Jésuites et philosophes. Des origines à nos jours

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PAUL GILBERT

JÉSUITES ET PHILOSOPHES Des origines à nos jours

Petite Bibliothèque Jésuite



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PAUL GILBERT

Jésuites et philosophes Des origines à nos jours


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Collection « Petite Bibliothèque Jésuite » dirigée par Yves Roullière et Pierre Sauvage s.j. Les jésuites ont participé à la naissance et à l’évolution des Temps modernes. Dès leurs débuts jusqu’à nos jours, il est peu de domaines où ils n’aient laissé leur empreinte. Cette collection se propose donc de présenter les multiples facettes de la tradition jésuite. Constituée d’une sélection de thèmes reconnus comme lui étant spécifiques, elle couvre trois champs : la vie spirituelle, la mission, la culture.

Du même auteur : Chez Lessius : La simplicité du principe : prolégomènes à la métaphysique, 1994. La patience d’être : métaphysique, 1996. Au point de départ : Joseph Maréchal entre la critique kantienne et l’ontologie thomiste (dir.), 2000. Le don : amitié et paternité (dir. avec S. Petrosino), 2003. Introduction à la réflexion philosophique, 2018. Chez d’autres éditeurs : Dire l’ineffable : lecture du Monologion de saint Anselme, Lethielleux, 1984. Le Proslogion de saint Anselme : silence de Dieu et joie de l’homme, Éd. Università Gregoriana, 1990. Violence et compassion : essai sur l’authenticité d’être, Cerf, 2009. Tournants et tourments en métaphysique, Hermann, 2020. Sur Paul Gilbert : La grâce de pensée : hommage à Paul Gilbert (dir. E. Falque), Lessius, 2011.

© 2020 Éditions jésuites 141, avenue de la Reine, 1030 Bruxelles (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-382-6 D 2020/4255/8


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TABLE DES MATIÈRES Introduction ………………………………………

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I. La philosophie lors de l’établissement de la Compagnie (XVIe siècle) ………………… Pedro de Fonseca …………………………… Benet Perera ……………………………… Francisco Suárez …………………………

13 15 18 25

II. Les philosophes modernes et les jésuites (XVIIe-XVIIIe siècles) ……………………………… René Descartes et Honoré Fabri ………… Claude Buffier …………………………… Blaise Pascal et les Provinciales …………

39 43 50 55

Gottfried Wilhelm Leibniz et Barthélemy Des Bosses …………… Rud-er Josip Bošković ……………………… Benedikt Stattler ………………………… Sigismund von Storkenau ………………

58 67 69 71

III. Le rétablissement de la Compagnie et la tradition thomiste (XIXe siècle) ………… En Italie : le thomisme …………………… Un Allemand en Italie : Joseph Kleutgen … En France …………………………………

77 80 84 87

IV. Un renouvellement de la tradition : l’expérience intellectuelle (XXe siècle) ……… Pierre Rousselot …………………………… Joseph Maréchal ………………………… André Marc ……………………………… Yves de Montcheuil ………………………

95 101 108 116 120


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Table des matières Carlo Giacon ……………………………… Johann-Baptist Lotz ……………………… Joseph de Finance ………………………… Bernard Lonergan ………………………… Karl Rahner ……………………………… Frederick Copleston ……………………… Emerich Coreth …………………………… José Gómez Caffarena ……………………

124 126 132 137 141 144 146 148

V. Un nouvel élan : l’esprit dans le monde (XXe siècle) …………… Erich Przywara …………………………… Gaston Fessard …………………………… William Richardson ……………………… Roger Troisfontaines ……………………… Xavier Tilliette …………………………… François Marty …………………………… Jean-Yves Calvez ………………………… Albert Chapelle ……………………………

155 156 160 166 168 171 176 183 185

VI. Une inquiétude : la diversité des mondes (XXe siècle) ………… En Amérique latine …………………………… Leonel Franca …………………………… Ismael Quiles Sánchez …………………… Jaime Vélez Correa ……………………… Henrique Claudio de Lima Vaz ………… Jaime Hoyos Vásquez …………………… Ignacio Ellacuría ………………………… En Inde ………………………………………… Pierre Johanns …………………………… Richard De Smet ………………………… Noel Sheth …………………………………

