BERNARD PITAUD
Jean-Jacques Olier
au singulier
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Bernard PITAUD
Jean-Jacques Olier (1608-1657)
PrĂŠface de Ronald D. Whiterup
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Au singulier, 33 Une collection dirigée par Robert Myle, s.j. (†) et Annie Wellens
© 2017 Éditions jésuites, Belgique : 7, rue Blondeau, 5000 Namur France : 14, rue d’Assas, 75006 Paris www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-323-9 D 2017/4255/12
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Je dédie ce livre à MM. Irénée Noye et Gilles Chaillot, l’un et l’autre grands spécialistes de Jean-Jacques Olier. Leur état de santé ne leur a pas permis de collaborer à ce travail qui en eût certainement été considérablement amélioré. Qu’ils soient remerciés pour tout ce que leurs études anciennes ou récentes m’ont apporté. Je remercie également Mmes Nicole Lemaître, Mariel Mazzocco et Audrey Nassieu-Maupas et MM. François Trémolières, Philippe Molac, p.s.s., et Philippe Moulis, pour leur aide bibliographique ou autre, ainsi que M. Jean Longère, p.s.s., et Mlle Agnès Jauréguibéhère, archivistes de la Compagnie de Saint-Sulpice, pour leur disponibilité constante.
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PRÉFACE
C’est un grand honneur pour le Supérieur général de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice que de rédiger la préface de cette nouvelle biographie de notre fondateur, Jean-Jacques Olier. Le P. Bernard Pitaud est un des plus grands spécialistes actuels de notre Société sur Jean-Jacques Olier et sur l’École française de spiritualité. Il a déjà longuement écrit sur plusieurs aspects de la pensée du P. Olier, particulièrement deux petits livres qui donnent à un large public accès à la vie et à la pensée de ce dernier : Petite vie de Jean-Jacques Olier (Desclée de Brouwer, 1996), et Prier 15 jours avec Jean-Jacques Olier (Nouvelle Cité, 2007). Il était des plus qualifiés pour écrire cette nouvelle et plus importante biographie de cette célèbre figure de l’École française de spiritualité au xviie siècle. On peut naturellement se poser des questions : pourquoi une autre biographie de cette figure si éloignée de nous dans le temps ? Que présente-t-elle de particulier par rapport à celles qui l’ont précédée ? On peut apporter à ces questions plusieurs réponses qui démontrent en même temps son opportunité et son importance. Tout d’abord, et c’est le plus décisif, les précédentes biographies du P. Olier, tout en présentant beaucoup d’intérêt et beaucoup d’utilité pour mettre en valeur les points essentiels de la vie d’Olier, penchaient vers l’hagiographie. Par contraste, le présent travail est la première biographie critique, scientifique, du P. Olier. L’auteur a cherché à maintenir le plus d’objectivité qu’il est humainement possible tout en montrant néanmoins son admiration pour son personnage. Ensuite, le P. Pitaud, par comparaison avec ses prédécesseurs, auteurs de biographies d’Olier, a eu aussi l’avantage de collaborer avec deux
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Préface
autres experts sulpiciens à la première édition critique de toute la correspondance du P. Olier qui atteint près de mille pages1. Cette nouvelle et volumineuse édition de la correspondance d’Olier a non seulement éclairé le déroulement de nombreux événements de la vie d’Olier, mais elle a également permis de distinguer les lettres authentiques des « fausses lettres », c’est-à-dire des petits textes spirituels que les successeurs d’Olier ont présentés sous forme de lettres. Le travail sur ce dossier décisif a ouvert au P. Pitaud une fenêtre jusqu’ici inaccessible sur la vie d’Olier et sur son enseignement. Enfin, avec sa large compétence en matière de spiritualité et d’histoire du xviie siècle, le P. Pitaud a tenté de situer Olier dans son contexte et y a réussi de façon beaucoup plus profonde que les précédentes biographies n’y étaient parvenues. Un exemple de l’importance de cette approche : le fait que le P. Pitaud ait pris le temps de parcourir l’ensemble des Mémoires de Marie Rousseau, cette grande mystique du xviie siècle, avec laquelle Jean-Jacques Olier a entretenu une relation étroite qui, malheureusement, a été quelquefois mal interprétée. Le P. Pitaud a opportunément évité une interprétation par trop psychologique de cette relation et l’a située avec justesse dans le contexte spirituel de l’époque. En cohérence avec beaucoup de ses contemporains, comme François de Sales, Vincent de Paul, Jean Eudes et d’autres, Olier a travaillé en proximité avec des femmes à la mise en œuvre de ses orientations spirituelles. Cet aspect de sa vie confère à cette biographie une tonalité très actuelle, à notre époque d’après Vatican II, où la collaboration entre femmes et hommes est devenue une pratique évidente dans le ministère paroissial. En définitive, ce que le P. Pitaud offre dans ces pages, c’est pratiquement le « journal d’une âme ». Ce qui veut dire que cette biographie entraîne dans l’intense déploiement de la vie spirituelle du P. Olier, dans la profondeur de sa foi, dans sa capacité à surmonter les obstacles avec la grâce de Dieu et son constant désir de croître en sainteté. Nous voyons un homme dont les nombreuses limites et faiblesses personnelles sont intégrées dans un projet spirituel qui l’a aidé à dépasser les obstacles et qui invite les autres à partager le dynamisme apostolique de son ministère. En plus de ces avantages, je voudrais souligner aussi que la biographie d’Olier écrite par le P. Pitaud est très accessible. Il écrit de manière claire et simple, rendant ainsi l’ouvrage susceptible d’intéresser un plus large public, en dépit de sa taille et de son appareil technique. Pour les études sur l’École
1. Jean-Jacques Olier, Correspondance : Nouvelle édition des lettres, suivies de textes spirituels donnés comme lettres dans les éditions antérieures, Gilles Chaillot, Irénée Noye, Bernard Pitaud (éds), Honoré Champion, coll. Mystica no 3, Paris, 2014.
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Ronald D. Witherup
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française au xviie siècle ou pour les études proprement olériennes, c’est une riche ressource à exploiter. Pour le lecteur dont l’intérêt s’attache d’abord à Olier comme figure spirituelle qui contribua à accomplir la vision du concile de Trente pour promouvoir une solide formation initiale et permanente des prêtres, ce livre ouvrira un beau chemin pour le comprendre dans son propre contexte et pour mieux apprécier sa profonde spiritualité. Bien que ce ne soit pas absolument nécessaire, il y a une autre raison pour louer cette biographie. À travers l’histoire, quasiment tous ceux qui ont rencontré les écrits publiés d’Olier ont noté les accents profondément spirituels de son enseignement. Saint Vincent de Paul, qui fut pendant un temps son directeur spirituel et qui resta un ami très proche, fut présent à la mort d’Olier. Il témoigna en faveur de sa sainteté, quand deux mois seulement avant sa propre mort, il pria pour recevoir la grâce de Dieu en abondance « par l’intercession de M. Olier » qu’il croyait de toute évidence être au ciel2. Bien qu’Olier n’ait jamais été officiellement canonisé, il n’y a guère de doute sur la qualité spirituelle de sa recherche de la sainteté. Comme tant d’autres avant et après lui, il a souffert de limites psychiques et spirituelles variées, toutefois en définitive, comptant sur la grâce de Dieu, il a dépassé tous ces défis et a réussi à modifier le paysage du xviie siècle catholique. Il y a de multiples raisons de faire l’éloge de M. Olier ; en particulier, le leitmotiv qu’il laissa à la « petite compagnie » qu’il fonda et qui lui fournit sa véritable orientation : Vivere summo Deo in Christo Jesu (Vivre souverainement pour Dieu en Jésus-Christ)3. La vie entière d’Olier a témoigné de cet inébranlable projet théologique et christologique dont il crut qu’il lui était tracé par l’Esprit-Saint. Cette trinitaire et apostolique vision qu’Olier légua à ses compagnons s’est maintenue jusqu’aujourd’hui. De plus, sa constante dévotion à la Vierge Marie et l’héritage qu’il a laissé dans la célèbre prière : « Ô Jésus vivant en Marie » — dont saint Jean-Paul II fit une fois l’éloge comme d’un parfait résumé de la mariologie — continue d’inspirer les nouvelles générations. Pour ces motifs et pour d’autres encore, nous avons raison de rendre grâces pour la persévérance d’Olier et pour le fait qu’il a réussi à fonder une petite communauté dont l’influence sur la formation des prêtres continue au vingt et unième siècle.
2. Cité dans Robert Maloney, c.m., « Vincent de Paul et Jean-Jacques Olier », BSS 34, 2008, p. 208-223, ici p. 215. 3. Ce leitmotiv est fondé sur un passage de la Vulgate de la Lettre de saint Paul aux Romains (Rm 6, 11).
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Préface
En mon propre nom et au nom de tous mes confrères sulpiciens, je remercie le P. Pitaud pour cette excellente contribution à la connaissance de notre « petite compagnie » et de son histoire. Ce travail fournit une nouvelle énergie pour admirer nos racines et l’inlassable mise en œuvre du projet de notre fondateur, Jean-Jacques Olier, et pour désirer toujours aller de l’avant pour promouvoir sa vision apostolique dans nos efforts missionnaires pour proclamer l’Évangile de Jésus-Christ. Ronald D. Witherup, p.s.s., Supérieur général de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice. Paris, 15 mai 2016, Solennité de la Pentecôte.
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LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS AMC
Archives du monastère des carmélites (sigle suivi du nom de la ville où est ou était localisé le monastère). AN Archives nationales de France (Paris). ARSJ Archives romaines de la Compagnie de Jésus (Rome). ASS Archives de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice (Paris). Nous citons les textes tirés de ces archives de façon classique : ASS, ms…, sauf pour les 8 premiers manuscrits qui contiennent les Mémoires autobiographiques d’Olier et que nous citons : M I, II, III… BCE Bulletin du Comité des études, revue de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice pour la formation du clergé, 1952-1970, nos 1-61. BnF Bibliothèque nationale de France (Paris). BnF, mss. Fr. Bibliothèque nationale de France, manuscrits français. BSG Bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris). BSS Bulletin de Saint-Sulpice, revue internationale de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice, 6 rue du Regard, 75006 Paris ; 1975-2017, nos 1-40. DS Dictionnaire de spiritualité. Ascétique et mystique. Doctrine et histoire, Beauchesne, Paris, 1932-1995, 17 tomes en 45 volumes. DTC Dictionnaire de théologie catholique, Letouzey et Ané, Paris, 1902-1950, 15 tomes en 30 volumes. RAM Revue d’ascétique et mystique (devenue en 1972 : Revue d’histoire de la spiritualité), 15 rue Monsieur, 75007 Paris ; 1920-1977, nos 1-53.
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INTRODUCTION
Les prédécesseurs « Il n’existe pas de biographie satisfaisante d’Olier. Celle de Faillon est périmée mais contient quelques documents précieux ; celle de F. Monier, très intéressante, s’est arrêtée au tome I par suite du décès prématuré de son auteur ; celle de P. Pourrat est agréable et bien informée, mais sommaire. » Ainsi s’exprimait Louis Cognet dans son Histoire de la spiritualité chrétienne1. Cognet est sans doute trop sévère pour le premier et un peu trop louangeur pour le second. Quiconque veut se renseigner aujourd’hui sur le fondateur de Saint-Sulpice ne peut pas plus se passer d’Étienne Faillon2 que de Frédéric Monier3. À eux deux, ils ont tout lu, consulté quasiment toutes les sources, exploré toutes les archives. Le premier a réalisé au xixe siècle une œuvre
1. La spiritualité moderne, Aubier, t. I, 1966, vol. 3, p. 399, n. 130. 2. Étienne Faillon, Vie de M. Olier fondateur du Séminaire de Saint-Sulpice, Poussielgue Frères, Paris, 1841, 3 vol. Nous utilisons la quatrième édition de 1873. Étienne-Michel Faillon, né à Tarascon-sur-Rhône en 1800, a été ordonné prêtre en 1824 et est entré dans la Compagnie de Saint-Sulpice en 1826. Professeur de dogmatique à Lyon puis à Paris, il commença à s’intéresser à la vie et à l’œuvre de M. Olier et y consacra l’essentiel de son temps, allant au Canada et aux USA pour y explorer les archives de Saint-Sulpice. Au début, son travail, publié pour la première fois en 1841, fut diversement reçu dans la Compagnie. Il publia également de longues études sur les pèlerinages de sa région natale à Sainte-Marthe, SainteMarie-Madeleine et Saint-Lazare. Il mourut en 1871. 3. Frédéric Monier, Vie de Jean-Jacques Olier, curé de la paroisse et fondateur du Séminaire de Saint-Sulpice, vol. 1, de Gigord, Paris, 1914. Frédéric Monier est né à Orange en 1831. Il fut, entre autres, supérieur du séminaire de l’Institut catholique de Paris, et supérieur
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Introduction
abondante, très fouillée, minutieuse, avec de nombreux appendices qui permettent d’entrer dans le détail de l’histoire. La première édition remonte à 1841. Il l’a plusieurs fois remaniée au fur et à mesure des critiques et de ses découvertes, comme il l’explique dans la préface de la quatrième édition de 18734. Du travail considérable qu’il a effectué, il a tiré trois gros volumes, augmentés d’appendices, qui restent très précieux. Mais Faillon, dont l’œuvre gigantesque est loin de se limiter à la biographie de Jean-Jacques Olier, a été victime de sa trop grande admiration pour lui. Quant au détail des faits, on a intérêt à le consulter malgré quelques approximations ; mais en matière d’interprétation, il veut trop prouver. Sa lecture des textes est assez fantaisiste. Il les modifie, les arrange en fonction de sa propre manière de les interpréter. « Providentialiste » à l’excès, comme beaucoup d’historiens du religieux à son époque, il veut retrouver dans tous les événements, dans toutes les rencontres, le plan que Dieu a déjà défini, et que sa conduite infaillible inscrit dans l’histoire par des personnages dont la mission est de le réaliser. Dans la vie d’Olier, destiné par Dieu à établir en France l’œuvre des séminaires, Faillon s’efforce donc de détecter tous les indices possibles qui préparent son héros à cette mission ; et cela bien sûr, au risque de forcer les faits, de les surinterpréter. Au regard de la foi, la providence de Dieu s’exerce bien sûr à l’égard d’Olier comme de toute personne. Mais dans la biographie de Faillon, le fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice donne l’impression d’exécuter quotidiennement le plan déjà prévu par Dieu, selon un itinéraire dont les diverses étapes ne sont que les passages obligés, un peu comme s’il n’avait pas à « inventer » sa vie au jour le jour dans son dialogue avec Dieu. Le titre que l’auteur a donné à la première partie de son ouvrage est significatif : La providence prépare M. Olier à travailler dans la suite à la sanctification de l’ordre sacerdotal. Cette première partie se déroule jusqu’à la fondation du séminaire. À partir de là, le but assigné par Dieu à la vie d’Olier étant réalisé, les deux autres parties n’en sont que la mise en œuvre. À l’intérieur de la première partie, chaque chapitre détaille une étape de la préparation ; les personnages qui interviennent façonnent en quelque sorte le jeune homme puis le jeune prêtre de façon à ce qu’il devienne digne de sa vocation : Vincent de Paul, la mère Agnès, le P. de Condren, et d’autres moins importants, défilent devant nos yeux comme des éducateurs successifs, jusqu’au moment où Olier, ayant décidé de l’orientation de sa vie, vole de de la Solitude. Il mourut à Issy-les-Moulineaux en 1912, avant d’avoir achevé sa biographie d’Olier (voir la notice d’Irénée Noye dans Catholicisme IX, 1982, c. 565-566). 4. Faillon était décédé lors de la publication de cette édition. C’est M. Firmin-Régis Gamon (1813-1886, directeur de la Solitude), éditeur de la deuxième édition de la Correspondance d’Olier (Victor Lecoffre, 1885), qui la mena à bien, en y ajoutant une notice sur l’auteur.
