Jacques Sommet
LA CONDITION INHUMAINE Le camp de Dachau
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La condition inhumaine Le camp de Dachau Suivi de Dachau, bagne pour prĂŞtres de LĂŠon de Coninck, s.j.
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Collection de la Revue Christus dirigée par Remi de Maindreville s.j. no 6
© 2016 Éditions jésuites Belgique : 7, rue Blondeau, 5000 Namur France : 14, rue d’Assas, 75006 Paris www.editionsjesuites.com ISBN 978-2-87299-292-8 DL 2016/4255/14
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PRÉSENTATION
L’entretien dans lequel le P. Jacques Sommet (1912-2012) raconte sa déportation à Dachau1 a pu faire oublier les pages qu’il écrivit dès son retour sur cette même expérience. Ce sont ces dernières que nous publions ici. Né en 1912 dans une famille de la bourgeoisie lyonnaise, Jacques Sommet est entré dans la Compagnie de Jésus en 1934. Après avoir fait son noviciat à Yzeure (près de Moulins), il commence ses études de philosophie à Jersey lorsqu’il est mobilisé en 19391940. Après la guerre durant laquelle il commande une troupe, il reprend ses études à Vals-près-le-Puy, puis est envoyé à Paris en 1942 pour intégrer Sciences Po. D’emblée, il s’engage parallèlement dans 1. Cf. J. Sommet, L’honneur de la liberté (entretiens avec Ch. Ehlinger), Le Centurion, Paris, 1987, en particulier p. 58147. Cf. aussi id., L’acte de mémoire : 50 ans après la déportation (entretiens avec A. Longchamp), Éditions de l’Atelier, Paris, 1995, en particulier p. 67-82.
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trois réseaux de résistance. Deux d’entre eux visent à aider, d’une part, des étudiants en provenance du nord de l’Europe et, de l’autre, des aviateurs nordaméricains tombés en Allemagne dans leur passage en Espagne, puis en Algérie (libérée depuis fin 1942). Le troisième réseau, justement célèbre, est celui de Témoignage chrétien, animé par le P. Pierre Chaillet sj (1900-1976), qui publiait des articles appelant à la « résistance spirituelle », tout en organisant dans toute la France des filières d’évasion ou d’hébergement d’enfants juifs et de résistants. C’est pour ses activités dans l’un de ces réseaux (probablement dans le dernier) que Jacques Sommet fut arrêté le 19 mai 1944, alors qu’entre deux examens à Sciences Po, il rentrait déjeuner au 42, rue de Grenelle (par ailleurs siège clandestin de Témoignage chrétien)2. Après avoir fouillé sa chambre, la Gestapo l’interrogea, puis le transféra à la prison de Fresnes où il resta environ trois semaines avant d’être déporté à Dachau. La suite, le P. Sommet la relate dans les textes que l’on va lire. * 2. Pour plus de renseignements, cf. Renée Bédarida, Les armes de l’esprit : Témoignage chrétien (1941-1944), Éditions ouvrières, Paris, 1977.
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Huit jours après la libération du camp de Dachau par les troupes américaines, Jacques Sommet, sur deux pages arrachées d’un agenda, écrivit à son provincial3, au crayon, ce qui suit : Dachau, ce 5 mai 1945. Mon Révérend et bien cher Père, Votre fils prodigue vous revient d’un vrai et terrible purgatoire. Le Bon Dieu et la Compagnie ont sauvé miraculeusement ma vie à travers typhus et mauvais traitements. Mais j’ai pu recevoir chaque jour le corps bien-aimé du Seigneur : j’ai fait là un troisième an avec lui, en vraie communauté de la Compagnie avec le P. de Coninck4, supérieur de Bruxelles, comme supérieur de Dachau. Dites à tous mes frères bien-aimés de la Compagnie que leurs prières et leur affection m’ont sauvé à chaque instant. Mon Père, j’attendrai un peu pour rentrer, soignant les malades. Je suis votre fils, dans le seul amour du Christ, J. Sommet s.j. 3. Il s’agit du P. Marcel Bith (1883-1963), provincial de France (Paris et alentour) entre 1942 et 1948. La lettre se trouve dans les Archives de la province jésuite de France (Vanves). 4. Sur L. de Coninck, voir infra, p. 11-13.
