Un jésuite en terre d’Islam. Autobiographie

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CHRISTIAN REILLE

Un jésuite en terre d’Islam

au singulier

Autobiographie



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Christian REILLE, s.j.

Un jésuite en terre d’Islam Autobiographie Préface de Mgr Henri Teissier Postface du P. Joseph Moingt, s.j.


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Au singulier, 35 Une collection dirigée par Robert Myle s.j. (†) et Annie Wellens

© 2017 Éditions jésuites, 7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-326-0 D 2017/4255/17


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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont encouragé et aidé à exprimer ce qui fait aujourd’hui le cœur de ma vie. Je remercie le P. Henri Teissier, archevêque émérite d’Alger, d’avoir accepté de préfacer ce livre, ainsi que le P. Joseph Moingt pour sa lettre en postface qui donne une nouvelle dimension à mon écrit en le prolongeant par ses réflexions théologiques. Je remercie de façon très particulière ma sœur Dominique qui a lancé l’idée d’écrire ce livre. Elle a travaillé longuement à l’écriture du texte avec patience et grande disponibilité d’écoute. C’est elle aussi qui a rassemblé tous les textes d’archives, lettres, mails, fax, homélies, et qui a permis, par sa ténacité, que ce travail puisse aboutir. Je remercie Florence Pénet qui pendant sa coopération avec la DCC à Ben Smen m’a écouté et questionné avec intérêt, curiosité et délicatesse. Elle a su rédiger avec talent le premier texte qui a été à la base de ce livre. Je remercie enfin tous ceux qui ont relu et corrigé le manuscrit, en particulier le P. Francis Gouin.


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PRÉFACE

Après l’indépendance, l’Église n’était plus en Algérie qu’une réalité numériquement tout à fait marginale. À cette époque arrivaient de France ou d’Europe des prêtres, religieux, religieuses ou laïcs qui, comme Christian Reille, avaient appris à porter un autre regard sur la relation de l’Église avec la société. En effet, au nord de la Méditerranée, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale des ouvertures importantes s’étaient produites. Prêtres au travail, militants de l’Action catholique ou de l’engagement social, s’étaient nourris de la nouvelle presse catholique ou de l’action sociale ou syndicale. Ils ne voyaient plus l’Église seulement comme une communauté de culte, mais d’abord comme un signe évangélique donné à la société dans ses divers milieux : le monde du travail, de la recherche, de l’éducation, de la culture, de l’action politique ou communale. C’est donc dans cette Église renouvelée par le Concile que Christian Reille avait reçu l’ordination sacerdotale, le 31 juillet 1966, le jour de la Saint-Ignace. C’est aussi dans cette communauté chrétienne animée par de multiples recherches, pour une nouvelle présence chrétienne au monde, qu’il avait vécu ses premières expériences pastorales. Certes, un moment aussi, il fut personnellement déstabilisé par les évolutions politiques, sociétales et ecclésiales de mai 1968. Ayant dépassé cette épreuve, il accepte finalement, avec joie, la décision de sa famille religieuse qui l’envoie à Constantine en l’Algérie, en octobre 1970. C’est là qu’il va devoir chercher sa place dans la société algérienne. Quel signe évangélique pourra-t-il donner dans ce monde musulman et cette nation en construction ? Comment entrer en relation avec la nou-


