Croire en Dieu notre Père

Page 1

Joseph Caillot

théologie

donner raison

CROIRE EN DIEU NOTRE PÈRE



DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page1


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page2


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page3

Joseph CAILLOT

Croire en Dieu notre Père Préface de Mgr Joseph Doré


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page4

Donner raison – théologie, 55 Une collection dirigée par Hubert Jacobs s.j. et Robert Scholtus

Du même auteur L’Évangile de la communication : pour une nouvelle approche du Salut chrétien, Cerf, 1989. L’entretien de la vérité : approches théologiques et spirituelles, Lessius, 2016.

© 2016 Éditions jésuites, 7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-305-5 D 2016/4255/20


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page5

PRÉFACE Quel sens cela peut-il avoir pour moi de re-préfacer — ainsi qu’on me l’a demandé et que je l’ai accepté — un ouvrage que j’ai déjà présenté il y a quelque quinze ans, lors de sa première publication chez un autre éditeur ? La relecture de ce que j’ai écrit alors m’a tout de suite donné l’impression que je ne ferais sans doute pas mieux si je tentais maintenant d’écrire autre chose, du moins si l’objectif restait toujours seulement de présenter l’ouvrage dans la republication à l’identique qui vient d’en être décidée. Mieux valait en somme laisser les choses en l’état… Je n’en ai pas moins eu le sentiment qu’il pourrait être important de tenir compte d’une donnée imprévisible, mais capitale, intervenue entre-temps : si le contenu de l’ouvrage sera inchangé, c’est un fait que son auteur, lui, nous a quittés pour rejoindre la maison de ce Dieu en lequel son livre continuera toujours aussi pertinemment de nous inviter à croire comme en notre Père. Joseph Caillot est en effet décédé, des suites de la terrible maladie de Charcot, en 2003. Tous ceux qui l’ont alors accompagné de près (ou même d’un peu loin comme ce fut mon cas, puisque j’étais alors passé de l’Institut catholique de Paris au diocèse de Strasbourg) ont été frappés par l’impressionnante attitude, faite à la fois de lucidité, de courage et d’indignation contenue, mais aussi de grande confiance, dans laquelle il a vu venir sa mort, a dû l’affronter à court terme et l’a finalement vécue. Il a, cependant, fait mieux encore : il a eu la


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page6

6

Préface

générosité et nous a fait l’amitié de nous expliciter lui-même cette attitude, en une conférence par laquelle il mettait le sceau sur son activité publique d’enseignant de la théologie, et qui a profondément marqué chacun de ceux qui ont eu le privilège d’en être les auditeurs1. Il m’a dès lors semblé qu’il pouvait me revenir, après avoir relu attentivement cette conférence, de faire part au lecteur de l’une ou l’autre clé de lecture qu’elle me paraît pouvoir fournir pour comprendre plus en profondeur encore Croire en Dieu notre Père. Cet ouvrage nous est d’autant plus précieux, précisons-le, qu’il s’agit en fait du seul livre complet (hormis l’édition de sa thèse2) que J. Caillot nous ait laissé en héritage. Au moment où la maison Lessius publie d’autre part plusieurs de ses textes restés épars ou inédits3, j’ai estimé qu’il y aurait là pour moi la bonne manière d’honorer les liens de collégialité académique et de confraternité théologique ainsi que de cordialité ecclésiale et d’amitié personnelle qui m’ont uni de son vivant à ce théologien confirmé qui fut en même temps un vrai spirituel4. ★

Aborder Croire en Dieu notre Père à partir de la conférence-testament de son signataire fournit au moins un élément qui peut permettre d’en percevoir plus en profondeur l’intentio, dirais-je en me

