Marie Claire Belgique - Decembre/ Janvier 2024/2025 by Edition Ventures

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Sommaire 14

ÉDITO

EN IMAGE

SUR LA LISTE DE DÉCEMBRE

TENDANCES

Substance ÉPOQUE

& JANVIER 26

CULTURE

LES TENDANCES DÉCRYPTÉES PAR MARIE CLAIRE

44 46 48 49

Photographe Athos Burez. Mannequin Noor Chaltin @ Dominique Models. Stylisme Lieve Gerrits. Maquillage Florence Teerlinck pour Chanel. Coiffure Gladys Ferro. Production Elspeth Jenkins et Kim De Craene.

GRAND REPORTAGE Le combat des

mères solos

AGENDA Sorties

LIVRES Solstice des mots CINÉMA News

MUSIQUE News

INTERVIEW Mustii, au bout de la nuit

MAGAZINE

PSYCHO Quand ne rien faire est

bon pour la santé TÉMOIGNAGES Procès des viols de Mazan : la déflagration intime ǥǟ #ZwwA't ŧ Z Bien plus qu’un accessoire 66 ÉVÉNEMENT Un jardin extraordinaire signé Cartier 70 HÉRITAGE Fratelli Rossetti : trois frères au service de l’excellence

Chanel Les Beiges Eau de Teint. Le Gel Sourcils. Rouge Allure Oȸ'ŘĴīðĴ ǨǢǦɁtďķæÐ wĨÑÆĴīăȘ Maxi poudre illuminatrice Diamond Dust Le tout Chanel Beauty. Maillot de bain, Chanel. Montre Première Edition Originale, Chanel.

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ATHOS BUREZ.

Collier Diorama et Diorigami en ors blanc, rose et jaune, diamants, émeraudes, saphirs, rubis, grenats et spinelles Dior Joaillerie. Robe en viscose Stella McCartney.

Style MODE 76 84 92

House party Gemmes d’un soir SAVOIR-FAIRE Tout doux, les dessous (aux marguerites)

BEAUTÉ 94

MAKE-UP Éclats de lumière

104 FONDAMENTAUX Cara Delevingne 106 EXPERT Pablo Perez

108 CONFIDENCES La sélection de

la rédactrice

110 SOIN L’objet de désir

LIFESTYLE

112 WOMAN TO WATCH Karine Valy 114 ÉVASION Un Noël blanc

ENZO TONATI.

118 DÉCOUVERTE Sur la piste

d’Agatha Christie

129 HOROSCOPE

130 LE QUESTIONNAIRE Stefan Liberski

haque année, cette édition a un caractère un peu spécial : c’est un double numéro qui couvre à la fois décembre et janvier. Deux mois proches sur le calendrier, mais bien distincts par leurs atmosphères. En décembre, la fête bat son plein, tandis que janvier constitue une accalmie (parfois salutaire). Notre regard se tourne à la fois vers le passé et vers l’avenir. D’où notre titre : brillez et faites briller ceux qui vous entourent. Dans un monde bousculé par les conflits et les injustices, rester positifs est sans doute le minimum que l’on puisse faire. Sur le plan professionnel, 2024 a été une année particulière pour moi. En milieu d’année, j’ai pris la fonction de rédactrice en chef. Il y a donc eu cinq numéros du Marie Claire Belgique que je n’ai pas dirigés, mais je faisais déjà partie de l’équipe. C’est pourquoi j’ai envie de partager avec vous quelques-uns de mes articles favoris de l’année écoulée. Un regard rétrospectif qui nourrit déjà ma vision de 2025. En mars, l’article Elles réclament justice pour les sorcières d’Écosse a retenu mon attention. Ce reportage évoquait un groupe de femmes

déterminées à rétablir les noms de milliers de victimes du bûcher aux XVIe et XVIIe siècles. Ensuite, dans notre numéro estival, j’ai beaucoup apprécié Voyager sans enfants, un témoignage sur une nouvelle tendance : de plus en plus de Belges optent pour des vacances sans leurs kids. Et enfin, mon numéro préféré de cette année : notre édition d’octobre, dédiée à la mode belge, avec en couverture l’actrice Jennifer Heylen, muse incontestée des créateurs en vogue. Marie Claire met en lumière des femmes fortes, un fil conducteur que j’ai hâte de poursuivre avec vous en 2025. Vous me suivez ?

Elspeth Jenkins Rédactrice en chef @elspethjenkinsnr1

PRESSE.

ÉDITO Bâtir l’avenir

DISPONIBLE SUR DIOR .COM

MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. ȧ} ' ǟǧǦǤȘǟǥǡȘǥǢǤȨ > ww(' #' OZ AU ǣǢǠɁ #ș ȭǠǢǧǟɁ O wU'Ș

EDITOR-IN-CHIEF

Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be ART DIRECTOR

Sophie Brevers sbr@marieclaire.be EDITORIAL COORDINATOR

Malvine Sevrin mse@marieclaire.be MODE & BEAUTY COORDINATOR

Kim De Craene kdc@marieclaire.be HEAD OF CULTURE

Joëlle Lehrer jle@marieclaire.be COLLABORATEURS

Athos Burez, Ines Borgonjon, Aurélia Dejond, Robin Joris Dullers, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl, Gladys Ferro, Lieve Gerrits, Etienne Heylen, Marie Honnay, Annelies Kin, Louise Lejeune, Daniel Sars, Florence Teerlinck, Vincent Van Laeken, Kristien Van Lent, Anne Wislez.

CHIEF DIGITAL MARIECLAIRE.BE/FR

Malvine Sevrin mse@marieclaire.be

WEB GRAPHIC DESIGNER MARIECLAIRE.BE

Maurine Wilmus mwi@editionventures.be BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE

Paul Ansay paul@venturesmedia.be

POUR VOUS ABONNER

9 numéros pour seulement 43 €. Simple et rapide : surfez sur viapress.be/marieclairefr Vous avez des questions ? Envoyez un mail à info@viapress.be, viapress. be, téléphonez au 02 556 41 40 (de 8 h à 16 h 30 du lundi au vendredi) ou écrivez à AMP, 451 route de Lennik, 1070 Bruxelles.

SALES DIRECTOR

VENTURES MEDIA CEO

Philippe De Jonghe pdj@venturesmedia.be

Bernard de Wasseige

CREATIVE SALES MANAGERS

VENTURES MEDIA COO

Johanna Webb jwe@venturesmedia.be Kelly Gielis kgi@venturesmedia.be Alexia Neefs alexia.neefs@venturesmedia.be Valérie Decallonne vdc@venturesmedia.be Nathalie Fisse nfi@venturesmedia.be CREATIVE SOLUTIONS LAB

Laura Collu (Campaign Coordinator) lco@venturesmedia.be Marine Petrisot (Junior Campaign Coordinator) mpe@venturesmedia.be Yaël Sempels (Junior Campaign Coordinator) yse@venturesmedia.be Dasha Croitoru (Junior Campaign Coordinator) dcr@editionventures.be

Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be VENTURES MEDIA CMO

Lore Mosselmans lmo@venturesmedia.be DIRECTEUR GÉNÉRAL

Didier Henet

BASTILLE VENTURE CAPITAL CEO

Bernard de Wasseige

IMPRIMERIE Roularta Printing

EVENTS

Charlotte Villers (Event Coordinator) cvi@venturesmedia.be PRODUCTION

Business Team Corporation / Michel Vanderstocken MATÉRIEL PUB

Valérie De Jonghe vdj@venturesmedia.be PRINT PRODUCTION COORDINATOR

Amélie Eeckman aee@venturesmedia.be

MARIE CLAIRE INTERNATIONAL

9, place Marie-Jeanne Bassot - 92593 LevalloisPerret, France EXECUTIVE DIRECTOR

Jean de Boisdeffre jdboisdeffre@gmc.tm.fr INTERNATIONAL DEPUTY & FINANCE DIRECTOR

Felix Droissart fdroissart@gmc.tm.fr INTERNATIONAL BRAND DIRECTOR

Nicia Rodwell nrodwell@gmc.tm.fr CHIEF CONTENT OFFICER

Galia Loupan gloupan@gmc.tm.fr CHIEF DIGITAL OFFICER

David Jullien djullien@gmc.tm.fr La transmission de documents et informations à la rédaction du Marie Claire Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leur libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans Marie Claire n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le Marie Claire Magazine. Ce dernier décline toute responsabilité pour les documents envoyés. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du Marie Claire Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le Marie Claire et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. Tous droits réservés ©Marie Claire Belgique 2019.

INTERNATIONAL FASHION & BEAUTY CHIEF EDITOR

Florence Deladrière fdeladriere@gmc.tm.fr SENIOR INTERNATIONAL BRAND MANAGER

Céline Hananel chananel@gmc.tm.fr

INTERNATIONAL EDITORIAL COORDINATOR

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ANNIVERSARY LOVE

Juliette Roche, Jet d’eau, 1918.

EN IMAGE

Le KMSKA, Musée royal des Beaux-Arts à Anvers, a acquis récemment Jet d’eau, une œuvre de l’artiste française Juliette Roche qui n’avait jamais été exposée. Elle représente huit figures féminines aux lignes noires et androgynes, semblant se déplacer autour d’une fontaine. Leurs poses gracieuses rappellent la danse des années 1910 et le travail de Matisse. À travers ce tableau imposant, Juliette Roche aborde deux thèmes importants : la place des femmes et des personnes de couleur dans le New York bourgeois du début du siècle dernier où elle s’était établie. Carmen Willems, directrice du KMSKA : « Nous sommes heureux d’ajouter à la collection une œuvre forte d’une artiste féminine. Nous nous engageons consciemment à augmenter le nombre d’œuvres réalisées par des femmes. C’est un processus qui prend de nombreuses années, car de belles opportunités ne se présentent pas tous les jours. » Par Etienne Heylen

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DES FEMMES FORTES

La Collection

FLANDERS

Découvrez la magie de la brillance extrême...

AALST Bosmans, GRoTE maRKT 16-17 • ZwiTsERland, molEnsTRaaT 3-5 ATH liVis-laFoRGE, 28 GRand’PlaCE ANTWERPEN slaETs, dE KEYsERlEi 46-48 ANTWERPEN TEnsEn, HuidEVETTERssTR. 46 ARLON HEnRion, PlaCE lEoPold 8 BASTOGNE Pol-HEnRY maRTin, 11 RuE du saBlon BATTICE-HERVE BauREns, 26 ouTRE-CouR BRASSCHAAT sPooREn, donKsEsTwG 240 GENTBRUGGE Van RuYsKEnsVEldE, mERElBEKEsTaTionPlEin 5 HASSELT VERsaTo, KoninG alBERTsTR. 13-15 KNOKKE Jan RoElandT, liPPEnslaan 154 KORTRIJK nYs, lEiEsTRaaT 41-43 LA LOUVIERE liVis-laFoRGE, 28 RuE dE la FRanCo-BElGE LEUVEN VERsaTo, BondGEnoTEnlaan 14 LIBRAMONT VannERum, 12 aVEnuE dE Bouillon LIEGE KuYPERs, 1 RuE dE la RéGEnCE MONS HEuRE & oR, 1 RuE dE la ClEF NIEUWPOORT-BAD KimBERlY, alBERT 1 laan 140 NIVELLES liVis-laFoRGE, 18a CHausséE dE mons OOSTENDE VERsaTo, KaPEllEsTRaaT 41 SOIGNIES liVis-laFoRGE, RuE dE mons 19 TURNHOUT VERsaTo, GasTHuissTRaaT 21 WAREMME TEmPs ET oR, 32 RuE J. wauTERs WIJNEGEM VERsaTo EXClusiVE (winKEl 131), wiJnEGEm sHoPPinG CEnTER 1

Cette collection est sertie avec des brillants “Flanders”. Cette taille de diamants est réputée pour sa brillance exceptionnelle.

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La Collection

FLANDERS

TENDANCES

SUR LA LISTE DE DÉCEMBRE & JANVIER Réalisation Malvine Sevrin et Elspeth Jenkins

Collector

La boutique Mercken à Anvers crée l’événement en devenant la première à proposer la collection féminine de Loro Piana en Belgique. Un tournant majeur pour cette enseigne jusqu’à présent réputée pour sa mode mascu�ine� �répare��ous � appe�er �otre banquier pour réviser votre plafond de dépenses... mercken.com

Escapade

�our cé�é�rer son centenaire, �iti�en remonte le temps en revisitant son premier modèle de 1924 : la montre de poche. Réinventée avec une précision moderne et un design épuré, ce garde-temps iconique est le parfait symbole de l’héritage de la marque japonaise connue pour son innovation sans limite. Cette pièce limitée à �� e�emp�aires �usionne ra��inement c�assi�ue et avancées technologiques contemporaines. Un must-have absolu pour les collectionneurs.

Un week-end à Paris prévu dans votre agenda ? Nous vous recommandons Le Cinq Codet dans le 7e arrondissement, entre la Tour Eiffel et les Invalides. Des vues imprenables à l’excellent restaurant ��i�uette, dirigé par �e c�e� �a�id �aro�eau, donnant sur un magni�i�ue patio, c’est un véritable coup de cœur.

citizenwatch.eu

lecinqcodet.com

PRESSE.

Rêves de cachemire

PRESSE.

Charme d’antan

Le retour du chic bourgeois impose les boucles rétro comme must-have. Si ce modèle porte le nom de Grace Kelly, la marque a conquis une autre Kelly… Rutherford, l’inoubliable Lily Van der Woodsen de Gossip Girl, nouvelle papesse du chic. ďķÆăÐĮ ÌȸďīÐðăăÐĮ NÐăăř ÌÐ TķĮÐ tÐÅÐăăÐș ǧǟɁɅȘ muserebelle.com

Créateurs de demain

Afin de soutenir la relève de la mode belge, Essentiel Antwerp s’associe à Paula Van Dyck, étudiante de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, pour une capsule exclusive. Quatre pièces audacieuses, inspirées du film satirique Daisies, à la croisée du style expressif du label et de l’univers esthétique singulier de Paula. ǣǨǤɁɅ ăÐ ÅăďķĮďĊ ÐĊ åķĮĮÐ åďķīīķīÐș essentiel-antwerp.com

Voyage culinaire

Correspondance, la nouvelle brasserie signée par le chef doublement étoilé San Degeimbre, s’installe au cœur de la Gare Maritime. À la carte ? ceviche de daurade, tartare de bœuf coréen, waterzooi au yuzu, aubergines au miso… Un périple culinaire qui mêle les saveurs du terroir belge aux accents d’ailleurs. • • • Correspondance, Rue Picard 9, 1000 Bruxelles. correspondance.brussels

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Blanc de Blancs

Cœur battant de New York, la 5ème��venue a été le t�é�tre de nom�reu� moments em�lémati�ues� �e livre signé �ssouline retrace ��ans de légendes, entre anecdotes �istori�ues et clic�és saisissants� �u ��otogra��e de streetst�le �ill �unning�am immortalisant la mode de�uis son vélo dans les rues ne�-�or�aises, � �udre� �e��urn devant �i��an��s dans �rea��ast at �i��an��s, en �assant �ar l�e��ervescence de la � �eatlemania � de ��lors�ue les �eatles sé�ournent au �la�a, et l�éclat des vitrines de �o�l de �ergdor� �oodman attirant des �oules émerveillées, c�a�ue �age de ce livre �ait revivre la grandeur et l�es�rit uni�ue de cette avenue devenue m�t�i�ue�

ǡǤǟɁɅș ÆīďăðĊÐÅðĮĮȘÅÐ

OðŒīÐ 9ðåĴì ŒÐĊķÐȤ ǫǩǩɋřÐīĮ ďå ĮĴďīðÐĮ ĊÌ ăÐæÐĊÌĮș ĴÐŘĴÐ ÌÐ Lř TÆAĊÐīĊÐř ÐĴ LķăðÐ wĴďœș ĮĮďķăðĊÐș ǠǡǟɁɅȘ

Coup de foudre

�alando éto��e son o��re �u�e � �réateurs en intégrant la mar�ue �ran�aise dura�le �arine �erre� �eu� �i�ces en édition limitée, en cuir rouge, dévoilent l�univers audacieu� et avant-gardiste de la créatrice, � la �ointe de la mode dura�le� šăĊÌďȘÅÐ

ZEITGEIST FILMS/COURTESY EVERETT COLLECTION. PRESSE.

Rendez-vous sur la 5th Avenue

Cet hiver, on succombe au charme du look immaculé, et cette robe est un sans faute.

TENDANCES

FOCUS

DE SAC À MAIN À OBJET DE COLLECTION Rendre l’emblématique sac Lady Dior encore plus emblématique. Telle est l’idée qui se cache derrière le projet innovant Lady Art de Dior. Ce projet offre aux artistes une occasion unique d’immortaliser leur vision créative sur le sac légendaire, et ainsi, de réaliser pour beaucoup d’entre eux un rêve. Par Kim De Craene

Le Lady Dior conçu par : 1. Hayal Pozanti. 2. Danielle Mckinney. 3. Woo Kukwon. 4. Huang Yuxing. 5. Anna Weyant.

Le sac Lady Dior est une icône dans le monde de la mode. Depuis qu’il a été offert à la princesse Diana par la première dame de France, Bernadette Chirac, en 1995, le sac, avec son cannage caractéristique et les pendentifs « D », « I », « O » et « R », a obtenu une réputation d’élégance intemporelle. La maison Dior parvient à entretenir la popularité du Lady Dior grâce au projet Lady Art.

PIÈCE DE COLLECTION Le projet « Lady Dior Art » est une initiative de la maison de couture française Dior, invitant des artistes internationaux à libérer leur vision créative sur le célèbre sac à main. Depuis son lancement en 2016, le projet a donné aux artistes une totale liberté artistique pour réinterpréter et transformer le sac en œuvres d’art uniques. Ce qui est

UN SAC À MAIN EN GUISE DE TOILE VIERGE Chaque année, la maison Dior sélectionne un groupe d’artistes du monde entier, chacun avec son propre style, son propre bagage culturel et sa propre vision créative, dans une variété de disciplines et de styles, de la peinture à la sculpture en passant par des techniques contemporaines et des techniques mixtes. Pour la neuvième édition du projet, 11 artistes de renom, Sara Flores, Jeffrey Gibson, Huang Yuxing, Liang Yuanwei, Danielle McKinney, Duy Anh Nhan Duc, Hayal Pozanti, Faith R inggold, Vaughn Spann, Anna Weyant et Woo Kukwon, apposent leurs perspectives uniques sur le sac. Contrairement à l’approche traditionnelle, où la conception d’un sac est strictement déterminée par la maison de couture, l’initiative offre une liberté de création totale. Les artistes peuvent considérer le sac comme une toile vierge sur laquelle ils peuvent exprimer leurs références culturelles et leur style personnel. Cela permet de créer des sacs avec des matériaux, des textures, des motifs et des techniques inhabituels, tels que la broderie, des détails en 3D et même des éléments sculpturaux. Chaque artiste parvient à refléter ses valeurs dans la réinterprétation, créant ainsi une œuvre d’art remarquable qui mêle harmonieuseme n t te chn iqu e et ima g i n at i o n . Chaque sac Lady Dior issu du projet est produit en édition limitée. Il n’y a que 30 exemplaires seulement, ce qui le rend exclusif et recherché par les collectionneurs. Il ne s’agit plus uniquement d’un article de mode, mais d’une pièce de collection qui reflète à la fois les valeurs de Dior et l’expression individuelle de l’artiste.

JOE PERRI.

normalement un accessoire de luxe devient ainsi une toile pour l’ar t contemporain. Des noms tels que Judy Chicago, avec ses spirales irisées, et Marc Quinn, connu pour ses imprimés floraux peints à l’huile, ont déjà transformé par le passé le Lady Dior en œuvre d’art et en objet de collection.

TENDANCES

wÆ ìĊÐă ǡǡɁīæÐĊĴÑ ÐĊ Æķðī ĉÑĴăăðĮÑ Chanelș ĨīðŘ Įķī ÌÐĉĊÌÐȘ

IDÉE FIXE

UN SAC MATELASSÉ INTEMPOREL OÐ ĮÆ ìĊÐă ǫǫɋīÐĨīÐĊÌ ăÐĮ ÆďÌÐĮ ÌÐ ă TðĮďĊȤ Æķðī ĉĴÐăĮĮÑ ÐĴ ÆìôĊÐ ðÆďĊðĪķÐȢ Photo Thierry Legay Set design Camille Rousseau Réalisation Agathe Gire

CURRICULUM

UN NOUVEL AN RESPONSABLE La marque de mode belge CKS lance une nouvelle collection festive qui allie style et durabilité dans le cadre de l’initiative Pass It On, grâce à laquelle CKS s’engage depuis longtemps pour transformer l’industrie de la mode en un modèle circulaire. Par Elspeth Jenkins

1. Chacun des trois blazers de la collection capsule ReBELLE Antwerp est unique. 2. Créatif et

PRESSE.

En collaborant avec ReBELLE Antwerp et la plateforme de location de vêtements Dressr, la marque adopte des solutions de mode créatives et respectueuses de l’environnement pour terminer l’année en beauté. Chaque modèle joue un rôle dans la transition vers un avenir durable. La collection de fête est versatile, vous trouverez des tenues noires élégantes, des imprimés éclatants et des détails transparents. CKS prouve ainsi que style et choix responsables peuvent tout à fait se conjuguer. Après le succès de la collection de fête précédente, CKS rend cette année encore la mode durable séduisante et accessible.

durable en collaboration avec Dressr. 3. Transmettez-le : le message et le blazer.

LAISSEZ PARLER VOTRE CÔTÉ REBELLE Les blazers et trenchs vintage ont retrouvé une seconde vie grâce à la collaboration avec ReBELLE Antwerp. Ils ont été retravaillés à l’aide de tissus restants de la collection de fête CKS, comme le luxueux jacquard. Chacun des trois blazers de cette collection capsule est unique, avec un choix de quatre modèles de manches et une étiquette exclusive symbolisant la collaboration. Cette vision durable se traduit à chaque étape : CKS travaille avec des matériaux qui ont moins d’impact sur l’environnement et respecte chaque maillon de la chaîne de production, ce qui permet d’obtenir des vêtements de qualité, durables, réutilisables et pouvant être transmis. OSEZ LOUER VOTRE TENUE DE FÊTE La collection capsule premium de satin et de jacquard en collaboration avec Dressr est le véritable clou du spectacle. Un ensemble spécial est disponible en exclusivité dans la boutique CKS d’Anvers, chaque article étant disponible dans une seule taille, ce qui le rend particulièrement recherché. Plusieurs articles sont également disponibles chez Dressr, notamment deux blazers de la collection CKS x ReBELLE, qui peuvent également être loués. cks-fashion.com

TENDANCES

CONVERSATION AVEC

NATHALIE VLEESCHOUWER Plongez dans l’extravagance colorée des années 70 grâce à la collection Eclectic Echoes de la créatrice Nathalie Vleeschouwer. Cette époque qui ne cesse d’ailleurs de l’inspirer. Par Kim De Craene

Grâce à des associations et compositions de couleurs pétillantes et imprimés éclectiques de cette collection automne-hiver, vous pourrez créer LA tenue de fête éblouissante dont vous rêvez.

