Liturgies de la Parole adaptées aux enfants. Année B

Page 1

Nancy de Montpellier, née en 1951, licenciée en Droit et en Sciences religieuses, est maman de quatre enfants. Inspectrice des cours de religion dans l’enseignement primaire de la province de Namur, elle coanime avec le frère François et d’autres parents les liturgies dominicales de la Parole à l’abbaye de Maredsous. Dominique Otte, né en 1962, papa de deux enfants, est peintre autodidacte et souhaite mettre son art au service de Dieu et des hommes.

Cet ouvrage s’adresse tout particulièrement aux animateurs pastoraux, aux catéchistes, aux prêtres, aux enseignants et aux parents engagés dans l’animation pastorale. Le CD-Rom est compatible Mac et PC. Il requiert le logiciel gratuit Acrobat Reader™ (version 5.0 minimum) et un logiciel de lecture de fichiers mp3 (QuickTime™, iTunes™ ou autre). ISBN : 2-87356-314-1 Prix TTC : 14,95 €

9 782873 563141

fidélité

de Montpellier & Lear

Liturgies de la Parole adaptées aux enfants

Voici donc pour chaque dimanche de l’année A le texte de l’évangile, l’idée centrale retenue, le contexte et les symboles pour mieux le comprendre, des pistes d’animation pour les enfants, une prière, un refrain de chant et un geste lien pour la participation à la liturgie eucharistique. Un projet pour vivre le temps de l’Avent et celui du Carême est également repris, ainsi que quelques suggestions très concrètes pour prier avec les enfants.

Le frère François Lear, né en 1962, est moine depuis 1982 à l’abbaye bénédictine de Maredsous (Belgique). Formé tout d’abord comme instituteur primaire, il s’est ensuite dirigé vers la philosophie et la théologie, qu’il a terminée à la Faculté de Lille (France). Cette double formation lui a permis de se spécialiser dans l’animation des retraites pour les élèves de l’enseignement secondaire et dans la rencontre de groupes désireux d’approfondir leur foi.

fidélité

Chaque dimanche à l’abbaye de Maredsous, les auteurs accueillent les familles et les mouvements de jeunesse pour vivre avec eux une liturgie de la Parole : un temps d’accueil, un rituel autour de la proclamation de l’Evangile, un temps de découverte et d’approfondissement à l’aide de supports visuels et musicaux simples et beaux et un temps d’intériorisation et de prière. Ce sont de véritables liturgies à leur niveau, c’est-à-dire des « actions du peuple d’enfants » réunis autour de la Parole de Dieu adaptée pour eux.

Nancy de Montpellier & François Lear – Illustrations de Dominique Otte

Liturgies de la Parole adaptées aux enfants Année B

Evangile selon St Marc

fidélité

s lu ins c in ss es e u s m o les drain rgiq R - t f tu CDnan es rees li re t l né p re e an s3 e d

>



Nancy de Montpellier & François Lear Illustrations de Dominique Otte

Liturgies de la Parole adaptées aux enfants Année B

fidélité


© Editions Fidélité 61, rue de Bruxelles 14, rue d’Assas BE-5000 Namur FR-75006 Paris Belgique France fidelite@catho.be ISBN : 2-87356-314-1 Dépôt légal : D/2005/4323/22 Imprimé en Belgique Textes liturgiques, © A.E.L.F., Paris. Avec l’aimable autorisation des Editions musicales Studio SM, de Bayard Liturgie, de Theo Mertens, des éditions Tardy, des Ateliers du Fresne et éditions du Signe.


Introduction • Le mot liturgie fait référence à une action de, par et pour le peuple, ici le peuple des enfants. Cette action comporte des paroles, des gestes, des attitudes et des chants qui célèbrent le Père, le Fils et l’Esprit Saint, et expriment la réponse de la jeune assemblée. • La liturgie de la Parole est la première partie de l’Eucharistie. Nous la centrons sur l’évangile qui est proclamé dans sa version liturgique et non dans une version pour enfants. Sa découverte consiste à développer une idée pour valoriser la vie spirituelle et religieuse de l’enfant : le relier à Dieu et l’aider à relire sa vie dans le regard de Dieu. • Une liturgie adaptée aux enfants, c’est-à-dire une liturgie qui soigne l’accueil de l’enfant, propose une découverte de l’évangile simple et profonde à l’aide de supports visuels et auditifs et invite à prier ensemble.

Dans cet ouvrage, vous trouverez : • pour chaque dimanche de l’année B, en dehors des mois de juillet et août, le texte de l’évangile avec une idée centrale (titre), un dessin (à photocopier, agrandir et colorier), un bref commentaire pour les adultes, des pistes d’animation pour les enfants, une prière, un refrain chanté et un geste-lien pour la participation à l’Eucharistie ; • un projet pour vivre les temps forts (Avent, Carême, etc.) ; • des conseils pour l’accueil des tout-petits ; • des pistes pour prier avec les enfants : climat, attitudes et sens des mots ; • des supports visuels et auditifs utiles ; • une carte du pays de Jésus (p. 173).

Qu’est-ce ce qu’une liturgie de la Parole adaptée aux enfants ?

Retenons un maître mot pour l’animation des liturgies de la Parole : respecter. Respecter le texte évangélique, respecter la pédagogie de l’Eglise, respecter l’enfant et son rythme. Les temps et les fêtes liturgiques, les liens entre les évangiles des différents dimanches sont des cadeaux que l’Eglise nous donne pour grandir en enfants de Dieu et cheminer ensemble. Respecter le rythme de l’enfant, c’est se mettre à son écoute, ne pas trop parler et laisser une place au silence, ne pas vouloir tout dire sur l’évangile, mais garder une « parole lumière » pour la semaine, faire attention aux images de Dieu que nous véhiculons et surtout ne pas moraliser. Certains thèmes occasionnels peuvent être choisis pour les animations liturgiques : les vacances, la rentrée des classes, les mis-

Convictions C’est une chance pour les enfants d’être accueillis le dimanche dans l’église, la maison de Dieu, par une équipe de parents qui leur proposent une liturgie de la Parole : un temps pour écouter l’évangile, en découvrir la fine pointe et l’intérioriser en Eglise. Vivre une liturgie de la Parole avec des enfants, ce n’est ni organiser une garderie, ni les faire dessiner ou réaliser un bricolage religieux. Ce n’est pas non plus donner une séance de catéchisme ou un cours de religion. Qu’entendons-nous par l’expression « vivre une liturgie de la Parole adaptée aux enfants » ?

3

Introduction


• Accueillir chaque enfant par son prénom, donner une place aux tout-petits avec leurs parents. • Allumer le cierge qui rappelle que Jésus ressuscité est la lumière du monde et qu’il éclaire notre vie par sa Parole. • Préparer son cœur à écouter l’évangile en prenant un refrain de chant (par exemple « Qu’elle est belle, ta Bonne Nouvelle » de Noël Colombier ou « Cette Parole est un trésor » de Danielle Sciaky et Michel Wackenheim). • Se signer de trois petites croix : le front « Seigneur, fais que je comprenne ta Parole », les lèvres « Seigneur, fais que je redise ta Parole » et le cœur « Seigneur, fais que garde ta Parole dans mon cœur comme un trésor et que je l’aime ». • Lire lentement l’évangile, élever le Livre de la Parole en disant « Acclamons la Parole de Dieu » et répondre « Louange à toi, Seigneur Jésus ! » On peut encore acclamer la Parole en reprenant le refrain chanté. • A l’aide de supports visuels simples et de qualité, découvrir l’évangile de manière interactive. La Parole de Dieu est le centre (le cœur) de la liturgie et la fidélité aux mots bibliques est importante. • Prier avec les enfants, leur offrir un temps d’intériorisation, se laisser interpeller par la Parole entendue et découverte, et ouvrir un espace intérieur pour y répondre librement. Un geste peut accompagner la prière. • Conclure la liturgie par un chant adapté aux enfants.Veiller à la qualité des paroles et de la musique qui peut être variée suivant ce que l’on recherche : louange, action de grâce, confiance, intériorité…

sions, la prière, un beau texte de l’Ancien Testament (Abraham, Samuel, David, Elie…) proposé dans la liturgie, mais en gardant un lien avec l’évangile du jour.

Schéma liturgique Préambule • Pour vivre au mieux ces liturgies de la Parole dominicales, il est important de donner aux enfants des repères, de garder le même schéma tout en proposant une variété dans les supports. A cet effet, outre le dessin proposé comme base de découverte de l’évangile, gardez précieusement les photos, les publicités et toute image qui pourraient servir pour les animations. Les enfants entrent dans le mystère de Dieu par des portes différentes : Dieu seul sait ce qui touche le cœur de l’enfant… et chaque enfant est unique et précieux à ses yeux. • Pour être vraiment au service de l’Evangile de Jésus Christ, il est capital de bien préparer les liturgies, hommes et femmes, chacun avec sa sensibilité et son charisme. La méditation personnelle préalable des textes évangéliques enrichit la réunion de préparation. Pour ces réunions, il est utile d’avoir une Bible ou un Nouveau Testament pour chercher les versets renseignés dans les pistes d’approfondissement pour adultes. Déroulement • Prévoir un espace accueillant où les enfants se sentent bien (coussins, couvertures…). • Veiller à la beauté du lieu, prévoir un cierge, un lutrin pour déposer le missel et mettre un panneau pour afficher.

Introduction

4


Conclusion

• Mes fêtes arc-en-ciel, Mannick et Jo Akepsimas, SM D2559. • 11 chants pour une année de catéchèse, vol. 1,Tardy. • Chants et prières au fil des jours, Louis Le Guichet, Ateliers du Fresne, 301 071 2. • Prier avec les enfants 1, Mannick et Jo Akepsimas, Ateliers du Fresne, 301 037 2.

« La liturgie est le jeu de l’homme devant Dieu », a écrit un grand liturgiste. Donner l’occasion aux enfants d’y participer est une mission ecclésiale enthousiasmante qui demande humilité, esprit de service, fidélité et créativité. Rappelons-nous les paroles et les gestes de Jésus envers les enfants : « Laissez-les venir près de moi… » Puis, il les embrassa et les bénit en leur imposant les mains (Mc 10, 13-16). Ayons confiance en l’enfant et en l’action de l’Esprit Saint dans son cœur et veillons à vivre les liturgies de la Parole dans la joie, la fête et l’émerveillement devant l’amour inouï de Dieu partagé aux enfants.

Quel accueil pour les tout-petits ? Au temps de la venue de Jésus parmi les hommes, les enfants — du latin infans, ce qui signifie « qui ne parle pas » — ne comptaient pas. Ils étaient mis sur le côté, écartés de tout. Jésus renverse les choses. Il appelle un enfant, le place au milieu des « grands » et le donne en modèle pour entrer dans le Royaume des Cieux : « Qui donc se fera petit comme ce petit enfant-là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux. Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c’est moi qu’il accueille » (Mt 18, 4-5). Un autre jour, les mamans se pressent auprès de Jésus pour qu’il voie et touche leurs enfants, mais les disciples les en empêchent. Alors Jésus se fâche et dit : « Laissez les petits enfants venir à moi ; ne les empêchez pas, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu. » Jésus embrasse et bénit les enfants en leur imposant les mains (Mc 10, 13-16). L’intuition de tendresse et d’admiration de Jésus pour les enfants, y compris les tout-petits qui offrent leur sourire, leurs pleurs… est extraordinaire. Croiser le regard d’un enfant, c’est regarder le ciel, c’est entrevoir le Créateur. « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8), proclame Jésus sur la montagne. Les paroles évangéliques citées nous invitent à prendre au sérieux l’accueil des petits dans nos liturgies, à leur donner une place de choix. N’ayons pas peur de leur présence !

Supports concrets Supports visuels • Mille images d’Evangile, livre et cédérom, Jean-François Kieffer, Les Presses d’Ile-de-France. • Mille images d’Eglise, livre et cédérom, Jean-François Kieffer, Les Presses d’Ile-de-France. • Caté-poster Vivre ensemble la communion (un poster de 80 x 120 cm et un livret d’accompagnement), Maïté Roche, Mame. • 32 images de l’Evangile à colorier, Bouton d’Or Hors-séries nos 1, 2 et 3, Edifa Jeunesse. • Entre « terre » et « ciel ». Dix icônes présentées, Monastère NotreDame de Bon Secours, Péruwelz, 069/77 20 34. Supports auditifs • Vivre debout, Bayard Musique. • L’année à travers chants, Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, SM D2709.

5

Introduction


Prier avec les enfants

Nous vivrons avec eux une excellente école spirituelle. Les petits sont réceptifs, ouverts, proches du mystère de Dieu. Ils aiment la fête, manifestent leur joie de vivre et d’être aimés. Ils sont louange à leur Créateur.

Quelle attitude de prière ? Comment vivre le temps de prière avec les enfants ? • Créer un climat de calme, de paix intérieure, de silence : « Recueillons-nous et faisons un grand calme dans notre cœur pour parler à Jésus comme à un ami. » • Inviter les enfants à ne plus bouger, à se redresser, à se tenir bien droits : « Nous pouvons fermer les yeux ou regarder ce qui est affiché sur le panneau, joindre les mains ou les déposer sur les genoux. » • Pendant ce temps d’entrée dans la prière, il est bon de prendre un refrain chanté très doux et intérieur ou inviter à vivre un moment de silence pour introduire la rencontre avec le Seigneur Jésus. • Pour sortir de la prière, faisons un beau signe de croix qui rappelle l’amour surabondant de Dieu Père, Fils et Saint-Esprit pour chacun de ses enfants. • Quelques conseils encore : la prière doit être courte, véritable échange naturel et simple entre le Seigneur et ses amis. Elle prend racine dans l’évangile du dimanche. Nous-mêmes, prions en vérité avec les enfants et ne les regardons pas prier. Durant la prière, alternons paroles et silences… Il est important de ne pas trop parler et de laisser un espace de liberté aux enfants. Quelle joie pour Dieu de voir ces petits enfants, ses préférés, chanter leur émerveillement, leur merci, leur joie, crier leur peine et leur confiance, prier les uns avec et pour les autres, dire leur foi et tout leur amour pour Jésus !

Six verbes pour bien intégrer les petits ÉCOUTER.

Bien installer le tout-petit : seul, près d’un grand, sur les genoux d’un parent… — parler doucement et lentement, répéter, verbaliser ce que l’on fait, regarder l’enfant. PARLER. Faire répéter un mot, une phrase courte — être attentif à ses expressions verbales, à ses questions. VOIR. Montrer la bougie, regarder la flamme et s’émerveiller, faire souffler — approcher les images et dessins servant de supports à la découverte de l’Evangile. TOUCHER. Montrer le Livre de la Parole de Dieu et le faire toucher — faire toucher d’autres objets religieux et les nommer. GESTUER. Accompagner leur main pour faire le signe de la croix — rythmer un chant par des applaudissements — lever les bras au ciel en signe de louange. MARCHER. Faire une ronde, une procession — venir tout près pour voir le panneau d’affichage, montrer une image ou un dessin. Jésus lui-même, dans sa prière, exprime la confiance, à l’image du petit enfant : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).

Introduction

6


• le SIGNE DE CROIX nous permet de saluer Dieu, de reconnaître qu’Il est toujours là dans son mystère d’amour : Père, Fils et Esprit Saint ; AMEN nous fait dire « oui, c’est vrai » ; • • ALLÉLUIA signifie en hébreu « Louez Dieu ! Acclamez-le ! » et nous laisse nous émerveiller devant la beauté de la Parole de Dieu et de ses œuvres ; • RENDRE GRÂCES nous fait remercier Dieu qui nous propose son amour, son alliance gratuitement, gracieusement. En grec, action de grâces se dit eucharistia, c’est-à-dire « eucharistie » en français, ce qui amène au sacrifice total de Jésus ; • BÉNIR, c’est « dire le bien », c’est reconnaître que toute vie vient de Dieu et qu’elle ne peut être que bonne. Lorsque je bénis un autre homme, je demande à Dieu de le diriger vers le bien (Nb 6, 22-27) ou je reconnais que la bénédiction de Dieu est déjà à l’œuvre en lui (Lc 1, 42). • ABBA, PÈRE. Grâce à Jésus, je peux nommer Dieu « Père », ou même, plus familièrement : « papa ». C’est le plus beau nom que je puisse lui donner, car il ne peut sortir que d’un cœur d’enfant, tout unifié dans l’amour. Les bras à demi-ouverts et élevés pendant le Notre Père disent à Dieu : « Nous voici, tiens ! » • INTERCÉDER ou prier avec confiance, c’est confier à Dieu les malheurs, les moments difficiles ou les événements pénibles qui peuvent nous arriver ou atteindre les hommes nos frères. Intercéder, c’est simultanément faire appel à la force de Dieu qui nous aidera à faire prédominer le bien sur le mal en vue du bonheur que Dieu désire pour tout homme.

La prière est une nécessité vitale pour marcher vers la sainteté, notre vocation à tous. Elle est la respiration de la vie chrétienne et s’apprend dès la petite enfance.

Quels mots de prière ? Après que Jésus ait expliqué à ses apôtres ce que n’était pas la vraie prière, ils lui demandent : « Apprends-nous à prier » (Lc 11, 1). La réponse du Christ ne se fait pas attendre. Il leur offre le Notre Père (Lc 11, 2-4 ; Mt 6, 9-13) et se fait maître de prière par excellence. Les enfants, eux aussi, ont besoin d’apprendre à prier, de découvrir la signification des mots qui leur permettront d’être en relation avec Dieu et de lui exprimer leur foi avec authenticité. Les liturgies de la Parole adaptées aux enfants sont un lieu idéal pour apprendre à prier. En effet, prier, c’est dialoguer avec Dieu et la prière commence toujours dans l’écoute de la Parole (Dt 6, 4). Elle se poursuit alors dans l’action de grâces, la louange (bénédiction) ou la prière d’intercession. Les nombreuses prières dites lors de nos eucharisties sont d’ailleurs tirées des Ecritures : Gloire à Dieu, Saint le Seigneur, Notre Père… Les récits bibliques nous offrent aussi de multiples prières, par exemple la profession de foi de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20, 28) ou la phrase de Jésus adressée à Zachée : « Aujourd’hui, il me faut demeurer chez toi » (Lc 19, 5), qui peut être reprise en prière : « Aujourd’hui, Seigneur, tu veux demeurer chez moi. Viens, Seigneur Jésus ! » La prière que propose l’Eglise est riche d’expressions frappantes et d’une gestuelle qui fait image :

7

Introduction


Il faut aussi revivifier les prières traditionnelles de l’Eglise comme le Notre Père, le Réjouis-toi Marie, le Je crois en Dieu, le Gloire à Dieu… Celles-ci méritent d’être redécouvertes afin de ne pas devenir des « prières de routine ». Pour parler à Dieu, n’hésitons pas non plus à utiliser nos mots de tous les jours : au secours, pardon, merci, s’il te plaît, bravo ! Ils permettent aux enfants de comprendre que prier, c’est parler à Dieu comme un ami parle à son ami dans les relations quotidiennes. A la fin de toute Liturgie de la Parole adaptée aux enfants, toutes ces prières, tous ces mots pour prier, favorisent l’intériorisation. Les enfants les ont assimilés et ils sont véritablement devenus leurs. Ce moment capital permet à l’enfant de faire vraiment sienne cette Parole de Dieu reçue et proclamée. Chaque dimanche, n’hésitons pas à offrir aux enfants un vocabulaire de base pour prier. Au début, il sera naturellement nécessaire de les aider à s’exprimer par une brève acclamation ou intercession. Petit à petit, d’eux-mêmes, ils en viendront à une prière toute personnelle, soit proclamée à haute voix, soit murmurée au plus secret du cœur. Alors surgira tout naturellement un vrai dialogue avec Dieu.

Introduction

8


Projet d’Avent L’Avent et la période de Noël Le mot « avent » est la contraction d’« avènement ». Période précédant la fête de Noël, elle est centrée sur l’attente de la venue, de l’avènement du Seigneur. Celle-ci doit être une attente joyeuse car elle célèbre la venue sur terre du Fils de Dieu, Jésus. L’Avent, la fête de Noël proprement dite et les quelques dimanches qui suivent cette fête forment un tout. En effet, l’Avent prépare la fête de Noël qui célèbre la naissance de Jésus, Fils de Dieu. Le dimanche de l’Epiphanie célèbre la manifestation de Jésus au monde. Le Baptême du Seigneur fête la manifestation plénière du Père qui reconnaît et proclame Jésus comme son Fils unique. C’est pourquoi pour ce temps de l’Avent et celui de Noël (jusqu’au dimanche du Baptême du Seigneur), nous proposons de réaliser un coin prière avec les enfants. Cela permettra peut-être aussi des temps de prière en famille. Chaque dimanche, l’enfant est invité à ajouter un élément à son coin prière. Il en sera de même pour le local où se célèbrent les liturgies de la Parole adaptées aux enfants. • 1er dimanche de l’Avent. Thème : PRIER - VEILLER, préparer un lieu pour la venue du Seigneur ; geste : Réaliser avec les enfants une belle nappe de prière pour délimiter le coin prière. • 2e dimanche de l’Avent. Thème : PRIER - ACCUEILLIR, se préparer à la venue du Seigneur ; geste : déposer une Bible ouverte sur la nappe de prière et essayer tous les soirs de lire une Parole de Dieu. • 3e dimanche de l’Avent. Thème : PRIER - ÉCLAIRER, laisser entrer la lumière de la venue du Seigneur ; geste : allumer un luminaire près de la Bible.

9

Projet d’Avent


• 4e dimanche de l’Avent. Thème : PRIER - SE RÉJOUIR, se laisser inviter par le Seigneur, dans la joie ; geste : préparer la crèche sans y déposer l’enfant Jésus. • Noël. Thème : PRIER - FÊTER, célébrer la venue du Seigneur ; geste : déposer l’enfant Jésus dans la crèche. • Dimanche de la Sainte Famille. Thème : PRIER - AIMER, confier toute sa famille au Seigneur pour être de la famille du Seigneur ; geste : écrire les noms des membres de sa famille, les déposer près de la crèche et prier pour eux et peut-être avec eux… • Dimanche de l’Epiphanie. Thème : PRIER - CONFIER tous ses amis au Seigneur pour être amis du Seigneur ;geste : écrire les noms de ses amis, les déposer près de la crèche et prier pour eux et peut-être avec eux. • Baptême du Seigneur. Thème : PRIER - SE SIGNER pour se rappeler notre propre baptême ; geste : mettre une croix dans le coin prière car nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et refaire le signe de la croix avec attention. Chant : « Mes mains se lèvent », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Pose une étoile, © Studio SM, CD D2697.

Projet d’Avent

10


1er dimanche de l’Avent Préparer un lieu pour la venue de Seigneur Evangile de Jésus Christ selon Marc (13, 33-37)

J

parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment. Il en est comme d’un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » ÉSUS

11

1er dimanche de l’Avent


Idée centrale

Pistes d’animation

Prier, c’est veiller.

• Recouvrir le panneau d’un papier foncé parsemé d’étoiles pour symboliser la nuit. • En forme d’arc de cercle, placer quatre horloges indiquant les quatre grands moments de la nuit : 20 h, 24 h, 5 h et 8 h. Les enfants réagissent. • L’évangile nous donne quatre grands conseils pour VEILLER, c’est-à-dire PRIER : - être prêt = prendre garde - être attentif = veiller - attendre =/ improviste - être éveillé =/ être endormi Ecrire sur quatre lampes à huile de couleurs différentes les quatre conseils. Avec les enfants, découvrir que ce sont quatre excellents conseils pour vivre ce temps de l’Avent dans un climat de prière. Il faut être prêt à prier, être attentif à la présence du Seigneur, attendre ce qu’il veut nous dire ou faire découvrir. Enfin, il faut rester éveillé à la vie de Dieu et des hommes.

Contexte et symboles Décodons quelques termes de cet évangile. • NUIT : temps de silence mais aussi d’insécurité, de danger. Au temps de Jésus, les personnes ne circulaient pas pendant la nuit de peur d’être attaquées. On ne s’attendait donc pas à recevoir de la visite. Et pourtant Jésus invite non pas à dormir mais à veiller car sa venue pourrait nous surprendre. Elle est inattendue. • « LE SOIR OU À MINUIT, AU CHANT DU COQ OU LE MATIN » : ce sont les quatre grandes heures de la nuit chez les Romains. C’est une manière de dire qu’il faut veiller en tout temps, qu’il n’y a pas un moment de repos, de répit. Une ambiance de risques est révélée dans cet évangile. Il ne faut pas rater le retour du Seigneur. Remarquons d’ailleurs que le verbe veiller est cité trois fois.

Prière « Viens, Seigneur Jésus, viens habiter notre cœur. »

1er dimanche de l’Avent

12


Geste Les enfants portent les quatre lampes sur l’autel.

Chant « Veillons et prions », Laurent Grzybowski, in 8 chants pour le Collège – 5e, © Editions Tardy.

13

1er dimanche de l’Avent


2e dimanche de l’Avent Prier, accueillir et se préparer à la venue du Seigneur Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 1-8)

C

de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : « Voici que j’envoie mon messager devant toi, pour préparer ta route. A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » OMMENCEMENT

2e dimanche de l’Avent

14


le Fils de Dieu.Tout son Evangile est une catéchèse pour nous le faire comprendre. - JÉSUS : prénom qui signifie en hébreu « Dieu sauve » et qui indique déjà la Bonne Nouvelle : un Sauveur vient pour accomplir les promesses de Dieu. - CHRIST : en grec, cela signifie celui qui a reçu l’onction le consacrant comme le chef du peuple, le libérateur de la nation élue. - FILS DE DIEU : il y a une sorte de progression dans ces trois titres. Le dernier semble résumer toute la personnalité de Jésus. En lui, son Fils unique, Dieu s’engage dans l’humanité. Jésus est celui en qui Dieu se révèle, en qui il a mis tout son amour. Par ces trois titres, saint Marc résume la Bonne Nouvelle : par Jésus, Dieu sauve en accomplissant sa promesse d’un libérateur et en révélant pleinement aux hommes son amour. Le centre de cet évangile n’est pas Jean Baptiste. Il est un simple messager qui nous invite à nous préparer pour accueillir Jésus, le Christ, le Fils de Dieu.

Idée centrale Prier, c’est accueillir la venue du Seigneur.

Contexte et symboles Décodons quelques termes : • ÉVANGILE : ce mot d’origine grecque signifie « bonne nouvelle ». Cette Bonne Nouvelle se résume pleinement en Jésus Christ et dans le Salut de Dieu qu’il apporte à tout homme. Avant d’être un livre, c’est une parole joyeuse qui doit nous réjouir. Il nous semble essentiel que les enfants saisissent cette signification du mot « Evangile ». • COMMENCEMENT : l’Evangile de saint Marc commence de la même manière que le premier livre de la Bible, la Genèse : « Au commencement… ». Avec Jésus Christ, une nouvelle création, une nouvelle vie naît ; la Bonne Nouvelle du Salut se dessine. • DÉSERT : lieu aride où il n’y a rien, la vie y est très difficile. Dans la Bible, le désert est le lieu de l’expérience spirituelle par excellence. Comme la création racontée au début de la Genèse sort du néant, la Bonne Nouvelle de l’Evangile de Jésus Christ commence dans ce lieu du vide. • QUI EST JÉSUS ? Voilà la question à laquelle saint Marc essaye de répondre. Dès le début de son Evangile, il nous propose une réponse très condensée par trois titres : Jésus est le Christ et

Pistes d’animation • Dessiner un livre ouvert représentant l’Evangile sur lequel vous dessinez ou collez une reproduction du visage du Christ. • Ecrire sur des cartons de couleurs vives et différentes les trois titres donnés à Jésus : Jésus, Christ, Fils de Dieu. • Les enfants les expliquent et font le lien en commentant la reproduction affichée : une manière d’accueillir Jésus, c’est de

15

2e dimanche de l’Avent


prier sa Parole, c’est-à-dire de la lire avec beaucoup d’attention pour mieux la comprendre. A chaque page de l’Evangile, c’est Jésus qui vient nous parler de son Père, ce sont les traits de son visage qui se révèlent.