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ses propres ailes. Les événements et les personnes n’ont guère de consistance par eux-mêmes, ils sont là pour conduire Olier vers sa destinée. Les interventions des différents personnages qui croisent sa route s’ajustent les unes aux autres, le plus parfaitement possible, comme pour « passer le témoin » au suivant. Ainsi, par exemple, la mère Agnès de Langeac sera-t-elle entrée en contact avec le P. de Condren pour que celui-ci prenne le relais de la formation d’Olier juste au moment où elle va mourir. Bien sûr, Faillon trouve dans les sources les éléments qui justifient à ses yeux ces ajustements providentiels. Mais il se précipite manifestement sur eux avec avidité et sans esprit critique. On ne peut nier que la rencontre d’un certain nombre de personnes ait constitué pour Olier une chance dont il leur a été largement redevable. Mais il était libre et sa vie n’était pas toute tracée d’avance. Ce jeune homme freiné par un égocentrisme évident, gêné par des relations familiales pour le moins compliquées, mais pleines de bonne volonté et vraiment désireuses de faire la volonté de Dieu, a su peu à peu accéder à la liberté dans une relation personnelle avec Dieu et trouver, le moment venu, le chemin où il allait pleinement accomplir sa vie. D’autre part, il faut bien avouer que l’admiration constante parsemée d’élévations spirituelles que Faillon professe envers son héros tout au long de son ouvrage ne suffit pas pour ranger sa biographie au rang d’un véritable itinéraire spirituel. Cognet a donc raison sur le fond dans le jugement sévère qu’il porte sur Faillon. Mais il exagère. Bien que manifestement « dépassé », l’infatigable historien de Saint-Sulpice reste malgré tout incontournable pour la multitude de renseignements qu’il apporte, et pas seulement pour « quelques précieux documents » comme le dit encore Cognet. Contre Faillon, celui-ci a donc choisi Frédéric Monier qui publie en 1914 ; il déplore bien sûr que la mort l’ait empêché de mener son projet à terme, puisqu’il en est resté au premier tome, au moment où Olier commence son œuvre à la paroisse Saint-Sulpice. Monier est en effet bien meilleur historien que Faillon ; il est plus sobre, plus précis, meilleur écrivain aussi ; il s’intéresse, plus que Faillon et avec plus de pertinence, aux documents qui concernent l’environnement d’Olier ; il voit plus large ; il n’amplifie pas de manière indue certains événements ; son interprétation est plus fine ; cependant, il n’échappe pas totalement, lui non plus, au « providentialisme », et sur le plan de l’interprétation spirituelle, il reste assez faible ; il est plus à l’aise dans le registre événementiel que dans celui de l’évolution intérieure de son personnage. Certes, la crise d’Olier, par exemple, n’est pas seulement pour lui une lourde épreuve à traverser dans un parcours initiatique qui forge la stature du futur fondateur du séminaire ; mais il ne voit pas bien comment cette crise permet à Olier d’accéder à une profondeur de vie spirituelle sur laquelle toute son existence peut s’établir.
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Quel que soit l’énorme travail qu’ils ont accompli, il nous faut donc prendre nos distances avec Faillon et Monier, tout en gardant constamment un œil sur les gros volumes qu’ils ont écrits, car ils nous évitent bien des recherches et nous rendent ainsi bien des services. Quant à la brève biographie écrite par Pierre Pourrat5, dont on connaît la compétence et la finesse spirituelle remarquée en bien d’autres ouvrages, elle ne peut pas combler la lacune que souligne Louis Cognet. Elle est trop rapide et pas assez critique. Bref, le temps était largement venu d’essayer d’écrire une nouvelle biographie qui puisse tenir compte des recherches historiques récentes sur la partie du xviie siècle dans laquelle a vécu Olier, proposer une interprétation plus adaptée de son histoire, et en même temps dessiner l’évolution spirituelle de cet homme qui a laissé une trace non négligeable que ses successeurs ont suivie jusqu’à nos jours. C’est ce programme ambitieux que nous tentons ici de réaliser, même si, dans ce genre d’entreprise, l’auteur atteint très vite une vive conscience de son manque de compétence. D’autres études cependant avaient vu le jour au siècle dernier. Et d’abord, à tout seigneur tout honneur, celle de l’abbé Brémond dans sa monumentale Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours6, parue de 1920 à 1925. Même si les problématiques se sont modifiées, son travail a permis la redécouverte de l’École française de spiritualité et entre autres de Jean-Jacques Olier. Si Brémond reste aujourd’hui incontournable, tout le monde a oublié l’ouvrage de G.-M. de Fruges qui écrivit, en 1904, donc avant la parution du livre de Monier, une biographie de Jean-Jacques Olier, avec le sous-titre un peu pompeux : Essai d’histoire religieuse sur le xviie siècle 7. Son objectif était simplement de résumer Faillon et de l’organiser, de façon à le rendre plus accessible, en ajoutant tel ou tel point découvert par l’auteur. C’était aussi le même but que poursuivait Edward Healy Thompson aux États-Unis, lorsqu’il publia en 1886 The Life of Jean-Jacques Olier, founder of the Society of Saint5. Pierre Pourrat, Jean-Jacques Olier, fondateur de Saint-Sulpice, Flammarion, coll. Les Grands Cœurs, 1932. Né en 1871 à Millery dans le Rhône, il fut supérieur du grand séminaire de Lyon, puis supérieur de la Solitude. Pourrat est notamment l’auteur d’une histoire de la spiritualité, sous le titre La Spiritualité chrétienne, 4 vol., Gabalda, Paris, 1918-1922, et d’une étude positive de l’évolution de la théologie des sacrements, sous le titre La Théologie sacramentaire, études de théologie positive, Gabalda, Paris, 1907. 6. Voir Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours, nouvelle édition, Jérôme Million, 2006, sous la direction de François Trémolières, vol. 1, t. 3, La conquête mystique, L’École française, p. 909-1381. 7. G.-M. de Fruges, Jean-Jacques Olier, fondateur de Saint-Sulpice. Essai d’histoire religieuse sur le xviie siècle, préf. du cardinal Merry del Val, chez l’auteur, Paris, 1904. De Fruges était missionnaire d’Afrique, faisant partie de la société communément appelée « pères blancs ».
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Sulpice8. P.-A de Lanjuère, en 1884, au Canada, dans sa Vie de Monsieur Olier9 ne fait guère allusion à Faillon ; il en dépend pourtant comme les autres, même s’il semble avoir mieux compris le sens de la crise spirituelle d’Olier. Charles Hamel, dans le premier chapitre de son ouvrage Histoire de l’église Saint-Sulpice10, ne s’est pas beaucoup écarté non plus de Faillon. On ne se réfère plus guère aujourd’hui aux deux ouvrages de Georges Letourneau : Le Ministère pastoral de Jean-Jacques Olier, curé de Saint-Sulpice11 et La Mission de Jean-Jacques Olier et la fondation des grands séminaires en France12, pourtant solidement documentés. On ne cite plus guère non plus les ouvrages de M. Henri-Joseph Icard, supérieur général à la fin du xixe siècle13 qui firent autorité en leur temps et qui demeurent un jalon important dans la bibliographie olérienne. Ajoutons l’ouvrage en italien d’Angelo Portaluppi, G. Giacomo Olier14, ouvrage de bonne vulgarisation, et nous aurons fait à peu près le tour d’une bibliographie, finalement assez peu abondante, que sont venus compléter, d’abord l’article du Dictionnaire de spiritualité15 signé d’I. Noye et M. Dupuy, puis l’ouvrage de M. Dupuy, Se laisser à l’Esprit16, sur lequel nous reviendrons, de nombreux articles du Bulletin du Comité des Études et du Bulletin de Saint-Sulpice, avec deux numéros spéciaux17 publiés dans cette dernière revue, ainsi que les Actes du colloque Jean-Jacques Olier homme de talent, serviteur de l’Évangile, 1608-165718, tenu en 2008 à l’Institut catholique de Paris, sous la direction de Maurice Vidal,
8. Edward Healy Thompson, The life of J.J. Olier, founder of the society of Saint-Sulpice, Burns and Oates, Londres, 1886. 9. P.-A. de Lanjuère, Vie de Monsieur Olier, Cadieux et Derome, Montréal, 1884. 10. Charles Hamel, Histoire de l’église Saint-Sulpice, Victor Lecoffre, Paris, 1900. 11. Georges Letourneau, Le Ministère pastoral de Jean-Jacques Olier, curé de Saint-Sulpice, Victor Lecoffre, Paris, 1905. 12. Id, La Mission de Jean-Jacques Olier et la fondation des grands séminaires en France, Victor Lecoffre, Paris, 1906. 13. Henri-Joseph Icard (1805-1893), supérieur général de 1875 à sa mort. Il écrivit une Doctrine de M. Olier, expliquée par sa vie et par ses écrits, Séminaire Saint-Sulpice, 1890, V. Lecoffre, Paris, 1891 ; et Observation sur quelques articles de la correspondance catholique de Bruxelles relative à M. Olier et à l’œuvre des séminaires, V. Lecoffre, Paris, 1892. 14. Angelo Portaluppi, G. Giacomo Olier, Ancora, Milan, 1946. 15. Dictionnaire de spiritualité (désormais DS), t. 11, col. 737-751. 16. Michel Dupuy, Se laisser à l’Esprit. Itinéraire spirituel de Jean-Jacques Olier, Le Cerf, Paris, 1995. 17. No 14 : « Jean-Jacques Olier », 1988 ; et no 34 : « Jean-Jacques Olier, hier et aujourd’hui », 2008. 18. Maurice Vidal (dir.), Jean-Jacques Olier homme de talent, serviteur de l’Évangile. 1608-1657. Colloque tenu à l’Institut catholique de Paris du 19 au 20 novembre 2008, DDB/Institut catholique de Paris, Paris, 2009.
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à l’occasion du quatrième centenaire de la naissance du fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice. Une biographie est forcément un récit qui va de la naissance à la mort, même s’il peut les dépasser quelque peu, en amont et en aval. Mais nous savons bien que les mêmes sources peuvent donner naissance à plusieurs récits, en fonction de l’utilisation qui en est faite, de l’interprétation qui en est donnée, du caractère privilégié accordé à telle ou telle source, de la manière dont s’opère la confrontation des sources. Pour celui qui se propose aujourd’hui d’écrire une biographie de JeanJacques Olier, les sources ne manquent pas. La première est constituée par les écrits d’Olier lui-même. Nous avons la chance de disposer de huit volumes de Mémoires19 autobiographiques. Conservés aux Archives de Saint-Sulpice, ils ont été dactylographiés et ronéotypés récemment dans une version qui reproduit avec exactitude la pagination, mais aussi les ratures, les surcharges et les mentions marginales, et qui rend ainsi le texte plus accessible. Les Mémoires d’Olier n’ont cependant pas grand-chose à voir avec un écrit où l’histoire, au sens où nous l’entendons aujourd’hui, serait la préoccupation première. En réalité, ces volumes sont avant tout une action de grâces de leur auteur pour tout ce que Dieu a réalisé dans sa vie, en même temps qu’une confession de ses fautes et de sa misère. Écrits pour la presque totalité sous la forme d’un « journal spirituel », ils s’attachent à décrire non pas les événements extérieurs, mais le cheminement intérieur de leur auteur dans sa relation avec Dieu. Olier a commencé à écrire ses Mémoires au début de l’année 1642 à la demande de son nouveau directeur spirituel, le P. Hugues Bataille20, moine bénédictin de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, procureur général de la Congrégation de Saint-Maur. Il venait de traverser une crise spirituelle profonde qui l’avait mené au bord du désespoir. Le P. de Condren, supérieur général de l’Oratoire, l’homme dont il avait le plus reçu, était décédé au beau milieu de cette crise. Le P. Bataille a sans doute pensé que l’écriture pourrait l’aider à enraciner plus profondément sa guérison, en jouant le rôle d’une sorte de thérapie. Ces textes n’ont pas été écrits pour être divulgués ; ils devaient servir simplement aux échanges entre le directeur et le dirigé, même 19. Ils constituent les premiers manuscrits des Archives de Saint-Sulpice (1 à 8). Ils sont autographes. Nous les désignerons sous le sigle M I, M II, etc., pour permettre au lecteur de les identifier plus facilement au milieu des autres manuscrits cités. 20. Né en 1610 à Crépy-en-Valois, il entra dans l’ordre de Cluny ; il participa aux chapitres généraux de 1639 et de 1642 qui décidèrent l’union entre Cluny et Saint-Maur, voulue par Richelieu. Après la mort de Richelieu, l’union fut rompue et dom Bataille rentra à Cluny. Il fut prieur de Saint-Martin-des-Champs à Paris, puis du prieuré de Coincy.
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si Olier envisage parfois une autre possibilité. C’est une chance que ses successeurs, très attachés à leur fondateur, les aient précieusement gardés. Cependant, comme nous venons de le dire, leur genre littéraire n’était pas celui de la relation historique. Nous ne sommes pas en face d’une autobiographie qui permettrait de suivre facilement Olier au fil des années de sa naissance à l’année 1652 où il a complètement cessé d’écrire son « journal ». De plus, la lecture de ces pages est rendue assez complexe par l’histoire même du manuscrit : Olier écrivait sur des cahiers qu’il transmettait à son directeur. On en a compté quatre-vingts. Plusieurs de ces cahiers ont été perdus, le cahier 7 et le cahier 8 le furent très rapidement. Les cahiers 9 à 11 suivirent, bien plus tard, le même chemin ; un résumé (dit analyse) effectué par M. Bourbon21 un sulpicien de la génération suivante, qui écrivit entre autres une notice sur les deux successeurs d’Olier, MM. de Bretonvilliers et Tronson, en garda la substance ; celle-ci se retrouve dans une copie des Mémoires, copie dite « de la Solitude ». Mais surtout, les cahiers furent reliés, une première fois en 1826, par M. Gosselin22, reliure en six volumes, et une autre fois, dans les années 1870, par M. Ardaine23, alors supérieur de la Solitude. À l’époque de la deuxième reliure, en huit volumes, on croyait bien avoir retrouvé l’ordre dans lequel les cahiers avaient été écrits. Beaucoup d’indices montrent que ce n’est pas le cas. M. Chaillot, excellent connaisseur d’Olier, s’est affronté, il y a quelques dizaines d’années, à cette question délicate. Nous aurons l’occasion d’entrer plus en détail dans les conclusions qu’il propose24. Selon lui, Olier aurait d’abord fait le point pour son directeur sur sa situation spirituelle au moment où il commençait à écrire, tenant une sorte de journal des grâces dont il bénéficiait et des misères dont il souffrait. Il 21. Guillaume Bourbon (1629-1709), né à Villefranche-en-Beaujolais, dans le diocèse de Lyon. Il entra dans la Compagnie en 1665 et fut secrétaire de trois supérieurs généraux : Bretonvilliers, Tronson et Leschassier. Il écrivit des Mémoires sur la vie de M. de Bretonvilliers, le Journal des actions de M. Tronson et divers écrits spirituels (voir L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne ou Histoire littéraire de la Compagnie de Saint-Sulpice, Alphonse Picard, Paris, 1900, 3 vol., vol. 1, p. 164-166). 22. Jean Edme Auguste Gosselin (1787-1858), né à Rouen, prêtre en 1812, entré dans la Compagnie en 1814, il enseigna le dogme et fut directeur du séminaire d’Issy, puis supérieur jusqu’en 1844. Sa santé l’obligea à renoncer à ses fonctions. Il publia de nombreux travaux, dont une Vie de M. Emery. Spécialiste de Fénelon (voir L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 2, p. 244-260). 23. Ardaine (1809-1876), né à Charlieu dans la Loire. Admis dans la Compagnie en 1836. Successivement professeur aux séminaires de Rodez et d’Autun, il revint à Rodez comme supérieur de la Philosophie. Nommé supérieur de la Solitude en 1864, il fut aussi chargé par le supérieur général de visiter les maisons de Baltimore et de Montréal (voir L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 2, p. 377-378). 24. M. Chaillot a fait une présentation succincte de ses recherches dans Bulletin du Comité des Études 40, déc. 1962, p. 501-506.