191 192 193 195 197 198 201 201 206 207 210 212

Conclusion générale

…………………………… 217

Index des noms cités

…………………………… 227


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INTRODUCTION

Les premiers «amis» d’Ignace «dans le Seigneur» avaient des capacités universitaires honorables. Réunis à Paris autour d’Ignace au Collège SainteBarbe, ils y étudièrent en étant marqués par le savoir de haut niveau qui y était exigé. À peine structurée, vers 1538-1540, la Compagnie créa des institutions d’enseignement, collèges et universités où l’on enseignait à la manière de Paris, le modus parisiensi 1. Les études dans les collèges étaient consacrées aux « arts » du bien parler (la grammaire, la rhétorique et la dialectique ou la logique de la conversation). L’étude de la philosophie aristotélicienne puis de la théologie constituait l’essentiel de l’enseignement universitaire. La toute première institution jésuite qui puisse être nommée «université» a été le Collège Romain, appelé aujourd’hui « Université Grégorienne » à Rome2. Cette institution née en 1551 avait un 1.¥Voir John W. O’M!""#$, Une histoire des jésuites : d’Ignace de Loyola à nos jours, Bruxelles, Lessius, 2014, p. 9‐43. 2.¥L’expression «Collège Romain » indiquait la première univer‐ sité romaine distincte de l’antique Sapienza. Le premier projet de saint Ignace quant à un « collège » était d’y loger des étudiants qui iraient étudier dans les universités publiques, une institution donc


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Introduction

programme qui pour les premières années était celui d’un lycée mais avec un projet plus complet; le cycle de théologie y a été lancé en 1554, en même temps qu’un cycle de philosophie de trois ans : la première année était centrée sur la logique, la seconde sur les sciences naturelles – en fait l’étude de la Physique d’Aristote – et la troisième sur la Métaphysique du Stagirite dont on commentait quelques passages. Il a fallu quelques années pour bien articuler tous ces cycles les uns avec les autres et pour accorder à chacun sa spécificité. Aujourd’hui encore, la Compagnie travaille dans de nombreuses universités. Les circonstances culturelles et politiques actuelles rendent cependant difficile le maintien de projets formés selon des modèles qui ne sont plus applicables en raison surtout des rapports variés entre les États et les institutions d’enseignement. De nombreuses universités jésuites, en Europe, doivent adapter leurs statuts. Aux États-Unis où elles sont en grand nombre, certaines sont de très grand prestige comme l’université de Georgetown, près de Washington. La plupart de ces universités jésuites sont composées de facultés que l’on retrouve aussi dans les universités des mêmes États. Les facultés sans enseignement interne ; mais les circonstances firent ensuite que les collèges intégrèrent des enseignements supérieurs, ce qui rendit le mot « collège » confus. Encore aujourd’hui, la distinction entre « collège » et « université » n’est pas toujours évidente ; pensons par exemple aux collèges universitaires de tradition anglo‐ saxonne.


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Introduction

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de sciences appliquées, dont la gestion est très coûteuse, sont toutefois proportionnellement moins nombreuses que les facultés de lettres ou de sciences pures. Dans les pays émergeants, les institutions universitaires jésuites se multiplient à l’aide de fondations modestes en moyens, mais leurs qualités sont rapidement reconnues, y compris par les instances officielles. Pour d’évidentes raisons économiques, ces institutions commencent le plus souvent par des cycles de philosophie et de sciences humaines, et aussi d’administration. Nous allons présenter une histoire de la philosophie dans la Compagnie de Jésus, ou plus simplement de quelques jésuites philosophes engagés dans des institutions d’enseignement supérieur depuis le début de la Compagnie jusqu’aujourd’hui. Nombreux ont été les jésuites enseignants de philosophie. Tous n’ont cependant pas connu la gloire, pour des raisons multiples qui ne sont pas toujours liées à des critères de compétence ou de profondeur. Certains ont cependant marqué leur temps et notre histoire : nous nous arrêterons à eux. Nous ne considérerons pas les auteurs vivants ; leurs œuvres ne sont pas clôturées. L’ordre des jésuites est intérieur à l’Église catholique. L’Église est dans le monde. La situation des universités jésuites est donc déterminée par les évolutions internes à l’Église, qui sont par ailleurs entraînées par les évolutions du monde et des États où la Compagnie de Jésus exerce son


