ELLE Belgique - Octobre 2024

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édito de la

J CHÈRES

lectrices,

« Nous devons mobiliser notre énergie et notre joie. » J’adore cette phrase, je l’ai entendue ce matin sur la Première ; ce sont les mots de l’écrivaine Faïza Guene. Ce qui m’a plu, c’est son énergie militante et la mention du mot « joie ». L’idée de concentrer mes forces au service de quelque chose de positif, qui me fait du bien. N’est-ce pas d’ailleurs notre intention quand on lit un magazine ? C’est déjà un acte militant en soi : acheter de l’information, toucher le papier, plonger dans un univers rempli d’histoires écrites par des femmes pour des femmes, une parenthèse dans laquelle nous ne sommes pas une minorité mais où « le féminin l’emporte ». Quand je lis un magazine, j’ai effectivement envie de me faire plaisir. Et vous ? Comme lectrice, ça me fait plaisir de lire Victoria Beckham me dire, lorsqu’elle parle de la culpabilité des mères : « Ne sacrifiez pas votre carrière ! » En avril, elle fêtait ses 50 ans. « Loin de m’angoisser, ce nouveau chapitre m’enthousiasme. Je suis d’une nature positive. Et puis j’ai encore plein de rêves. » (p.58) Ça me fait plaisir de lire dans l’interview de Viktor & Rolf qu’il existe encore un espace pour créer juste par amour du beau. « La créativité est toujours le futur. L’originalité, au-delà de tout. C’est l’avenir, parce que c’est ce que les gens

I réclament. Ils ont faim de singularité. Et c’est aussi la réponse aux grands problèmes de durabilité. » (p.48) Ça me touche de lire la réalisatrice Chloé De Bon qui explique que son film « vise à encourager une réflexion plus profonde sur la manière dont nous prenons soin les uns des autres » (p.162). Et je rêve aussi: « Les pieds nus dans le sable et seule au monde relève de la magie insulaire. L’art majeur ici, c’est celui de ne rien faire ! » (p.146) Marylène Madou qui collectionne les images d’animaux, de plantes et de fleurs dans de vieilles encyclopédies pour inspirer ses dessins m’a donné envie de sortir mes vieilles aquarelles et de peindre les fleurs de ma terrasse (p.138). Et enfin, j’ai ri en lisant « L’Amour à la ferme », une histoire improbable qui défie nos narines (vous comprendrez pourquoi en p.158). Je vous invite donc, ce mois-ci, à vous laisser emporter par notre sélection éditoriale géniale ! SensationnELLE. ;)

UNE lecture QUI NOUS FAIT DU bien 10 elle

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La créativité est toujours le futur.


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sommaire


sommaire

48

58

mode 20 ELLE trends : octobre en mode, déco et beauté 24 ZOOM sur les must-haves de l'automne 72 Dossier lingerie : le confort, c'est sexy 82 Édito mode : Hanne Gaby Odiele en vedette 98 Édito mode : Free style 106 Shop the catwalk : corsets et talents belges

64

106 Interviews 34 ELLE Studio : la bonne étoile du danseur Wim Vanlessen 48 Exclusivité Viktor & Rolf : « La mode peut être les deux : un art et une discipline à porter » 56 Ice Cube : Bella Hadid, nouvelle égérie Chopard 58 Victoria Beckham est une chic fille ! 64 Vers la fin du cancer du sein ? Notre dossier sur les avancées de la recherche elle 13


sommaire

116 beauté

116 Édito beauté : Dans les yeux 122 Rihanna, nouvelle égérie J'adore de Dior : « Pouvoir se promener à Versailles tôt le matin était un privilège » 126 On a testé : se faire tatouer par Minus 130 ZOOM sur les tendances beauté d'octobre

130

138

138 « Je ne suis pas hype », dans l'atelier de la créatrice Marylène Madou 146 À la découverte des Maldives 158 C'est Mon Histoire : l'amour à la ferme 162 L'héroïne du mois : Chloé De Bon, réalisatrice

EN COVER Hanne Gaby Odiele @ Dominique Models porte une veste en fausse fourrure recouverte de tulle avec une jupe crayon assortie Diesel et des bottes en cuir Dries Van Noten. Photographie : Oriane Verstraeten. Stylisme : Francis Boesmans. Direction artistique : Iris Rombouts. Modèle /figurante : Sterre @ Dominique Models. Make-up : Elke Binnemans pour Sisley. Coiffure & Make-up : Daan Kneppers. Retouches images : Nicolas Kengen. Lumières : Alwin Vyven. Assistants stylisme : Liv De Coninck, Imani Staut et Tars Adriaensens. Assistant production : Jules Van Hoof.

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colofon RÉDACTRICE EN CHEF

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Audrey Parmentier, Cécile Djunga, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Oriane Verstraeten, Francis Boesmans, Mohamed Houssein

DIRECTRICE ARTISTIQUE Iris Rombouts, iro@elle.be @irisrombouts

Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

@noemidellaira

FASHION DIRECTOR

Elodie Ouedraogo, eou@elle.be @elodie_ouedraogo

MODE

@elisabethclauss

BEAUTÉ

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be Céline Pécheux, cpe@elle.be

COORDINATRICE ELLE.BE Jessica Fine, jfi@elle.be

@jessicafine1

DIGITAL CONTENT CREATOR

Natasha Bearzatto, nbe@venturesmedia.be @natasha_bearzatto

CELLULE WEB

Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be

SALES DIRECTOR

PARTNERSHIP MANAGERS

CULTURE

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

GRAPHISTES

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard Walter Vleugels, wvl@elle.be

PHOTOGRAPHIE

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be

LIFESTYLE

TRAITEMENT DE L’IMAGE

Justin Paquay, jpa@elle.be

Charlotte Villers cvi@venturesmedia.be

PRODUCTION

Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Marie Guérin, mgu@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be

EVENT

@walt_wings @paqju

CORRECTEUR Geoffrey Favier

TRADUCTION

Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

Johanna Webb, jwe@venturesmedia.be Kelly Gielis, kgi@venturesmedia.be Alexia Neefs, alexia.neefs@venturesmedia.be Valérie Decallonne, vdc@venturesmedia.be Nathalie Fisse, nfi@venturesmedia.be Elodie Andriveau; ean@venturesmedia.be

PRINT PRODUCTION COORDINATOR Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Lore Mosselmans - Chief Marketing Officer lmo@venturesmedia.be Laura Collu - Senior Campaign Coordinator lco@venturesmedia.be Marine Petrisot - Junior Campaign Coordinator mpe@venturesmedia.be Yael Sempels - Junior Campaign Coordinator yse@venturesmedia.be Dasha Croitoru - Junior Campaign Coordinator dcr@venturesmedia.be

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Valérie De Jonghe, vdj@venturesmedia.be

EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be

IMPRIMERIE Roularta Printing DISTRIBUTION AMP ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress.be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

TRADEMARK NOTICE

ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.

LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benqué CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Deputy Editorial Director - Virginie Dolata Syndication Coordinator - Sophie Duarte Copyrights Manager - Kenza Allal Database Manager - Pascal Iacono Digital & Graphic Design Director - Marine Le Bris Marketing Director - Morgane Rohée www.ellearoundtheworld.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

CEO VENTURES MEDIA Bernard de Wasseige

RÉDACTION ELLE BELGIQUE

431 D chaussée de Louvain - 1380 Lasne - info@elle.be

DIRECTEUR GÉNÉRAL

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ? Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

COO

Didier Henet

Florian de Wasseige

La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. La rédaction décline toute responsabilité concernant le contenu commercial.

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Chloé

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Stella McCartney

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zoom Jolien Vanhoof • Marie Guérin • Noemi Dell’Aira

CAMPUS CHIC Saint James réinvente l’hiver avec une touche rétro et une ambiance « campus ». On s’imagine bien en mode cocooning, emmitouflé·e dans des mailles confortables, prêt·e à conquérir la saison froide avec style et audace. Allez-vous répondre à l’appel du confort? saint-james.com

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DIRECTION LE JAPON Depuis ses 17 ans, Jérôme Dreyfuss est indissociable de Paris, mais pour sa « Japan Capsule », il s’est laissé inspirer par le pays du Soleil-Levant. Des classiques comme les modèles Bobi, Leon et Paco se déclinent en suède dans des teintes tabac ou canard, un bleu-vert qui contraste magnifiquement avec l’imprimé floral abstrait. Dispo à partir du 2 octobre. jerome-dreyfuss.com

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Un tonnerre d’applaudissements pour cette nouvelle boutique fraîchement ouverte dans la Kelderstraat à Anvers ! La fondatrice, Amanda Duran, a déniché les plus belles marques de mode pour garnir ses étagères. Simone Rocha, Paris Georgia, 16Arlington, Quira et Cesar Casier Knitwear, pour n’en citer que quelques-unes. Il ne nous en faut pas plus ! noise-store.com


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TOUT DOUX Arket fait appel à l’éditrice Penny Martin pour photographier et concevoir une collection capsule. Leur collaboration, composée de pièces en cachemire, cuir et laine épurés, est à conserver précieusement pendant des années. arket.com

Talons infaillibles et kitten heels pour les divas du luxe. morobe.com

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AU PREMIER RANG d’Academie Beeld Sint-Niklaas dévoile le 19 octobre « Fashion Reflections », une exposition innovante dédiée à la mode et aux chaussures, en collaboration avec le designer et ancien élève Tom Van der Borght. L’expo présente des silhouettes et créations impressionnantes réalisées par les diplômés, complétées par des photos et vidéos illustrant leur processus créatif.

Ces gants peuvent faire fondre un cœur de glace. Gants, Dries Van Noten, 275 €

Jusqu’au 22 décembre. beeld.academiesintniklaas.be

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LESS IS MORE

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Ce qu’il nous fallait : un rappel que cinq pièces clés suffisent pour multiplier les looks. Ce top tricoté sans bretelles de la marque belge Lena Mae est déjà en tête de notre wishlist !

Let’s be Frank Frank, l’adresse bruxelloise qui redéfinit le brunch, vient de poser ses valises au quartier Louise, au rez-de-chaussée du nouvel hôtel Citybox. Ce deuxième établissement incarne à la perfection l’esprit cool et sophistiqué de Frank, mais cette fois-ci, il prolonge l’expérience jusqu’en soirée avec des dîners créatifs orchestrés par Mathias Smet et Kevin Perlot, ex-chef du VerTige. Avec une cuisine de saison axée sur les légumes et des vins bio soigneusement sélectionnés, Frank a tout bon !

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Trop sssexy, cette Sibel. Sac à main Sibel, Guess, 155 €

Dans la collection Croisière 2025 de Dior, le kilt devient une œuvre d’art grâce à Samantha McCoach. Entre traditions écossaises et flair italien, McCoach réinvente ce classique avec une précision rare. Ce kilt, dévoilé dans les jardins du château de Drummond, fusionne la richesse du passé textile avec une modernité audacieuse. Chaque pli raconte une histoire, chaque couture respire l’héritage de la maison Dior. Un hommage vibrant à l’artisanat et à l’élégance intemporelle, incarné par l’expertise artisanale de McCoach. Une véritable renaissance du kilt. Dior.com

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NOUVELLES

étoiles

Le Corinthia Grand Hotel Astoria, c’est l’adresse où il faudra être cet automne à Bruxelles. Niché sur la rue Royale, cet ancien palais se transforme en un hôtel cinq étoiles qui va faire parler de lui. Après huit ans de travaux, on est enfin prêt à découvrir ce bijou. Côté cuisine, les chefs étoilés David Martin et Christophe Hardiquest mènent la danse. Le bar à cocktails Under The Stairs, orchestré par la mixologue Hannah Van Ongevalle, promet des soirées mémorables. Et pour se détendre, direction le Corinthia Spa by Sisley ou le Paul Tucker Gym, histoire de prendre soin de soi dans un cadre ultra-luxueux. Bref, cet automne, on se prépare à un séjour grandiose. Rendez-vous là-bas ?

Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels

103, rue Royale, 1000 Bruxelles

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Matcha gang Né d’une passion découverte au Japon, le premier bar à matcha de Bruxelles ramène cette tradition millénaire dans la capitale. Au menu chez Karma Matcha : des boissons signatures au matcha, des classiques lactés, et des douceurs sucrées pour accompagner chaque tasse. Rue Edith Cavell 17, à Uccle.

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MY FAVOURITE TIME 11PM, c’est la marque belge qui bouscule les codes du streetwear. Fondée par Marie-Charlotte Vermeulen et Pieterjan Van Biesen, ce duo dynamique mélange sophistication et audace urbaine pour créer des pièces uniques et intemporelles. Leur secret ? Un design intelligent qui transcende les genres et les tailles. « On voulait créer des vêtements que chacun puisse porter, peu importe sa taille ou son style », explique Marie. Avec des matériaux durables et une production limitée, 11PM prône une mode éthique et inclusive. Une chose est sûre : leur approche du streetwear redéfinit la mode belge avec flair et créativité. 11pm-studio.com

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Notre couleur de slippers préférée: le vert “pâtisserie à la pistache”. On vous sert un cappucino avec ça ? Scholl, 99 €

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must-have Chaque mois, notre directrice artistique, Iris Rombouts, sélectionne un accessoire de premier ordre.

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DODO À SOHO Ne vous laissez pas tromper par le nom un peu rustique de l’Hotel Café Royal dans le quartier le plus tendance de Londres. Le terme « royal » est bien à prendre au pied de la lettre : les chambres et suites sont divines, le restaurant était un chouchou de Winston Churchill, et le spa Akasha a été élu « Meilleur spa d’hôtel d’Angleterre ». Réservez un soin facial amélioré et repartez avec dix ans en moins. hotelcaferoyal.com

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La collection Pi de Dinh Van, icône du design joaillier depuis 1991, franchit un nouveau cap en 2024 avec une touche d’audace. Inspiré de l’art chinois ancien, ce disque symbolisant l’infini et l’harmonie céleste revient sur le devant de la scène, mais cette fois, il se réinvente en bracelet et en collier. La grande nouveauté? Le Pi se met en chaîne, disponible en 14 et 23 mm, pour un look aussi élégant qu’affirmé. Et parce que Dinh Van aime surprendre, un sautoir XXL de 35 mm fait son apparition, disponible uniquement sur commande spéciale. Véritable statement ultra-contemporain, il impose son style. Avec cette nouvelle version du Pi, Dinh Van prouve qu’il sait marier tradition et modernité, tout en gardant ce petit grain de folie qui fait toute la différence. La collection Pi tombe sous le charme ! dinhvan.com


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La bonne étoile de Wim Vanlessen 34 elle


elle studio Il y a cinq ans, Wim Vanlessen disait adieu à son public. Depuis, l’ex-premier danseur du Ballet royal de Flandre a écrit un livre, été engagé par Dries Van Noten comme Movement Director, et est devenu membre du jury de l’émission « Danse avec les stars » en Flandre. Aujourd’hui, son gala « Time to Dance » est sur le point de percer sur la scène internationale. TEXTE ELODIE OUEDRAOGO PHOTOS VINCENT VAN DEN DRIES

Vous avez collaboré au nouveau clip de Katy Perry. Comment un garçon de Neerpelt en arrive-t-il là ? Tout à fait par hasard ! Je me rends régulièrement à Los Angeles, où je travaille actuellement avec mon ami Stephen Galloway sur notre premier gala international « Time to Dance ». Stephen est une icône, une légende dans le monde de la danse. Il a créé le métier de Movement Director. Premier danseur du célèbre Ballet de Francfort, il a aussi été pendant de nombreuses années consultant créatif pour les Rolling Stones. Cette collaboration lui a ouvert les portes des projets les plus prestigieux. Des photographes de mode à Oprah Winfrey en passant par les Obama, tous ont frappé à la porte de Stephen. Et c’est ainsi qu’en un rien de temps, Wim from Belgium s’est retrouvé à travailler avec Katy Perry. Votre modestie est tout à votre honneur, mais je suis assise en face d’un Chevalier de l’Ordre de Léopold ! J’ai également atterri dans le monde du ballet par hasard. Enfant, je souffrais beaucoup de mon TDAH, alors mes parents m’envoyaient de temps en temps au club de gym pour me défouler. Je suis vite devenu le meilleur et j’ai eu besoin d’autres stimuli. C’est ainsi que je me suis retrouvé à l’école de danse classique. En fait, je n’aimais pas vraiment les cours de ballet et en plus, j’étais le seul garçon. Mais j’idolâtrais ma prof,

et elle croyait tellement en moi qu’elle m’a encouragé à passer une audition pour l’école du Ballet d’Anvers. C’était le moment ou jamais, car à 11, presque 12 ans, j’étais déjà presque trop vieux. J’ai convaincu mes parents, et heureusement, car cette audition a changé ma vie.

J'AI atterri DANS LE MONDE DU ballet PAR HASARD

C’est ça l’amour inconditionnel : laisser son enfant partir à l’autre bout du pays à un si jeune âge. Si votre enfant veut faire quelque chose, soutenez-le. C’est d’ailleurs le message que je veux transmettre aujourd’hui aux parents qui se trouvent dans une situation similaire. Je dois avouer que mes parents ne s’attendaient pas à ce que je sois retenu (rires). Mais le jour de l’audition, je me suis mis dans toutes les positions possibles et imaginables, et j’ai été pris. À 12 ans, j’ai quitté Neerpelt pour aller vivre dans une famille d’accueil à Anvers où l’on ne parlait que le français. J’y ai vécu beaucoup de bons moments, mais la première année a aussi été très difficile. J’y suis resté jusqu’à 18 ans, moment où j’ai décidé de me consacrer entièrement au Ballet de Flandre. Avec des noms comme Anne Teresa De Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui, Wim Vandekeybus et vous-même, la Belgique s’est imposée dans le monde de la danse. La Belgique est un petit pays. Nous avons souvent le sentiment de devoir être créatifs et inventer sans cesse de nou­­ velles choses. Lorsqu’un petit territoire elle 35


elle studio Veste, Olivier D’hauwe.

Vous n’êtes pas seulement un danseur de haut niveau, mais aussi un entrepreneur socialement engagé. Cependant, le retour à « la normale » n’a pas été facile.

J'AIME FAIRE DE belles choses. J'AI LA

création DANS LE sang 36 elle

rassemble autant de talents, on devient vite vieux. D’où la nécessité d’explorer sans cesse de nouveaux horizons artistiques. C’est amusant, car les personnes que vous citez, à l’exception de moi-même, sont toutes des chorégraphes. Ça ne me surprend pas, car en Belgique, le chorégraphe est au centre. On assiste à une représentation pour Anne, Sidi ou Wim. Le rôle des danseurs se cantonne à leur performance. Aux Pays-Bas, c’est tout l’inverse : les danseurs y sont les stars. Ils interagissent avec le public et doivent donc aussi participer à la vente des billets. Nous pouvons être fiers de nos chorégraphes, certes, mais nos danseurs restent sous-exposés. J’aimerais voir émerger un meilleur équilibre.

On vous a accueilli partout à bras ouverts après votre brillante carrière ? C’est ce que j’avais espéré, mais la porte est restée obstinément fermée. Et puis un peu après mes adieux est arrivé le confinement, qui s’est avéré être mon salut. Le monde s’est tu. Personne ne pouvait vraiment travailler, et je n’étais donc plus obligé de trouver des réponses à des questions urgentes. J’avais du temps. Aujourd’hui, j’ai mon propre gala de danse. C’était mon rêve de faire venir en Belgique des danseurs du monde entier. J’avais moi-même parcouru le monde avec une troupe et je voulais faire profiter le public de cette expérience d’une manière simple et accessible. J’ai créé une ASBL et réuni des gens autour de moi sans jamais regarder en arrière. Grâce aux recettes du gala, nous octroyons aujourd’hui des bourses à de jeunes talents en Belgique. Je veux faire la différence. J’ai écrit mon livre, en partie autobiographique, pour en finir avec l’image stéréotypée des filles blanches en tutu. On voit des garçons, des filles et des enfants de différentes nationalités danser. J’aspire à jouer le rôle de directeur artistique, je veux faire une émission de télévision sur la danse, j’aime tout simplement faire de belles choses. J’ai la création dans le sang.

Équipe de production. Assistant : Jan Maes. Vidéo : Daan Van Nunen. Make-up et coiffure : Aoife Dewandeleer. Stylisme : Elodie Ouedraogo.

