Extrait Animaux de terrarium - Éditions Ulmer

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Reptiles et Cie :

présentation 8

Évolution et systématique

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Les animaux à sang froid et leur milieu

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La diversité des amphibiens

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La diversité des reptiles

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La diversité des arthropodes

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Quel animal vous convient ?

Acquérir des animaux de terrarium


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Évolution et systématique Il existe des reptiles depuis 220 millions d’années environ et des amphibiens depuis bien plus longtemps encore. La plupart des amphibiens ont disparu depuis fort longtemps. Celui qui s’intéresse de plus près à l’origine des espèces trouvera les informations souhaitées dans les ouvrages spécialisés. Dans ce livre, on se bornera aux connaissances qui ont un rapport direct avec la maintenance des animaux du terrarium.

Un outsider unique en son genre Un exemple, propre à intéresser le propriétaire d’amphibiens, montre que le cours de l’évolution n’est pas toujours linéaire. L’axolotl, que l’on trouve au Mexique dans les eaux fraîches de quelques

rares lacs, est unique en son genre, car il aurait dû donner une salamandre adulte mais il est resté sous sa forme larvaire et ressemble à un énorme têtard de salamandre. Il atteint sa maturité sexuelle et se reproduit à l’état larvaire. Il respire essentiellement avec ses

grosses touffes branchiales et ne quitte jamais l’eau. Lors d’essais de laboratoire, on a pu, en lui administrant des hormones, déclencher sa métamorphose en salamandre. L’axolotl a du reste une étroite parenté avec la salamandre tigre présentée plus loin. Depuis longtemps déjà on le garde en aquarium où il se reproduit même souvent.

La question de la systématique

Les axolotls appartiennent au même genre que la salamandre tigre mais passent toute leur vie dans l’eau.

N’importe qui devrait comprendre les grandes lignes de la systématique, ce n’est pas si difficile. Mais, comme elle devient de plus en plus compliquée à mesure qu’on entre dans les détails, on ne peut en donner ici qu’un petit aperçu. uDepuis le milieu du XVIIIe siècle, animaux et plantes portent des noms scienti-

fiques universellement reconnus comportant deux indications : d’abord le nom du genre suivi du nom de l’espèce, à quoi s’ajoute éventuellement le nom de la sous-espèce. Un genre comprend des espèces étroitement apparentées, et plus rarement une seule espèce. Les noms sont le plus souvent empruntés au latin, parfois au grec ancien. Mais on utilise aussi des dénominations vernaculaires ou géographiques, ou encore des noms propres de personnes que l’on a voulu honorer en donnant ainsi leur nom à un genre animal. Les noms vulgaires sont souvent ambigus et il n’en existe pas non plus pour toutes les espèces. C’est pourquoi la dénomination scientifique s’impose toujours comme le système qui, grâce à sa précision, évite les malentendus. uAujourd’hui encore, la systématique évolue : loin d’être un bastion inébranlable, elle s’enrichit et parfois même se simplifie. Les taxons importants ici sont les suivants : classe, ordre, sous-ordre, ordre intermédiaire, famille, sousfamille, genre, espèce, et parfois aussi, sous-espèce.

Le beau crapaud de Brongersma a sa place même dans un petit terrarium.

À SAVOIR Un exemple de systématique L’anolis de Caroline ou anolis vert (Anolis carolinensis) Classe : Ordre : Sous-ordre : Infra-ordre :

Reptiles (Reptilia) Reptiles à écailles (Squamata) Lézards (Sauria) Iguanidés (Iguania) : agames, caméléons, iguanes Famille : Iguanes (Iguanidae) Sous-famille : Iguanes vrais (Iguaninae) Genre : Anolis Espèce : carolinensis

Évolution


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La diversité

des reptiles L es serpents, les lézards, les tortues et les crocodiles appartiennent à cette classe. Ils se sont adaptés aux biotopes et aux climats les plus divers, depuis le désert jusqu’à la forêt tropicale.

