ELLE Belgique - Magazine FR - Novembre 2021

SPÉCIAL

BEAUTÉ BELGIQUE

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ELLE BELGIQUE N° 214 • NOVEMBRE 2021 • LE NUMÉRO BEAUTÉ

BELGIQUE - NOVEMBRE 2021 MENSUEL 5,90 €

QUELLES SONT NOS MARQUES DE BEAUTÉ BELGES PRÉFÉRÉES ?

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édito

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édito

Charles Baudelaire a dit : « Que c’est un dur métier que d’être belle femme. » Et franchement, oui. Être belle. Depuis notre plus jeune âge, cette injonction nous est rabâchée par nos semblables à coups de phrases perfides et aberrantes telles qu’« il faut souffrir pour être belle ». Et pourquoi être belle devrait être synonyme de souffrance, de sacrifices, de privation, de frustration ? Et pourquoi faut-il être belle d’abord ? Parce que la pression sociale est énorme, même si c’est une très mauvaise raison. Comme si être belle (alors même que les critères varient d’une culture à l’autre, d’une époque à l’autre) était gage de vie meilleure, de réussite sociale, professionnelle et personnelle. Comme si la beauté était un bouclier aux épreuves de la vie.

SOIS BELLE ET AIME-TOI !

Une illusion qui n’empêche pas de virer à l’obsession pour certaines femmes qui recourent à des transformations physiques excessives et répétées parfois même au péril de leur vie. Alors que dans les années 80’ et 90’, les femmes prenaient rendez-vous chez leur coiffeur des étoiles dans les yeux tenant une photo glacée de leur top model préféré auquel elles espéraient vaguement ressembler, aujourd’hui, les chirurgiens voient défiler dans leur cabinet des adolescentes, smartphone à la main, souhaitant obtenir le même nez atrophié que permet le dernier filtre Snapchat à la mode. Et il est grand temps que cela cesse. Une récente étude menée par Dove démontre que l’estime de soi des jeunes filles est fragile et que plus elles grandissent ou plus elles passent de temps sur les réseaux sociaux, plus elle faiblit. Qu’à 10 ans, trois filles sur quatre aiment leur reflet dans le miroir. À 13 ans, ce chiffre passe à une fille sur trois et que le fait de se trouver plus laide que les autres triple pour atteindre 63 % chez les filles qui passent plus de deux heures par jour sur les réseaux sociaux… Petit ou grand nez, mètre 50 ou 80, taille 36 ou 44, ce n’est pas le problème. Forcément, puisqu’il n’y a aucun problème a être telle que l’on est. La beauté, c’est une question d’attitude avant tout. Que reproche-t-on la plupart du temps aux mannequins des années 2000 ? Qu’elles fassent la tronche, principalement. S’assumer ne veut pas dire qu’aucun coup de pouce n’est possible, ça veut dire tirer le meilleur parti de ce que l’on a. Et avec le sourire, c’est encore mieux puisque, attention, breaking news : on n’arrête pas le temps. Rien, ni personne. Et par extension, on n’arrête donc pas le vieillissement. Il est inéluctable. Alors, jetez un oeil à votre reflet avec bienveillance, aimez-vous du mieux que vous pouvez, faites la paix avec votre image d’autant plus que, bonne nouvelle, la médecine et la recherche scientifique atteignent désormais un tel niveau d’excellence qu’il existe toute une panoplie de cosmétiques réellement efficaces et d’interventions permettant de bien vieillir.

De retarder l’apparition des signes de l’âge si on le souhaite, et uniquement si on le souhaite.

Aujourd’hui, il est possible de paraître dix ans de moins. C’est merveilleux, mais uniquement si ça vous permet de garder le sourire.

Marie-Noëlle Vekemans, journaliste beauté @maryvekemans 16 ELLE magazine

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MODE 26 Le tricot à gogo !

58 Dior à Athènes: le compte-rendu 62 Comment les parfums ont-ils sauvé les maisons de mode ?

65 Pyschorigolo: pourquoi faut-il aller voir House of Gucci ?

78 Jeans : nos plus belles pièces en version cocooning.

28 Gaëlle Garcia Diaz, entrepreneuse, youtubeuse, experte beauté : « Ce qui me plaît, c’est créer de l’imagerie, un univers. » 52 La chanteuse belge Claire Laffut nous parle de son nouvel album.

68 Tuées parce qu'elles sont femmes : la Belgique légifère sur le féminicide.

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ALINA ASMUS, MARINE FERAIN, IMAXTREE

REPORTAGE

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sommaire

sommaire

BEAUTY

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LIFESTYLE 127 Fifty & fabulous : on est fans de la pétillante Laurence Vanhaeverbeke.

136 Saint-Martin/Sint-Maarten : bienvenue sur la « friendly island ».

142 On a testé : une cure au Chenot Palace Weggis.

144 Gloria Vanderbilt, le cygne maudit.

146 Sexe sans attache : quand les sentiments amoureux ne sont plus une priorité.

160 Douce nuit : nos conseils pour retrouver le sommeil.

162 Héroïne du quotidien : dans le souffle de la bombe.

JUSTIN PAQUAY, SOPHIE LE GENDRE, PRESSE

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72 Allô la peau : nos conseils pour prendre soin de notre plus gros organe.

94 En douceur : les dix règles de la slow beauty.

102 Quels sont les meilleurs soins à tester en Belgique ?

112 Arrêtez tout : voici nos marques de cosmétiques belges préférées !

118 Beauty focus : ce qu'il faut retenir en novembre.

EN COVER Modèle : Gaëlle Garcia Diaz Photographe : Marine Ferain Stylisme : Vanessa Pinto / Robe, Juana Martin.

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Make-up : Sarah Carlier - Coiffure : Jordan Romeo Lights : Matias Battalé .

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RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

RÉDACTRICE EN CHEF

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be @marie_elle_be

DIRECTRICE ARTISTIQUE

COORDINATRICE ELLE.BE

Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard

Jessica Fine, jfi@editionventures.be

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION & ICONO

Rosalie Bartolotti, rba@elle.be

Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

GRAPHISTE WEB

@noemidellaira

EDITING

Juliette Debruxelles, jdb@elle.be

@juliettedebxl

MODE

CEO Bernard de Wasseige @jessicafine1

@rosaaliee

PHOTOGRAPHES/VIDÉASTES Justin Paquay, jpa@elle.be

@paqju

CREATIVE SALES MANAGERS

CULTURE

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

GRAPHISTES

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

TRAITEMENT DE L’IMAGE Walter Vleugels, wvl@elle.be

@walt_wings

PHOTOGRAPHIE

Justin Paquay, jpa@elle.be

CORRECTEUR Geoffrey Favier

Philippe De Jonghe, pdj@editionventures.be Johanna Webb, jwe@editionventures.be Kelly Gielis, kgi@editionventures.be Alexia Neefs, alexia.neefs@editionventures.be Valérie Decallonne, vdc@editionventures.be Nathalie Fisse, nfi@editionventures.be Elodie Andriveau; ean@editionventures.be

PRINT PRODUCTION COORDINATOR Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Lore Mosselmans (Campaign manager) lmo@editionventures.be avs@editionventures.be Charlette Louis (Campaign coordinator) charlette@editionventures.be Pauline De Witte (Campaign coordinator) pdw@editionventures.be

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Valérie De Jonghe, vdj@editionventures

TRADUCTION Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Juliette Debruxelles, Malvine Sevrin, Camille Vernin, Alice Herman, Katia Vlerick, Jolien Vanhoof, Lore Ginneberge, Barbara De Munnynck

EDITION VENTURES WOMAN DISTRIBUTION AMP

BEAUTÉ

Responsable : Céline Pécheux, cpe@elle.be

COO Florian de Wasseige fdw@editionventures.be

IMPRIMERIE Quad/Graphics

Back-end developer : Paul Ansay; paul@editionventures.be

SALES DIRECTOR

LIFESTYLE

DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet

CEO Bernard de Wasseige

CELLULE WEB

Responsable : Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss Responsable : Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

EDITION VENTURES

EVENT

Noah Falcone fnfa@editionventures.be

PRODUCTION

ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress.be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

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LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benque CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Fashion Editor - Charlotte Deffe Beauty & Celebrity Editor - Virginie Dolata Syndication Director - Marion Magis Syndication Coordinator - Sylvia Pelc Copyrights Manager - Séverine Laporte Database Manager - Pascal Iacono Digital & Graphic Design Manager - Marine Le Bris Marketing Director - Morgane Rohée www.elleinternational.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel ELLE Belgique est publié 10 fois l’an par Edition Ventures Woman

Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

IT-MANAGER Dominique Remy (alpha-chrome)

RÉDACTION ELLE BELGIQUE 431 D CHAUSSÉE DE LOUVAIN, 1380 LASNE - E-MAIL : INFO@ELLE.BE

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ? Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité.

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Photo © Rodolphe OPITCH

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Texte Marie Guérin

Photos Marine Ferain

Stylisme Vanessa Pinto

M A I S Q U I E S -T U , M A R T I N E ?

AËLLE ARCIA IAZ

La Youtubeuse et entrepreneuse Gaëlle Garcia Diaz est une des femmes les plus influentes de l’industrie cosmétique en Belgique. En lançant Martine Cosmetics en 2018, elle fait le pari de secouer le marché. Un style et une communication à prendre au millième degré, mais des produits de qualité et un marketing bien rodé. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de creuser…

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« À LA BASE, MARTINE, CE N’EST PAS MOI. C’EST COMME ÇA QUE J’APPELLE LES GENS QUI ME SUIVENT. J’AI VOULU CRÉER UN PERSONNAGE QUI PARLE À SA POTE UN PEU COINCÉE, POUR LUI DONNER DES CONSEILS »

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interview

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Nous ne pouvions pas passer à côté d’elle dans ce numéro beauté. Si elle s’exprime rarement dans la presse, la Belge aux 1,8 million d’abonné·e·s survole le petit monde de l’influence et étend son réseau jusqu’en France. Ce qui l’a rendue célèbre ? La création d’un personnage drôle et décalé qui n’hésite pas à donner dans la vulgarité : Martine. « À la base, Martine, ce n’est pas moi. C’est comme ça que j’appelle les gens qui me suivent. J’ai voulu créer un personnage qui parle à sa pote un peu coincée, pour lui donner des conseils. Cette pote s’appelle Martine. Ce prénom m’est venu spontanément parce que c’est celui de ma tante. Martine, elle s’en fout. Elle va droit au but. C’est une femme complètement décomplexée, mais je pense qu’aujourd’hui, elle a quelque chose de plus profond à apporter que juste du trash. Ce qui a beaucoup plus d’impact en fait. » Un personnage tellement incarné qu’il finit par devenir central, Gaëlle est devenue Martine. « Elle a vachement évolué avec les années. Si on regarde les débuts de ma chaîne, c’était trash à mort. Aujourd’hui, Martine est plus fine. C’est mieux écrit. Ce ne sont plus les vannes que j’écrivais pour ma première vidéo “spécial tuto de Grosse Pute” (rires). Je suis toujours dans la décadence et dans le 1.000e degré, mais j’ai évolué.

Mais ça reste un personnage. Quand je vais au boulot, ce n’est pas Martine qui parle aux employé·e·s ! T’imagines si j’étais comme ça H24, quelle horreur (rires). » Après un bachelier en communication et marketing suivi d’un master en statistiques et communication de crise, Gaëlle se lance à temps plein dans sa passion pour le poker. En marge des tournois, elle présente les grandes compétitions pour PokerStars, en français, néerlandais, espagnol. Elle parle cinq langues au total ! Elle fait également ses premières vidéos. « J’avais lancé une chaîne YouTube avec une amie à moi, Ambre, cela s’appelait le Blog des Deux Connasses. Il existe toujours. Un humour très fin s’annonçait déjà (rires). J’ai ensuite décidé de me lancer seule en montant ma première chaîne YouTube, celle de Martine. Je voulais un contenu makeup qui se différencierait de ce qu’il y avait déjà. À l’époque, les poids lourds, c’était Sananas, Enjoy Phoenix, Horia. Un contenu peut-être

un peu lisse et accessible. Mais il y’avait une vraie demande pour ce genre de contenu et puis je me suis demandé s’il y aurait également une demande pour un contenu loufoque. Le fait d’être belge aide d’ailleurs. On peut se permettre une folie décomplexée, surréaliste. » Elle lance sa chaîne en novembre 2016, on y découvre des « crash tests » (qui analysent les produits de beauté), des vidéos d’humour sur son quotidien. La sauce prend rapidement. « Un jour, je me réveille et je découvre qu’une vidéo a fait 500.000 vues alors que j’avais 30.000 abonné·e·s. C’était wouah ! Alors ça m’a donné envie de continuer. Même si au début de ma chaîne, les gens me détestaient. Ils pensaient que Martine était vraie. Ils étaient offusqués. J’avais très vite compris que je pourrais me permettre plus de choses avec ce personnage. De la folie, mais aussi un peu de profondeur. Ça me permet aussi de ne pas faire que de la beauté. Si un jour je veux faire un court-métrage ou de la musique (rires). » Ce qu’elle a fait d’ailleurs en novembre 2019, avec son premier album nommé « Schizo ». S’il s’agit avant tout de divertissement, en réalité, rien n’est fait à la légère. Gaëlle scénarise ses vidéos, écrit ses réparties, ses intentions, ses idées. Il y a de la place pour l’improvisation, mais dans un cadre structuré. C’est un métier dont on connaît peu de choses, finalement. Quel métier, d’ailleurs ? « Quand je dois remplir la case “métier” d’une fiche, j’inscris “cheffe d’entreprise”, “créatrice de contenu” “patronne d’une marque de make-up”, “Youtubeuse”. C’est autant de casquettes que j’aime porter.

C’est donc difficile de se limiter à une fonction. » Il n’y en a qu’une qu’elle ne coche donc pas : influenceuse ? « Je pense que le terme influenceur, c’est vite dit, avec sans doute une perception qui n’est pas toujours positive. On pense aux candidat·e·s de télé-réalité qui font des placements de produits à longueur de journée et aucun autre contenu. Aujourd’hui, quand on regarde les créateurs/trices de contenu, ils sont nés dans la sphère internet. Ils ont commencé à 15 ans. Moi, à 15 ans, je travaillais dans un centre de jardinage où j’avais les mains dans le terreau (rires). On a donc mis les pieds dans quelque chose qui débutait. Des nanas que j’apprécie tout particulièrement comme Léna Situations ou de jeunes talents comme Michou, qui explosent le game, ont commencé très tôt. Mais je ne tiendrai pas le discours “à mon époque, c’était mieux”, c’est vraiment un truc de vieux de dire ça.

Finalement, on gravite tous autour du même truc : un téléphone. Ou une caméra. » Sans avoir forcément la même éthique. Sous la bannière « influenceurs », on assiste à une déferlante de contenus qui n’est soumise à aucun contrôle. Avec beaucoup de dérapages en conséquence.

«Aujourd’hui, ce qui n’est plus OK, c’est de laisser internet à des gens qui disent de la merde. Il y a des gens à qui il faut enlever leur téléphone. Je ne comprends pas comment il est possible que des personnalités du web, suivies par des millions d’abonné·e·s, puissent dire n’importe quoi en toute impunité. Je prends l’exemple de Maeva Ghennam (elle a posté une vidéo en septembre où elle explique s’être fait “rajeunir le vagin” à l’image de celui d’une fille de 12 ans, NDLR) et qui se justifie en disant qu’elle ne pensait pas ce qu’elle a dit. C’est tout ? Alors oui, on peut tous dire de la merde, moi la première, mais il faut toujours se remettre en question. Que s’est-il passé ? Pourquoi ai-je dit ça ? Et puis on ne fait plus d’erreur. Je vois une évolution de la connerie sur internet. J’ai l’impression qu’on est en train de se remplir le crâne avec du vide. Un mélange de connerie, de discours incohérents et dangereux, tout ça te fait un pot-pourri d’une jeunesse qu’on est en train de foutre en l’air. Mais à côté de ça, ce sont aussi des outils extraordinaires. Il y a des comptes Instagram incroyables,

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Brassière et chemisier, Danamé.

Gants, Arturo Obegero. Mules, Dior vintage.

« JE NE COMPRENDS PAS COMMENT IL EST POSSIBLE QUE DES PERSONNALITÉS DU WEB, SUIVIES PAR DES MILLIONS D’ABONNÉ·E·S, PUISSENT DIRE N’IMPORTE QUOI EN TOUTE IMPUNITÉ »

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interview

Robe, AZ Fashion. Cuissardes, Ambush. Collier et bracelet, Area.

Bague et boucle d'oreille, Charlotte Chesnais.

des chaînes YouTube exceptionnelles qui te font voyager, rire, pleurer. En gros, des personnalités du web extrêmement saines dont le contenu fait du bien ! La seule solution pour consommer intelligemment les réseaux sociaux, c’est d’y aller à petites doses. » En 2018, Gaëlle décide de passer de l’autre côté de l’industrie de la beauté et lance Martine Cosmetics, une large gamme de produits de maquillage au marketing excentrique, fidèle à l’univers de son personnage : l’eye-liner « Yeux de bitch », la palette « Petite Tchoin », le baume à lèvres « Cyprine » ou le parfum « Eau de pute », du dixième degré pour des produits fabriqués en Italie, dans la même usine que les produits de grandes marques de luxe. « J’avais déjà fait ma chaîne YouTube et je me posais la question de la suite. J’avais mis des sous de côté avec le poker et mes premiers partenariats, j’avais envie d’investir dans quelque chose d’intelligent. Pérenniser avec de l’immobilier, ça ne me faisait pas rêver. Ce qui me plaît, c’est de créer de l’imagerie, des campagnes marketing. Je voulais également combler le gouffre entre le make-up de luxe et les marques à petits prix. Je propose des produits de 12 € à 50 €. » Dès son lancement, c’est un ras de marée : tout est sold-out en quelques jours. Chaque année, Martine Cosmetics s’agrandit, elle emploie aujourd’hui une équipe d’une dizaine de personnes. Une petite entreprise familiale. « C’est ma source de revenus principale. Et j’aimerais bien que ce soit la seule. Je gagne toujours ma vie avec le placement de produits, mais j’aimerais arrêter. Après, c’est dur hein. Je viens d’une famille très modeste. C’est donc compliqué de dire non à un placement de produit dont le montant est bien plus que le salaire moyen d’un·e Belge. » De l’argent facile ? C’est une question de perspective. « Quelqu’un qui a entre 500 k et 2 millions de followers peut demander entre 1.500€ et 6.000 € la story, en moyenne, disons 3.000 € brut.

C’est vrai, tu te dis qu’il y a des gens qui se cassent le cul avec un “9 to 5”, qui se lèvent le matin, prennent leur voiture, se font chier 45 min dans les embouts, vont au bureau, entourés de collègues chiants, rentrent le soir, font à bouffer, gèrent les gosses pour 2.000 €/mois et ça s’ils ont un bon salaire. D’un point de vue consommateur, c’est de

« LA SEULE SOLUTION POUR CONSOMMER LES RÉSEAUX SOCIAUX INTELLIGEMMENT, C’EST D’Y ALLER À PETITES DOSES »

l’argent facile. Mais ensuite, il y a le côté client·e. Nous n’avons pas les chiffres. On ne sait pas combien ils vendent derrière grâce à notre image. Un·e client·e qui revient régulièrement, c’est parce qu’il ou elle rentre largement dans ses frais. On est payés beaucoup, peut-être trop, mais c’est proportionnel à l’argent que nous rapportons. Les influenceurs/euses issu·e·s de la télé-réalité font en moyenne trois à quatre placements de produits par jour sur Instagram et Snapchat.

Et c’est sept jours sur sept. Beaucoup d’entre elles et eux prennent plusieurs milliers d’euros par placement de produits sachant qu’ils en font plusieurs par jour, une journée est rapidement rentable.

Généralement, ils vivent à Dubaï donc, sans payer d’impôts. Ici, moi j’ai une entreprise, j’ai des salaires à payer, j’ai des frais. Et même si cela reste beaucoup d’argent, je trouve ça normal d’être taxée sur ce qu’il me reste. Je reste en Belgique parce que les gens grâce à qui je gagne ma vie sont belges et français. Ils payent aussi leurs impôts.

Ce serait indécent de faire autrement. Et puis… vivre à Dubaï… Non merci ! Avec du recul, je me rends compte que je ne suis vraiment pas en phase avec les valeurs de ce pays. » Pour se diversifier, Gaëlle n’est pas à court d’idées. D’ailleurs, grande nouvelle… (roulement de tambours) : pour la rentrée 2022, elle lancera Martine Skin, sa ligne de soins pour la peau. Un autre savoir-faire, différent du make-up, rempli de challenges. « Le “skincare”, c’est l’amour de ma vie. Il y a le make-up, mais le skincare, ce n’est pas le même niveau. Je suis très excitée de sortir ces produits, car j’en suis super fière. Je voulais vraiment arriver avec une gamme complète, axée sur une routine qui m’a personnellement sauvé la vie : un cocktail de mélange d’acides qui préserve l’équilibre du pH de la peau et surtout l’hydratation pour vraiment avoir un résultat anti-imperfection, anti-âge, effet peau neuve. Il y aura du peeling hautement concentré, des sérums, des crèmes, des masques de nuit, des émollients… Et tous les produits seront complètement “genderless”, vegan, cruelty free et made in France. On reste dans l’univers de Martine visuellement, dans les noms de produits aussi, il ne faut pas s’attendre à une séance photo avec un fond beige (rires). J’ai vraiment envie de partir dans quelque chose d’inattendu. Pour le packaging aussi. » Difficile de faire un meilleur teasing. Les beautystas sont au taquet. Nous aussi, on t’attend Martine !

Modèle : Gaëlle Garcia Diaz. Make-up : Sarah Carlier. Coiffure : Jordan Romeo.

Stylisme : Vanessa Pinto. Photographe : Marine Ferain. Lumières : Matias Battalé.

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chronique • Juliette Debruxelles

Humeur

LA NOYADE

graves, que d’autres franchissent des cols montagneux. Tandis que certain·e·s quittent tout pour tenter d’échapper à l’horreur, que d’autres courent des marathons.

Tandis que le climat part en sucette et que Greta appelle au réveil collectif, d’autres personnes « occupées et actives » (sic) relèvent le défi d’« instaurer une habitude saine au quotidien, mais aussi d’éviter toute déshydratation en vous permettant de maintenir une bonne hydratation » (sic aussi).

Et si on n’aime pas l’eau parce que ça n’a pas de goût ? On se paye des capsules olfactives qui court-circuitent le cerveau et lui donne l’impression d’ingérer un liquide fruité par phénomène de rétro-olfaction. Ce cerveau, mais quel con ! Ahahahhaha, comme on la lui met bien profond. « Pour moi qui n’est (sic) pas fan de l’eau, c’est une bonne alternative », commentait Kathy en mars dernier sur le site du fabricant de gourdes et de pods parfumés. Mais une alternative à quoi ? À la mort par assèchement ?

Et c’est quoi le next step ? Parce qu’il faut un next step !

Une notification lorsque la vessie est suffisamment remplie ? Une alerte qui signale qu’il faut aller faire pipi sous peine d’uriner sous soi à la maison, en cours, au boulot ou dans les transports ? Un social lab pour se rappeler qu’il est bon de respirer plutôt que de claquer étouffé·e ?

Paye ton abo à l’année !

« ET QU’EST-CE QUI SE PASSE SI ON N’A PLUS DE BATTERIE ? ON SE DESSÈCHE ? »

PRESSE

Une app qui te rappelle qu’il faut boire de l’eau. I repeat : une APP pour te RAPPELER qu’il faut boire de l’eau. Un tracker qui signale, via une notification, qu’il est temps de penser à son hydratation. Top pour accompagner les seniors séniles en cas de canicule ? Certes, mais la cible n’est pas celles-là. La cible, c’est toi, c’est moi. Des gens tellement dérangés qu’ils ne ressentent plus la sensation de soif. Des gens tellement abîmés qu’ils oublient de se maintenir en vie.

Donc on va se poser cette simple question : qu’est-ce qu’on a bien pu rater pour en arriver à avoir besoin d’une application pour gérer nos besoins primaires : respirer, manger, s’hydrater, dormir, recharger son téléphone ?

Et qu’est-ce qui se passe si on n’a plus de batterie ? On se dessèche ? On assume ses plis cutanés et sa langue rêche (signes de déshydratation) ? On finit au compost comme le plan de basilic qu’on a laissé cramer sur le bord de la fenêtre ?

Et pire : si on boit un verre d’eau de trop sans le signaler à l’app, est-ce qu’on se met en danger ? Est-ce que – comme lorsqu’on se mélange dans le timing de prise de sa pilule contraceptive ou de ses benzodiazépines – on devra téléphoner à son médecin traitant pour se rassurer ? Peuton se noyer ?

L’une des app consultées ne le précise pas. Elle nous indique, en revanche : « Il est conseillé de boire 1,5 l à 2 l d’eau par jour, et nous savons à quel point cela est un véritable challenge. » Un véritable challenge, mais oui ! Tandis que certain·e·s luttent contre des maladies

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BORA AKSU

Marie Guérin I Jolien Vanhoof I Elisabeth Clauss

EN MODE AUTOMNE

IMAXTREE

Des livres à lire sous le plaid, de l'hyper-pop pour s'enjailler et des musts pour se ruiner.

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SORORITÉ Cette saison, le nouveau label anversois Our Sister rend hommage aux années septante : pantalons en

LADIES NIGHT

velours côtelé, pulls boxy aux formes asymétriques,

Fini les longues files d’attente dans les cabines d’essayage et les coups de coude pendant les soldes. Depuis la pandémie, nous préférons faire nos achats sur rendez-vous. Entrez chez Markant. Isabelle Van Looveren, la force motrice, met sa boutique de Brecht, à Anvers, à la disposition de ses amis pour des séances de shopping privées avec (au moins six) d’entre eux. Vous trouverez des vêtements durables et abordables des marques Ichi, Lolly’s Laundry, Hvisk et Minimum. Isabelle vous attendra avec de nombreux conseils de style, des bulles et des tapas. C’est tellement mieux qu’une soirée Tupperware !

manteaux en laine de mouton et robes XL dans lesquelles se blottir. Trop confo !

Pull ‘Crimino’, 199 €. oursister.com

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shopmarkant.be

PRESSE

PÉPITES ANVERSOISES Juna Fae. Un nom emprunt de poésie et de magie qui désigne une nouvelle marque de bijoux éthiques et contemporains réalisés à Anvers et imaginés par trois soeurs stylées : Stefanie, Nathalie et Lisa Koulouris. Elles ont grandi dans le quartier anversois des diamantaires, les yeux scintillants devant les plus belles vitrines des environs, mais sans jamais oser franchir la porte de l’une de ses bijouteries, rebutées par les prix élevés et le manque de transparence quant à l’origine des matériaux. Elles ont donc décidé de lancer leur propre ligne de bijoux qui débute son aventure avec une collection de 16 bagues composées d’or recyclé 18 carats et de diamants conçus en laboratoire. Chaque pièce possède une jolie symbolique qui lui est propre et porte le nom d’une fleur, une ode à mère Nature.

Bagues Juna Fae, entre 350 € et 950 €. junafae.com. magazine ELLE 39

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LA MODE EST UN JEU

LOCAL FATAL

Exit les lookbooks traditionnels. & Other

Du 4 novembre à fin décembre, on se délecte des pépites dénichées dans le pop-up store Local Fatal, à Bruxelles. Aux commandes, notre consoeur Marie Honnay, journaliste mode à l’oeil aguerri et sa partner in crime, Anne-Marie Delvenne. Mais qu’est-ce qu’on y shoppe ? Des vêtements éthiques, produits en Belgique en version limitée avec des tissus de stock. Des pièces uniques et fantaisistes qui font la paire belle aux matières et aux imprimés. Sexy et décalé ! La cerise sur le chapeau ? Pour les accessoires, c’est Elvis Pompilio qui régale.

d’hiver avec un véritable jeu de société.

