Max Colombie. Photo Daniel Sars. Stylisme Tom Eerebout. Réalisation Elspeth Jenkins. Assistant stylisme Vincent Van Laeken. Maquillage Florence Teerlinck pour YSL Beauty. Merci à Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels pour le lieu du shooting, corinthia.com.
Manteau en fausse fourrure Service Area Clothing Company. Top en coton Isabel Marant. Pantalon de costume en laine Amiri chez Verso.
Collier Clash modèle XL. Bague Panthère en or jaune, onyx et grenats tsavorites. Bague Clash en or rose, onyx et diamants, grand modèle. Bague Trinity, semi-pavée en or blanc, or rose, or jaune et diamants, petit modèle. Bague Clash en or rose, modèle XL. Bague Maillon Panthère en or jaune et diamants. Le tout Cartier.
Mise en beauté Touche Éclat Blur Primer, Top Secrets Instant Moisture Glow. Teint All Hours Concealer LC2, Touche Éclat 3 Luminous Peach. Lèvres YSL Love Shine Candy Glow 6B Brown Nude. Yeux Couture Mini Clutch couleur Medina Glow, crayon pour les yeux Lines Liberated couleur 04 Plum. Sourcils Dessin Des Sourcils couleur 02 Dark Brown. Le tout YSL Beauty.
Sommaire
Substance ÉPOQUE
TENDANCES
16
34 GRAND REPORTAGE Paroles d’Afghanes dans le silence taliban
CULTURE
40 AGENDA Sorties
42 LIVRES Trio féminin
44 CINÉMA News
45 MUSIQUE News
MAGAZINE
48 STORY Son nom est Peaches
52 PSYCHO « Dupes », quand les leurres bluffent la planète mode
56 TÉMOIGNAGES Ces mères d’ados qui déclarent la guerre à TikTok
60 MODE Durablement beau
68 ÉVÉNEMENT Chanel prend son envol
ERRATUM
LES CRÉDITS DE COUVERTURE DE NOTRE NUMÉRO DE FÉVRIER
Penélope Cruz, photographiée par Xavi Gordo. Réalisation Jeanne Le Bault. Veste à franges ceinturée en cuir avec boutons dorés en cuir, combinaison ajustée avec ourlets côtelés en pointelle duveteuse, collier en laiton, cristal et verre de cristal, boucles d’oreilles en laiton et or Chloé. Mise en beauté Lancôme avec Rénergie H.C.F Triple sérum, Teint Idôle Ultra Wear Care & Glow 335W, Serum Concealer Teint Idôle Ultra Wear Care & Glow 230 W, Palette Hypnôse n° 19 Ardent Drama, Stylo Waterproof n° 3 Chocolat, Mascara Hypnôse Drama 01 noir, Lip idôle Lip Shaper n° 30, L’Absolu Rouge Intimatte n° 135 Douce Chaleur. Assistant digital Mariana Maglio. Assistant Lumière Pietro Frizzi. Coiffure et maquillage Pablo Iglesias assisté de Yoana Rojas. Assistant stylisme Samuel Sanz. Manucure Lucero Hurtado. Production Montse Curiel.
Style MODE
74 To the Max
80 INTERVIEW Oscar and the Wolf : « La mode est un langage »
84 Vent d’Ouest
96 TENDANCES Le meilleur de la saison
102 SAVOIR-FAIRE Natan, deux fois plus de savoir-faire belge
104 WOMAN TO WATCH Julie Deaulmerie
BEAUTÉ
106 FONDAMENTAUX 5 mannequins belges
110 CONFIDENCES La sélection de la rédactrice
112 EXPERT Un teint éclatant pour le printemps
LIFESTYLE
118 DESTINATION Gregolimano, l’odeur des pins et le goût du sel marin
120 CITY-GUIDE Ciao Milano !
124 MASTERCLASS Matobar, un air de Milan à Anvers
129 HOROSCOPE
130 LE QUESTIONNAIRE Déborah François
Veste en laine et pantalon en cuir Loewe. Pointes de col en acier argenté
bolo tie en cuir, argent et pierres
EDITOR-IN-CHIEF
Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be
ART DIRECTOR
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EDITORIAL COORDINATOR
Malvine Sevrin mse@marieclaire.be
MODE & BEAUTY COORDINATOR
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HEAD OF CULTURE
Joëlle Lehrer jle@marieclaire.be
COLLABORATEURS
Lisa Aelvoet, Aurélia Dejond, Etienne Heylen, Tom Eerebout, Virginie Dupont feat. Talkie-walkie srl, Louise Lejeune, Daniel Sars, Florence Teerlinck, Vincent Van Laeken, Anne Wislez.
CHIEF DIGITAL MARIECLAIRE.BE/FR
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MARIE CLAIRE EST UNE
ÉDITO Renaissance
Le monde de la mode prend des coups en 2025 : impossible d’y échapper. Alors que la planète est en proie à une crise économique, écologique et éthique sans précédent, l’industrie de la mode semble avoir atteint un point de basculement. Mais s’il y a bien une chose qu’elle a démontrée ces cent dernières années, c’est à quel point elle sait faire preuve de résilience et d’aptitude à renaître de ses cendres. La preuve aussi que la mode est femme. Petite parenthèse historique pour nous replonger dans la Grande Dépression des années 1930. En plein cauchemar économique mondial, des créateurs comme Coco Chanel et Cristóbal Balenciaga apportent de la simplicité et de l’élégance à une époque où le luxe excessif est taxé de faute de goût. Après les franges et les matériaux opulents des années 1920, la mode se réinvente, comme elle seule en est capable, dans une approche minimaliste. Après la Deuxième Guerre mondiale, le secteur traverse une nouvelle période de crise. Le rationnement des tissus freine la créativité et la fonctionnalité prend le pas sur l’esthétique. C’est pourtant Christian Dior qui fait déferler une vague d’optimisme en 1947 avec son « New Look » qui se traduit par des jupes amples et des tailles cintrées. Une ode à la féminité. La crise pétrolière des années 1970 charrie de nouveaux changements. La haute couture est durement touchée, tandis que le prêt-à-porter et le streetwear font leur apparition. Des noms comme Thierry Mugler, Jean Paul Gaultier et Vivienne Westwood capitalisent sur une nouvelle génération désireuse de s’a ranchir des conventions. Les sous-cultures sont de plus en plus re-
présentées dans la mode et les créateurs sont plus que jamais en contact avec la jeunesse. Comme nous l’a appris cette époque, les périodes où le monde est en feu sont propices à l’émergence d’un nouveau courant débordant de créativité. Et aujourd’hui ? Nous sommes face à une industrie de la mode aux prises avec la surproduction, la fast fashion et l’impact sur l’environnement. Sans oublier un consommateur qui préfère di érer l’achat d’un nouveau manteau. Les choses doivent changer et surtout évoluer dans le sens du « moins ». Nous avons discuté entre autres avec des créateurs comme Patrick McDowell et Bubu Ogisi de Iamisigo qui misent à fond sur la durabilité, la mode circulaire et la production éthique. De véritables passionnés qui expérimentent des matériaux innovants et des méthodes de recyclage. La seconde main et le vintage connaissent une popularité inédite, tandis que la couture opère un retour en force. Ce numéro vous entraîne aussi dans les coulisses de Natan. Monsieur Vermeulen nous a ouvert les portes de son atelier de couture où sont assemblés avec le plus grand soin les créations destinées aux têtes couronnées, mais aussi des modèles qu’on peut porter toute une vie et ensuite transmettre. La mode ne meurt jamais vraiment, car elle continue à fasciner et à émouvoir. Elle se transforme, s’adapte et se réinvente. Et cette période de crise ne fait pas exception. Et qui sait, dans vingt ans, nous regarderons peut-être ces moments di ciles comme le début d’une (r)évolution vers un nouvel univers de la mode, plus durable et plus conscient, où la créativité et l’innovation règnent en maîtres. Et où plus rien n’est fait au détriment de Mère Nature.
Elspeth Jenkins Rédactrice en chef @elspethjenkinsnr1
EN IMAGE
LES AVENTURES DE GUILLE ET BELINDA
Depuis plus de vingt ans, la photographe américaine de l’agence Magnum, Alessandra Sanguinetti suit Guillermina Aranciaga et Belinda Stutz, deux cousines vivant dans l’Argentine rurale. Cette rencontre, au départ fortuite – les filles ont alors neuf et dix ans – se transforme en un projet à long terme, dans lequel la photographe enregistre les rêves, les luttes et la réalité brute de la vie des deux cousines au fil des ans. À travers des images mises en scène, elle fait référence à des œuvres emblématiques de l’histoire de l’art. Au fur et à mesure que Guille et Belinda vieillissent, le ton de l’œuvre de Sanguinetti évolue. L’espièglerie de leur enfance laisse place à des images plus intimes, parfois conflictuelles, de leur passage à l’âge adulte.
Par Etienne Heylen
Alessandra Sanguinetti, The Adventures of Guille and Belinda.
The Madonna, 2001.
SUR LA LISTE DE MARS
Bubblegum
Et si on troquait son canapé en tissu bouclé contre une teinte rose vif? Un mélange parfait de fraîcheur et de personnalité pour un intérieur qui respire la bonne humeur.
Canapé Firenze Bubble Gum de Sofacompany,
Ode aux 80’s
Paillettes, power dressing et provoc’. Dans cet ouvrage signé Taschen, le photographe britannique David Bailey capture l’excès, le glamour et l’audace d’une décennie où tout était plus grand, plus brillant, plus iconique. Eighties
Naomi Campbell, Cindy Crawford, Claudia Schiffer, Christy Turlington, et des créateurs mythiques tels qu’Azzedine Alaïa, Comme des Garçons, Missoni,
Par Malvine Sevrin et Elspeth Jenkins
Vogue Italia. Designer : Enzo Russo. Model : Susan Moncur, 1981.
Une collab qui a du chien
��arc�itecte d�intérieur �isa �orti et �y �tyle �ags signent une collection exclusive alliant style et luxe pour nos compagnons à quatre pattes. Avec des lits aux teintes pastel et des laisses dans des nuances tendance comme moutarde et rouille, votre c�ien est pr�t pour le podium. ��me le sac à crottes devient un véritable accessoire de mode grâce à la c�ic �oo �ouc�. mystylebags.com 3.
Luxe au sommet
�ourc�evel �����est �� resort des Alpes �ran�aises o� luxe rime avec ��tels cinq étoiles, restaurants étoilés, boutiques de créateurs et pistes d�exception. �ci, vous �aites partie du gratin. �otre coup de c�ur � l�Annapurna, un ��tel �amilial plein de c�arme, ric�e de ���ans d��istoire. Au programme � s�i, bien��tre et d�ner ra�né au cél�bre restaurant Alpage. annapurna-courchevel.com
Code-barres
Personne ne prépare le printemps aussi bien que les rayures, les franges... et Prada.
PRADA
Silence !
Dyson ne se contente pas d’éliminer la poussière chez vous, il fait aussi le vide dans votre esprit. Le casque OnTrac™ offre la meilleure réduction de bruit de sa catégorie et �us�u�� ����eures d�autono�ie� ��t� son� Des basses profondes, des aigus cristallins et– enfin –plus aucun bourdonnement agaçant. Et parce que le style ne s’arrête pas à vos nouvelles Fratelli, choisissez parmi �����co�binaisons de couleurs�
Roo op
Une vue sur la capitale (presque) à 360°, une cuisine fusion qui électrise les papilles et une ambiance digne des rooftops new-yorkais. Ajoutez à cela une carte de sushis sophistiqués et des cocktails inspirés, et vous obtenez la recette parfaite d’une soirée au sommet.
Fait main
Ce
vase Medici de Diptyque trône en tête de notre wishlist… et bientôt sur notre commode.
La Collection FLANDERS ®
Découvrez la magie de la brillance extrême...
AALST BOSMANS, GROTE MARKT 16-17 • ZWITSERLAND, MOLENSTRAAT 3-5 ANTWERPEN SLAETS, DE KEYSERLEI 46-48 ANTWERPEN TENSEN, HUIDEVETTERSSTR. 46 ARLON HENRION, PLACE LEOPOLD 8 BASTOGNE POL-HENRY MARTIN, 11 RUE DU SABLON BATTICE-HERVE BAURENS, OUTRE-COUR 26 BRASSCHAAT SPOOREN, DONKSESTWG 240 GENTBRUGGE VAN RUYSKENSVELDE, MERELBEKESTATIONPLEIN 5 HASSELT VERSATO, KONING ALBERTSTR. 13-15 KNOKKE JAN ROELANDT, LIPPENSLAAN 154 KORTRIJK NYS, LEIESTRAAT 41-43 LA LOUVIERE LIVIS-LAFORGE, RUE DE LA FRANCO-BELGE, 28 LEUVEN VERSATO, BONDGENOTENLAAN 14 LIBRAMONT VANNERUM, 12 AVENUE DE BOUILLON LIEGE KUYPERS, 1 RUE DE LA RÉGENCE MONS HEURE & OR, 1 RUE DE LA CLEF NIEUWPOORT-BAD KIMBERLY, ALBERT 1 LAAN 140 NIVELLES LIVIS-LAFORGE, 18A CHAUSSÉE DE MONS OOSTENDE VERSATO, KAPELLESTRAAT 41 RONSE DE TANDT, WIJNSTRAAT 57 WAREMME TEMPS ET OR, 32 RUE J. WAUTERS WIJNEGEM VERSATO EXCLUSIVE, WIJNEGEM SHOPPING CENTER, SHOP 165
Cette collection est sertie avec des brillants “Flanders”. Cette taille de diamants est réputée pour sa brillance exceptionnelle. www.flanders-collection.be
La Collection FLANDERS ®
ZOOM
COLLAGÈNE 2.0
Tous les secrets du collagène ont-ils été dévoilés ? Apparemment non, les marques de cosmétiques ont lancé une nouvelle vague de découvertes et d’innovations. La protéine est plus populaire que jamais et donnerait visiblement une peau aussi
Par Kim De Craene
Aujourd’hui, le collagène est l’ingrédient essentiel de nombreuses routines de beauté. « C’est un petit joyau de la nature : cela fait 45 ans qu’on l’étudie et on ne cesse de découvrir de nouvelles qualités à cette protéine », explique Marie-Hélène Lair, directrice de la communication scienti que de la marque française Clarins. « On pensait à l’origine que le collagène n’était crucial que pour la peau, mais son rôle est bien plus large. Il est aussi essentiel à la santé des os, des muscles, des tendons et des ligaments. Il ne s’agit donc pas d’une tendance éphémère dans les soins de l’épiderme», souligne-t-elle.
Il existe 28 types de collagène di érents. Clarins se concentre principalement sur les types I et III, responsables de la fermeté, de l’élasticité et de la souplesse de la peau.
Ce printemps, la marque lance la neuvième version de sa gamme Extra-Firming, dont la première date de 1978. Les formules les plus récentes sont encore plus innovantes et plus puissantes. La carbamylation, un processus naturel qui déstructure les protéines et réduit la qualité des bres de collagène, est au cœur de la recherche. Elle occasionne une perte de fermeté de la peau et accélère les signes visibles du vieillissement. Selon Marie-Hélène Lair, les réserves de collagène commencent à diminuer d’environ 1 % par an à partir de l’âge de 20 à 25 ans. « Il est donc essentiel de soutenir et de restaurer sa production. Nous pouvons augmenter la réserve de collagène de 53 % ». Pour Clarins, la durabilité et l’éthique jouent un rôle important. « Nous choisissons des actifs végétaux issus de l’agriculture biologique, cultivés de manière durable et respectueuse de la nature et des sols. La ligne ExtraFirming contient six extraits bio et quatre extraits de plantes bio. Pour le mitracarpus bio, nous collaborons avec un programme de commerce équitable au Burkina Faso et pour le beurre de karité, nous nous approvisionnons auprès de coopératives de femmes en Afrique de l’Ouest. Quant au dattier du désert biologique, notre chaîne de commerce équitable opère également au Burkina Faso depuis 2021 ». Bien que le buzz autour des boissons au collagène et des compléments alimentaires se développe rapidement grâce aux médias sociaux, leur efficacité n’a pas encore été prouvée scienti quement. « À la place, il vaut mieux boire du bouillon et manger des poissons gras comme les sardines ou le saumon », conseille Marie-Hélène Lair. « Et d’appliquer beaucoup de crème. »
Extra-Firming Jour de Clarins,
CONVERSATION AVEC
BUBU OGISI
Le Zalando Visionary Award, qui récompense les créateurs de mode émergents, a été décerné cette année à Iamisigo. Cette marque pionnière sort du lot par son approche progressiste en matière d’artisanat et ses applications textiles innovantes. À la
qui possède des studios à Lagos au Nigéria et à
Par Kim De Craene
Quelle a été votre source d’inspiration pour fonder lamisigo?
« J’ai hérité mon amour de la mode de ma mère. Elle s’habillait chaque jour avec beaucoup de soin et de style. Elle allait même jusqu’à porter un « gele », une coi e traditionnelle souvent réservée aux mariages et aux grandes occasions, juste pour me conduire à l’école. Comme cadeaux de Noël et d’anniversaire, je recevais des tissus plutôt que des jouets. Ça m’a incitée à confectionner mes vêtements dès mon plus jeune âge. J’étais différente des autres lles et je ne me sentais pas attirée par les tenues standards. Je préférais créer mes propres modèles, qui correspondaient mieux à mon identité et à ma personnalité. »
Quelle contribution apportez-vous au monde de la mode?
« La mode est dynamique et en constante évolution. Elle laisse toujours de la place aux nouvelles idées. C’est un langage qui sert à raconter des histoires, transmettre des émotions et stimuler les sens. Chaque fibre et chaque texture dévoilent une histoire cachée. Je travaille avec des parfums comme le jasmin, le romarin et la cannelle pour ajouter d’autres dimensions à mes créations. Le henné apporte une signification symbolique plus profonde à des couleurs comme le brun et le noir. Elles incarnent la spiritualité et la sagesse et renvoient aussi à la féminité tout en o rant une protection contre les mauvais esprits. »
Quel message souhaitez-vous diffuser à travers vos créations?
« J’ai lancé Iamisigo pour partager des histoires inédites et propager des connaissances historiques par le biais du textile. Mon objectif est de faire découvrir au monde les techniques
ancestrales et magiques qui existent depuis des générations en Afrique. Mon message est simple : la magie existe. »
Iamisigo est connu pour ses techniques innovantes. Dans votre collection actuelle, vous travaillez même avec du tissu d’écorce.
« Ce n’est pas pour rien que l’UNESCO a désigné le tissu d’écorce issu de l’arbre Mutuba en Ouganda comme étant le textile le plus durable au monde. Grâce au Zalando Visionary Award (et au prix de 50.000 € qui y est associé), je souhaite approfondir mes recherches sur l’applicabilité de ce matériau, éventuellement en combinaison avec du plastique recyclé. Comment intégrer un nouveau matériau dans un tissu existant pour créer plus de texture ? Comment insu er une nouvelle vie à des techniques anciennes en voie de disparition en les mariant à des méthodes modernes ? C’est la raison d’être de Iamisigo. »
La saison prochaine, vous présenterez votre collection à la Fashion Week de Copenhague. Très excitant! « Copenhague se démarque des grandes capitales de la mode par son approche intentionnelle et réfléchie. J’ai vraiment hâte d’y présenter ma vision et ma collection pour Zalando la saison prochaine à l’occasion de la Fashion Week. »
Pour sa dernière collection, Iamisigo a utilisé du tissu d’écorce provenant de l’arbre Mutuba en Ouganda.
Bubu Ogisi
CURRICULUM
LA VIE RÊVÉE DU WEEKEND MAX MARA
et des invitées prestigieuses. Par Vicky Chahine
UN VESTIAIRE DE LOISIRS
Lancée par la marque italienne Max Mara, elle-même fondée en 1951, cette ligne plus casual a vu le jour en 1983, avec l’idée de proposer un vestiaire tout aussi chic que celui de la maison mère, mais pensé pour des occasions liées aux loisirs, d’où son nom : Weekend. Petit à petit, la collection a pris son envol et s’est muée en une marque indépendante dont le statut a été confirmé notamment par l’ouverture d’une première boutique à Bologne, en 2000. Aujourd’hui, le vestiaire complet Weekend Max Mara est distribué dans plus de 250 points de vente à travers le monde.
DES ACCESSOIRES EN MAJESTÉ
Weekend Max Mara s’est dotée dès 2016 d’un modèle de sac devenu emblématique : le Pasticcino, « petite pâtisserie » en italien. Une minaudière aux proportions gourmandes qui se prête à toutes les déclinaisons et rencontre même, lors du Pasticcino Bag World Tour annuel, les savoir-faire les plus sophistiqués des quatre coins du globe. La maison a annoncé un partenariat de trois ans avec la marque de chaussures Sebago qui commencera au printemps-été 2025. La première paire ? Dan, un mocassin penny loafer en cuir lisse brossé, proposé avec un pompon détachable et le clou papillon de Weekend Max Mara.
L’INVITÉE DU MOMENT
Chaque saison, la marque s’associe avec une personnalité pour signer une collection. Pour le printemps-été 2025, c’est Ashley Park qui prête ses célèbres traits à la campagne. L’actrice, qui campe le personnage de Mindy Chen dans la série à succès Emily in Paris, a imaginé cette collection baptisée « A Weekend with Ashley Park » en s’inspirant de « l’effervescence légère de l’été » et des « escapades inoubliables sur les magni ques côtes méditerranéennes ». Trench-coat réinventé, robe coupe droite, dos nu ou encore pantalons skinny s’associent à une nouvelle version estivale du sac Pasticcino.
1. L’actrice Ashley Park.
2. Sac Pasticcino printemps-été 2025.
3. Sebago x Weekend Max Mara.
SHOPPING
VAPOREUX/KAKI
On adopte le style militaire et les matières brutes que l’on féminise avec une touche de dentelle tout en légèreté.
Réalisation Agathe Gire Photos Thierry Legay
De haut en bas, à gauche : chemise en coton The Frankie Shop, ������
en m�tal Bottega Veneta,
en or rose et r�sine Gigi Clozeau,
en coton Sea New York,
en soie Blumarine,
en soie Tom Ford,
en coton Balzac Paris,
en or blanc et diamants Recarlo,
de
en c�ir Geox,
droite : short en coton Molly Bracken,
en coton et lin Pomandère,
en satin de coton High,
en acier
Omega,
en
Polo Ralph Lauren,
en coton Call It By Your Name,
FINI, LE LUXE DISCRET
À une époque où le luxe discret règne en maître sur la mode, Prada surprend par sa vision audacieuse et coups de cœur.
Par Kim De Craene
1 2
LA MODE POUR OUVRIR
LE DIALOGUE
«Nous vivons dans une ère d’information extrême, immergés dans un flux constant de contenu», indiquaient la note du défilé de la collection printemps-été Prada intitulée «Infinite Present». «Notre consommation du panorama infini offert par Internet est guidée par des algorithmes, des séquences finies d’instructions qui circonscrivent le décidable par la logique dans un monde fondamentalement illogique.» La collection ouvre le dialogue entre la logique des algorithmes, d’une part, et la spontanéité et l’imprévisibilité de la nature humaine, d’autre part.
MIX & MATCH
Prada allie des classiques extraits de ses archives foisonnantes et des pièces futuristes. Chaque création de cette collection éclectique dégage une personnalité unique et dessine une série de super-héroïnes aussi inédites qu’inattendues. Chaque vêtement raconte sa propre histoire et se suffit à lui-même. Le point d’orgue? Une robe à sequins argentée sous un coupe-vent jaune éclatant. Un manifeste puissant contre le luxe discret, brandi par Miuccia Prada et son co-directeur créatif Raf Simons. Pourquoi rester subtil quand on peut faire les choses à fond?
3
MADE IN PRADA
«Reflections of Craft», illustre l’esprit Made in Prada. Depuis son lancement en 2023, ce concept reflète l’essence de la maison de mode italienne: une combinaison raffinée de savoirfaire, d’innovation et d’expression artistique. Il met l’accent sur la narration par le biais de l’artisanat et du design, qui met la tradition à l’honneur et l’enrichit d’une approche moderne et expérimentale. Le tout prend vie dans des structures uniques, des textures inattendues et une harmonie entre fonctionnalité et esthétique.
FAIT MAIN ET BRODERIES
4 5
La robe, ornée de sequins, de miroirs et de pierres tridimensionnelles, est un chef-d’œuvre d’artisanat. Tout commence par un tulle de couleur chair sur lequel sont fixés des sequins argentés. La broderie à la main prend le relais: les artisans ajoutent des miroirs de différentes tailles, combinés à des cristaux scintillants pour former des motifs floraux. Les pierres sont placées avec soin de façon à encadrer les miroirs, pour créer un jeu de lumières et de profondeur. Le travail de broderie porte
DEUX ICÔNES
Depuis que Raf Simons a rejoint
Miuccia Prada à la tête de la direction créative de Prada en avril 2020, les collections de la griffe italienne ont trouvé un équilibre unique entre le style visionnaire du designer belge et l’héritage de la maison de mode. Des silhouettes épurées aux prises de position sociales en passant par les textures improbables et la puissance des associations de couleurs, chaque collection offre un regard innovant sur ce que la mode peut être. Un bel exemple de collaboration entre deux icônes, synonyme de pollinisation croisée entre tradition et innovation au profit d’une création unique en son genre.
