Double Jeu. Dessins-collages de Tomi Ungerer

musée tomi ungerer, centre international de l’illustration

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le cabinet de l’amateur

DOUBLE JEU

dessins-collages de tomi ungerer

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« Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage. » Max Ernst, Au-delà de la peinture

« Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage. » Max Ernst, Au-delà de la peinture

la métamorphose, dont Roland Barthes disait qu’elle était « une question posée à la matière, à l’échange des règnes de la nature », est un thème qui a nourri toute l’œuvre de Tomi Ungerer. Elle fait partie de l’univers foisonnant du dessinateur sous différentes formes, autant sur le plan iconographique que technique. L’une de ses expressions est le dessin-collage, qui, ainsi que son nom l’indique, consiste à juxtaposer deux procédés.

Certes, Tomi Ungerer n’en est pas l’inventeur. Comme bien d’autres dessinateurs européens dans les années 1950, il avait repéré cette formule graphique dans les livres de l’Américain Saul Steinberg. Séduit par son effet visuel percutant, il l’avait adoptée et utilisée pour des projets publicitaires, dont la campagne de promotion pour les biscuits secs LU pour Paris Match est l’un des premiers exemples. Au début de son séjour new-yorkais, il l’a systématisée dans des publicités réalisées pour les produits les plus divers : les marques Sanforized Shirts, Burroughs ou Hallmark, les magazines Life, Look ou This Week. C’est ce matériel iconographique qui est à l’origine d’un livre paru en 1960, Horrible (Weltschmerz). Le procédé du dessin-collage s’y trouve libéré du contexte dans lequel il a été créé. Il est devenu autonome et a été détourné de sa fonction initiale pour illustrer la critique du monde moderne. Il permet à son auteur de dénoncer, entre autres, la mécanisation de l’humain et la société de consommation.

Tout au long de son œuvre, Tomi Ungerer va renouer avec délectation avec cette pratique graphique.

Celle-ci tient sans cesse sa créativité en éveil, renouvelle ses thématiques. Elle lui sert, en outre, de ressort humoristique et satirique, comme en témoigne le livre intitulé Clic Clac ou Qu’est-ce que c’est ? (1989). Les

la métamorphose, dont Roland Barthes disait qu’elle était « une question posée à la matière, à l’échange des règnes de la nature », est un thème qui a nourri toute l’œuvre de Tomi Ungerer. Elle fait partie de l’univers foisonnant du dessinateur sous différentes formes, autant sur le plan iconographique que technique. L’une de ses expressions est le dessin-collage, qui, ainsi que son nom l’indique, consiste à juxtaposer deux procédés.

Certes, Tomi Ungerer n’en est pas l’inventeur. Comme bien d’autres dessinateurs européens dans les années 1950, il avait repéré cette formule graphique dans les livres de l’Américain Saul Steinberg. Séduit par son effet visuel percutant, il l’avait adoptée et utilisée pour des projets publicitaires, dont la campagne de promotion pour les biscuits secs LU pour Paris Match est l’un des premiers exemples. Au début de son séjour new-yorkais, il l’a systématisée dans des publicités réalisées pour les produits les plus divers : les marques Sanforized Shirts, Burroughs ou Hallmark, les magazines Life, Look ou This Week. C’est ce matériel iconographique qui est à l’origine d’un livre paru en 1960, Horrible (Weltschmerz). Le procédé du dessin-collage s’y trouve libéré du contexte dans lequel il a été créé. Il est devenu autonome et a été détourné de sa fonction initiale pour illustrer la critique du monde moderne. Il permet à son auteur de dénoncer, entre autres, la mécanisation de l’humain et la société de consommation.

Tout au long de son œuvre, Tomi Ungerer va renouer avec délectation avec cette pratique graphique.

Celle-ci tient sans cesse sa créativité en éveil, renouvelle ses thématiques. Elle lui sert, en outre, de ressort humoristique et satirique, comme en témoigne le livre intitulé Clic Clac ou Qu’est-ce que c’est ? (1989). Les

le cabinet de l’a mateur

№16

le cabinet de l’a mateur

№16

– prix 9 €

dessins-collages de tomi ungerer, musée tomi ungerer, centre international de l’illustration

Armé d’une paire de ciseaux et d’un tube de colle, Tomi Ungerer guette les magazines et les journaux. Ayant découpé les pages lingerie et électroménager d’un catalogue, il métamorphose les objets inanimés en person­ nages, en animaux et en scénettes, et nous raconte en images la drôle d’histoire de notre société de consommation.

isbn 978 · 2 · 3512 · 5183 · 6

le cabinet de l’amateur numéro seize