NUMÉRO VOYAGE ON PREND LE LARGE !
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SPÉCIAL
ACCESSOIRES VOYAGER EN 2020
LA VACHE À LAIT DE L’INDUSTRIE DU LUXE ? LA MODE BELGE S’EXPORTE
LES DESTINATIONS À VOIR AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD
#FLIGHT SHAMING LE TRAIN, NOTRE FUTUR QUOTIDIEN ?
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edito
Tou.te.s celles et ceux qui sont allés dans l’espace ont eu la même impression : admirer la Terre suspendue au beau milieu d’un noir absolu donne une envie urgente de la protéger. Une émotion baptisée « l’overview effect » et réservée aux astronautes jusqu’à ce que deux scientifiques français la rendent accessible à tou.te.s via l’application Blueturn. Le principe ? Prendre 1.410.000 km de hauteur et regarder un bouleversant selfie de la planète (pris un jour et demi plus tôt) qui tourne sur une musique à frissons. C’est tout. Une puissante mise en perspective qui force l’humilité et réveille notre écoconscience. De retour sur terre où l’infiniment petit coronavirus nous rappelle avec fracas que la nature aura toujours le dernier mot, nous bouclons notre numéro 200. Entre le premier numéro (il y a 17 ans) et celui que vous tenez entre les mains, l’encre de l’émancipation féminine a coulé sous les ponts. À l’occasion de cet anniversaire, notre ligne du temps (p. 22) raconte presque deux décennies d’engagements, de mode et de passions, le tout ponctué par des images d’archives. De près comme d’infiniment loin, le monde a changé depuis septembre 2003. Nous aussi.
INFINIMENT
Céline Pécheux celinepecheux
PRESSE
Ce qui ne change pas ? La question que l’on se pose à chaque réunion de rédaction : « Qu’est-ce qu’il y a dans la tête des femmes ? » Désormais, on parle décroissance, écologie, slow travel, point A et point G… Désormais, on se lève, on se casse (voir nos adresses p. 150 pour savoir où), on gueule, et ça fait du bien.
8 ELLE magazine
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RÉDACTRICE EN CHEF
RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE
Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be @marie_elle_be
Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans
DIRECTRICE ARTISTIQUE Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION & ICONO Sarah Huyberechts, shu@elle.be
EDITING
Juliette Debruxelles, jdb@elle.be
EDITION VENTURES
COMMUNITY MANAGER Kim Assaker, kas@elle.be
CEO Bernard de Wasseige
@kimaskr
COORDINATRICE ELLE.BE Jessica Fine; jfi@editionventures.be
@jessicafine1
DIRECTRICE ARTISTIQUE ELLE.BE @juliettedebxl
MODE
Responsable : Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss
BEAUTÉ
Stéphanie Cheron, stephanie.cheron@elle.be @stephcheron
GRAPHISTE WEB
Rosalie Bartolotti, rba@elle.be
LIFESTYLE
Responsable : Céline Pécheux, cpe@elle.be Eloïse Pirard, epi@elle.be @prd_eloise
SOCIÉTÉ
Responsable : Elisabeth Debourse, edb@elle.be @elisabethdbrs
CULTURE
Responsable : Grégory Escouflaire, ges@elle.be @gregoryescouflaire Eloïse Pirard, epi@elle.be
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PHOTOGRAPHES/VIDÉASTES Justin Paquay, jpa@elle.be
Responsable : Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be Malvine Sevrin, mse@elle.be
IT-MANAGER Dominique Remy (alpha-chrome)
@paqju
DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet DIRECTEUR FINANCIER Thierry Lorain
EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige
IMPRIMERIE Quad/Graphics FINITIONS IBW, Oostkamp
CELLULE WEB
Front-end developer : Elodie Buski; elodie@editionventures.be @hellonelo Back-end developer : Paul Ansay; paul@editionventures.be Trafic Manager SEO : Kevin Tossavi; kto@editionventures.be, @keto_onig
SALES DIRECTOR
Philippe De Jonghe, pdj@editionventures.be
CREATIVE SALES MANAGERS
DISTRIBUTION AMP ABONNEMENT
Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress.be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be
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ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.
LAGARDÈRE NEWS
Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard
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TRAITEMENT DE L’IMAGE
PRINT PRODUCTION COORDINATOR
CORRECTEUR
CREATIVE SOLUTIONS LAB
CEO - Constance Benque CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz SVP/Director of International Media Licenses, Digital Development & Syndication - Mickael Berret ELLE International Productions- Fashion Editor, Charlotte Deffe Beauty & Celebrity Editor, Virginie Dolata ELLE Brand Management – Marketing Manager, Morgane ROHÉE Editorial Manager, Trish NAGY TRAVIESO / Graphic Design Manager, Marine LE BRIS Deputy Syndication Team Manager - Marion Magis Syndication Coordinator - Sylvia Pelc Copyrights Manager - Séverine Laporte Senior Digital Project Manager - Moda Zere ellearoundtheworld.com
MATÉRIEL PUBLICITAIRE
INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO
GRAPHISTES
Walter Vleugels, wvl@elle.be
@walt_wings
Geoffrey Favier
TRADUCTION Virginie Dupont
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO
Lauren Alice, Laurine Bailly, Francis Boesmans, Aglae Bory, Danilo Brandimarte, Aurélie Cauchie, Mandy Coakley, Sune Czajkowski, Marieke De Pauw, Laure Devemy, Virginie Dolata, Anette Ekjord, Nathalie Evrard, Eve Fitzpatrick, Caitlin Forbes, Barbara Garralda, Gigi@UllaModels, Frida Grooming, Claire Harrison, Alice Herman, Thomas Hill, Alissandre Jacquier, Georgina Johnston-Watt, Adnane Kabaj, Lalo + Eva, Stephen Mattues, Julia Mayorova, Meax, Marie Morelle, Tom Munro, Daniel Smirnoff, Emmanuelle Steels, Carolien Swinnen, Kim Theylaert, Riccardo Tinelli, Laure Vandendaele, Jolien Vanhoof, Charles Varenne, Liesbeth Verlinden, Charlie Walker
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SVP/International Advertising – Julian Daniel ELLE Belgique est publié 12 fois l’an par Edition Ventures Woman
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Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ? Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90 La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. La rédaction décline toute responsabilité concernant le contenu commercial.
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VOYAGE 76 Voyager en train, la nouvelle solution ? 80 La mode belge s'exporte: ses créateurs partis à l'étranger 86 Le voyage en solo, une affaire de femmes ! 88 Le flight shaming, ça nous concerne 90 J'ai testé : le voyage virtuel. Partir autour du monde, sans bouger de son canapé, un rêve éveillé ?
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REPORTAGE
H appy bi r t hday
22 Numéro 200 : on fait le bilan 30 Les confidences de Robert Pattinson, égérie Dior sexy et inspirante. 66 Leandra Medine de « Man Repeller » : « J'adore les sarouels, les mules et les autres "vêtements contraceptifs" que les hommes trouvent anti-sexy. »
MODE 39 Toutes les tendances accessoires, en direct des catwalks. 70 Les accessoires dans le luxe : la vache à lait ? 95 Fashion shoot : Le vent m'emportera. 116 Shopping : valise aux rayons X
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141 BEAUTÉ
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121 Beauty story : le printemps arrive. Comment préparer sa peau ? 126 Mauvaise plastique au Mexique : des injections à tout prix 134 Focus beauté, pour ne rien rater en avril
LIFESTYLE 141 Voyages, les tendances à voir en 2020. 150 Resto à Bruxelles: quelles sont les nouvelles adresses incontournables ? 158 Portrait Florence Arthaud , la grande dame de l'océan 160 Santé: S.O.S allergies, on se prépare !
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Notre cover girl Gigi porte une robe Louis Vuitton et une boucle d'oreille dorée avec perle Wouters & Hendrix. Photo : Lalo + Eva. Stylisme : Francis Boesmans. Direction artistique : Iris Rombouts. Maquillage et coiffure : Kim Theylaert pour Dior et Bumble and Bumble.
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happy birthday
200
Coordination Marie Guérin et Sarah Huyberechts
N°
C'est notre anniversaire ! 200 numéros, ça se fête d'abord en se remémorant... En septembre 2003, Carla Bruni nous offrait son plus beau regard pour inaugurer la toute première édition du ELLE « made in Belgium ». Sa mission ? Divertir, informer et surtout passionner les femmes du royaume tout en les accompagnant dans la résolution de leurs questions existentielles (ET superficielles !). En 17 ans, le ELLE Belgique n'a jamais failli à sa mission. Des tabous levés, des barrières tombées, des joies célébrées et beaucoup de combats menés. Vous vous en souvenez ? EN ÊTRE -EL07-Poster-FR
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BELGES, BELLES ET TRÈS ELLE NOS PRÉFÉRÉES
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UN CORPS FERME
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No9 MAI 2004
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MUSIQUE !
OLIVIER CHEZ ROCHAS
Cover-girl impliquée, Carla
Mars 2004, rencontre avec le
DES CADEAUX DIOR À GAGNER SUR ELLE.BE MISE À NU
Bruni offre un concert privé
talent prodige de La Cambre :
Des fesses en cover ! Il fallait
à nos lectrices, à Bruxelles.
Olivier Theyskens, nommé
oser, pour ce spécial beauté
Quel plus beau visage pouvait
deux ans auparavant à la tête
sur la fermeté. Une époque
incarner la mode de l'été ?
de la Maison Rochas (qu'il a
révolue ? Et si on réessayait ?
bien dépoussiérée !)
22 ELLE magazine
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AVEC
2003
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spécial #00+8'45#+4'
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la p
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0/,b-)15% trop de césariennes en belgique?
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2004
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happy birthday
elle
85
Charlotte Rampling, actrice
Vivienne Westwood, créatrice
Isopix
Icônes rebelles, trendsetteuses cultissimes, elles ont vécu. Bien vécu. Tout vécu. Aujourd’hui, ces supermamies ont la super cote. Alors, on sort du rang et on suit les leçons de la « old cool » !
108 ELLE BELGIQUE MAI.10
OLD COOL
90
MAI.10 ELLE BELGIQUE 109
81 95
OLD COOL
TOP MODEL
EN COULEUR
SEL AH, ON Y CROIT
Il a fallu attendre
En février 2011, Sanne
Pour le spécial mode, Anouk
95 numéros pour avoir un
Putseys, alias Selah Sue,
Lepère, le mannequin belge
mannequin à la peau noire
vient de sortir son tube
l’honneur des “vieux” super
en vogue, séduisait l'objectif
en couverture. Et quelle
« Raggamuffin ». En misant
classes pour lutter contre le
du photographe Pablo Delfos.
ambassadrice ! Naomi est
sur cette toute jeune
début de jeunisme ambiant. »
Un shooting gravé dans nos
incontournable et ouvre
cover-girl, le ELLE était
Juliette Debruxelles
mémoires.
la voie...
prescripteur !
« Notre volonté ? Mettre à
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2011
magazine ELLE 23
10/03/20 15:42
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2013
STROMAE Le style du maestro convient aux filles, la preuve avec son alter ego incarné par le mannequin Margot Mankiyan qui figure à merveille le dandysme à la belge. Dans ce numéro, notre cover-boy nous inspire à sa mode. Et rien que ça !
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«L’origine du monde», de Gustave Courbet : choque les bien-pensants depuis 1866.
MON BOUCHER PEUT-IL M’OPÉRER ?
Jusqu’il y a peu, en Belgique, on pouvait faire à peu près tout et n’importe quoi en matière de chirurgie esthétique : opérations par des médecins non spécialisés, publicité, cliniques improvisées. La sénatrice MR Dominique Tilmans s’est battue pour réglementer le secteur et ses efforts ont été récompensés. La publicité est déjà interdite depuis un an. Désormais, les spécialistes ne pourront opérer que dans leur spécialité. Pour une nymphoplastie, on s’adressera donc à un gynécologue ou à un chirurgien plastique et non à un dentiste, une dermato ou un boucher. Sale coup pour cet ORL flamand qui plaçait des prothèses mammaires à tour de bras... Des dispositions ont été prévues pour protéger les mineurs. Le volet « normes hospitalières », lui, n’a toujours pas été voté. Infos et conseils pour les patientes sur le site de la Royal Belgian Society for Plastic Surgery. www.rbsps.org
LE BOUM DE LA CHIRURGIE DES LÈVRES
Valentine1, 17 ans : « J’ai ce très gros complexe depuis un certain temps. Je n’oserai pas avoir de rapport tant que j’aurai cette malformation. » Samira, 23 ans : « Je suis encore vierge et je vais me marier bientôt, et c’est là que la tension monte, car je ne sais pas ce que va être la réaction de mon mari quand il me verra. » Margaux, 25 ans : « Je souhaite vivement faire l’opération, afin de revivre, car avec mon complexe, je ne fréquente pas de mec. Je laisse passer de beaux gosses sous mon nez. » Ces jeunes filles s’expriment sur un forum « SOS nymphoplastie ». Toutes trois envisagent de couper ce petit bout de chair qui dépasse de leur entrejambe et qu’elles trouvent à ce point immonde, inutile ou ridicule qu’elles n’osent pas se montrer nue à un garçon.
Presse, Jamie Mc Cartney
MON SEXE EST-IL
Une petite vulve nickel, c’est la dernière folie des jeunes filles. Les demandes de chirurgie génitale explosent. Non sans risque.
« Il y a un boom de demandes pour les vulvoplasties ou les labioplasties (chirurgie des petites lèvres) », confirme le docteur Albert De Mey, professeur de chirurgie plastique à l’ULB. Il identifie surtout deux types de femmes : les petites jeunes filles pas trop bien dans leur peau – les mêmes qui demandent des augmentations mammaires sans que ce soit vraiment indiqué – et les femmes dans la quarantaine, larguées par leur mari, qui ont entendu des commentaires négatifs sur leurs fesses, leur périnée… Le sexe dont elles rêvent ? Celui d’une petite fille imberbe, avec des petites lèvres roses et symétriques, qui ne dépassent pas des grandes. Un modèle inspiré de l’abricot, de l’inhumaine Barbie et des actrices porno (on sait que celles-ci sont choisies, opérées ou retouchées à l’écran pour correspondre au mieux à ce nouveau fantasme). Deux phénomènes achèvent définitivement de complexer les filles : la mode de l’épilation intégrale et la banalisation du sexe oral, qui rendent plus visibles des zones jusqu’ici dissimulées dans le mystère de leurs toisons. Il y a, bien sûr, des cas où la labioplastie répond à une indi-
cate car la zone est particulièrement sujette aux infections. On risque toujours une mauvaise cicatrisation. À l’hôpital, le docteur De Mey reçoit parfois des patientes opérées ailleurs « avec des résultats catastrophiques ». Il rappelle qu’une opération chirurgicale n’est jamais sans risque et qu’on ferait bien de ne pas confier son intimité à n’importe quel artisan du bistouri. En ligne de mire, les cliniques privées qui, comme la Wellness Kliniek de Genk, affichent le menu : « Réduction des petites lèvres avec V-incision, 1 960 euros. Supplément pour les grandes lèvres, 500 euros. Capuchon clitoridien, 980 euros... » Le prix à payer pour un regard de « beau gosse » ? Si la chirurgie esthétique, en Belgique, fait enfin l’objet d’une loi digne de ce nom (voir encadré), on peut s’étonner que cette « mode » de se faire couper les lèvres ne suscite pas plus de réactions : les jeunes patientes sont-elles bien au courant des risques encourus, notamment lors d’un futur accouchement ? N’est-on pas en train d’inventer une forme d’excision à l’occidentale, comme le craignent certaines associations de femmes (préoccupations esthétiques, peur du regard de l’homme, pression sociale, etc. : les motifs se ressemblent dangereusement) ? Valentine, Samira, Margaux : et si vous misiez tout sur une nouvelle coupe de cheveux ? CÉLINE GAUTIER 1 Certains prénoms ont été modifiés.
Série 5 sur 10 du « Great Wall of Vagina» de Jamie McCartney, qui comprend 400 moulages de vulves en plâtre. L’artiste entend montrer la diversité des parties génitales féminines et lutter contre le boom de la labioplastie. www.greatwallofvagina.co.uk
NORMAL? cation médicale. Selon le docteur De Mey, « il y a toujours eu des patientes qui, naturellement ou après une série d’accouchements, présentent une déformation au niveau de la vulve. L’hypertrophie ou la distention des petites lèvres peut créer une gêne dans les vêtements, une irritation due au frottement et une douleur lors des rapports sexuels ou de la pratique de certaines activités comme l’équitation ou le vélo. Dans ce cas, il y a une indication médicale évidente et l’opération sera d’ailleurs remboursée par la mutuelle. » Un sexe n’étant pas l’autre, les labioplasties ne se ressemblent pas : le praticien peut inciser en V pour réduire une proéminence centrale, décider de couper un peu plus vers le haut, voire de réduire le capuchon clitoridien. L’opération est déli-
À QUOI RESSEMBLE LE SEXE DES AUTRES FEMMES ?
À moins d’être gynécologue, lesbienne ou actrice porno, on a rarement l’occasion d’observer de près le sexe d’une autre femme adulte. Et on en vient à croire que toutes les autres ont conservé leur joli fruit de petite fille – sauf nous. Est-il normal d’avoir les petites lèvres plissées comme une crête de coq, brunâtres, grisâtres ou asymétriques ? Oui. Si vous voulez en avoir le cœur net, visitez le site des activistes américaines de New View Campaign, avec des photos de vulves « normales » et une étude sur leurs dimensions moyennes. Vos questions et commentaires sur ELLE.be.
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www.newviewcampaign.org (Educational materials about diversity of normal genitalia, sur la page FGSC Activism).
AOÛT.12 ELLE BELGIQUE 87
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LES DÉBUTS
(B)OUPS !
La photographe belge Charlotte
Après les fesses, les seins.
DÉMESURE
Abramow, notamment connue
Pour cette édition spéciale
« Passer une journée avec
sexe, on décide d'afficher la
Philipp Plein, c’est comme
pour sa collaboration avec
« MON SEXE
Angèle, a eu sa première
est-il normal ? » Ce reportage
sensualité. Mais les mentalités
une immersion au Royaume
publication dans le ELLE.
réalisé par Céline Gautier
sont plus farouches qu'en
de la Mégalomanie, avec
Toujours au collège, elle avait
interroge sur le boom que
2004... Résultat : on se fait
des rues pavées d’humour,
photographié ses amies dans
connaît la chirurgie génitale
taper sur les doigts. Mais
de surréalisme, et d’une
une production mode drôle et
en Belgique. Un papier qui
rien ne nous arrêtera !
charmante courtoisie. »
élégante.
avait fait grand bruit !
#freethenipple
Elisabeth Clauss
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BELG
AVRIL 2016
À l’heure où les femmes font des enfants de plus en plus tard, la procréation médicalement
156sont longues et les nuits sont courtes. C’est l’été, les journées assistée n’a plus rien de rare. Bienvenue dans un monde où les cigognes portent des blouses
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blanches et gèlent le temps...
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MATERNITÉ
En avril 2016, notre cover miroir
DU LOURD
annonçait un grand casting
Un numéro sexo qui n'hésite
TÊTE EN CŒUR
national pour trouver le visage de
pas à afficher le mot
En novembre 2017, nous
les femmes souffrent de la
notre édition de juin.
« bander » en cover, ça
postons la photo du ELLE
pression liée à la maternité,
200 lectrices sélectionnées
annonce la couleur et ça fait
featuring Rihanna sur
et surtout à quel point il est
parmi 800 candidatures et un
du bruit. Une sexualité alors
Instagram. Et la star nous
nécessaire d’être informée
succès retentissant ! Notre
un peu trop pénétro-centrée ?
répond. Avec un cœur,
pour exercer pleinement sa
comme la cover.
liberté. » Laurence Donis
grande gagnante : Lisa, 23 ans.
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2017
« En écrivant cet article, j’ai réalisé à quel point
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happy birthday
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LE MONDE L' AN VERT
L'AN VERT
Le parti pris colorimétrique de ce shooting mode était Si la tendance est à l'easy wear et au co bluffant. Imaginés par nos mise encore sur le fun, la couleur et l photographes fétiches Cet hiver, on adopte une allure monoman Lalo +déterminée, Eva, il instille une célébrant l’individualité. ambiance tropicool à ce Photos LALO + EVA Stylisme CAROLIEN SWINNEN numéro d’hiver.
VERS UN NOUVEAU MONDE LES MÂLES WOKE DÉBARQUENT JUNIORS AU POUVOIR, SENIORS AU PLACARD ? LA SOLIDARITÉ DES FAUCHÉS CONNECTÉS
BELGIQUE
® DÉCEMBRE 2018 N° 184
Oprah Winfrey interviewe
MICHELLE OBAMA
TRUE ROMANCE ISSUE
BELGIQUE
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AVIS DE TEMPÊTE
BILLIE
MARIAGE DE RAISON LA BONNE AFFAIRE ?
EILISH
LES ADRESSES
L’ASCENSION D’UNE SENSATION
POUR SE RECONQUÉRIR
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TÉMOIGNAGES LES TRUCS LES PLUS DINGUES QU’ILS ONT FAITS PAR AMOUR
194
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EMPOWER À l'occasion de la sortie de son livre « Devenir », Michelle Obama accordait une
DRAG QUEENS
CHIARA FERRAGNI
L A COMÈTE
« Fidèle à son image publique,
star des moins de 20 ans, méritait que l'on se penche
Billie Eilish, la plus grande
interview-fleuve à son amie
« J’ai fait la rencontre
j'ai été agréablement surprise
Oprah Winfrey pour toutes
touchante d'un univers
par une personnalité ouverte
sur son cas dans un numéro
les éditions du ELLE. Un
extravagant et d'humains
et lumineuse. » Malvine Sevrin
spécial love qui interroge
reportage fort sur le pouvoir
simplement beaux. »
les aspirations amoureuses
de la femme sur son destin.
Elisabeth Debourse
de la nouvelle génération.
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happy birthday
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HAPPY BIRTHDAY L’équipe a évolué, les visages ont pris quelques rides (de joie) et la passion est toujours là. Quelle belle équipe ! Soudée par cette même idée : continuer à faire rêver. Nous sommes prêts pour les 200 prochains numéros.
elle reportage Texte Grégory Escouflaire
LES DROGUES DANS LA L I T T É R AT U R E
VOYAGE AU BOUT DE LA CAME
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De Baudelaire à Amélie Nothomb, les drogues ont toujours fait partie de l’imaginaire, et du quotidien, des écrivains. Une anthologie les rassemble sous le sceau de la défonce et de l’infini turbulent. On l’a lue et aura rencontré son auteure. Attention : ces écrits rendent accro.
ADDICTION
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NAMIBIE
« Pour notre numéro spécial
« Faire 3 h de train jusque
"addiction", j'avais envie de
Francfort, 11 h d'avion jusque
parler défonce... et littérature.
Windhoek et 6 h de Jeep jusque la
Seuls quelques shoots de
région désertique de Karas pour
DRIES
caféine et pas mal de lectures
enfin arriver à Sonop et... y rester
Dans une interview exclusive,
sur les nouvelles façons de
"stupéfiantes" auront été
24 h. Les voyages de presse c'est
le créateur belge se confie
voyager. Sans se culpabiliser,
absorbés. Aucune overdose
souvent comme ça : " Touch and
sur ses 34 ans de carrière
on envisage les nouvelles
suite à la publication de
go! " Mais celui-là, il était spécial.
sans langue de bois : « Je
possibilités qui s'offrent à
l'article n'a été signalée. »
Jamais rien vu d'aussi beau. »
pense que la mode belge
nous. Allez, un petit effort,
Grégory Escouflaire
Céline Pécheux
n'existe plus vraiment. »
on peut y arriver.
VOYAGE, VOYAGE On a eu envie de s'interroger
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AUTREMENT… ET ENCORE MIEUX !
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IMAGINEZ une plage de sable de 300 mètres de long, des bars conceptuels confortables et des restaurants à la carte qui servent et réservent tout ce que vous aimez, quoi que vous aimiez... Non, ce n’est pas un rêve ! Voyage Torba est l’une de nos destinations préférées à Bodrum. Un spot qui offre une expérience de voyage inoubliable en 2020, tant aux amoureux de la nature qu’aux fêtards. Bouclez vos valises et partez en solo ou avec des amis dans l’un des endroits les plus insensés de la région. Gardez suffisamment de place pour rapporter de merveilleux souvenirs. L’été est déjà là ! Qui ne ressent pas instantanément une sensation de vacances à la simple vue de bougainvilliers colorés - le symbole de Bodrum - et d’oliviers ? Juste à l’extérieur de Torba, les plus beaux spectacles de la nature vous attendent. Dans la magnifique baie de la mer Égée se trouve l’hôtel Voyage Torba, une oasis du sud offrant l’expérience de voyage relaxante dont vous avez besoin aux portes de l’hiver. Et pour ceux qui aiment bouger : le centre-ville est à proximité. Et c’est la fête ! L’hôtel a été entièrement rénové et est la première destination de 2020. De nouvelles chambres où loger, des restaurants rénovés pour profiter de la délicieuse cuisine... Compte à rebours pour ces vacances de rêve.
Ces images sont des visuels de projets
MANGER, DORMIR… ET RECOMMENCER Que peut-on vivre ici ? Beaucoup de choses ! Ceux qui veulent se détendre et bronzer sont au paradis, mais les amateurs d’activités aussi ! Cet été, vous serez gâté avec une série de performances de stars et de groupes réputés. Que vous soyez en lune de miel ou en vacances avec vos petits, l’hôtel accueille tout le monde. Pas de stress question choix grâce aux quatre classes de chambre à disposition : Executive Sea Side (42 m2), Executive Sea Side Family (60 m2), Deluxe Lagoon (54 m2) et Deluxe Lagoon Famille (81 m2). Et ce petit plus pour les clients des chambres Deluxe Lagoon : une piscine extérieure séparée ... Si cette expérience de sommeil ultime ne suffit pas, l’hôtel dispose également d’un tout nouveau concept de restaurant : “Cuisine 24” et “A La Carte Street”. Deux références qui garantissent de combler votre appétit durant tout le voyage. Tout est pensé pour offrir à vos vacances un supplément de confort dans des restaurants élégants et design. Vous avez chaud ? Pas de problème, la climatisation est en marche.
DU PLAISIR SUR LA JETÉE Qui dit Torba dit soleil, mer et plage. Et même une prairie d’herbe verte avec le doux bruit des vagues turquoises en arrière-plan... Avez-vous besoin de davantage de détails pour avoir envie de réserver ce voyage ? L’Hôtel Voyage Torba met tout en œuvre cette année pour vous offrir une expérience luxueuse et profondément réinventée. Sentez-vous choyée comme une reine grâce à l’excellent service hôtelier et rentrez chez vous avec un hâle doré qui rendra vos amis jaloux. CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC VOYAGE TORBA.
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interview
À 33 ans, Robert Pattinson ne cesse de se réinventer. Films d’auteur ou blockbusters, ses goûts cinéphiles le poussent à tous les challenges. Entre le prochain Nollan, « Tenet », et le très attendu « Batman » en 2021, il est aussi « notre homme » dans la prochaine campagne du parfum Dior Homme. Conversation avec un trentenaire assagi, mais toujours aussi sexy.
Manteau en cachemire et T-shirt, Dior Homme. Mise en beauté Dior
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ROBERT PATTINSON
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interview
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Texte Virginie Dolata Photos Tom Munro
P
ar où est-il donc arrivé ? Bonnet Carhartt vissé sur la tête, tout de noir vêtu, Robert Pattinson est là, comme par magie, au beau milieu du studio Milk à Los Angeles. Chassé par les paparazzis depuis des années, il a appris à endosser sa cape d’invisibilité. Arrivant tout droit de Palm Spring, où il tourne actuellement une partie du dernier film de Nolan, « Patz » semble heureux d’être là, même un samedi. « Permission de sortie accordée pour 48 h ! Six mois de tournage, six jours sur sept, dès 4 h du mat, c’est de l’esclavagisme ! », s’exclame-t- il en riant. Le ton est donné. Il sirote son Latte Almond, échange avec son compatriote anglais, le photographe Tom Munro, et passe en revue le stylisme qu’il valide sans hésiter. Le styliste Charles Varenne exulte. Pattinson est lumineux, souriant, curieux, drôle avec beaucoup d’humour, y compris sur lui-même. Évidemment, il a la beauté du diable et une photogénie incroyable. Chaque photo révèle une intensité, une émotion forte. Appliqué, il suit les propositions d’un Tom Munro très inspiré. En tapant « Robert » sur Google, Pattinson apparaît en troisième position juste après De Niro et Redford. Une belle filiation d’acteurs que sa filmo ne ternit pas : « De l’eau pour les éléphants » de Francis Lawrence, « Cosmopolis » et « Maps to The Stars » de David Cronenberg,« The Lost City of Z » de James Gray, « Good Times » des frères Safdie, « High Life » de Claire Denis et plus récemment « The Light House » de Robert Eggers, entièrement filmé en noir et blanc, ou encore « Waiting for The Barbarians » de Guerra et « The Devil All The Time » de Campos. Pattinson ne chôme pas. À ce stade, quoi que certains puissent penser, le hasard n’y est plus pour rien.
