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Siège social Éditions Favre SA
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Groupe Libella, Paris
Dépôt légal en Suisse en septembre 2022. Tous droits réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite.
Mise en pages : P-Print graphique
ISBN : 978-2-8289-2044-9
© 2022, Éditions Favre SA, Lausanne
Les Éditions Favre bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2021-2024
DU MÊME AUTEUR :
L’autre voyage, 1990, Éditions du Cerf, Paris
Retour à Jérusalem, 1997, Éditions de l’Aire, Vevey
Parole en lumière, Collectif, 2008, Éditions Cabédita, Yens sur Morges
Initiation à la Bible, 2017, Éditions du Cerf, Paris
Photo de classe, 2019, Éditions Natal, Broc
Site de l’auteur : www.editionsnatal.com
À tous les parents, à ceux qui sont désemparés.
À tous les enfants et adolescents, à ceux qui sont en souffrance.
À tous les « maîtres » qui m’ont précédé et inspiré.
Message de l’auteur
Un point de départ
J’ai grandi dans une famille de cinq enfants avec des parents qui nous accordaient beaucoup de libertés et nous confiaient beaucoup de responsabilités. À cinq ans je partais seul en escapade dans la campagne, mais lorsque je rentrais, comme mes frères et sœurs, je devais obéir et participer. Mes parents ont été mes premiers et mes meilleurs éducateurs. Ils m’ont transmis de belles valeurs dont le respect et la solidarité.
Ma personnalité s’est forgée au travers des voyages et des rencontres, mais aussi des épreuves. J’ai vécu le décès de mon petit frère lorsque je voyageais et plus récemment celui de mon grand frère, tous deux disparus de façon dramatique.
Au niveau professionnel, j’ai accompagné des personnes toxicodépendantes durant dix ans, des adolescents en difficulté durant plus de vingt ans, et je continue à former des éducateurs sociaux. J’aime aussi écrire, transmettre et construire.
Lorsque j’ai rencontré la mère de nos enfants, elle avait une fille de deux ans qui porte aujourd’hui mon nom. Nous avons eu deux autres enfants puis nous sommes devenus famille d’accueil pour un bébé. Comme tous les parents, nous avons connu les joies et les difficultés de la vie de famille sans être épargnés par les crises. Nous avons divorcé après plus de vingt ans de vie commune.
Aujourd’hui, je vis avec une femme chaleureuse qui aurait voulu être mère, mais n’a pas eu d’enfants. Elle apporte une couleur émotionnelle à mes ouvrages.
Mes enfants sont adultes et autonomes, mes engagements professionnels m’ont fait découvrir diverses approches pédagogiques, mais je demeure convaincu que la meilleure école des parents est fondée sur les expériences de vie.
Les valeurs du passé sont celles de l’avenir
Bien qu’il n’existe pas de formation académique pour devenir parent, ce guide invite à faire confiance à son intuition, à oser dire oui quand c’est oui et à dire non quand c’est non ! Donnons beaucoup d’amour à nos enfants et manifestons notre affection. Ne leur accordons pas seulement du temps, mais soyons réellement présents.
Continuons à leur faire confiance et à leur accorder des libertés sans oublier de les responsabiliser. Parents, réapprenons à dire non. Les enfants ont besoin de limites et de cadres pour se sentir en sécurité. Livrés à eux-mêmes, ils vont adopter des comportements inadaptés pour provoquer, pour se rendre visibles ou pour exister. Des situations critiques
Ce guide est né de quatre rencontres.
La première avec une jeune maman qui souffrait d’un burnout parental. Elle s’était entièrement consacrée à son enfant, dès sa conception, sans jamais ne rien lui refuser jusqu’au point de s’oublier.
La deuxième avec un enseignant qui partageait ses inquiétudes après une semaine de classe auprès d’enfants de six ans. Un élève lui avait craché dessus, deux autres s’étaient violemment battus et plusieurs s’étaient mis à pleurer suite à un simple refus.