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Préface

velle société algérienne ? Par les relations de quartier, certes, car la communauté des jésuites de Constantine qu’il rejoint habite au cœur de la « médina », dans une grande proximité avec les familles tout ordinaires de leur environnement. Mais aussi par le travail. Mais quel travail estil possible de trouver pour un étranger ? Il lui faut acquérir la formation professionnelle et universitaire qui lui assurera ce travail et permettra son insertion dans la société. Il lui faut aussi découvrir ce qu’est cette société algérienne dans ces années-là, prise entre son identité arabomusulmane et ses choix politiques socialisants et anti-impérialistes. C’est donc ce contexte-là qu’il nous décrit. Mais il nous fait aussi rejoindre ses efforts pour découvrir et recevoir les défis qu’il rencontre. Car l’Algérie, elle-même, dans ces années 70, est en pleine recherche de sa nouvelle identité, de sa nouvelle organisation politique et sociale, de ses nouvelles références culturelles. Ben Bella a été remplacé par Boumediene en 1965. Au moment où Christian arrive, celui-ci accélère l’arabisation de l’école et de la société. Il engage la révolution agraire et l’industrialisation. L’État a déjà dû sévir contre les « islamistes » en interdisant, en 1970, la revue algérienne qui les rassemble. De nombreuses questions se posent, aussi, dans les milieux de gauche à propos du respect des droits de l’homme et de la liberté de la presse. Mais un bouillonnement d’initiatives s’efforce d’assurer, à marche forcée, le développement du pays et l’éducation de la nouvelle génération. À partir de l’indépendance de l’Algérie, la communauté chrétienne de Constantine a largement contribué à la découverte, par les chrétiens des quatre diocèses du pays, du sens nouveau à donner à leur témoignage. La petite équipe de Constantine s’est formée autour du P. d’Oncieu, un jésuite d’une générosité de vie remarquable qui travaillait à l’alphabétisation dans un comité de gestion d’une ferme proche. C’est dans cette ville et dans cette communauté que Christian Reille recevra l’héritage proprement jésuite du témoignage chrétien en Algérie. C’est le sens et l’intérêt de ce livre-témoignage que de nous permettre de découvrir, de comprendre et de suivre l’évolution humaine et spirituelle d’un chrétien à la fois dans une société en construction et dans une société musulmane. Et cette découverte se vit, au moment même où l’Église d’Algérie découvre qu’elle a une mission spécifique dans sa relation à un peuple vivant dans une tradition religieuse étrangère, l’Islam. Les musulmans, eux-mêmes, de leur côté, cherchent aussi leur voie dans un monde aux évolutions multiples. Les chrétiens d’Algérie travaillent à découvrir les chemins de son témoignage.


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Préface

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C’est maintenant au livre de Christian Reille de raconter les questionnements de cette histoire. Or il se trouve que pour ce récit Christian a pu s’appuyer sur des lettres envoyées à sa famille ou des documents de sa communauté. Ces textes nous permettent de le rejoindre, d’étape en étape, car la société algérienne traverse bien des épreuves, notamment pendant la crise sécuritaire des années 1990 à 2000. À cette époque dixneuf prêtres, religieux et religieuses, comme tant d’Algériens, seront victimes de la violence. La réflexion de Christian s’enrichira aussi des diverses rencontres vécues avec des Algériens sur son lieu de travail ou dans sa communauté. Le parcours de Christian Reille évoluera aussi à travers diverses étapes de sa vie, lorsqu’après son temps dans la communauté de Constantine, il recevra la responsabilité régionale des jésuites d’Algérie, ou lors de sa nomination au centre spirituel de Ben Smen, à Alger, centre qu’il devra rénover et ouvrir à un nouveau dynamisme de formation spirituelle et d’accompagnement des Algériens cherchant leur voie spirituelle auprès de l’Église. Malgré les nombreuses expériences de dialogue et de rencontre vécues depuis cinquante ans, la mission de l’Église dans son témoignage auprès des hommes et des femmes des autres religions a encore besoin d’être explicitée. L’expérience vécue, apportée par le livre de Christian Reille, nous en propose une lecture personnelle et située dans un contexte précis, celui de la société de l’Algérie indépendante et de l’évolution de l’islam pendant une période de l’histoire chargée d’événements importants.

Henri TEISSIER, archevêque émérite d’Alger, Épiphanie de l’an 2016


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LE DÉPART, ENFIN ! En octobre 1970, j’avais tout juste 37 ans, je partais — enfin ! — en Algérie. Cela faisait maintenant dix ans que je demandais chaque année à mes supérieurs de pouvoir m’engager dans une communauté jésuite en Algérie pour y faire ma vie. Sur le bateau quittant Marseille et naviguant vers Skikda (ex-Philippeville), je ressentis une grande joie intérieure, car une nouvelle vie m’attendait, répondant à un désir profond qui m’habitait secrètement depuis l’enfance. Je savais pourquoi j’avais fait ce choix. Je voulais vivre en pays musulman pour partager ma vie avec des personnes d’une culture différente et d’une tradition religieuse populaire où la foi chrétienne est considérée comme une erreur. J’étais heureux à l’idée de vivre cette différence. Je voulais aussi travailler dans un pays du tiersmonde et apporter ainsi ma petite contribution pour réduire l’énorme différence de niveau de vie entre les pays développés, industrialisés et riches, et les pays pauvres, cherchant à accéder à la vie moderne. Je désirais vivre cette différence, être au cœur de cette différence. Ce départ vers une vie nouvelle m’enthousiasmait ! Comme j’emportais une grosse malle, j’avais choisi de prendre le bateau. Pierre Baillif, un confrère jésuite, vint me chercher en voiture au port de Skikda et m’emmena à Constantine à quatrevingts kilomètres de là.