On se retrouve en tête à tête avec la star, dans le dressing du plateau, sans agent, ni publiciste, personne pour s’interposer d’un « too personal ». Pourtant, je ne tente même pas LA question sur ses fameux amours. Concentré, il écoute attentivement chaque question, la répète parfois à voix haute, l’ingère, la digère, la dissèque, réfléchit et répond enfin. L’interview se transforme finalement en une conversation spontanée autour d’un Coca, avec le plus cool des « boys next door ».
Vous avez fait vos débuts à 18 ans, joué dans 34 films et séries en 15 ans (et gagné huit récompenses). Pourquoi êtes-vous si actif ? Qu’est-ce qui vous fait avancer ? Je prends plus de plaisir à jouer dans des films aujourd’hui. Quand on se perfectionne dans un domaine, cela ouvre des tas de portes à l’intérieur de soi. Et plus on se sent à l’aise, plus grande est la sensation de liberté. Avant, je considérais le travail d’acteur comme un test, qui pouvait déboucher sur un échec. Au lieu de se demander si ça va être bon ou mauvais – on ne sait jamais –, il vaut mieux juste profiter.
Et puis, avec le temps, vous pouvez sans doute choisir vos rôles et les personnes avec qui vous travaillez ? En effet. Avec l’âge, un CV s’étoffe. On peut dialoguer avec le réalisateur. Ça ressemble plus à une collaboration créative. Quand on est plus jeune, on est plus scolaire. On a aussi envie de dire « non » tout le temps, quand quelqu’un nous dit ce qu’on doit faire. Et puis, on se rend compte que tout le monde est dans le même bateau. Tout le monde veut faire un bon film.
Que diriez-vous aux professeurs qui vous ont dissuadé de rejoindre le club de théâtre ? Je leur en suis reconnaissant. Pourtant, ça m’a mis très en colère à l’époque. Du coup, je n’ai rien fait d’artistique à l’école et j’ai développé ce côté-là en dehors. Puis j’ai fini par trouver un agent, ce qui ne serait jamais arrivé si je m’étais limité au cadre scolaire. Parfois, la rancune a du bon. Elle peut être stimulante.
Comme certains pros vous l’ont conseillé après le film « Cosmopolis », pensez-vous être parvenu à toucher un « public masculin » ? Honnêtement, je n’ai jamais visé un public en particulier. La première fois où, dans un film, je me suis senti plus accepté par les mecs, ça a été dans « Good Time ». C’était assez étrange… Mais c’est la même chose qu’avec les profs de théâtre. J’aimais bien quand on me disait que j’étais un con, parce que ce genre de remarque donne envie de se battre. On a toujours besoin d’un bon ennemi.
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interview
« JE NE VOIS PAS L’INTÉRÊT DE PRENDRE DES PHOTOS DE MOI ET DE LES POSTER » Lisez-vous les commentaires à votre sujet sur internet ?
Et si c’est quelqu’un dont vous êtes proche ? Ça n’arrive pas très souvent. Je pense que je sépare bien les choses. C’est le côté positif de ne pas avoir de compte Instagram. Je ne donne aucun accès. J’ai toujours maintenu une barrière, et c’est bien comme ça. Toute cette agitation, c’est du vent.
Vous allez avoir 34 ans et vous faites partie de la génération des millennials. Qu’est-ce que ça signifie pour vous ? Je pense plutôt appartenir à la dernière tranche de la génération Y. Je ne me considère pas complètement comme un millenial. Par exemple, je n’accorde aucune importance à tout ce qui est lié aux réseaux sociaux. Ça m’ennuie. Je ne vois pas l’intérêt de prendre des photos de moi et de les poster… Ça me semble juste dingue.
Vous avez joué dans pas mal de films dernièrement. « Waiting for The Barbarians », « Le Roi » (sur Netflix), « The Devil All The Time », « The Lighthouse » et « Tenet » (en cours de tournage)… Combien de scénarios recevez-vous par mois ? C’est vous qui choisissez vos rôles ? Pour être honnête, je ne reçois pas tant de scénarios. Et c’est très difficile pour moi de lire un scénario quand je suis en train de travailler sur autre chose. Je ne sais pas du tout pourquoi. Sauf s’il s’agit d’un réalisateur avec lequel j’ai envie de travailler. Par ailleurs, j’adore découvrir des réalisateurs que mes agents ne connaissent pas.
Après avoir fait tant de films d’art et d’essai, jouer dans un blockbuster comme Batman a été une décision difficile à prendre ? Non, j’avais envie de le faire. Pour moi, chaque nouveau job est l’occasion de prendre le contre-pied du précédent, et de me surprendre. Je ne sais pas trop pourquoi, mais à la fin de l’année dernière, j’ai eu envie de faire un gros film. Et puis, comme ça, sans même que j’aie vraiment eu le temps d’y réfléchir, Christopher Nolan est venu avec « Tenet », et Batman est arrivé peu de temps après. J’avais participé à des petits films, je me sentais à l’aise dans ce que je faisais depuis un bon moment, donc je n’étais pas stressé. Même pour un film énorme comme « Tenet ». Je pense que c’est
aussi une question de réalisateur. Avec Christopher Nolan et Matt Reeves, un acteur est entre de bonnes mains. Ce sont des réalisateurs uniques à qui je dirais oui tout de suite, même pour un film à petit budget.
Vous devez vous préparer physiquement pour incarner Batman ? C’est pour ça que vous allez souvent courir ces derniers temps ? Oui, ce qui est plutôt bien parce que je passe tellement d’heures sur le film de Christopher Nolan que vivre sainement, faire de l’exercice et bien dormir pendant quelques mois, c’est tout ce dont je rêve pour le moment. Je n’ai jamais été un mec musclé, je me réjouis de voir ce que ça va donner.
Vous êtes le visage de Dior Homme depuis cinq ans. Comment cette collaboration a-t-elle débuté et que représente-t-elle pour vous ? Je pense que ça fait même plus longtemps. Je les ai connus en 2012. Je ne pensais pas faire un truc de ce genre. Mais le courant est juste super bien passé avec les trois premières personnes que j’ai rencontrées. Elles étaient vraiment cool. Et Dior, ça reste Dior !
C’était votre première publicité ? Et la seule à ce jour ? La première et la seule, oui. J’ai aimé leur façon de présenter les choses. Au départ, je voulais travailler avec Romain Gavras. Lors du premier rendez-vous, j’ai donc demandé : « On peut le faire avec Romain ? » Et ils ont répondu : « Oui, c’est une excellente idée ! » C’est génial de collaborer avec cette maison. Sans ça, il ne me serait jamais venu à l’esprit d’assister à des défilés de mode à Paris. Depuis, je me réjouis d’y être chaque année. Ça fait partie des aspects glamour du métier d’acteur, sans les mauvais côtés ! Quand on travaille sur un film, c’est 24 heures sur 24, et on est tout le temps épuisé. En revanche, dans le cadre de cette collab’, les choses vont vite et sont amusantes. C’est un job de rêve !
Comment prenez-vous soin de vous ? Un régime particulier, une routine beauté ? Maintenant que je suis dans la trentaine, je fais super attention à ce que je mange. Avant, je ne réfléchissais pas et j’avalais une pizza à trois heures du mat’… Mais quand on bosse beaucoup, on ne fait pas long feu si on mange mal..
Dans une interview pour ELLE, Julia Roberts a souligné qu’on n’interroge jamais les acteurs masculins sur leur crème hydratante ! C’est pourquoi, pour respecter l’égalité des genres, que faites-vous pour hydrater votre peau ? Peut-être parce que les hommes n’appliquent pas de crème hydratante !? Moi, j’adore en mettre. C’est encore un truc typique de la trentaine : il faut s’hydrater pour éviter de faire vingt ans de plus.
PHOTO :TOM MUNRO. MISE EN BEAUTÉ : DIOR
Quand un film sort par exemple ? Oui. Quand j’étais plus jeune, les critiques négatives me blessaient. En fait, lire des commentaires négatifs est plus addictif que de lire les bons. Un seul mauvais suffit à faire oublier cent bons. Je ne sais pas à quoi c’est dû… Aujourd’hui, ça ne me fait plus rien. Sauf si c’est à propos de quelqu’un d’autre. Si c’est juste sur moi, je peux l’encaisser.
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« J’AIMAIS BIEN QUAND ON ME DISAIT QUE J’ÉTAIS UN CON, PARCE QUE CE GENRE DE REMARQUE DONNE ENVIE DE SE BATTRE. ON A TOUJOURS BESOIN D’UN BON ENNEMI »
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Bomber en satin et T-shirt, Dior Homme.
« JE SUIS OBSÉDÉ PAR LES QUESTIONS LIÉES AU SOMMEIL, JE SUIS SANS CESSE À L’AFFÛT DE NOUVELLES MANIÈRES DE MIEUX DORMIR » Veste en cuir et T-shirt, Dior Homme.
En allant courir peut-être. Dès qu’on prend cette habitude, je trouve qu’il n’y a rien de mieux. Ça libère l’esprit. Et vous savez ce que j’aime vraiment pour le moment ? Je suis obsédé par les questions liées au sommeil, je suis sans cesse à l’affût de nouvelles manières de mieux dormir. Je cherche compulsivement des masques de sommeil, des applis de méditation, des huiles essentielles… J’ADORE tous ces trucs !
Comment définiriez-vous votre style ? Ça dépend. Il y a ces sneakers Adidas que je porte depuis une collaboration avec Palace, mais elles datent de 2015, ils ne les font plus. J’en ai plusieurs paires, sans doute une vingtaine dans des couleurs différentes et je les porte tous les jours sans exception. Certaines sont super abîmées, c’est horrible. Alors, j’appelle régulièrement la société pour savoir s’il leur reste des invendus…
Vous êtes un peu monomaniaque ? Ouais, pour les chaussures. Je porte la même paire de pompes cinq
semaines d’affilée, et j’ai mis une alerte sur eBay. Dès qu’une paire est en vente à ma pointure, je l’achète dans la seconde !
Vous êtes en total look noir aujourd’hui, mais on vous a vu, sur les tapis rouges, porter des tenues plus extravagantes, comme une cape. Je n’ai pas vraiment réfléchi à ce que j’allais mettre aujourd’hui, mais j’aime porter des trucs bizarres. Je crois que si je ne travaillais pas avec Dior, je serais plus réservé en matière de style vestimentaire. La collection créée par Kim Jones me donne une raison de plus de me lâcher (Robert Pattinson est aussi la première égérie choisie par Dior Homme prêt-à-porter, NDLR).
Vous avez confié à ELLE US votre obsession adolescente pour Kate Moss et Jane Fonda. Les avez-vous finalement rencontrées ?
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Comment parvenez-vous à vous détendre et à lâcher prise ?
J’ai croisé Kate Moss quelques fois, dans le cadre de ma collaboration avec Dior. Je n’ai jamais rencontré Jane Fonda, mais je reste un grand fan.
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EN BREF Qu’appréciez-vous le plus chez vos amis ? L’attitude positive. Je n’aime pas les gens qui se plaignent. C’est vraiment énervant. Votre plus vilain défaut ? Pff, aucun (rires). Attendez, c’est quoi le mot déjà... Ah oui, la procrastination. Je reporte toujours tout – absolument tout – jusqu’à la dernière minute. Votre idée du bonheur ? Évoluer dans des milieux créatifs. C’est dans les premières étapes du processus créatif que je me sens le plus heureux, quand les problèmes n’ont pas encore commencé. Quand tout le monde est super emballé. Votre idée de la détresse ? Quand les gens que j’aime s’inquiètent de choses sur lesquelles je n’ai aucune prise. Et puis aussi quand les situations se répètent. Comme quand on est pris dans une spirale où les choses se reproduisent à l’infini. C’est ça la détresse. C’est l’histoire de ce film avec Bill Murray, « Un jour sans fin ». Si vous deviez être quelqu’un d’autre, ce serait qui ? Sûrement un chien. Dans ma prochaine vie, je suis Bomber en satin, Dior Homme.
quasiment sûr que je vais me réincarner en chien. Vos héros dans la vie ?
« J'AIME FAIRE DES PROJETS À LONG TERME. C'EST LA CLÉ DU BONHEUR »
Avec le temps, mes parents, de plus en plus. Mais plus jeune, mes héros étaient probablement les rappeurs. Ces types qui se fichaient de ce que les gens pensaient d’eux. Leur attitude ressemblait à un doigt d’honneur général adressé à toute la société.
C’est une activiste comme vous. Vous collaborez discrètement avec Go Campaign. Que fait cette ONG ?
Film préféré ?
Go Campaign améliore la vie des orphelins et des enfants vulnérables à travers le monde en apportant des solutions locales ou en s’associant à des initiatives existantes. Chaque enfant a droit à l’éducation, aux soins de santé, à la nourriture et à l’eau. Deux de mes amis ont travaillé pour eux et m’ont invité à un de leurs événements il y a cinq ans. Ils ont organisé une vente aux enchères pour construire une école au Cambodge. C’est une petite association caritative transparente et très efficace. Depuis que j’ai commencé à collaborer avec eux, elle a beaucoup évolué.
Série préférée ?
Sans doute « Las Vegas Parano ». « The Wire ». C’est une série télé sur la police et les criminels à Baltimore. Lecture préférée ? Ces derniers temps, j’ai lu plein de comics de Batman. J’ai aussi lu un super livre de Christopher Hitchens intitulé « Vivre en mourant ». L’une ou l’autre extrême. Faire quelque chose de vraiment
Ça me plairait de monter un label de musique. Il y a une part en moi qui veut faire un album, mais je ne sais pas si ça arrivera un jour. J’aime faire des projets à long terme. C’est la clé du bonheur.
actif, comme de l’escalade, ou bien aller à la plage et ne
Quelle est la chose la plus bizarre qui vous soit arrivée ?
Sans hésiter, savoir danser.
Devenir acteur ! Donc toute ma vie est bizarre, en fait. Je me demande encore comment ça a pu arriver…
Votre gros mot favori ?
rien faire, avec personne autour. Quel talent aimeriez-vous avoir ?
Probablement « bite ».
STYLISME : CHARLES VARENNE. ASSISTANT PHOTOGRAPHE : THOMAS HILL. ASSISTANT.E.S STYLISME : LAURE DEVEMY, GROOMING FRIDA, ARADOTTIR C/O KELLER & VANDERNOTH. MISE EN BEAUTÉ : DIOR. PRODUCTION : ALISSANDRE JAQUIER POUR ELLE INTERNATIONAL & GEORGINA JOHNSTON-WATT
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Où vous voyez-vous dans dix ans ?
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PRESSE
Sac à main ‘Mini Hero’ en coloris nude, modulable en sac à bandoulière et sac à dos, 495 €.
CHIC, FÉMININ ET INNOVANT, le label belge sublime le look des businesswomen. Jusqu’à son lancement en septembre 2018, Ine Verhaert et Helga Meersmans, les deux créatrices, ont cherché le sac idéal, sans succès. Expertes toutes les deux dans le domaine de la mode et du commerce, le duo féminin sait mieux que personne ce que c’est que de courir d’une réunion à l’autre. Comme elles n’ont jamais pu trouver un sac élégant qui répond aux besoins de la femme active, elles ont décidé de lancer leur propre concept. Conçus comme des créations intelligentes, les sacs possèdent des compartiments pour smartphones, ordinateurs et effets personnels. En plus d’être pratiques, ils conviennent pour tous les moments de la journée grâce à la sangle ajustable. Le sac peut alors se porter à la main pour des soirées endiablées ou en bandoulière et sac à dos pour aller travailler. Côté esthétique, les différents sacs de luxe Kaai s’offrent un design intemporel à la fois inspiré de conversations avec d’autres femmes actives, mais aussi du mouvement art déco propre au quai d’Anvers. Lieu où le label belge est né. Les sacs se déclinent en cuir italien de haute qualité et résistent aux rayures, à l’eau et aux UV grâce à une technologie innovante. Actuellement, Kaai continue d’élargir sa collection pour les femmes actives. On ne compte pas moins de huit sacs à main et un petit porte-cartes. Le nouveau modèle de l’été à s’arracher est le sac ceinture ‘Ikon’. Élégant et féminin, il est convertible en sac à bandoulière ou en sac ceinture dans les coloris moutarde, caramel croco et huître croco. Des nuances vives et chics symbolisant la vie des femmes en perpétuel déplacement. Studio Store - Nationalestraat 91, 2000 Anvers (ou voir les autres points de vente sur kaai.eu)
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NINA RICCI
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Accessoires, accessoires,
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QUI EST LA PLUS BELLE ? magazine ELLE 39
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Coordination Carolien Swinnen
TENDANCES
L’AFFAIRE EST DANS LE SAC Pour la première fois, les grands créateurs sont d'accord : les tendances sont ultra-confortables, mais absolument tout sauf pratiques. Un consensus tendant vers le loufoque.
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Plein de petits, c’est pareil qu’un seul grand ? C’est ce que s’est probablement dit JW Anderson. Le minisac qui fascine tant les fashionistas du monde entier est totalement inadapté à la vie active, mais si on en crée une enfilade, ça ressemble fortement à une ceinture de chantier, et ça, c’est pratique !
JW ANDERSON
LE BON OUTIL
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COURRÈGES
SELF PORTRAIT
CÉDRIC CHARLIER
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LE RÊVE DU PÊCHEUR « Être sur un bateau, je rêve d’eau mais d’océan. Ah l’océan... Pêcher des poissons dedans », chantait Laurent Voulzy en 1992. Ces chapeaux-là aussi, nous donnent envie de larguer les amarres.
LA BOUCLE BOUCLÉE
JASON WU
EACH X OTHER
MAISON MARGIELA
Les babies reviennent en force pour l’été 2020. Ces chaussures à lanières façon gentille écolière n’ont jamais vraiment disparu, mais avec leur évolution sexy et leur vrai talon, on est sur un coup de cœur.
DRIES VAN NOTEN
LA TAILLE COMPTE
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Le maxibag n’est pas forcément mieux, sauf si on doit transporter en plus du portefeuille et du GSM, l’ordi portable, la trousse de maquillage, une paire de chaussures de secours et notre petit bichon. magazine ELLE 41
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LE MONOMIX
VERSACE
Le mixte des imprimés crée une nouvelle dimension en assortissant son sac à son pantalon. Pas vraiment écolo, mais heureusement, on peut aussi le porter avec d’autres tenues. Ça mérite réflexion !
MISSONII
LE BRIN
Plateformes, à plateaux ou compensées, on ne sait plus quel nom leur donner. Mais ces sandales ultra-plates à la semelle épaisse s’inviteront à coup sûr dans nos valises cet été.
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LA HAUTEUR
SIMONE ROCHAS
ERDEM
GIAMBATTISTA VALLI
ISSEY MIYAKE
DIOR’
FASHION SHENSHEN
Plus que jamais, les matériaux naturels ont la cote. Panier en osier, chapeau de paille et sabots, le combo parfait pour se la jouer Laura Ingalls.
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SALVATORE FERRAGAMO
MOSCHINO
MARNI
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LE BONBON Blocs de couleur, plasticine, hula-hoop et candies acidulés : ces objets de notre enfance inspirent les créateurs. Des maxi-bijoux en émail et plexi pour toujours plus de fantaisie.
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LA SO -SOCK
NINA RICCI
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Chaussettes et sandales, le mariage de rêve entre streetwear et haute couture. À la fois décontracté et habillé, c’est le twist idéal pour les frileuses.
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LE SO -SEAU Qui aurait cru que l’accessoire de la parfaite ménagère deviendrait une tendance ? Mais attention, on ne confond pas un Nina avec un Vileda !
LA COULEUR Regarder les choses sous un autre angle ou plutôt avec une différente couleur, c’est peut être ça le secret du bonheur. De gauche à droite : Givenchy, Anna Sui, Marc Jacobs, Fendi, Versace
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LONGCHAMP
EMPORIO ARMANI
DOLCE & GABBANA
LE RIKIKI
Le minisac a encore de beaux jours devant lui. Après Jacquemus, la plupart des maisons sortent leur propre version du micro. On ne peut décemment pas les mettre dans la catégorie sac à main, mais en must-have certainement, tellement ils sont chous.
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DORMIR, VRAIMENT
Une bonne nuit de sommeil est essentielle pour maintenir votre énergie au top. Rebecca Robbins, experte en sommeil chez Rituals et co-auteur du livre “Sleep for Success!”, relève qu'en ces temps troublés, notre sommeil est principalement menacé par l'accent mis sur la productivité et la vigilance constantes. Mais il y a de l'espoir, grâce à la nouvelle collection Sleep & Relax de The Ritual of Jing, basée sur l'ancestral concept chinois de Jing, représentant le calme et la tranquillité. Nos cinq conseils pour un meilleur sommeil.
1. BOUGEZ !
4. ENTREZ DANS LA BRUME
La pratique du yoga ou l’exercice offrent de véritables améliorations du repos. «Vous produisez des endorphines qui vous aident à mieux dormir», explique l’experte en sommeil Rebecca Robbins.
Préparez votre reposante nuit de sommeil en vaporisant une brume d’oreiller sur votre taie. Grâce au délicat parfum de palo santo et de lavande, vous plongez au pays des rêves.
2. PRÊTEZ ATTENTION À VOTRE ALIMENTATION
5. CRÉEZ DES ROUTINES DE SOMMEIL
Toujours selon Rebecca Robbins, il vaut mieux éviter les sources d’énervement, comme la caféine et l’alcool, et se contenter d’un souper léger pour favoriser le sommeil.
Rebecca Robbins recommande de s’accorder une routine de 15 minutes avant d’aller au lit. Par exemple, un automassage ou une séance d’aromathérapie, pour réellement déconnecter de la journée. Bougie de massage The Ritual of Jing, 23,50 €
3. L’HEURE DU THÉ
Brume d'oreiller The Ritual of Jing Rituals, 17,50 €
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Rien de mieux qu’une tasse de thé bien chaude avant de se coucher. Se préparer une tisane apaisante de Rituals est une bonne habitude à adopter au moment de se mettre au lit. Laissez l’infusion de lavande, de valériane, de citronnelle et de cannelle - naturellement sans théine - vous détendre profondément. The Ritual of Jing Sleep Tea, 6,50 € Êtes-vous curieuse de connaître les détails sur votre sommeil ? Scannez le QR code et faites le test !
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SALVATORE FERRAGAMO
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SAINT LAURENT
LE TURBAN Nouer son foulard autour de la tête, c’est la solution mode pour protéger nos beaux cheveux des mauvais jours (et l’inverse).
LE COLLÉ-SERRÉ
LE SEXE (AND SENSIBILITY) Le pari était osé : trouver l’équilibre subtile entre sensualité et confort. Mais on a trouvé ! Les ballerines avec une chaîne épaisse, des accessoires en cuir verni et une cravache — au cas où quelqu’un voudrait voler notre sac à main.
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HAIDER ACKERMANN
CAROLINA HERRERA
GUCCI
La ceinture ultra-large se porte au-dessus de tous les vêtements, de la minirobe à la maxi-veste.
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MULAN,
L’HÉROÏNE DISNEY QUI MET LES MACHOS K.O Féministe bien avant la Reine des Neiges, la guerrière Mulan est la star du dernier live-action Disney. L’occasion d’envoyer le patriarcat au placard.
1. LA LÉGENDE DE HUA MULAN Une jeune femme prend la décision de remplacer son père à la santé fragile, alors sommé par l’Empereur de Chine de partir en guerre contre les Huns. Soulagée de se libérer du rôle de femme au foyer qu’exige la tradition, elle intègre l’armée en se faisant passer pour un soldat.
2. UNE HÉROÏNE FÉMINISTE ULTRAMODERNE Oui, on parle bien d’héroïne, et non de princesse. Le package « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » ? Dépassé. Ce dont Mulan rêve, c’est de défendre l’honneur de sa famille, être utile à son pays et fracasser les valeurs de la société patriarcale. La guerrière envoie d’ailleurs un message clair : chacune d’entre nous est capable de réussir, car aucun homme ne vaut mieux qu’une femme. Mais c’est peut-être encore plus dans son humilité et ses failles qu’on la rattache à nos expériences personnelles.
3. UN COMBAT CONTRE LES STÉRÉOTYPES DE GENRE Avec son courage, son honneur et son intelligence, Mulan vient prouver que les femmes sont tout aussi fortes que les hommes (si pas plus), et questionne le genre en tant que construction sociale. Fille, garçon, qu’importe : libre à nous de choisir.
4. UN CASTING ET UNE RÉALISATION AU TOP Bonne nouvelle, ce live-action féministe est dirigé par une femme (Niki Caro) et le casting se compose d’acteurs et d’actrices d’origine chinoise, dont la formidable Yifei Liu dans le rôle principal. Bon, avec de tels messages, on ne se prive plus d’une soirée entre filles au cinéma ! Mulan, en salle le 25 mars 2020
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chronique • Juliette Debruxelles
Mieux vaut ici que mal accompagnée
PARTIR ? MAIS POURQUOI ?
Quoi de plus doux que des endroits paradisiaques qui offrent des questions aux réponses de la vie (oui, dans ce sens-là) et qui inspireraient de beaux refrains à certains chanteurs français (« Pour ou contre n’avoir rien et offrir tout ce qu’on a ? », « La misère est plus belle au soleil pour ceux qui payent », « Non à l’esclavagisme, sauf la deuxième quinzaine de juillet ! ») ? Entre la culpabilité face à la cata écologique que constitue l’acte de prendre l’avion et la tête qui tourne pour trouver la bonne destination, il reste une alternative d’exception : le Brico et la cave. Au Brico, on vend des posters muraux géants affichant des plages paradisiaques et des couchers de soleil délirants. À la cave, il y a des murs libres, un congélo, assez de conserves pour survivre un moment et une lumière néon façon filtre « intense et froid ». Tu y tapes un transat et deux ou trois pelletées du tas de sable des travaux d’à côté et tu es à Ibiza, le Pacha et les extas en moins. Pour 100 balles (le prix du poster), tu peux finir ton bouquin sans te faire emmerder par des gamins qui parlent allemand et des coachs en aquagym. Balance des selfies comme Natalia Taylor, cette influenceuse de génie qui a récemment fait croire qu’elle était à Bali alors qu’en vrai, elle posait juste chez Ikea. Toi aussi, affiche ta découverte de l’araignée géante qui sèche accrochée à ton coin de plafond de sous-sol. Et surtout, sous-entends que tu vis ta pire nuit au fin fond de l’Australie ! Dans les émissions de début de soirée sur certaines chaînes de télé, on te montre des destinations de rêve où « l’on aurait aperçu les Kardashian », où « George Clooney aurait acheté une propriété », où « se retrouvent les riches et les puissants du monde entier ». Toi, du fond de ton refuge, tu les juges…
À LA CAVE, IL Y A DES MURS LIBRES, UN CONGÉLO, ASSEZ DE CONSERVES POUR SURVIVRE UN MOMENT
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Moi, je n’irai pas. Toi, tu iras peut-être, mais moi, je n’irai pas. Parce que le séjour pension complète all in et sa piscine à partager avec les poils des autres gens, c’est non. Parce que la rando roots et les nuits dans des refuges infestés de punaises de lit, ce n’est pas pour bibi. Parce que le weekend rehab’ de couple avec dîner aux chandelles et copulation programmée, c’est périmé. Parce que le séjour minceur-fermeté au spa où on se sent comme une mamie, c’est fini. Parce que l’escapade luxueuse dans un cinq étoiles à la moquette épaisse, c’est hors de prix. Parce que se payer un frisson sur un aller-retour vers Wuhan ou Tchernobyl, c’est débile. Croiser son voisin de palier en train de manger un pad thaï à Chiang Maï, tomber sur son ex (et sa nouvelle, très belle) sur une terrasse à Venise, nager avec les dauphins, les requins et les cotons-tiges, déjà faits. Blasée. Et quand on constate que la van life (ou l’art de vivre ses vacances dans une vieille camionnette aménagée) remplace Airbnb qui avait enterré l’hôtel qui avait balayé le club qui avait ringardisé le camping, on se dit que la boucle est bouclée. Et de quête de nouveaux concepts de voyage en errance pour trouver des destinations instagrammables encore vierges, les vacances sont devenues un gros challenge à relever. Pour que les cartes postales aient de l’intérêt, il faut viser loin, comme un pays qui fait rêver seulement celles et ceux qui le connaissent (Papouasie, Tadjikistan, Bhoutan). Les destinations qui inspirent les masses sont évidemment à bannir. Combien de destins prometteurs d’influenceuses high level se sont vautrés sitôt le pied posé à Mikonos ? Combien de fashion faux pas lors des traditionnelles « soirées blanches » à Djerba La Douce ? Ne retenir, donc, que les destinations pleines de mystères et qui le resteront. Histoire des civilisations, statut géopolitique, cartons rouges d’Amnesty ? À quoi bon se pencher sur les pratiques dictatoriales présentes ou passées d’un endroit où les plages sont si belles et les gens si serviles ? Pardon, accueillants.