On bannit donc le jeans en soirée ? « Pourquoi pas ? Au placard les baskets, la polaire et le jeans ! Amusons-nous un peu avec notre look. Bien sûr, le jeans peut aussi faire partie d’une tenue festive, notamment lorsqu’il est associé avec de chouettes accessoires et détails, mais, personnellement, j’apprécierais que les gens fassent davantage d’efforts quant à leurs tenues. Le confort est important, mais pas au détriment du style. Il ne faut pas forcément que ce soit exubérant, mais une petite touche – telle que du gloss ou un nœud en satin – ça fait toute la différence. Ma tenue de fête est composée d’une longue jupe noire associée à un top « off-shoulder » en satin noir. Sobre, mais classe. » Votre inspiration vient surtout des années 70. Était-ce si ��ce��e��o��e�� «Tout à fait. Nous dansions, nous amusions et nous étions libres: tellement d’insouciance… Aujourd’hui, ce degré de liberté n’existe plus. Mes parents organisaient des fêtes inoubliables rythmées par des airs de disco. En matière de mode, nous osions plus aussi. Les années 70 resteront toujours une source d’inspiration pour moi, bien que j’y apporte évidemment toujours ma touche personnelle. J’aime intégrer ces éléments qui continuent à éveiller ma créativité. J’aime combiner le style décontracté des années 70 avec une touche contemporaine. »

1. Nathalie Vleeschouwer. 2. & 3. Nathalie Vleeschouwer aime mélanger le cool décontracté des ĊĊÑÐĮ ǦǟɁŒÐÆ ķĊÐ touche contemporaine.

�o��e��e��e��e��o�re�co��ec��o��e�� r�� core ��o��e��o��o��e��re�� « Les armoires de nos grands-pères sont de vraies mines d’or. Ils savaient comment s’habiller avec élégance : Une chemise bien ajustée, un joli blazer et une cravate. Cette élégance me manque parfois dans la mode actuelle. » ��e��o��e��ro�e��o�r��e��e�� « Nous avons l’habitude de fêter le Nouvel An en Toscane. Les fêtes du Nouvel An en Italie ont quelque chose de spécial. Le 1er janvier, tout le monde sort dîner, et on mange bien, on boit et on rit toute la journée. Une fête comme seuls les Italiens savent en faire. »

PRESSE.

Cette année, vous mettez l’accent sur les pièces de fête. « Je pense qu’il faut continuer à s’intéresser aux tenues de fête malgré cette idée préconçue qu’elles sont peut-être un peu dépassées. Il ne s’agit pas uniquement de l’occasion en tant que telle, tout est question du sentiment que l’on éprouve lorsque l’on se met sur son trente-et-un. Dès que j’enfile des talons hauts, je me sens immédiatement d’humeur festive. On gagne directement en confiance lorsqu’on fait ce petit effort en plus. »

De gauche à droite Collier en or blanc et diamants Marco Bicego, 5 000 €. Collier maillon petit modèle en or blanc et diamants Dinh Van, 2 890 €. Collier cœur entrelacé, moyen modèle, en or blanc et diamants Poiray, 4 700 €.

32 TENDANCES

IDÉE FIXE

DE PRÉCIEUX COLLIERS

Le détail pour illuminer subtilement notre tenue de fête.

Photo Thierry Legay Set design Camille Rousseau Réalisation Agathe Gire

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Burberry automne-hiver 2024-2025.

Chloé automne-hiver 2024-2025.

LE BLUSH DOUX Cet hiver, le fard à joues s’efface pour magnifier le visage. Et le secret de sa discrétion réside dans son application. Par Vitoria Moura Guimaraes

Kelly Rutherford, ķ ÌÑť ăÑ wðĉďĊÐ tďÆìș septembre 2024.

1. Blush Filter Liquid Blush, Cotton Candy de Huda Beauty, ǡǨɁɅȘ 2. Made You Blush, n° 922 Forbidden de Nars, ǢǨ ɅȘ 3. 'ĊÆīÐ ¾ LďķÐĮ OķĉðĊďķĮ wðăāș Ċɰ ǤǟȘǤ tďĮř qÐÆì ÌÐ Giorgio Armani, Ǥǡ ɅȘ 4. ăķĮì ÌÐ ÐķĴÑș Ċɰ Ǡǟ wďåĴ qÐÆì de Gucci, ǤǦ Ʌ ÐĊ ÑÌðĴðďĊ ăðĉðĴÑÐȘ

SUR LES PODIUMS DE CHLOÉ, Coach, Burberry, Loewe, Bally et Molly Goddard, le fard à joues dit « quasi imperceptible » s’est imposé. « C’est le résultat de l’esthé tique “clean girl” (fille saine, ndlr), qui règne encore et toujours. L’effet recherché est semblable à celui obtenu lorsque les femmes se pinçaient les joues pour faire monter la circulation sanguine, ou à celui d’un coup de froid : hyper-naturel », explique la maquilleuse Alexandra Coupat. À peine visible, mais bien présent, dans une formule crémeuse fondante, avec un placement clé : posé plutôt arrondi sur les pommettes, sans s’étendre vers les tempes. « On le chauffe entre les doigts pour rendre la texture encore plus malléable, puis on le tapote délicatement », précise l’experte. Côté couleur, on mise sur un rose poudré et mat, plutôt que nacré ou irisé. « L’effet lumineux doit émaner de la peau ellemême, et non du maquillage », souligne-t-elle. L’actrice Kelly Rutherford, invitée rayonnante du défilé Simone Rocha en septembre dernier, en est l’exemple parfait.

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DÉCRYPTAGE

ENQUÊTE Mères isolées,

le combat au quotidien

LECTURE ǢɁīÑÆðĴĮ ðĊĴðĉÐĮ Īķð

nous font vibrer cet hiver

MUSIQUE The Maze, l’ode à la

nuit de Mustii

BIEN-ÊTRE Le pouvoir du

repos

JOAILLERIE La boutique Cartier de Bruxelles fait peau neuve

SAVOIR-FAIRE Fratelli Rossetti, une passion fraternelle

Substance

ÉPOQUE

GRAND REPORTAGE

Le combat des mères solos En France, les femmes sont à la tête de 82 % des familles dites monoparentales. Seules, parfois stigmatisées et socialement fragiles, elles élèvent trois millions d’enfants, gèrent le quotidien, la scolarité, les vacances, la santé… À Montpellier, l’une des deux seules villes françaises à avoir créé un statut spécifique pour elles, nos reporters sont allées à la rencontre de ces femmes dont l’énergie et la volonté sont sans cesse mises à l’épreuve.

Par Catherine Durand Photos Sandra Mehl

e mercredi matin, elles sont quatre autour d’un thé dans un espace aux couleurs pastel mis à leur disposition par l’association Isis & Philaé, au cœur du quartier Port Marianne. Pascaline, juriste, Maëlys, coordinatrice de formation dans l’agriculture, et Djeinaba, responsable facturation, ont rejoint Tamara qui a lancé en 2021 la branche locale de la Collective des mères isolées à Montpellier (1). Ce groupe de parole se tient un mercredi tous les deux mois. Ici, les propos sont libres. Et l’écoute essentielle pour évacuer la colère, le sentiment d’injustice et les difficultés liées au statut de parent solo. À la question : « Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous ? », toutes répondent : être seule. Pour tout. Face à un enfant malade, aux émotions qui débordent, au retard du versement de la pension alimentaire, aux convocations des enseignants… « Ma fille de 9 ans est très anxieuse, explique Maëlys. Je suis son unique référence, alors si je faillis, c’est la crise. » Djeinaba partage avec humour une de ses angoisses : « Seule, on se pose des tas de questions. Mon fils refusait de faire pipi debout, c’est normal ou pas ? J’en ai fait une fixette. Un de mes frères m’a rassurée : “Il a raison, ce n’est pas propre debout.” »

DES JOURNÉES MILLIMÉTRÉES

La discussion ne s’éternise pas, toute mère solo a un emploi du temps millimétré. Comme Karima Kerkoub qui, dans le quartier résidentiel de Boutonnet, a déjà bien entamé son marathon du mercredi. Elle élève seule ses cinq enfants ; l’aînée, Inès, a 25 ans, le dernier, Jibril, 5 ans. « Je me lève à 6 h 15 pour être au calme devant mon ordi et à partir de 8 heures, • • •

Le mercredi, Karima Kerkoub, qui élève seule ses cinq enfants, emmène les deux derniers au centre de loisirs et au club de football de Boutonnet, un quartier résidentiel de Montpellier. Elle s’est battue pour y obtenir un HLM, refusant qu’ils grandissent dans une cité sans mixité sociale.

ÉPOQUE

1. Tamara, comme beaucoup de femmes, a connu le déclassement social après la séparation. Elle a créé à Montpellier la branche locale de la Collective des mères isolées ťĊɁÌÐ ĮÐĊĮðÅðăðĮÐī les pouvoirs publics ¾ɁăÐķīĮ ÌðŨÆķăĴÑĮȘ 2. Fatma Nakib, adjointe au maire déléguée à l’Égalité femmes-hommes, mise sur « une politique de gauche avant-gardiste » alors que 37 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté.

je vais jongler, les sacs de sport et les goûters sous le bras, entre le centre de loisirs et le club de foot. Le tout entrecoupé de rendez-vous chez l’orthophoniste et l’orthodontiste. Et puis, je file faire des courses pendant que les plus grands les surveillent. » Il faut voir Karima Kerkoub orchestrer le dîner après avoir donné le bain aux deux derniers pour saisir l’énergie et la volonté farouche qui lui auront permis de surmonter tous les obstacles. Née à Grenoble au sein d’une famille de harkis de treize enfants, elle est placée à l’aide sociale à l’enfance à 11 ans. « Pendant quatre ans, j’ai été maltraitée, battue. J’ai dû me reconstruire. À 20 ans, j’ai suivi mon premier mari à Montpellier, et à 25 ans, j’étais seule avec mes deux aînés sans aucune pension alimentaire. Je me suis démenée pour avoir un logement social, et moi, mère isolée, ils m’ont mise aux Cévennes, un quartier pourri à l’époque, sans aucune mixité sociale alors qu’on ne cesse de prôner le vivre-ensemble. J’ai été révoltée par les discours tenus après la mort de Nahel : si mes enfants étaient restés aux Cévennes, ils seraient peut-être guetteurs aujourd’hui. On est vite dépassé par les adolescents. J’ai dû batailler plusieurs années pour obtenir, en 2009, ce F5 au Boutonnet où il y a une bonne école publique et un centre de loisirs. C’est très dur de tout gérer seule, mais j’ai réussi, mes enfants ne sont tombés ni dans l’alcool ni dans la drogue. » Depuis un accident du travail, Karima Kerkoub touche une pension d’invalidité tout en gérant sa plateforme Lilee (2) qui recense les logements adaptés aux personnes à mobilité réduite. « Avec la pension d’invalidité ajoutée à la CAF, je touche 1 200 euros net par mois. Une fois payé le loyer 300 euros avec l’APL, l’EDF 152 euros, et tous les frais fixes, il me reste 400 euros. C’est la débrouille. J’achète sur Vinted, Leboncoin, et on profite des

3. De gauche à droite, Djeinaba, Pascaline, Maëlys et Tamara participent au groupe de parole initié par la Collective des mères isolées. Parler et être écoutée est essentiel pour ces mères qui, ¾ɁåďīÆÐ ÌÐ ĴďķĴ æÑīÐī seules, s’oublient.

billets de train à 1 euro pour se promener dans la région. J’aimerais pouvoir gâter mes enfants, ils ont heureusement appris à vivre avec ce qu’on a, ils ne sont pas frustrés. » Aujourd’hui, une famille sur quatre est monoparentale en France, soit 2 millions de foyers. Dans 82% des cas, ce sont des femmes à leur tête, qui élèvent 3 millions d’enfants. Dès l’année de la séparation, 20 % d’entre elles basculent dans la pauvreté (3). La précarité est bien une menace quand elle n’est pas une réalité, quelle que soit leur classe sociale. Tamara en a fait l’amère expérience. À Paris, elle travaillait dans la communication, avec un CDI et un très bon salaire. Elle a suivi son compagnon à Montpellier. « Cet homme qui se dit féministe m’a fait le coup de la maison sur plans. Tout s’est fissuré quand je suis tombée enceinte à 37 ans. Il m’a quittée quand mon fils avait 6 mois. À 5 ans et demi, c’est un enfant épanoui, je l’ai protégé comme j’ai pu. » Formatrice en CDD à la journée, les revenus de Tamara ont dégringolé. « Comme je gagne plus que le Smic, je ne reçois aucune aide sociale. Je n’ai pas droit à l’aide juridictionnelle non plus, en six ans, j’ai cumulé 8 000 euros de frais d’avocat, et ce n’est pas fini. J’ai connu un vrai déclassement. Cet été, j’étais serveuse pour nourrir mon fils car, avec la réforme du chômage en janvier dernier, mes indemnités ont été divisées par deux. J’aimerais décrocher un CDI, mais on soupçonne les mères seules d’être souvent absentes à cause d’un enfant malade, donc compliquées à gérer. Ma pension alimentaire, décidée par la juge, est de 160 euros par mois, alors que le minimum imposé par la loi est de 195 euros par enfant. C’est la CAF qui paie la différence, sauf que la CAF, c’est l’argent public. La société paie donc à la place des hommes. Le maire est tombé des nues quand on le lui a expliqué. »

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ÉPOQUE

“Comme je gagne plus que le Smic, je ne reçois aucune aide sociale. […] Cet été, j’étais serveuse pour nourrir mon fils.” Tamara

Avec Ris-Orangis (Essonne), Montpellier est la deuxième ville en France à avoir créé un statut pour les familles monoparentales grâce à son maire socialiste, Michaël Delafosse, élu en 2020. Son adjointe déléguée à l’Égalité femmes-hommes et aux droits des femmes, Fatma Nakib, s’enorgueillit de mener « une politique de gauche avant-gardiste » : « Avec 37 % des familles monoparentales vivant sous le seuil de la pauvreté (4), les Quartiers prioritaires de la Ville (QPV) sont sous les radars. Dès notre premier conseil municipal, nous avons fixé le prix des cantines à 50 centimes pour ces familles. La Collective des mères isolées nous a soufflé l’idée de lancer des “séjours de répit”. Ces mères qui se surinvestissent pour leurs enfants à cause d’une culpabilité décuplée sont dans le renoncement d’elles-mêmes, elles ont besoin de parler d’elles, ces séjours les mettent en réseau. Et depuis l’an dernier, les mères isolées ont vingt points de plus dans la grille de cotation des crèches afin qu’elles soient prioritaires. »

UNE INVISIBILISATION PERSISTANTE

Maryline, professeure des écoles, habite aux Beaux-Arts, à trois minutes de la crèche municipale Cléonice-Pouzin. Ce cocon accueille 39 enfants, dont sa fille Charline, 2 ans et demi. Elle l’y dépose de 9 heures à 17 heures et paie

1,89 euro de l’heure. Un soulagement. « C’est sa deuxième maison et, pour moi, l’autre entité qui s’occupe de ma fille. Avoir son enfant en continu, c’est épuisant. Le dimanche soir, je ne pense qu’à ça, vous la laisser le lundi matin », lance Maryline à la directrice de la crèche, Pascale Lepagney. Un cri du cœur. Leur complicité est évidente : « Je suis plus sensible aux demandes de ces mamans, car je sais qu’elles n’ont pas le choix », confirme la directrice. Cette politique s’étend désormais aux crèches associatives, avec l’idée d’en adapter certaines aux salariées aux horaires atypiques. « Les infirmières, les caissières, toutes celles qu’on a applaudies pendant la crise du covid, rappelle Tasnime Akbaraly, élue à la Petite enfance. Et pour celles avec plusieurs enfants qui courent entre la crèche et le primaire, on a mis en place un dispositif expérimental : une garde à domicile. Par exemple, une aide-soignante en Ehpad de 13 heures à 21 heures, ayant besoin d’une aide qualifiée de 18 heures à 22 heures, paiera un reste à charge mensuel de 700 euros. Avec l’aide de la Ville, il sera de 70 euros. » Tamara est en colère. À force de panser ses blessures, elle est devenue, dit-elle, un « porc-épic » qui, en plus d’un quotidien difficile, doit affronter l’indifférence de notre société. On les a découvertes précaires lors du mouvement des Gilets jaunes en 2018, puis glorifiées en « femmes courage » par Emmanuel Macron et en « mères célibataires qui se battent » par Gabriel Attal, mais l’invisibilisation des mères isolées persiste dans le débat politique. « On peut agir en tant que collectivité, comme le fait très bien Montpellier, mais il faut aussi et surtout passer par des politiques publiques et un gouvernement volontariste, analyse Johanna Luyssen, journaliste et autrice de Mères solos, le combat invisible (5). Or il ne se passe pas grand-chose. » En 2022, la députée centriste Aude Luquet s’est attaquée à la fiscalisa- • • •

42 É P O QÉPOQUE UE

tion des pensions alimentaires. Une injustice absolue. Les mères, qui dans la majorité des cas les perçoivent, sont imposées sur cette somme, ce qui les fait basculer parfois sur la tranche d’impôt supérieure, alors que les hommes peuvent la déduire de leur assiette fiscale. « Cette proposition de loi, déposée contre l’avis du gouvernement sous Macron, est coincée au Sénat, poursuit Johanna Luyssen. Les sénateurs n’ont pas du tout envie de faire payer les pères. Et quand Macron prend la parole sur la monoparentalité, c’est pour parler d’un devoir de visite obligatoire des pères sans proposer de mesures, notamment économiques, le nerf de la guerre. » Commandé par Gabriel Attal avant la dissolution de l’Assemblée nationale, le rapport du sénateur Xavier Iacovelli sur les familles monoparentales, remis le 30 septembre, est très loin de faire l’unanimité : « Ce rapport est une honte, dénonce Sarah Margairaz, coprésidente de la Collective des mères isolées. Ni statut ni droits, il propose des mesurettes ! » Rien de surprenant, hélas, pour Tamara : « Nous bousculons l’ordre établi patriarcal qui refuse de mettre fin aux privilèges des hommes et s’accommode très bien du travail invisible des femmes. » Il est 16 h 30 à Montpellier. C’est l’heure de la sortie des écoles. Pour Tamara, Karima, Maryline et toutes les autres, le marathon se poursuit…

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1. Après le bain, sous le regard des aînés, ĊðĮș ǡǢɁĊĮ ÐĴ AĊÝĮș ǡǤɁĊĮș Nīðĉ Kerkoub chouchoute le petit dernier. Avec 1 200 euros par mois, « c’est la débrouille », dit-elle, pour maintenir à ŦďĴ Į åĉðăăÐ ĮďķÌÑÐ et fusionnelle.

2. Avec l’écran face au salon pour garder un œil sur les enfants, Karima Kerkoub gère sa plateforme associative, Lilee, ĪķðɁðÌÐ ăÐĮ ĨÐīĮďĊĊÐĮ à mobilité réduite à trouver une habitation adaptée.

1. @collectivemeresisolees 2. Live Like Everyone Else, @lilee.fr 3. fondationdesfemmes.org/telechargements/cout-du-divorce 4. Observatoire des discriminations de Montpellier, 2022. 5. Éd. Payot. À lire: Idées reçues sur les familles monoparentales, sous la direction de Marie-Clémence Le Pape et Clémence Helfter, éd. Le Cavalier bleu.

CULTURE

SORTIES

FOCUS BRUXELLES

Ars Musica

Le Festival international de musique contemporaine propose plus de 40 concerts dans tout Bruxelles. Bozar, le Botanique, Les Brigittines, le MIM et Recyclart, notamment, il y en aura pour tous les goûts : balade musicale, après-midi de concerts pour les enfants, un mélange festif de hip-hop, de classique et de musiques du monde. Jusqu’au 3 décembre. Programme sur arsmusica.be

La culture, une valeur inestimable. Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond

ANVERS

Epinglé

Marlene Dietrich en costume ‘ Acacias ’, 1949, porté dans le film Stage Fright (Hitchcock 1950).

Les femmes Dior MODE Marlene Dietrich, la princesse Diana, Grace Kelly, Nicole Kidman et Natalie Portman : la liste des stars habillées par Dior est impressionnante. Certaines de ces créations emblématiques peuvent être admirées à La Haye. Le succès de Christian Dior n’a pas d’équivalent. Après ses débuts en 1947, son nom est devenu familier dans le monde entier en quelques années seulement. En plus d’être un « designer de rêves », il était aussi un homme d’affaires moderne et un brillant visionnaire en marketing, il a d’ailleurs parcouru le monde avec ses mannequins vedettes. L’une des célébrités de l’époque, la star de cinéma Marlene Dietrich, ne jurait que par ses créations. Pour le film Le Trac (1950), elle put constituer sa propre garde-robe. Elle opta pour le couturier sans détour : « Pas de Dior, pas de Dietrich. » D’autres célébrités lui ont succédé. La tenue la plus accrocheuse de Lady Diana était une création de John Galliano : une robe étonnamment simple en satin bleu foncé. Le tissu incliné était un drapé subtil autour du corps. Le titre de cette exposition fait non seulement référence au style New Look, mais aussi à l’époque actuelle dans laquelle le précieux héritage se perpétue. Un dialogue imaginaire entre Mr Dior et Maria Grazia Chiuri sert de fil conducteur à cette expo. Dior - A New Look, jusqu’au 26 janvier au Kunstmuseum à La Haye, Stadshouderslaan 41. kunstmuseum.nl

La très impressionnante collection d’un Anversois passionné de bijoux et d’art du verre, entre autres. Sur base de deux cents bijoux, l’exposition propose un aperçu unique des pièces (principalement anversoises) de soixante créateurs durant ces vingt-cinq dernières années. Jusqu’au 21 avril au Diva, le musée du diamant. divaantwerp.be MONS

Fantastic Wallonia, Le Cadeau La magie de Noël s’installe à Mons dans la Collégiale SainteWaudru, qui propose un spectacle immersif inédit, associant prestations théâtrales et vidéo-mapping. 45 minutes où l’on accompagne Léon qui, à la recherche d’un abri pour la nuit, découvre un univers extraordinaire derrière la porte de la Collégiale... Du 14 au 30 décembre, à la Collégiale Sainte-Waudru info@tourdessites.be NAMUR

Stellar Scape

Alors que l’activité humaine bouleverse l’avenir de la planète et son écosystème, l’espace reste une frontière et un univers d’autant plus fascinant à explorer. Une expérience immersive avec le corps tout entier, qui porte sur les enjeux d’une réflexion collective sur notre place dans l’univers. Jusqu’au 26 janvier au Pavillon. le-pavillon.be

ANP PHOTO EVERETT COLLECTION.

Broche « Tête de mouton », 2006, perles naturelles, saphirs taille cabochon, aluminium, argent, or. Collection privée.

Alain Séchas, Cycliste, 2006. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Pietro Spartà Chagny.

EXPO

LES CHATS SONT AUSSI DES ÊTRES HUMAINS Première grande rétrospective muséale belge de l’artiste français Alain Séchas (°1955). Il s’est fait connaître dans les années 90 pour ses dessins de chats aux longs membres et aux grands yeux écarquillés qui regardent le visiteur d’un air perçant. Les personnages sont placés dans des situations étranges et abordent des sujets sérieux ou banals de manière assez déjantée. Il faut d’ailleurs bien plus qu’un simple coup d’œil à son œuvre pour en comprendre la profondeur conceptuelle. Sous couvert d’un humour apparemment léger, il jette un regard lucide sur le monde dans lequel on vit et interroge sur ses failles. L’exposition rassemble plus de 200 œuvres de l’artiste, de ses premières sculptures aux peintures récentes, en passant par des installations émouvantes, des vidéos et des affiches. Pendant un court moment, nous nous sommes demandé s’il ne s’était pas inspiré du talent et du succès de notre championne cycliste, Lotte Kopecky ! Alain Séchas, je ne m’ennuie jamais… jusqu’au ��janvier au �PS22 à �harleroi, boulevard Solvay 22. bps22.be

PERLES LESLIE ARTAMONOW. RENÉ MESMAN. © SUCCESSIÓ MIRÓ C/O PICTORIGHT AMSTERDAM 2024. PRESSE.