1. J. Caillot, « Le courage de l’abandon », leçon académique à l’occasion de la cessation de ses activités à l’Institut catholique de Paris, le 5 novembre 2002, Transversalités 85, janvier-mars 2003, p. 207-214 (rééd. dans Id., L’entretien de la vérité, Lessius, Namur-Paris, 2016, p. 15-24). 2. Parue en 1989 comme no 152 de la collection Cogitatio Fidei, sous le titre L’Évangile de la communication : pour une nouvelle approche du salut chrétien, 374 p. 3. J. Caillot, L’entretien de la vérité. Pour Joseph Caillot comme pour Guy Lafon qui l’accompagna pour sa thèse à l’Institut catholique de Paris, la thématique de l’« entretien » est essentielle. 4. Je l’ai beaucoup fréquenté, et nous avons longuement échangé dans la préparation de « La théologie ou l’invention du rapport continu à l’histoire », notre contribution co-signée à l’ouvrage de François Bousquet et Joseph Doré (éd.), La théologie dans l’histoire, Beauchesne, coll. Sciences théologiques et religieuses no 6, Paris, 1997, p. 203-242.


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page7

Préface

7

référant au Péguy qui distinguait soigneusement un propos tenu simplement « in memoriam » d’un autre proposé, lui, « in intentionem ». Cet élément se résume à une invitation à comprendre bien plus subtilement que nous le faisons habituellement la différence et l’articulation, dans le Notre Père, entre les demandes que nous exprimons à Dieu pour lui-même (« Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite […] »), et celles que nous lui adressons à notre propre bénéfice (« Donne-nous […] ; pardonnenous […] ; « ne nous soumets pas […] ; « mais délivre-nous […] »). Assez spontanément, nous comprenons cette prière comme demandant au Seigneur d’exercer pour nous sa paternité d’une double manière. D’abord, en faisant valoir sa toute-puissante seigneurie par une action dont tout l’effet sera de faire place à notre propre agir : « Que ton nom soit sanctifié »… par les œuvres que justement nous produirons pour l’honorer ; « que ton règne vienne »… par l’activité même que nous déploierons pour le servir ; « que ta volonté soit faite »… par la mise en œuvre attentive que nous en opérerons ! Ensuite, par la manifestation qu’il pourra faire de sa toute-bienveillante miséricorde en nous donnant notre pain quotidien, en nous pardonnant nos offenses, en [voulant bien] ne pas nous soumettre à la tentation, en nous délivrant du mal — toutes opérations où nous ne pouvons en revanche que recevoir. Or il me semble que, intitulé précisément « Le courage de l’abandon », le dernier message de notre ami nous appelle et nous aide à comprendre qu’en réalité ces deux types de demande que nous adressons à Dieu comme à ce Père en lequel les chrétiens que nous nous efforçons d’être sont invités à croire, ne peuvent en profondeur que converger, nous unifiant d’ailleurs du même coup nous-mêmes devant Celui auquel nous nous adressons alors. Pour nous, en effet, il ne s’agit seulement ni, ici, de faire ni, là, de recevoir (quitte à nous exercer à une toujours meilleure articulation des deux !). À proprement parler, il s’agit toujours, et avant tout, de nous abandonner… mais en ayant découvert que l’attitude ici visée ne peut être authentique que si elle est le fruit d’un vrai courage. D’un côté, déjà, sanctifier le nom de Dieu, concourir à l’advenue de son règne et accomplir sa volonté ne peut que nous être donné par lui, puisque c’est à lui que, par la prière, nous confions de fait la


