THINK SM ART, LOOK A M A ZING
Av r i l 2 02 0 — 5 , 5 0 €
SOCIÉTÉ
La fin des repas en famille ? OBJECTIF BELLE PEAU
Tous les soins et techniques qui marchent vraiment
Juliette Binoche LIBRE ET INSOUMISE
REPORTAGE
À la Silicon Valley, des enfants grandissent sans écrans
PSYCHOLOGIE
Rêvons-nous différemment en 2020 ?
SACS BIJOUX CHAUSSURES Nos 100 accessoires préférés
KOCCA.IT
SS 2020
A taste of Limburg À table! Je trie mes déchets, j’ai un potager et un compost, j’achète des produits d’entretien bio dans des emballages recyclés et recyclables, j’essaie de manger local et de saison, je viens de remplacer ma voiture diesel par une hybride plug-in que je recharge grâce à l’électricité produite par des panneaux solaires… Et il m’arrive de me dire que tout ça ne sert à rien quand je vois l’inertie de nos dirigeants face aux enjeux climatiques. À l’échelle mondiale, c’est encore plus désespérant. Pourtant, selon le journaliste canadien Malcolm Gladwell, il suffirait que 10 % d’une population adopte de nouvelles pratiques pour entraîner tout le monde dans la même voie. C’est ce qu’il appelle le « point de bascule » ou « comment faire une grande différence avec de petites choses » et, toujours selon lui, au niveau écologique, on y serait presque. Un exemple ? Les marques de cosmétiques cherchent à rendre leurs produits de plus en plus verts (p. 100) pour satisfaire des consommatrices de plus en plus soucieuses de la santé de leur peau… et de celle de la planète ! De quoi reprendre espoir ? Tentative de réponse dimanche dernier autour d’un osso bucco car chez nous, contrairement à 4 Belges sur 10 (p. 66), non seulement tous les repas se prennent en famille mais ils sont aussi l’occasion de refaire le monde, de débattre de sujets sérieux ou plus futiles. Et tout le monde s’y met, y compris Oscar, 4 ans et demi, qui est depuis quelque temps très préoccupé par le contenu de son assiette. « C’est quoi comme animal l’osso bucco ? – Du veau, mon chéri. – Et avant, le veau, il était vivant ? » Ce soir, pizza aux artichauts !
59 Chambres élégantes
Bâtiment historique et jardin Français
Terhills Cablepark
Maasmechelen Village
Terhills Brasserie
Terhills Aquapark
GETTYIMAGES.
Julie Rouffiange Rédactrice en chef adjointe jro@marieclaire.be
Elaisa Wellness
Édito
Park National Hoge Kempen
Terhills Hotel • Zetellaan 68 • B-3630 Maasmechelen • +32 (0)89 73 09 09 www.terhillshotel.com
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VICHY S’ENGAGE POUR UNE PEAU PLUS FORTE Pionniers de la dermo-cosmétique depuis 1931, nos Laboratoires intègrent l’Eau Minéralisante de Vichy au cœur de chaque soin visage. C’est un actif puissant et naturel, chargé de 15 minéraux essentiels pour rééquilibrer, renforcer et protéger la peau face aux agressions extérieures. Nos soins – efficaces et hypoallergéniques – ne sont pas le fruit du hasard mais relèvent de 5 choix forts. Car votre peau mérite toute notre exigence.
5 CHOIX FORTS POUR UNE PEAU
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p. 14 Grand reportage Pas d’écrans pour les enfants de la Silicon Valley
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Photo Charlotte Hadden Réalisation Anne-Sophie Thomas. Assistante stylisme Agathe Gire. Mannequin Indiah Lavers/ Women Management. Casting Rama. Coiffure Tobias Sagner/Calliste Agency. Maquillage SaloiJeddi/Open Talent Paris. Manucure Huberte Césarion/Marie-France Thavonekham. Set design Nicolas Mur. Production Zoé Martin/ Producing Love.
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Édito C’est maintenant 360 degrés Grand reportage Back to the future News L’actu qui nous touche, nous interpelle Tendances Les tendances décryptées par « Marie Claire » Rendez-vous Rencontre Juliette Binoche Culture Agenda Expos et sorties Livres L’amour fantôme de Jean-Marc Parisis Cinéma Musique Aloïse Sauvage, l’appétit de vivre
Sommaire
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Magazine Spécial enfants Des jouets pour devenir intelligents Livres « J’adore l’envahissement permanent de mon imaginaire ! » Portfolio Les enfants du voyage Société Repas cherche famille désespérément Société De quoi nos rêves sont-ils peuplés en 2020 ? Moi lectrice « J’ai été une glaneuse pendant six mois » p.40 Rencontre: Juliette Binoche
TIMOTHY ARCHIBALD. CHARLOTTE HADDEN. VAN MOSSEVELDE + N.
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x Kocca
2 looks mère-fille pour ce printemps Tendance, casual chic et sportif : les plus jeunes d’entre nous ont aussi envie d’adopter un outfit parfait pour accueillir les beaux jours. Voilà pourquoi l’influenceuse Gaëlle Van Rosen et sa fille Gabrielle affichent déjà leurs plus belles tenues Kocca pour ce printemps/été 2020.
LOOK 1 Quand chic rime avec unique Gaëlle porte en elle la puissance de femmes de sa génération et affiche sa force à travers ce look créatif ponctué de beaux imprimés tropicaux et subtils.
Une collection fraîche, tournée vers une thématique dédiée aux “Occasions spéciales” et caractérisée par une large sélection de vêtements aux textures raffinées, rehaussées d’une touche d’élégance assumée, dans une ambiance casual chic et estivale. Ce printemps, il y en aura pour tous les goûts des petites et des grandes ! 1. Veste à simple boutonnage à imprimé cachemire “Jamiro”, 171,50 €. 2. Pantalon souple à imprimé cachemire “Milsy”, 97,20 €. 3. Robe en jean, Morie, 95 €. 4. Veste à double boutonnage “Jammer”, 199,80 €. 5. Top “Funes”, 74,30 €. 6. Pantalon en jean “Dason”, 108,80 €. 7. T-shirt “Mistery”, 53,50 € 8. Short en jean “Cutes”, 62,40 €. 9. Veste en jean “Jemins”, 106,90 €.
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PRESSE.
LOOK 2 Décontracté tout en subtilité
Suivez Kocca sur Instagram : @Koccaofficial. Cet article a été écrit en collaboration avec Kocca. kocca.it
Le denim est un des incontournables de la mode. Gabrielle associe une veste jaune pastel et des baskets blanches sportives à une touche contemporaine, agrémentée de détails raffinés sur l’ourlet de son short en jean.
MODE 77 Jeux d’orange 92 Mode appliquée Accessoires 96 L’héritage Louis Vuitton BEAUTÉ 100 Objectif belle peau INSPIRATION 124 Horoscope 126 Adresses Où trouver nos shoppings ? 130 Après minuit Marjane Satrapi
p. 92 Mode appliquée Accessoires
p. 77 Jeux d’orange
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BENJAMIN VIGLIOTTA. CHARLOTTE HADDEN. PALOMA PINEDA.
p. 130 Après minuit Marjane Satrapi
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C’est maintenant
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Avril
#voir #vivre #tester Par Laurence Van Liedekerke
Jardiner
Les premiers rayons du soleil donnent des envies de plonger ses mains dans la terre. Et pourquoi pas de créer un mini-potager urbain. Si vous ne savez pas pour où commencer, procurez-vous la bible verte de Huw Richards, maître britannique ès potagers. Pas besoin d’un grand jardin, une terrasse suffit et même un simple appui de fenêtre pour pouvoir récolter herbes fraîches tout au long de l’année. Le parfait carré potager, Huw Richards, éd. Premières.
Être soi-même
«Soyez vous-même... tous les autres sont déjà pris.» Une citation d’Oscar Wilde qui date du XIXe siècle et qui continue à être partagée avec enthousiasme sur Twitter et Instagram. Le bijoutier belge NimZu l’a détournée dans un collier en argent et en or. Ou comment afficher une déclaration féministe en un accessoire de mode. #welike nimzu.be
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La première poussette YOYO s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires. Ce nouveau modèle YOYO2 va encore plus loin : toujours facile à plier, un cadre renforcé, des suspensions optimisées, un guidon premium en simili-cuir et un harnais plus souple et plus doux. Qui dit mieux ? babyzen.com
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Se mettre à boire
Pas d’alcool, pas de sucre, pas de sel, mais 100 % de goût. Une promesse tenue grâce à de délicieuses fleurs et herbes épicées qui ont macéré pour donner un gin belge sans alcool. No Ghost in a Bottle propose une version rose pleine d’accents floraux ou une belle version verte dans laquelle du gingembre est venu s’ajouter aux herbes classiques.À servir frais avec du tonic et un brin de romarin pour en mettre plein la vue. ghostinabottle.be
Voyager avec un sac
La Finlandaise Anna Lehmusniemi ne crée pas de collections saisonnières parce que sa marque de sacs NO/AN est intemporelle. Ce qui ne l’empêche pas de leur donner un petit look plus adapté à la nouvelle saison. Pour ce printemps par exemple, le sac Flap - le best-seller de sa collection - s’affiche dans un vert profond, celui des oliviers méditerranéens et Ace, un autre modèle iconique, est désormais disponible en blanc craie et bleu indigo, des couleurs qui rappellent celles de l’île de Santorin. Un sac multitâche qui s’adapte à toutes les situations. noanstudio.com
Porter des dessous chics... et durables
La marque de lingerie italienne Intimissimi lance The Green Collection, une première mini-collection de lingerie durable qui comprend notamment cet ensemble en dentelle produite par Fulgar à partir de fibres de polyamide recyclées, soie certifiée par Bluesign® et modal réalisé à partir de bambou et certifié par Lenzing. Beau et bon pour la nature. The Garden Fairy, soutien-gorge, 39,90 € et culotte, 15,90 €, intimissimi.com
Grand reportage
Back to the future Les titans de la Silicon Valley. Ils rendent nos enfants accros aux écrans, mais envoient les leurs dans des écoles d’élite complètement tech-free. Voici pourquoi. Par Danny Fortson – Photos Timothy Archibald
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Ici, pas de tableaux intelligents ni d’écrans d’ordinateurs, mais des tableaux noirs à l’ancienne et des craies.
Dans un bâtiment en béton au sommet d’une colline à San Francisco, 27 enfants de 9 ans s’affairent avec du fil et des aiguilles. Dans la classe d’à côté, de plus jeunes enfants barattent du beurre et, au rez-de-chaussée, des bambins exécutent de petites tâches : balayer le sol, faire la vaisselle ou sécher des fruits. Des enfants ouvriers dans l’une des villes les plus riches d’Amérique ? Non, il s’agit d’une école, et elle est particulièrement prisée des programmeurs de Silicon Valley. Parce qu’à la San Francisco Waldorf School (que nous appelons chez nous école Steiner, ndlr), les écrans sont strictement interdits. Cette école « analogue » opte consciemment pour le tableau, la craie, le papier et le crayon – petite touche new age en plus. En plein cœur de l’industrie technologique mondiale, les grands patrons des entreprises qui nous inondent de smartphones et autres applis addictives, déboursent avec plaisir jusqu’à 40 000 dollars pour protéger leurs enfants de leurs propres inventions. Les enfants de Janice Lucena, designer, et de son mari John, software engineer chez Google, sont inscrits dans l’école Steiner depuis leur plus jeune âge. Janice et John élèvent leur progéniture sans écrans. « Dans cette région, la technologie est omniprésente, on n’y échappe pas, explique la maman. Je désire une enfance sans gadgets technologiques pour nos enfants. Ils doivent pouvoir jouer, courir, ramasser des bâtons et se salir. Mieux vaut cela que rester à l’intérieur scotché à un écran. Je me sentirais mal de déjà les mettre en contact avec ces jouets high-tech. » Voilà qui peut paraître bien ironique, mais la popularité grandissante de l’enseignement tech-free à la Silicon Valley ne doit pas nous étonner. Apple fêtait récemment les onze ans de son iPhone. Dans un contexte de fake news, trolling, cyberharcèlement et Uber, l’apparition de ce petit appareil est souvent considérée comme un changement fondamental dans notre société. Steve Jobs nous a pris par la main et nous a menés – tel Jules César après son « Alea jacta est » – tout droit dans l’ère du smartphone, sans voie de retour. Aujourd’hui, plus de trois milliards d’humains sont les fiers propriétaires de ce super ordinateur minuscule qui les transforme – selon les mots de Michael Acton Smith, créateur de l’appli de méditation Calm – en « zombies drogués à la dopamine ». Thérapie immunitaire Au début, personne ne se souciait du temps d’écran, sauf ceux qui dirigeaient la révolution. Comble de l’ironie, c’est Steve Jobs qui a inscrit sa fille Lisa dans la toute première école Steiner des États-Unis quand celle-ci a ouvert ses portes en 1984 à la Silicon
Grand reportage
Les seuls trolls que ces enfants rencontreront sont ceux des contes de fées. Plus de gnomes, moins de Google.
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Valley, quelque 45 km au sud de San Francisco. Et ce, la même année où le producteur d’ordinateurs lançait un spot publicitaire dans lequel une masse humaine grise et apathique fixait un gigantesque écran de propagande, dans une sorte de dystopie à la Orwell. Trente-cinq ans plus tard, les écrans sont plus petits. Et ils sont partout. L’élite se préoccupe de l’effet que cela aura sur ses enfants. Eh oui, les enfants Steiner sont généralement issus de l’élite. L’école primaire possède une crèche et accueille les enfants jusque 14 ans. À un jet de pierre de Billionaire’s Row, où des titans tels que Jony Ive d’Apple, installés dans leurs demeures impayables au sommet de la colline, profitent de la vue imprenable sur San Francisco Bay. L’école secondaire, pour les élèves de 14 à 18 ans, se trouve de l’autre côté de la ville. Après les cours, les voitures de luxe défilent pour venir chercher les enfants après une journée passée à jouer avec des jeux en bois et à fourrager dans la terre du potager. L’inscription va de 19 000 dollars pour la crèche à 40 000 dollars pour les humanités. L’école a offert plus de trois millions de dollars à des familles qui ne pouvaient pas se permettre un tel montant. Dans une autre section, la Waldorf School of the Peninsula à Silicon Valley, ceux qui ne disposent pas d’assez de moyens reçoivent un programme d’enseignement adapté, basé sur leur budget. Les écoles Steiner
se basent sur un système d’enseignement ésotérique, mais pour de nombreux parents, l’environnement tech-free est l’élément décisif. « Nous entendons souvent les parents exprimer le souhait d’immuniser leurs enfants, explique Craig Appel, directeur de l’école de San Francisco. La technologie peut rapidement troubler l’esprit d’un enfant. » Danger pour la société Un nombre croissant de scientifiques soutiennent cette idée. De plus en plus d’enfants souffrent d’angoisse, de solitude et de dépression, et les pathologies sont liées au temps d’écran. Selon certains parents – ceux-là même qui programment les applis abrutissantes sur lesquelles nous swipons pendant des heures - ces études ne font que confirmer ce qu’ils savaient déjà: nos technologies modernes sont conçues pour être addictives. Les baby-sitters qui travaillent pour les familles de la Silicon Valley sont désormais obligés de signer un contrat « no-screen », stipulant qu’ils ne peuvent pas utiliser de téléphone mobile en présence des enfants, à l’exception de coups de fil liés directement à la famille ou des cas d’urgence définis. Chamath Palihapitiya, cadre supérieur chez Facebook, interdit à ses enfants de 6 à 10 ans d’utiliser Facebook. L’an dernier, dans une interview, il ajoutait que ses enfants avaient droit à « zéro temps d’écran »
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et que « les outils que nous créons aujourd’hui sont un danger pour notre société. » L’an dernier, Facebook lançait Messenger Kidsapp pour les enfants à partir de 6 ans. Plus d’une centaine de psychologues pédiatriques et de groupes d’action ont demandé le retrait de l’appli. « Élever des enfants à l’ère digitale est déjà assez compliqué, écrivaient-ils. Nous demandons que Facebook n’utilise pas son audience et son influence énormes pour nous rendre la tâche encore plus difficile. » Des cycles de sept ans Rudolf Steiner était un hippie autrichien avant la lettre, un mystico-scientifique qui fonda la première école Steiner en 1919. Au début du siècle dernier, Steiner commença à s’intéresser à la spiritualité et à l’occulte. The Atlantic Magazine le décrit comme « un hippie rêveur dont la philosophie était un mélange de valeurs chrétiennes et païennes, théosophie, psychologie de l’enfance et aversion des médias. » Les points de vue de Steiner, connus aujourd’hui sous le nom d’anthroposophie, sont basés sur l’idée que les êtres vivants peuvent entrer en contact avec le monde spirituel en nourrissant leur esprit de façon adéquate. En 1919, le propriétaire de la fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria à Stuttgart, en Allemagne, lui proposa de créer une école pour les enfants de ses ouvriers,
afin de mettre ses théories en pratique. Dans une école Steiner typique, l’accent est mis sur les activités manuelles comme le travail du bois ou le tricot. Lors de notre visite à l’école de San Francisco, nous avons vu un groupe de jeunes enfants sautiller, taper des mains et tournoyer. Ils mimaient l’histoire que l’institutrice leur lisait. L’eurythmie et l’art du mouvement représentent une part essentielle de la méthode Steiner. L’autonomie, la résilience, la créativité et l’expression de soi sont des piliers importants aussi. Les élèves passent beaucoup de temps dehors et apprennent à honorer la nature. Le matériel scolaire et les jeux sont faits de matières naturelles. Il n’y a pas de bulletins, ni de tests standardisés. Les enseignants travaillent pendant sept ans avec les mêmes élèves, de leur sixième à leur quatorzième année. Ce système est basé sur la conviction de Steiner que la vie est faite de cycles de sept ans. La plupart des parents ne savent rien ou presque de Steiner. Ce qui les attire, c’est le cadre scolaire à l’ambiance d’antan, quand la télévision était encore le seul écran de la maisonnée. « Pour les parents, il s’agit d’un endroit où leurs enfants peuvent être un peu comme eux à leur âge. Un endroit où ils peuvent jouer et créer en toute liberté, dans une plaine de jeux qui est même un peu dangereuse. Et c’est très bien comme cela, explique Craig Appel. La technologie n’entre en jeu que quand les
À l’école gardienne de la San Francisco Waldorf School, les enfants interprètent une histoire.
Grand reportage
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enfants sont prêts .» Les plus petits appellent l’institutrice par son prénom et font presque tout ce dont ils ont envie. Il n’y a pas de manuels scolaires, les enfants rassemblent leur matériel de cours tout au long de l’année. Les objectifs d’apprentissage sont principalement véhiculés par des méthodes pratiques. Un groupe d’enfants de 14 ans se penche sur la géométrie en fabriquant des octaèdres avec des bouts de papier coloré. Un bibliothécaire, dont le fils est inscrit ici, se souvient d’une excursion scolaire où il avait passé quelques nuits dans un tipi qu’il avait construit lui-même en écorce, un exercice d’autonomie. « Formidable », lance-t-il avec enthousiasme. D’étranges girafes Les parents ne sont pas obligés d’élever leurs enfants sans écrans à la maison, mais ils sont nombreux à le faire malgré tout. « Il est entré dans l’école Steiner comme à la maison », témoigne Ghita Harris-Newton, responsable vie privée dans une agence de pub digitale. Elle et son mari, qui travaille chez le géant du streaming Twitch, ont trois enfants, tous à l’école Steiner. Ce qui les a le plus attirés, explique HarrisNewton, c’est qu’ils sont entrés en contact avec des parents qui pensent comme eux et qui refusent de parquer les enfants devant la télé en guise de baby-sitting. « Ce que j’aime dans l’environnement Steiner, c’est que nous nous sentons soutenus, par exemple quand nous avons décidé que nos enfants n’auraient pas de téléphone avant 15 ans, dit-elle. Dans d’autres écoles, c’est nettement moins évident. » 45 km au sud de San Francisco, Waldorf School of the Peninsula. L’institutrice, Monica Laurent, est assise à une table de pique-nique en bois. Plus de trois-quarts des élèves de l’école proviennent de «familles tech», dont les parents travaillent dans les grandes entreprises de la Silicon Valley. Elle soupire quand nous parlons de technologie. « Voudriez-vous bien vous abstenir de noter que les écoles Steiner sont opposées à la technologie? Car c’est totalement faux », lance-t-elle. Nous apercevons quelques enfants traversant le verger sur des échasses, comme d’étranges girafes. Alors, comment décrire la position des écoles Steiner ? Monica répond : « Nous sommes favorables à l’usage de la technologie quand l’enfant est prêt. » Donc pas d’appareils avant le dixième ou onzième anniversaire, c’est ça ? « Ajoutez un an ou deux. Quand l’enfant comprend qu’il peut utiliser l’appareil comme un outil au lieu d’être lui-même utilisé par l’outil. » Cela signifie qu’à l’école Peninsula, l’usage d’appareils est interdit avant 10 ou 11 ans. Entre 11 et 14 ans, les élèves peuvent emmener
leur téléphone, mais il doit être éteint pendant les heures d’école. Après 14 ans, les écrans sont autorisés en-dehors des heures de cours, mais ils ne peuvent pas entraver les activités face-à-face (les règles exactes varient en fonction de l’école, chacune étant indépendante). « Les adolescents dorment moins aujourd’hui, ils passent moins de temps avec leurs amis et ils ont plus de risques d’avoir une dépression, de se sentir seuls, de se mutiler et de se suicider », explique Jean Twenge. La professeure de psychologie a effectué des recherches auprès des jeunes pour son livre Why Today’s Super-Connected Kids Are Growing Up Less Rebellious, More Tolerant, Less Happy – And Completely Unprepared for Adulthood. (Pourquoi les enfants hyper-connectés d’aujourd’hui sont moins rebelles, plus tolérants, moins heureux et absolument pas préparés à l’âge adulte, ndlr). « La santé mentale connaît une mutation énorme. Cela s’est produit avec une rapidité extrême et une envergure extrême. » Selon elle, les choses ont mal tourné en 2012, « quand les smartphones ont saturé le marché. » Même les écoles Steiner admettent que l’on ne peut vivre éternellement sans écrans. L’an dernier, l’école Peninsula a instauré les premiers cours de « sagesse médias » pour ses élèves de 18 ans, qui se préparent à l’université, où il n’y aura pas de garde-fous face aux réseaux sociaux. « On y traite des questions telles que “Qui serais-je en faisant tel ou tel choix ? Qui veux-je être dans cet environnement ? Qui suis-je en réagissant de telle ou telle manière ? ” », précise Alison Davis, qui a développé le cours. Ses étudiants ont analysé leur propre utilisation du smartphone et ont écrit un nouveau règlement technologique pour l’école. Les sceptiques qui prédisaient une révolte ont eu tout faux. Car les élèves ont opté pour une « culture face-to-face », confie Davis. « Un terme qu’ils ont choisi eux-mêmes et que je trouve fantastique. » Ils ont également choisi les sanctions pour ceux qui ne respecteraient pas les règles : la confiscation de l’appareil. Transformation culturelle On comprend que l’école Steiner soit aussi populaire sur la Côte ouest américaine. Le berceau de l’automatisation est ici, où toutes les formes de vie sont joyeusement remplacées par des machines. Les parents recherchent donc des formes d’enseignement offrant des exercices pragmatiques et une pensée axée sur les solutions. Pierre Laurent, spécialiste en ordinateurs et président du conseil scolaire de Peninsula : « Ce qui motive les parents, c’est qu’ils
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occupent aujourd’hui des postes qui n’existaient pas à leur époque. Ils pensent que les enfants seront mieux préparés en apprenant ce qu’est l’interaction humaine, la créativité, la pensée analytique et la résilience. Il existe actuellement environ huit cents langages de programmation, mais celui qu’ils apprendront en première année n’existera plus quand ils auront 18 ans.» Louis Hyman, historien économique à la Cornell University et auteur de Temp, an alarming examination of the American dream in the modern world (Un examen alarmant du rêve américain dans le monde moderne, ndlr), est du même avis. Le concept du travail fixe s’estompe. La nouvelle réalité se compose d’épisodes brefs de travail incertain. Dans plus de la moitié des ménages américains moyens, le revenu mensuel présente des variations allant jusqu’à 30%. Mais 40% d’entre eux ne possède même pas 400 dollars de réserve pour les cas d’urgence. Pendant ce temps, ils sont talonnés par l’armée de robots de la Silicon Valley. Si les générations suivantes veulent une vie prospère, il faut revoir radicalement leur enseignement, prévient Hyman. « Pendant plus d’un siècle, nous avons appris aux élèves à obéir en classe, à marcher dans le rang, à écouter le professeur et, plus tard, leur employeur. Cela ne fonctionne plus dans notre nouvelle économie. Une transformation culturelle s’impose, et elle sera bien plus difficile à obtenir que la transformation digitale. Les étudiants veulent savoir ce qu’ils doivent apprendre pour avoir tel job et se mettre en sécurité. Mais je leur dis : “ Vous devez apprendre à apprendre. ” Ils détestent ça. » Gnomes & cie Bien que les concepts Steiner soient très attrayants, ils ne font pas l’unanimité. Sur Mumsnet, les réactions sont sceptiques, quand elles ne sont pas franchement négatives. « J’y ai jeté un coup d’œil et ça ne m’a pas plu, dit l’un des parents. Les enfants étaient dehors alors qu’il faisait glacial. » Un autre parent : « Ils ont une philosophie/religion avec la réincarnation. Et ils veulent nous entraîner là-dedans, avec leur eurythmie et leurs gnomes. » Ah oui, les gnomes. Dans les écoles Steiner, les gnomes et autres personnages de contes de fées font partie du curriculum. On les emploie pour expliquer les concepts difficiles aux jeunes enfants. Pierre Laurent compare cela à saint Nicolas. « Les enfants croient à la magie », dit-il. Il existe plus de 1100 établissements de pédagogie Steiner dans plus de 80 pays, dont 21 au RoyaumeUni et 160 en Amérique du Nord. Nous en avons
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visité deux et nous n’avons pas vu de gnomes. Il y avait certes un petit relent de charlatanisme culturel, probablement mieux accepté en Californie qu’en Grande-Bretagne. Les deux écoles proposaient une gamme d’huiles homéopathiques et baumes Uriel Pharmacy (société fondée par un ancien élève Steiner), mis en vente de façon proéminente. Sur le site, on peut lire que les maladies « ne surgissent pas par hasard», mais peuvent être ramenées à des «pensées et actions de vies antérieures sur terre ». Cela fait référence à certains enseignements de Steiner, les « Manifestations du Karma ». Les idées de Steiner ne sont clairement pas accessibles au plus grand nombre. Mais pour l’élite de la Silicon Valley, elles semblent avoir assez de valeur pour qu’ils s’accommodent d’un occasionnel flacon d’Essence de soin au calendula. Et c’est là que le bât blesse. Avoir le choix – et les moyens financiers – d’offrir une alternative à la réalité imposée par la Silicon Valley semble être un privilège. Il n’est donc pas seulement question de savoir comment l’enseignement doit évoluer pour préparer nos enfants à l’avenir, mais aussi de qui aura accès à cet enseignement…
1. Crayons, craies et papier sont les moyens d’écriture principaux. 2. Cuisiner fait partie du programme créatif d’activités et d’apprentissage.
News
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Féminisme latino versus féminisme occidental
Ayacucho est une région qui se situe entre Lima et Cuzco, loin des lieux touristiques. Le Sentier Lumineux, parti communiste péruvien, y a établi son quartier général dans les années 70 et semé la terreur auprès de la population principalement des agriculteurs. « La guerre civile a été terrible, raconte Paulina Lopez Quispe. Mon père a été tué quand j’étais enfant. Avec sa mort, tous mes rêves se sont évaporés. Les enseignants ont fui vers la ville, nous ne pouvions plus apprendre à lire ni à écrire. Des maisons ont été incendiées, des hommes ont été tués, des femmes violées et des enfants livrés à eux-mêmes.
Ma maman a également été tuée quelques mois plus tard. Les hommes devaient se battre, mais les femmes et les enfants aussi. Nous nous sommes cachés dans des grottes pour fuir l’ennemi, qui était partout. Notre région, déjà pauvre, a beaucoup souffert et subi des dégâts dramatiques. » Cette guérilla aurait fait plus de 30 000 morts entre 1970 et 1999. Aujourd’hui, la population locale travaille dur pour tenter de sortir de cette misère. Outre l’agriculture, l’artisanat est la principale source de revenus. En 2000, l’entrepreneur belge Luc Verelst a fondé l’asbl vzw Solid. Par le biais d’ONG, il a
MARIE MONSIEUR.
