je donne des séances de méditation aux personnes en quête de silence. Outre la gamme d’objets d’intérieur du Studio Corkinho, des créations en pierre et en tissu sont également proposées. Une manière de jouer sur ces deux tableaux que sont le chaud et le froid.

Selon moi, seul ce dialogue entre le liège et d’autres matériaux nobles peut permettre d’aboutir à ce sentiment d’harmonie et de calme architectural. cedricetienne.com, studiocorkinho.com

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« JE SOUHAITE RENDRE AU LIÈGE TOUTE SA NOBLESSE ET ENCOURAGER D’AUTRES DESIGNERS À L’UTILISER »

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Agu

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TOUJOURS ÉLÉGANTE, MÊME SOUS LA PLUIE Pas facile de rester pimpante quand il pleut à verse. À moins d’enfiler un vêtement de pluie qui fait rimer chic et esthétique.

Si les vêtements de pluie font barrage aux gouttes, on aurait tort de croire qu’ils font aussi barrage à l’élégance. La preuve avec les imperméables Urban Outdoor de la marque néerlandaise AGU qui allient une belle longueur et des tons neutres intemporels. La collection se décline en différents modèles, de la veste bomber en version longue au trenchcoat classique revisité en passant par la robe de pluie. Tous les goûts sont permis.

EN SELLE Ses vestes de pluie Urban Outdoor sont parfaites pour pédaler en ville, mais pas seulement.

La marque a mis à profit son expertise dans la qualité des détails techniques. Tout est conçu pour une liberté de mouvement optimale. Par exemple, la City Slicker, une veste de pluie longue et élégante, est dotée de fermetures éclair latérales favorisant une grande liberté de mouvement des jambes à vélo. En plus, les vestes sont dotées d’une couche imperméable et coupe-vent et d’une boucle dans le dos pour attacher une lampe.

UNE MARQUE SOUCIEUSE DU CLIMAT Pour AGU, le vélo peut jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Il contribue non seulement à une réduction sensible des émissions de CO2, mais aussi à la préservation de l’habitabilité des villes. En tendant en permanence vers une production plus durable pour ses vêtements, sacs et accessoires de cyclisme, la marque s’efforce d’apporter sa pierre à un avenir plus vert et plus propice au vélo.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC AGU. AGU.COM

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e ll e shopping Texte Elisabeth Clauss

L A P E R S O N N A L I S AT I O N S E R A I T- E L L E L E F U T U R ?

Le luxe a toujours fondé sa différence sur le service et l’exclusivité. Alors que les sacs gagnent chaque saison plus d’importance en tant que marqueurs sociaux et indicateurs d’appartenance, certaines maisons offrent de personnaliser leurs créations. Une signature unique en alphabet symbolique.

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1 Le Prada Galleria bag peut être customisé via un outil digital disponible sur le site de la marque, applicable aux trois formats du sac (mini, small et medium), dans différentes variétés de matériaux (Crystal, Saffiano, Saffiano Sfumato...) et dans toute une gamme de couleurs. Les accessoires métalliques sont disponibles en doré ou argenté, les lettrages en couleurs ou en brillants. Délai de quatre mois pour la fabrication, et livraison en boutiques. Prix à la demande. 2 Dior Book Tote (grand modèle) personnalisable avec la broderie d'un prénom, d'initiales ou d'un symbole de la maison : 3.000 €. 3 My Style Bags (le beige avec des lignes) : sac de voyage Boston, fabrication italienne en toile, en daim, en lin, en laine ou en tissu imperméable, à marquer avec ses initiales ou son prénom : 235 € + 10 € pour la personnalisation. 4 Louis Vuitton Alma B.B, My LV World Tour, personnalisable avec des étiquettes inspirées de la collection privée de Gaston-Louis Vuitton : 1.800 €. 5 Le Tanneur, sac à main petit modèle monté sur rivets : 549 € Infos ateliers de personnalisation en boutiques. 6 Gianni Chiarini chez Kelly : les cabas Marcella sont personnalisables sur place et à la demande, dans une infinité de couleurs. On peut customiser à la fois le sac et la pochette intérieure amovible : 195 €.

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AUX PIEDS DE PENÉLOPE Comment ne pas succomber au charme intemporel de l’actrice oscarisée Penélope Cruz ? C’est une des questions que nous avons posées à Mario Moretti Polegato, fondateur et président de la marque, qui a décidé de faire de la star catalane l’égérie de sa nouvelle campagne.

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Texte Marie Guérin

un grand nom international, elle a toujours eu un lien particulier avec l’Italie. Elle a souvent travaillé ici, et avec des réalisateurs italiens.

Quel est le point commun entre Geox et Penélope Cruz ?

Les rêves des outsiders, ceux qui viennent de la banlieue, qui se réalisent grâce à la perspicacité, au travail et au talent. Il y a un fil conducteur entre nous. Nous sommes nés dans une petite ville de la banlieue de Trévise, et Penélope dans une petite ville de la banlieue de Madrid. Aujourd’hui, nous vendons nos produits dans 100 pays différents et Penélope a atteint la célébrité à Hollywood, elle a remporté un Oscar et obtenu de nombreuses autres récompenses au niveau international.

Penélope a-t-elle été impliquée dans le concept de la campagne ?

Elle a demandé à être impliquée et nous a fait part de certaines de ses réflexions. Elle a été particulièrement impressionnée par notre approche du confort stylé et du style confortable, car l’un n’exclut pas l’autre. Elle a tellement aimé notre philosophie qu’elle a même conçu une collection capsule pour nous avec sa sœur Mónica. Geox, créée par Penélope et Mónica Cruz, sera lancée au printemps. Il s’agit d’une édition limitée. Une collection de pièces exclusives spéciales qui résument parfaitement l’esprit de la rencontre entre la marque et Penélope.

Pourquoi Penélope Cruz ?

GRAY SORRENTI, PRESSE

Nous voulions quelqu’un qui soit à la fois une icône de style, authentique et dynamique. Une femme à admirer, mais aussi à laquelle les autres peuvent s’identifier, une femme d’une grâce immense, mais avec une forte personnalité.

Penélope est tout cela à la fois. Parmi les actrices connues, Penélope Cruz s’est avérée être la plus appréciée et la plus crédible pour Geox. Il y a un autre détail à ne pas négliger : nous avons une société italienne et, même si Penélope est

S’agit-il d’un nouveau chapitre dans l’histoire de Geox ?

Nous n’abandonnerons jamais les valeurs qui nous caractérisent, à savoir la praticité, l’innovation et, plus généralement, ce sentiment d’élégance qu’un produit vous procure lorsqu’il est à la fois beau et agréable à porter.

Mais Pénélope apportera la beauté et le style intemporel ainsi que l’authenticité.

« LES CHAUSSURES SONT TOUJOURS UN OUTIL CRUCIAL POUR ÉTUDIER ET PRÉPARER UN NOUVEAU PERSONNAGE » PENÉLOPE CRUZ magazine ELLE 81

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e ll e reportage Texte Marie Guérin

JAMIE CHADWICK

BRISE LES BARRIÈRES (DU SON)

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Son nom ne vous dit peut-être encore rien, mais apprêtez-vous à le voir érigé au panthéon des sportives qui marquent leur époque. À 25 ans, Jamie Chadwick est Development Driver pour Williams F1 et vise une place en Formule 1, ce qui n'est pas arrivé depuis des décennies.

Elle est également ambassadrice pour Rolex et nous l’avons rencontrée.

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reportage

e n’était plus arrivé depuis 31 ans : Giovanna Amati reste à ce jour la dernière femme pilote à s’être qualifiée pour un championnat du monde en Formule 1, créant la surprise générale en 1992 en rejoignant l’écurie Brabham. Et depuis… plus rien, une vie entière sans voir la moindre femme fouler le prestigieux bitume de cette compétition. Mais les choses changent, ou, plutôt, avancent. Grâce à Jamie Chadwick, notamment. Cette Britannique au palmarès impressionnant a gravi les échelons du karting junior, d’abord, pour devenir une pionnière de la nouvelle génération de femmes pilotes de course, ensuite. En 2015, elle est devenue la plus jeune pilote et la première femme à remporter un championnat de GT britannique, devenant ensuite la première femme à gagner une course de Formule 3 du British Racing Driver’s Club en 2018. L’année suivante, elle a rejoint la W Series (un championnat exclusivement réservé aux femmes) et a remporté la première course de la catégorie.

Depuis, elle n’a cessé de faire parler d’elle, devenant triple championne en 2019, 2021 et 2022 et remportant cinq victoires sur sept en 2022. C’est à l’occasion du Grand Prix de Belgique, dont Rolex est partenaire officiel, que nous l’avons rencontrée : « Le moment le plus important de ma carrière a probablement été quand j’avais 14 ans, parce que c’était encore un hobby et je n’étais pas du tout sûre de vouloir le poursuivre. Je pratiquais le karting à un niveau national. J’ai gagné la Ginetta Junior Scholarship, une bourse qui vous permet de gagner une saison entièrement financée dans un championnat de course automobile junior au Royaume-Uni. Ça a marqué un tournant. »

Où sont les femmes ?

Si la course automobile a toujours été (techniquement) mixte, en 2018 la W Series a été créée pour remédier au manque d’inclusivité dans les plus hauts niveaux de ce sport. Cela a permis d’éliminer l’un des principaux obstacles à la pratique du sport, le financement, et de le professionnaliser. Il y avait des prix à gagner, ce qui a permis à 20 femmes pilotes de course d’avoir cette occasion. « Ces deux dernières années, le programme a également été intégré au programme de Formule 1.

Nous avons donc parcouru le monde entier, sur les meilleurs circuits de course au monde. C’était donc extraordinaire et une opportunité incroyable pour moi à l’époque. Mais j’ai passé trois ans dans ce championnat et j’ai toujours voulu avoir un tremplin pour progresser et me lancer dans l’objectif ultime de la Formule 1. » En 2019, elle rejoint l’équipe de Williams Racing en tant que « pilote de développe-

elle

ment ». À la différence des titulaires, il s’agit de réaliser des tests sur des simulateurs, participer à des essais privés sur la piste, c’est une étape formatrice pour les jeunes pilotes, un passage obligé avant de concourir officiellement, mais dans le cas de Chadwick, c’est aussi une façon d’ouvrir à nouveau la voie aux femmes au plus haut niveau. « Je fais d’abord ce que je veux faire pour moi, et j’essaie de bloquer toute pression extérieure liée au fait d’être une femme dans ce sport.

Si j’ai du succès, c’est grâce à moi. Si je ne réussis pas, c’est aussi de ma faute.

Mais en même temps, il y a si peu de femmes dans ce sport que je pense qu’il est de notre responsabilité d’essayer d’inspirer la prochaine génération.

J’y crois fermement. Devenir un rôle modèle positif dans le sport. J’ai eu la chance d’en avoir quelques-uns, mais pas beaucoup. J’ai donc le sentiment que tout ce que je peux faire peut encourager un plus grand nombre de jeunes filles à s’impliquer dans ce sport. » Elle cite par exemple des femmes comme Claire Williams, directrice générale adjointe de l’écurie Williams jusqu’en 2020, et Susie Wolff, pilote d’essai et directrice générale de la F1 Academy.

Mais les clichés sexistes ont la vie dure et beaucoup de barrières sont encore à briser. « Je pense que les présupposés selon lesquels les femmes ne peuvent pas conduire n’ont pas lieu d’être. Nous

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« IL Y A SI PEU DE FEMMES DANS CE SPORT QUE JE PENSE QU’IL EST DE NOTRE RESPONSABILITÉ D’ESSAYER D’INSPIRER LA PROCHAINE GÉNÉRATION »

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e ll e reportage « LES CLICHÉS SEXISTES ONT LA VIE DURE ET BEAUCOUP DE BARRIÈRES SONT ENCORE À BRISER. JE PENSE QUE LES PRÉSUPPOSÉS SELON LESQUELS LES FEMMES NE PEUVENT PAS CONDUIRE N’ONT PAS LIEU D’ÊTRE »

voyons des femmes mécaniciennes, des ingénieures au plus niveau et elles sont très bonnes dans ce qu’elles font. On part parfois trop vite du principe que la meilleure place est celle d’un homme dans ce sport, parce qu’il est dominé par eux. Mais en fait, il y a tellement de rôles pour les femmes et ce n’est qu’une question de temps, je l’espère, avant qu’ils ne soient plus diversifiés. ll y a d’ailleurs de nouvelles initiatives qui se mettent en place : la Formula One Academy, par exemple, vise à soutenir les femmes dans le sport, et elle sera également soutenue par les équipes de Formule 1. »

Il ne faut pas ignorer l’éléphant dans la pièce, une autre difficulté à surmonter, c’est le financement. Les sponsors ont un rôle clé à jouer dans l’inclusivité. « J’estime avoir beaucoup de chance de bénéficier d’un soutien et d’une appréciation extraordinaires de la part de mes sponsors, comme Rolex, qui croit vraiment à la différence et au soutien des femmes dans le sport. Le sponsoring dans le sport est très difficile et il ne faut pas non plus négliger le sponsoring privé : beaucoup de jeunes pilotes sont soutenus par leur famille.

Les familles ne soupçonnent pas que leur fille pourrait devenir la prochaine Lewis Hamilton, parce que cela ne s’est jamais produit. Aucune femme n’a remporté un championnat du monde. Ils préféreraient donc peut-être soutenir leur fils. Je pense donc qu’il s’agit aussi d’un changement de perception et il faut que les femmes réussissent au plus haut niveau pour que cela se produise pleinement. » À son poignet, on peut voir le modèle Daytona, son préféré, créé en 1963 pour accompagner les pilotes automobiles dans leurs victoires. Faire partie de cette famille est une consécration pour la jeune femme. « Pincez-moi (rires) ! C’est un peu comme un rêve parce que j’ai toujours été une grande fan de la marque qui est associée à de nombreux sportifs de haut niveau. Pour moi qui aspire à tout cela, c’est fantastique d’être liée à Rolex. » Et nous espérons les voir apparaître à de nombreux autres poignets féminins dans les prochaines années. Femmes pilotes en devenir, mobilisez-vous ! « L’opportunité est tellement grande en ce moment, que j’ai l’impression de vivre une période formidable pour les femmes dans le sport en ce moment. Il y a tant de nouvelles portes qui s’ouvrent et tant de nouvelles initiatives et d’incitations pour impliquer davantage de femmes que c’est le moment ou jamais. »

JOE SKIBINSKI

Misez sur les bons numéros, ils sont féminins

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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

Encore un instant Fabrice Roger-Lacan

Marie-Paule Kumps, Bernard Cogniaux, Nathan Fourquet-Dubart et Nicolas Buysse.

Mise en scène : Isabelle Paternotte Scénographie : Dimitri Shumelinsky Costumes : Béa Pendesini Lumières : Félicien Van Kriekinge

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Du 18 octobre au 12 novembre 2023

En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge

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e ll e reportage Texte Noemi Dell'Aira

BRILLANTE ÉNERGIE Caroline Gaspard, fondatrice de la maison de joaillerie Akillis Paris, imagine depuis plus de 15 ans des bijoux envoûtants qui accompagnent toute une vie. Rencontre avec une âme libre aux mains magiques.

Racontez-nous votre histoire d’amour avec la joaillerie.

Que signifie le nom Akillis ?

Akillis m’a été inspiré par le héros Achille. Conquérant, il brave les interdits et n’a de limite que son courage. Pour tout vous dire, son esprit libre et intrépide m’a toujours inspirée et motivée à atteindre mes objectifs.

Comment décririez-vous vos collections ?

Je les envisage comme un rôle que l’on a envie de jouer ; la femme-enfant avec « Puzzle », la femme fatale avec « Python ». On choisit ses pièces en fonction de son état d’âme du moment. Ce sont des bijoux à vivre, ce ne sont pas des bijoux qu’on laisse dans leur boîte en attendant l’occasion de les porter.

C’était important pour vous de créer des bijoux pour homme et femme ?

Oui, car la joaillerie pour homme a été délaissée pendant des années. J’ai voulu lui rendre ses lettres de noblesse. Avec des motifs figuratifs et forts, parfois en changeant juste la matière, je les rends plus masculins ou plus féminins selon l’envie.

Quels sont vos matériaux de prédilection ?

