ELLE Belgique - Novembre 2024

Enquête

BELGIQUE

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Pamela

Anderson

“JE VEUX FAIRE MON ÂGE ”

DANS LES ARCHIVES DE

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édito

C A TI T N lectrices,

« Je veux faire mon âge » Et si c’était ça, la nouvelle tendance beauté ?

Marre des diktats, marre des filtres, marre, marre, marre des standards impossibles à atteindre. Et si on décidait enfin de se choisir, de s’aimer, de se libérer ? Dans ce numéro spécial, nous avons eu envie de célébrer toutes les formes de beauté, celles qui évoluent, changent, et, surtout, celles qui s’assument. Et si une femme nous inspire tout particulièrement en ce moment, c’est bien Pamela Anderson. Le sex-symbol des années 90 s’affiche désormais sans artifices. Elle se met à nu, mais comme elle ne l’a jamais fait auparavant, elle expose sa peau au naturel, sans maquillage, les courbes de son corps et les creux de son visage que le temps a façonnés. Elle embrasse la réalité de son âge et de son corps avec une sagesse et une liberté inspirantes. « Je ne suis plus la plus jolie fille de la pièce et je n’essaie pas de l’être. » C’est ça, la vraie révolution.

Elle nous montre qu’on peut être sexy, puissante, et surtout bien dans sa peau, même après 50 ans. Son secret ? Elle a compris l’essentiel : la quête de la perfection est un piège. « Je veux faire mon âge et être en phase avec moi-même. » Cette phrase claque comme un (r)appel à toutes les femmes : aimez-vous, bordel !

AIMEZ-VOUS bordel !

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MARIE NOËLLE VEKEMANS JOURNALISTE BEAUTÉ

Mohamed Houssein, Shutterstock

CHÈRES

Dans ce numéro, on va plus loin. On parle mode cocooning, bien-être, santé et voyage avec nos adresses pépites pour un week-end en Provence. Non, ce n’est pas un luxe, une futilité, mais bien une nécessité. Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de se glisser dans un pull doudou, de protéger sa peau des agressions extérieures, de s’offrir une thalasso pour régénérer corps et esprit, voilà ce dont on a toutes besoin. Et ce n’est pas tout : on parle aussi de cette partie de nous qu’on a trop longtemps laissé dans l’ombre : la santé vulvo-vaginale. Oui, on va là où personne n’ose aller, parce qu’il est grand temps de faire de soi une priorité.

Vous l’aurez compris, ce numéro est un appel à l’action. On vous donne les clés pour reprendre possession de votre corps, le célébrer. Dans cet esprit de positivisme, laissez-vous porter par la tendance #hopecore, qui prône l’espoir et la joie dans les petites choses du quotidien.

Rappelez-vous qu’on n’arrête pas le temps qui passe, qu’on vieillit toutes et que c’est génial, car dans ce monde – qui ne vit pas ses meilleures heures – vieillir est un privilège. Fini les pressions. On est plus fortes que ça, et comme Pamela, on a le droit d’être libres, authentiques et surtout, heureuses.

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Manteau et pantalon, Giorgio Armani.

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Rasmus Weng Karlsen, Launchmetrics Spotlight, Klaartje Busselot

sommaire

sommaire

46

64

mode 16 ELLE trends : novembre en mode, déco et beauté 20 ZOOM sur les must-have de l'automne 64 Matières douces : notre dossier cocooning 80 Édito mode : happy colors 90 Shopping : nos pièces coup de cœur

70

Interviews

90

32 ELLE Studio : sur les platines de la DJ Blck Mamba 46 Exclusivité dans les archives de Balenciaga avec Demna Gvasalia 52 Pamela Anderson : « Je ne suis plus la plus jolie femme de la pièce » 70 Enquête et témoignages : le don d'ovocytes en Belgique

elle 11

sommaire

118 beauté

58 La santé vulvo-vaginale, on en parle ?

100 Nos cinq hair looks à faire 108 Prendre soin de sa skin barrier 114 Asia Mania : la folie cosmétique 118 ZOOM sur les nouveautés

lifestyle

130 Provence : les adresses de la rédaction 144 Architecture d'intérieur : celles qui ont fait la nouvelle boutique Cartier 154 #Hopecore : comment cultiver l'optimisme ?

160 C'est Mon Histoire : best friends 162 L'héroïne du mois EN COVER Pamela Anderson. Photographe : Heather Hazzan / Trunk Achive.

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Launchmetrics Spotlight, TATD Studio, Shutterstock

130

BOUTIQUE MESSIKA Place du Grand Sablon 20 – BRUXELLES +32 2 669 88 80

colofon RÉDACTRICE EN CHEF

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Cécile Djunga, Jolien Vanhoof, Maya Toebat, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Stephen Mattues, Klaartje Busselot, Yaqine Hamzaoui, Ingrid Parewijck, Julie Lopez, Elke Binnemans

DIRECTRICE ARTISTIQUE Iris Rombouts, iro@elle.be @irisrombouts

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

@noemidellaira

FASHION DIRECTOR

Elodie Ouedraogo, eou@elle.be @elodie_ouedraogo

MODE

Marie Guérin, mgu@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be

@elisabethclauss

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

COORDINATRICE ELLE.BE Jessica Fine, jfi@elle.be

@jessicafine1

DIGITAL CONTENT CREATOR

SALES DIRECTOR

Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be

PARTNERSHIP MANAGERS

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

Johanna Webb, jwe@venturesmedia.be Kelly Gielis, kgi@venturesmedia.be Alexia Neefs, alexia.neefs@venturesmedia.be Valérie Decallonne, vdc@venturesmedia.be Nathalie Fisse, nfi@venturesmedia.be Elodie Andriveau; ean@venturesmedia.be

TRAITEMENT DE L’IMAGE

PRINT PRODUCTION COORDINATOR

Walter Vleugels, wvl@elle.be

PHOTOGRAPHIE

@walt_wings

Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Justin Paquay, jpa@elle.be

@paqju

CORRECTEUR Geoffrey Favier

TRADUCTION

Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be

DISTRIBUTION AMP

LIFESTYLE

GRAPHISTES

Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

IMPRIMERIE Roularta Printing

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

PRODUCTION

CELLULE WEB

Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be

CULTURE

Charlotte Villers cvi@venturesmedia.be

Natasha Bearzatto, nbe@venturesmedia.be @natasha_bearzatto

BEAUTÉ

Céline Pécheux, cpe@elle.be

EVENT

Lore Mosselmans - Chief Marketing Officer lmo@venturesmedia.be Laura Collu - Senior Campaign Coordinator lco@venturesmedia.be Marine Petrisot - Junior Campaign Coordinator mpe@venturesmedia.be Yael Sempels - Junior Campaign Coordinator yse@venturesmedia.be Dasha Croitoru - Junior Campaign Coordinator dcr@venturesmedia.be

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Valérie De Jonghe, vdj@venturesmedia.be

ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress.be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

TRADEMARK NOTICE

ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.

ELLE INTERNATIONAL / LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benqué CEO Licenses Internationales ELLE - François Coruzzi SVP/Directrice Internationale ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Directrice Éditoriale Adjointe - Virginie Dolata Rédactrice Mode - Alexandra Bernard Coordinatrice Syndication & Editorial pour l’Europe de l’Ouest & l’Amérique Latine - Sophie Duarte Responsable Droits d’Auteur - Kenza Allal Responsable Gestion Base De Données - Pascal Iacono Directrice Digital & Graphisme - Marine Le Bris Directrice Marketing - Morgane Rohée www.ellearoundtheworld.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO

CRO Licences Media ELLE International – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

CEO VENTURES MEDIA Bernard de Wasseige

RÉDACTION ELLE BELGIQUE

431 D chaussée de Louvain - 1380 Lasne - info@elle.be

DIRECTEUR GÉNÉRAL

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ?

Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

COO

Didier Henet

Florian de Wasseige

La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. La rédaction décline toute responsabilité concernant le contenu commercial.

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trends

par Iris Rombouts

Trendspotter Votre dose mensuelle d’inspiration et de nouvelles tendances. Mode, beauté, accessoires, déco : un mix & match à volonté.

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1 Extrait du livre « Martin Margiela at Lafayette Anticipations » 2 Eau de toilette Play Black, Comme des Garcon via doverstreetparfumsmarket.com, 95 € 3 Livre « The art of Color », Dior, Rizzoli New York, 115 € 4 Penderie, Toiletpaper Shop, 3.362,21 € 5 Fard à lèvres Mat Allumette, Serge Lutens, 70 € 6 Fauteuil Dalilips créé par Salvador Dali et Oscar Tusquets, via duplexdsgn.com, 3.708,95 €.

LA MODE CONSISTE À créer QUELQUE CHOSE D' INNOVANT, QUI

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« The art of color », Peter Philips, Lindsey Wixson. Photo : Richard Burbridge, 2016.

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Torishéju

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LE rouge à lèvres EST UN OUTIL PUISSANT

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1 Broche à cheveux en velours, Prada via debijenkorf.be, 490 € 2 Magazine Beauty Papers, 30 € 3 Rouge à lèvres, Rouge Dior sur commande 4 Eau de parfum Love you, 100 ml, Pune, 89 € 5 Masque de nuit via slipsilkpillowcase.eu, 55 € 6 Diffuseur, Rituals, 107,90 €.

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Launchmetrics Spotlight

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Guy Bourdin.org

PETER PHILIPS, DIOR MAKE-UP

zoom home

Jolien Vanhoof • Marie Guérin • Noemi Dell’Aira

JOYEUX DÉTAILS La vie est trop courte pour remuer son café avec une cuillère ennuyeuse, s’est dit un jour l’Amsterdamoise Jill Snijder. Elle a donc créé une petite collection d’arts de la table, ornée de perles, de cœurs et de petits nœuds. Chez Lepelclub, en plus des cuillères, couteaux à fromage et pelles à tarte, vous trouverez également des coupes à champagne pour impressionner vos invités. Une idée à ajouter à votre table de fête prochainement ?

Coupe à nœud rose, 60 €/set. lepelclub.com

hotspot collab

MÉTAMORPHOSE Ces trois dernières années, Xandres a mis toute son énergie dans SCIRT, un projet de recherche innovant autour du recyclage. Aujourd’hui, le résultat est là, prêt à être porté : un ensemble deuxpièces en édition limitée, réalisé en pied-de-poule.

Sa composition ? 17 % de laine recyclée à partir de vêtements collectés, 36 % de polyester recyclé, 25 % de polyester vierge et 22 % de laine vierge.

Seulement 100 exemplaires numérotés de la veste et de la jupe ont été créés, faisant de cette collection un must-have exclusif et ultra-désirable.

Laissezvous guider par votre instinct Haut en mesh, Maison Kitsuné, 190 €

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BASSIE, C’EST PAR ICI !

Perché sur le toit du Wintercircus, Bar Bassie est l’adresse qui fait vibrer Gand. Avec une vue à couper le souffle sur la ville, des trois tours jusqu’à De Krook, c’est le spot idéal pour s’échapper le temps d’un cocktail bien pensé ou d’un verre de vin décalé. À la carte, des bar bites à partager, des bières artisanales et une ambiance décontractée. Un lieu où l’on vient autant pour l’atmosphère que pour la vue.

Wintercircus, Lammerstraat 13, 9000 Gand

Amber Van Bossel x Studio Stories, Tim Van Laere Gallery

xandres.com

zoom MÉTRO, BOULOT, CARDO Envie de mélanger boulot et plaisir avec une touche belge ?

Direction Cardo Brussels ! Ici, on bosse dans des salles de réunion stylées, toutes baignées de lumière naturelle avant de se détendre dans la piscine sur le toit avec vue panoramique sur la ville.

Les 532 chambres spacieuses sont décorées dans un style original, mêlant bandes dessinées et art local, avec des meubles sur mesure inspirés des bulles de Tintin. On peut croiser des caricaturistes, profiter de cocktails signatures au dernier étage dans le restaurant-bar Akai. C’est une expérience bruxelloise complètement décalée, où la culture et le confort se rejoignent.

Un bonbon ou un sac à main ?

Sac en cuir, Julie Kegels, 480 €

L’EFFET DE SERRE Marine Serre arrive sur Zalando avec une collection capsule qui mélange sportswear futuriste et upcycling éthique. Son célèbre croissant de lune, véritable icône, s’invite sur chaque pièce, rappelant son engagement pour une mode responsable. Le style Marine Serre, c’est l’équilibre parfait entre avant-garde et durabilité. On est fans ! « Luxe et créateurs » sur Zalando.be

Avenue Boulevard 14, 1210 Bruxelles.

Cardohotels.com

hôtel

expo

Frames À encadrer : la toute première expo solo de Muller Van Severen à la Tim Van Laere Gallery. Le duo belge dévoile plus de 30 œuvres uniques, chacune conçue comme un exemplaire exclusif. Tout part d’une simple plaque plate. En la pliant et en la découpant, ils créent des ouvertures et des volumes qui donnent vie à des formes fonctionnelles tout en brouillant la frontière entre la réalité et l’imaginaire. « Frames », encore jusqu'au 23 novembre. timvanlaeregallery.com

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zoom MAD parcours

La création bruxelloise à la fête Après plus de 10 ans d’interruption et diverses tentatives d’en relancer le concept festif, populaire et créatif, le Parcours du MAD revient. Ou plutôt, redevient.

Encré.

TEXTE ELISABETH CLAUSS

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année, puis étendre cette édition Downtown aux autres quartiers de Bruxelles, le haut de la ville notamment.

Tous les lieux impliqués dans le parcours seront enregistrés dans l’app Mapstr, et même après l’événement, la carte interactive des ateliers et des boutiques continuera d’être accessible et enrichie. Outre la préparation du shopping de fin d’année orienté vers les savoir-faire originaux, l’opération vise à ranimer le quartier, et à ramener les Bruxellois – et tous les autres – vers ce vivier historique de talents. Trois p’tits tours, c’est le retour du parcours.

Des tickets de parking gratuits seront disponibles chez tous les commerçants.

Encré., Annika Wallis

Marie Adam-Leenaerdt

Du jeudi 14 novembre, avec une nocturne jusqu’à 22 h, au samedi 16, l’organisme de promotion de la mode et du design bruxellois organise un festival de créateurs et designers dans le quartier Dansaert. L’événement s’étendra de SainteCatherine à la Bourse, jusqu’à De Brouckère en passant par les Galeries royales Saint-Hubert*.

Pour réinventer ce parcours passionnant et animé qui préparait autour des années 10 les amateurs de mode créateur, les badauds, les riverains, les touristes et les curieux aux fêtes de fin d’année, l’équipe du MAD Brussels est allée à la rencontre des commerçants du quartier : « Le bas de la ville mode possède son propre écosystème. Nous avons composé un nouveau parcours de design qui intègre différentes boutiques s’inscrivant dans une économie diversifiée, originale et artisanale, et qui accueilleront des marques et des designers bruxellois. » Une soixantaine de lieux, incluant des lofts et des maisons particulières ouvertes au public, accueilleront une centaine de créatifs. Certains pour leur permettre de vendre leurs collections de vêtements et d’objets, d’autres pour leur offrir de la visibilité. Les rencontres se feront donc dans toutes les dimensions de fructueuses interactions. Parmi elles, la boutique Stijl, institution de la mode prescriptrice indépendante, exposera dans sa vitrine hommes la jeune griffe belge Mipinta, Diito Dansaert présentera le designer Julien Renault, et pour vivre une expérience exclusive de styling, l’hôtel The Dominican mettra une suite à disposition de la joaillière sculptrice de spiritualité précieuse Sara Esther, et de la marque de prêt-à-porter à haute adaptabilité Borrenberghs.

Le MAD se fait « match maker » d’espaces singuliers et de designers engagés, avec une perspective à long terme : reproduire l’événement chaque

must-have Chaque mois, notre directrice artistique, Iris Rombouts, sélectionne un accessoire de premier ordre.

CHOKING !

Nous sommes choquées. En un tour de cou, ce choker transforme instantanément un look minimaliste en une tenue ultra-pointue.

Iris Rombouts

Collier en métal doré et cuir, Chanel, 1.450 €

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CALI GIRLS Rails, la marque californienne qui fait vibrer la mode depuis 15 ans, célèbre cet anniversaire en beauté. Au programme, une capsule exclusive avec tous ses incontournables : des sweatshirts d’inspiration campus aux chemises à carreaux emblématiques, vues sur des icônes comme Gisele

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EN SOUPLESSE Fini les looks sans faux pli.

Le slouchy, c’est le nouveau chic ! L’investissement mode incontournable de la saison ?

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Bündchen, Selena Gomez et Taylor Swift. rails.com

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XXL jusqu'aux orteils, ça vous botte ?

Bottes en tissu, The Attico, 1.190 €

Vieux Marché aux Grains 6, 1000 Bruxelles

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Studio Legein

SPICYYYY !

Karma Kitchen a débarqué sur le Vieux Marché aux Grains et ça sent bon l’évasion. Après avoir régalé tout le monde avec Bombay BBQ, Pavan et Tim de Mission Masala remettent le couvert avec des saveurs venues tout droit du Sri Lanka, du Népal et de Singapour. Ici, pas de plats à partager, juste des assiettes qui claquent, toujours avec ce style explosif et généreux qu’on adore chez eux. C’est le feu !

zoom expo

MUSE HISTORIQUE Qu’est-ce qui relie la créatrice de bijoux Elisabeth Leenknegt à Marguerite de Parme, fille illégitime de l’empereur Charles Quint ? Plus que vous ne le pensez ! Découvrez-le jusqu’au 15 décembre à l’hôpital NotreDame d’Audenarde. Pour l’occasion, Elisabeth a créé les boucles d’oreilles « Marguerite », en vente exclusive à la boutique du musée ou en ligne.

Le cœur en fleur Broche, Dorothee Schumacher, 135 €

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Délice pur The Chocolate Maker débarque à Gand et ça change tout.

Dans ce premier atelier bean-to-bar en Belgique, Jannes Deduytschaever, le chocolatier star de Flandre, nous plonge dans l’art du chocolat version pure et éthique. Des fèves bio, du Vietnam à l’Ouganda, torréfiées sur place pour créer des tablettes qui respirent l’authenticité. Ici, pas de chocolat blanc, juste l’essence brute du cacao. Et le tout dans une boutique ultra-stylée, où chaque visiteur peut suivre le processus de A à Z. Werregarenstraat 4, 9000 Gand

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mode

Tijs Vervecken

UNE MER DE BONHEUR Ce qui a débuté comme un simple essai de tie-dye dans la cuisine de Mercedes Schwithal s’est vite transformé en une marque à part entière, qu’elle gère maintenant avec sa fille Noémie Moereels. Sea Me Happy, c’est l’essence du cool : des coupes ultra-décontractées, des matières naturelles haut de gamme et des couleurs vibrantes à mixer sans modération, saison après saison. Les pièces d’automne en bordeaux, indigo et écru nous mettent déjà de bonne humeur ! seamehappy.be

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zoom plaisirs d'hiver

Échet et mat

Envie d’une pause gourmande surréaliste ?

Le Joueur Gourmand au Bar Magritte, à l’hôtel Amigo à Bruxelles, revisite le traditionnel afternoon tea avec une touche belge. Inspiré par l’art de René Magritte, on y déguste des douceurs signées Marc Ducobu, présentées sur un échiquier comestible. En plus de ces pièces sucrées et salées, place à des boissons chaudes ou des cocktails surréalistes créés par Salvatore Calabrese. Le tout dans un décor coloré, entre jazz live et ambiance inspirée du maître du surréalisme.

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L’expérience est à 48 € , rue de l'Amigo 1, 1000 Bruxelles

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DENIM ROYALTY

Pour les cow-girls, les motardes et les badass !

Bottes en cuir, Isabel Marant, 650 €

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Beyoncé ne cache pas son amour pour la marque de denim la plus emblématique au monde. Après avoir sorti le morceau « Levii’s Jeans » sur son album « Cowboy Carter », elle devient la star de la nouvelle campagne Levi’s, « Reiimagine ». La réalisatrice Melina Matsoukas revisite quelques-unes des publicités les plus mémorables de la marque, dont la célèbre « Launderette » de 1985. On doute fortement que Queen B fasse elle-même sa lessive, mais quand il s’agit de poser, personne ne le fait mieux qu’elle. levi.com

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zoom Brillez comme une danseuse étoile

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À GENAPPE Avec Au Milieu de Nulle Part à Genappe, Thierry Vanholsbeek propose une cuisine locale, gastronomique et créative. Ici, on passe des produits de la mer à ceux de la terre, avec une carte raffinée et en constante évolution. Thierry et le chef Louis Collin concoctent des plats inspirés des saisons. Sous une verrière Art déco ou en terrasse, cette nouvelle table promet une expérience culinaire unique en plein Brabant wallon.

Ballerines à bride, Maje via Zalando, 235 €

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Q&A

« Focus on the good », c'est ainsi que vous avez nommé votre collection. Un appel bienveillant à l'industrie de la mode ?

La mode est synonyme de rapidité.

Le public « regarde » un défilé à travers son téléphone pendant dix minutes, au lieu de le vivre pleinement. C’est très différent pour les créateurs derrière la collection, qui dévoilent le fruit de plusieurs mois de travail. À travers un moment de pleine conscience – avec la voix de la méditation, la lumière, et les sculptures de Ward Strootman – je voulais stimuler tous les sens : voir, entendre, sentir,

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toucher. Mon objectif était de faire découvrir mes sacs à un niveau plus profond, d’apprécier le savoir-faire, les couleurs, les formes, mais aussi de vous connecter à la personne à côté de vous.

Vous avez commencé votre carrière chez Levi's. Qu'est-ce qui vous a poussée, il y a sept ans, à lancer votre propre marque de sacs ?

En réalité, ce qui me passionne le plus, ce sont les objets de design et de décoration d’intérieur. Ce n’est pas tant le sac à main qui m’attirait, mais plutôt l’idée de créer de petits objets que l’on peut poser sur une table, contempler et apprécier. J’appelle cela la « table value » (rires). Le cuir a toujours été une de mes passions, car c’est un matériau que l’on peut parfaitement façonner et modeler. Le cuir est le fil conducteur de chaque produit Wandler, et j’ai hâte de me lancer dans les meubles en cuir. wandler.com

Ruud Janssen

À la Fashion Week d’Amsterdam, Elza Wandler a emmené son public jusqu’au Haarlemmermeerse Bos, à seulement 30 minutes de la ville. En pleine nature, elle voulait marquer les esprits : un moment pour écouter, voir, toucher, et vraiment vivre l’instant. Ses sacs sculpturaux, déjà adorés par Lady Gaga, Bella Hadid, Céline Dion et Michelle Obama, semblaient presque passer au second plan.

Elza Wandler

Au bois avec Wandler

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chronique Cécile Djunga

Oui !

Ah le mariage ! Un concept que nous, les filles biberonnées à Walt Disney, maîtrisons bien. « Un jour mon prince viendra », chantait la petite Cécile avec sur sa tête en guise de voile un drap de lit blanc piqué en douce à sa daronne.

Depuis, j’ai grandi et j’ai rapidement compris que les vrais princes ne sont pas ceux qui arborent un sourire niais avec une cape, un legging moulant et une chaussette dans le slip.

Mon Prince, il est bien différent et je l’ai enfin trouvé !

Son cheval blanc ressemble plutôt à une trottinette électrique mal garée, mais il respire l’amour. Il est unique. Alors, quand il s’est mis à genoux, j’ai pas hésité et j’ai dit OUI ! Je pensais le lui avoir dit à lui. Mais en réalité, je l’ai dit au début des problèmes : un marathon de stress et de décisions où les options sont aussi nombreuses que les invité·e·s.

Je pensais que j’allais échapper au mythe de la future mariée insupportable, que j’allais être différente de ces nanas qui se battent à la TV pour une lune de miel en carton, que j’allais sereinement mener les préparatifs, scrupuleusement respecter mon budget, calmement gérer les « J’espère que je suis sur ta liste d’invités au moins ?! » (mais bien sûr, qui voudrait froisser un ami de l’amie de la voisine de la cousine de la première ex-femme de la soeur jumelle de ta mère ? ), répéter en harmonie notre ouverture de bal, essayer une robe et soudainement me mettre à chialer « because that’s the dress ! » Que nenni !

et je dois être la plus sapée), d’engager une chorale gospel pour la cérémonie (parce que j’ai vu ça dans des films et que j’ai pleuré) et de changer de lieu de cérémonie pour emmener tout le monde en mer sur un bateau (parce que les mariages sur terre c’est so 2023).

Bref, dans ma tête c’est la folie des grandeurs, je suis devenue mi-fiancée mi-dictateur. Question : est-ce que c’est ça « l’état princesse » ? Si oui, Cendrillon a bien caché son jeu en chantonnant avec ses amis oiseaux. Je pensais que j’avais de loin dépassé tous ces fantasmes de gamines en robe de princesse. Mais en fait, non. Depuis que j’ai prononcé ce OUI, la petite fille qui dormait en moi s’est réveillée d’une longue sieste, avec un réel besoin : celui de réaliser un rêve, d’aller au bout de ses envies et d’être heureuse. À cet instant où je me prends la tête avec mon plan de table (la dernière fois que ma belle-sœur a croisé ma meilleure amie, c’était lors d’une fête où il y a eu un petit… malentendu), j’ai envie de repenser à la petite Cécile et son voile-drap qui ne rêvait que d’une seule chose : s’amuser librement. Alors, à quelques jours de mon mariage, je me fais la promesse (et vous êtes toutes mes témoins, les filles !) que quoi qu’il arrive, peu importe les faux pas, les conflits familiaux et les stress de dernière minute, quand je m’avancerai dans l’allée, je ne porterai pas une robe parfaite, mais un large sourire, parce que le plus important c’est d’aller au bal de la vie avec le Prince en trottinette que j’ai choisi.

