Le testament du tombeau vide. Disparition, enlèvement ou résurrection ?

Pascal Genin

LE TESTAMENT DU TOMBEAU VIDE

théologie

donner raison

Disparition, enlèvement ou résurrection ?

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Pascal GENIN

Le testament du tombeau vide Disparition, enlèvement ou rÊsurrection ?

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Donner raison – théologie, 73 Une collection dirigée par Robert Scholtus

Nihil obstat : Paris, le 27 septembre 2018 G. Pelletier, Cens. dep.

Imprimatur : Paris, le 27 septembre 2018 Mgr P. Chauvet, Vic. Ep.

Du même auteur : Chez Lessius : Le choc des cosmologies. 2500 d’histoire. Perspectives théologiques, 2016.

Chez d’autres éditeurs : Deux places pour trois (roman), Éditions des Béatitudes, 2013.

© 2019 Éditions jésuites 141, avenue de la Reine, 1030 Bruxelles (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com SBN : 978-2-87299-374-1 DL : 2019/4255/19

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INTRODUCTION

Après avoir bravé les mers, franchi les montagnes et traversé les déserts, après avoir déjoué les pirates, évité les bêtes sauvages et finalement échappé à la mort, le pèlerin qui découvre enfin Jérusalem depuis le Mons Gaudii dirige d’abord ses pas vers le Tombeau du Seigneur. Ce sépulcre vide redécouvert par Constantin sous l’esplanade d’Hadrien justifie à lui seul la faim, la soif et les risques d’un voyage sans retour. Et si quelques circonstances favorables conduisaient le pèlerin vers d’autres Lieux saints de l’Évangile, l’épicentre du salut ne s’en trouvait pas déplacé. Il était inenvisageable de se lancer dans une pareille aventure sans passer par Jérusalem et sans se recueillir sur le « Saint Tombeau ». Constantin d’ailleurs, qui construisit l’Anastasis autour du tombeau vide et laissa le Martyrium à la périphérie de l’édifice, inscrivit cette dévotion dans la mémoire de la pierre. À l’appui de cette préférence, le Pèlerin de Plaisance fait d’ailleurs remarquer deux siècles plus tard que le tombeau vide — et non le Golgotha — est couvert de bijoux : « Aux barres de fer sont suspendus des bracelets, grands et petits, des colliers, des anneaux, des diadèmes, des ceintures arrondies, des baudriers, des couronnes impériales faites d’or et de pierres précieuses et des ornements d’une impératrice1. »

1.¥Le Pèlerin de Plaisance visite Jérusalem vers 570. Cf. Pierre Maraval, Récits des premiers pèlerins chrétiens au Proche-Orient, Cerf, Paris, 1996, p. 217.

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Assez curieusement, alors que Dieu est partout présent, dans le regard d’un enfant comme dans celui d’une mère, dans le chant des oiseaux comme dans le doux murmure d’une brise légère ; inversement, c’est une absence, celle du sépulcre, qui est le point de départ de l’espérance chrétienne. Selon le message de l’ange repris sur le marbre de l’Édicule, « NON EST HIC2 », c’est parce qu’il n’est pas ici que les foules convergent inlassablement vers ce tombeau vide.

En entrant dans ce lieu, on ne vient pas voir Dieu mais justement s’assurer qu’il n’y est plus, qu’il en a bien été arraché. Comme le fait remarquer Michel de Certeau, « le christianisme s’est institué sur la perte d’un corps3 ». Cette bienheureuse absence au matin de Pâques justifie les privations, les souffrances ou même encore la mort qui accompagnent ou interrompent parfois ce long voyage vers l’Orient. Encore aujourd’hui, si l’accès au Calvaire ne connaît pas de file d’attente, celui du tombeau vide impose une longue patience pour une courte station. Aucun autre lieu ne lui est préféré et la permanence de cette affluence constitue un révélateur incontestable de la place centrale qu’il occupe, sinon dans la théologie, du moins dans la spiritualité chrétienne.

La route de Jérusalem ne fut pas toujours ouverte aux pèlerins.

Après les grandes heures de l’Empire byzantin, la domination musulmane sur l’Afrique et le Moyen-Orient éloigna la chrétienté latine de ses racines. Hors le bref intermède de l’Empire latin d’Orient, Rome et Compostelle remplacèrent Jérusalem et virent affluer les pèlerins contraints de renoncer aux mystères de la Terre sainte. Sans jamais véritablement s’interrompre, le flux des pèlerins diminua. Pour ne citer que les plus célèbres, François d’Assise fit un bref séjour en Terre Sainte à l’issue de sa rencontre avec le sultan Al-Kamil pendant le siège de Damiette en 12194, Ignace de Loyola 2.¥Il n’est pas ici.

3.¥M. de Certeau, La fable mystique, Gallimard, Paris, 1982, p. 109.

4.¥Si François a séjourné quelque temps en Terre sainte avant de retourner en Italie en 1220, son passage à Jérusalem est peu probable. Le pape Honorius III avait interdit aux chrétiens de cette expédition d’effectuer ce déplacement pour ne pas fournir de ressource financière aux Sarrasins qui prélevaient des taxes sur les pèlerins. Cf. André Vauchez, François d’Assise, Fayard, Paris, 2009, p. 154.

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séjourna à Jérusalem en septembre 15235 et Chateaubriand tenta l’aventure en tenue de pèlerin en 1806 avant l’invention de la marine à vapeur, et avant la bataille d’Alger en 1830 qui fit reculer la piraterie en Méditerranée6. Le périple de Chateaubriand se fit donc dans des conditions périlleuses et finalement encore assez proches de celles qu’avait connues saint Paul au ier siècle. Cependant, la durée et le coût d’une telle entreprise plaçaient ce voyage hors de portée du grand nombre. Depuis la guerre de Crimée (18531856) la majorité des pèlerins était russe, la Russie de l’époque étant moins sécularisée que les pays occidentaux. Nicolas Ier (1825-1855) et Alexandre III (1881-1894), personnellement très attachés à la Terre Sainte, ont soutenu cet élan par une politique volontariste d’achat de terres et par l’organisation de pèlerinages de masse. Bien évidemment, cette politique sera révisée en 1917 avec la Révolution russe. Pour la partie catholique, le premier pèlerinage de masse fut à l’initiative de Léon XIII et confié aux Assomptionnistes habitués des grandes foules depuis les apparitions de Lourdes (1858) et l’invention du chemin de fer. Deux navires quittèrent Marseille en 1882 pour emporter mille pèlerins sur les lieux du salut et renouer ainsi avec une tradition bimillénaire plusieurs fois interrompue.

Par intermittence, certes, mais chaque fois que cela est possible, les pèlerins convergent donc vers Jérusalem. Ce lieu fascinant ne 5.¥Maurice Gilbert, « Le pèlerinage d’Iñigo à Jérusalem en 1523 », Nouvelle Revue théologique, 112 (1990), p. 660-685.

6.¥Trente ans plus tard, Chateaubriand notera dans ses Mémoires d’OutreTombe (1849-1850), que désormais revenir des Pyramides c’était comme si on revenait de Montlhéry ; et un pèlerinage à Jérusalem ne paraissait plus « une grande entreprise ». Le premier voyage du révérend Edward Robinson (pionnier de l’archéologie biblique) est en 1838 et celui de Pierre Loti en 1894. La marine à voile utilisée par Chateaubriand était longue et imprévue non seulement à cause des aléas de la météorologie mais aussi pour la multiplication des escales que la marine à vapeur rendra inutiles. La première transatlantique à vapeur est en 1819. À partir de 1830, les conditions politiques furent plus favorables et les voyageurs ne furent plus obligés de voyager sous un déguisement pour masquer leur identité européenne. Chateaubriand, qui fit le choix de voyager en tenue de pèlerin, se condamnait à rester dans les limites des Lieux saints. Après 1830, le déguisement ne fut plus nécessaire et les scientifiques purent aussi afficher leurs instruments au grand jour. Cf. Renaud Soler, Edward Robinson (1794-1863) et l’émergence de l’archéologie biblique, Geuthner, Paris, 2014, p. 103-110.

