Saint Monon Ce saint — un de plus du viie siècle ! — est vénéré plus particulièrement à Nassogne, mais reste pour beaucoup un inconnu. Beaucoup d’éléments de sa vie restent et demeureront inconnaissables. Il n’empêche qu’une tradition nous livre des particularités qui remontent principalement à deux sources, deux Vitae, des biographies, rédigées en latin, que l’auteur a traduites en français actuel, tout en restant fidèle à l’original. C’est ce travail qu’il vous livre, accompagné de bon nombre de considérations d’ordre documentaire et critique qui l’encadrent, fruit de minutieuses recherches. C’est ce qui rend ce petit ouvrage intéressant, tant pour le lecteur lambda que pour le public cultivé.
Jacques Naedts
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Saint Monon
Jacques Naedts est licencié en philosophie et lettres (KUL). Il est père de trois enfants et plusieurs fois grand-père.
9 782873 566616
Saint Monon Le saint ermite de Nassogne
Jacques Naedts
ISBN 978-2-87356-661-6 Prix TTC : 15,00 €
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Saint Monon Le saint ermite de Nassogne
PrĂŠface de Mgr RĂŠmy Vancottem
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© 2015, Éditions jésuites Belgique : 7, rue Blondeau, 5000 Namur France : 14, rue d’Assas, 75006 Paris www.editionsjesuites.com Dépôt légal : D.2015, 4323.11 ISBN : 978-2-87356-661-6 Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz En couverture : les Remuages, procession annuelle de la châsse de saint Monon, à Nassogne. Imprimé en Belgique
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Préface
L
e sens de la foi des chrétiens a un flair pour la sainteté de quelqu’un. En la présence de cette personne, le chrétien, dans sa foi, perçoit comme un parfum de la grâce, de la vie divine, faite de foi, d’espérance et de charité, qui s’exhale par tous ses faits et gestes. Et cette sorte de senteur finit par imprégner l’entourage. De longs discours sont superflus et des silences en disent parfois plus long que les paroles, et c’est presque malgré soi qu’on subit comme un attrait, une fascination, un ascendant qui vient de plus loin que soi, de plus profond que soi, à travers ce saint. Les saints ont ce pouvoir de nous révéler nos richesses intérieures, ce que nous possédons comme un trésor caché en nous-mêmes, ce fonds qui nous est donné, différent d’une personne à l’autre. Ils nous provoquent à toujours avancer, à mûrir dans un sens qui est le don de soi, dans le sens d’une plénitude à recevoir d’en haut et à communiquer à notre tour.
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Préface
Ainsi les saints sont, pour ainsi dire, contagieux, d’une contagion bénéfique, et saint Monon ne fait pas exception. La seule parole qu’on lui attribue est un verset du psaume 24 qu’il entonne en chemin : « Montre-moi tes voies, Seigneur, enseigne-moi tes chemins. Dirige-moi dans ta vérité et enseigne-moi, car c’est toi mon Dieu Sauveur, en toi j’espère tout le jour. » À la lecture de sa vie, nous voyons que c’était là tout son programme. Alors, comme font les saints, c’est à fond qu’il s’applique à le réaliser, avec cette grande fidélité à la Parole reçue et à son charisme propre, qui transpire de toutes les lignes de sa biographie. Le vII e siècle, a-t-on dit, est un siècle de saints. Mais saint Monon est-il encore un saint pour notre temps ? Question étrange, qui reviendrait à se demander s’il peut encore revenir à la mode, « être tendance », comme on dit aujourd’hui. Ce serait ignorer les voies de Dieu dans la vie des saints, dans leur destinée ultime, car tous les saints sont, d’une certaine manière, contemporains de tous les temps, et, entrés dans leur éternité, ils ont encore à cœur de nous enseigner, de nous seconder, d’intercéder pour nous, avec une proximité qui nous étonnerait s’il nous était donné de les voir. Puisse la lecture de ces deux biographies, qui nous viennent du fin fond du Moyen Âge, et qui portent, bien sûr, le sceau de leur époque, encourager encore en nous, en ce xxI e siècle, cette sainte émulation sur le chemin de notre propre sanctification,
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Préface