P

Prière On demande aux enfants de chercher concrètement (en silence) comment ils pourraient changer leur cœur pendant ce temps d’Avent. « Seigneur Jésus, apprends-nous à préparer ta venue et à changer nos cœurs pour t’accueillir dans un monde où règnent plus de justice et de paix. »

Geste Les enfants apportent les offrandes précédées par les trois titres de Jésus écrits en grand.

Chant « Heureux celui qui écoute la Parole », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Ecoute et vois, © Editions musicales Studio SM, K7 K 0728.

2e dimanche de l’Avent

16


3e dimanche de l’Avent Prier, se laisser éclairer par la venue du Seigneur Evangile de Jésus Christ selon Jean (1, 6-8.19-28)

I

L Y EUT un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il

était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. » Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Elie ? » Il répondit : « Non. – Alors estu le grand prophète ? » Il répondit : « Ce n’est pas moi. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, certains des envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n’es ni le Messie, ni Elie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. » Tout cela s’est passé à Béthanie de Transjordanie, à l’endroit où Jean baptisait.

17

3e dimanche de l’Avent


Idée centrale

Pistes d’animation

Prier, c’est se laisser éclairer par la venue du Seigneur.

• Laisser la salle dans une semi-pénombre pour symboliser la dynamique de cet évangile. Les Juifs, les prêtres et les lévites sont dans la pénombre de la foi. Ils cherchent à comprendre qui est Jean Baptiste. Par ses réponses, Jean Baptiste les éclaire afin de leur révéler que la vraie lumière qui vient, ce n’est pas lui, mais Jésus Christ. La salle sera pleinement éclairée lorsque les cinq titres de Jésus présents dans ce texte seront découverts. • Salle dans la semi-obscurité. Laisser les enfants réagir. • Dessiner le contour d’une main sur du papier jaune, couleur de la lumière. Elle symbolise la main que Jean Baptiste aurait pu tendre vers Jésus. • Cette main est dirigée vers une silhouette dans laquelle sera tracé un grand point d’interrogation symbolisant Jésus que l’on ne connaît pas. • Sur chaque doigt, écrire un des titres de Jésus et en découvrir le sens avec les enfants. • Lorsqu’un titre est découvert, allumer une bougie devant la silhouette. • En conclusion, les enfants découvrent que prier, c’est se laisser éclairer par la connaissance de Jésus, Messie et Seigneur.

Contexte et symboles Décodons les cinq titres de Jésus. • LUMIÈRE : Jésus est le centre lumineux de toute chose et de toute personne révélant ainsi la Gloire de Dieu. • MESSIE : en hébreu, comme Christ en grec, cela signifie le Sauveur promis par Dieu. • NOUVEL ELIE : Elie, prophète dont le nom signifie « Mon Dieu, c’est Yahvé ! » Il est un des plus grands prophètes et son souci a été de défendre la Loi de Dieu et de proclamer que Yahvé est le vrai Dieu. Jésus accomplit pleinement cette mission. P • ROPHÈTE : il parle pour Dieu et de Lui et explique l’histoire humaine passée, présente et future. Jésus n’a jamais refusé ce titre car il le mène à son terme. • SEIGNEUR : ce mot est un titre royal. Dans le langage biblique, il est utilisé pour parler de Dieu. Les disciples savent que Jésus est Seigneur, c’est-à-dire Dieu.

3e dimanche de l’Avent

18


Prière Donner un luminaire à chaque enfant, pour prier (ils reprendront le luminaire chez eux pour leur coin prière). « Seigneur Jésus, donne-nous ta lumière. Alors, nous pourrons être tes témoins, et ainsi préparer et annoncer autour de nous ta venue toute proche. »

Geste Les enfants posent devant l’autel la main avec les cinq titres de Jésus et les cinq luminaires allumés.

Chant « Je t’attends, je t’espère », Danielle Sciaky et José Gurdak, in Noël à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2566.

19

3e dimanche de l’Avent


4e dimanche de l’Avent Prier, se laisser réjouir par l’invitation du Seigneur Evangile de Jésus Christ selon Luc (1, 26-38)

L

’ANGE Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait « la femme stérile ». Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

4e dimanche de l’Avent

20


• Avec les enfants, gestuer les phrases de l’annonce faite à Marie. Par exemple : - JE TE SALUE MARIE : incliner le haut du corps en ouvrant légèrement les bras ; - PLEINE DE GRÂCE : ouvrir largement les bras afin d’exprimer que Marie possède la plénitude de la grâce et de l’amour de Dieu ; - LE SEIGNEUR EST AVEC TOI : porter les deux mains sur le cœur pour exprimer l’intimité entre Dieu et Marie ; - tout ce qui est dit à propos de Jésus (« Tu lui donneras le nom de Jésus, il sera grand, il sera le Fils du Très-Haut, le Fils de Dieu ») : lever les bras vers le ciel en ouvrant les mains afin de montrer qu’il s’agit de Dieu et de son Fils ; - QUE TOUT SE PASSE SELON TA PAROLE : ouvrir les bras en formant un grand cercle, le visage souriant, afin d’exprimer le oui réjoui et confiant de Marie. • Il est possible de trouver des gestes pour toute la prière du « Je te salue Marie » et de la gestuer en s’appuyant sur le chant de Noël Colombier : « Je te salue Marie ».

Idée centrale Prier, c’est se réjouir de la venue du Seigneur.

Contexte et symboles Marie nous dirige toujours vers le Christ. C’est pourquoi, dans le choix iconographique, veillons toujours à choisir une représentation de Marie avec Jésus. Relevons que dans cette page d’évangile, Marie occupe la place centrale. Toutefois, saint Luc nous y livre aussi de très beaux titres à propos de Jésus : Fils du Très-Haut, Fils de Dieu. Dès le début de son évangile, à travers Marie, nous découvrons qui est Jésus. Veillons à animer cette liturgie de la Parole à la fois dans un climat de joie, car Dieu nous donne son Fils, et dans un climat de recueillement, attitude de Marie qui reçoit l’annonce de sa mission. La gestuation du « Je te salue Marie » se fera donc avec joie et de manière priante.

Prière Refaire la gestuation de l’annonce faite à Marie sur un fond musical doux et priant.

Pistes d’animation • Placer une icône de Marie avec le Christ et la fleurir.

21

4e dimanche de l’Avent


Geste Préparer la crèche dans une ambiance de fête, mais sans y déposer l’enfant Jésus. Insister sur le fait que Marie attend cette grâce de Dieu, la naissance de Jésus, Fils du Très-Haut, Fils de Dieu. Pour la préparation de la crèche, nous vous renvoyons au volume Liturgies de la Parole adaptées aux enfants.Année C, p. 23.

Chant « Je te salue Marie »,V 507, Noël Colombier, in Je rencontre Jésus, ALK 023, © Air libre.

4e dimanche de l’Avent

22


Nativité du Seigneur Prier, c’est fêter, célébrer la venue du Seigneur Evangile de Jésus Christ selon Luc (2, 1-14)

E

N ces jours-là parut un édit de l’empereur Auguste, ordon-

nant de recenser toute la terre. — Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. — Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur s’approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte, mais l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »

23

Nativité du Seigneur


• SEIGNEUR : titre royal utilisé jadis pour s’adresser à l’empereur, c’est aussi un titre utilisé dans la Bible pour s’adresser à Dieu. Les disciples et les évangélistes ont compris que Jésus est le Seigneur, c’est-à-dire Dieu. Dès le début de son évangile, saint Luc affirme bien qui est Jésus et quelle est sa mission : il est le Messie et le Seigneur qui vient nous sauver de tout mal en nous conduisant sur les chemins de l’Alliance avec Dieu son Père.

Idée centrale En ce moment, on parle beaucoup des cadeaux de Noël. Dieu nous fait aussi un cadeau extraordinaire : son Fils.

Contexte et symboles Pistes d’animation

Remarquons à quel moment a lieu cet épisode de l’évangile. César Auguste, l’empereur romain, désire affirmer sa puissance en faisant établir la liste de tous ses sujets de qui il exigera l’impôt. Le début nous parle de puissance alors que tout le reste de l’évangile nous parle de l’humilité, celle de Dieu qui naît dans la pauvreté. L’évangile nomme explicitement l’empereur mais pas le nouveau-né. Il n’est pas appelé Jésus. Les seuls noms donnés sont ses titres : Sauveur, Messie et Seigneur. • SAUVEUR : « Jésus » signifie « Le Seigneur sauve » et la volonté de Dieu est que tous les hommes soient sauvés (1 Tim 2, 4). • MESSIE : de l’hébreu messiah signifiant « celui qui a reçu l’onction » ; en grec « Messie » est traduit par chrestos, « Christ ». Dans le Premier Testament, le « Messie » remplit trois rôles : - il est « ROI », c’est-à-dire qu’il doit guider le peuple de Dieu sur les chemins de l’Alliance ; - il est « PROPHÈTE », c’est-à-dire qu’il appelle le peuple à se convertir ; - il est « PRÊTRE » en rendant le vrai culte au vrai Dieu.

Nativité du Seigneur

• Reprendre le même décor que le 4e dimanche de l’Avent, sans l’enfant Jésus. • Au moment voulu dans la lecture de l’évangile, un enfant vient déposer solennellement l’enfant Jésus dans la crèche. • Allumer tout autour de la crèche des veilleuses afin de créer un climat de fête et qui illustrera bien le refrain chanté. • Dans trois enveloppes richement décorées, placer les trois titres relevés dans l’évangile : SAUVEUR, MESSIE et SEIGNEUR. • Avec les enfants, ouvrir les enveloppes et commenter les titres découverts. Après chaque découverte, déposer les bandelettes près de la crèche.

24


Prière Les enfants reprennent cette prière près de la crèche : « Gloire à Dieu ! Il nous donne en son Fils un Sauveur ! Gloire à Dieu ! Il nous donne en son Fils le Christ, le Messie, qui nous dit tout son amour ! Gloire à Dieu ! Il nous donne Jésus, le Seigneur de nos vies ! »

Geste Les enfants apportent solennellement l’enfant Jésus dans la crèche de l’église. Ils y déposent près de l’enfant Jésus les trois titres.

Chant « Noël, voici le jour de la lumière », F 24-20, Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Noël à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2566.

25

Nativité du Seigneur


La Sainte Famille Prier, c’est aimer, c’est confier sa famille au Seigneur Evangile de Jésus Christ selon Luc (2, 22-40)

Q

arriva le jour fixé par la Loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : « Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. » Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la Loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était en lui. L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l’Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta Parole. Car mes yeux ont vu ton Salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. — Et toimême, ton cœur sera transpercé par une épée. — Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. » UAND

La Sainte Famille

26


Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S’approchant d’eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

Idée centrale Prier, c’est aimer et confier sa famille à Dieu pour être de la famille du Seigneur.

Contexte et symboles Notons que Jésus passe d’une simple crèche à la grandeur du Temple de Jérusalem. A travers ce texte, Luc nous présente la vraie famille de Jésus : JOSEPH (son père adoptif), MARIE (sa mère), DIEU (unique et vrai Père). • La paternité de DIEU est soulignée dans le dernier verset de l’évangile : Jésus est « tout rempli de sagesse », soit de la connaissance de la volonté de Dieu pour les hommes et « la grâce de Dieu était sur lui », soit tout l’amour gratuit de Dieu est en Jésus. • Dans les évangiles, MARIE est toujours associée à Jésus, présente discrètement lors de moments importants de sa vie : naissance, noces de Cana (début de sa vie publique), au pied de la croix, à la Pentecôte (naissance de l’Eglise). • JOSEPH, de la tribu de Juda, est charpentier. Dieu lui confie la mission de protéger son Fils Jésus. La tradition chrétienne dit que JOSEPH est mort avant le début de la vie publique de Jésus. Il est fêté le 19 mars et le 1er mai (patron des ouvriers). Célébrer la Sainte Famille, c’est rendre grâce à Dieu pour nos familles et pour la famille de Dieu que nous formons tous.

27

La Sainte Famille


Pistes d’animation

Chant

• Commenter chaque personnage central (Jésus, Marie, Joseph) en rappelant ce qui a été découvert à propos de Jésus depuis le 1er dimanche de l’Avent. • Les enfants expriment leur réaction par rapport au fait que Jésus a aussi vécu dans une famille. Il y a été aimé, y a étudié, grandi, joué… comme nous tous. • Ecrire sur des bandelettes : MAMAN, PAPA, MAMY, PAPY, FRÈRES ET SŒURS… et les afficher autour de la représentation de la Sainte Famille. • Les enfants découvrent que prier, c’est aimer et se sentir aimé par Dieu.

« Tu nous aimes comme un Père », Mannick et Jo Akepsimas, in Prier avec les enfants, vol. 1, © Ateliers du Fresne, 301 037 2.

Prière « Seigneur Jésus, tu es entré dans la famille des hommes pour nous faire entrer dans la famille de Dieu. Que dans nos familles humaines, l’amour soit le ciment et que la joie règne. »

Geste Bénédiction des familles : le célébrant impose les mains sur chacune d’elles.

La Sainte Famille

28


Epiphanie du Seigneur Prier, c’est confier ses amis pour être amis de Dieu Evangile de Jésus Christ selon Matthieu (2, 1-12)

J

était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. » Alors, Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissezmoi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. ÉSUS

29

Epiphanie du Seigneur


• L’OR, L’ENCENS ET LA MYRRHE : ces présents proposent trois messages particuliers. - OR : signe de royauté. Jésus est roi mais d’une royauté autre que celle d’Hérode. - ENCENS : signe de divinité. Jésus est le Fils de Dieu, serviteur, venu manifester l’amour de son Père pour tous les hommes. - MYRRHE : résine utilisée pour la sépulture, elle annonce que Jésus vient sauver tous les hommes par sa mort et sa résurrection.

Idée centrale Prier,c’est confier au Seigneur tous ceux et celles que nous aimons et qui ne sont pas membres de nos familles.

Contexte et symboles • EPIPHANIE : ce terme signifie « manifestation de Dieu ». Nous fêtons Jésus, le Fils de Dieu manifesté au monde. Cette fête rappelle les premières manifestations de Dieu à travers Jésus : la visite des mages, le baptême de Jésus et sa première manifestation comme Fils de Dieu, aux noces de Cana. • LES MAGES : des sages de Perse, étrangers à la culture et à la foi d’Israël. Ils sont païens, cherchent Dieu et le reconnaissent en l’enfant Jésus, alors que les chefs et prêtres du judaïsme ne le cherchent plus et ne le reconnaissent pas puisqu’ils croient le posséder. Remarquons combien les mages cherchent Dieu : ils vont voir Hérode, posent des questions, scrutent le ciel, cherchent dans les Ecritures. A partir du XVe siècle, on leur attribua des races différentes : Melchior était blanc, Gaspard jaune et Balthazar noir, symbolisant ainsi l’ensemble de l’humanité. • ÉTOILE : pour la Bible, les étoiles sont des créatures de Dieu. Elles révèlent sa grandeur et sont des signes divins pour les hommes. Dieu nous parle à travers des signes, et toute sa création est à l’œuvre pour lui.

Epiphanie du Seigneur

Pistes d’animation • Décorer la salle avec des drapeaux ou des noms de différents pays. • Placer Jésus, Marie et Joseph. • Préparer une étoile argentée sur laquelle est inscrit : « JÉSUS, LE ROI DES JUIFS ». Préparer trois couronnes différentes l’une de l’autre et riche• ment décorées. • Préparer des bijoux en or, de l’encens et de la myrrhe (vendue en pharmacie). • Les enfants commentent les différents éléments placés au fur et à mesure. • A partir des commentaires des enfants, dégager quelques réflexions : - Comme les mages, nous sommes différents les uns des autres et cherchons tous Dieu à travers des signes (étoile).

30


- Les mages étaient des étrangers, mais personne n’est étranger pour Dieu.Tout le monde est accueilli. - Dimanche dernier, Jésus était reconnu dans nos familles. Aujourd’hui, il l’est par le monde entier, représenté par les mages.

Prière Les enfants écrivent les noms de leurs amis et les déposent près de la crèche. Ils confient ainsi le peuple de leurs amis à Dieu. Lui confier aussi ceux et celles que personne n’aime. A partir de ces noms,les enfants composent une prière litanique et joyeuse,confiant à Dieu leurs amis et amies.

Geste En portant les offrandes, les enfants portent à l’autel or, encens et myrrhe.Avec l’encens, le célébrant encense l’autel et les offrandes.

Chant « Nous avons vu l’étoile », Danielle Sciaky et Hubert Bourel, in Signes et symboles à travers chants, © Ateliers du Fresne, 301 037 2.

31

Epiphanie du Seigneur


Baptême du Seigneur Prier, c’est se signer pour rappeler notre propre baptême Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 7-11)

J

ean Baptiste proclamait dans le désert : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Du ciel, une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils bienaimé ; en toi j’ai mis tout mon amour. »

Baptême du Seigneur

32


Idée centrale

Pistes d’animation • Placer une icône du Christ ou du Baptême du Christ et, près de celle-ci, un luminaire allumé et une vasque d’eau bénite. • Dessiner le contour d’un cœur sur du papier rouge. En suivant ce contour, écrire : « C’EST TOI MON FILS BIEN-AIMÉ ; EN TOI, J’AI MIS TOUT MON AMOUR. » • Les enfants commentent librement l’icône en expliquant, avec leurs mots, les symboles de l’eau et de la colombe. • Placer le cœur au-dessus de l’icône. Les enfants remarquent que cette phrase est adressée à nous tous. Nous sommes tous les fils et filles bien-aimés de Dieu.

Prier, c’est se signer pour se rappeler notre propre baptême.

Contexte et symboles La fête du Baptême de Jésus clôture le temps de Noël.Tout au long de ce temps, nous avons découvert les titres, les qualités de Jésus. Les enfants ont pu en prendre possession comme un vocabulaire pour prier. Avec l’évangile de ce jour, nous découvrons le plus beau titre de Jésus : « Jésus, MON FILS BIEN-AIMÉ en qui j’ai mis tout mon amour. » Par notre baptême, Dieu nous dit les mêmes paroles d’amour qui font de nous ses filles et ses fils adoptifs. • EAU : c’est le signe de la vie de Dieu dans l’homme « comme une source jaillissante d’eau vive » (Jn 4, 14). • COLOMBE : elle représente l’Esprit de Dieu qui planait sur les eaux au début de la création du monde. L’évangile utilise cette image pour montrer qu’avec le baptême de Jésus, un monde nouveau prend vie, renaît. • « C’EST TOI MON FILS BIEN-AIMÉ, EN TOI J’AI MIS TOUT MON AMOUR » : par cette parole, saint Marc montre que Dieu investit pleinement Jésus de la mission de révéler son amour.

Prière Les enfants viennent tremper leurs doigts dans l’eau bénite et se signent avec attention. Ils se rappellent que tous, nous avons été baptisés : – au nom du Père (la voix qui parle de la nuée) ; – du Fils Jésus Christ ; – de l’Esprit Saint (symbolisé par la colombe). Inviter les enfants à placer une croix dans leur coin prière.

33

Baptême du Seigneur


Geste Avec les offrandes, les enfants portent de l’eau bénite à l’autel. A la fin de la célébration, le célébrant asperge d’eau bénite l’assemblée, en rappel du baptême.

Chant « L’eau vive du baptême », Mannick et Jo Akepsimas, in Des poissons et du pain, © Editions musicales Studio SM, CD D 2977.

= 102

5

9

Baptême du Seigneur

34


2e dimanche ordinaire Etre appelé par le regard du Christ Evangile de Jésus Christ selon Jean (1, 35-42)

J

Baptiste se trouvait de nouveau avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus, qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus. Celui-ci se retourna, vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c’est-à-dire Maître), où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils l’accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers quatre heures du soir. André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » (autrement dit le Christ). André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Képha », ce qui veut dire : « pierre ». EAN

35

2e dimanche ordinaire


Dans cet évangile, trois beaux titres de Jésus nous sont de nouveau proposés : • AGNEAU DE DIEU : celui que Dieu offre pour sauver le monde. C’est l’image de la douceur, de la pureté et de l’animal sans défense, sans violence. • RABBI : c’est-à-dire « maître », celui qui enseigne et interprète les Ecritures. • MESSIE : celui qui a reçu l’onction, le choisi de Dieu. En lui, l’espérance, le Salut du peuple d’Israël se réalisent.

Idée centrale Etre appelé par le regard du Christ, pour le reconnaître comme l’Agneau de Dieu, le Rabbi, le Messie.

Contexte et symboles Différents personnages sont présents dans cet évangile : • JEAN BAPTISTE : c’est le cousin de Jésus. Il est le fils du prêtre Zacharie et d’Elisabeth. Après un séjour dans le désert, il appelle à la conversion et baptise sur les bords du Jourdain. Jean Baptiste a préparé la route au Seigneur Jésus. Il en est le « précurseur ». L’évangile de ce jour nous montre l’épilogue de sa mission. Celle-ci se termine en beauté. Jean Baptiste a la joie de poser son regard sur Jésus et de le présenter à ses propres disciples comme l’Agneau de Dieu, c’està-dire celui qui est offert par Dieu pour sauver les hommes. • ANDRÉ : il est pêcheur et habite Capharnaüm. Avec son frère SIMON PIERRE, Jacques et Jean, ils forment le petit groupe des apôtres les plus proches de Jésus. • SIMON PIERRE : il est présenté dans les évangiles avec un visage très humain, il est spontané, généreux, il s’engage avec ardeur. On ne nous cache pas ses faiblesses : reniement, colère… En lui donnant le nouveau prénom de Pierre, Jésus lui confie dès le début une mission : être la pierre sur laquelle il pourra commencer son Eglise.

2e dimanche ordinaire

Pistes d’animation • Décorer le panneau avec des photographies de regards et de mains. • Découper quatre formes d’œil ouvert dans du papier cartonné jaune lumineux.Y inscrire les trois titres de Jésus : Agneau de Dieu, Rabbi et Messie ainsi que le nom de Pierre. • Placer au centre de la salle une icône du Christ sur un tissu rouge (couleur de la royauté, du maître), avec un luminaire allumé devant. • Les enfants racontent et commentent avec leurs mots l’évangile de ce jour. • Jean Baptiste voit Jésus et le désigne à ses disciples comme l’Agneau de Dieu : placer l’œil avec le titre « AGNEAU DE DIEU » près de l’icône. Les deux disciples de Jean Baptiste voient Jésus et l’appellent • « Maître » : placer l’œil avec le titre « RABBI » près de l’icône.

36


André voit Jésus et appelle son frère Simon pour lui présenter le Messie : placer l’œil avec le titre « MESSIE » près de l’icône. • Jésus voit Simon et lui donne le nom de Pierre : placer l’œil avec le nom « PIERRE » près de l’icône. • Les enfants découvrent que nous ne connaissons Jésus que grâce à des personnes qui nous le révèlent, qui nous le montrent. Leur demander de citer les personnes qui leur ont fait découvrir Jésus.

Chant « Va, ne crains pas », Louis Le Guichet, in Chants et prières.Au fil des jours, © Ateliers du Fresne, 301 071 2.

Prière Sur des formes de mains découpées dans des papiers cartonnés de différentes couleurs vives, chaque enfant inscrit le titre de Jésus qui lui parle le plus et vient le placer près de l’icône en disant sous forme de prière : « Jésus, tu es… ».

Geste Un enfant porte l’icône avec les offrandes et la place devant l’autel.

37

2e dimanche ordinaire


3e dimanche ordinaire Les débuts de la Bonne Nouvelle Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 14-20)

A

l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis, le Règne de Dieu est là. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui. PRÈS

3e dimanche ordinaire

38


Il est présent lors de la Transfiguration (Mc 9, 2), et s’endort pendant l’agonie de Jésus (Mc 14, 33). C’est un des apôtres très proche de Jésus. • JEAN : il est le plus jeune des apôtres, « celui que Jésus aimait ». Frère de Jacques, il vient d’une famille de pêcheurs du lac de Galilée. C’est un évangéliste. Simon Pierre, André, Jacques et Jean seront des « pêcheurs d’hommes », c’est-à-dire qu’en proclamant l’Evangile de Dieu, ils vont rassembler des hommes pour être sauvés.

Idée centrale Découvrir quelle est la Bonne Nouvelle de Jésus.

Contexte et symboles Dimanche dernier, Jésus était désigné comme celui qu’il fallait suivre. Ce dimanche, c’est lui qui appelle parce que l’œuvre de Dieu commence : son Règne est là et la Bonne Nouvelle commence à être proclamée. Pour cette mission, Jésus a besoin d’aide : les apôtres. Le terme « apôtre » signifie « envoyé ». Pour être envoyé en mission, il faut avant tout être choisi pour cette mission.Tandis que le disciple choisit lui-même et de son plein gré de suivre Jésus, l’apôtre est explicitement appelé par Jésus pour la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, c’est-à-dire le Salut promis par Dieu. C’est en cela que les temps sont accomplis. Voici le moment venu pour Dieu de réaliser ses promesses pour tous les hommes. Pour l’accueillir, il est nécessaire de se convertir, c’est-à-dire de changer son cœur pour être disponible au Règne de Dieu. Nous avons déjà présenté Simon Pierre et André dimanche dernier.Voici donc aujourd’hui le « portrait » de deux autres nouveaux apôtres de Jésus : • JACQUES, fils de Zébédée : un des douze apôtres, il est le frère de Jean. Ils sont surnommés par Jésus « les fils du tonnerre ».

Pistes d’animation • Placer l’Evangile ouvert sur un beau tissu avec des luminaires, afin de montrer que la Bonne Nouvelle de Dieu nous éclaire. • Ecrire sur des cartons de couleurs différentes des paroles de l’évangile : « DIEU PARDONNE », « DIEU NOUS AIME »… • Noter également le Notre Père et le texte des Béatitudes… et les disposer dans votre Evangile. • Au fur et à mesure, lire et afficher ces paroles avec les enfants et les commenter brièvement. • Les enfants découvrent que ce sont les apôtres qui nous ont transmis cette Bonne Nouvelle dans laquelle Jésus nous parle toujours de Dieu son Père qui nous aime.

39

3e dimanche ordinaire


9

Prière « Seigneur Jésus, aide-nous à nous mettre en route à ta suite, car nous savons que ta Bonne Nouvelle nous montre le chemin de ton Royaume. »

Geste A l’issue de la célébration, les enfants distribuent aux personnes de l’assemblée, des paroles d’évangile écrites sur des cartons de différentes couleurs.

Chant « Je t’appelle à me vivre », Mannick et Jo Akepsimas, in Des poissons et du pain, © Editions musicales Studio SM, CD D 2977. = 80

6

9

3e dimanche ordinaire

40


4e dimanche ordinaire Jésus étonne et pose question Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 21-28)

J

ÉSUS,

accompagné de ses disciples, arriva à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme, tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. » L’esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri. Saisis de frayeur, tous s’interrogeaient : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. » Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.

41

4e dimanche ordinaire


Nous pouvons rendre grâce à Dieu pour sa Parole qui, pendant 2000 ans, a toujours étonné les hommes et les a poussés à agir.

Idée centrale La Parole de Jésus, Parole de Dieu, étonne et pose question.

Pistes d’animation • Placer une icône du Christ enseignant et allumer un luminaire. • Placer de part et d’autre de l’icône deux pictogrammes : une bouche et des mains. • Avec les enfants, découvrir quelles sont les paroles étonnantes de Jésus : le Notre Père, les Béatitudes, le commandement de l’amour du prochain, les paraboles, l’obligation de pardonner aux autres pour être pardonné par Dieu… et quels sont les gestes, les actions de Jésus : il guérit, bénit les enfants, invite au partage en multipliant du pain, et surtout il ressuscite pour vaincre la mort. • Placer le pictogramme d’un grand cœur au-dessus de l’icône afin de montrer que Jésus est venu nous dire la Parole de Dieu et révéler les gestes de Dieu pour faire découvrir à tous l’amour de son Père. • Etablir un lien avec l’Eucharistie. Lors de chacune d’elles, Dieu nous parle et agit à travers Jésus, Pain de Vie.

