Dolores Aleixandre
Dolores Aleixandre, religieuse du Sacré-Cœur, a enseigné la Bible pendant une vingtaine d’années à l’université de Comillas, à Madrid. Elle est un des auteurs de spiritualité les plus lus en Espagne et en Amérique latine. Ses écrits sont le fruit de nombreuses sessions bibliques données à des responsables de communautés ecclésiales de base et à des communautés religieuses. Baptisés dans le feu (Lessius, 2015) est l’un des livres préférés du pape François, ce qui a valu à son auteur d’être qualifiée de « théologienne du pape ». ISBN 978-2-87356-698-2 Prix TTC : 17,50 €
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Collection « Béthanie »
Dolores Aleixandre
Peur de quitter son emploi, de perdre de l’importance sociale, de devenir dépendant, de voir se détériorer son état ou son image physique. Peur encore de la solitude, de la perte d’autonomie et de l’estime sociale. Anxiété devant la fuite du temps, refus de la finitude et de la perspective de la mort… Mais l’âge qui avance réveille aussi des désirs : récupérer le temps que l’on considère perdu, retrouver tout ce qu’on n’a pas appris ou éprouver les penchants que l’on n’a pas cultivés. Le langage biblique vient nous défier avec des images de croissance et de fécondité : « Transplantés dans la maison du Seigneur, dans les cours de notre Dieu, ils seront toujours pleins de fraîcheur et de sève et ils donnent encore des fruits » (psaume 92). Des pages qui ébauchent un modèle chrétien de vieillissement. L’Évangile élargit en effet nos perspectives si étroites et nous convie à une splendeur, à une « vieillesse abondante ». Un chemin à parcourir avec sagesse, patience et calme, comme il sied aux personnes âgées.
Dolores Aleixandre
Aux portes du soir
Vieillir avec splendeur
Aux portes du soir
Aux portes du soir
Aux portes du soir
Dolores Aleixandre
Aux portes du soir Vieillir avec splendeur
Traduit de l’espagnol par Ivan Murovec
« Béthanie »
Du même auteur, en langue française : Raconter Jésus. Nouvelle lecture priante de l’Évangile. Traduit de l’espagnol par Claude Chauchadis, Bayard, coll. Études et essais, Montrouge, 2014. Donnne-moi de connaître ton nom, Fidélité, coll. Vie spirituelle, Namur, 2014. Baptisés dans le feu, Lessius, coll. La revue Christus, Namur, 2015.
Pour l’édition originale espagnole intitulée : Las puertas de la tarde. Envejecer con esplendor © 2007, Editorial Sal Terrae (Maliaño, Cantabrie) Grupo de comunicación Loyola, S.L.U., Bilbao Directeur de collection : Charles Delhez, s.j.
© 2016, Éditions jésuites Belgique : 7, rue Blondeau • B-5000 Namur France : 14, rue d’Assas • F-75006 Paris email : info@editionsjesuites.com http://www.editionsjesuites.com Dépôt légal : D.2016, 4323.13 ISBN : 978-2-87356-698-2 Imprimé en Belgique
Aux religieux de l’ordre de saint Camille et aux professionnels des soins palliatifs de Tres Cantos, qui, le cœur sur la main, soignent et accompagnent ceux qui sont en transit vers l’audelà du soir. Avec toute mon admiration et ma reconnaissance.
Introduction « Aux portes du levant et du couchant, tu fais jaillir des cris de joie… » (Ps 64, 9).
