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LE TALENT EST GLAMOUR

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DÉSIR D’ITALIE

DÉSIR D’ITALIE

ACTRICE ITALIENNE À LA DIMENSION INTERNATIONALE ET STAR ADORÉE DES FRANÇAIS, CATERINA MURINO

EST LA MARRAINE DE LA MOSTRA DE VENISE, DU 30 AOÛT AU 9 SEPTEMBRE

Le compte à rebours de la 80e édition du Festival international du film de la Biennale de Venise a officiellement commencé. Sur fond de rumeurs sur les films qui pourraient concourir, une seule grande certitude : la marraine sera Caterina Murino. L'actrice de Cagliari, qui aura la tâche de diriger la soirée d'ouverture, le mercredi 30 août, et la soirée de clôture, le samedi 9 septembre, peut se targuer d'une participation à Miss Italia, de quelques apparitions à la télévision et de plusieurs films à succès. Elle a été dirigée par de nombreux réalisateurs, de Luis Sepúlveda à Pappi Corsicato, d'Oliver Parker à Renzo Martinelli, en passant par Leonardo Pieraccioni. En France, elle est l'un des principaux visages du star-system et sur la scène internationale, elle s'est fait connaître en 2006 grâce au film Casino Royale, réalisé par

INCONTRO/RENCONTRE

sta nei panni di Bond girl. Negli ultimi anni ha illuminato il grande schermo grazie a pellicole come Agadah di Alberto Rondalli e Se son rose di Leonardo Pieraccioni. Adesso la aspetta il red carpet più glamour che c’è. Come sei diventata madrina della Mostra del cinema?

È come se avessi sostenuto il provino per un film: c’è stato un incontro con il direttore artistico Alberto Barbera e il suo staff, una chiacchierata durata mezz’ora. Non immaginavo che mi avrebbero scelta ma lo speravo tanto. E, alla fine, è andata bene. Da tempo non torno nel mio Paese e per me è un grandissimo onore farlo per un evento così importante. Con la mia presenza, spero di portare un po’ di internazionalità.

Già, perché tu sei una star oltralpe. Come è cominciata quest’avventura?

Nel 2003, 20 anni fa, al primo provino per Il bandito corso, con Jean Reno e Christian Clavier. Non parlavo una parola di francese ma in tre mesi ho imparato la lingua. Ho studiato tanto e passato quattro provini. Durante le riprese di questo film mi hanno chiamata per un’altra pellicola e poi, nel bel mezzo del secondo set, mi è arrivata la richiesta per un terzo lungometraggio. Proprio mentre stavo girando quest’ultimo, è uscito nelle sale Il bandito corso, che è stato un enorme successo in patria e il motivo per cui sono famosa in Francia.

E poi?

Ho cominciato a vivere qui, mi offrivano ruoli uno dopo l’altro. È arrivata la tv con alcune serie e ora sto facendo teatro. Solo quattro giorni dopo la fine di Venezia ho la prima dello spettacolo Piège pour un homme seul, diretto da Michel Fau, al Théâtre de la Michodière di Parigi (ride, ndr). Cosa ti lega alla Francia?

Mi ha adottata. E anche se gli italiani continuano a pensare che i francesi li detestino non è così: sono pazzi per l’Italia a partire da Venezia, per continuare con la Puglia, la Sardegna, la Sicilia e la Toscana. Mi hanno addirittura dato una menzione al premio César per come avevo imparato la loro lingua. E poi la Francia ha un cinema ecclettico perché registi e attori vengono da tutte le parti del mondo. È molto inclusiva.

Se ti dico Italia a cosa pensi?

Alla mia Sardegna, che vive in me. E poi al cibo che mi manca tantissimo, insieme al nostro spirito, più leggero e gioioso rispetto a quello dei francesi, che sono sempre un po’ in collera. Anche se non dovrebbero: vivono in un Paese meraviglioso che ha molti meno problemi rispetto ad altri. Dico questo perché loro stessi ammettono che lo sport nazionale d’Oltralpe è lamentarsi.