Contexte et symboles Après l’appel des disciples,saint Marc nous montre Jésus à l’œuvre. Sa vie publique commence et se résume par deux mots : parole et action. Il ne suffit pas de parler de Dieu, il est aussi nécessaire de révéler les gestes de Dieu : guérisons, bénédictions, partage… La vie publique de Jésus ne commence pas à Jérusalem, capitale religieuse d’Israël. Elle débute à Capharnaüm, en Galilée. Cette ville est une des nombreuses bourgades, au bord du lac de Tibériade. C’est une ville frontière ouverte sur les nations païennes. Guérison du possédé, d’un esprit impur : au temps de Jésus, de nombreuses personnes croyaient que la maladie, la souffrance physique ou mentale était une punition de Dieu. En faisant taire l’esprit impur, c’est-à-dire en guérissant ce possédé, Jésus casse l’idée fausse de la punition divine afin de proclamer que son Père est le Dieu de la Vie et est plus fort que le mal. A travers ce texte, saint Marc nous présente un condensé de tout son Evangile : Jésus vient pour tous les hommes juifs et non juifs. Sa Parole étonne et son enseignement est neuf.Jésus agit pour la vie contre le mal. Dieu pour tous. Dieu toujours neuf. Dieu de la Vie.

4e dimanche ordinaire

42


« Seigneur Jésus, laisse pénétrer en nous ta Parole et ton amour. Alors, nous aurons la force de lutter contre la misère et la souffrance autour de nous. »

Geste Les enfants apportent les offrandes précédées des trois pictogrammes qu’ils placent devant l’autel.

Chant « Mais qui es-tu ? », Patrick Richard, in 11 chants pour une année de catéchèse, vol. 1, © Editions Tardy.

43

4e dimanche ordinaire


5e dimanche ordinaire Les sorties de Jésus Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 29-39)

E

N QUITTANT la synagogue de Capharnaüm, Jésus, accompa-

gné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s’approcha d’elle, la prit par la main et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d’esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu’ils savaient qui il était. Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l’ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. » Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que je suis sorti. » Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

5e dimanche ordinaire

44


Jésus sort progressivement de Capharnaüm pour rencontrer diverses personnes et proclamer que la Bonne Nouvelle est pour tous les hommes.

y prêche, y meurt, y ressuscite. L’évangile de ce dimanche mentionne de nouveau la mission de Jésus : proclamer la Bonne Nouvelle et guérir (libérer de tout mal, de toute souffrance). Celle-ci ne peut se réaliser qu’en étroite relation avec Dieu son Père. Ce qui explique les fréquentes sorties de Jésus, parti dans un lieu désert pour prier, pour vivre cette relation intime avec son Père, pour y puiser la force nécessaire à sa mission.

Contexte et symboles

Pistes d’animation

Idée centrale

Relever les quatre fois où Jésus sort : il sort de la synagogue (v. 20), de la maison de la belle-mère de Pierre (v. 33), le matin pour aller dans un lieu désert et y prier (v. 35), de Capharnaüm pour parcourir toute la Galilée (v. 38-39).Tous ces lieux de vie sont objets de la prédication de Jésus : • la synagogue = lieu religieux ; • la maison de la belle-mère de Pierre = lieu familial ; • la place de Capharnaüm = lieu social, lieu de rencontre ; • la Galilée = ville frontière, où différentes populations et cultures se rencontrent, se brassent. Cette prédication a commencé dans une synagogue. Dieu ne se laisse pas enfermer entre quatre murs. C’est le monde, avec tous ces espaces de vie et de rencontre, qui est le vrai terreau de sa Bonne Nouvelle. Jésus voyage beaucoup. Il se bouge pour Dieu. Même s’il est impossible de tracer avec précision les trajets de Jésus, saint Marc nous fait découvrir trois temps de la vie publique de Jésus : Jésus annonce la Bonne Nouvelle en Galilée et dans les régions païennes des alentours ; il se rend à Jérusalem ; il y séjourne,

• Afficher une carte de Palestine pour découvrir les voyages de Jésus (voir Annexes, p. 173). • Avec les enfants, commenter les lieux où Jésus est allé et ce qui s’y est passé : - à CAPHARNAÜM, Jésus guérit un possédé et la belle-mère de Pierre ; - à SYCHAR : Jésus demande de l’eau à une Samaritaine (Jn 4, 7-30) ; - au LAC DE TIBÉRIADE : Jésus rassemble ses amis, ses apôtres (Mc 1, 16-20) ; - sur le MONT TABOR : Jésus est transfiguré et se montre dans la lumière, la gloire de sa divinité (Mc 9, 2-10) ; - à JÉRICHO : Jésus s’invite chez Zachée (Lc 19, 1-10) ; - à BÉTHANIE : Jésus se lie d’amitié avec Marthe, Marie et Lazare. Il redonne vie à Lazare (Lc 10, 38-42 et Jn 11, 1-45) ; - à JÉRUSALEM : Jésus vit sa grande semaine. Il y est proclamé roi, il chasse les marchands du Temple, partage la Dernière Cène, meurt sur la croix et ressuscite (Mc 11, 1-11 ; 15-19 ; Mt 26, 1721 ; 26-30 ; Jn 19, 17-27 ; Mc 16, 1-8) ;

45

5e dimanche ordinaire


- à EMMAÜS : deux disciples le reconnaissent vivant, ressuscité (Lc 24, 13-35). • A chacune des « sorties », Jésus proclame la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour les humains. Il le fait par la parole et par des gestes. Il peut le faire car il puise dans la prière la force, la vie de Dieu.

5

8

Prière Redire le début du verset 8 du psaume 106 en le complétant : « Proclamons l’amour du Seigneur, ses merveilles pour les hommes, il a… » (voir Pistes d’animation ci-dessus).

Geste Les enfants apportent l’Evangile ouvert et le posent sur le lutrin.

Chant « Sur les routes de tous les jours », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Viens fleurir la fête, © Editions du Signe.

5e dimanche ordinaire

46


6e dimanche ordinaire Jésus, homme libre ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 40-45)

U

vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l’instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié. Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d’éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui. N LÉPREUX

47

6e dimanche ordinaire


Jésus respecte aussi la Loi puisqu’il demande au lépreux d’aller faire reconnaître sa guérison par un prêtre pour être admis à nouveau dans la société. Jésus respecte la Loi tant que celle-ci n’écrase pas, n’enferme pas, n’aliène pas l’homme. Relevons aussi les sentiments de Jésus. Il est pris de pitié. Il sait combien le lépreux souffre dans sa chair mais peut être encore plus de l’exclusion de toute relation qu’il subit. Le lépreux est en quelque sorte prisonnier de sa souffrance et le Christ le libère. Ce dernier est irrité, il ne veut pas qu’on le prenne pour un guérisseur et encore moins qu’on fasse de lui une star. C’est pourquoi il impose le silence au lépreux. Le bruit ne fait pas du bien et le bien ne fait pas de bruit. Le lépreux devient un témoin du Christ. Il ne peut garder le silence. Libéré de tout mal, il témoigne de cette Bonne Nouvelle. Avant de faire reconnaître sa guérison par un prêtre, il ne peut attendre pour réintégrer la société, revivre des relations.

Idée centrale Jésus est totalement libre et nous partage sa liberté.

Contexte et symboles Un lépreux : « La lèpre ! » Il suffit d’entendre encore aujourd’hui ce mot pour avoir peur. Cette maladie est très contagieuse et repoussante. Elle déforme tout le corps. Rappelons-nous les photographies de lépreux avec Mère Teresa ou le Père Damien. Au temps de Jésus, cette maladie — comme beaucoup d’autres — était considérée comme une punition de Dieu. Le lépreux était exclu de la société civile et religieuse. Personne ne pouvait entretenir de contact avec lui. Il devait crier : « Impur ! Impur ! » pour que toute personne s’éloigne de lui dès son arrivée. Il faut lire la première lecture de ce dimanche : « Le lépreux atteint de cette plaie portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : “Impur ! Impur !” Tant qu’il gardera cette plaie, il sera impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, sa demeure sera hors du camp » (Lév 13, 12.45-46). Remarquons la liberté du lépreux. Bravant l’interdiction de toute relation avec une personne saine, il se prosterne devant Jésus avec foi pour que celui-ci le guérisse. La réponse de Jésus montre sa liberté devant la Loi. Il lui parle et le touche même. C’est un acte strictement interdit. Toutefois,

6e dimanche ordinaire

Pistes d’animation • Décorer le panneau de photographies de lépreux. • Afficher au centre la citation du Lévitique écrit en grand. • Les enfants lisent le texte du Lévitique et commentent les photographies. Il est possible de parler de Mère Teresa et du Père Damien. • Devant les enfants, déchirer en deux le texte du Lévitique pour qu’ils découvrent derrière celui-ci un cœur avec la parole : « Je le veux, sois guéri, vis ! »

48


• Les enfants découvrent que Jésus est libre, qu’il ose la vie. Il nous veut libres, vivants. Il vient aussi nous libérer de tout mal. • Il serait aussi intéressant de relever avec les enfants les sentiments de Jésus : il est pris de pitié devant la souffrance. Il est irrité si on essaie d’en faire un héros. Libre, il ne veut pas que l’homme soit prisonnier de la maladie et il n’accepte pas d’être enfermé dans le rôle d’un guérisseur.

Prière Comme prière de confiance, les enfants complètent la phrase du Notre Père : « Délivre-nous du mal… »

Geste Les enfants apportent le texte du Lévitique déchiré en deux avec les offrandes.

Chant « Oser la vie »,Theo Mertens, in Damien… Oser la vie, Editions du Renard bleu, K7 ERB 9309.

49

6e dimanche ordinaire


7e dimanche ordinaire Surprise ! Surprise ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (2, 1-12)

J

était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. Jésus leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de Jésus, font une ouverture et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. » Or, il y avait dans l’assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? De dire au paralysé : « tes péchés sont pardonnés’ou bien de dire : “Lèvetoi, prends ton brancard et marche ?” Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne, (dit-il au paralysé), lèvetoi, prends ton brancard et rentre chez toi. » L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. » ÉSUS

7e dimanche ordinaire

50


• Les scribes sont surpris par les paroles de Jésus. Un paralysé vient pour être guéri de son infirmité et Jésus commence par lui pardonner, le guérir de son péché, le libérer de ce mal plus profond. • Ce n’est pas écrit dans le texte, mais le paralysé devait être étonné par les paroles de Jésus. Il est porté par la foi des porteurs pour être guéri de son infirmité et Jésus le sauve du péché qui empêche la relation avec Dieu. Guéri du péché, il rétablira sa relation avec le Père. Guéri de son infirmité, il entrera pleinement et à nouveau en relation avec les hommes. • En fin de texte, la foule étonnée dit : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil ! » L’expression « Fils de l’Homme » explique ce qui précède. Dans le Premier Testament (Dn 7, 13), le Fils de l’Homme est annoncé pour juger, c’est-à-dire pardonner aux pécheurs et sauver les justes. Jésus se présente comme celui qui vient accomplir le jugement d’amour de Dieu. Il peut ainsi pardonner les péchés et guérir de tout mal pour rétablir le Royaume de Dieu.

Idée centrale Jésus est surpris par la foi des hommes, il les surprend par sa Parole et ses gestes.

Contexte et symboles Les miracles parsèment la Bible, dont une vingtaine se trouvent dans les évangiles. Un miracle est un signe perçu dans la foi. Surprenant et visible par tous, il n’est reconnu comme un signe de Dieu que par les croyants. Le miracle est une réponse de Dieu à la foi, à la demande de quelqu’un. Dieu n’est pas un magicien. Il répond, à sa manière, à toute demande de vie, de bonheur, de liberté… Le paralytique vient pour être guéri de son infirmité et Jésus le guérit d’abord de ses péchés. A lire cet évangile, il faut croire que Jésus a connu le succès. La foule qui l’écoute est si grande que la porte de la maison est bloquée. Impossible de l’approcher. La maison palestinienne est une maison à terrasse. Le toit, accessible par un escalier extérieur, est formé de tiges de roseaux posées sur des poutres et recouvert de boue séchée. Chaque année, la maison devait être consolidée. Quatre fois, la « surprise » est évoquée dans cet évangile : • Jésus est surpris par le stratagème des porteurs pour approcher le paralysé de lui. Passer celui-ci par le toit devait surprendre plus d’un, dont Jésus.

Pistes d’animation • Décorer la salle de « pochettes surprises » (enveloppes, cadeaux…). • Laisser les enfants réagir, insister sur le fait qu’un vrai cadeau doit surprendre celui qui le reçoit. • Relire le texte en insistant sur les quatre moments de surprise. Chaque fois, ouvrir l’enveloppe qui contient la « surprise » du texte.

51

7e dimanche ordinaire


• Afficher sur une bandelette de papier de couleur vive : « FOI = MIRACLE ». C’est parce que nous croyons que nous pouvons discerner les gestes, les « surprises » de Dieu.

= 102

Prière Formuler une prière de louange à Dieu pour ses « surprises » pour les hommes.

Geste Apporter avec les offrandes la bandelette « FOI = MIRACLE ».

Chant « Pour tes cadeaux d’amour », Mannick et Jo Akepsimas, in Comme un câlin, © Editions musicales Studio SM, CD D 2260.

7e dimanche ordinaire

52


8e dimanche ordinaire Jésus, nouveauté de Dieu Evangile de Jésus Christ selon Marc (2, 18-22)

C

les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? » Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l’Epoux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Epoux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais un temps viendra où l’Epoux leur sera enlevé : ce jourlà ils jeûneront. Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et déchire davantage. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, autrement la fermentation fait éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. » OMME

53

8e dimanche ordinaire


c’est ce que vivent les disciples de Jésus. Quelle découverte ou redécouverte de savoir que nous croyons en un Dieu heureux et qui désire que les hommes le soient aussi ! Le terme « vieux » est présent trois fois dans cet évangile alors que le terme « neuf » (nouveau) y est mentionné cinq fois. Nous avons là la clé de cet évangile. Avec Jésus, nous passons de l’Ancienne Alliance à la Nouvelle, de l’Ancien Testament au Nouveau Testament. N’oublions pas que saint Marc écrit son évangile en premier lieu pour les chrétiens de Rome. Il aura donc le souci de leur montrer que Jésus propose une nouvelle Parole, une Bonne Nouvelle toute neuve qui réalise, complète, mène jusqu’à son terme tout ce qui a été dit avant elle.

Idée centrale En Jésus, la Nouvelle Alliance prend vie et réjouit les hommes.

Contexte et symboles Dès le début de son évangile, saint Marc désire nous montrer que Jésus vient renouveler l’Alliance. Avec et par son Fils, Dieu est toujours neuf et la joie de Dieu est partagée sur terre. Dans cet évangile, il y a une opposition entre les disciples de Jean et les pharisiens, et les disciples de Jésus. Les premiers attendaient Dieu et se préparaient à sa venue. Ils vivaient d’une manière austère et supprimaient beaucoup de sources de joie dans leur vie. Le jeûne était une de ces austérités. Il ne semble pas qu’ils respiraient beaucoup de joie, de bonheur lors de ces jeûnes intensifs… Les disciples de Jésus semblent vivre tout l’inverse. Ils marchaient avec Jésus, visitaient beaucoup de lieux, parlaient avec lui et les gens, vivaient normalement sans nécessairement se priver et sans se croire obligés de « montrer l’exemple » de l’attente de la venue du Seigneur. Ils vivent la joie, le bonheur d’être à côté de Jésus, de l’écouter et de le voir agir pour Dieu. En se présentant comme l’Epoux, Jésus montre que la promesse de l’Alliance entre Dieu son Père et son Peuple se réalise. En lui, Dieu peut pleinement révéler son amour et aucune tristesse ne peut y trouver sa place. Cette joie de Dieu est à partager et

8e dimanche ordinaire

Pistes d’animation • Décorer le panneau avec les termes : « NOUVELLE COLLECTION », « BEAUJOLAIS NOUVEAU », « NOUVELLE RECETTE », « NOUVELLE ÉDITION »… Laisser les enfants commenter. Ce qui est nouveau semble plus jeune, meilleur, amélioré même. Lorsque nous recevons quelque chose de neuf (nouveaux vêtements, livres, jouets…) nous sommes heureux. Il y a de nouvelles découvertes en perspective… • Placer une Bible ouverte à la première page du Nouveau Testament. Placer au-dessus la phrase écrite joliment : « LE NOUVEAU TESTAMENT. LA NOUVELLE ALLIANCE ». Les enfants commentent en montrant combien Jésus est venu apporter la nouveauté de Dieu. Il accomplit pleinement l’Ancienne Alliance, l’Ancien Testament. Nous devons nous réjouir de cela.

54


• Il est possible de demander aux enfants quelles sont les nouvelles découvertes qu’ils ont pu réaliser avec Jésus dans le Nouveau Testament, par exemple : Dieu aime tous les hommes, pardonne toujours, aime les enfants…

Prière et geste Les enfants se passent la Bible ouverte à la première page du Nouveau Testament en se disant : « Reçois la Parole de Dieu toujours nouvelle ! »

Chant « Connais-tu cette nouvelle ? », Jean Humenry, in 8 chants pour le collège - 6e, © Editions Tardy.

55

8e dimanche ordinaire


9e dimanche ordinaire Le dimanche, un jour pour Dieu, un jour pour l’homme Evangile de Jésus Christ selon Marc (2, 23 – 3, 6)

U

N JOUR de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de

blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Jésus leur répond : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui et ses compagnons ? Au temps du grand prêtre Abiathar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que seuls les prêtres peuvent manger, et il en donna aussi à ses compagnons. » Jésus leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » Une autre fois, Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était paralysée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l’accuser. Jésus dit à l’homme qui avait la main paralysée : « Viens te mettre là devant tout le monde. » Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? » Mais ils se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Etends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. Une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

9e dimanche ordinaire

56


cueillir quelques épis de blé équivaut à moissonner alors que les disciples de Jésus le font pour se nourrir. La deuxième partie de l’évangile donne la vraie réponse de Jésus, la vraie clé du sabbat. Ne pas guérir de toute infirmité signifie tuer, laisser le malade se mourir. Ne pas faire le bien, c’est en définitive faire le mal. Le jour du sabbat est le jour idéal pour faire le bien qui donne toujours la vie. Le vrai sens du sabbat n’est pas une precription qui écrase l’homme mais qui doit permettre de retrouver Dieu et les hommes.

Idée centrale Découvrir ou redécouvrir l’importance du jour du dimanche.

Contexte et symboles Tout cet évangile tourne autour du pourquoi du sabbat. Ce sabbat est une des composantes importantes de la Loi. Chez les Juifs, chaque samedi, septième jour de la semaine, est le jour sacré du repos obligatoire. Nous vous invitons à relire ce que prescrit le Deutéronome (5, 12-14). Dans les deux versets de ce texte, l’auteur insiste sur le repos : celui de Dieu et celui de l’homme. Le jour du sabbat est un jour où il est formellement interdit de travailler. C’est un jour de prière et d’étude de la Parole de Dieu. C’est aussi un jour de famille où l’on partage un bon repas. De nombreux interdits (39 exactement) régissaient ce jour. On ne pouvait pas puiser d’eau, ni marcher plus d’un kilomètre, ni moissonner… Avec le temps, ces 39 interdits et leur strict respect ont pris le pas sur l’idée générale : le repos pour rencontrer Dieu et les autres. Lors des dimanches précédents, nous avons découvert la controverse entre les pharisiens et Jésus à propos de sa liberté. Ici encore, elle se manifeste. Jésus et ses disciples ne semblent pas respecter à la lettre les prescriptions du sabbat. Pour les pharisiens,

Pistes d’animation • Afficher le mot « dimanche ». Laisser les enfants réagir. Le dimanche est le jour du Seigneur. On met de beaux habits, on va à la messe, on prend le temps de vivre tous ensemble, de se reposer… enfin, parfois ! Le dimanche est « le » jour pour rencontrer Dieu et les hommes. Illustrer ces exemples par des photos, des dessins. • Demander aux enfants quel est le plus grand commandement de Jésus. L’afficher dans un cœur : « Tu aimeras un seul Dieu et ton prochain comme toi-même. » • Les enfants commentent ce commandement par des exemples concrets. Mettre en évidence que les chrétiens essaient de le vivre tout spécialement le dimanche. L’amour de Dieu et de nos frères sont le centre de la Loi, de notre vie et du dimanche. Jésus nous le rappelle aujourd’hui.

57

9e dimanche ordinaire


• Rappeler également aux enfants que certains travaillent le dimanche : des boulangers, des médecins de garde, des conducteurs de train… Ceux-ci le font dans un esprit de service, pour le bien des hommes.

Prière Les enfants répètent lentement le commandement du Seigneur.

Geste Avec les offrandes, les enfants apportent le cœur avec le commandement du Seigneur.

Chant « Voici le temps de la fête », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Viens fleurir la fête, © Editions du Signe.

9e dimanche ordinaire

58


Projet de Carême « Car-aime » – Carême Que nous le voulions ou non, le Carême n’a toujours pas bonne presse auprès des chrétiens. Il est surtout vu comme un temps de pénitence, de privations. Pourtant, le Carême doit être avant tout le temps d’une joyeuse conversion afin d’être prêt à accueillir la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus,vie de Dieu plus forte que toute mort. Pour ce temps liturgique, nous vous invitons à découvrir avec les enfants que tout notre être, tout notre corps, est invité à se convertir à la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus. Dès le 1er dimanche de Carême, Jésus énonce le programme de cette période : se convertir et croire en la Bonne Nouvelle. Trop souvent, ce temps a été uniquement présenté comme un moment de pénitence. Celle-ci serait inutile si elle ne débouchait pas sur la foi en la Bonne Nouvelle. Nous nous convertissons, car nous voulons croire en la Bonne Nouvelle de Jésus. Nous vous proposons donc, comme thème de Carême, une progression de conversion et de foi. Dessiner deux silhouettes identiques (voir Annexes, p. 173 et 174 ; choisir les silhouettes en fonction de l’âge des enfants). La première sera utilisée durant les six dimanches de Carême et la seconde recouvrira la première le jour de Pâques. Veiller à bien dessiner les oreilles, les yeux, la bouche, le cœur, les bras et les jambes. Chacune de ces parties symbolisera un dimanche de Carême et sera coloriée.Le jour de Pâques,la deuxième silhouette entièrement coloriée en jaune viendra recouvrir la première afin de montrer qu’avec Jésus ressuscité nous ressuscitons aussi, la lumière de la Résurrection vient réveiller tous nos soleils cachés, toute notre vie. …/…

Chant : « Car-Aime », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in L’année à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2709. = 138

6

11

15

59

1.

2.

Projet de Carême


• 1er dimanche : Jésus a foi en Dieu, son Père. En résistant aux tentations, Jésus révèle sa foi en Dieu son Père et donne son programme de vie : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».Colorier les oreilles afin de montrer que nous avons bien entendu le message de Jésus. • 2e dimanche : Dieu a foi en son Fils Jésus. Colorier les yeux afin de montrer que nous découvrons Jésus dans la lumière de Dieu. • 3e dimanche : Jésus a foi en la Maison de Dieu. Colorier le cœur, notre vrai lieu de prière. • 4e dimanche : Dieu a foi en l’homme. Colorier les jambes pour exprimer que nous désirons aller vers la lumière de Dieu pour que nos œuvres soient celles de Dieu. • 5e dimanche : Dieu a foi en la Vie. Colorier les mains qui donnent vie par le service. • 6e dimanche, dimanche des Rameaux et de la Passion : Chemin de Passion, chemin de Croix, chemin de Foi. Colorier la bouche pour exprimer que nous voulons aussi proclamer, à la suite du centurion, que Jésus est le Fils de Dieu. • Dimanche de Pâques : La peur vaincue par la foi. Colorier la seconde silhouette entièrement en jaune afin de faire découvrir aux enfants que tout notre être ressuscite avec Jésus.

Projet de Carême

60


Mercredi des Cendres Tout pour Dieu Evangile de Jésus Christ selon Matthieu (6, 1…18) OMME les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret : il te le revaudra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare ; ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de la maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret : Il te le revaudra. »

C

61

Mercredi des Cendres


Le Carême est le moment privilégié pour tout donner, tout consacrer à Dieu.

jeûne dit notre souci de redécouvrir la réalité de notre corps, de notre relation à nous-mêmes, pour aller à l’essentiel de ce qui fait notre être profond,en sachant que notre nourriture est toujours un don de Dieu : « Donne-nous notre pain de chaque jour ». Aumône, prière, jeûne, voici le programme de chaque Carême. Notons que Jésus invite aussi à la joie : parfume-toi la tête, lave-toi le visage.

Contexte et symboles

Pistes d’animation

Idée centrale

Les cendres : ce sont celles du buis du dimanche des Rameaux de l’année précédente qui a été brûlé. Elles rappellent notre condition mortelle. Nous ne sommes pas éternels et lors de notre mort, notre corps tombera en poussière, en cendres. C’est aussi le symbole de notre désir de conversion. Après avoir béni les cendres, le prêtre les impose sur le front de ceux qui le souhaitent en disant : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile. » Ainsi, nous découvrons dès le début du Carême l’essentiel de ce qui fait la démarche de ce temps liturgique. Le texte de l’évangile nous présente les trois œuvres de justice essentielles pour les Juifs :l’aumône,la prière,le jeûne.Dans la rédaction textuelle, leur présentation est identique avec chaque fois la même conclusion :faire tout pour Dieu et rien pour sa propre gloire personnelle. Ces œuvres de justice résument l’essentiel de l’être humain : le corps, le cœur, les actes. Elles révèlent ainsi qu’il nous est nécessaire de nous priver de quelque chose afin de découvrir une dimension de notre vie parfois oubliée :une place pour Dieu et pour nos frères. L’aumône exprime notre relation à l’autre. La prière révèle notre relation à Dieu à qui nous donnons de notre temps. Le

Mercredi des Cendres

• Placer sur un tissu violet le récipient contenant les cendres qui seront imposées. Découvrir leur signification avec les enfants et le sens de leur utilisation lors de la liturgie. Afficher 3 photos symbolisant les aspects du Carême : PARTAGE, • PRIÈRE, JEÛNE.Les enfants les commentent chacune concrètement : prendre un moment quotidien pour prier, être plus attentif lors de célébrations (PRIÈRE) ;partager des services,du temps,… avec ceux qui sont dans le besoin (AUMÔNE) ; se priver, au choix, de télé, de playstation, de gourmandises, de moqueries… (JEÛNE). • Après chaque commentaire, afficher sur la photo la bandelette « TOP SECRET ! » afin d’exprimer la recommandation de Jésus.

Prière En se passant l’Evangile, les enfants disent la phrase que prononcera le prêtre lors de l’imposition des cendres : « Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle. »

62


Geste Les enfants apportent en procession les cendres et les œuvres de justice énoncées dans l’évangile de ce jour : aumône, prière, jeûne.

Chant « Laissez ici vos vieux habits », KT 19-80, Jean Humenry, in Mon calendrier de chrétien, © Editions musicales Studio SM, K7 K 2766.