La troisième s’est déroulée dans un supermarché où une grand-maman accompagnait sa petite-fille. Pour obtenir un chocolat, celle-ci a argumenté, pleuré, s’est roulée par terre et a menacé sa grand-mère. Ce qui m’a le plus touché, c’est la honte qui se lisait sur le visage de cette dame âgée autant que sa perte d’autorité.
La quatrième est le condensé des nombreuses rencontres que j’ai faites avec des papas rejetés et des mamans épuisées. Ces parents
désemparés tentaient d’éduquer au mieux leur enfant ou leur adolescent avec leurs propres moyens.
Un guide simple et pratique
Ce guide est composé de quatre parties.
La première partie présente : une règle universelle en éducation qui consiste à parler en « je ». Deux valeurs éducatives qui se résument par la bienveillance et l’exigence. Trois besoins fondamentaux dont l’amour, la liberté et la sécurité. Quatre postures qui impliquent le devoir de transmission, la notion d’autorité, la gestion des crises et le réseautage d’aide.
La deuxième partie développe les trois besoins fondamentaux présentés sous la forme d’une pyramide. Elle symbolise la quête d’équilibre tant recherchée par les parents et peut être qualifiée de « magique » si les besoins des uns et des autres sont satisfaits.
La troisième partie aborde les principaux thèmes sensibles en éducation en offrant des conseils simples et sensés.
La quatrième partie présente une liste par pays de liens internet à connaître absolument et des numéros de secours.
Les parents d’un bébé puiseront dans ce guide les bases de la communication. Les parents d’un jeune enfant seront sensibilisés à une éducation qui ne subit pas les effets d’un courant éducatif passager, mais qui répond aux besoins réels d’équilibre physique, psychique et spirituel de leur enfant. Les parents d’adolescents trouveront des conseils précieux concernant les sujets sensibles ou fâcheux. Ils quitteront ainsi leur posture de parents souffrants pour redevenir des parents aimants.
La génération alpha
On appelle génération z les enfants qui sont nés avant 2010. Pour une majorité, leur éducation a été basée sur la bienveillance. On leur a accordé beaucoup de droits au risque d’en faire parfois des
enfants rois. La place est laissée à la génération alpha des enfants qui sont nés depuis 2010 ou qui vont naître jusqu’en 2025.
Ils devront maîtriser l’intelligence artificielle ou la subir, ils apprendront presque tout par écrans interposés, ils auront des traducteurs de langues instantanés, des véhicules connectés et des robots ménagers. Des chercheurs prétendent que certains de ces enfants auront leur propre entreprise à l’âge de dix ans.
Pour construire ce monde à venir, ils devront être des génies, mais aussi des humains qui auront appris à dire non pour ne pas devenir des moutons. Pour trouver un équilibre, ces enfants auront plus que jamais besoin de se déconnecter des écrans pour bouger, être en contact avec la nature pour respirer, fabriquer des objets de leurs mains pour toucher, s’ennuyer pour rêver et dormir pour se reposer.
Ce guide offre de précieuses clés aux papas et aux mamans de la génération alpha pour affronter au mieux cet avenir. Parents, n’oublions pas que c’est principalement en montrant l’exemple que nous éduquons.
L’écriture inclusive
Afin de faciliter la lecture de cet ouvrage, l’écriture inclusive n’a pas été appliquée au texte. Les mots enfant et adolescent font autant référence aux filles qu’aux garçons. Le mot parent vaut autant pour une mère que pour un père. Tous les exemples de relation parent-enfant peuvent être accordés autant au féminin qu’au masculin.
Une règle universelle
Parler en « je » et non en « tu »
Tais-toi maman, tu ne comprends rien du tout, t’es pire que papa ! Emma, 10 ans
Le langage me permet d’entrer en relation, de dire qui je suis et de me positionner face aux autres. Avec la force des mots, j’exprime mes sentiments et je manifeste mon amour, mais je peux aussi blesser et détruire.