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cessa jamais d’exercer un attrait sans équivalent sur la chrétienté occidentale et seules d’impérieuses raisons, et non l’inconfort, purent décourager les départs. Et si les liens entre l’Orient et l’Occident ne furent pas toujours maintenus et traversèrent de longues périodes glaciaires, la présence chrétienne sur les Lieux saints ne connut pas d’interruption. Elle continue vaille que vaille sur une Terre trop convoitée grâce à la persévérance de religieux cramponnés à leur histoire. Le seul Saint-Sépulcre est partagé entre Catholiques romains, Grecs orthodoxes, Arméniens, Coptes, Éthiopiens et Syriens dans des relations parfois difficiles. La moindre parcelle du sanctuaire est réglée au millimètre par un statu quo ne définissant que des droits et dépourvu de toute souplesse, où toute transgression est de nature à déclencher une guerre sainte. Le Saint-Sépulcre, placé au centre du monde selon la théologie orthodoxe7, cristallise à lui seul toutes les divisions de la chrétienté et aussi les blessures de l’Histoire avec les traditions non-chrétiennes.

Jérusalem ne compta jamais beaucoup dans la conduite des affaires de l’Église. Cette capitale sans fleuve trop éloignée des sphères de décisions resta aux marges du pouvoir, et même de la théologie. Mais si le théologien se passe volontiers de la Terre sainte et présente parfois le tombeau vide comme un artifice narratif dont il est préférable de se défaire pour accéder à la véritable maturité de la foi, la piété chrétienne ne s’est jamais détournée de ce lieu et continue de faire résonner l’annonce lumineuse du salut dans cette chambre obscure.

Quand, au tournant de l’an mille, le calife abbasside Al-Hakim détruit le tombeau du Christ de ses propres mains, le geste n’est pas fait au hasard. Il ne s’agit pas d’une église parmi les milliers d’autres dont il a ordonné la destruction, c’est bien d’un coup porté au cœur géographique de la foi pour effacer de l’histoire l’empreinte d’un événement ayant bouleversé l’humanité. Cependant, on se demande parfois si les ciseaux de la modernité ne continuent pas aujourd’hui le travail commencé mille ans plut tôt par Hakim. Alors que les quatre Évangiles sans exception parlent de ce tombeau et soulignent l’impact 7.¥Cf. Ps 74, 12. Ce verset place le salut au centre du monde.

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qu’il produisit sur les premiers témoins de la résurrection, cet objet d’étude est le plus souvent évincé, ou même dénigré dans la pensée contemporaine, au nom de présupposés philosophiques discutables.

Comme le fait remarquer Jean Guitton, la résurrection est toujours tombée sur le « point aveugle » de la rétine pensante8. À l’aube du troisième millénaire, peut-on encore accorder du crédit au récit du tombeau vide ou faut-il se défaire de cette croyance d’un autre temps pour accéder à une véritable maturité spirituelle ? La question peut faire trembler, car on est alors en droit de se demander si la foi en la résurrection, et avec elle le christianisme, surviraient à une telle mutilation. Exclu du monde réel, le salut procéderait d’un sentiment océanique, reflet d’un Dieu inconsistant assigné à résidence dans un paradis éthéré. Si le corps du Seigneur devait encore reposer dans le tombeau au matin de Pâques, l’événement fondateur du christianisme serait alors balayé de l’histoire pour être remplacé par une foi désincarnée dont on se demanderait bien dans quelle mesure elle pourrait encore prétendre contester le pouvoir de la mort.

Au-delà de la simple interprétation de l’événement pascal, la question du tombeau vide engage aussi profondément l’anthropologie chrétienne et la théologie de la création. Bien sûr cela ne constitue pas un argument devant décider de la nature des faits le dimanche de Pâques — comme le faisait déjà remarquer Robert Bellarmin dans l’affaire Galilée, c’est à la théologie de s’adapter au monde réel et non l’inverse9 — mais soustraire le corps de Jésus aux promesses de la vie éternelle induit une vision négative du monde sensible qui relève davantage du dualisme grec que de l’anthropologie biblique10. De la création de la chair d’Adam à l’affirmation de l’Incarnation « et le 8.¥J. Guitton, « Épistémologie de la résurrection », dans Édouard Dhanis (éd.), Resurrexit, Actes du Symposium International sur la résurrection de Jésus, Librairie Éditrice Vaticane, Rome, 1974, p. 108.

9.¥Lettre du cardinal Bellarmin à Paolo Foscarini, 12 avril 1615 : « Je dis que, s’il était vraiment démontré que le Soleil est au centre du monde et la Terre au 3e ciel, et que ce n’est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre, mais la Terre autour du Soleil, il faudrait alors procéder avec beaucoup de circonspection dans l’explication des Écritures qui paraissent contraires à cette assertion, et plutôt dire que nous ne les comprenons pas, que de dire que ce qui est démontré est faux. » 10.¥Cf. Xavier Lacroix, Avons-nous encore une âme ?, Salvator, Paris, 2017, p. 55.

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verbe s’est fait chair » on voit bien que la chair n’est pas une mince affaire. La promesse de ne faire qu’une seule chair, dans le couple comme dans l’Eucharistie, et la promesse de la résurrection de la chair, n’excluent pas le monde sensible de la grâce divine. Le mal n’est pas une nécessité métaphysique de la création qui ferait de la violence et de la mort deux composantes originelles et intrinsèques de l’ordre naturel. Dans l’ordre de la création, la mort est simplement accidentelle et seconde. Le premier homme est végétarien ; la bonté, la douceur, la communion portent originellement la création dans l’espérance du salut sans évocation des ravins de la mort.

Enfin, comme le fait remarquer Claude Bruaire, que penser d’une Tradition qui serait bâtie sur un « mensonge immense » ? Si la résurrection ne peut plus être pensée « dans sa dure et pure historicité, dans sa manifestation charnelle », alors notre foi est vaine11. Comprendre l’invention du tombeau vide comme un simple artifice pédagogique au service d’une foi naissante nous fait quitter le christianisme pour lui préférer une sagesse froide et sans histoire semblable à un traité de morale. On ne peut abandonner le corps du Christ à la corruption sans perdre confiance dans le témoignage des Écritures, la Tradition de l’Église et la promesse du salut. Si les premiers disciples ont prêché la résurrection alors que le corps de Jésus reposait toujours dans le tombeau, les mots n’ont plus de sens. Une telle distorsion de langage ne relève plus d’un artifice littéraire au service de l’Évangile, c’est un faux, une usurpation pour détourner l’héritage du fils aîné. La lumière de Pâques, la joie de l’Exultet, la foi pascale, tout cela suppose la différence entre la simple immortalité de l’âme et la réalité de la résurrection dont le tombeau vide fut la première attestation12. ★

La première étape de cette étude propose un tour d’horizon des différentes représentations de l’au-delà dans le Bassin méditerranéen 11.¥Cl. Bruaire, « Pouvons-nous y croire ? », Communio, 7, 1 (janvier-février 1982), p. 3.

12.¥Youcat, Paris, Cerf, 2011, § 106 : « Les disciples ont considéré que le tombeau vide était la première indication concernant la réalité de la résurrection. » Ainsi que les évangélistes.

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et le Moyen-Orient. Le même parcours est ensuite effectué pour les textes de l’Ancien Testament.

Tout en s’inscrivant dans l’héritage biblique, la lecture des récits de la résurrection de Jésus dans le Nouveau Testament souligne ensuite le déphasage entre la séquence pascale et les annonces prophétiques de la résurrection. Si le prophétisme biblique annonce la résurrection, celle-ci est collective et reportée à la fin des temps ; alors que dans les Évangiles un seul ressuscite, et avant la fin des temps ! Ce décrochage collectif et temporel de la résurrection de Jésus introduit un changement de perspective radical que l’espérance biblique n’avait pas su anticiper. On s’explique mieux alors la difficulté des disciples à entrer dans la foi en la résurrection malgré les annonces de Jésus. Une insistance légitime souligne souvent le caractère prophétique des Écritures et leur capacité à annoncer les événements du Nouveau Testament — le rapprochement entre le serviteur souffrant d’Isaïe et la passion de Jésus reste pertinent — mais concernant la résurrection de Jésus, il semble plus éclairant d’inscrire cet épilogue dans le surgissement vertical d’un agir divin que rien ne permettait véritablement d’anticiper.

La partie suivante analyse ensuite les objections les plus fréquemment opposées à l’historicité du tombeau vide, et aussi comment le tombeau vide trace une ligne de partage éclairante entre les différentes interprétations théologiques de la résurrection.

Bien évidemment, un chapitre traite des différentes prises de position du magistère catholique sur la place du tombeau vide dans la genèse de la foi pascale, et précise donc l’interprétation canonique de la résurrection.

Enfin, en conclusion de ce parcours, une présentation des recherches en cours sur le Saint-Sépulcre, et le Saint-Suaire (en annexe), permet d’évaluer la question de leur authenticité et d’en comprendre les enjeux dans l’interprétation des récits de la résurrection.