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Marie Guérin I Céline Pécheux I Grégory Escouflaire I Elisabeth Clauss I Carolien Swinnen I Jolien Vanhoof
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Le Victoria and Albert Museum de Londres présente une rétrospective des sacs à main les plus emblématiques du monde. Comme ce Toothpaste bag de Valextra, en collaboration avec la designer britannique Bethan Laura Wood.
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IN DE SACOCHE La Dame de fer Margaret Thatcher portait son sac gris, signé Aspray, comme une armure. La princesse Diana accordait son Lady Dior en cuir d'agneau souple avec ses célèbres tailleurs. Et en 2006, le Monogram Miroir de Louis Vuitton descendait dans les rues de Los Angeles grâce à Paris Hilton et Kim Kardashian. Le sac à main est l'accessoire de mode ultime, qui s’inscrit dans le prolongement de la personnalité. Le Victoria and Albert Museum de Londres accueillera bientôt une rétrospective des sacs les plus célèbres du monde. « Bags : Inside Out » présentera 300 pièces, du microbag à la malle de voyage. Mention spéciale au sac Baguette à sequins violets de Fendi, dérobé à Sarah Jessica Parker dans l’une des scènes les plus célèbres de « Sex and the City ». L'expo « Bags : Inside Out » se tiendra du 25 avril au 31 janvier 2021 au V&A Museum de Londres. vam.ac.uk
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ET LA LUMIÈRE FUT ! Rien de tel qu’un accessoire irisé pour briller de mille feux. Notre outfit peut être le plus simple du monde, on s’entoure d’une aura mystique.
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1 Mules en cuir brillant, Guess, 135 €. 2 Clutch en cuir brillant, Christian Louboutin, 550 €. 3 Collier avec ronds en plexi, tattydevine.com, 76 €. 4 Escarpins avec brides en plexi transparent, Gianvito Rossi, 690 €. 5 Sac à main en cuir, Pinko, 260 €.
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COULEURS FLASHY Osez, avec une combinaison ton sur ton assumée. Chemisier violet, 175 € Large pantalon violet, 150 €
SAFARI CHIC Grâce à la fermeture éclair centrale, portez cette robe comme vous le souhaitez. Robe beige, 230 €
RÉTRO SUR LA RIVIERA Hâte de sentir les premiers rayons de soleil sur la peau ? Rendez-vous rétro cet été : imaginez-vous sur la Côte d’Azur, vêtue d’un pantalon large, de robes boutonnées et d’imprimés fascinants ! La nouvelle collection printemps-été de la marque belge Caroline Biss envoie un clin d’œil aux années 70, avec de larges pantalons évasés, des couleurs vives et des motifs saisissants. Ce sont les cinq incontournables de l’été.
COMBINAISONS COMBINÉES Rien de plus confortable et élégant qu’une combinaison. Pastel ou fluo, à vous de choisir. Combinaison couleur saumon, 235 € Combinaison rose vif, 220 €
LA CHALEUR DE LA TERRE Une robe boutonnée à rayures verticales totalement rétro et estivale. Robe boutonnée à rayures, 240 €
CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC CAROLINE BISS.
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Texte Katia Vlerick
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LA MUSIQUE COMME OBJET D’INTÉRIEUR Il n’y a pas de terme (musical) plus horripilant que « lounge ». Qui dit lounge, pense à quelques beats électros sans âme mêlés à un soupçon d’instruments à vent, au « jazz de taverne » qui résonne dans les ascenseurs, les centres commerciaux, les chaînes de restaurants et les saunas bizarres. Je me souviens d’avoir été agacée par un CD qui tournait en boucle à la piscine d’un hôtel, bourré de reprises instrumentales ultra-cheap de morceaux qui étaient pourtant à l’origine excellents. Le pire, c’étaient les affreuses trompettes d’ordinateur qui résonnaient à intervalles réguliers dans une horrible reprise de salon de « Blind » d’Hercules and Love Affair : devoir écouter encore et encore l’une de mes chansons préférées joyeusement transformée en un air d’ascenseur a rendu mes vacances un peu moins reposantes. Pourtant, en ce mois d’avril placé sous le signe du mobilier et de la décoration d’intérieur avec le Salone del Mobile de Milan, il nous faut aborder la musique comme objet d’intérieur trop souvent négligé. À une époque où tout le monde est obsédé par l’observation virtuelle de l’intérieur des autres (merci Pinterest, merci Instagram), et où Google fait de la publicité pour tout, des plantes d’intérieur aux coussins décoratifs en passant par les bougies parfumées susceptibles d’accentuer l’atmosphère douillette de nos lieux de vie, la musique est un ingrédient totalement oublié. Enfin, la bonne musique, pas les compilations de salon merdiques. Le bon éclairage indirect est important, tout comme la bonne huile essentielle dans le diffuseur, le bon canapé et les bonnes couleurs sur les murs. Mais, sans les bons sons, vous n’obtiendrez pas un intérieur douillet réussi. L’importance de la bonne musique dans le cadre d’une expérience sensorielle totale est prouvée par ce qui suit. Des recherches ont montré que la meilleure musique de fond pendant un dîner est celle de Nina Simone. Elle contribuerait même à améliorer le goût de la nourriture. En revanche, le pire choix pour accompagner un repas, aussi savoureux soit-il, s’est avéré être Justin Bieber. Pensez-y la prochaine fois que vous recevez des amis. Consultez la playlist des nouveautés ci-dessous pour renforcer d’emblée l’atmosphère générale de votre intérieur.
Agnes Obel
AGNES OBEL – « BROKEN SLEEP » Sur son nouvel opus « Myopia », la merveilleuse Agnes Obel atteint sa pleine maturité en tant qu’auteure-compositrice. Cet album ressemble à une promenade dans une forêt féérique. Compte tenu de ses origines danoises, on ne peut s’empêcher de qualifier un beau morceau comme « Broken Sleep » de « hygge » (équivalent danois de cosy).
NOÉMIE WOLFS – « ALL NIGHT » Alors que son ancien groupe Hooverphonic entame la saison des festivals, Noémie Wolfs sort son deuxième album solo avec « Lonely Boy’s Paradise ». Enregistré avec son compagnon Simon Casier (Balthazar), c’est un album pop aux teintes sombres. Idéal pour faire ressortir les lumières du crépuscule.
CHARLOTTE DOS SANTOS – « HARVEST TIME »
Khruangbin featuring Leon Bridges
Véritable pépite découverte sur le label français Because (Christine and the Queens), cette nouvelle venue norvégienne-brésilienne crée des chansons aussi chaudes que les peaux de mouton. KHRUANGBIN FEATURING LEON BRIDGES – « TEXAS SUN » La chanson qui laisse entrer le soleil dans la maison. « Texas Sun » est le titre phare de l’EP que le groupe aux guitares Noémie Wolfs
psychédéliques et excentriques Khruangbin a
collaboration fait suite à une tournée au cours de laquelle ils ont sympathisé.
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sorti avec le chanteur soul Leon Bridges. Cette
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NOS LOOKS POUR LA FASHION WEEK DE PARIS
Chaque fashion week est un véritable challenge vestimentaire. Comment trouver le confort qui nous permette de courir d’un défilé à l’autre tout en ayant le style qui nous immortalise aux streetstyles ? Avec sa nouvelle collection ‘Perfect Contention’, la marque DIM offre à nos jambes confort, efficacité et esthétique pour toute la journée. C’est la solution contre les jambes fatiguées médicalement approuvée. En effet, les bas et collants sont des dispositifs médicaux de classe 1. Si habituellement, ce type d’accessoire n’est pas des plus esthétique, DIM a su combiner le style et le confort pour ne rien perdre de notre allure !
UN LOOK EXTRAVAGANT POUR LES GROS DÉFILÉS On construit le look avec une pièce forte de créateur, ici la veste Versace et son imprimé jungle, que l’on porte ouverte sur une chemise blanche à basque. Pour homogénéiser les couleurs, on opte pour la touche seventies avec une jupe plissée en daim et des boots. Et la touche finale : une paire de collants DIM !
UN LOOK CASUAL CHIC POUR LES JOURNÉES OÙ IL FAUT MARCHER Rien de tel qu’un costume pour se sentir libre de ses mouvements. Le foulard est une pièce polyvalente. Noué dans les cheveux pour les attacher, autour du cou quand le temps se refroidit ou accroché au sac pour une touche de couleur. Pour tenir toute la journée dans ses mocassins, on n’oublie pas ses bas DIM à décompression dégressive pour des jambes infatigables! Mi-Bas Fantaisie de Contention, DIM « Prefect Contention », 9,70€ Costume droit, Mango, 49,99€ - Foulard en soie, Dries Van Noten, 255€ Mocassins brodés, Gucci, 690€
Collant Gazelle Transparent, DIM « Prefect Contention », 15,55€ Blazer à imprimé, Versace, 1990€ 3. Bottes en cuir, Miu Miu, 950€ Chemise à basque, Staud, 225€ Boucles d’oreilles en or, Ippolita, 1340€ Jupe en daim, Prada, 1300€.
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UN LOOK SOPHISTIQUÉ POUR LES DÉJEUNERS On s’imagine les cheveux plaqués dans une queue de cheval minimaliste, un chemisier chaste bien boutonné qui dépasse d’une robe légère. Seule concession sexy ? Nos gambettes bien visibles avec nos collants DIM. Disponible chez Galeria Inno, Delhaize, Colruyt et Carrefour.
Collants Ultra-Opaque Marine 80D, DIM « Prefect Contention », 14,25€ - Robe drapée Zara, 39,95€ - Chemise en lin et soie, Veronica Beard, 350€ - Mules en cuir, By Far, 345€.
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3 QUESTIONS À JÜNE PLÃ
T Osclilator Fret/Extrusion/ HoIe, by Tauba Auerbach, 2015
PORTE-PAROLE DE L’ORGASME POUR TOUS Illustratrice, la créatrice du « Jouissance Club » avait à 36 ans l’impression d’avoir fait le tour de sa sexualité. « Un jour, mon ex m’a demandé où se situait le point P. Parce que c’est mon métier, je lui ai fait un dessin. Et j’ai réalisé que je tenais un truc. » Dans les deux sens du terme. June lance alors son Jouissance Club sur Instagram, avec des illustrations pratiques. Comme un orgasme, ça part vite et fort : en deux ans, 360.000 abonnés, et un livre.
À qui s’adresse votre ouvrage ? À tous ceux qui aiment le sexe, de façon inclusive : hommes, femmes, trans et cisgenres.
Quelles sont les limites de la sexualité « pénétrocentrée » ? Pour la plupart des gens qui ont une vulve, ça n’est pas le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme. J’ai lancé un sondage : 87 % des participantes ont répondu que la jouissance leur venait du frottement du gland du clitoris.
Pourquoi le sujet passionne-t-il aujourd’hui ? Il y a eu un déclic après #MeToo. De plus en plus de femmes comprennent qu’elles doivent occuper leur place dans la société, elles apprennent à dire non, et à exprimer ce qu’elles veulent. De leur côté, les hommes réalisent que si leur « âge doré » n’est pas révolu, la parité en toute chose est bénéfique pour tout le monde. Jouissance Club, Editions Marabout.
L’ART MINIMAL AU FÉMININ Connue pour son travail de mise en lumière de l’art minimal et conceptuel, la Fondation CAB n’a pas souvent exposé d’œuvres signées par des femmes… Et pour cause : le mâle et le minimal, c’est chou vert et vert chou, les mecs sont partout, alors qu’il y a eu, et il y a encore, de grandes artistes minimalistes. L’Histoire, comme d’hab’, est à refaire, et c’est le moment de rendre hommage aux pionnières (Carmen Herrera, Gloria Graham, Mary Obering, Agnes Martin, Meg Webster…) et à leurs descendantes contemporaines (Tauba Auerbach, Jessica Sanders, Ariane Loze, Sonia Kacem…). La Fondation les a toutes réunies, entre elles et entre elles seules, dans un geste éloquent, et puissant, de réappropriation collective. Enfin une autre perspective sur l’art minimal, plus varié qu’on ne le croit… Plus mixte et plus badass mon gars ! « Figures on a ground – Perspectives on Minimal Art », Fondation CAB (Bruxelles) Du 1 er avril au 22 juin fondationcab.com
BON THÉ Certes, le design ne sauvera pas le monde, mais il a au moins le chic de le rendre beau et pratique ! Comme cette collection "tea time" fabriquée main à partir de matériaux durables. Set "Nina" en porcelaine, VIVA Scandinavia, 59,95 €
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BAGUE DE SAC Vous êtes amoureuse de votre sac ? Dites-lui avec une bague (à enfiler sur la poignée !). Bague « WondeRings » en laiton, Delvaux, 390 €
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Stylisme Marieke De Pauw Photo Stephen Mattues
Camouflage urbain.
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Manteau et short, Christian Dior. T-shirt, cycliste en sac banane, Baum und pfergarten. Petit sac rouge, Hugo Boss Coiffure et maquillage : Kim Theylaert. Mannequin : Nadia @ Ulla Models.
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Delia Lachance
C’EST PLUS COOL QUE PINTEREST Il faut imaginer la combinaison vertueuse entre un e-shop et un concept-store. On peut naviguer, s’inspirer et se projeter pendant des heures en imaginant comment métamorphoser notre intérieur.
Westwing a été imaginé il y a neuf ans par la journaliste déco Delia Lachance. À 35 ans, la jeune allemande est aujourd’hui à la tête d’une entreprise en pleine croissance qui doit tout à son flair. « J’ai toujours eu en tête l’idée de lancer mon propre business. Je suis passionnée par la décoration d’intérieur, j’écrivais d’ailleurs pour ELLE Decoration ! À cette époque, la mode online était partout. Tous les magazines de mode relayaient les produits que nous pouvions acheter immédiatement. Pourquoi n’était-ce pas aussi simple avec la déco ? C’est comme ça que tout a commencé ! » En 2011, Delia lance Westwing, une boutique en ligne exclusive où il est nécessaire de s’inscrire pour avoir accès à des prix avantageux. L’ambiance chic et sophistiquée donne le ton. Depuis, une petite sœur est apparue, Westwing Now, un e-shop traditionnel où on peut trouver directement les pièces que l’on recherche. « Je compare Westwing à une boutique ou un concept-store, avec un assortiment qui change fréquemment et où vous pouvez sans cesse découvrir des nouveautés, alors que Westwing Now est plutôt un magasin de meubles plus classique, où vous cherchez une pièce plus spécifique. » Mais que peut-on trouver exactement ? Des meubles de qualité à des prix abordables, certes, mais surtout un parti pris stylistique qui se démarque des traditionnelles marques de meubles. « Je dirais que notre style est cosy et chic. On aime tous ce qui est stylé, mais
on a envie d’être confortable à la maison : la combinaison des deux est vraiment la clé. » Et on se laisse surprendre tantôt par un intérieur élégant et féminin fait de velours rose poudré, de marbre blanc et de laiton doré et tantôt par un minimalisme scandinave aux détails en cannage et plexiglas futuriste, comme dans la nouvelle collection printemps-été 2020… « Pour cette collection, nous avons misé sur les couleurs naturelles, les formes organiques, avec un twist plus mode sur les petites pièces. Des éléments avec de l’acrylique qui se combinent à des matériaux doux où se croisent la céramique, le bois, le lin et le velours. » On rêve de se fondre dans le décor de la campagne, shootée au Portugal. On se sent déjà chez nous. Et si, justement, vous cherchez l’inspiration pour rafraichir votre intérieur, allez vous perdre sur Westwing.be, c’est encore plus efficace que Pinterest !
Bank Franz, 179 €, Westwing Collection SS20
CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC WESTWING. WESTWING.BE
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1 Boucles d’oreilles Giardini Segreti en or rose et diamants blanc et champagne, 10.330 €. 2 Boucles d’oreilles asymétrique « Lierre de Paris » pavées d’émeraudes, Boucheron, prix sur demande. 3 Boucles d'oreilles Extrait de Camélia en or rose et diamants, Chanel, prix sur demande. 4 Boucles d'oreilles orchidées titanium avec cabochons d'opale blanche et diamants, saphirs roses et tsavorites, Chopard, prix sur demande.
LA HAUTE JOAILLERIE SE LANCE DES FLEURS C’est la rencontre du minéral et du végétal, l’union sacrée des pierres précieuses et de la nature domptée par des sertissages fantasmagoriques. La haute joaillerie fleurit au printemps, et nous, on récolte ce qu’on aime.
BIJOUX PAYSAGE La créatrice Aurore de Heusch nous enchante avec sa vision poétique de l’artisanat joaillier. Elle s’inspire des courbes des paysages urbains belges pour créer des formes brutes, authentiques sous forme de cartes postales d’un instant volé. C’est de l’architecture à porter. Collier en argent « Bons baisers de Bruxelles », Aurore de Heusch, 175 €.
projet
Avec la version « Lady D-Lite » de son sac iconique, la maison française amène le Lady Dior « au next level ». Son motif cannage brodé en 3D, ses charms métalliques et sa nuance ton sur ton affirment que la simplicité est l’éternelle sophistication... Sac Lady D-Lite, Dior, 3.500 €. Dior.com
MAMANS POUR LA VIE L’ONG belge Memisa lutte pour l’accès aux soins de santé de qualité en Afrique. L’association a lancé le projet « Mamans pour la vie », organisant une séance photo mamans/enfants au Bénin, sous l’objectif du photographe béninois Yanick Folly. Objectif ? Créer un mouvement solidaire pour lutter contre la mortalité maternelle (chaque jour, 830 femmes dans le monde meurent chaque jour suite à des complications liées à l'accouchement). Pour donner un écho à son action en Belgique, Memisa organise des séances photo, ouvertes à tou.te.s. Les clichés seront exposés le 15 août, à Anvers, aux côtés des photos prises au Bénin. Les séances auront lieu à Liège (28/03) et Gand (29/03). Infos sur Memisa.be
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Textes Aurélie Cauchie & Alice Herman
livres
VOYAGES AUTOUR DU MONDE
RETOUR AU PAYS NATAL Parce qu’elle a organisé une fête d’anniversaire surprise pour les 80 ans de sa maman, Gin est de retour dans sa ville natale, Johannesburg. Dépaysée et confrontée aux fantômes de son passé, elle traverse cette journée du 6 décembre 2013, jour de la mort de Mandela, telle une funambule, esquivant les piques sarcastiques de sa mère et son irrépressible envie de fuir la maison d’enfance. Un romanhommage à Virginia Woolf. « Johannesburg », Fiona Melrose, Quai Voltaire, 23 €
LA MAGIE DE L’AILLEURS Qu’il est doux de laisser Chantal Thomas nous prendre par la main et nous emmener avec elle dans ses déambulations et ses réflexions délicates. Une cinquantaine de courtes chroniques pour s’interroger sur les rues de New York dont les noms sont remplacés par des chiffres, pour s’arrêter dans un café favori à Montréal ou à Kyoto, pour admirer les statues des reines et femmes remarquables dans le jardin du Luxembourg, le pont de l’amour à Zurich, les chutes d’Iguazú en Argentine ou la beauté des toiles d’Hokusai… « Café vivre : chroniques en passant », Chantal Thomas, Seuil, 17 € (parution le 2 avril)
EN-QUÊTE Sous prétexte d’en apprendre plus sur la disparition mystérieuse d’un oncle jamais connu, Nathan, Français d’origine camerounaise, s’envole pour la Louisiane. Encore fracassée par le passage de Katrina, la Nouvelle-Orléans va lui révéler sa beauté, ses démons et les fantômes jamais tout à fait disparus des esclaves qui l’ont bâtie. De rencontres en voyages, l’enquête familiale de Nathan devient une quête initiatique des plus intrigantes… « Louisiane », Fabienne Kanor, Rivages, 18,80 €
J’IRAI À NEW YORK AVEC TOI Waouw ! Quel plaisir de parcourir cette ville my thique sous le trait génial de Julia Wertz ! Une délicieuse déambulation graphique en noir et blanc qui nous apprend un tas de choses à travers un fourmillement de détails historiques et architecturaux. C’est beau et passionnant ! Un must pour tous les amoureux de Big Apple et ceux qui rêvent de s’y rendre un jour. « Les entrailles de New York », Julia Wertz, L’Agrume, 29 €
TOUR DU MONDE CAPTIVANT Attention, page-turner ! Né esclave dans une plantation de La Barbade, Washington Black va pourtant avoir un destin fantastique. Repéré par le frère de son maître pour ses talents de dessinateur, Wash va être embarqué dans un projet fou : la construction d’un ballon dirigeable. Commence alors pour lui le début d’une incroyable épopée. Ce roman est inlâchable : vous allez sourire, frissonner, avoir peur, vivre mille aventures. On comprend pourquoi Obama l’avait dans sa pile de livres de chevet ! « Washington Black », Esi Edugyan, Folio (parution le 9 avril), 7,50 €
PARTOUT CHEZ EUX Qui sont ces « vanlifers », « tinistes » (habitants de « tiny house s ») et autres « digital nomads » dont les photos font rêver sur Instagram ? Comment viventils, que cherchent-ils dans ce style de vie et que disent-ils de nous, sédentaires ? L’auteur a suivi et analysé ces voyageurs d’un nouveau genre, toujours ailleurs, partout chez eux, en quête de sens et de valeurs différentes. Une enquête passionnante sur le nomadisme 2.0. « Les nouveaux nomades », Maxime Brousse, Arkhê, 19 €
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E.R. : Patrice Grèze, Nestlé Belgilux NV-SA, KBO-BCE nr 0402.231.383. Rue de Birmingham 221, 1070 Bruxelles.
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large et complète. Dans le cadre du festival Picture !, nous avons fait des expériences assez heureuses en créant des événements qui rassemblaient, par exemple, un poète et une illustratrice dans une église. En changeant l’“emballage”, nous avons attiré un public qui ne serait probablement pas venu écouter 1 h 30 de poésie pure. La lecture fait appel à plusieurs sens, elle évoque des images, de la musique, des paysages, des sensations… Pour la Foire du livre, je voulais trouver les moyens de jouer sur ces transversalités possibles. Tous les matériaux sont bons!»
Kaléni 2014
LA FOIRE DU LIVRE, C'EST ELLE !
Marie Noble fourmille d’idées. Portée par sa
Ce qui distingue le parcours de Marie Noble,
quelque chose d’intime et de personnel, une
nouvellement nommée Commissaire générale
expérience de soi à soi, mais aussi comme
de la Foire du livre, c’est incontestablement
une fête, un médium créateur de liens et
son incroyable capacité à jongler entre les
de collectif. L’enjeu principal est d’articuler
différentes disciplines artistiques et à travailler
les différentes missions qui incombent à
de façon transversale : « J’ai un profil de chef
la Foire: mission de promotion, mission
d’orchestre. Je ne suis pas une experte mais
pédagogique et mission d’accueil du lecteur
je suis douée pour mettre les gens en réseau,
aussi. «J’ai eu envie de créer une fête des
sortir des silos de pensées, créer des ponts
mots. J’espère avoir proposé une Foire en
entre les matières. Ce que je recherche, c’est
phase avec les enjeux de société, les enjeux
l’interpénétration des différents médiums
de commercialisation et les enjeux de mise en
artistiques pour créer une expérience plus
avant des talents.»
curiosité naturelle, elle voit la lecture comme
L’EXPO QUI NE FAIT PAS UN PLI De la tectonique des plaques aux robes d’Issey Miyake, le pli est partout. D’où l’envie du Tamat, le Musée de la tapisserie et des arts textiles de Tournai, d’aborder le plissé dans ses dimensions les plus « insolites et exploratoires », de A comme « À table » à Z comme « Zygomatiques ». Qu’il s’agisse d’histoire, d’anthropologie ou de pure fashion, toutes les œuvres présentées ici se concentrent sur l’idée que l’être humain a toujours aimer plier, bagage, le game, la nappe ou ses vêtements… Ou comment faire exploser le volume quand c’était le calme plat, donner de la dimension à ce qui n’en avait pas. « Plis. Art & Textile », Tamat (Tournai), jusqu’au 24 mai - tamat.be
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REMONTÉE À BLOCK
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Qui a dit que le color block était dépassé ? Vive le vent rétronostalgique qui souffle sur nos vacances ! 1
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1 Lunettes de soleil avec verres bleus, Dries Van Noten, 285 €. 2 Sandales en plexi, Prada, 490 €. 3 Sac à dos, Eastpak, 55 €. 4 Brassière de bikini rose poudré, Banana Moon, 42 €. 5 Bonnet de bain turquoise, MaryJane Claverol, 208 €. 6 Culotte de bikini, Banana Moon, 30 €.
BARBARA IWEINS, presse
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Texte Elisabeth Clauss
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LA PIÈCE QU’ON N’AVAIT PAS VUE VENIR
LE SAC À MAIN FILET DE COURSES Émanation glamour de la crise sécuritaire ou envie de transparence, le filet « comme au marché » revient en force, coloré et gainé de cuir. Depuis les années 70, il va et il vient, tressant son influence dans les dressings de celles qui n’ont rien à cacher. Le filet de courses sera dès le printemps l’accessoire des filles imaginatives – il faut éviter que les clefs ne tombent entre ses mailles – qui n’ont pas peur de transporter leur vie dans un cabas-résilles. Mais au-delà de son côté second degré, cette pièce est intéressante dans un contexte où l’intimité est mise à l’air, visible et exposée sous toutes ses coutures et ses réseaux sociaux. Le sac à main de femme, qui a toujours matérialisé les fantasmes de ceux qui rêvaient d’y jeter un coup d’œil, ce complice du bazar en vrac ou d’un rangement organisé, avec ses numéros de téléphone gribouillés sur un mouchoir en papier, ses petits bonbons planqués, voire une culotte oubliée dans la précipitation d’un matin libertin, restait le dernier bastion de nos jardins secrets. La fashion police peut se vanter d’un sacré coup de filet.
IMAXTREE, PRESSE
STELLA MC CARTNEY
HOUSE OF HOLLAND
MARINE SERRE
Sac filet vert fluo, MSGM, 155 €.
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LA CHECKLIST
POUR SE PLANIFIER LE MEILLEUR DES VOYAGES Pas encore d’inspiration ou manque de temps pour préparer votre voyage ? On vous file nos astuces.
ON NE BOUDE PAS L’AGENCE DE VOYAGES Réserver hôtel, transports et activités séparément ? Pas toujours pratique, ni moins cher. On prend donc bien le temps de comparer les offres internet à celles d’une agence.
ON SE LA JOUE FLEXIBLE Pour éviter de payer le prix fort, on jette un œil au calendrier scolaire et on garde en tête que sur un autre continent, notre été tombe parfois… en plein hiver !
ON OPTE POUR UN LOGEMENT ALTERNATIF Navire de croisière, cabane, glamping, gîte… les possibilités sont infinies et offrent plein d’autres avantages qu’un hôtel classique.