C’est vrai. Le 2 février, j’ai dansé mon dernier boléro devant 2.000 personnes et le lendemain, je m’inscrivais comme demandeur d’emploi. Ça a été le début de quelques semaines de pure anarchie : être éveillé alors que j’aurais dû dormir, dormir quand tout le monde partait travailler… Puis est venu le temps de la désillusion, qui m’a causé pas mal de stress. J’ai réalisé que j’avais perdu du jour au lendemain le groupe de danseurs que je côtoyais tous les jours.


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culture Barbara De Munnynck • Grégory Escouflaire • Noemi Dell’Aira

FIREBRAND

Avions-nous vraiment besoin d’un énième film sur le roi Henry VIII et l’une de ses six épouses ? Peut-être pas. Mais quand des stars hollywoodiennes se glissent dans un drame historique où passion dévorante et fanatisme religieux s’entremêlent, difficile de rester indifférent. Ajoutez des scènes somptueuses de banquets et des bûchers sinistres, et vous obtenez « Firebrand ». Alicia Vikander (« The Danish Girl ») incarne avec force la sixième et dernière épouse de Henry VIII (Jude Law), une reine déterminée à imposer son propre agenda féministe. Hors écran, l’actrice est tout aussi engagée pour l’égalité des sexes – il suffit de demander à l’Institut suédois du film. Au cinéma dès le 25 septembre.

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« Ron Mueck », jusqu’au 17 novembre à Wassenaar - voorlinden.nl

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Antoine van Kaam, Simon Wheatly

SCULPTEUR GRANDEUR PLUS QUE NATURE

Connu mondialement pour ses sculptures humaines hyperréalistes réalisées à des échelles monumentales ou minuscules, Ron Mueck fait l’objet d’une grande rétrospective au Musée Voorlinden près de La Haye. Et il faut le voir pour le croire, tant ses œuvres ultraminutieuses à base de résine, de silicone et de polyester donnent l’impression de se tenir face à d’authentiques congénères… Mais dotés d’une taille invraisemblable, géants de cire plus vrais que nature. D’où la fascination, voire le malaise, devant ces artefacts saisissants, qui nous renvoient à notre propre morbidité. Tout ça dans l’écrin magnifiquement contemporain de ce musée privé à deux heures de route de Bruxelles, dont la collection permanente, elle aussi, vaut vraiment le déplacement.


culture musique

Fontaines D.C. prêts pour les stades

« My childhood was small / My childhood was small / But I’m gonna be big / But I’m gonna be big » : c’est sur ces mots que s’ouvre le premier morceau du premier album de Fontaines D.C., « Dogrel », paru il y a cinq ans. Dans le genre prémonition, les Dublinois avaient vu juste : « Romance », leur nouveau disque (le quatrième), cartonne chez tous les fans de rock, mais pas que. Ou comment réussir à mettre tout le monde d’accord en mélangeant indie et trip hop (« Starbuster », comme du Beck sous acide), refrains totalement évidents (« Here’s The Thing », à la Coldplay mais sans les arcs-enciel et l’EDM) et bouffées d’air tendre (« In The Modern World »). Addictif du début (le morceau-titre, très Depeche Mode) à la fin (« Favourite », énième tube), l’album porte en tout cas bien son nom : c’est que de l’amour, bien parti pour durer. Le disque de l’année ? En concert le 15 novembre à Forest National, @fontainesband

livre

UNIVERS PARALLÈLE

Cachée dans un repli de l’univers, la Pension Almayer est un hôtel mystérieux, un lieu hors du temps où les histoires prennent vie sous la plume magique de Cindya Izzarelli. Dans ce deuxième volume de la saga, l’autrice belge nous plonge à nouveau dans un univers envoûtant, où les règles de l’impossible dictent l’aventure. Entourée de talents littéraires comme Marie Colot et Xavier Deutsch, et magnifiquement illustrée par Philippe Debongnie, cette œuvre inclassable oscille entre recueil de contes, livre d’art et célébration de l’imaginaire. Que vous ayez ou non lu le premier tome, laissez-vous envoûter par ce voyage littéraire unique, accompagné d’une bande-son originale signée Marie Warnant et Cédric van Caillie. 40 € sur lapensioanalmayer.com

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culture Barbara De Munnynck • Hélène Laloux

films

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livres

À la suite du décès

soudain de son père, Annabel Abbs entre en deuil en même temps qu’en insomnie. Ce territoire nocturne, que beaucoup connaissent ou connaîtront, fait apparaître Annabel-de-nuit, personnalité plus créative, moins timorée, mieux capable de s’affranchir des carcans de la vie quotidienne. Reposant sur de multiples études scientifiques sur le (manque de) sommeil et sur la vie de femmes artistes ayant trouvé leur salut au-delà du coucher du soleil, «Méfiez-vous des femmes insomniaques » examine les impacts de l’obscurité sur notre cerveau et nous invite à embrasser celle que l’on devient lorsque le repos nous fuit. Arthaud

On se souvient bien

de « Mon mari », le premier roman de la Française Maud Ventura, qui nous revient aujourd’hui avec « Célèbre ». On y suit la trajectoire de Cléo, Franco-Américaine bien décidée depuis l’enfance à accomplir son destin : devenir une pop star internationale. Pour y parvenir, pas de petit sacrifice : l’habile Cléo calcule et manipule, travaille d’arrache-pied pour surpasser ses modèles, jusqu’à accéder à la gloire sans limites qu’elle mérite… quoi qu’il en coûte. Un page-turner féroce qui nous fait passer derrière le rideau d’une industrie qui ne cesse de fasciner et d’étonner. L’Iconoclaste

40 elle

3 films à ne pas manquer Dans Joker : Folie à deux, Joaquin Phoenix renfile le costume du légendaire super-vilain de Batman. Enfermé dans un hôpital psychiatrique, le Joker tombe sous le charme de Harleen Quinzel, jouée par Lady Gaga. On s’attend déjà à des scènes d’évasion et à des numéros musicaux explosifs. À découvrir dès le 2 octobre au cinéma. *** Avant de devenir photographe, elle était mannequin, et elle a travaillé pour « Vogue ». Mais c’est surtout pour ses clichés bouleversants de la Seconde Guerre mondiale que Lee Miller, incarnée par Kate Winslet, est passée à la postérité. Lee, la biographie poignante du réalisateur de « Eternal Sunshine of the Spotless Mind », plonge au plus profond de l’âme complexe de Miller. À découvrir dès le 9 octobre au cinéma. *** Emmanuelle, le film érotique français culte des années 70, célèbre ses 50 ans. Audrey Diwan signe une relecture moderne de cette quête de plaisir féminin, un sujet toujours aussi percutant. Mais l’ère post-#MeToo impose une nouvelle vision. Déjà en salle.


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culture livre

Hélène Laloux • Grégory Escouflaire

expo

Raphaël Decoster

CHRONIQUES INTIMES

Dessine-moi une expo

Rendez-vous devenu incontournable pour les amateur·rices de dessin et d’œuvres sur papier, Art on Paper propose, depuis neuf ans déjà, un fier panorama du meilleur de la discipline. Ici pas de scraboutchas mais la découverte assurée de chefs-d’œuvre du dessin à travers les siècles, dans l’écrin rêveur de la Gare Maritime de Bruxelles. Plus de 60 galeries belges et internationales y participent, preuve s’il en est que le salon fait désormais autorité en la matière. Unique en son genre.

Roman autofictionnel absolument brillant, « Ma sexualité en toutes lettres » relate l’entrée dans l’âge adulte de Sofie, étudiante en langue russe passionnée de foot et écrivaine en devenir, qui dresse le portrait de celles et ceux qui ont partagé son lit. À travers eux, Tobi Lakmaker observe vie et mœurs de son quartier amstellodamois tout en partageant ses observations sur la littérature et la culture, le sport, le monde du travail et les relations entre les sexes. De chaque phrase exsudent l’humour et l’intelligence d’un auteur néerlandais qui n’a pas sa langue dans sa poche, pour notre plus grand bonheur ! La Peuplade

« Art on Paper », du 3 au 6 octobre à Bruxelles – artonpaper.be

musique

« ten days » Atlantic/Warner - @fredagainagainagainagainagain

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Francis Vanhee, Tom Mitchell

FRED AGAIN.. OU L’ÉLECTRO HYPERSENSIBLE Il incarne à lui seul une certaine idée de l’électro contemporaine, vulnérable et ultra-sensible, euphorique et mélancolique, à mille lieues des grosses machines à drop qui inondent le marché : Fred again.., star des machines, storyteller de nos (d)ébats intimes, dont les tracks recèlent plein de moments de vie, du quotidien, captés avec son dictaphone au détour d’une rencontre… Et ce n’est pas avec « ten days », son nouvel album plein de super feats (Anderson .Paak, Skrillex, Emmylou Harris, Joy Anonymous…), qu’il va changer cette formule qui gagne : c’est toujours émouvant et dansant, en même temps. Quel talent.


culture expo

Cindy Sherman, plus loin que les clichés

C’est la première grande expo belge consacrée à la photographe et plasticienne américaine Cindy Sherman, bref c’est un événement. Au travers d’une centaine d’œuvres des années 70 à nos jours, c’est tout le parcours de cet artiste de génie, tellement insaisissable et inclassable, qui nous est présenté. Chantre de l’inquiétante étrangeté sur pellicule, icône de la mascarade et du bluff imagé, Cindy Sherman se met elle-même en scène dans d’excentriques postures et déguisements, comme pour nous tendre un miroir déformant. D’où cette émotion inconfortable, ce drame qu’on ressent, à peine palpable : quel commerce des images se joue ainsi devant nos yeux, de quel spectacle, entre attirance et répulsion, sommes-nous les témoins ? Décidément Cindy Sherman restera pour toujours un mystère… Mais un mystère fascinant jusqu’à l’absurde, qui nous renvoie sans cesse à nos propres simulacres. Immanquable.

Untitled Film Still #17, 1978. Avec l'accord de Cindy Sherman & Hauser & Wirth .

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culture Grégory Escouflaire • Barbara De Munnynck • Hélène Laloux

JULIE ZWIJGT Lorsqu’une jeune prodige du tennis met fin à ses jours, les regards se tournent vers son coach, Jeremy, et sa méthode d’entraînement. Tous attendent des réponses de Julie, la nouvelle protégée de Jeremy. « Nous sommes là pour toi, si tu veux parler », insistent les dirigeants du club, ses parents, ses amies, ses professeurs. Mais Julie se mure dans le silence. Avec une subtilité saisissante, le réalisateur Leonardo van Dijl expose le chemin ardu qu’il faut emprunter pour libérer une jeune fille manipulée, lui redonner sa voix, son souffle. Ruth Bequart, qui incarne la mère de Julie, a également coécrit ce scénario poignant. Au cinéma dès le 16 octobre.

film

livre

Sublime nouveau roman

graphique que cet Impénétrable d’Alix Garin, qui puise dans son propre vécu pour nous livrer une réflexion honnête et touchante sur l’intimité et la recherche de désir et de plaisir. Relatant son parcours de plusieurs années pour guérir un trouble de la sexualité, elle explore aussi les liens entre le corps et l’esprit et se défait, chemin faisant, de constructions et d’injonctions nocives à son épanouissement. Le tout illustré de dessins soignés et colorés qui laissent transparaître une sincère émotion. Le Lombard

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musique

UN ESPRESSO AVEC SABRINA CARPENTER C’est la princesse pop du moment : Sabrina Carpenter, 25 ans, ex-égérie Disney et actrice de séries bubblegum, propulsée star des ultratops avec son tiercé gagnant de tubes de l’été (« Espresso », « Please Please Please », « Taste »). Pas le genre pourtant à s’en laisser conter : derrière le fard candide et le gloss rose bonbon se cache une vraie guerrière de l’empowerment, qui joue les ingénues pour mieux piéger le mâle alpha en panne de cerveau… « Heartbreak is one thing / My egos another / I beg you don’t embarass me / Motherfucker » : entre romantisme échevelé et cynisme à paillettes, Sabrina Carpenter vaut finalement bien plus qu’une bête summer hype. Contrairement à ses consœurs Madison Beer, Tate McRae ou Zara Larsson, il y a chez elle assez de dérision pour qu’on l’écoute sans éprouver de « plaisir coupable ». Smart, fun, et diablement addictif. Short n’ Sweet (Island/Universal) / En concert le 22 mars 2025 à l’ING Arena (sold out) / @sabrinacarpenter


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chronique Cécile Djunga

La moinesse

à la recherche de son

Ah, la rentrée ! Cette période où l’air est rempli d’excitation pour les nouveaux départs et aussi d’une bonne dose de panique pour ceux qui se lancent dans un nouveau job. Hé oui, peu importe l’âge, on peut encore se sentir comme une élève de maternelle devant une craie géante, prête à tout gribouiller sauf ce qu’on lui demande. Cette rentrée est un peu particulière pour moi car j’opère un grand virage professionnel. Après 10 ans de scène et d’animation TV, je me lance dans la coopération culturelle. Je suis la nouvelle directrice du Centre culturel Wallonie-Bruxelles de Kinshasa. Une belle opportunité professionnelle qui me permet de continuer à tisser des liens artistiques entre ma culture belge et congolaise. Et qui dit nouveau défi dit nouveau look ! Comment créer le style parfait d’une directrice moderne ? Celui qui dit «Je suis sérieuse mais cool, créative mais pas trop, professionnelle mais accessible» ? Un look qui survive aux 35°C de Kin. Qui me permet de suer ET de garder ma dignité. En tant que femme organisée et prévoyante, je commence les essayages la veille de mon premier jour à 23h46. J’essaie un tailleur strict. Très vite, je réalise que l’ensemble gris anthracite me donne l’air d’une inspectrice des impôts. Je tente la robe bohème-chic. Échec. Trop de froufrous, trop de couleurs. Je ressemble plus à une fée des bois qu’à une directrice. Il est 00h50 et je suis dépassée au milieu d’un amas de fringues froissées sur mon lit. C’est donc à 01h10 que je me décide à oser appeler (et réveiller) Samia, ma pote, fashionista de profession et sauveteuse de tenues désespérées. Après avoir écarté d’un coup d’œil expert mes choix hasardeux, elle me concocte Ze look que je cherchais désespérément. Pantalon à pinces fluide, chemise en soie (mais pas trop lustrée) et veste structurée. Miracle, je ressemble enfin à une version crédible de moi-même, en mieux ! Bon, je dois vous avouer quelque chose, j’ai menti. Ce récit est faux. Cette histoire, c’est typiquement ce qui serait arrivé à la Cécile d’avant. Mais la nouvelle a évolué. Elle est toujours autant

habit

à la bourre mais elle a décidé de croire en elle, vraiment. Quand j’ai vu l’annonce pour ce job, j’ai tout de suite créé un mood board sur Pinterest que j’ai appelé « Look de rêve de directrice ». Je l’ai montré à Samia qui m’a dit en rigolant : • Mais enfin pourquoi tu cherches déjà des sapes pour un taf auquel t’as même pas encore postulé ? • Parce que j’y crois. Ce job est pour moi. Tu verras ! Pour la première fois, j’ai décidé d’arrêter de me saboter et de croire en moi dès le départ. J’ai manifesté mon souhait à l’univers (enfin à Pinterest), si fort que ce mood board s’est transformé en real board. Penser à des fringues m’a aidée à visualiser ma réussite sans avoir peur de l’échec. Une sorte de carnet d’affirmation un peu bling bling qui m’a fait gagner le job et du temps. Car dès ma nomination je savais exactement quoi porter : un jean taille haute, des escarpins colorés, un haut près du corps et une veste de costume oversize vintage. Le tout agrémenté d’accessoires ethniques. Classe, tendance et authentique. Voilà comment je me suis sentie fraîche le jour de ma rentrée ! J’avais préparé mon esprit à cette victoire. C’est tellement plus simple de partir perdante et de se trouver 1.000 excuses si ça foire. J’ai souvent fait ça parce j’avais peur d’assumer un mental de winneuse. Alors qu’au pire on se sera juste vraiment donné les moyens de réussir et ça ne peut que nous faire avancer. « Si tu crois en toi, le monde te suivra. »

SI TU CROIS EN toi, LE MONDE TE

suivra

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La rentrée n’est pas seulement une mise à jour de notre garde-robe, mais surtout une mise à jour de notre attitude. C’est l’occasion de montrer au monde que oui, nous sommes prêtes à nous réinventer, à affronter l’année avec succès, positivité et authenticité, même si nos chaussures menacent de nous abandonner à mi-chemin.


INTERVIEW

INTERVIEW

VIKTOR & ROLF

Victoria Beckham CANCER DU SEIN

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interview

Team Peter Stigter

VIKTOR & ROLF

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la mode peut être les deux : un art et une discipline à porter TEXTE ELISABETH CLAUSS

Comme de nombreux artistes – leur première carrière –, Viktor Horsting et Rolf Snoeren signent leurs œuvres de leurs prénoms. Depuis 30 ans, leurs collections racontent des contes de filles, aux messages de tissus extrapolés. elle 49


interview

N

Notre conversation se tient dans leur studio, par écran interposé. Il fait beau à Amsterdam, leur posture devant l’image verticale d’un téléphone posé sur le bureau est graphique, comme si leur seul placement dans l’espace était un tableau en soi. Viktor & Rolf parlent d’une voix, mais chacun à son tour, en expression chorégraphiée de leur création harmonisée. Ils s’apprêtent à clôturer une grande exposition rétrospective de leur carrière à Munich – ce n’est pas la première. Ils espèrent qu’elle voyagera, mais travaillent déjà à de nouveaux projets. L’un encore secret, pour 2026, et le relancement d’une petite collection de prêtà-porter pour l’année prochaine, « comme un lien aérien avec la couture, un peu plus portable, inspirée de collections précédentes, pour créer un mélange léger est cohérent ». Pour l’heure, ils se consacrent uniquement à la haute couture et à leurs parfums, leurs vêtements étant principalement destinés à des musées et à des collectionneurs.

L’art-à-porter Qu’est-ce qui fait qu’un vêtement, produit de consommation courante, devient exposable, et légitime à passer de la vitrine d’un magasin à la vitrine d’un musée ? Pour le duo néerlandais, c’est une question de positionnement dans une réflexion globale : « Nous avons toujours essayé d’utiliser nos collections pour raconter des histoires, et traduire quelque chose qui va au-delà du style. Il est question d’exprimer un propos. Exposer notre travail dans un musée est un complément fantastique au défilé sur un podium, parce que ça permet au public d’observer calmement nos pièces. Les gens peuvent prendre leur temps. Un show dure cinq ou six minutes de nos jours, et puis c’est fini. C’est super en termes d’énergie, mais dans un musée, on a plus le temps de contempler l’artisanat. Ça invite à déplacer le regard sous différents angles, à réfléchir d’une autre manière, ou tout simplement, à réfléchir plus que pendant un défilé. » Artisans de l’exceptionnel, ils estiment que la mode peut donc être considérée comme une forme d’art. Ils se surnomment d’ailleurs eux-mêmes « artistes de la mode », « à la fois pour répondre à cette question et pour l’éviter. Parce que la mode peut être les deux : un art et une discipline à porter. Nous approchons notre travail plus comme des artistes les feraient, à la façon d’autoportraits : c’est une manière pour nous d’exprimer ce que nous ressentons, plus que la tendance de la saison ».

