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Dans les coulisses des merveilleux bouquets de fleurs séchées.

Texte Noemi Dell’Aira

AU TEMPS DES FLEURS SÉCHÉES

(DRY) FLOWER POWER

Pollen Atelier confectionne des bouquets séchés sur mesure dans le centre de Bruxelles.

Ces derniers mois, les fleurs séchées se sont propulsées au sommet des tendances déco. Aux couleurs douces ou acidulées, en bouquets ou couronnes, tout le monde se les arrache. Sont-elles plus écologiques que les fleurs fraîches ? Comment sont-elles séchées ? Bienvenue dans les coulisses d’un business qui gagne de plus en plus en popularité.

ELODIE DECEUNINCK

e printemps rime habituelle-L ment avec couleurs vives et éblouissantes. Pourtant, cette saison, la tendance est aux fleurs séchées et aux nuances fanées. D’après

Pauline Wattiez, productrice de fleurs locales et de saison en culture raisonnée entre le Brabant wallon et le Hainaut, la demande est en constante ascension. « Il y a un petit phénomène de mode malgré tout, mais au-delà de ça, les gens ont envie de faire de la récup’. On l’a beaucoup vu avec les meubles et les vêtements, et aujourd’hui, concernant la fleur, on intègre aussi ce principe-là. La durabilité du séché plaît aussi, notamment aux plus sentimentaux. Par exemple, on me demande souvent s’il est possible de faire sécher les bouquets des mariées. Il y a vraiment une optique de faire double emploi, de réutiliser, de donner une seconde vie », explique-t-elle.

Un brin de durabilité

Un bouquet de roses importé aurait la même empreinte carbone qu’un voyage en avion de Paris à Londres, selon une étude réalisée par la Lancaster University. C’est cher payé pour trôner au centre de la table pendant une semaine tout au plus. La solution se porte alors sur les fleurs séchées qui promettent plus de durabilité dans le temps. Mais peut-on vraiment dire qu’elles sont plus écologiques que les fleurs fraîches ? Cofondatrice de Marie Poppies, la plateforme bruxelloise qui fait le lien entre les producteurs et les fleuristes et qui permet à ces derniers d’avoir accès à une large gamme de fleurs écoresponsables en circuit court, Valentine Weinand répond à cette question négativement. En effet, tout dépend du lieu de production, si elles sont cultivées à coups de serres chauffées et de pesticides. « Il ne suffit pas qu’une fleur soit belge pour qu’elle soit écologique. Il faut qu’il y ait une attention particulière à l’impact environnemental tout au long du processus de production», dit-elle. Rien qu’en 2019, Marie Poppies a réussi à épargner 17 tonnes de dioxyde de carbone grâce à son fonctionnement. Selon Valentine, l’importation des bouquets reste une véritable problématique qui n’a pas encore été suffisamment mise en lumière. « Quand on parle de fleurs, on pense que c’est forcément naturel, car ça vient de la terre. Pourtant, nous sommes encore loin d’une réalité écologique.» Pour qu’ils tiennent plus longtemps, les bouquets sont parfois aspergés de laque et colorés avec des produits qui sont, disons-le, tout sauf «green».

Nouveau business, nouvelles méthodes

Si le séchage de fleurs pour des utilisations ornementales, botaniques ou médicinales remonte à des milliers d’années et qu’il représente une tendance phare des années 80, à Bruxelles, les concept stores et boutiques de fleurs sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la confection de bouquets séchés. Parmi eux, Pollen Atelier a établi son QG dans les locaux d’un restaurant inoccupé au Châtelain jusqu’à la réouverture des bars. Un vrai temple de la fleur séchée au coeur de la capitale. Fondée et dirigée par Aurélie Theunis, 31 ans, l’entreprise se consacre à cette tendance depuis le premier confinement. « Avant le lockdown, notre activité principale était de fleurir les événements. Nous faisions des bouquets séchés en parallèle, mais nous n’avions pas encore de site consacré à ça, ce qui était vraiment problématique. On a remarqué peu à peu qu’il y avait de plus en plus de demandes. L’idée nous plaisait : des bouquets qui durent, que l’on peut garder pendant de nombreux mois et même des années », raconte-t-elle. Aurélie et son équipe travaillent avec des fleurs européennes : « Notre grossiste principal nous livre des fleurs provenant des Pays-Bas, de France et d’Italie. Nous privilégions le circuit court. Actuellement, nous travaillons sur une collection spéciale ‘’belge et bio’’ en collaboration avec des producteurs de chez nous. »