L’intention de cette étude est de montrer l’extraordinaire originalité des récits de la résurrection de Jésus tels qu’ils sont rapportés dans les Évangiles. La culture méditerranéenne comme l’espérance biblique n’ont pas eu l’intuition de cet événement sous la forme que nous lui connaissons. Rien n’annonçait ce dénouement si singulier : « Sans attendre la fin des temps, un parmi les hommes se relevait

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d’entre les morts, laissant un tombeau vide ! » Cette originalité est à verser au crédit de l’historicité du tombeau vide dont le récit est commun aux quatre Évangiles. Ce « détail » de la résurrection est tout sauf secondaire ! Car si le tombeau vide sans les apparitions ne suffit pas à la foi pascale, il manifeste la résurrection d’une manière absolument irremplaçable en inscrivant l’espérance chrétienne dans les coordonnées de l’histoire de l’humanité. ★

Avant de poursuivre cette étude, il peut aussi être utile d’attirer l’attention sur deux articulations théologiques qui doivent accompagner cette lecture. La première concerne l’articulation entre la résurrection de Jésus et le tombeau vide. La seconde concerne l’articulation entre la résurrection de Jésus et la résurrection générale à la fin des temps.

RÉSURRECTION DE JÉSUS ET TOMBEAU VIDE Un consensus assez général chez les exégètes et les historiens accompagne la lecture des récits de Pâques : « L’annonce de la résurrection de Jésus à Jérusalem n’aurait pas tenu un seul jour si le cadavre de Jésus avait pu être opposé à cette annonce. » En décalage avec la vision grecque de l’immortalité de l’âme, la conception anthropologique du judaïsme ne peut concevoir la résurrection d’un mort sans que le corps ne soit concerné. Partant de ce constat, on déduit parfois un peu rapidement que la résurrection de Jésus suppose le tombeau vide et que le corps historique de Jésus doit nécessairement être impliqué dans cet acte de salut. L’articulation n’est pas si simple.

Dans une approche libérale et positiviste, le théologien utilise le tombeau vide mais seulement comme une image, et l’historien refuse de prendre en compte cette image comme une donnée

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expérimentale. En effet, pour la théologie libérale, le tombeau vide est accepté comme une concession à la représentation biblique de la résurrection, un langage symbolique pour compléter l’affirmation de la résurrection, peu importe ce qui est réellement advenu du corps historique de Jésus. Dans le même temps, pour l’historien positiviste, ce serait plutôt le contraire, le tombeau ne peut être vide car le corps de Jésus ne peut avoir disparu. François Bovon, pasteur protestant et professeur d’Écriture sainte à Harvard est sur cette ligne. Il considère que : « L’affirmation de la résurrection du Christ n’implique pas ipso facto la disparition de la dépouille de Jésus pour cause de résurrection » et poursuit un peu plus loin : « Il est probable que Jésus ait été enseveli dans la fosse réservée aux condamnés à mort. Il est loin d’être certain qu’un tel lieu ait été creusé dans le roc et qu’il y ait eu une pierre ronde pour en obturer l’entrée. Une tombe neuve, facilement repérable, correspond trop bien à une élaboration apologétique chrétienne13. » Avec une autre logique, l’approche catholique aurait plutôt tendance à renverser cette articulation. Le théologien catholique pourrait s’accommoder du cadavre de Jésus dans le tombeau, mais l’historien professe le tombeau vide. Comme le fait remarquer Kurt Schubert, partisan de l’historicité du tombeau vide, « on pourrait parler théologiquement de la résurrection, même si le tombeau de Jésus n’avait pas été effectivement vide, la question du tombeau vide étant principalement une question historique, sa signification théologique est tout au plus secondaire14 ». En effet, il serait théologiquement incorrect de dire que Dieu a besoin du corps historique de Jésus pour introduire son Fils dans la vie éternelle. Si le monde est créé ex nihilo, si Verbe est conçu de l’Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie, aucune contrainte ne peut être imposée à l’agir divin dont la liberté est absolument souveraine. De la même manière que l’acte créateur est indépendant d’une matière première originelle, la résurrection du Fils doit pouvoir se concevoir sans le réemploi du corps historique. L’opinion inverse porterait atteinte 13.¥F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc (19,28 - 24,53), vol. III d, Labor et Fides, Genève, 2009, p. 414-415.

14.¥K. Schubert, Jésus à la lumière du judaïsme, Cerf, Paris, 1974, p. 182.

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à la liberté divine. Cependant historiquement, toujours du point de vue catholique, l’annonce de la résurrection à Jérusalem serait intenable avec la permanence du corps historique de Jésus dans son tombeau. Aussi l’interprétation des textes devrait logiquement conduire l’historien à conclure à l’historicité du tombeau vide même s’il ne lui est pas possible d’apporter une explication à ce phénomène. Parler de la résurrection de Jésus même si le tombeau n’avait pas été effectivement vide est donc en théorie théologiquement envisageable mais historiquement difficilement tenable.

Cependant, on serait là dans une théologie fiction qui prête le flanc au dualisme grec et n’assume pas explicitement la « tension » entre le corps historique et la transformation glorieuse de ce même corps cloué sur la croix15. Ce ne fut pas le choix de Dieu qui a relevé son fils d’entre les morts en laissant un tombeau vide. Si on peut parler d’une « nécessité » du tombeau vide, c’est donc davantage une nécessité « pour nous » mais non véritablement une nécessité « en soi » pour Dieu. Et si « l’Église n’a jamais enseigné que la même matière soit nécessaire pour que l’on puisse dire que le corps est le même16 », les premiers disciples n’auraient pas pu se passer de ce signe pour entrer dans la foi en la résurrection. Sans tombeau vide, l’anthropologie biblique perdait sa cohérence et l’annonce de la résurrection devenait incompréhensible. Séparée du corps, l’âme n’est pas une personne17.

15.¥Le vocabulaire théologique parle de « dualité » pour évoquer les deux composantes de la personne humaine et réserve le mot « dualisme » pour évoquer l’anthropologie grecque qui fait du corps la prison de l’âme. Le chrétien n’a pas honte du corps comme Plotin. Commission théologique internationale, « Quelques questions actuelles concernant l’eschatologie » (1992), 1 : « La résurrection du Christ et la nôtre », § 1. 1, La Documentation catholique, 90 (1993), p. 312.

16.¥Ibid., § 1. 2. 5., p. 313.

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RÉSURRECTION DE JÉSUS ET RÉSURRECTION GÉNÉRALE Il est légitime de parler d’un lien intime entre la résurrection du Christ et l’espérance de notre future résurrection : « Le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Co 15, 20). La résurrection de Jésus constitue un point d’appui irremplaçable de l’espérance chrétienne au-delà de la mort. Cependant, on ne peut totalement dériver la résurrection générale de la résurrection du Christ et inversement. Schubert fait encore remarquer que : « La résurrection de Jésus est foncièrement différente de l’espérance de la résurrection générale18. » Et pour une part, la fin de l’histoire reste voilée : « Ni les Écritures ni la théologie ne nous fournissent de lumières suffisantes pour une représentation de l’au-delà19. » Cette monographie ne traite ni des fins dernières, ni de notre propre résurrection, mais essentiellement de la résurrection de Jésus dans une approche historique. On peut parfois être tenté de rapprocher les récits de Pâques de ceux de la résurrection générale, mais si quelques versets du Nouveau Testament permettent cette mise en perspective20, une interprétation exclusivement eschatologique de la résurrection ruinerait la texture historique des récits de Pâques.

17.¥Ibid., 5 : « L’homme appelé à la résurrection », § 5. 2., p. 317.

18.¥K. Schubert, Jésus à la lumière du judaïsme du premier siècle, p. 169.

19.¥Congrégation pour la doctrine de la foi, Recentiores episcoporum Synodi (17 mai 1979), La Documentation catholique, 76 (1979), p. 708-710.

20.¥Cf. Mt 27, 52-53 : « Les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent : ils sortirent des tombeaux après sa résurrection, entrèrent dans la ville sainte et se firent voir à bien des gens. »

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Chapitre premier L’AU-DELÀ AU MOYEN-ORIENT

1. LA MORT ET L’AU-DELÀ EN ÉGYPTE Il est toujours difficile de faire une synthèse homogène des figures de l’au-delà dans une culture particulière, échappant à la rationalité, elles sont par nature multiples et parfois même contradictoires. Cependant, pour entrer dans les représentations de l’Antiquité égyptienne sur la mort, la séquence d’Osiris, figure incontournable des rites funéraires, permet un inventaire des éléments les plus significatifs de cette culture sur la mort et l’au-delà.

