Pierre Mercier, Catalogue déraisonnable

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Le Catalogue déraisonnable de Pierre Mercier (1946-2016) est une tentative de rendre compte des promenades de l’artiste‑enseignant, de Marseille à Lille, de Calais à Strasbourg ou de Paris à Kinshasa… Cet ouvrage se déplace d’un champ à un autre à travers des registres et des angles de vue différents d’artistes, de graphistes, d’enseignantes et d’enseignants, d’historiennes et d’historiens de l’art, de philosophes et d’écrivains. Le Catalogue déraisonnable de Pierre Mercier prend le chemin des écoliers, erre, tranche, butine, se perd, pérégrine, contemple, questionne, s’embourgeoise, théâtralise, philosophe, dessine, hurle, écrit… Contributions de Céline Ahond, Jean Attali, Christophe Boulanger, Nicolas Boulard, Gregory Buchert, Marie-Thérèse Champesme, Clément Cogitore, Judith Deschamps, Pierre di Sciullo, Mohamed El baz, Encastrable : Paul Souviron et Antoine Lejolivet, Barbara Forest, Paul Jacques Yves Guilbert, Anahita Hekmat, Eléonore Hellio, Séverine Hubard, Karlpez, Adrien Lamm, Thomas Lasbouygues, Olga Mesa, Sonia Poirot, Lidwine Prolonge, Philippe Robert, Till Roeskens, Francisco Ruiz de Infante, Claire Serres, Valentine Siboni, Patrick Varetz. Les Musées de la Ville de Strasbourg, le Lille Métropole, musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut de Villeneuve-d’Ascq, la Haute école des arts du Rhin, l’École supérieure d’art du Nord‑Pas-de-Calais / Dunkerque-Tourcoing et l’association Instable se sont associés pour éditer cet ouvrage généreux, ambitieux et modeste.

isbn prix

: 9782351251577 : 20 euros




Ce qu’il y a à compren c’est qu’il à compren 22


a ndre, n’y a rien ndre « Rien n’a jamais cessé de commencer » et « Les règles du jeu », les titres des deux expositions organisées au musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) et au Lille Métropole, musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut de Villeneuve-d’Ascq (LaM) en 2017 donnent le ton de l’œuvre de Pierre Mercier (1946, Mercus-Garrabet - 2016, Lille), une œuvre insaisissable qui résiste aux catégories et à la chronologie. Le Catalogue déraisonnable tente à son tour, et pour la première fois, de modeler ses contours. Il met particulièrement en lumière des travaux et études inédits, comme les dessins sur papier journal réalisés en Allemagne dans les années 1985-1986, les carnets de croquis ou Promenade obscure, sa dernière expérience artistique visuelle et sonore. Le travail de transmission dans toute sa singularité, avec ses dispositifs de collectif et ses engagements, se manifeste ici par les cartographies et les contributions de celles et ceux qui ont croisé son enseignement, étudiants et étudiantes, collègues des écoles d’art de Dunkerque et Strasbourg. À l’instar du « Festival pour un Temps Sismique » organisé à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) en mars 2017, qui a réactivé les énergies autour de Pierre Mercier et auquel ont participé une centaine d’artistes, et des journées d’études organisées au MAMCS puis au LaM, Le Catalogue déraisonnable mobilise à son tour d’autres souffles. Un ouvrage qui se déplace d’un champ à un autre, de la photographie au dessin, de la vidéo aux installations, de la sculpture à la performance, du théâtre à la philosophie, de l’écriture à l’enseignement : le catalogue est déraisonnable dans sa profusion, mais aussi dans ses oublis. Sans vouloir négliger certains objets artistiques, nous avons dû choisir. La sélection nous a conduits, involontairement ou non, à favoriser les œuvres exposées en 2017 à Strasbourg et à Villeneuve-d’Ascq. Des pièces majeures des années 1980 et 1990, sculptures et volumes, pour certains disparus, ne sont pas reproduits ni étudiés à l’exception de La pensée du sage est un perpétuel banquet, réactivée au LaM par Pierre-Yves Boisramé. Le site Internet www.heuredepointe. net, qui a occupé l’artiste est à peine évoqué alors que nous en savons l’importance. La trentaine de vidéos et Promenades existantes mériteraient un ouvrage à elles seules. Philippe Lepeut, artiste et collègue de Pierre Mercier à la HEAR de Strasbourg, a largement contribué à les valoriser en produisant avec lui, en 2005, 12 promenades, édité par PMP Production et Écart Production.