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Introduction

ministère. La Compagnie est née avec la modernité et la sécularisation de la société européenne. Elle s’est engagée à évangéliser ce monde mouvant, siècle après siècle. Des lignes constantes sont, certes, repérables dans son enseignement. Pour Ignace, l’enseignement des arts et de la philosophie a pour mission d’introduire à la théologie et à l’annonce de l’Évangile. Cette orientation est habituelle dans l’Église. Elle est encore actuelle. La constitution apostolique Sapientia christiana de Jean-Paul II, promulguée en 1979 et qui règle les grandes lignes de l’enseignement des institutions catholiques, déclare, à propos des facultés de philosophie, qu’elles ont pour but « de s’investir méthodiquement dans les problèmes philosophiques et, en se fondant sur le patrimoine philosophique universellement valide, de rechercher leurs solutions à la lumière naturelle de la raison et de montrer, en outre, leur cohérence avec la vision chrétienne du monde, de l’homme et de Dieu, en mettant dans une juste évidence les relations de la philosophie avec la théologie3 ». Cela dit, la Compagnie a offert des enseignements philosophiques qui n’introduisaient pas seulement aux discours théologiques préconstitués. Des disputes internes et des évolutions sont aisément repérables. Les premiers philosophes jésuites s’inscrivaient dans une tradition 3.¥J#!&‐P!'" II, Sapientia christiana, art. 79, § 1.


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« scolastique » qui n’était déjà plus celle du XIIIe siècle. Nous sommes au temps du concile de Trente (1542-1563), où le cardinal Cajetan avait été envoyé comme théologien du pape car il était le meilleur intellectuel capable de discuter avec la mentalité moderne. Avec Cajetan, la doctrine thomiste prit une tournure qui accentuait l’autonomie des « causes secondes », ce qui ouvrit la voie à la catégorie de « nature pure », d’une nature consistante en soi et sans Dieu – une thèse a priori fondamentale pour les mentalités scientifiques. Le concile de Trente avait été convoqué pour affronter les critiques de Luther à l’institution ecclésiastique. Les enjeux étaient radicaux. On les représente souvent en une forme de débats entre deux principes exclusifs l’un de l’autre: ou la grâce divine (Luther et le surnaturel), ou l’agir humain (Rome et les indulgences, l’œuvre de la nature pure). Il semblerait cependant que le fondateur de la Compagnie ne se satisfaisait guère de ce genre d’opposition. On connaît une maxime qui exprimerait sa manière de procéder : « Fie-toi à Dieu comme si le succès des affaires dépendait tout entier de toi, et en rien de Dieu; mais aussi, une fois accompli tout ce travail, comme si tu n’avais rien fait, et Dieu seul tout4.» Le travail philosophique 4.¥Nous traduisons ainsi le plus littéralement possible la sentence ignatienne dans la formulation que lui a donnée Gabriel Hevenesi en 1705. Gaston Fessard a publié une étude fouillée de cette sentence dans le premier volume de La dialectique des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, Paris, Aubier, 1956, p. 304‐363.


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Introduction

dans la Compagnie a, en général, tenté d’être fidèle à cette maxime, sans craindre de demeurer au cœur de la tension entre la foi et les œuvres, sans accepter de perdre un des termes de cette tension. Ignace concevait que la pratique de la Compagnie se situait précisément là. D’où aussi les attaques à la Compagnie de la part de chacun de ces deux pôles opposés. Ne seraient-ce pas toutefois les catégories philosophiques du désir et du don ainsi que la catégorie théologique de l’action de grâce qui correspondent le mieux à la conception ignatienne ? Ignace ne proposerait-il pas ainsi un modèle de conciliation œcuménique? Les philosophes dans la Compagnie l’ont souvent pensé. L’histoire que nous allons raconter peut être lue comme l’histoire de cette maxime ignatienne5.