Les premières attestations d’Osiris remontent au xxve siècle avant notre ère, son récit est élaboré par le clergé d’Héliopolis dans le delta du Nil en Basse-Égypte, et son plus important sanctuaire est situé à Abydos en Haute-Égypte où se trouve conservée la tête du dieu.

Abondamment représenté sur les mastabas1, le culte d’Osiris couvre l’ensemble du territoire égyptien dès les débuts de la Ve dynastie (2500-2300), il est roi des domaines funéraires et juge des âmes, et sa popularité, encore célébrée par Plutarque au ier siècle, ne déclinera pas avant l’ère chrétienne. Dans le temps comme dans l’espace, la figure d’Osiris est donc l’expression d’une tradition bien attestée de l’Égypte antique.

Fils aîné de Geb et de Nout, le dieu Osiris règne sur la Terre avec Isis, sœur et épouse du pharaon selon l’usage dynastique : « Je suis Osiris l’incandescent, frère d’Isis l’incandescente. Je suis l’aîné de 1.¥Édifices funéraires.

En lecture partielle‌

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BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

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INDEX BIBLIQUE Genèse 2, 7 : 85, 87 2, 16 : 76 3, 14 : 87 3, 16 : 87 3, 19 : 74, 80, 87 5, 17 : 79 5, 24 : 79 15, 2 : 75 15, 15 : 76 18, 14 : 270 18, 27 : 87 22, 4 : 84, 85 26, 15 : 87 28, 14 : 87 42, 18 : 84 Exode 3, 6 : 89 3, 14 : 170 19, 16 : 85 Lévitique 15, 19-23 : 72 16, 31 : 71 18, 5 : 77 19, 31 : 72

Nombres 22, 28-30 : 168 Deutéronome 1, 37 : 81 3, 25 : 80 5, 8 : 70 18, 10-12 : 72 21, 22-23 : 179 30, 15 : 77 32, 46-51 : 80 34, 5-6 : 81 Josué 2, 16 : 85 10, 12-14 : 269 Juges 10, 34 : 75 1 Samuel 28, 7 : 72 31, 12-13 : 83 2 Samuel 12, 16 : 71 21, 12-13 : 83

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1 Rois 2, 10 : 83 11, 43 : 83 18, 20 : 35 2 Rois 2, 11 : 82 Esdras 8, 15 : 85 Esther 4, 15 : 71 2 Maccabées 12, 42 : 88 Job 16, 22 : 74 Psaumes 2 : 90 9, 14 : 74 16 : 88, 90, 102, 103 49, 16 : 88 63, 10 : 73 74, 12 : 8 88, 7-13 : 74 89, 49 : 74 115, 17 : 98 118, 22 : 90 121 : 252

Index biblique

Cantique des cantiques 3, 1-4 : 132 Siracide 44, 16 : 80 48, 9-11 : 82 49, 14 : 80 Isaïe 8, 19 : 72 9, 2 : 74 14, 15 : 74 22, 13 : 32 26, 14 : 74 26, 19 : 74 38, 1-5 : 84 38, 10 : 74 38, 18 : 72 53, 1-12 : 86 61, 1-2 : 91 Ézéchiel 18, 4 : 77 37, 1-14 : 85 Daniel 2, 33 : 26 7, 9-14 : 144 12, 2-3 : 74, 87 Osée 6, 1-3 : 84

Proverbes 2, 18 : 77 13, 14 : 77

Amos 5, 6 : 77 5, 14 : 77

Qohélet 9, 10 : 74

Jonas 2, 1 : 85

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Index biblique

2, 7 : 74 3, 7 : 71 Malachie 3, 23 : 82 Matthieu 4, 2 : 71 11, 2-5 : 91 16, 18 : 221 16, 20 : 96 17, 11 : 82 21, 42 : 90 22, 23 : 88, 124 26, 36-46 : 146 26, 57 : 136 27, 33 : 253 27, 52-60 : 15, 94, 136, 211, 265, 269, 277 27, 62-66 : 94, 275 28, 9 : 132 28, 17 : 118, 123 28, 19 : 119 Marc 1, 1 : 143 1, 10 : 146 1, 35 : 146 1, 45 : 111 2, 13-14 : 104 6, 14-29 : 180 9, 1 : 110 9, 4 : 82 9, 31-32 : 92, 110 13, 14 : 112 13, 26 : 112 13, 30 : 112 13, 32 : 110 14, 28 : 94 14, 42 : 94

293

15, 22 : 253 15, 29 : 253 15, 43 : 136 15, 46 : 277 16, 1-20 : 94, 95, 104, 106, 108, 113, 123, 139, 195 28, 9 : 117 Luc 2, 15 : 83 3, 1 : 168 16, 19-30 : 89 18, 11 : 71 23, 33 : 253 23, 50 : 136 23, 53 : 265, 277 24, 6-7 : 94, 120-123 24, 10 : 122 24, 12-43 : 94, 108, 121-126, 146, 197, 210 24, 46 : 94 Jean 1, 18 : 92 3, 12 : 146 5, 19-45 : 146 6, 68 : 252 7, 16 : 146 7, 28-30 : 146 8, 13-30 : 146 10, 14 : 132 11, 24 : 138 11, 44 : 277 12, 1 : 95 12, 28 : 146 14, 9-31 : 146 15, 1-5 : 146 17, 1-8 : 146 18, 38 : 232 19, 13 : 240

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Index biblique

19, 17 : 253 19, 40 : 277, 278 20, 1-3 : 129, 130 20, 5-29 : 94, 130, 131, 134, 210, 265, 272, 277 20, 31 : 275 21, 1-14 : 94, 123 Actes des Apôtres 1, 3 : 120 1, 8 : 121 1, 21 : 121 1, 26 : 121 2, 14-36 : 90, 93, 94, 95, 98, 102 3, 11-26 : 93, 94, 95, 96, 102 4, 8-12 : 93, 102 5, 29-32 : 93, 95, 102 7, 55 : 95 9, 17 : 120 10, 34-43 : 93, 102 10, 48 : 125, 126 11, 26 : 97, 126 12, 7 : 224 13, 16-43 : 90, 93, 94, 102, 103 17, 16-23 : 64 17, 28-33 : 64 19, 29-30 : 179 23, 6 : 90 26, 16 : 120 Romains 1, 3-4 : 93, 97 9, 33 : 90 14, 16 : 24 1 Corinthiens 9, 1 : 134 13, 3-5 : 124 15, 1-58 : 94, 120, 136, 141

Galates 2, 8 : 125, 126 Éphésiens 1, 10-12 : 93 Philippiens 2, 6-11 : 96 Colossiens 1, 15-20 : 93 1 Thessaloniciens 1, 9-10 : 93 4, 13-18 : 97, 100, 111, 217 5, 10 : 97 10, 9 : 97 1 Timothée 3, 16 : 93, 95, 97 2 Timothée 2, 8 : 97 Hébreux 1, 3-4 : 93 11, 5 : 80 13, 12 : 253 13, 20 : 99 1 Pierre 2, 7 : 90 3, 18-19 : 99 2 Pierre 2, 4 : 42 Apocalypse 20, 1-3 : 42

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INDEX DES NOMS CITÉS

Abern, B.M. : 173 Abgar : 279 Abrégé du catéchisme de l’Église catholique : 216, 218 ACFEB : 192 Achille : 37 Ajax : 60, 61 Akhethétep : 20, 21 Alberigo, Giuseppe : 242 Alcmène : 49 Alexandre III : 7 Al-Hakim : 8 Al-Kamil : 6 Althaus, Paul : 142, 167, 204 Amphitryon : 49 Antigone II Mattathiah : 180 Antonin Caracalla : 54 Apocalypse de Moïse : 210 Apocalypse syriaque de Baruch : 210 Apollonius de Tyane : 55-57 Aqiba, rabbi : 236 Arculphe : 280 Arétas IV : 233 Aristée le Proconésien : 48 Aristote : 42, 44, 45 Arnould-Béhar, Caroline : 238

Aron, Raymond : 163 Assmann, Jan : 21, 23, 25, 77 Association catholique française pour l’étude de la Bible (voir ACFEB) Assomption de Moïse : 81 Assurbanipal : 27 Augustin (saint) : 65, 133 Avigad, Nahaman : 253 Baal : 34, 35 Bacchus : 37 Bachelard, Gaston : 62 Bagatti, Bellarmino : 226 Bahat, Dan : 241, 252, 253, 257, 265, 266 Baima Bollone, Pierluigi : 278, 281, 285 Baldensperger, Guillaume : 148 Ballestrero, Anastasio Alberto : 280 Balthasar, Hans Urs von : 101, 196, 197, Bar Kokhba : 236 Barbey d’Aurevilly, Jules : 154 Barguet, Paul : 22 Barkay, Gabriel : 252 Barluzzi, Antonio : 248 Baró, Robert : 67