Le boom des fleurs séchées a eu un réel impact sur les manières de travailler des personnes du secteur. La demande est si élevée que les fleuristes et grossistes doivent précommander les fleurs aux producteurs des mois à l’avance. Une bonne nouvelle pour ces derniers qui peuvent se faire une idée claire sur leur chiffre d’affaires, ce qui est plutôt rare dans ce domaine. Aujourd’hui, certaines fleurs sont produites et récoltées uniquement pour le séchage, alors que dans le passé, ce sont les bouquets invendus et les chutes qui étaient majoritairement séchés dans une démarche zéro déchet. C’est une étape supplémentaire et plutôt conséquente dans le travail des producteurs qui doivent en cultiver suffisamment pour pouvoir tenir jusqu’à la prochaine saison, en mars 2022. Les fleurs doivent être coupées une à une et au bon moment. Ni trop tôt ni trop tard. C’est toute une technique. Mais où font-ils sécher leurs fleurs ? Magalie Braune, ancienne architecte de 41 ans, s’est totalement redirigée professionnellement dans la culture de fleurs belges et écologiques. L’année dernière, elle participait à sa toute première saison de production de fleurs fraîches, mais aussi séchées : « Je n’avais pas vraiment d’endroit dédié au séchage. J’ai dû m’adapter à cette tendance et je n’ai pas eu d’autre choix que de les faire sécher chez moi, dans mon grenier. Si cette nouvelle saison est toujours aussi concluante que la première, je ferai construire un séchoir directement sur le champ pour l’année prochaine. » C’est donc tout un travail supplémentaire en matière de production, de récolte et surtout d’organisation.

Magalie Braune sème et cultive «Les Fleurs de Mag», des fleurs écologiques et locales. En saison, elle organise une fois par mois un atelier à la découverte des fleurs des champs et les différentes façons de les travailler.

Les fleurs dans les tons bleus, jaunes, roses et rouges gardent généralement assez bien leurs couleurs une fois sèches.

« UN BOUQUET DE ROSES IMPORTÉ AURAIT LA MÊME EMPREINTE CARBONE QU’UN VOYAGE EN AVION DE PARIS À LONDRES »

ELODIE DECEUNINCK, CYNTHIA TOLENDE BOTULI

Un bouquet de fleurs séchées peut se garder tout au long de l’hiver, voire pendant plusieurs années.

Élodie Wilmes, décoratrice florale et fondatrice du blog Love & Tralala, réalise les envies les plus folles: des lettres pour les chambres d’enfant aux suspensions majestueuses en fleurs séchées.

« AUJOURD’HUI, CERTAINES FLEURS SONT PRODUITES ET RÉCOLTÉES UNIQUEMENT POUR LE SÉCHAGE »

Do It Yourself

Selon Pauline Wattiez, toutes les fleurs ne peuvent pas être séchées. « Il y a des variétés qui sont plus favorables que d’autres au séchage, comme les immortelles qui portent parfaitement leur nom et dont le parfum caractéristique se rapproche de celui du curry. Mais je pars du principe qu’il faut tester, expérimenter, car on peut être surpris du résultat. On se dit, par exemple, qu’une renoncule ne va rien donner une fois séchée, car elle a énormément de pétales et risque de pourrir. Pareil pour la rose. Pourtant, il peut y avoir des rendus bluffants avec ces différentes espèces, même si c’est moins commun», explique l’experte. Parmi les variétés les plus disposées au séchage, se trouvent les delphinium consolida qui sont des petites fleurs d’un bleu vif, mais aussi les celosia qui ressemblent à des petits plumets de couleur naturellement flashy. Les fleurs dans les tons bleus, jaunes, roses et rouges gardent généralement assez bien leurs couleurs une fois sèches. Si le bouquet peut se maintenir plusieurs mois voire plusieurs années, son temps de conservation peut également varier en fonction de sa couleur : « Une fleur naturelle qui n’a pas été traitée peut se garder environ un an et les couleurs très fortes peuvent rester jolies facilement jusqu’à deux ans. C’est aussi le cas pour le blanc, mais on aura toujours un blanc un peu délavé, jamais un blanc pur. Ce sera toujours un blanc légèrement beige », explique-t-elle. Pour un séchage optimal, il existe plusieurs étapes à suivre consciencieusement : premièrement, il est essentiel de placer les fleurs dans une pièce ventilée à l’abri du soleil et de l’humidité. Il est également indispensable de nettoyer les tiges, c’est-à-dire d’en retirer toutes les feuilles afin de favoriser le séchage. Pour maximiser l’espace disponible, il suffit de créer des bottes avec un maximum de dix tiges pour éviter qu’elles ne pourrissent au milieu, les assembler avec un élastique et les suspendre tête vers le bas pour qu’elles se vident de toute leur eau. Le processus peut durer jusqu’à deux ou trois semaines, voire plus dans certains cas. Pas grand-chose comparé au temps durant lequel elles embelliront votre cocon sous diverses formes, des plus minimalistes aux plus créatives. Welcome back to the 80s’ !