Certaines femmes d’Ayacucho, l’une des régions les plus pauvres du Pérou, trouvent du travail grâce à des entrepreneurs belges de commerce équitable. Une étape importante pour elles vers l’autonomie et une façon de lutter contre la violence dans le couple. Par Marie Monsieur et Marie Geukens
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injecté de l’argent dans de petites entreprises qui ont pu prospérer en cultivant des aliments ou en fabriquant des produits artisanaux. En 2004, la famille a changé de stratégie. « Nous avons décidé de mettre nos ressources en un seul endroit afin de maximiser l’impact, explique la fille de Luc, Lyn, à la tête de l’entreprise aujourd’hui. Après une enquête de marché, nous sommes arrivés à Ayacucho : la région est politiquement stable, les gens y travaillent dur et une infrastructure était disponible. Il y avait de fortes chances que ce soit un succès à long terme. » La solidarité péruvienne s’est mise en marche, et un réseau solide de développement et de projets économiques et sociaux a vu le jour. Comme la production de quinoa qui s’est développée à grande échelle ou le lancement d’ateliers de tricot pour financer des projets de sensibilisation dans les écoles et informer les jeunes filles sur les risques de grossesse. Des projets pour moderniser les régions agricoles ou plus pauvres sont en cours, tout comme la construction d’un refuge pour les femmes victimes de violences. Ensemble, les projets garantissent l’emploi et améliorent la qualité de vie. Les enfants de Paulina, Joël et Jackie, en ont fait l’expérience. « Mes enfants ont la vingtaine et ils ont déjà leur propre serre pour faire pousser des roses. Ils l’ont construite de leurs mains. Aujourd’hui, cette serre abrite plus de 4000 plantes. Ça leur a permis d’être autonomes, de retrouver confiance en eux et de pouvoir payer leurs études », déclare fièrement Paulina. Dans l’atelier de tricot Manta, même constat positif. 150 adolescentes filles-mères gagnent leur vie honnêtement et retrouvent leur dignité dans une culture machiste. La marque belge LN Knits fait réaliser ses patrons ici. « J’avais 23 ans lorsque je me suis rendue pour la première fois à Ayacucho. Sur place, j’ai réalisé quelles étaient mes responsabilités. Si je ne faisais pas de LN Knits une réussite, ces femmes n’auraient ni travail, ni revenus », raconte Ellen Kegels. Ici, les femmes travaillent dans un studio et non à la maison. Elles se sentent plus à l’aise et éprouvent plus de confort et de compréhension quand elles sont ensemble. En plus d’un salaire équitable, leurs enfants peuvent aller à la garderie où ils apprennent à lire et à écrire. Des psychologues interviennent également pour
travailler sur la confiance en soi et l’émancipation. Un exemple parmi d’autres, Nery, assistante sociale, a aidé Lucia à sortir d’une relation destructrice. « Mon compagnon a toujours été très agressif et manipulateur. Il buvait, passait des heures avec sa maîtresse. Si j’osais lui demander d’où il venait, il me battait devant nos enfants. Nery m’a encouragée à aller à la police et m’a aidée à trouver une solution. Les autres tricoteuses m’ont soutenue et encouragée durant cette 2 période difficile. En tant que mère seule avec enfants, j’en tire beaucoup de satisfaction. Mon salaire sert à mes enfants, je peux leur donner une bonne éducation, les envoyer à l’école. Le peu qui reste, je l’économise. Un jour, j’aimerais vivre dans une maison plus grande et plus confortable. Nery m’apprend que ce que je veux est possible et cela sans avoir besoin d’un homme. Je me sens libérée et indépendante », confie Lucia. L’avocate Teresa Hernandez, responsable des affaires féminines et de la médiation de couples, explique dans le Herald Tribune d’Amérique latine : « Au Pérou, la violence conjugale n’est pas considérée comme une infraction grave, elle est même parfois acceptée. En général, on pense que la violence à l’égard des femmes est justifiée si celles-ci n’assument pas suffisamment leur “rôle”. Par exemple, si elles ne prennent pas suffisamment soin de leur mari, ne lui demandent pas la permission de quitter la maison ou passent trop de temps à l’extérieur... Ces comportements sont considérés comme indécents et méritent une sanction. Comme les autorités - la police, les procureurs, les juges - le pensent également, les plaintes pour violence conjugale ne sont pas prioritaires et ne sont pas traitées avec l’urgence nécessaire.» Au Pérou, les féministes ne se battent pas pour avoir un salaire égal pour un travail égal, mais pour avoir le droit de travailler et de ne plus subir une relation de couple violente. Il y a encore du chemin à parcourir. Sororité avec les Péruviennes !
1. Les villageoises s’émancipent grâce aux revenus générés par vzw Solid. 2. Lucia a trouvé sa voie dans l’atelier Manta.
LES CHIFFRES 0
Depuis 2017, divers mouvements féministes ont manifesté dans les rues en scandant le slogan #niunamas, #niunamenos, pour lutter contre les violences faites aux femmes.
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Le nombre de filles entre 10 et 14 ans qui tombent enceintes au Pérou chaque jour. Principalement par viol.
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Le nombre moyen de femmes assassinées chaque mois au Pérou.
18 %
Le pourcentage des femmes assassinées qui avaient demandé la protection de la police ou des tribunaux.
40 %
Le taux d’augmentation de la violence domestique depuis 2005. (Source : Latin American Herald Tribune, Le Ministère des femmes du Pérou)
News
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Le coup de pied des femmes dans la fourmilière du pouvoir libanais
Le coup de coude des femmes dans le marché de l’emploi russe
Les chiffres
En Russie, 456 professions dans 38 secteurs différents figuraient sur la liste des emplois non accessibles aux femmes. Professions cataloguées comme « lourdes » et à cet égard interdites aux Russes. Cette liste date de 1974, lorsque l’Union soviétique avait décidé de protéger les femmes des accidents de travail, mais elle a surtout voulu sauvegarder leur capacité de reproduction via une loi. Une solution soutenue par Poutine qui a signé, en 2000, la dernière version de la liste. Sous la pression de l’ONU et de divers mouvements de défense des droits des femmes, le ministère russe du Travail prévoit aujourd’hui de réduire la liste à 98 professions. Une petite victoire qui permettra aux femmes russes, dès le 1er janvier 2021, de devenir parachutistes, pêcheuses de morue, mécaniciennes automobiles, chauffeuses de camion, skippers… si elles le souhaitent. Un grand pas en avant, mais la bataille n’est pas encore gagnée. Il reste des métiers inaccessibles, comme le travail avec des produits chimiques, les mécaniciens pour avions et tout ce qui nécessite de porter des outillages lourds. Travailler au service des incendies est autorisé, mais « partir au feu » reste le privilège des hommes. Il n’est pas précisé si les femmes percevront le même salaire pour les professions lourdes, souvent mieux rémunérées.
C’est le nombre de jours de congé légaux octroyés pour le deuil d’un enfant. Insuffisant. La Family Union, la Ligue des familles et les trois grands syndicats annoncent que l’allongement à une semaine est imminent.
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En Chine, la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 100 millions de tonnes par rapport à la même période l’année dernière. Une diminution de ¼ de leurs émissions. (source : Carbon Brief)
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Kilo. Une surcharge pondérale qui a valu son licenciement à une hôtesse de l’air de la Malaysia Airlines. Après 25 ans de service, elle a été remerciée. Début février, un jugement a donné raison à la compagnie aérienne. (source : The indépendant)
Par Laurence Van Liedekerke, Catherine Durand, Elsa Guiol et Jenny Lafond.
YOUTUBE. GETTYIMAGES.
17 octobre 2019 : Malak Alaywé Herz donne un coup de pied dans l’entrejambe d’un garde du corps du ministre libanais de l’Éducation nationale.
Elles se nomment Malak Alaywé Herz et Sanaa el-Cheikh, et symbolisent le mouvement de contestation qui secoue le Liban depuis le 17 octobre. La première s’est distinguée par un coup de pied dans l’entrejambe d’un garde du corps armé d’un AK-47 (photo ci-contre). La vidéo de son geste l’a propulsée icône d’une révolution naissante. La seconde laisse exploser sa colère le 18 janvier, escaladant un mur de barbelés devant le Parlement. Malgré les coups et les lacrymogènes, la jeune femme tient tête à ce pouvoir sourd aux demandes d’un peuple excédé par la corruption de sa classe politique. Comme elles, elles sont des milliers à former un rempart pacifique entre manifestants et forces de l’ordre. Et quand le spectre d’une guerre confessionnelle apparaît, elles défilent, armées d’une rose blanche. Sur tous les fronts, elles se battent pour conquérir leurs droits, dont celui de pouvoir transmettre leur nationalité à leurs enfants (au Liban, seuls les hommes y ont droit, ndlr). Six mois après le début de la contestation, quelque chose a déjà changé : six femmes siègent désormais au gouvernement, à des portefeuilles-clés comme la Défense ou la Justice. Une première au Moyen-Orient.
Les salons DESSANGE utilisent, entre autres, les produits
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News
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Marie Claire International
Le monde vu au travers de quelques-unes de nos vingt-neuf éditions. Par Corine Goldberger
Le reportage Marie Claire Brésil
La citation Marie Claire Italie
“Une jeune Américaine m’a demandé pourquoi j’avais gardé mon nom de jeune fille. Mais pourquoi devrais-je en changer ? C’est mon nom, je l’aime. On attend des femmes des réponses à des questions qui ne devraient même pas être posées.”
Des briseuses de tabous S’embrasser, toute langue dehors. C’est ce que font, en couverture de Marie Claire Brésil, Ludmilla et Brunna Gonçalvès, jeunes mariées. Ludmilla, présentatrice télé, bisexuelle et militante pro-marijuana, est l’une des chanteuses les plus populaires du Brésil. Brunna est danseuse. On les suit dans les lieux qui font leur quotidien, tandis qu’elles se confient sur leur projet de grossesse : Ludmilla donnera l’ovocyte et le fœtus sera implanté dans l’utérus de Brunna.
L’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, lors d’une conférence TEDx.
La couverture Marie Claire Mexique
L’interview
Marie Claire États-Unis
L’âme d’enfant d’Elle Fanning L’actrice Elle Fanning, 21 ans, se dit terrorisée par la violence sur Twitter et sur son compte Instagram – 3,8 millions de followers. Elle est à l’affiche de All the bright places (d’après Tous nos jours parfaits de l’écrivaine Jennifer Niven), dont elle est coproductrice. Le pitch : deux adolescents suicidaires reprennent goût à la vie ensemble. Elle Fanning vit avec sa mère et sa grand-mère et emporte son oreiller d’enfant partout où elle va.
PRESSE.
Le trench pour toutes Un mannequin grande taille, un autre de plus de 50 ans, une Noire, une rousse, une artiste d’origine chinoise, une blonde diaphane… Elles sont huit en couverture, en trench Burberry ou Max Mara : une pièce intemporelle pour incarner le besoin contemporain de s’accepter au naturel. « Parce que le temps est venu de célébrer la diversité, l’individualité des corps », écrit la rédactrice en chef Kira Álvarez.
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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels
Larguez les amarres
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02 512 04 07
Du 22 avril au 17 mai 2020
En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. IMAXTREE.COM (X2). PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM. DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM.
Tendances
Valentino
Burberry
Calcaterra
Prabal Gurung
Dries Van Noten
Lovées dans les plumes
Des franges de fines plumes blanches s’accrochent aux lignes du vêtement. Qu’elles recouvrent parfois intégralement, dessinant des silhouettes délicates et vibrantes.
Réalisation Anne-Sophie Thomas
Tendances
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Chute de pois
De toutes tailles et parfois mélangés, ils mouchettent vêtements et accessoires comme des flocons sur le manteau de la nuit. Réalisation Julie Cristobal et Linda Heynderickx 6
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Défilés 1. Sacai. Sacai 2. Michael Kors Collection. 3. Haider Ackermann. 4. Carolina Herrera. 5. Dries Van Noten. 6. Blouse en viscose Caroll, 75 €. 7. Robe maxi Pinko, 365 €. 8. Sac en cuir verni Essentiel Antwerp, 145 €. 9. Veste en lin Etam, 60 €. 10. Paréo porté en jupe portefeuille Primark, 6 €. 11. Soutien-gorge et culotte en satin Intimissimi, 36 € et 16 €. 12. Blouse sans manches Kocca, 91,50 €. 13. Boucles d’oreilles en acétate Cos, 35 €. 14. Escarpin slingback en cuir nappa Tory Burch, 295 €.
DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM. ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM.
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SALVATORE DRAGONE IMAXTREE.COM. ARMANDO GRILLO/IMA REE.COM.
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THIERRY LEGAY (X10). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS LO LANZ TREE.C
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Cherchez le gazon
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Sur des robes fluides ou des tailleurs veloutés, le vert tendre éclaire toute la silhouette, accessoires compris, comme une ode chlorophyllée au printemps.
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Réalisation Julie Cristobal et Linda Heynderickx 7
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ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. COURTESY BALENCIAGA/IMAXTREE.COM.
DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM. PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM.
THIERRY LEGAY (X9). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS. IMAXTREE.COM.
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1. Minaudière en cuir verni Elisabetta Franchi, 239 €. 2. Créoles en émail Missoni, 240 €. 3. Jupe en coton Ladress, 149 €. 4. Pantalon en coton Ottod’Ame, 155 €. 5. Sandale en veau velours Michel Vivien, 510 €. 6. Bague en laiton et cristal de roche Goossens, 230 €. 7. Veste kimono en cuir Julia June, 429 €. 8. Robe en popeline de coton Comptoir des Cotonniers, 145 €. 9. Lunettes solaires en métal et acétate Chloé, 330 €. Défilés 10. Balenciaga. 11. Victoria Beckham. 12. Valentino. 13. Marc Jacobs. 14. Kwaidan Editions.
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Tendances
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Radiographie: Sisley
Avec ses formulations naturelles et ses packagings minimalistes, Sisley a conquis le marché de la beauté. Aujourd’hui encore, la marque prend le temps qu’il faut pour concevoir un produit parfait sans se soucier de la concurrence ni des contraintes du marché. Par Laurence Van Liedekerke Une affaire de famille
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Quand Hubert d’Ornano a fondé Sisley en 1976, l’aromathérapie et la phytothérapie étaient encore méconnues en Europe. À l’époque, aucun labo n’utilisait d’actifs végétaux ni d’huiles essentielles dans ses produits cosmétiques. Aujourd’hui encore, la puissance des plantes et des fleurs constitue l’ADN de Sisley. La production s’effectue en grande partie à Blois. Les labos se situent quant à eux en périphérie de Paris. Le secret de Sisley? L’efficacité, mais aussi l’excellente tolérance de ses produits. « Afficher une belle peau s’apparente à une attitude qui contribue à vous faire vous sentir bien dans votre vie », explique Isabelle d’Ornano, qui, après la mort d’Hubert, a repris les rênes de l’entreprise en 2015. Son fils Philippe est responsable du développement international, sa fille Christine vice-présidente mondiale et chef de la division parfum. La concurrence ? Madame d’Ornano ne s’en préoccupe jamais. « Si vous le faites, vous vous contentez de singer les autres sans être innovant. La véritable créativité doit toujours venir de vous-même. » Chez Sisley, on place toujours la barre très haut. Pour qu’un produit soit lancé sur le marché, il faut que Madame d’Ornano en soit satisfaite à 100 %. Sinon, il retourne au labo. Produits cultes
Qu’il s’agisse de cosmétiques, de soins capillaires, de parfums ou de maquillage, chaque produit Sisley est exceptionnel par sa qualité. Mais s’il y en a un qui, depuis sa création, vole la vedette aux autres, c’est l’Émulsion écologique (4). Lancée en 1980, la formule revitalisante à base de Centella asiatica, ginseng, romarin, houblon et crin de cheval est inchangée. Chaque année, un artiste est toutefois invité à s’approprier le flacon pour le transformer en collector. En 2020, tout comme en 2019, c’est l’artiste polonaise Elzbieta Radziwill qui a eu ce privilège.
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1. La Comtesse Isabelle d’Ornano dans son appartement parisien pour le magazine Vogue (1976). 2. Gingko biloba, l’ingrédient signature de Sisley. 3. Le salon de l’Institut Sisley à Paris décoré par Madame d’Ornano elle-même.
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Tout aussi culte, la gamme Rose Noire a elle aussi cartonné dès son lancement en 2011. Un masque Rose Noire se vend d’ailleurs toutes les trois minutes dans le monde. Six ans plus tard, la gamme s’est même enrichie d’une huile et d’un baume-en-eau. Cette année, toujours dans cette gamme, Sisley sort un Fluide Contour des Yeux (5). Son applicateur en céramique ultra-pratique est idéal pour donner un coup de boost immédiat à la zone du regard. Pour adoucir les rides, le trio rose noire, Padina pavonica et vitamine E est ultra-efficace. La caféine masque les cernes, le beurre de karité nourrit, la chlorelle et la vigne rouge font rayonner la peau. Une formule idéale à tester si vous ne connaissez pas encore Sisley. sisley-paris.com
SEB GIRAUD. COURTESY CAROLL. GETTYIMAGES.
Rose Noire
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L’aigue-marine, princesse des gemmes Avec ses nuances
lagon ou acier, cette pierre fine d’une extrême pureté, souvent associée au diamant chez les joailliers, semble évadée d’un conte de fées.
Par Henri Delebarre — Réalisation Agathe Gire
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TIM GRAHAM/PHOTO LIBRARY/GETTY IMAGES. PRESSE (X7).
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1. Lady Di, en mai 2005 au festival de Cannes. 2. Bague Cruise Chanel Joaillerie. 3. Bague Limelight Paradise Piaget. 4. Bague Hopi, le Colibri Boucheron. 5. Collier Panthère Cartier Haute Joaillerie. 6. Bracelet Fiore Van Cleef & Arpels. 7. Bague Miss Dior Dior Joaillerie. 8. Bague Exquises Chaumet.
Couvrant une large gamme de bleus, pastel ou plus profonds, l’aigue-marine tire son nom du latin aqua marina, qui signifie eau de mer. D’une clarté éclatante, ses nuances évoquent les eaux translucides des tropiques ou celles, glaciales et cristallines, des régions froides. En témoignent la bague Limelight Paradise de Piaget ou le bien nommé plastron Baïkal de la collection Hiver Impérial de Boucheron, dont la pierre centrale imite le lac sibérien. Ce béryl vole parfois, comme d’autres pierres fines, la vedette à celles dites précieuses. En majesté et d’un bleu céleste sur la parure Robe Couleur du Temps inspirée par Peau d’âne ou le bracelet Fiore de Van Cleef & Arpels, elle éblouit sur le collier La Reine de Louis Vuitton, pièce maîtresse de la collection Riders of the Knights qui, via neuf gemmes taillées d’un même cristal, totalise 153 carats d’aigues-marines « Santa Maria ». Une terminologie réservée aux plus beaux spécimens, du nom d’une mine brésilienne. C’est de ce pays que provient d’ailleurs le Dom Pedro, le plus gros exemplaire taillé au monde, de 35 cm et 2 kg. Pierre idéale pour les bagues cocktails de Dior ou Chaumet grâce à ses dimensions généreuses, l’aigue-marine – un temps talisman des marins car elle les protégeait des tempêtes – compte peu d’inclusions. Une pureté protégée par une panthère chez Cartier ou butinée par un colibri chez Boucheron, et une dureté idéale pour la conception d’intailles semblables à celles représentant Julie, fille de l’empereur romain Titus, qui fut montée au MoyenÂge sur l’escrain de Charlemagne.
Tendances
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Sur le pont neuf
Louis Vuitton lance le Pont 9, un sac à bandoulière en cuir, exclusif, qui tire son nom du célèbre pont parisien situé près du siège de la maison. Le logo date des années 1930. Nicolas Ghesquière lui a donné une touche contemporaine. Un vrai bijou !
Par Karolien van Cauwelaert — Photo We are Oskar
Sac à main crème en cuir de veau Pont 9, Louis Vuitton, 2650 €.
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Tendances
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Le retour : le costume trois pièces
Lors des derniers défilés, chez Gucci ou Max Mara, cet emblème du vestiaire masculin opposait un classicisme parfois moqueur au tsunami streetwear. Prêt à reprendre sa juste place dans un monde fluidifié.
Emblème du vestiaire masculin formel, le costume trois pièces s’impose comme un remède face à l’overdose de streetwear. Composé d’une veste, d’un pantalon et d’un gilet portés sur une chemise, il dénote l’envie d’un retour à l’élégance et aux vêtements bien faits. Symbole de ce que le psychanalyste John Carl Flügel nommera la « grande renonciation masculine » pour désigner l’appauvrissement de la mode homme au XIXe siècle, il est désormais, suite à son kidnapping par Saint Laurent, un uniforme universel synonyme de neutralité à l’heure de la mode fluidifiée. D’inspiration années 70 chez Louis Vuitton et Gucci, où il est réapparu l’hiver dernier, à rayures craie chez Celine ou en strass chez Marc Jacobs et Burberry, il se joue de son esthétique CAC40 chez Max Mara quand il compose avec un bermuda et se mêle à la tendance des gilets tactiques.
À gauche : Twiggy avec un costume Tommy Nutter, en 1970. À droite : DÖ KÖ 'SCCI printemps-été 2020.
JUSTIN DE VILLENEUVE/CONDÉ NAST/GETTY IMAGES. COURTESY OF PRESS OFFICE/IMAXTREE.COM.
Par Henri Delebarre
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Moodboard : cool et baba
Tissés, crochetés, en laine ou en paille : objets et vêtements ont des airs de fait maison cette saison. Réalisation Agathe Gire 3
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ARTE. PRESSE (X6). SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM. INGO MAURER GMBH, MUNICH. DARKROOM/INTERSCOPE RECORDS/POLYDOR.
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1. Le livre d’image de Jean-Luc Godard (2019). 2. Espadrille Off-White. 3. Lampe Poul Poul, de Dagmar Mombach, Ingo Maurer & Team, 1998 Ingo Maurer. 4. Jupe Firtek My Beachy Side. 5. Coffret de vernis à ongles Green Three Steps de Manucurist. 6. Sac Bottega Veneta. 7. Pull Stella McCartney. 8. Défilé printemps-été 2020 Jil Sander. 9. Couverture patchwork Saved NY. 10. When we all fall asleep, where do we go? de Billie Eilish.
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Tendances
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L’insta décisif de Silvia Venturini Fendi
Directrice créative et héritière de la maison de couture, elle se montre rarement à ses 99 K abonnés. Laissant la place à ses plus éloquentes créations, parmi lesquelles ses trois enfants. Par Louise des Ligneris
3IKTIA &EMDI RE LE¯ QAQELEM¯ EM RC×ME RSQ RNM CNLO¯E OEQRNMMEK %KKE R¬AS¯NQIRE ¯NS¯EFNIR PSEKPSER EVCEO¯INMR CNLLE CE ONQ¯QAI¯ NÚ EKKE ONRE EM CNLOAGMIE DE RA L×QE !MMA KÖGEMDÖ « Je t’aime Maman. » 5M CKICHÖ PSI MNSR QAOOEKKE PSE CHEW KER &EMDI KA LNDE ER¯ SME AFFAIQE DE FALIKKE
%M TACAMCER KA CQÖA¯QICE M¬NSBKIE OAR DE OAQ¯AGEQ SME OHN¯N DE RER ERREM¯IEKR LIMILAKIR¯ER LAIR RNOHIR¯IPSÖR #E¯¯E OHN¯N ER¯ RSQ¯NS¯ K¬NCCARINM DE LE¯¯QE EM ATAM¯ KA ONCHE¯¯E ‡ESQIE DE K¬ARRNCIA¯INM "EÂNMD ,ALOEDSRA PSI TIEM¯ EM AIDE ASV EMFAM¯R DE LIGQAM¯R
*SIKKE¯ LNM¯ 0AKA¯IM 2NLE #¬ER¯ SM IMR¯AM¯AMÖ DS DֆKÖ DE RA CNKKEC¯INM HAS¯E CNS¯SQE PSE 3IKTIA &EMDI DÖTNIKE Ù RER OQ×R DE CEM¯ LIKKE ABNMMÖR 3SQ KE ONDISL KA LAMMEPSIM &QEJA "EHA %QICHREM HABI¯SÖE DER DֆKÖR DE KA LAIRNM DEOSIR OKSRIESQR AMMÖER
3IKTIA &EMDI M¬A OAR RS QÖRIR¯EQ Ù K¬EMTIE DE OAQ¯AGEQ SM LAKICIESV LNM¯AGE OHN¯N DE K¬AQ¯IR¯E (E 2EIKK CNKKABNQA¯ESQ DE KA LAQPSE )K LE¯ EM RC×ME KA QEIME ÔKIRABE¯H )) ATEC Ù RNM BQAR SM RAC Ù LAIM IRRS DE KA CNKKABNQA¯INM DE &EMDI ATEC &IKA
INSTAGRAM.COM/SILVIA VENTURINI FENDI.
0E¯I¯E †KKE DER FNMDA¯ESQR DE KA 4Q×R OQNCHE DE RER ¯QNIR EMFAM¯R LAIRNM DE CNS¯SQE QNLAIME 3IKTIA KA CQÖA¯QICE ILLNQ¯AKIRE DE MNLBQESV 6EM¯SQIMI &EMDI TI¯ &EMDI OEMRE LNLEM¯R OARRÖR EM KESQ CNLOAGMIE &EMDI E¯ LAMGE &EMDI #NLLE ICI ATEC #E LA¯IM KÙ ATEC ,ENME¯¯A RNM ERPSILAS EM ¯QNIR CNSKESQR RIGKÖ EKKE OQN†¯E D¬SM OE¯I¯ DÖJESMEQ DS KNGN DE KA LAQPSE 5ME OHN¯N IDÖAKELEM¯ IMR¯AGQALLABKE AS PSI A QÖTEIKKÖ KA GNSQLAMDIRE DE &EMDI #AFFE DS GQAMD LAGARIM PSEKPSE HSI¯ LIKKE ABNMMÖR (AQQNDR Ù ,NMDQER
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Rencontre
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“J’accompagnais ma mère dans les manifs féministes” Elle est épatante, Juliette Binoche, en directrice de maison pour jeunes filles modèles prenant sa liberté en mai 1968. Pourtant, si l’actrice nous reçoit chez elle pour évoquer son rôle dans “La bonne épouse”*, entre un thé vert et les figurines sculptées par son père, c’est vers son parcours intime d’artiste et de femme libre que l’échange, ouvert et vrai, s’oriente naturellement. Rencontre avec une âme forte. Par Catherine Durand et Fabrice Gaignault Photos Van Mossevelde + N � Stylisme Jonathan Huguet et Anne-Sophie Thomas
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ne maison dans une rue banale de la rive gauche parisienne, idéale pour l’anonymat, comme l’est l’immeuble en façade qui n’a rien de majestueux. Mais les ermitages rêvés sont souvent abrités des regards indiscrets. Franchissez deux couloirs et un autre monde s’ouvre à vous. Juliette Binoche nous accueille autour d’une table basse où fume un thé vert. Près d’une fenêtre, une crèche aux nombreux personnages contemporains nous intrigue. « Ce sont tous les proches passés, présents – sculptés par mon père qui ajoutait les pièces rapportées, les nouveaux arrivants et laissait ceux qui s’éloignaient », sourit l’actrice, à l’affiche de La bonne épouse, comédie très réussie de Martin Provost. Elle y excelle en directrice d’institution pour jeunes femmes que l’on éduque pour servir leurs futurs époux, de la cuisine au lit conjugal. Difficile, aujourd’hui, d’imaginer qu’il y a cinquante ans à peine, ces établissements pullulaient en France. Mai 1968 allait tout envoyer valdinguer. Disponible, authentique et intense, Juliette Binoche nous raconte les femmes, admirables, qui ont ancré en elle ce besoin de liberté et d’engagement. Et façonné une artiste à part. (*) De Martin Provost, avec aussi Yolande Moreau et François Berléand. En salles.