UN JOUR,

mon prince VIENDRA

Au moment où j’écris ces lignes, il ne me reste que quelques jours avant THE grand jour et c’est le bordel : j’ai décidé d’acheter une deuxième robe blanche (parce que, quand même, c’est ma journée 30 elle

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17-09-2024 09:25

elle studio

Noonah Eze 32 elle

elle studio La Flandre la connaît sous le pseudo DJ Blck Mamba de Studio Brussel, mais à l’international, Noonah Eze est une pionnière. Elle s’active pour que les femmes prennent la place qui leur revient dans le monde de la musique.

TEXTE ELODIE OUEDRAOGO PHOTOS YAQINE HAMZAOUI

La sortie de votre nouvel EP « Fragments » s’accompagne d’une tournée. Une nouvelle étape dans votre carrière ?

Je pense. J’ai l’habitude de jouer à l’étranger, mais là, c’est à une autre échelle ; je serai sur la route pendant environ six mois. C’est une période passionnante, car la vie nocturne est très mouvementée. Ce n’est pas idéal pour quelqu’un qui aime l’ordre. Voyager, c’est toujours un peu lâcher prise et se laisser porter, mais heureusement, je ne pars pas seule cette fois-ci. Mon petit ami a appuyé sur le bouton « pause professionnelle » et sera de la partie.

En fait, nous nous sommes rapidement mis d’accord sur le bien-fondé de cette opportunité, et le moment était parfait pour nous deux.

Avez-vous toujours été une passionnée de musique ?

J’ai grandi dans une famille de mélomanes. Ma mère avait une armoire pleine de CD et de cassettes. Avant l’ère Spotify, c’était une vraie collectionneuse. Quand on recevait la famille ou des amis, elle leur montrait ses dernières trouvailles. Sa collection balayait un éventail très large, qui pouvait aller des classiques belges à l’afrobeats, via mon père. D’ailleurs, mes parents se sont rencontrés lors d’un festival. Après leur divorce, mon frère et moi avons été élevés en grande partie par ma mère.

Aujourd’hui, nous partageons toujours un groupe WhatsApp où nous échan-

geons régulièrement des liens Spotify et des playlists. Sans en être conscients, ils m’aident à composer mes DJ sets (rires). Bien entendu, ils écoutent religieusement mon émission sur Studio Brussel et mes mix sur Rinse.fm au Royaume-Uni. Ils ont toujours été une formidable caisse de résonance.

J’AI GRANDI DANS UNE FAMILLE DE

mélomanes.

Ma mère AVAIT UNE ARMOIRE

pleine

DE CD

Aujourd’hui, vous avez le monde à vos pieds, mais qui vous a donné votre première chance ?

Le propriétaire d’un café à SintNiklaas, où j’ai grandi. Mon amie et moi – à l’époque, nous mixions encore en duo – avons eu l’occasion de mixer lors d’une soirée importante. Seul hic, on n’y connaissait rien. On a donc appris en deux semaines auprès d’amis avec qui nous étions en colocation. Ce jour-là, on a joué de 22 h à 5 h du matin.

J’étais épuisée, mais j’ai tout de suite su que je voulais continuer. On est comme ça dans la famille. On s’engage à fond dans ce qu’on entreprend. On donne toujours le meilleur de nous-mêmes. Et voilà, depuis maintenant six ans, je fais ce métier à temps plein.

C’est à ce moment-là qu’est né le pseudo Blck Mamba. Un nom qui ne va pas de soi...

Pourtant, rien de spectaculaire derrière ce blase, ni de signification profonde (rires). On était en train de mixer dans un café à Sint-Niklaas et on avait absolument besoin d’un nom. Après une brève séance de brainstorming elle 33

elle studio

Plus de femmes derrière les platines ?

Je n’ai jamais eu à mixer sous un pseudonyme comme Charlotte De Witte ou Amélie Lens par crainte du sexisme, mais c’est un véritable fléau dans l’industrie musicale. Et en dehors aussi d’ailleurs.

Vous faites référence aux médias ?

(Elle acquiesce.) Les promoteurs, par exemple, programment beaucoup de femmes DJ, mais la tête d’affiche reste invariablement un homme. Pour contrecarrer cette vision archaïque, un changement structurel est nécessaire.

Une équipe inclusive doit veiller à assurer un bon équilibre.

LA

musique,

JE LA VOIS COMME UN MOYEN DE PROMOUVOIR

l’inclusion

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avec quelques amis, ce pseudo s’est imposé comme la meilleure option.

En tant que jeune DJ, vous avez eu l’occasion de travailler pour Studio Brussel, un rêve pour beaucoup. N’auriez-vous pas pu vous en contenter ?

Studio Brussel m’a offert un terrain de jeu. J’y ai compilé une playlist hebdomadaire et j’ai saisi l’occasion de faire découvrir aux auditeurs un nouveau son, influencé par la diaspora africaine. J’y ai consacré beaucoup de temps, mais ce job a largement contribué à faire de moi la DJ que je suis aujourd’hui. Pourtant, après un moment, j’ai senti qu’il fallait que je passe à autre chose. La pandémie et l’espace mental qu’elle a libéré n’ont fait que renforcer ce sentiment. La musique n’est pas seulement quelque chose d’universel, je la vois comme un moyen de promouvoir l’inclusion.

Grâce à Blck Mamba, on voit dans la vie nocturne bruxelloise davantage de femmes derrière les platines, mais aussi plus de personnes racisées.

C’est évidemment très gratifiant, car j’adore vraiment ce que je fais. Et il en faut, de la passion, parce qu’en tant que DJ, on travaille surtout la nuit. Je ne me souviens même plus de ce que ça fait d’avoir un week-end libre. De travailler dur toute la semaine en attendant le vendredi avec impatience. En même temps, c’est une sorte d’addiction positive. Mon but est de créer la soirée club parfaite, celle qui nous laisse sur les rotules le lendemain. Une fête où toute l’énergie que je donne m’est rendue par le public. C’est ça qui me fait avancer !

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culture Barbara De Munnynck • Grégory Escouflaire

CHOC ÉMOTIONNEL Alain (interprété par Matteo Simoni) est un père célibataire qui galère à joindre les deux bouts. Il fait de son mieux pour s’occuper de son fils sourd, mais la vie ne lui fait pas de cadeaux. « Milano », le premier long-métrage de la réalisatrice Christina Vandekerckhove, est un véritable coup de poing. Subtilement, elle tisse plusieurs intrigues puissantes – du retour de la mère biologique de Milano à son lien avec une femme riche et torturée.

Mais attention, l’une des lignes narratives risque de vous nouer la gorge. Ce film qui creuse en profondeur la relation père-fils touche là où on ne l’attend pas, et ça frappe fort. À partir du 6 novembre au cinéma

film

ENSOR, MAKE-UP ARTISTE AVANT L’HEURE Pour clôturer l’année Ensor en beauté, le Musée de la Mode (MoMu) d’Anvers met en regard le peintre des masques avec les peintres de la fashion sphère, à savoir ces make-up artists et hair stylists qui se servent de leur art pour eux aussi critiquer le monde qui les entoure et révéler notre vraie nature et nos faux idéaux. La skincare, les faux cils, les perruques et parures démasqueraient-ils, par un effet de miroir déformant, nos failles existentielles ? Le maquillage hors des canons d’Inge Grognard et les coiffes grotesques de Julien D’Ys questionneraient-ils notre condition humaine au lieu d’être juste des accessoires de mode ? C’est tout ce jeu, cette tension, entre l’être et le paraître, la séduction et la tromperie, qui est à l’œuvre dans cette expo originale et fascinante. « Mascarade, Maquillage & Ensor », MoMu (Anvers), jusqu’au 2 février 2025 @momuantwerp

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Issy Wood, Self portrait 32, 2022, © Issy Wood 2023, avec l'approbation des artistes ; Carlos/Ishikawa, London; and Michael Werner, New York.

expo

culture livre

VIVE L’AMOUR !

On avait envie d’une histoire romantique à lire sous un plaid. Après avoir exploré les joies et galères de la vie de papa solo et de famille recomposée, Pacco nous plonge cette fois dans le doux cocon du couple. Ici, pas de prise de tête ni de cynisme, mais des moments tendres et drôles qui donnent envie de dire « je t’aime » à tout bout de champ. À chaque page, on sourit, on se reconnaît, et on se dit que la vie à deux, pourrait être une comédie romantique en version bande dessinée. On y croit ?

L'accessoire qui fait son cinéma Collier popcorn, Acne Studios, 498 €

Robert Fairer, Damian Griffiths, Ilan Brakha

Make-up de Peter Philips pour Alexander McQueen Automne/Hiver 2009-2010

Toi & Moi, éd. Casterman, 14,95 €

musique

Solann, future star Si 2024 est sans doute l’année de Zaho de Sagazan, 2025 pourrait bien être celle de Solann.

Elles ont le même âge (24 ans), la même éducation artistique, elles ont déjà chanté ensemble, et l’une (Solann) a fait la première partie de l’autre.

Mais là où Zaho parle beaucoup de « Tristesse » et de sensibilité, Solann, elle, insiste sur la « king kong théorie » et la sororité… En rappelant dans son premier single à succès, « Rome », que « les putes comme moi portent les rêves des hommes » : et bim. Si elle-même se qualifie de « Monstrueuse » (le titre de son premier EP) et de « sorcière réconfortante », Solann n’oublie pas qu’elle descend aussi bien de Barbara que de Billie Eilish, de Pomme que de Fiona Apple.

Soit une lignée de musiciennes qui n’ont jamais eu besoin des hommes pour se faire un nom.

Retenez bien le sien.

Nouveau single « Marcher droit » (Faubourg26/Cinq7) - En concert à La Madeleine à Bruxelles le 13 novembre 2025 - @solann_zla

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culture livre

Grégory Escouflaire • Hélène Laloux

Sophie Taeuber-Arp et Hans/Jan Arp, pionniers à deux de l’art abstrait du XXe siècle, sont au centre d’une grande rétrospective à Bozar, qui rassemble plus de 250 de leurs œuvres (peintures, sculptures, dessins, textiles, bijoux, collages, photos…), dont certaines exposées pour la première fois. Radicales par leurs formes, fascinantes par leur refus de la norme et de la hiérarchie, elles démontrent également que l’amour, quand il est partagé dans la vie comme en atelier, à tous les stades de l’inspiration, peut faire naître des chefs-d’œuvre singuliers. Un idéal esthétique et conjugal enfin reconnu à sa juste valeur, vingt ans pile après l’expo « L’invention de la forme » que Bozar consacrait déjà à Arp… Mais seulement à lui – à l’homme – alors que sans elle son art n’aurait jamais été si défricheur. Erreur réparée. Enfin.

Hans/Jean Arp & Sophie Taeuber-Arp. Friends, Lovers, Partners », jusqu’au 19 janvier 2025 - @bozarbrussels

expo

L’ART DE VIVRE Jack et Elizabeth se rencontrent à Chicago dans les années 90 et tombent follement amoureux.

Vingt ans et un enfant plus tard, le doute s’empare d’Elizabeth : sont-ils vraiment faits l’un pour l’autre ? Dans « Bien-être », le romancier américain Nathan Hill s’empare à bras-le-corps des thèmes de notre époque, obsédée par la quête du bonheur et les injonctions qui en découlent.

Du polyamour à la parentalité bienveillante, en passant par la santé connectée, les fake news et l’importance du paraître, Hill n’épargne rien ni personne, mais nous touche par ses personnages profondément humains et son humour qui pique là où il faut. Éditions Gallimard

Cured’Eosine L’éosine est à la fois un colorant orangé-rosé et un désinfectant. Et c’est plutôt raccord avec le style de rock que joue Eosine, le groupe liégeois qui monte : du « shoegaze » comme on dit, ce genre né il y a plus de 30 ans avec Lush, Ride, Slowdive et My Bloody Valentine, et qui marie l’écorché (les guitares) à l’éthéré (les voix), l’introspection (« shoe-gaze » = regarder ses pompes) et l’émancipation. En attendant un premier album prévu pour l’année prochaine, Eosine vient de sortir quatre titres bien carrés sur lesquels Elena (Lacroix, chant) montre toute l’étendue de son spectre vocal (entre caresse dream pop et screams emocore). Peu importe les trends TikTok (tapez « shoegaze » pour voir) et la concurrence à l’international (Wednesday, Hotline TNT, Big Thief…), Eosine est fin prêt pour cramer 2025.

musique

« Liminal » (Mayway Records) - En concert le 12 décembre au Reflektor à Liège et le 14 décembre au festival Big Next à Gand - @eosine.band

Sophie Taeuber-Arp, Sienne, maisons, animaux, gouache et crayon sur papier brun, 18,7 x 19,5 cm. Etienne Bréton / Saint-Honoré Art Consulting.

Nic Aluf, Sophie Taeuber avec la Tête Dada, 1920. Stiftung Arp e.V., Berlin/Rolandswerth. © SABAM Belgium 2024.

Un couple à la ville comme sur toile

culture expo

Musée royal de Mariemont

Du Bouddha en veux-tu en voilà C’est dans l’écrin ensorcelant du Domaine & Musée royal de Mariemont, son parc paysager à l’anglaise avec ses sculptures de Rodin et de Jef Lambeaux, ses arbres remarquables et ses ruines d’un palais du XVIIIe siècle, que se tient l’expo immersive « Bouddha. L’expérience du Sensible ». Outre les œuvres bouddhiques exceptionnelles de la collection maison (dont une statue monumentale d’Avalokiteshvara – à vos souhaits – qui vous accueille à l’entrée et qui date du XVIe siècle – une pièce unique au monde), l’expo se veut surtout méditative, engageant les visiteurs à se laisser porter par l’esprit zen propre au bouddhisme, à lâcher prise, pour finalement « entrer en résonance dans une ambiance de sanctuaire » scénographiée avec sagesse et expertise. Une expo inspirante et apaisante, dans un cadre féerique. Ooooom ! « Bouddha. L’expérience du Sensible », Domaine & Musée royal de Mariemont, jusqu’au 20 avril 2025, @museeroyaldemariemont

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culture Barbara De Munnynck • Hélène Laloux

films

La banane jusqu'aux oreilles Boucles d'oreilles, Chloé, 690 €

‘The Substance’

‘Louise Violet’

livres

Western Lane

Finaliste du prestigieux Booker Prize en Angleterre, « Demi-volée » met en scène un père contraint d’élever seul ses trois filles adolescentes après la mort de son épouse. Refusant d’envoyer vivre l’une d’entre elles chez son frère et sa belle-sœur, l’autoritaire Tante Ranjan, il décide de canaliser l’énergie de sa petite famille sur le terrain de squash de leur ville. C’est Gopi, 11 ans, qui narre cet épisode de leur vie : comment ses sœurs font face à l’absence de leur mère, comment leur père, peu communicatif, essaie de passer outre sa tristesse pour aller de l’avant, comment le sport l’aide à maintenir les liens avec eux tous tout en affrontant la perte. Chetna Maroo parle du deuil avec finesse et subtilité, et nous offre un premier roman touchant et original. Éditions Dalva

On se souvient bien Entre 2009 et 2012, l’autrice Cheryl Strayed

(qui a raconté sa longue randonnée sur le Pacific Crest Trail dans son livre « Wild ») a tenu anonymement la rubrique « Dear Sugar » du site Rumpus. Ses chroniques, mêlant conseils, récits et réflexions sur une variété de sujets, ont été collectées dans un recueil qui fut un best-seller immédiat aux États-Unis. Enfin traduit en français sous le titre « Ces petits riens qui font tout », il rassemble ces échanges avec ses correspondants. À lire et à offrir, sans hésiter! Éditions 10/18

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3 films à voir absolument

Demi Moore fait un retour fracassant dans « The Substance », le film choc qui a raflé le prix du Meilleur scénario à Cannes. Il démonte avec audace les idéaux absurdes de jeunesse et de beauté. Moore et Margaret Qualley (« Maid », « Poor Things ») forment un duo diaboliquement intense dans des rôles doubles à couper le souffle. – Au cinéma dès le 6/11. *** Être prof, un job facile ? Pas plus en 1880 qu’aujourd’hui !

Dans « Louise Violet », une nouvelle institutrice débarque dans un village français rural où l’éducation et les femmes modernes sont loin d’être à la mode. Le film, déjà acclamé par le public au Festival du film historique de Waterloo, ne va pas laisser indifférent. – Dès le 6/11 au cinéma. *** Bouge de là, Elsa ! Notre nouvelle chouchoute Disney revient dans « Vaiana 2 », plus déterminée que jamais. Toujours connectée à ses ancêtres et prête à tout pour protéger son île paradisiaque, elle est accompagnée de son fidèle demi-dieu tatoué. Vaiana présidente ! – Dès le 27/11 au cinéma.

culture Grégory Escouflaire • Barbara De Munnynck • Hélène Laloux

HYPOCRISIE Le réalisateur flamand Tim Mielants (« Wil ») et l’iconique Cillian Murphy (« Oppenheimer ») se sont croisés sur le tournage de la série culte « Peaky Blinders ». Cet automne, ils font équipe à nouveau et débarquent sur le tapis rouge avec « Small Things Like These », un film qui nous plonge dans l’année 1985. Murphy joue Bill Furlong, un marchand de charbon et père de cinq filles, qui commence à capter ce que le monde a depuis découvert : les blanchisseries des Magdalene Sisters, où des nonnes catholiques exploitent sans pitié des adolescentes enceintes. Emily Watson, glaçante en mère supérieure, a d’ailleurs décroché l’Ours d’argent à Berlin pour ce rôle intense. Un film qui parle d’hypocrisie, de complicité discrète, et de ceux qui se battent dans l’ombre. À partir du 20 novembre au cinéma

film

livre musique

Destinée ? Existe-t-il un destin, et si oui,

Éditions de l’Observatoire

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JAZMYN, NU SOUL QUEEN Ce groove chaud, cette voix suave, comme un cocon doux dans lequel on se love : en quatre morceaux et trois interludes ultra chill (réunis sous le titre « Chapter One »), la Bruxelloise JAZMYN nous accueille dans son petit monde jazz soul, et ça fait un bien fou. Composés sur un ukulélé qu’elle a chiné dans les Marolles, ses morceaux donnent pourtant l’impression d’être nés bien plus loin que la place du Jeu de Balle : aux States en fait, du côté de ces artistes auxquels on aimerait ne pas la comparer (Jill Scott, Macy Gray, voire Brandy sans Monica). Sorry c’est plus fort que nous, mais n’empêche : c’est du joli travail, alors écoutez-la. « Chapter One » - En concert au Centre culturel de Stavelot le 9 novembre, au Stuk à Louvain le 17 novembre et au Centre culturel René Magritte de Lessines le 23 novembre - @___jazmyn_

Camille Doyen

quelle est notre marge de manœuvre au sein de celui-ci ? Doit-on accepter ou combattre ce qui nous arrive ? Dans « Écrire sa vie », l’auteure examine les notions de liberté et de déterminisme à travers plusieurs courants philosophiques, et nous invite à jeter un regard frais sur notre parcours, notre choix et notre capacité à agir.

Point de réponses nettes aux grandes questions, mais des pistes pour nous aider à vivre pleinement et à ne pas manquer notre « unique matinée de printemps ». Accessible et profondément inspirant.

Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

Clément Koch

Patrick Ridremont - Margaux Frichet Rémy Thiebaut et Nicolas Buysse Mise en scène : Hélène Theunissen Scénographie : Dimitri Shumelinsky Costumes : Laurence Hermant Lumières : Laurent Comiant

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Du 23 octobre au 24 novembre 2024 En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge

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BRUXELLES FORMATION • ELLE

Oui, monoparentalité et formation professionnelle sont compatibles En 2022, plus d’une femme sur 5 en formation chez Bruxelles Formation et ses partenaires était maman solo.

Une situation qui pousse l’institution bruxelloise à réfléchir à adapter son offre pour permettre à ces mamans de se former et accéder plus facilement à l’emploi.

Compatibilité des horaires avec les charges familiales, contraintes liées au marché de l’emploi, difficultés financières, garde d’enfants… pour un parent solo sans emploi, les freins vers le retour à l’embauche sont nombreux et peuvent être perçus comme un parcours du combattant. Depuis juillet 2021, la Région bruxelloise a adopté un plan de soutien aux familles monoparentales, notamment en ce qui concerne l’accès à la formation.

« Nous avons conscience des difficultés qui peuvent toucher les parents solos. Néanmoins, nous pensons que monoparentalité et formation professionnelle doivent être compatibles, souligne Olivia P’tito, Directrice générale du service public francophone de la formation professionnelle à Bruxelles. Pour cela, nous testons l’aménagement horaire de certaines formations , qui ne peut se faire que sous certaines conditions, et nous poussons nos stagiaires à se saisir des aides existantes, souvent méconnues. Sans parler des formations 100% en ligne qui connaissent un succès grandissant. » Parmi les aides qui peuvent aider spécifiquement les parents en formation, nous retrouvons par exemple le soutien des mutuelles dans les frais de stages ou de gardes d’enfants malades, ou encore la mesure d’Actiris permettant de trouver en urgence des places en crèche pour les enfants de parents entrant en formation. Une séance d’information pour les parents solos sans emploi a également été initiée récemment à la Cité des Métiers de Bruxelles.

Vous êtes parent solo et vous souhaitez reprendre une formation ou un travail ? Toutes les informations sur https://www.citedesmetiers.brussels/fr/accueil/ formations/formation/S-orienter-en-situationde-monoparentalite/

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC BRUXELLES FORMATION. WWW.BRUXELLESFORMATION.BRUSSELS

INTERVIEW

INTERVIEW

LES ARCHIVES BALENCIAGA

Pamela Anderson

Launchmetrics Spotlight • Collection printemps-été 2025

LE DON D'OVULES

Matières douces

DANS LES ARCHIVES DE BALENCIAGA

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Launchmetrics Spotlight • Collection printemps-été 2025

interview

Un matin en conversation avec Cristóbal et Demna Un créateur visionnaire, subversif, tourné vers l’innovation, déterminé à secouer les codes de la mode contemporaine. Une personnalité discrète, à la tête de l’une des maisons de luxe les plus déterminantes de son époque. C’est Cristóbal Balenciaga des années 20 à 60, et c’est Demna Gvasalia, depuis 9 ans à la direction artistique de sa Maison de couture et de prêt-à-désirer.

TEXTE ELISABETH CLAUSS

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interview

C

Chacun révolutionnaire à sa façon, le couturier espagnol à la modernité toujours extraordinaire et le créateur géorgien à la dextérité exemplaire auront consacré tout leur talent à faire évoluer les cadres de la mode. À réinventer l’extravagance, en la contenant dans l’élégance d’un geste radical. Les volumes extrapolés composent leur terrain de jeu ; le noir, leur couleur absolue. Des expositions et des essais ont été conçus autour de la passion de Cristóbal pour ce champ chromatique ; Demna en fait depuis toujours la toile d’une expression de sophistication, de distanciation et de prestance. Il dit : « C’est la seule couleur sans laquelle la mode ne peut pas exister pour moi. C’est la couleur qui compte le plus. C’est toutes les couleurs dans une couleur.

C’est magnifique. » C’est du noir que jaillit leur lumière, et des collections toujours remarquées de ces créateurs prescripteurs que se construit un nouveau langage, plébiscité par toutes les générations. Pour mieux l’entendre, nous avons visité les archives de la Maison Balenciaga. Époustouflantes, au sens fi-

guré, mais propre aussi : on y pénètre avec un détecteur d’oxygène. Pour des raisons de bonne conservation des pièces, la lumière, l’hygrométrie, la température et le taux d’oxygène dans l’air sont contrôlés. Mais ce sont les presque cent ans de vêtements et accessoires à l’avant-garde constante – un paradoxe temporel en soi – qui nous ont coupé le souffle.

Une histoire cousue de cohérence Un bâtiment anonyme en banlieue parisienne. Dans un décor qui mêle des compactus comme on en trouve dans les musées (armoires étanches qui ressemblent à des coffres-forts), la bibliothèque de Cristóbal recomposée avec ses livres d’art et de costumes anciens, ses magazines de mode, le mobilier d’origine de ses boutiques et des portraits de ses amis – dont une toile représentant Gabrielle Chanel – les archivistes et conservateurs ont agencé des pièces signées des différents directeurs artistiques qui ont pris la suite de Cristóbal. Sur 3.000 m² survivent ici au temps 80.000 robes, vestes, manteaux, broderies, sacs et chaussures, autant d’innovations exceptionnelles qui ont marqué leur époque et inspiré la mode. La culture d’une épure scientifiquement travaillée et la maîtrise des infinies nuances de sombre de Cristóbal continuent d’alimenter les tables à dessin des studios du monde entier. Lorsqu’on interroge Demna sur son lien avec le fondateur de la Maison, il évoque « le perfectionnisme et la persévérance. Je ne pense pas qu’on puisse parler de lien spirituel, mais plutôt du même but ».