BRILLANT Une excellente idée de visite à l’occasion d’un passage à Paris pendant les vacances d’hiver, tant cette expo est magnifique. Adorées par beaucoup d’entre nous, les perles sont prisées depuis l’Antiquité et sources d’inspiration inépuisables des grands joailliers. Paris s’est fait le centre mondial de cette industrie particulière durant la première moitié du XXe siècle. L’exposition explore comment la capitale française a acquis ce statut, ses relations avec les États du Golfe et les raisons de son déclin. On y évoque également la grande influence des perles sur les joailliers et les artistes parisiens. Les longs colliers de perles symbolisaient les Années folles. L’expo présente une centaine de pièces d’une vingtaine de prêteurs parmi les plus prestigieux, tels que le Musée des Arts Décoratifs de Paris, le Petit Palais et les collections patrimoniales d’artistes de renom tels Van Cleef & Arpels, Cartier et Fred, ou encore l’exceptionnelle collection privée Albion Art. Paris, Capitale de la Perle, jusqu’au 1er�juin 2�2��à �’�cole des �rts �oailliers de Paris. lecolevancleefarpels.com e�position.ecole�vancleefarpels.com

Zoom

LA HAYE Pas moins de

Tête carrée, 1955 – 1956. Céramique, collection Design Museum Den Bosch.

��sculptures de �oan �ir� pour cette superbe e�po. �e ma�tre catalan a brisé les fronti�res artistiques avec ses créations surréalistes remplies de signes et de symboles mystérieu�. �ette fantaisie caractérise également ses sculptures, dans lesquelles il était constamment à la recherche d’innovations tant au niveau des idées que des matériau� et des techniques. �nspiré par les objets du quotidien et les éléments naturels, �ir� a créé un langage visuel non conventionnel pour les oiseau�, les femmes et tous ses personnages en général. Joan Miró, Sculptures, jusqu’au 2�mars au �useum �eelden aan �ee, �arteveltstraat 1. beeldenaan�ee.nl

LIVRES

46 CULTURE

Solstice des mots Les prémices de l’hiver accueillent des romans aux histoires touchantes et intimes. Avec au creux des ĨæÐĮȣ ķĊÐ ÑĉďĴðďĊ ŒðÅīĊĴÐ Īķð ĮɂŬ īĉÐ ĴÐă ķĊ ÆÌÐķȢ Par Barbara Wesoly

MAGISTRAL

CAPTIVANT

LÉGER

Tata

Rue Américaine

Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants

« Je suis dans les affaires de Colette, je suis dans sa voix, dans ses derniers murs. wŒðĴȭÐăăÐ ĪķȸķĊ þďķī þÐ ĮÐīðĮ ă¾Ɂȟ Pourquoi avoir attendu de mourir pour me ĨīăÐī ȟ Ⱥ Connaît-on un jour véritablement les autres, même nos plus proches ? Ceux dont les habitudes et la présence résonnent en nous au-delà de la mémoire, en un écho intime ? Un questionnement déroutant qui déferle sur Agnès lorsqu’elle reçoit un appel lui annonçant le décès de son unique tante, Colette, qu’elle croyait pourtant inhumée trois ans plus tôt. Dans le sillage de cette révélation, une valise remplie de cassettes audio laissées à son intention par la vieille dame. Leur écoute marquera pour Agnès la véritable rencontre de celle dont l’existence austère et la tendresse muette se mêlaient à ses souvenirs d’enfance. Mais aussi le point de départ d’un cheminement vers la réconciliation à elle-même, ainsi qu’aux confins bouleversants de son histoire familiale. Un hymne aux rencontres qui ébranlent, parfois jusqu’à chavirer le cœur et l’existence. Et un serment d’amour et de loyauté esquissé par Valérie Perrin avec cette sensibilité sur le fil ayant d’ores et déjà conquis des millions de lecteurs.

« Cette maison presque humaine auraitelle le pouvoir d’influencer les pensées et ăÐĮ ÆĴðďĊĮ ÌÐ ĮÐĮ ìÅðĴĊĴĮ ȟ LÐ ĮķðĮ convaincue qu’elle cache des secrets ÌÐīīðÝīÐ ĮďĊ ÑăÑæĊĴÐ ďĨķăÐĊÆÐȘ ȺɁ Certains lieux nous habitent tout autant que nous les occupons. Ayant quitté sa Zélande natale pour l’agitation fébrile de Bruxelles, Anna intègre le magistral foyer de l’architecte Victor Horta, afin d’y exercer le rôle de gouvernante pour sa fille de �� ns� ��ue��te. ��s ��dement� �� somptueuse demeure art déco devient le théâtre de phénomènes étranges. Derrière le vernis de raffinement et d’opulence, se dévoile alors un étouffant climat d’angoisse. Les fantômes qui hantent les lieux sont-ils ceux des non-dits ou de véritables spectres surnaturels ? Dans ce deuxième roman signé par l’historienne de l’art, traductrice et auteure belge Lia Capman, le mystère prend ses quartiers au début du 20ème siècle. Offrant au fascinant décor d’époque, un récit subtil et vibrant, qui nous emporte dans un souffle jusqu’à son dénouement.

ăÅðĊ TðÆìÐăș ǡǢșǨǟɁɅ

DE LIA CAPMAN

(ÌðĴðďĊĮ ÆÌÐĉðș ǠǦɁɅ

DE RAPHAËLLE GIORDANO

ȹ ĮĮķĉÐī ĮďĊ īĒăÐș ĮďĊ ȹ ÌÐŒďðī ȺȘ 'ăăÐ rêve du temps où elle n’avait pas charge Ìȸ¶ĉÐȜ OÐ ĴÐĉĨĮ ŒĊĴ ă ŒðÐ ÌÐ åĉðăăÐȘ Ⱥ Peu de sensations sont aussi vertigineuses que celle d’une petite main accrochée à la sienne. Celle d’un enfant dont les possibles s’écriront en filigranes de notre amour et de nos failles. Devenir parent c’est avancer en funambule, suspendu en équilibre fragile entre le coup de foudre et la peur. Aspirant à tomber pour éviter à ce petit être de s’écorcher le cœur. Et c’est se tromper toujours, forcément, l’importance de la tâche ne pouvant que rendre maladroit. Avec son souhait coutumier de questionner et d’instiller la réflexion, Raphaëlle Giordano explore l’itinéraire tortueux de la parentalité. Andréa, son héroïne, délaissée par son mari et mère de deux adolescents, a construit sa vie familiale dans le don de soi. Et s’éteint progressivement dans le flot des habitudes et des obligations quotidiennes. Jusqu’à ce qu’une opportunité inattendue, celle de participer à une émission de télé-réalité insolite, bouscule son existence endormie et lui permette de renouer avec elle-même. Une aventure qui, sous des couverts de légèreté, cultive l’exploration intérieure. (ÌðĴðďĊĮ tÑÆĉðÐīș ǡǟșǨǟɁɅ

PRESSE.

DE VALÉRIE PERRIN

x Times Square

NEW YORK S’INVITE À WATERLOO

JUSTIN PAQUAY.

Au cœur de Waterloo, Times Square est un concept store de luxe qui allie shopping, détente et inspiration new-yorkaise. Inspiré de Times Square à New York, ce lieu, imaginé par Béatrice Tinland, mêle sophistication et esprit urbain, dans un espace conçu pour offrir une expérience unique. Le magasin propose une sélection exclusive de grandes marques telles que Jacquemus, Chloé, Miu Miu, Alexander McQueen, Courrèges, Golden Goose, Moncler, Ami Paris et Louboutin. Mais Times Square ne se limite pas à la mode : la boutique invite aussi à la détente avec un café, un petit-déjeuner ou un déjeuner léger dans un cadre chic et accueillant. Sa terrasse en façade, aménagée « à la parisienne », permet de savourer l’atmosphère de la ville. Le rooftop, première à Waterloo, offre un espace de relaxation en plein air, rappelant les toits-terrasses des grandes métropoles comme

Paris ou New York. Aménagé avec transats et parasols, il est idéal pour une pause après le shopping. Les familles apprécieront également la salle de jeux pour enfants, pensée pour un moment de détente total. En combinant mode, art de vivre et convivialité, Times Square devient une destination incontournable à Waterloo. Ce lieu unique est conçu pour ceux qui recherchent des collections exclusives et une immersion dans un univers inspirant, entre luxe et atmosphère cosmopolite. Chau. de Bruxelles 228, 1410 Waterloo, @timessquare.waterloo

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Times Square.

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CINÉMA

NEWS Par Joëlle Lehrer

ON EST CAPTIVÉ PAR

Leurs enfants après eux De Ludovic et Zoran Boukherma

Adaptée du roman éponyme de Nicolas Mathieu, Prix Goncourt en 2018, cette échappée folle, tendre et troublante dans l’Est de la France, suit un adolescent frappé par le coup de foudre. De la première rencontre un jour d’été 1992 à la conclusion étonnante un autre jour d’été 1998, Anthony (interprété par l’admirable Paul Kircher, récompensé à la Mostra de Venise pour ce rôle) et Stéphanie, la jolie brune qui le chavire, vont s’attirer, se tourner autour, s’éloigner, se retrouver et choisir ensuite leur destinée. Cette odyssée amoureuse, plantée au cœur d’une réalité sociale difficile – la région des hauts fourneaux en Lorraine marquée par la crise de la sidérurgie- , décrit de façon ultramoderne et fine ce que peut être le trouble des sentiments naissants. Rythmé et rock’n’roll, Leurs enfants après eux devrait certainement figurer au palmarès des prochains César.

ON REVISITE L’EMPIRE ROMAIN AVEC

ON EST ÉMU PAR

ON EST VAMPIRISÉ PAR

�oppola es� assur��en� un �a��re du cin��a e� ��e s�il n�avai� r�alis� aucun �l� depuis �rei�e ans e� �ue ce��e derni�re �uvre�ci a d�� divis� la cri�i�ue in�erna�ionale� on ne devrai� pas �an�uer sa relec�ure �r�s s��lis�e de l��pire ro�ain au �ravers de l��ri�ue d�au�ourd��ui. �da� �river � �oue ��sar� un arc�i�ec�e consid�r� co��e g�nial �ui c�erc�e � cr�er un �u�ur id�al e� u�opi�ue. �e �aisan�� il s�oppose au �aire de la ville� avide e� corro�pu. �n�re �a�le d�caden�e e� ouvrage ��ral� ce Megalopolis a �� con�u pour le grand �cran. Avec Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie �mman�el et ��bre� �la�a� sortie le �� décembre.

��co�pens� � �annes� dans la sec�ion �n �er�ain �egard� par le �ri� du �ur� e� celui du �eilleur ac�eur� ce �l� ��perdocu�en�� sui� le p�riple � �aris d�un �eune �uin�en� sans� papiers� �ui� pour survivre� �ravaille co��e livreur � v�lo pour des soci��s co��e �eliveroo e� au�res ��er �a�s. �a course con�re la �on�re pour o��enir le droi� d�asile es� par�iculi�re�en� poignan�e. �ans la vraie vie� l�ac�eur ��ou �angare a o��enu� sans dou�e gr�ce � ce �l�� un �i�re de s��our sur le �erri�oire �ran�ais apr�s des ann�es de re�us� Avec Abou Sangare, Alpha Oumar Sow et Nina �e�risse� sortie le �� décembre.

�e re�a�e du �l� ��i�ue de �urnau nous plonge dans l�univers go��i�ue des va�pires de �rans�lvanie. �ans ce �ain d�in�rigues� de �ra�eur e� de sang� �ill ��arsg�rd incarne le �erri�le co��e �rloc� �e�an� son d�volu sur la �ragile �llen� �ou�e par �il��ose �epp. �e��e nouvelle version de Nosferatu �i�e �l�gance e� noirceur� classicis�e e� �oderni��. �ggers a enric�i ce con�e arc�iconnu par de no��reu� personnages secondaires. Avec Bill Skarsgård, Lily-Rose Depp, Emma Corrin, Nicholas Hoult et Willem Dafoe, sortie le 1er janvier.

Megalopolis De Francis Ford Coppola

L’Histoire de Souleymane De Boris Lojkine

Nosferatu De Robert Eggers

Avec Paul Kircher, Angelina Woreth, Ludivine Sagnier et Gilles Lellouche, sortie le 4 décembre.

MUSIQUE

ON SUIT

Adé On l’avait quittée sur un album de country-folk où elle jouait bien les cowgirls, on la retrouve avec cet album de rock pur jus. L’ex-chanteuse de Therapie Taxi montre qu’elle a plus d’un tour dans son sac et si elle va puiser ses références du côté de Sheryl Crow ou des Babyshambles (pour n’en citer que deux), elle les mixe à la française. Avec ses musiciens de tournée, Adé a choisi de garder le rythme du mouvement intense. Mais pour la production, c’est l’Américain Yves Rothman, connu pour son travail avec Yves Tumor et Blondshell, qui a été sélectionné. Et ça s’entend parce que ça sonne parfois comme du rock indé ou du grunge américain avec des guitares déchaînées. Avec quelques titres plus calmes comme le très beau Ça va aller, cet album est une surprise classieuse qu’on se réjouit d’entendre en live.

NEWS Par Joëlle Lehrer

Adé, Inside Out Mvmt, Tôt ou Tard/PIAS, en concert le �� ar� au �otani�ue�

ENZO ORLANDO. PRESSE.

ON RETROUVE

Philippe Katerine

ON DÉCOUVRE

Lucky Love

ON REDÉCOUVRE

�o�e��eme�t ��e� comme d�� oici dix-sept nouvelles pastilles effervescentes ou troublantes du quinquagénaire le plus déjanté de l� �o� ��i�e. �� e��o�m��ce d��d�e � l� c��mo�ie d�o��e�t��e de� �.�.� ��ili��e ��te�i�e �o�e ��ec �� c�ie��e �� ce nouvel album où il est question du temps qui ��e et de �� li�ido� de� ��c��ce� � �o�i��cio o� de� �ie�� co��i��. �t ��i �� e� d� ci��m� o� de� c��te��e� ��i�e� ��imite �o�t �ie� �� lle. ��oi� d�co�ce�t��t. Philippe Katerine, Zouzou, �in��a�ra�� P��

Épris de musique, de danse et de mode, le �o��i�ie� �� ll��e� de ��eddie �e�c�� ec �� e�l �� t��o�m� �o� ��dic�� e� c��lle��e. �� o� ��ele�� m�i� travaillant avec des producteurs français, son premier album, entièrement en anglais, m�l��e le� �e��e�� de l� ��t��o� �� et multiplie les ballades avec détermination et do�ce��. �l i�te��o�e l� m��c�li�it� et t�o��e de l� �e��t� d�� de� lie�� im��o��le�. « Love Is All Around », comme il dit. Lucky Love, I Don’t Care If It Burns, �ele� �u�ic�

Artiste complète made in Tournai, Elia Rose propose, cette fois, un album très électro-pop aux sonorités actuelles faites pour le d��ce�oo�. ��tmo��e de ��t� i�o�de l� quasi-totalité des titres et on aurait aimé quelques moments supplémentaires, plus t��ille�� o�� e��e�d�e �o� �o��e. Plusieurs morceaux ont été produits par le ��o��e ��i� ��o�. �� mome�t�� li� �o�e �o�� elle ��do�� et ��lie �i�o��e e� �e��io� �el�e �lt�� it�mi��e. �lia �o�e, No Maybe Coco, �utopro��

Elia Rose

Mustii, au bout de la nuit

CULTURE

INTERVIEW Depuis sa participation à l’Eurovision de la chanson, Mustii n’a pas cessé de travailler. Avec son nouvel album, The Maze et après ăÐ ũăĉ La Nuit se traîne, l’artiste, chanteur, auteur-compositeur et acteur, a eu l’envie d’explorer le thème de la nuit. Et c’est festif ! Interview. Par Joëlle Lehrer

À trente-trois ans, Mustii, de son vrai nom Thomas Mustin, offre l’album que l’on pouvait rêver pour les fêtes ou pour n’importe quelle party dansante et joyeuse. Pourtant, comme toujours chez lui, il y a une part d’ombre et de mélancolie dans le propos comme dans le texte.

LENNERT MADOU.

The Maze est votre troisième album. C’est une fameuse étape, non ? On dit souvent que le deuxième album est une confirmation et le troisième, l’album de la maturité, mais je trouve que ce sont des clichés. Moi, je continue à explorer. Et honnêtement, je ne sais pas compter et ne retiens pas les anniversaires non plus. Ce qui est sûr, c’est qu’il était urgent pour moi de faire cet album parce qu’après l’Eurovision de la chanson, j’aurais pu m’enfermer chez moi et sombrer. J’ai préféré me remettre immédiatement au travail. Je voulais retrouver le contrôle et le plaisir. Avec l’Eurovision, j’avais un peu perdu le sens de mon engagement dans la musique. Je ne me suis pas mis de barrières sur ce disque parce que, pendant quelques mois, j’avais eu l’impression d’être un peu cloisonné. Votre réaction a été celle d’un survivant. Complètement. Parce que je n’avais pas vécu l’Eurovision comme une fête, de par la politique qui s’en est mêlée et aussi pour des raisons de production. Je me suis un peu perdu. Je voulais pouvoir me reconnecter à ce que j’aime après ça. Pour autant, l’album ne parle pas de ça. Cet album parle de moi et c’est la première fois que je suis aussi direct dans mes textes. Avant cela, j’utilisais des prétextes. Ici, je me sens beaucoup plus

libre pour aborder mon lien avec la communauté LBGTQA. Il m’a fallu du temps pour l’évoquer et pourtant, je suis issu d’une famille ouverte et tolérante. Sur cet album, je parle aussi des milieux underground, des gens que je côtoie dans des fêtes qui sont flamboyants la nuit mais qui ont aussi leurs failles. Dans cet album, je parle également de ma liberté sexuelle. Cet album est très marqué par des sonorités rock années 80 mais aussi par la culture club. L’album évoque beaucoup mes dernières années avec de vraies questions d’identité. Et des familles choisies. J’assume l’hommage aux icônes des années 80 comme Grace Jones et sa manière de scander les mots. Dans la culture queer, Grace Jones comme David Bowie sont des figures ultra inspirantes et iconiques. Et toute l’imagerie joyeusement décadente du Studio 54. Et ce contraste entre la célébration et la flamboyance avec une base bancale et un peu abîmée. Ce décloisonnement des genres musicaux est relativement récent. On constate cela aussi dans le cinéma. On est toujours à la croisée des genres et à l’hybridation. Après, il ne faut pas que cela devienne un fourre-tout. Il faut que ce brassage soit bien maîtrisé. Un film comme Emilia Pérez, par exemple, est riche et très réussi. Aujourd’hui, on doit jouer avec les codes. On a tendance à dire qu’on ne crée plus rien mais moi, j’ai l’impression que ce mélange des genres est susceptible d’apporter de la nouveauté et des formes singulières. Moi, je trouve ça ultra vivifiant. Je ne suis pas du tout pessimiste par rapport à la création culturelle.

sexuels, on ne risque pas d’être stigmatisés, violentés, jugés. On a l’impression de pouvoir être pleinement qui on est. Moi, en rue, je suis incapable de tenir la main de mon mec. Je suis pudique. Où se trouvent ces « safe places » ? Dans le centre de Bruxelles, autour du Mademoiselle, il y a L’Agenda. Au C12, de nombreuses soirées queer sont organisées. Vous rendez hommage à toute une série d’artistes comme Grace Jones et Bowie, déjà cités, mais aussi les Killers ou les Pet Shop Boys. Oui, le post-punk ou la dance des années 90. Je me réfère aussi à Bronski Beat et à Jimmy Somerville. Ou à Madonna que je vénère. Cette période me fascine aussi bien en musique qu’en cinéma. Et encore une fois parce qu’il y a un contraste entre la célébration et la mélancolie. The Maze, qui est le titre de cet album, ĮðæĊðťÐ ȹ ăÅřīðĊĴìÐ Ⱥ ÐĊ ĊæăðĮȘ ŒÐÆ qui vous perdriez-vous dans un labyrinthe ? Avec ma petite chienne Dina. Elle doit son nom au petit chat dans Alice au pays des merveilles. Le labyrinthe est une belle métaphore de la vie que je voulais conter. Ces derniers mois, qu’avez-vous appris sur vous-même ? D’être un peu plus strict par rapport à mes convictions et à moins vouloir faire plaisir à tout le monde. C’est une forme de maturité.

Une thématique forte de cet album, c’est la nuit. L’idée était de développer le thème de la nuit , de la before-par ty à l’after-party. C’est au travers de ces nuits que j’ai appris à m’assumer. On a une autre acuité, la nuit. Aussi parce qu’on se retrouve dans des safe places.

Comment votre look évolue-t-il ? Pour accompagner ce disque, j’ai envie de jouer avec la flamboyance et le côté club. Et la dualité masculin-féminin. Je désire des tenues raffinées et glam’. Elvis Pompilio a créé spécialement une coiffe pour mon nouveau show et je collabore avec Elke Hoste, professeur à l’Académie d’Anvers. Elle côtoie beaucoup de jeunes créateurs. J’ai envie de travailler avec de nouveaux talents. Récemment, j’ai collaboré avec Florent Seligmann qui est issu de La Cambre. Et j’ai encore envie d’explorer.

Qu’appelez-vous « safe place » ? Des endroits où en tant qu’homo-

Mustii, The Maze, qA wș ĮďīĴðÐ ăÐ ǣɁÌÑÆÐĉÅīÐȘ En concert à Forest National le 1er février.

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Quand ne rien faire est bon pour la santé PSYCHO Alors que le culte de la performance et l’hyperactivité sont

souvent loués, le repos serait pourtant le meilleur remède sur les plans mental et cognitif. Ou comment réhabiliter l’oisiveté, quand la tyrannie des agendas impose le contraire et que s’ennuyer s’apparente au tabou.

C’est un dimanche comme les autres pour Nadège. Au programme : rien. Le néant. Ni repères, ni contraintes, ni plan particulier. À 34 ans, cette chargée de projet en entreprise a adopté l’inactivité dominicale comme rituel implacable pour préserver sa santé physique comme psychologique. « Mon copain joue au foot, ma meilleure amie prépare ses menus de la semaine et va au ciné, mes parents courent les brocantes ou testent un resto…moi, je suis comme mon chat, je me languis du temps qui passe, je végète sur le canapé, je rêvasse, sans autre objectif que de profiter de cette bulle de solitude et de silence. Ça me fait un bien fou, mes batteries sont complètement rechargées quand je me lève le lundi matin ». Comme Nadège, beaucoup cultivent cette philosophie du désœuvrement, au point qu’elle porte un nom dans de nombreux pays qui en ont fait l’un de leur mantra bien-être, à l’instar du fameux hygge au Danemark, du kalsarikänni en Finlande, du niksen aux Pays-Bas, du farniente en Italie ou encore du ikigai au Japon… Un état d’esprit qui aurait

fait ses preuves sur le plan scientifique, notamment sur le cerveau : profiter de l’instant présent, grâce à des moments réconfortants. « J’aime m’asseoir sur un banc dans le square en bas chez moi, sans livre ou téléphone. J’observe, je contemple, je m’évade, ça me ressource », sourit Lucie, trentenaire fatiguée de l’injonction sociétale culpabilisante d’être hyperactive, même en congé. « Mon copain me reproche ces moments d’oisiveté et pense que le temps est bien trop précieux pour le gâcher, alors que je ne le savoure jamais autant que dans ces parenthèses où je rêvasse ». LE DROIT DE NE RIEN FAIRE, ENCORE TRÈS TABOU CHEZ CERTAINS, serait pourtant un

besoin vital, tant pour la santé mentale que physique, à une époque où la dictature des agendas plane sur la bonne conscience de beaucoup. Ce dont est notamment convaincu Idriss Aberkane, spécialiste en neurosciences*, prônant notamment de nettoyer son cerveau, au même titre que l’hygiène corporelle : une routine mentale qui consiste à se désencombrer l’esprit et à se mettre en

mode « reset » régulièrement, pour le dépolluer des excès de stress et de sollicitations en tous genres. « Se vider l’esprit, faire le tri et pourquoi pas le vide, peut être très bénéfique sur le plan mental », explique Céline Godart, psychothérapeute bruxelloise qui rappelle cependant que le besoin de se reposer varie en fonction de chaque individu. « Cela reste du cas par cas. Ne rien faire peut aussi être une source d’angoisse ou de stress pour certains, chacun a ses stratégies pour être en bonne forme mentale, qu’il s’agisse de travailler non-stop ou de s’autoriser quelques pauses, en faisant du yoga, une promenade… ou rien, en effet. Gare à la nouvelle injonction sociétale qui oblige à prendre du temps pour soi, condition sine qua non au bien-être. Cela ne convient pas à tous les profils, ce n’est pas universel. Cela dit, je crois aux vertus réelles du repos et de la détente : le lâcherprise, ne fut-ce que sur le plan corporel, est souvent bénéfique. Le repos, comme le sommeil, est bon pour la santé psychique, mais la façon dont chacun parvient à se relaxer ne doit pas être imposée. Le repos social est primordial : parvenir à ne • • •

NONO.