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e suis consciente que la proposition de vieillir avec splendeur apparaîtra provocatrice ou, tout au moins, trompeuse, parce qu’elle réunit deux termes qui, selon notre expérience commune, s’avèrent contradictoires. En effet, comment concilier la luminosité de la splendeur avec le vieillissement, irrémédiablement associé à la sombre déchéance et à la décrépitude, si ce n’est en ignorant ses nombreux inconvénients et ennuis, évidents pour tous et craints de façon quasi unanime ? La seule perspective de vieillir déchaîne un nombre infini d’anxiétés et de préoccupations : peur de quitter son emploi, de perdre de l’importance sociale, de devenir dépendant, de voir se détériorer son état ou son image physiquea… Ce désir de a. Cette crainte est à l’origine d’une offre extrêmement large de médicaments anti-âge (sic), de solutions dermo-esthétiques pour « prévenir le stress oxydant des cellules » (dans le temps, seules les serrures s’oxydaient…) à base d’« anti-cellulitiques désincrustants (?) anti-nodules », de « tenseurs de rides au
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récupérer le temps que l’on considère perdu, tout comme l’envie de retrouver tout ce qu’on n’a pas appris ou d’éprouver les penchants que l’on n’a pas cultivés, font aussi l’objet d’un nombre infini d’offres. Qu’il s’agisse d’une frénésie de voyages (pour qui peut se les permettre), de sollicitations par des associations, de cours, d’ateliers, de conférences ou « universités pour adultes » … Apparaissent aussi d’autres préoccupations plus profondes : peur de la solitude, de la perte d’autonomie et de l’estime sociale, anxiété devant la fuite du temps, refus de la finitude et de la perspective de la mort… La vieillesse souffre de voir porter sur elle un jugement qui en fait un temps de régression, d’inactivité et de perte, manquant d’expectatives et de projets, marquée de façon irrémédiable par l’amertume et la nostalgie. On ne lui concède qu’une « revanche récréative » qui conduit à une oisiveté totale, à l’étourdissement dans la consommation et le superficiel. Mais, face à cet imaginaire social qui essaie de nous assimiler et de nous engloutir, émerge le langage biblique, nous défiant avec des images de croissance et de fécondité : « Transplantés dans la maison du Seigneur, dans les cours de notre Dieu, ils seront toujours pleins de fraîcheur et de sève et ils donnent encore des fruits » (Ps 92, 14-15)1.
moyen de liposomes restructurants et exfoliants », ou par traitements au moyen d’algues de la mer Morte et de ventouses chinoises. En somme, une guerre sans pitié pour rester jeune ou le paraître. «Vieillir… ? Peux-tu te le permettre ? », demande une publicité pour cosmétiques masculins, faisant aussitôt surgir en nous une autre question sur le résultat qui attend celui qui estimera qu’il ne peut pas se le permettre. Mais il faut bien admettre que nous qui dépassons la soixantaine, nous représentons un marché potentiel très important, et il n’est donc pas étonnant que les publicités cherchent à répondre à nos désirs, peurs ou manques.
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introduction
J’ose penser que cette « fraîcheur » comprend également l’atti tude qui consiste à nous écarter en tant que croyants du charabia des modèles culturels dominants et à le transgresser en nous donnant la responsabilité d’ébaucher un modèle chrétien de vieillissement. Il existe un discours émergent, que nous pourrions qualifier d’« exhortation », qui recommande avec insistance (jamais le troisième âge n’a reçu autant de conseils) d’accepter les effets de l’âge et d’« admettre » ses limites, d’éviter la tendance à s’isoler et à se désintéresser de tout, de préserver la souplesse d’esprit et l’ouverture intellectuelle, de s’efforcer de rester en bonne forme physique, de s’organiser et de planifier son emploi du temps, de cultiver les activités propres à développer sa créativité, de prendre part à un volontariat… Je suis fondamentalement d’accord avec tout cela, mais je réagis de la même manière que devant la formule « Repose en paix » des avis nécrologiques et des cartes de condoléances : elle m’apparaît si plate et peu stimulante cette image d’une éternité consacrée à « se reposer », pareille à celle d’une vieillesse consacrée stoïquement à sauvegarder et à prolonger le plus longtemps possible ce que l’on a vécu sans effort lors d’autres étapes. En effet, je suis convaincue que l’Évangile possède un très grand potentiel qui le rend capable d’élargir nos perspectives si étroites et de nous convier à une splendeur correspondant à ce que Paul appelait avec réalisme un état où « l’homme extérieur va vers sa ruine » (2 Co 4, 16). « Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre” » (Mt 25, 6).