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Ici
P. Riquet – rentré à Paris5. P. Pallok – un peu fatigué (Toulouse, Mende)6. P. Hartmann (Champagne, Nancy, bonne santé)7. 2 candidats admis à la Compagnie : Gérard Pierré (Champagne, Nancy)8. Jacques Baudois (averti P. Du Bouchet, bonne santé)9.
5. Michel Riquet (1898-1993), chargé de la formation des étudiants en médecine à Laënnec, il entre en résistance dès 1940, tout en gardant une parole très libre vis-à-vis de l’occupant dans ses prédications. Arrêté en janvier 1944, il est déporté à Dachau en avril. 6. Adolphe Paloc (1873-1955). Aumônier des employés de Chemins de fer, des PTT et de la communauté espagnole locale, il est arrêté à Mende en octobre 1943, puis aussitôt déporté à Buchenwald. En janvier 1945, il est transféré à Dachau. 7. Pierre Hartemann (1903-1978). Arrêté en novembre 1942 à la suite d’un sermon à l’église Saint-Léon (Nancy), qu’il avait débuté par : « Déjà, du temps de saint Augustin, les Vandales… », il est déporté aussitôt à Sachsenhausen, près de Berlin, puis transféré à Dachau en octobre 1943. 8. G. Pierré (né en 1923), arrêté en septembre 1944 dans le maquis de Grandrupt (Vosges), il est déporté aussitôt à Dachau. Il est entré au noviciat jésuite en octobre 1945. 9. J. Bodoy (né en 1922), originaire de Saint-Étienne, est arrivé à Dachau en janvier 1945 en provenance du camp de Birtenau (Cassel). Entré au noviciat en octobre 1945, il l’a quitté l’année
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De retour à Paris dans la deuxième quinzaine du mois de mai 1945, le P. Sommet rédigea parallèlement deux textes : l’un, inédit à ce jour, daté du 8 juin 1945, probablement à la demande de ses supérieurs étant donné les nombreux renseignements qui y sont donnés sur la vie religieuse dans le camp ; l’autre, publié en juillet 1945, sur commande du P. René Jacques Sommet, été 1945 d’Ouince sj (1896-1973), directeur de la revue Études à l’époque ; intitulé « La condition inhumaine », cet article fera date, et sera d’ailleurs réédité à maintes reprises. Moins connus sont les deux articles suivants. Le premier, « Hommes libres à Dachau : essai de sociologie », est publié dans Cahiers du monde nouveau en octobre (ou novembre) 1945 : cette revue, qui vécut de 1945 à 1951, était éditée par les Éditions du Témoignage chrétien. Le second article, « Conquête de suivante. Joseph du Bouchet (1890-1972) était à l’époque le maître des novices de la province de Lyon.
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la liberté : témoignage d’un déporté », écrit en 1946 à la demande du P. Henri de Lubac (1896-1991), autre éminent responsable de Témoignage chrétien, se veut « un prolongement plus réflexif de « La condition inhumaine ». Il fut également publié dans les Cahiers du monde nouveau en avril 1946. L’article publié dans Études et les deux autres aux Cahiers du monde nouveau seront réédités entre octobre 1976 et avril 1977 dans la revue Christus, alors dirigée par le P. Joseph Thomas sj (1915-1992)10. *
Après 1946, année de son ordination, le P. Sommet, à notre connaissance, n’écrivit aucun autre texte sur Dachau. Ce n’est que quarante ans plus tard, à l’occasion de différents entretiens et interventions, qu’il reparlera ouvertement de son expérience concentrationnaire. Si l’on y retrouve la même obsession de la 10. Nous tenons à remercier Mme Barbara Baudry, archiviste de la Compagnie de Jésus en France, M. Christophe Langlois, directeur des bibliothèques de l’Institut catholique de Paris, et le P. Gérard Pierré sj pour leur attention constante à nos demandes de renseignement pour établir l’appareil critique des textes du P. Sommet.