34
AFGHANISTAN Les voix étouffées des femmes sous le joug taliban
44
GRAND ÉCRAN Les sorties du mois
52
PHÉNOMÈNE Les «dupes», ces faux qui bluffent la planète mode
60
DESIGNERS Ces créateurs qui s’engagent pour une mode plus responsable
68
FASHION WEEK L’envolée de Chanel au Grand Palais
Substance
Des femmes couvertes d’une burqa marchent vers la ville d’Ishkashim, un jour de marché, début novembre2024.
GRAND REPORTAGE
Paroles d’Afghanes dans le silence taliban
Elles étaient étudiantes en ingénierie, médecine ou sciences informatiques. À l’arrivée au pouvoir des talibans en 2021, ces jeunes femmes ont dû regagner leur village,
ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice, certaines d’entre elles sont devenues brodeuses ou poétesses. Nos reporters, entrées clandestinement sur le territoire, sont allées à leur rencontre.
Par Solène Chalvon Photos Véronique de Viguerie
1. Sous le régime taliban, les Afghanes doivent se cacher le visage dès leur puberté. 1
Zebak est un village sans couleur et silencieux, enfoncé dans une vallée pierreuse d’Afghanistan. Le mythique corridor du Wakhan, étroit ruban de terre à l’extrême nord-est du pays, s’étire à ses pieds, comme un pont suspendu entre des montagnes géantes. Avant que l’Afghanistan n’entre en guerre contre l’occupant soviétique, il y a quarante-cinq ans, les caravanes de la Route de la soie sillonnaient ce lieu hors du temps. Aujourd’hui, le silence domine la steppe râpée. Seuls quelques pick-up talibans passent encore, surmontés d’un lance-roquette. Ou des soldats, lourdement armés, qui patrouillent dans un nuage de poussière. Depuis leur prise de pouvoir, le 15 août 2021, les fondamentalistes ont la main sur la totalité du territoire afghan. Sous ces latitudes frontalières du Tadjikistan, où sont réfugié·es des opposant·es, leur présence est encore plus marquée. Une silhouette uette se dessine soudain à l’horizon, derrière un troupeau de yaks. Habillée de noir, elle avance d’un pas rapide, un carnet contre son cœur. Son visage, ponctué d’un grand sourire, n’est pas masqué. D’un geste de la main, Suraya* salue les journalistes de Marie Claire en criant les formules d’hospitalité usuelles : « Que Dieu vous remercie d’être venues jusqu’à moi ! Restez vivantes ! » À elle seule, cette scène dé e trois interdits talibans : les femmes, sous leur règne, n’ont plus le droit de montrer leur visage, ni de se déplacer sans chaperon, ni même, depuis peu, de « prendre publiquement la parole en public », comme lors de manifestations, par exemple. « Celui-là, ils sont incapables de le faire respecter, en tout cas pas chez nous », pou e Suraya. Moins dense et moins militarisée, la surveillance du
régime taliban semble plus relâchée dans les campagnes. De fait, en ville, son idéologie conservatrice rencontre plus de résistance. Mais cela reste peutêtre à nuancer. Le temps d’imprimer cette image vibrante, et un combattant taliban surgit. À ses côtés, un homme fait de grands gestes en vociférant. La barbe drue, il porte une blouse blanche : l’uniforme des agents du ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice. Cette institution détestée des villes afghanes est un rouage central du nouveau régime. Ses agents surveillent étroitement chaque aspect de la vie quotidienne, et veillent à l’application des dizaines d’interdits édictés par l’émir taliban, Haibatullah Akhundzada. Bannir la musique, masquer les visages féminins, traquer la couleur des foulards, prohiber photos et sel es, car, selon le décret consacré, « il est impie de représenter le vivant »… la liste lugubre est trop longue à retranscrire. Le mois dernier, l’Émir a franchi un nouveau cap, en interdisant la construction de fenêtres donnant sur des pièces occupées par des Afghanes. Face au fonctionnaire, Suraya baisse la tête, cache son visage dans son voile et accélère le pas. Puis murmure, rassurée : « Les hommes de Vertu et Vice patrouillent seuls. S’il est avec un militaire, c’est qu’il le sermonne. Le soldat a dû oublier de faire sa prière. Et puis, de toute façon, il ne nous aborderait pas frontalement. Si nous le mécontentons, c’est mon père qui sera convoqué… » Une pointe de vécu imprègne sa voix. La blouse blanche, de son côté, paraît très occupée par son remontage de bretelle, et glisse à peine un regard sur elle. « Ils sont peu nombreux dans le village, seulement deux ou trois », note Suraya. « Mais ils sont très nuisibles car tout-puissants dans leur domaine. À cause d’eux, notre atelier de
couture a été fermé pendant trois mois. (Hormis les salons de beauté, les femmes peuvent encore travailler dans le privé, si un chaperon les amène à leur travail, où aucun homme n’est présent, ndlr.) Tout ça parce qu’on avait tenu tête à l’un de leurs prédicateurs, sur le rôle des femmes dans l’Islam. »
UN «EXIL INTÉRIEUR »
Les nouveaux fonctionnaires du régime taliban n’assurent pas seulement la police des mœurs. En fonction des localités, leurs agents enseignent aussi la religion, fondée sur une lecture ultra-radicale de l’Islam. « Ces cours sont super ciels. Sous l’ancienne république, nos enfants recevaient déjà quatre heures de cours de Coran chaque semaine, rappelle un notable de Zebak. L’enseignement des talibans repose essentiellement sur deux points : la nécessité du djihad, et le voile intégral pour les femmes… nos filles méritaient mieux que ça », ajoute-t-il la voix blanche. Particulièrement dans cette région peu conservatrice, note un rapport du think tank Afghanistan Analysts Network, où les habitant·es ont constamment a ché des indicateurs sociaux satisfaisants, notamment en matière d’éducation et d’égalité des sexes. Ironie cruelle, les nouveaux cours sont fréquemment dispensés entre les murs d’anciens collèges-lycées pour lles. Comme à Zebak, où le bâtiment semble de bonne facture. En 2006, des islamistes radicaux, probablement talibans, l’avaient en effet brûlé et criblé de balles tous les livres. Il avait été reconstruit l’année suivante.
Malgré la guerre entre l’ex-République afghane, épaulée par une coalition internationale, et les
2. Même à Kolala, petit village reculé duBadakhchan, les agents du ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice viennent transmettre leurs directives et vérifier si elles sont respectées.
3. Interdites d’études, �es �e�nes filles se réinventent dans un atelier de couture soutenu par l’ONG Acted. Elles yapprennent la broderie et tentent de vendre leurs créations par le biais des hommes deleurs familles, notamment au grand bazar tadjik, de l’autre côté de larivière Piandj.
La
prise de Kaboul par les talibans a sonné le glas des ambitions féminines. Près de deuxmillions de
filles ont été exclues du système éducatif*.
(*) Selon un rapport de l’ONU publié en 2023.
2. Dans le village oublié de Girnish, une fois par semaine, un bus de l’ONG pakistanaise Rupani accueille des femmes et des enfants pour leur dispenser des cours d’hygiène basique. À l’intérieur, ils peuvent lire, chanter et danser –des plaisirs proscris sous le régime taliban.
combattants talibans, Suraya avait occupé ces bancs durant des années. Puis la pétillante jeune lle s’était rêvée ingénieure, conceptrice de ponts pour désenclaver ses montagnes austères. Étudiante à l’université de Faizabad, la capitale provinciale, elle préparait sa licence quand tout s’est e ondré, en août2021. La prise de Kaboul par les talibans a sonné le glas des ambitions féminines. Près de 2 millions de filles ont été exclues du système éducatif, selon un rapport de l’ONU publié en 2023. Suraya n’a pas échappé à la purge. « Les mois suivants, je n’ai plus quitté la cour de la maison. C’était comme un exil intérieur », se lamente l’éloquente jeune femme. Un improbable événement extirpera Suraya de sa réclusion : l’hiver dernier, une panthère des neiges se fau le dans un enclos à bétail de Zebak. L’affaire fait grand bruit dans le village, et réunit la communauté autour de la bête effrayée.
1. Des fillettes serendent à l’école delaville d’Ishkashim. Dès l’âge de 12ans, elles en seront privées et devront rester à la maison, conformément aux lois instaurées par lerégime taliban.
« Il y avait même des talibans qui prenaient des photos », raconte-t- elle. Cette socialisation impromptue et émerveillée agit comme un électrochoc : quelques jours plus tard, Suraya réunit quatre amies chez elle, puis huit. Avec l’aide d’une couturière du village, elles apprennent à coudre et à broder. Peu à peu, les hommes de leurs familles parviennent à écouler leurs créations sur l’autre rive du Piandj, cette rivière qui sépare l’Afghanistan du Tadjikistan, lors du grand marché hebdomadaire. Une reconversion vers l’artisanat traditionnel, soutenue par des ONG de développement, comme Acted, acteur majeur dans la formation de petites entreprises féminines en Afghanistan.
LA POÉSIE POUR REFUGE
« On a pris l’aiguille et le fil quasiment sous la contrainte, pour ne pas mourir d’ennui et gagner un peu d’argent. Jamais la couture de nos grand-mères ne m’avait fait envie, sou e Arezoo*, qui était en quatrième année de médecine avant de devoir interrompre ses études. Pour que ce soit plus stimulant, on a commencé à chanter. Puis à écrire des rimes et des vers. » Un nouveau refuge est né, la poésie, cet art qui coule dans les veines afghanes depuis des siècles. Qu’il soit ghazal, chant lyrique composé de couplets, rubaiyat, quatrain à la tonalité philosophique, ou encore landai, sorte de haïku féminin, ces poèmes tissent un héritage vivant aux quatre coins de l’Afghanistan. Leur point commun : une prose au goût de passion et de sang. Celui déclamé par Suraya cet après-midi, à la lumière chaude du poêle de fonte, tient pleinement cette promesse : « Mon visage noircit dans les bras de l’enfer/Cet enfer qui tire mes cheveux et recouvre mon corps. » D’un ton moins assuré, la jeune sœur Zahra*, 19 ans, étu-
diante en sciences informatiques, prend le relais : « Amour, où te caches-tu ? Viens prendre mes lèvres. Il n’y aura pas de meilleur moment. Je refuse de mourir avant de mordre ta bouche. » Ses pommettes s’empourprent sous ses yeux émeraude. Elle jette un regard furtif à ses consœurs, qui éclatent de rire, le nez dans leurs carnets. Puis un homme fait irruption, les bras chargés d’un grand ragoût de pomme de terre. Les filles, mal nourries pour la plupart, se servent copieusement. « C’est précieux de les entendre rire à nouveau. L’espoir comme la foi sont des outils psychologiques pour résister. » Les paroles tendres viennent d’Akbar*, le grand frère de Suraya. Il travaille pour une importante organisation internationale. Le trentenaire s’occupe de coordonner la distribution des « kits » d’aide alimentaire dans la région, un territoire où 90% des Afghans vivent sous le seuil de pauvreté. Un chiffre multiplié par deux depuis l’arrivée des talibans. L’homme a perdu la totalité de ses collègues féminines, interdites de travailler dans ce secteur. Alors que des aménagements ont pu être trouvés, par endroits, son bureau a subi une véritable épuration. « Nous aurions pu, peut-être, obtenir des permis de travail pour elles, car pour ce genre de métier, les autorités peuvent se laisser convaincre. Mais la problématique du chaperon pose des difficultés logistiques. La quasi-intégralité de nos citoyens travaille aux champs, et pour les mieux lotis, dans des bureaux d’ONG. Comment demander à un paysan ou à un employé de se rendre disponible tôt le matin et dans l’après-midi pour escorter sa femme ? » Certains gouvernorats, comme celui du Wakhan voisin, ont pu faire preuve
d’une plus grande « souplesse ». À Khandud, par exemple, bourgade de 2 000 âmes à quatre heures de route, les services de la ville traduisent une réalité plus nuancée. « Nous essayons d’être pragmatiques et du côté du progrès, tout en respectant les directives islamiques de notre émir », résume Amir, gouverneur du Wakhan. Sous son turban noir, son visage émacié se crispe légèrement. Il est entouré de combattants armés qui veillent en silence. Le haut fonctionnaire nous invite à visiter l’hôpital local. Financé par l’organisation AKDN, il forme un fragile let de survie dans ce pays ravagé par la malnutrition –plus de 3millions d’enfants en sou rent. À l’intérieur, un va - et- vient d’infirmières en uniformes colorés, leurs pas ponctués par des discussions feutrées. Toutes possèdent des documents de travail validés par le ministère de la Santé, et, bien que masquées, elles croisent leurs collègues masculins, alors que la mixité est o ciellement interdite. Un agent du ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice effectue sa ronde. « Je m’assure que les échanges entre personnels féminins et masculins se limitent strictement aux questions médicales, sans propos inconvenants », explique Mawlawi Amin, visiblement étranger au monde qu’il contrôle. Car, dès son départ, un éclat de rire traverse l’air lourd de la clinique. « Nous lui racontons n’importe quoi, que nous discutons de sciences microscopiques… Il n’y connaît rien à la médecine de toute façon », glisse une in rmière, déclenchant un nouveau fou rire collectif. La joie, ce pur sou e d’insoumission au milieu du silence taliban. (*) Les prénoms ont été changés.
3. Sur la route de Zebak, des petits bergers rentrent leurtroupeau. 3
SORTIES
De la culture pour voyager…
Par Etienne Heylen
Fascinant
EXPO Depuis les années 80, l’artiste anversoise Sigefride Bruna Hautman crée sur différents supports. Des sculptures aux vidéos, dessins et textes, tout est matière à création. M LEUVEN présente la première rétrospective de son œuvre.
Le travail de Sigefride Bruna Hautman se lit comme une poésie figée dans les images. Ses créations figuratives se situent entre l’hyperréalisme et la stylisation, entre la lisibilité directe et le symbolisme, la simplicité et la complexité. Sa polyvalence, dans les techniques comme dans les matériaux, est frappante : bois, cuir, soie, plâtre, argile et polyester. Elle le dit elle-même : « Le travail et ce qu’il signi e me conduit vers la matière et la technique. »
FOCUS
ANVERS
Spotlight on Womxn Directors
Au�ourd’hui, seuls ���� des films dans le monde sont réalisés par des femmes. Malgré leur énorme contribution à l’industrie, les réalisatrices ne re�oivent pas souvent la reconnaissance qu’elles méritent. �’année dernière, aux Ensors, aucune n’a remporté de prix. �e festival est une excellente occasion de découvrir leur travail.
ROTTERDAM
�igefride �runa �autman, La dignité institutionnalisée, 1982.
Après une formation à l’Académie d’art d’Anvers, elle participe à des actions publiques et prend rapidement pied dans le monde de l’art. Parmi ses collègues et les personnalités du monde de la culture et de la mode, l’artiste acquiert un statut culte grâce à son idiosyncrasie artistique et à sa personnalité. Néanmoins, dans les années 2000, elle a fait le choix pragmatique de se concentrer sur son métier d’enseignante en éducation artistique. Son travail est rarement montré, bien qu’elle continue à créer. Cette exposition présente pour la première fois un aperçu de sa pratique, y compris ses œuvres les plus récentes.
Sigefride Bruna Hautman, jusqu’au 31 août au M Leuven. mleuven.be
Toy Stories. Designing Intimacy
Alors qu’ils étaient souvent cachés au fond d’un tiroir, les sextoys sont devenus des produits glamour au service du bien��tre. �’expo met en avant l’évolution de leur design au 21 e�siècle et ce qu’ils disent de la société dans laquelle on vit. �ne ré�exion sociétale sur la sexualité et son évolution.
BRUXELLES
�ne ré�exion interpellante sur l’imaginaire photographique que peut offrir l’intelligence artificielle. ���pro�ets qui interrogent sur les manières de revisiter et ré�imaginer des événements, personnages ou situations historiques via l’IA. �ne troublante mise en perspective de la frontière entre réalité et fiction.
Sensible
�ne immersion profonde et inédite dans l’univers fascinant du bouddhisme, à travers une centaine de pièces issues des collections du musée. �ne sélection exceptionnelle provenant de toute l’Asie, l’occasion de prendre le temps de s’interroger sur les pratiques, la méditation et les gestes du bouddhisme.
MARIEMONT
Zoom
MAASTRICHT Le photographe et conteur Jimmy Nelson jouit d’une renommée internationale pour ses livres révolutionnaires et ses photos pénétrantes de peuples autochtones dans les endroits les plus reculés du monde. Dans cette exposition, vingt communautés néerlandaises sont représentées en costumes traditionnels. Les photos ont été prises dans des villages de pêcheurs pittoresques, des paysages de polders et des inspirante à travers laquelle Nelson célèbre la beauté, la richesse culturelle et l’authenticité de l’humanité. Jimmy Nelson, Between the Sea and the Sky,
Jimmy Nelson, Kim, Tess & Maaike, Noord-Holland 2021.
1980.
EXPO
ODE AUX MAMANS
Une initiative très pertinente qui se penche sur la manière dont une quinzaine de photographes ont évoqué leur mère dans leur travail. Julie Héraut, Commissaire de l’exposition, rappelle que la maman, dont le regard est certainement le premier miroir de soi mais aussi du monde qui nous entoure, reste l’un des motifs fondamentaux de l’Histoire de l’art. Les œuvres assemblées, distinctes tant par les contextes dans lesquelles elles ont été conçues que par les approches formelles et esthétiques qui ont guidé leur réalisation, ont toutes en commun de dépasser le seul témoignage intime. Entre critique sociale, quête de soi, conjuration ou apaisement, qu’elles incarnent la réalité de la présence ou les e ets de l’absence, toutes mettent en jeu la question de la liation et ce qu’il en reste. Une façon de ré échir en profondeur sur ces mères que nous croyons souvent bien connaître…
À partir d’elle. Des artistes et leur mère, 304 à Bruxelles. fondationastichting.com
OPÉRA
MUSICA DA CAMERA
On se réjouit du retour très attendu de la série de concerts « Musica da Camera », qui a débuté lors de la saison dernière, et de son nouveau programme. L’occasion pour les membres de l’orchestre et du chœur, traditionnellement installés dans la fosse, de se produire dans un contexte plus intime, où les compétences individuelles sont pleinement mises en lumière. Pour dix dimanches, ces rendez-vous auront
lieu dans le cadre très prestigieux du Foyer Grétry. Ces concerts, établis par les musiciens ou choristes euxmêmes, proposent une diversité de compositeurs et de formules instrumentales originales. Les musiciens de l’orchestre de l’Opéra royal de Wallonie - Liège participent activement à chacune de ces productions remarquables. Des rendez-vous uniques, immersifs et intimistes, dans un décorum majestueux.
- Liège, à Liège. operaliege.be
Hervé Guibert, La mère,
Orchestre et Choeur ORW-Liège
LIVRES
Trio féminin
Trois romans, un dénominateur commun : la résilience et le goût d’être soi, quelle que soit la prison dans laquelle on vit - un nom de famille, un couple ou un âge qui fragilise.
Par Aurélia Dejond
GLAÇANT
Patronyme
DE VANESSA SPRINGORA
«Et puis enfin, en bas de la pile, ces deux photos qui me transpercent immédiatement le cœur et me brûlent les doigts. »
Elle a marqué avec son premier roman confession, récit terrifiant sur sa jeunesse dévastée par Gabriel Matzneff, écrivain de cinquante ans qui en a fait sa proie, alors qu’elle n’en avait que treize. Une gifle littéraire magistralement orchestrée, sous la plume de celle qui revient avec un nouveau livre qui raconte à nouveau l’abominable, cette fois sous le prisme des secrets de famille ravageurs. Le décès de son père absent, toxique, mythomane, tyrannique et misanthrope qu’elle n’avait plus vu depuis dix ans, au point d’être devenu un véritable étranger pour elle, fait basculer la légende familiale, quand elle découvre chez lui deux photos de son grand-père, portant des insignes nazis. Cet aïeul qu’elle adorait et qu’on lui avait toujours présenté comme un héros la pousse à entamer une enquête généalogique et historique chirurgicale et fouillée. Un récit kaléidoscopique qui mêle fiction et analyse en disséquant les non-dits sans tabou. Une confrontation terrible avec ce patronyme qu’elle porte depuis des décennies, comme on porte un mensonge. Une réflexion profonde sur les liens entre nazisme et patriarcat, le poids des origines et d’un nom.
VERTIGINEUX
Ta promesse
DE CAMILLE LAURENS
«Ce que nous avions vécu, était-ce de l’amour ? Qu’est-ce que je pouvais encore avait été vrai?»
Quand la passion tourne au cauchemar et que l’amour fou l’est vraiment, au point d’être régi par l’emprise et la perversion, au nom d’une toute puissance pourtant à priori invisible et qui pourtant saccage l’héroïne devenue le défouloir émotionnel de celui qui la détruit à petit feu. Une interrogation brillamment menée sur la genèse d’un amour, un récit incisif qui sonne d’autant plus juste que la romancière s’inspire toujours de ce qu’elle connaît dans chacun de ses livres. On ne sort pas indemne de l’histoire entre Claire et Gilles, des illusions qui entourent puis habitent leurs sentiments naissants, jusqu’à parfois dessiner les prémices de ce qui s’apparente à un piège. Gilles manipule Claire comme il manie les marionnettes dans les spectacles qu’il met en scène, comme si elle n’était pour lui qu’un personnage qui a effacé toute trace de la personne qu’elle est et a été, ayant sacrifié chaque pan de sa vie au nom de cet amour qu’elle lui voue. À travers elle, on s’interroge en profondeur sur cet autre que l’on ne connaît finalement jamais vraiment, qui est parfois un leurre total, au même titre que l’histoire qui nous lie à lui.
SALVATEUR
La beauté des ruines DE BARBARA ISRAËL
«Désormais, chacun des choix qu’ils feraient risquait d’être irréversible. »
Une exploration passionnante de la cinquantaine et d’une certaine nostalgie qui s’installe parfois (ou non) à l’insu de l’individu, d’une autre façon d’appréhender les illusions ou d’accueillir l’émerveillement. Une introspection qui ose regarder les propres ruines que l’on accumule en soi, certaines portes qui se ferment, le basculement vers une autre partie de soi-même, un autre pan de vie, voire d’autres codes qui doivent s’apprivoiser lentement. À l’instar d’Antoine et Moïse, en couple depuis trente ans, habitués à rendre l’existence moins plate qu’elle l’est grâce à la bulle qu’ils ont construite pour y abriter la soif de vivre qui les habite, notamment par leur goût d’un noctambulisme dont ils ne sont plus dupes. Un univers qui sonne de plus en plus faux et qui s’effrite, les obligeant à se réinventer à la lumière de ce qu’ils sont devenus. Une façon de s’interroger sur ce qu’il advient de nos amours, de nos attentes, de nos rêves et de la façon dont on imagine, projette ou fantasme la vie au tout début d’une rencontre amoureuse. Un récit émouvant sur ce qui nous fait et défait et sur cette formidable propension à s’affranchir de ce que nous sommes ou avons été, à s’autoriser la liberté d’être soi, quel que soit le carcan dans lequel on s’est enfermé, inconsciemment…ou non.
CINÉMA
Par Joëlle Lehrer
POURQUOI ON AIME
Parthenope De Paolo
Sorrentino
On suit le réalisateur depuis La Grande Bellezza qui portraiturait avec style l’ambiance romaine de la Dolce Vita. Cette fois, c’est à sa ville natale, Naples, qu’il dédie Parthenope. Ce nom est celui d’une sirène de l’Odyssée qui, dit la légende, échoua dans la Baie de Naples. C’est aussi le surnom de la ville qui lui voue un véritable culte. Dans cette déambulation allégorique, le film relate la vie, de la naissance en 1950 à son départ à la pension en 2023, de Parthenope, née dans la mer. Elle est belle comme un astre et se soucie à peine de tous les hommes, jeunes, vieux, riches, pauvres ou ma eux, prêts à se damner pour elle. Durant toute sa vie, Parthenope conserve un art soigné de l’insouciance et de la jeunesse. Et s’il n’y a aucune morale à retenir, c’est que le réalisateur a préféré laisser à chacun le choix de sa propre idée. Ce qui peut être déroutant. Les images de Naples et la prestation de Celeste Dalla Porta, dont c’est le premier rôle au cinéma, sont magiques.
Avec Celeste Dalla Porta, Stefani Sandrelli et Gary Oldman, sortie le 12 mars.
ON FÊTE DES RETROUVAILLES AVEC
Bridget Jones: Folle de lui
De Michael Morris
Voici le retour de la plus célèbre célibataire au monde. Appartenant à notre imaginaire collectif et toujours interprétée par Renée Zellweger, Bridget revient avec son légendaire chaos hyper attachant. Devenue veuve, maman de deux enfants, elle a renoncé au travail comme au sexe. Mais ne tenterait-elle pas de s’inscrire sur Tinder? Et ne succomberait-elle pas au charme d’un presque trentenaire� �a romcom est e�cace, amusante mais lorgne un peu sur des épisodes anciens quand ce n’est pas sur Love Actually. Mention très bien aux acteurs qui semblent s’être fort amusés sur le tournage.