Stories présente sa nouvelle collection

Comment ça marche ? Chaque joueur reçoit un pion doré et commence dans son atelier préféré - Stockholm, Los Angeles ou Paris. Le premier à réaliser un look complet en répondant correctement aux questions en cours de route gagne le jeu.

Que la partie commence !

The Style Game, 30 €. stories.com

LOCAL FATAL, rue Vanderkindere 354 1180 Uccle, juste à côté du restaurant DANTE

UNE PETITE COUPE ?

Elle a peut-être déjà goûté à The Big Apple, mais pour la designer Meryll Rogge, les champs flamands et les clochers d’église sont tout aussi inspirants.

Sa collection AH21 On the road to Courtray célèbre le quotidien de manière poétique. Les cardigans en cachemire, les pulls en laine et les robes fourreau en soie s’opposent à la rue bétonnée, tout comme l’amour de Rogge pour les imprimés audacieux et les couleurs puissantes - un héritage de ses années chez Dries Van Noten.

En vente exclusivement chez Renaissance Antwerp et via meryllrogge.com

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SCELLÉ PAR UN BAISER Fun fact : le nouveau S.W.A.L.K. de la Maison Margiela signifie « scellé par un baiser

Sac en raphia avec doublure en soie, à partir de 1.850 €

PRESSE

d’amour ».

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LA TÊTE DANS LES ÉTOILES Le monde sur vos épaules ou la galaxie entière suspendue à votre cou. Nous ne savons pas vraiment quelle est la charge la plus lourde...

Collier, 280 €. tattydevine.com

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ASTRO MODE La collab’ à ne pas louper en novembre est signée Sarenza x Sisters Astro. L’e-shop s’associe à cette petite marque que l’on adore le temps d’une collection sur les 12 signes astrologiques. On découvre donc 12 casquettes et ensembles de jogging en 100 % coton bio assimilés à une couleur, une émotion, un signe. Gémeaux ? Orange, « curiosity».

Sagittaire : violet, « joy »... Pour découvrir la suite, rendez-vous le 10 novembre !

Sur sarenza.com

TIP TOP Complètement hors saison, mais peu importe. Avec ces magnifiques escarpins, nous braverons bientôt le vent et la tempête.

Escarpins verts métallisés avec bout argenté, 595€. numeroventuno.com

PARFUM D'AMBIANCE Acqua di Parma, avec Poltrona Frau, présente le premier Smart Home Diffuser qui réunit de manière innovante le design et la technologie domotique. Développé avec GamFratesi, duo de designers aux multiples récompenses, cet objet d’avant-garde apporte une expérience multisensorielle nouvelle avec la possibilité de moduler l’atmosphère olfactive selon les souhaits de chacun. Tout peut d’ailleurs être personnalisé au maximum, les fragrances mais aussi les revêtements en cuir proposés en cinq couleurs différentes et conçus pour être facilement substitués. Il est également possible, dans les boutiques Acqua di Parma, d’y faire graver son monogramme. La classe !

Diffuseur avec housse en cuir et trois recharges, 747 €

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SSST! Comme sur la pointe des pieds, emmitouflés dans nos chaussons rembourrés. Vous pouvez à peine nous entendre arriver cette saison.

Mocassins ‘Rosa’, 390 €. wandler.com

FROM RUSSIA WITH LOVE Raffinée, intemporelle, durable et pertinente. Quatre termes avec lesquels la Russe Ksenia Kams aime décrire ses collections. Comme beaucoup de créateurs aujourd’hui, elle dessine une image de la mode sans tendance. Pas trop de blabla. Dans sa collection FW21 Balance, elle recherche l’équilibre entre les couleurs vives et sobres, entre les matériaux durs et doux. Les prix varient entre 95 et 350 euros. kseniakams.com

accessoires

OCTOGONE Pour toutes les personnes de la génération Z, Pandora lance la ligne ME, des bijoux polyvalents que vous pouvez modeler selon vos goûts et votre humeur. Une merveilleuse forme d’expression personnelle.

Bracelet à maillons en argent sterling, 35 €. pandora.net

La marque belge Octogony n’a pas à chercher loin son inspiration. Le siège de cette marque de maroquinerie et d’accessoires est le bâtiment CBR à Bruxelles, reconnaissable à ses fenêtres ovales et octogonales aux reflets cuivrés. Dans la nouvelle collection capsule de sacs à main, la forme géométrique est au cœur de chaque détail : le monogramme, les boucles, la sangle... Une touche rétro, mais ô combien intemporelle.

Disponible chez JAMES/basile à Nieuwpoort et sur octogony.com

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AZ FACTORY

Texte Elisabeth Clauss

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LA PIÈCE QU’ON N’AVAIT PAS VUE VENIR

LE COLLIER DE PERLES C’est la pièce qu’on n’avait pas vue (re)venir. Pièce statutaire, marqueur d’une certaine revendication de bourgeoisie, le collier de perles enfile les clichés, mais se réinvente.

Dès la reprise des galas et événements publics avec le retour relatif des festivités cet été, on en a vu de belles. Des perles, et de la culture. De Cannes au bal du MET, le sautoir venu de la mer a gagné les faveurs des gorges les plus éloquentes. Interprétées en plastrons (mais comment égaler Schiaparelli et ses poumons ?) ou en colliers plus classiques, les perles nous relient à la fois à la nature et à la fiabilité d’une « pièce investissement ». Symboliquement, elles matérialisent une idée de liberté retrouvée, puisque si on les garde enfermées, à l’abri de la lumière, elles dépérissent. On ne saurait mieux traduire l’état d’esprit d’une fin d’année qu’on rêverait follement déconfinée, et dans un écrin à la fois.

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D’autant que chez les hommes aussi, elles font un tabac : plébiscitées par les rappeurs et les rockeurs à la virilité qu’on ne songerait pas à questionner, arborées, par Harry Styles et A$AP Rocky, les perles qui sont les nouvelles grosses chaînes en or décloisonnent les codes de genres et les signes d’appartenance aux castes sociales.

Et voici que le collier de perles sort du rang.

Emblèmes de la beauté naturelle, ces billes appelées « larmes d’Aphrodite » à l’Antitiqué sont aussi symboles d’espoir : après tout, s’il n’y avait pas eu de grain de sable dans l’impeccable mécanique nacrée, on n’aurait rien à se mettre en collier.

1 Broche avec perles d’eau douce en vente chez Cachemire Coton Soie, 85 € 2 AZ Factory 3 Collier Eclipse Perle Charlotte Chesnais, Vermeil Jaune et Perle d’eau douce, 1.190 € 4 Collier col Dior Dream, 600 Perles en résine blanche - Charm rose en tulle rouge - Métal finition dorée, 3.990 € 5 Bella Hadid en robe longue à manches longues en crêpe de laine noir avec décolleté sous la poitrine laissant apparaître un collier bijou en laiton doré, en forme de poumons dont les bronchioles sont parsemées de strass, Schiaparelli Haute Couture AH21 6 Maison De Greef, bague en perle de Tahiti et diamants en or rose et jaune, 5.390 € 7 Collier Rasoir by OH, Perles baroques et chaîne maillon rectangle - fermoir et rasoir en argent 925. Prix : 325 € @ oliviahainaut 8 & Other Stories, boucles d'oreilles en gouttes dorées, 25 €.

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POURQUOI LES SOINS SOUS FORME D’AMPOULES SONT-ILS SI EFFICACES ?

UNE EFFICACITÉ PROUVÉE

Petits mais puissants. Voilà qui résume parfaitement tout l’intérêt des soins sous forme d’ampoules. Bien que l’idée des petits flacons en verre ait déjà été introduite dans les années 60, ils sont encore peu utilisés. Pourtant, ils possèdent de nombreux avantages grâce à leur packaging intelligent et leur formule contenant des actifs hautement concentrés.

PRESSE

UN FORMAT IDÉAL La gestuelle de l’ampoule est encore nouvelle pour certaines personnes alors que ce contenant est vraiment facile d’utilisation.

Rien de plus simple, il suffit de casser l’embout pour libérer le produit et l’appliquer sur peau propre. Ce format mini les rend faciles à transporter, les ampoules s’intègrent donc facilement dans n’importe quelle routine beauté. Mais leur gros point fort est surtout qu’elles délivrent la dose parfaite de produit, pour une efficacité maximale. Pas de risque de sous ou surdosage, la quantité est étudiée pour garantir des résultats visibles rapidement.

La technologie d’encapsulage du produit permet également de maintenir une plus grande stabilité de la formule et d’ augmenter la concentration en principes actifs, et donc l’efficacité. Deux millilitres de produit suffisent pour obtenir un effet visible instantanément. Grâce à la texture fluide, les substances actives pénètrent plus rapidement la barrière cutanée. Les ampoules sont de véritables petites bombes cosmétiques permettant d’améliorer visiblement et rapidement certaines conditions de la peau (boost de la fermeté, amélioration de l’éclat du teint, diminution des rides, etc.). Leader dans cette catégorie de soins, Babor prouve une nouvelle fois son expertise avec le lancement des ampoules Doctor Babor Power Serum déclinées en six versions, chacune capable de corriger un problème cutané spécifique grâce à leur formule à base d’actifs purs haute technologie : acide hyaluronique, peptides, céramides, bêta-glucane, rétinol et vitamine C. Les résultats sont là dès la première utilisation.

Il faut le tester pour le croire !

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC BABOR. BE.BABOR.COM

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Texte Alice Herman

SOUS LE PL AID La saison frissonnante est de retour, comme nos envies de bouquiner bien au chaud sous la couverture. Partez à la découverte de contrées lointaines et de récits captivants, parfois poétiques, parfois mystérieux.

LA MAISON DE VERRE

PRENDRE DE L’ALTITUDE

1914. Clara Waterfield est engagée par le propriétaire d’un manoir pour créer une serre de plantes exotiques sur son domaine. Très vite, la jeune femme se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond dans la maison…

Campagne anglaise, villageois taiseux, secrets de famille, héroïne attachante : ce roman réunit tous les ingrédients parfaits pour une lecture délicieusement mystérieuse. Le livre automnal idéal, à déguster avec une tasse de thé fumant.

Grand retour de l’auteur italien des « Huit Montagnes ». À Fontana Fredda, petite station du Val d’Aoste, Fausto, fraîchement séparé, s’installe comme cuisinier improvisé dans le restaurant de Babette, le lieu central du village qui s’enfonce doucement dans l’hiver. C’est un roman sur la montagne et ceux qui l’habitent, leur rudesse et leur bonté.

C’est aussi un roman d’amour tout en retenue, une escapade humaine sur les cimes du monde.

FEMME À CLICHÉS

« Un jardin de mensonges », Susan Fletcher, Presses de la Cité, 22 €

« La félicité du loup », Paolo Cognetti, Stock, 18,5 €

Fascinante Vivian Maier…

Photographe de génie, elle fut gouvernante d’enfants toute sa vie, à New York puis à Chicago, et ses clichés ne furent découverts qu’à sa mort, en 2009, et enfin révélés au monde entier. Un travail renversant qui fait l’objet d’une exposition

EN TERRE INCONNUE

Les albums d’Inga Moore sont un enchantement ! Après le magnifique « La maison dans les bois », elle revient avec l’aventure merveilleuse d’Élan qui, à court d’histoires à raconter aux animaux de la forêt, décide de transformer un vieux bus en bibliothèque ! C’est beau, c’est doux, c’est réconfortant et c’est une ode à la lecture partagée, tellement essentielle. Un album douillet comme un plaid en laine, à raconter à tous les petits de notre entourage.

Joie de retrouver le trait virtuose et la plume cocasse de la grande Catherine Meurisse ! On la rejoint cette fois dans les décors somptueux du Japon où elle cherche à peindre les paysages nippons tout en réfléchissant à la beauté de cette nature et son impermanence face à l’homme. Elle y rencontre un tanuki sans gêne, mais aussi un vieux peintre obsédé par l’image d’une femme, qui accompagneront son voyage initiatique et artistique. Une BD savoureuse !

« Le bibliobus », Inga Moore, L’école des loisirs/Pastel, 14,5 €

« La jeune femme et la mer », Catherine Meurisse, Dargaud, 22,5 €

exceptionnelle en ce moment à Paris. Mais si vous n’avez pas la chance de vous y rendre, il y a ce catalogue d’expo absolument sublime qui peut être savouré loin de la foule des musées, au fond d’un bon canapé. « Vivian Maier », Collectif, RMN, 40 €

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LA BIBLIOTHÈQUE DES BOIS

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Savourez des moments cosy avec la fusion hivernale de thé noir, pomme et cannelle.

Délicieux chaud ou froid.

Boisson à l’infusion concentrée de thé et 1% de jus à base de concentré, avec des extraits de plantes et des goûts naturels, avec sucres et édulcorant. ©2021 DP Beverages. FUZE TEA est une marque déposée de DP Beverages.

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LACOSTE

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GO HOME

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Plus gros, encore plus gros, toujours plus gros. Cette saison, Lacoste ne recule pas devant les vestes oversize et les survêtements avachis. Le célèbre logo crocodile a également été agrandi, avec des griffes qui auraient pu être celles de Godzilla.

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SUR LES PAS DES BRUXELLOIS Après Anvers, c’est à Bruxelles, Rue Neuve, que la boutique de sneakers SIDESTEP a décidé de s’implanter. Une bonne nouvelle pour les passionnés de mode, mais aussi pour tous les créatifs.

Parce que soutenir les jeunes créatifs fait partie intégrante de l'ADN de SIDESTEP, le store s'est associé à sept talents pour célébrer la scène créative bruxelloise. Nous avons demandé à deux d'entre eux comment ils vivaient et se sentaient à Bruxelles.

UM! (à gauche) porte les Nike Air Max 90, Benoît Do Quang (au milieu) porte les Puma Mirage Sport

ZOEY HASSELBANK, DJ

Quelle est ta love story avec les sneakers ?

Je suis vraiment une fan de chaussures.

Elles peuvent totalement transformer votre tenue. Je passe des baskets aux talons puis aux baskets. Je ne suis peutêtre pas toujours au courant des dernières nouveautés en matière de baskets, mais quand quelqu’un porte une belle paire de baskets, je le remarque tout de suite. Mon style reflète mon humeur personnelle. Je peux avoir un look discret un jour et extravagant le lendemain.

Où fais-tu ton shopping à Bruxelles et où vas-tu manger ?

En tant que DJ, je suis très attachée au Bloody Louis, j’y suis résidente depuis 5 ans maintenant, ce club est donc comme une seconde maison pour moi.

J’adore faire du shopping chez ‘KURE’, car leur sélection de marques internationales avec des pièces intemporelles et durables m’inspire énormément.

Pour manger, Osteria Romana est mon restaurant préféré. Les pâtes carbonara de Filippo sont légendaires !

JUSTIN PAQUAY, PHOTOGRAPHE

Comment décrirais-tu ton style?

Justin porte les Reebok Revenge Plus

Zoey porte les Nike Air Force 1 Pixel

Tonya MAS (au milieu) porte les ASICS GEL-1130, Zohra Scholtes (à droite) porte les Adidas Zentic

Mon style est très classique, mais j’aime ajouter une touche streetwear pour donner une touche inattendue à mon look: un bouton contrasté, une forme inhabituelle ou une coupe moderne.

Quels sont tes endroits préférés à Bruxelles ?

Pour manger, c’est le 203, ou Old boy, mais il y a tellement de bons endroits pour manger de la bonne nourriture à Bruxelles (rires). Je suis vraiment fan de « Bouchée Double », aussi. Ils ont tout compris ! Tout est basé sur des produits de saison, simples mais délicieux et toujours avec une touche de créativité qui leur est propre.

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J’adore faire du shopping au Châtelain, aller chez « Peinture Fraîche », ils ont plein de bons livres, donc en tant que photographe, c’est vraiment inspirant !

J’aime aussi les endroits autour du Sablon, pour aller visiter de jolies galeries et boutiques de design comme Le Typographe.

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CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC SIDESTEP.

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Texte Katia Vlerick

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Glaive

HYPERPOP : LE SON DU MOMENT Certains parlent de « pop internet », mais le terme « hyperpop » est également sur toutes les lèvres ces derniers temps pour décrire un genre très en vogue en 2021. On y entend beaucoup d’AutoTune, la distorsion vocale de type yodel que Kanye West a introduite dans le hip-hop et qui est devenue depuis un élément incontournable du genre. Cependant, les artistes hyperpop incorporent leurs voix autotunées à une musique pop assistée par ordinateur, aux mélodies et aux refrains accrocheurs, pour ensuite gratter la surface brillante avec beaucoup de bruit.

A.G.Cook est considéré comme le parrain de l’hyperpop ; il a fondé l’influent label londonien PC Music, sur lequel le duo excentrique 100 Gecs, entre autres, sort sa musique. Le son grinçant de 100 Gecs s’est déjà propagé dans le mainstream, puisque Charli XCX et Fall Out Boy ont travaillé avec le duo. Madonna, qui a été pendant des décennies la pop star la plus prompte à sauter sur la nuque des jeunes producteurs underground comme un vampire, a déjà été en studio avec BloodPop®, un autre producteur issu de cette foisonnante culture en ligne. SOPHIE, décédée au début de cette année, est également considérée comme une pionnière de l’hyperpop : ses sonorités expérimentales et futuristes mélangeaient pop et hip-hop contemporains.

Dans le sillage de tous ces précurseurs, de nouveaux noms sont en train d’émerger. Glaive (de son vrai nom Ash Gutierrez), originaire d’Henderson en Caroline, était encore il y a peu, du haut de ses 16 ans, un adolescent comme les autres, accro aux jeux vidéo et se décorant les ongles de toutes les couleurs. Pendant la pandémie, il a commencé à faire des chansons et compte maintenant des millions de streams sur Spotify et une fan prestigieuse en la personne de Lana Del Rey. La chanteuse et compositrice américaine Caroline Polachek a fait partie du groupe Chairlift et a écrit des textes pour Beyoncé. Aujourd’hui, elle se fait connaître en tant que représentante du son hyperpop, et ce, dans la période la plus difficile de sa vie. La chanteuse fait partie de celles·eux qui ont dû faire leurs adieux à un proche mourant via FaceTime – son père est décédé de la Covid dans une maison de repos. Aujourd’hui, elle transforme tout ce chagrin en une pop accrocheuse et originale.

Les producteurs d’hyperpop sont passés maîtres dans l’art de proposer des mor100 Gecs ceaux pop à la fois simples et racoleurs. Et avec la concurrence qui règne sur internet, se faire remarquer est plus important que jamais.

PL AYLIST 100 GECS – « SYMPATHY 4 THE GRINCH » Depuis quelques mois, les pères fondateurs de l’internet pop teasent leur nouvel album sur Instagram, et le successeur de « 1000 Gecs » s’intitulera comme il se doit « 10000 Gecs ». Ça mérite un smiley.

CAROLINE POLACHECK – « BUNNY IS A RIDER » En prélude à son nouvel album très attendu, la chanteuse sort ce tube radiophonique super catchy qui traite de l’« indisponibilité » sur le circuit des rencontres.

GLAIVE – « ASTRID » « Oui, tu es très jolie dans cette robe, mais elle m’irait encore mieux », le zeitgeist capturé par le jeune wonderboy de l’hyperpop.

CHARLI XCX – « GOOD ONES » La figure de proue du mouvement, celle

« Good Ones » annonce son nouvel album, attendu en mars 2022.

PRESSE

qui a tout d’une superstar. Le single

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Texte Grégory Escouflaire

BLEU CLAIRE Top, Ester Manas. Baskets, Puma. Montre J12 Electro, Chanel.

Pantalon et boucles d’oreilles, collection personnelle Claire Laffut.

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MAKE-UP ET COIFFURE : SOFIE VAN BOUWEL @DOMINIQUE MODELS

Photos Pierre Vachaudez

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Il y a trois ans, l’on découvrait Claire Laffut et son regard mutin, à peine voilé par l’incrédulité, qui nous dévisageait dans le clip de « Vérité ». Une jeune fille inconnue, la silhouette diaphane, qui chantait sans en avoir l’air, sans trop savoir quoi faire… En quatre minutes, on tombait sous le charme, sans trop savoir pourquoi… À part que Claire semblait déjà modeler son univers, par traits fins, telle une peintre d’art naïf : on se disait alors que sa vérité éclaterait au grand jour, et le jour est arrivé. À l’horizon de Claire aucun nuage : juste ce grand « Bleu » dans lequel on meurt d’envie de plonger. On y va ?

Ton album s’intitule « Bleu » : bleu comme quoi ? C’est à la fois le froid, le spleen, la mélancolie, mais c’est aussi la couleur du ciel, de la mer… Et la couleur préférée de la majorité des gens.

C’est un mot qui a énormément de sens caché, mais pour moi c’est d’abord être « une bleue » : une débutante. Puis il y a le belgicisme « Je suis bleu·e de toi » : je suis amoureuse de toi… Une expression qu’on n’utilise pas en France alors que moi je la dis tout le temps ! Sinon, oui, cet album je l’ai fait comme une mer déchaînée : j’étais si euphorique quand je suis arrivée à Paris, j’y ai rencontré tant de monde, j’y ai vécu mes premières histoires d’amour… Ensuite, tout doucement, la mer s’est calmée, je suis moins sortie, je me suis apaisée : c’est comme ça que s’est construit l’album.

Bleue comme néophyte, donc ? C’était important pour toi de prouver ta légitimité en tant que chanteuse ?

Ben, ça m’a pris du temps ! Quand je suis arrivée avec « Mojo » (au printemps 2018, NDLR), je me suis retrouvée directement sur scène, en interview, alors que je ne savais même pas qui j’étais. Ce que je voulais raconter. Cet album, c’est un peu ma vingtaine à Paris. Mes années d’insouciance et d’aventures… Même si je suis encore jeune !

Quelle est la différence entre la Claire de 2018 et la Claire de 2021 ?

Un peu plus réfléchie. Un peu plus mature. Je me sens moins perdue… Je sais ce que je veux faire en fait !

Le bleu, c’est aussi une référence à ton univers de peintre ?

Oui ! En 2018, j’avais réalisé deux œuvres de 6 m de long pour accompagner la sortie de « Vérité » (son tout premier single, NDLR), et je les ai utilisées pour la cover de l’album. Et comme elles étaient bleues, ça tombait plutôt bien ! C’est Charlotte Abramow (photographe et réalisatrice belge, connue pour ses clips d’Angèle, NDLR) qui s’est occupée de l’artwork. On est amies depuis l’adolescence.

En quoi la peinture influence-t-elle ton travail de musicienne ?

C’est un peu ma bulle intime… J’ai l’impression qu’à travers elle se trame quelque chose de l’ordre du mystère, de l’onirique, que je ne trouve pas dans l’image ou la vidéo par exemple… Elle vient en renfort de mes textes et de mon interprétation : comme si elle me permettait de pousser l’imaginaire de mes chansons.

« CET ALBUM, C’EST UN PEU MA VINGTAINE À PARIS. MES ANNÉES D’INSOUCIANCE ET D’AVENTURES » magazine ELLE 53

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des chantiers, y avait des tas de pneus partout, des gitans… Et moi, à un moment donné, j’avais envie de magie, de beauté, de couleur, de chaleur… Mais aujourd’hui, j’adore y revenir. Parce que je me sens vraiment belge. Je me suis d’ailleurs installée à Bruxelles, là. Mon atelier se trouve ici… Paris, ça me soule maintenant (rires) !

Le jour de la sortie de « Bleu », tu remerciais tes parents sur Insta pour « t’avoir poussée à t’inscrire à la petite académie » de ton village.

C’était ça selon toi l’élément déclencheur de ta carrière ?

Robe, Gaultier Paris by Sacai. Montre J12 Electro, Chanel.

Boucles d’oreilles, collection personnelle Claire Laffut.

Tu vois ça comme un tout ?

Oui, et d’ailleurs, j’espère avoir mes peintures sur scène, pour pouvoir me noyer dedans (rires) ! En fait, j’ai toujours envie de faire mille choses à la fois (pour rappel, Claire a toujours aimé varier les plaisirs : on se rappelle aussi de sa ligne de tattoos éphémères « Laclaire » lancée en 2014, NDLR). J’aimerais bien aussi me lancer dans le design ! Et monter une expo de mes peintures… Bref, c’est un peu compliqué parce que je manque de temps et que je n’ai pas encore d’assistants comme Jeff Koons (rires) !

Du coup, il émane de ton disque un vrai sentiment de liberté. Toi qui viens d’un petit village en Wallonie (Moustier-sur-Sambre), la musique — comme toutes tes autres activités — te sert-elle d’échappatoire ?

Oui, j’avais vraiment envie d’évasion, parce que j’ai grandi dans cette zone industrielle… Mon père bossait tout le temps sur

Disons que l’académie, ça m’a appris les bases, mais je trouvais justement que ça manquait de liberté…

Tandis que le dessin et la peinture, j’en ai toujours fait de façon autodidacte, surtout quand je m’ennuyais en cours ! Et puis, la danse classique, c’était pour moi une manière de ressentir la musique à travers le mouvement, j’adorais vraiment ça… La musique est venue après, quand je vivais cette vie de bohème à Paris : un jour, je me suis retrouvée dans un studio à jammer avec des potes, et là j’ai chanté pour rigoler… Sauf que j’ai senti qu’il se passait un truc très important, qui m’attirait vraiment, inévitablement. J’en tremblais tellement c’était fou !

Alors qu’à la base je ne m’étais jamais dit que j’allais devenir chanteuse : on s’est d’abord intéressé à moi parce que j’avais fait un peu de mannequinat, parce que j’étais une « meuf cool »… Mais en vrai, j’ai bossé à mort pour que ça tienne la route. Ce n’était pas évident de commencer la musique à 22 ans.

As-tu des modèles, des musiciennes, des peintres, qui t’ont inspirée dans ton itinéraire ?

Lizzy Mercier Descloux ! Je ne la connaissais pas du tout, et puis j’ai lu sa bio (« Lizzy Mercier Descloux - Une éclipse » de Simon Clair) et je me suis reconnue grave en elle !

Parce que la meuf, elle s’est barrée de chez elle (Paris) pour aller à New York, elle dormait aussi comme moi à droite à gauche, puis elle a fini toute seule en Corse pour peindre… Et c’est une pionnière de la world music ! Sinon j’aime bien Frida Kahlo, il y a tant de chaleur et de poésie qui se dégagent de ses peintures…

Musicalement l’album offre d’étranges mélanges : y a de la world justement, des rythmes afros, caribéens, du r’n’b, de la pop, du bleu comme Daho…

Y avait cette envie de chaleur et d’ailleurs, et puis j’aime bien les choses qui groovent ! C’est la musique que j’écoute : j’aime bien quand c’est dansant. Par contre, ce qui est bizarre

« À LA BASE, JE NE ME SUIS JAMAIS DIT QUE J’ALLAIS DEVENIR CHANTEUSE : ON S’EST D’ABORD INTÉRESSÉ À MOI PARCE QUE J’AVAIS FAIT UN PEU DE MANNEQUINAT, PARCE QUE J’ÉTAIS UNE “MEUF COOL”… »

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« JE NE TROUVAIS PAS TROP MA PLACE DANS LE FÉMINISME »

c’est que pour une meuf qui voulait être danseuse plus jeune, j’avais complètement zappé que je savais vraiment danser (rires) ! Dans le clip d’« Hiroshima », je suis en mode choré à fond, donc quelque part j’y reviens un peu…

Comme si la boucle était bouclée.

Et sur des titres comme « Adrénaline », on sent l’influence du rap : ton phrasé rappelle celui de Booba, mais le Booba lover, auto-tuné… Tu le kiffes ou pas ?