ON OSE PARTIR SEULE Pas de concessions à faire, une liberté illimitée, des activités pour son propre plaisir : voyager seule a aussi ses avantages, alors cette année, on se jette à l’eau !
ON EMBARQUE LES ENFANTS Premier voyage ? Gardez l’essentiel à portée de main (vêtements de rechange, jeux, collations) lors des trajets. Enceinte ? L’idéal est de partir pendant votre deuxième trimestre, et d’opter pour le train qui reste le plus confortable.
ON PENSE PAPERASSE Oups, il fallait un visa ? Malheureusement, on a toutes vécu cette situation. Vérifiez donc bien à temps si vous avez besoin d’un passeport ou d’un certificat de vaccination.
ON CHECKE LA SÉCURITÉ SUR PLACE Les conseils les plus complets se trouvent sur le site du ministère des Affaires étrangères. Comme ça on est enfin fixée et on arrête de s’inquiéter.
Envie de plus d’informations et astuces de voyage ? Retrouvez tous les tips sur touring.be/fr/articles, le blog de Touring.
CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC TOURING.
ON PENSE À SA PHARMACIE Trouver nos médicaments à l’étranger peut vite se transformer en parcours du combattant, surtout quand certains ne portent pas le même nom. Mieux vaut prévenir que guérir, allez hop, dans la valoche !
ON ANTICIPE LES SOUCIS Vol annulé, perte de bagages, maladies… oui, pas chouette. Mais encore moins chouette si on a snobé l’assurance annulation ou l’assistance voyage (sans parler de la mutuelle qui ne couvre pas tout…). Du coup, on n’hésite surtout pas à bien se couvrir avant, pendant et après son voyage !
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Texte Marie Guérin
Photos Julia Mayorova
U N E J O U R N É E D A N S L E S PA S D E
EANDRA MEDINE COHEN Elle fait partie des avant-coureuses, de celles qui ont réinventé la notion d'influence, l’art de faire de la curation digitale. Leandra Medine Cohen de « The Man Repeller » nous inspire comme une muse, l’humour en plus. Pour ce printemps-été, elle a été choisie par Louis Vuitton pour être le visage (ou les pieds) de sa collection chaussures à travers une campagne urbaine qui la suit, durant une journée, dans sa vie de New-Yorkaise. Mais qui est cette fille ?
Son histoire ressemble à un conte de fées 2.0 à une époque où les algorithmes en sont encore à leurs balbutiements et laissent le champ libre aux innovations. Leandra est née à Manhattan le 20 décembre 1988 de parents d’origine turque et iranienne. Son truc à elle, c’est l’écriture, alors elle s’inscrit à un bachelier de journalisme à la New School de New York. En 2009, après avoir passé quelques mois à Paris, elle lance un blog appelé Four Months in Paris dans lequel elle dépeint avec humour ses histoires personnelles, les sujets féministes du moment et, bien sûr, toutes les tendances mode. Un an plus tard, forte de son expérience, elle décide de lancer un autre 66 ELLE magazine
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« JE NE JOUE PAS LES BOSS ENVERS MES LECTEURS. NOUS SOMMES ÉGAUX »
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blog, The Man Repeller, le « repousseur d’hommes ». Concernant la genèse du nom, les versions divergent. Pour les uns, Leandra était en cours s’interrogeant sur le peu d’attractivité qu’elle exerçait sur la gent masculine alors qu’une amie (merci les amis) lui lance « c’est à cause de ton look ! » Elle décide alors de se concentrer sur son style signature composé de sarouels, mules, et autres pièces dites de la « mode contraceptive ». Une autre version évoque une virée entre copines chez Topshop où elles s’étonnent de trouver autant de vêtements « anti-sexy ». Jeans délavés à l’acide, tops à épaules XXL, c’est tellement « man-repelling », s’esclaffent-elles. Et Leandra décide d’en faire un concept. N’estce pas sur des versions dissonantes que l’on bâtit les légendes ? « Lorsque j’ai lancé cette entreprise en 2010, je n’avais aucune idée de ce que je faisais. En tant qu’étudiante junior en journalisme, j’espérais que cela pourrait ouvrir des portes lorsque je postulerais pour des emplois d’écriture après l’obtention du diplôme. Ce que j’ai appris à la place, c’est qu’il existait une pénurie dans les médias féminins à laquelle je n’avais jamais prêté attention. Une grande partie de la littérature semblait prescriptive, malhonnête, rien de tout cela ne donnait l’impression de parler à ses lecteurs autant qu’ils se parlaient à eux-mêmes », explique Léandra sur son blog. « Où étaient les blagues, bon sang ?! Et qui a décidé que pour être pris au sérieux dans la mode, professer votre amour, votre admiration et votre respect pour l’industrie, vous ne pouviez pas aussi vous moquer d’elle (et de vous-même) ? » Trois jours. C’est le temps qu’il a fallu à The Man Repeller pour être mentionné par le célèbre site de mode Refinery29. Le début de la gloire. Style.com, TheCut, Fashionista l’encensent. En 2012, alors qu’elle est fraîchement diplômée, Leandra est désignée par « Forbes » parmi ses « Top 30 under 30 » comme une des « trendsetteuses les plus influentes ». Cette même année, elle fait également partie des 25 meilleurs blogs de l’année selon le « Time Magazine ». Son hobby devient alors un job à plein temps et se transforme en une plateforme polymorphe qui combine contenu mode avisé, articles engagés, posts sponsorisés, affiliations et collaborations, inventant un nouveau business modèle sur les traces de Chiara
Ferragni et de son blog The Blond Salad, lancé en 2009. C’est une petite révolution dans la blogosphère et un succès qui a su traverser les tempêtes numériques. Aujourd’hui, avec 2,4 millions de lecteurs par mois, une communauté de 2,3 millions d’abonnés sur Instagram (Léandra en a 932k !), ce média à part entière n’a plus rien à prouver. Qu’en est-il alors de Leandra ? À la tête d’une véritable entreprise éditoriale, la businesswoman enchaîne les collaborations (Superga, Maje, Michael Kors, Stuart Weitzman…) sans jamais perdre sa verve et son sourire. Maman de jumelles, Laura et Madeline, nées en 2018, elle semble filer le parfait amour avec son chéri, Abie J. Cohen, financier à la banque d’investissement suisse UBS, qu’elle a rencontré quand elle avait 17 ans. Pas si « repoussehomme » que ça, finalement…
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« J'ADORE LES SAROUELS, LES MULES ET LES AUTRES « VÊTEMENTS CONTRACEPTIFS » QUE LES HOMMES TROUVENT ANTI-SEXY »
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LE VÉRITABLE LEVIER DU LUXE
Tandis que le milieu de gamme et les maisons « créateurs » tanguent face aux nouveaux défis de la mode, les enseignes de luxe ne se sont jamais aussi bien portées. Le nerf de la guerre dans la surenchère de pièces statutaires ? L’accessoire, et le sac en particulier. 70 ELLE magazine
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our l’année 2019, les trois géants français du luxe ont révélé leurs bilans. LVMH, Chanel et Kering sont en nette progression alors que le secteur vit l’une de ses crises de valeurs les plus importantes depuis l’émergence de prêt-à-porter. Leur plus puissante arme secrète ? Vous la portez au bras, ou dans une moindre mesure, aux pieds. Si les grandes maisons sont traditionnellement très taiseuses sur leurs chiffres et stratégies, les spécialistes du luxe estiment en coulisses que les accessoires représentent au minimum 50 % de leur activité, et plus souvent de 60 à 70 %. Pour l’année écoulée, Kering, propriétaire de Saint Laurent, Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga, a publié la répartition de son chiffre d’affaires global : maroquinerie et chaussure, 73 %. Prêt-àporter : 14 %. Pourtant, les grandes marques rechignent à communiquer à propos de l’impact de leurs lignes d’accessoires sur l’ensemble de leur activité. Sans doute parce que ces maisons préfèrent préserver leur image de marque de vêtements, et éviter une dilution de leur marché. Pour autant, ces objets, souvent de maroquinerie, confèrent une importante légitimité aux maisons, avec les notions de durabilité et de fiabilité. Consolidant l’image globale d’une marque, ils sont loin d’être… accessoires.
Les raisons de la passion
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Serge Carreira, maître de conférences à Sciences-Po Paris, analyse la portée sociologique des it-bags : « Ils véhiculent une forte dimension statutaire, et intemporelle. On y trouve une notion d’investissement, liée à l’aura de la marque. En outre, la saison est moins marquée que pour le prêt-à-porter. » On peut dater le boom du marché des accessoires au début des années 2000, quand les marques de luxe ont commencé à miser sérieusement sur les produits et les logos, notamment sous l’impulsion de Tom Ford chez Gucci. En moyen de gamme, Vanessa Bruno et Gérard Darel commençaient à se développer, et partout, les sacs devenaient le secteur phare des accessoires. Rentables et transversaux, ils sont rapidement devenus la locomotive des grands groupes qui gagnaient en influence. Consultante en marketing et développement dans la maroquinerie de luxe, Annabelle Volaire Levassor explique également ce succès grandissant par des facteurs sociologiques croisés : « L’accessoire et la maroquinerie condensent l’ADN d’une marque, et sont censés durer plus longtemps qu’une veste, par exemple. Un sac, on peut l’offrir, sans avoir besoin de le faire essayer. Il est généralement siglé, même si avec Phoebe Philo chez Chloé, il y a eu toute une vague des sacs de luxe “no logo”. C’est l’époque où Balenciaga et Givenchy aussi ont développé leur gamme, et en quatre ou cinq ans, le marché a explosé. » Or pour que les sacs fonctionnent, il faut que la ligne de prêt-à-porter ait au moins le même succès. Car les maisons de bagagerie, comme Louis Vuitton ou Hermès ,avaient déjà leur légitimité en matière d’accessoires, de même que Chanel, avec son historique 2.55, qui avait tracé une voie royale au sac griffé. Pour tous, l’accessoire est ainsi devenu le nouveau maillon de la chaîne dorée.
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Texte Elisabeth Claus
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L’investissement est dans le sac Ça vaut pour les maisons comme pour les clientes ! Dans le cas des marques, les marges sont plus importantes sur la maroquinerie, notamment parce que la question des tailles ne se pose pas, ce qui permet une meilleure gestion des stocks : on a un fonds de roulement de modèles intemporels ; ça facilite le travail à la fois aux fournisseurs et aux détaillants. Ajoutons à cette dimension pratique tout le fantasme de la transmission lié à un sac de luxe. On se l’offre pour plusieurs générations, au moins théoriquement. Serge Carreira rappelle que « plus une marque est forte, plus ses produits griffés sont iconiques. L’objectif de chaque maison est de créer des modèles de sacs reconnaissables qui acquièrent cette dimension statutaire ». L’autre avantage de la maroquinerie, ce sont ses modèles permanents : d’après Annabelle Volaire Levassor, ils représentent au moins 30 % de l’offre, ce qui ne peut pas être le cas en prêt-à-porter. « Cela implique des investissements moindres en recherche et développement, donc une rentabilité plus importante. » Puisque la vocation d’un sac, c’est sa durabilité et son statut de produit « noble », on mesure la réussite d’une marque aux permanents qu’elle parvient à imposer. Marie-Laurence Stévigny est designer de maroquinerie haut de gamme. Outre sa propre collection de « pockets », des sacs en forme de poches, elle a travaillé entre autres pour Agnelle, Rochas et Nina Ricci. « Un accessoire, c’est un objet satellite autour de soi. Il est nous sans être nous. Un vêtement, il faut le porter; un accessoire, on peut juste le poser là. Il est présent, comme une œuvre d’art. Il est inutile de… l’accessoiriser » magazine ELLE 71
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Une stratégie de présence sur le marché
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« UN ACCESSOIRE CHEAP PEUT DESCENDRE UNE PIÈCE CRÉATEUR EN UN REGARD »
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Les accessoires sont placés depuis une quinzaine d’années au cœur des stratégies de développement des marques notamment parce qu’ils offrent de la visibilité : Annabelle Volaire Levassor rappelle qu’« ils sont à la fois reconnaissables au porter, et bénéficient d’emplacements clés dans les grands magasins ». Pour Marie-Laurence Stévigny, le sac à main matérialise « un statement, et psychologiquement, c’est un trophée, avec tout ce que cela engendre de fierté. C’est un objet en 3D, qu’on voit presque plus que les vêtements, des lettrages. Enfin, la petite maroquinerie, produit d’appel de très nomet qu’on tient à la main breuses marques de luxe, permet de s’offrir du rêve, plus accessible comme une récompense. qu’une grosse pièce de vêtement, parfois moins emblématique, et plus Plus ou moins consciemcoûteux. Pour les plus jeunes et ceux aux moyens modestes, le logo de ment, un sac de luxe est luxe passe d’abord par la lunetterie et les cosmétiques. À condition que la arboré comme la coupe gamme soit suffisamment développée : en 2014, Jean-Paul Gaultier stopd’un sportif. L’accessoire pait sa ligne de prêt-à-porter, contraint de réduire la voilure financière. L’une des raisons de luxe touche à l’argent, évoque une forme de cette récession ? Sans doute son refus de développer une ligne d’accessoires. Un parti d’influence ». Il est donc soumis, un peu pris de puriste, infiniment respectable, pour celui qui a toujours affirmé qu’une femme comme les œuvres d’art, les montres ou les élégante doit marcher les mains dans les poches. Pour autant, l’intégrité ne s’accommode voitures, à la spéculation. « Dans l’achat d’une pas toujours des réalités du marché. pièce de luxe réside une démarche d’investissement. Par exemple, le Peekaboo de Fendi, qui valait à peu près 1.500 € à sa sortie il y a Le contre-exemple des maisons « créateurs » une dizaine d’années, se vend aujourd’hui Si les cadors du luxe au fronton de l’avenue Montaigne font au moins la moitié de leur plus du double. » chiffre sur les accessoires, pour d’autres maisons plus modestes, Lemaire par exemple qui crée des sacs de luxe manufacturés et produits en Europe, les sacs ne représentent que 10 à 15 % de l’activité. Chez Dries Van Noten, 94 à 95 % du chiffre d’affaires réside dans les Le luxe à portée de main vêtements. Sonja Noël, fondatrice de la boutique Stijl à Bruxelles, véritable institution de Pour Serge Carreira, « avec la fast fashion, on la « mode designers », analyse avec transparence : « Les clients viennent plutôt dans ma peut être à la mode facilement moyennant boutique pour les vêtements, bien plus que pour les accessoires. Si les sacs et les chausun faible investissement, et rehausser toute sures prennent de plus en plus de place auprès des grandes marques de luxe, dans le haut la silhouette grâce à un accessoire de luxe ». de gamme créateurs, c’est le contraire. Ici, la clientèle plébiscite une silhouette. Alors, je Tous ceux qui aiment jongler avec la mode vends quelques accessoires parce que je les trouve beaux, colorés et intéressants, mais en l’ont expérimenté : c’est l’accessoire qui fait très petite quantité. Pour chaque collection, ce ne sont que quelques sacs par saison. Les le luxe. Prenez une robe toute simple, même gens investissent généralement dans les sacs quand ils sont marqués d’un signe reconnaisshoppée dans le mass market. Ajoutez un sable, un logo Celine ou Saint Laurent, parce que ce sont des statements. Mais un sac qui sac d’une grande maison : votre robe devient n’est qu’un bel objet sans signature marketée se vendra peu. Or, les logos voyants ne font couture. L’inverse est vrai aussi : un accessoire pas partie de l’ADN de ma boutique. » Une exception bientôt chez Stijl, et on s’en réjouit : cheap peut descendre une pièce créateur en un Maison Margiela agrandit pour l’hiver prochain sa ligne d’accessoires (disponibles dès regard. Depuis quelques années, l’explosion le mois de juin). « Des pièces de très haute qualité, des objets statutaires, sans logo, mais des sites de revente en ligne comme Vestiaire extrêmement identitaires. » Autre « handicap » commercial des maisons indépendantes, Collective a aussi alimenté cet engouement en selon Annabelle Volaire Levassor : elles n’ont pas la même ampleur de distribution que diffusant une sensation de l’accessible. Autre les groupes et les grandes maisons de luxe, ni de véritable stratégie en matière d’accescirconstance valorisante pour les accessoires : soires. « Les grandes maisons sont puissantes parce qu’elles ont les moyens de lancer une on assiste depuis quelques saisons à la démomachinerie lourde de production, et de communication. Chez les “ créateurs”, l’accescratisation des offres de personnalisation, qui soire est une expression de leur créativité, pas une stratégie marketing adaptée à chaque démultiplient les petites séries, mais requièrent marché. Car on ne fabrique pas les mêmes produits pour les États-Unis ou pour l’Asie. » parallèlement une grande adaptabilité aux Les « indépendants », attachés à leur création de vêtements, finissent souvent par rater le fournisseurs. Après la maroquinerie, la cuscréneau des lignes commerciales. « Il leur manque à la fois l’envie et les moyens financiers. tomisation s’empare du bijou fantaisie, avec Car lancer une ligne de sacs implique de gros investissements en communication pour de nombreux services de gravure et le choix être rentable. » Après deux décennies où l’on a mis à la fois notre vie et nos économies dans des sacs statutaires, ce marché-là arrive aussi doucement à saturation. Le nouveau challenge du secteur des accessoires sera bientôt de se réinventer, comme le prêt-à-porter est actuellement obligé de le faire. Entre ego et logo, les accessoires ne nous ont jamais été plus indispensables. 72 ELLE magazine
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ÉVITER LES PÉPINS À L’ÉTRANGER GRÂCE AU LABEL CERTA Ah les vacances, les excursions, la crème solaire, les imprévus… Pour l’assurance d’une protection maximale avant et pendant notre voyage on compte sur le label CERTA. Les beaux jours arrivent et avec eux, l’envie de se dépayser loin d’ici. Oui, mais où ? L’agence de voyages semble avoir la solution à nos interrogations. Seulement voilà : comment être certaine que cette agence est qualifiée, respecte la législation et nous protège réellement contre les imprévus (catastrophes naturelles, grèves, erreurs de réservations, maladies…) ?
CERTA, UN LABEL POUR VOYAGER EN TOUTE SÉRÉNITÉ N’importe qui peut se déclarer agent de voyage sans preuve de compétences ni d’assurabilité. Pour nous aider à faire le tri, la Région wallonne a introduit le label CERTA. Cet acronyme récompense les agences qui, pour être certifiées, doivent constamment se former vis-à-vis des destinations qu’elles proposent et vis-à-vis de toutes sortes d’aspects décisifs pour le consommateur (aspects légaux, assurances…). En Wallonie, il y a actuellement 172 agences labellisées CERTA.
DES PROFESSIONNELS CERTIFIÉS POUR DE VRAIES VACANCES Manque d’inspiration ? Grâce à son expertise et sa connaissance du terrain , l’agent certifié CERTA, aka le magicien du voyage, nous dirige vers des escapades originales et personnalisées basées sur une écoute attentive. Toujours un peu inquiète avant le grand départ ? On part sereine, l’agent CERTA nous assistera en cas de pépins et nous proposera les assurances nécessaires sans entourloupes.
ET PUIS SURTOUT, adieu soucis logistiques et heures de préparations. Bref, on évite tout ce qui peut transformer l’idée d’un voyage paradisiaque en une corvée pénible. Il ne nous reste plus qu’à choisir notre prochaine destination… en pensant CERTA !
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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC LA BELGIAN TRAVEL ACADEMY, QUI DÉLIVRE LE LABEL CERTA AUX AGENCES DE VOYAGES. Pour en savoir plus sur le label CERTA : www.belgian-travel-academy.be/fr
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Le guide
DU VOYAGE PHOTO : SUNE CZAJKOWSKI. STYLISME : ANNETTE EKJORD
Quels sont les nouvaux réflexes d'évasion ?
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Texte Elisabeth Debourse
UN TRAIN NOMMÉ DÉSIR Ils parcourent le monde et le rail est leur ligne de conduite : les pèlerins du train sont de retour. Ils racontent pourquoi ils ont choisi ce moyen de transport pour couvrir de longues distances, malgré le temps long et les billets encore chers.
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aca-taca-taca-ta... chaque soubresaut imprime son rythme sur le wagon du train. C’est la mélodie des voyageurs du rail, une chanson qu’ils se repassent en boucle, jusqu’à ce qu’ils montent à nouveau à bord. Nous sommes le long de la côte entre Gênes et Marseille, les yeux perdus dans le bleu, mais nous pourrions être dans les Asturies, entre Copenhague et Malmö, au beau milieu de l’Autriche ou en route pour Istanbul. Mais depuis le début de l’année, c’est dans le train de nuit Bruxelles-Vienne que tout le monde veut être. Un véhicule à couchettes à l’ancienne, tout juste réhabilité par la compagnie autrichienne ÖBB. Ils sont devenus relativement rares ceux qui, comme ce « Nightjet », opèrent la nuit. « En 2016, on a décidé qu’on croyait toujours en ce business. On a mené des études de marché et analysé comment rendre les trains de nuit plus profitables », expose Bernhard Rieder, responsable de la communication d’ÖBB. « Il y avait de nombreuses villes candidates pour cette nouvelle ligne, mais nous avons choisi Bruxelles, parce que nous pensons qu’il faut convaincre les politiques que les trains de nuit sont l’une des solutions d’un futur plus propre. »
PHOTO : SUNE CZAJKOWSKI. STYLISME : ANNETTE EKJORD
La veine d’un pays La compagnie opère sur 27 tracés nocturnes, qui ont vu défiler 1,5 million de passagers en 2019, et ÖBB investit actuellement plus de 200 millions d’euros dans treize nouveaux trains. Les manifestations pour le climat se seraient-elles fait entendre – du moins, pour leur attrait économique ? C’est que le train est plus de dix fois moins polluant que l’avion et huit fois moins que la voiture sur de longues distances, d’après l’Agence de l’environ nement française. En Belgique aussi, on se réjouit de ce regain d’intérêt pour le train international. La SNCB, qui propose des billets pour plus de 9.000 destinations européennes, a vu ses ventes augmenter de 6,5 % en un an. « La gare internationale de Bruxelles-Midi est une plaque tournante du trafic ferroviaire vers la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, le Luxembourg, l’Autriche et l’Italie », détaille Elisa Roux, porte-parole du plus vieux réseau ferroviaire du continent européen.
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« Je me rends compte à quel point on a de la chance, ici », réagit Jehanne. Cette autrice de 31 ans a vécu deux ans au Liban, où le rail n’est plus en activité depuis les années 90, suite à la guerre civile. « Un pays sans train, c’est un pays sans veine. C’est un symbole de vie, de mouvement de ses citoyens. Quand il n’y en a pas, c’est le signal qu’il y a un grave problème de mobilité – et, souvent, politique. » Jehanne en sait quelque chose, elle qui traverse le monde d’ouest en est par voie terrestre. Pour son dernier grand périple en 2018, elle a rallié Bruxelles à Téhéran, notamment en train. En Turquie, elle a retrouvé le train couchette des classes de neige de son enfance, à quelques détails près : « On ouvre une porte et on se retrouve dans sa petite cabine, avec deux lits superposés. Dans un coin, il y a un lavabo, un miroir. Une couverture et un coussin. Le contrôleur passe de temps en temps. On traverse la nuit comme ça, et le lendemain, on se réveille face à un film qui se déroule en continu. C’est si rare de voir autant de beauté concentrée. Ça m’a émue aux larmes », raconte-t-elle.
Une poésie d’un autre temps Grégoire, musicien, compositeur et interprète de 40 ans, met aussi régulièrement cap vers l’est pour ses tournées intimistes. Le train est son moyen de transport privilégié. « J’ai mon sac à dos et ma guitare, je n’ai besoin de personne », explique-t-il simplement. En février, suite à la sortie de son dernier EP, il a traversé l’Europe jusqu’en Russie. « Ça me demande du boulot en amont de tout organiser. Mais aujourd’hui, avec les smartphones et les applications, c’est très pratique. On réserve ses billets en ligne, on reçoit une notification pour ne pas oublier son trajet... Si j’avais voulu le faire il y a vingt ans, j’aurais dû passer des coups de fil, envoyer des fax. Aujourd’hui, il faut juste le vouloir », estime-t-il. Entre Dresde et Prague, son parcours passe par les gorges de l’Elbe. « C’est le mélange de la Saxe et de la Bohème du Nord. On a l’impression de remonter dans le temps », détaille Grégoire, égrainant ses souvenirs du « wagon restau-
« LES TRAINS DE NUIT SONT L’UNE DES SOLUTIONS D’UN FUTUR PLUS PROPRE »
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chef cuisinier, les compartiments d’une autre époque… Puis, en train, j’aime qu’on entre dans une ville par ses jardins, l’arrière de ses maisons. J’ai l’impression d’entrer directement dans son intimité. Ça a un côté poétique ». Jehanne acquiesce : « Le train est un moyen de transport romantique. Il invite à l’abandon de soi, au lâcher-prise. Pendant mon voyage, beaucoup de gens m’ont accueillie ou conduite à des gares. On se dit alors au revoir comme dans les films et on s’accroche au regard de l’autre jusqu’à ce que le train ait quitté le quai. » Des récits de voyage romanesques qui feraient presque oublier le principal grief contre le rail : il reste souvent cher. Un trajet BruxellesBerlin coûte 88 euros moins cher en avion : sur un comparateur de prix, le vol revient à peine à une quarantaine d’euros et est 5 h 30 moins long. C’est que l’entretien des voies, des caténaires et des gares est coûteux. À cela, il faut ajouter le prix de l’électricité – quand le kérosène de l’aviation n’est pas taxé. Le secteur aérien pratique également la technique du « yield », un système de modulation des tarifs qui optimise le coût des billets en fonction du remplissage de l’avion, explique Bart Jourion, docteur en sciences économiques appliquées et spécialiste de l’économie des transports. Le rail, de son côté, possède un nombre limité de tarifs bas en début de vente et des tickets de plus en plus chers au fur et à mesure qu’approche la date du voyage. Pour Bart Jourquin, « à un moment donné, le train a baissé les bras. Le chemin de fer s’est désintéressé de l’offre “vacances”, avec la suppression par exemple des trains de nuit ». Mais le vent pourrait bien être en train de tourner, comme le montrent les investissements d’ÖBB.