63

Mercredi des Cendres


1er dimanche de Carême Jésus a foi en Dieu, son Père Evangile de Jésus Christ selon Marc (1, 12-15)

J

venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » ÉSUS

1er dimanche de Carême

64


après son départ d’Egypte. Moïse et Elie, deux grands personnages de l’Ancien Testament, l’ont vécu. • SATAN :en hébreu,ce terme signifie « accusateur »,« adversaire ». Cherchant sans cesse à entraîner les hommes, il s’acharne contre les projets de Dieu. Dans cette première partie de l’évangile, saint Marc montre le résultat de la victoire de Jésus contre les tentations de Satan. Jésus choisit Dieu, a foi en Lui. • JÉSUS VIT PARMI LES BÊTES SAUVAGES : les animaux représentent ici l’harmonie avec le Créateur, retrouvée en Jésus. Une création renaît. L • ES ANGES LE SERVAIENT : les anges sont les « envoyés de Dieu », Dieu lui-même d’une certaine façon, parce que Jésus n’a rien revendiqué comme Fils de Dieu, il est resté disponible à Dieu. Il a foi en Lui, son Père. Cette première partie prépare la mission de Jésus, l’annonce de la Bonne Nouvelle.

Idée centrale En ne succombant pas aux tentations, Jésus choisit Dieu, a foi en Lui. Ainsi, il peut nous livrer son programme : changer notre vie et croire en la Bonne Nouvelle.

Contexte et symboles Ce récit est plus bref que ceux de Luc et de Matthieu. Ici, pas de détail sur les tentations. Les rôles de l’Esprit et de Satan sont présentés avec précision.Marc ne parle pas de jeûne.Il insiste sur le passage au désert et sur l’harmonie entre Jésus et les « bêtes » ou Jésus et les « anges ». L’évangile de ce 1er dimanche de Carême comporte deux parties : • Jésus au désert (v. 12 et 13) ; • L’appel à la conversion pour accueillir la Bonne Nouvelle (v. 14 et 15).

L’appel à la conversion (versets 14-15) Après l’arrestation de Jean Baptiste : la mission prophétique de Jean Baptiste est terminée. Avec Jésus, une nouvelle ère commence, celle du Nouveau Testament, de la Bonne Nouvelle qui s’accomplit et qui était annoncée dans tout l’Ancien Testament. • LE RÈGNE DE DIEU : il faut distinguer Règne et Royaume. Le Règne exprime une intervention de Dieu, le Royaume désigne le monde nouveau qui résultera de celle-ci. • CONVERTISSEZ-VOUS : changez de vie, renouvelez-la, retournez votre cœur pour qu’il soit neuf à la venue de Dieu en son Fils. • CROYEZ À LA BONNE NOUVELLE : ayez la foi, car la promesse de Dieu s’accomplit avec Jésus.

Jésus, au désert, a foi en Dieu (versets 12 et 13) Le Carême : 40 jours pour se préparer à la fête de Pâques. Le nombre 40 est symbolique et signifie le temps nécessaire à la maturité d’une expérience. Le désert : dans la Bible, c’est le lieu où l’homme rencontre Dieu dans la solitude de l’épreuve. Le peuple juif en a fait l’expérience

65

1er dimanche de Carême


Pistes d’animation

Prière Le chant ci-dessous nous semble propice à la prière. « Carême – Car-Aime », quel beau jeu de mots : il traduit bien la signification profonde de ce temps liturgique : « Aimer plus » ! En sortant vainqueur de l’expérience du désert, Jésus révèle son amour inconditionnel pour Dieu. Il l’a fait dans le secret.

• Sur du papier d’emballage beige (couleur du désert), afficher la silhouette de l’enfant proposée dans l’introduction au projet de Carême. • Préparer deux phylactères. Le premier vide ou avec les mots « CHUT ! SILENCE ! », et le second avec la phrase de Jésus : « CONVERTISSEZ-VOUS ET CROYEZ EN LA BONNE NOUVELLE ». • Introduire le Carême à partir de la silhouette et faire redire l’évangile. En commenter les éléments : désert, Satan (pas de diable rouge avec sa fourche !), animaux, anges… en affichant les phylactères, l’un pour symboliser le désert et l’autre pour symboliser les objectifs du Carême : se convertir et écouter la Bonne Nouvelle. Jésus nous invite à faire le même choix que lui.

Chant « Car-Aime », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in L’année à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2709 (voir p. 59).

Geste Colorier les oreilles de la silhouette pour montrer que nous avons entendu le programme de Carême proposé par Jésus. Placer la silhouette dans le fond de l’église.

1er dimanche de Carême

66


2e dimanche de Carême Dieu a foi en Jésus Evangile de Jésus Christ selon Marc (9, 2-10)

J

prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Elie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ; dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts. » ÉSUS

67

2e dimanche de Carême


• Ce qui est caractéristique dans le texte de Marc, c’est l’insistance sur le secret de Dieu. Jésus amène ses trois disciples « à l’écart », « seuls ». Il ne parle pas du visage de Jésus « transfiguré ». Jésus leur interdit de parler de ce qu’ils ont vécu comme expérience extraordinaire avec lui. • La pointe du récit est la parole entendue par tous, par Jésus comme par ses trois disciples. Ils apprennent ensemble que Jésus de Nazareth est le « Fils bien-aimé » de Dieu et qu’il participe de la « Lumière » de Dieu, de sa vie. Cela ne l’empêchera pas de connaître la mort mais pour partager après la lumière de la Résurrection. • Ce récit nous invite à changer notre manière de regarder Jésus. Il n’est pas simplement un homme. Il est le Fils de Dieu, sa lumière, sa parole, sa loi, son vrai prophète, sa présence réelle et efficace. • Il nous faut sans cesse redécouvrir ces différentes facettes de Jésus révélées dans le texte de la Transfiguration.

Idée centrale En disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé », Dieu proclame sa foi en Jésus.

Contexte et symboles Quelques réflexions pour commenter l’icône de la Transfiguration : • Dans son évangile, Marc présente la Transfiguration comme une nouvelle création. Le terme « six jours plus tard » rappelle les six jours de la création au terme desquels Dieu forme « l’homme à son image et à sa ressemblance ». • Marc insiste sur la blancheur extraordinaire des vêtements de Jésus. La mention de la « nuée » qui les couvre tous de son « ombre » évoque les ténèbres de la genèse sur les abîmes. Elie est le prophète qui doit revenir pour « tout recréer ». • Marc insiste sur le caractère tout à fait fugitif de la transformation de Jésus et du bonheur des trois disciples dans cette vision. Les tentes que Pierre veut construire suggèrent une habitation tout à fait provisoire. Elles évoquent la marche vers la Terre Promise, une espérance plus qu’une possession. On ne peut lier Dieu dans un lieu ou une habitation. Marc est le seul à mentionner que « tout à coup » les disciples ne voient plus que Jésus seul avec eux.

2e dimanche de Carême

• PIERRE, JACQUES ET JEAN : ce sont les trois apôtres les plus proches de Jésus, qui partagent les grands moments de sa vie. • LA MONTAGNE : Dieu avait donné rendez-vous à Moïse puis à Elie sur le Sinaï. La Transfiguration est généralement située sur le mont Tabor. C’est un lieu de recueillement recherché par les hommes désireux de prière, aussi un lieu de rencontre entre Dieu et les hommes. • JÉSUS EST TRANSFIGURÉ, EST VU DANS LA GLOIRE DE SA DIVINITÉ : Marc souligne l’éclat des vêtements de Jésus. Jésus n’est plus que lumière, lumière de Dieu, illuminé par Dieu pour illuminer les hommes.

68


Pistes d’animation

Chant

Placer l’icône de la Transfiguration sur un tissu rouge devant un luminaire allumé. Laisser les enfants réagir librement à propos de l’icône. La commenter avec les enfants en mettant en évidence les « qualités » de Jésus dévoilées par ce texte : lumière, parole, loi, prophète, présence, Fils bien-aimé de Dieu.

« Seigneur, je m’approche en silence », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Viens fleurir la fête, © Editions du Signe.

4

Prière 7

Chaque enfant choisit une « qualité » de Jésus pour en faire une prière de louange en touchant l’icône. Par exemple : « Jésus, tu es la lumière de Dieu. Gloire à toi ! »

Geste Les enfants apportent l’icône de la Transfiguration avec les offrandes et la placent sur le lutrin. Colorier les yeux de la silhouette en jaune afin de montrer que nous voulons changer notre regard sur Jésus.

69

2e dimanche de Carême


3e dimanche de Carême Jésus croit en la Maison de Dieu Evangile de Jésus Christ selon Jean (2, 13-25)

C

la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs, il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Ecriture : « L’amour de ta maison fera mon tourment. » Les Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu’il accomplissait. Mais Jésus n’avait pas confiance en eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme : il connaissait par lui-même ce qu’il y a dans l’homme. OMME

3e dimanche de Carême

70


Relever l’expression : « Mais lui parlait du Temple de son corps » (v. 21). Jésus est le vrai Temple et tout culte se rattache à lui. A son

Idée centrale Jésus fait découvrir qu’il est le vrai Temple, le vrai lieu de prière. Notre cœur est aussi notre Temple où nous pouvons prier Dieu.

époque, seuls les Juifs pouvaient aller au Temple. C’est lui, Jésus, le véritable Temple où réside tout l’amour de Dieu, où tous, Juifs comme non-Juifs, peuvent adorer son Père. A la suite de Jésus, chacun est le temple de son Esprit.

Contexte et symboles

Pistes d’animation • Afficher un dessin du Temple de Jérusalem, le commenter avec les enfants. • Afficher les termes qui décrivent le Temple : lieu de vente, de commerce, de passage… Faire remarquer qu’avec le bruit de commerce, il n’y avait pas assez de calme pour prier. Et que les fidèles étaient plus préoccupés par les transactions commerciales que par la prière. • Comparer ces termes avec ceux que Jésus emploie pour décrire le Temple tel qu’il le voit : maison de prière pour toutes les nations, pas uniquement pour les Juifs. • En évoquant la destruction du Temple, Jésus proclame que ce ne sont pas les pierres qui sont importantes, mais lui, le vrai Temple. Il nous invite à faire de notre cœur, de notre corps, un temple pour prier.

LE TEMPLE DE JÉRUSALEM : c’est le centre de la vie religieuse. Il est grandiose et superbe. Construit de pierre blanche, rehaussé de plaques d’or, il se dresse au centre d’une esplanade de 480 m de long sur 300 m de large recouverte de dalles dorées, d’où il domine toute la ville. Une balustrade en marbre l’entoure et empêche les non-Juifs d’y pénétrer. Le Temple frappe aussi l’admiration des contemporains de Jésus par ses portiques aux colonnes de marbre. Pour les Juifs, c’est la « maison de Dieu ». Mais ne le comparons pas à nos églises ! Au temps de Jésus, cette place sacrée est devenue un « supermarché » avec des marchands d’animaux (bœufs, moutons, chèvres, colombes) pour les offrandes, des changeurs d’argent, des banquiers… Comme beaucoup de Juifs étrangers y venaient, il fallait bien y changer de l’argent… parfois à un taux usurier. De plus, comme le Temple permet de traverser plus rapidement la ville, il est devenu un lieu de passage, un raccourci. On y transporte n’importe quoi. Ce beau bâtiment, lieu de prière et de célébrations, symbole de la foi en Dieu, est devenu un lieu de vente et de passage bruyant, peu propice à la prière et au recueillement.

71

3e dimanche de Carême


Prière Pour intérioriser cet évangile, nous proposons d’associer des gestes au chant repris ci-dessous. Notre corps et notre cœur sont des lieux de prière. Faisons-le découvrir aux enfants en vivant cette grande vérité !

Geste Colorier le cœur de la silhouette, premier lieu de prière. Distribuer à chacun un cœur sur lequel est écrit : « Dans le cœur de mon cœur,Tu es en moi et je suis à Toi ». Les enfants mettront en évidence la silhouette et le cœur au fond de l’église.

Chant « Pour entrer dans le silence », Danielle Sciaky et de Michel Wackenheim, KT 29-01, in L’année à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2709.

3e dimanche de Carême

72


4e dimanche de Carême Dieu a foi en l’homme Evangile de Jésus Christ selon Jean (3, 14-21)

D

que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. E MÊME

73

4e dimanche de Carême


serpent de bronze qu’il plaça sur un mât élevé. Cela ressemblait à une croix. Celui qui, mordu par un serpent, regardait le serpent de bronze avec foi, avec confiance, était guéri. Celui qui a foi en Jésus crucifié et ressuscité est guéri du mal, du péché. Jésus est envoyé sur la terre par Dieu pour sauver tout homme qui a la foi. Le jugement de Dieu, le jugement dernier, nous fait souvent peur. Pourtant le texte de ce dimanche nous exprime en quoi consiste ce jugement : « La foi acceptée et vécue dans des œuvres de lumière permet d’échapper au jugement puisqu’elle permet de vivre dès maintenant la vie même de Dieu qui se déploiera pleinement en vie éternelle. » Le péché est une réalité qui rompt toute relation. C’est ce qui nous éloigne consciemment de nous-mêmes, de notre vocation d’homme libre, des autres et de Dieu. Il est nécessaire de faire découvrir cette réalité aux enfants sans moraliser et sans minimiser la profondeur de cette facette de la vie de tout homme. La vie du chrétien consiste à s’ouvrir par ses actes et ses paroles à lumière du Christ ressuscité. Se réconcilier avec Dieu et les autres, c’est sortir des ténèbres du mal pour revenir, renaître à la lumière de vie de Dieu.

Idée centrale Dieu a toujours foi en l’homme. En son Fils Jésus, il nous invite sans cesse à la réconciliation pour être sauvé.

Contexte et symboles Les 4e et 5e dimanches de Carême de l’année B nous invitent à entrer au cœur même du mystère de l’Incarnation : « Pourquoi Dieu se fait homme en Jésus ? » Ce texte d’évangile nous semble idéal pour parler de la réconciliation avant Pâques. Les versets 16 et 17 expriment le pourquoi, la raison profonde, de la venue de Jésus sur la terre : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » La croix n’est donc pas signe de mort, mais signe d’amour, de vie. C’est la transposition que saint Jean fait à partir du serpent de bronze fabriqué par Moïse. Il se rappelle d’un moment important de la vie du peuple d’Israël lorsque celui-ci vivait dans le désert. Ce peuple était découragé, se croyant abandonné par Dieu. Cet état de découragement était accentué par le fait que le camp était infesté de serpents venimeux. Sur le conseil de Dieu, Moïse fabriqua un

4e dimanche de Carême

Pistes d’animation • Décorer le panneau avec des photos ou dessins d’actions positives (partage, service) et de péchés (bagarres, mensonges). Avec les enfants, distinguer les actions « lumières » des actions « ténèbres ».

74


• Classer les images sous un visage souriant ou triste, selon leur nature. • Donner à un enfant une enveloppe scellée sur laquelle est écrit : « TOP SECRET - MISSION DE JÉSUS ». L’enfant lit le contenu de l’enveloppe : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique pour que le monde soit sauvé. » • Découvrir avec les enfants que le sacrement de réconciliation nous permet d’être sauvés. Quand Dieu pardonne, il nous dit en quelque sorte : « Je t’aime malgré ce que tu as fait. Reviens dans ma lumière, dans mon amour. » • Placer une croix sur un tissu jaune.Jésus a les bras ouverts pour nous accueillir quand nous revenons vers Dieu. C’est pour cela qu’il est venu.

Chant « J’ouvre la porte de mon cœur », Louis Le Guichet, in Chants et prières.Au fil des jours, © Ateliers du Fresne, 301 071 2.

Prière Reprendre le refrain ci-dessous en le gestuant.

Geste Chaque enfant allume un luminaire devant la croix pour signifier qu’il veut vivre dans la lumière de Dieu, par ses actes et ses paroles. Colorier les jambes de la silhouette afin de montrer que nous voulons revenir dans la lumière de Dieu en suivant Jésus.

75

4e dimanche de Carême


5e dimanche de Carême Dieu a foi en la Vie Evangile de Jésus Christ selon Jean (12, 20-33)

P

les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque, quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée. Ils lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André ; et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache la garde pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? — Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre ; d’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi que cette voix s’est fait entendre, c’est pour vous. Voici maintenant que ce monde est jugé ; voici maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir. ARMI

5e dimanche de Carême

76


un surcroît d’amour qui révèle le vrai nom de Dieu, son vrai visage, celui de l’amour qui va jusqu’au pardon. Dieu ne s’impose pas mais aime jusqu’au bout, même lorsque les hommes le refusent, le tuent. • LE GRAIN DE BLÉ : le blé, c’est la nourriture de base au temps de Jésus. En illustrant sa mission de donner sa vie pour manifester la gloire de Dieu par le grain de blé qui meurt pour porter du fruit, Jésus révèle la base même de sa mission, le pourquoi de sa venue. S’il ne meurt pas, il ne ressuscitera pas et Dieu ne serait pas glorifié comme le Dieu de Vie.

Idée centrale En annonçant sa mort et en se comparant à un grain de blé, Jésus montre combien son Père et lui ont foi en la Vie.

Contexte et symboles Avec cet évangile, nous sommes au cœur même des sentiments que Jésus vivait quelques jours avant d’être arrêté. Il livre à ses disciples des réflexions d’une grande densité pour leur exprimer ce qui fait sa mission : glorifier Dieu en allant jusqu’au bout de l’amour pour les hommes. Philippe et André portent des noms d’origine grecque. Ils servent d’intermédiaire entre Jésus et des Grecs qui sont venus à Jérusalem pour « adorer ». Ils sont des païens qui, dans leur cœur, sont croyants. Mais ils ne sont pas reconnus comme de vrais Juifs parce qu’ils refusent certains rites et certaines lois juives. Dimanche dernier, Jésus parlait avec Nicodème, un vrai Juif, un pharisien. Aujourd’hui, Jésus révèle sa mission à des Juifs grecs qui ont dû adapter leur religion avec leur culture. Jésus vient sauver tous les hommes. • « L’HEURE est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. » De quelle heure s’agit-il ? Celle qui n’était pas encore préparée aux Noces de Cana (Jn 2, 4). En acceptant d’être crucifié pour les hommes, Jésus est glorifié. Devant les hommes qui lui donnent la mort, il répond par

Pistes d’animation • Décorer le panneau avec des grains et des épis de blé (ou, à défaut, des photos). • Les enfants réagissent librement. Faire manipuler grains et épis par les enfants. Mettre dans une main de chaque enfant un grain et dans l’autre un épi. Les comparer et découvrir avec les enfants que si le grain de blé ne meurt pas, s’il n’est pas planté en terre, il ne peut produire d’autres grains. 1 kg de grains de blé planté peut produire jusqu’à 100 à 400 kg de blé, si la moisson est bonne. • Planter une croix et la décorer d’épis de blé. Découvrir avec les enfants que si Jésus n’était pas mort, il ne serait pas ressuscité et nous ne serions pas ses amis, ses disciples, des chrétiens.

77

5e dimanche de Carême


Prière et geste Les enfants se passent la croix en disant : « Gloire à toi, Seigneur Jésus, tu nous sauves en nous donnant ta vie. » Colorier les mains de la silhouette afin de montrer que nous voulons à la fois porter mais aussi récolter les fruits de vie. Se rappeler que celui qui donne, reçoit encore plus en retour.

Chant « Vive, vive, vive la vie », Jean-Noël et Cécile Klinguer, in 11 chants pour une année de catéchèse, vol. 1,© Editions Tardy.

3

5e dimanche de Carême

78


Dimanche des Rameaux Chemin de Passion, chemin de Croix, chemin de Foi Rameaux : Evangile de Jésus Christ selon Marc (11, 1-10) Passion : Evangile de Jésus Christ selon Marc (14, 1 – 15, 47)

Q

jours avant la fête de la Pâque, Jésus et ses disciples approchent de Jérusalem, de Bethphagé et de Béthanie, près du mont des Oliviers. Jésus envoie deux de ses disciples : « Allez au village qui est en face de vous. Dès l’entrée, vous y trouverez un petit âne attaché, que personne n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : “Que faites-vous là ?” répondez : “Le Seigneur en a besoin : il vous le renverra aussitôt.” » Ils partent, trouvent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachent. Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amènent le petit âne à Jésus, le couvrent de leurs manteaux, et Jésus s’assoit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent sur le chemin leurs manteaux, d’autres, des feuillages coupés dans la campagne. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient, criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni le Règne qui vient, celui de notre père David. Hosanna au plus haut des cieux ! » UELQUES

79

Dimanche des Rameaux


Le dernier repas, la Dernière Cène

Idée centrale

« Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père » (Mt 26, 29). Jésus a la ferme espérance de partager le repas du Ciel avec ses apôtres. Au cours de la Dernière Cène, Jésus se donne en pain de Vie, signe de la communion de Dieu son Père avec les hommes.

Le chemin de croix est aussi un chemin de foi tant chez le Christ que chez certains personnages qui y ont assisté.

Contexte et symboles

La crucifixion Le chemin de croix que nous proposons est un chemin de foi. Nous voudrions que les enfants découvrent à travers quelques stations les expressions de foi qui deviendront aussi les nôtres. Parmi les quatorze stations, nous en avons choisi cinq qui nous semblent essentielles. Chaque fois, nous proposons une phrase exprimant la foi.

« Jésus de Nazareth, roi des Juifs » (Jn 19, 19). Cette inscription écrite en hébreu, en latin et en grec exprime que l’événement doit être annoncé dans toutes les langues. Dans le Premier Testament, l’homme pendu à un arbre est une malédiction de Dieu. En exposant Jésus, aux yeux de tous, suspendu à la croix, les Juifs veulent prouver qu’il n’est pas l’envoyé de Dieu. Mais Jésus accepte le supplice de la croix pour montrer combien il nous aime. En nous signant de la croix, nous nous rappelons et proclamons combien Dieu nous aime.

Entrée à Jérusalem « Hosanna ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni le Royaume qui vient de notre père David. Hosanna au plus haut des cieux ! » (Mc 11, 9-10). • HOSANNA : « Donne le salut », c’est-à-dire « Viens sauver ! » • « LE ROYAUME QUI VIENT DE NOTRE PÈRE DAVID » exprime très clairement la mission messianique et royale de Jésus.Toutefois, il ne veut pas être vu comme un roi puissant. Il se présente sur un âne, animal familier et proche, symbole de paix. A travers cette acclamation, la foule exprime sa foi en Jésus en tant que roi qui va les délivrer de l’occupant romain. Là n’est pas la mission de Jésus.

Dimanche des Rameaux

La mort de Jésus « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46). La dernière parole de Jésus est adressée à son Père pour s’en remettre à lui, afin de lui exprimer sa foi inconditionnelle. « Vraiment cet homme était le Fils de Dieu » (Mc 15, 39). Le centurion romain, un étranger, un païen, exprime une profession de foi en Jésus alors que ceux qui devraient croire en lui le tuent ou le laissent tomber.

80


La résurrection de Jésus

Chant

« Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité ! » (Mc 16, 6). Les termes « crucifié » et « ressuscité » sont liés car, par la résurrection, Jésus traverse la mort pour une vie nouvelle. Ce point essentiel de notre foi est rappelé lors de chaque Eucharistie et dans chaque sacrement.

« Hosanna au plus haut des cieux ! », Louis Le Guichet, in Chants et prières.Au fil des jours, © Ateliers du Fresne, 301 071 2.

Pistes d’animation • Prévoir une illustration des quatre premiers moments de notre chemin de croix. Les coller sur des cartons rouges. Un carton vierge symbolisera notre attente de la fête de Pâques. • Mélanger les dessins, demander aux enfants de les remettre dans l’ordre, tout en les commentant. Souligner les éléments de foi, éviter le dolorisme.

Prière et geste Vénérer la croix posée sur un coussin rouge (« couleur Passion ») en disant : « Vraiment, Jésus, tu es le Fils de Dieu ! » Colorier la bouche de la silhouette pour dire que Jésus est Fils de Dieu.

81

Dimanche des Rameaux


Parler de la Résurrection Lorsque nous parlons de la résurrection de Jésus, veillons à employer toutes les nuances que nous présentons ci-après. Celles-ci favorisent certainement l’enrichissement de notre vocabulaire de la foi. Elles nous permettent également d’approcher le moins mal possible ce point essentiel de notre foi, en évitant le plus possible de fausses interprétations ou de mauvaises compréhensions de cette merveille de Dieu : partager sa vie à la suite du Christ ressuscité.

• C’est toujours Jésus ressuscité qui prend l’initiative de se montrer vivant. Il le fait toujours gratuitement et soudainement. Rien ne prépare sa venue ou ne la provoque. Ce n’est pas un esprit. • Rien n’arrête Jésus ressuscité. Les contingences de temps et d’espace n’ont absolument aucune emprise sur lui. Les évangélistes soulignent que Jésus mange, parle, montre ses • plaies… Ils insistent sur le fait qu’il s’agit bien du même Jésus que celui d’avant sa résurrection. C’est bien ce Jésus, celui qui a été crucifié et qui est mort,qui est vivant.Toutefois,il est aussi tout autre parce qu’on ne peut plus le reconnaître, à première vue en tout cas. • Chaque fois, il y a le passage de la peur et de la tristesse à la joie, du doute à la foi. Cette foi est la qualité essentielle pour connaître, pour reconnaître Jésus ressuscité. Elle n’est pas de l’ordre de l’évidence.

L’événement de la Résurrection : Pâques Tous les textes du matin de Pâques révèlent que le Christ est absent au point de départ. La foi au Christ ressuscité repose sur la confiance en une parole. C’est elle seule qui compte. Nous vous en proposons ici quelques exemples : • « Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes :… il est ressuscité comme il l’avait dit… Voilà, je vous l’ai dit » (Mt 28, 7-8) ; • « … Un jeune homme, vêtu d’une robe blanche (un envoyé de Dieu)… leur dit : “Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié : il est ressuscité !” » (Mc 16, 5-6) ; « • Pierre et l’autre disciple arrivent devant le tombeau vide. Le Christ est absent » (Jn 20, 3-8). Le texte précise néanmoins que les disciples n’avaient pas encore compris que, « d’après les Ecritures », Jésus Christ devait ressusciter des morts ! Chaque fois, c’est sur une parole que les apôtres font acte de foi en la Résurrection. Ils ne voient pas Jésus ressuscité.

Les apôtres proclament Jésus ressuscité Dieu arrache Jésus à la mort.Voilà l’expérience inattendue que les apôtres ont vécue. Comment vont-ils en parler, alors que le mot « ressusciter » n’existait ni dans la langue grecque, ni dans les langues sémites ? En lisant le Nouveau Testament, trois formes de langage symbolique nous sont présentées pour approcher ce mystère. Elles s’inspirent toutes du Premier Testament et sont complémentaires. L’une n’est pas meilleure que l’autre, mais elles expriment chacune à leur manière la même réalité.

Les apparitions de Jésus ressuscité

Dieu a ressuscité Jésus

Toutes les apparitions de Jésus ressuscité présentent des éléments similaires dans les différents textes des évangiles :

Avant d’aborder ce paragraphe, nous vous invitons à lire les textes suivants : Ac 4, 10 ; 1 Th 1, 10 ; 1 Th 4, 14 ; Mt 28, 6.

Parler de la Résurrection

82


« Dieu l’a ressuscité, le délivrant des affres de la mort » (Ac 2, 24). La signification du terme « ressusciter » est « faire revivre, faire resurgir, réveiller, faire se lever ». Le mouvement dessiné dans cette formule est le passage de la mort à la vie. On insiste ici sur la reconnaissance du même Jésus de Nazareth, celui qui est mort et qui est maintenant vivant.Toutefois, certains pourraient croire qu’il s’agit d’une réincarnation, que Jésus ne serait pas vraiment mort. C’est la raison pour laquelle d’autres formules sont nécessaires afin d’affiner cette expression.

mise : « En effet, si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Rm 10, 9), c’est-à-dire « tu auras la vie éternelle ». Que Jésus soit ressuscité, exalté et toujours vivant, c’est toujours l’œuvre de Dieu. Jésus n’est pas une réincarnation ou un héros d’un jeu vidéo qui a gagné une deuxième vie. C’est Dieu qui sauve de toute mort pour partager sa vie éternelle et être ainsi le Dieu de la Vie.

