Pierre Favre. Lettres et instructions. Traduites, annotées et présentées par Pierre Emonet, s.j.

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Saint PIERRE FAVRE

Lettres et instructions



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Pierre FAVRE

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Collection de la revue Christus Une collection dirigée par Remi de Maindreville s.j. no 8

© 2017 Éditions jésuites 7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-311-6 DL 2017/4255/1


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INTRODUCTION

Pierre Favre est né le 13 avril 1506 au Villaret, un hameau de la paroisse de Saint-Jean-de-Sixt, proche du GrandBornand (Haute-Savoie). Ses parents étaient des paysans de montagne, catholiques très pieux, « qui avaient assez de biens pour m’aider à me procurer les moyens de sauver mon âme1 ». Jusqu’à l’âge de dix ans, Pierre garde les brebis de la famille. Cédant à ses instances pour étudier, ses parents finirent par lui permettre de fréquenter l’école paroissiale de Thônes tenue par le prêtre Crosset. Il y apprit à lire, à écrire et quelques rudiments de latin. Bon élève, il put poursuivre ses études à La Roche, sous la direction du révérend Velliard, un saint homme qui enseignait à ses élèves le latin et des éléments de théologie et qui les introduisait à la lecture des auteurs anciens et de l’Évangile, tout en les encourageant à la pureté et à la crainte de Dieu. L’enseignement de ce maître et l’exemple de sa vie poussèrent le jeune Favre, qui n’avait que douze ans, à s’offrir pour le service du Seigneur, « si bien qu’un jour, pendant les vacances, dans un champ où [il] aidai[t] parfois à garder les troupeaux, plein de joie et avec un grand désir de la pureté, [il]

1. Bienheureux Pierre Favre, Mémorial, Desclée de Brouwer, coll. Christus no 4, Paris, 1960, no 1 (désormais M suivi du numéro en marge).


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promi[t] à Dieu notre Seigneur de garder la chasteté à jamais2 ». En automne 1525, sur les conseils d’un cousin chartreux, dom Claude Perrissin, prieur de la chartreuse du Reposoir, il part pour Paris et s’inscrit au collège Sainte-Barbe où il partage sa chambre avec François Xavier et, plus tard, avec Ignace de Loyola. Licencié ès arts, il fait les Exercices en 1534 sous la direction d’Ignace, qui l’a fait attendre quatre ans. Après bien des hésitations, il se décide pour le sacerdoce. Ordonné le 30 mai 1534, il est le premier jésuite prêtre ; c’est lui qui célébrera l’eucharistie dans la petite église de Montmartre, le 15 août de la même année, et qui recevra les vœux de ses compagnons qui se proposaient de partir pour Jérusalem et, au retour, de se placer sous l’autorité du pontife romain3. La guerre entre Venise et les Ottomans ayant définitivement compromis le voyage à Jérusalem, les compagnons vont se mettre à la disposition du pape pour les missions qu’il voudra bien leur confier. Dans le groupe des premiers jésuites, Pierre Favre s’impose par sa vertu et son caractère doux et aimable. Son tempérament réfléchi, sa profonde piété et son émotivité attirent et rassurent ; avec lui on se sent en confiance et compris. Vagabond par obéissance Après quelques mois passés à Rome, où il enseigne la théologie positive à la Sapienza et remplit la fonction de secrétaire d’Ignace, Pierre Favre commence une vie itinérante qui, durant sept ans, le conduira à travers l’Europe sur tous les points chauds où se joue l’avenir de l’Église. Un an et demi à Parme de juin 1539 à septembre 1540, avec Laínez pour accompagner le cardinal Filonardi, le légat du pape ; neuf mois en Allemagne de 1541-1542, en qualité de conseiller du Docteur Ortiz, le représentant de Charles Quint aux colloques de Worms, puis à 2. M, 4. 3. M, 15.


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la diète de Ratisbonne ; six mois en Espagne d’octobre 1541 à mars 1542, toujours en compagnie du Docteur Ortiz ; deux ans et trois mois en Allemagne d’avril 1542 à septembre 1543 ; trois mois à Louvain d’avril 1542 à juillet 1544 ; deux ans au Portugal et en Espagne, de juillet 1544 à juillet 1546. Rappelé à Rome, pour participer au concile de Trente, il meurt d’épuisement à l’âge de 40 ans le 1er août 1546, après avoir sillonné l’Europe en ébullition, parcouru quelque 15 000 km et effectué deux traversées maritimes. Conseiller de cardinaux, de légats pontificaux, d’ambassadeurs de l’empereur ou de rois, le sympathique et timide petit berger savoyard est devenu l’homme de confiance des principaux protagonistes du grand débat qui met alors l’Europe en effervescence et divise l’Église. Sa connaissance de l’Allemagne et de l’Espagne lui fait toucher du doigt la gravité du schisme qui divise l’Église. Sa modestie, ses dons de sympathie, sa solide formation et ses capacités de discernement exercent une véritable séduction. Très sensible et lucide, ouvert aux réalités spirituelles, il est particulièrement capable de comprendre les autres et de les prendre en charge avec beaucoup d’affection paternelle ou fraternelle. Doué pour nouer des relations d’amitié avec des personnes de tout genre, s’il fréquente les grands de ce monde, il reste cependant proche des petites gens, des pauvres, des enfants, des gens de la campagne, et des personnes délaissées4. Sans cesse partir et recommencer ailleurs, cette vie vagabonde, qui pourrait donner l’impression qu’il est un inconstant, ne trouve sa justification que dans l’obéissance (96)5. Pierre Favre part en mission parce que le pape ou son supérieur immédiat, Ignace de Loyola, l’envoient. Paul III l’a nommé conseiller de ses légats pontificaux, des nonces ou des ambassadeurs qui participent aux colloques et aux diètes impériales en Allemagne. Ignace l’a dépêché auprès des cours du Portugal et d’Espagne pour traiter avec des souverains favo4. M, 421-422. 5. Les chiffres entre parenthèses renvoient au numéro des documents publiés.


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rables à la Compagnie et soucieux de l’annonce de la foi dans leurs territoires nouvellement conquis. À chaque étape, Pierre prêche, confesse, donne les Exercices, fait des visites, reçoit pour des entretiens spirituels, instruit et conseille des personnages importants. Partout, il rencontre les mêmes maux et les mêmes misères : les épidémies, les famines, les sécheresses, les malheurs engendrés par la guerre. Plus profondément, il est touché par le manque de foi, l’ignorance, l’immoralité, la misère spirituelle. Peu importent alors les frontières politiques ou géographiques, il lui faut être là où le salut doit être annoncé, là où on l’envoie. Il n’a pas d’autre chez-soi que l’incessant déplacement exigé par les missions qu’on lui confie, dans l’incertitude de ce que vont décider ses supérieurs et en dépit d’une santé fragile qui l’immobilise parfois des mois durant (33, 43, 57, 58, 59). Universellement apprécié à cause de ses dons de sympathie, Pierre s’adapte facilement et se fait vite des amis : autant d’arrachements lorsqu’il faudra reprendre la route. À peine commence-t-il à prendre racine quelque part, à tisser des liens féconds pour son ministère qu’une nouvelle mission l’appelle ailleurs. Il sème et se fatigue sans avoir le bonheur de récolter la moisson (39, 46). Au changement de pays, s’ajoute celui de la langue et de la culture : l’Espagne lui est aussi chaleureuse que l’Allemagne se montre froide (39). Ces continuels déplacements impliquent chaque fois des ruptures qu’il ressent d’autant plus douloureusement qu’il n’est pas toujours persuadé de l’opportunité de la nouvelle mission (31, 45)6 et que des personnalités influentes s’opposent à son départ et intriguent en haut lieu pour l’empêcher (5, 7, 38, 59, 60). Obéissant, il se garde bien de profiter des interventions de ses amis pour infléchir la décision de son supérieur (6, 7). S’il lui arrive de se plaindre, il reste cependant le jésuite disponible et fondamentalement obéissant dont la vocation est de parcourir le monde : « Pour rien au monde je ne voudrais ne pas avoir quitté Rome pour Parme, ni Parme pour l’Allemagne. Je ne regretterai ja6. Ignace qui ne connaît pas bien la situation en Allemagne interrompt son travail à Cologne pour l’envoyer au Portugal.


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mais d’avoir été envoyé d’Allemagne en Espagne, ni de revenir d’Espagne ici à Spire, et de Spire à Mayence », écrit-il à Ignace (46). Au confort de la cour de Madrid, où il s’estime trop bien traité, il préfère être toute sa vie un pèlerin en route de part et d’autre dans le monde sans jamais s’arrêter (92). Ses continuels déracinements sont pour lui l’occasion d’approfondir et de développer le sens spirituel de l’obéissance et de la séparation (72, 76). La correspondance Favre reste en contact étroit avec ses compagnons et ses amis grâce à la correspondance écrite. Le contenu des lettres dépend en grande partie des destinataires et des lieux d’où il écrit. Celles expédiées d’Italie, de Parme, font surtout état de son ministère spirituel. D’Allemagne il parle de la situation du pays, des négociations entre protestants et catholiques, de la politique de l’empereur, des progrès de la Réforme. Depuis la Flandre il donne des nouvelles de la première communauté d’étudiants jésuites de la région. D’Espagne et du Portugal, il informe ses correspondants de son ministère et du développement de la Compagnie dans le pays. La correspondance avec le centre de la Compagnie à Rome répondait à une règle précise imposée par Ignace. Pour maintenir l’union entre les compagnons dispersés par les missions qui leur étaient confiées, Ignace exigeait que chacun écrive régulièrement à Rome. Il s’agissait de donner des nouvelles sur tout ce qui pouvait intéresser les autres compagnons et les amis de la Compagnie : les voyages, la santé, les succès et les difficultés de l’apostolat, la situation de la foi, le recrutement et les vocations à la Compagnie, la politique des cours européennes, en un mot « tout ce qu’un ami voudrait savoir d’un autre ami7 ». Recopiées et diffusées par le secrétariat central de Rome, ces lettres étaient destinées à circuler à l’intérieur de la 7. Cf. Écrits, p. 707-711.


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Compagnie et être montrées à des amis ou à des bienfaiteurs. Aussi devaient-elles être écrites avec soin et ordre. Les questions plus confidentielles ou moins édifiantes devaient faire l’objet d’une lettre annexe à usage privé, qui pouvait être écrite avec moins de soins, la hijuela. Ignace exigeait de la régularité. Des normes avaient été fixées : les compagnons qui travaillaient en Italie devaient écrire chaque semaine, ceux qui étaient dispersés en Europe une fois par mois. Favre tient donc avec soin la comptabilité des lettres envoyées et reçues ; il se soucie constamment de confier les siennes à des courriers fiables, et il s’informe pour vérifier si elles sont parvenues à destination et combien se sont perdues tout en se plaignant de ne pas recevoir des nouvelles de ses confrères (4, 13, 16). Pierre Favre écrit parfois plusieurs lettres par jour (61-63, 86-87, 88-90), dans un style spontané assez éloigné de la pureté classique des langues qu’il utilise. Souvent débordé de travail, condamné à dire son bréviaire de nuit (19), il écrit au dernier moment, pressé par un courrier en partance (17). Il rédige alors à la hâte, néglige les règles de ponctuation et ne prend pas le temps de se relire. Les divers sujets qu’il traite se bousculent en dépit de l’ordre rigoureux exigé par Ignace : les succès ou les difficultés de son apostolat, les nouvelles de sa santé, de celle de ses compagnons, les rencontres avec des personnalités importantes, des propos édifiants et des considérations spirituelles plus personnelles et quelques élans mystiques se retrouvent parfois pêle-mêle dans un beau désordre. Dans une même lettre, il passe facilement au latin pour citer les Écritures8 ou lorsque s’imposent des réminiscences d’école (33, 53), ce qui agace manifestement ses correspondants qui le lui font savoir : « Il semble bien que je ne sache pas encore me conformer à vos désirs, parce que, écrivant à la hâte, je ne trouve pas les mots et les expressions en espagnol. De sorte que toutes mes lettres sont obscures et désordonnées, pleines de phrases et de mots en latin » (18). Il reconnaît aussi qu’il a parfois tendance à théoriser (79). Dans une lettre écrite en espa8. Il cite toujours la Vulgate sixto-clémentine.