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aurait poursuivi par un retour sur sa vie passée, à la demande du P. Bataille. Il aurait ensuite continué à tenir son « journal », toujours, semble-t-il, à l’invitation de son directeur. Ces premières observations nous permettent de comprendre un fait troublant pour ceux qui commencent à lire Faillon et Monier : la différence de pagination des mêmes citations. C’est que Faillon cite d’après la première reliure ; il était décédé au moment de la confection de la seconde ; il ne pouvait donc citer autrement. Monier, de son côté, cite d’après une copie des Mémoires en quatre volumes, dite copie de la Solitude25 ; il était alors persuadé que cette copie reflétait exactement l’ordre de composition du texte. D’autre part, nous constatons aussi que les Mémoires ne forment pas un texte parfaitement homogène. Il faut distinguer le deuxième moment du premier et du troisième. Dans le deuxième moment, il revient sur son passé. Les deux autres se situent dans le genre littéraire du « journal spirituel » proprement dit, même si parfois des éléments du passé reviennent à la mémoire de leur auteur. Le passage du deuxième au troisième moment en particulier, selon l’hypothèse de M. Chaillot, marque dans l’écriture d’Olier une césure. Il ne répond pas seulement à une demande ponctuelle de son directeur pour mieux appréhender le sens et l’unité de sa vie spirituelle ; il décide de tenir un journal, même si c’est toujours à l’invitation du P. Bataille. Ce sont évidemment deux actes différents d’écriture. Nous disposons de deux copies des Mémoires ; la première est ancienne, puisqu’elle comporte des passages qui sont de la main de M. Bourbon, le secrétaire de Bretonvilliers et des annotations qui sont de Bretonvilliers luimême ; elle est thématique, donc incomplète, mais elle contient des passages de cahiers manquants26, l’autre, dite copie de la Solitude27 en quatre volumes, dont nous avons déjà parlé, est de la fin du xixe siècle. Celle-ci conserve des passages des cahiers 9 à 11 qui ont été perdus ; elle emprunte également à l’« analyse » faite par M. Bourbon des 12 premiers cahiers (le manuscrit est aujourd’hui perdu), à la copie ancienne, à L’Esprit de M. Olier, composé par Tronson et à une autre « analyse », œuvre de M. Leschassier (manuscrit également perdu aujourd’hui) 28. Tels quels, les Mémoires autobiographiques d’Olier constituent un document exceptionnel pour comprendre son évolution spirituelle, ce que
25. Elle était en effet conservée à la Solitude, maison de formation des sulpiciens à Issyles-Moulineaux. 26. Archives de Saint-Sulpice (désormais ASS), mss 101, 102, 103. 27. ASS, mss 2186-2189. 28. On trouve tous ces détails dans le travail inédit effectué par M. Chaillot (ASS).
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M. Michel Dupuy29 s’est attaché à faire dans son ouvrage Se laisser à l’Esprit30. Mais Dupuy n’a pas écrit une biographie d’Olier ; tel n’était pas son but, puisqu’il avait décidé de se limiter aux Mémoires. Notre désir serait justement de réaliser une biographie historiquement documentée, mais qui soit en même temps l’histoire d’un itinéraire spirituel. Aux Mémoires, il faut ajouter les autres écrits d’Olier dont certains peuvent avantageusement contribuer à la compréhension de la biographie de leur auteur31. Il faut également leur associer sa Correspondance. Récemment rééditée32, celle-ci permet de préciser beaucoup d’éléments historiques, même si la datation des lettres doit rester souvent approximative (un certain nombre d’autographes mentionnent la date, mais les lettres que nous connaissons uniquement par la première édition de M. Louis Tronson en 1672, deuxième successeur d’Olier, ne sont pas datées). La nouvelle édition a essayé de situer à leur juste place des lettres dont la date a été mal estimée par les éditeurs précédents, souvent parce qu’ils manquaient d’indications apparues depuis. Nous utiliserons souvent dans cette biographie les notes de la Correspondance, revues à partir de l’édition précédente d’Étienne Levesque.
29. M. Dupuy, p.s.s. (1924 -2012), est surtout connu pour ses travaux sur le cardinal de Bérulle, entre autres, pour la publication des Œuvres complètes, qu’il n’a pu malheureusement achever totalement avant sa mort. 30. M. Dupuy a effectué ce travail dans des conditions difficiles, alors qu’il était en Afrique. Il a eu d’autant plus de mérite de le mener à bien. Son ouvrage comporte beaucoup de notations intéressantes. Malheureusement, trop préoccupé par les questions psychologiques que posait la relation entre Olier et Marie Rousseau, il n’a pas resitué suffisamment cette relation dans le contexte socioculturel du temps. 31. Il n’est pas nécessaire ici d’énumérer tous ces écrits ; nous rencontrerons la plupart d’entre eux au cours de la biographie ; ils sont conservés dans les Archives de Saint-Sulpice et numérotés : ms 9 à 20. Ils sont autographes. Mariel Mazzocco en a publié plusieurs (cf. note 33). Peu de temps avant la mort d’Olier, avaient déjà été publiés : Le catéchisme chrétien pour la vie intérieure (1656, repris en 1953 par M. François Amiot, aux éditions du Rameau avec La journée chrétienne, petit ouvrage publié pour la première fois en 1655, donc deux ans avant la mort d’Olier), l’Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes qui porte la date du jour même de la mort d’Olier, le 2 avril 1657 (repris par François Amiot, toujours aux éditions du Rameau en 1954). Ce petit ouvrage est associé dans l’édition d’Amiot au Pietas seminarii, sorte de directoire spirituel pour le Séminaire Saint-Sulpice, composé à partir de brouillons et publié pour la première fois en 1819. L’explication des cérémonies de la grand-messe de paroisse selon l’usage romain fut achevé d’imprimer en février 1657. Il a été réédité en 2004 par Claude Barthe. Quant au Traité des saints ordres, il fut publié par Tronson en 1675 à partir de textes d’Olier remaniés par son deuxième successeur. Une édition critique en a été établie par Gilles Chaillot, Paul Cochois et Irénée Noye, Procure de la Compagnie de Saint-Sulpice, Paris, 1984. 32. Jean-Jacques Olier, Correspondance, Gilles Chaillot, Irénée Noye, Bernard Pitaud (éd.), Honoré Champion, Paris, 2013.
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Il est d’autant plus nécessaire de travailler à partir des textes d’Olier luimême que, depuis quelques années, tel ou tel historien s’intéresse particulièrement à ses écrits. Mlle Mariel Mazzocco vient de publier successivement plusieurs manuscrits d’Olier restés jusqu’ici inédits33. Ces éditions critiques, outre qu’elles mettent en lumière l’écrivain dont Brémond avait souligné la qualité, présentent beaucoup d’intérêt pour les notes et les introductions qui y figurent. De même, Claude Barthe a publié sous le titre L’esprit des cérémonies de la messe, l’Explication des cérémonies de la grand-messe de paroisse selon l’usage romain34. Aux écrits d’Olier lui-même, il faut évidemment ajouter, en matière de sources, les ouvrages, dont une copie manuscrite nous est parvenue, de son successeur immédiat, M. Le Ragois de Bretonvilliers35. Celui-ci a écrit une vie de M. Olier en deux volumes qui constituent la base de toute biographie36. Tous les biographes l’ont pillé. Il fut en effet un témoin direct de la vie de son supérieur, à partir de 1643, date où il entra au séminaire de Saint-Sulpice, et un témoin privilégié, car Olier détecta très vite les qualités de ce jeune prêtre qu’il emmena avec lui dans tel ou tel voyage, auquel il confia rapidement des responsabilités, et avec lequel il s’entretenait volontiers. Beaucoup de détails de la vie du fondateur de Saint-Sulpice ne nous sont connus que par lui. Il cède trop, malheureusement, à la tentation, classique chez ses contemporains, de montrer comment Olier s’inscrit dans la grande lignée des apôtres et des saints et reproduit leur existence. À ces deux manuscrits, il faut ajouter les Mémoires historiques pouvant servir à la vie de M. Olier37. Bretonvillers était aussi prolixe que son supérieur. Ces Mémoires ne présentent cependant qu’un intérêt relatif. Leur auteur s’y livre à de très amples considérations sur les vertus d’Olier sans les relier suffisamment à son his33. Mariel Mazzoco a publié le traité Des attributs divins en nous (sous le titre : L’âme cristal), Seuil, Paris, 2008 ; les « traités » De la Création du monde et De la vie divine (sous le titre : De la Création à la Vie divine), Seuil, Paris, 2009 ; et le « traité » Des anges, Seuil, Paris, 2011. Elle a également publié divers textes d’Olier où il est question des tentations diaboliques, sous le titre Tentations diaboliques et possession divine, Honoré Champion, Paris, 2012 ; cette publication comprend aussi l’Explication du Notre Père. Elle vient également de produire une édition critique de l’Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes, Honoré Champion, Paris, 2016. 34. Le Forum, 2004. 35. Alexandre Le Ragois de Bretonvilliers (1620-1676). Né à Paris, il fit d’abord des études de droit. Admis au séminaire en 1643, curé de Saint-Sulpice en 1652, il succéda à Olier à la tête de la Compagnie en 1657. Issu d’une famille très riche, il fit profiter la Compagnie et la Société de Montréal et bien d’autres institutions de son immense fortune (voir notice dans L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 1, p. 50-61). 36. ASS, mss 108-109. La copie est incomplète. Il manque surtout les citations des Mémoires que faisait Bretonvilliers. 37. ASS, mss 110-116.
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toire. Ils ont été repris, avec des modifications, par le deuxième successeur d’Olier, M. Tronson38 dans L’esprit de M. Olier39 que nous utiliserons peu également. Comme le dit Faillon lui-même : « Il ne renferme que très peu de faits, mais on y trouve beaucoup de vues générales sur les vertus ; un grand nombre de citations de M. Olier, tirées de ses conversations ou de ses écrits ; et, enfin, de pieuses considérations sur les vertus du serviteur de Dieu40 ». En effet, dans ces volumes, Bretonvilliers aussi bien que Tronson se réfèrent beaucoup aux écrits d’Olier lui-même qu’ils citent abondamment, aux paroles qu’ils ont entendues de lui, à ses sentiments, et très peu aux détails concrets de son existence. Le « journal spirituel »41 de Bretonvilliers ne peut être non plus d’un grand secours ; les années qui précèdent la mort d’Olier sont peu fournies et son successeur immédiat y parle essentiellement de sa propre vie spirituelle, même s’il évoque parfois son ancien supérieur. Il faut citer également parmi les sources le Mémoire de M. Baudrand42 ; il contient des éléments importants pour servir à une biographie et qu’on ne trouve que chez lui. Il comporte cependant aussi des erreurs. Le manuscrit en fut perdu durant la Révolution. Heureusement retrouvé il fut déposé à la Bibliothèque royale43 en 1835, Bertrand en a donné une édition imprimée dans son ouvrage Histoire littéraire de la Compagnie de Saint-Sulpice. De même, la notice de M. Grandet44 sur Olier, dans son ouvrage Les saints 38. Louis Tronson (1622-1700). Né à Paris, dans une famille de la robe, licencié en droit canonique, prêtre en 1647, aumônier ordinaire du roi en 1654, il entra au Séminaire SaintSulpice en 1656 après avoir refusé l’épiscopat. Déjà connu d’Olier (sa mère était une dirigée du fondateur), il fut rapidement chargé de la Solitude, puis devint premier directeur au séminaire sous le supériorat de Bretonvilliers. Il succéda à celui-ci comme supérieur général en 1676. Il publia entre autres une première édition des lettres d’Olier ; il édita également de celui-ci le Traité des saints ordres, non sans retouches ; il est lui-même l’auteur de plusieurs ouvrages dont les Examens particuliers (chez Antoine Thomas, Lyon, 1690). Il participa avec Bossuet et Fénelon aux « Entretiens d’Issy », au cours de la querelle du quiétisme (voir notice dans Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 1, p. 123-155). 39. ASS, mss 105-106-107. 40. Étienne Faillon, Vie de M. Olier, vol. 1, p. xxii. 41. Ce Journal se présente sous la forme de deux manuscrits autographes (ASS, mss 118119) et de sept volumes de copies manuscrites (ASS, mss 120-126), intégrant les deux autographes (avec quelques variantes). 42. Henri Baudrand de la Combe (1637-1699). Né à Paris, il fut admis dans la Compagnie en 1664. Docteur en théologie, directeur au séminaire Saint-Sulpice, supérieur du séminaire de Clermont, il fut nommé curé de Saint-Sulpice en 1689. Le titre complet de son Mémoire est Mémoire sur la vie de M. Olier et sur le séminaire de Saint-Sulpice (publié dans L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 3, p. 367-462, suivi d’un appendice et d’additions et corrections). 43. Aujourd’hui, BnF, ms. fr., 11760. 44. Joseph Grandet (1646-1724). Né à Angers, il fut admis comme membre de la Compagnie en 1671. Directeur puis supérieur du séminaire d’Angers, il écrivit beaucoup, en particulier Les saints prêtres français du xviie siècle, ouvrage dans lequel se trouve une notice
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prêtres français du xviie siècle45 présente un réel intérêt. De la Vie de M. Olier par M. Leschassier46, nous ne possédons plus l’autographe (nous sommes là à la frontière entre les sources proprement dites et les premières biographies qui utilisent déjà les sources). C’est ce dernier manuscrit du troisième successeur d’Olier que le P. Giry47, de l’ordre des Minimes, publia en 1687 comme première biographie imprimée d’Olier48. Elle a été reproduite aussi dans les Remarques historiques de Simon de Doncourt49. Bien sûr, nous utiliserons d’autres sources que nous citerons au fur et à mesure du développement de la biographie et que nous rassemblerons à la fin de l’ouvrage. Parmi eux, il faut distinguer tout de suite les Mémoires de Du Ferrier50, un des premiers compagnons d’Olier ; il quittera plus tard la Compagnie. Le manuscrit en est conservé à la bibliothèque Sainte-Geneviève. sur M. Olier (voir L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 1, p.223-241). La notice sur Olier se retrouve en tête du ms 222 (ASS) accompagnée d’autres notices. On trouve également des notices de Grandet dans les ms 521, 1269 et 2256 (ASS). 45. Un choix de notices, extrait du manuscrit, fut publié en même temps à Angers (chez Germain et G. Grassin) et à Paris (chez A. Roger et et F. Chernoviz) par M. Letourneau, curé de Saint-Sulpice, en 1897. 46. François Leschassier (1641-1725). Né à Paris, entré au séminaire en 1660, il fut admis dans la Compagnie ; nommé supérieur de la Communauté des prêtres de la paroisse en 1681, il devint premier directeur du séminaire (c’est-à-dire celui qui tenait la place du supérieur, lequel était en même temps le supérieur général de la Compagnie). Élu supérieur général en 1700 (voir L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, vol. 1, p. 242-447). 47. François Giry (1638-1728). Né à Paris, entré dans l’ordre des Minimes malgré l’opposition de sa famille, il fut maître des novices et provincial, puis directeur général des « Maîtresses d’écoles charitables », fonction dans laquelle il succéda au P. Nicolas Barré qui les avait fondées. 48. La vie de M. Jean-Jaques [sic] Olier, prêtre, curé du Faux Bourg de S. Germain à Paris, instituteur, fondateur et premier supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice, Paris, 1687. Ce petit volume fut tiré à part, mais cette biographie fut d’abord publiée par le P. Giry dans sa Vie des saints, Paris, 1683. 49. Vol. 3, p. 498-570 (ou p. 673, selon l’édition). Les Remarques historiques portent en exergue de cette biographie : « Extrait de sa vie écrite par lui-même, d’après l’ordre de son directeur, et de celle écrite par M. de Bretonvilliers son premier successeur, copiée sur l’original manuscrit composé par M. Leschassier, quatrième supérieur général de Saint-Sulpice, et imprimé à la fin de la Vie des Saints, par le P. Giry, minime ». 50. Jean Du Ferrier (1604-1685). Né à Toulouse, prénommé Jean, il vint à Paris pour ses études en 1634 et fit la connaissance du P. de Condren sous la direction duquel il se plaça. Missionnaire avec Olier, il s’installa avec lui à Vaugirard, puis à la paroisse Saint-Sulpice. Il y fut responsable de la communauté des prêtres de la paroisse. Grand vicaire de Rodez en 1647, il revint à Paris un an plus tard, mais quitta définitivement la Compagnie fin 1648, début 1649. Grand vicaire d’Albi puis de Narbonne, théologal et pénitencier d’Albi, il fut exilé en 1680 à Tonnerre pour ses sympathies jansénistes. Embastillé en 1683, il mourut en prison en 1685. Son frère, qui portait le même prénom, Jean Du Ferrier de Cambiac, fut emprisonné avec lui ; libéré, il finit sa vie à l’Oratoire (voir Régine Pouzet, Dictionnaire de Port-Royal, Honoré Champion, Paris, 2004, p. 357-358).