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page8

8

Préface

réalisation de tout cela. Il nous revient donc bel et bien d’emblée de consentir à nous abandonner à la grâce qui peut seule permettre à notre action de porter de tels fruits. Cet abandon ne sera pourtant pas démission : puisqu’il consistera précisément à accepter ce dont nous ne sommes par nous-mêmes aucunement capables, il devra bien être un acte de courage ; ce sera seulement alors le courage de l’humilité. Et de l’autre côté, quand effectivement le pain aura été donné, le pardon accordé et la délivrance du mal concédée, il faudra bien encore accepter de nous laisser aller à considérer que tout cela est de toute manière et toujours sous le signe de la fragilité, de la perte, et finalement de la mort. Il y a là un inéluctable face auquel nous ne pouvons que nous éprouver totalement démunis. La seule issue, s’il en existe une, ne pourrait être que de l’ordre d’un recours. Recours auquel nous estimerions pouvoir, là encore mais cette fois plus que jamais et définitivement, nous abandonner. Un tel abandon ne pourra cependant lui non plus aller sans un courage d’autant plus véritable qu’il devra cette fois pouvoir conduire à un abandon total. Ce sera alors l’abandon de la confiance — disons plus précisément : l’abandon dans une totale confiance, consentie alors que pourtant tout en sera venu à se dérober. Ainsi sera-t-on amené à découvrir que, si la prière que Jésus nous a enseignée nous apprend à en appeler à Dieu comme à notre Père en « osant » nous abandonner à lui, c’est à un double titre qu’elle le fait. Elle nous invite à l’invoquer sous ce nom premièrement comme Celui qui, nous ayant d’abord fait naître à la vie, reste toujours au principe de ce qu’elle nous permet de fait d’entreprendre et de réaliser ; et en second lieu comme Celui qui, la portant et la soutenant tout au long de son déroulement, détient le pouvoir de nous la redonner lorsqu’elle aura atteint son terme, en ce ré-engendrement « plus admirable encore » que la foi chrétienne nomme la résurrection d’entre les morts. Dès lors, « croire en Dieu notre Père » selon le « courage de l’abandon » pourra nous éclairer aussi bien sur le principe que sur la fin mêmes de notre vie — donc sur notre vie comme telle : là serait la leçon de la parole et finalement de la vie de cet ami qui nous a si prématurément quittés.


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page9

Préface

9

« Le courage de l’abandon » : il me semble que ce propos sur lequel Joseph Caillot nous a laissés peut nous aider à lire son présent livre maintenant réédité de telle sorte que la Prière du Seigneur qu’il nous invite à méditer puisse éduquer mieux encore en nous, et jusqu’à l’extrême de notre vie, une foi emprunte tout ensemble d’un courage qui soit celui d’une juste humilité, et d’un abandon qui soit celui auquel seule peut disposer une confiance qui va jusqu’au bout. Alors, par notre prière et notre foi conjointes, c’est toute notre vie qui pourra se rapporter à Celui que « les hommes nomment Dieu », dans la mesure où Jésus nous aura appris à Le reconnaître d’abord comme son propre Père, mais aussi — grâce à lui — comme le nôtre. Je rédige ces lignes alors que se termine la 16e « Semaine ordinaire » de l’Année liturgique. La prière d’ouverture qui nous est proposée pour l’eucharistie est la suivante : Dieu éternel et tout-puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, fais grandir en nous l’esprit filial, afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritage [lui-même filial !] qui nous est promis. Par Jésus le Christ, ton Fils, notre Seigneur. + Joseph Doré Archevêque émérite de Strasbourg


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page10

NOTE SUR CETTE ÉDITION Cet ouvrage réédite sans retouches le texte de Joseph Caillot paru en 1999 chez Desclée de Brouwer dans le cadre de l’« année du Père ». Pour cette nouvelle édition, Mgr Joseph Doré a rédigé une nouvelle préface — ce dont nous le remercions vivement — et nous avons estimé utile d’y ajouter deux index : biblique et onomastique. Y.R.