Ben, c’est complètement l’inspi ! « Hiroshima », j’avais mis un gros auto-tune en studio et j’imitais le flow de Booba, et c’est comme ça qu’est né le morceau ! J’adore Booba. J’ai grandi avec le rap et le r’n’b des nineties, mais sinon la musique qui m’a vraiment forgé, c’est plus Amy Winehouse, la soul, le reggae…

Parlons d’un autre tube de l’album : « Sororité ». C’est un mot très à la mode…

C’est même devenu une sorte de mot d’ordre, non ?

En fait, je ne trouvais pas trop ma place dans le féminisme… On me demandait tout le temps ce que je défendais en tant qu’artiste, et moi j’avais envie de prendre mon temps pour y réfléchir : que ce soit un truc que je ressente et qui fasse sens. Bref, je me suis demandé ce

que ça signifiait, d’être féministe, et je me suis rendu compte qu’on parlait tout le temps d’égalité hommes-femmes mais jamais des rapports de femmes à femmes : j’ai donc commencé par ça. C’est un mot qui me plaît, et qui m’a fait comprendre qu’en fait j’en avais marre d’être jalouse des autres filles. Que ce soit chez moi dans ma famille ou dans la musique, il y a tout le temps des ragots entre meufs – et dans le mannequinat je ne t’en parle même pas (elle soupire) ! C’est un truc qu’on te met dessus, et moi j’en avais vraiment marre… Et puis un jour Yseult a créé un groupe Whatsapp avec toutes les chanteuses de France, on était genre 60, et on a commencé à parler, en fait. Parce qu’on se parlait pas. Si l’une d’entre nous se fait harceler par exemple, comme Hoshi sur les réseaux sociaux, on monte toutes au front et on se soutient.

Tu trouves que les femmes artistes ne collaborent pas assez entre elles ?

Bah de ouf ! Ya pas de feats entre meufs… Enfin, c’est rare quoi ! Garçon-fille oui, garçon-garçon oui, mais fille-fille, y en a pas beaucoup quand même ! Il y a juste eu Maurane et Lara Fabian (rires) !

Et quand tu chantes « Moi-même j’étais naïve, on m’a retourné le cerveau », ça veut dire quoi ?

Quand tu débutes et que tu débarques dans les maisons de disques, des mecs qui te disent des trucs du genre « Tu ne plairas jamais au public parce que tu viens de la province » ou « T’es trop belle on n’y croit pas » ou « Tu ne peux pas faire de la musique et de la peinture en même temps »… Pfff, on s’en bat les couilles, en fait. C’est relou et c’est pas nécessaire. Surtout quand tu es en train de te chercher. Puis on te met en rivalité avec Angèle, « La nouvelle Angèle »… Bref, il faut rester focus et ne pas se perdre. Je déteste quand on pense savoir mieux que moi ce que je veux, ça me rend dingue (rires) !

En quoi la musique et l’art en général peuvent soigner les bleus ? Ça remplit les sens, en fait. Ça parle au cœur et à la tête. Parfois, c’est difficile, parce que mes textes sont très personnels : c’est mon journal intime… C’est comme si je ressassais tout le temps de vieilles histoires d’amour, mais en même temps, ça m’aide à marquer mes états d’âme et à voir que j’avance… Et puis mettre une certaine poésie sur ce qui s’est passé, ça fait du bien. Il y a toujours un message d’espoir à la fin. « Bleu » (Universal), @clairelaffut, @studioclairelaffut

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NOVEMBER

UNE MARQUE PLEINE DE VALEURS La marque belge November est la découverte de cette saison automne/hiver !

Elle fait le pari de bousculer la mode féminine et propose des collections qui sont à la fois durables, abordables et design.

Exit le Made-in-China puisque toutes les pièces sont confectionnées dans de petites manufactures européennes (principalement en Italie) pour en limiter l’empreinte carbone et éviter les problèmes éthiques liés à la fabrication à l’étranger.

Exit aussi les concessions sur les matières puisque les pièces sont toutes fabriquées avec les meilleurs fils italiens labellisés. Convaincue que le design et la qualité doivent rester accessibles au plus grand nombre, la marque vend uniquement en ligne pour limiter les intermédiaires et proposer ses pièces à la moitié de leur prix de vente normal.

CHAUD DE NOVEMBER On retrouve dans la collection les essentiels pour se protéger du froid automnal, des pulls, écharpes et bonnets en mohair ou alpaga et toujours avec ce petit détail en plus (imprimé, broderie, …) qui fait toute la différence. Idéale pour la saison, elle est divisée en 3 sous-collections : « Cities », à porter au travail ou en soirée et qui revisite des classiques intemporels, « Lights », une gamme homewear aux coupes plus amples, et « Accessories » avec ses grandes écharpes aux nœuds fait main. L’objectif ? Que chaque femme qui porte du November hérite d’un peu de la confiance en elle de toutes ces grandes femmes (Rosa Parks, Marilyn Monroe, …) dont les pièces de November tirent leur nom.

Disponible exclusivement en ligne sur november-fashion.com Entre 125 € et 190 € le pull, ~110 € l’écharpe et ~50 € le bonnet.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC NOVEMBER. november-fashion.com

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Texte Jolien Vanhoof

MARIA GRAZIA CHIURI MET LE CAP SUR LA GRÈCE La nouvelle collection Croisière Dior 2022 affiche une forme olympique, la directrice artistique Maria Grazia Chiuri pariant sur un savoir-faire local et un artisanat séculaire. ELLE Belgique était là lors du déjà mythique lancement à Athènes.

AGGELIKI KALAMARA, PRESSE

DIOR CRUISE SHOW 2022

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es feux d’artifice éclairent le ciel nocturne qui surplombe le stade panathénaïque d’Athènes. Nous sommes le 17 juin 2021. La chanteuse grecque Ioanna Gika a terminé sa performance, laissant place aux applaudissements assourdissants du public. Dior vient de présenter sa collection Cruise 2022 devant quelque 700 invités du monde de la mode, installés selon les règles de distanciation sur les hauts gradins façonnés dans le marbre. Des célébrités telles que Catherine Deneuve, Cara Delevingne, Jeanne Damas et Anya Taylor-Joy, dans des tenues Dior légèrement transparentes, ont pris place plus tôt dans la soirée. Il est difficile d’imaginer que les athlètes grecs ont transpiré ici vers 330 avant J.-C. lors des Jeux panathénaïques. Aujourd’hui, le stade sert toujours de ligne d’arrivée pour le marathon annuel d’Athènes. Un cadre symbolique pour la directrice artistique de Dior, Maria Grazia Chiuri, qui, avec la nouvelle collection Cruise, entend jeter un pont entre le sport et la culture. Entre présent et passé lointain.

Péplos et sneakers Maria Grazia Chiuri multiplie les références à l’Antiquité et à la mythologie grecque, mais sans jamais verser dans la nostalgie. Elle combine le péplos, la tunique féminine de la Grèce antique, avec des baskets Nike à l’esthétique futuriste, de celles qu’on pourrait chausser pour courir un marathon. Le péplos sert de point de départ à une collection orientée vers un mode de vie actif – des tenues drapées aériennes épousant les mouvements du corps aux ensembles sportswear contemporains et high-tech. « Les femmes ne sont pas des statues, elles sont actives dans le monde », affirme Maria Grazia Chiuri. « Elles

POUR LA COLLECTION DIOR CRUISE 2022, MARIA GRAZIA CHIURI A NOUÉ DES COLLABORATIONS AVEC DES STUDIOS ET DES ARTISTES GRECS D’EXCEPTION

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sont libres de vivre et de créer comme elles l’entendent. » Les mannequins déambulent sur le catwalk dans des tenues blanches avec des harnais en cuir et des ceintures dorées, des chaussettes hautes d’entraînement, des imprimés pied-de-poule ou représentant des figures mythologiques. Dans une palette de couleurs à dominante neutre, les silhouettes en bleu grec attirent l’attention. Un hommage à la culture locale et à un artisanat qui transcende les générations.

Curateur de talents La Grèce revêt une importance particulière pour la maison de couture française. En 1951, Christian Dior faisait photographier sa nouvelle collection haute couture juste devant le Parthénon. Comme une confluence parfaitement orchestrée de différentes disciplines et cultures. Au gré des collections successives, l’intention est restée inchangée : des centaines d’artisans spécialisés ont uni leurs forces et célébré l’art des échanges culturels. Pour la collection Dior Cruise 2022, Maria Grazia Chiuri a endossé le rôle de curatrice, et noué magazine ELLE 59

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des collaborations avec des studios et des artistes grecs d’exception : musiciens, photographes, cinéastes et illustrateurs, mais aussi Aristidis Tzonevrakis, qui a créé une variation réussie de l’emblématique veste Bar de 1947 et s’est également attaqué au sac Dior Book Tote, une création originale de Maria Grazia Chiuri.

Nous avons rencontré Aristidis Tzonevrakis peu après le show, sur les marches de marbre du stade panathénaïque. Il se définit comme un « terzis », à mi-chemin entre un tailleur et un brodeur. Un ancêtre du métier, mais lorsque Maria Grazia Chiuri a visité son atelier à Argos, il a su saisir sa chance d’inspirer une nouvelle génération de talents. « Il n’est pas facile en Grèce de préserver les métiers traditionnels. Nous travaillons avec des broderies or appelées “terzidiko”, assez lourdes et difficiles à manipuler. C’était un défi de les réinterpréter d’une manière moderne et de les intégrer à une veste ou un sac. Mais ça a marché et je suis très fier du résultat. La symbiose entre style grec et français est parfaite… » Et sur ces mots, nous nous enfonçons dans la nuit grecque sur quelques pas de danse.

Le créateur Aristidis Tzonevrakis a réinventé l’emblématique Bar Jacket de 1947.

LES FRAGMENTS DE CHRISTIANA SOULOU

Vous n’êtes pas une débutante dans votre domaine, mais qu’avez-vous ressenti en travaillant avec un poids lourd comme Dior ?

C’était un grand honneur de rencontrer Maria Grazia et le reste de l’équipe. Leur savoir-faire est de très haut niveau ! Mais ils ont su rester simples et humbles, ce qui m’a rassurée dès le départ. Nous ne nous sommes jamais réunis pour critiquer l’une ou l’autre vision, mais pour échanger des idées et mieux comprendre la passion de chacun. Pour moi, c’était une façon assez avant-gardiste de travailler. Chacun a fait son truc : chaque pièce du puzzle a vu le jour séparément. Maria Grazia ne savait pas ce que j’allais coucher sur le papier, et je n’avais aucune idée

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Autre artiste choisie par Maria Grazia Chiuri pour contribuer à la nouvelle collection Cruise, la peintre et illustratrice grecque Christiana Soulou (60 ans).

Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, elle a ensuite construit sa carrière à Athènes. Fascinée par le mouvement et l’anatomie humaine, elle observe des images que son esprit réinterprète constamment. Elle n’a pas besoin d’un modèle (nu), elle dessine sur la base de ses souvenirs et émotions. « J’estime que des fragments dégagent plus de vérité qu’un ensemble », explique Christiana Soulou. « C’est pourquoi je ne représente jamais le corps humain dans sa totalité. Je préfère laisser de la place à l’imagination. Je dessine des formes et des lignes qui disparaissent progressivement à mesure que le dessin gagne en profondeur. » Pour Dior, elle a esquissé sept figures féminines de la mythologie grecque, que Maria Grazia Chiuri a à son tour traduites en une robe légèrement transparente ornée d’un imprimé pastel qui danse, pour ainsi dire, sur le corps. Pour restituer la subtilité des dessins de Christiana Soulou, l’équipe Dior a développé une technique jacquard spécifique, donnant à chaque personnage – d’Ariane à Pénélope – sa couleur, sa forme et sa dynamique propres.

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de ce qu’elle allait faire de mes croquis par la suite. Bien sûr, il faut instaurer un climat de confiance réciproque, mais cela signifie que chacun peut ensuite s’atteler à sa tâche sans faire de concessions.

On vous a donc donné carte blanche ?

Oui. Pour titiller mon inspiration, Maria Grazia m’a donné un mood board, principalement constitué d’éléments de l’énorme collection d’art d’Alexander Iolas (un danseur grec devenu collectionneur en 1946 et qui a ouvert sa première galerie à New York, NDLR). J’ai été interpellée par les photographies en noir et blanc de danseurs interprétant une chorégraphie intime. Je me suis rendu compte que je pouvais observer le corps humain sans qu’il soit vivant à ce moment-là. Ce ne fut pas seulement une expérience visuelle, mais aussi auditive. J’ai entendu les cordes d’un instrument jouer et vibrer. Ce mouvement fluide des lignes se reflète dans mes dessins.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez vu la robe pour la première fois ?

J’ai délibérément attendu le dernier moment, je voulais me laisser surprendre.

En général, mon travail est accroché à un mur, exactement comme je l’ai dessiné.

Ici, ça n’a rien à voir. J’ai abandonné une partie de mon identité artistique pour laisser à Dior la liberté d’utiliser mes dessins. Dès lors, ils ne m’appartenaient plus totalement. Lorsque j’ai vu la robe sur un mannequin deux jours avant le défilé, je suis restée sans voix. La métamorphose réalisée par Maria Grazia était incroyable. Avec le plus grand respect pour mon art, elle l’a élevé à une forme artistique totalement différente. Comme une grenouille qui se serait transformée en prince (rires).

L’artiste Christiana Soulou à sa table de dessin à Athènes. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir sa robe à imprimés pour Dior.

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Texte Elisabeth Clauss

MAISONS DE COUTURE ET COSMÉTIQUES

COMME UN PARFUM DE MODE Un même nom pour vendre tant le prestige des vêtements que l’accessibilité du maquillage. Pour de nombreuses marques, lancer un parfum ou séduire un nouveau public à travers des vernis à ongles constitue un argument économique décisif. Mais comment naît l’odeur du succès ?

Il y a cent ans, pour la première fois, un couturier – une créatrice en l’occurrence – donnait son nom à un parfum. Gabrielle Chanel, femme d’affaires avisée, lançait son légendaire n° 5, marquant le début des liaisons fructueuses entre mode et cosmétiques sous le même logo. Eugénie Briot, responsable des programmes de l’école de parfumerie Givaudan et historienne du parfum, rappelle que « depuis le début du XXe siècle, les fragrances et les cosmétiques représentaient pour les marques de couture une stratégie de diversification de leur clientèle, pour fidéliser des consommateurs moins fortunés ».

L’essence d’une maison Pour l’experte, « l’imaginaire d’une maison de couture est tellement puissant, et le storytelling autour des marques de parfum tellement nécessaire, que l’équilibre de certaines maisons s’est naturellement reporté de la couture vers leurs flacons. Le chiffre d’affaires a même souvent dépassé la mode, tout comme l’impact de l’image ». La raison ? La force des canaux de distribution et de communication. « Dans les années 80-90, la télévision a représenté une partenaire décisive pour les campagnes de pub.

L’univers des parfums a si efficacement imprégné la rétine de toute une génération qu’il en a parfois fait oublier la mode. » Autre facteur d’attractivité qui joue en faveur des parfums,

quand on ne peut pas s’offrir une robe Christian Dior : « La couture, c’est plus obscur, on n’en connaît pas spontanément les prix, alors qu’un flacon de 100 ml, on en a une idée plus précise, et il est forcément plus accessible. » Certaines maisons de couture n’ont finalement plus existé que par leur activité de parfums. Eugénie Briot évoque Robert Piguet, chez qui la fabrication de vêtements s’est arrêtée, mais les parfums – de niche – existent toujours. C’est également dans une certaine mesure le cas de Jean Patou, dont les emblématiques « Joy » ou « Mille » ont perduré presque 40 ans après la cessation puis la reprise de la couture. Une passation de marché due au fait que « peu de maisons possèdent à la fois la mode et la parfumerie, qui se fait souvent à travers des licences, parce que le développement de ces produits est spécifique et possède ses stratégies propres, avec une cible commerciale différente ».

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JOY, l'un des parfums emblématiques de plusieurs générations, et la campagne CHANEL N°5 par l'illu­strateur Sem, entre 1921 et 1924.

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Gabrielle Chanel posant pour CHANEL N° 5, photo de François Kollar en 1937.

Patrimoine de CHANEL collection, Paris.

En bas : les premières bouteilles du N° 5, version 1924 à gauche, 1921 à droite.

rie française et internationale. « Pour moi, le parfum doit être le prolongement du geste du créateur. C’est pourquoi, dans toutes mes missions, je me suis toujours tenue auprès d’eux. »

Le parfum de la passion

« LE PARFUM DOIT ÊTRE LE PROLONGEMENT DU GESTE DU CRÉATEUR »

La matérialisation d’une identité Avant cette perméabilité des disciplines de la beauté, textile ou cosmétologique, les parfums avaient, par essence, peu de représentation : « Le fait de pouvoir y associer l’imaginaire de la maison de couture a représenté un immense avantage. Pour Chanel, c’était le noir et blanc, la modernité absolue, le minimalisme. Elle possédait une prévalence sur le terrain du visuel. Or, le XXe siècle est celui de l’image, de l’impression couleur, de la télé.

Exister visuellement, grâce à la mode, c’est avoir un énorme avantage. C’est pourquoi les couturier·e·s vont petit à petit l’emporter sur celles et ceux qui n’étaient “que” parfumeurs, et qui ne bénéficiaient pas d’une image aussi forte, parce que le parfum lui-même est un produit évanescent. » Cependant, et parce qu’il est question de sensorialité avant toute réflexion marketée, il est fondamental que le parfum colle à la maison. Chantal Roos est créatrice de parfums, responsable du lancement des plus grands succès de la parfume-

Dans son sillage, et si l’on ne devait choisir que quelques gouttes de ses réalisations, Paris, Opium et Kouros de Saint Laurent, le Mâle de Gaultier, l’Eau d’Issey, des collaborations étroites avec Stella McCartney, Tom Ford, Alexander McQueen, dont elle parle encore avec une émotion composée d’amour distillé, l’appelant « Lee » (son premier prénom), quand elle évoque leur collaboration pour la conception du parfum Kingdom, dont le flacon était un cœur coupé, à vif, « comme l’homme qu’il était ». Chantal Roos accompagne ses fragrances comme un manager soutient ses artistes, de la conception de la senteur sous l’égide de nez expérimentés jusqu’à la stratégie de publicité.

Du flacon au photographe. Elle a travaillé avec Irving Penn et Helmut Newton, œuvrait aux côtés d’Yves Saint Laurent : « C’était un homme sensible, à l’écoute, qui nommait luimême ses parfums. Il savait qu’ils devaient être le prolongement de sa maison, que les clientes devaient tout de suite reconnaître son identité. Il a voulu une ligne de cosmétiques parce qu’il estimait qu’il manquait un visage à la femme qu’il habillait. Il créait en osmose. » Pour Issey Miyake, la création du premier opus a nécessité de remarquables talents de conteuse… et

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Patou a lancé son ambre solaire, et Carven créé son premier parfum en 1945. Ont embrayé Lanvin, Dior, Rochas… et les autres. Après le choc pétrolier des années 70, les accessoires ont commencé à exploser et entraîné les parfums dans leur dynamique. Là, ils ont fait la fortune des créateurs. Aujourd’hui, une marque de mode est consacrée quand elle a son parfum, car c’est l’accessoire le plus démocratique, populaire qui soit. » Concernant le pôle cosmétique des grandes marques de prêt-à-porter, ce qui compte n’est pas tant le chiffre d’affaires que la rentabilité : « Le parfum, c’est une question de marges. » Peu importe le flacon, pour peu qu’on ait les parts de marché.

Quand les parfums rachètent la mode

« CERTAINES MAISONS DE COUTURE N’ONT FINALEMENT PLUS EXISTÉ QUE PAR LEUR ACTIVITÉ DE PARFUMS » de psychologue : « Il n’aimait pas les parfums, qu’il considérait comme une invasion de l’espace de l’autre. En revanche, il adorait l’eau, et toute la notion de purification qui l’entoure. Je suis donc partie de cette sensibilité pour imaginer un parfum atypique, un défi au lancement, alors même que Issey n’était pas encore très connu en France. » L’Eau d’Issey, composée avec Jacques Cavallier-Belletrud, nez grassois superstar, s’est rapidement positionné comme l’un des best-sellers de la décennie 1990. À l’instar d’une « productrice » qui permet l’émergence et la diffusion de talents multiples, cette femme de patience à l’odeur de sainteté a aimé et protégé des hommes complexes et sublimes.

La stratégie des créateurs-parfumeurs Francis Kurkdjian, cofondateur avec Marc Chaya de sa maison de parfums éponyme en 2009, est également le compositeur – parce qu’il orchestre ses fragrances comme des symphonies d’émotions – du Mâle de Jean-Paul Gaultier (n° 1 des ventes en Europe pendant 15 ans), de Fragile du même couturier et de nombreux parfums pour Elie Saab, Burberry, Christian Dior ou Yves Saint Laurent. Il souligne que contrairement à la couture, saisonnière, un parfum qui se hisse parmi les meilleures ventes permet de réaliser des bénéfices constants année après année, sur des décennies parfois. « Un parfum ne se démode pas en six mois, mais il est aussi bien plus cher à lancer qu’une collection de mode. » Une recherche de pérennité et de rentabilité qui a commencé après-guerre, lorsqu’on a développé l’industrialisation de la production et que l’amélioration des conditions sociales a mené à l’augmentation du salaire de la main-d’œuvre, donc à moins de bénéfices pour les ateliers de couture. « On est passé du flacon soufflé à la bouche à la fabrication en série, et du dessin des étiquettes à l’impression automatisée. En 1936, avec les congés payés,

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Francis Kurkdjian

La société de parfumerie Puig possède entre autres Nina Ricci, Paco Rabanne et Dries Van Noten. Pour Eugénie Briot, « cette démarche de s’offrir des marques de mode s’inscrit dans une forme de démocratisation du luxe.

L’atout des maisons de parfums est d’avoir développé un précieux savoir-faire et un savoir vendre, des compétences en marketing, en image, qu’il est intéressant d’étendre à des marques de prêt-à-porter, éventuellement associées à des collections de haute couture ». À l’heure d’une crise dans le secteur de l’habillement, les parfums peuvent dans certains cas permettre de maintenir des maisons, en attendant qu’elles trouvent un nouvel équilibre. « Ils ont notamment un intérêt pour les marques de niche qui veulent envisager un retour un jour, car leur nom sera toujours en activité. » L’évolution prévisible ? Francis Kurkdjian place ces secteurs interdépendants en perspective de l’époque : « Ça va dépendre de la manière dont la mode va aborder la transition environnementale. Le rythme de production va vraisemblablement se rationaliser, on va revenir au mix & match, au recyclage, à la réparation des pièces. Surtout chez les jeunes. Le business modèle du parfum va s’adapter, avec des flacons remplissables qui devraient se développer à l’avenir. » Une relation de soutien et d’enrichissement réciproque, jusqu’à la dernière goutte.

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Texte Elisabeth Clauss

8 RAISONS D’ALLER VOIR

HOUSE OF GUCCI* Que vous soyez dingue de mode, de cinéma ou que vous adoriez les sagas familiales – avec un magazine féminin en main, statistiquement, vous êtes sûrement les trois –, le biopic événement sur l’épopée Gucci ne nous laissera pas de marbre. Italien, il va de soi.

Il fallait bien le grandiloquent sens de la dramaturgie de Ridley Scott pour remettre en mémoire et sur grand écran les géniales fulgurances teintées de tragédies et accessoirisées de batailles d’héritages de la famille Gucci. Un défilé de stars, pour imager un showroom de caractères humains : Lady Gaga, Jared Leto une fois encore méconnaissable, Jeremy Irons, Al Pacino, Adam Driver et Camille Cottin, qui prend sa place à 10 %, non, 100 % à Hollywood. Argent, influence, héritage, loyauté et infidélité, c’est la recette du bonheur voyeur. Histoire d’oublier que ces petits travers se retrouvent partout, avec ici entre larmes et fous rires des galipettes sur couvertures de fourrures.

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1 – ÇA VA NOUS PERMETTRE DE TROUVER SUPER NORMALE NOTRE FAMILLE À NOUS Inspiré du roman-vérité de Sara Gay Forden sorti en 2000, ce film rassemble tous les éléments shakespeariens pour nous captiver, parce que depuis que le monde est mode, on adore regarder chez les autres ce qu’on veut se rassurer qu’il ne se passe pas chez nous. Mieux que la téléréalité, parce que drôlement plus chic, la saga Gucci, c’est plusieurs décennies de passions, de 2 – ON POURRA PROJETER L’HISTOIRE SUR DES création, de fortune, de coups bas, avec GENS QU’ON CONNAÎT un crime en point d’orgue. À côté de ça, les chamailleries à demi-mot policés pour Jalousie émaillée de cupidité, soif de pouvoir, rivalités, dynasavoir qui aura la voiture de collection de miques de loyauté biaisées (on insiste sur le i), spontanément, votre grand-père (avec vos cousins, vous on colle des visages de notre entourage sur ces personnages vous êtes déjà partagé ses duffle-coats en qui se prêtent si bien à transpositions, même si la réalité mohair Burberry alors qu’il va très bien, est généralement moins exacerbée. On tendrait à penser papy), c’est un amical entraînement de que décidément, ce n’est pas une bonne idée de travailler boxe éthéré dans une salle capitonnée en famille, même si des dynasties d’entrepreneurs au nom avec des gants en barbapapa. sculpté dans des ceintures – des maisons italiennes souvent d’ailleurs – ont tenu sur la durée malgré crises et déconvenues grâce à cette notion de filiation. Donc votre belle-mère qui veille sur l’héritage et oublie de vous inviter à Noël, la seconde épouse qui ne vous a jamais écrit un mot, mais sait très bien compter, les hommes de responsabilités à la loyauté versatile, vous savez déjà à qui les comparer.

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3 – ÇA NOUS BOOSTERA L’AMBITION La force du nom, le choc des générations. La maison fondée il y a un siècle à Florence par Guccio Gucci possède aujourd’hui près de 500 boutiques, pour un chiffre d’affaires d’environ dix milliards d’euros (on arrondit). À l’origine de cet empire, un jeune homme parti d’Italie pour s’installer à Londres à la fin du XIXe siècle, comme employé au Savoy. Là, il ne se plaint pas à longueur de journée des horaires, de la météo anglaise ou des congés. Non, il observe. Les voyageurs et voyageuses fortuné·e·s, leurs accessoires, leurs goûts, leurs bagages. Il étend cette expertise naissante en travaillant ensuite pour la Compagnie des voitures-lits, puis pour une société de bagagerie. Il lance finalement sa marque, 7 – ON CONSTATE QU’ON N’EST PAS SEULES surmonte les difficultés, s’adapte aux nouveaux marchés. À ENJOLIVER NOS SOUVENIRS Crée un produit innovant, et met son patronyme dessus.