Avec Renée Zellweger, Hugh Grant, Leo Woodall et Chiwetel Ejiofor, en salles.
ON HALLUCINE AVEC
Queer
De Luca Guadagnino
Quelle drôle d’idée de demander à Daniel Craig (James Bond) d’incarner le personnage d’un Américain dans la cinquantaine, désœuvré, alcoolo, drogué aussi et surtout gay? Mais Daniel Craig n’a pas hésité une seconde et s’est plongé avec son art dans cette virée mexicaine, amoureuse et hallucinée. Basé sur un roman de William S. Burroughs, pionnier de la Beat Generation, le film décolle vraiment dans sa seconde partie inattendue et désabusée. Avec Daniel Craig, Drew Starkey, Jason Schwartzman et Lesley Manville, en salles.
ON CROIT AUX MIRACLES AVEC
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan
De Ken Scott
Tirée d’une histoire vraie, cette comédie française a le don de réunir Leïla Bekhti et Jonathan Cohen, soit les meilleurs amis du monde. Une mère de famille nombreuse découvre à la naissance de son petit dernier qu’il a un pied bot. Et sera handicapé toute sa vie. Ce qui est impossible dans son monde à elle. Après avoir consulté les meilleurs spécialistes, elle et son rejeton consulteront Sylvie Vartan qu’ils vénèrent tous deux. Amusant et sans prétention, le film offre quelques beaux numéros d’acteurs.
Avec Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Sylvie Vartan et Jeanne Balibar, sortie le 19 mars.
MUSIQUE
Par Joëlle Lehrer
ON RETROUVE Lady Gaga
Pour ce septième album, Stefani Germanotta aka Lady Gaga a tenu à revenir à la pop de ses débuts. Il est vrai qu’elle a déjà pratiquement tout exploré en matière de musique. Comme elle compte bousculer les charts, Gaga a choisi d’appeler cet opus, Mayhem qui signifie «grabuge». Les thèmes abordés au travers de ses quatorze nouveaux titres sont le chaos, la transformation, la provocation mais aussi le pouvoir de l’amour… Ça secoue! Lady Gaga, Mayhem,
ON DÉCOUVRE
Laura Cahen
Cette Nancéenne envisage une odysée folk et électro où voisinent les cordes et les synthés analogiques. Produite par Dan Levy (The Dø), l’album a été enregistré entre Dieppe et Margate, en Grande-Bretagne. Laura Cahen possède une voix ténue mais assurée pour explorer le monde au travers de ses dix nouvelles chansons. �n�uen��e ��� ��u�ie �n�e�s�n ����e ��� ��ni Mitchell, l’artiste insiste sur les questions contemporaines comme le climat et la lutte pour l’égalité des droits. De l’autre côté,
On ne va pas se mentir mais après deux E.P. fort réussis mais très espacés et un concert étonnant aux Nuits Botanique suivi d’un trop long silence, on ne pensait plus jamais avoir de nouvelles d’Iliona. Mais c’était sans compter sur la détermination de la Bruxelloise qui, après s’être remise d’une rupture sentimentale ratée (comme elle dit), s’est plongée dans ce premier album. Avec cette touche hyper créative et moderne qui se joue des technologies permettant parfois de modi er la voix, Iliona aligne onze nouveaux titres impeccables et pas lisses du tout. Très Gen Z, en fait, où même les parents sont conviés… Dans notre prochain numéro, elle nous en dira bien davantage avec une surprise en supplément. D’ores et déjà, on peut prédire que cet album sera l’un des grands succès belges de l’année.
Iliona, What If I Break Up With U ?, Naïve/
ON ÉPROUVE
Marie Davidson
Signée sur DEEWEE, le label belge des frères Dewaele (2ManyDJ’s), la Montréalaise Marie Davidson propose un album électro et techno expérimental envisagé comme une plongée urbaine dans la cité des clowns. Car, Marie estime que nous en sommes tous plus ou moins, les joyeux comme les tristes ou les sexy. Ce nouveau projet s’inspire d’une étude sur les conséquences des nouvelles technologies sur la vie des gens. L’artiste y a instillé une pointe d’humour second degré. Marie Davidson, City Of Clowns,
NEWS
LA CONDUITE ÉLECTRIQUE AVEC STYLE
Le Lynk & Co 02 entièrement électrique allie durabilité, innovation et élégance. Ce crossover coupé à cinq portes est conçu pour le conducteur moderne qui recherche le confort, la technologie et le respect de l’environnement, sans faire de compromis sur le style.
Le Lynk & Co 02 entièrement électrique allie durabilité, innovation et élégance. Ce crossover coupé à cinq portes est conçu pour le conducteur moderne qui recherche le confort, la technologie et le respect de l’environnement, sans faire de compromis sur le style.
Avec une autonomie de 445 kilomètres, la 02 est idéale aussi bien pour les longs trajets que pour votre quotidien e réné. Que vous alliez au travail, partiez en road trip improvisé ou que vous alliez simplement faire une course, cette voiture s’adapte à toutes les situations. Les systèmes avancés d’aide à la conduite garantissent une expérience de conduite uide et sécurisée, tandis que le tableau de bord numérique intuitif vous permet d’avoir tout à portée de main.
La Lynk & Co 02 est le partenaire idéal pour circuler en ville. Grâce à sa maniabilité et à sa motorisation électrique, vous glissez silencieusement à travers le tra c, sans stress de stationnement. Son co re spacieux est parfait pour transporter vos courses ou votre équipement de sport, vous assurant d’être toujours prêt pour l’action. À l’intérieur,
le confort est au rendez-vous avec un habitacle au design robuste et durable. Des matériaux recyclés se mêlent à une esthétique ra née, o rant une parfaite harmonie entre luxe et conscience écologique. Et côté extérieur ? Des lignes épurées, un look moderne et une énergie urbaine inimitable.
Chez Lynk & Co, vous avez le choix : acheter ou opter pour un abonnement exible. Fini les tracas liés à l’entretien et à l’assurance – il su t de monter à bord et de prendre la route. Si vous préférez investir dans votre propre 02, vous faites un choix tourné vers l’avenir. D’ailleurs, ce modèle a été conçu avec la contribution de la communauté Lynk & Co. Leurs idées ont façonné une voiture parfaitement adaptée à la vie moderne. Des passionnés de technologie aux explorateurs urbains, ce crossover coupé électrique s’adapte à votre style de vie.
La Lynk & Co 02 est plus qu’une voiture électrique, c’est un statement. Une nouvelle façon de conduire où le style, l’innovation et la durabilité se rejoignent. Prêt·e à démarrer ?
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Lynk & Co.
Son nom est Peaches
STORY Figure emblématique de la scène électro underground depuis la fin des années 90, la musicienne canadienne sera le mois prochain au cœur de Peaches Goes Banana, un film qui l’a suivie pendant plus de quinze ans. Un regard unique et poétique sur une authentique pionnière.
Par Thomas Jean
Eu égard à la teneur ultra-cul de ses chansons, on pourrait croire que son nom de scène, Peaches, a quelque chose à voir avec l’émoji « pêche », ce signe qui symbolise les fesses dans les sextos et autres DM à caractère olé olé. Sauf que Merrill Nisker, l’état civil de notre Canadienne, chante et performe depuis les années 90, un temps où les émojis n’étaient pas légion. Non, ce pseudo, elle l’a trouvé dans Four Women, air de révolte signé Nina Simone qui se conclut sur un fracassant « my name is Peacheeees ». Le fracas et la révolte, voilà qui définit bien cette virago au flow diablement rythmique, cette activiste toujours à la pointe des luttes féministes et LGBTQ+, dont les admiratrices s’appellent Madonna, Björk, Christina Aguilera – avec qui elle a commis un duo en 2010 – ou Britney Spears – à qui elle s’est payé le luxe de répondre un « non, pas le temps » quand celle-ci lui proposa
Peaches en 2015, pour l’album Rub.
de lui écrire un titre. Preuve de sa stature iconique, deux lms, coup sur coup, la portraiturent : un docu fouillé, Teaches of Peaches (1), présenté à la Berlinale l’an dernier, et puis, au cinéma ce mois, cet objet poétique, Peaches Goes Banana (2), réalisé par Marie Losier qui, durant dix-sept ans, a lmé l’artiste sur scène, en coulisses, dans son intimité amicale, familiale, amoureuse, corporelle.
L’INTIME, PEACHES L’ÉCRIT AVEC UNE CRUDITÉ
TOUTE POLITIQUE assortie de force jeux de langage, et c’est là son premier talent. « Ses chansons sont comme des haïkus obscènes et super-puissants, à prendre au premier comme au vingtième degré », s’enthousiasme l’actrice-performeuse Marlène Saldana, géniale dans les spectacles de Christophe Honoré et inventeuse de pièces arty-comiques (3), fan de la première heure de Peaches, et adepte comme elle d’un « mauvais goût » revendiqué. Les titres d’albums de Peaches ? En 2003 sort Fatherfucker, soit, en gros, « nique ton père », retournement de la traditionnelle insulte « motherfucker ». Impeach My Bush, pépite de 2006, peut se traduire par « destitue mon pubis », blague argotique sur les procédures d’« impeachment » qui visaient à l’époque George Bush, tandis qu’en 2015, c’est Rub, soit tout simplement « branle », à l’impératif, qui fit tanguer les dancefloors. Si les hommes, depuis belle lurette, s’autorisent les couplets les plus explicites, particulièrement dans le hip-hop, Peaches est pionnière dans l’expression du salace au féminin. « Depuis vingt-cinq ans, j’essaie de donner une forme musicale, artistique, à mon féminisme intersectionnel et à mon body-positivisme, avec un certain sens de l’absurde et de la comédie, nous énonce la chanteuse au téléphone, et c’est quelque chose qu’à mes débuts, je ne voyais ni n’entendais pas trop. Aujourd’hui, je suis ravie qu’il y ait des femmes de tête, notamment des rappeuses, qui se départissent du regard masculin, qui n’ont pas peur de s’amuser de la sexualité ni d’en faire un truc loufoque, à l’image d’une énorme pop star comme Doja Cat avec sa chanson Wet Vagina. »
AUTRICE PRÉCURSEUSE, ELLE
2009.
“Depuis vingt-cinq ans, j’essaie de donner une forme musicale, artistique, à mon féminisme intersectionnel et à mon body-positivisme, avec un certain sens de l’absurde et de la comédie.”
Merrill Nisker, alias Peaches.
McCarthy » – celui qui mit Paris en émoi en 2015 en chant un plug anal géant sur la place Vendôme.
S’ILLUSTRE AUSSI PAR UNE VOIX
HORS PAIR qui, quand elle ne slame pas dans les graves, s’autorise de très élégiaques envolées. « Et puis, on parle trop rarement de la virtuosité de Peaches comme guitariste, applaudit le grand Chilly Gonzales, nom de scène de Jason Charles Beck, son compatriote et acolyte de toujours. Elle me rappelle Joey Santiago des Pixies. » En live, ça donne des ri s improvisés qui vous scotchent, comme si elle et sa guitare fusionnaient en une folle toupie. « La première fois que j’ai vu ce petit bout de femme sur scène, se souvient la réalisatrice Marie Losier, à sauter partout, à faire de son corps un feu d’arti ce de musique, elle m’a complètement électrisée. » D’autant qu’un concert de Peaches, c’est toujours la promesse d’un carnaval potache : elle et ses musiciennes s’ornent de grappes de seins, se coi ent de tiaresvagins, s’engou rent dans des bites gon ables. « Plus qu’une chanteuse, c’est une plasticienne, une performeuse, clame Saldana, c’est pas de la pop, c’est de la sculpture ! Elle est pour moi dans la veine de ces artistes californiens trash que sont Mike Kelley ou Paul
LOIN DE LOS ANGELES, POURTANT, C’EST DANS LE BERLIN DES ANNÉES 2000, celui qui, une décennie après la chute du Mur, n’est encore qu’une immense friche à réinventer, que Peaches se fait un nom et celui qu’en retour elle incarne. « C’était l’âge d’or du Berlin underground, une ville avec très peu de capitalisme, très peu de hiérarchies, où tout était possible , se souvient Gonzales, qui y emménage avec elle, les deux amis s’ennuyant un peu à Toronto. Le fantasme d’une vie de bohème du XXIe siècle ! On arrivait avec notre propre matos dans des clubs sans nom, on performait des heures en improvisation totale… » L’un des lieux où ce petit monde fraye, c’est le Rio, club déglingué tenu par Conny Opper, boyfriend de Peaches à l’époque, où se produisent, avant leur notoriété, les Écossais du groupe Franz Ferdinand ou les Français du label Ed Banger, et où s’invente, synthèse des courants rock et techno dont vibrionne la ville, un nouveau genre musical, dit « electroclash », dont Peaches est la fière tenante. Laquelle, en plus, a sa propre imagerie qu’elle co-compose avec Charlie Le Mindu, le coi eur-costumier qui travaille encore avec elle aujourd’hui. À l’époque,
Au Festival international de Benicàssim, Espagne, le 18juillet
pas encore vingtenaire, il se fait un peu d’argent en coi ant les noctambules dans la backroom du Rio, où Peaches lui demande un jour de la teindre en blonde. « En ce temps-là, j’utilisais des produits de merde, alors elle en est ressortie complètement rousse, la honte », rigole-t-il. Mais elle ne lui en tient pas rigueur. Mieux : elle s’intéresse de près aux objets surréalistes qu’il bricole, coi eur-artiste, dans son coin, ces épaulettes poilues et autres perruques-vulves qu’elle portera bientôt sur scène, ouvrant la voie à Lady Gaga ou Doja Cat – encore elle –qui, plus tard, se pareront elles aussi des œuvres capillaires estampillées Le Mindu. « De la même façon qu’elle m’a ouvert les yeux sur plein de questions politiques et sociétales, à moi qui débarquais du Médoc, elle m’a aussi aidée à mettre du sens dans mes créations : Peaches s’en fout qu’un truc soit beau, elle veut que ses coi ures et costumes soient porteurs de messages. » Parfois, littéralement : lors de sa tournée de 2022, elle arbore un body oqué d’un « Thank God for Abortion » (« merci Dieu pour l’avortement ») ; jurée de l’émission Canada’s Drag Race, c’est un débardeur en latex « Protect Trans Youth » (« protégeons la jeunesse trans ») qu’elle a che à la télé.
DU BERLIN DE L’EXPÉRIMENTATION ET DU JOYEUX N’IMPORTE
QUOI qui l’a vue naître artistiquement, ce Berlin qui n’existe plus – en lieu et place du Rio, aujourd’hui, se dresse un luxueux condo –, Peaches n’éprouve aucune nostalgie, quand bien même elle en serait la plus persistante incarnation : « Oui, les politiques publiques et la gentri cation, à Berlin, ont démantelé plein de choses qu’on adorait il y a vingt ans, mais ne glorifions pas ce passé où tout n’était pas super, où il n’y avait pas tant d’inclusivité que ça, par exemple. Quant au Berlin d’aujourd’hui, il est politiquement compliqué aussi : j’y suis souvent considérée, moi, la juive progressiste, comme antisémite, car je ne soutiens pas le gouvernement d’Israël. »
DESCENDANTE DE JUIF·VES IMMIGRÉ·ES – de Pologne, côté mère, d’Ukraine, côté père –, la jeune Merrill Nisker a reçu à l’école
1. Au début des années 2000.
2. Dans le film Teaches of Peaches de Philipp Fussenegger et Judy Landkammer, en 2024.
hébraïque, à Toronto, une éducation stricte – « propagandiste », dit-elle aujourd’hui –, à mille lieues, donc, de ses futures chansons à la gloire du triolisme et truffées de « pussy ». Et pourtant, dans Peaches Goes Banana, il faut voir avec quelle tendresse ses parents, un peu raides, regardent leur punk de lle et vice-versa. Avec quelle douceur aussi Peaches s’est occupée, en véritable aidante, de sa sœur Suri, atteinte d’une sclérose en plaques et décédée depuis. « Cette façon qu’a Peaches de célébrer tous les corps, de montrer le sien, un corps de 58 ans, d’en performer d’autres en se costumant, a un rapport, je crois, avec ce regard d’amour qu’elle a toujours porté sur sa sœur, dont le corps malade était aussi plein de vie », théorise Marie Losier. Dans son film, c’est d’ailleurs une Peaches qui fend l’armure qu’on découvre. À hurler/twerker/pogoter au contact de foules en liesse, oui, et à faire des mamours, à susurrer des « love you » mignons à sa tendre moitié Black Cracker, nom de scène du musicien américain Ellison Renee Glenn. Ces deux-là vivent avec leurs chats dans un douillet appartement berlinois, jouent au ping-pong en pyjama dans leur tranquille cour d’immeuble… Peaches, madame Tout-le-monde et guerrière queer mêlées.
(1) De Philipp Fussenegger et Judy Landkammer. (2) De Marie Losier. En salle le 5mars. (3) Marlène Saldana et Jonathan Drillet, Les Chats (ou ceux qui frappent et ceux qui sont frappés)
x hub.brussels
L’EMPOWERMONTH REVIENT E ÉDITION :
un mois pour entreprendre au féminin à Bruxelles !
L’Empowermonth revient pour sa troisième édition à Bruxelles, œuvrant à transformer le mois de mars en un catalyseur pour l’entrepreneuriat féminin. hub.brussels, à travers sa plateforme Women in Business, étend les initiatives bien au-delà de la seule journée du 8 mars, proposant un mois complet dédié à l’accompagnement des femmes entrepreneuses.
Ce festival de l’entrepreneuriat féminin propose un programme dense et varié, qui inclut des événements organisés par diverses structures soutenant les femmes dans leurs démarches entrepreneuriales. Les participantes auront l’opportunité d’assister à des ateliers pratiques, des formations ciblées, des sessions de réseautage et des conférences inspirantes. Une chance unique de peau ner et lancer vos projets, de découvrir les opportunités de nancement et d’étendre votre réseau.
WOMEN IN BUSINESS AFTERWORK
La soirée Afterwork de Women in Business se tiendra le jeudi 13 mars. L’événement célébrera les 10 ans de la plateforme mais aussi et surtout la diversité des parcours entrepreneuriaux féminins, via les témoignages de trois entrepreneuses à di érents stades de leur carrière. L’occasion de nouer des contacts, d’échanger des idées et de concrétiser vos projets dans une atmosphère détendue et enveloppante.
WORKSHOP : 2 JOURS POUR
CONCRÉTISER VOTRE PROJET
Le clou du programme se tiendra les 28 et 29 mars avec un workshop gratuit de deux jours, conçu pour aider les participantes à structurer leur projet. À l’issue de cet atelier, vous aurez eu l’opportunité de tester votre projet auprès de premiers clients, d’évaluer sa rentabilité, de vous exercer au pitch devant des investisseurs potentiels et de rencontrer les acteurs clés du secteur.
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec hub.brussels.
POUR PARTICIPER à l’Empowermonth et donner un nouvel élan à vos projets entrepreneuriaux, inscrivez-vous sur le site de Women in Business en scannant ce QR-code :
“Dupes”, quand les leurres bluffent la planète mode
PSYCHO Ils ressemblent à s’y méprendre aux modèles dont ils s’inspirent et cartonnent aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux. Des imitations low cost à la limite des contrefaçons et qui permettent un look pointu sans se ruiner, au grand dam de l’industrie du luxe.
Par Aurélia Dejond
TOTAL LOOK DENIM ET TRENCH BURBERRY FLAMBANT NEUF, Delphine, 34 ans, n’est pas peu ère de son dernier cadeau de Noël. « J’en ai toujours rêvé, j’ai en n pu me l’o rir grâce à une cagnotte que j’ai commencée pour mes anniversaires et chaque fête depuis 2023. Une vraie belle pièce intemporelle », sourit cette médiatrice culturelle qui avoue pourtant souvent tricher avec la mode. « Je suis accro aux dupes, ce trench est une de mes rares pièces qui ne soit pas une imitation, la preuve avec mon Wirkin, reproduction plutôt bluffante du Birkin d’Hermès, absolument impayable ». Il faut dire qu’à 100 euros au lieu de plusieurs milliers, Delphine n’a pas eu de scrupules quand sa meilleure amie qui vit aux États-Unis lui a proposé de lui en acheter un chez Walmart, chaîne de supermarchés américaine qui l’a depuis retiré de ses ventes, à la grande déception de ses copines. Carton plein pour ce modèle plébiscité sur les réseaux sociaux, TikTok en tête, les produits ressemblant comme deux gouttes d’eau à leur version luxe étant la nouvelle tendance suivie sans modération par de nombreux internautes, dont la génération Z, particulièrement adepte de ce nouveau consumérisme qui fait trembler les marques haut de gamme. Les « dupes » (diminutif du mot anglais « duplicate ») ont en e et de quoi attirer les férus de mode qui n’ont pas l’envie et/ou les moyens de se ruiner régulièrement pour afficher un look pointu. Des répliques sans nom ni logo qui ne visent pas à tromper le consommateur : il sait pertinemment qu’il achète une imitation qui fait illusion, qu’il revendique et assume. « Ma génération était davantage friande de contrefaçons, ère de (se) faire croire qu’elle avait les moyens d’un sac Dior ou de lunettes Prada. Celle de ma lle de 24 ans, au contraire, adore l’idée de copie inspirée d’un it-bag, par exemple. D’ailleurs, elle n’hésite pas à me dire que mes faux qu’elle a retrouvés à la cave, c’était vraiment la honte. C’est la différence entre elle et moi quand j’avais son âge, je trichais avec des imitations grossières, alors qu’elle annonce clairement la couleur : son parfum, son sac et sa petite veste ressemblent à s’y méprendre à des pièces Chanel alors qu’elle est ère de dire qu’elle les a trouvés à prix modique dans des enseignes de fast fashion », explique Cyriane, 49 ans. -
(1) . Un phénomène évidemment amplifié par les réseaux sociaux et qui touche toutes les générations, le contexte économique n’étant pas étranger à cette nouvelle façon de consommer. 45 % des acheteurs ont déclaré avoir découvert un produit « dupe » grâce à des in uenceurs(2). « C’est une consommation raisonnée qui me plaît, je peux me faire plaisir régulièrement à des prix démocratiques, sans jouer le jeu des grandes marques. Pour moi, la mode est avant tout ludique, ça ne doit pas être un sacri-
“ Nous vivons dans une société qui est lucide sur ses limites. Elle se responsabilise et fait des choix, qu’ils soient purement financiers ou éco-conscients ”
Caroline Depuydt, psychiatre
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ce nancier mais une source d’épanouissement personnel. Je suis hyper in avec un budget mensuel de 150 euros max », témoigne Élise, 27 ans, notamment férue des « dupes » Zara sur Instagram. Des comportements de masse qui n’étonnent pas la psychiatre belge Caroline Depuydt, qui voit notamment une prise de conscience collective réelle dans cette tendance à consommer autrement. « Nous vivons dans une société qui est lucide sur ses limites. Elle se responsabilise et fait des choix, qu’ils soient purement nanciers, le seul objectif étant de gérer au mieux son budget, ou éco-conscients, en refusant de cautionner l’industrie de la mode polluante et souvent excluante. En cela, la démarche est intéressante car elle vise à gommer les di érences et à démocratiser la fashion sphère. Les réseaux sociaux banalisent les achats de « dupes » et les légitimisent, certains contenus étant viraux », explique la spécialiste. Le journal La Dépêche rappelait en janvier dernier que le hashtag #dupe avait généré pas moins de 2,8 milliards de vues sur TikTok. Quant au hashtag #dupechallenge (près de 60 millions de vues), qui consiste à se rendre dans de grandes enseignes à la recherche des meilleurs dupes, il fédère des millions d’internautes autour du même dé , sans faire de concession pour autant à un look qui se veut à la pointe. Revers de la médaille ? Créer une nouvelle injonction, voire une norme, en croyant déjouer celles de l’univers du luxe. « Prôner les “dupes” peut aussi devenir une posture illusoire, qui vous fait croire que vous êtes indépendant dans vos choix, mais à votre insu ou non, vous encouragez aussi la fast fashion, en e et bien plus abordable pour un dressing au faîte des dernières tendances, mais réellement impactant sur le plan éthique et humain. Vous pensez ne pas faire le jeu de l’univers du luxe, mais vous faites quand même celui du prêt-à-jeter, et en pensant sortir du moule, vous en créez un autre. Car il ne faut pas se leurrer, beaucoup de duplicatas sont issus d’enseignes low cost », constate la psychiatre.