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Il en existe une copie du xixe siècle dans les archives de Saint-Sulpice à laquelle nous nous référerons51. Ce texte est surtout intéressant pour la première partie de la vie d’Olier. Nous utiliserons aussi les Mémoires de Marie Rousseau52, répartis en treize volumes sur 10 000 pages. Parmi les biographies publiées, celle de M. Nagot53, directeur au Séminaire Saint-Sulpice, s’impose comme un jalon entre les écrits des successeurs immédiats d’Olier et la première grande biographie à prétention scientifique, celle de Faillon ; elle fut écrite en 1790, avant le départ de l’auteur pour les États-Unis où il fonda le séminaire de Baltimore. Ce dernier cite abondamment les Mémoires, mais sans aucune référence. Surtout, il avertit son lecteur qu’il s’est appliqué à rendre le langage d’Olier avec fidélité et qu’il ne s’est permis « que les changements nécessaires soit dans l’arrangement des phrases, soit dans l’expression, pour ne rien laisser qui pût déplaire ou donner du dégoût ». C’est évidemment ainsi que l’on transforme l’histoire. M. Nagot déclare qu’il avait en mains deux autres biographies, celle du P. François Giry, de l’ordre des Minimes, publiée en 1687, et celle d’un père dominicain écrite en 1657. Faillon a fait justice de cette indication de Nagot en montrant qu’en réalité il n’y eut pas de biographie écrite en 1657. Nagot s’est trompé sur la date. Il parle en fait de la vie écrite par le P. Jean-Charles Aroux de Saint-Vincent, dominicain dont la date de publication est 1702. Cette vie n’a rien d’original puisqu’elle a été composée avec des fragments divers, en particulier la vie en abrégé de la vénérable mère Agnès de Jésus (vie composée par le P. Boyre, jésuite) et la vie d’Olier par le P. Giry54. 51. ASS, ms 1926. 52. BnF, mss fr., 19326-19338. Ces manuscrits sont présentés sous le titre Visions, révélations et œuvres mystiques de la veuve Rousseau. Pour plus de commodité, nous les désignerons par le terme Mémoires, en les faisant précéder du nom de M. Rousseau, pour ne pas les confondre avec les Mémoires d’Olier ou de Du Ferrier. Une thèse de doctorat de 3e cycle a été soutenue à l’Université Paris-Sorbonne, le 25 mai 1983 par M. Thierry Bourgeois sur les Mémoires de Marie Rousseau : Approche de la mentalité et de la spiritualité d’une dévote parisienne au temps de la Réforme catholique à travers le journal spirituel de Marie de Gournay, veuve Rousseau. Le directeur de thèse était le professeur Pierre Chaunu. Cette thèse, qui avait obtenu la mention T.B. avec félicitations du jury, n’a pas été publiée ; malgré les recherches assidues effectuées par M. Longère, archiviste de la Compagnie de Saint-Sulpice, elle n’a pu être retrouvée. 53. Francis-Charles Nagot (1734-1816), né à Tours, directeur au séminaire de Nantes, supérieur du séminaire Saint-Sulpice, il partit en 1791 aux USA où il fonda avec quelques confrères le séminaire de Baltimore. Après avoir échoué dans l’installation d’un collège, il se démit de sa charge de supérieur et consacra ses dernières années à écrire et à traduire des ouvrages de l’anglais au français et vice versa. La vie de M. Olier, curé de Saint-Sulpice fut publiée chez Le Bel, à Versailles, en 1818. 54. Voir Faillon, Vie de M. Olier, éd. 1873, préface, p. xxi. Faillon donne d’autres sources, comme Bretonvilliers, Baudrand et Grandet. Mais le volume lui-même indique seu-
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Nous nous référerons aussi bien sûr aux Remarques historiques55 de Simon de Doncourt. Cet ouvrage très précieux56 contient de très nombreux documents qui jalonnent l’histoire de la paroisse Saint-Sulpice. L’intention du livre Ce livre veut être simplement le récit d’une vie, la vie d’un prêtre de la haute société de la première moitié du xviie siècle ; l’œuvre de cet homme eut sur les siècles suivants une influence assez considérable : c’est lui en effet qui, par la création du séminaire de Saint-Sulpice à Paris, donna l’impulsion définitive à l’institution des séminaires en France. Certes, il ne fut ni le premier ni le seul à se préoccuper de la formation des prêtres. Mais on peut dire que son œuvre s’imposa comme un modèle durable. Grâce à lui, l’application du décret du concile de Trente sur la création des séminaires trouva en France une expression originale. Par ses successeurs réunis dans la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice qu’il avait fondée en même temps que le séminaire, le « modèle sulpicien » a gagné le Canada, puis les États-Unis et bien d’autres pays du monde. Olier se repère donc d’abord dans l’histoire par l’œuvre qu’il a laissée. Mais chez lui, l’œuvre et la personne sont très liées. S’il a pu fonder le séminaire de Saint-Sulpice sur la paroisse du même nom, c’est parce qu’il a vécu une évolution spirituelle peu commune qui l’a conduit à se situer dans la société de son temps comme un novateur. Relire son histoire, c’est être obligé de toujours lier ensemble la dimension événementielle et l’itinéraire spirituel. lement les deux sources que nous avons signalées. L’ouvrage s’intitule L’année dominicaine ou les vies des saints, des bienheureux, des martyrs et des autres personnes illustres ou recommandables par leur piété, de l’un et l’autre sexe pour tous les jours de l’année, 1re partie de septembre, recueillies par le P. J. Charles Aroux de Saint-Vincent, professeur en théologie du même ordre, chez Ghislain Le Bel, à Amiens, 1702. Ce gros volume est en fait une sorte de calendrier très développé des saints et des personnes en réputation de sainteté qui sont liées à l’ordre de saint Dominique. Olier l’était à la fois par ses relations avec la mère Agnès de Jésus et son appartenance au tiers-ordre dominicain. Sa vie, qui occupe les pages 415 à 434, s’intitule La vie de Messire Olier, prêtre du Tiers-Ordre de saint Dominique, instituteur, fondateur, et premier supérieur du séminaire de Paris et curé de la même paroisse. Le titre de l’ouvrage commence par L’année dominicaine. Ce titre ne doit pas être confondu avec celui de la revue du même nom. Ce volume traite simplement du mois de septembre. Le P. de Saint-Vincent a pris la suite du P. Souège, auteur des huit premiers volumes. Cette brève biographie a également été reproduite dans les Remarques historiques, t. 3, p. 412 ss. 55. Simon de Doncourt, Remarques historiques sur l’église et la paroisse de Saint-Sulpice, chez Nicolas Crapart, Paris, 1773, 3 vol. 56. À divers titres : par son contenu certes, mais aussi par le fait qu’il n’en subsiste que de rares exemplaires.
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Cette méthode était facile à mettre en œuvre pour tout ce qui concerne le parcours d’Olier avant sa prise de possession de la cure de Saint-Sulpice. Pour ce qu’il a accompli à la paroisse, elle s’avérait plus compliquée. Car ses différentes entreprises se sont étalées sur plusieurs années, et la chronologie en était plus difficile à suivre. Nous avons tout de même essayé, quand cela a été possible, de suivre un plan chronologique au risque de certaines répétitions et donc d’une moins grande clarté. Le chapitre sur Marie Rousseau s’écartera de cette intention. Nous avons pensé en effet qu’il était nécessaire de traiter pour elle-même la relation entre cette femme et Olier, tant elle a suscité d’interrogations diverses. Mais ce que nous avons voulu privilégier en fin de compte, c’est la dimension spirituelle de l’itinéraire de Jean-Jacques Olier ; en effet, c’est sa vie avec Dieu qui est la meilleure clef de lecture du déroulement de son existence. C’est pourquoi, parmi les sources, nous avons donné une place particulière à ses Mémoires, et dans une moindre proportion à sa Correspondance. C’est pourquoi aussi, nous avons laissé de côté beaucoup de détails historiques, pour mieux faire percevoir le mouvement intérieur qui anime sa vie. D’une certaine manière, nous avons voulu reprendre à frais nouveaux le travail de M. Dupuy, mais en situant l’évolution spirituelle au cœur des événements qui jalonnent la vie d’Olier et en montrant le lien étroit qui existe entre les deux. Naturellement, ces événements sont eux-mêmes à resituer dans le cadre de la société de cette époque. Olier ne peut se comprendre que dans son rapport au système socioculturel qui explique les comportements des personnes et des corps sociaux de la première moitié du xviie siècle, y compris lorsqu’ils s’en démarquent. Pour autant, nous n’avons pas voulu introduire cet ouvrage avec un résumé des caractéristiques de la société et de l’Église de la première moitié du xviie siècle. Celles-ci sont en effet largement connues, pour avoir fait l’objet d’études très minutieuses et approfondies. On pourra facilement s’y reporter57. Le cas échéant, tel ou tel comportement, décision, événement, situation pourra faire l’objet d’une explication, lorsque cela paraîtra nécessaire. Dans un film sur son œuvre, tourné avec sa collaboration peu avant sa mort, Fernand Braudel déclare à un auditoire de jeunes élèves que l’historien doit aimer ceux dont il parle, parce qu’aimer permet de mieux comprendre. Aimer, dans ce cas, c’est aborder avec une réelle bienveillance. Et la première exigence de cette bienveillance, c’est de situer un personnage dans son contexte au lieu de le juger avec nos critères d’aujourd’hui. En ce qui concerne Jean-Jacques Olier, des erreurs ont été commises, des jugements sans fondement ont été portés parce qu’on a ignoré l’époque où il vivait. Pour autant, la bienveillance nécessaire n’exige nullement du biographe qu’il fasse 57. Consulter sur ce point la bibliographie à la fin de cet ouvrage.