sur le lieu même où nous sommes appelés à vivre jour après jour. En esprit, prenons donc la main de notre compagnon. Car saint Monon est proche de nous, et tous ceux qui participent avec ferveur et foi aux « remuages » peuvent en témoigner ainsi que tous ceux qui l’invoquent avec une grande confiance. Toutefois il reste dans l’invisible, mais continue sa tâche : susciter en nous la vie divine, notre foi, notre espérance, notre charité, comme quand il marchait parmi nous il y a bientôt quinze siècles. Mgr Rémy Vancottem, évêque de Namur •
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Avant-propos
S
aint Monon, patron de nos régions, qui es-tu au juste ? Tu es venu t’établir chez nous à Nassogne, et tu ne nous as laissé que peu de choses, juste cet essentiel, que les deux Vies, qui ont été écrites bien du temps après ton passage, ont tâché de mettre en valeur. On y a ajouté quelquefois — bien sûr, de bonne foi, pour instruire et édifier — beaucoup de détails, comme autant de pierres précieuses ou de perles fines sur un objet de valeur. Et nous nous demandons, au xxie siècle, si telles ou telles circonstances relatées sont bien authentiques, crédibles, établies dans l’histoire. Mais il faut passer outre à cette préoccupation, pour que cet essentiel, passé dans l’histoire, reste pour nous une « Magistra vitae », une maîtresse de vie, et non un ensemble de faits desséchés et lointains, disséqués, analysés, critiqués
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Avant-propos
et finalement consignés dans des revues spécialisées, reléguées dans un coin d’une bibliothèque poussiéreuse. Tu es un peu comme le bienheureux Charles de Jésus, issu de la famille de Foucauld, qui entendit un appel à rejoindre une contrée lointaine, le Hoggar, pour y vivre dans la solitude, mais quand même dans une proximité avec les hommes, à Tamanrasset. On ne relate pas de lui, pas plus que de toi, Monon, de prédications fracassantes. Mais ceux qui te fréquentaient étaient frappés par ton âme ardente, débordante d’amour pour Dieu et pour les hommes, comme celle du frère Charles, frère universel. Comme toi, il fut aussi assassiné, mais laissa derrière lui, comme toi, un sillon lumineux. Votre vocation commune, c’était d’être des ermites, loin du bruit mais proche des hommes, vous identifiant à un milieu, où vous vous enraciniez, enfouissiez, vivant l’Évangile dans le concret de tous les jours, dans un absolu qui est toujours prêt au martyre, à l’image de votre maître à tous deux : Jésus. Tu ne nous as pas laissé de lettres, de traités ni d’autres écrits, mais seulement le souvenir de ta présence, de ton exemple. Il fallait donc que l’on garde ta mémoire vivante, Monon, et que l’on sache, d’âge en âge, que tu restes toujours un patron pour nous, un protecteur, un intercesseur, qui ne demeure pas en reste, tant il y a de grâces de toutes sortes qui sont obtenues encore aujourd’hui, pour ceux qui te font confiance et qui suivent ta foi évangélique dans leur vie. Garder ta mémoire vivante, c’est la raison d’être de ces deux vies, écrites il y a bien des siècles. L’une brève et l’autre plus prolixe, elles sont confiées à la postérité, donc à nous…
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Avant-propos
Nous en donnons pour la première fois, nous semble-t-il, la traduction intégrale en français moderne, en serrant le plus étroitement et fidèlement possible les textes latins, les sources, et en y ajoutant quelques commentaires explicatifs. •
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Chapitre premier
Esquisse de l’époque
L
a vie de saint Monon se déroule dans la première partie du viie siècle, dans la région de ce que l’on nommait en ce temps l’« Austrasie », qui englobait entre autres la région de Tongres, Maestricht, Liège, Huy, Amay, Nassogne, Saint-Hubert (à l’époque Andage), noms que nous retrouvons en lisant les vies de saint Monon. Entre l’effondrement de l’empire romain vers le début du e v siècle et le milieu du ixe siècle, où les Carolingiens ébauchent une première synthèse du Moyen Âge en croissance, s’écoulent environ quatre cent cinquante ans, période que l’on peut désigner du nom d’« aube du Moyen Âge », fort tumultueuse, faite de désordres, de conquêtes et de reconquêtes de territoires, de partages et de réunifications de régions, de règlements de comptes, souvent brutaux et violents. En l’absence du pouvoir central fort de Rome, qui avait formé la civilisation