UN JEU DE DUPES QUI A DÉMARRÉ EN CHINE, AVEC LA TENDANCE DU ces imitations qui portent très bien leur nom et flirtent parfois avec les limites du monde des faux, en choisissant par exemple les matières nobles identiques au modèle dont elles s’inspirent largement, loin des vulgaires copies qui avaient la cote voici une décennie encore. Une tendance qui a déboulé en Europe et déstabilise les grands labels mondiaux, conscients du danger face à la perte de clientèle suite à l’essor de ces répliques
qui connaissent un engouement sans précédent. Certaines ayant cependant un destin avorté, la frontière avec la contrefaçon étant parfois franchie, on se souvient notamment de la victoire de Chanel face à Jonak, condamné pour parasitisme sur le modèle culte de la Slingback imaginée par Gabrielle en 1957. Des produits parfois presque parfaits qui interpellent aussi bien l’industrie du luxe que les consommateurs, mais rappellent aussi à quel point, quelle que soit la génération, avoir reste synonyme d’être. « Encore plus chez les ados ou les jeunes adultes, qui ont besoin d’être validés dans le regard des autres pour se sentir appartenir au groupe de leurs pairs. Je maîtrise les codes du luxe, mais je les détourne grâce aux « dupes », car je veux quand même ressembler aux autres, grâce à des produits qui font illusion, du moins de loin. Le succès de certaines enseignes d’ultra fast fashion montre à quel point une grande partie des consommateurs n’est pas a ranchie de cette envie de posséder, qui reste, dans l’imaginaire collectif, un signe de réussite », renchérit Caroline Depuydt. Cela dit, la spécialiste rappelle qu’il faut nuancer, certains adeptes des imitations se veulent réellement acteur d’un vrai changement, choisir des leurres est à leurs yeux une façon de se rebeller contre la cherté et la vanité d’une certaine mode. Pour rappel, chaque année en Belgique, 10 kg de vêtements sont jetés par habitant (3). Consommer moins, mieux, plus local, en favorisant des productions européennes, voire ne plus rien acheter du tout, à l’instar des a cionados du dé No buy 2025, nouveau credo qui fait des émules, même chez ceux qui au départ étaient moins convaincus. « Il y a eu l’achat de trop. Un énième sac à 3.200 euros qui m’a rendue euphorique pendant quelques jours, une joie éphémère et impulsive, raillée par la réaction de ma meilleure amie qui avait déniché son quasi jumeau sans logo, dans un cuir magni que, j’étais bluffée et ça a été mon déclic. J’ai décidé de ne plus opter que pour des « dupes », mais de grande qualité et pas dans n’importe quelle enseigne bas de gamme. Puis je suis passée à un cran supérieur en me lançant le dé de ne rien acheter en 2025. Trier, ranger, vendre, donner et surtout, porter ce que j’ai, au lieu d’accumuler frénétiquement. Mon copain me soutient à 100 % dans ma démarche, je suis « shopping abstinente » depuis le 1er janvier. Et pour être totalement cohérente, j’investirai l’argent économisé dans des vacances « dupes ! », sourit Lila, trentenaire, plutôt ère d’elle. Expedia, Abritel et hotels.com avaient d’ailleurs listé les pays et villes « répliques » à ne pas louper l’année dernière : des destinations de substitution aussi attrayantes que les grands classiques, moins bondées et moins onéreuses, comme Taipei au lieu de Séoul, Paros au lieu de Santorin, Liverpool au lieu de Londres ou encore Palerme au lieu de Lisbonne, par exemple. Une envie généralisée de dépenser moins, par mimétisme ou par conviction, c’est selon. À bon entendeur…
(1) Étude McKinsey 2022. (2) Étude de Statista 2023. (3) Fédération des entreprises sociales et circulaires.
Rose Yeux fermés, esprit ouvert.
C’EST MON BIEN-ÊTRE
�n�uencée par des vidéos sur �i��o�� Marie s’est suicidée peu avant ses ���ans� en septem�re����� après avoir été victime de harcèlement.
Ces mères d’ados qui déclarent la guerre à TikTok
TÉMOIGNAGES Selon elles, le réseau social le plus populaire chez les jeunes, et à l’algorithme redoutable, a détruit la santé mentale de leur enfant en raison de ses contenus mortifères di usés en boucle. Elles assignent donc le géant chinois en justice. Et espèrent sonner l’alarme.
Par Delphine Bauer Photos Louisa Ben
Il trône en bonne place dans le salon, écrit en lettres colorées sur une boîte lumineuse : « Ce n’est pas parce qu’on est invisible qu’on ne sert à rien. » En découvrant ce mantra, Morgane, 50ans, enseignante, a pensé très fort à sa fille, Maële*. L’adolescente de 17 ans, actuellement en première à Strasbourg, revient de loin. Et TikTok, l’application chinoise aux 21millions d’utilisateurs en France, dont 72% ont moins de 24ans, aurait contribué à accentuer son mal- être à tel point qu’elle a voulu mettre n à ses jours plusieurs fois. Tout commence en classe de 2e secondaire. Ses parents lui offrent en n un téléphone à Noël. « Elle trépignait », se souvient sa mère. Mais son humeur devient maussade. Des idées sombres la submergent. Après une accalmie, le début de la 4e secondaire vient la mettre à terre. Maële doit être hospitalisée. Les médecins ne prennent pas au sérieux ses appels à l’aide et ses évocations d’en nir. Morgane ne pense pas encore à l’aspect délétère de TikTok : pour elle, l’application « était surtout débile et vide de sens », mais pas dangereuse. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’elle comprend ce que sa fille y voit défiler. Déjà fragilisée par une dysrégulation émotionnelle en n diagnostiquée, elle se nourrit, malgré elle, de contenus morbides. « TikTok n’a pas tué notre fille mais lui a maintenu la tête sous l’eau », analyse-t- elle. L’histoire de Maële ressemble beaucoup à celle de Julia*. En 2023, à sa rentrée en secondaire, cette adolescente de 12 ans obtient un téléphone. « Elle était très responsable, se rappelle sa maman, Éléonore*, 50ans, coach professionnelle auprès de jeunes artistes. Elle avait même écrit une charte pour
réguler son utilisation des applications, incluant un contrôle parental. » Ses parents optent donc pour un forfait sans Internet hors de la maison, un Wi-Fi coupé à partir de 21heures et un contrôle parental. « Pas strict », précise Éléonore qui ne ressent pas encore de « terreur » face aux applications. Sa prise de conscience des dangers de TikTok n’intervient qu’après avoir traversé des montagnes d’angoisse et de peur : en cours d’année, Julia commence à se scarifier. C’est sa professeure de danse qui l’en informe. Certes, plusieurs membres de la famille traversent eux- mêmes l’épreuve d’une maladie grave, mais pourquoi Julia ne reprend-elle pas pied ? En 2e, elle ingère dix Doliprane pour tenter d’en nir. Sa mère est convaincue que c’est sur TikTok que sa lle a appris quelle était la « bonne » dose à prendre. En quelques mois, elle perd 15kg, et est hospitalisée.
MARIE, ELLE, N’A PAS SURVÉCU AU RAZ-DE-MARÉE. En septembre2021, cette adolescente originaire de Cassis, dans les Bouches- du-Rhône, se pend chez elle. Elle allait avoir 16ans. « Elle avait subi du harcèlement sur son poids, y compris en ligne, de la part d’autres élèves, et du “revenge porn” », précise Stéphanie, 51ans, sa mère. « L’école n’a pas réagi. Cela a plongé Marie, très idéaliste, altruiste, dans un grand désarroi, elle avait perdu foi dans les adultes. Mais c’est TikTok qui l’a achevée », a rme l’hôtesse de l’air qui, bouleversée, n’a pas pu voler depuis trois ans. La chambre de Marie est restée intacte, avec des photos d’elle souriante, ses parfums, des mots des copines et des bougies qui brûlent • • •
�téphanie, maman de Marie, a re�oint le collectif �lgos �ictima, qui rassemble les familles de victimes des réseaux sociaux.
Stéphanie
“Ma fille était une guerrière, une jeune fille pleine de vie.”
Ma fille était une guerrière, une �eune fille pleine de vie. �lors si �i��o� a réussi à faire croire à Marie que la meilleure solution pour elle, c’était d’en finir, cela montre saviolence. Elle a fait une �dépression souriante� � elle a tout gardé pour elle �usqu’à la décompensation. �e n’ai pas vu le drame arriver. �uand Marie est partie, �’ai découvert dans son téléphone des choses inimaginables� des chansons qui pr�nent le suicide, des vidéos de scarifications, des contenus qui normalisent la dépression, qui considèrent le suicide comme une libération. Elle répondait à des filles désespérées, essayait de les aider. �es enfants se retrouvent dans des groupes de dépressifs et ne peuvent plus en sortir. �’est monstrueux. �n sait au�ourd’hui que les réseaux sociaux captent l’attention de nos enfants, dans une course folle au profit. �i des mesures ont été prises sur l’alcool, sur les drogues, pourquoi pas sur les réseaux sociaux, qui entra�nent aussi une addiction� �u�ourd’hui, il su�t d’une autre adresse mail pour détourner un verrouillage. �’ai envie de fédérer les parents autour de cette cause, d’appeler au boycott des réseaux �usqu’à ��ans. �ela commence à se faire en Espagne. �i tout le monde s’ymet, on peut stopper le phénomène, mais il faut faire cesser l’impunité. �ela pose aussi la question de lasociété que l’on veut � Marie ne supportait plus le monde, violent, superficiel, mortifère, tel qu’il était représenté sur �i��o�.�
à sa mémoire. Transformant sa colère en moteur, Stéphanie prend la parole dans les médias, interpelle des députés, « pour que Marie ne soit pas oubliée ». Et que d’autres soient épargnés.
LE POINT COMMUN DE CES FAMILLES ? Avoir rejoint le collectif Algos Victima, créé par l’avocate Laure Boutron-Marmion en mars 2024, qui représente des familles victimes des entreprises de réseaux sociaux, dont TikTok. À son contact, toutes ont ressenti une « claque », une « révélation » : en n, le mal-être de leur enfant s’expliquait. « L’algorithme de TikTok est le plus puissant, le plus viral et le plus rapide », estime-t-elle, même si « on connaît encore mal le cœur du réacteur ». D’après l’expérience menée par la journaliste Elisa Jadot, le contenu mortifère arrive, sur un compte vierge, en quatre minutes. « L’utilisateur est confronté à des contenus qu’il ne demande pas à voir », explique-t-elle. « On voit des choses qui peuvent nous traumatiser », reconnaît Maële. Des vidéos où l’on apprend à se scari er, à faire des nœuds coulants… Une banalisation de la mort qui passe par des codes pour contourner la censure : le drapeau suisse pour parler de suicide, des zéros à la place des « o » pour écrire « otomutilation » ou encore le zèbre comme symbole des scari cations. « Ce sont des codes bien connus, et force est de constater que TikTok ne réagit pas, sans quoi il n’y aurait pas autant de vidéos de cet acabit sur la plateforme », précise l’avocate. Après avoir analysé les comptes des adolescent·es, elle est convaincue que l’application ne modère ni ne
censure les contenus problématiques, malgré ses déclarations. La faute à des mesures inefficientes. « Or un ado qui va mal reste beaucoup plus longtemps qu’un ado qui a des activités, qui sort. Et TikTok n’est rien sans ses utilisateurs qu’il doit tenir en haleine. Il existe malheureusement une économie du désespoir. » Aux États-Unis, des documents internes à TikTok ont fuité qui faisaient état de la dangerosité de l’application et a rmaient qu’il ne serait pas intéressant nancièrement de modi er ses paramètres. Car techniquement, ce serait possible, assure l’avocate. « En Chine, elle est limitée à des contenus plus pédagogiques. C’est une question de volonté. » Une volonté qu’elle souhaiterait faire infléchir avec son recours groupé. Le géant chinois devrait répondre à l’assignation d’ici au printemps. L’avocate s’attend à ce qu’il se réfugie derrière le fait qu’il n’est qu’un « simple hébergeur de contenus ». Mais les familles attendent de pied ferme que la justice « reconnaisse la responsabilité de TikTok dans la dégradation de l’état de santé de leur enfant et une réparation des préjudices subis ».
LE VENT EST-IL EN TRAIN DE TOURNER ? Les études montrant l’impact négatif des réseaux sociaux se multiplient. Le 28 novembre 2024, une loi visant à les interdire aux adolescents de moins de 16 ans a été adoptée en Australie, une première dans le monde. Depuis janvier, TikTok est banni d’Albanie pour au moins un an. Le recours en France pourrait créer un précédent côté justice. « On ne peut pas attendre et compter les morts », s’alarme Laure Boutron-Marmion. Derrière elle, une armée de parents, accompagnés de leurs enfants, ceux qui sont encore là. Et les autres. ��� �es prénoms ont été modifiés.
“Le problème, c’est l’algorithme et l’absence demodération sur TikTok” Éléonore
Au�ourd’hui, notre fille va mieu�. Mais au plus fort de l’anorexie, elle ne pesait plus que ���g, une limite vitale. �ès qu’elle a eu son téléphone, elle a installé �i��o�, car toutes ses copines l’avaient. �rès vite, elle a vu passer les publications partagées par l’un de ses camarades – au� �����follo�ers à ��ans � – qui avait évoqué ses scarifications. Au bout d’une semaine, elle n’avait plus que des contenus sur le thème des pensées suicidaires et de l’anore�ie. �n véritable enfermement mental. �e m’interrogeais sur l’impact des réseau� sociau�, mais �e n’ai pas su tout de suite àquel point ils étaient dangereu�. M�me les médecins et ps�chiatres de ma fille ne se posaient pas cette question� �uand �’ai entendu parler du collectif Algos �ictima, �’ai découvert un endroit o� mes peurs étaient partagées par d’autres parents. �e me suis dit que �e n’étais pas folle� il � a de quoi s’inquiéter. �n rapport de l’�nicef sur la santé mentale des �eunes filles montre que les hospitalisations pour automutilations ont bondi de ��� entre���� et����� �omment ne pas faire le lien avec les écrans� �’ai eu envie que l’on se constitue partie civile, car c’est une question de santé publique. �e problème n’est pas ces �eunes qui vont mal. �e problème, c’est l’algorithme et l’absence de modération sur �i��o�. �’ai cru, parce que mes enfants étaient très responsables, que tout irait bien. Mais il ne s’agit pas d’�tre raisonnable� face au� algorithmes, on ne peut pas l’�tre. �ls sont faits pour nous sucer le cerveau.�
“Les images visionnées banalisent lepassage à l’acte” Morgane et Maële
Au bout de quelques mois d’utilisation, Maële a commencé à �tre triste. �étrospectivement, �e me dis que c’est logique. �’algorithme est terrible� quand elle « likait » le contenu de quelqu’un qui allait mal pour lui donner du courage, cela alimentait en fait l’algorithme, comme un encouragement à se suicider. �uand elle regardait ces vidéos, en réalité, elle avait le sentiment de retrouver une communauté, d’autres �eunes qui, comme elle, allaient mal. �t quand on va mal, pourquoi arr�ter un truc qui soulage� �lle fait plusieurs tentatives de suicide. �lle re�oint enfin une clinique à ����m de la maison. �on frère al’idée de lui désinstaller �i��o�. �on état s’améliore doucement grâce àson hospitalisation. Mais c’est seulement en mars dernier, après avoir entendu Me �outron�Marmion les évoquer, que ma fille me dit� ��es contenus, �e les ai vus.� �e qu’elle n’avait �amais déclaré �usque�là. �n clair, nous avions tou�ours pensé que �i��o� �ouait un r�le dans son mal��tre, mais nous n’avions pas compris que les contenus eu��m�mes encourageaient les pensées suicidaires et le passage à l’acte. �ous mes pieds, une faille sismique s’est ouverte à ce moment�là. �epuis, elle apprend à ma�triser ses émotions. �lle s’est notamment mise au crochet� nous avons créé ensemble le compte �nstagram �es �huchoteurs, o� nous postons des scènes à la Amélie �oulain avec des personnages que réalise Ma�le. �n mo�en de parler d’autre chose que de la maladie. Au�ourd’hui, Ma�le a droit à trente minutes de �i��o� par �our, mais elle est désinto�iquée� il lui arrive souvent de ne pas regarder du tout et quand elle voit une vidéo problématique, elle la signale.�
Morgane, ���ans, et sa fille Ma�le, ���ans.
DURABLEMENT
MODE Ces cinq créateurs prouvent que la mode durable transcende la simple tendance. Cinq optiques uniques, mais un seul et même objectif : répandre, à travers la mode, du bien-être et de la confiance en soi, mais toujours dans le cadre d’une approche consciente.
Par Kim De Craene
PATRICK MCDOWELL
« Nous travaillons avec des matières résiduelles et des matériaux vintage, tout en adoptant d’autres, innovants. »
Le haut rang du recyclage
En plus de ses expérimentations sur des matériaux résiduels, Patrick McDowell n’hésite pas à faire appel à des textiles innovants issus de champignons ou à de la peinture à base de bactéries. Le talent britannique vise un moindre impact environnemental et une durabilité renforcée, tout en conservant une touche de luxe.
La voix douce, posée et presque timide de Patrick McDowell ne fait qu’ampli er la puissance de sa lutte pour le changement. « J’ai fait des études de mode au célèbre Central Saint Martins de Londres et travaillé ensuite pour des gri es de luxe. J’ai très vite perçu un manque de cohérence dans l’industrie de la mode. Le modèle commercial traditionnel semblait surtout axé sur une production démesurée, sans que personne ne s’inquiète de savoir si les vêtements produits seraient vendus. Un secteur dominé par la surproduction et le gaspillage. De mon côté, je voulais aborder les choses différemment. J’ai donc lancé ma propre marque en 2018 et mis en place le modèle make-to-order, où la production n’est lancée qu’après con rmation de la commande afin de minimaliser l’impact négatif de la surproduction. J’ai aussi utilisé des chutes de tissus de Burberry et des échantillons de cristaux Swarovski. »
BEAU
CHAMPION LE CHAMPIGNON
Patrick McDowell délivre un message percutant, salué à la fois par Anna Wintour et par l’ONU : l’industrie de la mode doit changer. L’artiste opte pour des alternatives inclusives et écologiques tout en o ciant comme consultant en durabilité auprès de grandes marques et en diffusant sa vision d’une mode durable. « Pour mes collections principales, j’emploie de la soie Taroni, de la laine recyclée et des cristaux Swarovski. Des matériaux résiduels qui ne se vendent pas en raison de défauts minimes, mais qui restent parfaitement utilisables. Nous travaillons toujours avec des restes de tissus, tout en adoptant, saison après saison, des matériaux novateurs, développés par des pionniers du bio. Encore indisponibles à mes débuts, ces innovations sont devenues de plus en plus accessibles ces six dernières années. Le matériau le plus extraordinaire auquel j’ai eu recours ? Le mycélium, une alternative durable au cuir animal à base de laments fongiques du champignon. Il est incroyablement diversifié et polyvalent et s’utilise de plus en
plus. Le mycélium est respectueux des animaux, mais aussi de l’environnement et trouve des applications dans toutes sortes de secteurs industriels, de l’emballage aux substituts de viande en passant par l’habillement et l’architecture. La meilleure preuve que la nature o re des solutions innovantes, à la fois e caces et durables. » Patrick McDowell fait aussi des essais avec de la peinture à base de bactéries. Cette variante écologique o re une alternative durable aux peintures conventionnelles et polluantes. « Ces matériaux innovants ne sont pas nécessairement plus chers que d’autres matériaux de luxe, surtout lorsqu’ils sont disponibles dans le commerce. Toutefois, certaines créations ne sont pas destinées à être vendues, mais servent plutôt de vitrines. »
LE SUCCÈS EST DANS LE SAC
Patrick McDowell a posé les bases de sa marque dès l’âge de 13 ans en concevant son propre sac d’école. « Ma première création était une sacoche taillée dans un vieux jean. L’école nous imposait de porter un uniforme, mais nous laissait libres de choisir notre cartable. Celui que j’avais reçu de mes parents n’était pas du tout à mon goût. J’ai donc pris les choses en main et fabriqué mon sac d’école à partir d’un vieux jean. Chaque week-end, j’en confectionnais de nouveaux à partir de jeans moches et de vieux rideaux. J’ai commencé à les vendre à des amis et même à une boutique de Liverpool, la ville où j’ai grandi. J’en ai écoulé des centaines, peut-être des milliers. Ce sac d’école a jeté les fondements de ma marque. Il a déclenché ma réflexion sur la manière de donner une nouvelle vie à des matériaux en les utilisant à des ns totalement di érentes. Lors de notre dernier dé lé de mode, nous avons, par exemple, transformé une robe de mariée d’occasion en une magni que robe de bal. Ce principe de réutilisation et de transformation reste le pilier de mon travail. »
Patrick McDowel attribue la force de sa marque à un cocktail intelligent de durabilité et d’expérience dans la mode de luxe. Une démarche en totale adéquation avec la tendance actuelle en matière de consommation, où l’expérience prend le pas sur le simple achat. Dans son studio, les clients ont la possibilité d’essayer, d’adapter et de personnaliser les pièces, par exemple en modi ant les couleurs et les tailles. « Même s’ils savent qu’ils achètent durable et valorisent cet achat, c’est rarement leur motivation première. Ils adoptent surtout le vêtement pour le sentiment de bien-être et l’émotion qu’il génère en eux. Nous proposons un choix de chemises et de pantalons en éditions limitées, généralement à raison d’une dizaine de pièces par collection. Sans oublier un service entièrement sur mesure. Nous nous faisons un plaisir, par exemple, de transformer une ancienne robe de votre mère en un nouveau modèle unique. Chez nous, pas de prêt-à-porter traditionnel, mais des créations exclusives et personnalisées ! » • • •
CLARE WAIGHT KELLER
Oui au lifewear, non aux paillettes
Clare Waight Keller adore surprendre. Elle a quitté l’univers de la mode de luxe pour prendre les rênes créatives d’Uniqlo, connu pour son style accessible et sa qualité. Passer de l’emblématique robe de mariée de Meghan Markle à des vêtements fonctionnels et abordables? Un choix logique pour la créatrice britannique et un grand pas pour l’humanité ...de la mode.
Inutile d’attendre de sa part des robes à paillettes extravagantes. La créatrice déploie tout son talent dans un vestiaire qui allie fonctionnalité et durabilité. Après avoir œuvré en tant que directrice créative chez Chloé et Givenchy entre 2011 et 2020 et s’être fait un nom dans le prêt-à-porter mais aussi la haute couture avec l’emblématique robe de mariée en soie brodée main de Meghan Markle, la styliste britannique ouvre aujourd’hui un nouveau chapitre. Elle met désormais le design de luxe à la portée d’un plus large public avec des vêtements intemporels, durables et abordables. En d’autres termes, elle déplace le curseur de l’exclusivité vers l’accessibilité, sans compromettre la qualité ni l’esthétique. « J’apprécie au plus haut point la philosophie de conception lifewear, d’innovation technique et de simplicité d’Uniqlo », con e la designer, via Zoom, depuis sa cuisine de Londres où ses deux chiens s’ébattent joyeusement en arrière-plan. « L’esthétique japonaise tout en subtilité et en fonctionnalité est d’autant plus pertinente en cette époque de démesure. En sortant une seule collection par saison, Uniqlo o re une alternative rafraîchissante au ux ininterrompu de tendances. Ma nomination au poste de directrice créative en septembre 2024 m’est apparue comme une occasion unique, mais aussi une étape naturelle. Je retrouve ma propre approche dans la vision d’Uniqlo, qui consiste à créer des vêtements pour tous les jours offrant une grande liberté de mouvement. De conception soignée, ils sont abordables et esthétiques et présentent un design minimaliste axé sur l’indispensable. » Cette 1
1. & 2. Clare Waight Keller fabrique des vêtements dans lesquels vous vous sentez bien, intemporels et classiques, avec une marge d’innovation. 3. Une veste de la collection printemps-été.
philosophie de la simplicité fait d’autant plus sens dans un monde submergé d’informations et d’une profusion de choix. « Une collection intemporelle, bien pensée, sans excès ni frénésie de nouveautés hebdomadaires, répond exactement aux besoins d’aujourd’hui. Sortir une seule collection par saison, c’est le gage d’un processus plus conscient et rationnalisé. Mais je dois avouer, pour être honnête, que j’ai constitué une sorte d’archives de la mode en accumulant plus de 2.000 pièces, de Jil Sander pour Uniqlo et Helmut Lang aux iconiques de Chanel et Yves Saint Laurent en passant par mes propres créations pour Givenchy et Chloé. Ces archives fonctionnent comme une bibliothèque qui recèle des trésors d’inspiration. Mes enfants y piochent régulièrement des vêtements. En ce moment, ils sont à fond années 1990. Je les laisse faire, car ça insu e une nouvelle vie et un nouveau contexte à ces créations. »
“ L’esthétique japonaise tout en subtilité et en fonctionnalité est d’autant plus pertinente en cette époque de démesure. ”
COMMENTAIRES ADMIS
Selon Clare Waight Keller, la principale di érence avec l’univers du luxe réside dans l’échelle de la production, qui porte sur des millions de personnes dans le monde pour Uniqlo. « J’y vois comme une opportunité unique d’atteindre un large public. Nous recevons beaucoup de commentaires de la part des clients. Nos bureaux étant installés au-dessus du magasin, je suis en prise directe avec leurs réactions et préoccupations. Rien à voir avec les gri es de luxe qui tiennent rarement compte des commentaires négatifs et où les créateurs évoluent en vase clos. »
Travailler pour une enseigne de détail internationale est synonyme de dé s nouveaux et inspirants pour une créatrice aussi expérimentée, dont le CV éblouit à coups de Calvin Klein, Ralph Lauren, Gucci, Chloé et Givenchy. « Même un simple t-shirt doit être à la hauteur, en convenant à di érents climats et communautés et en étant produit de manière responsable. Chaque matériau utilisé doit être le plus durable possible. Nous privilégions les matériaux écologiques ou recyclés sans sacrifier la qualité. Notre denim est un bel exemple de notre approche respectueuse de l’environnement. Nous étudions et introduisons des technologies qui visent à réduire au maximum le volume d’eau utilisé lors de la dernière phase du traitement, comme la technologie airjet. Mais nous évitons d’en parler, pour ne pas donner prise à la critique. Si un jour, nous sommes 100 % durables, une ambition qui nous mobilise sans relâche, nous le crierons èrement sur tous les toits. »
Pour Uniqlo comme pour Givenchy, la styliste veut créer des vêtements intemporels et classiques dans lesquels on se sent bien et qui laissent de la place à l’innovation. « La mode doit o rir du confort et de la con ance en soi. Tous les vêtements ne doivent pas être synonymes de statement. Des détails subtils sufsent souvent. Chez Uniqlo, je me sens tout à fait à ma place. »
Dernière question : verra-t-on un jour une robe de mariée Uniqlo ? « Non, car ça ne cadre pas avec la philosophie de la marque. Nos clients recherchent des vêtements pour la vie de tous les jours et pas pour des occasions spéciales. Pas de robes à paillettes chez nous. Un grand nombre des vêtements que j’ai créés pour Chloé et Givenchy n’ont été portés qu’une seule fois. Chez Uniqlo, tout tourne autour du lifewear : des vêtements à vivre, qui se portent tous les jours et résistent à au moins 300 lavages. La mission qui m’a été con ée est de créer des vêtements qui font du bien et donnent le sentiment d’être beau tout en étant pratiques et confortables. »
SOPHIE VAN NOTEN
Lentement. Consciemment.Éthiquement.