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l’apologie de celui dont il cherche à retracer la vie. Olier a parfois épousé les défauts, les manques de la société à laquelle il appartenait. On ne peut pas demander à une époque d’anticiper sur toutes les évolutions qui se produiront après elle. Il y a, certes, des prophètes ; en général, ils le sont sur des points déterminés et non sur tout. Dans certains aspects de son ministère, Olier a vraiment été prophète ; pour d’autres, il n’a pas eu une vision suffisamment large pour dépasser des comportements qui, aujourd’hui, dans un tout autre contexte, nous paraissent dépassés ; voire inadmissibles. Il avait d’autre part ses propres limites de tempérament : il était par exemple très affectif et il possédait un imaginaire très développé. Cela l’a parfois gêné dans son discernement. Tel qu’il était, il reste un homme attachant qui a su combattre contre lui-même pour devenir docile à l’action de Dieu en lui. Mort à l’âge où aujourd’hui, on commence souvent à construire l’œuvre qu’on léguera aux générations suivantes, il laisse dans l’Église une trace indélébile capable de parler aux générations actuelles. Son itinéraire spirituel personnel est affecté d’une indéniable modernité. Et la Compagnie qu’il a fondée a montré au cours des siècles sa capacité d’adaptation dans la fidélité à une intuition originelle où la vie intérieure guidait toujours les comportements extérieurs. Nous avons divisé cette biographie en deux grandes parties qui s’imposaient à l’évidence : la première parcourt l’itinéraire d’Olier de sa naissance à son arrivée comme curé de Saint-Sulpice ; la seconde essaie de rendre compte de l’œuvre qu’il a accomplie comme curé et comme supérieur du séminaire. À l’intérieur de ces deux parties, des chapitres qui permettront au lecteur, nous l’espérons, de se repérer dans la multitude des événements et la complexité des états intérieurs de Jean-Jacques Olier. Cette division en chapitres à laquelle il est impossible d’échapper ne devra pas nous faire oublier qu’il y a dans la vie du fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice, comme dans toute vie, des moments clefs, des étapes cruciales qui conditionnent la suite des événements. Nous essaierons de bien les marquer : la grande crise spirituelle qu’il traverse entre 1639 et 1641 est un de ces moments clefs, sinon le moment essentiel. D’autre part, envisager la première partie comme une période de préparation et la seconde comme une période de fécondité apostolique, comme on a souvent tendance à le faire, serait, pour une part au moins, fausser la réalité. Toute la première partie de la vie d’Olier est occupée par des missions qui l’ont fait considérer comme un grand missionnaire dans les milieux dévots parisiens. Olier lui-même y a vu longtemps sa vocation. Mais il est vrai que c’est à partir du moment où il s’installe à Saint-Sulpice qu’il accomplit l’œuvre majeure de sa vie, celle des séminaires par laquelle il laissera une trace dans l’histoire. Nous citerons beaucoup Olier lui-même et particulièrement les Mémoires. Nous avons voulu que le lecteur puisse s’imprégner de l’écriture d’Olier, donc
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de sa manière de penser. Nous avons tout à fait conscience que nous ne lui avons pas simplifié la tâche. D’abord parce que le langage du xviie siècle, les tournures littéraires, les mots eux-mêmes surprennent souvent le lecteur moderne. Il faut un peu de temps pour s’y habituer, même si nous avons cherché à faciliter la lecture par des notes, quand une explication nous est apparue nécessaire, et par des mots entre crochets pour mieux lier certaines phrases. Ensuite, parce que, contrairement à ses autres écrits (Correspondance, Traités et Écrits divers), Olier n’a pas soigné le style des Mémoires, puisque ceux-ci n’étaient pas destinés à la publication, même s’il a pu penser un moment qu’ils pourraient servir à l’édification de certains lecteurs, comme le suggère M. Dupuy. Nous avons estimé qu’il était bon de passer par-dessus ces difficultés pour offrir au lecteur des passages importants du texte d’Olier luimême. Cela permettra, nous l’espérons, de constater qu’on a souvent simplifié sa pensée, qu’on lui a parfois attribué (« grâce » surtout à Faillon, il faut le dire) des propos qu’il n’a pas formulés, et qu’on a tiré de certains événements ou situations des interprétations pas très ajustées, voire injustes. Pour mieux les distinguer des autres manuscrits, nous les citerons toujours de cette manière : M I, II… Et s’il est vrai, comme on le dit parfois de manière un peu facile, que citer c’est ressusciter, nous aimons à redonner vie aujourd’hui à Jean-Jacques Olier en retrouvant les paroles qu’il a autrefois confiées au papier et qui constituent le meilleur de son expérience spirituelle. Au long de l’histoire, Olier a été souvent l’objet de certaines suspicions. Cela a commencé dès le début de sa crise, avec certains de ses compagnons missionnaires, Amelote particulièrement, qui manquaient de confiance en lui, en raison de ses fragilités. Cela s’est poursuivi avec les jansénistes, nous le verrons plus tard, pour de tout autres raisons. Même ceux qui ont reconnu ses grandes qualités ne se sont pas toujours trouvés à l’aise avec lui. L’abbé Brémond voulait faire figurer à la fin de sa présentation du fondateur de Saint-Sulpice une annexe intitulée « les singularités d’Olier ». M. Letourneau58, curé de la paroisse au temps de Brémond, avait exercé assez de pressions pour la lui faire retirer. La nouvelle édition l’a heureusement rétablie59. De quelle nature sont donc ces réticences que beaucoup ont éprouvées ou éprouvent encore ? Elles tiennent en grande partie à la culture de son époque où le religieux imprègne toute la vie ; la manière d’Olier de communiquer avec Dieu par exemple, qui revêt parfois des formes étranges à nos yeux : le pressentiment de type télépathique quand il est « averti » de la mort de son père ; le songe, quand il voit la place vide au-dessous des saints Ambroise et Grégoire et au-dessus des chartreux ; l’image intérieure qui s’impose à lui 58. Curé de la paroisse Saint-Sulpice de 1900 à 1926. 59. H. Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, p. 1353-1381.
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quand il voit à l’avance mère Agnès priant pour lui. Mais il faut dire que ces phénomènes n’interviennent pas de manière habituelle dans la communication d’Olier avec Dieu. La trame ordinaire de cette communication est faite de ce qu’on peut appeler ses « visions ». Olier dit souvent : « j’ai vu », ou « Dieu m’a fait voir », ou encore « Dieu m’a montré ». Cela se passe surtout dans sa prière où Dieu ne cesse pas de lui faire connaître sa volonté, de lui donner le sens des événements, de lui faire comprendre les mystères de la foi. Il ne s’agit pas de visions qui seraient extérieures à lui, au sens d’apparitions. Chez lui « voir » correspond à une intuition spirituelle claire et incontestable. Il utilise aussi souvent le registre de l’audition : Dieu lui donne à entendre. Simplement, nous sommes parfois étonnés de tout ce qu’il voit et entend. Il faudra donc nous habituer à ce style de communication avec Dieu. L’affleurement permanent du surnaturel qui se laisse percevoir sous la surface des événements et des êtres nous surprend également : Olier vit avec les anges et sous la constante protection de la Vierge Marie et des saints ; à certains moments, bien qu’il n’abuse pas de leur présence contrairement à d’autres spirituels de son temps, les démons se font parfois proches dans les combats spirituels qu’il mène60. Tout cela heurte nos esprits sécularisés. Mais c’est la marque d’une culture. Tous les saints ou personnages religieux célèbres de cette époque baignent dans cette imprégnation quasi sensible du monde surnaturel. Et certains dépassent largement Olier dans le spectaculaire. Mais ces fréquentes interventions du surnaturel dans le cours des événements peuvent aujourd’hui étonner voire agacer. Enfin, il y a le type de relation qu’il entretient avec certaines personnes, particulièrement avec une femme, Marie Rousseau. Chez Olier, on trouve un intense désir de communion spirituelle qui nous paraît aujourd’hui excessif et qui a pu être interprété comme une manifestation névrotique. Nous essaierons de le comprendre à partir de la culture religieuse de cette première moitié du xviie siècle, sans occulter pour autant le caractère d’Olier luimême qui n’est pas sans influence sur l’intensité de cette relation. Toutes ces manifestations doivent être envisagées d’abord comme des faits culturels. Ils sont les témoins de l’expression de la foi à une époque de l’histoire. Porter trop vite un jugement à partir de nos critères d’aujourd’hui serait finalement fausser l’histoire. Il ne s’agit pas de tomber dans une crédulité naïve, mais d’être conscient qu’en écrivant la biographie d’un homme religieux du xviie siècle, nous abordons à de tout autres rivages que les nôtres. Chacun peut ensuite prendre ses distances, mais en essayant de comprendre ce qui était vécu par ceux dont on essaie d’écrire l’histoire. C’est à 60. Voir à ce sujet l’ouvrage Jean-Jacques Olier, Tentations diaboliques et possession divine, éd. Mariel Mazzocco, Honoré Champion, Paris, 2012.
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ce prix qu’on peut saisir quelque chose du cheminement intérieur accompli par ceux qui sont l’objet de notre recherche et de la qualité de l’œuvre qu’ils accomplissent ? Pas plus qu’un autre, Olier ne peut être compris en dehors de sa culture. Seule cette attitude nous permet de percevoir les éléments par lesquels il s’en dégage en créant du neuf, tout en gardant conscience que le passé n’est jamais atteint, mais simplement visé, à travers le prisme de l’interprétation.
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Première partie LES DÉBUTS ET LES PREMIÈRES MISSIONS
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Chapitre premier DE LA NAISSANCE À LA CONVERSION (1608-1630)1
Pour décrire les premières années de Jean-Jacques Olier, Faillon et Monier nous fournissent tous les outils nécessaires. Ils ont à peu près tout dit, au moins quant aux faits. Le reste est une question de perspective et de mise en situation, à la fois dans l’histoire du xviie siècle et dans l’histoire d’Olier luimême. Nous ne voulons pas nous étendre sur des détails qui seraient inutiles pour l’objet de notre étude. C’est pourquoi, par exemple, nous n’avons pas repris toute la généalogie familiale que l’on trouvera dans les ouvrages des deux biographes majeurs. Nous sommes à la fin septembre 1608. Les guerres de religion sont momentanément apaisées, avec la promulgation de l’édit de Nantes, en 1598. Henri IV, le roi converti du protestantisme au catholicisme, est glorieusement régnant. Il sera assassiné deux ans plus tard, laissant sur le trône de France un enfant de huit ans. Sa mère, la reine régente, Marie de Medicis, assumera le pouvoir avec son favori italien Concini. Le 20 septembre 1608, dans un hôtel particulier du Marais, rue du Roide-Sicile, une famille de magistrats accueillait donc un nouvel enfant, prénommé Jean. Il fut baptisé le même jour selon la coutume du temps. Le père s’appelait Jacques Olier de Verneuil. On a eu quelquefois tendance à minimiser l’importance de la famille de son épouse, Marie Dolu, dame d’Ivoy : petite dynastie rurale du Berry ; oui, mais aussi et surtout, grande famille de 1. Pour ce chapitre, nous nous appuyons surtout, d’un point de vue historique, sur Monier. Pour rester fidèle à l’objectif que nous nous proposons, nous n’avons pas voulu nous étendre longuement sur cette partie de la vie d’Olier, mais rappeler simplement l’essentiel déjà connu, en soulignant les éléments qui auront de l’influence sur la suite de son existence.
En lecture partielle‌
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BIBLIOGRAPHIE
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Bibliographie
b) D’autres auteurs ASS, mss 105-106-107, L’esprit de M. Olier, Louis Tronson. ASS, mss 108-109, Vie de M. Olier (copie), Alexandre Le Ragois de Bretonvilliers. ASS, mss 110-116, Mémoires historiques pouvant servir à la vie de M. Olier, Bretonvilliers. ASS, mss 118-119, Journal spirituel, Bretonvilliers. ASS, mss 120-126, Journal spirituel, copies. ASS, ms 222, Notice sur M. Olier, Joseph Grandet (publiée dans Bertrand, Bibliothèque sulpicienne ou Histoire littéraire de la Compagnie de Saint-Sulpice, vol. 2). ASS, mss 2222 et 2222 bis, Actes notariés concernant Olier. ASS, ms 914 et ms 461, Courts mémoires sur la vie et la mort de sœur Agnès Galand dite Agnès de Jésus, Boyre. ASS, ms 2193 (anonyme), Textes inédits sur la Vierge (dactylographié). ASS, ms 2263, La vie de M. Hurtevent (anonyme). Archives des Dominicaines de Langeac, Mémoires sur la vie d’Agnès de Langeac, Esprit Panassière (manuscrit de 1661). BnF, ms fr. 11760, Mémoire sur la vie de M. Olier et sur le Séminaire de SaintSulpice, Henri Baudrand de la Combe (publiée dans Bertrand, vol. 3). Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms 1480, Mémoires, Jean Du Ferrier. Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms 613, Histoire des chanoines réguliers de la Congrégation de France. ASS, ms 1926, Mémoires, Jean Du Ferrier (copie du ms 1480). Bibliothèque Mazarine, ms 2453, La vie du vénérable serviteur de Dieu Messire Adrien Bourdoise, Courtin, 1698. BnF, mss fr., 19326 à 19338, Révélations, visions et écrits mystiques de la veuve Rousseau. Pour plus de commodité, nous les désignons ainsi : Rousseau M., Mémoires.
Sources imprimées a) Écrits d’Olier Catéchisme chrétien pour la vie intérieure, chez Jacques et Emmanuel Langlois, Paris, 1657. Correspondance, éd. Louis Tronson, Paris, 1672. —, éd. Firmin-Régis Gamon, Victor Lecoffre, Paris, 1885. —, éd. René Levesque, de Gigord, Paris, 1935.
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Bibliographie
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—, Correspondance : Nouvelle édition des lettres, suivies de textes spirituels donnés comme lettres dans les éditions antérieures, éd. Gilles Chaillot, Irénée Noye, Bernard Pitaud, Honoré Champion, Paris, 2014. Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes, chez Jacques et Emmanuel Langlois, Paris, 1657. La journée chrétienne (par un prêtre du Clergé), chez Jacques et Emmanuel Langlois, Paris, 1655.
b) Sources d’autres auteurs Bertrand, L., Bibliothèque sulpicienne ou Histoire littéraire de la Compagnie de Saint-Sulpice, Alphonse Picard, Paris, 1900, 3 vol. Condren, Charles de, Lettres, éd. Paul Auvray et André Jouffrey, Le Cerf, Paris, 1943. Descourveaux, Philibert, La vie de Monsieur Bourdoise, premier prêtre de la Communauté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, chez François Fournier, Paris, 1714. Doncourt, Simon de, Remarques historiques sur l’église et la paroisse de SaintSulpice, chez Nicolas Crapart, Paris, 1773, 3 vol. Giry, François, La vie de M. Jean-Jacques Olier, prêtre, curé du Faux Bourg de Saint-Germain à Paris, instituteur, fondateur et premier supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice, Paris, 1687 (reprise du manuscrit aujourd’hui disparu de François Leschassier ; François Giry publia cette biographie d’abord dans sa Vie des saints, Paris, 1683), également publiée dans Simon de Doncourt, Remarques historiques, vol. 1. Lantages, Charles de, La vie de la bienheureuse Agnès de Langeac, Le Puy, 1665. Rapin, René, s.j., Mémoires sur l’Église, la société, la cour, la ville et le jansénisme, éd. Léon Aubineau, Gaume Frères et J. Duprey, 1865, 3 vol.
Éditions récentes a) Écrits d’Olier Catéchisme chrétien pour la vie intérieure et Journée chrétienne, éd. François Amiot, Le Rameau, 1953. De la création du monde à la vie divine (sous le titre : De la création du monde à la vie divine) éd. Mariel Mazzocco, Le Seuil, Paris, 2009. Des anges, éd. Mariel Mazzocco, Le Seuil, Paris, 2011. Des attributs divins en nous (sous le titre L’âme cristal), éd. Mariel Mazzocco, Le Seuil, Paris, 2008.
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Bibliographie
Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes, suivi du Pietas Seminarii ou Directoire spirituel du Séminaire Saint-Sulpice, éd. François Amiot, Le Rameau, 1954. Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes et Pietas seminarii, éd. François Amiot, Le Rameau, 1953. Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes, avec une seconde partie inédite : De la conformité à l’extérieur des mystères, suivi de divers opuscules spirituels, éd. Mariel Mazzocco, Honoré Champion, Paris, 2016. L’esprit des cérémonies de la messe, éd. Claude Barthe, Le Forum, Perpignan, 2004. Textes d’Olier sous le titre : Tentations diaboliques et possession divine, éd. Marie Mazzocco, Honoré Champion, Paris, 2012 (ce volume comprend l’Explication du Notre Père). Traité des saints ordres, éd. critique Gilles Chaillot, Paul Cochois, Irénée Noye, Procure de la Compagnie de Saint-Sulpice, Paris, 1984. Traité des saints ordres, éd. François Amiot et Gilles Chaillot, La Colombe, Paris, 1953.
b) D’autres auteurs Boyre, Arnaud, Courts mémoires sur la vie et la mort de sœur Agnès Galand dite Agnès de Jésus, Le Cerf, Paris, Mémoire dominicaine no 27, 2011. Lantages, Charles de, La vie de la bienheureuse Agnès de Langeac, éd. J.-Cl. Sagne, Le Cerf, Paris, 2011. Panassière, Esprit, Mémoires sur la vie d’Agnès de Langeac, éd. B. Peyrous et J.-Cl. Sagne, Le Cerf, Paris, 1994.
Biographies Aroux de Saint-Vincent, Jean-Charles « La vie de Messire Olier, prêtre du Tiers-Ordre de saint Dominique, instituteur, fondateur et premier supérieur du séminaire de Paris et curé de la même paroisse » dans L’année dominicaine ou les vies des saints, des bienheureux, des martyrs et des autres personnes illustres ou recommandables par leur piété […]. 1re partie de septembre, p. 415434, chez Ghislain Le Bel, Amiens, 1702. Publié dans Remarques historiques, vol. II, 5e partie, p. 648-669. Nagot, Charles-François, La vie de M. Olier curé de Saint-Sulpice, chez Lebel, Versailles, 1818. Faillon, Étienne, Vie de M. Olier, Poussielgue Frères, Paris, 1873 (1841), 3 vol. Lanjuère, P. A. de, Vie de Monsieur Olier, Cadieux et Derome, Montréal, 1884.