En parlant en « tu » (tu me fais mal, tu casses tout, tu es nul…), j’impose, je juge et je génère de la souffrance. Cette façon de communiquer crée de la confusion entre la personne et l’acte qu’elle a commis. En parlant en « je » (je me sens blessé par tes paroles…), je fais la distinction entre les agissements de l’enfant et l’enfant lui-même.
Lorsque je parle en « je », je suis plus objectif. Je peux exprimer ce que je ressens à l’intérieur de moi ainsi que mes besoins. Je me fais mieux comprendre et mieux respecter. Parler en « je » apaise la relation et permet de baisser le volume de la conversation.
Si les mots me manquent pour exprimer mes ressentis, je les choisis dans la liste suivante : la joie, la tristesse, la peur, la colère, le dégoût, la surprise, la jalousie, la culpabilité, la honte et l’euphorie. Ces expressions couvrent presque toute la palette des ressentis positifs ou négatifs de la vie.
Envers qui, en priorité, vais-je m’appliquer à parler en « je » afin d’améliorer le niveau de communication ?
Situation vécue :
– Tu te tais maintenant et tu m’écoutes ! Arrête immédiatement tes conneries ! Tu n’as qu’à faire ta valise et aller vivre chez ton père ! Tu me gâches la vie ! Tu me rends folle, tu entends ?
La maman d’Emma
Proposition d’intervention :
– Je suis à bout de nerfs et j’ai besoin de me reposer ! Je me sens blessée par ces mots très durs. Je te propose qu’on appelle ton père afin que tu passes quelques jours chez lui, cela nous fera du bien à toutes les deux !
Pour une communication positive :
Si je commence une phrase en « tu », je m’interromps et je la reformule en « je ».
J’exprime mon ressenti ou mon émotion.
Je précise mes attentes et mes besoins.
Je propose une solution constructive de type gagnantgagnant.
Parler en « tu » tue la relation. Jacques Salomé
Deux valeurs éducatives
Bienveillance et exigence
J’ai déposé ma tablette pour le repas, alors je débarrasse pas mon assiette. Liam, 6 ans
La fermeté, qui symbolise les excès d’autorité, a été bannie du vocabulaire de l’éducation des enfants. La pédagogie se base aujourd’hui sur la bienveillance. Cette approche favorise le développement de la confiance, des ressources personnelles et de l’autonomie. On l’observe, par exemple, dans la capacité des enfants et des adolescents à utiliser les outils numériques.
Le risque est de confondre la bienveillance et le laxisme. Être bienveillant cela veut dire s’intéresser à son enfant, lui permettre de développer des passions et lui transmettre des valeurs. Être laxiste c’est dire oui à tout, laisser tout faire et tout décider au point d’en faire un enfant roi qui se croit au-dessus des lois.
L’éducation, c’est comme l’alimentation, elle est plus efficace lorsqu’elle est équilibrée. La bienveillance va de pair avec l’exigence. Être exigeant envers son enfant ne signifie pas qu’on ne l’aime pas. Être exigeant ce n’est pas demander l’impossible à son enfant, mais c’est l’encourager à aller au bout de ce qu’il entreprend, à devenir patient et à être persévérant.
Être bienveillant et exigeant permet d’entendre les besoins de l’enfant sans céder à chacune de ses envies. L’enfant apprend qu’on atteint ses objectifs par l’effort et que dans la vie tout n’est pas permis. Être bienveillant et exigeant, cela s’applique autant à l’enfant qu’à soi-même.
Quelle activité simple et régulière permettrait de me déconnecter du quotidien et de me ressourcer ? Je fixe dans mon agenda ces prochains rendez-vous avec moi-même et je les tiens.
Situation vécue :
– J’ai tout fait pour lui, il a toujours eu tout ce qu’il voulait. Maintenant il est violent envers moi. Je ne reconnais plus mon fils et je ne sais plus quoi faire. La maman de Liam
Proposition d’intervention avec bienveillance :
– Mon chéri, je sais que tu n’aimes pas débarrasser la table et je comprends que tu aies envie d’aller jouer. Mais j’ai besoin de ton aide et je te demande d’abord de participer.