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page11

Introduction D’UNE FOI ÉTONNÉE ET LUCIDE… La foi en un Dieu Père est, à n’en point douter, au cœur de l’expérience chrétienne : un Dieu qui ne serait pas Père pourrait-il être le Dieu des chrétiens et, par là même, le Dieu de tous les hommes ? De fait, comme nous le verrons tout au long de ce petit livre, la foi en un tel Dieu est aujourd’hui encore une foi bien vivante. Elle s’exprime au fil des jours, et nous savons qu’elle le fait de façon tout à fait privilégiée et inlassable dans la prière du « Notre Père », celle-là même que Jésus nous a enseignée. Jour après jour, donc, sous toutes les latitudes, d’innombrables chrétiens s’adressent ainsi à Celui qu’ils reconnaissent avec saint Paul comme « le Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (cf. par exemple Rm 15, 6 ; 2 Co 1, 3…)1. Ils le font avec une confiance sereine, et cette confiance n’est pas seulement pour eux une tranquille habitude, ni même un simple soutien de leur existence. Elle est également devenue une force, une force vive et durable où ils savent pouvoir puiser, pour tenir ensemble dans la fidélité et dans l’amour. Ces chrétiens, nous en sommes. Et nous savons « par cœur » (c’est-à-dire avec le cœur) que le Notre Père est tout simplement notre prière, la prière par excellence des baptisés. Ce bref ensemble 1. Pour les citations du Nouveau Testament, nous utiliserons la Bible Émile Osty et Joseph Trinquet, Seuil, Paris, 1973 ; pour celles de l’Ancien Testament, la Bible de Jérusalem, Cerf, Paris, 1961.


En lecture partielle‌


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page101

INDEX BIBLIQUE

Exode

3, 14 : 54 33, 11 : 55

18, 19-20 : 27, 67 23, 9 : 15 25, 35 : 90

Deutéronome

Marc

6, 4 : 52 30, 14 : 55 Isaïe

6, 1-3 : 54 49, 15 : 55 54, 5 : 52 Jérémie

31, 33-34 : 55, 68 Psaumes

39 : 74 41, 4 : 65 50, 12 : 76 118 : 73 Matthieu

5, 45 : 28 6, 6 : 27

2, 6 : 83 2, 7 : 93 2, 10-11 : 83 3, 31 : 81 3, 35 : 81 Luc

1, 17 : 68 1, 27 : 49 1, 39-44 : 67 1, 68 : 67 2, 48-49 : 50 3, 38 : 50 4 : 39 4, 1-13 : 38 10, 21-22 : 49, 84 11, 1-4 : 19, 29 12, 49 : 33 15, 11-32 : 86 17, 20-21 : 65


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page102

102

22, 42 : 75 23 : 39 23, 34 : 94 23, 46 : 50 24, 49 : 50 Jean

1, 18 : 22, 54 2, 17 : 33 3, 16 : 61 4, 34 : 74 5, 21 : 32 5, 37 : 54 6, 27 : 48 8, 35 : 82 8, 44 : 40 10, 30 : 61 10, 38 : 61 11, 52 : 68 13, 12-17 : 62 14, 6 : 20 14, 9-10 : 20, 56 15, 2-3 : 40 15, 15 : 62 16, 7 : 68 16, 12 : 75 17, 11 : 57 17, 25 : 57 20, 17 : 62 20, 21-22 : 68, 95 Actes

2, 5-11 : 27 Romains

1, 3 : 50 1, 18 : 42 4, 17 : 32 5, 5 : 67 7, 19 : 34, 37

Index des références bibliques

8, 14-16 : 26, 48 8, 22 : 44 8, 24 : 99 10, 17 : 27 11, 32 : 76 15, 6 : 11 16, 25 : 55 1 Corinthiens