Si le passage du millénaire a entraîné Pierre Mercier vers des objets de plus en plus « dé-matérialisés », d’un côté la vidéo, de l’autre l’enseignement qu’il conçoit comme une véritable forme artistique et collective, Le Catalogue déraisonnable s’essaie à l’incarnation. La typographie change au gré des interlocuteurs, les écrits de l’artiste prennent de la voix grâce au Quantanje, caractère typographique conçu par Pierre di Sciullo. Les relations entre texte et image que Pierre Mercier ne cessait de construire et déconstruire sont amplifiées dans le monstre, cette ébauche qui devient petit à petit le chemin de fer et qui donne aux pages une tête, une oreille, un ventre, un pied et un parcours. Les auteurs et auteures se font entendre. Barbara Forest questionne la forme monumentale des œuvres de Pierre Mercier ; Christophe Boulanger met en avant l’importance du jeu dans l’œuvre. Il est relayé par le collectif Instable qui souligne la dimension boîte à outils de l’ouvrage. Jean Attali se promène philosophiquement dans les vidéos de l’artiste, tandis que Marie-Thérèse Champesme évoque l’importance du grotesque dans l’œuvre de Pierre Mercier ; Patrick Varetz écrit sur ce qu’a mis en œuvre l’artiste à partir de son livre Jusqu’au bonheur. Les cartographies émanant de dix-sept artistes pour qui la rencontre avec Pierre fut fondamentale lancent de multiples pistes où se chevauchent allègrement fragments, indices, signes et « manières de faire ». Lidwine Prolonge et Francisco Ruiz de Infante « refont l’histoire » d’Art3, ce groupe de travail aux méthodes singulières fondé il y a quinze ans à la HEAR par ce dernier avec Pierre Mercier et Eléonore Hellio. Céline Ahond partage quelques souvenirs d’une promenade entre hier et aujourd’hui, Nicolas Boulard embarque Pierre Mercier dans la confrérie Specific Cheeses et, enfin, Philippe Robert imagine l’atelier d’édition et ses futurs cours, nourris de ses expériences avec Pierre Mercier. Les Cabanes d’éditions augurent de la suite de l’aventure et du passage de relais à de nouvelles étudiantes et étudiants, chercheuses et chercheurs et artistes, dont l’École supérieure d’art du Nord-Pas-de-Calais / Dunkerque-Tourcoing sera le pivot. Images et textes dessinent en creux une œuvre et un artiste habités par le goût de la mise en scène et des déplacements, l’humour, l’amour, les mots, la mort et engagé sur la question de l’auteur, de l’art, du savoir et de la transmission. Christophe Boulanger, Barbara Forest, Lidwine Prolonge et Pierre di Sciullo

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ci-dessus et ci-contre : Détails de Sans titre, 2003 Je n’ai rien appris avec l’Encyclopaedia Universalis, 2003

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pages suivantes : Un possible silence II, 1995


Le monument et l'anti-monument Barbara Forest dans l'œuvre de Pierre Mercier Le monument ou l’expérience du temps et de l’espace « Les œuvres sont des outils conflictuels, sinon, elles ne sont rien 1. » Un monument n’a pas vocation au conflit ni à la polémique. Il tire souvent sa légitimité d’un consensus fondé sur la volonté de rendre compte d’un événement ou de construire un édifice représentatif. Rares sont les monuments qui se sont faits « contre ». Ils se font « pour » et dans le but précis, selon Aloïs Riegl 2, de conserver toujours présent et vivant dans la conscience des générations futures le souvenir de telle action ou de telle destinée. Malgré l’affirmation un peu péremptoire et provocatrice de Pierre Mercier, ses œuvres résistent-elles vraiment à toute analogie avec le monument ? Son travail est parcouru par la nécessité de transmettre. La question de la transmission et du flux comme moteur et témoin du vivant et de l’humain s’avère, en effet, centrale dans son parcours d’artiste‑enseignant. Or, le monument a vocation à « faire passer » un message. Tout dans sa mise en scène et sa forme témoigne d’un présent ou d’un passé qui fait date. Le monument par son existence même rend cet événement important tout autant que l’aspect mémoriel qui lui est associé, quand il ne le construit pas. L’image sentencieuse, autoritaire, imposante ou idéologique du monument dans l’espace public a, de fait, été rejetée tout au long du xxe siècle par les artistes qui voyaient dans l’engagement, non pas un asservissement de la forme mais au contraire sa libération et son opposition à toute forme d’aliénation. Les artistes n’ont pas repoussé pour autant les questionnements liés à l’histoire et à la mémoire. Et c’est d’ailleurs par une posture sur le monument qu’ils ont pris en charge ces enjeux. Pierre Mercier a commencé en autodidacte la pratique artistique, mais c’est en sculpteur qu’il s’est très vite positionné et, de manière originale, par la photographie. Nourrie de