Proposition d’intervention avec exigence :
– Mon chéri, à la maison il y a des règles et chacun doit participer. Je te demande de m’aider sans discuter. Après tu pourras aller jouer.
Pour être écouté et respecté :
Je me mets à l’écoute du ressenti de mon enfant.
Je reformule la situation telle que je la comprends.
Je précise mon attente avec clarté et conviction.
J’adapte mon langage entre bienveillance et exigence en fonction des attitudes et des réactions de mon enfant.
Je ne cède pas et si nécessaire je hausse raisonnablement le ton.
La bienveillance est le langage qu’un sourd peut entendre et qu’un aveugle peut voir. Mark Twain
Trois besoins fondamentaux
Amour, liberté et sécurité
Vous n’avez pas de temps pour moi ! Allez vous faire voir, je me débrouille et je n’ai plus besoin de vous. Alice, 14 ans
On nous enseigne qu’il faut de l’argent pour vivre et du pouvoir pour réussir, qu’un bébé a besoin de tendresse, un adolescent de vivre des expériences et un aîné d’assurance. Nous avons tous besoin d’amour, de liberté et de sécurité durant toute la vie. Ces besoins évoluent chaque jour, tels des vases communicants, au cœur de notre « pyramide magique » que je décris dans la deuxième partie de ce guide.
Être parents aujourd’hui c’est transmettre que la vie est une quête d’équilibre faite de risques et que les autres ne sont pas toujours responsables de nos ennuis. La vie est faite de bonheurs et d’épreuves, de naissances et de deuils, de frustrations et de transformations.
Notre civilisation vit une forme d’adolescence. Nous quittons un système connu pour l’inconnu, un monde bien réel pour un monde virtuel. Les GAMAM (Google-Apple-Metavers-AmazonMicrosoft) nous entraînent dans un système dont nous sommes de plus en plus dépendants. Nous courons tous après le temps. Pour un parent, cela se vit au détriment de la relation à l’enfant.
Être davantage présent pour son enfant est un choix qui implique de privilégier certains plaisirs et de renoncer à d’autres. Un parent améliore aussi la qualité de la relation à son enfant en lui disant « je t’aime », en le rendant autonome et responsable, mais aussi en lui posant des limites et des règles claires. L’enfant apprend que ses besoins et ses envies sont soumis à une hiérarchie. Casser son smartphone est moins grave qu’une déclaration de guerre.
Aujourd’hui, ai-je davantage besoin d’amour, de liberté ou de sécurité ? Lequel de ces besoins prédomine chez moi ? Et chez mon enfant ?
À quoi suis-je prêt à renoncer pour donner une plus grande qualité à ce que je privilégie ?
Situation vécue :
– Maman, j’ai cassé mon smartphone, je vais mourir ! Il faut absolument que tu m’en achètes un nouveau aujourd’hui ! Alice, 14 ans
Proposition d’intervention :
– Pour aujourd’hui tu peux emprunter le mien si tu en as un urgent besoin. Nous devons parler du prix, tu t’étais engagée à participer ! Je comprends que cela ne va pas te plaire, mais je ne vois pas de meilleure solution. Tu en auras un autre dès lundi.
Pour combler et équilibrer les besoins d’amour, de liberté et de sécurité :
Je libère du temps pour mes enfants.
Lorsque j’accorde des libertés, je rappelle les responsabilités.
Je ne cherche pas continuellement à plaire.
J’impose des limites et des cadres adaptés en rappelant que c’est une question de sécurité.
L’adversaire d’une vraie liberté est un désir excessif de sécurité. Jean de La Fontaine
Quatre postures
Transmission
Mes parents sont vieux, j’aimerais qu’ils soient cool comme les tiens ! Louis, 11 ans
Être de son temps implique d’être en adéquation avec les dernières tendances, les dernières avancées, d’être toujours dans la modernité et l’immédiateté. Vive le tout numérique, le tout virtuel ! À bas le passé, vive le présent ! Très bien, mais vers quel avenir et pour combien de temps ?