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gnol au P. Santa Cruz, il poursuit subitement en latin pour parler des martyrs indiens sur un ton d’homélie (86). À Laínez, qui lui demandait des conseils pour traiter avec les hérétiques, il écrit en espagnol une lettre farcie d’expressions latines qui sentent l’école (93). Mais il sait aussi écrire sur un ton badin à son ami Guillaume Postel, un original toujours en mouvement et incapable de se fixer, dont il se moque gentiment (71). Ignace lui demande assez vertement d’améliorer son style et d’en prendre le temps. Et qu’il ne vienne pas lui dire qu’il est très occupé et qu’il manque de temps : « Certains, bien sûr, sont occupés dans la Compagnie. Je crois volontiers que, si je ne le suis pas beaucoup, je ne le suis pas moins qu’un autre — et j’ai moins de santé9 » ! Ce désordre dans la correspondance n’est, semble-t-il, que l’indice d’une difficulté plus générale de Favre à s’organiser dans le travail. Lui-même le reconnaît humblement : incapable de dire non, il a tendance à trop embrasser, aussi se trouve-t-il régulièrement débordé par les nombreux engagements qu’il accepte (17, 21, 43). Ce qui ne l’empêchera pas de se plaindre avec une pointe d’amertume d’être jugé négligent et maladroit (13, 15, 19). Pierre Favre utilise volontiers un langage imagé. Il affectionne les métaphores, celles tirées de la Bible (76) ou inspirées par ses origines paysannes : labourage, épierrage, semailles, moissons, récoltes, travaux des champs et de la vigne, les navets, les oignons et autres légumes du potager sont autant d’images qui lui permettent de parler des réalités spirituelles ou de son activité apostolique (5, 7, 17, 20, 39, 46, 50, 53, 71, 88, 89).

9. Lettre d’Ignace de Loyola à Pierre Favre du 10 décembre 1542. Cf. Écrits, p. 669-671. Des remarques plus ou moins semblables sont adressées à d’autres compagnons : à Nicolas Bobadilla (ibid., p. 676-678), à Juan Alvarez (ibid., p. 741-742), à Robert Claysson (ibid., p. 924-925).


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L’Allemagne et la Réforme protestante De tous les pays qu’il a visités, l’Allemagne a ses préférences au point qu’il souhaite parfois d’y être enterré (9, 17, 60, 67, 69, 78, 79, 85). Il en parle continuellement et il ne s’en éloignera que péniblement lorsque par deux fois l’obéissance l’enverra en Espagne d’abord (1541), puis au Portugal (1544). Même s’il se dit heureux de connaître l’Espagne, de pouvoir y récolter plus qu’ailleurs de nombreux fruits apostoliques, il ne manque jamais de demander des prières pour l’Allemagne, d’attirer l’attention d’Ignace sur la nécessité d’y maintenir des jésuites et, dans la mesure du possible, d’y établir plus solidement la Compagnie (32, 39, 92). En Allemagne, Pierre Favre entre en contact avec la Réforme protestante. Envoyé par le pape Paul III pour accompagner le Docteur Ortiz, représentant de l’empereur Charles Quint au colloque de Worms, il se trouve bien vite au cœur même des affrontements entre catholiques et protestants, sans toutefois être membre de la délégation officielle. Après Worms et une étape à Spire, il est à Ratisbonne avec la cour impériale pour la diète convoquée par l’empereur où il devient le confident de nombreuses personnalités (13, 15, 18). Des villes où il a séjourné, Cologne a ses préférences au point d’influencer ses décisions concernant les études de ses jeunes compagnons (80). Il y a tissé des liens de profonde amitié avec les chartreux. C’est à Cologne aussi que vit et travaille un jeune et brillant théologien, Pierre Canisius, dont la forte personnalité et les grandes qualités intellectuelles lui permettront de fonder la première communauté de jésuites en Allemagne. Au cours de ses séjours dans la ville rhénane, Favre est confronté aux dérives de l’archevêque Hermann von Wied, prince et grand électeur du Saint-Empire, qui cherche à introduire la Réforme dans son diocèse, malgré les mesures prises par l’empereur. Avec les chartreux, l’Université, le Chapitre, les bourgeois et plusieurs théologiens, dont son novice et ami Pierre Canisius, il s’efforce de débusquer les manœuvres de l’archevêque et d’en informer le nonce apostolique. Personne n’osant le dénoncer auprès de l’empereur, il se charge de le faire (54, 55, 56, 68).


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Favre est atteint personnellement par les excès de l’hérésie. Lui qui est proche de la piété populaire, qui privilégie les élans du cœur, qui se meut dans un monde peuplé d’anges, de saints et de saintes, qui vit au rythme des fêtes liturgiques et des sacrements et qui a placé son célibat sous la protection de la Vierge Mère du Christ, est profondément blessé par les excès d’une Réforme qui détruit les images des saints et de la Vierge, qui saccage les églises, supprime la messe, abolit les sacrements et le célibat. Son approche très émotionnelle des mystères de la vie du Seigneur le place instinctivement en opposition avec les enseignements de la Réforme. Plus que d’une opposition doctrinale, il s’agit d’une incompatibilité d’ordre affectif. Le terrain sur lequel il excelle est celui du rapport affectif au Christ et à l’Église. C’est là qu’il se trouve à l’aise, bien plus que dans les disputes académiques des docteurs allemands. S’il considère l’hérésie comme une véritable peste, c’est parce qu’elle atteint le sentiment catholique, qui constitue pour lui l’identité chrétienne plus que la profession d’une doctrine. La suite du Christ, l’intériorité exercée à l’école des Exercices est pour lui le vrai chemin du renouveau catholique sans pour autant tomber dans le piège de la pure intériorité chère aux réformés. Proche des chartreux de Cologne, il se situe dans la ligne de la devotio moderna dont il a lu les auteurs, comme Ignace et Luther. Ce retour au cœur est la réforme de l’Église à laquelle il travaille. Les lettres qu’il adresse à ses confrères de Rome les informent sur la situation de la foi dans le pays, sur les progrès de la Réforme (9, 11), sur l’état des discussions entre catholiques et protestants et sur le déroulement des colloques et de la diète10. Son attitude envers les hérétiques tranche avec la rudesse pleine de zèle de certains théologiens engagés dans les discussions à Worms, Spire et Ratisbonne. Même s’il pense que l’hérésie est une vraie peste et qu’il ne faut pas faire de concessions (37, 48), il se sent plus proche de Gropper, Pflug et Helding, des théologiens promoteurs d’un nouveau climat religieux et plus ouverts au dialogue et aux concessions, que 10. Cf. documents 9, 11, 13, 16, 17, 20, 22, 23, 24, 25, 27.


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de Eck, trop combatif. Parce qu’il veut traiter les protestants avec amour, douceur et cordialité, il évite de controverser avec eux, ou de les exaspérer. Il s’agit de ne pas compromettre les fruits que l’on peut espérer de leur part (9). Aussi, privilégiet-il le dialogue plutôt que la polémique ; il cherche les points de contact, demande à mieux connaître la théologie de ses adversaires en les rencontrant et en lisant leurs propres œuvres. C’est le conseil qu’il donne à ses confrères de Rome : s’ils veulent comprendre quelque chose aux débats actuels, qu’ils lisent les livres des hérétiques, en particulier la Confession d’Augsbourg et l’Apologie de Melanchthon (9). Il leur expose l’essentiel de la doctrine des réformés, la justification par la foi, l’eucharistie, la rémission des péchés, tout en remarquant qu’ils ont gardé des sacrements comme le baptême et le mariage et même celui des prêtres (11). À Worms, bien qu’il ne fasse pas partie de la délégation officielle, sa sagesse, sa modestie, sa profonde spiritualité et son esprit conciliant le désignent, aux yeux de certains, comme l’interlocuteur idéal pour discuter avec Melanchthon, Bucer et d’autres représentants de la Réforme. Lui-même le désirait beaucoup. Craignant que des discussions parallèles échappent à leur contrôle, les responsables de la délégation catholique s’y opposèrent. Favre reviendra plusieurs fois sur cette interdiction pour la regretter. Peut-être même en a-t-il été blessé. Pour lui, sa conviction est faite : mieux vaudrait parler avec les luthériens plutôt que se disputer avec eux à coups d’arguments théologiques (9, 11, 23). Les joutes théologiques entre catholiques et protestants tiennent moins de place dans sa correspondance que l’intense apostolat qu’il développe en marge des missions qui lui sont confiées. Il est rapidement devenu le conseiller et le père spirituel de nombreuses personnalités, de celles surtout dont il parle la langue ou qui comprennent le latin, des multiplicateurs comme le souhaitait Ignace de Loyola. Inlassablement, il travaille pour fortifier la foi des catholiques vacillants et pour ramener à la foi et à l’obéissance de l’Église ceux qui s’en sont distancés (9). Ce que les colloques et la diète ne parviennent pas à faire, il le réalise au niveau des individus en leur proposant un vrai chemin de réforme personnelle : entretiens, accompagnements spirituels, prédications, Exercices spirituels,


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campagnes en faveur de la confession et de la communion fréquentes occupent l’essentiel de son temps (3, 4, 5, 7, 15). Pierre Favre n’a guère confiance dans les théologiens catholiques : il ne se fait pas d’illusion sur l’issue du colloque. Les catholiques sont divisés entre eux et sont hésitants, ce qui ne fait que renforcer les positions des luthériens qui ne se convertissent pas. Au contraire, ils gagnent du terrain. Regroupés autour de la Confession d’Augsbourg, ils tentent de former un front unique et d’obtenir ainsi ce qu’ils cherchent, c’est-à-dire de s’entendre entre eux, ce qui est pire pour l’Église (9). Pierre redoute surtout que pour sauver la paix on ne parvienne à des accords trop flous et que l’empereur ne soit pas assez ferme (23). À son avis, mieux vaudrait prendre acte ouvertement des dissensions que de conclure des accords en mauvaise part (22). La situation est telle que tous ces moyens humains lui semblent inefficaces. Dieu seul peut encore faire quelque chose pour sauver l’Église : « les affaires de la foi sont pleines d’ambiguïté, de sorte que nous plaçons notre confiance en Dieu seul » (24). Que ses compagnons de Rome prient et offrent des sacrifices à cette intention. Favre est moins sensible à la dimension politique et théologique de la Réforme qu’à son aspect pastoral. Les débats théologiques le laissent sceptique. Il est convaincu que la réforme des mœurs est un meilleur remède que les livres que composent sans cesse les docteurs allemands (22). Plus que la réforme de l’Église et de ses structures, c’est celle des personnes qui l’intéresse. Parce que souvent les théories ne sont qu’une manière de justifier le vécu, il estime qu’il faut chercher les causes profondes de la Réforme dans le relâchement des mœurs et les péchés du clergé plus que dans les théories des luthériens. Ces hérésies actuelles ne sont rien d’autre qu’un manque de dévotion, d’humilité, de patience, de chasteté et de charité (50). Avant d’aborder les questions de foi, mieux vaut les exhorter à mettre de l’ordre dans leur vie et à revenir à la conduite des premiers chrétiens et des saints Pères (21). Ainsi, avant de discuter sur la prière, la messe, le célibat sacerdotal, il convient de les encourager à prier et à participer à l’eucharistie (93). En somme, ces gens ont besoin d’être encouragés à mener une vie chrétienne vertueuse, à craindre et aimer Dieu, à faire le bien,