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Le départ, enfin !

Je connaissais la maison pour y être passé plusieurs fois en été. Quel bonheur de pouvoir m’y enraciner enfin ! Comment s’est enfanté ce départ ? Quelle a été ma nouvelle vie dans ce pays que je connaissais peu ? Comment ai-je traversé ces années jusqu’à aujourd’hui ? Comment ma foi chrétienne s’estelle approfondie au contact de l’Islam ? Voilà ce que je voudrais partager avec ceux qui ouvriront ce livre.


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Chapitre 1 MON ENFANCE, MA FAMILLE, MES RACINES (1933-1952) Je suis né le 17 octobre 1933 à Paris, mais je n’y ai pas vécu longtemps. Ma famille était très chrétienne ; j’ai été baptisé quelques jours après ma naissance. Quatrième d’une famille de sept, je me situe juste au milieu de la fratrie. Nous étions quatre garçons et trois filles. Mon frère aîné Michel et ma sœur Nicole faisaient partie des « grands » ; puis venaient René, moi-même et Éliane. J’étais très proche en âge de René, bien que des tempéraments très différents nous aient souvent opposés. Ma sœur Éliane et moi avons toujours eu des relations privilégiées ; et elles le restent encore actuellement. Ensuite venait mon frère Jean-Jacques, qui est né en 1938. Il a longtemps été le « petit dernier » puisque ma sœur Dominique arriva une dizaine d’années plus tard. Née en 1947, elle fut la belle surprise de l’après-guerre. J’étais donc au milieu, mais pas noyé dans le nombre puisque je me suis aperçu par la suite que mon père portait un regard sur moi qui me donnait assurance et joie de vivre.

L’AUTORITÉ EN QUESTION

Les relations avec mon père m’ont posé pendant de longues années beaucoup de questions. J’étais aimé, cela est sûr, mais sans en


En lecture partielle‌


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Annexe TESTAMENT DE CHRISTIAN DE CHERGÉ

S’il m’arrivait un jour — et ça pourrait être aujourd’hui — d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays. Qu’ils acceptent que le Maître unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal. Qu’ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande ? Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes, laissées dans l’indifférence de l’anonymat. Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance. J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément. J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m’aurait atteint. Je ne saurais souhaiter une telle mort. Il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.


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Annexe

C’est trop cher payer ce qu’on appellera, peut-être, la « grâce du martyre » que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l’islam qu’encourage un certain islamisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes. L’Algérie et l’islam, pour moi, c’est autre chose, c’est un corps et une âme. Je l’ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j’en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l’Évangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première Église, précisément en Algérie et, déjà, dans le respect des croyants musulmans. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf, ou d’idéaliste : « Qu’il dise maintenant ce qu’il en pense ! » Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s’il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec Lui ses enfants de l’islam tels qu’Il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion, investis par le don de l’Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences. Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue tout entière pour cette JOIE-là, envers et malgré tout. Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sœurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis ! Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’auras pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux ce merci, et cet « à-dieu » envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. Amen ! Inch’Allah. Christian de Chergé Tibhirine, 1er janvier 1994


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TABLE DES MATIÈRES

Remerciements ......................................................................................

5

Préface, par Mgr Henri Teissier ............................................................

7

Le départ, enfin ! ....................................................................................

11

Chapitre 1. Mon enfance, ma famille, mes racines (1933-1952) ....

13

Chapitre 2. L’entrée chez les jésuites (1952) ......................................

29

Chapitre 3. Ma nouvelle terre, Constantine (1970) ..........................

47

Chapitre 4. Découverte de l’Islam. Ma foi interrogée, bousculée....