Dieu a exalté Jésus « Et maintenant, exalté par la droite de Dieu… » (Ac 2, 33-36). Dans le Premier Testament, Dieu est situé au ciel et les puissances mauvaises se trouvent sous terre, dans les enfers. Pour exprimer la Résurrection, on développera l’idée du mouvement du bas vers le haut, de l’abaissement à l’exaltation. Jésus est donc élevé, exalté, il est monté au ciel, il est à la droite de Dieu, il est glorifié, il est fait Seigneur et Christ. Il y a ici le risque de comprendre l’exaltation comme une forme de divinisation. Il n’en est rien. L’Ascension, la glorification de Jésus auprès de son Père, est toujours le développement du même mystère de la Résurrection. Jésus Christ est ressuscité et glorifié par Dieu. Il s’agit bien d’un seul et même événement et d’un point fondamental de notre foi chrétienne.

Jésus est vivant « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » (Lc 24, 5). La résurrection est inconcevable pour la culture grecque. Paul et Luc vont alors éviter le terme « ressusciter » et le traduire par « il est vivant ! » Paul va y ajouter l’idée de « vie éternelle ». Jésus est vivant pour toujours. Cette vie éternelle nous est aussi pro-

83

Parler de la Résurrection


Pâques La peur vaincue par la foi Evangile de la veillée pascale : Marc (16, 1-8)

L

terminé, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Au premier regard, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur. Mais il leur dit : « N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit. » Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, parce qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur. E SABBAT

Pâques

84


Idée centrale • Les femmes ont vaincu leur peur grâce à leur foi en une parole et non en un signe. •

Contexte et symboles Autant les évangélistes ont été précis dans les récits de la Passion, autant ils ne décrivent pas sa résurrection. Les récits de la Résurrection tentent d’expliquer d’une manière imagée l’expérience de la foi des disciples en la résurrection de Jésus. En choisissant une représentation de la résurrection de Jésus, il est préférable de choisir celle d’un tombeau vide plutôt que celle d’un Christ ressuscité. Car au début, les disciples n’ont pas vu le Christ ressuscité. Ils ont vu un tombeau vide et entendu un messager de Dieu leur disant qu’il est ressuscité. • UN TOMBEAU : les tombeaux au temps de Jésus étaient composés d’une cavité, souvent taillée dans le roc, devant laquelle on faisait rouler une pierre pour la fermer. Au Moyen Age, on commença à représenter le tombeau du Christ comme un cercueil de pierre. • … UN JEUNE HOMME VÊTU DE BLANC : dans la Bible, le blanc est la couleur divine. Le jeune homme, messager de Dieu, vient annoncer la Bonne Nouvelle de la résurrection. • IL EST RESSUSCITÉ : mot à mot, cela veut dire « il a été éveillé d’entre les morts, il a été relevé d’entre les morts ». C’est Dieu

85

qui ressuscite Jésus, qui lui donne sa vie éternelle, qui le rend plus fort que le mort. IL N’EST PAS ICI : le tombeau vide n’est pas une preuve de la résurrection de Jésus. Des personnes auraient pu enlever le corps de Jésus. C’est sur la parole du messager de Dieu que les femmes apprennent et croient en la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité. ALLEZ DIRE À SES DISCIPLES ET À PIERRE : le messager de Dieu donne une mission aux femmes. Elles ne peuvent pas garder cette nouvelle pour elles seules. La Bonne Nouvelle de la résurrection est toujours à partager. Elles doivent donc vaincre, dépasser leur peur et avoir la foi d’annoncer cette découverte. Cette mission est confiée à des femmes qui, à cette époque, n’avaient généralement pas droit à la parole. Ce sont elles les premières qui vont parler de Jésus ressuscité. Les femmes ne voient pas Jésus ressuscité, mais le tombeau vide et un messager de Dieu. C’est sur la parole de ce dernier qu’elles commencent la démarche de la foi en la résurrection. … ELLES NE DIRENT RIEN : ce silence pourrait signifier que les femmes ont besoin de temps pour comprendre ce qui arrive. Elles viennent voir un crucifié mort et repartent avec la foi en la résurrection. Il n’est pas possible qu’elles aient gardé totalement le silence. Elles en ont certainement parlé à Pierre et aux autres apôtres. CAR ELLES AVAIENT PEUR : cette frayeur est produite par le fait que cette nouvelle est bouleversante, grande et étonnante.

Pâques


Pistes d’animation • Décorer le panneau avec les mots « Jésus est vivant ! », « Jésus est ressuscité ! », « Jésus est plus fort que la mort ! »… • Aux dessins de la semaine précédente, ajouter celui de la Résurrection (tombeau vide). Le commenter en insistant sur le tombeau vide et les paroles de l’envoyé de Dieu. • Montrer que la croix qui était un signe de mort devient, avec la Résurrection, le signe de vie éternelle des chrétiens.

Prière et geste Offrir à chaque enfant une croix découpée dans du carton jaune avec la phrase : « Alléluia ! Jésus est ressuscité ! » et la redire plusieurs fois avec eux.

Chant « Il est ressuscité », 1 22-92, Mannick et Jo Akepsimas, in Mes fêtes arc-en-ciel, © Editions musicales Studio SM, CD D 2559.

Pâques

86


2e dimanche de Pâques Des chemins de foi Evangile de Jésus Christ selon Jean (20, 19-31)

C

’ÉTAIT après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » Or, l’un des douze, Thomas (dont le nom signifie « jumeau »), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets la main dons son côté, non, je n’y croirai pas. » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom. 87

2e dimanche de Pâques


Idée centrale

Pistes d’animation

L’évangile de ce dimanche nous propose divers chemins de foi.

• Décorer la salle de points d’interrogation de différentes couleurs et grandeurs. • Placer une icône de la Résurrection près de l’Evangile ouvert et allumer un luminaire. Chaque dimanche de Pâques, les enfants découvriront que c’est toujours le mystère de Pâques qui est célébré. • Découper des silhouettes dans du carton : recto gris et verso jaune afin de symboliser les disciples. Découper une silhouette dans du papier jaune et y dessiner les marques des clous aux mains et aux pieds et sur le côté pour symboliser le Christ ressuscité. La dernière silhouette de carton (noir, verso jaune) représentera Thomas qui doute. • Laisser les enfants mimer le texte avec les silhouettes. Les grises représentent les disciples qui sont tristes et qui ont peur. Les enfants placent la silhouette jaune du Christ ressuscité au centre et retournent les personnages gris afin de découvrir leur verso jaune, signe de foi, de lumière. • Faire de même avec la silhouette de Thomas (silhouette noire). • Placer la profession de foi de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » au-dessus de l’icône. • Dégager avec les enfants les chemins de foi de cet Evangile : tristesse ➞ joie peur ➞ paix et foi doute ➞ foi

Contexte et symboles Nous entrons dans le temps pascal. Durant 50 jours, jusqu’à la Pentecôte, nous sommes invités à accueillir le Christ se présentant comme le Vivant. Le texte de l’évangile comporte deux parties similaires : Jésus et les disciples (v. 19-23), Jésus et Thomas (v. 24-29). Cet évangile suggère trois chemins de foi : • LE SOUHAIT DE PAIX du Christ ressuscité. Les disciples avaient peur qu’on les tue eux aussi. Le Seigneur les invite à la paix car il est ressuscité et parmi eux. LA JOIE. Les disciples étaient attristés par la mort de leur maître. • Le but de leur vie, leur foi en Jésus, meurt avec lui. En se montrant, Jésus ressuscité leur donne une grande joie. Avec lui, tout repart. • LA FOI.Thomas doute, il lui faut des preuves. En l’invitant à le toucher, Jésus invite Thomas à croire, à faire confiance.

2e dimanche de Pâques

88


Prière Sur un fond musical doux, redire plusieurs fois : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » en croisant les mains sur la poitrine.

Geste Sur une grande feuille, noter la profession de foi de Thomas. Ensuite, les enfants y signent leur nom. Ils affichent cette profession de foi signée au fond de l’église.

Chant « Je t’aime,mon Dieu »,Eliane Jacques,André Conseriere et Theo Mertens, in Traits d’union, © Editions du Renard bleu, CD ERB 9601.

5

89

2e dimanche de Pâques


3e dimanche de Pâques Jubilez devant les merveilles de Dieu à travers Jésus Christ Evangile de Jésus Christ selon Luc (24, 35-48)

L

qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Ecritures. Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Ecriture : les souffrances du Messie, sa résurrection des morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. » ES DISCIPLES

3e dimanche de Pâques

90


Idée centrale

Pistes d’animation

Rendre grâce à Dieu pour toutes ses merveilles que nous pouvons voir et entendre à travers Jésus Christ.

• Décorer le panneau avec les mots de joie : « BRAVO ! », « ALLÉLUIA ! », « Vive Dieu ! », « Jubilez avec Dieu ! »… Placer une icône du Christ avec un Evangile ouvert et un lumi• naire. • Avec les enfants, découvrir que la première partie de l’évangile nous présente les apôtres découvrant, avec leurs yeux, Jésus ressuscité. • Proposer aux enfants d’énumérer les éléments importants qu’ils dessineraient de Jésus. Par exemple : ses yeux car il regarde chaque personne d’une manière unique, sa bouche car il parle toujours de Dieu et des hommes, ses mains car elles ont toujours partagé et spécialement le pain eucharistique qui nous permet de le reconnaître et de le recevoir… • Découvrir que la seconde partie du texte nous propose Jésus expliquant, enseignant les Ecritures aux apôtres. Demander aux enfants de citer la parole d’évangile qui les marque, qu’ils préfèrent.Montrer que celle-ci nous parle toujours de Dieu son Père, de son Royaume et des hommes. • Les enfants découvrent que depuis plus 2000 ans,des hommes et des femmes font la même chose à la suite de Jésus. Ils sont témoins des gestes et des paroles de Jésus. Nous aussi, nous sommes invités à entrer dans cette dynamique.

Contexte et symboles Après le récit des disciples d’Emmaüs (Lc 24, 13-34), Jésus se montre aux onze apôtres. A travers ses différents gestes, nous sommes invités à redécouvrir tout ce qu’il a été pour les apôtres et pour nous, aujourd’hui encore puisque nous sommes ses disciples : • JÉSUS SE MONTRE (v. 36) : on peut le voir, il ne se cache pas. • IL PARLE (v. 38) : Jésus n’a cessé de parler. Il est la parole de Dieu. Cela sera développé aux versets 44-48. • IL INVITE À REGARDER SES MAINS ET SES PIEDS (v. 39) : durant toute sa vie, Jésus a agi pour Dieu et a marché sur les chemins de Palestine, proclamant le Royaume de Dieu. • IL INVITE À LE TOUCHER (v. 39) : c’est bien lui, Jésus de Nazareth qui a bien vécu en chair et en os pendant trois ans avec eux. • IL LEUR MONTRE SES MAINS ET SES PIEDS (v. 40) : afin que ses disciples voient les marques de sa crucifixion. • IL MANGE (v. 41-43) : plusieurs fois, les apôtres ont mangé avec lui et Jésus les a quittés en se donnant pleinement à eux lors de la Dernière Cène. Ils feront mémoire de lui en refaisant les mêmes gestes de sacrifice et de communion.

91

3e dimanche de Pâques


Prière et geste Les enfants se touchent les yeux et les oreilles en disant : « Oui, Jésus, je veux être ton témoin en te montrant à travers des gestes et en redisant tes Paroles de Vie. »

Chant « Ta vie pour nous aujourd’hui », Louis Le Guichet, in Chants et prières.Au fil des jours, © Ateliers du Fresne, 301 071 2.

3e dimanche de Pâques

92


4e dimanche de Pâques Connaître Evangile de Jésus Christ selon Jean (10, 11-18)

J

disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur (le vrai berger). Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n’est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moimême. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : Voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » ÉSUS

93

4e dimanche de Pâques


- il nous connaît par notre nom - il nous unit, nous rassemble - il nous guide

Idée centrale Jésus, le bon berger, nous connaît parfaitement et donne sa vie pour nous.

Remarquons que le berger mercenaire travaille pour ses propres intérêts, pour lui seul tandis que le bon berger a comme premier souci le bien de ses brebis au point de donner sa vie pour elles. • Cette différence repose sur le verbe « CONNAÎTRE ». Dans la Bible, ce verbe est tout proche du verbe « aimer ». La connaissance est le chemin d’amour qui unit deux personnes. Connaître une personne,c’est être conscient de son existence,capable de la reconnaître, de la nommer. Jésus est le bon berger parce qu’il connaît ses brebis, parce qu’il nous connaît. Il n’y a de relation que dans la connaissance, la reconnaissance de l’autre. • Relever aussi que la mission de Jésus n’est pas terminée. Il lui faut RASSEMBLER les brebis qui ne sont pas encore unies auprès de lui. Par sa Parole (l’Evangile), il les rassemblera pour former un seul troupeau dont il sera le seul berger et en donnant chaque fois sa vie pour elles. Pour ce faire, il confiera cette mission d’unité et de service à ses apôtres.

Contexte et symboles Deux mots attirent notre attention dans cet évangile : « berger » (cinq fois dans le texte) et « connaître » (quatre fois dans le texte). La répétition de ces termes nous permet d’aller au cœur même de ce texte. • BERGER : ce mot est souvent employé dans la Bible pour désigner celui qui est responsable de guider le peuple de Dieu. Dans le Premier Testament, les responsables et rois juifs maltraitaient souvent le peuple, ne remplissaient pas pleinement leur mission de le guider. Le prophète Ezéchiel déclare que Dieu en a assez de cette manière de faire. Il viendra lui-même pour être l’unique berger. C’est ce qu’il fait en Jésus Christ. La mission du vrai, du bon berger va jusqu’à donner sa vie pour ses brebis. Comparons : LE BON BERGER - il est le vrai berger - il donne sa vie par amour pour nous

4e dimanche de Pâques

- il ne connaît pas les brebis puisqu’elles ne sont pas à lui - il laisse aller les brebis - il ne guide pas, les brebis ne sont pas importantes pour lui

LE BERGER MERCENAIRE

Pistes d’animation

- il n’est pas le vrai pasteur - devant le danger, il s’enfuit et abandonne les brebis

• Conserver l’icône du Christ et allumer un luminaire. • Placer des photographies de bergers, de moutons et de bre-

94


bis et demander aux enfants de les commenter. • Au moyen de personnages ou silhouettes découpés dans du carton, il y a moyen de mimer le texte : deux bergers (le bon et le mercenaire), un loup, des moutons. Faire jouer et commenter l’évangile par les enfants. • Insister sur le fait que le bon berger rassemble, unit, vit pour ses brebis tandis que le berger mercenaire ne vit que pour lui. Symboliser cela par des flèches qui partent du bon berger vers les brebis et des flèches qui se dirigent uniquement vers le berger mercenaire. • Avec l’aide des enfants, découvrir les qualités du vrai berger et les afficher sur le panneau : il donne sa vie par amour pour nous ; il nous connaît par notre nom ; il nous unit, nous rassemble ; il nous guide et nous protège.

3.

Il répand sur ma tête une huile parfumée, Il m’invite à sa table et ma coupe déborde.

4.

Tous les jours de ma vie, il me remplit de joie, Je suis dans sa maison pour toujours et toujours.

Geste Les enfants affichent au fond de l’église le psaume 22.

Chant « J’ai confiance en toi », Jean-Noël et Pierre Klinguer, in Jésus nous aime, © Editions musicales Studio SM, CD D 2795.

Prière Découvrir avec les enfants le psaume 22 : « Le Seigneur est mon bon berger ». Ref. Le Seigneur est mon berger Rien ne saurait me manquer. 1.

Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer, Auprès des eaux tranquilles, il me redonne vie.

2.

Si je suis en danger sur des chemins de mort, Je ne crains aucun mal, car il est avec moi.

95

4e dimanche de Pâques


5e dimanche de Pâques Demeurer Evangile de Jésus Christ selon Jean (15, 1-8)

A

L’HEURE où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait

à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : « Demeurez en moi, comme moi en vous ». De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »

5e dimanche de Pâques

96


Ce verbe présente plusieurs nuances : « habiter », « notion de durée », « se maintenir », « rester », « subsister », « continuer à être »… Dans ce texte, le verbe « demeurer » présente une connotation encore plus forte : « vivre avec », « réciprocité de sentiments », « échange de vie ». En demeurant en Jésus, le disciple demeure en Dieu. L’inverse aussi est vrai : Dieu, par Jésus, demeure dans le disciple. Il y a un échange, une circulation de vie entre Dieu et les hommes, par son fils Jésus. Elle est la sève dans la vigne. Pour subsister, la vigne doit « demeurer » en terre. Le vigneron en prend soin et lui consacre du temps pour qu’elle produise du fruit. Dieu aussi prend son temps pour chacun de nous, pour demeurer en nous par son Fils, pour transmettre sa vie en nous. Jésus reste le lien entre son Père et chacun de nous.

Idée centrale Demeurer pour porter du fruit,une attitude de disciple de Jésus.

Contexte et symboles Il faut situer ce récit dans son contexte : « A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père… » Nous retrouvons Jésus et ses apôtres lors de la Dernière Cène. Avant d’être arrêté, Jésus confie ce qui est le plus secret dans son cœur. Ces paroles sont bien pesées. Il ne parle pas pour rien, dans le vide. • LA VIGNE : c’est une des rares cultures qui dépendant le plus à la fois du travail attentif et ingénieux de l’homme, de la terre et du rythme des saisons. Elle n’a de valeur que par son fruit. Son bois est sans valeur et les sarments stériles sont bons à être jetés pour être brûlés. La Palestine est une terre de vignobles et le vin est une boisson qui réjouit le cœur de l’homme. Le symbole de la vigne a été bien souvent appliqué au peuple d’Israël. Il indique tout l’amour que Dieu, le vigneron, a pour sa vigne afin que celle-ci produise du fruit. Pour cela, il faut que les sarments demeurent fermement sur le cep afin de recevoir toute la sève nécessaire pour croître. Il en est de même pour le disciple qui doit demeurer fermement lié au Christ. • DEMEURER : dans les huit versets de l’évangile de ce dimanche, le verbe « demeurer » revient huit fois. On ne pourrait insister plus pour exprimer une idée importante.

Pistes d’animation • Placer à nouveau une icône du Christ avec un luminaire allumé. C’est encore le mystère du Christ ressuscité qui nous est expliqué. • Placer des photographies de vignes et de raisins et laisser les enfants réagir. • Au-dessus de l’icône, placer le verbe « demeurer ». Les enfants disent les nuances qu’ils connaissent de ce verbe. • Demander aux enfants les deux manières principales que Dieu a pour demeurer en nous :sa Parole (placer une Bible ouverte), l’Eucharistie (placer une patène et un calice).

97

5e dimanche de Pâques


• Découvrir avec les enfants que, chaque dimanche, Dieu vient demeurer en nous par sa Parole et par Jésus ressuscité qui se donne à nous dans le pain de Vie et le vin de la fête (fruit de la vigne). • Découvrir avec les enfants que la mission de Jésus a toujours été que nous demeurions en Dieu.

9

Prière et geste Gestuer la phrase : « Demeurez en moi, comme moi je demeure en vous ! » en levant les bras vers le ciel pour la première partie et en les posant sur la poitrine pour la seconde partie.

Chant « Avec ce chant, j’écrirai ma vie », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Viens fleurir la fête, © Editions du Signe.

5

9

5e dimanche de Pâques

98


6e dimanche de Pâques Un disciple : un joyeux ami de Jésus Evangile de Jésus Christ selon Jean (15, 9-17)

A

L’HEURE où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait

à ses disciples : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit, ainsi, vous serez pour moi des disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés : demeurez dans mon amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous portiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »

99

6e dimanche de Pâques


Dieu parce que nous sommes aimés de Lui et que nous pouvons l’aimer en Jésus. C’est cela la joie parfaite à laquelle Jésus nous invite. Ce verset 11 est la pointe du texte. Le terme « joie » est à souligner.Trop souvent l’image de la foi, de la religion, de l’Eglise semble triste, sombre. Nous croyons en un Dieu heureux qui vient pour que nous soyons heureux. Le premier mot que Jésus prononce dans son premier discours sur la montagne (les Béatitudes) est « heureux ». La joie est un fruit de l’Esprit et c’est certainement le critère de reconnaissance du vrai disciple. Relevons aussi les traits du visage du disciple de Jésus dans l’évangile : 1) le disciple garde la parole du Seigneur, 2) porte beaucoup de fruit, 3) reste fidèle aux commandements, 4) aime son prochain, 5) est l’ami de Jésus, 6) est choisi par Jésus, 7) est envoyé par Jésus.

Idée centrale Le vrai disciple est l’ami de Jésus qui partage sa joie.

Contexte et symboles Cette page de l’évangile de saint Jean nous livre ce qui établit la relation entre le Père et son Fils, entre son Fils et ses disciples, et entre les disciples eux-mêmes. Relevons-y le dynamisme de la relation de Dieu avec Jésus Christ qui rejaillit sur le disciple : Le Père m’a aimé

Pistes d’animation

Moi je vous ai aimés

• Placer une icône de Jésus Christ et allumer un luminaire. • Dessiner un visage souriant dans du carton jaune. Ce sera celui d’un disciple. • Découper ce visage pour faire un puzzle de sept pièces. Sur chaque pièce, écrire un trait du disciple. • Placer les pièces dans une boîte à bijoux. Avec les enfants, les sortir une à une et reformer le puzzle afin de découvrir le visage du disciple. • S’émerveiller avec eux de ces qualités en remarquant que ce sont aussi les traits de Jésus et que le disciple est heureux parce qu’il partage la joie de Dieu.

Aimez-vous les uns les autres Comme je vous ai aimés Le commandement d’amour de Dieu et du prochain repose dans la relation intime entre Dieu et son Fils et dans l’intimité qu’il y a entre Jésus et ses disciples. Les termes « aimer », « amour », « amis » sont présents dans ce texte et sont proches entre eux. C’est dire combien cela résume la démarche de foi proposée par Jésus. Nous croyons, connaissons

6e dimanche de Pâques

100


Prière Redire les qualités du disciple sous forme de louange, sur fond de musique douce.

Geste A la sortie de l’église, les enfants placent le visage du disciple. Chaque enfant reçoit une « recette pour devenir disciple de Jésus » avec les sept traits du disciple décrits plus haut.

Chant « La joie promise pour demain », KT 25-30, Claude Bernard et Michel Wackenheim, in Vivre debout, © Bayard Musique.

101

6e dimanche de Pâques


Ascension C’est à nous de le rendre présent aujourd’hui Evangile de Jésus Christ selon Marc (16, 15-20)

J

ÉSUS ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde

entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

Ascension

102


Au début de son évangile, Marc mentionne explicitement la mission de Jésus : « Il proclamait l’Evangile de Dieu. » Cette mission est accomplie mais il faut la continuer, la poursuivre sans cesse, non plus seulement en Israël mais dans le monde entier. C’est la mission confiée maintenant aux apôtres. Ceux qui ont cru en Jésus ont vu les signes, les gestes de Dieu. Tout au long de son évangile, saint Marc nous montre Jésus qui chasse les démons, le mauvais, qui étonne par ses paroles toujours nouvelles, qui s’oppose à tout ce qui est faux et qui empoisonne toute démarche spirituelle, qui guérit les malades. Jésus va continuer tout cela mais par ses apôtres. C’est à eux, à nous aussi, de le rendre présent aujourd’hui. Remarquons que ces « signes » nous présentent la totalité de l’être humain : c’est par leurs bouches, leurs cœurs et leurs mains (paroles, sentiments de l’être profond et actions) qu’ils seront témoins à la suite de Jésus. Cette prédication nouvelle ou plutôt continuée repose sur la Parole et les signes ou gestes de Dieu.

Idée centrale Découvrir que Jésus nous demande de le rendre présent au monde aujourd’hui.

Contexte et symboles La fête de l’Ascension ne célèbre pas seulement la montée de Jésus au ciel mais aussi Jésus qui rejoint la joie, la gloire de son Père. Evitons donc de matérialiser l’image de Jésus montant au ciel ou… montrant ses orteils sortant d’un nuage ! Cette fête se passe 40 jours après celle de Pâques. Ce nombre indique souvent le temps nécessaire pour arriver à la maturité spirituelle : Jésus se prépare à sa mission, à sa vie publique durant 40 jours, au désert ; il prépare ses apôtres à leur mission de témoins durant 40 jours après sa résurrection. Dans cet évangile, Marc souligne la sainteté de Jésus ressuscité : • IL EST ENLEVÉ AU CIEL : le ciel symbolise le lieu où se trouve Dieu. Personne ne peut dire quand commence et finit le ciel. Personne ne peut définir, posséder Dieu. Immensément grand, Il est l’opposé de la petitesse de l’homme. En étant enlevé, Jésus n’est plus lié aux limites terrestres comme les hommes. • IL EST ASSIS À LA DROITE DE DIEU : être à la droite de quelqu’un, c’est être honoré, c’est prendre la place d’honneur. C’est aussi la place du Fils qui revient et qui réjouit le Père.

Pistes d’animation • Afficher une ligne du temps liturgique en mettant en évidence les fêtes de Pâques,de l’Ascension et de la Pentecôte.Les enfants découvrent que ces trois fêtes forment un tout, un unique mystère : celui du Christ ressuscité. • Placer sur un tissu blanc ou doré, l’icône de la Résurrection avec un luminaire. • Commenter l’icône avec les enfants en expliquant bien la signi-

103

Ascension


fication de la fête de l’Ascension : Jésus rejoint la gloire, le bonheur de Dieu. • Afficher au-dessus de l’icône la phrase :« C’est à nous de le rendre présent aujourd’hui pour que rien de lui ne s’efface. » Découvrir avec les enfants ce que nous pouvons faire concrètement dans notre vie quotidienne pour que rien ne s’efface de Jésus : écouter et transmettre sa Parole, partager, pardonner, s’entraider, accueillir, prier, participer à l’Eucharistie… • Afficher les photographies de ces diverses actions au fur et à mesure de la découverte et mettre en évidence que ce sont des façons de rendre Jésus ressuscité présent.

Chant « Il a dit : “Je m’en vais” », J 22-94, Mannick et Jo Akepsimas, in Mes fêtes arc-en-ciel, © Editions musicales Studio SM, CD D 2559.

E

Prière Les enfants redisent sous forme de prière la phrase : « C’est à nous de le rendre présent aujourd’hui pour que rien de lui ne s’efface. »

E

Geste Les enfants placent le panneau au fond de l’église.

Ascension

104

E


7e dimanche de Pâques La prière de Jésus Evangile de Jésus Christ selon Jean (17, 11-19)

A

L’HEURE où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux

levés au ciel, il priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Ecriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde. Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. »

105

7e dimanche de Pâques


• qu’ils aient en eux sa joie (v. 13) ; • qu’ils soient protégés du Mauvais, du Mal (v. 15) ; • qu’ils soient sanctifiés, consacrés par la vérité de Dieu : qu’ils soient aimés de Dieu (v. 17). Ces cinq demandes sont essentielles pour la vie de tout disciple. Pour vivre et rester disciple de Jésus, il faut garder la foi, c’està-dire la fidélité à Dieu, l’unité, la joie, ne pas faire le mal ou en souffrir et se sentir aimé de Dieu, c’est-à-dire être sanctifié, consacré par son amour.

Idée centrale Découvrir ce qui constitue la prière de Jésus pour apprendre à prier.