Leur mode de vie uLeur morphologie est différente selon qu’ils vivent dans les arbres, les buissons, les rochers ou au sol, ou encore dans le sol. Les écailles qui constituent la couche externe de leur peau présentent aussi une grande variété de formes. uCe vêtement d’écailles est souvent perdu au cours de leur croissance. Par la suite, cette mue survient à intervalles moins fréquents. Les serpents et les geckos perdent leur vieille peau entière, les iguanes et les agames la perdent par lambeaux. Au préalable il s’est formé dessous une nouvelle peau.

uLa queue est formée d’une succession d’anneaux d’écailles. Chez les geckos, plusieurs anneaux présentent des endroits prévus de rupture qui leur permettent d’abandonner une partie de leur queue, et ainsi souvent d’échapper à leurs prédateurs. Les lézards arboricoles ont souvent une queue très longue qui peut représenter les deux tiers de leur longueur totale. Elle leur sert de gouvernail, de balancier, mais aussi de fouet pour se défendre. D’un revers preste de leur queue, iguanes et agames peuvent appliquer à leur agresseur un vigoureux soufflet. uL’acuité visuelle est particulièrement développée chez les reptiles actifs le jour. Les lézards actifs au crépuscule et la nuit, dont la plupart appartiennent à la grande famille des geckos, ont des pupilles en fente qui se dilatent ou se réduisent à une fente selon l’incidence de la lumière. Les geckos actifs la nuit ont, eux, une bonne ouïe ; beaucoup d’entre eux

communiquent grâce à des sons. Chez la plupart des autres reptiles, l’ouïe joue un rôle secondaire. Les serpents, quant à eux, sont sourds. uL’odorat est généralement bien développé. Les serpents captent les odeurs grâce à l’organe de Jakobson qui se trouve dans la voûte de leur palais et reçoit les particules odorantes transmises par leur langue bifide. Les lézards disposent eux aussi de cette sorte d’odorat gustatif.

Le terrarium Un terrarium pour reptiles doit toujours être suffisamment éclairé et de façon générale chauffé toute la journée. Les biotopes avec des serpents de chez nous sont très rares. La plupart des espèces ne sont pas non plus adaptées pour vivre dans la maison et on ne peut les maintenir qu’avec une autorisation spéciale. Ceci est du reste valable également pour les amphibiens et les invertébrés tels qu’insectes, araignées et mollusques.

Gecko diurne à poussière d’or

Gecko diurne géant de Madagascar

Gecko léopard

Phelsuma laticauda

Phelsuma madagascariensis grandis

Eublepharis macularius

Origine : régions littorales chaudes et humides de Madagascar, des Comores et des Seychelles.

Origine : régions semi-humides à humides de Madagascar.

Origine : steppes chaudes et sèches d’Asie.

uTerrarium humide: DM : 80 x 50 x 100 cm ; TD : 24-28 ; TL : 3538 ; TN : 22-24 °C. Un terrarium spacieux sera aménagé avec des branches et des cannes de bambous et le substrat maintenu légèrement humide. Humidité de l’air : 50 à 60 % le jour et 80 à 90 % la nuit. Seules des plantes robustes (philodendron, monstera ou pothos) résistent. Vaporiser une fois par jour.

uTerrarium sec: DM: 100 x 40 x 40 cm; TD: 25-30; TL: 35-38; TN: 18-27 °C. Les geckos léopards sont actifs au crépuscule et la nuit; on les maintient par couples ou en groupe avec un seul mâle. Ces grands lézards (jusqu’à 25 cm de long) vivent au sol, ont besoin de sable, de pierres brutes ou de racines. Leurs cachettes doivent être sombres et fraîches.

uTerrarium humide: DM : 40 x 40 x 60 cm ; TD : 25-30 ; TL : 3538 ; TN : 22-24 °C. Le terrarium doit comporter des branches et un substrat légèrement humide. Humidité de l’air : 60 à 70 % le jour, 90 à 100 % la nuit. Vaporiser deux fois par jour (les animaux lèchent les gouttes). uComportement: les femelles sont agressives entre elles, aussi faut-il se contenter d’un couple. uAlimentation: grillons domestiques et autres, criquets migrateurs, teignes de ruche. Purée de fruits sucrée additionnée de sels minéraux en poudre.