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INDEX
Nous avons intégré seulement dans cet index les noms des personnes qui ont connu Jean-Jacques Olier. Nous n’avons pas repris les noms des personnes qui n’interviennent dans la biographie qu’à titre d’auteur. Acarie (Barbe Avrillot, cousine de Bérulle) : 74. Agnès de Jésus (Galand, mère Agnès de Langeac) : 14, 15, 25, 26, 30, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 89, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 100, 101, 110, 111, 125, 131, 217, 227, 236, 362, 381, 429, 434, 435. Aiguillon (Marie-Madeleine de Vignerot, duchesse d’, nièce de Richelieu, paroissienne de Saint-Sulpice) : 37, 204, 208, 220, 262, 322, 336, 346, 356, 400, 437, 451. Albon (comte, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Alzan (d’, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Amelote (Denis, oratorien, disciple de Condren) : 29, 78, 81, 99, 107, 129, 146, 147, 148, 150, 151, 152, 160, 164, 177, 178, 180, 184, 185, 189, 192, 194, 195, 317, 345. Angélique (Mme, personnage inconnu) : 401. Angoumois (Philippe d’, un des fondateurs de la Compagnie du Saint-Sacrement) : 113. Anne d’Autriche (reine de France, épouse de Louis XIII) : 37, 68, 90, 104, 280, 422, 430, 452. Arnauld (Antoine, figure de proue du jansénisme) : 152, 390, 392. Arnolfini (locataire de la première maison de Vaugirard qui abrita Olier et ses compagnons) : 190. Aubray (Dreux d’, beau-frère d’Olier ; lieutenant civil) : 38, 61. Aubray (Thérèse Dreux d’, fille du précédent, nièce d’Olier) : 38. Authier (Christophe d’— de Sisgau, fondateur des Missionnaires du Saint-Sacrement à Valence) : 389.
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Bagni (Guido di, nonce apostolique en France de 1644 à 1656) : 419, 425, 432. Barrault (Jean-Jaubert de, archevêque d’Arles) : 87. Barrault (Nicolas de, neveu du précédent) : 81, 85, 88, 146, 179, 344. Barrême (René, prêtre, oratorien, un des disciples préférés de Condren) : 128. Bassancourt (Balthazar Brandon de, un des premiers compagnons d’Olier, dans le groupe missionnaire puis à la paroisse) : 78, 99, 106, 107, 129, 192, 193, 194, 195, 203, 211, 272, 303, 304, 321. Bassancourt (Philibert Brandon de, évêque de Périgueux, frère du précédent) : 99, 106. Basseline (Henri, chanoine théologal de Vannes, directeur des religieuses de La Regrippière) : 137. Basseline (prêtre, vice-gérant et second official à Châlons) : 137. Bataille (dom Hugues, religieux bénédictin de Saint-Germain-des-Prés, directeur de Marie Rousseau et d’Olier jusqu’en 1646) : 18, 20, 112, 199, 200, 215, 217, 222, 224, 227, 231, 238, 241, 247, 249, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 300, 337, 345, 358, 361, 362, 364, 377, 426. Bauldry (dom, religieux bénédictin de l’abbaye de Saint-Germain, spécialiste en liturgie) : 303. Baussancourt (M. de, donne une maison pour abriter les orphelins de la Communauté de la Mère de Dieu) : 398. Beaucousin (dom, chartreux, vicaire de la chartreuse de Paris au début du xviie siècle) : 73. Beaufort (Pierre, fermier de Pébrac) : 89. Beaumais (laïc de la paroisse Saint-Sulpice, très engagé dans le dialogue avec les protestants) : 275, 296, 297. Beauvau (Mgr Gabriel de — Rivarennes, évêque de Nantes de 1636 à 1667) : 397, 410. Béget (Marcellin de, doyen du chapitre du Puy) : 128, 130 Bernier (Claude, jésuite) : 114, 115, 229. Bernières (Maignard de, coordinateur des collectes pour les pauvres, sur Paris, au moment de la Fronde) : 404, 405. Bérulle (cardinal Pierre de, 1575-1629, fondateur de l’Oratoire de France) : 18, 20, 112 199, 200, 215, 217, 222, 224, 227, 231, 238, 241, 247, 249, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 300, 337 345, 358, 361, 362, 364, 377, 426. Bichi (cardinal Alexandre, évêque de Carpentras de 1630 à 1634, puis à Rome) : 441. Blondeau (frère Jean de la Croix, laïc très actif sur la paroisse Saint-Sulpice) : 216, 275, 391, 402. Borromée (saint Charles, 1538-1584, évêque de Milan) : 177, 286, 289. Boucher (docteur en Sorbonne, fondateur de la Communauté des Robertins) : 413. Boudet (Jacques, prêtre de la Mission) : 136, 137, 139.
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Boufard (Gratienne, en religion Marie-Gabrielle, religieuse de la Visitation de Nantes) : 357. Boulanger (André, religieux augustin, premier directeur de Marie Rousseau) : 222. Bourbon (Henri de, duc de Verneuil, évêque de Metz et abbé de Saint-Germaindes Prés) : 78, 199, 215, 279, 335, 375. Bourbon (Henri de, prince de Condé) : 279, 375. Bourbon (Louis de, duc d’Enghien, prince de Condé, vainqueur de Rocroi, dit « le Grand Condé », fils du précédent) : 375. Bourbon (Armand, prince de Conti, frère du précédent) : 418. Bourbon (Jeanne-Baptiste de, abbesse de Fontevraud de 1637 à 1670) : 141. Bourdonnet (un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Bourdoise (Adrien, fondateur de la communauté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet) : 77, 142, 143, 145, 146, 147, 150, 151, 152, 153, 179, 186, 191, 192, 201, 202, 215, 261, 266, 267, 274, 296, 304, 307, 308, 322, 379, 397, 401, 424, 463. Bourgoing (François, troisième supérieur général de l’Oratoire de France) : 178, 203, 308, 337, 409, 438. Boyre (Arnauld, jésuite, directeur et biographe d’Agnès de Langeac) : 25, 83, 101. Brancas (comte de, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Branche (Jacques, prieur-mage de l’abbaye de Pébrac) : 124, 355. Brandon : voir Bassancourt. Bressand (Constance de, religieuse de la Visitation) : 139, 140, 143, 147, 154, 155, 156, 164, 165, 166, 168, 184, 185, 227, 357, 360, 382, 450, 452, 543. Bretonvilliers (Alexandre Le Ragois de, premier successeur d’Olier à la tête de la Compagnie de Saint-Sulpice, 1621-1676) : 19, 20, 22, 23, 24 25, 39, 43, 55, 56, 66, 69, 74, 76, 84, 86, 95, 96 97, 98, 115, 116, 117, 125, 126, 130, 144, 145, 188, 189, 191, 197, 202, 255, 263, 282, 288, 289, 290, 291, 294, 297, 298, 318, 321, 339, 340, 341, 343, 345, 346, 358, 359, 360, 361, 362, 365, 367, 374, 379, 380, 381, 382, 383, 384, 385, 387, 388, 395, 397, 398, 401, 402, 403, 408, 412, 413, 431, 433, 434, 435, 437, 438, 439, 440, 445, 450, 451, 453, 5454, 457, 458, 459, 463. Bretonvilliers (Jean Le Ragois de, frère du précédent, conseiller au Parlement, tertiaire franciscain) : 440. Bussy (Madeleine de, cousine d’Olier, fille de Madeleine Dolu) : 63, 78. Caltagirone (Innocent, général des Capucins) : 407. Cambiac (Jean Du Ferrier de, frère de Jean Du Ferrier compagnon d’Olier, un des premiers séminaristes de Vaugirard) : 24, 195, 401. Casal (ou Cazal, Joseph, chanoine de la collégiale de l’Isle-sur-Sorgues) : 369. Caulet (François-Étienne de, abbé de Foix, évêque de Pamiers) : 51, 99, 106, 107, 124, 125, 142, 152, 185, 195, 272, 336, 378, 458. Cerisy (Germain Habert de, abbé de Cérisy au diocèse de Bayeux) : 364.
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Challiard (Alexandre, compagnon d’études d’Olier à Lyon) : 45. Champaigne (Philippe de, peintre français) : 321. Chantelou (Fréart de, mécène français de Poussin) : 321. Châteauneuf (de, châtelain de Meudon) : 114. Charles II (roi d’Angleterre) : 53, 191, 435, 449, 450. Charles II (roi d’Espagne) : 79. Chassaigne (Pierre de la, prêtre, professeur, un des premiers éducateurs de Vaugirard) : 193. Chauveau (jésuite de La Flèche) : 114, 226, 229. Chavigny (Claude Bouthilliers de, ministre sous Louis XIII, parent d’Olier) : 56, 218, 220. Chevreul (Jacques du, professeur de philosophie au collège d’Harcourt ; il eut Olier comme élève) : 48. Chrysostome de Saint-Lô (oblat régulier de saint François, très lié à Jean de Bernières et directeur de la mère Mectilde du Saint-Sacrement) : 395. Clément (laïc de la paroisse Saint-Sulpice, très habile dans les relations avec les protestants) : 275, 296, 297. Clusel (du, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Codoing (Bernard, prêtre de la Mission, très lié à Vincent de Paul) : 307. Collanges (mère de, supérieure du couvent de Notre-Dame à Langeac) : 86. Colombel (Pierre, curé de la paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris, ami d’Olier) : 447. Concini (ministre de Marie de Medicis sous la régence de celle-ci) : 35. Condé (Charlotte-Marguerite de Montmorency, épouse d’Henri de Bourbon, prince de Condé, belle-sœur de la duchesse Marie de Montmorency) : 220, 346, 356, 375, 377, 418. Condé : voir aussi Bourbon. Condren (Charles de, successeur de Bérulle à la tête de l’Oratoire de France, directeur spirituel d’Olier) : 14, 15, 18, 48, 51, 68, 73, 78, 81, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 128, 129, 131, 134, 137, 139, 141, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 151, 152, 161, 162, 163, 170, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 184, 185, 186, 188, 194, 195, 196, 199, 202, 203, 209, 220, 221, 253, 266, 302, 345, 358, 359, 362, 370, 371, 372, 392, 409, 411, 443, 447, 448, 461. Condren (Gabrielle de, carmélite, sœur de Charles de Condren) : 184. Conti (Armand de Bourbon, prince de), voir Bourbon. Coppeau (organiste à Saint-Sulpice, prédécesseur de Gabriel Nivers) : 303. Coppin (curé de Vaugirard) : 186. Corbel (prêtre de Picardie, faisait partie de la communauté de la paroisse de SaintSulpice) : 261, 354, 355. Corneillan (Mgr François de, évêque de Rodez) : 102, 345. Cospéau (Philippe de, évêque de Nantes de 1621 à 1635) : 140.
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Coste (Pierre de la, un des premiers séminaristes de Vaugirard, du diocèse de Toulouse) : 49, 80, 87, 123, 195. Couderc (Pierre, prêtre sulpicien, supérieur de la communauté de Vaugirard) : 305, 438, 452. Couderc (Jean-Pierre, curé à Lodève, prépare la fondation du séminaire) : 306, 384, 411, 436. Coulanges (de, abbé commendataire de Livry) : 78. Crétenet (Jacques, prêtre, fondateur d’un groupe de missionnaires, appelés « joséphistes ») : 434, 439. Dallet (François ou Antoine, prêtre, sulpicien, un des quatre premiers missionnaires envoyés par Olier au Canada) : 459. Dapchon (Jacques, seigneur de Chanteloube, prédécesseur d’Olier dans la charge d’abbé de Pébrac) : 46. Dardenne (ou Dardaine ou Dardene ou Dardène, prêtre de la Communauté de la paroisse) : 297, 438. De Guerrois (prêtre de la paroisse) : 438. Des Granges (Charlotte, supérieure du couvent Notre-Dame à Brioude) : 86. Desgraves (une des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Desmares (P. Toussaint, oratorien, partisan de Port-Royal) : 391, 430, 431, 447. Des Ursins (Marie, veuve d’Henri II de Montmorency, religieuse de la Visitation à Moulins) : voir Montmorency. Dolu (René, grand audiencier de France, père de Marie Dolu, mère d’Olier) : 36. Dolu (Madeleine, sœur de Marie, mère d’Olier) : 63. Drouve (Jean, un des premiers séminaristes de Vaugirard, prêtre du diocèse du Mans) : 195. Du Bosquet (François, magistrat procureur général au Parlement de Rouen, puis évêque de Lodève, puis de Montpellier) : 411. Du Ferrier (Jean, disciple de Condren, collaborateur d’Olier dans la fondation du Séminaire) : 24, 25, 81, 99, 106, 107, 108, 125, 129, 142, 143, 144, 146, 147, 148, 149, 150, 152, 153, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 188, 189, 190, 191, 192, 193, 194, 195, 201, 202, 207, 208, 209, 210, 211, 226, 230, 231, 232, 238, 250, 253, 261, 262, 272, 273, 274, 275, 279, 283, 286, 289, 295, 296, 336, 344, 347, 370, 375, 378, 384, 395, 396, 401, 408, 411, 412, 436, 462. Du Ferrier (Jean, frère du précédent) : voir Cambiac. Du Four (un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Du Hamel (Henri, curé de Saint-Merry) : 390 391, 423, 448. Duval (André, professeur de théologie en Sorbonne, supérieur ecclésiastique des carmélites de France avec Bérulle et Gallemant) : 48, 106. Duvergier (De Hauranne, Jean, abbé de Saint-Cyran, aux origines du premier jansénisme) : 152. Du Vigean (Poussart de Fors, Marthe, 1622-1665, carmélite) : 380-381.
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Élisabeth de la Trinité (Mlle de Quatrebarbes, carmélite, prieure du carmel de Beaune) : 370, 372. Enghien (duc d’) : voir Bourbon (Louis de). Este (cardinal d’, protecteur de la France en cour de Rome) : 432. Eymère (prêtre, formé à Saint-Sulpice, supérieur du séminaire de Saint-Flour) : 425. Fabert (d’Estenay, Abraham de, maréchal de France, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Fancamp (baron de, associé à Le Royer de la Dauversière pour l’administration de la Société Notre-Dame-de-Montréal) : 115. Faure (Charles, réformateur et supérieur des chanoines réguliers de France ou génovéfains) : 88, 354. Fénelon (Antoine-Marie de Lamothe-, paroissien de Saint-Sulpice, associé à Olier dans la lutte contre le duel) : 19, 23, 373, 374, 375 411, 425. Fiesque (M. de, prédécesseur d’Olier dans la cure de Saint-Sulpice) : 47, 81, 207, 208, 209, 210, 215, 216, 217, 335, 338, 339, 341, 342, 344, 379, 396. François de Sales (saint, évêque de Genève) : 8, 43, 44, 45, 132, 133, 139, 151, 185, 196, 259, 289, 379, 380, 382, 388. Galinier (Dominique, prêtre, sulpicien, un des quatre premiers missionnaires envoyés au Canada par Olier) : 436, 459. Gallemant (professeur en Sorbonne, supérieur ecclésiastique des Carmélites de France avec Bérulle et Duval) : 48. Gaudon (Sylvain, lié à Port-Royal) : 151. Gibly (ou Gibily, Jean, prêtre du diocèse d’Albi, exerça son ministère à SaintSulpice) : 272, 402. Godeau (Mgr Antoine, évêque de Grasse, 1605-1672) : 322. Godefroy (ou Godeffroy, Charles, prêtre, promoteur des Exercices des ordinands) : 77, 106. Gondi (Jean-François de, archevêque de Paris de 1622 à 1654) : 77. Gondi (Jean-François, Paul de, cardinal de Retz, coadjuteur puis archevêque de Paris de 1653 à 1662) : 448. Grandin (prêtre, théologien qui approuva « La journée chrétienne ») : 455. Guérin (Juste, évêque de Genève-Annecy) : 307. Habert (Germain, abbé de Cérisy) : 152, 364. Hélier (Mme, une des bienfaitrices de l’œuvre des orphelins de la Mère de Dieu) : 399. Henri IV (roi de France) : 35, 50, 199, 279, 375. Herbrée (Yves d’, diocèse du Mans, un des premiers séminaristes de Vaugirard) : 195.