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1. Céline Ahond, conversation avec Pierre Mercier dans son ouvrage World Wants Words, Annecy, ESAAA éditions, 2015, 04:56:16. Note : dans cet ouvrage, les « pages » sont formulées au moyen d’un timecode type 00:02:46. 2. Aloïs Riegl, Le Culte moderne des monuments, Paris, Le Seuil, 1984.


philosophie, de poésie et d’histoire de l’art, sa réflexion sur l’image débute dans un contexte où se développe la photographie plasticienne et où évolue l’art conceptuel. Elle le conduit à des œuvres plastiques où se multiplient les tentatives de représenter le corps dans le temps et l’espace. Très inspiré par Auguste Rodin et le Monument des bourgeois de Calais, qui ont fondé et déterminé sa pratique, Pierre Mercier questionne, comme son aîné, le mouvement, le réel, le temps et l’empathie. Entre Rodin, l’esprit de Robert Filliou 3 et la notion d’anti-monument conceptualisée par Jochen Gerz, Pierre Mercier adopte une position singulière, considérant le monument, à la fois comme une sculpture et une image mais avant tout comme une expérience. Si la mémoire n’est pas absente de ses réflexions, c’est en effet l’expérience suscitée par le monument qui le mobilise, celle qui fait que « la présence physique du spectateur parachève l’œuvre et la situe dans la vie même 4 ». Monument et image « Il est indéniable que ma pratique photographique de l’époque, pour aussi naïve qu’elle ait pu être, m’avait préparé à cette rencontre et ce choc [avec Rodin] : je photographiais alors quiconque, à mes yeux, travaillait dans la rue et acceptait de s’interrompre un instant pour poser pour moi, pour une photo. J’avais ainsi constitué une collection de portraits en pied qui, de ce fait, devenait non seulement une sorte de document à la gloire des petits travailleurs infatigables (p. 44-46) de la rue mais encore un hommage collectif à la photographie et à ses capacités à fonctionner comme un monument : souvenir, célébration, commémoration, mais aussi modélisation (être comme sur une photo est une forme d’héroïsme ordinaire 5). » La façon dont Rodin établit des relations d’équivalence entre une étude modelée et une photographie est déterminante dans la poursuite du travail photographique de Pierre Mercier. Il prolonge ces « hommages ordinaires » dans la série des « Mineurs » (p. 47-49) et accentue les analogies possibles entre sculpture et photographie. Bernd et Hilla Becher ou Christian Boltanski, qui utilisent la photographie en sculpteurs, le confortent dans ses démarches. Ces techniques de reproduction partagent une réalité commune : l’existence de tirages numérotés et d’épreuves qui redoublent la problématique de l’original et de la copie. Pierre Mercier recouvre le corps de ses modèles-mineurs d’argile pour rejouer, dit-il, la résolution en noir et blanc de la photo. De même, la pose immobile du modèle équivaut à l’instant arrêté de l’acte photographique et le socle sur lequel il les installe équivaut au cadre de la photographie. À peine deux années plus tard, dès 1983, Pierre Mercier entame la série des « Légumes » ou « Primeurs », en référence au poète Francis Ponge. Pour certaines photographies qu’il nomme « de petite religion », il s’agit pour lui de « construire un monument à partir de l’observation d’un fruit, ou d’un légume qu’on ne peut pas modeler, seulement présenter 6 ». Marquées par la photographie plasticienne et les liens avec la peinture, ces « sculptures plates » sont à la fois des images du réel le plus prosaïque et de l’artifice le plus théâtral avec décor, mise en scène, socle, lumière et drapé. Certains des titres, Les Reliefs du doute ou Les Ruines de la mémoire, ajoutent une lecture mystique ou métaphysique à plusieurs images, alors que d’autres comme La Quéquette du pape sont plus irrévérencieux. La série des « Primeurs », celle des « Pâtes à modeler » et plus encore celle des « Viandes » (p. 17-21) correspondent à cette monumentalisation des images bidimensionnelles qui s’est opérée depuis les années 1970. Les registres de leur visibilité sont devenus identiques à ceux du monument : la figuration, l’échelle et la coprésence dans un même espace du réel