5.¥Je remercie pour leur patience et leurs conseils les éditeurs de Lessius, Yves Roullière et Pierre Sauvage, qui m’ont confié la composition de cet ouvrage. Un merci aussi au P. Hubert Jacobs, de l’Université de Namur, pour ses suggestions tout au long de la préparation du manuscrit, ainsi qu’aux amis de l’Equipo jesuita latinoamericano de reflexión filosófica et aux collègues indiens de l’université Grégorienne pour ce qui concerne leurs traditions.


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I LA PHILOSOPHIE LORS DE L’ÉTABLISSEMENT DE LA COMPAGNIE (XVIe SIÈCLE)

Au tout début de la Compagnie et de la modernité, les jésuites philosophes sont peu nombreux, car peu nombreux étaient ceux que l’on avait envoyés dans l’enseignement universitaire, vu l’immensité des tâches qui se présentaient à ce jeune ordre. Nous nous intéresserons à Pedro da Fonseca, Benet Perera et Francisco Suárez. Le premier a été célèbre à l’université de Coïmbre au Portugal : ses manuels ont été utilisés partout en Europe ; le deuxième a travaillé d’abord comme professeur de philosophie puis d’exégèse au Collège Romain, où le troisième a enseigné pendant cinq ans avant que tout son temps lui soit donné pour écrire en Espagne ses très influents traités de philosophie et de théologie. Du premier, nous apprendrons l’art de composer des manuels, du second l’excellence du maître créatif et attentif à ses étudiants, du troisième la puissance de la réflexion philosophique.


En lecture partielle‌


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INDEX DES NOMS CITÉS

Abélard : 221 Action française : 92 Action populaire : 185 Albert le Grand (saint) : 20 Alexandre d’Aphrodisie : 20 Alonso‐Lasheras, Diego : 83 Alquié, Ferdinand : 177 André, Yves‐Marie : 46, 66 Annat, Francois : 55 Antoine, Robert : 210 Aquaviva, Claudio : 78, 91 Aquinate (voirThomas d’Aquin) Aristote : [7], 8, 16‐28, 33‐36, 41, 44‐48, 53‐57, [65], 73‐ 86, [93], [99], 104, [105], [113], 124, [125], 135, 139, [160‐162], 218, 219, [224], Aron, Raymond : 161 Arrupe, Pedro : 185, 204 Augustin (saint) : 55, 85, 124, 158, [160], 165, [219] Aurobindo Ghose : 196 Averroès : 19‐21, 219 Ayer, Alfred : 144 Azouvi, Francois : 109 Bacon, Francis : 29 Bangert, William V. : 75

Baruzi, Jean : 59‐62 Bataille, Georges : 161 Beckx, Peter : 86 Benoît XIV : 68 Bergoglio, Jorge Mario : 197 (voir aussi François, pape) Bergson, Henri : 107, 120, 194 Bertet, Jean : 47 Bertrán‐Quera, Miguel : 22, 78, 79, 97 Bhāgavata Purāna : 213 Birault, Henri : 167 Blondel, Maurice : 63, 93, 98, 99, 107, 111, 120‐125, [151], 152, 156, 175, 194, 205, [240] Blum, Paul‐Richard : 16, 41 Boèce : 103 Bonaventure (saint) : 124, [219] Bonnetty, Augustin : 87 Bošković, Ruđer Josip : 42, 67‐71, 75 Bourdin, Pierre : 44‐46 Bourel, Dominique : 109 Boutroux, Émile : 107 Bouvet, Joachim : 61


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Index des noms cités

Boyer, Charles : 100, 121 Breton, Stanislas : 173 Brito, Emilio : 205 Brockliss, Laurence W.B. : 66 Bruaire, Claude : 187 Brucker, Joseph de : 35 Bruno, Giordano : 68 Brunschvicg, Léon : 107 Buffier, Claude : 42, 50‐54, 75, 90‐93, 118, 221 Burleigh, Walter : 20 Cajetan, Thomas : 11, 26, 117, 221 Calvez, Jean‐Yves : 183‐185 Çankara : 209, 210 Carpentier, René : 115, 169 Casalini, Cristiano : 18 Casper, Bernhard : 173 Castelli, Enrico : 173 CERAS : 185 Certeau, Michel de : 65, 156 Chapelle, Albert : 185‐188 Charles, Pierre : 210 Charlet, Étienne : 44‐46 Charmot, Francois : 222 Chateaubriand, François‐ René de : 175 Cheza, Maurice : 201 Clavius, Christoph : 25, 35, 73 Clément XIV : 67 Codina Mir, Gabriel : 14 Concile Latran IV : 159 Concile de Trente : 11, 28, 77 Concile Vatican I : 86, 109 ; Dei Filius : 87, 153