Puis ses héritiers diversifient l’activité (prêt-à-porter, Évidemment, les héritiers de la famille Gucci ont réagi au montres, parfums…). On en retire un enseignement préfilm. Ridley Scott avait risqué moins de volées de bois vert (à cieux : pour percer, il faut s’accrocher. Des années. Un bandes rouges) avec « Gladiator » ou « Seul sur Mars » (très siècle. Persister, et signer. D’un double G ou de ce qu’on peu de témoins encore vivants ou alors sur une autre plaveut, mais sans fausse modestie. nète), qu’avec des protagonistes réels, et attentifs. Patrizia Gucci, la petite-fille d’Aldo Gucci (lui-même fils de Guccio, il faut suivre), se serait émue de ce que le charme d’Al Pacino 4 – ON VA REVISITER L’ITALIE ne rende pas justice à la beauté ni à l’élégance de son grandPour compenser nos vacances, forcément insuffisantes, père. Quant au personnage de Paolo Gucci, le fils d’Aldo, parce que c’est un truc qu’on aime bien répéter dès qu’on interprété par un Jared Leto très proche de la maison, pour est rentrée. Par chance, tombant pile entre les congés l’occasion très enrobé, moustachu et dégarni, l’aurait carréd’automne et ceux de fin d’année, ce film est un ticket ment scandalisée. Pourtant, dans toutes les familles, ressorouvert pour visiter l’Europe jet-set et parcourir un livre tir les albums d’époques aux clichés jaunis, ou les photos de d’histoire des années 80-90, glorieuses pour qui aime classes en pull marron et orange, c’est d’habitude plutôt une quand ça brille. Tournées à Milan, à Florence, à Rome, franche partie de rigolade incrédule. Une confrontation à la au lac de Côme et dans les Alpes italiennes pour faire réalité de nos aïeux en espadrilles peut parfois s’avérer un Saint-Moritz, les séquences haletantes de mégalomanie peu déconcertante, mais de là à traiter Al Pacino de cageot, scénarisée nous aident à programmer nos prochains city faut peut-être pas charrier. et ego-trips, en lamé. Les forêts boueuses en grosses bottes et veste en bouteilles recyclées pour se réconcilier avec la nature, merci, on a donné. Maintenant, on veut 8 – ON DÉDRAMATISE NOTRE EXPOSITION renouer avec la nôtre, blinguée et chamarrée.

FAMILIALE SUR INSTA Patrizia Gucci, décidément remontée, estimerait également que le film caricature sa famille pour faire du profit. On fait ça, 5 – ON EN A DÉJÀ MARRE DU HOMEWEAR à Hollywood ? Si on nous avait dit. Alors que la mode, c’est EN MOLLETON une sinécure, comme chacun·e sait. Avant les réseaux sociaux, Reconnexion (avec son entourage), déconnexion (de la mais du temps de gloire des tabloïds, le mariage pétaradant folie consumériste), on avait réussi à insuffler du sens de Maurizio et Patrizia faisait la joie des journaux dont le cœur dans presque une année en mois cumulés de confinede cible était un lectorat admiratif des excès et des coups de ment en chaussettes. Mais maintenant, on a besoin de boules, à facettes. Vous culpabilisez parfois d’exposer vos paillettes. Et question extravagance en dressing survienfants et vos amants (sous couvert de #lesamiscestlavie) sous taminé, la cabine costume de House of Gucci, c’est une tous les angles et en multipages ? Rassurez-vous : vos vacances plongée glamoureuse dans les archives historiques de à Ibiza ne risquent pas de concurrencer les éclats de liaisons la maison, avec la coopération de la direction actuelle dangereuses et de montages fiscaux qui finissent en superde la marque. Oubliez le minimalisme. En sortant de production avec lunettes 3D. Même pas Gucci, mais s’ils avaient la salle, on se sentira décomplexée du strassé et ça nous su, ils les auraient dorées et faites déposer. *Sortie le 24 novembre. préparera aux fêtes, surtout avec les retrouvailles familiales, hin hin.

6 – ON RELATIVISE NOS CHAGRINS D’AMOUR Là où on est tentée de se répandre sur un canapé avec pots de glaces et meilleures amies en soutien, voire à faire éclater la vérité au grand jour sur les réseaux sociaux quand on s’apprend trompée (c’est à nous en dissuader que servent les copines susmentionnées), d’autres, comme Patrizia Reggiani (Lady Gaga dans le film), optent pour une réaction plus radicale. Quittée pour Paola Franchi (Camille Cottin), elle a fait éliminer son ex Maurizio Gucci, rage et part d’héritage dans le viseur (au sens propre). Et on se sent soudain beaucoup plus nuancée.

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Texte Camille Vernin

SHUTTERSTOCK

TUÉES PARCE QU’ELLES SONT FEMMES

La Belgique s’apprête à recenser officiellement les féminicides en 2022. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre du Plan national de lutte contre les violences de genre. On en parle beaucoup, mais qu’implique cette mesure ?

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eize. C’est le nombre de femmes tuées cette année en Belgique à l’heure d’écrire ces lignes. Elles étaient 24 en 2020, 24 en 2019, 38 en 2018 et au moins 43 en 2017. Ces chiffres ne peuvent être affirmés avec certitude, puisque la Belgique ne possède aucune statistique officielle. Tout porte à croire qu’elles sont bien plus nombreuses que ça. En l’absence de recensement, c’est le blog Stop Féminicide – créé par un ensemble d’ASBL féministes – qui les comptabilise en épluchant la presse. L’objectif ? Faire pression sur les pouvoirs publics pour reconnaître ce crime de genre et agir pour le faire disparaître.

Comment définir le féminicide Un travail d’autant plus complexe que le terme « féminicide » a déjà du mal à être reconnu. La couverture médiatique qui a suivi le double assassinat de Nathalie Maillet (directrice de SpaFrancorchamps) et de Ann Lawrence Durviaux en est la preuve récente. L’utilisation du terme « crime passionnel » dans les médias de masse a non seulement relancé le débat sur la reconnaissance pénale du féminicide, mais a déclenché avec lui un vaste examen des valeurs que la société défend.

En Belgique, un travail pour y voir plus clair a été enclenché, poussé par la pression des associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Le Plan d’action national contre les violences de genre, qui doit être approuvé à l’automne et effectif à partir de 2022, prévoit de définir le féminicide. Une première étape basique, mais nécessaire selon Céline Caudron, coordinatrice de Vie Féminine. « C’est parce qu’on ne reconnaît pas le féminicide en tant que tel qu’il est impossible de le recenser. » Comment le définir alors ? C’est la sociologue Diana Russell qui s’y attaqua la première dans les années 90, le décrivant comme « le meurtre de femmes commis par des hommes parce que ce sont des femmes ». Un meurtre « motivé par la haine, le mépris, le plaisir ou le sentiment d’appropriation des femmes ».

Une définition qui rejoint celle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « Tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes. » La Convention d’Instanbul, qui a été ratifiée par la Belgique en 2016, prévoit un certain nombre d’obligations pour lutter contre les violences faites aux femmes. Parmi elles, le recensement des féminicides par l’État. En France, cela fait quinze ans que le gouvernement les comptabilise avec plus ou moins de précision. Le chiffre s’élève à près de 130 femmes chaque année.

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Comprendre les mécanismes en oeuvre On comprend qu’au-delà des chiffres, l’acceptation du terme et son recensement ont une forte valeur symbolique. « L’intérêt est plus politique que juridique », explique Céline Caudron. « Cela permet de mettre un mot sur une réalité que personne ne voit, de dire que ces femmes ne sont pas tuées par hasard, mais dans un contexte de violences machistes toléré socialement. Cela permet ensuite de se pencher sur ce que l’on doit mettre en place en amont pour éviter ces meurtres. » « On sait que c’est un outil qui permet de mieux comprendre et donc de mieux lutter », renchérit Sarah Schlitz, secrétaire d’État à l’Égalité des genres. « La Belgique a plusieurs fois été rappelée à l’ordre. On possède trop peu de statistiques genrées. C’est un des griefs que le Grevio (comité d’expert·e·s qui surveille la mise en application de la Convention d’Istanbul par les États signataires, NDLR) souligne dans son dernier rapport de novembre 2020. » Mieux comprendre les mécanismes en place pour éviter d’atteindre le point de non-retour, mais aussi pour mieux prévenir et éviter les récidives. « Comprendre au niveau politique, par exemple, que le féminicide apparaît souvent dans un contexte de divorce ou de séparation, lorsque l’homme se venge de la femme qui l’a abandonné », soulève Céline Caudron. Elle insiste sur le fait que le féminicide s’ancre dans un continuum de violences physiques et/ou psychologiques et n’apparaît pas comme ça. Il touche toutes les catégories sociales ou ethniques et tous les âges. « L’auteur de violences conjugales perd son “objet” et cette idée lui est insupportable », renchérit Dominique Deshayes, coordonnatrice des droits des femmes à Amnesty International. « On a d’ailleurs observé plus de violences pendant le confinement, mais un peu moins de féminicides, car la femme n’avait plus la possibilité de partir. »

Pour une meilleure prévention Une des actions prévues dans le Plan national va dans ce sens. Elle consiste à retracer complètement l’historique. « Ce qu’on souhaite, c’est que chaque féminicide soit inscrit en tant que tel dans les bases de données de la police et qu’un maximum d’infos sur les circonstances soient recueillies : est-ce qu’il y a eu un ou plusieurs dépôts de plainte, est-ce que la personne a été reconvoquée, est-ce qu’il s’agit d’un partenaire ou ex-partenaire… afin de comprendre comment

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« ON NE PEUT PLUS ENTENDRE QU’UNE FEMME A PORTÉ PLAINTE CINQ FOIS SANS QUE CELA AIT ATTIRÉ L’ATTENTION »

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« ON LEUR DIT : FEU VERT, CE QU’IL SE PASSE DERRIÈRE LES MURS DE TA MAISON, ÇA NE NOUS REGARDE PAS » on en est arrivé là », explique Sarah Schlitz. Autre mesure concrète, la prolongation et l’intensification du principe de la « revisite », mis en place pendant le confinement, alors que les violences s’étaient intensifiées et que les appels à la ligne d’écoute violences conjugales avaient doublé. Cette « revisite », adoptée depuis janvier 2021, est une obligation pour la police de reprendre contact avec les victimes de violences qui ont porté plainte par le passé. « Non seulement le sentiment d’impunité diminue chez l’auteur, mais on ne peut plus entendre qu’une femme a porté plainte cinq fois sans que cela ait attiré l’attention. » La difficulté de porter plainte est d’ailleurs souvent pointée du doigt. « Rien que pour les viols en Belgique, par exemple. Sur cent viols par jour, on compte dix plaintes et une condamnation », résume Dominique Deshayes. Il faut du courage, explique-t-elle, sans parler des aspects financiers ou des enfants. Inutile de citer les femmes migrantes ou handicapées. Parfois, il s’agit de pervers narcissiques qui coupent leur conjointe de toute vie sociale. « Pour qu’elles portent plainte plus facilement, il faut qu’il y ait plus de condamnations. Ça ne veut pas dire la prison, mais que les violences soient reconnues. » Depuis juillet 2020, les magistrat·e·s doivent suivre une formation en matière de violences sexuelles et intrafamiliales, une mesure prise dans le cadre de la Convention d’Istanbul. « Il faut des professionnel·le·s qui comprennent à quoi ils ont affaire.

Le nouveau plan prévoit des formations de deux jours pour la police, c’est très bien, mais qu’est-ce qu’elles contiennent ? En tant qu’acteurs de terrain, nous n’avons jamais été consultés », s’étonne Céline Caudron. Elle pointe également du doigt l’absence de coordination entre les différents services (police, administrations communales, services sociaux…), mais aussi entre les différents niveaux de pouvoir. « En Belgique, il y a un plan national, un plan de la FédérationWallonie-Bruxelles, un plan bruxellois, un plan intrafrancophone, un plan flamand… », renchérit Dominique Deshayes. « Il faut absolument une loi-cadre avec une vision globale de la problématique,

pour que l’on fasse intervenir tous les cabinets, et pas uniquement celui de l’Égalité des chances. »

Une responsabilité collective Le problème du manque de places et de personnel qualifié dans les centres d’accueil est également soulevé. Une mesure également prévue dans le Plan. Finalement, la meilleure prévention reste l’éducation, et ce, dès le plus jeune âge. « Il y a cette phrase qui dit : “Les hommes violents sont les enfants sains du patriarcat” », ironique Céline Caudron. « Ce sont des hommes qui vivent dans une société où on leur a appris à exercer leur pouvoir sur les femmes. Ils ne sont pas malades. » C’est le travail de Praxis en Belgique, une ASBL qui vise à responsabiliser en groupe les auteurs de violences conjugales et intrafamiliales. « Plus la réponse judiciaire est forte, plus la récidive est importante », constate Anne Jacob, directrice de Praxis. Ce qui questionne l’utilité de l’inscription du féminicide dans le Code pénal. D’autant que s’attaquer à son/sa conjoint/e est déjà considéré en droit pénal comme une circonstance aggravante. « Il est évidemment primordial d’obtenir justice, mais on observe 53 % de récidives après condamnation. Chez Praxis, elles descendent à 35 %, et grâce à la médiation pénale, à 25 % », explique-t-elle.

Finalement, individualiser l’acte de l’auteur semble vain.

Interroger la responsabilité collective de la société, hommes et femmes compris, semble nécessaire. « Ils le font parce qu’on leur permet de le faire. On leur dit: “Feu vert, ce qu’il se passe derrière les murs de ta maison, ça ne nous regarde pas” », résume Céline Caudron. « Le recensement donne du crédit pour permettre de mener une politique cohérente. Mais ce n’est pas une fin en soi.

On peut avoir tous les chiffres qu’on veut, si on n’adopte pas des mesures concrètes pour empêcher les féminicides, ça ne sert à rien. » Pour l’instant, la Belgique n’a ratifié que 20 % des obligations de la Convention d’Istanbul. Pour reprendre les termes de Sarah Schlitz : « Il y a encore du boulot... »

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Texte Marie Stefani

LLO LA PEAU ? « Bien dans ma peau », « ça me donne des boutons »… Les expressions populaires ancestrales laissaient déjà entendre ce que la science a récemment mis en évidence : le lien psy-peau. En effet, notre épiderme et notre système nerveux sont intimement liés.

Véritablement nés d’un seul œuf puisque, durant les premières semaines de gestation, les deux tissus ne constituent qu’une seule et même unité. « Le cerveau et la peau partagent des origines embryonnaires. Ils sont plus semblables que différents ! », s’enthousiasme Claudia Aguirre, neuroscientifique basée à Los Angeles. Pas étonnant donc qu’ils fonctionnent en tandem tout au long de la vie. Le professeur Laurent Misery, chef du service de dermatologie du CHU de Brest et directeur du laboratoire de neurosciences de l’Université de Bretagne occidentale, auteur

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UNSPLASH, MOTOKI TONN

La peau parle souvent à notre place. Une frayeur ? Elle devient pâle. Un compliment ? Elle rougit. Son lien étroit avec nos émotions et notre cerveau a été démontré. Alors, quand notre épiderme s’exprime, pourquoi ne pas prendre le temps de l’écouter ?

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FINALEMENT, L’ÉPIDERME SERAIT-IL NOTRE MEILLEUR MIROIR ?

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PRENDRE CONSCIENCE DE SA PEAU MÊME SI ON NE L’AIME PAS, LA TOUCHER ET LA CONSIDÉRER EST ALORS SUSCEPTIBLE D’ENCLENCHER UN VÉRITABLE CERCLE VERTUEUX de « Votre peau a des choses à vous dire » (éd. Larousse), ajoute même que « nos perceptions cutanées sont aussi fines que les perceptions visuelles. C’est pourquoi il y a un très grand nombre de terminaisons nerveuses dans la peau qui transmettent beaucoup d’informations au cerveau. Mais cette communication circule également dans l’autre sens : c’est ainsi que le système nerveux tient au courant la peau de notre état de stress ».

La peau, notre deuxième cerveau ?

L’épiderme serait donc le reflet de notre santé générale, impliquant la santé physique, bien sûr, mais aussi psychique, le corps cherchant à exprimer à l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur. Ces mécanismes psychologiques et biologiques indissociables peuvent dès lors être responsables de pathologies cutanées plus ou moins invalidantes, allant de quelques boutons disgracieux à de l’urticaire, une rosacée, des dermites séborrhéiques… « L’anxiété peut être un amplificateur de certaines maladies, notamment immunitaires, et induire des poussées. C’est le cas de l’eczéma, de l’acné ou du psoriasis », explique la dermatologue Nadine Pomarède dont un des centres médicaux se trouve à Bruxelles.

Pour peu que l’inflammation soit déjà existante, celle-ci sera d’autant plus importante en cas de stress, quand le cerveau sécrète des neuromédiateurs comme l’adrénaline, la noradrénaline, le cortisol, aux effets pro-inflammatoires. « Attention cependant, aucune maladie cutanée n’est à proprement parler due au stress. En revanche, celui-ci aggrave l’hyperactivation du système nerveux cutané, comme s’il cherchait à défendre la peau contre… rien, en fait », tempère le professeur Laurent Misery.

De cette relation bidirectionnelle psychique-physique est d’ailleurs née une discipline : la psychodermatologie, associant dermatologie, psychologie et psychiatrie. Très observée aujourd’hui, cette technique de soin ne date pourtant pas d’hier. Dès 1974, la psychanalyse avait en effet mis en évidence le lien psy-peau au moment de la publication par le Dr Didier Anzieu du concept du « Moipeau ». « La peau est l’enveloppe du corps (dont la fonction est de limiter, contenir, organiser), tout comme le moi tend à envelopper l’appareil psychique », écrivait à l’époque le psychanalyste. Il n’est donc plus rare de voir un psoriasis se traiter avec une thérapie et de légers antidépresseurs ou une dermite séborrhéique par l’analyse des rêves comme le préconisait la Dre Danièle Pomey-Rey, une pionnière de la psychodermatologie. Plus prosaïquement, s’il est tentant de vouloir étouffer son stress, il semblerait que la meilleure technique pour s’apaiser soit, en fait, de le (se) regarder en face.

Selon Jon Kabat-Zinn, père de la « méditation de pleine conscience » (MBSR – Mindfulness based stress reduction), l’une des clés pour lutter efficacement contre l’anxiété serait de ne plus chercher à la refouler. Après tout, celle-ci fait partie de la nature humaine et

est même nécessaire à notre survie ! Être à l’écoute de ses angoisses, ne pas les ignorer, mais les accueillir avec bienveillance serait déjà un pas vers la guérison. « Il ne faut pas négliger la part psychique des maladies cutanées. Patient·e·s et médecins doivent être à l’écoute d’éventuels liens psycho-cutanés pour que les malades apprennent à les accepter », souligne Laurent Misery. Dans son programme DermLive internationale, le laboratoire La Roche-Posay préconise aussi de « vivre » son stress, en adoptant des conduites propices à l’apaisement comme faire du sport, marcher, méditer ou faire appel à un·e professionnel·le.

Du cercle vicieux au cercle vertueux S’il est avéré que la peau peut pâtir de notre tumulte intérieur, le contraire est aussi vrai, comme l’explique la Dre Claudia Aguirre : « Nous pouvons observer dans la peau l’existence de composés que l’on pensait autrefois ne résider que dans le cerveau. Par exemple, nous savons que ce dernier produit des endorphines (considérées comme les hormones du bien-être). Or, l’épiderme peut lui aussi en fabriquer en réponse à la lumière UV ! Il a été prouvé qu’il possède de nombreux neurotransmetteurs et neurohormones qui s’activent indépendamment du système nerveux central. » Bourrée de capteurs, notre enveloppe cutanée peut alors devenir une source d’apaisement, un vecteur de calme, de réconfort, une clé de notre équilibre émotionnel. C’est également la conclusion de nombreuses études ayant démontré que le contact était essentiel à notre bien-être physique et mental, mais aussi un facteur déterminant dans le processus de réduction de l’angoisse (et par un effet de jeu de quilles, des problèmes cutanés). Prendre conscience de sa peau même si on ne l’aime pas, la toucher et la considérer est alors susceptible d’enclencher un véritable cercle vertueux. Mais que l’on se rassure, la grande majorité des gens affiche un épiderme en pleine santé. Le projet Objectifs peau, la plus grande étude épidémiologique jamais menée en dermatologie en France, a en effet montré en 2017 qu’un tiers des habitant·e·s environ souffrait d’une maladie cutanée. « Heureusement, la population a globalement une peau en bonne santé, avec de grandes variations qui restent dans le cadre de la normalité », atteste Laurent Misery. Pour la dermatologue Nadine Pomarède, un épiderme sain est « sans lésions évolutives ni cicatrices, avec un teint uniforme, éclatant et des pores resserrés ». Pour en prendre soin, encore une fois, les notions de bienveillance et de douceur sont des priorités. Soigner sans jamais l’agresser – ni la saturer de soins cosmétiques en pensant la choyer. Le professeur Laurent Misery va même plus loin en affirmant qu’il est « parfaitement inutile, voire délétère, d’appliquer une crème hydratante si la peau n’est pas sèche (ce qui est le cas pour la très grande majorité des gens) ». Finalement, l’épiderme serait-il notre meilleur miroir ? À la fois lanceur d’alerte et clé de notre bien-être, cet incroyable organe requiert, comme un être cher, écoute, compréhension et attention.

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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

DAVID MAMET Adaptation de Pierre

Laville

David Leclercq

Juliette Manneback

Mise en scène : Fabrice Gardin Décor et costumes : Lionel Lesire Lumières : Félicien Van Kriekinge

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Du 13 octobre au 14 novembre 2021

En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge TRG OLEANNA 290x225 ELLE.indd 1

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Docks Bruxsel

LE BLACK FRIDAY À DOCKS BRUXSEL, ON A TOUS À Y GAGNER Un week-end qui allie ouvertures tardives, DJ sets, promotions et où il se chuchote que Saint-Nicolas viendra faire un tour ? Ça se passe à Docks !

UN BLACK FRIDAY SANS PRISE DE TÊTE Remises importantes sur les collections d’hiver, déstockage sur des centaines d’articles, le week-end du Black Friday est le moment de l’année que les shopping addicts attendent tous et toutes. Mais à Docks Bruxsel, pas de foules compactes ni de sprints dans les rayons. Le centre commercial bruxellois fait passer cette tradition au niveau supérieur, sans pression et en musique. Avec sa centaine de boutiques réparties sur plus de 60 000 m2, on déambule au cœur d’un shopping district branché et élégant en prenant notre temps pour dénicher les bonnes affaires puisque le centre élargira ses heures d’ouverture du vendredi 26 novembre et jusqu’au dimanche 28 novembre inclus.

SHOPPING, DÉTENTE ET FRIANDISES Si le Docks régale depuis longtemps les amoureux de mode, lifestyle et beauté, il est également le point de rendez-vous de celles et ceux qui veulent prendre du bon temps. Restaurants, cafés, cinéma et parc d’aventure… Sans oublier que tout cela se fera en musique. Au programme, tous les jours, des sets live de DJ Elichulo pour ambiancer vos courses de fin d’année et dérouiller vos gambettes avant les fêtes. Et pour les kids, ce week-end du Black Friday marque aussi l’arrivée du Grand Saint-Nicolas et de ses friandises ! N’oubliez pas votre lettre, même si vous n’avez pas été très sage. On ne sait jamais…

EN PRATIQUE WEEK-END DU BLACK FRIDAY AU DOCKS : 26 - 27 - 28 novembre.

SAINT-NICOLAS 24 et 27 novembre, 1er et le 4 décembre.

ADRESSE Boulevard Lambermont 1 1000 Bruxelles.

Plus d’infos sur le site internet de Docks Bruxsel.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC DOCKS BRUXSEL. DOCKSBRUXSEL.BE

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ALINA ASMUS

Blazer et sac fluffy, Sportmax. Top, Cos. Jean, foulard, ceinture et chaussures, Totême.

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LE DENIM EN VILLE Stylisme Anna Fernandez Photos Alina Asmus

L’amour du denim, c’est la gratitude que l’on doit à une pièce éternelle, fidèle et constante. Cet automne, on stimule nos looks en accordant les nouvelles pépites de la saison à du jean conçu pour être reporté année après année.

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Trench, Vaquera. Col roulé, Cos. Veste en jean, Levi's Vintage. Jean et écharpe, Totême. Chaussures, Arket.

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Trench avec gilet en duvet intégré, Loewe. Chemise, Espoir.

Jean, Paco Rabanne/Mytheresa. Chaussures et foulard, Totême.

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Trench, Vaquera. Col roulé, Cos. Veste en jean, Levi's Vintage. Jean et écharpe, Totême. Chaussures, Arket.

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Veste, Totême. Col roulé, Cos. Top, Acne Studios. Jean, Raey.

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Robe en maille, Acne Studios. Jean et chaussures, Totême. Boucles d'oreilles, Bottega Veneta.

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Chemise en cuir, Acne Studios. Jean, Paco Rabanne/ Mytheresa. Écharpe et chaussures, Totême.

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Trench, Viktoria Chan. Jupe en jean, Vaquera. Col roulé, Cos. Bottes, Acne Studios. Boucles d'oreilles, Bottega Veneta.

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Veste, Coperni/Mytheresa.Jean, Jeanerica. Écharpe et ceinture, Totême.

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Robe et chaussures, Acne Studios. Jean, Rodebjer.

Boucles d'oreilles, Blue Billie.

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Blouse, Proenza Schouler/Mytheresa. Col roulé, Arket.

Boucles d'oreilles, Bottega Veneta.

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Chemisier, Awake Mode. Col roulé, Cos. Jean, Céline via Heidi Slimane. Chaussures, Totême.

Modèle : Line Kjærgaard @Le Management Make-up : Ignacio Alonso @LundLund Coiffure : Amanda Lund @LundLund Assistants photo : Julia Dansarie, Gustaf Hagstrand Assistante stylisme : Amelie Preber Merci à Ljud, Bildmedia et Tom Bertling.

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Robe gilet, Chanel. Col roulé, Arket.

Jean, Maison Margiela/Mytheresa.

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SLOW BEAUTY SOPHIE LE GENDRE

Prendre soin de soi tendrement.

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Texte Valentine Petry Photos Sophie Le Gendre

SOFT IS COOL Le monde de la beauté, en constante évolution, révolutionne notre quotidien avec des produits plus soft et des routines plus douces. Prenez soin de votre corps et de votre esprit en suivant nos dix conseils.

Bulle de douceur garantie.

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1. UTILISEZ DES NETTOYANTS PLUS DOUX Les dermatologues et les spécialistes des soins de la peau sont unanimes : nettoyer son visage une fois par jour, au moins le soir, est essentiel pour avoir une peau saine et un teint glowy. Oubliez les brosses nettoyantes : une étude récente a montré qu’elles aggravent la rosacée et les irritations chez certaines personnes. De même, l’eau micellaire peut irriter la peau à la longue, la rendant plus sensible et davantage sujette aux rougeurs. La solution soft : optez pour des produits plus doux et plus crémeux. En particulier, les produits biphasés (une phase huileuse et une phase aqueuse) sont fortement recommandés pour les peaux sensibles. Et les baumes, qui sont appliqués et massés à sec pour se transformer en huile puis en émulsion, sont particulièrement agréables. Faites-les pénétrer lentement du bout des doigts ou avec un gant de coton. En plus de procurer une sensation de détente, ils nettoient efficacement l’épiderme sans altérer le film hydrolipidique. Fabriqués à partir d’huile végétale, ces élixirs conviennent à tous les types de peau, pas seulement aux peaux sèches. Rincez à l’eau tiède.

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LEVEZ LE BOUCLIER ANTIPOLLUTION Votre teint est terne ? C’est probablement dû à la pollution atmosphérique qui accélère les mécanismes d’inflammation de la peau. « Les nanoparticules d’hydrocarbures et de métaux lourds se fixent sur l’épiderme et déséquilibrent le microbiote cutané », explique Ulrich Katusevanako, responsable R&D chez Orveda. « Des rougeurs, des

NOS MEILLEURS AMIS : Cleansing Balm, Augustinus Bader – Squalane

Cleanser, The Ordinary.

irritations, des boutons et un aspect terne se manifestent... » La solution soft : de nombreuses marques proposent des soins ciblés à base d’ingrédients naturels pour protéger la peau. « Notre brume antipollution vise à former un film protecteur et non occlusif qui retient les nanoparticules. Pour renforcer cette barrière, nous avons utilisé un extrait d’algue, ainsi que des prébiotiques

3. PRENEZ SOIN DE VOTRE BOUCHE

apaisants et rééquilibrants. » Ces brumes

sont très légères et peuvent être appliquées Vous avez probablement déjà entendu parler du microbiome de la peau, c’està-dire des bactéries qui vivent à la surface de l’épiderme et le maintiennent en au dernier moment, juste avant de sortir. bonne santé. Notre bouche possède son propre microbiome, dont l’équilibre Bonus : elles permettent également de fixer varie en fonction de ce que nous mangeons... et du dentifrice que nous utilisons. le maquillage.

