Introduction à la réflexion philosophique by Éditions jésuites

PAUL GILBERT

Introduction à

la réflexion

philosophie

donner raison

philosophique

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Paul GILBERT

Introduction à la réflexion philosophique

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Donner raison – philosophie, 65 Une collection dirigée par Paul Gilbert s.j.

Du même auteur Chez Lessius : La simplicité du principe : prolégomènes à la métaphysique, 1994. La patience d’être : métaphysique, 1996. Au point de départ : Joseph Maréchal entre la critique kantienne et l’ontologie thomiste (dir.), 2000. Le don : amitié et paternité (avec S. Petrosino), 2003. Chez d’autres éditeurs : Dire l’ineffable : lecture du Monologion de saint Anselme, Lethielleux, 1984. Le Proslogion de saint Anselme : silence de Dieu et joie de l’homme, Éd. Università Gregoriana, 1990. Sapere e sperare : percorso di metafisica, Vita e pensiero, 2003. Violence et compassion : essai sur l’authenticité d’être, Cerf, 2009. Sur Paul Gilbert : La grâce de pensée : hommage à Paul Gilbert (dir. E. Falque), Lessius, 2011.

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AVANT-PROPOS

Ce livre a été écrit pour accompagner un enseignement introductif à la philosophie. Il ne constitue cependant pas un manuel au sens habituel du terme, qui servirait seulement à mémoriser quelques notions philosophiques de base. Il introduit plutôt à l’effort même de penser philosophiquement. Il désire surtout aider les étudiants qui terminent leur premier cycle de philosophie à revoir leurs compétences en les harmonisant. L’exposé est systématique ; il propose aussi quelques textes parmi les plus essentiels de la tradition philosophique. Une introduction à la réflexion philosophique doit être aussi une introduction à l’histoire des philosophes. L’histoire de la philosophie enseigne en effet l’art de réfléchir philosophiquement en provoquant des questions radicales. On trouvera donc dans cet ouvrage quelques-uns des textes les plus importants de la tradition philosophique, une sorte d’anthologie élémentaire. La réflexion ici développée doit beaucoup au P. Hubert Jacobs sj, à un cours qu’il enseigna à l’Université de Namur en 1966-1967. L’auteur a repris ce cours fascinant en le modifiant et en le complétant à l’occasion de ses propres enseignements. Il doit aussi beaucoup, quant à la philosophie du langage impliquée dans son travail, au P. Gaston Fessard et à son interprétation philosophique des Exercices spirituels d’Ignace de Loyola1. 1.¥P. Gilbert, « Esercizi, Scrittura e sistema », La Scuola Cattolica, n° 118, 1990, p. 407-431.

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Avant-propos

L’enfant, au terme de sa scolarité, était habitué à apprendre. Il pense maintenant qu'il va apprendre la philosophie, mais c’est impossible car il doit désormais apprendre à philosopher 2.

2.¥E. Kant, « Annonce sur le programme de ses leçons pour le semestre d’hiver 1765-1766 », trad. J. Ferrari, dans Œuvres philosophiques, t. 1, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1980, p. 515.

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

La philosophie a connu une histoire glorieuse, marquée par des auteurs fameux qui ont donné son élan la culture occidentale. Toute personne qui a un peu de culture connaît les noms de philosophes comme Platon, Aristote, Augustin, Thomas d’Aquin, Descartes, Kant, Hegel, Heidegger, Wittgenstein, Carnap, Popper, Marcel, Sartre, Ricœur, Levinas, mais il y a encore beaucoup d’autres penseurs qui ne sont pas moins riches en idées. Chacun d’eux a offert des réflexions originales, développant des propositions qui ont été assimilées et approfondies dans des écoles et des traditions prestigieuses. Certaines traditions antiques semblent cependant aujourd’hui épuisées, vidées de signification. La philosophie, mère de tous les savoirs, se veut recherche de vérité. Ce projet paraît aujourd’hui repris par les sciences, avec un succès qu’aucun philosophe n’a jamais songé obtenir. La saison des idées philosophiques est ainsi à sa fin, remplacée par les entreprises des sciences qui, contrairement aux discours des philosophes, sont précises, utiles et vérifiables dans les faits. Les sciences contemporaines se sont ainsi libérées définitivement de l’influence de celle qui prétend les avoir engendrées. Elles exposent des savoirs universels qui n’ont plus besoin des critiques des philosophes, lesquels sont de toute façon stériles. Les sciences, nées en Occident, obtiennent même leurs succès en se situant au-dessus de toutes les cultures du monde. Elles sont devenues adultes, efficaces et universellement créatrices. Abandonnons donc la philosophie « européenne » à ses songes