Par Aurélia Dejond

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“L’ennui est bon pour la santé, au même titre que le manque. Tout remplir, dont le temps libre, n’est pas nécessairement le gage de l’épanouissement, que l’on soit enfant, ado, adulte ou senior” Céline Godart, psychothérapeute.

plus être dans le regard de l’autre, à déconnecter, à véritablement être avec soi, même quelques minutes, à la façon d’une soupape de décompression, c’est bienfaisant. Une habitude qu’il n’est pas toujours facile de prendre, alors que l’adage « le temps, c’est de l’argent » reste plus vrai que jamais et que la notion de repos est, pour certains, synonyme de paresse », constate la spécialiste.

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POURTANT, AU-DELÀ DU BIEN-ÊTRE PERSONNEL, être reposé psychiquement et phy-

siquement serait le gage d’une meilleure productivité. Ce qu’ont bien compris les entreprises, qui n’hésitent pas à récupérer le constat pour obliger les travailleurs à se relaxer… sur commande. En 2021, une étude Microsoft montrait que des pauses régulières chez les employés avaient pour conséquence de réinitialiser leur cerveau, de réduire leur fatigue, d’améliorer leur concentration et leur niveau d’engagement en réunion. Au point que le bienêtre en entreprise soit considéré comme un véritable outil de performance et de productivité, un investissement stratégique au nom de la qualité de vie au travail, quitte à ce que ça profite davantage à l’employeur qu’au collaborateur, qui n’a pas toujours d’autre choix que d’accepter les outils mis à son service au nom de son épanouissement personnel. « C’est un cercle vicieux. L’émergence des « chiefs happiness » est révélatrice de la société dans laquelle on vit. Installer une salle de repos, proposer des heures de sieste, des massages assis ou des coachings de méditation, c’est parfois une fausse bonne idée. C’est une obligation en plus : être au top sans cesse, même lors d’un loisir imposé dans le cadre du travail. Cela fait fi de ce qui contribue réellement au bien-être du

travailleur. Pour certains, aller chercher un sandwiche à l’heure du déjeuner est bien plus bénéfique : c’est sortir du bâtiment, prendre l’air, changer de cadre et de décor, faire une vraie coupure…décider d’entrée de jeu ce qui convient à quelqu’un pour qu’il se relaxe est une hérésie. Nous ne sommes pas tous identiques ! », ajoute Céline Godart. Amélie, qui travaille dans un open space depuis deux ans, en a fait les frais. « Le boss a investi dans deux tables de ping-pong et a établi une tournante pour que chacun joue trente minutes par jour, trois fois par semaine, au nom de la détente…ça ne me convenait pas du tout. Non seulement c’est encore être dans la prouesse pendant une demiheure parce qu’on veut évidemment donner une bonne image de soi et bien jouer, mais c’est une activité obligatoire qui s’ajoute aux tâches professionnelles et qui bien s ou ven t tombe à un mau vai s moment. Dans mon cas, ça me rendait bien moins productive et ça me sapait d’autant plus le moral que je me trouvais nulle, moi qui détes te les sports de raquette », déplore la jeune femme. Une injonction supplémentaire à être compétitif, Céline Godart rappelant l’importance d’être à l’écoute de soi, dans la quête de bien-être. « Faire une pause, oui, mais pas à n’importe quel prix. Il n’existe aucun mode d’emploi type. Ce genre d’initiative, dans le cadre professionnel, est à double tranchant. Cela culpabilise énormément ceux qui s’en veulent de ne pas “réussir” à déconnecter et à profiter de l’opportunité “en or” de pouvoir se détendre au boulot. Faire une pause, ça peut aussi être “faire rien” ». REVERS DE LA MÉDAILLE POUR BEAUCOUP DE CEUX QUI HÉSITENT À SE REPOSER : LA PEUR DE L’ENNUI. « C’est très culturel et ancré en

nous dès le plus jeune âge. On apprend très

vite à être sans cesse dans le faire. Or, la détente est salutaire aussi pour les enfants. Un petit qui semble s’ennuyer n’est pas paresseux ou oisif, cela participe à sa construction. L’ennui supposé chez les kids leur permet de rêver, de stimuler leur imaginaire, d’être créatifs. Si plus aucun enfant ne semble pouvoir s’amuser avec un simple morceau de bois au jardin, c’est avant tout parce qu’on le sur-stimule non-stop avec toutes sortes d’activités imposées. Or, s’accorder du répit, quel que soit l’âge, est une bonne chose, même à deux ans ! », explique Céline Godart. C’est le syndrome de l’enfant pressé, qu’a conceptualisé le Dr David Elkind : des petits qui ont un emploi du temps en total décalage avec leur âge et plus aucune minute à eux pour jouer, rire, se détendre, rêver… « La pression sur eux est énorme : scolarité, activités extra-scolaires en surnombre…ils doivent être bons en tout et tout le temps et n’ont plus aucun sas de décompression. Exactement comme chez l’adulte, cela peut engendrer beaucoup d’angoisse, de stress, voire des états dépressifs, notamment. Le culte de la performance à outrance n’est pas recommandé. L’ennui est bon pour la santé, au même titre que le manque. Tout remplir, dont le temps libre, n’est pas nécessairement le gage de l’épanouissement, que l’on soit enfant, ado, adulte ou senior. Se permettre des bulles de calme devrait s’apprendre dès le plus jeune âge, car le trop plein d’activités quand on est jeune banalise le surtravail dans l’imaginaire de l’enfant, qui trouvera « normal », une fois adulte, de ne pas avoir l’occasion de freiner, de se reposer, de prendre soin de lui », ajoute la psychothérapeute. Ou comment la fameuse charge mentale encombre les cerveaux de tous âges. À l’approche des vacances de fin d’année et des futures bonnes résolutions à envisager pour 2025, rien de tel donc que de s’autoriser à laisser son esprit vagabonder quelques minutes par jour, voire des journées entières. Et si l’envie de s’occuper est plus forte, on pense à se plonger dans l’excellent ouvrage Philosophie du canapé : comment vivre une vie détendue**, du philosophe italien Stefano Scrima : éloge de la lenteur, louange de l’oisiveté, entretien de la flemme… *Libérez votre cerveau ! Traité de neurosagesse pour changer l’école et la société, éd. Robert Laffont **éd. Payot et Rivages

Canalisez votre énergie. Une chaleur qui vous enveloppe. Respirez. Ressentez la température monter. Le grésillement de l’eau sur les braises et le silence d’un esprit tranquille. Les battements de votre cœur ralentissent, chaque respiration est profonde et délibérée. Une lueur intérieure. Un rayonnement extérieur. Perdu dans l’instant. Rejoignez le club avec passion. Aspria

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SOCI ÉT É

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Procès des viols de Mazan

La déflagration intime TÉMOIGNAGES Plus de dix ans après le début de #MeToo,

le procès des 51 violeurs de Gisèle Pelicot jette une lumière crue sur l’état des rapports femmes-hommes dans notre société. Mais il bouleverse aussi profondément les femmes. En témoignent celles que nous avons rencontrées. Par Victoire Radenne Collage Yasmina Hilal

COLLAGE D’APRÈS UNE PHOTO DE GABRIEL SILVERIO.

Quand elle se réveille le lundi 2 septembre, Sophie*, trentenaire grenobloise, profite d’une calme matinée de vacances dans le Sud de l’Espagne, qu’une notification vient briser d’un coup de lame. Elle a beau lire en diagonale l’alerte qui s’affiche sur son téléphone, les faits tournent inlassablement en boucle dans son esprit : la cour criminelle du Vaucluse va juger un groupe de 50 hommes pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, que son mari, Dominique Pelicot, droguait pour la soumettre sexuellement à des inconnus, de 2011 à 2020. Comment ignorer le nombre, 50 hommes, recrutés sur un forum en ligne dans un périmètre géographique si restreint ? Sophie est loin d’être la seule femme à se heurter à la question. LE SOIR, DANS SON LIT, EN CHERCHANT DES RÉPONSES, elle tombe dans le vortex des stories Instagram qui documentent les récits glaçants de la victime et la troublante banalité des accusés ; un pompier, un avocat, un ouvrier, un journaliste, âgés de 26 à 74 ans, dont au moins 37 sont pères de famille. « En lisant un compte-rendu d’audience, je me suis effondrée en larmes. Ça m’a propulsée sans prévenir dans une soirée en première année de fac, où j’ai subi un viol par un ami d’ami alors que j’étais dans un état bancal après un mix alcool-cannabis », raconte péniblement Sophie. Le courage de Gisèle Pelicot de rendre ce procès public actionne en elle un déclic. « J’ai décroché mon téléphone pour en parler à mes proches, en me disant que je n’avais plus à avoir honte. Ce procès m’a servi de prétexte pour déterrer cette histoire enfouie depuis dix ans. » Porté par une couverture médiatique importante, le procès

Pelicot, difficile à ignorer, s’immisce dans le quotidien des femmes. On s’en parle volontiers entre amies, sporadiquement en famille, et parfois entre inconnues sur les réseaux sociaux. « Je crois que je n’avais pas anticipé à quel point l’affaire de Mazan allait m’affecter. J’ai vécu des viols pendant deux ans par un ex qui attendait que je m’endorme pour faire ses trucs », explique Valentine*, 31 ans, qui a récemment décidé de lever le pied sur l’actualité du procès. DANS SON CABINET, MURIEL SALMONA, PSYCHIATRE et fondatrice de l’association Mémoire traumatique et victimologie, est confrontée tous les jours à cette détresse psychologique depuis le début du procès. « En plus des traumatismes que cette affaire réactive chez mes patientes, qui ont dans l’immense majorité subi des violences sexuelles, ce procès montre aux femmes qu’en quelque sorte, elles avaient raison d’avoir peur. » L’affaire des violeurs de Mazan a ceci de particulier qu’elle fait écho à un sentiment d’insécurité y compris dans l’espace domestique. La publication de l’essayiste féministe Lucie Azema, likée plus de 10 000 fois sur X – anciennement Twitter – le dit aussi : « En tant que femme, je ne sais pas comment on va se remettre collectivement du procès Mazan. Aucune d’entre nous ne semble être en sécurité nulle part. » Pourquoi cette affaire, huit ans après le début du mouvement #MeToo, provoque-t-elle une telle déflagration intime ? « Avant, on se doutait qu’on avait gobé des trucs à notre insu. Maintenant, on se demande ce qu’il s’est passé d’autre dans ces moments-là. Je crois que ce procès a ouvert une boîte de • • •

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Pandore », tente de comprendre Rosalie*, 38 ans, droguée plusieurs mois par un ancien petit ami. Cette onde de choc intérieure s’expliquerait aussi par son caractère à la fois exceptionnellement sordide et invraisemblable de normalité. « Depuis l’affaire du petit Grégory, c’est la première fois qu’une affaire me secoue autant, parce que ça touche à la famille nucléaire moyenne, dans un milieu rural, loin du star-system », confie Chantal*, retraitée de 66 ans qui vit à Montpellier. Depuis la médiatisation du procès, elle repense beaucoup à une phrase qu’avait prononcée son père lorsqu’elle était adolescente : « Certains hommes se marient pour avoir un petit bordel à la maison. » Si son histoire d’amour personnelle échappe à cette affirmation – elle est mariée depuis cinquante ans avec un homme qu’elle trouve extraordinaire –, elle a mal pour toutes les femmes qui n’ont pas eu sa chance. •••

SANS CONTESTE, LA PROXIMITÉ GÉOGRAPHIQUE AVEC L’AFFAIRE DES VIOLEURS DE MAZAN AGGRAVE LE CHOC. Quand la

traitent mieux leur voiture que ça », déplore Chantal, qui a fait partie des premières générations de femmes à s’engager contre les violences de genre. L’indignation est plus limpide encore dans le cas des jeunes femmes, parfois au point d’entraîner une réévaluation de leurs rapports avec les hommes. « Dans mon groupe d’amies, on est pas mal à se dire que cette affaire aurait pu nous pousser au lesbianisme politique si on n’était pas déjà en couple et amoureuses de nos mecs », avoue Léa*, journaliste de 28 ans. « C’est la première fois que je me demande frontalement : pourquoi la contrainte et l’inertie excitent autant les hommes ? Est-ce que ça concerne aussi les mecs avec qui j’ai couché ? » ajoute Chloé*, 26 ans, intermittente du spectacle à Paris. Depuis le début du procès, sa sexualité et son envie de rencontres sont compromises. « Confrontées à ces récits, les femmes éprouvent du dégoût face à l’excitation de ces 50 hommes, basée sur la dégradation du corps de Gisèle, et par ricochet, de toutes les femmes », analyse Muriel Salmona.

liste des 50 accusés est partagée sur les réseaux sociaux, l’angoisse attrape Juliette Gauer, étudiante de 21 ans originaire ANNA MARGUERITAT, PHOTOGRAPHE POUR UNE AGENCE DE PRESSE, a réservé un billet de train de Pernes-les-Fontaines, commune située à 10 km de Mazan. Ses yeux pour Avignon dès l’annonce du procès scrutent frénétiquement la liste de bas public. Motivée par le besoin de docuen haut. « J’ai eu peur de reconnaître le menter ce moment historique, elle réanom d’un prof, d’un ancien camarade de lise, une fois assise dans l’enceinte du lycée, d’un médecin ou du père d’une tribunal, que sa présence s’explique connaissance », raconte l’étudiante qui aussi par l’envie de s’immerger dans a grandi dans le Vaucluse. Même un procès auquel, elle, n’a jamais eu réflexe chez ses deux sœurs et sa droit. « Je fais partie des 84% de plaintes mère, Véronique Gauer, 56 ans, qui a classées sans suite dans les affaires de viofréquenté le E. Leclerc de Carpentras, lences sexuelles. Je n’ai pas eu l’occasion où Dominique Pelicot s’est fait arrêter de me rendre justice », explique-t-elle. pour avoir filmé sous les jupes des Assister physiquement à ce procès, ou clientes. « En tant que mère de trois le suivre de près, serait-il un moyen filles, tout ça m’a ébranlée. Pour la prepour les femmes victimes de violences mière fois, j’ai eu la sensation que je sexuelles d’explorer la machine judiAdeline, 29 ans, ingénieure devais absolument me positionner face à ciaire du viol, voire que la justice passe elles. Un soir, j’ai envoyé un message à aussi pour elles, par procuration ? mes amies en leur disant que j’allais au rassemblement de soutien « Ce procès donne en tout cas l’occasion de contrer les nombreuses à Gisèle Pelicot à Avignon. Ça m’a fait du bien de prendre cette tentatives de silenciation des victimes d’abus sexuels », relativise décision. Je ne veux plus rester sans rien faire », explique-t-elle. Sandrine Rodriguez, psychologue spécialisée en traumatologie à Fontaine, en Isère. D’autres femmes confient au CE PROCÈS ATTEINT AUSSI LES FEMMES SE TENANT HABITUEL- contraire être davantage découragées à porter plainte. « Elles LEMENT ÉLOIGNÉES DES AFFAIRES de violences sexistes et constatent que, même avec des preuves vidéo à l’appui, la victime sexuelles qui éclatent dans les médias, suscitant une colère peut se retrouver attaquée », regrette Muriel Salmona. qui jusqu’ici les avait épargnées. « Je ne vais pas en manif, je ne Qu’est-ce qui permet alors de rester solide ? « La réaction du suis pas très politisée, j’ai évolué dans des milieux masculins, et vigile qui, Dieu merci, réhabilite les hommes », commence c’est la première fois que j’ai envie de me révolter », admet Chantal (il a pris Dominique Pelicot en flagrant délit alors qu’il Adeline*, 29 ans, ingénieure à Paris. Autour d’elle, des filmait sous les jupes des femmes, ndlr). Mais aussi « la sororité femmes commencent à devenir mères, un nouveau statut qui se déploie, notamment au tribunal, entre les femmes jourqui exacerbe le malaise intime produit par cette affaire. nalistes et celles venues soutenir Gisèle, depuis Marseille ou « On se sent en immense responsabilité pour l’éducation de nos Genève », continue Anna Margueritat. Engendrant des échos futurs fils », ajoute-t-elle. Pour celles qui le sont déjà, la ques- dans le petit tribunal d’Avignon, les applaudissements qui tion est plus saillante : qu’est-ce qu’on a raté ? Une fois la retentissent chaque jour à l’arrivée de Gisèle Pelicot tentent culpabilité dépassée, vient très franchement l’exaspération. de panser les plaies. « Je suis profondément choquée qu’il y ait encore des hommes, après des décennies d’avancées féministes, qui prennent les femmes comme ils prennent leur voiture. Et encore, ils * Ces personnes ont requis l’anonymat.

“Je ne vais pas en manif, je ne suis pas très politisée, […] mais c’est la première fois que j’ai envie de me révolter.”

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Bijoux

Bien plus qu’un

DOSSIER Le monde de la joaillerie est

rempli de femmes entreprenantes. Elles bousculent les traditions, prennent des risques et inspirent l’empowerment. Portrait de quatre femmes influentes et inspirantes qui font briller le monde avec leurs créations.

accessoire Par Elspeth Jenkins

Elliot & Ostrich : éthique et durable

Your stack, your story, ou encore ÌÐĮ Åů ďķŘ Īķð ÆÆďĉĨæĊÐĊĴ ĊďĴīÐ ĨīÆďķīĮ ÌÐ ŒðÐȢ ɂÐĮĴ ăÐ ÆīÐÌď ÌÐ ă ĉīĪķÐ ÅÐăæÐɋÌÐ Åů ďķŘ 'ăăðďĴ ɴ ZĮĴīðÆìȢ Par Kim De Craene

epuis 2018, Jennifer Elliot crée des bijoux qui vont bien au-delà du simple accessoire : ils deviennent une part intime de notre identité. Chaque pièce se porte au quotidien avec fierté et se transmet d’une génération à l’autre avec amour. Les créations sont raffinées, intemporelles et d’une qualité exceptionnelle, enrichie d’une touche africaine unique. « Elliot & Ostrich évoque mon parcours

1. Jennifer Elliot. 2. Les designs sont raffinés, intemporels et de très haute qualité. 3. Elliot & Ostrich sélectionne

uniquement les couleurs les plus pures. 4. La bague Ellie. 5. Le modèle Andréa. 6. La bague Cécile.

personnel », confie Jennifer Elliot. « Je suis née en Afrique du Sud et j’ai grandi au Botswana, avec des racines belges et britanniques. Le nom de la marque fait référence à l’autruche, un oiseau singulier qui incarne la force, la féminité et la positivité – précisément les valeurs que je m’efforce de transmettre dans chacune de mes créations. » Jennifer Elliot sélectionne toujours les plus beaux diamants, évalués selon les quatre C essentiels : la taille (cut), la couleur (color), la pureté (clarity) et les carats (carat). Ces critères définissent la qualité, la beauté et la valeur d’un diamant. « Je choisis uniquement des diamants d’une pureté exceptionnelle, aux éclats uniques, avec des couleurs et des formes qui sortent de l’ordinaire. Récemment, un cinquième C est venu s’ajouter : la communauté. Pour nous, il est essentiel de contribuer positivement à la société. » Jennifer Elliot accorde également une importance capitale à la traçabilité et à la transparence. Elliot & Ostrich se distingue comme la seule marque belge de joaillerie à proposer des pièces portant le label Botswanamark. Celui-ci garantit des diamants éthiques et durables, dont chaque étape, de l’extraction à la finition, est rigoureusement documentée. En plus de promouvoir la durabilité et la traçabilité, Botswanamark soutient la communauté botswanaise en finançant des associations caritatives locales affiliées au label. L’or utilisé dans les bijoux est de haute qualité, 18 carats. Jennifer Elliot a même développé un alliage exclusif : le « yose », une variation chaude, douce et subtilement rose saumon de l’or jaune, créée en collaboration avec un maître orfèvre. Elliot & Ostrich est implantée à The Nest à Anvers, un concept de vente au détail qui incarne l’approche personnalisée et les valeurs de la marque, offrant ainsi une expérience en boutique unique.

Florence Strijbosch et Isabelle Bergman.