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Index des noms cités

Barth, Karl : 166, 172, 173 Baruch, Ulrich : 284 Battista, Antonio : 255 Becker, Jürgen : 210 Belayche, Nicole : 237 Bellarmin, Robert : 9 Bels, Jacques : 65 Benoît XVI : 85, 88, 89, 100, 141, 175, 216, 230 Bergson, Henri : 160 Bernard, Jean-Louis : 55 Betz, Hans Dieter : 60 Bey, Hassan : 248 Biddle, Martin : 243, 255, 264, 266 Black, Jeremy : 30 Blinzler, Joseph : 173, 174 Bœspflug, François : 70 Boniface de Raguse : 245 Bossuet : 272 Bottéro, Jean : 26-28, 31, 33 Bovon, François : 13, 152 Bowersock, Glen W. : 46, 47 Boyarin, Daniel : 143, 145, 289 Braun, Eliot : 21, 23, 25 Briend, Jacques : 180, 226 Broglie, Paul de : 156 Broshi, Magen : 252 Brown, Raymond E. : 109, 116, 118, 122, 124, 136, 173, 179, 198-200, 232 Bruaire, Claude : 10 Bulst, Werner : 284 Bultmann, Rudolf : 106, 140, 143, 145, 152, 162, 163, 165-171, 189, 191, 197, 203, 206, 208, 269, 271 Caïphe : 232 Caligula : 233 Callirhoé : 46, 47, 105 Cameron, James : 228, 229, 271 Caquot, André : 35

Carra de Vaux, Bernard : 244 Carrier, Claude : 22 Castor : 66 Catéchisme pour adultes : 193, 211, 214 Catéchisme de l’Église catholique : 215, 216, 222 Caverne des trésors (La) : 257, 258 Centre International d’Études sur le Linceul de Turin (voir CIELT) Certeau, Michel de : 6 César : 106, 180 Chabot, Jean-Baptiste : 244 Chamard, François : 159 Chariton d’Aphrodisias : 46, 47 Chateaubriand, François-René : 7 Chatelion Counet, Patrick : 47 Chenu, Marie-Dominique : 164 Chéréas : 46 Cicéron : 65 CIELT : 282 Clément d’Alexandrie : 81 Clément de Rome : 210 Cléomèdes d’Astypalée : 48 Cline, Eric H. : 228 Cohn, Norman : 23, 34 Combat d’Adam (Le) : 257, 258 Commission théologique internationale : 14, 47, 75, 87, 101, 192, 203, 216, 217 Concile de Constantinople II : 41 Concile de Nicée-Constantinople : 94, 95, 147 Concile de Tolède XI : 211, 217 Concile de Trente : 104, 215 Concile Vatican I : 155 Concile Vatican II : 104, 168, 175, 196, 211 Conférence épiscopale allemande : 211

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Index des noms cités

Conférence épiscopale belge : 213 Conférence épiscopale espagnole : 205 Conférence épiscopale française : 214, 222 Congar, Yves : 164 Congrégation pour la Doctrine de la Foi : 15, 175, 185, 187-189, 192, 205, 206, 211, 215, 216, 218 Constantin (empereur) : 5, 238, 240-243, 251, 252, 254, 255, 257, 258, 260, 262, 264, 267 Constantin Monomaque : 244 Contenau, Georges : 28, 31 Coppens, Joseph : 173 Corbo, Virgilio : 233, 234, 237, 240, 247, 249, 253, 255, 262, 263 Corbon, Jean : 215 Couäsnon, Charles : 249, 253, 254 Craig, William Lane : 207, 208 Crossan, John Dominic : 178-180, 182, 185 Cullmann, Oscar : 168-171 Cumont, Franz : 105 Cyrille de Jérusalem : 279 Damis : 54 Daniélou, Jean : 164, 192 Danin, Avinoam : 284 Debray, Régis : 219, 220 Dèce : 239 Degenhardt, Johannes Joachim : 202 Delorme, Jean : 182, 195-197 Denzinger : 159, 164, 210, 211, 217 Descamps, Albert : 185 Descartes, René : 77 Desjardins, Paul : 156 Dhanis, Édouard : 9, 173, 192 Dibelius, Martin : 162 Dictynne : 55, 57

297

Díez Fernández, Florentino : 247, 249, 250, 255, 257, 259, 261, 263, 265, 267 Dioclétien : 55, 241 Diogène Laërce : 61, 62, 65 Dion Cassius : 235-237 Directoire catéchétique général : 211 Dreyfus, François : 89 Drewermann, Eugen : 24, 200-203 Dubarle, André-Marie : 283 Dubois, André : 286 Duhaime, Jean : 144 Dumuzi : 27 Dupont, Jean : 173 Duquoc, Christian : 209 Durrwell, François-Xavier : 194, 195 Empédocle : 51, 52, 61-63, 99, 108, 128 Enkidu : 27-30 Enrié, Giuseppe : 286 Épicure : 72 Épiphane de Salamine : 258 Épître des Apôtres : 117, 133 Épître de saint Jude : 81 Épopée d’Enuma Elish : 27 Épopée de Gilgamesh : 25, 27, 28, 30, 31 Ereskigal : 32, 33 Eschyle : 66 4e livre d’Esdras : 210 Eshel, Hanan : 238 Eurydice : 43 Eusèbe de Césarée : 236-238, 241243, 256, 266, 279 Fanti, Giulio : 281, 282 Favorinus d’Arles : 62 Festorazzi, Franco : 173 Festugière, André : 43 Feuillet, André : 138, 142, 173, 192

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Index des noms cités

Filas, Francis L. : 285 Flavius Josèphe : 90, 139, 145, 226, 233-235, 253 Flavius Philostratus : 54, 56, 58-60 Focant, Camille : 89, 104, 109, 110, 115, 139, 289 Forgeau, Annie : 18 Foscarini, Paolo : 9 Frale, Barbara : 281, 283, 286 François d’Assise : 6 Frei-Sulzer, Max : 284 Freud, Sigmund : 187 Galba : 234 Galilée : 9, 77 Geb : 17 Gendrel, Michel : 106 Genèse Rabba : 258 George, Andrew R. : 29 Gibson, Shimon : 234, 252-255 Gilbert, Maurice : 7 Godefroy de Bouillon : 263 Goethe, J.W. von : 54 Goguel, Maurice : 137 Golan, Oded : 183 Goodman, Martin : 234 Goodstein, Laurie : 228 Gordon, Charles : 247 Gourgues, Michel : 97 Grau, Sergi : 67, 95 Grégoire le Référendaire : 283 Grelot, Pierre : 24, 192, 201 Guidi, Ignatius : 244 Guilbert, Pierre : 96, 289 Guitton, Jean : 9, 161, 173 Gunkel, Herman : 148 Hadas-Lebel, Mireille : 232, 235, 236, 239, 290 Hadrien : 5, 53, 60, 61, 235-240, 242, 243, 250-252, 254-258, 260263, 266

Haight, Roger : 188, 189, 205 Hakim : 8, 244-246, 264 Hamidovic, David : 144 Harnack, Adolf von : 152, 154, 155, 157, 160, 166 Harvey, A.E. : 240 Harwey, William : 247 Hassan Bey : 248 Hegel, G.W.F. : 78 Hélène (sainte et impératrice) : 225227, 243, 245, 251, 266 Héraclite : 50 Hercule : 51 Herdner, Andrée : 35 Hermès : 36, 54 Hérode Agrippa : 233, 240, 250 Hérode Antipas : 91, 180, 232, 233 Hérode Boéthos : 233 Hérode le Grand : 240 Hérode Philippe : 233 Hérodiade : 233 Hérodote : 26, 44, 48 Hésiode : 36, 37, 39, 40 Hiéroclès : 55 Hippolyte de Rome : 210 Hölderlin, Friedrich : 62 Homère : 36-40, 43, 58, 69, 74, 75 Honorius III : 6 Horace : 179 Horus : 18 Houtin, Albert : 155, 161 Huet, Daniel : 55 Hugo, Victor : 149, 153 Hulst, Maurice d’ : 156 Hutchinson, Robert J. : 143-145, 290 Hyppobote : 62 Hyvernat, Henri : 244 Ignace de Loyola : 6 Inanna : 27, 32 Iñigo (voir Ignace de Loyola)