L’innovation inventoriée Dans les archives, les accessoires sont placés dans des boîtes à pH neutre, sur des supports sans acidité, pour éviter leur dégradation. Les archivistes soulignent qu’il est plus délicat d’anticiper le vieillissement des nouvelles pièces que des anciennes, en raison des matières synthétiques complexes. Ils prennent donc des précautions extrêmes. Pour certains ennoblissements dans ses collections, Demna a travaillé avec les mêmes maisons de métiers d’art que celles d’origine, presque un siècle plus tard. Lemarié, notamment. Se promenant dans les allées de l’entrepôt, aseptisées comme une salle d’opération – on y sauve des pages d’Histoire – on découvre des parures de bijoux des années 40, toujours actuelles. Sont également stockées ici les toiles de Cristóbal (formes des vêtements montées, avant de les couper dans le tissu désiré), et 3.000 patrons originaux, désormais digitalisés. Virtuellement, l’atelier pourrait les reproduire à l’identique, d’autant qu’ils sont annotés de toutes les instructions d’assemblage. Sur les portants, les fondations de la Maison se mélangent avec les nouvelles saisons. La fidélité est inscrite dans le corps de la marque. En témoigne la suprêmement chic mannequin Danielle Slavik, qui défilait pour Cristóbal et foule toujours les catwalk avec les collections de Demna. Lorsqu’on interroge ce dernier sur sa vision du futur de la Maison, il décode : « Mes ambitions n’ont pas changé depuis mon premier jour : faire une mode avec un point de vue, avec mon point de vue. »

LE noir , C’EST TOUTES LES couleurs DANS UNE COULEUR. C’EST

magnifique

Une histoire en constante évolution Cristóbal, qui avait appris son métier et commencé à travailler très jeune, à l’âge de 12 ans, a fondé sa Maison de couture à Paris en 1937. Il a mis fin à ses activités 31 ans plus tard. Homme discret, exigeant et attentionné avec ••• 48 elle

Cristóbal Balenciaga

Marikel Lahana, Launchmetrics Spotlight

Collection printemps-été 2025

interview

MES ambitions N’ONT PAS CHANGÉ DEPUIS MON PREMIER JOUR : FAIRE UNE mode AVEC UN POINT DE VUE, AVEC mon son équipe, il dirigeait à un moment les plus grands ateliers de Paris. Cristóbal a inventé un tissu, le Gazar de soie, dont on ne connaît pas la réelle composition, parce que la formule a été perdue. Une matière solide, brillante, structurée, qui évitait de multiplier les coutures, dans la philosophie du couturier qui cherchait à minimiser les attaches. Sous l’influence de Demna, les collections, fondamentalement ancrées dans l’époque, sans trahir le patrimoine de la Maison, s’affirment aussi très personnelles. De toutes les pièces des archives qu’il a visitées à son arrivée en 2015, il témoigne que celle qui l’a le plus saisi est « la robe de mariée en Gazar avec une seule couture et deux pinces ». L’art de la sophistication et déjà, la fausse simplicité, autre point de rencontre entre les deux créateurs. Si Nicolas Ghesquière (directeur artistique de 1997 à 2012) a également expérimenté dans le domaine textile avec des thermo-

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DEMNA GVASALIA

Collection printemps-été 2025

formages, thermocollages, nucleus et moulages de matières, Demna a créé les « pantashoes », iconiques pantalons-fuseaux à escarpins intégrés, mais aussi la Speed : « une basket avec un « upper » en tricotage stretch qui introduit une nouvelle façon de mettre sa chaussure. « J’ai aussi proposé cette saison des tops qui s’accrochent au torse par un cadre super flexible imprimé en 3D avec du spandex stretch tendu par-dessus et un manteau en Lunaform, un biomatériau. Entre autres. » Sans oublier ses extrapolations, ses superpositions.

L’inimaginable complexité des techniques utilisées, et son art du tailoring.

La même Maison, une époque différente Depuis sa création, Balenciaga suscite le désir et l’étonnement, la surprise et la convoitise. Son propos n’a jamais été la mode premier degré. Cristóbal était contemporain des premiers surréalistes, il s’inspirait pour ses chapeaux de coiffes de marins, créait des chapeaux en fausses feuilles de chou. Demna aussi aime détourner les sens attendus, à sa façon : « Je n’aime pas trop le surréalisme, je ne supporte pas Dalí et je ne suis pas un fan de Magritte.

J’adore plutôt le réalisme exagéré. » Cristóbal Balenciaga incarnait le génie tourmenté par sa recherche de perfection, Demna Gvasalia – dont le contrat vient d’être renouvelé pour une période indéterminée – crée avec l’optimisme de ceux qui savent se protéger. Son décalage se déguste, ses accessoires se dévorent. Dans la collection PE2025, De saisissants pantalons et robes à lacets parlent d’attachement, de sensualité sans l’ombre d’un fil de vulgarité. Pendant le défilé, comment tenaient les demi-bustiers, semblables à des bracelets fondamentaux pour protéger le cœur ? Encore une question, en conclusion : « Dans quelle mesure prolongez-vous, tout en la faisant évoluer, l’identité de la Maison ? » Il sourit : « Dans toutes les mesures. »

BFRND, Launchmetrics Spotlight

point de vue

interview

Pamela

PAS LA QUE VOUS CROYEZ TEXTE ALICE AUGUSTIN

L’ex-star des plages de Malibu s’est dépouillée de ses artifices pour apparaître au monde naturelle et épanouie. Une métamorphose spectaculaire qui lui vaut l’admiration inattendue des féministes et du cinéma. Confidences.

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interview

C

C’est la première fois qu’elle est invitée au Met Gala, la grand-messe mode organisée par Anna Wintour à New York, la première fois qu’elle est assise au premier rang de nombreux défilés, qu’elle lance sa propre ligne de beauté naturelle et végane, qu’elle est la tête d’affiche d’une comédie musicale à Broadway ! Pamela Anderson, icône populaire indissociable du maillot rouge échancré d’« Alerte à Malibu », fait désormais partie des femmes que la mode et la hype s’arrachent. Comment cette renaissance inattendue s’est-elle produite ? Pour tenter de comprendre l’effet « Pammy », on a rendez-vous en visio avec la star de 56 ans alors qu’elle est à New York pour le tournage d’un film. Sa voix douce a quelque chose d’irrésistiblement enfantin, elle ne porte pas une once de maquillage et se dévoile avec le plus grand naturel, son nouveau mantra, comme l’illustre le portrait choisi pour notre couverture.

Sans fard et sans reproche, l’ancienne playmate adepte du silicone et de l’eau oxygénée est désormais une femme libre, affranchie des diktats, nous dit-elle, et de la culpabilisation. Une mue qui passe par l’allègement plus que par la surenchère.

L’actrice si ancrée aujourd’hui revient pourtant de loin, et aurait pu prendre un chemin bien plus tortueux comme d’autres sex-symbols de sa génération broyés par Hollywood et son machisme légendaire. Quand elle débarque de son Canada natal, elle est candide, meurtrie par les attouchements subis enfant de la part d’une baby-sitter. Une débutante facile à modeler selon les canons de l’époque, ceux hypersexualisés des années 1990. « J’avais la vingtaine quand je suis arrivée à Hollywood. Je n’avais jamais pris l’avion. Je suis passée directement d’une toute petite ville du Canada au manoir Playboy. C’était l’aventure, et j’étais très naïve, je me croyais capable de tout surmonter.

Je suis tombée amoureuse très vite, alors que je commençais tout juste à me poser, et j’ai eu deux beaux garçons. C’était l’un des moments les plus heureux de ma vie. Après ça, j’ai traversé des périodes difficiles, très difficiles, puis j’ai lentement recollé les morceaux comme nous le faisons toutes. On fait des erreurs, on avance, puis on regarde en arrière pour comprendre ce qui s’est passé. Sur le moment, j’ai simplement tenté de faire de mon mieux. » Elle n’en dira pas plus sur ces épisodes douloureux, préférant se tourner vers un avenir plus radieux.

JE NE SUIS PLUS

la plus jolie FILLE DE LA PIÈCE ET

Une nouvelle ère

je n'essaie pas DE

Ce nouveau « self », Pamela Anderson l’a embrassé en septembre 2023 lors de la Fashion Week parisienne. Elle décide, sur un coup de tête, de se présenter la peau nue, sans fond de teint ni mascara. « Je l’ai fait pour moi-même. Je ne voulais plus jouer ce jeu. Avec qui étais-je en compétition ? Je ne suis plus la plus jolie fille de la pièce et je n’essaie pas de l’être. J’ai besoin de m’accepter telle que je suis.

Beaucoup de femmes le font à cet âge, ça n’a rien d’exceptionnel, mais je l’ai fait en public. » Un geste d’une audace folle à en croire les réactions passionnelles qu’il a suscitées : dès la parution des photos, internet et les réseaux s’emballent, comme si sortir sans maquillage relevait d’un acte héroïque passé 50 ans. « Ce n’était pas un happening politique », s’amuse-t-elle, « mais de nombreuses femmes m’ont remerciée. » Leur enthousiasme raconte en creux les injonctions qui pèsent sur elles, cette charge esthétique que dénoncent les plus jeunes sur TikTok. Pamela Anderson se sent-elle libérée de tout cela ? « Je veux être en phase avec moi-même, je veux faire mon âge. Je n’essaie plus de paraître plus jeune. À quoi bon lutter contre l’horloge ? »

Launchmetrics Spotlight

L'ÊTRE

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interview

JE VOULAIS QUE MES ENFANTS AIENT UNE vie stable.

J'AI MIS LA MIENNE

entre parenthèses JUSQU'À MAINTENANT

C’est aussi à cette période qu’elle enfile le costume d’activiste, là pour la cause animale, ici pour la libération de Julian Assange. Comme si se réinventer impliquait de se tourner vers les autres, d’agir sur le monde. Mais c’était sans Pamela aux côtés de l'actrice Christina Hendricks au défilé d'Andreas compter ce foutu passé qui toujours la rattrape.

Kronthaler pour Vivienne Westwood, printemps-été 2024.

En 2022, la série « Pam & Tommy » remet la lumière sur l’affaire de la sextape. Une nouvelle violence, et une nouvelle exploitation de la partie la plus sombre de son parPamela Anderson est pourtant une rescours, dénonce-t-elle alors. Heureusement, elle peut compter sur ses deux capée. Survivante d’une industrie qui fils pour reprendre le contrôle de son histoire : ils la convainquent de se l’a façonnée en bimbo sulfureuse et raconter dans « Pamela, a Love Story », un documentaire intimiste et objectifiée, d’un mariage violent avec déchirant, et dans « Love, Pamela », un livre autobiographique sans filtre. le musicien Tommy Lee, condamné Une étape supplémentaire dans sa transformation. « Je n’ai pas vu le documentaire jusqu’au bout, ça me rendait trop triste. Mon fils Brandon pour violences conjugales après l’avoir l’a produit, je lui ai donné les clés de mes archives et lui ai dit : “Vous frappée tandis qu’elle portait un de pouvez consulter n’importe quelles cassettes, n’importe quelles lettres, leurs fils dans les bras, mais aussi d’un mes journaux intimes, je n’ai rien à cacher.” Ils ont ouvert ces coffres-forts, « slut shaming » planétaire quand, en j’avais tout gardé. » Sa démarche fait mouche, le public, qui raffole des 1995, un de leurs employés vole puis rédemptions, est touché par la sincérité et l’intelligence de cette femme qui vend des milliers de copies d’une vidéo couche depuis des années ses pensées dans un journal, écrit des poèmes, privée où le couple immortalisait ses vénère Anaïs Nin ou Sylvia Plath. C’est le syndrome Marilyn Monroe : ébats. Elle attend alors son deuxième une femme de coeur cachée sous un masque de pin-up. « J’ai joué des enfant. Humiliée durablement, harcelée par la presse, déboutée par la justice personnages toute ma vie », nous confie-t-elle. « J’ai toujours voulu plaire parce qu’elle avait déjà posé nue, l’acaux autres au point de perdre de vue qui j’étais. Et puis, j’ai déménagé trice a finalement choisi le repli comme au Canada, où je me suis créé un refuge. J’ai acheté la propriété de ma défense. Quitte à sacrifier sa carrière. grand-mère sur une petite île au milieu d’un lac et je l’ai rénovée. Je suis « Je voulais que mes enfants aient une vie stable. Et j’ai mis la mienne entre parenthèses jusqu’à maintenant. Les élever a été plus important que tout. Je n’en ai pas souffert. J’ai continué à faire de nombreuses choses. » 54 elle

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Survivante et activiste

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interview

revenue là d’où je suis partie, là où mes parents se sont mariés. Et j’ai eu envie de revivre pleinement. Je me suis libérée de toutes ces couches superficielles qui m’encombraient pour revenir à l’essentiel. Avec de nouvelles questions : qu’est-ce que j’aime vraiment ?

Qu’est-ce que j’admire chez les autres ? À quoi je ressemble au fond ? J’ai eu la chance de pouvoir vivre tout cela grâce à mes animaux, à la nature. Je voulais me perdre dans mon jardin, côtoyer les elfes, les fées et les esprits des arbres.

Cette période de ma vie est sans aucun doute la plus sophistiquée, la plus authentique. »

Lifestyle queen

Sur son compte Instagram et à travers le show télé « Pamela’s Garden of Eden » (deux saisons sur Hulu), c’est

une nouvelle femme qu’elle donne à voir, reine des fourneaux et des râteaux. Salopette en jean et chapeau de paille sur la tête ou grande robe en coton blanc et bottes en caoutchouc aux pieds, elle s’active dans son potager, décore sa maison, fait ses confitures. On lui fait part de notre étonnement. « J’ai toujours été une femme d’intérieur, j’ai toujours cuisiné, dressé les tables, fait des pique-niques dans le jardin pour moi et ma famille. Mes enfants viennent d’acheter des maisons, et pour leur cadeau de crémaillère, je leur ai fabriqué une petite boîte de recettes. Ils m’ont dit : “Maman, faisons un livre de cuisine !” Ils savent toujours monter des projets avec ce qui leur tombe sous la main ! Je me suis laissé embarquer. » Pamela, nouvelle papesse du lifestyle ? La Canadienne semble heureuse dans cette phase de sa vie et ce nouveau elle-même qui a donné naissance à Sonsie, une gamme de soins épurés pile dans l’air du temps. « Il n’y a aucune fausse promesse : hydratation, éclat et surtout acceptation de soi ! », nous détaille-t-elle, enthousiaste. Mais n’allez pas croire qu’elle finira ses jours entre les murs de sa cuisine. La réinvention est désirable, et Hollywood en veut sa part. La voilà au casting de deux films, dont « The Last Showgirl » de Gia Coppola, la petite-fille de Francis Ford Coppola. « C’est excitant. Je n’avais pas pour ambition de me relancer dans le cinéma. Ce qui se passera ensuite ? Je n’en sais rien ! Mais j’accepte cette part d’incertitude, de mystère. Ce qui m’importe, c’est d’être enfin à la bonne place. »

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J'AI TOUJOURS VOULU plaire aux autres AU POINT DE perdre de vue QUI J'ÉTAIS

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Le pouvoir de la cosmétique végétale

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LA SANTÉ

vulvo-vaginale ON EN PARLE ?

Alors que la révolution du bien-être féminin bat son plein, un fléau silencieux continue de toucher des millions de femmes : les douleurs sexuelles et vulvaires. Si vous avez mal, sachez que ce n’est pas normal !

TEXTE NOEMI DELL’AIRA

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Les chiffres sont alarmants : 80 %* des femmes déclarent avoir déjà ressenti une forme d’inconfort ou de douleur dans la zone vulvo-génitale au cours de leur vie, et 63 % en souffrent actuellement. Pourtant, ces souffrances restent l’un des secrets les mieux gardés de notre société. Qu’elles soient ponctuelles ou chroniques, elles pèsent lourd sur celles qui les subissent, affectant leur bien-être, leur santé mentale, et leur relation avec leur propre corps. Mais elles continuent d’être ignorées, tant par les femmes elles-mêmes que par les professionnels de santé. Un constat qui soulève l’urgence d’une meilleure prise en charge et d’une sensibilisation accrue.

Une réalité méconnue Si les chiffres précédemment cités sont déjà inquiétants, la même étude a également révélé d’autres données tout aussi préoccupantes : près de la moitié des femmes (47 %) déclarent ressentir des douleurs pendant les rapports sexuels pénétratifs, et 33 % en subissent les effets après. Ces chiffres dépassent largement les estimations antérieures, souvent citées à hauteur de 20 %, et révèlent un problème bien plus vaste que ce que l’on croyait. Les douleurs et l’inconfort dans la région génitale ont un impact significatif sur la qualité de vie de nombreuses femmes. Selon l’étude, 64 % des participantes ont rapporté au moins une conséquence négative, comme la diminution du plaisir sexuel (25 %), une baisse du désir (25 %) ou une anxiété liée aux rapports sexuels (22 %).

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reportage

LES DOULEURS vulvovaginales SONT LARGEMENT

Shutterstock

sous-estimées

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reportage Emilie Peetrons, sexologue et membre de la Société des sexologues universitaires de Belgique, ne semble pas surprise par ces résultats. « Les douleurs vulvovaginales sont largement sous-estimées », déclare-t-elle. Selon elle, cette méconnaissance est en partie due au manque d’éducation sexuelle et à la normalisation de la douleur dans le discours autour de la sexualité féminine. « Le fait que la douleur soit souvent perçue comme “normale” lors des premiers rapports sexuels contribue à cette invisibilisation. Il est crucial de rappeler qu’il n’est jamais normal de souffrir pendant un acte sexuel. »

Souffre et tais-toi !

L’étude révèle également que 25 % des femmes n’ont jamais parlé de leurs douleurs sexuelles à quiconque, un silence qui découle en grande partie de la honte, du manque de connaissance, et de la peur d’être jugées. Ce silence contribue à perpétuer le tabou et empêche de nombreuses femmes de chercher l’aide nécessaire. Le manque de formation des professionnels de santé sur ces questions aggrave encore cette situation. « Les gynécologues, par exemple, manquent souvent de temps pour explorer en profondeur les causes de ces douleurs, et les solutions proposées sont rarement satisfaisantes », explique Emilie Peetrons, qui plaide pour une approche pluridisciplinaire incluant des sexologues, des psychologues, et des kinésithérapeutes spécialisés. « Une douleur n’est jamais à prendre à la légère. C’est un message, une expression du corps qui nous manifeste que quelque chose ne va pas. Même si les patientes consultent rarement un·e sexologue spécifiquement pour des douleurs, il est souvent nécessaire de poser les bonnes questions pour révéler ces problèmes. Par exemple, quand on demande directement si elles ressentent des douleurs lors des rapports sexuels pénétratifs, la réponse est souvent “non” ou hésitante. Cependant, lorsque l’on élargit le questionnement aux inconforts ou gênes, la réponse devient fréquemment un grand OUI. »

IL RESTE BEAUCOUP à faire EN MATIÈRE DE SANTÉ sexuelle

féminine EMILIE PEETRONS

Une meilleure éducation pourrait-elle aider à réduire ces douleurs ou les aborder plus efficacement ? À cette question, Emilie Peetrons répond : « Il est évident qu’il reste beaucoup à faire en matière de santé sexuelle féminine. Malheureusement, les recherches sur ce sujet sont encore rares.

Les industries pharmaceutiques semblent davantage se concentrer sur la reproduction, l’infertilité et les troubles érectiles masculins que sur le bienêtre sexuel des femmes. Saviez-vous qu’une femme sur trois n’atteint pas l’orgasme ? Si cela concernait les hommes, on déclarerait sans doute un état d’urgence national… »

Une routine adaptée Face à cette problématique, la marque belge IntyEssentials s’est engagée à briser le silence autour des douleurs intimes en proposant des solutions adaptées. Fondée par Adnane Kabaj (également cofondateur de la boutique érotique inclusive Lovely Sins), la marque se spécialise dans des produits de soin vulvo-vaginaux conçus pour prévenir et soulager les inconforts quotidiens. « De nombreux produits intimes sur le marché, même s’ils respectent des standards stricts, sont souvent conçus pour maximiser le plaisir masculin ou prolonger leur efficacité, sans prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des personnes à vulve. Trop souvent, l’idée est de masquer les odeurs naturelles avec des gels ou des brumes, au détriment de la santé des muqueuses. Parlons des lubrifiants ! La majorité des lubrifiants vendus en pharmacie contiennent des ingrédients issus de la pétrochimie », explique le fondateur d’IntyEssentials. C’est pourquoi

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reportage IntyEssentials se distingue par son approche centrée sur le bien-être intime des femmes, alliant innovation et respect des besoins physiologiques spécifiques de la zone vulvo-vaginale, souvent négligée par l’industrie cosmétique et pharmaceutique traditionnelle.

La gamme IntyEssentials inclut tout le nécessaire pour se refaire une beauté / prendre soin de son intimité : un lubrifiant naturel certifié en tant que dispositif médical, un baume hydratant à base d’huiles végétales (coco, karité, jojoba, amande douce) pour prévenir les irritations et les microlésions, un gel nettoyant intime sans agents sulfatés, une huile de massage 100 % naturelle, et un sérum chauffant/ stimulant à base d’extraits de plantes. Le must ? Ils ont tous été conçus pour respecter le pH naturel et préserver l’équilibre du microbiome intime. En plus de son offre complète, la marque s’implique aussi activement dans la sensibilisation et l’éducation sur ces questions cruciales, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et à une prise en charge plus efficace de ces douleurs. Car il est temps d’en parler, de les reconnaître, et surtout, de les traiter avec l’importance qu’elles méritent. * Selon l’étude réalisée par IntyEssentials et l’institut BVA en France, avec l’aide de la Société des sexologues universitaires de Belgique, auprès de 10.00 femmes âgées de 18 à 65 ans.

Traitements et SOLUTIONS METTRE DES MOTS

sur les douleurs

Selon la sexologue Emilie Peetrons, le traitement des douleurs sexuelles et vulvo-vaginales dépend de leur origine. Voici les approches possibles : · Thérapie physique : elle inclut la rééducation périnéale,

· Dyspareunie (superficielle ou profonde) : douleur ressentie pendant

des exercices de relaxation et l’utilisation de facilitateurs

les rapports sexuels, pouvant transformer l’intimité en épreuve.

vaginaux pour améliorer le confort.

· Vaginisme : réaction incontrôlée où les muscles du vagin se

· Thérapie psychologique : la gestion de l’anxiété, des traumatismes

contractent, rendant la pénétration difficile ou impossible.

ou des phobies sexuelles est cruciale. Les thérapies psycho-corporelles

· Vulvodynie : douleur chronique au niveau de la vulve, souvent

aident à réduire le stress et à apaiser les douleurs.

mystérieuse et difficile à diagnostiquer.

· Traitements médicamenteux : crèmes hormonales, analgésiques et

· Atrophie vaginale : amincissement des parois vaginales, sou-

hydratation du périnée (huiles, crèmes) peuvent soulager l’inconfort.

vent après la ménopause, rendant les rapports inconfortables.

· Thérapies sexologiques : re(découvrez) votre corps et apprenez à

· Hypertonie périnéale : tension excessive des muscles du plancher

communiquer avec votre partenaire pour retrouver une sexua-

pelvien, créant des douleurs pendant les rapports sexuels.

lité épanouissante. L’accent est mis sur la qualité des rapports, le

· Anorgasmie : difficulté ou incapacité à atteindre l’orgasme,

plaisir, et la confiance en soi.

parfois liée à des douleurs ou un inconfort sexuel.

· Prévention et hygiène : optez pour une toilette externe uniquement,

· Endométriose : maladie où le tissu endométrial se développe

évitez les produits irritants, privilégiez les sous-vêtements en

en dehors de l’utérus, et pouvant causer des douleurs intenses.

coton, et n’oubliez pas d’uriner après les rapports pour prévenir les infections urinaires.

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dossier

Matières douces Quoi de mieux que de se blottir dans des matières douces, chaudes et enveloppantes ? De la soie au cachemire, on met l'accent sur la qualité et le savoir-faire pour mieux choisir ces textures qui apportent un sentiment de bien-être.

Launchmetrics Spotlight

COORDINATION MARIE GUÉRIN

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dossier LA SOIE EN HIVER Invitée chaque saison, elle fait partie des signatures de la Maison Natan. « C’est un tissu qui respire, ce qui le rend adapté à toutes les saisons », explique Edouard Vermeulen, fondateur de la Maison. À ses yeux, la soie possède ce pouvoir de transformer n’importe quelle tenue en une pièce chic et délicate. Pour sa collection hiver, la Maison Natan s’est assurée de sélectionner des matières de la meilleure qualité. « La soie que nous utilisons provient de fermes séricicoles soigneusement choisies, dans des régions historiques connues pour leur savoir-faire, “la route de la soie.” » Une attention particulière est donc portée à l’origine et à la qualité, pour garantir un produit qui respecte la tradition. « Même si la soie est souvent associée à des vêtements légers, elle est tout à fait adaptée à l’hiver », assure Edouard Vermeulen. Grâce à ses propriétés isolantes, elle garde la chaleur tout en régulant l’humidiEDOUARD VERMEULEN té. « Elle permet de rester au chaud sans se sentir étouffé. » Une matière douce, mais surtout pratique, qui allie confort et élégance. « La soie de qualité est douce et lisse au toucher, presque comme une seconde peau. Elle ne doit jamais être rêche ou rugueuse. » Quant à son éclat, « une bonne soie a un éclat subtil, pas criard. Sa luminosité change légèrement selon l’angle de la lumière ».