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Introduction générale

d’enfance, rangeons ses livres avec ceux de la littérature, ou mieux : de science-fiction. La science peut-elle cependant revendiquer l’universalité que la philosophie s’attribue depuis toujours en se préoccupant des « principes premiers » de tout savoir ? La philosophie a engendré de nombreux fils, et pas seulement les hommes de science. Le destin de la philosophie ne peut pas être réduit à la signification que les sciences donnent aujourd’hui au concept d’« universalité ». Les sciences ne peuvent pas absorber tout le projet de la philosophie, prétendre maîtriser comme elle tous nos discours possibles sur les « principes ». Le discours philosophique a une visée plus longue que celle des sciences nées en son sein. Revendiquer aujourd’hui une dignité pour la philosophie revient à réclamer pour elle une dignité plus que scientifique, et pour sa raison un destin autre que celui des sciences et de leur alliée, la technique. Le concept d’universalité est en fait ambigu. Les sciences sont-elles universelles ? Aucune n’embrasse tout être humain en la singularité de sa complexité. Les cultures ne sont évidemment pas universelles, mais chacune se soucie de la singularité de leurs membres et en parle en mode d’universalité, par exemple en proverbes. L’universalité de la philosophie n’est pas celle des sciences, ni celle des communautés culturelles. Elle n’est pas d’une culture particulière, même si elle est née dans un lieu et un temps précis, la Grèce, cinq siècles avant la naissance du Christ. Ce qui constitue en effet la philosophie, c’est la critique de nos représentations du monde et de nos existences, de toute culture quelle qu’elle soit. Tout philosophe veut comprendre ce qui se trame dans le monde où il vit, aujourd’hui dans ce monde global qui paraît sonner la fin de la recherche de l’universalité de la raison parce qu’il y aurait eu accès ; pour cela il se retire, refuse de s’y asservir. Il serait prétentieux, et faux, de penser et de dire que la culture occidentale coïncide avec la philosophie, et que la philosophie qui s’est développée là est « sa » philosophie. La philosophie et la culture ne coïncident pas. Une vision du monde proposée de façon critique par un philosophe n’a rien en commun avec les visions culturelles populaires. Au cas contraire, nous devrions dire que les Européens pensent comme Héraclite, Thomas d’Aquin et Wittgenstein, que

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Introduction générale

ces trois-là pensent tous de la même manière, et que tous les Européens se comprennent en vivant de ce qui aurait été transmis à tous par ces ancêtres. Tous les philosophes qui se sont succédé au cours de l’histoire de la philosophie devraient ainsi appartenir à une unique culture européenne et populaire — ce qui serait absurde. En réalité, la philosophie est une discipline qui a été développée par des auteurs responsables de leurs discours, non pas par une culture partagée par tous et anonyme. On pourrait affirmer qu’elle met en évidence quelques aspects d’une culture, mais chaque philosophe se met à distance de la sienne propre ; il n’en reflète aucune, sinon par voie négative. Le philosophe se veut critique de son monde et de lui-même, attentif aux droits de la raison universelle dont il perçoit et accepte les exigences et qu’aucune culture ne peut représenter. Il approfondira certainement quelques phénomènes de la culture de son temps, de l’art, des sciences et des religions, des événements heureux ou malheureux de son histoire, mais sans jamais s’identifier à aucun d’eux. Le philosophe se met à distance de tout. Qu’est-ce donc que la philosophie ? Un travail critique de la raison, un chemin pour la pensée, une manière de pousser plus loin la « compréhension » du monde que les sciences veulent « expliquer », une manière de goûter au sens de la vie, d’assumer notre identité personnelle et jamais close en soi, en lien avec autrui sans lequel nous ne serions jamais vraiment. Le petit livre que nous présentons ici introduit en un chemin de philosophie, à sa manière de procéder plutôt qu’à des données préalablement fixées et isolées pour en tirer ensuite quelques conséquences. Ce chemin sera articulé en quatre étapes. La première présente les éléments essentiels de la compréhension que la philosophie a d’elle-même ; nous en préciserons ainsi la définition. La seconde étape parcourt les grands moments de la réflexion philosophique. Elle met en évidence son intention constante depuis les Grecs jusqu’aujourd’hui, qui est la recherche de l’unité ou de la cohérence de tout ce que nous rencontrons dans notre expérience actuelle, à la fois objective et subjective. La troisième étape considère que l’idée de « réalités » (au pluriel) est en crise ; elle en approfondit donc la signification. Les « réalités » ne sont pas seulement des choses