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3. Pierre Mercier cite le projet de Robert Filliou d’échanges de monuments aux morts entre pays et la création de la Commission mixte d’échange de monuments aux morts (COMMEMOR), 1970, mémoire de maîtrise de Pierre Mercier, « Le Monument des bourgeois de Calais, modèle pour une expérience des enjeux dans l’art du xxe siècle ». 4. Ibid., avant-propos. 5. Ibid. 6. Pierre Mercier, www.heuredepointe.net.

Deux mineurs avec masse et barre à mine, [1981] 1983 Limoges, FRAC-Artothèque du Limousin

Radis noir (ou La Quéquette du Pape), 1983 Coll. Jacinthe et Jean-Paul Hirsch




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Promenade obscure, 2015



Cartographies Francisco Ruiz de Infante

Dix-sept-artistes-trente-deux-par-vingt-quatrecentimètres-trois-cents-dpi-tif-ou-pdf-mais-plutôt-tif.

Désert du bégaiement ? Tu crois ? T'imagines ? Tu sais ? : Os blancs, oasis nocturne et...

Claire Serres, Karlpez et Valentine Siboni

Remettre l’ouvrage sur la table et les énergies en route. Celles qui tracent les sillons. Ce qui fut, comment cela fut, les possibles et les lignes de fuite, le tout – comme dans une charade – avec la présence de Pierre Mercier, en creux. Comment, dès lors, revoir quelque chose de cette trajectoire, de ces rencontres, de ces frottements (molécules qui s’agitent en tous sens, calmes atomes) ? Quand on a appelé ces artistes qui ont connu Pierre pour leur proposer de prendre part à cet ouvrage, on a dit « triple adresse ». Comme on trinquerait à Pierre, à ceux qui l’ont connu, à ceux qui le découvrent à présent ; pas trois adresses mais une adresse triple. Être agile fait partie des règles du jeu. On a dit aussi le mot « cartographie ». D’autres ont fusé très vite : schéma, diagramme, graphique d’information, dessin, collage. Cartographies augmentées donc, à la fois complexes et personnelles, reliées à Pierre Mercier. Cela revenait en somme à tenter de « rendre visible des choses invisibles ». On y découvre des fragments, des souvenirs qui remontent lentement, des bribes de phrases encryptées, des motifs, des images indicielles, des lignes de la main, pour que puisse se transmettre à nouveau ce qui fut transmis, mais remonté, réassemblé dans un jeu d’échos traversants.

« On reste en contact », une ballade parallèle du Cabaret Hors Champ

Séverine Hubard Chut ! J’écoute le moteur

Thomas Lasbouygues Memoria

Judith Deschamps Pierre et moi

Sonia Poirot

L’Espace, le jeu, l’autre

Paul Jacques Yves Guilbert MP: http://is.gd/Promenade

Adrien Lamm Che Fare

Mohamed El baz Sans titre

Eléonore Hellio Assemblage&F(r)iction

Anahita Hekmat Dialogue Outre-Terre

Till Roeskens Gregory Buchert Paysage avec pois chiches

Lidwine Prolonge

Clément Cogitore Sans titre

Olga Mesa

« Ton corps (cœur) en est le cadre et soutient le tableau » (ça c’est de Shakespeare ?)