Cet hiver, les pièces en soie de Natan se déclinent dans des couleurs riches et profondes. « Nous avons privilégié des tons comme le bordeaux, le bleu nuit et l’aubergine », des teintes chaudes et enveloppantes qui reflètent parfaitement l’ambiance feutrée de l’hiver.

LA SOIE EST UNE MATIÈRE

intemporelle

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SECONDE PEAU

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Place à l’automne, avec les couleurs chaleureuses qui nous vont au teint.

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1 Cardigan en jacquard , Etro, 1.990 € 2 Pull col roulé en maille, Gianni, 445 € 3 Tricot jacquard, Zara, 19,95 € 4 Boucles d'oreilles fleurs en cristal, Simone Rocha, 350 € 5 Pantoufles en fausse fourure, Marni via Zalando, 1.100 € 6 Sac en shearling, Hereu, 485 €.

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dossier interview

Cachemire-moi !

D’où provient le cachemire de votre collection automne-hiver ?

Le cachemire que nous utilisons provient principalement de Mongolie intérieure, une région où les chèvres cachemire trouvent leur habitat naturel.

Nous proposons également des pièces en cachemire recyclé, provenant d’anciens vêtements qui ont été récupérés et transformés en Italie. Cela permet de donner une seconde vie à cette matière précieuse.

Pourquoi le cachemire est-il particulière­ ment adapté à l’hiver ?

C’est grâce à ses propriétés isolantes.

Les fibres de cachemire sont très fines et creuses, ce qui leur permet de capturer l’air et de créer une barrière thermique.

Elles vous gardent au chaud sans jamais être étouffantes, car le cachemire est aussi très respirant. Son toucher doux et lisse en fait une matière parfaite pour les jours froids et sombres.

Quels sont vos conseils pour reconnaître un cachemire de qualité ?

Il faut éviter les pulls en cachemire trop fins et presque transparents. Ils peuvent sembler élégants mais se détérioreront rapidement. Un autre signe à surveiller est une surface trop duveteuse, où l’on ne distingue plus les mailles. Cela signifie qu’il a été trop brossé, ce qui peut entraîner un boulochage rapide. Un cachemire de qualité se ressent au toucher, il doit être doux mais ferme.

Le cachemire a toujours évoqué la douceur et le luxe.

Patricia Conde, Head of Design chez C&A, nous en dit plus sur cette matière noble et sur les tendances cachemire de la saison.

Comment porter le cache­ mire pour en maximiser le confort et l’élégance ?

Il est important de le laisser « respirer ». Évitez de porter trop de couches en dessous, surtout des matières synthétiques, car cela empêcherait le cachemire de bien réguler la chaleur. Je recommande de superposer des vêtements en fibres naturelles, et pourquoi pas essayer un ensemble entièrement en cachemire pour un look harmonieux. Les ensembles de pulls et pantalons en maille sont d’ailleurs très tendance en ce moment.

UN CACHEMIRE DE qualité DOIT ÊTRE DOUX MAIS

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Quels sont vos conseils pour entretenir le cachemire et préserver sa douceur ?

Le premier conseil est de le laver le moins possible.

Le cachemire possède des propriétés antibactériennes naturelles, donc il n’est pas nécessaire de le laver fréquemment. Il suffit souvent de le suspendre pour l’aérer et il retrouvera sa fraîcheur.

Pour le stockage, je conseille de le plier plutôt que de le suspendre, car cela évite de le déformer. Et si vous craignez les mites, un passage au congélateur pendant 24 heures permet de se débarrasser des larves potentielles sans abîmer la fibre.

Launchmeterics Spotlight

ferme

dossier shopping

SHEARLINGS 1

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Les pastels d’hiver apportent une touche lumineuse à notre garde-robe, de quoi nous mettre d’humeur céleste.

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Arket

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1 Jean gris avec reflet doré, e5 Mode, 69,99 € 2 Cardigan en mohair, Semicouture, 398 € 3 Long gilet en laine-alpacamix, Drykorn, 319,95€ 4 Veste en shearling, Diesel, 1.795 € 5 Chelsea boo en maille, Arket, 150 € 8 Moufles en laine-alpacamix, Drykorn, 79,95 € 9 Manteau aux fur coat, The Frankie Shop, 570 € 10 Écharpe en cachemire, Bernadette, 490 € 11 Mules en daim et shearling, Scholl, 239 € 12 Peluche Mammouth, BigStuffed, 119 €.

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POIL DE CHAMEAU, LES MANTEAUX DANS LA PEAU Spécifiquement élaborée pour proposer des manteaux de très grande qualité, la collection Max Mara Atelier décline une quinzaine de modèles quasiment Haute Couture aux finitions luxueuses.

Ni le temps qui passe, ni celui qu’il fait, n’ont de prise sur ces pièces de désir.

PAR ÉLISABETH CLAUSS

IL S'AGIT D'UNE COLLECTION DE

'luxe pour soi'

CAR LES DÉTAILS ET FINITIONS SONT

invisibles

Cette collection singulière au sein de la marque italienne qui se distingue par une signature ultra-chic, a été longtemps réfléchie en amont avant son lancement en 2009. À la fois intemporelle et sophistiquée, Max Mara Atelier fonde son identité sur 3 piliers : l’expérimentation, la tradition et l’évolution, pour une ligne de manteaux exceptionnels, pièces phares de la maison.

Laura Lusuardi, Max Mara Fashion Coordinator, analyse : « il s’agit, en réalité, d’une collection de « luxe pour soi » ou « un lusso privato » comme on dit en Italie, car la plupart des détails et finitions sont invisibles ou dissimilés ». Les doublures sont ultra soignées, les poches intérieures extrêmement bien conçues, et sur certains cols, des pierreries sont brodées. « Le caractère luxe et Couture se retrouve aussi dans les éléments fantaisies, « fatto mano » (faits à la main) ».

Manteaux masculins, trenchs hivernaux, redingotes, parkas Couture, maxi cabans ou manteaux-cardigans s’harmonisent avec des formes innovantes et des volumes retravaillés. « Puisque les plus belles matières sont produites en Italie », rappelle avec un sourire Laura Lusuardi, « les quinze modèles de manteaux sont entièrement produits ici, en double cachemire, soie et laine, cachemire et poil de chameau, et Jacquard, exclusivement réservés à la collection Max Mara Atelier. Des matières nobles, auxquelles le «fatto mano» ajoute une légèreté exquise ».

Pour son 15ème hiver, la collection est interprétée en camel, kaki, bleu marine, noir et rouge. Le rouge justement, tisse le fil conducteur qui s’invite en détails dans la plupart des manteaux. Et parce que le vrai luxe ne se crie pas mais s’expérimente, les doublures sont réalisées en satin bronze pour un effet contrasté : « la palette de teinte classiques complète la recherche d’innovation dans les coupes et les volumes », souligne Laura. Quant à l’écoresponsabilité, elle est cousue en filigrane dans la qualité des manteaux, qui ne se plient pas aux tendances de la mode mais cultivent leur identité. Ils traversent les générations, sans que leur élégance sans tapage, impeccable, ne prenne un pli. maxmara.com/collection/atelier à partir de 3.000 €

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POINTILLISME

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Savez-vous qu’il existe des centaines de points de tricot ? Difficile de faire un choix !

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1 Bonnet en mohair, Isabel Marant, 150 € 2 Pullover, CKS, 129,99 € 3 Pantalon large, C&A, 29,99 € 4 Pull Daisy, Bernadette, 720 € 5 Gilet fluo, Go Fluo, 59,95 € 6 Mules en daim, Mephisto, 185 € 7 Écharpe en cachemire, Burberry, 1 .090 € 8 Pull en laine, Howlin', 165 €.

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atelier

L'élégance se tricote Zoé Mommen, passionnée par la maille, a décidé de créer son propre atelier à Bruxelles, comblant un vide dans la capitale en matière de production de tricot industriel. « J’ai réalisé que ma véritable place était derrière les machines à tricoter industrielles », explique Zoé, après une expérience enrichissante au Textielmuseum de Tilburg et à The Knitwit Stable aux Pays-Bas. Elle combine aujourd’hui savoir-faire artisanal et production industrielle pour offrir des créations de qualité, tout en privilégiant des fils naturels européens. « Je refuse de travailler avec des fils de moindre qualité », ditelle, évoquant son souci de durabilité.

Pour l’automne, Zoé conseille d’opter pour des pièces en mérinos ou en cachemire, des matières à la fois thermorégulatrices et douces. Elle souligne l’importance du confort et de la souplesse de la maille, notamment pour des vêtements comme les spencers

JE VEUX QUE L'ATELIER RESTE

accessible

et les pantalons. « Quand le fil est tricoté, il forme des boucles, ce qui donne ce côté élastique et moelleux ».

Dans son atelier, tout est fait à la main, avec soin, et Zoé est fière de son ‘Made in Brussels’. « Je veux que l’atelier reste accessible, avec des productions raisonnées et durables ». Zoemommen.be elle 69

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Ses ovules, MON ENFANT

Que faire quand on veut un autre enfant, mais que le corps refuse d’obtempérer ?

Eveline, notre journaliste, et son mari ont finalement opté pour le don d'ovocytes.

Récit d'un long parcours semé d’embûches couronné par un happy end.

TEXTE EVELINE JANSSENS ILLUSTRATIONS KLAARTJE BUSSELOT

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LES donneuses d’ovocytes SONT SOUVENT CONSIDÉRÉES COMME DES héroïnes QUI OFFRENT LA maternité À UNE AUTRE FEMME ASTRID INDEKEU

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O Octobre 2018. Cinq mois après la naissance de notre premier enfant, je suis en convalescence après une intervention chirurgicale visant à retirer un kyste éclaté dans mon ovaire gauche. Le seul qu’il me restait, car quelques années auparavant, un autre kyste avait complètement dévasté le droit. Mes chances d’avoir un autre enfant s’élèvent à 5 %.

Septembre 2020. Plan C. Après l’échec d’une tentative de FIV avec mes ovocytes, nous suivons un programme intensif avec notre psychologue spécialiste de la fertilité. Nous cherchons à en savoir davantage sur le don d’ovocytes.

Il connaît un médecin compétent, qui travaille efficacement et pourrait nous aider à trouver une donneuse.

Octobre 2020. Notre donneuse avait 18 ovocytes, 12 embryons se sont développés. Quelle superwoman !

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Don d’ovocytes : à ne pas prendre à la légère

En 1984, le premier bébé issu d’un don d’ovocytes est venu au monde en Australie. Aujourd’hui, entre 230 et 350 bébés naissent chaque année en Belgique selon cette méthode.

Astrid Indekeu, psychologue spécialisée dans la procréation assistée par donneur, est la fondatrice de DONAE, Donorconceptie Nazorg en Expertisecentrum (Centre d’expertise et de suivi de la procréation par donneur). En tant que conseillère scientifique, elle est associée à l’ASBL Donorfamilies et mène des recherches sur la procréation par donneur. Astrid Indekeu : « Les donneuses d’ovocytes sont souvent considérées comme des héroïnes qui offrent la maternité à une autre femme, en vertu d’une sorte de sororité. Le don de sperme, quant à lui, est encore parfois mal perçu car on l’associe à la masturbation.

La perception est différente : le don d’ovocytes apparaît comme un exemple éclatant de progrès médical. » Le don d’ovocytes prend du temps et impacte le corps de la donneuse. La procédure n’est pas anodine : des hormones stimulent les ovaires pour qu’ils développent des ovocytes matures. Des échographies et des analyses de sang quotidiennes permettent de suivre le processus. Lorsque les follicules (vésicules germinales) sont matures, une ponction est effectuée pour aspirer les ovocytes. La donneuse subit une légère sédation pouvant occasionner des symptômes physiques. Les donneuses sont soumises à un dépistage des maladies génétiques les plus courantes et à des tests visant à vérifier la réserve d’ovocytes. Après un examen psychologique, l’équipe de fertilité décide si la donneuse peut entamer le processus de gestation.

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interview SAVOIR QUE JE POURRAI PEUT-ÊTRE l’aider À RECONSTITUER le puzzle DE son identité À L’AVENIR ME RASSURE TAMARA, DONNEUSE D’OVOCYTES ET MÈRE

Janvier 2021. La conversation téléphonique la plus mémorable de notre vie de couple. En pleine ère covid, les échographies de grossesse s’apparent à un onewoman-show. « Tu es bien assis ?

Ce sont des jumelles. » Le karma nous rit au nez. Vous voulez trois enfants ? Yes please. Ce sont des montagnes russes, mais nous sommes ready to go.

Avril 2021. Je pleure à chaudes larmes sur le parking de l’hôpital.

Je m’entends nous encourager tous les trois : « Battons-nous pour ces petites. » Nos jumelles sont atteintes d’une forme grave de STT, le syndrome de transfusion fœto-fœtale, dans lequel le sang d’un bébé est transféré à l’autre par le biais du placenta.

Si un spécialiste ne coagule pas au laser les vaisseaux sanguins communs aux fœtus, les deux bébés meurent. Je suis éveillée lorsque le médecin sauve nos filles. « Félicitations, vous êtes enceinte de 19 semaines, les deux bébés ont toutes leurs chances. » Mai 2021. Notre petit garçon a tout juste trois ans, il met des autocollants sur mon ventre bombé et écoute notre histoire avec enthousiasme. « Notre maman n’avait plus d’ovocytes, alors une autre s’est dévouée. » Il lit un livre d’images sur deux oiseaux qui adoptent un œuf.

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En Belgique, la législation est stricte : le don d’ovocytes n’est pas commercial, les donneuses ne reçoivent qu’une indemnité couvrant les frais occasionnés. Celle-ci varie d’un hôpital à l’autre et s’élève en moyenne à 1.000 euros. Les candidats parents paient également une somme pour ces frais, dont le montant varie entre 2.500 et 12.000 euros (pour une procédure à l’étranger). Les listes d’attente peuvent atteindre plus d’un an. Astrid Indekeu : « Les donneuses choisissent généralement le don pour des raisons altruistes. Elles connaissent par exemple quelqu’un qui a des problèmes de fertilité. Elles ne se considèrent pas comme les mères de l’enfant issu du don : “Mes ovocytes, mais leur enfant.” Les donneuses ne reçoivent aucune information sur les grossesses réussies. Les conditions sont strictes : les donneuses doivent avoir satisfait leur désir d’enfant et être âgées d’environ 36 à 37 ans, selon les centres. Le nombre de dons par donneuse est également limité. »

Qui est ma mère ?

Astrid Indekeu : « En Belgique, les couples hétérosexuels et lesbiens, ainsi que les célibataires, ont accès à ce type de traitement. » Par contrat, les donneurs renoncent à leurs droits et obligations envers les enfants nés après le don. Les candidats parents acceptent les droits et les devoirs de la parentalité en signant le contrat. Les dons sont anonymes, sauf s’il s’agit d’un donneur connu (un ami, par exemple). Le centre de fertilité dispose des coordonnées du donneur mais ne les divulgue pas. Avec l’apparition des tests ADN à domicile, la situation a beaucoup évolué. Les appels à la levée de l’anonymat se multiplient, notamment aux Pays-Bas. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Cour constitutionnelle juge que les enfants du don ont le droit d’obtenir des informations sur le donneur ou la donneuse. Un nouveau cadre juridique devrait être mis en place d’ici le 30 juin 2027. Tamara, donneuse d’ovocytes et elle-même mère d’un enfant issu d’un don de sperme : « Notre fille est en deuxième année à l’école secondaire. Ses besoins en matière de filiation commencent à changer. Savoir que je pourrai peut-être l’aider à reconstituer le puzzle de son identité à l’avenir me rassure. »

Des conseils durables

Les candidats parents se sentent-ils comme de « vrais » parents ? Astrid Indekeu : « Les mères expriment parfois leur inquiétude quant à la possibilité de ressentir immédiatement un sentiment d’attachement maternel. Vu de l’extérieur, ce dernier est parfois défini de façon superficielle : la mère est celle qui porte l’enfant et le met au monde. Pour les candidats parents, il est important de conclure leur processus de deuil d’une fertilité propre avant de s’engager dans un parcours adapté. » Il convient aussi qu’ils se projettent au-delà de la grossesse et de la naissance : « L’approche actuelle est la suivante : l’enfant est né – problem solved. Or, pour la famille, ce n’est qu’un début.

Les cadres durables manquent : pour les donneuses, les (candidats) parents et les enfants nés du don. En outre, les études scientifiques sont rares. Qu’est-

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interview ce qui attend les donneurs à l’issue de leur parcours ?

Comment les parents vivent-ils la procréation par don pendant la puberté ? Quelles sont les questions que se posent les enfants de dons lorsqu’ils grandissent et ont eux-mêmes des enfants ? Et quelle place accorder à la donneuse au sein de la famille ? »

La poule et l’œuf

Astrid Indekeu : « La transparence en matière de procréation par donneur a été longtemps taboue. Les médecins invitent à garder le silence afin de ne pas imposer de contraintes supplémentaires aux enfants.

Mais les études montrent que les enfants issus d’un don qui grandissent dans une famille stable et chaleureuse, où la question de la procréation par don peut être abordée ouvertement dès le plus jeune âge, sont heureux. La donneuse doit être nommée et avoir sa place au sein de la famille. Les enfants recherchent parfois des informations sur la donneuse pour mieux se connaître eux-mêmes. Même si votre enfant est déjà adolescent, discutez-en et évoquez la création de votre famille. » À 16 ans, mes filles crieront-elles « Tu n’es pas ma mère » parce qu’elles n’ont pas le droit de se tatouer le nom de leur chéri sur les fesses ? Bien sûr. Leur répondrai-je alors : « Techniquement, non, mais j’ai changé tes couches, j’ai rempli le frigo et je t’aime » ? Bien sûr. Astrid Indekeu : « Les adolescents ne vont pas vous ôter votre titre de mère, mais ils aiment casser la vaisselle mentalement. Comme tous les combats adolescents, cette rébellion s’estompe. Les tout-petits sont faciles, ils connaissent bien les histoires de poule et d’œuf. À l’école primaire, les enfants de dons trouvent leurs histoires particulièrement spéciales. Lorsque les adolescents entament leur quête de soi, c’est un peu plus difficile. En raison de l’anonymat, il leur manque un élément d’information. »

À 16 ANS, mes filles CRIERONT-ELLES « TU N’ES PAS MA mère » 18 juillet 2021. Abrutie par les analgésiques, épuisée après une journée riche en émotions, je croise le regard de mon mari derrière la vitre. Il lève le pouce.

Elles vont bien. En néonatologie, deux petits êtres se reposent.

2 kg et 2,5 kg. Mes filles.

Aujourd’hui. Nous voulons vous remercier, vous, notre donneuse.

Notre famille est ce qu’elle est grâce à vous. Nous nous sentons au complet maintenant. Sachez qu’il y a ici deux vedettes qui terrorisent les cours de danse, adorent les puzzles et les fraises. Vous avez votre place dans notre famille.

Agir normalement

La science peut faire beaucoup, mais il faut veiller à respecter certaines limites. Astrid Indekeu : « La donneuse est soumise à une limite d’âge, mais l’âge de la receveuse est sans cesse repoussé. Techniquement, les femmes de 60 ans peuvent tomber enceintes grâce aux ovocytes d’une donneuse, mais la médecine reproductive doit rester responsable pour éviter de se muer en une industrie. » Le don d’ovocytes constitue une magnifique occasion pour de nombreuses familles. « Les conseils et le suivi pourraient cependant être meilleurs, surtout après la naissance, car c’est à ce moment-là que tout commence. C’est pourquoi le DONAE a été créé. Si le don d’ovocytes se normalise, les mères pourront ou oseront en parler davantage. Elles se sentiront mères à part entière, ayant tout autant le droit de se mettre en colère lorsque leur enfant ne range pas ses Lego. »

Plus d’informations : donorfamilies.be, donorchildren.com, donae.be Envie d’en lire davantage ? « La quête du bébé parfait : Un désir sans limites ? », Petra De Sutter, Racine

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POP ART STYLISME NATASHA WRAY PHOTOS RASMUS WENG KARLSEN

Les couleurs vibrantes ne se limitent plus au printemps/été. Cet automne/hiver 2024, les créateurs ont misé sur des teintes punchy, des imprimés graphiques et (vraiment) beaucoup de fun.

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Haut, short et chaussures, Chanel.

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Veste, pull et pantalon, Hermès. Mocassins, Gucci.

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Robe, Victoria Beckham. Ceinture, David Koma. Bracelets, Alexis Bittar.

Veste biker et robe, Gucci.

Talons (avec chaussettes), Balenciaga.

Manteau et ceinture, Michael Kors Collection. Chapeau, House of Flora.

Lunettes de soleil, Alaïa. Gants, Paula Rowan. Bas collants, Critter. Chaussures à talons, Simone Rocha.

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Manteau, robe et gants, Miu Miu.

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Tuofiq Modèle : Kukua Williams @Premier Model Management • Avec nos remerciements à LC Locations.

ÉQUIPE DE PRODUCTION - Coiffure : Christos Bairabas • Make-up : Joey Choy, avec les produits Medik8. • Assistante styliste : Hadya

Haut, jupe, lunettes de soleil, ceinture et bottines, Louis Vuitton.

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LES CELLULES À L’ORIGINE DU VIEILLISSEMENT Lorsque nos cellules vieillissent, elles sécrètent des facteurs pro-vieillissement, aussi appelés « cellules zombies » 1. Ces cellules contaminent les cellules voisines, accélérant ainsi le processus de vieillissement. Entre 20 et 60 ans, le renouvellement cellulaire diminue de trois fois, et la quantité d’acide hyaluronique est divisée par deux, entraînant une perte de volume et de fermeté de la peau.

Anti-âge révolutionnaire La gamme Hyaluron Activ B3 a été spécialement développée pour cibler le vieillissement cutané à la source. Après 6 ans de recherche avec le Pr. Lemaitre, spécialiste du vieillissement cutané, il a été prouvé que ralentir les effets du vieillissement et rendre la peau plus jeune est possible. 2 Ingrédients puissants La niacinamide et l’acide hyaluronique stimulent le renouvellement cellulaire et renforcent la fermeté de la peau. Avec 6 % de niacinamide, ce soin freine le vieillissement des cellules, réduit les rides et améliore l’élasticité. De plus, l’acide hyaluronique repulpe et lisse la peau. 3

Résultats visibles rapidement Grâce à sa formule minimaliste de seulement 8 ingrédients, le Sérum Hyaluron Activ B3, hautement concentré en acide hyaluronique pur et niacinamide, offre un effet tenseur immédiat. En seulement 4 heures, la peau est plus repulpée, ferme et élastique. 4 Pourquoi choisir un sérum ?

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Références : 1. test in vitro, grâce à la niacinamide. 2. Pr SAURAT, 2013, Rapports HA120SelsGK231013 et HA120GK231013. 3. Topical niacinamide reduces yellowing, wrinkling, red blotchiness, and hyperpigmented spots in aging facial skin, D. L. Bissett, K. Miyamoto, P. Sun, J. Li and C. A. Berge, International Journal of Cosmetic Science, 2004, 26, 231-238. 4. Après 15 jours d’utilisation - 128 sujets, 1 à 2 applications par jour pendant 28 jours

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC AVÈNE. WWW.EAU-THERMALE-AVENE.BE

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Forever young Les podiums ne sont plus dominés par les vingtenaires. Les nouvelles icônes mode ont du vécu, de l’allure, et oui, quelques rides. Cavalli et compagnie le prouvent : l’âge n’est qu’un chiffre.

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COORDINATION ELODIE OUEDRAGO

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50+ en Balmain

BETHANY NAGY Olivier Rousteing rend hommage à sa mère et à son enfance à Bordeaux avec sa collection automne-hiver. Entre coupes impeccables et épaules affirmées, il réinvente l’allure iconique et intemporelle de Balmain.

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1 Trench coat, Vince, 1.110 € 2 Jupe à carreaux, Ganni, 265 € 3 Chaussures slingback en suède, Jennifer Chamandi, 779,5 € 4 Rouge à lèvres, Sisley, 50,50 € 5 Boucles d’oreilles plaquées or, Aurélie Bidermann, 230 € 6 Col roulé en maille, Roberto Collina via Farfetch, 202 € 7 Pantalon Cargo, JNBY, 242 € 8 Lunettes de soleil, Saint Laurent, 365 € 9 Trench court, JW Anderson, 990 € 10 Pantalon droit, Elisabetta Franchi, 396 € 11 Baskets, Marc Jacobs, 325 € 12 Sac shopper, Demellier, 620 € 13 Bracelet ‘Le Damier’, Louis Vuitton, prix sur demande.