È difficile sfondare come attrice?

Sempre e tanto. Alcuni miei colleghi hanno una gang di amici con cui lavorano spesso. Io sono un cane sciolto ma ho avuto un agente straordinario, che però mi ha lasciato un paio di anni fa. Era un manager d’altri tempi: ti “creava”. Tornando alla domanda, nel mio mestiere è necessario trovare la forza anche quando non c’è. Il momento più duro?

Ci sono sempre alti e bassi, in continuazione. Un giorno sei richiestissimo e poi rimani tre anni senza lavorare: per me questa è un’altalena che dura da 25 anni. È molto complesso ma per fortuna, oltre al mio straordinario compagno, ho la mia famiglia. Senza l’appoggio di mia madre non sarei diventata una Bond girl: ero caduta da cavallo, stavo a letto senza muovermi e lei mi ha dato la forza per sostenere il provino. Non rientra tra le madri che spingono le figlie ma per Casino Royale mi ha lavata, mi ha

Martin Campbell et interprété par Daniel Craig, qui l'a vue dans le rôle de Bond girl. Ces dernières années, elle a illuminé le grand écran grâce à des films tels que Il giudizio de Gianluca Mattei et Mario Sanzullo et Mon frère, ma sœur de Roberto Capucci. Le tapis rouge le plus glamour l'attend à présent.

Comment êtes-vous devenue marraine du festival du film ?

C'était comme faire un casting : il y a eu une réunion avec le directeur artistique Alberto Barbera et son équipe, une discussion qui a duré une demi-heure. Je n'imaginais pas être choisie, mais je l'espérais du fond du cœur. Et finalement, tout s'est bien passé. Cela faisait longtemps que je n'étais pas retournée dans mon pays et c'est un grand honneur pour moi de le faire pour un événement aussi important. Par ma présence, j'espère apporter un peu d'internationalité.

Oui, car vous êtes une star chez nos amis transalpins.

Comment cette aventure a-t-elle commencé ?

En 2003, il y a 20 ans, lors de la première audition pour L’enquête corse, avec Jean Reno et Christian Clavier. Je ne parlais pas un mot de français mais en trois mois j'ai appris la langue. J'ai beaucoup étudié et j'ai passé quatre auditions. Pendant le tournage de ce film, j'ai été appelé pour un autre film et puis, au milieu du deuxième tournage, j'ai reçu une demande pour un troisième long métrage. Au moment où je tournais ce dernier, L’enquête corse est sorti en salles, et a été un énorme succès en France et la raison pour laquelle je suis célèbre là-bas. Et ensuite ?

J'ai commencé à vivre ici, on m'a proposé des rôles les uns après les autres. Puis est venue la télévision avec quelques séries et maintenant je fais du théâtre. Quatre jours après la fin de Venise, j'ai la première du spectacle Piège pour un homme seul, mis en scène par Michel Fau, au Théâtre de la Michodière à Paris (rires, ndr).

Qu'est-ce qui vous lie à la France ?

C'est elle qui m'a adoptée. Et même si les Italiens pensent encore que les Français les détestent, il n'en est rien : ils sont fous de l'Italie, en commençant par Venise et en continuant par les Pouilles, la Sardaigne, la Sicile et la Toscane. Ils m'ont même décerné une mention aux Césars pour mon apprentissage de leur langue. Et puis la France a un cinéma éclectique parce que les réalisateurs et les acteurs viennent du monde entier. C'est très inclusif.

Si je vous dis Italie, à quoi pensez-vous ?

À ma Sardaigne, qui vit en moi. Et puis à la nourriture, qui me manque tant, ainsi qu'à notre esprit, qui est plus léger et plus joyeux que celui des Français, qui sont toujours un peu en colère. Mais ils ne devraient pas l'être : ils vivent dans un pays merveilleux qui a beaucoup moins de problèmes que d'autres. Je dis cela parce qu'ils admettent eux-mêmes que le sport national consiste à se plaindre.