Encastrable : Paul Souviron et Antoine Lejolivet Toujours bleus

Lidwine Prolonge

escaperuansheraïdisenfantenoudèarménéechââm

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Légendes des œuvres reproduites Œuvres de Pierre Mercier, sauf mention contraire p. 1-12 Série des dessins au pastel gras sur papier journal, 1985-1986 : - Série des « Grands portraits historiques » - Série « Pratiques de l’index » Pastel gras sur papier journal, 33 × 25 cm ou 33 × 50 cm environ Dessins réalisés sur des quotidiens français pendant une résidence à Cologne et à Düsseldorf p. 13-16 Carnet d’études, vers 1983-1989 p. 17-18 Études pour Images ressenties, s. d. Collection particulière p. 19 Premier axe, le grand axe, 1988 Cibachrome, fer et verre, 191 × 128 cm Achat à l’artiste en 1991 Villeneuve-d’Ascq, Lille Métropole, musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut (LaM) p. 20 - Pour toute la beauté jamais je ne me perdrai, 1983 Cibachrome, fer et verre, 123 × 123 × 4,5 cm Strasbourg, musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS) - Image ressentie, 1982 Cibachrome, bois graphité, verre, 68 × 52 cm Calais, musée des Beaux-Arts p. 21 - Sans titre, 1986 Cibachrome, verre, fer, cire, graphite, 60 × 60 × 21 cm (portes fermées) Vue d’atelier et vue d’exposition à l’Hôpital Pitié Salpêtrière Collection particulière - Sans titre, 1982 Cibachrome, 59,5 × 79,5 cm Bordeaux, Centre national des arts plastiques / Fonds national d’art contemporain p. 24-27 - Apparition, 1992-2017 Photographie, verre, fer, 12 × 12 × 3,5 cm (chaque élément), dimensions de l’ensemble variables suivant les lieux Collection particulière en dépôt au MAMCS - D’ici là, 1995 Installation aléatoire de 108 éléments, photographie, fer, verre, 12 × 12 × 3,5 cm (chaque élément), dimensions de l’ensemble variables Villeneuve-d’Acsq, LaM p. 28 Triptyque de voyage, PmS, 2001 3 Polaroid Collection particulière

p. 29 Vanité au balcon, 1990 Fer, bronze, verre, tirage couleur, adhésif, 110 × 90 × 3,5 cm Collection particulière p. 30-31 - Sans titre, 1998 Photographies découpées et assemblées Collection particulière - Page d’un carnet d’études photographiques, s. d. Photographies découpées et assemblées, collées sur papier Canson Collection particulière - Sans titre, 1998 Photographies découpées et assemblées Collection particulière p. 31-34 Sans titre, 2003 Dessins au POSCA sur tirages photographiques standard couleur, 10 × 15 cm Collection particulière p. 34-35 Je n’ai rien appris avec l’Encyclopaedia Universalis, 2003 Dessins au POSCA sur tirages photographiques standard couleur, 10 × 15 cm Collection particulière p. 36-37 Un possible silence II, 1995 Partie de l’ensemble Du temps de reste, 1995 2 carrousels de 81 diapositives Collection particulière p. 43 Double-blind, 1990 Cibachrome, fer, 150 × 200 × 12 cm Collection particulière p. 44-46 Série des « Portraits de travailleurs dans la rue », 1978-1979 Photographies noir et blanc, 34,5 × 24,5 cm p. 47-49 Séries des « Statues du mineur », 1980-1981 : - Études pour Statues du mineur, vers 1980-1981 Décalcomanies sur papier-calque et photographies des modèles en position, recouverts d’argile et habillés - Photographie ancienne de mineurs Archives documentaires de l’artiste - Statues du mineur, 1981 Photographies noir et blanc, 22 × 15 cm environ Paris, Bibliothèque nationale de France p. 52 - L’un est le double de l’autre, 1998 Film vidéo projeté sur deux écrans juxtaposés Collection particulière - La pensée du sage est un perpétuel banquet, 1989 Réactivation de Pierre-Yves Boisramé, 2017 Villeneuve-d’Ascq, LaM p. 68-71 Photogrammes de Promenade imprécise, 2005 Vidéo, couleur, son, 18’ 31 min

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p. 75 Couverture de l’essai De Proctologica Melancholicum, 2007 p. 84-85 Promenade obscure, 2015 Vues de l’installation lors de sa présentation à Paris le 1er mars 2015 et images du film réalisé à Arromanches p. 111 Pierre Mercier sur le dispositif « Les Copistes » de Francisco Ruiz de Infante, exposition-dialogue avec Francisco Ruiz de Infante « Flux souterrains et vapeur toxiques (escuela de calor) » Strasbourg, Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC), 2005 p. 117 Pierre Mercier et Francisco Ruiz de Infante Dessins pour l’exposition « Flux souterrains et vapeurs toxiques (escuela de calor) » Strasbourg, CEAAC, 2005


Introduction

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Le monument et l’anti-monument   dans l’œuvre de Pierre Mercier Barbara Forest

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Les règles du jeu Christophe Boulanger

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Instable  Christophe Boulanger

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Les chuchotements philosophiques   de Pierre Mercier  Jean Attali

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Pierre Mercier, pitre shakespearien Marie-Thérèse Champesme