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à agir contre leurs faiblesses, leur manque de dévotion et contre tous les autres maux qui les accablent, « qui ne résident pas d’abord dans leur esprit, mais dans les mains et les pieds de l’âme et du corps » (93). D’où l’importance de maintenir les rites traditionnels et de privilégier la formation du clergé. Pas de théorie, mais des actes : une bonne vie, la pratique des vertus, la prière, la méditation des fins dernières (7, 21) ! Pierre Favre se consacre alors aux catholiques, surtout à ceux qui sont en contact direct avec les réformés. À Spire, une grande partie des personnalités impliquées dans le colloque, des cardinaux, des hommes de premier plan comme Otto Truchsess von Waldburg, légat pontifical et futur cardinal, des théologiens réputés comme Cochlæus, viennent chez lui pour demander des conseils, parler de leur vie spirituelle, clarifier quelques points de théologie. Lui écoute, répond, et dès qu’il perçoit qu’ils sont disposés, leur propose de faire les Exercices, même à des luthériens, tel ce jeune homme qui se convertit et entre dans la Compagnie (94). Il reproche aux catholiques de se contenter de résister passivement, et de ne faire preuve d’aucun dynamisme. Il ne suffit pas de vouloir éradiquer l’hérésie, encore faut-il construire le renouveau spirituel (95). Aux scolastiques qui étudient à Paris il écrit : « Si seulement ceux qui s’efforcent d’édifier la foi catholique commençaient à reconstruire et à construire aussi par la parole et une vie morale ! Surtout maintenant qu’avec leurs seuls écrits ils peuvent si peu contre les hérétiques. Parce que le monde en est venu à un tel état d’incroyance, il faut argumenter avec des actes et du sang, sinon la situation va empirer avec la multiplication des erreurs. Les paroles et les raisonnements ne suffisent plus pour en finir avec ceux d’ici et autres hérétiques » (24). Sans combattre l’hérésie naissante de front, Favre cherche à fortifier les faibles et les hésitants. Aussi encourage-t-il ses correspondants à aimer et pratiquer la prière d’intercession, le rosaire, la dévotion aux saints et aux âmes du purgatoire, la prière pour les défunts, la confession et la communion fréquente : « Il est très important que l’Allemagne sache que l’Église romaine n’est pas spirituellement à bout de forces au point de ne plus disposer de personnes qui, par leur vie et leur enseignement, aident non seulement les chrétiens


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pécheurs à progresser dans les bonnes œuvres, mais aussi ceux qui auparavant reniaient Jésus Christ à professer sincèrement la vraie foi chrétienne » (21). Une attitude qui n’était pas nécessairement partagée par tous ses compagnons, sans doute pas par Bobadilla, réputé pour son franc-parler et ses propos excessifs, qui séjournait à la même époque en Allemagne en qualité d’aumônier des armées impériales et qui croisa plus d’une fois son chemin11. Comme Ignace de Loyola, Pierre Favre n’est pas un contreréformateur, bien au contraire : il souhaite travailler à la réforme de l’Église, du clergé, du peuple chrétien. Il n’engage pas le débat avec les protestants au niveau de la théologie, mais il les rejoint sur le terrain de la vie, en mettant son espoir dans la réforme des mœurs plus que dans celle des institutions. Parce qu’il est persuadé que le succès des luthériens tient moins à l’apparente vérité de leur doctrine qu’aux scandales du clergé et aux maux de l’Église, il s’applique à réformer les individus en prêchant la Parole, en suscitant les bons sentiments du peuple et du clergé, en donnant les Exercices à des personnalités influentes. Un mot résume les relations de Pierre Favre avec les protestants, celui qu’il adressait à Laínez comme conseil essentiel : « qui veut aider les hérétiques d’aujourd’hui doit avoir beaucoup de charité à leur égard et les aimer en vérité, chassant de son esprit toute considération susceptible de refroidir l’estime que l’on peut avoir pour eux » (93). Un mot qui nous livre la clef de la séduction qu’il exerçait sur tous ceux et celles qui l’approchaient, et qui explique la fécondité de son ministère apostolique et de l’étonnant rayonnement de sa vie. Les Exercices plus que l’éloquence Contrairement à son disciple le P. Estrada, qui convainquait par la force de son éloquence, Favre attire par sa bonté, sa douceur et son attention aux personnes. Sa seule présence met en 11. Cf. Index des noms propres, p. 381.


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confiance. Aussi devient-il rapidement le conseiller, le confident et le confesseur recherché des grands comme des petits. Des cardinaux, des évêques, des abbés, des nonces, des légats, des ambassadeurs, des princes, des ducs et des marquis, des seigneurs et des dames de qualité, des théologiens, jusqu’à certains hérétiques viennent le consulter. Il a la confiance du confesseur de l’empereur et du maître du Sacré Palais ; tous ceux qui l’approchent sont conquis, et nombreux sont ceux qui lui confient leur vie spirituelle (13, 15, 17, 18, 19, 20, 21). Même s’il écrit que la vie à la cour ne lui convient guère, le souci spirituel des personnes et son zèle apostolique constituent le biotope qui lui permet de s’y mouvoir avec aisance et simplicité (85). S’il prêche régulièrement, en Espagne surtout, Pierre Favre n’est pas un grand orateur. Il le sait et le reconnaît. Aussi pour ne pas perdre son crédit, il renonce parfois à monter en chaire (21). Outre le français, sa langue maternelle, il parle et écrit en espagnol, en italien et en latin. Par contre, il ne parle ni l’allemand ni le flamand ; il prêche alors en latin pour ceux et celles qui le comprennent, en principe des personnes cultivées, ou il recourt aux services d’un interprète (56, 70). Au cours de son premier séjour en Espagne, il enseigne le catéchisme aux petits et aux grands. Une vraie découverte qui semble bien le ravir (30, 31, 32). Dans son ministère, Pierre Favre donne la préférence aux Exercices spirituels. Ignace disait à son propos que, de tous ceux qu’il connaissait dans la Compagnie, la première place pour donner les Exercices revenait à Favre12. Il est à tel point persuadé de leur efficacité, qu’à une époque où leur orthodoxie suscitait des ragots malveillants, il souhaitait être accusé d’hérésie pour pouvoir les défendre publiquement et y attirer les princes et les gouvernements (27). Parce qu’il ne voit « pas de meilleur moyen pour retenir le peu qui reste ni pour ramener ceux qui sont déjà éloignés de l’Église » (15), il profite de chaque occasion pour y engager les personnes qui viennent le consulter à les pratiquer, surtout s’il s’agit de prêtres ou de per12. Cf. Luis Gonçalves da Câmara, Mémorial (1555), trad. et prés. R. Tandonnet, Desclée de Brouwer, coll. Christus, 1991, p. 226.


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sonnalités influentes et en charge d’importantes responsabilités (7, 9, 12, 13). Parce qu’il est persuadé que l’hérésie est plus une affaire de sentiment que de foi, dans les discussions il commence par ce qui nourrit l’affectivité et touche le sentiment pour ne passer qu’ensuite aux vérités de foi. Au fond, il s’agit de suivre le chemin contraire de celui qu’on parcourt lorsqu’on introduit des débutants à la foi (93). Favre, qui a le charisme de l’accompagnement spirituel, conduit ses interlocuteurs au centre, vers le cœur où se manifestent les divers esprits, pour les aider à y voir clair. Il donne les Exercices à toutes sortes de personnes, cardinaux, évêques, nonces, docteurs, prêtres, religieux, étudiants, dames de la cour, bienfaiteurs, etc. En Italie, en Allemagne, en Espagne, en Flandre, à chaque étape, aussi brève soit-elle, il commence par accompagner des personnes. Même au plus fort de ses occupations, il y consacre plusieurs heures par jour (17). Rapidement, il les invite à faire les Exercices. S’il n’est pas toujours possible d’envisager les Exercices qu’il appelle « de troisième catégorie », c’est-à-dire selon la méthode intégrale, parce que ses retraitants sont trop occupés, il se contente de leur proposer des Exercices « de première catégorie13 », en les conduisant jusqu’à l’examen de conscience et à la confession générale, remettant à plus tard la poursuite du parcours. Peu importe si leurs occupations sont absorbantes ou si la perspective d’un prochain départ risque d’interrompre le processus (14, 16, 17, 19, 21). L’essentiel est d’entreprendre un chemin de conversion. Cet apostolat a un tel succès que bien vite d’autres prêtres se lancent à donner aussi les Exercices (4, 7, 23, 25). Un des plus beaux fruits de ce ministère est sans doute Pierre Canisius, le futur apôtre de l’Allemagne. Les conseils de vie spirituelle qu’il donne aux scolastiques jésuites qui étudient à Paris ou à Coïmbre, et les quelques instructions qu’il a laissées pour aider les fidèles et les prêtres à mener une vie spirituelle sérieuse montrent à quel point sa conception de la vie spirituelle est structurée par les conseils 13. On parlerait aujourd’hui d’Exercices dans la vie.


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pratiques qu’Ignace de Loyola dispense dans les Exercices : l’examen quotidien, la manière de se confesser, la préparation de la prière, la contemplation de la vie du Christ, etc. (8, 29, 65). « Notre manière de procéder » Au temps de ses études parisiennes, Pierre Favre avait constitué, avec Ignace de Loyola et François Xavier, le premier noyau de la Compagnie de Jésus. Lorsqu’il quitte l’Italie pour l’Allemagne, en octobre 1540, l’ordre venait d’être approuvé par le pape Paul III (bulle Regimini militantis, 27 septembre 1540). L’éloignement géographique ne l’empêche pas de participer aux étapes décisives de la mise en place de l’Institut. De Worms, il envoie son vote pour l’élection du préposé général, en plusieurs exemplaires et par divers courriers, pour plus de sûreté (10). À Ratisbonne il prononce ses vœux solennels dont il envoie une copie à Ignace (28). Il participe consciencieusement à la campagne de messes demandée par Ignace pour vaincre les difficultés canoniques qui s’opposent à l’approbation de la Compagnie (31). Il se réjouit des privilèges spirituels accordés aux jésuites par le pape et les chartreux (9, 95). Partout où ses missions le conduisent, Pierre Favre s’efforce de faire connaître la Compagnie, de recruter des compagnons, de soutenir dans leur formation ceux qui se sont engagés, de collaborer au renforcement des communautés existantes et d’expliquer autour de lui « notre manière de procéder » (9, 13, 14, 15, 26, 27, 32, 39). Dans une de ses dernières lettres à Ignace, dans une sorte d’envolée émouvante d’idéalisme, il souhaite pouvoir parcourir le monde entier, sans jamais se fixer ni se reposer, uniquement pour y établir la Compagnie (92). L’union entre les compagnons dispersés, la gratuité des ministères, la pauvreté, l’obéissance, l’engagement apostolique, la mobilité, tous les idéaux qui ont motivé la fondation de la Compagnie sont très présents dans sa correspondance. Il y revient de manière récurrente (6, 7, 9, 13, 14, 15, 26, 27, 34, 44, 48, 67, 70, 72).