12, 3 : 26

2 Corinthiens

1, 3 : 11 5, 17 : 77 6, 2 : 87 Galates

3, 28 : 82 4, 6-7 : 26, 48, 51 5, 22-25 : 81 Éphésiens

3, 15 : 14 4, 6 : 98

Philippiens

2, 5 : 33

1 Thessaloniciens :

3, 10-12 : 89 5, 21 : 77 1 Timothée

2, 4 : 70 6, 16 : 55 Hébreux

7, 25 : 20 10, 5-10 : 74 11, 1 : 98


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page103

Index des références bibliques

11, 16 : 43 Jacques

1, 13-15 : 35 1 Jean

1, 3 : 30 4, 8 : 85

4, 20 : 71 5, 10 : 40 Apocalypse

3, 20 : 67

103


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page104

INDEX ONOMASTIQUE

Augustin, saint : 12, 25, 55, 57, 58, 80

Ignace de Loyola, saint : 79 Irénée de Lyon, saint : 58

Baudelaire, Charles : 40 Bellet, Maurice : 35 Bernanos, Georges : 41, 44, 79, 80 Briend, Jacques : 12, 55 Buber, Martin : 59 Bultmann, Rudolf : 62

Jean Eudes, saint : 77 Jean-Paul II : 16, 53, 59, 65, 85, 90, 97

Catéchisme de l’Église catholique : 12, 31 Conférence épiscopale française : 34 Cyprien de Carthage, saint : 25

Lafon, Guy : 6, 49, 81 Levinas, Emmanuel : 73, 90 Loisy, Alfred : 68 Marty, François : 27 Moingt, Joseph : 43

Dostoïevski, Fedor : 38

Nabert, Jean : 69 Newman, John Henry : 97 Noël, Marie : 40

Eckhart, Maître : 80 Eicher, Peter : 59

Olier, Jean-Jacques : 69 Osty, Émile : 11

Gauchet, Marcel : 41 Geffré, Claude : 21

Pascal, Blaise : 21 Péguy, Charles : 7, 83 Ponce Pilate : 67 Prévert, Jacques : 56

Hegel, Friedrich : 87


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page105

Index onomastique

Ricœur, Paul : 91, 92 Schürmann, Heinz : 29

Vatican II : 65, 70 Vergote, Antoine : 73 Vincent de Paul, saint : 78

Trinquet, Joseph : 11

Weil, Simone : 91

105


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page106


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page107

TABLE DES MATIÈRES

Préface, par Mgr Joseph Doré……………………………………… Note sur cette édition………………………………………………

5 10

Introduction. D’une foi étonnée et lucide… ……………………

11

Chapitre Ier. Nous osons dire, nous pouvons dire : ………………

19 19 20 22 23 26 26 28 29

Chapitre II. Père, délivre-nous du mal ……………………………

31 31 33 35 36 38 38 40 40

Seigneur, apprends-nous toi-même à prier ……………………… Le Père, un Nom authentique……………………………………… Le Père, un Nom exprimé ………………………………………… La clarté du risque ………………………………………………… En toute confiance ………………………………………………… Une prière familiale ……………………………………………… Une prière disponible, un Nom de route ………………………… Un programme de vie ……………………………………………… En commençant par la fin… ……………………………………… Face à l’épreuve …………………………………………………… Aimer notre condition d’hommes ………………………………… Les impasses de la gnose …………………………………………… L’homme tenté …………………………………………………… La vigilance paternelle……………………………………………… Dieu n’est pas un menteur ………………………………………… Dieu vainqueur du mal ……………………………………………


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page108

108

Table des matières La souffrance de l’amour ………………………………………… Prier dans la vérité : une délivrance déjà faite, toujours à recevoir

43 44

Chapitre III. Père, que ton Nom soit sanctifié ……………………

47 48 51 54 56 58

Chapitre IV. Père, que ton Règne vienne …………………………

61 61 63 64 68

Chapitre V. Père, que ta volonté soit faite ………………………

71 72 74 76 77 79 81 83 84

Chapitre VI. Le pain, le pardon, la liberté ………………………

À la rencontre du Père prodigue ………………………………… « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » ……………… Le pain, lien d’humanité …………………………………………… Un pain qui donne faim …………………………………………… « Pardonne-nous, comme nous pardonnons… » ………………… Une force de résurrection …………………………………………