La plupart des dentifrices fonctionnent un peu comme le savon à l’ancienne : ils « décapent » l’ensemble du microbiome. Mais il y a du changement dans NOS MEILLEURS AMIS : Brume respirante l’air. « Aujourd’hui, les dentifrices deviennent beaucoup plus doux », explique Respure, Orveda – Sérum Anti Polluaging, Marie Drago, fondatrice de Gallinée. « Même les grandes marques commencent à utiliser des formules moins agressives pour le microbiome. » La solution soft : Purally. « Nous n’essayons pas de tuer les bactéries buccales, dont la grande majorité est bénéfique pour nous. En fait, nous les stimulons, en les aidant à neutraliser celles qui sont nocives. » La marque Gallinée lance une nouvelle formule utilisant des prébiotiques et du xylitol, qui tuent les bactéries responsables des caries. Plusieurs études ont montré que la mauvaise qualité du microbiome oral peut favoriser le développement de maladies cardiaques, ainsi que la maladie de Parkinson. Actuellement, les chercheurs étudient la relation possible entre le microbiome oral et la maladie d’Alzheimer.

NOS MEILLEURS AMIS : Dentifrice, Gallinée – Dentifrice Menthe Douce, Lebon essentiels.

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PRIVILÉGIEZ LA BEAUTÉ « RESPONSABLE » 4. DÉCOUVREZ LA BROSSE Vous cherchez un moyen de procurer énergie et vitalité à votre peau sans l’abîmer ? Essayez le brossage à sec, issu de la médecine ayurvédique. « Juste avant de passer sous la douche, avec une brosse aux poils naturels, prenez cinq à dix minutes pour brosser votre corps, sans ajouter de produit », explique Fabienne Agnès, Spa Manager chez Holidermie. « Ça permet de relancer la circulation sanguine et lymphatique. On se sent plus léger grâce à l’effet drainant et en meilleure forme, car les échanges avec les cellules sont plus intenses. » La solution soft : « Le sang passe toujours par le cœur et les ganglions lymphatiques », explique Nelly Pelissier-Hermitte, fondatrice de Soin de soi. « Alors, commencez par faire des petits cercles en partant des doigts jusqu’aux épaules, là où se trouvent les ganglions. Ensuite, allez de vos orteils jusqu’à l’arrière de vos genoux, puis des cuisses jusqu’à l’aine. En ce qui concerne le ventre, brossez dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à l’aine gauche », et en douceur. « La lymphe et le sang sont à fleur de peau, donc inutile de se faire mal, sinon le corps résiste. » Il existe des brosses pour le dos, qui procèdent également à une légère exfoliation en éliminant les cellules mortes, ce qui rendra la peau radieuse. Commencez toujours par le bas du dos jusqu’aux épaules.

L’industrie de la beauté a entamé sa transition « verte » il y a plusieurs années. De nombreuses entreprises s’efforcent, à travers des méthodes d’extraction plus douces et des emballages recyclables, de minimiser leur impact sur l’environnement, et ce, depuis la création du produit jusqu’à sa fin de vie. Aujourd’hui, cet engagement

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se traduit par d’autres actions dont le but est d’avoir un impact positif sur la société. Par exemple, les entreprises s’engagent à veiller au bien-être de leurs employés, à leurs relations avec les fournisseurs et à la transparence avec les clients. La solution soft : en matière de cosmétiques éthiques, la certification B Corp présente les normes les plus élevées, et plusieurs marques de beauté appartiennent déjà à ce réseau. Le label en question – dont Patagonia fait partie – a une importance considérable : grâce à un système de points, il mesure un

NOS MEILLEURS AMIS : Brosse de Massage, Soin de soi

– Brosse pour le Corps, Holidermie.

large éventail d’actions entreprises. Ces engagements sont évalués tous les trois ans. Dans le monde, 4.000 entreprises ont déjà été certifiées. Mais ce n’est pas tout : 150.000 sociétés utilisent l’outil

6.DÉTENDEZ-VOUS GRÂCE AU CBD

fourni par l’ONG pour analyser leur

activité et améliorer ce qui doit l’être.

Si vous souhaitez vous endormir paisiblement sans avoir recours à des produits addictifs, ces huiles comestibles pourraient devenir votre nouveau meilleur ami. Le CBD est l’une des molécules non psychotropes de la plante de canNOS MEILLEURS AMIS : les marques nabis. « Plusieurs études montrent que le CBD influe sur le système nerveux labélisées B Corp comme Davines, Purally, central. Il ralentit l’activité corporelle et provoque une libération de sérotonine, Dr. Bronner’s, The Body Shop, Typology, induisant ainsi un effet anxiolytique », explique Mathieu Hamel, fondateur de Captain CBD. « D’après notre étude, deux tiers des personnes qui ont testé le Sunday Riley et Aesop.

CBD affirment s’être endormies plus rapidement et avoir mieux dormi. » La solution « soft » : consommez-le en déposant quelques gouttes sous la langue ou dans une tisane relaxante. Il présente de nombreux avantages non négligeables, comme la relaxation musculaire. Les résultats varient, car il convient de doser en fonction du poids et du niveau de stress de chacun·e. C’est pourquoi de nombreuses marques proposent des méthodes de calcul en ligne. Vous pouvez également vous procurer des tisanes de plantes et de fleurs de chanvre, mais leur dosage n’est pas aussi facile à maîtriser : elles sont efficaces, mais pas forcément aussi rapidement. Enfin, certaines huiles sont mélangées à de la mélatonine, pour vous permettre de mieux dormir. Faites de beaux rêves.

NOS MEILLEURS AMIS : L’Elixir de Nuit Vert Eden, Captain CBD – Dream, Remedeus Paris.

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OFFREZ-VOUS DES SOINS BIOLOGIQUES « NEUTRES » Les produits de soins biologiques, composés d’ingrédients d’origine végétale, sont parfois nocifs pour les peaux sensibles ou irritables. Certains contiennent des dizaines d’ingrédients, dont des huiles essentielles si concentrées qu’elles risquent d’endommager les peaux sensibles. La solution soft : plusieurs entreprises ont mis au point des formules plus douces pour les peaux sensibles. Tata Harper a sorti une ligne sans huiles essentielles, sans gluten et sans dérivés de fruits à coque. « Nous avons répertorié 85 ingrédients potentiellement irritants pour les peaux sensibles, et avons passé deux ans à élaborer cette ligne », explique-t-elle. « Nous avons sélectionné des actifs qui protègent la barrière hydrolipidique de la peau et d’autres à haute efficacité, comme les peptides de microalgues qui fonctionnent comme un filtre à microallergènes et créent ce cocon protecteur qui arrête les agents sensibilisants et empêche la peau de réagir. »

NOS MEILLEURS AMIS : Superkind, Tata Harper - Crème visage à la menthe aquatique bio, Klorane.

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APPORTEZ DE L A COULEUR GRÂCE AU MAQUILL AGE « VERT »

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Les marques de maquillage naturel étant plus nombreuses que jamais, il est désormais facile de trouver un rouge à lèvres vegan ou 100 % naturel, avec un packaging recyclable ou rechargeable. Les poudres pour le visage sont également devenues plus naturelles : fabriquées sans eau, elles n’ont pas besoin de conservateurs et leur formulation est simple. La solution soft : on mise sur ces formules qui allient performance et composition clean, de plus en plus sensuelles et variées grâce à des innovations inattendues. On peut désormais produire de l’isododécane – une molécule essentielle pour créer un maquillage waterproof – à partir de biomasse, sans pétrochimie. La marque de mascara et de blush LAST applique cette nouvelle technologie. Autre bonne nouvelle : la jeune gamme Eclo n’utilise que des ingrédients qui favorisent la régénération des sols. Bref, les produits de maquillage « verts » ne peuvent que continuer à se développer.

NOS MEILLEURS AMIS : La Bouche Rouge – Terracotta Guerlain – Baume à lèvres, Axiology – Westman Atelier.

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DÉCOUVREZ LE SECRET DU LISSAGE LE PLUS SOYEUX Grâce à la technologie Surround Steam 360°, notre Steam Lustre Styler permet un lissage sans effort en un seul passage. Il hydrate les cheveux tout en lissant, pour un résultat ultra-doux et brillant.

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PARTICIPEZ À L A RÉVOLUTION « RÉTINOL » Le rétinol reste l’ingrédient anti-âge numéro un : cette vitamine synthétique provoque un effet inégalé sur l’épiderme – en lissant les ridules et les imperfections – mais surtout, elle relance l’activité cellulaire de la peau, ralentissant ainsi les signes du vieillissement. Le rétinol est d’une efficacité à toute épreuve. Seul inconvénient, s’il est mal dosé ou mal formulé, il peut être irritant. La solution soft : avantage de taille, les formules proposent désormais des dosages progressifs, et les associent à des agents hydratants et apaisants, comme l’acide hyaluronique et le squalane (une huile végétale).

Pour celles qui veulent encore plus de douceur, les options végétales ne manquent pas. Le bakuchiol, une plante asiatique, présente une structure moléculaire totalement différente, mais ses effets rappellent ceux du rétinol : il crée un fantastique effet de lissage et de resurfaçage, sans effet secondaire. Il se présente la plupart du temps sous la forme d’un sérum et peut être utilisé en cure. Pour revitaliser votre peau, utilisez-le ou une à deux fois par semaine, selon la tolérance de votre peau, en alternant avec des soins cicatrisants et apaisants. Attention, vous allez y prendre goût dès la première utilisation...

NOS MEILLEURS AMIS : Retinol B 3, Laroche Posay, sérum antirides régénérant resurfaçant, compatible avec toutes les peaux - Huile de CBD +

10. DORLOTEZ VOS CHEVEUX ET VOTRE CUIR CHEVELU Pour protéger vos cheveux et votre couleur, les coiffeurs et coloristes recommandent des shampoings sans sulfates. Ces agents moussants ont été remplacés par des produits moins agressifs, mais tout aussi efficaces.

Qu’en est-il de votre cuir chevelu ? Son microbiome n’a pas encore été entièrement exploré, mais nous savons que son équilibre est fragile et fluctuant. La solution soft : les marques proposent désormais des gommages pour apaiser les cuirs chevelus irrités, ainsi que des produits inspirés des soins de la peau, notamment des shampoings hydratants à l’acide hyaluronique. Ce dernier forme un film autour de la fibre capillaire pour la protéger et l’hydrater sans l’alourdir. « Nous avons voulu intégrer un acide hyaluronique qui n’alourdit pas le cheveu », explique Prudvi Mohan Kaka, directeur scientifique de la marque DECIEM. Laissez-le agir pendant trois minutes, comme un masque, pour que vos cheveux puissent absorber l’acide. Ils seront plus doux et plus épais dès la première application.

rétinol, Paula’s Choice.

NOS MEILLEURS AMIS : Scrub lavant purifiant au sel marin Christophe Robin – Shampoing hydratant, Hair is Fabric.

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Textes : Elisabeth Clauss, Marie-Noëlle Vekemans, Lore Ginneberge, Barbara De Munnynck & Malvine Sevrin Coordination : Malvine Sevrin

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SE FAIRE DU BIEN, DE LA TÊTE AUX PIEDS Soins testés et approuvés par la rédaction.

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COUP D’ÉCLAT LE BABY FACE LED La promesse ? Un coup d’éclat durable et une peau reboostée, grâce à un soin inspiré des techniques de médecine esthétique.

LE SOIN MESOLIPS La promesse ? Des lèvres profondément hydratées de l’intérieur.

UNSPLASH, PRESSE

Lèvres sèches, gercées, déshydratées... Voici le traitement parfait pour leur redonner toute leur splendeur. Décliné de la mésothérapie, ce soin non invasif est réalisé à l’aide d’un stylo électrique muni de microbilles qui va faire pénétrer dans les lèvres les principes actifs contenus dans une ampoule.

Sa formule magique ? Un puissant cocktail alliant acide hyaluronique et vitamines A, C et E, qui va fournir aux lèvres un shot d’hydratation extrême.

Milena utilise une marque européenne respectueuse de l’environnement et non testée sur les animaux. Côté douleur, absolument rien à signaler puisqu’il ne s’agit pas d’injections. Après 30 minutes de soin, on retrouve des lèvres naturellement plus belles, lisses et douces, et qui ont l’air légèrement repulpées.

Une aubaine pour appliquer son rouge à lèvres sans que la matière ne file entre les ridules !

Ce soin est recommandé en cure de quatre séances, notamment lors d’un maquillage semi-permanent des lèvres.

Mis au point en 2016 par le Dr Maria Theodorou, spécialisée en Médecine esthétique et régénérative, le Baby Face LED est le soin signature de la SkinClinic située à Mons. Sa force principale ? Allier les bienfaits de la luminothérapie à des produits cosmétiques médicaux hautement concentrés en molécules actives. Chaque étape du Baby Face LED est personnalisée sur mesure selon nos besoins cutanés, ce qui en fait un soin adapté à tous les types de peaux.

Réalisé sur le visage, le cou et le décolleté, le traitement commence par une phase de nettoyage de la peau avec l’application d’un léger peeling aux acides de fruits afin de la préparer à recevoir les produits. On applique ensuite deux sérums hautement efficaces : l’un à la vitamine C, l’autre à l’acide hyaluronique. La lampe LED entre ensuite en action. Comme pour les arbres, des études ont montré l’effet bénéfique de la lumière LED sur nos cellules. En plus de permettre une meilleure pénétration des sérums, elle va également être utilisée pour répondre à un problème précis : peau sensible, présence d’acné, relâchement cutané, taches brunes, cicatrices, rougeurs... Chaque couleur de LED jouant un rôle différent : anti-âge (jaune), pigmentation (rouge), acné (bleu), l’experte choisit le programme le mieux adapté en fonction de chaque cliente. Après 15 à 20 minutes passées sous la LED, le soin se poursuit avec l’application d’un lait de modelage à la vitamine K — un

ingrédient beauté privilégié pour son action sur le renouvellement cellulaire — encore une fois customisé avec des huiles essentielles en fonction de nos besoins. Cerise sur le gâteau : on profite alors d’un très (très) agréable massage facial avant de terminer par l’hydratation et la protection solaire. Après le soin d’une heure, la peau est plus nette et paraît déjà plus lumineuse. Contrairement aux soins visage classiques, les effets du Baby Face LED ne s’arrêtent pas là puisque le coup d’éclat est durable et visible pendant plusieurs semaines après le soin, notamment grâce à l’action de la luminothérapie.

Une séance par trimestre est recommandée pour des résultats optimaux.

SkinClinic, rue des Archers 2, 7000 Mons, skinclinic.be 120€ le soin de 60 minutes.

Eyebrow Studio, rue des Groseilliers 42/A, 7340 Colfontaine, eyebrow.be 80€ la séance.

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LE SOIN VISAGE HYDRAFACIAL La promesse ? Soin numéro 1 aux USA, l’HydraFacial fait partie de la routine beauté de nombreuses célébrités pour une peau zéro défaut.

Beauty by Kroonen, Rue Lebeau 49, 1000 Bruxelles, beautybykroonen.com Soin HydraFacial signature : 150 € (30 minutes, 3 étapes), soin HydraFacial deluxe : 195 € (45 minutes, 3 étapes + 2 sérums ciblés).

LE SOIN GUA SHA GLOW La promesse ? Une détox pour les peaux fatiguées ou stressées grâce à des produits naturels et une pierre de Gua Sha. L’association d’un massage, d’un drainage et d’un soin efficace de la peau fait des merveilles pour le visage et l’humeur. Lorsque la pierre fraîche glisse sur la peau, on entre dans un état de tranquillité totale. Cependant, le Gua Sha est l’ultime étape de ce traitement d’une heure, car la peau est d’abord soigneusement nettoyée, exfoliée et choyée avec les produits naturels d’Odacité et de Tata Harper. L’un des points forts de ce soin ? Le masque purifiant à l’argile personnalisé avec des boosters adaptés selon le type de peau, qui agit sur le visage pendant que la facialiste Stéphanie s’occupe de notre cou et décolleté. Les délicieux parfums d’agrumes, de menthe et de roses nous transportent du cœur de Bruxelles vers un jardin aromatique lointain. Après 60 minutes de relaxation, on a l’impression de marcher sur un nuage, le teint glowy en prime.

Labelchic, rue Antoine Dansaert 95, 1000 Bruxelles, labelchic-brussels.com 120€ pour 60 minutes.

Labelchic est l'endroit idéal pour se refaire une beauté et voir la vie en rose en prime.

PRESSE

Ce protocole avancé de soins emploie une technologie brevetée combinée à de puissants nutriments tels que des antioxydants, des peptides et de l’acide hyaluronique pour une peau plus saine que jamais. Ce soin du visage de 30 minutes se déroule en trois étapes visant à nettoyer, désincruster et hydrater la peau. Il s’effectue grâce à un outil semblable à un stylo qui, grâce à une double action, aspire les impuretés tout en injectant les différentes lotions dans la peau. À chacune des étapes, l’esthéticienne place un embout différent sur l’outil et règle l’intensité via le programme sur l’ordinateur selon le type de peau et les éventuels problèmes cutanés. Ce soin convient à tous les types de peaux puisqu’il est totalement personnalisable et permet de corriger de nombreux problèmes cutanés (pores dilatés, points noirs, rides, taches brunes, etc.). Idéalement, il est recommandé d’inclure ce soin dans sa routine beauté et d’y avoir recours une fois par mois pour conserver de beaux résultats, mais il est déjà efficace dès la première séance. En 30 minutes seulement, la peau est parfaitement nettoyée et le teint est nettement plus éclatant. Pour celles et ceux qui douteraient encore de l’efficacité d’un tel nettoyage, l’esthéticienne nous montre à la fin de la séance ce que l’appareil a « récolté » sur notre peau. Beurk, mais satisfaisant !

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« LES DÉLICIEUX PARFUMS D'AGRUMES, DE MENTHE ET DE ROSE NOUS TRANSPORTENT DU CŒUR DE BRUXELLES VERS UN JARDIN AROMATIQUE LOINTAIN »

La décoration du Labelchic à Bruxelles, ultra- design et contemporaine.

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RÉGÉNÉRATION LE CÉRÉMONIAL TOUR DU MONDE La promesse ? Une succession de petits bonheurs. La durée totale de près de 2 heures 30 minutes permet une relaxation profonde tant du corps que de l’esprit.

Le cérémonial est constitué de cinq soins consécutifs de 30 minutes (hammam, gommage, massage dos, soin visage et massage pieds) inspirés par les meilleurs rituels de beauté à travers le monde. Chaque produit utilisé et chaque massage réalisé sont inspirés par des pays, des parfums et des pratiques ancestrales du bien-être. On embarque pour un voyage sensoriel et olfactif hors du temps, tout en goûtant aux bienfaits d’une détente absolue.

Spa Cinq Mondes du Dolce La Hulpe Brussels, chaussée de Bruxelles 135, 1310 La Hulpe, dolcelahulpe.com/fr/spa 255€ par personne.

LE SOIN CAPILL AIRE TOKIO INKARAMI La promesse ? Une véritable cure de jouvence pour les cheveux ternes et abîmés.

Réalisé en salon, ce soin made in Japan en quatre étapes cible les dégâts causés chimiquement ou mécaniquement, et ce, pour une durée de quatre à six semaines. L’idée ? Réparer au plus profond le cheveu en le protégeant tel un pansement sur une plaie. Sa formule contient huit Kératines — une protéine naturellement présente dans nos cheveux — et de nombreux extraits végétaux, ainsi que du Fullerène, une molécule antioxydante nobélisée qui aide les actifs à pénétrer la fibre capillaire. Le soin permet une protection intense des cheveux tout en leur assurant une réparation profonde. À la sortie du salon, les cheveux sont métamorphosés : ils sont nettement plus doux, brillants comme de la soie, mais aussi ultralégers. Étant donné qu’on y devient vite accro, ces bienfaits peuvent être prolongés à la maison grâce à la gamme de produits prévue à cet effet.

Leo Hair Artist, Avenue de Limburg Stirum 92, 1780 Wemmel, leohairartist.be Entre 100 et 200 € selon l’épaisseur et la longueur des cheveux.

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LE STRETCHING CELLUL AIRE La promesse ? Un soin agréable et raffermissant qui stimule la production de collagène.

Cette méthode douce et indolore associe la thérapie manuelle (mouvements de massage réalisés par l’esthéticienne) à une technologie de pointe (grâce à l’appareil Starvac) pour stimuler la production de collagène. Le Starvac est un appareil à la technologie brevetée qui a pour effet de stimuler mécaniquement l’épiderme à l’aide de différents embouts qui « aspirent » la peau. Il est recommandé dès les premiers signes de relâchement cutané et permet de redessiner l’ovale du visage, agir sur la tonicité de la peau, la fermeté, la détoxification, les rides et les ridules. Immédiatement après le soin, la peau est lumineuse et plus tendue, comme reboostée. Pour constater de réels effets sur la durée, il est recommandé de suivre une cure de cinq séances à raison d’une par semaine, puis d’effectuer une séance chaque mois en entretien.

Stay Young Clinic, chaussée de Waterloo 880, 1000 Bruxelles, stay-young.e 120 € la séance de 60 minutes ou 500 € le forfait de cinq séances.

LE LIFTING COLOMBIEN La promesse ? Redonner du galbe à son fessier !

Cette technique non invasive utilise des ventouses qui stimulent la circulation sanguine, les muscles, le dépôt de cellulite, de graisse et favorise le drainage lymphatique. Résultat : le volume des fesses est augmenté, leur redonnant un galbe et une forme plus arrondie.

UNSPLASH, PRESSE

KL Beauty, 22 rue Haute, 1000 Bruxelles.

La séance coûte 70 € et l’abonnement de dix séances revient à 600 €.

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RELAXATION

LE RITUEL DE SOMMEIL MINDFUL DREAMS La promesse ? Un traitement relaxant pensé pour calmer l’esprit tout en dorlotant le corps.

Clinique Cinq, Hopland 59, 2000 Anvers, cliniquecinq.com.

125 € le rituel de 75 minutes.

La piscine du Spa Wu Wei situé à Courtrai.

PRESSE

Avec son intérieur marbré blanc et ses canapés rose flamant, ce spa anversois est une oasis de paix au cœur de la ville. La salle de soins est baignée d’une lumière tamisée et d’une douce musique de flûte de pan, entrecoupée de gouttes d’eau et de chants d’oiseaux. Le soin commence par un bain de pieds apaisant avec un gommage à la lavande. Tous les produits proviennent de la marque de luxe irlandaise Voya, 100 % biologique et cruelty-free. « Les soins de la peau Voya contiennent toujours des algues », explique Stéphanie. « La marque s’appuie scientifiquement sur la tradition irlandaise des bains d’algues, vieille de 300 ans. » Elle nous place deux morceaux de quartz rose dans les paumes et les enveloppes dans une serviette chaude « pour ouvrir les chakras du cœur ».

Le rituel commence par un massage du visage avec un baume à l’odeur merveilleuse. L’huile tiède est utilisée pour le reste du corps. Stéphanie le masse avec des mouvements fermes, selon des techniques balinaises-hawaïennes. Chevilles, cuisses, bras, ventre, dos… Alors que le massage se déplace progressivement, on se sent sombrer dans une sorte de sommeil. Les parfums merveilleux, les pressions habiles et la durée généreuse du massage sont incroyablement relaxants. Après une tasse de thé au fenouil, un verre d’eau fraîche et une douche, on ressort de là complètement zen, avec une tranquillité d’esprit, comme promis.

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LE MASSAGE AUX PIERRES CHAUDES La promesse ? Un massage corporel idéal pour surmonter les froides journées d’automne/hiver.

Au spa Wu Wei, installé dans l’hôtel du même nom à Courtrai, en plus de quatre salles de soins, on trouve trois saunas, une piscine avec jacuzzi, hammam et un bain japonais. La paix et l’équilibre sont au cœur de cette ancienne imprimerie restaurée, qui se distingue par son architecture naturelle et intemporelle. Ils ne jurent ici que par la devise taoïste : « N’agis pas contre la nature des choses. » Pour garantir la tranquillité dans l’espace bien-être de 700 m2, aucun téléphone ne sonne et le nombre de visiteurs et visiteuses est limité à huit par heure. En cabine, on profite en solo ou en duo d’un massage aux pierres chaudes pour chasser le froid de ses os. Les pierres chaudes permettent de détendre les muscles tendus et stimulent la circulation sanguine. À savoir que le corps absorbe nettement mieux la chaleur à travers des pierres lisses qu’à travers un coussin de noyaux de cerise. Le masseur travaille avec 24 pierres — pas en simultané, mais dans un système de rotation intelligent qui garantit la température parfaite des pierres. En plus des bras, des jambes et du dos, le décolleté et même l’abdomen sont également abordés lors du massage. On garde les pierres chaudes sur le dos pendant une dizaine de minutes très agréables. Quoi de mieux pour se préparer à affronter la fraîcheur de l’hiver ?

Wu Wei, Kongoweg 23, 8500 Courtrai, wuwei.be - 85 € par personne le massage de 50 minutes.

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reportage

RECONNEXION À SOI

L A CÉRÉMONIE SONORE DU SPA EL AISA Inauguré juste avant le premier confinement – donc quasiment neuf –, cet espace de bien-être au nom acronyme des spiritualités d’Égypte, Lémurie, Atlantide et Inner Source Activation, dispense, sur 7.500 m2 de ressourcement en aménagement spectaculaire, des soins pour repartir la peau et l’âme légères. Ce spa plongé en pleine nature, au cœur de la réserve naturelle des Terhills et en bordure d’un lac accessible pour les baigneurs et baigneuses, prodigue des traitements de soins destinés à « améliorer la conscience » et, de toute façon, à délasser et revivifier le corps. Dans la carte d’« energetic wellness », la cérémonie sonore promet une immersion en relaxation réellement planante. Un lâcher-prise, bercé au son d’instruments de musique traditionnels. Effet méditatif et berçant, les vibrations se répercutent dans la pièce circulaire où l’on s’est allongé sous une couverture enveloppante et douillette. On relâche des émotions parfois à l’origine de blocages, on lisse ses tensions. Dans un espace acoustique spécialement aménagé de huit colonnes étudiées pour permettre aux sons de résonner de manière choisie, on voyage sans bouger au rythme du handpan interprété par des « maîtres du son, qui créent un tapis sonore raffiné et coloré ». Micro-orchestration subtile, mix doux, mais

profond de toutes sortes de sons (bols tibétains, didgeridoo, harpe de cristal, gongs…), cette musique spirituelle rebondit et se diffuse sur un sol en pierre de cristal. « Les vibrations des sons pénètrent jusqu’au niveau cellulaire. Chaque cellule possède une certaine fréquence de base. Grâce au son harmonique, la structure cellulaire et le tonus musculaire du corps vont retrouver par vibration leur originalité et entrer en harmonie avec les autres cellules. Cela crée une relaxation profonde et les fonctions corporelles basales sont améliorées. » Résultat ? Sans dormir, on a l’impression d’avoir rêvé, et on en ressort reposé, très motivé à continuer à se faire du bien, durablement.

Spa Elaisa, Nationaal Parklaan 7, 3650 Dilsen-Stokkem, elaisawellness.com Différents packages sont proposés à 65 €, 99 € et 135 €.

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La promesse ? Une relaxation profonde de tout l’être.

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LE SOIN AQUADÔME La promesse ? Apaisement et détente, relaxation et lâcher-prise, travail sur le burn-out, les tensions et douleurs musculaires, par des techniques de massage sur et sous l’eau.