uComportement: un couple ne supporte aucun congénère sur son territoire. La femelle pond plusieurs fois par an un œuf double sur une surface lisse. uAlimentation: grands insectes et purée de fruits. Ils boivent dans une écuelle.

uComportement: pour hiberner, la température du terrarium doit rester à environ 15 °C. Les femelles enfouissent à plusieurs reprises un ou deux œufs à coque molle dans la terre humide. uAlimentation: grands insectes. Ils boivent dans une écuelle.

Reptiles


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Quel animal

vous convient ? I

l y a plusieurs façons possibles de donner vie à un terrarium. À côté des exigences d’espace et de maintenance de l’animal, ce que chacun attend du ou des futurs locataires joue aussi un rôle essentiel. Les autres membres de la famille doivent aussi accepter cette cohabitation.

Les animaux de terrarium sont destinés à ceux qui sont capables de prendre plaisir à les observer, à les soigner et à entretenir leur terrarium. Ce ne sont en aucun cas des animaux en peluche. Beaucoup d’entre eux apprennent à reconnaître celui qui les soigne, quelques-uns se laissent

même prendre dans les mains. Mais ils sont rares à se laisser soustraire de leur habitacle sans que leur instinct de fuite, ou au moins leur angoisse, ne reprenne le dessus devant le prédateur. Une fois que vous avez bien compris cela, il faut que vous réfléchissiez à l’endroit où vous pouvez installer dura-

blement un terrarium et au budget que vous voulez consacrer à son achat avec les accessoires techniques (aménagement, animaux « aliments ») et éventuellement plantes). Vous devez aussi prévoir les dépenses courantes pour l’électricité et la nourriture afin d’éviter toute surprise par la suite.

u Invertébrés. Les mygales sont à maintenir une par une, les scorpions empereurs ont par contre un comportement social intéressant. Un terrarium avec quelques mantes fleurs peut, grâce aux plantes qui le garnissent, devenir l’ornement de votre salon. Les iules ne sont pas multicolores, mais leurs mouvements sont toujours intéressants à observer. Les phasmes et les mantes religieuses sont des artistes du camouflage. Aménager leur terrarium de manière à les mettre en valeur est un plaisir. Les espèces de Brachypelma s’arrachent en cas de danger des poils urticants qui tournoient dans les airs et peuvent déclencher des quintes de toux.

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o Amphibiens. Les amphibiens sont tout indiqués pour celui qui s’intéresse à la vie aquatique. Sur une surface de base assez spacieuse, on peut installer aussi une zone de rive plantée de mousses fines. Cela peut être d’un bel effet, mais il faut alors maintenir des animaux de petite taille qui n’écraseront pas la mousse sous leur poids. Si l’on préfère des salamandres ou des tritons de belle taille, l’aménagement se doit d’être robuste.

o Reptiles. Les serpents qui se nourrissent de mammifères doivent nécessairement être nourris avec des souris vivantes. Beaucoup de lézards ont besoin de manger des insectes vivants. D’une façon générale, celui qui n’est pas capable ou n’aime pas distribuer en nourriture des animaux vivants, doit se borner à maintenir des animaux qui acceptent une alimentation mixte et n’exigent pas de proies vivantes. Parmi les reptiles, il s’agit en premier lieu des tortues terrestres ou de marécage.

L’animal qui vous convient


Le terrarium et ses accessoires 28

Le terrarium qui convient

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Le terrarium sec

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Le terrarium humide

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L’aquaterrarium

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36 Conseils pratiques d’aménagement

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Les accessoires techniques

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Le transport et la période d’acclimatation

ZO OM

42 Prudence lors de la socialisation

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Nourrir ses animaux

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Les naissances


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te r ra r i u m e t s e s a cce s s o i re s

Le transport et la période d’acclimatation Pendant la période d’acclimatation, les animaux ont tout particulièrement besoin de tranquillité pour explorer leur nouvel environnement. Pour ne pas les perturber, il est important de terminer l’aménagement définitif du terrarium et d’y régler la température avant leur arrivée.