Ces voyages qui n’attendent pas Quant au temps de trajet, forcément plus long en train, l’absence logique de solutions ne pose pas problème à certains voyageurs. Pour Grégoire, alias The Hills Mover, « c’est long, oui, mais c’est aussi pour ça que je le fais : pour prendre le temps ». Choisir la solution la plus lente permet aussi parfois de payer moins cher. Léo, fromager bruxellois de 26 ans, en a fait l’expérience alors qu’il était engagé dans une relation longue distance entre Genève et Tours. « J’avais deux solutions : soit prendre un TGV rapide, mais pas dans mon budget, soit choisir un itinéraire plus improbable, et beaucoup plus long, mais qui ne me coûtait rien. » 12 heures minimum, tout de même, pour rejoindre sa dulcinée. « J’étais amoureux, ou idiot. Mais je me rappellerai toujours du 6 h 07 d’Annemasse : j’ai visité des villages improbables où personne ne montait ou ne descendait jamais. C’est aussi la période où j’ai le plus écrit de ma vie. Le train, c’est une démarche de solitude et c’est une belle caisse de résonance. On prend le temps de discuter avec soi-même », raconte-t-il. Mais le temps, qui se contracte ou s’étire au fil du trajet, peut se faire meilleur ami comme pire ennemi. « Quand on vit une relation à distance, les retrouvailles impliquent qu’on vive à 100 % dans le présent. Le train était alors un sas de transition. » Et les retards, la chambre des enfers : « Quelqu’un vous attend. Chaque minute compte avant vos retrouvailles et les retards deviennent insupportables. On a l’impression qu’on nous vole le temps qu’on devrait passer à deux. J’ai souvent raté le train pour rentrer chez moi, mais jamais pour la retrouver. »
Poudre verte Si la distance a finalement eu raison de sa relation, Léo n’a jamais envisagé de prendre l’avion pour effectuer ces trajets. Une démarche applaudie par Nicolas, qui a pris le train toute sa vie, mais a aussi vu la montée du low cost aérien, qu’il qualifie de « modèle économique pervers et pourri ». « Je suis très militant. Savoir que des gens font encore des sauts de puce en avion aujourd’hui me rend dingue. Pour moi, Bruxelles-Marseille en avion, c’est une horreur. Aujourd’hui, je préfère encore payer une fortune en train pour un last minute. La problématique écologique n’a fait que renforcer mon engagement. » Une pratique qu’il tente d’inculquer à sa fille de 12 ans, qui emprunte le rail depuis qu’elle a trois mois et qui lui donne l’occasion de bouger, jouer, dessiner. Pour Nicolas, ce temps passé ensemble en train participe d’ailleurs à la sérénité des vacances familiales. « C’est sûr que si on a dix minutes pour changer de train, ça va être stressant. Mais regarder les concordances d’horaires, c’est aussi une habitude qu’on prend. » Ce journaliste de 46 ans est organisé, c’est le moins que l’on puisse dire. Il connaît par cœur les combines – passer par l’Allemagne, être flexible dans ses dates de voyage –, les sites d’échange de billets et les calendriers de promotions, « bien cachés sur les sites des compagnies ». Et si ce vieux routard se réjouit du retour en grâce du rail, il espère qu’il ne s’agit pas que d’une simple mode verte. « Redécouvrir le train, c’est comme redécouvrir la poudre. Il a toujours été là, et le sera toujours. »
PHOTO : RICCARDO TINELLI, STYLISME : BARBARA GARRALDA. AGLAE BORY
« LE TRAIN EST UN MOYEN DE TRANSPORT ROMANTIQUE. IL INVITE À L’ABANDON DE SOI, AU LÂCHER-PRISE »
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TRAINS DE LUXE L’ULTIME EXPÉRIENCE
« Orient-Express ». Deux mots qui suffisent à réveiller l’histoire. Celle d’un train mythique, posé sur rail en 1883, qui assura la liaison entre Paris, Vienne, Venise et Istanbul. Le « roi des trains » était aussi le train des rois, puisqu’il avait tout le soutien de Léopold II, souverain des Belges et amoureux de l’Orient-Express. C’est qu’il fallait voir ses boiseries, ses textiles lourds, ses dîners nappés et ses cabines cossues. C’était aussi une source d’inspiration sans fin pour les écrivains, dont Agatha Christie, qui lui dédiera « Le crime de l’Orient-Express ». Si la guerre froide a fini par faire s’arrêter la locomotive en 1977, l’Orient-Express est à nouveau sur les rails grâce à la compagnie privée Belmond, désormais sous le nom « Venise-Simplon-OrientExpress ». Le train a retrouvé son prestige d’antan, avec 17 voitures d’origine restaurées et un luxe sans conteste : il faut compter quelque 4.000 euros pour une nuit à son bord. Mais il n’est pas le seul à offrir l’expérience d’un train royal : les compagnies européennes Golden Eagle, Russian Railways ou encore le Presidential Train portugais offrent tous luxe, calme et volupté sur rails. En Inde, on saute à bord du Deccan Odyssey, grand gagnant de la catégorie « trains de luxe » des World Travel Awards 2019.
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Texte Jolien Vanhoof
MODE SANS FRONTIÈRES Beaucoup en rêvent, peu sautent le pas. Après mûre réflexion ou de façon totalement impulsive. Katerin Theys, Mats Rombaut et Sebnem Günay ont choisi d’élargir leurs horizons en réalisant leur rêve de mode à l'étranger. Trois Belges, trois histoires, trois mondes.
SEBNEM GÜNAY
Les petites filles grandissent, comme peut en témoigner le père de Sebnem Günay. À l’été 2011, pendant les vacances familiales annuelles à Istanbul, il inscrit sa fille de dix-sept ans à un cours de dessin de mode. Elle y prend goût et, à peine un an plus tard, s’installe dans la ville turque en vue d’y étudier « pour de vrai ». Un pas de géant pour l’adolescente de Beringen, qui rêvait jusqu’alors d’une carrière de comptable. Mais la mode est entrée dans sa vie. Entre-temps, le père de Sebnem s’est également retrouvé à la tête de plusieurs entreprises textiles d’Istanbul. « En fait, je voulais étudier à l’Académie de la mode d’Anvers », raconte Sebnem. « Mais comme j’avais encore trop peu de bagage technique, j’ai dû rapidement mettre ce projet de côté. J’ai décidé de commencer à Istanbul et de revenir plus tard à Anvers. » Ça ne s’est pas produit non plus. À la fin de ses études, elle est encouragée à commencer tout de suite à travailler par Raf Stesmans, ancien étudiant de l’Académie et ex-professeur de Sebnem à l’Académie de la mode d’Istanbul. Et il a bien fait. Il s’est avéré que Sebnem n’avait pas besoin d’Anvers. Elle remporte le Best Design Award au salon de la mode Who’s Next à Paris et ouvre le défilé « NewGen » pendant la semaine de la mode d’Istanbul avec sa collection de fin d’études. La jeune créatrice trouve donc rapidement sa voie. En 2017, elle fonde sa marque de mode, SEBNEMGUNAY, à Istanbul, où les collections sont conçues et produites. Sebnem, âgée de 26 ans aujourd’hui, décrit son style comme « frais et jeune, tout en couleurs et en formes ». Elle s’inspire du sportswear, tout en l’associant à d’autres influences : la scène hip-hop des années 90, le streetstyle londonien des années 60, le court de tennis rétro des années 80... Bref, l’athleisure dans un souci constant du détail. « Tout ce que je conçois est léger et confortable. On peut porter mes vêtements aussi bien pour une séance de sport que pour une réunion d’affaires ou un lunch entre amis. » La popularité des vêtements de Sebnem est indéniable : ils sont presque tout le temps sold out sur son e-shop. Comment pourrait-il en être autrement, alors que des célébrités
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CRÉATRICE DE MODE, ISTANBUL
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turques et même Bella et Gigi Hadid ont été repérées dans sa doudoune « Crème brûlée » et son pantalon de jogging « Wear this on Sunday ». « On me demande souvent combien je les ai payées. Rien du tout ! Ça s’est fait tout seul. Leur styliste, Mimi Cuttrell, m’a demandé d’envoyer quelques échantillons, et avant que je ne m’en rende compte, j’avais gagné 7.000 followers sur Instagram. Kylie Jenner a été vue dans une de mes tenues. C’est dingue... » Sebnem Günay s’est également taillé une place dans le secteur. Fin 2019, « Forbes Turquie » l’a nommée pour le « 30 under 30 » : la liste de trente entrepreneurs de moins de 30 ans qui excellent dans les domaines de l’art, de la mode, du sport, du droit, de la politique et de la finance. Une place d’honneur pour laquelle Sebnem s’est battue avec acharnement. « Dès le début, mon père m’a laissé voler de mes propres ailes. Je lui en suis reconnaissante. Mais je ne veux pas non plus mentir : cette première année a été difficile. J’ai dû repartir de zéro et à cause de mon âge, personne ne m’a prise au sérieux. Ça a été la décision la plus difficile mais aussi la meilleure que j’ai prise. » Construire un réseau – d’autant plus dans un pays étranger – demande de l’énergie et de la persévérance, deux qualités dont Sebnem ne manque heureusement pas. Qu’estce qui l’attire à Istanbul ? « L’industrie de la mode est très développée ici. Cela permet de trouver plus facilement les bons tissus, de contrôler et d’adapter la production... En Belgique, tout cela prendrait beaucoup plus de temps. Ces dernières années, j’ai également remarqué un changement en Turquie. Les gens essaient de créer leur propre style, sans suivre toutes sortes de règles. Tout est permis pour jouer davantage avec les couleurs et sortir des sentiers battus. Plus qu’ailleurs, les femmes turques seront enclines à combiner des pantalons de jogging de ma collection avec des escarpins et un sac à main Chanel. » Pour l’instant, Sebnem se rend à Beringen deux fois par mois, pour voir ses amis et se tenir au courant de ce qui s’y passe. « Une fois de plus, je constate une différence : Istanbul est une ville dynamique, tout le monde essaie de réaliser quelque chose et s’y emploie. La Belgique est petite et plus prudente. À cet égard, je suis vraiment turque (rires). » Et elle ne manque pas d’ambition : « Un partenariat avec Nike ? Ce serait génial ! »
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« JE NE VEUX PAS MENTIR : CETTE PREMIÈRE ANNÉE A ÉTÉ DIFFICILE. J'AI DÛ REPARTIR DE ZÉRO ET À CAUSE DE MON ÂGE, PERSONNE NE M'A PRISE AU SÉRIEUX »
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MATS ROMBAUT
De la claquette salade à la sneaker à semelle épaisse, les modèles de chaussures de Mats Rombaut (33 ans) sont non seulement très expérimentaux, mais aussi vegans et coolicool – nuls autres que Bella Hadid, Miley Cyrus, Lil Nas X et notre Dvtch Norris national les portent. En 2012, le Gantois lance sa marque éponyme depuis Paris, où il travaille dans la mode depuis plusieurs années. Mats commence par des stages à l’agence de presse Totem et au département des accessoires pour homme de Lanvin. Ensuite, il travaillera comme développeur de produits pour Damir Doma. Alors qu’il y fabrique des chaussures et autres, il se sent de moins en moins à l’aise avec le cuir et la fourrure. « J’étais aux premières loges pour voir combien l’industrie de la mode peut être polluante, je ne voulais plus en faire partie. En réaction à tout ça, j’ai commencé à vivre de manière plus durable et plus consciente. Sans trop de connaissances préalables et un peu prématurément, j’ai fondé mon propre label. Par pure nécessité, parce qu’aucune paire de chaussures ne répondait à mon appétit stylistique et à ma conscience morale. » Avec une mentalité « yes I can », Mats décide de poursuivre sa carrière depuis la capitale française. Selon le créateur, il y a trop de négativité en Belgique, c’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle il a définitivement passé la frontière à l’âge de dix-neuf ans. D’abord à Barcelone pour terminer ses études d’économies, puis à Paris, capitale mondiale de la mode. « Je me suis toujours senti moi-même ici. Quand je vivais en Belgique, je devais sans cesse justifier le fait que je poursuivais mon rêve. Je pense que je suis attiré par les grandes villes parce qu’on peut y vivre de façon assez anonyme. À Paris, on n’est pas obligé d’être sympa quand on n’en a pas envie. » Les inconvénients de l’anonymat ? Il est beaucoup plus difficile de se faire un nom en tant que jeune designer, ce que Mats apprend à ses dépens. « Je n’étais pas vraiment un créateur belge parce que je vivais à Paris, pas à Anvers. Et comme je n’étais pas non
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CRÉATEUR DE CHAUSSURES, PARIS
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« À PARIS, ON N’EST PAS OBLIGÉ D’ÊTRE SYMPA QUAND ON N'EN A PAS ENVIE »
plus français, je n’ai pas reçu d’aides publiques dont peuvent bénéficier les talents locaux. Cela peut sembler cliché, mais les Français sont chauvins. Ils aiment la mode française et veulent mettre en avant leurs propres marques. » La phase de démarrage de Rombaut est marquée par des hauts et des bas, comme l’explique Mats. Il passe pas mal de temps à expérimenter les fibres naturelles (noix de coco, ananas, pomme, cactus...) plutôt qu’à concevoir et commercialiser ses chaussures. De plus, la production se fait au début en Italie, ce qui se répercute inévitablement sur le prix. « Personne ne voulait payer autant pour des chaussures qui n’étaient même pas en cuir. Le cuir était et est toujours un symbole de statut, lié à la qualité et à l’exclusivité. » Mais avec le succès de la « ugly shoe », la communauté de Rombaut s’est agrandie. Il déplace la production au Portugal – qui est moins cher – et s’occupe lui-même des finitions à la main à Paris. « Il a fallu un certain temps pour que le consommateur revoie sa copie, mais nos produits se vendent désormais bien via notre e-shop. Je constate également un intérêt croissant de la part des boutiques et des grands magasins. Rombaut semble moins risqué qu’auparavant pour les acheteurs. » Aujourd’hui, la marque de chaussures compte environ vingt-cinq points de vente dans le monde. De l’Europe aux États-Unis, en passant par le Japon et l’Australie, où Mats compte s’étendre bientôt. En attendant, il se sent comme un vrai Parisien, et selon ses amis, il développe même un véritable accent frenchie. Mais depuis quelques années, la Ville Lumière ne lui correspond plus. « Je suis souvent en déplacement de toute façon. Une à deux semaines par mois, je voyage pour Rombaut ou d’autres projets. Je ne vois donc plus l’intérêt de vivre ici. Surtout quand je reçois la facture du loyer (rires). J’entrevois des occasions à Los Angeles. Un mode de vie sain et vegan y est presque la norme. Depuis Paris, je travaille déjà beaucoup avec des célébrités et des influenceurs de L.A., mais le contact se limite aux e-mails et aux colis que je leur envoie. Cela pourrait être plus humain, je pense. » Disponible entre autres chez Browns à Londres, Galeries Lafayette à Paris et Soto à Berlin. rombautparis.com magazine ELLE 83
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KATERIN THEYS ARCHITECTE D’INTÉRIEUR ET CRÉATRICE DE VÊTEMENTS, HONG KONG
À découvrir chez Profiel à Louvain et La Bottega à Hasselt, ainsi que dans le show-room de la marque à la Jos Theys Boerderij à Holsbeek. katerintheys.com
PRESSE
Il y a six ans, Katerin Theys (30 ans) quitte l’écrin de verdure d’Holsbeek, son village natal. Après un stage exploratoire à la Business of Design Week de Hong Kong, elle décide de suivre son flair en matière de beauté et de design, avant de s’installer définitivement dans la métropole chinoise. Elle y travaille – en tant que seule Occidentale – pour le célèbre cabinet d’architectes CL3 Architects, où elle dirige le département FF&E (« Furniture, Fixtures and Equipement »). Comme si le design de meubles ne suffisait pas, l’architecte d’intérieur lance également sa première ligne de vêtements l’année passée. Un changement radical ? Katerin Theys n’est pas de cet avis : « Enfant, j’étais déjà fascinée par la mode. À l’âge de dix ans, j’ai pris mes premiers cours de couture, et huit ans plus tard, j’ai tenté ma chance à l’Académie de mode d’Anvers. Sans succès. Mes connaissances étaient trop limitées et je n’ai pas réussi l’examen d’entrée. Mais l’univers de la mode est toujours resté dans un coin de ma tête. Pendant mes études d’architecture d’intérieur, je me suis penchée sur le réaménagement des bâtiments néogothiques en Belgique et la manière dont ils pourraient devenir des propriétés commerciales exclusives pour des marques de mode du monde entier. » Katerin Theys prend le temps pour réaliser son rêve dans la mode. D’abord à tâtons, ensuite avec assurance. Elle a une vision claire de son label éponyme, qu’elle dirige seule depuis Hong Kong et dont elle est l’unique tête pensante. « Je combine la fonctionnalité belge avec mon amour pour la culture orientale. L’esthétique de mes vêtements n’est pas tributaire des effets de mode, on ne s’en lasse donc pas après une saison. Les tissus que je trouve ici, sur les marchés locaux ou dans les boutiques authentiques, sont si particuliers : de la soie pure, de beaux jacquards, des imprimés innovants... » Chaque silhouette se décline en quelques exemplaires seulement. Il s’agit d’un choix délibéré. Katerin ne crée pas en fonction des saisons, mais des humeurs. Les robes larges, les kimonos et les tops sont portés tantôt de façon loose et nonchalante, tantôt ceinturés ou boutonnés. « Les pièces racontent une histoire, elles montrent qui je suis et évoluent avec moi. Il en va de même de mon travail d’architecte d’intérieur. Quand j’étais encore étudiante, mon style était plutôt discret, minimaliste. Mais ici, à l’autre bout du monde, je peux me lâcher en matière de détails, de couleurs et de matériaux. » Katerin ne va pas jusqu’à dire que la Belgique n’offrait pas autant de possibilités. Après tout, il faut savoir se créer soi-même des occasions. « À Hong Kong, la dynamique est contagieuse. Il y a toujours quelque chose qui se passe. Le fossé entre la culture traditionnelle chinoise et les gratte-ciel modernes ornés de néons m’inspire énormément. Ici, on est emporté par le rythme effréné de la vie, et on rencontre des gens qui construisent leurs rêves jour et nuit. J’aime travailler avec les locaux et m’inspirer de leur savoir-faire. Parfois, la langue est un obstacle, mais cela rend le défi plus intense. » Deux fois par an, Katerin Theys retourne là où elle a grandi. Pour la paix, le calme et l’espace, mais aussi pour la famille et les amis qu’elle y a laissés. « Mon intention n’a jamais vraiment été de vivre à l’étranger. Je suis très attachée à mon village et aux gens avec qui j’ai grandi. Mais j’ai l’impression que je profite maintenant du meilleur des deux mondes. Passer des vacances en Belgique, ça permet de mieux apprécier les choses », explique la créatrice. Quand Katerin est de retour à Hong Kong, c’est sa mère qui fait tourner la marque en Belgique. « C’est un peu un rêve mère-fille devenu réalité. »
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ÉVIAN · LAC LÉMAN · FRANCE
(songe d’une après-midi d’été)
J’ai rêvé ce moment. Entre lumière et ombrage, nous avons fait escale ensemble. À quelques écureuils d’ici, les rires de mes enfants prennent d’assaut le paradis des petits. Mon golfeur se mesure aux longueurs des fairways ou à celles de la piscine. Les jours sont longs et trop courts à la fois. Je m’évade, je suis bien.
U N H Ô T E L E V I A N R E S O R T / B I E N - Ê T R E · G O L F · M U S I Q U E · K I D ’ S R E S O R T · S P O R T & C U LT U R E WWW. H OT E L- E R M I TAG E - E V I A N .CO M / T. 0 4 5 0 2 6 9 5 8 0
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Texte Eloïse Pirard
ÉCONOMIQUE Les Américaines (72 %) sont les plus enclines à prendre leurs cliques et leurs claques et se tailler en mode « Me, Myself and I »à l’autre bout du monde. Et cela s’explique notamment par l’augmentation de leur niveau de vie et un désir de maternité postposé. La Belgique n’échappe pas au parallèle. En plus d’être mieux payées, selon l’office de statistique Eurostat, l’âge moyen des femmes belges lors de leur premier enfant est de 28,8 ans. Ce qui leur laisse pas mal d’années et de moyens pour vadrouiller seules à travers le globe !
WHO TRAVEL THE WORLD ?
GIRLS !
Voyager tel un loup solitaire est une tendance qui inspire le monde. Et les leaders de ce phénomène, ce sont les femmes !
SOCIÉTAL Comme le souligne Anya Diekmann, professeure en tourisme à l’ULB : « Dans nos anciennes structures très conservatrices et patriarcales occidentales, c’était rare qu’une femme voyage sans être accompagnée. Mais aujourd’hui, grâce à l’émancipation de la femme, partir seule à l’étranger n’est plus considéré comme une entreprise insensée. C’est donc aussi grâce à l’évolution de la société et des mentalités que ce phénomène est possible. »
SÉCURITAIRE Selon un récent sondage mené par Overseas Adventure Travel (OAT), agence de voyages leader dans le monde, 85 % de ses voyageurs solos sont des femmes. Mieux encore, les recherches Google à propos du voyage en solos des femmes ont augmenté de 230 % en 2019. Plus qu’une tendance, ce phénomène redéfinit donc les codes du tourisme. Autrefois oubliée ou simplement comprise dans le packaging vacances en famille ou en couple, la gent féminine représente aujourd’hui une clientèle non négligeable dans le secteur. Mais quels facteurs peuvent l’expliquer ?
Suite à de réels problèmes liés à la dangerosité de voyager seule, de nombreuses mesures ont été mises en place, explique Anya Diekmann : « Certains pays comme l’Inde ont pris de sérieuses dispositions pour sécuriser les femmes et donc aussi les voyageuses. » Sans oublier que tous les voyageurs solos confondus vont favoriser des pays géopolitiquement stables où les droits et l’égalité homme-femme sont plus élevés. Les plus convoités étant l'Australie, mais aussi l’Europe, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et une partie de l’Asie.
UN MARCHÉ SPÉCIALISÉ
• Une plateforme : la-voyageuse.com, consacrée aux femmes qui voyagent seules et à celles qui les hébergent. • Un site : wildwomenexpeditions.com, agence de voyages qui organise des séjours à travers le monde pour des aventurières qui souhaitent partir seules tout en étant encadrées et accompagnées. • Un film : "Tracks", l’histoire vraie de Robyn Davidson qui se lance le défi de traverser seule le désert australien accompagnée de son chien et de ses chameaux.
LA COMMUNICATION Grâce aux réseaux sociaux, communiquer n’a jamais été aussi facile qu’aujourd’hui. « On ne voyage plus vraiment seul.e quand on sait qu’on peut être connecté.e à tout instant avec n’importe quelle personne à l’autre bout du monde », rappelle Anya Diekmann. Ce facteur explique de manière générale pourquoi il y a une augmentation des voyages en solo, mais rejoint aussi la thèse de la sécurité en apportant aux femmes une assurance de pouvoir toujours « appeler à l’aide » en cas de besoin.
PRESSE
LE STARTER-PACK DE L A VOYAGEUSE EN SOLO
La professeure en tourisme parle également de l'éclosion des offres dédiées aux femmes : « Aujourd’hui, il y a énormément de blogs de conseils, d’agences de voyages, d'hébergements et de moyens de locomotion qui se sont spécialisés dans le "women only". C’est une offre qui répond clairement à une demande des femmes et qui transforme donc ce marché en cercle vertueux pour les deux côtés du marché. »
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A taste of Limburg
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Texte Eloïse Pirard
FLYGSKAM
LE SECTEUR AÉRIEN VA-T-IL EXPLOSER EN PLEIN VOL ? Venu de Suède, le « flygskam », un néologisme suédois qui définit la « honte de prendre l’avion », fait de plus en plus d’émules en Europe. Décryptage du phénomène, analyse du secteur de l’aviation et évaluation des alternatives durables.
LAURA (25) « Ma bonne résolution 2020, c’est de ne plus prendre l’avion pendant au moins un an. Je suis une écolo convaincue. Je ne peux plus me voiler la face après avoir lu plusieurs articles scientifiques sur la pollution liée au transport aérien… J’ai donc réservé un billet de train pour partir à Gérone en amoureux au printemps. Ça prend plus de temps et c’est nettement plus cher, pas évident quand on est jeune, mais c’est une question de choix de consommation et la vue des paysages incroyables compense. »
trains, eux, ne cessent d’augmenter leur nombre d’usagers. Le hashtag #trainbrag – fierté du train – explose d’ailleurs sur les réseaux sociaux. Un changement de mentalité est réellement en train de s’opérer. Et à l’inverse de leur pays, ce phénomène n’est pas resté reclus. Selon Andrea Catellani, professeur en communication spécialisé dans l’environnement, « le flygskam est un mouvement dont on ne connaît pas encore l’ampleur exacte, mais il s’est installé dans la société et commence déjà à percoler en Europe ». Stay Grounded en est l’un des meilleurs exemples. Ce réseau international rassemble des groupes (d’activistes, de scientifiques, de syndicats et d’ONG...) fermement opposés au secteur aérien qui soutiennent la mise en place d’alternatives, contestent les stratégies de compensation d’émissions et de biocarburants, et interpellent les pouvoirs publics à se saisir de la question. Plus proche de nous, Pierre Courbe, chargé de mission en mobilité pour Inter-Environnement Wallonie, rappelle quelques initiatives comme le « Flight Free UK », une campagne anglaise qui incite les citoyens à se passer de l’avion pendant un an ou encore le « Zomer zonder vliegen », une initiative menée par de jeunes Flamands dont l’objectif est de sensibiliser les Belges à l’impact du secteur aérien sur l’environnement et aux alternatives existantes. Même les universités s’emparent de la tendance : « L’UCLouvain propose à ses chercheurs de s’engager à employer des alternatives à l’avion pour se rendre à des colloques et autres conférences », explique le professeur Catellani. Sur papier, ce noble phénomène a donc de quoi nous donner de l’espoir. Sur papier seulement. Car quand on regarde les dernières publications de l’Iata, l’Association internationale du transport aérien, on voit que la croissance du secteur se maintient, même si elle est plus lente que les années précédentes.
L’avion, le plus mauvais élève Mais l’avion est-il toujours le pire moyen de transport pour voyager ? Un rapport repris sur le site d’Inter-Environnement Wallonie estime que « les émissions du transport aérien ont doublé depuis 1990 et que les vols génèrent actuellement près de 5 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour rappel, le transport aérien est jusqu’à quatre fois plus impactant que la voiture (en fonction du taux de remplissage de cette dernière). Et surtout, il incite à parcourir de plus longues distances. Il est aussi de 10 à 30 fois plus impactant que le
JOEL JASMIN FORESTBIRD/UNSPLASH
Porté par la jeune activiste Greta Thunberg et d’autres personnalités fortes du paysage médiatique, le « flygskam » (la honte de prendre l’avion) est un terme qui est apparu en Suède après l’accord de Paris sur le climat. Il s’est ensuite réellement popularisé en 2018 à coups de groupes Facebook, de pétitions en ligne et de mobilisations citoyennes. Jusqu’à présent, rien d’étonnant à ce qu’un pays scandinave soit le premier à prendre des mesures drastiques pour faire face au changement climatique – moins de 2 % de la population suédoise est climatosceptique – mais ses habitants y prennent en moyenne cinq fois plus l’avion que le reste des Européens. Pourtant, gagnés par ce sentiment de culpabilité, de plus en plus de citoyens se sont détournés de l’avion. En 2018, la Suède a donc enregistré une diminution de près de 4 % de ses vols internes. En revanche, les
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train, selon le type de trains mis en service et des sources d’énergie utilisées pour les faire rouler ». Cependant, il insiste sur l’importance de comparer ce qui est comparable. Par exemple, si on parle d’un avion plein, on doit parler de son équivalent en voitures pleines, soit cinq passagers par automobile. Et c’est la même chose concernant les trajets. « Effectivement, sur les très longues distances, les émissions de CO² par tête en avion vont être comparables à celle d’une voiture bien remplie. Mais c’est impossible de prendre la voiture pour traverser l’Atlantique. Il faut prendre le ferry, et dans ce cas, il est de nouveau moins polluant. » Conclusion, quand on compare l’avion à ses vraies alternatives potentielles, il est toujours la plus mauvaise solution.