85 86 87 89 90 92 95

Conclusion. L’Ami des hommes …………………………………

97

Jésus, fils de Joseph ………………………………………………… Un Nom qui vient de loin et qui nous est confié ………………… Le Dieu qui est aux cieux ………………………………………… Nous te louons, Père invisible …………………………………… Le chemin du Fils, le chemin des fils : reconnaissance et témoignage Le chemin de l’Envoyé …………………………………………… Le Dieu qui est, qui était et qui vient ……………………………… Où demeures-tu ? ………………………………………………… L’Église, sacrement du Royaume ………………………………… La fidélité d’un peuple …………………………………………… L’obéissance du Fils ……………………………………………… Le miracle de la création …………………………………………… L’indispensable discernement …………………………………… Le mystère de l’union ……………………………………………… Une fraternité neuve ……………………………………………… Sur la terre ………………………………………………………… Comme au ciel………………………………………………………

Index biblique……………………………………………………… 101 Index onomastique ……………………………………………… 104 Table des matières ………………………………………………… 107


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page109

dans la même collection En rendant raison, l’homme répond d’un don qui le précède, dans la droiture d’un face-à-face. Donner raison : une collection d’essais théologiques et philosophiques pour mieux dire le sens aujourd’hui. Donner raison regroupe des essais de philosophie et de théologie qui tentent de retrouver les traces rationnelles de l’Alliance entre Dieu et l’homme, par-delà leurs apparentes contrariétés. La collection accueille des philosophes qui donnent à l’homme ce surcroît de raison capable de décrypter en son mystère le Dieu qui l’habite, et à des herméneutes de la tradition chrétienne qui reconnaissent en elle la pleine humanisation de l’homme. D’inspiration jésuite, située au carrefour de différentes traditions universitaires, notre collection avoue sa filiation ignatienne, celle des Exercices spirituels, que la sentence d’Hevenesi condense paradoxalement : « Que la première règle de vos actions soit d’agir, comme si le succès dépendait de vous et non de Dieu ; et de vous abandonner à Dieu, comme s’il devait tout faire à votre place ! »

Pierre Piret, L’Affirmation de Dieu dans la tradition philosophique, 1998, 272 p. Xavier Dijon, La Réconciliation corporelle. Une éthique du droit médical, 1998, 240 p. Jean Kockerols, L’Esprit à la Croix. La dernière onction de Jésus, 1999, 176 p. Dominique Lambert, Sciences et théologie. Les figures d’un dialogue, 1999, 220 p. Maurice Blondel, Une alliance contre nature : catholicisme et intégrisme. La Semaine sociale de Bordeaux 1910, 2000, 296 p. Paul Gilbert (éd.), Au point de départ. Joseph Maréchal, entre la critique kantienne et l’ontologie thomiste, 2000, 544 p. François Ost, Du Sinaï au Champ-de-Mars. L’autre et le même au fondement du droit, 2000, 128 p. Emmanuel Tourpe, Donation et consentement. Une introduction méthodologique à la métaphysique, 2001, 184 p. Jean Leclercq, Maurice Blondel lecteur de Bernard de Clairvaux, 2001, 312 p. Ntima Nkanza, L’Expérience de Dieu. Les « Exercices spirituels » d’Ignace de Loyola à la lumière de la phénoménologie de Richard Schaeffler, 2003, 380 p. Étienne Ganty, Michel Hermans et Pierre Sauvage (éds), Tradition jésuite. Enseignement, spiritualité, mission, 2002, 184 p. Marc Leclerc (éd.), Blondel entre « L’Action » et la Trilogie : Actes du colloque international sur les « écrits intermédiaires » de Maurice Blondel, tenu à l’Université grégorienne à Rome du 16 au 18 novembre 2000, 2003, 464 p. Paul Gilbert et Silvano Petrosino, Le Don : amitié et paternité, 2003, 96 p. Alain Mattheeuws, S’aimer pour se donner. Le sacrement de mariage, préface de J.L. Bruguès, 2004, 416 p. Athanase d’Alexandrie, Les Trois Discours contre les ariens, traduction et notes par Adelin Rousseau, ouverture et guide de lecture par René Lafontaine, 2004, 516 p. Bernard Forthomme, La Jalousie. Élection divine, secret de l’être, force naturelle et passions humaines, préface de Jacques Le Brun, 2005, 816 p.