C’est un appel péremptoire à sortir de cette somnolence de la distraction et de la banalité qui nous ont peut-être trop longtemps liés à l’accessoire. Il nous défie de vivre dans l’attente de 9
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l’essentiel, attirés par ce qui nous touche sans conditions. La voilà, selon moi, l’opportunité émergente qui se présente lorsque nous nous découvrons (que l’on ne vienne pas nous demander comment) membres du corps des « adultes âgés » : les invitations de l’Évangile sont toujours les mêmes et rien n’y est adressé à un âge précis. Mais à ce stade, elles retrouvent la tonalité d’urgence avec laquelle elles avaient été prononcées. Les années peuvent jouer le rôle de ces serviteurs de la parabole des invités : ils vont à notre rencontre par les chemins que nous parcourions distraitement et nous invitent de manière pressante, de la part du Roi, à aller plus vite, sans retard ni prétexte, nous asseoir au banquet qu’il a préparé pour nous (Mt 22, 1-14). Vous avez sans doute entendu dire, pour imiter les propos de Jésus : « Cultivez l’art de vieillir, acceptez avec lucidité votre rythme de vie », mais moi, je vous dis : « Osez espérer ce qui vous paraît impossible, préparez-vous à la rencontre avec Celui qui n’attend de vous que confiance et gratitude. » Vous avez entendu : « Assumez votre histoire, réconciliez-vous avec votre passé », mais moi, je vous dis : « Donnez du crédit à la promesse qui vous entraîne vers un avenir qui dépassera vos prévisions. » Vous avez entendu : « Remplissez vos jarres avec l’eau de la patience et de l’acceptation avec résignation », mais moi je vous dis : « Ouvrez-vous à la venue de ce Dieu surprenant qui garde le bon vin pour le dernier. » En effet, si vous vous contentez de trouver des arrangements avec les conséquences de la vie caduque, quel est l’intérêt ? Non, ouvrez-vous à ce démenti qui assure que la mort n’a pas le dernier mot. Cela vous est annoncé par le Premier-né d’entre les morts, celui qui est la source qui vous fait vivre. Choisir de se placer dans cette perspective suppose l’exercice d’une certaine « insolence théologale », une décision de conduire la foi, l’espérance et l’amour jusqu’à leurs ultimes conséquences, 10
introduction
en donnant du crédit à la promesse évangélique de vie en abondance et, par conséquent, aussi d’une « vieillesse abondante ». Ce n’est pas quelque chose que nous pourrons obtenir par la persévérance, mais une tâche à entreprendre avec une « détermination déterminée », en sachant que ce que l’on obtiendra sera reçu à titre de don gratuit. Ce ne sera pas non plus une attitude dans laquelle nous nous trouverons sans nous y attendre, mais bien le propre d’un style chrétien qui effectue la transition d’un paysage de vie à un autre et parcourt ce chemin avec sagesse, patience et calme, comme il sied aux personnes âgées. Et si cette période de vie entraîne des effets coûteux et pénibles, difficiles à assumer, son horizon ne s’arrête pas là : « Un des faits merveilleux de la vie, c’est que tout finit par apporter le potentiel pour un nouveau début », écrit Joan Chittister. Ces pages prétendent accompagner dans sa traversée ce groupe, si nombreux dans notre Église, de personnes qualifiées de tant de façons (adultes, vieux, anciens, retraités, troisième âge, grands-parents…) et qui ont hâte de la vivre en étant marqués et soutenus par le Seigneur et son Évangile. Nous nous trouvons devant cette tâche — hautement contreculturelle, bien sûr — consistant à découvrir ce « potentiel pour un nouveau commencement » qui rend possible une vieillesse avec splendeur, en présence de ce Dieu qui peut nous faire crier avec joie aux portes du soir. Moi, je trouve que c’est fascinant d’essayer. *
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aux portes du soir
Chaque chapitre commence par une introduction au sujet qui est complétée par une section Des voix derrière la porte, comportant des textes de différentes sources. En franchissant le seuil offre la compagnie de certains personnages bibliques pour dépasser la simple réflexion et inviter à une dimension plus proche de la prière et de la contemplation. La Réunion de pensionnaires présente différents témoignages, opinions, anecdotes, narrations, poèmes et propositions pour faciliter l’échange et le dialogue.