La couture, dernier espace de liberté pour les designers ? Puisque le prêt-à-porter est soumis à des obligations de rentabilité, la couture apparaît comme un champ d’expérimentation préservé, qui existe encore « pour la beauté du geste ». Rolf Snoeren réagit à cette idée : « Cette question m’évoque surtout la notion de restrictions. Or, dans notre cas, les restrictions représentent une grande source d’inspiration. Je pense par exemple à la création d’un parfum : il y a le jus lui-même, le flacon, la boîte, la campagne de pub. C’est assez cadré, mais c’est le fait de devoir composer avec ces paramètres qui offre paradoxalement une grande liberté. C’est pareil avec la mode. Les restrictions n’impliquent pas de limites à la création. » Viktor Horsting renchérit : « Nous utilisons la couture d’une manière très libre, on l’a toujours fait. C’est pour nous un laboratoire d’idées, et ça nous plaît beaucoup. » La scénographie de leur collection automne-hiver 2015 présentait d’ailleurs des robes brisant leurs cadres, natures vivantes surréalistes porteuses de messages d’infinies possibilités. Pour la saison qui s’ouvre, dans le même esprit, mais matérialisé différemment, les modèles présentés témoignaient d’une recherche « autour du corps humain, et de ses extensions. En formes géométriques, nous avons réfléchi ses contours, que nous avons combinés pour créer un nouveau corps. Nous nous sommes inspirés d’une collection que nous avions dessinée en 1998, qui s’appelait Atomic Bomb et qui, comme son nom l’indique, évoquait la silhouette d’une bombe atomique. Nous avons pensé qu’il serait intéressant de pousser cette ligne plus loin ». Viktor souligne : « Nous étions aussi d’humeur à proposer des pièces mode et ludiques, pleines de couleurs, avec des imprimés d’œuvres d’art, des coiffures et des maquillages amusants. Il y avait beaucoup d’énergie dans ce défilé. » Le fil rouge de leurs •••

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Launchmetrics Spotlight

NOUS AVONS TOUJOURS ESSAYÉ D’UTILISER NOS collections POUR RACONTER DES histoires


interview

La collection Scissorhands ciselée pour l'été 2024 étaye la perspective poétique et tranchante des deux créateurs-conteurs.

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interview

Pour leur collection haute couture automne-hiver 2015, les deux artistes de la mode ont décadré le propos du vêtement, en rendant à l'œuvre picturale sa place dans le vivant. Et sur les portants.

NOUS METTONS TOUJOURS UN point d’interrogation À LA FIN DE TOUT CE QUE NOUS FAISONS coutures réinventées : la modularité. Leurs deux esprits qui fonctionnent en symbiose se dopent au mot « transformation », et à l’idée que quelque chose de familier puisse devenir un nouveau concept qu’ils ne connaissent pas encore. « C’est excitant. »

Un univers à dimensions multiples Après plus de 30 ans de collaboration-fusion, leur expression du surréalisme a évolué, mais finalement, c’est leur méthode de travail qui a le plus changé. « Le résultat n’est pas si différent, c’est notre processus qui est juste devenu plus rapide. C’est la théorie de 10.000 heures : à un certain point, on travaille plus vite. » Mais est-ce que leur œuvre de tulle et de soie est vraiment différente ? « Je ne sais pas quoi répondre », dit Rolf. « Quand je pense à nos débuts, ça me fait l’effet de cinq vies entières, surtout quand je revois des photos de nous à l’époque. On dirait d’autres personnes, mais d’une certaine manière, ce que nous avons toujours essayé, et réussi à faire, à savoir ouvrir le champ du merveilleux et de toutes ses possibilités, c’est toujours la même chose. Nous mettons toujours un point d’interrogation à la fin de tout ce que nous faisons. Chaque création est pensée sous un angle différent et avec une multitude de réponses possibles. Et de la même manière que nous essayons de raconter des histoires avec nos shows, nos parfums suivent le même raisonnement. Nous pensons qu’il est impossible de travailler sur un parfum sans lui avoir d’abord trouvé un nom. Le nom, c’est l’histoire. C’est un exercice très intéressant de travailler sur une fragrance, parce que pour revenir sur la notion de restrictions que nous avons évoquée tout à l’heure, on est ici limités en nombre d’ingrédients, alors il faut bien les choisir. » Comme pour la couture, l’objectif est d’être •••


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interview

Collection automne - hiver 2024

le plus précis possible. Viktor et Rolf, à moins que ça ne soit le contraire, posent d’abord des mots sur leur défilé à venir, pour pouvoir finaliser les designs. « C’est notre ligne directrice. On s’assied ensemble autour d’un bureau très en désordre, et on parle, tout en griffonnant des esquisses. Le temps où l’on passe d’une idée à l’autre peut être très long, mais il revient toujours, littéralement, à visualiser des mots. »

Le futur Réfléchissant en silence, mais ensemble à la question de la pérennité de la haute couture, ils répondent finalement, par la bouche de Rolf : « Je ne pense pas qu’elle disparaîtra, parce que c’est de l’artisanat, l’expression de techniques 54 elle

sublimes. Je ne sais pas combien de personnes en portent vraiment, mais je suis sûre qu’il existera toujours un besoin et un désir pour la plus exquise des manières de s’exprimer grâce à des créations particulières, que ce soit dans la mode ou dans d’autres domaines, le mobilier ou la joaillerie. Il y aura toujours des passionnés de l’expression la plus parfaite d’un savoir-faire, pour les objets les plus beaux. En dehors des musées, nos vêtements sont plutôt achetés à titre d’œuvres d’art, par des clients privés qui plébiscitent des collections singulières. » Pour conclure cet entretien protéiforme, on leur demande si la mode peut encore se réinventer. Alors leurs voix se mélangent, c’est un dialogue entrelacé quand ils analysent le sujet : « La créativité est toujours le futur. L’originalité, au-delà de tout. C’est l’avenir, parce que c’est ce que les gens réclament. Ils ont faim de singularité. Et c’est aussi la réponse aux grands problèmes de durabilité. Notre principal objectif est donc d’être aussi créatifs que possible. On espère qu’on peut faire une différence, et nous aider nousmêmes par là même. C’est comme ça que nous fonctionnons. » Et la mode continue de tourner rond.

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interview

L'Ice Cube n’a jamais été aussi cool

Dans l’univers du luxe, certains noms résonnent comme des symboles d’élégance intemporelle. Chopard en fait partie. Pour garantir aussi sa modernité, la maison suisse s’offre une ambassadrice de choix : Bella Hadid. Qui a dit que l’Ice Cube ne pouvait pas être brûlant ? TEXTE MARIE GUÉRIN

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interview

C

C’est en 1999 que tout a commencé pour Ice Cube. À une époque où la joaillerie abondait en extravagance, Chopard choisissait la sobriété. Des lignes nettes, un design épuré. Un classique était né. Mais ce n’est pas qu’un simple retour au minimalisme, c’est une petite révolution tranquille dans le monde des bijoux. Deux décennies plus tard, la collection conserve cette fraîcheur et cette modernité qui séduisent, génération après génération. « Quand j’ai dessiné le motif “en cube”, les lignes pures et minimalistes contrastaient déjà totalement avec les esthétiques des bijoux classiques de l’époque, plus convenues et assez chargées. La collection existe depuis 25 ans et séduit une clientèle de plus en plus jeune », nous confie Caroline Scheufele, directrice artistique et coprésidente de Chopard. Ce qui expliquerait pourquoi Bella Hadid ? « Bella est l’égérie parfaite pour Ice Cube, car elle incarne l’esprit de cette collection à la fois contemporaine et intemporelle : toutes les deux ont un style audacieux et sophistiqué, tout en gardant aussi une certaine simplicité », explique la directrice artistique.

le top model, qui n’a jamais hésité à prendre position. Caroline Scheufele se souvient : « Nous nous connaissons depuis de nombreuses années. Bella est notamment venue plusieurs fois au Festival de Cannes dont Chopard est partenaire officiel depuis 1998. Elle est incroyablement charmante, chaleureuse, et a une véritable passion pour son métier. Elle aime prendre le temps de discuter avec les gens autour d’elle, elle est très humaine. »

LA

continuité EST LE symbole

Les années 2000 en mode revival et sophistication

Ice Cube trouve un nouvel écho dans l’esthétique Y2K 2.0, et propose une relecture contemporaine des codes du millénaire. « Je parlerais plutôt de continuité en tant que symbole étincelant du style Chopard », explique Caroline Scheufele. Ce retour au minimalisme, cette envie de sobriété chic et sophistiquée prouve que le design intemporel d’Ice Cube est plus pertinent que jamais. « Bella possède une allure et une aura incroyables, il y a quelque chose de fascinant dans son pouvoir d’embrasser l’audace tout en conservant un charme intemporel. » La campagne, orchestrée par la photographe britannique Charlotte Wales, met en lumière cette fusion parfaite entre la beauté saisissante de Bella et l’éclat brut des bijoux Ice Cube. Chaque cliché de la campagne capture cette esthétique et confirme que le « less is more » reste la clé d’une élégance intemporelle. Tant qu’on n’oublie pas d’ajouter quelques diam’s !

DU STYLE CHOPARD

Federal Studio

L’éthique, c’est luxe

Derrière l’éclat des diamants et l’épure du design, il y a l’engagement éthique de Chopard. Depuis 2013, la maison suisse ne se contente pas de créer des bijoux, elle s’assure que chaque pièce est façonnée dans le respect des hommes et de l’environnement. « Depuis juillet 2018, nous utilisons uniquement de l’or éthique pour la production de toutes nos montres et bijoux. Cela signifie que nous garantissons une extraction dans le respect des travailleurs des communautés minières et de l’environnement. » C’est là toute la magie : allier le beau à l’engagement, sans jamais sacrifier l’un pour l’autre. Peut-être un autre point commun avec

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interview

Tout un ROMAN Icône anglaise, chanteuse star des Spice Girls, entrepreneuse et styliste surdouée, épouse de footballeur… Rien ne lui résiste. Elle parcourt avec nous les chapitres de sa vie. TEXTE ILARIA CASATI PHOTOS SOFIA SANCHEZ & MAURO MONGIELLO RÉALISATION HORTENSE MANGA

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VICTORIA BECKHAM

Costume et mules, Victoria Beckham. À la main droite, à l’annulaire : bague ‘Trinity’ en or rose, or gris et or jaune, Cartier.

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interview

V

CHAPITRE 1 LA MODE

Victoria Beckham est plutôt sympa. Très sympa même. Au mitan de sa vie, c’est une femme cool en legging et baskets que l’on découvre. Une image à mille lieues de la businesswoman control freak impassible derrière ses grandes lunettes noires que la presse décrit. Est-ce parce qu’elle se sent enfin à sa place, comme elle dit ? Victoria Beckham a l’humour pince-sans-rire british, reste philosophe sur sa vie, se moque des fautes de goût qui ont fait défaillir les arbitres du bon ton (« Mes looks coordonnés avec David ? Je les assume »). Victoria Beckham aura traversé toutes les époques avec le même aplomb depuis ses débuts de Spice Girls jusqu’à la création de sa marque de luxe qui défile à Paris et sa dernière collection pour Mango. À voir l’énergie qu’elle a mise dans ce shooting, on est convaincu : Victoria Beckham est définitivement une chic fille.

« J’ai découvert la mode tard. Ma mère était femme au foyer, elle n’était pas du genre à lire la presse féminine et n’avait pas les moyens de s’offrir des vêtements de marque. La première fois que j’ai entendu parler de Coco Chanel, c’était à travers un parfum miniature. Je les collectionnais, c’étaient les seuls produits de luxe dans ma chambre ! Plus tard, j’ai découvert le shopping par la mode “high street”. Je n’ai pas honte de le dire. Je me revois avec ma soeur Louise prendre le train en direction d’Oxford Street, à Londres, et faire des razzias chez TopShop, Mango… J’ai toujours exprimé ma personnalité avec mes vêtements. Je suis passée par tous les styles… et je n’ai pas de regrets. Des années de photos sur les tapis rouges m’ont permis d’avoir une idée claire de ce qu’est un vêtement flatteur. Tous les détails comptent : la qualité des matières premières, la coupe, le design. Quand j’ai monté ma marque en 2008, je me suis totalement impliquée. Bien entendu, quand un Marc Jacobs, un Roland Mouret ou un Tom Ford m’ont donné des conseils, je me savais très privilégiée. Mais j’ai gardé la tête froide. Je n’avais pas la prétention de dire : “Mon nom est Victoria Beckham, et je vais faire un grand show !” Voilà pourquoi j’ai démarré avec une présentation de dix robes. Je pense que ma fraîcheur m’a aidée. Sinon la pression aurait été infernale. J’étais inconsciente des enjeux du milieu, de ce que signifie mettre son nom dans la balance. Mais j’ai très tôt fait un choix : chaque produit devait être le meilleur de sa catégorie. Pareil pour la collection que j’ai créée pour Mango il y a quelques mois : tout était VB approved. »

CHAPITRE 2 LES SPICE GIRLS « Notre girls band a 30 ans. C’est à la fois vertigineux et magique, car, quand on parle de girl power, on pense encore aujourd’hui aux Spice Girls. Beaucoup de groupes féminins de la K-pop s’inspirent de nous, c’est très flatteur. Dans la bande, j’étais “Posh Spice”. Mon créneau, c’était celui de la fille qui aime les bons restaurants, les jolis hôtels. Mais surtout celle qui suit la mode. Je n’ai pas changé. Aimer les belles choses, ça coule dans mes veines, je n’y peux rien. À l’époque, les autres ne se souciaient pas trop des vêtements, alors, je récupérais leur budget pour me payer du Tom Ford pour Gucci. C’est exactement ce dont je rêvais pour ma garde-robe. Tom Ford a été l’un des premiers à m’habiller, avec Donatella Versace. Elle, je me souviens qu’elle avait fait les choses en grand. Elle m’a envoyé un jet privé pour me faire venir à Milan avec ma meilleure amie. Elle m’a proposé de choisir tout ce que je voulais dans sa boutique. Ce soir-là, je suis allée au défilé. J’étais assise à côté de Demi Moore, c’était fou ! »

JE CROIS BEAUCOUP AU rire, À LA FAMILLE, À

l’amitié

CHAPITRE 3 DAVID « David m’inspire beaucoup. On s’admire mutuellement. Est-ce que notre couple ressemble à celui qu’on voit dans le documentaire sur Netflix ? Oui. On aime s’amuser, discuter, danser, boire des coups. Et se moquer. C’est bien parfois de se moquer ! On trouve toujours une occasion de rigoler. Il faut bien ça pour être heureux. Je crois beaucoup au rire, à la famille, à l’amitié. Je me rends compte que nous sommes devenus un modèle. Ça fait plaisir aux gens de voir des couples qui durent. Au fond, nous

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interview

Trench et soutien-gorge, Victoria Beckham x Mango. Culotte, Eres. Mules, Victoria Beckham.

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interview CHAPITRE 4 LES ENFANTS « Je suis très fière de mes enfants et de la relation que j’ai avec eux. C’est une de mes plus belles réussites. Je pense leur avoir transmis des principes. Être bien éduqué, c’est savoir vivre avec les autres. Même s’il n’a pas toujours été facile de mener ma vie personnelle et ma carrière de front. J’ai parfois dû faire des sacrifices, ne pas être aussi présente que je l’aurais souhaité. Le conseil qui m’a le plus touché, c’est celui de Diane von Fürstenberg. Comme moi, c’est une autodidacte Blazer, Victoria Beckham x Mango. qui a travaillé dur pour monter sa Bague ‘Trinity’ en or rose, or gris et or jaune, Cartier. marque. Mais c’est une mère avant tout. Un jour, elle m’a dit : “Je ne me suis jamais sentie coupable en tant partageons les mêmes valeurs. Nous que mère, parce que j’ai fait du mieux que j’ai pu. La culpabilité ne mène venons du même milieu. Nos familles nulle part.” Je ne vais pas vous mentir : c’est plus facile à dire qu’à faire. se sont serré les coudes pour nous Mais à toutes les jeunes femmes, je dis : “Ne sacrifiez pas votre carrière.” élever. Mon père a gagné de l’argent, Aujourd’hui, mes enfants sont grands, ils ont pris leur envol. Ils ont compris puis a fait faillite. Ni moi ni David ne que j’étais leur mère, mais aussi une personne qui a des choses à accomplir. sommes nés avec une cuillère en argent Si Cruz est là de temps à autre, Harper est la seule qui vit encore sous notre dans la bouche. Nous avons un printoit. Elle a fêté ses 13 ans et n’a rien pour l’instant de l’adolescente irritable. cipe d’égalité, que ce soit pour s’ocJ’ai encore le droit de lui faire des câlins, et on arrive à se parler sans se disputer. Ce matin, elle m’a appelée toute excitée : “Maman, il y a une immense cuper de la maison ou des enfants. Il affiche de tes parfums dans le centre de Londres !” C’est génial, non, d’avoir n’y a qu’en cuisine que je suis nulle, je des enfants qui vous trouvent cool ? Les voir grandir est un cadeau. Ils délègue à David. Moi, je m’occupe des m’apprennent tellement de choses ! Brooklyn vit désormais avec sa femme, drinks. Je ne dis jamais non à un verre de bourgogne, un champagne piscine, Nicola. On se voit moins qu’avant, ce qui est normal. Je ne suis pas une de de la tequila Don Julio 1942… David ces mères possessives avec leurs fils. Encore heureux ! » ne se fait pas non plus prier. C’est notre kif. On se crée des moments pour nous. CHAPITRE 5 LA CINQUANTAINE Je suis désolée de vous décevoir, mais « Le 17 avril, j’ai fêté mes 50 ans. Je n’ai aucun problème à le dire. Loin nous sommes un couple banal : on dîne de m’angoisser, ce nouveau chapitre m’enthousiasme. Je n’ai pas peur de tôt, on se couche tôt. À 20 ans, on n’a vieillir. Certes, je suis très disciplinée. Je prends soin de moi, je fais du sport jamais été des clubbeurs, à 50 ans, ça ne une fois par jour, je mange sainement, je dors autant que possible, c’est s’est pas arrangé ! » vrai. Mais je suis d’une nature positive. Et puis j’ai encore plein de rêves. J’ai lancé récemment une ligne de parfums et de cosmétiques. Et ce serait formidable de concevoir bientôt une ligne d’activewear. Je suis entourée de femmes que je considère comme des sœurs. Sans ce petit monde, la vie ne serait pas si belle. Mais ça ne veut pas dire que tout a été rose. Il y a eu des moments difficiles. J’ai été harcelée à l’école, moquée pour mon physique. Enfant, il était rare que je me dise : “Ce matin, j’ai envie d’y aller.” J’arrivais en cours la boule au ventre. J’étais une élève médiocre. Et, clairement, pas la fille populaire. Ça m’a beaucoup fait souffrir, mais ça m’a endurcie aussi. J’ai beaucoup pris sur moi. Et j’ai appris à maîtriser ma peur. Mes parents ont été d’un grand réconfort. Aujourd’hui, ma réussite sonne comme une revanche. La petite Victoria Adams que j’étais, timide et mal dans ses baskets, serait fière de la Victoria Beckham épanouie qu’elle est devenue. »

J'AI ENCORE PLEIN DE

rêves

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interview

Cancer du sein, ON PROGRESSE ! Traitements ciblés, médicaments intelligents, dépistages intensifiés, approche plus inclusive, jumeaux numériques... Avons-nous enfin trouvé les solutions pour l'éradiquer ? TEXTE AUDREY PARMENTIER ILLUSTRATIONS KLAARTJE BUSSELOT

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interview

CES VINGT DERNIÈRES ANNÉES, ON A DÉCOUVERT DES médicaments INTELLIGENTS, CAPABLES DE bloquer L’ANTENNE QUI AIDE LE CANCER À GROSSIR. MARTINE PICCART

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interview vers des traitements de plus en plus ciblés. « Chaque cancer est différent », assure la spécialiste qui liste dans la foulée les trois différents types. Et pour chacun, il y a des bonnes nouvelles.