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ELODIE’S

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Marine Serre

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60+ en Marine Serre

KINA VANDEVELDE Chez Marine Serre, l’inclusivité et la durabilité ne sont pas des options, mais des fondamentaux. Fidèle à son ADN, elle réussit à fusionner mode et fonctionnalité avec une signature inimitable.

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1 Jupe en jean, Moschino via Farfetch, 319 € 2 Vernis, Karolin Van Loon, 28 € 3 Haut à imprimé serpent, Rag & Bone, 400 € 4 Sabots à plateforme, Coperni, 650 € 5 Pull en maille, Acné Studio, 490 € 6 Lunettes de soleil, Miu Miu, 390 € 7 Jean, Marine Serre, 490 € 8 Body, Stradivarius via Zalando, 15,99 € 9 Anneau plaqué or, Balmain via Farfetch, 237 € 10 Veste en jean, Jean Paul Gaultier, 1.500 € 11 Sac à main, Jérôme Dreyfuss, 1.100 € 12 Boucles d’oreilles, Tom Ford, 590 € 13 Bottines effet serpent, Sonora, 590 € 14 Crayon pour les yeux, Bobbi Brown, 40 €.

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THE CLINIC • ELLE

La chirurgie esthétique de The Clinic Chaque étape de votre transformation est un voyage vers le meilleur de vous-même….

Située au cœur d’Ixelles, The Clinic est devenue une référence dans le domaine de la chirurgie esthétique en Belgique.

Avec une équipe hautement qualifiée et des technologies de pointe, ce centre offre une gamme complète d’interventions, allant de la liposculpture au lifting facial. Le Dr Alan Rwigemera, répond à nos questions.

à nos chirurgiens et à notre personnel médical de rester à la pointe des avancées médicales et d’adopter les meilleures pratiques en matière de chirurgie plastique et esthétique.

Quels conseils donneriez-vous à une personne envisageant une intervention esthétique pour la première fois ?

Quelles sont les interventions Il est essentiel de bien réfléchir à ses esthétiques les plus populaires à The motivations. La décision doit être prise Clinic et comment ont-elles évolué ? pour soi-même, en accord avec ses déLes interventions les plus demandées sirs personnels, et non sous la pression à The Clinic incluent la liposculpture extérieure. Il est également crucial de haute définition (HD), le body contous’informer en profondeur auprès d’un ring, le Brazilian Butt Lift, le lipofilling chirurgien qualifié et expérimenté sur mammaire, l’augmentation mammaire, la procédure envisagée, les risques Dr Tsepelidis D., Dr Velez R., Dr Lekakis G., le lifting du visage et la rhinoplastie. associés, et les résultats réalistes auxDr Bali M. et Dr Rwigemera A. Ces procédures ont évolué pour dequels s’attendre. Enfin, il ne faut pas venir moins invasives, avec des temps de récupération plus sous-estimer l’impact émotionnel et psychologique de l’intercourts. Par exemple, la liposculpture HD assistée par VASER vention. Un bon chirurgien doit accompagner le patient tout au utilise des ultrasons pour liquéfier les graisses, permettant une long du processus, du pré-opératoire à la récupération.

The Clinic, Av. du Pesage 16, 1050 Bruxelles. The-clinic.be extraction plus douce et précise, tandis que le raffermissement cutané par Renuvion, combinant radiofréquence et hélium, resserre la peau après l’extraction des graisses, offrant des résultats plus nets et minimisant le besoin d’interventions invasives.

Votre collaboration avec l’Hôpital Universitaire de Bruxelles est souvent mise en avant. Comment ce partenariat améliore-t-il la qualité des soins à The Clinic ?

C’est un atout majeur qui nous permet de garantir des soins de la plus haute qualité, il nous donne accès à des technologies avancées et à un réseau d’experts médicaux, renforçant ainsi nos protocoles de sécurité et de soin. Ce partenariat enrichit également nos programmes de formation continue, permettant

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC THE CLINIC. WWW.THE-CLINIC.BE

Vetements

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30+ en Vetements

WINNIE HARLOW Le sportswear est loin de quitter la scène mode.

Du balletcore au bikercore, grâce à Ferragamo, Rocha et Vetements, on se prépare à nouveau pour une session d’entraînement intense.

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ELODIE’S

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1 Boucles d’oreilles, Self Portrait, 150 € 2 Pantalon en coton, Maison Margiela via Farfetch, 750 € 3 Débardeur, Diesel, 230 € 4 Ballerines, Jacquemus, 590 € 5 Sérum, M.A.C, 77 € 6 Sac à bandoulière, Balenciaga, 1.290 € 7 Montre digitale, Ice Watch, 69 € 8 Débardeur, Karl Lagerfeld, 65 € 9 Pantalon de jogging, Palm Angels, 379 € 10 T-shirt, Alexander Wang, 370 € 11 Veste de motard, Vetements, pris sur demande 12 Baskets, Lacoste, 160 € 13 Sac banane, Maison Margiela, 1.150 €.

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- Aurèle Lavalle Photo

Gilet Galway et veste Campus

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40+ en Miu Miu

STEPHANIE CAVALLI Miuccia Prada prouve depuis des années que la mode n’a pas besoin d’être compliquée. Des couleurs puissantes, des coupes parfaites, et surtout des pièces qu’on a envie de porter au quotidien. Tout simplement.

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1 Brassière, Manuri, 117 € 2 Cardigan avec détails miroirs, Lola Casademunt, 129 € 3 Sac à main, Completedworks, 725 € 4 Boucles d’oreilles, Shay via Farfetch, prix sur demande 5 Lunettes de soleil, Loewe, 420 € 6 Jupe midi en laine, Max Mara, 379 € 7 Montre, Longines, prix sur demande 8 Bottines, Nathalie Vleeschouwer, 429 € 9 Chemise courte en popeline, Riani, 189 € 10 Gants en cuir, Valentino, 690 € 11 Bob, Erdem, 252 € 12 Cardigan court, Sportmax, 235 € 13 Crayons pour les yeux, Chanel, 38 €.

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Le merchandising, c’est toujours cool ?

Fondée par deux sœurs, Scarlette revisite l’art du merchandising avec des produits à la fois design, durables et utiles. Rencontre avec Céline et Annah Lehmann pour comprendre l’essence de cette marque qui prône le «moins mais mieux».

C’est une histoire familiale qui tire ses racines de Deotextil, une entreprise fondée il y a 40 ans par leur père, JeanFrançois. « Nous avons grandi dans cet univers textile. Deotextil est spécialisée dans le merchandising B2B en Belgique, aux Pays-Bas et en France », explique Céline. Aujourd’hui, Scarlette vise à redéfinir le merchandising en proposant des produits sur-mesure et bien pensés. « Nous ne faisons pas que poser des logos sur des objets. Nous créons des articles de qualité, utiles, que les consommateurs ont réellement envie d’utiliser », souligne-t-elle.

Un changement de carrière audacieux

« Après plusieurs années chez Jacobs Douwe Egberts, j’ai rejoint notre père pour un stage durant mon congé maternité. J’ai très vite vu l’énorme potentiel du merchandising », se souvient-elle.

Peu après, elle décide de quitter son poste confortable dans une multinationale pour s’engager pleinement dans cette aventure sous l’impulsion de sa sœur Annah, qui gère les opérations depuis Paris. « Je ne regrette pas d’avoir quitté ma cage dorée. C’est un projet qui a du sens pour nous deux », confie-t-elle.

Pourquoi le merchandising reste essentiel

À l’heure du digital, le merchandising physique continue de jouer un rôle clé. « Le merchandising permet de connecter une marque à ses clients de manière tangible », explique Céline. Plutôt que de proposer des produits génériques, Scarlette mise sur l’utilité et le design : « Nous voulons dire adieu au ‘boring merch’. L’idée est de créer des objets fonctionnels et esthétiques, qui apportent vraiment quelque chose », affirme-t-elle.

Scarlette réinvente les essentiels du quotidien avec une touche perso : trousses, sacs, chaussettes… chaque pièce devient un vrai must-have, unique et stylé !

Un engagement durable

Chez Scarlette, la durabilité est au cœur de l’approche. «Nous utilisons du papier certifié FSC® pour nos emballages et privilégions des produits conçus pour durer». C’est toute la production qui est pensée durablement, la marque s’engage à réduire l’impact environnemental tout en valorisant l’artisanat européen. En quête de certification BCorp, Scarlette veut s’assurer que chaque produit réponde à des critères éthiques stricts. « Notre priorité est de proposer des articles qui ne seront pas jetés après une seule utilisation ».

NOUS VOULONS DIRE ADIEU AU

‘boring merch’

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AVÈNE • ELLE

Crème peeling, la solution anti-imperfections

L’acné touche près d’un adulte sur cinq dans le monde, avec une prévalence plus élevée chez les femmes (23,6 %) que chez les hommes (17,5 %) 1. Les boutons, souvent causés par un excès de sébum ou la bactérie Cutibacterium acnes, nécessitent des soins capables de réguler la production de sébum et de réduire les inflammations.

La nouvelle Cleanance Comedomed Peeling Crème des laboratoires Eau Thermale Avène cible les imperfections visibles grâce à une formule innovante et performante. Elle contient trois actifs dermatologiques puissants : Acide glycolique : Exfoliant qui élimine les cellules mortes, stimule le renouvellement cellulaire et unifie le teint tout en atténuant les cicatrices.

Comedoclastin™ : Actif séborégulateur breveté à l’efficacité anti-boutons.

Rétinaldéhyde : Molécule dermatologique de référence, elle atténue les marques d’acné et désincruste les pores.

Les effets cliniques de cette formule innovante sont impressionnants : • Amélioration visible dès le 1er jour 2 • 92 % de réduction du volume des boutons en 15 jours 3 • 78 % de réduction des rougeurs en 15 jours 3

Sa texture orangée et non grasse est adaptée aux peaux sensibles à tendance acnéique. A appliquer lors de poussées de boutons, sur l’ensemble du visage le soir, durant une cure de 15 jours. Pour les imperfections tenaces, réappliquer de manière localisée jusqu’à 2 fois par jour.

LE GESTE COMPLÉMENTAIRE : CLEANANCE GEL NETTOYANT Utilisez Cleanance Gel Nettoyant, un gel purifiant pour les peaux sensibles, grasses ou à imperfections. À appliquer matin et/ou soir sur le visage et le corps.

1. https://www.jaad.org/article/S0190-9622(24)00002-1/pdf 2. Cotation clinique après 1 jour d’application, 40 sujets, 3 fois/jour.

3. Scorage clinique du volume et de la rougeur des boutons, 3 applications / jour pendant 28 jours sur 38 sujets (Résultats à 15 jours).

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC AVÈNE. WWW.EAU-THERMALE-AVENE.BE

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Cardigan en cachemire, Semicouture.

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Stephen Mattues

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Hair

MOMENTS PHOTOS STEPHEN MATTUES I TEXTE MARIE GUÉRIN

Dessange a marqué l’histoire de la coiffure en réinventant le naturel, par l’importance du mouvement. Nous avons réinterprété cinq grands looks de la maison.

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BANANE ROCK Crêpez et texturisez le dessus de tête à l'aide du shampoing sec pour donner l'effet rock à la banane. Lèvres : Perfect Lips Rouge pur, Dessange.

Chemise en tissu enduit, H&M Collection Studio.

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COIFFÉ/ DÉCOIFFÉ naturel Texturisez la matière de la racine à la pointe pour la rendre malléable à l'aide de la Laque Fixation Naturelle DESSANGE. Ensuite, avec un fer à boucler moyen, réalisez des boucles wavy en torsadant les cheveux autour du fer pour donner un effet déstructuré. Make-up : BB'Touch Light. Lips Glow ral 144.

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Blazer en laine rose clair, Twinset.

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mèche frontale

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Apportez l'effet glossy sur la chevelure en la coiffant à l'aide d'un peigne à petites dents et le Spray Fixateur de Style DESSANGE. Lèvre : Perfect Lips, Rouge pur, Dessange.

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Réalisez une queue de cheval bien haute avec les cheveux des côtés et de l'arrière. Divisez le dessus de tête avec une raie de milieu et rejoignez la première queue avec les cheveux du dessus, tout cela à l'aide du Spray Fixateur de Style DESSANGE. Make-up : Fantastic Mascara, Perfect-Hold eye pen black, le tout Dessange.

Chemise à manches bouffantes et lavallière, H&M Studio Collection. Boucles d'oreilles en or plaqué 18k, Muse Rebelle.

ÉQUIPE DE PRODUCTION Modèle : Ingrid Parewijck @ Dominique Models • Direction artistique : Iris Rombouts • Coiffure : Julie Lopez @Dessange Make-up : Elke Binnemans • Stylisme : Marie Guérin

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CHEVEUX CRANTÉS

détachés

Sur un cheveu texturisé et bouclé au préalable, peignez à l'aide d'un peigne démêlant de la racine aux pointes pour faire ressortir les crans. Pour la brillance, ajoutez une pointe de sérum Densiphyl, Dessange.

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Joyeux

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Depuis 70 ans, le nom de Dessange résonne dans l'univers de la coiffure. Mais qu'est-ce qui caractérise véritablement cette Maison ?

TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS

Tout commence avec Jacques Dessange, un adolescent de 13 ans qui fait ses premiers pas dans un salon de coiffure. À 20 ans, il quitte la campagne pour Paris, animé par une passion : libérer les cheveux des femmes des carcans de l’après-guerre. En 1954, il ouvre son premier salon au cœur de Paris. Son approche, qui privilégie le mouvement et le naturel, séduit rapidement, notamment dans le milieu du cinéma. Brigitte Bardot devient alors l’incarnation de cette nouvelle liberté.

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À l’époque, Dessange n’est pas qu’un coiffeur. Il capte l’air du temps, à une époque où la coiffure est encore perçue comme une obligation sociale. Ses salons deviennent des lieux où l’on vient chercher bien plus qu’une coupe, mais une forme d’expression personnelle. Au fil des décennies, Dessange s’affirme comme un acteur influent de la mode grâce à sa capacité à évoluer avec son époque sans jamais renoncer à son ADN. Aujourd’hui, les salons Dessange sont des espaces où l’on prend soin de soi, où le bien-être est au centre de l’expérience. Mais l’essentiel reste cette volonté de permettre à chaque femme de se sentir authentique.

Dessange a tracé une voie singulière dans l’histoire de la coiffure, non pas en suivant les tendances, mais en créant une esthétique et une élégance qui ont su traverser le temps.

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C’est quoi la # skinbarrier ?

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Et s’il suffisait de se concentrer sur la surface de la peau et non sur ses couches profondes pour l’embellir ? De récentes études centrées sur la « barrière cutanée » pourraient transformer radicalement la cosméto. TEXTE CLAIRE DHOUAILLY Une centaine de millions de vues sur TikTok, c’est le succès du hashtag, pas follement ludique ni glamour, #skinbarrier. Si les réseaux sociaux se sont pris de passion pour un sujet aussi sérieux que la barrière cutanée, ce n’est pas tout à fait un hasard. Ce phénomène témoigne d’un mouvement plus global : la « skin health ». « C’est la grande tendance des prochaines années, on switche de la beauté à la santé », constate Marie Drago, fondatrice de Gallinée. Chaque jour, les avancées du monde scientifique confirment l’intérêt majeur de la barrière cutanée pour assurer cette bonne santé, mais pas seulement. Longtemps, on l’a ignorée au profit des couches profondes de la peau où tout se joue, croyait-on, pour la jeunesse. Erreur. « Si elle est saine, la peau résiste mieux aux agressions et ainsi elle vieillit mieux », résume Annie Black, directrice scientifique chez Lancôme. Mais, au fait, c’est quoi, la barrière cutanée ?

Un bouclier ULTRA-SOPHISTIQUÉ Il est plus juste de parler de fonction barrière que de barrière cutanée, terme devenu trop réducteur. « Elle est bien plus complexe que ce que l’on imaginait il y a encore une dizaine d’années », souligne Annie Black. Ce n’est pas une mais quatre barrières qui forment cette interface qui filtre de façon sélective ce qui entre dans la peau et ce qui en sort. La première ligne de défense, la couche la plus externe, est le microbiome, cette flore bactérienne dont on n’a pas encore percé tous les secrets mais dont on connaît aujourd’hui le rôle essentiel pour défendre la peau et l’aider à récupérer. « Ensuite vient l’aspect biochimique, une sorte de manteau acide, qui donne son pH à la peau et renferme des peptides antimicrobiens. Elle permet de repousser certains virus et bactéries », explique encore Annie Black.

Troisième couche, celle, physique, formée par les cellules superficielles de l’épiderme et le ciment qui les attache solidement entre elles. Elle assure la juste évaporation de l’eau, garantie de bonne hydratation, tout en bloquant la pénétration d’agresseurs. En quatrième position intervient la barrière immunitaire, armée de cellules de défense logées dans toutes les couches de la peau et à laquelle la cosmétique ne peut pas directement toucher.

LA fonction barrière EST BIEN PLUS COMPLEXE QUE CE QUE L'ON

imaginait

Une assurance SANTÉ ET JEUNESSE « En Asie, les dermatologues construisent tout à partir de la fonction barrière. Ils diagnostiquent son état et visent à réguler son équilibre pour corriger et améliorer la qualité de peau », constate Annie Black. Une approche pragmatique car une fonction barrière saine et solide éloigne les problèmes de rougeurs, de déshydratation, de sécheresse, d’éclat, d’imperfections et même de taches. « Elle est aussi la clé de la prévention contre le vieillissement.

Elle permet à la peau de mieux se défendre, de mieux se régénérer et d’être moins sujette à l’inflammation silencieuse générée par les microagressions quotidiennes », souligne-t-elle. Elle est notre meilleure alliée contre l’« inflamm’aging ». L’importance de ce bouclier est telle que certaines pathologies cutanées sont directement liées à son déséquilibre. C’est le cas de l’ichtyose, maladie qui se caractérise par une sécheresse extrême. « Elle est due à une mutation de la filaggrine, protéine importante de la fonction barrière. Sa elle 109

beauty C'EST UNE APPROCHE minimaliste À LAQUELLE J'ADHÈRE : SOUTENIR LA PEAU en douceur dégradation produit normalement des acides aminés qui entrent dans la composition des NMF, les facteurs naturels d’hydratation que notre peau fabrique.

Lorsqu’il y a un défaut de filaggrine, l’hydratation de la couche cornée se fait mal », détaille Julie Briot, chercheuse pharmaco-clinique chez Eau Thermale Avène. La dermatite atopique – l’eczéma – trouve son origine dans une barrière trop perméable. « Des micro-organismes pathogènes, qui sont présents chez tout le monde à la surface de l’épiderme et sont censés y rester, comme le staphylocoque doré, entrent ici dans la peau et déclenchent une réponse immunitaire qui engendre de l’inflammation », poursuit-elle.

Focus sur LE MICROBIOME Si cette flore cutanée suscite un intérêt particulier, c’est qu’elle est la seule des quatre barrières ayant la capacité d’interagir avec les trois autres. « Or c’est aussi la plus superficielle, donc la plus accessible pour la cosmétique », note Annie Black. En ciblant ces microorganismes, on est capable de créer des réactions en chaîne à l’intérieur de la fonction barrière mais aussi des autres couches de la peau, car les différentes cellules – kératinocytes, mélanocytes, fibroblastes – communiquent entre elles. C’est ainsi qu’on obtient des activités en profondeur en ayant agi uniquement en surface. Quelles sont les interactions du microbiome avec les autres barrières ? Par exemple, ses bactéries produisent tous les éléments nécessaires à la formation du manteau acide. Il interagit également avec le 110 elle

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sébum. « Cette huile à la surface de l’épiderme, que l’on a tout intérêt à préserver, nourrit une bactérie qui produit des molécules de défense antioxydantes », explique Marie Drago. Cette bactérie n’est autre que celle impliquée dans l’acné et que l’on a longtemps tenté de liquider à coups de surdose d’antibactériens. « Elle crée des protéines réellement anti-âge.

C’est une souche particulière qui est impliquée dans l’acné, une souscatégorie pro-inflammatoire », poursuit-elle. En décapant trop sa peau, on permet à cette souche néfaste de pénétrer, tout en empêchant l’autre d’agir positivement. Totalement contre-productif pour régler ses problèmes de boutons. « L’approche actuelle est de retrouver l’équilibre entre la souche bénéfique et la souche virulente qui prend le dessus en cas d’acné », ajoute Julie Briot. Autre argument qui incitera les citadins vivant en milieu pollué à préserver et nourrir ce précieux microbiome, certaines de ses bactéries ont une réelle action dépolluante.

Que faire pour doper SA FONCTION BARRIÈRE ?

LES « DON’T » : On commence par ne pas décaper sa peau avec des produits

trop agressifs, qui flinguent d’abord le microbiome et ensuite les composantes physique et biochimique. « Pour cela, on évite les produits avec trop de conservateurs, aux pH trop basiques, ainsi que les nettoyants riches en sulfates », résume Marie Drago. L’usage très fréquent de produits desquamants, comme les peelings aux AHA, n’est pas non plus indiqué, de même que l’association détonante de rétinol et d’acides de fruits. « Parfois, il est intéressant d’utiliser un produit peeling pour stimuler le renouvellement cellulaire, la barrière cutanée se reforme aussi, mais si on tient à opter pour un produit aux AHA tous les soirs, il faut qu’il soit vraiment bien formulé, plutôt avec des PHA par exemple, des acides doux », estime-t-elle.

LES « DO » : On privilégie tout ce qui nourrit le microbiome, à savoir les soins contenant des prébiotiques, ces molécules dont raffolent les bactéries. Autres éléments clés, les lipides, qui viennent alimenter le sébum et le ciment intercellulaire, et renforcent ainsi la barrière physique. « Ce sont les céramides notamment et le squalane. Similaire au sébum, ce dernier est facilement absorbé et ne laisse pas de fini gras », explique Marie Drago. Il est essentiel

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LE microbiome VA DE PLUS EN PLUS DEVENIR UN acteur MAJEUR

aussi d’hydrater les couches superficielles de la peau. « Avec de l’acide hyaluronique, de l’aloe vera. Ne pas oublier la protection quotidienne contre les UV, des agresseurs majeurs de la barrière », souligne Julie Briot. L’état de santé, le mode de vie, l’alimentation, le stress ont aussi un impact.

Cibler sa fonction barrière suffit-il à conserver une peau saine et jeune à tous les âges de la vie ? « C’est une approche minimaliste à laquelle j’adhère : soutenir la peau en douceur et la laisser fonctionner toute seule, ce qu’elle sait très bien faire », estime Marie Drago. Cependant, quand la peau se marque avec l’âge, on peut viser une correction plus intense des rides et de la fermeté, avec d’autres types d’actifs ciblant le collagène, l’élastine et les réserves d’acide hyaluronique dans le derme, sans toutefois négliger le soin apporté aux couches superficielles. « Le microbiome, cette barrière centrale, va de plus en plus devenir un acteur majeur. Plus la recherche va avancer, plus on va voir à quel point il est important pour la qualité de la peau et pour la prise en charge du vieillissement. On n’en est qu’au début », conclut Annie Black, de chez Lancôme. Alors que l’espérance de vie en bonne santé, « healthspan », s’impose aujourd’hui dans la société et le monde médical, la barrière cutanée a plus que jamais un rôle fondamental à jouer pour nous permettre de traverser les années avec une peau radieuse.

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SHISEIDO • ELLE

Skin barrier et routine beauté d’hiver L’hiver pointe le bout de son nez et, avec lui, ses désagréments bien connus sur la peau. Teint terne, cernes marqués, traits tirés, rides creusées,… Entre le manque de lumière, les change-ments de température, le stress et la fatigue accumulés, on a souvent l’impression de prendre un coup de vieux prématurément pendant cette saison.

Pourtant, il est possible de garder un certain glow et de lutter contre les signes de l’âge même quand les éléments sont contre nous grâce à une routine beauté bien pensée, intégrant des produits performants qui hydratent, protègent et régénèrent la peau, de jour comme de nuit.

Nettoyer, hydrater, régénérer

Tout commence par un geste encore souvent négligé, mais pourtant fondamental : le démaquil-lage et le nettoyage de la peau. Nathalie Broussard, directrice scientifique chez Shiseido, insiste sur l’importance de cette étape : « Un soin ne peut être efficace que sur une peau parfaitement nettoyée.

Si l’épiderme est obstrué par des impuretés ou des résidus de maquillage, il ne pourra pas absorber correctement les actifs. » Une fois la peau bien préparée, on passe aux soins, mais pas n’importe lesquels. Il faut miser sur l’efficacité, sur l’obtention de résultats visibles rapide-ment. Favoris sur le marché : les sérums de la gamme Bio-Performance de Shiseido qui ont lar-gement fait leurs preuves. Le duo se compose d’un sérum jour et d’un sérum nuit dont les effets peuvent être booster par l’application de la toute nouvelle crème Skin HiForce. Cette routine de soins s’adresse en priorité aux femmes soucieuses de leur apparence, qui recherchent des ré-sultats visibles rapidement. Elles peuvent déjà avoir eu recours à des actes esthétiques ou tout simplement chercher à repousser ces interventions le plus tard possible. Ce type de soins per-met de répondre à une double attente : lisser les rides et redonner du volume à la peau, tout en offrant une alternative douce. « Ces produits sont idéaux pour les femmes qui s’intéressent aux techniques esthétiques mais qui préfèrent, pour le moment, une solution cosmétique efficace et non-invasive », souligne Na-thalie Broussard.