Mettre une tablette numérique dans les mains d’un bébé ne remplace pas l’amour et la tendresse d’un papa ou d’une maman. Derrière nos nouvelles façons d’utiliser le numérique se cache un réel problème de consommation d’électricité qu’il va falloir résoudre. Parents, apprenons à nos enfants à discerner les mots « réalité virtuelle ». Notre terre est un monde de réalité, les GAMAM sont virtuels. Éducation ne rime pas avec confusion.
Les enfants manipulent mieux les outils numériques que leurs parents, mais ils sont peu conscients d’être influencés par les contenus et les réseaux sociaux qu’ils visitent. Parents, prenons le temps de discerner avec eux les risques et les potentialités. Transmettre une attitude fait partie du rôle d’un parent.
Il y a de l’intemporalité dans l’éducation des enfants. Il y a des méthodes et des comportements qui ont bien fonctionné et demeurent valables. En tant que parents, nous possédons un savoir, un vécu, des expériences de vie, les exemples de nos propres parents, que nous les ayons bannis ou retenus. Ce qui est nouveau se révèle parfois merveilleux et parfois faux !
Suis-je un parent qui ose transmettre ce qu’il pense être bon ou suis-je dépendant du regard des autres et de l’effet du temps ?
Situation vécue :
– Mes parents étaient tellement stricts et sévères que j’éduque mes enfants tout au contraire. Il faut vivre avec son temps ! Deux papas entre eux
Proposition d’intervention :
– Les situations vécues durant mon enfance m’aident à être parent aujourd’hui, soit par mimétisme, soit en réaction. J’observe aussi les autres parents et j’ose demander de l’aide lorsque je suis perdu. J’évite de tomber dans des réactions extrêmes et surtout de leur transmettre mes propres peurs. J’essaie d’être positif au quotidien et de prendre soin de moi.
Pour m’enrichir du passé et construire l’avenir :
Je me remémore les bons et les mauvais moments de mon enfance ainsi que les méthodes éducatives de mes parents.
Je trie ce passé et j’en extrais le meilleur que j’adapte aux situations du présent.
J’entretiens mes passions, je les cultive et je les partage avec un peu d’humour et beaucoup d’amour.
Mieux vaut transmettre un art à son fils que mille pièces d’or. Proverbe chinois
Quatre postures
Autorité
T’as pas le droit de me dire non ! Chloé, 5 ans
Depuis quand n’a-t-on plus le droit de dire non à son enfant ? Dans notre société de jeunisme, la verticalité a laissé la place à l’horizontalité. Les enfants sont placés au même niveau que leurs parents ou leurs enseignants. Heureusement, depuis quelques décennies, notre société défend les droits des enfants, mais elle a tendance à oublier d’évoquer leurs devoirs.
La pédagogie et la discipline positives ont grandement contribué à l’évolution de l’éducation et de la société. Les enfants ont gagné en confiance, en autonomie, en expression et en capacité d’adaptation. L’éducation horizontale paraît idéale, en réalité elle est limitée. Pourquoi ? Parce qu’elle annihile la notion de discipline, d’exigence et d’effort.
Victime du phénomène de balancier, l’éducation est passée d’un système strict et ferme à son opposé. J’ai entendu une conférence d’un éminent pédopsychiatre qui préconisait des stratégies pour dire non sans jamais en prononcer le mot !
Un parent ou un enseignant ne fait pas forcément tout juste, mais il demeure le guide, le capitaine qui assure le cadre sécuritaire et qui indique le cap. Se passer de cette expérience est une erreur. Avoir de l’autorité c’est avoir de la hauteur dans le sens de l’expérience et du vécu. Évitons la situation où les parents n’auront plus leur mot à dire et où les enseignants ne seront que des animateurs.
Ai-je l’impression d’être respecté par mon enfant ?
Qu’est-ce que je ressens lorsque ce n’est pas le cas ? Comment puis-je réagir ?