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Le rayonnement de sa personnalité attire des prêtres et de plus jeunes étudiants pour la Compagnie (34, 35, 42, 80). Poussé par l’urgence de la mission en Allemagne, il recrute largement, trop largement même. Il en est conscient. Peu importe ; il laisse à ses confrères chargés de l’examen et de la formation des candidats le soin de faire eux-mêmes le tri (4, 6, 60, 61). Il suit avec amitié les jésuites en formation ; il s’intéresse à leurs progrès et se préoccupe de leur santé et de leur hygiène de vie (5, 58). Il leur adresse de longues lettres qui sont de véritables instructions dans lesquelles il se réfère volontiers à sa propre expérience sur la manière d’étudier (24), la vie communautaire et la charité fraternelle (34, 80), le progrès spirituel (89), le zèle pastoral (62, 63), l’obéissance (72), l’amour du Christ et le détachement (76). Pierre Favre reste fidèlement attaché à ses confrères. Leur éloignement lui en coûte, et, manifestement, il souffre de ne pas recevoir suffisamment de nouvelles de leur part. Tout retard dans la correspondance est sujet à de constantes plaintes, comme si les autres lui en voulaient ou l’oubliaient. La réception de leurs lettres est une petite fête et leur silence éprouvé comme un châtiment ou une authentique pénitence (4, 13, 21, 25, 26, 32, 33, 43, 48, 49, 58, 77, 86, 89, 94). Certains compagnons lui sont plus proches, comme François Xavier (61, 70), Laínez (43, 93, 99), Pierre Canisius (49, 52, 58, 80, 94) ou le jeune Emiliano de Loyola (57). Il y a beaucoup de tendresse dans les lettres qu’il leur adresse. Au gré de ses déplacements, il ne manque pas de visiter les familles de ses compagnons (35), et de leur en donner des nouvelles. Sa dernière lettre, quelques jours avant sa mort, est un mot de condoléances à son ami Laínez pour la mort de son père (99). Au moment où le compagnon des premières années, Simon Rodrigues, se trouve pris dans les turbulences d’un conflit aigu avec Ignace, et qu’il risque même d’être exclu de la Compagnie, il multiplie les signes d’amitié et de confiance, sans se permettre le moindre jugement (60, 77, 79, 84, 87, 96). Dans un rapport à Ignace sur la situation au Portugal, il s’abstient de prendre parti ; au contraire, il loue l’activité du provincial et ses bonnes dispositions, et il n’hésite pas à exhorter Ignace à ne pas se laisser impressionner par les inévitables faiblesses de ses confrères (73).


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Au plus fort de la crise qui secoue le collège de Coïmbre, il intensifie son soutien et ses encouragements au recteur, le P. Santa Cruz (74, 75, 82, 83, 86, 90, 91). La majorité des lettres de Favre sont adressées à Ignace de Loyola : 26 à Ignace seul, 18 à Ignace et à son secrétaire Pietro Codazzo14. Favre s’y exprime sur un ton plutôt neutre, qui contraste avec les épanchements affectifs de certaines lettres destinées à des amis ou à des confrères avec lesquels il est plus particulièrement lié. Ignace, l’ami des premières heures, est désormais « Votre Révérence », le supérieur de la Compagnie, celui auquel il doit obéissance. Le style de leurs rapports a changé et la teneur de leur correspondance s’en ressent. Les lettres à l’adresse du « Très révérend en Jésus Christ Père Maître Ignace de Loyola, préposé de la Compagnie de Jésus » sont rédigées plus ou moins en conformité avec les normes officielles et Favre y multiplie les signes de respect. Il y parle de l’état de l’Église en Allemagne, des progrès de la Réforme, des discussions théologiques des colloques et des diètes, des vocations à la Compagnie, de la politique impériale et des autres cours européennes, mais très peu de sa vie spirituelle. Un maître en la vie affective Sans introduire ses lecteurs de manière aussi profonde et explicite que le Mémorial dans le secret de sa vie spirituelle, la correspondance de Pierre Favre permet de saisir certains traits propres de sa physionomie spirituelle. Il ouvre plus largement son cœur dans les lettres à ses amis Gerhard Kalkbrenner, le prieur de la chartreuse de Cologne, Pierre Canisius et Diego Laínez, qui sont aussi parmi les plus longues (49, 51, 52, 53, 94, 95). Aux jésuites en formation il adresse des exhortations et un enseignement à partir de ce qu’il vit lui-même (24, 34, 72, 76, 89). Pour les uns comme pour les autres, le ton est chaleureux, confiant, humble et vrai. 14. Cf. Tableau chronologique de la correspondance de Pierre Favre, p. 28.


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Pierre Favre est un homme profondément pieux. La prière et la référence au ciel assurent le lien entre les diverses situations qu’il est appelé à vivre : tout est vu et apprécié à partir de son union à Dieu, au Christ, aux saints et aux saintes. S’il parcourt des régions géographiques aussi diverses que l’Italie, l’Allemagne, la Flandre, la France, l’Espagne et le Portugal, s’il se trouve impliqué dans les turbulences politico-religieuses qui agitent l’Europe, Pierre Favre évolue dans un autre environnement, supérieur, dans une sorte de géographie spirituelle qui unifie sa vie, la sauve de la dispersion et la protège des maux qui pourraient la menacer. Pour lui, il y a le monde d’en haut et celui d’en bas, le ciel et la terre, la vie temporelle et la vie éternelle, les réalités terrestres et les célestes, le dedans et le dehors, et son choix est fait (5, 49, 81, 86). Dès lors, rien ne semble pouvoir ébranler la confiance de fond qu’il met en Dieu, ni troubler la paix de son cœur. Il rend grâces pour tout ce qui lui arrive ou ce qu’on lui dit (9). Face aux contrariétés et aux conflits de tous ordres, une formule exprime invariablement ses sentiments : Que le nom du Seigneur soit béni ! Que Dieu soit loué pour tout ! Favre reste toute sa vie très attaché aux dévotions populaires qui ont marqué son enfance et sa jeunesse savoyarde (5). Il aime les liturgies paroissiales, les processions, les litanies, les dévotions aux saints du calendrier et de la région, aux anges, aux âmes du purgatoire, aux saintes Plaies du Seigneur (43, 69). En Allemagne, il souffre de constater que le mobilier et les linges d’église sont négligés (37). Il a le culte des images ; il prie devant celles de la Vierge et des saints. Il croit fermement à la prière d’intercession et ne termine guère de lettres à ses compagnons sans leur demander instamment de ne pas oublier devant Dieu tous ceux et celles dont il s’occupe comme lui prend en charge devant le Seigneur les âmes qui leur sont confiées (9). Il aime les reliques, les vénère et en offre aux personnes qu’il veut honorer (37, 48, 75, 87). Plusieurs fois il revient sur les martyrs de l’Inde, dont il souhaite avoir des reliques (86, 89, 94). Par contre il n’aime pas les excentricités et les excès des scolastiques de Coïmbre ni les exorcismes d’un confrère trop crédule (80, 83).


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Cet homme spirituel est un grand affectif, sensible jusqu’à verser des larmes et à recommander le don des larmes (49, 50, 80, 97). Parce qu’il attache plus d’importance aux sentiments qu’aux théories, il est particulièrement capable d’écouter et de dialoguer avec tous. C’est là, peut-être, le secret de la séduction qu’il exerce sur ceux qui l’approchent. S’il est un théologien confirmé, qui connaît bien l’Écriture et la cite abondamment (53), il est surtout un homme d’expérience spirituelle et mystique, fort d’une sagesse empreinte de piété, nourrie par une relation personnelle intense avec le Christ (5, 9, 29, 38, 44, 48, 60). Par-dessus tout, il est un homme de discernement attentif aux divers mouvements qui agitent les cœurs sans jamais s’enfermer dans le carcan d’une attitude dogmatique. Il excelle dans l’art de la conversation et il « sent » ce qui est bon ou mauvais. « Sentir », le mot caractérise son anthropologie spirituelle ; il recourt régulièrement aux sens extérieurs et intérieurs comme à des métaphores qui lui permettent d’expliquer les réalités spirituelles (24, 29, 31, 34, 50, 62, 63, 65, 71, 72, 76). Pour lui, la meilleure méthode pour bien mener une vie spirituelle est le Saint-Esprit lui-même (53). Johannes Cochlæus ne se trompe pas lorsqu’il se réjouit d’avoir trouvé « des maîtres en la vie affective » (13). Émotif, facilement impressionné par les événements, les succès ou les échecs, il a tendance à être vite consolé ou troublé. Des tentations le font souffrir : une tendance au pessimisme, le désir d’être aimé, la vaine gloire, le goût du succès apostolique, la recherche des consolations divines, les scrupules (46). Mais la confiance en Dieu finit toujours par l’emporter et lui faire voir le côté positif d’une situation (27, 94). Il reste pourtant un homme inquiet, parfois indécis, qui éprouve le besoin d’être rassuré et confirmé par des ordres clairs, et de se justifier lorsque les circonstances ne lui permettent pas d’observer au pied de la lettre une disposition des supérieurs (6, 37, 38, 59, 77, 98). Profondément humble, il admire le travail de ses compagnons et le valorise (73). Il ne cherche pas à faire une œuvre personnelle. Au gré de ses voyages, dans les diverses régions où il s’arrête, il rejoint volontiers les théologiens ou les politiques qui s’engagent pour la sauvegarde de la foi. La sympa-


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thie, le charme et la douceur que dégage sa personnalité lui permettent de collaborer à des travaux dont d’autres ont eu l’initiative en y apportant une note personnelle, à la fois mystique et irénique. Pour lui, il veut ce qui est plus petit, le dernier et le plus faible, la dernière place (83, 91). Il sent bien qu’il doit encore beaucoup progresser ; le temps qui passe, le passage à une nouvelle année ou la fête de la Nativité sont autant d’occasions pour faire le point et mesurer tout le chemin qui lui reste à parcourir pour rejoindre l’idéal qui l’habite (88, 89). Parce qu’il se reconnaît pauvre et pécheur, il supplie constamment ses compagnons de prier pour lui, pour qu’il soit fidèle aux grâces que le Seigneur lui accorde : il demande la charité, l’humilité, la patience (9, 43, 92, 95). Il a beau être continuellement débordé par ses engagements apostoliques, il a l’impression de n’en jamais faire assez et se culpabilise (21, 97). À son ami Gerhard Kalkbrenner, Favre expose sa conception de la vie spirituelle et religieuse (49, 51, 53, 95). La fréquentation des chartreux l’a mis en contact avec le courant de la devotio moderna et ses propos sur l’union de l’âme avec Dieu rappellent l’enseignement des mystiques rhénans. On ne peut aspirer aux consolations divines sans d’abord accepter le renoncement et la croix. Car le Christ qu’il veut suivre et servir est le Crucifié (71, 94). Batailler contre soi-même, voilà comment il conçoit sa fidélité à la vocation religieuse. Il s’en exprime assez longuement dans la seule lettre qu’il ait rédigée en français, et qui est adressée à son cousin Claude Perrissin le prieur de la chartreuse du Reposoir. Il y développe une sorte de petit traité de la vie religieuse centré sur la vigilance et le renoncement : fidélité à l’oraison, maîtrise des sens, renoncement, pratique régulière de l’examen, discipline de vie, lutte contre la chair et les sens extérieurs (50). ✩