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Introduction générale

sensibles ; déclarer « réalité » le seul sensible est une ingénuité dont on fait habituellement porter la responsabilité aux sciences modernes ; les « réalités » renvoient plutôt chacune à un « événement » et ensemble à ce que nous appelons le « réel » (au singulier), c’est-à-dire à une profondeur qui n’apparaît qu’au travail de l’esprit. La quatrième et dernière étape affronte enfin la question du principe premier qui oriente depuis toujours la question philosophique la plus radicale, en considérant cependant que le projet unificateur de la raison humaine, qui risque depuis toujours d’oublier les réalités singulières, peut cependant être maintenu droitement. La philosophie contemporaine est très attentive au péril de la globalisation où toutes les spécificités humaines disparaissent ; elle rappelle l’originalité de tout « ce qui est », des personnes humaines en tout premier lieu, sans pour autant annuler le projet traditionnel de la philosophie qui est de penser l’« un ». Elle poursuit en cela le vieux projet des Grecs, penser à la fois l’« un » et les « multiples », un projet toujours d’actualité. Dans le titre, Introduction à la réflexion philosophique, le terme « réflexion » indique un retournement de la pensée qui, d’abord élancée vers les « choses », revient sur son activité pour se l’attribuer, la vérifier et en découvrir les possibilités et les conditions. L’ouvrage présenté ici introduit à la réflexion, qui est l’âme de la philosophie depuis toujours. Si l’on tient à caractériser notre projet et le distinguer de tant d’autres propositions d’introduction « à » la philosophie, ne pourrions-nous pas dire que nous tentons ici une introduction « à » la « philosophie réflexive » ? Mais y a-t-il une philosophie qui ne soit pas « réflexive », qui ne soit pas « dans » la réflexion, qui soit sans réflexion ? Le syntagme « philosophie réflexive » n’est-il pas un pléonastique ?

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Note préliminaire LA « RÉFLEXION »

Notre ouvrage introduit à la « réflexion philosophique ». Le terme « réflexion » semble facile à entendre, mais l’exercice de ce qu’il dit, c’est-à-dire sa véritable compréhension, l’est beaucoup moins. Le sens de la recherche philosophique est pourtant ici en jeu. Il s’agit d’un mouvement de retour de l’esprit sur le fait qu’il désire « quelque chose » en connaissant et aimant, un mouvement qui est aussi un engagement. Celui qui désire se comprend ainsi « en acte » ou « agissant », à l’origine de ses propres actes qui, pourtant, ne seraient pas orientés hors de lui s’ils n’étaient pas en quelque sorte une réponse à une injonction venue d’ailleurs. Une première compréhension de la « réflexion » peut être articulée ainsi : (1) (2)

Esprit conscience

→ ←

flexion re-flexion

→ ←

réalités réalités

Nous entendrons cependant le terme « réflexion » de manière plus complète en notant que le mouvement de l’esprit vers les réalités n’est pas une flexion mais un exercice de la nature de l’esprit (dans le schéma ci-dessous : [1]) ; l’esprit est naturellement ouvert à ce qu’il n’est pas. La première flexion véritable [2] de l’esprit est plutôt celle d’un retour à soi après le premier exercice hors de soi et qui aboutit à la conscience de s’être engagé hors de soi.

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Note préliminaire

La réflexion, ou la seconde flexion [3], est philosophique en tant que reprise de tout le mouvement antérieur pour en montrer le sens. Esprit

→ en acte vers → réalités conscience ← flexion → ré→flexion sur le réel (conditions philosophiques de possibilité d’un acte humain)1 →

→

[1] [2] [3]

1.¥Ce schéma sera utilisé souvent dans notre ouvrage, où nous référerons aux différents moments de la réflexivité en les mettant entre crochets comme ici [1], [2] et [3].