Martine Piccart, l’une des pontes du cancer du sein en Belgique, nous fait part des progrès médicaux pour lutter contre la maladie. Son objectif reste le même : aider à ce qu’elle ne tue plus. Les données donnent le vertige : une femme sur huit risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Chaque année, ce sont 11.400 Belges qui souffrent d’une tumeur à partir des cellules de la glande mammaire, selon la dernière étude publiée par la Fondation registre du cancer. « C’est une maladie très fréquente dans le monde occidental, heureusement, on a réalisé de gros progrès. Aujourd’hui, la mortalité a diminué dans beaucoup de pays », se félicite la directrice scientifique à l’Institut Bordet. Depuis trente ans, l’oncologue belge se bat contre cette maladie. Ses armes ? Sa persévérance et sa capacité à fédérer. En 1999, la spécialiste cofonde avec le professeur Aron GoldHirsch le Breast International Group (BIG), « le plus grand réseau mondial de groupes universitaires dédiés à la recherche de meilleurs traitements contre le cancer du sein ». Meilleure prise en charge, allongement de l’espérance de vie… Les dernières décennies ont débouché sur de multiples évolutions. « On s’est dirigé vers une approche chirurgicale moins agressive de la maladie. À une époque, on faisait des mastectomies très mutilantes. En revanche, on assiste à une intensification des médicaments (…) Par exemple, une femme peut avoir une hormonothérapie, une chimiothérapie et des traitements ciblés », expose Martine Piccart. Petit à petit, les chercheurs se dirigent 66 elle

Martine Piccart commence par le cancer du sein hormono-dépendants qui concerne deux tiers des patientes (où les hormones jouent un rôle dans la prolifération de cellules cancéreuses). « Il existe un nouveau traitement oral qui vient renforcer l’hormonothérapie », applaudit-elle. Mais c’est sur le cancer HER2 positif (lorsque les cellules cancéreuses surexpriment la protéine HER2) que l’oncologue belge s’enthousiasme le plus : « Pour lui, les progrès sont spectaculaires ! Ces vingt dernières années, on a découvert des médicaments intelligents, capables de bloquer l’antenne qui aide le cancer à grossir. » Enfin, qu’en est-il des cancers du sein triples négatifs, les plus agressifs ? « Ils n’ont ni récepteurs hormonaux ni taux élevés de la protéine HER2 et c’est là qu’on est le plus démuni. L’avancée la plus récente, c’est la combinaison de l’immunothérapie et de la chimiothérapie où on observe des taux de guérison très importants », explique Martine Piccart. En plus des dernières approches médicales, l’accent est mis sur la prévention. « Quand j’ai commencé l’oncologie, je voyais des femmes arriver avec des tumeurs énormes ulcérées qui avaient fait disparaître leur sein. Actuellement, ce n’est plus le cas grâce à des diagnostics plus précoces ! », se souvient la professionnelle de santé. La prochaine étape ? Affiner le dépistage, le rendre plus intelligent et l’intensifier chez les familles à risque. « Un peu moins de 10 % des cancers du sein ont une vraie base génétique et sont héréditaires », complète Martine Piccart. Et un jour, pourrait-on arrêter de mourir du cancer du sein ? « C’est compliqué, car plusieurs éléments extérieurs jouent en notre défaveur : les femmes font des enfants plus tardivement, ce qui les rend plus susceptibles de développer la maladie, l’alcool ou encore la pollution ont aussi un impact négatif. Cependant, on avance bien donc il faut rester optimiste ! », conclut-elle.

LA combinaison DE L’IMMUNOTHÉRAPIE ET DE LA CHIMIOTHÉRAPIE MONTRE DES taux DE guérison TRÈS IMPORTANTS MARTINE PICCART


LES FEMMES

afro-descendantes ONT AUSSI 28 % PLUS DE RISQUES DE mourir DU CANCER DU SEIN QUE LES FEMMES BLANCHES

LE CANCER DU SEIN A-T-IL UNE COULEUR ? Grâce à des activistes comme Juliette Berguet, le tabou autour du cancer du sein se lève progressivement. Objectif : rendre le combat contre la maladie plus inclusif. À la terrasse d’un café bruxellois, Juliette Berguet laisse son chaï latte refroidir. Le besoin urgent de partager son histoire est palpable. Elle commence en 2019, année où on lui diagnostique un cancer du sein. « C’est en prenant ma douche que j’ai senti des boules au niveau de la poitrine », rembobine celle qui a 41 ans à l’époque. Du jour au lendemain, cette mère de famille enchaîne les rendez-vous médicaux et les traitements invasifs. « Je venais d’avoir une petite fille, je ne pouvais pas la laisser tomber », soutient-elle. Cinq ans plus tard, Juliette Berguet est en rémission et se décrit comme « une survivante ».

Sauf que la Bruxelloise originaire du Congo veut être plus qu’un chiffre : en 2021, elle crée l’association Baob qui accompagne sur le volet social et professionnel des personnes frappées par la maladie. « J’ai rapidement vu que rien n’était proposé pour nous aider à vivre, alors j’ai tenté de répondre à ce besoin », justifie l’autoentrepreneure. L’autre but de Juliette Berguet, c’est de briser le silence au sein de la communauté afro-descendante : « Souvent, les femmes ont honte de parler de leur maladie. Résultat : elles sont prises en charge tardivement à cause d’un manque d’informations ou d’accompagnement. » Non seulement les femmes afro-descendantes sont davantage susceptibles de développer un cancer agressif (d’après une étude américaine publiée dans la revue « JAMA Oncology » qui établit un lien génétique entre les personnes d’ascendance africaine et le cancer triple négatif), mais elles ont aussi 28 % plus de

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interview Jumeaux numériques et immunothérapie, risques de mourir du cancer du sein que les femmes blanches avec le même diagnostic. Tout en rappelant ces inégalités, Juliette Berguet souhaiterait rendre le combat plus inclusif : « Avant, on ne voyait que des femmes âgées blanches, mais c’est capital qu’il y ait des malades qui nous ressemblent. On a besoin de rôles modèles. » Et dès le mois d’octobre, Juliette Berguet prend part à la campagne de prévention nationale de Think Pink. Le festival le Bounce Back, Comment rebondir après un cancer ?, se tiendra le 12 octobre. Des conférences, débats, ateliers et consultations seront animés par des expert·e·s, des patient·e·s partageront leurs expériences, et des associations offriront des ressources. Entrée gratuite. Plus d’infos : Baob-asbl.be.

DES SOLUTIONS SUR MESURE ? Chaque patiente étant différente, des professionnels de santé espèrent une prise en charge plus personnalisée dans la prochaine décennie. « On guérit neuf patientes sur dix, c’est la dixième maintenant qu’on aimerait sauver », confie François Duhoux, oncologue et chef de clinique (SaintLuc). Pour atteindre cet objectif, le professionnel de santé mise sur le projet « BidiTwins » lancé par l’UCLouvain et les Cliniques universitaires SaintLuc. « On va créer des jumeaux numériques et biologiques de cancers du sein et ainsi vérifier si les tumeurs répondent ou non aux traitements. » Grâce à cette étude, le spécialiste espère, d’ici cinq à dix ans, arriver à des prises en charge davantage personnalisées. Concrètement, il s’agit d’éviter à une patiente une chimiothérapie – et des complications sévères inutiles – à laquelle elle ne va pas réagir. « Aujourd’hui, on est encore sur du prêt-à-porter, même si c’est un peu plus granulaire qu’avant. Nous, on aimerait faire de la haute couture », détaille François Duhoux.

ON

N’avance JAMAIS ASSEZ VITE POUR LES patient·e·s ! SOPHIE LUCAS

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interview Et sur la liste des approches prometteuses, l’immunothérapie se hisse en bonne position. Ce traitement – qui voit le jour dès les années 2010 – vise à mobiliser le système immunitaire du patient afin d’attaquer et détruire les cellules cancéreuses. « Certaines formes de cancer du sein métastatique ou les cancers dits triple négatifs peuvent faire l’objet d’une immunothérapie pour diminuer le risque de rechute. Cette méthode est moins toxique que la chimiothérapie, car contrairement à la chimio, elle ne vise pas à éliminer les cellules qui prolifèrent vite (comme les cellules cancéreuses, mais aussi celles de la moelle osseuse ou de la base des cheveux, par exemple) », indique Sophie Lucas, immunologiste à l’UCLouvain. Selon la spécialiste belge, l’immunothérapie « a transformé l’oncologie » en permettant d’augmenter l’espérance de vie des patients grâce au phénomène de « mémoire immunitaire ». « Des lymphocytes T stimulés par l’immunothérapie persistent dans l’organisme, et peuvent contrôler la maladie cancéreuse et ses risques de rechute à très long terme », synthétise-t-elle. Si les immunothérapies restent le signe d’un « progrès vivace », le chemin reste long, admet Sophie Lucas : « On n’avance jamais assez vite pour les patient·e·s ! »

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AUJOURD’HUI, ON EST ENCORE SUR DU prêt-à-porter. NOUS, ON AIMERAIT FAIRE DE LA haute couture FRANÇOIS DUHOUX

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action

ELLE BELGIQUE S'ENGAGE CONTRE LE CANCER DU SEIN Octobre est le mois dédié à la lutte contre le cancer du sein, une cause qui nous concerne toutes. Cette année, ELLE Belgique s’associe à plusieurs initiatives pour sensibiliser et soutenir celles qui sont touchées par cette maladie. UN TALK INSPIRANT À BRUXELLES Le 24 octobre, ELLE Belgique et Etam unissent leurs forces pour un événement unique à Bruxelles dans le cadre du « Let’s talk about this » tour. Une soirée placée sous le signe du partage et de l’espoir, où témoignages et échanges seront au rendez-vous. Parmi les intervenantes : • Mélodie Ottoy, kinésithérapeute spécialisée dans le suivi des patientes ayant subi une opération suite à un cancer du sein. • Kelly Gielis, Senior Partnership Manager chez ELLE Belgique, qui partagera son témoignage personnel face au cancer du sein. • L’association Vivre comme avant, qui apportera son éclairage sur le soutien aux femmes en rémission.

La seconde action d’ELLE Belgique pour ce mois d’octobre est la sortie du numéro spécial beauté de novembre, prévue pour le 25 octobre. Un numéro pas comme les autres, puisqu’il sera accompagné d’une paire de chaussettes ultra mode de la marque belge MIA ZIA. En plus d’être un véritable must-have, cette paire de chaussettes soutient une bonne cause : 5€ seront reversés à l’association BIG (Breast International Group), une organisation internationale qui lutte contre le cancer du sein en soutenant la recherche. ELLE Belgique novembre, 14,95€

Les participantes pourront profiter d’un corner beauté animé par Caudalie et Vivre Comme Avant pour des conseils et une mise en beauté, ainsi qu’une consultation personnalisée avec une coach en couleurs. Le 24 octobre de 17 à 20h à la boutique Etam, 39 avenue Louise, 1000 Bruxelles. Cet événement est gratuit, les inscriptions sont sur le ELLE.be

Du shopping solidaire

Le 12 octobre 2024, nous organisons un événement spécial au shopping City 2, dédié aux femmes touchées par le cancer. De midi à 19h, les participantes pourront profiter de divers ateliers de beauté, coiffure et bien-être, avec des stands animés par des experts, dont La Roche Posay et l’association « Toujours Belle », offrant des conseils personnalisés pour sublimer leur beauté naturelle et retrouver confiance en elles. Des séances d’information sur la prévention du cancer du sein seront également proposées, offrant un espace de réconfort et d’inspiration pour toutes les participantes. Rendez-vous le samedi 12 octobre 2024, de 12h à 19h, à City2 (Rue Neuve 123, 1000 Bruxelles)

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Trunk Archive / Heather Hazzan, Rafael Deprost

NOTRE NUMÉRO spécial beauté POUR SOUTENIR LA RECHERCHE


VOS DONS ET LA RECHERCHE FONT LA PAIRE

Faites avancer la recherche contre le cancer du sein en achetant les chaussettes sur www.bigagainstbreastcancer.org/pink-october-2024

BIG against breast cancer supports


Chantelle X Ester Manas

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Le confort, c’est (gl)amour Fini le compromis entre sensualité et bien-être-aujourd’hui, la tendance est claire : le confort, c’est le nouveau sexy. Nous avons déniché les pièces qui allient style et aisance parmi les marques qui redéfinissent la lingerie moderne. COORDINATION MARIE GUÉRIN

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dossier L’AUDACE EN RONDEURS C’est la collab’ que nous attendions toutes : Ester Manas, la marque belge qui flatte nos courbes, et l’iconique marque de lingerie française Chantelle X sortent une collection capsule. En deux mots : sensuellement chic. Cinq pièces qui jouent avec les codes de la féminité. Une approche raffinée et inclusive qui célèbre toutes les formes et tailles. Ester Manas et Balthazar Delpierre, les fondateurs, nous parlent d’un coup de foudre : « Nous avons tout de suite vu le potentiel d’allier nos univers pour créer quelque chose de vraiment unique en repoussant les limites de la lingerie traditionnelle. L’audace et l’inclusivité sont deux piliers de notre approche chez Ester Manas. Chaque pièce a été pensée pour sublimer toutes les morphologies, grâce à des matières luxueuses comme la dentelle leavers et des coupes qui célèbrent le corps dans toute sa diversité. C’était important pour nous de montrer que l’audace en lingerie ne doit pas être exclusive, mais au contraire, qu’elle peut être célébrée par toutes les femmes. » Le body asymétrique avec ses jeux de transparence se distingue comme la pièce incontournable de la collaboration. « Il incarne parfaitement l’esprit de la collaboration, alliant sensualité, confort et inclusivité », affirme Ester Manas. Redéfinir la féminité, sortir des normes traditionnelles, l’objectif est clair : offrir aux femmes une lingerie qui les aide à se sentir en harmonie avec elles-mêmes et profondément en accord avec leur beauté. « Nous espérons que chaque femme se sente puissante, confiante et profondément connectée à sa propre sensualité en portant une pièce de cette collection. Nous voulons que cette lingerie soit un moyen pour les femmes de se réapproprier leur corps, de se sentir belles et célébrées », s’enthousiasme le couple de créateurs. Disponible en boutiques et sur be.chantelle.com

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Jouer sur la transparence avec une lingerie toute en nuances de noir, c’est la certitude de montrer uniquement ce que l’on désire au moment opportun.

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1 Caraco sans armature, Sarda, 80 € 2 Body en dentelle, Chantelle X Ester Manas, 180 € 3 Ensemble à fleurs, soutien + panty, Fleur du Mal, 135 € + 95 € 4 Slip dress en soie, Peach Peach, 268 € 5 Mules ouvertes en treillis, Zara Home, 29,99 € 6 Boucles d'oreilles en pierres, Erdem, 375 €

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DESSOUS DESSUS Repérée sur les pavés de la Fashion Week de Copenhague, la collection automne-hiver 24 de Marie-Jo a fait sensation ! « Porter de la lingerie comme élément important de ton look et montrer quelque chose qu’on nous a toujours dit de garder privé me donne confiance », explique l’influenceuse Tine Van Cauwenberghe. Soutien-gorge Jane, 105 € sur Mariejo.com

La soie, aime-moi, émoi et moi! Chemise de pyjama+ short, Burberry, 1.250 € + 890 €

made in France

DES PETITS, DES GROS NÉNÉS Nénés, c’est la marque qui coche toutes les cases. Engagée, sexy, solaire, elle nous fait craquer avec sa lingerie, son loungewear et ses maillots de bain écoresponsables. On adore ses modèles fabriqués en France ou au Portugal, à partir de fibres recyclées ou bio, le tout dans des quantités limitées. Le style ? Un savant mélange de vibes méditerranéennes, de touches bohèmes, un soupçon rétro, qui nous fait rêver d’évasion. En bref, Nénés, c’est tout ce qu’on aime : de l’éthique, du style et beaucoup de charme. nenes-paris.com

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MARRONNIERS

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Si la lingerie ne se démode jamais, elle a quand même ses tendances. La gourmandise du moment ? Le chocolat au lait. À croquer. 5

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1 Soutien-gorge + string, Marie Jo, 105 € + 54,90 € 2 Haut triangle , Intimissimi, 29,90 € 3 Soutien triangle en dentelle + culotte, 275 € + 140 € 4 Pantalon en maille, Etam, 39,99 € 5 Sleepdress, Skin, 246 € 6 Short avec dentelle, Etam, 25,99 € 7 Basketssabots, MaxMara, 395 € 8 Soutien + culottes satinés, Hunkenmöller, 30,99 € + 14,99 € 9 Bodysuit en laine, Wolford via netaporter.com, 350 € 10 Pantoufles en shearling, Scholl, 149 €.

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et après ?

Se redonner confiance Etam se montre encore pionnière dans sa volonté d’accompagner les femmes dans les différentes étapes de leur vie avec Yes!, sa collection de lingerie post-mastectomie. Et on ne peut qu’applaudir. Ici, on ne parle pas juste de dessous, mais d’un vrai manifeste de liberté et de confiance. Yes! c’est pour toutes les femmes qui ont traversé l’épreuve du cancer du sein et qui sont prêtes à dire un grand « Yes » à la vie, à leur corps et à leur féminité, sans compromis. Cette collection, c’est la rencontre entre le confort ultime et un style qui en jette. Avec des matières douces, écoresponsables, et des coupes qui subliment toutes les formes, elle prouve que la lingerie post-mastectomie peut être à la fois glamour, fun et accessible. On y retrouve des triangles, des brassières et même des maillots de bain, pour se sentir bien partout, même à la plage.

Du 36 au 44 et du bonnet A à E, soutiens-gorge de 29,99 € à 34,99 €, disponibles dans certaines boutiques en Belgique et sur Etam.com.

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dossier L'interview

La sensualité catalane La marque catalane Sarda débarque en Belgique grâce au groupe Vande Velde (Prima Donna, Marie Jo) et c’est une affaire de famille ! Dirigée par la pétillante Nuria Sarda (fille du fondateur), la marque mélange héritage espagnol et un je-ne-sais-quoi frivole et canaille. Elle nous donne un avant-goût de la collection, en direct de son atelier.

Comment tout a commencé pour Sarda ? Imaginez ça, mon grand-père fabriquait des dentelles pour les mantilles que les femmes portaient à l’église. Mais un jour, le Pape a dit : « Fini les mantilles ! » Et là, mon père a eu une idée de génie : pourquoi ne pas transformer ces dentelles en lingerie ? Il voulait que les femmes se sentent belles, même sous Franco, quand la mode était tout sauf glamour. Une petite révolution, non ?

LA lingerie, C’EST UN PEU COMME UN super pouvoir INVISIBLE. NURIA SARDA

C’est quoi, l’ADN de la marque aujourd’hui ? On reste fidèles à nos racines : qualité, confort, mode et une image impeccable. L’idée, c’est toujours de mettre la femme en valeur. On veut qu’elle se sente non seulement belle, mais aussi ultra-confortable et prête à conquérir le monde, un soutien-gorge à la fois. Comment surprend-elle ses clientes ? On adore revisiter nos pièces cultes et les réinventer pour aujourd’hui. Le confort reste le maître mot, mais on ne renonce jamais à l’esthétique. La lingerie Sarda, c’est un mixte parfait de tradition et de modernité, avec toujours une pointe de flair espagnol.

Et l’avenir de la lingerie, vous le voyez comment ? Les temps changent vite ! Les femmes veulent du durable, du stylé, sans prise de tête. On s’adapte et on anticipe. On est là pour offrir aux femmes ce qu’elles veulent vraiment : des pièces qui les font se sentir bien, belles, et qui respectent la planète. Sarda arrive en Belgique avec ses créations colorées, audacieuses et un brin impertinentes, prêtes à faire chavirer les cœurs. Sardaworld.com

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Marie Wynants

Vos chouchous parmi les modèles ? J’avoue, j’ai un faible pour les triangles et les bodies (rires). C’est confortable, flatteur, et franchement, quoi de mieux que de se sentir sexy sans même y penser ? La lingerie, c’est un peu comme un super pouvoir invisible.


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ÇA FAIT RÊVER La lingerie se veut parfois coquine et froufroutante, elle peut nous projeter dans le rêve d’un ciel bleu azuré. 1 Soutien + culottes avec pêches brodées, Le Petit Trou, 100 € + 60 € 2 Bodysuit, Skims, 76 € 3 Pantalon rayé, Sleepers, 250 € 4 Soutien + culotte, Kiki de Montparnasse, 282 € + 183 € 5 Pantoufles, Moschino via zalando.be, 475 €.

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Alalu,

LA DOUCEUR IRRÉSISTIBLE

On vous a dégoté une pépite ! Cette jeune marque belge de lingerie incarne l’élégance du confort et la finesse du savoir-faire. Nous sommes tombées sous le charme.