Contexte et symboles Il est nécessaire de bien situer la scène de l’évangile de ce dimanche. Jésus vient de célébrer la Dernière Cène, de se donner à ses apôtres et de les appeler à l’attitude du service inconditionnel. Il va très prochainement vivre sa passion. Ce sont les derniers moments qu’il vit avec tous ses disciples. Il pèse donc ses mots. Il prie Dieu son Père et sa prière est centrée, non sur sa personne, mais sur ses disciples, ceux qui sont autour de lui et tous ceux qui accueilleront le témoignage des Douze en devenant croyants. Cette prière est entièrement orientée vers l’unité. L’expression « monde » revient dix fois dans cet évangile. Pour saint Jean, ce mot a plusieurs sens qui se complètent. Le monde est d’abord l’ensemble des hommes que Dieu aime. C’est aussi l’ensemble de ceux qui refusent Dieu parce qu’ils ne veulent pas croire. Dans cette prière, Jésus formule cinq demandes, cinq désirs fondamentaux qu’il a pour ceux qui désirent continuer à le suivre : • qu’ils restent fidèles au nom de Dieu son Père : qu’ils continuent à croire (v. 11) ; • qu’ils soient unis, un (v. 11) ;

7e dimanche de Pâques

Pistes d’animation • Créer un climat de recueillement en accueillant les enfants avec une musique douce. • Présenter une belle représentation de Jésus et quelques bougies de différentes couleurs. • Placer au-dessus de celle-ci une bandelette sur laquelle est écrit : « Jésus prie pour moi ». • Découper cinq silhouettes. Ecrire au dos de chacune d’elles une des demandes formulées dans la prière de Jésus et les placer autour du dessin en occultant les demandes : - fidélité, foi - unité - joie - résister au mal - être aimé et sanctifié par Dieu.

106


• Demander aux enfants ce que Jésus pourrait demander lorsqu’il prie son Père pour nous. Si cela s’avère nécessaire, aider les jeunes en relisant l’évangile de ce dimanche. • Lorsqu’un enfant trouve une réponse, retourner la silhouette correspondante et la commenter avec les enfants. • Lorsque toutes les silhouettes sont retournées, découvrir avec les enfants que ces cinq demandes sont fondamentales pour la vie du disciple.

Prière et geste En signe d’unité et de foi, les enfants se donnent la main et redisent tous ensemble les mots importants de la prière de Jésus écrits sur les silhouettes : fidélité et foi, unité, joie, résister au mal, être aimé et sanctifié par Dieu.

Chant « Mes mains se lèvent », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Pose une étoile, © Studio SM, CD D2697.

107

7e dimanche de Pâques


Pentecôte Les merveilles de Dieu Récit de la Pentecôte (Actes 2, 1-11)

Q

arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Egypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. » UAND

Pentecôte

108


Comme l’a dit l’Ecriture : “De son sein couleront des fleuves d’eau vive.” Il désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7, 37-39) ; • LA COLOMBE : le récit du Déluge (Gn 8, 8-12) raconte que la colombe survole les eaux dans lesquelles le monde du péché a été détruit. Elle rapporte un brin d’olivier tout frais. C’est le symbole que Dieu crée un monde nouveau. Au baptême de Jésus (Mt 3, 13-17), l’Esprit Saint descendant sur Jésus est représenté par une colombe. Avec Jésus, Dieu inaugure une nouvelle création ; • L’HUILE : elle pénètre et assouplit la peau. L’Esprit Saint pénètre le cœur de ceux qu’il a choisis et les rend souples pour recevoir la Parole de Dieu. Il les aide à comprendre ce que Dieu attend d’eux (voir 1 S 16, 13 et Is 11, 2).

Idée centrale Le souffle de Dieu nous permet d’agir comme les apôtres : porter du fruit pour témoigner des merveilles de Dieu.

Contexte et symboles Dans le Premier Testament, la fête célébrée 50 jours après la Pâque juive rappelle le don de la Loi et s’appelle Chavouoth ou « Fête des Semaines ». La Loi est le symbole de l’Alliance entre Dieu et son peuple. Pour les chrétiens, 50 jours après Pâques, c’est la Pentecôte : le rappel du don du Saint-Esprit, qui nous permet de faire alliance avec Dieu. Pâques, Ascension et Pentecôte forment un tout : Christ est ressuscité, il rejoint son Père et donne son Esprit pour que les apôtres poursuivent la proclamation de la Bonne Nouvelle des merveilles de Dieu. L’Esprit ne pouvant être vu, l’Eglise utilise un langage symbolique pour en parler. Quelques symboles qui expriment la richesse de l’Esprit Saint : • LE VENT : « Le vent souffle où il veut » (Jn 3, 8). On ne sait ni d’où il vient ni où il va : Esprit de Vie, Esprit de liberté ; • LE FEU : il réchauffe, il purifie, il éclaire. Que serions-nous sans feu et sans lumière ? • L’EAU : elle désaltère, elle purifie et rafraîchit. « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que boive celui qui croit en moi.

Pistes d’animation Pour la liturgie de la Parole de ce dimanche, nous lirons le récit de la Pentecôte en Actes 2, 1-11. • Observer la ligne du temps liturgique car la Pentecôte clôture le temps pascal. • Sur le panneau : placer des photos représentant les symboles de l’Esprit Saint : l’eau, le feu, le vent, l’huile, la colombe. • Placer l’icône de la Pentecôte sur un tissu rouge et l’entourer de flammes de couleurs chatoyantes (orange, jaune…). Ne pas oublier d’allumer un luminaire.

109

Pentecôte


• Les enfants réagissent à propos des photos et découvrent les symboles de l’Esprit Saint, redécouvrant aussi le sens de la fête de la Pentecôte. • Les enfants décrivent l’icône de la Pentecôte à partir du texte (Ac 2, 1-11). Insister sur la finale du récit : « Nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu » (Ac 2, 11). La plus grande merveille de Dieu : avoir glorifié son Fils Jésus en le ressuscitant (Pâques, Ascension). Il nous ouvre à sa vie éternelle. • Sur des flammes colorées (rouge, jaune, orange), écrire les actions à réaliser grâce à l’Esprit Saint, c’est-à-dire les fruits de l’Esprit Saint : AMOUR, JOIE, PAIX, BONTÉ, BIENVEILLANCE, FOI (CONFIANCE), DOUCEUR, MAÎTRISE DE SOI. • Au-dessus de l’icône, afficher la phrase « LE DON DE L’ESPRIT SAINT ME PERMET D’ÊTRE TÉMOIN PAR… ». Faire découvrir puis afficher près de l’icône les actions écrites plus tôt.

Geste Chaque enfant reçoit une flamme sur laquelle sont écrits les huit fruits de l’Esprit.

Chant « Couleurs d’aurore », Charles Delhez et Theo Mertens, in Couleurs d’aurore, © Editions du Renard bleu, CD ERB 9707.

Prière

5

Les enfants tirent au sort un carton sur lequel est écrit un des fruits de l’Esprit Saint. Ils formulent une courte prière de louange, par exemple : « Dieu, merci pour ton Esprit de foi qui éclaire ma vie ! » « Dieu, merci pour ton Esprit d’amour… »

Pentecôte

10

110


Lire et prier l’icône de la Trinité L’icône appartient à la tradition orientale, elle révèle et reflète le mystère de Dieu. L’icône, peinture priée et priante, est un moyen privilégié pour pressentir le don du cœur de Dieu à l’homme. Les couleurs, les mouvements, les visages, tous les détails parlent de la beauté de Dieu, s’adressent à nos yeux, rejoignent notre cœur et nourrissent notre vie chrétienne. Donnons aux enfants le bonheur de découvrir des icônes, comme celles de Noël, du Baptême de Jésus, de la Transfiguration, de la Résurrection, de la Pentecôte, de la Trinité et de Marie. Elles racontent spirituellement le mystère chrétien fêté. Le moine russe Andreï Roublev s’est inspiré de la visite des trois envoyés de Dieu à Abraham et Sara (Gn 18, 1-15) et a peint l’icône vers 1430. Les chrétiens y voient une expression du mystère de la Sainte Trinité : suprême échange et intense communion entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Tentons une lecture simple et profonde de l’icône avec, par et pour les enfants.

• Au-dessus du personnage central, un arbre évoque l’Arbre de la croix, l’Arbre de la Vie éternelle. • Au-dessus à droite, un rocher symbolise les montagnes de la manifestation de Dieu.

Les trois personnes L’unité de Dieu se révèle : les trois personnages ont le même visage rayonnant la bonté, la sérénité, la sagesse et la douceur, la même chevelure, la même auréole (signe de sainteté), les mêmes ailes (appartenance au monde céleste), le même bâton (puissance divine). Ils portent tous un vêtement de couleur bleue, symbole de la divinité. Mais chacun est différent par la couleur de son autre vêtement et le geste de ses mains. • LE PÈRE (à gauche) : tout converge vers Lui (les regards, l’arbre, le rocher). Il est revêtu d’un manteau de couleur dorée : « Il est Lumière au-delà de toute lumière ». Sa main droite envoie son Fils unique — celui en qui il a mis tout son amour — sauver le monde ; elle envoie l’Esprit d’amour et de vérité embraser les cœurs ; elle nous rejoint et nous offre sa tendresse et son pardon. • LE FILS (au centre) bien-aimé du Père, le Christ Jésus est tourné vers le Père de qui il reçoit tout. Son aile droite est encastrée dans celle du Père : « Mon Père et moi, nous sommes un. » Sa tunique brun-rouge évoque le don de sa vie sur la croix, et l’étole est celle du grand prêtre éternel. Le manteau bleu sur l’épaule signifie qu’il est envoyé en mission. Les deux doigts de sa main droite rappellent qu’il est à la fois Dieu et homme. Sa main repose sur la coupe eucharistique.

La vision d’ensemble • Les couleurs lumineuses donnent une impression de paix, d’harmonie et de joie. • Les mouvements circulaires traduisent la perfection de Dieu. • Les personnes sont en relation par des similitudes et des différences.

Le décor • Au-dessus, à gauche, la maison du Père, porte et fenêtre ouvertes, nous accueille dès aujourd’hui et nous accueillera dans la communion de l’Amour pour toujours.

111

Lire et prier l’icône de la Trinité


• LE SAINT-ESPRIT (à droite) est Dieu comme eux : son aile droite touche celle du Fils. Le manteau vert sur l’épaule signifie qu’il est envoyé porter vie et espérance dans le monde. De sa main droite, il fait descendre les paroles de l’Ecriture dans les cœurs. La nappe blanche symbolise la Parole de Dieu ; l’Esprit nous introduit dans le mystère eucharistique.

La coupe du Salut La coupe du Salut, ou du bonheur, est au centre de l’icône. Les trois personnes divines regardent avec gravité la coupe au centre de la table qui a elle-même la forme d’une coupe. La table est ouverte pour nous accueillir tous en enfants très aimés.

Lire et prier l’icône de la Trinité

112


La Sainte Trinité Etre chrétien Evangile de Jésus Christ selon Matthieu (28, 16-20)

A

de Pâques, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » U TEMPS

113

La Sainte Trinité


• « TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ » : lors des tentations, Jésus a refusé le pouvoir de dominer tous les royaumes du monde, proposé par le diable (Mt 4, 9-10). Ici, c’est Dieu qui lui a donné celui de l’amour. • « DE TOUTES LES NATIONS FAITES DES DISCIPLES » : Matthieu termine son Evangile — destiné à des Juifs devenus chrétiens — par ce commandement nouveau. Jusqu’alors, les disciples du Seigneur étaient tous des Juifs. Le Seigneur ordonne à ses apôtres de transmettre sa Bonne Nouvelle à tous les hommes, même aux non-Juifs. Elle doit être partagée avec tous. Jésus a tout reçu de son Père et nous l’a partagé en nous donnant son Esprit. Nous devons faire de même. • « BAPTISEZ-LES AU NOM DU PÈRE ET DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT ! » Le nom signifie ici la relation personnelle qui s’établit entre des personnes. Connaître le nom de quelqu’un, c’est pouvoir être en relation avec lui. Remarquons la conjonction de coordination « et » qui insiste sur l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.

Idée centrale Découvrir qu’un chrétien vit depuis son baptême de la Trinité.

Contexte et symboles Le mot « Trinité » vient du chiffre trois. Il ne se trouve pas dans les textes bibliques.Par ce mot,l’Eglise,la communauté des croyants, essaie de dire le mystère de Dieu. Dieu n’est pas inaccessible. Il se révèle dans son Fils en se faisant homme et en nous donnant son Esprit de Vie. Dieu n’est pas solitaire. Il est amour, solidaire des hommes en son Fils Jésus et par son Esprit de justice. Dieu est communication. Il a tout révélé à Jésus pour qu’il nous le transmette et que son Esprit nous le fasse comprendre. Il nous faut toute notre vie pour saisir toute la richesse de ce mystère. Ce texte clôture l’évangile selon saint Matthieu. Plusieurs éléments doivent attirer notre attention. En voici quelques-uns : • GALILÉE : c’est le lieu où se croisent toutes les nations. Jésus a commencé sa mission en Galilée et la clôture en quelque sorte en Galilée. • MONTAGNE : c’est le lieu symbolique du nouveau départ, où Jésus rencontre Dieu son Père et invite ses disciples à la même démarche. • LES ONZE SE PROSTERNENT DEVANT LUI : ils le reconnaissent comme le Fils de Dieu.

La Sainte Trinité

Pistes d’animation • Exposer l’icône de la Trinité de Roublev sur un tissu doré ou blanc. Afficher autour d’elle des photos de baptême et placer devant l’icône une vasque d’eau bénite et un luminaire allumé. • Commencer la liturgie de la Parole en invitant les enfants à se signer en redisant lentement : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » Rappeler aux enfants que nous avons tous été baptisés au nom de la Trinité.

114


• Commenter l’icône de la Trinité (cf. p. 111) avec les enfants en insistant sur l’unité des trois Personnes divines. Dieu ne peut et ne veut pas être seul. Son amour doit se transmettre. Il le fait à travers son Fils. Dieu a tant aimé le monde qu’Il nous a donné son Fils unique. Jésus nous révèle l’amour de Dieu mais aussi son plus beau nom : « Père », c’est-à-dire Abba (papa). L’Esprit Saint rend présent le Père et le Fils par les actions et la parole suscitées dans les hommes jusqu’à la fin du monde. Par notre baptême, nous devenons fils et filles de Dieu, disciples du Christ ressuscité et remplis du souffle de vie de l’Esprit Saint. • Ne pas oublier de contempler l’icône et laisser les enfants s’exprimer sur les éléments qui attirent leur attention. • Donner une enveloppe dans laquelle est insérée la question : « Qu’est-ce qu’être chrétien ? » Laisser les enfants réagir. Afficher la réponse et la commenter :« C’est croire qu’il existe entre Dieu et moi un lien unique et personnel par Jésus Christ.Ce lien, c’est l’Esprit Saint. »

Chant « Vivre différents dans l’unité », KT 35-37, Gaëtan de Courrèges, in Vivre debout, © Bayard Musique.

Prière et geste Inviter chaque enfant à se signer avec de l’eau bénite en faisant lentement devant l’icône le signe de croix.

115

La Sainte Trinité


Corps et Sang du Christ Rendons grâce ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (14, 12… 26)

L

premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui dirent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour ton repas pascal ? » Il envoya deux disciples : « Allez à la ville ; vous y rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivezle. Et là où il entrera, dites au propriétaire : « Le maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? » Il vous montrera, à l’étage, une grande pièce toute prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent en ville ; tout se passa comme Jésus le leur avait dit : et ils préparèrent la Pâque. Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le partagea et le leur donna, en disant : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, prenant la coupe et rendant grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, répandu pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le Royaume de Dieu. » Après le chant d’action de grâce, ils partirent pour le mont des Oliviers. E

Corps et Sang du Christ

116


il est aussi don de Dieu. Il est également signe de communion : le mot « copain » qui a aujourd’hui perdu son sens profond signifie « celui qui mange son pain avec… ». Il est le don de Dieu et le signe de communion entre tous les hommes. • LE VIN : il tient une grande place dans la civilisation palestinienne et dans la Bible. Il est la boisson de la fête chez les Juifs, symbole du festin et de la joie. Le vin est souvent présenté comme signe du bonheur promis par Dieu, attendu et annoncé par les prophètes (Am 9, 14 ; Is 25, 6 ; Jér 31, 12). Signe de vie et de fête, Jésus en donnant son sang sur la croix annonce qu’il se sacrifie pour les hommes par amour pour eux. Il annonce aussi que le Royaume de Dieu, le bonheur de Dieu, est commencé avec lui.

Idée centrale Découvrir qu’à chaque Eucharistie, nous rendons grâce à Dieu pour son Fils Jésus, qui nous donne son Corps et son Sang.

Contexte et symboles Dans le Premier Testament, les repas marquent souvent les grands événements spirituels de l’histoire d’Israël. Dans le Nouveau Testament, les repas tiennent aussi une place importante. Ils sont pour Jésus, dépassant tous les interdits judaïques, l’occasion de fraterniser avec des gens considérés comme pécheurs ou impurs et donc exclus ; ou de nourrir les foules qui le suivent en annonçant déjà le pain qui nourrira les âmes (Jn 6, 1-15.32-59). Le repas de Jésus de la Dernière Cène préfigure le sacrifice de sa propre personne qu’il va offrir sur la croix. Le choix du repas de la Pâque pour célébrer la Dernière Cène n’est pas innocent. La Pâque (sans « s ») rappelle la libération de l’esclavage en Egypte. Avec Jésus, Dieu nous libère de l’esclavage du péché et de la mort par sa mort et sa résurrection rappelées chaque fois lors de l’Eucharistie. Les paroles et les gestes que Jésus accomplit lors de ce repas reprennent la signification biblique de la personne dans sa totalité : âme, sang et corps. Jésus se donne pour nous totalement, il ne garde rien pour lui. • LE PAIN : c’est un élément essentiel de la nourriture, qui représente ce qui est nécessaire à la vie. Fruit du travail des hommes,

Pistes d’animation • Décorer le panneau avec des photos de différentes parties de l’Eucharistie. • Placer devant les photographies un calice et une patène. Les enfants se passent l’un à l’autre ces objets en les commentant. Ils disent ce que le prêtre fait avec ces objets. • Afficher un dessin de Jésus célébrant la Dernière Cène. Les enfants rappellent qu’à chaque Eucharistie, le prêtre avec l’assemblée refait les mêmes gestes que Jésus et redit les mêmes paroles. • Les enfants rappellent la signification du vin et du pain à l’Eucharistie : le vin de la fête et le pain,nourriture de base et signe de communion. Jésus se donne pour partager le bonheur et

117

Corps et Sang du Christ


la vie de Dieu. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. • Au-dessus du panneau, afficher la bandelette : « EUCHARISTIE = RENDRE GRÂCE ».Les enfants découvrent qu’à chaque dimanche, nous remercions Dieu pour tout ce qu’Il a fait pour nous, pour son amour et pour sa vie qu’Il nous donne dans la résurrection. Bien insister sur l’Eucharistie qui est une fête de la joie et de la vie (vin et pain).

Prière et geste Avec beaucoup de solennité, les enfants apportent tous les éléments pour préparer la table eucharistique : fleurs, calice, patène, bougie, missel… et dressent celle-ci avec le prêtre. Ensuite, rassemblés autour de la table, ils reprennent le refrain ci-dessous.

Chant « Ta vie pour nous aujourd’hui », Louis Le Guichet, in Chants et prières.Au fil des jours, © Ateliers du Fresne, 301 071 2.

Corps et Sang du Christ

118


10e dimanche ordinaire Une famille formidable Evangile de Jésus Christ selon Marc (3, 20-35)

J

entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu’il n’était pas possible de manger. Sa famille, l’apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir. Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il s’est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu’ils auront faits. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. » Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. » ÉSUS

119

10e dimanche ordinaire


Idée centrale

Pistes d’animation

Découvrir avec les enfants qu’en réalisant la volonté de Dieu, nous sommes ses enfants et frères et sœurs de Jésus.

• Décorer le panneau de plusieurs photographies de famille : anniversaire, réunion de famille, école, catéchisme, promenades, • Laisser les enfants réagir librement face à ces photographies. Découvrir avec eux que nos familles sont diverses, qu’elles sont composées de personnes très proches (père, mère, frères et sœurs) et moins proches (cousin, cousine,…) Parfois des amis très proches sont considérés comme des membres de nos familles. • Placer un dessin de la famille de Jésus : Marie, Joseph et Jésus. Laisser les enfants réagir à propos de cette famille. • Placer sous forme de farandole des personnages de couleurs différentes. Les enfants y écrivent leur prénom. • Demander aux enfants comment ils peuvent faire partie de la famille de Jésus. Par le baptême, la prière, le partage, le pardon, la bienveillance… Illustrer ces propositions par des dessins ou des photographies. • Découvrir avec les enfants que depuis notre baptême, nous sommes enfants de Dieu et frères du Christ. Cela se voit lorsque nous réalisons la volonté de Dieu de nous aimer les uns les autres. Ainsi, nous formons la famille formidable des enfants de Dieu. • Placer au-dessus de la farandole une bandelette sur laquelle est écrit : « Celui qui fait la volonté de mon Père est de ma famille », signé Jésus.

Contexte et symboles « Jésus a-t-il eu des frères et sœurs ? » Voici une question encore bien présente dans l’esprit de nombreuses personnes. Il ne faudrait pas croire que Jésus a passé toute son enfance seulement auprès de Marie et de Joseph. Il a grandi avec d’autres enfants de son âge. Il a reçu la même éducation que les autres enfants et jeunes de son temps. Alors, il est logique que de solides liens se soient tissés au point que chacun considère l’autre comme son frère ou sa sœur. Ceux que les évangiles appellent « frères de Jésus » sont ses proches parents ou des connaissances de sa génération. Relevons l’expression « blasphémer contre l’Esprit ».Celle-ci signifie le refus de laisser l’Esprit Saint agir en nous et ne compter que sur ses propres forces. Ne pourrait-on pas comprendre cette expression comme le refus de voir en l’autre l’action de l’Esprit et donc de ne pas regarder l’autre comme un frère du Christ ? Ainsi, blasphémer contre l’Esprit, c’est refuser de vivre du même Esprit, celui de Dieu, qui n’est que pleine communion avec Lui et entre nous.

10e dimanche ordinaire

120


M

Prière et geste Les enfants se donnent la main et redisent ensemble : Seigneur, que ta volonté soit faite dans nos vies afin que nous soyons pleinement tes enfants et les frères et sœurs de Jésus ton Fils. Ainsi nous formerons ta famille pour te prier en t’appelant Père.

Chant « Nous sommes tous aimés de Dieu », Jean-Noël et Pierre Klinguer, in 11 chants pour une année de catéchèse, vol. II, Editions Tardy, © Fleurus-Mame.

M

121

10e dimanche ordinaire


11e dimanche ordinaire La Parole de Dieu est Pain de Vie et Saveur de Vie Evangile de Jésus Christ selon Marc (4, 26-34)

I

disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson. » Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples. L

11e dimanche ordinaire

122


• Aux temps bibliques, LA GRAINE DE MOUTARDE était pilée en poudre pour servir comme assaisonnement des mets. Cette poudre de moutarde donnait donc du goût aux plats. La Parole de Dieu ne vient-elle pas donner une saveur nouvelle dans nos vies ? Même si les deux paraboles sont centrées sur la progression cachée du Royaume de Dieu, elles peuvent aussi signifier que la Parole de Dieu est essentielle dans la vie du chrétien et lui donne une saveur particulière.

Idée centrale Découvrir avec les enfants que la Parole de Dieu nourrit leur vie et lui apporte une saveur de vraie vie.

Contexte et symboles Ce passage d’évangile fait partie d’un ensemble de paraboles. Par ces quelques versets, le Christ fait comprendre que le Royaume qu’il instaure grandit dans la discrétion tout en produisant de grands fruits. Relevons le choix du blé et de la graine de moutarde comme éléments de ces deux paraboles. • LE BLÉ est une des céréales les plus connues pour préparer le pain dans les pays bibliques. Il est une véritable bénédiction de Dieu. Le blé présente deux symboliques. Comme son origine se perd dans la nuit des temps, il est donc un don gratuit de Dieu. De plus, un seul grain se multiplie généreusement en une multitude de grains. Le blé est aussi le fruit du travail des hommes. Même s’il est cadeau gracieux de Dieu, il n’en demeure pas moins qu’il faut travailler pour le produire. Elément essentiel pour la préparation du pain, aliment de base de notre vie, le blé est bien don de Dieu et fruit du travail des hommes. La Parole de Dieu ne serait-elle pas le don gratuit de Dieu qui travaille en nos vies pour y produire du fruit au centuple ?

Pistes d’animation • Décorer le panneau avec des épis et des grains de blé. Placer quelques tranches de pain. Si c’est possible, se procurer quelques graines de moutarde et les placer près d’un pot de moutarde. • Découvrir avec les enfants qu’un seul grain de blé peut produire un épi avec une multitude de grains. Ces grains moulus produisent de la farine nécessaire à la préparation du pain. Faire remarquer que le pain est un de nos aliments de base. • Faire passer chez les enfants les graines de moutarde. Découvrir avec eux que ces graines permettent la préparation de la moutarde, condiment qui donne du goût à nos plats. Les enfants observent le pot de moutarde. Ils peuvent même la goûter ! • Afficher audessus des épis de blé et des tranches de pain : « LA PAROLE DE DIEU = PAIN DE VIE ».

123

11e dimanche ordinaire


• Afficher au-dessus des graines de moutarde et du pot de moutarde : « LA PAROLE DE DIEU = UNE SAVEUR (UN GOÛT) POUR NOTRE VIE ». Laisser les enfants expliquer chaque phrase. La Parole de Dieu • me nourrit chaque jour pour me mener au bonheur. La Parole de Dieu apporte une saveur dans ma vie lorsqu’elle m’invite à agir comme le Christ.

Chant « Celui qui grandit avec Dieu », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in Comme un palmier, © Editions musicales Studio SM, CD D 2708.

Geste Préparer de petits papiers en forme de tranche de pain et inscrire sur chacune d’elle une parole de l’Evangile. Les enfants en prennent une et la lise à voix haute. Reprendre après chaque lecture, le refrain : « Ta Parole, Seigneur, me nourrit chaque jour. »

Prière Seigneur Dieu, que j’aime ta Parole ! Elle est pain pour ma vie. Béni sois-tu ! Seigneur, que je goûte ta Parole. Elle est saveur toujours nouvelle pour ma vie. Béni sois-tu !

11e dimanche ordinaire

124


12e dimanche ordinaire Le Christ, gouvernail de notre vie Evangile de Jésus Christ selon Marc (4, 35-41)

C

E JOUR-LÀ, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons

sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d’autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

125

12e dimanche ordinaire


Idée centrale

Pistes d’animation

Découvrir avec les enfants que le Christ balaye toutes nos peurs et qu’il est le gouvernail de notre vie.

• Décorer le panneau de photographies de tempêtes, d’ouragan… • Dans du papier canson, dessiner et découper un bateau ou une barque. Au moyen de traits, diviser le bateau en plusieurs parties. • Placer près de la barque le mot « PEUR » écrit en grand. Demander aux enfants tout ce qui leur fait peur :disputes,guerres,personnages effrayants, maladies, mort, • Inscrire les réponses des enfants dans les parties du bateau. • Découvrir avec les enfants que le bateau représente notre vie et que celle-ci est souvent assaillie par diverses épreuves. • Barrer le mot « PEUR » par une bandelette « POURQUOI AVOIR PEUR ? » • Préparer des bandelettes de couleurs vives. Ecrire dans cellesci : le Christ guérit les malades, le Christ nourrit la foule, le Christ pardonne les péchés, le Christ accueille les exclus, le Christ chasse le mal, le Christ invite au bonheur, le Christ ressuscité est plus fort que la mort, Sur le bateau, pour représenter le gouvernail, placer une à une • les bandelettes en les commentant avec les enfants afin de former une croix lumineuse. • Découvrir avec les enfants qu’avec la résurrection du Christ, il n’y a plus de raison d’avoir peur. Il a mis à mort la mort. • En conclusion, découvrir avec les enfants que notre foi nous permet de mettre notre confiance dans le Christ. II est le gouvernail de notre vie.