Le voyage Il faut transporter les animaux quand la température est douce : la chaleur, le froid et les courants d’air leur font du tort. Les lézards et les serpents voyagent dans des sacs de tissu, les amphibiens et les insectes dans des boîtes munies de trous d’aération et tapissées le cas échéant de papier buvard humide ou de mousse.

L’installation dans le terrarium

Ce gecko appartient à une espèce très paisible (Paroedura picta).

Une fois à la maison, on ouvre le conteneur de transport dans le terrarium et on libère les animaux avec précaution. On devrait auparavant avoir vaporisé un peu d’eau. Il faut maintenant que les animaux découvrent leur environnement. Ils ne recevront de nourriture vivante que le jour suivant car cela ne pourrait que les énerver. Mais il faut qu’ils trouvent tout de suite une écuelle avec de l’eau à boire. Vous pouvez alors commencer à les observer mais en

gardant une certaine distance. Il arrive, selon l’espèce, qu’ils commencent par se terrer : il faut alors faire preuve de patience. Ne vous approchez du terrarium qu’avec des mouvements calmes pour que les animaux s’habituent à votre présence et ne s’effraient pas. Les sortir de leur terrarium les stresse, et ne le faites que lorsque c’est vraiment nécessaire.

Le terrarium de quarantaine Les maladies et les parasites, qui se propagent vite dans un terrarium, ont déjà gâché le plaisir de plus d’un débutant. Pour cette raison, maintenez et observez les animaux nouvellement acquis pendant au moins deux semaines dans un terrarium de quarantaine avant de les mettre avec ceux que vous possédez déjà. Ce terrarium peut être petit, mais il devrait autant que possible être placé dans une autre pièce, et être équipé de l’éclairage et du chauffage adéquat pour l’espèce

Certains reptiles se laissent manipuler, à condition de les traiter avec précaution. considérée. On garnit le fond de papier essuie-tout, sec ou humidifié. Toutefois les animaux fouisseurs doivent pouvoir s’enfouir aussi dans le terrarium de quarantaine. L’aménagement consiste en un récipient d’eau où les amphibiens peuvent s’immerger, une cachette facile à nettoyer et pour les arboricoles des supports d’escalade également faciles à nettoyer. On tapisse l’extérieur de la paroi arrière et des parois latérales avec du carton sombre, pour que l’animal se sente mieux protégé et jouisse de plus de tranquillité. Si vous découvrez des mites — des points rouges ou noirs au bord des écailles à chercher sous une lumière blanche, à la loupe — enlevez-

les tous les jours avec un coton-tige imbibé d’huile alimentaire et détruisez-les. Dans ce cas, l’animal devra demeurer en quarantaine au moins 4 semaines. Faites un prélèvement de fèces que vous apporterez au vétérinaire, qui recherchera d’éventuels parasites intestinaux. Il est à même de prescrire des remèdes efficaces et bien supportés.

Les petites routines Offrez dès le début aux animaux un rythme jour/nuit régulier, vaporiser et distribuer la nourriture à heure fixe. Les animaux s’y accoutument vite, car ils ont une horloge interne. Il leur faut peu de temps pour connaître les

heures de repas et pour savoir, s’ils sont actifs le jour, regagner leur cachette peu avant que les lampes ne s’éteignent.

À SAVOIR

➜ Manipuler les animaux

Les geckos peuvent abandonner leur queue pour échapper à un prédateur. Cela peut aussi arriver quand on les saisit maladroitement ; il faut donc éviter absolument de saisir un gecko par la queue. Avec un peu d’adresse, on peut le saisir avec la main enfilée dans un sac en tissu. Les amphibiens seront attrapés avec un linge souple et mouillé ou avec les mains humides, pour ne pas blesser leurs muqueuses sensibles.