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page110

Jad Hatem, Théologie de l’œuvre d’art mystique et messianique. Thérèse d’Avila, Andreï Roublev, Michel Henry, 2006, 408 p. Franco Manzi, Giovanni Cesare Pagazzi, Le Regard du Fils. Christologie phénoménologique, préface de Franco Giulio Brambilla, traduction de l’italien par Paul Gilbert, 2006, 144 p. Luisa Muraro, Le Dieu des femmes, traduction de l’italien par Dorothée Bauschke et Axelle Cassiers, postface de Bernard Van Meenen, 2006, 184 p. Roger Troisfontaines, Une vie pour la Vie. Une morale de la communion des personnes, présentation par Alain Mattheeuws, préface de Jean-Marie Hennaux, 2007, 352 p. Pierre Piret, L’Art et le Christianisme, 2007, 352 p. Thierry Lievens, L’Éthique comme vocation. Se laisser choisir pour choisir, 2008, 287 p. Grégoire de Nysse, Homélies sur le Cantique des cantiques, traduction et notes par Adelin Rousseau, introduction et bibliographie par Bernard Pottier, 2008, 352 p. Adrien Lentiampa Shenge, Paul Ricœur. La Justice selon l’espérance, liminaire de Théoneste Nkeramihigo, préface de Paul Gilbert, 2008, 448 p. Peter Knauer, Pour l’intelligence de notre foi, traduction de l’allemand par Dieudonné Bembide Tongoy, revue par Paul Lebeau, 2009, 224 p. Bernard Pottier (dir.), Dieu à la source. La théologie d’Albert Chapelle. Actes du colloque « Albert Chapelle, un théologien », tenu à Bruxelles et à Paris du 10 au 13 février 2009, 2010, 304 p. Emmanuel Tourpe, L’Être et l’Amour. Un itinéraire métaphysique, 2010, 128 p. Bernard Forthomme, Les Aventures de la volonté perverse, 2010, 352 p. Dominique Jacquemin, Quand l’autre souffre. Éthique et spiritualité, 2010, 208 p. Grégoire de Nysse, L’Âme et la Résurrection. Dialogue avec sa sœur Macrine, traduction, introduction et notes critiques, index et bibliographie par Bernard Pottier, 2011, 192 p. Michel Corbin, Les Catéchèses baptismales de saint Cyrille de Jérusalem, 2011, 408 p. Emmanuel Falque (éd.), La Grâce de penser. Hommage à Paul Gilbert, 2011, 208 p. Bernard Forthomme, Homme, où es-tu ? Abrégé d’anthropologie critique, 2012, 160 p. Bernard Sesboüé, Les « Trente Glorieuses » de la christologie (1968-2000), 2012, 480 p. Bernard Pottier et Dominique Struyf, Psychologie et spiritualité. Enjeux pastoraux, 2012, 320 p. Xavier d’Arodes de Peyriague, Nicolas Bauquet et Paul Gilbert (éds), « Nous avons vu sa gloire. » Pour une phénoménologie du Credo, 2012, 304 p. Pascal Ide, Une théologie de l’amour. L’Amour, centre de la Trilogie de Hans Urs von Balthasar, 2012, 360 p. Marc Desmet et Ria Grommen, L’Autonomie en question. Approches psychologiques et spirituelles, 2012, 208 p. Cesare Del Mastro, La Métaphore chez Levinas. Une philosophie de la vulnérabilité, 2012, 224 p. Marguerite Léna, Patience de l’avenir. Petite philosophie théologale, 2012, 288 p. Françoise Mies (éd.), Que soit ! L’idée de création comme don à la pensée, 2013, 368 p. Emmanuel Falque, Passer le Rubicon. Philosophie et théologie : essai sur les frontières, 2013, 208 p. Hubert Thomas, Foi et délivrance. Figures du Christ thérapeute, 2013, 256 p. Antonio Spadaro, Cyberthéologie. Penser le christianisme à l’heure d’internet, 2014, 156 p.