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Index des noms cités

Ishtar : 27-29 Isis : 17, 18 Jackson, John P. : 285 Jacobovici, Simcha : 229 Jason : 66 Jean Chrysostome (saint) : 141 Jean-Paul II : 175, 215 Jeremias, Joachim : 173 Jérôme (saint) : 237, 238, 253, 260 Jézabel : 35 Joannès, Francis : 32 Joachim de Flore : 150 Joseph d’Arimathie : 129, 136, 137, 140, 148, 174, 179, 198, 233, 234 Journet, Charles : 192 Julia Domna : 54 Julius Proculus : 48 Jumper, Eric J. : 285 Jupiter : 39, 238, 263, 266 Justin (saint) : 239, 240 Kallistô : 42 Kant, Emmanuel : 149, 212 Kapikian, Gureh : 251 Käsemann, Ernst : 168, 171 Kasper, Walter : 193 Kee, Howard C. : 54 Kloner, Amos : 234, 264 Knohl, Israel : 144-146, 169, 290 Komnénos, Nikolaos : 246, 263 Kornblum, M. : 252 Koyré, Alexandre : 77 Kremer, Jacob : 173, 174 Küng, Hans : 175-178, 180, 181, 185 Lacoste, Jean-Yves : 209, 210 Lacroix, Xavier : 9, 210, 211, 290 Lagrange, Marie-Joseph : 148 Lamennais : 152 Lang, Jack : 219 Laplanche, François : 164, 192, 290 Lassave, Pierre : 221

299

Lear, Edward : 147 Lefebvre, Philippe : 83 Légasse, Simon : 104, 106, 108, 113, 182, 290 Le Guillou, Marie-Joseph : 173 Lejeune, Jérôme : 282 Lémonon, Jean-Pierre : 70, 180, 232 Léon XIII : 7, 155, 160 Léonard de Vinci : 287 Léon-Dufour, Xavier : 173, 189192, 290 Lessing, Gotthold Ephraïm : 149, 150 Lévêque, Jean : 282, 285 Littré, Émile : 152 Livre de la vache du ciel : 22 Livre des morts : 18-20, 22, 36 Livre des Portes : 20 Loisy, Alfred : 137, 155-162, 164, 166, 179, 182, 270 Loti, Pierre : 7 Lubac, Henri de : 164 Lucien de Samosate : 51, 52, 80 Lucotte, Gérard : 284 Lucrèce : 42, 44, 62 Macaire : 227, 241, 242 4 Maccabées : 89 MacColl, Canon : 241 Mainville, Odette : 20, 43, 94, 97, 179, 182, 290 Manns, Frédéric : 252 Marangoni, Luigi : 248 Marastoni, Aldo : 286 Maraval, Pierre : 5, 237, 240, 258, 266, 279, 290 Marcion : 91, 138 Marguerat, Daniel : 43, 89, 94, 97, 163, 180-184, 230, 290 Marion, André : 278, 281, 286 Mariette, François Auguste : 22 Marrou, Henri-Irénée : 163

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300

Index des noms cités

Martin, Hervé : 154 Martin-Achard, Robert : 74, 75, 77, 86, 88 Martini, Carlo Maria : 173 Maximos Simaios : 246 Mayeur, Jean-Marie : 181, 239 Médée : 66 Meignant, Guillaume : 155 Meier, John Paul : 137, 207, 208 Méliton de Sardes : 240 Ménélas : 39 Menou, Philippe H. : 42 Miller, Vernon : 286 Minerve : 48 Minos : 38 Mitterrand, François : 219 Modeste (empereur) : 244, 261 Moingt, Joseph : 197, 198 Mollat, Donatien : 173 Mordillat, Gérard : 221-224, 229 Moropoulou, Antonian : 264 Môt : 34, 35 Mottern, Robert : 285 Munilla Aguirre, José Ignacio : 206 Murphy-O’Connor, Jerome : 136, 228, 235, 237, 240, 243, 248, 251, 254, 255, 263, 264, 290 Nault, François : 140 Néron : 234 Newton, Isaac : 77 Nicodème : 233, 234, 278 Nicolas Ier : 7 Nietzsche, Friedrich : 62 Nodet, Étienne : 90, 143, 145, 226 Normart de Fresno, Ara : 249 Nouailhat, René : 220 Nout : 17 Odahl, Charles M. : 243 Ogden, Daniel : 53 Onfray, Michel : 224-228, 243

Origène : 41, 66, 81, 133, 209, 210, 258 Orphée : 43 Osiris : 17-19, 21-24, 38, 76 Othon : 234 Pagola, José Antonio : 204-207 Palamède : 58, 60 Pannenberg, Wolfhart : 142, 165, 167, 184, 204, 207 Patrocle : 37 Paul VI : 249 Paulus, Heinrich Eberhard Gottlob : 151 Pausanias : 48 Péguy, Charles : 100 Pellegrino, Charles : 229 Pélops : 66 Pénélope : 36 Pépy Ier : 21 Pépy II : 22 Pérégrinus : 51-53, 80 Petitfils, Jean-Christian : 281, 282, 286, 290 Phasaélis : 233 Philinnion : 53, 54, 66 Philon d’Alexandrie : 179, 180 Philostrate l’Athénien : 54 Philostrate de Lemnos (voir Flavius Philostratus) Philostrate le Jeune : 54 Philostrate le sophiste (voir Flavius Philostratus) Phlégon de Tralles : 53 Pia, Secondo : 280 Pie X : 159, 160, 164 Pie XII : 164 Pilate : 70, 136, 179, 180, 226, 232, 285 Pindare : 39, 49 Platon : [36], 40, 41, 44, 45, 64, 65, [72], [100], [218] Plotin : 14

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Index des noms cités

Plutarque : 17, 37, 48, 49 Pluton : 37, 38 Pochon, Martin : 287 Pohier, Jacques : 187, 188 Pollux : 66 Porphyre : 55 Posidonius : 65 Pozo, Cándido : 173 Pray, György : 282 Prieur, Jérôme : 221-224, 229 Protée (voir Empédocle) : Protésilas : 58-60 Pugeaut, René : 282, 285 Raes, Gilbert : 281 Rassam, Hormuzd : 27 Ratzinger, Joseph : 78, 89, 129, 175177, 185, 188, 210, 215, 216 (voir aussi Benoît XVI) Rê : 18 Reimarus, Hermann Samuel : 149, 150, 162 Remaud, Michel : 85 Renan, Ernest : 152-154, 157, 159, 161, 166, 274 Révélation de Gabriel : 145 Réville, Jean : 160 Ricœur, Paul : 163, 166 Rigaux, Béda : 95, 115, 290 Roberts, David : 147 Robinson, Edward : 7, 148, 241 Romizanes, Sarbarzas : 243 Romulus : 48, 49 Saladin : 244 Salamito, Jean-Marie : 228 Sayés, José Antonio : 205 Schäfer, Peter : 143, 145, 290 Schenke, Ludger : 184, 290 Schiffman, Lawrence H. : 238 Schillebeeckx, Edward : 185 Schlosser, Jacques : 198, 290

301

Schmidt, Peter : 165 Schubert, Kurt : 13, 15, 96, 139, 142, 143, 173, 182, 210, 290 Schweitzer, Albert : 162, 171 Scrima, André : 173 Septime Sévère : 54 Sesboüé, Bernard : 203, 204 Seth : 18, 22, 76 Setién, José María : 205 Shaffer, Anthony : 30 Shanks, Hershel : 182, 183 Shoukri Ghatas, Marko Samah : 183 Simaios, Maximos : 246 Sisyphe : 38 Sjef van Tilborg, Josephus H.A. : 47 Smith, Daniel A. : 60, 110, 112, 116, 117, 120, 133, 209 Socrate : 36, 64 Socrate de Constantinople ou le Scholastique : 243 Soler, Renaud : 7, 148, 241 Spicq, Ceslas : 192, 278, 279 Stevenson, Kenneth E. : 285 Strauss, David Frédéric : 152 Stuiber, Alfred : 209 Suétone : 179 Sun-Min Ri, Andreas : 258 Sylvestre (pape) : 279 Symbole des Apôtres : 94, 99, 210 Symbole Nicée-Constantinople : 94, 147 Sznycer, Maurice : 35 Tacite : 179 Taine, Hippolyte : 153 Talley, Thomas J. : 85 Talmud : 88, 139 Tantale : 38 Taylor, Joan E. : 234, 252-255, 261, 262, 266