L’or, le titane et les diamants. J’utilise aussi les pierres de couleur comme la tourmaline Paraíba – ma pierre préférée –, des morganites, des tanzanites, des aigues-marines, des améthystes… Depuis peu, je me sers de l’aluminium pour obtenir une couleur de très bonne qualité, et associé à l’or, il retrouve toute sa gloire.

Croyez-vous en l’énergie des pierres ?

Oui, j’y crois beaucoup ! La tourmaline Paraíba, par exemple, représente l’honnêteté et la droiture et favorise la fidélité et la constance. Ce sont des valeurs qui me représentent. L’améthyste, de son côté, renforce la paix de l’esprit. Chaque pierre est dotée d’une énergie particulière, je suis très sensible à ça. akillis.com

PRESSE

À 16-17 ans, un ami diamantaire de mes parents nous rendait visite et nous montrait des pierres, des diamants bien sûr, mais aussi des améthystes et des tsavorites. Il m’a initiée à la gemmologie et ça a été mon premier vrai coup de foudre avec la joaillerie. Plus tard, un ami sertisseur m’a encouragée à dessiner pour mon entourage. Tout cela s’est concrétisé après mon école de commerce, j’ai compris qu’il y avait de la place pour une joaillerie créative avec un design audacieux pour homme et femme.

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e ll e Tourisme Knokke-Heist

SHOPPING CÔTÉ PLAGE En plus de servir de cadre à la série « Knokke Off », Knokke-Heist se démarque comme la destination idéale pour une virée shopping. Et les fans de mode belge en ont pour leur argent. À Knokke-Heist, les grands magasins des enseignes internationales côtoient une ribambelle de boutiques (de luxe) qui valent le détour. Les meilleures adresses mode, beauté et déco se déploient dans le Triangle d’Or formé par la Lippenslaan, la Dumortierlaan et la Kustlaan. La bonne nouvelle ? Il est permis de shopper le dimanche et les jours fériés. Petit tour d’horizon de la mode belge, particulièrement bien représentée.

SCAPA Arlette Van Oost a créé sa marque lifestyle en s’inspirant des vêtements tricotés main dans les îles écossaises. Avec pas moins de cinq boutiques, entre mode et décoration d’intérieur, on peut dire que Scapa a pignon sur rue à Knokke-Heist.

Zeedijk-Het Zoute 774, 787, 789 & 791

ESSENTIEL MAISON DELVAUX En moins de 200 ans, Delvaux est passé d’une manufacture de malles de voyage à un véritable empire du sac de luxe. Dans son flagship store de la Kustlaan, on s’immerge dans le savoirfaire du maroquinier et on se laisse séduire par le Brillant, son sac le plus emblématique. Kustlaan 148b

La mode haute en couleur de la marque belge Essentiel ne pouvait manquer au palmarès de la cité côtière. On se sent comme un poisson dans l’eau dans ses robes maxi, ses pantalons flashy et ses chemisiers imprimés. La bonne adresse pour ne pas passer inaperçu. Kustlaan 70 & 146a

On connaît l’engouement des familles royales de Belgique et d’ailleurs pour les créations d’Edouard Vermeulen. Mais le couturier fait aussi briller les yeux de tout qui franchit le seuil de son énorme boutique de la Kustlaan. Kustlaan 150

Impossible de ne pas remarquer les chaussures haut de gamme audacieuses de la gantoise Virginie Morobé. Surtout dans l’écrin de sa boutique de la Kustlaan superbement réaménagée par l’architecte de renom Glenn Sestig. Kustlaan 225

PRESSE

MOROBÉ NATAN

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC L’OFFICE DU TOURISME DE KNOKKE-HEIST. MYKH.BE

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f a s h ion

fashion

TOM SCHIRMACHER

Sweat à capuche, Moncler. Chemise rayée en coton, Brunello Cucinelli.

Sac matelassé 'Wander', Miu Miu. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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PR E PPY RE BEL Fashion Editor Charlotte Deffe Stylisme Benedetta Dell Orto Photos Tom Schirmacher

Quelles sont les it-pieces qui dominent la saison ? Minijupes, collants à motifs et le combo chaussettes/escarpins...

Bienvenue en ville !

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Lunettes solaires, Dolce & Gabbana. Boucle stud Lotus or, turquoise opale et diamants, Ole Lynggaard Copenhagen.Bikini bandeau Manteau court et t-shirt, Polo Ralph Lauren. Mini-jupe en jaune, Eres.

Top résille strass, Tezenis. laine, MSGM.Chaussettes, Maria Laen Rosa.

Escarpins, Miu Miu.

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Cardigan, t-shirt en coton, t-shirt en maille, collants, jupe, escarpins et sac 'Archadie', le tout Miu Miu. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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Manteau oversize, Salvatore Ferragamo. Chemise.

Popeline et mini-jupe, Prada. Collants en laine, Durazzi Milano. Escarpins 'Rebecca', Loro Piana.

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Veste perfecto et chemisier à manches longues, Giorgio Armani.

Short, Michael Kors Collection.

Ceinture en cuir, Etro. Chaussettes en coton, Maria La Rosa. Escarpins Slingback, Pierre Hardy. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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Robe, Sportmax. T-shirt en coton, Intimissimi. Sac en cuir 'Prada Galleria', Prada. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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Ensemble veste et jupe, N°21 par Alessandro Dell'Acqua. Collants, Maria La Rosa, Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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Veste en daim, pull et jupe en satin organza et sac, le tout Prada.

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Veste cintrée brodée et body à col haut, Alaia. Culotte, Mila Schön. Collants, Woolford. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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Robe, Valentino. Legging, Maria La Rosa, Escarpins slingback 'Rebecca', Loro Piana. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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Veste à double boutonnage, Chloe.

Combinaison, N21 x Woolford. Escarpins slingback à mini talons, Dolce & Gabbana.

Bijoux, Van Cleef & Arpels.

ÉQUIPE DE PRODUCTION Production : Yannick Selva Make-up : Sil Bruinsma CoiffureMaillot : Leonde Gorman bain rayé, Eres. Lunettes solaires dorées, Louis Vuitton. Stud d’oreille funky Stars en or et diamants, stud d’oreille, Evil eye, en or, turquoise, Modèlequartz, : Alana onyx Champion et diamants, Ole lyngaard Copenhagen. Petite chaine en or et pendentif, Leaves, en or brossé et pendentif, Sprout, en or et turquoise et longue @IMG Models chaine NY en or et 2 pendentifs, Leaves, en or brossé, Ole Lynggaard Copenhagen. Bracelet, Nature en or et turquoise et bague, Lotus, or et turquoise, Ole Assistante stylisme : Adele Baracco. lyngaard Copenhagen.

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Chemise à pois, Philosophy di Lorenzo Serafini. T-shirt en coton, Intimissimi. Boxer en coton, Des Phemmes. Collants en dentelle, Pierre Manteaux. Bijoux, Van Cleef & Arpels.

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P ULL FOC US Stylisme Grace Clarke Photos Ulas & Merve

Dans la simplicité, les accessoires monochromes visent dans le mille grâce aux pièces en noir et blanc que vous porterez toute l'année.

À DROITE : veste et short assorti, bottes, sac et robe (que l'on aperçoit sur le côté), le tout Chanel.

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Lunettes solaires, Dolce & Gabbana. Boucle stud Lotus or, turquoise opale et diamants, Ole Lynggaard Copenhagen.Bikini bandeau jaune, Eres. Top en résille strass, Tezenis.

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Manteau à poils, sac, talons (au premier plan), le tout Dolce & Gabbana. À GAUCHE : veste, short, bottines, robe et sac, le tout Emporio Armani.

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Cardigan à motif, pantalon, chaussures et sac, le tout Louis Vuitton. À DROITE : sac, blouse, parapluie et chaussures, le tout Dior. ÉQUIPE DE PRODUCTION - Modèles : Melody @Hive et Georgia Moot @Chapter Management - Make-up : Emily Wood Coiffure : Yoshi Miyazaki - Manucure : Maddy Ayers.

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e ll e cover s tory Texte Marie Guérin Stylisme Delphine Dumoulin Photos Stephen Mattues

L Y

AND THE

OUS

AKUZA

Ce qui me fascine chez Lous, c’est qu’on ne sait jamais vraiment en définir les contours. Artiste plurielle, elle semble jongler avec les disciplines et s’amuser à brouiller les pistes. C’est la deuxième fois que je la rencontre et il me reste encore énormément de mystères à percer.

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Robe à ourlet en velours et bustier 3D. Sac à main Alma BB en cuir d'agneau malletage bicolore, bottes Olympia en cuir noir, joaillerie fine, le tout Louis Vuitton.

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Il y a un an, sortait ton dernier album, « Iota ». Que s’est-il passé depuis ?

Je suis tombée malade et je me suis concentrée sur ma santé. C’est seulement après que j’ai pu entamer ma tournée, en février (l’album était sorti en novembre 2022, NDLR). C’était génial !

Et puis, la tournée des festivals a commencé, c’est encore mieux, parce que le public est plus grand. J’ai pu vraiment voir que ma musique touchait les gens.

Beaucoup de personnes viennent et ne savent pas du tout qui tu es, et c’est top de pouvoir défendre un album: on a une heure pour convaincre qu’on fait de la bonne musique (ou pas). « Iota » était tellement différent de mon premier opus et je suis déjà en train de travailler sur la suite. J’ai hâte.

À l’époque, tu avais déclaré dans nos pages « le succès, c’est super, mais l’amour n’est pas une carrière ». Tu évoquais notamment ton sentiment de solitude, source d’inspiration pour l’album, d’ailleurs. Où en es-tu aujourd’hui ?

Je pense que j’ai de meilleures relations avec mes proches, avec ma famille, mais c’est clair que la solitude reste inhérente à ce métier d’artiste. Et pour beaucoup plus de raisons que je ne le pensais. Ce que j’exprimais à l’époque, c’était que malgré tous les privilèges (vivre de son art en est un), j’avais l’impression que peu de gens de mon entourage pouvaient comprendre ce par quoi je passais, et ça, c’était un peu compliqué.

Maintenant, je découvre une nouvelle forme de solitude que j’apprécie beaucoup plus. J’y trouve mes marques.

Tu te sens plus sereine ?

Oui et je me permets plus de choses aussi. Comme voyager. C’est d’ailleurs mon premier voyage au Japon, cette année, qui a changé ma perception de la vie. Je me suis dit : « C’est maintenant que je dois réaliser mes rêves ! Je ne veux pas attendre la Saint-Glinglin (rires). » Je peux vraiment apprécier la vie, ce que je ne faisais pas du tout pendant les cinq premières années de ma carrière.

« L’ARTISTE EST LÀ POUR SUSCITER UNE RÉACTION : SI TU CRÉES ET QUE PERSONNE NE RESSENT RIEN, TU NE FAIS PAS DE L’ART »

Qu’est-ce qui a fait que tu as eu ce déclic au Japon ?

Depuis que je suis petite, j’ai cultivé ce rêve : j’aime énormément la culture japonaise, et en l’occurrence la japanimation et les mangas (une folle passion !). Au début, c’était une question d’argent, puis c’est devenu une question de temps jusqu’à ce que je me fasse la réflexion « tu as créé l’argent, tu peux créer le temps, vas-y ». Ce voyage a changé ma perspective sur la vie entière. J’ai envie d’emménager là-bas, et il s’est passé plein de choses dans ma tête. C’est un pays très serein et, en même temps, avec une vie nocturne très animée. J’ai adoré les gens. Je me suis très bien entendue avec tous les locaux, et vraiment, ça m’a motivée : j’ai envie d’entrer à l’université pour apprendre le japonais !

Carrément ! Quel est ton rapport avec les mangas ?

C’est une obsession, c’est tout. Toute ma SACEM (droits d’auteur, NDLR) va là-dedans (rires). Franchement, j’ai un budget scandaleux de manga par mois que je n’oserais même pas révéler. Ma collection contient 2.000 mangas.

Et tu as le temps de lire ?

Oui, tu es témoin, en marchant vers le lieu du shoot, je lis. Mais aussi dans les taxis, dans les bus, je passe ma vie à voyager et j’ai énormément de temps à tuer dans les transports.

Le manga, un univers qui m’est absolument inconnu. Quels sont tes auteurs préférés ?

Mon auteur préféré, c’est Naoki Urasawa. Il a écrit « Monster » et « 20th Century Boys », des thrillers excellents. J’adore aussi Osamu Tezuka, le premier mangaka (auteur de mangas, NDLR) des années 50. Comme dans n’importe quel type de littérature, on retrouve tous les genres.

Je suis très contente de découvrir cette obsession que je ne soupçonnais pas.

Il y a plein de choses dans ta vie à part la musique. Qu’est-ce qui t’occupe ?

Finalement, faire de la musique, c’est très peu de temps dans l’année. Je me consacre plus à l’art, en général. Cette année, j’ai fait une expo avec Sotheby’s, j’ai inauguré l’ouverture de l’immeuble Silversquare que j’ai imaginé à la gare du Nord, c’est un coworking de 7.000 m2. C’était une grosse affaire ! Quand j’ai été embauchée, en 2019, j’avais 27 ans. Je n’avais jamais rien designé de ma vie. C’était un challenge incroyable et je leur en serai toujours reconnaissante, car ils m’ont créé un nouveau pan de carrière. Et aujourd’hui, je reçois des opportunités dans le design grâce à cela. Et c’est ça qui me permet de vivre en réalité. Si j’avais dû vivre sur mon premier album, je n’aurais pas fait long feu (rires) !

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Robe manches longues décolleté bustier, sac à main GO-14 MM en cuir d’agneau, joaillerie fine, le tout Louis Vuitton.

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« JE VEUX DEVENIR UNE LÉGENDE, MAIS CE N’EST PAS UN OBJECTIF EN SOI »

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Blazer masculin en coton et mohair, pantalon droit en cuir avec découpe au genou. Sac à main Orsay MM en cuir de vachette et garniture métallique, sandale Trinity en cuir de veau glacé, joaillerie fine, le tout Louis Vuitton.

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Donc tu as décidé de poursuivre dans le design ?

Oui, j’adore. La musique, le design, la peinture, c’est la même chose finalement, tu exprimes ce que tu ressens sauf que ça se matérialise physiquement.

Mais quel est ton objectif ? Être célèbre ? Devenir une star ?

Je veux devenir une légende, mais ce n’est pas un objectif en soi. Pour ça, je dois juste créer. Je ne pense pas que le but des grands artistes c’était de percer. Ils faisaient juste leur art, c’est leur art qui a parlé pour eux. C’est ça que j’aimerais.

Quel est, pour toi, le rôle que les artistes doivent jouer dans la société ?

Nous devons pousser au questionnement. Nous ne sommes pas tout le temps des activistes et on ne demande pas à tous les artistes de l’être, évidemment, mais je pense que nous avons tous quelque chose à dire, que ce soit social, politique, émotionnel, psychologique. L’artiste est là pour susciter une réaction: si tu crées et que personne ne ressent rien, tu ne fais pas de l’art.

J’ai envie de parler de mode un peu.

Comment est-ce que tu décris ton style et comment a-t-il évolué ?

Aujourd’hui, je suis habillée en moine Shaolin (rires). Des vêtements très larges qui ressemblent un peu à des pagnes. Ou alors, l’extrême inverse, je porte aussi des vêtements très serrés, très courts, punk rock, un peu Vivienne Westwood, années 80-90. Ça, c’est vraiment ce que j’aime bien.

Est-ce que c’est une forme d’expression artistique également ?

Bien sûr. Pour moi, le matin, c’est une création ! Ce qui dérange d’ailleurs mon entourage (rires). Quand je dis « je vais me préparer, je vais prendre ma douche », les gens s’organisent à passer trois heures sans moi. Ça prend tellement de temps de construire ma personnalité de la journée.

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Robe à ourlet en velours et bustier 3D, Louis Vuitton. Nœud lavallière géant, réalisé par la styliste, (tissus Fibrex-Luignes).

Joaillerie fine, Louis Vuitton.

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« LA MODE, C’EST LE SEUL DOMAINE ARTISTIQUE OÙ JE SUIS JUSTE UNE PARTIE DE LA VISION DE QUELQU’UN D’AUTRE »

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Manteau oversized en cachemire, robe ajustée en cuir à rayures, sac à main Vanity Case en toile Monogram et garnitures métalliques, joaillerie fine, le tout Louis Vuitton. Bottes kaki, Morobé.

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Robe à plastron pointé, montre Tambour automatique 40 mm en or jaune et joaillerie fine, le tout Louis Vuitton.