Concile Vatican II : 101, 111 ; Nostra aetate : 211 Copleston, Frederick : 144‐ 146 Coreth, Emerich : 146‐148 Cornoldi, Giovanni : 80‐83 Courtine, Jean‐Francois : 24‐ 27 Cousin, Victor : 81, 87 Couturat, Louis : 60‐63 Dandoy, Georges : 210 Daniel, Gabriel : 48 Dante, Francesco : 83 Decoqs, Pedro : 100 Delbos, Victor : 194 Des Bosses, Barthélemy : 42, 58‐67 Descartes, René : 17, 29, 33, 41‐53, [69], [80], 85, 89‐ 93, [132‐135], 175, 194, 200, 219 De Smet, Richard : 210‐215 Devotio moderna : 29 Dinet, Jacques : 45 Duminuco, Vincent J. : 22, 107, 220 Dupont‐Ferrier, Gustave : 44‐ 46 Eco, Umberto : 172 Equipo jesuita latinoameri‐ cano de reflexión filosó‐ fica : 12, 202‐205 Euvé, Francois : 35


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Index des noms cités Fabri, Honoré : 42‐50 Fabriziani, Anna : 102 Fallon, Pierre : 210 Fédou, Michel : 56, 177 Fessard, Gaston : 11, 119, 120, 160‐165, 184‐186 Fichte, Johann G. : 109, 146, 173 Finance de Clairbois, Joseph de : 88, 89, 132‐139 Fonseca, Pedro da : 13‐18, 24‐29 Fontan, Pierre : 117 Forest, Aimé : 118, 132‐135 Forlivesi, Marco : 18 Foucher, Louis : 87 Fouilloux, Étienne : 48, 122 Fournet, Francois : 46 Franca, Leonel : 193‐195 François, pape : 205 ; Lau‐ dato si’ : 206 François, Jean : 46 Frères de la vie commune : 14 Fröbes, Josef : 157 Galilée : 179 Gautruche, Pierre : 66 Gauvin, Joseph : 155 Geiger, Louis : 134 Giacon, Carlo : 124, 125, 172 Giard, Luce : 16, 22, 27, 66 Gilson, Étienne : 43, 134, 176, 194 Gioberti, Vincenzo : 80 Goclenius, Rudolf : 28

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Gómez Caffarena, José : 148‐ 151 Gouhier, Henri : 132 Grandamy, Jacques : 44 Grant, Sara : 211 Greisch, Jean : 72 Griffiths, Bede : 211 Grimaldi, Filippo : 61 Guevara, Juan de : 26 Guillaume, Gustave : 164 Guitton, Jean : 58 Günther, Anton : 85 Hamelin, Octave : 117 Hayen, André : 134 Hegel, G.W.F. : 95, 117‐119, 127, 146, 155, 160, [161], 173‐175, 186‐189, 200‐ 203, 220 Heidegger, Martin : 126‐131, 141, 142, 147, [148], 156, 166, 167, 180‐183, 186, 196, 201 Hennaux, Jean‐Marie : 188 Henri de Gand : 149 Henrici, Peter : 85 Henry, Michel : 173 Herder, Johann G. von : 84 Hermes, Georg : 85 Hessen‐Rheinfels, Ernst von : 59 Hevenesi, Gabriel : 11, 223 Hirscher, Johann : 85 Hölderlin, Friedrich : 175 Honheim, Johann von : 71 Hours, Bernard : 48