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Nous publions l’ensemble des lettres et des Instructions écrites par Pierre Favre et éditées par les Monumenta Historica Societatis Jesu15, soit 95 lettres (79 adressées à des jésuites, 8 à des amis et à des connaissances, 8 à des autorités), son vote pour l’élection du préposé général de la Compagnie et 3 instructions à l’intention d’une confrérie de Parme, des fidèles en général et de jeunes prêtres (8, 29, 65). 26 lettres sont destinées à Ignace de Loyola personnellement, 18 à Ignace et au secrétaire de la Compagnie. Les instructions sont : un petit traité de vie chrétienne à l’usage de la confrérie du Saint Nom de Jésus de Parme (8), dix chapitres sur la foi et sur les mœurs rédigés avec son ami Robert Vauchop (29) et une instruction pastorale à l’intention des confesseurs (65). Plusieurs fois, Favre fait allusion à d’autres lettres perdues ou égarées (13, 15, 19, 35, 36) qui ne figurent évidemment pas dans ce recueil. Pierre Favre a rédigé 73 lettres en espagnol, la langue pratiquée par le groupe des premiers jésuites ; 22 lettres adressées à des cardinaux et à ses amis allemands, dont il ne parlait pas la langue, sont écrites en latin ; 3 documents le sont en italien, une instruction destinée à une Confrérie de Parme (8), une lettre au cardinal Contarini (39) et, curieusement, une lettre à Ignace de Loyola (44). Tout Savoyard qu’il était, Pierre Favre n’a laissé qu’une seule lettre en français ; elle est adressée à son cousin Claude Perrissin, prieur de la chartreuse du Reposoir (50). Chaque lettre porte l’adresse de son destinataire, assortie parfois du prix payé pour le port : 1 gros ou ½ gros de Parme (2, 4), 1 jules depuis Ratisbonne et Galapagar (17, 18, 32), 1 jules ½ depuis Spire (15), ½ jules de Brescia et de Ratisbonne (5, 16), 1 carlin de Ratisbonne et de Spire (20, 37). Souvent, mais pas toujours, l’auteur fait précéder ses lettres du monogramme du Christ IHS selon une habitude des Jésuites de l’époque. La salutation et la conclusion ne varient guère ; elles sont très semblables à celles que l’on retrouve sous la plume d’Ignace de Loyola. 15. Fabri Monumenta. Beati Petri Fabri, Primi sacerdotis e Societate Jesu, Epistolae, Memoriale et Processus, ex autographis aut archetypis potissimum deprompta, Madrid, à l’imprimerie de Gabriel Lopez del Horno, 1914.


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La traduction française suit rigoureusement le texte publié par les Monumenta Historica Societatis Jesu. Seules les adresses, sans grand intérêt, ont été omises afin de ne pas alourdir la lecture. Pierre Emonet s.j. 14 janvier 2016


En lecture partielle‌


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INDEX DES NOMS PROPRES

Acuña, Juan de : 169 Adam : 190, 226 Adrien VI : 94, 251, 260 Agrigente : 100, 108, 112 Aguirre : 327 Aix-la-Chapelle : 253, 254 Albrecht von Brandenburg : 35, 111, 175, 195, 197, 211, 279 Alcalá : 68, 108, 122, 143, 145148, 154, 162, 165, 166, 304, 307, 308, 320, 323, 324, 326, 328, 335, 339, 345, 350, 353355, 373, 377 Allemagne : 6-9, 12, 16, 17, 19-23, 34, 35, 51, 66-143, 153, 158, 163, 164, 172-237, 240-242, 244, 246, 247, 248-283, 297, 303, 305, 315, 343, 350, 351, 354, 361 Almazán : 144, 145, 163, 165, 166, 189, 190 Almeirim : 366 Almunia : 158, 163, 166 Alvarez, Juan : 11 Álvarez de Toledo y Pacheco, Francisco : 108

Alvaro, Alfonso : 29-31, 158163, 165, 184, 186, 188, 196, 199, 239-242, 260, 261, 275, 279, 281, 282, 310-313, 333, 334, 345, 350, 351, 360 Andalot, Alonso de (Alphonse d’Andelot) : 79, 93, 98, 99 Annaberg : 228 Anvers : 36, 237, 239, 242, 243, 245, 252, 260, 262, 284, 353 Aragon : 50, 100, 108, 242, 333 Aragón, Fernando de : 372 Aragón, Juan de : 32, 158, 165, 186, 200, 240, 244, 250, 324, 333, 372 Araoz, Antonio de : 32, 98, 106, 169, 247, 292, 294, 298, 304, 307-310, 315, 324-326, 329, 353, 366, 368-373, 375 Aristote : 62 Ariza : 166 Arras : 68, 113, 127 Aschaffenbourg : 30, 35, 202, 205 Astorga : 375 Augsbourg : 14, 15, 66, 70, 71, 76, 83, 111, 174, 175, 195, 278


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Index des noms propres

Ávalos de la Cueva, Gaspard : 262 Avedaño, Hernan de : 323 Aveiro : 334 Avendaño, Hernan de : 329 Aversanus, Cesar : 307 Avicenne : 284, 286 Badajoz : 378 Badia, Thomas : 68, 116 Bagnorea : 106 Barcelone : 29, 32, 35, 37, 125, 144, 163-167, 168-170, 245, 324, 326, 342, 373-375, 377, 378 Barrera : 47 Barreto, Nunes : 353 Barthélemy : 43 Béatrice de Faucigny : 216 Beauregard, Mgr : 173 Beira, Juan de : 296 Belgique : 68, 127, 241, 249, 285 Bellinus, Isidoro (alias Sbrando) : 47 Benavente, Mencia de : 145, 146 Ben-Beithar : 284, 286 Bénévent : 108 Benoît : 43 Bertrancourt : 98 Bingen : 233 Blanckfort, Hermann : 313 Boabdil el Chico : 109 Bobadilla, Nicolás : 11, 17, 68, 87, 106, 175, 177, 183, 189, 191, 278 Bois-le-Duc : 241 Bologne : 45, 180, 182, 183, 231 Bonn : 36, 227, 228, 231, 232 Borgia, Carlos de : 371 Borgia, François de : 35, 37, 125, 163, 167, 337, 353, 368, 370, 372, 373 Botelho, Michael : 321

Brabant : 241, 280 Braccamonte, Juan de : 90, 112 Bradine, Lucretia : 51 Brandebourg : 70 Brescia : 26, 28, 34, 50, 52-57 Broët, Paschase : 98, 106, 253 Bucer, Martin : 14, 111, 115, 116, 228, 233, 281 Burgos : 50, 360 Busaeus, Johann : 211 Caballar, Diogo : 88, 93, 98, 117, 149 Cabañas : 108 Cabeza de Vaca, Luis : 326 Cáceres, Diego de : 43, 122, 171 Calahorra : 147, 304, 305 Calsa, Francisco de : 245 Cambridge : 85 Campeggio, Tommaso : 83, 92 Campos : 148 Canisius, Jakob : 271 Canisius, Pierre : 12, 19, 21, 22, 30-32, 35, 195, 206, 210, 211, 219, 220, 228, 239-241, 250, 253, 257, 260, 271, 274-276, 279, 281-283, 310-313, 320, 345, 349-359, 361 Cantorbéry : 92 Capella, Maximilian : 323, 329 Cardona, Juan de : 376-377 Carnerio, Melchior : 321 Carranza de Miranda, Bartolomeo de : 378 Carthagène : 326 Carvajal : 45, 47 Carvalho, Pedro : 334 Casarrubios del Monte : 166 Caserta : 190 Castilla, Alonso de : 102 Castilla, Pedro de : 148


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Index des noms propres Castilla, Sancho de : 97, 107, 115, 125, 133 Castille : 147, 284, 326, 332, 369, 377 Castro y Meneses, Leonor de : 167, 318, 373 Castro, Alonso de : 378 Castro, Juan de : 360, 372 Catalogne : 125, 143, 163, 167, 375 Catherine de Castille : 314 Cebrián : 335 Çelas : 338 Celaya, Juan : 372 Cerda, Catalina de la : 145 Cerda, Hernando de la : 87, 90, 102, 104, 108, 125, 144, 145 Cerda, Juan de la : 87, 144 Cesarini, Alessandro : 94, 100 Chacón, Gonzalo : 166 Chantonay : 113 Charles d’Autriche : 310 Charles III, duc de Savoie : 85, 91, 94, 96, 102, 104, 108, 117, 132 Charles Quint : 6, 12, 35, 36, 66, 68, 79, 84, 85, 87, 91, 93, 97, 108, 115, 127, 128, 150, 163, 164, 166, 175, 198, 230, 233, 237, 242, 260, 297, 304, 314, 326, 334, 345, 375 Christophorus, comte de Gleichen : 228 Cifuentes : 150, 154, 155, 157, 164, 178, 345, 377 Ciudad Rodrigo : 147 Claret, Juan : 144 Clément VII : 94 Clénard, Nicolas : 284-286 Clercx (Ghybens), Tilmann : 258, 260, 263 Clèves : 70, 233 Cochin : 332

383

Cochlæus, Johann(es) : 16, 24, 84, 87, 90, 94, 97, 107, 109, 114, 115, 124 Cocordan, Ponce : 306 Codazzo, Pietro : 22, 28, 29, 4448, 49-55, 58-61, 75-117, 122133, 143-149, 169 Coïmbre : 19, 22, 23, 31, 32, 36, 246, 284, 289, 292, 293, 295, 297, 298, 299, 306, 307, 318, 319, 321, 324, 327, 331, 336, 338, 340, 341, 355, 366 Cologne : 8, 12, 13, 22, 30-31, 36, 111, 115, 172, 186, 187, 194, 196, 206, 207-210, 211, 214, 218, 220, 221, 227-236, 239244, 249-253, 254, 257, 258, 260, 261, 263, 271, 274, 275281, 283, 290, 294, 297, 298, 310-313, 324, 334, 343, 345, 350-352, 354-356, 359-362 Colonna, Camilo : 108 Colonna, Pompeio : 108 Compostelle : 147, 262, 278 Contarini, Gasparo : 26, 30, 46, 47, 92, 93, 97, 112, 116, 121, 180-184 Contarini, Pietro : 97 Corneto : 61 Cornibus, Petrus de : 43, 116 Corrubles, Johannes : 127 Cortese, Gregorio : 82 Cruciger, Kaspar : 82 Cuenca : 146, 368 Çuñiga, Juan de : 326 Cuvillon, Jean : 220, 355 Dauphiné : 171 Deutz : 232 Diaz de Luco, Juan Bernardo : 147 Diest : 241, 285


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Index des noms propres

Dilligen : 85 Doménech, Jerónimo : 44, 45, 49, 50, 52, 58, 60, 95, 96, 245 Doménech, Pedro : 375 Duchâteau, Lambert : 36, 253 Düren : 353 Eck, Johann (Johann Maier von Eck) : 14, 66, 82, 111, 115, 116 Eguía y Jassu, Diego de : 45, 54 Elisabeth d’Espagne : 327 Enrique du Portugal : 285 Enríquez de Cárdenas, Teresa : 148 Érasme de Rotterdam : 68, 111 Érasme de Limbourg : 114 Espagne : 7-12, 18, 19, 23, 35, 46, 52, 60, 62, 66, 71, 91, 98, 100, 106, 143-171, 172, 175, 176, 180, 181-182, 189, 190, 199, 230, 237, 240, 244, 246, 262, 275, 296, 297, 299, 303-379 Estrada (Strada), Francisco : 17, 50, 52-54, 56, 61, 242, 243, 250, 251, 274, 296, 297, 309, 321, 338, 366 Éthiopie : 72, 353 Evora : 31, 36, 284, 288, 293, 295, 297, 298, 302 Fadrique de Portugal : 327 Fajardo y Chacón, Luisa : 166 Farnèse, Alexandre : 57, 105, 158, 163, 169 Faro : 164 Favre de Smet, Pierre : 249 Feltre : 83, 87, 90, 92 Ferdinand Ier : 66, 84, 93, 175 Figueroa, Juan Rodrigues de : 108 Filonardi, Ennio : 6, 34, 44, 45, 70, 189 Flaminio, Marcantonio : 82