Quelle est ta meilleure expérience dans le monde de la mode ?

La plus fun, c’était l’ouverture du défilé Louis Vuitton à San Diego, l’année passée. Maintenant, je comprends que c’est trop fou d’ouvrir un défilé, en fait ! Je n’avais pas tout de suite réalisé (rires). J’ai senti l’importance et aussi la fierté des gens qui participent à la création. Ils sont hyper contents que tu les représentes. Ça me fait du bien. La mode, c’est le seul domaine artistique où je suis juste une partie de la vision de quelqu’un d’autre.

Et toi qui aimes tout contrôler, tu es OK avec ça (rires) ?

Mais oui, dans ce monde d’hyper contrôle qui est le mien, oui, ça me plaît (rires). Mais ! Il y a un grand «mais ». Je le fais uniquement parce que j’aime Nicolas Ghesquière. Je respecte profondément son art.

Parle-nous de lui ! Il est comment ? Tu le connais bien ?

Oui. C’est un ange. C’est la seule raison pour laquelle je travaille avec Louis Vuitton. C’est lui qui m’a trouvée. À l’époque, je ne connaissais pas très bien cette industrie, je ne pensais qu’à la musique. J’avais été engagée pour faire la campagne de Louis Vuitton et c’est lui qui réalisait les photos. Je me suis mise à lui parler sans savoir qui il était ! C’est quelqu’un de super gentil, de très ouvert. Et je ne savais pas pourquoi il m’avait engagée, alors je lui ai posé la question : « C’est complètement ouf que tu m’as choisie comme égérie alors que j’avais deux jours de carrière ! » Il m’a répondu qu’il avait foi

en l’artiste que j’allais devenir. Ça m’a beaucoup émue.

Du coup, comment vois-tu l’intersection entre la musique et la mode ?

Je la vois au quotidien. Dans les clips surtout, mais aussi dans les séances photo comme aujourd’hui, c’est toujours là. Dans un clip, on cherche l’idée du scénario et la première chose qu’on se dit, c’est « qu’est-ce qu’on va porter ? » On repère les lieux et les vêtements. Ils sont indispensables pour raconter l’histoire. Au début de ma carrière, la façon dont je me suis habillée dans mes clips a posé ma direction artistique. C’est ce qui m’a ouvert des portes. Clairement, si je m’étais habillée comme un sac, je ne pense pas que j’aurais eu les opportunités que j’ai aujourd’hui (rires) !

ÉQUIPE DE PRODUCTION Direction artistique : Iris Rombouts - Assistant photo : Simon Waterkeyn - Assistant stylisme : Godwin Agosa Make-up Artist : Sarah Carlier pour Dior Beauty - Hair Stylist : Anne-Marie Ngiamba

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Gilet à microcarreaux à dos nu. Pantalon ballon en laine et cachemire, sac à main GO-14 MM en cuir d'agneau, joaillerie fine, le tout Louis Vuitton.

Nœud lavallière géant, réalisé par la styliste, (Tissus Fibrex-Luignes). Soutien-gorge, Wolford.

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e ll e Upway O N A T EST É L’ E- B I K E VA N D I J C K R ECO N D I T I O N N É PA R U PWAY

PRESSE

LE MUST DU VÉLO

La rédaction du ELLE a eu l’occasion de tester deux vélos électriques VanDijck remis à neuf par Upway. Bon à savoir : ce type de VAE reconditionné coûte jusqu’à 60% moins cher qu’un vélo neuf tout en bénéficiant d’un an de garantie. Sam et Daphne partagent leur expérience !

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Upway

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SAM Circuler à vélo en ville est rarement une partie de plaisir. Mais depuis que je chevauche le vélo électrique VanDijck rénové par Upway, je pédale avec le sourire.

Il me fait penser à une mobylette en version légère car il m’offre un contrôle total et une vitesse pouvant atteindre 25 km/h.

« JE VEUX QU'ON ME VOIE SUR CE VÉLO » DAPHNE

Dès ma première sortie, je me suis surprise à renouer avec l’envie de sauter sur mon vélo. Fini de transpirer car le vélo fait tout le boulot. Les VAE sont équipés d’un moteur régulé par des capteurs de pédalage intelligents, qui créent une assistance intuitive et s’adaptent sans effort au rythme de l’utilisateur.

La selle a été conçue pour apporter confort et détente. Le moteur intégré s’inscrit dans un design moderne. Des qualités qui méritent toute la reconnaissance de mon dos ainsi que de l’environnement, puisqu’avec un e-bike il n’y a plus besoin d’une voiture pour sillonner la ville. Des trajets courts pour se rendre au travail aux balades plus longues du week-end, la batterie puissance de VanDijck offre jusqu’à 220 km d’autonomie.

DAPHNE Tester un e-bike rénové par Upway m’est apparu comme un gros défi.

Mais je l’ai relevé avec optimisme en me revoyant peiner sur mes pédales toute la semaine face au vent pour rentrer chez moi tout en me faisant dépasser en un éclair par des vélos électriques.

Sam

Seul bémol sans en être un : les regards médusés des gens qui voient une « jeunette » filer à vive allure sur un vélo électrique. Mais ce n’est rien en comparaison des égos masculins un rien dépités de se faire battre à la course…

J’ai donc rangé ma bécane grinçante et ma Citroën bruyante au garage pour me rendre à la rédaction sur cette monture électrique sportive et urbaine. J’ai adopté spontanément une posture plus ergonomique car la géométrie sophistiquée du vélo favorise une position droite, confortable et sûre.

Sur un tel vélo, on ne craint plus d’attirer les regards !

Dissimulée avec intelligence dans le tube de direction (au lieu d’être placée sous le porte-bagages), la batterie amovible se détache en un clin d’œil. Pas besoin d’habiter au rez-de-chaussée ou de disposer d’un abri à vélos équipé d’une prise de courant pour la recharger.

On peut très bien le faire dans un appartement. Un vélo urbain au vrai sens du terme !

« IL FAIT LE TRAVAIL À VOTRE PLACE » SAM

Daphne

Grâce à l’assistance électrique, vous pédalez sans effort, tant en ville qu’en campagne. Dotés d’un design élégant et d’une batterie puissante, ces vélos électriques branchés sont des compagnons de route parfaits. Je suis conquise.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC UPWAY ET VANDIJCK. UPWAY.BE

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e ll e Ducray

EN FINIR AVEC LES CHUTES DE CHEVEUX

Même passagère, une perte de cheveux reste un coup dur pour l’estime de soi.

L’important est de se rappeler qu’on n’est pas un cas isolé et que généralement, il s'agit d'un phénomène de courte durée.

Lors d’une perte de cheveux temporaire, un nombre de cheveux supérieur à la normale entrent prématurément en phase de repos et finissent par se détacher.

Il arrive même qu’ils s’affinent et tombent par touffes.

QUELS SONT LES FACTEURS DÉCLENCHANTS ? Bien que ce soit déstabilisant, d’ordinaire, la chute est causée par des facteurs externes tels que le stress, la grossesse, un régime draconien et les changements saisonniers. Vos cheveux se rétablissent naturellement et vous pouvez contribuer à renforcer ce processus.

NOURRIR SES CHEVEUX DE L’INTÉRIEUR Une alimentation équilibrée est essentielle pour avoir une chevelure en bonne santé. Donnez un coup de pouce à la nature en optant pour des compléments alimentaires.

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Découvrez quel est votre type de chute de cheveux et la routine de soin adaptée.

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TOUT UN ART A, est le tout premier parfum de la créatrice de mode belge Ann Demeulemeester. Créé à l’instinct, il se compose d’ingrédients dans leur forme la plus rare et la plus pure.

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e ll e spécial parfum Texte Marie-Noëlle Vekemans

ALL OF ME

LE PARFUM DE L’INDIVIDUALITÉ

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Vingt ans après le lancement de For Her, le créateur s’apprête une nouvelle fois à marquer l’univers de la parfumerie avec une fragrance tout à fait singulière, qui célèbre l’individualité et les multiples facettes de la féminité.

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epuis ses débuts, la Maison Narciso Rodriguez est synonyme de créativité et d’innovation. Cette année, elle ouvre un nouveau chapitre avec le lancement de all of me, un parfum floral musqué doté d’un twist inattendu qui joue sur les contrastes.

Une rose réinventée

La vision du créateur pour ce parfum était sans équivoque dès le début : créer un floral d’un nouveau genre, aussi marquant que l’a été for her dans la famille des musqués à son époque. « Ce que j’aime c’est créer la nouveauté, faire ce qui n’a pas encore été fait, ou alors réinventer ce qui existe déjà. J’aime imaginer des créations élégantes et in-temporelles qui accompagneront les femmes à travers le temps » confie Narciso Rodriguez, véritable passionné des fleurs et des parfums depuis son plus jeune âge. L’idée de la rose l’obsède et cette fleur, la plus emblématique en parfumerie, devient le point de départ de la création. Un défi relevé avec brio par les talentueuses parfumeuses Dora Baghriche et Daphné Bugey. « Narciso est très impliqué dans le processus créatif de ses parfums. Honnêtement, il s’y connait, il sait ce qu’il veut. Il a une vision singulière de la femme, un ADN marqué, à nous de coller à son univers » explique Dora Baghriche. La douceur de la rose est cette fois associée à un ingrédient plus souvent utilisé dans les fragrances masculines : le géranium. « Le géranium est une note aux multiples facettes qui présente des liens olfactifs naturels avec la rose », ajoute Daphné Bugey. Les parfumeuses bousculent ainsi les codes de la parfumerie, en donnant naissance à une rose plus moderne et profonde. « Narciso aime les matières brutes, un peu sauvages, il ne fallait pas partir sur une rose trop mièvre, romantique et timide, il fallait trouver le twist, un peu rock’n’roll qui ferait toute la différence » raconte Daphné Bugey.

Un accord crémeux

Et ce twist c’est une note plus crémeuse assez surprenante. En effet, le parfum s’articule autour d’une deuxième composante fondamentale : une évolution enveloppante découlant de la signature rare du musc égyptien qui se trouve au cœur de chaque parfum Narciso Rodriguez. Six notes de musc différentes sont associées pour créer une sensation de seconde peau, chacune apportant une dimension distincte au parfum : une douceur, une luminosité ou une texture riche

spécial parfum

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et boisée. « Mon idée était d’associer la rose aux notes du lait de géranium. C’est une boisson peu connue, mais typique de mon enfance que j’ai passée à Alger.

Les notes laiteuses se mêlent à celles des muscs, créant une nouvelle sensualité qui réinvente complètement le musc signature de la marque » explique Dora Baghriche. La particularité de ce parfum, c’est que l’on sent chaque ingrédient du début à la fin, même les muscs, qui sont souvent relégués en notes de fond.

Design et durabilité

Le flacon élégant, conçu et dessiné par Narciso Rodriguez lui-même, allie des formes architecturales épurées qui sont devenues sa signature à des courbes plus féminine. Depuis sa création il y a 20 ans, Narciso Rodriguez Parfums est animé d’un esprit pionnier, la durabilité fait partie intégrante de cette vision. C’est pourquoi all of me ne se contente pas d’être esthétiquement beau ; c’est aussi le parfum le plus durable jamais créé par la maison avec 88 % d’ingrédients d’origine naturelle et un système de recharge innovant.

Une muse charismatique

L’égérie choisie par le créateur pour cette nouvelle fragrance est le mannequin argentin Mica Argañaraz, qui a fait la couverture de titres très convoités, et est à la fois une artiste et une militante. Elle défend des causes humanitaires et a fait don d’une grande partie de ses gains de la Fashion Week 2022 pour venir en aide à l’Ukraine. La relation entre Narciso et Mica a commencé sur le podium, lorsque Mica a participé au défilé PE16 du créateur. « J’ai choisi Mica comme vi-sage de la marque parce qu’elle a une grande confiance en elle », indique Narciso Rodriguez. « Elle est chaleureuse, charismatique et bien dans sa peau. Elle a son propre style, elle est unique.

Ce sont toutes ces qualités que j’ai voulu célébrer avec ce nouveau parfum. » •••

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e ll e spécial parfum

« BEAUCOUP DE MES RÊVES SONT DEVENUS RÉALITÉ » NARCISO RODRIGUEZ Pour dévoiler sa nouvelle fragrance au monde, le créateur a mis les petits plats dans les grands lors d’un voyage au Mexique. L’occasion aussi pour les journalistes de mieux connaître Narciso Rodriguez ; un créateur discret, humble, doté d’un grand talent et toujours animé par la passion de créer. Lorsque son nom s’affiche en grand et en lettres de feu au beau milieu du désert sous un ciel étoilé, il est ému.

Ce nouveau parfum, il l’a imaginé, désiré, porté depuis les prémices et dans les moindres détails. Il a tout supervisé parce que sa marque - sa Maison comme il préfère l’appeler - ce n’est pas du marketing, c’est qui il est avant tout.

D’où vous vient cette passion pour les parfums ?

La parfumerie m’a toujours fasciné. Petit, j’aimais écouter ma mère et ses copines parler des parfums français qu’elles achetaient à La Havane. Tout le glamour, du nom au flacon, m’attirait beaucoup. Mon oncle aussi était un grand fan de parfums, il les collectionnait et se procurait toutes les nouveautés avant tout le monde. À l’adolescence, je suis devenu obsédé par les muscs. J’ai toujours voulu étudier la mode, mais je savais depuis les débuts que les parfums feraient partie de mon univers. Je pense qu’être créateur c’est vouloir créer un total look, des vêtements et accessoires au parfum. J’y insuffle les mêmes valeurs, j’aime les créations esthétiques, mais aussi élégantes et intemporelles.

Quel est votre premier souvenir olfactif ?

J’ai baigné dans les odeurs de cuisine cubaine, mais je crois que mon tout premier souvenir c’est celui du jardin de ma tante et de très beaux gardénias. Elle les coupait et les plaçait dans de petits bols dans différentes pièces de la maison. Ce souvenir est beau, simple, mais puissant, je ne l’ai jamais oublié.

Selon les parfumeuses Dora Baghriche et Daphné Bugey, vous êtes un fin connaisseur de l’art de la parfumerie. Comment avez-vous appris ?

50ml, 119,86 €

Je suis flatté que des expertes aient dit ça. En fait, depuis la naissance de mes enfants, j’ai acheté des diffuseurs de parfums pour leurs chambres ; pour les aider à s’endormir, je diffusais de la lavande par exemple, et finalement, je m’en suis un peu servi comme d’un laboratoire. J’aime expérimenter et j’ai tenté de mélanger de la rose, avec du géranium, avec du bois de santal, mais aussi des muscs, toutes ces matières premières que j’aime et je me suis dit que ça pouvait faire un super parfum. Quand j’ai briefé Daphné et Dora, je me suis inspiré de mes expériences.

J’adore l’esthétique, j’aime prendre des photos partout, tout le temps. J’ai des centaines de milliers de photos prises en rue, de gens, de paysages. Mais mon job préféré et le plus valorisant, c’est d’être devenu père. C’est ce qui m’apporte le plus de joie, c’est le plus grand rôle de ma vie. Je me sens vraiment chanceux ; j’ai énormément de rêves qui sont devenus réalité au cours de ma vie, mais le plus précieux de tous c’était celui de devenir père. Même si, honnêtement, c’est parfois plus facile de créer des parfums que d’élever des enfants (rires).

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Et si vous n’étiez pas devenu créateur de mode et de beauté, quel métier vous aurez passionné ?

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spécial parfum

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e ll e spécial parfum Texte Marie Guérin

AUSTIN, NOUS T’AIMONS TENDREMENT

Égérie du nouveau parfum MYSLF d’Yves Saint Laurent Beauty, Austin Butler nous fait la promesse d’une étreinte fleurie et boisée qui nous invite à exprimer nos nuances, mais aussi à nous mettre (un peu) dans sa peau…

Parce qu’il ne s’agit pas que d’un énième nouveau parfum pour hommes, mais plutôt d’une fragrance, disons, générationnelle. Elle joue à la perfection avec les codes du masculin et du féminin, loins des clichés genrés. Qui de plus emblématique pour représenter cette nouvelle masculinité que l’acteur américain Austin Butler ? S’il avait déjà crevé l’écran avec son second rôle dans Once Upon a Time… in Hollywood de Tarantino aux côtés de Margot Robbie, Brad Pitt et Leonardi DiCaprio, c’est dans Elvis de Baz Lurhman où il campe magistralement l’interprète de Love Me Tender, qu’il a définitivement fait chaviré nos coeurs. Généreux, il n’a pas hésité à donner de son temps (et on en a outrageusement profité) pour nous parler de lui et de comment il (se) sent. En commençant par nous parler d’Yves Saint Laurent. Que lui aurait-il dit s’il l’avait rencontré ? « Que je l’admire beaucoup. J’admire le rebelle qu’il était et le visionnaire qu’il était. Et j’aimerais savoir ce qui l’inspirait et ce qui faisait fonctionner son esprit. Il a dit ‘Les modes passent, le style est éternel’, c’est brillant.»

