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BRUNET Aleix LOZANO Tània ESP/ESP SEAT Ibiza GLX K 1988 A RS

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il suivait alors de très près le déroulement du Rallye et, évidemment, il avait une parfaite connaissance des temps extraordinaires remportés par Zanini-“Tico”, ainsi que de la première place qu’ils détenaient juste avant l’accident. Antonio lui-même ne parvient pas à bien expliquer les raisons du choc. Victimes d’une crevaison, il est possible que la roue neuve fût différente aux trois autres et, comme il pleuvait, l’adhérence devint précaire pour le rythme donné à la voiture. Ce qui est certain, c’est que la Simca a été projetée en pleine ligne droite d’arbre en arbre, franchissant même ainsi la ligne d’arrivée “Espinagosa”.

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«Après cela nous avons continué à concourir avec les Simca 1000 mais par l’intermédiaire de Fernando Lezama, j’ai pu avoir une entrevue avec Pérez de Vargas, puisque le département de compétition de SEAT avait été créé à Barcelone, avec Cañellas et Bäbler pour pilotes. Je me suis présenté aux bureaux de Madrid en toute humilité, et telle ne fut pas ma surprise quand après avoir bavardé un moment, il me dit: « voyez-vous, nous allons vous laisser l’un de nos meilleurs véhicules pour que vous concourriez à un rallye; ce sera une très bonne unité, préparée par notre équipe ici à Madrid, avec lauquelle vous pourrez vous mesurer à n’importe quel concurrent, nous verrons ainsi comment vous vous défendez »

L’activité sportive de SEAT Compétition, tout récemment créée, était divisée en deux bases, celle de Madrid où se trouvait le chef Vargas à la tête d’une petite unité technique, et la structure de Barcelone (située au sein de la célèbre installation Autocares ABC, tout près du siège central de SEAT), qui était le véritable département de compétition dirigé par l’ingénieur Paco Coll. C’est là que, cette même année 1972, ont été construites les Seat 1241600 avec lesquelles Jorge Bäbler et Salvador Cañellas ont remporté bon nombre de rallyes. “El nen” s’est vu attribuer le titre national de cette année-là, même s’il faut souligner que ce fut en grande partie grâce aux importants points gagnés en début de saison au volant d’une Seat 1430 de groupe 1, et finalement c’est aussi ce qui fera que SEAT se décide à entrer officiellement dans la compétition. Zanini ajoute: « Il m’a semblé que l’offre de Pérez de Vargas était une opportunité que je ne pouvais pas perdre, Je suis sorti de la réunion très content, la voiture qu’ils m’offraient n’était pas une bombe, une 1430 groupe 2 officielle avec assistance d’usine mais j’ai pensé qu’elle devait mieux rouler que la Simca. Villamil l’avait conduite sur le Sherry et il termina 5ème.

En fin de compte, j’ai préparé le Rally 2000 Virajes du mieux que j’ai pu avec Eduardo Martínez-Adam mais en réalité la voiture n’allait pas vite, mais alors pas du tout, et pourtant, en raison d’une série de facteurs extérieurs nous sommes parvenus à gagner et c’est là que tout a commencé.»

Joan Aleix-Josep Maria Dabad (Porsche 911S), Rally de les Caves 1972.

Lors du 2000 Virajes de 1972 Zanini et sa 1430 débutèrent sans grande surprise mais Antonio a commencé à faire pression au fur et à mesure qu’il franchissait les épreuves et juste sur les dernières spéciales, quand ceux qui étaient en tête commencèrent à tomber, le futur vainqueur s’est saisi de la première place inespérée et ce fut ainsi le début de sa véritable carrière sportive, puisqu’il fut recruté par SEAT pour l’année 1973 et bien qu’en début de saison il ait continué à conduire la 1430 de groupe 2 « Madrid », il a rapidement reçu l’une des 124 de groupe 5 «Barcelone». « Je suis ravi d’être à nouveau au volant de cette voiture et de circuler dans la région de Tarragone. Mavisa a fait un bon travail puisque cela faisait des années que la Simca était à l’arrêt, ils ont dû travailler à fond. Moi je l’ai achetée vers le milieu des années 70, précisément pour ce qu’elle a signifié pour moi et à présent, je suis très heureux de l’avoir à nouveau en état de marche », conclut Zanini.

1972, un rallye grandiose

Pour cette 3ème et dernière édition du Rally de las Caves en tant qu’épreuve indépendante, Escudería Condal et Club 600 Barcelone, toujours avec la participation de Segura Viudas et l’aide du RACC, décidèrent de monter d’un cran et faire que la course compte pour le Championnat d’Espagne de 1972, donnant une nouvelle tournure à sa structure et créant une compétition de grande envergure, avec quatre parcours de concentration au départ de Barcelone (611 km), Madrid (599 km), Dehesa de Campoamor (Alicante, 605 km) et Saint-Sébastien (604km, qui fut annulée par manque de participants), tous les équipages se réunissant à Lérida pour commencer trois étapes compétitives comprenant 20 épreuves chronométrées, 284,3 km contre chrono pour plus de 1 500 de parcours.

Le parcours de classement de la première étape, avec 3 épreuves de vitesse, Coll de Jou, La Mina et Vilada-Perafita (finalement annulée), a été disputé à l’aube du 08 avril au départ de Lérida, la course arrivant ensuite à Igualada pour effectuer une large pause toute la journée du 08. L’action reprit à partir de 21h du même jour pour disputer le large itinéraire nocturne, avec 17 épreuves de vitesse et 284,300 km contre chrono.

Parmi les 46 équipages au départ, Manuel Juncosa-“Artemi” gagnèrent pour la troisième fois consécutive, cette fois avec la fameuse Seat 1430/1600 “Repsol”, suivis par Marc Etchebers-Ricardo Antolín (BMW 2002 Ti), Joan Aleix-Josep Maria Dabad (Porsche 911S), César Perejoan-Daniel Ferrater (Alpine-Renault 1600) et Salvador Cañellas-Víctor Sabater (Seat 1430) pour un total de 16 classés. Zanini-“Tico” menèrent le rallye avec leur Simca 1000 GT, mais le gros accident mentionné précédemment les laissèrent hors combat.

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