Acclimatation


Les soins à apporter 50

ZO OM

L’entretien du terrarium 52 L’hibernation

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Prévenir les maladies

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Les premiers secours

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La protection des espèces et la loi


50 I L e s s o i n s à a p p o r te r

L’entretien du terrarium Les animaux et les plantes du terrarium dépendent des soins qu’on leur dispense. On doit subvenir chaque jour à leurs besoins, pour leur bien-être et leur santé. Et on devrait consacrer au minimum une demi-heure à leur observation.

Le rythme des soins Pour les soins et l’observation d’un petit terrarium avec quelques animaux, prévoyez environ une heure — cela peut aussi de temps en temps être moins. On regarde si tous se comportent normalement, se nourrissent et paraissent en bonne santé. Si la vaporisa-

tion et la distribution de nourriture sont faites régulièrement à la même heure, les animaux s’y habituent très vite, de même qu’au bout de quelques jours seulement ils savent à quelle heure la lumière s’allume ou s’éteint dans le terrarium. Ils sont capables de régler leur horloge interne avec pas mal de précision. Et peu importe

Les restes de nourriture doivent être éliminés chaque jour.

que le jour dans le terrarium dure de 8 à 20 heures ou de 11 à 23 heures, l’essentiel est que cela ne change jamais, excepté pendant la période d’hibernation.

La vaporisation et l’eau de boisson La vaporisation quotidienne, le matin ou le soir, est très importante pour obtenir le taux d’humidité voulu. En outre bien des animaux ne boivent que les gouttes d’eau vaporisées sur les feuilles des plantes ou les accessoires d’aménagement. Mais il doit y avoir dans tout terrarium une écuelle avec de l’eau propre. Les plus petits animaux disposeront d’un récipient peu profond, pour qu’ils ne puissent pas s’y noyer. Pour la boisson, on utilise de l’eau du robinet tiédie, en aucun cas de l’eau distillée qui causerait du tort aux animaux. Pour que l’eau de vaporisation ne laisse pas de traces de calcaire sur les

plantes et les vitres, on peut l’acidifier auparavant dans un seau contenant un peu de tourbe pour filtre d’aquarium.

La nourriture On nourrit les amphibiens adultes et les lézards insectivores un jour sur deux, les serpents jarretières deux fois par semaine. Les herbivores et les omnivores, comme les tortues terrestres, reçoivent de la nourriture chaque jour. Aux serpents, qui se nourrissent de mammifères, on offre une souris une à deux fois par semaine. Les arthropodes végétariens doivent toujours avoir à leur disposition des feuilles fraîches, tandis que les insectivores sont nourris un jour sur deux. Quelle que soit l’espèce considérée, les jeunes animaux sont nourris chaque jour, à l’exception des jeunes serpents carnivores qui ont droit à un souriceau deux fois par semaine. Pour l’eau de boisson, utilisez de l’eau du robinet tiédie.

Le nettoyage Les écuelles pour la boisson et la nourriture sont à nettoyer chaque jour à l’eau claire. On ne change le substrat de sol que rarement dans sa

Les produits de nettoyage sont dangereux pour les animaux de terrarium. totalité car une opération d’une telle envergure est source d’affolement pour les animaux. Du moment que le terrarium n’est pas surpeuplé, le sol reste très longtemps propre pourvu que vous enleviez régulièrement les fèces et les restes de nourriture et que vous les remplaciez par un peu de substrat frais. Les vitres ne se nettoient pas chaque jour, car cela perturbe les animaux. Toutefois les geckos à doigts adhérents peuvent déféquer contre les vitres, ce qui oblige à les nettoyer plus souvent.

À SAVOIR

➜ Le nettoyage des vitres

Le seau et le chiffon, la cuillère ou la petite pelle destinée à enlever les fèces et les restes de nourriture, ainsi que la petite éponge servant à nettoyer les écuelles, ne doivent absolument jamais entrer en contact avec des produits d’entretien et doivent être réservés exclusivement au nettoyage du terrarium. L’eau claire est la seule eau de nettoyage admise. On peut juste y ajouter un peu de vinaigre blanc pour le nettoyage des vitres.