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302

Index des noms cités

Teilhard de Chardin, Pierre : 164 Tertullien : 210, 239 Testa, Emmanuele : 252 Testament de Lévi : 258 Textes des Pyramides : 18, 21, 22 Textes des sarcophages : 22 Thalès : 44 Tibère : 70, 168, 232-234, 286 Titus : 38, 234, 235 Touati, Charles : 88 Tournay, Raymond : 30 Toutankhamon : 22 Tov, Emmanuel : 238 Trajan : 235 Trocmé, Étienne : 107, 184, 290 Trouvelot, Jean : 249 Ugolotti, Pietro : 285, 286 Ulysse : 36, 38, 58, 69 Upinsky, Arnaud-Aaron : 282, 283 Uriarte Goiricelaya, Juan María : 206 Van den Kerchove, Anna : 221 Vanderkam, James C. : 238 Van Tilborg, Sjef : 47 Vauchez, André : 6 Vaumas, Étienne de : 25

Vespasien : 234, 235 Veuillot, Louis : 154 Veyne, Paul : 163, 235 Viciano, Albert : 67 Victoria (reine) : 148 Vigne, Daniel : 67 Vincent, Louis-Hugues : 247 Virolleaud, Charles : 35 Vitellius, Aulus : 232, 234 Vitellius, Lucius : 234 Vriezen, Karel : 251 Whanger, Alan D. et Mary : 284 Wellhausen, Julius : 137, 148 Wilkinson, John : 249, 250 Willems, Harco : 23 Wolff, Christian : 149 Yahia Ibn Said : 244 Yehohanan ben Hagqol : 180 Youcat : 10, 216, 270 Zaninotto, Gino : 283 Zénon : 65 Zeus : 39, 49 Zias, Joe : 228 Zissu, Boaz : 234, 264 Zumstein, Jean : 134

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction ………………………………………………………

Résurrection de Jésus et tombeau vide …………………………

Résurrection de Jésus et résurrection générale …………………

5 12 15

Chapitre Ier. L’au-delà au Moyen Orient …………………………

1. La mort et l’au-delà en Égypte ………………………………

2. La mort et l’au-delà en Mésopotamie ………………………

3. La mort et l’au-delà à Canaan ………………………………

4. La mort et l’au-delà en Grèce ………………………………

17 17 25 34 36

Chapitre II. Récits de disparitions à l’aube du christianisme ……

1. Disparition de Callirhoé selon Chariton ……………………

2. Disparition de Romulus selon Plutarque ……………………

3. Disparation de Pérégrinus selon Lucien de Samosate …………

4. Apparition de Philinnion selon Phlégon de Tralles …………

5. Disparition d’Apollonius de Tyane selon Philostrate …………

6. Apparition de Protésilas selon Philostrate ……………………

7. Disparation d’Empédocle selon Diogène Laërce ……………

8. Saint Paul à Athènes ………………………………………

45 46 48 51 53 54 58 61 63

Chapitre III. L’au-delà dans l’Écriture ……………………………

1. Aniconisme d’Israël …………………………………………

2. L’au-delà dans l’Écriture ……………………………………

3. La mort et le péché …………………………………………

69 70 71 75

Chapitre IV. Récits de tombeaux vides dans l’Ancien Testament …

1. Enlèvement d’Hénoch ………………………………………

2. La mort de Moïse ……………………………………………

79 79 80

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304

Table des matières 3. L’enlèvement d’Élie …………………………………………

4. Autres récits de tombeaux vides ……………………………

Conclusion ……………………………………………………

81 83 91

Chapitre V. La résurrection de Jésus ………………………………

1. Vocabulaire du Nouveau Testament …………………………

2. Interprétation théologique …………………………………

3. Formules anciennes de la foi en la résurrection ………………

4. Le récit paulinien des apparitions (1 Corinthiens 15) …………

5. Premier discours missionnaire des Actes des Apôtres ………

6. Apparitions chez Marc ………………………………………

7. Apparitions chez Matthieu …………………………………

8. Apparitions chez Luc et Actes ………………………………

9. Apparitions chez Jean ……………………………………… a. Marie-Madeleine au tombeau (cf. Jn 20, 1-2) …………… b. Pierre et de l’autre disciple au tombeau (cf. Jn 20, 3.10) …… c. Apparition de Jésus à Marie-Madeleine (cf. Jn 20, 11.18) …

93 94 95 96 98 102 103 115 119 129 129 130 131

d. Apparition aux disciples en absence puis en présence de Thomas (cf. Jn 20, 19-29) ………………………………………… e. Joseph d’Arimathie ………………………………………

Conclusion …………………………………………………… a. Le décalage avec l’arrière-plan littéraire ………………… b. La visite des femmes au tombeau ………………………… c. La lente émergence de la foi ……………………………… d. Le troisième jour ………………………………………… e. L’incompatibilité du corps avec une annonce de la résurrection … f. Recherche contemporaine …………………………………

La divinité du Messie ……………………………………

Les souffrances du Messie ………………………………

La résurrection du Messie ………………………………

Le secret messianique ……………………………………

134 136 137 138 139 140 141 142 142 143 143 145 146

Chapitre VI. Herméneutique libérale du tombeau vide …………… 147 1. Hermann Samuel Reimarus (1694-1768) et Gotthold Ephraïm Lessing (1729-1781) ……………………

2. Heinrich Eberhard Gottlob Paulus (1761-1851) …………………

3. David Frédéric Strauss (1808-1874) …………………………

4. Ernest Renan (1823-1892) …………………………………

5. Adolf von Harnack (1851-1930) ……………………………

6. Alfred Loisy (1857-1940) ……………………………………

7. Albert Schweitzer (1875-1965) ………………………………

149 151 152 152 154 155 162

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Table des matières

305

8. Rudolf Bultmann (1884-1976) et Wolfhart Pannenberg (1928-2014) ………………………

9. Deux contradicteurs de Bultmann : Oscar Cullmann (1902-1999) et Ernst Käsemann (1906-1998) ……………………………

10. Karl Barth (1886-1968) ……………………………………

11. Symposium sur la résurrection, Rome 1970 …………………

12. Hans Küng (1928) …………………………………………

13. John Dominic Crossan (1934) ……………………………

14. Daniel Marguerat (1943) …………………………………

15. Ludger Schenke (1940) ……………………………………

168 172 173 175 178 180 184

Chapitre VII. Débat catholique, autour du tombeau vide ………

1. Jacques Pohier (1926-2007) …………………………………

2. Roger Haight (1936) ………………………………………

3. Xavier Léon-Dufour (1912-2007) ……………………………

4. Walter Kasper (1933) ………………………………………

5. François-Xavier Durrwell (1912-2005) ………………………

6. Jean Delorme (1920-2005) …………………………………

7. Hans Urs von Balthasar (1905-1988) …………………………

8. Joseph Moingt (1915) ………………………………………

9. Jacques Schlosser (1939) ……………………………………

10. Raymond Brown (1928-1998) ………………………………

11. Eugen Drewermann (1940) …………………………………

12. Bernard Sesboüé (1929) ……………………………………

13. José Antonio Pagola (1937) ………………………………

14. John Paul Meier (1942) ……………………………………

187 187 188 189 193 194 195 196 197 198 198 200 203 204 207

Chapitre VIII. Le tombeau vide dans le magistère catholique ……

1. Catéchisme allemand pour adultes (1985) ……………………

2. Catéchisme belge pour adultes (1987) ………………………

3. Catéchisme français pour adultes (1991) ……………………

4. Les Catéchismes de l’Église catholique (1992) ………………

5. Conférence sur les fins dernières (1990) ……………………

Conclusion ……………………………………………………

209 211 213 214 215 216 218

Chapitre IX. Traitement médiatique du tombeau vide ……………

1. Régis Debray ………………………………………………

2. Gérard Mordillat et Jérôme Prieur …………………………

3. Michel Onfray ………………………………………………

4. James Cameron ……………………………………………

5. Le Point hors-série « Jésus » (déc. 2008-janv. 2009) ……………

219 219 221 224 228 229

165

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306

Table des matières

Chapitre X. Histoire du Saint-Sépulcre ……………………………

1. Le Saint-Sépulcre à travers les siècles …………………………

2. La carrière …………………………………………………

3. La chapelle Saint-Vartan ……………………………………

4. Le Golgotha …………………………………………………

5. La fissure et la grotte d’Adam ………………………………

6. Le Tombeau du Christ ………………………………………

7. Impact de l’archéologie sur le message pascal ………………

231 232 250 251 253 257 262 267

Conclusion ………………………………………………………… 269 Annexe. Le Saint-Suaire ……………………………………………

1. Les attestations du Saint-Suaire ……………………………

2. Datation au carbone 14 ……………………………………

3. Le codex Pray ………………………………………………

4. Le codex Vossianus …………………………………………

5. Les pollens …………………………………………………

6. Les pièces de monnaie ………………………………………

7. Les écritures fantômes ………………………………………

277 277 280 282 283 284 285 286

Bibliographie sélective …………………………………………… 289 Index biblique

…………………………………………………… 291

Index des noms cités ……………………………………………… 295 Table des matières ………………………………………………… 303

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dans la même collection Pierre Piret, L’affirmation de Dieu dans la tradition philosophique, 1998, 272 p.