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« liberté », un mot fait clairement son apparition, mot qu’il n’osait guère encore employer au sortir de l’horreur — le mot « espérance », comme ici en 1990 : C’était Dachau. À la fin du camp, je me suis trouvé devant l’accumulation des corps-victimes pas encore entamés ou consumés. Et ce charnier (avant tant d’autres découvertes faites depuis) m’a donné espoir ! À ces corps vidés de vie, désarticulés par la torture collective de la faim et du mépris systématique, de ce mal accompli, une espérance m’a été donnée. Car tous les hommes n’étaient pas morts par suicide. Certes, ils étaient certains de mourir. Ils ne devaient échapper ni au désespoir ni à ses effets. Or, ils avaient, tous ceux-là, tenté de survivre. Ils avaient lutté pour cela jusqu’à la fin ! Paradoxe du bien caché dans l’extrême du mal ! Sens affirmé de la vie dans la mort11. *
En annexe, nous donnons à lire un article du P. Léon (ou Leo) de Coninck, qui fut le supérieur de Jacques Sommet dans le camp. « Dachau, bagne pour 11. J. Sommet, « Quelle espérance au cœur de la torture ? », dans FIACAT, Torturés, tortionnaires, espérance chrétienne (actes de la rencontre internationale de Bâle, 26-28 octobre 1990), Cerf, Paris, 1992, p. 108.
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prêtres » est daté du 31 août 1945 et a été publié durant l’automne de cette même année dans la Nouvelle revue théologique (no 67/4)12, dont l’auteur fut un collaborateur assidu. Jésuite flamand né à Anvers en 1889 et mort à Bruxelles en 1956, le P. de Coninck, entré en 1905 dans la Compagnie, était un prédicateur, un conférencier et un confesseur reconnu. Secrétaire national de l’Apostolat de la prière et de la Croisade eucharistique (ancêtre du MEJ), il donnait par ailleurs les Exercices spirituels, tout en enseignant, à partir de 1939, la théologie pastorale à Louvain. C’est alors qu’il était supérieur de la communauté du Gesù à Bruxelles que la Gestapo l’arrêta en octobre 1941. Il arriva à Dachau le 18 juin 1942. « Là-bas, écrit l’historien Roger Mols sj dans sa nécrologie, le détenu no 30.494 devient le supérieur régulier de 67 jésuites incarcérés, représentant douze provinces de la Compagnie. D’ailleurs, son ascen12. Nous remercions son actuel rédacteur en chef, le P. Alban Massie sj, de nous avoir autorisés à le reproduire, ainsi que le P. Michel Hermans sj, archiviste de la Compagnie de Belgique méridionale et Luxembourg, Mme Patricia Quaghebeur (Kadoc, Leuven) et le P. Pierre Sauvage sj de nous avoir aidés à établir l’appareil critique de cet article.
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dant considérable et sa connaissance courante d’une demi-douzaine de langues européennes firent de lui un des chefs incontestés du Lager tout entier […]. Le P. de Coninck lui-même fut versé dès son arrivée parmi la fournée des condamnés à la chambre à gaz. Un concours de circonstances qu’il attribua à une protection évidente de Notre-Dame lui permit d’y échapper. De son séjour à Dachau, il revient, après la libération, aussi vaillant de corps et d’âme qu’il y était parti. Sans l’ombre d’un sentiment de rancune, mais enrichi de nombreuses amitiés forgées dans la souffrance et d’une expérience unique des abîmes d’abjection et d’héroïsme auxquels peut atteindre la créature humaine. » Les pages de Léon de Coninck font davantage que compléter celles de Jacques Sommet. Elles offrent un tout autre regard, celui de l’homme qui endosse l’autorité dans une vallée de larmes, qui encourage alors qu’il y a tout lieu de désespérer, qui tente d’unifier, de donner des directions dans un espace et dans un temps voués au chaos le plus total, qui ne cède jamais le pas aux accents tragiques quand tout alentour devrait l’y porter jusqu’à la démesure. Yves Roullière 31 mars 2016.