France : 23, 35, 98, 143, 170, 171, 173, 188, 237, 242 Francisca de Jesús : 370 François (saint) : 46, 274 François Ier : 128, 237 François Xavier : 6, 20, 21, 28, 31, 33, 44-48, 49-52, 52-55, 56, 57, 73, 74, 95, 98, 170, 249253, 280-283, 328, 331, 332333, 355, 361 Fulda : 124 Galapagar : 26, 29, 36, 143, 144, 147, 149-151, 153-158, 373 Gallo, Francisco. Voir Onfroy, François. Gandie : 37, 167, 320, 323, 326, 330, 337, 353, 368, 369, 370, 372, 373 Garcia, Juan : 307, 324, 329 García, Laurent : 170 Gérone : 168, 378 Ghinucci, Girolamo : 51 Ghybens. Voir Clercx, Tilmann. Godinho, Manuel : 321, 330 Gómez de León, Elisabeth : 166 Gonçalves, Luis : 341 Gonzaga Hippolyta : 48 Gonzalez, Juan : 324, 329 Gou, Antonio : 378 Gouveia, Diogo de : 28, 41, 122, 321 Grajal : 166 Gralla y Desplà, Francisco de : 374, 375 Grenade : 109, 114 Grenade, Juan de : 109, 114, 125, 131 Gropper, Johannes : 13, 111, 115, 116, 242 Guadalajara : 145, 165


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Index des noms propres Gueldre : 228, 233, 242 Guevara, Francisca de : 166 Guidiccioni di Lucca, Bartolomeo : 57, 151 Guido, Jacques : 342 Guillaume de Clèves : 70, 233 Guillaume IV de Bavière : 83 Guiomar de Melo, Jerónima : 324, 372 Gutierrez : 144, 145 Hedio, Caspar : 228, 233 Helding, Michael : 13, 195, 197 Henri VIII : 51 Herll de Bardwick, Andreas : 241, 313, 353 Hernández, Francisca : 45 Hernandez, Gonzalo : 341 Herrera, Alonso de : 84, 90, 97 Herrera, Francisco de : 378 Hesius, Theodoric : 251, 252254, 257, 259, 260, 278 Hildesheim : 218 Honorato, Juan : 327 Honrubia : 368 Horcajo : 108 Hostalrich, Jerónima de : 374 Hozes, Diego de : 54 Ignace de Loyola (Iñigo) : 614, 17-22, 26, 28-34, 41, 43, 45, 47, 48, 49, 50, 53, 54, 56-61, 66-72, 73, 74, 75-117, 122-135, 137, 140, 143-157, 163-180, 184-189, 194-196, 197-205, 206, 234-236, 237, 238, 240, 242-245, 250, 274-276, 278279, 284, 289, 290, 292-295, 303-308, 309, 321, 323, 326327, 329, 331, 342-345, 360, 361, 364, 372, 373-375, 378 Illescas : 329, 353

385

Indes : 41, 176, 296, 321, 328, 331, 332, 333, 336, 355, 361, 366 Ingolstadt : 111, 278 Irlande : 68, 176, 253 Isabelle de Portugal : 154, 164, 167 Jaen : 377, 378 Jarandilla : 108 Jay, Claude : 68, 174, 189, 191, 205, 278, 376 Jean Frédéric Ier de Saxe : 115 Jean III : 32, 36, 41, 85, 284, 285, 303, 314-317, 332 Johann IV Ludwig von Hagen : 83 Johann VIII von Maltitz : 115, 124 Josa, Isabel de : 169 Jules II : 51 Juliers : 233 Kalckbrenner, Gerhard : 22, 25, 172, 194, 206-212, 218, 221-226, 310, 313, 351, 359363 Kannegiesser, Peter : 235, 281, 311, 352 Kempten : 124, 128 Kessel, Leonard : 245, 253, 352 L’Aquila : 68, 79 La Coruña : 296 Laínez, Cristoforo : 377 Laínez, Diego : 6, 11, 17, 21, 22, 30, 32, 34, 44, 45, 46, 48, 52, 61, 96, 97, 108, 132, 144, 145, 150, 157, 165, 166, 170, 189193, 330, 345-348, 376-379 Laínez, Juan : 165, 377 Lancastre, Jean de : 334 Landivar, Miguel : 170 Laurency : 43


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Index des noms propres

Leite, Diego : 296 León : 147 Léon X : 51, 94 Liège : 251, 252, 253, 278, 283, 290 Lierre : 353 Lille : 220, 355 Lisbonne : 36, 47, 284, 355, 366 Lobo, Francisco : 85, 91, 97, 125, 334 Lombay : 167, 371, 372 Lopez, Manuel : 324, 329, 372 Louis V le Pacifique : 115 Louvain : 7, 30, 31, 36, 45, 196, 199, 220, 237-248, 249, 250, 251, 252, 254, 256, 257, 258, 260, 263, 274, 275, 283, 320, 352, 353, 354 Loyola, Catalina de : 308 Loyola, Emiliano de : 21, 30, 237, 238-239, 250, 278, 354 Lugo : 326 Lund : 195, 241, 276, 281, 313 Luther, Martin : 13, 51, 70, 83, 84, 111, 115, 228, 346, 348, 352 Lyon : 29 35, 144, 168, 171, 172, 173, 213 Lyra, Ambrosius de : 353 Maastricht : 253 Madrid : 9, 29, 32, 35, 36, 37, 143, 144, 147, 148, 149, 150, 163, 164, 325, 327, 328-367, 377 Magdebourg : 228 Mainardi, Augusto : 47, 170 Malaga : 54, 284 Malines : 68, 127, 239, 261 Malvenda, Pedro de : 117, 127 Manar : 332 Manrique, Pedro Fernandez : 327 Manrique de Lara, Francisco : 128, 131, 148

Manrique de Lara, Juan Fernandez : 42 Manrique de Lara y Cadona, Juan Esteban : 104, 108 Marchamalo : 163, 165 Margarit i Pau, Joan de : 378 Marie d’Espagne : 310, 318 Martinez de Lasso, Juan : 308 Martinez Guijarro, Juan : 326 Mascarenhas, Leonor : 154, 164, 240, 307, 325, 326, 345 Mascarenhas, Pedro : 41, 57, 85 Maximilien : 164 Mayence : 9, 30, 35, 111, 115, 175, 177, 187, 188, 194, 195, 196, 197, 199, 200-201, 202, 204, 205, 206, 207, 210, 212, 213, 214, 217, 218, 219, 221, 227, 230, 234, 279 Medinaceli : 87, 90, 102, 104, 108, 125, 143, 144, 145 Meinertzhagen, Johann : 228 Meissen : 115, 124 Melanchthon, Philipp : 14, 66, 70, 71, 75, 79, 82, 99, 111, 115, 228, 345 Melo, Jorge de : 125 Méndez, Didaz : 324, 329 Mendoza, Juan de : 145, 166 Mendoza, Mencia de : 372 Mendoza y Zúñiga, Antonio de : 166 Meneses, Rodrigo de : 321, 330 Menesses y Castro, Juana de : 373 Merseburg : 195 Micó, Juan : 372 Miona, Manuel : 122 Miranda : 147, 165, 378 Mirandola : 48, 108 Mirón, Diego : 373


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Index des noms propres Modène : 68, 116, 157, 158, 174, 175, 177, 179, 182, 189, 229 Montaigu : 372 Monte Cassino : 50 Monteagudo : 145, 166 Montefiascone : 61 Montepulciano : 45, 51, 305 Montfort, Johann de : 174 Montserrat : 143, 144, 150, 378 Moron, Felix : 94, 100, 107, 132, 157 Morone, Giovanni : 30, 68, 158, 175, 229 Moscoso, Alvaro : 68, 127 Muñiz, Antonio : 318, 320, 321 Musculus, Wolfgang : 82 Mussbach, Georg : 84, 87 Nájera : 108, 128 Naples : 87, 315, 377 Narbonne : 144 Naumburg-Zeitz : 111, 195, 199 Navarra, Francisco de : 378 Nopelius (Nopel, Nöpel), Johannes : 281 Noroña, Sancho de : 327 Nuremberg : 34, 83, 125, 175 Ocaña : 35, 154, 157, 163, 164, 176, 335 Odemira : 327 Oisterwijk : 241 Onfroy, François (dit François le Français) : 323, 373 Oropesa : 108, 155 Ortiz, Francisco : 149 Ortiz, Pedro : 6, 7, 12, 34, 35, 36, 52, 66, 68, 71, 85, 86, 88, 90, 92, 93, 95, 97, 101, 102, 109, 113, 114, 116, 117, 123, 127, 143, 153, 163, 164, 165, 181, 303, 307, 364

387

Osma : 147 Osorno : 327, 345 Ouer Meninghe, Paul de : 260 Oviedo, Andrés de : 72, 167, 250, 262, 320, 323, 329, 353, 373 Oxford : 85 Pacheco de Villena, Pedro : 377 Paeybroeck, Daniel : 220 Palacios, Juan de : 329 Palafox, Rodrigo de : 166 Palatinat : 70 Palencia : 326 Palerme : 99, 101 Pallavicini : 60 Pallavicini, Giácobba : 60, 386 Paradisio, Angelo : 52, 53, 56 Pardo de Tavera, Juan : 147, 307 Pardo, Alonso : 145 Paris : 6, 16, 19, 20, 29, 33, 34, 41, 43, 45, 47, 50, 53, 58, 68, 84, 90, 106, 116, 118, 121, 122, 127, 135, 144, 147, 148, 170, 171, 176, 194, 221, 237, 250, 284, 285, 304, 325, 360, 372, 374 Parme : 6, 8, 9, 26, 28, 34, 44-52, 53, 55, 56-65, 70, 81, 95, 96, 97, 102, 106, 108, 131, 132, 136, 155, 157, 176, 189, 191, 199, 203, 325 Pascual, Ines : 374 Pascual, Mateo : 170 Passau : 278 Paul III : 7, 12, 20, 46, 50, 57, 61, 66, 67, 68, 72, 91, 93, 94, 133, 134, 151, 158, 174, 175, 180, 230, 233, 325 Paul IV : 125, 174, 229 Peñaranda : 90


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Index des noms propres

Peralta, Pedro : 90 Perez, Gonçalo : 327 Perpignan : 35, 168, 169, 170, 172 Perrenot, Thomas : 113 Perrenot de Granvelle, Antoine : 68, 112, 127 Perrenot de Granvelle, Nicolas : 68, 78, 83, 112, 113, 115, 116, 117, 127, 230, 232 Perrissin, Claude : 6, 25, 26, 30, 213-217 Pezzano, Martin : 95, 96 Pflug, Julius (von) : 13, 111, 115, 195 Philippe Ier de Hesse : 115 Philippe II : 68, 87, 127, 154, 304, 310, 314, 327, 342, 375 Philippe II de Flersheim : 83, 87, 124, 175 Picard : 43 Pico della Mirandola, Galeotto II : 48, 108 Pimentelli, Antonio : 108 Pistorius, Johannes : 111, 115, 223 Plaisance : 192 Plates : 184 Poën, Hermes : 320, 323, 329 Poggio, Giovanni : 30, 31, 91, 93, 101, 102, 104, 169, 227-228, 230, 234, 235, 240, 242, 244, 274, 276-277, 305, 310, 326, 344, 369 Polanco, Juan : 48, 95, 100, 184, 185, 250, 251, 274, 275, 373, 374 Pole, Reginald : 57, 92 Pontevedra : 296 Portugal : 7, 8, 9, 12, 21, 23, 36, 41, 57, 85, 91, 93, 97, 125, 164, 168, 169, 176, 237, 240, 242, 243, 244, 245, 246, 249, 250, 251, 263, 274, 275, 278, 280, 284-302, 303, 305, 308, 314,