CONSEILS POUR PRENDRE SOIN DE SES FLEURS SÉCHÉES À LA MAISON

Élodie Wilmès, fondatrice du blog Love & Tralala et décoratrice florale qui compte près de 20.000 followers sur Instagram, nous partage ses astuces pour profiter de son bouquet séché le plus longtemps possible : la première règle, aussi la plus fondamentale, est de déposer son bouquet à l’abri du soleil pour éviter que les couleurs ne se délavent. Vos animaux sont du genre à tout détruire sur leur passage ? Placez votre composition florale dans une jolie cloche en verre. Cette astuce protège également de la poussière. Enfin, si votre bouquet est trop dense pour être préservé sous une cloche, passez un petit coup de sèche-cheveux à froid en puissance minimale pour le nettoyer doucement de la poussière ou autres résidus.

AURÉLIE BRETONNIÈRE

RÉIMAGINER LE FUTUR DE LA MODE

Avec sa collection Printemps Été 2021 #ReImagine, Esprit met plus que jamais l’accent sur la durabilité. Les silhouettes classiques des années 90 sont revisitées à l’aide de coupes modernes, de tissus innovants et de teintures naturelles.

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La marque fondée en 1968 par Susie et Doug Tompkins a toujours placé la durabilité au centre de ses préoccupations bien avant que le phénomène ne devienne tendance. Déjà en 1990, ce couple précurseur lançait “ecollection”, une ligne réalisée à partir de coton organique et autres fibres durables. Fidèle à son ADN, Esprit se fixe un nouvel objectif pour un avenir plus green : offrir des vêtements 100% durables d’ici à 2023, grâce au “smart design”. Rencontre avec Kristina Seidler-Lynders, directrice du développement durable chez Esprit.

Que signifie “smart design” ?

La conception intelligente ne signifie pas uniquement choisir des fibres à faible empreinte écologique, mais aussi tenir compte de la durabilité - c’està-dire de la qualité - d’un produit. Cela n’a pas de sens d’utiliser du coton biologique de grande valeur pour un produit qui est fabriqué à bas prix et qui ne dure que 5 lavages. C’est pourquoi Esprit s’est fortement investi dans la qualité et le développement de fils de base. Nous avons examiné tous nos tissus dans chaque catégorie de produits pour nous assurer que la qualité correspondait à nos attentes, et à celles de nos clients. Le cas échéant, nous avons travaillé avec nos fournisseurs de fils et de tissus pour améliorer leur qualité. Résultat : plus de 70 de nos principaux tissus ont été définis comme des tissus de base, répondant à nos exigences de qualité les plus élevées et garantissant des résultats de qualité constants. De plus, la fin de vie d’un produit doit également être prise en compte. C’est pourquoi nos designers sont formés à utiliser moins de mélanges et plus de monomatériaux qui sont potentiellement plus faciles à recycler.

Quelles solutions durables avez-vous adoptées pour minimiser votre empreinte ?

En plus d’utiliser des fibres économes en ressources, telles que le coton biologique ou des matériaux recyclés comme le LENZING™ ECOVERO™ et le TENCEL™ Lyocell, nous utilisons des colorants ayant moins d’impact. Nous travaillons directement avec les producteurs de produits chimiques pour mettre au point des colorants durables comme l’Archroma EarthColor®. De plus, nous privilégions des méthodes de finition durables, en particulier pour notre denim. Tous nos fournisseurs de denim utilisent des machines et des techniques - telles que l’ozone ou le laser - qui permettent d’économiser l’eau, les produits chimiques et l’énergie dans le processus de production.

Quelle est l’importance de la mode circulaire pour Esprit ?