Ils peuvent également être utilisés en complément des actes esthétiques pour prolonger leurs effets.

Des actifs inspirés de la médecine esthétique

Si cette routine fonctionne si bien, c’est grâce à l’utilisation d’actifs puissants et de technologies de pointe inspirés des innovations de la médecine esthétique.

En tête de liste, l’acide hyaluro-nique, un incontournable des soins anti-âge, souvent utilisé dans les produits injectables pour son pouvoir volumateur et hydratant. Mais comment le faire pénétrer en profondeur sans avoir recours à des injections ? C’est ici qu’intervient la technologie MolecuShift présente dans le duo de sérums : « Nous avons réussi à compresser les molécules d’acide hyaluronique pour qu’elles pénètrent profondément sans perdre leurs propriétés hydratantes et volumatrices », explique Nathalie Broussard. Le sérum nuit, appelé sérum comblant, permet à

Bio-Performance Sérum Skin Filler & Bio-Performance Crème Skin HIForce

cette molécule compactée de pénétrer la peau et le lendemain matin, le sérum jour, appelé sérum activateur, vient la dé-ployer pour un effet repulpant visible dès les premières applications.

Cette double action est renforcée par l’utilisation de la crème Skin HiForce, pour laquelle les chercheur·ses se sont intéressé·es aux effets des traitements laser, utilisés pour stimuler la ré-génération de la peau et la rajeunir. « Lorsque la peau est altérée par un laser, elle entre en mode survie, se régénérant de manière spectaculaire », précise Nathalie Broussard. Ce mécanisme de cicatrisation intense consomme énormément d’oxygène, créant un environnement d’hypoxie (manque d’oxygène) qui pousse la peau à travailler davantage. En s’inspirant de ce processus, les scientifiques ont réussi à reproduire les effets du laser mais sans pour autant agresser la peau. Grâce à des actifs spécifiques et la technologie OxyShift™, cette nouveauté stimule la production de collagène et favorise la régénération cellulaire, tout en évitant les effets secondaires liés aux actes médicaux plus invasifs.

En s’inspirant des dernières avancées scientifiques, ces soins allient technologie et efficacité pour offrir des résultats visibles sans passer par la case bistouri. Que ce soit pour prévenir les premiers signes de l’âge ou compléter des actes esthétiques, on ne peut que se réjouir de tou-tes les alternatives qui s’offrent à nous pour se sentir au mieux dans sa peau.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC SHISEIDO.

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MINI GUIDE DE LA BEAUTÉ MADE IN ASIA 114 elle

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beauty Notre dernière obsession beauté ?

Absolument tout ce qui vient du Japon et de Corée ! Que faut-il savoir, tester, shopper ? Ce miniguide est votre passeport pour une routine skincare d’initié•e.

TEXTE NOEMI DELL’AIRA

Les soins à tester

HEAD SPA JAPONAIS Le head spa japonais, c’est une véritable remise à zéro pour les cheveux. Imaginez : des années d’accumulation de produits siliconés, qui alourdissent et enrobent la fibre capillaire, sont effacées en une seule séance. Ce rituel ancestral permet un nettoyage en profondeur qui élimine tous ces résidus, laissant place à votre chevelure dans sa version la plus naturelle, pure et légère. Une fois débarrassés de ces couches étouffantes, vos cheveux peuvent enfin respirer et recevoir les soins adaptés. Mais c’est aussi une expérience de détente ultime puisque qu’elle associe des techniques de massage précises, parfois inspirées du shiatsu, pour dénouer les tensions accumulées, stimuler la circulation et offrir un moment de calme absolu. Pur ASMR !

OÙ FAIRE UN HEAD SPA JAPONAIS EN BELGIQUE ?

• Nasu (rue Royale 85, 1000 Bruxelles) • Hair to toe (schoonstraat 202, 9940 Evergem) • Banana’s hair studio (chaussée de waterloo 982 - 1180 Uccle) • Nae Louise (rue de la Concorde 70, 1000 Bruxelles) • EM Head Spa (Amerikalei 200, 2000 Antwerpen)

KOBIDO Le secret beauté ultime pour un visage éclatant et lifté sans bistouri ? Le Kobido ! Ce massage japonais millénaire, surnommé « lifting naturel », booste la circulation, détoxifie et raffermit les muscles du visage. Les mouvements précis et rythmés lissent les traits tout en offrant une vraie séance de relaxation. C’est le combo parfait : tonus, éclat, et bien-être, le tout dans un rituel qui mêle beauté et zen attitude. En gros, c’est le soin idéal pour redonner vie à sa peau, naturellement.

OÙ FAIRE UN SOIN KOBIDO EN BELGIQUE ? · •Sarah V Facialiste (rue du Tram 4, 7850 Enghien) •Le Spa Cinq Mondes du Dolce La Hulpe (chaussée de Bruxelles 135, 1310 La Hulpe) · •Labelchic (rue Antoine Dansaert 95, 1000 Bruxelles) · •Les centres Lazeo en Belgique

Q&A

Le matcha Parce que cette poudre verte venue du Japon ne se contente pas d’être jolie dans un latte, elle est aussi un super-héros pour la peau. Trois questions à Ronny Weltens, matcha expert de la marque belge Joy of Matcha.

Quels sont ses bienfaits dans les soins de la peau ?

Le matcha est riche en antioxydants, notamment les catéchines comme l’EGCG, qui protègent la peau des radicaux libres responsables du vieillissement prématuré. En cosmétiques, il aide à réduire l’inflammation, à apaiser les peaux irritées et à atténuer les rougeurs. La chlorophylle présente dans le matcha détoxifie la peau, tandis que ses vitamines (A, C, et E) améliorent l’élasticité et favorisent la régénération cutanée.

Matcha culinaire vs. matcha en cosmétiques : quelle différence ?

Il existe effectivement une différence entre le matcha de qualité culinaire et celui utilisé en cosmétiques. Le matcha cosmétique subit un raffinement supplémentaire pour garantir qu’il est exempt d’impuretés et optimisé pour les bienfaits de la peau. Il est souvent plus riche en chlorophylle et en antioxydants, ce qui le rend plus efficace pour les applications cutanées.

Pour toutes les peaux ?

Oui, le matcha est adapté à tous les types de peau, y compris les peaux sensibles et réactives. Ses propriétés anti-inflammatoires et apaisantes en font un excellent choix pour réduire les rougeurs et calmer les irritations, sans risque de réactions indésirables. Il est suffisamment doux pour une utilisation quotidienne, tout en apportant des bienfaits visibles pour la santé globale de la peau.

Crème de jour anti-âge 50 ml, Joy of Matcha, 39 €.

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beauty LEXIQUE K-BEAUTY • Double Cleansing : la base de toute routine K-beauty. On commence par un nettoyant à base d’huile pour dissoudre le maquillage et les impuretés, suivi d’un nettoyant à base d’eau pour éliminer les résidus.

• Sheet Mask : votre moment spa à la maison. Ces masques imprégnés de sérums sont à poser sur le visage pendant 10 à 20 minutes. Pro tip : ils sont parfaits pour effrayer les

Success-story

colocataires ou surprendre votre chat.

• 7 Skin Method : pas de panique, il ne s’agit pas de mettre

COSMÉTIQUE CORÉENNE

sept produits différents, mais de superposer plusieurs

pourquoi tout le monde l’adore ?

couches de toner pour une hydratation maximale.

Derrière ces produits souvent mignons et colorés se cache une qualité exceptionnelle et des formulations qui se distinguent de celles que l’on retrouve en Europe ou aux États-Unis. La raison ? Une approche unique centrée sur la protection et la préservation de la peau. « Contrairement à de nombreuses marques occidentales, qui misent souvent sur des actifs dermatologiques à très haute concentration pour “réparer” la peau, les marques coréennes adoptent une stratégie bien plus douce. Leur objectif est de protéger et de préserver la barrière cutanée plutôt que de l’agresser », explique Marine Tragin, directrice marketing et communication chez Erborian. D’après Jean Rausin, fondateur de la boutique bruxelloise Cosmeticary, les concentrations d’actifs dans les produits coréens ne dépassent généralement pas les 5 %, ce qui les rend beaucoup plus adaptés aux peaux sensibles.

• Glass Skin : le Graal de la K-beauty. C’est cette peau lumineuse, fraîche et hydratée, comme après avoir bu deux litres d’eau et avoir eu dix heures de sommeil.

• Slugging : le secret pour une peau ultra-hydratée pendant la nuit. On applique une couche de produit occlusif (comme de la vaseline) après sa routine, pour sceller l’hydratation et se réveiller avec une peau douce comme un nuage.

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Où shopper de la K-Beauty en Belgique ?

• Chez Cosmeticary (rue Auguste Orts 11B, 1000 Bruxelles) ou sur cosmeticary.com • Chez Oh My Cream (av. Louise 52, 1050 Ixelles) ou sur ohmycream.com • Chez Schoonheidssalon Marianne (Albert Claudestraat 12, 2018 Anvers) • Sur bee-oo-kay.be • Sur rosekoreanbeauty.com • Dans l’onglet « Sélection K-Beauty » sur zalando.be

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1 Advanced Snail 96 Mucin Power Essence, COSRX, 27 € 2 Nettoyant visage Madagascar Centella Light Cleansing Oil 30 ml, Skin1004, 9,95 € via Zalando.be 3 Nettoyant visage Green Plum Refreshing Toner AHA + BHA 150 ml, Beauty of Joseon 18,95 € via zalando.be 4 Gel hydratant Water Bank Blue Hyaluronic 50 ml, Laneige, 41 € via beautybay.com 5 Perfecteur de peau non teinté Skin Hero, Erborian, 42 € 6 Masque visage en tissu Ceramidin™ Skin Barrier Moisturizing Mask, Dr.Jart+, 7,95 € 7 Niacinamide Cucumber Aqua Gel Cream 50 ml, Meisani, 28,95 € via cosmeticary.com

Unsplash / Linh Ha

Les entreprises investissent massivement dans la recherche et le développement pour créer des produits toujours plus performants. La concurrence est intense, chaque entreprise cherchant constamment à lancer le prochain best-seller. Les produits coréens sont donc souvent à la pointe de l’innovation, qu’il s’agisse de nouvelles textures, de techniques de formulation ou d’ingrédients inédits. Ce souci constant de perfection se reflète dans les résultats : des produits efficaces, adaptés à un large éventail de types de peau, y compris les plus sensibles. Cela explique en partie pourquoi la K-beauty a su conquérir tant de consommateurs·trices à travers le globe.

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L’art de la thalassothérapie Besoin d’un shoot de bonheur ? Là, maintenant, tout de suite : fermez les yeux et imaginez-vous au bord de l’océan Atlantique, à respirer à plein poumon l’air iodé de la Bretagne. Et tout de suite, vous vous sentez déjà mieux.

TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS

Il est vrai que, dans cette région de France, la mer est omniprésente et bienfaitrice. Plus qu’un simple décor, elle est à l’origine de tout un art de vivre : celui de la thalassothérapie dont les Thermes Marins de SaintMalo sont l’emblème. Dans cette région, l’eau de mer, les algues et l’air marin ont toujours été considérés comme des alliés efficaces pour préserver la santé du corps, mais aussi de l’esprit. Dès le XIXe siècle, les premiers centres de thalassothérapie sont apparus, attirant celles et ceux qui cherchaient à soigner leurs maux de manière naturelle, au grand air. Aux Thermes Marins de Saint-Malo, l’eau de mer est puisée directement au large, préservant sa richesse en minéraux et oligo-éléments et donc ses pouvoirs curatifs. Les algues, récoltées localement, sont transformées en enveloppements, masques et autres soins. Cette approche marie tradition et modernité, pour offrir une expérience authentique, mais aussi redoutablement efficace.

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Une cure sur mesure

Ce qui rend la thalassothérapie aux Thermes Marins si unique, c’est la manière dont elle s’adapte à chacun·e.

Que vous ayez besoin de récupérer après une période stressante, de soulager des douleurs chroniques, d’améliorer votre mobilité après un accident de la vie, de réguler votre sommeil, de surmonter un post-partum ou un cancer, les programmes proposés sont réalisés par des expert·es et pensés pour répondre à vos besoins et objectifs. Les cures sont multiples et variées, de la remise en forme à la pathologie plus lourde, mais attention, le programme n’est pas à la carte. Il faut lâcher prise et faire confiance, car une cure réussie est un équilibre délicat entre détente et effort. Pas besoin de multiplier les soins

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UNE cure réussie EST UN ÉQUILIBRE DÉLICAT ENTRE détente ET EFFORT

(aussi agréables soient-ils) à tout prix, car chaque traitement, actif ou passif, chaque temps de repos est optimisé au mieux et, l’air de rien, au fil des jours, on sent que le corps travaille, que la fatigue se fait ressentir pour finalement atteindre un mieux-être.

Un séjour emblématique

Et en parlant de repos bien mérité, le must est évidement de compléter cette expérience de thalassothérapie en séjournant au Grand Hôtel des Thermes, un établissement qui allie parfaitement luxe et convivialité.

Directement relié aux Thermes, cet hôtel cinq étoiles dispose de chambres cosy et élégantes, dont certaines avec une vue imprenable sur l’océan digne d’une

carte postale. Une belle idée d’escapade en couple, mais aussi en famille puisque tout est fait pour que les parents puissent, eux aussi, recharger leurs batteries.

Les kids sont les bienvenus tant dans certaines parties des Thermes pour des souvenirs partagés qu’au kids club pendant vos soins ou au restaurant gastronomique qui leur a dédié un menu spécial et des occupations.

Alors, si vous ressentez le besoin de faire une pause, de retrouver votre énergie ou simplement de prendre soin de vous, une cure de thalassothérapie ne peut que vous faire le plus grand bien. thalasso-saintmalo.com, Grande Plage du Sillon – 35400 Saint-Malo, 02 99 40 75 00 - le-grand-hotel-des-thermes.fr

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le chiffre

par Marie-Noëlle Vekemans

80 % : c’est le pourcentage des signes visibles du vieillissement de la peau qui sont causés par l’exposition au soleil, ce qui rend la protection solaire indispensable au quotidien, peu importe la saison.* *Volgens l'étude de F. Flament et autres, Effect of the sun on visible clinical signs of aging in Caucasian skin, 2013.

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ENZYMATIQUE Se dit d’un produit qui a l’avantage de faire tout le travail à votre place (et ça, on aime !). Grâce à ses enzymes naturelles, issues souvent de fruits comme l’ananas ou la papaye, l’exfoliant ou le peeling enzymatique dissout les cellules mortes en douceur. Pas besoin de masser : il suffit de l’appliquer et de laisser poser quelques minutes pour qu’il fasse effet. C’est un soin particulièrement adapté aux peaux sensibles, réactives ou acnéiques.

Ce nouveau mascara Sisley fait l’unanimité ! Dès la première application, les cils gagnent en densité et le regard s’intensifie. Sa brosse sablier fait tout le travail en capturant chaque cil pour un effet volume immédiat. Après un mois, les cils sont plus fournis, plus longs et plus épais au naturel. Qui a dit qu’on ne pouvait pas tout avoir ?

Mascara Phyto Noir, 62,50 €

la tendance

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1 Afternoon Delight de Maison Martin Margiela recrée le doux souvenir d'un après-midi à Paris, avec des notes gourmandes de madeleine chaude. 100 ml, 140 €. 2 Carbone de Balmain allie des notes boisées et épicées pour un parfum à la fois élégant et moderne. Un mélange audacieux de vétiver et de poivre noir.

50 ml, 250 €. 3 Acqua Sale de Bottega Veneta évoque l'odeur des vagues sur la peau, mêlant labdanum d'Espagne et genièvre pour une sensation fraîche et marine. 100 ml, 390 €.

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Les parfums de créateurs. Si les vêtements et accessoires de créateurs restent un rêve parfois inaccessible, il reste l’option de se parfumer haute couture.

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Passion aubergine Richard Quinn

Que ce soit sur les lèvres, les paupières, les cils ou les ongles, cette teinte chic et finalement assez facile à porter apporte une touche d’audace à nos looks hivernaux.

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1 Ombres 4 Couleurs de Clarins, en teinte Rosewood Gradation (59 €), est une palette qui propose des nuances subtiles, parfaites pour créer un smoky eye élégant. Sa texture se fond facilement sur la paupière pour un effet naturel ou plus dramatique.

2 Pour vos lèvres, optez pour le KissKiss Huile à lèvres teintée de Guerlain en teinte Lavender Glow (42 €). Cette huile au miel est idéale pour un effet glowy tout en nourrissant vos lèvres.

3 Côté parfums, l’Eau de parfum Velvet Orchid de Tom Ford (149,90 € les 50 ml) est un choix sensuel et envoûtant. Ses notes florales orientales apportent une touche de mystère, idéale pour les soirées d’hiver.

4 Si vous cherchez à varier les looks, la Palette Le 9 de Givenchy (71 €) offre des teintes canon, dont un sublime aubergine, parfait pour un maquillage intense.

Launchmetrics Spotlight

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Forbes Belgique

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Dior

ET mystérieuse

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5 Côté fragrances, l’Eau de parfum Alien Hypersense de Mugler (135 € les 60 ml) allie des notes florales et boisées.

6 Le Rouge Allure Liquid Velvet de Chanel en teinte Ensorcelante (48 €) propose un fini mat et velouté.

7 L’Absolu Rouge Drama Matte de Lancôme en teinte Purple Fascination (35 €) assure une tenue longue durée tout en confort.

8 Complétez votre look avec l’Eau à lèvres de Clarins en teinte Violet Water (30 €), légère et modulable.

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9 Pour vos ongles, le Vernis Green de Manucurist en teinte Mystic (14 €), un violet chic et écoresponsable.

10 Pour un regard audacieux, le Mascara Noir Allure de Chanel en teinte Améthyste (46 €) et le 11 Diorshow Stylo contour des yeux de Dior en teinte Pearly Cobalt (33 €) ajoute la touche finale parfaite à votre maquillage.

12 Pour un maquillage des yeux encore plus sophistiqué, le Phyto-Ombres de Sisley en teinte Sparkling Purple (48,50 €) illumine le regard avec une teinte violette légèrement scintillante.

Launchmetrics Spotlight

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MARTINHAL • ELLE

Se (dé)connecter avec ses enfants Situé sur la côte de l’Algarve, au Portugal, le Martinhal Sagres, complexe primé, offre une vue imprenable sur l’océan Atlantique.

Un mélange de luxe, de nature et de confort familial.

Les chambres spacieuses du Martinhal Sagres sont élégantes et modernes, tout en étant également très confortables. On s’y sent comme chez soi. Le meilleur moment de la journée ? Lorsque nous nous asseyons sur le balcon avec une tasse de café et que le soleil se lève lentement sur l’océan. Pour les vacanciers à la recherche d’encore plus d’intimité, les villas avec jardin privé sont un rêve. C’est l’endroit idéal pour les familles ou les groupes d’amis qui veulent un petit plus.

Ce qui rend Martinhal si spécial à nos yeux, c’est l’attention qu’il porte aux familles. Pendant que les enfants profitent des meilleures activités dans les clubs pour enfants, nous pouvons nous détendre. Le personnel sympathique pense à tout, de sorte que vous n’ayez même pas à organiser ou à planifier quoi que ce soit. De la piscine aux vastes aires de jeux en passant par les restaurants, les enfants peuvent se divertir partout. Cela nous permet de profiter de moments de tranquillité ensemble. Si

vous êtes un peu plus aventureux, plongez dans la vaste gamme d’activités nautiques proposées sur la plage.

Les repas servis dans le complexe font de chaque jour un festin. Vous avez le choix entre trois restaurants différents, chacun avec son propre menu, une fusion de saveurs méditerranéennes, asiatiques, sud-américaines et portugaises. Notre plat préféré ? Le poisson fraîchement pêché, préparé avec des ingrédients locaux. Mais les grillades et les classiques de la cuisine internationale nous mettent également l’eau à la bouche. Sans oublier la vaste carte des vins, principalement portugaise.

C’est le service exceptionnel qui rend notre séjour au Martinhal tout simplement inoubliable. Tout le personnel, des animateurs pour enfants aux préparateurs de cocktails au bord de la piscine, est incroyablement motivé, amical et attentif. Ce qui ne fait qu’ajouter à l’expérience et donne l’impression de faire partie d’une grande famille.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN PARTENARIAT AVEC MARTINHAL. MARTINHAL.COM

la Golf

A 50 ANS… …et tous ses cardans

Pour célébrer le jubilé de l’une des voitures les plus iconiques de la liberté de s’évader, Volkswagen a proposé au ELLE de s’envoyer en l’air. À bord d’une montgolfière, et dans le désert.

Jour 2

Jour 1 Réveil à 4h30, direction Zaventem pour Kayseri. Le seul moteur un peu froid à ce moment-là, c’est le nôtre.

Après quelques péripéties qui font le sel du voyage (turbulences atmosphériques pour nous secouer les idées, suivies d’un orage dans les dunes) – on est saisies par la splendeur des paysages de la Cappadoce, région semi-aride du centre du pays, connue pour ses « cheminées de fées », hautes formations rocheuses coniques.

Dans l’ancien monastère troglodyte transformé en hôtel qui nous accueille, notre pression retombe mais celle de l’air va momentanément bloquer les montgolfières au sol. Ce sera pour nous aussi l’occasion de garder les idées bien sur terre et de tester différents modèles de Golf, dont le nom, pour la petite histoire dans la grande, vient du Gulf Stream.

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Le ciel est dégagé, nous partons au volant de la toute nouvelle Golf à l’assaut des petites rues étroites de la ville, mais la facilité de conduite de la voiture rend l’expérience fluide et agréable. Nous visitons la région dans des conditions de confort extrêmes, avant de repasser, pour le plaisir et le souvenir, derrière le siège conducteur de la première Golf historique. Il est saisissant – et émouvant - de constater l’évolution qu’a connu ce véhicule iconique en 50 ans. À bord, tout était beaucoup plus fin (les rétroviseurs, le levier de vitesse, le volant qui était d’ailleurs aussi très large, souvenez-vous).

Elle nous semble presque délicate mais au final, elle a parfaitement traversé le temps. Le soir, nous admirons le coucher du soleil qui se reflète sur les 8 générations de Golf. On est en bonne compagnie, la femme et la machine, entre copines.

Jour 3 Nouveau réveil à 4h30, pour un autre décollage : le très attendu baptême en montgolfières. Alignées dans le désert, elles sont immenses, presque organiques tandis qu’on les remplit d’air chaud, comme des créatures fantastiques qui prendraient leur souffle. Nous embarquons à bord d’une grande nacelle. La montée est douce, et la sensation de vertige vite balayée par le spectacle envoûtant qui s’ouvre à ciel ouvert : une centaine de montgolfières se balancent de manière presque imperceptible autour de nous sur fond de soleil levant. Le vol dure 1h20, un battement de cil, qui laissera en nous une empreinte onirique, presque irréelle. L’atterrissage se fait d’autant plus en douceur que différents modèles de Golfs nous attendent encore, sportives et citadines, pour un autre voyage en mécanique, fantastique.

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Inusable, indémodable – mais modernisée au cours des années – la Golf, lancée en 1974, a été vendue en 37 millions d’exemplaires (une file de 136.900 km de long si on les mettait bout-à-bout) dans plus de 70 pays, où elle porte depuis un demi-siècles différents noms : la Rabbit en Amérique du Nord, la CitiGolf en Afrique du Sud ou la Gol au Brésil. Mais c’est en Turquie que cette légende automobile a fêté, avec nous, son anniversaire.

évasion

ELLE A PARFAITEMENT TRAVERSER LE temps

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QUAND JE RÉUSSIS À OUVRIR LE BOCAL DE CORNICHONS TOUTE SEULE Independent Woman Destiny’s Child

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LI F ESTY LE

LIFESTYLE

ELLE ❤ PROVENCE

la boutique Cartier #HOPECORE

C'est mon histoire

TATD Studio

Câlin, un nid chaleureux dans le Vaucluse.

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Bons baisers DE PROVENCE TATD Studio

Des sentiers de lavande baignés de soleil, des villages médiévaux, des collines couvertes de vignobles et des vieillards jouant à la pétanque sur des places ombragées. Il y a plus d’une raison pour laquelle on ne se lasse pas d’un endroit comme la Provence. L’équipe du ELLE a exploré quatre adresses enchanteresses réparties dans le sud-est de la France.

Du Vaucluse au Var en passant par le Luberon et l’Occitanie. C’est parti !

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Depuis l'Île, l'une des trois unités résidentielles de Câlin, vous avez la meilleure vue sur le mont Ventoux.