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Hurtevent (Damien, un des premiers séminaristes de Vaugirard en 1642, premier supérieur du séminaire de Lyon) : 195, 336, 341, 346, 397, 410, 412, 436, 437 Ignace (Armand, jésuite, troisième directeur de Marie Rousseau) : 222. Ignace de Saint-Joseph (carme, deuxième directeur de Marie Rousseau) : 222. Ivoy (Marie Dolu d’, mère d’Olier) : 35, 37. Jean Eudes (saint, d’abord oratorien, puis fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie, missionnaire, 1601-1680) : 8, 221, 260, 299, 308, 326, 332, 373, 423. Jeanne de Lestonnac (sainte, fondatrice de la congrégation des Filles de NotreDame) : 86, 328. Joyeuse (cardinal de) : 177. Jussier (prêtre ?, ami de Bourdoise) : 304. La Dauversière (Le Royer de, Jérôme, fondateur des Hospitalières de La Flèche, procureur de la Société Notre-Dame-de-Montréal) : 81, 113, 114, 115, 116, 203, 226, 227, 229, 403, 448, 456. La Jarrie (sœur Joubert de, religieuse de La Regrippière) : 147, 164, 357. Lancelot (Jacques, un de solitaires de Port-Royal) : 151. Lanier (Guy, abbé des Vaux, archidiacre d’Angers, ami d’Olier) : 184. Lantages (Charles de, sulpicien, supérieur des séminaires de Clermont et du Puy) : 83, 84, 95, 96, 97, 98, 344, 379, 398, 401, 407, 434. La Pause (Jean de Plantavit de, évêque de Lodève de 1625 à 1648) : 384. La Roche (M. de, ou Rochefort Godefroy de, propriétaire de la première maison qui abrita Olier et ses compagnons) : 190. La Rochefoucauld (François, cardinal de) : 87, 88, 90, 98, 391, 454. La Troche (religieuse de La Regrippière) : 183. Le Brun (Charles, peintre, auteur du tableau de la Pentecôte et de l’Assomption du plafond de la chapelle du Séminaire aujourd’hui disparue) : 413, 414, 415, 418, 454. Le Brun (Mme, une des bienfaitrices de l’œuvre des orphelins de la Mère de Dieu, épouse du précédent ?) : 399. Leclerc (Pierre, professeur en Sorbonne) : 48. Le Gauffre (Thomas, prêtre, collaborateur d’Olier à la paroisse) : 216, 273, 275. Leglay (Claude, laïc actif sur la paroisse Saint-Sulpice) : 216, 275. Le Maistre (Nicolas, professeur en Sorbonne) : 49. Le Mercier (Jacques, architecte du Séminaire Saint-Sulpice) : 409. Le Moyne (Alphonse, professeur en Sorbonne) : 61. Lescot (Jacques, professeur en Sorbonne) : 48, 449. Le Vachet (ou Le Vacher, Jean-Antoine, prêtre, collaborateur d’Olier à la paroisse) : 272, 273.
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Levesque (René, fondateur de la paroisse et de la Communauté de Saint-Clément à Nantes) : 424. Liancourt (Mme, marquise de, née Jeanne Schomberg, épouse du suivant) : 391, 431. Liancourt (Roger du Plessis, marquis de, duc de La Rocheguyon, premier gentilhomme du roi, pair de France, paroissien de Saint-Sulpice) : 373, 379, 401, 423, 431, 454. Ligny (Jacques de, seigneur de Rentilly, parrain d’Olier) : 37. Longueville (Anne-Geneviève de, fille de la princesse de Condé, épouse du duc de Longueville) : 418. Louis XIII (roi de France) : 41, 143, 186, 203, 220, 279, 285, 294, 298, 364, 372, 400. Louis XIV (roi de France) : 79, 113, 139, 142, 279, 298, 303, 400, 412, 421. Lucas (Antoine, prêtre de la Mission, controversiste) : 123, 124, 294, 295, 317. Macassole (Esprit, chanoine de la collégiale de l’Isle-sur-Sorgue) : 369. Magdeleine (sœur, inspiratrice des « Éveillées de Picardie ») : 149, 150. Maisonneuve (Paul Chomedy de, fondateur de Ville-Marie qui deviendra Montréal, en 1642) : 432, 455, 456. Malmert (Antoine, prêtre « habitué » à Saint-Sulpice) : 261. Mance (Jeanne, une des fondatrices de Montréal) : 116. Marchaumont (Mgr Chausse de, évêque de Châlons) : 143. Margerie (Laisné de, prêtre, un de ceux qui écrivait sous la dictée de Marie Rousseau) : 238. Marie (Gilles, prêtre du diocèse de Chartres) : 181. Marie de Médicis (reine de France, épouse d’Henri IV, mère de Louis XIII) : 35, 375, 422. Marie-Louise (fille de Louis XIV) : 79. Martinon (Étienne, archiprêtre de Langeac, confesseur d’Agnès de Langeac, a écrit des Mémoires sur elle) : 101. Mazarin (cardinal de, ministre de Louis XIV) : 49, 376, 390, 400, 401, 412, 421, 422, 430. Mectilde du Saint-Sacrement (Catherine de Bar, fondatrice des bénédictines du Saint-Sacrement) : 322, 395, 433, 438. Meironnem (ou Meyronnem, Claude, fermier de l’abbaye de Pébrac) : 89. Méliand (Blaise, magistrat, parent d’Olier) : 36, 336, 365. Mersenne (Marin, religieux minime, grand mathématicien) : 293. Meyster (Étienne, missionnaire avec Olier et ses compagnons) : 99, 124, 125, 136, 142, 145, 146, 148, 149, 180, 194. Molé (Madeleine, grand-mère de Jacques Olier, père de Jean-Jacques) : 36, 37. Molé (Mathieu, seigneur de Champlâtreux, premier président au Parlement, cousin d’Olier, protecteur du séminaire Saint-Sulpice) : 36, 400, 419, 421
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Montbas (vicomte de, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Monthelon (Guillaume de, intendant de justice à Lyon, prédécesseur de M. Olier, père) : 41. Montmorency (Marie-Félicie des Ursins de, 1600-1666, se retira au couvent de la Visitation de Moulines après la décapitation de son mari, Henri II de Condé, gouverneur du Languedoc) : 419. Montpensier (Marguerite-Louise d’Orléans, Mlle de, fille du duc d’Orléans et de sa première épouse) : 339, 340, 350. Morin (sieur d’Aubiat, bourgeois de Langeac) : 46, 89, 195 396. Nivers (Gabriel, organiste à Saint-Sulpice) : 303. Noailles (Charles de, évêque de Saint-Flour de 1614 à 1647) : 274. Olier (Jacques Olier de Verneuil, père de Jean-Jacques, décédé en 1631) : 35, 36, 37. Olier (Marie Dolu d’Yvoy, mère de Jean-Jacques) : 35, 37. Olier (Nicolas-Édouard, frère de Jean-Jacques, mort en bas âge) : 37. Olier (François, seigneur de Verneuil, frère de Jean-Jacques) : 37, 38, 57, 58, 61, 85. Olier (René, frère de Jean-Jacques, décédé en 1630) : 37, 38, 56, 116. Olier (Marie, sœur de Jean-Jacques, décédée à vingt-huit ans, mariée à M. Dreux d’Aubray) : voir Dreux d’Aubray. Olier (Anne, sœur de Jean-Jacques, décédée en bas âge) : 38. Olier (Jean-Jacques, frère de Jean-Jacques, dernier enfant des Olier, mort en bas âge) : 38. Orléans (Gaston de France, duc d’Orléans) : 208, 361, 450. Orléans (Marguerite de Lorraine, duchesse de, épouse du précédent) : 361. Padet (Pierre, professeur de philosophie au collège d’Harcourt) : 48. Panassière (Esprit, dominicain, un des directeurs d’Agnès de Langeac) : 83, 97. Pardaillon (Henri de Gondrin de, élève à Vaugirard, futur archevêque de Sens) : 191, 195, 391. Parlages (Jean de Gardies de, sulpicien) : 384, 411, 436, 437, 456. Parlages (Jean-Grégoire de Gardies de, comte de Montpeyroux, père du précédent) : 384. Pavillon (Mgr Nicolas, évêque d’Aleth de 1639 à 1677) : 80, 307. Pelletier (prêtre de la Communauté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet) : 145. Perrochel (ou Perrochet, François de, cousin d’Olier, accompagne celui-ci dans les missions d’Auvergne, évêque de Boulogne) : 80, 81, 85, 88, 90, 91, 101, 125, 126, 129, 208.
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Picoté (Charles, compagnon d’Olier, un de ses confesseurs) : 163, 181, 185, 186, 193, 199, 242, 272, 344, 362, 386, 408, 433, 438, 454, 457 459. Pinet (Joseph, prêtre du diocèse de Nevers, ancien élève de Saint-Sulpice) : 436. Planat (Jacques, prêtre, sulpicien, originaire de Blesles, au diocèse de Saint-Flour) : 124, 272, 273. Pons de la Grange (Pierre, curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas) : 338, 376, 410. Pormoran (Alexandre Colas de, abbé de la madeleine de Pleine-Sève) : 186. Portal (aussi Portail, Antoine, prêtre de la Mission) : 101, 123, 124. Portes (Marie-Félicie de Budos, marquise de, dirigée d’Olier) : 358, 360, 418, 447, 448. Potier (Augustin, évêque de Beauvais) : 77. Poussé (Antoine Raguier de, disciple d’Olier, futur curé de Saint-Sulpice) : 241, 336, 337, 338, 346, 396, 412, 431, 459. Poussin (peintre français, 1594-1665) : 320, 321. Pozzo (M. Cassiano del, mécène italien et ami du peintre Poussin) : 321. Puget (Étienne de, évêque de Marseille, suffragant de Metz) : 78. Queylus (Gabriel de Tubières de, sulpicien, un des quatre premiers missionnaires envoyés par Olier au Canada) : 109, 124, 191, 272, 274, 306, 397, 410, 412, 420, 421, 434, 439, 441, 455, 456, 459. Raoul (Mgr Jacques, évêque de Saintes) : 307. Rémi (ou Rémy, Mme, amie de Marie Rousseau) : 361. Renar (ou Renard, François, prêtre) : 68, 81, 85, 211, 272. Rennefort (ambassadeur de France à Rome) : 56. Renty (Gaston Jean-Baptiste de, laïc, directeur spirituel, membre de la Compagnie du Saint-Sacrement) : 60, 68, 115, 169 176, 203, 221, 228, 370, 371, 372, 373, 374, 375, 380, 381, 388, 394, 399, 411, 423. Rhodes (Alexandre de, jésuite missionnaire en Extrême-Orient, puis en Perse) : 116, 448, 449. Richelieu (cardinal Armand du Plessis de, ministre de Louis XIII) : 18, 46, 48, 143, 153, 203, 204, 208, 220, 285, 297, 361, 364, 390, 400. Robert (prêtre, un des supérieurs de la Communauté des Robertins à laquelle il a laissé son nom) : 413. Rousseau (Louis, prêtre, fils de Marie Rousseau, un des premiers séminaristes de Vaugirard) : 195, 196. Rousseau (Marie de Gournay, veuve de David Rousseau) : 8, 21, 25, 27, 30, 48, 50, 51, 52, 53, 54, 81, 98, 114, 118, 131, 133, 178, 179, 195, 196 198, 199, 210, 212, 213, 215, 216, 217, 221, 222, 223, 224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 241, 242, 243, 244, 245, 247, 248, 249, 250, 251, 253, 256, 257, 258, 261, 272, 273, 283, 284, 288, 297, 301, 302, 305, 323, 340, 343, 345, 360, 361, 362, 363, 364, 381, 389, 393, 399, 412, 438, 457 461.
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Rousseau (Pierre, procureur d’Olier pour la prise de possession de Pébrac) : 46. Saint-Chamond (Melchior Mitte de Chevrières, marquis de, lieutenant du roi à Lyon) : 41. Saint-Cyran (abbé de) : voir Duvergier. Sainte-Marie (François Houmain de, un des premiers sulpiciens) : 193, 211, 272, 344. Saint-Joseph (dom, Pierre de, religieux feuillant) : 430, 431. Saint-Jure (père de, jésuite, second directeur et biographe de Gaston de Renty) : 370, 371, 373 411. Saint-Mesme (marquis de, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Saint-Michel (mère Anne-Louise Marin de, supérieure de la Visitation d’Avignon) : 383, 389, 393. Saujon (Anne Campet de, dirigée d’Olier) : 94, 227, 317, 318, 332, 358, 360, 361, 393, 411, 415, 427, 435, 439, 440, 441, 449, 450, 451, 453, 456, 457. Schomberg (comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, grand maître de l’artillerie de France, gouverneur du Languedoc, maréchal de France, 1601-1656) : 431. Séguenot (Claude, oratorien, ami de Saint-Cyran) : 390. Séguier (Pierre, chancelier, parent éloigné d’Olier) : 36, 221, 364. Sève (Alexandre de, frère de Mme Tronson) : 344, 365, 425, 451, 454. Sève (Antoine de) : 365. Solminihac (Alain de, abbé de Chancelade puis évêque de Cahors) : 86, 87, 88, 89, 93, 307, 354, 355, 356, 425, 464. Souart (Gabriel, prêtre, sulpicien, un des quatre premiers missionnaires envoyés par Olier au Canada) : 408, 459. Souart (Louis, prêtre, sulpicien, frère de précédent) : 408. Sourdis (Mgr Henri de, archevêque de Bordeaux) : 87, 177. Souville (de, un des signataires de la déclaration de 1651 contre le duel) : 373. Suffren (Jean, jésuite, un des inspirateurs de la Compagnie du Saint-Sacrement) : 113. Suze (François de la Baume de, évêque de Viviers) : 439. Tarrisse (dom, Grégoire, supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur, conseiller d’Olier) : 199, 209, 215, 217, 219, 238, 241, 249, 253, 300. Teyssonnier (Marie, dite Marie de Valence, laïque mystique, veuve) : 133, 439. Thiers (Jean-Baptiste, prêtre, curé de Champrond) : 322. Tour (Henri Cauchon de Maupas du, évêque du Puy) : 439, 458. Treuil (M. du, bourgeois de Langeac) : 89. Tronson (Antoine, dit Monsieur de Saint-Antoine, quatrième fils des époux Tronson, sulpicien) : 441, 450.