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Première partie LEXIQUE

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Nous devons avant tout préciser ce que nous entendons par « philosophie ». Nous le ferons en analysant dans le chapitre I le terme « philosophie » et les éléments qui s’y entrecroisent en l’enrichissant. Considérant qu’on ne fait pas de philosophie sans quelques évidentes possibilités d’expression dans un langage, le chapitre II présentera de celui-ci une structure, pour nous essentielle et qui reviendra très souvent dans cet ouvrage ; quatre moments successifs la composent ; cet exposé est indispensable pour déterminer le niveau épistémologique de la réflexion proprement philosophique, qui est plus qu’une simple description de faits. Le chapitre III indiquera enfin comment le discours philosophique se différencie du discours mythique qui semble suivre un chemin similaire ; la philosophie acquiert ainsi une identité propre et donne un élan définitif à une histoire intellectuelle et spirituelle originale.

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Chapitre premier « PHILOSOPHIE »

Notre premier chapitre met en évidence la signification du terme « philosophie » en expliquant les deux éléments — « philo » et « sophie » — qui le composent : la réflexion sur le langage, dont nous anticipons ici quelques aspects1, nous enseignera en effet que nos vocables ont des origines anciennes dont ils tirent leurs significations les plus riches, même si celles-ci ont été offusquées par les cultures au cours de leurs histoires compliquées. « Philo » vient du grec philein, qui signifie « aimer d’amitié », « voir avec plaisir » ; quant au terme sophia, il signifie d’abord « habileté manuelle », puis « savoir » et enfin « sagesse ». Présentons chacun de ces termes. Deux capacités humaines : désirer, aimer : philein connaître : sophia

1.1. « PHILEIN » Le verbe philein indique une attitude subjective caractérisée par un désir, une tension vers une réalité autre, une autre personne 1.¥Voir point 2.1.4.

En lecture partielleâ&#x20AC;Ś

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INDEX DES NOMS Abélard, Pierre : 29 Aestius : 78 Anselme de Cantorbéry : 210, 233 Augustin, saint : 7, 145-150, 185, 186, 216, 217, 229, 241 Anaximandre : 77-79 Anaximène : 76 Antiseri, Dario : 39 Aristote : 7, 21-31, 40, 42, [43], 75, 77-94, 97, 99, 102, [103], 114, 121, 122, [134], 143, 145-148, 150, [159], [163], [166], 175, [182], [183], 200, 201, 209, 210, 213, 216, 221-229, 233, 241 Aubenque, Pierre : 23 Austin, John : 49 Ayer, Alfred : 119, 120 Barnes, Jonathan : 121 Benvéniste, Émile : 49 Binswanger, Ludwig : 203 Blondel, Maurice : 90, 185 Boèce : 178 Broglie, Louis de : 113 Carnap, Rudolf : 7, 114-116, 118 Célès : 86 César, Jules : 45

Cicéron : 32 Comte, Auguste : 57, 61-64 Courtine, Jean-François : 219 Damasio, Antonio : 200 Descartes, René : 7, 24, 29, 30, [34], 95, 98, 99, 103, 116, 121, 128, 137, 143, 152-155, 159, 200, 202, [204], 241 Derrida, Jacques : 203, 209 Donat : 210 Durkheim, Émile : 239 Einstein, Albert : 101 Eliade, Mircea : 66 Euclide : 200 Fessard, Gaston : 5 Feuerbach, Ludwig : 65 Fondazione Centro Studi Filosofici di Gallarate : 39, 67 Freud, Sigmund : 65 Gilbert, Paul : 5, 223 Gilson, Étienne : 82, 86, 91, 139, 179 Glaucon : 150 Hadot, Pierre : 74 Hegel, F.W.G. : 7, 28, 57-59, 61, [121], 170, 179, 180, 194