Avec Vallverdù, Sophie Van Noten crée une garde-robe qui embellit le corps tout en prenant soin de l’âme. Son secret? Elle imprègne ses tissus d’extraits de plantes, dont les principes actifs sont ensuite absorbés par la peau. En plus de leur côté esthétique, ses vêtements tendent à éveiller chez les femmes un sentiment de bien-être et de sérénité.
Tout semblait destiner Sophie Van Noten à une carrière dans l’univers de la mode. Issue d’une célèbre famille de tailleurs anversois, elle éprouve, dès son plus jeune âge, une fascination pour les tissus et les imprimés. « Mais l’aspect économique de la mode m’intriguait aussi », précise la créatrice. « Ma formation en fashion business à Florence offrait une excellente combinaison des deux. Une fois mon diplôme en poche en 2020, j’ai effectué un stage dans une entreprise de mode spécialisée dans le travail artisanal. J’ai pu participer à l’élaboration de collections, au choix des tissus et à l’organisation des ventes privées. Mon intérêt pour l’ayurveda est né de ma recherche d’une solution holistique pour mes migraines. De plus en plus captivée par le pouvoir des plantes, je me suis penchée sur la façon dont le corps pouvait assimiler leurs propriétés avec le plus d’efficacité. » Après ses études de mode, Sophie Van Noten passe une année en Inde où elle approfondit ses connaissances en matière d’ayurveda, de traitements botaniques, d’aromathérapie
védique, d’archétypes planétaires et d’astrologie védique. L’ayurveda lui inspire une approche holistique de la mode, aux antipodes de la consommation de masse. Ses pièces portent sa patte personnelle et sont réalisées sur mesure. Les clients peuvent lui envoyer un courriel pour xer un rendez-vous privé. « Je crée en fonction de l’énergie du client. Chaque création est en phase avec son profil ayurvédique combiné aux éléments astrologiques connectés et enrichie de senteurs et de sons pour une expérience holistique. »
MÉLANGES BOTANIQUES ET IMPRIMÉS
FLORAUX
Selon la jeune femme, outre l’alimentation, les tisanes, les herbes et les couleurs, l’ayurveda favorise également l’équilibre à travers des mélanges de plantes spéci ques. « La peau, l’organe le plus étendu, absorbe les principes actifs des plantes. Cela peut se faire avec des bains et des préparations à base de plantes ou des massages avec de l’huile végétale, mais aussi en infusant des tissus
avec des végétaux. C’est ce qu’on appelle l’ayurvastra. » La créatrice compose pour chaque cliente des mélanges botaniques adaptés à son énergie et ses besoins personnels. Les herbes curatives sont ensuite intégrées dans une robe, une blouse, un blazer, un kimono ou un foulard, où elles créent des couleurs et des motifs uniques en harmonie parfaite avec celle qui les porte. L’omniprésence des motifs oraux lui vient de cette passion pour les eurs qu’elle partage avec son oncle, le célèbre créateur de mode Dries Van Noten. Fin septembre, elle a ouvert son propre atelier Vallverdù à Florence. « Anvers est ma ville natale et j’aime y séjourner. Mais s’agissant de mon inspiration, c’est en Inde et en Italie que je la trouve. Chacune de mes créations incarne l’interaction entre l’énergie spirituelle de l’Inde et l’artisanat raffiné de l’Italie. Florence reste le port d’attache de mon atelier pour le charme et l’intimité qu’elle offre sans oublier la primauté qu’elle accorde au savoir-faire artisanal et à la pureté. »
Chaque création est une interaction entre l’énergie spirituelle de l’Inde et le savoir-faire raffiné de l’Italie.
Jan Jan Van Essche recherche soigneusement des matériaux durables dans le monde entier.
Pour les âmes nobles
Les créations de Jan Jan Van Essche apportent de la sérénité et de la subtilité dans un monde en proie au tumulte et au chaos. Sans oublier le confort et la qualité, également au rendez-vous.
Le créateur rentre de Paris où il a présenté sa dernière collection, qui a soulevé beaucoup d’enthousiasme. La crise n’est pas à l’ordre du jour. « Nous avons une clientèle dèle et mes créations se détachent des tendances », se réjouit Jan Jan Van Essche, qui a lancé son label voici 15 ans. Ses créations sont souvent quali ées de parfaites pour les âmes nobles. « Mes clients sont des esprits indépendants qui possèdent leur propre style et suivent leur propre voie. Ils optent en pleine conscience pour le confort et la qualité. Ce sont exactement les valeurs que nous représentons. La sérénité et la subtilité font gure de profession de foi dans un monde trépidant et chaotique. Avec, en plus, une garantie de
JAN JAN VAN ESSCHE
confort optimal. » Le créateur belge termine ses études de mode à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers en 2003. Sept ans plus tard, il crée son propre label à partir de la boutique Atelier Solarshop qu’il gère en partenariat avec Pietro Celestina. Son implantation à Borgerhout, réputé pour sa muticulturalité, contribue à façonner sa marque. C’est là que les premières collections voient le jour, tandis que les modèles et prototypes sont conçus dans l’atelier situé un peu plus loin. Le stylisme et la photographie se déroulent dans le même quartier. « Je songe parfois à travailler et à vivre à l’étranger, mais on ne déménage pas un atelier en un claquement de doigt. Heureusement, j’ai la chance de collaborer avec des gens du monde entier. Notre boutique pourrait fonctionner partout, sauf dans une rue marchande. »
DE L’ESPACE POUR LE CORPS
Ses vêtements dégagent un dynamisme sobre. Son approche ouverte en matière de création contraste avec la tradition vestimentaire occidentale qui tend à restreindre la liberté de mouvement. Chez Jan Jan Van Essche, chaque corps, indépendamment du genre, de l’âge et de la norme, a toute latitude pour façonner sa tenue.
« Mon grand-père était tailleur, j’ai donc observé de près et testé les techniques, mais je ne les maîtrise pas. Je préfère les modèles rectilignes et la précision géométrique, un peu dans le genre origami. En suivant des lignes droites, le vêtement s’adapte au corps et non l’inverse. Résultat : une plus grande liberté de mouvement et moins de gaspillage de tissu. »
Ses créations, taillées dans des tissus artisanaux à base de fibres naturelles, encouragent aussi à adopter une démarche consciente pour s’habiller. Il parcourt le monde entier à la recherche de matériaux et de collaborations.
Même si Jan Jan Van Essche est avant tout un créateur et pas un chercheur, ni un biologiste ou un entrepreneur social, la durabilité joue un rôle crucial au sein de sa marque. « Une partie de la collection est fabriquée avec de la soie durable tissée à la main et de l’indigo. »
7Weaves en est un bon exemple. Ce projet social rassemble des artisans de la région d’Assam en Inde. Le créateur s’inspire aussi de l’expert en indigo Aboubakar Fofana, qui travaille exclusivement avec des peintures fermentées et exemptes de substances chimiques. « Ces projets ne cessent de m’étonner par leur probité et leur profondeur. »
L’exposition Khayal, •
JUDASSIME
Plus de confiance en soi, moins de crainte
Dans un monde où la mode est souvent taxée de su�er�cielle et commerciale� �udassime se démarque en l’utilisant comme un outil �uissant �our �riser les �arri�res sociétales�
Artiste multidisciplinaire non binaire, Benjamin Voortmans, à la tête du label Judassime, a choisi la mode comme principal moyen d’expression. Son aventure créative a débuté sans formation formelle, mais avec une totale dévotion. « J’ai suivi une formation en création de motifs pendant deux ans à Bruxelles, mais sans jamais terminer un cursus dans une école de mode », indique Benjamin Voortmans. « Je ne me sentais pas non plus à ma place à l’académie des arts. J’ai donc préféré choisir ma propre voie et retrousser mes manches au lieu de gaspiller mon temps sur les bancs de l’école, où je ne ferais que m’ennuyer. »
En 2021, Judassime sort sa première collection Club Couture, présentée uniquement par voie numérique. Ce moment a marqué le début de sa mission : partager sa vision et sa passion avec le monde.
RESTER À L’ÉCART DE SHEIN
Son label gender uid s’inspire d’un mélange de sources variées, souvent contrastées. L’objectif est clair : aider son public à avoir con ance en lui et à vivre sans crainte en mettant en lumière, dans ses collections, les côtés sombres et complexes de la vie et de son histoire pour lui o rir de nouvelles perspectives et le connecter. À ses yeux, la mode ne se limite pas aux vêtements : elle inspire et donne une voix à l’inconnu.
« J’ai aménagé un petit atelier dans mon appartement à Anvers et créé une collection à porter spécialement pour sortir. J’ai confectionné des pièces uniques avec les tissus que j’ai dénichés dans les ventes de stock d’icônes comme Raf Simons, Dries Van Noten et Ann Demeulemeester. J’ai également fait des essais avec des tissus originaires de Corée du Sud, comme du cuir végane à base de bouteilles en plastique recyclées.
L’artiste franco-belge ressent un lien avec des icônes britanniques telles qu’Alexander McQueen et Vivienne Westwood.
Même si ces matériaux coûtent parfois plus cher que le vrai cuir, je trouvais important de mettre l’accent sur le naturel et le durable dans mon travail – un choix délibéré, loin du monde de la fast fashion. » Benjamin Voortmans souligne la nécessité de consommer en pleine conscience. « Les milliers de produits proposés à des prix absurdes dans l’industrie de la fast fashion sont tout simplement inacceptables. Les consommateurs sont aveuglés par les prix bas et oublient la réalité qui se cache derrière. Je comprends que tout le monde ne puisse pas s’offrir des vêtements chers, comme dans le cas d’une famille nombreuse. Mais nous devons réaliser qu’un chemi-
“ La mode doit défier, repousser les limites et raconter des histoires ”
sier vendu à 20 euros a un prix qui se paie ailleurs. » Lorsque Shein a contacté Benjamin Voortmans, cela semblait présager d’un bond en avant. « Mais quel que soit son attrait nancier, une collaboration avec un géant de la fast fashion comme Shein ne pourrait que nuire à mes valeurs et à mon intégrité. Il est essentiel pour moi de rester dèle à ma vision de la mode en tant que forme d’art et non en tant que produit jetable. »
LA PUNK BRITANNIQUE POUR MUSE
La première collection de Judassime était entièrement réalisée sur mesure. « Pour être honnête, elle n’était pas très portable et a surtout été utilisée par des artistes et pour des séances photo. Elle m’a néanmoins valu beaucoup de réactions positives. Pour un designer comme moi, concevoir du prêt-à-porter s’apparente à un dé , mais je l’ai relevé haut la main avec ma collection « Ready to Undress » de 2024. J’ai envoyé quelques pièces à des stylistes connus a n qu’ils les utilisent dans leurs shootings et j’ai eu droit à des commentaires élogieux. La superstar américaine Katy Perry a même porté l’une de mes robes lors d’une première. En Belgique, je bénéficie du soutien d’artistes comme Sylvie Kreusch et Els Pynoo de Vive la Fête. Je trouve formidable d’obtenir cette reconnaissance, surtout pour une personnalité underground qui n’a pas toujours l’occasion de montrer ses créations ni de voir son travail valorisé comme il le mérite. » Bien que franco-belge, Benjamin Voortmans n’en ressent pas moins un lien profond avec des icônes britanniques telles que Alexander McQueen et Vivienne Westwood. « Je puise mon inspiration dans leur esprit rebelle et leur style underground pour di user un discours alternatif dans un monde de la mode de plus en plus conformiste. La mode doit mettre au dé , repousser les limites et raconter des histoires. Il est temps de réhabiliter l’underground et d’o rir une alternative au paysage sécurisé et commercial d’aujourd’hui. Tout en restant dèle à mes idéaux, je veux lancer un mouvement où la liberté artistique et la responsabilité éthique occupent une place centrale. Pour moi, la mode est le vecteur idéal pour remettre en question les tabous à travers des tissus et des coupes qui véhiculent un message profondément personnel. »
Chanel prend son envol
ÉVÉNEMENT De retour dans son écrin historique après quatre années de rénovation, la maison au double C a déployé ses ailes sous la verrière du Grand Palais. Un show de haute voltige.
Par Malvine Sevrin
Nuances sorbets, jeux de transparence, cascades de plumes... La légèreté vue par Chanel.
En octobre dernier, Chanel reprenait ses quartiers au Grand Palais, son lieu de défilé privilégié depuis plus de deux décennies. Un retour aux sources dans ce haut lieu de la scène culturelle française qui a été le témoin des shows les plus mémorables de la maison aux camélias depuis 2005 : le supermarché Chanel, les toits de Paris, l’iceberg, l’aéroport, sans oublier l’impressionnante station de lancement spatial où Karl Lagerfeld avait fait décoller une fusée. Chanel, en tant que Grand mécène du Grand Palais, a soutenu le projet de restauration et d’aménagement de ce monument parisien situé en bordure de Seine, dont l’une des entrées a récemment été rebaptisée « Gabrielle Chanel » en hommage à la fondatrice.
UNE CAGE OUVERTE
1 er octobre 2024. En ce dernier jour de la Fashion Week printemps-été 2025, le soleil caresse la verrière du Grand Palais. La lumière dorée souligne la beauté de la structure en fer forgé et ses courbes Art nouveau. Au centre, une cage à oiseaux monumentale trône sous la nef, immaculée, entrelacée des fameux doubles C. Son inspiration ? Une publicité iconique de 1991 pour le parfum Coco, où Vanessa Paradis, tel un canari, chantonnait sur une balançoire géante. La porte de la cage, volontairement laissée ouverte, est un symbole fort : celui de l’émancipation, de l’audace et
du mouvement. Une métaphore parfaite pour une maison en pleine transition suite au départ soudain de Virginie Viard en juin dernier. Cette collection, « celle d’un envol », est la première imaginée entièrement par le studio de création interne. Au premier rang : Angèle, Naomi Campbell, Margaret Qualley, Whitney Peak, Greta Gerwig, Jennie de Blackpink.
MOUSSELINE ET PLUMES
D’un pas décidé, vêtue d’un tweed noir, la mannequin italienne et dèle muse de la maison, Vittoria Ceretti, s’élance. S’ensuit alors un ballet aérien où la uidité règne en maître. Capes en mousseline impalpable, robes chemises rebrodées de transparence, pantalons amples et souples, trenchs imprimés de plumes multicolores… « Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux, Regardez-les s’envoler, c’est beau » chantait Perret. Chaque pièce semble habitée par le sou e du vent, une invitation à se mettre en mouvement. Les matières virevoltent à chaque passage, les plumes habillent cols et vestes, les bords des pantalons en tweed semblent s’effilocher pour mieux voler… Une cape en plumes multicolore, telle un oiseau de paradis, est ici associée à une jupe noire semi-transparente, là à un jean ample, brodé de strass.
Les codes emblématiques – le tailleur, la petite robe noire, le jersey, le matelassé - sont bien sûr présents et réinventés sous un nouveau jour, tandis que les souliers à plateformes et la palette de nuances sorbets insu ent aux silhouettes un vent de modernité.
UN SOUFFLE DE LIBERTÉ
Côté références, elles sont nombreuses et toujours ancrées dans l’ADN de la maison de la rue Cambon. Blousons d’aviateur à col Claudine, combinaisons de pilote en faille noire ou blanche, tailleurs subtilement agrémentés d’empiècements cravate ton sur ton, robes uniformes à col blanc… L’esprit des pionnières est partout. Comme un hommage vibrant à ces femmes qui, à l’image de Gabrielle Chanel, ont brisé les carcans et pris leur envol, a ranchies du poids des conventions. On pense aux danseuses de music-hall, aux écrivaines en quête d’émancipation, aux aviatrices défiant les cieux. Autant de gures pionnières qui ont ouvert la voie et redessiné les contours de la féminité.
Le show atteint son apogée avec la voix envoûtante de l’actrice et chanteuse américaine Riley Keough. Perchée sur une balançoire dans la cage à oiseaux, elle entonne les notes de When Doves Cry, (Quand les Colombes Pleurent) de Prince. Un moment suspendu, en écho à la note laissée sur chaque siège. Une citation extraite des Mémoires de Coco, écrits par Louise de Vilmorin : « On a toujours voulu me mettre en cage, des cages aux coussins gon és de promesses, des cages dorées, des cages que j’ai touchées en détournant le regard. Je n’en ai jamais voulu d’autre que celle que je construirais moi-même. » Un manifeste d’indépendance et de liberté, à l’image de cette collection, alors que Chanel s’apprête à prendre un nouvel envol avec la nomination de Matthieu Blazy. Plus que jamais, la maison au double C déploie ses ailes.
1. À chaque passage, les matières virevoltent dans un ballet aérien.
2. Croisée au défilé: Angèle, ambassadrice Chanel depuis 2020.
3. La mannequin belge Louise Robert. 4. À la fin du défilé, l’actrice et chanteuse Riley Keough entonne When doves cry de Prince.
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INTERVIEW En tête-à-tête avec Oscar and The Wolf, notre cover star du mois
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MUST-HAVE Zoom sur les tendances phares de la saison
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VANITY Les secrets de belges
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ÉVASION Destination Gregolimano, la perle
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GASTRONOMIE Matobar, l’adresse italienne à connaître à Anvers
Style
Manteau en fausse fourrure Service Area Clothing Company. Top blanc en coton Isabel Marant. Pantalon de costume en laine Amiri chez Verso. Ballerines noires en cuir Dries Van Noten.
To the Max
Max Colombie est en passe de devenir une icône de la mode, avec un style unique à la fois audacieux et indéniablement belge.
Elspeth Jenkins
Photos Daniel Sars Stylisme Tom Eerebout Réalisation
rayures rouges
en laine Alexander McQueen chez Verso.
Montre Panthère en or jaune et acier, petit modèle Cartier.
Manteau en laine à boutons dorés
Givenchy chez Verso. Pantalon de costume en laine Amiri chez Verso. Carré 90 Precious Mundanity en twill de soie Cartier.
Bague Maillon Panthère en or jaune et diamants. Bague Trinity en or blanc, or rose et or jaune. Le tout Cartier.
en soie Dries
Collier Clash, petit modèle. Collier Trinity, modèle moyen. Bague Trinity de forme coussin en or blanc, or rose et or jaune. Bague Trinity en or blanc, or rose et or jaune. Bague Clash en or rose, modèle XL. Bracelet Clash, modèle moyen. Le tout Cartier.
Peignoir
Van Noten. Top en coton Isabel Marant. Pantalon en soie Tom Ford.
Blazer en laine et tweed Service Area Clothing Company. Pantalon en cuir Marrknull.
Collier Panthère en or jaune, onyx, laque noire et grenats tsavorites. Bague Panthère en or jaune, onyx, laque noire et grenats tsavorites. Bague Maillon Panthère en or jaune et diamants. Bracelet Panthère en or jaune, onyx et grenats tsavorites. Le tout Cartier.
Top Isabel Marant. Bottes en cuir Dior Homme.
Montre Panthère de Cartier en or jaune et acier, petit modèle. Pendentif Trinity, modèle moyen. Bague Trinity en or blanc, or rose et or jaune. Bague Trinity, semi-pavée en or blanc, or rose, or jaune et diamants, petit modèle. Le tout Cartier.
Costume noir en laine Alexander McQueen chez Verso. Chaussures Dries Van Noten.
Oscar and the Wolf “ La mode est un langage ”
On peut avoir l’impression que tout sied à Max Colombie, aka Oscar and the Wolf. Parce qu’il a le physique. Mais il traduit ses sentiments et ses principes à travers ses vêtements comme il le fait dans sa musique. Vous aimez ce qui sort de l’ordinaire? C’est chez lui qu’il faut aller voir. Interview.
Par Joëlle Lehrer
est au Corinthia Grand Hotel Astoria, dans le centre de Bruxelles, que cet événement se déroule. Un shooting mode exclusif pour Marie Claire avec l’une des pop stars belges les plus connues à l’international. La prise de vues démarre sur le grand escalier majestueux. « C’est bien pour Bruxelles d’avoir un hôtel de ce standing », se réjouit Max Colombie, en pleins préparatifs de sa tournée autour de TASTE, son nouvel album. Pour lui, des bijoux Cartier d’une beauté et d’une contemporanéité inouïes. Et qu’il saura parfaitement porter.
J’adore observer la mode et la porter. Je n’irais pas jusqu’à dire que participer à un shooting est le job de mes rêves, tout simplement parce que je ne recherche pas absolument à poser devant un appareil photo. Mais j’aime essayer de nouvelles choses et de nouvelles tenues. J’ai aussi un côté caméléon et lorsque je fais un shooting mode pour un magazine, je dis au styliste : « Traite-moi comme si j’étais ta poupée ». Mais lorsque je prépare un show, je prends en main le stylisme. Sur scène, ce que je veux proposer est très costumé et ce doit être mon propre langage.
Nous faisons ces photos dans un hôtel très chic et classique. J’aimerais apporter du contraste avec un mood de rock star grungy pas complètement adapté au lieu et qui serait disruptif. Un peu à la façon de certaines stars des nineties comme Kurt Cobain, Johnny Depp et Kate Moss. C’est l’esthétique à laquelle je pense aujourd’hui.
Pour un artiste tel que vous, le style de
La première chose que vous voyez chez un artiste, comme chez n’importe quelle personne, ce sont les habits et ce qui est exprimé à travers eux. Et cela peut vous attirer vers lui et son univers.
De quelle manière votre style a-t-il évolué
Mon intérêt pour la mode a commencé avec Dries Van Noten, lorsqu’il m’a proposé de créer la musique d’un dé lé. Et lorsque je l’ai vu, ainsi que l’ambiance qui y régnait, j’ai adoré. Je pensais que j’étais très habillé pour cette circonstance, mais en réalité, je me suis rendu compte que je ne l’étais pas assez. (Rires). Et j’ai compris qu’il n’existait pas de règles mais qu’il su sait de faire comme on le voulait. J’ai choisi, dès lors, de ne plus porter un ensemble de pièces d’un même créateur. Puis, Walter Van Beirendonck m’a proposé de participer au jury de l’Académie d’Anvers parce qu’il aimait la manière dont je mixais les propositions de di érents créateurs et que mon style était particulier. Selon lui, la mode est un langage. Et je crois aussi une façon de vivre et une philosophie. Je me souviens avoir été gêné de devoir donner des points aux élèves, car je ne possède pas leur culture de la mode.
Quel était le minimum de points que vous leur
15 sur 20. (Rires).
Rihanna comme l’icône mode par excellence.
Oui, elle est toujours dans mon top 3 des personnes que je considère les mieux habillées, mais à mes yeux, Chappell Roan se rapproche d’elle. Je suis ravi de constater que nous avons enfin des personnes excentriques dans ce monde. Et j’aime également le style de Billie Eilish. Tout semble très simple dans ses looks mais ils sont très stylés.
Il n’y en a aucun qui dépasse la norme du genre dans ses looks. Si je remonte dans le passé, Kurt Cobain, le grunge qui portait parfois des robes, c’était drôlement bien chu.
En tant que Belge, tentez-vous de promouvoir
Bien sûr. Je trouve que l’on devrait être beaucoup plus er de ce qu’ils accomplissent.
Vous arrive-t-il parfois de porter de longues
Cela m’arrive. J’aime bien ça.
Parce que cela participe à la déconstruction
E ectivement. Cela se transmet par l’éducation, évidemment, mais également par les images que peuvent renvoyer les célébrités.
Lorsque vous voyagez, quels sont les vêtements
Pour la tournée, je prépare les pièces avec une amie. Nous tenons compte des salles comme des pays et déterminons douze tenues de scène. Et je n’y toucherai pas jusqu’au moment des concerts.
particulièrement les bagues et les boucles
Je cherche des pièces remarquables et a rmées. J’aime qu’elles soient visibles. Pour la scène, je ne vois pas l’intérêt de porter des bijoux que personne ne verrait. Dans la vie de tous les jours, je porte des bagues et des boucles d’oreilles de créateurs italiens et belges, notamment d’Alan Crocetti, de Panconesi et D’heygere. Je crois que j’achète des bijoux chaque semaine. (Rires).