LE confort EST LA PRIORITÉ ABSOLUE

Lancée en août 2023 par Louison Martin, Alalu est le fruit d’un long cheminement personnel et professionnel. « L’idée d’Alalu a mûri dans mon esprit pendant quelques années, suite à un stage en lingerie que j’ai effectué pendant mes études de stylisme, où je me suis découvert une véritable passion pour ce domaine », confie Louison. Cependant, ce n’est qu’après plusieurs voyages et une période d’introspection que l’idée de lancer sa propre marque a pris forme. Son parcours l’a menée de la Belgique au Canada, en passant par Milan, où elle a perfectionné son savoir-faire avant de se lancer. Installée dans un atelier à Buzenol, un petit village de la province de Luxembourg, Louison s’attache à créer des pièces de lingerie qui allient confort, esthétique et respect de l’environnement. « Le confort est la priorité absolue », affirme-t-elle. Alalu propose 51 tailles différentes de soutiens-gorge, permettant à chaque femme de trouver la taille qui lui convient parfaitement, un processus qui a pris plus de six mois de développement. Les pièces sont simples et essentielles, des choix stratégiques pour cette jeune marque qui cherche à établir une base solide. « Je privilégie des designs accessibles et intemporels », explique Louison, tout en évoquant son désir futur d’explorer une plus grande diversité de styles. Elle puise son inspiration dans les 78 elle

courbes féminines. « Pour concilier confort et esthétique dans mes designs, je commence par une compréhension profonde des besoins du corps féminin », explique-t-elle, soulignant l’importance des matières douces et écologiques, comme la dentelle certifiée Oeko-Tex. En unissant confort et sensualité, Alalu ne se contente pas de créer de la lingerie, elle propose une redéfinition de la féminité. « La lingerie est bien plus qu’un simple vêtement, elle est une source de force intérieure qui nourrit l’estime de soi. » C’est cette vision qui imprègne chacune de ses créations, offrant aux femmes une lingerie qui leur permet de se sentir à la fois belles et puissantes. Alalulingerie.com


EUCERIN • ELLE

Focus sur le Sérum Épigénétique L’innovation anti-âge d’Eucerin

Eucerin, leader reconnu en pharmacies et parapharmacies dans le domaine des soins anti-âge en Belgique*, dévoile une nouveauté : le Sérum Épigénétique Hyaluron-Filler. Un soin dermo-cosmétique qui s’appuie sur des recherches scientifiques pour proposer une solution anti-âge innovante.

Le sérum s’inspire de l’épigénétique, une science s’intéressant aux modifications réversibles des gènes cutanés influencées par des facteurs environnementaux comme l’alimentation et l’exposition solaire, mais aussi la pollution et le stress, qui peuvent tous affecter l’apparence de jeunesse de la peau. Ce produit est conçu pour répondre aux besoins des femmes modernes qui cherchent à combattre les signes du vieillissement cutané de manière efficace.

Adoptez le Sérum Épigénétique Hyaluron-Filler d'Eucerin et offrez à votre peau un nouvel éclat de jeunesse.

UN SOIN CONTRIBUANT À INVERSER LES SIGNES DE L’ÂGE Grâce à l’Epicelline®, un ingrédient puissant, le Sérum Épigénétique HyaluronFiller d’Eucerin a la capacité de contribuer à réactiver les gènes de jeunesse cutanés, permettant aux cellules de se comporter comme si elles étaient plus jeunes. Les scientifiques d’Eucerin ont découvert cet ingrédient actif grâce à leur technologie révolutionnaire Age Clock**, un nouvel algorithme breveté, basé sur l’analyse des schémas épigénétiques de la peau jeune et âgée, qui permet de mesurer l’âge biologique de la peau.

Ce nouveau soin offre une solution efficace pour contribuer à inverser 10 signes visibles de l’âge : fermeté, effet liftant, réduction des rides et des ridules, définition des contours du visage, hydratation, éclat, teint uniforme, grain de peau affiné, peau reposée. Conçu pour être facilement intégré à votre routine beauté, il montre des résultats visibles dès 4 semaines***. Exclusivement en (para)pharmacie et pharmacie en ligne.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN PARTENARIAT AVEC EUCERIN

*Basé sur des données d’IQVIA, Pharmacie & Parapharmacie, Marché belge anti-âge (OTC3 = 82D2 + 82B5 + 82B6), valeur et volume, MAT 04/2024. Plus d’informations : Beiersdorf SA, Boulevard Industriel 13b, 1070 Bruxelles. **= mesure de l’âge de la peau (EP 3415635 B1) *** Études cliniques avec 43 volontaires et test consommateur auprès de 160 volontaires.


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FASHION

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Oriane Verstraeten

Robe asymétrique avec cuissardes assorties, Courrèges.

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ONE FOR THE ROAD STYLISME FRANCIS BOESMANS PHOTOS ORIANE VERSTRAETEN

Le top model Hanne Gaby Odiele est de retour en Belgique ! Du moins, pour ce shooting. Elle parcourt les villes et les champs flamands en mixant couleurs audacieuses, contrastes créatifs et textures riches. Satin, cuir, fausse fourrure ou laine : cet hiver, tout est permis. 82 elle


Veste en fausse fourrure recouverte de tulle avec jupe crayon assortie, Diesel. Bottes en cuir, Dries Van Noten.


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Hanne : blazer en laine avec mini-short assorti et ruban en crêpe de soie avec choker doré, le tout Gucci. Escarpins en satin, Prada. Sterre : veste oversize en mohair avec mini-short assorti, Gucci. Escarpins en cuir verni, Natan.

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Hanne (au premier plan) : mini-robe en satin et manteau, Philosophy di Lorenzo Serafini. Sterre : chemise en viscose avec nœud, Essentiel. Blazer en satin, Four Roses. Mini-jupe en satin, Meryll Rogge. Collants en satin, Falke.

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Bomber matelassé avec jupe assortie, bottes en cuir ‘New Wader’ et lunettes de soleil ‘Mask’, le tout Balenciaga.

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Robe en laine et néoprène, sandales en cuir, Loewe.

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Hanne : chemise en coton et pull oversize en lurex, Dries Van Noten. Sterre : chemise en coton et manteau Mackintosh en nylon, Dries Van Noten. Perruque de perles, Paula Van Dyck.

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Robe moulante en viscose avec fente, mules en cuir, Alaïa. Sac à main en cuir verni, Prada.

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Veste en laine cropped avec jupe crayon assortie, chemise en coton, collants en laine, gants en cuir, le tout Miu Miu.

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Hanne : robe bustier en satin, Sportmax. Sterre : blazer en cuir avec pantalon assorti et foulard en mousseline, Hermès.

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Robe en nylon et escarpins en cuir, Prada.


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Robe en soie avec nœuds, bermuda en viscose et bottes en cuir, le tout Prada.

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ÉQUIPE DE PRODUCTION Direction artistique : Iris Rombouts • Modèle : Hanne Gaby Odiele @ Dominique Models • Modèle /figurante : Sterre @ Dominique Models • Make-up : Elke Binnemans pour Sisley • Coiffure & Make-up : Daan Kneppers • Retouches images : Nicolas Kengen • Lumières : Alwin Vyven • Assistants stylisme : Liv De Coninck, Imani Staut et Tars Adriaensens • Assistant production : Jules Van Hoof • Avec nos remerciements à Marc Reijntens - Antwerp Entertainment Group pour le prêt de la voiture de collection.


Hanne Gaby Odiele Le temps passe vite quand on s’amuse. Près de 20 ans après ses débuts sur les podiums, la Flamande Hanne Gaby Odiele continue de briller ! Du dernier défilé de Dries Van Noten à la Fashion Week de Paris, en passant par la cover de ce numéro du ELLE, son parcours impressionne. TEXTE JOLIEN VANHOOF PHOTO ORIANE VERSTRAETEN 96 elle


portrait

En 2005, à l’âge de 17 ans, Hanne Gaby Odiele voit sa vie basculer. Alors qu’elle assiste à un festival pour voir ses groupes préférés, elle est repérée par Tom Van Dorpe, dénicheur de talents chez Dominique Models. En un clin d’œil, la jeune femme de Courtrai signe avec Supreme Management à New York et fait ses premiers pas sur les podiums lors des défilés Printemps-Été 2006 de Marc Jacobs, Rodarte, Ruffian et Thakoon. « Je n’avais jamais porté de talons, et je m’étais à peine vue avec du maquillage », se souvient-elle. « Ma première fois à New York a aussi été mon premier voyage en avion. C’était à la fois nouveau et terriblement excitant. Qu’avais-je à perdre, après tout ? » Le monde de la mode succombe rapidement à sa beauté non conventionnelle, au point que Jason Wu nomme un sac en suède à son nom. Elle devient l’égérie de Philosophy di Alberta Ferretti et défile pour Chanel, Louis Vuitton, Prada, Givenchy et bien sûr Dries Van Noten, avec qui elle avait passé son tout premier casting. « Ce jour-là, je me suis complètement loupée. Dries et le directeur de casting, Russell March, m’ont donné des conseils pour perfectionner ma démarche, mais il était clair que je n’étais pas encore prête (rires). » En décembre 2006, la carrière de mannequin d’Hanne s’arrête brusquement, quand une voiture brûle un feu rouge et lui casse les deux jambes.

Après dix longs mois de rééducation, elle revient plus forte que jamais, décrochant le rôle principal dans des campagnes pour Topshop, Balenciaga, Mulberry et Maison Margiela, entre autres. En 2009, elle est choisie pour le défilé Automne-Hiver d’Alexander Wang, marquant le début d’une relation étroite, tant professionnelle que personnelle, avec le designer. En juillet 2016, Hanne dit oui au DJ américain John Swiatek, vêtu d’un pantalon cargo couleur ivoire, d’un bustier et d’une cape en soie, un ensemble signé, on vous le donne en mille, par Alexander Wang pour Balenciaga. Lorsque nous lui demandons de décrire son style personnel, elle passe à l’anglais. Bien qu’elle retourne de temps en temps en Belgique, surtout depuis qu’elle a une petite nièce, c’est à New York qu’elle se sent chez elle. « Je m’habille pour moi-même. Ce que je ressens dans l’instant T se reflète dans ce que je porte. » Une manière de penser qui explique sans doute son style cool, presque aléatoire, toujours merveilleusement équilibré. À 36 ans, elle jongle sans hésiter avec les imprimés, les couleurs et les matières, et elle est ainsi devenue une figure incontournable des photographes de street style. Bien plus qu’une icône de style intrépide, Hanne Gaby Odiele est aussi un exemple. Elle est connue pour son honnêteté et ne craint pas de briser les tabous. En 2017, elle révèle dans « USA Today » qu’elle est atteinte du syndrome d’insensibilité aux androgènes (AIS). En effet, elle est née avec des testicules internes qui lui ont été retirés à l’âge de 10 ans sans son consentement. « Les médecins ont dit à mes parents que je risquais de développer un cancer et de ne pas évoluer comme une fille normale sans cette opération », a-t-elle confié au journal américain. À 18 ans, un an après avoir commencé sa carrière de mannequin, elle subit une opération de reconstruction vaginale. Même si elle se dit aujourd’hui fière d’être intersexe, elle qualifie ces deux expériences de profondément traumatisantes. C’est la raison qui l’a poussée à devenir porte-parole de l’association interACT Advocates for Intersex Youth, et à cofonder Intersex Flanders avec Emmanuelle Verhagen. En avril dernier, elle a parlé de son intersexualité dans la série documentaire flamande « Zij Hen Wij ». « J’ai pensé qu’il était important de partager mon histoire, mais depuis l’émission, j’ai pris un peu de temps pour moi. Mon intersexualité n’est qu’une infime partie de qui je suis. »

LORS DE MON PREMIER casting POUR DRIES VAN NOTEN, JE ME SUIS COMPLÈTEMENT

loupée

Et que fait Hanne si elle n’est pas devant l’objectif ou sur un podium ? « J’aime beaucoup la nature – la plage, la forêt ou les deux ! Je pratique le yoga, et je passe du temps de qualité avec ma famille, mes amis et mon chien Ozzie. Un bon repas, un feu de camp avec un peu de musique, sous un ciel étoilé… C’est ça le vrai luxe à mes yeux ! » elle 97


Manteau, veste et chapeau XXL, Chanel.


FREE STYLE PHOTOS EKUA KING STYLISME JENNY KENNEDY

Les collections automne/hiver 2024 débarquent avec un mixte irrésistible de nouveautés, trop exquises pour être réservées aux grandes occasions. Cette saison, la mode vous invite à sublimer chaque instant du quotidien.


Veste en cuir avec short assorti, collier et ruban, Gucci.


Manteau, Erdem.



Manteau, pull en maille (porté en écharpe), et pantalon, 16Arlington.


Brassière, haut à manches longues, jupe et sac à main, Dior.


Polo et corset, Simone Rocha.

ÉQUIPE DE PRODUCTION Modèle : Tiana St Louis @Model1 • Assistante stylisme : Sabrina Leina • Make-up : Celia Evans • Coiffure : Hiroshi Matsushita


Jil Sander

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Les nouveaux essentiels Nous sommes entrés dans l’année « very demure, very mindful ». Heureusement, ces looks nous donnent aussi l’impression d’être « very fashionable ». Voici quelques tendances qui valent la peine d’être investies.

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COORDINATION ELODIE OUEDRAOGO

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BORDEAUX SUPÉRIEUR Chaud, élégant et toujours supérieur, voilà ce qu’est le bordeaux. Enveloppez-vous de bordeaux pour l’hiver et dégustez le verre de vin assorti.

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1 Jupe en soie, Alexander McQueen, 1.330 € 2 Boucles d’oreilles, Alessandra Rich, 405 € 3 Sac à main, Isabel Marant, 690 € 4 Sac à main laqué, Guess, 135 € 5 Jeans, C&A, 49,99 € 6 Sac à main, Self-Portrait, 475 € 7 Minaudière, JW Anderson, 459 € 8 Sneakers, Dior, 1.100 € 9 Chemise, Caroline Biss, 180 € 10 Sac, Max Mara via Zalando, 495 € 11 Leggings, Versace, 185 € 12 Sac à main, Wandler, 895 € 13 Sac, Blumarine, 750 € 14 Sac en cuir matelasssé, Chanel, prix sur demande 15 Sac, Stella McCartney, 1.403 €.

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SEE-THROUGH TULE Plusieurs couches de tulle superposées, que l’on pourrait traduire par « habillage à nu », restent l’une des grandes tendances de cet automne. Cela ne nous semble pas très chaud, mais au moins nous affichons nos formes.

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1 Body, Alex Perry, 875 € 2 Boucles d’oreille,s D’heygere, 390 € 3 T-shirt, Riani, 129 € 4 Jupe crayon en dentelle, Saint Laurent, 2.790 € 5 Short, Loro Piana, 280 € 6 Cuissardes, Steven Madden, 169,99 € 7 Montre, Tudor, 2.500 € 8 Robe, Norma Kamali, 359 € 9 Body, Amen, 425 € 10 Robe, Botter, 366 € 11 Top, Acne Studio, 690 € 12 Lunettes de soleil, Prada, 329 € 13 Jupe crayon, Florentina Leitner, 339,5 € 14 Loafers, Arket, 159 €.

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COLLÉ SERRÉ Le corset n’est plus l’outil secret pour une taille de guêpe, puisque nous le portons également sur nos vêtements. Associez-le à une jolie chemise ou à un sweat à capuche pour un look frais et moderne.

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Simo,ne Rocha

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1 Corset à carreaux, Vivienne Westwood, 1.345 € 2 Pantalon cargo, Moncler, 490 € 3 Ballerines, Louis Vuitton, 820 € 4 T-shirt corset, Dion Lee, 485 € 5 Corset, Dilara Findikoglu, 914 € 6 Korset, Kiki de Montparnasse, 510 € 7 Corset saumon, Dolce & Gabbana, 795 € 8 Montre, Chopard, prix sur demande 9 Jupe, Miu Miu, 800 € 10 Chaussures, Florentina Leitner, 450 € 11 Corset, Simone Rocha, 975 € 12 Jupe crayon à paillette, Natan, 475 € 13 Sac, Caroline Biss, 155 € 14 Robe corset, Rebecca Vallance, 640 € 15 Bague en or blanc avec diamants, Messika, 2.590 €..

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Miu Miu

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ACCENTS SUBTILES Les broderies fines combinées aux pierres sont depuis longtemps la marque de fabrique de « notre » Dries Van Noten. Aujourd’hui, une touche d’éclat est incontournable sur les podiums.

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1 Gilet, Caroline Hu, 1.473 € 2 Veste en jean, Loulou, 959 € 3 Lunettes de soleil, Swarovski, 350 € 4 Slingbacks, Dolce & Gabbana, 990 € 5 Sac, Kaai bags, 775 € 6 Montre, Cartier Panthère, 9.150 € 7 Chemise à sequins, e5 mode, 69,99 € 8 Mini-jupe, Jonathan Simkhai, 560 € 9 T-shirt, Alice and Olivia, 479 € 10 Jean, Maje, 275 € 11 Robe en laine avec jupe brodée, Elisabetta Franchi, 852 € 12 Loafer, Geox, 110 € 13 Gants en cuir, Agnelle, 228 € 14 Lunettes de soleil, Loewe, 420 €.

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Ann Demeulenmeerster

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À VOS RISQUES ET PÉRILS N’hésitez pas à vous frotter à la tendance « mob wife ». La fausse fourrure et les articles duveteux sont omniprésents cet hiver. Chaussures, sacs, vestes... tant qu’ils ont une teneur élevée en câlins, tout va bien. 5

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ELODIE’S

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1 Veste en cuir, Iro, 1.895 € 2 Sac, Chloe, 2.800 € 3 Gilet, Hugo Boss via Zalando, 279,95 € 4 Bottines, Remont, 110 € 5 Robe en soie, Ganni, 325 € 6 Cache-oreilles, Max Mara, 175 € 7 Montre, Omega, prix sur demande 8 Sac en forme de chien, Simone Rocha, 550 € 9 Manteau long, Nour Hammour, 2.495 € 10 Veste, Dries Van Noten, 1.345 € 11 Loafers, Ferregamo, 950 € 12 Sac, Lola Casademunt, 109 € 13 Sac, Coperni, 650 €.

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LACOSTE • ELLE

Lacoste Original : l'élégance réinventée Lacoste dévoile un nouveau chapitre olfactif de son histoire avec le lancement de Lacoste Original, une fragrance qui allie tradition et modernité. Fidèle à l’héritage de la marque, ce parfum est un hommage au raffinement qui a toujours été au cœur de l’identité de Lacoste, tout en y ajoutant une note de fraîcheur originale. Un nouveau jus qui s’adresse aux hommes de tous âges et qui célèbre l’audace et la créativité qui ont toujours habités René Lacoste, le fondateur.

DES NOTES ORIGINALES Le parfum s’ouvre sur des notes vivifiantes de bergamote, de poivre rose et de cardamome, créant une première impression à la fois lumineuse et épicée. Le cœur, plus doux et aromatique, est composé de lavande et de sauge sclarée, des accords qui apportent une dimension apaisante et sophistiquée. Enfin, la base révèle des accords chaleureux grâce aux notes boisées de santal et de patchouli, rehaussées par l’ambre et la fève tonka, offrant une signature olfactive à la fois classique et moderne.

DES CODES INTEMPORELS Le flacon, épuré et chic, reprend les codes visuels chers à Lacoste : sobriété, lignes nettes, et une palette de couleurs discrète mais affirmée. Il s’agit ici d’une véritable déclaration de style, qui s’adresse à ceux qui apprécient la simplicité sans renoncer pour autant à l’originalité. En tant qu’égérie de Lacoste Original, Pierre Niney symbolise l’homme moderne, raffiné mais accessible, grâce à son charme naturel. Une sophistication sans effort qui fait la renommée de la marque depuis des décennies.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LACOSTE. WWW.LACOSTE.COM


BEAUTY

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ÉDITO BEAUTÉ

Rihanna

TATTOO BIJOU

Rocío Ramos

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DANS LES YEUX

PAR BLANCA GONZÂLEZ RUFINO PHOTOS ROCÍO RAMOS RÉALISATION BÁRBARA GARRALDA

On a les yeux rivés sur la nouvelle collection make-up de Chanel. Notre nouvelle obsession ? Des pigments ultra-précis et des teintes furieusement chic.

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LE GLOW

parfait

Le secret de ce look ultra-naturel ? Une peau sublimée. On commence par appliquer « Le Lift Sérum » et « Le Lift Crème Huile », puis on enchaîne avec « Les Beiges Eau de Teint », ce fond de teint à microbulles de pigments qui garantit un teint impeccable. On craque pour la version nude ou twistée avec des touches de mauve et le mascara « Noir Allure Améthyste ». Le tout Chanel.