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Il y avait au camp de Dachau 65 jésuites environ, parmi lesquels une quarantaine de Polonais. Les Français étaient les PP. R., H., P., V. et moi, plus deux futurs novices2. Les jésuites polonais se trouvaient au block 28. Je me trouvais dans le block 26 qui ne comprenait que des prêtres : le R.P. de C. s.j. de Bruxelles était notre supérieur3. Dans mon block, il y avait aussi 1. Ce récit inédit a probablement été commandé par le P. Bith, provincial de France, à J. Sommet alors au repos dans la communauté de Vanves. L’auteur avait précieusement conservé cet écrit dans ses papiers, preuve de son importance pour lui. Le titre et les mots entre crochets sont de l’éditeur (N.D.E.). 2. Allusion aux personnes suivantes : M. Riquet, P. Hartemann, A. Paloc (supra, p. 8) ; Louis Valton (1891-1985), directeur d’une maison de retraites à Nancy, arrêté en juin 1941 pour avoir contribué à l’évasion de prisonniers : emprisonné en région parisienne, à Munich, puis dans le Tyrol, il est transféré à Dachau en mars 1945 ; les deux futurs novices : J. Bodoy et G. Pierré (supra, p. 8) (N.D.E.). 3. Leo ou Léon de Coninck (voir infra, p. 105) (N.D.E.).
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200 prêtres allemands. À mon arrivée, il y a un an, 4 ecclésiastiques français seulement étaient internés à Dachau ; à mon départ, on comptait plus de 100 ecclésiastiques français, dont 35 séminaristes. Quelquesuns d’entre eux avaient été déportés avec tout leur village, spécialement des Vosgiens ; d’autres, partis en Allemagne pour motif d’apostolat, avaient été arrêtés. J’ai été frappé par l’habilité des méthodes allemandes et par ce qu’elles avaient de conscient, spécialement en ce qui concerne celles qui étaient appliquées dans les camps de concentration. Dans les prisons françaises, à Fresnes, à Compiègne, nous étions entre les mains de la Wermacht, nos gardiens nous répétaient fréquemment : « Nous ne sommes pas des SS ou la Gestapo. » Recevions-nous des coups de quelques SS ? « Nous, nous n’aurions pas fait ça », protestaient-ils auprès de nous. Sans doute ils nous traitaient en prisonniers, mais ils nous respectaient. Le drame commença à la gare de Compiègne. Avant notre départ, on ne nous adressait que de bonnes paroles ; évidemment on voulait écarter de nous toute appréhension. Mais à Compiègne, on nous entassa dans le train à raison de 115 à 120 hommes par wagon à bestiaux ; et deux sur quatre des ouvertures destinées à les aérer furent irrémédiablement condamnées. La première heure se passa sans
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trop de mal ; mais quand nous eûmes dépassé Reims, les phénomènes d’asphyxie commencèrent ; puis après 7 à 8 heures, les cas de folie. Les morts qui furent retirés à l’arrivée [avaient succombé] dès le premier soir du voyage. Nous ne fûmes pas les plus à plaindre ; dans le convoi suivant, il y eut 900 morts. Nous, nous eûmes encore la chance que, pendant le trajet, la pluie rafraîchît les wagons. Au passage dans les gares, il était répondu à nos cris demandant des rafraîchissements par des quolibets. Une fois cependant nos gardiens feignirent de se laisser attendrir : mais ce fut pour asperger l’intérieur de notre wagon avec l’énorme jet d’eau d’une pompe locomotive. Nous fûmes inondés, mais aucun prisonnier ne put boire, et la chaleur humide des vêtements qui séchaient sur nous fut encore plus pénible à supporter. C’est le 20 juin que nous arrivâmes à Dachau ; nous avions quitté Compiègne le 18. Devant nous et devant la population allemande, les cadavres furent sortis et chargés sur des voitures. Nous partîmes à pied. 2 à 3 km nous séparaient du camp. Nous y entrâmes par une porte grillée surmontée de l’inscription : « Arbeit Macht Frei ». En français : « Le travail rend libre ». Dès ce moment, nous nous sommes sentis pris dans l’engrenage inexorable du camp : l’homme est mécanisé ;