Contexte et symboles Plusieurs éléments de ce texte évangélique expriment le danger. La nuit est un moment favorable pour les forces du mal. Les eaux, la mer, sont le lieu où résident les forces démoniaques. « L’autre rive », située à l’est de la Galilée, est le territoire hostile des païens.Tous ces éléments constituent donc le cadre de la rude épreuve que les apôtres vivent. Saint Marc montre bien la situation pathétique subie par les apôtres : les vagues se jetant dans la barque et le cri « Nous sommes perdus ! » Face à cette épreuve provoquant la peur, le maître Jésus reste calme et sereinement inconscient. Au cri de désespoir de ses disciples, le Christ impose le silence au mal et la sérénité revient. Il a balayé toutes les peurs. Avec le Christ, il n’y a pas de raison d’avoir peur. Il suffit de vivre sa foi pour lutter contre toutes les forces du mal.

12e dimanche ordinaire

126


Geste 7

Prévoir dans cette croix « gouvernail », une bandelette assez grande et y inscrire « JE CROIS ». Les enfants écrivent leurs prénoms dans cette partie en signe de foi.

Prière Seigneur Jésus, je crois en toi. Parfois la peur et le doute s’installent en moi. Que le signe de la croix me redonne confiance en toi. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Chant « Il a balayé nos peurs », Mannick et Jo Akepsimas, in Des poissons et du pain, © Editions musicales Studio SM, CD D 2977.

127

12e dimanche ordinaire


13e dimanche ordinaire Déranger Jésus, Jésus dérange Evangile de Jésus Christ selon Marc (5, 21-43)

J

ÉSUS regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’as-

sembla autour de lui. Il était au bord du lac. Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… — Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré — … cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » A l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : « Qui m’a touché ?’ » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir.

13e dimanche ordinaire

128


A quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l’accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés. Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.

Idée centrale Découvrir avec les enfants que Jésus se laisse déranger par la foi de Jaïre, mais qu’il dérange aussi les exclusions de son temps.

Contexte et symboles Ce passage évangélique compote deux histoires : la résurrection de la fille de Jaïre (Mc 5,21-24.35-43) et la guérison d’une femme incurable (Mc 5, 25-34). Ii existe trois points communs dans ces deux récits : les deux personnes en question sont de sexe féminin et toutes deux sont l’occasion d’une expression de foi comme cœur des demandes faites au Christ pour leur vie.Enfin,toutes deux dérangent en quelque sorte le Christ. Jaïre appelle le Christ à son aide pour sa fille. La femme incurable touche le vêtement du Christ sans permission. Il n’est pas innocent que ce soit deux femmes qui soient mises en scène. Au temps de Jésus, les femmes n’avaient pas une grande reconnaissance sociale et les petites filles encore moins. Par exemple, une sentence des rabbins dit que chaque homme devait chaque jour remercier Dieu de ne pas l’avoir fait naître femme, ni païen, ni prolétaire. Pourtant, chez la femme incurable comme dans le chef de Jaïre, la foi est présente et Jésus leur fait grâce. Il se laisse déranger par eux mais il dérange aussi les conventions sociales. Pour le Christ,

129

13e dimanche ordinaire


il n’existe pas de différence entre homme et femme, entre adulte et enfant. La grâce de Dieu est offerte à toute personne de foi.

hommes. Afficher audessus du Christ : « JÉSUS GER PAR LA FOI DES HOMMES ».

Pistes d’animation

Prière et geste Les mains ouvertes vers le ciel, les enfants redisent cette prière : « Viens Seigneur Jésus.Dérange-toi pour nous et nous aurons la vie ! »

• Nous nous concentrerons sur le récit de la résurrection de la fille de Jaïre (Mc 5, 21-24.35-43). • Préparer une figurine blanche pour le Christ, une figurine grise (couleur grise = tristesse du père) pour Jaïre et y dessiner un cœur rouge, quelques figurines pour la foule sur lesquelles sont tracés des traits pour symboliser un grillage qui empêche le passage du Christ (voir la réaction de la foule en Marc 5, 35 : « A quoi bon déranger le maître ? »), une figurine pour la fille de Jaïre : recto de couleur noir et verso en jaune. • Les enfants racontent le récit de la résurrection de la fille de Jaïre en décrivant les figurines et en jouant l’évangile avec celles-ci. • Découvrir avec les enfants : que Jaire est plein de foi, c’est pourquoi son cœur est rouge ; que la foule veut empêcher le Christ de répondre à la demande de ce père ; que le Christ se laisse déranger et se rend auprès de la fille de Jaïre, il chasse la foule non croyante, il relève la fille de Jaïre de sa torpeur (retourner la figurine de la fille de Jaïre afin d’y découvrir la couleur jaune, symbole de la vie). • Placer d’un côté la foule et de l’autre Jésus, Jaïre et sa fille. Afficher au-dessus de la foule : « JÉSUS DÉRANGE » et expliquer aux enfants que Jésus ne se laisse pas enfermer par ce que la foule pense mais qu’il se laisse toujours déranger par la foi des

13e dimanche ordinaire

SE LAISSE DÉRAN-

Chant « Je suis la vie », Jean Humenry, in Dis-moi, © Editions musicales Studio SM, CD D 2838.

i

130


22e dimanche ordinaire Etre « clean » ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (7, 1… 23)

L

pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus et voient quelquesuns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. — Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats. — Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leur repas sans s’être lavé les mains. » Jésus leur répondit : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l’Ecriture : “Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. Il est inutile, le culte qu’ils me rendent ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.” Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. » Puis Jésus appela de nouveau la foule : « Ecoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule : « C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. » ES

131

22e dimanche ordinaire


cœur aux autres. Et de risquer l’orgueil de se croire « clean » ou la démesure de vouloir toujours plus de règles pour essayer de posséder Dieu. Il est bien plus difficile d’aimer Dieu en vérité que de respecter quelques règles !

Idée centrale Notre cœur, lieu où prennent naissance nos actions pour aimer Dieu et les autres.

Pistes d’animation Contexte et symboles • Afficher sur le panneau des photos illustrant des gestes ou attitudes de « bons » chrétiens : partage, respect de l’autre, pardon, messe, prière, lecture de la Parole, vérité… • Les enfants commentent ces images. Leur demander s’ils réalisent ces actions et pourquoi. • Afficher un cœur dont le contour est formé par la phrase : « AIMER DIEU ET AIMER SON PROCHAIN ». Au centre, dessiner le contour d’une porte qui peut s’ouvrir. • Découvrir avec les enfants que toutes ces actions viennent de notre cœur pour essayer d’être chrétien, disciple de Jésus. C’est parce que mon cœur est ouvert à Dieu et aux autres que je réalise ces actions. Ouvrir la porte de mon cœur pour rejoindre Dieu et les autres. • Placer le cœur sur le sol et en tracer le contour avec quelques luminaires allumés. Découvrir avec les enfants que nous ne pouvons vraiment aimer Dieu et les autres en réalisant toutes ces œuvres de foi et de charité que si nous avons un cœur pur, lumineux de la lumière même de Dieu. Parfois notre cœur est éteint, obscurci par le péché. Le sacrement de la réconciliation peut l’allumer de nouveau.

Comment être disciple ? Comment être croyant ? Toute la question est de le paraître ou de l’être vraiment. Jésus nous donne le chemin à suivre. • LE CŒUR : bien plus que le lieu de nos sentiments, dans la Bible, le cœur de l’homme est la source même de sa personnalité, de son intelligence, de sa liberté ; le lieu de nos choix décisifs et de l’action de Dieu. C’est là que l’homme peut rencontrer Dieu, que Dieu peut rencontrer l’homme. C’est pourquoi seuls les cœurs purs, « clean » dirions-nous aujourd’hui, verront Dieu. • LES PURIFICATIONS RITUELLES : les pharisiens savent que tout homme a besoin de purifier son cœur. Ils veulent exprimer ce désir par des gestes concrets. Par exemple, en se lavant les mains, ils se rappellent qu’il est nécessaire de laver son cœur. Mais ce geste, bon en soi, tombe dans le ritualisme, comme beaucoup d’autres. On en arrive à oublier le pourquoi de ce geste. Sans compter le risque d’oublier que seul Dieu peut purifier le cœur de l’homme. • JÉSUS EST LIBRE ET EXIGEANT : Jésus est fondamentalement libre et réaliste. Il sait qu’à force de vouloir se concentrer sur le respect des nombreuses règles, on risque d’oublier d’ouvrir son

22e dimanche ordinaire

132


Prière et geste Les enfants placent devant l’autel le cœur allumé par les luminaires. Ils se rassemblent autour pour chanter le refrain ci-dessous.

Chant « J’ouvre la porte de mon cœur », Louis Le Guichet, in Chants et prières.Au fil des jours, © Atelier du Fresne, 301 071 2.

133

22e dimanche ordinaire


23e dimanche ordinaire Ouverture aux merveilles de Dieu ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (7, 31-37)

J

quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. On lui amèna un sourd-muet, et on le pria de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur recommanda de n’en rien dire à personne ; mais plus il le leur défendait, plus ils le proclamaient. Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. » ÉSUS

23e dimanche ordinaire

134


• JÉSUS EMMÈNE L’HOMME À L’ÉCART DE LA FOULE : Jésus n’offre pas de spectacle. Il veut une relation personnelle. • IL MET LES DOIGTS DANS LES OREILLES : Jésus s’implique personnellement, avec son corps, dans la relation. Il touche de près le mal dont souffre le sourd-muet. Il prend en quelque sorte sur lui cette souffrance. • IL PREND DE SA SALIVE : il transmet sa vie, la partage avec le malade. • IL TOUCHE LA LANGUE : comme si Jésus frappait à la porte de la langue pour que celle-ci reforme les syllabes pour parler. • « LEVANT SON REGARD VERS LE CIEL » : c’est Dieu qui guérit. Jésus le lui demande. Toute action de Jésus est liée à Dieu. Jésus n’agit pas pour lui seul mais pour proclamer l’amour de Dieu pour tout homme. • IL SOUPIRE : le souffle, c’est la vie. C’est le souffle de la vie de Dieu. Jésus insuffle la vie de Dieu à ce malade. • « EFFATA ! » : c’est-à-dire « Ouvre-toi ! », « Rouvre-toi ! » Jésus ne peut laisser enfermer l’homme dans l’exclusion. Il invite au retour à la vie. • « IL A BIEN FAIT TOUTES CHOSES ; IL FAIT ENTENDRE LES SOURDS ET PARLER LES MUETS » : superbe louange adressée à Dieu. Nous pouvons tous entendre sa Parole, le prier.

Idée centrale Par ses gestes, Jésus ouvre tout notre être à la découverte des merveilles de Dieu.

Contexte et symboles Un des signes du Royaume de Dieu proclamé par Jésus : restaurer l’homme dans l’intégralité de sa personne. Le corps est important aux yeux de Dieu. Il lui importe que l’homme puisse habiter son corps, que ceux dont la maladie a exclu de la communauté croyante puissent « se relever », y être réintégrés pour chanter les merveilles de Dieu. Jésus dit, et il fait ! Chez lui, il y a toujours paroles et actions. Remarquons les attitudes de Jésus présentes dans cet évangile. Son cœur manifeste la tendresse, la pitié, l’émotion. Sa main bénit, relève, guérit car, en lui, le Salut de Dieu est réalisé. Son regard manifeste l’attention, la présence, et aussi le reproche (en particulier dans l’évangile de Marc). Cette guérison a lieu en terre païenne. Jésus est refusé par les siens. Sa venue ne peut être réservée qu’aux Juifs. En Jésus, Dieu vient pour tous les hommes. • UN SOURD-MUET : il ne peut rien entendre, même pas l’annonce du Royaume qui vient. Il ne peut rien dire, même pas prier. Aucun moyen de communication ne lui est donné.

Pistes d’animation • Décorer le panneau d’oreilles, de bouches, de mains, d’yeux et de cœurs. • Demander aux enfants de commenter ces différents dessins.

135

23e dimanche ordinaire


• Découvrir que nos oreilles nous permettent d’entendre, de comprendre les autres ; que notre bouche permet de communiquer, de chanter ; que nos yeux permettent de voir, d’admirer et même d’exprimer nos sentiments ; que notre cœur est le lieu de l’amour pour Dieu et les autres. • Demander aux enfants comment ils seraient s’ils étaient sourds, muets, aveugles… • Placer une main sur le panneau. Dans chaque doigt écrire une action de Jésus : il touche, il guérit, il bénit, il partage, il appelle. Tout au long de l’Evangile, Jésus réalise ces actions. Les enfants citent de mémoire des actions de Jésus.

Prière et geste Sous forme de prière de confiance, les enfants montrent les parties du corps qui doivent s’ouvrir en ce début d’année. « Seigneur, ouvre mes oreilles pour entendre tes paroles de vie, ouvre mes yeux pour découvrir les merveilles de ta création, ouvre ma bouche pour te louer et te prier, ouvre mes mains pour continuer ta création et la partager, ouvre mon cœur pour découvrir en tout homme un frère. »

Chant « Venez et vous verrez », C 28-98, Michel Manière, in L’année à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2709.

23e dimanche ordinaire

136


24e dimanche ordinaire Jésus, tu es… Evangile de Jésus Christ selon Marc (8, 27-35)

J

s’en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les gens, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres, un des prophètes. » Ils les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. » Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne. Et pour la première fois il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile, la sauvera. » ÉSUS

137

24e dimanche ordinaire


• UN PROPHÈTE : un envoyé de Dieu qui parle aux hommes en son nom. Jésus ne refuse pas ces réponses. Elles ne sont pas fausses mais bien incomplètes. C’est pourquoi il creuse la question en demandant aux disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » • « TU ES LE MESSIE ! » : formule brève et dense mais dont la signification est complexe. Au temps de Jésus, les Juifs attendaient un messie qui allait venir les libérer de l’occupant romain et restaurer la royauté de David par la force et la puissance. Jésus explique comment il est le Messie. Il est le serviteur qui vient offrir sa vie pour sauver les hommes et restaurer non pas la royauté humaine d’Israël mais bien la relation entre Dieu et les hommes. Face aux faux dieux, Jésus est reconnu comme le vrai Dieu. • LA RÉACTION DE PIERRE : elle est normale. A nous aussi, il nous faut du temps pour accepter que ce Dieu, que l’on dit tout-puissant, se fait humble et serviteur. Nous ne travaillerons ce dimanche que la première partie de l’évangile, jusqu’à la profession de foi de Pierre.

Idée centrale Inviter les enfants à professer leur foi en Jésus et découvrir celle de saint Pierre.

Contexte et symboles L’épisode de cet évangile a lieu à Césarée-de-Philippe. Cette ville se trouve au pied des montagnes de l’Hermon. Il n’est pas innocent que Jésus pose la question de son identité en ce lieu. En effet, Césarée-de-Philippe était une ville très connue pour la diversité des croyances et cultes. Il y avait de nombreux temples dédiés au dieu syrien Baal. Dans cette ville se trouvait également la grotte où serait né le dieu grec Pan, dieu de la nature. Pour les Juifs de l’époque, le Jourdain était sensé prendre sa source dans cette ville. Enfin, les Romains y avaient un temple de marbre blanc dédié en l’honneur de la divinité de César. Césarée-de-Philippe était donc bien la ville des dieux. Et c’est en ce lieu, que Jésus demande comment il est perçu par les hommes et par ses apôtres. II pose sa question en deux temps : « Pour les gens qui suis-je ? Pour vous, qui suis-je ? » Analysons les réponses : • ELIE : c’est-à-dire le prophète qui a défendu le vrai nom de Dieu contre les idoles. Disparu mystérieusement, son retour était attendu ; • JEAN BAPTISTE : le dernier des prophètes, il invite à la conversion, à se tourner vers Dieu ;

24e dimanche ordinaire

Pistes d’animation Remarque : éviter de lire l’évangile au début de la liturgie de la Parole. • Afficher une silhouette de Jésus avec un grand point d’interrogation au centre. • Demander aux enfants : « Pour vous, qui est Jésus ? » • Prévoir la même silhouette découpée en plusieurs pièces colorées pour former un puzzle. A chaque réponse d’enfant,

138


écrire la réponse sur une pièce ; l’afficher sur la première silhouette. Permettre aux enfants d’expliquer leur réponse. Laisser la pièce centrale libre, au cœur de la silhouette, pour y écrire « Messie ». • Si aucun enfant ne cite le mot « Messie », ne pas le dire directement. Lire l’évangile et demander aux enfants de trouver le titre principal de Jésus. • Avec les enfants, découvrir le sens du mot « Messie » ou « Christ » : le Fils de Dieu, celui qui vient renouveler l’Alliance entre Dieu et les hommes.

Chant « J’ai confiance en toi », Jean-Noël et Pierre Klinguer, in Jésus nous aime, © Editions musicales Studio SM, CD D 2795.

Prière A partir des titres donnés par les enfants à Jésus, composer une prière de louange : « Jésus, tu es le Messie, béni sois-tu ! Jésus, mon ami, tu es dans mon cœur, louange à toi ! »

Geste Les enfants affichent la silhouette de Jésus dans l’église.

139

24e dimanche ordinaire


25e dimanche ordinaire Enfants de Dieu ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (9, 30-37)

J

traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache. Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. » ÉSUS

25e dimanche ordinaire

140


En rejoignant l’enfant, en se mettant à son niveau, à sa hauteur, en l’embrassant, Jésus nous explique quelle est sa vraie grandeur : celle d’être toute confiance en Dieu son Père, celle d’accepter de recevoir tout de son Père. Il sait qu’il est le Fils de Dieu et invite ses disciples à devenir des enfants de Dieu qui accueillent tout ce qui vient de lui. Bien plus que des mots, un simple geste nous fait comprendre toute la relation intime entre Dieu et Jésus qui doit être aussi la nôtre.

Idée centrale Découvrir que nous sommes tous « enfants de Dieu » à la suite de Jésus.

Contexte et symboles Pistes d’animation

Qui est le plus grand ? Qui est le meilleur ? Voilà une question bien à la mode aujourd’hui dans une société de compétition, de battants et surtout de gagnants. Remarquons que Jésus ne condamne pas la question et ne l’évite pas non plus. Jésus y répond à sa manière. Il le fait en tant que maître, puisqu’il s’assied (position du maître qui enseigne). • IL PLACE UN ENFANT AU MILIEU : c’est-à-dire en évidence, à la place d’honneur. I • L L’EMBRASSE : voici un beau geste d’affection de la part de Jésus ! C’est la seule fois où il est mentionné dans les Evangiles que Jésus embrasse quelqu’un. En posant ce geste, Jésus reconnaît qu’ils sont égaux, semblables aux adultes.Ils ne sont pas exclus. Pourquoi mettre l’enfance en évidence ? Au temps de Jésus, l’enfant de moins de 12 ans n’avait aucune reconnaissance. Il lui fallait attendre 12 ans, âge de la maturité religieuse, pour avoir une place aux yeux de la Loi. L’enfant n’avait d’existence que par son père dont il recevait le nom. On l’interpellait en disant : « fils d’Un tel ! » Non pas un modèle d’innocence, de pureté ou de perfection, l’enfant est synonyme de dépendance et de confiance.

• Décorer le panneau avec des photographies d’enfants jouant, apprenant, partageant, mangeant… • Réaliser un podium avec des légos assez grands pour qu’ils soient vus de tous. Les enfants commentent l’utilisation d’un podium : être le premier, le meilleur, le plus fort, le plus grand… • Demander aux enfants d’exprimer ce en quoi ils se voient grands, bons, « meilleurs »… En rendre grâce à Dieu avec eux. • Afficher une silhouette d’enfant dans laquelle est écrit : « ENFANT DE DIEU ». Laisser les enfants réagir librement. Découvrir avec eux qu’être • « enfant de Dieu », c’est accepter de tout recevoir de Dieu le Père, c’est lui faire confiance. C’est aussi savoir le remercier pour tout ce qu’il y a de bon en soi. • Pour cela, s’inspirer des photographies placées sur la panneau. Attention ! Aux yeux de Dieu, personne n’est premier, plus grand ou meilleur. Nous sommes tous ses enfants et il nous aime d’un unique amour.

141

25e dimanche ordinaire


Prière Nous pouvons appeler Dieu « Père, mon Père à moi, notre Père, le Père de tous ». N’est-ce pas merveilleux ? Enfants bien-aimés et chéris de Dieu, debout, bien droits et en nous donnant la main, nous pouvons maintenant prier lentement la belle prière que Jésus lui-même nous a apprise : « Notre Père, qui es aux cieux… »

6

10

13

Geste Les enfants apportent le texte du Notre Père écrit comme sur un parchemin et signé par eux en signe de rappel de leur baptême, et ils le déposent devant l’autel.

16

19

Chant « Notre Père, nous te chantons, nous te prions », Louis Le Guichet,in Chants et prières.Au fil des jours,© Ateliers du Fresne,301 071 2.

25e dimanche ordinaire

142


26e dimanche ordinaire Une communauté ouverte à tous Evangile de Jésus Christ selon Marc (9, 38… 48)

J

EAN, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu

quelqu’un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu l’en empêcher, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main t’entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied t’entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Si ton œil t’entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le Royaume de Dieu que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. »

143

26e dimanche ordinaire


Idée centrale

Pistes d’animation

Pas d’exclusivisme, ni de sectarisme dans la communauté chrétienne. Celle-ci doit absolument rester ouverte à tous pour révéler les traits du visage du Christ.

• Photocopier un visage du Christ et le découper en plusieurs morceaux pour en faire un puzzle. Distribuer les différents morceaux aux enfants et les inviter à • y inscrire leur prénom. Garder une pièce du puzzle sans nom. • Avec les enfants, reconstituer le puzzle en y ajoutant la pièce vierge. • Découvrir avec les enfants que nous formons tous ensemble les traits du visage du Christ et que la pièce sans nom signifie la place libre laissée à ceux qui désirent former la communauté du Christ avec nous.

Contexte et symboles L’évangéliste Marc nous propose, dans cet évangile, deux écueils à éviter absolument pour toute vie communautaire : • La première partie de l’évangile nous invite à la TOLÉRANCE COMMUNAUTAIRE et refuse donc toute intolérance, tout exclusivisme. Etre disciple du Christ ne signifie pas être détenteur exclusif du Christ.Tout homme peut être son disciple. • La deuxième partie de cet évangile nous recommande d’ÉVITER TOUT ACTE QUI POURRAIT SCANDALISER, c’est-à-dire être obstacle à une démarche de foi. La main, le pied, l’œil sont les organes majeurs de la communication. Ils engagent, chacun, toute la personne. • Que nos MAINS soient ouvertes pour accueillir les nouveaux disciples du Christ ! • Que nos PIEDS se mettent en marche pour annoncer la Bonne Nouvelle et pour accompagner ceux qui la recherchent ! • Que nos YEUX découvrent en chacun de nos semblables ce qu’il peut nous révéler de Dieu !

26e dimanche ordinaire

Prière Les enfants forment un cercle en se donnant la main et redisent tous ensemble le Notre Père. Faire remarquer que cette prière est composée à la première personne du pluriel. Comme beaucoup de prières d’ailleurs, la dire ensemble renforce davantage la communion entre les membres de la communauté et donc aussi avec Dieu.

144


Chant « Notre Père, nous te chantons, nous te prions », Louis Le Guichet,in Chants et prières.Au fil des jours,© Ateliers du Fresne,301 071 2.

6

10

13

16

19

145

26e dimanche ordinaire


27e dimanche ordinaire Ne rejette personne ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (10, 2-16)

U

N JOUR, les pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre

à l’épreuve, ils lui demandèrent : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de votre endurcissement qu’il a formulé cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu’un. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » De retour à la maison, les disciples l’interrogèrent de nouveau sur cette question. Il leur répondit : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d’adultère. » On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartaient vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

27e dimanche ordinaire

146


Bénir en leur imposant les mains sont les gestes de la communication en acte du don de Dieu. Qu’y a-t-il d’extraordinaire dans les actes de Jésus ? En son temps, tant que l’enfant n’avait pas atteint sa maturité religieuse (12 ans), celui-ci n’avait aucun droit et n’était pas reconnu. Il était exclu de toute vie sociale et religieuse. En les accueillant, Jésus fait preuve à nouveau de l’accueil sans limite pour tout être humain et spécialement pour ceux qui ne sont pas reconnus comme les femmes ou les enfants. En quoi les enfants sont-ils modèles pour accueillir le Royaume de Dieu ? Totalement dépendant d’autrui, possédant une grande capacité d’écoute et de confiance, ils sont par ces trois attitudes un exemple d’ouverture et de disponibilité pour les croyants.

Idée centrale La vie de couple et les enfants sont des modèles du Royaume de Dieu. En aucun cas, le rejet ne peut y avoir de place.

Contexte et symboles Attention ! Le divorce reste pour de nombreuses personnes une réalité douloureuse. Soyons attentifs à ne pas poser de jugements moraux dans ce que nous dirons à ce propos. Le texte de ce dimanche présente deux parties bien délimitées. • QUESTION SUR LE DIVORCE. Face à la loi de Moïse permettant à l’homme de répudier sa femme (Dt 24, 1), Jésus oppose le projet initial de Dieu : l’amour de deux êtres différents ne formant plus qu’une unité fondamentale. C’est une réalité fondamentale qu’il faut préserver à tout prix : « Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (v. 9). Encore aujourd’hui, cet idéal conserve toute sa valeur et il est nécessaire de le rappeler. • L’ACCUEIL DES ENFANTS. Dans cette partie de l’évangile, remarquons que Jésus se fâche, et par deux fois, il insiste sur le désir d’accueillir les enfants : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas. » Il n’accepte pas que ceux-ci soient exclus. Relevons également le fait que c’est la seule fois dans l’évangile où il est fait mention de Jésus qui embrasse quelqu’un.

Pistes d’animation • Afficher quelques photographies qui illustrent le mariage : mariés, alliances, fête, famille… et quelques photographies d’enfants qui jouent, écoutent, découvrent, étudient… • Les commenter avec les enfants en évoquant la famille et les qualités d’écoute et de confiance présentes chez les enfants. • Présenter une icône du Christ. Insister sur l’amour de Dieu pour la famille et les enfants.

147

27e dimanche ordinaire


Prière Composer avec les enfants une prière de bénédiction pour la famille.

Geste Inviter les enfants à embrasser ou à dire un petit mot à leurs parents au retour de la liturgie de la Parole.

Chant « Seigneur, bénis notre maison », Mannick et Jo Akepsimas, in Prier avec les enfants 1, © Ateliers du Fresne, 301 037 2.

27e dimanche ordinaire

148


28e dimanche ordinaire Ne fais de tort à personne ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (10, 17-30)

J

se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et lui demanda : « Bon Maître, que doisje faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, j’ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse » Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le Royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » …/… ÉSUS

149

28e dimanche ordinaire


Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Evangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle. »

en quelque sorte faire du tort aux autres, à Dieu. Concrètement, cela signifie pour nous aujourd’hui de ne pas être attachés aux choses de ce monde,de ne pas vivre pour posséder quelque richesse que ce soit.

Pistes d’animation • Afficher le dessin des Tables de la Loi (voir Annexes, p. 175). • Retrouver avec les enfants les Dix Commandements (Ex 20, 1-17) et les afficher autour du dessin en les commentant. Faire découvrir que ce sont dix paroles de vie permettant de vivre en harmonie avec Dieu et les autres. Essayer de les reformuler d’une manière positive en supprimant les négations. • Afficher au-dessus la phrase : « NE FAIS DE TORT À PERSONNE ! » Découvrir avec les enfants que le fait de ne pas respecter les commandements, c’est en quelque sorte une manière de priver quelqu’un de son dû, que ce soit Dieu ou les hommes. En invitant le jeune homme riche à se dessaisir de toute richesse, non seulement matérielle mais aussi spirituelle, intellectuelle… Jésus propose un vrai partage, un réel respect de tous.Toute richesse ne prend de valeur que dans le partage. Le fait que Jésus partage sa vie, la vie de Dieu qui est en lui, nourrit, enrichit une multitude de croyants. Nous sommes invités à entrer dans la même dynamique.

Idée centrale Il n’y a de vraie richesse que dans le partage qui ne prive personne de son dû.