Entretien


54 I L e s s o i n s à a p p o r te r

Prévenir les maladies On peut éviter la plupart des maladies de nos animaux de terrarium car elles sont provoquées uniquement par des erreurs de maintenance : températures inadaptées, air trop sec ou trop humide dans le terrarium, stress causé par un trop grand nombre d’animaux dans un terrarium trop petit, aménagement inadapté. Par exemple, les maladies liées aux carences alimentaires sont l’une des manifestations courantes des conséquences de ces erreurs. Les parasites et les affaiblissements graves dus au stress du transport sont à priori évités avec des animaux provenant d’élevage et non de captures sauvages.

Les compléments alimentaires Afin de pourvoir parfaitement aux besoins des amphibiens et des reptiles, il convient de leur apporter en supplément une préparation composée de vitamines, de minéraux et d’oligoéléments. Autrement ils pourraient souffrir de carences, surtout les jeunes et les femelles pleines. La Korvimine, une poudre prescrite par le vétérinaire, s’est révélée excellente. On peut aussi utiliser des préparations disponibles en animalerie. On en saupoudre les insectes peu avant de les distribuer.

Les gestes essentiels Donner une nourriture équilibrée et adaptée à l’espèce. Enlever chaque jour les restes de nourriture, renouveler l’eau de boisson. Dans les aquaterrariums, renouveler une fois par semaine une partie de l’eau. Observer strictement l’alternance jour/nuit. Assurer un éclairage et un ensoleillement adaptés à l’espèce. Maintenir une population raisonnable dans le terrarium.

Les vitamines liposolubles sous forme de poudre ne sont pas assimilées par leur organisme, c’est pour cela qu’on préférera ajouter quelques gouttes d’une émulsion vitaminée comme Vitacombex dans l’eau de boisson ou à une dose un peu plus forte dans l’eau de vaporisation. Mais un surdosage constant en vitamines pouvant être tout aussi dommageable qu’une carence, il faut les utiliser avec prudence.

L’importance de la lumière…

Bien soignés, les habitants du terrarium développent les comportements typiques de leur espèce et offrent de fascinants aperçus de leur mode de vie.

La lumière du soleil joue un rôle important dans l’assimilation de certaines vitamines et des minéraux. Les reptiles actifs le jour doivent être régulièrement exposés à un rayonnement solaire (pour les lampes adéquates voir p. 38). On opère deux fois par semaine à 80 cm de distance, en commençant par une exposition de 10 minutes et en augmentant petit à petit pour atteindre 20 à 30 minutes. L’exposition aux rayons ultraviolets a

un effet bénéfique sur la vitalité des animaux. Elle est essentielle pour les habitants des déserts et des steppes sèches ayant une activité diurne. Le verre ne laissant pas passer ce rayonnement, on peut placer la lampe au-dessus de la grille d’aération en réduisant légèrement la distance. On peut aussi, avec des reptiles bien acclimatés et paisibles comme les agames barbus, ouvrir les portes coulissantes pour qu’ils prennent un bain de

soleil, sous surveillance naturellement.

… et du calcium Il est très important que les animaux reçoivent du calcium en quantité suffisante, sinon l’exposition aux UV provoque une décalcification. Outre l’apport de minéraux sous forme de poudre, on peut aussi tout simplement parsemer le sol du terrarium d’os de seiche broyé, beaucoup de lézards aiment en ramasser.

À SAVOIR Bien soignés même pendant les vacances Préoccupez-vous de trouver un vétérinaire ayant l’expérience des animaux à sang froid. En cas d’urgence, vous n’aurez pas le temps d’en chercher un. La personne qui s’en occupera pendant les vacances doit avoir l’habitude des soins à donner. Demandez à l’éleveur ou aux responsables de l’animalerie s’ils prennent des animaux en pension pendant les vacances.

Maladies


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