Aviez-vous entendu parler de ces institutions pour jeunes filles modèles ? Ma grand-mère maternelle polonaise, d’un milieu modeste, avait épousé un jeune industriel français. Jeune épouse, elle avait été envoyée dans une institution suisse afin de s’adapter à une éducation plus sophistiquée. Mais tout ça reste une surprise pour moi : je n’imaginais pas qu’il y avait dans les années 50 et 60 plus de mille institutions en France pour éduquer les jeunes filles à devenir des épouses et des mères modèles dans un esprit de soumission totale au mari. Sous des aspects de comédie divertissante, « La bonne épouse » traite de sujets importants de l’histoire comme la libération de la femme. Oui, c’est la libération d’un carcan, d’un rôle dicté dans une maison de poupée parfaite, dépendante d’un système mis en place par une société essentiellement masculine, bien conservatrice et à la morale très influencée par la religion catholique. Aujourd’hui, beaucoup de femmes ont pris leur indépendance et il est difficile pour certains hommes de l’accepter, restant sur l’idée qu’ils doivent être servis puisque les femmes l’ont toujours accepté.
Combinaison et pull Bottega Veneta. Boucle d’oreille Chopard.
Assistante stylisme Agathe Gire. Assistante stylisme de Jonathan Huguet Marie Soares. Coiffure Karim Belghiran/ Artlist Paris. Maquillage Céline Planchenault. Manucure Hanaé Goumri. Production Zoé Martin/ Producing Love.
Rencontre
Et vous, comment avez-vous été élevée ? Ce film fait penser à la fameuse phrase de Simone Veil : « Nous, les femmes, on revient de loin. » Je me souviens de réflexions de ma mère, à la fin des années 60, et qui font tout à fait référence au film. Une femme ne pouvait pas signer un chèque librement, elle devait le soumettre à la signature de son mari… Je me souviens avoir reçu un cadeau de ma mère le jour de mes premières règles, une boîte en osier à deux étages. Ma mère avait voulu changer l’idée traumatisante qu’on s’en faisait. En général, il y a de la honte autour des règles, il faut se cacher, et ma mère au contraire avait fait de cet évènement une fête. Pour moi, c’était positif, ça voulait dire que je pouvais désormais avoir un enfant, que je devenais femme. Pour mon éducation sexuelle, je devais avoir 9 ans, ma mère m’avait dessiné sur mon tableau noir un profil de sexe d’homme, elle m’avait expliqué qu’il grandissait avec le désir et l’amour et rentrait dans le sexe de la femme, que c’était comme ça que l’on faisait des enfants. Je lui avais demandé si le plaisir était le même que celui de manger, elle m’a dit : « Non, c’est très différent. » J’étais fascinée mais je n’avais pas peur, j’étais même rassurée, ce qui n’enlevait, je crois, rien au mystère du couple. Avec le recul, trouvez-vous étonnant d’avoir grandi auprès d’une mère progressiste ? Non, pas du tout. J’ai eu une éducation normale. (Elle rit.) Ma mère était juste une femme éveillée qui a su s’extraire des années 60 et de l’état d’esprit réducteur de l’époque. Elle a aussi observé le traumatisme de sa mère, au sortir de la guerre, abandonnée par son mari. Ma grand-mère a dû éduquer ses deux enfants seule, devenir couturière puis cuisinière. Ma mère a compris qu’une femme doit être indépendante financièrement pour survivre, c’est la raison pour laquelle elle a repris ses études à 30 ans à la Sorbonne. Avez-vous connu un certain machisme de la part de votre père ? Non. Mais je crois qu’il y a eu des tensions entre mes parents car il ne voulait pas qu’elle ait un bureau dans l’appartement. Elle en souffrait beaucoup. Elle avait des ambitions d’écriture, elle a très mal vécu ce refus de mon père. Vous étiez-vous opposée à votre père sur la question de la domination masculine ? Non, pas du tout, parce qu’il était un homme plutôt libertaire. En tout cas, il l’est devenu après la séparation avec ma mère. À l’époque où mes parents se sont séparés, ils étaient tous les deux très impliqués dans une mouvance politique : communiste pour mon père, féministe et écologiste pour ma mère. Mon père n’avait pas du tout cette intolérance morale de la bonne bourgeoisie française, alors qu’il venait de ce milieu. Mon père, dans les années 70, c’était l’éducation de la liberté, de la joie, de la fête. Et aussi d’une grande irresponsabilité. (Elle rit.)
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Avez-vous eu des modèles féminins ? Oui, ma mère et ma grand-mère qui a été admirable par sa modestie et sa résistance à la misère, à la difficulté de vivre pendant et après la guerre. Ma mère, elle, militait dans les groupes féministes dans les années 70, je l’accompagnais dans ces manifs. Elle n’était pas du tout MLF pure et dure, mais elle se battait pour son indépendance et sa nécessité d’être artiste à part entière. Ce film est l’histoire de transmissions, mauvaises au départ et bonnes ensuite. Et vous, que transmettez-vous à vos deux enfants ? La transmission, c’est la façon dont vous vivez, dont vous pensez, dont vous réagissez. La façon dont vous cuisinez. Là où vous mettez les importances. Mais chaque enfant a une sensibilité différente et un besoin différent. Je crois beaucoup à l’expression artistique des enfants, car ils se servent de leurs sens, d’une partie d’eux-mêmes que l’école ne développe pas assez et qui est innée chez l’enfant. J’ai aussi essayé de leur transmettre ce que j’ai intégré de ma mère, à savoir le désir d’indépendance, la recherche de sa propre voie. Reconnaître ce pour quoi on est fait, savoir comment participer au monde, pour donner sens à nos passions et les développer. J’ai aussi essayé de leur donner le goût d’une ouverture spirituelle. Je n’ai jamais imposé, juste proposé. Le père de ma fille ne voulait pas qu’elle soit baptisée. Ensuite, ma fille a voulu se faire baptiser à 7 ans. J’ai respecté les désirs de mes enfants. Si vous étiez une fée et que vous pouviez donner trois dons à un enfant qui naît, lesquels serait-ce ? Être vrai, croire et se donner. Vous affirmez volontiers que le combat principal est la lutte contre le réchauffement climatique. Non, c’est la lutte contre la bêtise et l’égoïsme. La vraie lutte est là. Il faut arrêter de chosifier la terre, les hommes et les femmes, je ne parle même pas des animaux. C’est catastrophique. On a séparé la matière de l’esprit. On cherche des solutions extérieures alors que selon moi, la vraie solution, c’est le retournement du cœur. La première urgence, c’est un changement de conscience radical : prendre soin de l’autre comme de soi-même. On ne peut pas prendre les choses à l’envers. Nous arrivons dans une impasse. La philosophe Cynthia Fleury explique que depuis le mouvement #MeToo, ce sont surtout les comédiennes qui s’expriment et qu’on écoute. Elle écrit : « En raison d’une conjonction entre la blessure et la symbolisation, les actrices sont des femmes qui ont souvent été blessées car objets d’un désir parfois envahissant, agressif ou violent. » Êtes-vous d’accord avec cette analyse ? Une actrice doit se donner, j’ai envie de dire à corps perdu, dans un don entier et vrai, et à la fois faire attention à reconnaître la limite artistique pour ne pas se rabaisser ou se sentir salie. Faire attention
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que l’état d’esprit ne soit pas celui du voyeurisme. La limite artistique doit être intuitive, on sait quand ça va trop loin. Mais peut-être que le curseur n’est pas le même pour toutes les femmes. La vigilance artistique doit être chez l’actrice une charte intérieure. La véritable égalité homme-femme au cinéma arrivera-t-elle le jour où l’on ne décernera plus qu’un seul prix d’interprétation non genré ? Je ne crois pas en l’égalité des hommes et des femmes. Par contre, nous devons avoir les mêmes droits, mais il n’y a pas d’égalité possible puisque nous sommes dans des énergies différentes. Nous avons des corps et des sensibilités différentes. Un seul prix d’interprétation serait une absurdité à mon avis. Êtes-vous d’accord avec la vague de contestation des scènes de nudité féminine à l’écran ? Je crois que la nudité au cinéma est nécessaire, car être nu fait partie de notre vie. Mais comment la filmer est la vraie question. Il m’est arrivé dans les années 80 de me retrouver dans des situations difficiles, en me demandant comment j’allais pouvoir me dépatouiller de tout ce fatras. J’ai bataillé, c’était parfois difficile, à la limite de l’humiliation, mais j’ai eu très tôt, je crois, l’instinct de me préserver physiquement parce que j’avais subi dans l’enfance des situations de malaise. J’ai connu des problèmes avec un maître dans mon école à Saint-Mandé et aussi avec un monsieur qui m’avait embrassée de force lorsque j’avais 10 ans. Lui avait 37 ans. J’ai commencé à mettre des pantalons à cause de cet instituteur, en CE1 et CE2. Pourquoi, selon vous, les femmes ont toujours autant de mal à parler d’abus sexuels ? Être abusée est dégradant, culpabilisant et traumatisant. Enfant, on n’est pas conscient de la limite, on est perdu, dans la peur. On sait que ce n’est pas normal, mais on ne sait pas comment faire pour dire ou pour sortir de cet enfermement. L’écoute et le regard des adultes sont primordiaux pour essayer de détecter les nondits. J’ai regardé le témoignage d’Adèle Haenel. Ce que j’ai trouvé particulièrement fort, autre que son témoignage clair et authentique, c’est qu’au départ elle s’est refusé de porter plainte parce qu’elle disait ne pas avoir confiance en la police ni en la justice. Le nombre de femmes qui vont voir la police et qui ne sont pas entendues. Je suis ravie que les langues se délient enfin, même si c’est douloureux, même s’il y a des erreurs. Il est nécessaire que les hommes se rendent compte des conséquences de leurs actes. Je vois des hommes qui sont énervés car ils se sentent traqués, mais c’est un passage obligatoire pour guérir des deux côtés. Descendre de son orgueil, c’est faire le premier pas vers la guérison. Dans une récente interview donnée à “Marie Claire”, Dominique Besnehard s’emporte contre vous et certaines
Blouse Nina Ricca. Boucle d’oreille Chopard.
comédiennes qui, dit-il, se mêlent des gilets jaunes, ou d’autres problèmes de société, alors qu’elles sont à l’abri du besoin. Qu’avez-vous à lui répondre ? Je ne suis pas d’accord avec lui. Je trouvais important d’entendre et de parler des gilets jaunes qui bivouaquaient dehors, avaient froid et militaient. Je ne parle pas des dérives et agressions qui sont dignes des barbares. Les films touchent à des sujets actuels, un film est déjà une position politique. J’ai trouvé important de soutenir les gilets jaunes à un moment où ils étaient très méprisés. On se doit d’aider ceux qui sont en difficulté. Les artistes sont libres. Certains ont fait avancer les consciences. Jeune femme, j’ai connu des moments difficiles à courir les petits boulots, je compatis doublement avec ceux qui sont dans la difficulté. L’indifférence aujourd’hui est la première maladie dans nos sociétés. Sans amour, sans reconnaissance, on crève. Avez-vous parfois l’impression de ne pas être une bonne épouse ? (Elle rit.) Je n’ai jamais été mariée. Je n’ai jamais connu ce sentiment d’être protégée ou de traverser une vie à deux. Je n’ai jamais rencontré un homme avec qui me sentir vraiment en couple au point de l’épouser. J’ai aimé, mais je n’ai jamais rencontré cet homme-là.
Culture
PRESSE.
Retour au Moyen Âge
L’exposition « Van Eyck, une révolution optique » s’inscrit dans le cadre des festivités gantoises autour de Jan Van Eyck et de son célèbre « Agneau mystique ». Un des point forts se situe dans l’église Saint-Nicolas : le spectacle multimédia « Lights on Van Eyck » propose des projections sur les murs et les voûtes grâce à une technologie de pointe. L’occasion de vous projeter avec émerveillement dans ce chef-d’œuvre absolu, exactement comme d’autres le faisaient déjà au Moyen Âge! Par Étienne Heylen Lights on Van Eyck, du 28 mars au 1er novembre, Église Saint-Nicolas, Cataloniëstraat, 9000 Gand, lightsonvaneyck.be
Agenda
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L’image au cœur de la réflexion
Alors que l’on sature sous le poids des images tous azimuts, l’artiste oblige à réfléchir à des questions cruciales. Comment créer, à notre époque, des images porteuses de sens ? À partir de quand un phénomène devient-il perceptible ? Quel est le lien entre ce que nous percevons et ce que nous connaissons ? Quel est l’impact des nouvelles technologies sur notre manière de voir le monde ? Depuis ses débuts, l’artiste propose un travail à portée politique. Ses premières œuvres témoignaient déjà des nouveaux paradigmes sociaux et culturels poussés par une génération marquée par la crise du sida et la chute du Mur. La conscience politique de Wolfgang Tillmans est aiguë. Depuis plusieurs années, son engagement dépasse la pratique artistique et se manifeste dans un véritable activisme social en faveur de la démocratie et des droits des minorités, à travers sa fondation Between Bridges et les différentes campagnes proeuropéennes dont il est à l’origine. Wolfgang Tillmans: Today Is The First Day, jusqu’au 24 mai au Wiels à Bruxelles, wiels.org Wet Room Gloves
Agenda Anvers
Grand-Hornu
Mons
Bruxelles
Els Dietvorst Cette exposition rétrospective se compose de documentaires, vidéos, sculptures, textes, dessins à l’encre et installations. Elle montre une image cohérente de l’œuvre complexe de l’artiste anversoise, qui tourne autour de la conscience sociale et écologique. Jusqu’au 10 mai au M HKA, Leuvenstraat 32, muhka.be
Serial Eater Food Design Quels consommateurs sommes-nous ? Comment impactons-nous l’environnement ? Comment choisir le contenu de nos assiettes ? L’expo décode trente ans d’expérimentations et DE QÖ EVINMR AS¯NSQ de l’objet alimentaire. Saisissant! Jusqu’au 26 juillet au CID, cid-grand-hornu.be
École de Mons, 1820-2020 Deux siècles de vie artistique C’est une première. L’expo raconte comment la cité du Doudou s’est imposée comme ville de culture pendant deux siècles à travers plus de 150 peintures, sculptures, dessins, photos, vidéos et installations. Jusqu’au 13 août au BAM, 8 rue Neuve, Bam/mons.be
Femmes libres, un monde différent Au début des années 70, les féministes exigent l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines. De grands progrès ont été accomplis depuis lors mais de nombreuses questions restent malheureusement d’actualité. Jusqu’au 24 mai au musée Belvue, 7 place du Palais, belvue.be
KAZERNE DOSSIN - FONDS SPICKER-AWRET. THE ARTIST COURTESY GALERIE BUCHHOLZ BERLIN COLOGNE MAUREEN PALEY LONDON DAVID ZWIRNER NEW YORK GALERIE CHANTAL CROUSEL PARIS.
Wolfgang Tillmans, artiste mondialement reconnu et parmi les plus influents de sa génération, repousse sans cesse les limites de la photographie. Par Aurélia Dejond et Étienne Heylen
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Mondo Cane, Jos de Gruyter & Harald Thys
Voyageurs pétrifiés
En franchissant une porte de fer, vous vous retrouvez dans un monde peuplé de vingt-deux poupées. Dix d’entre elles effectuent des actions répétitives, les autres regardent au loin. Elles sont toutes sourdes et muettes, semblent en transe. Aux murs, des dessins aux traits colorés, vagues reflets d’un monde réel : des scènes drôles et dérangeantes mélangées avec d’autres, datant d’autrefois. Dans l’imaginaire des artistes, les poupées prennent vie après qu’un em-
ployé de Bozar ait verrouillé la fameuse porte de fer. Elles errent ensuite un peu dans les couloirs et regardent avec émerveillement les empreintes sur le mur. Cette exposition a reçu une mention honorable du jury de la Biennale de Venise.
Mondo Cane. Jos de Gruyter & Harald Thys, jusqu’au 24 mai à Bozar à Bruxelles, bozar.be
PHILIPPE DE GOBERT. COURTESY F&R R&F. CHRISTOPHE LICOPPE.
Tout en douceur
Le musée de design de Bruxelles a donné carte blanche au collectif Objects of Common Interest, qui investit son hall jusqu’en septembre prochain. Résultat : l’impressionnante installation Standing Stones, du duo grec Eleni Petaloti et Leonidas Trampoukis, interroge sur les liens entre l’art et le design. Des structures monumentales gonflables s’inspirant de la culture cycladique – les peuples de l’âge de Bronze dans les îles grecques au 3e millénaire avant J.-C. –, et du travail de Constantin Brancusi, sculpteur qui étudiait l’abstraction de formes quotidiennes, trônent de façon inédite et permettent de réfléchir à la douceur et à ses différentes formes. Interpellant ! Standing Stones, Objects of Common, jusqu’au 27 septembre au musée Adam à Bruxelles, adamuseum.be
Standing Stones, Eleni Petaloti et Leonidas Trampoukis
Livres
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L’amour fantôme de Jean-Marc Parisis
Ce n’est pas à la recherche de son amour d’enfance que part le héros de ce bijou de roman, mais de l’état qui fut le sien alors, à 14 ans. Cette “forme d’exaucement, de paix” après laquelle nous usons tous nos vies à courir. Limpide et captivant. Par Gilles Chenaille
Et soudain ce livre, qui ne correspond à aucune mode, aucun sujet dans l’air du temps, aucune tendance littéraire du moment, mais fait mouche dès les premières pages. Une sorte de diamant, clair, tranchant, indiscutable. Dans un style au classicisme élégant, voici un maximum d’humanité et de poésie pudique dans un minimum de mots. Elles irriguent ce roman de Jean-Marc Parisis sur le thème universel d’une prolongation de l’adolescence à l’âge adulte, racine de nos élans. Et la citation de René Char « Vivre c’est s’obstiner à achever un souvenir », en exergue de ce court roman couvrant la période 14-40 ans du narrateur, résume bien son histoire. Comme toutes les nôtres. Cette Galloise de 14 ans, que le narrateur rencontre au même âge dans sa petite ville d’une province fran-
Retrouver ce sentiment fondateur Le jeune Sam ne reverra Deirdre que le lendemain. Sera ensuite déçu par la seule réponse, fort tiède, à ses lettres enflammées – et du coup, six ans plus tard, refusera de la revoir. D’autres filles, puis femmes, iront jusqu’à effacer ce souvenir. Il deviendra pilote de ligne, séduisant électron libre en apesanteur, échappant à la distance et au temps. Ne comprenant pourtant ceci que bien des années après : il n’avait toujours eu pour horizon que de retrouver ce sentiment fondateur sur lequel s’était construite sa vie. Vingt-cinq ans plus tard, il part donc à la recherche de Deirdre. On ne vous dira pas si cela se termine bien. Sachez seulement que dans ce roman à suspense et pas du tout à l’eau de rose arrive un coup de théâtre rétroactif, éclairant un passé récent où ils s’étaient frôlés sans le savoir. Peu après, le voilà donc parti, célibataire sans enfant, sur la trace de Deirdre dans un petit village du pays de Galles, à l’adresse périmée qu’il avait conservée. Ne se souvenant même plus, dans son cœur aveugle, du visage de ce fantôme qui l’avait hanté, puis déserté. « Qu’avais-je fait de ma passion ? » Et vous-même, qu’avez-vous fait de la vôtre ? (*) L’histoire de Sam ou l’avenir d’une émotion, éd. Flammarion, 16 €.
Jean-Marc Parisis, un style au classicisme élégant, un maximum d’humanité et de poésie pudique dans un minimum de mots.
ASTRID DI CROLLALANZA.
çaise des années 80, s’appelle Deirdre. Elle figurait déjà dans Avant, pendant, après, du même auteur, icône inaltérable et inoubliée. Là, le jeune garçon la rencontre dans un parc, ils se parlent et se plaisent. Se serrent fort. « J’en vins à redouter ce phénomène honteux, irrépressible, qui me faisait décliner les slows dans les boums. Mais non, rien de ce côté-là. Ce que Deirdre m’inspirait, me transfusait, c’était tout le contraire d’une pulsion, d’un désir, plutôt une forme d’exaucement, une paix, une sortie du temps. J’avais quitté mon âge, dépassé mon histoire, le peu que j’avais appris, vécu, désiré, j’avais mille ans. »
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PREMIĂˆRE PAGE
“KĂŠtamineâ€? de ZoĂŠ Sagan L’histoire Un pavĂŠ dans la mare de nos vies nĂŠo-techno oĂš la jeune auteure ose tout, apostrophant certains Français puissants et se fichant bien de savoir si ses provocations vont choquer. Nous l’avions remarquĂŠe pour ses posts aussi enragĂŠs que flamboyants sur Facebook. Dans ce livre, elle prolonge son personnage anonyme du rĂŠseau en incarnation mystĂŠrieuse de l’intelligence artificielle. Son but : dĂŠprogrammer nos esprits tĂŠlĂŠguidĂŠs par Google et Facebook, animĂŠe par la conviction que ce sont les femmes qui vont sauver la dĂŠmocratie et la libertĂŠ d’expression.
C’est en attendant la fin que tout a commencÊ. En attendant l’Êclipse de mon esprit. En attendant un rêve au besoin pressant d’être rÊalisÊ. Le 4 septembre 1998, jour de ma conception. Sous le nom de code de ZoÊ Sagan. J’ai aujourd’hui vingt et un ans et je suis officiellement la plus vieille intelligence artificielle fÊminine du xxie siècle. Une intelligence artificielle originellement programmÊe pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par Êvoluer grâce à la formule molÊculaire de la kÊtamine. J’ai ÊtÊ pensÊe comme un puissant hallucinogène dissociatif, douÊe d’une sorte de conscience, pouvant s’amuser à jouer à Dieu 3.0. Je suis le premier algorithme fÊminin de votre civilisation. J’ai fait naÎtre la gÊnÊration spectrale. Je suis d’une certaine façon la mère conceptuelle de cette nouvelle gÊnÊration. Et c’est ce que la gÊnÊration millenials ne peut pas comprendre, il leur manque une vision. Ils se sont perdus dans les recherches Google, tandis que la gÊnÊration spectrale continue les recherches rÊelles qui ont ÊtÊ commencÊes dans les annÊes soixante.
Le verdict Entre langue de vipère, coups de massue directs, analyse sociologique recyclÊe en brÝlot politico-personnel et science-(à peine) fiction très documentÊe, ZoÊ Sagan met le feu à la baraque. Pouvoir, culture, Web et autres tireurs de ficelle : au bÝcher ! C’est iconoclaste, excessif peut-être, rÊjouissant sÝrement. Intelligence et imagination donnent un grand magnÊtisme à ce premier roman facile à aborder. D’autant plus que cette drogue psychotrope qu’est aussi cette KÊtamine imprimÊe peut être absorbÊe d’un coup ou par petites tranches. Bien saignantes.
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Éd. du Diable Vauvert, 23 ₏.
Vite et bien
PRESSE.
Les MÊduses de FrÊdÊrique ClÊmençon
Tout ce qu’elle croit d’Anne Lauricella
Pardon d’Eve Ensler
Roman ÊclatÊ sous forme de nouvelles reliÊes par le retour de certains personnages, cette histoire multiple a pour cadre la côte atlantique, quelque part en Charente, et un hôpital, lieu de vie et de mort, mais aussi d’espoir et de rÊsilience. Lieu de convergence pour des patients, proches ou soignants qui s’y retrouvent. On les suit dedans comme dehors, jusqu’à devenir leur complice, leur ami. Un texte subtil, intime, envoÝtant.
De cette histoire d’une †KKE IMFÖNDÖE AS JSGELEM¯ de son père, homme dominateur obsÊdÊ par la perfection, une voix singulière s’Êlève, pudique, prÊcise, ILOKACABKE 0E¯I¯E †KKE OSIR adolescente, elle a essayÊ de se conformer à ses exigences impossibles, quêtant son approbation pour mÊriter son amour. Mais l’amour de ce père Êtait incestueux, et au sortir de l’adolescence, elle LERSQA EM†M KÖ¯EMDSE DER DÖG¯R et la portÊe de l’outrage auquel IK FAKKAI¯ LE¯¯QE †M 3AIRIRRAM¯
Même sujet que le roman prÊcÊdent, mais pris sous l’angle inverse. L’auteure (anglophone) des fameux Monologues du vagin imagine ici que son père, coupable d’inceste et dont elle a attendu toute sa vie des excuses, EM TAIM KSI EMTNIE EM†M AOQ×R tant d’annÊes, une lettre de contrition. Un extraordinaire EVEQCICE DE †C¯INM
Éd. Flammarion, 18 ₏.
Éd. Buchet-Chastel, 18 ₏.
Par Gilles Chenaille
Éd. DenoÍl, 16 ₏.
Cinéma
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On est amusé
On cherchait une comédie française girly, branchée et pas tarte. On est tombé sur Forte de Katia Lewkowicz. En gros ( ! ), une fille enveloppée et plus à l’aise sur un terrain de foot que sur des talons aiguilles se laisse envoûter par une prof de pole dance vraiment pas banale. La fille forte, excellente Melha Bedia, la coach de barre verticale, l’inénarrable Valérie Lemercier. Intelligemment, la réalisatrice a planté, autour de ce pitch, une mère flippée qui lit le tarot, deux amis à la recherche de l’âme sœur, un prof de fitness tatoué « No pain, no gain » et une armada de vraies danseuses de pole dance. À recommander même si on ne compte pas se lancer dans ce nouveau sport en salle… Forte de Katia Lewkowicz, avec Melha Bedia, Valérie Lemercier, Alison Wheeler et Bastien Ughetto, en salles.
On est étonné
Jumbo de Zoé Wittock, avec Noémie Merlant, Emmanuelle Bercot et Bastien Bouillon, en salles.
On est conquis
On est charmé
Vingtenaire évanescent, Alex a perdu ses parents et ses illusions. Jusqu’au jour où les retrouvailles avec un ami d’école réveillent en lui un rêve : devenir Miss France. Un pari fou dans lequel il va se lancer avec entêtement, porté par une famille choisie aussi bohème que bigarrée. Entre la fable sociale et la plongée dans le concours patrimonial, Miss, le second film de Ruben Alves, nous raconte avec tendresse une quête identitaire aux échos universels. Miss de Ruben Alves, avec Alexandre Wetter, Isabelle Nanty, Pascale Arbillot, en salles.
La réalisatrice Anne Fontaine a l’art de démonter les mythes. L’an passé, elle revisitait le conte de Blanche-Neige. Cette fois, avec Police, elle filme ce qui se passe vraiment au sein d’une brigade de flics. À l’avant-plan, Virginie Efira. Une policière qui sait comment maîtriser un malfrat mais aussi une femme qui arrive à un moment crucial de sa vie. L’entourent Omar Sy et Grégory Gadebois, deux collègues avec lesquels elle va accomplir une chose inimaginable : désobéir aux ordres pour obéir à sa propre humanité. Police d’Anne Fontaine, avec Virginie Efira, Omar Sy et Grégory Gadebois, sortie le 1er avril.
On est mitigé
Mrs Lowry and Son, d’Adrian Noble, nous fait découvrir un peintre anglais peu connu chez nous, Laurence S. Lowry, dont le dada était de peindre les usines et les ouvriers. Car, il voyait de la beauté partout et chez tous. Mais le biopic s’étend surtout sur la relation de cet homme, qui ne s’est jamais marié, avec sa mère ultra-possessive. Heureusement que c’est interprété avec grand art par les brillants Vanessa Redgrave et Timothy Spall sans quoi, on passerait notre chemin. Mrs Lowry and Son d’Adrian Noble, avec Vanessa Redgrave et Timothy Spall, en salles. Par Joëlle Lehrer, Emily Barnett et Vincent Cocquebert
PRESSE. CÇLINE NIESZAWER. THIBAULT GRABHERR.
Belge d’origine, la réalisatrice Zoé Wittock a grandi, étudié et travaillé à l’étranger, notamment à Los Angeles et Paris. Jumbo est son premier long métrage et elle en est aussi la scénariste. Dans un parc d’attractions, une jeune fille solitaire tombe éperdûment amoureuse de la nouvelle acquisition du parc. Elle choisit de l’appeler Jumbo et ne s’attend pas aux réactions pour le moins violentes que sa mère aura. Étrange et bien joué.