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Ultime vanité de Pierre Mercier  Patrick Varetz

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Enseigner et apprendre   comme activités artistiques  Pierre Mercier

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Cartographies : Francisco Ruiz de Infante

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Adrien Lamm : p. 119 (à gauche)

Claire Serres, Karlpez et Valentine Siboni

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Xiaosi Wang : p. 119 (à droite)

Séverine Hubard

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Bruno Serralongue : p. 120

Thomas Lasbouygues

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Judith Deschamps

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Sonia Poirot

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Paul Jacques Yves Guilbert

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Adrien Lamm

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Mohamed El baz

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Eléonore Hellio

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Anahita Hekmat

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Till Roeskens

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Gregory Buchert

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Clément Cogitore

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Olga Mesa

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Encastrable : Paul Souviron en Antoine Lejolivet

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Lidwine Prolonge

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Crédits iconographiques Christian Courrèges : couvertures (1-4) Nicolas Dewitte / LaM - Lille Métropole musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut : p. 1-12, 20 (en bas), 24-25, 26 (en haut à gauche), 27, 32-35, 34, 40, Musées de la Ville de Strasbourg / Mathieu Bertola : p. 13-19, 20 (en haut), 21 (en haut à gauche), 24-25 (au milieu), 27-31, 36-37, 40 (haut), 42, 44-47, 60-61, 69, 71, 79 (3e image), 81 (en haut), 128 LaM : p. 19, 52 Jacques Hœpffner : p. 27 Bibliothèque nationale de France : p. 55, p. 76 Cartographies, p. 90-107 (dans l’ordre) : Francisco Ruiz de Infante, Claire Serres, Karlpez et Valentine Siboni, Séverine Hubard, Thomas Lasbouygues, Judith Deschamps, Sonia Poirot, Paul Jacques Yves Guilbert, Adrien Lamm, Mohamed El baz, Eléonore Hellio, Anahita Hekmat, Till Roeskens, Gregory Buchert, Clément Cogitore, Olga Mesa, Encastrable : Paul Souviron et Antoine Lejolivet, Lidwine Prolonge Nicolas Boulard : p. 117

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La transmission : accélérateur,   frein, embrayage (et autres pièces) Lidwine Prolonge et Francisco Ruiz de Infante

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Est-ce qu’écrire est une écriture ? Céline Ahond

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Grand Maître ignorant Nicolas Boulard

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Faire une chose… Philippe Robert

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Biographie de Pierre Mercier, sélection d’expositions et de publications

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Légendes des œuvres reproduites

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Le Catalogue déraisonnable de Pierre Mercier (1946-2016) est une tentative de rendre compte des promenades de l’artiste‑enseignant, de Marseille à Lille, de Calais à Strasbourg ou de Paris à Kinshasa… Cet ouvrage se déplace d’un champ à un autre à travers des registres et des angles de vue différents d’artistes, de graphistes, d’enseignantes et d’enseignants, d’historiennes et d’historiens de l’art, de philosophes et d’écrivains. Le Catalogue déraisonnable de Pierre Mercier prend le chemin des écoliers, erre, tranche, butine, se perd, pérégrine, contemple, questionne, s’embourgeoise, théâtralise, philosophe, dessine, hurle, écrit… Contributions de Céline Ahond, Jean Attali, Christophe Boulanger, Nicolas Boulard, Gregory Buchert, Marie-Thérèse Champesme, Clément Cogitore, Judith Deschamps, Pierre di Sciullo, Mohamed El baz, Encastrable : Paul Souviron et Antoine Lejolivet, Barbara Forest, Paul Jacques Yves Guilbert, Anahita Hekmat, Eléonore Hellio, Séverine Hubard, Karlpez, Adrien Lamm, Thomas Lasbouygues, Olga Mesa, Sonia Poirot, Lidwine Prolonge, Philippe Robert, Till Roeskens, Francisco Ruiz de Infante, Claire Serres, Valentine Siboni, Patrick Varetz. Les Musées de la Ville de Strasbourg, le Lille Métropole, musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut de Villeneuve-d’Ascq, la Haute école des arts du Rhin, l’École supérieure d’art du Nord‑Pas-de-Calais / Dunkerque-Tourcoing et l’association Instable se sont associés pour éditer cet ouvrage généreux, ambitieux et modeste.

isbn prix

: 9782351251577 : 20 euros


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