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Aveux inavouables
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e suis très contente d’avoir écrit ce livre. Parmi les précédents, quelques-uns sont nés d’assemblages d’articles publiés dans différentes revues, me demandant beaucoup d’efforts pour leur conférer une unité et pour en cacher les coutures. Par contre, celui-ci est né d’un titre qui m’est venu tout seul et a commencé à me défier pour que je lui fournisse un contenu. Après ce premier aveu, j’en ai d’autres encore. J’ai peut-être introduit trop de textes d’autrui. Ce qui m’a fourni, en d’autres circonstances, un moyen honteux d’arriver à satisfaire des exigences en nombre de mots, après avoir dit tout ce que je pensais sur un sujet. Autrement dit, c’étaient des « textes objets » destinés à remplir des lignes. Mais comme ce livre, je me l’étais commandé moi-même, sans nombre de pages obligatoire, je me suis attachée à sa composition tout simplement parce que je trouvais ces textes suggestifs et éclairants. C’est là qu’est apparu un problème : je n’avais noté que les auteurs de certains textes, sans autre précision, mais j’ai décidé de les citer même si cela paraissait peu rigoureux. Je me suis dit à moi-même que la rigueur académique n’avait jamais été mon fort ; vous comprendrez dès lors que je ne vais pas changer à ce stade de ma vie. Pour ne pas 13
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décevoir, j’ai mis en note en bas de page ceux dont je possédais la référence complète. Je n’ai pas non plus réussi à composer des chapitres qui soient symétriques en ce qui concerne la longueur, alors que cela aurait pu apparaître plus ordonné. Après plusieurs tentatives pour les allonger ou les réduire, je les ai laissés tels que me l’ont conseillé l’inspiration et le cœur. Une fois le livre achevé et relu de près, j’ai remarqué le peu d’allusions aux « petits-enfants » : c’est la conséquence de mon statut de célibataire, qui me familiarise avec les personnes âgées du monde religieux et ne m’offre aucune expérience du statut d’aïeule. Rien n’est parfait. En le relisant une fois achevé, j’ai l’impression que ce ne sont que variations sur un même thème, mais je ne veux pas anticiper, pour que vous n’alliez pas rapporter le livre à la librairie. Celui qui lira ceci a le droit de se demander, dès lors, le pourquoi de tant de pages ; mais qu’il mesure aussi le mérite qu’il y a à dire la même chose de tant de façons différentes. Une bonne partie de l’ouvrage a été rédigée au cours de ces longs moments que j’ai passés en accompagnant un frère qui allait très mal, d’abord dans un hôpital, et plus tard dans l’unité de soins palliatifs de la résidence « San Camilo ». Après cette étape de proximité avec le monde des malades et des personnes âgées, après avoir vu tout ce que j’ai vu, j’avoue savoir peu de choses du « grand âge » et manquer d’expérience pour les problèmes graves (les miens, jusqu’à présent, se situent plus haut que le cou : sourde d’une oreille et la voix éraillée). Disons que mon intention est d’aider à préparer des étapes parce que, quand l’heure est là, les livres ont bien peu d’utilité et il ne reste plus qu’à s’en remettre à la miséricorde de Dieu. Un dernier aveu : au fond, je me demande qui va acheter ce livre, compte tenu de la réticence quasi généralisée à se reconnaître personne âgée (pour rappel : il n’y a pas d’étage « Troisième 14
aveux inavouables
âge » dans le supermarché El Corte Inglésa…), et encore moins à mentionner la mort. Quelqu’un osera-t-il le prendre dans le rayon d’une librairie en courant le risque d’être vu par d’autres clients ? On ne se décidera pas non plus à l’offrir à quelqu’un d’autre, de peur que cette personne se sente offensée en se voyant inclue dans une corporation à laquelle elle n’a aucune envie d’appartenir. Avec un peu de chance, me dis-je pour m’encourager, je trouverai peut-être un acheteur grâce à l’anonymat d’Internet. En tout cas, j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire et j’ai bien l’intention de le relire comme s’il était d’un autre auteur, à la recherche d’un soutien pour qu’il me soit concédé de vieillir avec le plus de splendeur possible.
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a. Chaîne espagnole de grands magasins. (nde)
Chapitre 1
Accrochez vos ceintures
L
es recommandations très fermes que nous recevons en com mençant un vol ont le ton d’un sérieux avertissement : elles nous informent que nous sommes en train d’affronter un moment d’une certaine gravité et nous rappellent que le décollage tout comme l’atterrissage sont des moments de risque et d’instabilité auxquels il faut être préparé et savoir réagir. La formule « accrochez vos ceintures » est l’équivalent dans notre troisième millénaire à l’ordre « mets ta ceinture » que le prophète Jérémie a entendu de Dieu (Jr 1, 17), et le geste équivalait en Israël à se préparer pour entamer un travail, un voyage ou un combat. Dans notre culture, ce qui s’en rapprocherait le plus serait l’attitude d’un toréador, avec taille bandée et arquée, tout le contraire d’une posture de faiblesse, de négligence ou d’improvisation (on ne saurait imaginer un toréador sortant dans l’arène en vareuse, bermudas et pantoufles). Ces remarques ne sont pas inutiles, étant donné qu’on observe souvent la vaine tentative d’esquiver la réalité du temps qui passe 17
En lecture partielle‌