Le D ô m e, l i e u u n i q u e à Bruxelles, est un espace réfléchi avec des géobiologues et des experts en Feng Shui. Sous le dôme, bouillonne, à 35°, une importante réflexion sur l’eau, sur ses vertus revitalisantes et sa résonance avec le corps.

Dans un bassin circulaire chauffé, installé sous un dôme étudié et conceptualisé par rapport à l’orientation et la coudée solaire « comme le sont architecturalement les bâtiments sacrés », un dôme a été conçu pour inspirer une forme de sécurité, « un enveloppement comme une matrice. Il y a toujours une notion d’énergétique avec les soins dispensés dans l’eau, renforcée par la forme de la pièce ».

Après une discussion préalable pour cerner nos besoins et nos limites avec l’eau, seul dans l’intimité d’un bassin chauffé, on expérimente ce qui pourrait se raconter comme un mélange de shiatsu et de danse sous l’eau, avec des massages prodigués dans la sécurité des gestes d’une personne expérimentée qui nous guide et nous maintient dans un état de flottement (au sens propre). On en ressort délassé, avec une sensation de souplesse et de relaxation qui permet au reste de la journée de glisser comme de l’eau entre les doigts.

Dôme, chaussée de Waterloo 15, 1640 Rhode-Saint-Genèse, dome.bio 179 € pour 60 minutes.

LE MASSAGE MÉTAMORPHIQUE La promesse ? Une profonde relaxation du corps et un abandon total de l’esprit permettant une reconnexion à la période prénatale.

De par sa position dans le ventre de la mère, le fœtus est dos au monde et la colonne vertébrale exposée. Dès la conception, il est donc soumis à nombreux stimuli et mémorise tous les ressentis et émotions. Certains schémas limitants, répétitifs, certaines difficultés trouvent ainsi leurs origines dans la réaction aux chocs vécus dans la période prénatale. Le massage métamorphique est capable de soulager ces schémas d’inconfort tels que des peurs, des angoisses et du stress face à des situations récurrentes de la vie. Il vise à libérer les blocages psycho-énergétiques inscrits dans la mémoire cellulaire qui empêchent d’agir, de bouger et de construire, en d’autres mots d’avancer. Ce massage aide à laisser la porte ouverte à de nouvelles perspectives. Il a pour objectif de métamorphoser la personne que nous sommes en celle que nous aurions été sans ces schémas limitants. Il permet d’atteindre son plein potentiel et de prendre conscience que notre meilleur outil de guérison, c’est nous-mêmes.

Ce « massage » a été créé dans les années 50 par un réflexologue et naturopathe, Robert St John. Il consiste en un effleurement (littéralement, la sensation que la praticienne dessine des formes sur la peau) et de l’acupression des zones réflexes de la colonne vertébrale situées au niveau des pieds, des mains et du crâne. Il s’adresse à toute personne en phase de transition ou qui se sent bloquée et observe des schémas répétitifs dans sa vie et souhaite s’en libérer et avancer, ainsi qu’à toute per-

sonne désirant faire un travail de développement personnel.

Il est aussi recommandé pour les enfants de tout âge qui présentent des troubles de concentration, d’hyperactivité, de comportement ou encore de sommeil. Il est également bénéfique aux femmes enceintes qui ont conscience que cette période de gestation est cruciale et qui souhaitent se libérer de certains blocages afin de ne pas les transmettre à leur bébé.

Des effets bénéfiques (relaxation) sont ressentis dès la première séance, mais idéalement, plusieurs sont conseillées : sept pour une métamorphose complète. Il est important de savoir qu’après le soin, une grande fatigue ainsi qu’une possible tristesse peuvent vous envahir. Il est préférable d’aménager son programme du jour en fonction. Cette technique travaille notamment sur les peurs inconscientes, installées par exemple au cours de la grossesse, la naissance, ou héritées de ce qu’on appelle le « transgénérationnel », les peurs conscientes immédiates, ou plus anciennes, l’insomnie, les cauchemars répétés, le manque d’énergie, le stress, l’anxiété, les angoisses, la nervosité intérieure et même certains cas d’allergies, d’asthme.

Laura Crosset, avenue Brugmann 227, 1050 Bruxelles, Facebook : @laurareflexologieplantaire.

75 € la séance d’une heure 15 pour les adultes, 40 € la séance de 30 minutes pour les enfants.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

NOS MARQUES BELGES PRÉFÉRÉES

LA BEAUTÉ DU ROYAUME Nos compatriotes sont entrepreneur·e·s, doué·e·s et passionné·e·s. Plus que jamais, on opte pour une consommation locale, raisonnée et de qualité. Découvrez ce qui se fait de mieux chez nous pour prendre soin de vous.

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LIKAMI Lancée en 2017, Likami (qui signifie

BOBONE Marque créée par Charlotte Renard, esthéticienne et maquilleuse pro, qui voit le jour en 2016 en plein cœur de l’Ardenne belge. Elle propose des soins esthétiques et produits artisanaux sains, façonnés maison, ultra-naturels et éthiques. Bobone, ce n’est pas seulement une boutique en ligne, c’est également plus de 100 points de vente en Belgique, Luxembourg, France et Suisse, ainsi que des ateliers créatifs à domicile, en entreprise ou en institut. Avec un savoir-faire fidèle d’autrefois, la marque belge travaille exclusivement avec des ingrédients 100 % naturels, certifiés biologiques et/ou venant d’artisans locaux. Pour un objectif « zéro déchet », Bobone propose des emballages en carton sans plastique. Les contenants sont en verre et les couvercles en plastique recyclé.

Sérum visage Germaine, 30 ml, 32,50 ¤ et fluide visage Huguette, 185 ml, 42,50 ¤ sur bobone.be

« corps » en islandais) propose une gamme complète de produits cosmétiques pour le visage et le corps dont l’objectif est de fournir tout un panel de superaliments à la peau au moyen d’ingrédients botaniques de haute qualité. L’Islande et les autres pays nordiques sont les principales sources d’inspiration de la marque qui met un point d’honneur à développer des produits aux formulations minimalistes qui garantissent le respect du pH de la peau et une optimisation de son hydratation.

Huile nettoyante, 100 ml, 39 ¤ sur likami.com

UNSPLASH - PRESSE

MAKESENZ MakeSenz est une marque de soins écoconsciente, qui protège la peau, respecte la santé et l’environnement.

Sophie Trenteseaux, créatrice du concept, a imaginé des produits formulés avec un minimum de 98 % d’ingrédients d’origine naturelle et capables d’améliorer l’efficacité des rituels de beauté sans se compliquer la vie.

Les soins peuvent d’ailleurs être personnalisés avec des synergies d’huiles essentielles pour répondre à des problèmes cutanés spécifiques. Sont aussi proposés une gamme de produits « basics », des kits de fabrication de cosmétiques et des coffrets cadeaux. Tout est produit de manière locale en Belgique, certifié vegan, écogarantie et labellisé « slow cosmétique ».

Déodorant baume, 50 gr, 11 ¤ sur fr.makesenz.be ou en boutique rue Simonis 60 à Bruxelles.

RAINPHARMA Déterminé et passionné, Dominique Bastin voulait créer une marque de beauté différente, loin des clichés cosmétiques habituels et c’est un pari réussi puisque dans son assortiment on retrouve, par exemple, un gel douche au gingembre ou un masque au brocoli. Tous les produits sont équitables et réalisés à base d’ingrédients 100 % naturels.

Masque visage et cheveux au brocoli, 100 ml, 49,95 ¤ sur rainpharma.com magazine ELLE 113

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NANNIC En Belgique, Nannic est encore peu connue alors qu’à l’étranger elle est synonyme d’excellence au vu des nombreux prix déjà reçus. La marque développe des produits pointus capables d’améliorer visiblement l’aspect de la peau grâce à des formulations hautement concentrées en ingrédients actifs. Pionnière dans son domaine, elle est le fruit d’une collaboration constante avec des expert·e·s et des centres de recherche du monde entier.

SELF C’est après bien des déceptions rencontrées en utilisant des produits soi-disant totalement naturels qu’Isabelle Ulenaers a eu l’envie de créer une ligne de soins dont elle connaîtrait vraiment les ingrédients et conçue en respectant la nature. Ces produits sont adaptés à tous les types de peaux et sont réalisés à partir d’une liste de substances aux propriétés soignantes avérées, non allergènes et sans effets secondaires connus.

CÎME

Gommage aux sels minéraux de la mer Morte, Self, 42,50 ¤ sur naturalself.eu

Gel douche exfoliant, 290 ml, 16,70 ¤ sur fr.cime-skincare.com

Tout débute par une belle histoire d’amitié entre Isabel et Anke qui se sont rencontrées à l’université et qui partagent une passion pour les produits de soin de la peau. Lors d’un voyage sur les hauteurs de l’Himalaya, Anke découvert les bienfaits des plantes locales. Et c’est là qu’est née CÎME. La marque s’engage à utiliser un maximum d’ingrédients bio et d’origine naturelle.

UNSPLASH / ALEXANDER-KRIVITSKIY - PRESSE

Peeling kératolytique doux, 50 ml, 104,35 ¤ sur nannic.be et dans une sélection d’instituts

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YDROSIA Ydrosia est une jeune marque belge qui révolutionne la routine beauté quotidienne en proposant un seul produit multifonctions qui se vaporise sur le visage. Un soin hybride détox et antioxydant

CLOSE Close n’est pas une marque comme les autres. D’esprit 100 % belge, et pas peu fière de l’être, elle est née de l’alliance de Tineke Bracke, néerlandophone, et Charlotte Walckiers, francophone, toutes deux beauty exploratrices. Leur marque se veut authentique, vectrice de valeurs fortes et créatrice de produits accessibles et qualitatifs. Close donne à chacun de ses cosmétiques et autres soins un nom entre clin d’œil et promesse. Du genre à amener un sourire sur les lèvres de l’utilisatrice rien qu’en un coup d’œil au packaging.

Vernis à ongles, 10 ml, 11,90 ¤ dans les magasins ApriL et chez Di ainsi que sur leurs eshops

composé à 99,89 % d’ingrédients naturels dont 77 % sont issus de l’agriculture biologique. Un cosmétique durable et engagé doté d’un flacon rechargeable qui hydrate la peau et booste visiblement l’éclat du teint. À l’origine de cette petite pépite: l’entrepreneure Emmanuelle Le Gall qui a commencé à se passionner pour les cosmétiques à la suite de problèmes dermatologiques sévères. Et qui a fini par créer

LAGUUNE Dans une vie antérieure, Mats Meyer, fondatrice de Laguune, était une brillante avocate dans une grande banque de New

son soin idéal.

Brume soin détox-antioxydant, 50 ml, 79 ¤, 69 € la recharge sur ydrosia.com

York. Son rêve : créer son propre label de soins capillaires, et c’est chose faite ! Sa marque propose des soins capillaires vraiment faciles à utiliser, qui transforment n’importe quelle chevelure en crinière digne d’une star hollywoodienne, mais sans y passer des heures. D’ailleurs, son premier produit est un masque 5 en 1 parfait pour gagner du temps.

Masque nourrissant, 200 ml, 27,90 ¤ sur laguune.com

DELBÔVE C’est en 1965 que Roger Delbôve, chercheur invétéré, et son épouse Marion, ex-collaboratrice chez Helena Rubinstein, conçoivent dans leur laboratoire de Bruxelles un produit de soin basé sur l’homéostasie (c’est-à-dire l’équilibre interne de l’organisme). À ce premier soin s’ajoute une eau de beauté et voici comment est né le « Rituel Sorcière », duo de soins emblématiques de la marque. Aujourd’hui, la gamme Sorcière se compose d’une ligne de soins naturels et bio aux ingrédients nobles et plantes médicinales (sans parabène ni huiles minérales et non testés sur les animaux) pour le visage et le corps.

THALA Sandra Wauquaire, créatrice de la marque, a vécu une partie de son enfance en Tunisie.

Nostalgique de la culture de ce pays, de ses odeurs et de ses coutumes, elle décide de partager un des rituels de beauté de son enfance avec toutes les femmes. En 2014, elle met au point la formule de THALA, à base d’huile de pépins de figue de Barbarie (contenue dans les pépins du fruit, pressés à froid).

Huile démaquillante, baume, soin visage, corps, cheveux, désormais ce secret de beauté se décline en gamme complète validée par le label « slow cosmétique ».

Sérum végétal soin corps, 100 ml, 49 ¤ sur thala-cosmetics.com

Crème & émulsion équilibrante, 50 ml, 55 ¤ sur delbove.com et en boutique rue de l’Abbaye 67 à Bruxelles magazine ELLE 115

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Texte Elisabeth Clauss Illustration Florence Collard

Beurk

« NETTOIE BIEN SOUS TES ONGLES »

C’est sans doute la rencontre de trop entre la customisation sans limites des ongles, l’amour inconditionnel de la nature et la folie food : les manucures à base de Nutella ou d’insectes. Jeux de mains, jeux parfois très vilains.

Les recettes de beauté concoctées à partir de produits naturels trouvés dans la cuisine sont pleines de charme. Masques au concombre, baumes nourrissants pour les cheveux au jaune d’œuf et à l’huile d’olive, on a toutes essayé, et ça fonctionne plutôt bien. On s’en sortait les paupières et les mèches hydratées, toutes propres après usage. Mais c’était compter sans TikTok, et le phénomène des faux ongles en vraie bouffe. Fraises appliquées sur le bout des doigts, figées au gel, durcies, taillées et laquées, ou faux ongles creux remplis de Nutella (couleur d’automne, parfait avec une veste en cuir cognac). Sur le réseau social pour ados créatifs, les tutos pullulent et notre cœ u r balance (et se retourne). D’autant qu’il existe

mille déclinaisons gastronomiques de cette bonne idée d’accommodation des restes en maquillage gourmand : griffes en écorce de pastèque (toujours fixées au gel acrylique…), peintes au beurre de cacahouète (à planter directement dans sa tartine, on ne peut que supposer…), ou extensions en spaghettis crus (que se passe-t-il si on prend un bain chaud ? La vidéo sur YouTube ne le dit pas). Évidemment, il existe la version pelure d’orange et de citron (attention à ne pas de mettre le doigt dans l’œil, au sens propre parce que pour le figuré, c’est trop tard).

Il ne faut pas négliger la version en épluchures d’ananas, et notre préférée : en brisures de Cheetos.

Le corollaire de ce recyclage cosmético-alimentaire ?

Les ongles décorés d’insectes pris dans l’acrylique, pardi ! Si en plus c’est votre signe astrologique, foncez sur les griffes avec véritable scorpion encapsulé, parce que c’est plus compliqué si vous êtes Bélier. Plus discret avec des fourmis, c’est sympa aussi. Bien sûr, après ce tour d’horizon, votre manucure bourgeoise en semi-gel nude vous semble bien fade. Moins goûtue aussi si un jour, vous décidez de vous en mordre les doigts.

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Arkopharma

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STRESS

COMMENT LE GÉRER ?

Véritable boule de nerfs ? Pas de panique. Si le stress est le mal du siècle, il existe aujourd’hui des astuces simples et des produits naturels pour rester zen.

SHUTTERSTOCK

Un nouveau job, des examens à venir, une rupture amoureuse, de plus grandes responsabilités… Les situations qui génèrent fatigue et nervosité ne manquent pas.

Pour lutter contre le stress et apprendre à gérer ces émotions, plusieurs habitudes sont bonnes à prendre.

Pratiquer une activité physique régulière et plaisante, bien dormir, manger équilibré ou avoir recours aux techniques de relaxation sont des alliés de taille pour atténuer la tension physique et mentale dans les moments de panique, de trac ou de stress. En complément de ces habitudes et exercices, les plantes dites adaptogènes peuvent donner un coup de pouce pour éloigner ce compagnon irritant.

ARKORELAX® CANNABIS SATIVA des Laboratoires Arkopharma est un complément alimentaire innovant qui aide naturellement à retrouver calme et sérénité lors de périodes stressantes, tout en respectant l’équilibre naturel du corps.

- Avec leurs effets « anti-alarme », les plantes adaptogènes qu’il contient (Rhodiole et Éleuthérocoque) aident à augmenter la résistance de l’organisme face au stress et réduisent ses effets, tout en contribuant au bien-être émotionnel et aux performances physiques et intellectuelles.

- Le Magnésium et la Vitamine B6 aident à réduire la fatigue et maintiennent un bon fonctionnement du système nerveux, notamment en période de surmenage.

- L’Huile de graine de Chanvre (exempte de THC, ce qui en fait un produit sûr et totalement légal), également appelé Cannabis Sativa, est reconnue pour son apport équilibré en actifs nutritionnels, dont des acides gras essentiels.

Grâce à cette association exclusive de plantes antistress, de Magnésium, et de Cannabis Sativa, la zénitude se gagne calmement, et sans dépendance.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC ARKOPHARMA. arkopharma.com

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

must-have

IL A TOUT BON

TOUT !

CECI N’EST PAS UN BONBON !

Ce fond de teint est une pépite. Une fois la bonne teinte dénichée, impossible de se

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louper en se maquillant. Pour preuve, il peut même s’appliquer au pinceau à poudre libre

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sans risque de démarcation.

L’expérience est bluffante. Sa texture glisse sur la peau et unifie le teint instantanément.

Il s’utilise seul, en « all over », ou par touches uniquement là où c’est nécessaire. La sensation sur la peau est aérienne et le rendu super naturel, quasi indétectable. Son format mini écologique et super pratique s’ajoute à liste de ses qualités.

On parie que ce fond de teint

Pune est la découverte coup de coeur de la ELLE Beauty Team. Cette marque de maquillage encore peu connue en Belgique et imaginée par une team passionnée et créative tout droit venue de Maastricht a séduit nos expertes beauté. Du packaging noir et épuré, aux textures fondantes et soyeuses en passant par les teintes universelles des produits, tout a été pensé pour faciliter la mise en beauté de toutes les femmes et obtenir un maquillage professionnel en quelques étapes seulement. Du beau, du bon et de l’efficace.

Tout ce qu’on aime, tout simplement.

Disponibles dans une sélection de points de vente situés en Flandre et en Wallonie. Infos : www.pune.nl

va rafler pas mal de prix dans les mois à venir.

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Et pourtant, il en a toutes les caractéristiques : goût sucré, forme rigolote, texture molle, couleur peps.

Le gummie (traduisez : la petite gomme) est la nouvelle façon fun de prendre des vitamines pour booster son immunité et sa beauté. À raison d’un à deux par jour, ils rendent leur brillance aux cheveux, accélèrent la pousse des ongles, améliorent la qualité du sommeil, préparent la peau au soleil et bien plus encore. Le plus dur étant de respecter le dosage quotidien recommandé tant le rituel est devenu amusant.

Nos gummies préférés - Améliore le sommeil, SugarBear, 29,99 € pour un mois - Lutte contre le stresse et la fatigue, Les Miraculeux, 21,90 € pour 21 jours - Contribue à la croissance, la force et la brillance des cheveux, Arkopharma, 19,30€ pour un mois.

- Détoxifie l’organisme, Lashilé, 24,90 € pour un mois.

- Favorise la pousse des cheveux, Hair Hearts, 45 € pour un mois - Booste l’immunité, Bears With Benefits, 29,90 € pour trois mois

Mahalo signifie « merci » en hawaïen. C’est tout naturellement que, en 2016, au moment de lancer son projet avec sa soeur Nora, Smahane décide que ce joli mot découvert en vacances deviendra le nom de sa boutique de cosmétiques. Passionnée de beauté, entrepreneuse dans l’âme et en quête de sens, elle a l’idée de proposer une solution durable, efficace, accessible et attrayante à l’industrie cosmétique classique. Une première boutique Mahalo ouvre ses portes à Liège, une seconde est née à Bruxelles il y a peu. Des produits de plus d’une cinquantaine de marques y sont disponibles, scrupuleusement sélectionnés par l’équipe. Le challenge étant de déjouer le greenwashing omniprésent et d’encourager à consommer autrement parce que chaque geste en faveur de la nature compte. Chaque geste, du dressing à la cuisine en passant par la salle de bains.

Rue de l’Université 35, 4000 Liège, +32 499 111 079 - chaussée de Waterloo 974, 1180 Uccle, +32 494 06 92 30

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LE PETIT NOUVEAU

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Découvrez notre toute nouvelle gamme de produits de maquillage de la marque Kruidvat. De quoi faire resplendir vos yeux, vos lèvres, votre peau, vos cils et vos ongles ! Des grands classiques, immanquables dans votre trousse, aux produits innovants à essayer absolument. Avec nos produits 100% vegan, mettez votre beauté en lumière à prix bas dès 2,99€.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans & Anna Venet

NASSIF MD DERMACEUTICALS FROM L.A. WITH LOVE Star de l’émission de téléréalité à succès « Chirurgie à tout prix », le docteur Paul Nassif est un chirurgien esthétique de renommée mondiale. Il lance désormais sa propre gamme de soins, appelée Nassif MD Dermaceuticals.

skincare

Pourquoi avoir créé votre marque de cosmétiques ?

En quoi se différencient-ils de la concurrence ?

Je suis persuadée qu’ils sont bien plus efficaces que les autres cosmétiques disponibles sur le marché. J’ai mis l’accent sur l’exfoliation et l’hydratation parce que ce sont les deux aspects les plus importants pour obtenir une belle peau. De la même manière qu’il est difficile de boire suffisamment d’eau pour maintenir le taux d’hydratation idéal du corps, je pense qu’on n’arrive jamais à hydrater sa peau en suffisance.

Tous mes produits utilisés ensemble forment le cocktail parfait.

À qui s’adressent vos soins ? À l’origine, mes produits étaient exclusivement réservés à ma patientèle. Désormais, tout le monde peut les utiliser. Je pense qu’il est important de prendre soin de sa peau dès l’adolescence, que l’on ait recours à la chirurgie esthétique ou non.

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Quel produit conseilleriez-vous à toutes les femmes ?

Difficile de choisir bien sûr, mais je dirais les « detox pads » qui aident à nettoyer et exfolier la peau en douceur et qui rendent le teint éclatant.

Quels ingrédients phares retrouve-t-on dans vos cosmétiques ?

Les ingrédients que j’utilise le plus dans mes soins sont l’acide hyaluronique, la vitamine C, les antioxydants et le rétinol.

Selon moi, ils sont tout simplement parmi les ingrédients les plus efficaces du marché.

L’utilisation de cosmétiques peut-elle retarder le recours à la chirurgie esthétique ?

Oui et non. Bien sûr, grâce à des cosmétiques efficaces, l’aspect de la peau peut

Quelle est, selon vous, la routine beauté quotidienne idéale ?

Il est important de nettoyer et d’exfolier sa peau tous les jours et ensuite, de l’hydrater. Le but est d’abord de neutraliser tous les effets négatifs des différentes agressions que subit la peau au quotidien et ensuite, de la nourrir en profondeur pour la réparer.

À l’heure où beaucoup de jeunes femmes sont influencées par les critères de beauté véhiculés par les réseaux sociaux, quels sont vos conseils pour se sentir bien dans sa peau ?

Il faut accepter qui on est. Les filtres sont amusants, mais ce n’est pas la réalité. Il faut aimer ce que l’on voit dans le miroir. La confiance en soi est importante, elle permet d’être en harmonie avec qui on est intérieurement. La chirurgie esthétique peut aider à s’accepter, mais ce n’est qu’une solution rapide. Il faut s’aimer intérieurement et extérieurement et en effet, pour cela, je pense que prendre soin de soi et de sa peau peut énormément aider.

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Grâce à mon expérience professionnelle, je sais exactement ce dont la peau a besoin pour être visiblement améliorée et parfaitement hydratée. Cela fait déjà des années que j’impose à mes patient·e·s une cure d’exfoliation et d’hydratation quatre à six semaines avant une opération.

C’est très important de préparer la peau, de booster son élasticité, cela permet une meilleure cicatrisation.

J’ai mis tout mon savoir dans la création de mes cosmétiques.

être amélioré et sembler plus jeune.

Grâce à cela, on pourra éviter le recours au botox ou à un traitement laser dans un premier temps. Mais inévitablement, avec l’âge, la peau commence naturellement à se relâcher et les rides apparaissent. Et dans ce cas, la chirurgie est une très bonne solution et un complément aux soins.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

PEAU BOBO La pire saison arrive pour celles et ceux qui ont la peau sensible. L’hiver, le froid, le vent, l’humidité ne font qu’accentuer les rougeurs, picotements, tiraillements, brûlures et autres inconforts permanents. Notre sélection de soins S.O.S. pour apaiser matin et soir ces épidermes meurtris.

1 Nettoyant visage solide apaisant de Nivea : enrichi en extraits d’huile de pépins et de raisin, ce pain nettoyant est non parfumé, dépourvu de savon qui assèche la peau, et formulé avec minimum 99 % d’ingrédients d’origine naturelle. 75 g, 6,99 € 2 La gamme Superkind de Tata Harper : tout ingrédient potentiellement irritant a été banni de la formulation. De la douceur et rien que de la douceur. Soin hydratant, 50 ml, 122 € 3 La gamme Calm de Paula’s Choice : tous les produits de la ligne ont été spécialement conçus pour apaiser au plus vite les peaux agressées par leur environnement. Différents choix de textures sont possibles pour coller au mieux aux besoins de chacun·e·s. Sérum réparateur, 30 ml, 37 €.

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C’est la grande annonce de cette fin d’année. Depuis le 1er octobre, progressivement, l’enseigne disparaît pour laisser la place à ApriL. Un changement ambitieux qui concerne près de cent points de vente en Belgique. Anouk Poëy de Langlais, directrice marketing et communication du groupe Bogart : « L’objectif de ce nouveau positionnement est d’être plus efficace commercialement, de proposer plus de marques en exclusivité ainsi que des services inédits à notre clientèle. La genèse de tout cela a été la crise sanitaire qui a représenté un gros challenge pour nous avec la fermeture des magasins. Il a fallu rapidement repenser l’organisationnel, se différencier de la concurrence par nos offres et être plus inspirationnel. On a voulu garder cette dynamique positive. » Parmi les changements majeurs : une offre de coffrets sur toute l’année et pour tous les budgets, l’installation d’un corner green compilant les marques et produits écoconçus, des conseils et diagnostiques gratuits réalisés par des experts, une nouvelle offre homecare (parfums d’intérieur, bougies, etc.) des avantages pour les client·e·s bénéficiant d’une carte de fidélité, à savoir plus d’échantillons, des cadeaux glissés de façon aléatoire dans les commandes en ligne, un service de livraison avec horaires étendus, et bien plus encore. Côté marques : Christophe Robin, La Perla parfum, les brosses Bachca, Les Huilettes, All Tiger, Organic Hemp Line, Symbiosis Skincare, Atelier Rebul, Le Rouge Français, Black Up, Great British Grooming, et d’autres encore, mais on ne vous en dira pas plus. Rendez-vous dans un des magasins ApriL pour vivre pleinement l’expérience.

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ADIEU PL ANET PARFUM, BONJOUR ApriL

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UN MOMENT POUR SOI Au temps pour soi vous permet de prendre le temps d’un instant pour vous, et ainsi devenir le centre de toutes nos attentions.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans & Malvine Sevrin

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QUOI DE NEUF ?

Il est loin le temps où il fallait attendre un voyage à New York ou à Paris pour mettre la main sur les marques de beauté les plus convoitées. Depuis quelques mois, nos e-shops belges préférés n’ont presque plus rien à envier au reste du monde. Le point sur les dernières arrivées exclusives en Belgique.

1 PAT MCGRATH LABS La big boss de cette marque fondée en 2015 n’est autre que la maquilleuse la plus influente et la plus convoitée de la planète : Dame Patricia Ann McGrath. Sacrée par le « Vogue » et le « Times Magazine », elle a imaginé les mises en beauté de plus de 60 défilés de haute couture et de prêt-à-porter à Milan, Paris, Londres et New York pour les marques les plus prestigieuses.