« La fleur d’oranger est la seule matière première dont disposent les parfumeurs qui peut exprimer, selon la manière dont elle est façonnée, tous les âges de la vie et tous les sexes : un nouveau-né, une mariée, un homme… » explique Daniela Andrier,

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Pas de genres, juste des énergies

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« NOUS SOMMES SI COMPLEXES QU'IL EST DIFFICILE DE METTRE LE DOIGT SUR UNE SEULE VERSION DE NOUS-MÊME » AUSTIN BUTLER

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suave floralité blanche ». Ici, en sculptant un accord autour d’un riche cœur absolu de fleur d’oranger de Tunisie, le trio de parfumeurs de MYSLF a mis en valeur les nombreuses La bouteille rechargeable, 100 ml, 150€. facettes naturelles de la fleur. « Le grand défi était de créer un parfum très diffus, mais pas agressif pour exprimer un homme qui ne soit pas une caricature, dans toute sa subtilité » précise Christophe Raynaud, deuxième une des trois parfumeurs qui ont imaginé parfumeur sur le projet. « La première fois que je l’ai senti » explique Austin, « j’ai cette fragrance, présents également pour tout de suite essayé d’identifier cette note très sensuelle. J’ai compris que c’était la l’entretien. Et l’acteur partage cette idée. « fleur d’oranger parce qu’elle m’a rappelé l’oranger de mon jardin quand j’étais enfant.

Je considère la masculinité et la féminité Cette odeur m’évoque la cueillette des oranges avec ma mère. » Une jolie Madeleine comme des énergies qui vivent en chacun de Proust. « Je suis en effet très sensible aux odeurs qui m’entourent. J’ai tendance de nous. Elles changent au fil des jours. Et ce à percevoir les odeurs subtiles. Et je pense que c’est aussi comme ça que je choisis un ne sont que des mots que nous leur avons parfum, pour savoir ce qu’il va me faire ressentir, quelle émotion il provoque. Je me donnés. Quand je m’habille, par exemple, ce suis donc senti privilégié de faire partie de cet héritage qui a été transmis par Yves qui m’intéresse, c’est tissu, la coupe et l’énerSaint Laurent. » On saisit l’occasion pour parler de son rapport avec la beauté et lui gie que je recherche ce jour-là. C’est la même demander sa routine. « On n’arrête pas de me demander ça ! Mais je n’en ai aucune, chose pour le parfum. Donc ça n’a rien à voir à vrai dire. Je prends juste une douche. L’hygiène, c’est sacré (rires). » Et la mode ? avec la masculinité ou la féminité, c’est juste « J’admire Serge Gainsbourg, Paul Newman et Steve McQueen. Ils avaient cette façon des émotions. Je pense juste à comment je de rester intemporels. C’est ce à quoi j’aspire, il sont aussi merveilleux quand on les me sens. » Le choix de la Fleur d’Oranger est regarde aujourd’hui qu’ils l’étaient dans les années 60. » donc audacieux. « Une matière luxuriante qui «agit comme un miroir »» dit Daniela Andrier, « parce qu’elle peut refléter une Qui suis-je ? fraîcheur propre et innocente et une senMYSLF est un nom qui revêt plusieurs sens, une référence à la façon dont la GenZ sualité brûlante, une vivacité verte et une allège les mots, mais pas seulement. Les lettres résument les initiales YSL, qui crée un pont entre M et F, masculin et féminin. « Je pense qu’il s’agit d’accepter toutes ces différentes facettes de nous-mêmes et de réaliser qu’en tant qu’êtres humains, nous sommes si complexes qu’il est difficile de mettre le doigt sur une seule version de nous-mêmes et, pour moi, être soi-même, c’est juste aimer et être. J’accepte toutes ces différentes facettes et j’essaie de vivre la vie la plus pure possible ». Une duplicité plus facile à gérer pour un acteur, habitué à jongler avec les différentes personnalités ? Pas si sûr. « Je n’en suis pas certain. C’est possible. Quand vous jouez, vous essayez vraiment. Vous essayez de trouver les parties de vous-même qui sont le personnage, et donc vous ne devenez pas nécessairement quelqu’un d’autre. On trouve cela en soi. Il y a d’ailleurs des parties de moi-même que je ne peux pas montrer au monde ou que je peux réprimer. Et en m’immergeant dans un personnage, je dois soudainement les révéler et les augmenter. Donc, oui, je pense que le métier d’acteur vous oblige à être plus conscient de toutes ces facettes et à savoir où elles se trouvent, où elles sont en vous. » Voilà beaucoup d’introspections et de questionnements dans un seul flacon.

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« J'AI TENDANCE À PERCEVOIR LES ODEURS SUBTILES, C'EST COMME ÇA QUE JE CHOISIS UN PARFUM »

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e ll e spécial parfum Texte Marie-Noëlle Vekemans

ET LES PARFUMEUSES CRÉÈRENT LE GENTLEMAN Maïa Lernout et Karine Dubreuil sont les parfumeuses de talent derrière la dernière fragrance masculine de Givenchy : Gentleman Society. Une fragrance intense et audacieuse, à leur image.

Comment votre passion pour les parfums est-elle née ?

Selon vous, quel est le secret d’un bon parfum ?

KD : Il n’y a pas vraiment de secret. C’est un travail tellement subjectif, il est difficile d’anticiper un succès. Comme en musique, on n’est jamais sûr de faire un tube.

ML : On peut cependant s’accorder sur des critères essentiels : la singularité, la mémorabilité de l’accord, la qualité des matières premières, enfin la puissance et le sillage. Pour cela il faut toujours rester vigilant et garder sa ligne de création, son intention olfactive initiale.

Maïa Lernout

Karine Dubreuil

100 ml, 125 €

Qu’évoque pour vous l’univers de Gentleman Society ?

ML et KD : Une communauté d’hommes qui s’inscrivent dans une masculinité plurielle, nuancée, respectueuse des autres.

Ce sont des hommes déterminés à profiter pleinement de la vie, qui peuvent se montrer irrévérencieux, mais qui sont aussi responsables, conscients des enjeux de demain qui font preuve d’une grande sincérité.

Qu’est-ce qui rend ce parfum unique ?

ML et KD : Nous avons imaginé une composition qui porte la signature des parfums Givenchy, travaillée autour d’un accord fleur-bois. Gentleman Society s’articule autour d’un duo narcisse-vétiver salé, enrichi de bois sombres. C’est une note masculine moderne boisée très puissante. Le quatuor de vétivers, provenant de diverses origines naturelles et différents procédés de fabrication, couvre tous les domaines olfactifs que peut offrir cette matière première d’exception : le vétiver de Madagascar pour sa facette fumée de bois brûlé et noisette grillée, l’essence de vétiver d’Uruguay, plus puissante qui dévoile une facette poudrée cacao et un accent de violette, l’essence de vétiver d’Haïti présente une tonalité de noisette verte et une inflexion boisée et terreuse, enfin, le vétiver d’Haïti, extrait au CO2, est caractérisé par sa pureté et sa facette zestée pamplemousse contrastée.

KD : Sur le plan olfactif, la Maison Givenchy signe des parfums sophistiqués et de caractère, qui jouent sur la dualité et l’union des contrastes à partir de matières premières exclusives. On retrouve le lien entre les parfums Givenchy et l’ADN Couture de la Maison : l’envie de casser les codes, l’élégance teintée d’une pointe d’audace.

Une masculinité tout à la fois affirmée, déterminée et sensible.

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MAÏA LERNOUT : Ma passion a commencé avec la découverte du livre Le Parfum de Suskind et ses descriptions olfactives très détaillées, puis avec les parfums offerts par ma famille que je collectionnais.

KARINE DUBREUIL : Je suis née à Grasse, la capitale de la parfumerie, où le parfum fait partie de la vie de tous les jours. Une amie de mes parents était parfumeuse et m’a initiée à la découverte des fragrances. C’est aussi par la cuisine de ma mère que cette passion est née.

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e ll e beauty Texte Maya Toebat

LONGUE VIE AUX BOUCLES Dans sa jeunesse, Laila Alaoui n'a trouvé que très peu de produits et de coiffeur·euse·s spécialisé·e·s en cheveux bouclés. Elle a donc décidé d'attirer l'attention sur les cheveux texturés avec le festival Curls & Fro's. En novembre se tiendra la cinquième édition. « Ce sera le plus grand festival de cheveux naturels du Benelux », dit-elle.

Alors que les personnes aux cheveux bouclés devaient auparavant espérer que leur coiffeur·euse les comprennent, elles peuvent aujourd’hui s’adresser à des expert·e·s en boucles. Il était temps, car pour les personnes aux cheveux bouclés, leur chevelure est une réalité quotidienne. « Il y a plus de coiffeur·euse·s et de produits pour les cheveux bouclés en Belgique, mais l’offre n’est pas idéale non plus. Par exemple, de nombreux·euses professionnel·le·s n’ont pas encore coupé tous les types de boucles, ils·elles utilisent les mauvais produits ou coupent les cheveux trop courts et pas selon le bon modèle. »

Cette lutte est-elle à l’origine du premier festival Curls & Fro’s en 2020 ?

En effet, beaucoup de coiffeur·euse·s ne comprenaient pas pourquoi il y avait un besoin de connaissances sur les cheveux bouclés. J’ai fondé Curls & Fro’s pour jeter un pont entre ces professionnel·le·s et la communauté. Nous avons quatre missions : conseiller la communauté, créer des liens, divertir et éduquer.

Les gens accepteront-ils davantage leurs cheveux bouclés s’ils savent comment les entretenir ?

Oui, et nous voulons y contribuer. Au festival, nous informons les gens sur les différents produits pour cheveux bouclés. Dans le coin « Testez vos cheveux », on vous remet également une carte d’identité avec votre type de boucles, leur densité et leur élasticité. Avec ces informations, j’encourage les gens à arrêter de chercher la facilité, comme le brossage et les produits chimiques. Cela nécessite également un changement de mentalité, car il s’agit souvent d’un traumatisme. Les cheveux bouclés sont souvent la cible de discriminations. Pourtant, il n’y a pas lieu d’en avoir honte. Les cheveux sont en fait une source de confiance en soi.

À quelles activités peut-on s’attendre lors du festival ?

Le festival ne se limite pas aux cheveux : il met l’accent sur la beauté et les formateurs, il y a des conférences, des DJ et un coin pour les enfants. Nous voulons donc non seulement éduquer les gens, mais aussi les divertir. Les coiffeur·euse·s et les marques seront également présents pour nouer des contacts entre eux et la communauté. C’est formidable de voir combien de types de boucles existent et comment chacun·e fait preuve d’inventivité.

« LES CHEVEUX SONT UNE SOURCE DE CONFIANCE EN SOI »

Le 5 novembre de 13h00 à 20h00. Antwerp Expo, Jan van Rijswijcklaan.

Accès gratuit. Plus d’infos : www.curlsandfros.be

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LAILA ALAOUI

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

OUDRE MAGIQUE

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C’est l’une des créations les plus emblématiques du maquillage Givenchy. Créé en 1989, le Prisme Libre se réinvente en 2006 sous la forme qu’on lui connaît aujourd’hui.

Un boîtier carré, inspiré par la haute couture, renfermant quatre poudres colorées à la texture inédite, ultra-fine, garant d’un succès incontesté puisqu’il s’en vend un exemplaire toutes les six secondes à travers le monde.

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Un produit unique

Fin des années 80’, toutes les poudres de teint sur le marché sont beiges et vendues dans des boîtiers ronds. Et voilà que débarque le Prisme qui casse les codes et les conventions, et marque les esprits par son originalité avec ses poudres colorées, pressées dans sa version originale, et son boîtier carré. Sans parler de son efficacité qui séduit immédiatement les foules. Le Prisme est, et a toujours été, une poudre correctrice et pas un fond de teint poudre, ni un bronzer, ni un blush ou un highlighter. En 2006, sous l’impulsion novatrice de Nicolas Degennes, ancien directeur artistique Maquillage et Couleurs de Givenchy, la poudre devient libre, se perfectionne, mais garde ses caractéristiques initiales. Pourquoi plusieurs couleurs ? Parce que la peau d’un visage n’est jamais monochrome. Pour recréer sa couleur naturelle, il faut mélanger et associer trois ou quatre tonalités. Pourquoi un boîtier carré ? Parce que c’est dans l’ADN de la maison de faire ce qui n’a pas encore été fait, ce qui n’existe pas ailleurs. À gauche du boîtier, on retrouve deux nuances correctrices qui unifient la carnation et à droite, deux tons lumineux qui harmonisent le résultat et boostent l’éclat. Résultat ? Les irrégularités sont floutées, l’éclat du teint rehaussé, le fini mat est velouté et l’effet Photoshop visible immédiatement et à l’œil nu.

Une prouesse technologique

Derrière la sensorialité, une prouesse technologique : la texture légère et ultra-fine de Prisme Libre est le fruit d’un procédé de fabrication spécifique. Cette poudre atomisée est tellement fine qu’elle réussit à matifier le teint de façon invisible, sans effet de matière, sans pour autant le ternir et le rendre plat. La lumière accroche les bombés du visage et lui apporte un glow naturel grâce à la présence de nacres réflectrices. L’équilibre est atteint. La texture est invisible, le confort optimal, la peau est comme métamorphosée et ça se voit tant à l’œil nu qu’en photo.

Une déclinaison de couleurs

Ce produit iconique se présente en plusieurs déclinaisons colorielles. Les teintes sont tout simplement numérotées de 1 à 6, les premières s’adressant aux femmes et aux hommes aux peaux claires pour aller progressivement vers les carnations les plus foncées. Mais une même femme peut trouver son bonheur dans plusieurs quatuors selon l’effet qu’elle recherche : plus de luminosité, un glow légèrement rosé, un teint subtilement réchauffé. Tout est possible. La N°01 s’adresse aux peaux claires à très claires et corrigent les rougeurs et reflets jaunes,

La N°02 convient aux peaux claires qui ont besoin de neutraliser un teint terne, la N°03 parfaite pour les peaux claires à médium corrige les tonalités grises, bleutées ou jaunes pour offrir à la peau un bel éclat rosé, la N°04 idéale pour les peaux médiums efface les rougeurs et les taches brunes pour un teint joliment abricoté, la N°05 qui s’adapte aux peaux médiums à mates dissipe les zones d’ombre et les reflets violets et enfin, la N°06 sublime les peaux mates et foncées grâce à des tons chaleureux qui éclipsent toutes les ombres bleutées.

Un boîtier design, mais pas que

Car c’est un peu ce qui fait la mauvaise réputation des poudres libres. Des packagings peu performants qui laissent la précieuse poudre s’envoler dès l’ouverture ou se renverser en excès sur les applicateurs. Le boîtier carré hermétique du Prisme Libre, à la fois design et intelligent, et son tamis frappé des 4G emprisonnent la matière et empêche le gaspillage du produit ce qui prolonge son utilisation quotidienne jusqu’à six mois environ.

Une application personnalisée

Le Prisme Libre est donc une poudre correctrice qui embellit le teint et sert de produit barrière, de fixateur, entre les textures crèmes des soins et des fonds de teint et les textures poudres des blushs et bronzer. Elle est aussi idéale en retouche en journée et comme primer sur les lèvres et les paupières.

Selon le rendu souhaité, celui d’un maquillage plus naturel ou plus sophistiqué, son application varie légèrement grâce à deux outils différents : une houppette et un pinceau. La houppette permet une application précise et ciblée. Le bon geste ? Le fameux Shake & Stamp : glissez index et majeur sous le bandeau de la houppette pour la maintenir sur le tamis, secouez le boîtier trois fois, puis appliquez la poudre par tapotements et mouvements de vague juste là où le teint en a besoin. Ultradoux, le pinceau rétractable permet d’obtenir un fini transparent, ultra-léger, comme un voile. Le bon geste ? Saupoudrez le quatuor de poudres libres dans le couvercle du boîtier, mélangez avec le pinceau et appliquez le tout par mouvements circulaires sur l’ensemble du visage.