C’est le cœur de notre stratégie et l’idéal vers lequel nous nous dirigeons. Notre planète ne dispose pas de ressources illimitées. Nous devons donc nous pencher sur notre consommation, en investissant dans des produits de haute qualité qui seront portés pendant très longtemps. Et si ces produits sont fabriqués à partir d’anciens matériaux ou peuvent être éliminés en toute sécurité après leur fin de vie, nous avons atteint notre objectif. Nous avons réalisé beaucoup de choses ces dernières années : des produits chimiques plus efficaces, une variété de nouvelles fibres durables et une innovation dans le recyclage des textiles qui nous permet d’utiliser davantage de matériaux recyclés tout en maintenant nos normes de qualité. Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec nos fournisseurs pour augmenter l’utilisation d’options recyclées. Je suis persuadée que l’avenir de la mode sera vert, il n’y a pas d’autre option possible.

Ça y est, le SUV Range Rover Evoque est désormais disponible en version hybride rechargeable. Et celui que tout le monde attendait depuis le grand succès de la 2e génération du modèle lancé en 2018 ne manque pas d’atouts. Well done.

Ainsi donc, la technologie hybride rechargeable ou PHEV peut dorénavant équiper le SUV haut de gamme Range Rover Evoque. Ceci signifie qu’il associe un nouveau moteur à essence Ingenium 3 cylindres 1,5 litre de 200 ch à un moteur électrique de 109 ch pour un couple de 540 Nm. Le bloc électrique est alimenté par une batterie lithium-ion de 15 kW casée sous les sièges arrière. Côté transmission, le constructeur a opté pour une boîte automatique à 8 rapports. L’autonomie en mode électrique pur atteint 55 km*. De quoi effectuer les trajets moyens quotidiens sans devoir recharger. Quant aux émissions, le constructeur annonce un taux très flatteur à partir de 44 gr CO2/km*.

TROIS MODES DE CONDUITE

Pour maîtriser les différentes facettes du parcours, le conducteur dispose de trois modes de conduite. Le mode Hybrid, qui est le mode par défaut, combine automatiquement la puissance du moteur électrique et celle du moteur à essence. La fonction d’optimisation prédictive de l’énergie (PEO) intègre les données GPS et d’itinéraire afin de maximiser l’efficacité et le confort pour le trajet sélectionné dans le système de navigation. Le mode EV (comprenez électrique) permet au véhicule de rouler uniquement avec le moteur électrique en utilisant l’énergie de la batterie. Enfin, le mode Save fait appel au moteur à combustion comme source d’alimentation principale. Ce modèle PHEV est disponible avec un câble de recharge à domicile qui permet de recharger complètement le véhicule sur une prise de courant en 6h42. Des recharges plus rapides sont possibles : de 0 à 80% en 1h24 avec un boîtier mural de 7 kW ou une borne de recharge publique CA, et même de 0 à 80% en 30 minutes dans le réseau public de points de recharge CC à 32 kW.

PIVI PRO

Mais l’Evoque PHEV, ce n’est pas qu’une accumulation de performances. Comme il se doit pour un SUV de son acabit, Land Rover a soigné son système d’infodivertissement. Pivi Pro, c’est son nom. Il se met en route dès que vous prenez le volant et propose une interface particulièrement intuitive et simple, à l’instar d’un smartphone. Citons en vrac quelques caractéristiques standard: écran tactile 10’’, radio numérique DAB+, système de navigation intelligent, Apple CarPlay, Android Auto, application Remote de Land Rover (accès à tous les services connectés comme l’appel d’urgence des services de secours par exemple), personnalisation du système possible en fonction des préférences et exigences personnelles.

TOUJOURS AUSSI SÉDUISANT

Le passage à l’hybride rechargeable n’entame en rien le pouvoir de séduction de l’Evoque caractérisé par sa silhouette de style coupé et un raffinement manifeste. Il est disponible de série avec les packs S, SE et HSE ou encore en version R-Dynamic (plus sportif) Et, last but not least, contrairement à pas mal de ses concurrents, il ne craint pas de s’aventurer hors des routes asphaltées. Pour accéder à tous ces petits et grands plaisirs, il vous faudra débourser au moins 57 400 €.

*Toutes les valeurs d’émission, de consommation de carburant et d’autonomie en mode VE uniquement se rapportent au cycle mixte UE – WLTP (TEL). À des fins de comparaison uniquement. Les valeurs réelles peuvent différer. Les chiffres de CO2 et de consommation de carburant peuvent varier en fonction du style de conduite, des conditions environnementales, de la charge, de l’installation des roues et des accessoires.

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