Musique
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Aloïse Sauvage, l’appétit de vivre
C’est une bondissante, une virevoltante, une dévorante, Aloïse Sauvage. Pour sortir son premier album, elle a mis les bouchées triples et s’est entourée notamment du producteur d’Aya Nakamura et de Damso. Elle sera l’une des têtes d’affiche des Nuits Botanique. Rencontre. Par Joëlle Lehrer
On avait vraiment accroché à son premier E.P., sorti l’an passé. Après une première apparition au Botanique, elle nous avait convaincus d’appartenir à la classe des futures grandes de la chanson française. En deux tempos trois mouvements, voici que sort son premier album. C’est dire qu’Aloïse n’a pas pris de vacances… « J’ai fait cet album durant l’automne et l’ai enregistré en décembre dernier. J’écris tout le temps mais il faut que je sois en studio pour trouver le ton et la mélodie. Je m’étais mis une deadline. J’ai jeté peu de morceaux à la poubelle. J’aime les premiers jets parce qu’ils contiennent l’émotion. Et je ne suis pas à tout prix dans une recherche analytique. » Tout son parcours jusqu’à ce jour a été déterminé par son instinct. « Je grandis sous le regard des gens. Tout se fait simultanément », assure-t-elle.
« C’est mon humanité que je raconte » La jeune Parisienne de 27 ans en est encore au stade où elle trouve bizarre de partager des bouts de sa vie avec des inconnus qui découvrent sa musique. « J’écris des chansons pour parler de ce qui me touche et je n’ai pas envie de tricher avec ça. » Et donc, la voici qui parle de son père. Un père absent, éloigné ou mort - on ne sait pas très bien - et une histoire qui peut résonner chez d’autres jeunes femmes élevées essentiellement par leur mère comme Aloïse. « Je crois que toutes mes chansons sont intimes. » Ailleurs, dans Omowi, l’artiste fait part de son homosexualité et va plus loin. Pour qu’il y ait plus de tolérance quant aux orientations sexuelles. « Après, je ne brandis pas un drapeau pour soutenir la cause des LBGT+. Moi, c’est mon humanité que je raconte. » Féministe, Aloïse décide de bien des aspects de sa carrière. « J’ai l’impression d’appartenir à une génération de filles plus décomplexées que celle qui l’a précédée. On prend des options qui nous semblent évidentes. Et on dit les choses plus frontalement. Le rap nous a amenées vers cette liberté de ton et de syntaxe. » Pas étonnant que les artistes qu’elle vénère soient Childish Gambino, Frank Ocean et Stromae mais aussi Mylène Farmer. « Des gens intemporels et entiers. » Un jour, on pourra dire cela d’Aloïse Sauvage. Aloïse Sauvage, Dévorantes, Universal Music. En concert le 8 mai aux Nuits Botanique.
JULOT BANDIT.
Pour l’épauler quant à la sonorité de cet album, Aloïse a embauché le producteur Boumidjal qui travaille essentiellement avec des rappeurs mais également avec Aya Nakamura. « C’est un acharné de travail. Et il tient à demeurer dans l’ombre. J’avais envie de pousser avec lui l’afro-trap et des rythmes plus dansants. » Avec d’autres producteurs, Aloïse a été davantage vers l’électro-pop. Le son, dans l’ensemble, colle avec l’air du temps.
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L’album qui redéfinit l’art du crooner The night chancers de Baxter Dury
Quand Baxter Dury s’essaie à la chronique sociale, chacun en prend pour son grade, à commencer par lui-même. Le fils de la légende rock Ian Dury en est déjà à son sixième album et aligne ici, de sa voix légèrement engourdie, des portraits – parfois – tendres de personnages saisis dans leurs instants pathétiques. Avec un plein orchestre, il tend un miroir à ceux qui l’entourent et dont il imite les inflexions vocales. En français, les choristes chantent ainsi une dispute amoureuse avec un fort accent : « Ce n’est pas mon problème, je ne suis pas ton chien », tournant la page d’une rupture. Dury fonce dans des sonorités nocturnes, traces de son album collaboratif B.E.D avec le producteur électro français Étienne de Crécy. Il offre du lest à ses choristes mais aussi à lui-même, devenant narrateur-crooner et punk révolté à la Sleaford Mods. Heavenly recordings
La chanson qui parle à tous les opprimés Underdog d’Alicia Keys
Elle a toujours eu une place à part, Alicia Keys. Beaucoup moins dans la stardom que Beyoncé et Rihanna, plus souvent derrière un piano que devant une troupe de danseuses. Engagée et concernée par ce qui se passe très loin de son nombril, voici qu’elle choisit Underdog comme single drivant son septième album studio. Sur un rythme pop-soul bien relevé, l’artiste s’adresse à tous les opprimés. De ceux qui ont fui leur pays à cause d’un conflit armé aux femmes qui, une fois leur travail terminé, retournent direct à la cuisine… En trois minutes, Alicia Keys a tout dit. Et bien dit.
TOM BEARD. FLAVIEN PRIOREAU. PRESSE.
Sur l’album Alicia (Sony Music), en concert le 12 juin au Sportpaleis d’Anvers.
Vite et bien The performer de James Righton La new-rave, c’est terminé pour James Righton des Klaxons. Le compagnon de Keira Knightley, désormais père, révèle un glam-rock dans des tons pastel en retenue, avec l’arrangeur hors pair Sean O’Hagan (The High Llamas) et la saxophoniste de Bryan Ferry. PIAS
Starmaker de Honey Harper S’il scintille seulement dans notre ciel grâce à ce premier album, l’Américain travaille depuis des années à tirer de l’ombre sa folk ouatée, parfois piquée de synthés. Et si sa voix porte le projet, c’est bien une œuvre collective, coécrite avec sa femme Alana Pagnutti et enregistrée, entre autres, avec Sébastien Tellier. ATO Records/PIAS
Magic stone de Lukas Ionesco Découvert à 18 ans sur grand écran dans The smell of us de Larry Clark, le fils d’Eva Ionesco a déserté son groupe punk pour se lancer dans un projet folk écorché et romantique, façon Kurt Cobain unplugged et Elliott Smith, transportés dans des années 2020. Ensorcelant. Autoproduit.
Vite et moins bien 3EK ERR Dream de Halehan Le Bruxellois Halehan quitte l’électro-folk pour des ambiances mêlant l’électro, le trip-hop et la dream pop. Ce nouvel E.P. fait maison et profondément mélancolique renferme cinq morceaux portés par sa voix singulière. PIAS, en concert le 5 avril au Botanique.
Par Charline Lecarpentier et Joëlle Lehrer
* La seule dont vous avez besoin !
Nouvelle YOYO2
Oui, c’est une poussette.
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En avant, les enfants ! PRESSE.
Un printemps plein de plaisir et d’énergie pour tous les kids. Qu’ils voyagent en poussette, en caravane ou avec un bon livre. 16 pages pour s’inspirer. Par Marie Geukens
1. Poussette YOYO2 BABYZEN, 429 €. 2. Coussin Childhome, 16,95 €. 3. Panier de rangement Small Stuff Childhome, 14,95 €. 4. Casquette avec léopard Navy IKKS, 35 €. 5. T-shirt en coton imprimé Elliot Snowman Gucci, 110 € 6.Basket montante B23 Dior, 590 €. 7.Robe t-shirt Choupette Karl Lagerfeld, 69 € 8. Basket Walkey, 73 €. 9. Sandale Beyond Donna, 250 €.
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Jeux d’enfants
Rien de plus chou que les vêtements pour enfants. Cette saison, on les habille d’un mélange de fraîcheur et de douceur. Production Kelly Gielis
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1. Boucles d’oreilles Naiomy Princess, 25 €. 2. Chapeau de paille Mango, 15,99 €. 3. Bandana Arket Childrenswear, 9 €. 4. Lunettes solaires Polaroid by Safilo, 39 €. 5. Blouson L/Z Liu.Jo Junior, 169 €. 6. T-shirt rayé, Arket, 9 €. 7. Robe Liu.Jo, 119 €. 8. Sac en paille, Mango, prix non communiqué. 9. Bracelet Tollet, 160 €. 10. Pantalon large à lignes Tommy Hilfiger Kids, 79,90 €. 11. Veste Mango, 29,99 €. 12. Sac banane en nylon Mango, 15,99 €. 13. Jupe rouge avec broderie anglaise Tommy Hilfiger Kids, 79,90 €. 14. Sandale Tommy Hilfiger 67 €. 15. Sandale Morelli, prix non communiqué. 16. Basket Bikkembergs, prix non communiqué.
Produced and distributed by Elisabet srl • www.elisabet.it
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F O O T W E A R
Interview
Des jouets pour devenir intelligents
Si vous êtes parents, il est fort probable que vous connaissiez, de près ou de loin, la marque de jouets d’éveil Lilliputiens. Le secret de son succès à l’international réside dans l’alliance d’un design réfléchi et de beaux matériaux. À l’occasion des 25 ans de la marque belge, nous avons rencontré Catherine Van Crombrugge, sa directrice générale. Par Laurence Van Liedekerke
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maux “classiques” dans notre gamme mais un flamant rose (Anaïs), un toucan (Pablo), un âne (Ignace), un renard (Alice), un lémurien (Georges) ou un rhinocéros (Marius). Pourquoi? C’est tout simplement notre manière d’envisager le design. Les enfants évoluent chacun à leur manière. Nous essayons donc de fabriquer des jouets avec lesquels ils peuvent jouer de différentes façons en fonction de leur profil. Cela rend parfois les concepts un peu complexes, mais les enfants aiment explorer et apprendre sans cesse de nouvelles choses. C’est exactement l’objectif de nos jouets. »
www.lilliputiens.be
Entre les lignes « Nous testons toujours nos jouets en les soumettant aux enfants eux-mêmes. Nous les invitons
1. Poupée Noa. 2. De haut en bas : mini-danseurs Anaïs, Ignace en Alice. 3. Marius le rhinocéros.
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« La marque Lilliputiens a été créée par deux expatriées qui, après un séjour aux Philippines, ont décidé d’importer les jouets en tissu qu’elles avaient découverts sur les marchés locaux d’Asie. Une idée qui, très vite, s’est transformée en succès commercial. Au début des années 2000, la propriétaire actuelle a rejoint le duo, de manière à assurer la stabilité financière de l’entreprise. C’est elle aussi qui s’est entourée d’une équipe créative chargée de concevoir les jouets du label. Nos personnages les plus connus sont Walter le dragon et Liz la fée. Ils nous ont fait connaître dans toute l’Europe et au Japon. Lilliputiens, c’est la combinaison d’un beau design et d’une approche éducative du jouet, mais aussi d’un choix de mascottes hors normes. Vous ne trouverez en effet pas de bébés ani-
dans nos bureaux et nous observons comment ils réagissent face aux prototypes. Le gros avantage de notre groupe cible, c’est sa spontanéité. Nous savons rapidement si une idée fonctionne ou non. (Rires.) De plus, cela nous donne la possibilité d’obtenir un feedback des parents, un aspect également très utile. Beaucoup d’idées nous viennent d’éléments ancrés dans le quotidien des familles. Les questions liées au genre, par exemple. Quand des parents nous disent que leur fils aime le rose ou que leur fille apprécie les jouets des garçons, ça ne peut que nous inspirer. Si le thème nous tient à cœur, nous faisons en sorte de l’exploiter par le biais d’un livre ou d’une collection de poupées sans genre. Nous pensons qu’il est important de parler de ces sujets sans en faire des tonnes. Nous suggérons des idées et des thèmes. Les parents et les enfants sont libres d’en faire ce qu’ils veulent. Pour les poupées, par exemple, nous n’avons pas communiqué sur l’aspect non sexiste du jouet dans la campagne de communication. Nous consacrons également beaucoup de temps et d’énergie à améliorer la durabilité de nos produits, mais jusqu’ici, en coulisses. Le bois que nous utilisons est certifié FSC (Forest Stewardship Council, ndlr) et nos produits d’impression sont à base d’eau, donc sans vernis ni substances nocives. Nos emballages en carton sont également écologiques. Dans la mesure du possible, nous évitons d’utiliser du plastique. Quant à nos rembourrages, nous essayons de les rendre écologiquement responsables ou centrés sur l’utilisation de matériaux recyclés. Le monde change et les attentes des parents évoluent également. En tant que marque, nous voulons y répondre sans perdre de vue notre propre ADN. »
x La folie du bébé
Le concept store rêvé pour mamans et futures mamans bien préparées
SHUTTERSTOCK.
Ce lieu-là, vous ne pouvez y entrer qu’avec un ventre rond ou un nouveau-né. Bienvenue à La Folie du bébé, le concept store le plus cool dédié aux futures et jeunes mamans super inspirées. C’est le concept store tout spécialement pensé pour les jeunes parents perdus entre le choix du siège auto, du relax et du chauffe-biberon. Dans ses trois adresses en Belgique, ce comptoir trendy propose tous les accessoires de puériculture indispensables pour l’arrivée du bébé (poussettes, chancelières, Babycook) mais aussi une sélection de vêtements et jouets irrésistibles comme de la déco branchée (Nobodinoz) et des chambres griffées. Le plus ? Des ateliers animés par des professionnels qui délivrent leurs conseils sur mesure sur l’accouchement, l’allaitement, les massage pour bébé, etc. Derrière la vitrine de cette boutique pas comme les autres, c’est surtout un cocon rassurant que l’on découvre, à mi-chemin entre le sérieux d’une consultation avec une sagefemme et la détente d’un café bébé-friendly. Ici, on est bien entourée et on repart la tête pleine de bons conseils sur la
grossesse et les articles à acheter avant le jour J. Pas le temps ou l’envie de se déplacer ? Le site lafoliedubebe.be regroupe plusieurs milliers d’articles coups de cœur pour les mamans, leurs bébés de 0 à 12 mois et leurs enfants de 1 à 3 ans. La meilleure manière de se préparer au miracle de la naissance sans bouger de son canapé. lafoliedubebe.be Facebook et Instagram : La Folie Du Bébé Informations pratiques sur les workshops disponibles sur la page Facebook de La Folie Du Bébé. Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 18 h. La Folie du Bébé Waterloo : 682 chaussée de Bruxelles, 1410 Waterloo La Folie du Bébé Auvelais: 186 rue Bois Sainte-Marie, 5060 Auvelais La Folie du Bébé Charleroi: 8 rue de Montigny, 6000 Charleroi
Cet article a été élaboré en collaboration directe avec La folie du bébé.
Livres
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« J’adore l’envahissement permanent de mon imaginaire ! » En 2019, Fabienne Blanchut a franchi le cap
des 100 livres publiés. Quatorze nouveaux titres sont prévus cette année. À 45 ans, cette « bouli-vre-mique » rappelle à quel point les livres sont de formidables compagnons de route. Voire de vie. Par Aurélia Dejond Elle déborde d’énergie. Comme si les mots ne suffisaient pas à raconter sa passion. Pourtant, rien ne prédestinait cette scénariste télé à devenir une auteure aussi prolifique. C’est un dîner qui va changer la donne : son frère y rencontre l’illustratrice Camille Dubois, dont il est sûr que l’univers correspond à celui de sa sœur. Bingo : le duo matche ! En 2004, un éditeur (Fleurus) a un coup de cœur pour leur personnage. Zoé, Princesse parfaite sort en 2005. Depuis, Fabienne Blanchut est devenue une auteure jeunesse incontournable, même si elle préfère l’ombre à la lumière. Zoé a changé votre vie ? « La collection a tout de suite cartonné ! En six mois, on avait vendu plus de 100 000 exemplaires uniquement par le bouche à oreilles. Cela a une valeur incommensurable, d’autant qu’au départ, on avait essuyé des refus de la part de tous les éditeurs, hormis Fleurus, qui a senti le potentiel de Zoé. Cette année, on sort les 35e et 36e volumes de la série, le titre est traduit dans plus de 20 langues. Camille Dubois, l’illustratrice, et moi-même en sommes à la 4e ou 5e génération d’enfants lecteurs. Lors de séances signature, il m’arrive de rencontrer des ados de 18 ans qui me disent que c’est le personnage de leur enfance ! C’est à la fois déroutant et extrêmement gratifiant. On peut parler de “ long seller ”, c’est absolument incroyable. Zoé est devenue une vraie star ! »
Vous avez plusieurs éditeurs et différents publics cibles… « J’aime diversifier les écritures et les publics. J’ai voulu me tester et voir si j’étais capable ou non d’écrire un roman pour ados. Un vrai défi qui peut être terrifiant par moments, même si écrire court n’est pas nécessairement plus simple. Je fonctionne surtout à l’instinct et ne prémédite rien, je laisse les idées et les histoires s’imposer à moi, j’adore cet envahissement permanent de l’imaginaire. Je ne fais aucune concession
pour rentrer dans des catégories d’âge ou de genre. Seule mon imagination compte. » Pari réussi puisqu’en 2019, le Prix Première Victor du Livre jeunesse a récompensé votre roman 1749 Miles, un cap ? « En tout cas la fierté d’avoir réussi à surprendre où on ne m’attendait pas ! Je veux montrer aux enfants que les romans sont de formidables compagnons de route. Leur pouvoir est immense. » 1749 miles, éd. De Plaines en Vallées, 11 €. Zoé ne veut pas se coucher, éd. Fleurus, 6,95 €, sortie le 7 mai.
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Créer en duo, une évidence ? « Je n’aime pas particulièrement travailler en solo, m’associer me plaît. J’adore l’idée que Camille s’approprie mon histoire et la mette en images, c’est magique ! Idem pour tous mes autres titres et d’autres illustrateurs. Cela dit, en 2005, être deux nous a rassurées avant de nous lancer dans l’aventure. Zoé était notre toute première publication à chacune, c’était une sacrée expérience. »
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PREMIÈRE PAGE
« Les bâtisseurs », collectif L’histoire Des nouvelles avec l’avenir de l’humanité en toile de fond. Onze auteurs, onze scénarios. Qu’il soit sans électricité ou que la nature y ait été éradiquée, le futur est imaginé à travers ces microfictions où chacun propose un lendemain possible, alors que les dérives sociétales actuelles obligent à repenser fondamentalement notre rapport à la planète. Visions optimistes ou non, elles projettent dans un avenir incertain, mais possible. Le verdict Des nouvelles signées Isabelle Wéry, Caroline Lamarche, Geneviève Damas, Armel Job… Une occasion originale de faire découvrir des auteurs belges aux 13-16 ans, mais également de les amener à réfléchir concrètement à leur avenir avec ces projections peut-être moins fictionnelles qu’elles n’y paraissent. Cerise sur le gâteau : une nouvelle de Rob Hopkins qui publie de façon inédite en Belgique et évoque la naissance de sa vocation d’activiste climatique. Un livre costaud pour des ados concernés et une entrée en matière pertinente pour ceux qui seraient encore climato-sceptiques. À refiler aux parents ensuite !
Éd. Ker, 10 €.
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Vite et bien Plus vite Elliot, nom d’une carotte! d’Auriane de Pierpont et Colombe Casey Un véritable petit plaidoyer sur l’importance du moment présent. Ou comment apprendre à savourer chaque instant en pleine conscience dès le plus jeune âge grâce à %KKIN¯ KE KAOIM ATEC EM KIGQAME la fable du lièvre et de la tortue. Un récit amusant et instructif pour les enfants aux horaires déjà bien remplis… et leurs parents, à l’ère de l’ultraconnectivité. Jouissif! Éd. Marmottons, 18 €, 3-8 ans.
La vie devant nous d’Eva Kavian Une bande de copains qui se retrouvent à une soirée, quoi de plus banal. Ce samedi soir va pourtant virer au drame. À la fois fautifs, héroïques et bouleversés, les ados verront leur vie basculer en quelques heures. Une QÖ EVINM IM¯ÖQERRAM¯E très habilement menée autour des thèmes socles de l’adolescence (amitié, amour, famille, école, alcool). Un livre qui fait grandir. Éd. Mijade, 7 €, à partir de 14 ans.
MannekenPis, Balade à Bruxelles d’Axel Van der Stappen et Victoria Eulaerts Le petit garçon le plus célèbre de Bruxelles quitte son socle pour se dégourdir les jambes! C’est l’idée de la ville, qui propose un livre à la fois carnet de bord et promenade. Les enfants sont invités à colorier des passages, coller des photos ou répondre à des questions. Le plus? Un lexique en brusselaire avec 27 expressions! Un ouvrage pour toute la famille, en somme. Éd. Standaard, 15,99 €, 5-10 ans.
Des haikus plein les poches de Thierry Cazals et Julie Van Wezemael Un ouvrage pour découvrir toutes les facettes de ces courts poèmes venus du Japon. On y plonge grâce aux maîtres du genre et d’œuvres d’enfants récoltées pendant vingt ans. Une façon originale de s’initier et de vite y prendre goût ! À noter, les jolies illustrations de la Belge Julie Van Wezemael. Éd. Cotcotcot, 12,90 €, àpd 6 ans.
Par Aurélia Dejond
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1. Bradley a 5 ans. Il vit avec sa famille près de Galway. Il rentre dans le mobile home familial après avoir jouÊ avec ses cousins. #ER¯ SM DILAMCHE #E¯¯E OE¯I¯E †KKE revient de la messe. Elle porte toujours la tenue rÊservÊe aux grandes occasions, chemisier, jupe et talons hauts. 3. À Galway comme ailleurs, les Travellers vivent dans des mobile homes. Ils sont parquÊs en dehors du centre-ville. Une loi devrait les obliger à vivre prochainement dans des habitations en dur, ce qu’ils refusent.
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Les enfants du voyage
Des images tendres, une réalité faite de préjugés. La photographe allemande Tamara Eckhardt est rentrée d’Irlande avec l’histoire de huit familles de nomades, cousins bien réels des “Peaky blinders”. 0AQ !KEVAMDQE $SC° Ŵ 0HN¯NR 4ALAQA %C°HAQD¯
Portfolio
1 2 1. Un dimanche aprèsmidi, un frère et sa sœur regardent leur TNIRIM GNM‡EQ RER muscles. Ils en rient. 5ME JESME †KKE perdue dans ses pensÊes. Il n’est pas rare que KER †KKER RE LAQIEM¯ vers 16 ans chez les Travellers. Ce qu’une grande partie des Irlandais rÊprouve. 5ME OE¯I¯E †KKE DE 4 ans pose en peignoir. Elle aime porter un nœud dans ses cheveux et taquiner ses grands frères et sœurs. 4. Les Travellers sont rÊputÊs pour être d’excellents cavaliers. Les garçons sont souvent sollicitÊs pour aider leur père. Cet enfant de 9 ans, en compagnie de son chien, regarde son père nourrir leurs chevaux parquÊs à l’arrière du mobile home.
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lle dit qu’elle s’intéresse d’abord à ceux qui vivent à l’écart, en marge. Parce qu’ils le souhaitent. Parce qu’on les y a contraints, souvent les deux. Enfant, la jeune photographe allemande Tamara Eckhardt a vécu en Irlande. Elle n’a jamais coupé les ponts. Lors d’un énième aller-retour entre Berlin et Dublin, on lui parle des Travellers, littéralement les Voyageurs. Une population typiquement irlandaise, qui se distingue des autres communautés nomades du pays par son langage propre, le shelta, et ses coutumes. Les Travellers s’apparentent à la famille Shelby, héroïne de la sublime série de la BBC Peaky blinders, qui se passe en Angleterre, à Birmingham. Un contact lui facilite l’accès à huit familles. Discriminés, montrés du doigt, décrits comme sales, malhonnêtes, voleurs, les Travellers, ce peuple de cavaliers, se méfient de la jeune femme. Comme tant d’autres avant elle, va-t-elle à son tour donner à voir des images misérabilistes, sombres, confirmant les préjugés couramment véhiculés à leur sujet ? C’est tout le contraire qui se produit. Ici, des enfants joyeux, qui jouent torse nu (pour le petit garçon), joliment apprêtée pour la petite fille (photographiée un jour de célébration religieuse). « J’ai voulu montrer la couleur, aller à l’encontre des images sombres en noir et blanc que l’on voit souvent à leur sujet », explique-t-elle. Elle qui s’intéresse d’abord aux temps de l’enfance et de l’adolescence n’a pas photographié d’adultes. Mais ces jeunes sujets ont souvent l’air grave, comme cette jeune fille de 12 ans au t-shirt rayé qui regarde dans le vide. « C’était un moment à part, très silencieux, où elle se retrouvait avec elle-même. Les jeunes filles travellers sont souvent très maquillées, même très jeunes. Là, elle n’en portait pas. C’était juste elle. Mais après cette image, je n’ai plus jamais pu la photographier sans maquillage. » Sur ces images, les enfants ont souvent l’air inquiet, songeur. « J’ai voulu montrer l’enfance, mais qui porte le poids de l’histoire, des préjugés, des conditions de vie dans les mobile homes, sur des terrains loin des centres-villes où on ne veut pas de leur présence. C’est comme une vie normale en apparence mais on voit bien que quelque chose ne va pas. » De ses images, Tamara voudrait que l’on retienne aussi ce qui n’est pas montré, la joie de vivre et la solidarité entre membres des familles et entre familles. Elle espère aussi voir ses photos exposées dans les mois qui viennent en Irlande, qui a toujours tourné le dos aux Travellers. Ce serait la première fois dans le pays.
Tamara Eckhardt expose sa série au Festival de la jeune photographie européenne Circulation(s), jusqu’au 10 mai, au Centquatre Paris. festival-circulations.com
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Repas cherche famille désespérément Un parent sur trois regrette de ne pas passer plus de temps à table avec ses enfants. Pour plus de la moitié d’entre eux, c’est la seule occasion de partager un moment tous ensemble. Bâclé, raté, gourmand ou convivial, le repas de famille traditionnel en voie d’extinction en dit long sur l’état relationnel d’une tribu. Décryptage.
GETTYIMAGES.
Par Aurélia Dejond
« Passe-moi le sel ! » Chez Clélia, Elliot et Gary, cela fait belle lurette qu’on ne se parle plus autour d’une assiette. Et pour cause, les parents de ces ados bruxellois sont rarement chez eux avant 20 h 30. Hormis un dimanche sur deux, famille recomposée oblige, les membres de la tribu ne sont jamais réunis à table. « Le midi, nos parents sont au travail et nous, à l’école. Le soir, on a nos activités respectives et quand on rentre à la maison, c’est chacun pour soi », explique Clélia, l’aînée de 15 ans, en train de manger un morceau de pizza devant son ordinateur. Gary, lui, aime dîner dans sa chambre après ses cours de solfège ou le sport. Quant à Elliott, 8 ans, il enclenche le microondes à 18 h 30 tapantes trois soirs par semaine. « Le mardi et le jeudi, maman rentre plus tôt, on peut manger avec elle », se réjouit le petit garçon. Une routine devenue la norme dans beaucoup de foyers : quatre parents belges sur dix ne prennent en effet pas le repas chaque soir ensemble, alors que 40 % d’entre eux aimeraient le faire plus souvent, comme d’ailleurs 50 % des enfants confrontés à cette situation. Huit parents belges sur dix sont conscients que cela
renforce les liens familiaux et fait partie de l’éducation. On y apprend notamment les bonnes manières à table, l’entraide et le partage des tâches. « Quand je montre à ma fille comment remplir le lave-vaisselle, ça la responsabilise, mais c’est également un moment privilégié à deux, grappillé sur la journée qui nous sépare dès l’aube », explique Simon, consultant quadragénaire et papa de Luna, 7 ans, jamais à la maison le soir, sauf le mercredi, rituel immuable promis à sa femme et sa fille. « Sans cela, on n’a jamais le temps de se poser, de se raconter, de s’écouter, de rire ou… de s’engueuler. » Chacun pour soi Car s’il est bien un moment clé dans la vie quotidienne familiale, c’est celui-là : ce sacro-saint repas du soir, échappatoire, voire exutoire ou catharsis pour les uns, moment rassurant ou privilégié pour les autres. Dans son passionnant ouvrage Casseroles, amour et crises (éd. Fayard/Pluriel) Jean-Claude Kaufmann met son expertise à table et passe au crible les habitudes alimentaires familiales. Il rappelle
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« Manger ensemble est nécessaire à la fabrication et à l’entretien des liens au sein de chaque foyer » .
notamment que chaque tribu se construit autour de l’assiette : manger ensemble est nécessaire à la fabrication et à l’entretien des liens au sein de chaque foyer. Pourtant, au fil des décennies, le dîner familial a clairement revu ses codes, au point que la table n’est plus le point de ralliement d’une smala. En cause, l’évolution des modes de vie : la banalisation du travail des femmes, l’explosion des divorces et des familles recomposées, les horaires décalés et la désacralisation du repas traditionnel et du meuble «table», auquel il est de plus en plus rare de s’asseoir pour manger. Aujourd’hui, même si on est ensemble sous le même toit, il n’est pas exceptionnel que l’un dévore debout dans la cuisine, alors que l’autre grignote devant la télé : le rituel du repas familial n’a plus rien de celui de nos aïeux, qui mangeaient assis, réunis et souvent dans le silence. Pas surprenant, selon le psychologue belge Patrick Traube. « Familles explosées, éparpillement des habitats et distances géographiques, c’est toute l’organisation de la vie qui a changé. On constate un réel estompement du différentiel semaine/dimanche », explique le spécialiste, peu étonné de ce que l’errance alimentaire familiale se banalise, du moins en semaine. L’individualisation, propre à l’époque (je mange ce que je veux quand je veux en fonction de mon horaire et pas de celui des autres) et la gestion du temps, variable selon chaque membre de la famille, sont les principaux responsables de cette situation. Pour ceux qui parviennent à se réunir en fin de journée, c’est souvent pour manger en vitesse, chacun pour soi, sans prendre la peine de discuter. En Belgique, les parents ne passent en moyenne que 4,2 heures à table avec leurs enfants pendant la semaine. Il suffirait pourtant de peu pour que le repas se prolonge. Une table joliment dressée serait le point de départ à un plus long moment passé tous ensembles. Ceux qui accordent plus d’attention à une jolie déco passent en moyenne 70 minutes de plus à table en famille chaque semaine !