320, 326, 327, 331, 332, 334, 340, 350, 355, 365, 369, 377 Postel, Guillaume : 11, 31, 284288 Queralt, Juan : 324 Questemburch, Everhard : 17, 352 Questenburch, Marguerite : 356 Quiñones, Teresa de : 166 Quiroga y Vela, Gaspar de : 146 Ramirez de Haro, Antonio : 372 Ramírez, Beatriz : 145, 146 Ratisbonne : 7, 12, 13, 20, 26, 29, 34, 35, 70, 75, 78, 84-85, 86, 87, 88, 89, 91, 92-142, 143, 148, 149, 150, 153, 175, 178, 180, 183, 191, 195, 211 Requena : 369 Ribadeneira, Pedro de : 91, 95, 96, 106 Ribera, Diego de : 369 Ricci, Giovanni : 305 Riedmatten, Adrien de : 132 Rieti : 68, 108 Roca, Francisco de la : 369 Rodrigues, Simon : 21, 31, 32, 245-248, 249, 289, 292, 293, 297, 303, 308-309, 322-325, 327, 331-333, 355, 356, 364367 Rojas, Francisco : 329, 331, 343 Rome : 6, 7, 8, 9, 13, 14, 15, 28-30, 32, 34, 37, 41-43, 44, 45, 47, 49, 51, 53, 55, 56, 57, 58, 6668, 71, 72, 73, 75, 81, 82, 92, 93, 96-98, 101, 102, 106, 107, 109, 121, 125, 131, 133, 145, 156, 157, 166, 168-170, 176,


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Index des noms propres 189-191, 193, 194, 199, 202, 250, 253, 279, 284, 303-306, 309, 312, 318, 323-325, 327, 328, 330, 332, 339, 368, 372, 373, 374, 376-379 Roncevaux : 321, 330 Roser, Isabel : 51, 169 Sa, Emmanuel : 373 Saint-Ange : 44 Saint-Trond : 252 Salamanque : 36, 47, 85, 148, 150, 155, 304 Salm, Wolfgang von : 278 Salmerón, Alonso : 253, 376 Sanchez : 145 Sanchez, Manuel : 335 Sanctius, Berard : 68 Santa Cruz, Martín : 11, 22, 31, 32, 289, 292, 293, 295-296, 297-298, 307, 309, 318-319, 319-322, 328-331, 340, 341, 366 Santángel, Miguel de : 144 Sarcerius, Erasmus : 228 Sardaigne : 100, 108 Sardoal : 31, 295 Sarmiento de Sotomayor, Diego : 375 Sarrano : 334 Savoie : 33, 35, 85, 91, 94, 96, 102, 104, 108, 117, 132, 143, 173 Sbrando. Voir Bellinus, Isodoro Schauenburg, Adolph : 235 Schauenburg, Anton : 235 Schmalkalden : 115 Ségorbe : 361 Ségovie : 372 Serrano : 325 Serrières : 168, 171 Sevillano, Pedro : 307, 329, 345

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Sforza di Santa Fiora, Guido Ascanio : 61 Sicile : 45, 99, 100, 166 Sienne : 51, 98 Siguënza : 128, 145 Siliceo : 326 Silva, Isabel de : 164, 335 Silveira, Gonçalvo da : 321, 330, 335, 366 Silveira, Juan da : 321, 330 Simon, Rodrigues : 21, 31, 32, 245-248, 249, 289, 292, 293, 294, 297, 298, 303, 305, 306, 308-309, 322-325, 327, 331333, 334, 335, 339, 341, 355, 356, 364-367 Sion : 132, 371 Sissa : 34, 60, 157, 176 Skodborg, Georg : 195, 241, 281, 313 Soares, João : 327 Soleure : 35, 172, 173 Solis Quiñones y Montenegro, Francisco de : 106 Soto, Pedro de : 85, 378 Spengius, Johannes : 240 Spire : 9, 12, 13, 16, 26, 28-30, 34, 35, 68, 70, 74, 81-91, 94, 109, 111, 124, 158, 172-195, 196199, 207, 211, 229, 233, 277, 351, 352 Steinberger, Everhard : 241 Stella, Bartolomeo : 57 Stempel, Johannes : 242, 313 Strasbourg : 34, 111, 114, 115, 228 Suarez de Carvajal, Juan : 327 Suisse : 143, 173 Sylva, Isabel de : 164, 335 Tabiano : 60 Tagliavia de Aragón, Carlo : 100


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Index des noms propres

Tagliavia de Aragón, Pietro : 100 Tarragone : 106 Tavera, Diego de : 327 Terranova : 100, 104, 108, 112 Thiel : 228, 242 Thomas de Villanova : 372 Tolède : 29, 35, 37, 100, 108, 146150, 158-163, 164, 165, 253, 307, 326, 327-329, 332, 335, 353, 377, 378 Toledo, Catalina de : 155 Toledo, Fernando Álvarez de : 155 Torija : 145 Tornavas : 108 Torrelaguna : 149, 150, 157 Tournon : 35, 168, 172 Trente : 7, 34, 37, 68, 85, 92, 93, 111, 117, 127, 129, 166, 174, 183, 194, 195, 197, 229, 364, 376-379 Trèves : 83, 186, 188, 194, 196, 218 Truchsess von Waldburg, Otto : 16, 83, 174, 178, 179, 183, 193, 194, 196, 278 Ursule (sainte) : 279, 297, 356 Utiel : 369 Vado, María del : 146 Valence : 32, 35, 37, 44, 45, 168, 171, 172, 307, 318, 323-324, 326, 327, 329, 341, 343, 353, 360, 368-373, 377 Valladolid : 31, 32, 36, 109, 147, 220, 298, 303-327, 329, 339, 353, 355, 356, 373, 377, 378 Van den Berg, Gwendoline : 31, 271-273 Van den Berg, Wichmann : 271 Van Esche, Nicolas : 241, 313

Vaquer, Pedro (Pierre Vagnier ou Vaguer ou Vaquer) : 100 Vauchop, Robert : 26, 43, 68, 78, 83, 90, 92, 98, 105, 127, 135, 142 Vega, Hernan de : 327 Vega, Juan de : 166, 327, 342 Velasco, María de : 327, 345 Velasco, Miguel de : 327 Veltwickium : 116 Veralli, Girolamo : 175, 190, 278, 353 356 Verastegui, Martín : 324 Villabuena : 307 Villa Bertrand : 375 Villanueva, Francisco de : 307, 329, 345 Vives, Juan : 372 Wied, Hermann von : 12, 111 Wischaven junior, Cornelius : 355 Wischaven, Cornelius : 31, 250, 254, 258-261, 261-263, 263, 312 Worcester : 51 Worms : 6, 12-14, 20, 28, 34, 46, 66-80, 81-85, 87, 89, 91, 93, 94, 97, 99, 102, 111, 112, 116, 117, 127, 175, 180, 195, 207, 228, 229, 345 Wroeden : 240 Yepes : 355 Zapata, Francisco : 253 Zeller, Margarita : 271 Zervini, Giulia : 47 Zuñiga, Leonor de : 155 Zwingli, Ulrich : 111, 228


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BIBLIOGRAPHIE Braunsberger, Otto, Beati Petri Canisii Epistulae et Acta, 8 t., Herder, Fribourg-en-Brisgau, 1896-1923. Bertrand, Dominique, s.j., Pierre Favre, un portrait, Lessius, Bruxelles, 2007. (DHCJ) Diccionario histórico de la Compañía de Jesús, biographique et thématique, Charles O’Neill s.j. et Joaquín Ma Domínguez s.j. (dir.), Institutum Historicum S.I./Universidad pontificia Comillas, Rome/Madrid, 2001. Iparraguirre, Ignacio, s.j., Práctica de los Ejercicios de San Ignacio de Loyola en vida de su autor (1522-1556), El Mensajero del Corazón de Jesús/Institutum Historicum Societatis Jesu, Bibliotheca Instituti Historici S.J., Bilbao/Rome, 1946. Ignace de Loyola, Écrits, trad. et prés. sous la dir. M. Giuliani, Desclée de Brouwer, coll. Christus, Paris, 1991. Lindeijer, Marc, s.j., « Il culto del Beato Pietro Favre (1872-2013) », dans Archivum historicum Societatis Iesu, 2014-I, p. 161-193. Madrigal, Santiago, « Pedro Fabro, el peregrino saboyano », dans Razón y Fe 1295-1296, 2006, p. 115-138. (MHSI) Monumenta Historica Societatis Jesu, • (FM) Fabri Monumenta, Beati Petri Fabri, Primi sacerdotis e Societate Jesu, Epistolae, Memoriale et Processus, Madrid, 1914.


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Bibliographie

• Monumenta ignatiana ex autographis vel ex antiquioribus exemplis collecta, Series prima, Sancti Ignatii de Loyola, Epistolae et Instructiones, t. I-XII, Madrid, 1903-1911. • Polanco, Vita Sancti Ignatii Loyolae et Rerum Societatis Jesu Historia, auctore Joanne Alphonso de Polanco, (1491-1549), Madrid, 1894. • Epistolae Mixtae ex variis Europae locis ab anno 1537 ad 1556 scriptae, a patribus Societatis Jesu in lucem editae, t. I (15371548), Madrid, 1898. • Epistolae S. Francisci Xaverii aliaque eius scripta, Georgius Schurhammer s.j. et Josephus Wicki s.j., t. I (1535-1548), Rome, 1996. Pastor, Ludwig von, Geschichte der Päpste sit dem Ausgang des Mittelalters, t. V, Geschichte Papst Pauls III (1534-1549), de la 1re à la 4e édition, Herder Verlag, Fribourg-en-Brisgau, 1909. Pierre Favre (bienheureux), Mémorial, traduit et commenté par Michel de Certeau s.j., Desclée de Brouwer, coll. Christus n° 4, Paris, 1960. Schurhammer, Georg, s.j., Franz Xaver, sein Leben und seine Zeit, t. I (Europa 1506-1541), Herder Verlag, Fribourg-en-Brisgau, 1955. Tacchi-Venturi, Pietro, Storia della Compagnia di Gesù in Italia, Ed. La Civiltà Cattolica, vol. I et II, Rome, 1950-1951.


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TABLE DES MATIÈRES Introduction, par Pierre Emonet ............................................ Tableau chronologique de la correspondance de Pierre Favre ...................................................................................... Tableau chronologique de la vie de saint Pierre Favre ........

5 28 33

LETTRES ET INSTRUCTIONS Italie (1538-1540) ......................................................................

1. À Diogo de Gouveia — Rome, 23 novembre 1538 ........ 2. Aux PP. Pietro Codazzo et François Xavier — Parme, 4 décembre 1539 .................................................................. 3. À Ignace de Loyola — Parme, 21 mars 1540 .................. 4. Aux PP. Pietro Codazzo et François Xavier — Parme, 25 mars 1540 ........................................................................ 5. Aux PP. Pietro Codazzo et François Xavier — Brescia, 7 avril 1540 .......................................................................... 6. Au P. Ignace de Loyola — Parme, 16 avril 1540.............. 7. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Parme, 1er septembre 1540 .............................................................. 8. À la Congrégation du Saint Nom de Jésus de Parme — Parme, 7 septembre 1540....................................................