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Bergman Jewels Un héritage en diamant

ăďīĮ ĪķɂÐăăÐ ŒÐĊðĴ ĴďķĴ þķĮĴÐ ÌɂďÅĴÐĊðī ĮďĊ ĉĮĴÐī ÐĊ ÆďĉĉÐīÆÐȣ 9ăďīÐĊÆÐ wĴīůÅďĮÆì ĊɂķīðĴ jamais pensé trouver sa place dans le monde de la joaillerie. La demande de sa mère, Isabelle ÐīæĉĊȣ ÌÐ ăɂðÌÐī ĴÐĉĨďīðīÐĉÐĊĴ ÆìÐš ÐīæĉĊ LÐœÐăĮ ĴďķĴ ÅďķăÐŒÐīĮÑȢ ķþďķīÌɂìķðȣ ĉÝīÐ ÐĴ ũăăÐ ĮďĊĴ ÐĊĮÐĉÅăÐ ¾ ă ĴÔĴÐ ÌÐ ă ÆÑăÝÅīÐ ĉīĪķÐ ÌÐ ÅůďķŘȢ

our Isabelle Bergman, tout a commencé par un hobby devenu incontrôlable. « Toute ma vie, j’ai fabriqué des bijoux », explique-t-elle. « Il y a sept ans, une bonne amie a ouvert une boutique à Anvers. Elle m’a encouragée à créer ma propre collection et m’a offert une vitrine dans son magasin. C’est ainsi que Bergman Jewels a vu le jour ». Ce qui n’était au départ qu’un petit projet est rapidement devenu plus sérieux. « Les gens ont commencé à porter mes créations et le bouche-à-oreille a fait le reste. Mes créations étaient de plus en plus souvent portées par des personnes à la recherche de quelque chose d’unique, comme des bagues de fiançailles. C’est ainsi que mon activité s’est transformée en une entreprise à plein temps». Le passage du hobby à la création professionnelle de bijoux s’est fait naturellement pour Isabelle. « J’ai toujours eu une idée précise de ce que je voulais créer », explique-t-elle. « Mon style est éclectique, j’aime réunir des éléments du passé, du présent et du futur. Je trouve souvent les modèles classiques trop traditionnels, mais le trop moderne ne me convient pas non plus. C’est la combinaison qui rend un bijou spécial ». Son sens du style et du design a rapidement attiré un public fidèle. Si Isabelle Bergman a jeté des bases solides pour Bergman Jewels, c’est l’arrivée de sa fille Florence qui a permis à l’entreprise de se développer encore davantage. Au départ, Florence n’avait pas prévu de se lancer dans le monde de la joaillerie. « Je venais d’obtenir mon diplôme et je cherchais un emploi lorsque ma mère m’a demandé de l’aider momentanément », explique Florence. « Elle était seule et je me suis dit : pourquoi pas ? Je peux la soute-

Par Elspeth Jenkins Photos Robin Joris Dullers

nir temporairement. » Florence ne s’attendait pas à se sentir aussi rapidement à sa place dans ce monde. « L’énergie, la créativité, l’histoire : il y a quelque chose de magique. Dès le premier jour, j’ai su que je resterais chez Bergman Jewels. J’ai trouvé ma passion sans la chercher ». UNE AUTRE PERSPECTIVE Si , au dé pa r t , il éta it pré v u qu e Florence se concentre sur la partie administrative de l’entreprise, son rôle a rapidement évolué. « Nous travaillons désormais ensemble sur tous les aspects, de la conception à la vente », explique Isabelle. « Nous avons la même vision des choses et nous nous complétons bien. Ce que je crée, Florence sait parfaitement le commercialiser ». Florence confirme que leur collaboration s’est faite naturellement. « J’ai regardé ma mère créer pendant des années et sa vision m’a énormément influencée », dit-elle. « Nous partageons les mêmes goûts et la même ambition pour Bergman. Alors qu’elle met sa créativité au service de la création, je m’assure que les affaires se déroulent correctement. C’est très naturel, comme si nous avions toujours fait équipe. » L’une des caractéristiques propres à Bergman Jewels est l’importance qu’elle accorde à l’artisanat belge. « Nous travaillons toujours avec le même atelier et les mêmes artisans qui fabriquent chaque bijou à la main », explique Isabelle avec fierté. « Nos créations sont très précises, ce qui exige de la minutie et de l’expérience. Il est important que chaque pièce soit parfaite ». Bien que le monde du diamant soit souvent considéré comme un monde d’hommes, Isabelle et Florence trouvent leur place dans l’aspect créatif de l’industrie. « Le côté technique du commerce des

diamants est souvent masculin, mais dans la conception et la création, les femmes jouent un rôle important », explique Isabelle. « Les femmes apportent souvent une perspective différente : quelque chose de plus subtil, de plus personnel peut-être. » LE CHARME DU GRAND FORMAT Les créations de Bergman Jewels sont un mélange d’élégance et d’expression. « J ’aime le s g ro s bij o u x , ce u x q ui rehaussent une tenue simple », explique Isabelle. « À une époque où les colliers fins et les bagues minimalistes étaient à la mode, j’ai opté pour des bijoux imposants et voyants. Je travaille principalement avec des pierres semi-précieuses. Mais ne vous y trompez pas : certaines de ces pierres sont même plus chères que les diamants, comme la tourmaline paraiba ». Florence ajoute : « Ce qui fait la particularité de nos créations, c’est qu’elles sont à la fois modernes et intemporelles. Elles font entrer le passé dans le futur, ce qui les rend uniques pour la personne qui les porte. Un bijou n’est pas seulement un accessoire, il raconte une histoire ». Pour Isabelle et Florence, l’avenir de Bergman Jewels est plein d’ambition. « Nous voulons continuer à grandir, mais d’une manière naturelle qui reste fidèle à notre vision », déclare Isabelle. « Chaque bijou doit rester spécial, quelque chose que l’on ne trouve pas partout. » Florence voit encore de nombreuses possibilités de développer la marque. « Nous avons la chance que notre image soit très claire », dit-elle. « Les personnes qui apprécient notre style savent où nous trouver. Et je crois que nous pouvons séduire encore plus de monde avec nos créations uniques et notre passion commune. » bergmanjewels.com

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Messika :

rebelle et sexy On ne présente plus Valérie Messika, qui s’est forgé une solide réputation en enfreignant les règles ÌÐ ă ÅůďķĴÐīðÐ ĴīÌðĴðďĊĊÐăăÐȢ Ses créations qui illuminent les podiums parisiens misent sur les it-girls, une niche du marché de la joaillerie de luxe. Entretien avec une révolutionnaire.

ous sommes vendredi soir et donc la veille du week-end, mais Valérie Messika est toujours absorbée par son travail. Tout juste rentrée de Los Angeles où elle a organisé la veille un événement exclusif pour ses clients, elle s’est plongée dans les appels et autres e-mails. Son emploi du temps est plein à craquer, mais elle semble y puiser son énergie. C’est en 2005 que la créatrice française de bijoux a fondé sa marque. Fille d’André Messika, un diamantaire influent, elle a grandi dans un monde pavé de pierres précieuses et de luxe, mais a décidé de suivre sa propre voie à travers une réécriture du diamant dans des bijoux modernes pour femmes. Et le succès ne se fait pas attendre. « À mes débuts, il y a une vingtaine d’années, la joaillerie était un univers très masculin », se souvient-elle. « Victoire de Castellane était la seule créatrice de joaillerie chez Dior. Aujourd’hui, les femmes sont mieux représentées dans les grandes maisons, où elles accèdent aussi de plus en plus au poste de CEO. Je suis fière de jouer un rôle dans ce changement, comme créatrice mais aussi

NICOLAS GIRARDIN. PRESSE.

Par Kim De Craene

sommes folles dans une pierre non sertie. Mes créations sont faites pour être portées tous les jours en mode cool, relax et sexy. »

Collier Disco Pulsation avec perles blanches.

1. Un ras-de-cou de la collection. 2. Bracelet So Move. 3. Manchette So Move. 4. Une bague à trois doigts So Move. 5. Messika crée des designs frais et sexy adaptés à un usage quotidien.

directrice. Mon expérience de femme m’aide considérablement dans la conception de bijoux confortables, polyvalents et récréatifs. Je mets un point d’honneur à porter mes créations pour les tester avant leur lancement sur le marché. » Dès l’aube de sa carrière, Valérie Messika comprend que beaucoup de diamants ne sont pas propices à un usage quotidien. « La plupart étaient destinés aux bagues de fiançailles et aux alliances », précise-t-elle. « Ils donnaient souvent un aspect lourd et sombre aux bijoux. La création de Messika a été une étape naturelle dans ma carrière. Après plusieurs années dans l’entreprise familiale, j’ai pris conscience de l’absence de modèles décontractés à porter tous les jours. Forte de mon bagage en marketing et communication, j’y ai vu l’occasion rêvée de marquer de mon empreinte le monde de la joaillerie en créant des modèles innovants, sexys et adaptés au quotidien. » FINI D’ATTENDRE Autre motivation : la frustration à l’idée qu e les femmes doivent souvent attendre une occasion spéciale, comme une demande en mariage, pour recevoir leur premier diamant. « J’en avais assez d’entendre mes amies en parler », indique-t-elle. « Qu’est-ce qui nous empêchait d’acheter nos propres diamants ? Rien ne nous obligeait à être tributaire d’une autre personne pour en posséder. Je crée des bijoux que l’on peut s’offrir pour mettre davantage d’éclat dans son quotidien, sans devoir investir des

Malgré leur beauté intemporelle, les diamants restent associés à une image traditionnelle selon Valérie Messika. « Ils jouissent d’un statut immuable dans l’univers du luxe et je veux rompre avec cette stigmatisation », explique-t-elle. « Cette vision classique et démodée ne me ressemble pas. Je veux faire souffler un vent de fraîcheur, de jeunesse et d’audace pour dévoiler la personnalité de celle qui porte ce bijou tous les jours, et en est fière. » Messika a réussi son pari de moderniser le monde traditionnel de la haute joaillerie sans compromettre l’élégance éternelle des diamants. UN SAUT DANS L’INCONNU Le parcours de Valérie Messika s’est dessiné de manière naturelle et spontanée. « J’ai grandi dans le monde du diamant », raconte-t-elle. « Pour ainsi dire avec des diamants autour des doigts. Un contact rapproché auquel je dois mon approche instinctive de la joaillerie. En tant que marque jeune, je ne suis pas tenue de suivre les règles ou traditions ancestrales au même titre que les maisons qui ont pignon sur rue. J’en retire une énorme liberté de création. Mon histoire est liée aux diamants, mais pas aux règles et restrictions souvent imposées aux autres marques. » Les créations de Messika, des boucles d’oreilles dépareillées aux bijoux de peau sensuels, possèdent cette énergie rebelle si rare dans la haute joaillerie traditionnelle. « Contrairement aux maisons prestigieuses de la place Vendôme, qui peuvent s’appuyer sur des styles et des archives séculaires, toutes mes créations commencent par une page blanche », déclare Valérie Messika. « J’ai toute latitude pour créer des modèles contemporains et transgresser les règles de l’industrie. Chez Messika, chaque nouvelle collection est un saut dans l’inconnu. Malgré ma préférence pour certaines techniques, je commence toujours sans idée préconçue. Mon équipe et moi avons ainsi toute la liberté de repousser les limites et de créer quelque chose de nouveau et de surprenant. Le plus grand défi consiste à toujours aller de l’avant, tout en conservant cet ADN unique qui fait notre différence. »

1. « L’Orée, c’est le passage, l’entrée dans un jardin magique. Un écrin intime pour le salon privé. » Raphaëlle Collette, fondatrice d’Atelier Cocoroca vitrail. 2. L’herbier végétal signé Laurentine Périlhou est entièrement réalisé avec des fleurs brodées en macramé inspirées des créations

joaillières de la Maison. 3. Créer un vitrail nécessite la découpe et l’assemblage minutieux de milliers de pièces de verre. 4. La panthère réalisée en papier mâché par l’Atelier Blundell & Therrien. 5. Le bar, lieu de convivialité où patienter pendant le service de personnalisation. 2

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Un jardin extraordinaire

signé Cartier

ÉVÉNEMENT Cartier réinvente

sa boutique bruxelloise en un sublime écrin où la nature et la joaillerie se mêlent aux codes de l’Art nouveau. Une métamorphose végétale orchestrée par le studio Friedmann & Versace. Visite guidée.

Par Malvine Sevrin

STEPHEN KYNDT. CLEMENT VAYSSIERES. VICTOR ET SIMON.

Deux ans après la rénovation de sa légendaire adresse parisienne du 13 rue de la Paix, Cartier insuffle aujourd’hui un nouveau souffle à sa vitrine bruxelloise. Pour ce renouveau, la maison a fait appel au studio d’architecture d’intérieur Friedmann & Versace, un duo 100 % féminin incarné par Virginie Friedmann et Delphine Versace. Une collaboration rêvée pour le tandem créatif qui a signé quelques-unes des plus belles adresses françaises dont l’hôtel La Pérouse à Nice, le restaurant Ciro’s à Deauville ou encore l’italien Bambini à Paris et Megève. « Cartier, c’était vraiment un modèle, car c’est la seule maison qui différencie toutes ses boutiques et raconte une nouvelle histoire à chaque fois », confie Delphine. « Nous savions que nous allions pouvoir nous exprimer et préserver notre ADN. » À contre-courant des boutiques aseptisées et uniformisées de certains grands noms du luxe, Cartier préfère des créations singulières, inspirées, et fait de chacune de ses adresses un écrin à l’identité visuelle unique. LE BIJOU DANS SON ÉCRIN VÉGÉTAL Installée sur le Boulevard de Waterloo depuis 2007, la boutique se réinvente aujourd’hui en un somptueux « Jardin des Métiers d’Art », où la nature éclôt dans chaque espace. Du parquet fait main représentant des nénuphars et donnant au visiteur l’illusion de marcher sur une nappe d’eau, au superbe chandelier en verre inspiré par la cime des arbres, chaque recoin célèbre, avec une élégance infinie, le monde végétal. « Nous avons voulu que la nature reprenne ses droits dans la boutique, comme si nous repartions de zéro pour lui laisser toute sa place. La nature jaillit ainsi dans tous les différents tableaux mis en scène » explique • • •

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“ La nature est le fil conducteur de toute l’expérience dans la boutique, à travers le prisme de Pour donner vie à ce jardin extraordinaire, Virginie Friedmann Bruxelles et de la Belgique ” et Delphine Versace se sont plongées dans les archives du joailVirginie Friedmann. Articulée autour d’un patio baigné de lumière, la boutique a préservé ce puits de clarté qui fait sa particularité : une cour intérieure ouverte sur le ciel, transformant les lieux au gré de la journée.

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À l’instar de la frise Tutti Frutti qui habille les murs de l’espace consacré aux icônes joaillières de la Maison, inspirée directement de la collection éponyme de Haute joaillerie mettant à l’honneur des pierres rares telles que les saphirs, les rubis ou les émeraudes. « Nous avons détourné le motif d’un bracelet en créant une corniche moulée en staff », explique Delphine. Autre exemple ? Le superbe herbier en macramé signé Laurentine Périlhou, artisane du fil, qui orne l’espace joaillerie. Cette fresque végétale murale de trois mètres de long réinterprète les bijoux historiques de la Maison à l’aide de perles fines et de fils recyclés délicatement noués. Non loin de là, un immense tableau en bas-relief happe le regard. On y retrouve la panthère, animal emblématique de la Maison, dans un décor foisonnant qui évoque les Serres

Virginie Friedmann, architecte d’intérieur

royales de Laeken. Réalisée par l’Atelier Blundell & Therrien, l’œuvre est en papier mâché, une technique ancienne utilisée par Gaudi. Habitués à employer des pigments, colles naturelles et peintures minérales, le duo d’artistes peintres a été mis au défi de travailler avec ce matériau très peu énergivore pour respecter un cahier des charges très pointu. La boutique de Bruxelles est d’ailleurs à ce jour l’illustration la plus aboutie de la démarche éco-responsable de Cartier déployée dans ses points de vente à travers le monde. L’ÉCLECTISME DE BRUXELLES RÉINTERPRÉTÉ Le monde végétal n’est pas la seule source d’inspiration derrière cette rénovation d’envergure, l’héritage architectural bruxellois y est également célébré. C’est en empruntant la voie royale que Cartier a fait son entrée en Belgique pour la première fois. En 1912, la Reine Élisabeth commande deux diadèmes de style guirlande à la maison de joaillerie française. Peu après, Albert Ier scelle ce lien en hissant Cartier au rang de fournisseur officiel de la Cour. En 1974, une première boutique bruxelloise ouvre ses portes au sein de la Galerie Louise, avant de s’établir, dès 2007, au numéro 54 du boulevard de Waterloo, l’épicentre du luxe de la capitale.

CLEMENT VAYSSIERES. VICTOR ET SIMON.

lier. « Lorsqu’on a été missionnées pour ce projet, il y avait une rétrospective sur Cartier au musée des Arts Décoratifs », raconte Virginie. « On y a découvert le lien profond entre les voyages et Cartier, son ouverture sur le monde. On s’est retrouvées face à des objets fortement inspirés par la nature.» Autant d’éléments qui ont nourri leur vision et leur réflexion autour de ce projet, mené en étroite collaboration avec les meilleurs artisans. Vitrailliste, marbrier, sculpteur, faïencier, ébéniste… Tous ces garants de savoirfaire d’exception ont insufflé un supplément d’âme à la boutique, en créant des œuvres spécialement conçues pour Cartier.

La localisation de la boutique Cartier au cœur de la capitale belge a indéniablement façonné le processus créatif du studio Friedmann & Versace. Comme l’expliqu e Virginie Friedmann : « C’est le point de départ de notre réflexion artistique. La nature a été véritablement notre matrice, le fil conducteur de toute l’expérience dans la boutique, mais à travers le prisme de Bruxelles et de la Belgique. » Pour les architectes d’intérieur, chaque élément pictural, artistique et architectural de Bruxelles a nourri leur créativité. « Nous avons puisé dans des références variées, allant de l’Art nouveau d’Horta à des figures comme le peintre Van Lint, sans oublier des lieux emblématiques comme les Serres royales et les Ursulines » poursuit-elle. « Nous avons frappé à de nombreuses portes pour découvrir des lieux fabuleux. Nous avons visité des hôtels particuliers, comme l’hôtel Van Eetvelde, et d’autres endroits liés à des architectes contemporains à Horta qui nous ont offert des inspirations incroyables. » C’est cette immersion dans le riche patrimoine de Bruxelles qui a permis au duo de capter l’essence de la ville, entre vitraux, courbes et arabesques, et motifs végétaux, pour offrir à la boutique Cartier une identité singulière, parfaitement ancrée dans son environnement. « Cette ville, je l’adore. Je passe mon temps le nez en l’air à regarder tous les immeubles. Je trouve que l’architecture de Bruxelles est beaucoup plus libre et éclectique que l’uniformité haussmannienne de Paris » confie l’artisane verrier Raphaëlle Collette. Elle a réalisé l’œuvre intitulée L’Orée, une porte en vitrail courbée qui s’ouvre sur le salon privé de la boutique. Inspirée par le patrimoine Art nouveau de Bruxelles, la vitrailliste a réinterprété le motif de la Capucine que l’on retrouve dans le Jardin d’hiver des Ursulines de Wavre-Notre-Dame, tout en y insufflant une touche moderne. La Capucine, en pleine floraison, symbolise l’éclosion et le renouveau de la nature. Le vitrail, travaillé dans des textures et couleurs variées, crée une ambiance de douceur et de transparence, tout en préservant une certaine intimité aux clients de cet espace privé. Tel « un rideau de verdure que l’on traverse pour arriver dans un jardin plus intime et secret qu’est ce salon » , résume-t-elle. La zone horlogerie, quant à elle, présente une œuvre métaphorique qui incarne l’art belge : « Le tableau qui y figure reprend le guillochage des montres Cartier tout en s’inspirant des codes du surréalisme », précise Virginie Friedmann.

Bruxelles, mais je trouve que l’équipe est ultra chaleureuse », confie Virginie Friedmann. Un sens de l’accueil renforcé par le bar central recouvert de céramiques aux motifs floraux et par la présence de nombreuses assises raffinées qui invitent au partage. L’expérience se veut décomplexée, tout en intégrant une dimension contemplative, nourrie par l’influence végétale omniprésente. Delphine ajoute : « Le fait d’avoir incorporé des objets chinés change vraiment l’ambiance. Avec ces luminaires de seconde main, il y a un côté très domestique, plus habité. » Un contraste entre œuvres d’art et pièces uniques soigneusement sélectionnées qui crée un espace qui évoque la douceur et l’intimité d’un intérieur chaleureux. À l’heure où le luxe est plus que jamais un vecteur d’émotion, quel avenir pour les boutiques de prestige ? « Nous ne sommes plus dans une simple présentation de produits, mais dans une véritable expérience », affirme Delphine Versace. « Il faut que le client se sente accueilli, baigné dans une atmosphère unique. » En cela, l’écrin Cartier de Bruxelles en est l’exemple parfait.

1. La façade du 54 boulevard de Waterloo. 2. La boutique baigne dans une atmosphère douce grâce au puits de lumière du jardin

d’hiver. 3. La panthère est mise en scène dans un tableau magistral réalisé en papier mâché.

L’INTIMITÉ D’UN LUXE DÉCOMPLEXÉ L’atmosphère de la boutique Cartier s’imprègne aussi de la convivialité belge. « C’est peut-être lié au fait que ça soit à

De gauche à droite : Friedmann & Versace, Laurentine Périlhou, Blundell & Therrien, Raphaëlle Collette.

REPORTAGE

Chez Fratelli Rossetti, l’automneìðŒÐī ǫǩǫǭȷǫǮɋĮÐī entièrement consacré au motif tartan.

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Fratelli Rossetti :

trois frères au service de l’excellence

PRESSE.

HÉRITAGE Fondée en 1953,

la marque italienne Fratelli Rossetti est devenue synonyme de savoir-faire et de qualité supérieure. Ce qui n’était à l’origine qu’un modeste atelier au cœur de Parabiago, ville italienne réputée pour son artisanat de la chaussure, s’est transformé en une marque de prestige avec une clientèle fidèle à travers le monde entier. Par Elspeth Jenkins

UNE PASSION FRATERNELLE L’histoire de Fratelli Rossetti commence dans l’Italie d’après-guerre, lorsque les frères Renzo et Renato Rossetti transforment leur passion commune pour les chaussures en une entreprise, posant ainsi les fondations d’une nouvelle ère pour la mode italienne. Leurs souliers, réalisés à la main, sont dès le départ perçus comme des œuvres d’art, témoignant d’un soin et d’un souci du détail exceptionnels. Dans les années 1960, Fratelli Rossetti se hisse parmi les noms les plus en vue de l’industrie de la chaussure, en grande partie grâce à l’audace de Renzo Rossetti, qui est l’un des premiers en Italie à introduire la couleur dans les chaussures en cuir. À une époque où les modèles masculins étaient strictement noirs ou bruns, Fratelli Rossetti ose des teintes vibrantes comme le bleu et le bordeaux, une véritable révolution à l’époque. Cette innovation attire l’attention à l’international, ouvrant la voie au succès planétaire de la marque. Aujourd’hui, l’entreprise familiale est dirigée par les trois fils de Renzo, Diego, Dario et Luca Rossetti, chacun apportant son expertise et sa passion. « Nous honorons l’héritage de notre père, tout en cherchant sans cesse à repousser les limites. La compétition avec les grandes marques de luxe n’est pas toujours facile, mais nous sommes fiers de la reconnaissance de nos clients. Notre nom est synonyme de qualité. Nous préférons d’ailleurs parler de qualité supérieure plutôt que de luxe, un mot • • •

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1. Diego Rossetti avec ses parents lors de l’ouverture de la boutique newyorkaise en 1979. 1

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LE CŒUR DE LA PRODUCTION : L’ATELIER DE PARABIAGO Le cœur et l’âme de Fratelli Rossetti se trouvent dans l’atelier de Parabiago où chaque paire est fabriquée à la main. Cet atelier, situé près de Milan, n’est pas une simple usine ; il s’agit d’un lieu où savoir-faire et innovation cohabitent harmonieusement. Ici, des artisans chevronnés, dont certains cumulent plus de 40 années d’expérience, travaillent aux côtés des technologies les plus modernes pour fabriquer des chaussures pensées pour résister au temps. Pénétrer dans l’atelier de Fratelli Rossetti, c’est faire un saut dans le passé, avec une touche de modernité. « Nous ne faisons pas de production de masse », explique Diego Rossetti, l’un des trois frères ayant repris les rênes de Fratelli Rossetti dans le respect des traditions après le décès de leur père en 2014. « Chaque paire qui sort d’ici raconte une histoire unique. Nous avons recours aux meilleurs matériaux, et chaque paire qui quitte notre atelier est le résultat d’un processus minutieux de plus de 100 étapes. » Lequel débute par le choix du cuir. Fratelli Rossetti privilégie le cuir de veau italien, soigneusement sélectionné par des experts. « La qualité du cuir est essentielle, car elle assure l’esthétique de la chaussure, ainsi que son confort et sa durabilité », poursuit Diego Rossetti, le

regard attentif sur une nouvelle pièce de cuir. Après la sélection du cuir, les patrons sont découpés à la main par des artisans expérimentés, une étape également cruciale, car elle détermine la forme et l’aspect visuel de la chaussure. Vient ensuite la couture, réalisée en grande partie à la main, assurant la robustesse et la finition caractéristiques des produits Fratelli Rossetti. « Nous utilisons une méthode appelée couture Blake, où la semelle est cousue directement sur la tige, rendant les chaussures flexibles et confortables », souligne Diego Rossetti. Tout en s’ancrant dans la tradition, Fratelli Rossetti n’a jamais hésité à innover. Dans les années 1970, la marque réinvente le mocassin. Ce modèle classique, à l’origine associé davantage au confort plus qu’au style, est sublimé par Fratelli Rossetti. Du nom d’un célèbre quartier de Milan, le modèle Brera, agrémenté de pompons, est devenu un classique de la marque, alliant élégance et décontraction. Il a remporté un succès immédiat, et il reste depuis une pièce phare de la collection. « Repenser les classiques est l’une de nos forces », se félicite Diego Rossetti. « Nous puisons notre inspiration dans le passé, tout en restant en phase avec les attentes de l’homme et de la femme modernes. L’une des étapes marquantes de notre entreprise a été le lancement de la ligne féminine dans les années 1970 par notre père. À la même époque, il a également compris l’importance d’ouvrir nos propres boutiques. J’ai

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qui manque d’élégance à nos yeux », explique Diego Rossetti, actuel CEO de la société. « Nos chaussures représentent non seulement une longue tradition d’artisanat, mais aussi un avenir où durabilité et raffinement se rencontrent. »

2. Diego, Luca et Dario Rossetti.

rejoint l’entreprise à la fin des années 1970, au moment où nous avons ouvert nos flagship stores à New York, Londres et Paris. Ma première décennie chez Fratelli a été consacrée à l’organisation du réseau des boutiques. » En plus de sa collection classique, Fratelli Rossetti explore sans cesse de nouveaux matériaux et méthodes de production. Pionnière du cuir teint à la main, la marque confère à chaque paire des nuances uniques, renforçant l’aspect exclusif de ses créations. Dans un monde de plus en plus tourné vers la durabilité, Fratelli Rossetti reste fidèle à des pratiques respectueuses de l’environnement. La marque privilégie des techniques de tannage écoresponsables, et la majorité de sa production est localisée en Italie, limitant ainsi son empreinte écologique. Fratelli Rossetti investit également dans la formation de jeunes artisans afin d’assurer la préservation du savoir-faire italien. Après plus de sept décennies, Fratelli Rossetti continue d’incarner l’essence d’un héritage familial tourné vers l’avenir. La marque s’étend aux quatre coins du monde, avec des boutiques dans des villes emblématiques comme New York, Paris et Tokyo, mais l’âme de Fratelli Rossetti reste à Parabiago, dans cet atelier où chaque paire est façonnée avec amour, précision et passion.