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gallo-romaine jusqu’alors, il fallait d’abord que les barbares, qui avaient envahi l’Occident, rétablissent progressivement un ordre, et ensuite que les débris du naufrage de la civilisation romaine de naguère soient sauvés et enfin qu’une Église moribonde à cause des troubles reprenne vigueur. Tout cela, pour qu’une nouvelle civilisation, celle du Moyen Âge, surgisse de cette rencontre entre barbares, Rome et christianisme. Comme l’a formulé Gonzague de Reynold au sujet de cette époque : « Entre un monde qui meurt et un monde qui naît, s’insère toujours une période creuse. Elle est en même temps un tombeau et un berceau. Le monde qui meurt y agonise en se débattant, en cherchant à écraser de son poids le monde qui naît, n’a pas encore les yeux ouverts, ne sait pas encore son nom. Crises économiques, révolutions sociales, guerres politiques, disparitions d’États, formation et dissolution d’empires, apparition de nouveaux peuples et de nouvelles puissances, instabilité générale, confusions des esprits, destructions, troubles de toutes sortes ; voilà ce qui remplit jusqu’au bord ces périodes creuses. Aussi voit-on la courbe de la civilisation fléchir et reparaître la barbarie 1. »
Belle esquisse de cette aube du Moyen Âge (et peut-être de notre temps ?). 1. Gonzague de Reynold, La formation de l’Europe. Qu’est-ce que l’Europe ? t. I, s.e., Fribourg, 1944, p. 33. Cité par Léopold Génicot, Les lignes de faîte du Moyen Âge, Casterman, Tournai, 1952, p. 13.
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Esquisse de l’époque
Au début de cette période, une double révolution s’opère au sein de l’ancien empire romain : l’Occident se dégage et se différencie de l’Orient, et, en Occident, ses frontières s’élargissent, tout en faisant glisser insensiblement son centre du sud vers le nord. On note en même temps que, selon l’expression de l’historien Henri Pirenne, « l’Occident se barbarise ». Du point de vue culturel, la partie orientale de l’ancien empire se tourne vers ses racines grecques, helléniques, et renie progressivement l’héritage latin. En Occident l’on perd de plus en plus le contact avec les sources grecques en essayant de conserver l’héritage latin. Cette culture latine reste plus vivante dans le Midi, mais progressivement des centres porteurs de culture vont se développer plus au nord de la Gaule. Pour l’organisation ecclésiastique, tandis que l’Orient mêle de plus en plus le pouvoir temporel et spirituel (césaropapisme), en Occident se développe progressivement une belle collaboration entre, d’une part, les rois, qui voient leur avantage dans la sagesse et l’organisation de l’Église, porteuse d’une incontestable autorité morale, et, d’autre part, les hommes l’Église, prédicateurs et évêques, qui reçoivent l’appui et la protection des rois, tout en gardant leur autonomie. Ainsi les rois ont coutume de choisir comme conseillers directs des hommes d’Église. Du point de vue politique, on assiste à la disparition de l’idée d’État. À l’organisation romaine bien structurée dans le domaine de la gestion des territoires conquis (administration, lois, système judiciaire, impôts, gestion financière…), succède un exercice du pouvoir centré sur la personne du roi, si celui-ci peut se faire valoir par son habileté, sa force, sa valeur, sa richesse, le nombre de ses fidèles. Si ce n’est pas le
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roi, ce sera son entourage qui exercera le pouvoir, et bien souvent différentes fonctions sont réunies entre les mains d’un même homme (pouvoirs exécutif, militaire, judiciaire). Ainsi les « maires du palais » devenaient des sortes de premiers ministres, hommes à tout faire, plénipotentiaires, qui iront même à un certain moment jusqu’à démettre un roi fainéant de ses fonctions pour s’arroger son pouvoir. « L’administration centrale se réduit à quelques personnages dont les fonctions ne sont pas parfaitement précisées et différenciées, et elle ne comporte plus les multiples scrinia, les bureaux bien stylés du Bas-Empire. Il est vrai