Du maquillage et du soin

Pour beaucoup de marques, la frontière entre ces deux univers n’existe plus désormais. Les produits de maquillage Givenchy soignent et corrigent les éventuelles imperfections cutanées tout en les camouflant. On peut même aller jusque’à dire que le maquillage protège la peau grâce à des formules contenant des ingrédients hydratants et anti-âge. On a presque envie de parler de produit parfait. Le Prisme Libre de Givenchy est assurément un succès tant auprès du grand public que des célébrités, notamment celles des réseaux sociaux. Pour preuve ? Sa première fan n’est autre que la queen du maquillage : Kylie Jenner herself ! Excusez du peu…

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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans

BONNE ADRESSE

UN SPA ROYAL Pas si loin de chez nous se cache une petite pépite à découvrir sans plus tarder. Situé à Valenciennes, à seulement 1h30 de Bruxelles, le Royal Hainaut Spa & Resort est un hôtel tout à fait unique en son genre.

Le Royal Hainaut est définitivement une adresse à visiter. On y va pour découvrir un lieu historique, mêlant authenticité et luxe, et profiter d’une petite escapade bienfaisante aux portes de la Belgique.

Dès l’entrée dans la cour, la magie opère. Ce bâtiment majestueux, qui abrite désormais un hôtel 4 étoiles, un spa avec piscine, deux restaurants et bars, a eu plusieurs vies. Tout commence il y a fort fort longtemps… l’Hôpital général de la Charité, aussi appelé Hôpital du Hainaut, ouvre ses portes en 1767 sous le règne de Louis XV. Il est destiné à accueillir malades et marginaux de toute la province. Au fil de l’histoire, il a servi d’hôpital militaire, de prison sous l’occupation allemande puis d’hospice pour les personnes âgées. Classé monument historique en 1945, l’édifice constitue un patrimoine architectural unique dont l’âme a été préservée avec talent. L’histoire du Royal Hainaut Spa & Resort est aussi celle du plus grand chantier de rénovation d’un monument historique classé privé en France. Le plus impressionnant est cette impressionnante verrière en verre de 13 mètres de hauteur qui accueille les visiteurs. L’effet wow est immédiat. À l’intérieur, le décor alliant baroque et moderne crée une ambiance chaleureuse et élégante.

Un lieu d’exception

À nouveau, l’unicité et l’esthétique de l’espace wellness nous frappent dès qu’on aperçoit la piscine. Le Royal Hainaut possède un espace de 1.200 m2 exclusivement dédié à la beauté, au bien-être et à la relaxation. L’impressionnante piscine a été creusée sous les fondations et joue avec les colonnes de pierre bleue, emblématique des Hauts-de-France. Ce beau bassin à l’eau turquoise de 22 mètres de long sur 10 mètres de large est chauffé à 29°C. Les neuf cabines de soin invitent à la détente et à prendre soin de soi en solo ou en duo sous les mains expertes des praticiennes qui réalisent différents traitements visage et corps.

PRESSE

royalhainaut.com

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Les Secrets de Loly

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MES CHEVEUX, MA FORCE L’acceptation de soi est une quête universelle, mais pour les femmes aux cheveux texturés, cette démarche peut s’inscrire dans un contexte particulièrement complexe. À une époque où les standards de beauté tendent encore trop souvent vers des idéaux étriqués, la mise en lumière de la diversité est une priorité. D’autant plus que 65% de la population mondiale a les cheveux texturés.

Il est donc plus que temps de les mettre en valeur et de leur proposer des soins capillaires adaptés à leurs besoins.

UNE PRISE DE CONSCIENCE En 2009, 8 femmes sur 10 se défrisaient les cheveux. Aujourd’hui, aucune femme ne souhaite défriser les cheveux de ses enfants. Les femmes s’assument de plus en plus et elles savent ce qu’elles veulent : des produits efficaces et naturels qui prennent en compte les besoins spécifiques de leur type de cheveux. « Le hair care représente 20% des ventes de produits cosmétiques dans le monde. »

DES SOINS ADAPTÉS Les soins capillaires naturels pour les cheveux texturés ne sont pas juste une tendance, mais une nécessité afin de maintenir la santé et la vitalité des fibres. Opter pour des produits sans sulfates, colorants ou silicones permet d’améliorer la qualité et l’apparence de vos cheveux qui ne seront pas étouffés et absorberont mieux les actifs naturels.

HUHA INC, UNSPLASH

UN MESSAGE FORT Accepter vos cheveux au naturel, c’est faire un acte politique. Cela envoie un message fort ; que vous êtes à l’aise dans votre peau, refusant de vous conformer aux standards de la société. Il s’agit d’un acte d’empowerment qui résonne bien au-delà de la sphère personnelle, car il encourage également d’autres femmes à embrasser leur propre beauté naturelle.

« NE RATEZ PAS NOTRE COVER DE NOVEMBRE ELLE X LES SECRETS DE LOLY. UN MAGAZINE QUI METTRA EN LUMIÈRE LA BEAUTÉ DES FEMMES AUX CHEVEUX TEXTURÉS »

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LES SECRETS DE LOLY. WWW.SECRETSDELOLY.COM

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e ll e beauty focus shopping

Texte Marie-Noëlle Vekemans

FALL(ING) IN LOVE 1

L’automne pointe le bout de son nez et avec lui, son défilé de palettes d’ombres à paupières plus belles les unes que les autres. Impossible de choisir !

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1 Dior Backstage Eye Palette teinte Silver Essentials , Dior, 56,80 €. 2 Les 4 ombres Byzance teinte Parure Crystal, Chanel, 65 €.

3 Couture Mini Clutch teinte Medina Glow , Yves Saint Laurent, 70,30 €.

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techno

l’agriculture biologique pour éviter les résidus

Un nouvel allié high-tech s’invite dans nos rituels quotidiens. Il ne s’agit ni d’une crème miraculeuse ni d’une potion magique, mais d’une technologie qui semble tout droit sortie d’un film de science-fiction : le masque LED. Son utilisation recèle de nombreux bienfaits pour la peau : rajeunissement, réduction de l’acné, amélioration de la texture de la peau, réduction des taches pigmentaires, apaisement des inflammations et irritations. Parmi les pépites du marché, on a testé le masque LED myBlend. Ce modèle couvre l’ensemble du visage et le cou en un seul appareil. Cette nouvelle technologie, non thermique, non invasive, non douloureuse, pratiquement sans contre-indication ni effet secondaire et sans UV convient à tous les types de peau. Elle est utilisée pour stimuler des processus biologiques naturels de régénération des cellules. Le masque est doté de LED rouges et infrarouges.

Les premiers ciblent la régénération des tissus en stimulant la production de collagène. Les seconds agissent sur l’oxygénation des cellules. La promesse : après un mois d’utilisation, la peau paraît trois ans plus jeune. Au bout de trois mois d’utilisation, la peau est plus ferme, le teint plus homogène avec une diminution visible des imperfections, des marques d’acné et des rougeurs.

de pesticides et autres produits chimiques.

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C’est l’augmentation des recherches Google sur l’huile de romarin ces derniers mois. Pourquoi

ce produit gagne-t-il en popularité ? Car il fait le buzz sur les réseaux sociaux en tant que nouveau soin capillaire naturel et abordable.

Diluée avant application et utilisée dans un shampoing, en masque sur les longueurs, en sérum sur les pointes ou en massage du cuir chevelu, l’huile de romarin permet de stimuler la croissance des cheveux, de favoriser leur brillance et de les protéger des dommages causés par les radicaux libres, d’améliorer la circulation sanguine du cuir chevelu et de lutter contre les pellicules. Il est toujours préférable de choisir une huile pure, sans additifs, issue de

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ON RECOMMANDE

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LE NOUVEAU NUMÉRO ÉVÉNEMENT !

PLUS D’INSPIRATION SUR @IDEAT_BENELUX

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e ll e reportage Texte Julie Pujols-Benoit

RETOUR EN FORCE

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Longtemps considérée comme un sport de « bodybuilder », la musculation envahit les clubs de gym et les réseaux sociaux.

Cette discipline aurait-elle plus à nous offrir qu’on ne le croit ?

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reportage

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epuis plusieurs mois, elle est devenue incontournable. Dans les salles de sport, les femmes sont de plus en plus nombreuses à se mettre à la musculation, tout comme les stars, les influenceuses et même les sportives occasionnelles, qui abreuvent les réseaux sociaux de leurs séances. De plus, plusieurs études scientifiques* confirment les bienfaits de la pratique pour lutter contre la fonte musculaire due au vieillissement. Résultat, les médecins vantent davantage ses vertus auprès de leurs patient·e·s de plus de 50 ans, et ça se ressent dans les clubs, comme le confirment les coachs sportifs spécialisés. « Avant, la muscu était synonyme de bodybuilder en débardeur, elle faisait peur. Mais, depuis deux ans, elle s’est démocratisée. Des ados aux seniors, en passant par les quadragénaires, les demandes explosent. C’est aussi la conséquence des confinements successifs, qui ont poussé les gens à se tonifier à la maison avec du petit matériel tel que des haltères, par exemple, et qui y ont pris goût », analyse Pierre Chenut, coach dans le nouveau studio parisien Heimat by Waris Dirie.

Il faut dire que la méthode renforce les muscles en profondeur, dessine le corps rapidement, apporte une certaine rigueur et de la confiance en soi. Et si, auparavant, on s’y mettait souvent avec l’unique objectif de se sculpter, les choses ont désormais évolué. « Beaucoup de femmes ont compris qu’au-delà de ses effets sur la silhouette, la musculation possède une dimension holistique et les aide à se sentir plus fortes mentalement, comme si les muscles devenaient une armure pour mieux affronter le quotidien », témoigne Myriam Rhennam, coach chez One Trainer, à Paris. Soulever du poids ne semble désormais plus un exercice réservé aux hommes ou aux grandes sportives. « Les canons esthétiques changent et, aujourd’hui, on voit plus de femmes aux fesses et aux cuisses musclées, aux bras fuselés », analyse le coach Tahar Bouali.

« POUR RESTER MOTIVÉ·E, ON SE FIXE DES OBJECTIFS RAISONNABLES, ON S’ÉCOUTE ET ON NE CHERCHE PAS À RESSEMBLER À QUI QUE CE SOIT »

Lutter contre la fonte musculaire

SHUTTERSTOCK

AKIM BEN MZAKAR

Dès 30 ans, et encore plus après 50 ans, les muscles perdent en volume. Ce phénomène inéluctable, appelé aussi sarcopénie, s’opère autant chez les femmes que chez les hommes. La solution optimale pour y remédier ? Le renforcement musculaire au poids du corps ou avec des charges plus ou moins lourdes. « La musculation est importante aussi pour protéger les articulations, les ligaments et les os, prévenir l’arthrose, l’ostéoporose et même le diabète de type 2 », explique Tahar Bouali. Comment cela fonctionne ? Quand on réalise des mouvements de callisthénie (au poids du corps), ou avec des haltères, des kettlebells, des bandes de résistance, des machines guidées ou encore des barres lestées, les fibres musculaires se déchirent pour ensuite se reconstruire en plus magazine ELLE 145

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e ll e reportage grand nombre. Parmi les exercices les plus connus, on retrouve ceux de types polyarticulaires (le squat, le soulevé de terre…), ceux qui ne sollicitent qu’un seul groupe musculaire (travail des triceps, des biceps…), mais aussi de nombreuses techniques (pliométrie, isométrie, variations du nombre de séries et de répétitions…) qui permettent d’atteindre des objectifs très différents (force, explosivité, endurance…). Oui, mais pourquoi la musculation serait-elle plus efficace que le yoga ou le Pilates pour lutter contre la fonte musculaire ? « Travailler avec des charges, même légères, permet de réellement stimuler les muscles qui sont un peu feignants et qui ont l’habitude de ne porter que leur propre corps », répond Akim Ben Mzakar, coach et fondateur des clubs La Source. La bonne nouvelle ? Selon tous ces experts, on peut s’y mettre sur le tard, même après 75 ans, du moment que le guide est un professeur diplômé.

Se sculpter comme on veut

par semaine, on constate des résultats bluffants, ce qui booste la motivation. Et comme les muscles deviennent plus denses, la peau paraît plus ferme et le métabolisme s’améliore. « Les effets de la musculation sur le corps sont plus importants que ceux du yoga, par exemple, qui permet d’acquérir beaucoup de tonus mais des muscles moins affûtés. Et quoi qu’en pensent certains néopuristes, il en va de même pour les abdominaux. Si on les travaille correctement avec des poids, ils se sculptent plus vite qu’au poids du corps », analyse Pierre Chenut. La crainte principale des pratiquantes ? C’est celle, infondée mais néanmoins bien ancrée, de gagner en volume. « Non, la muscu ne fait pas gonfler ! Pour prendre en masse, il faut soulever très lourd, et suivre des protocoles et un programme alimentaire bien spécifiques. Ça demande beaucoup de temps et ce n’est pas facile. D’autre part, nombreuses sont les femmes qui confondent la sensation de congestion, qui peut apparaître après une séance, avec une réelle prise de volume », précise Akim Ben Mzakar. Et si on note une légère prise de poids au début de sa pratique, c’est normal, puisque le muscle pèse plus lourd que la graisse.

Booster son coeur

D’autre part, des études scientifiques ** sont unanimes sur le fait que la musculation a des effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire. Grâce aux mouvements polyarticulaires et aux charges qui requièrent beaucoup d’énergie quand on les porte, mais aussi au rythme d’exécution des exercices qui peuvent être plus ou moins rapides, on tonifie son cœur, on améliore la fréquence cardiaque, donc on diminue les risques cardiovasculaires. Aussi, le cœur est particulièrement sollicité dans les exercices visant à renforcer des zones qui en sont éloignées, comme les cuisses par exemple. « Si on pratique régulièrement, on améliore son endurance et on s’allège, puisque plus on a de muscles, plus on brûle de calories au repos », conclut Pierre Chenut.

Un des autres points forts de la discipline, c’est le fait de pouvoir tonifier son corps comme on le souhaite. « Avant, beaucoup de femmes ne juraient que par le cardiotraining pour sculpter leur silhouette.

Aujourd’hui, elles prennent conscience que ce n’est pas suffisant et que, sans *M.D. Peterson, « Resistance exercise for sarcopenic outcomes and muscular fitness in aging adults », musculation, on y arrive moins bien et Strength Cond J., 2010. moins vite », souligne Akim Ben Mzakar. **K.E. Yarasheski, « Exercise, aging, and muscle protein metabolism », J Gerontol A Biol Sci Med Sci, 2003.

Par exemple, si on souhaite raffermir ses fesses, on peut opter pour un entraîneMODE D’EMPLOI POUR (BIEN) DÉBUTER ment sur mesure incluant plusieurs mouvements qui Pour s’y mettre en douceur, on suit les recommandations de nos experts. sollicitent la chaîne postéChoisir un coach diplômé « L’erreur à ne pas commettre ? Suivre des programmes sur les réseaux sociaux, rieure, c’est-à-dire les musqui sont le plus sou-vent conçus par des faux coachs qui n’ont aucune formation ni cles de l’arrière du corps. diplôme. Pour ne pas se blesser et pro-gresser, on opte pour un vrai professionnel », À raison de deux entraînerecommande Pierre Chenut. ments de 30 à 60 minutes Suivre un programme « Pour obtenir des résultats optimaux, il faut avoir une planification de trainings variés sur plusieurs semaines. L’idéal ? La concevoir à l’aide d’un pro, à raison de deux séances de 30 minutes par semaine au début, avec quatre exercices à chaque fois, pas plus. On la fait évoluer pour progresser, accompa-gné ou seul quand on commence à avoir un peu d’expérience », propose Tahar Bouali.

Ne pas se comparer « Pour rester motivé·e, on se fixe des objectifs raisonnables, on s’écoute et on ne cherche pas à res-sembler à qui que ce soit. Chacun son corps, son parcours, son niveau et son hygiène de vie. L’essentiel, c’est d’être attentif à ses progrès », conseille Akim Ben Mzakar.

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LES MEILLEURS HITS BELGES ET INTERNATIONAUX S’ÉCOUTENT TOUTE LA JOURNÉE SUR NRJ !