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Index des noms cités

Hoyos Vásquez, Jaime : 201, 202 Hugues de Saint‐Victor : 209 Hume, David : 125 Husserl, Edmund : 147, 171, [214] Ignace de Loyola, saint : 7, 10‐12, 22, 40, 90, 99‐102, [152], [185], 220‐223 ; Constitutions : 14, 22, 27, 36‐40, 78 ; Exercices spiri‐ tuels : 11, 29, 56, 110, 142, 158, 162‐165, 182‐188, 205, 210, 222 INADES : 185 Isaye, Gaston : 115 Jacobs, Hubert : 12, 115 Jansénius : 56 Jean de Jandun : 20 Jean‐Paul II : Fides et Ratio : 83, 151, 178, 224 ; Sapien‐ tia christiana : 10 Johanns, Pierre : 207‐210 Julia, Dominique : 20‐22, 78 Kangxi (empereur) : 61 Kant, Immanuel : 70, 71, [85], 95, 100, 107‐111, [115], 125‐127, [142], 149, 155, 173‐183, [186‐189], 193‐ 220 Kierkegaard, Sören : 175 Kircher, Athanase : 60 Kleutgen, Josef : 84‐87

Kolvenbach, Peter Hans : 218 Koyré, Alexandre : 32 Labarrière, Pierre‐Jean : 155 Lacan, Jacques : 161, 168 Lachelier, Jules : 107 Lacombe, Olivier : 210 Ladrière, Jean : 205 Lamanna, Marco : 18 Lamennais, Felicité de : 81 Laplanche, Francois : 104 Lavelle, Louis : 118 Lécrivain, Philippe : 35 Ledesma, Diego de : 20‐23 Ledóchowski, Vladimir : 97, 102 Leibniz, Gottfried W. : 42, 49, 58‐74, 219 Le Moyne, Pierre : 55 Léon XIII : 87, 93, 221 ; Aeterni Patris : 87, 96, 219 ; Rerum Novarum : 81‐83 Le Pailleur, Jacques : 57 Lequier, Jules : 118, 171 Le Saux, Henri : 211 Le Senne, René : 121 Lessing, Gotthold E. : 84 Le Valois, Louis : 47 Lévinas, Emmanuel : 173, 205 Liberatore, Matteo : 80‐85, 94 Lima Vaz, Henrique Claudio de : 198‐201 Locke, John : 51, 52 Lohr, Charles H. : 22 Lombard, Pierre : 221


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Index des noms cités Lonergan, Bernard : 34, 137‐ 141 Longobardo, Nicolà : 36 Losito, Giacomo : 96 Lotz, Johannes‐Baptist : 126‐ 131 Lubac, Henri de : 115, 120, 165, 186, 221 Luther, Martin : 11, 28 Maier, Martin : 201 Maine de Biran : 53, 118, 162 Malebranche, Nicolas : 46, 53, 66, 121 Malevez, Leopold : 115 Malusa, Luciano : 80 Mancio, Juan : 26 Mandonnet, Pierre : 106 Marc, André : 116‐119, 134 Marcel, Gabriel : 118, 156, 162, 169‐171 Maréchal, Joseph : 100, 108‐ 116, 120, 124‐134, 141‐ 152, 169, 179‐182, 186, 187, 194, 199, 207‐209, 220 Margerie, Bertrand de : 135 Marie Anne d’Autriche : 72 Marion, Jean‐Luc : 173, 205 Maritain, Jacques : 194, 210 Martin, Jean‐Pierre : 80, 87‐ 90 Martín Velasco, Juan : 149 Martínez Saavedra, Luis : 201 Marty, François : 176‐183 Marx, Karl : 184, 194, 198‐203

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Mattiussi, Guido : 120 Mauro, Silvestro : 73 Medicis (famille) : 28 Mercier, Desiré‐Joseph : 194 Merleau‐Ponty, Maurice: 161, 171 Mersenne, Marin : 46 Mesland, Denis : 47 Molina, Luis de : 15, 56 Monchanin, Jules : 211 Montcheuil, Yves de : 120‐ 124 Muller, John : 168 Müller, Max : 205 Neuner, Josef : 212 Newman, John Henry : 102, 137, 194 Newton, Isaac : 69, 179‐182 Nicolas de Cues : 160 Nietzsche, Friedrich : 127, 175 Nifo, Agostino : 20 Noël, Étienne : 57 Olivetti, Marco Maria : 173 O’Malley, John W. : 7, 18, 107 Ott, Heinrich : 167 Ouince, Rene d’ : 120 Padberg, John W. : 22 Pardies, Ignace‐Gaston : 47 Pareyson, Luigi : 172 Pascal, Blaise : 42, 55‐60, 200 Paul (saint) : 153 Paul V : 27 Paul VI : 205