Changer ? Une résistance politique
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Pierre Courbe, c’est une alternative plus verte pour voyager : « Ils sont aussi pratiques lorsqu’on veut partir plus loin que les pays limitrophes et qu’on préfère éviter les changements. »
Tous logés à la même enseigne ? Se pose alors la question de l’équité. Nous ne sommes pas toutes et tous égaux face aux moyens de transport. Qui peut réellement se permettre de payer le double du prix ou de perdre deux fois plus de temps pour voyager ? Pour Pierre Courbe, cette question est à la limite de l’indécence : « On parle beaucoup de différences d’accès au transport aérien au sein des sociétés occidentales, mais la différence est encore plus grande au niveau planétaire. Environ 90 % des habitants de la terre n’ont jamais pris l’avion. C’est le
Mais le problème actuel, c’est qu’il n’y a aucune réelle alternative pouvant rivaliser avec l’avion. « Le transport aérien, en échappant à toute une série de taxes, en écrasant les prix, en imposant des conditions de travail effroyables et en bénéficiant de politiques commerciales avantageuses ou agressives, a mis la barre très haut », explique Pierre Courbe pour qui le seul moyen de rendre les alternatives existantes vraiment concurrentielles est de ramener le secteur de l’aviation dans les règles du jeu. Il y a toute une série de dispositions normatives EMMANUELLE (36) et fiscales qui pourraient être prises au niveau des « J’ai conscience des enjeux environnementaux. Mais certaines mesures me États membres de l’Union européenne. Le chargé de mission en mobilité pense essentiellement semblent impensables financièrement. Concernant l’avion justement… Chaque à deux méthodes : « Premièrement, il faut taxer année, j’économise pour pouvoir partir une semaine à l’étranger avec mes garçons. le kérosène, car pour le moment, il est exempt C’est le seul luxe que je nous permets. Mais ce n’est possible que parce que je d’accises donc bien plus avantageux que le carprends des billets Ryanair à bas prix. Je serai incapable de payer des tickets de burant routier. Ensuite, taxer les billets d’avion en Belgique. En Europe, seuls sept États membres train à 250 € par personne et par trajet. C’est peut-être égoïste, mais je continuerai appliquent une taxe sur les vols internationaux à prendre l’avion tant que c’est plus pratique et moins cher pour moi. » et 17 sur les vols nationaux. » Une autre politique toute simple serait de cesser d’investir dans le secteur aérien. Or, en Wallonie, on est encore dans une logique moyen de transport des élites. C’est encore d’augmentation des capacités des aéroports. « C’est totalement un bon exemple du déséquilibre nord-sud. » incohérent avec la volonté du gouvernement de réduire les émisNéanmoins, en matière de flygskam, le sions de CO². On voit qu’il y a un vrai tabou politique », affirme chargé de mission tient à faire la distincPierre Courbe, alors que cet argent pourrait servir à financer tion entre responsabilité et culpabilité : d’autres modes de déplacement plus durables comme le secteur « On peut toujours être tenu responsable ferroviaire. Mieux encore, il pourrait revaloriser le tourisme de des conséquences de ses actes, mais on ne proximité en vantant la beauté des régions qui nous entourent. peut-être considéré coupable que lorsqu’on agit en connaissance de leurs effets négatifs. Et de mon point de vue, la plupart des gens Le citoyen, un levier de changement ne sont pas au courant des conséquences Parfois plus coûteuses ou chronophages, des solutions plus durables du fait de voler en avion. Il n’y a aucune existent. On pense évidemment au train, cité notamment comme raison de les tenir pour coupables. Ils sont moyen plus écologique par l’Agence européenne pour l’environobjectivement responsables, mais pas nement. Mais une autre option, bien plus économique et souvent coupables. » Nous, on ne pourra plus dire passée sous silence est aussi dans la course : le car. Dans l’imaginaire qu’on ne savait pas. collectif, c’est le moyen de transport préféré des retraités. Mais pour
ET SI ON COMPARE ? En pratique : nous avons comparé les trois moyens de transport en simulant une réservation de tickets Bruxelles-Madrid pour le lendemain. Résultats : le billet d’avion le moins cher est à 119 €, celui de train à 337 € et celui du car à 80 €. L’avion, même low cost, n’est donc pas forcément le moyen de locomotion le moins cher. En revanche, dans ce cas de figure, c’est indéniablement le plus rapide. magazine ELLE 89
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Texte Elisabeth Clauss Illustrations Marie Morelle
LE TOUR DU MONDE EN 80 MINUTES Comment concilier notre inextinguible soif de découvertes avec les contingences écologiques et temporelles (marier empreinte carbone et agenda bourré) ? En embarquant pour une épopée virtuelle bien réelle.
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8 H 02 : J’ai rendez-vous dans deux heures chez Livescope* à Bruxelles, pour faire le tour du monde. 8 H 17 : Je suis perplexe face à ma valise béante. Déjà que pour un week-end à Bruges il me faut trois remorques de bagages, que doisje prendre pour sauter du pôle Nord à la Jamaïque ? 8 H 18 : Et si je me perds dans le triangle des Bermudes ? Dois-je emporter un bermuda ? 9 H 34 : Toute à mon enthousiasme, j’ai oublié que les explorations proposées par cette société d’expériences virtuelles ne nécessitent qu’une tenue confortable et une heure devant soi. Je range ma malle, et j’enfile des escarpins. Je n’aurai sans doute pas d’autres occasions de visiter le Grand Canyon en talons aiguilles. 10 H 00 : J’arrive devant un bâtiment classé de la place Flagey. À l’étage, mon expédition commence par le tour de plusieurs salons en enfilade, confortablement équipés pour vivre des aventures couvrant la chasse aux dragons jusqu’à la promenade sur la cordillère des Andes, en passant par une petite méditation au fond des océans. 10 H 05 : Comme dans une agence de voyages du futur, Zoubir Sefsaf, le fondateur de cet espace d’expériences ludiques d’un nouveau genre, me déploie l’éventail des histoires à tester seul.e ou jusqu’à dix participants. Aventures multijoueurs, jeux d’aventures collaboratifs qui nous transforment en elfes armés d’arcs et de flèches dans un village médiéval, on peut devenir le héros d’une grande saga d’heroic fantasy. 10 H 11 : Comme les seuls jeux d’équipe que je supporte sont les échecs, et que je ne suis ni assez patiente ni assez logique pour tenter l’escape room virtuelle (et que je ne suis pas du genre à fuir, même dans la réalité), je reste sur mon choix premier : visiter le monde entier. 10H14 : Équipée d’un masque, d’écouteurs, et d’une manette dans chaque main, j’emprunte les infinis chemins de Google Earth. Puisque chaque coin de la planète est couvert, je décide d’aller là. C’est-à-dire partout. 10 H 18 : Prenant l’espace avec la Terre en perspective comme plongeoir, je fais virevolter l’univers à 360°. La sphère bleue tourne au bout de mes doigts, il me reste à choisir ma première destination. 10 H 19 : Je regrette un peu d’avoir dormi en cours de géographie, puis d’avoir tout délégué à mon GPS. C’est où déjà, Pointe-à-Pitre ? 10 H 21 : Je décide de pointer au hasard. Je dirige mon rayon laser parfaitement à pouf, et je zoome en avant. Je m’arrête à un mètre du sol, dans un désert. Me voilà bien. Je n’ai rien à boire mais tout à voir. 10H23 : Il y a des dunes, des plantes grasses, et un vélo abandonné. L’horizon comme plafond, une falaise à une pression de bouton, et de la musique si je veux. Je n’ai aucune idée de l’endroit où je me trouve, ça pourrait être le Colorado ou le Sahara, accessibles comme un bac à sable. 10 H 24 : Il paraît que le désert, c’est encore plus beau la nuit. Mais il est à peine dix heures et demie. 10 H 27 : Zoubir Sefsaf m’explique que je peux faire descendre le soleil avec la pointe de mon laser, comme on abaisse un store, pour appeler la nuit. Avec les étoiles qui scintillent jusqu’aux tréfonds de mon cortex, une expédition au-delà des vortex, et un calme d’une étonnante densité. 10 H 29 : L’heure tourne. La Terre aussi, alors c’est le moment de faire remonter le soleil, comme on active un interrupteur. 10 H 32 : Je zoome en arrière, et je me pose un instant sur la Voie lactée pour choisir ma prochaine destination. C’est grisant, et j’évite les files d’attente à la douane.
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10 H 45 : Je fais un bond à San Francisco, un entrechat au Japon. C’est comme sauter sur les cases de la marelle la plus universelle du monde. 10 H 58 : Je viens de me rejouer tous les films de mon adolescence : j’ai chillé sur la Route 66 de Jim Morrison (les voitures étaient un peu trop récentes mais c’est la rançon de l’immédiateté virtuelle), j’ai chantonné (faux) devant le Bagdad Café – « Ahahahahaha aime colline you » – en français de Shakespeare, et j’ai feint une insomnie à Seattle. 11 H 06 : Heureusement qu’à Las Vegas, ma Bancontact n’entre pas dans les machines à sous – et qu’elles ne sont pas vraiment là. Je décolle à dix mètres du sol, je vois enfin la parade des jets d’eau au pied de la fausse tour Eiffel. 11 H 11 : J’ai envie d’aller à Paris. Un saut de manga, je frôle la Lune de quelques centimètres, j’avise l’Europe, je vise, je me loupe (j’atterris devant une crêperie bretonne et maintenant c’est malin, j’ai faim). Je me dis que je vais repasser à Rennes mais dans cinq minutes, et je recalibre mon pointeur laser. Je plane trois secondes au-dessus des falaises d’Étretat, puis je fonce vers la vitrine parisienne de Louboutin, comme une Wonderwoman aux pieds nus, le poing en avant, les cheveux dans le vent. Mais juste plantée au milieu d’un salon bleu place Flagey que j’ai complètement oublié, finalement. 11 H 12 : Je me note mentalement de faire un peu de shopping en 3D-matérielle-temporelle-éprouvée (pour de vrai, quoi). 11H13 : J’ai le monde comme une balle de tennis dans la main, alors j’en profite pour faire du repérage : j’arpente toutes les grandes artères commerçantes des capitales du capitalisme. 11 H 15 : Maintenant, j’ai une wishlist longue comme le bras (joystick compris), et je suis claquée. Il me reste vingt minutes pour m’arrêter dans tous les spas du monde, et buller sur chaque plage. Même celles du Grand Nord : l’avantage du virtuel, c’est la clémence climatique. Je peux m’allonger sur la banquise, en robe de maille fine si je veux. 11 H 22 : À peu de chose près, j’ai visité le monde de fond en comble. Mais sans tampons sur mon passeport, personne ne me croira. Je n’ai même pas pu faire de selfie avec le Christ de Rio, c’est ballot. Pour me relaxer, je me pose dans le lit d’un océan. Avec musique de méditation et bancs de poissons. 11 H 34 : Cette balade tout autour des hotspots de la planète (plus tous les coins où je me suis paumée par incompétence géographique) m’a donné envie de boucler de vrais bagages, en choisissant mes destinations avec responsabilité et justesse. Les voyages forment la jeunesse, mais les expériences virtuelles peuvent inspirer la sagesse. *livescope.be
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elle voyageurs du monde
EN 2020, LE VOYAGE SERA ÉTHIQUE ET À CONTRE-COURANT
Hydra - Grèce
Il existe autant de voyages qu’il y a de voyageurs. Mais pour des virées personnalisées, atypiques et soucieuses de la planète, c’est par ici.
Cela fait trente ans que Voyageurs du Monde conçoit des itinérances sur mesure qui redonnent sens au mot « voyage ». Grâce à une équipe de 200 conseillers, découvrez les régions de plus de 150 pays, dont ils sont originaires ou passionnés, à travers un voyage pensé selon la destination, mais aussi vos envies, votre rythme et vos centres d’intérêt. Une approche originale et inégalable.
VOYAGER DANS LE RESPECT
En vacances, la recherche de notre plaisir se fait malheureusement souvent au détriment des locaux et du territoire. Le tourisme que propose Voyageurs du Monde est soucieux d’améliorer la paix dans le monde, le respect des droits de l’homme et de la femme ainsi que le développement économique. En optant pour une telle expérience, on apporte notre soutien à diverses ONG et le groupe nous renseignera toujours de manière complète et transparente sur les enjeux DES DESTINATIONS À CONTRE-COURANT Partir, oui, mais où ? Le Japon sous les cerisiers en fleurs, farniente politiques ou sociétaux du pays choisi. sur la Playa Azul à Cuba… Et si, pour une fois, on voyageait à contrecourant ? Oui, on peut frimer en allant « là où personne ne va », mais UNE EMPREINTE CARBONE NEUTRE il s’agit plutôt de concevoir le voyage différemment. Par exemple, en 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c’est ce que reprépartant hors saison, en abordant un pays sous un angle inattendu ou sente le transport aérien. Alors, on fait quoi ? Comme Voyageurs du en poussant l’exploration en profondeur, aussi bien humainement que Monde, on choisit le camp de l’action. Le groupe absorbe aujourd’hui géographiquement. Vous verrez, ça fait un bien fou... Et pour nous 100 % des émissions de CO2 liées aux déplacements de ses voyageurs ouvrir ces pistes, on embarque avec Voyageurs du Monde. (aériens et terrestres) grâce à de grands projets de reforestation.
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Lanzarote - Iles Canaries - Espagne
Venice Beach - Los Angeles - Etats-Unis
Voyageurs du Monde - Terence Connors, Zoé Fidji, Nuria Val/Coke Bartrina, Jérôme Galland
Marrakech - Maroc
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Chaque jour, ce sont près de 7400 arbres qui sont plantés, notamment au Sénégal, au Pérou, en Inde et en Indonésie. C’est sûr, Greta Thunberg n’y trouvera rien à redire. Et nous non plus.
UN ACCOMPAGNEMENT OPTIMAL Aussi indépendante et débrouillarde que l’on soit, il est bon d’avoir l’assurance de prestations de qualité quand on s’aventure loin de chez soi. La logistique parfaitement réglée et le travail du conseiller en amont sont relayés sur place par une conciergerie unique qui répond à toutes nos demandes et gère les imprévus. Et, peu importe le continent, le service est francophone. No stress ! Pour pousser l’immersion et le dépaysement encore plus loin, on fait appel à un fixeur. Un quoi ? Dérivé de l’anglais « to fix », réparer, le fixeur vous fera entrer dans les arcanes du pays selon le sujet que vous aurez vous-même « fixé », car il possède un solide réseau local ainsi qu’un carnet de bonnes adresses dont on profite sans vergogne. Voyageurs du Monde est d’ailleurs le premier à proposer un tel service sur certaines destinations. Vous voyez, c’est pas si compliqué de voyager autrement !
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Ça souffle et on s’accroche. Face aux bourrasques des tendances, le port d’attache tient souvent dans une attitude déterminée et des matières qui font bouger. En avant !
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Chemise en coton avec lavallière, By Malene Birger. Robe large en soie et ceinture, Dior. Sandales en cuir à plateaux, Sacai. Boucle d'oreille perle,Wouters & Hendrix. Bague, Studios. 100 ELLEAcne magazine
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Top à franges et jupe assortie, MSGM. Boucle d'oreille perle, Wouters & Hendrix. Sandales à plateaux, Sacai.
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Pastelgele met roze gestreepte top met franjes en bijhorende rok, beide MSGM. Vergulde parel oorbel, Wouters & Hendrix. Zwarte plateau sandaal, Sacai.
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Robe et lunettes de soleil avec collier, Gucci. Top vert en coton , Gestuz. Pantalon large, Balmain chez Verso. magazine ELLE 103
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Robe asymétrique, Valentino. T-shirt, Samsøe & Samsøe. Étole à franges, Missoni. Boucle dorée, Dior. 104 ELLEd'oreille magazine
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Robe à franges, Twin-Set. Crop Top, Balmain chez Verso. Pantalon large taille haute, Guess by Marciano. Long manteau en daim et cabas monogrammé, le tout Boucles d'oreilles, Ports 1961. 106 ELLEFendi. magazine
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Robe, lunettes de soleil avec collier, le tout Gucci.
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Pantalon de tailleur, Baum und Pferdgarten. Manteau en daim, Hermès. Sac à main en raffia, Issey Miyake. Chaussettes, Miu Miu. Sandales en daim à plateaux, Essentiel.
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Combinaison en soie, Christian Wijnants. 110 ELLE magazine
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Robe imprimée, Marni. Cache-cœur, Diane von Furstenberg. Ceinture, foulard dans les cheveux et créoles en tissu, le tout Salvatore Ferragamo. Sandales en cuir àmagazine plateaux,ELLE Sacai. 111
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BEAUTYLOOK Teint : Dior Backstage Face & Body Primer, Dior Forever Skin Correct, Dior Backstage Face & Body Foundation, Dior Backstage Glow Face Palette 001 Universal. Yeux : Diorshow On Stage Liner 091 Matte Black, Dior Backstage Eye Palette 003 Amber Neutrals, Diorshow Iconic Overcurl 090 Over Noir. Sourcils : Diorshow Pump 'N' Brow 003 Auburn. Lèvres : Dior Lip Glow Oil 001. Ongles : Dior Vernis 155 Tra-la-la.
Robe, Louis Vuitton. Boucle d'oreille perle, Wouters & Hendrix.
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Manteau, Bottega Veneta. Robe en dentelle, Laura Ashley sur lefreddie.com Direction artistique : Iris Rombouts Coiffure et maquillage : Kim Theylaert pour Dior et Bumble and Bumble Mannequin : Gigi @ Ulla Models Assistant photographe : Daniel Smirnoff Assistante stylisme : Liesbeth Verlinden 114 ELLE magazine
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Veste en cuir avec col brodĂŠ et short en cuir, le tout Miu Miu. Body, Heron Preston chez Verso. Sandales gladiateur en cuir, ELLE Chanel. magazine 115
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VACANCES INFRAROUGES Nos sacs de voyage concentrent toutes nos petites manies de vacancières. Globe-trotteuse minutieuse, touriste de luxe, nomade écoresponsable ou pèlerine du dimanche : quel est votre profil d'exploratrice ? Coordination Marie Guérin & Francis Boesmans Production Justin Paquay & Iris Rombouts
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LA VOYAGEUSE LAST MINUTE
1 Claquettes en caoutchouc bleu et blanc, Havaianas, 28 €. 2 Appareil photo instantané Instax Mini 11 Fujifilm, 79 €. 3 Peigne en corne, Gentlemen Barbier, 39 €. 4 Sac à main en cuir effet croco, Liu Jo, 109 €. 5 Lunettes de soleil, Chanel, 380 €. 6 Carte 'Crumpled City' Palomar, 12 €.
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LA CAMPEUSE ÉCOLO
1 Mules en satin avec broderies palmiers, Scotch & Soda, 109,95 €. 2 Casque audio en cuir rose 'Beoplay H9', Bang & Olufsen, 500 €. 3 Lunettes de soleil, Marni, 295 €. 4 Bouteille en acier inoxydable, 24Bottles, 34,90 €. 5 Paille rétractable réutilisable en inox, Final Straw, 23 €.
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LA TOURISTE DE PREMIÈRE CLASSE
1 Tongs en velours et boutons bijoux, Miu Miu, 650 €. 2 Créoles en perles et or, Ginette NY, 390 €. 3 Eau de toilette en roller 'Miss Dior Blooming Bouquet', Dior, 44,16 € pour 20 ml. 4 Manchette dorée, Valentino, prix sur demande. 5 Masque de nuit en soie, Fendi, 250 €.
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LA BEAUTY ADDICT ITINÉRANTE
1 Lunettes de soleil en écaille et collier doré porte-lunettes, Fendi, 340 € et 490 €. 2 Vaporisateur de voyage, Frederic Malle, 30 €. 3 Boucles d'oreilles fantaisie avec pierres de couleur, Patrizia Pepe, 138 €. 4 Pinces à cheveux en plexi rondes, Cult Gaia, 80 €. 5 Crème solaire en brume pour visage et corps, Dior, 41,47 € pour 125 ml.
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LA MODEUSE NOMADE
1 Chapeau en feutre, Patrizia Pepe, 158 €. 2 Mules en cuir tressé, Bottega Veneta, 650 € 3 Manchette en cuir, Les Sœurs, 129 €. 4 Sac en cuir LV Pont 9, Louis Vuitton, 2.650 €. 5 Gants en cuir, Hermès, 600 €.
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Cils fournis et allongés, sourcils dessinés… Tout ce qu’on veut, c’est qu’on nous regarde dans les yeux. On a dit les yeux !
BEAUTÉ DU REGARD LES CONSEILS D’UNE PRO La zone du regard est difficile à entretenir, car très fragile et souvent première victime du temps qui passe. Pour lui donner un coup de boost, rien de tel que les conseils d’une pro. Esthéticienne de formation, disposant de 12 ans d’expérience, Ihsan Ferg, dont les connaissances sont à la pointe des différentes techniques, dispense des soins sur mesure, à Bruxelles. Objectifs : apporter plus d’intensité à nos mirettes et vous accueillir de manière individualisée et personnalisée, pour obtenir le meilleur résultat, en adéquation avec vos traits et votre style de vie. Elle forme également celles et ceux qui souhaitent se spécialiser dans cette discipline exigeante qu’est le visagisme.
ANALYSER LE VISAGE Selon la forme de votre visage et de vos yeux, ainsi que l’épaisseur et l’implantation de vos cils ou sourcils, les techniques utilisées vont être différentes. Visagiste et lash designer, Ihsan apporte un soin particulier à l’écoute et au diagnostic afin d’obtenir l’effet désiré.
ÉTOFFER LES CILS Des cils bien fournis, ça change tout. Pour y arriver, deux solutions : le visagisme (la pose de cils et extensions en soie, cachemire ou vison selon le résultat voulu) ou le recourbement de cils et la teinture. Volume russe ou effet plus naturel, à vous de choisir.
TRAVAILLER LE SOURCIL Fini le carnage à la pince à épiler, il existe une solution miracle pour restructurer et redessiner la ligne du sourcil : le microblading. Un résultat au poil pour un regard souligné.
UTILISER LES BONS PRODUITS Certains soins peuvent fragiliser la peau et étouffer les poils, c’est pourquoi il est important d’utiliser des produits de qualité et les plus naturels possible, sans dioxyde de titane par exemple.
SE FORMER AUX TECHNIQUES Ihsan propose des formations esthétiques, ouvertes à tous, pour apprendre le microblading ou la pose de cils. Qu’est-ce qu’on attend ? Ihsan Ferg - Centre de beauté et de formations (microblading, volume-cil à cil, épilation, -vernis et maquillage permanent, soin du corps et du visage, massages), Chaussée de Ninove 364, Bruxelles, 0489/31.38.93 Ihsan Ferg Centre De Beauté et de formation Ihsan Ferg / Centre de beauté ihsansandrakim
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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC IHSAN FERG.
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Coordination Laure Vandendaele
SPRING BREAK CLAIRE HARRISON
On s'impatiente de retrouver la chaleur du soleil printanier.
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Maquillage Lauren Alice / Mandy Coakley Photos Claire Harrison
L'EFFET ANTI-ÂGE On protège notre peau contre le vieillissement prématuré en appliquant quotidiennement une crème avec une protection solaire. On choisit une BB crème ou une CC légèrement teintée pour unifier le teint naturellement. On dissimule les imperfections et les cernes avec un correcteur et on termine avec une poudre pour un subtil effet bonne mine. .
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IMPRÉVISIBLE On laisse tomber le maquillage trop spectaculaire pour quelque chose de plus simple, mais moderne. On expérimente des couleurs moins habituelles en ombres à paupières comme le jaune et le vert. Un fin trait vert au bord des cils peut être plus impactant qu'un smokey eye. Pour la journée, on applique une touche d'highlighter mat sur le haut des pommettes, les tempes et l'arête du nez, et pour une soirée, on opte pour une version plus brillante.
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L’APPEL DE LA NATURE
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COIFFURE : DANILO BRANDIMARTE. STYLISME : CAITLIN FORBES. MANNEQUIN : EVE FITZPATRICK/NEXT MODEL MANAGEMENT ASSISTANT PHOTOGRAPHE : CHARLIE WALKER. POST-PRODUCTION : MONIKA LEPIANKA
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1 Palette de fards à paupières 'Wired' colori 'Jolt', Urban Decay, 46 € la palette de dix couleurs. 2 Crème visage hydratante à l'iris 'Tuscan Sunshine', Kiko Milano, 14,99 €. 3 Fond de teint Neo Nude, Giorgio Armani, 48 €. 4 Mascara, Cent Pur Cent, 22,99 €. 5 Sérum Master skin, B.A.E., 8,5 €. 6 Correcteur 'Facefinity All Day Flawless', Max Factor, 13,99 €. 7 Fluide énergisant 'Bamboo Oxygen Drops', Annayake, 45 €. 8 Gloss 'Plenty of Pout Plumping', M.A.C, 20,50 €. 9 Eau de Cologne Osmanthus, Jo Malone, 114 €. 10 Embelliseur effet halé 'Soleil Tan', Chanel, 41 €. 10 Crayon pour les yeux 'Jolt', Urban Decay, 21,60 €. 11 Crayon à lèvres 'InkDuo', Shiseido, 26 €.
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ON A TESTÉ
DES CAPSULES POUR PRÉPARER SA PEAU AU SOLEIL Les beaux jours approchent, le thermomètre monte et on rêve déjà d’une jolie peau dorée... Étape souvent négligée et pourtant essentielle pour un bronzage aussi safe que zéro défaut, la préparation de la peau commence à la maison.
LE CONCEPT ? Les capsules Phytobronz® des Laboratoires Arkopharma sont des compléments alimentaires qui contiennent un mélange de neuf actifs d’origine végétale et sont destinés à préparer la peau avant l’exposition au soleil. Leur particularité ? Une formule fortement dosée en caroténoïdes - dont le célèbre bêta-carotène - qui va permettre le maintien d’une peau en bonne santé. Ces capsules sont également enrichies en vitamines A et E, en minéraux et en huiles végétales (bourrache, argan, sésame) qui aident à maintenir l’élasticité de la peau et la protègent du stress oxydatif pour garder une peau rayonnante et un teint uniforme. Un cocktail d’alliés redoutables qui assurera à la peau un bronzage en toute sécurité et la protégera des effets néfastes du soleil, à savoir le vieillissement prématuré et l’apparition des tâches. COMMENT ÇA MARCHE ? Il n’y a pas de secret : un joli bronzage, ça se prépare. Au minimum quinze jours avant l’exposition au soleil, on entame une cure de Phytobronz®. À raison d’un comprimé par jour pendant un repas, la prise quotidienne de ces petites capsules cuivrées n’est absolument pas contraignante et, en plus, elles sont inodores. Un bon point. Une fois au soleil, on continue la cure sans oublier que les compléments alimentaires ne protègent pas contre les rayons UV et qu’il faut donc appliquer régulièrement une crème solaire au SPF adapté pendant l’exposition. Résultat ? Une peau qui bronze naturellement, un teint uniforme, une jolie couleur dorée, une peau hydratée de l’intérieur et douce au toucher. De retour de vacances, on poursuit la cure pendant 15 jours pour prolonger ses effets et s’assurer un teint hâlé à faire jalouser nos collègues dans l’open space. CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC ARKOPHARMA.
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Reportage Emmanuelle Steels Illustration Florence Collard
MAUVAISE PLASTIQUE AU MEXIQUE Un simple moment entre copines. Chacune parle de ses petites imperfections, de ce qu’elle aimerait améliorer dans son apparence physique. De cette conversation anodine surgit la décision de recourir à un nouveau traitement aux résultats miraculeux. Et voilà la bande de potes en route vers le domicile d’une esthéticienne qui injecte du collagène…
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arisela Castillo se souvient avec amertume de l’enchaînement de circonstances qui l’a menée, il y a vingt-trois ans, à se faire administrer une série d’injections pour augmenter le volume de ses fesses, qu’elle jugeait trop plates. Elle et ses amies aspiraient toutes à plus de rondeurs, selon les canons de beauté en vigueur au Mexique et en Amérique latine. « J’y suis retournée plusieurs fois », raconte cette femme brune de 52 ans dans le salon de sa maison en briques blanches, dans un quartier proche du centre de Mexico. Pour motiver le groupe d’amies, l’esthéticienne leur présente d’autres personnes à qui elle a injecté du collagène et qui exhibent leurs courbes parfaites, preuves des résultats spectaculaires obtenus. « La femme qui réalisait les injections me persuadait que j’avais besoin de plus, toujours plus… » Marisela aura dépensé plus de 12.000 pesos (un millier d’euros à l’époque) dans ces infiltrations. Ce que la pseudo-esthéticienne – sans aucune formation professionnelle – présente alors comme du collagène est en réalité du silicone mélangé à de l’huile alimentaire. Quand Marisela recommence à courir, après ces injections, sa peau est durcie et rougie. Cinq ans plus tard, les sensations deviennent insoutenables. « Je ressentais comme une brûlure et j’avais l’impression que mes os allaient exploser », raconte cette femme qui aime se vêtir de couleurs vives, en contraste avec la tristesse qui empreint sa voix. Au fil des années, l’inflammation s’accentue et les douleurs se font de plus en plus violentes. Marisela cherche l’aide d’un chirurgien esthétique, qui refuse de la soigner et la renvoie chez elle en affirmant : « Ce que tu t’es injecté va te tuer. » Les conséquences sont en effet dévastatrices pour le groupe d’amies. Selon Marisela, plusieurs d’entre elles sont mortes des suites de ces injections : thromboses, problèmes pulmonaires, infections... Ellemême souffre de fibromyalgie, une maladie auto-immune provoquée par cette substance étrangère contre laquelle son corps ne cesse
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de lutter. Pour retirer l’huile qui menaçait de migrer dans ses jambes, elle subit huit opérations en quelques années. « J’ai passé des mois sans pouvoir m’asseoir. » Rongée par la culpabilité, elle affirme : « Mon erreur a été de faire confiance, de ne pas vérifier ce que je me mettais dans le corps. Aujourd’hui, ma vie tient à un fil. » Pour les femmes mexicaines qui, comme Marisela, se sont laissé tenter par les discours de charlatans, le supplice est souvent tardif, mais irréversible. Les mutilations s’enchaînent au rythme des opérations, qui mènent parfois à des amputations. La douleur devient leur compagne au quotidien. Le mal incurable porte un nom : la « enfermedad por modelante », littéralement la « maladie des modelants ». Les spécialistes de l’Hôpital général de Mexico (Hospital general de México) ont ainsi baptisé le syndrome qu’ils observaient chez leurs patient.e.s : des milliers de personnes atteintes de symptômes concordants depuis les années 2000. « Au Mexique, il y a énormément de cas », affirme le Dr Gabriel Medrano, rhumatologue de cette institution de santé publique et l’un des plus grands experts de cette maladie. « Comme les médecins ne savaient pas comment soigner ces patients, ils les ont tous canalisés vers l’Hôpital général. Alors, nous avons acquis une grande expérience », explique-t-il. « En général, les manifestations cliniques sont extrêmement tardives. Les patients ne font pas le lien avec ce qu’ils se sont injecté dix ou quinze ans auparavant. Ils disent qu’ils viennent pour autre chose. » Du fait de la clandestinité de ces pratiques, la plupart des personnes ne savent pas exactement ce qu’on leur a introduit dans le corps. « Les symptômes sont différents d’un patient à l’autre », explique le Dr Raymundo Priego, l’ancien chef du service de chirurgie plastique de l’Hôpital général. « Pour comprendre ces disparités, nous avons fait analyser ces substances par des chimistes et nous avons questionné les patients en profondeur. C’était un travail de détective. » Ces recherches ont mené les spécialistes à des découvertes étonnantes quant à la variété des substances injectées : huile minérale, huile végétale comestible, huiles industrielles ou automobiles, silicone, polyméthacrylate injecté sous forme de polymères liquides… « Ceux-là provoquent des brûlures terribles. Et comme ils sont injectés à l’aveugle, ils peuvent aller directement dans une artère et provoquer la mort en l’espace de quelques minutes », alerte le Dr Priego. Les femmes qui ne meurent pas au moment de l’injection développent des inflammations sévères de la peau, parfois jusqu’à dix ou quinze ans après l’injection. Elles voient leur peau noircir, se nécroser ou se couvrir d’ulcères. Elles deviennent de plus en plus vulnérables face aux infections à répétition. Certaines développent des maladies auto-immunes, comme le lupus, l’arthrite rhumatoïde ou la fibromyalgie, toutes les défenses du corps étant mobilisées contre l’intrusion infiltrée dans ses tissus. Le foie et les poumons sont souvent atteints. À l’inverse, certaines personnes peuvent ne ressentir que de légers effets, en fonction de leur bagage génétique et de leur système immunitaire. En général, le rhumatologue prescrit un traitement à base de cortisone pour contenir l’inflammation. Certaines patientes ne peuvent pas être opérées pour se faire retirer la substance injectée, car leur peau est trop endommagée, à cause de l’inflammation ou des ulcères.