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page111

Dominique Jacquemin, Vers une éthique pour la famille. Aimer, être aimé, se laisser aimer, 2014, 240 p. Yves Ledure, Sécularisation et spiritualité. Approche anthropologique du christianisme, 2014, 172 p. Claire-Anne Baudin, Le soin du monde. Accompagner la vie des autres, 2014, 144 p. Alain Thomasset, Les vertus sociales. Justice, solidarité, compassion, hospitalité, espérance, 2015, 352 p. Damiano Modena, La théologie du cardinal Martini. Le Mystère au cœur de l’histoire, 2015, 320 p. François Durand, Le témoignage du Ressuscité : contribution à une théologie fondamentale de l’expérience pascale, 2016, 368 p. Dominique Degoul, Schéma de la foi chrétienne. À l’usage de ceux qui ne savent pas par où commencer, 2015, 144 p. Robert Scholtus, Petit christianisme d’insolence, 2015, 240 p. Pascal Genin, Le choc des cosmologies. 2 500 ans d’histoire. Perspectives théologiques, 2016, 280 p. Jean-Louis Souletie (dir.), Nommer Dieu. L’analogie revisitée, 2016, 248 p. Joseph Caillot, Croire en Dieu notre Père, 2016, 112 p. Joseph Caillot, L’entretien de la vérité. Approches théologiques et spirituelles, 2016, 416 p.


DRT 55 Croire en Dieu Notre Père 04-10-16 09h57 Page112

Imprimé en Belgique Septembre 2016 Imprimerie Bietlot.



Q

Joseph CAILLOT (1948-2003), eudiste, fut pour beaucoup un maÎtre en thÊologie, en particulier durant l’Êpoque oÚ il enseigna à l’Institut catholique de Paris. Il est auteur de trois ouvrages, dont celui-ci que nous rÊÊditons. PrÊface de Mgr Joseph DORÉ, thÊologien, archevêque ÊmÊrite de Strasbourg.

ISBN : 978-2-87299-305-5

9 782872 993055

11,50 â‚Ź

www.editionsjesuites.com

Illustration : Paysage aux ruines (dĂŠtail), attribuĂŠ Ă Nicolas Poussin, vers 1634 (musĂŠe du Prado)

ui donc est ce Dieu Ă qui, avec JĂŠsus lui-mĂŞme, nous osons dire ÂŤ Notre Père Âť ? Comment parler de filiation avec ce Père qui nous semble parfois si ĂŠtranger, loin de notre vie d’homme ? Que peut signifier la paternitĂŠ de Dieu aujourd’hui ? Partant de ces interrogations, Joseph Caillot montre combien la dĂŠcouverte du Dieu Père est liĂŠe avec la dĂŠmarche de foi. Dans un langage simple et accessible, inspirĂŠ par la Bible, il reprend quelques questions vitales de l’existence chrĂŠtienne, qui sont, pour tout croyant, source de joie et d’espĂŠrance. Comment la reconnaissance de ce Père nous dĂŠlivre-t-elle rĂŠellement du mal ? Comment nous permet-elle de prendre en charge nos vies d’hommes et de femmes, animĂŠes par l’Esprit, en toute libertĂŠ filiale ? Chemin faisant, les questions s’Êclairent. Nous dĂŠcouvrons ainsi Ă quel point ce Père vers qui nous allons ne cesse d’ouvrir Ă chacun des horizons inattendus.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.