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DEUX ENTRAÎNEMENTS DE 30 À 60 MINUTES PAR SEMAINE 6

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SHOPPING MUSCLÉ 1 Baskets Tempus, Saucony, 190 €. 2 Sac de sport, Stronger, 69 €. 3 Kettlebell, Oysho, 59,99 €. 4 Paire d'haltères 2x3kg, Decathlon,30 €. 5 Legging de sport, Armedangels, 69,90 €. 6 Gourde en acier inoxydable 1.1l, Dopper,29,95 €. 7 Brassière de sport, Adidas by Stella McCartney sur Mytheresa.com, 115 €.

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Hub.Brussels

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WO M E N D I G I TA L F EST I VA L

CONQUÉRIR LE NUMÉRIQUE EN 4 MATINÉES En quelques années, le Women Code Festival est devenu le rendez-vous annuel de l’entrepreneuriat tech féminin à Bruxelles. Pour l’édition 2023, l’événement se dote d’un nouveau nom et d’une nouvelle formule, afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des (futures) entrepreneuses bruxelloises. Un événement 100% gratuit et 100% génial, du 6 au 27 octobre. On vous y voit ?

Que vous soyez indépendante, commerçante ou à la tête d’une start-up ou d’un établissement Horeca, le numérique est un atout incontestable – et incontournable – pour votre business : référencement de votre marque sur les moteurs de recherche, optimisation de votre site web, visibilité de vos produits/ services sur les réseaux sociaux... Pour les mordues de tech, le web 3.0, le code ou l’IA ouvrent en outre la porte à de nombreuses innovations.

4 JOURNÉES POUR JONGLER AVEC LES CODES DU DIGITAL Afin de s’adapter à tous les agendas, le Women Digital Festival revoit également ses horaires pour 2023 : place à la flexibilité avec une programmation organisée en matinées thématiques, tous les vendredis, du 6 au 27 octobre. Chaque demi-journée consistera en un workshop sur un sujet donné : e-com-

merce et coding, AI & Web 3.0, financement & innovation et marketing digital, un panel d’expert·es ou entrepreneuses bruxelloises de renom, suivi d’un lunch de networking offert pour échanger et rencontrer les autres participantes.

L’événement reste gratuit et ouvert à toutes, avec la volonté de renforcer les compétences digitales des entrepreneuses bruxelloises, et de soutenir la création d’entreprises innovantes par les femmes déjà présentes dans les métiers liés aux nouvelles technologies.

Derrière cette initiative, Women in Business, la plateforme de hub.brussels dédiée au soutien de l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles.

PROGRAMME ET INSCRIPTION :

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HUB.BRUSSELS. WWW.HUB.BRUSSELS

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e ll e billet d 'humeur

JALOUSIE : LA BASE Ta daronne envie ta jeunesse, mais ta jeunesse aussi fout le camp. Tu as conscience que cette vieille dame qui te maltraite psychologiquement depuis ta naissance ne sera bientôt plus là, et tu en chiales déjà.

Et si tes ados te jugent quand tu prends l’apéro, c’est parce qu’eux sont coincés devant des écrans qui les empêchent d’être mieux dehors que dedans (et la vinasse que tu t’enfiles, franchement...). Tu es en effet meilleure que ton boss, mais c’est sa boîte, pas la tienne, puis c’est un homme et pas toi, alors, quelles que soient les performances de ton cerveau, c’est lui qui fait le beau. Ta copine engluée dans son mariage tout sec veut ignorer que ton cheptel de gars disponibles ne le sont pas rien que pour toi, que tu dois partager avec des épouses légitimes, attendre des messages qui n’arrivent pas, être épilée H24 au cas où… Ta sœur qui envie ton boulot ne sait pas que tu te fais régulièrement dégommer par des gens plus compétents que toi et que ces changements de poste ne sont pas de joyeuses aventures.

Ta bagnole ? Un leasing. Tes hortensias ?

Une terre acide dans laquelle rien d’autre ne pousse.

À SE FIER AUX APPARENCES, LES RELATIONS AVEC LES AUTRES PEUVENT VITE DEVENIR BIAISÉES ET RANCES

À se fier aux apparences, les relations avec les autres peuvent vite devenir biaisées et rances. La jalousie ne révèle pas la supériorité des un·e·s, mais les fragilités des autres. Et inversement. Tu veux plus ?

Sors-toi les doigts. Tu veux mieux ? Arrête de regarder en bas.

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Bien sûr il y a les conjoint·e·s inquièt·e·s, les téléphones fouillés, les signaux interprétés (quand ton gars perd 20 kilos dans le mois, s’achète des chaussettes neuves et rentre du taf en sentant bon…). Mais il est une jalousie plus pernicieuse, cruelle et ingérable : celle du reste du monde. Celle de la collègue qui envie ton aisance à rebondir face aux questions pièges. Celle de la mère d’élèves dont les enfants sont cons alors que les tiens sont « à ça » d’être débauchés par la Nasa. Celle de ta daronne qui est devenue une vieille dame souffrant de fuites urinaires et qui ne peut plus te démonter avec ses remarques assassines depuis qu’elle cherche ses mots. Celle de tes gosses qui ne comprennent pas pourquoi tu rentres saoule et échevelée plus souvent qu’eux. Celle de ton boss qui sait que tu es meilleure que lui. Celle de ta copine coincée depuis 20 ans avec un pauvre type alors que toi, divorcée quatre fois, tu tombes sur des types de plus en plus jeunes, de plus en plus riches, de plus en plus membrés. La jalousie de ta sœur qui végète dans un boulot qu’elle déteste alors que tu sautilles d’un poste à l’autre avec un enthousiasme intact. Celle de ton beau-père parce que ta bagnole a 20 chevaux fiscaux de plus que la sienne. Celle de ta psychiatre qui a opéré un contre-transfert. Celle de ta voisine qui trouve que tes hortensias sont plus beaux que les siens et qui, par pure vengeance, te dénonce à la commune quand tu ne tailles pas ta haie à temps. Des vagues de jalousie couvrant des « problèmes de riches ». Des monceaux de haine alimentés par les fantasmes de gens mal informés.

Ta collègue qui ne sait pas que si tu rebondis, c’est parce que foirer t’est insupportable et qu’à force de bosser tes dossiers jusqu’à minuit, tu n’as plus de vie.

La mère des petits cons qui font des bêtises ne mesure pas la chance qu’elle a d'avoir des gosses vivants et inconscients tandis que les tiens souffrent d’écoanxiété chronique et de pression de la performance.

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Boiseries, Brandsing Meubelmakers. Miroirs chinés. Chaise Chubby, Dirk van der Kooij. Tabouret Plopp, Zieta. Lampe, Studio Bertjan Pot.

DESIGN LUDIQUE

JAMES STOKES

Vivre, s'inspirer et s'amuser, pourquoi choisir ?

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el le lifestyle Texte Iris van Gelder Photos James Stokes

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PLATS DE COULEUR

De la couleur, de la couleur et encore de la couleur : il a fallu s'habituer au Studio Standard lorsque Stephen West a exposé ses souhaits pour sa maison d'Amsterdam. Petit plus : les cadres de fenêtres et les plafonds peints stratégiquement donnent au soleil l’opportunité d’étendre toute sa beauté.

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Autour de la table à manger Meltingpot de Dirk van der Kooij (selon Stephen, en matière de couleurs, la principale source d'inspiration de l'espace) se trouvent les chaises Panton de Vitra, Chippensteel 0.5 de Zieta, Ribbon de Qeeqoo et Alu de Valerie Objects. Armoire Dune, Jaanus Orgusaar. Théière, Polspotten. Tableau, Scooter LaForge. Lampe suspendue Bohemia 84, Marset.

Tapis Glödande, Ikea x Walter van Beirendonck. Peinture murale Hague Blue, Farrow & Ball.

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Gauche : armoire, Brandsing Furniture makers. Chandelier, Nienke Sikkema. Œuvre d'art, ADM Studio. Peinture murale Purbeck Stone, Farrow & Ball.

En bas : la cuisine est encore en cours de réalisation. Chaise Chubby, Dirk van der Kooij. Vase à pois, Seletti.

C' était l’été 2021.

Standard Studio recevait un e-mail enthousiaste et détaillé du designer tricoteur américain Stephen West, avec un collage de photos d’intérieur et une commande très spéciale : l’aménagement intérieur de sa maison sur le Steve Bikoplein d’Amsterdam. Les photos colorées montraient déjà que Stephen ne voulait pas quelque chose d’ordinaire, mais ce n’est que lors de la première rencontre que cela s’est révélé évident. À cette occasion, Stephen a immédiatement repris l’image d’une tapisserie bariolée en tricot qu’il avait envoyée. « Ce tapis a été réalisé par une amie et représente parfaitement ce que je suis. »

Page de droite : les cadres des fenêtres sont peints en jaune brillant pour attirer le soleil à l'intérieur. Le plafond bleu clair imite quant à lui l'extérieur. Fauteuil Togo, Ligne Roset. Tapis, ADM Studio. Table basse Isamu Noguchi, Vitra. Canapé Marenco, Arflex. Miroirs Tafla O, Zieta. Table d'appoint Meltingpot, Dirk van der Kooij. Lampe plume Palmera, Venetto Design. Lustre vintage, Gaetano Sciolari. Peinture murale Hague Blue, Farrow & Ball.

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100% unique

C’est au cours de la séance de conception que l’on s’est rendu compte à quel point le cahier des charges était illimité. Il est rare qu’un studio soit surpris par les choix d’un client. En général, le client a besoin d’être convaincu.

Dans ce cas-ci, les rôles étaient inversés : Stephen devait nous convaincre de certains choix. Par exemple, il a d’abord pensé que les couleurs n’étaient pas assez distinctes. Son point de vue : il considère les espaces comme une toile colorée sur laquelle sont posés des « objets aux tons pop ».

Chaque espace doit devenir spécial, mais il doit rester unique. Après une longue recherche, Standard Studio a mis au point une méthode qui a permis de structurer de manière pragmatique les souhaits de Stephen. Cette méthode consistait en trois règles. Premièrement, chaque espace reçoit une couleur de base profonde sur les murs. Deuxièmement, les éléments de liaison doivent être de couleur primaire claire, le jaune vif. Cela ajoute clarté et sérénité à la composition. Troisièmement, tous les objets présents dans les pièces doivent avoir une couleur, une forme ou une texture particulière.

Stephen avec les frenchies Brioche et Stitch sur le Love Sofa de Moooi, recouvert du tissu Razzle Dazzle de Kvadrat. Au mur sont accrochés ses propres tricots.

La "bibliothèque de tricot" de Stephen repose sur un fond lavande monochrome, avec une finition brillante au plafond. Les façades de l'armoire à poteaux, conçue par Standard Studio et fabriquée par Brandsing Furniture Makers, sont faites de crayons de couleur.

Peinture, Laura Watt.

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QUAND JE CROIS QUE LES ENFANTS DORMENT ENFIN Just an illusion Imagination

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Tout est possible

Droite : Stephen a fait recouvrir tous les robi­ nets de la salle de bains d'un revêtement jaune vif par Patalas Construction Company pour les assortir aux cadres des fenêtres.

Carrelage, DTILE. Baignoire Lundy, Mondiaz.

En bas : la chambre à l'étage de Stephen de­ vait ressembler à sa propre tour de château à Amsterdam. L'espace a été ouvert et équipé de lucarnes, le sol a été légèrement surélevé pour offrir plus d'espace de rangement.

Armoire, Brandsing Furnituremakers. Tapis Wave, Verpan. Fauteuil vintage, Percival Lafer.

Tête de lit Mansion, Jotex. Literie, Essenza.

Le résultat est une fantastique superposition de formes et de couleurs. Les espaces sont très naturels, comme un monde où les sentiments et les émotions se laissent vivre et ressentir. Tout est permis : ici, l’imagination n’est soumise à aucune restriction. « En tant que tricoteur, Stephen voulait un château créatif : un endroit où il pourrait laisser libre cours à sa créativité, mais où celle-ci serait également stimulée. Ce lieu devait être le reflet de son travail. Nous avons donc créé un espace pour ses tricots, un espace qui devait avant tout rayonner de plaisir, où il pouvait se laisser aller. Pour l’équilibre, il ne voulait absolument pas de palette de couleurs au dernier étage, dans sa chambre et sa salle de bains. Cet endroit doit respirer la tranquillité, c’est pourquoi il est devenu un espace ouvert avec beaucoup de plantes et un supplément de lumière, pour lequel nous avons fait installer des puits de lumière. » Les couleurs de base de l’espace ont été le blanc, le noir et le jaune, avec l’ajout de quelques couleurs douces. « Travailler avec Stephen a été une expérience fantastique. Il nous a appris à manier les couleurs au feeling. C’est assez difficile pour un designer qui n’en a pas l’habitude. Avec Stephen comme client, ce projet a été une grande fête. C’est comme si on vous autorisait à décorer votre propre gâteau lors d’une fête d’enfants, avec une quantité infinie de bonbons colorés. »

PROJECT MANAGER : MAURICE VAN LEEUWEN, ENTREPRISE DE GESTION ET CONSTRUCTION : PATALAS BOUWBEDRIJF, ARCHITECTE D'INTÉRIEUR : BRANDSING MEUBELMAKERS, ÉCLAIRAGE : LICHTSTUDIO HELDER.

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É T I M I L L I N E ET T N E M E T I U T A ÉCOUTEZ GR S E É R É F É R P S N O S N A H C S O TOUTES V E U Q I G L E B E I ÉR H C P P A E R T O VIA N

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e ll e lifestyle Texte Marie Guérin

VIENNE ET SES LUMIÈRES

Au cœur de cette expérience se trouve l’hôtel Motto, un écrin de confort et d’élégance (dans un bâtiment historique du XVIIe siècle) idéalement situé pour explorer les trésors de la ville. Son design moderne et sa proximité avec les principales attractions font de lui un choix évident pour les amoureux·euses de l’opulence des années 20, une ambiance Belle Époque qui sied à merveille à cette ville pour une immersion dès l’arrivée. C’est la base idéale où commencer ses explorations ! Vienne brille particulièrement lors des fêtes de fin d’année, et ses marchés de Noël, connus sous le nom de « Wiener Christkindlmarkt », en sont une grande partie de la raison. Ces marchés, dispersés dans la ville, notamment près de la Rathausplatz, sont un véritable spectacle pour les sens. Illuminés par des milliers de lumières, les stands proposent une multitude de produits artisanaux, allant des décorations traditionnelles aux bijoux faits main. Les gourmand·e·s trouveront aussi •••

PRESSE

Vienne, scintillante et séduisante à la fin de l’année, réveille les âmes romantiques avec son charme impérial. C’est un rêve hivernal qui prend vie dans les rues enneigées et les marchés de Noël.

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JUSQU’À

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JUSQU’AU 31 OCTOBRE 2023

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e ll e lifestyle MOTTO hotel

L'HÔTEL MOTTO EST UN ÉCRIN DE CONFORT ET D'ÉLÉGANCE IDÉALEMENT SITUÉ POUR EXPLORER LES TRÉSORS DE LA VILLE

MOTTO hotel

L’Opéra d’État de Vienne, autre joyau de la ville, offre une expérience culturelle incomparable, surtout pendant la saison festive.

La fin de l’année marque une période où les plus grands chefs-d’œuvre sont joués dans ce lieu emblématique.

Côté gastronomie, la ville est une véritable symphonie de saveurs et le schnitzel est un incontournable. Ce plat emblématique, une escalope panée croustillante, est souvent servi avec de la salade de pommes de terre.

Les cafés viennois, mondialement célèbres, offrent également une expérience gastronomique typique: on y déguste une tasse de café parfaitement préparée accompagnée d’une Sachertorte, un gâteau au chocolat décadent et délicieux.

Un week-end à Vienne à la fin de l’année est un voyage dans une ville où histoire, musique et cuisine fusionnent pour créer une atmosphère unique. C’est une invitation à s’évader dans une ville qui séduit par son élégance et son raffinement. Une escapade incontournable pour tout·e passionné·e d’art de vivre ! hotelmotto.at

OLIVER JISZDA, PRESSE

leur bonheur avec une sélection de mets délicieux, tels que le Lebkuchen, un pain d’épices parfumé, ou le Stollen, un gâteau aux fruits souvent dégusté pendant les fêtes ou le Glühwein, un vin chaud épicé, souvent servi avec des amandes grillées ou des marrons chauds. Les chants de Noël résonnent dans l’air frais, et les patinoires ajoutent à l’ambiance festive.