61

Chapitre 5. Notre vie parmi les Algériens ..........................................

73

Chapitre 6. Mon rôle d’enseignant à l’université ..............................

83

Chapitre 7. Les années noires, le choix de rester vivre avec (1990)

93

Chapitre 8. La violence et les assassinats continuent (1994) ............ 109 Chapitre 9. Les sept moines de Tibhirine, et bien d’autres vies données : Pierre Claverie, Abdelhak Benhamouda… .................. 123 Chapitre 10. Ma foi chrétienne au milieu des musulmans .............. 139 Chapitre 11. La responsabilité régionale me fait prendre du recul (1998-2004)........................................................................................ 153 Chapitre 12. Après les années noires, ébauches de réconciliation (2000).................................................................................................. 161


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Table des matières

Chapitre 13. François d’Oncieu nous quitte (2001) .......................... 171 Chapitre 14. Ben Smen : un tournant (2002)...................................... 177 Chapitre 15. Un regard sur l’Algérie aujourd’hui ............................ 193 Chapitre 16. Un renouveau intérieur, une nouvelle vie avec Jésus .... 207 Conclusion .............................................................................................. 211 Postface. Lettre du P. Joseph Moingt, jésuite, théologien ................ 217 Annexe. Testament de Christian de Chergé ...................................... 229 Table des matières .................................................................................. 231


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Éditions Lessius au singulier La plus universelle des paroles fut aussi la plus singulière : celle du Christ de Dieu. À sa suite, des hommes et des femmes rendent témoignage, au singulier. Dans la collection « Au singulier » se dessinent des visages d’hommes et de femmes passionnés de Dieu. À toutes les époques et selon des voies différentes, des croyants ont engagé leur vie entière pour répondre à la Parole du Christ, la plus singulière et la plus universelle qui soit. Chaque titre manifeste la diversité et la singularité des engagements pour le Royaume de Dieu : folie pour le Christ d’Ignace de Loyola ; vie dansée pour le Verbe fait chair de Michaëlle Domain ; œuvre romanesque d’Eugène Ionesco bâtie en écho à une expérience mystique ; itinéraire spirituel et intellectuel des jésuites Teilhard de Chardin et Albert Chapelle ; baptême, vie au carmel et martyre d’une Juive, Edith Stein… Figures d’Évangile, ces hommes et ces femmes de tous les horizons témoignent au singulier. Toute leur vie a été la mise en actes d’une Parole toujours bonne et toujours nouvelle. Peter-Hans Kolvenbach, Fous pour le Christ. Sagesse de Maître Ignace, 1998, 288 p. Dominique Lambert, Un atome d’univers. La vie et l’œuvre de Georges Lemaître, 2000, 376 p. Jaime Castellón, Alberto Hurtado s.j. Les fondations du Royaume, 2000, 152 p. Susanne Batzdorff, Edith Stein, ma tante, 2000, 232 p. Françoise Jacquin, Une amitié sacerdotale. Jules Monchanin – Édouard Duperray, 1919-1990, 2003, 304 p. Maria Amata Neyer, Edith Stein au Carmel, 2004, 136 p. William W. Meissner, Ignace de Loyola. La psychologie d’un saint, 2002, 548 p. Nechama Tec, Dans la fosse aux lions. La vie d’Oswald Rufeisen, 2003, 400 p. Albert Chapelle, Au creux du rocher. Itinéraire spirituel et intellectuel d’un jésuite. Mémorial, 2004, 184 p. Marguerite Jean-Blain, Eugène Ionesco. Mystique ou mal croyant ?, 2005, 176 p. Gustave Martelet, Teilhard de Chardin, prophète d’un Christ toujours plus grand. Primauté du Christ et transcendance de l’homme, 2005, 280 p. Michaëlle Domain, La Vie en abondance, 2006, 221 p.