qu’elle se limite singulièrement la besogne et ne se soucie pas le moins du monde d’entretenir les routes, par exemple, ou d’équiper et nourrir les troupes ou de propager l’instruction ou de subvenir aux besoins des faibles. […] Un pouvoir rigoureusement personnel et partant sans force, si le roi est jeune, maladif, faible d’esprit ou oublieux des devoirs de sa charge. Une administration centrale embryonnaire, incapable de s’acquitter des tâches les plus élémentaires d’un État policé, comme celle de prévoir les recettes et d’y ajuster les dépenses. Des agents régionaux peu nombreux, à peine surveillés, extrêmement dangereux parce qu’ils concentrent en leurs mains toutes les fonctions et trop mal secondés pour imposer aux grands propriétaires fonciers le respect de leurs décisions. Tout cela et la rudesse des
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Esquisse de l’époque
mœurs barbares expliquent que, pour longtemps, le moyen âge soit voué au désordre 2. » « Dans le domaine social aussi, l’influence germanique est prépondérante. Mais elle est ici plus positive et, conjuguée avec celle de l’Église, sera plus féconde. Les Barbares ont en effet donné au Moyen Âge trois de ses pierres angulaires : la famille, ferment d’esprit communautaire ; le serment de fidélité, fondement des relations entre ceux que n’unit pas le sang ; la coutume, source par excellence de droit privé. […] Cet ordre social si éloigné des concepts du droit romain classique, l’Église le réformera et l’épurera dans une certaine mesure. Surtout elle l’affermira et, en quelque sorte, le transcendera en le fondant sur des bases surnaturelles. Mais elle ne l’inventera pas. Il est, dans ses principes, germanique 3. »
L’industrie et le commerce s’étant étiolés avec les invasions des peuples germaniques, la vie en société, principalement rurale, va se concentrer autour de la « villa », embryon de ce que nous appelons village ou ville, pour la mise en valeur des terres et la recherche de la subsistance : défrichement et culture de la terre, élevage et exploitation forestière. Feront partie aussi de ce monde à petite échelle : le menuisier, le forgeron, le cordonnier, le meunier, etc. Le sort des gens est loin d’être enviable, ceux-ci devant, en plus, s’acquitter des corvées 2. Léopold Génicot, Les lignes de faîte du Moyen Âge, Casterman, Tournai, 1952, p. 44-45. 3. Ibid., p. 45-47.
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(labours, moissons, vendanges…), pour les besoins du seigneur du lieu, grand propriétaire terrien. Pour ce dernier, c’était une façon de percevoir l’impôt en nature, dans un système où la monnaie ne circulait plus comme avant. Et des écoles, y en avait-il ? Oui, mais plus loin, car elles dépendaient le plus souvent des abbayes qui se fondaient un peu partout par des moines venus d’ailleurs, d’abord principalement de l’Irlande. Bien souvent, ces abbayes devenaient alors des centres de développement durable, tant pour la vie rurale que pour la science, la culture et la vie intellectuelle. Ces moines étaient réellement porteurs de civilisation dans cette société aux mœurs encore bien païennes, frustes et violentes. Quand le roi se convertit, il facilite l’œuvre de conversion de ses sujets. Ainsi, c’est avec trois mille guerriers que le roi Clovis se fait baptiser vers la fin ve siècle. Il n’en reste pas moins que dans bien des régions la christianisation ne se fait pas sans mal : résistances, oppositions, voire persécutions. Et puis, il n’y a pas que le paganisme : il y a la concurrence avec l’avancée de l’arianisme, une sorte de christianisme qui nie la divinité du Christ, et s’accommode bien aux croyances païennes. Il n’est donc pas étonnant que parmi les apôtres de nos contrées il y en ait qui soient morts martyrs. Mais leurs tombes restent vénérées et sont souvent le lieu où se construisent des églises, où, pour perpétuer leur mémoire, l’évêque établit un collège de chanoines (ces églises portent alors le nom de collégiales). Ceux-ci, vivant en communauté, continuent l’œuvre d’évangélisation de leurs devanciers auprès de la population. Voilà donc en grandes lignes le cadre dans lequel un homme, appelé Monon, apparaît, vient vivre chez nous, se sanctifie et meurt martyr.