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Index des noms

Heidegger, Martin : 7, 21, 31, 32, 56, 78, 79, 81, 97, 101, 191, 195, 196, 198, 201, 206, 216, 220, 231, 233, 239, 240 Héraclite : 8, 31, 32 Hérodote : 31 Higgs, Peter : 138 Hildegarde de Bingen : 45 Homère : 22, 25 Hume, David : 112, 130-133, 144, 145, 160 Husserl, Edmund : 200-206, 208, 220 Ignace de Loyola, saint : 5 Jacobs, Hubert : 5 Jaspers, Karl : 107, 186, 187 Kant, Emmanuel : 6, 7, 44, 45, 49, 99, 100, 128, 157-161, 163, 164, 166-168, 170, 176-181, 201, [204], 234 Kepler, Johannes : 102 Kierkegaard, Søren : 195 Koyré, Alexandre : 101 Leibniz, Gottfried : 231 Levinas, Emmanuel : 7, 197-199 Lévy-Bruhl, Lucien : 65, 66 Lobatchevski, Nikolaï : 200 Lubac, Henri de : 64 Malinowski, Bronislaw : 239 Marcel, Gabriel : 7 Maréchal, Joseph : 179 Marx, Karl : 65, [180], [181], [194], [195] Merleau-Ponty, Maurice : 132 Michel-Ange : 59 Moïse : 59 Nef, Frédéric : 50 Newton, Isaac : [101]

Olbrechts-Tyteca, Lucie : 211 Parménide : 80-82, 86, 91 Pascal, Blaise : 198, 241 Perelman, Chaim : 211 Platon : 7, 20-22, 26-28, [30], 42, 44, 65-67, 83-87, 90, [97], [117], 128, [130], 137, [138], 142-144, 148, 150-156, [163], 192, [206], 216, 222, 229, 241 Popper, Karl : 7, 115 Porphyre : 90, 175, 176, 216 Priscien : 210 Pythagore : 79, 80, [83] Raphaël : 21 Reale, Giovanni : 67 Ricœur, Paul : 7, 66, 87, 203, 204 Riemann, Bernhard : 200, 239 Russell, Bertrand : 104, 119, 230 Sartre, Jean-Paul : 7, 191-193, 196198 Saussure, Ferdinand de : 36, 48, 51 Severino, Emanuele : 118, 121 Simplicius : 78 Socrate : 27, 28, 30-32, 42-47, 57, 65, 78, 81, 86, 117, 150, 222, 230 Spinoza, Baruch : 200 Stagirite (voir Aristote) Suárez, Francisco : 95, 219 Thalès : 75-77 Thomas d’Aquin, saint : 7, 8, 20, 21, 30, 93, 145-147, 160, 164, 178, 179, 188, 226-228, 234 Tilliette, Xavier : 170 Tracy, Destutt de : 107 Vaux, Clotilde de : 64 Wittgenstein, Ludwig : 7, 8 Wolff, Christian : 157-159, 209, 219

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TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos ……………………………………………………… Introduction générale …………………………………………… Note préliminaire. La « réflexion » …………………………………

5 7 11

Première partie LEXIQUE Chapitre Ier. « Philosophie » ……………………………………… 1.1. Philein …………………………………………………… 1.2. Sophia …………………………………………………… 1.3. Philosophia ……………………………………………… 1.3.1. Une critique ………………………………………… 1.3.2. Une position ………………………………………… Chapitre II. Lógos ………………………………………………… 2.1. Les divers niveaux du lógos ……………………………… 2.1.1. La langue …………………………………………… 2.1.2. Le discours ………………………………………… 2.1.2.1. La rationalité …………………………………… 2.1.2.2. A priori, a posteriori …………………………… 2.1.2.3. Analytique, synthétique ………………………… 2.1.3. La parole ……………………………………………

17 17 22 26 27 30 34 35 36 38 39 41 45 47

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Table des matières 2.1.4. Le langage …………………………………………… 2.2. L’articulation des divers niveaux du logos ………………… 2.2.1. Le plus complexe n’est pas sans le plus simple ………… 2.2.2. Le plus simple n’est pas sans le plus complexe ………… 2.2.3. Une intégration active ………………………………

Chapitre III. Du mythe à la philosophie ………………………… 3.1. L’Encyclopédie philosophique de Hegel …………………… 3.2. La loi des trois états d’Auguste Comte …………………… 3.3. Du rationnel au plus que rationnel ………………………… Conclusion de la première partie …………………………………

51 51 52 53 55 56 58 61 64 69

Deuxième partie THÈMES Chapitre IV. L’unité grecque du monde ………………………… 4.1. Les présocratiques : être et penser ………………………… 4.1.1. Thalès ……………………………………………… 4.1.2. Anaximandre ……………………………………… 4.1.3. Pythagore …………………………………………… 4.1.4. Parménide …………………………………………… 4.2. Platon et la justice ………………………………………… 4.3. Aristote et l’analogie ……………………………………… Chapitre V. La raison moderne …………………………………… 5.1. L’homme dans le cosmos ………………………………… 5.2. La technique moderne …………………………………… 5.3. La connaissance du cosmos ……………………………… Chapitre VI. La science et le fait ………………………………… 6.1. Le processus scientifique ………………………………… 6.2. Le scientisme …………………………………………… 6.3. L’empirisme ……………………………………………… 6.4. Le néopositivisme ………………………………………… Conclusion de la deuxième partie …………………………………