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Tomáš Špidlík, Ignace de Loyola et la spiritualité orientale, 2006, 260 p. Dominique Bertrand, Pierre Favre, un portrait, 2007, 352 p. Ignace de Loyola, Journal des motions intérieures. Suivi du « Papier des élections » et du « Feuillet de Madrid », édition critique et nouvelle traduction des manuscrits autographes par Pierre-Antoine Fabre, 2007, 286 p. Dominique Lambert, L’Itinéraire spirituel de Georges Lemaître, suivi de « Univers et atome », conférence inédite de G. Lemaître, 2007, 222 p. Pierre Teilhard de Chardin et Lucile Swan, Correspondance, avec les contributions de Pierre Leroy, Mary Wood Gilbert, Thomas M. King et Gustave Martelet, 2009, 448 p. Gianni La Bella (éd.), Pedro Arrupe, supérieur général des Jésuites (19651983). Le gouvernement d’un prophète, 2009, 496 p. Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth, Élisabeth de Russie. Moniale, martyre et sainte, 2010, 256 p. Pierre Teilhard de Chardin, Le Rayonnement d’une amitié. Correspondance avec la famille Bégouën (1922-1955), 2011, 320 p. Michel Farin, En enfer, il n’y a personne. Parole anonyme et parole biblique, 2011, 144 p. René-Claude Baud, Ce qui remonte de l’ombre. Itinéraire d’un soignant, 2011, 144 p. Collectif, Jésuites hongrois sous le pouvoir communiste, témoignages recueillis par Ferenc Szabó, 2012, 400 p. Carole Dagher, Passion pour une terre délaissée. Nicolas Kluiters, jésuite au Liban, 2013, 224 p. Association des amis de Pierre Teilhard de Chardin, Défis d’une évangélisation renouvelée. Les apports de Pierre Teilhard de Chardin, textes du Colloque international de Rome (2012) réunis par Marie-Anne Roger, Marie Bayon de La Tour et Itala Ménard, 2013, 256 p. Philippe Dupriez (éd.), Joseph Comblin, prophète et ami des pauvres, 2014, 192 p. Christophe Langlois, La dictature du partage. Éloge de l’incommunicable, 2015, 112 p. Geneviève Comeau et Alain Cugno, Le pari de l’espérance. Dialogue entre une théologienne et un philosophe, 2016, 88 p. Philippe Lécrivain, Les premiers siècles jésuites. Jalons pour une histoire (1540-1814), 2016, 688 p. Alexandre Men, Dire le Christ en temps de persécution. Catéchèses familiales (U.R.S.S. : 1985-1990), 2016, 208 p.


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Gabriel Miró, Figures de Bethléem, 2016, 96 p. Christophe Langlois, Ni le jour ni la nuit. Face à Guernica de Picasso, 2017, 88 p. Bernard Pitaud, Jean-Jacques Olier (1608-1657), 2017, 496 p. Charles Péguy, Entretiens, 2017, 130 p. Christain Reille, Un jésuite en terre d’Islam. Autobiographie, 2017, 240 p. Annie Wellens, L’ordinaire des jours, 2017, 120 p.


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Imprimé en Belgique Juillet 2017 Imprimerie Bietlot.


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C

Christian REILLE est nÊ à Paris en 1933. Il entre chez les jÊsuites à 19 ans, et en 1970, il rejoint la petite communautÊ de Constantine en AlgÊrie. Il participe actuellement à l’animation d’un Centre spirituel jÊsuite d’Alger.

ISBN : 978-2-87299-326-0

9 782872 993260

22,50 â‚Ź

www.editionsjesuites.com

En couverture : Le P. Christian Reille avec un de ses amis algÊriens (photo : Agnès de Lavenne).

hristian Reille nous livre son cheminement et sa rĂŠflexion fondĂŠe sur 45 annĂŠes de vie en AlgĂŠrie. Il a choisi de vivre Ă Constantine au cĹ“ur du quartier populaire de la vieille ville, mais aussi au milieu des ĂŠtudiants de l’universitĂŠ, puis au centre spirituel de Ben Smen Ă Alger. Il nous donne un tĂŠmoignage sur sa façon de vivre en chrĂŠtien dans un monde qui vit une autre foi. Ce livre apporte ĂŠgalement un tĂŠmoignage historique sur l’AlgĂŠrie des dernières dĂŠcennies, en particulier durant les annĂŠes noires, mais aussi un tĂŠmoignage personnel qui ouvre une porte d’espĂŠrance ĂŠclairant les relations profondes qui peuvent se nouer entre des personnes qui appartiennent Ă des univers culturels et religieux diffĂŠrents.


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