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Chapitre 2
Monon, personnage historique
D
es doutes ont été émis quant à la réalité historique de sa personne. La raison de ces doutes réside dans le fait que, au Moyen Âge, où les sciences historiques n’étaient pas aussi développées qu’à notre époque, certains auteurs ont pris pour des faits avérés des légendes merveilleuses véhiculées par des traditions orales, dont on peut légitimement mettre en doute l’historicité. Ces éléments légendaires jettent dès lors le discrédit et la suspicion sur l’entièreté de l’œuvre, qu’on a alors tendance à rejeter en bloc sans faire la part des choses. Un peu comme si l’on disait : cette biographie de Rubens est romancée, les détails ne sont pas historiquement établis, donc Rubens n’a pas existé. On a d’autant plus tendance à verser dans ce travers qu’on a constaté qu’au Moyen Âge, dans un souci d’édification, en
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En lecture partielle‌
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Bibliographie sommaire
• Victor De Buck, « De S. Monone eremita et martyre », dans Acta Sanctorum, 1853, p. 363 et ss. • Analectes pour servir à l’histoire ecclésiastique de la Belgique, t. V, commentaire par Joseph Barbier, Louvain et Bruxelles, 1868, p. 410-414. Version brève. • Albert Poncelet, « Passio S. Mononis in pago Nassoniensi in Arduenna eremitae et martyris », dans Analecta Bollandiana, t. V, 1886, p. 193-208. • Jean-Baptiste Geubel, Nassogne et son patron, saint Monon, s.e., Charleroi, 1862. • Léon Van Der Essen, Étude critique et littéraire sur les vitae des saints mérovingiens de l’ancienne Belgique, s.e., Louvain, 1907, p. 144-149. • —, Le siècle des saints, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1943.
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Bibliographie
• Léopold Génicot, Les lignes de faîte du Moyen Âge, Casterman, Tournai, 1952. • Léon Hector, Nassogne, chapitre Saint-Monon, s.e., s.l.n.d. • Willy Lassance, Trois hauts lieux de l’Ardenne dans l’Histoire (Saint-Hubert, Amberloup, Nassogne), Éditions Louis Musin, Bruxelles 1975. • Alain Dierkens, « Le culte de saint Monon et le chapitre de Nassogne avant 1100 », dans Georges Despy (dir.), villes et campagnes au Moyen Âge, Éditions du Perron, Liège, 1991, p. 297-321. • Albert Bertrand, Légende de saint Jean de Tihange, s.e., s.l., 1991. • André Lanotte, François Bourgeois, Arsène Geubel, « La chapelle de Coumont, à Nassogne, et le “cénotaphe” de saint Monon », dans Ardenne et Famenne, 1964.
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Table des matières
Préface ..........................................................................................
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Avant-propos ................................................................................ 11 1. Esquisse de l’époque .............................................................. 15 2. Monon, personnage historique .............................................. 21 En bref, que peut-on retenir d’assez certain ?.................................. 25 3. Sources et datation des vies.................................................... 27 La version brève .......................................................................... 29 La version longue ........................................................................ 30 4. Version brève de la vie de saint Monon ................................ 33 5. Version longue de la vie de saint Monon.............................. 45 6. Comparaison des deux versions ............................................ 67 En général .................................................................................. 67 Au fil du récit.............................................................................. 68 La dotation pour l’église .............................................................. 72
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Table des matières
Prêtres de Huy ou de Huy et d’Amay ? .......................................... 73 Quel Pépin ? II ou III ? ................................................................ 74
7. À propos de saint Jean l’Agneau ............................................ 77 8. La châsse de saint Monon ...................................................... 81 9. Quant à la clochette… .......................................................... 85 10. Pour continuer ...................................................................... 89 11. La sainteté dans les vies de saint Monon ............................ 93 Dans la version brève .................................................................. 94 Dans la version longue ................................................................ 97 Annexes ........................................................................................ 101 Cantique à saint Monon.............................................................. 101 Prière de l’évêque de Namur ........................................................ 103 Pas le seul « Monon » à être assassiné............................................. 104 Bibliographie sommaire .............................................................. 107
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Achevé d’imprimer le 11 mai 2015 sur les presses numériques de Nevelland Graphics, à 9031 Drongen (Belgique)
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ISBN 978-2-87356-661-6 Prix TTC : 15,00 €
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