75 76 76 77 79 80 83 87 94 96 97 100 104 105 107 112 118 122

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Table des matières

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Troisième partie DIFFÉRENCE Chapitre VII. Idée ………………………………………………… 7.1. Le subjectivisme ………………………………………… 7.2. Le langage et la réflexion ………………………………… 7.3. L’idéalisme ……………………………………………… Chapitre VIII. Réflexion ………………………………………… 8.1. Le platonisme …………………………………………… 8.2. La connaissance et le concept ……………………………… 8.3. La réflexion et l’idée ……………………………………… Chapitre IX. Discernement ……………………………………… 9.1. Christian Wolff …………………………………………… 9.2. Emmanuel Kant et le dogmatisme ………………………… 9.3. Noumène et phénomène ………………………………… 9.4. Le transcendantal ………………………………………… Conclusion de la troisième partie …………………………………

129 130 133 137 141 142 144 148 157 158 159 161 163 169

Quatrième partie RÉEL Chapitre X. L’un et l’existant ……………………………………… 10.1. L’héritage kantien ……………………………………… 10.2. Système et « un » ………………………………………… 10.3. L’ordre ………………………………………………… 10.4. Existence et unicité ……………………………………… Chapitre XI. L’existant et le phénomène ………………………… 11.1. La technique et l’existence ……………………………… 11.2. L’angoisse ……………………………………………… 11.3. Dépassement de l’humanisme …………………………… 11.4. La méthode phénoménologique ………………………… Chapitre XII. Réflexion et fondement …………………………… 12.1. L’organisation des traités ………………………………… 12.1.1. La logique [1] ……………………………………… 12.1.2. L’épistémologie [2] ………………………………… 12.1.3. Quelques termes clés ……………………………… 12.1.4. Le monde, l’homme, l’éthique [3] ……………………

175 176 179 181 184 188 189 194 196 200 208 209 209 214 217 219

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Table des matières 12.2. Le principe dans la tradition aristotélicienne ……………… 12.3. Le fondement, aujourd’hui ………………………………

Conclusion de la quatrième partie

222 229 ……………………………… 235

CONCLUSION GÉNÉRALE, OU « AU DÉBUT » Conclusion générale ……………………………………………… 239 Index des noms …………………………………………………… 243 Table des matières ………………………………………………… 245

Achevé d’imprimer en novembre 2018 sur les presses de la Nouvelle Imprimerie Laballery 58500 Clamecy Dépôt légal : novembre 2018 Numéro d’impression : 810475 Imprimé en France La Nouvelle Imprimerie Laballery est titulaire de la marque Imprim’Vert®

Quâ&#x20AC;&#x2122;est-ce que rĂŠflĂŠchir philosophiquement ? Ă&#x20AC; cette

question rarement posĂŠe, lâ&#x20AC;&#x2122;auteur se propose de rĂŠpondre de faĂ§on pĂŠdagogique, en parcourant systĂŠmatiquement les textes les plus importants de la tradition philosophique. Ă&#x20AC; la fois anthologie ĂŠlĂŠmentaire de philosophie et traitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;accompagnement de la dĂŠmarche de cette discipline, cet ouvrage souhaite aider les personnes qui ont fait un premier parcours en philosophie Ă revoir leurs compĂŠtences, tout en les harmonisant.

Paul GILBERT, jĂŠsuite, est professeur ĂŠmĂŠrite de mĂŠtaphysique Ă lâ&#x20AC;&#x2122;UniversitĂŠ GrĂŠgorienne de Rome. Il a notamment publiĂŠ chez Lessius: La patience dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre: mĂŠtaphysique (1996), Le don: amitiĂŠ et paternitĂŠ (avec S. Petrosino, 2003), et au Cerf: Violence et compassion: essai sur lâ&#x20AC;&#x2122;authenticitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre (2009).

ISBN : 978-2-87299-338-3

22,00 â&#x201A;Ź