Allemagne (1540-1541) ............................................................ 9. Au P. Ignace de Loyola — Worms, 27 décembre 1540 ..

41 41 44 48 49 52 56 58 61 66 66


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Table des matières 10. Vote de Pierre Favre pour l’élection du préposé général — Worms, 27 décembre 1540 ................................................ 11. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Worms, 1er janvier 1541 .................................................................... 12. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Worms, 10 janvier 1541 .................................................................... 13. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Spire, 25 janvier 1541 .................................................................... 14. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Spire, 27 janvier 1541 .................................................................... 15. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Spire, 5 février 1541........................................................................ 16. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 26 février 1541 ........................................................ 17. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 12 mars 1541............................................................ 18. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 18 mars 1541............................................................ 19. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 24 mars 1541............................................................ 20. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 5 avril 1541 .............................................................. 21. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 20 avril 1541 ............................................................ 22. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 24 avril 1541 ............................................................ 23. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 3 mai 1541................................................................ 24. Aux étudiants de la compagnie à Paris — Ratisbonne, 12 mai 1541 .......................................................................... 25. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 28 mai 1541.............................................................. 26. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 9 juin 1541 .............................................................. 27. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Ratisbonne, 21 juin 1541 ............................................................ 28. Au P. Ignace de Loyola — Ratisbonne, 9 juillet 1541 .. 29. Quelques chapitres sur la foi et les mœurs — Ratisbonne, mars-juin 1541 ........................................................

72 75 79 81 86 88 92 95 99 101 103 105 110 113 118 122

126 129 133 135


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Table des matières

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Espagne (1541-1542) ................................................................ 143 30. Aux PP. Ignace de Loyola et Pietro Codazzo — Madrid, 27 octobre 1541.................................................................... 31. Au P. Ignace de Loyola — Galapagar, 4 novembre 1541 32. Au P. Ignace de Loyola — Galapagar, 17 novembre 1541 33. Aux pères de la Compagnie de Jésus à Rome — Galapagar, 30 novembre 1541 .................................................... 34. À Alfonso Alvaro (?) — Tolède, début février 1542 (?) 35. Au P. Ignace de Loyola — Barcelone, 1er mars 1542 .... 36. Au P. Ignace de Loyola — Lyon, 22 mars 1542 ............

143 149 153 156 158 163 168

Allemagne (1542-1543) ............................................................ 172 37. Au P. Ignace de Loyola — Spire, 16 avril 1542 .............. 172 38. Au P. Ignace de Loyola — Spire, 27 avril 1542 .............. 176 39. Au cardinal Gasparo Contarini — Spire, 3 mai 1542 .. 180 40. Au P. Ignace de Loyola — Spire, 16 mai 1542 .............. 184 41. Au P. Ignace de Loyola — Spire, 30 juillet 1542............ 185 42. Au P. Ignace de Loyola — Spire, 24 août 1542 .............. 186 43. Au P. Diego Laínez — Spire, 30 août 1542 .................... 189 44. Au P. Ignace de Loyola — Spire, 28 septembre 1542.... 194 45. À un ami — Mayence, début novembre 1542 .............. 196 46. Au P. Ignace de Loyola — Mayence, 7 novembre 1542 47. Au P. Ignace de Loyola — Mayence, 22 décembre 1542 48. Aux pères de la Compagnie de Jésus à Rome — Aschaffenbourg, 5 janvier 1543...................................................... 49. Au prieur Gerhard Kalkbrenner — Mayence, 12 avril 1543 ...................................................................................... 50. Au P. Claude Perrissin — Mayence, 28 mai 1543 ........ 51. À Gerhard Kalkbrenner, prieur de la chartreuse de Cologne — Mayence, 14 juin 1543.................................... 52. À Pierre Canisius — Mayence, 21 juin 1543 ................ 53. Au prieur Gerhard Kalkbrenner — Mayence, 10 juillet 1543 ...................................................................................... 54. À Giovanni Poggio, évêque de Tropea et légat apostolique — Cologne, 29 août 1543 .......................................... 55. À Giovanni Morone, évêque de Modène et cardinal — Cologne, 3 septembre 1543 ................................................ 56. Au P. Ignace de Loyola — Cologne, 27 septembre 1543

197

200 202 206 213 218 219 221 227 229

234


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Table des matières

Flandres (1543-1544)................................................................ 237 57. À Emiliano de Loyola — Louvain, 19 octobre 1543 .... 237 58. Aux PP. Alfonso Alvaro et Pierre Canisius — Louvain, 28 novembre 1543................................................................ 59. Au P. Ignace de Loyola — Louvain, 6 décembre 1543 60. Au P. Simon Rodrigues — Louvain, 8 janvier 1544......

239 242 245

Allemagne (1544)...................................................................... 249 61. Au P. François Xavier — Cologne, 24 janvier 1544 ...... 249 62. À don Walter, chanoine à Louvain — Cologne, 24 janvier 1544................................................................................ 63. Au P. Cornelius Wischaven — Cologne, 24 janvier 1544 64. Au P. Cornelius Wischaven — Cologne, 31 janvier 1544 65. Conseils au sujet des confessions — Cologne, fin janvier 1544 ...................................................................................... 66. À Mme Gwendoline van den Berg — Cologne, février (?) 1544 ...................................................................................... 67. Au P. Ignace de Loyola — Cologne, 10 mars 1544 ...... 68. À Giovanni Poggio, nonce apostolique — Cologne, 22 avril 1544 ........................................................................ 69. Au P. Ignace de Loyola — Cologne, mai 1544 .............. 70. Au P. François Xavier — Cologne, 10 mai 1544 ..........

254 258 261 263 271 274 276 278 280

Portugal (1544-1545)................................................................ 284 71. À Guillaume Postel — Evora, 3 décembre 1544 .......... 284 72. Aux compagnons de Coïmbre — Coïmbre, décembre 1544 ...................................................................................... 73. Au P. Ignace de Loyola — Coïmbre, 9 janvier 1545 .... 74. Au P. Martin Santa Cruz — Sardoal, 24 janvier 1545 .... 75. Au P. Martin Santa Cruz — Evora, 3 février 1545 ........ 76. Aux compagnons de Coïmbre — Evora, 2 mars 1545 ..

289 292 295 297 298

Espagne (1545-1546) ................................................................ 303 77. Au P. Ignace de Loyola — Valladolid, 14 avril 1545 .... 303 78. Au P. Ignace de Loyola — Valladolid, 23 mai 1545 ...... 306 79. Au P. Simon Rodrigues — Valladolid, 16 juin 1545 .... 308 80. À Alvaro Alfonso et Pierre Canisius — Valladolid, 9 juillet 1545 ........................................................................ 81. À Jean III, roi du portugal — Valladolid, 13 juillet 1545 82. Au P. Martin Santa Cruz — Valladolid, fin juillet 1545..

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Table des matières 83. Au P. Martin Santa Cruz — Valladolid, 11 septembre 1545 ...................................................................................... 84. Au P. Simon Rodrigues — Valladolid, 11 septembre 1545 ...................................................................................... 85. Au P. Ignace de Loyola — Valladolid, 22 septembre 1545 86. Au P. Martin Santa Cruz — Madrid, 16 novembre 1545 87. Au P. Simon Rodrigues — Madrid, 16 novembre 1545 88. Au P. Juan de Aragon — Madrid, 13 janvier 1546........ 89. Aux compagnons de Coïmbre — Madrid, 13 janvier 1546 ...................................................................................... 90. Au P. Martin Santa Cruz — Madrid, 13 janvier 1546 .. 91. Au P. Martin Santa Cruz — Madrid, 25 janvier 1546 .. 92. Au P. Ignace de Loyola — Madrid, 6 mars 1546 .......... 93. Au P. Diego Laínez — Madrid, 7 mars 1546.................. 94. À Pierre Canisius — Madrid, 10 mars 1546 .................. 95. À Gerhard Kalckbrenner — Madrid, 12 mars 1546 .... 96. Au P. Simon Rodrigues — Madrid, 7 avril 1546 .......... 97. Au P. Antonio Araoz — Valence, 10 mai 1546.............. 98. Au P. Ignace de Loyola — Barcelone, 21 juin 1546 ...... 99. Au P. Diego Laínez — Rome, 23 juillet 1546 ................

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Index des noms propres .......................................................... 381 Bibliographie.............................................................................. 391 Table des matières .................................................................... 393


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Dans la même collection : Chantal Reynier, Pierre-Joseph de Clorivière (1735-1820). Un mystique jésuite contre vents et marées, 2014. Yves Raguin, Les déserts de Dieu, suivi de Dans l’attente de la vision, préf. B. Vermander, 2015. Isabelle Pommel, Yves Raguin (1912-1998). L’expérience missionnaire et spirituelle d’un jésuite en Asie, préf. B. Vermander, 2015. Maurice Giuliani, L’accueil du temps qui vient. Études sur saint Ignace de Loyola, préf. Cl. Flipo, 2015 Dolores Aleixandre, Baptisés dans le feu, préf. A.-M. Pelletier, 2015. Jacques Sommet, La condition inhumaine. Le camp de Dachau, suivi de Dachau, bagne pour prêtres de Léon de Coninck, 2016. Maurice Giuliani, Initiation aux Exercices spirituels de saint Ignace, introd. Cl. Flipo, 2016.


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ImprimĂŠ en Belgique FĂŠvrier 2017 Imprimerie Bietlot.



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cĂ´tĂŠ de son journal spirituel ou MĂŠmorial, Pierre Favre a laissĂŠ une correspondance suivie avec ses confrères et quelques amis plus proches, et une sĂŠrie d’instructions sur la vie spirituelle. L’ensemble de ses lettres traduites et annotĂŠes permet de suivre le petit berger savoyard devenu l’homme de confiance des principaux protagonistes du grand dĂŠbat qui met alors l’Europe en effervescence et divise l’Église : Italie, Allemagne, Espagne, Flandres, Portugal. Très sensible et lucide, modeste et sympathique, ouvert aux rĂŠalitĂŠs spirituelles, il est particulièrement douĂŠ pour nouer des relations d’amitiĂŠ et de confiance aussi bien avec les grands de ce monde qu’avec les petites gens. Il leur donne les Exercices spirituels, dont il est le meilleur accompagnateur selon Ignace. Premier compagnon d’Ignace de Loyola, le Savoyard saint PIERRE FAVRE (1506-1546) est aussi le premier bienheureux canonisĂŠ par le pape François qui le considère comme son modèle, parce qu’il est capable de dialoguer avec tous, mĂŞme les plus lointains et les adversaires, qu’il a une piĂŠtĂŠ simple, une disponibilitĂŠ immĂŠdiate, un discernement attentif et capable de grandes dĂŠcisions tout en ĂŠtant doux. Son MĂŠmorial a paru chez DesclĂŠe de Brouwer en 1959 (intro. et ĂŠd. M. de Certeau). Le prĂŠfacier et traducteur, Pierre EMONET, jĂŠsuite suisse, est directeur de la revue Choisir, Ă Genève. Bon connaisseur de l’histoire et de la spiritualitĂŠ de la Compagnie de JĂŠsus, il a publiĂŠ chez Lessius en 2013 : Ignace de Loyola : lĂŠgende et rĂŠalitĂŠ, traduit en plusieurs langues.

ISBN : 978-2-87299-311-6

9 782872 993116

25,00 â‚Ź

www.editionsjesuites.com


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