Contexte et symboles Tout le monde connaît les Dix Commandements (ou Paroles de Vie). Il serait pourtant important de se les remettre en mémoire. Dans cet évangile, Jésus cite ceux qui concernent l’amour du prochain, mais il ajoute : « Ne fais de tort à personne », que nous pourrions traduire par : « Ne frustre personne de son dû », c’est-à-dire de ce à quoi il a droit. Relevons aussi le fait que Jésus pose un regard d’amour sur le jeune homme riche. Il reconnaît en lui sa droiture et l’appelle à aller plus loin, à renoncer à tout pour le suivre. Etre disciple va jusqu’au dépouillement total pour Dieu.Garder quelque chose pour soi,c’est

28e dimanche ordinaire

150


Prière Redire à voix haute les Dix Commandements sous forme de prière.Par exemple :« Seigneur,donne-nous de ne rien préférer à toi. »

Geste Rappeler aux enfants que la collecte où nous sommes invités à partager notre avoir est signe de ce désir de ne priver personne de son dû.

Chant « Aimer, il suffit d’aimer », D 600, Georges Lefèbvre, © Editions musicales Studio SM.

151

28e dimanche ordinaire


29e dimanche ordinaire Mon ambition : servir ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (10, 35-45)

J

et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. » Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondent : « Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. » Les dix autres avaient entendu, et ils s’indignaient contre Jacques et Jean. Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » ACQUES

29e dimanche ordinaire

152


Idée centrale

Pistes d’animation

Pour Jésus et à sa suite, le vrai chemin pour réussir sa vie, c’est le service.

• Réaliser un podium avec des boîtes en carton en mettant en évidence la première place. Demander aux enfants d’expliquer ce que signifie être premier, occuper la première place. • Préparer une bassine d’eau avec une serviette et les placer au pied d’un siège. Placer le tout devant le podium. • Mimer la scène de Jésus lavant les pieds d’un disciple. • Commenter cette scène avec les enfants à partir des verbes siéger et servir : - SIÉGER : c’est le signe du maître qui a le pouvoir, qui est le premier, le plus haut, même physiquement par rapport au serviteur, - SERVIR : c’est faire passer l’autre en premier, lui porter attention,le respecter,l’aider… Ce n’est pas facile et cela demande de renoncer à soi-même. • Découvrir qu’avec Jésus,tout est toujours différent par rapport aux valeurs de la société. Pour lui, réussir sa vie, être le premier, ce n’est pas siéger, mais servir à sa suite.

Contexte et symboles Voici un superbe évangile pour évoquer l’esprit missionnaire. Etre missionnaire, c’est partir au service des autres. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres. Jésus révèle deux aspects nouveaux pour la vie du disciple : • Dieu lui-même est serviteur des hommes. Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, n’est pas venu pour être servi comme un maître, mais pour servir et pour offrir sa vie par amour. Il invite ses apôtres à l’imiter dans son chemin d’humilité. • Mais dans l’évangile de Jean, Jésus révèle que Dieu ne cherche pas des serviteurs mais bien des fils, des amis (Jn 15, 15) qui, à sa suite, se feront serviteurs de tout homme. Par eux, l’amour de Dieu pourra pleinement se révéler.

Geste En signe de service, les enfants apportent en procession les offrandes à l’autel.

153

29e dimanche ordinaire


Prière Les enfants répètent : « Seigneur Jésus, avec toi nous sommes grands par l’amour et le service. Apprends-nous à être tes amisserviteurs, à tout donner comme toi. »

Chant « Toi,tu te lèves »,Jean Humenry,in Mon calendrier chrétien,© Editions musicales Studio SM, K7 K 2466.

5

29e dimanche ordinaire

154


30e dimanche ordinaire Rabbouni ! Que je voie ! Evangile de Jésus Christ selon Marc (10, 46-52)

T

que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route. Apprenant que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le ! » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle ! » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Rabbouni, que je voie. » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt, l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route. ANDIS

155

30e dimanche ordinaire


familiarité. Dans l’emploi de ce terme, nous pouvons percevoir la foi de Bartimée en Jésus. Ne réduisons donc pas cet évangile à une simple guérison. Ce récit exprime combien la foi peut tout et est la condition nécessaire à toute action libératrice de Dieu qui ne s’impose jamais.

Idée centrale Grâce à Jésus, voir avec les yeux de la foi.

Contexte et symboles

Pistes d’animation

Nous avons perçu dans les textes des évangiles des dimanches précédents l’attention de Jésus pour les exclus comme les femmes, les enfants… Avec Bartimée, nous rencontrons une nouvelle forme d’exclusion :celle de la maladie.Au temps de Jésus,les aveugles étaient nombreux. Leur infirmité était considérée comme une punition de Dieu pour leurs fautes ou celles de leurs parents. Rejetés et ne pouvant subvenir à leurs besoins par le travail, ils étaient réduits à la mendicité pour vivre. Remarquons la situation initiale en la comparant avec la situation finale. Au départ, Bartimée est assis à côté du chemin, figé dans la solitude provoquée par sa maladie, mendiant et portant le manteau de sa condition d’exclu. A la fin du texte, Bartimée voit, est debout, a laissé son manteau et suit Jésus sur la route. Relevons aussi les titres que Bartimée donne à Jésus : • FILS DE DAVID : dans la tradition biblique, ce titre signifie le Messie attendu par le peuple élu (2 S 7, 1-17). • RABBOUNI : Bartimée n’emploie pas le titre du « Rabbi », c’està-dire « maître ». Il utilise plutôt celui de « Rabbouni » qui exprime « mon maître » avec une note de vénération et de

30e dimanche ordinaire

• Décorer la salle avec des photographies d’yeux. • Sur des bandelettes de couleur sombre écrire la situation de départ. Bartimée est aveugle, assis sur le bord de la route, il mendie et appelle à l’aide. • Bander les yeux d’un enfant et le faire circuler dans la salle sans le guider, sinon par la parole. Puis, faire commenter l’enfant « aveugle » et mettre en évidence ce qu’il a ressenti : peur, tristesse, besoin d’aide, confiance… Faire découvrir qu’au temps de Jésus, les aveugles étaient nombreux et rejetés. Ils étaient réduits à mendier. • Trouver et commenter avec les enfants ce qui peut nous aveugler aujourd’hui : l’argent, le pouvoir, les disputes, la bouderie, le racisme… et illustrer par des photographies. • Ecrire sur des bandelettes de couleur vive la situation finale de Bartimée : il voit, marche sur la route et suit Jésus. Les commenter avec les enfants. • Placer la parole de Jésus : « VA, TA FOI T’A SAUVÉ ! » et la commenter avec les enfants : Jésus nous ouvre les yeux du cœur si nous avons la foi, si nous sommes disposés à l’accueillir… Jésus ne guérit quelqu’un que si celui-ci le désire. Grâce à

156


Jésus, nous pouvons voir toute chose avec ses yeux, n’exclure personne, rendre grâce à Dieu pour toutes les merveilles qui nous entourent, le suivre. • Il est intéressant que les enfants se rappellent la signification des termes Fils de David et Rabbouni expliqués plus haut.

Prière et chant « Je suis aveugle », G 28-99, Danielle Sciaky et Pierre Klinguer, in L’année à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD D 2709.

157

30e dimanche ordinaire


Toussaint Un saint, une sainte : un vitrail du Christ ressuscité ! Evangile de Jésus Christ selon Matthieu (5, 1-12)

Q

Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toutes sortes de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! » UAND

Toussaint

158


Idée centrale

Pistes d’animation

Comme les vitraux de nos églises laissent passer les rayons du soleil, les saints et les saintes laissent transparaître dans et par leur vie la lumière du Christ ressuscité.

• Décorer la salle de manière joyeuse avec les noms de saints et de saintes écrits sur des papiers de différentes couleurs. • Prévoir 8 luminaires. Ecrire sur chacun d’eux les mots importants du début de chaque Béatitude (PAUVRES DE CŒUR, DOUX, CEUX QUI PLEURENT, FAIM ET SOIF DE JUSTICE, MISÉRICORDE, CŒURS PURS, ARTISANS DE PAIX, PERSÉCUTÉS POUR LA JUSTICE). Les placer éteints et les mots cachés devant une icône du Christ. • Les enfants énumèrent de mémoire le début de chaque Béatitude, allumer le luminaire correspondant. Lorsque tous sont allumés, faire découvrir aux enfants que les saints et les saintes ont, à leur manière et dans leur vie, transmis la lumière du Christ ressuscité en vivant les Béatitudes. Ils sont saints parce qu’ils ont laissé passer la lumière du Christ ressuscité dans leur vie, comme les vitraux de nos églises laissent passer les rayons du soleil.

Contexte et symboles Il est important d’aider les enfants à percevoir la différence qui existe entre la fête de la Toussaint et le jour des morts. Remarquons que les Béatitudes constituent le premier discours de Jésus en saint Matthieu et que celui-ci commence par le mot « heureux ». La Bonne Nouvelle proclamée par Jésus est celle du bonheur proposé à tout homme par Dieu. • Les quatre premières Béatitudes chantent le bonheur de ceux qui sont ouverts à Dieu dans l’humilité et le refus de toute violence. • Les quatre dernières dévoilent le comportement du disciple — coloré de charité, de pardon, de loyauté et de souci de la bonne entente — pour vivre à la manière de Dieu.

Prière et geste Choisir une Béatitude avec les enfants et la répéter lentement, pour la faire sienne. Ensuite, porter les luminaires sur l’autel.

159

Toussaint


Chant « A la Toussaint », W 22-97, Mannick et Jo Akepsimas, in Mes fêtes arc-en-ciel, © Editions musicales Studio SM, CD D 2559.

Toussaint

160


31e dimanche ordinaire Un seul amour… Evangile de Jésus Christ selon Marc (12, 28-34)

U

N SCRIBE s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est

le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : “Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.” Voici le second : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

161

31e dimanche ordinaire


Idée centrale

Pistes d’animation

Dieu et le prochain : un seul amour…

• Décorer le panneau avec une diversité de commandements, dont les Dix Commandements (voir Annexes, p. 175) et les deux cités dans l’évangile de ce jour. • Les présenter sur des bandelettes de différentes couleurs. • Après la lecture de l’évangile, laisser les enfants réagir verbalement à propos de ce qui est affiché sur le panneau. • Afficher au-dessus du panneau la question du scribe : « QUEL EST LE PREMIER DE TOUS LES COMMANDEMENTS ? » • Inviter les enfants à répondre à cette question, en retrouvant les deux commandements prononcés par Jésus. • Placer ceux-ci près de la question du scribe en insistant sur le fait que le premier ne va pas sans le second. • Commenter ceux-ci avec les enfants en les illustrant de photographies. Aimer Dieu = écouter sa Parole, prier, participer à la messe. Amour du prochain = partage, pardon, gentillesse…

Contexte et symboles La question du scribe n’est pas étonnante. En effet, les rabbins avaient recensé jusqu’à six cent trente préceptes divins dans l’Ancien Testament. Quel discernement opérer face à un tel nombre de commandements ? La réponse de Jésus est inédite par rapport aux autres maîtres de la Loi. Il ne cite pas le Décalogue (Ex 20, 1-17) mais bien les premiers mots de la profession de foi d’Israël, le « Shema Israel », « Ecoute, Israël… » (Dt 6, 4-5). Il y joint de suite le commandement de l’amour du prochain. Le prochain ne se réduit pas uniquement à celui qui est proche de nous, qui est notre semblable. Chez Jésus, il y a une insistance sur l’amour de celui qui est différent, qui nous pose question, qui nous dérange (Mt 5, 43-48 ; 25, 31 ; Lc 10, 29-37). Ces deux commandements ne forment plus qu’un seul avec Jésus.Avec lui,il n’y a plus une multiplicité d’observances impossibles à respecter en entier mais un seul commandement qui unit Dieu et les hommes :aimer.N’est-ce pas là l’objectif de toute vie chrétienne ?

31e dimanche ordinaire

Prière et geste Redire lentement le commandement de Jésus en ouvrant les bras vers le ciel pour exprimer l’amour pour Dieu et en dessinant un grand cercle horizontal pour exprimer l’amour des autres.

162


Chant « Qu’il est formidable d’aimer », T 67, Jean-Claude Gianadda, in Rêver. Anthologie chansons,© Editions musicales Studio SM,CD D 2591.

163

31e dimanche ordinaire


32e dimanche ordinaire Aimer, c’est tout donner Evangile de Jésus Christ selon Marc (12, 38-44)

D

son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront plus sévèrement condamnés. » Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l’argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes. Jésus s’adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. » ANS

32e dimanche ordinaire

164


• Lire le texte de l’évangile. • Laisser les enfants réagir librement en essayant de créer un lien entre les cadeaux et le texte évangélique. • Si nécessaire, expliquer les termes « scribes » et « veuve ». • Il est également possible de mettre en évidence la pointe du texte de ce jour en le mimant avec l’utilisation d’une pièce de deux euros et d’un centime. • Afficher sur le panneau la pointe du texte : « Cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. » • Commenter cette phrase avec les enfants. Nous pouvons aussi partager de notre bien : notre temps, nos dons, nos qualités, nos jeux… Mais notre vrai trésor, c’est notre cœur qui nous pousse à partager notre amour et notre foi. Dieu nous a aussi tout donné, son Fils, et il l’a fait par amour pour chacun de nous.

Idée centrale Comme Dieu nous a tout donné en son Fils Jésus, nous sommes invités à faire la même chose.

Contexte et symboles Docteurs de la Loi, ils sont des autorités religieuses importantes. Il existe de véritables écoles de scribes qui donnent le droit d’enseigner et de recevoir le titre de Rabbi. Il est normal que les scribes se méfient de Jésus, car il n’a jamais étudié dans leurs écoles. • UNE VEUVE :Privée de la protection de son mari et dans un monde masculin régnant, la veuve est une personne privée de ressources propres. Avec l’orphelin et l’étranger, la veuve fait partie de la catégorie des gens les plus pauvres (Dt 24, 17-22).

SCRIBES :

Prière Reprendre le refrain ci-dessous avec les enfants.

Pistes d’animation • Avant de lire le texte de l’évangile, placer devant les enfants un cadeau de grand format et richement décoré et un plus petit sobrement emballé. • Inviter les enfants à choisir le cadeau qui leur plaît le plus en justifiant leur choix.

Geste Mettre en évidence la procession des offrandes. Lorsque la collecte aura eu lieu, les paniers avec les dons des fidèles précèdent

165

32e dimanche ordinaire


les offrandes du pain et du vin. Les enfants poseront sur l’autel les offrandes et au pied de celui-ci les paniers avec la collecte.

Chant « Car-Aime », Danielle Sciaky et Michel Wackenheim, in L’année à travers chants, © Editions musicales Studio SM, CD SM D 2709.

= 138

6

11

15

32e dimanche ordinaire

1.

2.

166


33e dimanche ordinaire La fin des temps… Evangile de Jésus Christ selon Marc (13, 24-32)

J

parlait à ses disciples de sa venue : « En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat. Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel. Que la comparaison du figuier vous instruise : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. » ÉSUS

167

33e dimanche ordinaire


hommes sont unis et portent du fruit (Jn 15, 8). Nous pouvons rendre gloire à Dieu par ce que nous faisons de bien (Mt 5, 16). La gloire de Dieu consiste en ce bonheur de voir tous les hommes unis, faisant le bien et vivant en paix et en harmonie avec la création. C’est pourquoi Jésus viendra les rassembler. C’est le projet final de Dieu.

Idée centrale A la fin des temps, le projet de Dieu sera pleinement réalisé : rassembler tous les hommes en Jésus Christ.

Contexte et symboles

Pistes d’animation • Afficher des photographies de disputes, d’enfants tristes, de famines, de chômage, de guerres… Les enfants les connaissent déjà et sont plus sensibles que nous le croyons pour lutter contre tout cela. • Commenter ces images avec les enfants en faisant découvrir que tout cela n’est pas voulu par Dieu mais que ce sont les hommes qui en sont la cause. • Possibilité de redécouvrir le récit de la Création avec les enfants (Gn 1, 1 – 2, 4) en illustrant par une photographie chaque élément de la création. Faire remarquer que tout cela était uni, en paix. Dieu trouva tout cela bon et l’homme et la femme très bons ! • Afficher la dénomination « FILS DE L’HOMME » et, de part et d’autre, les mots « PUISSANCE » et « GLOIRE ». Les commenter avec les enfants. • Nous pouvons déjà commencer ce projet sur la terre maintenant. Découvrir avec les enfants quelques manières de le réaliser : paix, joie, bienveillance, amour…

Il est normal qu’au terme de l’année liturgique, nous soyons invités à lire des textes de type apocalyptique comme en ce dimanche. • FILS DE L’HOMME : ce titre est presque exclusivement employé par Jésus pour parler de lui. Grâce à celui-ci, Jésus révèle quelque chose de sa divinité. Dans les visions du prophète Daniel, le Fils de l’homme est d’origine divine, il est sur les nuées. Jésus le place même assis à la droite du Tout-Puissant, c’est-à-dire dans une position d’égalité avec le Père (Mt 26, 64). SOLEIL , LUNE,ASTRES :chez les peuples de l’Antiquité orientale,sauf • Israël,les astres étaient les divinités maîtresses de l’univers.Parler de l’éclipse du soleil et de la lune, de la chute des étoiles, c’est attester le triomphe de Dieu sur l’idolâtrie païenne. Le vieux monde disparaît pour laisser place au monde nouveau où les élus seront rassemblés des quatre coins du monde. • PUISSANCE : non pas celle d’un roi, mais celle de l’amour. L’amour peut tout. L’amour est plus fort que toute mort, que tout jugement. • GLOIRE : « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » dit saint Irénée. Cette gloire divine se réalise pleinement lorsque tous les

33e dimanche ordinaire

168


Prière Reprendre, avec les enfants, le refrain ci-dessous.

5

Geste Placer sur les photographies du début de la liturgie une photographie de la terre. Ecrire le prénom de chaque enfant sur une silhouette de couleur différente. Inviter les enfants à former une farandole avec leur silhouette afin de montrer que nous voulons tous vivre unis entre nous et avec Dieu par Jésus Christ. Ajouter une silhouette avec le nom de Jésus Christ.

Chant « A chaque instant de ma vie », Mannick et Jo Akepsimas, in Prier avec les enfants, © Ateliers du Fresne, 301 087 2.

169

33e dimanche ordinaire


Le Christ Roi de l’univers Jésus Christ : vérité de l’amour de Dieu Evangile de Jésus Christ selon Jean (18, 33-37)

L

Jésus comparut devant Pilate, celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui demanda : « Distu cela de toi-même, ou bien parce que d’autres te l’ont dit ? » Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d’ici. » Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. » ORSQUE

Le Christ Roi de l’univers

170


Idée centrale

Pistes d’animation

Jésus est venu révéler l’unique vérité de Dieu, celle de son amour pour tout homme.

• Placer sur un tissu rouge une couronne de roi et laisser les enfants commenter librement celle-ci. Montrer que le roi possède un pouvoir, qu’il est servi. • Placer à la place de cette couronne une icône du Christ.Demander aux enfants de citer les qualités qu’ils donneraient à Jésus : bon, bienveillant, serviable, humble, simple, pauvre de cœur, amical, accueillant et vrai… Si nécessaire, aider les enfants. Ecrire ces qualités sur des bandelettes de couleurs différentes. • Placer devant l’icône une couronne formée des lettres du mot « VÉRITÉ » attachées ensemble. Commenter ce mot avec les enfants en découvrant que pendant toute sa vie, Jésus a révélé la vérité de Dieu, celle de son amour pour tout homme.

Contexte et symboles Dernier dimanche de l’année liturgique, cette fête se présente comme une synthèse des idées essentielles de ce que nous avons découvert chaque dimanche. • ROI OU MESSIE : Jésus se méfie de ce titre et ne l’emploie jamais car il sait que beaucoup de Juifs attendent un Messie-roi très puissant qui viendra restaurer la royauté d’Israël en renversant celle des Romains.Tout au long de sa vie, Jésus s’est présenté comme serviteur, attentif aux plus petits, à tout homme qui cherche la vérité, c’est-à-dire qui est en accord avec Dieu. • VÉRITÉ : Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie de Dieu révélée à tout homme disposé à l’accueillir. Le chrétien est un chercheur de vérité : il cherche pour mieux connaître le Seigneur Jésus et être un témoin vrai.

Prière Avec les qualités de Jésus, composer une prière litanique de louange à Jésus. Par exemple : « Seigneur Jésus, humble et serviteur, loué sois-tu ! »

171

Le Christ Roi de l’univers


Geste Les enfants apportent en procession la « couronne vérité » devant l’autel.

Chant « Ami de Dieu,ami des hommes »,Theo Mertens,in Traits d’union, © Editions du Renard bleu, CD ERB 9601.

Le Christ Roi de l’univers

172


Annexes Carte de Palestine

Silhouette 1

Silhouette 2

173

Annexes


Silhouette 3

Annexes

Silhouette 4

174


Tables de la Loi

« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison d’esclavage. I Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. II Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces images, tu ne les serviras pas. III Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. IV Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l’immigré qui réside dans ta ville.

V Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. VI Tu ne commettras pas de meurtre. VII Tu ne commettras pas d’adultère. VIII Tu ne commettras pas de vol. IX Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. X Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, rien de ce qui lui appartient. »

175

Annexes


Calendrier des prochaines années B 2005-2006 2008-2009 2011-2012 1er dimanche de l’Avent 2e dimanche de l’Avent 3e dimanche de l’Avent 4e dimanche de l’Avent Nativité du Seigneur La Sainte Famille Epiphanie du Seigneur Baptême du Seigneur 2e dimanche ordinaire 3e dimanche ordinaire 4e dimanche ordinaire 5e dimanche ordinaire 6e dimanche ordinaire 7e dimanche ordinaire 8e dimanche ordinaire 9e dimanche ordinaire Mercredi des Cendres 1er dimanche de Carême 2e dimanche de Carême 3e dimanche de Carême 4e dimanche de Carême 5e dimanche de Carême Dimanche des Rameaux Pâques 2e dimanche de Pâques 3e dimanche de Pâques 4e dimanche de Pâques 5e dimanche de Pâques 6e dimanche de Pâques Ascension 7e dimanche de Pâques

27/11 04/12 11/12 18/12 25/12 01/01 08/01 15/01 — 22/01 29/01 05/02 12/02 19/02 26/02 — 01/03 05/03 12/03 19/03 26/03 02/04 09/04 16/04 23/04 30/04 07/05 14/05 21/05 25/05 28/05

30/11 07/12 14/12 21/12 25/12 28/12 04/01 11/01 18/01 25/01 01/02 08/02 15/02 22/02 — — 25/02 01/03 08/03 15/03 22/03 29/03 05/04 12/04 19/04 26/04 03/05 10/05 17/05 21/05 24/05

27/11 04/12 11/12 18/12 25/12 01/01 08/01 15/01 — 22/01 29/01 05/02 12/02 19/02 — — 22/02 26/02 04/03 11/03 18/03 25/03 01/04 08/04 15/04 22/04 29/04 06/05 13/05 17/05 20/05

p. 11 14 17 20 23 26 29 32 35 38 41 44 47 50 53 56 61 64 67 70 73 76 79 84 87 90 93 96 99 102 105

2005-2006 2008-2009 2011-2012

p.

Pentecôte La Sainte Trinité Corps et Sang du Christ 10e dimanche ordinaire 11e dimanche ordinaire 12e dimanche ordinaire 13e dimanche oridinaire

04/06 11/06 18/06 — — 25/06 02/07

31/05 07/06 14/06 — — 21/06 28/06

27/05 03/06 10/06 — 17/06 24/06 01/07

108 113 116 119 122 125 128

22e dimanche oridinaire 23e dimanche ordinaire 24e dimanche ordinaire 25e dimanche ordinaire 26e dimanche ordinaire 27e dimanche ordinaire 28e dimanche ordinaire 29e dimanche ordinaire 30e dimanche ordinaire Toussaint 31e dimanche ordinaire 32e dimanche ordinaire 33e dimanche ordinaire Le Christ Roi de l’univers

03/09 10/09 17/09 24/09 01/10 08/10 15/10 22/10 29/10 01/11 05/11 12/11 19/11 26/11

30/08 06/09 13/09 20/09 27/09 04/10 11/10 18/10 25/10 01/11 — 08/11 15/11 22/11

02/09 09/09 16/09 23/09 30/09 07/10 14/10 21/10 28/10 01/11 04/11 11/11 18/11 25/11

131 134 137 140 143 146 149 152 155 158 161 164 167 170

Table des matières Introduction Projet d’Avent Projet de Carême Parler de la Résurrection Lire et prier l’icône de la Trinité Annexes

3 9 59 82 111 173


Ce CD-Rom est compatible Mac (OS 8.6 min.) et PC (Windows 98 min.). Il requiert Adobe Acrobat Reader™ version 5.0 minimum ainsi qu’un lecteur de fichiers mp3 (QuickTime™, iTunes™ ou autre). Ces logiciels sont disponibles gratuitement sur les sites des éditeurs respectifs (www.adobe.fr, www.apple.com/quicktime, www.apple.com/itunes ; respectez votre configuration). Attention : Si à l’insertion du CD dans votre ordinateur le fichier pdf ne s’ouvre pas automatiquement, ouvrez-le manuellement en double-cliquant dessus (DESSINS.pdf).


Nancy de Montpellier, née en 1951, licenciée en Droit et en Sciences religieuses, est maman de quatre enfants. Inspectrice des cours de religion dans l’enseignement primaire de la province de Namur, elle coanime avec le frère François et d’autres parents les liturgies dominicales de la Parole à l’abbaye de Maredsous. Dominique Otte, né en 1962, papa de deux enfants, est peintre autodidacte et souhaite mettre son art au service de Dieu et des hommes.

Cet ouvrage s’adresse tout particulièrement aux animateurs pastoraux, aux catéchistes, aux prêtres, aux enseignants et aux parents engagés dans l’animation pastorale. Le CD-Rom est compatible Mac et PC. Il requiert le logiciel gratuit Acrobat Reader™ (version 5.0 minimum) et un logiciel de lecture de fichiers mp3 (QuickTime™, iTunes™ ou autre). ISBN : 2-87356-314-1 Prix TTC : 14,95 €

9 782873 563141

fidélité

de Montpellier & Lear

Liturgies de la Parole adaptées aux enfants

Voici donc pour chaque dimanche de l’année A le texte de l’évangile, l’idée centrale retenue, le contexte et les symboles pour mieux le comprendre, des pistes d’animation pour les enfants, une prière, un refrain de chant et un geste lien pour la participation à la liturgie eucharistique. Un projet pour vivre le temps de l’Avent et celui du Carême est également repris, ainsi que quelques suggestions très concrètes pour prier avec les enfants.

Le frère François Lear, né en 1962, est moine depuis 1982 à l’abbaye bénédictine de Maredsous (Belgique). Formé tout d’abord comme instituteur primaire, il s’est ensuite dirigé vers la philosophie et la théologie, qu’il a terminée à la Faculté de Lille (France). Cette double formation lui a permis de se spécialiser dans l’animation des retraites pour les élèves de l’enseignement secondaire et dans la rencontre de groupes désireux d’approfondir leur foi.

fidélité

Chaque dimanche à l’abbaye de Maredsous, les auteurs accueillent les familles et les mouvements de jeunesse pour vivre avec eux une liturgie de la Parole : un temps d’accueil, un rituel autour de la proclamation de l’Evangile, un temps de découverte et d’approfondissement à l’aide de supports visuels et musicaux simples et beaux et un temps d’intériorisation et de prière. Ce sont de véritables liturgies à leur niveau, c’est-à-dire des « actions du peuple d’enfants » réunis autour de la Parole de Dieu adaptée pour eux.

Nancy de Montpellier & François Lear – Illustrations de Dominique Otte

Liturgies de la Parole adaptées aux enfants Année B

Evangile selon St Marc

fidélité

s lu ins c in ss es e u s m o les drain rgiq R - t f tu CDnan es rees li re t l né p re e an s3 e d

>


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.