« CE QUE TU T’ES INJECTÉ VA TE TUER »
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Combattre la clandestinité Le plus difficile, selon les deux spécialistes, est de lutter contre un mal méconnu, honteux, indicible. « Nous ne connaissons pas le nombre réel de personnes atteintes », déplorent-ils. Mais leur base de données donne une idée de l’étendue du mal : 4.785 patients ont été diagnostiqués avec la maladie des modelants entre 2009 et 2019, uniquement dans cet hôpital. Il s’agit en grande majorité de femmes, dont un certain nombre de femmes transgenres, et une minorité d’hommes. « Ces patients sont dans les limbes car la maladie est incurable et les conséquences psychologiques peuvent être dévastatrices », déplore le Dr Medrano. Ce spécialiste semble regretter tant les limites de la médecine, qui ne peut pas toujours leur venir en aide et les sauver, que l’absence de prévention et l’ignorance, qui poussent les gens à s’injecter, aujourd’hui encore, des produits nocifs. « Actuellement, je vois entre dix et quinze nouveaux patients par mois, cela ne diminue pas », observe-t-il. « Et beaucoup de malades ne veulent pas consulter un médecin. Certaines refusent même d’admettre s’être injecté quoi que ce soit. »
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eaucoup de femmes gardent leur maladie secrète. C’est le cas de Lili , une Mexicaine de 55 ans. Elle est parvenue à cacher à son mari des années durant les conséquences d’injections réalisées quand elle avait 25 ans. À la même époque, elle avait été brièvement séquestrée par des hommes qui l’avaient frappée pour la forcer à retirer de l’argent à un distributeur. « J’ai fait croire à ma famille que mes blessures étaient des conséquences de ce kidnapping. Puis j’ai dit à mon mari qu’on m’avait injecté une substance étrange pendant mon enlèvement. » Il y a deux ans, en proie à une angoisse dévorante, elle a fini par tout raconter à son mari. Pour extraire progressivement l’huile minérale injectée dans ses fesses et ses seins, Lili a subi une trentaine d’opérations. « Je me sens comme une survivante, avec toutes ces cicatrices. » Elle ressent de la rancune vis-à-vis de certains médecins, qui ont exploité sa détresse, lui infligeant des opérations inutiles. « La chirurgie esthétique, c’est ce qu’il y a de mieux », déclare cette femme volubile et coquette. « C’est beaucoup moins coûteux que de s’injecter des saloperies, que l’on paie finalement très cher. »
Alors, pourquoi les femmes mexicaines voient-elles dans ces traitements douteux une alternative à la chirurgie esthétique traditionnelle ? « Comment dire... » Zucey Gil lève les yeux au ciel dans un style théâtral pour poser cette question rhétorique à laquelle elle répond immédiatement : « C’était bon, beau et pas cher » (« bueno, bonito y barato »). Cette femme de 50 ans a des ulcères ouverts sur les jambes qui ne cicatrisent pas. « Je ne supporte même plus la sensation de l’air sur ma peau », confie-t-elle, alors qu’elle doit laver ses blessures en profondeur, plusieurs fois par jour, pour éviter les infections. Elle a reçu plusieurs injections dans les jambes et les fesses au salon de beauté où elle travaillait comme masseuse lorsqu’elle avait une vingtaine d’années. « Un jour, ce produit est arrivé et on nous l’a présenté comme étant de fabrication allemande, le dernier cri des traitements esthétiques. C’était comme de l’huile pour bébé. La propriétaire, une dermatologue, l’a injecté à toutes les employées. Ensuite, les clientes arrivaient et elles voulaient la même chose. » Des formes sculpturales, sans bistouri, sans anesthésie, en un clin d’œil. Raquel Ballina, la propriétaire du salon où travaillait Zucey, et sa fille, du même nom, ont amassé une petite fortune grâce à ces injections. L’ancienne employée ne se rappelle plus quel était le tarif pratiqué pour ces « soins », mais elle se souvient des clients, hommes et femmes, qui ont commencé à éprouver des douleurs et des inflammations. Puis, il y a eu les premières morts mystérieuses. Les plaintes contre le salon et sa propriétaire ont débouché sur une enquête de police. Raquel Ballina est morte elle aussi, mais sa fille a déménagé de Mexico à Guadalajara, dans le nord du pays, où elle a prodigué ses enseignements à Miriam Yukie Gaona, plus tard connue comme « la Matabellas » (la « Tue-belles »). Les deux femmes ont été arrêtées en 2002 suite à la mort d’une cliente. La Matabellas, aux lèvres proéminentes bourrées de silicone, passera douze ans en prison. La piste de son mentor s’est évaporée…
Se méfier du bon marché En 2018, le gouvernement mexicain a mené une large opération de révisions de 4.400 établissements qui proposent des traitements esthétiques. Des irrégularités ont été détectées dans 500 d’entre eux et ils se sont vu retirer leur licence d’activité. Le problème, c’est que les injections ont souvent lieu au domicile des particuliers ou des « cliniques » clandestines. « Pour chaque chirurgien plastique spécialisé, il y a au Mexique douze charlatans actifs », reconnaît Álvaro Pérez Vega, un ancien responsable de la Commission fédérale de protection contre les risques sanitaires (Cofepris), la plus haute autorité mexicaine en matière de contrôles sanitaires. « Maintenant, ces charlatans se cachent, ils déménagent, comme des nomades, et il nous est arrivé de constater qu’ils avaient disparu quand nous les recherchions », explique cet expert. « Nous avons renforcé notre travail d’enquête. Nous traquons les annonces sur internet, sur les réseaux sociaux. Nous avons détecté des traitements, comme des liposuccions ou des injections, pratiqués dans des chambres d’hôtel, dans des garages de domiciles particuliers… Si un traitement semble trop bon marché, les consommateurs doivent se méfier. »
« POUR CHAQUE CHIRURGIEN PLASTIQUE SPÉCIALISÉ, IL Y A AU MEXIQUE DOUZE CHARLATANS ACTIFS »
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Dans certains cas, ce sont des médecins eux-mêmes qui pratiquent ces injections, comme l’explique le Dr Raymundo Priego. « Certains médecins qui ne sont pas sélectionnés pour la spécialisation de chirurgie plastique reportent leurs ambitions sur les traitements esthétiques car ils y voient un butin économique… Mais il y a aussi des esthéticiennes et des entraîneurs de salles de fitness qui injectent. » Dans le quartier de la San Rafael, proche du centre de Mexico, la façade rose délabrée du Gym Bosco, frappée de grandes lettres noires, se dresse au-dessus d’une teinturerie. L’endroit a définitivement fermé ses portes trois ans plus tôt et le gérant, Arturo Luna, est en fuite, recherché par les autorités suite aux plaintes déposées par plusieurs femmes. « J’étais amie avec sa nièce et je me suis laissé convaincre. Toutes les clientes de la salle de fitness se sont laissé injecter par Arturo », raconte une ancienne usagère, qui tient à conserver l’anonymat. Le Gym Bosco appartient au passé, mais les injections restent très prisées dans le quartier. « Ici, les gens s’injectent toutes sortes de produits dans les vestiaires, des hormones et des modelants », lâche Jagger, un jeune homme mince et musclé, en désignant la salle de fitness dont il sort, à deux rues du Gym Bosco. Le gérant se contentera d’affirmer que le règlement interdit tout type d’injection dans ses installations. Non loin de là, dans le quartier de la Roma, un institut esthétique qui a pignon sur rue propose des injections de produits de comblement dans le visage à 3.500 pesos (165 euros) la seringue de quelques millilitres. « C’est un produit autorisé par la Commission fédérale des risques sanitaires », ment tranquillement l’employée. La substance en question, Probcel, n’a pas obtenu l’aval des autorités et elle fait l’objet d’un nombre important de plaintes enragées d’internautes, photos de visages défigurés à l’appui. En 2009, un scandale a contribué à faire connaître au grand public le drame des injections clandestines. La célèbre rockeuse mexicaine Alejandra Guzmán a failli perdre la vie suite à une injection de polymères dans les fesses. La chanteuse a été raillée dans la presse et a subi une vingtaine d’opérations pour contenir le mal. Cet épisode a servi de campagne de prévention auprès de milliers de femmes tentées par ces traitements frauduleux.
Le poids du jugement Alors que les huiles minérales étaient très utilisées dans les années 1990 et 2000, désormais, depuis une dizaine d’années, ce sont les dénommés « biopolymères » qui font fureur. Ces injections, en réalité des polymères synthétiques à base de silicone selon les spécialistes, ont proliféré ces deux dernières décennies en Amérique latine, en particulier au Vénézuéla, en Colombie et au Mexique. « La mort a le derrière rebondi », titrait le journal colombien « El Espectador » en 2017, au sujet des ravages causés par ces produits. « La société nous bombarde de messages qui nous mettent sous pression. Il faut maigrir, puis avoir des implants, puis se faire refaire le nez… », soupire Marisela Castillo. En Amérique latine, où beaucoup de femmes subissent ces diktats, la beauté est synonyme de formes volumineuses, perçues comme des signes de féminité.
« JE NE SUPPORTE MÊME PLUS LA SENSATION DE L’AIR SUR MA PEAU »
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epuis quelques années, des centaines de chirurgiens plastiques établis au Mexique ou dans les régions à forte présence hispanique aux États-Unis ont découvert un nouveau créneau lucratif : les opérations d’extraction de polymères. Mais les biopolymères sont encore très utilisés, notamment au sein de la communauté transgenre de Mexico, où l’injection d’un litre revient à quelque 9.000 pesos (420 euros). Même lorsqu’elles ont conscience des dangers encourus, les femmes trans veulent à tout prix modifier leurs corps. Pour celles qui n’ont pas les moyens de s’offrir une ou plusieurs opérations, les injections semblent une solution. À l’inverse, ceux qui refusent de traiter ces patientes s’appuient sur un verdict sans pitié : c’est une maladie auto-infligée. Dans le milieu des chirurgiens plastiques, les survivantes de ces injections qui peuvent être létales ont la réputation de réclamer encore et toujours une solution à cette maladie pourtant incurable, de ne jamais être satisfaites… Certains spécialistes issus des institutions de santé publique ont pourtant fait le choix de les aider. « C’est frustrant, pour le patient comme pour le médecin », affirme la Dr Adriana Lozano, chirurgienne et spécialiste du traitement des blessures et des ulcères causés par ces injections. « C’est une maladie très dure. Quand une blessure se ferme, une autre s’ouvre et c’est comme ça toute leur vie. Je ne reproche jamais à ces patientes les conséquences de leurs actes. C’est déjà tellement difficile pour elles », observe la Dr Lozano. « Pourquoi ? Pourquoi l’ai-je fait ? » Zucey imite le ton inquisiteur des médecins moins empathiques, ceux qui l’interrogent et la culpabilisent. « Ils nous jugent. Je préférerais qu’ils me disent clairement qu’ils refusent de me soigner. Je ne veux pas être réprimandée, grondée... N’ai-je pas suffisamment souffert ? », demande cette femme au regard vif, mère de deux enfants dont un petit garçon autiste. Le chirurgien Raymundo Priego a tenté d’élucider le « pourquoi » de la question. « Au bout du compte, les injections ne sont pas si bon marché. Elles sont moins chères qu’une opération, certes, mais le coût n’est pas décisif. C’est plutôt le facteur magie qui joue : en cinq minutes, on m’injecte le produit et je peux me relever immédiatement et retourner travailler. En plus, c’est une amie qui l’a recommandé et elle a un corps parfait. C’est la magie de la solution immédiate. » Ni magiques ni miraculeuses, ces injections causent encore tous les jours des ravages au Mexique, au grand dam des rescapées qui osent en parler et des médecins qui les soignent.
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Texte Marie-Noëlle Vekemans
AU NOM DE LA ROSE
Surnommée la « reine des fleurs » en Occident, la rose est l’une des plantes les plus cultivées au monde. Appréciée pour sa beauté et son parfum, elle fait partie des ingrédients cultes de la parfumerie et est également utilisée à foison en cosmétiques pour ses vertus hydratantes, tonifiantes et anti-âge. À l’occasion du lancement du nouveau Fluide Contour des Yeux à la Rose Noire de Sisley, Julie Wainberg, directrice marketing international axe soin visage, répond à nos questions sur cet ingrédient mystérieux et exclusif.
Depuis 2011 et le lancement du Masque Crème, Sisley a développé plusieurs soins visage à base d’extraits de rose noire. Une fleur réelle ou un ingrédient marketing ? La rose noire est une vraie plante qui a été créée en France et qui est, encore aujourd’hui, cultivée dans le sud de l’Hexagone. Cette variété possède quelque 40 pétales qui, au toucher, semblent couverts de velours. Sa couleur s’apparente à un rouge grenat profond presque noir. C’est une fleur peu commune, plus rare que la rose rouge, avec un parfum plus prononcé et d’une extrême douceur.
Quels sont ses bienfaits pour la peau ? Fort de son expertise de plus de 40 ans en recherche et développement, Sisley a réussi au fil du temps à extraire la quintessence de cette fleur. Dans nos soins, nous utilisons tantôt des extraits aqueux de rose noire qui lissent l’épiderme, tantôt des extraits huileux qui l’adoucissent et parfois, comme dans le Baume-en-Eau ou le Fluide Contour des yeux, nous cumulons les deux pour des résultats encore plus puissants et rapides.
À qui s’adressent les soins à la rose noire ?
Le Fluide Contour des Yeux à la Rose Noire possède une formule concentrée en six extraits dont les effets sont de lisser la peau du contour de l’œil, de revitaliser cette zone fragile en ciblant la problématique des poches et des cernes et d’éclairer le regard tout entier en atténuant les zones d’ombre. L’applicateur est un stylo de massage en céramique, un matériau doux et froid, qui va activer la microcirculation et drainer les toxines. La texture du soin est évolutive. Elle se présente sous la forme d’une émulsion légère et rosée et se transforme au contact de la peau en un gel frais et fondant. 115,50 € les 14 ml en parfumerie.
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Cette gamme est un peu différente des autres. Elle a été construite autour de cet ingrédient emblématique et offre à la cliente une véritable expérience sensorielle. Sisley est mondialement reconnu pour la technicité de ses cosmétiques, alors, pour ces soins spécifiques,
nous avons mis l’accent sur l’émotion tout particulièrement, sans pour autant négliger l’efficacité. La signature olfactive est propre à cette gamme et résulte de l’association de plusieurs huiles essentielles (de géranium, de rose et de magnolia) et d’extraits de rose mai. Les textures sont évolutives et conçues pour provoquer des sensations uniques sur la peau. L’idée est de permettre à la cliente d’intégrer des soins coup de cœur à sa routine habituelle. C’est le concept du « pick & choose ». L’idée est de se faire plaisir. Les soins à la rose noire offrent une hydratation parfaite de la peau avec un boost jeunesse en plus. Grâce à des formules concoctées à base de multiples actifs, les résultats sont visibles rapidement et se prolongent dans le temps. Le teint est plus éclatant, la peau plus douce et repulpée.
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HERMÈS PASSE À L’OFFENSIVE BEAUTÉ Après les foulards, les sacs à main mythiques ou les parfums d’exception, Hermès se lance dans
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OUVRIR LE REGARD Pas de poches ni de cernes après un marathon Netflix, grâce à Filorga ! La marque s’attaque à tous les problèmes du contour de l’œil. Jonathan Baughman-Marc, responsable de la marque, nous en parle.
À partir de quel âge est-il conseillé d’utiliser un soin contour des yeux ? Dès que les signes de fatigue – cernes et/ou poches et/ou ridules – apparaissent.
Certaines prétendent qu’un bon soin visage est aussi efficace qu’un soin contour des yeux ? Il existe en effet des soins qui font les deux. Cependant la peau de contour de l’œil est différente (plus fine, plus fragile, peu de glandes sébacées) et les attentes sont spécifiques (cernes, poches). Filorga propose des soins contours des yeux avec des actifs dédiés spécifiquement à ces zones.
Comment utiliser le nouveau stick ? Il s’applique après le soin, mais également en retouche pendant la journée. Il s’adresse à une cible large qui souhaite corriger les signes de fatigue et qui aime les produits innovants et nomades.
Coach Dreams nous emmène en roadtrip au cœur des terres du Grand Ouest américain. Le parfum s’ouvre sur des touches de fruits frais et se termine sur des notes boisées au long sillage. À l’instar d’un voyage, la fragrance accompagne l’excitation du départ et la découverte d’autres horizons, pour ne garder que des souvenirs inoubliables. Coach Dreams, Coach, 90 €
Quel est le plus grand défi pour un soin contour des yeux ? C’est une zone à problèmes et la difficulté est de créer une formule contenant de nombreux actifs, tout en conservant une texture plutôt légère et adaptée à cette zone. Optim-Eyes Refresh, Filorga, 29,90 €
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VOYAGE DE RÊVE
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LE CONCEPT STORE RÊVÉ POUR LES (FUTURES) MAMANS Ce lieu-là, vous ne pouvez y entrer qu’avec un ventre rond ou un nouveau-né. Bienvenue à La Folie du bébé, le plus cool concept store dédié aux futures et jeunes mamans super inspirées. C’est le concept store tout spécialement pensé pour les jeunes parents perdus entre le choix du siège-auto, du relax et du chauffe-biberon. Dans ses trois adresses en Belgique, ce comptoir trendy propose tous les accessoires de puériculture indispensables pour l’arrivée du bébé (poussettes, chancelières, Babycook) mais aussi une sélection de vêtements et jouets irrésistibles comme de la déco branchée (Nobodinoz) et des chambres griffées. Le plus ? Des ateliers animés par des professionnels qui délivrent leurs conseils sur mesure sur l’accouchement, l’allaitement ou les massages pour bébé, etc.. Derrière la vitrine de cette
boutique pas comme les autres, c’est surtout un cocon rassurant que l’on découvre, à mi-chemin entre le sérieux d’une consultation avec une sage-femme et la détente d’un café bébé-friendly. Ici, on est bien entourée et on repart la tête pleine de bons conseils sur la grossesse et les articles à acheter avant le jour J. Pas le temps ou l’envie de se déplacer ? Le site lafoliedubebe.be regroupe plusieurs milliers d’articles coups de cœur pour les mamans, leurs bébés de 0 à 12 mois et leurs enfants de 1 à 3 ans. La meilleure manière de se préparer au miracle de la naissance sans bouger de son canapé.
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ET SI ON S’OFFRAIT UN CITY TRIP EXPRESS ENTRE COPINES À PARIS ?
Pour une escapade printanière, un peu de shopping et un bon bain de culture, filez à Paris. Si belle, si classe, si proche ! Saison des premiers rayons, le printemps revient enfin allonger nos journées. Pour en profiter pleinement, il n’y a qu’une seule ville qui tient ses promesses : Paris, ville lumière ! Destination des it-girls par excellence, on oublie souvent que la capitale française est si facile d’accès. Le temps de sauter dans le Thalys*, de regarder un film sur votre tablette ou de discuter entre copines, et hop ! 1 h 22 plus tard, vous voilà arrivée, prête à fouler les pavés ensoleillés. Et qu’importe si l’une d’entre vous est dans le rush, il y a jusqu’à 24 trains par jour vers Paris au départ de Bruxelles, donc no stress ! Une fois sur place, les activités pour se payer du bon temps entre filles ne manqueront pas : musées et vernissages, pique-nique improvisé au Jardin des Tuileries, brunch en terrasse, menu gastronomique dans une brasserie typique… Et bien sûr, les possibilités innombrables de shopping. Plutôt Champs-Élysées ou boutiques vintage ? Dans tous les cas, vous aurez la garantie de dénicher LA pièce qui fera plein d’effet. D’ailleurs, on vous conseille vivement de la porter le soir même, pour votre souper dans ce petit resto à Montmartre. Le dernier Thalys quittant Paris aux alentours de 21 h, vous aurez donc le temps pour un dernier verre avant de vous diriger en douceur vers la gare et retrouver votre lit. À bientôt, Paris ! *Aller-simple disponible à partir de 29 € en Standard CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC THALYS. PLUS D'INFORMATIONS SUR THALYS.COM.
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IL ÉTAIT UNE FOIS …
... un parc de conte de fées où vivre des moments magiques en famille. Son nom? Efteling bien sûr ! Les contes de fées existent. Et pas besoin, pour y plonger, de boire une potion magique. La seule chose que vous avez à faire est de vous rendre à Kaatsheuvel - juste au-delà de la frontière néerlandaise - et d’offrir à toute la famille la joie des attractions enchanteresses d'Efteling.
CYGNES ET FAKIRS VOLANTS Perdez-vous avec les petits dans le Bois des Contes, ils y découvriront des tours avec des échelles étonnantes et des fakirs volants. Ils y rencontreront Elisa et ses six frères, transformés en cygnes par leur méchante belle-mère. Au palais de Symbolica, ils pourront être «mis en conserve» par le Magicien Pardoes. À Fabula, ils partiront à l'aventure, accompagnés d’un jeune ours grincheux et écouteront les précieuses leçons de vie du Marchand de sable. Dans la nouvelle aventure en film 4D, ils nourriront non seulement leurs yeux, mais sentiront aussi les parfums de la forêt et frissonneront lorsque le vent passera dans leurs cheveux.
DES CHATOUILLES DANS LE VENTRE Les chevaliers et princesses intrépides pourront tester leur courage face à Max & Moritz, les nouvelles montagnes russes pour enfants entre 4 et 10 ans qui ouvriront pour la première fois ce printemps. Quelque chose d’un peu plus excitant pour les adolescents ? Ils pourront mesurer leur courage avec le Python, montagnes russes en acier ou avec les 37,5 mètres de chute libre du Baron 1898. N'attendez pas pour réserver vos billets. Au printemps, lorsque les 45.000 violettes, myosotis et la végétation ornementale fleurissent, le parc Efteling est encore plus magique. Vous ne voulez rien manquer. Réservez une nuit de conte de fées dans l'un des hôtels ou l’une des maisons de vacances à côté du parc. Et ils vécurent heureux… Plus d'infos: +31 416 537 777, www.efteling.com
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Coordination Céline Pécheux
S’Y RENDRE AVANT LES AUTRES Sélection de destinations confidentielles, pas forcément lointaines (« flight shaming » oblige !), pour esprits curieux et aventureux.
SPITZBERG Autrefois réservés aux explorateurs aguerris, l’Arctique et l’Antarctique attirent désormais les amateurs d’extrêmes. À Svalbard, archipel norvégien plus souvent nommé Spitzberg, ciel et mer se fondent jusqu’à gommer la ligne d’horizon. On y croise d’immenses falaises noires, une cohorte d’icebergs scintillants, des fragments de glace flottants, des ours blancs… Ici, le GPS a donné un coup de vieux à la boussole, le Gore-Tex a supplanté l’anorak en estomac de phoque et la cabine à lit double et balcon privatif a fait oublier l’igloo. Mais cela n’enlève rien à la fascination exercée par ces confins accessibles uniquement en bateau d’exploration. Il y a 20 ans, il fallait attendre le mois d’août pour explorer cette partie du monde. Avec le réchauffement climatique, c’est plus tôt, en mai et en juin, que la banquise offre son plus beau spectacle. Exclusives et résolument écoresponsables, les croisières d’exploration « Printemps polaires » avec Grands Espaces sont un must en la matière.
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La plus grande ville du continent africain est une mégalopole branchée ! Cinéma, littérature, design, mode, ici, la scène artistique palpite. On y fait la fête jour et nuit dans des clubs où on boit du champagne comme du Fanta. Dans les rues de Lagos et les studios de Nollywood (référence au cinéma du Nigéria), hommes et femmes rivalisent d’élégance, cultivant le swag comme nulle part ailleurs. Pour être au bon endroit au bon moment, on fait confiance à « Mimi », la fixeuse qui connaît tout et tout le monde là-bas et qui vous donne ses tips via Voyageurs du monde (l’agence touristique qui par ses actions de reforestation compense à 100 % les émissions de CO2 générées pour chacun de ses voyages). voyageursdumonde.com
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L’ATLAS MAROCAIN Sortir de Marrakech, si belle, mais si touristique, pour retrouver un peu de nature et d’air pur, un Maroc berbère encore authentique, et dormir chemin faisant dans un palace qui soigne l’accueil de ses hôtes en leur offrant des expériences uniques… C’est l’ambition du Fairmont Royal Palm, sa vue à couper le souffle sur les sommets enneigés de l’Atlas, sa table d’hôtes et ses cours de cuisine dans sa ferme biologique. Les plus aventureux pourront quant à eux partir à l’aube pour s’élever en montgolfière au-dessus du désert des Jbilets ou randonner pour la journée dans l’Atlas, à Imlil, un village où le film « Sept ans au Tibet » a en partie été tourné. fairmont.com/Marrakech
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LES ALPILLES D’un côté Nîmes, de l’autre Marseille, entre, les Alpilles et la Camargue, des trésors antiques, une douceur de vivre provençale et… Arles. Une ville aux allures de village qui bat d’une énergie inouïe depuis que la mécène Maja Hoffmann (à l’origine, entre autres, de la Fondation Luma et de l’hôtel-œuvre L’Arlatan) y a réalisé son utopie, suivie dans la foulée de multiples initiatives arty et projets collectifs. Des ricochets créatifs, qui d’hôtels en tables d’hôtes, de galeries d’art en échoppes d’artisanat, font d’Arles et sa région une destination élégante, singulière, exclusive. Le bon plan : le Mas de Chabran, un mas provençal du XVIIIe siècle entièrement rénové par K architecture & design. La nouvelle pépite hôtelière où poser ses valises et le point de départ de magnifiques randonnées pédestres dans les Alpilles.