Disponible chez ICI Paris XL.

2 ANASTASIA BEVERLY HILLS Créée par Anastasia Soare, la marque est devenue une référence incontournable dans l’univers du make-up. Du gel fixateur au crayon en passant par la pommade, on y trouve un nombre impressionnant de produits dédiés à la mise en beauté des sourcils.

Disponible chez ApriL.

3 HUDA BEAUTY

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Huda Kattan est maquilleuse et a bâti un véritable empire. Elle est la reine des coups de buzz sur les réseaux sociaux et sort best-seller après best-seller. On adore particulièrement ses ombres à paupières ultra-pigmentées et ses highlighters de folie.

Disponible chez ICI Paris XL.

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Développé en collaboration avec des dermatologues et chirurgien·ne·s plasticien·ne·s, IT Cosmetics propose des solutions visibles aux principales problématiques beauté, grâce à des produits de soin et de maquillage qui allient ingrédients aux hautes performances et technologies anti-âge de pointe. Disponible chez ICI Paris XL.

5 MORPHE Le label fondé par les frères et soeur Linda et Chris Tawil propose des palettes de maquillage et des accessoires professionnels à des prix accessibles. La marque collabore régulièrement avec les make-up artists les plus en vue et autres gourous beauté tels que Jaclyn Hill, James Charles ou encore la it-girl Madison Beer. Disponible chez ICI Paris XL.

6 TOO FACED

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Née en 1998, la marque a été imaginée par le duo Jerrod Blandino et Jeremy Johnson dans le but de célébrer l’individualité et de redonner de la joie à l’industrie de la beauté. Parmi ses produits incontournables, le mascara Better Than Sex, le fond de teint Born This Way ou encore le fard à joues Papa Don’t Peach. Disponible chez deBijenkorf.be.

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Le Good Morning Avec Maria & Olivier de 6h à 10h

PLUS D’INFORMATIONS SUR RADIOCONTACT.BE

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Quand l’information est compliquée, Le Soir vous aide à la décrypter.

Le casse du siècle sur la vie privée des Belges.

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FIFTY &FABULOUS !

JUSTIN PAQUAY

Le crédo de Laurence Vanhaeverbeke : vieillir avec le sourire.

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Texte Céline Pécheux Photos Justin Paquay

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L A U R E N C E VA N H A E V E R B E K E

LA BEAUTÉ EST UNE QUESTION D’ATTITUDE Avec ses airs de Kim Basinger, la top Laurence Vanhaeverbeke a marqué les nineties (et la vogue de la permanente) avec ses boucles blondes et son sourire ravageur. À 51 ans, la belle Bruxelloise nous ouvre les portes de son antre et se confie sur sa success-story.

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« DANS LES ANNÉES 80, LES MANNEQUINS ÉTAIENT ENTRE LES MAINS DE CRÉATEURS ET PHOTOGRAPHES QUI LES FAISAIENT. AUJOURD’HUI, IL FAUT SE FAIRE SEULE »

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Supermodel

Ce matin-là, dans sa grande maison uccloise truffée de souvenirs rappelant sa carrière de top des années 80, Laurence Vanhaeverbeke nous parle d’une fashion sphère sans internet, sans Facebook et sans Instagram… Un monde où l’industrie de la mode ne croulait pas encore sous la cadence infernale des collections, précollections et autres défilés croisière et où la pub hissée au rang d’œuvre d’art alimentait la pop culture. Bref, un monde où toutes les modeuses piaffaient réellement d’impatience à chaque début de saison pour découvrir les créateurs à suivre, les pièces à adopter et les nouveaux visages à connaître… Ce monde, c’est celui des années 80 : des années fric et paillettes qui ont transformé une poignée de mannequins comme Laurence en « supermodels ». Leurs noms : Claudia Schiffer, Cindy Crawford, Naomi Campbell, Linda Evangelista, Carla Bruni, Elle McPherson, Kate Moss, etc. Leur célébrité, elles la devaient à leur plastique parfaite, mais aussi au talent des photographes avec qui elles travaillaient – Peter Lindbergh, Mario Testino et Bettina Rheims en tête. « C’était une époque où on était entre les mains de créateurs et photographes qui nous façonnaient.

Aujourd’hui, il faut se faire seule », nous explique celle qui a rendu le carré permanenté incontournable au temps où elle était égérie Dessange.

Et puis c’est le déclic… Photographiée en 1987 par l’enfant terrible de la pub Oliviero Toscani (la nonne et le prêtre qui s’embrassent pour Benetton, c’est lui !) pour la campagne Taillefine de Danone, sa carrière s’emballe. Le pitch du casting : « Une fille dans sa cuisine qui se penche pour prendre un yaourt dans le frigo... » « Finalement, Toscani a tout enlevé. Il ne restait plus que la belle blonde – moi –, le pot de yaourt et le slogan : “La gourmandise, ça me rend mince.” » Un cliché qui la propulse au top des tops de l’époque. « Oliviero est un génie de la communication. J’ai adoré travailler avec lui. J’étais jeune et insouciante. Il est tombé sous le charme de mon rire singulier.

Aujourd’hui, c’est évident de mettre en avant les singularités, mais avant il n’y avait que lui qui osait le faire. » S’enchaînent les campagnes de pub pour Elsève de L’Oréal Paris et le cliché mythique du kiss sur le bout du nez de Paul Sculfor pour Tendre Poison de Christian Dior. En 1990, à tout juste 20 ans, elle pose plus glamour que jamais pour Karl Lagerfeld. Des clichés en noir et blanc qui serviront à faire la promotion de l’eau de toilette Lagerfeld Photo. « Il n’était pas encore le Kaiser de la mode, mais il était déjà très impressionnant. Il était entouré de sa cour qui criait “Karl, Karl, Karl, Karl” toutes les deux secondes. On a commencé à shooter à une heure du matin, car, en bon insomniaque, il aimait travailler la nuit. À la levée du jour, il m’a montré un Polaroïd pour me donner une idée du résultat final et avoir mon avis… J’ai fait mine d’être très impressionnée même si en réalité le Pola ne donnait pas grand-chose (rires). Dans ces années-là, il y avait une temporalité qu’on n’a plus aujourd’hui. Le temps qui séparait le shooting et le développement des photos donnait une certaine rareté et une poésie au métier. »

« TOUT ÇA M’EST TOMBÉ DESSUS PAR HASARD, MAIS J’AI SU SAISIR LES OPPORTUNITÉS QUAND IL FALLAIT »

Quand le hasard fait bien les choses Du haut de son 1m77, Laurence n’a que 16 ans quand elle accompagne « par curiosité » une amie sur un shooting… « Je ressemblais à l’actrice Kim Basinger qui était à ce moment-là la star à l’affiche du film “9 semaines 1/2”. Un agent a senti le bon filon. En septembre, j’étais dans son agence et quelques mois plus tard, je déménageais à Paris. » Coup de chance : la mode était devenue à la mode. Les gens se battaient pour voir les défilés et les mannequins étaient devenus des phénomènes de société. L’été suivant, le ELLE France publie les portfolios des new faces des podiums parmi lesquels celui de Monica Bellucci, Claudia Schiffer et Laurence Vanhaeverbeke. Suivra une collaboration étroite entre cette dernière et le magazine de mode dont elle fera la couverture un nombre incalculable de fois. « J’ai eu la chance de travailler tout de suite beaucoup. Ce n’était pas toujours rose, mais je prenais les choses avec beaucoup de légèreté et de gratitude. J’ai vécu à Paris pendant dix ans, j’ai fait le tour du monde, j’ai rencontré plein de gens incroyables… Tout ça m’est tombé dessus par hasard, mais j’ai su saisir les opportunités quand il le fallait. Mon amoureux de l’époque qui était photographe de mode m’a beaucoup guidée, protégée et mise en confiance, même si je me suis souvent demandé ce que je faisais là (rires)… »

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Fifty and fabulous !

« MALGRÉ LEURS DÉFAUTS, IL FAUT BIEN AVOUER QUE LES RÉSEAUX ONT L’AVANTAGE D’AVOIR RENDU LA MODE PLUS INCLUSIVE »

« Ce qui manque dans le mannequinat aujourd’hui, c’est la part de mystère…

Cette ligne de démarcation claire entre public et privé. » Et pour cause, avec l’ère des réseaux sociaux, la nouvelle génération de top-modèles sont toutes des Instagirls (Gigi Hadid, Kendall Jenner, Karlie Kloss) qui drainent des millions de followers.

Une rencontre entre le glamour et le monde numérique qui permet à ces influenceuses des catwalks de décrocher des contrats juteux, car leur communauté constitue une cible toute trouvée pour la communication publicitaire. « Le milieu de la mode a beaucoup changé. Il y a

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plus de filles et plus de collections qu’avant, tout va plus vite et les réseaux sociaux sont devenus de véritables outils marketing, mais aussi un moyen très efficace de gérer son image et la manière de l’exposer », ajoute celle qui avoue entretenir une relation amourhaine avec Instagram. « Mais malgré leurs défauts, il faut bien avouer que les réseaux ont l’avantage d’avoir rendu la mode plus inclusive… », conclut-elle. « Car même si être belle reste toujours la raison d’être d’un mannequin, les podiums n’excluent plus les femmes mûres. J’ai le sentiment que la personnalité et la notoriété sont aujourd’hui plus importantes que l’âge. » La preuve ? Naomi, Helena, Cindy, Claudia, Linda, Christy, légendes vivantes dans les années 80 et 90, sont encore aujourd’hui les personnalités les plus courues et plébiscitées des catwalks.

Chacune de leur apparition crée le buzz comme lors du dernier défilé Balmain printemps-été 2022 ou Carla Bruni, Naomi Campbell, Milla Jovovich ou encore Karen Elson défilaient aux côtés de Gigi Hadid et Emily Ratajkowski.

Des tops qui du haut de leurs 50 balais prouvent que la retraite d’un mannequin n’est plus obligatoire passée la trentaine, mais aussi, et surtout, qu’elles assument le temps qui passe. Vieillir avec le sourire, Laurence en a fait en effet son plus bel argument : « Pour moi, l’âge est quelque chose qu’il faut célébrer, et même vénérer. Je suis très heureuse d’avoir cinquante ans. Je n’essaie pas de paraître plus jeune que mon âge ni de me sentir plus jeune : je profite juste de l’instant présent. Les rides au coin de mes yeux, ce sont les reliques de toutes mes aventures… D’autres signes de l’âge me plaisent un peu moins…

Mais comme ma vue et celle de mon mari baissent, ça passe. » La nature est bien faite.

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Évènement de l’hiver

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Des spotlights aux backstages Moulée dans son jeans taille 38, il faut bien avouer qu’à 51 ans, elle n’a rien perdu de sa superbe. Même si les shootings aux quatre coins du monde et les petits déjeuners au champagne ont depuis longtemps fait place au yoga et aux légumes du potager.

Demandez-lui le secret de sa beauté éternelle, et elle vous parlera de sport, des œufs de ses poules et de litres… d’eau. Elle ajoutera aussi que la beauté et le glamour sont plus une question d’attitude que d’âge. Et à la tentation du bistouri, elle répond avec un sens de

l’humour ravageur : « Je trouve que la chirurgie donne un sérieux coup de vieux. » Tout en poursuivant sa carrière de modèle, Laurence s’illustre aujourd’hui comme styliste et décoratrice, notamment pour le théâtre et le cinéma. « Même si je continue à faire de temps en temps du mannequinat, j’ai trouvé un moyen de m’épanouir dans autre chose… En m’occupant de ma famille, mais aussi en profitant d’autres opportunités professionnelles découlant de ma carrière », explique celle qui se plaît de plus en plus à travailler « backstage ». « Le fait d’avoir été dans la lumière pendant toutes ces années m’aide aujourd’hui à mettre les gens et les endroits en valeur. J’aime travailler avec le milieu du théâtre et du cinéma avec des budgets qui m’obligent à être créative et à trouver des plans B. Je suis une chineuse invétérée. Je collectionne et j’accumule chez moi du mobilier et des fringues de toutes les époques. J’adore réutiliser, mixer, réinventer et redonner vie aux choses anciennes. Ce n’est pas tant de la nostalgie que l’amour de ce qui a une âme, une histoire. » Comme quoi, chez elle, le temps n’a de prise sur rien.

« JE SUIS UNE CHINEUSE INVÉTÉRÉE. JE COLLECTIONNE ET J’ACCUMULE CHEZ MOI DU MOBILIER ET DES FRINGUES DE TOUTES LES ÉPOQUES »

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IMMERSION GUSTATIVE Kbane, c’est le nouvel Hotspot à ne pas louper si l’on souhaite vivre une expérience culinaire délicieuse dans un cadre idyllique au plus près de la nature.

PAR LAURENCE DE LOOZ-CORSWAREM

id event, c’est l’agence d’événementiel qui se plaît à surprendre et satisfaire toujours plus les fervents amateurs d’expériences inoubliables et hors du commun. Après le triomphe des serres privatives Greenhouses à Rhode-Saint-Genèse, l’équipe de id event frappe une nouvelle fois très fort avec un concept des plus prometteur imaginé par Benjamin Gersdorff et Mike Becko : KBane.

C’est au creux des bois, non loin du château de La Hulpe, que le projet prend forme. L’idée ? Faire vivre une expérience culinaire au coeur d’une nature luxuriante et d’un chalet enchanteur. Très vite, une dizaine de chalets privatifs, accessibles par des pontons en bois sillonnant les arbres, se mêlent délicatement au lieu et se fondent discrètement dans le décor. Entièrement construits à partir de bois issus des Ardennes belges, ils nous invitent à passer un moment convivial et chaleureux, et répondent à cette envie unanime de se retrouver ensemble.

Réservation et informations sur www.kbane.be - Avenue Reine Astrid 92, 1310 La Hulpe - Waze : Buzzynest La Hulpe www.idevent.be - @emotions_byidevent - contact : office@idevent.be

À l’origine, ces cabanes étaient destinées à accueillir les clients autour de plats savoyards durant l’hiver.

Malheureusement, la Covid-19 s’est invitée, jouant les trouble-fête. Gardant l’idée dans un coin de leur tête, id event maintient son projet et l’envisage, en mai dernier, autour d’un menu estival fixe et raffiné, élaboré par une équipe tournante de traiteurs.

Succès garanti. Aujourd’hui et jusqu’au mois de novembre, KBane continue de séduire les férus de gastronomie et de nature de manière ponctuelle et sur réservation autour de plusieurs formules au choix. Fête d’entreprise, d’anniversaire ou simple dîner entre amis, KBane se privatise et nous invite au dépaysement.

Dès le mois de novembre, KBane ouvrira ses portes aux joies des spécialités montagnardes gourmandes comme souhaité à l’époque. Raclettes, fondues et grillades animeront le menu. Après un apéro au bar couvert, les clients seront invités à se rendre dans leur cabane privée afin de déguster des plats typiquement savoyards et réconfortants sur fond de notes musicales. Un moment immersif et hors du temps dans un décor hivernal entièrement pensé par l’agence id event et le magasin Be Deco (Rhode-Saint-Genèse / Genval).

KBane, c’est la promesse d’un voyage féérique durant lequel l’art culinaire rencontre la quiétude des bois.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC KBANE. kbane.be

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Texte Marie Guérin

SAINT-MARTIN ET SINT-MAARTEN LA « FRIENDLY ISLAND » Saint-Martin et Sint-Maarten, deux petits coins de paradis réunis sur une même île. Une partie s'exprime en français, l'autre est sous la coupe néerlandaise : cela vous évoque quelque chose ?

Dans ce petit pays des Caraïbes, on se sent comme à la maison !

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ous ne connaissez pas encore Saint-Martin ? Située dans la mer des Caraïbes, cette petite île a une particularité qui n’étonne en rien les Belges, habitués aux étrangetés territoriales : elle est divisée en deux pays distincts.

Au nord, Saint-Martin est un territoire français. Son cheflieu est la ravissante ville de Marigot, avec son architecture coloniale qui nous fait penser à la Louisiane. On y parle français, on y paie en euros, c’est là que l’on retrouve les bars et les restos branchés, les magasins de luxe et les boutiques hôtels avec un lifestyle qui n’est pas sans rappeler Ibiza... les températures, le sable blanc et l’eau turquoise en prime.

Au sud, Sint-Maarten fait partie d’un des quatre royaumes des Pays-Bas (il faut y ajouter Curaçao, Aruba et, bien sûr les Pays-Bas, sur le Vieux Continent). Son chef-lieu est Philipsburg, on y paie d’ailleurs en Florins des Antilles néerlandaises. L’influence de l’Amérique du Nord y est très importante, on y parle donc principalement l’anglais qui est une des langues officielles avec le néerlandais, et on peut également utiliser le dollar. On aime ses plages au vent plus clément (car elles sont bordées par la mer des Caraïbes, là où le Nord a des eaux agitées par les courants de l’océan Atlantique), son marché matinal, ses petites cabanes en bois où on peut déguster un authentique Bush Tea ou des ribs parfaitement grillés accompagnés d’une sauce au fruit de la passion.

L’île est également située à une heure de ferry de l’île de Saint-Barthélemy, de quoi y partager le temps d’une journée le quotidien des millionnaires du monde entier.

La complémentarité de ces deux modes de vie, liés à cette particularité géopolitique, fait de cette île un cadre idyllique pour passer un séjour enrichissant. Deux pays, deux ambiances, mais une même hospitalité et une même joie de vivre, si réputées dans les Caraïbes. On mange, on danse, on fait la fête. D’ailleurs, en mai, il ne faut pas rater le carnaval de Philipsburg, une fierté nationale.

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SINT-MAARTEN

PLAGES ET AUTHENTICITÉ Après l’ouragan Irma qui a dévasté l’île en 2017, le tourisme a pu renaître de ses cendres. On découvre donc un secteur qui s’est totalement reconstruit, renouvelé et mis à neuf avec des centaines de restaurants, hôtels et adresses flambant neufs et déterminés à mettre la barre haut en matière d’accueil et de services.

Il ne faut pas forcément aller loin pour trouver un hôtel luxueux et tout confort : à cinq minutes de l’aéroport PrincesseJuliana, l’hôtel The Morgan est une oasis de calme avec vue sur la mer des Caraïbes. Avec son architecture moderne, il propose 124 chambres et suites avec vue qui bordent la piscine centrale.

La proximité avec l’aéroport ne pose pas de problème, car il est peu fréquenté.

Les atterrissages, à quelques mètres des touristes qui se reposent sur les plages, offrent un spectacle saisissant.

Pour les sensations fortes, Maho Beach où les avions atterrissent à basse altitude pour en tirer le cliché du séjour.

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MANGER AVEC LES LOCAUX

D’abord, les plages. Si les surfeurs/euses apprécient l’eau agitée du nord de l’île, les adeptes de farniente préféreront les plages du Sud. On vous conseille Mullet Beach pour son côté convivial où les familles viennent passer le week-end avec leur pique-nique, on y trouve de chouettes petits bars de plage.

Plus calme, Cupecoy Beach ravira celles et ceux qui désirent se poser avec un livre et profiter d’une incroyable vue. Une visite de la ville de Philipsburg s’impose pour découvrir l’âme de cette partie de l’île : l’église méthodiste, l’architecture de la maison de justice, et surtout, le street art avec les fresques murales qui imposent une séance de selfies.

Les beautystas ne doivent pas manquer l’occasion de faire la rencontre de Nalia, la fondatrice de la boutique St Maarten Nectar, qui produit des cosmétiques vegan 100 % naturelles avec des matières premières issues de l’île. Elle dispense également des ateliers pour apprendre à faire ses propres crèmes, de quoi nous rappeler qu’il n’y a rien de tel pour notre corps que des formules simples avec des produits sourcés en circuit court.

Il sera vite temps de ramener des souvenirs et de penser aux amateurs et amatrices de rhum en visitant la rhumerie Soualiga qui marque les esprits avec son célèbre rhum au Black Cake.

Ce dernier étant un gâteau de Noël, reproduit à l’identique, mais en version distillée ! Un délice unique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Les amateurs et amatrices de sensations fortes apprécieront la plus haute tyrolienne du monde dans le parc du Rainforest Adventures alors que les ornithologues en herbe se promèneront fièrement avec une perruche sur l’épaule dans la volière du parc Parrotte Ville.

Pour plus d’infos sur Sint-Maarten, rendez-vous sur le site de l’Office du Tourisme : Vacationstmaarten.com ainsi que Vakantiestmaarten.nl.

Pour un lunch copieux et varié, direction Indigo Beach qui propose une cuisine fusion épatante avec de délicieux poissons, légumes de saison et sauces créoles. Pour un repas sur le pouce chez les locaux, on s’offre une grillade à la cabane Captain D’s rib. Au menu : des ribs « orgasmiques » comme c’est annoncé, du poulet, du porc à l’asiatique, des bananes plantain et une super ambiance dans ce marché ouvert, bordé de cabanes en bois colorées, de la Simpson Bay. Pour terminer la soirée en beauté, les fans de homard seront comblés à la Perle bleu avec sa décoration féminine et contemporaine et les francophiles apprécieront la cuisine « décalée » (sous ces latitudes) du Moulin Fou, avec sa carte de foie gras, d’escargots, de parmentier de canard et autres délices made in France. On vous prévient, le resto est « dans son jus ».

Loterie Farme, l'oasis enchantée où passer une journée.

Le Rainbow Café et sa vue sur la Baie de Grand Case

SAINT-MARTIN

GASTRONOMIE ET LIEUX BRANCHÉS Bienvenue dans le French Side ! Ici les gens sont chic, ils portent des panamas, des sacs griffés et parlent français. C’est Saint-Tropez aux Caraïbes. Après un charmant séjour au Morgan Hotel, on change de style : direction la boutique-hôtel Orient Beach et ses chambres avec vue sur l’Atlantique depuis la Baie Orientale. On apprécie son accès direct aux plages animées, remplies de petits bars branchés qui servent en continu toute la journée. Pour le petit déjeuner, on a le choix entre plusieurs adresses sur la plage, on vous conseille La Playa pour ses pancakes et le Coco Beach pour ses brunchs. On apprécie également l’offre de sports nautiques, voile, kitesurf, parachute ascensionnel, disponibles à proximité immédiate. Ceux qui sont à la recherche du confort d’un cinq étoiles trouveront leur bonheur à La Samanna, un des hôtels les plus prestigieux de la collection Belmond. Avec son style cottage bord de mer, il propose villas, cottages et suites avec vue sur leur plage privative. Et tout le package luxueux qui accompagne les établissements de ce standing : cuisine gastronomique, spa et activités sur mesure.

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PLAGE ET SHOPPING ARTISANAL

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MANGER DANS DES LIEUX ANIMÉS

Sur la plage, les tapas du Rainbow Café nous attendent après une escapade en jet ski.

FROMAGES ET SNORKELING Après un tour dans les ruines de Fort Louis qui surplombe Marigot et d’où on peut profiter d’une vue sur l’île, on se dirige vers le centre historique de la ville pour admirer l’architecture coloniale des maisons, mais également pour faire du shopping duty free dans le ‘Triangle d’or’ formé par les rues de La Liberté, Kennedy et Général de Gaulle. L’après-midi, c’est direction l’embarcadère d’Island Jet qui propose un tour en jet ski le long des côtes pour découvrir l’île depuis la mer. Le tour se termine à Grand-Case, où on se pose au Rainbow Café pour siroter un cocktail autour de délicieux tapas dans une ambiance bohème aux airs d’Ibiza.

Autre journée, autre escapade à l’île de Pinel. Une île préservée à 15 minutes en bateau de Saint-Martin.

On y va pour se poser quelques heures, boire des jus frais, faire du snorkeling et profiter d’un paysage époustouflant.

Le soir, la compagnie Fun Seakers propose une croisière cheese & wine à bord d’un yacht. On y profite d’un merveilleux coucher de soleil pour déguster du fromage sous les explications passionnantes de Géraud Vallet du Comptoir des Fromages, importateur de fromages sur l’île.

Psst... ne partez pas sans avoir goûté le célèbre Bush Tea, la boisson favorite des Saint-Martinois·e·s, voici la recette : citronnelle, gingembre, bâton de cannelle, menthe et eau. À boire froid ou chaud !

Un petit déjeuner créole, c’est chez Rosemary’s que ça se passe. Un menu bien corsé composé de hareng, de riz, d’œufs et de légumes frais. Un délice.

Pour le lunch, direction la Loterie Farm, un havre de paix au milieu des arbres qui, outre ses serveurs ultra canon, propose des transats au pied d’une cascade ou des alcôves au bord de la piscine. C’est vraiment le lieu idéal pour chiller une journée entière.

Pour le dîner, on rejoint la Place du Village, un condensé de restaurants et bars branchés situé le long de la Baie Orientale. À l’Atelier, on déguste les délicieuses viandes et la sélection du boucher. Au Télégraphe on fait la part belle aux spécialités locales comme le poisson blanc Mahi-Mahi.

Un bon conseil, si vous voulez faire la fête, il faut s’attarder jusqu’à l’arrivée du DJ. C’est le moment où l’île se met à la danse dans un joyeux mélange de touristes et de locaux.

Pour redécouvrir la cuisine traditionnelle française dans un cadre authentique et résolument kitsch, on conseille l’Auberge Gourmande et sa cuisine familiale et gastronomique : sole meunière, poitrine de canard au miel, suprême de volaille. L’Ocean 82 propose quant à lui une cuisine ultra raffinée, servie en terrasse avec vue sur l’eau.

ON Y VA POUR SE POSER QUELQUES HEURES, BOIRE UN JUS FRAIS, FAIRE DU SNORKELING ET PROFITER D'UN PAYSAGE ÉPOUSTOUFLANT

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Vous n’en avez pas assez ?

Rendez-vous sur le site de l’Office du Tourisme : St-martin.org.

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Texte Jolien Vanhoof

CURE DÉTOX EN SUISSE « Ce qui a fonctionné pour Eva Herzigová fera sûrement merveille sur moi. » C’était le statement de ma semaine de cure au Chenot Palace Weggis, au pied des Alpes suisses. C’est ici que le top model a débarqué en février dernier pour se débarrasser de ses maux post-covid. Et moi ? J'en reviens libérée du stress, d’une dépendance légère à moyenne au grignotage, et je retrouve des méridiens débloqués.

Un moment hyperzen Les sept jours de l’Advanced Detox sont planifiés dans les moindres détails, et je m’adapte assez vite au rythme de mes soins. L’hydro-aromathérapie, un délicieux bain chaud aux huiles essentielles, et la phytofangothérapie, au cours de laquelle chaque millimètre de mon corps est recouvert d’argile verte riche en minéraux et en microalgues, font partie de mon quotidien. J’accepte ensuite qu’une sorte de nettoyeur haute pression rince mon corps, dans l’espoir de voir ma peau raffermie et tonifiée. Le suivi constant assuré par un médecin constitue un grand plus de cette cure détox. Ici, le bienêtre et la santé vont de pair.

Après une consultation médicale approfondie visant à mesurer certains biomarqueurs importants, il s’avère que ma tension artérielle est basse, et mon niveau de stress trop élevé. Mon programme personnel est donc complété par une thérapie au laser et quelques séances de relaxation profonde neuro-acoustique. Je suis sceptique. Est-ce que passer une demi-heure dans une pièce sombre sur fond de musique relaxante va vraiment me rendre zen ? Les premières minutes, mes pensées vagabondent non-stop : le boulot, ma fille à la maison ou encore cette influenceuse russe aux lèvres pulpeuses à côté de moi au petit déjeuner. Soudain, une voix douce me réveille et me demande si le traitement m’a fait du bien.

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« Toi, en cure détox ? » De toute évidence, mon compagnon ne voit pas la fanatique de la santé qui sommeille en moi. Ou plutôt celle que je voudrais être. Oui, ai-je répondu, je vais m’en tenir strictement à 850 calories par jour.