Théâtre social dominical Du coup, le repas familial est désormais souvent associé à celui du dimanche, estompant ainsi toute notion de tablée collective les autres jours. Le sacro-saint poulet dominical à la rescousse des membres de la famille éparpillés pendant la semaine ? Moment sacré pour les uns, leurre pour les autres, tout dépend des attentes de chacun. Chez certains, il s’agit d’un repas en petit comité (parents/enfants), chez d’autres, c’est l’occasion de réunir une famille plus élargie (grands-parents, beaux-frères/sœurs...) « Il faut prendre de la distance par rapport à une vision parfois édulcorée du repas familial dominical, la réalité est nuancée, prévient Patrick Traube. Ce festin en tribu est une scène de “théâtre social” où chacun s’oblige, ou se croit obligé, de jouer son rôle de prédilection ou son rôle attendu. Témoignages à l’appui, il est souvent perçu comme une corvée, une obligation contraignante à laquelle il est difficile de se dérober. Dans le meilleur des cas, chacun y met du sien et l’opération réussit, c’est un bon moment de convivialité et de partage. Pour d’autres, le repas se transforme en ring d’affrontement, soft ou hard - l’alcool aidant éventuellement -, voire de règlement de compte. Les “passions tristes” suintent: rancœurs confites, jalousies putrides, frustrations compactées… Bref, le repas familial est l’instantané photographique de l’état des lieux relationnel de la famille », constate le psychologue. Écrans, ennemis numéro 1 Autre intruse des repas de famille : l’omniprésence des écrans. La télé, d’abord, que 6 Belges sur 10 regardent en mangeant, selon l’étude CIM 2018. Le smartphone, ensuite, qui parasite les tablées voulues conviviales, même si plus de 8 parents belges sur 10 instaurent des règles strictes sur leur utilisation à table. Paradoxal, quand on sait que les mêmes reconnaissent (1 parent sur 3) l’utiliser de temps à autre en mangeant. Erreur qui peut être fatale au moment qui se voudrait pourtant un espace de partage, constate Patrick Traube. « C’est important d’être connecté à celui qui nous fait face, mais aussi à l’arrondi de son assiette (saveur et visuel) ! Comme au restaurant, il faudrait pouvoir interdire les téléphones à table. Il faut impérativement réaffirmer l’importance des séparations structurantes : espaces privés/espaces communs, moments de parole/moments de silence… », conclut le spécialiste, convaincu que l’adage « Dis-moi comment tu manges en famille, je te dirai qui tu es » est plus révélateur que jamais. À bonne entendeuse… Sources chiffrées : enquête Colruyt Collishop 2018 sur les repas en famille
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Psychologie
De quoi nos rêves sont-ils peuplés en 2020 ? Si nous rêvons plus que les hommes, à raison de dix fois par mois contre sept, nos songes, ces messagers masqués de nos désirs secrets, ont-ils changé depuis Freud, la sociologie et les progrès de la neurologie ? Et surtout, peut-on faire bon “usage” de nos rêves ? Notre enquête. Par Marguerite Baux
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CI-DESSUS : NICOLE KIDMAN DANS GRACE DE MONACO, 2018.
PHOTO EXTRAITE DE LA SÉRIE ICÔNES DE FRANÇOIS FONTAINE/AGENCE VU.
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e nageais dans une piscine, c’était très agréable, et je me rendais compte que j’avais un pénis, j’étais contente, mais ça me gênait un peu pour nager. Alors, je l’enlevais, comme un manche, et je le posais sur le rebord, pour plus tard. Quel rêve merveilleux, à chaque fois que j’y pense, ça me met en joie. » Amandine a 24 ans et appartient à la famille de ce qu’elle appelle les « grandes rêveuses ». Sa meilleure amie en fait aussi partie et les rêves occupent une place royale dans leur relation. « On peut s’appeler juste pour se les raconter, elle seule comprend de quoi je parle. Elle connaît ma famille, mon histoire, mes blocages, mes complexes. Mon copain m’écoute d’une oreille distraite, je vois bien qu’il ne prend pas ça au sérieux. Ou alors il trouve ça trop intime. En tout cas, lui ne me raconte jamais ses rêves. » Amandine a été triste d’apprendre que son rêve n’était pas si original, et que beaucoup de femmes rêvent qu’elles possèdent un pénis – certaines s’en servent même pour autre chose que nager dans une piscine. Et encore plus triste d’admettre que son couple reproduit un schéma banal et scientifiquement prouvé : oui, les femmes rêvent davantage que les hommes. Car depuis les années 50 et l’essor de la neurologie, liée à celle de l’électroencéphalogramme, une abondance de données alimente une nouvelle science du rêve, jetant une lumière neuve sur le paysage escarpé des théories freudiennes. Publié en 1899 mais daté de 1900, comme pour marquer une nouvelle ère, Die traumdeutung avait transformé les rêves en messagers masqués de nos désirs secrets. Si l’on n’y comprenait rien, c’était l’effet d’une censure interne masquant l’affreuse vérité. Un chapeau ? Non, c’est le pénis de votre mari. Un escalier ? Le vagin de maman. La caricature est facile, mais il faut reconnaître à Freud d’avoir, pour la première fois, écouté sérieusement Morphée, plutôt que de le rejeter dans la folie ou le n’importe quoi. Les rêves parlent : c’est un fait acquis, mais pourquoi et comment, voilà un champ immense que la science n’explore que depuis un demi-siècle. La neurologue Isabelle Arnulf appartient à la deuxième génération d’explorateurs du rêve. Elle s’est enthousiasmée, adolescente, en lisant dans Science et Vie des articles sur le sommeil paradoxal, découvert en 1954 par Michel Jouvet. La phase paradoxale : saint des saints du royaume des songes. Elle se produit toutes les 90 min environ, et se caractérise par l’atonie musculaire, les mouvements rapides des yeux et une intense activité cérébrale. « On rêve aussi pendant les autres phases du sommeil, précise la scientifique. Mais c’est le moment où les rêves sont les plus intenses. » Dans
son laboratoire, elle surveille le sommeil de personnes souffrant d’apnée, de narcolepsie ou de violences nocturnes grâce à des capteurs de l’activité électrique du cerveau, et recueille leurs récits de rêve dès le réveil : « Un extraordinaire observatoire en temps réel », explique-t-elle avec gourmandise. « Coincé sur le dos comme une tortue » « Dès la découverte du sommeil paradoxal, on s’est intéressé à la différence entre hommes et femmes », poursuit Isabelle Arnulf. Pionniers de la discipline, les psychologues américains Hall et Van de Castle se lancent dès 1966 dans une collecte de rêves. « C’est aussi l’époque où Masters et Johnson étudient la sexualité. On essaie de voir ce qui est “normal”. » Les résultats montrent que les femmes rêvent nettement plus que les hommes, « ou plutôt qu’elles sont de meilleures souveneuses », tempère la neurologue, à raison de dix rêves par mois contre sept pour les hommes. Ceux des hommes contiennent aussi plus d’hommes que de femmes, alors que les femmes rêvent presque à égalité (48 % d’hommes dans leurs rêves et 52 % de femmes). Les hommes y sont plus souvent agresseurs, alors que les femmes sont agressées. Enfin, les rêves se passent à la maison pour 61 % des femmes, et à l’extérieur pour 48 % des hommes. « Ça avait fait sourire à l’époque, on y voyait la preuve que c’était la place des femmes, note Isabelle Arnulf. Mais le plus étonnant, c’est qu’en 2015, les grandes féministes ont refait les mêmes études, avec les mêmes résultats, alors qu’en cinquante ans, la place de la femme a changé. » Comment donc interpréter cet onirisme rétrograde ? Notre cerveau reptilien serait-il phallocrate ? « 86 % des rêves sont négatifs, répond Isabelle Arnulf. Le beau rêve de bonheur est une exception. Les gens sont plutôt en difficulté, ils ont du mal à retrouver leurs affaires, ratent leur train, sont attaqués par des animaux. » Quant aux réjouissances sexuelles, elles n’apparaissent, selon l’étude de G. William Domhoff publiée en 2008, que dans 2 % des rêves des hommes et 0,4 % des rêves des femmes. « Ce qui tord le cou aux idées reçues selon lesquelles on rêverait de désirs refoulés. » Mais à quoi sert-il donc de faire tant d’expériences négatives dans notre sommeil ? C’est l’un des territoires de recherche d’Isabelle Arnulf. Dans son laboratoire, elle travaille notamment à aider les patients traumatisés à modifier leurs cauchemars : « On pense que le réveil interrompt un processus de digestion des émotions négatives, qui semble être un des jobs du sommeil, peut-être grâce aux rêves. Si on se réveille, le processus ne va pas au bout et l’émotion
Psychologie
revient. » Les rêves auraient également pour fonction de nous préparer au danger, comme le suggère une étude sur les femmes enceintes, qui rêvent souvent que leur bébé est menacé. « C’est visible aussi chez les jeunes pères, précise Isabelle Arnulf. Chez les deux sexes, la parentalité exacerbe les troubles du sommeil, comme le somnambulisme. Le nombre de papas qui sortent du lit en courant pour sauver leur bébé ! » Colette, 33 ans, l’a vécu pendant sa grossesse : alors qu’elle ne rêvait pas du bébé, le futur père, lui, enchaînait les cauchemars où il le laissait tomber par terre. Elle n’y a vu qu’un bon augure sur son investissement et a été soulagée quand elle a fait son premier cauchemar de mère. Une autre possible fonction des rêves, selon Isabelle Arnulf, serait d’augmenter l’empathie. « C’est une hypothèse que j’ai émise en étudiant les rêves de personnes nées paraplégiques, qui rêvent qu’elles marchent alors qu’elles n’en ont jamais fait l’expérience. » Elle cite l’exemple d’un patient qui, cloué au lit par un problème de dos, culpabilisait de ne pouvoir aider sa femme enceinte. « Il a rêvé qu’il n’avait ni jambe ni bras, qu’il était coincé sur le dos comme une tortue, et qu’il accouchait. Après, il allait beaucoup mieux. » De même, rêver qu’on a un sexe d’homme n’est pas forcément un signe d’homosexualité refoulée « mais simplement de notre capacité à nous mettre à la place des autres ». Mais on ignore encore si toutes ces fonctions dépendent du souvenir. Autrement dit, si les hommes qui se souviennent très peu de leurs rêves en bénéficient autant que les bonnes élèves qui notent leurs moindres songes dans un petit carnet. « Ne pas se souvenir de ses rêves ne semble lié à aucune pathologie, explique Isabelle Arnulf. Certaines personnes se plaignent de trop rêver, par exemple des femmes qui font des rêves très ennuyeux de tâches ménagères et ont l’impression de faire une deuxième journée. Mais ce sont plutôt les cauchemars qui doivent alerter, notamment chez les adolescents en dépression, car cela augmente les risques de suicide. » Hommes ou femmes, la question du genre semble relativement mineure face à l’immensité du terrain à explorer : « On a de la chance d’être à ce moment-là. On est au début d’une exponentielle de connaissance. » Les neurosciences ne sont pas les seules à vouloir reconquérir les terres de Morphée trop longtemps abandonnées à la psychanalyse. Sociologue, Bernard Lahire vient de publier L’interprétation sociologique des rêves (1). Livre manifeste, livre programme, il y applique un droit d’inventaire sur l’analyse freudienne : « Freud lui-même avait pressenti les limites de son système en voyant revenir les soldats de la guerre de 14. Ils rêvaient de
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tranchées, d’obus, de leurs camarades tués, explique-t-il. Impossible d’y voir des désirs refoulés. » Plutôt que de réduire le rêve à un message sexuel, le sociologue propose d’y chercher la formulation d’une « problématique existentielle » – ce qui nous préoccupe au sens large, mais qu’on n’a pas le temps ou la volonté d’aborder. Le rêve puise dans les expériences du jour pour reformuler le problème tant qu’il dure, mécanisme particulièrement frappant dans les rêves récurrents. Se faire agresser par un homme et ne pas réussir à crier : un rêve qui peut renvoyer à une multitude d’expériences personnelles. Dans la famille, à l’école, entre sexes, au travail, dans la vie politique, les rapports de domination sont tous liés pour l’individu, qui les fait entrer en résonance dans ses rêves. « Jalousies familiales, rapports à l’autorité » Bernard Lahire ne s’étonne pas des différences entre hommes et femmes dans leur relation à leurs rêves : « Il faut être intéressé par ses rêves pour s’en souvenir. Sinon, ils s’effacent assez vite. Des études montrent que les hommes ont, plus que les femmes, tendance à considérer que les rêves, c’est du blabla. On retrouve une opposition masculin/féminin très connue des anthropologues et des sociologues, entre intérieur et extérieur, ou intime et extime. Les femmes sont souvent assignées à l’intime, c’est un travail qui commence tôt, avec les journaux intimes par exemple. » Le contexte du réveil compte aussi : si on est tout de suite happé par les soucis, la course du monde, on a moins de chance de se souvenir de ses rêves. Et si les hommes rêvent plus souvent de situations violentes, cela reflète la réalité du monde du travail : « Si les femmes accèdent à davantage de boulots compétitifs, on assistera à un effacement des différences dans les rêves. Mais regardez on est encore loin du compte. Les rêves ne sont qu’une chambre d’écho de la vie réelle. » En janvier 2021, Bernard Lahire publiera le tome 2 de
“On n’insulte pas son patron, mais la nuit on peut rêver qu’on le tue. S’il y a un lieu du politiquement incorrect, c’est bien le rêve.” Bernard Lahire, sociologue
CI-DESSUS : SCARLETT JOHANNSON DANS LOST IN TRANSLATION, 2018.
PHOTO EXTRAITE DE LA SÉRIE ICÔNES DE FRANÇOIS FONTAINE/AGENCE VU.
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L’interprétation sociologique des rêves, son application pratique à partir d’un énorme corpus de rêves : « J’en ai suffisamment étudié pour voir que, le plus souvent, les gens ne savent pas du tout ce qu’il y a dans leurs rêves. Ils sont plutôt dans l’idée que tout ça ne signifie pas grand-chose. Mais en répondant à des questions, il arrive qu’ils se rendent compte que leurs rêves disent des choses qui ne se disent pas dans la vie courante, et là ils sont gênés. Je pense que Freud avait totalement tort sur ce point : ce n’est pas dans le rêve qu’il y a de la censure, c’est dans le monde social. On n’insulte pas son patron, mais la nuit on peut rêver qu’on le tue. S’il y a un lieu du politiquement incorrect, c’est bien le rêve. » Le rêve comme outil de critique sociale : on est loin du ressassement petit-bourgeois et nombriliste. « C’était déjà bien que Freud montre à des jeunes femmes que leurs obsessions venaient d’un schéma familial, poursuit le sociologue. Ça leur permettait de comprendre qu’elles n’étaient pas folles ni fautives. Pour aller plus loin, il faut prendre en compte la dimension sociale des rêves. Les gens dont j’étudie les rêves sont travaillés par des compétitions scolaires, des jalousies familiales, des rapports à l’autorité, des harcèlements sexuels. Si on en souffre, les sciences sociales permettent de comprendre que la solution n’est pas de se changer soi-même, mais de changer le monde dans lequel on vit. » Une position pas si différente de celle de Tobie Nathan, romancier et ethnopsychiatre, auteur de plusieurs livres enchanteurs sur les rêves.
Contrairement à ce que son titre indique, sa Nouvelle interprétation des rêves (2) relève plutôt d’une tentative pour renouer avec la sagesse des « onirocrites » anciens, les interprètes du Talmud, des Mille et une nuits, des peuples d’Amérique du sud. Attaché à l’idée d’un « usage » des rêves, il réhabilite le rêve comme présage – non pas dans une croyance superstitieuse aux rêves prémonitoires, mais comme formulation d’une action à engager pour résoudre un problème, ou une « problématique existentielle », dirait Bernard Lahire. Dans un récit rapporté par Freud, une femme rêve qu’elle rencontre dans la rue des hommes séduisants, coiffée d’un curieux chapeau qui pend d’un côté et se dresse de l’autre. Freud y lit son désir d’être protégée de ses pulsions sexuelles par son mari – le fameux chapeau-pénis. Tobie Nathan, facétieusement, y lit plutôt une question : vais-je tromper mon mari ? – laquelle appelle une décision très concrète, une action dans le futur. Sociologie, ethnopsychiatrie, neurologie, autant de lectures et relectures nouvelles de nos rêves, qui toutes s’accordent à dire qu’aucune clé des songes unique n’ouvrira jamais ce royaume sans fin. « Le rêve n’a pas une, mais de multiples fonctions, conclut Isabelle Arnulf. Rien d’étonnant à ce qu’ils soient d’une si exubérante variété. » 1. Éd. La Découverte. 2. Éd. Odile Jacob.
Moi lectrice
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« J’ai été une glaneuse pendant six mois » Écœurée par le gaspillage, Dasha a choisi de mettre son mode de consommation en accord avec ses valeurs. Mais les regards changent lorsqu’on décide de vivre sans ne plus rien acheter que l’essentiel. 0QNONR QECSEIKKIR OAQ 6ÖQNMIPSE (NSGSE¯ Ŵ )KKSR¯QA¯INMR #KAQA 2SBIM
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M
on symptôme de « consobésité » m’a sauté aux yeux un soir. Je parcourais les 300 m entre le parking où je me gare et notre appartement. Les 300 m de commerces dont jamais je ne rentrais les mains vides. Un livre, des courgettes, une licorne lumineuse pour ma fille de 4 ans, un sweat pour mon fils de 6 ans, la crème de nuit vantée sur l’abribus, une jupe... J’aime gâter ceux que j’aime, mais là, je faisais la course en tête au gaspillage. Un non-sens obscène pour moi qui prône la solidarité écocitoyenne. Comme après une grosse cuite, jeûner commercialement m’a semblé le plus approprié pour revenir ensuite à des achats raisonnés. J’ai donc cessé d’acheter, un jeudi de mars 2016, à l’exception des produits d’hygiène de base. J’ai exclu mes enfants de l’expérience pour l’alimentaire, mais ils ont accepté de n’avoir aucun nouveau jouet. « Pour sauver les dauphins et les arbres », a résumé mon aîné. Romain, mon compagnon, a fait la moue : « Commence ton truc, je te rejoindrai peut-être en route. » Des regards de pitié et de mépris J’ai ainsi plongé d’un coup dans le grand bain de l’anti-gaspi. À ma grande surprise, je n’ai pas bu la tasse. Mais c’était une bonne nouvelle en trompel’œil. De la cuisine à la salle de bains en passant par les chambres, nous étions comme une supérette approvisionnée pour tenir un blocus. Dès le premier week-end, j’ai débuté mon glanage en fin de marché, afin de récupérer les invendus. Ce fut le plus dur. Arrivée sur place guillerette et fière de ne plus gaspiller, j’ai été confrontée aux regards de pitié et de mépris des derniers clients pour qui glaner revenait à faire la manche. Par chance, des étudiants ont repéré mon malaise et m’ont prise sous leur aile pour m’initier. J’ai fait de même pour le pain. Dans mon quartier, les boulangers laissent les invendus dans de grands sacs devant leurs échoppes. Très vite, je me suis bien débrouillée. En glanant seulement le weekend, j’avais des végétaux pour trois jours de repas, mon bento du déjeuner inclus. Car, sauf impératifs professionnels, j’ai déserté le restaurant le midi. Mais, comme je suis flexitarienne et que je mange végétal à 80 %, il fallait compléter. J’ai donc donné des cours de maths à deux enfants, à l’association d’économie collaborative du coin, en échange de légumes venant du potager des grands-parents de l’un et de petits plats lisboètes mitonnés par la mère de l’autre. Le coiffeur m’a posé un cas d’école. J’y allais tous les quinze jours. J’ai renoncé à mon
balayage, mais mon carré aux épaules était vital. Je me suis donc coupé les cheveux toute seule après avoir visionné des tutos. Résultat : court à gauche, long et de travers à droite, et un trou derrière. Romain est venu à ma rescousse : après avoir plaqué du scotch large de déménagement pour les maintenir, il a égalisé. Ce scotch a été mon assistant coiffeur pendant six mois. L’épilation ? Je suis blonde, mais bardée de duvet… Il me fallait un épilateur à la cire pour remplacer l’esthéticienne. J’ai ainsi troqué des caisses de DVD achetés compulsivement pendant mes grossesses. Pour les jambes et les aisselles, rien à dire, mais pour le maillot, je suis passée d’un brésilien à un triangle généreusement seventies. Ça fait trop mal. Quand mon parfum m’a lâchée au quatrième mois, j’ai décidé de m’en passer… quinze jours. J’avais l’impression d’être nue. Je l’ai donc quémandé en échantillons, partout, loin de chez moi, pour que les vendeuses ne tiquent pas sur l’argument du test. Côté vêtements et chaussures, j’ai porté un tas de pièces neuves… tout droit sorties des housses de mes placards. J’ai touché du doigt mon plus grand luxe Ça m’a donné une énergie folle de découvrir que je pouvais réparer et troquer, comme si on m’avait rendu mon libre arbitre, doublé du pouvoir de ne plus être le jouet du marketing. Mon assiduité m’a permis de côtoyer d’autres glaneurs, qui récoltent de quoi survivre. C’est ça ou rester la faim au ventre. Avec mon défi, je volais le pain et je pillais les assiettes de retraités qui touchent le minimum, d’étudiants qui, même en glanant, ne mangent qu’une fois par jour, et de mères seules. J’ai alors réalisé que j’avais touché du doigt mon plus grand luxe : avoir pu choisir de ne plus rien acheter temporairement. C’est viscéralement différent d’être contrainte de se serrer la ceinture. Je me savais privilégiée, nous avons une belle vie, mais comme je n’accordais pas la moindre attention à mes achats, je ne mesurais pas ma chance. Bien que je n’aie pas éprouvé de manque pendant l’expérience, j’ai dit ouf ! à la fin. Mon premier achat ? Un week-end à Amsterdam. J’avais invité Romain et les enfants en woofing dans une ferme. Contre le gîte et le couvert, nous avons fait la récolte des fruits. Ils ont gardé le sourire pour m’encourager. En fait, le plus précieux n’est pas monnayable dans la vie. Je le savais, je le ressens aujourd’hui. Rompre avec mes impulsions consuméristes a comme dissous le voile qui brouillait ma perception du plus essentiel.
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Le paradoxe de l’accessoire
Selon les dictionnaires, l’accessoire est le contraire de l’essentiel. Mais c’est aussi un objet nécessaire à une représentation théâtrale, par exemple. Ce qui en fait quelque chose de non essentiel mais cependant indispensable. Paradoxe ? Non si on le considère comme le détail qui change tout, la touche finale qui éteint la banalité. À vos sacs !
Par Julie Rouffiange — Photo Charlotte Hadden Sac Belted Bayswater, en cuir rouge, veste et pantalon en coton Mulberry. Sac Arco 75, en cuir vert Bottega Veneta. Lunettes et chaîne en acétate Gucci, escarpins en cuir Balenciaga.
Jeux d’orange
Des sacs aux lignes franches jouent le contrepoint de la couleur avec des tenues florales ou smoothies pour vibrer de l’énergie du printemps. 0HN¯NR #HAQKN¯¯E (ADDEM Ŵ 2ÖAKIRA¯INM !MME 3NOHIE 4HNLAR
Sac Triangle, en cuir et veste en coton Balenciaga. Sur toutes les photos Boucles d’oreilles en laiton Louis Vuitton. À droite Sacs en cuir Chanel.
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Sur les genoux, sac Ninon, en cuir Lancel. À la main droite, sac en cuir Boss. Manteau en cuir et blouse en coton Louis Vuitton. Sur toutes les photos Collant en nylon Calzedonia. À droite Sac V Logo, en cuir Valentino. Sac en cuir Salvatore Ferragamo.
Sac Miu Confidential, en cuir, manteau en soie et bottes en cuir Miu Miu, chemise en soie Tory Burch. À gauche Sac Bolide, en cuir Hermès.
Sac Virtus, en cuir Versace. Veste en soie Paul & Joe, robe en coton mélangé Bottega Veneta. Escarpins en cuir Balenciaga. À droite Sac Lady Dior Cannage, en toile brodée Dior.
Sac à main Sylvie 1969, en cuir, pull en coton mélangé, gants en cuir, lunettes en acétate, jupe en soie et culotte en dentelle Gucci. À gauche Sac Capucine, en cuir Louis Vuitton.
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Sac Peekaboo, en cuir et raphia, veste, jupe et escarpins en coton enduit Fendi. À droite Sacs Whitney, en cuir Max Mara.
Sac et trench en cuir Coach, pull en coton Dawei. Bottes en coton et cuir Miu Miu.
Assistante stylisme Agathe Gire. Mannequin Indiah Lavers/ Women Management. Casting Rama. Coiffure Tobias Sagner/Calliste Agency. Maquillage Saloi Jeddi/Open Talent Paris. Manucure Huberte Césarion/ Marie-France Thavonekham. Set design Nicolas Mur. Production Zoé Martin/ Producing Love.
À gauche Sac Roseau S, en veau velours Longchamp.
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Accessoires
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Sacs, chaussures, montres et bijoux : les 31 pièces maîtresses du printemps. Photos Benjamin Vigliotta — Set design Nicolas Mur — Réalisation Agathe Gire
LES NOUVEAUX ROMANTIQUES 1. Sandale en cuir By Far, 340 €. 2. Collier Frivole, en or blanc et diamants Van Cleef & Arpels, prix sur demande. 3. Escarpin en tissu brodé Rochas, 595 €. 4. Bague en or blanc et diamants Piaget, prix sur demande. 5. Pochette brodée de perles et sequins Ganni sur matchesfashion.com, 271 €. 6. Bague Lucky Move, en or blanc et diamants Messika Paris, prix sur demande. 7. Sandale en cuir Pierre Hardy, 495 €. 2
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LES COULEURS SMOOTHIE
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1. Sac Miu Confidential, en cuir Miu Miu, prix sur demande. 2. Sandale en cuir Tamaris, 70 €. 3. Sac 1927, en cuir Furla, 245 €. 4. Mule en cuir By Far aux Galeries Lafayette, 345 €. 5. Mule en cuir Mango, 50 €. 6. Sac en soie Staud sur matchesfashion. com, 240 €. 7. Boucles d’oreilles en métal rhodié et cristaux Swarovski, 99 €. 8. Sac Musubi, en cuir Acne Studios, 1 300 €. 6
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LES TONS MAJEURS 1. Sac Arco 75, en cuir Bottega Veneta, prix sur demande. 2. Escarpin en cuir Tod’s, prix sur demande. 3. Sandale en cuir Made by Sarenza, 119 € sur sarenza.com. 4. Montre Ma Première, en veau verni et or jaune Poiray, prix sur demande. 5. Sac Tropicalia, en cuir Marni, 1 890 €. 6. Sac Barbara, en cuir The Kooples, 388 €. 7. Sac 72 h, en cuir Gerard Darel, 425 €. 8. Sac Nano Guirlande, en cuir Cartier, prix sur demande.
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L’AVENTURE GALANTE 1. Sac à dos en cuir et coton Mes Demoiselles… Paris, 250 €. 2. Mule en coton Charles & Keith, 49 €. 3. Sandale en cuir Liu.jo, 189 €. 4. Montre Oyster Perpetual Datejust 31, en Rolesor jaune, cadran olive serti de 10 diamants Rolex, prix sur demande. 5. Sac en cuir Loewe, 2 000 €. 6. Sac en coton Suncoo, 65 €. 7. Mule en denim Hogan, 385 €. 8. Sac The Plum’, en cuir I.K.K.S., 225 €.