Table des matières
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Aveux inavouables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1. Accrochez vos ceintures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2. La question du vieux riche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3. Les bandelettes de Lazare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 4. L’arbalétrier borgne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 5. Agence d’investissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 6. Enfin, samedi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 7. Desseins et imprévus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 8. J’ai une question à vous poser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 9. Re-connaître : un autre mot pour la gratitude . . . . . . . . 97 10. Un appartement avec vues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 213
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11. Sarah et Nicodème : un couple de sceptiques . . . . . . . . 115 12. Inconvénients et opportunités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 13. Des adultes en mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 14. Dis-nous une parole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 15. Photos de famille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 16. La première arrivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 17. Répétition générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 18. Les mains du trapéziste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 Notes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
Dans la collection « Béthanie » : Bénédicte Oriou, Rassure mes copains. Nikolaas Sintobin, Moquez-vous des jésuites… Humour et spiritualité. Christian Vinel, La maladie peut faire grandir. Témoignage et réflexions. Pape François, 100 textes sur la miséricorde. Stockman René, La boîte de Pandore. Réflexion sur l’euthanasie sous une perspective chrétienne. Nicole Timbal, Pierre Teilhard de Chardin. Un homme de Dieu au cœur de la matière. Monique Hébrard, Pour une Église au visage d’Évangile. Douze urgences. Luc Lannoye, Car ils seront consolés. Les grâces de l’écoute et prière. Rosario Carello, 80 fioretti du pape François. Récits authentiques. Juvénal Rutumbu, La Pâque du chrétien. José Davin, Lorsque la vie prend de l’âge. Pour continuer sereinement la route. Marthe Mahieu, L’étoile de Nativitas. Monica Nève au cœur des Marolles. Jean-Marie de Marneffe, La joie d’un moine. Journal mystique. José Mpongo Ponte, Les voies du bonheur conjugal. Henri Weber, Quand bourgeonne l’espérance. 24 récits tout simples. Arthur Buekens, Quand la Bible parle de pardon. Gérard Fomerand, Renaissance du christianisme. Le retour aux origines. José Davin et Paul-Emmanuel Biron, Quand germe la semence. Chemins pour l’Église de demain. Christophe Rouard, Quinze regards sur les apparitions de Beauraing. Mgr André-Joseph Léonard, , La Divine Tragédie. Libre parcours dans la foi chrétienne. Dan Beaurain-Gaël, François d’Assise, l’insoumis de Dieu. Pascale Dalcq, Et votre joie sera parfaite. Témoignage. Itinéraire d’une résurrection. Giorgio Gonella, Le vent parfumé du désert. Sur les traces de Dieu, entre solitude et communion. Pierre Favre, La foi dans la peau. Témoignage. Didier Vandevelde et Bruno Senny, Dieu en rit encore. Perles d’ados. Hubert Jacobs s.j. (dir.), Saints et bienheureux de Belgique.
Achevé d’imprimer le 31 mars 2016 sur les presses de l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique).
Dolores Aleixandre
Dolores Aleixandre, religieuse du Sacré-Cœur, a enseigné la Bible pendant une vingtaine d’années à l’université de Comillas, à Madrid. Elle est un des auteurs de spiritualité les plus lus en Espagne et en Amérique latine. Ses écrits sont le fruit de nombreuses sessions bibliques données à des responsables de communautés ecclésiales de base et à des communautés religieuses. Baptisés dans le feu (Lessius, 2015) est l’un des livres préférés du pape François, ce qui a valu à son auteur d’être qualifiée de « théologienne du pape ». ISBN 978-2-87356-698-2 Prix TTC : 17,50 €
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Collection « Béthanie »
Dolores Aleixandre
Peur de quitter son emploi, de perdre de l’importance sociale, de devenir dépendant, de voir se détériorer son état ou son image physique. Peur encore de la solitude, de la perte d’autonomie et de l’estime sociale. Anxiété devant la fuite du temps, refus de la finitude et de la perspective de la mort… Mais l’âge qui avance réveille aussi des désirs : récupérer le temps que l’on considère perdu, retrouver tout ce qu’on n’a pas appris ou éprouver les penchants que l’on n’a pas cultivés. Le langage biblique vient nous défier avec des images de croissance et de fécondité : « Transplantés dans la maison du Seigneur, dans les cours de notre Dieu, ils seront toujours pleins de fraîcheur et de sève et ils donnent encore des fruits » (psaume 92). Des pages qui ébauchent un modèle chrétien de vieillissement. L’Évangile élargit en effet nos perspectives si étroites et nous convie à une splendeur, à une « vieillesse abondante ». Un chemin à parcourir avec sagesse, patience et calme, comme il sied aux personnes âgées.
Dolores Aleixandre
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Vieillir avec splendeur
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