Est-il difficile de percer en tant qu'actrice ?

Toujours, extrêmement. Certains de mes collègues ont une bande d'amis avec laquelle ils travaillent souvent. Moi, je suis un électron libre, mais j'avais un agent extraordinaire qui m'a quittée il y a quelques années. C'était un manager d'une autre époque : il vous "créait". Pour en revenir à la question, dans mon métier, il faut trouver la force même quand on ne l'a pas.

Le moment le plus difficile ?

Il y a toujours des hauts et des bas, tout le temps. Un jour, on est très sollicité, puis on passe trois ans sans travailler : pour moi, c'est une oscillation qui dure depuis 25 ans. C'est très complexe, mais heureusement, en plus de mon extraordinaire partenaire, j'ai ma famille. Sans le soutien de ma mère, je ne serais pas devenue une Bond girl : j'étais tombée de cheval, j'étais couchée dans mon lit sans bouger et elle m'a donné la force de passer l'audition. Elle ne fait pas partie des mères qui poussent leurs filles, mais pour Casino Royale, elle m'a lavée, m'a mis les chaussures au pied et m'a emmenée au casting. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une telle famille à ses côtés.

Vos endroits préférés à Paris ?

J'ai la chance d'habiter à Montmartre, dans une oasis de verdure et de paix. Je suis un peu sédentaire mais, grâce aux grèves des bus, j'ai découvert que j'aimais visiter la ville à pied. Je marche beaucoup sur les Champs-Élysées, à Beaubourg et au Louvre. J'aime Paris, même si la ville a beaucoup changé au fil du temps et que la circulation y est aujourd'hui épouvantable. Et si nous parlons de l'Italie, à quels endroits êtes-vous liée ?

À Cagliari, où je suis née : c'est beau, à taille humaine et il n'y a pas besoin d'être milliardaire pour y vivre. Et puis à Venise, messo le scarpe da tennis e mi ha portata al casting. Non tutti hanno la fortuna di avere una famiglia così al proprio fianco.

I tuoi luoghi del cuore a Parigi?

Ho la fortuna di vivere a Montmartre, in un’oasi di verde e di pace. Sono un po’ sedentaria ma, grazie agli scioperi dei bus, ho scoperto che mi piace visitare la città a piedi. Cammino tanto sugli Champs-Élysées, verso il Beaubourg e il Louvre. Amo Parigi anche se nel tempo è molto cambiata e il traffico ora è allucinante.

E se parliamo dell’Italia a quali posti sei legata?

A Cagliari, dove sono nata: è bellissima, a misura d’uomo e non bisogna essere miliardari per viverci. E poi a Venezia, che ho conosciuto bene durante il primo periodo della pandemia: in città c’erano solo due set, tra cui quello di Veneciafrenia, il film di Álex de la Iglesia a cui stavo lavorando. Mi sono trovata sul ponte di Rialto da sola ed è stato davvero straordinario. In questa città ho recitato anche al Teatro Goldoni e in piazza San Marco ho girato alcune sce - ne della fiction Il giovane Casanova, dove interpretavo Zanetta Farussi, la madre dell’avventuriero. Sono stata anche alla Mostra del cinema per presentare la pellicola Il seme della discordia, di Pappi Corsicato. Tornare è un’emozione straordinaria. caterina_murino_official

Dopo Venezia che farai?

Sarò in Generazione Neet, di Andrea Biglione, e in Good Vibes di Janet De Nardis. Nel primo interpreto un ministro dell’Interno che rimette la naja in Italia per gli esponenti della generazione Z che non fanno nulla. Se trovano un lavoro entro un mese la scampano, in caso contrario devono fare il militare per un anno. La seconda pellicola racconta di uno smartphone che consente, inserendo il numero di telefono di una persona, di conoscerne tutti i segreti. Sto girando anche The Opera, il primo film del regista teatrale Davide Livermore. È la storia di Orfeo ed Euridice in opera pop e girata su un set virtuale. Gli interpreti sono tutti cantanti d’opera tranne me, Vincent Cassel, Fanny Ardant e Rossy De Palma. Che ruoli ti piacerebbe avere in futuro?