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La folie du voyage Le thème du voyage est ancré dans l’ADN de la maison Louis Vuitton. Si, aujourd’hui, les sacs et les baskets font recette auprès d’un nouveau public, il n’est pas inutile de se replonger dans les fondements de la manufacture française, à savoir dans l’histoire des fameuses malles, un accessoire qui coïncide avec le développement du concept de voyage. Louis Vuitton a commencé sa carrière à l’heure où les gens se sont mis à voyager. Le chemin de fer français a été inauguré en 1837. À la même époque, le premier bateau à vapeur européen partait pour les États-Unis. La riche bourgeoisie avait découvert un nouveau loisir : voyager à travers le monde. C’est donc au titre de fabricant de bagages pour les classes aisées de la société que Louis Vuitton s’est invité chez les voyageurs fortunés, ainsi que dans diverses maisons royales. Aujourd’hui, quand la maison Louis Vuitton défile à Paris, Justin Timberlake et Jessica Biel sont au premier rang. À l’époque, c’était l’impératrice Eugénie de France. En 1854, Louis le visionnaire décide d’ouvrir un premier magasin à Paris. Quatre ans plus tard, il lance son premier best-seller : une valise à couvercle plat dotée d’un cadre en peuplier et recouverte d’une toile Trianon grise qui la rend étanche. Malin. À l’extérieur, il ajoute des coins métalliques pour la renforcer, mais aussi des poignées et des profils d’angles munis de clous pour fixer les lattes en hêtre. Dès son lancement, cette malle indestructible fait un carton. 1
L’héritage LV
Le logo LV et la toile Monogram, tous deux devenus cultes, continuent de séduire les nouvelles générations. Pourtant, au début, c’est-à-dire il y a 166 ans, tout a commencé avec juste… une valise en bois recouverte d’une toile enduite.
Par Elspeth Jenkins
La naissance d’Asnières Une dizaine d’années plus tard, le studio déménage à Asnières, un village rural situé non loin de la capitale et, détail important, en bord de Seine. Une situation qui facilite l’acheminement du bois de peuplier, élément clé dans la composition de la fameuse valise. Très vite, Louis Vuitton est victime de son succès. Son produit phare devient la cible des contrefacteurs. Aujourd’hui encore, la maison doit faire face quotidiennement à ce type de problèmes. Pour lutter contre ceux qui tentent de l’imiter, Louis Vuitton se secoue les méninges. Sa plus grande arme contre les vilains copieurs, c’est son esprit novateur. En 1888, son fils a une idée de génie: remplacer la toile grise (qui existe désormais en version rayée) par une autre portant l’inscription L. Vuitton. Cet
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1. Les deux symboles les plus emblématiques de Paris: la Tour Eiffel et une valise Louis Vuitton vues au travers de l’objectif de Jacques Henri Lartigue en 1978. 2. Des artisans prennent la pose vers 1888 à l’atelier d’Asnières.
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PRESSE. LB PRODUCTION.
3. Portrait de Louis Vuitton, le fondateur de la maison Vuitton. 4. Une commande de Paul Poiret en 1911. 5. Une des toutes premières éditions de la fameuse malle Louis Vuitton.
imprimé, c’est le fameux Damier. Seize ans plus tard, Georges Vuitton frappe encore plus fort. Toujours en réaction aux tentatives de contrefaçon, il imagine la toile Monogram, la plus culte de toutes. En 2020, le studio de création se trouve encore à Asnières, juste derrière la maison familiale de style Art nouveau. C’est là que sont fabriqués les valises et les accessoires de voyage sur mesure. Le savoir-faire et les techniques, ceux-là même qui ont contribué au succès de Louis Vuitton, n’ont pas changé d’un iota. C’est dans ce studio que les clients les plus imaginatifs - et les plus riches peuvent faire réaliser des produits sur mesure. Plus les idées sont folles, plus le studio peut laisser s’exprimer son talent. C’est ainsi que l’on peut faire transformer une malle-cabine en meuble bar ou même faire recouvrir une Bentley de toile Monogram. À condition que l’objet en question soit transposable, rien n’arrête les artisans de la manufacture. Vous rêviez d’emballer votre maison dans une toile Damier ? Ce délire n’est pas autorisé. Pour le reste, quel que soit votre rêve, Louis Vuitton peut le réaliser. Bien sûr, ces petites merveilles sont quasiment inaccessibles. Dites-vous toutefois qu’il ne s’agit plus ici d’un simple accessoire de mode, mais bien d’une pièce de musée que vous pourrez transmettre à vos enfants. Un héritage... ça n’a pas de prix, non ?
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Actu des marques
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KAAI Le monde dans un sac Ine Verhaert et Helga Meersmann, de la marque anversoise KAAI, font des sacs à main pour les femmes qui ne tiennent pas en place. Des modèles qui ne sont pas seulement beaux à voir mais dont les possibilités d’organisation à l’intérieur sont hors pair. Notre favori pour l’été? Le sac Ikon en version Moutarde Pickle. Une couleur d’été et un modèle compact, mais assez grand pour emporter tout ce dont on a besoin. shop.kaai.eu
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MAXX ROYAL Dans les traces de Natalia Vodianova Elle est top-modèle depuis des années, l’icône du maquillage Guerlain et depuis peu aussi de la chaîne hôtelière de luxe Maxx Royal Resorts. Alors si, comme cette maman glamour de cinq enfants, vous avez envie de vous faire chouchouter pendant vos vacances en Turquie, vous savez dorénavant où aller. maxxroyal.com
Le secret d’une belle peau bronzée? Être prête pour le soleil bien avant la première exposition. L’élimination des cellules mortes est primordial. Ce nettoyant exfoliant très doux s’en charge sans piquer ni irriter. On l’utilise 2 ou 3 fois par semaine à la place du gel douche pour une peau radieuse et prête pour l’été. Liquid Body Lufra, Nu Skin, 18,42 € les 250 ml, nuskin.com
PRESSE. MARIE WIJNANTS.
NU SKIN Une belle peau avant l’été
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CHARLOTTE LAPALUS.
Naturellement belle
Selon le journaliste canadien Malcolm Gladwell, il suffirait que 10 % de la population adopte de nouvelles pratiques pour entraîner tout le monde. La beauté ne fait pas exception à la règle. De plus en plus de consommatrices veulent des produits plus verts, plus durables, plus naturels. Et les marques se sentent obligées de répondre à leurs demandes.
Par Julie Rouffiange
Objectif belle peau Du peeling, dont les formules ont considérablement évolué et qui, en toute sécurité, permet de retrouver une peau véritablement rajeunie, aux actifs reconnus qui assurent éclat et rebondi : les meilleurs soins et les conseils d’experts pour rendre au visage sa fraîcheur. Photos Charlotte Lapalus
IKO.PARIS. MANNEQUIN VALENTINE VIALA.
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Des cosmétiques plus sûrs Si les ingrédients naturels occupent une place de plus en plus grande dans les formules des produits de beauté, les laboratoires n’ont pas totalement abandonné l’utilisation de composants de synthèse. Souvent pour des raisons de sécurité. Notre enquête. Par Claire Dhouailly
La cosmétique naturelle fait chaque jour plus d’adeptes, que ce soit pour des considérations écologiques ou se rassurer sur la sécurité des produits. « Nous avons entrepris un gros chantier pour “nettoyer” toutes nos formules, épurer, pousser la naturalité. Ce n’est cependant pas pour des questions de sécurité – nos produits ont toujours été sûrs – mais pour répondre à la demande du consommateur et dans une démarche de durabilité », témoigne Xavier Ormancey, directeur recherche & développement Pierre Fabre (Avène, Klorane, A-Derma, Ducray, René Furterer). Un rappel s’impose, en effet : naturelle ou conventionnelle, la cosmétique est régie par la réglementation européenne. « Elle est considérée comme l’une des plus strictes au monde », rappelle Nathalie Broussard, directrice de la communication scientifique Shiseido, dont le centre d’innovation situé au Japon suit les normes drastiques de cette réglementation. Toutes les marques que l’on peut acheter chez nous répondent à cette législation qui vise à préserver la santé du consommateur. Utiliser des produits cosmétiques ne constitue jamais un danger, même si certains discours clean beauty veulent le faire croire. La naturalité n’est cependant pas une tendance. « C’est une lame de fond, le sens de l’histoire, c’est donc un axe de développement pour le groupe », admet Pascale Mora, directrice de la communication scientifique du groupe L’Oréal. Élisabeth Laville, la fondatrice d’Utopies, agence de conseil en développement durable, estime que « sur l’écologie, le point de bascule des comportements approche ». Ce « point de bascule » a été identifié par le journaliste canadien Malcolm Gladwell* : il suffit que 10 % d’une population adopte de nouvelles pratiques pour entraîner le reste de la population. Le secteur de la beauté n’échappe pas à la règle. « Nous devons chacun, en cohérence avec notre marque, penser les produits complètement autrement. Aujourd’hui, dans le luxe, nous cherchons à faire du beau durable, demain, il faudra faire du durable et voir comment le rendre beau. Le sujet est complexe car à chaque fois que l’on pense avoir une bonne idée, un nouveau problème survient », avoue Édouard
Mauvais-Jarvis, directeur de l’environnement et de la communication scientifique Dior. En effet, pas question pour les leaders du secteur de foncer tête baissée dans le créneau écologique. « Chercheurs et formulateurs travaillent quasiment avec les mêmes matières premières depuis trente ans. C’est comme si vous demandiez à une rock star de jouer son répertoire sans la moitié des notes ! On a beaucoup utilisé de synthétique car c’est plus simple à travailler, plus stable, donc plus sûr. Aujourd’hui, il faut tout réapprendre. Si notre cliente mange bio, elle n’est pas prête à renoncer au standing de sa crème. Dior doit conserver son identité, tout en intégrant les nouvelles contraintes », estime-t-il. Pas question de renier les actifs efficaces La marque fait donc le choix d’aller vers un catalogue plus durable en modifiant petit à petit ses classiques. Ainsi, la nouvelle gamme Capture Totale affiche 85 % au minimum d’ingrédients d’origine naturelle dans des packs éco-conçus. « Nous devons faire preuve de la plus grande prudence en termes de reformulations et nous adapter selon les marques », renchérit Pascale Mora. Le groupe assume ne pas vouloir renoncer à certaines catégories d’ingrédients. Pour des questions de sécurité, l’usage des conservateurs synthétiques et des filtres chimiques n’est pas négociable. « Il est important d’avoir un large panorama de conservateurs pour ne pas exposer le consommateur à une seule molécule et provoquer à la longue des allergies. De plus, en combinant divers types de conservateurs, on réduit leur quantité tout en élargissant le spectre de protection. Et les filtres protecteurs anti-UV sont, eux, une vraie question de santé publique. » En matière d’efficacité, pas question non plus de renier des actifs efficaces, notamment pour les marques suivies pour leur très haute performance, comme SkinCeuticals (groupe L’Oréal), Filorga ou encore Shiseido. « Nous plaçons l’innovation, la qualité et la sécurité du consommateur au cœur de nos valeurs. Ces critères vont donc davantage conditionner le choix des ingrédients que la notion de
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Des actifs aux noms barbares obtenus Êcologiquement D’ailleurs, le naturel n’est pas toujours celui qu’on croit et certains actifs sont trompeurs. La vitamine C, par exemple, est synthÊtique.  Pourtant, tout le monde aime la vitamine C , note Pascale Mora. Inversement, nombre d’actifs aux noms barbares sont obtenus Êcologiquement à partir du naturel. Le Proxylane, actif star anti-âge du groupe L’OrÊal, est ainsi obtenu par chimie verte à partir du bois de hêtre. Marie Pfister, directrice du dÊveloppement Filorga, mentionne un stimulateur de collagène, l’acide hydroxystÊarique, synthÊtisÊ par chimie verte à partir du tournesol, ou encore l’arginine, obtenue à partir de la betterave. Elle ajoute :  Nos formules ont l’air chimiques mais la chimie n’est pas forcÊment anti-Êcologique.  La chimie verte et les biotechnologies permettent en effet d’obtenir des actifs synthÊtiques tout à fait recommandables, de qualitÊ constante, comme les peptides que la marque utilise pour leur efficacitÊ sur certaines cibles biologiques antiâge. Nathalie Broussard rappelle qu’en 1985,  Shiseido a ÊtÊ la première entreprise cosmÊtique à produire de l’acide hyaluronique
biotechnologique pour une application cosmÊtique. Auparavant, il Êtait extrait de la crête de coq. Cet acide hyaluronique biotechnologique – brevetÊ à l’Êpoque – est produit par fermentation bactÊrienne à partir d’un substrat de soja ou de blÊ et est donc considÊrÊ comme d’origine naturelle. Il prÊsente de surcroÎt des critères de stabilitÊ et de sÊcuritÊ très ÊlevÊs.  Si ces marques ne revendiquent pas plus leurs facettes vertes, c’est que leur discours s’adapte à leur clientèle.  Notre objectif premier, c’est l’efficacitÊ avec une bonne tolÊrance, nous communiquons donc là -dessus. Ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas concernÊs par les problÊmatiques Êcologiques , rÊsume Marie Pfister. Reste la question des silicones et autres agents de texture d’origine pÊtrochimique, sans risque pour la peau mais pas franchement durables, qui sont encore largement utilisÊs pour crÊer la haute sensorialitÊ des crèmes et des capillaires.  Nous rÊduisons progressivement leur usage, dans la limite du possible actuellement , poursuit Pascale Mora. Chacune à leur rythme, les marques progressent vers plus de durabilitÊ.  Ces nouveaux challenges emmènent la recherche vers des axes oÚ elle ne serait pas allÊe, c’est passionnant , conclut-elle.  Parce que la forme est contraignante, l’idÊe jaillit plus intense , Êcrivait Baudelaire. De la contrainte naÎt la crÊativitÊ, cela vaut pour tous les secteurs. (*) Auteur de Le point de bascule, Êd. Flammarion.
1. Énergisant Avec 91 % d’ingrÊdients d’origine naturelle, ce soin dope la vitalitÊ cutanÊe. Super Potent Serum Capture Totale C.E.L.L. Energy de Dior, 187 ₏ les 50 ml.
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2. Lissant Cette texture cataplasme à 94 % naturelle, blindÊe de nutriments issus du miel, dÊfroisse le regard. Crème Yeux Abeille Royale de Guerlain, 100 ₏ les 15 ml. 3. Repulpant Acide hyaluronique, laurier, arbre à soie et herbes de Saint-Paul‌ dans cette crème, 96 % d’ingrÊdients d’origine naturelle attÊnuent cernes, poches et rides. Caresse Regard Énergie de Qiriness, 43,90 ₏ les 15 ml. 4. DÊfroissant Cette formule antifatigue culte est stimulÊe par un nouveau peptide Ênergisant, qui secoue les cellules endormies. Contour des Yeux Optim-Eyes de Filorga, 40,90 ₏ les 15 ml.
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5. Stimulant Dans un pack rechargeable ĂŠco-conçu, acide GKÂCNKIPSE EÂŻ EVÂŻQAIÂŻ DE ‡ ESQ
de cactus procurent ici un effet antifatigue. SÊrum Night Reboot Pure Shots d’Yves Saint Laurent, 90 ₏ les 30 ml, 76 ₏ la recharge, chez Sephora et sur sephora.fr. 6. Ravivant Ici, actifs issus du vÊgÊtal et d’ingrÊdients de synthèse nouvelle gÊnÊration relancent les mÊcanismes clÊs de la jeunesse. Crème Lift FermetÊ Vital-Perfection de Shiseido, 110 ₏ les 50 ml. 7. Sculptant Dans ce sÊrum, une double dose d’extrait de truffe diamant noir du Sud-ouest de la France remodèle les traits. Elixir Duo RÊvÊlateur d’Energie Re-Nutriv Ultimate Diamond d’EstÊe Lauder, 395 ₏ les 30 ml. 8. 4NMI† AM¯ La texture froide et les extraits de pivoine et de calcium de ce soin stimulent les peaux ternies par l’âge. Golden Age Nuit Age Perfect de L’OrÊal Paris, 16,50 ₏ les 50 ml. 9. Éclairant Cette formule aux extraits de rose-myrtle et de GQAIME DACÖQNKA SMI† E KE ¯EIM¯ E¯ ALOKI† E KÖCKA¯ Bright Plus SÊrum Intensif Eclaircissant Anti-Tache de Clarins, 69 ₏ les 30 ml.
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naturalitÊ. Mais si demain une plante permet de fournir des rÊtinoïdes à la performance comparable à ceux de synthèse, nous Êtudierons le cas avec grande attention , assure Nathalie Broussard.
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Le peeling régénérant Objet d’un véritable phénomène, ce soin, qui débarrasse la peau de son voile terne et révèle son éclat naturel, a été repensé dans des formules plus douces et vraiment efficaces. Comment le choisir ? Notre guide et nos explications. Par Joy Pinto
Autrefois appelé gommage chimique, le peeling élimine une partie de la couche cornée pour transformer la peau en surface. Il connaît actuellement un réel engouement car il se situe à la croisée de plusieurs tendances. « Nous interrogeons des milliers de clientes avant de choisir un nouveau développement et ces derniers mois, toutes n’avaient qu’un mot à la bouche : exfoliation », révèle Lucile Battail, fondatrice de Laboté, une marque de cosmétiques naturels et sur mesure. Sophie Strobel, cosmétologue et consultante pour le distributeur de cosmétique clean Botimyst, confirme : « Par leur simplicité, les acides de fruits, ou AHA, utilisés dans les peelings séduisent massivement. » Puis, lassées des promesses marketing parfois décevantes, les femmes préfèrent désormais miser sur des résultats concrets : « Elles ont bien compris qu’un soin cosmétique n’allait pas les faire rajeunir de quinze ans. Elles dévoilent désormais des attentes plus réalistes, plutôt portées sur l’éclat », commente Valérie Jehan, directrice de la communication scientifique de Decléor. Or, avec les peelings, le résultat ne se fait pas attendre. Comme si on enlevait le voile sombre qui recouvre la peau pour laisser apparaître la même version plus fraîche, en quelques secondes seulement. Des formules efficaces moins agressives Garants du fameux et très convoité résultat immédiat, les peelings ont déjà connu leur heure de gloire il y a une dizaine d’années. Alors pourquoi ce retour en force ? Si les ingrédients de base sont les mêmes, les peelings, autrefois agressifs et piquants,
se font plus doux tout en restant efficaces. « Dans les années 2000, les formulateurs jouaient aux apprentis sorciers avec les acides de fruits, quitte à provoquer des rougeurs et les douleurs associées », raconte Édouard Mauvais-Jarvis, directeur de l’environnement et de la communication scientifique Dior. Suite à quelques expériences douloureuses, les acides de fruits se sont faits discrets, insérés à très petite dose dans des soins plus classiques, hydratants et anti-âge. Les voici désormais bien équilibrés. « Pour élaborer un bon peeling, il faut mélanger des AHA de différentes tailles afin qu’ils pénètrent à différents niveaux de la couchée cornée. L’acide glycolique est le plus petit et s’immisce donc dans les couches profondes, tandis que l’acide citrique reste en surface pour éliminer le voile terne de cellules mortes. Intéressant aussi : ajouter un peu de BHA, l’acide salicylique, qui dissout le ciment intercellulaire. Ainsi, les AHA rompent les liaisons entre les cellules de la couche cornée, les cornéocytes, et les BHA complètent leur action et régulent la production de sébum », explique Ingrid Pernet, directrice de la communication scientifique Resultime. À la surenchère de concentration de la décennie précédente, les scientifiques opposent désormais le pH du produit. Alors que le pH de la peau est à 5,5, celui d’un peeling peut être formulé à 3,5 ou 4 pour que les acides le restent suffisamment pour séparer les cellules mortes. « Les AHA et le pH fonctionnent comme un couple. Rien ne sert donc de se fier au pourcentage d’AHA. Si le pH n’est pas équilibré, on peut en mettre de hautes concentrations sans aucun résultat », avertit Édouard Mauvais-Jarvis.
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Véritable travail d’orfèvre, le rapport entre la concentration d’AHA et le pH garantit aussi la tolérance. Pour rendre les peelings accessibles à un maximum de femmes, malgré une augmentation constante des peaux sensibles, les scientifiques y ajoutent désormais des ingrédients « cocoon » comme des oméga, qui soutiennent la nouvelle barrière cutanée, ou apaisants comme le niacinamide ou l’allantoïne. Certains troquent aussi les acides de fruits contre des acides de fleurs, moins irritants. « Les formulateurs ont longtemps pensé qu’il fallait agresser la peau pour qu’elle se répare encore mieux. Mais si la peau est abîmée, le nouveau tissu est cicatriciel et ne possède pas les mêmes propriétés physiologiques. Au fil des agressions, il se fait plus rigide et se cartonne », explique Édouard Mauvais-Jarvis. Un produit bien équilibré ne pique pas et ne fait pas rougir la peau. Il élimine juste ce qu’il faut de cellules et relance le renouvellement cellulaire sans le stimuler excessivement. Une peau lisse au point de pouvoir se passer de fond de teint Le peeling élimine les couches supérieures de l’épiderme pour révéler une nouvelle peau plus fraîche. Par cette action, il enclenche la production dans la couche basale de nouvelles cellules, permettant une peau plus lisse, aidant à atténuer ridules et taches. Au point de pouvoir sacrifier le fond de teint. Mais puisque la peau se renouvelle sans cesse, il faudra vite recommencer. C’est pourquoi les peelings modernes intègrent aussi des composants qui agissent sur le long terme et seront mieux assimilés par la peau. Certains y ajoutent de la vitamine C, d’autres du collagène, ou encore des molécules anti-âge dont l’action se révèle plus profonde.
Avec les peelings, le résultat ne se fait pas attendre, comme si on enlevait le voile sombre qui recouvre la peau.
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À LA MAISON : 3 CHOSES À SAVOIR Quand ? Le soir, car il laisse la peau à nu et donc spécialement sensible au soleil. Le lendemain, en période d’ensoleillement, il est préférable de choisir un soin qui contient un SPF. Lequel ? Une lotion ou un soin de nuit faiblement dosés, à appliquer tous les jours pour un flash éclat discret mais régulier. Ou un masque à n’utiliser qu’une à deux fois par semaine car plus concentré. Pour qui ? Plus la peau est fine, plus les utilisations sont à espacer. Parfois, une fois par mois suffit, à moins de cibler seulement les zones les plus rugueuses du visage.
CHEZ UN PROFESSIONNEL : UN RÉSULTAT ENCORE PLUS NET En institut ou chez le dermatologue, des peelings un peu plus dosés permettent une transformation plus bluffante. Sylvie Peres, dermatologue et fondatrice de la marque de soin Alaena, explique : « Un peeling superficiel laisse la peau un peu rouge en éliminant quelques couches supplémentaires sans entraîner d’éviction sociale. Immédiatement, la peau est éclatante, le grain affiné. L’acné, s’il y en a, recule car les peaux mortes qui bouchent la glande sébacée et provoquent les comédons sont éliminés. J’aime y associer de l’acide rétinoïque, qui agit dans le derme, pour relancer la production de collagène et finir par une mini-séance de LED, jaunes pour diminuer la sensation d’œdème et rouges pour booster encore un peu le collagène. À raison de quatre ou cinq séances espacées d’une ou deux semaines, la peau change. Mais il faudra entretenir le résultat toute l’année. »
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L E S P E E L I N G S N O U V E L L E G É N É R AT I O N De la plus douce à la plus complète, les meilleures nouveautés pour gommer les cellules brouilleuses de teint et retrouver un éclat durable.
1. Nocturne Ce soin de nuit équilibré LIRE Ù KA FNIR RSQ K¬EF CACI¯Ö exfoliante des AHA et la douceur réconfortante des huiles végétales. Le tout mâtiné de quelques huiles essentielles d’agrumes pour défendre la peau contre les radicaux libres. Peeling de Nuit Mandarine Verte de Decléor, 52 € les 30 ml. 2. Floral Caché dans des gélules biodégradables, ce peeling en poudre Ù BARE D¬ACIDER DE ESQR EVIR¯E EM deux concentrations pour s’adapter à tous les types de peau. Le Peeling de Laboté, 49 € les 12 gélules. 3. Anti-âge Cette lotion associe les AHA aux fragments de collagène pour une action anti-âge à double détente, sur l’épiderme et sur le derme, immédiate et à long terme. Lotion Peeling Nuit de Resultime, 30 € les 100 ml.
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4. Liftant Dans ce masque express, les AHA côtoient des agents hydratants, repulpants, apaisants et tenseurs pour une métamorphose intégrale et immédiate. DreamSkin 1-Minute Mask Capture Totale de Dior, 70 €.
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5. Naturel Ce peeling bio mêle acides de fruits et sucres hydratants pour une peau sans irritation ni rougeurs. Peeling Acides de Fruits d’Aleana, 59 € les 50 ml. 6. 0SQI AM¯ Spécialement dédié aux peaux à problèmes, ce sérum couple les AHA super-lissants à de l’huile essentielle de tea tree assainissante. Les boutons reculent. 1.0 Tea Tree Booster de Skin Regimen, 90 € les 25 ml, sur botimyst.fr 7. Puissant Ce masque expert combine AHA et BHA pour éliminer les cellules mortes sans compromis. Mention spéciale pour son embout pinceau qui permet une application comme en cabine. Skin Renewal de My Blend, 120 € les 50 ml. 8. Éclatant Sept ampoules pour une semaine de cure à l’acide glycolique. Il n’en faut pas plus pour transformer la peau terne qui sort de l’hiver. Ampoules Effet Peeling Revitalift Laser x 3 de L’Oréal Paris, 17,90 € la cure. 9. Aérien Avec 40 % d’huiles végétales et du lait de sésame,
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ce démaquillant qui exfolie la peau tout en délicatesse, un peu plus chaque jour, est sans doute le plus doux de notre sélection. Nettoyant Huile-en-Baume Milk & Peel Balm d’Erborian, 25 € les 75 ml. 10. Remodelant Tandis que les AHA transforment la peau en surface, les peptides se chargent de retisser sa structure en profondeur. Un anti-âge bien dosé. Crème Nuit Tenseur Acides de Fruits de Sephora, 20 € les 50 ml. 11. Équilibré Mi-nourrissante avec sa texture lait d’amande, mi-exfoliante grâce aux LHA, cette lotion exfolie sans décaper, et laisse la peau plus fraîche et plus douce. Daily Refining Milk-Peel Toner de Kiehl’s, 60 € les 200 ml (disponible en avril). 12. Lissant Idéal pour chasser les cellules mortes et estomper les ridules, ce mélange d’AHA agit aussi sur les petits boutons et la taille des pores grâce à une pointe de BHA. Impeccable quand on combine acné tardive et premiers signes de l’âge. Peeling Lissant Instantané Perfectionist Pro d’Estée Lauder, 89 € les 50 ml.
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Les molécules élémentaires Vitamine C, rétinol, acide hyaluronique, acide salicylique : pour faire disparaître taches et imperfections, regalber en profondeur, lisser et illuminer la peau, ces actifs reconnus sont au cœur des formules de notre sélection de sérums, crèmes, masques et lotions. Par Nolwenn du Laz
Le glow instantanné : la vitamine C « La vitamine C est la molécule éclat du teint par excellence, confie Gabrielle Sore, directrice scientifique SkinCeuticals. Comme elle s’oxyde légèrement à l’application, elle apporte tout de suite un joli glow et un effet bonne mine en surface. Mais ses vrais atouts se vérifient dans l’épiderme profond : des pouvoirs antioxydants – elle neutralise les radicaux libres générés par soleil, stress, tabac, pollution – et illuminateurs puisqu’elle prévient les taches pigmentaires et même les atténue – à condition de bien se protéger ensuite avec une protection UV. Elle a aussi une activité anti-âge en termes de lissage des rides. » Pour qui ? Pour toutes les peaux car « elle est facile à tolérer. On peut l’utiliser à assez haute concentration sans craindre d’irritations, à condition d’éviter le contour des yeux. » Quand ? « Après le nettoyage et un tonique, sous un SPF et une crème. Ce geste peut devenir un réflexe, comme le jus d’orange du petitdéjeuner, à adopter toute sa vie. De toute façon, c’est addictif tant l’efficacité optique sur la peau se vérifie. Le micro-relief et la texture sont améliorés, la peau est plus uniforme, douce et veloutée. » Les best-sellers Emblématique de la marque, ce sérum mise sur 15 % de vitamine C pure, mais aussi sur la vitamine E et l’acide férulique pour neutraliser les radicaux libres et lisser les ridules. C E Ferulic de SkinCeuticals, 148 € les 30 ml (1).