3. Seul le cuir de veau le plus fin est utilisé. 3

4. L’entrepôt de cuir à Parabiago.

5. Richelieu à boutons de 1958. 6. Un mocassin Brera de 1968.

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Là où les chaussures pour hommes traditionnelles étaient noires ou marron, Rossetti a introduit des tons vibrants comme le bleu et le bordeaux – révolutionnaires dans les années soixante.

SHOOTING Pierres précieuses, l’art du baroque

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VANITY Les secrets de beauté de Cara Delevingne

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FRAGRANCES Les coups de

coeur olfactifs de Pablo Perez, expert en haute parfumerie

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VAL D’ISÈRE Le chic au

sommet

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RÉCITS DE VOYAGE De l’Orient Express au Nil, dans les pas d’Agatha Christie

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QUESTIONNAIRE Stefan

Liberski, réalisateur de L’art d’être heureux

Style

Avec ces looks de fête scintillants de Zalando, l’envie d’organiser une soirée chez soi devient irrésistible. Le bar se trouve derrière la panthère noire. Mot de passe : Apple-Tini. Bienvenue ! Photos Daniel Sars Stylisme Vincent Van Laeken

Robe en mesh imprimée léopard, Roberto Cavalli. Gants en imprimé léopard, Moschino. Boucles d’oreilles plaquées or, Hugo Kreit. GAUCHE Sac à main en métal, Rabanne. Disponible sur zalando.be Xxx Xxx.

GAUCHE ET ÇI-DESSOUS Robe en bois et métal, Rabanne. Chaussures en cuir argenté, Moschino. Boucle d’oreille en argent, Hugo Kreit. DROITE Body en coton noir, ALICE + OLIVIA. Blazer noir avec franges, Moschino. Chaussures en cuir noir, David Koma. Disponible sur zalando.be

Fluide de jour anti-âge, Susanne Kaufmann. ANR, Estée Lauder. Patchs pour les yeux, Augustinus Bader. Stick correcteur Skin rewind, ILIA. Eyeliner costa riche/brun, MAC Cosmetics. Crayons sourcils, Anastasia Beverly Hills. Mascara Hypnôse, Lancôme. Lotion hydratante pour le corps, Elizabeth Arden. The hair oil, Augustinus Bader. Crayon à lèvres taupe, MAC Cosmetics. Disponible sur zalando.be

GAUCHE Robe en mesh rouge et noir, GCDS. Blazer en coton noir, Moschino. Bottes en cuir verni rouge, GCDS. DROITE Robe en dentelle noire avec détails corset, Sinead Gorey. Bracelet en argent, La Manso. ÇI-CONTRE Chaussure en cuir argenté, Moschino. Disponible sur zalando.be

Robe noire à paillettes, 032c. Boucles d’oreilles plaquées or, Hugo Kreit. Mascara, ILIA. Ombre à paupières liquide, Rarity Cosmetics. Eyeliner costa riche/ brun, MAC Cosmetics. Huile capillaire, ouai. Crayon à lèvres brique, MAC Cosmetics. Rouge à lèvres after hours, Estée Lauder. Disponible sur zalando.be

Robe noire à paillettes, 032c. Boucles d’oreilles plaquées or, Hugo Kreit. Sac en métal, Rabanne. Escarpins en suède noir, Sergio Rossi. DROITE Robe longue noire en wetlook, Vivienne Westwood. Disponible sur zalando.be Mannequin Kim Peers pour Noah Management. Maquillage et coiffure Ines Borgonjon.

MODE

la musique et je les rejoignais en répétition pendant mon temps libre. Ensuite, j’ai commencé à tester des choses par moi-même. C’était très expérimental, sans aucun projet derrière. J’y voyais plutôt une soupape de sécurité. Il y a un fil conducteur dans la musique que je joue en tant que DJ. Pour moi, il s’agit plus d’un changement de tempo avec un rythme plus lent pour la dark wave calme et plus rapide pour la techno, avec l’électro entre les deux. Je ne fais pas spécialement attention aux genres. Ce qui m’intrigue, ce sont les sons. En ce qui me concerne, je recherche surtout des sons. J’ai très vite débouché sur ceux d’un zoning industriel (rires). »

Mannequin en plein mix TÊTE-À-TÊTE Elle a l’air d’avoir neuf vies et de les vivre toutes en même temps. Mannequin, musicienne, mère, reine de la nuit… Nðĉ qÐÐīĮ ÐĮĴ ķĊÐ ðÆĒĊÐȣ ķ ĴďĨ ÌÐĨķðĮ ǫǮɋĊĮ ÌÑþ¾Ȣ 'Ĵ ÆÐĴ ìðŒÐīȣ elle est aussi au top de la musique, puisqu’elle est actuellement ÐĊ ĴďķīĊÑÐ ŒÐÆ ĮďĊ æīďķĨÐ wāÐĉÐīȢ Par Elspeth Jenkins

Depuis combien de temps faites-vous de la musique ? Kim Peers : « La musique était mon premier centre d’intérêt tandis que le mannequinat, que je considérais au début comme un job de vacances, est devenu du jour au lendemain mon activité professionnelle. J’avais des amis qui faisaient de

Vous êtes actuellement en tournée avec votre groupe Skemer, un projet que vous partagez avec votre partenaire Mathieu Vandekerckhove, qui est également musicien. Comment ça se passe? « Faire de la musique avec Mathieu m’aide parce qu’il est fortement axé sur l’approche. Nous nous stimulons mutuellement à aller de l’avant. Il possède aussi plus d’expérience que moi grâce à son groupe Amenra. Avant, je faisais de la musique et je la gravais moi-même sur un cd-rom. Mathieu procède plus étape par étape : d’abord la sortie du single, l’illustration d’un album… Je ne m’étais jamais imaginé refaire quelque chose de sérieux en musique. Tout en ayant des objectifs pour notre musique, je profite surtout de tout ce qui se passe actuellement. En tant que mannequin, je ne suis pas impliquée dans le processus créatif du shooting. En musique, il y a beaucoup plus à faire. Je m’occupe également de l’aspect visuel et des vidéos. » Vous avez toujours travaillé comme mannequin ou on peut parler de come-back ? « Au début des années 2000, on a vu se dessiner une tendance vers des mannequins de plus en plus jeunes. On ne jurait plus que par les nouvelles têtes et les « babyfaces ». Résultat : les visages de caractère comme le mien n’étaient plus très demandés et ma carrière de mannequin a été mise au point mort. Cette période a coïncidé avec la naissance de mes enfants. Et puis je me suis dit : je les ai mis au monde mais maintenant, le monde m’appartient (rires). À ce moment-là, on proposait de nouveau des contrats aux mannequins plus mûres et j’ai surfé sur cette vague. Depuis, des maisons de mode m’engagent aussi comme DJ pour leur afterparty. Ça a été le cas pour Ann Demeulemeester lors de la dernière Fashion Week de Paris. J’aime toucher à cette facette de l’univers de la mode en plus de mon travail de mannequin. » skemer.bandcamp.com

Clip d’oreille Perle de Lumière en platine, perles Akoya et diamants Tasaki. Pull sans manches en laine et pantalon en coton, Loewe.

Gemmes

d’un soir

Des pièces de haute joaillerie, colliers, boucles d’oreilles ou bagues, où se chamaillent pierres précieuses, perles, platine et or. L’art du baroque. Photos Enzo Tonati Réalisation Anna Quérouil

Collier en platine, nacre et diamants Bulgari Haute Joaillerie. Corset en laine et robe en coton Vivienne Westwood.

Bracelet et bague trois doigts So Move en or blanc et diamants Messika. Manteau en laine et gants en cuir Rochas.

Bracelets et bague Kelly Baguettes en or blanc et diamants Hermès. Cape en laine LðăɁwĊÌÐīȘ

Collier Nature Sauvage en platine émeraudes et diamants Cartier. Manteau en veau velours Jacquemus.

Boucle d’oreille et collier en or blanc et diamants Recarlo. Robe en taffetas technique Dior.

Boucle d’oreille Victoire en or jaune, platine et diamants, Awakened Hands, Awakened Minds Louis Vuitton Haute Joaillerie. Robe brodée Louis Vuitton. Assistante stylisme Héloïse Poggioli. Mannequins Lydia Celesta chez Women Management et Mika Anastasia chez Marilyn Agency. Maquillage Jessica Bérullier. Coiffure Sébastien Le Corroller. Manucure Julie Areslanian. Production Gabriel Franco chez Mezo. Casting Coco Casting.

Bague Plume de Chanel en or blanc et diamants Chanel Haute Joaillerie. ďăɁÐĴ æðăÐĴ ÐĊ ăðĊÐ Missoni.

MODE

SAVOIR-FAIRE

Tout doux, les dessous

(aux marguerites) Marie Jo crée de la lingerie élégante et confortable depuis 1981. Et le succès est au rendez-vous, puisque la marque s’est installée durablement dans les dressings féminins, en Belgique comme à l’étranger. Par Kim De Craene

PRESSE.

près des débuts en 1919 dans la fabrication de corsets, l’entreprise des Van d e Ve l d e , b a s é e à Schellebelle en Flandre orientale, est aujourd’hui un acteur d’envergure mondiale dans la lingerie de luxe. Elle doit sa renommée au style élégant et à la qualité de ses marques de premier plan comme Marie Jo, PrimaDonna et Sarda. « Nous mettons tout en œuvre pour offrir l’ajustement parfait dans des matériaux de qualité », souligne Carole Lambert, directrice créative pour Marie Jo. « Nos collaboratrices testent chaque création en la portant et en la lavant, pour nous fournir un vrai retour d’expérience. Aucune pièce ne sort sur le marché tant qu’elle n’est pas parfaite. Nos fans le savent et nous font confiance. Les femmes qui craquent pour Marie Jo achètent rarement autre chose par la suite. »

PRESSE.

ARTISANAT BELGE Le site de Schellebelle est le centre névralgique de l’entreprise. C’est là que se déroulent le processus créatif et la conception des collections axée sur l’ajustement, le style et le confort. Même si la lingerie est produite entre autres en Tunisie et en Chine, chaque pièce passe par Schellebelle pour être contrôlée sous toutes les coutures avant d’être emballée. Plus qu’un siège social, Schellebelle symbolise le point de rencontre entre la tradition, l’innovation et la mode. DES CARREAUX ET DES MARGUERITES EMBLÉMATIQUES Fort de son tissu à carreaux subtil et de ses bretelles ornées de marguerites, l’Avero est l’un des modèles les plus iconiques de la marque. Depuis son lancement en 1996, il a accédé au rang des soutiens-gorge les plus révolutionnaires des années 1990. Son look gai et sa coupe parfaite en font un grand classique qui met de bonne humeur. La touche ludique apportée par les marguerites, symbole d’optimisme et de positivité, semble plaire aux femmes, toutes générations confondues. Comme le dit si bien Carole Lambert : « Ce soutien-gorge a été conçu pour rendre heureux ».

Si Avero est un modèle intemporel, il ne reste pas figé pour autant. Au fil des ans, le soutien-gorge a été décliné dans 57 teintes différentes tout en conservant ses signes distinctifs. La ligne Avero allie des matériaux raffinés, comme sa maille à carreaux typique, et des motifs floraux décoratifs. Un contraste qui lui confère un caractère à la fois intemporel et moderne. Les marguerites brodées sur les bretelles apportent une touche féminine et élégante. En plus de leur look irrésistible, elles offrent un côté pratiqu e puisqu e de nombreuses femmes n’hésitent pas à les dévoiler subtilement sous leurs vêtements. La popularité mondiale d’Avero repose aussi sur le confort. Ses soutiens-gorge sont conçus pour épouser parfaitement la morphologie et offrir un soutien optimal. En résumé, cette pièce signature de Marie Jo, dotée d’un design radieux et d’une coupe irréprochable, n’a pas son pareil pour égayer la journée et booster la confiance en soi. 1. L’Avero combine fleurs et carreaux. 2. Les marguerites donnent un look joyeux au soutien-gorge. 3. Une affiche vintage PrimaDonna de 1890. 4. Le processus créatif se déroule au siège de Schellebelle.

Avero en chiffres

1996

Lancement du modèle Avero.

Avero est disponible toute l’année en cinq coloris.

Pour la saison printemps-été 2025, Marie Jo sort son modèle phare dans un nouveau ton pastel : le Santorini Blue.

'Ċ ĉďřÐĊĊÐș ǡǠɁåăÐķīĮ ĮďĊĴ ÅīďÌÑÐĮ sur un Avero.

300.000.000 #ÐĨķðĮ ǡǟǟǟș ǢǟǟɁĉðăăðďĊĮ ÌÐ marguerites ont été produites.

Le fournisseur de tissus d’Avero est ĮðĴķÑ ÐĊ ÐăæðĪķÐș ¾ ǢǟɁāðăďĉÝĴīÐĮ du siège social.

BEAUTÉ

Les Beiges Eau de Teint. Gel sourcils gel ťŘĊĴ ăďĊæķÐ ĴÐĊķÐȘ Enchanted Night Ombres à paupières et fards à joues. Rouge ăăķīÐ Oȸ'ŘĴīðĴ ǨǡǦɁZīĊæÐ qďăðīÐȘ tďķæÐ ăăķīÐ Oȸ'ŘĴīðĴ UķðĴ qďķīĨīÐ ǨǣǦȘ Le tout Chanel Beauty.

Les Beiges Eau de Teint. Gel sourcils Gel ťŘĊĴ ăďĊæķÐ ĴÐĊķÐȘ Enchanted Night Ombres à paupières et fards à joues. Rouge ăăķīÐ Oȸ'ŘĴīðĴ ǨǡǦɁZīĊæÐ qďăðīÐȘ Le tout Chanel Beauty. Blouson argenté. Boucle d’oreille Eternal N°5 en or blanc 18 carats, diamants. Le tout Chanel.

Éclats

de lumière MAKE-UP En ces temps sombres

et froids, la lumière, la magie et l’émerveillement nous permettent de nous évader. Car même dans les ténèbres, le beau peut jaillir. Photos Athos Burez Stylisme Lieve Gerrits Maquillage Florence Teerlinck pour Chanel

OÐ īřďĊ Nďìă ǥǠɁUďðīȘ ZĉÅīÐ qīÐĉðÝīÐ OĪķÐ ǣǦɁTðăāř řȘ Chanel Beauty. Bracelet Coco Crush ÐĊ ďī þķĊÐ ǠǧɁÆīĴĮȘ Bracelet Coco Crush ÐĊ ďī ÅăĊÆ ǠǧɁÆīĴĮȘ Le tout Chanel.

�� ra�� r. ��r� �r��r� �a�� a�. �� a�� a�� r�s �t ��s �� a��a. �� r� �a�� . �a�� ss��t�� t��sa�� t�� ra�s�ar��t. Le tout Chanel Beauty. ��t�r� �� ta� �t strass. Chanel.

BEAUTÉ

Les Beiges Eau de Teint. Gel sourcils gel ťŘĊĴ ăďĊæķÐ ĴÐĊķÐȘ Enchanted Night Ombres à paupières et fards à joues. Le Vernis 191 Charmer. Le tout Chanel Beauty. Maillot de bains. Bague Coco Crush en ďī ÅÐðæÐ ǠǧɁÆīĴĮȘ Bague Coco Crush en ďī ÅăĊÆ ǠǧɁÆīĴĮș diamants. Bague Coco Crush Toi et Moi en or ÅÐðæÐ ǠǧɁÆīĴĮș diamants. Le tout Chanel.

Les Beiges Eau de Teint. Baume Essentiel Multi-Usage Glow Stick Transparent. Chanel Beauty. Blouse. Collier Coco Crush en or beige 18 carats. Collier Coco Crush en or blanc 18 carats. Collier Eternal UɰǤɁÐĊ ďī ÅÐðæÐ Ǡǧ carats. Le tout Chanel.

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BEAUTÉ

Enchanted Night Ombres à paupières et fards à joues. Chanel Beauty. Boucle d’oreille Coco Crush en or beige et jaune diamants. Boucle d’oreille 'ĴÐīĊă UɰǤɁÐĊ ďī ÅăĊÆ ǠǧɁÆīĴĮș diamants. Le tout Chanel. Mannequin Noor Chaltin @ Dominique Models. Photographe Athos Burez. Stylisme Lieve Gerrits. Maquillage Florence Teerlinck pour Chanel. Coiffure Gladys Ferro. Production Elspeth Jenkins et Kim De Craene.

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BEAUTÉ

Ammy Drammeh, Cécile Paravina et Valentina Li

MAKE-UP Ammy Drammeh, Valentina Li et Cécile Paravina forment ensemble Cometes Collective, un talentueux trio de maquilleuses sélectionnées par Chanel. Bien que leurs chemins ne se soient jamais croisés auparavant, elles se déclarent désormais meilleures amies : « Nous sommes un groupe de ﬁlles avec des pinceaux de maquillage ». Par Aurélie Lambillon et Kim De Craene Avec Cometes Collective, Chanel a donné naissance à la première communauté de make-up artists au sein d’une maison de mode et de beauté. Une petite révolution qui bouleverse les habitudes en inventant un triptyque ultra-créatif, riche des expériences de trois jeunes femmes aux parcours éloignés, mais réunies par une vision artistique féconde pour imaginer la beauté de demain. D’origine gambienne et espagnole, Ammy Drammeh a découvert les fards en tombant par hasard sur un livre du maquilleur star Kevyn Aucoin et en copiant ses looks sur ses copines d’école. Elle confie aimer la simplicité, « le minimum d’efforts pour un maximum d’impact », le fini « vrai plutôt que surtravaillé ». Elle se décrit comme la plus pragmatique des trois. La Chinoise Valentina Li s’est passionnée pour la peinture avant de remarquer qu’un visage « avait beaucoup en commun avec la toile d’un tableau ». Fascinée par le « pouvoir de transformation de la couleur », spontanée dans sa façon de l’interpréter, elle aime se lancer des défis pour mettre en valeur une personnalité. Enfin, la Française Cécile Paravina retient de ses années d’études de mode à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers le goût des livres, de la recherche et de la sophistication. « Geek, continuellement le nez dans des archives, précise jusqu’à l’obsession », elle affectionne les « mélanges hybrides de références qui n’ont pas l’air d’aller ensemble ».

Pour leur collection de maquillage des fêtes, le collectif s’est inspiré des couleurs magiques de l’aurore boréale, aussi connue sous le nom de lumières du nord. La collection capture l’essence d’un paysage d’hiver féérique, avec des accents de flocons de neige argentés et d’étoiles scintillant sur la toile de fond d’une nuit hivernale d’un noir profond. 1. Enchanted Night Les 4 Ombres. 2. Le Vernis Charmer. 3. Diamond Dust.

JASON HETHERINGTON. RESSE.