PRESSE, LAURINE BAILLY/UNSPLASH
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LA ROUTE DU VIN L’idée ? Réunir en un seul et même voyage deux des plus grandes régions vinicoles françaises : la Champagne et la Bourgogne… Un long week-end hédoniste qui commence dès la coupette de bienvenue du meilleur hôtel de France (selon les lecteurs de « Condé Nast Traveler ») l’Hôtel et Spa Royal Champagne, poursuivi par un menu gastronomique accompagné de bulles (exclusivement !) à la table du chef Jean-Denis Rieubland (une étoile au guide Michelin). Ensuite, direction Beaune et son fameux Relais et Châteaux Hostellerie de Levernois, porte d’entrée du second volet de ce trip gourmand et dorénavant bourguignon. Clap de fin à la table gastronomique de Philippe Augé qui, une fois de plus, convoque vin et divin. royalchampagne.com et levernois.com
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Terre de design avec des lieux comme le Tri postal, le Louvre Lens et le Centre d’architecture et d’urbanisme, Lille Métropole porte à merveille son titre de capitale mondiale du design en 2020 et devient une destination incontournable. L’événement à ne pas louper ? Muller Van Severen à la Villa Cavrois ou quand le passionnant duo belge installe son mobilier et des objets créés pour l’expo dans le chef-d’œuvre de Mallet-Stevens (jusqu’au 18 octobre 2020. mullervanseveren.prezly.com). Le lieu où loger ? Le Mama Shelter (situé juste à côté de la gare de Lille Europe), ses chambres à prix réduits avec wifi et films gratuits et ses espaces communs XXL super design où se mêlent joyeusement touristes et locaux autour d’une bière locale et de petits plats à partager. mamashelter.com
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Texte Céline Pécheux Photos Justin Paquay
SHOT DES CULTURES Évolutifs, en perpétuelle ébullition, ces lieux de gastronomie rompent avec une idée étriquée et conservatrice des plaisirs de la table et nous font voyager à coups de concepts bien léchés.
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Ce que ces dix adresses bruxelloises ont en commun ? L’appétit de nouveauté et de qualité, le refus de l’ennui, l’amour du bel ordinaire, l’envie de manger avec son temps en utilisant des condiments et des produits locaux, bio, artisanaux, aux couleurs ou aux goûts originaux. Ensemble, ces endroits cristallisent tous les courants gastronomiques du moment (world food, fooding, vins natures, fusion food, véganisme, easy eating, tables d’hôte, slow food...) et changent notre façon d’appréhender ce que l’on mange et comment on le mange. Effet de mode ou véritable phénomène ? Pour ne pas rester dans l’expectative, on y est allé. Et pas avec le dos de la cuillère.
BUDDY BUDDY
Paul-Antoine Bertin (Otäp) et Léo Robert revoient ici le concept de bar à vin et leurs planches rasoirs en proposant une formule simple qui sent bon la « what the fuck » attitude et les produits à l’état de nature. Debout ou assis, on déguste ici des vins (natures) et des petits plats à partager plus sophistiqués qu’à l’accoutumée. On y va pour… ses fermetures tardives ultra-festives arrosées de vins sélectionnés avec soin, le tout ambiancé par une playlist qui donne envie de revenir pour refaire le monde, une fois encore, avec l’inconnu du coin.
À la tête du concept Buddy Buddy, Julien (ex-Hinterland) et son associé Matt (tout droit venu de NouvelleZélande) réussissent l’exploit de créer une cantine casual 100 % végane non seulement gourmande mais aussi très graphique grâce à une identité visuelle signée Futura (de Mexico City) et une archi pensée par le studio Hop, à Amsterdam. On y va pour… son atmosphère « Wes Anderson » mais aussi et surtout, pour ses beurres de noix 100 % homemade ultra-riches en protéines, la base de recettes sucrées-salées délicieuses, à déguster sur place et à refaire chez soi.
48 rue Lesbroussart, 1050 Ixelles
10 rue des Drapiers, 1050 Bruxelles
REBEL
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LIL BOY À l’image de son grand frère (adoré) Old Boy (la cantine aux saveurs de l’Asie du Sud-Est twistées à la sauce L.A.), la carte de Lil Boy (situé juste à côté) est tout aussi appétissante avec sa street food pensée pour être emportée ou livrée. On y va pour… engloutir à même le sac en papier un bao entre deux réunions mais aussi et surtout déguster un sando (un burger fusion) sans bouger de son canapé (merci Uber Eats). Notre préféré ? Celui au poulet frit. Un bun brioché de chez Yves Guns, un poulet frit légèrement relevé et agrémenté de cornichons, sauce piquante maison, mayonnaise et une tranche de laitue. 112 rue de Tenbosch, 1050 Bruxelles
LA LUCK
MOBYLETTE
« Manger, boire et jouer », c’est la formule magique de La Luck, le bar à jeux plein à craquer (surtout le dimanche) qui a établi ses quartiers à Ixelles. Vieilles briques, parquet usé, bibelots et atmosphère brocante… Ici, l’ambiance cosy dépoussière l’image du jeu de société ringard. Le temps de siroter un cocktail maison, les sommeliers du jeu (dont un aux allures d’Orlando Bloom) conseillent, expliquent les règles et mettent en place les parties. On y va pour… leurs centaines de jeux à disposition pour le prix fixe de 5 € par personne mais aussi pour déguster une cuisine régressive de qualité, gourmande et vertueuse. Mention pour la poutine, ses frites maison et sa sauce à base de fond de veau, bière brune et pain d’épices.
Il est à Hanoï ce que le paquet de frites est à Bruxelles ! Hérité de la présence française en Indochine, le banh mi (traduction: pain de mie) est le totem de la street food vietnamienne. Chez Mobylette (nouvelle cantine à Saint-Gilles), cette baguette garnie traditionnellement de bœuf, de porc ou de poulet et agrémentée de carottes vinaigrées, coriandre et mayonnaise est déclinée en versions 100 % veggies. On y va pour… saluer l’ambition de deux jeunes entrepreneurs et foodie (Pierre Millour, Thuan Lam et son frère Minh Lam) de vouloir prouver (même aux plus carnivores d’entre nous) à coups de recettes végétariennes inspirées que si le temps de la viande « partout, tout le temps » est révolu, celui du végétal est enfin venu et que c’est un vrai régal !
74 rue Washington, 1050 Ixelles
757 avenue Adolphe Demeur, 1060 Saint-Gilles 152 ELLE magazine
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LE PETIT MERCADO C’est en revenant d’Argentine que le couple Mano et Pia a ouvert Le Petit Mercado : une épicerie-comptoir inspirée par les marchés couverts de Buenos Aires et qui a à cœur de mettre en valeur les produits et le savoir-faire locaux. En cuisine, c’est Massi (ex-Le Local) qui propose des tapas à grignoter. On y va pour… y déjeuner au comptoir un jeudi midi comme pour privatiser le lieu un samedi soir et y inviter tous ses amis. 82 rue Hôtel des Monnaies, 1060 Saint-Gilles magazine ELLE 153
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L’ERMITAGE SAINT-GILLES
L’histoire commence en 2013 quand trois potes, Henry, François et Nacim, commencent à brasser de la bière dans la petite cuisine de leur colloc’. Aujourd’hui, leur nanobrasserie improvisée a pignon sur rue avec un entrepôt de 400 m2 près de la gare du Midi et un bar urbain où déguster une quinzaine de bières artisanales, des pizzas, des vins nature et des cocktails. On y va pour… passer une soirée entre filles, une bière locale à la main et du bon son dans les oreilles. 34 rue de Moscou, 1060 Bruxelles
LECONTEUR À la carte de ce joyeux restaurant revu et corrigé par le designer Saar Zafrir et tenu par les deux frères israéliens Roy et Ronnie, des plats du Moyen-Orient à partager dans un « balagan » (désordre en hébreu) subtilement orchestré. Le chef (ex-cuisinier du Palomar à Londres) rend ici hommage à son héritage culturel avec des ikra de Saint-Jacques, de la hallah servi avec une salsa de tomate et de la crème épaisse, du chou grillé confit accompagné d’une sauce au labneh et tahini. On y va pour… son ambiance conviviale et festive qui nous rappelle les endroits les plus cool de Tel-Aviv. 32 rue du Marché aux Poulets, 1000 Bruxelles
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NÉNU Ici, Anh-tu Pham, digne héritier du célèbre resto vietnamien de Woluwe-Saint-Lambert Nénuphar, lifte la cuisine saïgonnaise et sa déco traditionnellement kitsch avec une carte de mets décomplexés et une atmosphère chic mais conviviale digne des plus belles brasseries parisiennes. On y va pour… son cocktail « Saigon Mule » à base de sake, ginger beer et citron vert qu’on déguste patiemment en attendant qu’une table se libère (ici, il n’y a pas de réservation, frère !). Une fois assis, la salade de papaye verte et son beef jerky ravissent les papilles, comme le reste de la carte d’ailleurs. 21 rue Dejoncker, 1060 Saint-Gilles
BARGE Couple à la vie comme à la scène, Grégoire Gillard et Barbara Hoornaert se sont rencontrés à L’Air du Temps**, le restaurant de Sang-Hoon Degeimbre, lui comme sous-chef et bras droit culinaire et elle, comme sommelière en chef. Parfaitement complémentaire, le duo a ouvert son propre restaurant en circuit court il y a quelques mois dans le quartier où l’art contemporain bat son plein, à quelques enjambées du Kanal-Centre Pompidou. On y va pour… la cuisine authentique de Grégoire impeccablement exécutée, proche de la terre et de nos racines et pour le service omniprésent de Barbara, habité, jamais envahissant. Une expérience qui va au-delà de la cuisine. Mémorable en sensations comme en émotions. 33 boulevard d’Ypres, 1000 Bruxelles magazine ELLE 155
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COMMUNIQUÉ
TONIO COIFFURE Un coiffeur sachant -vraiment- coiffer ! 41 ans de métier et 41ans de passion Telle pourrait être la devise de Tonio, une vraie personnalité dans le monde de la coiffure, un amoureux de sa profession mais aussi de ses clients, à qui il offre, à chaque fois, sans exception, tout son cœur et son savoir-faire, à travers chacun de ses coups de peigne et de ciseaux. Cet «artisan du luxe et de la qualité», comme il aime à se définir, a travaillé avec les plus grands noms de la coiffure, tel Alexandre de Paris -»on ne s’improvise pas coiffeur»- avant d’ouvrir son propre salon, qu’il prend un réel plaisir à ouvrir, chaque matin, avec Nacer, son associé et coloriste. Ensemble, ils forment une belle équipe.
professionnelles naturelles Leonor Greyl Paris, dont la réputation n’est plus à faire. Faites lui confiance, Tonio n’hésite pas à laisser reposer un soin, une huile, un masque sous le casque vapeur pour en optimiser son efficacité et qu’un cheveu bien traité et bien soigné est un beau cheveu qui se laisse plus facilement coiffer. Imparable ! 106 avenue du Dix Septembre L-2550 Luxembourg +35226976524 www.toniocoiffure.lu
VOUS ÊTES UNIQUE Parce que votre style et vos cheveux n’appartiennent qu’à vous, Tonio sait, avant vous, ce dont vous avez exactement besoin, quelle coiffure personnalisée vous ira à merveille, quel brushing vous fera une «tête qui bouge bien», quelles boucles s’adapteront à votre qualité de cheveu, quelle couleur exacte vous rendra inoubliable, quelle coupe vous mettra en valeur. Parce qu’il travaille manuellement, qu’il s’adapte à votre chevelure, qu’il est loin des modes, des tendances et du travail à la chaîne, Tonio prend le temps de vous conseiller et de réaliser un travail parfait. Une philosophie que seule l’expérience autorise. DE BEAUX CHEVEUX SOYEUX Chez Tonio, il n’y a pas de «produit miracle» mais je diagnostic vous est systématiquement proposé afin de déterminer les produits qui vous seront appliqués, parmi les collections
Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez le Centre-ville au +33 1 48 46 60 97
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COMMUNIQUÉ
JÉRÔME DEGRAVE Découvrez le savoir-faire culinaire Jeune comme JÉRÔME et Dynamique comme DEGRAVE ! Réussir ses études hôtelières, forger son expérience auprès de grands chefs étoilés, travailler dans l’événementiel et donner des cours de cuisine ne sont que quelques-uns des succès de ce brillant chef d’entreprise passionné, curieux et exigent qui, désormais, entouré de sa fidèle équipe, sait mettre du rêve et des étoiles dans les yeux et les papilles de tous vos invités. Parce que recevoir est un art, Jérôme Degrave met en scène et en gastronomie, dans des lieux prestigieux, tel le Château du Vert Bois, tous vos événements privés et professionnels gourmands, maîtrisant avec brio la conception et la réalisation de tous les plats, de l’apéritif au dessert, à partir de produits locaux, avec une cuisine toujours délicieuse et créative, à la fois simple et raffinée. Plat unique ou cocktail, réception classique ou à la bonne franquette... tous vos désirs seront des ordres ! 7 rue Michel Raillard 59420 Mouvaux 06 22 21 26 47 www.jeromedegrave.fr
SHIATSU MOUREMBLES :
ESTHÉTIQUEMENT VÔTRE
Le shiatsu considère le corps, les maux qui y sont associées et l’aspect physique dans sa globalité. Il prend aussi en compte l’état mental, émotionnel et l’environnement dans lequel vit le « Jusha » (la personne recevant un shiatsu). Julie Mourembles propose trois techniques complémentaires : le shiatsu qui est un soin global de l’Être, le Chi Nei Tsang qui travaille sur la sphère digestive et enfin le ToK Sen une technique de relaxation par la percussion. Shiatsu Mourembles propose également des formations auprès d’un public large et diversifié. 82 Rue René Declercq - 1150 Woluwe-Saint-Pierre Site Web : shiatsu-mourembles.com Tel. : 0486 804 139 - FB : Shiatsu Mourembles
Pouvant s’appuyer sur plus de 30 ans de métier dans différents instituts en Belgique et à l’étranger ainsi que dans l’enseignement professionnel, Françoise Parent est la personne idéale pour s’occuper de votre peau et de votre visage. A l’aide des produits de la gamme SOTHYS PARIS, à l’efficacité prouvée et adaptés à chaque type de peau, elle propose des soins de beauté pour le visage et le corps ainsi que des séances de massages ou de relaxation pour votre bien-être. En vrai passionnée, elle offre un service à son domicile, sur RDV et personnalisé pour vous faire bénéficier de toute son attention et ses compétences. Venez donc passer un moment de détente entre ses mains expertes et vous en ressortirez neuve, détendue et revitalisée. Avenue de la Floride,79 1180-UCCLE Sur RDV ma-me-je-ve : 9h30 à 18h30 Un Samedi sur deux : 9h30 à 17h Fermé le lundi Tel : 00 (32).474.495.224 - Web : www.esthetiquement-votre.be
Un moment de pur bien être
L’expérience du bien-être
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elle portrait Texte Juliette Debruxelles
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FLORENCE RTHAUD
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portrait
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Chaque mois, ELLE revient sur le destin de femmes qui ont changé la face du monde...
GETTY IMAGES
LA GRANDE DAME DE L’OCÉAN
Vivre en mer et mourir en tombant des airs… Si on voulait trouver destin plus tragique, on aurait ramé. Florence, la « petite fiancée de l’Atlantique ». Baptisée comme ça par des machos du coin, mais aussi (il faut le reconnaître sans crier au sexisme), parce qu’elle était super jeune quand elle a commencé à les défier (la mer et les barbus burinés). Flo, morte en 2015 dans un crash d’hélicoptère pendant le tournage d’une émission d’aventure-réalité jamais diffusée, entourée de neuf autres personnes (athlètes et staff de production). Elle avait 57 ans, en faisait parfois dix de plus, parfois vingt de moins, selon les jours, les clichés, la posture, la lumière. Une beauté, on ne le dira qu’une fois. Parce que c’est bien au-delà de cet air mutin et de ses boucles folles que s’affichaient sa liberté et son audace. La mort a bien essayé de la choper plusieurs fois. À 17 ans, lors d’un accident de voiture gravissime (des mois de coma, des années de rééducation). Puis quatre ans avant le drame fatal : tombée à l’eau entre le cap Corse et l’île d’Elbe (autre chose qu’une distance de piscine), elle ne devait alors son salut qu’à son téléphone portable étanche, tombé avec elle et grâce auquel elle avait pu appeler sa mère (la beauté de ce réflexe, au lieu d’appeler les secours « officiels »). Une heure à barboter dans l’eau glacée et à repenser à ses meilleurs potes disparus en mer. Ce souvenir d’Éric Tabarly, son complice, perdu au large de l’Irlande en 1998 et dont le corps sera retrouvé un mois plus tard. Puis en 1986, lors de la Route du rhum où elle laisse parler sa nature d’héroïne en changeant de cap pour répondre à l’appel à l’aide de Loïc Caradec. Elle brave les vagues durant deux jours pour finalement atteindre l’embarcation d’où est parti le signal de détresse. La coque du catamaran, retournée, vide, l’accueille. La mort en face à chaque vague, c’est ça, sa vie. Consciente, presque désabusée, elle reste suspendue à ses fantômes et écrit : « La disparition en mer a quelque chose de tragique. L’espoir empêche le cœur déchiré de faire son deuil. » Florence dont on devine qu’elle a dû batailler et serrer la mâchoire face à des hommes goguenards. Bohème, hors du rang : « On n’avait rien, on n’avait pas de maison, on vivait sur nos bateaux. On avait une bande de copains qui était notre famille. » Navigatrice ultra-respectée, elle « drivait » coque et voiles comme on enfile un sweat. Si les sponsors de l’époque la trouvent cute et probablement bancable, ils prennent pourtant un drôle d’air quand il s’agit de lui filer un gros bateau à dompter. D’ailleurs, aucun mécène ne l’avait suivie lorsqu’elle avait émis l’idée de fêter en mer les vingt ans de sa plus grande victoire. Parce que oui, suffoquant face à cette succession de tragédies, on a failli oublier : Florence, c’est aussi et surtout la première femme à remporter la Route du rhum à bord du trimaran « Pierre Ier », le 18 novembre 1990. Une course de 14 jours, 10 heures et 10 minutes en solitaire (et avec une minerve tant elle souffre des cervicales) qui précédera une autre victoire : une traversée de l’Atlantique en 9 jours, 21 heures et 42 minutes. Un record qui, de son propre aveu, allait changer le regard que portaient sur elle « les gens ». Quelques mois plus tard, elle fait la couverture de ELLE France (et la fera trois autres fois) : chemise immaculée, montre « de mec » (replaçons l’époque), bras croisés, une main sur le visage (une marque de fabrique des shootings d’alors qui explique qu’on
la retrouve souvent, sur les clichés posés, le poing serré sous le menton ou la joue contre la paume). Un regard sévère, déterminé, porté haut par des taches de rousseur troublantes. Elle s’accorde une incursion rapide dans le monde du showbiz des nineties : elle accorde des interviews à « Paris Match », chantonne avec Pierre Bachelet sur un disque touchant, se produit dans des émissions de variétés (dans cette chose qu’on appelait la télé, des programmes récurrents présentaient des chanteurs et chanteuses appréciés du public, dans des décors tantôt minimalistes, tantôt étourdissants, venus là pour exécuter le plus souvent un play-back de leurs chansons). Mais les spotlights et mondanités de Paris, ça ne vaut pas les pontons et les levées de coude entre marins. Sa vie, moins exposée, ressemble peut-être à celle de beaucoup de femmes brillantes et par moments désenchantées, cédant aux sirènes de quelques addictions. Elle donne bientôt naissance à Marie, écrit et publie aux éditions Arthaud, la maison familiale parisienne (dont elle est issue, alors qu’on l’imagine née sur un chalutier). Extraite de son milieu bourgeois où elle dit n’avoir eu aucune chance de se réaliser : « Ni au niveau des études parce que je n’étais pas très vive intellectuellement ni au niveau sportif, sauf le bateau, c’est tout ce que je pouvais faire. » Alors, elle l’a fait, même si elle jugeait cet univers rude, peu ouvert aux femmes. Un peu avant de mourir, elle s’était levée contre le paternalisme et le sexisme, voulait organiser une course réservée aux navigatrices, hurler à la vie que rien n’était fini, prendre encore des quantités de flotte en plein visage. Bravade ou coup du sort, c’est dans les airs et les flammes que sa vie s’est tragiquement arrêtée.
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santé
Texte Nathalie Evrard
allergies
À VOS SOUHAITS ! La saison pollinique a commencé. Une très mauvaise nouvelle pour les quelque 2,5 millions de Belges qui souffrent du « rhume des foins ».
Avant, on entendait parler du rhume des foins uniquement au mois de juin, mais aujourd’hui, il n’y a plus de règle. Du coup, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme… Les périodes de pollinisation semblent commencer de plus en plus tôt en raison du réchauffement climatique. Dès la fin janvier, et jusqu’en février, c’est la pollinisation des noisetiers, ensuite vient l’aulne, la pollinisation des herbacées et les moisissures sporulant entre juin et septembre. Le tabac potentialise lui aussi les allergies. Ses émanations augmentent la réactivité des muqueuses, ce qui aggrave les rhinites, l’asthme et la conjonctivite allergique.
TOUS ENSEMBLE ! Le nombre d’allergies ne cesse d’augmenter, le nombre total de personnes concernées est en progression constante depuis vingt ans. Et nul n’est à l’abri. Pour le docteur Philippe Gevaert, de l’UZ Gent, une des solutions se trouve dans une exposition plus fréquente aux allergènes pour « entraîner le système immunitaire » dès l’enfance. « Nous vivons dans un environnement toujours plus propre, où les infections diminuent au profit des allergies », explique-t-il. « Grandir au sein d’une famille nombreuse ou dans une ferme, où les contacts avec les animaux sont nombreux et où les enfants boivent du lait frais non pasteurisé, offre une certaine protection. De la même façon, être souvent exposé aux allergènes réduit les chances de développer des allergies », expose-t-il.
L A PRÉVENTION AVANT TOUT « Pour limiter au maximum
en voiture, et de préférer
les symptômes gênants,
les séjours en bord de mer
en plus des traitements
plutôt qu’à la montagne, car
antihistaminiques »,
l’air y est généralement moins
nous explique Pascale
chargé en tout type de pollen.
Mathieu, pharmacienne,
Je conseille également la
« je recommande à mes
prise de vitamine D tous les
patients pendant toute la
jours ; elle active les cellules
période à risque de nettoyer
immunitaires qui empêchent
régulièrement leur nez avec du
la libération d’histamine,
sérum physiologique, d’éviter
celle-ci étant responsable
tout effort sportif à l’extérieur,
des symptômes de
de fuir les ambiances
la maladie allergique.
enfumées, de porter des
Au rayon des médecines
lunettes de soleil pour limiter
naturelles, l’homéopathie est
les réactions de contact, de se
pour certains une solution
doucher corps et cheveux tous
efficace, on la prend une fois
les jours avant d’aller dormir,
par semaine, à commencer un
d’éviter de sécher le linge
mois avant la date présumée
à l’extérieur, de garder les
de l’allergie et durant toute
fenêtres fermées à la maison et
la période à risque. »
SHUTTERSTOCK
La rhinite allergique, c’est quand ?
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red bull
elle
COURIR VERS LA LUNE AVEC LA WINGS FOR LIFE WORLD RUN Environ 120 000 coureurs ont couru 1 106 276 km l’année dernière lors de la Wings For Life World Run. C’est comme s’ils avaient parcouru la distance de la terre à la lune aller et retour. Quatre raisons de ne pas manquer cette course à pied unique, le 3 mai 2020, à l’Atomium de Bruxelles.
1 L’ARRIVÉE VOUS DÉPASSE La Wings For Life World Run, c’est une compétition originale: pas besoin d’atteindre la ligne d’arrivée, c’est la ligne d’arrivée qui vous rattrape. L’objectif: foncer le plus loin possible avant qu’une voiturevirtuelle introduite dans votre application ne vous dépasse.
3 VOUS PARTICIPEZ AU PLUS GRAND ÉVÉNEMENT DE RUNNING DU MONDE La course a lieu simultanément dans tous les pays participants. Nous partirons à 13 h de l’Atomium de Bruxelles, ce qui signifie que les participants de Californie devront se lever tôt pour être synchro et que ceux qui démarrent d’Australie ne s’échaufferont que le soir.
2 VOUS VOUS PROMENEZ DANS LE PARC DE LAEKEN Le sentier commence à l’Atomium et vous emmène à travers les magnifiques jardins d’Ossegempark et du parc Van Laken. Vous ne serez pas à Bruxelles le 3 mai? Grâce à l’application, vous pouvez participer depuis n’importe où!
4 VOUS AIDEZ LES AUTRES À MARCHER À NOUVEAU Le produit de l’événement est entièrement dédié à la recherche sur les lésions de la moelle épinière. L’année dernière, un patient a fait ses premiers pas après une découverte permise par l’étude!
PRESSE
Wings For Life World Run, dimanche 3 mai 2020 à 13 heures précises à l’Atomium de Bruxelles. Frais de participation : 20 €. Inscrivez-vous via www.wingsforlifeworldrun.com ou via l’application gratuite.
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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC RED BULL
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sexe
Texte Adnane Kabaj*
plaisir
VOYAGE INTIME DU POINT G à A S’il est des voyages que toute une chacune devrait entreprendre, c’est bien celui qui mène à la rencontre de son corps, à la croisée cardinale de ses zones érogènes.
POINT G L’ATL ANTIDE DES ZONES ÉROGÈNES
POINT A OU COMMENT ALLER AU FOND DES ZONES DE L A VOLUPTÉ
Le point G est, sans conteste, la huitième merveille du monde à l’échelle du voyage charnel. Il fascine, agite les esprits et attise les débats, et ce, pour une bonne et simple raison : il n’a encore jamais été « cartographié ». Et pour cause ! Il ne correspond pas du tout à une zone anatomique. Ce que l’on s’échine à délimiter, enclaver, territorialiser est en réalité une unité fonctionnelle, appelée zone « clitérourétro-vaginale », une véritable boucle touristique, visitée en train à grande vitesse ! Difficile de profiter du paysage. En réalité, l’orgasme du point G relève d’un triathlon érotique qui consiste simultanément en une stimulation du clitoris – via ses ramifications internes : piliers et bulbes – associée à une excitation procurée par la turgescence de l’éponge para-urétrale et, enfin, une interaction avec l’innervation développée de la paroi antérieure du vagin.
Le point A comme « Anterior Fornix Erogenous Zone » a été identifié par le docteur malaisien Chua Chee Ann. Il le découvre par hasard car il souhaite soulager les douleurs durant la pénétration en augmentant la lubrification naturelle des parois vaginales, via la stimulation d’une zone bien précise de celle-ci. Il constate alors qu’en stimulant la zone profonde de la paroi antérieure du vagin, juste avant le col de l’utérus (la zone tampon entre le canal vaginal et l’utérus), la lubrification vaginale est plus abondante et de légers mouvements de va-et-vient (sans trop de pression vers le haut comme pour la stimulation du point G) permettent à ses patientes d’accéder à des orgasmes extrêmement satisfaisants, à la fois puissants et diffus qui permettent d’atteindre des sommets de jouissance. Bingo !
Envie d’explorer cette contrée aux contours brumeux ? On opte pour un sex-toy incurvé, personnalisable,
Nommée également « Deep Spot », en raison de sa profondeur, cette zone est plus étendue que celle
pour exercer de petits mouvements du type
du point G et est nettement plus facile d’accès
« viens par ici ». La reco : le G-Kii de Je Joue,
à l’aide d’un vibromasseur long et légèrement
un vibro qui se plie en cinq (angles différents) pour mieux nous stimuler.
incurvé pour en faciliter l’exploration. Avec une stimulation clitoridienne synchronisée,
Si l’on en croit l’abondante littérature sur les différentes zones érogènes féminines et leur cartographie discutable, il y a de quoi perdre le nord (érotique) ! Finalement, peu importe la destination, le plus important n’est pas de l’atteindre, mais de profiter du voyage ! *Fondateur de la boutique Lovely Sins, conférencier et « sex educator »
PRESSE
c’est le Graal (LADY BI de Fun Factory, par exemple).
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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels
Larguez les amarres
de Marie-Paule
Kumps
Marie-Paule Kumps, Catherine Claeys, Nicole Valberg, Marc De Roy, Pierre Pigeolet et Antoine Cogniaux Mise en scène : Pietro Pizzuti Décor : Francesco Deleo Costumes : Béatrice Pendesini Lumières : Félicien van Kriekinge
www.trg.be
02 512 04 07
Du 22 avril au 17 mai 2020
En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
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