Vous arrive-t-il de dire à la personne aimée: «You are golden» (Tu es en or) ou «You shine like a diamond»
Non, parce que je souhaite toujours être la personne qui brille le plus (Rires). Mais dans une relation, la plupart du temps, je tombe amoureux de quelqu’un opposé à moi. Je suis sapio sexuel. Je suis attiré par les personnes très intelligentes.
Je suis allé à une vente privée de Dries Van Noten et en suis revenu avec vingt sacs remplis de vêtements. J’y ai passé une journée. J’avais la crève en y allant mais après cette séance, elle avait disparu. Je crois que c’est dû à l’endorphine que m’avait procuré cette virée.
Lorsque vous voyagez, notamment en tournée, Habituellement, ce que je fais en tournée, c’est du shopping dans les aéroports. Celui d’Istanbul possède la meilleure boutique Louis Vuitton. C’est là que j’ai trouvé, par miracle, le sac créé par Virgil Abloh, introuvable ailleurs. Les aéroports sont pleins de surprises.
Beauty. Skincare
Touche Éclat Blur
Primer, Top Secrets Instant Moisture
Glow. Teint All Hours Concealer LC2, Touche Éclat 3 Luminous Peach. Lèvres YSL Love Shine
Candy Glow 6B Brown
Nude. Yeux Couture
Mini Clutch couleur
Medina Glow, crayon pour les yeux Lines Liberated couleur 04 Plum. Sourcils Dessin
Des Sourcils couleur 02 Dark Brown. Le tout YSL Beauty.
Assistant stylisme
Oscar and the Wolf, TASTE, Sony Music.
Vincent Van Laeken. Maquillage Florence Teerlinck pour YSL Beauty. Merci à Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels pour le lieu du shooting, corinthia.com.
Manteau en fausse fourrure Service Area Clothing Company.
Top en coton Isabel Marant. Pantalon de costume en laine Amiri chez Verso. Ballerines noires en cuir Dries Van Noten.
Montre Tank Louis petit modèle. Bague Panthère en or jaune, onyx et grenats tsavorites. Bague Clash en or rose, onyx et diamants, grand modèle. Bague Trinity, semi-pavée en or blanc, or rose, or jaune et diamants, petit modèle. Bague Clash en or rose, modèle XL. Bague Maillon Panthère en or jaune et diamants. Le tout Cartier.
Vent
Ceinturons, Stetson, bottines, bolo ties et foulards rodéo donnent un coup de fouet aux tenues chics du début d’année.
d’Ouest
Photos Driu & Tiago Réalisation Anna Quérouil
santiags en cuir en métal argenté
À gauche
T-shirt en mesh brodé Marine Serre, pantalon en laine APC x Anastasia Barbieri. Chapeau en laine
ceinture en cuir et métal Ralph Lauren.
Jean et chemise
Ceinture en cuir
À gauche
Débardeur et jupe en���on�e Rochas. Ceinture en cuir et métal Ralph Lauren, chapeau en laine
Chemise en laine, �u�e��antalon en laine et ceinture en cuir et métal �ointes de �ol en acier argenté et ��a�eau en�laine foulard en soie , bagues en argent et turquoise Harpo.
Chemise et pantalon en coton The Row. Bolo tie en cuir et acier argenté El Paso Booty.
Manteau et jupe en laine Mfpen, chemise en coton Isabel
Marant. Pointes de col en acier argenté
El Paso Booty, bagues en argent Harpo.
Débardeur et pantalon en polyester Issey Miyake. Ceinture en cuir et acier argenté El Paso Booty.
Pull en laine, chemisier en soie, jupe et ceinture en cuir et métal Prada. Chapeau en laine
métal El Paso Booty.
Manteau en cuir
Gabriela Hearst, T-shirt en coton
Christopher Esber, pantalon en cuir
Niccolò Pasqualetti.
Bolo tie en cuir Harpo, ceinture en cuir et métal El Paso Booty.
Body en polyester
Tory Burch, pantalon en coton
Maison Margiela.
�olo tie en�cuir et argent et�ceinture en cuir, argent et turquoise Harpo, chapeau en laine El Paso Booty.
Assistante stylisme
Héloïse Poggioli.
Mannequin Iris
Delcourt/Viva Model
Management.
Assistant photo
Kader Bennacer.
Coiffure Bastien
Zorzetto. Maquillage
Yacine Diallo.
Assistante maquillage
Casting Emilie Astrom/Creartvt.
À gauche
Top et jean en Néoprène Acne Studios.
El Paso Booty, manchette en argent et turquoise Harpo, bracelet Boucle Hermès.
Top en Néoprène Acne Studios.
cuir Stetson, Traclet et El Paso Booty.
TENDANCES
Le meilleur de la saison
Couleurs, coupes, matières, volumes, accessoires… les points forts et les silhouettes incontournables du printemps-été 2025.
Par Vicky Chahine Réalisation Alexandra Conti et Julie Cristobal
Power suit
DANS LA VEINE DU RETOUR DU « TAILORING » qui agite la mode ces dernières saisons, les créateurs ont ressuscité la version « autoritaire » du costume féminin, un classique du « power dressing » des années 80. Épaules carrées chez Stella McCartney et Victoria Beckham, pantalons uides coordonnés chez Loewe et Prabal Gurung, quand Saint Laurent et Emporio Armani peau nent la panoplie avec une cravate et des lunettes. De quoi renoncer au télétravail ?
STELLA M CARTNEY
Néo-bandeaux
LA LINGERIE A COLONISÉ LES PODIUMS DU PRINTEMPS PROCHAIN. Demna Gvasalia en a même habillé les premières silhouettes de son dé lé pour Balenciaga. Dans cette veine de dessous portés dessus, le bandeau graphique a émergé. Il dévoile le corps chez Alaïa, Sportmax et Courrèges, alors que Miu Miu et Christian Wijnants jouent plutôt les trompe-l’œil. Un bon compromis entre le soutien-gorge à armatures et le « no bra ».
Double trouble
SUR LES PODIUMS, les marques ont décidé de doubler les sacs, nerfs de la guerre en termes d’image comme de business. De Louis Vuitton à Bottega Veneta en passant par Ralph Lauren ou Fendi, les mannequins ont ainsi dé lé munis d’un grand cabas fourre-tout surmonté d’un plus petit modèle siglé.
PRADA COURRÈGES
STELLA M CARTNEY
ALAÏA
RALPH
Talons fatals
APRÈS DES SAISONS DE GLORIFICATION DU PLAT, les créateurs perchent les silhouettes sur de hauts escarpins au bout pointu. Vernis et surdimensionnés chez Acne, en mode compensé pour Gucci, avec un talon bijou à l’image de Saint Laurent et Balmain ou encore à en ler comme un collant chez Balenciaga. Il reste quelques mois pour se réhabituer…
Couleur café
LE MARRON CONTINUE SA PERCÉE SUR LES PODIUMS, lui qui a longtemps été délaissé par l’univers de la mode. Signe de ce retour en grâce, Pantone a désigné le Mocha Mousse couleur de l’année. Et Kendall Jenner et Julianne Moore posaient tout de chocolat vêtues au dé lé Bottega Veneta. Café, brun, châtain, cacao, la teinte a montré l’in nie possibilité de ses nuances, de Hermès à Tod’s en passant par Alexander McQueen, Giorgio Armani et Isabel Marant. Le marron, nouveau beige ?
À toutes jambes
DEPUIS QUELQUES SAISONS, MIU MIU, LA PETITE SŒUR DE PRADA, semble faire la pluie et le beau temps sur la mode. Après le succès de ses micro-jupes, Miuccia Prada avait décidé le printemps dernier de raccourcir à nouveau le propos avec des culottes bijoux. Ses silhouettes « no pants » ont l’air d’avoir, encore une fois, infusé l’époque, puisque des versions shorty ont été aperçues chez Chanel, Gucci, Max Mara, Coperni ou encore Dior. Le printemps prochain sera jambes nues ou ne sera pas !
Pièces de cristal
COPERNI CONTINUE DE MISER SUR LA TRANSPARENCE pour réinventer son modèle emblématique Swipe. Un e et que l’on va retrouver la saison prochaine sur un cabas Sportmax, un bijou Rokh façon bracelet porte-épingles de couturier, ou encore une boucle d’oreille Anteprima comme une sculpture suspendue.
Crinolines
LES PROCHAINES COLLECTIONS VONT EXHUMER UN ARCHÉTYPE DU MILIEU DU XIXe SIÈCLE : la crinoline, dont les femmes avaient réussi à s’émanciper. Sa version XXIe siècle ne contraint plus le corps, mais structure une silhouette a rmée. Loewe s’en sert pour créer du volume, JW Anderson en livre une variante minimale ; quant à Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, de Coperni, ils ont imaginé la robe de princesse des temps modernes et l’ont fait dé ler… à Disneyland Paris.
Rayon de soleil
CITRON, CANARI, BOUTON D’OR… Le jaune décline toute sa palette chromatique pour évoquer les chaudes soirées estivales. La teinte se portera par touche, sur un accessoire : mules Carven, minaudière JW Anderson, lunettes Giambattista Valli ou encore sac Lacoste.
GIAMBATTISTA VALLI
LACOSTE
CARVEN
JW ANDERSON
JUNYA WATANABE
COMME DES GARÇONS
BOTTEGA
VENETA
LOEWE
QUAND JE RÉUSSIS À OUVRIR LE BOCAL DE CORNICHONS
TOUTE SEULE
Independent Woman
Destiny’s Child
SAVOIR-FAIRE
Natan, deux fois plus de savoir-faire belge
Dès notre entrée dans la boutique de la maison Natan sur l’avenue Louise à Bruxelles, nous découvrons Édouard Vermeulen occupé à peindre quatre silhouettes de sa collection Couture. Tandis qu’une cliente lui demande un conseil en matière de style, le téléphone
créateur belge gère le tout avec une élégance décontractée.
Par Kim De Craene
La reine Máxima n’est pas la seule tête couronnée à appeler Édouard Vermeulen, que ce soit pour une robe ou en tant qu’amie. Notre reine Mathilde aime aussi s’habiller en Natan, tout comme des membres des cours royales de Suède, du Danemark et du Luxembourg. Máxima devra toutefois attendre, car c’est à Marie Claire qu’il accorde d’abord toute son attention. La maison de mode belge tire ses racines en 1930 sous le nom de maison de Couture Paul Natan. En 1983, elle est reprise par Édouard Vermeulen, qui se forge au l du temps une réputation de « couturier des reines ». La marque est renommée pour ses créations ranées, élégantes et intemporelles, qui subliment les silhouettes féminines à coup d’esthétique minimaliste.
UNE EXPERTISE À MONTRER
Le créateur dirige non pas un, mais deux ateliers de couture, les deux derniers en Belgique. Seize « petites mains » y réalisent les rêves Couture d’Édouard Vermeulen. Certaines couturières comme Teresa et Tamina sont attachées à la maison depuis trente ans. « L’atelier I se trouve au-dessus de notre boutique de l’avenue Louise, tandis que l’atelier II est installé au rez-de-chaussée d’un immeuble de la place Brugmann », explique Édouard Vermeulen. « Les pas-
sants peuvent admirer les couturières à l’œuvre à travers les fenêtres ouvertes. Je tiens à ce que le monde entier puisse voir leur expertise et prendre conscience des trésors de savoir-faire dissimulés dans nos créations. On peut sonner et pousser la porte. Pour les clientes, le rêve commence dès qu’elles pénètrent dans notre atelier : elles peuvent essayer leur robe idéale, découvrir les tissus et les couleurs et proter de vêtements réalisés entièrement sur mesure. » Chaque pièce de haute couture peut être essayée à l’infini sur simple demande, en fonction des tissus, modèles et couleurs proposés, dans une taille standard, une demitaille ou sur mesure. Un élément de la collection peut aussi servir de source d’inspiration pour une nouvelle création. Sur la base d’un modèle existant, une robe courte peut gagner en longueur ou un manteau peut se prêter à une nouvelle coupe. « Le soufflé fast fashion est en train de retomber. Les gens attachent désormais plus d’importance à savoir où, comment et par qui leur vêtement est confectionné. Même si le style et les goûts des femmes ont changé, la haute couture conserve incontestablement toute sa pertinence. Les clientes ne veulent plus faire du shopping au hasard, mais recherchent une expérience. Elles passent plusieurs fois à l’atelier pour faire des essayages, créer avec nous des esquisses et
des patrons et béné cier de l’accompagnement de nos couturières qui leur présentent des modèles et des tissus. »
PAS DE DRAMES
C’est un mercredi après-midi ordinaire chez Natan Couture, où l’activité bat son plein. Dans l’atelier, le peintre Pablo Piatti jongle intensément avec robes et pinceaux tout comme Édouard Vermeulen, qui l’a invité à peindre à la main des pièces de haute couture, tandis que les couturières se concentrent sur leur travail. Dans une semaine, la collection doit être prête pour une présentation à Paris. « Ici, pas de grands drames comme ceux qu’on voit parfois dans des documentaires sur la mode, où des créateurs deviennent hystériques au point de déchirer leurs créations une heure avant le dé lé », indique Édouard Vermeulen. « Nous travaillons de manière organisée. Ça ne veut pas dire que nous sommes à l’abri des imprévus. Le but de la haute couture est avant tout de surprendre, mais le côté commercial doit rester présent. Les pièces d’exhibition, destinées aux séances photo ou aux tapis rouges représentent environ 20 % de la collection, tandis que les 80 autres % doivent pouvoir se vendre. Nous nous distinguons à cet égard de nombreuses autres maisons de couture, où les pièces sont davantage considérées comme des œuvres d’art et ne sont pas nécessairement vendues. »
La Maison Natan en chiffres
16
Seize «petites mains» réalisent, deux fois par an, les rêves Couture d’Édouard Vermeulen.
26
Lyndsey est la plus jeune couturière, tandis que Teresa, expérimentée.
120
Une collection Couture Natan créations.
80
La collection Couture printemps-été de Vermeulen couleurs, où le vert prédomine.
4
Quatre créations de la collection Couture printemps-été ont été peintes à la main par l’artiste anversois Pablo Piatti.
40.000
Natan produit chaque année environ 40.000 pièces, entre couture, semi-couture et prêt-à-porter.
Dans les deux seuls ateliers de couture belges, 16 « petites mains » donnent vie aux rêves couture d’Édouard Vermeulen.
Édouard Vermeulen
Julie Deaulmerie
Se faire une place dans le monde de la joaillerie demande du cran, de la force et une bonne dose de créativité. Julie Deaulmerie a transformé
Par Kim De Craene
« Comme beaucoup de jeunes filles, ma passion pour les bijoux a commencé dès mon plus jeune âge. J’ai commencé par fabriquer de simples bracelets, mais j’ai vite voulu aller plus loin. J’ai donc demandé à mes parents de m’acheter une machine à souder au Brico, car je voulais passer au niveau supérieur. Après avoir étudié la communication et le graphisme, j’ai créé en 2016 une boutique en ligne de lunettes de soleil que ma mère vendait dans son magasin d’optique, ainsi qu’un e-shop de bijoux multimarques. Pourtant, j’avais l’impression que ma créativité ne s’y exprimait pas pleinement, car je dépendais toujours de ce que le marché avait à offrir. Il manquait des éléments que je ne trouvais nulle part ailleurs, ce qui était assez frustrant. J’ai commencé avec Billion Avenue en tant que projet secondaire. Un hobby à côté de mon travail d’opticienne à plein temps dans le magasin de ma mère. Ma formation en graphisme m’a donné les outils nécessaires pour concevoir et élaborer mes propres bijoux. J’aime les bijoux parce qu’ils donnent à votre style un aspect unique. Le nom Billion Avenue fait référence aux innombrables façons de porter un bijou. »
La gamme se compose principalement de boucles d’oreilles et de bagues d’oreilles que vous pouvez acheter individuellement et combiner de manière unique, des best-sellers emblématiques aux nouveautés mensuelles. Toutes les créations sont conçues en interne à Anvers. « Chaque pièce est conçue dans un esprit d’élégance et de luxe, à l’image des bijoux en or massif et en diamant, dans une version moderne, mais à un prix abordable. Le point de
départ était mon propre état d’esprit : si j’achète des bijoux coûteux, je m’en lasse rapidement. Je veux allier luxe et accessabilité afin de pouvoir les interchanger régulièrement. »
DES CONCEPTS DE MAGASINS INNOVANTS
L’arrivée du COVID-19 et le confinement ont marqué un tournant pour Billion Avenue. La vie publique s’est arrêtée, les magasins ont été fermés et Julie a enfin eu la possibilité de se consacrer pleinement à son rêve. « Avec mon mari John Noseda, DJ et propriétaire de plusieurs festivals, qui a soudain eu beaucoup de temps libre en raison du con nement, j’ai élaboré un plan marketing pour faire passer Billion Avenue à la vitesse supérieure. » À l’été 2020, la marque a installé un distributeur automatique à Knokke. Les clients pouvaient ainsi voir, commander et emporter des bijoux directement, sans l’intervention du personnel. La même année, une bijouterie en libre-service a vu le jour à Anvers et un distributeur auto -
“L’ambition est de grandir à ma façon tout en gardant ma liberté.”
matique à Courtrai. « C’était un beau projet, mais il a causé beaucoup de maux de tête : les machines devaient être réapprovisionnées et il arrivait qu’un colis soit bloqué. Il y a deux ans, nous avons procédé à un rebranding complet. Avec Billion Avenue 2.0, nous nous concentrons sur les ventes en ligne et les partenariats avec des magasins multimarques qui souhaitent distribuer les bijoux au lieu de gérer leurs propres boutiques physiques. » Billion Avenue est en fait une entreprise dirigée par une seule femme : tout est entièrement géré par Julie. « Je dessine les bijoux, je m’occupe du service client, je crée les photos des produits, je coordonne des shootings pour les réseaux sociaux et j’organise les envois. L’ambition est de grandir à ma façon tout en gardant ma liberté. Mon plus grand rêve est de pouvoir faire cela encore longtemps, de manière ludique et le moins stressante possible. »
RESTER EN MOUVEMENT
Outre Billion Avenue, Julie travaille parfois comme opticienne dans le magasin de lunettes de sa mère. Elle est également l’heureuse maman d’une petite fille, Gilda, depuis trois mois. « Pour l’instant, la maternité ressemble encore à un travail à plein temps supplémentaire. Gilda demande naturellement beaucoup d’attention et d’énergie. Je cherche encore une structure : quand puis-je prendre une douche, quand Gilda fait-elle une sieste, quand puis-je répondre à mes e-mails... Nous vivons à Anvers, tandis que nos parents habitent à Knokke et à Gand. Nous ne pouvons donc pas toujours compter sur eux pour nous aider. Pourtant, je ne peux pas me résoudre à quitter la ville. Je ne veux pas renoncer à notre vie ici, parce qu’Anvers me rend heureuse et me donne de l’énergie. Hier, j’ai dormi dans la maison de ma mère à la campagne, mais c’était si calme que je me suis sentie mal à l’aise. J’ai besoin des bruits de la ville : les sirènes de la police et des ambulances, l’agitation des gens dans les rues commerçantes. Prendre une bou ée d’air frais à la côte ne me convient pas. Je veux rester active. La ville m’inspire également en tant qu’entrepreneure. Anvers est en plein essor : les places sont rénovées et la magnifique Schuttershofstraat est presque achevée. On a l’impression que la ville bourdonne à nouveau de vie et de créativité. »
WOMAN TO WATCH
LES FONDAMENTAUX DE
5 mannequins belges
Par Kim De Craene et Lisa Aelvoet
Hannelore Knuts
MAQUILLAGE MINIMALISTE ET BEAUCOUP D’EAU
SORTEZ-VOUS SANS MAQUILLAGE ?
« �e me maquille rarement et quand �e le fais, �e me limite au correcteur et au mascara. �our une réunion ou un événement, �’a�oute un trait d’eyeliner et du rouge à lèvres, mais �a reste simple la plupart du temps. �e fond de teint me rend claustrophobe. »
VOTRE SECRET POUR PARAÎTRE PLUS BELLE EN UN CLIN D’ŒIL ?
« �out simplement me laver le visage à l’eau froide. �e suis très minimaliste en la matière. �a donne aussi un coup de fra�cheur au mental. �e bois également deux litres d’eau par �our, chaude de préférence en hiver. »
OUI OU NON AUX RÉGIMES ?
« �our moi, il faut de tout avec modération. Dire non requiert de l’énergie et génère du stress et, à mes yeux, �a n’en vaut pas la peine. �ans compter que ce n’est pas non plus tenable à long terme. �e mange le plus possible en suivant mon instinct, quand �’ai faim ou quand �’en ai envie. �es frites sont autorisées. �e déculpabiliser allège toute cette charge mentale qui pèse sur le repas. �e trouve important de prendre plaisir à le savourer. »
CONSACREZ-VOUS BEAUCOUP DE TEMPS, D’ÉNERGIE ET D’ARGENT À VOS CHEVEUX ?
« Mes cheveux sont l’un de mes points faibles et une raison du manque de confiance que �e tra�ne depuis mon enfance. �ls sont très fins et peu abondants. �endant ma carrière de mannequin, �’ai travaillé avec les plus grands coiffeurs du monde entier, qui m’ont confirmé
qu’ils avaient rarement vu des cheveux aussi fins. �ls sont m�me trop fins pour supporter des extensions. Entre�temps, �’ai appris à vivre avec eux. �’ai développé ma propre technique et découvert quels produits me convenaient. �’est le cas de la ligne �ody Mass de �evin Murphy qui aide ma chevelure à para�tre plus volumineuse ou encore du spray capillaire texturant de �am Mc�night qui lui apporte aussi plus de volume sans effet collant tout en exhalant un parfum très agréable. »
QUEL PARFUM ÉVEILLE EN VOUS D’AGRÉABLES SOUVENIRS ?
« �elui du muguet� Mon arrière�grand�mère habitait à la lisière d’un bois qui en était rempli au printemps. �u�ourd’hui, ma tante habite sa maison et pas moins de quatre générations ont �oué parmi ces fleurs. Ma bisa�eule portait aussi un parfum qui embaumait le muguet.
�ref, si notre famille devait avoir un blason, le muguet y figurerait en bonne place. »
QUELLE EST LA PLUS BELLE FEMME QUE VOUS CONNAISSEZ ?
� �’ai tou�ours eu une préférence pour �im �ordon, la bassiste du groupe iconique �onic �outh. Malgré ses ���ans, elle n’hésite pas à monter sur scène en mini�upe. Elle est à la fois très féminine et très punk. Elle possède une sorte de force brute que �e trouve très inspirante. »
QUEL PHYSIQUE AIMERIEZ-VOUS AVOIR À LA SEPTANTAINE ?
« �as besoin pour moi de para�tre plus �eune que mon �ge. �e tiens surtout à garder l’esprit clair et alerte. �’espère rayonner de l’intérieur pour faire oublier les rides. �’important pour moi, c’est surtout l’étincelle dans les yeux. »
2. Sérum �olden �our �omplex �lo� IOAN, ���� les ���ml.
3. Sérum �ill Me �p More IOAN, ���� les ���ml.
SORTEZ-VOUS SANS MAQUILLAGE ?
« La plupart du temps, je me contente de la base : recourbe-cils, eyeliner brun foncé et correcteur sans oublier une touche de blush. Une routine express me donne directement un coup de fraîcheur et meilleure mine. »
VOTRE SECRET POUR PARAÎTRE PLUS BELLE EN UN CLIN D’ŒIL ?
« Les tisanes ! Les plantes sont excellentes pour la santé. La tisane offre une solution facile pour augmenter son apport en vitamines et minéraux et maintenir son hydratation tout au long de la journée. »
OUI OU NON AUX RÉGIMES ?
« J’ai essayé un régime dans le passé et constaté qu’ils n’offrent pas de résultats durables sur le long terme. Aujourd’hui, je mange de tout avec modération en me concentrant sur la recherche d’un bon équilibre. »
COMMENT GÉREZ-VOUS LE VIEILLISSEMENT ?
« Tout le monde vieillit et c’est juste magnifique. J’essaie le plus possible de savourer l’instant présent et de conserver un mode de vie sain. »
QUEL GESTE FAITES-VOUS POUR LA PLANÈTE ?
« J’utilise des disques à démaquiller réutilisables, des rasoirs rechargeables et des shampoings
privilégiez la simplicité ! Pas besoin d’une multitude de produits pour avoir une routine saine et efficace. En outre, une utilisation durable permet de gagner du temps et de l’argent. »
VOTRE CONSEIL BEAUTÉ ULTIME ?
« J’ai remplacé la crème de nuit par l’huile de ricin, qui stimule le renouvellement cellulaire et rend la peau douce. Je prends aussi un complément en magnésium car il améliore le sommeil, soulage les muscles et réduit le stress. Mais le principal secret reste de vivre, rire et aimer. »
Delfine Bafort
VINAIGRE
VOTRE SECRET POUR PARAÎTRE
PLUS BELLE EN UN CLIN D’ŒIL ?