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travel Michael Bertini et Ilhem Messaoudi

CÂLIN Le coin le plus belge de Provence, c’est sans conteste Câlin. Une maison d’hôtes exceptionnelle située à Valréas, où le bureau d’architecture anversois Studio Contekst et la styliste d’intérieur Bea Mombaers ont eu carte blanche. Le résultat ? Un mélange harmonieux et audacieux entre design original et éléments méditerranéens. TEXTE JOLIEN VANHOOF

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Une dynamique intrigante

Câlin se compose de trois unités d’habitation distinctes, chacune dotée d’une cuisine, d’un salon, et de deux ou trois chambres avec salle de bains privative. Elles se louent séparément ou – quand le budget le permet – toutes ensemble, comme un ensemble harmonieux. Le bureau d’architectes anversois Studio Contekst a entamé la rénovation de cette bâtisse en 2019, avec l’idée de recréer un village français miniature autour d’une cour centrale. De petits sentiers et des recoins cachés emmènent le visiteur d’Âme à Île, jusqu’au sommet de Tour, un hommage à la structure originale de l’édifice. On raconte que l’ancien propriétaire libanais aurait fait construire cette tour pour sa femme, qui aimait peindre la nature environnante depuis cet atelier haut perché. Le couloir reliant la tour à l’entrée principale servait de galerie d’exposition. Et c’est toujours le cas. Durant notre séjour, nous y déambulons à maintes reprises, admirant les œuvres d’art, souvent belges, soigneusement choisies par Toon Martens et Sam Peeters, fondateurs de Studio Contekst et grands amateurs d’art.

Bea Mombaers and co

Des œuvres d’art raffinées sur les murs à la sélection de livres en passant par les produits de bain parfumés Byredo et les serviettes Lapuan Kankurit, aucun détail n’a été laissé au hasard chez Câlin. Cette minutie contraste avec les matériaux de construction bruts comme le béton sablé des sols, le bois des poutres, la pierre blanche des dalles et le béton nu des plafonds. Les matières premières ont été en grande partie importées de Belgique, ce qui explique pourquoi la rénovation a pris plus de trois ans. La styliste d’intérieur Bea Mombaers a aussi apporté sa touche personnelle en faisant régulièrement des allers-retours entre Knokke-Heist et Valréas. Les amateurs de déco reconnaîtront sans nul doute certaines des pièces qu’elle a conçues pour

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TATD Studio

Est-ce à cause des vastes champs de lavande qui se parent d’une sublime couleur violette à cette période de l’année ?

Ou peut-être des vignobles sans fin qui donnent envie de savourer un verre de rouge ? La faute à ce bambin qui s’impatiente à l’arrière de la voiture à l’idée de plonger dans la piscine ? Quoi qu’il en soit, nous franchissons sans même nous en rendre compte la grille d’entrée de notre havre de paix dans le Vaucluse. Après une demi-heure hors des axes principaux, nous descendons enfin l’allée imposante, laissant nos soucis derrière nous. Nous voici chez Câlin. Ce refuge aux teintes abricot fait exactement ce que son nom suggère : il séduit et enlace chaleureusement ceux qui y pénètrent tout en dissipant les contrariétés… au moins pour une semaine. Une fois poussée la lourde porte en acier, on se retrouve immédiatement happés dans un cocon chaleureux. Le silence ambiant inspire le respect. Même la bouche habituellement bavarde de l’enfant reste close. Est-ce la lumière dorée du coucher de soleil qui nous accueille si généreusement dans le hall d’entrée ? La vue sur le mont Ventoux ? Ou bien cette ambiance chaleureuse et accueillante qui imprègne chaque pièce de la maison ?

reportage

Des matériaux de construction bruts dans un mélange réussi avec des tissus chaleureux, un design saisissant et des œuvres d'art sophistiquées. On reconnaît immédiatement l'empreinte de la styliste d'intérieur belge Bea Mombaers.

“OP MIJN EERSTE FOTOSHOOT VOOR ELLE WIST IK NOG NIET HOE IK MOEST POSEREN“

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Serax, ainsi que sa manière unique de combiner objets vintage et créations artisanales. Son style ? Authentique, minimaliste et chaleureux, mais jamais tape-à-l’œil. Une esthétique qui s’aligne parfaitement avec celle des propriétaires, une discrète famille anversoise. À l’origine, ils cherchaient simplement un concierge pour gérer leur maison de vacances, mais le projet a vite pris de l’ampleur. L’atmosphère chaleureuse, empreinte de bien-être, qui règne chez Câlin est l’oeuvre d’Ilhem Messaoudi et Michael Bertini, qui ont quitté Florence en 2022 pour faire de cet endroit leur projet de prédilection. Pour Ilhem Messaoudi, déjà active auparavant dans l’hôtellerie, la transition s’est faite en douceur, mais pour Michael Bertini, entrepreneur, c’était un défi de taille.

Il a perfectionné ses talents culinaires pour devenir le chef à demeure. Dès l’aube, il s’active en cuisine pour concocter d’exquis petits déjeuners, et si on choisit de lui confier également la préparation du dîner, on se régale. Michael Bertini cuisine avec des produits locaux d’une qualité exceptionnelle. Et s’il ne trouve pas ce qu’il cherche ? Il traverse simplement la frontière italienne pour dénicher ce dont il a besoin. Voilà un chef qui se coupe en quatre pour satisfaire ses hôtes.

UNE FOIS POUSSÉE la porte D’ENTRÉE, ON SE RETROUVE HAPPÉS DANS UN cocon

À gauche, Michael Bertini dans sa cucina bien-aimée, à droite : l'enfant « Je veux vraiment aller à la piscine maintenant ».

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TATD Studio, Jolien Vanhoof

chaleureux

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3 adresses à proximité CLOS BELLANE Le domaine viticole le

Seuls au monde

Cette semaine, notre compteur kilométrique ne s’affole pas. Notre groupe semble vouloir profiter du lieu en toute simplicité. Avec sept chambres somptueuses, une piscine extérieure chauffée et quelques bouteilles de vin issues des vignes qui entourent la propriété, nous sommes comblés. Et ceux qui en veulent davantage ont l’embarras du choix : massages, séances de yoga, coach personnel, balades à vélo, équitation, dégustation de vin à domicile… Et pourquoi pas une chasse aux truffes avec les enfants ? « Tout est possible », nous confie Ilhem Messaoudi. Voilà pourquoi Câlin est bien plus qu’une simple maison de vacances. On y est choyés sans jamais sacrifier notre intimité. Ilhem Messaoudi et Michael Bertini sont là quand on a besoin d’eux, mais savent aussi se faire oublier. Qui connaît les recoins secrets de la propriété peut même se sentir seul au monde l’espace d’un instant. On vous conseille tout spécia-

plus haut de la région, situé à 410 mètres lement la terrasse cachée avec son four à pizza en pierre. Il suffit de suivre le chemin derrière la piscine pour la découvrir. C’est l’endroit parfait pour se protéger du mistral et profiter d’une vue imprenable sur le mont Ventoux.

Pour notre dernière soirée, toute la bande se trouve rassemblée autour d’une longue table dans la cour intérieure. Au menu : tartare de thon, spaghetti à l’encre de seiche et bœuf mariné accompagné d’une salade sicilienne. Les plus petits sont déjà au lit lorsque la bouteille d’amaretto commence à circuler. Michael Bertini, notre chef, se joint à nous pour un dernier verre et ne lésine pas sur les anecdotes amusantes à propos de Câlin. Il nous raconte même que les frères Hazard sont arrivés ici avec plus d’amis que de lits disponibles, et que certains ont fini par dormir par terre. Dommage pour eux, car les lits sont absolument divins ici.

d’altitude. Câlin est entouré des vignes de Stéphane Vedeau. Une pause dégustation s’impose !

BÉDOIN Ce village est la porte d’entrée vers le mont Ventoux. On peut grimper jusqu’au sommet à vélo ou passer une aprèsmidi tranquille au Don Vito Lounge Bar.

GRIGNAN Pourquoi ne pas flâner le mardi parmi les étals du marché, qui regorgent de fruits frais, lavande, miel, vêtements, bijoux et œuvres d’art. Le château de Grignan vaut également le détour.

calin-valreas.com

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CHÂTEAU DE BERNE Les mots d’ordre ? Bain de soleil et reconnexion avec la nature !

TEXE NOEMI DELL’AIRA

Quand on m’a parlé du Château de Berne dans le Var, j’imaginais passer le séjour dans une chambre chic du château. J’ai finalement atterri à la Villa Fito... et quelle expérience ! Cette villa est un bijou caché dans les vignes, avec ses immenses baies vitrées, une cuisine que j’imaginais uniquement dans mes rêves, et une piscine privée extérieure chauffée qui invite à la détente totale.

Que ce soit pour se détendre au bord de l’eau ou profiter de l’espace extérieur avec pool house (mon endroit préféré : le wifi y est capricieux, de quoi éviter toute nuisance professionnelle), tout est conçu pour un confort absolu.

Côté food, le château ne fait pas dans la demimesure. L’expérience culinaire à ne pas manquer ? Le Jardin de Berne (étoilé au Michelin) avec sa Table du Chef, où l’on déguste des plats raffinés avec des produits directement venus du potager bio du domaine. En journée, c’est à L’Olivier de Berne que la magie opère, un endroit parfait pour un déjeuner en terrasse avec une vue à couper le souffle. Sans parler du spa Cinq Mondes où chaque soin est un moment suspendu, c’était l’extase. D’ailleurs, en écrivant ces lignes, je ressens quelques douleurs au niveau des épaules… Château de Berne, c’est quand tu veux !

Chateaudeberne.com

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Air Provence

Dans ma bulle

PHILIPS • ELLE

3 recettes de café pour l'automne Que vous ayez envie d’un Pumpkin Spice Latte, d’un cappuccino sucré au sirop d’érable et à la cannelle ou d’un latte macchiato à la cannelle, la nouvelle série Philips LatteGo 5500 vous permet de le faire facilement et silencieusement. Parfait pour une agréable soirée à la maison !

1. CINNAMON ROLL LATTE MACCHIATO INGRÉDIENTS : • 100 ml d’eau • 100 g de sucre de canne • 1/2 cuillère à café d’extrait de vanille • 2 bâtons de cannelle • 200 ml de lait • Mini brioches à la cannelle INSTRUCTIONS : Mélangez l’eau, le sucre de canne, l’extrait de vanille et les bâtons de cannelle dans une petite casserole et portez à ébullition.

Retirez ensuite la casserole du feu et laissez infuser les bâtons de cannelle dans le sirop pendant qu’il refroidit.

Ajoutez un peu de sirop de cannelle au lait selon votre goût.

Choisissez l’option pour un Latte Macchiato sur la machine.

Servez votre Latte Macchiato à la cannelle avec des mini brioches à la cannelle pour une gâterie encore plus sucrée.

3. PUMPKIN SPICE LATTE 2. CAPPUCCINO AU SIROP D'ÉRABLE ET À LA CANNELLE INGRÉDIENTS : • 180 ml de lait • 1 cuillère à soupe de sirop d’érable • 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre • Facultatif : cannelle en poudre supplémentaire pour la garniture INSTRUCTIONS : Ajoutez la cannelle en poudre et à votre tasse de café Choisissez l’option pour un Cappuccino sur la machine Philips LatteGo Ajoutez une pincée de cannelle en poudre pour plus de saveur Latté aux épices et à la citrouille

INGRÉDIENTS : • 2 cuillères à soupe de purée de potiron • 1 cuillère à café d’épices de citrouille • 1 cuillère à soupe de sirop d’érable • 180 ml de lait (1 tasse) INSTRUCTIONS : Ajoutez la purée de citrouille, le sirop d’érable et les épices de citrouille dans votre tasse à café.

Préparez une double dose d’espresso avec la machine Philips LatteGo et versez-la directement dans la tasse sur la purée de citrouille et le sirop d’érable.

Remuez bien pour que le mélange de potiron se dissolve complètement dans l’espresso.

Sélectionnez l’option lait cuit à la vapeur sur le Philips LatteGo et ajoutez-la au café aux épices de citrouille.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC PHILIPS. WWW.PHILIPS.COM

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LE PHÉBUS Perché dans le petit village de Joucas, entre Gordes et Roussillon, Le Phébus & Spa est l’un de ces endroits où le temps ralentit et où la vie s’adoucit.

Immédiatement, le calme ambiant nous emporte et on s’autorise, enfin, à faire une pause. TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS Perché dans le petit village de Joucas, entre Gordes et Roussillon, Le Phébus & Spa est l’un de ces endroits où le temps ralentit et où la vie s’adoucit.

Immédiatement, le calme ambiant nous emporte et on s’autorise, enfin, à faire une pause. Cet hôtel cinq étoiles Relais & Château est plus qu’un bel endroit, c’est aussi un bout d’histoire. Construit sur les restes d’une ancienne commanderie du XIe siècle, le bâti fut un refuge pour les templiers, ces chevaliers mystiques. Ses murs renferment donc des siècles de légendes et de mystères, transformant chaque recoin de l’hôtel en témoin vivant de l’histoire médiévale. Le mélange du passé et du présent crée ainsi une atmosphère unique.

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Les chambres sont décorées avec soin, mêlant charme provençal et confort moderne. Certaines offrent même une piscine privative, parfaite pour un plongeon en toute intimité avec une vue incroyable sur le Luberon. Le cadre est intimiste même si la propriété est grande et on profite de ce sentiment d’être privilégié·es même si l’hôtel affiche complet.

Un moment suspendu

L’un des moments les plus mémorables du séjour, c’est la Table d’Hôtes.

Imaginez dîner au cœur des cuisines du restaurant étoilé, entouré·e par l’effervescence de la brigade derrière les fourneaux. On ne se contente pas de manger, on observe, on écoute, on vit le repas intensément. Le chef, Xavier Mathieu, partage en direct l’histoire de chaque plat, préparé avec des ingrédients locaux et de saison. Une expérience culinaire à vivre absolument.

Finalement, Le Phébus nous a offert un retour aux choses simples et essentielles. L’impression de vivre la vie, la vraie. Ici, le luxe, c’est le temps que l’on prend pour soi, la beauté des paysages, et un accueil chaleureux mais discret qui nous rend nostalgiques à peine le portail passé. lephebus.com, ouvert de la mi avril à fin octobre.

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3 adresses à proximité GORDES Le Cercle Républicain pour un verre de rosé en terrasse avec vue imprenable sur la vallée.

L’ISLE-SUR-LA-SORGUE La Savonnerie de l’Isle pour des savons artisanaux faits avec des ingrédients locaux.

FONTAINE-DE-VAUCLUSE Le Moulin à Papier Vallis Clausa est une boutique artisanale où l’on peut découvrir la fabrication traditionnelle du papier et repartir avec de magnifiques carnets faits main.

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LE DOMAINE DE GRESSAC Il est de ces rencontres qui vous font vivre de très belles vacances : on vous présente Laurence. Elle a réalisé son rêve d’enfance en créant un ranch dans le sud de la France, le Domaine de Gressac.

Mais son parcours pour y parvenir est aussi fascinant que le domaine qu’elle a bâti.

TEXTE MARIE GUÉRIN

« À 16 ans, j’étais déjà fanatique d’équitation, et je suis arrivée dans un ranch isolé en Lozère. C’était comme une révélation pour moi. Je me suis dit : “C’est ça que je veux faire dans ma vie.” » Née en Suisse mais profondément attachée à la France, elle s’accroche, très jeune, à son rêve. Mais sa trajectoire n’a pas été linéaire. Elle décide d’entamer des études de gestion de fortune, un choix qui surprend son entourage : « Les gens me demandaient pourquoi j’avais fait ce choix et je leur disais : “Parce que je veux acheter ma terre.” Je voulais être propriétaire de mon domaine et ne jamais devoir partir, comme c’était arrivé à la propriétaire du ranch où j’avais travaillé plus jeune. » Sa carrière dans la banque lui a permis de se former dans le secteur des crédits immobiliers et de se lancer ensuite dans la promotion immobilière à Genève. Là encore, Laurence suit un parcours atypique, devenant une des rares femmes indépendantes dans ce secteur : « Je suis devenue la seule femme gestionnaire indépendante à Genève. » Après avoir mené à bien de nombreux projets et un grand nombre de recherches pour trouver la perle rare, elle achète le Domaine de Gressac avec son mari, Reto.

Laurence et Reto

Un rêve et beaucoup de travail

Le domaine, un vaste espace de 115 hectares, cochait toutes les cases. Mais l’acquisition n’était que le début de l’aventure. « On nous a dit qu’on était fous de vouloir restaurer un domaine aussi grand. Avec le recul, ils avaient peut-être raison, mais ça ne servait à rien de nous le dire (rires) ! » Le couple a dû vendre de nombreux biens pour financer l’achat et les rénovations.

Heureusement, sa famille l’a soutenu, chaque gîte porte d’ailleurs le nom d’un proche ayant contribué : « Ma belle-mère nous a aidés, d’où le gîte Heidi, mon père aussi, c’est le gîte Papou. » En parallèle des travaux, Laurence et son mari ont mis en place diverses activités pour faire vivre le domaine : viticulture biologique, équitation et hébergement haut de gamme. L’authenticité et l’engagement écologique sont au cœur de leur projet. « Nous faisons tout de manière totalement bio et naturelle, que ce soit pour le vin ou l’élevage de chevaux. Ce sont des activités déficitaires, mais on ne se résigne pas à mettre des produits chimiques dans notre vin ou à doper nos chevaux. » Laurence est attachée à l’idée de créer un modèle agricole durable, tout en offrant une expérience de luxe à ses visiteurs : « En France, on n’a pas encore réussi à trouver l’équilibre entre le luxe et l’agriculture. Souvent, dans les fermes, on dort mal et on mange mal. Je voulais prouver que c’était possible de créer un environnement vraiment agricole, mais avec des logements haut de gamme. » Le Domaine de Gressac offre aujourd’hui des hébergements luxueux, avec du wifi partout, des lits Swissflex, et même la possibilité de faire venir un chef cuisinier local pour des repas authentiques.

L’amour des chevaux

L’équitation reste l’une des pierres angulaires du domaine, mais avec une approche différente de celle des grands élevages compétitifs. Laurence privilégie une relation éthique avec ses chevaux et propose des expériences uniques aux cavaliers. « On a des cavaliers qui viennent avec leurs chevaux pour profiter des 115 hectares. Ils peuvent aller se baigner dans la rivière Sénouire avec leurs chevaux, tout en restant sur le domaine. » ••• elle 141

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Le Domaine est également devenu un lieu prisé pour l’organisation d’événements : séminaires, mariages, retraites detox et bienêtre. Laurence, toujours débordante d’idées, a lancé un bootcamp pour femmes, combinant remise en forme et bien-être, où les participantes profitent de l’authenticité des lieux et de la nature environnante. « Les femmes arrivent souvent stressées, mais quand elles repartent, elles sont transformées. C’est un sentiment incroyable. » Le domaine attire également des couples à la recherche d’un cadre unique pour célébrer leur mariage. « Le premier mariage qu’on a organisé ici a été incroyable. C’était des Parisiens, et ils nous ont invités à la fête. C’était comme dans le film “Les Petits Mouchoirs”, une fête géniale avec des gens qu’on ne connaissait pas du tout, mais qui ont mis une ambiance de fous ! Depuis, les mariés qui viennent ici sont ceux qui recherchent la nature et l’authenticité. » Le Domaine de Gressac a su conquérir notre coeur. C’est l’incarnation de la passion, de la persévérance et d’une vision unique de l’agriculture durable. Laurence conclut avec un sourire : « Si j’avais 20 ans aujourd’hui, je recréerais un projet comme celui-là. Et cette fois, je le ferais encore plus grand. » Gressac.com

JE VOULAIS ÊTRE propriétaire DE MON DOMAINE ET NE JAMAIS DEVOIR PARTIR

Au Domaine, les chevaux de Pure Race Espagnole sont élevés en liberté.

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RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS Philippe De Jonghe: +32 475 23 48 40 - pdj@editionventures.be Catherine Limon: +32 475 93 83 73 - cli@editionventures.be Elodie Andriveau: + 32 475 295 796 - ean@editionventures.be Margaux Leymarie: + 32 473 34 07 66 - mle@venturesmedia.be

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Une boutique

ŒUVRE D’ART Après 17 ans de bons et loyaux services, la boutique Cartier à Bruxelles se métamorphose. Son ambition ? Nous offrir une expérience multisensorielle à la hauteur de l’héritage de la Maison tout en rendant hommage aux savoirfaire locaux. Pari réussi grâce au talent des deux architectes d’intérieur les plus en vue du moment, Virginie Friedmann et Delphine Versace.

TEXTE CÉLINE PÉCHEUX PHOTOS JUSTIN PAQUAY

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différencier chaque boutique et pour se faire, ils s’entourent à chaque fois d’architectes d’intérieur différents. Pourquoi nous avoir choisies pour celle de Bruxelles ? Sans doute parce qu’on aime travailler main dans la main avec les meilleurs artisans dans tous nos projets. »

Virginie Friedmann et Delphine Versace

Il aura fallu deux ans de réflexion et neuf mois de travaux pour redonner vie à ce lieu iconique… Ici, Virginie Friedmann et Delphine Versace, les architectes d’intérieur star en charge de la rénovation, ont souhaité créer un « écrin féminin, solaire et poétique » dans lequel chaque détail raconte une histoire. « On voulait créer un espace où chaque pièce se révèle progressivement, comme une promenade dans un jardin secret », explique Virginie. Ce matin-là, notre visite de la boutique s’apparente donc à une flânerie au pays des métiers d’art et du fait main, où chaque espace révèle une atmosphère différente… « Nous avons pensé cet endroit comme une succession de petites scènes, presque théâtrales, toutes connectées autour d’un thème central, celui de la nature », explique Delphine. Ce qui frappe dès les portes d’entrée franchies, c’est ce jardin intérieur autour duquel s’articulent les différentes pièces. Il donne le ton avec son mur végétal et sa zone de repos. On est alors tout de suite plongé dans un écrin au féminin, une œuvre d’art où il est plaisant de déambuler. « Cartier a une volonté de

Un zeste de belgitude Bien que chaque boutique Cartier dans le monde soit unique, celle de Bruxelles se distingue par son lien étroit avec sa ville et ses artisans. « Il y a des codes Cartier que nous avons dû respecter, bien sûr. Mais pour l’aspect purement décoratif, nous avons eu carte blanche. Notre mission principale était de retranscrire l’héritage de Cartier dans sa ville d’adoption », explique Virginie. Pour Cartier, il ne s’agissait donc pas simplement de rénover la boutique, mais de lui offrir une nouvelle identité qui résonne avec Bruxelles, sa culture, son histoire et ses savoir-faire. « Pour réussir la mission, il a fallu partir à la recherche des connexions entre la Maison et Bruxelles », raconte Virginie. C’est ainsi que le duo d’architectes a entrepris une exploration approfondie des symboles architecturaux de la capitale belge. Parmi les lieux qui ont nourri leur inspiration, les Serres royales de Laeken occupent une place centrale. « Ces serres majestueuses, avec leurs dômes en verre et en métal, nous ont beaucoup inspirées. Nous avons voulu recréer cette atmosphère, à la fois légère et monumentale », explique Delphine. Dans la salle principale, cette influence est palpable : une réplique en bas relief et en papier mâché du célèbre dôme des serres – qui ressemble à s’y méprendre à celui du Grand Palais, clin d’œil aux origines parisiennes de la marque – entoure une majestueuse panthère, le tout réalisé à la main par l’atelier de Célina Blundell et Christophe Therrien. « Cette œuvre représente à elle seule l’union entre Bruxelles et Cartier », confie Delphine avant d’ajouter : « La panthère, emblème de la Maison, est une figure forte et mystérieuse, tandis que le dôme évoque les structures de verre emblématiques de la ville. C’est un véritable dialogue entre ces deux univers. » Quelques mètres plus loin, coup de cœur aussi pour une autre belgitude, cette fois dans la salle principale… Sous un plafond orné d’une frise « Tutti Frutti », inspirée des célèbres créations colorées de Cartier, un bar invite à la convivialité.

CE QU’ON PROPOSE ICI ? UNE rêverie, UNE reconnexion AVEC LA nature ET AU fait main

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lifestyle J’AI RÉINTERPRÉTÉ LES

symboles végétaux CHERS À CARTIER EN BRODANT CHAQUE MOTIF fil à fil LÉONTINE PÉRILHOU

Une réplique en bas relief et en papier mâché du dôme des serres de Laeken entoure une majestueuse panthère, le tout réalisé à la main par l’atelier de Célina Blundell et Christophe Therrien.