A teatro vorrei essere Lady Macbeth, al cinema Mata Hari. Ma ho la fortuna di ricevere copioni sempre molto diversi, quindi non potrei chiedere più di quello che sto già vivendo.

Il viaggio più bello che ricordi?

Io sono anche una gemmologa e creo gioielli in filigrana che vengono venduti in Place Vendôme, a Parigi, per aiutare gli artigiani della Sardegna. Per questa mia attività sono andata nelle miniere dello Sri Lanka. È stato stupendo. Poi, per la promozione di Casino Royale, ho girato l’Asia e l’Australia insieme a mia madre e, nonostante qualche litigata, è stato bellissimo averla vicina. Come ti definiresti?

Una che non si ferma mai. Oltre al mio impegno per l’Africa, con l’ong Amref, supporto la causa della tutela degli animali. Voglio dare voce a questo tema, perché molti di loro vengono maltrattati e uccisi dagli esseri umani. È la mia nuova sfida.

Caterina-Murino-La-page-officielle que j'ai bien connue pendant la première période de la pandémie : il n'y avait que deux décors dans la ville, dont celui de Veneciafrenia, le film d'Álex de la Iglesia sur lequel je travaillais. Je me suis retrouvée seule sur le pont du Rialto et c'était vraiment extraordinaire. Dans cette ville, j'ai également joué au théâtre Goldoni et, sur la place Saint-Marc, j'ai tourné quelques scènes de la fiction Le jeune Casanova, où je jouais Zanetta Farussi, la mère de l'aventurier. J'étais également à la Mostra de Venise pour présenter le film Il seme della discordia, de Pappi Corsicato. Revenir ici est une émotion extraordinaire. Que ferez-vous après Venise ?

Je serai dans Generation Neet, d'Andrea Biglione, et dans Good Vibes de Janet De Nardis. Dans le premier, j'incarne un ministre de l'intérieur qui réinstaure le service militaire en Italie pour les membres de la génération Z qui ne font rien. S'ils trouvent un emploi dans un délai d'un mois, ils sont libérés, sinon ils doivent faire leur service militaire pendant un an. Le deuxième film parle d'un smartphone qui vous permet, en entrant le numéro de téléphone d'une personne, de connaître tous ses secrets. Je tourne également The Opera, le premier film du metteur en scène de théâtre Davide Livermore. Il s'agit de l'histoire d'Orphée et d'Eurydice en version pop opéra, filmée dans un décor virtuel. Les interprètes sont tous des chanteurs d'opéra sauf Vincent Cassel, Fanny caterina_murino_official

Ardant, Rossy De Palma et moi-même. Quels rôles aimeriez-vous jouer à l'avenir ?

Au théâtre, j'aimerais être Lady Macbeth, au cinéma Mata Hari. Mais j'ai la chance de recevoir des scénarios toujours très différents, donc je ne peux pas demander plus que ce que je vis déjà.

Le plus beau voyage dont vous vous souvenez ?

Je suis également gemmologue et je crée des bijoux en filigrane qui sont vendus place Vendôme, à Paris, pour aider les artisans de Sardaigne. Pour cette activité, je suis allée dans les mines du Sri Lanka. C'était merveilleux. Ensuite, pour la promotion de Casino Royale, j'ai voyagé en Asie et en Australie avec ma mère et, malgré quelques disputes, c'était merveilleux de l'avoir à mes côtés. Comment vous définiriez-vous ?

Quelqu'un qui ne s'arrête jamais. En plus de mon engagement pour l'Afrique, avec l'ONG Amref, je soutiens la cause de la protection animale. Je veux donner une voix à ce sujet, car beaucoup d'entre eux sont maltraités et tués par les humains. C'est mon nouveau défi.

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