Robe en mousseline imprimée, Chanel.

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CORAIL

couleur vitaminée Le monochrome n’a jamais été aussi inspirant. Ici, l’orange et ses nuances font tout le show. Pour un regard captivant, la make-up artist a joué avec les ombres à paupières « Les Quatre Ombres Initiation . Les pommettes prennent vie avec le blush « Les Tarots de Chanel » en teinte Blood Orange, et les lèvres se parent du puissant « 31 Le Rouge » en teinte Rouge Lion. Le tout, Chanel.

Veste en tweed, collier ‘Nº 5’ en or et diamants, et bague en or blanc, le tout Chanel.

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DU ROUGE sur toutes les bouches Le rouge classique n’a jamais été aussi incontournable. Cette fois, on opte pour le « 31 Le Rouge » en teinte Rouge Nº5, le rouge à lèvres le plus exclusif de la maison Chanel, inspiré par l’adresse emblématique : 31, rue Cambon. Ce bijou de maquillage est formulé avec de l’huile de gardénia, où la poudre de nacre se mêle aux pigments pour offrir des couleurs vibrantes, intenses, avec un fini satiné et une tenue longue durée. Son écrin en cristal facetté en fait un véritable objet de désir.

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CAP SUR

le bronzer Le bronzer est votre meilleur atout cette saison. Avec « Teint Luminous Silk », obtenez un glow parfait en ciblant les zones qui prennent le soleil en premier : front, nez, pommettes. Pour un look encore plus percutant, associez-le à une bouche foncée ultra-glam. Chapeau XXL et veste en tweed, Chanel.

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Rihanna, la Reine Soleil 122 elle


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L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le monde de la mode et du parfum : Rihanna est désormais l’ambassadrice de J’adore, la fragrance iconique de Dior. Un partenariat qui célèbre non seulement la force et la résilience de l’artiste, mais aussi l’histoire et le raffinement de la maison Dior. TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS

Cette collaboration prend vie dans le cadre somptueux de Versailles, un lieu emblématique qui résonne avec les origines de la marque. Versailles est bien plus qu’un simple décor pour cette nouvelle campagne. C’est un lieu chargé d’histoire, symbole du luxe à la française, où Christian Dior lui-même trouvait son inspiration. Dès les années 1950, le couturier avait ancré son esthétique dans les fastes du XVIIIe siècle, en hommage à l’élégance aristocratique de la cour de Louis XIV. La Galerie des Glaces, la Cour de Marbre, l’Escalier des Ambassadeurs : autant de lieux où Dior a sublimé ses créations, faisant de Versailles l’écrin parfait pour ses collections. Le choix de Versailles pour cette campagne réaffirme l’attachement de Dior à un certain art de vivre. En 1952 déjà, Christian Dior avait organisé un shooting dans les lieux les plus prestigieux du château pour soutenir sa restauration. Les robes somptueuses de la maison étaient photographiées devant ces décors grandioses, témoignant d’une alliance naturelle entre l’excellence de la mode et le patrimoine français.

Une campagne sous le signe de l’or La campagne J’adore avec Rihanna prend racine dans cette histoire prestigieuse, tout en la réinventant avec une modernité rafraîchissante. Steven

Klein, fidèle collaborateur de Rihanna, a capturé la chanteuse dans une série de clichés et de vidéos où l’or est omniprésent. Un choix qui ne doit rien au hasard : il est l’emblème de Versailles, tout comme il est celui de J’adore. « J’adore est intimement lié à l’or, par sa couleur, son flacon, son image. Nulle part au monde vous ne serez entouré d’autant d’or qu’à Versailles », explique Rihanna. Versailles, dans cette campagne, devient le théâtre d’un rêve, où l’art de vivre et le savoir-faire français se mêlent à l’audace de Rihanna. La chanteuse déambule dans les galeries et les jardins du château, réinterprétant à sa manière l’élégance aristocratique d’antan. Sa présence dans ce lieu emblématique résonne comme un hommage à une féminité résolument moderne et libérée. Depuis le XVIIe siècle, ce lieu incarne le sommet du luxe et de l’excellence française. Sous le règne de Louis XIV, Versailles devient le centre du pouvoir et le symbole du raffinement absolu. Le Roi Soleil et son ministre Colbert y développent des industries du luxe qui marqueront l’histoire : soie de Lyon, miroirs de Saint-Gobain, porcelaine de Sèvres, et bien sûr, la haute couture. C’est dans cet environnement que l’idée même du luxe à la française prend forme, où chaque détail, chaque artisanat, est élevé au rang d’art.

NULLE PART AU monde VOUS NE SEREZ ENTOURÉ D’AUTANT d’or QU’À

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beauty Le tournage a eu lieu dans plusieurs des lieux les plus emblématiques du château, de la Galerie des Glaces aux jardins à la française, en passant par les salons d’apparat. La lumière dorée du matin qui baigne ces espaces majestueux a sublimé la mise en scène de Steven Klein, créant une atmosphère presque onirique, où passé et présent se rejoignent.

Un parfum d’excellence

POUVOIR SE PROMENER À Versailles TÔT LE MATIN ÉTAIT UN privilège Christian Dior, en grand admirateur de l’histoire et des arts, a toujours puisé dans cet héritage. Son goût pour l’ornementation, les tissus somptueux, et le savoir-faire artisanal trouve son écho dans les fastes versaillais. Ses créations les plus iconiques, comme les robes « Versailles » et « Fête à Trianon », sont des hommages explicites à ce passé glorieux. Dior a ainsi inscrit la maison dans une continuité historique qui fait encore aujourd’hui la fierté du luxe français. Et Rihanna ne cache pas son émerveillement face à la splendeur des lieux. « Versailles, c’est un enchantement. Tout est d’une beauté impressionnante. Un endroit qui incarne tant d’histoire et la grandeur du luxe français. Pouvoir se promener là-bas tôt le matin était un privilège et une expérience à couper le souffle du début à la fin ! », confie-t-elle. 124 elle

Depuis son lancement, le parfum J’adore a toujours été conçu comme une célébration de l’excellence. Sa composition florale, intemporelle et sophistiquée, incarne la quintessence de la féminité selon Dior : à la fois puissante, audacieuse et élégante. Le flacon en forme d’amphore, avec son col doré, est un clin d’œil aux codes esthétiques du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, avec Rihanna comme égérie, J’adore se réinvente tout en restant fidèle à son essence. La star apporte sa touche personnelle, son charisme et son énergie à cette légende olfactive, en y insufflant sa force, sa créativité et son style unique. Pour elle, porter J’adore est une façon de se reconnecter à soi-même, de révéler une part de son identité, tout en affirmant son pouvoir. « J’adore donne aux femmes la sensation de devenir celles qu’elles souhaitent être, au plus profond d’elles-mêmes. C’est ce qui fait la magie de ce parfum ! » La campagne J’adore à Versailles, avec Rihanna en vedette, illustre parfaitement le dialogue entre l’histoire et la modernité, entre l’héritage de Dior et l’énergie contemporaine de la chanteuse. Sous les ors de Versailles, elle incarne une féminité triomphante, célébrant à la fois la grandeur du passé et la force du présent. Nul doute que cette collaboration entre Dior et Rihanna marque un moment fort dans l’histoire de la maison. Elle réaffirme l’attachement de Dior à ses racines françaises, tout en ouvrant un nouveau chapitre.


QUAND MON ORDI VA RENDRE L’ÂME Ne me quitte pas Jacques Brel

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DUCRAY • ELLE

Le duo dynamique de Ducray La perte de cheveux est un problème qui touche de nombreuses femmes et qui peut avoir un impact important sur l’image de soi. Heureusement, il existe aujourd’hui des solutions à ce problème : l’innovante routine de soins capillaires In & Out de Ducray. Il s’agit d’un duo dynamique de produits qui promet une approche holistique de la perte de cheveux. Nous l’avons testé !

L’approche In & Out de Ducray cible à la fois les facteurs internes et externes de la chute de cheveux. La composante «In», les compléments alimentaires Anacaps, fournit à l’organisme des nutriments essentiels tels que la vitamine B6 et la vitamine B8 qui, respectivement, contribuent à la synthèse normale de la cystéine et participent au maintien des cheveux normaux. La composante «Out», la lotion Creastim Reactiv, est appliquée directement sur le cuir chevelu et agit sur les follicules pileux pour réactiver la croissance des cheveux existants. Avec des résultats cliniquement prouvés et une formule composée à 93 % d’ingrédients d’origine naturelle, nous étions très impatientes de tester.

LA ROUTINE DE DÉMARRAGE Intégrer Anacaps et Creastim Reactiv dans ma routine quotidienne a été étonnamment simple. Chaque matin, je prends une capsule d’Anacaps au petit-déjeuner. Trois fois par semaine, après ma routine capillaire habituelle, j’applique la lotion Creastim Reactiv sur mon cuir chevelu essoré avec une serviette. La lotion a une texture légère, non grasse, et une odeur agréable.

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LES RÉSULTATS VISIBLES

Rendez-vous sur Ducray.com pour des conseils détaillés sur la façon de maintenir vos cheveux en bonne santé et de lutter efficacement contre la chute des cheveux.

Après quelques semaines, j’ai commencé à remarquer des changements subtils et ma chute de cheveux a diminué progressivement. Par exemple, j’ai constaté une nette différence lorsque je brossais mes cheveux le matin et le soir : il restait moins de cheveux entre les poils de la brosse. De plus, mes cheveux semblaient plus forts et plus sains. J’ai même reçu des compliments sur l’éclat de mes cheveux ! Je peux donc affirmer que la combinaison des compléments alimentaires et de la lotion a réellement contribué à une amélioration visible de la santé de mes cheveux.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN PARTENARIAT AVEC DUCRAY.


reportage

Quand l’encre rencontre l’or

Qu'est-ce qui relie Minus, tatoueur belge, à Akillis, marque de joaillerie française ? Ces deux univers semblent éloignés, mais en grattant un peu sous la surface, on découvre une connexion profonde, entre le bijou et le tatouage, entre l’encre et l’or. TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS PHOTOS MOHAMED HOUSSEIN

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reportage

Le tatouage et le bijou

Pour Minus, tatouer, c’est bien plus que simplement dessiner sur la peau. C’est capturer un instant, une émotion, une histoire. Et pour lui, les bijoux Akillis suivent la même logique. « Le tatouage et les bijoux sont quelque chose de très personnel, ils reflètent la personnalité et la vie de quelqu’un », explique-t-il avec cette simplicité qui caractérise son approche. « L’un est juste plus permanent que l’autre. » Mais au fond, l’intention est la même. Porter un bijou ou se faire tatouer, c’est exprimer une part de soi, afficher au monde ce qui compte. Ce lien était d’ailleurs évident pour Minus dès son enfance. Passionné de joaillerie depuis petit, il a toujours porté des bijoux. « Bien avant que ce soit devenu populaire », précise-t-il avec un sourire. Alors, quand l’opportunité de collaborer avec

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Minus et la journaliste portent des bijoux Akillis des collections Bang Bang, Capture Me, Captur in Motion, Capture Trilogy et Tattoo.

LE tatouage ET LES bijoux SONT QUELQUE CHOSE DE TRÈS personnels, ILS REFLÈTENT LA PERSONNALITÉ ET la vie DE QUELQU’UN

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Akillis s’est présentée, il n’a pas hésité. « C’était une évidence », confie-t-il. Il faut dire que la marque Akillis n’est pas une maison de joaillerie comme les autres. Fondée par Caroline Gaspard, elle se distingue par ses créations modernes, souvent inspirées par des thèmes forts et audacieux. Que ce soit les lignes acérées de la collection Capture Me ou les motifs en forme de python, ces pièces ne sont pas de simples accessoires : elles racontent une histoire, véhiculent une attitude. C’est un style qui sort des sentiers battus, presque rebelle, et qui colle parfaitement à l’univers de Minus. Ensemble, ils redéfinissent ce que signifie vraiment « porter » une œuvre d’art. Mais comment le tatouage et les bijoux peuvent-ils se compléter ? Pour Minus, la réponse est simple : tout est une question d’interprétation. « Pour moi, un tatouage est une sublimation d’un bijou. Cela lui donne une tout autre dimension », explique-t-il. Il suffit de penser à un même bijou porté par différentes personnes pour comprendre ce qu’il veut dire. « Les perles sur moi, ça ne donne pas du tout la même chose que sur ma grand-mère. » Chaque tatouage, chaque bijou prend une signification différente selon qui le porte et comment il est porté. « En joaillerie, je préfère la qualité à la quantité. Je préfère investir dans de belles pièces qui tiennent à travers le temps », dit-il. C’est une philosophie que partage Akillis, dont les créations sont faites pour durer, tant par leur qualité que par leur design intemporel. Cette idée de création de pièces intemporelles est au cœur du travail de Minus. « J’ai souvent des client·e·s qui me demandent des tatouages en hommage à des bijoux qu’ils ou elles possèdent, ou même à des bijoux qu’ils ou elles ont perdus », raconte-t-il. Il y a quelque chose de profondément émouvant à penser qu’un bijou, qui peut sembler n’être qu’un simple objet, peut avoir une telle importance, au point de vouloir en faire un tatouage.


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J’AIME L'IDÉE QUE MON corps RACONTE DES

histoires

Et c’est là que la collaboration avec Akillis prend tout son sens : raconter une histoire, capturer une émotion, rendre l’éphémère éternel. « Le processus est le même », explique Minus. « Écouter l’envie du client, comprendre sa personnalité, dessiner le projet, le peaufiner avant de l’assembler sur lui. »

Une vision partagée de l’authenticité

Lorsque l’on demande à Minus comment il voit l’évolution des tendances en matière de tatouages et de bijoux, il sourit. « Difficile de parler de tendances dans les deux. Évidemment, il y a des tatouages ou des bijoux plus demandés, mais finalement tout dépend de qui les demande. » Et cette recherche d’authenticité se reflète également dans son style personnel. « J’aime avoir des vêtements simples, bien coupés. Je laisse mes tatouages très présents et mes accessoires parler pour moi. » Toujours curieux, Minus nourrit sa créativité en explorant différentes formes d’art. « L’art, c’est ce que j’ai étudié, c’est ma passion. Je suis toujours curieux et attentif à ce qui se passe autour de moi », explique-t-il. Qu’il s’agisse de peinture, de mode ou de poésie, tout est source d’inspiration pour lui. Entre les tatouages ultra-réalistes de Minus et les bijoux audacieux d’Akillis, qui réinventent les codes du luxe, il existe un lien profond, celui de l’expression de soi, du désir de laisser une empreinte, qu’elle soit en or ou en encre.

UN SOUVENIR INDÉLÉBILE Marie-Noëlle, journaliste beauté : Je suis une fan de tattoos. Et de Minus ! Il n’y a d’ailleurs plus que lui qui touche ma peau avec une aiguille. Il a réalisé les cinq tatouages que je porte sur les bras. Perso, je suis de la team qui réfléchit plusieurs mois avant de réaliser un tatouage et qui lui donne un sens. Je les conçois comme des traces indélébiles de moments de vie importants pour moi. J’aime l’idée que mon corps raconte des histoires. Et autant vous dire que je me suis lâchée à la naissance de ma fille. La preuve que pour moi les tatouages sont des bijoux de peau extrêmement précieux ? Mon homme m’a offert un bracelet portant un chiffre, celui du jour de naissance de notre enfant. Je l’ai reproduit à l’identique sur mon poignet.

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Marie-Noëlle Vekemans

Nouvelles

habitudes Quand l’été tire sa révérence, il est temps de repenser sa routine beauté : soins plus riches, sérum hydratant, crème nourrissante... Côté exfoliation, une à deux fois par semaine suffisent pour éviter d’agresser la peau plus sensible. Ajoutez une huile visage pour prolonger le glow estival, et n’oubliez pas de chouchouter vos lèvres. Profitez aussi de moments cocooning avec un masque ou un bain d’huile pour les cheveux. Bref, prenez soin de vous !

LA TENDANCE Les gommages en poudre fine (à mélanger avec quelques gouttes d’eau dans le creux de la main), c’est l’exfoliation pratique et douce pour tous les types de peau. Faciles à glisser dans une trousse et ultra-rapides à utiliser, ils éliminent les cellules mortes sans agresser et améliorent sur le long terme l’éclat du teint. 1 Les enzymes naturelles de papaye et d’ananas éliminent les impuretés et lissent la peau.

La couleur

La coloration vinyl espresso est parfaite pour donner un coup de boost aux cheveux bruns avec sa teinte intense, presque chocolatée. C’est la preuve que les brunes peuvent, elles aussi, s’amuser avec plein de nuances, et celle-ci est juste parfaite.

Poudre nettoyante Purity The Ritual of Namaste, Rituals, 50 g, 19,90 €

2 Ce doux exfoliant en poudre à base d’extrait de riz contient un complexe éclaircissant d’origine végétale qui exfolie en douceur la peau. Daily Microfoliant, dermalogica, 74 g, 74 €

3 Un masque exfoliant préparateur pour unifier et illuminer le teint en une minute.

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Unsplash / Mathilde Langevin, Hisu Lee

Masque exfoliant enzymatique, Sisley, 40 g, 113,50 €


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50%

LE CHIFFRE Une personne sur trois dans le monde a recours a un traitement médical esthétique avant 40 ans (et 50 % des personnes en Chine avant 25 ans)*. La preuve s’il en fallait que retarder l’apparition des signes de l’âge reste une préoccupation majeure au sein de la population. * Source Asia Cosme Lab, Professional Derma Service in Skincare in China, 2021.

joli teint

CRÉATEURS DE BONNE MINE Prolonger le teint hâlé de l’été jusqu’à l’automne, sans danger et en un clin d’œil, c’est le pari des gouttes autobronzantes. Faciles à utiliser, ces petites merveilles se mélangent à votre crème hydratante pour un résultat sur mesure et sans traces. Que vous optiez pour un éclat léger ou un bronzage plus marqué, tout dépend du nombre de gouttes que vous appliquez. En plus d’être rapides et efficaces, elles permettent un contrôle total de l’intensité, sans risque de se louper à moins d’avoir la main (très) lourde. Ces produits nouvelle génération ne se contentent pas de bronzer la peau : ils la soignent aussi, en apportant hydratation et éclat. Résultat : un teint uniforme qui prolonge l’été, même quand le soleil devient timide. 1 Ce petit booster s’intègre facilement à votre crème de jour ou de nuit préférée, vous offrant un éclat sur mesure tout en profitant des bienfaits hydratants, antirides ou raffermissants de vos soins habituels. Le geste est simple, le doseur vraiment pratique et le résultat naturel et modulable selon vos envies. Self Tan Addition Concentré Éclat, Clarins, 15 ml, 34,50 €

2 Ces gouttes autobronzantes s’adaptent à votre carnation, offrant un bronzage naturel et progressif. Ajoutées à votre routine quotidienne du matin ou du soir, elles garantissent un éclat sur mesure, comme après une belle journée ensoleillée. Leur truc en plus ? C’est du belge ! Extra Sun Instant Tanning Drops, Ioan, 15 ml, 34 €

3 Tan-Luxe, pionnier des gouttes autobronzantes, reste extrêmement populaire. Leur produit phare The Face transforme chaque crème, sérum ou huile en un autobronzant visible mais naturel en seulement 60 minutes. Disponible en deux teintes, il enrichit la peau avec des ingrédients hydratants tels que l’huile de pépins de framboise, la vitamine E et l’Aloe Vera. 1

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The Face Illuminating Self-Tan Drops teinte light/medium, Tan-Luxe, 30 ml, 48 €

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L’huile d’Ylang-Ylang, véritable booster de libido

ESSENTIELS NATURELS Avec l’automne qui s’installe, il est tant de mettre en ordre sa pharmacie et de se tourner vers les huiles essentielles pour rester au top tout au long de la saison. Première sur la liste : l’huile essentielle d’Ylang-Ylang, parfaite pour booster la libido. Ajoutez deux à trois gouttes dans une huile végétale pour un massage relaxant ou diffusez cinq à dix gouttes dans la chambre pour créer une ambiance sensuelle. Pour renforcer l’immunité, l’huile essentielle de Ravintsara est un must. Appliquez deux gouttes sur les poignets ou la plante des pieds, diluées dans une huile végétale chaque matin, ou diffusez cinq à huit gouttes pour purifier l’air. Enfin, pour une peau confortable malgré le froid, l’huile essentielle de Rose de Damas est votre meilleure alliée. Mélangez une à deux gouttes dans votre crème de nuit et appliquez sur le visage pour un teint lumineux au réveil. Trois huiles, trois alliées santé pour passer de l’été à l’automne en pleine forme ! 132 elle


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Shutterstock

LE PRODUIT PHARE Le sérum, c’est un peu la potion magique que beaucoup de personnes négligent pourtant. Ultra-concentré en actifs, il pénètre plus loin dans la peau pour cibler des problèmes spécifiques comme les rides, les taches ou la déshydratation. Là où une crème agit plus en surface, le sérum va droit au but, boostant l’efficacité de toute la routine. C’est un produit à la texture légère, qui se glisse facilement sous une crème de jour ou de nuit, sans graisser la peau. Pour une peau éclatante et vraiment transformée, le sérum est un must absolu.