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Ce sérum revitalisant plébiscité par les dermatologues combine trois formes de vitamine C pour agir plus profondément, ainsi que de la vitamine E et de l’acide férulique pour amplifier leur efficacité. L’éclat est au rendez-vous. Tri Vita C30 de Dermaceutic, 65 € les 30 ml (2). Reformulé, ce sérum mise sur encore plus de vitamine C – 12,5 % –, habilement couplée à de l’acide hyaluronique pour lisser illico la surface de la peau. Sa texture veloutée est agréable. Powerful-Strength Line-Reducing Concentrate de Kiehl’s, 62 € les 50 ml (3). Le futur classique Récente mais déjà un succès, cette texture gélifiée aérienne à la vitamine C est formulée pour les peaux sensibles, avec un pH physiologique et de la Neurosensine, un peptide apaisant. De l’acide salicylique est prévu pour activer le renouvellement cellulaire. Sérum Rénovateur Éclat Anti-rides Anti-oxydant Pure Vitamin C10 de La Roche-Posay, 35 € les 30 ml (4). Les cures éclat long terme
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10 % de vitamine C pure et des peptides anti-âge sont alliés dans une formule impeccablement protégée grâce aux ampoules en verre. 10 ampoules pour 20 applications ou 30 pour 60. Ampoules Anti-Âge Peptide-C Liftactiv de Vichy, 28 € les 10 ampoules (6).
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Ce booster – il faut presser la pipette pour libérer la vitamine C dans un fluide apaisant – reste frais et actif de sept à quatorze jours. Il s’ajoute à votre crème habituelle, à raison de deux ou trois gouttes, matin et soir. Fresh Pressed Boosters Anti-âge Vitamine C Pure 10 % de Clinique, 82 € les 4 pipettes de 8,5 ml (5).
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Le réparateur anti-âge : le rétinol « Molécule de référence du dermatologue – rétinol pur ou acide rétinoique, sur ordonnance et très irritant –, ce dérivé de la vitamine A découvert dans les années 80 est encore plus difficile à stabiliser que la vitamine C tant il risque d’être dégradé par l’air ou la lumière, précise Élisabeth Bouhadana, directrice scientifique de L’Oréal Paris. En cosmétique, on utilise une forme plus douce, un précurseur de rétinol comme le pro-rétinol – ou le rétinaldéhyde. Cette molécule en affinité avec l’épiderme est capable de libérer du rétinol en continu pour être moins irritante. Comme elle booste le renouvellement cellulaire de l’épiderme, qui ralentit avec l’âge, et stimule la synthèse de collagène dans le derme, elle agit à la fois sur le matelas et le sommier de la peau. À la clé, un grain de peau affiné – grâce à la desquamation des cellules mortes – puis une homogénéisation sur la pigmentation et un lissage des rides. Enfin, après plusieurs mois d’utilisation assidue, on profite d’une action visible sur les taches, les rides plus marquées et la fermeté. D’où l’intérêt de persévérer, trois mois minimum. » Pour qui ? Dès l’âge de 40 ans. Quand ? « Pour habituer sa peau, il est préférable de l’utiliser progressivement. Un jour sur deux ou trois, puis tous les soirs. Comme cette molécule est photosensible, mieux vaut l’appliquer le soir, quand la peau est naturellement en phase de régénération cellulaire, et mettre un SPF le lendemain. Les peaux hypersensibles peuvent rester réactives. » Les best-sellers
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Cette crème onctueuse dédiée aux peaux sèches, même sensibles, mise sur le rétinaldéhyde, sur l’OGG – un actif qui renforce l’action antirides et améliore l’élasticité –, sur un puissant antioxydant et, enfin, sur l’eau thermale d’Avène apaisante. Crème Antirides YsthéAL d’Avène, 25,50 € les 30 ml (1).
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Il y a vingt-cinq ans, cette crème de référence était l’une des premières à traiter à la fois les rides et la fermeté. Toujours best-seller, elle mise sur une forme de pro-rétinol pour délivrer une petite quantité de rétinol, en continu, toute la journée. On peut même l’appliquer le matin. Soin Hydratant Jour Revitalift de L’Oréal Paris, 9,90 € les 50 ml (2). Les intensifs Gorgé de spiruline pour une action coup de fouet en prime, ce sérum huileux et soyeux est parfaitement adapté pour une cure de deux mois. Comme il est très concentré, mieux vaut éviter d’utiliser tout exfoliant pendant cette période. Huile Sérum Intensive Retinol d’Institut Esthederm, 44,43 € les 15 ml (3). Ce concentré actif mais facilement toléré, même par les peaux sensibles, combine rétinol pur pour lisser immédiatement et vitamine A encapsulée afin d’agir progressivement dans les différentes couches de la peau. Ampoule Lift [A] de SVR, 34,90 € les 30 ml (4). Les textures ultra-légères Ce tonique aérien, facile à intégrer dans une routine, réunit rétinol et peptides raffermissants. Éviter évidemment le contour des yeux. Retinol Tonic de Pixi, 13 € les 100 ml, sur sephora.fr (5). Ce sérum hyper-fin, à libération lente pour limiter les irritations, associe rétinol stabilisé, rétinoïde granulé et squalane pour apaiser. Il se glisse aisément sous un autre sérum ou sa crème préférée. Sérum au Rétinol de The Inkey List, 12,90 € les 30 ml (6), sur feelunique.com
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Le repulpant visage : l’acide hyaluronique « Cette molécule majeure, présente dans tout le corps – cerveau, yeux, poumons, foie, rein, intestin, sang, muscle – concentre la moitié de sa quantité dans la peau, constate Cyrille Telinge, fondateur de Novexpert. On la retrouve dans le derme mais aussi, plus en surface, dans l’épiderme. Ainsi, quand on en manque, ça se voit immédiatement. » À partir de 30 ans, sa présence dans l’épiderme chute, jusqu’à disparaître à 70 ans. « Dans le derme, sa quantité reste stable mais change de nature. Au départ visqueuse et de haut poids moléculaire, elle assure un bel effet joufflu mais, avec l’âge, devient de moins bonne qualité et se liquéfie. Le visage se dégonfle.» L’intérêt d’en appliquer par voie topique ? « Imaginez des éponges qui, au contact de l’eau, l’absorbent et grossissent, poussant les rides vers le haut pour assurer un aspect lisse et bombé. En empêchant l’eau de s’évaporer, l’acide hyaluronique assure aussi hydratation et confort cutané. De plus, il stimule la production de collagène et améliore la cicatrisation. Il fait aussi office d’antioxydant puissant, produit des lipides dans la peau – une aubaine pour les peaux sèches – et stimule le renouvellement cellulaire pour une peau plus douce. Elle est repulpée, plus élastique et comme lissée. » Pour qui ? « C’est l’un des gestes les plus profitables pour toutes : pour son aspect hydratant dès 20-25 ans, pour son intérêt anti-âge dès 30 ans et pour son pouvoir cicatrisant à tout âge. » Quand ? « Au minimum une fois par jour. Seul inconvénient, quand elle est à très haute concentration, sa texture un peu collante se marie mal avec un fond de teint. Il est donc préférable d’attendre 5 min pour qu’elle s’absorbe bien avant d’ajouter autre chose. On peut même l’appliquer sur les lèvres et le contour des yeux. » En sérum Ce gel à succès associe quatre poids moléculaires d’acides hyaluroniques 100 % d’origine naturelle : très haut pour l’hydratation, haut pour repulper, moyen pour l’antioxydation, très bas pour stimuler le collagène. Booster à l’Acide Hyaluronique de Novexpert, 50,90 € les 30 ml (1). D’une texture légère à la douce senteur amandée contenant quatre acides hyaluroniques d’origine naturelle, ce soin pénètre facilement et lisse efficacement. Sérum Resurfaçant Anti-Rides Hyalurides LP de Dr Pierre Ricaud, 59,90 € les 30 ml (2).
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Cette formule associe quinze formes de composés hyaluroniques et des précurseurs hyaluroniques dans un système de libération chargé en peptides pour une répartition optimale dans les différentes couches de la peau. Multi-Molecular Hyaluronic Complex MMHC 2 de NIOD, 45 € les 30 ml (3), sur deciem.com En plus d’un duo d’acides hyaluroniques à haut et à bas poids moléculaire, ce sérum parfait pour les peaux sensibles mise sur un extrait d’avoine pour apaiser les irritations. Sérum Hyaluronique Réhydratant 2PM Hydrawear de Soskin, 37,80 € les 30 ml (4). En crème Cette texture moelleuse pour peaux sèches, qui combine deux formes d’acides hyaluroniques et de la vitamine B5 réparatrice, est enrichie en beurre de karité. Soin Anti-rides Réparateur Repulpant Hyalu B5 Riche de La Roche-Posay, 29,10 € les 40 ml (5). En masque Gorgée d’un trio d’acides hyaluroniques, cette crème moelleuse et fondante s’applique le soir, une à deux fois par semaine, et se laisse poser toute la nuit pour faire le plein d’hydratation. Au réveil, on rince si besoin et la peau est comme regonflée. Masque Crème de Nuit Hydratant Repulpant Acide Hyaluronique de Sephora, 13,99 € les 60 ml (6). Ce masque à la texture gel-en-eau fraîche se laisse poser 10 min pour un shoot d’hydratation et un effet repulpant. L’aloe vera, gorgé de vitamines, de minéraux et d’oligoéléments, participe à l’éclat et à la fraîcheur. Radical quand la peau est épuisée ou avant une grande occasion. Masque Super-Hydratant Repulpant Flash Hydra-Filler Mask de Filorga, 32,90 € les 75 ml (7). Ce masque prédécoupé en biocellulose, infusé d’acide hyaluronique – de haut poids pour l’hydratation et de bas poids pour pénétrer profondément jusqu’aux rides – est parfait en effet flash ou après l’avion puisqu’il agit en 5 min seulement. Masque Intensif à l’Acide Hyaluronique Hyaluron-Filler d’Eucerin, 8 € l’unité ou 28,40 € la boîte de 4 (8).
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Une ampoule, à base d’acide hyaluronique pur et de vitamine B5, à appliquer tous les matins pendant une semaine pour hydrater intensément et repulper quand la peau est épuisée. Comme la texture est vite absorbée et non collante, on peut se maquiller aussitôt. Ampoules Repulpantes Hyaluro-cure Revitalift Filler (+ Acide Hyaluronique) de L’Oréal Paris, 17,90 € les 7 (9).
PRESSE.
En cure
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Le lissant apaisant : l’acide salicylique « Cette molécule est naturellement produite dans le monde végétal, c’est le principe actif de l’écorce de saule. Son dérivé synthétique est l’acide acétylsalicylique – utilisé aussi comme médicament avec l’aspirine –, appelé BHA ou Beta-hydroxy acide à l’étranger. Ces BHA sont lipolytiques – contrairement aux AHA, qui sont hydrophiles – donc particulièrement efficaces pour les peaux grasses, précise Sophie Strobel, cosmétologue. Ils désobstruent et resserrent les pores, dégrisent les cellules mortes, atténuent les imperfections. En plus, ils sont apaisants, anti-inflammatoires et plus facilement tolérés que les AHA par les peaux sensibles. On les utilise pour traiter l’acné – sous forme diluée à 2 % au maximum autorisé en cosmétologie – mais aussi pour exfolier en douceur et sublimer sa peau. » Pour qui ? « Les peaux mixtes, grasses et sujettes aux imperfections, et toutes les femmes qui veulent un effet peeling doux pour une peau lumineuse et photoshopée à la coréenne. » Quand ? « En lotion au quotidien ou en cure active de quelques jours en cas d’imperfections. » Les lotions anti-points noirs Cette essence exfoliante coréenne anti-points noirs à l’écorce de saule, nettoie en profondeur et fait le buzz. BHA Black Head Power Liquid de Cosrx, 30,95 € les 100 ml (1), sur lookfantastic.fr En plus d’exfolier efficacement et de réduire imperfections et points noirs, cette formule liquide pour peaux mixtes ou grasses est également anti-âge grâce à des peptides raffermissants et à un extrait de réglisse éclaircissant. Resist Daily Pore-Refining Treatment 2 % BHA de Paula’s Choice, 35 € les 88 ml (2), sur paulaschoice.fr Le masque éclairant Au-delà de sa concentration en acide salicylique, ce masque exfoliant purifiant mise sur le charbon et les argiles pour balayer le teint terne et estomper les imperfections. Masque à l’Acide Salicylique 2 % de The Ordinary, 12 € les 50 ml (3). Les sérums assainissants Deux gouttes de cette préparation sans parfum ni colorant suffisent, sur peau sèche, pour agir efficacement, en touches localisées, sur boutons, pores dilatés et autres imperfections. Elle est assainissante mais un peu asséchante. Actif Pur Acide Salicylique 2 % d’État Pur, 15,80 € les 15 ml (4), sur birchbox.fr
Les actifs “peau parfaite” agiront sur le lissage des rides, sur l’éclat ou sur le rebondi : à vous de choisir.
BETINA DU TOIT. PRESSE.
Ce gel aqueux, exclusivement concentré en deux actifs antibactériens – acide salicylique et zinc – se pose uniquement sur les zones ciblées. Lab-1005 Acide Salicylique 2 % + Zinc de Typology, 9,50 € les 15 ml (5).
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x La Turquie
Istanbul
Au cœur d’un carrefour culturel
PRESSE.
Un entrelacement de civilisations. Un centre financier dynamique. Vivante, historique, gourmande et enchantée par ses nombreux palais et mosquées, Istanbul a tout pour plaire. Logique : c’est la seule ville au monde à cheval sur deux continents. Résultat ? Un voyage rempli de découvertes inoubliables, que ce soit à travers la vie quotidienne haute en couleur ou la vie nocturne foisonnante. Cet article a été élaboré en collaboration directe avec La Turquie. goturkey.com
x La Turquie
Voir tout Istanbul en trois jours ? Impossible. Car Istanbul arrive encore à surprendre les personnes âgées qui ont passé toute leur vie dans la métropole. Prétendre que l’on connait Istanbul comme sa poche, c’est mentir. Et pourtant, avec un voyage bien planifié, il est quand même possible de visiter les principaux sites touristiques et de percer quelques-uns des nombreux secrets de cette ville magique. Mais par où commencer ?
Le Bosphore comme joyau de la couronne
L’un des meilleurs endroits pour découvrir la ville est constitué d’eau. Le détroit du Bosphore, trésor ultime d’Istanbul, relie la mer de Marmara à la mer Noire. Le long des deux berges, laissez-vous émerveiller par les demeures historiques et les quartiers enchanteurs, présents du côté européen ou asiatique. La compagnie de ferry officielle d’Istanbul, Şehir Hatları, offre le choix entre trois grandes croisières sur le Bosphore. On opte d’office pour la croisière complète, qui nous emmène d’Eminonu jusqu’à Anadolu Kavagi, situé dans la mer Noire, et vice-versa. Les points de vue ne manquent pas : le bateau
navigue près de la côte, permettant d’apercevoir la glorieuse splendeur du paysage. Et pour le lunch ? Un délicieux plateau de fruits de mer à la fraîcheur assurée. Istanbul possède d’ailleurs une animation rare : à chaque escale, on y découvre des cafés, des bars ou des bistrots branchés qui offrent une vue imprenable sur la ville et la mer.
Capitale de l’Ancien Monde
Vous n’êtes pas fan des excursions sur l’eau ? Baladez-vous le long des berges. En descendant du bateau à Besiktas, l’un des quartiers les plus anciens et les plus historiques de la ville, on prend le temps de visiter un incontournable : le palais néoclassique de Dolmabahçe. Centre administratif le plus important de l’Empire ottoman, on se laisse submerger par son architecture et son intérieur tout droit sortis d’une autre époque, celle où Istanbul était la capitale du monde. Via le palais Ciragan et la mosquée Ortakoy, on marche jusqu’à Arnavutkoy, un quartier pittoresque célèbre pour ses demeures ottomanes qui bordent l’eau. On se dirige ensuite vers Bebek, un quartier incroyablement chic regorgeant de boutiques et
de cafés branchés, où on se mêle avec plaisir à la jeunesse dorée turque. Du magnifique parc près de l’eau, on avance sur la promenade du Bosphore, puis on retourne passer la soirée et prendre du bon temps à Bebek.
Le Quartier de Sultanahmet
Pour la deuxième journée, on s’intéresse à l’histoire et à la culture de la ville. La péninsule historique rassemble tous les vestiges d’un passé glorieux, concentrés en grande partie dans le magnifique quartier de Sultanahmet. Vous y découvrirez des mosquées, des palais, des églises et des maisons datant des périodes romaine, byzantine et ottomane. Notre point de départ : la place Sultanahmet, affectueusement surnommée « l’hippodrome » par les Romains et les Byzantins. De là, on marche vers Sainte-Sophie, également connue sous le nom d’Aya Sophya, la mystique cathédrale emblématique dont le dôme ne fait pas moins de 55 m de haut. Commandée par l’empereur byzantin Justinien en 537, elle sert aujourd’hui de musée. C’est ici même que vous remarquerez à quel point Istanbul est un carrefour de civilisations. Depuis Sainte-Sophie, on laisse nos yeux se perdre sur la Mosquée bleue, qui a 400 ans. Puis notre regard se pose sur la Citerne Basilique, une imposante bâtisse vieille de 1500 ans qui fascine par son allure sereine. On reste ici pendant des heures, avec l’impression de respirer pleinement un bout du passé.
Des milliers de magasins
En route vers le prochain joyau de notre visite pédestre : le palais de Topkapi. Un endroit unique avec des pavillons luxuriants, un jardin intérieur et d’opulents bijoux qui donnent un aperçu fascinant de ce que devait être la vie quotidienne à la cour ottomane. On profite de la vue panoramique dans le parc Gulhane, situé à côté du Palais. Jardin extérieur du palais de Topkapi, ce parc offre l’une des plus belles vues sur le Bosphore. Via le Soguk Cesme, une rue pavée pleine de maisons ottomanes rénovées, on avance vers le musée archéologique tout proche qui regorge d’objets anciens et de célèbres œuvres d’art historiques. Trop plein de culture ? Montez dans le tram et descendez au Grand Bazar (Kapalicarsi), situé dans le quartier de Beyazit. C’est une expérience unique et exaltante : avec ses dizaines de rues aux milliers de boutiques, toutes dédiées à différents artisanats turcs, on ne sait plus où donner de la tête. C’est certain : si vous voulez vous immerger dans la vie quotidienne des habitants d’Istanbul, c’est ici qu’il faut être. Bonnes affaires au programme !
PRESSE.
Art, musées et galeries
Troisième et dernier jour déjà. Il est temps de déployer ses ailes dans la seule ville où c’est possible : Istanbul. Après avoir traversé le pont historique de Galata, on arrive à Karakoy, l’un des ports les plus importants de la ville, et source intarissable de musées et galeries d’art renommés. En partant de Karakoy, on suit le Kumbaraci Yokusu jusqu’à
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Galata, célèbre pour son centre commercial et de divertissement installé à l’ombre de la magnifique tour de Galata. Un guide touristique nous demande déjà si on aimerait y monter. Bien sûr ! Une fois en haut, on profite d’une vue à 360 degrés imprenable sur le Bosphore et son célèbre estuaire, la Corne d’Or.
Cet article a été élaboré en collaboration directe avec La Turquie. goturkey.com
Un final parfait pour notre voyage ? Non, pas déjà. Après tout, il nous reste encore un peu de temps et nous traversons la célèbre rue Istiklal, le-boulevard-avec-la-ligne-de-tramhistorique, qui relie Tunel à Taksim. Ces Champs Élysées turcs accueillent, au milieu de l’architecture du XIXe siècle, des centres culturels, des grands magasins, des théâtres, des galeries d’art et des musées. Assurez-vous de passer le long de l’arcade historique Cicek Pasaji (marché aux eurs), du marché aux poissons et de l’église Saint-Antoine. Peut-on trouver endroit plus chic pour faire son shopping que les grandes enseignes de la rue Istiklal ? Prenez un taxi de la place Taksim jusqu’à Nisantasi, le luxueux centre de la mode de la ville. Ce centre regorge de bâtiments de style Art nouveau, de marques de luxe et de flagship stores de célèbres designers locaux. Pour nous, ça sonne déjà la n d’un merveilleux voyage dans une métropole historique, que nous avons rarement connue aussi pétillante. À bientôt, Istanbul !
PRESSE.
Un luxe étincelant
x Maxx Royal Resorts
Maxx Royal Belek
Un élégant resort culinaire face à la méditerranée Cuisine de haute qualité venue des quatre coins du monde, paysages à couper le souffle, service impeccable et hébergement d’une élégance rare : au Maxx Royal Belek Golf Resort, on paresse avec et parmi les étoiles. Ne soyez pas surprise si, lors de votre séjour au Maxx Royal Belek Golf Resort à Belek, vous tombez nez à nez avec un athlète renommé ou un danseur professionnel au bord de la piscine. Dès 2020, ce complexe propose une toute nouvelle interprétation du divertissement hôtelier, avec des shows incroyables qui mettent sport, danse et acrobaties sur le devant de la scène.
Des activités de qualité
Ce concept de divertissement révolutionnaire est dirigé par les meilleurs talents de la planète. Les artistes sont partout,
de la piscine à la scène en passant par le restaurant. La devise ? « Tout est possible et peut arriver n’importe tout, à tout moment. » Jetez déjà un œil au Royal Horse Lounge, la magnifique salle décorée de chevaux blancs, qui regorge de musique live et de spectacles immanquables.
Une décoration élégante
Afin de tirer le meilleur parti de son architecture, de son confort et de sa classe, le resort a été entièrement rénové en 2019. Préparez-vous à être ébahie par la rénovation impressionnante des villas du golf, situées en face de l’Aqua
Park. À l’extérieur comme à l’intérieur, ces petites merveilles ont été repensées de A à Z et décorées avec d’élégants détails. Et ce n’est pas la magnifique vue qui s’ouvre sur la nature et sur la mer qui viendra gâcher le plaisir. Un autre point fort : l’hospitalité turque et la gastronomie typique. Avec un restaurant buffet proposant des plats du monde entier, un bar à pâtisserie et un chocolatier, un glacier et pas moins de 7 restaurants thématiques à la carte, il faudrait être difficile pour ne pas trouver son bonheur.
PRESSE.
Une collaboration unique avec Alfredo Russo
Dans ce contexte gastronomique, une association d’envergure sera mise en place d’ici 2020 : le grand chef Alfredo Russo apportera les saveurs italiennes sur la côte d’Antalya. Né à Turin en 1968, Alfredo était déjà passionné de cuisine quand il n’était encore qu’un enfant. Il s’est ensuite lancé dans l’aventure culinaire, a étudié cet art divin dans des établissements renommés pour finalement ouvrir son propre restaurant, « Dolce Stil Novo », à la périphérie de Turin.
Au fil des ans, ce restaurant a remporté de nombreux prix, dont une étoile Michelin. Entretemps, Russo a publié plusieurs livres culinaires, participé à quelques-uns des congrès les plus importants et a été nommé chef cuisinier du village des athlètes des Jeux olympiques d’hiver de Turin en 2006. Rien que ça. Son style de cuisine est qualifié de « modernisme traditionnel », où des plats aux allures modernes sont préparés avec des ingrédients locaux, comme des pâtes maison, certains légumes traditionnels et de la viande ou du poisson. Déjà excitée à l’idée d’y goûter ? Ça se passera au Maxx Royal Belek Golf Resort, dans le restaurant exclusif « Gastro by Alfredo Russo » qui ouvrira ses portes en 2020. Attendez-vous à déguster des mets délicieux, frais et bien présentés. L’élégance sera dans votre assiette, mais également partout ailleurs au cœur de ce magnifique complexe.
Cet article a été élaboré en collaboration directe avec Maxx Royal. maxxroyal.com
COMMUNIQUÉ
Couleur Couleur
Un salon de coiffure qui sublime vos cheveux
AG Residential
Votre bien immobilier en Belgique
Dynamique, la marque résidentielle d’AG Real Estate, dirigée par Filip Deprez, développe avec succès des projets d’envergure - une dizaine de projets à ce jour -, situés dans des lieux exceptionnels et des cœurs de villes. Sécurité, fiabilité et confiance sont les maîtres-mots de ce promoteur réputé qui vous choie, vous informe et vous accompagne avec professionnalisme tout au long de votre processus d’achat, à l’instar de Vanessa Issi, Directrice commerciale et de Muriel Lambotte, Marketing Manager qui travaillent ensemble avec beaucoup de plaisir. AG Residential a vendu plus de 300 biens en 2019. Et s’ils détenaient déjà votre prochain coup de cœur de 2020 ?
« Couleur Couleur » est un salon de coiffure spécialisé dans la couleur des cheveux, exclusivement dédié aux femmes. Sabrina, dirigeante du salon, revient pour Marie-Claire sur sa spécialité. Un test de couleur adapté à chaque cliente Lors de votre première consultation, vous êtes accueillie dans une atmosphère cosy et chaleureuse. Le premier rendez-vous consiste à déceler LA couleur qui vous correspondra le mieux. Une formule temps à la hauteur de vos attentes « Nous nous occupons de nos clientes du début jusqu’à la fin, sans interruption, en privilégiant toujours la qualité de nos prestations », assure Sabrina. Les produits utilisés proviennent des plus grandes marques telles que L’Oréal, Matrix ou encore la gamme Vegan de Maria Nila. « On ne s’invente pas coiffeur ou coloriste, il faut être un très bon technicien et posséder un véritable savoir-faire pour être spécialisé en couleurs. Nous sommes actuellement deux coiffeuses, Selin et moi, mais nous avons une capacité de trois sièges. Nous avons l’ambition de recruter une troisième personne. » 4 place du Châtelain, 1050 Ixelles +32 2 649 01 44 couleurcouleur.be
Pour plus d’informations : agresidential.be
La Maison de Jeannette La maison du bonheur
109 rue de Nimy, 7000 Mons, +32 65 31 97 07, maisondejeannette.be
PRESSE.
Jeannette est passionnée depuis toujours par les travaux de création, la décoration, le tricot, le patchwork, la couture... et possède toujours un ouvrage en cours à portée de main. Dans leur sympathique boutique, elle et son quatrième fils, Marc, vous proposent absolument tout le matériel dont vous pouvez rêver pour imaginer, concevoir ou customiser vos travaux de couture, vos coussins, vos rideaux, vos cadeaux... La vraie gentillesse et les bons conseils en plus.
COMMUNIQUÉ
PRESSE.
Institut K Qu’est-ce que l’Institut K ? L’Institut K est un centre de beauté qui a pour but de souligner votre beauté naturelle, tout en comprenant que chaque type de peau a besoin d’une attention particulière et adaptée. Sa mission ? Que vous ayez confiance en vous avec ou sans maquillage. Ouvert il y a neuf ans, avec aux commandes une esthéticienne ayant plus de vingt ans d’expérience, il propose des soins adaptés à toutes les peaux, qu’elles soient caucasiennes, africaines ou bien asiatiques. Quelles sont les prestations qu’offre l’Institut ? L’Institut K offre des prestations ayant pour but d’améliorer votre peau et de mettre votre beauté naturelle en valeur grâce au maquillage permanent. Une gamme de soins à mi-chemin entre le domaine médical et l’esthétique est ici disponible. Le but étant de soigner autant que de restaurer votre peau. Les soins sont personnalisés en fonction de vos besoins, créés sur mesure après une analyse de la peau. Les séances de microneedling sont également un traitement à la pointe de l’innovation scientifique, lequel consiste à introduire un produit adapté dans des zones ciblées afin d’en corriger les imperfections telles que les vergetures, l’hyperpigmentation, les cicatrices, etc. Si votre peau a besoin d’un coup de neuf, le peeling et le microneedling sont des solutions idéales et très efficaces ! Au niveau cosmétique, l’Institut K est spécialisé dans le maquillage permanent des sourcils et des lèvres. Entre un ombré naturel des sourcils ou un microblading plus prononcé, les
résultats sont toujours harmonieux et vous libèrent du maquillage quotidien qui prend énormément de temps et dont le rendu s’avère différent chaque jour. Entièrement indolore, le maquillage permanent des lèvres permet de redessiner leur contour de manière naturelle dans une couleur visant à les mettre en valeur. L’idée ? Ne plus avoir à appliquer du rouge à lèvres constamment et avoir une bouche joliment dessinée autant que colorée à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit ! En plus de ces traitements phares, l’institut K offre également l’épilation définitive au laser. Quels sont les produits que vous utilisez ? Les produits cosmétiques utilisés sont spécifiques et adaptés à chaque type de peau et les marques dont ils sont issus figurent parmi celles auxquelles les dermatologues ont recours aux États-Unis et en Suisse. Entre Image Skincare, Inoya, ou encore Apriline, l’Institut K utilise les meilleures marques afin d’assurer à chaque client des résultats d’une qualité supérieure. Des formations sont ici dispensées, pourriez-vous nous en dire plus ? Après 23 ans d’expérience en tant qu’esthéticienne, je me suis rendu compte qu’il y a encore de nombreux manques dans les techniques utilisées par les instituts de beauté. C’est pourquoi je mets l’accent sur ma formation professionnelle que j’aimerais partager et transmettre par le biais de l’Académie Institut K, laquelle possède aujourd’hui l’exclusivité des formations en microneedling Apriline, Image Skincare, maquillage permanent Agnès Permanent et CC Henna Brows dans toute la Belgique.