« Je pratique presque tous les jours le yoga du visage, ça fait désormais partie intégrante de ma routine. Ça ne me à intégrer. Il y a beaucoup de vidéos disponibles en ligne pour se lancer. »
OUI OU NON AUX RÉGIMES ?
« Je pratiquais déjà le jeûne intermittent avant même qu’il ne devienne un régime populaire. Ne pas manger le matin n’est pas un problème pour moi, car je ne raffole pas du petit-déjeuner. Le matin, j’ai juste besoin de beaucoup de café, de thé citron-gingembre et de thé vert. En revanche, je prends un lunch avec grand plaisir. »
VOUS FAITES DU SPORT AU QUOTIDIEN OU VOUS PRÉFÉREZ
VOUS ABSTENIR ?
«Chaque matin ou presque, je pratique différents types d’exercices, généralement cinq fois par semaine: la marche, l’aérobique, le yoga et la musculation avec des poids légers.»
QUELLES IMPERFECTIONS NE VOUS DÉRANGENT PAS ?
«J’ai de grands pieds osseux, mais ça ne me contrarie pas. Je n’y prête tout simplement pas attention.»
QUEL PHYSIQUE AIMERIEZ-VOUS AVOIR À LA SEPTANTAINE ?
«J’aimerais être en bonne santé et pleine d’énergie.»
QUELLE EST LA PLUS BELLE FEMME QUE VOUS CONNAISSEZ ?
«Ma maman. C’est une personne pétillante, adorable et positive. Des qualités qui ressortent dans tout ce qu’elle fait.»
VOTRE CONSEIL BEAUTÉ ULTIME ?
«Boire un grand verre d’eau additionné d’un trait de vinaigre avant de manger. C’est très bon pour la santé et ça permet de ralentir l’absorption des sucres.»
Ses
3 essentiels
1. Rouge à lèvres rechargeable Dries Van Noten, 2. Crème hydratante Skin Food Light Weleda,
3. Sérum Éclat vitaminé Guud,
COMMENT SOIGNEZ-VOUS VOTRE PEAU ?
«Je privilégie les produits doux, purs et naturels, qui sont à la fois bons pour ma peau et pour la planète. J’hydrate mon visage avec de l’huile d’amande. Côté soins, j’ai un faible pour l’huile de coco que j’utilise aussi comme masque capillaire. Enfin, l’huile de ricin, également appelée botox naturel, donne un bel éclat à ma peau. Dans la vie de tous les jours, je ne porte pas de maquillage. Je me sens mieux sans, au naturel.»
OUI OU NON AUX RÉGIMES ?
«Je ne crois pas aux régimes. Je fais plutôt confiance à mon instinct, qui m’indique ce qu’il est préférable de manger.»
VOUS FAITES DU SPORT AU QUOTIDIEN OU VOUS PRÉFÉREZ VOUS ABSTENIR ?
«Le sport joue un rôle essentiel dans ma vie, parce que j’y puise de la force et du tonus. J’aime pratiquer l’escalade, le VTT, la randonnée et le surf en été. Être au cœur de la nature me donne une bouffée d’énergie. Tout comme danser sur de la bonne musique!»
QUEL PHYSIQUE AIMERIEZ-VOUS AVOIR À LA SEPTANTAINE ?
«J’aimerais être belle, avec des rides de caractère et de longs cheveux gris.»
Anouck Lepère
DANSER ET SE FAIRE CHOUCHOUTER
VOTRE SECRET POUR PARAÎTRE PLUS BELLE EN UN CLIN D’ŒIL ?
«Un brushing chez le coiffeur installé dans ma rue pour donner du volume à mes cheveux et éviter l’effet tentures lourdes autour de mon visage.»
OUI OU NON AUX RÉGIMES ?
«Il y a vingt ans, j’étais végétarienne, si on peut appeler ça un régime. Mais quand j’ai regagné la Belgique après deux décennies, j’avais très envie de bons petits plats à la flamande. Rien de tel pour se régaler qu’une saucisse au curry de temps en temps.»
VOUS FAITES DU SPORT AU QUOTIDIEN OU VOUS PRÉFÉREZ VOUS ABSTENIR ?
«Je me livre chaque jour à quelques étirements et des exercices de yoga à la maison. Bouger au quotidien m’aide à évacuer le stress et à assouplir mon corps. En été, je fais des longueurs dans la piscine en plein air du Linkeroever, même si je me limite à la brasse. Il est peut-être temps que je prenne des leçons de natation. La danse, que je pratique tout simplement dans mon salon, reste mon activité préférée. Pas besoin de cours pour suivre un entraînement complet. Quelques morceaux sympas, une playlist de ���an� D��s ou �es tubes �es années �� ou �� et �on cor�s se �et � bouger �e �ani�re intuitive. Le top du top.»
CONSACREZ-VOUS BEAUCOUP DE TEMPS, D’ÉNERGIE ET D’ARGENT À VOS CHEVEUX ?
« �e �iens �e ��offrir un s�c�e�c�e�eu� D�son� Une grosse dépense, mais il en vaut vraiment la peine. Quel outil fantastique. Grâce à lui, un brushing réalisé chez le coiffeur reste parfait quelques jours de plus. Parmi les projets que je compte réaliser assez vite figure une visite au hair spa de Sisley. J’adore me faire chouchouter: l’idée qu’on prenne soin de mes cheveux et de mon cuir chevelu pendant deux heures me ravit au plus haut point.»
QUELLES IMPERFECTIONS NE VOUS DÉRANGENT PAS ?
«Mes genoux sont marqués de cicatrices héritées de mon enfance entre pratique du football et chutes dans la cour de récréation. Je trouve bizarre que certaines personnes n’aient aucune cicatrice, car elles font tout simplement partie de la vie. Pour moi, elles représentent le souvenir tangible d’une enfance heureuse.»
QUELLE TENDANCE BEAUTÉ NE VOUS TENTE PAS ?
«Je ne suis pas fan des ongles en gel. En plus de leur aspect artificiel, je doute que ce
soit une bonne idée pour les ongles, car ils se cassent plus vite. Selon moi, les couper courts et y poser un vernis transparent est plus rapide pour un résultat tout aussi joli.»
QUEL PARFUM ÉVEILLE EN VOUS D’AGRÉABLES SOUVENIRS ?
«En tant qu’ancien visage de l’emblématique Coco Mademoiselle, le parfum de Chanel revêt pour moi une signification particulière. Il est à la fois espiègle et chic et attire toujours autant de compliments.»
VOTRE CONSEIL BEAUTÉ ULTIME ?
«Mes sourcils sont ma marque de fabrique. Ils jouent un rôle tellement déterminant que, si la nature m’avait dotée de fins sourcils, je ne serais sans doute jamais devenue mannequin. Des sourcils bien soignés font toute la différence. Je dissimule subtilement ceux que je perds à l’aide d’un fin crayon pour les yeux. Le produit dont je ne peux pas me passer ? Le shampoing sec. Il m’évite de devoir me laver les cheveux tous les jours. ��
Ses 3 essentiels
1. Sèche-cheveux Supersonic Nural Dyson, ������
2. Crème de jour Le Lift Chanel, ����� les ����l� 3. �tic� solaire trans�arent ��� ��� Shiseido, ���� les
CONFIDENCES
La sélection de la rédactrice
Chic,
le concombre
On peut faire confiance à Guerlain pour donner du style au concombre.
Des produits tendance aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée.
Par Kim De Craene
Delphine Jelk, parfumeure Guerlain, considère l’association olfactive du concombre et de la rose comme l’expression ultime du bien-être.
�afra�c�i��ant et ra�n��
La vie en pink
Quand le légendaire Peter Philips, make-up artist chez Dior, déclare les couleurs pastel tendance, on lui emboîte le pas. Si l’ombre à paupières colorée vous paraît too much, optez pour un baume à lèvres rose tendre ou un vernis à ongles bleu lagon.
On aime, dès la première fois
Le nouveau nettoyant visage de Drunk Elephant est enrichi en huile de marula. Plébiscitée pour ses propriétés hydratantes et réparatrices, elle laisse la peau douce et restaure son équilibre.
Crème nettoyante Mello
Teint ensoleillé sans soleil
Permis de tricher sur son teint estival ! Les gouttes autobronzantes assurent en un clin d’œil un bronzage sur mesure. Ajoutez 2 à 6 gouttes à votre routine de soin pour un résultat éclatant, sans soleil et sans traces.
Keep it simple
Parfois, un produit brille par sa simplicité. Ce pain nettoyant surgras, enrichi à l’eau thermale d’Avène, nettoie la peau en douceur.
Pain nettoyant Xeracalm
Quand nœud rime avec cheveux
Zuhair Murad
Toujours plus populaire, le nœud pour cheveux a de beaux jours devant lui. De la débutante élégante à la punk branchée, le nœud se plie à tous les styles. Rien d’étonnant à ce qu’il fasse son retour chaque saison.
Kim De Craene, Beauty Director.
EXPERT
Un teint éclatant pour le printemps
Préparer sa peau sensibilisée par l’hiver à accueillir les premiers beaux jours, c’est possible. Beat Müller, directeur de la recherche et du développement de la marque suisse de soins Louis Widmer, explique comment s’y prendre.
Par Kim De Craene
« Bien qu’il fasse encore froid dehors, les premières journées ensoleillées arrivent à grands pas. Cela signi e que votre peau doit à nouveau s’acclimater. Adaptez vos soins à ce dont elle a besoin à ce moment-là : un nettoyage en douceur, une hydratation adéquate et su sante, une alimentation saine et équilibrée. Avec l’arrivée du printemps, il est temps d’alléger votre routine. Optez pour un nettoyant doux pour le visage qui dégraisse votre épiderme sans le dessécher, et utilisez un gel ou une crème de jour légère et rafraîchissante qui hydrate tout en donnant une sensation de fraîcheur. »
« Une bonne routine commence par de bonnes habitudes. On débute par un nettoyage en profondeur du visage, matin et soir. C’est ainsi que vous éliminerez toutes les impuretés et le maquillage. Après cette opération, votre peau est prête à absorber tous les principes actifs de votre crème de jour ou de nuit. »
« Les mois d’hiver peuvent être redoutables pour votre peau. Les températures froides, l’air sec et le chauffage l’ont probablement rendue sèche, terne et tiraillée. Prenez un nouveau départ en l’exfoliant. Optez pour une exfolia-
tion légère : utilisez un gommage doux qui élimine les cellules mortes, lisse votre peau, rétablit l’hydratation, nettoie les pores et atténue les ridules. Après cette étape, il est idéal d’appliquer des produits qui l’apaisent et la réhydratent. »
« La nuit, la peau n’a pas les mêmes besoins que la journée. C’est quand vous dormez qu’elle se régénère le plus. Au printemps et en été, vous avez besoin d’une hydratation moins intense, mais un produit nourrissant reste important pour qu’elle récupére. Choisissez des ingrédients actifs à forte dose mais doux. L’acide hyaluronique fragmenté est un véritable booster de collagène. Il améliore l’élasticité et l’hydratation. Le panthénol apaise la peau irritée et renforce la barrière cutanée. La vitamine E neutralise les e ets néfastes des radicaux libres. Les peptides soutiennent le processus de réparation et renforcent sa structure. »
« Pensez aussi à bien la protéger dès les premiers rayons du soleil. Parce qu’elle n’y est plus habituée, elle y est très sensible. Au printemps, il peut être traître et plus agressif que vous l’imaginez. Utilisez donc toujours une crème solaire ou une crème hydratante avec un indice de protection SPF 15 au moins. »
Choisissez des ingrédients actifs à forte dose mais doux.
Beat Müller
MISSION MAISON
L’ART D’ORGANISER SON INTÉRIEUR POUR ALLÉGER SON ESPRIT
Après 30 années dans le secteur pharmaceutique,
Cécile Sougné a choisi de transformer une transition professionnelle en opportunité pour réinventer sa carrière. Passionnée par les gens, les intérieurs, et la transmission, elle s’est lancée dans une nouvelle aventure en tant que Home & Office Organizer. Elle a fondé Mission Maison, une entreprise qui conjugue organisation, écoute bienveillante et accompagnement personnalisé pour aider chacun à faire de son foyer un véritable cocon.
UNE VOCATION POUR SIMPLIFIER LE QUOTIDIEN
Une formation certi ante en 2020, suivie en pleine crise sanitaire, lui a permis de poser les bases de son projet. Depuis mars 2021, Cécile accompagne ses clients à domicile ou lors de coaching en ligne en leur proposant des solutions sur mesure pour trier, désencombrer et réorganiser leurs espaces. Qu’il s’agisse de préparer un déménagement, d’accueillir un changement de vie, de retrouver de la clarté ou simplement d’optimiser son intérieur, Mission Maison s’adapte aux besoins de chacun.
UN INTÉRIEUR QUI REFLÈTE L’ÉQUILIBRE INTÉRIEUR
Pour Cécile, organiser sa maison, c’est bien plus qu’une question d’esthétique: c’est une démarche de mieux-être global. «Notre intérieur a un impact direct sur notre physique, notre mental et sur le fonctionnement de notre famille. Vivre dans un environnement qui nous correspond, c’est alléger notre charge mentale et retrouver de la sérénité.» Avec des méthodes respectueuses du rythme et des besoins de ses clients, elle privilégie un accompagnement humain et empathique.
Mission Maison propose une large palette d’interventions parmi lesquelles :
• Le désencombrement et l’aménagement d’espaces pour mieux fonctionner au quotidien.
• La réorganisation d’une pièce pour un nouvel usage (coin bureau, chambre d’enfant, etc...).
• La gestion d’événements de vie (déménagements, décès, transitions familiales).
• L’adoption de nouvelles routines et habitudes pour un quotidien plus harmonieux.
• La gestion d’une surcharge administrative.
UNE APPROCHE
PERSONNALISÉE ET BIENVEILLANTE
Il y a souvent un décalage entre la façon dont on aménage son lieu de vie et la façon dont on vit, adapter notre intérieur structurellement à notre manière de vivre est alors essentiel. C’est pourquoi Cécile cherche à comprendre la personne avant de passer à l’action. Grâce à sa formation sur l’ennéagramme, elle sait adapter ses méthodes à la personnalité et aux besoins de chacun. «Mon rôle n’est pas de prendre les décisions à votre place, mais de vous aider à vous poser les bonnes questions pour faire des choix qui vous conviennent.» En outre, son talent pour l’aménagement et la décoration apporte une touche nale unique, transformant les espaces en lieux à la fois pratiques et esthétiques. «L’objectif n’est pas de
« Le but du rangement et de l’organisation n’est pas d’arriver à faire plus ni plus vite, mais d’avoir moins à faire ! »
tout jeter ou de tout changer, mais de créer un intérieur qui fonctionne pour vous.» Cécile envisage d’élargir son o re: ateliers, ches pratiques, partenariats et participations à des salons du bien-être sont en projet. Elle souhaite également approfondir ses connaissances en aménagement d’intérieur pour proposer des solutions encore plus adaptées. Avec Mission Maison, Cécile Sougné prouve que l’organisation de son espace de vie est un levier puissant pour améliorer son quotidien, gagner en sérénité et con ance.
Infos: www.missionmaison.be
Facebook : MissionMaison
ELS BENVINGUTS
L’EXCELLENCE ET LE SAVOIR-FAIRE
D’UNE MAISONFAMILIALE
FONDÉE EN 1948, ELS BENVINGUTS EST UNE ENTREPRISE FAMILIALE QUI, SOUS LA DIRECTION DE TERESA BORRA, A SU ÉVOLUER EN LANÇANT UNE BOUTIQUE EN LIGNE EN 2010. ELLE SE DISTINGUE PAR LA QUALITÉ EXCEPTIONNELLE DE SES PRODUITS ET PAR UNE APPROCHE PERSONNALISÉE, OFFRANT DES RENDEZ-VOUS SUR MESURE ET DES CONSEILS ADAPTÉS.
L’entreprise propose une large sélection de bijoux en or 18 carats et en argent, incluant des pièces uniques de créateurs, de petites collections et des services de transformation, adaptés à tous les budgets pour hommes, femmes et enfants. Elle allie élégamment styles classiques et modernes, avec un souci du détail soigné. Teresa continue de faire vivre la tradition de l’entreprise dans les arts de la table en o rant des pièces anciennes ainsi que des réassorts ra nés, comme le Cristal de Sèvres et le cristal de Bohème. Ces articles, soigneusement sélectionnés, s’accompagnent de conseils personnalisés pour chaque événement—baptêmes, mariages ou Saint-Valentin—ainsi que d’emballages cadeaux originaux, ajoutant une touche d’attention unique. Grâce à son service de livraison internationale, Els Benvinguts partage son expertise à travers le monde. Fondée sur des valeurs de qualité, de abilité et d’écoute, la maison demeure une référence incontournable pour ceux en quête de bijoux d’exception et avec un catalogue des plus complet pour
LA MAISON DE LA BEAUTÉ
L’ART DU BIEN-ÊTRE À SAMBREVILLE
À MI-CHEMIN ENTRE NAMUR ET CHARLEROI, LA MAISON DE LA BEAUTÉ INCARNE UNE APPROCHE PERSONNALISÉE DE LA BEAUTÉ ET DU BIENÊTRE. DANS CET ÉCRIN DE SÉRÉNITÉ, JULIE ET SON ÉQUIPE METTENT TOUT LEUR SAVOIR-FAIRE AU SERVICE DE CEUX QUI CHERCHENT À PRENDRE SOIN D’EUX.
Chaque soin est conçu comme une véritable recette sur-mesure, adaptée aux besoins et aux attentes de chaque client. Ici, aucune routine préconçue, mais une écoute attentive et une expertise qui permettent de construire ensemble l’expérience idéale. Le centre propose une gamme complète de prestations, allant des soins du visage «Environ» issus de l’expertise dermatologique suisse du Dr Fernandes aux corps avec les massages Renata França pour des résultats sculptants et drainants, en passant par l’épilation, la beauté des mains et des pieds ou encore des techniques de bien-être innovantes. Loin des standards classiques, chaque détail est pensé pour o rir une expérience unique, que vous veniez pour vous relaxer, vous sublimer ou explorer des technologies de pointe. Depuis plusieurs années, Julie a su réunir une équipe passionnée et quali ée, formée aux techniques les plus récentes à une recherche constante d’excellence et la passion d’un métier
les amateurs d’objets d’art de la table à la fois intemporels et ra nés.
Infos: www.elsbenvinguts.com
Tél.
qui se transmets par ce que les mains o rent. Que ce soit pour révéler l’éclat de votre peau, délier les tensions de votre corps ou simplement vous accorder un moment pour vous, La Maison de la Beauté est l’adresse incontournable de la région. Ici, le bien-être n’est pas seulement une promesse, c’est une philosophie.
Infos: 190, rue Bois Sainte Marie – 5060 Sambreville www.lamaisondelabeaute.be Instagram/Facebook : lamaisondelabeaute5060
POILS ET PLUMES
L’EXCELLENCE AU SERVICE DES ANIMAUX À SAINT VAAST & ANDERLUES
Les magasins Poils et Plumes, franchisés par Sandy Bourgeois, sont bien plus que de simples boutiques pour animaux. Situés à Saint Vaast et Anderlues, ces deux établissements incarnent un engagement total envers le bien-être des animaux et la satisfaction de leurs propriétaires. Avec une équipe dynamique et compétente, ces deux boutiques se distinguent par leur respect, leur expertise et leur passion, des valeurs fondamentales qui en font une référence pour tous les amoureux des animaux.
UNE ÉQUIPE DÉDIÉE À LA COMPLICITÉ AVEC VOS COMPAGNONS
Dans chacun de ces magasins Poils et Plumes, chaque membre du personnel est complice de la relation que vous entretenez avec votre animal de compagnie. À l’écoute, disponibles et toujours prêts à partager leurs connaissances, ils s’attachent à o rir une expérience unique et positive à chaque client. Que ce soit pour choisir l’aliment adapté ou pour trouver l’accessoire idéal, l’équipe met tout en œuvre pour répondre aux besoins spéci ques de chaque animal et de chaque maître.
UNE FORMATION CONTINUE POUR GARANTIR FIABILITÉ ET EXPERTISE
Pour répondre aux attentes les plus exigeantes, Sandy Bourgeois s’assure que tous ses collaborateurs suivent régulièrement des formations spécialisées. Ce perfectionnement continu permet à l’équipe de conseiller avec professionnalisme sur des sujets tels que la qualité des produits, leur durabilité ou encore leur utilisation optimale. Cette approche garantit une abilité absolue dans les conseils donnés en magasin, avec toujours le bien-être animal au centre des préoccupations.
UN ENGAGEMENT ÉTHIQUE : VALORISER
L’ADOPTION
Sandy Bourgeois a pris une décision personnelle forte : ne pas vendre d’animaux dans ses magasins. Au lieu de cela, elle collabore avec des refuges pour promouvoir l’adoption car comme le souligne Sandy : «Adopter un animal ne fait pas un heureux mais deux : celui qui trouve un foyer et celui qui béné cie de la place libérée au refuge.» Cette démarche
éthique renforce son engagement envers le respect et le bien-être animal.
UNE OFFRE VARIÉE ET DE QUALITÉ
Les magasins Poils et Plumes proposent une large gamme de nourriture et d’accessoires pour répondre à toutes les demandes, même les plus spéci ques. Que vous cherchiez des produits pour chiens, chats, rongeurs, oiseaux ou reptiles ou pour améliorer leur environnement et habitat, vous trouverez tout ce qu’il faut pour garantir la santé et le bonheur de vos compagnons à quatre pattes. De plus les magasins proposent un service de Dog Wash confortable et bien adapté pour ses clients a n de faciliter le moment du bain et le rendre agréable.
POILS ET PLUMES : BIEN PLUS QU’UN MAGASIN, UNE COMMUNAUTÉ
Les magasins Poils et Plumes proposent une large gamme de nourriture et d’accessoires pour répondre à toutes les demandes, même les plus spéci ques. Que vous cherchiez des produits pour chiens, chats, rongeurs, oiseaux ou reptiles ou pour améliorer leur environnement et habitat, vous trouverez tout ce qu’il faut pour garantir la santé et le bonheur de vos compagnons à quatre pattes. De plus les magasins proposent un service de Dog Wash confortable et bien adapté pour ses clients a n de faciliter le moment du bain et le rendre agréable.
Infos : Poils et Plumes d’Anderlues (facebook)
Chaussée de Mons 260/3 6150 Anderlues 32 071 34 67 87
Poils et Plumes Saint-Vaast (facebook)
Chaussée de Mons 560 7100 Saint-Vaast 32 064 47 02 43
x Voyage Hotels
LE JOYAU DE LA RIVIERA TURQUE
Le Voyage Belek Golf & Spa se niche entre les pinèdes verdoyantes de Belek, les eaux azur de la Méditerranée et les reliefs majestueux des monts Taurus. Ce complexe de luxe blotti sur la Riviera turque a toutes les cartes en main pour offrir des vacances relaxantes et bien plus. Car les couples comme les familles y trouvent un écrin de rêve.
Après avoir ouvert ses portes en 2007, le Royal Belek a su se hisser au rang des principaux complexes de luxe de la Riviera turque. Rien d’étonnant puisqu’il se déploie dans l’une des plus belles zones de Belek, au cœur de la végétation méditerranéenne et des superbes monts Taurus. Une fusion exceptionnelle de luxe et de beauté naturelle qui le désigne comme une destination de choix pour des vacances relaxantes mais aussi actives, notamment pour les amateurs de golf.
ENNUI PROSCRIT
Tout est mis en place pour que les vacanciers ne manquent de rien. Dès leur arrivée, ils sont éblouis par l’architecture moderne du complexe, ses jardins luxuriants et ses sentiers parfaitement entretenus qui mènent aux di érentes installations. Le luxe imprègne chaque facette de son o re, entre magni que plage privée certi ée Blue Flag, quintet de piscines, club de golf
renommé, spa très complet, excellents restaurants à la carte et bien plus encore. Mais le plus important reste la qualité de l’accueil par un personnel serviable et toujours prêt à leur assurer des vacances inoubliables.
CHAMBRES LUXUEUSES
Inoubliable aussi, le séjour dans l’une des chambres modernes et tout confort. Sans oublier les bungalows disséminés dans les jardins verdoyants pour les amateurs de calme et d’intimité. L’expérience du luxe culmine dans les villas, synonymes de piscine privée, hammam, sauna, jacuzzi et assistant personnel dédié à la réalisation du moindre souhait.
GOLF DE PRESTIGE
Le club de golf mérite aussi une mention spéciale. Car comme l’indique le nom du complexe, le Voyage Belek Golf & Spa est l’endroit idéal pour améliorer sa pratique ou réduire
son handicap. Le complexe jouxte le célèbre Montgomerie Maxx Royal Golf Club, un des plus beaux parcours de golf de la Méditerranée, conçu par le légendaire Colin Montgomerie. Fort de 104 hectares et 18 trous, dont 9 béné cient d’un éclairage nocturne, il est parfait pour peau ner son swing ou simplement jouer une partie.