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Fall in love Que faut-il avoir dans sa trousse à make-up et skincare pour être au max cette saison ?

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1 31 Le Rouge teinte Rouge Noble, Chanel, 165 € 2 Palette de fards à paupières PurePressed teinte Solar Flare, Jane Iredale, 60 € 3 Bois Corsé, Les Essences de Diptyque, 100 ml, 275 € 4 Shampoing réparateur Fibre Clinix, Schwarzkopf, 300 ml, 26 € 5 Capture Totale Retishot de Dior, 115 € 6 L’Huile Régénérante, La Mer, 30 ml, 265 € 7 Remederm Dry Skin Huile Corporelle, Louis Widmer, 150 ml, 26,50 € 8 Hydra Repair Crème Hydratante Corps, Celestetic, 200 ml, 34,90 € 9 Lip & Cheek Blush Tint teinte Dazed, Kylie Cosmetics, 26,99 €.

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Launchmetrics Spotlight

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EMBELLISSEMENT CUTANÉ Découvrez les bienfaits du sérum prébiotique de la marque belge NANNIC. Un must pour les peaux hyper sensibles, irritées et intolérantes. Ce sérum hautement concentré active les mécanismes de protection naturels de la peau. Les cellules souches pluripotentes stimulent la production de vitamine D, hydratent en profondeur et assurent un effet de comblement. Pour une peau éclatante de santé. Le Prebiotic Vitamin D Serum soutient le microbiome naturel de la peau. Ne contient pas de parfum. 1 sérum Prebiotic Vitamin D (30 ml) Stratum Symbiosum® de NANNIC d’une valeur de 55€. www.nannic.com

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TOURISME KNOKKE-HEIST • ELLE

4 nouveaux restaurants pour se régaler à Knokke-Heist Bon appétit !

Grand Café Au Lilas Blanc Carcasse

Constantin

Connue comme un haut lieu de la mode, de l’art et des bars de plage, Knokke-Heist se démarque aussi par ses perles gastronomiques. ELLE vous livre ses coups de cœur en mode coups de fourchette.

Rõka

CARCASSE

CONSTANTIN

C’est avec une grande joie que la cité balnéaire a accueilli l’ouverture d’une succursale du quatrième meilleur restaurant de steaks au monde, par ailleurs sacré meilleur d’Europe. Après Sint-Idesbald, Carcasse a pris ses quartiers à la Oosthoekplein. Le boucher Hendrik Dierendonck et le chef-cuisinier Timon Michiels y déploient leur philosophie « de la tête à la queue », où chaque morceau de viande est utilisé au maximum de son potentiel, dans le respect du bien-être animal et sans gaspillage.

Le chef Olivier, qui avait prêté son concours lors du lancement de La Rigue, a toujours eu envie de créer son propre restaurant. C’est chose faite depuis l’été dernier au cœur de Knokke-Heist, où son Constantin propose une expérience culinaire d’exception qui combine les cuisines française et italienne.

Oosthoekplein 1, 8300 Knokke-Heist

GRAND CAFÉ AU LILAS BLANC

RÕKA Le jeune couple formé par Frederik Boussy et Delphine Debever jongle avec les délices à emporter et à consommer sur place dans son établissement branché baptisé Rõka. On s’y régale de bouchées et boissons dans un décor d’inspiration méditerranéenne. Ambiance conviviale au menu pour siroter des jus de fruits sains, des cafés spéciaux ou un petit apéro. Emile Verhaerenlaan 26, 8300 Knokke-Heist

Dumortierlaan 66, 8300 Knokke-Heist

Un trio d’amis a métamorphosé le bâtiment historique abandonné de la Vlamingstraat pour y servir de savoureux classiques comme dans tout grand café qui se respecte. Un restaurant à suivre car il doit être rejoint par un boutique-hôtel dont l’ouverture est prévue début 2025 ! Vlamingstraat 30, 8300 Knokke-Heist

myknokke-heist.be

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC TOURISME KNOKKE-HEIST.


LI F ESTY LE

LIFESTYLE

MARYLÈNE MADOU

Direction les Maldives

Justin Paquay

L'AMOUR À LA FERME

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lifestyle

Je ne suis pas hype Membre des Six du Limbourg, Marylène Madou s'apprête à donner le coup d'envoi de la Semaine de la mode belge. Mais au-delà de cet événement collectif, Marylène est une artiste solo, avec un univers créatif qu'elle décrit comme sa happy place. Son univers est riche en imprimés et en couleurs, qui se déclinent à travers des foulards, des caftans et des objets d’intérieur. « Je dessine bien plus que ce que je ne pourrai jamais produire en textile », confie-t-elle avec passion. TEXTE JOLIEN VANHOOF PHOTOS JUSTIN PAQUAY

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reportage MARYLÈNE MADOU

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lifestyle

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Genk ou Anvers ? Le lieu de rencontre de notre entretien avec Marylène Madou (30 ans) aurait pu être l’un ou l’autre, car la créatrice possède un atelier dans chacune de ces deux villes. Mais c’est à Genk, là où elle a lancé sa marque en 2017, que nous avons rendez-vous. C’est aussi ici que sont entreposés la plupart de ses dessins, près de 4.000 au total. À son arrivée, Marylène se déplace avec une pointe de maladresse dans cet espace pourtant familier. Elle n’y a pas mis les pieds depuis cinq mois, depuis qu’elle est devenue maman et a établi sa vie à Anvers, la ville où elle s’est installée par amour. En réalité, Marylène ressent aujourd’hui le besoin d’un troisième espace, un lieu physique où elle pourrait donner vie à ses vastes archives numériques. Elle trouve paradoxal que tout ce qui touche à la mode semble disparaître si vite, elle qui aspire à garder vivant chaque dessin, chaque imprimé, chaque morceau de tissu. Un ami lui a récemment suggéré de rendre sa marque plus hype. « Mais je ne suis pas hype ! », lui a-t-elle répondu. « Je n’ai jamais voulu créer une marque hype. Quand j’ai dessiné mon premier carré de soie, il y a sept ans, mon idée était de laisser une trace, de transmettre un héritage. Idéalement, dans 50 ans, mes archives déborderont de tout ce que j’aurai réalisé. » Un conseil qui résonne avec une question qu’on lui a souvent posée, lorsqu’elle a fondé son label : pourquoi Genk, alors que Bruxelles et Anvers semblent plus attractives pour les jeunes talents ? « Je n’ai jamais douté du Limbourg », affirme-t-elle. « C’est ici que sont mes racines, ici que ma famille et mes amis me soutiennent. Je n’aurais jamais pu construire ma clientèle ailleurs comme je l’ai fait ici. Et puis les loyers sont beaucoup moins élevés à Genk. »

Des courgettes et la lune

Bien qu’elle se décrive comme « un peu dingue », la sobriété propre au Limbourg transparaît tout au long de notre conversation. Agir normalement, garder les pieds sur terre : des valeurs transmises par son père militaire de formation. « Il avait un grand jardin rempli de légumes, de poules et de lapins », raconte Marylène. « Je devais 140 elle


lifestyle enfiler de vieux vêtements pour aller l’aider. Adolescente, je détestais ça. Je préférais m’enfermer dans ma chambre et feuilleter Vogue toute la journée. » Elle achète sa première machine à coudre à 13 ans et s’inscrit plus tard à l’Académie de la mode de Gand, avant de se tourner vers des études de design textile à la LUCA School of Arts. Sa passion pour les imprimés s’éveille lors d’un échange avec la University for the Creative Arts, dans le sud de l’Angleterre. Munie de ces bases, elle rentre en Belgique et apprend le reste par elle-même, grâce à des tutoriels sur YouTube. Marylène expérimente sans relâche jusqu’à sa première création. « Pour moi, un carré de soie incarnait parfaitement l’accessoire imprimé. Les foulards de Ferragamo m’ont particulièrement fascinée. » Mais elle ne se limite pas aux foulards longtemps. Au bout de six mois seulement, elle conçoit une collection capsule de cinq vêtements, et six mois plus tard, elle lance une ligne d’objets pour la maison. « C’était pour moi le moyen idéal de donner une deuxième, voire une troisième vie à mes imprimés de mode », explique-t-elle. « Il arrive qu’un point de vente fouille dans mes archives et demande

un coussin ou un caftan dans un motif spécifique, dans l’idée de proposer un produit exclusif Marylène Madou, introuvable dans d’autres boutiques. » Depuis le lancement de sa marque, la créatrice renouvelle régulièrement sa gamme d’imprimés, tout en maintenant les classiques. Mais pour la collection printemps-été 2025, elle fait table rase. Son inspiration ? Le jardin de son père, symbole d’une graine plantée il y a longtemps et qui commence enfin à germer. « Maintenant que je suis maman, j’ai envie de retourner dans ce jardin. Je veux cultiver mes propres légumes (rires) ! » La fascination de Marylène pour les cartes de tarot donne à la collection une touche spirituelle. Au cours de ses recherches, elle a imaginé le personnage du Jardinier, une sorte de magicien qui cultive ses légumes en fonction de la position de la lune et se lève au milieu de la nuit pour jeter un sort à ses courgettes. « Pour la première fois, j’utilise le lin, bien adapté à ce thème. Mais les motifs sont plutôt atypiques. Je ne voulais pas simplement créer cinq imprimés floraux comme le font tant d’autres marques. »

EN TANT QU' entrepreneur·e IL FAUT SE démarquer

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lifestyle Des créations virales

Gueule de bois (financière)

Regarde-t-elle ce que font ses concurrents ? « Au début, oui. Ils ouvraient un flagship store, alors je pensais que je devais faire pareil. Résultat : j’ai souffert financièrement pendant deux ans… Il m’a fallu du temps et du cœur pour m’en remettre. Aujourd’hui, je ne regarde plus que les réseaux sociaux de Marylène Madou. Ces œillères sont nécessaires pour me préserver. » Mais elle n’est jamais complètement à l’abri. « Une amie m’a récemment envoyé un message : “Regarde, ce créateur utilise aussi les tigres !” Ça peut me miner, mais c’est inévitable. Les thèmes ne sont pas infinis. Je veux juste faire ce que j’aime et, espérons-le, être un peu unique en mon genre. » Ce qui est unique, c’est que chaque imprimé textile est réalisé in house par Marylène elle-même. Elle collectionne des images d’animaux, de plantes et de fleurs dans de vieilles encyclopédies ou sur internet pour s’en inspirer, puis elle dessine avec des crayons de couleur, de la peinture, de l’encre de Chine ou sur tablette numérique. « En général, le résultat final est un mélange de tout ça. Mais parfois, je n’arrive tout simplement pas à me motiver à peindre, rien qu’à l’idée de devoir sortir tout le matériel ! »

Elle affirme qu’il lui arrive rarement, voire jamais, d’avoir une journée creuse sur le plan créatif. Ses articles sont vendus dans plus de 30 points de vente en Belgique, en France et en Allemagne. Elle utilise les meilleurs tissus d’Angleterre, d’Italie et de Chine – la qualité Hermès pour un cinquième du prix. À cela s’ajoute la liste impressionnante des marques qui aimeraient collaborer avec elle (dans le passé, Café Costume, Morobé et le concept store La Bottega, entre autres, sont déjà passés par là). Marylène Madou marque des points sans effort. Pourtant, elle a des combats à mener. Le plus difficile pour elle, c’est de se mettre constamment en avant pour être vue. Elle en plaisante brillamment dans une vidéo devenue virale, se moquant d’Instagram et des reels à réaliser en permanence. « Je suis prête à m’embarrasser davantage », écrit-elle en légende, alors qu’elle pose d’une manière séduisante sur ses créations. « Finalement, nous ne vendons que des collections de textiles », conclut-elle. « Malheureusement, ce n’est pas seulement ce que l’on fait qui compte, aussi beau et qualitatif soit-il ; en tant qu’entrepreneur·e, il faut avant tout se démarquer. »

SI JE DISPARAIS, IL N'Y A personne POUR ME REMPLACER

Son style et son métier ont-ils évolué ? « Je dessine tous les jours, bien plus que ce que je ne pourrai jamais produire en textile, ce qui m’a rendue très forte sur le plan technique. » Elle regarde une toile accrochée au mur. « C’est ma toute première impression, inspirée de vases chinois. » Un œil non averti ne verrait pas les erreurs, mais elle les repère immédiatement. « Je répète trop souvent la même fleur, et il y a des taches là où il ne devrait pas y en avoir. » Sa réflexion commerciale a également évolué, car elle a arrêté de dire : “Si personne ne veut acheter mes créations, tant pis !” Elle privilégie désormais des pièces plus portables. « J’ai appris à modérer mon style pour éviter que mes motifs ne soient trop criards sur une robe ou un foulard. »

Dans le cas de Marylène, cela signifie souvent être ellemême sur la photo, car elle « est » sa marque. Elle dessine les imprimés, commande les tissus, organise la production et s’occupe du marketing. Seules les livraisons et la vente sont déléguées à trois indépendants. « On me demande parfois comment je jongle avec tout ça, mais cette approche me donne en fait une certaine tranquillité d’esprit. Je suis obsédée par le contrôle. Embaucher du personnel nécessiterait une croissance que je n’ai pas l’énergie de poursuivre pour l’instant. » Pendant sa grossesse, elle a été confrontée à la réalité. « Si je disparais, il n’y a personne pour me remplacer. Peut-être devrais-je apprendre à lâcher prise après tout (rires). » Ce mois-ci, elle met l’accent sur le travail d’équipe. Aux côtés de Sander Bos, Matteo La Rosa, Jordy Arthur, Marie Van Puyenbroeck et Tessa Borrenberghs (qui est également la marraine de sa fille), Marylène est l’égérie de la Semaine de la mode belge. « Nous formons un groupe soudé depuis plusieurs années, bien avant que les médias ne nous surnomment les Six du Limbourg. Et nous sommes de plus en plus nombreux. Connaissez-vous l’architecte d’intérieur Bicci de’ Medici et la céramiste Liane Castermans ? Anvers n’en croirait probablement pas ses yeux, mais le Limbourg est bel et bien vivant ! » marylenemadou.com

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reportage

JE VEUX JUSTE FAIRE ce que j'aime ET, ESPÉRONS-LE, ÊTRE UN PEU unique EN MON GENRE

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interview

Comment faire décoller sa carrière ? Faire carrière en tant qu’hôtesse de l’air peut sembler glamour et passionnant, mais c’est aussi un métier exigeant qui demande beaucoup de détermination et de passion.

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Jolien Wyffels, hôtesse de l’air belge travaillant pour Emirates depuis 8 ans, partage son parcours et ses conseils pour réussir dans ce secteur. Après des études en tourisme, elle a commencé sa carrière chez TUI, avant de rejoindre Emirates pour réaliser son rêve de voyager. « Je voulais visiter les destinations que j’avais étudiées. Travailler pour Emirates m’a permis de découvrir des endroits que je n’aurais jamais imaginé visiter », confie-t-elle.

Les défis d’un métier unique Malgré les clichés entourant le métier, comme la difficulté de concilier vie professionnelle et personnelle, Jolien souligne qu’elle bénéficie de nombreux jours de congés, ce qui lui permet de maintenir une vie sociale active. « En réalité, on a beaucoup de temps libre et de congés. J’ai même l’opportunité de voir ma famille régulièrement », précise-t-elle. Rejoindre une compagnie aérienne n’est pas une mince affaire. Jolien raconte son expérience de recrutement, marquée par un Open Day et plusieurs tests rigoureux : « Il y avait des tests écrits et des exercices de travail d’équipe sur deux jours. Ensuite, j’ai reçu un ‘Golden Call’ pour m’annoncer que j’étais acceptée. » Elle souligne l’importance des formations continues, incluant des procédures de sécurité, des cours de premiers secours et même des conseils beauté. Elle apprécie la diversité des collègues et le soutien mutuel entre les membres d’équipage. Jolien a dû déménager à Dubaï. Là où il s’agirait d’une contrainte pour certain·e·s, Jolien y a vu

une opportunité. « C’est un point de départ idéal pour s’envoler partout dans le monde. De plus, j’ai l’opportunité de choisir les destinations des vols que j’effectue et je rentre en Belgique une à deux fois par mois pour voir ma famille. »

Une carrière en constante évolution Les opportunités de progression sont nombreuses. Jolien a débuté en classe économique et a gravi les échelons jusqu’à la first class, avec la possibilité de devenir superviseur de cabine ou même d’autres rôles plus managériaux à l’avenir. La clé pour réussir dans cette carrière est de se lancer sans hésitation : « C’est une expérience incroyable qu’on ne peut pas avoir autrement. » Ce métier offre des avantages comme des escales prolongées dans des destinations exotiques, un logement, des vols gratuits pour visiter sa famille, et un salaire sans impôts. Pour celles et ceux qui rêvent de voyager tout en construisant une carrière enrichissante, Jolien Wyffels est un parfait exemple de ce qui est possible avec passion, détermination et un peu de courage.

Mon rêve ÉTAIT

DE VISITER LES destinations QUE J’AVAIS ÉTUDIÉES


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travel

LES MALDIVES

MAINTENANT Sur le papier, la photo semble parfaite : malgré des polémiques régulières d’ordre environnemental, politique ou social, les Maldives véhiculent toujours dans l’imaginaire collectif une image de paradis tropical. Et de fait, l’archipel compte un nombre incalculable de sites naturels mais aussi de complexes hôteliers parmi les plus beaux de l’océan Indien. Reportage depuis un bungalow sur pilotis dans une mer bleu cyan.

TEXTE CÉLINE PÊCHEUX

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Unsplash / Datingscout

(ou jamais)


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PIEDS nus DANS LE sable ET SEUL AU MONDE RELÈVE DE LA

magie insulaire. L’art MAJEUR ICI, C’EST CELUI DE NE rien faire !

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Débarquer aux Maldives c’est sauter à pieds joints dans une carte postale vivante. Dans la petite aérogare de Malé, on a à peine le temps de prendre une bouffée de cet air sucré typique des tropiques que l’on embarque dans la foulée sur un hydravion ou un bateau rapide. Il faudra attendre que le petit bimoteur, piloté (pieds nus !) par un ancien pilote d’Air France, s’arrache des eaux pour que le spectacle commence… Impossible de décoller le nez du hublot. Ici, les dégradés de bleus des chapelets d’îlots alignés ressemblent à une toile de Miró. Dans la version bateau, l’aventure commence dès la sortie du port, lorsque l’embarcation fend une bande de joyeux dauphins bien décidés à s’amuser dans l’écume du sillage. Se retrouver ensuite pieds nus dans le sable et seul au monde relève de la magie insulaire. L’art majeur ici, c’est celui de ne rien faire !