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Tronson (Claude-Marie de Sève, épouse de Louis Tronson, mère du second successeur d’Olier) : 97, 357, 358, 361, 365, 395, 396, 419, 423, 450, 451, 453, 454, 457. Tronson (Louis, fils de la précédente, deuxième successeur d’Olier) : 19, 20, 21, 23, 71, 117, 120, 268, 306, 333, 342, 344, 357, 358, 359, 369, 385, 393, 407, 412, 423, 442, 449, 456, 459. Tulloue (prêtre, chanoine du diocèse de Chartres, oncle de Gilles Marie) : 181. Uzès (Mme la duchesse d’, une des bienfaitrices de l’œuvre des Orphelins de la Mère de Dieu) : 356, 399. Valençay (Éléonor d’Étampes de, évêque de Chartres) : 146, 184. Valençay (Henri d’Étampes de, ambassadeur de France à Rome, frère du précédent) : 432. Vassau (Mme de, une des bienfaitrices de l’œuvre des Orphelins de la Mère de Dieu) : 399. Vauldray (Claude de, religieuse de La Regrippière, dirigée d’Olier) : 135, 137138, 164, 170, 180, 229, 357, 360. Ventadour (Henri de Levis, duc de, un des fondateurs de la Compagnie du SaintSacrement) : 113. Véron (François, jésuite puis prêtre séculier, curé de Charenton, controversiste célèbre) : 295, 296, 297, 315, 317, 318. Vialart (Félix de Herse, prêtre, cousin d’Olier, coadjuteur puis évêque de Châlons, sur le refus d’Olier) : 47, 137, 144, 354, 355. Vialart (Mme la présidente de Herse, mère du précédent) : 145. Villeneuve (Mme de, née Marthe Lhuillier, fondatrice des Filles de la Croix) : 185, 186, 189, 193, 272. Villeroy (Nicolas de Neufville de, marquis de Villeroy et d’Alincourt, gouverneur de la province de Lyon) : 41. Vincent de Paul (saint) : 8, 9, 14, 49, 50, 66, 71, 77, 78, 79, 80, 82, 85, 87, 91, 97, 100, 101, 102, 104, 107, 109, 110, 111, 119, 123, 124, 129, 133, 134, 143, 151, 156, 185, 186, 192, 203, 208, 215, 216, 260, 263, 272, 292, 293, 294, 299, 306, 307, 308, 340, 344, 354, 355, 389, 390, 402, 422, 425, 447, 452, 454, 458, 549, 461. Vitelleschi (Mutius, général des jésuites) : 114, 228. Ysambert (Nicolas, professeur en Sorbonne) : 48. Yvan (Antoine, prêtre, ami d’Olier, fondateur des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde) : 273, 276, 369, 370, 383, 389, 438. Zamet (Sébastien, évêque de Langres) : 98-99, 100, 101, 103.
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TABLE DES MATIÈRES
Préface, par Ronald D. Whiterup ……………………………………………
7
Liste des sigles et des abréviations……………………………………………
11
Introduction …………………………………………………………………
13 13 26
Les prédécesseurs ……………………………………………………………… L’intention du livre ……………………………………………………………
Première partie LES DÉBUTS ET LES PREMIÈRES MISSIONS Chapitre Ier. De la naissance à la conversion (1608-1630) …………………
35
Chapitre II. De la conversion à l’ordination sacerdotale (1630-1633) ……
55 55 65 71
La famille d’Olier ; premiers détachements…………………………………… La découverte des pauvres …………………………………………………… Vers le ministère de prêtre séculier ; la rencontre de Vincent de Paul ………
Chapitre III. La première mission d’Auvergne. Agnès de Langeac. Le Père de Condren. Jérôme Le Royer de la Dauversière (1633-1636) …………
La première mission d’Auvergne……………………………………………… Agnès de Langeac ……………………………………………………………… L’évêché de Langres ; « il faut vous consommer en moi » ; rencontre de Condren Jérôme Le Royer de la Dauversière ……………………………………………
81 81 93 98 113
Chapitre IV. La seconde mission d’Auvergne. La coadjutorerie de Châlons (1636-1638) ……………………………………………………………… 119 La retraite spirituelle avant la seconde mission d’Auvergne ………………… 119 La seconde mission d’Auvergne ……………………………………………… 123
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Table des matières
Chapitre V. Mission en Bretagne et dans le pays chartrain (1638-1640) … 136 En Bretagne …………………………………………………………………… 136 La coadjutorerie de Châlons ; la mission en pays chartrain ………………… 140 Chapitre VI. La crise spirituelle (1639-1641) ……………………………… 154 Chapitre VII. Le Séminaire de Vaugirard (1639-1641) …………………… 175 Saint-Maur-des-Fossés………………………………………………………… 175 L’entreprise de Vaugirard……………………………………………………… 188 Deuxième partie M. OLIER, CURÉ DE SAINT-SULPICE ET SUPÉRIEUR DU SÉMINAIRE Chapitre VIII. L’arrivée à la cure de Saint-Sulpice (1642) ………………… 207 Chapitre IX. Les relations avec Marie Rousseau …………………………… 221 La relation, du point de vue d’Olier…………………………………………… 222 La relation, du point de vue de Marie Rousseau ……………………………… 238 Chapitre X. Les premières années comme curé de Saint-Sulpice (1642-1645) 249 Les premières années ; l’état des lieux ………………………………………… 249 Une expérience spirituelle qui se déploie et s’affermit ……………………… 250 L’écriture des Mémoires ……………………………………………………… 254 Les prêtres : la vie commune et la pauvreté …………………………………… 258 Le faubourg Saint-Germain …………………………………………………… 262 La fonction de curé : une responsabilité spirituelle…………………………… 266 Une spiritualité sacerdotale pratique ………………………………………… 267 Les lieux et des personnes …………………………………………………… 271 L’église Saint-Sulpice ………………………………………………………… 277 Chapitre XI. Les grands axes d’une pastorale ……………………………… 285 Les débuts du séminaire ……………………………………………………… 300 Les fondements d’une pastorale ……………………………………………… 309 L’Écriture sainte ……………………………………………………………… 311 L’Eucharistie …………………………………………………………………… 318 La Vierge Marie ……………………………………………………………… 323 Une évolution dans la vie spirituelle d’Olier ………………………………… 330 Olier écrivain ………………………………………………………………… 331 Chapitre XII. L’émeute de 1645 …………………………………………… 334 Chapitre XIII. Intense activité pastorale et évolution spirituelle (1645-1646) 348 Une nouvelle étape dans la vie spirituelle d’Olier …………………………… 348 Une intense activité pastorale ………………………………………………… 354 La direction spirituelle ………………………………………………………… 356 Fin de la relation avec le P. Bataille …………………………………………… 361
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Table des matières
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Gaston Jean-Baptiste de Renty………………………………………………… 370 La lutte contre le duel ………………………………………………………… 372
Chapitre XIV. Le grand pèlerinage à Annecy (1647) ……………………… 377 Le grand pèlerinage …………………………………………………………… 379 L’esprit du pèlerinage ………………………………………………………… 384 Chapitre XV. L’affrontement avec le jansénisme. Nouveau voyage en Bretagne (1648) ……………………………………………………………… 389 La question du jansénisme …………………………………………………… 390 Nouveau voyage en Bretagne ………………………………………………… 395 Chapitre XVI. Les années de la Fronde. La construction du Séminaire (16491651) ……………………………………………………………………… 400 La construction du Séminaire ………………………………………………… 405 Les années 1650-1651 : l’achèvement de la construction du Séminaire……… 412 Année 1651 …………………………………………………………………… 421 Lire, écrire et prier …………………………………………………………… 425 Chapitre XVII. Olier démissionne de la cure de Saint-Sulpice. Le Séminaire et les séminaires (1652)…………………………………………………… 430 La démission de la cure de Saint-Suplice……………………………………… 430 Le Séminaire et les séminaires ………………………………………………… 442 Chapitre XVIII. Les dernières années (1652-1657) ………………………… 446 1652-1653 ……………………………………………………………………… 446 1654 …………………………………………………………………………… 453 1655-1657 ……………………………………………………………………… 454 Conclusion …………………………………………………………………… 461 Bibliographie ………………………………………………………………… 467 Sources manuscrites …………………………………………………………… 467 Sources imprimées …………………………………………………………… 468 Éditions récentes ……………………………………………………………… 469 Biographies …………………………………………………………………… 470 Bibliographie sommaire ……………………………………………………… 471 Index ………………………………………………………………………… 477 Table des matières …………………………………………………………… 489
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Dans la collection au singulier La plus universelle des paroles fut aussi la plus singulière : celle du Christ de Dieu. À sa suite, des hommes et des femmes rendent témoignage, au singulier. Dans la collection « Au singulier » se dessinent des visages d’hommes et de femmes passionnés de Dieu. À toutes les époques et selon des voies différentes, des croyants ont engagé leur vie entière pour répondre à la Parole du Christ, la plus singulière et la plus universelle qui soit. Chaque titre manifeste la diversité et la singularité des engagements pour le Royaume de Dieu : folie pour le Christ d’Ignace de Loyola ; vie dansée pour le Verbe fait chair de Michaëlle Domain ; œuvre romanesque d’Eugène Ionesco bâtie en écho à une expérience mystique ; itinéraire spirituel et intellectuel des jésuites Teilhard de Chardin et Albert Chapelle ; baptême, vie au carmel et martyre d’une Juive, Edith Stein… Figures d’Évangile, ces hommes et ces femmes de tous les horizons témoignent au singulier. Toute leur vie a été la mise en actes d’une Parole toujours bonne et toujours nouvelle. Peter-Hans Kolvenbach, Fous pour le Christ. Sagesse de Maître Ignace, 1998, 288 p. Dominique Lambert, Un atome d’univers. La vie et l’œuvre de Georges Lemaître, 2000, 376 p. Jaime Castellón, Alberto Hurtado s.j. Les fondations du Royaume, 2000, 152 p. Susanne Batzdorff, Edith Stein, ma tante, 2000, 232 p. Françoise Jacquin, Une amitié sacerdotale. Jules Monchanin – Édouard Duperray, 1919-1990, 2003, 304 p. Maria Amata Neyer, Edith Stein au Carmel, 2004, 136 p. William W. Meissner, Ignace de Loyola. La psychologie d’un saint, 2002, 548 p. Nechama Tec, Dans la fosse aux lions. La vie d’Oswald Rufeisen, 2003, 400 p. Albert Chapelle, Au creux du rocher. Itinéraire spirituel et intellectuel d’un jésuite. Mémorial, 2004, 184 p. Marguerite Jean-Blain, Eugène Ionesco. Mystique ou mal croyant ?, 2005, 176 p. Gustave Martelet, Teilhard de Chardin, prophète d’un Christ toujours plus grand. Primauté du Christ et transcendance de l’homme, 2005, 280 p. Michaëlle Domain, La Vie en abondance, 2006, 221 p. Tomáš Špidlík, Ignace de Loyola et la spiritualité orientale, 2006, 260 p. Dominique Bertrand, Pierre Favre, un portrait, 2007, 352 p. Ignace de Loyola, Journal des motions intérieures. Suivi du « Papier des élections » et du « Feuillet de Madrid », édition critique et nouvelle traduction des manuscrits autographes par Pierre-Antoine Fabre, 2007, 286 p. Dominique Lambert, L’Itinéraire spirituel de Georges Lemaître, suivi de « Univers et atome », conférence inédite de G. Lemaître, 2007, 222 p. Pierre Teilhard de Chardin et Lucile Swan, Correspondance, avec les contributions de Pierre Leroy, Mary Wood Gilbert, Thomas M. King et Gustave Martelet, 2009, 448 p.
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Gianni La Bella (éd.), Pedro Arrupe, supérieur général des Jésuites (1965-1983). Le gouvernement d’un prophète, 2009, 496 p. Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth, Élisabeth de Russie. Moniale, martyre et sainte, 2010, 256 p. Pierre Teilhard de Chardin, Le Rayonnement d’une amitié. Correspondance avec la famille Bégouën (1922-1955), 2011, 320 p. Michel Farin, En enfer, il n’y a personne. Parole anonyme et parole biblique, 2011, 144 p. René-Claude Baud, Ce qui remonte de l’ombre. Itinéraire d’un soignant, 2011, 144 p. Collectif, Jésuites hongrois sous le pouvoir communiste, témoignages recueillis par Ferenc Szabó, 2012, 400 p. Carole Dagher, Passion pour une terre délaissée. Nicolas Kluiters, jésuite au Liban, 2013, 224 p. Association des amis de Pierre Teilhard de Chardin, Défis d’une évangélisation renouvelée. Les apports de Pierre Teilhard de Chardin, textes du Colloque international de Rome (2012) réunis par Marie-Anne Roger, Marie Bayon de La Tour et Itala Ménard, 2013, 256 p. Philippe Dupriez (éd.), Joseph Comblin, prophète et ami des pauvres, 2014, 192 p. Christophe Langlois, La dictature du partage. Éloge de l’incommunicable, 2015, 112 p. Geneviève Comeau et Alain Cugno, Le pari de l’espérance. Dialogue entre une théologienne et un philosophe, 2016, 88 p. Philippe Lécrivain, Les premiers siècles jésuites. Jalons pour une histoire (1540-1814), 2016, 688 p. Gabriel Miró, Figures de Bethléem, 2016, 96 p. Alexandre Men, Dire le Christ en temps de persécution. Catéchèses familiales (U.R.S.S. : 1985-1990), 2016, 208 p. Christophe Langlois, Ni le jour ni la nuit. Face à Guernica de Picasso, 2017, 88 p.
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ImprimĂŠ en Belgique Mai 2017 Imprimerie Bietlot
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L’œuvre
Bernard PITAUD, historien de la spiritualitÊ, ancien provincial des sulpiciens, est un des spÊcialistes actuels d’Olier (sur lequel il a publiÊ plusieurs ouvrages au Cerf et à Nouvelle CitÊ). Cet ouvrage monumental est l’aboutissement de plus de trente ans de recherche.
ISBN : 978-2-87299-323-9
9 782872 993239
45,00 â‚Ź
www.editionsjesuites.com
Illustration : Miniature de J.-J. Olier par le peintre Henry StrĂŠsor (milieu XVII e s.)
de Jean-Jacques Olier (16081657) eut sur son temps et sur les siècles suivants une influence assez considÊrable. C’est lui qui, par la crÊation du SÊminaire de Saint-Sulpice à Paris, donna l’impulsion dÊfinitive à l’institution des sÊminaires en France. Grâce à lui, l’application du dÊcret du concile de Trente sur la crÊation des sÊminaires trouva en France une expression originale. Par ses successeurs rÊunis dans la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice qu’il avait fondÊe en même temps que le sÊminaire, le  modèle sulpicien  a gagnÊ le Canada, puis les États-Unis et bien d’autres pays du monde. Ce que cet ouvrage privilÊgie, c’est la dimension spirituelle de l’itinÊraire de Jean-Jacques Olier. En effet, sa vie avec Dieu est la meilleure clef de lecture du dÊroulement de son existence. C’est pourquoi, parmi les sources, une place particulière a ÊtÊ donnÊe à ses MÊmoires et à sa Correspondance. C’est pourquoi aussi on a ÊvitÊ l’accumulation de dÊtails historiques pour mieux faire percevoir le mouvement intÊrieur qui anime sa vie. L’ouvrage peut se lire Êgalement comme le portrait de la sociÊtÊ religieuse du XVII e siècle français.