C’est un monde féerique qui s’ouvre, un lieu où la magie des fêtes prend vie, et où chacun peut retrouver son âme d’enfant. La musique se révèle sous son plus beau jour avec des concerts de musique classique dans des lieux chargés d’histoire.

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Accountable

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OPTIMISEZ VOTRE DÉCLARATION D’IMPÔTS

EN TANT QU'INDÉPENDANT·E !

En tant qu'entrepreneur·se, on ne peut que se sentir écrasé par la charge fiscale. Heureusement qu’une lueur d’espoir pointe à travers toute cette nébulosité : les frais professionnels déductibles. Un outil puissant qui peut réduire considérablement la charge fiscale tout en permettant d’investir davantage dans son entreprise.

Par frais professionnels déductibles, on entend, comme leur nom l’indique, les dépenses en lien avec l’activité professionnelle qui peuvent être déduites du revenu imposable. Résultat : un revenu imposable moins élevé et donc moins d’impôts à payer. Un moyen légal et intelligent pour optimiser ses finances tout en investissant dans la croissance de son entreprise.

TOP 3 Voici, pour commencer, 3 postes de dépenses qui peuvent faire la différence sur la feuille d’impôts : 1 Les logiciels en ligne : un abonnement à des fins professionnelles à des outils tels que ChatGPT est déductible ; 2 Les lunettes : sont concernées ici les lunettes de sécurité pour le travail sur chantier et celles qui sont dotées d’un filtre à lumière bleue pour réduire la fatigue oculaire en cas de travail sur écran ; 3 Les collations : en plus du café, il est possible d’inclure des collations comme des barres de céréales, des soupes et des boissons sans alcool dans ses frais professionnels.

Mais ce n’est pas tout : le site fraispro.be, né d’une initiative conjointe d’Accountable et Liantis, dresse un aperçu complet des frais professionnels pertinents selon votre profession.

Besoin de conseils sur mesure ? Rendez-vous sur la page Instagram @accountable.eu pour des conseils adaptés à chaque profession, qu’on soit freelance, consultant, artiste ou entrepreneuse d’un autre type.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC ACCOUNTABLE. ACCOUNTABLE.EU

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e ll e reportage Texte Céline Pécheux

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INORQUE

CÉLINE PÉCHEUX, LAURA MAZZELLO POUR NONA BAZAAR

ENTRE ART CONTEMPORAIN ET ART DE VIVRE

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reportage

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Peu de gens connaissent cette perle des Baléares, douze fois plus petite que la Corse… Minorque, c’est Ibiza sans la fête ; Formentera sans les yachts. Que reste-t-il, alors? Une nature préservée et des galeries d’art… Visite avec un habitué des lieux, le Belge Jérôme Nicod à la tête de 10N Menorca.

Confetti rural des Baléares, sillonné de 6.000 kilomètres de murets en pierre sèche, Minorque se place en villégiature intimiste et solaire, prisée par les artistes, les designers, les architectes et tous ceux qui s’éprennent de ses criques et de ses garrigues. La très influente galerie suisse Hauser & Wirth ne s’y est d’ailleurs pas trompée, ouvrant en 2021 un centre d’art sur l’île du Roi au large de port Mahón, la capitale. Leaders d’opinion du cool, les hôteliers français du Domaine de Fontenille et de l’Experimental Group y ont désormais aussi des adresses au luxe alangui… En effet, ici, nul besoin d’afficher les codes ostentatoires du luxe pour soupçonner d’être hors de portée de bien des porte-monnaie… Mais derrière les décors léchés, c’est aussi et surtout une libre idée du goût qui s’exprime : un goût éclectique, brut, authentique, posé sur des murs et des sols rugueux, contenu dans les courbes d’une céramique vernissée, d’une table en chêne brut ou d’un canapé en lin délavé… Du coup, la crème des créatifs et collectionneurs d’art y ont élu domicile, attirés par son authenticité et son rythme cool. Parmi eux, le Belge - artiste et architecte de formation - Jérôme Nicod à la tête du projet de galerie hybride collaborative 10N qui, à Bruxelles comme à Minorque, s’est lancé le défi d’exposer la scène émergente et confirmée en dehors des sentiers battus et des murs blancs des galeries… « Mon premier projet était d’ouvrir un centre d’art dans une maison moderniste bruxelloise pour y organiser des événements intimes afin de faire connaître des artistes locaux (pour la plupart belges) pas encore représentés dans les galeries. En tant qu’architecte, j’avais rénové une maison à Minorque où j’organisais de temps en temps des résidences avec des artistes internationaux. Petit à petit, l’envie de prolonger mon projet 10N làbas est née. Minorque est une île très inspirante où il est encore possible de produire artisanalement et de profiter d’un environnement préservé du développement moderne. Et puis, Hauser & Wirth a ouvert ses portes. C’était le moment de se lancer. »

L’hiver à Bruxelles, l’été au bord de la Méditerranée…

Niché en périphérie de Mahón, à l’extérieur du petit village d’Es Castell dans un décor à la fois champêtre et industriel, le project space 10N de Jérôme Nicod dénote des galeries classiques.

Ancien entrepôt de menuiserie transformé en espace artistique hybride, l’endroit accueille des groupes d’artistes minutieusement choisis par le propriétaire qui encourage ses résident·e·s à sortir de leur zone de confort et à collaborer sur un propos commun. Lieu de rencontre et de production artistique, cette plateforme organise une exposition conséquente chaque été (de juin à

La ligne directrice de Jérôme Nicod à la tête du projet 10N à Minorque : proposer un « centre d’art » intégré et connecté localement, comme la galerie le fait déjà dans son antenne uccloise.

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e ll e reportage

août). La dernière édition baptisée « Second Nature » exposait les sculptures réalisées sur place par les artistes Martin Belou, Nicolas Bourthoumieux et Anne Marie Maes. Elle avait pour sujet l’environnement naturel, historique et culturel des Baléares, et a été réalisée en respectant les principes écologiques proches de L’Arte Povera, mais traitant de problématiques actuelles (tous les matériaux ont été dénichés et glanés localement). « Le but de ma galerie 10N à Minorque est d’être intégrée et connectée localement. Du coup, pour que les artistes en résidence s’approprient les éléments locaux et s’en inspirent, je les balade dans tous les endroits confidentiels et préservés de l’île comme les salines abandonnées, les ruines militaires ou encore les anciennes nécropoles talayotiques (peuple endémique). Cela crée des pièces uniques et durables au sein de leur corpus de travail, mais aussi des interactions intéressantes avec les artisans locaux au moment de la confection des œuvres. À terme, j’aimerais que l’espace 10N Menorca permette d’ouvrir des expositions en dehors de ses murs, dans la nature, dans des parcs ou jardins privés. On aurait une intervention sur une pierre dans tel endroit, une peinture dans telle propriété… Ce qui permettra de tisser un narratif proche de l’expérience minorquine… Une sorte de parcours artistique pour initiés. »

Car si le public des galeries n’a souvent pas le temps « de prendre le temps » pendant l’année, à Minorque, il emprunte volontiers les petites routes pour un bain d’art et de nature. Les collectionneurs, selon Jérôme, ne sont jamais aussi prêts à ouvrir leurs yeux et leurs oreilles que durant leurs vacances. « On s’est rendu compte que la nature minorquine offrait le meilleur contexte pour créer, mais aussi échanger avec des artistes ou amateur·rice·s d’art sur une pratique artistique, la sincérité du créateur rencontrant la sincérité de l’acquéreur », confie le curateur bruxellois. « Et puis, j’ai un appétit pour les sites inhabituels, dont l’énergie nourrit les projets et qui offrent des horizons plus stimulants qu’un White Cube. Une galerie est certes un espace commercial, mais il y a aussi une part d’utopie, car cela reste un lieu accessible à tous gratuitement, que les œuvres soient en vente ou pas.

D’ailleurs, aujourd’hui, les ventes sont déconnectées des lieux eux-mêmes.

Et ça donne de la liberté », détaille l’entrepreneur. « Nous sommes une galerie internationale, à l’image de nos collectionneurs. Et, même si le marché se développe beaucoup sur le digital et Instagram, nous voulons créer ici un lieu de rendez-vous et de dialogue où l’humain et la nature sont au centre des préoccupations. » Et d’ajouter : « Grâce à l’ouverture de la galerie Hauser & Wirth, Minorque est devenue une destination estivale privilégiée par les amateur·rice·s d’art contemporain du monde entier. Faire découvrir un jeune sculpteur belge prometteur à un grand collectionneur new-yorkais, il n’y a presque qu’ici que c’est possible », conclut-il. Depuis la galerie 10N, il faut rouler quelques minutes et puis prendre un taxi-bateau depuis les quais du centre-ville de Mahón pour rejoindre la fameuse galerie suisse Hauser & Wirth isolée sur son lopin de terre en pleine mer. Au débarcadère, d’où

« J'AI UN APPÉTIT POUR LES SITES INHABITUELS» JÉRÔME NICOD

CÉLINE PÉCHEUX, LAURA MAZZELLO POUR NONA BAZAAR

Jérôme Nicod, Eléonore Jacquard et leur fille Paloma devant leur maison (boutique éphémère de Eva Velasquez). Mahón, été 2023.

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2023

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RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS Philippe De Jonghe: +32 475 23 48 40 - pdj@venturesmedia.be Catherine Limon: +32 475 93 83 73 - cli@venturesmedia.be Margaux Leymarie: + 32 473 34 07 66 - mle@venturesmedia.be Elodie Andriveau: + 32 475 295 796 - ean@venturesmedia.be

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e ll e reportage

Contrairement à ses voisines, Minorque a su préserver tranquillité et sérénité. À l’arrièresaison, on y croise des amoureux de nature, mais aussi de grands collectionneurs d’art contemporain.

à proprement parler ne reste ouverte qu’à la saison haute – au rythme d’une exposition par an, de la fin du printemps jusqu’à fin octobre –, des partenariats avec des associations, écoles et événements culturels locaux ont lieu tout au long de l’année.

Les points de chute

« MINORQUE EST UNE ÎLE TRÈS INSPIRANTE OÙ IL EST ENCORE POSSIBLE DE PRODUIRE ARTISANALEMENT » JÉRÔME NICOD

CÉLINE PÉCHEUX

une allée pavée remonte vers un ancien hôpital naval britannique du début du XVIIIe siècle, un détonnant blob rose de Franz West accueille les visiteurs…

Le ton est donné. C’est cool, mais aussi très exclusif. Côté bâtiments et jardins, la galerie a fait appel à son duo de complices habituel, Luis Laplace et Piet Oudolf, qui ont imaginé une restauration et un aménagement à partir des éléments existants. L’architecte argentin basé à Paris a ainsi subtilement retravaillé les 1.500 mètres carrés d’espaces intérieurs – où un patio central distribue deux enfilades de salles claires et épurées – rythmés par des ouvertures sur la nature, le ciel et la mer, qui invitent à la contemplation. Le paysagiste néerlandais a, lui, replanté le lieu comme un jardin méditerranéen, avec des orchestrations végétales presque sauvages. L’ensemble est ponctué de sculptures extérieures (Miro, Chillida, West, Louise Bourgeois… Ils y sont tous !), autour d’une accueillante « Cantina », bistrot de la mer branché à base de produits locaux et de saison. Et si la galerie

« Minorque a toujours été l’anti-Ibiza. Il y a 10 ans, c’était encore l’endroit où pas mal de retraité·e·s partaient trekker…

Avec l’ouverture de la galerie Hauser & Wirth, les choses se sont accélérées.

Minorque a gagné en visibilité et en engouement, mais ça reste, malgré tout, une destination préservée et confidentielle. À l’image de ce qui se passe à Comporta au Portugal, on voit de plus en plus de jeunes entrepreneurs ouvrir des lieux sympas. Je pense au resto Pintarroja – à trois minutes de ma galerie – ou encore à la boulangerie Pigalle dans le centre de Mahòn, ouverte par un couple parisien (Emmanuel et Stéphanie de Sola) qui a tout plaqué pour repartir de zéro et ouvrir son endroit à Minorque », explique Jérôme Nicod. Et d’ajouter : « Les locaux ont ici conscience que pour préserver l’île et son environnement, ils doivent privilégier un tourisme de qualité. » La petite sœur de Majorque peut en effet se vanter d’être parvenue à se développer touristiquement, tout en préservant son écosystème terrestre et maritime : l’île a d’ailleurs été déclarée « Réserve de biosphère » par l’Unesco en 1993. Du coup, ici, les plages se méritent, elles sont sauvages, délicieusement désertes hors saison, et n’ont jamais vu le béton d’un complexe hôtelier. Le reste de l’île non plus, d’ailleurs : l’un des derniers et rares éco-resort – le Son Blanc – s’est installé dans une ancienne ferme traditionnelle, perdue au milieu des vignes et des vestiges archéologiques. Ici, les propriétaires ont eu le bon goût de conserver tout ce qui fait le charme patrimonial minorquin : de vastes

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L’invité de 7h50

Du lundi au jeudi, avec Martin Buxant

On est là pour s’entendre.

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e ll e reportage « MINORQUE EST DEVENUE UNE DESTINATION ESTIVALE PRIVILÉGIÉE PAR LES AMATEUR·RICE·S D'ART CONTEMPORAIN DU MONDE ENTIER » JÉRÔME NICOD

Nature et patrimoine préhistorique

Ici, pour découvrir les rares étendues de sable communément appelées plages, il faut marcher un peu ou beaucoup, selon les goûts. Une vingtaine de minutes par exemple, à travers pins et rochers, pour arriver à Cala Macarelleta, dont la crique turquoise semble tout droit sortie d’une carte postale caribéenne.

Même douce épreuve pour se baigner dans les eaux de Cala Pregonda : une balade entre terre rouge et murets de pierres, tracée par un chemin délimité par une grosse corde… à moins d’accéder à ces petits coins de paradis par bateau, car à Minorque la plupart des plages ne sont accessibles que par la mer. L’autre botte secrète de Minorque ? Son patrimoine préhistorique, si curieusement et naturellement intégré au paysage. Pas besoin de choisir entre farniente et rendez-vous avec l’Histoire : bien souvent, c’est en se rendant à la plage, au détour d’une route, au milieu d’un champ, que l’on croise de petits abris de pierre, comme des coques de bateau renversées. Ce sont des navettes funéraires, dont les plus vieilles datent de 2000 av. J.-C. La découverte la plus surprenante se fait à Cala Morell. En apparence, c’est une simple plage, sans doute pas la plus belle de l’île. Mais, nichées dans les falaises qui l’encerclent, s’y cachent plus d’une dizaine de tombes, creusées à même la roche il y a des milliers d’années… Il faut une petite heure pour visiter cette étrange nécropole.

Pour le coucher de soleil romantique, c’est le phare de Punta Nati, à la pointe nord-ouest de l’île, qui s’impose. Là encore, il faut emprunter à pied un chemin rectiligne, cerné par des troupeaux de moutons et deux murets de vieilles pierres qui semblent ne jamais prendre fin. Pourtant, au bout du chemin, la falaise est là, déchirée, impressionnante. Le phare aussi. Et la Méditerranée à perte de vue, le soleil qui plonge… Et puis, il y a le Mont Toro, le point le plus haut de l’île… « Un de mes endroits préférés à Minorque », confie le galeriste Jérôme Nicod. « On profite d’une vue à 360° et on se rend compte à quel point cette île est belle, mais aussi toute petite. » 10n-menorca.com

CÉLINE PÉCHEUX

bâti­ments aux murs blanchis à la chaux, coiffés de tuiles ocre. Perché sur une colline entourée de dizaines d’hectares de vignobles réhabilités et offrant une vue sublime sur la Méditerranée, le Son Blanc dispose en outre d’une piscine extérieure d’eau de mer. Autre atout : le restaurant de l’hôtel propose une délicieuse cuisine traditionnelle insulaire, préparée avec des produits issus de sa propre production. Autre adresse, autre ambiance… À 20 km au sud-ouest de l’aéroport de Mahón cette fois, dans la campagne d’Alaior en direction de Cales Coves, une imposante demeure coloniale blanche entourée de petites maisons en pierre domine le maquis et la Méditerranée. Les longs voilages flottent au vent, des notes de musique s’échappent de la terrasse, l’immense piscine crée un miroir d’eau saphir, la pinède embaume…

Bienvenue à Menorca Experimental, un hôtel conçu dans l’esprit d’une maison d’artiste. Un lieu de convivialité vivant et animé, mais aussi de ressourcement (yoga, spa Biologique Recherche, sports de plein air, baignade dans la crique sauvage, expériences agrotouristiques…).