Xavier Dijon, La réconciliation corporelle. Une éthique du droit médical, 1998, 240 p.

Jean Kockerols, L’Esprit à la Croix. La dernière onction de Jésus, 1999, 176 p.

Dominique Lambert, Sciences et théologie. Les figures d’un dialogue, 1999, 220 p.

Alain Mattheeuws, S’aimer pour se donner. Le sacrement de mariage, préface de J.-L. Bruguès, 2004, 416 p.

Athanase d’Alexandrie, Les Trois Discours contre les ariens, traduction et notes par Adelin Rousseau, ouverture et guide de lecture par René Lafontaine, 2004, 516 p.

Bernard Forthomme, La Jalousie. Élection divine, secret de l’être, force naturelle et passions humaines, préface de Jacques Le Brun, 2005, 816 p.

Jad Hatem, Théologie de l’œuvre d’art mystique et messianique. Thérèse d’Avila, Andreï Roublev, Michel Henry, 2006, 408 p.

Franco Manzi, Giovanni Cesare Pagazzi, Le Regard du Fils. Christologie phénoménologique, préface de Franco Giulio Brambilla, traduction de l’italien par Paul Gilbert, 2006, 144 p.

Luisa Muraro, Le Dieu des femmes, traduction de l’italien par Dorothée Bauschke et Axelle Cassiers, postface de Bernard Van Meenen, 2006, 184 p.

Roger Troisfontaines, Une vie pour la Vie. Une morale de la communion des personnes, présentation par Alain Mattheeuws, préface de Jean-Marie Hennaux, 2007, 352 p.

Pierre Piret, L’Art et le Christianisme, 2007, 352 p.

Thierry Lievens, L’Éthique comme vocation. Se laisser choisir pour choisir, 2008, 287 p.

Grégoire de Nysse, Homélies sur le Cantique des cantiques, traduction et notes par Adelin Rousseau, introduction et bibliographie par Bernard Pottier, 2008, 352 p.

Peter Knauer, Pour l’intelligence de notre foi, traduction de l’allemand par Dieudonné Bembide Tongoy, revue par Paul Lebeau, 2009, 224 p.

Bernard Pottier (dir.), Dieu à la source. La théologie d’Albert Chapelle. Actes du colloque « Albert Chapelle, un théologien », tenu à Bruxelles et à Paris du 10 au 13 février 2009, 2010, 304 p.

Bernard Forthomme, Les Aventures de la volonté perverse, 2010, 352 p.

Dominique Jacquemin, Quand l’autre souffre. Éthique et spiritualité, 2010, 208 p.

Grégoire de Nysse, L’Âme et la Résurrection. Dialogue avec sa sœur Macrine, traduction, introduction et notes critiques, index et bibliographie par Bernard Pottier, 2011, 192 p.

Michel Corbin, Les Catéchèses baptismales de saint Cyrille de Jérusalem, 2011, 408 p.

Bernard Sesboüé, Les « Trente Glorieuses » de la christologie (1968-2000), 2012, 480 p.

Bernard Pottier et Dominique Struyf, Psychologie et spiritualité. Enjeux pastoraux, 2012, 320 p.

Xavier d’Arodes de Peyriague, Nicolas Bauquet et Paul Gilbert (éds), « Nous avons vu sa gloire. » Pour une phénoménologie du Credo, 2012, 304 p.

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Pascal Ide, Une théologie de l’amour. L’Amour, centre de la Trilogie de Hans Urs von Balthasar, 2012, 360 p.

Marc Desmet et Ria Grommen, L’Autonomie en question. Approches psychologiques et spirituelles, 2012, 208 p.

Françoise Mies (éd.), Que soit ! L’idée de création comme don à la pensée, 2013, 368 p.

Hubert Thomas, Foi et délivrance. Figures du Christ thérapeute, 2013, 256 p.

Antonio Spadaro, Cyberthéologie. Penser le christianisme à l’heure d’internet, 2014, 156 p.

Dominique Jacquemin, Vers une éthique pour la famille. Aimer, être aimé, se laisser aimer, 2014, 240 p.

Yves Ledure, Sécularisation et spiritualité. Approche anthropologique du christianisme, 2014, 172 p.

Claire-Anne Baudin, Le soin du monde. Accompagner la vie des autres, 2014, 144 p.

Alain Thomasset, Les vertus sociales. Justice, solidarité, compassion, hospitalité, espérance, 2015, 352 p.

Damiano Modena, La théologie du cardinal Martini. Le Mystère au cœur de l’histoire, 2015, 320 p.

François Durand, Le témoignage du Ressuscité : contribution à une théologie fondamentale de l’expérience pascale, 2016, 368 p.

Dominique Degoul, Schéma de la foi chrétienne. À l’usage de ceux qui ne savent pas par où commencer, 2015, 144 p.

Robert Scholtus, Petit christianisme d’insolence, 2015, 240 p.

Pascal Genin, Le choc des cosmologies. 2 500 ans d’histoire. Perspectives théologiques, 2016, 280 p.

Jean-Louis Souletie (dir.), Nommer Dieu. L’analogie revisitée, 2016, 248 p.

Joseph Caillot, Croire en Dieu notre Père, 2016, 112 p.

Joseph Caillot, L’entretien de la vérité. Approches théologiques et spirituelles, 2016, 416 p.

Alexandre Ganoczy, Vivre notre mort en chrétien. Éclairages théologiques pour la fin de vie, 2016, 112 p.

Thierry Monfils, Le Père Joseph Wresinski. Sacerdoce et amour des pauvres, préface du cardinal Roger Etchegaray, postface de Jean Vanier, 2017, 688 p.

Bernard Sesboüé, L’acte théologique d’Irénée de Lyon à Karl Rahner, 2017, 352 p.

Juan Carlos Scannone, La théologie du peuple. Racines théologiques du pape François, traduction et préface de Francis Guibal, 2017, 272 p.

Laure Blanchon, Voici les noces de l’Agneau. Quand l’incarnation passe par les pauvres, préface d’Étienne Grieu, 2017, 496 p.

Christoph Theobald, 50 ans après le Concile, quelles tâches pour la théologie ?, 2017, 256 p.

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Est-il encore nĂŠcessaire de croire au tombeau vide au

XXIe

siècle ? ConsidÊrÊ comme un archaïsme par certains, il continue d’être prÊsentÊ comme un ÊlÊment incontournable de la foi dans le CatÊchisme catholique. Mais, plus que les apparitions souvent identifiÊes à des phÊnomènes hallucinatoires subjectifs, la disparition du corps de JÊsus au matin de Pâques provoque une rupture objective dans le cours de l’histoire qui divise la critique. En dehors d’une machination humaine ou d’une intervention divine, aucune autre hypothèse ne peut expliquer ce phÊnomène.

Ce panorama constituÊ de courts chapitres prÊsente dans un premier temps les multiples reprÊsentations de l’Au-delà dans la culture antique afin de souligner l’originalitÊ des Évangiles.

Dans un second temps, il expose une quarantaine d’interprÊtations très contrastÊes sur la rÊsurrection de JÊsus du XVIIIe au XXIe siècle, de Lessing à Meier, de Renan à Onfray‌ Certaines prises de position de l’enseignement de l’Église sur ce mystère sont Êgalement rappelÊes.

Enfin, il a ÊtÊ jugÊ utile de faire le point sur l’histoire du Saint-SÊpulcre et, en annexe, sur celle du Saint-Suaire.

Pascal GENIN, prêtre du diocèse de Paris, est Êcrivain. Il a publiÊ chez Lessius : Le choc des cosmologies. 2 500 ans d’histoire.

Perspectives thĂŠologiques (2006).

ISBN : 978-2-87299-374-1

9 782872 993741

25,00 â‚Ź

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