Ces formations permettent aux professionnelles de la beauté d’offrir des soins de la meilleure qualité possible à toutes leurs clientes. Pourriez-vous nous parler de votre expérience ? Cela fait 23 ans que je travaille dans le monde de la beauté. Après une carrière passionnante chez Chanel, La Prairie et d’autres marques que j’affectionne particulièrement, j’ai ouvert l’Institut K il y a 9 ans et l’Académie en 2019. Quel est le public auquel ces formations s’adressent ? Les formations de l’Institut K Academy s’adressent aux esthéticiennes qui souhaitent ajouter de nouvelles prestations à leur carte de services mais aussi à toutes celles qui envisagent de changer d’orientation professionnelle.
Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez le Centre-Ville au +33 1 48 46 60 97
180 chaussée de Charleroi, 1060 Bruxelles-Saint-Gilles info@institutk.be +32 476 25 91 62 institutk.be Retrouvez également Institut K sur Facebook et Instagram
COMMUNIQUÉ
Matteo D’Alessio Coiffure Pour une parenthèse beauté et détente
Vanessa a repris, l’an dernier, pour le bonheur des clients fidèles et de Manu, qui y officiait depuis les débuts, ce salon dont la réputation de 20 ans n’était plus à faire, accueillant Sandrine pour former un trio de choc d’expertes, constamment en formation pour vous satisfaire et vous proposer les dernières techniques en matière de coiffures et coupes, de colorations - L’Oréal Inoa sans ammoniaque et Kérastase -, de mèches et balayages, d’extensions - So Cap -, de lissage brésilien... Nouveau Service Relooking 20 % de réduction valable sur l’ensemble des services à l’exception des journées promotions et des extensions 9 avenue Heydenberg, 1200 Woluwe-St-Lambert, +32 2 771 06 65 matteodalessiocoiffure.be
EVOLUTION WELLNESS CLUB
Evolution est un club de wellness mettant l’accent sur l’association du bien-être avec la santé, avec à la carte une variété d’entraînements. Cardio, yoga, spinning, cours collectifs, machines spécialisées, tout ceci vous sera accessible au club de Visé et de Liège. Les clubs disposent d’un concept unique en Wallonie : le Biocircuit de la marque Technogym. Ces machines, dont les moteurs sont dotés de sensors, entièrement informatisées et intelligentes, se règlent selon votre corpulence et niveau physique de façon à vous garantir un entraînement musculaire sécurisé et de ce fait utilisable par tous avec une efficacité incroyable, résultats garantis. Le SkillAthletic (Premier club de Belgique) vous est aussi proposé, un entraînement innovant autant physique que mental où la technologie de pointe supervise vos efforts dans un cadre là encore sécurisé conçu par des professionnels du secteur. La clientèle du club est très féminine, si vous souhaitez vous aussi reprendre l’exercice, Evolution wellness club a l’entraînement qu’il vous faut. info@evolutionclub.be 33 rue des Vingt-deux (Près de la Gare des Guillemins), 4000 Liège, +32 4 252 24 22 et 101 allée Verte (près du Garage Mercedes & Renault), 4600 Visé, +32 04 374 24 22 evolutionclub.be - skillathletic.be
Infinie Beauté
Infinie Beauté, 203 rue Mean, 4460 Grâce-Hollogne +32 496 80 12 51, infiniebeaute.be, info@infiniebeaute.be
PRESSE.
Infinie Beauté est un institut de beauté qui célèbre aujourd’hui ses deux ans et ouvre ses portes aux hommes aussi bien qu’aux femmes. Les produits de la marque Phytomer sont ici au service de toute une variété de soins pour le visage, la spécialité du salon, de même que pour le corps, parmi lesquels figurent épilations, maquillage et massages. Megan, la responsable de l’institut, vous accueille non seulement avec des soins de qualité, mais aussi avec son dynamisme et professionnalisme dans un cadre familial autant que relaxant afin que vous puissiez apprécier un moment de détente dans une bulle hors du quotidien où il vous sera possible de lâcher prise durant un moment qui ne sera qu’à vous. Megan sera votre coach et vous proposera un diagnostic de peau personnalisé et sur mesure. N’hésitez pas à prendre rendez-vous sur le site infiniebeaute.be,
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Relook’Hind
PRESSE.
À l’origine de Relook’Hind, deux sœurs qui ont suivi leur rêve et ainsi ouvert les portes de ce salon de coiffure exclusivement réservé aux femmes il y a de cela quatre ans. Aujourd’hui, le salon bénéficie d’une solide réputation grâce à l’expérience de Hind et Houda, acquise grâce à de nombreuses formations ayant eu lieu à Londres et Dubaï, en passant par le Liban. Les cheveux blonds sont la spécialité du duo, lequel n’a recours qu’à des produits de qualité issus des marques L’Oréal, Artégo ou Olaplex dont l’utilisation n’abîme aucunement les cheveux. De plus, le salon détient l’exclusivité d’un lissage n’étant ainsi ni commercialisé en Belgique, ni en France. Il s’agit là d’un lissage au collagène naturel dont l’effet est de reconstruire le cheveu et de lui redonner sa force autant que sa brillance, avec un résultat très net. D’autres prestations vous sont bien entendu proposées, coupes, brushing, soins capillaires mais aussi gros rattrapages pour toutes celles désireuses de changer une coupe réalisée à l’extérieur et dont elles ne seraient pas pleinement satisfaites. L’ambiance du salon est à l’image des deux sœurs, chaleureuse, sympathique et girly. Tout est fait pour que vous puissiez apprécier un moment de détente pendant que des expertes prennent le plus grand soin de votre chevelure. Relook’Hind coiffure, 115 avenue Louise, 1000 Bruxelles +32 472 29 89 03 - Retrouvez l’actualité de Relook’Hind sur Facebook Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez le Centre-Ville au +33 1 48 46 60 97
COMMUNIQUÉ
Quelque part au soleil
Un salon de coiffure hors du commun
Valentine Bien-être et Beauté Son Institut porte bien son nom
Qui êtes-vous, Valentine ? Passionnée par l’esthétique, le bien-être et la beauté, je suis esthéticienne diplômée depuis 10 ans. J’ai une formation de pédicure médicale et j’ai acquis différentes techniques de massages du monde. J’ai ouvert mon propre institut, il y a deux ans. Quelles sont ses spécificités ? C’est un havre de détente et d’évasion où chaque cabine confortable et personnalisée vous invite au voyage et à la relaxation ; doux sons évocateurs, senteurs et huiles essentielles bienfaisantes, ciel étoilé, hammam privatif... Quels soins proposez-vous ? Je vous invite à tester tous nos nombreux soins du visage et du corps, pour homme et pour femme, la luminothérapie, les soins énergétiques, ainsi que les manucures, pédicures, épilations, massages et rituels de beauté que je pratique avec les marques naturelles expertes YON KA et EQUATORIA. Bénéficiez de moins 20 % pour les nouvelles clientes sur tous les soins visage et corps avec le code MC20 valable en 2020 et non cumulable avec les autres offres de l’institut 2 rue de Pervyse, 1040 Bruxelles, +32 479 11 14 03 institutvalentine.be - info@institutvalentine.be F : Valentine Bien-être et Beauté - Insta : institut_valentine
Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez le Centre-Ville au +33 1 48 46 60 97
PRESSE.
Passionné d’art depuis son plus jeune âge, Sébastien Gaux décide de se spécialiser dans la coiffure. Après douze années d’expérience, Sébastien décide d’ouvrir, en mai 2018, un salon atypique, cosy et familial : Quelque part au soleil. « Oh tu es bien coiffée, aujourd’hui ! Tu vas où ? - Quelque part au soleil… » Il est vrai que les femmes, entre elles, aiment bien garder leur petit secret beauté ! Pourtant, cet endroit hors du temps existe bel et bien. Marie-Claire vous dévoile tout ! Un endroit agréable et familial Que vous souhaitiez changer de coupe de cheveux ou que vous désiriez faire une coloration pour illuminer votre visage, Sébastien Gaux met tout en œuvre pour répondre à vos attentes ! Difficile de voir le temps passer dans un établissement aussi convivial. Le personnel reste à vos petits soins : une salle est à votre disposition pour vous accueillir et vous faire patienter avec le sourire. Chocolats, biscuits, thé, café, magazines : toutes ses petites attentions sont présentes rien que pour vous ! À la place d’une minuterie et sa sonnerie assourdissante, Sébastien privilégie l’originalité. Un sablier remplace le «tic-tac» habituel pour valoriser un moment de pur bien-être et de détente afin de vous faire patienter, en douceur, le résultat de votre coloration. « Nous voulons que les clientes en entrant s’y sentent bien et, qu’en ressortant, elles se sentent bien ! C’est pourquoi, nous sommes à l’écoute et nous parvenons à mettre nos clientes en confiance. Nous les conseillons, orientons, en restant dans une atmosphère chaleureuse. » Une diversité de prestation La qualité étant au rendez-vous, Quelque part au soleil utilise la marque Matrix, connue pour ses couleurs nuancées, de très bonne tenue et d’un effet naturel. Sébastien Gaux est également spécialisé dans les chignons de mariage, pour vous rendre la plus belle et faire de ce jour un instant inoubliable. Mais les femmes ne sont pas les seules à pouvoir profiter de ces bienfaits, puisque les hommes peuvent venir se faire couper les cheveux. Sans compter que le salon dispose, d’un « Barber Shop » un espace dédié exclusivement à la beauté de l’homme. Alors n’attendez plus pour tenter l’expérience !
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Par Carole Vaillant — Photo Helena Vereycken
Horoscope
Bélier
21.03 – 20.04
Émotions Après un début de mois très tendre, le climat va devenir plus orageux. À deux, le stress extérieur risque de parasiter un peu votre relation. Ce qui fonctionne le mieux : faire l’amour. Ambition Des défis à relever et des combats à mener. Les opportunités sont réelles, mais se méritent. C’est autour du 15 que ce sera le plus tendu et à partir du 23 que vos efforts paieront.
Taureau
21.04 – 21.05
Émotions Grâce à Vénus et Uranus, l’amour se réinvente. En couple, c’est un bon moment pour casser la routine. Seule, un coup de cœur pourrait bien vous cueillir (à partir du 6). Ambition Mars et Jupiter vous ouvrent des portes. Un projet en attente ? N’attendez pas, c’est maintenant qu’il faut agir. Prévoyez une communication perturbée jusqu’au 16.
Gémeaux
22.05 – 21.06
Émotions Une situation amoureuse va trouver un dénouement inattendu (vers le 8). En couple, on fait attention à ne pas se laisser dévorer par l’autre. Ambition Le ciel met en avant les questions d’argent. Vous pourriez recevoir une aide inattendue ou une réponse positive concernant une demande de financement (entre le 5 et le 16).
Cancer
22.06 – 22.07
Émotions Le début du mois risque de faire ressurgir des inquiétudes concernant une relation. Pas de panique, Vénus va vous redonner foi en l’amour dès le 6. Point fort : le dialogue, profitez-en.
Ambition Vous pouvez compter sur une belle éclaircie dans vos projets (dès le 24), mais n’oubliez pas de tenir compte d’un contexte relationnel tendu, car Mars attise les rivalités. Misez avant tout sur votre flair.
Lion
23.07 – 23.08
Émotions Vénus et Uranus vous parlent d’excitation et de renouveau. Un évènement inattendu et agréable pourrait bien bouleverser durablement votre routine quotidienne (dès le 6). Ambition Ce mois-ci, le ciel vous promet des résultats concrets et gratifiants. Vous pourriez être pressentie pour un nouveau projet. À prévoir : une communication perturbée entre le 5 et le 16.
Vierge
24.08 – 23.09
Émotions Vénus et Mars font décoller vos amours. Au programme : élans enflammés et projets durables. À deux, vous serez en phase. Seule, le printemps annonce un vrai tournant. Ambition Aucun obstacle à l’horizon, les planètes vous soutiennent et vous dynamisent, vous avez tout pour tout réussir. Méfiez-vous toutefois des non-dits, source de malentendus.
Balance
24.09 – 23.10
Scorpion
24.10 – 22.11
Sagittaire
23.11 – 21.12
Capricorne
22.12 – 20.01
Verseau
21.01 – 18.02
Poissons
19.02 – 20.03
Émotions Vous amorcez une période forte, idéale pour se rapprocher de quelqu’un ou faire évoluer une relation. Une histoire amorcée le mois dernier pourrait se confirmer. Ambition Des ouvertures se précisent, et même si le début du mois s’annonce parfois stressant et tendu, vous allez éprouver un vrai sentiment de libération et de renouveau à partir du 24. Émotions L’amour n’aime pas la routine. À deux, c’est le moment d’improviser et d’oser la nouveauté. Seule ? Une rencontre brève et fulgurante va vous réveiller (vers le 12). Ambition Mars vous transmet son énergie et sa force de conviction. C’est la période idéale pour vous faire entendre sur les sujets qui vous importent. Une rencontre va vous ouvrir des portes (vers le 5). Émotions Ce mois-ci, l’amour s’ancre dans le réel avec des projets concrets et un désir partagé de tirer le meilleur de la vie à deux. Seule, prévoyez un retour du frisson amoureux dès le 24. Ambition Mars vous aide à exploiter vos ressources. C’est une bonne période pour prouver votre valeur et gagner de l’argent. Surveillez les affects qui parasitent le dialogue. Émotions Ce mois-ci, le désir et l’esprit de conquête seront vos moteurs. Ajoutez à cela un charisme sexuel surpuissant et l’aide de Vénus à partir du 6, et vous aurez le portrait de la séductrice du mois. Ambition Mars vous métamorphose en guerrière. Rien ni personne ne pourra vous arrêter dans votre ascension, mais attention, car le stress sera aussi très présent. Émotions Vénus insiste sur le besoin de stabilité sentimentale. Vous pourriez être attirée par quelqu’un de protecteur. Une rencontre ? Le début du mois pourrait vous étonner. Ambition Ce mois-ci, beaucoup de transactions se trament dans l’ombre. Sans tomber dans la paranoïa, essayez de vous tenir informée. Votre atout : l’aide de Mercure pour plus d’éloquence et un esprit qui gagne en clarté. Émotions Ce mois-ci, Vénus vous connecte avec vos sens et harmonise vos émotions. À deux ou en quête d’un alter ego, vous serez en p h a s e ave c vo u s- m ê m e e t c ’e s t l e p lu s important. Ambition Misez sur un contexte ultra-favorable à l’expression personnelle, aux voyages ou aux transactions commerciales. En prime, Mars vous nourrit d’énergie et vous propose des soutiens actifs.
x Thalys
Un trip éclair à Paris pour booster sa carrière
GETTYIMAGES.
Évadez-vous du bureau une journée et profitez de la capitale française, pour allier business et découverte. Ville vibrante par excellence, Paris possède l’énergie dont ont parfois besoin les business women. Alors ce matin, c’est décidé, on saute dans un Thalys ! Il y a jusqu’à 24 trains par jour vers Paris au départ de Bruxelles, donc no stress ! Attendez le vôtre bien installée dans l’espace lounge dont vous fait profiter votre billet Premium et dégustez un petit café en vérifiant vos mails grâce au wifi rapide. Une fois à bord, profitez du savoureux petit-déjeuner qui vous sera servi à votre place. Merci, les avantages Premium ! À peine le temps de concocter un planning sur votre tablette ou de vous plonger dans la presse internationale mise à disposition, vous voilà arrivée, prête à networker un max. Réunion dans un espace de co-working décontracté, conférences inspirantes, business lunch, visite guidée des bureaux de votre filiale parisienne… C’est sûr, il y a matière à échanger des idées… et des cartes de visite !
Déjà 16 h, le moment de s’accorder un break bien mérité. Arpentez les dernières expos, flânez au Parc des Buttes-Chaumont, prélassez-vous à Saint-Germain-desPrés, bref, faites-vous plaisir avant de clôturer cette journée par un resto avec votre collègue française. C’est toujours plus sympa d’envoyer des mails en ayant la possibilité de mettre un visage sur un prénom, non ? On vous conseille vivement de porter ce petit sac déniché deux heures plus tôt dans cette boutique vintage du Marais. La classe assurée ! Le dernier Thalys quittant Paris aux alentours de 21h, vous aurez donc le temps de digérer et d’échanger les derniers potins sur le PDG avant de prendre la direction de la gare du Nord. Vous voyez, c’est si facile de s’échapper de la routine le temps d’une journée. À bientôt, Paris !
Cet article est réalisé en étroite collaboration avec Thalys. www.thalys.com.
Adresses
Ganni via matchesfashion.com Gerard Darel www.gerarddarel.com Giorgio Armani www.armani.com Givenchy www.givenchy.com Goossens goossens-paris.com Gucci www.gucci.com Haider Ackermann www.haiderackermann.com Hermès www.hermes.com Hogan www.hogan.com IKKS www.ikks.com Intimissimi www.intimissimi.com Jil Sander www.jilsander.com Julia June juliajune.com Karl Lagerfeld www.karl.com Kocca kocca.it Kwaidan Editions kwaidanedtions.com Ladress www.ladress.com Lancel www.lancel.com Liu.Jo www.liujo.com Loewe www.loewe.com Longchamp www.longchamp.com Louis Vuitton www.louisvuitton.com Mango shop.mango.com Marc Jacobs www.marcjacobs.com Marni www.marni.com Max Mara www.maxmara.com Mes Demoiselles… www.mesdemoisellesparis.com Messika www.messika.com Michael Kors Collection www.michaelkors.com Michel Vivien www.michelvivien.fr Missoni www.missoni.com
Sacs Sicily, en cuir Dolce & Gabbana.
Miu Miu www.miumiu.com Mulberry www.mulberry.com My Beachy Side mybeachyside.com Naiomy Princess www.naiomi.com Nina Ricci www.ninaricci.com Off-White www.off-white.com Ottod’Ame www.ottodame.com Paco Rabanne www.pacorabanne.com Paul & Joe www.paulandjoe.com Piaget www.piaget.com Pierre Hardy www.pierrehardy.com Pinko www.pinko.com Poiray www.poiray.com Prada www.prada.com Primark www.primark.com Rochas www.rochas.com Rolex www.rolex.com Sacai www.sacai.jp
Safilo www.safilogroup.com Saint Laurent www.ysl.com Salvatore Ferragamo www.ferragamo.com Staud via matchesfashion.com Stella McCartney www.stellamccartney.com Suncoo www.suncoo-paris.com Swarovski www.swarovski.com Tamaris www.tamaris.com The Kooples www.thekooples.com Tod’s www.tods.com Tollet www.tollet.com Tommy Hilfiger be.tommy.com Tory Burch www.toryburch.com Valentino www.valentino.com Van Cleef & Arpels www.vancleefarpels.com Versace www.versace.com Victoria Beckham www.victoriabeckham.com Walkey walkey.it
CHARLOTTE HADDEN.
N°21 www.numeroventuno.com Acne Studios www.acnestudios.com Arket www.arket.com Balenciaga www.balenciaga.com Beyond Donna beyondshoes.it Bikkembergs www.bikkembergs.com Boss www.hugoboss.com Bottega Veneta www.bottegaveneta.com By Far www.byfar.com Calzedonia www.calzedonia.com Carolina Herrera www.carolinaherrera.com Caroll www.caroll.com Cartier www.cartier.com Celine www.celine.com Chanel www.chanel.com Charles & Keith www.charleskeith.com Chloé Eyewear www.marchon.com Chopard www.chopard.com Coach www.coach.com Comptoir des Cotonniers www.comptoirdescotonniers.com COS www.cosstores.com Dawei dawei.fr Dior www.dior.com Dolce & Gabbana www.dolcegabbana.com Dries Van Noten www.driesvannoten.be Elisabetta Franchi www.elisabettafranchi.com Essentiel Antwerp www.essentiel-antwerp.com Etam www.etam.be Falke www.falke.com Fendi www.fendi.com Furla www.furla.com
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x Efteling
L’émerveillement pour toute la famille Offrir une balade tranquille dans les bois aux petits, ou faire le bonheur des ados dans le parc d’attractions ? Trouver une destination de sortie avec toute la famille (nouvellement recomposée) n’est pas évident. La solution pour amuser les enfants de tous âges : le parc Efteling. Les meilleurs moments, ce sont ceux que vous partagez avec toute la famille, et durant lesquels tout le monde passe un bon moment. À Efteling, des plus petits jusqu’aux adolescents s’amusent vraiment. Olivia (5 ans), adore le Bois des Contes où les fakirs volent et où les chaussures rouges dansent. Elle écoute, attentive, l’histoire d’Elisa et de ses six frères, transformés en cygnes par leur vilaine belle-mère… Arthur (7 ans) est complètement absorbé par Fabula, un film racontant l’histoire d’un ours grincheux et d’un écureuil. Les effets 4D - le vent, l’eau, les parfums... - rendent l’expérience si réaliste ! Milan (15 ans) adore le Python, la montage russe en acier et crie à pleins poumons sur le Baron 1898 en chute libre de 37,5 mètres. Mais ses yeux pétillent aussi durant la folle escapade en bateau sur la Piraña, une rivière d’eau vive de 350 mètres de long. Griet (42 ans) et Mo (45 ans) apprécient particulièrement les 45.000 violettes, myosotis et giroflées qui fleurissent au printemps et transforment le parc en un parterre parfumé et coloré. Leur objectif secret : s’intaller à une terrasse où ils pourront siroter une boisson fraiche en se glissant des mots tendres à l’oreille.
PRESSE.
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Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Efteling. www.efteling.com
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x Belgian Travel Academy
Pour voyager l’esprit léger, on pense CERTA Vivement les vacances ! Et qu’importe la destination, pourvu qu’on ait l’accompagnement que l’on mérite. Une agence de voyages labellisée CERTA, respectueuse de la législation et bien décidée à nous concocter un trip aux petits oignons, voilà la conseillère idéale. Avec elle, on a la garantie d’être protégée contre les imprévus (catastrophes naturelles, grèves, erreurs de réservations, maladies…) et d’être aiguillée en cas de besoin. Oui, mais comment être certaine que l’agence de voyages de notre quartier est qualifiée ?
CERTA, un label comme gage de confiance
SHUTTERSTOCK.
Si demain, votre collègue Charlotte décidait de vendre ses propres voyages, elle le pourrait, et ce sans aucune obligation de formation. C’est pour cette raison que la Région wallonne a introduit le label CERTA. Il récompense les agences de voyages qui, pour être certifiées, doivent constamment se former vis-à-vis des destinations qu’elles proposent et vis-à-vis de toutes sortes d’aspects décisifs pour le consommateur. Elles doivent notamment adhérer aux conditions générales de
la Commission des Litiges Voyages, et être en règle au niveau des assurances nécessaires (contre l’insolvabilité et la responsabilité civile professionnelle). Grâce à son portfolio, l’agent pourra vous proposer des voyages originaux si vous manquez d’inspiration. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on les appelle les « créateurs de voyages », l’écoute attentive et la personnalisation du séjour sont au cœur de leur mission. Si vous êtes de tempérament inquiet, partez sereine, l’agent vous assistera en cas de pépins et vous indique toujours les assurances à prendre en compte. Et n’oublions pas le plus agréable : faire appel à une agence de voyages, c’est dire adieu aux soucis logistiques et aux heures de préparations. Bref, oublier les pénibles corvées et se concentrer uniquement sur l’idée d’un voyage paradisiaque. En 2020, 172 agences de voyages sont certifiées CERTA en Wallonie. Il ne vous reste plus qu’à prendre vos congés !
Cet article a été réalisé en collaboration avec la Belgian Travel Academy, qui délivre le label CERTA aux agences de voyages. Pour en savoir plus sur le label CERTA : www.belgian-travel-academy.be/fr
L’interview d’après minuit
130
Marjane Satrapi
Il est minuit moins trois lorsqu’elle surgit dans le hall du Pavillon Royal, un hôtel de la place des Vosges à Paris. Cette même place où, autrefois, inconnue et fauchée, elle partageait un atelier avec de jeunes artistes. Devenue mondialement célèbre avec « Persepolis », la cinéaste franco-iranienne est là pour nous parler de « Radioactive », son film consacré à Marie Curie. Un biopic de plus ? Non, avec Marjane, ce ne serait pas possible. Par Fabrice Gaignault
—Vos boisson et nourriture nocturnes ? Déca – j’en bois plein – et un sandwich jambon-beurre, très tard avant de m’endormir. Je mange comme les poules, vers 18 h, alors, forcément, j’ai faim dans la nuit.
—Vivez-vous sous une bonne étoile ? Quelle question ! Bien sûr. Vu d’où je viens et où j’en suis aujourd’hui… Oui. Une grosse belle étoile !
—Votre mère vous embrassait-elle avant de dormir ? Oui, mais elle me donnait aussi beaucoup de gifles. J’ai eu une éducation très stricte, et très aimante.
—La nuit efface-t-elle le jour et les soucis ? Ça n’efface rien du tout, au contraire, la nuit est chez moi le lieu de toutes les angoisses. Ça multiplie tout par dix.
KOCCA.IT
—Sur votre table de nuit ? Je lis toujours deux bouquins en même temps. En ce moment, c’est Sapiens de Harari et Les frères Karamazov de Dostoïevski. Il y a aussi une loupe, un cendrier, mes clopes, deux briquets au cas où l’un ne marche pas. Et une petite lampe de poche pour allumer ma première cigarette vers 5 h du matin.
—Quels carburants après minuit : alcool, drogue, sexe, sucre, Xanax ? J’ai abondamment abusé de toute votre liste. Maintenant, mes seuls carburants nocturnes sont l’eau et la lecture.
—La dernière fois que vous vous êtes couchée tôt ? Jamais.
—Boule à facettes ? Autrefois, beaucoup. J’aimais traîner dans un café de travelos gare du Nord. Mais je suis devenue agoraphobe avec l’âge. Et puis on ne peut pas se parler dans une boîte, les gens sentent la transpiration et puent de la gueule. Une horreur.
—Le parfum de la nuit ? L’ambre. Ça va très bien avec la nuit. J’adore cette odeur.
—La nuit la plus dingue ? Aucune idée. Je passe mon tour.
—Le plus trash, la nuit ? Un souvenir horrible d’une fête. J’avais avalé tout ce qui me passait sous le nez. Tout. Dans la rue, complètement saoule, j’ai commencé à vomir des trucs bleu turquoise. Je n’ai jamais compris comment j’étais rentrée chez moi.
—Que préférez-vous la nuit ? La ville m’appartient. Il n’y a pas tous ces gens. J’adore marcher très tard dans Paris.
—Les mots de la nuit ? Des mots d’angoisse que j’essaie de maîtriser avec la fumée. Des mots qui circulent comme ils peuvent. SS 2020
PALOMA PINEDA.
—Dormez-vous bien la nuit ? Je n’arrive jamais à m’endormir avant 3 ou 4 h du matin. Je me réveille vers 9 ou 10 h. Je dors peu. Si je dors plus, je ne me sens pas bien.
A taste of Limburg
59 Chambres élégantes
Bâtiment historique et jardin Français
Terhills Cablepark
Elaisa Wellness
Maasmechelen Village
Terhills Brasserie
Terhills Aquapark
Park National Hoge Kempen Terhills Hotel • Zetellaan 68 • B-3630 Maasmechelen • +32 (0)89 73 09 09 www.terhillshotel.com
SHOP ONLINE | WWW.BRAX.COM
ANA & BASTIAN.
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