TUGI KIDS WORLD
Pendant que les adultes se concentrent sur leur partie de golf, pro tent de soins au spa ou se détendent dans l’un des bains turcs, les enfants peuvent s’en donner à cœur joie au Tugi Kids World. Ce dernier abrite un parc aquatique chau é, un parcours d’aventures, une aire de jeux et bien d’autres activités. Le Voyage Belek a tout d’un vrai paradis pour les vacances en famille. Pendant que les grands-parents tapent une balle sur le parcours de golf, les parents se relaxent au bord de la piscine et
les enfants s’amusent à dévaler encore et encore les toboggans aquatiques.
DÉLICES DU MONDE
Après une journée bien remplie, tout le monde se retrouve pour partager des plaisirs culinaires. Et là aussi, l’o re est à la hauteur, car le menu peut varier chaque soir. Entre spécialités turques authentiques, de l’entrée au dessert, bons petits plats italiens ou mets les plus exquis de la cuisine chinoise, japonaise ou mexicaine, toutes les saveurs du monde s’o rent aux gourmets et aux gourmands. Rien n’empêche d’opter pour un menu à la carte. Quant aux plus jeunes, ils peuvent se régaler d’un bu et bien garni incluant des options saines. voyagehotel.com book@voyagehotel.com
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Voyage Hotels. voyagehotel.com
DESTINATION
Gregolimano, l’odeur des pins et le goût du sel marin
C’est sur l’île d’Eubée, en Grèce, que se situe, se réinvente et s’étend le Club Med Gregolimano. Un hotspot pour les fans de voile et de ski nautique à trois heures seulement d’Athènes. On l’a testé.
Par Joëlle Lehrer
La Grèce contient une myriade d’îles et d’îlots. Mais Eubée est la deuxième plus grande par la taille après la Crète. Ici, ce n’est pas les Cyclades ou le Dodécanèse. Inutile de tenter d’apercevoir des maisons aux portes et volets bleus, des murs peints à la chaux, des moulins à vent et des ânes arpentant les sentiers. Ce qui domine et impressionne, à Eubée, c’est le voisinage de la montagne avec la mer. Les plages étendues, le sable presque grège. Et la simplicité des villages de pêcheurs. En embarquant pour le Club Med Gregolimano, un resort très prisé par les Belges qui y viennent, chaque année, en nombre, il faut oublier les clichés sur la Grèce touristique. Et ça, c’est la première surprise. Le surnom d’Eubée est l’ «Île sauvage» et il est vain de chercher à la domestiquer.
DANS LA PINÈDE
Sur vingt hectares, le Club Med a opté de tirer le meilleur parti de ce que propose naturellement cette île. Parmi les piliers actuels de la marque, il en est un qui résonne bien avec
le monde actuel : la « glocalité ». Soit la conjonction de la globalité -nous vivons dans un monde global- et la localité. Le souci de l’authenticité et du respect des lieux est présent dans ce resort et a guidé les innovations. Dans une pinède, plusieurs nouveaux bungalows se fondent dans la nature. On ne les aperçoit pas de la mer. Ces suites ont été pensées par le bureau parisien de Jean-Philippe Nuel en collaboration avec l’architecte grecque Afroditi Kartelia. Les couleurs grège et bleu vert y coexistent. Les choix de prolonger la pierre de l’extérieur vers l’intérieur et d’imaginer des fenêtres qui permettent de s’immerger dans la pinède tout en restant dans sa chambre ont été faits . « On a l’impression de marcher dans la forêt », explique Afroditi. Cette même équipe d’architectes et de designers a conçu une piscine zen qui porte bien son nom, redé ni le spa et le centre de wellness, créé un beach bar où les apéros sunset sont délicieux et rythmés par un d.j. et réactualisé la déco des restaurants Les Pléiades, le resto principal et L’Oléa, le gastrono-
mique. Là, la même orientation de valoriser la cuisine locale et les produits du cru domine. Avec aussi des propositions de mets dits internationaux pour une clientèle qui n’a fait que s’internationaliser ces dernières années. Les pâtes à la langouste voisinent avec les gyros qui, eux-mêmes, ne sont guère fort loin de la paella, certains soirs. Sans oublier les barbecues de poissons… Les propositions de plats ou de salades à la feta sont évidemment au rendez-vous des gourmets. Le chef italien Giuseppe Pizzimenti, assisté d’un chef grec, valorise la cuisine du pays dans ce qu’elle a de méditerranéen avec son penchant pour les épices dont la cannelle.
LE VENT, LES VAGUES
Sportif, «Grego» l’est à 100 %. Il compte parmi les resorts européens du Club où le ski nautique et la voile sont les sports les plus pratiqués. Certains guests ne viennent ici que pour ça. Et parfois même de très loin comme Thomas, arrivé pour dix jours de La Réunion. Le ski nautique s’enseigne et se pratique à Gregolimano dès l’âge de quatre ans. Il faut le voir pour le croire mais les petits, totalement entourés par des G.O. experts en la matière, se sentent vite à l’aise sur les skis. On a, sur l’un des quatre autres pontons dédiés à cette discipline, été surpris par le nombre de femmes adeptes que ce soit du monoski ou du biski (comprenez un ski ou deux skis). L’ambiance sur les pontons est plutôt joyeuse et décontractée même si très focalisée sur les bons gestes et les meilleures attitudes une fois en mer.
La voile, on adore. Alors, dès que le vent est bon, les catamarans lent sur l’eau. Les G.O. organisent chaque semaine une armada -tous les catas partent ensemble - et une régate plus compétitive. Comme souvent, à la cabane des voileux (complètement relookée elle aussi), l’atmosphère est ultra conviviale. De là, on peut également s’organiser pour le paddle et même le paddle collectif (à plusieurs sur la planche).
Une fois, ces activités nautiques pratiquées ou tentées, que dire d’un cours de vibhava yoga ? Ici, c’est la méthode d’Heberson Oliveira qui est enseignée. Et elle parvient à convertir les plus dubitatifs. Avec son focus sur la respiration, on en ressort di érent.
WHITE PARTY
L’esprit festif reste un des points forts du Club Med. La soirée blanche, qui a lieu le jeudi soir, est un des sommets de la semaine. Les tables élégamment dressées et de blanc revêtues s’alignent jusqu’en bord de plage. Ensuite, c’est sur la piste de danse que ça s’anime avec un D.J. qui parvient un peu à se défaire des playlists trop conventionnelles. On a vu des danseurs de Lady Gaga -ceux de la cérémonie d’ouverture des J.O.- s’en donner à cœur joie, c’est dire. clubmed.be
Un resort en pleine harmonie avec la nature.
CITY GUIDE
Ciao Milano !
Milan fait rêver tout au long de l’année. Voici les adresses les plus branchées pour un séjour inoubliable dans la capitale mondiale de la mode. À chaque coin de rue, boutiques de créateurs, design et spécialités culinaires se rencontrent dans cette ville qui reste authentique.
Par Elspeth Jenkins
Fondazione Prada
Une visite à Milan ne serait pas parfaite sans une immersion dans le monde de l’art contemporain à la Fondazione Prada. Cet imposant institut d’art associe des expositions d’avant-garde à une architecture à couper le souffle. C’est également là que Prada présente ses collections quatre fois par an. N’oubliez pas de vous arrêter au Bar Luce, imaginé par le réalisateur Wes Anderson, pour un
Largo Isarco 2, Milan
Marchesi 1824
Cet élégant commerce de bouche est une institution milanaise depuis 1824. Il est célèbre pour ses pâtisseries délicates, ses pralines et son fameux panettone. L’intérieur arbore un style traditionnel, avec des touches de velours vert et des comptoirs en marbre emprunts de nostalgie. Idéal pour un expresso accompagné d’un sandwich au saumon si vous avez un petit creux.
Via Monte Napoleone 9, Milan
Radisson Collection Hotel, Santa Sofia
Au cœur de Milan, entre le Duomo et le quartier animé des Navigli, se trouve le tout nouvel hôtel Radisson Collection Hotel, Santa Sofia. Ce qui était autrefois un bureau d’assurances est aujourd’hui un élégant établissement cinq étoiles au design chic et aux ambitions durables. Les ����c�ambres reflètent l�atmosp�ère de lofts élégants, avec des meubles faits sur mesure, des tons chauds et des couleurs profondes comme le marron, le noir et le bleu marine. Au Sofia Kitchen & Bar, on déguste des plats méditerranéens sous un toit de verre, entouré de détails vintage et enveloppé du c�arme milanais� �e �ooftop ����� propose des plats Nikkei - un mélange séduisant de saveurs �aponaises et péruviennes dans un cadre avec vue panoramique sur la ville� ��intérieur� con�u par les créateurs milanais Atelier P et Alessandro Mario Cesario, est une fusion ludique de modernité et de classicisme. Lors des beaux jours, la piscine et le bar lounge du quatrième étage vous invitent à vous détendre au soleil en sirotant un coc�tail�� Via Santa Sofia 37, Milan
Hôtel, restaurant et bar Bvlgari
10 Corso Como
Incontournable! Le concept store légendaire où l’on peut se perdre toute une après-midi parmi les noms de créateurs est un véritable paradis pour les amateurs de haute couture, d’art d’avant-garde et de pièces de décoration exclusives. Mais saviez-vous que vous pouvez aussi y prendre un délicieux petit�dé�euner���ous les matinsentre��et���heures�le ����orso �omo �afé� encollaboration avec illy �aff�� se transformeen petit havredepaix.�rofite��enpourydéguster un petit-déjeuner exquis dans un cadre verdoyant. L’intérieur faitpenseràunatelierd’artistetandisquel’extérieur est un véritable poumon vert caché au cœur de la ville.
Corso Como 10, Milan
�ive� une expérienceluxueuse hors ducommunàl’h�tel� restaurant et bar Bvlgari. Surplombant un jardin luxuriant, ce lieu exclusifvousoffreunvéritablemomentsuspenduloinde l’agitationdelaville.�emenu rend hommageàlacuisineitalienne avec une touche de modernité, un assortiment de vins et des coc�tailssavoureux.�endantlafashion�ee�� c’est ��lieude prédilection des célébrités.�ommande�unverreaubar et faites des rencontres.�
Via Privata Fratelli Gabba 7b, Milan
St. Ambroeus
Démarrez votre journée comme un vrai Milanais au Sant Ambroeus, une pâtisserie historique où vous trouverez les meilleurs cappuccinos et cornettidelaville. �e charmant café incarne l’élégance traditionnelle et offreuncadreidéalpour prendre son petit-déjeuner en toute tranquillité pendant que lavilleseréveille.�aisn’hésite�surtoutpasày passer le midi ou le soir également. Le sandwich au homard est un incontournable, et vous ne pouve�évidemmentpaspasserà c�té d’une délicieuse glace maison pour terminer votre repasenbeauté.�
Corso Matteotti 7, Milan
Chaque dimanche 19h50
AU CŒUR DE LA JUSTICE BELGE
MASTERCLASS
Matobar Un air de Milan à Anvers
Matobar se présente comme un restaurant italien contemporain où les saveurs traditionnelles se marient à une touche internationale et branchée. Ce lien avec la mode ne vient pas de nulle part: en effet, les propriétaires ont une riche expérience dans le monde de la mode....
Par Kim De Craene
Fondée par Tom Notte et Bart Vandebosch, la maison de mode belge Les Hommes a connu un véritable succès dans l’univers de la mode pendant des années. Après avoir repris la marque, les créateurs ont décidé d’emprunter une nouvelle direction il y a deux ans, cette fois-ci dans le domaine de la gastronomie. Leur nouveau projet,
Matobar, reste dèle à l’essence de leur travail précédent : ra nement, élégance et une touche d’avant-garde. Avec la belle-sœur Maaike, qui s’occupe avec Bart de l’expérience client, ils apportent le même dévouement et la même vision au monde de la gastronomie.
SITUÉ DANS LE CHARMANT QUARTIER LATIN D’ANVERS, Matobar est un petit bout d’Italie au cœur de la ville. « Nous avons vécu douze ans à Milan, une ville qui nous a complètement façonnés », explique le chef Tom. « La transition de la mode à la gastronomie s’est faite tout naturellement. Après un congé sabbatique, mon vieux rêve d’ouvrir un restaurant a refait surface. Ce n’était pas une idée si folle, car tout comme la mode, la nourriture est un style de vie. Avec Matobar, nous apportons l’expérience italienne authentique à Anvers ».
Au menu, des classiques comme les tagliolini al tartufo nero, le branzino selvaggio alla Siciliana et, bien sûr, les parfaits tagliolini alla carbonara.
Bart, Tom et Maaike appliquent dans leur cuisine la même philosophie que dans la mode : ne travailler qu’avec la meilleure qualité. « Tout comme nous avions l’habitude de concevoir des produits à partir des tissus les plus ns, nous ne choisissons aujourd’hui que des ingrédients de la plus haute qualité. Le visuel est également important, de la présentation des plats à la décoration épurée et élégante. »
La recette ultime
Spaghetti alle vongole
���g de spaghetti di grano duro, ����g de vongole, bien lavée et débarrassée de tout grain de sable, huile d’olive extra vierge, ��gousses d’ail, en chemise, ��petits piments rouges épicés, sans pépins, en fine brunoise, une petite poignée de feuilles de persil, finement hachées, un verre de vin blanc.
�aites cuire les spaghetti �al dente� dans de l’eau salée. Il est important que les pâtes restent fermes après les avoir égouttées, car elles continueront � cuire dans la po�le avec la sauce. �éserve� une tasse de l’eau de cuisson pour lier la sauce.
�erse� une généreuse quantité d’huile d’olive dans une grande po�le, a�oute� l’ail en chemise et les piments. �aites revenir le tout pendant quelques minutes. ��oute� les vongole, mélange� avec l’ail et les piments, puis déglace� avec du vin blanc � feu vif.
�orsque toutes les coquilles sont ouvertes, incorpore� les pâtes cuites, ainsi que quelques cuillerées d’eau de cuisson. �élange� bien pour enrober les pâtes de sauce, en continuant de remuer �usqu’� ce que la sauce devienne bien onctueuse. �etire� du feu, incorpore� la persillade et beaucoup de poivre noir �sans a�outer de sel, les coquillages en apportent dé�� su�samment�.
MATOBAR INCARNE LA SOPHISTICATION. Avec son linge de table blanc, ses chaises minimalistes noires et son emplacement à côté du théâtre Bourla, au milieu de marques de luxe telles que Chanel, Louis Vuitton et Paul Smith, le restaurant attire une clientèle stylée. « Nos clients sont généralement des personnes qui font du shopping en ville pendant la journée et qui viennent ensuite se détendre en dégustant un délicieux repas chez nous ».
L’INFLUENCE ITALIENNE SE FAIT CLAIREMENT SENTIR, non seulement dans les plats, mais aussi dans l’approche. « Nous avons exploré l’Italie du nord au sud et découvert les meilleures saveurs de chaque région », explique Tom. « Notre cuisine est axée sur la simplicité, mais avec des ingrédients de qualité supérieure : tout est saisonnier et biologique, en provenance directe d’Italie. Des truffes et des fromages du Piémont aux poissons et aux tomates de Sicile ». Le meilleur compliment que l’équipe ait jamais reçu ? « Les clients nous disent souvent qu’avec nous, ils ont l’impression d’être vraiment en Italie. C’est le plus beau compliment que nous puissions recevoir. Pour eux, Matobar n’est pas un restaurant comme les autres, mais une expérience, un bout de Milan à Anvers. »
Le monde de la mode leur manque-t-il ? Pas du tout. « Ce projet est tellement satisfaisant et florissant qu’il constitue pour nous l’exutoire créatif idéal », conclut Tom.
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�ous ave� des questions � �nvo�e� un mail à serviceabonnes�ampnet.be � �élép�one� au ������������ �de ��� à ������� du lundi au vendredi� ou écrive� à ���, ����route de �enni�, ������ruxelles.
ACTU DES MARQUES
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ELISABET
TOMMY HILFIGER AUX PIEDS DES KIDS
On adore la gamme de chaussures pour enfants Tommy Hilfiger, marque mondiale iconique preppy, notamment fabriquée et distribuée en Europe par le groupe Elisabet, choisi par PVH, le géant américain propriétaire de la marque. Une croissance remarquable, des volumes qui ont plus que doublé et une excellente réputation. Reste à choisir le modèle de printemps qui ravira les kids!
ROCHAS AUDACE
LE NOUVEAU
PARFUM FÉMININ
Supplément d’âme et d’irrévérence, Rochas AUDACE impose sa signature intense avec cette nouvelle eau de parfum florale ambrée gourmande au caractère affirmé, qui réserve plus d’une surprise olfactive. Une onde de choc de puissance au féminin, pilotée par Louise Turner (Givaudan). On se délecte de cet assemblage de baies roses, de tubéreuse et de fève tonka.
MIX
THÉRAPIE PAR LE FROID
La célèbre méthode Wim Hof débarque au sein du Gym & Wellness du Mix! L’expérience a de nombreuses vertus physiques, comme une récupération musculaire plus rapide, mais aussi des bienfaits sur le mental, en agissant sur la réduction du stress et en améliorant la concentration. Un rituel de bien-être innovant qui rafraîchit et rend plus fort.
MÈRE ET FILLE
HISTOIRE UNIQUE
Parce que chaque bijou de fiançailles est unique et n’est pas synonyme de diamants, Mère & Fille s’adapte à chaque histoire d’amour. Les bagues surmontées d’un solitaire classique ventes, preuve que l’éventail des possibilités précieuses est complètement ouvert. Des créations sur mesure adaptées à chaque profil. mereetfille.be - Délai de fabrication,
BAOBAB
CAP VERS LE SUD
On se promène sur la French Riviera avec ces
adore la collection Côte d’Azur, où bougies recouverts d’un dessin sérigraphié d’or
Menton à Saint-Tropez. Un petit panorama plein d’humour au parfum d’agrume, qui rend hommage aux citrons de Menton. baobabcollection.com
Bélier 21.3 – 21.4
ÉMOTIONS Quand Vénus est là, le printemps n’est pas loin. Ce mois-ci, l’air sera plus vif, l’amour plus excitant et vous plus audacieuse. En bonus, un pouvoir de séduction rayonnant (dès le 4).
CRÉATIVITÉ Mercure et Jupiter encouragent la communication, alors relancez vos contacts et pavanez-vous sur les réseaux. À�tempérer�� votre mordant et�votreimpulsivité.
Taureau 22.4 – 21.5
ÉMOTIONS L’amour est un éternel recommencement. En solo ou à deux, tout vous semblera neuf et exaltant �à�partir�du��.
CRÉATIVITÉ Misez sur un contexte favorable aux activitésintellectuelles et à�la communication. Montez au créneau pour défendre vos idées. À modérer�� vos dépenses.
Gémeaux 22.5 – 21.6
ÉMOTIONS Vénus vous garantit de très bonnes relations, tant sur un plan amical qu’amoureux. Votre vie affective va trouver unnouveausou�e�àpartirdu��.
CRÉATIVITÉ Le climat est intellectuellement stimulant. �es�pro�etsourencontres vont vous remotiver et vous permettre de vous démarquer ��us�u’au���.
Cancer 22.6 – 22.7
ÉMOTIONS Vive la passion ! À�deux,l’alchimieseraélectri�ue, mais vous n’êtes pas à l’abri de quelques épisodes orageux.
CRÉATIVITÉ Vous êtes dans une dynamique de succès et d’a�rmationpersonnelle. Une bonne période pour défendre votre vision des chosesou prendrela t�te d’unpro�et.
POISSONS
ÉMOTIONS
Ce mois-ci, le ciel apporte des réponses concrètes à vos attentes. À deux, un projet d’achat ou de déménagement pourrait se préciser.
CRÉATIVITÉ
Le contexte intellectuel est ultrastimulant. A rmez et défendez vos idées (à partir du 15).
Lion 23.7 – 23.8
ÉMOTIONS Vénus vous rappelle que le désir est aussi une affaire de connexion intellectuelle. À�deux,voussere�surla m�me longueur d’onde. En solo, des échangesvontvous mettre l’esprit en feu.
CRÉATIVITÉ Vous avez le vent en�poupe, c’est lemomentd’agir, mais en coopérant avec les autres, car vous obtiendrez ainsi les meilleurs résultats.
Vierge 24.8 – 23.9
ÉMOTIONS �ttende��vous à� unchangementexcitantdans votre vie amoureuse, mais restez affûtée, car le contexte est propiceauxerreursde�ugement (à partir du 4).
CRÉATIVITÉ Mars imprime un�élanporteur à vos pro�ets et�encourageletravaild’é�uipe, mais vous devrez batailler un peu pour faire passer vos idées�à�partirdu1��.
Balance 24.9 – 23.10
ÉMOTIONS Vénus favorise les rencontres et le frisson amoureux. Une relation pourrait démarrersur les chapeauxde roues. À deux, le regard de l’autre va vous relancer (à partir du 4).
CRÉATIVITÉ Comptez sur des en�euxstimulants,maisgareau stress,carler�thmeris�ued’�tre intense et les humeurs à cran. �e �uimarche��lacommunication.
Scorpion
24.10 – 22.11
ÉMOTIONS Le ciel dynamise vos amours, c’est l’occasion dedémarrer une histoireou remotiver un quotidien routinier. Le corps et l’esprit serontau�diapason.
CRÉATIVITÉ Le contexte est propice à l’expression inventive et au dialogue. Défendez vos idées et valorisez de nouvelles facettes de vos compétences.
Sagittaire
23.11 – 21.12
ÉMOTIONS L’amour est le grand su�etdumoment.�ncouple,vous serez dans le même désir de faire évoluer et grandir votre relation. En solo, vous n’êtes pas à l’abri d’ungroscrush�àpartirdu���.
CRÉATIVITÉ Votre ciel s’ouvre sur l’extérieur. Vos rencontres et échanges avec les autresvont voustirer vers lehaut.�n�onus�� une intuition et une imagination inspirées.
Capricorne
22.12 – 20.1
ÉMOTIONS L’intensité monte dans vos relations amoureuses. Exprimez vos tensions ou sentiments.�utop��le sexe.
CRÉATIVITÉ Briller, plaider, argumenter ? Facile. Grâce à��ercure,voussere�inventive et convaincante�d�sle1��. �n��émol��certain�esont la��alousieagressive,attende�� vous à des coups bas.
Verseau 21.1 – 18.2
ÉMOTIONS À vous frissons exquis, connexions magiques et plussia�nités. �e mois�ci,rien ne fera obstacle à vos désirs. Un rendez-vous en vue? Misez sur le11.
CRÉATIVITÉ Le Soleil et Mercure mettent en lumière votre personnalité et votre esprit. C’est la période idéale pour briller et défendre votre vision.�n��onus, une ambiance de travail porteuse.
Par Carole Vaillant
Illustration Alessandro Cripsta
LE QUESTIONNAIRE
DÉBORAH FRANÇOIS
ravie de rencontrer la nouvelle génération de réalisatrices et réalisateurs belges, elle qui a démarré sa carrière avec les frères Dardenne avant de la poursuivre en France. Déborah François, qui vit à Paris depuis plusieurs années, sera Les Tourmentés, Par Joëlle Lehrer
AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE?
Maintenant, oui. Comme beaucoup, j’ai eu une époque où je ne m’aimais pas, vers quatorzequinze ans. Et puis, vers mes vingt-cinq ans, j’ai décidé qu’il fallait s’aimer.
ÊTES-VOUS FILLE OU FEMME?
Femme, depuis quatre ans. Le jour où j’ai compris qu’il y avait une différence entre les deux, j’ai compris aussi que c’était bien d’être une femme.
DORMEZ-VOUS LA NUIT?
Comme un bébé. J’ai toujours eu besoin d’énormément d’heures de sommeil.
LE PLUS BEAU REGARD QU’ON AIT PORTÉ SUR VOUS?
J’ai eu la chance d’être bien entourée dans ma vie personnelle comme dans ma vie professionnelle. Mais le plus beau regard, c’est celui de mon papa. autres après.
VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE?
Les spaghetti bolognaise.
QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE?
Le Delta du Mékong parce que je voudrais partir au Vietnam.
LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE?
«Si c’est un non, oubliez!». Dans notre métier, il faut oublier tout de suite quand c’est non et aller de l’avant.
QUEL ÉTAIT LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS? au four.
QUEL EST VOTRE PLAISIR COUPABLE?
J’essaie d’enlever la culpabilité dans ma vie. Sinon, je dirais que j’aime regarder plusieurs fois les mêmes séries.
CITEZ UN OU UNE AMANT.E RÊVÉ.E AU COURS DE VOTRE VIE?
Brad Pitt dans Rencontre avec Joe Black. Il n’a jamais été plus beau. C’est le visage d’une génération.
QUELLE EST LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET?
«Tu m’as fait du bien». Dans le sens, du bien à l’âme.
POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS?
AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM?
Oui, contrairement à beaucoup
toujours la seule en classe à m’appeler Déborah. Donc, les gens retenaient mon prénom très facilement.
DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE?
S’adapter. Parfois, bien sûr, il faut fuir ou lutter mais je ne suis pas quelqu’un qui fait les choses par automatisme. L’adaptabilité est l’une des plus grandes qualités que doit posséder une comédienne.
LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE?
Quand j’ai tourné L’Enfant des frères Dardenne. J’avais dix-sept ans.
QUELLE EST VOTRE DEVISE? «L’important, ce n’est pas combien de fois on tombe, mais combien de fois on se relève».
QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE?
Here Comes The Sun, la chanson des Beatles mais dans la version de Nina Simone.
QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE?