En vacances avec le pape François

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Partir en vacances avec le pape François ! C’est possible avec ce livre qui propose de courtes méditations pour chacun des soixante-deux jours des vacances d’été (juillet et août). Soixante-deux méditations, avec une attention particulière aux valeurs propres à ce temps de vacances, mais aussi à une spiritualité de la vie ordinaire. Un bol d’air pour chaque jour, même si l’on reste chez soi !

ISBN 978-2-87356-658-6 Prix TTC : 9,50 €

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Photo de couverture : © Servizio fotografico, L’Osservatore Romano, Vatican

Jésuite, sociologue de formation, homme de médias, conférencier, Charles Delhez est aumônier de l’Université de Namur où il enseigne également les sciences religieuses. Il anime des retraites de fiancés et de familles. Il accompagne de nombreux couples avant et après le mariage. Il est également l’auteur d’une quarantaine de livres pour adultes, jeunes et enfants.

Charles Delhez

En vacances avec le pape François

En vacances avec le pape François

Charles Delhez

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En vacances avec le pape Franรงois


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Charles Delhez, s.j.

En vacances avec le pape François 62 méditations pour juillet–août


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Note à propos de la traduction Pour réaliser ce livre, nous avons recouru au blog « Cosa resta del giorno » réalisé par les services du Vatican pour diffuser le message du Pape. Ce blog publie les discours et les homélies du Pape. Les homélies, prononcées le plus souvent à Sainte-Marthe, ne sont jamais retranscrites dans leur totalité, il s’agit d’extraits sélectionnés par l’administrateur du site. Le Pape lui-même s’oppose à la publication intégrale de ses homélies car elles sont destinées au public qui vit ce moment avec lui. Il parle spontanément, une langue qu’il connaît très bien. La publication intégrale donnerait au texte une forme artificielle et devrait être revue sur certains points… Ces extraits sont donc rédigés dans une langue orale, proche des auditeurs du pape, une langue vivante qui n’hésite pas à utiliser des répétitions et tous les procédés oratoires propres à susciter l’attention de l’auditoire et que l’on imagine bien accompagnée de gestes. Lors de la traduction de ces extraits, nous avons été confrontés à la difficulté de formuler les paroles du Pape d’une manière qui soit à la fois très fidèle au fond, proche de la spontanéité de la situation de communication, et nous avons retravaillé les documents dans un souci de lisibilité. Le lecteur ne doit donc pas s’attendre à retrouver mot à mot les phrases qui ont été prononcées lors de ces homélies. Toutefois, les textes des dimanches, extraits de l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium (Fidélité, Namur, 2015), sont la traduction officielle des services du Vatican. Les éditeurs

Traduction de l’italien et adaptation des textes : Ivan Murovec © 2015, Éditions jésuites Belgique : 7, rue Blondeau, 5000 Namur France : 14, rue d’Assas, 75006 Paris info@editionsjesuites.be • www.editionsjesuites.com Dépôt légal : D.2015, 4323.15 ISBN : 978-2-87356-658-6 Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz Photo de couverture : © Osservatore Romano Imprimé en Belgique


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Mercredi 1er juillet La calomnie détruit l’œuvre de Dieu

« Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes, se saisirent d’Étienne à l’improviste et le conduisirent au Sanhédrin. Là, ils produisirent de faux témoins » (Actes des Apôtres 6, 8-15).

Le Pape invite à prier pour tous les martyrs qui encore aujourd’hui sont injustement accusés, persécutés et tués dans la haine de la foi. Il évoque en particulier Étienne, le premier martyr de l’Église victime de la calomnie.

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ous sommes tous des pécheurs. Nous avons tous péché. La calomnie est un péché, certes, mais c’est aussi autre chose. Elle veut détruire l’œuvre de Dieu ; la calomnie naît d’une chose très mauvaise : de la haine. Et celui qui suscite la haine, c’est Satan. La calomnie utilise le mensonge pour aller de l’avant. Et n’en doutons pas : là où est la calomnie, il y a Satan. Mais le temps des martyrs n’est pas fini : aujourd’hui encore, l’Église a plus de martyrs qu’aux premiers siècles de son histoire. Elle compte tellement d’hommes et de femmes qui sont calomniés, persécutés et tués par haine envers Jésus et envers la foi ! Un tel est tué parce qu’il enseigne le catéchisme, un autre parce qu’il porte la croix… Ce sont autant de frères et sœurs à nous qui souffrent aujourd’hui, en ces temps de martyrs. Homélie du 15 avril 2013

Nous sentons-nous concernés par ces persécutions contre les chrétiens, un peu partout dans le monde ? Nous arrive-t-il de prier pour eux ? Les regardons-nous comme des frères et des sœurs en souffrance, comme des croyants fidèles à leur foi ? Nous invitent-ils à être fidèles à notre baptême ?

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• L’historien américain Barett parle de 40 millions de martyrs chrétiens depuis l’époque du Christ, dont 26,7 millions pour le seul xxe siècle. Nous pouvons être fiers — mais dans l’humilité — de la foule immense des martyrs chrétiens du xxe siècle.

c Edgar Jiménez (Porto, Portugal)

Jean Delumeau

Le pape François parmi la foule, place Saint-Pierre, le 12 mai 2013

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Jeudi 2 juillet La vanité est une maladie spirituelle très grave

« Vanité des vanités, dit Qohélet ; vanité des vanités, tout est vanité » (Qohélet 1, 2-11).

La première lecture de la messe du jour sert d’illustration au pape François pour parler d’une tentation qui frappe aussi les personnes de foi : la vanité. Les chrétiens qui manifestent ce comportement ressemblent à des paons. Ils construisent leur maison sur du sable. Alors que la seule roche sur laquelle nous pouvons édifier notre vie, c’est Jésus.

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este du vaniteux : « Tu vois, moi, je donne ce chèque pour les œuvres de l’Église », et il le montre, trompant par-là l’Église en agissant par vanité : il vit pour paraître. Or, le Seigneur nous dit : « Quand tu jeûnes, de grâce, ne tire pas la tête d’un malheureux ; non, jeûne avec joie, fais pénitence avec joie, et que personne ne s’en aperçoive. » Combien de chrétiens vivent pour paraître ! Leur vie ressemble à une bulle de savon, belle, multicolore. Mais ça ne dure qu’une seconde… De même, quand nous regardons un monument funéraire, nous pouvons penser que ce n’est que vanité, car la vérité, c’est de retourner à la terre nue. Entre-temps, que dois-je faire ? Je fais le bien ? Je cherche Dieu ? Je prie ? Autant de choses consistantes, alors que la vanité est mensongère et ne trompe qu’elle-même : elle commence par faire semblant d’être, pour finir par croire qu’elle est ce qu’elle croit. La pauvre ! Les Pères égyptiens du désert disaient que la vanité est une tentation contre laquelle nous devons lutter toute notre vie, car elle revient sans cesse pour nous ôter la vérité. Et ils la comparaient à un oignon : tu

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En lecture partielle‌


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Dimanche 5 juillet Pour un monde meilleur Personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale, sans se préoccuper de la santé des institutions de la société civile, sans s’exprimer sur les événements qui intéressent les citoyens. Qui oserait enfermer dans un temple et faire taire le message de saint François d’Assise et de la bienheureuse Teresa de Calcutta ? Ils ne pourraient l’accepter. Une foi authentique — qui n’est jamais confortable et individualiste — implique toujours un profond désir de changer le monde, de transmettre des valeurs, de laisser quelque chose de meilleur après notre passage sur la terre. Nous aimons cette magnifique planète où Dieu nous a placés, et nous aimons l’humanité qui l’habite, avec tous ses drames et ses lassitudes, avec ses aspirations et ses espérances, avec ses valeurs et ses fragilités. La terre est notre maison commune et nous sommes tous frères. Bien que « l’ordre juste de la société et de l’État soit un devoir essentiel du politique », l’Église « ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice ». Tous les chrétiens, et aussi les pasteurs, sont appelés à se préoccuper de la construction d’un monde meilleur. Evangelii gaudium, no 183

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Lundi 31 août Ne nous contentons pas d’être sur la liste des invités

« Amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux » (Luc 14, 15-24).

L

a participation à la fête [du Royaume] ne dépend pas d’un billet d’entrée : c’est dans notre conscience que nous devons avoir la certitude d’être invités. C’est une fête d’unité, à laquelle tous sont invités, bons et méchants, et les premiers à y être appelés, ce sont les marginalisés. Entrer dans l’Église, c’est entrer dans ce peuple de Dieu qui marche vers l’éternité. Il n’y a qu’un protagoniste dans l’Église, celui qui a tout fait : Dieu. Nous sommes tous derrière lui, et celui qui n’est pas derrière lui, il s’excuse et ne va pas à la fête. Le chrétien est celui qui est invité à une fête, à la joie d’être sauvé, racheté, au partage de la vie avec Jésus. Mais une fête est un événement qui réunit des gens, la fête ne se fait pas seul, mais avec les autres, en famille ou avec des amis, avec ceux qui ont été invités, comme je l’ai été. Être chrétien, c’est appartenir à un Corps, être parmi les invités à la fête. L’Église n’existe pas uniquement pour les personnes qui sont bonnes. À cette fête prennent part les pécheurs, nous y sommes tous invités. Pour y constituer une communauté qui a des dons divers : l’un a le don de la prophétie, un autre a la charge du ministère, un autre encore est enseignant… Ici, tous ont une qualité, une vertu. Et participer à la fête, c’est y apporter ce que l’on a de commun avec tous. On n’y va pas en passant, juste pour voir l’un ou l’autre que l’on connaît. L’Église, ce n’est pas ça. Ou bien tu entres avec tous les autres, ou bien tu restes dehors : il n’y pas de sélection. C’est l’Église de tous, à commencer par les marginalisés.

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Le Seigneur est très généreux ; il ouvre toutes les portes, mais comprend si on lui dit qu’on ne veut pas aller chez lui : il attend, parce qu’il est miséricordieux. Mais il n’aime pas l’homme qui lui dit « oui » et fait « non », qui feint de le remercier pour les belles choses, mais qui, en réalité, suit son propre chemin ; il a de belles manières, mais agit à sa guise et non pas selon la volonté du Seigneur. Ce sont ces gens qui s’excusent sans cesse, qui ne connaissent pas la joie de l’appartenance. Demandons au Seigneur cette grâce de bien comprendre qu’il est beau d’être invités à la fête, beau d’être avec tous et de partager avec tous nos propres qualités, beau d’être avec Lui. Et que c’est mal de jouer avec le « oui » et le « non », de dire « oui » en se contentant de figurer sur la liste des chrétiens. Homélie du 5 novembre 2013

Quelles sont les excuses dont j’use pour agir à ma guise ? L’Église est-elle pour moi un rassemblement festif ? Ai-je un regard sélectif quant aux invités à la fête ? Qu’est-ce que j’apporte pour que tous soient dans la joie ?

• Le roi souhaitait voir beaucoup de monde à sa fête. Il demanda que chaque invité apporte du vin. À l’entrée une grande jarre recueillerait le breuvage. Quand les serviteurs y puisèrent, ils n’y trouvèrent que de l’eau ! Chacun s’était dit : profitons de ce que les autres auront apporté. Lorsque, le soleil s’étant couché, les joueurs de flûte se turent, chacun s’en retourna chez lui tout penaud, sachant que la fête n’avait jamais débuté ! Ce qui concerne tous doit être l’affaire de tous. Saint Cyprien

Achevé d’imprimer le 20 mai 2015 sur les presses de l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique)



Partir en vacances avec le pape François ! C’est possible avec ce livre qui propose de courtes méditations pour chacun des soixante-deux jours des vacances d’été (juillet et août). Soixante-deux méditations, avec une attention particulière aux valeurs propres à ce temps de vacances, mais aussi à une spiritualité de la vie ordinaire. Un bol d’air pour chaque jour, même si l’on reste chez soi !

ISBN 978-2-87356-658-6 Prix TTC : 9,50 €

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Jésuite, sociologue de formation, homme de médias, conférencier, Charles Delhez est aumônier de l’Université de Namur où il enseigne également les sciences religieuses. Il anime des retraites de fiancés et de familles. Il accompagne de nombreux couples avant et après le mariage. Il est également l’auteur d’une quarantaine de livres pour adultes, jeunes et enfants.

Charles Delhez

En vacances avec le pape François

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Charles Delhez

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