Les comètes

Ça a du bon de passer du temps derrière son écran

Évadez-vous de votre quotidien

Nouveau site sosoir.be

BEAUTÉ

QUELLE ROUTINE POUR VOTRE PEAU ? « Je n’ai pas de protocole régulier, car mon épiderme alterne entre des phases de déshydratation et ÌȸķĴīÐĮ ĨăķĮ æīĮĮÐĮȘ ǢǟɁĊĮș þȸð pensé : « Chouette !, j’en ai enfin fini avec les problèmes. » Grossière erreur. Son aspect est intimement lié à mes émotions. J’essaye donc d’appréhender cela au mieux. J’ai aussi compris comment mon alimentation ĨďķŒðĴ ăȸååÐÆĴÐī ÐĴ þÐ ŒÐðăăÐ à boire assez d’eau toute la þďķīĊÑÐȘ Ⱥ

donc beaucoup de liberté. Je les brosse, c’est tout pour le ÆďðååæÐȘ Ⱥ

QUE DISENT VOS CHEVEUX DE VOUS ? « Ils reflètent souvent mon ìķĉÐķī ÐĴ þȸÑÆďķĴÐ ĉÐĮ ÐĊŒðÐĮ de façon instinctive. Je suis, par exemple, ravie de les avoir à nouveau plus longs. J’ai la chance qu’ils soient épais. Je leur donne

PRENEZ-VOUS DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ? « Plein ! Cela m’a beaucoup aidée pendant Cabaret. Je prends toutes sortes de vitamines, notamment beaucoup de C pour booster mes défenses immunitaires, des minéraux, des actifs qui renforcent mes cheveux ÐĴ ĉÐĮ ďĊæăÐĮ ĨīåďðĮ åīæðăðĮÑĮȘ Ⱥ

VOS RITUELS ANTISTRESS ? « Je m’accorde des moments pour moi, des massages, du yoga, de la ĉÑÌðĴĴðďĊȘ Ⱥ FAITES-VOUS DU SPORT ? « Je n’aime pas l’idée de le faire en salle. Je m’efforce donc de bouger ķĴīÐĉÐĊĴ Ț þÐ åðĮ Ìķ ĴÐĊĊðĮș ÌÐ ă boxe, de la marche, des activités qui me permettent d’être en ĉďķŒÐĉÐĊĴ ÌÐ åÉďĊ ăķÌðĪķÐȘ Ⱥ

VOUS VOYAGEZ CONSTAMMENT. QUELLES SONT VOS ASTUCES POUR ÉVITER LES EFFETS DU DÉCALAGE HORAIRE ? ȹ T īÝæăÐ Ìȸďīș ĨĮ ĴďķþďķīĮ åÆðăÐ ¾ ĴÐĊðī Ț þÐ ĊÐ ĉĊæÐ þĉðĮ ÌĊĮ l’avion. Je bois énormément d’eau ÐĴ þȸķĴðăðĮÐ ÌÐĮ ìķðăÐĮ ÐĮĮÐĊĴðÐăăÐĮ ÌÑĴďŘðåðĊĴÐĮȘ Ⱥ

LES FONDAMENTAUX DE

Cara Delevingne

UNE HABITUDE DONT VOUS AIMERIEZ VOUS DÉBARRASSER ? « J’ai tendance à tripoter mon visage, en particulier mes ðĉĨÐīåÐÆĴðďĊĮȘ Ⱥ

Nouvellement ambassadrice internationale L’Oréal Paris, ī #ÐăÐŒðĊæĊÐ ĊďķĮ ÆďĊũ Ñ ĮÐĮ ìÅðĴķÌÐĮ ÅðÐĊȷÔĴīÐ Ĩďķī ĉďĊĴÐī Įķī ăÐĮ ĨăĊÆìÐĮȣ ĨīÐī ķ þÐĴȷăæ ÐĴ ĮďðæĊÐī Į ĨÐķȢ Texte Mélanie Mendelewitsch

Ses 3 essentiels 1. « Sa brosse est parfaite. Je l’ai toujours dans mon sac. » Mascara Panorama Volume Millions ÌÐ ðăĮ ÌÐ OȸZīÑă qīðĮș ǠǣșǨǟɁɅȘ 2. « L’astuce imparable après une nuit courte ? Des globes passés au congélateur pour apaiser et dégonﬂer le visage. » Globes Rafraîchissants ðĮæÐ ÌÐ UďÆðÅÑș ǠǨșǨǨɁɅ Įķī ĊďÆðÅÐȘåī 3.« Je teste tous les accessoires et masques LED. Ici, la Rolls du laser à domicile, pour une routine skincare anti-âge sur mesure. » Kit de Base Rouge Laser Visage Lyma de Currentbody, ǡɁǢǨǨɁɅ Įķī ÆķīīÐĊĴÅďÌřȘåī

LES FEMMES QUI VOUS INSPIRAIENT QUAND VOUS ÉTIEZ ENFANT ? « Principalement des personnages ÌÐ åðÆĴðďĊș þȸðĉðĮ ăȸķĊðŒÐīĮ Ìķ fantastique. Les femmes de ma famille étaient aussi mes héroïnes, à commencer par ma æīĊÌȭĉÝīÐȘ qăķĮ ĴīÌș þȸð ÑĴÑ inspirée par Jane Fonda, et d’autres femmes engagées qui se sont battues pour des causes ĊďÅăÐĮȘ Ⱥ ET CELLES QUI VOUS TOUCHENT AUJOURD’HUI ? « Celles qui mettent à profit leur parcours parfois difficile pour venir en aide à d’autres femmes. Je pense à Malala Yousafzai (militante pakistanaise qui lutte pour les droits et l’éducation des filles, ndlr), une personne unique et une rencontre qui m’a ÑĊďīĉÑĉÐĊĴ ĉīĪķÑÐȘ Ⱥ

DAMON BAKER. PRESSE (3).

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Forbes Belgique

D I S C OV E R M O R E O N F O R B E S . B E

BEAUTÉ

« J’adore les parfums, mais il y en a un que je ne supporte plus : l’odeur trop sucrée de la barbe à papa. Je l’ai sentie trop souvent. Offrez-moi plutôt de l’oud et du cuir : le luxe ultime selon moi. J’aime les jus modestes qui racontent une histoire profonde ».

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Ambre Précieux

1. DE MAITRE PARFUMEUR ET GANTIER

« C’est l’un des parfums ambrés les plus sophistiqués que je connaisse. Une riche composition d’ambre, de géranium, de patchouli et de fève tonka, connue pour être la préférée du roi du Maroc Hassan II. Ce jus respire la classe, sans jamais devenir prétentieux. Mystique et unique ». ǡǟǟɁɅ Ĩďķī ǠǡǟɁĉăȘ

Legend Leather

2. DE MIZENSIR

« Ce chef-d’œuvre a été créé par Alberto Morillas, l’un des plus grands parfumeurs de ÆÐĮ ǤǟɁÌÐīĊðÝīÐĮ ĊĊÑÐĮȘ Aă ÐĮĴ ¾ ăȸďīðæðĊÐ ÌÐ best-sellers tels que CK One de Calvin Klein et Daisy de Marc Jacobs. Legend Leather est idéal pour les sorties nocturnes. Son style dandy/sophistiqué qui n’est jamais envahissant ». ǡǠǟɁɅ Ĩďķī ǠǟǟɁĉăȘ

Muscat

3. D’ORMONDE JAYNE

« Ce parfum vous transporte dans un souk Ìķ TďřÐĊȭZīðÐĊĴ ¾ ăȸĉÅðĊÆÐ ĴīÝĮ ăķŘķÐķĮÐȘ Il présente de riches notes de safran, de cardamome, de cannelle et de dattes. Le jus s’inscrit parfaitement dans la tendance des parfums puissants et expressifs. Mon conseil : īÐĮĴÐš ĉřĮĴÑīðÐķĮÐ ÐĴ ĊÐ ÌðĴÐĮ ¾ ĨÐīĮďĊĊÐ quel parfum vous portez. Un parfum est trop personnel pour être partagé. » ǠǨǤɁɅ Ĩďķī ǧǧɁĉăȘ

Note di Colonia II

4. DE ACQUA DI PARMA

EXPERT

Pablo Perez Sa boutique renferme une impressionnante sélection ÌÐ Ū ÆďĊĮ Ȥ ĨĮ ĉďðĊĮ ÌÐ ÌÐ ǪɋǮǩǩɋåīæīĊÆÐĮ ÌðååÑīÐĊĴÐĮȢ Expert en haute parfumerie chez Senteurs d’Ailleurs, Pablo Perez nous livre ses cinq coups de coeur. wďĊ ÆīÑÌď Ȥ « chic is more ». Par Kim De Craene

ȹ Ð Ĩīåķĉ ÐĮĴ ķĊ ìďĉĉæÐ ¾ UÐĮĮķĊ Dorma, le célèbre air de l’opéra Turandot de Puccini. Il incarne l’élégance italienne, avec un accord frais d’orange, de bergamote et de ĨĉĨăÐĉďķĮĮÐș ĮĮďÆðÑ ¾ ÌÐĮ ĊďĴÐĮ ìÐīÅÆÑÐĮ de cardamome et de basilic. » ǣǨǟɁɅ Ĩďķī ǠǤǟɁĉăȘ

Regent Leather

5. DE THAMEEN

ȹ Ð Ĩīåķĉ īÐĮĮÐĉÅăÐ ¾ ķĊÐ åÔĴÐ ĪķȸďĊ ķīðĴ ÆĨĴķīÑÐ ÌĊĮ ķĊ Ŧ ÆďĊȘ AĉæðĊÐš ķĊÐ ĮďðīÑÐ æăĉďķī ÌĊĮ ķĊ ăďåĴ ĴīÝĮ ÆìðÆ ÐĊ ĨăÐðĊ UÐœ York. Thameen travaille avec des ingrédients rares, précieux et de première qualité. La combinaison de vanille et de cuir évoque l’odeur qu’on peut percevoir quand on ouvre la portière d’une Rolls-Royce. » ǡǦǟɁɅ ăÐĮ ǤǟɁĉăȘ

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BEAUTÉ

CONFIDENCES

La sélection de la rédactrice

Des produits tendance aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée. Par Kim De Craene

Kim De Craene, Beauty Director.

MORO, pionnier de l’écologie dans le secteur belge de la cosmétique, redéfinit le déodorant en alliant luxe, confort et durabilité. Son déodorant rechargeable prouve que les soins quotidiens peuvent être à la fois luxueux et respectueux de l’environnement. �it de base � 1�étui � 1�rec�arge� 1�� moro-essentials.com

Une ode à Venise

Bottega Veneta lance cinq parfums imaginés par le créateur belge Matthieu Blazy. Chaque fragrance évoque un moment différent de la journée, passant du jour à la nuit. Les parfums et les flacons s’inspirent de Venise, berceau de la maison. �au de Parfum de �ottega �eneta� 3�� our 1��ml� bottegaveneta.com

La maison du bonheur

Envie d’embaumer votre maison d’amour, de gratitude et d’ondes positives ? Rien de plus simple, utilisez les senteurs Rituals. Optez pour une touche de framboise fraîche mêlée à la douceur des pétales de rose, de pêche rafraîchissante et lavande apaisante, ou laissez-vous séduire par la bergamote citronnée associée aux notes florales de néroli et aux tons terreux du vétiver. Parfum d’intérieur Love, Gratitude et Positivity de Rituals, 3�� our ��ml.

Le bonheur des pieds

Pour Birkenstock, la santé des pieds est une priorité. La marque, connue pour ses sandales en liège, lance la collection Care Essentials. Vous y retrouverez un gommage pour les pieds, un baume nourrissant et des sels de bains. Bref, tout pour chouchouter les jambes et les pieds fatigués. � �artir de 1�� disponible sur graanmarkt13.com

L’indispensable de l’hiver

Skin Food est un soin polyvalent naturel. Cette crème onctueuse nourrit la peau et rétablit sa fonction protectrice. Appliquez Skin Food en hiver sous forme de masque ou sur les zones rugueuses et sèches. Les extraits de plantes médicinales telles que la pensée, le calendula et la camomille garantissent une peau douce. Astuce : appliquez une noisette de Skin Food sur vos pommettes pour un effet lumineux. Skin Food de Weleda, �� our 3��ml.

Le lieu incontournable La charmante Schuttershofstraat d’Anvers va devenir encore plus attrayante avec l’arrivée du magasin de cosmétiques Skins. Dans leur nouvelle boutique, ŒďķĮ ĴīďķŒÐīÐš ĨăķĮ ÌÐ ǠǤǟɁĉīĪķÐĮ ÌÐ ĊðÆìÐș ÌďĊĴ ÌÐĮ ðĊÆďĊĴďķīĊÅăÐĮ comme Byredo et Westman Atelier. Ne manquez donc pas d’y faire un tour. Skins Antwerpen, Schutterhofstraat 17, Anvers.

BURO BONITO. PRESSE.

Un déodorant élégant

QUAND MON CHIEN M’ACCOMPAGNE MÊME AUX TOILETTES J’irai où tu iras

Céline Dion & Jean-Jacques Goldman

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BEAUTÉ

SOIN

L’objet de désir PRIME RENEWING PACK DE VALMONT* Ce masque défatiguant sublime toutes les peaux en un temps record depuis quarante ans. Un complexe anti-âge hors du commun. Par Céline Mollet Illustration Iris Hatzfeld

Spécialisée en chirurgie esthétique, la Clinique Valmont, située en Suisse, est réputée pour son expertise en cosmétique génétique et cellulaire. Afin de permettre aux patients de prolonger les bienfaits des interventions et de lutter contre les signes de l’âge, la marque éponyme voit le jour. L’une des premières formules lancées en 1984 par la Dre Nadja Avalle, cosmétologue de renom, est le Prime Renewing Pack, devenu depuis un best-seller. Il s’en vend un toutes les 3 minutes dans le

monde. Au cœur de sa formule, le Cellular Prime Complex, un concentré d’actifs anti-âge et anti-rides. I L AS S O C I E L’A D N T R I P L E issu de la laitance de saumon sauvage, l’ARN liposomé, qui hydrate tout en stimulant les fonctions de la peau, ainsi que des peptides qui activent le renouvellement cellulaire et la synthèse de collagène. Il contient aussi du dioxyde de titane, capable d’absorber les impuretés et de raviver le teint, et du menthyl lactate,

qui donne un effet frais. Résultat : des traits défatigués, une peau défroissée et un teint lumineux. Ce masque s’applique sur le visage, le matin pendant 5 minutes, ou se masse juste avant la crème de jour. Il peut être étalé en couche épaisse pendant 20 minutes avant un événement important, ou posé toute la nuit. En Asie, on le surnomme « Happy Mask », car il donne le sourire. C’est ce qui a initié ce pot coloré en édition limitée. (*) 270 € les 75 ml.

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LIFESTYLE

WOMAN TO WATCH

Karine Valy La Bottega, l’un des plus grands concept stores de Belgique, est un espace ÌÐ ǫǩǩǩɋĉȒ ÆďĊĮÆīÑ ¾ ă ĉďÌÐȣ ¾ ă ÅÐķĴÑȣ ķŘ ÆÆÐĮĮďðīÐĮ ÐĴ ÆďĉĨīÐĊĊĴ ķĊ ÅðĮĴīďĴ ÆÆķÐðăăĊĴȢ O ĨīďĨīðÑĴðīÐȣ NīðĊÐ ăřȣ ĮĮďÆðÐ ăÐĮ ÌÐīĊðÝīÐĮ ĴÐĊÌĊÆÐĮ ÐĴ ăÐĮ ÆăĮĮðĪķÐĮ ðĊĴÐĉĨďīÐăĮ ÌÐĨķðĮ ĨăķĮ ÌÐ ǬǩɋĊĮȢ Par Elspeth Jenkins

J’ai toujours cru au pouvoir des magasins physiques. La pandémie de Covid-1 9 a engendré beaucoup d’incertitude, mais je constate tout de même que les gens préfèrent toujours essayer et acheter dans un magasin physique pour vivre une véritable expérience, ce que le com-

merce en ligne ne peut pas offrir. J’ai créé ma propre boutique il y a 33 ans, uniquement par passion et intuition. Trop réfléchir peut en effet vous empêcher de vous lancer. À l’époque, les banques n’étaient pas très enthousiastes à l’idée d’accorder un prêt, mais compte tenu des revenus de mon mari et de ma persévérance, elles ont fini par me faire

LA MODE POUR TOUS Enfant, je voulais me démarquer. Pendant mes années d’internat, j’étais toujours celle qui avait un tablier spécial, je déchirais aussi des pages de magazines pour m’inspirer. La mode me passionne depuis toujours. La mode belge me tient à cœur. Chez moi, les jeunes créateurs ont également de la visibilité. Quand on travaille dans la mode, il est important d’avoir envie de nouveautés. Dans The Valy, notre shop in shop de luxe, il y a une sérénité que l’on retrouve dans les enseignes plus chères. Mais il s’agit vraiment d’une partie distincte de la boutique. Je veux mettre la mode à la portée de tous, pas seulement des marques les plus chères. Elle doit rester accessible. C’est là tout le secret de La Bottega : vous sortez d’ici avec une pièce de créateur signée Dries Van Noten, mais nous avons autant de clients qui viennent avec leurs semelles orthopédiques pour une paire de chaussures à 100 euros. Avant, je m’habillais de manière plus extravagante ; avec l’âge, j’opte plus volontiers pour l’intemporel et la sobriété, comme le dit si joliment Christian Wijnants. Chaque femme est différente. Et cela dépend du moment. Je suis toujours une grande fan de Dries Van Noten et d’Essentiel Antwerp, mais mes combinaisons de couleurs sont aujourd’hui un peu plus sobres qu’auparavant. La Bottega est une histoire de famille. Je dirige la boutique avec mon mari Marc. Récemment, ma fille a rejoint l’entreprise, elle est responsable du bistrot La Bottega. Elle ne s’intéresse pas à la mode, mais elle peut apporter sa pierre à l’édifice dans le domaine de la restauration. L’avenir est donc assuré. » labottega.be

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confiance. Mon bagage n’est pas celui de la mode ; j’ai travaillé auparavant comme assistante sociale à Gasthuisberg, à Louvain. Même si j’aimais mon travail et le contact avec les gens, je me suis heurtée aux contraintes du système. Je ne voulais pas simplement suivre le mouvement. C’est pourquoi j’ai décidé d’ouvrir mon propre magasin de chaussures. J’ai le commerce dans le sang : mon père était également représentant de commerce.

ÉVASION

Un Noël blanc Un Noël blanc dans votre pays n’est peut-être pas à l’ordre du jour, mais il y en a un qui vous attend à une heure de vol d’ici. Val-d’Isère, dans les Alpes françaises, offre la formule idéale du luxe, de l’aventure et de la détente. Que vous optiez pour le luxe all-inclusive du Club Med ou pour l’élégance inégalée des Airelles, ces deux adresses de référence avec vue à 360° sur les Alpes enneigées feront de Val-d’Isère la destination hivernale en tête de votre « bucket list ». Par Elspeth Jenkins

LIFESTYLE

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Le luxe ultime dans les resorts« Collection Exclusive » du Club Med.

RYAN KLAUS / UNSPLASH. PRESSE.

NEIGE ET PLAISIRS COMPRIS Le Club Med a été fondé en 1950 par Gérard Blitz, visionnaire anversois, en collaboration avec Gilbert Trigano. Ensemble, ils ont révolutionné l’industrie du voyage en introduisant le concept du « all-inclusive », une formule centrée sur des vacances sans tracas. En 1967, ils ont franchi une nouvelle étape en lançant le Mini Club, un concept innovant de garde d’enfants sur les lieux de vacances. Il a ainsi permis aux familles avec de jeunes enfants d’également profiter de vacances en toute sérénité. Le Club Med vise à créer un cadre de luxe ultime avec ses établissements de la gamme « Exclusive Collection ». Les clients peuvent profiter d’un aprèsski exclusif dans un salon privé et d’un service de conciergerie à toute heure de la journée. La station de Val-d’Isère est donc un joyau de cette offre. Situé à 1 850 mètres d’altitude, au cœur des Alpes françaises, cette perle rare offre une vue imprenable sur les sommets enneigés du prestigieux domaine skiable Espace Killy. L’hôtel offre un accès direct à certaines des meilleures pistes de ski d’Europe, ce qui en fait la destination idéale pour les skieurs passionnés et les amateurs de sports d’hiver. Le Club Med Val d’Isère se distingue par son équi-

libre parfait entre aventure et détente. La journée, vous pourrez retrouver l’adrénaline sur les pistes ; après une journée au grand air, vous pourrez déguster des repas gastronomiques dans l’un des restaurants, où des classiques français et des plats internationaux sont au menu. L’intérieur du complexe est moderne et chaleureux, avec des matériaux naturels tels que le bois et la pierre qui créent un sentiment chaleureux. Le complexe dispose de suites spacieuses et d’un spa luxueux où vous pourrez vous détendre pleinement avec pour seule compagnie les paysages montagneux environnants. Un autre point fort du Club Med Val d’Isère est sa démarche de développement durable. Tous les hôtels de montagne du Club Med sont certifiés Green Globe, un label écologique qui est rigoureusement contrôlé chaque année sur pas moins de 350 critères. Parmi ces eux, figurent une consommation d’eau et d’énergie plus efficace, une gestion rigoureuse des déchets et le soutien de l’économie locale par le biais d’achats locaux. Le Club Med s’engage également pour un avenir sans plastique : le plastique jetable a été complètement éliminé de ••• tous les bars et restaurants de la station. clubmed.be

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LIFESTYLE

d’entre eux étant le Matsuhisa : un petit bijou caché pour les amateurs de cuisine japonaise raffinée. Ce restaurant, qui fait partie de la chaîne de restaurants Nobu Matsuhisa de renommée mondiale, porte la cuisine fusion à un niveau supérieur. Attendez-vous à une expérience gastronomique inoubliable dans un cadre exceptionnel et, plus surprenant encore, à des sushis... dans la neige. Matsuhisa Airelles réussit à combiner subtilement la sophistication de la cuisine japonaise et les influences péruviennes, signature du chef Nobu. Dès que vous passez la porte du restaurant, vous êtes plongé dans une atmosphère sereine qui se marie parfaitement avec le cadre apaisant de la montagne. L’intérieur est orné de touches de bois chaleureuses et offre une vue imprenable sur les montagnes enneigées, ce qui rend l’expérience culinaire encore plus spectaculaire. Le menu est un voyage de découverte culinaire. Les classiques tels que le saumon sauce karashi au miso et la sériole au jalapeño sont parfaitement

1. Chaleureux et douillet sont les maîtres-mots. 2. Airelles Val d’Isère : un chalet traditionnel à la dimension d’un palais. 3. La période la plus merveilleuse de l’année. 4. Quelqu’un a dit raclette ? C’est tous les jours à La Grande Ourse.

PRESSE.

AIRELLES, LE PALAIS ALPIN DE NOS RÊVES Pour ceux qui exigent le meilleur, Airelles Val d’Isère est la destination ultime. Cet hôtel cinq étoiles allie le charme d’un chalet traditionnel à la grandeur d’un palais. Tout ici reflète le luxe, depuis les intérieurs somptueux jusqu’au personnel discret et attentif qui vous chouchoutera tout au long de votre séjour. Les parties communes, chaleureuses et luxueusement décorées, vous transportent dans le passé. Ici, vous vous sentez comme la reine de Val-d’Isère. Un endroit où rien n’est trop demandé et où aucun effort n’est épargné pour vous offrir le séjour de vos rêves. Les chambres et les suites sont une oasis de calme et de sophistication, avec des vues à couper le souffle sur les montagnes et le village pittoresque. Ici, vous vous réveillez directement sur les pistes, qui s’arrêtent à quelques mètres de votre balcon. Airelles est incontestablement aussi une destination culinaire, comme en témoignent les charmants restaurants de l’hôtel. Le plus remarquable

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préparés, avec des saveurs à la fois délicates et puissantes. Les sushis et sashimis sont d’une qualité exceptionnelle, privilégiant la fraîcheur et la pureté des saveurs. Les amateurs de raclette, quant à eux, trouveront leur bonheur au restaurant La Grande Ourse. Et que diriez-vous de continuer à vous faire dorloter après une journée intensive de ski ? Le spa Guerlain des Airelles, inspiré des bains autrichiens, offre une évasion sereine avec une splendide piscine, des saunas et un éventail de soins relaxants. Tout cela fait de cette adresse l’une des plus exclusives des Alpes. airelles.com

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LIFESTYLE

SUR LA PISTE D’AGATHA CHRISTIE DÉCOUVERTE Tout le monde connaît l’ingrédient sur lequel Agatha

Christie, alias la reine du crime, a bâti toute sa carrière il y a près d’un siècle : une passionnante histoire de meurtre. Nous nous sommes lancés sur les traces de ses deux romans les plus célèbres - Le crime de l’Orient-Express et Mort sur le Nil - et avons ramené des récits de voyage qui font mourir d’envie les fans de la romancière britannique. Par Elspeth Jenkins Photos Robin Gales & Ludovic Balay

Se faire dorloter à bord du Venice Simplon-Orient-Express

Grimpez à bord du Belmond Venice Simplon-Orient-Express pour rallier Paris en 24 h dans un train au décor fastueux et glamour. Du début à la fin de votre périple, ce musée roulant, doté de tout le confort moderne, vous plonge dans le style Art déco qui caractérise l’univers d’Agatha Christie. Le Venice Simplon-Orient-Express (VSOE) a tout d’une capsule temporelle où le champagne coule à flots, les passagers se mettent sur leur 31 pour dîner et de nombreux compartiments de nuit abritent de véritables suites. Autant dire qu’il constitue à ce jour l’un des modes de transport les plus luxueux. On comprend pourquoi les tickets s’arrachent malgré leur prix. Il faut dire qu’en contrepartie, les passagers revivent une ••• tranche de l’âge d’or du train : un vrai cadeau.

La vie à bord telle qu’elle est… ou plutôt était en 1929.