En lecture partielle‌
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BIBLIOGRAPHIE SUCCINCTE
Josse Alzin, Ce petit moine dangereux : le P. Titus Brandsma, recteur d’université et martyr à Dachau, La Bonne Presse, Paris, 1954. Stephan Biskupski, Un évêque martyr : Mgr Michal Kozal, Imprimerie franciscaine missionnaire, Vanves, 1946. François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau ; t. 4 : Le Bon Dieu au KZ, Éditions Le Lorrain, Metz, 1947. Jean Kammerer, La Baraque des prêtres à Dachau (postf. J. Sommet), Brépols, Paris, 1995. Maurice Le Bas, Pierre de Porcaro, prêtre-ouvrier (STO), mort à Dachau, Lethielleux, Paris, 1948. Éloi Leclerc, Le soleil se lève sur Assise, Desclée de Brouwer, Paris, 1999. Henri de Lubac, Résistance chrétienne au nazisme, Cerf, Paris, 2006. Edmond Michelet, Rue de la Liberté (Dachau, 19431945), Seuil, Paris, 1955.
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Bibliographie
Gérard Pierré, Témoignage : huit mois à Dachau, Éditions AFMD 49, Angers, 2013. Gabriel Piguet, Prison et déportation : témoignage d’un évêque français, Spes, Paris, 1947. Michel Riquet, Chrétiens de France dans l’Europe enchaînée, Éditions SOS, Paris, 1973. Jacques Sommet, L’honneur de la liberté (avec C. Ehlinger), Le Centurion, Paris, 1987. —, L’acte de mémoire : 50 ans après la déportation (avec A. Longchamp), Éditions ouvrières/Éditions de l’Atelier, Paris, 1995. Guillaume Zeller, La baraque des prêtres : Dachau (1938-1945), Taillandier, Paris, 2015.
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TABLE DES MATIÈRES
Présentation, par Yves Roullière............................
5
LA CONDITION INHUMAINE Récit .......................................................................... La condition inhumaine ........................................ Hommes libres à Dachau ...................................... Conquête de la liberté ............................................
17 30 52 74
ANNEXE Dachau, bagne pour prêtres, par Léon de Coninck 105 Bibliographie succincte .......................................... 133
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ImprimĂŠ en Belgique Juin 2016
C
et ouvrage regroupe quatre textes (dont un inĂŠdit) ĂŠcrits entre 1945 et 1946. L’auteur, rĂŠsistant, jeune jĂŠsuite, a vĂŠcu un an, de 1944 Ă 1945, dans le camp de concentration de Dachau. Écrits par nĂŠcessitĂŠ de tĂŠmoigner et souci de vĂŠritĂŠ, ces textes n’hĂŠsitent pas Ă aborder des thèmes aussi diďŹƒciles que les conditions de vie des prisonniers, les conits politiques qui surgissaient entre eux ou la paradoxale libertĂŠ que l’on pouvait ĂŠprouver dans le camp. Il en tire une grande leçon d’humanitĂŠ : ÂŤ Quoi d’autre nous importe, après tout, que de mieux connaĂŽtre en l’homme ce qui le rend assez maĂŽtre de son destin pour dominer ainsi et la mort et la vie : cela seul intĂŠresse, Ă travers les contemporains de Dachau, l’homme de tous les temps. Âť Jacques SOMMET (1912-2012) est un des jĂŠsuites les plus connus de la seconde partie du XXe siècle. Proche de TĂŠmoignage chrĂŠtien, il fut recteur de Fourvière, fondateur du Centre Sèvres, responsable du CERAS, secrĂŠtaire national du service Incroyance et foi. Sa renommĂŠe s’Êtend aussi en Asie, dans les pays de l’Est et en Afrique noire, oĂš il anima de nombreuses formations. ISBN : 978-2-87299-292-8
9 782872 992928
Collection de la revue Christus 8â‚Ź
www.editionsjesuites.com