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Index des noms cités

Paul de Venise : 20 Pélage : 55, 56 Perera, Benet : 13, 18‐28, 35‐ 37, 74, 219 Perine, Marcelo : 206 Philippe II : 26 Pie IX : 86 ; Syllabus : 84 Pie X : Pascendi : 98 Platon : 23, [85], [160], 198 Plotin : 124, 217 Polanco, Juan de : 22 Proverbio, Edoardo : 67 Przywara, Erich : 156‐160 Queneau, Raymond : 161 Quiles Sánchez, Ismael : 195‐ 197 Radhakrishnana : 210 Rahner, Karl : 110, 115, 141‐ 147, 202‐205 Ramanuja : 209, 210 Ratio studiorum : 14, 20‐24, 36‐43, 48, 54, 73‐81, 90, 91, 97, 107, 122, 186, 194, 218‐224 Ravaisson, Félix : 118 Renan, Ernest : 175 Ricci, Matteo : 36 Richardson, William : 166‐ 168 Richter, Jean‐Paul : 175 Ricœur, Paul : 173 Rintelen, Joachim von : 114 Rochemonteix, Camille de : 43‐45

Romano, Antonella : 39‐41 Romeyer, Blaise : 134 Roothan, Jan : 77‐79 Rosmini, Antonio: 81‐83, 124, 125 Rousselot, Pierre : 100‐107, 120, 143 Roux, Sophie : 48 Russell, Bertrand : 144, 217 Śańkara (voir Cankara) Sartre, Jean‐Paul : 161, 166‐ 169, 196 Sauvage, Pierre : 201 Scannone, Juan Carlos : 202‐ 206 Schelling, Friedrich W.J. von : 146, 172‐175 Scheuer, Pierre : 207 Schleiermacher, Friedrich : 175 Schmutz, Jacob : 53, 54 Scot Érigene, Jean : 117, 137, 209 Secretan, Philibert : 100 Sesboüé, Bernard : 122, 123 Sheth, Noel : 212‐215 Simplicius : 20 Société française de philoso‐ phie : 183, 195 Socrate : 23 Sordi, Serafino : 80, 81 Sortais, Gaston : 48 Spink, John S. : 52 Stagirite (voir Aristote) Stattler, Benedikt : 43, 69‐71


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Index des noms cités Storkenau, Sigismund von : 43, 69‐73 Struyker Boudier, Cees : 108 Suárez, Francisco : 13, 17, 24‐ 35, 40, 48, 72‐76, 82‐85, 91‐96, 106‐108, 117, [120], [132‐136], 219‐224 Sylvestre de Ferrare : 117 Taparelli d’Azeglio, Luigi : 80‐ 82 Teilhard de Chardin, Pierre : 196 Thémistius : 19, 20 Thomas d’Aquin (saint) : [11], 20‐22, 26‐30, 43‐46, [56], 77‐ 145, [151], 152, [160], [170], 177‐179, 183‐186, [199], 200, 208‐210, 215‐224 Tilliette, Xavier : 47, 66, 171‐ 176 Tolomei, Giovan : 73, 74 Tonquédec, Joseph de : 100 Troisfontaines, Roger: 168‐171

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Valensin, Auguste : 123 Valentin, Jean‐Marie : 27 Valin, Roch : 164 Vallabha : 209 Vásquez, Gabriel : 26 Vatier, Antoine : 47 Vattimo, Gianni : 172 Vaucelles, Louis de : 27 Vélez Correa, Jaime : 197, 198 Verbiest, Ferdinand : 61 Vicomercato, Francesco : 20 Villoslada, Ricardo : 74 Voltaire : 50, 75 Waelhens, Alphonse de : 166 Weil, Éric : 161 Weil, Simone : 175 Wernz, Franz : 97 Wittgenstein, Ludwig : 180 Wolff, Christian : 64, 70 Zimara, Marco Antonio : 20 Zubiri, Xavier : 202, 203


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DANS LA MÊME COLLECTION :