L’INSPIRATION D’AGATHA Loin de s’appliquer à un seul train comme on le croit souvent, le nom d’Orient-Express désigne un itinéraire desservi par plusieurs trains et emprunté par l’aristocratie, de Londres à Istanbul en passant par Paris pour rejoindre ensuite Bagdad ou Alep. Il y a un siècle, voyager était souvent synonyme de danger et de conditions rudimentaires. L’Orient-Express représentait à l’époque le seul moyen pour des très grosses fortunes de se rendre d’Ouest en Est en toute sécurité : les stewards montaient la garde à l’extrémité de chaque voiture. Le convoi du VSOE se compose de voitures-couchettes authentiques des années 1920 et 30 de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits, restaurées dans les règles de l’art. Au-dessus de chaque compartiment figurent les itinéraires empruntés par la voiture au fil de son histoire. Entre la Côte d’Azur avec Le Train Bleu, le Rome-Express sans oublier le parcours initial jusqu’à Constantinople, l’actuelle Istanbul. La voiture 3309, construite en Belgique en 1926, est l’une des plus mythiques. Elle a circulé, exclusivement pour l’Orient-Express, sur certains tronçons entre 1928 et 1939, de Paris à Bucarest, Munich ou même Istanbul. Elle doit sa légende à plusieurs événements dramatiques, dont celui du 1er février 1929 où elle s’est retrouvée bloquée par la neige pendant plusieurs jours à moins d’une centaine de kilomètres d’Istanbul. Cet incident a donné à Agatha Christie l’idée de son roman le plus célèbre, Le crime de l’Orient-Express. En 1935, un an après sa publication, un autre fait divers survient : le meurtre de la créatrice de mode roumaine Maria Farcasanu, jetée hors

du train en plein milieu de l’Autriche après avoir été cambriolée. Son meurtrier, un étudiant hongrois, sera démasqué par la suite à cause de l’écharpe en renard qu’il avait donnée à sa logeuse et que Maria Farcasanu portait sur une photo qui avait fait le tour du monde. Le Simplon OrientExpress joue aussi un rôle de premier plan dans l’adaptation cinématographique de 1974 du Crime de l’Orient-Express. Son nom fait référence au tunnel du Simplon inauguré en 1906 qui a ouvert un nouvel itinéraire vers l’Orient en passant par la Suisse et l’Italie. UNE ICÔNE DE L’ART DÉCO Bien plus qu’un convoi de 400 m de long, les voitures du VSOE forment un chef-d’œuvre Art déco, qui a connu son heure de gloire durant l’entre-deux-guerres. Ces voitures ont été décorées par des grands noms comme Lalique, tandis que les affiches ont été réalisées par des artistes célèbres. Parmi les illustres passagers, on peut citer, entre autres, l’écrivain Léon Tolstoï, le révolutionnaire Léon Trotski et l’actrice Marlene Dietrich. Celles et ceux qui prennent place en 2024 dans cette oasis de luxe sur rails ne courent plus aucun danger. Leur séjour à bord est essentiellement rythmé par des vues à couper le souffle et des repas gastronomiques. Au menu, des dîners dans trois somptueux wagons-restaurants : l’Étoile du Nord, le Côte d’Azur et L’Oriental. Le service est exceptionnel, les plats du chef étoilé Jean Imbert sont une ode à la qualité Michelin et le code vestimentaire est le « black tie ». On oublie les jeans et les baskets. Tout le monde est tiré à quatre

LIFESTYLE

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Envie de savoir à quoi ressemblait la vie à bord du plus beau train du monde ?

1. Le luxe d’une Grande Suite : le soir, les sièges se transforment en lit. 2. Le dîner est servi dans l’une des trois merveilleuses voitures-restaurants. 3. Profitez de la vue et de votre salle de bain en marbre.

épingles, ce qui ajoute une touche de glamour supplémentaire. Un prestigieux voyage dans le temps pour qui aiment courir le monde dans un écrin de luxe et d’élégance. Après le dîner, vous réintégrez une cabine (Grande Suite) que le steward aura pris soin de transformer en une agréable chambre à coucher dotée de deux lits superposés. La « salle de bains » composée d’un lavabo est astucieusement dissimulée dans une armoire. Le moindre centimètre de la cabine est exploité avec intelligence. Celles et ceux qui craignent de se sentir à l’étroit peuvent opter pour une Grande Suite équipée d’un lit double et d’une salle de bains en marbre. Toute la magie du VSOE tient à ce plaisir de voyager comme autrefois, dans la splendeur d’antan. Une plongée empreinte de nostalgie, de faste et de grandeur. Tout dans ce train respire l’authenticité. Un must pour quiconque souhaite goûter au plaisir de voyager à la façon de l’aristocratie des années 1920.

Réservez un aller simple de Venise à Paris sur le Venice Simplon-Orient-Express. Découvrez la suite privée L’Observatoire, un wagon-lit exclusif et spacieux conçu par l’artiste réputé JR, et dont l’inauguration est prévue en mars. Cette œuvre d’art en mouvement rend hommage à l’héritage du train en matière d’artisanat intemporel. Inspirée des observatoires astronomiques et des cabinets de curiosités de la Renaissance en Europe, la suite se dévoile dans de multiples espaces agencés avec art à l’instar de la chambre à coucher avec lit double, salle de bains, baignoire séparée, garde-robe, coin lounge, bibliothèque, sans oublier un salon de thé avec cheminée soigneusement dissimulé. En coopération avec des artistes de renom, JR a intégré un niveau de détail hors pair ÌĊĮ ă ÆďĊÆÐĨĴðďĊș Īķð īÐŦÝĴÐ ăȸÐĮĨīðĴ ÌÐ ĮďĊ propre studio d’art parisien. Des objets d’art et des souvenirs personnels sont disséminés partout, faisant de ce «studio sur roues» un terrain d’exploration. Le prix de départ d’un voyage à bord du VSOE est �� .�� . �� .��.

Vie sur le Nil

D’ASSOUAN À LOUXOR : LE NIL POUR COMPAGNON DE VOYAGE Découvrez les mythes de l’Égypte Antique lors d’une croisière enchanteresse sur le Nil, d’Assouan à Louxor. Ce périple unique vous offre non seulement une vue spectaculaire sur l’un des plus beaux fleuves du monde, mais aussi une immersion dans l’histoire et la culture de l’Égypte ancienne. L’occasion de voguer sur les traces d’Agatha Christie qui s’est inspirée, au siècle dernier, de ce décor pour son autre bestseller : Mort sur le Nil. La croisière commence à bord de l’Isis II, une dahabieh traditionnelle opérée par Rivages du Monde, dont la conception est axée sur le confort et l’élégance. Fort de son aména-

LIFESTYLE 1. L’Isis II, une dahabieh traditionnelle dans toute sa splendeur.

UNSPLASH / AXP-PHOTOGRAPHY.

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2. Le temple de Kom Ombo. N’oubliez pas de visiter le musée des crocodiles à côté.

gement raffiné, de ses cabines spacieuses et de ses équipements luxueux, l’Isis II offre l’écrin idéal pour se détendre et profiter des paysages à couper le souffle qui bordent le Nil. Le bateau dispose d’une magnifique terrasse, d’où les croisiéristes peuvent contempler les rives luxuriantes et les temples fascinants qui subliment le fleuve. La cité d’Assouan rayonne d’un charme mystique qui n’appartient qu’à elle et offre le point de départ parfait pour une expérience inoubliable. L’hôtel Old Cataract, magnifiquement situé en bordure du Nil, possède une histoire riche qui remonte à la fin du 19e siècle. Il est l’un des lieux de villégiature favoris des célébrités en tous genres dont Agatha Christie. La romancière y a séjourné dans les années 1930 et s’est inspirée de son cadre enchanteur et de son atmosphère mystérieuse pour écrire son

chef-d’œuvre Mort sur le Nil. Cet hôtel emblématique est en outre un joyau architectural par son style qui mêle les influences victoriennes et mauresques. Les chambres élégantes offrent une vue spectaculaire sur le Nil et l’île de Philae. Les hôtes peuvent facilement se représenter Agatha Christie en train de rédiger son intrigue, tout en sirotant un verre de limonade sur la terrasse devant le coucher de soleil flamboyant dont l’Égypte a le secret. Autre lieu incontournable, le temple de Philae, dédié à la déesse Isis, qui mérite amplement une visite. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il a été sauvé de la submersion grâce à la construction du barrage d’Assouan et occupe une île de toute beauté. Sa riche collection de hiéroglyphes et de sculptures qui racontent son passé millénaire fera ••• le bonheur des férus d’histoire et de culture.

LIFESTYLE

LA MAGIE DU NIL La croisière sur le Nil fait naître un profond sentiment de sérénité. Tandis que l’Isis II glisse paisiblement sur les eaux scintillantes, les palmiers et petits villages qui peuplent les jolies berges du fleuve s’offrent au regard. Ce paysage unique n’est pas sans rappeler l’intrigue de Mort sur le Nil, où les secrets des passagers qui ont embarqué pour une croisière luxueuse se dévoilent lentement. Le Nil, par la richesse de son histoire et son aura mystique, est la toile de fond idéale pour laisser libre cours à l’imagination. Première halte : le temple de Kom Ombo, unique en son genre car il rend hommage à deux divinités, Sobek et Horus. En plus d’offrir une vue superbe au bord du Nil, il démontre tout le génie des architectes de l’Égypte Antique en jouant sur une symétrie parfaite. De quoi refléter la dualité de la vie, un thème qui figure également au cœur de l’œuvre d’Agatha Christie. Après Kom Ombo, le voyage se poursuit jusqu’à Edfou, qui héberge l’impressionnant temple d’Horus, l’un des mieux conservés d’Égypte. Un sanctuaire qui symbolise la grandeur des pharaons. Parfait pour s’immerger dans la riche mythologie qui imprègne ce lieu sacré et se faire une idée de la pratique du culte dans l’Antiquité.

La croisière s’achève à Louxor, édifiée sur l’ancienne cité de Thèbes, berceau de l’histoire. La visite des tombeaux de la Vallée des Rois, où reposent un grand nombre de pharaons, est une autre expérience fascinante. Situés dans les profondeurs de la roche, ils livrent un aperçu des rites funéraires et des croyances sur la vie après la mort dans l’Égypte ancienne. Les secrets de ces chambres funéraires et les mystères qui entourent les pharaons trouvent un écho dans Mort sur le Nil. Creusé à flanc de falaise, le majestueux temple d’Hatchepsout est tout aussi impressionnant. Il rend hommage au pouvoir et à l’influence de la seule femme qui a réussi à se faire couronner pharaon par la société patriarcale égyptienne. Son architecture et les œuvres d’art présentes à l’intérieur sont d’une valeur inestimable et témoignent de la vie de cette femme remarquable. Impossible de visiter Louxor sans explorer l’énorme complexe religieux de Karnak. La grande salle hypostyle avec sa forêt de colonnes gigantesques n’a pas son pareil pour donner le sentiment d’être infiniment petit par rapport à la grandeur du passé. Le temple d’Amon, qui s’illustre comme l’un des deux plus grands édifices religieux au monde, est un chef-d’œuvre d’architecture.

UNSPLASH / OLIVIA GRANT JONES / JEROEN VAN NIEROP.

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Last but not least, le temple de Louxor, qui bénéficie d’un éclairage spectaculaire au coucher du soleil, est une pure splendeur. Voué au culte du dieu Amon, il respire la magie et garantit une touche finale parfaite. L’atmosphère de sérénité qui y règne invite à la réflexion sur la richesse de l’histoire et les mystères que cette civilisation ancienne a laissés derrière elle. La croisière d’Assouan à Louxor à bord de l’Isis II offre bien plus que des vues imprenables : c’est un voyage à travers le temps, qui ressuscite les histoires des anciens pharaons, dieux et légendes. Une expérience envoûtante au fil du Nil qui s’incruste pour longtemps dans les mémoires et rappelle la force d’attraction intemporelle de l’Égypte, ce pays foisonnant de mystère et d’histoire. Le voyage bénéficie, du début à la fin, de l’accompagnement d’un guide fantastique prénommé Mahmoud (Momo pour les amis). Sa connaissance approfondie de l’Égypte Antique et son talent de conteur renforcent encore le côté mémorable du périple. En comité d’accueil: la beauté de la nature, mais aussi la richesse culturelle et l’héritage historique de cette région unique.

1. Le temple de Philae dans toute sa splendeur, une ode à la déesse Isis. 2. Le complexe de Karnak, un chefd’œuvre architectural. 3. Bronzer sur le Nil. Ici, Le soleil brille ĨăķĮ ÌÐ ǢǤǟɁþďķīĮ par an.

En pratique Commencez votre découverte de l’Égypte par les trésors du Caire avec notamment une visite au Grand Musée égyptien, au pied des pyramides de Gizeh, avant de descendre à Assouan pour embarquer pour une croisière sur le Nil avec un maximum de 26 passagers à bord. Rivages du Monde ĨīďĨďĮÐ ķĊ åďīåðĴ ÌÐ ǠǟɁĊķðĴĮȥǠǠɁþďķīĮ ¾ ĨīĴðī ÌÐ ǣȘǣǨǟɁɅ Ĩī ĨÐīĮďĊĊÐȘ rivagesdumonde.be

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LIFESTYLE

Capricorne 22.12 – 20.1

ÉMOTIONS Les affaires reprennent grâce à Vénus. À deux ou en solo, de nouvelles options vont ouvrir une situation qui semblait un peu fermée. En bonus, une aura magnétique (dès le 12). CRÉATIVITÉ Ouf ! Mars arrête de vous agresser bêtement. Résultat ? Moins de stress, plus de maîtrise sur les événements et un climat relationnel plus détendu (dès le 5).

Verseau 21.1 – 18.2

ÉMOTIONS Mars donne des ailes au désir, mais encourage tensions et confrontations. Vous pourriez être attirée par une situation qui vous résiste (à partir du 5). CRÉATIVITÉ Mercure valorise vos qualités de communicante et vous fournit des occasions de briller. En revanche, vous n’êtes pas à l’abri de rivalités.

Poissons 19.2 – 20.3

ÉMOTIONS Vous pourriez vivre une expérience très forte avec un·e partenaire (vers le 12). En solo, la seconde quinzaine va vous proposer des options excitantes. CRÉATIVITÉ Des projets ÌÐŒīðÐĊĴ ĮÐ ÌÑÅăďĪķÐī ȧ¾ɁĨīĴðī du 16). En revanche, gare aux malentendus, exprimez vos attentes clairement.

Bélier 21.3 – 21.4

Par Carole Vaillant Illustration Alessandro Cripsta

SAGITTAIRE 23.11 – 21.12 ÉMOTIONS

Vénus et Jupiter vous montrent le meilleur de l’amour. Vous pourriez être très exaltée par une rencontre ou un nouveau projet avec votre partenaire (jusqu’au 12). CRÉATIVITÉ

Grâce à Mercure et à Mars, vos arguments porteront avec plus de force. C’est une bonne période pour voyager ou explorer d’autres univers (dès le 5).

ÉMOTIONS Le ciel vous communique une énergie propice au changement. En couple ou en solo, c’est la période rêvée pour écouter vos désirs et prendre un nouveau départ. CRÉATIVITÉ Mars passe dans votre camp, rien de tel pour relancer vos projets. C’est un bon moment pour donner de l’élan ¾ɁķĊÐ ÐĊĴīÐĨīðĮÐ ĨÐīĮďĊĊÐăăÐȘ

Taureau 22.4 – 21.5

ÉMOTIONS Votre vie amoureuse prend une tournure plaisante, avec un climat favorable aux rencontres et aux élans durables (dès le 12). Seul bémol : de possibles tensions en famille. CRÉATIVITÉ Mars dynamise vos projets, mais encourage aussi les rapports de force. TÑťÐšȭŒďķĮ ÌȸķĊÐ ĴÐĊÌĊÆÐ à prendre les choses de façon trop personnelle.

Gémeaux 22.5 – 21.6

ÉMOTIONS Vénus et Jupiter åďĊĴ ĮďķũÐī ă þďðÐ Įķī ŒďĴīÐ ÆðÐăȘ ɁÌÐķŘș ŒďķĮ ĮÐīÐš ĊðĉÑĮ Ĩī le désir de vivre pleinement chaque instant. Seule, la période est aux rencontres. CRÉATIVITÉ Mars vous dope, c’est le moment d’avoir de l’audace ÐĴ ÌÐ ŒďķĮ ŨīĉÐīȘ TðĮ ĨīÑŒďřÐš

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des interlocuteurs coriaces, vous allez devoir batailler un peu pour imposer vos idées.

Cancer 22.6 – 22.7

ÉMOTIONS Vénus encourage les interactions amoureuses, vous pourriez vous sentir assez accrochée par une nouvelle rencontre. Déjà en couple, c’est le moment idéal pour vous projeter à long terme (dès le 12). CRÉATIVITÉ ðŒÐ ăÐ ă¶ÆìÐīȭ prise ! Mars quitte votre signe. Vous serez moins dans le forcing ĉðĮ ĴďķĴ ķĮĮð ÐŨÆÆÐȘ ȸÐĮĴ une bonne période pour trouver des soutiens matériels.

Lion 23.7 – 23.8

ÉMOTIONS Mercure et Vénus vous invitent à exprimer vos sentiments. En couple, c’est le moment d’écrire votre histoire. En solo, un vrai coup de cœur n’est pas à exclure (vers le 5). CRÉATIVITÉ Mars vous donne plus d’assurance et encourage toutes vos initiatives. Si vous avez un projet sur le feu, c’est l’occasion de vous lancer.

Vierge (24.8 – 23.9)

ÉMOTIONS Vénus sera dédiée à votre cause à partir du 12. ɁÌÐķŘș ÆďĉĨĴÐš Įķī ķĊ ÆăðĉĴ sensuel et des avancées concrètes dans vos projets. 'ĊɁĮďăďș ÆȸÐĮĴ ă ĨÑīðďÌÐ ðÌÑăÐ pour tomber amoureuse. CRÉATIVITÉ Mercure vous en veut un peu, ce n’est pas le meilleur moment pour défendre votre point de vue. Patience, les résistances vont commencer à se décanter à partir du 16.

Balance 24.9 – 23.10

ÉMOTIONS Vénus et Mercure vous ont à la bonne. L’ambiance se prête aux connexions amoureuses, à la séduction. ɁÌÐķŘș ķĊ ĨīďþÐĴ ĉðĮďĊ va se préciser (à partir du 15). CRÉATIVITÉ Tous les indicateurs ĮďĊĴ ķ ŒÐīĴȘ qīďťĴÐšȭÐĊ Ĩďķī donner de l’élan à vos idées et travailler en collaboration. En ÅďĊķĮȚ ķĊÐ Æďĉ ÐŨÆÆÐ ȧÌÝĮ ăÐ ǤȨȘ

Scorpion 24.10 – 22.11

ÉMOTIONS Vous abordez une période riche et inspirante sur le plan sentimental. En couple, vous serez connectés à un niveau très subtil (dès ăÐɁǠǡȨȘ 'ĊɁÅďĊķĮș ķĊÐ ĮÑÌķÆĴðďĊ rayonnante. CRÉATIVITÉ Mars laisse présager de belles opportunités d’avancement, mais encourage aussi l’agressivité et les luttes de pouvoir. À valoriser : votre sens de l’image (à partir du 5)

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LIFESTYLE

LE QUESTIONNAIRE

STEFAN LIBERSKI Auteur, réalisateur, romancier, le Bruxellois Stefan Liberski signe une des ÆďĉÑÌðÐĮ ÌÐ ÆÐĴĴÐ ũĊ ÌɂĊĊÑÐȢ L’art d’être heureux réunit Benoît Poelvoorde, 9īĊÉďðĮ #ĉðÐĊĮ ÐĴ ĉðăăÐ ďĴĴðĊȣ ÐĴ ĨīďĨďĮÐ ĪķÐăĪķÐĮ īÑŪÐŘðďĊĮ Įķī ăÐ ĉďĊÌÐ ÌÐ ăɂīĴȢ ŒÐÆ ðīďĊðÐ ÐĴ ĮÐÆďĊÌ ÌÐæīÑȣ wĴÐåĊ īÑĨďĊÌķ ¾ ĊďĮ ĪķÐĮĴðďĊĮȢ Par Joëlle Lehrer

ÊTES-VOUS GARÇON OU HOMME ? Je suis un peu interloqué par la question. Et quid de la part ��e�� DORMEZ-VOUS LA NUIT ? J’ai tout ce qu’il faut dans ma pharmacie. LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ? Celui de mon chat Célimène – c’était une chatte. J’avais dix ans. Je l’écrabouillais d’amour sous un oreiller et elle m’a regardé : « Si tu veux, continue comme ça, jamais je ne te grifferai, mais sache que je vais y passer. » Je l’ai laissé partir en pleurant. VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE. Cuisiner. Ce n’est pas si simple, vous avez raison. Mais préparer un rôti de veau grand-mère ou des œufs à la coréenne, quel plaisir ; et, personnellement, ça m’apaise.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?

QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE �� e��t�� e ��te�� japonais. Je voulais voir quand il était décédé et quel genre d’accent prenait le o de son prénom. LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE ? Quand tu achètes des chaussures, prends toujours une taille au-dessus. Notez bien que Dali recommandait l’inverse aux artistes. Il leur préconisait de prendre la taille en-dessous, �� de ��e��e� �e�� e� �� Salvador ! Comme si les pieds étaient des citrons ! QUEL EST LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS ? Œufs à la coréenne servi avec un �� t� �� t� de veau grand-mère accompagné d’un Fronsac, puis, comme dessert, une pavlova aux fruits rouges arrosée d’un petit gewurztraminer d’Alsace. Et pour �� d �e��e de ��t��te de bétaïne - en guise de pousse-café. VOTRE PLAISIR COUPABLE ? Pas un mot là-dessus. Soyons très clair : je n’éprouve aucun plaisir coupable. LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET ? « Ce qu’il y a de bien avec toi, Stef, c’est que tu n’éprouves aucun plaisir coupable. » C’était il y a des années, un producteur en faillite, en larmes, juste après une avant-première.

LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTI LIBRE ? Quand j’ai gagné mon premier million de dollars. Je me souviens très bien. Nous étions à ��e��e��e� �� e �e�� e�� en train de manger des beignets aux pommes malgré le mauvais temps. Roland (dit le Rolle) m’a envoyé un texto : « Ça y est, mon gars ! Tu l’as ton million ! » De joie, j’ai failli sauter dans la mer démontée.

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ? Je l’adore. Comme à peu près tout ce qui me concerne. J’adore tout de moi, point à la ligne. Ce qui pourrait, dites-vous, passer pour un plaisir narcissique, indécent et donc légèrement coupable ? Oui mais non. J’adore m’adorer. Je suis en psychanalyse depuis trente ans. DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ? S’adapter et combattre. Les deux à la fois. Dialectique. Petite danse au-dessus des platebandes. Pas de deux. Sautiller de droite à ��e et �� de l’envoi, je touche. « On trouve des mots quand on monte à l’assaut ! » C’est une citation d’Edmond Rostand.

QUELLE EST VOTRE DEVISE ? « N’oublie pas de t’oublier de temps en temps. » CHANSON PRÉFÉRÉE ? I Heard it Through The Grapevine de Marvin Gaye. FILM PRÉFÉRÉ ? 8½de Federico Fellini. QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE ? Celles de la mer et du ciel quand ils se font de l’œil.

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AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ? J’en suis fou. Vous me direz : la nature vous a gâté, vous n’avez pas à vous forcer. Je l’admets. Dans la rue, on me prend souvent pour Timothée Chalamet – quelquefois, plus rarement, pour Brad Pitt.