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« C’est l’une des rares boutiques Cartier à intégrer un bar. On voulait vraiment rendre hommage à la culture belge de la rencontre et du partage. » Les architectes sourient en évoquant ce détail, qui, selon elles, « n’est pas un hasard dans une ville comme Bruxelles (sous-entendu : où on aime encore bien boire un petit coup une fois !, NDLR). » Mais les Serres royales et le bar ne sont pas le seul clin d’œil à l’architecture et la culture bruxelloises. La Grand-Place, le jardin d’hiver des Ursulines ou encore des bâtiments plus secrets comme des maisons Horta, ont également inspiré l’esthétique du lieu. « Nous avons visité des endroits parfois inaccessibles au public, des résidences privées où l’artisanat belge est magnifié dans les moindres détails. »

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L’artisanat d’art au cœur du concept L’un des éléments les plus marquants de cette rénovation est aussi et sans conteste l’importance donnée à l’artisanat d’art. « Nous avons fait appel à une quinzaine d’artisans, dont la plupart sont belges ou français, pour réaliser les œuvres et les éléments décoratifs de la boutique. Ce projet est une ode à leur savoir-faire », souligne Virginie. Parmi eux, Léontine Périlhou, une artiste textile installée dans les Pyrénées, a réalisé une œuvre en macramé qui orne les murs d’une des salles. « J’ai réinterprété les symboles végétaux chers à Cartier en brodant chaque motif fil à fil », raconte Léontine. Son travail minutieux et tactile évoque une parure qui, au lieu de sublimer un décolleté, sublime un mur, tout en apportant une dimension organique à l’espace. « C’est un jeu de textures, de reliefs, qui attire l’œil et donne envie de s’approcher. Un peu comme on le ferait avec une pièce de haute joaillerie », conclut l’artisane. Une autre artiste, renommée pour son travail sur le verre, a été sollicitée pour créer une porte en vitrail inspirée des capucines du jardin d’hiver des Ursulines. Cette œuvre, réalisée par Raphaëlle Colette, intègre des motifs Art déco revisités, qui apportent une touche à la fois historique et contemporaine au lieu. « Le savoir-faire de Raphaëlle est unique. Elle parvient à faire dialoguer l’ancien et le moderne, tout en respectant les codes chers à Cartier », commente Virginie.

Le mot d’ordre : durabilité !

La porte en vitrail du salon VIP inspirée des capucines du jardin d’hiver des Ursulines.

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« L’idée était ici de créer une boutique qui rend hommage aux métiers d’art mais aussi un lieu au diapason avec les défis environnementaux ! Du coup, l’un des plus grands défis de ce projet a été de combiner l’esthétique luxueuse de Cartier avec une approche durable », explique le duo d’architectes. « On a sourcé avec soins les meilleurs artisans qui travaillent encore à la main ou avec des procédés peu énergivores et des matériaux durables. Un exemple ? Le sol du jardin d’hiver est composé de briques recyclées », précise Delphine. Passionné par la recherche d’objets uniques, le studio d’architecture d’intérieur Friedmann & Versace a aussi su insuffler un caractère authentique à la boutique en chinant plusieurs éléments décoratifs. « Nous avons parcouru le marché aux puces de SaintOuen à Paris et le quartier des antiquaires et du Sablon à Bruxelles, à la recherche de trésors qui ajouteraient une dimension intime au lieu », raconte Delphine. C’est ainsi qu’elles ont trouvé des appliques mais aussi deux grenades en cuivre, désormais posées sur une petite table basse dans le salon VIP, ajoutant une touche personnelle à cet espace réservé aux clients privilégiés. D’ailleurs en parlant du salon VIP, véritable cocon de luxe caché derrière une porte en vitrail, il offre une expérience unique et intimiste, à l’abri des regards indiscrets. « Nous voulions que cet espace soit un peu à part, comme un refuge pour les clients qui souhaitent prendre le temps », explique Virginie. Résultat : « C’est une boutique qui respire Bruxelles, tout en étant profondément Cartier », conclut Virginie. Le plus difficile dans la mission? Rendre les bijoux que Cartier nous a prêtés pour pavaner le jour de l’ouverture (rires).

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Boutique Cartier, boulevard de Waterloo 54, 1000 Bruxelles stores.cartier.com

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lifestyle

L’Efait SPOIR vivre ?

Après le #cottagecore, le #softcore et le #tenniscore, la tendance #hopecore fait fureur sur TikTok. Cette mouvance exalte la beauté de la vie et souligne l’importance d’en profiter pleinement. Tentant, non ? Mais comment cultiver l’optimisme sans tomber dans la positivité toxique ni fermer les yeux sur les souffrances du monde ?

TEXTE MAYA TOEBAT

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lifestyle

LIFE IS GOOD • LIFE IS BEAUTIFUL• RELAX, KEEP GOING • #hopecore « Life is good. Life is beautiful. Relax, keep going. Lovely things will come. » Vous avez probablement déjà vu passer des citations motivantes ou des vidéos inspirantes sur Instagram, Facebook ou YouTube. Mais depuis l’année dernière, ces messages sont aussi devenus un véritable phénomène sur TikTok. Un nom leur est même attribué : #hopecore. Ces vidéos au style scrapbook, agrémentées de citations, illustrations, captures d’écran et extraits d’interviews, prônent la positivité et la joie, en réaction à la monotonie et aux nombreuses crises qui déchirent le monde.

Même si je suis plutôt optimiste de nature, j’avoue être un peu perplexe face à ces messages. Une phrase positive peut-elle rendre la vie plus belle en un tour de main ? Pour la psychologue Séverine Van De Voorde, ce mouvement est encourageant. « Instinctivement, les êtres humains obéissent à un biais de négativité, car d’un point de vue évolutif, détecter chaque danger augmentait nos chances de survie », explique-t-elle. « Nos cerveaux sont donc programmés pour accorder davantage d’attention au négatif. Dans un monde saturé de malheurs, ce biais prend

d’autant plus de place, et des phénomènes comme #hopecore représentent un contrepoids appréciable. » Griet van Vaerenbergh, professeure de psychologie positive à l’université Thomas More, partage cet avis, mais tient à nuancer. « Une mentalité optimiste présente de nombreux avantages, surtout pour les personnes qui se sentent déjà relativement bien. Pour celles et ceux qui sont en proie à des problèmes comme la dépression, il faut aborder ces messages simplistes avec prudence, en particulier sur TikTok, car ils peuvent se révéler un peu trop réducteurs. »

Positivité toxique ?

C’est le côté superficiel des vidéos #hopecore qui me dérange. La vie n’est-elle pas parfois compliquée ? On pourrait presque culpabiliser de ne pas toujours voir le verre à moitié plein. Alors, à quel moment les good vibes sur les réseaux sociaux basculent-elles dans la toxicité ? « Le positivisme devient toxique lorsqu’il est systématiquement utilisé pour nier la douleur ou les émotions désagréables », précise Griet Van Vaerenbergh. « Lorsqu’on confie à un ami les difficultés qu’on traverse avec notre

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lifestyle sœur, par exemple, et qu’il nous répond qu’il faut aimer sa famille, ça ne laisse aucune place aux véritables émotions. Des études montrent que cette positivité toxique peut être nocive, car elle empêche de faire face aux difficultés et à la tristesse. Or, tout le monde traverse des moments compliqués. Vivre, c’est accepter l’existence de ces périodes. » Pire encore, refouler ces émotions désagréables ou les anesthésier avec, par exemple, de l’alcool ou des messages toxiques, c’est courir le risque d’émousser notre capacité à savourer les bons moments. « On ne peut pas anesthésier ses émotions de manière sélective », résume Séverine Van De Voorde. « Si on repousse la douleur, on profitera moins des bons moments. » Dans son ouvrage « Toxic Positivity », Whitney Goodman précise : « Une positivité saine laisse de la place à la réalité et à l’espoir. La positivité toxique, quant à elle, nie une émotion et nous oblige à la réprimer. » Pour éviter ça, il est donc crucial qu’on laisse venir nos émotions, agréables ou pas. « Une fois qu’on a identifié une situation désagréable, on peut effectivement lui donner une tournure positive, mais ce n’est pas la même chose que de l’ignorer purement et simplement », souligne Griet Van Vaerenbergh. « Il faut faire preuve de bienveillance et de curiosité envers ce qui se passe en nous. Nous devons accepter la confrontation avec nos pensées et sentiments, sans pour autant nous appesantir sur leur origine. On peut simplement se poser un moment et envisager l’avenir. Si un date nous fait faux bond, par exemple, on pourrait sombrer dans le pessimisme et tomber dans l’autodépréciation. Ou alors, on peut se dire : “J’ai deux heures devant moi, je vais en profiter pour enfin commencer ce livre qui m’attend depuis des mois.” »

Journal de gratitude L’idéal consiste à naviguer harmonieusement entre la joie et la douleur, un équilibre que les psychologues nomment « flexibilité émotionnelle ». Atteindre cet état et apprendre à voir les épreuves de manière positive ne s’apprend pas en regardant des vidéos sur TikTok. Pour vraiment entraîner une mentalité optimiste, il est essentiel de faire jouer son filtre attentionnel. « Ce sur quoi on

se concentre se développe », explique Séverine Van De Voorde. « Si on s’apprête à acheter une voiture, on va en voir partout. De la même manière, si on se concentre toujours sur le positif, les aspects positifs de la vie finiront par ressortir davantage. Les personnes heureuses ne vivent pas nécessairement plus d’expériences positives, mais elles font affluer les souvenirs agréables en se les rappelant régulièrement. » Pour y parvenir, Séverine Van De Voorde propose toute une série d’exercices. Par exemple, on peut rassembler des compliments reçus dans un « livre de fierté ».

Une autre stratégie consiste à tenir un journal de gratitude, où consigner chaque soir trois moments lumineux. « Notons aussi le rôle que nous avons joué dans ces moments », ajoute Griet Van Vaerenbergh. « Par exemple : j’ai assisté à un magnifique coucher de soleil et je me suis donné la peine de sortir pour le regarder. Ça permet de comprendre qu’on peut soi-même créer des expériences positives. » Depuis plus d’un an, je tiens moi-même un tel journal dans lequel je note les petites victoires glanées tout au long de la journée. Même les jours gris prennent une teinte plus lumineuse le soir venu, car il y a toujours un détail réconfortant à noter, comme une promenade entre les gouttes ou une caresse prodiguée à un chat dans la rue. Mais je suis consciente de mon privilège.

Au moment où je recopie mes moments de gratitude, je vois défiler des vidéos de bombardements à Gaza ou de glaciers qui fondent. Plus que jamais, je ressens ce contraste : ai-je vraiment le droit d’apprécier un bon café dans ce monde si injuste ? « Oui. Il s’agit davantage d’un “et” que d’un “ou” », affirme Griet Van Vaerenbergh. « On peut dire c’est douloureux sans fermer les yeux sur ce qui va bien par ailleurs. Si on se concentre uniquement sur les catastrophes, on risque de se sentir impuissant ou submergé par une détresse empathique qui pourrait nous paralyser. Être optimiste ne signifie pas attendre que tout s’arrange. Au contraire, la positivité aide à agir, car elle permet de continuer à voir les opportunités qui se présentent. »

IL FAUT FAIRE PREUVE DE bienveillance ET DE curiosité ENVERS CE QUI SE PASSE EN NOUS 156 elle

PARFUMS SUR-MESURE ANGLEYS « VOTRE ÂME, VOTRE PARFUM, VOTRE ODEUR » La maison de parfum Angleys est bien plus qu'une simple création olfactive ; c'est un véritable voyage intérieur.

Fondée par Andrea de Lassus, parfumeur et créatrice passionnée, Angleys offre une approche unique dans l'univers du parfum, où la science se mêle à la créativité pour révéler l'essence de chaque individu.

Andrea de Lassus ne s'intéresse pas seulement aux senteurs, mais également à la nature des personnes qui viennent à sa rencontre. Formée avec un psychologue, elle a élaboré une méthode exclusive qui transcende les questionnaires classiques. « Porter un parfum n'est pas anodin. Il est aussi vecteur d’informations inconscientes», explique Andrea. À travers une analyse physique et comportementale, elle plonge dans les subtilités de chaque individu pour capter les nuances de leur caractère et créer un parfum unique qui résonne avec leur être profond.

Ce processus personnalisé est au cœur de la philosophie d’Angleys. Andrea accompagne ses clients dans une exploration délicate de leur identité. Chaque création est une célébration de l’unicité, mettant en lumière la personnalité et l'essence de chacun. Loin des standards de l'industrie, Angleys brise les codes et invite les personnes à se livrer pleinement. Ici, pas de formule pré-établie ou de réponses à cocher : le parfumeur adapte sa méthode pour que le client se sente en confiance, lui permettant de dévoiler son univers personnel. Cette approche sensible et introspective permet à Andrea de Lassus de composer des parfums qui ne sont pas simplement portés, mais vécus comme une expression de soi, s’adaptant même à la peau de chacun pour un plaisir qui dure. Un temps de création qu’elle dédie à l’harmonisation olfactive jusqu’à la satisfaction totale de sa clientèle.

Avec ses créations sur-mesure, Andrea vous invite à une quête de votre absolu olfactif pour créer ensemble le parfum qui vous ressemble. Le semi-mesure, quant à lui, est une formule qui vous permettra d’obtenir un parfum unique et personnalisé à partir d’une base olfactive choisie dans son “olfathèque”.

Angleys s’adresse également aux professionnels et au monde de l’entreprise en mettant tout son savoir-faire et son expertise pour les accompagner dans le développement et la création de leur signature olfactive. Une façon originale et unique de renforcer son identité tout en offrant une expérience sensorielle à ses clients. La maison de création Angleys incarne ainsi une ode à l’unicité, une célébration de la diversité humaine à travers des fragrances sur-mesure aux valeurs profondes de créativité, d’empathie et de liberté.

ANGLEYS PARIS www.angleysparis.com Instagram / Linkedin : @angleysparis PUBLI REPORTAGE — OSEZ LE CENTRE-VILLE

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Enthousiaste au plus haut niveau, cette brillante executive coach, curieuse et toujours en mouvement, ne cesse jamais de poursuivre, pour elle-même, de passionnantes formations qu'elle n'a de cesse, ensuite, de partager. Elle a ainsi vécu mille et une vies professionnelles en France et à l'international, avant et après, avoir réussi - entre autres -, un DESS Fonction Formation Développement des Compétences à la Sorbonne, une thèse sur la réussite de carrière et la transition professionnelle, un Master Recherche en Sciences du Travail spécialisé Sociologie et Développement des Rh, une formation certifiante de coach, en sophrologie, AT, tests psychométriques, MBTI, AEC, DISC...

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c'est mon histoire

BEST friends

On avait 19 ans, c’était notre première année de psychologie à l’unif. J’étais un peu perdu, tout était nouveau, j’étais plutôt du genre discret. Et il y avait Alice, dans le même bateau.

TEXTE JULIETTE DE BRUXELLES

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Très vite, on est devenus inséparables. On passait des heures à parler de tout, de nos rêves, de nos peurs, de ce qu’on voulait faire de nos vies. À la fin de l’année, j’ai réalisé que la psychologie, ce n’était pas vraiment ma voie. Alors j’ai changé de cap pour devenir kiné. Travailler avec le corps, la rééducation, c’était plus concret, plus moi. Alice, elle, est restée en psychologie, c’était vraiment sa passion. J’ai eu un peu peur que ce changement de parcours nous éloigne, mais en fait, notre amitié s’est renforcée. On continuait de se voir, de se raconter nos vies, comme si rien n’avait changé.

C’est lors d’un week-end qu’on avait organisé avec quelques amis que tout a basculé pour moi. Elle s’est blessée au genou après une mauvaise chute, et comme j’étais en pleine formation, c’est moi qui ai pris soin d’elle. Je me souviens encore du moment où j’ai commencé à examiner son muscle blessé. Le contact de sa peau sous mes doigts… J’ai ressenti une sorte d’électricité parcourir tout mon corps. C’était la première fois que je la touchais de cette manière, et je me suis rendu compte que mes sentiments pour elle avaient changé. Je ne l’aimais pas juste comme une amie. J’étais tombé fou amoureux d’elle. Mais elle sortait déjà avec Thomas, un mec sympa, drôle, sportif. Le genre de type que tu ne peux pas détester, même si tu le voulais.

J’ai refoulé mes sentiments et je suis resté à ma place, celle du meilleur ami. Les années ont passé, et je suis resté dans cette position inconfortable.

Je l’ai vue se fiancer avec Thomas, puis se marier. Et j’étais là, debout à côté d’eux, en train de sourire pour des photos, alors que mon cœur se brisait.

J’ai même accepté d’être le témoin de leur mariage. C’était la journée la plus belle et la plus douloureuse de ma vie. Elle était magnifique, dans sa robe blanche, et je la regardais dire « oui » à un autre homme. Mais je n’ai rien dit.

J’ai souri, j’ai bu du champagne, j’ai fait semblant d’être heureux pour elle.

Je n’ai jamais arrêté de l’aimer. Mais au fond, je savais que je ne pouvais rien faire pour la récupérer. Plusieurs fois, j’ai imaginé des plans pour saboter sa relation avec Thomas. Je me disais qu’il suffisait de semer le doute, de la pousser à se poser des questions sur leur mariage. Mais chaque fois, je reculais. Parce qu’au fond, je suis quelqu’un de bien, ou du moins j’essaie de l’être. J’étais incapable de lui faire du mal. Et je ne pouvais pas non plus me résoudre à être un manipulateur. Alors, j’ai continué de la regarder de loin, à prétendre que ça ne me faisait rien. Ma vie amoureuse, de mon côté, a été un vrai désastre. Je sortais avec des filles, sans jamais vraiment m’investir. Aucune ne me faisait vibrer comme Alice. Mes amis – parce que oui, tout le monde était au courant – me répétaient que je devais passer à autre chose, que c’était malsain de m’accrocher comme ça. Mais comment oublier quelqu’un qu’on aime vraiment ? Comment oublier celle avec qui j’avais partagé tous les moments importants depuis des années ?

Puis, un jour, tout a changé. J’étais parti en vacances pour quinze jours, et Alice m’a appelé en panique. Elle s’était disputée avec Thomas et cherchait un endroit où se poser, seule, au calme. Sans réfléchir, je lui ai proposé de trouver refuge chez moi. Je me suis dit que ça pourrait l’aider à prendre du recul et puis elle avait déjà la clé. Ce que je ne savais pas, c’est qu’en venant chez moi, elle fouillerait gentiment. Peut-être par simple curiosité, ou peut-être parce qu’elle avait besoin de comprendre qui j’étais vraiment.

Toujours est-il qu’elle est tombée sur mon carnet. Dedans, il y avait des années de pensées, de déclarations, de photos de nous, des mots maladroits, des poèmes. Tout ce que je n’avais jamais osé lui dire.

Quand je suis rentré de vacances, elle n’était plus chez moi. Elle m’avait juste laissé un message froid. Elle ne voulait plus me parler. Elle avait besoin de temps pour « réfléchir ». J’ai cru que je l’avais perdue à jamais. Un mois s’est écoulé. Un mois sans un mot, sans une explication. J’étais dévasté.

Puis, un jour, elle a repris contact. Elle voulait qu’on se voie, qu’on aille marcher, parler. Je me rappelle cette promenade comme si c’était hier. On a marché longtemps sans vraiment savoir quoi dire, l’atmosphère était lourde de non-dits. Puis elle a fini par me demander pourquoi je ne lui avais jamais rien dit. J’ai essayé de lui expliquer, de lui parler de mes peurs, de mes doutes, de ce que je ressentais vraiment. Et puis, on s’est embrassés. C’était doux, c’était beau, mais en même temps, c’était étrange.

Après tant d’années à se considérer comme des amis, c’était comme franchir une frontière qui n’avait jamais été franchie.

Je me suis posé mille questions. Est-ce qu’elle m’aimait vraiment, ou est-ce qu’elle se tournait vers moi par dépit, parce que son mariage avec Thomas était en train de s’effondrer ? Ce doute m’a rongé. Pendant deux ans, on a essayé d’être ensemble, mais ce n’était jamais simple. Chaque geste était interprété, chaque parole analysée. J’avais peur que son amour pour

J’AI souri, J’AI BU DU champagne, J’AI FAIT SEMBLANT D’ÊTRE HEUREUX POUR elle

moi ne soit pas sincère, que je ne sois qu’un pansement pour elle. Et finalement, cette incertitude nous a détruits. On a fini par se séparer, et j’ai essayé de l’oublier, de reprendre ma vie.

Mais le destin est parfois surprenant. Un an après notre séparation, lors d’une soirée avec nos amis communs, Alice a pris la parole devant tout le monde.

Elle m’a déclaré son amour, sans retenue, sans peur. Elle m’a dit qu’elle avait compris que c’était moi qu’elle aimait, que c’était toujours moi. Je n’en revenais pas. Ce soir-là, on s’est embrassés à nouveau, entourés de nos proches.

Cette fois, c’était magique. Juste de l’amour, pur et simple. Aujourd’hui, on s’aime comme jamais. Et l’été prochain, c’est moi qui l’épouserai.

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héroïne Chaque mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

Danièle Zucker

Docteure en psychologie clinique, formée à l’analyse du comportement criminel, Danièle Zucker est ce qu’on appelle une profileuse. Son expertise, elle l’utilise pour déconstruire les préjugés sur le viol et le harcèlement.

« J’ai été responsable des urgences psychiatriques de l’hôpital Saint-Pierre pendant quinze ans avant de devenir spécialiste en analyse du comportement criminel. C’est d’ailleurs aux urgences que j’ai été amenée à suivre des victimes de viol pour la première fois.

Au début, j’étais tétanisée par le récit de ces femmes… Je me sentais démunie, impuissante face à leur désarroi. Après avoir trouvé l’approche adéquate pour les aider, je me suis vite rendu compte que dès qu’elles avaient affaire aux autorités judiciaires ou à la police, tout le travail qu’on avait fait ensemble était annihilé. Nommée experte judiciaire pour les victimes mais aussi les auteurs de crimes sexuels, j’ai été formée au profiling auprès d’un agent du FBI, grand spécialiste dans ce domaine. Cette méthode d’investigation, fondée sur l’idée fondamentale que le comportement ne ment jamais, m’a tout de suite fascinée. Sur une scène de crime, par exemple, chaque détail, chaque indice est un écho du comportement de l’auteur, et à travers eux, on peut déduire comment il ou elle pense. Quand je me suis lancée à 100 % dans le profiling, j’ai travaillé sur de gros dossiers comme les tueurs du Brabant. Aujourd’hui, j’enquête également sur des dossiers de harcèlement moral et sexuel au travail. Je suis aussi spécialisée dans les auditions et le décodage du langage non verbal, ce qui aide dans ces cas complexes où les personnes s’accusent parfois mutuellement. J’ai écrit quelques livres dont le dernier s’intitule « Le viol au-delà des idées reçues ». Car faire reconnaître ce qu’est un viol, c’est mon cheval de bataille… Le viol n’est jamais un accident ou un jeu intime qui aurait mal tourné, mais la manifestation d’un besoin de toute-puissance et de pouvoir sur l’autre. Il n’est pas non plus lié à une attirance physique ou sexuelle, ou à des pulsions incontrôlables. Pour comprendre ce que sont le viol et la catastrophe psychique qu’il représente pour la victime, il est impératif de connaître le fonctionnement de l’agresseur. Quelles sont les caractéristiques de ces criminels, leurs

tactiques, leurs cibles, leur style de vie, leur lien avec l’alcool ou d’autres substances et la psychopathie ? Attention, tous les hommes ne sont pas des violeurs ou des agresseurs sexuels ! L’acte de violer ne s’invente pas ! Il est le résultat d’une lente et longue évolution qui remonte souvent à l’enfance. Il faut savoir que le viol est un acte intentionnel et de nature récidiviste. Treize ans est la moyenne d’âge pour commettre un premier viol, et dans 70 % des cas, l’auteur recommencera. Il faut donc faire de la prévention chez les enfants et les ados.

Après, c’est trop tard ! En s’appuyant sur la recherche scientifique et ma longue pratique professionnelle, je m’attache donc à déconstruire tous les préjugés qui pèsent encore sur le viol et à modifier notre perception de la victime et de l’agresseur. Je veux susciter des changements profonds dans nos mentalités, dans nos lois et chez tous ceux qui doivent prendre en charge ce type de dossiers. Car dans l’immense majorité des cas, une victime de viol – même si son dossier est solide – devra affronter un parcours très long et difficile pour que sa plainte aboutisse (moins de 2 % des affaires de viols aboutissent à une condamnation, NDLR). On le voit encore aujourd’hui avec l’affaire des viols de Mazan où, même si les preuves sont accablantes et qu’il y a des aveux, la parole de Gisèle Pelicot est sans cesse remise en doute par la défense, parfois de manière indécente… Comme dans toutes les affaires de violences sexuelles, on va chercher n’importe quel prétexte pour justifier les agressions subies. En fouillant dans les antécédents sexuels de la victime, par exemple. Pour les dossiers de harcèlement, j’ai été surprise de constater que les harceleurs et harceleuses ont un peu les mêmes profils que les violeurs. Ces personnalités toxiques présentent souvent les mêmes caractéristiques, comme être dans le déni, rejeter la faute sur les autres et se victimiser. Si une personne que vous rencontrez présente ces trois traits de caractère, fuyez ! »

J’ÉTAIS tétanisée PAR LE RÉCIT DE CES femmes…

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LA JOURNÉE DE VICKY, CHAUFFEURE DE BUS De la médecine esthétique à la conduite de bus. Vicky a opéré un changement de carrière à 360 degrés.

Ce sont des amies chauffeures de bus qui l’ont convaincue de faire le grand saut il y a quatre ans.

En tant que chauffeure de bus à la STIB, ma journée débute par la vérification de mon horaire et la préparation de mon bus.

Tout est en ordre ? C’est parti !

Chaque journée est différente, mais mon objectif reste toujours le même : transporter nos clients en toute sécurité.

Grâce aux formations de la STIB, j’ai rapidement acquis suffisamment de confiance pour conduire un bus de 18 mètres !

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