Franck Damour, Le pape noir. Genèse d’un mythe, 2013 (traduit en allemand). Pierre Emonet, Ignace de Loyola. Légende et réalité, 2013 (traduit en allemand et en espagnol). –, Pierre Favre (1506-1546). Né pour ne jamais s’arrêter, 2017. François Euvé, Mathématiques, astronomie, biologie et soin des âmes. Les jésuites et les sciences, 2012. Pierre Antoine Fabre et Patrick Goujon, Suppression et rétablissement de la Compagnie de Jésus (1773-1814), 2014. Michel Fédou, Les théologiens jésuites. Un courant uniforme ?, 2014. Claude Flipo, Le règne du Christ, selon les Exercices spirituels, 2015. Étienne Grieu, Les jésuites et les pauvres. XVIe–XXIe siècles, 2020. Bernard Joassart, Les bollandistes. Un regard critique sur la sainteté du XVIIe siècle à nos jours, 2017. Martin Maier, Pedro Arrupe (1907-1991). Un supérieur général témoin et prophète, 2016. Josep Maria Margenat, La pédagogie jésuite. Des origines à nos jours, 2018. Stéphane Nicaise, Les missions jésuites dans l’océan Indien : Madagascar, La Réunion, Maurice, 2015. John W. O’Malley, Une histoire des jésuites. D’Ignace de Loyola à nos jours, 2014 (traduit en allemand, espagnol, hongrois, italien et slovène). —, Les jésuites et les papes. Histoire d’une relation en quelques traits (XVIe-XXIe siècles), 2017 (traduit en italien). Mark Rotsaert, Les Exercices spirituels. Le secret des jésuites, 2012.


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Nicolas Rousselot, Consolation et désolation. L’expérience de la résurrection dans la spiritualité jésuite, 2014. Léon de Saint-Moulin, Histoire des jésuites en Afrique. Un panorama (du XVIe siècle à nos jours), 2015. Jacques Scheuer, Huit jésuites à la rencontre des religions de l’Asie. Itinéraires. XVIe–XXIe siècles, 2019. Bernard Sesboüé, Léonce de Grandmaison (1868-1927). Un intellectuel témoin du Christ et apôtre de l’Esprit, 2015. Paul Valadier, Rigorisme contre liberté morale. Les Provinciales : actualité d’une polémique antijésuite, 2013 (traduit en grec). Benoît Vermander, Les jésuites et la Chine. De Matteo Ricci à nos jours, 2012 (Prix de l’Académie des Sciences d’outre-Mer 2013).


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JĂŠsuites et philosophes Des origines Ă nos jours

C

et ouvrage est le premier Ă tenter une synthèse des jĂŠsuites qui, du XVIe au XXe siècle, ont le plus influencĂŠ la philosophie de leur temps. De Francisco SuĂĄrez Ă François Marty, en passant par Pierre Rousselot et Joseph MarĂŠchal, sont ici prĂŠsentĂŠs une quarantaine de penseurs originaux. Durant six siècles, beaucoup d’entre eux ont renouvelĂŠ la lecture de Thomas d’Aquin, puis de Hegel ou de Marx. Tous ont ĂŠtĂŠ en dialogue et parfois en dĂŠbat avec les plus grands philosophes de leur temps : Descartes, Pascal, Leibniz, Kant, Blondel, Heidegger, Marcel, Sartre, etc. Au XXe siècle, apparaissent de nouveaux courants en AmĂŠrique latine et en Inde, avec lesquels des jĂŠsuites ont entamĂŠ le dialogue. Profondeur intellectuelle, attention aux enjeux culturels et religieux, ouverture au monde : telles sont les grandes lignes Ă l’origine des options pĂŠdagogiques que prirent ces philosophes jĂŠsuites et qui apparaissent ici avec force.

Paul Gilbert jÊsuite, philosophe, professeur ÊmÊrite à la GrÊgorienne (Rome). Il a publiÊ chez Lessius : La patience d’être (1996), Le don : amitiÊ et paternitÊ (avec S. Petrosino, 2003) et Introduction à la rÊflexion philosophique (2018).

ISBN : 978-2-87299-382-6

9 782872 993826

15 â‚Ź

www.editionsjesuites.com


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