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CAROLINE DELWICHE

Ce vendredi 11 août avait lieu notre désormais célèbre ELLE International Tennis Cup annuelle à Knokke !

Le prestigieux Royal Zoute Tennis Club a été l’hôte parfait pour accueillir nos lectrices lors de cet événement exceptionnel, imprégné d’une ambiance à la fois ludique et sportive. Ce rendez-vous sportif, ponctué de généreux cadeaux et de moments surprises, a été à la hauteur des performances tennistiques des participantes, qu’il s’agisse de coups droits ou de revers !

REVIVEZ EN IMAGES CET ÉVÉNEMENT MÉMORABLE EN VISITANT NOTRE SITE ELLE.BE. Un grand merci à l’ensemble de nos partenaires, dont la collaboration a été essentielle pour le succès de cette édition.

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e ll e lifestyle Texte Elisabeth Clauss

ÉCOSSE AUX MILLE COULEURS

DES CONTES LOINTAINS, À NOS PORTES

Eriska

Il suffit de si peu, deux heures à peine, pour découvrir un environnement fantasmagorique et voyager à travers le temps. Il n’y a que des bonnes raisons d’explorer l’Écosse et ses légendes. Même en ville, même au bord d’une piscine. Embarquez, ces décors ne vous quitteront plus.

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Édimbourg et ses alentours

Pour visiter ses rues médiévales, écumer ses boutiques de seconde main pour dénicher kilts authentiques et pulls épais porteurs de légendes (ou simplement parfaits avec de belles bottes), tout en goûtant au mode de vie victorien, l’Hôtel Roseate est idéal. À 15 minutes à pied du centre historique, cette maison mitoyenne d’un château dans un parc nous réserve un accueil chaleureux.

On plonge dans un autre monde comme dans la baignoire en cuivre avec vue sur une église, on se repose sur la terrasse et au jardin, on découvre une gastronomie traditionnelle – avec une touche de fusion – savoureuse. Réservez un instant suspendu avec l’Afternoon tea, dans une ambiance de salon de thé/ bibliothèque. L’incontournable plateau à trois étages célèbre les fameux petits sandwiches anglais, au saumon, cream cheese, concombres, et les clubs sandwiches en version « rolls » (pas la voiture, le snack, mais ça n’est pas incompatible). Au top, dans tous les sens du terme, les scones maison, vraiment inoubliables. Et évidemment, du thé, scientifiquement infusé.

Le Roseate, avec son architecture victorienne XVIIIe siècle, était une maison de maître, transformée en hôtel. Fraîchement rénové, avec des équipements high-tech, il a conservé ses éléments historiques.

Dans ce cinq étoiles qui cultive une ambiance cosy pas intimidante, Wednesday pourrait peut-être bien apparaître au coin de l’escalier en bois sculpté.

Hôtel Roseate

PRESSE

« Aucun homme n’est une île » (mais l’Eriska, si) À partir d’Édimbourg, un train nous mène sur l’autre versant de l’Écosse, en traversant les Highlands et leur nature stupéfiante. On accède à l’hôtel Eriska, seule habitation d’une île privée, par un pont en ferronneries et en bois qui semble tout droit sorti d’une saga d’héroïc fantasy. Au bout du chemin, un hôtel familial, parfait en amoureux, posé sur domaine romantique et paisible. C’est une Hôtel Roseate île, mais c’est un roman du XIXe. Une expérience exceptionnelle, avec ses sentiers de retrouvailles avec soi-même. L’établissement possède un beau spa, une salle de sport super équipée, des terrains de foot, de basket et de tennis, et une piscine couverte de 17 mètres. Entièrement rénové et remeublé en 2020, l’Isle of Eriska réserve un accueil attentif, des chambres vastes et moelleuses, des salons où les saisons passent, mais où l’Histoire semble immobile. On se sent comme dans une maison – enfin un château – de campagne, avec un feu de cheminée, une décoration en camaïeu de rouges profonds, et des tableaux anciens. Le pier tout au bout de l’île, mais semble-t-il au bout du monde, permet de naviguer si on loue un bateau. En haut de la colline, on peut louer des lodges pour des retraites en pleine nature, avec jacuzzi. Au petit déjeuner traditionnel écossais, on prend des forces avec du haggis, des saucisses, des oeufs, du saumon, tout absolument frais et d’un niveau gastronomique. Ici le thé est si bon qu’on croirait respirer du parfum. Et au moins pour un soir, il faut explorer le menu dégustation de produits de la mer, pour l’impressionnante créativité du chef.

Le lendemain, on emprunte des vélos pour faire le tour du petit littoral de l’île, rencontrer des hérons, des phoques et des ratons laveurs, apercevoir les deux familles de cerfs qui ont élu domicile dans le petit bois. Profiter du silence d’une nature qui ne semble pas se soucier de nous, et ça fait du bien.

Infos et réservations : luxuryscotland.co.uk

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e ll e c'est m on histoire Texte Juliette Debruxelles Illustration Florence Collard

JE SUIS AMOUREUSE D’UNE FEMME QUI NE LE SAIT PAS Sophie est la plus belle, la plus forte, la plus brillante et la plus intrigante des femmes que j’ai eu l’occasion de croiser dans ma vie. Je l’aime d’un amour infini, inconditionnel, total. Je lui donnerais un rein si elle en avait besoin. Je vendrais mes biens, je partirais au bout du monde. Je rêve d’elle chaque nuit, de sa voix, de ses mains. J’imagine qu’elle pose sa bouche sur ma nuque, qu’elle glisse ses doigts dans mes cheveux, que nos corps fusionnent et se promettent l’infini. Je pourrais la couvrir de dahlias, ses fleurs préférées. Pour elle, je pourrais me priver de tout ce qui fait mon quotidien, pourvu qu’elle remplisse ma vie et mes pensées.

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c'est mon histoire

ais Sophie ne le sait pas. Et Sophie ne le saura sans doute jamais. Parce que Sophie et moi sommes mariées, mamans de jeunes enfants, issues de familles à l’esprit étroit, engluées dans des carcans qui rendent impossible ma déclaration.

De toute façon, Sophie ne me connaît pas, ou pas beaucoup.

Je l’ai rencontrée un matin dans le coffee corner où je m’arrête avant d’aller bosser. Puis quelques jours plus tard, puis la semaine d’après. Ça m’a permis de savoir quels étaient ses jours de présentiel et de modifier les miens. J’ai appris son prénom lorsque le barista l’a appelée pour qu’elle vienne chercher son caramel macchiato. « Sophie. » Oui, parce qu’en fait, Sophie et moi, nous n’avons jamais parlé, ou à peine. Quelques banalités : « Non, allez-y, après vous », « Vous avez oublié votre petit chocolat ». Tout ce que je sais d’elle, je l’ai appris en l’observant depuis deux ans. Une fine alliance à l’annulaire, une photo de deux enfants sur son écran de téléphone… Sophie aime les belles marques et les matières nobles. Elle porte des baskets immaculées, quel que soit le temps, des pantalons de toile bien coupés, jamais de jean, des blouses fluides, soyeuses, le plus souvent unies. Elle aime les bijoux en or, elle ne porte pas de montre, elle attache ses cheveux en queue de cheval basse qui sautille quand elle bouge la tête au rythme de la musique que diffusent ses Airpods. Elle est mince, sportive, à la fois discrète et sympathique. Elle range son ordinateur dans un grand sac shopper Delvaux couleur cognac.

Son mari s’appelle « chéri ». Elle lui répond parfois dans la file et elle lui dit « Je t’aime » pour finir la conversation. Je garde toujours le doigt sur l’option enregistreur de mon téléphone pour essayer de capter cette déclaration que je pourrais ensuite me repasser en boucle. Je n’ai pas encore réussi. Sophie travaille dans une fiduciaire pas loin de ma boîte. Je l’ai suivie un matin, mais j’ai eu des difficultés à identifier l’étage – et donc l’entreprise qui l’emploie. Ce qui m’a aidée, c’est que j’ai vu la couleur du cordon de son badge sortir de sa poche. J’ai donc pu, grâce aux logos collés sur les boîtes aux lettres, savoir exactement où elle bosse. Sur Linkedin, j’ai égrainé les « Sophie » employées au même endroit. J’ai donc pu connaître son nom et la chercher sur Instagram. Son compte n’est pas privé, j’ai donc pu en savoir

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plus sur son quotidien, son signe astrologique, sa date d’anniversaire. Je lui fais livrer un énorme bouquet au bureau pour célébrer sa naissance, puis d’autres au gré de mes envies et des grands moments de sa vie. Des « bravos » lorsqu’elle a terminé les 20 kilomètres de Bruxelles, un « bon retour » lorsqu’elle est revenue de trois semaines au Laos (elle m’avait tellement manquée que j’ai dû aller chez le médecin et me faire prescrire des anxiolytiques). Je voudrais être une souris pour voir son visage lorsqu’elle reçoit mes cadeaux. Mon mari trouve que j’ai changé, que mes humeurs sont fluctuantes. Il me croit dépressive. J’avoue que je peux être prise de grandes envolées de joie lorsque, par exemple, Sophie me fait passer des messages à travers des signes que nous sommes seules à comprendre. L’été dernier, on portait toutes les deux des lunettes de soleil pilote et des sandales en cuir naturel. À la rentrée, un bracelet « Love » de Cartier est apparu à son poignet… et j’ai le même. Sur certaines de ses stories Instagram, elle s’adresse à moi. Quand elle dégage les cheveux de ses yeux, qu’elle les range derrière l’oreille, je sais que c’est pour me dire qu’elle me voit et qu’elle m’écoute. Plein de petites choses comme ça qui me donnent confiance et qui me font du mal en même temps. Parfois je m’effondre, je me dis que je ne suis pas assez forte pour supporter cet amour si intense et cette distance que j’apparente à une torture. J’ai des difficultés à me concentrer sur mon travail et quelques soucis de santé qui nécessiteraient que je fasse une pause. Mais je ne m’absente jamais. Ne pas venir bosser, c’est ne pas voir Sophie et ça, c’est insoutenable. J’ai essayé de me dire que si elle ne me voyait plus, je lui manquerais sans doute, qu’elle se rendrait compte qu’elle ne pouvait pas vivre sans

« TOUT CE QUE JE SAIS D’ELLE, JE L’AI APPRIS EN L’OBSERVANT DEPUIS DEUX ANS » moi. Mais je n’ai pas le courage de me priver de sa présence durant les quelques minutes qui nous réunissent trois matinées par semaine. J’ai déjà imaginé la renverser par mégarde avec ma voiture pour créer une proximité et un lien, provoquer un incident pour la sauver. J’en arrive à souhaiter qu’il lui arrive un drame pour être à ses côtés, pour la réconforter. Si son mari mourait, ça changerait tout. Mais je suis patiente. Un si bel amour finira bien par se révéler. Et nous serons heureuses.

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La balade a lieu ce 15 octobre, agrémentée de la participation de différentes personnalités qui pilotent des voitures électriques avec des enfants atteints du cancer ou de la leucémie. Le bénéfice est reversé au Télévie.

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Tous les mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

Ke l l y G ie li s

« J’ai toujours voulu avoir un enfant, mais tomber enceinte a été, pour moi, plus compliqué que prévu… À 35 ans et le tic tac de mon horloge biologique, je décide d’entamer un processus de procréation médicalement assistée. En 18 mois, j’ai dû faire huit cycles d’insémination et quatre fécondations in vitro, pour rien… Je suis bourrée d’hormones et découragée.

Du coup, je décide de tout arrêter et de reprendre ma vie là où je l’avais laissée avant la PMA. Je rencontre alors un homme avec qui je vis une relation festive et légère, sans promesse ni prise de tête. Même si je sais que tomber enceinte naturellement est très compliqué – voire impossible – pour moi, je fais très attention à ce que cela n’arrive pas. Le mec avec qui je suis est beaucoup plus jeune que moi et n’a aucune envie de devenir papa…

Un mois et demi après l’avoir rencontré, je tombe pourtant enceinte. Vu mon vécu, cette grossesse est un miracle ! Pour lui, c’est tout l’inverse… Je lui explique pourquoi je ne veux pas avorter, mais il ne veut rien savoir. J’ai 36 ans et l’envie profonde de garder cet enfant. Nous nous séparons et il coupe les ponts.

Enceinte, je me lie d’amitié avec Maxime. Il m’accompagne et me rassure, mais je suis incapable d’entamer une nouvelle relation, trop concentrée sur le nouveau rôle qui m’attend : élever seule cet enfant. Après avoir accouché de Nathan, Maxime est toujours à mes côtés. C’est un super beau-père et nous formons une famille recomposée « moderne » : nous vivons chacun chez soi tout en étant là l’un pour l’autre. Du coup, au quotidien, je gère beaucoup toute seule… Maman solo, je m’inquiète toujours de savoir qui s’occupera de mon petit garçon s’il m’arrive quelque chose… Comme quant à 38 ans, j’apprends que je suis atteinte d’un cancer du sein hormono dépendant (quand les hormones produites naturellement par la femme nourrissent la tumeur et facilitent sa croissance, NDLR). Le ciel me tombe alors sur la tête… Mais je suis une battante et je reprends vite mes esprits. Je me fais d’abord opérer pour enlever la tumeur et les ganglions par précaution. Ensuite, je repasse sur le billard pour reconstruire mon sein avant d’encaisser trois semaines

de radiothérapie et de prendre un traitement d’hormonothérapie pendant cinq ans pour éviter les récidives. J’ai pris part à chaque étape de ma guérison. Je n’ai jamais voulu subir ni ce qui m’arrivait ni les traitements préconisés par les médecins. Je me suis informée à fond sur le cancer du sein et j’ai pris les décisions qui me convenaient – comme refuser de faire de la chimio (qui n’était pas obligatoire dans mon cas) et de faire un mix entre médecine traditionnelle et médecine alternative. Je pense que c’est important de s’écouter et de prendre part au processus de soin. De ne pas juste y aller les yeux fermés… Enfin guérie, c’est au tour de mon père, mon pilier, de tomber malade… Atteint d’un cancer du pancréas, il nous quitte en trois semaines. Ça a été la goutte qui a fait déborder le vase. Quand c’est toi qui es malade, tu gères, tu as les choses en main. Quand c’est quelqu’un que tu aimes, c’est beaucoup plus difficile à encaisser. Condamné, il a refusé tous les traitements, car tout ce que les médecins lui proposaient était de le maintenir en vie, le plus longtemps possible. Mais quelle vie? Une vie dans les hôpitaux, de fatigue, de douleur… Il est parti en paix, avant de vivre l’enfer. Et moi, je me remets tout doucement de tout ce qui m’est arrivé en si peu de temps, en me demandant, parfois, ce qui va encore me tomber dessus. Du coup, mes priorités ont changé. J’essaye de prendre soin de moi, de mon fils, de gérer mon stress et d’avoir une vie la plus saine et équilibrée possible. Je lis beaucoup sur le développement personnel, la spiritualité. Parfois je craque, mais Nathan me tient. Il me donne envie de me dépasser, de voyager, de lui faire découvrir le monde. Il a presque cinq ans maintenant. C’est mon rayon de soleil, ma plus grande fierté. Il a déjà vécu pas mal de trucs pour un petit bonhomme de son âge ! Il ne connaît pas son papa. Il a une maman qui bosse beaucoup. Mais il est fort. Il tient ça de moi, je crois (rires). Bien sûr que les risques de récidive me tracassent… Mais la vie est trop courte pour avoir peur de mourir. Il faut en profiter un maximum !

« JE PENSE QUE C’EST IMPORTANT DE S’ÉCOUTER ET DE PRENDRE PART AU PROCESSUS DE SOIN. DE NE PAS JUSTE Y ALLER LES YEUX FERMÉS… »

PRESSE

Il arrive souvent de croiser sur son chemin des femmes qui, sans le savoir, sont de véritables héroïnes du quotidien… Kelly travaille avec moi depuis plus de 10 ans et j’ai découvert qu’elle était l’une d’entre elles.

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