Un peu de culture générale Les Maldives sont un archipel aussi vaste qu’étriqué : 90 % de son territoire est constitué d’eau et ses 1.200 îles –  éparpillées sur 800 km du nord au sud – ne dépassent pas 1 km2.. Sur l’ensemble de sa superficie, à peine 300 km2 sont donc émergés, ce qui rend le pays particulièrement vulnérable au changement climatique. Pour l’instant, seules 350 îles sont occupées, 190 par les habitants et 160 par des resorts super luxe dont les bungalows sur pilotis ornent les cartes postales du pays. Un petit coin de paradis à protéger donc et qui n’est pas apparu sur l’atlas d’un coup de baguette 148 elle

magique. Car après que les techniques de désalinisation de l’eau eurent permis de créer les 89 îles-hôtels qui font briller les Maldives dans les magazines de déco, l’archipel fut de tout temps un lieu de vie et de passage. Déjà les caïques arabes y jetaient l’ancre sur la route du détroit de Malacca ou du Kerala et les boutres venus de Batavia s’arrêtaient pour y faire le plein de fruits et d’eau douce... Beaucoup d’hôtels organisent d’ailleurs des excursions vers les quelques villages de pêcheurs qui subsistent et qui respirent la simplicité et la gentillesse. Une escale qui vaut le détour avant de rejoindre son point de chute (un hôtel de luxe) et de faire l’étoile de mer sur une plage de sable fin.

Mais alors quelle île choisir ? Les puristes jureront que, peu importe la terre d’élection, on ne peut pas se tromper en mettant le cap sur ces confettis de terre disséminés au cœur de l’océan Indien. Oui mais. Quitte à embarquer une fois dans sa vie pour le paradis (ou deux, ou trois pour les plus chanceux), autant le faire bien ! Mais attention ! Se réveiller les pieds dans l’eau, au sens propre du terme, car les villas sont souvent construites sur pilotis, ne se fait pas à n’importe quel prix… Le budget pour y loger est bien souvent à la hauteur du dépaysement. Maintenant que vous êtes prévenus, on vous dresse le portrait de nos deux îles-hôtels préférées où couler des jours heureux.

Dupe / Tim Hasse, Unsplash / Zidhan Ibrahim

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HUVAFEN FUSHI Une île privée, quarante-trois bungalows et un petit air de paradis… Inauguré en juin 2004, le Huvafen Fushi s’est rapidement imposé comme l’un des resorts iconiques de l’archipel des Maldives. Premier spa sous-marin au monde, villas avec piscines privatives égrenées le long d’un lagon turquoise paradisiaque, finitions contemporaines ou restaurant gastronomique, l’hôtel qui signifie localement « l’île de rêve » place la barre très, très haut… Après un vol pour Malé de 12 heures et une virée en hors-bord de seulement 30 minutes, nous voilà enfin sur place. À peine arrivé, un jeune homme en uniforme s’approche de nous… C’est notre « thakuru » (un majordome attitré) qui nous accueille avec une boisson rafraîchissante. Est-ce un mélange exotique de canneberges et de citronnelle, ou de pastèque et de framboise ? Peu importe, c’est délicieux ! Ici, on vit pieds nus et on se déplace à vélo. On nous conseille de laisser notre téléphone dans le coffre pour vivre la déconnexion à fond. Façon habile d’assumer qu’aux Maldives la connexion à internet est faible… Entourée par une jungle domestiquée, notre villa sur pilotis est dotée d’une piscine et d’un accès direct à l’océan. On comprend vite que cet endroit est bien plus qu’un hôtel. C’est une destination en soi. Qu’on soit en quête de relaxa-

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Le luxe ici c’est l’inédit Entièrement tournées vers l’océan, les iconiques villas sur pilotis sont splendides, la longue plage de sable blanc aussi et les activités sous-marines forment l’essentiel du programme. Du coup, on vient ici pour se regarder dans le blanc des yeux, savourer le moment présent mais aussi et peutêtre surtout pour explorer les merveilles sous-marines. Il suffit d’ailleurs de plonger la tête de quelques centimètres, alors que l’eau n’arrive pas à la taille, pour les apercevoir baignés de lumière : des milliers de coraux, jaunes, verts, bleus ou violets, dotés de multiples motifs. Autour du récif, les couleurs rivalisent également de beauté, entre le turquoise de la mer, l’azur du ciel, le blanc de la plage et le vert de la végétation luxuriante qui submerge la fine bande de sable plongeant dans l’océan. Pour découvrir ces récifs coralliens intacts et nager aux côtés de poissons colorés et de raies manta majestueuses, l’hôtel propose des sorties privées avec un bateau rien que pour nous. Un moniteur expérimenté nous guide alors à travers cet univers magique. Après tant d’émotions, il est temps de s’accorder un moment de déconnexion. L’hôtel abrite en effet le premier spa sous-marin au monde, où on se détend avec des massages et des soins tout en admirant la vie marine à travers de grandes baies vitrées. Parmi la variété de soins, allant des massages traditionnels maldiviens aux rituels de beauté inspirés des traditions locales, on a l’embarras du 150 elle

Ici, la vie se réduit à sa plus simple expression : lire, rêver, plonger, contempler et savourer chaque instant. Adieu superflu et vaine agitation ; bonjour paresse !

CHAQUE expérience EST PENSÉE POUR SE TRANSFORMER EN souvenirs indélébiles

Unsplash / Rayyu Maldives, Ishan Seefromthesky, Moosa Haleem

tion, d’aventure, ou de moments intimes à partager avec sa moitié, ce petit paradis maldivien répond à toutes les attentes.

choix. Un must qui met en appétit et ça tombe bien… Pour les amateurs de gastronomie, Huvafen Fushi excelle dans l’art de créer des expériences culinaires singulières. Vous rêvez de manger thaïlandais les pieds dans l’eau ? Pas de souci ! L’hôtel organise en un claquement de doigts un restaurant éphémère, avec un chef privé, un serveur dédié, et une seule table face à l’océan. Un autre soir, un dhoni (bateau traditionnel maldivien) nous emmène sur une île inhabitée où nous attendent un pique-nique au champagne et des équipements de plongée. L’équipage nous laisse seuls sur cette petite étendue de sable, avant de revenir nous chercher à l’heure désirée. L’expérience « seul au monde » est parfaite ! Parmi les restaurants permanents, coup de cœur aussi pour le Cardamom Lounge, un lieu intime avec une grande table située en plein air sous un frangipanier parfumé. Les convives s’assoient ici face au chef qui prépare un menu indien en six services, cuisinés dans un four tandoor traditionnel. Pour un apéritif en fin de journée, rendez-vous au Raw Deck, un bar situé sur une plateforme surplombant l’océan. Ce lieu est magique pour s’enivrer en admirant le coucher de soleil. Et juste à côté, le restaurant Salt propose le festin le plus prisé de l’île : un plateau de fruits de mer XXL, composé de poissons et crustacés fraîchement pêchés. Et si avec tout ça on en redemande, l’hôtel propose des excursions pour explorer les îles environnantes, des cours de cuisine et des séances de yoga au lever du soleil. Le retour à la réalité va ••• être compliqué.


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RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS Philippe De Jonghe: +32 475 23 48 40 - pdj@venturesmedia.be Catherine Limon: +32 475 93 83 73 - cli@venturesmedia.be Margaux Leymarie: + 32 473 34 07 66 - mle@venturesmedia.be Elodie Andriveau: + 32 475 295 796 - ean@venturesmedia.be


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VELASSARU

naturel

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donc avec les codes du luxe tout en préservant une certaine authenticité qu’on adore. Ici, pas de tape-à-l’œil, mais une recherche constante d’équilibre entre confort moderne et respect de l’environnement naturel.

Le luxe ici c’est l’authentique Perché au cœur de l’île, le Spa du Velassaru propose une gamme de soins inspirés par les traditions locales et asiatiques. Les massages aux huiles essentielles, les gommages à base de produits naturels, ou encore les soins du visage sont autant d’occasions de s’accorder un moment pour soi. Le cadre, à la fois intime et ouvert sur l’extérieur, contribue à cette sensation de bien-être total. Du côté de l’assiette, l’expérience culinaire est à la hauteur des attentes. Les cinq restaurants de l’hôtel proposent une cuisine diversifiée, allant des saveurs méditerranéennes aux spécialités asiatiques. Les plats sont bien exécutés, les produits frais, et l’on apprécie particulièrement la possibilité de déguster son repas face à l’océan. Le « Destination Dining », quant à lui, reste une expérience à part. Dîner sur une plage isolée, sous un ciel étoilé, restera un moment gravé dans nos mémoires. On rentrera à la maison reboosté mais aussi avec le sentiment d’avoir goûté à une version raffinée du paradis. Un paradis qui a su rester authentique et convivial.

Dupe / Ana J K

LÉQUILIBRE ENTRE CONFORT moderne ET RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT

Un demi-siècle déjà que cette charmante île-hôtel accueille les voyageurs en quête d’une robinsonnade à moindre coût logistique. Son atout ? Une proximité bien pratique avec l’aéroport international : comptez 20 à 30 minutes de speed boat seulement. À peine le pied posé sur le sable, on est escorté jusqu’à notre villa. Comme souvent aux Maldives, les chambres sont réparties entre deux espaces : certaines sont perchées sur pilotis au-dessus de la mer, d’autres s’alanguissent sur la plage. Les dhonis, barques à voile traditionnelle, glissent à l’horizon, invitant à une session de navigation ou de pêche. Le soir, on déguste les spécimens attrapés au cours d’un dîner à même le sable, à la lueur de la Voie lactée et de quelques flambeaux… Le lendemain, armé de notre masque et tuba, on découvre un univers sous-marin fascinant au pied de notre villa. Le lagon abrite une faune riche, et même si certains récifs montrent des signes de blanchiment, on croise aisément poissons-clowns, raies et autres créatures marines dans une eau d’une clarté exceptionnelle. L’hôtel propose aussi des excursions qui nous emmènent vers des sites plus éloignés (où les coraux sont mieux préservés) mais aussi des plongées nocturnes… Sur la terre ferme, Velassaru soigne ses hôtes avec la même attention. Les villas, qu’elles soient nichées dans les jardins ou posées sur pilotis au-dessus du lagon, sont des havres de paix où l’élégance minimaliste prime. Chaque détail est pensé pour que l’on se sente à l’aise immédiatement, sans pour autant tomber dans l’ostentation. L’hôtel joue


On ne se demande jamais trop pourquoi Se demander pourquoi, c’est comprendre pourquoi


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c'est mon histoire

L’AMOUR à la ferme Anne rêvait de s’acoquiner avec un homme des champs… Elle a déchanté. TEXTE JULIETTE DE BRUXELLES

Si j’ai décidé de partager mon histoire, c’est pour prévenir les rêveuses. Celles qui croient dur comme fer à l’amour simple, pur, et à cette idée un peu idéalisée de la vie à la campagne. J’ai toujours eu cette image romantique de la nature, des champs, des animaux… J’ai grandi en affirmant que je voulais vivre loin du tumulte de la ville sans jamais réussir à m’en extraire. Je suis végétarienne, j’achète local et bio, je passe mes week-ends à me promener en forêt avec mon chien, et je rêve d’avoir un jour mon propre potager. Je travaille comme assistante vétérinaire, un métier qui nourrit ma passion pour les animaux. Tout me conduisait à m’intéresser à cette émission de rencontre. J’ai décidé d’envoyer une lettre à un homme qui se trouve être propriétaire d’une exploitation agricole. Je ne cherchais pas la célébrité ni les caméras, mais simplement l’occasion de rencontrer quelqu’un qui partage mes valeurs et mon amour pour la nature et les animaux. Je me disais que cette émission serait l’occasion parfaite de croiser la route d’un agriculteur, un homme authentique, avec des mains calleuses et un cœur d’or. Un homme qui saurait apprécier la simplicité d’une vie partagée au milieu des champs. Je m’étais préparée à l’idée de ne pas être sélectionnée, et malheureusement, c’est ce qui est arrivé… J’étais pétrifiée face à ce garçon, je n’ai pas du tout montré le meilleur de moi-même. Mais j’ai tout de même été heureuse de faire la connaissance de gens – candidat·e·s ou accompagnant·e·s – avec de chouettes visions de l’existence. C’est avec l’ami d’un participant, présent pour soutenir son copain, que les choses ont pris un tournant inattendu. Jérôme avait un charme brut qui m’a intriguée. Grand, costaud, avec une barbe épaisse et des vêtements délavés qui respiraient l’homme de la terre, il dégageait une grande assurance. Il me parlait avec passion de son

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mode de vie écolo, de son refus de la société de consommation et de sa quête pour une vie « 100 % naturelle ». J’étais bouche bée, super curieuse et excitée. On s’est envoyé plusieurs messages, on a passé des nuits à parler et le week-end suivant, j’ai accepté de passer un week-end chez lui. Dès mon arrivée, les premières désillusions ont commencé. Jérôme vivait dans une petite maison très isolée, en bordure de champs. Cela aurait pu être charmant, mais tout dans sa manière de vivre frisait l’extrême. Pas d’électricité, pas d’eau chaude – seulement de l’eau de pluie récupérée. C’était rustique, mais je me suis dit que ça faisait partie de l’aventure. Ce qui m’a d’abord surpris, c’était l’odeur. Jérôme m’a expliqué qu’il ne se lavait pas avec du savon, considérant que même les savons bio étaient « trop transformés ». Il préférait se rincer simplement à l’eau froide, lorsqu’il jugeait cela nécessaire. Pas de déodorant, bien sûr. Le ménage se faisait également sans produits. La maison était envahie de poussière, de saletés et d’une certaine humidité qui collait à la peau. Jérôme m’a dit en riant que « la saleté, c’était naturel ». J’ai fait mine de sourire, mais au fond de moi, je commençais à me demander dans quoi je m’étais embarquée.

CELA AURAIT PU ÊTRE charmant, MAIS TOUT DANS SA manière DE vivre FRISAIT L’ extrême

Sa passion pour les animaux dépassait tout ce que j’aurais pu imaginer. Jérôme possédait quelques chèvres, des poules, et vivait en symbiose avec ses bêtes. Il refusait de traire ses chèvres, estimant que le lait leur appartenait. Les poules se baladaient dans la cuisine et il leur jetait des épluchures au sol. Un sol, bien sûr, souillé… « C’est leur droit, c’est moi qui vis chez elles », disait-il fièrement. Mais ce qui m’a profondément choquée, c’était son attitude envers les humains. Pour lui, les animaux devaient être traités avec le plus grand respect, quitte à sacrifier le confort des personnes autour de lui. Quand j’ai gentiment repoussé du bout du pied une poule qui venait me picorer les chaussures, il s’est emporté : « Ne la touche pas ! », m’a-t-il dit sèchement. La première nuit chez Jérôme a été un cauchemar. Son lit était infesté de parasites. Je ne sais pas si c’étaient des puces, des punaises ou des poux, mais rien que d’en parler, les démangeaisons reviennent. Même s’il était très beau, il n’était plus du tout désirable. Je lui ai dit que je ne ressentais pas de déclic et que je préférais qu’on soit simplement amis. On a dormi chastement l’un à côté de l’autre, il a parfaitement respecté ma demande. Je me suis réveillée à plusieurs reprises, piquée de tous côtés. Mais lorsque je lui ai parlé du problème, il s’est contenté de hausser les épaules. « C’est la nature, Anne, il faut l’accepter. » Le lendemain, j’ai tenté de garder l’esprit ouvert et d’apprécier l’expérience. Mais plus la journée avançait, plus les choses empiraient. Jérôme se montrait de plus en plus rustre et indélicat. Il se moquait de mes

efforts pour rester propre, m’accusant d’être « bourgeoise » parce que j’avais osé lui demander un peu d’eau chaude. Pire encore, il se montrait parfois condescendant, m’expliquant que ma vision du monde était « polluée par la société de consommation ». Pour lui, toute interaction humaine semblait être une perte de temps, sauf si cela concernait la protection des animaux. Le soir venu, épuisée et dégoûtée, j’ai décidé de rentrer chez moi. J’étais, à sa demande, venue en train et nous avions parcouru 3 kilomètres à pied depuis la gare, j’étais donc coincée. J’ai appelé ma sœur qui a tracé sur 80 kilomètres pour venir me « sauver ». Je pouvais m’échapper de cet enfer écologique. Jérôme m’a juste dit : « Tu es comme tout le monde et le jour de l’effondrement, tu ne survivras pas longtemps. » J’ai été profondément marquée par ce week-end. Depuis, mon rapport à la nature a changé. J’ai toujours aimé les animaux, et cela ne changera jamais. Mais cette expérience m’a appris que certaines positions peuvent devenir oppressantes, déconnectées du respect pour les autres, et même dangereuses. Jérôme avait dépassé les bornes de ce qui me semble raisonnable. Aujourd’hui, je continue de mener une vie simple, mais je garde un regard plus critique. Et su tout, je suis devenue beaucoup plus méfiante lorsqu’il s’agit de l’amour à la ferme…

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héroïne Chaque mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

Chloé De Bon

La réalisatrice belge Chloé De Bon présente son documentaire « Echo(e)s » pour libérer la parole et encourager le dialogue sur les violences gynécologiques et obstétricales.

« Adolescente, je prends la pilule Diane 35 pour traiter mon acné. Quand je découvre que ce médicament, pourtant réputé bénin, a causé des ravages chez d’autres femmes (comme Marion Larat), je suis profondément bouleversée. Cette prise de conscience me pousse à arrêter la pilule après dix ans d’usage. Le sevrage est brutal : retour de l’acné, bouleversements physiques et émotionnels… Cette expérience me pousse à réfléchir sur la charge contraceptive qui repose surtout sur les femmes et le manque de discussions ouvertes sur les alternatives. En 2017, je décide de changer de voie professionnelle pour me lancer dans la réalisation, une passion que je n’ai jusque-là que timidement explorée. Mon objectif est alors de créer un film qui explore et rend visibles les défis liés à la contraception et à la santé gynécologique des femmes. Je réalise très vite en écoutant les témoignages qu’il faut absolument briser le silence sur ces questions, mais la création du film est longue et parsemée d’obstacles, notamment financiers. Le sujet du film rencontre aussi des réticences, notamment dans le milieu médical. Certains professionnels ne veulent pas discuter des violences obstétricales. Heureusement, le soutien de femmes politiques et de plateformes citoyennes nous aide beaucoup. Le rapport du Sénat de début 2024 et les études menées pendant la pandémie contribuent à rendre ces questions plus visibles et facilitent l’obtention de financements. Mon film aborde également la question du choix éclairé… Car nous avons souvent tendance à remettre notre santé entre les mains des médecins sans se poser trop de questions. Comme quand, à 18 ans, je décide de me faire refaire la poitrine, un choix dicté par un complexe personnel. Je choisis une clinique privée à Bruxelles, sans explorer d’autres options. Plus tard, je découvre que la clinique utilise des implants PIP, au centre d’un scandale sanitaire. Je dois me battre pour obtenir des informations sur mes implants et je me fais réopérer. Lors de l’opération pour les retirer, on se

rend compte que ce sont effectivement des prothèses PIP et qu’une des deux a explosé dans mon corps. Cette expérience me laisse avec un profond sentiment d’injustice et de méfiance envers le milieu médical, et une honte persistante que je mets en lumière lors de la première de mon film. La partager a été thérapeutique pour moi et a permis d’ouvrir un dialogue sur les erreurs médicales et les injustices subies par de nombreuses patientes. Il est essentiel que les femmes comprennent le fonctionnement de leur corps et les effets des contraceptifs pour prendre des décisions en toute conscience. Aujourd’hui, j’attends mon premier enfant et, grâce à une meilleure compréhension des alternatives et des pratiques de naissance, j’ai choisi d’accoucher dans une maison de naissance. Cet environnement plus personnalisé et respectueux du processus physiologique est à l’opposé des pratiques médicalisées des hôpitaux, offrant un suivi centré sur l’accompagnement par des sages-femmes et des préparations spécifiques, le tout avec bienveillance. Le film, tout en mettant en lumière des réalités difficiles, vise à encourager une réflexion plus profonde sur la manière dont nous prenons soin les uns des autres et comment améliorer les pratiques de soin. En rendant visibles des expériences souvent cachées ou minimisées, je souhaite encourager un dialogue ouvert et honnête sur ces questions. En parallèle, j’ai fondé l’association FemmesProd et la plateforme d’information Talx, dédiée à la formation sur la santé sexuelle des femmes. Cette initiative propose des parcours de formation centrés sur des pratiques bienveillantes et inclusives, abordant divers aspects de la santé intime. Avec Talx, je souhaite offrir une réponse concrète aux défis rencontrés dans le milieu médical et promouvoir une meilleure compréhension des options disponibles pour les hommes et les femmes, dans un esprit d’éducation et de sensibilisation pour un avenir où la santé sexuelle et reproductive est abordée avec plus de transparence et de respect. »

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