Je l’affirme avec conviction, mais aussi la peur au ventre. Manger est ma vie. Et perdre du poids n’est pas l’objectif de cette semaine.

Le groupe Chenot ne jure que par l’entretien mental et physique depuis près de 50 ans.

Comme en témoigne le dépliant de bienvenue dans ma chambre d’hôtel : « Il faut vivre en harmonie avec soi-même pour être en parfaite santé. » Des paroles sages que l’on doit à Henri Chenot himself. Je contemple par la fenêtre les sommets qui ceinturent l’immense lac des Quatre-Cantons, et je sens déjà que les tensions s’estompent légèrement.

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Ni poisson ni viande Une cure détox offre pas mal de temps libre que chacun·e peut aménager à sa guise. Je bois des litres de thé dans l’agréable tea lounge, je bouquine sur la plage privée, et je me balade jusqu’au centre de Weggis – sans un sou en poche, pour résister à la tentation d’une tablette de chocolat suisse. J’ai l’impression d’avoir constamment faim, surtout les premiers jours. Je dois m’habituer aux miniportions servies dans des assiettes à la présentation soignée. Ni poisson ni viande au menu, mais tout est bio, frais et savoureux.

Ce sentiment de « nature pure » me gagne à plusieurs reprises tout au long de la semaine, des imposants bonsaïs au cœur du spa aux choix architecturaux de Davide Macullo.

Il a ajouté au bâtiment existant un tout nouveau bloc dans les mêmes couleurs neutres que celles de la nature environnante. Seules extravagances : la piscine bleu vif et les nombreuses œuvres d’art réalisées par de jeunes talents qui ornent chaque espace. Je les découvre toutes, et certains me servent de guides pour retrouver le chemin de la réception. Je soupçonne d’autres résidents d’user également de cette tactique, chaussés de leurs pantoufles silencieuses. On pourrait entendre tomber une aiguille d’acupuncture.

Les jambes de Messi et Ronaldo Comme mon niveau d’énergie est extrêmement bas depuis près de deux ans maintenant (bébé + construction d’une maison), je bénéficie chaque jour du massage énergétique de Chenot. Selon la brochure, il permet de rééquilibrer la circulation énergétique, le système lymphatique et la circulation sanguine. Mes yeux sont couverts et je suis allongée sous une serviette, portant seulement un string jetable. Le massage commence doucement, mais dès que les cups ( les ventouses) touchent l’intérieur de mes bras et de mes jambes, je dois respirer un bon coup. L’espace d’un instant, j’ai peur d’avoir signé pour une heure de souffrance. Heureusement, les moments douloureux alternent avec les

doigts de fée de la masseuse. Elle maudit mes méridiens bloqués et me conseille d’essayer la thérapie par vacuum intermittent. Les astronautes de la NAasa et les footballeurs comme Messi et Ronaldo l’utilisent pour garder des jambes souples. Après 25 minutes de pression négative (vide), je sens l’énergie circuler jusqu’à mes orteils.

Le dernier jour est arrivé. Avant de retourner dans le monde réel, j’ai réservé un soin du visage anti-âge. Une analyse préalable de ma « body composition » a montré que j’ai la chance d’avoir la peau d’une jeune femme d’une vingtaine d’années, mais la proactivité contre les rides à venir ne me fera certainement pas de mal. Je m’offre ensuite un dernier lunch composé d’un carpaccio de pommes et de tagliatelles aux épinards avec tomates cerises et câpres. À ma grande surprise, je n’ai pas touché à la boîte de madeleines que j’avais glissée au fond de ma valise. Mission accomplie. Ça t’en bouche un coin, hein chéri ! chenotpalaceweggis.com

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LE PLUS MIGNON DES GASTRONOMES Tout ce qui est petit est mignon, mais pas que. En plus de son adorable design et de sa taille vraiment compacte, le Mini Prep Pro de Cuisinart n’a rien à envier aux performances des robots de cuisine encombrants. Sans fil et rechargeable par câble USB, cette petite machine de guerre d’une capacité de 900 ml permet de hacher, mixer et broyer en un éclair toutes sortes d’aliments. Armé d’une lame réversible unique qui tourne dans les deux sens, il garantit des résultats homogènes. Idéal pour hacher toutes sortes de légumes, concocter des purées pour bébé ou encore des préparations onctueuses telles que des tapenades, du pesto, une bonne mayonnaise, du houmous ou du Baba Ganoush. Sans oublier les beurres de noix pour les goûters healthy (cajou, cacahuètes, amandes…), encore plus délicieux quand ils viennent d’être faits. Tout ça sans avoir à s’embarrasser d’une éponge : tous ses accessoires peuvent aller directement au lave-vaisselle !

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Mini Prep Pro Sans Fil de Cuisinart, 99,90€

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC CUISINART. CUISINARTBELGIUM.BE

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Texte Juliette Debruxelles

Chaque mois, ELLE revient sur le destin de femmes qui ont changé la face du monde...

LE CYGNE MAUDIT

Pour certain·e·s, le nom de Vanderbilt évoque une pub surannée pour un parfum vendu en supermarché et en librairies agréées. Pour d’autres, c’est celui d’une héroïne du siècle passé. Un mythe.

Gloria, « Million Dollar American Princess », naît en 1924 dans l’une des familles les plus fortunées de la planète. Le genre Rothschild ou Kennedy, mais en plus grand, en plus hollywoodien, en plus « coiffure crantée et boa en plumes agité en descendant le double escalier central de la propriété ». Il se dit à une époque que leur fortune dépasse le PIB des States. Originaires des Pays-Bas, ses ancêtres font fortune dans le transport maritime puis dans le transport ferroviaire. Mais les descendants, moins bosseurs, plus dépensiers, font fondre le magot de génération en génération sans jamais remplir les caisses à la hauteur de leurs dispendieuses folies.

Leur dada : l’immobilier. Des propriétés newyorkaises d’une taille hallucinante, avec salles de réception pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes. L’une à deux pas de la Cinquième avenue, d’une superficie de 8.000 mètres carrés, d’autres à Newport, à Rhode Island et de la déco, beaucoup, beaucoup de déco. Des biens qui seront vendus, éparpillés, au fil des drames. Car les tragédies, Gloria connaît ça. Son père, Reggie, alcoolique notoire, meurt alors qu’elle n’a qu’un an et demi. Sa mère est âgée de 21 ans. La gamine et sa génitrice filent vivre à Paris, fréquentent la famille royale d’Angleterre, dépensent comme on le faisait en ce temps-là quand on le pouvait. La mère est accusée d’être volage, lesbienne, décadente et incapable de s’occuper de sa petite. Elle en sera séparée dix ans plus tard après un procès retentissant (du genre qui rendra Gloria célèbre aux yeux de toute l’Amérique) initié par la famille paternelle. Gloria est confiée à sa tante Gertrude Whitney, une artiste glaciale et fantasque. À son contact, elle apprend l’indépendance. Pour la protéger de la folie new-yorkaise, elle l’envoie dans une pension pour enfants riches du Connecticut. Elle s’ennuie dans ce cadre structuré et décide de se marier avec Pat DiCicco, un méchant homme. Elle n’a que 17 ans. Il l’isole, il la bat, elle s’enfuit et se réfugie dans les bras du chef d’orchestre Leopold Stokowski. Il a 40 ans de plus qu’elle et l’épouse en secret au Mexique, alors qu’elle est toujours mariée à l’autre cinglé. Leur avion s’écrase pendant la lune de miel, ils s’en sortent et fêtent ça en concevant deux enfants à deux ans d’intervalle. Elle découvre les joies du papillonnage alors que son époux, âgé et jaloux, le lui reproche de plus en plus. C’est au bras du réalisateur Sidney Lumet qu’elle pour-

suit sa vie, confiante, puissante, à l’apogée de sa beauté. Nous sommes au milieu des années 50 et le couple s’enivre de l’énergie de l’époque. Chez eux, au cours des fêtes qu’ils organisent, on croise Marilyn Monroe, Liz Taylor, Truman Capote (quasi obsédé par elle). Elle fond face à l’écrivain Wyatt Cooper, quitte tout et recommence : deux fils, des dîners, des mondanités, de l’opulence.

Wyatt est l’amour de sa vie. Il meurt à 50 ans à peine, des suites d’une opération alors que leur mariage la comble de bonheur. Peu avant, Gloria touchait le sommet. Son nom, acheté par un géant du textile asiatique, était collé sur des jeans qui allaient devenir les musts du dressing des Américaines. Le logo : un cygne. L’égérie : Gloria herself. Cover de magazines, ventes records (six millions de pièces en une année), plan marketing irréprochable, elle incarnait alors – bien avant tout le monde – la réussite dans le secteur de la mode et du luxe. Au début des années 1980, le fameux parfum inonde les enseignes.

Mais alors que le chagrin la paralyse, Gloria file les clés de son business à son psy et à son avocat, histoire qu’ils l’assistent. Ils la ruineront quasiment.

C’est bon question drama ? Non. En 1988, Carter, son fils, se défenestre sous ses yeux.

Et Gloria survit, encore, inspirant par sa ténacité des millions de femmes. Elle s’éteindra en 2019, à l’âge de 95 ans, dans le New York qu’elle aimait tant.

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« SON NOM, ACHETÉ PAR UN GÉANT DU TEXTILE ASIATIQUE, ÉTAIT COLLÉ SUR DES JEANS QUI ALLAIENT DEVENIR LES MUSTS DU DRESSING DES AMÉRICAINES »

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Texte Noemi Dell’Aira Illustration Florence Collard

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QUAND LES SENTIMENTS AMOUREUX NE SONT PLUS UNE PRIORITÉ

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Si c’était aussi simple de faire la part des choses entre faire l’amour et baiser, ça se saurait. On a enquêté.

Un plan cul, c’est une personne avec qui j’ai eu une ou plusieurs relations sexuelles sans que les sentiments amoureux n’apparaissent. Ça peut être des ami·e·s, de simples connaissances, pour un soir ou une période plus longue », « Je ne dors jamais avec un plan cul », « Je ne veux rien savoir de la personne, la relation reste purement physique », « J’essaye de changer de plan cul tous les cinq ou six mois pour éviter tout attachement », « J’ai divorcé récemment et j’avais besoin de souffler », « Ça fait trois ans que je suis en relation sans attache et on passe d’incroyables moments au lit comme de complicité.

C’est une relation centrée sur le sexe, mais ce n’est pas que du sexe. » Tant de personnes sur cette terre et autant de façons de percevoir les relations.

Casual sex et hormones, ça matche ?

On a beau vouloir prendre du plaisir sans trop se poser de questions, ce n’est pas chose simple quand le cerveau débarque dans l’équation. Malgré l’obstination de vouloir vivre notre meilleure vie en solo, on ne peut parfois pas s’empêcher de stalker notre plan cul sur les réseaux sociaux, d’attendre obsessionnellement un WhatsApp de sa part ou d’imaginer à quoi ressemblerait la vie à deux et, dans certains cas plus extrêmes, la tête de nos mômes. Mine de rien, un attachement (tout rikiki, si on veut se rassurer) se crée et ce serait totalement normal. Selon les chercheurs, les relations sont en partie guidées par les hormones. « L’ocytocine est l’hormone qui déclenche l’allaitement chez la mère, mais elle est aussi connue pour son rôle dans l’attachement entre deux personnes. Elle sécurise, favorise le rapprocheLOÏC (32 ANS) ment et est produite dans toute relation humaine lorsqu’il y a un contact physique, des baisers, lors des relations sexuelles, et notamment pendant l’orgasme », explique Charlotte Tourmente, médecin, journaliste et sexologue pour la plateforme de téléconsultation en santé sexuelle féminine Mia. co. Sans parler de la vasopressine, également citée par l’experte, qui associe plaisir et attachement. Et certain·e·s l’acceptent. Loïc (32 ans) : « Tout va dépendre de la relation, mais pour moi, c’est juste impossible de réduire le sexe à seulement du sexe, une personne à du cul. Je trouve ça hyper dégradant. On est des êtres humains et nos réseaux se connectent les uns aux autres d’une manière ou d’une autre. Il y a d’office quelque chose qui se passe. Même si ce n’est pas de l’amour, ce n’est pas le néant. » Céline (26 ans) : « Sans un minimum d’attache, je me lasse. Mais s’il y en a trop, je risque de vouloir plus (ou de croire que je veux plus) même si je sais pertinemment que la personne ne me convient pas. Mais quand on se sent seul, on a cette peur que ça dure toute la vie. La vérité, c’est que certaines expériences se passeront bien et d’autres seront de véritables épreuves sentimentales. Les chagrins d’amour, c’est le lot de tout le monde, pas seulement des gens en couple. » Qui a dit que les plans cul, ce n’était pas prise de tête ?

Révolution sexuelle « J’avais l’impression que les mots “fille facile, fille facile, fille facile” clignotaient sur mon front. J’assumais le fait que j’avais des envies, j’assumais qu’il m’arrivait de coucher comme ça, mais dans ma tête, c’était un peu comme assumer d’être une salope. » C’est sur ces mots que se termine le podcast « C’est tout meuf : les plans cul », publié en 2017 sur RTBF Auvio. Quatre ans plus tard, el famoso stéréotype qui réduit la femme qui couche à une salope est-il finalement révolu ?

Pour Charlotte Tourmente, la réponse est non, même s’il y a une évolution positive. Le slutshaming est ancré depuis tellement longtemps et n’est pas encore prêt à céder sa place à un mode de pensée plus bienveillant.

Ce n’est pas pour autant que beaucoup de femmes n’assument pas leur sexualité libérée, considérée encore aujourd’hui comme hors des cadres posés par la société patriarcale. Et les langues se délient. Janice (28 ans) : « Je ne saurais pas donner le nombre exact, mais je dois me rapprocher des 50 plans cul. J’ai toujours été curieuse et intéressée par la sexualité en général, mais je me suis mise en couple quand j’avais 15 ans et je n’ai pas eu l’occasion d’expérimenter toutes mes envies. Vers 21 ans, j’ai senti que si je restais en couple, j’allais finir par tromper mon copain. J’ai donc préféré le quitter pour pouvoir vivre ce que j’avais à vivre et j’ai commencé à fréquenter quelques garçons sans promesse d’exclusivité. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir enfin trouvé mon équilibre. Je suis en couple libre, ce qui me permet d’être comblée sur le plan affectif et amoureux tout en continuant à vivre des expériences relationnelles et physiques en

« MÊME SI CE N’EST PAS DE L’AMOUR, CE N’EST PAS LE NÉANT »

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reportage

« LE CLITORIS APPARAÎT DANS LES MANUELS SCOLAIRES, LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES SONT AU CŒUR DU DÉBAT, LE CONSENTEMENT EST ENFIN ABORDÉ… CE SONT DES PROGRÈS IMPORTANTS, MAIS JE PENSE QU’ON EST JUSTE AU DÉBUT DU TUNNEL » JANICE (28 ANS)

dehors. » Avoir les mêmes droits et libertés que les hommes, y compris dans le domaine sexuel, peut être vu comme une étape supplémentaire dans la révolution sexuelle des femmes débutée en 1969. « Avec la libération de la parole chez les femmes, on assiste à une avancée considérable, notamment concernant la sexualité féminine. Le clitoris apparaît dans les manuels scolaires, les violences sexistes et sexuelles sont au cœur du débat, le consentement est enfin abordé… Ce sont des progrès importants, mais je pense qu’on n’est encore qu’au début du tunnel. Une fille qui a envie de coucher avec 15 mecs en une semaine est considérée comme une fille facile, mais si on retourne le point de vue et qu’on estime que c’est la fille qui a décidé de coucher avec ces 15 gars, ce ne serait pas plutôt eux qui étaient faciles à avoir ? » Sans oublier la façon dont la société perçoit les femmes matures célibataires : seules, sans ambition, forcées de vivre dans l’ombre entourées de leurs deux, trois ou 27 chats.

Mais le sexe sans attache n’est pas uniquement réservé à la génération Y/Z. Elles aussi ont le droit de faire un petit tour au septième ciel sans souci d’exclusivité. Laure (45 ans) : « Je n’arrivais pas à rencontrer un homme avec qui le feeling passait sexuellement comme intellectuellement. Aujourd’hui, ça fait cinq ans que j’ai rencontré mon sexfriend via l’appli Happn et nous n’avons pas d’autres attentes que le plaisir partagé.

Depuis 2018, nous nous voyons une fois par mois (parfois moins), ce qui me donne un équilibre physique qui est super important pour moi. Mes proches sont au courant, mais ne me jugent pas ou en tout cas ne me font pas part de leurs critiques ouvertement. Je crois que ça les amuse, j’ai toujours des histoires croustillantes à raconter. Même s’ils me souhaitent tous de rencontrer un homme avec qui j’aurai une véritable histoire… »

Le diable s’appelle Grindr Pour la communauté LGBTQIA+, le casual sex serait plus « accepté » et « démocratisé ».

François (23 ans) : « Tu connais Grindr ? C’est une application de rencontre pour les personnes trans, bi, homo, queer… Même si ce n’est pas explicite, ça se sait que c’est une appli pour baiser. Et dans la communauté gay, j’ai clairement l’impression que ça passe mieux. Quand on parle de nos plans cul, c’est rarement perçu comme quelque chose de négatif. » Plus accepté et démocratisé certes, mais parfois même jusqu’à en devenir problématique. Une surconsommation qui peut rapidement se transformer en une sorte d’addiction sexuelle toxique. « Il faut savoir que j’ai fait mon coming out assez récemment, il y a cinq mois. Je savais depuis longtemps que j’étais gay, mais c’était quand même très compliqué pour moi de l’annoncer à mes proches, donc la seule possibilité d’interagir avec des garçons, c’était via les plans cul puisque forcément, je n’avais aucune envie de m’attacher. À un moment, j’en ai eu vraiment beaucoup. L’ambiance de la communauté m’a poussée à en vouloir toujours plus et c’est devenu vraiment dur de s’arrêter. Grindr n’y est pas pour rien, elle m’a fait entrer dans un cercle vicieux sur le plan sexuel et m’a fait me perdre dans un sexe qui n’avait plus aucune valeur. C’est censé rester un plaisir et ce n’était plus trop le cas avec la pression de la communauté. » Si François a toujours fait de bonnes rencontres sur l’application, il n’hésite pas à mettre en garde les autres utilisateurs/trices. Et il ne parle pas que de rapports décevants. « Une grande partie des violences homophobes partent d’un guet-apens depuis les réseaux sociaux, notamment les applications de rencontre. Ils se font passer pour un date et débarquent chez toi ou t’attendent chez eux accompagnés de leur bande pour te tabasser. Heureusement, ça ne m’est jamais arrivé, mais ça aurait pu. » Les derniers mots de ce papier doivent-ils vraiment être dédiés à la prévention ? OUI ! Par pitié, protégez-vous (dans tous les sens du terme) ! On ne le dira jamais assez.

5 CHOSES À SAVOIR Selon Charlotte Tourmente, avant de se lancer dans une relation sans attache : 1 Il faut être clair·e sur ses attentes et s’interroger avec honnêteté sur le type de relation dont on a vraiment envie ; 2 La relation plan cul ne correspond pas à tout le monde. Elle peut être lassante, voire blessante, lorsqu’il y a un décalage de sentiments ; 3 C’est une relation basée sur le plaisir mutuel, mais le respect et la bienveillance doivent rester une priorité ; 4 Certaines relations peuvent devenir officielles, il ne faut donc pas se priver d’aller au bout de celles-ci et de ses envies ; 5 Se fixer des règles pour éviter de souffrir, d’accord. Mais il ne faut pas en abuser. Parce que le but c’est quand même de vibrer, non ?

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AU P’TI SCHRAPOU La glace est une fête !

« Dans la boulangerie de mes parents, j’adorais, enfant, les aider à turbiner la glace. Ce geste m’est resté et des années plus tard, j’ai suivi une formation glacier. Artisan certifié par la SPF Economie et Expert Valrhona, je travaille avec des produits de qualité et sélectionné avec soin, sans conservateur ni poudre préparée pour proposer des goûts classiques et originaux. Chaque année, je suis des stages de perfectionnemen à l’Ecole Valrhona et celle d’Alain Ducasse.

Ces formations, données par des Meilleurs ouvriers de France ou des champions du monde de desserts glacés, sont une véritable inspiration pour moi. Attiré par la magie du chocolat, j’ai rencontré Dimitri Salmon, Maître chocolatier-pâtissier, et depuis nous proposons des boules de sapin et des ours polaires glacés enrobés de chocolat. A bientôt pour découvrir notre univers ! »

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santé

Texte Malvine Sevrin

sommeil

DOUCE NUIT Fatiguée de fixer le plafond en comptant les moutons toutes les nuits ?

Voici nos tips pour retrouver les bras de Morphée au plus vite.

Dormir est un besoin vital, et le sommeil joue un rôle capital dans notre bienêtre physique comme psychique. Une récente étude menée à l’échelle internationale par l’Université libre de Bruxelles (ULB) et le laboratoire du sommeil du CHU Brugman a montré que le confinement du printemps 2020 a eu une influence négative sur le sommeil, avec notamment une multiplication par trois du nombre d’insomnies. En parallèle, de nombreuses recherches ont depuis longtemps démontré les effets néfastes du manque de sommeil sur les performances physiques, les fonctions cérébrales, les hormones ou la prise de poids.

Instaurer un rituel Scroller sur son téléphone juste avant d’aller dormir ? Mauvaise idée. En effet, la lumière bleue émise par les écrans fait croire à notre corps qu’il fait encore jour.

On pense donc à activer le mode nuit sur son smartphone et, mieux encore, à abandonner Instagram et Netflix au moins 30 minutes avant le coucher. Comme les enfants, nous avons besoin d’une routine avant d’aller dormir. On troque la comptine contre d’autres activités apaisantes : bouquiner (ou feuilleter ELLE Belgique !), boire une tisane, écouter une playlist relaxante, se faire un massage du visage avec une pierre de Gua Sha, réaliser quelques exercices de méditation… L’idée est d’instaurer un rituel de sommeil pour préparer son cerveau à se mettre sur pause. Dormir dans une chambre fraîche, sans éclairage et au calme est aussi un point à ne pas négliger.

Respecter son cycle Il est important de respecter son cycle de sommeil et d’écouter son corps. Se coucher à heures fixes, même le week-end, évite de perturber ce cycle. Bien qu’agréables de temps en temps, les grasses matinées ont tendance à déséquilibrer notre rythme et à compliquer notre réveil du lundi matin. Et lorsque l’envie de faire une sieste dans l’après-midi prend le dessus, on veille à ne pas dépasser les 20 minutes pour ne pas empiéter sur sa nuit.

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Avant d’aller dormir, on évite les excitants : alcool, sucre, caféine, théine, nicotine… Les plats trop lourds ou gras sont également à proscrire. On essaie de manger plus léger et/ou d’avancer l’heure du repas plus tôt dans la soirée. Une activité sportive peut également être bénéfique, à condition de ne pas réaliser un entraînement intensif peu avant le coucher. Enfin, pour éviter le réflexe du cachet de somnifère pris en désespoir de cause, on mise sur une alternative plus douce qui n’entraîne aucune accoutumance. En raison de leurs vertus sédatives et relaxantes, certaines plantes sont utilisées comme solutions naturelles contre les troubles du sommeil. Parmi les plus connues, on peut citer la valériane et l’Escholzia, scientifiquement reconnues pour favoriser l’endormissement et réduire l’agitation nerveuse, la Passiflore, efficace contre les insomnies, ou encore la Mélisse et le Houblon.

MADDI BAZZOCCO / UNSPLASH

LE CONFINEMENT DE 2020 A EU UNE INFLUENCE NÉGATIVE SUR LE SOMMEIL

Privilégier les méthodes douces

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Paris forever C’est la ville de l’amour, Paris, qui a inspiré cette collection d’automne à la fois confortable et chic. Tricots chauds, manteaux élégants et robes magnifiques, ces pièces audacieuses feront rêver toutes les fashionistas. Effortless, cool et ultra féminine, chaque pièce est pensée pour flâner dans la Ville Lumière, quel que soit le moment de la journée. De quoi révéler toutes les femmes qui sommeillent en nous !

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du mois

Tous les mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

KAREN NORTHSHIELD

« J’avais 30 ans et une vie toute tracée... » Le 22 mars 2016 à 7h58 du matin dans le hall des départs de Zaventem, Karen, athlète de haut niveau, s’apprête à enregistrer ses bagages quand une bombe explose à quelques mètres d’elle. « J’allais retrouver ma grandmère aux États-Unis… Arrivée dans la file d’enregistrement, je suis propulsée dans les airs par un souffle d’une violence inouïe. En une fraction de seconde, la fille indépendante, au top de sa forme et épanouie que j’étais est devenue une victime qui se bat pour sa vie. J’ai gardé les yeux ouverts ce matin-là... Une petite voix me disait que si je les fermais, c’était fini. J’ai vu le chaos autour de moi, mais aussi le tri des blessés qui s’opérait. Ceux qui pouvaient être sauvés et qu’on emmenait et puis les autres. J’ai eu la chance d’être secourue malgré mon état désespéré. Et puis l’ambulance, le trou noir. Je me suis réveillée trois mois plus tard aux soins intensifs de l’hôpital Érasme après avoir été ressuscitée plusieurs fois. Si je n’avais pas eu la condition physique d’un soldat, je pense que je serais morte sur le coup. Mon corps était anéanti.

Il ne me restait plus que la rage de vivre. Depuis cinq ans maintenant, dont presque quatre passés à l’hôpital, je mène un long combat de reconstruction. J’ai failli mourir 1.001 fois entre les arrêts cardiaques, les infections, les chocs septiques, les complications liées à mes multiples traumatismes… J’ai ingurgité plus de médicaments que

de nourriture. J’ai dû réapprendre à respirer, mâcher, avaler, parler, marcher… Tel un marathonien qui vise la ligne d’arrivée, moi, je voulais retrouver ma vie d’avant. Pour y arriver, je me suis fixé chaque jour des petits objectifs. Au début, je ne pouvais rien faire toute seule.

Il a fallu être patiente. Travailler la souplesse de chaque phalange pendant des semaines avant de pouvoir tenir un crayon par exemple. Quand je perdais espoir, c’est mon entourage qui en avait pour moi. Je lui dois beaucoup. »

Souffle de vie « Aujourd’hui, je suis de retour chez moi et je me sens à nouveau femme. Je suis très fière de mes cheveux longs, car ils symbolisent ma renaissance et le résultat d’énormes efforts. L’écriture de mon livre m’a permis de prendre du recul et d’avancer… Même si j’ai encore parfois du mal à accepter ce qui m’est arrivé, je voulais partager le côté positif de mon histoire. Transformer le chaos en lumière.

Mes projets ? Traduire mon livre dans d’autres langues (il est déjà disponible en français et en néerlandais) et donner des conférences pour insuffler de la force, du courage et de l’espoir aux gens. Et puis continuer à me reconstruire physiquement, mentalement, socialement aussi. Quand un tel drame se produit, les gens n’osent plus vous aborder, ils ne savent pas quoi dire… Pour beaucoup, ma survie reste un mystère. Les médecins me laissaient zéro chance de survie. Mais je ne suis pas une miraculée ! Si je suis là, c’est parce que je me suis battue comme une guerrière pour prouver que l’impossible est possible. Aujourd’hui, j’ai envie de courir, de danser, de vivre. Au point que les gens se disent : “Mais il ne lui est rien arrivé à cette nana !” Voilà, mon rêve le plus cher, et je vais y arriver. » PRESSE

Cinq ans après les attentats de Zaventem dont elle a été victime, Karen Northshield sort « Dans le souffle de la bombe ». Témoignage poignant de son combat pour retrouver goût à la vie.

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